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THESE DE DOCTORAT Présentée par : Mohamed SAIDI HASSANI ALAOUI


Modélisation Analytique et Simulation Numérique de l'Evaluation de
l'Efficacité Energétique des Bâtiments

Thesis · January 2016

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2 authors, including:

Mohamed Saidi Hassani Alaoui


Abdelmalek Essaâdi University
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UNIVERSITÉ MOHAMMED V
FACULTÉ DES SCIENCES

RABAT
N° d’ordre : 2837

THESE DE DOCTORAT
Présentée par :

Mohamed SAIDI HASSANI ALAOUI

Discipline : Physique

Spécialité : Mécanique & Énergétique

Sur le Thème :

Modélisation Analytique et Simulation Numérique de


l’Evaluation de l’Efficacité Energétique des Bâtiments

Le 20 Janvier 2016, devant le jury composé de :


Président
Kamal GUERAOUI : P.E.S à la Faculté des Sciences de Rabat.

Examinateurs

El Houssaïne EL RHALEB : P.E.S à la Faculté des Sciences de Rabat.


Najem HASSANAIN : P.E.S à la Faculté des Sciences de Rabat.

EL Hassan El KAFSAOUI : P.E.S à la Faculté des Sciences de Kenitra.

Bennasser BAHRAR : P.E.S à l’ENSET de Mohammedia.

Invités
Mohammed CHERRAJ : P.A à la Faculté des Sciences de Rabat.

Mohamed TAIBI : P.A à la Faculté des Sciences de Casablanca.

Faculté des Sciences, 4 Avenue Ibn Battouta B.P. 1014 RP, Rabat – Maroc
Tel +212 (0) 37 77 18 34/35/38, Fax: +212 (0) 37 77 42 61, http://www.fsr.ac.ma
2
Dédicace

A MES PARENTS
Aucune expression ne saurait exprimer toute
l’affection et tout l’amour que je vous porte.
Que ce travail soit l’exaucement de vos
voeux tant formulés, de vos prières
et le fruit de vos innombrables
sacrifices.
A mes bien aimés soeurs et frères
A mes respectueux professeurs
A mes très cher(e)s ami(e)s

SAIDI HASSANI ALAOUI MOHAMED

i
Remerciements

Ce travail a été réalisé au sein de l’Equipe de Modélisation Numérique et Théorique en


Mécanique des Fluides et Environnement et l’Equipe Photonique du Laboratoire de Physique
Théorique de la Faculté des Sciences de Rabat, sous la direction des Professeurs Kamal GUE-
RAOUI et El Houssaïne EL RHALEB.

Je désire exprimer ma profonde gratitude en premier lieu a mon directeur de thèse, Mr.
Kamal GUERAOUI, Professeur de l’Enseignement Supérieur à la Faculté des Sciences de
Rabat et Responsable de l’Equipe de Modélisation en Mécanique des Fluides et Environne-
ment, qui m’a encadré avec patience durant la réalisation de ce travail et j’ai été très honoré
qu’il accepte de présider mon jury de thèse. Ses qualités scientifiques, pédagogiques et tout
simplement humaines ont été sans conteste à l’origine du si bon déroulement de cette thèse.

Je suis reconnaissant envers, mon codirecteur de thèse, Mr. El Houssaïne EL RHALEB,


Professeur de l’Enseignement Supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat et Responsable de
l’Equipe Photonique, pour m’avoir fait bénéficier de ses compétences scientifiques et de ses
qualités humaines, pour ces précieux conseils tout au long de cette période et pour son soutien
constant pendant la rédaction de cette thèse.

Je tiens aussi à remercier vivement Mr. Najem HASSANAIN, Professeur de l’Ensei-


gnement Supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat, pour s’être penché sur mon travail en
qualité de rapporteur et pour la pertinence de ses commentaires ainsi son aide précieuse.

Je suis également très reconnaissant envers Mr. Hassan El KAFSAOUI, Professeur de


l’Enseignement Supérieur à la Faculté des Sciences de Kénitra, pour l’intérêt qu’il a porté à
ce travail et pour avoir accepté d’être rapporteur et de consacrer une partie de son temps à

ii
l’analyse de mon travail.

Je souhaite exprimer ma gratitude à Mr. Bennasser BAHRAR, Professeur de l’Ensei-


gnement Supérieur à la Faculté des Sciences et Technique Mohammedia, pour l’intérêt qu’il a
porté à ce travail et d’avoir accepté de juger mon travail.

J’aimerais ensuite remercier Mr. Mohammed CHERRAJ, Professeur Assistant à la Fa-


culté des Sciences de Rabat pour sa participation parmi les jurys.

Je suis également très reconnaissant envers Mr. Mohamed TAIBI, Professeur Assistant
à la Faculté des Sciences de Casablanca, pour avoir accepté de faire partie de ce jury.

Une mention toute particulière est adressée à mon très cher frère E. Issam, J. Ahmed et
tous mes collègues de Laboratoire de Physique Théorique de Faculté des Sciences de Rabat qui
m’ont soutenu tout au long de mes années de recherche.

Je tiens enfin à exprimer ma gratitude à tous les membres de ma grande famille, en parti-
culier Madames B. Amina pour son effort et son sacrifice ainsi que ses encouragements tout au
long de cette période.

iii
Résumé

La thermique du bâtiment est une discipline qui vise à étudier les besoins énergétiques des
bâtiments. Elle aborde principalement les notions d’isolation thermique et de ventilation afin
d’offrir le meilleur confort thermique aux occupants. Ainsi, les systèmes de conditionnement
et de renouvellement d’air sont désormais pensés en considérant simultanément leur capacité à
maintenir un air intérieur de qualité, leur faculté à assurer le confort thermique des occupants,
et leur efficacité à minimiser les dépenses énergétiques.

L’objectif principal de notre travail consiste à réaliser un modèle physico-Mathématique


en trois dimensions pour établir les caractéristiques des transferts de chaleur et améliorer sa
méthode d’évaluation à l’aide de l’analyse de différents paramètres qui interviennent quanti-
tativement ou qualitativement au niveau de la gestion de l’efficacité énergétique de l’habitat.
Ainsi, cette étude permettra d’adapter et gérer l’énergie pour réduire la consommation de cette
dernière et baisser la production de gaz à effet de serre tout en couvrant les besoins énergétiques
et en répondant à la demande des critères économiques.

Le problème physique est gouverné par les équations de continuité, de quantité de mouve-
ment et d’énergie. Ces équations sont écrites en termes de variables primitives et sont reformu-
lées en une forme générale. En effet, ces équations n’admettent pas de solutions analytiques,
donc un recours aux méthodes numériques s’avère obligatoire. Les résultats que nous avons
obtenus sont en parfait accord avec ceux obtenus par d’autres auteurs travaillant dans le même
domaine, on s’attend à ce que des recherches supplémentaires sur ce nouveau sujet soient ini-
tiées par ce travail.

Mots clés : Bâtiment, Confort thermique, Convection, Conduction, Rayonnement, Simu-


lation numérique, Méthode de différence finie, Modélisation numérique.

iv
Abstrat

The thermal of building is a discipline that aims to study the energy requirements of buil-
dings. It mainly addresses the notions of thermal insulation and ventilation to provide the
best thermal comfort to the occupants. Thus, conditioning systems and air exchange, actually
conceived to consider, simultaneously, their ability to maintain indoor air quality, their ability
to provide thermal comfort for occupants and efficiency to minimize energy expenditure.

The main objective of our work is to achieve a reliable three-dimensional Physico-Mathematical


model to establish the characteristics of heat transfer and improve its evaluation method using
the analysis of different parameters that quantitatively or qualitatively involve at managing
energy efficiency of housing. Thus, this study will adapt and manage energy consumption to
reduce it and decrease the production of greenhouse gases, while covering the energy needs and
responding to the demand of economic criteria.

The physical problem is governed by the equations of continuity, momentum and energy.
These equations are written in terms of primitive variables and are reformulated in a general
form. Indeed, these equations do not admit analytical solutions, thus, an appeal to numerical
methods proves necessary. The results obtained are in perfect agreement with those obtained
by other authors working in the same field ; we expect that further research on this new topic
will be initiated by this work.

Keywords :Building, Thermal comfort, convection, conduction, radiation, numerical simu-


lation, finite difference method, numerical modeling.

v
Liste des publications et des
Communications

Les Publications
1. M. Saidi Hassani Alaoui, K. Gueraoui, H. EL Rhaleb, Numerical modeling and
mathematical energy assessment of buildings, International Review of Mechanical Engi-
neering (IREME), (2014), Vol. 8, N.6.
2. M. Saidi Hassani Alaoui, K. Gueraoui, H. EL Rhaleb, Numerical and mathema-
tical modeling for energy assessment of buildings, AES-ATEMA’2014 Seventeen Inter-
national Conference on Advances and Trends in Engineering Materials and their Appli-
cations (Montreal, CANADA : June 16 - 20, 2014).
3. M. Saidi Hassani Alaoui, K. Gueraoui, H. EL Rhaleb, Numerical and Mathe-
matical modeling of dynamic thermal behavior of building, International Review on
Modelling and Simulations (IREMOS), (Soumis).
Les Communications
1. M. Saidi Hassani Alaoui, K. Gueraoui, H. EL Rhaleb, La Contribution à l’ef-
ficacité Energétique du bâtiment au Maroc. 3éme Symposium International 2014, Le
Développement Durable EuroAfricain des Énergies Renouvelables : Oxymore Financier
et Complémentarité Sociale et Environnementale Les 18 and 19 décembre 2014 Univer-
sité Ibnou Zohr (UIZ), ENCG, Agadir, Maroc.
2. M. Saidi Hassani Alaoui, K. Gueraoui, H. EL Rhaleb, Modélisation Numérique
et Mathématique de l’Etude Energétique des Bâtiments en Mode Zonale, 12éme Congrès
de Mécanique Casablanca, Maroc, du 21 au 24 2015, P38.
3. M. Saidi Hassani Alaoui, K. Gueraoui, H. EL Rhaleb, Mathematical Modelling
Contribution to the Building Energy Efficiency, workshop : "implementation of intelligent
building technologies for energy efficiency", CNRST, Rabat, Maroc.

vi
Table des matières

Table des figures v

I Généralités 6
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3 Efficacité Energétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.2 Pourquoi l’efficacité énergétique est-elle nécessaire ? . . . . . . . . . . . . 14
4 Situation énergétique et réglementation thermique marocaine . . . . . . . . . . . 15
4.1 Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
4.2 Le Programme National d’Efficacité Énergétique dans le bâtiment . . . . 16
5 Loi sur l’efficacité énergétique [47-09] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.1 Introduire des exigences minimales que doivent respecter les bâtiments . 18
5.2 La Réglementation Thermique des Bâtiments au Maroc (RTBM) . . . . 19
6 Phénomènes et propriétés thermiques de bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
6.1 La conduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
6.2 La convection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
6.3 Le rayonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
6.4 Conductivité thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
6.5 Inertie thermique d’un bâtiment . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
6.6 Temps de déphasage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
6.7 Diffusivité thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Table des matières

6.8 Capacité thermique massique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28


6.9 Capacité thermique volumique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
6.10 Effusivité thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
7 Les approches du bâtiment passif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
7.1 Bâtiment passive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
7.2 Les approches combinées de l’efficacité énergétique . . . . . . . . . . . . 30
7.3 L’étiquette-énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
8 Revue des méthodes de l’efficacité énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
9 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

II Formulation Mathématique 37
1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.1 Généralité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1.2 La méthode nodale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
1.3 La méthode zonale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2 Formulation Mathématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.1 L’équation de la conservation de masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.2 L’équation de la quantité de mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2.3 L’équation de conservation de l’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3 Conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.1 L’unicité de solution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.2 Conditions aux limites spatiales et temporelles . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.2.1 Conditions initiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.2.2 Conditions à limites spatiaux temporelles . . . . . . . . . . . . 54
4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

III Méthodes Numériques 57


1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
2 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3 Méthodes de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.1 Méthode des volumes finis (MVF) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.1.1 Cas de conduction thermique stationnaire unidimensionnelle . 59
3.1.2 Cas de conduction thermique stationnaire en deux dimensions
(2D) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Table des matières

3.1.3 Cas de Conduction thermique stationnaire en trois dimensions


(3D) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.2 Méthodes de Runge-Kutta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4 Maillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
5 Discrétisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
5.1 L’équation de la quantité de mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
5.1.1 Discrétisation de la 1ère étape intermédiaire de la vitesse ’x’ . . 69
5.1.2 Discrétisation de la 2éme étape intermédiaire de la vitesse ’x’ . 69
5.1.3 Discrétisation de la 1ère étape intermédiaire de la vitesse ’y’ . . 71
5.1.4 Discrétisation de la 2éme étape intermédiaire de la vitesse ’y’ . 71
5.1.5 Discrétisation de la 1ére étape intermédiaire e la vitesse ’z’ . . . 71
5.1.6 Discrétisation de la 2éme étape intermédiaire de la vitesse ’z’ . 72
5.2 L’équation de transfert de la chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
5.2.1 Discrétisation de la 1ére étape intermédiaire de la température 73
5.2.2 Discrétisation de la 2éme étape intermédiaire de la température 74
6 Cas d’étude réel d’un bâtiment tridimensionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
6.1 Plan architectural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
6.2 Plan de description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
6.3 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
7 Conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
7.1 Mur extérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
7.2 Toit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
7.3 La façade Sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
7.4 L’ouverture de façade sud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
7.5 La façade Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
8 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

IV Résultats & discutions 84


1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
2 Données du programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
3 Processus de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
4 Test de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
5 Résultats et interprétations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Table des matières

Conclusion générale 94

Bibliographie 96
Table des figures

I.1 Bâtiments religieux : Mosquée & Cathédrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9


I.2 Bâtiments commerciaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.3 Bâtiments liés à la culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.4 Prévisions de consommation d’électricité et d’énergie [37] . . . . . . . . . . . . . 11
I.5 Source d’énergie au Maroc 2012 l’ADEREE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
I.6 Carte de neufs projets financiers par UE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I.7 Structure de la consommation par secteur [32] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
I.8 Transfert de chaleur en hiver et en été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
I.9 Exemple du phénomène de conduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
I.10 Elément de volume du flux thermique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
I.11 Exemple du phénomène de convection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
I.12 Exemple du phénomène de rayonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
I.13 Etiquettes Energétiques [ADEREE] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
I.14 Schéma de 3R [32] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

II.1 Exemples de différentes conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

III.1 Maillage unidimensionnel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60


III.2 Maillage bidimensionnel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
III.3 Cellule de volume de contrôle en coordonnées cartésiennes . . . . . . . . . . . . 62
III.4 Méthode de Runge Kutta d’ordre 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
III.5 Méthode de Runge Kutta d’ordre 4. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
III.6 Exemple de plan architectural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Tables des figueres

III.7 Plan en 3D de différentes vue de bâtiments considères dans cette étude. . . . . . 76


III.8 Plan architectural du bâti coupe A-A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
III.9 Plan architectural vue en haut « chambre des parents » exemple d’étude. . . . . 78
III.10Façade principale d’une partie de la chambre des parents. . . . . . . . . . . . . . 79
III.11La décomposition du mur extérieur (double cloison) de la façade principale. . . . 81
III.12La décomposition du toit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82

IV.1 Evolution temporelle de la vitesse suivant la direction horizontale . . . . . . . . 86


IV.2 Evolution temporelle de la vitesse suivant la direction verticale . . . . . . . . . 86
IV.3 Evolution temporelle de la température suivant une section donnée . . . . . . . 87
IV.4 Profil de la vitesse verticale en fonction de la hauteur pour différents instants . . 87
IV.5 Evolution temporelle et spatiale horizontale de la vitesse horizontale . . . . . . 88
IV.6 Evolution temporelle et spatiale verticale de la vitesse verticale . . . . . . . . . 89
IV.7 Evolution temporelle et spatiale verticale de la température . . . . . . . . . . . 90
IV.8 Variation de la température de mur en hiver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
IV.9 Variation de la température de toit en hiver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
IV.10Variation de la température de mur en été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
IV.11Variation de la température de toit en été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
Nomenclature

ρ : Masse volumique [kg.m−3 ]


µ : Viscosité de l’air [kg.m−1 .s−1 ]
Cp : Capacité calorifique à pression constante [J.K −1 .Kg −1 ]
λ : Conductivité thermique du milieu considéré [W.m−1 .K −1 ]
ρ0 : Masse volumique du fluide à T=T0 [kg.m−3 ]
P : Pression [P a]
V : Volume [m3 ]
n : Nombre de mole [M ole]
T : Température [°C], [K]
lx : Longueur [m]
lz : Hauteur [m]
R : Constante des gaz parfait
τ : Tenseur des contraintes de cisaillement

−q : Vecteur de flux de chaleur de normal → −n
r : Densité volumique de chaleur
e : Densité massique de l’énergie interne
p : Tenseur des contraintes normales
D : Tenseur du taux de déformation
Σ : Tenseur des contraintes
δ : Symbole de Kronecker égal à 1 si i = j et 0 sinon


Fs : Forces surfaciques
−→
Fm : Forces massiques

1
Introduction Générale

La demande mondiale en énergie évolue rapidement et les ressources naturelles de l’éner-


gie telles que l’urbanisme, le gaz et le pétrole diminuent en raison d’une grande diffusion et
développement de l’industrie ces dernières années. L’augmentation des coûts énergétiques et
les contraintes environnementales poussent vers la mise au point de solutions technologiques
permettant ainsi une meilleure maitrise des ressources et une meilleure exploitation des éner-
gies renouvelables. Le secteur du bâtiment que nous visons, constitue à la fois un client et un
gisement potentiel important pour l’économie d’énergie.

Un bâtiment, qu’il soit à usage d’habitation ou tertiaire, est un environnement complexe, de


par sa géométrie et ses sollicitations nombreuses et fluctuantes dans le temps, et de par la nature
multiple des transferts de masse et de chaleur dont il est le siège. Par ailleurs, chaque bâtiment
est un prototype unique pour lequel l’étude expérimentale de sa conception est irréalisable en
pratique. Par conséquent, la conception des bâtiments, et plus précisément l’évaluation de ses
performances doit être assistée par la modélisation des phénomènes physiques.

Les approches réglementaires permettent d’estimer l’efficacité énergétique des bâtiments et


de dimensionner grossièrement les systèmes énergétiques et de ventilation de manière à satis-
faire des conditions simples dans l’ambiance intérieure (ex. une température d’air de consigne)
dans des conditions extérieures de base en régime permanent. Des outils de simulation considé-
rant l’ensemble du bâtiment comme une seule zone, ont été développés afin de caractériser les
transferts à travers l’enveloppe des bâtiments. Mais en aucun cas, ils ne permettent d’estimer
les caractéristiques au sein de chacune des zones.

2
Introduction Générale

Par la suite, un grand nombre d’outils de simulation des transferts de masse et de chaleur
a été développé pour apporter une information sur l’état des différents points de bâtiment, et
caractériser les transferts entre elles et avec l’extérieur.

Pourtant, l’étude des bâtiments réels est très difficile, nous construisons leurs modèles ma-
thématiques. De même, il est impossible de dresser un modèle global, représentant un bâtiment
dans sa totalité. Chaque modèle ne représente donc qu’un ou certains aspects de la réalité, en
fonction des objectifs de l’étude. Par exemple, un bâtiment sous l’action du vent sera représenté
de manière complètement différente, suivant les objectifs visés. Le modèle construit pour étudier
la tenue mécanique représentera les parois avec le comportement du vent et de la température
à l’aide des caractéristiques physiques.

Il est important de souligner qu’une construction à forte inertie n’est pas forcément adaptée
au climat. En effet, une exploitation optimale de l’inertie thermique dépend en grande partie de
la nature des interactions des matériaux de construction avec l’environnement. Ces interactions
sont liées à de nombreux paramètres tels que leurs propriétés thermo-physiques, leur disposition
à l’intérieur de l’enveloppe, les caractéristiques architecturales du bâtiment ainsi que les condi-
tions climatiques. Actuellement, très peu de méthodes existantes permettent de sélectionner
les matériaux de construction de façon appropriée alors qu’ils ont un effet fondamental sur le
comportement énergétique du bâtiment.

