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Annuaire

international de
l'éducation
Vol. XXXI — 1969

Unesco : Bureau international d'éducation^ Genève


Annuaire international de l'éducation, 1969
Annuaire
international de
l'éducation
Vol. XXXI — 1969

Afghanistan, Albanie, Algérie, République fédérale d'Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine,


Australie, Autriche, Bahrein, République socialiste soviétique de Biélorussie, Brésil, Burundi,
Cameroun, Canada, République Centrafricaine, Chypre, Congo (République démocratique du),
République de Corée, Côte-d'Ivoire, D a h o m e y , Danemark, Equateur, Espagne, Etats-Unis
d'Amérique, Ethiopie, Finlande, France, Ghana, Guyane, Haïti, Honduras, Hongrie, Inde, Irak,
Iran, Islande, Italie, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Laos, Libéria, Luxembourg, Malaisie, Mali,
Malte, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Panama, Philippines, Qatar, République Arabe Unie,
Roumanie, Royaume-Uni, S a m o a occidental, Sénégal, Singapour, Soudan, Suède, Suisse, Syrie,
Tanzanie, Tchad, Thaïlande, Trinité-et-Tobago, Turquie, République socialiste soviétique
d'Ukraine, Union des républiques socialistes soviétiques, Uruguay, République du Viet-Nam,
Yougoslavie, Zambie.

Bureau international d'éducation, Genève


Unesco, place de Fontenoy, Paris
Publication N ° 325

Les désignations employées et la présentation adoptée ici ne sauraient être interprétées c o m m e


exprimant une prise de position du Secrétariat de l'Unesco sur le statut juridique ou le régime
d'un pays ou d'un territoire quelconque, non plus que sur le tracé de ses frontières.

Publié en 1970
par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
place de Fontenoy, 75 Paris-7e
Imprimé par l'Imprimerie du « Journal de Genève », Genève (Suisse)
© Unesco, 1970
Table des matières
Paget
Préface ix

Introduction:

Problèmes xi

Elaboration d'une politique de l'éducation et changements xrv

Innovations particulières XVII

Recherche pédagogique xxrv

Le mouvement éducatif dans 75 pays (rapports nationaux):

Pages Pages
Afghanistan 3 Hongrie 77
Albanie 5 Inde 80
Algérie 7 Irak 86
République fédérale d'Allemagne. . 10 Iran 86
Arabie Saoudite 14 Islande 89
Argentine 15 Italie 90
Australie 19 Japon 92
Autriche 22 Jordanie 95
Bahrein 24 Kenya 96
République socialiste soviétique Koweït 98
de Biélorussie 26 Laos 99
Brésil 29 Libéria 100
Burundi 32 Luxembourg 102
Cameroun 33 Malaisie 104
Canada 34 Mali 107
République centrafricaine 39 Malte 111
Chypre 40 Népal 111
Congo Nicaragua 112
(République démocratique du) . . 41 Niger 114
République de Corée 42 Nigeria 115
Côte-d'Ivoire 46 Panama 118
Dahomey 49 Philippines 119
Danemark 52 Qatar 122
Equateur 54 République arabe unie 123
Espagne 56 Roumanie 126
Etats-Unis d'Amérique 57 Royaume-Uni 130
Ethiopie 60 Samoa occidental 137
Finlande 61 Sénégal 138
France 63 Singapour 141
Ghana 72 Soudan 143
Guyane 75 Suède 146
Haïti 75 Suisse 150
Honduras 77 Syrie 153
VIH Table des matières

Pages Pages
Tanzanie 155 Union des républiques socialistes
Tchad 156 soviétiques 169
Thaïlande 160 Uruguay 172
Trinité-et-Tobago 161 République du Viet-Nam 173
Turquie 164 Yougoslavie 177
République socialiste soviétique Zambie 178
d'Ukraine 166

Statistiques scolaires:

I. Enseignement précédant le premier degré: établissements, personnel


enseignant et élèves 181

II. Enseignement du premier degré: établissements, personnel enseignant et


élèves 188

III. Enseignement d u second degré: total d u personnel enseignant et des


élèves 196

IV. Enseignement général du second degré: personnel enseignant et élèves . . 204

V . Enseignement technique du second degré: personnel enseignant et élèves 210

VI. Enseignement normal du second degré: personnel enseignant et élèves . . 216

VII. Enseignement du troisième degré: personnel enseignant, étudiants et


nombre d'étudiants pour 100.000 habitants 221

V I H . Education spéciale: établissements, personnel enseignant et élèves . . . . 229

IX. Dépenses publiques afférentes à l'enseignement (aux prix courants du


marché) 235
Préface

Le X X X I e Annuaire international de l'éducation diffère considérablement de ceux qui


l'ont précédé. E n effet, étant donné le nombre croissant de rapports envoyés par les Etats
M e m b r e s sur leur système d'éducation, cette publication avait pris u n tel volume, ces
dernières années, et était devenue une entreprise si lourde qu'une réévaluation s'imposait.
E n conséquence, le B I E a décidé de modifier le choix des questions à mettre en vedette
dans l'Annuaire. Les Etats M e m b r e s ont été priés de résumer les changements apportés dans
le domaine de l'éducation sans entrer dans le détail de leur système éducatif fondamental.
Il en est résulté des rapports plus courts que par le passé; considérés dans leur ensemble,
ils permettent d'obtenir u n aperçu intéressant des préoccupations actuelles des autorités
de l'éducation dans le m o n d e entier. Si les renseignements que contient cet Annuaire ont
gagné en actualité et en pertinence, ils ont peut-être perdu de leur valeur plus statique et
permanente; la recherche d'une utilisation appropriée des données obtenues constituera
l'une des tâches du B I E dans les années à venir.
L'introduction, les rapports nationaux et les tableaux statistiques que contient cet
Annuaire révèlent les efforts faits pour localiser et déterminer les orientations générales du
développement de l'éducation dans le m o n d e d'aujourd'hui. N o u s espérons que cet ouvrage
sera utile à la fois aux dirigeants, aux administrateurs, aux planificateurs, aux chercheurs,
aux enseignants et aux étudiants qui contribuent tous à faire progresser l'éducation. Toute
critique faite en fonction de cet objectif sera la bienvenue et aidera le B I E à concrétiser
son travail dans l'avenir.
XI

Introduction

1. E n se basant sur les données globales les plus récentes (empruntées à Véducation
dans le monde, volume 5, de l'Unesco), on peut se rendre compte de l'étendue des possibilités
et du taux de développement jusqu'en 1966-1967.
2. Il y a donc environ quatre ans, les effectifs des établissements d'éducation atteignaient
" 428 millions d'élèves, m ê m e abstraction faite de certaines parties très peuplées du m o n d e .
Bien que des renseignements plus récents soient disponibles pour beaucoup de pays, la
s o m m e des données obtenues sur le plan international est encore trop incomplète pour que
l'on puisse tenter une estimation pour les années postérieures à 1966-1967. Malgré tout, le
tableau ci-dessus permet de situer l'étude des développements réalisés au cours des trois
dernières années: l'ampleur de l'entreprise éducative, sa croissance rapide des années 1960-
1961 aux années 1966-1967 (soit une augmentation moyenne annuelle de 4,8% comparée à
l'augmentation démographique mondiale annuelle évaluée à 1,9%) et la distribution inégale
des possibilités d'éducation à travers le m o n d e .
3. U n résumé des récents développements dans le domaine de l'éducation est exposé
dans les divers chapitres de ce volume. La richesse de l'expérience nationale ne peut pas être
facilement exposée en une brève généralisation à l'échelon international; toutefois, le lecteur
se rendra sans doute compte qu'il peut approfondir sa compréhension des situations et des
tendances nationales en adoptant un cadre de référence global.
4. Les monographies par pays que contient l'Annuaire suivent u n plan très simple.
Tout d'abord, les autorités nationales décrivent les problèmes de l'heure pour expliquer leurs
préoccupations. Vient ensuite une description des modifications apportées en matière de
politique de l'éducation, récemment ou encore à l'état de projet: certains changements
importants et fondamentaux ont parfois été apportés dans la définition des objectifs de
l'éducation ou impliqués dans une réforme profonde des structures et de l'organisation d u
système de l'éducation. L e processus de planification est souvent la cause ou la preuve tan-
gible d'un tel changement. Troisièmement, les rapports nationaux traitent d'innovations
d'une nature plus spécifique ou d'une nouvelle approche d'un aspect particulier du système
éducatif. S'il est difficile de faire un rapport national sur l'expérimentation, largement
disséminée et souvent temporaire, u n effort dans ce sens a une grande valeur sur le plan
international, car il fait ressortir les domaines dans lesquels l'éducation est en pleine évo-
lution. L a quatrième et dernière partie de chaque rapport national est consacrée aux orga-
nisations et aux programmes de recherche, ce qui permet de déterminer jusqu'à quel point
le mouvement éducatif est soumis à une étude et à une évaluation scientifiques.

Problèmes
5. L a prise de conscience par les pouvoirs publics d'un large éventail de problèmes
traduit leur insatisfaction en présence des conditions actuelles. Les réalisations des systèmes
éducatifs sont loin des espoirs et des aspirations ; ce sentiment s'exprime dans diverses sections
de la population, jusqu'aux autorités scolaires elles-mêmes.
6. L a lecture des rapports nationaux permet de se rendre compte d u processus historique
en vertu duquel les problèmes, vus sous un jour nouveau, peuvent être identifiés et en partie
résolus. E n France, par exemple, les événements des dix dernières années, depuis les réformes
apportées en 1959, suivent un schéma qui a amené les autorités nationales à reconsidérer
les buts de l'éducation à tous les niveaux; de plus, il s'est avéré nécessaire que les méthodes
XII
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(en milliers) Population (en milliers) Population
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I

Introduction
Introduction XIII

didactiques comportent de tous autres rapports élève-maître et que, en conséquence, les


programmes d'études, les examens et la formation du personnel enseignant soient révisés.

7. Malgré la grande diversité des problèmes exposés par les pays, il est possible de les
grouper autour de certains objectifs c o m m u n s , ces problèmes étant d'autant plus sensibles
que la réalisation des objectifs envisagés est encore éloignée:
a) Pour que le droit à l'éducation devienne une réalité, il faut procéder à une expansion
quantitative. Toutefois, pour atteindre cet objectif, on se heurte, d'une part, à l'explosion
démographique et, de l'autre, à la pénurie dont souffre le système d'éducation en matière
d'enseignants, de bâtiments et de fonds. Les pays en voie de développement doivent
surmonter la difficulté primordiale du m a n q u e d'enseignants nationaux qualifiés. Par
ailleurs, dans bien des pays, la répartition inégale des possibilités d'éducation est un
sujet de préoccupation. Le problème des groupes de la communauté qui sont défavorisés
du point de vue culturel et social et celui des individus affectés par des handicaps
physiques ou mentaux sont une cause de souci pour les autorités, en raison d u rôle
déterminant que les forces sociales et économiques et les conditions physiques o u
sanitaires peuvent jouer dans la vie scolaire de la jeunesse, en dépit d'une politique
éducative généreuse qui vise à égaliser les chances à cet égard. Certaines mesures de
compensation peuvent être nécessaires, m ê m e si la solution radicale du problème ne
dépend pas du système d'éducation.
b) L e système d'éducation n'a pas lui-même une efficacité suffisante pour atteindre les
objectifs qui lui ont été fixés dans chaque pays. Les principaux symptômes de cette
inefficacité sont: u n certain pourcentage d'enfants qui ne fréquentent pas l'école, la
déperdition parmi les élèves inscrits, la distribution inégale du réseau scolaire sur le
territoire national, l'équilibre insuffisant entre les divers secteurs de l'éducation. E n
m ê m e temps, l'élargissement du c h a m p de l'éducation exige une part toujours croissante
des fonds publics. L e coût unitaire augmente (d'après une estimation faite en Union
soviétique, ce coût qui se chiffrait à 82 roubles par élève en 1960 a atteint 155 roubles
en 1969, et cette augmentation n'est en rien exceptionnelle). L a conséquence de cet
accroissement des dépenses (estimées à 6 % d u produit national brut au R o y a u m e - U n i
et à plus de 9 % au Canada, par exemple) c'est, naturellement, l'exigence d'un meilleur
rendement. U n e pression très semblable se manifeste dans les pays en voie de dévelop-
pement, où les modiques ressources doivent être réparties très soigneusement en fonction
des diverses possibilités de développement: dans plusieurs pays africains, le système
éducatif mobilise maintenant entre un quart et un tiers des dépenses du gouvernement.
Les conférences régionales de l'éducation, convoquées par l'Unesco au cours des der-
nières années (Etats membres africains à Nairobi en juillet 1968, Etats arabes à Marra-
kech en janvier 1970) ont ouvertement reconnu que le m a n q u e de fonds était u n des
principaux freins à l'expansion et au progrès de l'éducation.
c) Les systèmes éducatifs étant censés satisfaire les besoins de développement dans chaque
pays, il a fallu aussi concentrer l'attention sur la qualité de la production de ces systèmes.
Q u a n d des diplômés universitaires ou des élèves qui sortent de l'école secondaire, ou
m ê m e de l'école primaire, ne trouvent pas d'emploi dans une société affectée d'une
pénurie chronique de travailleurs qualifiés à tous les niveaux, c'est signe qu'il y a un
gouffre entre ce que la société attend des écoles et ce que les écoles produisent réellement.
E n termes plus généraux, il ne s'agit pas seulement d'une meilleure formation pro-
fessionnelle, mais de la pertinence d'une grande partie de l'enseignement et de l'appren-
tissage des connaissances. C o m m e n t améliorer le processus d'instruction et le système
éducatif dans son ensemble pour offrir de nouvelles conditions (1'« explosion des
connaissances » et la « révolution de l'information » étant trop souvent citées) et pré-
parer les élèves à un m o n d e en transition rapide ? Il est symptomatique que l'agitation
chez les étudiants et les questions que s'est posé le corps enseignant lui-même ont
attiré l'attention sur les fondements m ê m e s de l'éducation. Les objectifs de l'éducation
XIV Introduction

sont réexaminés en vue de découvrir la raison du m a n q u e d'efficacité des systèmes ou


de leur inadaptation. Si ce qu'on attend de l'éducation n'est pas réalisable, il faudrait
commencer par débarrasser le terrain et décider la véritable tâche de l'éducation dans
le m o n d e moderne. L a seule réponse satisfaisante est peut-être celle qui est offerte par
le concept de l'éducation permanente.
8. Cette liste sommaire des problèmes ne devrait pas, en elle-même, produire une
impression de pessimisme désespéré. La prise de conscience des problèmes est le premier
pas indispensable vers le progrès. Et, c o m m e on le verra par la suite, les autorités scolaires
s'efforcent de relever le défi, grâce à diverses lignes de conduite et pratiques.

Elaboration d'une politique de l'éducation et changements


9. Ces dernières années, les objectifs de l'éducation ont été souvent l'objet d'examens
et d'exposés, c o m m e le prouvent de nombreux exemples.
10. Les raisons en sont diverses. Il arrive que le processus c o m m e n c e par quelque adap-
tation fondamentale du système de l'éducation, telle que la décision de prolonger la scolarité
obligatoire. Mais le fait de garder la masse des élèves plus longtemps à l'école soulève
immédiatement une série de questions sur le but et la substance de leur scolarité.
11. Ailleurs, on a le sentiment d'être arrivé à la fin d'une période de l'histoire de l'édu-
cation et de devoir préparer l'étape suivante. L'exemple de l'Algérie en est une illustration,
où l'année 1968-1969, la septième de l'Indépendance, a marqué la fin d'une période d'urgence
et de la réalisation d'un plan d'éducation de trois ans, laissant la place libre pour une nouvelle
orientation d u système éducatif. E n Autriche, la réforme commencée en 1962 est arrivée à
terme en 1969, et les autorités ont été amenées à reconsidérer le système en vigueur. U n e
commission de la réforme scolaire (Schulreformkommission) a été constituée en août 1969;
ses membres sont représentatifs de milieux très divers, ce qui leur permettra d'étudier les
objectifs, la structure et l'organisation du système éducatif sous tous ses aspects.
12. Lorsque l'attention publique est attirée par une question particulière, il arrive que
tout u n éventail de problèmes de politique de l'éducation en résulte. L a publication d u
Rapport Plowden en Grande-Bretagne, en 1967, a soulevé la question de l'égalité des chances
pour les enfants des régions défavorisées du point de vue social. D a n s plusieurs pays, l'agi-
tation universitaire a provoqué des décisions qui ont des répercussions sur le système
éducatif tout entier. L'Iran et le Sénégal figurent parmi les Etats qui ont compris qu'une
réforme universitaire est susceptible d'entraîner une réforme générale de la scolarité.

13. Quelles qu'en soient les causes, il est évident que bien des Etats ont c o m m e n c é
récemment à soumettre leurs systèmes d'éducation à une évaluation générale. U n e impor-
tante liste de projets figure dans les programmes nationaux lancés pendant l'Année inter-
nationale de l'éducation, 1970. Quelques exemples, tirés d'un passé tout récent, illustrent
également cette tendance. E n 1968, en Albanie, la réforme du contenu, des méthodes et de
la direction d u travail à l'école ont donné lieu à des débats populaires qui ont amené le
Gouvernement à prendre, en juin 1969, une décision sur les objectifs et la structure de l'édu-
cation. E n Roumanie, la loi fondamentale de 1968 assure à long terme l'orientation et le
cadre nécessaires à la modernisation de l'enseignement dans le pays; depuis lors, toute une
série de mesures ont été adoptées pour mettre en œuvre les transformations décidées. L e
m ê m e désir d'évaluation et de révision a été signalé, entre 1968 et 1970, par le G h a n a , l'Islande
et la Yougoslavie. A u Brésil, un « Programme stratégique de développement des ressources
humaines » a été adopté en 1968 ; il a nécessité une étude approfondie de l'état de l'éducation
dans le pays et a inspiré un projet de loi, en décembre 1969, qui permettra de commencer la ré-
formeen 1971. L'Espagne fournit, dans lapublication du Ministère de l'éducation et des sciences
parue en 1969 sous le titre « La educación en España: bases para una política educativa »,
un exemple bien documenté d'évaluation nationale ouvrant la voie aux réformes. L e
Introduction xv

Ministère propose une révision fondamentale du système scolaire en vue de réaliser une école
c o m m u n e de huit ans, après laquelle l'enseignement commencerait à être différencié.

14. Le processus d'évaluation est fréquemment lié à l'élaboration des plans de développe-
ment de l'éducation. Pour autant que ces plans sont intégrés dans les plans nationaux de
développement social et économique, il est nécessaire de procéder à des études de base et de
formuler une politique. Ainsi, en France, la préparation du sixième plan (1971-1975) a
comporté la création d'une série de groupes de planification au Ministère de l'éducation et
dans les diverses régions d u pays, l'attention étant portée en m ê m e temps sur le rôle de la
recherche et sur le coût d u développement de l'éducation. A Trinité et au P a n a m a , des
efforts ont été réalisés pour élaborer à la fois des plans à long terme (15 ans) et des plans à
court terme, inspirés aussi par une définition plus précise des objectifs de l'éducation. Plusieurs
autres pays ont signalé une réciprocité analogue dans le rapport entre l'adoption d'une ligne
de conduite et la planification.

15. L'importance des mécanismes nécessaires pour obtenir une meilleure vue d'ensemble
de l'éducation nationale a été également soulignée. A cet effet, on a constitué des conseils
supérieurs ou des commissions centrales, c o m m e par exemple au Japon, en Thaïlande et en
Turquie, en vue d'attirer l'attention au niveau interministériel sur la forme future de l'édu-
cation. L a République de Corée a adopté, en décembre 1968, une Charte de l'éducation
définissant la politique de l'éducation en termes d'efficacité et de qualité et en vue de la
promotion d'un esprit de coopération; en 1969, le Conseil national de planification scolaire
polyvalente à long terme a été créé. Plusieurs pays ont pris des mesures pour renforcer les
mécanismes nécessaires à la planification de l'éducation au sein du Ministère responsable
— tendance qui se manifeste particulièrement dans les Etats arabes, mais ailleurs aussi.
E n République arabe unie, on s'est efforcé non seulement d'améliorer la coordination au
niveau du gouvernement, mais aussi de rapprocher plus étroitement la planification de la
mise en œuvre, ce qui n'avait pas été vraiment le cas dans le passé. Il est probable que ces
m ê m e s conclusions sont vraies pour la plupart des expériences nationales faites en matière
de planification de l'éducation.

16. L a nécessité d'un mécanisme permettant une réforme continue de l'éducation est
toujours plus largement acceptée. 11 y a longtemps qu'en Suède on s'est prononcé en faveur
d'une recherche pédagogique orientée sur la politique scolaire, pour arriver au but proposé;
plus récemment, en Côte-d'Ivoire et en Espagne, des mesures ont été prises dans le m ê m e
sens par la création d'institutions centrales de recherches.

17. Il reste à étudier les directions principales qui se dégagent des évaluations nationales.
Généralement parlant, on a insisté soit sur les objectifs éducatifs individuels, soit sur les
besoins sociaux particuliers, quelques pays s'efforçant de tenir compte de ces deux objectifs
en les combinant.
18. L'affirmation du droit à l'éducation et un appel à en assurer plus largement la réali-
sation ont été clairement exprimés, au Canada, par une commission provinciale (Ontario)
sur les buts et objectifs de l'éducation. D'après elle, l'éducation est « conçue en vue de garantir
à chaque individu un droit d'accès égal aux possibilités d'instruction les mieux adaptées à ses
besoins ». Il s'ensuit que « chaque autorité scolaire est responsable d'assurer un processus
continu d'acquisition des connaissances centré sur l'enfant, qui encourage l'individu à
enrichir ses connaissances par la découverte et l'esprit d'investigation ». D e s déclarations
similaires, mais peut-être moins larges, ont été faites dans plusieurs pays européens et aux
Etats-Unis. Certains pays ayant un réseau d'écoles moins développé ont visé le m ê m e objectif
en décidant d'adopter la scolarité primaire obligatoire, c o m m e en République de Corée, ou
en organisant un programme de développement d'urgence, c o m m e au Brésil.

19. D a n s la majorité des cas, cependant, l'objectif peut-être le plus fréquent est celui de
la réorientation du système éducatif pour satisfaire les conditions et les besoins nationaux.
XVI Introduction

20. L'idée qu'une orientation rurale devrait être donnée à l'éducation, en particulier
à l'enseignement primaire, a été exprimée par la majorité des Etats de l'Afrique, opinion qui
est d'ailleurs partagée aussi par d'autres régions du m o n d e . L a Conférence régionale des
Ministres africains de l'éducation (Nairobi, 1968) a motivé cette politique, et plusieurs des
Etats intéressés ont pris récemment les mesures nécessaires pour la mettre en œuvre. Le
Gouvernement du Cameroun a souligné que l'enseignement primaire devrait « contribuer
à réhabiliter le travail manuel en faisant comprendre le rôle important des agriculteurs dans
la croissance économique globale du pays, tout en assurant la formation des attitudes, du
caractère et de la personne morale de l'enfant ». Tout bien considéré, les politiques qui
tendent vers la ruralisation partent du fait que la majorité de la population est destinée à
un m o d e de vie rural et que le perfectionnement de l'agriculture et des métiers ruraux est
une nécessité non seulement sociale mais aussi économique.

21. Ailleurs, l'adaptation de l'éducation aux besoins du développement a plutôt contribué


à mettre l'accent sur l'enseignement technique et professionnel dans sa relation avec l'in-
dustrie et le commerce. L a formation de cadres du niveau m o y e n est considérée, en Guyane
aussi bien qu'en Thaïlande et en Turquie, c o m m e un des objectifs principaux de la réorien-
tation d u système scolaire.
22. A certains moments, les besoins nationaux se sont exprimés aussi du point de vue de
l'enseignement des langues. U n e plus grande place donnée dans l'éducation à la langue
nationale semble essentielle en Algérie et au Soudan, ces deux pays s'étant donné l'arabisa-
tion pour but. L a m ê m e chose se produit en Malaisie et à Singapour, le premier pays ayant
décidé de généraliser le malais c o m m e langue véhiculaire d'instruction dans la scolarité
primaire, le deuxième mettant l'accent plutôt sur le bilinguisme c o m m e m o y e n de rapprocher
les éléments d'une société multiculturelle. L'Inde poursuit un programme ambitieux destiné
à renforcer l'enseignement de l'hindi.

23. E n conclusion, il est évident qu'une contradiction entre les objectifs individuels
et les objectifs sociaux de l'éducation n'est nullement nécessaire; on les trouve d'ailleurs
associés dans de nombreuses déclarations officielles. Ainsi, en Tanzanie, le Gouvernement
a c o m m e n c é , en 1968, à mettre en œuvre sa politique d'éducation conçue en vue de subvenir
par soi-même aux besoins du pays (« education for self-reliance ») qui comporte une meilleure
orientation des plans d'études en fonction des besoins nationaux, tout en mettant en valeur
la qualité des connaissances acquises au niveau individuel.

Modifications de structure et d'organisation


24. L a structure générale et le fonctionnement du système scolaire ont été récemment
modifiés de diverses manières; on peut distinguer à cet égard quatre courants principaux.

25. Tout d'abord, plusieurs pays ont décidé de prolonger la durée de la scolarité obli-
gatoire — jusqu'à la fin de la scolarité secondaire complète de dix ans en U R S S , jusqu'à
l'âge de 16 ans au R o y a u m e - U n i , pendant toute la durée de l'école fondamentale au D a n e -
mark (huit ans en 1972-1973, puis neuf ans en 1973-1974) et, à Chypre et à Malte, jusqu'à
l'âge de 15 ans (en 1971). Ces mesures ont posé la question du contenu de l'enseignement, si
étroitement liée à celle de sa structure. Les autorités de l ' U R S S ont réorganisé, à titre
expérimental, le cycle primaire d'enseignement général en ramenant sa durée de quatre à
trois ans, de manière à faire commencer l'enseignement par matières dans la 4 e classe ; sur
cette base, le contenu de l'enseignement est progressivement modifié dans les classes supé-
rieures, ce qui permet de prévoir que le passage des anciens aux nouveaux programmes sera
terminé d'ici 1974-1975. Les nouveaux programmes sont conçus de manière à habituer les
élèves à raisonner et à résoudre les problèmes en utilisant leurs connaissances.

26. U n effort pour assurer l'articulation des cycles d'enseignement primaire, secondaire
et supérieur a été aussi entrepris dans certains pays africains. L e G h a n a et le Sénégal tentent
Introduction XVII

tous deux d'améliorer leur plan d'études en abrégeant le cycle primaire et en procédant à u n
réaménagement des types et d u contenu des écoles secondaires.
27. E n deuxième lieu, une tendance se manifeste en faveur de l'intensification d u travail
scolaire et d'une utilisation plus rationnelle des locaux. D a n s la règle, les calendriers scolaires
traditionnels ont u n caractère sacro-saint qui donne à toute modification une auréole
spectaculaire. E n Hongrie, 1'« école de toute la journée » a été inaugurée, tandis qu'en
Yougoslavie o n envisage l'adoption de la semaine de cinq jours et d'un système de pro-
motion accélérée pour les plus doués. L'Argentine a introduit les écoles à plein temps
(scolarité double) qui ont permis d'ajouter les langues étrangères au plan d'études; en Equa-
teur, une année scolaire plus intensive a été adoptée, laissant moins de temps pour les exa-
m e n s et les vacances.
28. Troisièmement, l'école elle-même subit certaines modifications. Les autorités au
Canada, en Espagne et en U R S S ont délibérément augmenté les dimensions des écoles,
créant des écoles régionales et supprimant les petites écoles locales — à tel point que les
éducateurs canadiens en viennent à se demander à quel m o m e n t une école devient trop
grande ! Les écoles aux Etats-Unis expérimentent constamment différents plans d'organisa-
tion et, parmi ceux qui sont les plus favorablement considérés,figurel'école primaire « sans
classes », le principe de base étant de supprimer le groupement des élèves par classes et de
permettre la promotion continue tout au long de l'enseignement primaire. L'enfant peut
ainsi progresser à son propre rythme dans les principaux domaines d'études.
29. Quatrièmement, et en partie à titre de conséquence de l'accroissement de la taille
des écoles et d'une organisation scolaire plus souple, une tendance se manifeste en faveur
de la décentralisation des responsabilités dans le domaine de l'éducation. Il peut s'agir de
doter les autorités scolaires régionales de plus grandes responsabilités, c o m m e dans la R é p u -
blique arabe unie où un département de l'inspection professionnelle a été adjoint aux autorités
scolaires de chaque zone. E n Ethiopie, une politique de décentralisation est envisagée en
vue de stimuler localement la participation et l'intérêt pour les écoles. Quelques autres pays
tendent aussi à donner aux directeurs des écoles et au personnel enseignant u n plus grand
pouvoir de décision dans les questions affectant la vie à l'école.

Partage des responsabilités


30. L a réforme peut-être la plus frappante dans le domaine de l'organisation, ces der-
nières années, a été le phénomène de la « participation » dans la majorité des pays de
l'Europe et de l'Amérique d u Nord. D e s conseils d'étudiants à fonctions consultatives o u
délibératives ont été constitués dans les écoles secondaires et dans les établissements d'en-
seignement supérieur et, dans certains cas c o m m e la France et l'Italie, ces initiatives ont été
légalisées par des règlements officiels. E n France, les élèves des établissements secondaires
participent à des conseils de classe et d'école auxquels les enseignants, l'administration, les
parents et les dirigeants de la communauté prennent aussi part. A u niveau de l'enseignement
supérieur, des conseils ont été créés soit dans les établissements eux-mêmes soit au niveau
régional ou national; professeurs, étudiants et personnalités de l'extérieur y participent.
E n Suède, les conseils d'élèves sont maintenant obligatoires dans toutes les écoles secondaires
supérieures; le but de cette politique est «d'obtenir la collaboration de toutes les personnes
intéressées en vue de réaliser une plus grande participation et une co-responsabilité ».

31. E n fait, le concept de participation dépasse de beaucoup les formes d'organisation


et d'administration et affecte l'essence m ê m e de l'enseignement et de l'apprentissage des
connaissances — plans d'études, méthodes didactiques, évaluation des résultats par ceux
qui participent au processus éducatif.
Innovations particulières
32. C'est dans le cadre d'une politique éducative en pleine mutation que se situent les
nombreuses mesures prises dans les différents pays pour moderniser l'enseignement, que ce
XVIII Introduction

soit à titre expérimental dans quelques écoles, ou, plus généralement, dans l'ensemble du
système. L a manière de procéder la plus simple est d'examiner l'un après l'autre les divers
aspects de l'éducation.

Enseignement primaire

33. L'intérêt pour l'éducation préprimaire a augmenté dans les Etats européens; des
mesures en vue de son expansion ont été prises dans la République fédérale d'Allemagne,
en Espagne, en Italie, au R o y a u m e - U n i et en U R S S . Si elles reflètent en partie une politique
sociale en vue d'aider les enfants défavorisés du point de vue culturel, dans la plupart des
pays, les mesures prises sont destinées à relever le niveau de l'école primaire en préparant
mieux les enfants à u n enseignement formel. C e mouvement ne se limite d'ailleurs pas aux
pays développés; ainsi, au Mali, une loi de 1969 a posé les fondements d'une éducation
préprimaire et, au Liban, on a c o m m e n c é à former des enseignants pour ce type d'école.

34. L e cycle primaire en soi a été l'objet d'une grande attention dans presque toutes les
parties d u m o n d e . Les types scolaires ont subi des modifications, c o m m e au Soudan o ù les
deux anciens types d'écoles ont été unifiés en un seul système et où un plan quinquennal
d'intégration des écoles de niveau inférieur a c o m m e n c é , tandis que dans la République du
Viet-Nam on s'efforce de reconvertir les écoles primaires en écoles de la communauté en ce
qui concerne la structure, l'administration et le contenu. Les effectifs de l'école primaire
continuent à augmenter partout et certains programmes d'urgence ont été lancés c o m m e ,
au Brésil, 1'« opération-école » destinée à assurer la scolarité obligatoire dans les régions
urbaines.

33. L a plupart des changements se sont produits dans le domaine du contenu et des
méthodes. Parmi les nombreuses expériences en cours, la Hongrie et la République fédérale
d'Allemagne étudient c o m m e n t réduire les dimensions de la classe et modifier les méthodes
d'enseignement en donnant une plus grande importance au travail individuel et par groupes.
Si, dans certains pays, l'on se préoccupe du niveau de l'enseignement primaire, ailleurs, une
tendance vers un assouplissement d u système des promotions se dessine: en Argentine, la
promotion automatique de la classe 1 à la classe 2 est à l'essai; dans la République arabe
unie, où la promotion automatique sous sa forme rigide a été abandonnée, on a toutefois
limité le nombre des redoublements autorisés.

36. L a tendance la plus marquée en ce qui concerne les plans d'études primaires, c'est
l'orientation rurale qui leur est donnée. D a n s les pays africains, où cette tendance s'est
exprimée plus franchement, son application est souvent liée à la préparation du personnel
enseignant; c'est pourquoi, au Cameroun, au Niger et en Tanzanie, la formation des maîtres
des écoles rurales a été le point de départ d'une action qui va aller jusqu'à la révision du plan
d'études. U n e action intensive dans ce sens a été lancée dans le complexe éducatif de Bouaké
en Côte-d'Ivoire, où des expériences d'enseignement télévisé sont associées à la formation
et aux cours de perfectionnement du personnel enseignant ainsi qu'à l'élaboration des nou-
veaux programmes scolaires.

Enseignement secondaire

37. L e second degré de l'enseignement est certainement celui qui a retenu la plus grande
attention et dans lequel la grande majorité des pays s'efforcent d'effectuer des réformes. L e
problème fondamental à ce niveau de l'enseignement est de concilier la fonction de pré-
paration de l'école (préparation à l'enseignement supérieur, préparation à la vie) avec les
besoins de nature professionnelle de la société.

38. O n constate une nette tendance à l'atténuation de la distinction entre les cycles
traditionnels primaire et secondaire. L a réforme roumaine de 1968 a créé une école de dix
Introduction XIX

ans avec un plan d'études c o m m u n pour les huit premières classes, un certain degré de spé-
cialisation étant ensuite prévu. A u D a n e m a r k , la réforme de 1969 a établi une école c o m -
m u n e de neuf ans. Cette m ê m e tendance se manifeste aussi, mais de façon un peu moins
systématique, en Argentine, où les conditions d'admission au cycle secondaire ont été assou-
plies, et au Mali, o ù l'on s'efforce d'établir des centres préprofessionnels offrant u n
enseignement postprimaire plus souple.

39. L e mouvement en faveur de l'enseignement secondaire pour tous, qui se fait jour
dans la majorité des pays européens, a suscité un désir croissant d'expérimenter de nouvelles
formes d'enseignement. Ainsi, en République fédérale d'Allemagne, o n recherche une plus
grande perméabilité entre les sections du niveau secondaire inférieur, qui se rapproche en
fait du type d'école polyvalente, et on réorganise l'enseignement secondaire supérieur, y
compris les divers types d'écoles professionnelles; on s'oriente sur le Kolleg, établissement
d'études préuniversitaires permettant une plus grande diversification et un choix plus large
de matières en rapport avec les professions. Ces innovations affecteront la nature du cer-
tificat defind'études secondaires (Abitur) et se traduiront par un examen distinct d'admission
à l'université. E n Autriche, un plan 4 + 4 a été adopté pour la scolarité secondaire et on se
préoccupe de faciliter le transfert entre les divers types de cours du premier cycle secondaire.
L a réforme espagnole a institué un cours de huit ans (S + 3, correspondant à la scolarité
obligatoire), suivi par trois années d'enseignement secondaire supérieur préparant à un
baccalauréat « unifié » et « polyvalent ». Tandis qu'en Suisse on continue à considérer les
quatre premières années de l'enseignement secondaire c o m m e un cycle d'orientation, en
France, on a tendance à abandonner le « cycle d'orientation » général en donnant aux deux
premières années un plan d'études large et arrêté pour toutes les écoles.

40. Les modifications apportées à l'enseignement secondaire ont eu pour conséquence


inévitable de rendre les services d'orientation encore plus nécessaires, dans un but à la fois
scolaire et professionnel. L'amélioration de ces services est signalée par l'Algérie, l'Espagne
et la Suède; en Roumanie, un programme spécial de formation du personnel d'orientation
a été entrepris.

41. L a controverse entre partisans des études générales et des études pratiques dans les
établissements secondaires continue à préoccuper les esprits. L a tendance la plus courante,
ces dernières années, a été de donner au premier cycle de l'enseignement secondaire une
portée générale et non professionnelle mais, en m ê m e temps, d'assurer une orientation
pratique à l'intention des élèves qui quitteront l'école après avoir terminé leur scolarité.
C o m m e dans les pays susmentionnés, on s'est efforcé, au Brésil, en Guyane et à Singapour,
d'adopter un premier cycle c o m m u n d'enseignement secondaire, multilatéral o u polyvalent.
D a n s ces trois derniers cas, il s'agit de satisfaire les besoins économiques en formant les
cadres de niveau m o y e n , nécessaires pour le développement. C'est pour la m ê m e raison que,
dans quelques pays, des écoles moyennes ou intermédiaires ont été créées: o n signale,
aux Etats-Unis, l'augmentation graduelle du nombre des écoles moyennes, due proba-
blement au fait qu'elles offrent une meilleure articulation entre les cycles primaire et
secondaire.

42. L a conséquence de ces mesures a été de déplacer au cycle secondaire supérieur


l'enseignement technique et professionnel proprement dit. Le fait que neuf années environ
d'enseignement général sont nécessaires avant que les élèves soient prêts à suivre un enseigne-
ment plus spécialisé en vue d'une profession semble être devenu un principe acquis de la
théorie de l'éducation. D a n s un certain nombre de pays européens, les écoles et instituts
techniques ont été élevés au niveau secondaire en vue de mieux les articuler avec les établis-
sements d'enseignement supérieur. U n e place toujours plus importante est donnée, dans les
plans d'études de l'école secondaire générale, aux matières scientifiques et technologiques,
ce qui est un signe de plus de la tendance à abaisser les barrières entre les différents types
d'école.
XX Introduction

43. E n ce qui concerne les programmes de l'enseignement secondaire, u n plus grand


degré d'efficacité est généralement réclamé, dans le sens d'une modernisation de leur contenu
et de leur adaptation à la vie et au travail. Il en résulte une plus grande diversité de matières,
dont certaines sont facultatives, et un élargissement de la portée de l'examen defind'études
secondaires, ce qui a été le cas notamment en Suisse. E n Jordanie, on s'est efforcé de sim-
plifier le cours secondaire et de le considérer c o m m e u n tout, l'examen préparatoire (au
cycle secondaire inférieur) ayant été supprimé.

Enseignement supérieur

44. L'agitation des étudiants a caractérisé les trois dernières années et, dans bien des
pays, a attiré l'attention du public sur la situation de l'enseignement supérieur. Il en est
parfois résulté une réforme radicale de l'ensemble d u système d'éducation; mais c'est au
niveau de l'enseignement supérieur lui-même que les répercussions se sont fait le plus par-
ticulièrement sentir.

45. Les principes fondamentaux de l'enseignement supérieur ont été reformulés dans
certains pays, ce qui a eu en général pour conséquence d'aboutir à une définition de l'en-
seignement supérieur qui dépasse largement l'institution universitaire traditionnelle. E n
France, les principes les plus importants adoptés dans le domaine de l'enseignement supé-
rieur sont: autonomie, participation, approche multidisciplinaire. U n e attitude similaire
a été prise en Italie.

46. Sur le plan administratif, une double tendance est apparue: d'une part, augmenter
la coordination nationale entre les établissements d'enseignement supérieur ( c o m m e avec
la création du Conseil national dans la République démocratique du Congo et la constitution
d'organismes similaires, ailleurs) et, de l'autre, réaffirmer le principe d'autonomie, y compris
l'augmentation des fonds de l'Etat en faveur des universités privées, c o m m e au Japon.

47. L a rupture avec les définitions traditionnelles de l'université et des facultés a entraîné
des changements d'organisation de ces institutions. E n Yougoslavie, ce processus a pris la
forme d'une recherche d'unification et de fusion entre les institutions et m ê m e entre le c h a m p
des matières enseignées dans une m ê m e institution. E n République fédérale d'Allemagne,
des expériences ont été commencées avec les Gesamthochschulen, qui groupent les instituts
du niveau supérieur. A u R o y a u m e - U n i , les diplômes universitaires décernés par le Council
for National Academic Awards aux candidats ayant suivi des cours en dehors de l'université
(notamment dans les colleges of advanced technology) ont c o m m e n c é à avoir des répercussions
visibles sur les institutions plus traditionnelles.

48. D e tels changements sont appelés à avoir de profondes répercussions sur le contenu
et les méthodes de l'enseignement supérieur bien que, jusqu'à maintenant, seuls quelques
exemples aient été signalés. D a n s plusieurs pays, c o m m e l'Afghanistan et le Sénégal, on
précise que les cours devront être plus pratiques et plus étroitement adaptés aux besoins
du développement; en Algérie, u n premier cycle d'études générales a été ajouté à l'ensei-
gnement supérieur en vue de fournir une meilleure préparation de base au travail pro-
fessionnel ; dans d'autres pays, divers mécanismes ont été conçus pour assurer le lien entre
les universités et l'industrie. L'arrangement probablement le plus souple est celui de
«l'Université ouverte», au R o y a u m e - U n i , dont les débuts sont prévus pour janvier 1971,
et qui sera une institution complète, utilisant la radio et la télévision.

49. Tout en procédant à la réforme de l'enseignement supérieur, quelques pays one


estimé qu'elle devait s'étendre au système d'éducation tout entier. Tel a été notamment lt
cas en Iran où, en 1968, a été adoptée la Charte de la révolution éducative de Ramsar, dont
l'objectif général est de confier à l'enseignement supérieur le rôle de pionnier dans les
changements apportés à l'éducation.
Introduction XXI

Education des adultes


50. D a n s plusieurs pays, le Gouvernement accepte d'assumer une responsabilité crois-
sante en matière d'éducation des adultes: au D a n e m a r k , une loi dans ce sens a été votée en
1968; en Tanzanie, les organismes d'éducation des adultes ont été placés sous le contrôle
de l'Etat et, en Uruguay, une inspection nationale de l'éducation des adultes a été créée. E n
Suède et au R o y a u m e - U n i , des enquêtes sur l'efficacité et le développement futur des possi-
bilités d'éducation des adultes ont commencé.

51. D a n s les pays en voie de développement, le centre des préoccupations continue à


être l'alphabétisation fonctionnelle et un certain nombre de programmes nationaux ont
été lancés, parfois avec l'aide de l'Unesco o u du Programme des Nations Unies pour le
développement.

Développement du plan d'études

52. Les paragraphes précédents font de fréquentes allusions à la réforme du contenu


de l'éducation. E n fait, si l'on examine les systèmes scolaires dans leur ensemble, sans tenü-
compte des secteurs distincts, il peut apparaître que l'élaboration de programmes appropriés
constitue la préoccupation principale des autorités scolaires dans le m o n d e . Il est possible
de distinguer quelques tendances générales parmi les très nombreux changements apportés
récemment par les Etats M e m b r e s dans ce domaine.

53. L'une de ces tendances consiste à considérer l'élaboration des programmes c o m m e


un processus continu plutôt que c o m m e une série de décisions ad hoc. Ainsi, en 1968, un
nouveau programme a été adopté au Japon pour l'école primaire: il entrera en vigueur en
1971, laissant assez de temps pour convoquer des réunions d'études et assurer la participation
des enseignants dans le pays tout entier. Les plans d'études du cycle inférieur du second degré
seront modifiés en 1972 et ceux du cycle supérieur en 1973. L e concept d'une réforme
continue est appliqué en Suède également avec, en plus, l'idée que la révision du contenu
des cours dans l'ensemble du pays aura des répercussions sur l'organisation de la scolarité
et rendra nécessaires des modifications périodiques de la législation de base.

54. D a n s le m ê m e sens, la production régulière de guides du maître, de matériel corres-


pondant aux programmes, etc., que bien des ministères de l'éducation considèrent maintenant
c o m m e une fonction normale, apparaît c o m m e une autre tendance à signaler. Quelques pays,
c o m m e l'Ethiopie, le G h a n a et le Kenya, ont constitué des sections spéciales au sein du
Ministère, chargées d'élaborer u n matériel nouveau à titre expérimental et de le généraliser
ensuite dans le système scolaire.
55. Les projets de changements des programmes semblent tomber d'accord sur les
matières qui retiennent particulièrement l'attention. L'introduction des mathématiques
nouvelles semble avoir retenu l'intérêt de presque tous les Etats membres, à tel point que
l'on est amené à se demander si les dispositions prises à l'échelon international pour assurer
l'échange d'expériences sont suffisantes dans ce domaine particulier. L a création en France,
en 1969, de trois instituts de recherche pour l'enseignement des mathématiques, et de trois
autres en 1970 est un exemple frappant de l'intérêt porté à cette question. Outre les mathé-
matiques, les matières scientifiques continuent à être soumises à des réformes. D e s centres
d'enseignement des sciences ont été constitués en Malaisie et au Nigeria. U n mouvement
se fait jour aussi en faveur de l'introduction de certaines matières pratiques c o m m e l'agri-
culture, qui rend nécessaire l'élaboration de programmes pour ces matières.

56. L a place reconnue à l'enseignement des langues, nationales et étrangères, est aussi
importante. Il semble que l'on soit maintenant en faveur de faire débuter l'enseignement
des langues étrangères plus tôt et l'on s'efforce d'adopter un contenu et des méthodes
appropriées pour cet enseignement. D a n s un certain nombre de pays, on constate le désir
XXII Introduction

d'améliorer renseignement de la langue maternelle qui a donné lieu à des activités expé-
rimentales intenses.
57. C o m m e c'est souvent le cas quand on élabore les programmes en fonction de
l'optique « matière », il semble qu'il y ait une tendance générale à augmenter la s o m m e des
connaissances que doivent acquérir les élèves. O n s'efforce, par ailleurs, de considérer les
programmes c o m m e un tout dont il faut assurer l'équilibre (en France, à titre expérimental,
le « tiers-temps pédagogique » fait la part du développement physique et social) en vue
d'éviter le surmenage, d'alléger la s o m m e de travail et d'atténuer les effets d'un système
rigide d'examens et de notation.

Technique au service de l'éducation


58. O n s'accorde généralement à reconnaître que l'application des techniques modernes
à l'éducation ouvre de grandes possibilités. Les rapports nationaux donnent toutefois
l'impression que l'on en est encore surtout à l'époque des recherches et que la phase de
développement que l'on traverse actuellement n'a pas encore passé au stade d'application
courante.
59. D e s dispositions législatives ont été adoptées dans certains domaines, par exemple
la télévision éducative et le contrôle de l'Etat sur l'éducation par correspondance, en tant
que mesures préliminaires à l'amélioration de ces moyens. Plusieurs pays (aussi éloignés
les uns des autres que l'Equateur, la Hongrie, le Japon, la Jordanie, le Mali et la République
arabe unie) se sont lancés dans un travail expérimental intensif sur la technologie de l'édu-
cation et l'enseignement programmé. Cette dernière méthode d'enseignement semble ouvrir
de grandes possibilités dès qu'elle est intégrée au processus régulier d'enseignement, parce
qu'elle permet d'individualiser une certaine partie des cours.

60. Il est naturel que plusieurs pays en voie de développement concentrent leurs efforts,
en ce qui concerne les nouveaux moyens didactiques, sur le secteur de la formation du
personnel enseignant, c o m m e cela a été le cas notamment en Côte-d'Ivoire et en Malaisie.
61. Parmi les innovations récentes, il faut signaler l'utilisation des ordinateurs au service
de l'enseignement qui a c o m m e n c é aux Etats-Unis et en Suisse. E n Suède, afin d'aborder
dans son ensemble le problème de la technologie de l'éducation, on a créé une nouvelle
corporation financée par l'Etat, les autorités locales et le mouvement coopératif qui est
chargée de la production de toute une g a m m e d'auxiliaires didactiques.

Personnel enseignant
62. L a marche du progrès en matière d'éducation est fatalement liée à l'amélioration
de la profession enseignante. Les rapports récents mentionnent une grande diversité de
mesures et d'innovations dans ce sens.
63. Des mesures législatives ont été prises sur le statut du personnel enseignant en R o u -
manie et en Algérie, ce dernier pays ayant récemment fait un effort pour unifier la profession
enseignante. E n France, parallèlement à l'extension de l'enseignement secondaire, une
nouvelle catégorie d'enseignants a été légalement établie en 1969, celle des «professeurs
d'enseignement général des collèges »; il semble que ce statut sera un premier pas dans la
réforme des méthodes de formation de tous les professeurs d'école secondaire. A u R o y a u m e -
Uni, il a été décidé d'éliminer graduellement tous les enseignants n o n qualifiés d'ici 1970
et de faire en sorte que tous les enseignants des écoles secondaires aient eu une formation
pédagogique avant 1973. D e plus, le Secrétaire d'Etat a accepté de donner aux enseignants
une autonomie professionnelle beaucoup plus grande; il étudie la possibilité de constituer
un conseil professionnel susceptible de déterminer les qualifications d'admission dans
l'enseignement et habilité à rayer des cadres les enseignants coupables de manquements
graves aux règles de la profession.
Introduction XXIII

64. U n meilleur statut ne peut être obtenu qu'avec de meilleures qualifications et une
meilleure formation. L a majorité des pays semblent activement engagés dans cette direction.
Ainsi, par exemple, en Argentine, en Afghanistan et en Arabie Saoudite, on se préoccupe
de relever le niveau des centres de formation des maîtres primaires en rendant les conditions
d'admission plus difficiles. E n République arabe unie, on peut maintenant se permettre de
considérer c o m m e dépassés tous les établissements du niveau secondaire, de telle sorte que,
dorénavant, tous les instituteurs devront avoir terminé un cours secondaire complet. L a
durée de la formation a été parfois prolongée, c o m m e en Hongrie, en vue d'assurer un
enseignement supplémentaire, à la fois général et professionnel. A u G h a n a , le Ministère a
c o m m e n c é à réunir les nombreux petits colleges en vue de constituer des colleges plus
largement fréquentés et offrant de meilleures possibilités. Les résultats de la politique continue
d'amélioration de la formation des enseignants ont été signalés dans une étude récente faite
aux Etats-Unis: si, en 1947-1948, quelque 41 % des maîtres primaires et secondaires du pays
ne possédaient pas de diplôme universitaire, cette proportion est tombée à 5 % en 1967-1968.

65. E n ce qui concerne la formation du personnel enseignant, l'acceptation du principe


de la formation continue est sans doute un des faits récents les plus importants. D a n s certains
pays européens, c o m m e la France et la Suède, un large éventail de mesures a été adopté
pour permettre au personnel enseignant de se perfectionner. E n Suisse, cette préoccupation
s'est traduite par la création de centres permanents, dont l'un a été institué en 1969 à l'échelon
fédéral par la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique pour assurer
le perfectionnement des enseignants des écoles secondaires; de leur côté, les associations
d'enseignants sont en train de créer un centre qui sera surtout destiné au perfectionnement
des instituteurs. L a plupart des pays en voie de développement ont aussi organisé des cours
de formation systématique pour le personnel enseignant; quelques nouvelles écoles normales
(teachers colleges) chargées de la formation des enseignants (par exemple au Cameroun,
au Kenya, au Mali) assument aussi en permanence l'organisation de cours de perfectionne-
ment à l'intention des maîtres en fonctions.

66. Bien que quelques pays semblent avoir réussi à s'assurer un nombre suffisant d'en-
seignants, la majorité des pays souffrent encore d'une pénurie qui explique leurs efforts en
vue de multiplier les possibilités de formation. Si l'enseignement technique et professionnel
semble être spécialement entravé par la pénurie d'enseignants qualifiés, il faut remarquer
cependant que rares sont les pays qui prennent des mesures pour renforcer ce type de for-
mation.
67. Enfin, on peut observer une préoccupation — très clairement exprimée dans le
rapport des Etats-Unis — relative à la préparation des personnes chargées de la formation
du personnel enseignant, qui constituent un élément d'une grande importance dans toute
réforme de l'enseignement envisagée. Pour assurer une telle préparation, la totalité des
ressources d'une université est nécessaire, ainsi que la collaboration de certains employés
des systèmes scolaires, c o m m e les administrateurs, les bibliothécaires, etc. Les programmes
d'ensemble actuellement élaborés aux Etats-Unis pour former «les maîtres des maîtres»
mettent en question le contenu et les méthodes didactiques de l'enseignement supérieur
d'une manière générale.

Pénurie de personnel enseignant secondaire


68. L a recommandation N ° 62 sur la pénurie de personnel enseignant secondaire a été
adoptée par la Conférence internationale de l'instruction publique, en 1967; le Bureau
international d'éducation a cherché à obtenir des renseignements sur les mesures prises pour
assurer son application. U n total de 17 pays ont répondu pendant l'année 1969-1970; une
brève analyse de ces réponses peut être utilement faite ici.
69. Il ressort des réponses reçues que l'importance du problème est très généralement
ressentie et en justifie l'étude. D a n s un pays, la République du C o n g o , la recommandation
XXIV Introduction

elle-même a été utilisée en 1968 c o m m e document de base à des journées d'études nationales.
Plusieurs autres pays, notamment l'Afghanistan, la République fédérale d'Allemagne, la
Jordanie, Madagascar, la Malaisie et l'Ecosse, ont entrepris des études sur ce problème.
E n Jordanie, l'attention s'est concentrée non seulement sur les facteurs d'offre et de demande,
mais aussi sur la déperdition qui se produit à l'intérieur du service de l'enseignement. L'étude
entreprise en Ecosse a été faite en profondeur et a attiré l'attention sur la répartition des
enseignants secondaires. Les conclusions de ce travail, publiées en 1969 (Scottish Education
Department, Staffing of Secondary Schools in Scotland), révèlent la nécessité de soumettre
à un contrôle la manière d'utiliser les enseignants ; une redistribution des enseignants et des
classes pourrait atténuer certaines conséquences de la pénurie d'enseignants.