De nos jours, l’enveloppe du bâtiment est l’un des postes les plus concernés par la réglemen-
tation. Plusieurs études sur l’isolation, l’inertie thermique, les enveloppes passives et hybrides
ont été menées afin de créer des perspectives d’application sur les bâtiments Al-Houmoud [1]
et Okba [2] ont mené deux études portant sur l’intérêt de l’isolation de l’enveloppe. Il a été
montré que dans les régions caractérisées par des climats chauds, l’isolation de la toiture est
plus recommandée que celle des murs et planchers, car elle est la plus exposée au rayonnement
solaire direct en été pendant toute la journée. Notant ainsi que l’efficacité énergétique d’un bâ-
timent est déterminée par sa charge de climatisation dépendamment des propriétés thermiques
de la construction d’enveloppe et de l’orientation du bâtiment d’une part et du climat local
d’autre part Babah [3].

Cependant, une forte isolation, si elle limite la consommation d’hiver liée au chauffage, in-
duit de fortes surchauffes lors de la saison chaude. Afin de lutter contre ce phénomène, diverses

3
Introduction Générale

méthodes sont possibles, comme la ventilation nocturne Pfafferott[8], Flourentzou [7] les mé-
thodes architecturales Givoni[5] ou l’inertie thermique Antonopoulos[9]. En effet, pour réduire
la charge de climatisation, il est nécessaire d’intégrer des systèmes passifs. Plusieurs études ont
été menées dans ce domaine. [4],[2] montre que l’isolation thermique des murs réduit la charge
thermique de chauffage du bâtiment dans les régions chaudes et sèches, et Florides [10] ajoutent
que l’isolation uniquement du toit permet de réduire la charge thermique de refroidissement
jusqu’à 45%. Ceci dit, la première motivation de tels développements était de se doter d’outils
d’aide à la conception des bâtiments en vue d’une meilleure efficacité énergétique [3]. C’est ce
qui nous a poussé à étudier la problématique de l’efficacité énergétique pour un meilleur confort
d’habitat sur des configurations réalistes[6].

Dans le cadre des études théoriques effectuées au cours de la recherche scientifique, notre
principal objectif se concentre sur la réalisation d’une modélisation numérique de l’évolution
d’air dans le bâtiment autant qu’un phénomène particulier nécessitant une compréhension dé-
finie.

La présentation de ce mémoire est articulée de la façon suivante :

Le premier chapitre est consacré à détailler une synthèse bibliographique des travaux théo-
riques ayant trait au transfert thermique pour étudier des phénomènes d’autant plus percep-
tibles que des mesures de suivi et de contrôle sont mises en place avec de plus en plus de rigueur,
nous détaillons les motivations de notre étude en introduisant les concepts généraux abordés
dans la suite du document.

Les outils mathématiques des équations de Navier-Stokes, (l’équation de la continuité, équa-


tion de la quantité de mouvement et l’équation de la conservation d’énergie), gouvernant la dite
problématique sont utilisés dans le cadre de cette thèse et sont présentés au deuxième chapitre.

Le troisième chapitre concerne la résolution numérique des équations précédemment établies


par une méthode numérique et seront discrétisées par la suite pour obtenir des équations qui
seront résolues à l’aide d’un algorithme.

Le quatrième chapitre traite la discussion et l’interprétation des différents résultats obtenus


dans cette thèse.

4
Introduction Générale

Enfin nous terminons ce travail par une conclusion générale qui résume les principaux résul-
tats obtenus. Ainsi que plusieurs perspectives de travail concernant notamment la modélisation
et quelques recommandations pour les études futures sont finalement émises.

5
Chapitre I

Généralités

1 Introduction
L’objectif de ce premier chapitre consiste à réaliser un état des lieux des connaissances scien-
tifiques accumulées sur la thématique thermique des bâtiments, et à proposer une démarche
pouvant constituer un apport scientifique. Dans un premier temps, on présente les contextes
économiques, scientifiques et sociologiques dans lesquels se situent les travaux de la thèse. En-
suite on va chercher à définir les termes et les phénomènes qui portent l’explication de l’efficacité
énergétique pour comprendre leurs fondements. Par la suite, les modèles qui s’intéressent au
comportement thermique dynamique des bâtiments seront présentés. Enfin, nous passerons à
la revue les différents moyens nous permettant ainsi de caractériser l’évolution de l’efficacité
thermique.

2 Historique
Durant 160 ans, l’Homme a provoqué la multiplication par 145 des émissions de gaz à
effet de serre (GES) de la planète [3] de cause principale liées aux activités humaines et à une
consommation abusive et non raisonnée des énergies. Si les effets ne se font que peu ressentir à ce
jour, l’écosystème des zones les plus sensibles est déjà gravement endommagé : fonte des glaces,
hausse des niveaux marins, disparition d’espèces végétales et animales, atteinte des populations
les plus fragiles dans les zones de sécheresse, etc.

6
Généralités

La croissance exponentielle de la consommation énergétique primaire mondiale au cours


du XIXème et XXème siècle Schilling, 1977[15] ; (Etemad et Luciani)[16] a mis en exergue la
potentialité d’un épuisement des ressources énergétiques non-renouvelables dans un monde li-
mité et révélé par les conséquences d’une telle consommation, notamment en termes d’atteintes
portées à la biosphère. L’utilisation économique et efficace des énergies, l’accroissement des per-
formances énergétiques et surtout la diminution des émissions de CO2 liées à la consommation
d’énergie sont des objectifs prioritaires de la politique énergétique.

Le premier choc pétrolier de 1973 marque l’arrêt brutal de trois décennies de forte croissance.
Une nouvelle politique énergétique est alors amorcée : la première réglementation thermique
pour l’habitat date de 1974. Mais, cette dernière, ayant été adoptée dans l’urgence suite à la
montée importante des prix des hydrocarbures, dûe être repensée à plusieurs reprises afin de
renforcer l’exigence de consommation des bâtiments neufs [27].

La réglementation thermique de 1974 visait une réduction de 25% de la consommation


énergétique des bâtiments par rapport aux normes en vigueur depuis la fin des années 1950.
Mais le deuxième choc pétrolier de 1979 contraint les politiques à mettre en place une nouvelle
réglementation thermique (RT) 1982 ayant pour objectif une économie de 20% sur les consom-
mations énergétiques par rapport à la RT 1974 en mettant tout particulièrement l’accent sur
les besoins en chauffage [27]. La réglementation suivante, la RT 1988 impose de nouveau une
réduction des consommations de 20% par rapport à la RT précédente mais en élargissant cette
fois son champ de calcul par l’introduction de nouveaux paramètres considérant les besoins en
chauffage et en eau chaude sanitaire des logements [27] L’augmentation du coût de l’énergie est
aujourd’hui inéluctable, notamment sur les matières premières fossiles que sont le gaz, le pétrole
ou le charbon. L’impact est direct sur le budget des ménages comme des entreprises, et donc sur
l’importance que chacun porte à l’énergie consommée. Ces tarifs en hausse peuvent en effet être
la principale motivation d’un changement de comportement de la part des utilisateurs. Face à
cette prise de conscience motivée par des questions pécuniaires, les lois environnementales ont
un poids d’autant plus grand sur la réduction des consommations, en imposant l’émergence de
bâtiments éco-performants.

Dans les constructions anciennes aussi, il existait une relation étroite entre un matériau et le
lieu de sa mise en oeuvre. Les anciens avaient conscience qu’il était plus facile et moins coûteux
d’utiliser des matériaux locaux. Les voies de circulation et les moyens de transport n’étaient
pas ce qu’ils sont aujourd’hui et il n’était pas alors question de réduction d’émission de CO2.

7
Généralités

A cette époque, l’intelligence constructive de chaque région était cohérente avec leur milieu
naturel. Les bâtiments anciens représentent aujourd’hui un important patrimoine témoin d’un
savoir-faire local et d’une bonne compréhension des matériaux utilisés [28].

Avant tout il faut s’interroger sur l’entité du bâtiment en lui-même : qu’est-ce qu’un bâti-
ment ? Un bâtiment est une construction utilisée pour accueillir des personnes ou des activités.
L’enveloppe externe (c’est-à-dire le sol, le toit et les murs extérieurs) entoure complètement
l’édifice et lui confère ainsi son microclimat intérieur. Pouvant avoir différentes formes et fonc-
tions, le bâtiment a connu d’importantes modifications au fil du temps pour s’adapter à un
grand nombre de facteurs, des matériaux de construction disponibles aux conditions météoro-
logiques en passant par les prix fonciers, les conditions du terrain, la spécificité de son utilisation
et autres raisons esthétiques. Dans son rôle d’abri, un bâtiment marque une séparation physique
de l’habitat de l’homme entre intérieur (un espace de confort et de sécurité) et extérieur (un
espace qui peut être parfois rude et inhospitalier). On suppose que le premier abri sur terre
construit par un de nos proches ancêtres a été érigé il y a 500 000 ans par l’Homo Erectus, l’un
des premiers hommes.

Pour différencier les bâtiments tels qu’ils sont définis des autres bâtiments et des autres
structures qui ne sont pas destinés à une occupation continue de l’homme, ces derniers sont
appelés « non-building structures » ou simplement « structures ». On cite ainsi :

• Les bâtiments industriels.

• Les bâtiments agricoles.

• Les bâtiments militaires.

• Les bâtiments résidentiels.

• Les bâtiments liés à la culture.

• Les bâtiments commerciaux.

• Les bâtiments administratifs.

• Les édifices religieux.

• Les établissements médicaux.

8
Généralités

Figure I.1 – Bâtiments religieux : Mosquée & Cathédrale

Figure I.2 – Bâtiments commerciaux

Figure I.3 – Bâtiments liés à la culture

On dénombre ainsi une grande variété de bâtiments aux exigences toutes aussi variées. Dans
chaque catégorie, les bâtiments doivent créer un champ climatique à l’intérieur adéquat afin
d’assurer leur fonction d’origine. Néanmoins, selon le type de bâtiment, les exigences sont dif-
férentes. A titre d’exemple, la température et la qualité d’air à l’intérieur du bâti pour y avoir

9
Généralités

un concept performant.

Le « bâtiment énergétique » est un concept de bâtiment très performant. Il peut constituer


l’une des réponses possibles aux défis énergétiques et environnementaux d’aujourd’hui, il reste
de loin le secteur le plus consommateur d’énergie, représentant, à lui seul, 30% de l’énergie
consommée dans le monde.

La prise en compte des apports solaires et le souci de réduire toute déperdition d’énergie
lors de la conception des bâtiments qui aboutit aujourd’hui au développement des « bâtiments
à énergie positive » est en fait le produit de trente années de recherche sur l’enveloppe du
bâtiment, en même temps qu’une certaine « redécouverte » de principes de constructions an-
ciens qui étaient mis en oeuvre avant l’ère des combustibles abondants. La crise énergétique
des années 70 a joué le rôle de déclencheur d’une prise de conscience de la consommation ex-
cessive d’énergie du parc de bâtiments [33]-[36]. Par avancées successives de la réglementation
thermique des bâtiments neufs, des innovations technologiques et de l’appropriation du thème
par les professionnels eux-mêmes, la consommation des bâtiments a peu à peu diminué (de
370 kWh/m2 en moyenne en 1973 à 240 kWh/m2 en moyenne actuellement) [26]. Rappelons
qu’à l’horizon 2020, l’objectif à atteindre pour les bâtiments neufs est de fournir plus d’énergie
qu’ils n’en consomment. Ainsi est-on passé en 30 ans d’une situation extrême, où on cherchait
seulement à contenir dans les limites de l’acceptable les déperditions thermiques des logements
neufs, aux bâtiments à très basse consommation énergétique, (inférieur à 50 kWh/m2.an) [25],
voir passifs, avant d’imaginer des logements à énergie positive, autrement dits, eux-mêmes pro-
ducteurs nets d’énergie’ Si l’obtention de ce résultat a nécessité une trentaine d’années pour les
bâtiments neufs, un autre challenge nous attend maintenant, celui de parvenir à abaisser consi-
dérablement la consommation énergétique de l’ensemble du parc, soit 3, 5 milliards de mètres
carrés chauffés, actuellement, et en progression constante [26].

Dans le cas particulièrement du Royaume du Maroc, où la consommation du secteur du


bâtiment représente 28% de la consommation nationale totale de l’énergie et 33% de la consom-
mation électrique [ADEREE]. Le Maroc consommait annuellement 12 millions de tonnes d’équi-
valent pétrole (tep), soit 0, 4 tep par habitant dont 19 milliards de kilowatts heure d’électricité
(kWh), soit 634 kWh par habitant en 2005.

10
Généralités

Figure I.4 – Prévisions de consommation d’électricité et d’énergie [37]

Mais à fin de 2007, le Maroc n’a produit que 14,5 mille tonnes de pétrole des 6’300 qu’il a
consommé, soit 0,23%, et seulement 30 mille tep de gaz naturel, soit 1/8 des besoins d’alors.
En 2030, il atteindra 42 millions de tep, soit 1,1 tep par habitant dont 84 milliards de kWh
d’électricité, soit 2’206 kWh par habitant. Combinant toutes ces données et ces prévisions, il
reste à noter qu’au début de ce 21éme siècle, la problématique énergétique du Maroc se trouve
dans une situation critique due aussi à la combinaison de plusieurs facteurs mais c’est sans
doute le Maroc doit reconstruire son avenir énergétique sur les éléments pérennes :
1. Grâce à une structure de PIB « optimale par les temps qui courent », l’efficacité éner-
gétique est excellente et son maintien est un des garants de la non remise en cause de
la hausse de la consommation par habitant dans les futures négociations sur les change-
ments climatiques.
2. A défaut de pouvoir encore baisser substantiellement le taux de dépendance énergétique
du Maroc, la politique des grands barrages des années 60-80 a mis le Maroc à l’abri du
besoin en eau douce malgré un stress hydrique croissant. Les sites marocains de grande
hydroélectricité étant pratiquement saturés, ne restait plus qu’à imaginer les meilleurs
scénarios d’exploitation des seules autres ressources sures, quoique intermittentes, que
sont les renouvelables, notamment l’éolienne et la solaire Amin Bennouna [37].

11
Généralités

Dans les dix prochaines années, le Maroc devra faire face à une demande assez croissante
d’énergie électrique pour accompagner la dynamique économique enclenchée durant la dernière
décennie. Dépendant à 96% de l’extérieur pour son approvisionnement en énergie. La consom-
mation d’énergie se fonde principalement sur les produits dérivés du pétrole et du charbon,
lesquels sont utilisés pour la production de l’électricité et pour le transport ; une petite partie,
qui représente environ 4%, vient des énergies renouvelables sous forme d’électricité.

Figure I.5 – Source d’énergie au Maroc 2012 l’ADEREE

Le Maroc a mis en place une ambitieuse stratégie énergétique. En effet le gouvernement a


entrepris un vaste programme d’efficacité énergétique. Le potentiel d’économie d’énergie dans
le secteur du bâtiment est estimé à 20% à l’horizon 2030, avec la mise en place d’un plan d’Ef-
ficacité Énergétique ambitieux. C’est pour cela que le Maroc a décidé de développer des projets
de grande envergure lancés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2009 et 2010.

« ... Convaincu de la nécessité de préserver l’avenir des générations futures, Nous n’avons
cessé d’insister sur la concomitance des exigences de développement avec l’impératif d’assurer la
protection de notre environnement, afin de garantir, à terme, les conditions d’un développement
durable pour notre pays. Nous agissons, donc, avec détermination pour assurer la préservation,
la gestion judicieuse et la valorisation de nos ressources naturelles au service de l’économie
nationale. Dans la même démarche s’inscrit le programme ambitieux que nous avons lancé
pour la production d’énergies renouvelables, éolienne et solaire, en vue de réduire nos importa-
tions en énergies conventionnelles et d’alléger le fardeau qu’elles représentent pour l’économie
nationale...».

12
Généralités

Discours de SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône le Lundi


30 juillet 2012.
Afin de contribuer à la mise en oeuvre de la politique gouvernementale en matière d’efficacité
énergétique, dans le cadre du Programme National de l’Efficacité Énergétique dans le bâti-
ment, l’ADEREE a sélectionné neuf projets de démonstration en concertation avec l’Union
Européenne, pour la mise en place des mesures d’efficacité énergétiques dans le bâtiment, avec
un soutien financier de l’Union Européenne de 10 millions d’euros pour l’introduction des pra-
tiques d’efficacité énergétique [29].

Figure I.6 – Carte de neufs projets financiers par UE

13
Généralités

L’efficacité énergétique est considérée aujourd’hui comme une quatrième énergie après les
énergies fossiles, les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire. L’ambition du Royaume du
Maroc est d’assurer une meilleure utilisation de l’énergie dans tous les domaines d’activité
économique et sociale, considérant la nécessité de rationaliser et d’améliorer la consommation
de l’énergie pour répondre aux besoins énergétiques croissants de notre pays.

3 Efficacité Energétique

3.1 Définition

En physique, « l’efficacité énergétique » désigne le rapport entre l’énergie utile produite par
un système et l’énergie totale consommée pour le faire fonctionner. Cette notion est souvent
interprétée dans un sens plus large pour désigner les technologies et pratiques permettant
de diminuer la consommation d’énergie tout en maintenant un niveau de performance finale
équivalent.

« Faire mieux avec moins ».

3.2 Pourquoi l’efficacité énergétique est-elle nécessaire ?

En augmentant l’efficacité énergétique nous utilisons moins d’énergie et nous réduisons du


même coup les émissions de GES protégeant ainsi l’environnement. La sécurité de l’approvi-
sionnement en énergie s’en trouve également renforcée. Et n’oublions pas qu’en adoptant des
solutions favorisant l’efficacité énergétique, nous dépensons moins d’argent pour l’énergie.

Dans un contexte de dépendance énergétique quasi-totale du pays vis-à-vis de l’étranger


et d’une fluctuation importante des prix d’énergie, il est devenu nécessaire d’appliquer une
politique ambitieuse d’efficacité énergétique dans le cadre de sa nouvelle stratégie énergétique,
ayant pour but d’exploiter le potentiel important en efficacité énergétique que recèle le Maroc.
Cette politique vise la clarification des relations entre l’administration et les opérateurs en
établissant un système de gouvernance institutionnalisé de l’efficacité énergétique, un cadre
législatif et réglementaire adéquat et des normes et standards appropriés.

14
Généralités

4 Situation énergétique et réglementation thermique ma-


rocaine

4.1 Présentation

Jusqu’à présent, le Maroc dépend énergétiquement de l’étranger, plus de 90% de ses consom-
mations énergétiques sont importées de l’extérieur à un coût élevé. De ce fait, la diversification
du bouquet énergétique constitue un axe d’intervention prioritaire, pour alléger cette dépen-
dance notamment par le biais de la voie du développement des énergies renouvelables en al-
ternative aux énergies fossiles [35]. Le programme d’efficacité énergétique dans le bâtiment
constitue une grande avancée en termes d’amélioration des performances énergétiques et de
développement durable. L’aboutissement du projet été prévu pour 2013. Bien sûr, sa réussite
et sa concrétisation dépendait de l’engagement et de l’implication de l’ensemble des acteurs du
secteur du bâtiment.

L’objectif annoncé par le gouvernement Marocain est de réaliser une économie d’énergie
primaire d’environ 12% à 15% à l’horizon 2020 à travers la mise en place d’un plan d’effi-
cacité énergétique dans les différents secteurs économiques. Parmi ces secteurs, le bâtiment
est le premier consommateur d’énergie avec une part de 36% de la consommation énergétique
totale du pays, dont 29% réservée au résidentiel et le reste pour le tertiaire. Cette consomma-
tion énergétique est appelée à augmenter rapidement dans les années futures pour deux raisons :

— L’évolution importante du parc de bâtiments à cause des grands programmes annoncés :


Plan Azur de l’hôtellerie, programme d’urgence de l’éducation nationale, programme des
150 000 logements par an, programme de réhabilitation des hôpitaux, etc.
— L’augmentation sensible du taux d’équipement des ménages en appareils électroménagers
du fait de l’amélioration du niveau de vie et la baisse des prix de ces équipements
(chauffage, climatisation, chauffage de l’eau, réfrigération, etc.).