70. E n ce qui concerne le recrutement, plusieurs pays soulignent l'attrait compétitif


d'autres carrières c o m m e une des causes du problème de la pénurie. Certaines mesures ont
été prises en vue de disposer d'un personnel plus nombreux: création d'un service national
unifié de l'enseignement en Ethiopie, amélioration d u statut d u personnel enseignant à
Madagascar, encouragements spéciaux attachés aux postes d'enseignement dans les régions
rurales (Iran, Pakistan) ou en faveur des enseignants chargés des sciences et des mathé-
matiques (République fédérale d'Allemagne).
71. L'expansion des possibilités de formation du personnel enseignant est signalée dans
tous les pays, ces possibilités étant souvent centrées sur les domaines dont les besoins sont
connus. L e Gouvernement du Japon a organisé, dans les universités nationales, des cours
spéciaux de formation des maîtres de mathématiques et de sciences. A Madagascar, u n
institut de recherche sur l'enseignement des mathématiques (analogue à l'expérience fran-
çaise) a été créé en 1969. D e s programmes internationaux d'assistance (Programme des
Nations Unies pour le développement) se sont révélés d'une grande utilité pour l'établisse-
ment d'institutions nationales ( c o m m e en Jordanie et en Arabie Saoudite).

72. Enfin, certains pays c o m m e l'Australie et Madagascar, signalent l'utilisation de la


radiodiffusion pour combattre les effets de la pénurie de personnel enseignant dans certaines
matières spéciales.

Recherche pédagogique
73. L a recherche pédagogique a été étudiée à la 29 e session de la Conférence internatio-
nale de l'instruction publique, en 1966, et depuis lors les événements ont suscité pour cette
question u n intérêt qui n'a fait que croître.
74. D a n s plusieurs Etats, les institutions centrales ont été renforcées en vue de pro-
mouvoir la recherche et de coordonner les activités de recherche dans l'ensemble d u pays.
Ainsi, en Espagne, un centre national de recherche pédagogique a été constitué en 1969 et,
en Union soviétique, l'Académie des sciences pédagogiques de la R S F S R a été convertie en
un organisme couvrant tout le territoire de l'Union. A u D a n e m a r k , un conseil de la recherche
a été institué pour l'enseignement primaire et secondaire inférieur; plus récemment encore,
un centre fédéral de coordination de la recherche a été ouvert à Aarau, en Suisse; en Côte-
d'Ivoire, u n institut national similaire a été créé. L e rapport entre la recherche et la plani-
fication de l'éducation a été reconnu dans u n certain n o m b r e d'autres pays, dans lesquels
des organismes de recherche ont été créés ou renforcés au sein m ê m e des ministères, c o m m e
en Iran, à Singapour et dans la République arabe unie.
75. Les écoles pilotes ou expérimentales semblent aussi avoir pris une certaine extension.
A ce propos, il faut mentionner l'expérience faite en Suède de complexes locaux de recherche
pédagogique (local education research blocks), dont chacun groupe plusieurs écoles expéri-
mentales et offre un c h a m p d'action aux initiatives locales.
76. S'il est incontestable que les fonds mis à la disposition de la recherche ont augmenté
(en Suède, les subventions en faveur de la recherche dans les écoles sont passées de 0,2 mil-
Introduction xxv

lions de couronnes en 1962-1963 à 6,4 millions en 1969-1970), il n'y a pas encore lieu de se
déclarer satisfait. Ainsi, au Canada, qui jouit d'une réputation établie dans le domaine de la
recherche, le Conseil canadien de la recherche pédagogique estime que les dépenses en faveur
de la recherche et de la mise au point de méthodes et de matériel ne représentent que 0,2 %
de l'ensemble des dépenses au titre de l'éducation. L e Conseil souhaite que cette s o m m e soit
augmentée chaque année pour atteindre la proportion de 2 %.

77. E n ce qui concerne les sujets des recherches, on constate que celles-ci sont toujours
davantage orientées vers une plus grande efficacité de l'enseignement et du processus d'acqui-
sition des connaissances. Presque tous les pays font état d'études ou d'expériences portant
sur les programmes, les systèmes de promotion (ou les aspects négatifs tels que les échecs
et les abandons), les examens et autres méthodes d'évaluer les résultats. L'extension consi-
dérable ainsi donnée à la recherche pédagogique doit être bien accueillie puisqu'elle signifie
que la planification et le développement de l'éducation reposeront sur des données plus
réalistes, recueillies dans le pays m ê m e , et non plus sur des pratiques empruntées à l'étranger.
Mais là aussi se posent une série de problèmes. Le premier est que les résultats de la recherche
doivent être communiqués aux maîtres de classes et se traduire par une amélioration effective
du processus d'enseignement. L e recours accru aux écoles expérimentales en France, en
Suède et en U R S S vise à surmonter cette difficulté. E n second lieu, il semble que la recherche
souffre d'une pénurie de travailleurs qualifiés et que les possibilités de formation profes-
sionnelle à cet égard soient loin d'être suffisantes. Troisièmement, au niveau international,
l'information sur la recherche et la coopération en vue de la création d'organismes de
recherche en sont encore à leurs premiers pas.
Le mouvement éducatif
dans 75 pays

Rapports nationaux
3

Afghanistan
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

E n plus des chargesfinancièresgénérales qui entravent si souvent ses progrès, l'Université


de Kaboul doit faire face plus particulièrement aux problèmes suivants: m a n q u e de salles
de classe pour les effectifs assez imprévisibles, mais qui augmentent rapidement chaque
année; pénurie de professeurs compétents pour les cours techniques supérieures et pour
la recherche; différences de passé scolaire et d'aptitude des étudiants de première année,
c'est-à-dire entre les élèves sortant des grands lycées des villes ou des petites écoles secondaires
des provinces, entre ceux des écoles secondaires professionnelles et ceux des lycées, auxquelles
s'ajoutent les différences de résultats obtenus par les jeunes gens et par les jeunes filles lors
de leur admission; m a n q u e d'ambition des étudiants qui ne font pas assez de travaux per-
sonnels; ce dernier problème vient aussi de l'insuffisance d u matériel de lecture en pouchtou
et en persan, malgré le fait que la Bibliothèque universitaire soit assez bien fournie en
ouvrages écrits dans les langues européennes. L'information, encore confuse dans le domaine
de l'éducation, a contribué à créer dans l'esprit des étudiants une agitation continue qui
a donné lieu aux manifestations d e l'année 1968-1969 et a affecté très sérieusement les
relations entre enseignants et étudiants à l'Université. Il faut encore souligner la difficulté
que les titulaires d'un diplôme universitaire ont à trouver u n emploi, ce qui les incite à
entrer dans la profession enseignante sans aucune formation pédagogique.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


U n département d'orientation a été récemment créé, ainsi qu'une direction d'orientation
professionnelle, adjointe au département de l'enseignement professionnel.
O n projette de doter le département de la planification d'une direction de la recherche
pédagogique qui se chargera de son application en l'adaptant aux besoins d u département;
elle coordonnera aussi les travaux réalisés dans ce domaine par d'autres organismes, c o m m e
par exemple, la Faculté de pédagogie et l'Institut d'éducation de l'Université de Kaboul, le
Higher Teachers' College, l'Académie des enseignants et éducateurs, ainsi que les activités
de recherche pédagogique multilatérales.
Actuellement, l'enseignement secondaire inférieur est en voie d'être subdivisé, indépendam-
ment des écoles moyennes générales (classes VII-IX); des classes nourricières (feeder classes)
de ce niveau sont annexées aux écoles de commerce des garçons et desfilles,aux écoles
islamiques et aux établissements de formation des maîtres, les écoles de mécanique et d'arti-
sanat commençant aussi pour le m o m e n t à partir de la classe VII. Ces classes nourricières
seront supprimées et toutes les écoles professionnelles commenceront après la classe I X
(c'est-à-dire après l'école moyenne).
D a n s le domaine de la formation des maîtres d'école primaire, o n prévoit la suppression
du cours de trois ans d u niveau secondaire supérieur et son remplacement par u n cours
postsecondaire d'un an, de formation professionnelle, ouvert aux deux sexes.

Innovations pédagogiques

Les six comités de la Commission d'enseignement ont présenté leurs rapports et de nou-
veaux plans d'études ont été proposés pour les écoles primaires, moyennes et secondaires.
L e nombre de périodes hebdomadaires que le comité des plans d'études suggère d'attribuer
à chaque matière est le suivant:
4 Afghanistan

— dans l'enseignement primaire inférieur: techniques de communication dans la pre-


mière langue (pouchtou ou persan), orthographe, écriture, grammaire, composition et
lecture (18) ; mathématiques (5) ; études religieuses (4) ; arts et métiers (3) ; éducation physique
(25 minutes par jour);
— dans l'enseignement primaire supérieur: techniques de communication dans la pre-
mière langue (pouchtou ou persan), orthographe, écriture, grammaire et composition,
littérature et lecture (6); techniques de communication dans la deuxième langue (pouchtou
ou persan) (5) ; études sociales (5) ; sciences-hygiène (5) ; mathématiques (5) ; études religieuses
(4); travaux pratiques (4); éducation physique (2);
— dans les écoles moyennes: sciences sociales (5); sciences (6); religion (3); pouchtou et
persan c o m m e langue maternelle (4); pouchtou et persan c o m m e seconde langue (3);
langue étrangère (5); mathématiques (5); travaux manuels et dessin (3); éducation phy-
sique (1);
— dans les écoles secondaires, section lettres: religion (2); pouchtou ou persan c o m m e
première langue (5 dans les classes X et X I et 4 dans la classe XII); pouchtou ou persan
c o m m e deuxième langue (3); langue étrangère (5); sciences sociales (8 dans les classes X
et XII et 11 dans la classe X I ) ; mathématiques (3); sciences (4 dans la classe X I et 5 dans
la classe XII); santé et nutrition (3 dans la classe X seulement); travaux manuels et dessin
(3 dans la classe X et 2 dans les classes X I et XII); éducation physique (1); matières faculta-
tives (3 dans les classes X et XII);
— dans les écoles secondaires, section scientifique: religion (2); pouchtou ou persan
c o m m e langue maternelle (3); pouchtou o u persan c o m m e deuxième langue (3); langue
étrangère (5); sciences sociales (3 dans la classe X et 5 dans la classe XI); mathématiques
(7 dans les classes X et X I et 8 dans la classe XII); sciences (6 dans la classe X , 8 dans la
classe X I et 9 dans la classe XII); hygiène et alimentation (3 dans la classe X ) ; travaux
manuels et dessin (2 dans les classes X I et XII); éducation physique (1); matières facultatives
(3 dans les classes X et XII).
Il faut citer, parmi les principales innovations pédagogiques adoptées à l'Université de
Kaboul, le passage de l'enseignement traditionnel avec notes dictées à l'enseignement
animé de discussions; le travail de laboratoire, devenu partout partie intégrante du total des
heures d'enseignement; la fréquence accrue des examens et des tests en cours d'année et
l'introduction des méthodes d'enseignement par groupes dans certains cours qui exigent
une approche multidisciplinaire.

Recherches pédagogiques
Les recherches ont beaucoup progressé à l'Université de Kaboul pendant l'année 1968-
1969. L a majorité des 44 programmes de recherches sont de nature éducative et comportent,
entre autres, une étude des possibilités d'éducation à Nuristan, Vallée Waigal, une étude
sur l'enseignement technique et la formation des ingénieurs d u point de vue d u potentiel
humain et une étude d u système d'éducation dans la province de Ghazni.
5

Albanie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'instruction et de la culture,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


O n a largement discuté pendant l'année scolaire 1968-1969 en vue d'accélérer la réforme
de l'école et de l'enseignement. Ces débats populaires ont été accompagnés d'une analyse
et d'une étude approfondie des problèmes fondamentaux posés par la future réforme,
relativement à son contenu, aux méthodes didactiques ainsi q u ' à la direction de l'ensei-
gnement et d u travail à l'école. A u mois de juin 1969, le 8 e Plénum d u Comité central d u
parti d u travail s'est réuni pour examiner « les conclusions de la discussion populaire en
vue d'une réforme plus poussée de l'école ». Il a pris une série de décisions importantes
pour arriver à l'établissement d'un nouveau système d'enseignement et d'une école intégra-
lement socialiste, fondée sur les enseignements d u marxisme-léninisme et sur les recomman-
dations d u parti. C e nouveau système d'enseignement et cette nouvelle école répondront
mieux aux tâches actuelles tout en restant dans la perspective du développement économique,
social et culturel du pays.
Le nouveau système d'enseignement se distinguera essentiellement par les caractéristiques
suivantes:
1. Il sera fondé sur une conception triangulaire: instruction, travail productif, éducation
physique et militaire.
2. Sera introduit, en tant que partie intégrante de l'enseignement, u n stage dans le travail
productif au cours duquel tous les élèves qui terminent l'école secondaire devront, avant
d'être admis à l'école supérieure, travailler c o m m e simples ouvriers; l'admission à l'école
supérieure se fera avec le consentement de la collectivité de travail o ù le stage aura été
accompli; le stage professionnel dans la production se fera avant l'obtention du diplôme,
m ê m e après la fin des études supérieures.
3. L a durée et la structure de l'année scolaire seront unifiées pour tous les types d'écoles
secondaires. L a durée de quatre ans sera conservée dans toutes les écoles secondaires de
culture générale o u professionnelle, qu'il s'agisse de l'enseignement régulier o u de l'ensei-
gnement destiné aux travailleurs. L a structure de l'année scolaire sera la suivante dans
toutes les écoles: 6l/i mois de cours, 2 ^ mois de travail productif, 1 mois d'entraînement
militaire et 2 mois de vacances (les deux premières classes auront 2 mois de travail productif
et 2V£ mois de vacances). L e caractère polytechnique des écoles secondaires sera accentué
et les plans d'études accorderont la m ê m e place o u presque à la matière dite marxisme-
léninisme ainsi q u ' à quelques matières importantes de culture générale (mathématiques,
physique, chimie), dans tous les types d'écoles secondaires, professionnelles ou n o n profes-
sionnelles; ces décisions ouvriront largement à toute la jeunesse le passage à un enseignement
secondaire multiforme.
4 . L a durée d u cycle a été raccourcie dans les écoles supérieures et, à quelques exceptions
près, sera de quatre ou trois années; la structure de l'année scolaire sera la m ê m e pour
toutes les écoles supérieures et dans toutes leurs ramifications: 7 mois de cours, 2 mois de
travail productif, 1 mois d'entraînement militaire, 2 mois de vacances.
5. Tous les échelons scolaires destinés aux ouvriers et aux paysans seront développés
et élargis, contribuant à instituer u n système complet et massif, permettant d'éviter u n
détachement d u lieu de travail.
6. U n e fusion dans la coopération se fera entre la jeunesse scolaire et la classe ouvrière
et paysanne et assurera le contrôle direct de cette dernière sur l'enseignement.
6 Albanie

L e problème de la dénomination des écoles secondaires a été également examiné dans le


contexte de la future réforme d u système d'enseignement. Les termes « technicum », « poly-
technique», «lycée artistique», « g y m n a s e » , etc. ne seront plus employés; en revanche,
les écoles secondaires professionnelles seront qualifiées d ' « industrielles », « agricoles »,
« de construction », etc., tandis que le gymnase sera d é n o m m é « école secondaire de culture
générale ».
A u x termes de la décision d u 8 e Plénum d u Comité central d u parti d u travail, o n passera
graduellement, à partir de l'année scolaire 1969-1970, à l'admission des enfants âgés de 6 ans
dans le cycle inférieur de l'école de sept ans.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Les principales caractéristiques de la nouvelle école sont: la primauté absolue, dans le
travail à l'école, de l'axe idéologique marxiste-léniniste, de l'enseignement de ses principes,
de la formation et de l'éducation multilatérale, idéologique et politique de la jeunesse et
de tous les travailleurs qui s'instruisent, y compris l'endoctrinement dans les théories
marxistes-léninistes, la philosophie d u matérialisme dialectique et historique, l'idéologie
et la politique d u parti; tout le travail d'enseignement et d'éducation à l'école sera basé sur
le triangle que forment l'enseignement, le travail productif et l'éducation physique et mili-
taire, au centre duquel se trouve l'axe unique d'idéologie marxiste-léniniste d u parti; l'école
assurera une formation générale et saine dans les domaines culturel, scientifique et poly-
technique; elle étendra son action toujours plus aux masses; le contrôle effectif de l'école
sera confié à la classe ouvrière et aux masses urbaines et rurales; les principes pédagogiques
socialistes et la méthode pédagogique scientifique prédomineront à l'école et seront inspirés
de la conception d u m o n d e marxiste-léniniste; toute la vie à l'intérieur de l'école sera
influencée par les principes de la démocratie socialiste, d u renforcement de l'auto-discipline
prolétarienne et de l'initiative des élèves et étudiants; la collaboration de ces derniers avec
le personnel enseignant assurera la révolution à réaliser grâce au rôle croissant que joue
à l'école l'Organisation de la jeunesse et des pionniers.
L'élaboration actuellement en cours de nouveaux plans d'études, programmes et manuels
pour toutes les catégories d'école est inspirée de ces orientations.

Innovations pédagogiques
Les études, les recherches et les expériences qui se déroulent dans les écoles répondent, en
premier lieu, à la réforme de l'école décidée par le parti; une large g a m m e de problèmes
est abordée, dont la solution aura une influence directe sur le perfectionnement des méthodes
didactiques. A u x écoles qui ont servi de terrain d'expérimentation l'année passée, ont été
ajoutées d'autres écoles intéressées par les problèmes de l'enseignement et de l'éducation; ces
problèmes concernent essentiellement l'admission des enfants à l'école à l'âge de 6 ans, la
suppression des notes, l'introduction de la théorie des ensembles et l'orthographe dans le
cycle inférieur de l'école de huit ans, les rapports de l'école avec le travail productif, la
transformation des relations entre enseignants et élèves et, en général, la modernisation
croissante des méthodes d'enseignement et d'éducation.
7

Algérie

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale,


reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Après sept années d'indépendance, l'année 1968-1969, sur le plan de la scolarisation,
revêt une signification toute particulière, celle d'une charnière importante; en effet, elle est
à la fois le terme d'une étape et le point de départ d'une autre, dont les fondements sont en
cours d'élaboration. Elle représente en m ê m e temps la dernière année d u plan triennal et
l'aboutissement d'un cycle au terme duquel les enfants scolarisés au lendemain de l'indé-
pendance vont se présenter massivement aux portes des établissements d'enseignement
secondaire, alors que ceux qui, entrés au m ê m e m o m e n t en classe de 6 e , vont affronter le
baccalauréat et accéder à l'université. Elle est aussi l'année de base et de référence pour le
plan quadriennal actuellement en cours d'élaboration, qui reprendra les objectifs déjà
définis pour les approfondir et les amplifier.
L'année 1968-1969 représente une étape clé; elle a vu mûrir et se concrétiser des efforts
importants en vue d'une refonte totale d u système d'éducation. C'est ainsi que, pour l'ensei-
gnement supérieur, des aménagements profonds ont été adoptés et seront appliqués dès la
prochaine rentrée universitaire. Ils prévoient notamment la suppression de la propédeutique
en lettres et en sciences et la création d'un premier cycle d'études générales de deux années
dans le but de concrétiser la démocratisation qui est l'un des objectifs fondamentaux de
l'éducation nationale. L a propédeutique constituait en effet u n véritable barrage à l'acces-
sion des enfants des travailleurs à l'enseignement supérieur.
U n décret d u 2 4 juillet 1968 porte création d ' u n poste de directeur général destiné à
assister le secrétaire général. U n e sous-direction de la formation est en voie de réalisation
au sein de la direction des enseignements scolaires.
L'ordonnance N ° 68-9 en date du 23 janvier 1968 a défini une nouvelle procédure de cons-
tructions scolaires; elle confie aux c o m m u n e s la réalisation des programmes de construction
destinés à l'enseignement primaire élémentaire. Les programmes autres que ceux des ensei-
gnements primaire et supérieur sont à la charge des Wilaya (ex-départements).
L'ordonnance d u 21 mars 1969 a défini le statut des établissements d'enseignement privé
tout en déterminant, sur les plans juridique, administratif et pédagogique, les divers aspects
de l'existence de ces établissements ainsi que leurs rapports avec le Ministère de l'éducation
nationale. U n e commission interministérielle, appelée Commission consultative de l'ensei-
gnement privé, a été créée en vue de donner son avis sur tous les problèmes y relatifs. Elle
est également habilitée à proposer les textes d'application dans les domaines relatifs au
statut des établissements privés.
L e réaménagement de la scolarité dans les établissements d'enseignement supérieur sera
effectif dès octobre 1970. Les objectifs principaux tendent à élargir les conditions d'accès à
l'université, améliorer le rendement interne de l'enseignement supérieur, permettre la forma-
tion de cadres intermédiaires entre les bacheliers et les licenciés, au niveau des candidats
titulaires du diplôme universitaire 'sanctionnant les études du premier cycle d'études générales.
Le recrutement traditionnel, opéré par le canal des élèves sortant des écoles normales,
reste insuffisant malgré une assez nette progression. L a pénurie en cadres enseignants qua-
lifiés a amené le Gouvernement à poursuivre sa politique de recrutement local (moniteurs)
et à faire appel aux enseignants étrangers (coopérants).
Pendant l'année en cours, l'ensemble des textes d'application concernant les catégories
de personnel gérées par l'éducation nationale a p u être mis au point. Elaborés conformé-
ment au statut général de la fonction publique, qui date de juin 1966, ces statuts ont été
marqués par deux préoccupations majeures: d'une part, uniformiser et coordonner au
8 Algérie

m a x i m u m les différents corps de fonctionnaires au sein d u Ministère de l'éducation nationale;


d'autre part, établir une hiérarchie logique suivant le double critère de la formation générale
et de la qualification professionnelle. Ces statuts ont été adoptés par le Gouvernement et
leur parution est imminente dans le Journal officiel de la République, de m ê m e que la
publication des arrêtés d'application relatifs, notamment, aux procédures de recrutement
et d'avancement dans la carrière et au reclassement des anciens fonctionnaires recrutés anté-
rieurement au 1 er janvier 1967.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

L a commission de réforme des enseignements élémentaire, m o y e n et secondaire a été


chargée de la refonte des programmes en fonction des options d u pays et des impératifs' du
développement économique et social de la nation. Elle doit réaliser l'algérianisation des
programmes, l'orientation scientifique et technique des études, l'application progressive de
l'arabisation.
Comparativement à l'année scolaire 1967-1968, les effectifs en conseillers pédagogiques
ont augmenté de 8,5 % et ceux des inspecteurs de l'enseignement élémentaire, de 3 %.
D a n s l'ensemble, le rythme de la construction scolaire s'est sensiblement accéléré à la
suite de la création de bureaux d'études nationaux et de la signature d'une convention
entre le Ministère de l'éducation nationale et la Direction nationale des coopératives de
l'armée, laquelle s'est engagée à construire des établissements d'enseignement secondaire
dans des délais relativement courts. L a construction des établissements scolaires a été ratio-
nalisée grâce à la création d'un bureau des études et de la carte scolaire, chargé de mettrç au
point des programmes régionaux et locaux de construction en liaison avec les services du plan.

Innovations pédagogiques
E n ce qui concerne l'enseignement d u premier degré et faisant suite à l'arabisation de la
2 e année primaire, l'arabisation de l'enseignement d u calcul en 3 e primaire a été décidée
pour octobre 1969; il s'agit là de la concrétisation d'une option nationale fondamentale.
Les diverses mesures prises dans ce sens constituent u n pas modeste dans la voie de la récu-
pération de la personnalité algérienne par les Algériens. Afin d'éviter que l'arabisation des
lre et 2 e années soit considérée simplement c o m m e une façade qui risquerait à la longue
d'apparaître c o m m e une preuve d'inefficacité de l'enseignement en langue arabe, il importe
de consolider et de renforcer les acquis des élèves dans leur appareil linguistique naturel
avant de les confronter à u n bilinguisme dont les difficultés n'échappent à personne, notam-
ment dans le domaine de l'enseignement d u calcul. Cette arabisation aura notamment pour
effet d'installer dans la mentalité des enfants les mécanismes élémentaires de la pensée par
le m o y e n d ' u n seul véhicule linguistique, celui de la langue nationale.
U n e étude est en cours en vue de la création, à titre expérimental, de sections scientifiques
spécialisées qui seront réservées aux meilleurs élèves en sciences et en mathématiques, sortant
des classes de 3 e et admis dans des classes de 2 e créées spécialement pour eux. Ces sections
spécialisées permettent donc aux élèves forts en mathématiques et en sciences de s'orienter
vers des études techniques scientifiques qui feront d'eux les cadres qualifiés dont le pays a u n
pressant besoin.
D a n s le domaine des enseignements secondaires, il convient de signaler aussi la réorga-
nisation de l'enseignement arabisé : ouverture d ' u n lycée de jeunesfillesà Alger, création
de sections arabisées dans d'autres lycées, ouverture de quelques C E G de langue arabe.
E n ce qui concerne l'enseignement technique, o n a procédé à l'unification d u programme
des 2 e techniques (travaux publics et géomètres), devenues 2 e T (génie civil). E n classe de
T M , l'horaire de l'histoire et de la géographie a été ramené de deux à une heure par semaine.
U n e réduction de deux heures par semaine a été apportée dans les classes terminales tech-
niques mathématiques et quelques sections ont été supprimées (menuiserie, maçonnerie,
mécanique automobile, etc.).
Algérie 9

Déjà, u n système d'examen analytique durant l'année universitaire a été mis en place
(examens partiels, devoirs surveillés, exposés, etc. notés). L a conjugaison de ces différentes
mesures doit amener nécessairement une amélioration dans le fonctionnement de l'univer-
sité et permettre de réduire considérablement l'écart qui existe entre la production de l'édu-
cation et les besoins d u pays en cadres supérieurs.
U n manuel d'histoire en langue arabe a été réalisé pour la lre année secondaire par
l'Institut pédagogique national. D'autres manuels pour les 2 e et 3 e années, encore à l'état de
projets, seront terminés dans le courant de l'année scolaire 1968-1969.
Il a été décidé d'unifier et d'homogénéiser le profil des cadres enseignants, d u primaire au
niveau d u B E G , complété par une année de formation pédagogique. D e u x séries d'action
ont été entreprises jusqu'à maintenant pour arriver à ce résultat: 30 écoles normales dépar-
tementales ont été prévues par la loi pour l'année 1968-1969 et la formation sur le tas des
moniteurs a été assurée pour les amener au niveau des instructeurs.
L'année 1968-1969 a vu u n essai d'alphabétisation en langue arabe par l'intermédiaire
de la télévision.
L e personnel technique de l'orientation scolaire et professionnelle, encore relativement
réduit (25 conseillers ont été formés cette année s'ajoutant aux 36 déjà en exercice) a entre-
pris de mettre au point u n ensemble de mesures susceptibles de venir en aide aux élèves, aux
enseignants et aux familles devant les grands problèmes que pose à chacun d'eux le choix
d'une orientation, à l'entrée o u à la sortie de l'école.
A u cours de l'année 1968-1969, des batteries de tests d'aptitude et de connaissance ont
été mises au point pour les classes de C M 2 et pour celles de 3 e des lycées et collèges d'ensei-
gnement général. Parallèlement à u n travail d'enquêtes et d'études, destiné à éprouver et à
perfectionner les moyens psychotechniques dont ils disposent, les centres d'orientation scolaire
et professionnelle, qui ont vu leur nombre passer à dix, ont m e n é de nombreux examens de
dépistage o u de sélection professionnelle. Par ailleurs, ils ont effectué à travers le pays plu-
sieurs actions d'information au niveau des classes de 3 e des lycées et collèges et des classes
terminales d u second degré, afin de mieux informer les élèves et les professeurs sur les débou-
chés et carrières au niveau de ces deux classes charnières.

Recherches pédagogiques

Des enquêtes socio-économiques ont été réalisées, durant l'année scolaire 1968-1969,
avec le concours des élèves-conseillers d'orientation scolaire et professionnelle en cours de
formation à l'Institut de psychologie appliquée. D'autres études, sous forme de monogra-
phies o u de mémoires de stage, seront effectuées par les élèves en juillet-septembre 1969.
10

République fédérale d'Allemagne


D'après le rapport fourni par la Conférence permanente des ministres de Véducation,
reçu en janvier 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Lors de leur 131e session plénière des 3 et 4 juillet 1969, les ministres de l'éducation des
Länder, dans une déclaration, ont adopté d'importantes directives et tracé de nouvelles
lignes de conduite. E n vue de mieux répartir les possibilités et de relever les normes, les
ministres ont soumis à leur parlement et à leur gouvernement les recommandations suivantes,
à titre de contribution à leurs programmes à long terme:
— préparation individuelle au cycle primaire par une éducation préscolaire facultative,
conçue dans le sens le plus large d u terme;
— étude d'une admission possible à l'école à l'âge de 5 ans;
— amélioration des méthodes d'enseignement à la Grundschule et recrutement d'un plus
grand n o m b r e de maîtres et d'assistants permettant de réduire considérablement l'effectif des
classes;
— perméabilité facilitée dans l'ensemble d u secteur de l'enseignement secondaire;
— mise en œuvre sans retard des programmes scolaires expérimentaux, en particulier
dans les écoles à journée entière et dans les écoles polyvalentes;
— réorganisation de l'enseignement secondaire supérieur permettant d'offrir u n plus
grand choix de cours et de qualifications correspondantes;
— création de possibilités d'éducation permanente et d'avancement, à tous les niveaux
et dans tous les secteurs de l'enseignement;
— redéfinition des objectifs et d u contenu de l'enseignement ainsi que des méthodes
(promotion de la recherche et d u développement en matière de plans d'études).
D a n s le domaine de l'enseignement supérieur, les ministres estiment que l'augmentation
rapide d u nombre des candidats à l'université constitue pour eux le problème le plus grave
et que, dans ce contexte, il est urgent de trouver une solution aux questions suivantes:
— accélération des programmes de construction et d'extension susceptibles d'accroître
la capacité des universités;
— coordination entre les divers types d'établissements d'enseignement supérieur;
— révision des méthodes de l'enseignement universitaire;
— utilisation intensive et systématique des cours par correspondance, des moyens de
masse et du matériel didactique moderne;
— formation en plus grand nombre d'enseignants mieux qualifiés en prévision des exi-
gences scolaires et universitaires de l'avenir;
— tranformation de la structure d u personnel enseignant universitaire permettant u n
choix de matières plus large et plus différencié.
O n tend à utiliser l'éducation préscolaire pour préparer les enfants en vue de la Grund-
schule, aussitôt que possible; aussi convient-il de favoriser l'extension de l'éducation pré-
primaire facultative destinée aux enfants de 3 à 6 ans, soit dans les jardins d'enfants ne
faisant pas partie d u système scolaire, soit dans les classes préparatoires ouvertes à u n
groupe d'âge défini.
Ces dernières années, les préoccupations se sont concentrées sur la formation profession-
nelle et sur certains secteurs, tels que les cours par correspondance. Les établissements de
travail social ont été entièrement réorganisés en vertu d'un accord-type adopté par la Confé-
République fédérale d'Allemagne 11

rence permanente des ministres de l'éducation, en vertu duquel les étudiants qui se préparent
à devenir des inspecteurs d'écoles maternelles et des animateurs de jeunesse, o u qui suivent
une école supérieure de travail social, peuvent acquérir les qualifications leur permettant
de devenir respectivement inspecteurs d u personnel enseignant et travailleurs sociaux d'un
niveau supérieur. Les écoles féminines spécialisées ont été également réorganisées.
Pour faire face à la nécessité d'une adaptation plus étroite du système allemand aux autres
systèmes européens et assurer une plus grande perméabilité entre les divers niveaux de l'ensei-
gnement et des types d'école, il a été décidé, en 1969, de réorganiser les höhere Fachschulen
et les écoles d'ingénieurs en les incorporant graduellement dans l'ensemble de l'enseignement
supérieur; cette transformation sera vraisemblablement terminée d'ici 1971. Ces écoles
sont ouvertes aux élèves des Gymnasien et des Fachoberschulen, nouveau type d'école
secondaire technique dont la Conférence des ministres de l'éducation a décidé la création
le 6 février 1969 et qui offre u n cours de deux ans, donnant accès à la Fachhochschule, sur
les matières suivantes: sciences de l'ingénieur, économie, travail social, etc. Les plans
d'études comprennent u n enseignement général, u n enseignement théorique de tendance
professionnelle ainsi que la formation pratique prévue dans la 1 Ie classe. D a n s la 12 e classe,
trente heures par semaine sont consacrées à l'enseignement général obligatoire et de tendance
professionnelle. Sont admis dans cette école les titulaires d u certificat d'études moyennes
décerné par la Realschule o u d'une certificat équivalent.
Grâce à l'enrichissement de son plan d'études, la Hauptschule diffère considérablement de
l'ancien Volksschuloberstufe (niveau secondaire moderne).

Innovations pédagogiques
Pendant l'année, certaines recommandations ont été formulées sur la révision des méthodes
d'enseignement à la Grundschule; elles seront prochainement adoptées. Elles modifient les
quatre premières années de l'enseignement primaire en y introduisant le travail individuel
ou par groupes, à l'intérieur m ê m e de la classe et pour différentes matières; les classes seront
donc fractionnées et les élèves répartis en divers groupes pour certaines matières. Des recom-*
mandations et des directives visant à moderniser l'enseignement des mathématiques dans
les écoles non professionnelles ont été également élaborées, expliquant les raisons des réfor-
m e s et c o m m e n t les réaliser et suggérant des questions à traiter par les divers niveaux de
la classe. Certaines de ces questions sont applicables à toutes les classes et constituent ainsi
u n pas en avant vers u n enseignement fondamental de mathématiques pour tous les élèves.
D e s recommandations analogues ont été formulées à l'intention des écoles professionnelles
complémentaires. E n raison de leur importance pour l'enseignement à tendance profession-
nelle, il est question de réviser les méthodes d'enseignement pour qu'elles correspondent
mieux aux besoins réels des élèves.
Parmi les innovations réalisées dans d'autres domaines, il faut citer l'adoption de recom-
mandations sur l'éducation sexuelle, d'après lesquelles il incombe aux écoles d'encourager
dans ce domaine une prise de conscience des responsabilités de l'individu vis-à-vis de soi-
m ê m e , de son partenaire, de la famille et de la société.
L e principe de la responsabilité des élèves a été aussi repensé, partant de la présomption
que l'école ne peut remplir sa tâche de les préparer à vivre dans une société démocratique
que si elle les habitue très tôt à assumer leurs responsabilités et à exercer leurs droits. A
cet égard, l'élection des conseils d'élèves constitue une innovation importante.
L'enseignement à l'école de la sécurité routière a beaucoup progressé ces dernières années.
N e constituant pas u n sujet d'enseignement en soi, elle est considérée c o m m e u n principe
d'éducation relevant de plusieurs matières et concernant tous les types d'école et les classes
de tous les niveaux. L a sécurité routière est traitée sous différents aspects, qui la rendent plus
intéressante et plus utile. D e s modèles réduits sont utilisés avec les petits enfants et des
concours dotés de prix sont organisés à leur intention, tandis que les élèves plus âgés doivent
passer des tests à bicyclette. D a n s certains Länder, des terrains d'exercices pratiques ont
été aménagés avec des routes tracées, des sémaphores, etc.
12 République fédérale d'Allemagne

L a Conférence des ministres de l'éducation a décidé de constituer un Bureau d'Etat


central d'enseignement par correspondance, chargé d'examiner les cours des instituts
privés qui le demandent, de se renseigner sur ceux qu'il estime satisfaisants, d'observer
les tendances de l'enseignement par correspondance et de conseiller les autorités des Länder
dans ce domaine et dans celui des systèmes d'examens.
Les principales innovations recommandées, en 1965, par la Commission de l'éducation
du Conseil allemand de l'éducation, sur la base d'un accord passé entre la Fédération et
les Länder ont été les expériences faites dans les écoles à journée entière; les expériences
dans les écoles polyvalentes; la réforme des objectifs et des qualificationsfinalesdes écoles
secondaires; l'amélioration de la formation par l'apprentissage.
Les compétences de l'école secondaire sont actuellement largement discutées, en parti-
culier le certificat de fin d'études secondaires (Abitur). L a réorganisation de l'enseignement
secondaire supérieur a déjà fait l'objet de plusieurs propositions, une tendance générale se
dessinant en faveur d'un Kolleg, établissement d'études préuniversitaires très diversifiées
et offrant un choix plus large de matières de nature professionnelle. L'admission à l'université
nécessitera certaines qualifications en plus d u certificat général de fin d'études secondaires,
obtenu après une scolarité de douze ou treize ans.
Les plus grandes modifications de structure de ces dernières années se sont produites dans
le domaine des écoles techniques supérieures, surtout les écoles d'ingénieurs et les écoles
supérieures de sciences économiques qui ont pris une telle extension en 1966 que le nombre
de leurs enseignants et de leurs étudiants a presque triplé. Des modifications ont été apportées
à leurs plans d'études et aux méthodes d'enseignement, ce qui a eu pour résultat inévitable
de les rapprocher davantage des établissements d'enseignement supérieur que d u niveau
secondaire. Il a fallu aussi tenir compte officiellement de cette transformation d'ordre interne
en vue des accords inter-gouvernementaux à conclure, en particulier entre les divers pays
de la C o m m u n a u t é économique européenne. C'est ce qui explique le changement de n o m
des Fachhochschulen et leur intégration dans la structure générale de l'enseignement supérieur,
en vertu de l'accord des 30 et 31 octobre 1968 passé entre les présidents des Länder.
Le terme Gesamthochschule s'applique à l'intégration de tous les cours de formation d u
secteur tertiaire dans le cadre de l'enseignement supérieur. L'objectif est de permettre à
plusieurs centres de formation d'utiliser en c o m m u n les instituts et autres établissements
scientifiques et au personnel enseignant d'enseigner et de diriger des travaux pratiques
dans plusieurs instituts. O n projette aussi d'autoriser les étudiants à poursuivre des études
dans plusieurs instituts d'enseignement supérieur à la fois, de relier des cours donnés dans
diverses institutions, de coordonner les plans d'études, horaires et règlements d'examens
de différents cours ainsi que d'encourager la reconnaissance mutuelle des examens et des
semestres d'études, et, enfin, de constituer des organismes administratifs centraux.
Les autorités scolaires se sont aussi préoccupées d u développement des écoles spéciales.
Pendant l'année, elles ont fait élaborer et imprimer des manuels à l'intention des enfants
souffrant de troubles de la vue ou de l'ouïe tout en garantissant des débouchés aux éditeurs.
L'établissement d'écoles professionnelles centrales pour les enfants handicapés a continué.
L a Conférence des ministres de l'éducation a adopté une recommandation sur les écoles dans
les hôpitaux.

Recherches pédagogiques
Le Deutsches Institut für Internationale Pädagogische Forschung à Francfort est le centre
de recherche pédagogique le plus ancien, financé par les ministères de l'éducation. Il se livre
à des expériences scolaires empiriques et scientifiques; s'efforce de donner u n aperçu sur
l'évolution de l'éducation à l'étranger, à l'est c o m m e à l'ouest; entreprend des études
comparatives des systèmes scolaires étrangers; il tient compte également des facteurs
sociologiques et économiques. Les ministères se sont beaucoup servi des travaux de l'Ins-
titut. Ils lui ont également suggéré des programmes de recherches et ont pris des mesures en
vue de la création de centres de recherches inter-disciplinaires.
République fédérale d'Allemagne 13

Parmi les instituts qui s'occupent d'éducation, en particulier d u point de vue sociologique
et économique, il faut citer l'Institut für Bildungsforschung in der Max Planck Gesellschaft
à Berlin, le Pädagogisches Zentrum à Berlin qui traite surtout des méthodes d'enseignement
et de l'application pratique des résultats de la recherche pédagogique, le Staatsinstitut für
Bildungsforschung und Planung à M u n i c h , divers instituts et séminaires universitaires, le
Schulbauinstitut à Berlin, l'Institut d'éducation de l'Unesco et l'Institut für Fernstudien à
l'Université de Tübingen.
D e s chaires de recherche pédagogique ont été créées dans les nouvelles universités de
B o c h u m et de Constance. Diverses fondations, en particulier la Fondation Volkswagenwerk,
ont fourni des fonds en vue de promouvoir et de perfectionner les méthodes d'enseignement
scientifique (enseignement programmé, éducation scolaire et postscolaire par télévision,
enseignement par l'observation, laboratoires de langues). Les objectifs principaux de la
recherche pédagogique sont les suivants: identifier les besoins et élaborer des plans de
développement; proposer des réformes de structure de l'éducation; évaluer les besoins
financiers; soumettre des recommandations de planification à long terme concernant tous
les niveaux de l'enseignement; fortifier et augmenter l'action de l'école (élévation de l'âge de
fin de scolarité, extension de la Hauptschule, passage facilité de la Grundschule à l'école
secondaire, différenciation accrue entre les divers types de Gymnasien, adaptation de l'ensei-
gnement professionnel aux besoins de l'industrie, établissement d'écoles spéciales, promotion
de l'enseignement par correspondance); tendre vers une unification de l'éducation dans les
divers Länder; augmenter le n o m b r e d'élèves se qualifiant en vue de l'enseignement supérieur
(Abitur) ; moderniser le système d'administration scolaire et constituer une autorité nationale
administrative; promouvoir l'éducation civique et la justice sociale (aide aux élèves doués,
égalité des possibilités, extension des possibilités d'éducation ouvertes à ceux qui n'ont pas
suivi d'école régulièrement); améliorer les moyens d'éducation dans les districts ruraux;
augmenter la perméabilité entre les divers enseignements et faciliter le transfert de l'un à
l'autre; réviser les plans d'études et programmes.
L a Conférence des ministres de l'éducation s'est penchée sur une proposition de création
d'un institut de recherches relatives au plan d'études. Partant d'une base à la fois scientifique
et pratique, il faciliterait l'élaboration, pour un proche avenir, de plans d'études satisfaisants,
en tenant compte d'autres programmes de recherche pédagogique; ainsi, à la longue,
pourrait-on être a m e n é à envisager la création d'un institut pédagogique central.
14

Arabie Saoudite
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,
reçu en décembre 1969

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


La sous-commission créée en 1965 pour formuler une politique de l'éducation et réviser
les programmes et les règlements a élaboré u n nouveau plan d'études primaires, qui a été
appliqué en 1968-1969.
L e développement des écoles de commerce et d'agriculture est actuellement à l'étude.
Il existe u n plan de six ans destiné à porter de trois à quatre ans la durée de l'enseignement
dans les écoles industrielles, à réviser les méthodes d'enseignement, à former le personnel
enseignant national nécessaire pour les écoles industrielles, à préparer les livres destinés à
ces écoles, à équiper divers ateliers, laboratoires et bâtiments, à trouver des solutions pra-
tiques aux problèmes entravant la croissance et le développement de l'enseignement technique
et à permettre aux élèves des écoles professionnelles d'être transférés dans des écoles tech-
niques, et vice versa, en vue de continuer leurs études à l'Institut technique supérieur de
formation des ingénieurs.
O n espère que, grâce à l'essor qui lui sera donné, l'enseignement technique sera à m ê m e
de fournir des travailleurs capables de contribuer aux plans de développement social et
économique d u pays.

Innovations pédagogiques
U n Institut supérieur de jurisprudence a été créé à Riyadh. D e s cours préparant à la
licence (M.A.) dans certains domaines des études islamiques ont été organisés au Collège de
législation et d'études islamiques. Des écoles modèles ont été rattachées aux centres de forma-
tion des instituteurs. U n e section chargée de confectionner des auxiliaires didactiques destinés
à l'école primaire a été créée a u département des auxiliaires audio-visuels. L a radio et la
télévision sont maintenant utilisées auxfinsd'éducation. Le dessin géométrique a été intro-
duit c o m m e nouvelle matière dans les trois années des écoles d u niveau m o y e n .
15

Argentine

D'après le rapport fourni par le Secrétariat d'Etat à la culture et à í'éducation,


reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

Les autorités scolaires se sont préoccupées des grands problèmes suivants: l'adaptation
des plans de réforme de l'enseignement aux plans de développement national; la prolon-
gation de la scolarité obligatoire; la scolarisation effective de tous les enfants d'âge scolaire;
l'absence d ' u n niveau d'enseignement intermédiaire propre à faciliter le passage d u cycle
primaire au cycle secondaire; l'absence d ' u n service organisé d'orientation scolaire et
professionnelle et d ' u n système efficace d'évaluation pour contrôler les résultats de l'ensei-
gnement; la nécessité d'étudier et d'expérimenter le système de promotion, de moderniser
le contenu des programmes, de transformer la formation d u personnel enseignant, d'orga-
niser la formation professionnelle, de moderniser et de diversifier les professions d u niveau
secondaire, enfin d'adapter et de perfectionner le système d'inspection de l'enseignement
primaire et secondaire.
A u niveau primaire, les autorités, alarmées par le pourcentage élevé d'abandons (inquiétant
dans certaines provinces) et par le taux des redoublements dans les classes d u premier degré,
se sont efforcées d'entreprendre les études nécessaires pour trouver des solutions à ces deux
problèmes et pour établir les normes de promotion, de contrôle et d'inspection susceptibles
de les résoudre. Elles ont d û aussi envisager le renouvellement des méthodes et des pro-
grammes ainsi que l'établissement d ' u n système spécial d'enseignement dans les écoles des
régions frontières.
A u niveau secondaire, il a fallu supprimer l'école normale traditionnelle, lutter contre le
nombre élevé des abandons, des redoublements et des échecs scolaires, prendre des mesures
pour assurer la formation et le perfectionnement d u personnel enseignant secondaire dans
l'ensemble d u pays, prévoir des spécialisations nouvelles dans l'enseignement technique
afin de répondre à la d e m a n d e sur le plan régional aussi, remédier à l'inégalité des possi-
bilités d'éducation, moderniser le contenu des programmes et prévoir u n renouvellement
didactique et méthodologique.
A u niveau de l'enseignement supérieur, les problèmes principaux ont été: l'accroissement
important au cours des dernières années d u nombre d'étudiants universitaires menant une
vie « végétative » ; l'incapacité fonctionnelle des universités d'absorber la totalité des étu-
diants en raison de leurs bâtiments inadéquats et du n o m b r e insuffisant de professeurs à
plein temps; l'organisation académique inappropriée avec ses «unités» d'enseignement
figées dans des chaires, ses plans d'études surchargés et son enseignement trop peu diversifié;
le nombre élevé des abandons et des redoublements; l'absence d'études de courte durée et
d'un système d'orientation et de consultation; les difficultés de planification et de coordi-
nation des activités universitaires.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Les nouvelles orientations données pendant l'année par la politique scolaire et les princi-
pales dispositions législatives o u réglementaires adoptées ont été, dans l'enseignement
primaire: la promulgation de la loi N ° 17.878 sur le transfert des écoles primaires nationales
sous la juridiction des gouvernements provinciaux (Buenos Aires, L a Rioja, Rio Negro et
Santa F é ) ; les accords conclus avec les provinces en matière de coordination scolaire,
d'alimentation des élèves, de réparation et d'agrandissement des bâtiments scolaires; la
promulgation des lois N o s 17.034 et 17.479 qui permettent la réparation et la construction
16 Argentine

d'écoles par l'intermédiaire de coopératives scolaires; la création, à titre expérimental, d u


régime des écoles des régions frontières par la promulgation de la loi N ° 17.591.
D a n s l'enseignement secondaire, ces orientations et dispositions ont été: la suppression
de l'école normale traditionnelle, avec élaboration d'un projet de formation des maîtres à un
niveau supérieur; la suppression de l'examen d'entrée et la modification du régime des cours
préliminaires en vue de réduire le nombre des abandons, des redoublements et des échecs
scolaires; l'adoption des décrets N 0 8 1.781/66 et 4.185/68 favorisant le passage des élèves
d'une section de l'enseignement secondaire à l'autre; la formation et le perfectionnement
du personnel enseignant par l'organisation de cours dans la capitale fédérale et dans les
provinces; l'amélioration et la rationalisation des services scolaires, des méthodes d'ensei-
gnement et d'administration grâce à une répartition par région et par secteur permettant de
perfectionner le contrôle, l'évaluation, l'orientation et la communication; l'augmentation
des possibilités et responsabilités des recteurs et des directeurs en vue de la décentralisation
des pouvoirs exécutifs ; les accords et conventions conclus avec les provinces et les organismes
officiels et privés en vue de promouvoir l'enseignement technique; l'application des disposi-
tions du décret N ° 8.061/67 qui permet aux autorités nationales en matière d'enseignement
privé d'autoriser l'introduction, à titre expérimental, de nouveaux plans d'études.
E n ce qui concerne l'enseignement supérieur, il faut signaler l'application de la loi
N ° 17.245 sur les universités nationales et l'intégration de leurs autorités; l'approbation des
statuts des universités nationales et l'organisation de concours en vue de parvenir à une
normalisation institutionnelle (décret N ° 1.529/68); la création, par la loi N ° 17.987, de l'Uni-
versité nationale de Rosario sur une base analogue à celle de l'Université du Littoral;
l'augmentation de la rémunération et d u nombre des professeurs à plein temps dans toutes
les universités nationales; la promulgation de la loi N ° 17.778 sur la validité, dans tout le
pays, des titres et diplômes décernés par les universités et les instituts provinciaux d'ensei-
gnement universitaire; la promulgation de la loi N ° 17.604 sur le fonctionnement des univer-
sités privées et l'élaboration des décrets de réglementation y relatifs; l'action effective d u
conseil des recteurs des universités nationales considéré c o m m e organe directeur d u système
de planification et de coordination universitaire; l'étude des possibilités et de l'opportunité
de changements à apporter aux structures académiques, administratives, économiques et
financières des universités; la mise en place d'un système de remplacement adéquat; la
prévision et l'évaluation des ressources humaines et matérielles.
Enfin, dans le domaine de l'éducation des adultes, on s'est préoccupé de la réorganisation
du système d'alphabétisation et de son rajustement administratif et fonctionnel; de la
suppression de 50 % des centres d'alphabétisation devenus inutiles et de l'augmentation des
inscriptions (passées de 56.000 à 145.000), parrallèlement à une diminution du coût annuel
par élève; de la coordination entre les provinces en vue d'éviter des actions inutiles; de l'éla-
boration à titre expérimental de nouveaux plans et programmes.
U n projet a été élaboré en vue de réviser et de perfectionner le statut du personnel ensei-
gnant, projet qui prévoit la création d'une école supérieure de perfectionnement, de direction
et d'inspection de l'enseignement. Le taux de rétribution a été adapté aux normes actuelles.
L e corps des inspecteurs a été renouvelé et les conseils de discipline ont été réorganisés en
vertu de la loi N ° 17.793 de 1968.
E n matière d'architecture scolaire, il convient de signaler l'adoption du plan de construc-
tion, d'agrandissement et d'entretien des établissements scolaires; l'utilisation intégrale d u
Fonds scolaire permanent (loi N ° 16.727) et la réglementation d u régime de conventions avec
des entités intermédiaires (décret N ° 5.633 de 1967), ainsi que la nécessité de doubler les
investissements de fonds en faveur des établissements scolaires; les décisions Res./65 et
Res./67 relatives à la conservation et à l'entretien d'un nombre déterminé d'édifices exis-
tants; l'étude d u problème des bâtiments scolaires et l'élaboration d'un projet reposant sur
de nouveaux concepts, les nouveaux bâtiments répondant aux normes du système «module
67 » qui parvient à réduire de moitié la surface nécessaire à chaque élève; la ratification de
43 accords pour la construction de bâtiments du type « module 67 » destinés à l'enseignement
secondaire, pour u n total de 2.000 millions de pesos, répartis sur 60 nouveaux chantiers;
Argentine 17

les travaux destinés à des écoles techniques qui donneront lieu à 36 nouvelles réalisations.
D a n s le domaine de la coopération éducative et culturelle sur le plan international, il
faut mentionner les accords passés avec les universités brésiliennes et les contacts établis
avec les universités de la Bolivie, d u Pérou et du Costa Rica; les accords d'assistance tech-
nique conclus avec le Gouvernement bolivien; les accords conclus avec l ' O E A pour l'élabo-
ration et la mise en œuvre de programmes régionaux de développement éducatif, scienti-
fique et technologique. Les programmes multinationaux suivants sont plus particulièrement
importants d u point de vue scolaire: amélioration de l'enseignement des sciences, formation
d'enseignants pour l'éducation des adultes, télévision éducative, éducation technique,
recherches et éducation comparée.
Les efforts de rationalisation administrative ont porté sur l'ajustement des structures du
Secrétariat d'Etat à la culture et à l'éducation et des compétences qui lui sont reconnues par
la loi N ° 17.271 ainsi que sur les directives en matière de rationalisation. Les décrets
N 0 8 2.704/68 et 699/69 ont doté le Secrétariat et les organismes qui en dépendent de bases
fonctionnelles.
L a Direction générale des techniques éducatives a été créée. Les services d'architecture
scolaire et/ou des constructions ont été rattachés à la Direction nationale de l'architecture
scolaire. L e Département de coopération internationale pour l'éducation, la science et la
culture a été créé. L e Bureau de développement par secteurs de l'éducation a c o m m e n c é à
fonctionner afin que les cours sur les méthodes d'action qui y sont donnés soient planifiés
et coordonnés de manière à respecter les délais d'exécution. Après l'installation d u Centre
national de recherches pédagogiques, des travaux spécifiques ont été mis en train. L a pre-
mière réunion régionale de recherches éducatives a été organisée.
E n ce qui concerne les travaux fondamentaux, on s'est occupé d u projet de réforme d u
système scolaire approuvé par la résolution 994/68, de l'esquisse des structures, avec leurs
fondements et les cycles suivants : préscolaire d'une durée de deux ans (enfants de 3 à 5 ans),
élémentaire d'une durée de cinq ans (enfants de 6 à 10 ans), intermédiaire d'une durée de
quatre ans (enfants de 11 à 14 ans) et m o y e n d'une durée de trois ans (enfants de 15 à 17 ans).
Les programmes d'urgence en matière de recherches et de planification ont été définis et
un diagnostic d u système scolaire dans le pays a été établi. U n e réforme par programme
(étude fondamentale pour le budget de 1970) a été décidée, ainsi qu'une étude des ressources
humaines. Le projet de loi sur l'enseignement traite d u but de l'enseignement et des objectifs
du système scolaire, des agents de l'enseignement, de la structure d u système, des niveaux
d'enseignement et de leurs objectifs, des juridictions, d u fonctionnement et des organes d u
système, des élèves, de la coopération communautaire et du régime économique et financier.