15
Généralités

Figure I.7 – Structure de la consommation par secteur [32]

4.2 Le Programme National d’Efficacité Énergétique dans le bâti-


ment
Le programme national de l’efficacité énergétique dans le bâtiment s’inscrit dans le cadre de
la politique énergétique gouvernementale. Sa mise en ouvre est assurée par l’Agence nationale
pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique [ADEREE]. Il
contribuera ainsi à l’objectif national d’économie de 12 % d’énergie fossile à l’horizon 2020, no-
tamment par l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments au Maroc. Ce programme
cherche également à répondre à différents problèmes rencontrés dans le secteur, tels que l’aug-
mentation des prix des énergies fossiles, l’absence de considérations énergétiques dans la concep-
tion, la construction, l’équipement et la gestion des bâtiments ou bien encore l’augmentation
sensible des dépenses énergétiques suite à des attentes fortes en termes de qualité de service et
de confort social de la part des usagers [40].

Le programme se base sur trois principaux axes correspondant aux étapes de conception,
de construction, d’équipement et de gestion des bâtiments :
— L’aménagement urbain, la conception et la construction des bâtiments ;

16
Généralités

— Le fonctionnement des équipements (climatisation, chauffage, etc.) ;


— La gestion des services énergétiques dans les bâtiments ;

Afin de renforcer l’efficacité énergétique dans les secteurs clé de l’économie nationale, des
moyens et mesures d’incitation seront mis en place. Par ailleurs, des actions de formation, de
perfectionnement, de la formation professionnelle, de recherche scientifique et de démonstra-
tion de techniques concernant tous les secteurs doivent être mises en oeuvre pour promouvoir
l’efficacité énergétique et les économies d’énergie [33].

5 Loi sur l’efficacité énergétique [47-09]


La loi [47-09] sur l’efficacité énergétique récemment promulguée et publiée au Bulletin Of-
ficiel, consacre notamment l’obligation de soumettre à une étude d’impact énergétique, tout
projet ou programme d’aménagement urbain ou tout projet de programme de construction de
bâtiments. Un seuil de consommation spécifique d’énergie thermique ou électrique sera fixé
par voie réglementaire. Ceci confirme l’ambition du Maroc et montre son engagement dans le
développement des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et la lutte contre le chan-
gement climatique. Cette loi a pour objet d’augmenter l’efficacité énergétique dans l’utilisation
des sources d’énergie, éviter le gaspillage, atténuer le fardeau du coût de l’énergie sur l’économie
nationale et contribuer au développement durable. Sa mise en ouvre repose principalement sur
les principes de la performance énergétique, des exigences d’efficacité énergétique, des études
d’impact énergétique, de l’audit énergétique obligatoire et du contrôle technique.
La loi prévoit que les projets de programmes de construction de bâtiments seront soumis à une
étude d’impact énergétique préalable, quel que soit leur usage. La nécessité de soumettre un
projet de construction à une étude d’impact énergétique sera prévue par les plans d’aménage-
ment, en fonction de la taille et de la nature du projet. L’étude d’impact énergétique du projet
devra contenir les informations suivantes :
— Une description des caractéristiques du projet.
— Une évaluation des besoins énergétiques en phase de réalisation, développement et ex-
ploitation du projet.
— Les mesures de réduction de la consommation d’énergie envisagées.
— Les mesures de valorisation des potentiels des énergies renouvelables réalisables confor-
mément à la législation en vigueur.
— Le programme de surveillance et de suivi du projet.

17
Généralités

— Les mesures de formation, de communication et de gestion en vue d’assurer son exécution,


son exploitation et son développement.
— Une note de synthèse et un résumé simplifié à destination du public.
Dans l’Article 1 du Dahir en premier chapitre au sens de la présente loi, on entend
par :
— Efficacité énergétique
— Audit énergétique
— Performance énergétique
— Entreprises de services énergétiques

Efficacité énergétique : [40] toute action agissant positivement sur la consommation de


l’énergie, quelle que soit l’activité du secteur considéré, tendant à :
— la gestion optimale des ressources énergétiques.
— la maîtrise de la demande d’énergie.
— l’augmentation de la compétitivité de l’activité économique.
— la maîtrise des choix technologiques d’avenir économiquement viable.
— l’utilisation rationnelle de l’énergie.

5.1 Introduire des exigences minimales que doivent respecter les


bâtiments

L’objectif étant d’introduire des exigences minimales que doivent respecter les bâtiments
à usage résidentiel et tertiaire neufs en vue d’optimiser leurs besoins de chauffage et de cli-
matisation tout en améliorant le confort thermique, notamment les cinq exigences de résultats
suivants [30] :
— Réduire les consommations énergétiques d’éclairage, de chauffage d’eau chaude sanitaire,
de chauffage et de climatisations des bâtiments.
— Améliorer le confort thermique et visuel des occupants.
— Optimiser la conception des systèmes énergétiques.
— Inciter les ingénieurs et maîtres d’ouvre à l’utilisation des approches de conception per-
formante des systèmes énergétiques du bâtiment (Ventilation, ombrages, orientation par
rapport au soleil, afin de favoriser au maximum l’aération et l’éclairage naturel).
— Aider à la réalisation de diagnostics énergétiques des bâtiments existants.

18
Généralités

5.2 La Réglementation Thermique des Bâtiments au Maroc (RTBM)

La règlementation thermique du bâtiment est une discipline de la thermique visant à étudier


les besoins énergétiques des bâtiments. Elle aborde principalement les notions d’isolation ther-
mique et de ventilation afin d’offrir le meilleur confort thermique aux occupants. Elle aborde
aussi les problématiques de fourniture d’énergie pour le chauffage et de production d’eau chaude
sanitaire. L’ensemble des parties d’un bâtiment est soumis aux transferts thermiques, qui sont
des échanges de chaleur entre le milieu chaud et le milieu froid (généralement de l’intérieur vers
l’extérieur).

La connaissance et la maîtrise des transferts thermiques permettent une gestion de la facture


énergétique d’un bâtiment. La diminution de ces échanges thermiques permet de maintenir une
température tempérée à l’intérieur du bâtiment en y apportant le moins d’énergie possible. Elle
permet également d’orienter la conception du bâtiment dans un cadre réglementaire tout en
visant un compromis entre coût énergétique et confort. Alors Agir sur les économies d’énergie
dans ce secteur est donc essentiel ; la solution c’est l’efficacité énergétique.

La réglementation thermique des nouveaux bâtiments est l’un des instruments majeurs pour
la transformation du marché de la construction vers un modèle de consommation plus efficace
en énergie. Les dispositions réglementaires au Maroc, développées par une équipe d’experts na-
tionaux et internationaux en 2010, focalisent sur les performances de l’enveloppe des bâtiments.
Ces dispositions seront élargies dans un deuxième temps à d’autres composantes importantes
telles que les équipements énergétiques (éclairage, chauffage climatisation, eau chaude sanitaire,
réfrigération, etc.) la gestion des services d’énergie, l’aménagement urbain, etc.

Les exigences de la réglementation thermique proposée au Maroc résultent d’un bon com-
promis entre les réductions en besoins thermiques des bâtiments cibles et les surcoûts d’inves-
tissement. L’utilisation des solutions d’Efficacité Énergétique au niveau des projets a un impact
positif sur l’économie d’énergie d’une part et sur le confort thermique d’autre part,Les projets
ont comme objectifs :

19
Généralités

— La réduction de la consommation d’énergie dans le secteur du bâtiment au Maroc.


— La mise en ouvre du Code d’Efficacité Énergétique et du Règlement Thermique de
Construction au Maroc.
— La mobilisation du tissu industriel dans le bâtiment.
— Le développement du marché des matériaux innovants en matière d’Efficacité Énergé-
tique dans le bâtiment.
— La réduction de la facture énergétique pour les utilisateurs et au niveau national.
— La contribution à la mise en ’uvre de la stratégie énergétique Nationale par le dévelop-
pement de l’Efficacité Énergétique dans le secteur du bâtiment en réduisant les besoins
énergétiques de ce dernier.

6 Phénomènes et propriétés thermiques de bâtiment

Il faut bien distinguer entre la température et la chaleur. La température est une grandeur
physique mesurée à l’aide d’un thermomètre et étudiée en thermométrie, son unité légale dans
le système international est le Kelvin de symbole « K » [39]. Il existe d’autres systèmes de
mesures antérieurs et toujours utilisés comme :

— Celsius de symbole « °C » ;
— Fahrenheit de symbole « °F » ;
— Rankine de symbole « °R » ;

Quant à la chaleur, il s’agit d’un phénomène physique connu sous le nom de « transfert
de chaleur », selon lequel « la chaleur passe toujours d’un lieu plus chaud à un lieu plus froid
». Cela signifie que la chaleur a toujours tendance, en hiver, à se déplacer des espaces de vie
chauffés vers l’extérieur de la maison et vers des espaces mitoyens non chauffés, tels que les
greniers, les garages ou les sous-sols ’ tout espace dont la température est plus basse. En été au
contraire, la chaleur se dirige de l’extérieur vers l’intérieur de la maison.

20
Généralités

Figure I.8 – Transfert de chaleur en hiver et en été

Pour maintenir un certain niveau de confort, la perte de chaleur en hiver doit être compen-
sée par un système de chauffage, tandis que la chaleur accumulée en été doit être évacuée par
un système de climatisation. Une grande quantité d’énergie est ainsi gaspillée dans la majorité
des bâtiments.

Le transfert thermique est un processus complexe qui, dans le cas général, résulte de la
superposition des trois modes fondamentaux de transfert : conduction, convection et rayonne-
ment. Dans le cas où l’un de ces trois modes est prépondérant, les effets des autres sont faibles
et ils peuvent être négligés. Le mécanisme d’apparition de chacun de ces modes est présenté
brièvement ci-dessous.

6.1 La conduction
La conduction a lieu dans tout matériau solide, lorsque ses molécules ne sont pas toutes à
la même température. Les molécules les plus chaudes transmettent de l’énergie (chaleur) à la
partie froide du matériau. Par exemple, une cuillère placée dans une tasse de café chaud conduit
la chaleur par sa poignée jusque dans la main qui la tient. De la même manière, la conduction

21
Généralités

Figure I.9 – Exemple du phénomène de conduction

de la chaleur dans les bâtiments passe généralement par les murs et les fenêtres [38].
Dans le cas des gaz, le transfert thermique par conduction est le résultat de la diffusion molé-
culaire et dans les liquides et les solides diélectriques, il s’effectue par ondes élastiques. Pour les
métaux, la conduction est essentiellement le fait de la diffusion des électrons libres des zones
plus chaudes vers les zones plus froides, les oscillations élastiques de la matrice cristalline jouant
un rôle mineur. Dans n’importe quel milieu, ce mode de transfert thermique tend à uniformiser
la répartition d’énergie cinétique des particules qui constituent le corps.

Figure I.10 – Elément de volume du flux thermique

La conduction thermique est régie par la loi de Fourier :


− ∂T
div(λi . 5T ) + q = ρCp (I.1)
∂t

22
Généralités

Et
dT
qcond = −λ (I.2)
dx
Avec :

q : Terme de source [W.m−3 ] ;

ρ : Masse volumique [Kg.m−3 ] ;

Cp : Capacité calorifique du matériau [J.K −1 .Kg −1 ] ;

λi : Conductivité thermique [W.m−1 .K −1 ] ;

T : Température dans le matériau [K] ;

qcond : Densité du flux thermique [W.m−2 ] ;

t : Temps [s] ;

x : espace [m] ;

L’indice i de λi est relatif aux différentes directions (si le matériau est considéré isotrope).

λ = λi (I.3)

6.2 La convection

La convection est le transfert d’énergie par le mouvement de fluides et de gaz. L’air chaud
monte et est remplacé par de l’air plus froid provenant de l’extérieur. Dans les bâtiments de
plusieurs étages avec des cloisons intérieures inadaptées, ce phénomène peut créer des courants
d’air importants et coûteux.

23
Généralités

Figure I.11 – Exemple du phénomène de convection

L’expression du phénomène de convection donne :

φ = h.S.(T2 − T1 ) (I.4)

Avec S la surface de contact entre le fluide (air) et la paroi. On suppose que ce coefficient
vaut 10w.m −2 .k−1 .

6.3 Le rayonnement

La figure (I.12) représente le phénomène de rayonnement thermique correspond au transport


d’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques. Contrairement aux autres mécanismes, le
rayonnement ne nécessite aucun support intermédiaire pour se propager. Le rayonnement dans
les bâtiments a principalement lieu au niveau des fenêtres et des portes, mais si les murs sont
mal isolés, les rayons dirigés sur l’extérieur de la maison peuvent en chauffer l’intérieur par
conduction.

24
Généralités

Figure I.12 – Exemple du phénomène de rayonnement

Soit le flux rayonné :


φ = F.S.ε.σ.(∆T )4 (I.5)

L’émissivité (notée ε) est la capacité d’un corps à réémettre de l’énergie absorbée. Cette
valeur est comprise entre 0 et 1 et dépend principalement de la surface du corps, de la longueur
d’onde et de l’inclinaison du flux par rapport à la surface considérée. La constante de Stephan-
Boltzmann (notée σ) vaut : 5, 67.10−8 W.m−2 .K −4 .

6.4 Conductivité thermique


Un des paramètres les plus importants est la conductivité thermique (λ) qui caractérise
le transfert thermique dans un matériau, ce paramètre est déterminé habituellement par une
méthode indirecte à partir de la diffusivité thermique (α), de la chaleur massique (Cp) et de la
masse volumique (ρ) par la relation :

λ = α.ρ.Cp (I.6)

Remarque

Cette relation n’est appliquée qu’aux matériaux homogènes.

25
Généralités

La conductivité thermique λ est une caractéristique propre à chaque matériau. Elle exprime
la quantité de la chaleur traversant, pendant l’unité de temps, 1 mètre d’épaisseur de matériau
homogène pour un écart de température de 1 K entre ses deux faces.
La valeur s’exprime en w/m.k. plus sa valeur est petite, plus le matériau est isolant. Dans le cas
des solides, le mécanisme de transfert thermique par conduction est constitué de deux processus
intimement couplés : le mouvement des électrons libres et les oscillations des ions autour de
leur position d’équilibre qui se traduit par une vibration de réseau. Dans les substances à l’état
solide, les molécules n’ont plus la liberté de mouvement caractéristique de la phase gazeuse
ou même liquide. Les atomes des molécules ne restent plus neutres, par la suite des échanges
d’électrons situés sur les orbites extérieures. Ces atomes -ions positifs ou négatifs - forment un
réseau tridimensionnel, et oscillent autour de positions moyennes déterminées, tandis que les
électrons libres se déplacent aléatoirement dans l’espace entre les noyaux du réseau.

Quand le corps solide reçoit de l’énergie, les ions intensifient leurs oscillations et les électrons
libres ont un mouvement semblable à l’agitation thermique d’un gaz. Néanmoins, cette agitation
se propage toujours des zones de haute température vers les zones à basse température. Ainsi
l’énergie reçue par le corps se retrouve dans l’énergie cinétique de déplacement d’électrons et
dans l’énergie d’oscillation des ions placés aux noeuds du réseau. La conductivité thermique des
solides est due tant aux électrons et aux phonons (par analogie avec les photons correspondant
aux ondes élastiques de vibration des ions).
C’est ainsi que λ à deux composantes :

λ = λéctrons + λphotons (I.7)

Avec un poids différents, en fonction de la nature du solide.


λéctrons : est la contribution des porteurs de charge (électrons ou trous).
λphotons : est la contribution des vibrations des atomes (phonons).
La contribution des porteurs de charge est liée à la conductivité électrique σ du matériau par
la relation de Wiedemann-Franz :

λe = LT σ (I.8)

Où -L- est appelé « Facteur de Lorentz ».


Il dépend du processus de diffusion des porteurs de charge (ce qui correspond plus ou moins à
la façon dont ils sont gênés par des obstacles lors de leurs déplacements, ainsi que de la position

26
Généralités

du niveau de Fermi. Dans les métaux, il est égal au nombre de Lorentz L0 , avec :

L0 = Π2 /3(λ/e)2 = 2, 45.10−8 V 2 .K −2 (I.9)

Dans le cas des métaux, où il y a une forte concentration d’électrons libres, l’approxi-
mation λm ≈ λélctrons est valide. Pour les matériaux non métalliques, on admet en général
queλnm ≈ λélctrons . Compte tenu du fait que la contribution des électrons à l’établissement de
la conductivité thermique λ est bien supérieure à celle des phonons, on a λm  λnm La conduc-
tivité thermique des matériaux semi-conducteurs est intermédiaire entre les deux composantes
λphotons et λélctrons qui ont des poids différents en fonction du matériau. Le facteur qui influence
le plus la conductivité thermique des solides est la température. En général, pour les corps
solides homogènes, cette dépendance peut être formulée par une relation linéaire :

λ = λ0 (1 + β.T ) (I.10)

Où :
λ0 : Conductivité thermique du corps à la température 0°C ;
β : Coefficient caractéristique de chaque matériau (pour des métaux il a usuellement une valeur
négative) ;
T : Température en °C ;

6.5 Inertie thermique d’un bâtiment

L’inertie thermique d’un bâtiment [48] est sa capacité à stocker de la chaleur dans ses
murs, ses planchers... Plus l’inertie d’un bâtiment est forte, plus il se réchauffe et se refroidit
lentement.
Lors des journées chaudes, l’enveloppe du bâti (construction en pierre, murs épais en terre
crue) accumule la chaleur, limitant ainsi les risques de surchauffe. Durant la nuit, lorsque la
température extérieure diminue, toute la chaleur accumulée durant la journée est transmise à
l’intérieur du bâtiment évitant ainsi le recours à un éventuel appoint de chauffage. Accumulation
de la chaleur et déphasage de sa restitution constituent l’inertie thermique. Ces aspects sont
représentés par la conductivité, le diffusivité et l’effusivité thermique qui expriment la capacité
d’un matériau à transmettre une variation de température et à absorber (ou restituer) un flux
thermique instantané.

27
Généralités

6.6 Temps de déphasage

Le temps de déphasage d’un matériau ou d’une paroi [48] représente la durée entre le
moment où la température est la plus élevée à l’extérieur et celui où elle est la plus élevée à
l’intérieur. Autrement dit, c’est le temps nécessaire à la chaleur pour transverse le matériau
ou la paroi. Le temps de déphasage joue un grand rôle pour le confort thermique d’été d’un
bâtiment. Sa prise en considération permet souvent d’éviter l’utilisation de la climatisation
qui est particulièrement coûteuse. Le temps de déphasage est fonction de plusieurs facteurs
dont l’épaisseur du matériau, sa conductivité thermique sa diffusivité thermique, ses capacités
thermiques massiques et volumiques et son effusivité thermique.

6.7 Diffusivité thermique

La Diffusivité thermique [48] elle exprime la vitesse à laquelle la chaleur se propage, par
conduction, dans un corps. Plus diffusivité est grande, plus le matériau s’échauffe ou se refroidit
rapidement. Plus elle est faible, plus la chaleur mettra du temps à traverser l’épaisseur du
matériau Elle s’exprime selon la formule suivante :

D = λ/(ρ.c) (I.11)

Avec :
D : Diffusivité en m2 /s.
λ : Conductivité thermique en w/m.k
ρ : Masse volumique en Kg/m3
C : Chaleur spécifique (capacité thermique massique) en J/Kg.K

6.8 Capacité thermique massique

La capacité thermique massique[48], anciennement appelée chaleur massique ou chaleur


spécifique est déterminée par la quantité d’énergie apportée par échange thermique pour élever
d’un degré Kelvin la température de l’unité de masse d’une substance. C’est donc une grande
intensive égale à la capacité thermique rapporté à la masse du corps étudié. Elle s’exprime en
J/Kg.K.

28
Généralités

6.9 Capacité thermique volumique


La capacité thermique volumique ou chaleur volumique d’un matériau [48] est sa capacité à
emmagasiner la chaleur par rapport à son volume. Elle est définie par la quantité de la chaleur
nécessaire pour élever de 1 degré Kelvin, la température de un mètre cube de matériau. C’est
donc une grandeur intensive égale à la capacité thermique rapportée au volume du corps étudié.
C’est le produit de la masse volumique d’un matériau et de sa capacité thermique massique.
Elle s’exprime en J/m3 .K.

6.10 Effusivité thermique


Effusivité thermique [48] d’un matériau caractérise sa capacité à échanger de l’énergie ther-
mique avec son environnement. Elle exprime l’aptitude de la surface d’un matériau à stocker ou
restituer de la chaleur. L’effusivité thermique croît avec la conductivité et la capacité thermique
selon la formule suivante :

E = (λ.ρ.C)1/2

Avec :
E : Effusivité en J.K − 1.m− 2.s− 1/2
λ : Conductivité thermique en w/m.k
% : Masse volumique enKg/m3
C : Chaleur spécifique (capacité thermique massique) en J/Kg.K

7 Les approches du bâtiment passif

7.1 Bâtiment passive


C’est un bâtiment qui ne comprend pas de système actif conventionnel de chauffage ou de
climatisation, mais permet un confort thermique [35], intérieur, en hiver comme en été. Elles
consistent à accroître les qualités intrinsèques d’un bâtiment afin d’optimiser l’utilisation des
énergies qui lui sont fournies. De nombreux paramètres peuvent être pris en compte lors de la
construction d’un bâtiment, par exemple :
— Son orientation et sa capacité à profiter de l’énergie lumineuse, à capter et à se protéger
de l’énergie solaire[3].

29
Généralités

— une isolation thermique renforcée, par exemple grâce à des faux plafonds empêchant le
recours à l’inertie thermique, des matériaux comme la laine minérale ou le chanvre, des
doubles vitrages à isolation renforcée.
— une meilleure étanchéité générale du bâti à l’air.

7.2 Les approches combinées de l’efficacité énergétique

L’efficacité énergétique n’est pas un concept monolithique ; elle recouvre trois approches qui
peuvent être combinées ou abordées séparément :
— Une approche thermique, dite efficacité énergétique passive, axée sur l’enveloppe du
bâtiment et son isolation ;
— Une approche axée sur le rendement énergétique des équipements techniques du bâtiment
(chaudière, éclairage, etc.) ;
— Une approche systémique et globale de gestion de l’énergie, centrée sur le pilotage de
l’ensemble des consommations énergétiques du bâtiment, dite efficacité énergétique ac-
tive.
L’efficacité énergétique active vise à optimiser la consommation des bâtiments en supprimant
les gaspillages, grâce à une gestion et à un pilotage automatisés des énergies du bâtiment en
fonction de leurs usages. L’approche permet de travailler de façon globale (sur l’intégralité du
bâtiment) ou segmentée (par applications ou par zones).
Parmi les solutions d’amélioration de l’efficacité énergétique, il est d’usage de distinguer les
solutions dites « passives » qui consistent à réduire la consommation d’énergie des équipements
et des matériaux grâce à une meilleure performance intrinsèque et les solutions dites « actives
» visant à optimiser les flux et les ressources.

7.3 L’étiquette-énergétique

L’étiquette énergie est un autocollant qui fournit des informations facilement identifiables
sur la consommation d’énergie et la performance des produits. Elle doit être posée de manière
visible sur les nouveaux appareils en exposition. L’un des éléments importants de l’étiquette
énergie est l’échelle des classes d’efficacité énergétique, qui fournit un indice simple composé
d’un code de lettres et de couleurs allant du vert et de la lettre A, soit la classe la plus efficace
en énergie, au rouge et à la lettre G, soit la classe la moins efficace.

30
Généralités

Figure I.13 – Etiquettes Energétiques [ADEREE]

Il y a encore quelques années, les consommateurs ne pouvaient pas connaître la quantité


d’énergie consommée par le matériel qu’ils comptaient acheter. Afin de les influencer dans leur
choix, la Commission européenne a mis en place un programme d’étiquetage énergétique pour
chaque produit [24]. L’étiquette indique le classement du produit en fonction de son efficacité
énergétique sur une échelle allant de A (efficacité énergétique maximale) à G. De nouvelles
classes ont été ajoutées récemment à la classe A (A / A+ / A++) pour refléter les progrès dans
l’efficacité des produits. Tous les appareils vendus en UE doivent posséder une étiquette-énergie
clairement affichée sur chaque produit en magasin.

8 Revue des méthodes de l’efficacité énergétique


Au cours de ces dernières décennies, un nombre important des études et simulations ther-
miques des bâtiments a été développé pour les domaines aussi bien de l’industrie que de la
recherche. La première motivation de tels développements était de se doter d’outils d’aide à la
conception des bâtiments en vue d’une meilleure efficacité énergétique. Les exigences de confort
thermique de la population sont de plus en plus présentes.

Dans les années 80, un groupe d’experts internationaux dans le domaine de la simulation
des bâtiments a soulevé le problème suivant : la plupart des outils développés jusque-là étaient
beaucoup trop rigides pour rendre possibles les évolutions et la flexibilité qui seraient demandées
dans l’avenir Clarke [4], [14], et Sowell[11]. Chaque nouvelle fonctionnalité ajoutée demandait
un effort important de programmation. De plus, la quantité de données à fournir pour traiter
un problème devenait rapidement insurmontable pour la plupart des utilisateurs. Aussi, des

31
Généralités

changements dans la base même de l’outil tels que le choix d’une nouvelle méthode de résolu-
tion du problème était quasiment impossible dans la mesure où la plupart de la structure du
code devait être remise en question. En réponse à cette problématique, des projets importants
ont vu le jour avec pour objectif de développer une architecture modulaire pour des outils de
simulation des performances des bâtiments qui répondrait aux attentes formulées en termes de
flexibilité, de facilité de maintenance et de lisibilité. C’est ainsi que sont nés aux Etats-Unis
SPANK (qui s’appelle aujourd’hui SPARK2), (Sowell, Buhl, Erdem et Winkelmann) [13], au
Royaume-Uni EKS3 Clarke [14] et en France Bonin [17].

Les outils multizones mettent en oeuvre la méthode de modélisation nodale. Ils traitent un
bâtiment comme un ensemble de zones parfaitement et instantanément mélangées. Ils caracté-
risent alors les transferts entre l’extérieur et l’intérieur du bâtiment, ainsi qu’entre les différentes
zones qui le composent. Deux familles d’outils multizones se sont dégagées. La première avait
pour objectifs l’étude de la qualité de l’air dans les bâtiments, et l’aide à la conception des sys-
tèmes de ventilation. Ainsi, des outils tels que Comis (Feustel et Rayner-H ooson) [18],[19]. La
deuxième famille avait pour objectif d’affiner la prédiction des transferts de chaleur. Cependant
ces deux types d’outils souffrent de l’absence du couplage entre les phénomènes de transfert de
masse et de chaleur. De plus, ils ne permettent pas d’appréhender les détails au sein même des
zones. Or aujourd’hui, la connaissance de ces détails est nécessaire pour améliorer le confort
des occupants et la qualité de l’air afin de prévenir les risques vis-à-vis de la santé et augmenter
leur productivité.

Les modèles aux différences finies sont les plus généraux car ils peuvent prendre en compte
des phénomènes très variés. Grâce aux techniques de réduction de modèles, il a été possible de
décrire plus finement un bâtiment, en considérant plusieurs zones thermiques. Nous présentons
ici une simulation simplifiée, dans laquelle un modèle aux différences finies a été réduit par
analyse modale. Cette méthode a été initialement développée pour la mécanique avant d’avoir
été appliquée à la thermique (Carter, 1979). La théorie a été complétée (Bacot, 1984) pour
donner lieu à diverses applications en thermique du bâtiment (Neveu, Lefebvre, Salgon, Sicard,
1987).

Al-Houmoud [20] et Okba [19] ont souligné la préférence de certains matériaux d’isolation
par rapport à d’autres et la manière dont sont disposées les couches d’isolant. Certes, ces inves-
tigations ont été conduites pour des constructions n’étant pas dans un climat froid. Néanmoins,
ces travaux ont apporté une valeur ajoutée quant à l’efficacité énergétique d’une enveloppe iso-

32
Généralités

lée et son impact sur la performance énergétique du bâtiment. Ceci est valable quelles que
soient les conditions extérieures. Il a été conclu que la toiture doit être soigneusement isolée
et ce pour les climats chauds et froids. la résolution des équations de conservation de la masse
et de l’énergie, appliquées sur des cellule d’un milieu d’étude, est réalisée pour déterminer les
propriétés de l’air intérieur.

Le transfert de chaleur entre le sol et un plancher massif qui peut être chauffé ou refroidi
a été étudié par P. Chuangchid [21] et M. Krarti[23] en deux régimes stationnaires et variable.
Les isothermes au sein du couple plancher - sol et la perte ou gain d’énergie mensuelle du
plancher ont été déterminées sous l’effet d’isolation de ce dernier qui est à chaque fois chauffé
ou refroidi. Les résultats trouvés ont montré que l’isolation thermique de la dalle étudiée a un
effet considérable sur le champ de température du sol et l’énergie perdue par le plancher.

L’étude dynamique, M. Krarti[23] a testé également l’effet de la variation des propriétés


thermo-physiques du sol sur le transfert de chaleur conductrice du plancher isolé horizontale-
ment, sur la variation annuelle du champ de température et sur la perte/ gain d’énergie du
plancher. Le champ de température et l’énergie perdue par ce dernier sont présentés, en régime
variable, pour les deux conditions d’hiver et d’été. Les résultats ont montré que la faible conduc-
tivité thermique du sol qui est en contact avec le périmètre du plancher résulte généralement
une réduction de l’amplitude annuelle d’énergie perdue par ce dernier.

Akticir [? ] montre que l’isolation thermique de murs réduit la charge thermique de chauffage
du bâtiment dans les régions chaudes et sèches, Florides [45] ajoute que l’isolation uniquement
du toit permet de réduire la charge thermique de refroidissement jusqu’à 45%.

A propos du dimensionnement des surfaces vitrées, Guechchati [47] montrent que l’augmen-
tation de ces surfaces est souhaitable en hiver car elle permet d’accroître les gains solaires, par
contre en Eté elles doivent être munies de protections contre le soleil (auvent horizontal).

Dalal Laaouina[46] a mené une modélisation multizone dynamique de cinq configurations


d’une maison type villa pour permettent de rendre cette maison énergétiquement efficace.

Des formules empiriques permettant d’estimer le renouvellement d’air dans le bâtiment dû


aux infiltrations en provenance de l’extérieur en fonction des conditions climatiques existent
dans la littérature. Plusieurs modèles ont été développées par l’Ashrae exemple :

33
Généralités

— Modèle simple (Ashrae Fundamentals, 1981) permet d’estimer le renouvellement d’air


lié aux infiltrations :
ACH = K1 + K2 ∆T + K3 U (I.12)

Avec :
ACH : Taux de renouvellement d’air (volume par heure).
∆T : Vitesse du vent (en m/s).
U : Différence de température entre l’intérieur et l’extérieur (en °C).

K1 ,K2 et K3 : Sont des coefficients empiriques, fonction du degré d’étanchéité de l’enve-


loppe Cette méthode est très globale puisqu’elle ne permet pas une description précise
du degré de perméabilité de l’enveloppe du bâtiment, ni même une description sommaire
de sa géométrie.

— Le modèle le plus précis que les modèles de l’Ashrae a été développé par le Lawrence Ber-
keley Laboratory (LBL), de l’Université de Californie, à partir de tests de pressurisation
sur des bâtiments Modera [24], Sherman [25]. Selon l’Ashrae, ce modèle est parmi les
modèles mono-zones celui qui donne les meilleurs résultats globaux[12]. La loi empirique
du modèle du LBL est :

Qv = L(fs2 ∆T + fw2 U 2 )0.5 (I.13)

Avec :
Qv : Débit volumique d’air (m3 /s).
L : Surface équivalente de fuite (m2 ).
fs : Coefficient caractérisant le tirage thermique.
fw : Coefficient caractérisant l’effet du vent.

Les coefficients fs et fw sont déterminés à partir :

+ Des caractéristiques du vent et du site, en particulier la vitesse du vent sur le site


déduite des conditions de vent météo en fonction de la classe du terrain (qui traduit
le caractère plus ou moins dégagé du site et sa rugosité), de la hauteur du bâtiment
et de son degré de protection au vent ;

+ Des conditions thermiques, en particulier des températures intérieures et extérieures,

34
Généralités

et de la hauteur de tirage thermique généralement prise égale à la hauteur du bâti-


ment ;
+ Des caractéristiques de l’enveloppe, en particulier la surface de fuite équivalente,
connue grâce à des tests de pressurisation, et plus précisément encore la répartition
des fuites entre le plafond, le plancher et les autres parois ;
Pour la mettre en ouvre des mesures d’efficacité énergétique selon un principe des 3R [32] :
Le cadre des 3R est un cadre d’analyse et de travail particulièrement adapté à la mise en
ouvre de projets d’efficacité énergétique dans tous les secteurs d’activité. Il permet d’évaluer
les actions selon une logique des 3R, s’apparentant à celle utilisée pour la gestion des matières
résiduelles mais qui ici est propre à l’efficacité énergétique : la Réduction à la source, la Ré-
cupération et le Remplacement. Ceci, afin de prendre les décisions les plus efficaces possible [32].

Figure I.14 – Schéma de 3R [32]

En soi, une mesure d’efficacité énergétique ne sera profitable que si toutes les étapes de
réflexion suivantes ont été considérées :
1. Réduction à la source : Il s’agit de travailler principalement sur les comportements, c’est-
à-dire se poser les bonnes questions pour réduire la consommation d’énergie, définir les
bonnes pratiques, sensibiliser, faire de l’entretien préventif et prédictif, etc. Il est très
peu question de dépenses en équipement lorsque l’on parle de réduction à la source [32].
2. Récupération : Il s’agit de définir les besoins et les pertes d’énergie en faisant ce qu’on
appelle un « bilan énergie », puis d’établir les projets potentiels qui permettraient de
récupérer les pertes pour répondre aux besoins d’autres installations. Les dépenses en
équipement concernent principalement des échangeurs de chaleur (échangeurs à plaques,
roues thermiques, etc.) [33].

35
3. Remplacement : Une fois que la demande en énergie a été réduite à la source et que les
possibilités de récupération d’énergie ont été épuisées, le remplacement peut être consi-
déré. Il peut s’agir d’un remplacement d’équipement ou, de l’énergie traditionnelle par
des énergies renouvelables. Les dépenses en équipement sont principalement pour rem-
placer des équipements inefficaces (ex. : conversion de luminaires) ou des équipements
en fin de vie c.

Hamdani [43] et Mokhtari [44] ont mené une étude expérimentale pour l’évaluation du confort
thermique global des bâtiments situés à Béchar en Algérie par l’étude des notions de la concep-
tion bioclimatique (l’orientation, l’isolation thermique et l’inertie thermique). Ils ont affirmé que
le système d’amélioration le plus justifié économiquement est l’isolation thermique. Par contre,
ils ont montré que les orientations ne sont jamais favorables, car elles conduisent toujours à des
surchauffes en Eté et à des déperditions en Hiver.

9 Conclusion
On a montré que le Maroc étant bien évidemment impliqué dans le respect de l’objectif
d’économie d’énergie de 12% à l’horizon de 2020. Il adopta la réduction de la consommation
énergétique aux bâtiments comme première approche, c’est pour cette raison que la RTBM
a vu le jour pour définir les exigences minimales en matière de performance énergétique de
l’enveloppe pour les différentes catégories des bâtiments et a envisagé les mesures adéquates
pour réduire leurs factures énergétiques. Restant dans le même contexte énergétique national,
dans la suite, nous allons entamer l’étude des techniques de l’efficacité énergétique dans les
bâtiments, dont l’objectif est d’étudier le comportement thermique et améliorer le confort des
bâtiments.
Chapitre II

Formulation Mathématique

1 Introduction
Ce chapitre est consacré à l’étude de l’efficacité énergétique dans un volume d’air étudié par
un modèle mathématique ; différents niveaux de finesse de modélisation peuvent être retenus.
D’une manière générale, la notion de modèle se rapporte à une approximation d’un système
physique complexe ou encore à une approximation d’un modèle nodale ou zonale plus détaillé
et plus fin de ce système physique. Dans le cadre de la présente étude, la méthodologie mise en
oeuvre permet de resoudre les équations de Navier-Stokes à l’ordre des modèles de calcul fins
issus de la dynamique des fluides [49]-[52].

1.1 Généralité
Dans la réalité, le bâtiment est un environnement très complexe. Il est composé de diffé-
rents volumes de géométries variables et complexes, connectés entre eux directement par des
ouvertures, ou indirectement au travers de systèmes de ventilation et de climatisation. Il dis-
pose généralement de mobilier, et sa vocation première est souvent d’abriter des occupants.
De plus il est soumis aux sollicitations de l’environnement extérieur que sont le soleil, le vent
et la température[50]. Aussi toutes ces conditions extérieures dépendent de l’environnement
immédiat du bâtiment, de son orientation et de sa localisation. Alors le travail du modélisateur
consiste à idéaliser son cas d’étude, en définissant l’ensemble des modèles physiques accompa-
gnés de leurs conditions aux limites pour en prédire le comportement.

37
Formulation Mathématique

Le principe de la méthode de modélisation consiste à partitionner un local ou groupe de


locaux en un petit nombre de sous-volumes parallélépipédiques à génératrice verticale ou hori-
zontale, où les variables d’état de l’air (température et/ou masse volumique.) sont considérées
comme uniformes. En chacune de ces zones sont prises en compte des équations de bilan (masse
et énergie) ainsi que l’équation d’état du l’air, ici la loi des gaz parfaits. Les profils de pres-
sion dans un sous-volume sont calculés par l’approximation hydrostatique, valable aux faibles
vitesses et pour des écoulements parallèles.

On va détailler, dans ce chapitre les différentes méthodes de modélisation choisis qui sont
les méthodes nodales et zonales pour la prédiction des transferts de masse et de chaleur dans
un bâtiment à déterminer le confort thermique, l’efficacité énergétique d’un bâtiment, ou la
qualité de l’air au sein d’une zone, il faut évaluer l’intérêt d’utiliser une méthode plutôt qu’une
autre, en mesurant le compromis entre temps de simulation et précision des résultats. Pour
chacune, on rappelle brièvement l’historique de leur développement ainsi que la formulation
mathématique des modèles dits. Enfin on présente l’approche de ces méthodes entre eux.

1.2 La méthode nodale


L’approche nodale, dite aussi multizone, considère que chaque zone d’un bâtiment est parfai-
tement et instantanément mélangée. Ainsi chaque zone peut être caractérisée par une pression,
une température et une concentration par espèce présente. Cette méthode est largement utili-
sée, tant dans le domaine des transferts thermiques qu’aérauliques. Cette hypothèse de mélange
parfait présente l’intérêt de pouvoir se limiter à un seul noeud pour la caractérisation de l’am-
biance au sein d’une zone du bâtiment. Les équations régissant les transferts de masse et de
chaleur sont alors considérablement simplifiées et les outils utilisant cette méthode permettent
ainsi de prédire rapidement le comportement d’un bâtiment sur de longues périodes de temps
telles qu’une saison ou une année entière.

A l’origine, les méthodes basées sur les bilans énergétiques ont été introduites pour permettre
une représentation des charges énergétiques sur les bâtiments Kusuda [64] plus rigoureuses que
celles apportées par les méthodes analytiques basées sur les fonctions de transfert. Au lieu
d’utiliser des fonctions de transfert pour évaluer la réponse de la température ambiante aux
sollicitations liées au rayonnement solaire, aux charges internes ou aux types de matériaux
composant l’enveloppe, cette approche consiste à résoudre les équations de bilan d’énergie au

38
Formulation Mathématique

sein des zones et à la surface des parois du bâtiment.