Innovations pédagogiques

Les principales innovations pédagogiques pendant l'année ont été les suivantes: essai
de promotion automatique de la lre à la 2 e année du cycle primaire; mise en place par zones
de postes d'enseignants primaires; augmentation d u nombre des écoles à plein temps
(scolarité double) qui a passé de 19 à 204 dans la capitale fédérale tandis qu'il s'en est créé 61
à l'intérieur d u pays, écoles qui dispenseront en outre u n enseignement de langues étran-
gères; création de 24 écoles primaires du soir à l'intention des élèves de 12 à 15 ans qui, pour
des motifs valables, n'ont p u fréquenter l'école normalement; utilisation des moyens de
communication de masse « télé-école » et « la luciole » (télévision) ainsi que de diverses
émissions radiophoniques suivies par près de 70.000 élèves primaires; révision et adaptation
d u programme de l'enseignement secondaire à ses objectifs fondamentaux en vue d'obtenir
une meilleure corrélation des cours ; élaboration des nouveaux programmes de l'enseignement
secondaire, spécialement pour les matières scientifiques, les mathématiques, la physique, la
chimie et la biologie; mise en place d'un nouveau système de qualifications, d'examens et de
promotions pour l'enseignement secondaire; développement systématique des cours dans le
sens d'une amélioration de la technique de l'enseignement des sciences; lancement de deux
programmes quotidiens de télévision dits « télé-enseignement secondaire » et « télé-enseigne-
18 Argentine

ment m o y e n » ; adoption de nouvelles spécialisations dans l'enseignement technique et


dans les cours accélérés de formation professionnelle; introduction dans l'enseignement
technique de cours de formation accélérée de main-d'œuvre qualifiée; introduction et
modernisation des cours techniques féminins; autorisation à l'enseignement secondaire privé
d'adopter de nouveaux plans d'études; perfectionnement des inspecteurs de l'enseignement
secondaire en vue de leur donner une orientation technique moderne; organisation des
journées de coordination inter-universitaire à Alta, Gracia, Córdoba, en septembre 1968,
au cours desquelles furent formulées des conclusions extrêmement utiles sur l'intégration
de l'université dans la communauté, la coordination des activités universitaires et d u budget;
constitution d'un conseil des recteurs des universités privées ¡création de l'Institut d u crédit
à l'enseignement qui recherchera l'égalité des possibilités d'éducation (loi N ° 17.791);
campagne-pilote par radio d'éducation des adultes dans la province de Corrientes.

Recherches pédagogiques
Les principales recherches pédagogiques en 1968 ont eu pour thèmes les questions sui-
vantes: l'émiettement des effectifs scolaires, les redoublements et les abandons à l'école
primaire; le système de promotions à l'école secondaire (Centre national de recherches
pédagogiques); l'éducation de l'enfant dyslexique (Institut oto-neurophonique, Université
d'El Salvador); les redoublements et abandons scolaires (Institut des sciences de l'éducation,
Université nationale de L a Plata) ; les dépenses publiques dans le domaine de l'éducation en
province (Secrétariat à l'éducation et à la culture de la province de Cordoba); l'analyse des
ressources humaines au niveau universitaire d u point de vue de la méthodologie; la zone
d'influence de l'université; l'évaluation des cours d'entrée à l'université; la détermination
des études prioritaires à l'université (Université nationale de Córdoba); le rapport statistique
sur la population estudiantine de l'Université nationale d u Nord-est (Corrientes) ; l'enseigne-
ment féminin à Entre Ríos; les aspirations des élèves des 7 e classes primaires rurales et de
leurs parents dans la province d'Entre Ríos (Université d u Littoral); la recherche de carac-
tère socio-économique et culturel entreprise dans une partie de la province en vue de déter-
miner les raisons de la non-inscription, de l'absentéisme et des abandons à l'école primaire
(première étape); l'enquête entreprise pour établir u n répertoire des méthodes appliquées
dans l'enseignement de l'écriture et de la lecture au niveau élémentaire (Ministère d'Etat de
la province de M e n d o z a ) ; le diagnostic de l'enseignement secondaire; le diagnostic de
l'enseignement supérieur (Ministère.de l'éducation, province de Misiones); les abandons
scolaires et l'absentéisme; l'expérimentation de l'enseignement individualisé (Conseil
provincial de Rio Negro); les redoublements et les abandons dans les écoles primaires de la
province de San Luis; l'incidence de la fréquentation d u jardin d'enfants sur les résultats
des élèves de la lre année; l'évaluation de la campagne d'alphabétisation dans la province de
San Luis; la restructuration d u système scolaire de la province de San Luis (Université de
C u y o ) ; la formation et le perfectionnement d u personnel de l'enseignement des niveaux
secondaire et supérieur; la recherche d'instruments valables, de tests psychologiques et
d'épreuves objectives permettant l'établissement d'un diagnostic des élèves d u niveau pré-
universitaire; la recherche de techniques de réorientation, de récupération et d'apprentissage
à utiliser pour les élèves des cours préparant à l'entrée à l'université (Université d u Littoral);
les aspects économiques de l'apprentissage scolaire; l'orientation scolaire et professionnelle
à l'école primaire (Conseil de l'enseignement de la province de T u c u m á n ) .
Si les résultats de certaines des recherches effectuées ont été publiés, ceux d'un grand
nombre d'entre elles ont fourni u n matériel précieux pour les décisions relatives à l'orienta-
tion de la politique scolaire.
Il n'a pas encore été possible d'apporter des améliorations importantes à l'organisation
et au financement de la recherche pédagogique, mais on peut affirmer, d'une manière géné-
rale, que cette recherche est en plein essor, bien qu'il soit encore trop tôt pour évaluer les
progrès effectivement réalisés.
19

Australie
D'après le rapport fourni par le Département de l'éducation et des sciences,
reçu en avril 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


L'étude sur les besoins de l'ensemble du pays en matière d'éducation, qui va être soumise
au Gouvernement du C o m m o n w e a l t h dès le début de 1970, a trait aux domaines suivants:
administration; taux élèves-maître et dimensions des classes; personnel auxiliaire, profes-
sionnel ou n o n ; normes de construction et d'emplacement; taux annuel de remplacement
des bâtiments existants; équipement et qualité des fournitures; formation et perfectionne-
ment du personnel enseignant; bourses; transports scolaires; distribution de manuels.
Les Départements de l'éducation des Etats fédérés se sont préoccupés des divers aspects
de ces problèmes pendant l'année scolaire 1968-1969. Ainsi, en Nouvelle-Galles du Sud et
en Tasmanie, o n a travaillé à l'établissement d'écoles normales supérieures (colleges of
advanced education) dispensant un enseignement tertiaire non-universitaire et, dans l'Etat du
Queensland, la structure et le contenu de l'enseignement secondaire sont en voie de révision.
D a n s tous les Etats également, des mesures ont été prises pour assurer une formation et
un perfectionnement appropriés au personnel enseignant ; en Tasmanie, une section s'occupe
de cette formation dans les services administratifs de l'éducation. D a n s la Nouvelle-Galles
du Sud, la tendance des élèves à rester plus longtemps à l'école secondaire a eu pour
conséquence d'augmenter la demande en enseignants de ce niveau. E n Tasmanie, l'organi-
sation, pour les élèves des 5 e et 6 e années secondaires, de colleges préparant à l'université
va considérablement augmenter le nombre d'enseignants nécessaires, notamment pour les
mathématiques et les sciences.
U n des problèmes qui se posent avec le plus d'acuité en Tasmanie est causé par le taux
peu élevé d'élèves des 4 e , 5 e et 6 e années secondaires qui continuent leurs études. L a solution
de ce problème pourrait peut-être être hâtée par l'adoption du higher school certificate dans
une matière unique, pas nécessairement orienté sur l'accès à l'université.
D a n s l'Etat d u Victoria, la nouvelle vie donnée aux faubourgs immédiats des villes par
la récupération des quartiers de taudis pose des problèmes de locaux et d'enseignement.
L e Département de l'éducation se propose de constituer, en tant que projet-pilote, un
centre répondant à tous les besoins éducatifs, de l'éducation préscolaire à l'éducation des
adultes, doté de conseillers scolaires et d'orienteurs pédagogiques. C e centre sera situé dans
un bâtiment à plusieurs étages, en raison des dimensions limitées de la surface disponible.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Plusieurs décisions ont été prises en vue de résoudre les problèmes relevant de l'éducation
dans la Nouvelle-Galles du S u d : décentralisation, puis établissement d'une nouvelle
Direction de l'éducation à Liverpool; extension de deux à trois ans, par étapes successives
réparties sur plus de cinq ans, de la période m i n i m u m de formation du personnel ensei-
gnant; construction décidée de trois nouvelles écoles normales avec adjudication des
travaux; constitution d'un Conseil de l'enseignement avancé (Advanced Education Board)
chargé d'encourager, de stimuler, de développer, d'améliorer et de financer les établisse-
ments dispensant cet enseignement et ayant le statut de personne morale (loi sur
l'enseignement supérieur, 1969); rôle croissant de la planification de l'éducation et création
d'un poste de directeur de la planification; étude sur l'éducation des immigrants avec la
collaboration des Départements d u C o m m o n w e a l t h de l'éducation et des sciences et de
l'immigration; campagne publicitaire concertée de recrutement de maîtres auxiliaires;
emploi intermittent de maîtres auxiliaires, rengagement d'anciens maîtres, augmentation
20 Australie

du nombre de bourses et de possibilités de formation du personnel enseignant ; établissement


d'un Conseil d'enseignement normal (loi de 1969); extension d u personnel non enseignant.
D e s mesures ont été prises dans le Queensland pour augmenter les possibilités de
formation à l'enseignement, y compris la création en 1969 de deux écoles normales
(teachers colleges) à Brisbane et à Townsville, l'adoption d ' u n cours de formation de
trois ans à l'intention des futurs instituteurs et l'extension des cours de perfectionnement
organisés par les fonctionnaires d u Département dans l'ensemble de l'Etat.
L e rapport intitulé « Education de 3 à 8 : rapport de la commission d'éducation pré-
scolaire et des jardins d'enfants en Tasmanie», publié en 1968, a suscité u n effort tendant
à mieux intégrer l'éducation préscolaire aux premières années de l'enseignement primaire.
A u début de 1969, le Gouvernement de l'Australie occidentale a annoncé son intention
de présenter au Conseil de l'enseignement secondaire u n projet de loi proposant d'attribuer
des certificats d'études secondaires d'après les résultats obtenus à l'école, de préférence
aux junior certificates, décernés d'après les résultats des examens relevant d u Conseil des
examens publics.

Innovations pédagogiques
E n Nouvelle-Galles d u Sud, u n nombre croissant d'écoles font des expériences de
méthodes d'enseignement par équipes. D e nouveaux programmes de mathématiques ont
été adoptés dans les écoles primaires et d'éducation sanitaire dans les écoles secondaires.
U n e importance grandissante est donnée à l'enseignement des langues asiatiques dans les
écoles secondaires. Les méthodes et le matériel Cuisenaire pour l'enseignement des mathé-
matiques ont été adoptés très généralement dans les écoles primaires, après avoir été
utilisés dans les classes de la petite enfance.
D a n s le Queensland, plusieurs matières d u plan d'études secondaires supérieures sont
considérées sous u n nouveau jour. E n 1968, le premier examen d'après le programme
de chimie récent a été passé dans toutes les écoles. Les programmes de physique et
de biologie ont été remplacés par d'autres dans quelques écoles-pilotes. Les émissions
de télévision éducative destinées aux écoles primaires et secondaires ont été étendues,
en 1969, au-delà d u rayon de visionnement. D e s appareils de montages audio-visuels ont
été fournis à 28 écoles de régions isolées. A titre d'essai, en 1969, l'évaluation d u junior
examination a été faite par ordinateur pour certaines matières. Toutes les écoles officielles
primaires et spéciales ont été dotées d ' u n équipement scientifique mobile; des magnéto-
phones ont été distribués à toutes les écoles primaires officielles et aux nouvelles écoles
secondaires de l'Etat ; les écoles secondaires de l'Etat ont été équipées de projecteurs. Les
écoles officielles, primaires et secondaires, ont été dotées de laboratoires pour les techniques
de lecture et d'écriture.
Il est à prévoir que, dès 1972, la majorité des élèves terminant la 3 e année des écoles
secondaires de l'Australie occidentale pour prendre u n emploi ne seront plus en possession
du junior certificate, mais plutôt du certificat décerné par le Conseil de l'enseignement
secondaire. L e certificat de performance (achievement certificate) reconnaît les différences
de capacité des élèves et offre trois niveaux d'études sociales, de sciences et d'anglais dans
les lre, 2 e et 3 e années et quatre niveaux dans chaque année pour les mathématiques. Tout
élève peut ainsi étudier, par exemple, les sciences et les mathématiques à u n niveau avancé
et l'anglais et les études sociales au niveau ordinaire. Pour d'autres matières suivies par la
plupart des élèves, c o m m e l'éducation physique, l'éducation sanitaire et l'instruction reli-
gieuse, il n'y aura qu'un seul programme. Certaines de ces matières pourront être obligatoires
pour les élèves de la lre année, mais ceux des 2 e et 3 e années seront autorisés à choisir les
matières qui compléteront leur horaire.
U n e Commission travaille depuis quelque temps, en Australie occidentale, à la préparation
d'un nouveau programme d'éducation sanitaire ; elle est bientôt arrivée au bout de sa tâche
et le programme sera publié en 1969 et mis en œuvre dans les écoles en 1970; le programme
prévu de perfectionnement des maîtres en tiendra compte.
Australie 21

Les procédés d'évaluation d u travail des élèves utilisés à l'intérieur de l'école ainsi que la
manière d'informer les parents à ce sujet ont été entièrement révisés et les décisions y
relatives ont été communiquées pour commentaire à 70 écoles; les propositions reçues en
retour seront mises prochainement à l'essai dans quelques écoles.
U n test de lecture destiné aux enfants de 7 et 8 ans a été révisé selon les normes
admises et sera appliqué à tous les enfants de ce groupe d'âge dans toutes les écoles
officielles.

Recherches pédagogiques
Les recherches pédagogiques entreprises en 1968-1969, dans la Nouvelle-Galles d u Sud,
ont eu pour sujets le plan d'études, les examens à l'école secondaire, l'histoire de l'éducation
coloniale et les écoles considérées individuellement, l'éducation des immigrants, surtout en
ce qui concerne leurs difficultés pour l'anglais, et les résultats scolaires des enfants,
notamment des bien-doués.
E n Tasmanie, o n s'est préoccupé des domaines suivants: procédures de sélection pour
l'enseignement supérieur; étude sur les enseignants qui, ayant terminé leur formation en
1966, sont entrés en fonctions en 1967; succès d u programme de géographie combiné avec
la télévision, destiné aux élèves de l'école primaire inférieure ; technique des ordinateurs dans
les écoles secondaires; adoption de procédures d'arbitrage au niveau d u certificat scolaire
(school certificate).
A u Victoria, les principaux sujets de recherche pédagogique au niveau primaire et
secondaire ont été l'enseignement de la lecture aux débutants et l'aide corrective nécessaire,
comportant une évaluation des programmes et du matériel de lecture; une étude du compor-
tement linguistique des enfants; les éléments de la langue écrite; l'élaboration d'épreuves
permettant d'évaluer u n cours d'anglais intensif destiné aux enfants d'immigrants; le
développement d'épreuves de niveau et de placement relatives au nouveau cours d'ortho-
graphe; l'étude de l'attitude des parents et des jeunesfillesdans les écoles defilleset dans
les écoles secondaires mixtes; une étude sur les intérêts des élèves des écoles primaires et
secondaires; une recherche sur les problèmes d'adaptation des enfants passant de l'école
primaire à l'école secondaire. Les conclusions de ces travaux sont publiées dans les bulletins
du plan d'études et de la recherche d u Département de l'éducation ou mis à disposition
auprès de la section du Département spécialisée dans le plan d'études et la recherche.
L a publication, en 1968, d u Bulletin 34, « Recherche psycholinguistique dans les écoles
du Queensland 1961-1966» (Psycholinguistic Research in Queensland Schools 1961-1966) a
suscité u n vif intérêt dans le m o n d e entier et ses répercussions continuent à se faire sentir
dans l'Etat, d u point de vue de la recherche et d u travail de développement entrepris en
rapport avec le projet Bernard van Leer; ce rapport est une compilation des programmes
de compensation scolaire destinés aux enfants aborigènes. Les récentes recherches dans
ce domaine ont nécessité l'étude de l'efficacité des programmes de développement du
langage d'après les résultats en lecture des élèves des classes 2 et 5 d ' u n certain nombre
d'écoles primaires officielles.
L'activité de la section de recherche et du plan d'études d u Département de l'éducation
du Queensland a été consacrée en grande partie à la préparation, au collationnement et à
la diffusion de toutes les statistiques d u Département, ainsi qu'aux prédictions en matière
d'inscriptions, d'abandons scolaires et de candidatures aux examens, de rétribution et de
besoins en maîtres. C'est ainsi que la section de recherche et d u plan d'études joue u n rôle
primordial, en fournissant aux autorités les informations indispensables pour toutes les
décisions administratives. U n e prise de conscience croissante de l'importance de la recherche
pédagogique s'est traduite, dans ce m ê m e Etat, par l'extension des possibilités de recherche,
pendant l'année 1968-1969. A u cours de l'année 1968, la section de recherche et d u plan
d'études a été transférée dans des locaux plus grands, ce qui a permis la création d'un centre
des maîtres et de services consultatifs à l'intention des enseignants. Pour faire face au volume
croissant de travail et à sa complexité, la section sera réorganisée, en 1970, en trois sections
22 Autriche

chargées respectivement de l'évaluation et de la planification, du plan d'études, de l'infor-


mation et des publications.
L a révision du plan d'études a été poursuivie ces dernières années et de nouveaux
programmes ont été publiés en Australie occidentale; il faut un certain temps pour que ces
programmes soient adoptés dans toutes les écoles en raison de leur continuité et parce que
le travail des classes supérieures doit faire suite à celui des classes inférieures. Actuellement,
les mathématiques, les sciences, l'écriture et la rédaction libre passent toutes par ce stade.
L'expérience de la progression par niveaux se déroule dans 16 écoles, en collaboration
avec la section du plan d'études du Département de l'éducation. Il s'agit d'une tentative qui
tient compte des différences individuelles dans les diverses matières et qui ne limite pas tous
les enfants d'une certaine classe au travail réservé à cette classe. Certains enfants sont
autorisés à avancer et à entreprendre le travail prévu pour la classe suivante tandis que
d'autres enfants peuvent rester plus d'une année dans une classe pour la terminer. O n admet
que les capacités dans un domaine, c o m m e la lecture, peuvent être différentes de celles d'un
autre domaine, c o m m e les mathématiques. L'enfant suit le programme qui convient le mieux
à ses capacités, abstraction faite d'un placement chronologique.
D e s programmes de recherche ont été entrepris en Australie occidentale sur l'éducation
des immigrants et leurs problèmes de langues, l'utilisation de l'alphabet d u début dans les
classes correctives de lecture et du dessin scolaire.
Les constructions de complexes scolaires permettront plus de liberté de m o u v e m e n t dans
la classe et de diversité dans les méthodes d'enseignement. A u cours du troisième trimestre
de 1969, les élèves des classes 4-5 participent dans l'une d'elles à u n projet-pilote nécessitant
diverses techniques d'acquisition des connaissances, individuellement o u par groupes. Les
enfants, dirigés, ont utilisé le matériel de référence pour des recherches réalisées dans un
programme d'études sociales.
Les auxiliaires audio-visuels comportent les bandes continues de 8 m m . avec projecteurs,
les films fixes et les diapositives, les magnétophones et les projecteurs, les photographies et
les cartes de géographie ainsi que des livres et brochures spécialement choisis et élaborés.

Autriche

D'après le rapport fourni par le Ministère fédéral de l'instruction publique,


reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions, innovations pédagogiques
L'extension des programmes d'éducation du Gouvernement fédéral s'est poursuivie
pendant les années 1968 et 1969. Les sciences et l'éducation ont continué à jouir de la
priorité en matière de budget. Si les dépenses totales ont augmenté de 73% depuis 1962,
celles de l'éducation ont augmenté de 155% pendant la m ê m e période.
Les faits les plus saillants qui se sont produits dans le domaine de l'éducation en 1968
ont été les suivants: construction et établissement d'écoles secondaires générales dans tous
les districts politiques de la République fédérale, c o m m e prévu en 1962; intensification de
Autriche 23

l'orientation scolaire; intensification de la publicité de recrutement du personnel enseignant;


établissement dans l'ensemble du pays de 14 académies pédagogiques qui ont c o m m e n c é à
fonctionner en septembre 1968 ; recrutement de professeurs pour les établissements susmen-
tionnés ; achèvement du projet intitulé Hochschule für Bildungswesen in Klagenfurt, écoles
des sciences de l'éducation ayant u n statut universitaire; élaboration d'un projet de loi sur
l'instruction scolaire qui doit déterminer l'ordre d'instruction et d'éducation dans les divers
types d'écoles définis en 1962; publication d'une ordonnance sur les exigences d'admission
(Hochschulberechtigungsverordnung), réglementant pour la première fois les conditions
d'inscription dans les écoles normales supérieures du niveau universitaire pour les élèves
sortant des écoles secondaires générales et secondaires techniques et professionnelles (all-
gemeinbildende und berufsbildende höhere Schulen).
E n 1969, les représentants des partis politiques se sont mis d'accord au Parlement pour
suspendre l'application, jusqu'à l'année scolaire 1976-1977, de l'adjonction proposée d'une
13 e année d'études, soit une 9 e classe dans les écoles secondaires d'enseignement général.
Pendant cette période d'attente, il a été décidé que: a) les écoles d'enseignement général,
scientifique et économique (Gymnasien, Realgymnasien, Wirtschaftskundliche Realgym-
nasien) comporteront une division inférieure et une division supérieure de quatre ans cha-
cune, la scolarité se terminant par l'examen de fin d'études à la fin de la 8 e classe; b) les
Realgymnasien artistiques et pédagogiques, destinés surtout aux futurs enseignants (Musisch-
Pädagogische Realgymnasien), comporteront une classe transitoire d'une année et une
division supérieure séparée o u cycle de quatre ans; c) les Aufbaugymnasien et les Aufbau-
realgymnasien (qui font suite aux huit années de l'école primaire) comporteront une classe
transitoire d'une année et une division supérieure séparée ou cycle de quatre ans; d) les
écoles pour personnes exerçant déjà u n métier (Gymnasien für Berufstätige) comporteront
neuf cours d'une demi-année, la scolarité se terminant par un examen à la fin du 9 e cours.
L a suppression envisagée de la 9 e classe a nécessité certaines adaptations du plan d'études
pour les années scolaires 1969-1970 et 1970-1971. L'Assemblée nationale (Nationalrat) a
chargé le Ministre fédéral de l'éducation de constituer une commission de la réforme scolaire
(Schulreformkommission) qui partira de l'éducation préscolaire et continuera directement
jusqu'à l'éducation permanente. Cette commission, constituée le 1 er août 1969, comporte
cinq sous-commissions composées de neuf délégués des trois partis politiques représentés
au Parlement, neuf délégués du corps enseignant, sept délégués des associations de parents,
cinq délégués des chefs des facultés de pédagogie des établissements d'enseignement supérieur
ayant le statut universitaire et deux délégués du Bundesjugendring, organisation de la jeu-
nesse autrichienne dans laquelle sont représentés tous les partis politiques. Les attributions
de ces cinq sous-commissions sont les suivantes: a) structure, influence réciproque de
l'enseignement général et de l'enseignement professionnel, objectifs de l'éducation, plans
d'études, organisation scolaire; b) méthodes et moyens modernes d'enseignement, équipe-
ment et constructions scolaires; c) promotion des élèves bien doués, différenciation des
aptitudes, orientation scolaire; d) formation, perfectionnement et rétribution des enseignants;
e) recherche pédagogique, programmes et aspects économiques.
A u 15 décembre 1969, les sujets d'études de ces sous-commissions étaient: durée des
divers niveaux d'éducation et leur corrélation, de l'éducation préscolaire jusqu'à l'éduca-
tion permanente; corrélation de l'enseignement général et de l'enseignement professionnel;
facilité de passage entre les divers types d'école, en particulier pour les groupes d'âge 10 à
14 ans; tâches éducatives, contenu et sujets d'enseignement; possibilités de promotion, en
particulier en ce qui concerne les élèves bien doués, orientation scolaire; réforme du cycle
supérieur des écoles secondaires d'enseignement général, standardisation des types scolaires,
évaluation du travail des élèves par matière, importance déterminante des examens de fin de
cycles d'études; remplacement des classes par groupes d'âge par un système de groupement
par aptitudes; application des nouvelles méthodes didactiques et des moyens d'instruction
modernes, susceptibles d'approfondir l'action de l'enseignement; prise en considération de
tendances permettant une économie dans l'enseignement général et dans l'enseignement
individuel.
24 Bahrein

Recherches pédagogiques
Actuellement et dans son sens le plus large, la recherche pédagogique est utilisée pour
contribuer à la réorganisation de l'école autrichienne et d u système éducatif, considérée dans
l'ensemble d u contexte social et économique. A u cours des dernières années, de nouvelles
tâches ont été assignées à la recherche pédagogique en raison des facteurs suivants : la réor-
ganisation polyvalente d u système scolaire; la réorganisation de l'enseignement supérieur,
dont la première phase a été achevée avec l'adoption de la loi sur l'organisation universitaire
(Hochschulorganisationsgesetz) de 1955 et de la loi générale sur les études universitaires
(Allgemeines Hochschul-Studiengesetz) de 1966; la nécessité vitale de tenir compte de la
brusque explosion scolaire; l'interdépendance de l'éducation et d u développement écono-
mique; la nécessité de réviser les méthodes d'enseignement (enseignement programmé,
utilisation de tous les moyens auxiliaires).
A l'heure actuelle, la recherche pédagogique est en fait concentrée sur la maturité scolaire,
la différenciation des aptitudes et la réorganisation du système d'annotation. Les institutions
suivantes ont entrepris et poursuivent des programmes de recherche pédagogique: I. au
Ministère fédéral de l'éducation et dans les centres de recherches qui en relèvent : Départe-
ment de la planification et des recherches du Ministère ( Wissenschaftl. Abteilung des Bundes-
ministeriums für Unterricht) ; section des questions féminines (Präsidialreferat für frauliche
Belange); Centre fédéral de recherches pédagogiques et psychologiques (Pädagogisch-
psychologisches Forschungszentrum des Bundes) ; Institut fédéral d'enseignement profession-
nel à Vienne (Berufspädagogisches Institut des Bundes in Wien); II. à l'Académie des
sciences (Akademie der Wissenschaften) et dans les instituts universitaires d'éducation à
Graz, Innsbruck, Salzburg et Vienne; III. dans les instituts d'éducation des provinces,
Carinthie, Basse-Au triche, Haute-Autriche, Salzburg, Styrie (Graz), Tyrol et dans divers
instituts à Vienne.

Bahrein

D'après le rapport fourni par le Département de Véducation,


reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


E n raison de l'accroissement de la population, les effectifs scolaires augmentent chaque
année d'environ 3 %, donnant lieu à une demande accrue en enseignants et en fournitures
ainsi que du point de vue administratif. Bien que le Gouvernement alloue presque u n tiers
de son budget aux services de l'éducation, cette s o m m e est encore insuffisante et devra être
augmentée.
L'extension disproportionnée des études académiques générales par rapport aux études
techniques et professionnelles, en faveur des premières, ne vient pas d'un m a n q u e de plani-
fication mais de deux autres raisons importantes: tout d'abord la tendance traditionnelle
d'éviter les études de nature technique et professionnelle ou, tout au moins, de ne pas leur
donner la préférence, puis le fait que la création des écoles techniques et professionnelles
est extrêmement coûteuse en raison de l'équipement électrique et mécanique nécessaire.
Par ailleurs, et à cause de la première raison, ces écoles doivent être très bien équipées pour
pouvoir attirer et capter la confiance des élèves et des parents.
Bahrein 25

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


O n espère résoudre le problème d u m a n q u e de personnel enseignant de quatre manières:
en donnant une grande attention aux deux colleges de formation d u personnel enseignant
auxquels le matériel nécessaire et u n personnel hautement qualifié seront assurés afin que
leurs élèves diplômés atteignent le niveau exigé; en encourageant quelques boursiers doués
dans ce domaine à se spécialiser dans les sciences de l'éducation; en encourageant les ensei-
gnants en fonctions à suivre des études universitaires à l'étranger, à titre d'étudiants réguliers
ou non ; en organisant des cours de perfectionnement par matière à l'intention des enseignants
en fonctions afin de relever le niveau de leurs connaissances spécialisées et de perfectionner
leurs méthodes didactiques.
Il faut signaler la diminution des besoins en enseignants étrangers des écoles moyennes d u
fait que le recrutement des nationaux qui ont fait leurs études à l'étranger o u obtenu leur
diplôme normal supérieur dans le pays est devenu suffisant.
Par ailleurs, le Gouvernement continue à rétribuer u n certain nombre d'enseignants de
Bahrein qui poursuivent une mission d'éducation dans quelques Etats d u Golfe arabique.
E n ce qui concerne l'éducation desfilles,plusieurs nouvelles écoles ont été construites et
de nouvelles classes ont été ajoutées aux écoles existantes ; le Bureau de l'éducation scolaire
desfillesa été transféré dans u n local du Gouvernement et le Collège féminin de formation
du personnel enseignant a e m m é n a g é dans u n local plus grand.

Innovations pédagogiques
U n dernier groupe de 53 élèves du niveau secondaire a terminé ses études cette année
dans la section de formation du personnel enseignant, section qui a été remplacée par des
études pédagogiques complémentaires, conformément au plan suivi dans les classes d'ensei-
gnement secondaire général. Cette décision a été prise à titre provisoire, dans l'hypothèse
que le college de formation du personnel enseignant pourra à la longue satisfaire la demande
et fournir en plus grand nombre u n personnel enseignant qualifié.
U n e nouvelle classe, dans une nouvelle construction, a été ouverte pour le certificat
secondaire général d'études religieuses; 13 des 17 élèves ont obtenu le certificat (76,4%);
sur ce nombre, 6 ont été envoyés à l'Université Al-Azhar continuer leurs études, tandis
que les autres étaient recrutés en tant qu'instituteurs dans l'enseignement primaire.
Plusieurs bourses d'études universitaires à l'étranger ont été accordées dans diverses disci-
plines. Quelques écoles secondaires ont organisé des expositions annuelles de travaux
d'élèves, ouvertes aux parents et au personnel du Département de l'éducation.
L a compétition a eu des résultats encourageants en matière de sports ; le hand-ball a été
introduit pour la première fois dans les écoles moyennes et secondaires, entre lesquelles une
saine émulation s'est établie.
Les épreuves d u certificat d'études primaires ont été les m ê m e s pour les garçons et les
filles qui, pour la première fois, ont p u passer les examens dans leur propre école; 7 1 , 2 % des
1.614 candidates ont réussi.
26

République socialiste soviétique de Biélorussie

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'instruction publique,


reçu en mars 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

E n 1968-1969, le Ministère de l'instruction publique, les collectifs pédagogiques des écoles


et autres établissements pour enfants ont poursuivi leur travail en vue de promouvoir la
loi de scolarité générale et obligatoire de huit ans et les arrêtés d u Comité central d u Parti
communiste et d u Gouvernement de Biélorussie relatifs aux « mesures dirigées sur l'amélio-
ration continue d u travail de l'école secondaire d'enseignement général ». O n s'efforce aussi
de renforcer au m a x i m u m les ressources matérielles de l'école, de permettre l'extension de
l'enseignement secondaire, de favoriser les progrès qualitatifs des élèves et de les préparer
à la vie et au travail, de stimuler le perfectionnement professionnel des enseignants.
Les services de l'instruction publique ont participé aux préparatifs d u centième anniversaire
de la naissance de V . I. Lénine et d u 50 e anniversaire de la R . S . S . de Biélorussie, célébré en
janvier 1969.
L'amélioration d u réseau des écoles d'enseignement général s'est poursuivie en 1968-1969.
Par rapport à l'année précédente, le nombre des petites écoles primaires a quelque peu
diminué d u fait de leur fusion avec les écoles de huit ans et avec les écoles secondaires
construites pendant cette période. Quant à l'augmentation des effectifs, chaque cas d'espèce
a donné lieu à u n examen rigoureux des caractéristiques économiques, géographiques et
autres des arrondissements et de certaines localités. L e réseau actuel permet d'assurer la
scolarité générale obligatoire de huit ans et l'extension ultérieure de l'enseignement secondaire.
L e système des écoles d u soir et par correspondance pour les adultes ayant u n emploi
a été aussi perfectionné pendant l'année. D e s écoles de trois ans pour contremaîtres et
des classes rattachées aux écoles d u soir (par équipes) ont également fonctionné, plusieurs
d'entre elles dispensant u n enseignement destiné à relever le niveau professionnel.
L e nombre des enfants fréquentant les établissements d'éducation préscolaire est en aug-
mentation constante. Il existe, en outre, surtout à la campagne, des crèches-jardins d'enfants
saisonniers, largement répandus et fonctionnant au m o m e n t des travaux agricoles. D a n s
les villes, les terrains de jeux connaissent une grande extension.
Les cours de perfectionnement centraux et régionaux ont donné la priorité aux enseignants
chargés d'inaugurer les nouveaux programmes.
Pendant l'année, le Conseil des ministres a adopté plusieurs arrêtés sur les mesures visant
à améliorer le travail des bibliothèques scolaires; la tâche des établissements d'éducation
préscolaire; l'état des travaux pour la mise en application de l'arrêté d u Comité central d u
Parti communiste d u Conseil des ministres de la R . S . S . de Biélorussie du 24 décembre 1966
sur les mesures destinées à promouvoir l'école secondaire d'enseignement général.
Pendant l'année le Ministère de l'instruction publique et ses services auxiliaires ont pour-
suivi leurs efforts en vue de perfectionner les formes et méthodes d e travail extrascolaire,
d'en relever le niveau idéologique et de favoriser par tous les moyens le développement
harmonieux des enfants. L'éducation politique, idéologique et patriotique des écoliers dans
un esprit de paix, d'amitié et de compréhension mutuelle entre les peuples, d ' a m o u r de la
patrie et defidélitéest l'objet d'une attention particulière.

Innovations pédagogiques
L'attention a continué à se porter sur le perfectionnement d u système éducatif et la mise
en œuvre de l'arrêté d u Conseil des ministres relatif aux mesures visant à améliorer le travail
République socialiste soviétique de Biélorussie 27

de l'école secondaire d'enseignement général, arrêté prévoyant le principe de la généralisation


de l'enseignement secondaire obligatoire, dès 1970; il s'agit là d'un problème capital dont
dépend le niveau éducatif et culturel d u peuple.
C o m m e par le passé, on s'est beaucoup préoccupé du contenu de l'enseignement secondaire
général et de son adaptation aux découvertes et techniques modernes de la science et de la
culture. Les tendances essentielles d u progrès scientifique ont été dégagées pour chaque disci-
pline et adaptées à l'entendement des enfants des différents âges.
Des modifications importantes ont été apportées avec les nouveaux programmes; elles
affectent les rapports entre les matières théoriques et descriptives et facilitent la répartition
des éléments théoriques aux divers degrés de l'enseignement. Si ces programmes s'en
tiennent à l'étude des principes fondamentaux de chaque discipline, ils en prévoient en
m ê m e temps l'étude à u n niveau supérieur de généralisation. L'élaboration logique et les
explications théoriques des diverses matières seront approfondies. Les programmes recom-
mandent encore d'utiliser plus tôt la méthode deductive et de favoriser le développement
d u jugement personnel et des facultés perceptives, que ce soit en classe ou hors de l'école.
Les élèves, tout en étudiant les disciplines scolaires, se familiariseront aussi avec les
principes scientifiques qui régissent les principaux secteurs de la production. Les Programms
d'éléments des sciences supposent une augmentation des travaux de laboratoire et des
travaux pratiques et font une plus grande place à l'organisation d'excursions, etc.
Le rapport entre l'enseignement et la vie est mis en vedette, en vue des perspectives de
développement social, scientifique et culturel de la société soviétique et d u rôle croissant de
la science dans ce processus.
Les nouveaux programmes supposent u n enseignement primaire de trois ans, l'étude
des éléments des sciences commençant dès la 4 e année. Les matières exigeant des expériences,
autrefois réservées aux classes supérieures, débutent maintenant dans des classes inférieures.
Inaugurés en 1966-1967, ces programmes furent appliqués dès 1969-1970 en lre année
de toutes les écoles; leur introduction en 2 e et 4 e années se fera dès 1970-1971.
D u fait de la réadaptation inévitable des manuels aux nouveaux programmes, 39 manuels
révisés pour diverses disciplines sont déjà à la disposition des écoles; en tout 88 manuels
auront été remaniés, améliorés ou élaborés. Les auxiliaires techniques, films éducatifs,
bandes magnétiques, laboratoires de langues, leçons télévisées, sont devenus partie intégrante
de l'enseignement; aussi les méthodes sont-elles soumises à des vérifications constantes
pour en faire u n meilleur usage.
Par ailleurs, on s'est attaché à mieux harmoniser la science pédagogique avec la pratique,
à étudier et à généraliser les meilleures performances. Les programmes de langues biélorusse
et russe ont été révisés pour les années 1 à 8; de la 4 e à la 10 e , cette amélioration concerne
la littérature biélorusse. D e nouveaux programmes ont été établis à l'intention des cours
complémentaires de langue biélorusse des 7 e et 8 e années et de littérature biélorusse des 9 e
et 10 e années.
O n a procédé à une vérification expérimentale des nouveaux programmes de la lre à la
3 e année, des nouveaux programmes et manuels de russe et de mathématiques en 4 e année,
du nouveau matériel d'enseignement pour l'histoire de l ' U . R . S . S . en 8 e année et des projets
de programmes de botanique en 6 e année.

Recherches pédagogique!»
Les travaux de recherches confiés à l'Institut de pédagogie en 1968-1969 ont consisté à
définir les problèmes théoriques et pratiques de l'éducation communiste, à perfectionner les
méthodes et procédés susceptibles d'intensifier le processus éducatif et d'accroître le savoir
des écoliers. L'Institut a également poursuivi ses recherches en vue de perfectionner le contenu
de l'enseignement et de l'éducation à l'école et dans les établissements d'éducation présco-
laire.
Pendant l'année, le travail expérimental s'est déroulé sur une base plus large, conformé-
ment aux principaux sujets de recherches.
28 République socialiste soviétique de Biélorussie

E n 1968, l'Institut de pédagogie a publié onze ouvrages, dont un « Précis d'histoire de


l'instruction publique et de la pensée pédagogique en Biélorussie », sujet qui est traité
d'une manière scientifique, mettant en lumière les progrès accomplis depuis la grande
révolution d'octobre.
U n e session scientifique consacrée au cinquantenaire de la R . S . S . de Biélorussie et une
conférence de caractère scientifique et pratique consacrée à l'orientation professionnelle
ont été organisées en 1968. E n février 1969, une conférence de pédagogues a c o m m é m o r é
le centième anniversaire de la naissance de N . K . Kroupskaia, eminente pédagogue soviétique.
E n décembre 1969, des conférences pédagogiques consacrées au centenaire de la naissance
de V . I. Lénine ont eu lieu dans toute la république.

Divers
U n nombre toujours croissant d'enfants participent aux activités extrascolaires devenues
de plus en plus variées.
L e centenaire de la naissance de V . I. Lénine est devenu le centre d u travail scolaire et des
activités extrascolaires et a donné lieu à des lectures consacrées à Lénine, à des conférences
thématiques et théoriques, à une information politique et à des discussions. L'aménagement
de salles et de musées consacrés à Lénine revêt une grande importance éducative, le n o m b r e
de ces locaux atteignant maintenant 3.500.
Plus de 700.000 écoliers et pionniers ont participé à des marches sur les routes de la Grande
guerre nationale, visitant les quelque 2.000 parcs, jardins, allées et squares créés ces dernières
années. Grâce aux activités variées des jeunes touristes, plus de 5.000 musées et salles ont
été installés dans les écoles à la gloire d u travail et des combats, en plus des musées consacrés
à l'étude du terroir et aux souvenirs historiques.
L'éducation esthétique a été considérablement intensifiée dans les écoles; les expositions
de travaux d'enfants à l'échelle des écoles, des villes, des régions et de la république sont
devenues une tradition. Les services de l'instruction publique reçoivent une aide considérable
des associations de compositeurs, d'artistes et d'écrivains du pays.
E n 1968-1969, il y a eu 8.950 cercles techniques groupant 140.000 écoliers, dirigés par des
maîtres de physique et de mathématiques, des ingénieurs et des ouvriers hautement qualifiés.
Les activités de vacances des enfants et adolescents font partie intégrante du processus
unifié d'éducation communiste confié à l'école, au k o m s o m o l , aux pionniers et aux milieux
les plus actifs de la société. E n été 1969, 1.140.000 pionniers et écoliers ont participé à
plus de 37.000 camps et garderies situés en pleine nature.
Les méthodes de travail à domicile ont été perfectionnées. Les régies municipales d'habi-
tation comptent dans leur personnel u n organisateur pédagogue. Ont fonctionné en 1968-
1969 160 palais et maisons de pionniers et écoliers, 28 centres déjeunes techniciens, 7 bases
de tourisme et excursions, 20 centres de jeunes naturalistes. Les centres méthodologiques
des régions, des arrondissements et des villes sont des institutions extrascolaires qui s'em-
ploient activement à éduquer et à cultiver les écoliers, ce qui contribue à l'action des ensei-
gnants, des écoles et des familles.
Les olympiades de mathématiques, de physique, de chimie, largement répandues, ont
attiré, en 1969, plus de 250.000 écoliers. Les sujets de composition étaient « M o n contempo-
rain » et « M a Biélorussie natale ».
E n 1968-1969, le Ministère de l'instruction publique et ses services auxiliaires se sont
beaucoup occupés du développement de l'éducation physique parmi les écoliers; 1.200.000
d'entre eux ont participé à des spartakiades et à des compétitions sportives. Quarante
mille enfants fréquentent les 152 écoles de sports pour la jeunesse. L'éducation physique se
trouve aussi au centre des activités dans les camps de pionniers.
29

Brésil

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation et de la culture,


reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur les directives et les bases, les autorités scolaires
ont pris conscience des problèmes qui se posent quand il s'agit d'esquisser une nouvelle
politique de l'éducation en respectant les dispositions constitutionnelles, particulièrement
en ce qui concerne la planification de l'éducation.
Le Ministère du plan et de la coordination générale, créé en 1964, a formulé en 1965, par
l'intermédiaire de l'Institut de planification économique et sociale (IPEA), le premier
diagnostic sur l'état de l'éducation dans le pays. Il a présenté en 1967 u n plan décennal de
développement, suivi en 1968 d ' u n Programme stratégique de développement (Programa
estratégico de desenvolvimento). Selon les directives de ce dernier, l'éducation devra, dans
les prochaines années, permettre de renforcer l'organisation d u potentiel humain d u pays.
U n e importance spéciale sera donnée à la scolarité obligatoire, au cours de la période
1968-1970, tout au moins en ce qui concerne l'enseignement primaire (enfants de 7 à 14 ans),
grâce à 1'« Opération école»; il s'agit là d ' u n programme prioritaire qui sera appliqué
surtout dans les capitales des Etats et dans les villes les plus favorisées du point de vue socio-
économique, et dont la mise en œuvre a été confiée à un groupe de travail constitué tout exprès.
L a position d u Gouvernement, définie dans le P r o g r a m m e stratégique de développement,
suppose u n changement d'orientation de l'enseignement m o y e n , surtout dans le premier
cycle. E n réalité, cet enseignement m o y e n de base, c'est-à-dire du premier cycle, est essentielle-
ment u n enseignement de formation, tout c o m m e l'est l'enseignement primaire, mais auquel
vient s'ajouter la recherche d'une vocation; il est rendu plus pratique et plus significatif
dans la mesure o ù il prépare les jeunes gens les plus aptes en vue d'une formation profes-
sionnelle. Il faut que ces jeunes, munis d'une formation générale de base tournée vers les
réalités de la production et de la consommation, puissent acquérir les connaissances néces-
saires pour affronter les activités professionnelles avec le plus d'efficacité possible, au m o y e n
de cours postscolaires intensifs.
Pour atteindre ces objectifs, il est essentiel de redéfinir l'enseignement m o y e n à ses divers
cycles et dans ses ramifications. L'extension et la complexité d u système, qui comporte
certaines disciplines traditionnellement distinctes, exige u n traitement spécial, c'est-à-dire
qui assure la restructuration nécessaire sans aucune perte de dynamisme et d'efficacité.
E n vertu d'une politique de transition souhaitable, les écoles agricoles et industrielles du
premier cycle existantes seraient transformées, dans certaines régions, en gymnases poly-
valents o u orientés vers le travail et, dans d'autres, en collèges industriels et agricoles;
pour ce faire, il faudrait soit rééquiper les gymnases correspondants, soit les adapter, de
manière à éviter des placements de fonds importants; d'autres cours professionnels, d u
m ê m e niveau, seraient annexés aux gymnases polyvalents.
Les gymnases polyvalents ou orientés vers le travail ne dispensent pas une formation
professionnelle; leur rôle est d'assurer une formation de base complète à l'adolescent,
tout en le familiarisant avec l'utilisation des instruments et avec les connaissances susceptibles
de le guider dans le choix d'une profession. « L'offre d'options, variant selon les aptitudes
et les intérêts individuels, contribuera à réduire au m i n i m u m le gaspillage de talents et de
vocations et évitera, grâce à une orientation continue, u n choix professionnel prématuré. »
Les caractéristiques d u plan d'études d u gymnase polyvalent, unifié dans la diversité,
offriront les conditions d'une continuité nécessaire entre les niveaux primaire et m o y e n et per-
mettront de concrétiser le principe constitutionnel de la scolarisation obligatoire de 7 à 14 ans.
30 Brésil

« L'école polyvalente est en plein essor dans plusieurs pays; elle est adaptée, pour chaque
cas, aux caractéristiques nationales. L a tendance en faveur de ce type d'école vient des
avantages généraux qu'il présente, à savoir la possibilité d'assurer une éducation plus c o m -
plète, culturelle autant que pratique, une utilisation plus rationnelle du potentiel de travail et
de favoriser une éducation conçue c o m m e un processus continu pendant toute la vie. D e plus,
reprenant le rôle des gymnases différenciés et historiquement réservés à différentes classes
sociales, les gymnases polyvalents pourront contribuer à réaliser l'un des objectifs de l'édu-
cation, celui de promouvoir l'unité et la solidarité sociales. »
L'extension du réseau des gymnases orientés vers le travail se fera grâce à u n programme
national (le P R E M E M ) qui vient d'être lancé et dans lequel le Gouvernement fédéral et
les Etats investiront, pendant trois ans, u n m i n i m u m de 400 millions de cruzeiros.
La subdivision d u second cycle du niveau m o y e n en ramifications indépendantes, ne c o m -
muniquant pratiquement pas entre elles, est moins sérieuse que pour le gymnase; elle devra
être révisée en vue de trouver des formules permettant de rapprocher ces ramifications ou de
favoriser leur intégration mutuelle, afin d'assurer une parfaite concordance entre l'ensei-
gnement et les différences psychologiques individuelles ainsi qu'une orientation plus logique
vers les études ultérieures et les besoins réels de l'économie, tout en tenant compte des exi-
gences les plus urgentes d u marché d u travail.
Cette solution n'aura pas de résultats à court terme étant donné la structure d u deuxième
cycle du niveau m o y e n qui est solidement assise sur des fondements traditionnels. Il faut donc
penser à u n système de transition progressive. Il s'agit en effet d'apporter des changements
radicaux dans l'organisation administrative de l'éducation et d'effectuer un renouvellement
profond des méthodes d'enseignement, surtout en ce qui concerne la formation du personnel
enseignant. Il semble néanmoins que les transformations de structure à ce niveau devront
évoluer de manière à produire un cycle collégial unique et polyvalent. C e système de compro-
mis permettra à tous les élèves de vivre dans une m ê m e atmosphère d'étude et de travail,
ce qui contribuera à atténuer ou à éliminer les préjugés contre certaines étude ou professions
et resserrera les liens entre les élèves, avec des répercussions ultérieures sur le groupe social
auquel ils appartiennent. C e système est plus économique aussi: les élèves seront rassemblés
dans u n m ê m e immeuble, ce qui facilitera la pleine utilisation des laboratoires, des ateliers
et autres installations.
Des motifs de caractère sociologique, économique ou pédagogique influencent l'adoption
de la formule du collège intégré, type de collège qui fonctionne déjà à Säo Paulo et à Bahia.
Des fonds ont été prévus en vue de l'installation envisagée de 8 collèges intégrés, dans le
cadre d u programme d'extension et d'amélioration de l'enseignement m o y e n proposé
par l'équipe de planification de cet enseignement relevant de la Direction de l'enseignement
secondaire. Quatre Etats participent à ce programme: Bahia, Rio Grande d o Sul, Minas
Gérais et Espirito Santo.
L'enseignement industriel prend u n rôle important dans le développement national d u
fait qu'il est responsable de la formation de la main-d'œuvre qualifiée pour les divers sec-
teurs de la vie publique. C'est pourquoi le réseau des écoles techniques industrielles a été
l'objet d'une attention particulière ; leur rééquipement et leur modernisation se poursuivent
en vue d'une amélioration qualitative.
Le réseau actuel des écoles techniques est à m ê m e , du point de vue quantitatif, de satisfaire
la demande en main-d'œuvre qualifiée d u pays. L a redistribution des effectifs totaux dans
les différents cours s'impose d u fait que si certains d'entre eux sont pléthoriques, d'autres,
par contre, sont nettement déficitaires.
Par ailleurs, il est souhaitable que les gymnases annexés aux écoles techniques industrielles
soient graduellement supprimés en vue d'augmenter le nombre des élèves dans le deuxième
cycle.
Les écoles techniques fédérales pourront collaborer très positivement à la création de
formations professionnelles de courte durée et moins onéreuses, recommandées par le
Programme stratégique pour préparer des cadres moyens. D e tels cours seront rendus pos-
sibles par l'utilisation des installations existantes. D e plus, grâce à la création de facultés
Brésil 31

de technologie ( c o m m e par exemple à Säo Paulo) ou à l'organisation de cours universitaires


dans ce domaine, on pourra remédier à la pénurie de certaines catégories de travailleurs
dont souffre actuellement le marché du travail.
La planification en matière de formation professionnelle, afin d'éviter le gaspillage des
ressources et les sentiments de frustration sociale, doit tenir compte des besoins du marché
du travail. D a n s un pays où l'information professionnelle et économique fait défaut, le
choix des modalités professionnelles requises pour l'enseignement technique, en se plaçant du
point de vue d u marché d u travail, s'avère extrêmement difficile en l'état actuel des choses.
Néanmoins, c o m m e il faut combler certaines lacunes de l'enseignement industriel, il est
important de créer des cours diversifiés pour faire face aux nécessités prioritaires en matière
de développement national c o m m e , par exemple, la pêche, les télécommunications, les
industries alimentaires et autres.
O n va jusqu'à croire que, simplement en repensant certains cours techniques ou en créant
des cours de perfectionnement annexes, on ouvrira aux techniciens de niveau m o y e n de
nouveaux débouchés. Les stages dans les entreprises, prévus par le plan d'études obligatoires
de par la loi, offrent une source permanente de renseignements sur l'opportunité des plans
d'études, assurant à l'apprentissage u n meilleur rendement, et facilitent l'enseignement
théorique intensif de disciplines permettant l'élargissement des connaissances générales.
Vers la fin de 1968, l'action gouvernementale a mis l'accent sur la réforme universitaire,
en particulier en ce qui concerne le système de rémunération du corps enseignant de l'ensei-
gnement supérieur fédéral (adoption du régime à plein temps), l'augmentation des ressources
de l'éducation (création d u Fonds national de développement de l'éducation) et l'expansion
de l'enseignement supérieur.
E n 1969, u n comité exécutif du Programme d'implantation des centres régionaux post-
universitaires a été créé. L'arrêté 977/65 du Conseil fédéral de l'éducation est à l'origine de
la législation relative aux cours postuniversitaires. Cependant, ce n'est qu'après la réforme
universitaire que l'accent a vraiment été mis sur l'importance fondamentale du niveau
postuniversitaire pour la recherche scientifique, la formation des professeurs universitaires
et des techniciens hautement qualifiés.

Innovations pédagogiques
La réforme de l'enseignement primaire, m o y e n et supérieur est née de l'idée généralement
acceptée que l'éducation dans sa structure actuelle ne répond pas aux besoins d u pays:
taux de déperdition trop élevé, surtout dans l'enseignement primaire; nombre trop grand
d'enfants d'âge scolaire ne fréquentant pas l'école; indice très haut d'analphabétisme;
m a n q u e de main-d'œuvre spécialisée, surtout du niveau m o y e n ; nécessité de créer des
études professionnelles courtes du niveau m o y e n et supérieur en vue d'accélérer le processus
de développement économique; besoin d'expansion de l'enseignement supérieur pour
satisfaire la demande toujours croissante tout en évitant le problème des excédents ; m a n q u e
d'enseignants à tous les niveaux; m a n q u e de cours postuniversitaires pour la recherche
scientifique. Il existe enfin toutes sortes de problèmes dont la solution ne peut être trouvée
à brève échéance.
E n raison de la conjoncture politique, le groupe de la réforme universitaire est apparu
en août 1968, ce qui a donné lieu à une série de projets de loi.
A u mois d'octobre 1969, u n groupe de travail chargé de la réforme de l'enseignement
primaire et m o y e n a été constitué, dans le but d'actualiser et de définir l'éducation fondamen-
tale (décret N ° 65.189 du 18 septembre 1969). U n rapport final, contenant la doctrine et
Pavant-projet de loi sur l'éducation fondamentale, complémentaire et moyenne, a été trans-
mis au Ministre de l'éducation, le 15 décembre dernier. C e document sera soumis à l'appré-
ciation du Conseil fédéral de l'éducation et du Congrès. O n espère que la réforme sera pro-
gressivement mise en œuvre à partir de 1971.
32

Burundi

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation nationale et de la culture,


reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


E n 1968-1969, le Gouvernement s'est préoccupé de l'adaptation des programmes d'ensei-
gnement aux besoins réels du pays. Pour rehausser la qualité de l'enseignement, il s'est
penché plus particulièrement sur la réforme des programmes et sur la formation des ensei-
gnants.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Les principales nouvelles orientations de la politique de l'éducation convergent vers
l'unification des programmes, la ruralisation de l'enseignement primaire et l'orientation
scolaire, en fonction des priorités jugées nécessaires pour u n développement économique
et social rapide. Les priorités retenues dans l'exécution du plan quinquennal en cours sont :
la formation des enseignants, des ingénieurs et des médecins.

Innovations pédagogiques

L a formation des professeurs du cycle inférieur de l'enseignement secondaire, la formation


des inspecteurs de l'enseignement primaire, le recyclage des enseignants et la réforme des
programmes sont les principales innovations pédagogiques en 1968-1969.

Recherches pédagogiques
A u niveau d u second degré, l'Ecole normale supérieure ( E N S ) a concentré ses recherches
sur les matières telles que le français, les sciences, l'histoire, la géographie, la psychologie
et la sociologie. D a n s le domaine scientifique, l ' E N S fait un essai d'adaptation du programme
aux phénomènes d u milieu. U n e première expérience d'enseignement programmé a été
lancée dans quelques établissements scolaires.
A u niveau du premier degré, l'apprentissage d u français (langue étrangère) avec des
enfants de 6 à 10 ans a été l'objet de recherches. Il y a également des recherches en cours
sur les interférences d u kirundi (langue du pays) et du français (langue étrangère), au point
de vue phonétique.
Les résultats les plus importants des recherches entreprises sont constatés dans l'ensei-
gnement d u second degré. L'Ecole normale supérieure fournit la documentation aux profes-
seurs et améliore les méthodes d'enseignement.
U n centre de recherche et de documentation pédagogiques chargé de la coordination
des travaux des professeurs a été créé à l'Ecole normale supérieure.
33

Cameroun

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation, de la jeunesse et de la culture,


reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

A u c u n problème majeur en éducation n'a surgi en 1968-1969 en dehors de ceux que l'on
connaît déjà: pénurie d'enseignants et de locaux, difficultés d'acquisition du matériel, etc.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

O n se préoccupe depuis quelque temps de la ruralisation de l'éducation. A u c u n texte


réglementaire n'a encore été adopté mais l'introduction des travaux manuels de type agricole
dans les programmes d'enseignement primaire et secondaire et la création à Yaounde, en
octobre 1967, d'un Institut de pédagogie appliquée à vocation rurale sont des dispositions
dont la modification profonde de lafinalitédu système éducatif sera la conséquence.
E n effet, souvent trop académique et trop abstrait, l'enseignement primaire n ' a pas tou-
jours fait preuve d'un souci suffisant de préparation des jeunes à la vie active. Tout en dis-
pensant le m i n i m u m de connaissances et de notions fondamentales de base qui correspon-
dent à la mise en œuvre d u droit à l'éducation, l'enseignement primaire devrait contribuer
à réhabiliter le travail manuel en faisant comprendre le rôle important des agriculteurs dans
la croissance économique globale d u pays, tout en assurant la formation des attitudes, d u
caractère et de la personne morale de l'enfant.
Etant donné que « la qualité actuelle du personnel enseignant, débordé par une poussée
scolaire anarchique, est médiocre », le Gouvernement, soucieux de résoudre ce problème
défini dans ses dimensions les plus larges, tend à améliorer le niveau m o y e n des maîtres
en utilisant au mieux le personnel insuffisamment formé. Il prévoit un système de perfec-
tionnement continu pour les maîtres qui, pendant u n certain nombre d'années encore et
malgré le relèvement progressif d u niveau de recrutement, devront entrer en service sans
avoir reçu une formation postsecondaire complète. C e perfectionnement, qui se fait par des
stages de recyclage organisés au niveau de chaque circonscription d'inspection primaire,
est assuré par l'organisation de cours de vacances donnés par la Ligue camerounaise de
l'enseignement et d'un enseignement par correspondance à partir d u Secrétariat d'Etat à
l'enseignement (Service de télé-enseignement). Mais la montée brutale des effectifs scola-
risés oblige le Gouvernement à recruter en plus grand nombre un personnel n o n qualifié
qui représente 75 % des enseignants ; l'amélioration du niveau m o y e n des maîtres se trouve
ainsi retardée par ce recrutement au rabais. E n dehors d u personnel formé à l'Institut de
pédagogie appliquée à vocation rurale, dont la première promotion n'est pas encore sortie,
les effectifs d u personnel enseignant des autres établissements de formation n'augmentent
que de 0 , 9 % contre 3,1 % des effectifs scolarisés, ce qui fausse la balance et porte le taux
maître-élèves en 1968-1969 à 1: 56, contre 1: 52 les années précédentes.
L'encadrement du personnel enseignant préoccupe sérieusement le Gouvernement. Alors
qu'au 30 juin 1969, il n'y avait que deux inspections régionales à Douala et à Garoua,
l'année scolaire 1968-1969 a vu la création de trois nouvelles inspections à l'est, à l'ouest
et dans le centre-sud du pays. Chargés de coordonner l'activité des inspecteurs départementaux,
les inspecteurs régionaux servent de relais entre les services centraux d u Secrétariat d'Etat
à l'enseignement et les inspections primaires. D a n s certains arrondissements importants,
des sous-inspections primaires ont été ouvertes; il est possible que la tâche de contrôle de
nombreuses écoles soit assurée par cette nouvelle organisation, ce qui est conforme à la
politique d'assistance aux maîtres insuffisamment qualifiés préconisée par le plan.
34 Canada

Innovations pédagogiques
E n plus de la création de l'Institut de pédagogie appliquée à vocation rurale, o n applique
de plus en plus vigoureusement la réforme des programmes de français, d'histoire, de géo-
graphie et de sciences naturelles dans le sens d'une nationalisation de leur contenu.
L'enseignement de la technologie dans les établissements d'enseignement technique est
aussi devenu plus concret : 5 établissements-pilotes mènent cette expérience.

Recherches pédagogiques
L a recherche pédagogique dans l'enseignement secondaire et technique a connu des
progrès dans son organisation et son financement. E n effet, il a été créé en novembre 1968
un Service de la recherche pédagogique au sein du Ministère de l'éducation, de la jeunesse
et de la culture. L e nombre des inspecteurs qui y travaillent a sensiblement augmenté; en
plus de leur fonction de contrôle, ces inspecteurs rédigent desfichespédagogiques à l'intention
des enseignants.
Depuis sa création, ce service, organe de conception des méthodes et des programmes des
enseignements du premier degré et normal, est chargé spécialement de l'élaboration des
documents pédagogiques, ainsi que de la diffusion des revues pédagogiques et des manuels
scolaires. Durant l'année scolaire 1968-1969, ce service a continué à faire paraître le journal
pédagogique « Educateur camerounais » et ses suppléments destinés au personnel d u pre-
mier degré; de plus, il a expérimenté, dans deux classes du cours d'initiation, la méthode
de langage d u Centre de recherches et d'études pour la diffusion du français ( C R E D I F )
mise au point par le Groupe de recherches pédagogiques de Paris. D'autres expériences en
cours portent sur l'initiation à la lecture et l'apprentissage du calcul dans la lre année du
cycle primaire. L'enseignement du français aux différents niveaux a également constitué
l'objet d'étude principal de la conférence annuelle des inspecteurs primaires.

Canada

D'après le rapport envoyé par V intermédiaire du Département des affaires extérieures,


reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Toutes les institutions d'enseignement supérieur ont senti la nécessité d'un changement,
les innovations étant proposées parfois par l'administration, mais le plus souvent par le
corps enseignant ou par les étudiants. Parmi les facteurs de changement, il faut citer le nombre
beaucoup plus grand de candidats à l'admission, que ce soit une conséquence d u taux
élevé des naissances des années 40 et 50 ou de la proportion croissante d'élèves restant plus
longtemps à l'école. Les anciennes universités ont été forcées de s'agrandir et de nouvelles
ont été créées. Plusieurs d'entre elles sont à la fois grandes et complexes. Elles ont considé-
rablement changé de caractère, témoignant d'un dynamisme croissant, source de connais-
sance et de pensée critique, dans la conviction qu'elles doivent diriger leurs activités en
fonction de la crise que traverse actuellement la civilisation. Pourtant, plusieurs d'entre elles
sont devenues impersonnelles et froides en apparence. L e fait que les organisations militantes
ne sont pas inconnues a eu entre autres une influence sur la manière de diriger les universités.
Canada 35

La fréquentation de l'université tend à retarder une prise de conscience des responsabilités


adultes et bien des étudiants aimeraient pouvoir se développer plus normalement pendant
cette période importante de leur vie. N o m b r e u x sont en effet les étudiants qui, en vrais
enfants d'une société d'abondance, se préoccupent peu des buts utilitaires et recherchent
plutôt leur épanouissement personnel.
E n reconnaissant le droit de tous à une éducation universitaire, l'Etat a abaissé les barrières
d'admission et augmenté ses contributions, ce qui a conféré une plus grande importance à
l'analyse coût-bénéfice et au rendement à tous les niveaux.
C'est ainsi que de nombreux problèmes se posent dans le domaine de l'enseignement
supérieur et qu'il faut s'attendre à de prochains changements. Ces innovations devront faire
face aux bouleversements dt l'époque actuelle afin que l'université continue à être un terrain
de raison, de recherche libre et de conduite rationnelle et réfléchie.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Aujourd'hui, le rôle de l'éducation en tant qu'instrument de la société est plus largement


reconnu que jamais depuis la création, par les pionniers, des premières écoles publiques de
district. U n examen critique des écoles est fait à tous les niveaux; en conséquence, leurs
objectifs et leurs structures sont l'objet d'une réorganisation que l'on peut qualifier de
radicale, signe de développement et de croissance. Le rêve nord-américain datant d'il y a
plus de dix ans, d'un m o d e de vie pour lequel on puisse vivre et mourir, a été soigneusement
examiné à la lumière des aspirations contemporaines; il s'est révélé en défaut. Malgré la
perspective quelque peu nostalgique sur l'éducation d u passé qu'éprouvent certains de ceux
qui ont terminé leurs études universitaires ces dernières années, nombreux sont les autres
qui approuvent les changements réclamés par la jeunesse d'aujourd'hui. Cependant, une
certaine confusion se manifeste des deux côtés du fossé qui sépare les générations. L a grande
majorité accepte aujourd'hui le changement c o m m e une chose normale et se demande ce
que la société peut offrir. Les uns penchent pour l'existentialisme; des groupes de pression
réclament à grands cris l'égalité des possibilités en faveur d'une minorité d'abord, puis d'une
autre ensuite. Ils préconisent l'action et ne sont pas opposés à la violence quand les choses
avancent trop lentement.
Les parents, les employeurs, de nombreux enseignants, les administrateurs et les étudiants
réclament des modifications dans l'éducation. Rares sont les voix qui s'élèvent pour défendre
le statu quo. Et pourtant, malgré les changements légalement décidés de l'intérieur, il existe
encore des écoles, surtout dans les régions isolées, qui fonctionnent presque c o m m e il y a
trente ans. D a n s u n pays c o m m e le Canada, généraliser en matière d'éducation n'est pas
sans risque car il reste toujours des exceptions. Toutefois, dans ce rapport, certaines tendances
qu'on peut observer et diverses forces qui se manifestent en faveur des innovations seront
signalées.
Il existe dans le pays au moins onze systèmes d'éducation différant les uns des autres, que
ce soit parce que les diverses régions ont été habitées à des époques différentes ou en raison
des divisions géographiques, des diverses origines ethniques de la population, etc. Malgré le
désir des parents de passer d'une province dans une autre sans préjudice pour les études de
leurs enfants et les difficultés de sélection qu'éprouvent les maisons commerciales, l'industrie,
les forces armées et autres employeurs, ainsi que les universités, il est peu problab'e qu'un
plan d'études uniforme soit adopté pour l'ensemble du pays. Il est plus vraisemblable au
contraire que l'enseignement se différenciera encore davantage, m ê m e d'une école à l'autre
dans la m ê m e province, du fait que chacun jouira d'une autonomie toujours accrue pour
déterminer ce qui doit être enseigné, à quel m o m e n t et comment. Les expériences faites
dans les universités en matière d'épreuves d'admission traduisent une tendance à s'éloigner
des plans d'études et des manuels rigidement prescrits et des examens types.
U n e des premières modifications apportées dans les systèmes scolaires a été de concentrer
les écoles isolées en groupes plus importants. Cette action a c o m m e n c é dans l'Alberta,
36 Canada

suivi par d'autres provinces occidentales, puis par les provinces orientales et centrales. Les
ensembles scolaires plus importants devaient permettre de compenser les lacunes inévitables
lorsqu'un seul maître était chargé de huit classes o u plus, mais ce n'est que maintenant que
les possibilités qu'offre u n enseignement plus positif dans des écoles plus grandes c o m -
mencent à être exploitées. Par ailleurs, dans quelques écoles, les administrateurs en sont à
se demander à quel m o m e n t une école devient trop grande.
L'adoption de la construction à éclairage zénithal a été u n des premiers changements,
chaque maître de classe étant chargé de 25 à 30 élèves, ce qui a permis l'enseignement par
équipes, la progression individuelle, etc. D e nombreuses écoles prévoient une plus grande
diversité de matières académiques et professionnelles et u n plus grand nombre de matières
à options. L'orientation professionnelle, les services sanitaires, les beaux-arts, l'athlétisme
organisé, etc. ont été introduits. Certains ensembles scolaires ont installé des ordinateurs
dont les services facilitent la comptabilité, la rémunération du personnel et m ê m e en partie
l'enseignement.
Parallèlement à la centralisation croissante des petites écoles en groupes plus conséquents,
une tendance se dessine en faveur d'une décentralisation plus prononcée des responsabilités,
du fait que les Départements de l'éducation reconnaissent aux grands ensembles scolaires,
ruraux et urbains, une plus grande liberté en matière de programmes. U n rapport de l'Alberta,
par exemple, précise que le Département de l'éducation a surtout pour fonctions d'habiliter et
de contrôler, c'est-à-dire de fournir des fonds de fonctionnement et des capitaux, de dévelop-
per les programmes, d'exercer u n contrôle limité sur l'instruction, de veiller au fonctionne-
ment des écoles et de les surveiller en fonction des exigences légales; il assume également u n
rôle consultatif, suivant les besoins. D e m ê m e , dans l'Ontario, les fonctionnaires compétents
sont encouragés à moderniser leurs écoles. U n rapport de la Commission provinciale a été
publié sur les buts et objectifs de l'éducation; intitulé «Vivre et apprendre», il prévoit
« a) que chaque individu a u n droit d'accès égal aux possibilités d'instruction les mieux
adaptées à ses besoins et b) que chaque autorité scolaire est responsable d'assurer u n proces-
sus continu d'acquisition des connaissances centré sur l'enfant qui encourage l'individu à
enrichir ses connaissances par la découverte et l'esprit d'investigation».
L a structure des cycles primaire et secondaire 8-4, qui avait été adoptée dans presque
toutes les provinces, est modifiée dans une province après l'autre par l'adjonction, au départ,
d'un jardin d'enfants d'une ou deux années et d'une ou deux années à la fin des études; cette
restructuration interne se divise en 3-3-3-3, 3-3-3-4, 3-4-3-3, o u encore autrement. E n
Nouvelle-Ecosse, u n jardin d'enfants d'une demi-année et une demi-année primaire ont été
ajoutées à la scolarité; au Québec, la structure scolaire est maintenant 7-5-2, les deux années
supérieures constituant une phase postsecondaire dispensant des cours techniques et prépa-
ratoires à l'université. Toute nouvelle structure implique une réorganisation.
Actuellement, une proportion record de 9,3 % d u produit national brut est consacrée à
l'éducation. D'après les prévisions, les dépenses en faveur de l'éducation vont continuer à
augmenter, surtout au niveau postsecondaire et dans l'enseignement supérieur, en raison du
relèvement des traitements, des frais plus élevés, des effectifs plus nombreux et de la création
de nouveaux services. L a plupart des provinces utilisent un programme de base en vue d'assu-
rer u n financement rationnel et u n m i n i m u m indispensable à toutes les écoles. Ces mesures
ne sont destinées ni à une égalisation dans tout le pays ni à garantir un haut degré d'efficacité
et de qualité dans le domaine de l'éducation. Certains départements, préoccupés par le
rapport coût-bénéfice, projettent de réviser chaque année leurs budgets scolaires et leur pro-
g r a m m e de dépenses pour en tirer le meilleur parti.
Les Départements provinciaux se préoccupent de plus en plus des questions économiques
au niveau de l'enseignement supérieur. D a n s la plupart des provinces, il existe maintenant
une commission chargée de coordonner les activités universitaires, d'approuver leur exten-
sion et d'étudier d'une manière générale le rapport coût-bénéfice. E n Ontario, un Département
distinct, créé pour les affaires universitaires, s'occupe d u financement de l'université, des
programmes d'équipement, des bourses aux étudiants et de l'information relative à l'enseigne-
ment postsecondaire. D e s recommandations sur la politique éducative sont adressées au
Canada 37

gouvernement de la province par une Commission des affaires universitaires, dont les m e m -
bres sont choisis à la fois dans les universités et dans le grand public.

Innovations pédagogiques
Les plans d'études sont considérablement affectés par la révolution qui se produit actuel-
lement en matière d'information, combinée avec l'explosion scientifique et autres phénomènes.
Les mathématiques modernes, les sciences modernes et les modifications survenues dans
la plupart des autres matières sont le reflet d'une réorganisation d u matériel ancien auquel
s'ajoute u n nouveau contenu. Grâce à la tendance à laisser plus de responsabilité à l'école,
au maître et m ê m e aux élèves, on peut prévoir que le niveau et le contenu de l'enseignement
varieront encore plus d'une école à l'autre. O n note une plus grande diversité des méthodes,
des préférences plus affirmées de la part des enseignants et une utilisation croissante des
moyens didactiques modernes. L a grande variété des innovations et des méthodes utilisées
avec succès, dans certains cas tout au moins, place les administrateurs devant un choix rendu
encore plus difficile par l'absence de résultats concrets des recherches. Les différences indivi-
duelles, le développement m a x i m u m , l'opportunité de ce qui est enseigné, l'importance de
la découverte et d u rôle changeant d u maître sont des sujets de préoccupation.
Contribuant à cette situation complexe, les examens de fin de la dernière année sont en
voie de disparition. Depuis longtemps critiqués, ils n'inspiraient pas confiance et consti-
tuaient une suite de paliers successifs tout en encourageant les méthodes de mémorisation.
L a décision, dans l'Ontario, de supprimer les examens départementaux de fin d'année à
l'école secondaire est susceptible d'être suivie de manière générale. Pour aider à leur élimi-
nation, les examens d'admission à l'université, organisés par le Service d'admission aux
colleges et aux universités ( S A C U ) , sont pratiqués dans un nombre croissant d'établissements.
L e souci d'assurer une évaluation et un enseignement de qualité revêt, cependant, une impor-
tance renouvelée dans une situation de plus en plus difficile.
Bien que certains des nouveaux moyens didactiques aient été employés de manière assez
étendue dans des cas isolés, ils n'ont pas été vraiment exploités et se trouvent encore dans
une phase de développement. L'enseignement programmé a été introduit prématurément
et piétinera jusqu'à ce que l'enseignement par ordinateur soit répandu. Les films n'ont jamais
atteint leur pleine utilisation et la télévision n'a contribué à l'enseignement que dans certaines
régions géographiques limitées. O n s'efforce actuellement par des mesures législatives de
mettre à la disposition de l'éducation des canaux de télévision et de fournir plus de ressources
pour les programmes et u n équipement d'enregistrement des programmes télévisés. L'indus-
trie s'intéresse à la production d'équipements de machines électroniques et de périgrammes
à l'usage des écoles. Il faut arriver à utiliser au m a x i m u m ce matériel et, pour cela, la
collaboration entre l'éducation, le Gouvernement et l'industrie pourrait s'avérer très
utile.

Recherches pédagogiques

E n dépit des critiques, irresponsables ou sérieuses, le climat est prometteur dans le domaine
de la recherche et d u développement, et peut maintenant beaucoup contribuer à définir la
nouvelle éducation nécessaire pour satisfaire la demande à l'heure actuelle. L a recherche
devrait diriger ses efforts vers l'avancement de la connaissance et il faudrait prendre le
risque de financer des entreprises approuvées par des spécialistes de l'éducation. E n m ê m e
temps, les programmes suivants devraient pouvoir disposer de ressources plus importantes:
application des résultats des recherches fondamentales; mise au point du matériel éducatif se
rapportant aux auxiliaires didactiques les plus récents, aux plans d'études o u à l'évaluation;
efforts tendant à l'investigation systématique des problèmes de l'éducation. D'après une
estimation d u Conseil canadien de la recherche pédagogique, les dépenses en faveur de la
recherche et d u développement sont évaluées à 0 , 2 % des dépenses totales pour l'éducation;
il faudrait envisager l'augmentation annuelle de ce pourcentage jusqu'à 2 % .
38 Canada

U n e tendance se manifeste en faveur de la création d'instituts d'éducation; les quatre


qui existent déjà et ceux qui sont projetés seront tous différents les uns des autres. L'Institut
d'études pédagogiques de l'Ontario prépare les étudiants en vue d'une douzaine de diplômes
spécialisés et poursuit des recherches. Il a récemment créé des centres satellites dans trois
localités, en vue d'assurer une liaison plus étroite avec le personnel enseignant. L'Institut de
recherches pédagogiques du Québec, qui dépend du gouvernement de cette province, étudie
une structure pouvant assurer recherche et développement appropriés. Il donne son appui
aux projets qui en valent la peine. L e Conseil de recherche sur les ressources humaines de
PAlberta considère l'éducation c o m m e u n des principaux éléments susceptibles de favoriser
le développement humain m a x i m u m , et appuie toute recherche digne de ce n o m . L'Institut
de recherche pédagogique de la Colombie britannique est largement financé par les conseils
scolaires et en partie par les universités, la Fédération du personnel enseignant et le Départe-
ment de l'éducation; il subventionne les projets d'études approuvés et d'une manière
générale encourage la recherche.
Les membres des facultés de pédagogie, en plus de leurs fonctions d'enseignement, assurent
certains services publics et contribuent à la recherche soit en aidant les étudiants diplômés
soit en poursuivant des recherches indépendamment. D a n s la plupart des provinces, il y a
maintenant des organismes non officiels de recherche. A u niveau national, il faut signaler le
Canadian Council for Research in Education, la Canadian Educational Researchers Association
et plusieurs associations pédagogiques professionnelles qui encouragent la recherche et le
développement dans le domaine de l'éducation, et y contribuent.
Les recherches sur le plan économique, sociologique, psychologique, biologique, dans le
domaine des sciences de l'ingénieur et d'autres disciplines encore contribuent aussi à aug-
menter les connaissances en pédagogie. D e s recherches fondamentales sur la théorie des
connaissances, les moyens de communications, les différences individuelles, etc. apporteront
une contribution à long terme. Il conviendrait cependant de concevoir le développement
c o m m e u n m o y e n de combler l'écart entre la recherche et l'application, de résoudre les
problèmes nés sur le terrain, et de favoriser une évaluation et une planification appropriées.
Les nouveaux moyens de communication, appliqués aux recherches, doivent compléter les
anciens pour permettre de recueillir des renseignements, de les classer et éventuellement de
les corriger.
Il faut s'efforcer encore davantage de perfectionner l'efficience et les qualifications du person-
nel enseignant. Il faudrait aussi élaborer des programmes itinérants et les rendre disponibles.
L'accent devrait être mis sur la vocation des enseignants qui devraient être dispensés de tra-
vaux fastidieux et de routine. Grâce au développement de la planification, les décisions
s'appuieront sur une information plus conforme à la réalité. Tels sont, entre autres, les
avantages que l'on peut espérer du nouvel intérêt qui se manifeste pour la recherche et des
nouvelles directions qui lui seront données.
39

République Centrafricaine

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale,


de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture,
reçu en août 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Il n'y a pas eu de grands changements en 1968-1969 dans le système d'éducation si ce n'est
la transformation des centres d'apprentissage professionnel en centres de formation d'artisans
ruraux fonctionnant dans deux sections: maçonnerie et menuiserie.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Les nouvelles tendances de la politique de l'éducation visent surtout à préparer l'enfant


plus directement à la vie. Les programmes s'adaptent de plus en plus au milieu, particuliè-
rement au milieu rural. L a ruralisation de l'enseignement devient l'une des préoccupations
essentielles.

Innovations pédagogiques
L a réforme de l'enseignement d u français à l'école primaire a été entreprise depuis 1965.
Elle porte sur la lecture et le langage dans les cours préparatoires et élémentaires.

Recherches pédagogiques
L e Centre de recherche et d'action pédagogique poursuit ses travaux dans la réforme des
programmes et des méthodes, particulièrement en français et en mathématiques. A partir
de la rentrée d'octobre 1969, les mathématiques modernes seront définitivement introduites
en classe de 6 e et en seconde.
Etant donné la portée des travaux du Centre, le Gouvernement lui alloue chaque année
d'importants crédits de perfectionnement.
40

Chypre
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions
L a principale orientation nouvelle donnée à la politique de l'éducation, c'est l'extension
graduelle de la scolarité gratuite et/ou obligatoire jusqu'à l'âge de 15 ans, extension dont la
mise en œuvre est sérieusement envisagée pour l'année 1970-1971.
L a formation et le perfectionnement d u personnel enseignant, en particulier pour l'ensei-
gnement secondaire, pose le problème de la création d'un centre o u institut d'éducation,
envisagée pour l'année 1970-1971.
Parmi les mesures prises, il faut signaler: l'extension d u plan d'études d u gymnase infé-
rieur prévoyant des enseignements pratiques, tels que le travail d u bois et d u métal, etc. ;
la limitation d u nombre d'élèves par classe; la diminution d u nombre des matières figurant
au plan d'études de chaque niveau scolaire ; la révision des programmes et l'introduction d'une
seconde langue étrangère à l'école secondaire; la reconnaissance officielle des services d'orien-
tation scolaire. L e Ministère, dans le contexte du système éducatif existant, s'est préoccupé
de tous ces problèmes dont la solution ne nécessite d'ailleurs pas de décisions législatives
ou administratives, sauf en ce qui concerne l'extension de la scolarité gratuite et/ou obli-
gatoire et la formation et le perfectionnement d u personnel enseignant.

Innovations pédagogiques

Les mathématiques nouvelles ont été introduites à l'école primaire.


Les auxiliaires audio-visuels et les moyens de communication de masse (radio éducative
et télévision) sont utilisés avec plus de compétence et plus largement pour l'enseignement
de certaines matières, aussi bien à l'école primaire q u ' à l'école secondaire.

Recherches pédagogiques
Il est question de rendre la recherche pédagogique plus systématique et de créer u n centre
pédagogique.
41

Congo (République démocratique du)

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale


et des affaires culturelles,
reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

L e Gouvernement s'est préoccupé plus particulièrement des problèmes suivants: l'orienta-


tion de l'enseignement technique normal, l'organisation de l'enseignement supérieur, le
rattachement de certains établissements d'enseignement supérieur sous la tutelle o u sous
l'autorité d u Ministère de l'éducation nationale. E n effet, sur proposition d u Ministre de
l'éducation nationale, le Conseil des ministres a adopté Fordonnance-loi N ° 69/034 d u
1 er août 1969 qui décrète: « Article 1 er — Les établissements d'enseignement personnalisés
désignés ci-après sont placés sous la tutelle d u Ministre de l'éducation nationale : l'Institut
d'aviation civile, l'Ecole nationale des postes et télécommunications, l'Ecole nationale
d'administration. Article 2 — Les établissements d'enseignement non personnalisés désignés
ci-après sont placés sous l'autorité du Ministre : sur la proposition du Ministre de l'éducation
nationale a été créé u n Conseil national de l'enseignement universitaire et supérieur n o n
universitaire par l'ordonnance N ° 69/153 du 4 août 1969. Aussi, il a été créé u n Conseil
national de l'éducation par l'ordonnance N ° 69/154 d u 4 août 1969. »

Innovations pédagogiques
Les programmes de chimie et de physique en section littéraire, d'anglais, de géographie,
de sciences naturelles, de grec et de métallurgie ont été révisés et le programme de mathé-
matiques a été mis au point. Le programme des sections agricoles et des sections commerciales
a été élaboré. Les effectifs de classe minima et m a x i m a ont étéfixéspar plusieurs circulaires
ministérielles. L'enseignement supérieur a été régionalisé et l'implantation des facultés
rationalisée. U n Conseil national de l'éducation nationale a été créé en vertu de l'ordonnance
N ° 69/154 d u 4 août 1969. O n t été rattachées au Ministère de l'éducation nationale des
écoles qui relevaient d'autres ministères, telles que l'Ecole nationale d'administration
( E N A ) , P I E M , l'Institut d'aviation civile (IAC), l'Ecole de météorologistes, l'Ecole des
postes et télécommunications et les écoles de vétérinaires (ordonnance N ° 69/034 d u 1 er
août 1969).

Recherches pédagogiques
Des recherches sont faites sur l'orientation des élèves après le cycle d'orientation, sur les
options à donner à l'enseignement technique et normal et sur le recyclage des maîtres de
l'enseignement primaire en exercice.
42

République de Corée

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,


reçu en septembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

Pour le m o m e n t , seule une petite proportion d'enfants éligibles fréquentent les jardins
d'enfants; cela vient d u m a n q u e de compréhension que rencontre l'éducation préscolaire
et d u taux élevé des inscriptions scolaires et autres dépenses.
Malgré la gratuité de l'enseignement, qui permet à bien des élèves peu fortunés mais doués
d'entrer dans la profession enseignante, l'enseignement primaire continue à souffrir d'une
pénurie aiguë d'enseignants, les diplômés des écoles normales ne représentant que 5 0 %
des besoins annuels. E n vue de pallier la pénurie, des instituts provisoires de formation
rapide, offrant des cours d'une durée de quatre mois, sont organisés dans toutes les écoles
normales à l'intention des élèves diplômés des écoles secondaires professionnelles, des collèges
techniques inférieurs et d'autres établissements d u m ê m e niveau. Les élèves qui ont terminé
ce cours rapide sont n o m m é s en qualité d'instituteurs semi-qualifiés.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

A u cours des deux décennies qui ont suivi la mise en vigueur de la loi sur l'éducation
définissant les buts et objectifs fondamentaux de l'enseignement, conformes au grand
idéal hong-ig-in-gan (au bénéfice de l'humanité tout entière), des progrès rapides ont été
réalisés dans le sens d'une modernisation dans tous les secteurs de la vie nationale. Cependant,
la nécessité d'une nouvelle définition des buts de l'éducation se faisait sentir, afin de clarifier
la signification d'une modernisation réalisée dans le contexte de l'héritage culturel national.
E n conséquence, en juin 1968, le Président a chargé le Ministre de l'éducation d'élaborer
une charte de l'enseignement. Pour ce faire, le Ministre a constitué une commission qui,
vers la fin de novembre, a adopté u n projet de charte qui a été ensuite ratifié à la fois par le
Président et par l'Assemblée nationale.
L a charte de l'éducation, document national d'importance historique, a été promulguée
le 5 décembre 1968 par le Président de la République. L e Ministère de l'éducation doit
maintenant élaborer de nouveaux plans d'études en vue de matérialiser l'esprit de la charte
qui « met en valeur la capacité de rendement et la qualité et encourage u n esprit de
collaboration active et juste ».
Parmi les objectifs spécifiques de la politique d'éducation formulés par le Ministère
de l'éducation pour l'année 1968, il faut citer: l'encouragement de l'esprit de collaboration
en vue du développement national et communautaire; la normalisation de la scolarité
obligatoire en remédiant au m a n q u e de possibilités; l'amélioration de l'enseignement
scientifique et technique par une collaboration plus étroite entre les écoles et les industries;
la création d'une atmosphère académique favorable à l'étude; l'amélioration de la
condition physique de l'élève et d u grand public par l'athlétisme et l'échange inter-
national des sportifs; le relèvement des qualifications et d u niveau de vie d u personnel
enseignant.
A la suite d'une décision d u Conseil d'Etat, visant à séparer les questions administratives
des questions culturelles, les questions d u domaine de la culture et des lettres qui, jusqu'ici,
dépendaient d u Ministère de l'éducation ont été placées sous l'autorité d u Ministère de la
culture et de l'information publique. L e Ministère de l'éducation est maintenant responsable
de l'éducation, des sciences, de l'éducation physique, de l'éducation sociale, des publications
et des droits d'auteurs.
République de Corée 43

D è s le début de 1969, le Conseil national de planification scolaire polyvalente à long


terme a été créé; il a u n rôle consultatif auprès d u Premier Ministre. Son secrétariat, formé
d'experts en planification scolaire, collabore étroitement avec divers ministères et adminis-
trations scolaires locales.
U n plan quinquennal, actuellement en voie d'application, assurera les fonds nécessaires
pour perfectionner la scolarité obligatoire de six ans et résoudre le problème de la pénurie
de salles de classe dans les écoles primaires; des buts précis lui ont été assignés: construire,
d'ici 1971, 6.700 nouvelles salles de classe et obtenir des terrains pour de nouvelles construc-
tions scolaires et pour des services auxiliaires; prendre des mesures en vue de fournir
gratuitement des manuels à tous les élèves des écoles primaires, d'ici 1971 (en effet, si la
demande courante de manuels est estimée à 54,81 millions d'exemplaires, seulement
835.000 exemplaires ont été jusqu'à maintenant distribués gratuitement aux enfants néces-
siteux des régions rurales et des îles); recruter 3.200 enseignants pour 128 nouvelles écoles;
construire 3.000 nouvelles salles de classe en 1968 pour faire face à l'augmentation d u
nombre des enfants d'âge scolaire; instituer une scolarité obligatoire appropriée en faveur
des enfants qui vivent dans 204 îles isolées, soit en y installant des succursales scolaires,
soit en instaurant le système des enseignants itinérants; étendre et relever le niveau des
écoles primaires destinées aux enfants des Coréens vivant dans la République de Chine,
à H o n g - K o n g , au Japon, en Thaïlande et au Viet-Nam.
E n vue de remédier aux effets nocifs de l'examen hautement sélectif d'admission à l'école
moyenne, le Ministère de l'éducation a décidé, en juillet 1968, de remplacer cet examen
d'admisssion par u n système d'« allocations » qui débutera à Séoul avec l'année scolaire
1969. E n vertu de cette mesure, qui sera généralisée dans l'ensemble d u pays d'ici 1971,
chaque école moyenne devra admettre sans examen d'admission tout candidat sélectionné,
qui lui aura été attribué par le conseil chargé de l'accès à l'école moyenne.
L e Conseil de l'éducation de la Ville de Séoul a divisé l'ensemble d u territoire administratif
en quatre districts d'enseignement m o y e n , tenant compte de la distribution géographique
des écoles primaires et des écoles moyennes; il prévoit la création d'un certain nombre
d'écoles moyennes en prévision de l'augmentation considérable d u nombre des candidats
que provoquera le nouveau système d'admission. E n attendant, le Ministère de l'édu-
cation s'efforce, par des mesures très strictes, d'égaliser le niveau de toutes les écoles
moyennes.
Parmi les sujets discutés récemment par la Commission de recherche de l'enseignement
supérieur, organe consultatif d u Ministère de l'éducation, il faut mentionner la réglemen-
tation d u nombre des doctorats à conférer, l'entérinement des doctorats obtenus dans les
universités étrangères et la fusion de départements similaires des colleges et des universités.
L e Ministère de l'éducation a décidé d'instaurer, dès l'année scolaire 1969, u n système
d'examen d'Etat à l'admission au college dans le double but d'écarter les élèves peu capables
de l'école secondaire et de freiner l'expansion quantitative des établissements d'enseignement
supérieur. Les candidats ayant réussi cet examen devront toutefois encore passer l'examen
d'admission organisé par chaque établissement. L e premier examen d'Etat, qui a eu lieu
en décembre 1968, portait sur six questions principales d u plan d'études actuel de l'école
secondaire: langue coréenne, études sociales, mathématiques, sciences naturelles, anglais et
un sujet technique o u professionnel.

Innovations pédagogiques

E n 1968, u n nouveau système de formation d u personnel enseignant a été inauguré par


le Ministère de l'éducation. E n vue de permettre à u n grand nombre d'enseignants n o n
qualifiés d'obtenir les qualifications exigées, le Ministère de l'éducation a décidé d'annexer
des instituts de formation aux écoles normales, écoles normales supérieures et facultés
d'éducation. Les cours dispensés par ces instituts auront lieu le soir et pendant les vacances
d'été et d'hiver.
44 République de Corée

E n vue d'améliorer les méthodes d'enseignement par l'utilisation des moyens de c o m -


munication de masse et des nouveaux appareils, le Ministère de l'éducation a créé, en 1968,
le Centre audio-visuel. Suivant cet exemple, chaque ville et chaque conseil provincial de
l'éducation a constitué son propre centre audio-visuel. Afin de faciliter les relations entre
les centres audio-visuels et les instituts de recherches pédagogiques, le Ministère de l'édu-
cation, dès le début de 1969, a réuni le centre provincial audio-visuel et l'institut provincial
de recherches pédagogiques en une organisation polyvalente.

Recherches pédagogiques

Sur les 7.200 millions de w o n d u budget de l'éducation de 1968 consacrés à l'expérimen-


tation, les écoles secondaires d'agriculture se sont vu attribuer 9.200 w o n par classe et les
écoles secondaires techniques, 53.000 w o n par classe. E n vue de stimuler le perfectionnement
des enseignants, le Ministère de l'éducation a consacré une s o m m e de 120 millions de
w o n au fonds de la recherche, soit presque quatre fois plus que l'année précédente. U n e
s o m m e moyenne de 500.000 w o n par recherche a été consentie pour les sciences naturelles
et de 300.000 w o n pour les humanités et les lettres.
Depuis 1961, plus de 10.000 micro-bibliothèques ont été créées dans les régions rurales,
ce qui à la fin de février 1968 a porté leur nombre à 10.035 dans l'ensemble d u pays: 2.422
sont dues à l'initiative privée, 3.226 au Ministère de l'éducation et 4.387 aux gouvernements
locaux. U n e étude sur l'influence des micro-bibliothèques sur le développement des c o m m u -
nautés rurales, dirigée par l'Institut central de recherches pédagogiques, a prouvé combien
ces bibliothèques contribuent à développer la lecture parmi les populations rurales; par
ailleurs, elles encouragent l'application des connaissances scientifiques à l'agriculture et à
la pêche et stimulent la participation locale au développement des communautés, la partici-
pation croissante des femmes aux activités sociales et l'amélioration des relations humaines;
elles aident les populations rurales conservatrices à s'adapter au m o n d e moderne.
Il existe trois types d'instituts de recherches pédagogiques: les instituts autonomes,
c o m m e l'Institut central de recherches pédagogiques, les instituts créés par les autorités
scolaires provinciales et les instituts annexés aux collèges et aux universités.
L'Institut central de recherches pédagogiques, n o n gouvernemental, est subventionné
par le Ministère de l'éducation. Il comprend une division de recherches, composée de sept
sections qui, indépendamment ou conjointement, travaillent dans des domaines c o m m e
la planification de l'éducation, l'administration et le financement (71 programmes de
recherches à l'heure actuelle), les fondements philosophiques et sociaux de l'éducation, les
plans d'études, les méthodes didactiques, l'orientation (84 programmes à l'heure actuelle),
l'évaluation et la mensuration. L a division des services extérieurs comporte trois sections
chargées du perfectionnement du personnel enseignant, des publications et de la bibliothèque.
U n e section est responsable d u fonctionnement général de l'Institut.
Les recherches en cours les plus importantes sont les suivantes : étude de l'administration
des manuels destinés aux écoles primaires et secondaires; étude de la portée socio-
économique de l'éducation dans le pays; évaluation des dépenses annuelles, publiques et
privées, en faveur de l'éducation; étude des programmes de formation des dirigeants offerts
dans les instituts de perfectionnement; étude de la planification et d u développement d u
plan d'études de l'école normale; étude de la structure séquentielle des sciences élémentaires;
étude d u concept formation-performance appliqué aux enfants; étude des performances
scolaires des élèves des écoles primaires.
Le programme de dépistage des talents, tout d'abord annexé à l'Institut central de
recherches pédagogiques, est devenu en 1968 l'Institut coréen de recherches dans les sciences
du comportement ( K I R B S ) . C e nouvel institut concentrera ses efforts sur le développement
de l'enfant, le développement social, le développement de l'organisation et le développement
des tests. Les principales études qu'il a entreprises dans le domaine de l'éducation sont les
suivantes: élaboration d'un test d'aptitude scientifique; étude des tests d'aptitude différentiels
République de Corée 45

et de leur validation; élaboration d'un test de capacité créatrice; élaboration de tests de


pensée critique ; étude expérimentale des effets de la privation de culture sur le développement
cognitif.
Il existe 40 instituts locaux de recherches pédagogiques comprenant chacun en moyenne
10 anciens maîtres d'école primaire o u secondaire spécialement formés en vue de la
recherche. Les instituts de recherches pédagogiques des villes ou des districts sont maintenant
au nombre de 29; leur création est due à l'initiative privée des fonctionnaires de l'éducation
de la ville et d u district, désireux d'améliorer l'enseignement primaire. Parmi les recherches
les plus importantes entreprises par les instituts locaux, il faut citer: l'établissement de
statistiques des écoles primaires et secondaires; la planification et le développement local
d u plan d'études primaires; le développement de divers tests de performance; l'étude des
résultats de l'enseignement donné par les maîtres diplômés; l'amélioration de l'administra-
tion scolaire; l'amélioration de l'orientation des élèves; l'évaluation expérimentale des
méthodes didactiques les plus récentes.
L a Fédération coréenne des associations de recherches fonctionne sous la direction de
l'Institut central de recherches pédagogiques et s'efforce de faciliter les échanges d'informa-
tion et de matériel et d'encourager les programmes c o m m u n s de recherches pédagogiques.
Représentatives de ces recherches c o m m u n e s , il faut citer deux études, récemment terminées,
sur les critères de formation et d'évaluation dans les écoles primaires et sur le développement
local d u plan d'études primaires.
Bien que la recherche pédagogique ait depuis longtemps fait l'objet d'un enseignement
dans les écoles normales et dans les facultés de pédagogie, les instituts indépendants de
recherches pédagogiques n'ont été créés que récemment par six établissements d'enseignement
supérieur. D a n s les programmes de ces instituts, l'accent est mis sur la recherche fonda-
mentale basée sur l'expérimentation.
L'augmentation considérable d u nombre des étudiants se spécialisant en éducation et
l'obligation qu'ils ont de réaliser au moins u n travail de recherche pour obtenir u n diplôme
supérieur ont donné une nouvelle impulsion aux activités de recherche pédagogique. Par
ailleurs, les centres d'orientation pour étudiants annexés à cinq universités font des recherches
dans le domaine de l'orientation.
Les activités de recherche dans les écoles primaires et secondaires sont stimulées par les
nombreuses écoles expérimentales o u de démonstration qui dépendent soit d u Ministère
de l'éducation, soit des autorités scolaires de la province o u d u district. Ces écoles se
préoccupent avant tout des méthodes d'enseignement des diverses matières. Les résultats
de leurs travaux sont généralement communiqués à la fin de l'année scolaire aux autorités
qui les ont provoqués, pour étude et commentaires. L'école expérimentale réunit souvent
un grand nombre d'enseignants pour faire connaître le résultat de leurs études et les mettre
en discussion.
L a Fédération coréenne des associations d'éducation organise chaque année u n concours
national de recherches pédagogiques en vue de rehausser la qualité d u travail de recherche
fait par les maîtres d'écoles primaires et secondaires. Les 16 lauréats annuels de ce concours
reçoivent des prix et bénéficient de promotions.

Divers

E n 1968, deux réunions internationales ont eu lieu à Séoul sur l'enseignement supérieur.
L a deuxième conférence de l'Association internationale des recteurs d'université ( I A U P )
s'est tenue à Séoul du 18 au 20 juin 1968; elle a réuni 54 recteurs d'universités et savants
provenant de 15 pays; environ 300 Coréens y ont participé. L a discussion s'est concentrée
principalement sur les trois sujets suivants: promotion de la paix d u m o n d e par l'échange
de matériel scolaire entre l'Est et l'Ouest; contribution de l'éducation universitaire au
développement de la nation, surtout dans les pays en voie de développement; participation
des étudiants universitaires à la vie de la société.
46 Côte-d'hoire

U n séminaire sur le rôle de l'enseignement supérieur dans le développement national des


pays asiatiques a eu lieu à Séoul d u 9 au 23 août 1968, sous les auspices à la fois du
Ministère de l'éducation, de la Commission coréenne de recherche sur l'amélioration admi-
nistrative et de l'Université de Stanford des Etats-Unis. O n t participé à ce séminaire de
quinze jours 31 délégués et 26 observateurs de la République de Chine, d'Indonésie, des
Philippines, des Etats-Unis d'Amérique et de la République de Corée. Les principaux
sujets de discussion ont été: le rôle de l'université dans le développement national; la
planification universitaire en vue d u développement et de la modernisation nationale; le
plan d'études et l'instruction dans l'enseignement supérieur.

Côte-d'Ivoire

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation nationale,


reçu en août 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


L a pénurie de personnel enseignant continue a être sensible dans l'enseignement primaire,
où la scolarisation totale ne pourrait être réalisée qu'en doublant l'effectif actuel des maîtres;
les nationaux ne représentent que 9,6% du personnel de l'enseignement secondaire, 24,4%
de celui de l'enseignement technique et 20,2 % de celui de l'enseignement supérieur.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


U n e loi-cadre de l'enseignement est en préparation.
U n e inspection des écoles maternelles et de l'enseignement spécial pour enfants inadaptés
a été créée à la rentrée scolaire de 1968, ainsi qu'un service de coordination des expériences
d'adaptation de l'enseignement primaire.
E n octobre 1969, ont été créés à Bouake une école normale d'instituteurs et u n centre
d'animation et de formation pédagogiques ( C A F O P ) , tous deux de caractère expérimental;
ces deux organismes seront associés très étroitement au centre de production d'enseignement
télévisuel, également prévu à Bouake, et l'ensemble qu'ils formeront constituera le complexe
éducatif d'animation du programme d'enseignement primaire par télévision.
Trois décrets signés le 9 janvier 1968fixentle statut particulier du personnel de l'enseigne-
ment du premier et du second degé, ainsi que de l'enseignement technique.

Innovations pédagogiques
U n e initiation technologique a été introduite cette année dans les classes d u premier
cycle de l'enseignement d u second degré; l'expérience, qui porte sur le programme de la
classe de 4 e , est limitée au fonctionnement d'une classe-pilote à Abidjan, à la formation des
élèves de l'Ecole normale supérieure de lre année de la section II (options III, IV et V du
C A P - C E G ) , à la formation de professeurs en fonctions dans les C E G ainsi q u ' à l'organisa-
tion, pendant les prochaines grandes vacances, d'un stage destiné aux élèves de l'Ecole
Côte-d'Ivoire 47

normale supérieure de 2 e année de la section II (options III, IV et V du C A P - C E G ) et aux


professeurs de C E G . Cette expérience se poursuivra l'année prochaine par l'étude du pro-
g r a m m e de la classe de 3 e .
L'expérimentation d'une nouvelle méthode d'enseignement du français, commencée au
cours de la dernière année scolaire dans 15 classes d'initiation, a été étendue cette année à
45 classes, dont l'effectif a été limité à 45 élèves. Ces classes disposent, en plus de l'équipe-
ment traditionnel, d'un matériel pédagogique propre à cette méthode: matériel audio-visuel
pour l'enseignement du langage, matériel collectif de formes en bois et matériel individuel
composé de jeux de vignettes pour l'enseignement du calcul. Il sera tenu compte des résultats
de ces expérimentations, c o m m e de celles faites par la ruralisation de l'enseignement, dans le
nouvel enseignement primaire télévisuel, dont le programme d'application, établi pour la
période 1968-1980 et visant à la scolarisation totale, a été approuvé par le Gouvernement. Il
s'agit d'un plan de rénovation de l'ensemble du système scolaire primaire, appuyé sur l'uti-
lisation de toutes les nouvelles techniques et méthodes d'éducation et, en particulier, de la
télévision. C e programme prévoit également l'organisation, grâce à ce réseau de télévision,
d'une éducation postprimaire non scolaire, s'adressant aux élèves qui quittent l'école pri-
maire et ne sont pas orientés vers des enseignements scolaires de niveau secondaire général
ou technique.
D a n s le premier cycle secondaire, l'expérience des 6 e et 5 e classes d'adaptation s'est pour-
suivie et le nombre de ces classes a considérablement augmenté. D a n s 23 classes de 6 e et 5 e ,
on expérimente les fiches éditées par l'Ecole alsacienne pour l'enseignement des mathéma-
tiques modernes, concernant les programmes applicables à la rentrée de 1969.
Les services de direction de la pédagogie ont réalisé une série de diapositives pour l'ensei-
gnement de la géographie du pays dans les classes du second degré, dont la duplication en
70 exemplaires sera assurée par l ' A U D E C A M .
L a Prévention routière et l'Automobile club ont mis à la disposition de l'éducation natio-
nale 66 jeux de diapositives destinées à l'enseignement du code de la route en trois séries :
piétons, cyclistes, véhicules à moteur.
Chaque inspection et chaque centre d'animation et de formation pédagogique ( C A F O P )
ont été dotés d'un appareil de projection à bi-voltage pouvant également fonctionner avec
une batterie de 12 volts et d'un magnétophone à piles.
L a production de blocs audio-visuels se poursuit ; u n quatrième bloc sur l'enseignement
de la lecture au C E sortira prochainement et un cinquième, sur l'enseignement de l'écriture
dans tous les cours, est en préparation. D e s bandes magnétiques ont été réalisées avec le
concours de l'Institut de linguistique appliquée pour la correction de la syntaxe et du voca-
bulaire; tirées à 40 exemplaires, ces bandes ont été distribuées dans les inspections primaires
et dans les C A F O P .
E n ce qui concerne l'enseignement programmé, u n premier fascicule d'initiation aux
mathématiques modernes, tiré à 500 exemplaires, doit être expérimenté prochainement;
quatre autres fascicules sur la m ê m e discipline sont en préparation. D e plus, un fascicule sur
les formes simples du participe passé et du participe présent est prêt, tandis qu'un fascicule
sur le sens de la multiplication est en voie d'élaboration.
U n manuel intitulé « L'arithmétique et la vie en Côte d'Ivoire », destiné aux classes de
C M des écoles primaires, a été agréé lors de la dernière réunion de la Commission nationale
des ouvrages scolaires destinés à l'enseignement du premier degré. L'originalité de ce manuel
vient de ce que son auteur a tenu compte des opérations de développement actuellement
en cours.
Depuis le 24 mars, la radio diffuse tous les jours, de 8 h. à 8 h. 15, des enregistrements de
bonnes prononciations et de dialogues qui sont utilisés dans les classes primaires expérimen-
tales susmentionnées.
Par ailleurs, quatre films de télévision ont été réalisés sur les sujets suivants: la classe-
promenade, la lecture, le passage à l'expression écrite, l'expression libre. D e ce dernier film
ont été tirées des copies en son optique afin de permettre sa circulation dans les zones qui
ne sont pas touchées par la télévision.
48 Côte-d'hoire

Enfin, pendant les grandes vacances, dans le courant du mois d'août, la radio-télévision
ivoirienne a diffusé, sur l'émetteur d'Abidjan, 84 heures de programmes scolaires du télé-
bac; organisés par le Secrétariat d'Etat français aux affaires étrangères chargé de la coopé-
ration, ces cours s'adressaient à tous les candidats ajournés de la session de juin; présentés
par les différents établissements, ces candidats avaient été regroupés au lycée classique
d'Abidjan. Les résultats obtenus ont été encourageants.
Tous les quinze jours est diffusée une émission radiophonique de vingt-cinq minutes
intitulée « Magazine des instituteurs », accompagnée d'un support écrit dans la presse
locale.
L e recyclage des moniteurs-adjoints en français et en mathématiques se poursuit; cette
formation sera complétée, dès les prochaines vacances, par un stage de six semaines organisé
dans les C A F O P . D e s stages et conférences sont organisés, dans le courant de l'année sco-
laire et pendant les grandes vacances, à l'intention du personnel enseignant secondaire, avec
un programme orienté plus spécialement sur l'enseignement des mathématiques modernes
et l'initiation technologique.
U n e classe de 6 e spéciale a été créée cette année pour 447 candidats ayant obtenu la
moyenne au concours d'entrée en 6 e de la session de juin 1968 mais qui, faute de places
disponibles, n'avaient p u être admis dans les établissements d'enseignement secondaire.