La modélisation des performances énergétiques des bâtiments, a été complétée par la modé-
lisation des composants des systèmes de chauffage, de ventilation et de traitement d’air, tels que
ventilateurs, gaines de distribution, batteries de traitement d’air, chaudières, groupes de pro-
duction de froid, etc. L’intégration de ces modèles dans des outils d’analyse des performances
énergétiques s’est opérée dans les années 1980 afin de prendre en compte l’interaction entre les
deux familles de modèles Clarke [63].

Néanmoins, dans la pratique, ces outils considèrent que chaque zone du bâtiment est par-
faitement et instantanément homogène. Même s’il est parfois possible de prescrire un gradient
thermique au sein d’une zone. Ce paramètre reste,à priori, difficile à estimer la difficulté avec
ce type de modèles est donc d’estimer leur domaine de validité, notamment pour l’étude de la
dynamique de la dispersion des polluants. En effet lorsqu’un polluant est injecté dans un local
sous la forme d’une source ponctuelle, le processus de mélange de la pièce peut s’avérer plus
long que le pas de temps de calcul qui [63] généralement, est une heure dans les applications
courantes.

Les résultats de tels modèles peuvent alors être entachés d’une erreur importante. C’est
pourquoi, avant de décrire plus en détail les équations mises en jeux dans la méthode de
modélisation nodale, nous présentons un modèle analytique simple, permettant d’estimer a
priori le temps de mélange d’un polluant dans un local, afin de valider la pertinence de cette
hypothèse de mélange instantané.

1.3 La méthode zonale


L’approche zonale est un nouveau type de modèles numériques qui sert à simuler l’écou-
lement de l’air et la distribution de la température au sein d’un local. Il s’agit d’un modèle
intermédiaire entre multizone et modèle (Computational fluid dynamics CFD), qui divise l’air
d’une pièce en plusieurs sous-volumes, elle est bien adaptée pour tenir compte des phénomènes
convectifs caractérisant les différents systèmes de chauffage et de climatisation. Cependant cette
approche permet d’obtenir une estimation rapide mais relativement grossière des écoulements
et des profils de température au sein d’un local. [65].

Deux motivations différentes sont à l’origine du développement des modèles zonaux. Dans

39
Formulation Mathématique

un premier temps, il est apparu que la stratification thermique dans un local est un paramètre
déterminant pour l’évaluation du confort thermique Fanger [66]. Ensuite, l’efficacité d’un sys-
tème énergétique tel qu’un convecteur électrique par exemple, ne peut être évaluée qu’au travers
de l’étude de son couplage thermique mais aussi aéraulique avec l’ambiance qu’il traite. Les pre-
mières études ont alors porté sur le couplage d’un émetteur de chaleur avec l’ambiance, car il
est apparu que ce type de système de chauffage peut induire une forte stratification thermique
dans un local. Ainsi, Lebrun [68], Laret [67] et Inard [69] ont proposé des modèles simples
permettant de déterminer la stratification thermique dans de telles conditions. Ces différents
modèles sont basés sur la connaissance a priori de la structure et de l’intensité de l’écoulement
induit par la présence d’un panache thermique au-dessus de l’émetteur, cette connaissance
étant issue d’observations et de mesures expérimentales. Un bilan énergétique aux différents
nouds du modèle permet d’y déterminer la valeur de la température à partir des caractéris-
tiques du local et de l’émetteur. Cette approche donne des résultats très satisfaisants en termes
de prédictions de la stratification thermique par rapport à des données expérimentales ou à
des résultats de modèles RANS K − ε[69]). Cependant, cette méthode demeure difficilement
applicable à d’autres configurations d’écoulements, Ce type d’approche permet de caractériser
très rapidement le comportement thermique d’un local, mais dans une configuration très précise.

Fauconnier, Grelat et Guillemard [70], puis Bouia et Dalicieux [71] et enfin Wurtz [72] ont
entamé le développement de modèles zonaux pour la prédiction des écoulements et des champs
de température, basés sur le calcul du champ de pression dans un local. Dans cette méthode zo-
nale, la pièce est divisée en un petit nombre de volumes de contrôle, également appelés cellules,
dans lesquels la température et la masse volumique de l’air sont supposées être homogènes,
alors que la pression varie de façon hydrostatique.

Les équations de conservation de la masse et de l’énergie sont appliquées à chaque cellule


où le mélange gazeux est traité comme un gaz parfait. Les transferts de masse entre cellules
sont déterminés à l’aide de modèles basés sur les écoulements dans des conduites.
D’une manière générale, s’il est admis que les modèles zonaux sont plus capables que les mo-
dèles nodales de prédire convenablement un champ de température, peu de travaux ont montré
la pertinence de cette approche pour la prédiction du détail des écoulements dans un local. Par
la suite la plupart des fluides de notre environnement (eau, air, huile, etc.) considères sont dits
newtoniens dans ces études car leur loi de comportement suit la loi de Newton.

D’autres fluides ne suivent pas cette loi et on les dit non newtoniens. La boue ou la peinture

40
Formulation Mathématique

par exemple sont des fluides non newtoniens. La section suivante présente l’ensemble des équa-
tions nécessaires à la description d’un local. Cet ensemble d’équations est basé principalement
sur les travaux précédemment cités.

2 Formulation Mathématique
On peut décrire le mouvement d’air par un ensemble d’équations aux dérivées partielles
déduites des lois fondamentales de la mécanique et de la thermodynamique, c’est-à-dire les lois
de conservation de la masse (équation de continuité), de la quantité de mouvement (équation de
quantité de mouvement), et de l’énergie (équation de l’énergie). Pour poser de façon complète un
problème en dynamique d’air, il convient d’ajouter aux équations du mouvement des conditions
initiales et des conditions aux limites (ou conditions aux frontières). Se Basant sur les hypothèses
suivantes :
— L’air a un comportement newtonien.
— L’écoulement est laminaire.
— L’air sera considéré comme un gaz parfait, on le suppose comme fluide incompressible.
— Les propriétés physiques du fluide sont considérées constantes, sauf pour la masse volu-
mique de l’air dans le terme de poussée, où celle-ci varie linéairement.
— Les échanges thermiques entre la maison et le sol sont négligés.
— Il n’y a pas de génération interne de chaleur.
— Toutes les fenêtres et les portes sont fermées.
— Les cadres des fenêtres et porte-fenêtre ne sont pas pris en compte.
— On ne doit pas tenir compte l’effet d’échange thermique des murs internes de séparation.
— Le milieu est supposé orthotrope.

2.1 L’équation de la conservation de masse


La loi de continuité exprime la conservation de masse de l’écoulement d’air, c’est-à-dire le
fait qu’il n’ y a ni création ni destruction de masse pendant le mouvement des fluides, pour
démontrer l’équation de continuité, on considère une surface S perméable et fixe, délimitant


le système ouvert de volume V, ou V représente la vitesse, →−n le vecteur unitaire normal à la
surface élémentaire dS orienté vers l’extérieur du volume. L’équation de bilan de masse d’un
fluide ne comporte ni terme source, ni terme puits. La conservation de la masse peut s’écrire à
partir de la densité ρ et de la vitesse du fluide V.
On a :

41
Formulation Mathématique

Z
mv (t) = ρ.dV (II.1)
v

Avec :
ρ : Masse volumique.
V : Volume de contrôle.

La conservation de la masse du fluide suppose que le taux de variation de mv est nul. Compte
tenu de la dérivée particulaire on peut écrire :

dmv
=0 (II.2)
dt

Au court d’un déplacement de volume V à l’instant, ∆t la masse de fluide devient m̃v (t+∆t)
et le nouveau volume s’écrit V˜v (t + ∆t) alors le terme de la masse volumique, m̃v (t + ∆t) se
compose de deux termes, le premier terme, mv (t + ∆t) représente la masse dans le volume fixe,
à l’instant (t + ∆t) et la masse nette du fluide qui représente la différence entre la quantité du
fluide qui sort et celle qui entre :

·
m̃v (t + ∆t) = mv (t + ∆t) + ms (∆t) (II.3)

Avec :
·
ms : Représente le débit massique net à travers la surface S.

La définition de la dérivée de la masse au court du temps s’écrit :

dmv m̃v (t + ∆t) − mv (t)


= lim (II.4)
dt ∆t→0 ∆t

D’où :
dmv mv (t + ∆t) + ms ∆t − mv (t)
= lim (II.5)
dt ∆t→0 ∆t

Or :

dmv mv (t + ∆t) − mv (t) ·


= lim + ms (II.6)
dt ∆t→0 ∆t
Tant que :

42
Formulation Mathématique

dmv ∂mv ·
= + ms (II.7)
dt ∂t
D’où :

∂mv ∂ Z Z
∂ρ
= ρdV = dV (II.8)
∂t ∂t v v ∂t
·
Le débit massique élémentaire,ms à travers la surface élémentaire (ds) s’écrit :

dms = ρ · →

v ·→

·
n dS (II.9)

La variation de la masse devient :

Dmv Z ∂ρ Z
= dV + ρ · →

v ·→

n dS (II.10)
Dt v ∂t S

D’après le théorème de Green Ostrogradsky :


Z

− − Z


ρ· V ·→
n dS = ∇(ρ · V )dV (II.11)
S v

Alors l’équation de la variation de la masse devient :

Z " #
∂ρ
+ ∇(ρV ) dV = 0 (II.12)
v ∂t
Comme cette intégrale est nulle pour un volume de contrôle V, alors l’équation de la conservation
de la masse s’écrit :

∂ρ
+ ∇ · (ρv) = 0 (II.13)
∂t
La conservation de la masse peut s’écrire à partir de la densité ’ et de la vitesse du fluide
v:

∂ρ
= −∇(ρv) (II.14)
∂t
L’équation qui peut aussi s’écrire avec la notation de dérivée particulaire :


= −ρ∇ · v (II.15)
Dt

43
Formulation Mathématique

D’autre part, dans le cas d’un écoulement à faible nombre de Mach qui s’écrit sous la formule
suivante :

V
M= (II.16)
c
Où : q
c= γRT (II.17)

Et :
cv
γ= (II.18)
cp
Avec :
— cp : La chaleur spécifique à pression constante
— cv : La chaleur spécifique à volume constante
— c : La vitesse de la lumière
— R : La constante des gaz parfais
— T : La température en °K
d’après [53]-[58], on peut considérer que la variation de densité du fluide en fonction du
temps est négligeable alors. Equation de la conservation de la masse s’écrit :

∇ · v = div(v) = 0 (II.19)

2.2 L’équation de la quantité de mouvement

On peut questionner la pertinence du terme « conservation ». Il convient cependant de


se remémorer comment est définie la notion de force en mécanique : une force est associée
à l’échange de quantité de mouvement entre deux systèmes. Si ces deux systèmes sont isolés
de l’extérieur, la somme de leurs quantités de mouvement reste constante au cours du temps,
quelle que soit leur interaction mutuelle. C’est en ce sens qu’il faut comprendre l’expression «
conservation de la quantité de mouvement » : on peut dire que l’air subit (ou exerce) une force
extérieure, mais aussi qu’il échange de la quantité de mouvement avec l’extérieur, de telle sorte
que la somme des quantités de mouvement fluide + extérieur reste constante. La quantité de
mouvement d’une particule d’air [50], est définie par le produit de la masse de la particule, m et
de son vecteur vitesse v, dans un volume de contrôle V à un temps (t) on détermine la quantité

44
Formulation Mathématique

de mouvement grâce à l’équation :

−−→ Z Z


Iv (t) = mv (t)dV = ρ V dV (II.20)
v v

D’après la 2éme loi de Newton le taux de variation de la quantité de mouvement est égal à la
résultante de toutes les forces agissant sur la masse à la surface S et à l’intérieur de celle-ci, par
conséquent [52] :


D Iv X→

= F (II.21)
Dt
Par définition, la dérivée particulaire de la quantité de mouvement dans un intervalle de
temps, ∆t la masse mv s’écrit sous la formule suivante :

− →
− →

D Iv Iṽ (t + ∆t) − Iv (t)
= lim (II.22)
Dt ∆t→0 ∆t

La quantité de mouvement du fluide s’écrit sous la formule suivante :


− →
− →
− → −
Iṽ (t + ∆t) = Iv (t + ∆t) + I2 − I1 (II.23)

Avec :
→
− →
−
I2 − I1 : Représente la différence nette des quantités de mouvement qui entrent dans le vo-
lume.
En sortent pendant l’intervalle du temps, ∆t le terme précédant exprimer par l’intégrale sui-
vante :

→
− →
− Z
I2 − I1 = (ρ~v · ~n) · ~v ∆t dS (II.24)
S

D’ou :

− →
− →

D Iv Iṽ (t + ∆t) − Iv (t)
= lim (II.25)
Dt ∆t→0 ∆t
Or : →
− →
− → − → −

− I (t + ∆t) + I − I1 − Iv (t)
D Iv v 2
= lim (II.26)
Dt ∆t→0 ∆t
Puis :


− →
− →
− →
− → −
D Iv Iv (t + ∆t) − Iv (t) + I2 − I1
= lim (II.27)
Dt ∆t→0 ∆t

45
Formulation Mathématique

Le terme de dérivée particulière de la quantité de mouvement donne les différentes dérivées


partielles selon la relation suivante :

− →

D Iv ∂ Iv Z
= + (ρ · ~v · ~n) · ~v · dS (II.28)
Dt ∂t S

Alors : →

D Iv D Z →

= ρ·→

v dV = F (II.29)
Dt Dt v
or :

− −
→ −→
F = Fs + Fm (II.30)

Avec :


Fs :Les forces surfaciques.
−→
Fm :Les forces massiques .

Ensuite :

→ Z
Fs = ~n · P · dS (II.31)
S

Et :

−→ Z
Fm = ρ · f~dV (II.32)
v

La forme intégrale du théorème de quantité de mouvement :


Z
∂(ρ~v ) Z Z
~
Z
dV + (ρ · ~v · ~n) · ~v dS = ρf dV + ~n · P dS (II.33)
v ∂t S v S

Qui devient d’après le théorème de Green Ostrogradsky :


Z
∂(ρ~v ) Z Z Z
dV + ∇ (ρ~v · ~v ) dV = ρf~ dV + ∇P dV (II.34)
v ∂t v v v

L’équation vectorielle de bilan de la quantité de mouvement volumique peut s’écrire :


ρv = −∇ (ρv ⊗ v) − ∇p − ∇τ + ρg (II.35)
∂t
Avec :

ρv ⊗ v représente le flux de quantité de mouvement.

Les forces de viscosité sont exprimées à partir du tenseur des contraintes visqueuses τ par

46
Formulation Mathématique

∇τ .
Et la relation mathématique de produit vectoriel s’écrit :

(ρ ~v ⊗ ~v ) = ∇ (ρ ~v · ~v ) (II.36)

Qui donne :

∇ (ρ ~v · ~v ) = ~v · ∇(ρ · ~v ) + ρ(~v · ∇) · ~v (II.37)

Soit, l’expression détaillée de ces deux vecteurs :




 ρvn vi
 ∂xn



∇ · (ρ v ⊗ v) = ∂
∂xn
ρvn vj (II.38)



 ∂ ρv v

∂xn n k

Et :






τ
∂xn ni

∇ · τ =  ∂x∂ τnj (II.39)
 n

 ∂ τ

∂xn τnk

Comme il peut écrire l’équation de quantité de mouvement aussi avec la notation de dérivée
particulaire :

Dv
ρ = −∇p − ∇ · τ + ρg (II.40)
Dt
Pour un fluide Newtonien, les forces de viscosité peuvent s’exprimer en fonction de la vis-
cosité dynamique µ :

2
 
τ =  − µ div~v · δij + 2µD (II.41)
3
Dans le cas particulier où ρ et µ sont constants, et d’après l’équation de continuité, l’expression
des forces de viscosité peut se simplifier :

1h i
τ = 2µD = 2µ div~v + (div~v )T (II.42)
2
Le tenseur D est appelé tenseur vitesse de déformation, et décrit comment un cube de fluide
se déforme dans le mouvement. On peut encore le décomposer en sa partie diagonale et sa

47
Formulation Mathématique

partie anti-diagonale. Les termes diagonaux traduisent un allongement ou une contraction du


cube de fluide dans une direction donnée. En effet, on trouvera une démonstration détaillée de
ces différents points dans Guyon [74].
D’où :

∇ · τ = µ∇2 v (II.43)

L’équation de la quantité de mouvement en général s’écrit sous la forme suivante :

" #
∂ρ ∂v −→ −→
~v + ∇(ρ ~v ) + ρ + ρ(~v ∆) · ~v = −div(p) + ρf~ + div(τ ) (II.44)
∂t ∂t
On fait la projection de cette équation sur un repère de coordonnées cartésiennes pour obtenir
la formulation mathématique de Navier Stocks suivant :
Selon l’axe (ox) :

! !
∂vx ∂vx ∂vx ∂vx ∂p ∂τxx ∂τxy ∂τxz
ρ + vx + vy + vz =− + + + ρgx (II.45)
∂t ∂x ∂y ∂z ∂x ∂x ∂y ∂z

Selon l’axe (Oy) :

! !
∂vy ∂vy ∂vy ∂vy ∂p ∂τyx ∂τyy ∂τyz
ρ + vx + vy + vz =− + + + ρgy (II.46)
∂t ∂x ∂y ∂z ∂y ∂x ∂y ∂z

Selon l’axe (Oz) :

! !
∂vz ∂vz ∂vz ∂vz ∂p ∂τxz ∂τyz ∂τzz
ρ + vx + vy + vz =− + + + ρgz (II.47)
∂t ∂x ∂y ∂z ∂z ∂x ∂y ∂z

Soit l’expression du tenseur gradient de vitesse s’écrit sou la formule suivante :

     
2 ∂v
∂x
x ∂vx
∂y
+ ∂vy
∂x
∂vx
∂z
+ ∂vz
∂x
1     
τ = 2µ  ∂v y
+ ∂vx
2 ∂v y ∂vy
+ ∂vy
+ ∂v z
(II.48)
 
2 ∂x ∂y  ∂y ∂z ∂z ∂y

    
∂vz
∂x
+ ∂vx
∂z
∂vz
∂y
+ ∂vy
∂z
2 ∂v
∂z
z

En remplaçant les termes de dérivés de tenseur des contraintes de cisaillement par ces

48
Formulation Mathématique

expressions on obtient :

! " ! !#
∂vx ∂vx ∂vx ∂vx ∂p ∂ 2 vx ∂ 2 vx ∂ 2 vy ∂ 2 vx ∂ 2 vz
ρ + vx + vy + vz = − + 2µ 2 + µ + +µ +
∂t ∂x ∂y ∂z ∂x ∂x ∂y 2 ∂x∂y ∂z 2 ∂x∂z
(II.49)
On remplace les termes de dérivées partielles dans (II.46) par les termes du cisaillement
pour obtenir :

! ! !
∂vy ∂vy ∂vy ∂vy ∂p ∂ 2 vx ∂ 2 vy ∂ 2 vy ∂ 2 vz ∂ 2 vy
ρ + vx + vy + vz = − +µ + + 2µ 2 + µ +
∂t ∂x ∂y ∂z ∂y ∂x∂y ∂x2 ∂y ∂y∂z ∂z 2
(II.50)
Approximation de Boussinesq

En convection naturelle d’origine thermique, le mouvement du fluide est dû à la variation


de masse volumique liée aux gradients de température. Lorsque ceux-ci restent faibles, les
propriétés thermo-physiques du fluide, comme la viscosité dynamique, la conductivité thermique
et la chaleur massique Cp sont supposées constantes, à l’exception de la masse volumique
ρ, dont les variations sont considérées linéaires et données par la relation suivante[75], alors
l’approximation de Boussinesq consiste à considérer que les variations de la masse volumique
du fluide en fonction de la température sont négligeables sauf dans le terme de poussée (gravite).

∂ρ
ρ(T ) = ρ0 + (T − T0 ) = ρ0 [1 − β(T − T0 )] (II.51)
∂T
Où :

1
!
∂ρ
β=− (II.52)
ρ ∂T P

Le coefficient d’expansion thermique ou le coefficient de dilatation volumique à pression


constante β. Il décrit le changement de volume à pression constante en fonction de la tem-
pérature. Dans le domaine du bâtiment, on suppose que l’approximation de Boussinesq reste
valable.
Dans le cas de gaz parfaits :
1
β= (II.53)
T
Cette approximation n’est pas valable pour des bâtiments de forte hauteur et/ou des grandes
différences de température (∆T > 20K) [73] . Avec : ρ0 : La masse volumique du fluide à T=T0.