Recherches pédagogiques
U n institut de recherches pédagogiques a c o m m e n c é à fonctionner avec le concours de
l'Unesco, en vue de réaliser la coordination de l'ensemble des recherches et expérimentations
pédagogiques. Sur la base d'un programme de travail tenant compte des objectifs fondamen-
taux de la planification de l'éducation dans le pays, cet institut a entrepris notamment des
études sur l'enseignement secondaire, les causes de son rendement insuffisant et l'ensemble
des mesures à prendre pour l'améliorer.
E n ce qui concerne l'enseignement d u premier degré, les recherches sur les programmes
et les méthodes sont principalement confiées à l'ensemble d u personnel mis en place à
Bouake (Ecole normale, CAFOP-pilote, Centre de production de télévision scolaire, service
d'expérimentation et d'évaluation), dans le cadre du programme de rénovation de l'enseigne-
ment primaire par les nouvelles techniques et méthodes d'éducation.
49

Dahomey

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation nationale,


reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Le Ministère de l'éducation nationale a eu à faire face à trois problèmes majeurs en 1968-


1969, ces problèmes étant finalement des aspects différents d'un problème fondamental qui
est celui de l'adaptation de l'enseignement et du système éducatif aux réalités et aux besoins
nationaux.
1) Contestation et dialogue. C o m m e la plupart des pays, le D a h o m e y a connu une agitation
estudiantine qui, par contagion, s'est répandue dans les lycées et collèges et m ê m e , pour
certaines raisons politiques, dans le corps enseignant.
Le Ministère de l'éducation nationale s'est efforcé d'analyser les causes de la situation
ainsi créée et de définir une politique alliant la fermeté nécessaire à la compréhension la
plus large des problèmes qui se posent à la jeunesse. Estimant qu'il s'agit avant tout
d'informer, le Ministère a ouvert le dialogue avec tous ceux qui sont intéressés à l'œuvre
d'éducation: élèves, étudiants, parents, enseignants, notables, administrateurs, etc. Cette
politique du débat a été institutionnalisée par la création de structures permettant le dialogue
à tous les niveaux, d u Gouvernement (création d u Conseil supérieur de l'éducation
nationale où sont représentés les grands corps de l'Etat et qui est chargé de définir les grandes
options de la politique de l'éducation) au plus petit établissement secondaire (création de
divers conseils d'établissement o ù sont représentés les élèves). Par ailleurs, une Commission
d'étude des problèmes de l'enseignement secondaire a été créée o ù sont représentés les
élèves; elle est fréquemment consultée.
2) Régionalisation de renseignement. L e système en vigueur aboutissait à créer deux
catégories d'élèves dans l'enseignement secondaire: les élèves des lycées, bénéficiant de
bourses et d'excellentes conditions matérielles de travail et les élèves des collèges d'enseigne-
ment général, démunis à tous points de vue. Il a paru plus juste de répartir sur l'ensemble
des élèves les crédits jusqu'ici consacrés à quelques-uns. Cela impliquait la scolarisation
des élèves dans leur région d'origine, donc la construction de nouveaux établissements
dispensant l'enseignement long, mais dépourvus d'internats. Les incidences financières,
matérielles, pédagogiques et psychologiques ont été étudiées et une nouvelle politique d u
recrutement des élèves dans l'enseignement secondaire sera mise en œuvre à partir de
septembre 1970.
3) Originalité et spécificité de l'école dahoméenne. L a prise de conscience de la spécificité
de l'école dahoméenne s'est poursuivie. L'école apparaît c o m m e devant se différencier de
plus en plus d u modèle hérité de l'époque coloniale, pour répondre aux besoins d'une
société en voie de développement: insertion dans le milieu pour éviter la coupure avec ce
milieu et nécessité de faire évoluer ce milieu; immersion de l'école dans la vie en vue de
devenir u n instrument de promotion collective. Pour atteindre ce but, le Ministère de l'édu-
cation nationale a multiplié les contacts avec les autres ministères en vue d'étudier les moyens
pratiques de mettre l'école au service de la nation; il a créé la « Semaine de l'école » dont
les manifestations annuelles visent à mieux informer la population sur ce qu'est l'école
dahoméenne et sur le rôle qu'elle doit jouer dans le développement ; il a repensé le programme
de formation des élèves-instituteurs pour faire de ceux-ci n o n seulement des pédagogues
mais aussi des agents d u développement. Enfin, soucieux de réformer et d'adapter l'école
à tous les niveaux, le Ministère, faisant appel à l'aide multilatérale, a c o m m e n c é à prendre
50 Dahomey

les contacts nécessaires à la création d'une université proprement dahoméenne, apte à


former les cadres nécessaires au développement national et des pays voisins.
E n s o m m e , la politique d u Ministère en 1968-1969 peut être résumée par les trois mots:
concertation, démocratisation, adaptation.
*
* *

L'une des fonctions fondamentales de l'éducation est de formel les jeunes en vue de leur
intégration dans la société des adultes. Á cause de certaines contingences historiques, à
savoir la colonisation qui imposa la culture occidentale, il advint que cette forme d'éducation
fut peu à peu abandonnée, mais reste à savoir si elle fut valablement remplacée. C o m m e
dans la plupart des pays africains naguère colonies, c'est devenu un lieu c o m m u n de dire
que le système actuel d'éducation n'est pas adapté parce qu'il n'a pas u n fondement
écologique.
L'accession de la plupart de ces pays à la souveraineté, à partir de 1960, n'a pas apporté
de modifications notables dans la structure scolaire. Ainsi, au D a h o m e y , l'enseignement
primaire, conforme aux normes françaises tant par les méthodes et les programmes que par
la durée des études, est-il axé sur la sélection d'une élite destinée à l'enseignement secondaire,
négligeant la formation rurale en dépit de la prédominance écrasante d'une population scolaire
à vocation rurale. Aussi l'école, loin de préparer les jeunes à la vie paysanne, les en éloigne-
t-elle. Etant donné que seuls quelques-uns pourront accéder à l'enseignement secondaire,
compte tenu du nombre limité des places à l'entrée en 6 e , ces jeunes chercheront dans un
emploi de bureau, de préférence urbain, le couronnement de leurs efforts scolaires. M a l -
heureusement cet espoir est presque toujours déçu, et les agglomérations n'offrent guère
qu'une possibilité: l'oisiveté. Ainsi, l'un des principaux effets de la scolarisation est-il
d'alimenter les cités en jeunes oisifs.
L'enseignement secondaire ne répond pas non plus aux objectifs dahoméens; calqué
sur le modèle français, il se présente essentiellement c o m m e le pourvoyeur de l'enseignement
supérieur.
Bien que l'essor de la technique soit u n des fondements d u développement économique,
au D a h o m e y , l'enseignement technique est u n secteur désaffecté et de moindre prestige
social, moins par une réticence envers le travail manuel que par le manque de débouchés
professionnels, faute d'investissements.
Les réformes entreprises marquent la volonté d'orienter résolument l'enseignement vers
la vie active et d'en faire un élément moteur d u développement économique et social.
Pourtant, en 1968-1969, on serait tenté d'affirmer que rien d'essentiel, susceptible de
transformer le système de l'enseignement, n'est intervenu. Certes, on a assisté à la grève
des élèves, sans doute on s'est é m u d u retour massif des étudiants, lesquels par deux fois,
en 1967-1968 et en 1968-1969, ont été expulsés de Dakar sans avoir normalement effectué
leur année universitaire; mais ce n'est là qu'une contingence dont l'effet aura été de mettre
en relief l'urgence de certains problèmes dans l'enseignement secondaire et supérieur et
d'accélérer la recherche d'une solution.
L'effort aura surtout porté sur l'enseignement supérieur. A la suite des vexations subies
par les étudiants à Dakar, le sentiment d'avoir à rester chez soi c o m m e n c e à prévaloir.
D ' o ù la volonté du Gouvernement d'implanter l'Université dahoméenne. C e projet, après
la réunion d'études qui eut lieu à l'Unesco d u 17 au 20 juillet 1969, fait en ce m o m e n t l'objet
de pourparlers quant aux sources de financement. A ce propos, une mission française
est arrivée en décembre 1969.
A part cet effort en faveur de l'enseignement supérieur, les objectifs de l'éducation
demeurent tels qu'ils ont été définis dans le plan quinquennal 1966-1970, soit la ruralisation
et l'adaptation de l'enseignement au milieu. L'enseignement ruralisé a le but essentiellement
économique et social de combattre l'exode rural, le déracinement et le chômage en fixant
le D a h o m é e n scolarisé dans sa région, tout en lui permettant de produire davantage et
d'intervenir plus efficacement dans l'économie nationale.
Dahomey 51

C'est pourquoi l'expérience engagée en 1967 se poursuit, 60 des 590 écoles primaires
ayant été ruralisées en 1968-1969. Ces écoles, en plus d u programme normal, dispensent
u n enseignement agricole théorique et u n enseignement pratique sous forme de jardins
scolaires o u d'une exploitation dite « de grande culture ».
D a n s l'enseignement secondaire court, quatre collèges d'enseignement général ( C E G )
ont été transformés en collèges d'enseignement moderne agricole ( C E M A ) avec, en plus
du programme des C E G , u n enseignement agricole, théorique et pratique. D e u x écoles
coopératives ont été créées qui ne sanctionnent pas les études par u n diplôme, mais
dispensent à leurs élèves deux années de formation agricole, artisanale et coopérative, en
vue de promouvoir une agriculture modernisée, à rendement supérieur. Ainsi donc, pour
les promoteurs de la ruralisation, « ruraliser » signifie introduire un certain nombre d'heures
d'enseignement agricole dans les programmes, ce qui semble singulièrement insuffisant
pour atteindre l'objectif fixé, à savoir les nouveaux fondements du système d'éducation.
Il semble douteux qu'une ruralisation ainsi entendue offre l'insertion tant recherchée des
jeunes scolarisés dans leur milieu.
Cependant, à partir de ce thème de ruralisation, une autre réforme importante se prépare
au niveau de l'enseignement secondaire. Tous les établissements secondaires de renom étant
installés à Porto-Novo, Cotonou et Parakou, la plupart des élèves se concentrent dans
ces villes et se trouvent coupés de leur milieu, ce qui est un important facteur de déracinement.
Aussi le Ministère est-il convaincu qu'il est impératif de fonder la scolarité sur les principes
de la régionalisation et de la démocratisation. L a régionalisation consistera à créer dans
chaque département des collèges d'enseignement secondaire (CES), susceptibles de donner
une formation secondaire de premier cycle dans toutes les disciplines; théoriquement, ces
écoles devraient servir de centres régionaux où l'initiative, l'activité et la vie s'épanouiraient
sur place; en d'autres termes, elles devraient servir de ferment au développement d u milieu
en commençant par s'y insérer parfaitement; en fait, il est à craindre que cette réforme,
trop inspirée par une réforme française analogue et récente, ne se borne q u ' à déconcentrer
l'enseignement secondaire traditionnel des lycées. Pour que les C E S s'insèrent valablement
dans leur environnement, il faudrait que les programmes soient entièrement repensés et
réorganisés, par exemple en fonction des enquêtes sur le milieu que pourraient mener les
élèves sous la direction des professeurs. Quant à la démocratisation, elle reviendra à offrir
à tous les élèves d u premier cycle, qu'ils soient du C E S , d u C E G o u d u lycée, les m ê m e s
conditions optimales de travail.

Innovations pédagogiques

O n peut affirmer que la vie scolaire et éducative aura été marquée, en 1968-1969, par
l'institution de la « semaine de l'école », genre de fête populaire qui devrait amorcer le
rapprochement de l'école et d u milieu; le succès de l'entreprise paraît d'un b o n présage.
E n outre, lors de l'enquête effectuée de janvier à mai 1969 par les psychologues de l'Institut
pédagogique national (IPN) et d u Centre de recherche et d'application pédagogiques
( C R A P ) , dont l'objectif était l'orientation en classe de 3 e , de nombreux contacts ont été
établis avec les professeurs de C E G , ce qui permit de briser leur isolement traditionnel.
Il faut ajouter que l ' I P N - C R A P réalise des émissions radiophoniques destinées aux
instituteurs; l'émission intitulée «Magazine des instituteurs» a c o m m e n c é en 1968-1969.
U n sondage sera bientôt effectué afin de mesurer la portée de ces émissions.

Recherches pédagogiques
L a recherche systématique, structurée et couvrant une longue période, en d'autres termes
la recherche pour la recherche, n'existe pas encore, faute de moyens, de personnel et de
matériel. Seules des ébauches de recherches et d'études pédagogiques sont tentées. Ainsi
en est-il de l'enquête effectuée en 1969 par les psychologues de l ' I P N - C R A P sur l'orien-
tation en classe de 3 e (4e année d u cycle secondaire), avec u n personnel insuffisant et
52 Danemark

dans des conditions matérielles bien difficiles; 1.198 élèves de 33 classes ont été néanmoins
examinés.
Les données recueillies sont encore en cours d'analyse, mais il est douteux que l'objectif
visé, à savoir donner aux professeurs la possibilité de mieux juger leurs élèves, ait été atteint,
étant donné que d'une part les résultats sont parvenus trop tard aux professeurs et que,
d'autre part, l'orientation des élèves n'est pas encore considérée c o m m e une nécessité,
faute de débouchés. Toutefois, cette enquête permettra de savoir dans quelle mesure il est
possible d'utiliser des tests européens en les adaptant au contexte africain. D e plus, elle
s'est doublée d'une enquête sociologique qui a fait apparaître u n profil de l'élève dahoméen
de 3 e .
Par ailleurs, la recherche d'une pédagogie adaptée, et ayant pour fondement laruralisation,
constitue le centre des préoccupations d u Ministère. Cette tâche est confiée à ses services
spécialisés, dont l ' I P N - C R A P , mais tout ce qui est entrepris jusqu'ici reste encore a u stade
expérimental pour les raisons déjà énoncées. Il n'y a donc presque pas eu de progrès dans
l'organisation et le financement de la recherche pédagogique; le contexte socio-économique
et socio-politique d u pays en est partiellement responsable; en effet, la pression des divers
besoins se manifestant à la fois, o n est obligé d'établir une hiérarchie des urgences, compte
tenu des maigres resssources financières de l'Etat.

Danemark
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en octobre 1969

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

L a réforme de l'enseignement fondamental est prévue par une décision d u Parlement


prise en date du 30 mai 1969. L a scolarité obligatoire sera portée à huit ans à partir de 1972-
1973, et à neuf ans à partir de 1973-1974; les règlements d'admission à l'école seront
assouplis en vue de tenir compte d u développement de l'enfant et des v œ u x des parents.
L a dixième année d'école sera supplémentaire et facultative.
L'enseignement spécial sera développé de manière à laisser les enfants handicapés dans
l'école ordinaire si leurs parents le désirent et si la fréquentation des écoles spéciales de
l'Etat ne constitue pas une partie nécessaire de leur traitement.
Parallèlement à l'extension de la scolarité obligatoire, l'accès à l'enseignement post-
secondaire est maintenant facilité et une sélection relativement prématurée des élèves est
évitée.
L'enseignement dans les 8 e et 9 e classes comportera u n certain nombre de matières fonda-
mentales et, de plus, certaines matières qui seront en partie o u intégralement sélectives,
ce qui permettra de différencier les examens finals suivant les intérêts et les aptitudes des
élèves. U n amendement apporté à la loi sur lesfolkeskole prévoit en conséquence, à l'intention
des élèves des 8 e , 9 e et 10 e classes, u n enseignement c o m m u n pour une o u plusieurs des
matières d u département dit « réal ».
E n vue de vérifier les nouvelles idées sur la formation par l'apprentissage (apprenticeship
training), recommandées dans le rapport d'une commission n o m m é e par le Ministère de
l'éducation, des expériences sur u n programme fondamental de formation par l'appren-
tissage dans les industries d u fer et d u métal ont c o m m e n c é en 1969.
Danemark 53

Certaines innovations ont été apportées par le décret royal d u 26 août 1968 aux études
des facultés des humanités. Qu'elles soient destinées à qualifier les enseignants des écoles
secondaires supérieures o u à préparer en vue d'une carrière scientifique, ces études sont
divisées en périodes de deux ans. Après deux années d'études, le candidat peut se présenter
aux examens des matières d'importance secondaire et obtenir le diplôme à'examinatus
artium. L'étudiant est cependant libre d'utiliser cet examen c o m m e examen préliminaire
dans la matière principale sur laquelle il passera un examen après deux autres années d'études,
en vue d'obtenir le diplôme de candidates philosophiae; il faut alors deux années d'études
encore avant de se présenter à l'examen de la matière d'importance secondaire ou, si les
deux premières années d'études ont été consacrées à cette matière secondaire, passer u n
examen dans la seconde partie de la matière principale. D a n s l'un o u l'autre cas, le diplôme
de candidates magisterii est obtenu après six années d'études.
Si, en vue d'une carrière scientifique, le candidat n'a étudié qu'une matière principale,
il peut à la fin des six ans se présenter à l'examen qui lui donnera la qualification de magister
artium, examen qui peut se faire dans u n nombre important de matières qui ne sont pas
nécessairement celles qui sont enseignées à l'école secondaire supérieure. Cependant, si la
matière d'examen figure au plan d'études de cette école et que le candidat réussit aussi u n
examen pédagogique, il se qualifie pour enseigner à l'école secondaire supérieure.
A u x termes de la loi N ° 233 d u 6 juin 1968 sur l'éducation par les loisirs, des activités
sont offertes aux enfants et aux adolescents ainsi qu'un enseignement aux adultes dans les
domaines suivants: groupes d'intérêts pour enfants et adolescents, clubs de jeunesse,
classes d u soir pour adultes âgés de plus de 18 ans, cercles d'études, séries de conférences
sur les humanités o u les questions sociales o u scientifiques, cours préparatoires en vue
d'un examen o u d'une épreuve de l'Etat, formation professionnelle déterminée, enseigne-
ment spécial pour handicapés, groupes d'intérêts pour adultes sur des activités pratiques
ou artistiques et, en coopération avec les organisations navales, instruction destinée aux
marins. Ces activités et ces enseignements seront subventionnés par l'Etat et les autorités
municipales, conformément à la réglementation contenue dans la loi du 6 juin 1968.
U n conseil de recherches pour l'enseignement primaire et secondaire inférieur a été
constitué en 1969, avec u n budget d ' u n million de couronnes.

Innovations pédagogiques

L'université créée à Odense en 1966 se développe conformément aux nouvelles idées en


un centre universitaire coordonnant et s'occupant aussi de domaines étrangers jusqu'ici
au Ministère de l'éducation, o u qui étaient considérés c o m m e ne relevant pas de l'enseigne-
ment supérieur.

Divers
Depuis 1968, des conseils d'élèves sont créés dans presque tous les types d'écoles et à tous
les niveaux. A u niveau secondaire supérieur et dans les établissements de formation du
personnel enseignant, ces conseils représentent officiellement les élèves vis-à-vis des écoles,
de leurs chefs et enseignants et, à l'extérieur, vis-à-vis d u grand public. Cette représentation
officielle vise à développer des sentiments de confiance et de collaboration entre les élèves,
les enseignants et les autorités scolaires et, par la coordination, à comprendre aussi la
planification des activités scolaires dans les attributions des élèves.
54

Equateur

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation publique,


reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

Les problèmes les plus importants auxquels le Gouvernement a dû faire face, pendant
l'année 1968-1969, dans le domaine de l'éducation et dans les secteurs où une prise de con-
science a contribué à provoquer une transformation du système scolaire du pays, peuvent
se résumer ainsi: a) près de 300.000 enfants d'âge scolaire, c'est-à-dire entre 6 et 12 ans,
ne sont pas scolarisés, soit 21 % du nombre total d'enfants, principalement en raison du
m a n q u e de locaux et d'enseignants; b) le taux des abandons est alarmant au niveau de
l'enseignement primaire, surtout dans le secteur rural, où, sur le plan national, il s'élève
à 72%; c) en relation avec le problème des abandons, on déplore une grande déperdition
des ressources humaines et matérielles destinées à l'enseignement primaire; d) malgré les
efforts intenses déployés dans le cadre du Plan pilote et du Plan national d'alphabétisation,
on n'est pas parvenu à réduire d'une manière importante le taux d'analphabétisme, qui
varie actuellement autour de 31,6% (924.061 personnes); ce problème est à l'origine d'un
autre, de nature économique, puisque cette fraction de la population ne participe pas à la
circulationfiduciaireni au marché de consommation; é) un grave problème est celui de la
pénurie de personnel qualifié dans l'enseignement secondaire où 90 % du personnel enseignant
n'a pas reçu de formation appropriée.
D a n s les grandes villes c o m m e Quito, Guayaquil et Cuenca, le processus migratoire,
d'une part, et l'accroissement démographique, d'autre part, exercent une pression sociale
sur la demande d'inscriptions, particulièrement dans l'enseignement secondaire, alors qu'il
n'est pas possible de répondre à toutes les demandes en raison de l'insuffisance des ressources
gouvernementales. L'enseignement privé a en partie contribué à résoudre ce problème,
mais son coût élevé en fait un service onéreux pour la communauté.
L a gratuité de l'enseignement au niveau de l'école primaire et du cycle d'enseignement
fondamental a entraîné une augmentation des chargesfigurantau budget de l'Etat et, bien
que la part destinée à l'éducation soit proportionnellement considérable, elle ne suffit pas
à satisfaire les besoins croissants des services éducatifs.
L'enseignement normal a pris une extension démesurée pendant la dernière décennie;
on compte actuellement près de 50 institutions de cette catégorie qui forment environ
2.000 élèves de la section pédagogique du niveau secondaire chaque année. Le problème
du chômage s'aggrave toujours plus du fait que le marché de l'emploi n'absorbe pas la
totalité du personnel enseignant secondaire qualifié.
Le système scolaire n'a pas encore fourni et ne fournit toujours pas, que ce soit qualita-
tivement ou quantitativement, le personnel qualifié qu'exige le développement socio-
économique, ce qui pose un problème extrêmement important. Or, bien qu'un plan relatif
aux ressources humaines ait été élaboré par la Commission de planification et de coordi-
nation nationale, ce plan est parti de données statistiques inconsistantes, ce qui rend peu
sérieuse la recherche effectuée et ne donne aux données constantes de l'étude que la valeur
de simples chiffres indicatifs.
U n aspect inquiétant de la question, qui pose d'ailleurs u n autre problème, c'est l'absence
de toute recherche systématique et permanente, coordonnée à tous les niveaux et dans
toutes les institutions responsables de l'élaboration de la politique scolaire et de la plani-
fication de l'éducation nationale. Cet état de choses vient du m a n q u e d'intérêt des pouvoirs
politiques, de la modicité des moyensfinancierset surtout du m a n q u e de personnel qualifié
dans ce domaine, encore plus sérieux au niveau supérieur.
Equateur 55

Politique éducative et innovations pédagogiques

Les réalisations suivantes sont nécessaires au développement du système scolaire national:


à) calendrier scolaire: il est prévu de porter à 180 le nombre des jours de travail, fixé à 165
par la loi actuellement en vigueur; b) rationalisation des ressources existantes: pour tirer
profit au m a x i m u m des ressources humaines et matérielles, les plans concernant les ensei-
gnements primaire et secondaire sont mis en application. E n ce qui concerne l'enseignement
primaire, il s'agit d u plan intensif d'éducation défini dans les termes suivants: « D o u z e
écoles d'Etat de la Sierra et de l'Oriente ont été choisies par le Ministère de l'éducation
c o m m e centres expérimentaux en vue de l'application pendant l'année académique qui
c o m m e n c e de la nouvelle méthode pédagogique dite « école intensive », fondée sur le prin-
cipe de la rationalisation des ressources scolaires, matérielles et humaines ». Les résultats
de la mise en œuvre de ladite méthode, qui seront obtenus progressivement grâce à une
évaluation incombant aux inspecteurs scolaires munis d'instructions spéciales et formés en
vue de son application, décideront de l'adoption ultérieure de 1'«école intensive» dans
l'ensemble des écoles primaires.
L'enseignement en zones rurales bénéficie d'une attention préférentielle. U n e grande
impulsion a été donnée à la mise en œuvre du Plan équatorien de l'éducation. L e Plan
de constructions scolaires a été développé et intensifié. D e s plans et programmes ont été
élaborés pour les écoles du niveau primaire et secondaire. Les programmes du cycle de
l'enseignement fondamental ont déjà été distribués et ceux du cycle diversifié sont en cours
d'impression.
L a réforme du calendrier scolaire constitue l'une des innovations pédagogiques les plus
importantes, qui a également un aspect qualitatif; elle contribue à améliorer la productivité
du système. Cette réforme vise à remplacer les trois trimestres par deux semestres et, en
conséquence, à réduire les trois examens trimestriels et l'examen final à deux épreuves:
un examen semestriel et un examen cumulatif final.
E n septembre 1967, le Département des manuels scolaires a été créé pour élaborer et
produire une série de textes fondamentaux destinés aux six classes de l'école primaire, pour
la lecture, les mathématiques et les sciences naturelles. Son programme comprend en outre
l'élaboration et la production de guides du maître correspondants. Le financement de cette
action est assuré par u n prêt octroyé par le Banco internacional de Reconstrucción y Fomento
( B I R D ) et par une contribution du Gouvernement national.

Recherches pédagogiques

Les principaux domaines sur lesquels les recherches pédagogiques se sont concentrées en
1968-1969 sont les suivants: étude des causes d'abandon dans l'enseignement primaire et
remèdes recommandés pour les supprimer; évaluation du système de formation des maîtres
précédant l'élaboration d'un plan d'études approprié; élaboration du plan-pilote destiné
à compléter les écoles ayant moins de six classes (étude de la situation dans la province
de Imbabura); la femme et l'enseignement technique et professionnel; l'observation des
élèves diplômées des collèges techniques féminins pendant les cinq dernières années (en
cours d'étude); le rapport de l'Equateur à la sixième réunion du Conseil culturel inter-
américain de l ' O . E . A . (programme régional de développement scientifique et technologique);
la rationalisation des ressources humaines et matérielles aux niveaux primaire et secon-
daire inférieur.
L a nature des problèmes scolaires étudiés et la date trop récente des recherches n'ont
pas permis de concrétiser les résultats obtenus; ces recherches pourront cependant être
utilisées dans la mesure o ù l'on disposera des moyensfinanciersnécessaires.
56

Espagne

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation et de la science,


reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

L'autonomie des universités et des écoles techniques, en matière de direction, d'adminis-


tration et de programmation, constitue, dans le domaine de l'éducation, l'un des problèmes
les plus importants auxquels le Gouvernement a d û faire face pendant l'année. U n e autre
préoccupation a été la réforme des plans d'études, les questions relatives au corps enseignant
et la création de nouveaux centres scolaires. D e plus, u n cours sélectif a été organisé dans
toutes les facultés ainsi qu'un premier cycle de sciences fondamentales o u appliquées, en
fonction des différentes orientations et des études postuniversitaires.
U n enseignement général de base d u second degré, obligatoire et gratuit, a été créé aussi
bien dans les écoles officielles que dans les écoles privées, ainsi qu'un baccalauréat polyvalent,
obtenu après trois années d'études, et u n cours d'orientation permettant d'accéder aux
études supérieures.
L a formation des maîtresses d'éducation préscolaire a été une préoccupation majeure
ainsi que la création de nouveaux centres dans les zones ayant une population féminine
active proportionnellement élevée et dans les secteurs qui en ont particulièrement besoin
du point de vue économique. U n autre souci a été la normalisation des jouets et la diffusion
de ceux qui comportent u n élément éducatif et didactique. Cependant, c'est au problème
de l'orientation des élèves âgés de 10 à 14 ans que le Gouvernement a prêté la plus grande
attention.
L e Gouvernement s'est aussi préoccupé de préparer les enfants débiles et inadaptés
sociaux à la vie active en les formant à u n genre de travail qui leur permette de se sentir
utiles; il a fallu aussi prévoir la formation d'un personnel compétent.
E n ce qui concerne l'éducation permanente des adultes, o n s'est heurté aux problèmes
du recyclage, d u perfectionnement, de la promotion et d u développement de la culture à
tous les niveaux ainsi que de la création de centres, de sections o u de cours spéciaux.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Les principales options de la nouvelle politique scolaire figurent dans la publication


intitulée « L'éducation en Espagne, fondement d'une politique scolaire », dont la seconde
partie, après u n exposé de la situation actuelle, établit les « fondements » qui, dans l'optique
d'une nouvelle orientation, faciliteront la solution des problèmes qui se posent au Ministère
de l'éducation et de la science en matière de politique scolaire.

Innovations pédagogiques

L a principale innovation a été la création d'un Centre national de recherches pédagogiques


qui coordonne les activités des instituts dits des sciences de l'éducation existant dans toutes
les universités espagnoles (décret 1.678/69 d u 24 juillet).
Il est possible maintenant de suivre des cours d u premier cycle préparant à une o u
plusieurs professions dans les collèges universitaires relevant des universités qui en assurent
effectivement la direction.
L'éducation physique a bénéficié d'une impulsion considérable dans l'enseignement
primaire; l'ordonnance ministérielle d u 11 mars 1969 la réserve à des maîtres diplômés de
l'Etat.
Etats-Unis d'Amérique 57

L'importance pédagogique et formative d u jouet, tant en classe qu'en dehors de l'école,


au niveau de l'éducation préscolaire a été reconnue par le décret d u 16 août 1969, qui fixe
les normes de classification des jouets éducatifs et didactiques.
Parmi les innovations d'ordre pédagogique prises pendant l'année 1968-1969, il convient
de mentionner l'impulsion qui a été donnée aux concentrations scolaires, aux écoles régio-
nales et aux écoles-foyers, entraînant la suppression des écoles unitaires et mixtes.

Recherches pédagogiques
Les recherches pédagogiques ont été orientées en particulier sur les domaines des plans
d'études, des examens de passage, de l'évaluation d u rendement éducatif en vue de l'accès
aux études supérieures, de l'analyse des résultats obtenus lors des réunions tenues pour fixer
des niveaux concrets d u point de vue de l'intelligence, de l'instruction, des aptitudes, etc.
Le Centro de documentación y orientación didáctica de enseñanza primaria ( C E D O D E P )
a entrepris des recherches sur l'élaboration des programmes destinés aux huit premières
années de l'enseignement primaire.
Créés cette année, au mois de juillet, les instituts des sciences de l'éducation et le Centre
national de recherches pédagogiques n'ont pas encore eu la possibilité de vérifier les résultats
de leurs recherches, ni les progrès en matière d'organisation ; o n espère néanmoins que leur
financement s'avérera hautement rentable pour le pays.

Etats-Unis d'Amérique

D'après le rapport fourni par V Office of Education,


reçu en mars 1970

Malgré les grandes dimensions d u domaine de l'éducation et les nombreux programmes


entrepris, o n s'est borné, dans les limites de ce rapport, à choisir l'une des principales
initiatives nationales, dont l'influence sur le présent et sur l'avenir de l'éducation est incon-
testable. E n effet, l'amélioration de l'enseignement par le relèvement des compétences d u
personnel enseignant semble s'imposer c o m m e une réalisation majeure et une activité
novatrice.
L a profession enseignante est en voie de transformation rapide. L a formation des maîtres
mobilise une plus grande attention et les écoles sont considérées c o m m e des institutions
dynamiques et positives, autant dans le sens d'une modification sociale que c o m m e réflecteur
de l'héritage national. O n réclame de plus en plus une éducation de qualité, susceptible de
préparer la jeunesse à son rôle futur dans une société technologique et complexe. O n attend
toujours plus de l'action des écoles et il faut que la profession enseignante soit à la hauteur,
grâce à une meilleure formation, au relèvement des normes professionnelles, à la recherche
et à l'innovation. Les organisations professionnelles, les enseignants à titre individuel et
les autorités, à tous les niveaux, tendent vers une meilleure collaboration de travail qui
permettra une meilleure éducation.
Le niveau de la formation professionnelle des enseignants continuera à s'élever au fur et
à mesure que sont lancés de nouveaux programmes, inspirés par les recherches faites sur
58 Etats-Unis d'Amérique

la manière dont les enfants apprennent et dont les enseignants les encouragent. A u rythme
auquel se relève le niveau de qualification des enseignants, on peut espérer que les maîtres
qui entreront désormais dans la profession auront terminé des programmes d'études de
cinq ans dans les colleges et les universités. U n e plus grande proportion des nouveaux ensei-
gnants seront en possession non seulement de la demi-licence (B.A.) mais aussi de la
licence (M.A.) ; de plus, u n perfectionnement professionnel continu sera de plus en plus
exigé des enseignants tout au long de leur carrière.
Le problème de l'offre et de la demande d'enseignants s'équilibrera probablement au fur et à
mesure que le nombre des enfants d'âge scolaire primaire et secondaire diminuera et que celui
des candidats à la profession enseignante augmentera. Plusieurs facteurs contribuent à attirer
des candidats doués dans la profession enseignante: les meilleurs programmes de formation
du personnel enseignant, les augmentations de salaires et les avantages sociaux consentis
dans de nombreux districts scolaires, la prise de conscience croissante que l'enseignement
exige des dons et qualités particuliers.
Préoccupés par les problèmes auxquels se heurtent les enfants défavorisés du point de vue
culturel, particulièrement à l'intérieur des villes, plusieurs colleges et universités, y compris
les établissements de formation du personnel enseignant, deviennent toujours plus conscients
des communautés au service desquelles ils travaillent. D a n s le processus de formation des
maîtres, on se préoccupe maintenant davantage de ce qui se passe à l'intérieur des salles de
classe et on ne se limite plus au seul enseignement théorique donné dans les établissements
d'enseignement supérieur. L'idée de considérer la formation universitaire et la pratique de
l'enseignement c o m m e deux processus distincts perd peu à peu du terrain, au fur et à mesure
qu'on considère la formation du personnel enseignant plutôt c o m m e u n processus continu,
où que ce soit qu'elle ait lieu. O n réalise aussi que la compétence dans la matière enseignée
est essentielle pour les enseignants qualifiés, mais que ces derniers doivent avoir aussi
davantage de connaissances sur les enfants et leur faculté d'assimilation en vue d'améliorer
les méthodes d'enseignement.
A l'intérieur des universités, la collaboration s'affirme entre, d'une part, les départements
et les écoles de pédagogie (colleges of education) et, d'autre part, les départements et colleges
également intéressés à la formation des enseignants. L'élaboration du nouveau plan d'études
des écoles primaires et secondaires c o m m e n c e à porter les fruits de cette collaboration et
montre combien il est nécessaire d'associer les maîtres à cette élaboration.
L a nécessité d'une reconnaissance des établissements d'enseignement normal par les
organisations professionnelles s'affirme lentement c o m m e devant contribuer à l'amélio-
ration des programmes de formation et de la profession elle-même. L a collaboration entre
les organisations professionnelles et les organismes gouvernementaux est renforcée à tous
les niveaux au fur et à mesure que se développent de nouveaux programmes d'assistance
fédérale ou des Etats fédérés en faveur de l'éducation. L a mobilité de la population a
beaucoup contribué à encourager les Etats à rechercher des processus plus uniformes
d'évaluation et de réciprocité.
Le personnel enseignant prend de plus en plus conscience du rôle important que peuvent
avoir les moyens techniques pour améliorer la qualité de l'enseignement scolaire. Si les
innovations techniques ne sont pas u n phénomène nouveau en éducation, en revanche, la
préparation des enseignants à leur utilisation effective, conjointement à l'élaboration de
nouveaux plans d'études, prend une importance grandissante aux Etats-Unis. L a résistance
des enseignants à l'utilisation des nouveaux moyens techniques diminue au fur et à mesure
qu'il devient évident que, dans la salle de classe, le maître ne pourra pas être remplacé par
la machine.
L'élan donné par l'aide fédérale aux programmes d'enseignement normal c o m m e n c e à
avoir des effets. D'accord avec les Etats et les écoles normales, le Gouvernement fédéral
préconise une nouvelle approche de la formation et de l'utilisation du personnel enseignant
à tous les niveaux. U n rapport annuel sur les professions de l'enseignement sera préparé et
publié par le Commissioner of Education, lequel a créé u n conseil consultatif sur la forma-
tion des maître. L'objectif principal des programmes de formation encouragés par une aide
Etats-Unis d'Amérique 59

fédérale est de préparer des enseignants qualifiés pour les écoles destinées aux populations
scolaires considérées c o m m e défavorisées du point de vue culturel.
L'accent est mis aussi sur l'amélioration des compétences spécialisées des enseignants,
l'extension de l'éducation de la petite enfance et son amélioration, la revalorisation (upgrad-
ing) de l'enseignement professionnel et technique, une meilleure administration de l'éduca-
tion. D e nouvelles idées sur l'organisation d u personnel (staffing patterns), comportant
l'utilisation d'un personnel para-professionnel tel que les maîtres-assistants, sont
encouragées et permettront de fournir u n enseignement plus économique et plus efficace
pour les enfants et d'utiliser au m a x i m u m les talents disponibles dans la communauté. D e s
programmes ont été élaborés en vue d'améliorer la préparation des personnes chargées de
former les enseignants et de la rapprocher plus directement des communautés et des écoles.
L'éducation des enfants handicapés et la formation des maîtres qui s'en chargeront
bénéficient aussi de l'aide fédérale.
Il est à prévoir que dans u n proche avenir les programmes de formation des maîtres
bénéficiant de l'aide d u Gouvernement fédéral refléteront deux préoccupations générales :
tout d'abord, égaliser les possibilités d'éducation en contribuant à égaliser l'accès à la
profession enseignante et préparer u n personnel de différente sorte, en vue de travailler
avec les élèves défavorisés et conscient de leurs besoins spéciaux. L e second objectif est
d'améliorer et de renforcer les systèmes scolaires en utilisant plus efficacement le personnel
en vue de mieux servir la société actuelle dans ses transformations.
E n ce qui concerne les écoles primaires et secondaires, o n encouragera de nouvelles
personnes à se préparer en vue d'une entrée éventuelle dans la profession enseignante en
suivant des programmes qui viseront à recruter et à former des candidats de condition
modeste et des retraités qui constitueront u n personnel para-professionnel o u pourront
être aidés à terminer leurs études au college ou à l'université. O n s'efforcera de réunir les
ressources des universités, des associations professionnelles, des communautés locales et
des systèmes scolaires pour améliorer qualitativement la préparation des personnes chargées
de la formation du personnel enseignant. L e Teachers Corps continuera ses expériences en
matière de préparation et d'utilisation du personnel et s'efforcera de provoquer des chan-
gements dans les établissements largement engagés dans la formation des enseignants et,
d'autre part, d'améliorer les services d'éducation à la portée des enfants pauvres. Les projets
préconisant différents m o d e s d'organisation du personnel et l'utilisation des moyens
techniques dans les systèmes scolaires locaux seront appuyés.
Les programmes destinés aux écoles desservant des régions défavorisées du point de vue
culturel insisteront sur la capacité dont témoignent les enseignants pour obtenir de meilleurs
résultats de leurs élèves, à condition que cette responsabilité leur soit conférée, et pour
formuler des conseils dans l'analyse de la situation locale et aider à trouver les moyens de
modifier les plans d'études conformément aux circonstances. Il faut prévoir que ces program-
mes mobiliseront la totalité des ressources de la c o m m u n a u t é ou de la région, en particulier
dans le domaine industriel, professionnel et des affaires.
O n s'est rendu compte qu'il fallait augmenter le nombre des enseignants spécialisés dans
l'enfance handicapée et que, pour y arriver, il faudrait organiser des programmes de forma-
tion de personnel para-professionnel et mieux utiliser le personnel existant. O n s'efforcera
également d'augmenter la formation quantitative annuelle de personnel de l'enseignement
spécial qui comportera aussi le personnel de direction et les professeurs qui enseigneront
dans les colleges et les universités. Pour que les enfants handicapés qui fréquentent les classes
régulières bénéficient d'un meilleur service, on s'efforcera d'ajouter l'enseignement spécial
aux programmes de formation réguliers; de former des aides-enseignants qui déchargeront
un plus grand n o m b r e d'enseignants réguliers et aideront les enfants handicapés à s'adapter
dans une salle de classe régulière; de former des administrateurs, des psychologues, des
conseillers et des spécialistes des moyens didactiques mieux préparés à aider les enfants
handicapés à s'adapter aux écoles régulières.
60

Ethiopie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation et des beaux-arts,
reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant Tannée


Parmi les problèmes importants qui ont affecté le développement du système d'éducation
pendant l'année, il faut mentionner celui d u recrutement des enseignants et de leur réparti-
tion dans les écoles secondaires, ainsi que de l'extension des possibilités locales de formation;
ces problèmes sont dus à la demande provoquée par la rapide extension de ce niveau de
l'enseignement.
U n e nouvelle attitude adoptée pendant l'année consiste à transférer de l'Université au
Ministère de l'éducation la formation des enseignants destinés aux écoles secondaires
inférieures. A cet effet, le junior college, ouvert au début de l'année scolaire 1969-1970,
prendra une plus grande extension grâce à l'assistance bilatérale et internationale.
Les dépenses croissantes de toutes sortes accentuent encore les problèmes que pose
l'extension des possibilités d'éducation.
U n e décentralisation plus effective de l'administration scolaire s'avère de plus en plus
nécessaire. Aussi examine-t-on la possibilité de renforcer les bureaux provinciaux d'éduca-
tion ainsi que les bureaux de district à l'intérieur des diverses provinces en vue de leur
conférer une plus grande part des responsabilités dans le fonctionnement quotidien d u
système d'éducation. C e développement reste toutefois étroitement lié à la nécessité d'aug-
menter le nombre des administrateurs dûment qualifiés de divers types.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

O n s'efforce d'augmenter la participation d u public à l'administration et au développe-


ment de l'éducation. Les communautés locales ont déjà apporté une contribution importante
aux dépenses de capital grâce au programme de construction d'écoles primaires, subventionné
par le Gouvernement et par l'Association internationale suédoise de développement ( S I D A ) ;
ce programme suppose une contribution locale de 50 % en matière de constructions scolaires.
A u niveau de l'école secondaire, des développements très importants se sont produits
grâce à u n prêt accordé par la Banque mondiale dans le cadre de l'Association internationale
de développement (IDA) en faveur de l'expansion de l'enseignement secondaire dans le
pays. U n second emprunt, actuellement en pourparlers, vise le m ê m e objectif mais prévoit
aussi l'expansion des possibilités de formation du personnel enseignant à divers niveaux.

Innovations et recherches pédagogiques


L a Commission nationale d'éducation a été constituée par le Gouvernement en tant qu'or-
ganisme susceptible de donner u n aperçu général du système de l'éducation nationale, en
vue de formuler des recommandations et d'apporter à la politique, à la structure et aux
programmes des modifications permettant de mieux aligner le système d'éducation sur
les besoins spécifiques d u pays. L a commission, dont les membres sont des spécialistes émi-
nents dans une grande diversité de domaines, doit fonder ses conclusions sur l'étude des
opinions autorisées o u n o n s'exprimant dans le pays. Elle présentera ses conclusions au
Premier ministre. D e plus, en conséquence des exigences du Troisième plan quinquennal
de développement national, plusieurs études ont été entreprises. Parmi celles-ci, il faut citer:
une étude approfondie des possibilités d'éducation dans les diverses divisions régionales
du pays, en vue de l'adoption d'une politique contribuant à l'égalisation des possibilités
d'éducation dans l'ensemble du pays; des études sur la nécessité d'un développement concret
Finlande 61

de la langue nationale, l'amharique, particulièrement importante puisqu'elle sert de m o y e n


d'instruction à l'école; l'établissement d'une académie nationale d'amharique prévue
pendant la durée du Troisième plan quinquennal; u n projet d'alphabétisation orientée sur
le travail, lancé en vertu d'un accord avec le Fonds spécial des Nations Unies, qui comporte
un facteur de recherche grâce auquel des directives permettant un enseignement plus effectif
de la langue nationale seront définies et des moyens trouvés pour utiliser un niveau plus élevé
d'alphabétisation dans le développement économique. L'introduction des mathématiques
nouvelles dans le système scolaire est en voie de réalisation grâce aux services d'inspection
et aux programmes de formation liés à cette entreprise; des renseignements sont recueillis
sur les véritables problèmes de l'apprentissage cognitif dans ce domaine. L e programme
d'utilisation des moyens de communication de masse, c o m m e la radio, la télévision et l'équi-
pement audio-visuel, continue à l'intérieur du système scolaire, et les procédés d'évaluation
compris dans ce programme fournissent des renseignements utiles à cet égard. Les recherches
entreprises sur un certain nombre de questions essentielles pour le développement de l'édu-
cation continuent au Département des programmes de planification et de recherche d u
Ministère de l'éducation, y compris le problème de la déperdition aux divers niveaux scolaires
et d u taux d'enseignants qui quittent leur emploi, sujets sur lesquels des documents ont été
publiés pendant l'année. L e Ministère de l'éducation est en train de réviser tout le problème
de l'organisation et de la procédure des examens à l'intérieur d u système scolaire, parti-
culièrement en ce qui concerne les examens nationaux de passage du cycle primaire au cycle
secondaire inférieur, du cycle secondaire inférieur au cycle secondaire supérieur et du cycle
secondaire supérieur à l'université; les épreuves objectives, déjà en vigueur aux niveaux
inférieurs, sont maintenant étendues à l'examen defind'études de l'école secondaire supé-
rieure; le Gouvernement envisage l'établissement d'un Conseil national d'examinateurs
chargé d'organiser et de surveiller les principaux examens scolaires. O n envisage enfin la
création, pendant la durée du Troisième plan quinquennal, d'un institut de pédagogie
dont une des principales fonctions serait de former des instructeurs éthiopiens pour les écoles
normales d'instituteurs; cet institut serait toujours davantage responsable des recherches
relatives aux plans d'études et aux méthodes didactiques de l'école primaire et apporterait
une contribution particulièrement importante à la ruralisation de l'éducation, en établissant
des programmes plus efficaces pour les sciences rurales, par exemple.

Finlande
D'après le rapport fourni par le Conseil national des écoles,
reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


D è s le début des travaux relatifs au projet de loi sur la réforme de l'enseignement, l'idée
a été émise que tous les enfants devraient, à partir de la 3 e année d'école, bénéficier de l'ensei-
gnement d'une langue étrangère. L'anglais recueillit la majorité des suffrages, surtout en
raison de son caractère universel. Toutefois, étant donné qu'il y a deux langues nationales,
le finnois et le suédois, et que les liens culturels étroits avec les pays Scandinaves supposent
une connaissance d u suédois, le Gouvernement a préconisé plusieurs exceptions à la règle
générale. 11 fallait que les élèves de toutes les écoles fondamentales aient la possibilité
62 Finlande

d'étudier, c o m m e matière à option, la seconde langue nationale, si leur première langue


obligatoire était l'anglais, et l'anglais si la seconde langue nationale était leur langue obliga-
toire. D e plus, le Gouvernement a exprimé son intention de faire en sorte que les élèves de
l'école fondamentale transférés dans l'enseignement secondaire supérieur aient une connais-
sance appropriée de deux langues, l'anglais et l'autre langue nationale. L a conséquence
eût été, en ce qui concerne les enfants de langue finnoise (93%), que 70 à 8 0 % d'entre
eux auraient dû étudier le suédois soit c o m m e langue obligatoire, soit c o m m e langue à
option.
Cette question a donné lieu à des échanges de vue animés. L a population de langue
suédoise trouvait que tous les enfants devraient étudier deux langues obligatoires, l'anglais
à partir de la 3 e année d'école et l'autre langue nationale, à partir de la 5 e . Par ailleurs, la
population de languefinnoiseréclamait u n enseignement plus poussé de la langue suédoise.
Toutefois, dans la pratique, il n'était pas possible de donner suite à la demande des
personnes de langue suédoise car il aurait fallu plusieurs dizaines d'années pour disposer de
maîtres capables d'enseigner deux langues au niveau inférieur des écoles fondamentales
municipales et, en attendant, il aurait fallu fermer un grand nombre de petites écoles et
procéder à une centralisation de l'enseignement beaucoup plus poussée. Sur la recomman-
dation du Gouvernement, le Parlement a approuvé u n compromis qui rend obligatoire pour
tous les élèves l'anglais et la seconde langue nationale. L'enseignement de cette seconde
langue sera c o m m e n c é dans la 7 e année d'école; tout élève pourra demander à en être
exempté si ses études dans la première langue étrangère ne sont pas satisfaisantes. E n règle
générale, l'anglais commencera à être enseigné dans la 3 e année, pour les élèves de langue
finnoise, et le suédois dans la 7 e .

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Le Parlement a approuvé, le 27 mai 1968, la loi sur les fondements du système scolaire,
conforme en grande partie aux propositions d u Gouvernement. Cette question, vivement
discutée depuis plus de vingt ans sur le plan politique aussi, a maintenant été résolue grâce
à l'appui d'une forte majorité du Parlement. L e Président a ratifié la loi le 26 juillet 1968.
L a loi ne recouvre pas toute la législation scolaire en vigueur, mais seulement ce qui
concerne la structure générale d u système scolaire. L'ancienne législation reste en vigueur
pour toutes les questions qui n'ont pas été amendées par la nouvelle loi, laquelle trace les
grandes lignes de l'institution de l'éducation, formule les principes directeurs de l'activité
scolaire,fixeles objectifs principaux de la réforme de l'enseignement et offre des possibilités
de renouvellement et de développement du système d'éducation qui permettront d'atteindre
les nouveaux objectifs. L a loi entrera en vigueur le 1 e r août 1970 ce qui permettra ensuite de
disposer pleinement des possibilités d'organisation. Il faut noter, cependant, que la légis-
lation scolaire encore en vigueur offre aux écoles de larges occasions de développement
dans l'esprit de la nouvelle loi; o n a profité de ces occasions et en ce m o m e n t u n fort
mouvement de réforme est déjà en train; une fois la nouvelle loi entérinée, ce mouvement
s'accélérera encore car l'Etat contribuera davantage qu'auparavant aux dépenses scolaires
des municipalités chargées d'appliquer les réformes. L a mise en œuvre du nouveau système
scolaire se fera par étapes, sur une période de dix à quinze ans, mais il est possible que,
grâce à l'intérêt montré par les municipalités, les choses soient considérablement accélérées.
L a loi établit le principe de l'école polyvalente gratuite, afin que tous les jeunes, quels que
soient la situation matérielle de leurs parents o u leur lieu de domicile, aient les m ê m e s
possibilités d'acquérir une éducation de base. L a durée de la scolarité obligatoire sera portée
à neuf ans. L'enseignement lui-même sera élargi et comprendra les matières enseignées
dans les actuelles écoles primaires et civiques ainsi que dans les écoles secondaires infé-
rieures, avec les vérifications, adjonctions ou retraits appropriés. Tout d'abord, il n'y aura
plus de coupure entre l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire inférieur et les
deux écoles destinées aux enfants de 11 à 15 ans n'en formeront plus qu'une seule, l'école
fondamentale, qui assurera un enseignement polyvalent adapté aux besoins croissants d'une
France 63

société en plein développement. D u point de vue pédagogique, il est important que l'ensei-
gnement fondamental destiné à tous les enfants soit le m ê m e dans ses aspects principaux,
mais que l'enseignement, aux niveaux supérieurs, soit différencié suivant les dispositions, les
besoins et les intérêts des élèves. L a nouvelle loi prévoit aussi que la c o m m u n a u t é se chargera
financièrement de l'enseignement fondamental destiné à tous les enfants, y compris celui qui
est actuellement dispensé dans les écoles secondaires inférieures, en partie aux frais des
parents.
D ' u n e manière générale, l'école fondamentale est subventionnée par les pouvoirs publics
(municipalités); elle peut aussi être une école privée faisant partie d u système scolaire de la
municipalité et fonctionnant d'après les m ê m e s principes que l'école fondamentale
municipale. Les dépenses de l'école fondamentale sont partagées entre l'Etat et la munici-
palité dans une proportion respective d'environ 7 5 % et 25%. Les écoles secondaires
supérieures relèvent soit de l'Etat, qui les finance, soit des municipalités o u de sociétés
particulières, avec le soutienfinancierde l'Etat.
O n vise à intégrer toutes les écoles secondaires inférieures, officielles ou privées, dans le
système scolaire municipal; toutefois, pour certaines raisons, d'autres écoles fondamentales
privées peuvent aussi dépendre des fonds publics. L'Etat est naturellement libre d'ouvrir et
de financer des écoles spéciales, différant du système général.
L'école fondamentale comporte u n niveau inférieur de six ans, où l'enseignement qui est
le m ê m e pour tous les élèves est confié surtout au maître de classe, et u n niveau supérieur
de trois ans où l'enseignement est dispensé par des maîtres spécialisés par matières. Les
élèves et leurs parents peuvent décider de l'orientation des études à suivre, en choisissant des
matières à option ou des cours de divers niveaux de langues ou de mathématiques, en plus
des matières obligatoires, ce qui rend l'instruction aussi individuelle que possible pendant
les trois dernières années de l'école fondamentale. D'après la proposition du Gouvernement,
l'enseignement d'une seule langue étrangère devient obligatoire pour tous les enfants; ce
programme de langue s'est avéré pour le Gouvernement le problème le plus difficile à
résoudre.
Les dispositions concernant les différenciations de l'enseignement cherchent à approfondir
l'idée d'école fondamentale surtout en ce sens que, d'après la proposition d u Gouvernement,
cette différenciation prendra toute son importance quand il s'agira de former à l'intérieur
de la classe des groupes de niveaux différents pour l'enseignement de certaines matières.

France
D'après le rapport fourni par l'Institut pédagogique national,
reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

L a réforme de 1959 avait été guidée par le souci de démocratiser l'enseignement, de


répondre aux besoins créés par l'accroissement de la natalité et par l'évolution des sciences
et de la société.
E n novembre 1966, des enseignants, des chercheurs, des personnalités politiques, des
administrateurs s'étaient réunis à Caen. Conscients de l'extension brutale de la mission
de l'enseignement supérieur, convaincus de l'importance primordiale de la recherche, ils
64 France

avaient remis en cause la fonction de l'université, conclu à la nécessité d'une transformation


radicale de ses structures, de ses méthodes, de sa pédagogie et demandé à l'Etat de développer
une politique vigoureuse et concertée en matière d'enseignement supérieur et de recherche.
E n mars 1968, à Amiens, un colloque centré principalement sur les problèmes de l'ensei-
gnement d u second degré avait regroupé des enseignants de tous les degrés, des doyens, des
chefs d'établissements, des administrateurs, des représentants d'associations de parents
d'élèves, des animateurs de mouvements de jeunesse, des psychologues, des sociologues,
des économistes, des architectes, des h o m m e s politiques, des responsables syndicaux. Les
participants avaient exprimé leurs inquiétudes devant l'inadaptation d'un système éducatif
hérité d u X I X e siècle et avaient affirmé l'urgence d'une rénovation éducative aussi bien
que pédagogique. Ils avaient conclu que « la mise en œuvre d'une politique nationale de
rénovation éducative ne saurait être différée sans risque de sérieuses tensions psycholo-
giques, économiques et sociales ».
A la suite des événements de mai-juin 1968 (agitation scolaire et universitaire, mouvements
contestataires), il apparut que la rénovation pédagogique dont certains principes et cer-
taines formes d'application avaient été préalablement établis par les instances supérieures
devait voir son cadre aménagé, ses perspectives élargies, son développement accéléré. Il
importait notamment de reconsidérer:
1. lafinalitéde renseignement à tous les niveaux et plus particulièrement au niveau de
l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur. L'enseignement ne peut plus
se contenter d'apporter u n ensemble de connaissances, il doit développer, en m ê m e temps
que les aptitudes intellectuelles, les capacités physiques, manuelles et artistiques. Plus
encore, il doit donner une éducation globale en éveillant la curiosité, les qualités d'adap-
tation, d'autonomie, le goût pour le travail en c o m m u n , le sens des responsabilités;
2. les méthodes qui, pour s'adapter auxfinalitésd'un tel enseignement, tout en s'appliquant
à des enfants d'origine sociale diverse, doivent être profondément modifiées en vue de
stimuler l'activité de l'élève, en transformant le rapport enseignant-enseigne qui doit cesser
d'être u n rapport de donateur à donataire, et de donner au développement de l'intelligence
primauté sur le développement de la mémoire en diminuant la place d u cours magistral et
en augmentant par contre « celle des recherches individuelles et collectives, des discussions,
des dialogues où se développent les qualités de conception, de raisonnement et d'expres-
sion » ;
3. les programmes qui doivent être davantage tournés sur l'actualité, tenir compte des
intérêts des jeunes et de l'évolution d u m o n d e et des connaissances (introduction de notions
de droit, d'économie politique, d'éléments de comptabilité, d'exercices d'application pratique
pris dans le milieu environnant, etc.);
4. le système des examens par rapport au système d u contrôle continu des connaissances;
5. la formation des maîtres, la rénovation pédagogique signifiant en effet pour eux la trans-
formation de leurs relations avec les élèves, la transformation de leurs relations avec la
société et la transformation de leurs relations entre eux (par exemple, la constitution d'équipes
d'enseignants travaillant de façon coordonnée). Les participants du colloque d'Amiens
avaient souligné la nécessité de mettre fin à l'actuelle division d u corps enseignant et demandé
pour tous les maîtres une formation continue liée à une formation initiale. Cette formation,
à la fois intellectuelle et professionnelle, comporterait une formation universitaire obliga-
toire pour les enseignants de tous les niveaux.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L a « participation » et les conseils des établissements ont été les notions dominantes dans
ce domaine.
Enseignement primaire. U n e circulaire d u 27 mai 1969 prévoit, à partir de l'année scolaire
1969-1970, la création, dans les écoles pré-élémentaires et élémentaires, d u « conseil de
France 65

l'école» où parents, enseignants et élus municipaux se retrouveraient pour étudier les


améliorations qu'il y aurait lieu d'apporter aux conditions de la vie scolaire et les pro-
blèmes de la rénovation pédagogique de l'école.
Pour faciliter les rapports entre établissements scolaires et parents d'élèves et assurer la
participation des représentants des parents aux divers conseils et comités créés par le décret
d u 8 novembre 1968, une circulaire encourage les parents à se regrouper en des associations
et demande aux chefs d'établissements d'en faciliter l'organisation et le fonctionnement.
Les associations doivent être ouvertes à tous les parents; tout prosélytisme de caractère
politique, philosophique ou confessionnel, y est interdit.
Enseignement secondaire. L'enseignement doit, pour réaliser une éducation globale,
permettre l'apprentissage de la liberté et de la responsabilité et préparer à la vie civique et
sociale. D a n s ce but, u n décret et u n arrêté du 8 novembre 1968, complétés par deux
circulaires d u 7 mars et du 27 mai 1969, ont prévu la participation des élèves dans les
différents conseils: conseil de classe, conseil d'administration, commission permanente et
conseil de discipline. Les représentants des élèves dans ces différents conseils sont désignés
parmi les élèves responsables de division élus au début de chaque année scolaire dans les
établissements publics d u second degré pour représenter leurs camarades auprès d u chef
d'établissement et de ses collaborateurs, enseignants et administratifs.
a) L e « conseil de classe » comprend désormais, parmi ses membres de droit, à côté d u
médecin, de l'assistante sociale ou de l'infirmière et du conseiller, des représentants des
parents d'élèves et des élèves. C e conseil est appelé à jouer u n rôle important dans l'œuvre
de rénovation pédagogique actuellement en cours, notamment dans la réforme de l'orienta-
tion. Ses deux tâches essentielles sont l'étude des questions pédagogiques intéressant la vie
de la classe et l'examen de la situation scolaire de chaque élève.
b) L e « conseil d'administration », de formation quadripartite, comprend des représen-
tants de l'administration (1/6), des membres élus d u personnel dont les 2/3 au moins parmi
le personnel enseignant (2/6), des personnalités intéressées aux activités de l'établissement
(maire, médecin scolaire, etc.) (1/6), des représentants des usagers, élèves et parents d'élèves
(2/6). D a n s les établissements dispensant u n enseignement technique, le nombre de sièges
est augmenté et comprend des représentants des syndicats professionnels d'employeurs,
de cadres et de salariés (1/4 d u nombre total des membres) et le chef des travaux. L e Conseil
d'administration exerce ses fonctions dans tous les domaines qui intéressent la vie pédagogique,
morale, financière et matérielle de l'établissement. Il peut susciter la création d'une asso-
ciation socio-éducative, appelée foyer des élèves, dont il contrôle les activités. L e foyer
est organisé à l'initiative des élèves, les personnels de l'administration leur apportant aide
et conseils techniques. Ses activités tendent à modifier les relations des maîtres et des élèves
en renforçant l'esprit de coopération dans la classe et dans l'établissement. Son programme
doit recevoir l'accord d u chef de l'établissement; les activités ne se limitent pas à l'organisa-
tion des loisirs, mais peuvent comporter une information culturelle, philosophique et
religieuse, économique et sociale, politique et civique, à condition qu'aucun de ces thèmes
ne soit prépondérant et que des points de vue différents, complémentaires o u opposés,
soient exposés et discutés librement. Cette information et les discussions excluent, à l'inté-
rieur de l'établissement, toute propagande, toute pression, tout endoctrinement. Les réunions
organisées par le foyer se tiennent dans les locaux qui lui sont réservés.
c) L a « commission permanente », organe restreint d u conseil d'administration, est
chargée entre les sessions de représenter ce conseil et de veiller à l'application de ses décisions.
L e conseil d'administration choisit parmi ses membres, catégorie par catégorie, ses repré-
sentants à la commission permanente, dont deux représentants des parents d'élèves et deux
représentants des élèves sur u n total de 14 membres.
d) L e « conseil de discipline », c'est-à-dire la commission permanente qui fonctionne
c o m m e tel. E n plus des membres de la commission permanente, le conseil de discipline
s'adjoint, avec voix consultative, l'assistante sociale, le conseiller d'orientation, deux pro-
fesseurs de la classe de l'élève en cause et deux délégués de cette m ê m e classe.
66 France

Premier cycle secondaire. L e décret d u 6 janvier 1959 portant réforme de l'enseignement


prévoyait u n cycle d'observation de deux ans (classes de 6 e et 5 e ; élèves de 11 et 12 ans) qui
fut porté à quatre ans en 1964 (classes de 6 e , 5 e , 4 e , 3 e ; élèves de 11 à 14 ans). Les p r o g r a m m e s
des différentes sections devaient être les plus voisins possible. D e s modalités d'observation
et d'orientation étaient prévues dans le but de déceler l'enseignement qui, à la sortie de ce
cycle, correspondait le mieux aux aptitudes de l'élève.
L e souci de cette réorganisation avait été de démocratiser l'enseignement, afin que l'orien-
tation de l'élève dépende de ses aptitudes et de ses goûts et n o n de son milieu social. Malgré
ces efforts, le cycle d'observation n'était pas devenu u n réel tronc c o m m u n , les sections
classiques restaient, dans leur esprit c o m m e dans leur p r o g r a m m e , assez différentes des
sections modernes et regroupaient le plus souvent les enfants de milieu social évolué.
T o u s les élèves des classes de 6 e et de 5 e ont désormais, quel que soit le type d'établissement
auquel ils appartiennent, le m ê m e horaire et le m ê m e p r o g r a m m e , à l'exception de ceux
des sections E U , anciennement classes de transition, ainsi q u e le montre le tableau suivant :

6 e I et II 6 e III

14 h. 15 h.
(français, mathématiques, langue vivante)

Disciplines d'éveil 5 h. i/2 4 h.


— étude dans les milieux naturels et humains
— éducation artistique 3 h. 3 h. i/2

Education physique et sportive 5 h. 5 h.

L a distinction entre la section I et la section II porte uniquement sur les méthodes


pédagogiques.

L a suppression de l'enseignement d u latin en classes de 6 e et de 5 e entraîne u n e a u g m e n -


tation d u n o m b r e d'heures de français et particulièrement des séances de travail dirigé, ce
qui permet de donner u n e plus grande part à l'expression orale et écrite et aux divers essais
de recherches en équipes.
U n e circulaire d u 19 septembre 1968 insiste vivement sur le rôle prédominant d u profes-
seur de français en 6 e en vue de « susciter et favoriser le désir de s'exprimer, procurer les
m o y e n s de le faire, multiplier l'emploi de ces m o y e n s ».
D e nouveaux p r o g r a m m e s de mathématiques ont été fixés qui doivent entrer en appli-
cation en 6 e à la rentrée de 1969 et en 5 e à la rentrée de 1970. Ces p r o g r a m m e s , établis à la
suite des travaux d'une C o m m i s s i o n de réforme de l'enseignement des mathématiques et
déjà expérimentés dans plusieurs établissements, introduisent dans l'enseignement d u
premier cycle les mathématiques modernes.
L'enseignement d'une langue vivante est obligatoire depuis septembre 1968 pour tous les
élèves de 5 e , qu'ils appartiennent aux sections I et II o u à la section H I ; l'utilisation des
techniques audio-visuelles est conseillée aussi souvent q u e cela est possible. D e toute façon,
cet enseignement doit être actif et donner la primauté à l'entraînement oral.
Les deux premières classes d u premier cycle reçoivent donc l'enseignement des trois
« langages » (selon la définition d u Ministère de l'éducation nationale, Edgar Faure) qui
doivent constituer dans les classes suivantes les trois matières de base auxquelles s'ajouteront
diverses options, matières de base c o m m u n e s à tous les élèves et dont les horaires et les
France 67

programmes de m ê m e importance donneront à tous une formation pluridisciplinaire


nécessaire pour préparer soit à l'enseignement supérieur, soit aux activités professionnelles.
Il paraît en effet impossible dans le m o n d e actuel de continuer de donner une formation
strictement littéraire o u strictement scientifique sans handicaper gravement les enfants qui
la reçoivent.
Enseignement supérieur. L e désir de faire participer des enseignants et les enseignés aux
décisions concernant l'organisation de l'enseignement se retrouve dans la loi d'orientation
de l'enseignement supérieur d u 12 novembre 1968.
L a mission de l'enseignement supérieur est élargie; son rôle est non seulement de dispenser
aux étudiants les connaissances et les éléments de formation nécessaires à leur future acti-
vité professionnelle, mais également d'organiser la formation et le perfectionnement des
maîtres de l'éducation nationale et de mettre à la disposition des adultes les possibilités de
promotion sociale et de reconversion professionnelle.
L a loi d u 12 novembre 1968, basée sur les trois principes d'autonomie, de participation
et de pluridisciplinarité, fixe les grandes lignes de la réforme de l'enseignement supérieur:
a) Autonomie. Les universités deviennent des établissements publics à caractère scientifique
et culturel, jouissant d'une autonomie administrative, pédagogique etfinancière.A u lieu d'être
uniformément composées par la juxtaposition de facultés, elles groupent des unités d'enseigne-
ment et de recherche ( U E R ) pouvant éventuellement recevoir le statut d'établissement public.
Les universités et les U E R qui ont reçu le statut d'établissement public disposent d'un
crédit global de fonctionnement. Lorsque les U E R ne constituent pas des établissements
publics, elles bénéficient néanmoins de possibilités propres de gestion et d'administration.
Les universités et les U E R déterminent leurs statuts, leurs structures internes et leurs liens
avec d'autres unités d'enseignement. Elles fixent leurs programmes de recherche, leurs
méthodes pédagogiques, les procédés de contrôle et de vérification des connaissances et des
aptitudes. Toutefois, les règles c o m m u n e s pour la poursuite des études conduisant à des
diplômes nationaux relèvent d u Ministre de l'éducation nationale, ainsi que les conditions
d'obtention de ces diplômes.
Les universités ont néanmoins la liberté de créer des diplômes qui leur sont propres et les
enseignements qui y conduisent.
b) Participation. L a gestion de l'université est assurée par différents conseils: conseil
national, conseils régionaux, conseils des universités et conseils des U E R .
Le conseil national, présidé par le Ministre, a la mission de préparer la planification de
l'enseignement supérieur et de la recherche, de donner son avis sur les programmes et les
demandes de crédit des universités, d'assurer la coordination entre les universités et les autres
établissements, de faire des propositions et de donner son avis sur les conditions d'obtention
des diplômes nationaux et sur les règles c o m m u n e s pour la poursuite des études.
Les conseils régionaux contribuent, à l'intérieur de la région, à la prévision, à la coordi-
nation et à la programmation de l'enseignement supérieur et de la recherche.
L e conseil national et les conseils régionaux comprennent des représentants élus par les
universités et les établissements à caractère scientifique et culturel, des représentants élus
des établissements d'enseignement supérieur et de recherche n'ayant pas la qualité d'établis-
sement public et, pour u n tiers, des personnalités extérieures.
Les conseils des universités et des U E R sont composés par des enseignants, des chercheurs,
des étudiants et des membres d u personnel n o n enseignant. L e n o m b r e des étudiants ne
peut y être supérieur à celui des professeurs; participent aussi des personnes extérieures
dont le n o m b r e varie entre 1/6 et 1/3 de l'effectif total.
c) Pluridisciplinarité. Les universités sont pluridisciplinaires et doivent associer autant
que possible les arts et les lettres aux sciences et aux techniques. Elles peuvent cependant
avoir une vocation dominante, mais qui ne doit pas être exclusive.
Mesures transitoires. L a loi d'orientation ayant été votée le 12 novembre 1968, c'est-à-dire
après la rentrée universitaire, celle-ci s'est effectuée, c o m m e les années précédentes, dans le
68 France

cadre traditionnel des facultés. Mais, progressivement, des unités d'enseignement et de


recherche, de caractère pluridisciplinaire, ont été organisées et ont c o m m e n c é à fonctionner
à côté des établissements anciens.
L'organisation de l'enseignement s'est faite encore sur les bases anciennes ; toutefois, o n
peut signaler qu'une certaine liberté a présidé au choix des programmes.
E n ce qui concerne la réglementation des examens, les mesures nouvelles ont prévu pour
la première fois de faire appel au contrôle continu des connaissances.

Les unités de valeur. Le système des unités de valeur a reçu un début d'application notam-
ment dans les facultés de Paris-Vincennes (connaissance d u m o n d e contemporain), de
Paris-Dauphiné (études de gestion et d'économie appliquée), de Marseille-Luminy (sciences
de la nature).
L a technique des unités de valeur est celle d'un enseignement pluridisciplinaire compre-
nant un tronc c o m m u n complété par des options de spécialisation; 1 2 % environ des étudiants
ont pratiqué ce système pendant l'année universitaire 1968-1969. A titre d'exemple, les
étudiants de Vincennes, encadrés par petits groupes, s'inscrivent dans u n département où
ils doivent suivre, pour accomplir une licence, seize unités de valeur. Pour obtenir la licence
complète, composée de trente unités de valeur, il leur en reste quatorze qu'ils répartissent
selon leurs goûts et leurs intérêts dans d'autres sections. Chaque unité de valeur correspond
à trois heures de cours par semaine.

Etudes médicales. Les études médicales ont été modifiées par les arrêtés du 18 février et
du 13 mars 1969. Cette réforme, qui entrera en application à la rentrée de 1969 pour la
première année d u premier cycle, est caractérisée par la médicalisation d u certificat pré-
paratoire aux études médicales et par la généralisation des fonctions hospitalières qui,
obligatoires seulement en 6 e année, étaient réservées pendant les 3 e , 4 e et 5 e années aux seuls
étudiants reçus au concours de l'externat.
Les études médicales sont dorénavant divisées en deux cycles: le premier cycle, consacré
à donner au futur médecin la culture scientifique de base, dépend des facultés et écoles de
médecine et est divisé en trois sections pour mieux s'adapter à la diversité des origines
scolaires des candidats; le deuxième cycle est consacré à la pathologie. A partir de la deuxième
année d u deuxième cycle, les étudiants ont une activité hospitalière.

Formation et perfectionnement des maîtres. L a formation et le perfectionnement des maîtres


se font essentiellement lors de stages et de journées d'études. L'importance et la nécessité de
ces manifestations font que leur nombre est en constante progression d'une année à l'autre.
D e plus en plus, cette action de perfectionnement s'établit à trois niveaux: a) stages
dits « nationaux » qui sont très précisément des stages de « formateurs de formateurs »,
où sont appelés des enseignants susceptibles de recevoir une certaine formation qu'ils
répandront ensuite au niveau de l'académie où ils exercent. Ces stages durent généralement
une semaine, et se tiennent à Paris ; b) stages dits « interacadémiques » qui sont également
des stages de « formateurs de formateurs », mais qu'il a paru judicieux d'« implanter » au
chef-lieu de telle ou telle académie, pour y appeler des enseignants exerçant dans cette
académie et dans les académies périphériques. C'est là une action de déconcentration qui
permet en particulier de réduire à la fois les délais et les coûts de transports. Ces stages
s'étendent généralement sur une durée de trois à cinq jours ; c) stages dits « académiques »
au cours desquels les ressortissants d'une académie reçoivent une information, voire une
formation, donnée par des « formateurs » ayant participé à des stages nationaux. Ces
stages se déroulent généralement au chef-lieu de l'académie, souvent au siège d u centre
régional de documentation pédagogique ( C R D P ) qui, de toute manière, en assure l'organi-
sation. Leur durée est, en principe, de deux à trois jours.
O n peut noter, enfin, que les stages nationaux organisés à l'initiative de l'Institut pédago-
gique national portent essentiellement sur des actions de recherche pédagogique (organisa-
tion de l'enseignement dans les C E S , expérimentation de nouveaux programmes d'ensei-
gnement des mathématiques au niveau élémentaire et au premier cycle du second degré, etc.).
France 69

A ce titre, on a pu compter, pour l'année 1968-1969, 106 stages d'une durée totale de 233
jours, au profit de 6.455 participants.
Lorsque les expérimentations ont permis de définir les grandes lignes de nouveaux
programmes ou de nouvelles méthodes d'enseignement, on atteint le stade d u semi-
développement, puis d u développement, par l'organisation de stages académiques, voire
départementaux.
Les programmes de la radio-télévision scolaire ont d'autre part donné une grande impor-
tance à la formation et au recyclage des maîtres:
1) Pour les maîtres de l'enseignement préscolaire et élémentaire. L a série d'émissions
télévisées « Atelier de pédagogie » a été l'occasion d'échanges entre spécialistes, chercheurs
et pédagogues. Son programme comprenait des émissions sur la connaissance de l'enfant
à l'intention d u personnel des écoles maternelles, tandis que d'autres émissions présentaient,
à travers des expériences pédagogiques faites dans les écoles élémentaires, une initiation
aux mathématiques modernes et quelques points du projet d'instructions pour le renouvel-
lement de l'enseignement d u français;
2) Pour les maîtres du premier cycle du second degré. L a série « Etudes pédagogiques »
est formée de deux émissions hebdomadaires, l'une à la radio, la seconde à la télévision,
plus particulièrement destinées aux enseignants des classes de transition, des classes pratiques
et des sections d'éducation professionnelle. Cette série était orientée sur la conduite de la
classe et la connaissance des élèves et donnait u n ensemble d'informations générales. L a
série « Chantiers mathématiques » à la télévision, à laquelle il a été donné une importance
particulière (2 émissions hebdomadaires d'une demi-heure) afin de préparer les enseignants
aux changements que doit provoquer dans leur enseignement l'introduction des m a t h é m a -
tiques modernes en classe de 6 e , à la rentrée de 1969. L a série « Technologie » (télévision)
qui comprenait des échanges de vue entre professeurs, des comptes rendus d'expériences,
destinés à suggérer au nouveau professeur u n certain nombre d'idées permettant de tirer
parti des objets les plus simples, et des études techniques pour les professeurs qui n'ont pas
reçu au départ une formation technique approfondie;
3) Pour les maîtres du second cycle du second degré. U n e série radiodiffusée sur la philo-
sophie, notamment sur les problèmes d'actualité, et deux séries télévisées, l'une sur les
méthodes et les principes d'enseignement des langues vivantes, l'autre sur l'enseignement
des sciences physiques.
Les nouveaux programmes de mathématiquesfixéspour les classes de 6 e et de 5 e entraînent
une profonde rénovation de la pédagogie dans cette discipline. Pour répondre à ce besoin
pédagogique, trois instituts de recherche pour l'enseignement des mathématiques ( I R E M )
ont été créés en janvier 1969 à Paris, L y o n et Strasbourg. Trois autres le seront en janvier
1970 à Marseille, Bordeaux et Rennes. E n m ê m e temps qu'ils apportent une contribution
à l'expérimentation pédagogique, les I R E M jouent u n rôle particulièrement important
dans la formation et le recyclage des professeurs de mathématiques. Des stages de formation
initiale et de recyclage ont déjà été organisés sous la conduite de professeurs choisis par les
directeurs des I R E M . U n psychologue spécialisé est rattaché à chaque institut. Ces stages
utilisent les techniques d'une pédagogie de groupe avec alternance d'exposés, de discussions
et de travail en équipe.
U n décret d u 30 mai 1969 donne u n statut aux professeurs d'enseignement général des
collèges (collèges d'enseignement général et collèges d'enseignement secondaire). C e statut
constitue une première étape dans la réforme des modalités de formation des professeurs
de second degré.
L a formation dispensée à l'université et dans les centres de formation dure trois ans.
Pour commencer, les élèves suivent la première année du premier cycle d'enseignement supé-
rieur dans des spécialités déterminées; pendant la seconde année, les élèves reçoivent une
formation générale bivalente conduisant au niveau de la fin du premier cycle de l'ensei-
gnement supérieur, sanctionnée par les épreuves de la première partie du certificat d'aptitude
au professorat d'enseignement général de collège. Devenus stagiaires, les élèves reçoivent
70 France

pendant u n an une formation pédagogique théorique et pratique conduisant à la seconde


partie d u certificat d'aptitude au professorat d'enseignement général de collège. L e recrute-
ment peut se faire parmi les instituteurs, les élèves-maîtres des écoles normales et les étudiants.
D a n s le souci de procéder, dès le départ, à une déconcentration, ce décret, premier statut
de fonctionnaire de l'Etat à retenir cette solution, constitue les professeurs d'enseignement
général de collège en corps académiques dont la gestion est entièrement assurée par les
recteurs.
Les modalités de recrutement des professeurs appelés à exercer dans le second cycle d u
second degré et dans les classes préparatoires aux grandes écoles font actuellement l'objet
d'un projet de réforme.
Planification. Les conclusions auxquelles ont abouti les commissions chargées d'étudier
les problèmes de la rénovation pédagogique, de l'orientation et de la formation des maîtres
ont servi de document de base pour la préparation du V I e Plan (1971-1975). E n vue d'établir
une première évaluation des besoins et des moyens nécessaires pour mettre en œuvre les
options pédagogiques, 20 groupes de planification interne au Ministère (groupes P I M )
ont été créés au mois de mars 1969. Leurs prolongements régionaux, les groupes de plani-
fication de l'enseignement dans les régions (groupes P E R ) ont été chargés de dresser u n
bilan qui fasse ressortir les points critiques apparus lors de l'application d u V e plan.
A u contraire, une réflexion dégagée de toute préoccupation immédiate est entreprise
dans le groupe « Fresques de l'éducation » qui s'efforce de définir ce que sera l'éducation,
ses méthodes, ses moyens, son coût et son rayonnement dans un avenir plus lointain. D a n s
cet effort de réflexion prospective, le groupe « Fresques », qui comprend six groupes de
travail spécialisés, est aidé par des institutions qui présentent u n caractère permanent, soit
le Comité de recherche et d u développement dans le domaine de l'éducation, qui doit
permettre le développement des recherches, et la Commission permanente des synthèses
économiques, chargée notamment d'établir une estimation des coûts d u système éducatif.

Innovations pédagogiques
E n vue de modifier les méthodes, les programmes, la relation maître-élèves, le climat
général de l'établissement, il fallait commencer par modifier le système de notation et de
vérification des connaissances. U n e circulaire d u 6 janvier 1969 dénonce les dangers d u
système traditionnel qui engendre u n esprit d'âpreté et a souvent des effets perturbants sur
les élèves. Les méthodes actives et les travaux d'équipe ont montré qu'il existe de meilleurs
procédés de stimulation. D e plus, les études docimologiques ont prouvé le caractère illusoire
de la notation précise.
Il est donc recommandé aux enseignants de remplacer les compositions par des exercices de
contrôle divers, faits en classe; de substituer à l'échelle de notation traditionnelle de 0 à 20
une échelle simplifiée d'appréciation globale (par exemple: très satisfaisant, satisfaisant,
m o y e n , insuffisant, très insuffisant), qui sera accompagnée le plus souvent possible d'anno-
tations plus détaillées; d'exclure en général les classements établis et annoncés par le maître.
Cette m ê m e circulaire recommande la création, à l'intérieur des établissements scolaires,
d'un groupe d'animation pédagogique qui comprendrait des représentants de l'administra-
tion, des enseignants, des parents et des élèves et qui aurait pour mission d'organiser la
réflexion pédagogique et de faire des propositions à la commission permanente d'établis-
sement.
Par ailleurs, afin de diminuer le surmenage, principale cause de l'échec scolaire, 500
classes de l'académie d u N o r d ont adopté cette année la formule d u « tiers-temps pédago-
gique», le temps de scolarité étant partagé en trois parties: 15 heures pour les activités
intellectuelles de base, le maître accentuant le caractère concret de son enseignement;
7 heures pour les activités d'éveil (histoire, géographie, exercices d'observation, éducation
morale et civique, travaux manuels, arts plastiques, éducation musicale) dans le cadre de
thèmes d'études conformes aux intérêts des enfants ; 5 à 8 heures pour les activités physiques
et sportives.
France 71

Le cadre du tiers-temps pédagogique conduit à alléger les programmes, oblige à actualiser


l'enseignement et à le rendre plus actif. L e Ministère de l'éducation nationale a reconnu que
seul il pouvait donner, notamment aux élèves de l'enseignement élémentaire, u n dévelop-
pement harmonieux sur le plan biologique, sur le plan intellectuel et sur le plan éducatif.
L a généralisation de ce système d'enseignement est entrée en vigueur au cours de l'année
scolaire 1969-1970.

Recherches pédagogiques
Les actions de recherche pédagogique répondent aux principaux problèmes posés actuel-
lement aux enseignements préscolaire, élémentaire et d u premier cycle de l'enseignement
secondaire.
L a plupart des recherches de l'année précédente ont été poursuivies, notamment celles
portant sur le cycle élémentaire désenclavé, où la classe est divisée en groupes de niveaux
différents et où l'enseignement est donné globalement et n o n plus morcelé par l'emploi
du temps, sur l'expérimentation d'un projet d'instructions officielles relatives à l'enseignement
du français à l'école élémentaire, sur le processus d'apprentissage des mathématiques
modernes dans l'enseignement élémentaire et dans les classes de 6 e et de 5 e d u premier cycle
de l'enseignement secondaire.
D e nouvelles expériences ont été entreprises, notamment au niveau de l'éducation présco-
laire, pour l'enseignement des langues vivantes et sur l'enseignement audio-visuel. A u niveau
de l'éducation préscolaire, en ce qui concerne le français, on étudie les démarches qui
conduisent l'enfant à la maîtrise progressive et naturelle du langage parlé et l'on recherche
une méthode pour le passage de la langue parlée à la langue écrite. Pour l'enseignement des
mathématiques, les recherches portent sur les premières notions de mathématiques modernes
qui peuvent être données dans les écoles maternelles et sur la formation des animatrices
chargées de cette initiation. E n matière d'éducation du mouvement et d'éducation musicale,
des expériences sont conduites pour favoriser le mouvement juste et naturel (adaptation
de l'enseignement de Malkovsky) et étudier l'influence d'une telle éducation sur les
enfants.
E n ce qui concerne l'enseignement des langues vivantes, u n enseignement expérimental
de l'anglais en classe de 6 e est fait à l'aide d'une méthode audio-visuelle.
Enfin, en matière d'enseignement audio-visuel, une étude est en cours sur l'efficacité de
chaque message produit: film, disque, bande magnétique, émission de radio et de télévision,
etc. et sur la meilleure connaissance des utilisateurs: description de toutes les formes de
l'action pédagogique avant, pendant et après la réception des différents messages, retentis-
sement des émissions sur les élèves, mesure des possibilités d'intégration des messages dans
les structures pédagogiques, plus particulièrement dans les établissements équipés de télé-
vision en circuit fermé. C e programme s'étend sur trois ans.
D ' u n e façon générale, la recherche pédagogique s'est développée. L e Département de la
recherche pédagogique de l'Institut pédagogique national a coordonné, pendant l'année
1968-1969, l'activité de 400 établissements scolaires, au lieu de 178 l'année précédente.
Il n'existe pas de statut de la recherche ni de statut des établissements expérimentaux.
E n vue de l'application d u plan annuel de recherches, u n arrêté d u 1 er juillet 1969 charge
les recteurs du choix et de la constitution des terrains d'expériences, ainsi que du choix des
personnels appelés à participer aux actions et recherches pédagogiques.
U n e circulaire d u 5 mai 1969 précise la dénomination et les fonctions des établissements
expérimentaux. L e texte distingue trois catégories: a) les établissements pilotes, qu'une
longue pratique de la recherche a préparé à l'observation continue des élèves, destinés
d'une manière générale à la recherche et dont le personnel fait l'objet d'un recrutement
spécial; b) les établissements chargés de recherches ou d'expériences limitées dans
le temps, concernant une ou plusieurs disciplines, u n ou plusieurs secteurs de l'établisse-
ment; c) les établissements-témoins qui, en u n ensemble, servent de terrain d'application,
à l'essai, des travaux des commissions de rénovation pédagogique, s'inspirant des résultats
72 Ghana

de la recherche pédagogique pratiquée dans les établissements pilotes et les établissements


chargés d'expériences, qui donnent lieu à u n ensemble de recommandations et de propo-
sitions. D e s stages et des journées d'information à l'intention d u personnel doivent être
organisés. Les établissements-témoins travailleront en liaison étroite avec les écoles normales
et les centres pédagogiques régionaux.

Ghana
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation, de la culture et des sports,
reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Pénurie d'enseignants. D è s les débuts d'application d u plan accéléré de développement de
l'éducation, en 1952, il a fallu faire face à une pénurie d'enseignants. Pendant longtemps
plus de la moitié des enseignants, surtout dans les écoles primaires, ne possédaient pas de
qualifications. Il semble maintenant que ce problème soit en voie d'être résolu, 18.500
enseignants s'étant inscrits aux premiers cours de formation pour l'année scolaire 1969-1970,
nombre correspondant à peu près à celui des enseignants non qualifiés prévus pour la m ê m e
année. A u niveau de l'école primaire et de l'école moyenne, le nombre des enseignants
qualifiés a augmenté. U n nombre record de 5.700 enseignants qualifiés est sorti des colleges
à la fin de l'année scolaire 1968-1969 en vue de remplacer un nombre équivalent de maîtres
non qualifiés; ainsi, le taux enseignant-élèves a été ramené à 1:55 c o m m e avant l'introduc-
tion de l'enseignement obligatoire, en 1961. Normalement, il devrait y avoir 46 élèves par
classe et par enseignant.
Si la formation qualitative et quantitative des enseignants a été améliorée, u n autre
danger s'est fait jour, celui de la surproduction, avec le risque d'avoir utilisé les deniers
publics pour former des enseignants qui ne trouveront pas d'emploi, phénomène qui se
produit déjà pour certaines catégories de diplômés universitaires. Il est donc prévu de
stabiliser le programme de formation des maîtres en concentrant le système de formation
au college sur de plus petites unités, comportant un m i n i m u m de 500 places; autant que
possible, l'ensemble de la formation sera concentré sur quelque 25 colleges, au lieu de 82
c o m m e actuellement. Ainsi serait formé le nombre d'enseignants nécessaires en fonction
des postes créés dans les écoles primaires et moyennes, compte tenu des remplacements et
des déperditions.
O n tend de plus en plus à transformer les colleges de formation, institutions postprimaires,
en établissements de niveau postsecondaire.
Adaptation du système scolaire aux besoins du pays. L e problème peut-être le plus difficile
auquel les autorités scolaires doivent faire face, c'est l'adaptation du système scolaire et des
cours au développement économique, industriel et social du pays. E n conséquence, au premier
cycle, on est en voie de transformer le cours élémentaire de dix ans en un cours primaire de
huit ans, qui sera suivi d'un cours complémentaire préprofessionnel de deux ans. U n orga-
nisme de recherche et de développement d u plan d'études a été créé au sein du Ministère de
l'éducation; il révisera le plan d'études du niveau préuniversitaire en commençant par
celui du niveau primaire. D e nouveaux programmes ont été adoptés pour la scolarité
primaire de huit ans et l'on continue des recherches sur la pertinence des cours prévus.
A u niveau de l'école secondaire, on s'efforce de réorienter les cours sur la technologie
et les sciences, mais il faudrait beaucoup de temps pour convertir la plupart des écoles
secondaires en établissements techniques secondaires. E n attendant, on s'efforce d'élargir
Ghana 73

le plan d'études et d'y introduire l'enseignement commercial, soit la sténographie, la dactylo-


graphie, la comptabilité, les travaux de bureau, etc.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


D a n s le discours d'ouverture du premier Parlement de la seconde République du G h a n a ,
le 1 er octobre 1969, le Gouvernement a précisé que « l'objectif principal de la nouvelle
orientation donnée à l'éducation sera d'équiper la jeunesse en vue d'en faire les membres
efficients d'une société moderne et productive. U n nouveau programme sera élaboré à
l'intention de ceux qui suivent les écoles, comportant la réorganisation du contenu et de
la structure de l'enseignement dispensé dans les dernières années de l'école moyenne; le
Parlement devra approuver la nouvelle législation et les nouveaux arrangements. Le Gouver-
nement a décidé d'élargir les possibilités prévues dans les écoles secondaires à l'intention
du nombre sans cesse croissant d'enfants qui sortiront des écoles moyennes; le Parlement
devra approuver les mesures nécessaires, y compris l'augmentation de l'assistancefinancière».
Avant l'inauguration de la seconde République, le Gouvernement avait pris des décisions
à longue portée sur la décentralisation des services publics, y compris l'éducation, en vue
d'entraîner la participation directe des communautés locales dans les questions de fourni-
ture, de contrôle et d'administration des écoles et colleges. Jusqu'ici, la plupart des services
fournis par l'Etat étaient contrôlés et dirigés depuis le siège des agences gouvernementales
intéressées mais, depuis le 1 er juillet 1969, tel n'est plus le cas. D a n s le domaine de l'éducation,
par exemple, le Ministère de l'éducation est chargé surtout d'esquisser de larges mesures de
politique éducative, la planification générale et l'inspection. C'est ensuite au niveau de la
région et d u district qu'est traité en détail le développement de l'éducation.
L e district est maintenant l'unité de structure administrative en matière d'éducation.
C'est le bureau de district qui est responsable de l'organisation et de l'administration de
toutes les classes primaires et complémentaires ou moyennes au sein du district; il est confié
à u n fonctionnaire, assisté par des fonctionnaires d u Ministère de l'éducation et par une
commission comprenant des représentants de l'Association nationale des enseignants,
des unités scolaires et d u Ministère.
Le Conseil orientera le fonctionnaire d u district dans toutes les affaires relatives à l'édu-
cation dans les classes primaires et complémentaires ou moyennes, en particulier en ce qui
concerne l'emplacement des écoles, afin d'en faciliter l'accès à tous les enfants d'âge scolaire,
et signalera aux autorités scolaires régionales toute innovation éducative souhaitable.
A u niveau de la région, il y aura u n représentant de chaque commission scolaire de
district, le président ou quelque autre personne, deux représentants de l'Association nationale
des enseignants ainsi que, au plus, deux des organismes religieux ayant des écoles relevant
du système public. L e Conseil encouragera le fonctionnaire régional de l'éducation à
développer les écoles primaires et complémentaires ou moyennes et de tous les niveaux autres
que le niveau universitaire. L e Conseil s'occupera aussi de la discipline des enseignants et
adressera des recommandations à la Division de l'enseignement de la Commission du service
public.
Le Ministère a chargé son organisme de recherche et d'élaboration des programmes
de formuler les buts et objectifs de l'éducation en rapport avec le développement économique
et social du pays. Lorsque ces objectifs auront été définis, des directives et un plan de dévelop-
pement de l'éducation seront élaborés parallèlement.

Innovations pédagogiques
U n e des innovations qui ont le plus affecté les écoles au cours des dernières années, c'est
l'introduction de l'enseignement des sciences à l'école primaire. L'objectif en est de donner
aux élèves les connaissances scientifiques fondamentales, indispensables dans une époque
justement appelée l'âge scientifique, de leur faire mieux comprendre les mystères qui semblent
les entourer et de développer leurs dons scientifiques.
74 Ghana

Pour commencer, cinq centres scientifiques ont été établis dans les différentes parties du
pays, chacun d'eux desservant u n groupe d'écoles moyennes assez proches pour que leurs
élèves puissent s'y rendre à pied. C e programme a eu de si bons résultats que l'enseignement
des sciences a été maintenant étendu aux écoles primaires. D e s cours de perfectionnement
et des ateliers ont été organisés dans les écoles à l'intention des professeurs de sciences.
E n 1968-1969, un haut fonctionnaire du Ministère a été n o m m é à plein temps pour organiser
l'enseignement des sciences dans les écoles primaires, les écoles secondaires et les établisse-
ments de formation du personnel enseignant. Il a personnellement visité la plupart des
écoles de ces deux derniers types et a tracé les grandes lignes d'un programme d'éducation
scientifique à l'intention des fonctionnaires régionaux de l'éducation. Il a constitué u n
atelier où, à l'aide de matériel local, u n équipement scientifique simple peut être confec-
tionné.
L'enseignement des mathématiques modernes a aussi été introduit, à titre expérimental,
dans certaines écoles sélectionnées, primaires, secondaires et de formation du personnel
enseignant. L a méthode d'enseignement des mathématiques Entebbe est maintenant
utilisée dans le cycle complet de six ans des écoles primaires sélectionnées en 1968-1969;
' elle sera étendue aux écoles moyennes sélectionnées du district d'Accra pendant l'année
scolaire 1969-1970.

Recherches pédagogiques
Le département de contrôle de l'organisme de recherche et d'élaboration des pro-
prammes a élaboré deux tests de performance expérimentaux en mathématiques et en
lecture anglaise pendant l'année 1968-1969. L e département s'efforce de mettre au point u n
test de performance type valable pour le pays et utilisable aux fins de diagnostic par les
maîtres de classe.
U n autre programme de recherche a porté sur les résultats obtenus, dans les écoles secon-
daires, par les élèves admis après seulement six années d'enseignement primaire. Cette
étude a montré qu'une grande proportion des élèves des écoles primaires expérimentales
se présentant à l'examen d'admission c o m m u n à l'école secondaire étaient admis, bien que
ces écoles expérimentales n'aient pas toujours été celles qui avaient été choisies pour les
mathématiques nouvelles. L a plupart de ces élèves ont bien réussi au general certificate
of education (G.C.E.), niveau ordinaire, sauf pour les sciences et les mathématiques.
Cependant, bien des enseignants des écoles primaires et des écoles secondaires sont
opposés à l'admission des élèves de la classe 6 dans les écoles secondaires, parce que, à
leur avis, ces élèves n'ont pas la maturité nécessaire; environ 14% d'entre eux doivent
redoubler une classe à l'école secondaire. D e s recherches seront encore nécessaires pour
résoudre ce problème.
L'analyse de l'interaction mutuelle des enseignants a fait l'objet d'une autre étude. Les
résultats en ont été communiqués au personnel enseignant de l'Ecole normale supérieure,
qui forme le personnel enseignant des classes secondaires inférieures, des écoles normales
ainsi que du Collège universitaire de Cape Coast qui forme les enseignants des écoles
secondaires et des écoles normales. O n espère que les résultats de cette recherche seront
utilisés par les établissements intéressés.
Le budget de l'organisme de recherche et d'élaboration des programmes est inclus
dans les prévisions relatives au Ministère de l'éducation, approuvées par le Gouvernement.
L'assistance technique, sous forme d'experts et de bourses, est fournie par le Ministry of
Overseas Development d u R o y a u m e - U n i , le Canadian External Aid Department, le Ontario
Institute for Studies in Education à Toronto, le Curriculum Renewal and Educational Develop-
ment Overseas ( C R E D O ) d u R o y a u m e - U n i , le British Council et l'Unesco, qui a envoyé
un conseiller d'éducation agricole. A l'heure actuelle, la collaboration de 7 assistants tech-
niques est assurée ainsi que celle de 7 Ghanéens qui ont récemment obtenu leur licence de
pédagogie au Canada. O n prévoit que d'autres Ghanéens iront se former au R o y a u m e -
Uni avant de collaborer aux recherches entreprises dans le pays.
75

Guyane

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,


reçu en janvier 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L e souci majeur des autorités est d'encourager le développement économique en améliorant
la qualité de l'enseignement à tous les niveaux et en diversifiant l'enseignement secondaire,
de manière à permettre l'acquisition des connaissances et des techniques. L a priorité est
donnée à la fois à l'enseignement secondaire, en vue de former en nombre suffisant des
travailleurs qualifiés de niveau m o y e n et de futurs enseignants, et à la formation d'enseignants
au niveau primaire et secondaire.
Avec l'aide de la Banque mondiale pour la reconstruction et le développement, le
Gouvernement s'efforce de créer u n nouvel établissement de formation pédagogique et sept
écoles secondaires multilatérales, en particulier dans les régions rurales. L e nouveau college
de formation pédagogique permettra de porter de 300 à 400 par année le nombre de maîtres
primaires qualifiés. Les cinq nouvelles écoles multilatérales et les deux écoles qui ont été
converties en écoles multilatérales fourniront u n programme d'éducation diversifié et
encourageront le développement des connaissances et des techniques nécessaires dans une
société technologique. U n cours de formation de deux ans a été organisé à l'intention
des enseignants secondaires sans diplôme universitaire; il facilitera l'intégration de la
nouvelle conception de l'éducation dans la philosophie de l'enseignement. O n prévoit que
les enseignants des écoles multilatérales dotés d'un diplôme universitaire suivront u n cours
analogue, mais de plus courte durée.

Haïti

D'après le rapport fourni par le Département de l'éducation nationale,


reçu en septembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


L a multiplication des écoles primaires, la construction de nouvelles salles de classe, la
motivation en faveur de l'utilisation des méthodes audio-visuelles, l'entraînement des ensei-
gnants par le truchement de séminaires et de cours d'été, l'organisation et l'équipement
de laboratoires de sciences, l'adoption de techniques nouvelles dans l'enseignement des
langues et des sciences, le bien-être moral et matériel de l'étudiant, l'insufflation d'un esprit
communautaire civique autant que racial et international, une prise de conscience de
l'urgence de la planification dans le domaine institutionnel et étatique, telles furent les pré-
occupations du Gouvernement pendant la période à l'étude.
Ces préoccupations, à l'échelon supérieur, se sont traduites et sont en voie de se concrétiser
dans le sens d'une transformation du système éducatif en 1968-1969 et pour les années à venir.
76 Haiti

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L e problème haïtien étant appréhendé de façon globale, il faut cependant présenter c o m m e
composantes de cet ensemble complexe les orientations suivantes: efforts pour développer
l'enseignement technique et professionnel, démocratisation accentuée des niveaux secon-
daire et universitaire, revalorisation des études et des titres universitaires, concrétisation
à tous les niveaux, extension de l'éducation des adultes, orientation technique croissante
de l'enseignement rural.
Les décisions législatives annoncées le 14 décembre 1967 consacrent la refonte de toutes
les facultés et écoles supérieures de l'Université d'Etat et la réorganisation de l'Office
national d'éducation communautaire en Office national d'alphabétisation et d'action c o m -
munautaire. E n ce qui concerne les niveaux primaire et secondaire, de nombreux travaux
de commission seront vraisemblablement légalisés dans un certain délai.

Innovations pédagogiques
L'ouvrage du Président, « Œuvres essentielles », a été introduit c o m m e manuel d'éduca-
tion à tous les niveaux.
Les séminaires et cours d'été restreints en vue d'améliorer le travail des inspecteurs et des
enseignants dans diverses disciplines se multiplient.
L'enseignement des mathématiques modernes est en pleine extension au niveau secon-
daire classique.

Recherches pédagogiques
L a création d ' u n Conseil national de la recherche scientifique et technique auprès de la
Secrétairie de l'éducation nationale date de l'année scolaire 1968-1969. Elle prouve le souci
du Gouvernement de déterminer l'étendue des problèmes éducatifs, d'en faire analyse et
synthèse, de rechercher les solutions appropriées et, dans la limite des moyens disponibles,
d'en assurer une planification pertinente et une exécution diligente. L a recherche privée est
donc assurée de l'aide et de l'organisation de l'Etat.
E n ce qui concerne le financement, à n'importe quel échelon et dans n'importe quel
domaine de l'activité nationale, la République est et sera toujours consciente de ses limi-
tations; elle tâche de s'en tirer par elle-même et est ouverte à toute assistance technique
ou financière bilatérale o u internationale qui lui serait offerte, dans le cadre de sa dignité
et du principe de n o n ingérence dans les droits d'un peuple indépendant.
77

Honduras
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation publique,
reçu en mars 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions
L e Gouvernement s'est préoccupé plus particulièrement des questions suivantes: éla-
boration, expérimentation et évaluation des nouveaux programmes de l'enseignement
primaire; réforme de l'enseignement secondaire avec analyse des nouveaux plans d'études
et construction des bâtiments scolaires appropriés; rénovation et équipement des écoles
d'enseignement professionnel et technique; intensification de la formation professionnelle
des maîtres en fonctions qui ne possèdent pas de diplôme de pédagogie; formation systé-
matique d'inspecteurs de l'enseignement primaire; formation et perfectionnement des
professeurs de l'enseignement secondaire; adoption de nouvelles modalités dans les écoles
d u niveau m o y e n , avec diplôme de fin d'études industrielles, agricoles, etc.; création de
nouvelles carrières impliquant des études d u niveau universitaire de durée courte o u
m o y e n n e ; création des bibliothèques scolaires, grâce au Projet expérimental d u Gouverne-
ment et de l'Unesco; recherches sur les caractéristiques et les cas de désertion scolaire au
niveau de l'enseignement primaire et m o y e n .
L e Ministère de l'éducation publique a c o m m e n c é les travaux en vue d'élaborer le plan
quinquennal de développement éducatif 1970-1974 qui donnera une impulsion vigoureuse
à l'extension de services scolaires et coordonnera avec plus d'équité les diverses régions d u
système éducatif dans le pays.

Hongrie
D'après le rapport fourni par le Ministère des affaires culturelles,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions
A u c u n changement n ' a été apporté pendant l'année à la structure d u régime scolaire.
A l'intérieur d u réseau de l'enseignement secondaire, le nombre des écoles professionnelles
s'est accru aux dépens de celui des gymnases.
L e développement de l'enseignement et de l'éducation, d u point de vue du contenu, de
l'utilisation des plans d'études et des manuels scolaires déjà en usage et de la réalisation des
principes didactiques établis au cours de la réforme scolaire s'impose c o m m e une tâche
essentielle. U n e des conditions de son succès est certainement l'approfondissement de la
culture des enseignants sur le plan méthodologique.
L'ordonnance N ° 185/1968/MK.23 d u Ministre des affaires culturelles se rapporte à
l'introduction d u règlement provisoire des écoles secondaires professionnelles.
78 Hongrie

L'assistance aux enfants des travailleurs manuels, qui doit compenser les conditions
sociales et culturelles défavorables de cette catégorie d'élèves, a été un des objectifs importants
de la politique d'enseignement. L'administration s'est efforcée de leur venir en aide sur le
plan social et matériel (bourses, fréquentation facilitée des collèges et écoles centrales,
amélioration des communications) ainsi que sur le plan pédagogique; aussi des directives
méthodologiques ont-elles été mises au point à l'intention des enseignants pour permettre
à ces derniers d'assister efficacement les élèves placés dans des conditions défavorables mais
capables d'obtenir de très bons et m ê m e excellents résultats.
O n s'est également préoccupé, pendant l'année, de diminuer les causes de surmenage
des élèves; il s'agit là d'une action continue étant donné que la compétition croissante
contraint les élèves, surtout ceux qui désirent continuer leurs études o u être admis dans les
meilleures écoles, à fournir des efforts mentaux énormes, incompatibles avec un m o d e de vie
sain et conforme aux règles de l'hygiène mentale. Les exigences en matière d'éducation
physique ont été modifiées et modernisées en fonction d u surmenage. Les expériences
ayant montré que l'éducation physique ne tient pas suffisamment compte des possibilités
physiques différentes des élèves, il faut définir les exigences dans ce domaine et les adapter
aux capacités des élèves sans rechercher les performances sportives, ce qui revient à dire
qu'il faut tenir compte des notions de volonté et d'effort.
D a n s le m ê m e ordre d'idées, l'éducation patriotique systématique a été commencée au
cours de l'année, appuyée sur des manuels et des ouvrages de référence appropriés; le but
fondamental de cette éducation est d'initier les élèves aux idées de patriotisme et d'interna-
tionalisme et de leur inculquer les notions élémentaires de la défense nationale moderne.
C'est en rapport avec ces objectifs que le système de perfectionnement des enseignants
a été modernisé et que, tout en conservant une direction centrale sur le plan théorique, des
actions de perfectionnement locales et départementales ont été développées auprès des
écoles supérieures. L'élaboration d'un programme de perfectionnement de trois ans vient
d'être terminé; ce programme contient, sous forme de recommandations et en tenant compte
d'un développement différencié, les points de discussion et les thèmes à élaborer suscep-
tibles de favoriser une meilleure culture pédagogique dans certains domaines particuliers
et de permettre la réalisation des objectifs de l'enseignement et de l'éducation.
U n e autre entreprise importante a été la mesure et l'évaluation des performances par les
notes. L e Ministère a précisé sa position dans u n communiqué faisant au classement et à
l'interrogation qui le précède une place beaucoup moins importante dans le processus
pédagogique que jusqu'ici. Le classement doit être à la fois plus précis et plus économique;
des feuilles d'exercice ont été élaborées par une autorité centrale; elles permettront d'obtenir
une image du niveau général de performance et en m ê m e temps de familiariser les enseignants
avec les points de vue et les procédés d'une évaluation objective.

Innovations pédagogiques

L'école de toute la journée est une innovation qui a transformé le contenu, et surtout
la structure et les méthodes d u travail scolaire dans son ensemble. L'expérience a été élargie,
trois écoles l'ayant pratiquée l'année passée; leurs expériences s'étant révélées concluantes,
le Ministère des affaires culturelles a proposé de mettre sur pied de telles écoles dans d'autres
établissements aussi dont les conditions s'y prêtent.
U n grand nombre d'essais, d'innovations et d'expériences sont en cours en vue de formuler
une meilleure théorie méthodologique. Plusieurs d'entre eux, plus importants et d'un carac-
tère collectif, méritent d'être mentionnés c o m m e , par exemple, l'enseignement programmé
et l'enseignement des langues par la méthode audio-visuelle; le choix des moyens a été élargi
et la méthode théorique d'application, perfectionnée.
L e nombre des classes d'esthétique cinématographique a augmenté; le travail y a été
complété pendant l'année par des programmes télévisés permettant de mieux comprendre
le m o d e d'expression qu'est l'art cinématographique.
Hongrie 79

La télévision scolaire a multiplié ses émissions; les recherches sur le contenu et la théorie
de la méthode d'enseignement télévisé se poursuivent mais n'ont pas encore donné de
résultats satisfaisants. Par ailleurs, la télévision contribue aussi au perfectionnement du
personnel enseignant.
U n grand nombre de nouveaux manuels et ouvrages de référence, de cahiers d'études,
de feuilles d'exercice, de films éducatifs, de moyens techniques et de démonstration, de
disques pour l'éducation musicale et de brochures pour l'éducation cinématographique
ont été publiés. Les manuels des écoles générales et des gymnases ont été mis en place et
l'attention se porte actuellement sur la préparation des manuels destinés aux écoles pro-
fessionnelles (écoles secondaires professionnelles et écoles de formation d'ouvriers qualifiés)
ainsi qu'aux cours du soir et par correspondance.