49
Formulation Mathématique

Et pour une vitesse inférieure à 100 m/s on considère que le fluide est un gaz parfait.

L’équation de la quantité de mouvement selon l’axe (oz) :

! !
∂vz ∂vz ∂vz ∂vz ∂p ∂τzx ∂τzy ∂τzz
ρ + vx + vy + vz =− + + + + ρgz (II.54)
∂t ∂x ∂y ∂z ∂z ∂x ∂y ∂z

Par la considération de l’approximation des vitesses qui est très faible on remplace le terme
de poussée (gravité) par l’expression de Boussinesq donne :
!
∂vz ∂vz ∂vz ∂vz
ρ + vx + vy + vz
∂t ∂x ∂y ∂z
2 2
∂p ∂ vz ∂ vz ∂ 2 vz ∂ 2 vx ∂ 2 vy
= − + µ 2 + µ 2 + 2µ 2 + µ +µ + ρ0 (1 − β(T − T0 ))gz (II.55)
∂z ∂x ∂y ∂z ∂x∂z ∂y∂z

2.3 L’équation de conservation de l’énergie


A chaque instant, la somme de la dérivée particulaire de l’énergie interne Eint d’un système
et de la dérivée particulaire de l’énergie cinétique Ec est égale à la somme de la puissance des
efforts extérieures exercés sur le système dans le mouvement réel et du taux de chaleur reçu à
travers la surface S, par le système. D’après le 1er principe de la thermodynamique l’équation
de conservation de l’énergie s’écrit :
!
Z
ρV 2
Ev (t) = ρe + dV (II.56)
v 2
En considérant en plus de l’énergie mécanique, l’énergie thermique et l’énergie interne massique
du système considéré, on peut décrire localement la conservation de l’énergie par l’équation
suivante :
" !#
Z
∂ V2 Z   Z  
ρ e+ dV = f~ · ~v + r dV + T~ · ~v − ~q · ~n dS (II.57)
v ∂t 2 v S

Avec :

−q : Vecteur de flux de chaleur de normal →−
n.
r : Densité volumique de chaleur.
e : Densité massique de l’énergie interne.

D’après le théorème l’énergie cinétique

50
Formulation Mathématique

on a :

!
Z
∂ ρV 2 Z Z Z
dV = f~ · ~v dV + T~ · ~v dS − Σ : D dV (II.58)
v ∂t 2 v S v

En mécanique des fluides, la pression thermodynamique joue un rôle central. C’est pourquoi
on décompose le tenseur des contraintes comme suit :

Σ = −pδ + 2µD (II.59)

On applique D sur le tenseur des contraintes Σ :

Σ : D = −pδ : D + 2µD : D (II.60)

Qui donne :
Σ : D = −pId + µφ (II.61)

D’où :

δ : D = tra(D) = Id (II.62)

Avec :
p : Tenseur des contraintes normales.
D : Tenseur du taux de déformation.
Σ : Tenseur des contraintes.
µ : Viscosité de l’air.
δ : Symbole de Kronecker égal à 1 si i = j et 0 sinon.
On introduit l’équation de théorème de l’énergie cinétique dans l’équation précédente et on
trouve :

Z
∂ Z 
~
 Z Z
(ρe)dV + f · ~v dV + T · ~v dS − Σ : DdV
~
v ∂t
Z Zv Z S Z v
~
= f · ~v dV + rdV + T · ~v dS − ~q · ~ndS
~
v v S S

Ensuite : Z
∂ Z Z
(ρe)dV = (Σ : D + r) dV − ~q · ~n dS (II.63)
v ∂t v S

51
Formulation Mathématique

D’après le théorème de Green Ostrogradsky :


Z Z
~q · ~n dS = ∇~q dV (II.64)
S v

Or : Z
∂ Z Z
(ρe) dV = (Σ : D + r) dV − ∇~q dV (II.65)
v ∂t v v

Et d’après le théorème de divergence on obtient :


(ρe) = (Σ : D + r) − div~q (II.66)
∂t

Alors l’équation de l’énergie s’écrit :


(ρe) = −pId + µφ + r − div~q (II.67)
∂t
Cette équation de l’énergie peut aussi s’écrire en utilisant la notion d’enthalpie massique h :

P
h=e+ (II.68)
ρ

D’où :
P
e=h− (II.69)
ρ
On multiple chaque terme de la relation précédant par la masse volumique et on dérive
équation par rapport au temps pour obtenir :

de dh dP
ρ =ρ − (II.70)
dt dt dt
Le terme de l’enthalpie est en fonction de la pression et la température s’écrit :

dh dh dT dh dP dT 1 dP
= + = Cp + (1 − βT T ) (II.71)
dt dT dt dP dt dt ρ dt
Avec :

dh
= Cp (II.72)
dT
Et :

dh 1
= (1 − βT T ) (II.73)
dP ρ

52
Formulation Mathématique

Ensuite :

1
!

βT = − (II.74)
ρ dT P

On obtient :

de dT dP
ρ = ρCp − βT T (II.75)
dt dt dt
On introduit les équations (II.72) et (II.57) dans l’équation (II.64), on trouve :

dT dP
ρCp = −div~q + βT T + µφ + r (II.76)
dt dt
D’après loi de Fourier :

q = −λ∇T (II.77)

∇q = ∇(−λ∇T ) = −λ∆T (II.78)

Avec :
λ : Conductivité thermique du milieu considéré.
En terme final équation d’énergie s’écrit suivant :
!
dT ∂T ∂T ∂T λ ∂ 2T ∂ 2T ∂ 2T
+ vx + vy + vz = + + + µφ (II.79)
dt ∂x ∂y ∂z ρ 0 Cp ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
Avec :
φ : La fonction de dissipation. La fonction de dissipation en terme générale s’écrit sous la
formule suivante :

 !2 !2 !2  !2 !2 !2
∂vx ∂vy ∂vz ∂vx ∂vz ∂vx ∂vy ∂vy ∂vz
Φ = 2 + + + + + + + +
∂x ∂y ∂z ∂z ∂x ∂y ∂x ∂z ∂y
(II.80)
En régime instationnaire et en l’absence de toute source de chaleur avec la dissipation visqueuse
µφ est généralement négligée et lorsque les vitesses et les pressions sont relativement très faibles,
on néglige le terme de compressibilité devant les autre termes, l’équation de conservation de
l’énergie :
dT
ρCp = λ∆T (II.81)
dt

53
Formulation Mathématique

Dans la littérature, différentes études considèrent les vitesses et les pressions sont relativement
très faibles devant les autres termes, on néglige le terme de fonction de dissipation, pour obtenir
l’équation de transfert de chaleur sous la formule suivante :
! !
∂T ∂T ∂T ∂T ∂ 2T ∂ 2T ∂ 2T
ρCp + vx + vy + vz =λ + + (II.82)
∂t ∂x ∂y ∂z ∂x2 ∂y 2 ∂z 2

3 Conditions aux limites

3.1 L’unicité de solution


L’équation générale de continuité, de la quantité de mouvement et d’énergie sont des équa-
tions aux dérivées partielles du deuxième ordre en espace et du premier ordre en temps. Elle
admet en principe une infinité de solutions. Pour que le problème ait une solution unique, il est
nécessaire de connaître la répartition des vitesses et des températures en tout point de l’espace
à un temps donné pris pour origine (conditions initiales), ainsi que les lois de variations de la
température T (ou de ses dérivées) sur les frontières du domaine étudié (conditions aux limites).

3.2 Conditions aux limites spatiales et temporelles


3.2.1 Conditions initiales

Les conditions initiales se traduisent par une la distribution des températures à t = 0 :


T (x, y, z, t = 0) = T0 (x, y, z). Dans le cas général, la température initiale est homogène,
constante est bien définie dans le matériau.

3.2.2 Conditions à limites spatiaux temporelles

Ces conditions dépendent évidement du problème étudié. Elles traduisent le lien entre le
milieu étudié et le milieu extérieur. Comme l’équation de la chaleur est de premier ordre en
temps et de second ordre en espace, on rappelle que deux conditions aux limites dans chaque
direction et une condition temporelle (condition initiale) sont exigées pour aboutir à une solution
de l’équation de départ.
— Les conditions aux limites de première espèce dite aussi conditions aux limites de type
température imposée (problème de Dirichlet), la température à la surface est connue à
tout instant.
T = f (M, t), avec M point de la surface du système.

54
Formulation Mathématique

Cas particulier : surface isotherme (T = cte).

— Les Conditions aux limites de deuxième espèce dites aussi conditions aux limites de type
flux imposée (problème de Neumann), dans ce cas, la densité de flux à la frontière du
domaine étudié, est connue à tout instant.

∂T
−K = f (M, t) (II.83)
∂x

Cas particulier : surface adiabatique ou système isolé.

∂T
−K =0 (II.84)
∂x

— Condition aux limites de troisième espèce dites conditions de Fourier ou aussi de Newton ;
transfert linéaire (problème de Fourier).

∂T
−K = h(Ts − Tamb ) (II.85)
∂x

Avec :
h : Coefficient d’échange thermique superficiel en( W.m−2 .K −1 ) ;
T : Température de référence du milieu extérieur ;

Figure II.1 – Exemples de différentes conditions aux limites

55
4 Conclusion
Les équations obtenues précédemment sont non linéaires et fortement couplées, donc elles
n’admettent de solutions analytiques que dans des cas très simplifiés. Une résolution numérique
s’impose afin de pourvoir déterminer le profil des vitesses et des températures. Dans le cadre
de ce travail, on a opté pour l’utilisation la méthode de différence finie à condition de satisfaire
le critère de stabilité de Freshi Franc [72].
Chapitre III

Méthodes Numériques

1 Introduction

La première résolution numérique connue des équations pour un fluide date de 1933 par une
méthode de relaxation. Peu avant, en 1910, Richardson [86] réalisa une expérience de résolution
numérique du Laplacien par la même méthode. La méthode de relaxation consiste à construire
un processus itératif. Dans ce processus, les points de maillage sont pris à tour de rôle. Et
pour chaque point, on calcule pour l’inconnue une correction proportionnelle au résidu de son
équation. L’intérêt d’une telle méthode réside dans la simplicité des opérations unitaires. Cette
simplicité diminue le risque d’erreur de calculs lorsque ceux-ci sont effectués manuellement.

Jusqu’au début des années 80, les principales innovations ont consisté à améliorer la procé-
dure de découplage algébrique des variables. Les premières résolutions couplées sont attribuées
à Zedan et Schneider[85], ici le système linéaire est résolu par une procédure itérative SIP
(Strongly Implicite Procedure) qui est du type factorisation L.U approchée [87]. Constatant la
robustesse de ces méthodes par rapport aux précédentes, les recherches se sont concentrées sur
l’optimisation des coûts en temps de calcul et en place mémoire, qui est la principale contre-
partie de leur efficacité [89].

57
Méthodes Numériques

2 Modélisation
L’histoire de la modélisation et plus encore celle des Sciences fait apparaître la domination
des méthodes analytiques. La procédure analytique signifie qu’on peut réduire à l’une des par-
ties l’objet étudié et que, par conséquent, on peut le reconstituer à partir de celles-ci [91]. Cette
réduction de l’art de penser à la logique analytique s’appuie sur le positivisme ou classification
hiérarchique des méthodes et disciplines. Ainsi, par dichotomie de l’objet, la classification pré-
cédente met à la disposition du modélisateur une batterie d’outils, performants dans chacun
de leurs domaines d’application, mais pas aisément combinables pour comprendre la globalité
de l’ensemble. Cette théorie des systèmes, dite classique, utilise comme principal outil d’inves-
tigation les mathématiques classiques, c’est à dire l’analyse. De manière intrinsèque, la validité
de cette démarche dépend de deux conditions : la première restriction concerne la faiblesse
des interactions entre les parties étudiées séparément. Ainsi, les parties constituantes seront
isolées en vue de leur analyse et pourront ensuite être réunies pour reformer l’objet initial. La
seconde limitation impose que les lois régissant le fonctionnement des parties soient linéaires.
A cette condition, l’équation décrivant le comportement de l’ensemble a la même forme que
celles décrivant les parties et s’obtient à l’aide du théorème de superposition [90].

3 Méthodes de résolution
Le développement des ordinateurs ont permis l’émergence et le développement de l’analyse
numérique comme un autre moyen de résolution des équations aux dérivées partielles. Plus
qu’une révolution en elle-même, l’informatique a apporté un support et des outils permettant
une manipulation plus simple d’objets mathématiques de plus en plus complexe.

Pour la résolution des équations aux dérivées partielles, l’objectif est la détermination de
fonctions d’une ou plusieurs variables réelles. La première tâche consiste à se donner une repré-
sentation discrète (numérique) de la fonction inconnue. Il est ensuite important de fournir une
méthode de reconstruction permettant d’obtenir une fonction continue à partir de la version
échantillonnée. Cette version reconstruite doit être aussi proche que possible de la fonction
d’origine. L’étape suivante consiste à construire les équations qui vont permettre la détermina-
tion des inconnues numériques. La dernière étape fournit les algorithmes pour la résolution de
ces équations. Pour la résolution des équations aux dérivées partielles. Il Existe une panoplie
de méthodes numériques qui permettent de traiter les équations aux dérivées partielles dont on
peut citer, particulièrement :

58
Méthodes Numériques

1. La méthode des différences finies.


2. La méthode des éléments finis.
3. La méthode des volumes finis.
4. La méthode des caractéristiques.

3.1 Méthode des volumes finis (MVF)


Cette méthode a été décrite pour la première fois en 1971 par Patankar et Spalding et publiée
en 1980 par Patankar [79]. La méthode des volumes finis est une technique de discrétisation
qui convertit les équations de conservation aux dérivées partielles en équations algébriques qui
peuvent être résolues numériquement. La technique des volumes de contrôle consiste dans l’in-
tégration des équations aux dérivées partielles sur chaque volume de contrôle pour obtenir les
équations discrétisées qui conservent toutes les grandeurs physiques sur un volume de contrôle
(V C).
La technique comprend deux étapes importantes :

— Le maillage : il consiste à diviser le domaine en plusieurs intervalles réguliers ou non


appelés volumes de contrôle.

— La discrétisation :cette étape consiste à l’intégration de l’équation dans les volumes


de contrôle.

3.1.1 Cas de conduction thermique stationnaire unidimensionnelle

Supposons l’équation de conduction thermique stationnaire unidimensionnelle :


!
d dT
+S =0 (III.1)
dx dx

Avec :
S : Terme dépend de source.

Maillage : Le domaine de calcul est discrétisé en nombre fini des points, s’appelant les
neouds du maillage, autour desquels on définit des segments élémentaires réguliers ou non
régulier appelés volumes de contrôles. Les noeuds situés au centre des volumes des contrôles
appelés neouds principaux désigné par P. les centres des volumes de contrôles voisins à sa droite

59
Méthodes Numériques

et sa gauche sont désignés par E et O (neoud ”Est” et neoud ”Ouest”). On désigne par ∆x
la largeur du volume de contrôle étudié, il s’appelle aussi le pas de discrétisation. On désigne
par ”e” et ”o” les extrémités du volume de contrôle (interface ”est” et interface ”ouest”) [83].
En effet la figure suivante représente un milieu unidimensionnel sur lequel on a appliqué un
maillage de pas ∆x :

Figure III.1 – Maillage unidimensionnel.

3.1.2 Cas de conduction thermique stationnaire en deux dimensions (2D)

La méthodologie utilisée pour la discrétisation de l’équation dans le cas unidimensionnel


peut être utilisée facilement dans le cas bidimensionnel (2D).
Pour illustrer cette technique on considère l’équation de la conduction thermique 2D station-
naire : ! !
∂ ∂T ∂ ∂T
λ + λ +S =0 (III.2)
∂x ∂x ∂y ∂y

Maillage :
De plus, par rapport au maillage 1D, aux noeuds voisins, "East" (E) et " Ouest" (O) du point
P on ajoute les voisins "Nord" (N) et "Sud" (S).

60
Méthodes Numériques

Figure III.2 – Maillage bidimensionnel.

3.1.3 Cas de Conduction thermique stationnaire en trois dimensions (3D)

La conduction thermique 3D stationnaire est gouvernée par l’équation :


! ! !
∂ ∂T ∂ ∂T ∂ ∂T
λ + λ + λ +S =0 (III.3)
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z ∂z

Volume de contrôle Le domaine étudié est défini par maillage de points discrètement espacés
sur lesquels sont centrés les volumes de contrôle. On intègre les équations différentielles sur
chaque volume de contrôle, ces volumes étant indépendants entre eux. Le maillage au point
P est représenté sur la figure au-dessus. Par analogie avec les points cardinaux, le point P est
entouré des points N, S, O, E, H et B. Les points N et S indiquent les côtés Nord et Sud
respectivement, ceux-ci définissent la direction horizontale. Les points O et E indiquent les
côtés Ouest et Est et définissent la direction verticale. En fin les points H et B indiquent les
côtes Haut et Bas. Les points n, s, o, e, b et h qui se situent au milieu des segments NP, SP,
OP, EP, HP et BP indiquent la position des interfaces.

61
Méthodes Numériques

Figure III.3 – Cellule de volume de contrôle en coordonnées cartésiennes

3.2 Méthodes de Runge-Kutta

Les méthodes de Runge-Kutta sont des méthodes d’analyse numérique d’approximation de


solutions d’équations différentielles. Elles ont été nommées ainsi en l’honneur des mathéma-
ticiens Carl Runge et Martin Wilhelm Kutta lesquels élaborèrent la méthode en 1901. Ces
méthodes reposent sur le principe de l’itération, c’est-à-dire qu’une première estimation de la
solution est utilisée pour calculer une seconde estimation, plus précise, et ainsi de suite [77].

Les dérivées partielles pour chaque domaine discrétisé de premier et deuxième ordre sont
approchées selon le schéma CDS.

la dérivée d’ordre 1, au point i , est approchée par différences finies progressives d’ordre 1
s’écrit :

ζi+1 + ζi
$ %
∂ζ
= (III.4)
∂x i
∆x
la dérivée d’ordre 1, au point i , est approchée par différences finies régressives d’ordre 1 s’écrit :

ζi + ζi−1
$ %
∂ζ
= (III.5)
∂x i
∆x

62
Méthodes Numériques

La dérivée de deuxième ordre par différences finies centrées d’ordre 2 :

ζi+1 − 2ζi + ζi−1


$ %
∂ 2ζ
= (III.6)
∂x2 i
∆x2

Où : i est l’indice de discrétisation suivant l’axe des "x".

L’idée de cet ensemble de méthodes est d’essayer de répartir les endroits où l’on évalue f
(x) entre les abscisses (x) et (x + h), plutôt que de calculer les dérivées successives jusqu’à un
certain ordre de t en un point [76].
Soient :

k1 = f (x, y) (III.7)

k2 = f (x + α1 h, y + β2,1 k1 h) (III.8)

On calcul jusqu’au ki et on obtient :


 
i−1
ki = f x + αi h, y + (III.9)
X
βi,j kj h
j=1

On définit la méthode (implicite) de Runge-Kutta à E-ordre généralisé par :

E
φ(x, y, h) = (III.10)
X
yi ki
i=1

Où :αi , βi etyi seront déterminés de façon à définir la méthode d’ordre le plus élevé possible.

D’après la formule de la méthode « implicite » de Runge-Kutta à l’ordre E qu’on a défini


au-dessous, elle décrit l’ensemble des formules de Runge-Kutta explicites, c’est à dire que l’on
calcule les ki uniquement avec les k précédents [80]-[81]. Mais on peut aisément généraliser au
cas implicite. On aura alors comme formule pour les ki :

 
E
ki = f x + αi h, y + βi,j kj h ∨ i ∈ [1, · · · , E], avec α1 = 0 (III.11)
X

j=1

63
Méthodes Numériques

On aura dans ce cas un système de E équations à E inconnues pour déterminer les ki :

E
yi = 1 (III.12)
X

i=1

Dans un cas de premier ordre quand E = 1, on retrouve la méthode d’Euler.


Lorsqu’on a :
k1 = f (x, y) (III.13)

Par la formule de Runge-Kutta généralisé :

φ(x, y, h) = y1 f (x, y) (III.14)

Or :
E
yi = 1 (III.15)
X

i=1

Ce qui implicite que y1 = 1


On a donc :
vn+1 = vn + hf (xn , yn ) (III.16)

Alors cette formule est d’ordre 1 et instable ce qui nous conduit à passer au deuxième ordre
[84]. En partant de l’équation de Runge-Kutta généralisé on trouve :

φ(x, y, h) = y1 f (x, y) + y2 f (x + α1 h, y + β1,1 k1 h) (III.17)

Soit le développement de Taylor :

h2 0 hp−1 (p−1) hp h (p)  i


ξ(x + h) = ξ(x) + hξ(x) + ξ (x) + · · · + ξ (x) + ξ (x) + ϑ hp+1 (III.18)
2 (p − 1)! p!

En utilisant le développement de Taylor sur le second terme, on obtient :


h i
φ(x, y, h) = y1 f (x, y) + y2 f (x, y) + α1 hfx (x, y) + β1,1 hf (x, y)fy (x, y) + ϑ(h2 ) (III.19)

Finalement en regroupant les termes, on aura :

φ(x, y, h) = (y1 + y2 )f (x, y) + hy2 [α1 fx (x, y) + β1,1 f (x, y)fy (x, y)] + ϑ(h2 ) (III.20)

Pour que la méthode soit d’ordre 2, on fait l’analogie avec le développement de Taylor et on

64
Méthodes Numériques

trouve que [79] :

y1 + y2 = 1 (III.21)

Et :
1
y2 [α1 fx (x, y) + β1,1 f (x, y)fy (x, y)] = [fx (x, y) + f (x, y)fy (x, y)] (III.22)
2
On obtient le système suivant :





y1 + y2 = 1

α1 y 2 = 21 (III.23)


β y = 1


1,1 2 2

Ce système a deux caractéristiques importantes propres à toutes les méthodes de Runge-Kutta :


— ce sont des équations non linéaires,
— le système est sou-déterminés (plus d’inconnues que d’équations) et admet donc une
infinité de solutions.

Figure III.4 – Méthode de Runge Kutta d’ordre 2.

Dans cette méthode d’intégration d’une équation différentielle, on obtient une précision au
deuxième ordre en utilisant la dérivée au point de départ xi pour trouver un point intermédiaire.
On utilise ensuite la dérivée en ce point pour trouver la valeur suivante de la fonction. Dans la
méthode RK2, on utilise l’estimation des yi au demi-pas d’intégration pour le calcul des dérivées.

65
Méthodes Numériques

La méthode de Runge-Kutta d’ordre 4 tente de fournir une meilleure estimation à l’aide


d’une moyenne de 4 estimations, ce principe est schématisé sur la figure au-dessous.

Figure III.5 – Méthode de Runge Kutta d’ordre 4.

Dans cette méthode d’intégration d’une équation différentielle, on obtient une précision au
quatrième ordre en évaluant 4 fois la dérivée : une fois au point de départ, deux fois au milieu
de l’intervalle, et une fois en un point final estimé.

Les méthodes de Runge-Kutta propagent une solution sur un intervalle en combinant les in-
formations provenant de plusieurs pas de calculs de type de ceux mis en ’uvre dans le processus
d’Euler. L’objectif est d’obtenir une meilleure précision grâce au degré de liberté supplémen-
taire que constitue le choix de la fonction φ [78]. Cette méthode peut paraitre ressembler à un
bricolage, mais c’est une des méthodes les plus utilisées en physique : elle est en effet stable et
efficace dans beaucoup de cas. Pour des raisons de lourdeur des calculs, nous ne détaillerons
pas les critères de stabilité de cette méthode, qui est cependant la plus robuste de toute celles
que nous venons d’aborder [82].

Dans la présente étude, on a opté pour résoudre les équations obtenues l’utilisation de la
méthode numérique de Runge-Kutta qui est une méthode de discrétisation bien adaptée à la
résolution numérique des équations de conservation et qui s’avère la plus facile à utiliser pour
les problèmes à géométrie simple [83]. Le choix de cette méthode repose essentiellement sur des

66
Méthodes Numériques

raisons de stabilité et sur un gain de temps du calcul.


Cette méthode nécessite deux étapes essentielles :
le maillage et la discrétisation.

4 Maillage

On l’adopte les maillages suivants : L’axe des "x" selon :

x(i) = (i − 1)∆x (III.24)

Où : ∆x est le pas de discrétisation suivant cette direction.

L’axe des "y" selon :

y(j) = (j − 1)∆y (III.25)

Avec : ∆y est le pas de discrétisation suivant cette direction.


L’axe des "z" selon :
z(k) = (k − 1)∆z (III.26)

Où : ∆z est le pas de discrétisation suivant cette direction.


Le temps "t" selon :

t(L) = (L − 1)∆t (III.27)

Avec : ∆t est le pas de discrétisation du temps.

5 Discrétisation

5.1 L’équation de la quantité de mouvement

La formulation mathématique de Navier Stocks permet d’écrire l’équation de la quantité de


mouvement sous la forme suivante :
Selon l’axe (ox) :

67
Méthodes Numériques

! " ! !#
∂vx ∂vx ∂vx ∂vx ∂p ∂ 2 vx ∂ 2 vx ∂ 2 vy ∂ 2 vx ∂ 2 vz
ρ + vx + vy + vz = − + 2µ 2 + µ + +µ +
∂t ∂x ∂y ∂z ∂x ∂x ∂y 2 ∂x∂y ∂z 2 ∂x∂z
(III.28)
Les dérivées partielles de premier et deuxième ordre de l’équation considéré dans les do-
maines différents (espace-temps) sont discrétisées selon les expressions suivantes :

t+∆t t
∂vx vx(i,j,k) − vx(i,j,k) ∂vx vx(i+1,j,k) − vi−1,j,k
= , = (III.29)
∂t ∆t ∂x 2∆x

∂vx vx(i,j+1,k) − vx(i,j−1,k) ∂vx vx(i,j,k+1) − vi,j,k−1


= , = (III.30)
∂y 2∆y ∂z 2∆z
Pour le terme suivant : !
∂ 2 vy ∂ ∂vy
= (III.31)
∂x∂y ∂x ∂y
Et par définition on obtient :
! !
∂ ∂vy ∂ vx(i,j+1,k) − vx(i,j−1,k)
= (III.32)
∂x ∂y ∂x 2∆y

Pour trouver le terme discrétisé :


! ! !
∂ ∂vy vy(i+1,j+1,k) − vy(i,j+1,k) vy(i,j−1,k) − vy(i−1,j−1,k)
= − (III.33)
∂x ∂y 2∆x∆y 2∆x∆y

De la même manière on peut écrire :


!
∂ 2 vz ∂ ∂vz
= (III.34)
∂x∂z ∂x ∂z

Qui donne cette expression :


!
∂ ∂vz vz(i+1,j,k+1) − vy(i,j,k+1) vz(i,j,k−1) − vz(i−1,j,k−1)
   
= − (III.35)
∂x ∂z 2∆x∆z 2∆x∆z

La méthode de résolution est celle de « Runge-Kutta » à l’ordre deux. Elle consiste à itérer
le système d’équation implicite en deux étapes intermédiaires. La première étape consiste à
calculer la solution entre les temps t = 0 et t = L + 1/2. La seconde étape fait évoluer le temps
de L + 1/2 à L + 1.

68
Méthodes Numériques

5.1.1 Discrétisation de la 1ère étape intermédiaire de la vitesse ’x’

Cette méthode permet d’expliciter l’équation discrétisée et de proposer la solution de la


forme suivante :
L+ 12 ∆  L 
vx(i,j,k) = vx(i,j,k)
L
+ f vx(i,j,k) (III.36)
2
Avec

1 PL(i+1,j,k) −PL(i−1,j,k)
!
 
f vx(i,j,k)
L
=−
ρ0 24x
2µ vx(i+1,j,k) − 2v Lx(i,j,k) + vx(i−1,j,k)
L L !
+
ρ0 4x2
L
− 2v Lx(i,j,k) + vx(i,j−1,k)
L !
µ vx(i,j+1,k)
+
ρ0 4y 2
L
− 2v Lx(i,j,k) + vx(i,j,k−1)
L !
µ vx(i,j,k+1)
+
ρ0 4z 2
L L L L
− vy(i,j+1,k) − vy(i−1,j−1,k)
" ! !#
µ vy(i+1,j+1,k) vy(i,j−1,k)
+ −
ρ0 24x4y 24x4y
L L L L
vz(i+1,j,k+1) − vz(i,j,k+1) vz(i,j,k−1) − vz(i−1,j,k−1)
" ! !#
µ
+ −
ρ0 24x4z 24x4z
L L L L
vx(i+1,j,k) − vx(i−1,j,k) − vx(i,j−1,k)
! !
L L
vx(i,j+1,k)
− vx(i,j,k) − vy(i,j,k)
24x 24y
L L !
vx(i,j,k+1) vx(i,j,k−1)
L
− vz(i,j,k) (III.37)
24z

5.1.2 Discrétisation de la 2éme étape intermédiaire de la vitesse ’x’

Cette méthode permet d’expliciter l’équation discrétisée et de proposer la solution de la


forme suivante :
 
L+1/2
vx(i,j,k)
L+1
=vx(i,j,k)
L
+4t.f vx(i,j,k) (III.38)

L+1/2
Pour obtenir l’équation de la vitesse à instant (L+1) il faut préciser le terme f (vx(i,j,k) ) qui
s’écrit sous la formule suivante :

69
Méthodes Numériques

1 PL(i+1,j,k) −PL(i−1,j,k)
!
 
L+1/2
f vx(i,j,k) =−
ρ0 24x
2µ L
− 2v Lx(i,j,k) + vx(i−1,j,k)
L !
vx(i+1,j,k)
+
ρ0 4x2
L
− 2v Lx(i,j,k) + vx(i,j−1,k)
L !
µ vx(i,j+1,k)
+
ρ0 4y 2
L
− 2v Lx(i,j,k) + vx(i,j,k−1)
L !
µ vx(i,j,k+1)
+
ρ0 4z 2
L L L L
− vy(i,j+1,k) − vy(i−1,j−1,k)
" ! !#
µ vy(i+1,j+1,k) vy(i,j−1,k)
+ −
ρ0 24x4y 24x4y
L L L L
vz(i+1,j,k+1) − vz(i,j,k+1) vz(i,j,k−1) − vz(i−1,j,k−1)
" ! !#
µ
+ −
ρ0 24x4z 24x4z
L L L L
vx(i+1,j,k) − vx(i−1,j,k) − vx(i,j−1,k)
! !
L+1/2 L
vx(i,j+1,k)
− vx(i,j,k) − vy(i,j,k)
24x 24y
L L
vx(i,j,k+1) − vx(i,j,k−1)
!
L
− vz(i,j,k) (III.39)
24z

Enfin l’équation discrétisée en deuxième étape s’écrit sous la formule suivante :

L+1
vx(i,j,k) = vx(i,j,k)
L

1 L L
−P(i−1,j,k) L
2µ vx(i+1,j,k) − 2v Lx(i,j,k) + vx(i−1,j,k)
L
! !!
P(i+1,j,k)
+4t − +
ρ0 24x ρ0 4x2
L
− 2v Lx(i,j,k) + vx(i,j−1,k)
L L
− 2v Lx(i,j,k) + vx(i,j,k−1)
L
! !!
µ vx(i,j+1,k) µ vx(i,j,k+1)
+ 4t +
ρ0 4y 2 ρ0 4z 2
L L L L
− vy(i,j+1,k) − vy(i−1,j−1,k)
" ! !#!
µ vy(i+1,j+1,k) vy(i,j−1,k)
+ 4t −
ρ0 24x4y 24x4y
L L L L
vz(i+1,j,k+1) − vz(i,j,k+1) vz(i,j,k−1) − vz(i−1,j,k−1)
" ! !#!
µ
+ 4t −
ρ0 24x4z 24x4z
L L L L
− vx(i−1,j,k) − vx(i,j−1,k)
! !!
L+1/2 vx(i+1,j,k) L
vx(i,j+1,k)
− 4t vx(i,j,k) − vy(i,j,k)
24x 24y
L L
− vx(i,j,k−1)
!!
vx(i,j,k+1)
− 4t L
vz(i,j,k) (III.40)
24z

70
Méthodes Numériques

5.1.3 Discrétisation de la 1ère étape intermédiaire de la vitesse ’y’

L’équation de la quantité de mouvement suivant l’axe y s’écrit sous la formule suivante :

! ! !
∂vy ∂vy ∂vy ∂vy ∂p ∂ 2 vx ∂ 2 vy ∂ 2 vy ∂ 2 vz ∂ 2 vy
ρ0 + vx + vy + vz = − +µ + + 2µ + µ +
∂t ∂x ∂y ∂z ∂y ∂x∂y ∂x2 ∂y 2 ∂y∂z ∂z 2
(III.41)
De la même manière on détermine les expressions de la première et la deuxième étape
intermédiaire pour discrétiser l’équation de la vitesse selon cet axe par :

 
L+1/2
vy(i,j,k) =vy(i,j,k)
L
+4t.f vy(i,j,k)
L
(III.42)

5.1.4 Discrétisation de la 2éme étape intermédiaire de la vitesse ’y’

 
L+1/2
L+1
vy(i,j,k) =vy(i,j,k)
L
+4t.f vy(i,j,k) (III.43)

L’équation de la quantité de mouvement selon l’axe (oz) s’écrit :

!
∂vz ∂vz ∂vz ∂vz ∂p ∂ 2 vz ∂ 2 vz ∂ 2 vz ∂ 2 vx ∂ 2 vy
ρ0 + vx + vy + vz =− + µ 2 + µ 2 + 2µ 2 + µ +µ
∂t ∂x ∂y ∂z ∂z ∂x ∂y ∂z ∂x∂z ∂y∂z
+ ρ0 (1 − β (T − T0 )) gz (III.44)

5.1.5 Discrétisation de la 1ére étape intermédiaire e la vitesse ’z’

Utilisation de la méthode de Runge Kutta à l’ordre deux, permettant de discrétiser l’équa-


tion de la quantité de mouvement selon la direction (oz) à instant (L+1/2) sous forme :

 
L+1/2
vz(i,j,k) =vz(i,j,k)
L
+4t.f vz(i,j,k)
L
(III.45)

Par la suite :

71
Méthodes Numériques

1 L L
−P(i,j,k−1) L
− 2v Lz(i,j,k) + vz(i−1,j,k)
L
! !!
L+1/2 P(i,j,k+1) µ vz(i+1,j,k)
vz(i,j,k) = L
vz(i,j,k) +4t. +
ρ0 24z ρ0 4x2
L
− 2v Lz(i,j,k) + vz(i,j−1,k)
L L
2µ vz(i,j,k+1) − 2v Lz(i,j,k) + vz(i,j,k−1)
L
! !!
µ vz(i,j+1,k)
+ 4t +
ρ0 4y 2 ρ0 4z 2
L L L L
− vx(i+1,j,k) − vx(i−1,j,k−1)
" ! !#!
µ vx(i+1,j,k+1) vx(i−1,j,k)
+ 4t −
ρ0 24x4z 24x4z
L L L L
vy(i,j+1,k+1) − vy(i,j+1,k) vz(i,j−1,k) − vz(i,j−1,k−1)
" ! !#!
µ
+ 4t −
ρ0 24y4z 24y4z
L L L L
− −
! !!
vz(i+1,j,k) v z(i−1,j,k) vz(i,j+1,k) v z(i,j−1,k)
+ 4t L
−vx(i,j,k) L
− vy(i,j,k)
24x 24y
L L
vz(i,j,k+1) − vz(i,j,k−1)
! !
+ 4t L
−vz(i,j,k) + (1 − β (T − T0 )) gz (III.46)
24z

5.1.6 Discrétisation de la 2éme étape intermédiaire de la vitesse ’z’

Pour l’instant (L+1) l’expression de la vitesse s’écrit sous la formule suivante :

 
L+1/2
L+1
vz(i,j,k) =vz(i,j,k)
L
+4t.f vz(i,j,k) (III.47)

En regroupant les termes dans l’équation ci-dessus, on obtient la forme générale de l’équation
discrétisée :

L L
−P(i,j,k−1) L
− 2v Lz(i,j,k) + vz(i−1,j,k)
L
! !!
P(i,j,k+1) µ vz(i+1,j,k)
L+1
vz(i,j,k) =vz(i,j,k)
L
+4t. +
24z ρ0 4x2
L
− 2v Lz(i,j,k) + vz(i,j−1,k)
L L
2µ vz(i,j,k+1) − 2v Lz(i,j,k) + vz(i,j,k−1)
L
! !!
µ vz(i,j+1,k)
+ 4t +
ρ0 4y 2 ρ0 4z 2
L L L L
− vx(i+1,j,k) − vx(i−1,j,k−1)
" ! !#!
µ vx(i+1,j,k+1) vx(i−1,j,k)
+ 4t −
ρ0 24x4z 24x4z
L L L L
vy(i,j+1,k+1) − vy(i,j+1,k) vz(i,j−1,k) − vz(i,j−1,k−1)
" ! !#!
µ
+ 4t −
ρ0 24y4z 24y4z
L L L L
vz(i+1,j,k) − vz(i−1,j,k) − vz(i,j−1,k)
! !!
L L
vz(i,j+1,k)
4t −vx(i,j,k) − vy(i,j,k)
24x 24y
L L
vz(i,j,k+1) − vz(i,j,k−1)
! !
L+1/2
4t −vz(i,j,k) + (1 − β (T − T0 )) gz (III.48)
24z

72
Méthodes Numériques

5.2 L’équation de transfert de la chaleur

L’équation de la conservation d’énergie s’écrit :


! !
∂T ∂T ∂T ∂T ∂ 2T ∂ 2T ∂ 2T
ρCp + vx + vy + vz =λ + + (III.49)
∂t ∂x ∂y ∂z ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
La méthode de résolution est celle de « Runge-Kutta » à l’ordre deux. Elle consiste à itérer le
système d’équation implicite en deux étapes. La première étape consiste à calculer la solution
entre les temps t = 0 et t = L + 1/2. La seconde étape fait évoluer le temps de L + 1/2 à L + 1.