RecherchesJpédagogiques
Des recherches pédagogiques sont en cours dans de nombreux domaines et sur une
quantité de questions importantes; par leur volume, les travaux se rapportant aux mesures
de performance ont été les plus importants. D e plus, l'Institut national pédagogique s'est
associé à l'action de l'Association internationale pour l'évaluation d u rendement scolaire
(IEA) sur le plan international. D e s estimations préliminaires ont été faites et, grâce aux
conclusions qu'on en a tirées, les mesures et analyses à effectuer au cours de l'année 1969-1970
seront complétées.
Les conséquences prévisibles de la réforme totale de l'enseignement des mathématiques
s'annoncent très importantes; la tendance didactique et les bases psychologiques sont
conformes aux expériences en cours dans les divers pays d u m o n d e . Les essais commencés
dans la lre classe de l'école générale se poursuivent maintenant dans la 6 e . A partir de la
prochaine année scolaire, les expériences seront élargies et reprises dans d'autres conditions.
Parallèlement, on approfondira l'analyse des expériences faites jusqu'à présent afin que,
d'ici une année, des recommandations justifiées puissent être présentées aux services scolaires
compétents sur les mobiles pédagogiques et l'essence m ê m e de la réforme générale de l'en-
seignement des mathématiques.
Des recherches et des expériences sont en cours dans les domaines de l'éducation et de
la méthodologie. Parmi celles-ci, il convient de mentionner l'étude des collectifs d'élèves et
de leur influence réciproque, de la relation entre l'individu et la communauté et de la meil-
leure forme d'auto-gouvernement des élèves.
U n e équipe de chercheurs étudie les résultats de l'éducation du point de vue méthodolo-
gique, en vue d'explorer les corrélations exigées en matière d'éducation morale, idéologique
et esthétique.
L'insertion d'éléments de psychotechnie et de sociologie parmi les considérations péda-
gogiques est une nouvelle caractéristique de ces recherches qui permet d'explorer des
phénomènes pédagogiques complexes par des méthodes complexes.
L a recherche se préoccupe aussi d'intensifier l'activité des élèves et, à cet effet, soumet
à un examen approfondi les questions et exercices des nouveaux manuels ainsi que l'élabo-
ration de carnets de travail relatifs aux différentes matières. C e m ê m e objectif motive en
partie les recherches en vue d'élaborer des fractions de matières « programmées ». Il est
essentiel en effet de déterminer où et c o m m e n t il convient d'insérer l'enseignement pro-
g r a m m é dans les méthodes didactiques, c o m m e n t doivent et c o m m e n t peuvent être combi-
nées les matières enseignées selon la méthode traditionnelle et les matières adaptées à
l'enseignement programmé. Les chercheurs se penchent avec un grand intérêt sur cette
question afin de déterminer c o m m e n t les principes logiques, psychologiques et pédagogiques
de la programmation pourront pénétrer, et de ce fait intensifier, les formes traditionnelles
de l'enseignement. '
Plusieurs travaux ont trait aux questions de méthodologie des diverses matières; si le
premier but est d'augmenter l'efficacité de l'enseignement, l'analyse des succès ou des échecs
en matière de méthodologie fait ressortir aussi les modifications et les améliorations qu'il
80 Inde

conviendrait d'apporter. Si les expériences y relatives ne peuvent, en elles-mêmes, servir de


point de départ pour définir la matière d'enseignement, dans leur ensemble et combinées
avec d'autres principes pédagogiques, psychologiques et de politique éducative, elles peuvent
utilement influencer la mise au point de la matière d'enseignement.
D e s recherches ont été commencées en vue de trouver les moyens de moderniser l'ensei-
gnement primaire dans son ensemble, recherches qui suivent une double direction: d'une
part, il s'agit de réexaminer le domaine des capacités et des connaissances fondamentales
nécessaires à l'acquisition de la culture et, d'autre part, en liaison avec ce qui précède,
d'analyser la durée et la répartition de l'enseignement des connaissances et du développe-
ment des aptitudes pendant le cycle de quatre ans actuellement en vigueur dans le pays.
D a n s ce domaine, il est évident que les expériences faites à l'étranger apportent une impor-
tante contribution.
L'analyse des rapports entre la formation générale et la formation professionnelle ainsi
que la possibilité de garantir une éducation esthétique m i n i m u m dans le cadre des divers
types d'écoles professionnelles figurent parmi les tâches importantes à accomplir.
Il faut noter, enfin, le vif intérêt des chercheurs pour les questions plus générales, de
nature philosophique, relevant de l'éducation et pour les problèmes théoriques des méthodes
de recherches; sur ce plan, la précision occupe la première place. Il faut par ailleurs éviter
que des phénomènes pédagogiques très complexes ne soient réduits à de simples données
statistiques et que des phénomènes qui ne peuvent être limités à une telle forme d'expression
soient, eux aussi, traduits sous une forme mathématique.
L a préparation du V e Congrès de l'éducation, qui se tiendra en 1970, a contribué à inten-
sifier les activités du domaine de l'éducation et des recherches pédagogiques. D e s commis-
sions professionnelles ont élaboré des rapports sur les sujets suivants : exigences provoquées
par le développement socio-économique et technico-scientifique auxquelles l'éducation
doit faire face; facteurs d'éducation à l'école et hors de l'école et leur harmonisation;
vocation d'éducateur et perfectionnement des enseignants; situation et tâches des sciences
de l'éducation. Les débats sur ces questions et sur de nouveaux problèmes particuliers
fourniront la substance des mouvements pédagogiques du proche avenir.

Inde
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation et des services de la jeunesse,
reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

E n raison du chômage qui frappe le personnel des services d'ingénieurs, le programme


des bourses de formation pratique a pris une nouvelle extension en 1968-1969 ; ce programme,
de quelque 11.000 places, offre aux diplômés, récents o u pas, l'occasion d'acquérir une
expérience pratique pendant une ou deux années. Quatre conseils régionaux d'apprentissage
sont en voie de création pour assurer le contrôle effectif de ce programme, avec la collabo-
ration d'établissements intéressés, industriels, techniques et autres. Les conseils d'apprentis-
sage des régions orientale et méridionale ont déjà c o m m e n c é à fonctionner.
L e m a n q u e de places de jeux, de stades et de piscines, essentiels pour le développement
des sports et des jeux, se fait durement sentir. E n vue d'encourager au moins la construction
Inde 81

de stades de dimensions modestes, un plan d'assistancefinancièrea été adopté, prévoyant,


pour chaque nouveau stade, une contribution s'élevant jusqu'à 25.000 roupies ou équivalant
à 5 0 % du coût de construction. U n e s o m m e importante a été consentie pour la construction,
pendant l'année 1968-1969, de 12 stades d'utilité publique situés dans différentes parties
du pays.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

L e Conseil national de l'enseignement supérieur rural a constitué une commission pour


étudier les progrès réalisés dans ce domaine et suggérer des perfectionnements.
L'Institut indo-canadien Shastri a été reconnu officiellement au Canada et unefilialea
été créée à N e w Delhi. L'institut se propose de promouvoir dans le pays des programmes
d'études et de recherches sur les humanités et les études sociales et de les confier à des
savants sélectionnés dans les universités et les collèges universitaires canadiens, en vue
d'encourager ces établissements à créer des chaires pour les différents aspects de la culture
indienne et à acquérir pour leurs bibliothèques u n matériel sur l'Inde.
Le Conseil d é n o m m é National Book Development Board, chargé d'un rôle consultatif et
constitué en février 1967, s'occupera de toutes les questions relatives à l'industrie d u livre
dans le pays; il s'est réuni deux fois pendant l'année 1968-1969 et a formulé des r e c o m m a n -
dations importantes et à longue portée en vue d'améliorer cette industrie. Parmi celles-ci,
il faut citer: la prévision de certains bénéfices aux termes de la loi de l'impôt sur le revenu;
la révision de la politique d'importation d u Gouvernement de l'Union en matière de livres
et de périodiques; la coordination et la rationalisation des programmes de publication de
diverses organisations relevant du Ministère de l'éducation, en vue d'éviter tout double
emploi; l'amélioration de la qualité et de la distribution des publications; l'établissement
d'un centre d'information. L e Gouvernement central est en train d'étudier ces recom-
mandations.
L e Trust national d u livre a été constitué en 1957 avec l'objectif très large de stimuler la
production et de publier une bonne littérature, vendue au public à des prix modérés, et
d'encourager l'amour d u livre (book-mindedness) en organisant des séminaires, des exposi-
tions, etc. Le programme d u quatrième plan qu'a élaboré le Trust doit lui faire jouer u n
rôle primordial dans le domaine de la publication et en faveur du développement du livre dans
le pays. Pour atteindre cet objectif, d'une part, les publication du Trust viendront compléter
la production d u secteur privé et, de l'autre, elles seront limitées aux domaines qui présen-
tent u n risque financier pour les éditeurs mais qui sont néanmoins essentiels pour l'infor-
mation et l'éducation du lecteur ordinaire.
Jusqu'à maintenant, le Trust a publié environ 354 ouvrages (dont 101 pendant l'année
1968-1969), conçus spécialement pour présenter au grand public les principaux aspects de la
culture et du développement du pays. D e nouvelles publications sont envisagées pour l'année
1969-1970, y compris une série de livres destinés tout spécialement à la jeunesse indienne.
E n vue d'éveiller l'intérêt pour les livres, le Trust a organisé deux foires nationales d u
livre, à B o m b a y et à Delhi, et u n certain nombre d'expositions régionales. Il a aussi orga-
nisé u n c a m p d'auteurs pour les enfants, en juin 1968, auquel ont participé des auteurs
célèbres de diverses langues indiennes, et a arrangé quelques séminaires dans le m ê m e
ordre d'idées.
E n vue de constituer u n stock c o m m u n de matériel de lecture pouvant stimuler la prise
de conscience nationale, le Ministère de l'éducation et des services de la jeunesse a chargé
le Trust national du livre de mettre sur pied un programme de traduction des dix meilleurs
livres de chaque langue du pays dans toutes les autres langues reconnues par la Constitution.
L e Programme des groupes de planification (Planning Forum Scheme) a été lancé par la
Commission de planification, en 1955, avec 75 groupes pour commencer. C e programme
se déroule dans les universités et les colleges; actuellement, 1.072 groupes de planification
sont inscrits auprès des gouvernements des Etats fédérés. Sur la recommandation de la
82 Inde

Commission des réformes administratives, ce programme a été confié au Ministère, avec


effet à partir du 1 er janvier 1968. Les groupes ont pour tâche de créer des centres d'infor-
mation; d'ouvrir des classes d'alphabétisation pour les adultes et les enfants pauvres;
d'arranger des voyages pour étudier les programmes éducatifs de chaque Etat; d'organiser
des camps de service social et d'entreprendre des activités de développement telles que
des études socio-économiques. C e programme est incontestablement appelé à jouer un
rôle important, conjointement avec le Programme de service national. O n s'efforce actuel-
lement de constituer des groupes de planification dans 2.899 colleges de l'ensemble du pays
avant que se termine le quatrième plan.
Le programme d'éducation sociale des adultes dépend des gouvernements des Etats et
des administrations des Territoires de l'Union. L e Ministère de l'éducation appuie quelques
programmes pionniers ou d'importance nationale.
E n vertu d u programme qui vise à la propagation directe de l'hindi par les écoles, le
Ministère a consenti une aidefinancièreaux gouvernements des Etats où l'hindi n'est pas
parlé, afin de n o m m e r des enseignants hindi aux divers niveaux scolaires. C e programme se
déroule depuis le deuxième plan quinquennal. Pendant l'année 1968-1969, une aide d'un
montant de 834.000.000 roupies a été consentie pour confirmer 3.681 enseignants dans leurs
fonctions et n o m m e r 1.413 maîtres supplémentaires. E n 1968-1969, une assistance financière
a été donnée aux gouvernements d'Andhra Pradesh, Assam, Kerala, Mysore, Nagaland et
Bengal occidental en vue d u maintien des écoles normales hindi et pour permettre aux
maîtres hindi de se perfectionner.
L'Institut de généralisation de la civilisation (Nagari Prachrini Sabha), à Varanssi, a été
chargé de la préparation d'une encyclopédie hindi en 10 volumes dont le coût est estimé
à 11.670.000 roupies. U n e aidefinancièrea été donnée pour la révision et l'extension d u
dictionnaire Hindi Shabd Sagar en dix volumes et pour la préparation d'un dictionnaire
étymologique de la langue hindi. O n se propose aussi de faire paraître u n dictionnaire des
us et coutumes hindi. Ces programmes ont nécessité une dépense totale de 15.000.000 roupies
pendant l'année. D e plus, une aidefinancièrea été donnée à 109 organisations bénévoles
hindi dans plusieurs Etats ne parlant pas cette langue en vue de la mise en œuvre de plans
de propagation.
Afin d'encourager les auteurs hindi dans les Etats ne parlant pas cette langue, le Minis-
tère de l'éducation récompense les travaux littéraires en hindi par des prix en espèces. C e
programme a c o m m e n c é en 1966-1967; au début, 12 prix de 1.500 roupies chacun furent
distribués. Le montant des prix a été ultérieurement abaissé à 1.000 roupies mais le nombre
des lauréats a passé de 12 à 18; cette année, une nouvelle répartition a permis d'attribuer
au moins un prix par langue régionale, et m ê m e un second prix d'un montant de 500 roupies
pour les travaux qui en sont dignes.
E n 1968-1969, 41 travaux ont été présentés par des auteurs hindi d'Etats ne parlant pas
cette langue, sur lesquels 14 ouvrages ont été primés. C e programme aura c o m m e autre
résultat d'enrichir le hindi grâce à l'apport du vocabulaire et des idiomes des différentes
langues régionales que les auteurs sont censés utiliser. Ainsi, dans quelque temps, et après
s'être enrichi, le hindi deviendra en fin de compte vraiment la langue véhiculaire d u pays.
Diverses mesures ont été prises pour propager et développer le sanscrit: aide financière
à l'initiative privée ; attribution de bourses de recherches aux travaux des écoles tradition-
nelles de sanscrit (pathshalas) ; application des recommandations des concours d'élocution
du Sanskrit Board's All-India; aidefinancièrepour l'achat et la publication de manuscrits
rares; publication d'oeuvres littéraires en sanscrit; achat de livres sanscrits à distribuer
gratuitement, etc. ; attribution de bourses aux élèves des écoles secondaires et secondaires
supérieures; aide financière à d'éminents savants (pandits) de sanscrit; modernisation des
écoles de sanscrit (pathshalas); facilités pour l'enseignement du sanscrit dans les écoles
secondaires; aide aux gouvernements des Etats en vue du développement du sanscrit.
Le développement des langues régionales modernes de l'Inde est aussi encouragé.
Parmi les entreprises de la Commission de terminologie scientifique et technique, il faut
mentionner les travaux fondamentaux de niveau universitaire, l'élaboration de manuels sur
Inde 83

la base de la terminologie à laquelle est arrivée la Commission, la publication d'un pério-


dique trimestriel, la publication de livres du niveau universitaire dans les langues régionales.
D e s subventions sont accordées aux institutions techniques non gouvernementales en vue
de l'extension et de l'amélioration des bâtiments, de l'équipement, du personnel, etc.
L a révision des échelles de traitements du personnel enseignant des écoles techniques a
c o m m e n c é en 1959 afin de surmonter la pénurie d'enseignants dont souffrent ces écoles.
L a durée de l'aide du Gouvernement central a été prolongée jusqu'en 1968-1969, date à
laquelle la responsabilitéfinancièreincombera au gouvernement des Etats intéressés. Avant
l'adoption de ces mesures, la pénurie d'enseignants s'élevait à 50 % dans les écoles d'ingé-
nieurs. Les échelles de traitements révisées en faveur des enseignants de ces écoles et des
écoles polytechniques ont grandement contribué à diminuer la pénurie et à assurer une
certaine uniformité entre les échelles de traitements des diverses institutions du pays.

Innovations pédagogiques
E n vue de promouvoir l'intégrité nationale, une s o m m e de 500.000 roupies a permis au
Trust national du livre de publier pour les enfants u n matériel de lecture dans toutes les
langues principales de l'Inde, vendu à un prix modique et uniforme. Le Trust a n o m m é une
commission consultative pour choisir les ouvrages à publier. Quelques livres sont en voie
d'élaboration.
L e programme d'aide aux organisations bénévoles travaillant dans le domaine de l'édu-
cation scolaire a poursuivi ses activités pendant l'année; les organisations bénévoles s'occu-
pant de l'éducation des femmes en ont aussi bénéficié ainsi que les bonnes écoles avec
internat, qui ont été renforcées.
Il a été décidé que Y Asian Institute qui, jusqu'ici, était un établissement de formation
à l'intention du personnel étranger, commencerait u n programme indien. C e programme
de formation en administration de l'éducation, planification et contrôle, qui s'avère néces-
saire pour les hauts fonctionnaires de l'éducation des gouvernements des Etats, sera en
quelque sorte le précurseur du National Staff College for Educational Administrators prévu
dans le rapport de la Commission de l'éducation. D e s instituts d'Etat sont créés pour
former les professeurs de sciences des écoles secondaires; ils offrent des cours d'orientation
condensés, de longue ou de courte durée.
L'école philosophique de Ramakrishna Vidyashala à Mysore, filiale de l'Institut
Ramakrishna Math and Mission à Belur (Bengale occidental), se propose de créer une
institution qui dispensera, sur une base nationale, une éducation morale et spirituelle. Cette
institution aura pour tâche de compléter l'enseignement académique par un enseignement
sur les fondements spirituels de la culture indienne et d'encourager le respect de toutes les
religions. L a dépense annuelle régulière de cette institution est estimée à 1.400.000 roupies,
auxquelles s'ajoutent 200.000 roupies pour les dépenses imprévues.

Recherches pédagogiques
Le Conseil national de recherche et de formation pédagogiques, organisation autonome
créée en septembre 1961, se livre à des programmes de recherches liés au développement,
à la formation et à l'extension de l'éducation, en vue d'améliorer l'éducation scolaire.
Il entreprend, encourage, aide et coordonne la recherche pédagogique, organise la formation
et le perfectionnement du personnel enseignant ainsi que des programmes d'extension et
diffuse des informations sur les techniques et pratiques pédagogiques les plus récentes.
Il patronne et organise des travaux de portée nationale et préconise les recherches destinées
à résoudre les problèmes urgents de l'éducation scolaire. Il collabore avec les Etats dans
leurs efforts de planification, de mise en œuvre et d'évaluation des améliorations qualitatives.
L a réalisation de ses programmes est confiée au National Institute of Education de N e w
Delhi, au Central Institute of Education de Delhi et à quatre écoles normales régionales à
Ajmer, Bhopal, Mysore et Bhubaneswar.
84 Inde

Les travaux du Conseil, pendant l'année 1968-1969, ont porté sur les questions suivantes:
amélioration de l'enseignement des sciences et étude des sciences sociales; renforcement de
l'acquisition du language; développement du plan d'études dans le sens de l'expérience du
travail et de l'éducation artistique; plan d'études polyvalent pour la durée de la scolarité;
matériel didactique et enseignement programmé; utilisation, à des fins éducatives, des
auxiliaires audio-visuels; révision des examens et développement des épreuves; dévelop-
pement de l'orientation et de l'éducation de l'enfance; études sur l'éducation ainsi que sur
ses aspects psychologiques, sociologiques, économiques et philosophiques; organisation
et encouragement de la recherche pédagogique; perfectionnement de l'administration et d u
contrôle de l'éducation; amélioration de la formation pédagogique et du perfectionnement;
renforcement de l'éducation des adultes; développement de l'éducation tribale; publication
de littérature éducative.
U n e commission du Conseil national de la recherche et de la formation pédagogiques,
créée au début de 1968 pour étudier les résultats acquis jusqu'alors et pour formuler des
directives très larges pour son développement ultérieur, a soumis son rapport en août 1968.
Ces recommandations ont été examinées par le Gouvernement de l'Union et ont inspiré
certaines décisions actuellement mises en œuvre.
D e s manuels de sciences, mathématiques, technologie, études sociales, histoire, hindi,
sanscrit ont été publiés, ainsi que des guides d u maître, des guides pour l'application d u
plan d'études, des cahiers de travail et des monographies.
Ont été l'objet de subventions, des programmes de développement des études postuni-
versitaires (extension des possibilités de travail dans les laboratoires et les bibliothèques,
nomination d'un personnel supplémentaire, construction de bâtiments scolaires, etc.), des
foyers d'étudiants et d'enseignants, des internats, des logements pour le personnel, des
centres sanitaires et des programmes pour le bien-être des étudiants.
U n e étude comparative de l'aide fournie aux universités dans le domaine des sciences
sociales et des lettres a été entreprise en vue d'identifier d'autres besoins précis qui pourraient
se manifester à l'avenir. D e s spécialistes dans le domaine des lettres et des sciences sociales
ont été désignés pour conseiller la Commission des subventions universitaires. Cette c o m -
mission a lancé pendant l'année u n Programme de participation à la recherche pour aider
les professeurs des colleges et les étudiants postuniversitaires dans le domaine des sciences
fondamentales. Il permet aux enseignants et aux meilleurs étudiants des affiliated colleges
de se familiariser avec la méthodologie et les techniques de la recherche. Confiés dans les
universités à des savants renommés, ces programmes ont réuni 78 professeurs de colleges
et 68 étudiants pendant les fins de semaine et les vacances.
Des recherches sont faites sur certains aspects de l'éducation physique, y compris le yoga
et les activité récréatives.

Divers

D a n s le cadre d u programme d u National Service Corps¡National Sports Organization,


un c a m p a été organisé à Sevagram (Wardha) d u 12 au 21 février 1969; y ont pris part 372
« leaders » des étudiants et 123 professeurs; le problème d'un service national y a été exposé
et les participants ont p u expliquer leurs points de vue réciproques et le genre de service
qui, à leur avis, conviendrait à leur milieu; un séminaire d'orientation sur le service national
projeté a été organisé à l'Institut des sciences sociales Tata à B o m b a y , du 8 au 10 mars 1969,
pour permettre aux représentants des universités, des instituts de formation et de quelques
colleges locaux d'en examiner les objectifs en rapport avec les buts éducatifs plus larges des
collèges, et d'élaborer des programmes de service communautaire confiés aux étudiants.
Le-ffrogramme des camps de travail et de service social, qui s'est déroulé d'avril 1954 à
mars 1969, cessera de fonctionner indépendamment à partir de 1969-1970, quand les camps
de travail seront incorporés dans le Programme national des volontaires d u service social
(National Service Corps Scheme).
Inde 85

Les scouts et éclaireuses Bharat, seule organisation reconnue par le Gouvernement de


l'Union, reçoivent une aide financière au niveau national, ainsi qu'à celui des gouverne-
ments des Etats.
La campagne de bonne forme physique (National Physical Efficiency) a été organisée
dans tout le pays de novembre 1968 à janvier 1969 et suivie, les 15 et 17 février 1969, par
le 8 e concours all-India de récompenses nationales à l'Institut d'éducation physique de
Lakshmibai à Gwalior. Plus de 40 concurrents des différents Etats et des Territoires de
l'Union participèrent à ce concours et 12 d'entre eux, dont 3 femmes, reçurent un prix. Si,
en 1959-1960, cette campagne ne réunissait que 70.000 participants, il y en a eu 1.000.000
en 1967-1968, et davantage encore en 1968-1969, malgré l'abstention de l'Assam, d u Bihar,
de Haryana, d'Orissa et de Tamil N a d u . E n vue de renforcer le programme et d'en mieux
exploiter les possibilités pour le développement de l'athlétisme, il pourrait s'avérer néces-
saire de réviser l'assistance financière aux Etats en vue de créer de nouveaux centres de
contrôle et de recycler le personnel responsable. Malgré les progrès réalisés par cette c a m -
pagne au cours des dix dernières années, il n'en reste pas moins que le projet a été prati-
quement limité aux institutions d'éducation. D e nouvelles propositions préconisent l'accé-
lération de la campagne et son extension aux secteurs de la population qui sont restés
jusqu'ici à l'écart de son rayon d'action. L e Ministère de l'éducation et des services de la
jeunesse a aussi entrepris l'établissement de normes nationales pour les diverses épreuves
que comporte ce programme.
Les séminaires sur l'éducation physique et les activités récréatives, organisés pendant le
deuxième plan quinquennal, doivent provoquer l'organisation de séminaires all-India
permettant aux spécialistes d'éducation physique et des activités récréatives de se réunir
pour échanger leurs idées et partager leurs expériences. D e s séminaires consécutifs, au
niveau de l'Etat et au niveau régional, sont aussi prévus. C'est le Gouvernement de l'Union
qui assumera entièrement les frais des séminaires all-India, tandis que les séminaires régio-
naux ou des Etats seront financés par les gouvernements intéressés.
Pendant l'année, et dans le cadre du 8 e concours all-India de la campagne nationale de
bonne forme physique, un séminaire à été organisé à l'intention des représentants des
gouvernements des Etats, de huit Territoires de l'Union et d'autres organismes centraux pour
examiner les réalisations de la campagne et formuler des recommandations sur les activités
futures. Ces recommandations ont été communiquées aux gouvernements des Etats à titre
d'orientation en vue de l'avenir.
S'il a été estimé nécessaire de diminuer le nombre des bourses nationales de divers types
accordées en 1968-1969, les bourses offertes à des étudiants de la République fédérale d'Alle-
m a g n e , de Grèce et de Yougoslavie n'ont pas été toutes utilisées.
L e Musée et la Bibliothèque Nehru ont continué à se développer régulièrement en
1968-1969, en particulier cette dernière.
Le projet de révision des journaux de district a été pris en main par tous les gouvernements
des Etats et des Territoires de l'Union; plus du tiers du travail a été déjà terminé. Les projets
de 146 des 330 journalistes de district ont été achevés, et 75 ont été publiés. Pendant l'année
en cours, 7 travaux ont paru.
E n 1968-1969, une s o m m e symbolique de 1.000 roupies a été accordée pour la publication
projetée d'une forme abrégée d u rapport de la Commission de l'éducation sur les langues
régionales. Il n'a été possible ni d'augmenter la participation budgétaire pendant l'année ni
d'obtenir une contribution pour 1969-1970. Il est prévu que le Ministère devra encore
accorder des subventions au gouvernement de cinq Etats pour les versions régionales du
rapport de la commission. Les mesures nécessaires à l'application du reste du projet, pendant
l'année 1969-1970, ont été prises.
Durant l'année, 21 professeurs de langue russe ont travaillé dans les diverses universités
et institutions. D e u x délégations de hauts fonctionnaires du Gouvernement de la Malaisie
ont visité l'Inde et ont examiné, avec des représentants du Gouvernement et de quelques
universités, la possibilité de reconnaître les diplômes indiens.
86

Irak
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,
reçu en septembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Parmi les problèmes qui se sont posés relativement au système éducatif, il faut mentionner
l'expansion considérable de l'éducation, la diversification des plans d'études de l'école
secondaire, l'imperfection des bâtiments d'école, l'inspection et l'administration scolaires,
les niveaux d'enseignement, les échecs, les possibilités d'éducation professionnelle et de
formation des enseignants, la fourniture et la production des manuels.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


U n e direction de la recherche pédagogique et u n conseil supérieur de la planification de
l'éducation ont été constitués pour étudier tous les aspects de l'éducation, ainsi que les
problèmes auxquels il faut faire face. Ds contribueront à l'élaboration d'un plan d'éducation
polyvalent, à la lumière des besoins sociaux d u pays. Il incombera aux autorités qui seront
chargées de la mise en œuvre de ce plan de trouver des solutions appropriées, m ê m e s'il
s'agit de modifier le système scolaire public d'après les objectifs et les suggestions proposées
par le plan.

Iran
D'après le rapport fourni par le Ministère des sciences et de renseignement supérieur,
reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

L e système éducatif passant par une phase de transition, une révision structurelle de son
organisation s'est avérée indispensable. A u cours de l'année scolaire, des mesures décisives
ont été prises pour réviser l'organisation administrative et la direction de l'éducation.
L a nouvelle organisation administrative de l'éducation nationale comporte u n Conseil
supérieur de l'éducation qui représente l'autorité suprême en matière de décisions prises
en vertu des statuts et des réglementations. C e conseil relève directement d u Ministre.
D'autre part, u n nouvel organisme, d é n o m m é Conseil de contrôle et de surveillance des
affaires éducatives, a été créé. Il fonctionne sous la surveillance directe d u Ministre et suit
tous les programmes d u Ministère entrepris dans le pays; dans ce but, il délègue dans les
différentes provinces des groupes d'experts qui, tout en veillant à la bonne marche des
affaires, sont chargés d'orienter et d'aider les responsables locaux; ils peuvent éventuelle-
ment soumettre des propositions a u Ministre. Les organismes chargés de l'impression, de
la révision et de la préparation des livres et manuels scolaires relèvent directement d u
Iran 87

Ministre. D a n s les provinces et les Shahrestans (villes), les nouveaux organismes, créés en
vertu de critères précis, ont c o m m e n c é à fonctionner.
U n institut de formation des cadres de direction et d'administration de l'éducation a été
créé. Il s'agit d'une des mesures importantes prises par le Ministère de l'éducation nationale
pour renforcer les organismes de direction et de planification. U n expert envoyé par l'Unesco
contribue à l'élaboration du programme de travail de cet organisme et, de ce fait, a joué u n
rôle important dans sa création.
E n 1968-1969, des mesures ont été prises en vue de décentraliser la direction, accompa-
gnées de la remise de certains pouvoirs aux autorités provinciales de l'éducation. Cette
décentralisation a atteint une phase décisive avec l'approbation d ' u n projet de loi sur la
régionalisation de l'éducation. A l'heure actuelle, la solution des problèmes techniques
posés par cette décentralisation est une des préoccupations majeures d u Ministère de l'édu-
cation et d u Gouvernement qui tend à placer l'éducation dans les mains de la population. Il
semble que la mise en œuvre de la régionalisation et de la décentralisation aura résolu une
grande partie des problèmes administratifs etfinancierset contribué à faire concorder l'édu-
cation régionale avec les besoins locaux.
L a création d ' u n conseil supérieur des activités éducatives constitue une autre mesure
importante. Relevant directement d u Ministère de l'éducation, ce conseil doit surveiller
et diriger toutes les activités éducatives autres que celles de l'enseignement proprement dit.
Les activités sociales des élèves, telles que l'organisation de camps de vacances, de concours
artistiques, sportifs, etc., relèvent de ce conseil.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

A u c u n changement radical n ' a été apporté à la politique générale d u Ministère de l'édu-


cation pendant l'année 1968-1969. O n s'est surtout préoccupé de l'application progressive
du nouveau système d'éducation et de ses objectifs. U n e importance particulière a été donnée
au développement de l'enseignement professionnel qui, étant donné l'industrialisation
rapide d u pays, s'avère indispensable et exige des mesures urgentes. D a n s ce domaine, le
Ministère a signé des contrats avec certains centres industriels en vue de la formation
d'ouvriers qualifiés et de techniciens.
L'événement le plus marquant de l'évolution de l'éducation pendant l'année a été la
proclamation, le 3 août 1968, de la Charte de la Révolution éducative de Ramsar. Sous
l'impulsion directe de S . M . I . le Chahinchah, le système éducatif et scientifique d u pays
allait être transformé dans son ensemble et devenir l'élément de base d u développement
économique, social et culturel d u pays. Cette charte déclare que « Les universités, les éta-
blissements d'enseignement supérieur et le Ministère des sciences et de l'enseignement
supérieur doivent être les pionniers de la Révolution éducative et orienter toutes leurs acti-
vités et leurs organismes vers les objectifs de cette Révolution ».
Le Ministère des sciences et de l'enseignement supérieur s'est préoccupé non seulement
des difficultés d'ordrefinanciermais aussi des questions suivantes: m a n q u e de planification
adéquate de la recherche et de l'enseignement supérieur; nécessité d u développement
rapide de l'enseignement supérieur et d u développement quantitatif et qualitatif de la
recherche scientifique a u sein des universités et instituts de recherche; pénurie de professeurs
qualifiés, particulièrement dans les matières scientifiques et techniques; nécessité d'orienter
un nombre toujours plus élevé d'étudiants vers les études scientifiques et techniques; mise
au point d'un programme d'études universitaires moderne et harmonieux; insuffisance des
rapports entre le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur; m a n q u e de
livres, de publications scientifiques et techniques, particulièrement en langue persane;
nécessité d'une application adéquate d u système des départements dans les universités.
L a création récente d u Conseil central de l'enseignement peut être considérée c o m m e la
décision la plus importante prise en 1969 en vue d'assurer le succès de la révolution éducative.
Cet organisme aura des fonctions consultatives et s'occupera principalement de la politique
88 Iran

et de la planification de l'éducation à tous les niveaux et dans tous les domaines, conformé-
ment aux objectifs économiques, sociaux, scientifiques et culturels d u pays. Il sera tenu
compte des avis d u Conseil pour harmoniser toutes les activités des établissements d'ensei-
gnement supérieur avec le programme général de l'éducation, répartir le budget et les contri-
butions aux établissements d'enseignement supérieur, définir les principaux critères c o m m u n s
d'application et d'amélioration des programmes d'enseignement à l'échelle nationale,
définir les critères d'établissement, d'expansion et de dissolution des universités et écoles
supérieures.
L e Conseil comportera trois commissions principales et plusieurs conseils généraux et
comités d'experts; des comités et sous-comités pourront être également constitués. Les
conseils dont la création a été déjà décidée s'occuperont d u système éducatif, de l'éducation
rurale, de la coordination et de l'harmonisation inter-universitaire, de l'établissement, de
l'expansion et de la dissolution des établissements d'enseignement supérieur, de l'éducation
physique et d u bien-être des étudiants, de l'évaluation et de l'attribution des équivalences
de diplômes étrangers. Des comités d'experts sont également en voie de constitution.
L a création de l'Institut de recherche et de planification pour la science et l'éducation,
affilié au Ministère des sciences et de l'enseignement supérieur, est également une mesure
importante prise en 1969 dans le domaine de l'éducation et de la recherche. Ses organes, tels
que le Centre de politique scientifique et le Centre national de documentation scientifique
et technique, permettront à l'Institut de mener à bien une planification appropriée de
l'éducation et de la recherche. Ses principales fonctions seront la planification de la
politique scientifique de l'éducation à tous les niveaux, de la recherche scientifique
et de la recherche pédagogique ainsi que la création de services scientifiques généraux.

Innovations pédagogiques

Afin de lutter contre la pénurie d'instituteurs, le Ministère de l'éducation s'est inspiré d u


programme de l'Armée d u savoir et en a décidé une nouvelle extension; c'est ainsi que,
pendant l'année 1968-1969, environ 2.000 jeunesfillesdiplômées de l'école secondaire o u
de l'université ont effectué u n stage dans 14 centres de service social féminin avant d'être
envoyées dans les différentes régions d u pays, en particulier dans les campagnes.
Les programmes ont été affectés par l'adoption de certaines mesures. Les sciences expé-
rimentales seront réunies dans une seule publication et enseignées par u n seul professeur
dans le cycle d'orientation scolaire. Il en sera de m ê m e pour la littérature, la grammaire,
l'histoire de la littérature et les textes littéraires, qui seront combinés dans u n volume unique.
E n ce qui concerne l'enseignement des langues dans les centres de formation des instituteurs
primaires destinés aux écoles d'orientation, la traduction et la grammaire qui, jusque-là,
étaient enseignées séparément ont été remplacées par des phrases modèles (patterns) ; les
dernières expériences ayant montré l'importance de la phonologie, u n cours de phonétique
a été organisé. U n e plus grande importance sera donnée aux mathématiques dans le pro-
g r a m m e d u centre de formation des instituteurs pour les écoles d'orientation, et des cours
seront organisés sur les sociétés coopératives, les organisations internationales et les
organismes qui en dépendent.
A u cours de l'année, u n Centre de formation d'instituteurs a été ouvert pour l'éducation
des enfants anormaux; quelque 100 jeunesfillesen possession d'un diplôme s'y spécialisent
dans l'éducation des sourds-muets, des aveugles, des handicapés intellectuels ou, au contraire,
des enfants supérieurement doués.
Des mesures préliminaires ont été prises en vue de la création de 11 centres régionaux de
formation d'instituteurs pour les écoles d'orienteurs scolaires. Ces centres seront ouverts à
des diplômés, instituteurs o u volontaires de l'extérieur qui, après une période de deux ans
d'enseignement spécialisé (sciences expérimentales, mathématiques, littérature persane,
sociologie, langues étrangères) pourront enseigner dans u n centre de formation des insti-
tuteurs pour les écoles d'orientation.
Islande 89

Recherches pédagogiques

Les études suivantes ont été effectuées au cours de l'année: évaluation approximative du
prix de construction des lycées, avec calcul du montant d'investissement effectué sous forme
de construction, terrain et amortissement annuel; analyse de la dépense per capita dans les
lycées, en tenant compte des frais par élève, des salaires des professeurs, des dépenses
courantes et d'investissement; déperdition dans l'enseignement primaire et secondaire et
comparaison avec les données des années précédentes; analyse des résultats d'examens des
élèves suivant les cours libres du soir; achèvement des travaux relatifs à u n dictionnaire
de la langue persane, avec étude d u vocabulaire littéraire, scientifique, technique et journa-
listique; évaluation du nouveau programme de la 3 e année primaire afin d'en déterminer le
contenu et de définir les difficultés de sa mise en œuvre; étude et comparaison d u vocabu-
laire des manuels scolaires des lre et 2 e années primaires.
Des études ont été effectuées dans le cadre de l'Association des maîtres et parents d'élèves
sur les différends de nature sociale et éducative qui divisent élèves et maîtres et sur le point
de vue des parents d'élèves relativement au but et à l'objectif des études de leurs enfants.

Islande
D'après le rapport fourni par le Ministère de la culture et de l'éducation,
reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

U n des problèmes les plus importants auxquels les autorités scolaires doivent faire face
aujourd'hui est directement lié au système scolaire lui-même. C o m m e dans plusieurs autres
pays européens, ce système, au niveau secondaire, offre deux voies: l'une, destinée aux
élèves les plus doués, m è n e à l'université par le gymnasium, tandis que l'autre (d'une
durée de dix ans au lieu de treize ans c o m m e pour la première) est sans issue et n'a que
très peu de rapports avec les autres écoles, à l'exception de quelques cours professionnels.
L e système est très sélectif et jusqu'à tout récemment seulement 9 o u 1 0 % des élèves de
l'année se sont qualifiés à lafindes études d u gymnasium, ce pourcentage ayant toutefois
lentement augmenté, pour atteindre 13,2% en 1969. Ces dernières années, cependant, les
élèves bloqués dans la deuxième voie ont réclamé beaucoup plus souvent une ouverture;
certains d'entre eux sont arrivés à être admis à l'école normale (teacher training college),
mais il est probable que, dans u n proche avenir, cet établissement exigera le diplôme de
fin d'études d u gymnasium.
Il existe une pénurie de maîtres qualifiés, surtout au niveau secondaire inférieur. L e
m a n q u e d'équipement scolaire, audio-visuel, laboratoires, etc. pose u n autre problème
important. Malgré les grands progrès réalisés dans le domaine des constructions scolaires,
il arrive encore souvent que des écoles ne disposent pas de l'équipement nécessaire et cela
surtout en raison d u m a n q u e de fonds.
L a révision d u plan d'études, qui a lieu actuellement, implique le problème de la
formation d u personnel enseignant. Les mathématiques modernes sont en voie d'intro-
duction c o m m e aussi un nouveau plan destiné aux maîtres de physique, ces deux innovations
nécessitant u n perfectionnement à grande échelle des enseignants en fonctions.
90 Italie

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

L a révision d u système scolaire tout entier est à l'étude. U n e commission a été désignée
par le Ministère d e l'éducation pour examiner u n projet de loi sur l'éducation, qui serait
la première révision importante depuis 1946. Parallèlement, u n e autre commission s'est
attaquée à la réorganisation générale d e la formation des enseignants destinés aux écoles
primaires et secondaires.

Innovations pédagogiques
L'organisme d e recherche d u Ministère de l'éducation, qui avait été créé en 1966 et
représente en lui-même u n e innovation importante, s'est lancé dans la révision d u plan
d'études des écoles primaires et secondaires inférieures.

Italie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'instruction publique,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions
L a loi N ° 444 d u 18 mars 1969 réglemente l'école maternelle d'Etat et en assure l'extension
sur tout le territoire national.
Par ses circulaires N ° 476 d u 26 novembre 1968 et N ° 2 2 d u 17 janvier 1969, le Ministère
de l'instruction publique a tenu compte des desiderata des élèves des écoles secondaires
supérieures, qui cherchent à obtenir, a u sein de l'école, des formes de participation diffé-
rentes des formes traditionnelles. L e Ministère a reconnu « l'utilité de toutes les initiatives,
parmi lesquelles les assemblées d'élèves, destinées à rendre à la fois plus ouvert et plus
ordonné le dialogue avec les élèves, et dont l'objet est de stimuler l'apport constructif des
jeunes a u renouvellement des structures et des aspects de la société et d e l'école, en u n
m o m e n t o ù le visage m ê m e d e cette école est en train de se transformer ».
E n ce qui concerne en particulier les assemblées, elles peuvent se dérouler, toujours avec
l'autorisation et le concours d u proviseur, soit dans des annexes de l'école, soit dans l'école
m ê m e , mais, dans u n cas c o m m e dans l'autre, elles sont considérées c o m m e u n aspect
significatif de la vie scolaire. Ces assemblées, dont u n e est plénière, peuvent avoir lieu a u
plus deux fois par mois, jusqu'à concurrence d ' u n m a x i m u m de trois heures sans q u e le
temps pris sur les leçons doive être récupéré. Les v œ u x d e l'assemblée sont soumis a u pro-
viseur et aux organes de l'école, qui peuvent décider de les agréer totalement o u partiellement
dans la mesure de leurs m o y e n s et d e transmettre à l'inspecteur d'académie les requêtes
susceptibles d'être prises en considération mais qui ne sont pas de leur ressort, accompagnées
de leurs observations. L'inspecteur d'académie adresse à son tour a u Ministère u n rapport
trimestriel a u moins sur les assemblées dans les écoles de sa province. Les élèves ont la
faculté d e désigner des représentants, à condition q u e la durée et les buts de leur m a n d a t
soient précisés.
L a loi N ° 119 d u 5 avril 1969, grâce a u x modalités qui resteront en vigueur jusqu'au
30 septembre 1970, prévoit une nouvelle structure des examens d'Etat, que les élèves doivent
Italie 91

subir à la fin de leurs études au lycée classique, au lycée scientifique, dans les instituts
techniques et à l'école normale d'instituteurs (istituto magistrale). C e nouvel examen de
maturité, qui a une valeur d'habilitation, vise à contrôler n o n pas tant le degré d'instruction
que les jeunes ont atteint à l'issue de leurs études, que les capacités d'expression et de
critique globale qu'ils ont acquises en conséquence directe de leur formation. A part l'intro-
duction de ces nouveaux aspects de l'idée de « maturité », la loi présente de nombreuses
innovations: le n o m b r e des examens écrits a été réduit, tandis que les examens oraux
consistent en u n entretien sur les matières au choix desquelles le candidat a participé; la
session d'automne a été abolie; u n des m e m b r e s de la commission d'examen appartient à
la classe d u candidat; appréciations et jugements sont globaux; les examens et la déclaration
de maturité dépendent d u personnel de l'établissement; la personnalité d u candidat et les
conseils sur l'orientation à donner à ses études sont l'objet de considérations plus approfondies.
A u x termes de la loi précitée, les innovations suivantes ont été introduites aussi dans
l'examen de fin d'études de l'école secondaire inférieure (scuola media): suppression de la
session d'automne, appréciations et jugements globaux des examens dépendant d u person-
nel de l'école, possibilité pour les candidats qui n'obtiennent pas le certificat de fin d'études
secondaires inférieures et qui ne sont pas admis dans la troisième classe de l'école secondaire
inférieure, de s'inscrire quand m ê m e dans cette classe, après avis favorable de la commission
d'examen.
E n ce qui concerne la réforme de l'université, le Ministre de l'instruction publique a
présenté pour examen au Sénat, le 17 avril 1969, le projet de loi N ° 612. Les aspects princi-
paux de cette réforme sont les suivants: a) réorganisation des structures de l'université
par la subdivision de chaque université en « départements », unités préposées à l'organi-
sation des recherches et de l'enseignement ainsi que des groupes de disciplines ayant des
exigences scientifiques et des objectifs c o m m u n s , et en facultés ayant pour tâche de coor-
donner les études en vue d'un grade universitaire (laurea); ont accès à n'importe quelle
faculté les titulaires de diplômes délivrés par les établissements d'enseignement secondaire
supérieur d'une durée de cinq ans; création dans les universités d u « doctorat de recherche »,
nouveau titre universitaire, mais sans valeur professionnelle; b) autonomie accrue des uni-
versités; c) participation des différentes composantes de l'université aux délibérations des
organes universitaires compétents; d) nouveau statut des professeurs d'université; e) droit
aux études.
Cette réforme entraîne une charge financière supplémentaire de 714 milliards de lire
pour les années 1969 à 1973, soit 383 milliards destinés au personnel enseignant et n o n ensei-
gnant, 231 milliards aux recherches scientifiques et 100 milliards au droit aux études. D'autres
crédits, d'un total de 210 milliards, sont prévus pour la construction de nouveaux bâtiments.
Pour faire face à certains des problèmes universitaires les plus urgents, u n projet de loi
prévoit entre autres que, jusqu'à l'entrée en vigueur de la réforme universitaire, pourront
s'inscrire aux cours en vue d'un grade universitaire les titulaires de diplômes délivrés par les
établissements d'enseignement secondaire supérieur d'une durée de cinq ans o u de quatre
ans, y compris l'enseignement artistique, qui auront suivi avec succès u n cours d'un an,
de niveau secondaire, préparatoire aux études universitaires, cours que les inspecteurs
d'académie, en liaison avec les universités, devront instituer dans chaque chef-lieu de
province et qui relèveront des universités qui en auront la responsabilité sur le plan didac-
tique.
Les diplômés d'établissements d'enseignement secondaire supérieur d'une durée de quatre
ans, y compris l'enseignement artistique, seront autorisés, c o m m e par le passé, à s'inscrire
aux cours universitaires auxquels les nonnes en vigueur donnent accès. E n outre, les dispo-
sitions de la loi relatives à l'inscription dans les facultés et les écoles normales supérieures
sont étendues à l'année en cours.
L a Commission de l'éducation de la C h a m b r e des députés a définitivement approuvé le
projet de loi instituant, à titre expérimental, les 4 e et 5 e classes des instituts professionnels
donnant accès aux cours universitaires aux titulaires de diplômes délivrés par les instituts
techniques. Il est prévu en outre que, toujours à titre d'expérience, seront institués dans
92 Japon

les instituts profesionnels d'Etat des cours destinés à accentuer le caractère culturel des deux
premières années.
D e plus, la loi prévoit, à partir de cette année scolaire, des cours d'un, deux o u trois ans,
parallèles aux cours de qualification qui permettront de donner aux élèves des instituts pro-
fessionnels une formation culturelle et pratique d u niveau supérieur, équivalente à celle des
autres établissements d'enseignement secondaire supérieur d'une durée de cinq ans.

Japon

D'après le rapport fourni par le Gouvernement,


reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Réforme des plans d'études. Depuis 1965, le Ministère de l'éducation a examiné les plans
d'études en cours dans les écoles primaires et les écoles secondaires inférieures et supérieures
en vue de les réviser pour les faire correspondre aux progrès de la société.
E n octobre 1967, le Conseil des plans d'études, organe consultatif auprès d u Ministère
de l'éducation, a soumis une recommandation sur la révision d u plan d'études de l'école
primaire qui a été suivie, en juillet 1968, par la promulgation d'un plan d'études révisé
qui entrera en vigueur en avril 1971. Des réunions d'études ont été organisées depuis l'année
scolaire 1968 à l'intention des maîtres d'école primaire de tout le pays, en vue de les fami-
liariser avec les objectifs et avec le contenu d u plan d'études révisé.
L e Conseil des plans d'études a soumis une recommandation en juin 1968 sur la révision
du plan d'études de l'école secondaire inférieure, attirant l'attention, d'une part, sur la
nécessité de sélectionner avec soin et de condenser le contenu de l'enseignement et, d'autre
part, sur une répartition plus souple des heures d'école.
D e plus, l'accent a été mis sur la promotion de la santé et de la force physique, le dévelop-
pement de la pensée créative et de la planification ; le développement de sentiments généreux ;
le respect d'une éducation adaptée à la personnalité et aux capacités individuelles ; la forma-
tion d'attitudes pouvant contribuer a u développement de la nation et de la société.
E n avril 1969, faisant suite à sa recommandation, le Ministère de l'éducation a promulgué
un plan d'études révisé pour les écoles secondaires inférieures, qui entrera en vigueur en
avril 1972.
E n ce qui concerne l'école secondaire supérieure, le Ministère de l'éducation a sollicité
l'avis d u Conseil d u plan d'études en avril 1968. Après avoir rendu publique la marche
de ses travaux, en mars 1969, le Conseil a soumis une recommandation y relative au mois
de septembre. Cette recommandation souligne quelques principes fondamentaux: favoriser
le développement harmonieux de l'élève en tant qu'être humain; développer la person-
nalité nécessaire à u n m e m b r e éclairé de la nation et de la société; développer les dons
et aptitudes personnels et assurer une éducation adaptée aux caractéristiques des deux
sexes; améliorer la qualité d u contenu de chacune des matières; sélectionner et ren-
forcer les matières fondamentales; prendre en considération le nombre et le contenu
de chacune des diverses matières ainsi que les notes d'évaluation (credits) et renforcer les
activités extrascolaires.
Japon 93

L e Ministère de l'éducation promulguera vers avril 1970 les plans d'études récemment
révisés qui entreront en vigueur en avril 1973.
Mesures décidées en raison de l'agitation universitaire. Pendant l'année 1968-1969, l'agi-
tation s'est intensifiée dans plusieurs universités, n o n seulement pour des raisons relevant
de l'université elle-même mais aussi pour des causes étroitement liées aux problèmes poli-
tiques et sociaux, c o m m e c'est le cas en Europe et en Amérique.
Afin de faire face à la situation, le Ministère de l'éducation a consulté le Conseil central
de l'éducation « sur les mesures propres à résoudre les problèmes liés à l'éducation univer-
sitaire au Japon » et en particulier sur les points suivants: amélioration des plans d'études
universitaires et leur application effective; détermination d'une politique universitaire et
de sa mise en œuvre, statut des étudiants universitaires ; mesures suceptibles d'arrêter l'agi-
tation à l'université.
L e Conseil, qui a créé la sous-commission X X I V , a examiné le rapport de cette dernière
et, en avril 1969, a soumis une recommandation, en conséquence de laquelle u n projet de
loi intitulé « Loi des mesures provisoires concernant l'administration universitaire » a été
adopté à la session d'août 1969 de la Diète et aussitôt appliqué. L a loi prescrit des mesures
d'urgence de caractère administratif destinées à encourager les autorités des universités,
qui font actuellement face à une situation difficile, à liquider ces difficultés par elles-mêmes,
afin de pouvoir remplir leurs fonctions d'éducation et de recherche. L e nombre des univer-
sités éprouvant des difficultés a considérablement diminué.
Promotion de l'enseignement scientifique et de l'enseignement industriel. A la lumière des
progrès remarquables de la science et de la technologie réalisés au cours des dernières années,
le besoin de promouvoir l'enseignement scientifique et l'enseignement industriel s'est fait
sentir avec une insistance croissante. Pendant l'année 1968-1969, le Ministère de l'éducation
a c o m m e n c é à subventionner les écoles secondaires supérieures qui offrent des cours de
sciences et de mathématiques pour leur permettre d'en améliorer la portée et l'équipement.
Par ailleurs, le Ministère de l'éducation a continué à subventionner les écoles secondaires
supérieures pour leur permettre de perfectionner leurs aménagements et leur équipement
d'enseignement industriel et d'améliorer les cours professionnels d'agriculture, de sciences
de l'ingénieur, de commerce, de pêche, d'économie domestique, etc.
Aide renforcée aux universités privées. Les universités privées jouent u n rôle important
dans l'enseignement supérieur, le nombre de leurs étudiants représentant 7 2 % d u total des
effectifs.
E n vue de relever le niveau de la recherche pédagogique dans les universités privées, le
Gouvernement a décidé d'assumer une partie de leurs dépenses de fonctionnement dans ce
domaine, à partir de l'année 1968-1969.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


E n juillet 1967, le Conseil central de l'éducation a été chargé par le Ministère de l'éducation
d'étudier «la politique et les mesures fondamentales propres à assurer l'expansion et le
développement d'ensemble de l'éducation scolaire à l'avenir ». D a n s ses délibérations, le
Conseil a adopté une procédure en quatre étapes, c'est-à-dire: (1) analyse et évaluation
des réalisations de l'éducation scolaire jusqu'à maintenant; (2) définition des principaux
points à améliorer; (3) prévision o u détermination des objectifs de l'avenir; (4) discussion
sur les moyens fondamentaux pour résoudre les problèmes ou atteindre les objectifs envisagés.
L e Conseil a constitué trois sous-commissions pour étudier les deux premiers points:
sous-commission X X I chargée de la demande sociale d'éducation scolaire et de la disponi-
bilité des possibilités d'éducation; sous-commission X X I I chargée d u développement de
systèmes d'éducation et de l'éducation effective faisant droit aux étapes de développement et
aux capacités et aptitudes individuelles; sous-commission XXIII chargée de la répartition
équitable des fonctions et des dépenses entre les différents objectifs.
Les rapports intérimaires de ces sous-commissions ont été publiés en novembre 1968 et
officiellement soumis au Ministre de l'éducation en juin 1969; les réalisations de l'éducation
94 Japon

depuis la Restauration Meiji (1968) y sont analysées et évaluées et les principales questions
à approfondir y sont résumées.
Plus tard, en juillet 1969, le Conseil a constitué deux autres sous-commissions pour
s'occuper des questions 3 et 4 : sous-commission X X V chargée de l'amélioration de l'ensei-
gnement primaire et secondaire et sous-commission X X V I chargée de la réforme de l'ensei-
gnement supérieur (universités). Ces deux sous-commissions publieront au printemps 1970
des rapports intérimaires sur les idées fondamentales de la réforme et soumettront leurs
recommandations finales a u Ministre de l'éducation en mars 1971. Ces recommandations
clarifieront sans doute la politique fondamentale de l'éducation à adopter pour l'avenir.