5.2.1 Discrétisation de la 1ére étape intermédiaire de la température

Cette méthode permet d’expliciter l’équation discrétisées et de proposer la solution de la


forme suivante :

L+1/2 4t  L 
T(i,j,k) = T(i,j,k)
L
+ .f T(i,j,k) (III.50)
2

− 2T (i,j,k) +T (i−1,j,k) − 2T (i,j,k) +T (i,j−1,k)


   
L L L L L L
  λ  T(i+1,j,k) λ  T(i,j+1,k)
L
f T(i,j,k) = 2
+ 
ρCp 4x ρCp 4y 2
− 2T L(i,j,k) +T L(i,j,k−1)
 
L L L
− T(i−1,j,k)
!
λ  T(i,j,k+1) T(i+1,j,k)
+  − vL
ρCp 4z 2 x(i,j,k)
24x
L L L L
− T(i,j−1,k) − T(i,j,k−)
! !
T(i,j+1,k) T(i,j,k+1)
− L
vy(i,j,k) − L
vz(i,j,k) (III.51)
24y 24z

Alors le calcul du terme de la température à l’instant L + 1/2 s’écrit :

− 2T (i,j,k) +T (i−1,j,k) − 2T (i,j,k) +T (i,j−1,k)


    
L L L
L L L
L+1/2 4t  λ  T(i+1,j,k) λ  T(i,j+1,k)
T(i,j,k) = T(i,j,k) +
L
+
2 ρCp
 
2
4x ρCp 4y 2
− 2T L(i,j,k) +T L(i,j,k−1)
   !
L L L
∆ λ  T(i,j,k+1) T(i+1,j,k) − T(i−1,j,k)
+   − vL
2 ρCp 24x

x(i,j,k)
4z 2
L L L L
∆ − T(i,j−1,k) − T(i,j,k−)
! !!
T(i,j+1,k) T(i,j,k+1)
+ L
−vy(i,j,k) − L
vz(i,j,k) (III.52)
2 24y 24z

73
Méthodes Numériques

5.2.2 Discrétisation de la 2éme étape intermédiaire de la température

Cette méthode permet d’expliciter l’équation discrétisée en deuxième étape et donner la


solution de la forme suivante :

 
L+1/2
L+1
T(i,j,k) = T(i,j,k)
L
+ 4t.f T(i,j,k) (III.53)

A l’instant précédant en demi pas, la fonction s’écrit sous la formule suivante :

− 2T (i,j,k) +T (i−1,j,k) − 2T (i,j,k) +T (i,j−1,k)


   
L L L L L L

L+1/2
 λ  T(i+1,j,k) λ  T(i,j+1,k)
f T(i,j,k) = 2
+ 
ρCp 4x ρCp 4y 2
 L+1/2 L+1/2
− 2T L(i,j,k) +T L(i,j,k−1)
  
L
λ  T(i,j,k+1) T − T(i−1,j,k)
+  − vL  (i+1,j,k)
24x

2 x(i,j,k)
ρCp 4z
L L L L
− T(i,j−1,k) − T(i,j,k−)
! !
T(i,j+1,k) T(i,j,k+1)
− L
vy(i,j,k) − L
vz(i,j,k) (III.54)
24y 24z

En regroupant les termes dans l’équation ci-dessus, on obtient la forme générale de l’équation
de transfert de chaleur discrétisée :

− 2T (i,j,k) +T (i−1,j,k) − 2T (i,j,k) +T (i,j−1,k)


   
L L LL L L
λ  T(i+1,j,k) λ  T(i,j+1,k)
L+1
T(i,j,k) = T(i,j,k)
L
+ 4t. 2
+ 
ρCp 4x ρCp 4y 2
 L+1/2 L+1/2
− 2T L(i,j,k) +T L(i,j,k−1)
  
L
λ  T(i,j,k+1) T − T(i−1,j,k)
+  − vL  (i+1,j,k)
24x

2 x(i,j,k)
ρCp 4z
L L L L
− T(i,j−1,k) − T(i,j,k−)
! !
T(i,j+1,k) T(i,j,k+1)
− L
vy(i,j,k) − L
vz(i,j,k) (III.55)
24y 24z

6 Cas d’étude réel d’un bâtiment tridimensionnel

6.1 Plan architectural


Un dessin d’architecture est un dessin de tout type et nature, utilisé dans le domaine de
l’architecture. C’est généralement une représentation technique d’un bâtiment qui associée à
d’autres, permet une compréhension de ses caractéristiques, qu’il soit édifié ou seulement une
construction en projet. Ainsi, divers plans forment le coeur d’un dossier de demande d’un
permis de construire. Un dessin d’architecture est toujours une mise en application de principes

74
Méthodes Numériques

géométriques, de considérations esthétiques et d’exigences pratiques. Les différents documents


graphiques exige pour la réalisation de l’habitation sont :

— Plan de sol
— Plan de masse
— Elévation
— Vue en coupe
— Vue en détail

Tous les éléments de la construction sont représentés sur les plans d’architecture : murs por-
teurs, cloisons, isolation, ouvertures extérieures et intérieures, placards, sanitaires (voir exemple
application).

Figure III.6 – Exemple de plan architectural

75
Méthodes Numériques

Figure III.7 – Plan en 3D de différentes vue de bâtiments considères dans cette étude.

6.2 Plan de description


Le bâtiment étudié consiste en une maison de type appartement dans un immeuble avec
une façade principale, construit sur une surface au sol d’environ 160m2 , sur un terrain nu, et
situé à la ville de Rabat avec les coordonnées géographiques suivantes [93] :
1. Latitude 34°00’47”Nord,
2. Longitude -6°49’57”West,
Dans cette étude nous avons choisi un type de construction répandant à la réglementation
thermique. Il se décompose de trois étages identiques (3 chambres, 1 salon, 2 salles de bains, une
cuisine et une cour) et d’un rez-de-chaussée. Les figures au-dessus représentent les différentes
vues en trois dimensions du bâti. La façade sud est caractérisée par un grand pourcentage de
surface vitrée, soit 18% pour le rez-de-chaussée.

76
Méthodes Numériques

Figure III.8 – Plan architectural du bâti coupe A-A.

77
Méthodes Numériques

Figure III.9 – Plan architectural vue en haut « chambre des parents » exemple d’étude.

6.3 Modélisation

Le lieu de vie par excellence est sur lequel on se base pour concevoir tout autre bâtiment
aussi bien en logement qu’en tout autre type de bâtiment. Admettons que nous avons une
maison avec ces 4 façades. La façade Sud-Est est la façade de la lumière et du soleil, on y
préconise donc une cuisine, car c’est un lieu où l’on a besoin de soleil et tous ses bienfaits et ce
à tout moment de la journée. La façade Nord, c’est la façade de la fraîcheur et de la lumière
paisible, car le soleil n’est jamais orienté vers le Nord. Il nous reste donc les façades Est Ouest.

78
Méthodes Numériques

Ce sont deux façades équivalentes en ce qui concerne leurs ensoleillements, c’est le moment
qui change. De façon générale on préconise les chambres à coucher à l’Est et pièces à vivre ou
salons à l’Ouest. Cela représente la base, par la suite on travaille selon les contraint des sites
sur lesquelles nous édifions. Pour étudier cette problématique d’une façon générale, différentes
équations gouvernent le problème physique.

Le comportement dynamique de la maison est simulé à travers la modélisation transitoire


zonale. La chambre dans l’appartement en 1er étage de l’immeuble subie les influences des
phénomènes naturels par exemple (Conduction, Convection et Rayonnement) appliqués sur les
parois du bâtiment ce qui se répercute aussi sur le confort humaine en été ou/et en hiver.

La modélisation du comportement d’air à l’intérieur de cette pièce consiste à déterminer le


profil de la vitesse et la température qui changent sous les effets climatiques du milieu extérieur
sur la façade principale située au Nord vers intérieur du bâtiment. Les façades Est-Ouest sont
considérées adiabatiques et la façade Sud porte une ouverture sous forme d’une porte en bois
de dimension (1.20m, 0.90m).

Figure III.10 – Façade principale d’une partie de la chambre des parents.

Les flux considérés exposés sur les surfaces sont représentées par les relations suivantes :
— La conduction
Dans cette étude, la différence de température entre les deux faces du mur génère la

79
Méthodes Numériques

création d’un flux thermique. On va quantifier ci-dessous le flux de chaleur qui traverse
le mur par :
T2 − T1
q = P ei (III.56)
λi

— La convection
La détermination du coefficient de convection (noté h) est assez délicat à obtenir. La
plupart du temps il est obtenu à partir de formules empiriques qui dépendent principale-
ment de la géométrie de l’écoulement. L’expression du phénomène de convection donne :

φ = hS(T2 − T1 ) (III.57)

Avec S la surface de contact entre le fluide (air) et la paroi.


Remarque

On va supposer ici que ce coefficient vaut 10w.m−2 .k −1 [9].


— Le rayonnement
Soit l’expression du flux rayonné s’écrit sous la formule suivante :

φ = F Sεσ(∆T )4 (III.58)

L’émissivité (notée ε) est la capacité d’un corps à réémettre de l’énergie absorbée. Cette
valeur est comprise entre 0 et 1 et dépend principalement de la surface du corps, de la
longueur d’onde et de l’inclinaison du flux par rapport à la surface considérée.

La constante de Stephan-Boltzmann (notée σ) vaut : 5, 67.10−8 W.m−2 .K −4 .

7 Conditions aux limites

On suppose que la façade principale prend l’influence des effets des flux de l’extérieur à
l’intérieur du milieu d’étude. Et on suppose aussi que le mur est homogène et contient un
coefficient d’échange et une conductivité thermique empirique, ce dernier comporte une fenêtre
d’un vitrage simple, puisque on fait cette étude à Rabat, on élimine les influences du cadre et
de la bordure dans le calcul devant le flux de vitrage de la fenêtre.

80
Méthodes Numériques

7.1 Mur extérieur

La figure III.11 représente la décomposition de mur extérieur avec deux partie différentes,
qu’il faut prendre en considérations dans le cas réel de calcul de la résistance totale du mur.

Figure III.11 – La décomposition du mur extérieur (double cloison) de la façade principale.

7.2 Toit

La figure III.12 représente la décomposition de toit avec des épaisseurs de chaque matériaux
considérer.

81
Méthodes Numériques

Figure III.12 – La décomposition du toit.

Pour la modélisation de la pièce en question on va diviser les champs d’études selon la façon
suivante :

7.3 La façade Sud


Selon l’épaisseur du mur, pour 0 < x < e
$ %
∂T
λv = φr (III.59)
∂z j=5,5<k<8
$ %
∂T
λs = q1 + hs(T − Tf ) (III.60)
∂z y=0
$ %
∂T
λs = q1 + hs(T − Tf ) (III.61)
∂z y=L
$ %
∂T
λs = q1 + hs(T − Tf ) (III.62)
∂y z=0

7.4 L’ouverture de façade sud


Selon l’épaisseur du mur, pour 0 < x < e
$ %
∂T
λv = φr (III.63)
∂z j=5,5<k<8

$ %
∂T
λv = φr (III.64)
∂z j=8.5<k<8

82
Méthodes Numériques

$ %
∂T
λv = φr (III.65)
∂y 5<j<8,k=5
$ %
∂T
λv = φr (III.66)
∂y 5<k<8,k=8

7.5 La façade Nord


La façade Nord se compose de deux zones différentes (mur et porte en bois rouge). En
suppose que l’échange thermique entre les murs à l’intérieur du local étudié est très faible.
Pour i max −1 < x < i max
$ %
∂T
λs =0 (III.67)
∂z y=0
$ %
∂T
λs =0 (III.68)
∂z j=8
$ %
∂T
λs =0 (III.69)
∂y z=0
$ %
∂T
λs =0 (III.70)
∂y z=H

Pour imax − 1 < x < imax

8 Conclusion
Le système d’équation qu’on a obtenu au chapitre précédant n’admet pas de solution ana-
lytique, ce qui nous conduit à rechercher des solutions approchées par voie numérique détaillée
dans ce chapitre. L’étape suivante consiste à implémenter ces équations dans un langage infor-
matique utilisant un logiciel de Fotran considérant ces conditions aux limites de l’enveloppe.

83
Chapitre IV

Résultats & discutions

1 Introduction
Dans ce chapitre nous allons présenter les résultats obtenus à l’aide de notre code numérique.
Ces résultats concernent les distributions de la température et de la vitesse de l’écoulement
de l’air à l’intérieur du bâtiment. Nous allons, en particulier, présenter l’effet de l’isolation
thermique sur l’efficacité énergétique.

2 Données du programme
Les données du programme prises dans la littérature [94], sont les données relatives aux
conditions mécanique, thermique et rhéologique d’air. Elles sont exprimées dans le système
International S.I.

La chaleur spécifique à pression constante 1007J.kg −1 .K −1


La masse volumique d’air 1.290kg.m−3
La conductivité thermique d’air 0.26W.m−1 .K −1
La longueur 3m
La hauteur 2.5m
L’épaisseur de mur extérieur 0.40m
Viscosité de l’air à 25°C 0.0000185kg.m−1 .s−1

84
Résultats & discutions

Matériels Conductivité λi (W/mK) Densité ρ (Kg/m3 ) Chaleur spécifique cp (W h/KgK)

Terre pisé 0.8 2000 0.2

Sable 0.4 1700 0.24

Argile mélangé avec 40%de sable 1.2 2000 0.23

Zellige/Cramique 0.8 1900 0.24

Bois rouge 0.16 700 0.70

Brique en terre cuite 1.1 ___ ___

Plâtre 0.48 900 0.3

Béton 1.75 ___ ___

Ourdie 1.1 ___ ___

Laine de roche 0.038-0.041 20-150 0.8

Polystyrène pure 0.022-0.028 28-50 ___

Tableau IV.1 – Paramètres Physique des matériaux

3 Processus de résolution
Les calculs sont amorcés par un profil initial qui peut être absolument quelconque pourvu
qu’il satisfasse aux conditions aux limites. Toutefois, pour réduire le temps de calcul, on choisit
un profil initial qui soit assez proche du profil réel. On adopte pour cela un profil correspon-
dant à un régime permanent. La résolution du système des équations d’écoulement permet de
déterminer les profils de la vitesse. À l’aide de ces profils et de l’équation de la température,
on détermine la température. La valeur corrigée de la température permet de réitérer jusqu’à
convergence de la solution.

4 Test de convergence
Le test de convergence de la solution du problème étudié porte sur le paramètre principal
qui est la Température. Si m est le nombre de cycle de calcul de résolution et ε l’approximation
proposée, on impose à la solution le test suivant :

Tm+1 − Tm
sup | |≤ ε (IV.1)
Tm

5 Résultats et interprétations
La solution numérique est donnée sous forme discrète dans le temps et dans l’espace. Les
variables calculées sont les vitesses d’air et la température.

85
Résultats & discutions

Figure IV.1 – Evolution temporelle de la vitesse suivant la direction horizontale

Figure IV.2 – Evolution temporelle de la vitesse suivant la direction verticale

Les figures IV.1 et IV.2 montrent la variation des vitesses horizontale et verticale en fonction
du temps. On peut constater sur ces deux figures, que le profil de propagation de la vitesse d’air
horizontale est faible par rapport au profil de la vitesse verticale qui subit une baisse significative
très rapide. En effet, proche des sources extérieures (les fenêtres) la vitesse commence par
augmenter à cause de la vitesse imposée et décroit, suivant la direction verticale, rapidement
sous l’effet de la pesanteur. Par contre, suivant la direction horizontale, le profil de la vitesse
est très perturbé à cause de la vitesse constante imposée par le biais de la source extérieure et
comme l’effet de la pesanteur est senti d’une façon similaire tout le long de l’horizontal, la vitesse
subit des augmentations et diminutions répétées. Ces résultats sont qualitativement semblables

86
Résultats & discutions

à ceux obtenus par d’autres auteurs travaillant dans des conditions similaires, Regard [94],
Alaoui et al. [95].

Figure IV.3 – Evolution temporelle de la température suivant une section donnée

La figure IV.3 illustre l’évolution de la température en fonction du temps. On peut constater


sur cette figure que la température, dans une section donnée, augmente avec le temps. Ceci est
sans doute dû à l’effet de l’isolation des murs et du toit du bâtiment.

Figure IV.4 – Profil de la vitesse verticale en fonction de la hauteur pour différents instants

La figure IV.4 illustre la variation de la vitesse verticale de l’air en fonction de la hauteur


pour quatre instants différents. On note sur la figure que la cette vitesse augmente lentement
et légèrement avec la hauteur.

87
Résultats & discutions

Figure IV.5 – Evolution temporelle et spatiale horizontale de la vitesse horizontale

88
Résultats & discutions

Figure IV.6 – Evolution temporelle et spatiale verticale de la vitesse verticale

Sur les figures IV.5 et IV.6 sont portées les variations temporelles des vitesses d’air horizon-
tale et verticale, respectivement, la direction horizontale et la direction verticale. On remarque
que les deux vitesses augmentent avec le temps d’une manière significative. Par contre l’aug-
mentation de la vitesse horizontale augmente faiblement le long de l’horizontale en comparaison
avec la vitesse verticale le long de la verticale. Nous retrouvons des résultats qualitativement
semblables avec ceux de d’autres auteurs travaillant dans des conditions similaires Alaoui et al.
[96].

89
Résultats & discutions

Figure IV.7 – Evolution temporelle et spatiale verticale de la température

On remarque sur cette figure IV.7 que le profil de la température change d’une manière
importante dans la direction verticale au cours de la période d’étude considérée.

Les figures IV.8, IV.9, IV.10 et IV.11 illustrent l’influence de l’isolation thermique, en hiver
et en été, de la toiture et des murs du bâtiment considéré sur l’efficacité énergétique.
Sur les figures IV.8 et IV.9, on peut constater que l’isolation des murs et du toit a une grande
influence sur le profil de température en hiver. En effet, cette isolation des murs et du toit a

90
Résultats & discutions

conduit à une élévation en block du profil de la température à l’intérieur du bâtiment ce qui


conduit à une amélioration du confort des habitants. Quoique l’augmentation de la température
au niveau du toit est plus très régulière.

Figure IV.8 – Variation de la température de mur en hiver

Figure IV.9 – Variation de la température de toit en hiver

Sur les figures IV.10 et IV.11, on peut constater que l’isolation des murs et du toit a une

91
Résultats & discutions

grande influence sur le profil de température en été. En effet, cette isolation des murs et du toit
a conduit à une diminution en block du profil de la température à l’intérieur du bâtiment ce qui
conduit à une amélioration du confort des habitants. Quoique l’augmentation de la température
au niveau du toit est plus très régulière.

Figure IV.10 – Variation de la température de mur en été

Figure IV.11 – Variation de la température de toit en été

92
Résultats & discutions

6 Conclusion
Nous avons présenté des résultats de notre code numérique qui nous a donné la possibilité
de simuler l’écoulement de l’air et l’évolution de la température à l’intérieur du bâtiment consi-
déré. Les résultats obtenus sont en parfaite accord avec ceux d’autres auteurs qui traitent des
problèmes similaires.

93
Conclusion générale

L’objectif annoncé par le Gouvernement Marocain est de réaliser une économie d’énergie
primaire d’environ 12% à 15% à l’horizon 2020 à travers la mise en place d’un plan d’efficacité
énergétique dans les différents secteurs économiques. Parmi ces secteurs, le bâtiment est le pre-
mier consommateur d’énergie avec une part de 36% de la consommation énergétique totale du
pays.

Pour répondre à ce contexte énergétique nous avons, présenté dans la souci dans ce mémoire
de thèse une étude qui concerne la modélisation numérique de l’évolution d’air et de la tempé-
rature dans le bâtiment.

Au terme de ce travail de recherche, nous avons rappelé les principales études antérieures.
Puis nous avons présenté la formulation analytique et numérique du problème. Ensuite, nous
avons illustré les résultats obtenus à l’aide de notre code numérique et évoqué les perspectives
immédiates qu’ouvre notre étude.

Tout d’abord, nous avons analysé un certain nombre de paramètres suivants : la notion de
l’efficacité énergétique et le confort thermique et détaillé les facteurs ayant une incidence sur
ce dernier, avant de montré l’intérêt de disposer d’une plateforme de simulation permettant de
moduler les niveaux de détail pour la contribution à l’étude des mouvements d’air dans un local
d’habitation à l’aide d’un code (Simulation numérique en Fortran). Par la suite, nous avons
présenté quelques méthodes de modélisation retenues pour la prédiction des transferts de masse
et de chaleur dans un bâtiment.

L’analyse bibliographique nous a permis de montrer l’enrichissement du modèle associé à

94
Conclusion Générale

l’hypothèse de Boussinesq, qui est le plus utilisé dans la majorité des travaux, à cause de sa
facilité de mise en oeuvre numérique pour différentes configurations du bâtiments, les résultats
obtenus sont cohérents avec celles existant dans la littérature.

L’originalité de cette recherche se traduit par la prise simultanée de l’influence des phéno-
mènes de convection, conduction et de rayonnement sur le bâti et, aussi, de l’étude de l’efficacité
énergétique.

Concernant les perspectives, notre étude vise à proposer des modèles théoriques physiques
plausibles pour créer les conditions pour l’acquisition d’une expertise locale pour la conception
de bâtiments résidentiels tout en fournissant aux utilisateurs un confort thermique, une faible
consommation d’énergie et un influence environnementale agréable dans la base de stratégies
nationales de fournir une nouvelle construction dans des microclimats.

par ailleurs, nous envisageons d’entendre cette étude à l’élaboration d’une plate-forme de si-
mulation permettant le partage de l’information entre différents codes de calcul liés au processus
de conception du bâtiment.

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