Innovations pédagogiques

Grâce à l'utilisation d u matériel d'enseignement audio-visuel, l'éducation pénètre dans le


pays chaque année davantage. Depuis 1968, le Ministère de l'éducation subventionne les
bibliothèques régionales de matériel audio-visuel afin d'améliorer leur équipement en films,
projecteurs, enregistreurs, etc. L e Ministère de l'éducation a sélectionné pour 1969-1970
16 écoles secondaires inférieures c o m m e terrains d'études expérimentales sur les nouvelles
méthodes d'enseignement utilisant des machines à enseigner; il fait bénéficier ces écoles de
son aide financière.
D a n s ce m ê m e ordre d'idées, sur le plan de la coopération internationale, u n Séminaire
régional sur l'enseignement p r o g r a m m é en Asie sera organisé à T o k y o en 1970 par la
Commission japonaise nationale pour l'Unesco, en collaboration avec l'Unesco.

Recherches pédagogiques

E n 1968-1969, le Ministère de l'éducation a entrepris les recherches suivantes:


(1) étude des conditions actuelles dans les régions aux prises avec des difficultés spéciales,
c o m m e celles des minorités, des mines de charbon et des taudis, o ù le n o m b r e des élèves
ayant besoin d'aides extérieures ne fait qu'augmenter et o ù de sérieux problèmes d'éducation
ont surgi, tels que la délinquance juvénile et l'absentéisme. D e plus, des problèmes difficiles
d'organisation des classes, d'allocations au personnel enseignant, d'installations et d'équi-
pement, etc. se sont posés avec l'apparition de régions extrêmement surpeuplées, d'une
part, et sous-peuplées, d'autres part, provoquée par le récent m o u v e m e n t de migration
des populations rurales vers les grandes villes. U n e étude d'ensemble a été faite dans 920
écoles sélectionnées pour mieux connaître les problèmes qui se posent dans ces régions;
(2) recherche faite dans tout le pays sur les études des employés de c o m m e r c e et sur le
genre de travail qui leur est confié. Les résultats obtenus contribueront à la préparation de
programmes adaptés aux besoins des secteurs industriels;
(3) enquête sur les études faisant suite au diplôme de fin d'études secondaires pour
établir la relation entre les conditions familiales et sociales, d'une part, et les résultats aca-
démiques et la poursuite des études, d'autre part, en vue de mieux définir l'influence des
facteurs socio-économiques sur les possibilités d'étudier ;
(4) recherche sur la composition d u corps enseignant;
(5) enquête sur l'éducation extrascolaire.
E n janvier 1968, u n ordinateur a été acquis par le Ministère de l'éducation pour le trai-
tement des données et l'analyse des recherches et des enquêtes pédagogiques.
95

Jordanie

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,


reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Les problèmes éducatifs les plus importants auxquels le Gouvernement a d û faire face
sont: la répartition des écoles d u point de vue démographique et géographique; l'équilibre
entre la qualité et la quantité dans le domaine de l'éducation; les différences d'éducation
des deux sexes; le statut de la profession enseignante; l'utilisation pour l'éducation des
progrès techniques c o m m e la télévision, les laboratoires de langues, etc.; les défauts des
services éducatifs; les échecs et les abandons; les examens scolaires et les examens généraux;
les enfants doués et retardés; la pression exercée sur l'enseignement supérieur.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Trois grandes nouvelles orientations ont été décidées pour résoudre les problèmes sus-
mentionnés:
1. Le Conseil de l'éducation a été créé en vertu de la loi provisoire N ° 17 de 1969 (amendant
la loi sur l'éducation). Ses fonctions seront les suivantes : présenter au Ministre de l'éducation
des recommandations sur l'application de la politique éducative; recommander, par le
truchement d u Ministre, tout amendement à la loi sur l'éducation, tout règlement o u
directive; étudier le projet de budget du Ministère de l'éducation et formuler des recom-
mandations pertinentes; conseiller le Ministre sur l'établissement d'écoles primaires, prépa-
ratoires et secondaires et d'institutions d'enseignement supérieur ainsi que d'autres centres
d'éducation; formuler les principes généraux de base à adopter pour l'élaboration des plans
d'études; approuver les plans d'études et toute proposition ou modification les concernant;
approuver les manuels scolaires et définir les conditions et principes fondamentaux relatifs
à leur contenu; ratifier toute modification o u révision proposée des manuels; former des
sous-commissions d'experts pour élaborer les plans d'études projetés, examiner les manuels
proposés et exercer certaines fonctions techniques; recommander les principes qui doivent
guider la décisionfinalequant aux résultats d u certificat général d'enseignement secondaire;
conseiller le Ministre sur toutes les affaires qui se prêtent à son avis à une consultation.
2. U n plan d'éducation intégré, à la fois quantitatif et qualitatif, est en voie d'élaboration
pour tous les niveaux et tous les types d'éducation, en vue de faire face aux besoins socio-
économiques d u pays.
3. L'examen d u certificat général d'enseignement préparatoire a été supprimé.

Innovations pédagogiques
Plusieurs innovations pédagogiques ont été prises en 1968-1969. L a Commission
supérieure des plans d'études et des manuels d u Ministère de l'éducation a été remplacée
par u n Conseil de l'enseignement chargé de formuler la politique éducative du Ministère
de l'éducation. L e groupe d'études national pour la modernisation de l'enseignement des
mathématiques a été constitué, en 1968, en tant que partie intégrante du programme de
l'Unesco pour l'enseignement des sciences. Son objectif est d'élever la qualité de l'enseigne-
ment des mathématiques et de promouvoir la réforme d u plan d'études en introduisant
de nouvelles méthodes et techniques didactiques et en modernisant le contenu des manuels
et autre matériel d'enseignement de cette matière. Depuis 1968, ce groupe a étudié et discuté
les Dlans d'études des mathématiques modernes adoptés dans d'autres pays, c o m m e la
96 Kenya

Grande-Bretagne, la France et les pays Scandinaves ; il a examiné les rapports de ses membres
sur les livres ayant trait aux mathématiques modernes, suivi des conférences sur le sujet et
cherché des équivalences arabes pour la terminologie des mathématiques. Il s'est fait repré-
senter dans les séminaires régionaux de l'Unesco, a discuté la situation actuelle dans le pays
en matière d'enseignement des mathématiques au niveau secondaire et préparé l'introduction
des mathématiques modernes dans le nouveau plan d'études, par l'adjonction de certains
sujets d'études.
E n vue des orientations modernes de l'enseignement, le Ministère a adopté une loi suppri-
mant l'examen d u certificat général d'enseignement préparatoire, auquel étaient autrefois
soumis les élèves de la 3 e classe préparatoire, dernière classe de l'enseignement obligatoire.
L e but de cette mesure est de permettre à u n plus grand nombre d'élèves d'entrer à l'école
secondaire.
Pour la première fois, la section de recherche pédagogique du Ministère de l'éducation
a appliqué des tests de sondage (try-out tests) dans des classes secondaires et utilisé des tests
objectifs aux examens. Quelques tests de performance ont aussi fait l'objet d'essais. Plusieurs
cours de perfectionnement ont été organisés sur ce sujet à l'intention des enseignants et
des cours d'été ont été organisés, pour les maîtres d'école secondaire, sur les techniques
modernes de tests et d'évaluation dans les différentes matières.

Recherches pédagogiques
Pendant l'année 1968-1969, la section de recherches pédagogiques s'est surtout préoccupée
de la formation d u personnel enseignant, en particulier de l'enseignement secondaire, des
méthodes d'évaluation, de l'élaboration et de l'utilisation des tests objectifs. Quelques
tests de performance ont été élaborés et soumis à des essais préliminaires. Toutes ces activités
continuent.

Kenya
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


L a formation et le recrutement d'enseignants nationaux pour les écoles secondaires
continuent à être l'un des plus grands soucis des autorités scolaires. L e Gouvernement
désire mettre u n terme au recrutement sur une grande échelle d'enseignants étrangers,
inévitable jusqu'à maintenant, et doter en temps voulu toutes les écoles d'enseignants
natifs d u pays.
Les efforts dans ce but ont c o m m e n c é en 1965 avec l'ouverture d u Kenyatta College en
vue de former les maîtres de matières littéraires et scientifiques des écoles secondaires qui
n'ont pas de diplôme universitaire. Les participants à ce cours ont régulièrement augmenté
et, en 1968, ils ont atteint le total de 659, sur lequel 164 ont passé leur examen final en
décembre 1968. E n 1965 aussi, le Gouvernement a conclu un accord avec le Gouvernement
de la Suède en vue de la construction de ce qui est devenu le Kenya Science Teacher's
College, spécialisé dans la formation des maîtres de sciences; les premiers enseignants
secondaires en sont sortis à la fin de 1968, ils sont qualifiés pour enseigner diverses matières
scientifiques jusqu'au niveau d u certificat scolaire. Toutefois, le Gouvernement, estimant
qu'il n'est pas souhaitable que les écoles secondaires soient confiées seulement à des maîtres
Kenya 97

n'ayant pas de diplôme universitaire, u n Département de l'éducation a été créé en 1966 au


Collège universitaire de Nairobi; il a été considérablement renforcé par une équipe de
spécialistes, en vertu d'un accord passé avec l'Unesco. L e Département dirige à la fois le
programme de formation « bout à bout » (end-on) et les programmes parallèles du niveau
universitaire. Jusqu'à maintenant, 55 enseignants diplômés universitaires y ont été formés.
Par ailleurs, afin de pouvoir disposer du nombre d'enseignants nécessaire, u n système a
été adopté en vertu duquel 50 % des étudiants de la faculté des lettres du Collège universitaire
et 35 % des étudiants de la faculté des sciences sont tenus de suivre une formation pédago-
gique et de fonctionner c o m m e enseignants pendant une période déterminée, une fois leurs
études universitaires terminées. O n espère ainsi, après 1968, pouvoir disposer chaque année
d'une cinquantaine d'enseignants formés par le Collège universitaire.
Le recrutement local de maîtres qualifiés pour les écoles professionnelles et techniques
pose un problème immédiat, auquel on avait paré jusqu'à maintenant avec l'aide de l'étranger
surtout; toutefois, pour ne pas maintenir u n tel système, un programme de formation de
maîtres techniques a été élaboré. Il prévoit qu'un certain nombre d'élèves feront u n appren-
tissage dans les industries appropriées, apprentissage qui sera complété par une formation
à l'Ecole polytechnique et qui permettra d'atteindre au moins le niveau du City and Guilds
Technician Certificate; ensuite, avant toute nomination, u n cours de formation à l'enseigne-
ment devra être suivi au Kenyatta College. Le programme entier, qui s'étendra sur quatre
ou cinq ans, a c o m m e n c é pendant l'année 1968 à l'Ecole polytechnique et a été suivi par
10 étudiants. U n programme similaire en vue de former des enseignants pour les arts indus-
triels est projeté dans u n avenir immédiat.
Le relèvement du niveau des instituteurs préoccupe aussi les autorités. D e u x programmes
d'une grande importance à cet égard ont été organisés. Il s'agit tout d'abord d'un programme
spécial d'aide aux maîtres non qualifiés qui, en 1968, étaient au nombre de 10.438 dans les
écoles primaires, en vue d'améliorer leur rendement et de leur faire acquérir le statut de
maître qualifié. C e programme est organisé à l'Institut pédagogique par une équipe d'éduca-
teurs canadiens spécialisés dans la formation du personnel enseignant. L e premier cours a
c o m m e n c é en 1967; en 1968, 2.600 enseignants s'étaient inscrits au cours de deux ans leur
permettant d'acquérir les qualifications d'enseignant primaire. A part ces cours, un pro-
g r a m m e intensif de devoirs par correspondance et de leçons radiodiffusées est organisé; il
sera continué encore longtemps afin de permettre à la majorité des enseignants non qualifiés
de se conformer et d'améliorer leur statut.
Le deuxième programme consiste en u n cours organisé par l'Institut pédagogique, pour
assurer le perfectionnement des directeurs d'écoles primaires. E n 1968, 1.600 directeurs ont
suivi ce cours en vue de mieux administrer leur école et d'exercer un meilleur contrôle sur
leur personnel.
Des études récentes faites dans le pays ont attiré l'attention sur l'écart entre le nombre
croissant d'abandons scolaires et les possibilités de continuer des études à plein temps ou
de se préparer en vue d'un emploi. Ainsi, par exemple, il a été établi que, dans l'avenir
immédiat, au moins la moitié des élèves quittant l'école primaire logeront chez leurs parents,
dans des régions à prédominance rurale. C e fait a amené le Gouvernement à examiner le
plan d'études dans une nouvelle optique du point de vue de son adaptation aux circonstances;
en effet, hérité au m o m e n t de l'indépendance, il n'est pas en rapport avec les besoins actuels.
Le contenu de l'enseignement était si académique que les élèves étaient préparés seulement
au travail intellectuel. Actuellement, les écoles sont toujours plus encouragées à introduire
dans le plan d'études des matières pratiques c o m m e l'économie domestique et l'agriculture,
les questions techniques, économiques et professionnelles.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


A partir du début de 1970, l'administration de l'enseignement primaire, qui dépendait
jusqu'ici des autorités locales, sera placée sous l'autorité du Ministère de l'éducation, qui
en assumera la pleine responsabilité.
98 Koweit

Innovations pédagogiques
E n raison d u caractère rural d u pays, l'agriculture a été introduite à titre de matière
d'enseignement dans diverses écoles, mesure qui sera accélérée afin que, d'ici la fin de 1974,
100 écoles secondaires au moins la comptent parmi les matières d'examen exigées par le
Conseil des examens de l'Afrique orientale.
Tous les aspects d u plan d'études, scientifique, linguistique, humaniste et pratique, sont
soumis à une révision faite à la lumière des besoins du pays. A cet égard, le Département d u
développement d u plan d'études de l'Institut pédagogique a réalisé des progrès remarquables.
E n 1968, les groupes de travail chargés des matières de l'enseignement primaire et secondaire
se sont réunis régulièrement pour élaborer de nouveaux programmes par matières pour les
écoles primaires et secondaires ainsi que pour les établissements de formation pédagogique.
A u cours de 1968, le programme de la section des méthodes d'enseignement des langues
a comporté le swahili et l'anglais. L a section de l'enseignement des mathématiques a
fourni le matériel des cours, des guides du maître pour les écoles primaires et des manuels
pour le Programme de mathématiques de l'Afrique orientale ( S M P E A ) destiné aux écoles
secondaires. L a section des sciences naturelles a c o m m e n c é l'application expérimentale, dans
18 écoles sélectionnées, d u nouveau cours de physique de l'Afrique orientale et a organisé
la production d'appareils de physique pour la première année; elle a aussi mis au point u n
programme de sciences plus moderne et plus pratique. U n programme de biologie a été
publié avec des auxiliaires didactiques et u n programme a été élaboré pour le Conseil des
examens de l'Afrique orientale. L a section a fait paraître, à l'intention des maîtres d u niveau
primaire inférieur, des guides sur l'eau, le sable humide et sec, la construction en bois, les
arts et métiers, la cuisine, l'équipement d u terrain de jeux et les activités dans la nature,
utilisant la végétation et le milieu locaux.
U n e section des sciences sociales a été créée, ainsi que des sections de techniques créatrices
et d'éducation culturelle, d'enseignement technique et commercial.

Recherches pédagogiques
U n groupe chargé d u développement des tests a été constitué aux fins de recherche
pédagogique.

Koweït

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,


reçu en décembre 1969

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

A part le manque d'enseignants originaires d u pays, le système d'éducation ne rencontre


pas de difficulté. L e Ministère recrute u n certain nombre d'enseignants dans d'autres pays
arabes pour faire face aux exigences de tous les niveaux de l'enseignement. D e u x instituts
de formation d u personnel enseignant avaient été créés en 1962-1963 pour pallier la pénurie
d'enseignants dont souffrait le cycle primaire. E n 1968-1969, le Ministère a ouvert deux
instituts de formation des maîtres de niveau postsecondaire, l'un pour les garçons et l'autre
pour les jeunesfilles,en vue de former les enseignants des écoles d u niveau m o y e n . Seuls y
sont admis les étudiants ayant obtenu le certificat secondaire général; les études y durent
deux ans.
Laos 99

E n plus, l'Université de Koweït, créée en 1966-1967, contribuera aussi en partie à satisfaire


la demande en enseignants et en autre personnel.
L e Ministère voue également une grande attention à l'enseignement technique et pro-
fessionnel. E n 1967-1968, il a créé l'Ecole technique secondaire pour jeunesfilleset, en
novembre 1969, conclu u n accord avec l'Unesco, en vue d'obtenir des experts chargés
d'étudier, améliorer et développer les programmes d u Collège technique de Koweït pour
lui permettre, à l'avenir, de fournir des techniciens et des travailleurs professionnellement
qualifiés.

Innovations pédagogiques

E n accord avec la politique de l'Etat, qui reconnaît que les développements rapides
caractérisent l'époque actuelle, o n sent la nécessité de développer les plans d'études scolaires,
en particulier au niveau secondaire, dans le domaine des sciences, des mathématiques et de
la technologie et de les adapter aux exigences industrielles, économiques et sociales du pays.
U n développement polyvalent s'est produit dans les plans d'études et les programmes de
tous les instituts de formation d u personnel enseignant, o ù les études professionnelles et
pédagogiques sont devenues la matière fondamentale. Les programmes des instituts pour
sourds-muets et enfants mentalement retardés ont été élaborés avec adjonction d'études
pratiques et professionnelles, considérées c o m m e une spécialisation.
Parallèlement, des manuels scolaires ont été élaborés conformément aux nouveaux
programmes scolaires modernes.

Recherches pédagogiques

D e s plans sont établis en vue d'entreprendre des recherches dans les domaines suivants:
évaluation d u travail d u maître de l'école primaire; problème de l'indiscipline à l'école;
développement des méthodes d'examens; niveaux d'intelligence des élèves de l'école primaire.

Laos

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation nationale,


des beaux-arts et des sports jeunesse,
reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions
Par ordre de priorité, le Gouvernement s'est préoccupé de la formation des professeurs de
l'enseignement secondaire, d u programme-pilote des écoles secondaires, de l'enseignement
polyvalent et de l'alphabétisation fonctionnelle.
L a planification en matière de formation des professeurs a été faite dans le cadre de la
planification de l'enseignement dans son ensemble, laquelle fait partie d u plan de dévelop-
pement économique et social du pays. L'objectif principal de cette planification est de former
suffisamment de professeurs en vue, d'une part, de prendre la relève des professeurs étrangers
dans le premier cycle de l'enseignement secondaire et, de l'autre, de faire face au plus tard
100 Libéria

en 1975 à l'augmentation de l'effectif scolaire à ce niveau. Aussitôt que ce double but aura
été atteint, u n certain nombre de problèmes pourront être résolus, à savoir l'élimination
partielle d u goulot d'étranglement qui existe actuellement entre le primaire et le secondaire,
la modification du calendrier scolaire d'après les conditions climatiques d u pays et la pour-
suite de la nationalisation de l'enseignement par la « laocisation ».

Innovations pédagogiques

Le programme-pilote de l'enseignement secondaire polyvalent a été établi; il est pour


l'instant en cours d'expérimentation. Son objectif est de remédier à la situation désastreuse
qui résulte du m a n q u e d'écoles techniques et professionnelles d u niveau secondaire et de
permettre aux jeunes de comprendre la valeur de l'économie rurale qui est la base m ê m e de
l'économie nationale.
L'alphabétisation fonctionnelle a pour but de préparer la population rurale au dévelop-
pement économique des circonscriptions, projeté en vertu d u plan économique et social d u
Gouvernement. L'alphabétisation en elle-même ne saurait suffire sans u n m i n i m u m de
connaissances individuelles face au changement rapide de la technique d u développement.

Libéria
D'après le rapport fourni par le Département de Véducation,
reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Les principaux problèmes auxquels le Gouvernement a d û faire face ont été : la migration
dans les villes, la surabondance d'élèves, le m a n q u e de manuels appropriés, l'insuffisance de
qualifications des enseignants, l'âge trop élevé des élèves, la formation technique dans les
écoles secondaires, les limitations de l'éducation des adultes.
L e grand souci des parents d'assurer à leurs enfants une éducation convenable a provoqué
l'exode des campagnes vers les villes de centaines de jeunes, désireux de suivre de meilleures
écoles. Il s'agit surtout de garçons sans aucune ressource qui cherchent à être employés
dans une famille qui les entretienne et les envoie à l'école. Si les uns trouvent satisfaction,
les autres donnent n'importe où, chez des amis ou dans une cabane. Sous-alimentés, vivant
au jour le jour, ils cherchent à se faire admettre dans des écoles déjà bondées; rares sont ceux
qui réussissent, les autres se débattant dans l'insécurité et l'incertitude.
L e nombre des élèves terminant l'école primaire a passé de 3.374 en 1967 à 3.735 en 1968
( + 1 1 % ) . Toutefois, malgré cette augmentation rapide des effectifs, le taux de déperdition
a atteint 6 7 % .
L e Gouvernement a pris diverses mesures pour atténuer les problèmes posés par l'affluence
des jeunes gens des campagnes dans les régions urbaines : des bourses sont attribuées locale-
ment, les écoles rurales sont en voie d'amélioration et de nouvelles écoles sont construites.
C o m m e l'enseignement public n'a pas la possibilité de faire face à tous les élèves d'âge
scolaire légal, le Gouvernement subventionne les écoles privées tout en travaillant à l'expan-
sion et à l'agrandissement des écoles existantes.
L a pénurie d'auteurs libériens, le fait que la plupart des manuels étrangers ne correspondent
aucunement à la situation dans le pays et le coût élevé des livres achetés aux Etats-Unis ont
Libéria 101

eu pour conséquence une pénurie de manuels contre laquelle le Gouvernement s'efforce


de lutter; les mesures prises sont destinées à encourager u n plus grand nombre de Libériens
à écrire, à faire paraître localement quelques manuels et u n matériel d'enseignement et à
chercher à acheter des manuels peu coûteux à l'étranger.
Des Libériens sont envoyés à l'étranger auprès d'auteurs et d'éditeurs chevronnés pour se
familiariser avec les techniques et méthodes appropriées; de plus, des séminaires sont
organisés dans le pays à l'intention des auteurs, actuels et futurs. E n 1969, grâce à l'aide
d u F I S E , u n expert étranger est venu contribuer à la production d'un matériel d'alphabéti-
sation fonctionnelle.
L a pénurie de maîtres qualifiés des niveaux primaire et élémentaire entrave sérieusement
les progrès des enfants. C'est pourquoi u n programme intensif de perfectionnement a été
décidé; avec l'appui d u F I S E , des cours à l'intention des enseignants sont organisés dans
u n certain nombre de centres, dans l'ensemble d u pays; les participants sont encouragés
par une petite aide en espèces ou en nourriture. Par ailleurs, des équipes d'enseignants
itinérantes rayonnent autour des localités comptant une population scolaire importante
en vue d'aider leurs collègues dans l'exercice de leurs fonctions. Ces équipes dirigent des
ateliers, suivent les enseignants dans leur travail de classe et font des démonstrations.
E n vue de renforcer l'enseignement des mathématiques modernes et des sciences, certains
enseignants suivent des cours supplémentaires de formation sur les concepts fondamentaux,
les méthodes et les techniques d'enseignement. D e s équipes d u Centre d u plan d'études
et d u matériel d'enseignement organisent périodiquement des ateliers destinés à familiariser
les maîtres avec les méthodes et les techniques didactiques et à les initier à l'utilisation
d u matériel local dans leur école.
C o m m e dans la plupart des pays en voie de développement, il y a u n grand nombre d'élèves
ayant dépassé l'âge scolaire normal. D e nombreux enfants des campagnes entrent tard à
l'école et en sortent prématurément pour fonder une famille et gagner leur vie. Pour venir
en aide à cette catégorie d'élèves, le Gouvernement a fait élaborer des manuels attrayants
et utilisant u n vocabulaire simple, convenant à des débutants ayant une certaine maturité.
Parallèlement, on fait commencer la formation professionnelle déjà au niveau primaire, ce
qui permet aux élèves plus âgés d'acquérir les techniques de travail qui leur permettront
de gagner leur vie s'ils quittent l'école prématurément.
Etant donné que le rapide développement d'une nation moderne exige que tous les citoyens
possèdent certaines connaissances techniques et pratiques, le Gouvernement a l'intention
d'introduire dans toutes les écoles secondaires une formation pratique générale. Les diffi-
cultés à cet égard viennent surtout d u m a n q u e d'enseignants qualifiés pour l'enseignement
professionnel. Par ailleurs, de nouvelles écoles professionnelles seront ouvertes dans les
régions rurales et des bourses sont offertes aux élèves de l'enseignement professionnel.
L e taux élevé d'analphabétisme préoccupe beaucoup les autorités. L a campagne d'alpha-
bétisation, commencée en 1951, a été intensifiée en vue d'assurer une alphabétisation
fonctionnelle à la majorité des adultes. L e programme d'éducation des adultes vise aussi
à développer la communauté et à en relever le niveau de vie et de santé; il se préoccupe
d u travail des femmes et de la formation agricole et professionnelle.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


E n vue, d'un côté, d'augmenter le nombre des élèves terminant le cycle d'études primaires
et, de l'autre, de justifier les dépenses d u Gouvernement en matière de rémunération des
enseignants, de construction et d'entretien des bâtiments scolaires, le Département, dans
son rapport de 1968, a recommandé d'augmenter de 2 0 % la s o m m e destinée aux bourses
locales afin d'encourager les élèves à terminer l'école primaire. Le pays étant surtout agricole,
il fallait ruraliser le programme primaire en lui donnant une orientation agricole. Les
leçons sur l'étude de la nature, les sciences rurales et le jardinage scolaire sont encouragées,
l'amélioration qualitative qui en résulte étant conforme à la politique déclarée d u Gouverne-
ment de mettre l'éducation au service d u développement social et économique.
102 Luxembourg

L a politique de l'éducation mettant l'accent sur la qualité de l'enseignement, il fallait


perfectionner la formation des maîtres, le matériel d'enseignement et les possibilités éduca-
tives. Les manuels, surtout d u premier degré, doivent contribuer à 1'« éducation d u
loyalisme» en partant des intérêts et des expériences des élèves. L'application d u plan
d'études doit être confiée à des enseignants qualifiés afin que les objectifs et les buts d u
Gouvernement soient atteints, c'est-à-dire l'unification et l'intégration d u peuple, le
patriotisme, l'épanouissement des dons potentiels individuels, les bonnes relations inter-
nationales, l'utilisation m a x i m u m des ressources humaines et naturelles.

Innovations pédagogiques
E n 1968-1969, les principales innovations pédagogiques ont été la constitution d'équipes
d'enseignants en vue d u perfectionnement des maîtres et l'importance donnée à la méthode
de la découverte dans l'enseignement et dans l'acquisition des connaissances.

Recherches pédagogiques
Des recherches ont c o m m e n c é en 1969 sur les traditions orales des tribus d u Libéria,
ainsi que sur la musique tribale.

Luxembourg

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale,


reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

L'objectif principal pendant l'année scolaire 1968-1969 a été la réforme d u système d'ensei-
gnement visant à établir des structures cohérentes, à fixer des objectifs en accord avec le
développement économique et social, à définir les programmes d'enseignement selon les
nouveaux objectifs et à adapter les méthodes d'enseignement.
Cette réforme a touché d'abord l'enseignement primaire et ensuite l'enseignement secon-
daire et l'enseignement supérieur. D e s réformes limitées ont amené la réorganisation de
l'enseignement m o y e n et de l'enseignement professionnel mais des réformes plus poussées
sont imminentes.
L a mise en pratique des réformes a montré l'urgence d u développement de l'orientation
scolaire et professionnelle et de la planification de l'enseignement.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


D a n s l'enseignement primaire de base, qui permet aux élèves de suivre avec fruit u n des
enseignements postprimaires, l'enseignement de la langue française par la méthode structure-
globale et des mathématiques modernes a été généralisé pour les degrés inférieur et m o y e n .
L a réforme d u système de l'enseignement a fait ressortir que les classes complémentaires,
qui étaient dès leur première implantation le prolongement de l'enseignement primaire,
représentent u n type d'enseignement original ayant pour objectif de faciliter l'entrée des
Luxembourg 103

élèves dans la vie sociale et économique active. L'enseignement doit donc y être pratique,
concret et en relation immédiate avec cette vie active.
U n e réforme d u brevet d'enseignement complémentaire et spécial cherche à donner aux
enseignants la formation originale requise.
L'objectif de l'enseignement professionnel est de préparer les cadres inférieurs de l'indus-
trie, d e l'artisanat, d u commerce et de l'administration. U n e réforme permettant une
meilleure orientation des élèves vers les diverses spécialités prévoit u n tronc c o m m u n d ' u n
o u deux ans, ouvert à tous les élèves de ce niveau, et une diversification progressive ultérieure.
L'enseignement technique sera u n enseignement spécialisé se greffant soit sur l'enseigne-
ment professionnel soit sur l'enseignement m o y e n .
L'enseignement m o y e n doit remplir u n double but: former les cadres inférieurs et moyens
de l'industrie, du commerce et de l'administration et préparer à des enseignements spécialisés
c o m m e , par exemple, l'enseignement technique, administratif et commercial, paramédical,
etc. L'enseignement m o y e n connaît, depuis l'année 1969-1970, une diversification dès la
4 e année d'enseignement et comportera des sections « sciences naturelles », « techniques »
et « commerce et administration ».
L'unique objectif de l'enseignement secondaire, surtout dans la division supérieure, sera
la préparation des élèves aux études universitaires, à l'exclusion d'une formation profession-
nelle. L a diversification des voies de formation (langues, mathématiques, sciences naturelles,
sciences économiques et sociales) et l'existence de différents types d'enseignement ne relevant
pas d u second degré pour le m ê m e niveau d'âge a rendu urgente l'organisation de l'orienta-
tation.
L a première année d'études postprimaires est une année d'observation et d'orientation.
Afin que les enseignants prennent conscience de son importance, u n effort de documentation
a été fait afin de les familiariser avec les problèmes d'orientation et d'encourager les mesures
pratiques susceptibles d'aider les familles et les élèves à choisir la voie de formation la plus
indiquée. C'est ainsi que l'organisation de conseils de classe (réunion des enseignants d'une
classe), d'assemblées de parents d'élèves et de consultations de psychologues scolaires a
été stimulée.
Afin de créer des instruments de planification et d'orientation, le service de statistique
a c o m m e n c é à établir des données individualisées sur les enseignants et sur les élèves.
Des cartes scolaires établies d'après la provenance géographique des élèves, l'accroissement
des effectifs et l'évolution des crédits alloués à l'enseignement ont été publiées.

Recherches pédagogiques
D e s études sont entreprises sur l'orientation scolaire, l'enseignement programmé, l'ensei-
gnement des langues et la docimologie. Les résultats n'en sont pas encore disponibles.
104

Malaisie

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,


reçu en novembre 1969

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Le système éducatif est actuellement l'objet d'une réorganisation visant à l'adapter aux
besoins et aux aspirations d u pays. Les écoles utilisant l'anglais seront peu à peu éliminées.
D e s fondements solides permettront l'établissement d'un système éducatif unifié. L e malais
deviendra la principale langue d'instruction dans toutes les écoles, l'anglais prenant la
seconde place. Tous les examens publics seront réorganisés et adaptés aux modifications
intervenues.
L'expansion importante d u système éducatif, ces dernières années, explique la rapide
augmentation des dépenses d u Gouvernement en faveur de l'éducation, celles d u Ministère
de l'éducation ayant augmenté en termes absolus de 65 % entre les années 1962 et 1968. L e
facteur d'augmentation le plus important vient des dépenses de l'enseignement secondaire,
conséquence directe de la suppression, en 1964, de l'examen d'admission à l'école secondaire.
E n vertu de cette décision, la scolarité obligatoire a été prolongée jusqu'à la classe I X .
L'augmentation des dépenses vient aussi d'autres facteurs tels que les augmentations de
salaires du personnel enseignant et l'amélioration des installations scolaires, en particulier
dans les régions rurales.
L e programme d'éducation compris dans le premier plan (1966-1970) a été quelque peu
modifié par la réduction des besoins en maîtres d'enseignement général, ce qui a entraîné
une légère diminution d u coût d u programme de formation du personnel enseignant. D a n s
le cadre de ce m ê m e plan, 2.372 salles de classe d'écoles primaires et 2.434 salles de classe
d'écoles secondaires, y compris 265 laboratoires de sciences, 251 salles de sciences domes-
tiques et 108 ateliers, ont été achevées entre 1966 et 1968. Les constructions scolaires de
l'année 1969 offriront 55.500 places dans les écoles primaires et 24.300 places dans les
écoles secondaires. U n e s o m m e d'environ $75 millions a été utilisée à cet effet.
E n janvier 1969, grâce à l'aide de la Fondation Ford, le Ministère a renforcé sa Division
de planification éducative par la coordination et la centralisation des diverses fonctions de
planification. L a section de planification comprend maintenant les départements suivants:
statistiques, orientation scolaire, plan d'études et documentation; elle surveille aussi la
recherche pédagogique. Si, jusqu'à maintenant, la planification de l'éducation était limitée
aux enseignements primaire et secondaire, ses attributions comportent dorénavant : l'étude
de la distribution des élèves et étudiants entre les divers secteurs de l'éducation, y compris
l'enseignement supérieur; les implications en matière d'éducation des études relatives aux
cadres et à la main-d'œuvre; l'adaptation du système d'éducation aux changements de
structure nationaux et la prévision, dans le cadre d'une politique de l'éducation à long
terme, des décisions provisoires pouvant accélérer o u ralentir les développements de l'édu-
cation parallèlement aux fluctuations de population et aux conditions du marché d u travail ;
l'étude du système d'éducation du point de vue d u coût et du bénéfice (cost benefit terms).
L a pénurie d'enseignants se fait sentir pour les mathématiques et les sciences, et l'on
s'efforce de recruter d u personnel étranger.
Cette année encore, des cours de perfectionnement ont été organisés par la Division de
formation du personnel enseignant à l'intention des enseignants primaires et secondaires,
pour les rendre aptes à enseigner plusieurs matières au m o y e n d u malais; l'accent a été mis
sur le bilinguisme des enseignants, anglais et malais. L e perfectionnement des enseignants
des écoles secondaires générales a été orienté surtout sur l'enseignement des sciences.
L e statut de la profession enseignante est élevé, les enseignants jouant u n grand rôle
dans la vie sociale d u pays et exerçant diverses activités éducatives et culturelles dont bénéficie
Malaisie 105

la population. E n 1969, le Gouvernement a adopté un décret en vue de mettre les enseignantes


au bénéfice de la m ê m e rémunération que leurs collègues masculins.
Le Ministère a largement participé aux activités d u domaine de l'éducation de l'Unesco,
du F I S E et d u BIE. D e plus, il a coopéré avec d'autres pays à l'établissement, sous les
auspices du South East Asian Ministers of Education Secretariat ( S E A M E S ) , d'un centre
régional des sciences à Penang. C e centre offrira des cours de sciences de divers niveaux au
personnel clef des pays membres de l'organisation et dirigera des recherches sur l'enseigne-
ment des sciences.

Innovations pédagogiques
L a planification en matière de plans d'études a beaucoup changé ; l'accent est mis de plus
en plus sur la réorganisation d u plan d'études d'après des directives polyvalentes, parti-
culièrement en ce qui concerne l'école secondaire inférieure et, au niveau secondaire supé-
rieur, les matières techniques et professionnelles.
L a modernisation des programmes, surtout ceux de mathématiques et de sciences, se poursuit.
Les programmes pilotes de la Fondation Nuffield pour l'enseignement des sciences au niveau
secondaire supérieur et d u Scottish Integrated Science pour les classes secondaires inférieures
ont été maintenant étendus à un plus grand nombre d'écoles. Les mathématiques nouvelles
ont été introduites dans toutes les écoles primaires.
E n 1969, le Gouvernement a rendu l'enseignement des sciences obligatoire dans toutes
les écoles et a décidé qu'il deviendrait systématique dès la première année de la vie scolaire
de l'enfant. U n centre national de sciences, qui sera créé pour coordonner toutes les activités
d'enseignement de cette matière, publiera des directives et des bulletins à l'intention des ensei-
gnants et établira des normes minima en matière de manuels, d'équipement scientifique, de
construction de laboratoires, etc.
Les programmes scolaires par radio et par télévision sont constamment améliorés, les
derniers étant largement utilisés pour l'enseignement des sciences.
L'utilisation d'auxiliaires didactiques techniques tels que les projecteurs de cinéma, les
enregistrements et l'enseignement programmé se répand toujours plus. L e travail pratique,
de laboratoire et d'atelier a été mieux organisé ; par tous les moyens, o n encourage chaque
enfant à travailler au m a x i m u m de ses capacités.
Des cours de perfectionnement ont été organisés dans l'ensemble du pays pour familiariser
les enseignants avec le nouvel équipement, les chartes murales et lesfilmsfixesscientifiques ;
ce matériel a circulé parmi les écoles groupées autour d'un centre, de manière à ce que chacun
puisse en bénéficier; il existe environ 400 centres dans l'ensemble d u pays.
A la suite des études entreprises et d'une aide accordée par la Banque mondiale pour
la construction de 12 nouvelles écoles, il a été décidé de réviser le programme secondaire
en vue d'équilibrer les effectifs entre les écoles secondaires d'enseignement général et les
écoles techniques professionnelles d u niveau secondaire supérieur.
U n e grande importance est donnée à une répartition géographique judicieuse des écoles
professionnelles et à leur étroite association avec les industries locales, en vue de satisfaire
les besoins à la fois actuels et futurs en potentiel humain. O n espère que les effectifs de ces
écoles pourront s'accroître d'environ 7.500 élèves. Conformément aux directives de ce
programme, de nouveaux changements ont été apportés au plan d'études par une spéciali-
sation accrue des matières et par la suppression de toutes les écoles professionnelles et
artisanales d u niveau secondaire inférieur. L a structure administrative de ces écoles a été
également modifiée.
A u niveau supérieur, une école polytechnique a été créée dans le cadre d u Programme des
Nations Unies pour le développement, adaptée aux besoins nationaux de l'économie. Il est
important de former des travailleurs professionnels qualifiés et spécialisés dans les divers
domaines de l'industrie et de la mécanique. O n se préoccupe aussi d u développement des
écoles à orientation agricole; les écoles professionnelles fondamentales offriront des cours
d'agriculture, d'horticulture, d'aviculture et de mécanique agricole.
106 Malaisie

U n conseil national d'enseignement supérieur, de caractère consultatif, a été créé auprès


du Ministère pour coordonner toutes les activités relevant de l'enseignement supérieur.
Jusqu'à l'année dernière, les étudiants se tournaient davantage vers les matières littéraires
que vers les matières scientifiques et techniques. Cette année, les inscriptions en sciences
ont considérablement augmenté, ce qui a motivé la création, en mai 1969, d'une nouvelle
université à orientation scientifique, celle de Penang.
Les effectifs de la Faculté de pédagogie ont considérablement augmenté pour faire face
à la demande croissante d'enseignants diplômés universitaires des établissements secondaires
supérieurs o u postsecondaires, en particulier pour les sciences et les mathématiques.
Le Gouvernement envisage la création d'une école des beaux-arts, en vue de laquelle le
travail a déjà c o m m e n c é . Toutes les écoles et centres scolaires ont organisé des expositions
d'arts.
U n e grande importance a été donnée à la participation des élèves aux sports, jeux et autres
activités d'éducation physique. Tous les élèves devront passer des tests de bonne forme
physique à partir de cette année. U n e commission scolaire sanitaire mixte a été créée,
comportant des fonctionnaires des Ministères de l'éducation et de la santé; elle a entrepris
une étude sur la santé à l'école, tenant compte en particulier de la malnutrition, des para-
sites intestinaux et de l'hygiène dentaire.
D e grands efforts ont été faits pour améliorer la qualité des manuels scolaires en malais
dans les diverses disciplines.
Le programme d'éducation des enfants aveugles fréquentant les écoles ordinaires a été
établi; il suit le programme ordinaire et permet aux petits aveugles de se présenter aux
m ê m e s examens publics mais avec certaines modifications c o m m e l'utilisation d u braille
pour les examens. Les enfants aveugles et sourds sont confiés à des enseignants spécialisés;
des classes plus avancées ont été créées pour les enfants sourds trop âgés pour être admis
dans les écoles régulières; trois centres de ce genre ont été constitués.

Recherches pédagogiques
U n e grande importance est donnée aux études postuniversitaires et au travail de recherche.
L a création d u Conseil national de recherche pédagogique et d'évaluation, qui sera
l'organe professionnel du Ministère de l'éducation, donne lieu à diverses recherches. Les
objectifs principaux de ce conseil seront de trouver des m o d e s de distribution et d'appli-
cation des résultats de la recherche et d'établir des programmes d'évaluation des plans
d'études et des méthodes didactiques. L e conseil encouragera la recherche, que ce soit la
recherche fondamentale ou la recherche appliquée, dans tous les domaines relevant de
l'éducation. E n attendant, le travail se poursuit en vue d'élaborer les tests de performance
et d'utiliser les tests d'intelligence. D'autres études ont pour objet les dépenses des écoles,
les abandons scolaires, le surmenage, les taux élèves-maître, l'incidence des congés de
maladie d u personnel enseignant, etc. D'autres études et recherches se font à l'Université.
E n 1968, le Ministère de l'éducation a fait paraître une publication sur l'éducation dans
le pays, une autre sur les statistiques de l'éducation de 1938 à 1967, ainsi qu'un rapport sur
de séminaire de la santé scolaire. E n outre, u n périodique trimestriel s'occupe des questions
d'éducation.
107

Mali

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports,
reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions
Plusieurs problèmes ont une importance majeure dans le domaine de l'éducation, en
particulier les suivants:
Ruralisation de l'enseignement fondamental. Pendant l'année scolaire 1968-1969, les écoles
fondamentales dotées d'une cantine scolaire ont c o m m e n c é à pratiquer l'aviculture. D a n s
le cadre du programme d'organisation et de mise en œuvre des centres à orientation pratique
( C O P ) , on prévoit, à titre transitoire, que 160 maîtres seront formés en deux spécialités
en vue de la ruralisation de l'enseignement fondamental : les maîtres polyvalents d'agriculture
et d'artisanat en douze mois, les maîtresses d'économie familiale rurale en neuf mois.
Exode des jeunes ruraux vers les villes — centres à orientation pratique. E n vue de lutter
contre l'exode des jeunesses rurales vers les villes, de leur donner une formation profession-
nelle qui, faisant suite au premier cycle de l'enseignement fondamental, puisse assurer leur
avenir à la campagne, et de résoudre le problème posé par les élèves qui ne continuent pas
leurs études après le premier cycle fondamental, le Programme des Nations Unies pour le
développement ( P N U D — Fonds spécial) s'est engagé à appliquer un « Programme d'orga-
nisation de centres à orientation pratique ( C O P ) », formant professionnellement à l'agricul-
ture et à d'autres métiers ruraux.
C e programme comporte d'une part la création des C O P et d'autre part la formation des
maîtres dont auront besoin les C O P ; son plan de réalisation a été approuvé par le Gouverne-
ment et par le Bureau international du travail, qui a été chargé par le P N U D , le 13 novembre
1969, d'en assurer l'exécution.
D'autre part, 40 élèves-maîtres en agriculture, artisanat et économie familiale rurale ont
été recrutés ; bien que le projet ne soit pas fonctionnel, ils ont reçu un début de formation
qui a été assurée par le personnel spécialisé des établissements d'enseignement secondaire
de B a m a k o . Pendant l'année scolaire 1969-1970, les élèves-maîtres des C O P ont c o m m e n c é
à recevoir une formation à la section de formation des maîtres d'agriculture et d'artisanat,
créée à l'Institut polytechnique rural de Katibougou et à la section de formation des maî-
tresses de C O P créée à l'Ecole normale d'enseignement technique féminin de Ségou. L ' o u -
verture de deux C O P d'application est prévue en juin 1970 en vue de la formation péda-
gogique des maîtres, l'un à l'Institut polytechnique rural de Katibougou, l'autre à l'Ecole
normale d'enseignement technique féminin de Ségou.
Le décret N ° 2 0 7 / P G d u 25 novembre 1969 crée le Service national des centres à orienta-
tion pratique au sein de la Direction de l'enseignement technique et professionnel du Minis-
tère de l'éducation nationale. C e décret donne pour objectif aux C O P de dispenser aux
jeunes, filles et garçons, un enseignement qui les prépare au métier d'agriculteur ou à d'autres
métiers ruraux et qui favorise leur intégration harmonieuse dans la communauté dont ils
sont issus, en vue de contribuer à son développement économique et social. L a durée des
études au C O P est de deux ans.
Le Service national a pour vocation d'assurer la formation des maîtres et maîtresses de
C O P , le recyclage des maîtres pour la ruralisation de l'enseignement fondamental et le
fonctionnement des C O P . L e personnel enseignant des C O P comprend des maîtres d'agri-
culture, d'artisanat et d'économie rurale; les élèves-maîtres en agriculture et en économie
familiale rurale sont recrutés parmi les titulaires du D E F et ceux en artisanat parmi les
titulaires d'un certificat d'aptitude professionnelle ( C A P ) ; les études des élèves-maîtres
s'étendent sur quatre ans.
108 Mali

Amélioration du niveau pédagogique des enseignants. E n 1968-1969, le recyclage des ensei-


gnants a continué et les stages d'été sont devenus une tradition depuis 1962-1963. L ' I P N a
organisé, en été 1969, des stages de mathématiques modernes (suivis par 400 stagiaires), de
français suivant la méthode B E L C pour les 57 classes-pilotes de 7 e expérimentale (159 sta-
giaires) et d'anglais (145 stagiaires). Les techniques audio-visuelles ont été utilisées dans
tous les stages.
A u cours de l'année scolaire 1969-1970, ont été organisés des cours hebdomadaires destinés
aux maîtres d u second cycle de l'enseignement fondamental résidant à B a m a k o , des réunions
hebdomadaires avec les professeurs des premières années de l'enseignement secondaire
général, la formation des cadres pour les prochains stages d'été et des visites périodiques
suivies de conseils et de démonstrations dans les classes expérimentales d u second cycle
fondamental et dans les premières années d u secondaire.
Réorganisation et restructuration de renseignement technique et professionnel. Les établis-
sements d'enseignement technique et professionnel ont été restructurés par niveau d'ensei-
gnement, à l'exception de l'Institut polytechnique rural qui est resté u n établissement d'ensei-
gnement technique d u niveau m o y e n et supérieur.
L'Ecole centrale pour l'industrie, le commerce et l'administration ( E C I C A ) , créée par
l'ordonnance N ° 5 7 / C M L N d u 29 octobre 1969, a pour vocation d'assurer la formation
d'agents techniques moyens constituant les personnels techniques et de gestion destinés à
l'industrie, au commerce, aux banques et à l'administration. L'Ecole comporte deux grandes
sections distinctes: la section préparatoire à l'industrie pour les techniciens moyens des
diverses industries (mécanique, électricité, génie civil, chimie) et la section préparatoire au
commerce et à l'administration pour les agents des divers services administratifs et c o m -
merciaux.
L'Ecole nationale des postes et télécommunications ( E N P T ) a été créée par l'ordonnance
N ° 2 4 / C M L N d u 12 avril 1969, son organisation dépendant du décret N ° 7 1 / P G - P . Elle
a pour but d'assurer la formation des personnels d'exécution et des agents des secteurs
nationaux utilisant u n personnel spécialisé dans les télécommunications, ainsi que l'organi-
sation de cours par correspondance à l'usage des agents désireux de se présenter aux concours
et examens professionnels. Q u a n d les conditions en seront réunies, l ' E N P T formera le
personnel supérieur des cadres des postes et télécommunications. L ' E N P T est ouverte aux
candidats originaires des pays membres de l'Organisation des Etats riverains d u Sénégal
( O E R S ) et des autres Etats africains remplissant les conditions d'admission requises.
L'Institut polytechnique rural (IPR) a été institué par le décret N ° 1 1 6 / P G - P d u 7 juillet
1969; cet établissement a pour vocation d'assurer la formation des techniciens et des ingé-
nieurs d u premier degré dans les spécialités relevant de l'agriculture, de l'élevage, des eaux
et forêts, d u génie rural et de la coopération. Les techniciens sont des agents de maîtrise
possédant une qualification professionnelle poussée, doublée d'une formation générale,
qui les rend aptes à appréhender et à exécuter des programmes de développement
économique; ils forment le premier cycle de l'IPR. Les ingénieurs d u premier degré o u
d'exécution formant le second cycle de l'IPR sont des techniciens supérieurs appelés à
mettre en œuvre et à contrôler les programmes de production et de vulgarisation sous
l'autorité directe des ingénieurs de conception de l'agriculture et des docteurs en
médecine vétérinaire.
Le recrutement s'effectue, pour le premier cycle, sur concours direct parmi les titulaires
d u D E F o u de tout autre diplôme équivalent, âgés de 17 ans au moins et de 22 ans
au plus, et sur concours professionnel parmi les agents de la production ayant accompli
quatre années de service effectif dans leur corps: moniteurs d'agriculture, préposés des
eaux et forêts, infirmiers vétérinaires, etc. Pour le second cycle, le recrutement s'effectue
sur titre parmi les meilleurs élèves diplômés d u premier cycle de l'IPR et les titulaires d u
baccalauréat complet, série sciences biologiques o u sciences exactes, o u de tout autre
diplôme équivalent, et sur concours professionnel parmi les agents de la production ayant
accompli quatre années de service effectif dans leur corps. L'âge limite pour ces candidats
est 29 ans. L ' I P R est ouvert aux candidats originaires de tous les Etats africains remplissant
Mali 109

les conditions de recrutement et sur proposition de leurs gouvernements. L a durée des


études est fixée à trois ans pour le premier cycle (techniciens) et à trois ans également pour
le second cycle (ingénieurs de travaux).
Education préscolaire. L e statut des garderies d'enfants a été défini par le décret N ° 8 5 / P G - P
du 10 novembre 1969; ces garderies, de caractère essentiellement social, sont ouvertes aux
enfants de 2 à 4 ans, assurant leur surveillance, leur entretien et leur éducation dans de
bonnes conditions d'hygiène. L'autorisation du Ministre chargé des affaires sociales est
nécessaire pour l'ouverture des garderies d'enfants. L'assemblée générale des parents est
l'organe souverain de la garderie d'enfants et n o m m e les membres du conseil de gestion,
dont la présidence est assurée par le Ministre chargé des affaires sociales ou son délégué ou,
en ce qui concerne les garderies privées, par u n président élu. L e Ministère des affaires
sociales communique au conseil u n programme annuel d'activités à réaliser. L e personnel
d'encadrement sera recruté par concours à partir de la 8 e année fondamentale, et devra
suivre obligatoirement u n stage de trois mois dans les jardins o u garderies d'enfants avant
d'entrer en fonctions. L e décret contient des précisions sur les locaux, le mobilier, la sur-
veillance médicale, les activités, les méthodes, les régimes. Les ressources des garderies
d'enfants proviennent des cotisations des membres, de dons, subventions, legs éventuels
et des recettes d'activités diverses.
Le décret N ° 69 d u 12 novembre 1969 définit les jardins d'enfants c o m m e offrant une
éducation préscolaire aux enfants de 4 à 6 ou 7 ans sans pour cela être une école. L'éducation
sensori-motrice y aura une importance spéciale. Bien que l'apprentissage systématique de
la lecture, de l'écriture et du calcul soit réservé à l'enseignement fondamental, les activités de
la première enfance exigent quelques notions de lecture, écriture et calcul, qui sont acquises
au jardin d'enfants sans aucun caractère obligatoire ni en vue d'un résultat immédiat. L a
priorité à l'admission est donnée aux enfants venant des garderies d'enfants. Les enfants
sont répartis selon leur âge en trois sections: petits (4 ans), moyens (5 ans) et grands (6 et
7 ans). Le décret N ° 69 contient aussi des précisions sur les locaux, le mobilier, la surveillance
médicale, les activités, les méthodes. L'ouverture des jardins d'enfants dépend d u Ministre
des affaires sociales. L a rétribution de leur personnel est à la charge de l'organisme qui
bénéficie de l'ouverture de l'établissement; les dépenses de fonctionnement sont couvertes
par les contributions mensuelles des parents et les subventions de divers organismes. Tout
enfant dont les parents n'ont pas acquitté les contributions pendant trois mois consécutifs
sera rendu à sa famille. Le contrôle des jardins d'enfants incombe à la directrice générale
des affaires sociales, au directeur et aux inspecteurs de l'enseignement fondamental, aux
inspecteurs médico-scolaires.
Planification de renseignement. U n plan triennal de développement de l'éducation a été
élaboré pour la période 1970-1973, dans le cadre d'un plan économique; u n plan à long
terme de développement de l'enseignement, esquissé pour la période 1970-1980, servira
aussi de base à la révision générale des objectifs pédagogiques africains adoptés par la
Conférence des Etats africains à Addis-Abéba, d u 15 au 25 mai 1961, révision qui est récla-
m é e par le Secrétariat de l'Organisation de l'Unité africaine.
Le Service d'orientation d u Ministère de l'éducation nationale a porté son effort, d'une
part sur une meilleure information des élèves quant aux débouchés, d'autre part sur u n
essai de qualification des critères d'orientation. U n e collaboration plus active avec les services
du Ministère du plan chargé des ressources humaines a été amorcée. U n des plus grands
problèmes est la construction de salles de classe nécessaires pour l'enseignement fondamental.
E n 1969-1970, il y avait 2.207 locaux provisoires sur u n total de 5.040 classes, soit 4 3 % .
Les salles de classe appelées « paillottes », construites en hangar et entourées de paille,
sont souvent u n remède à la pénurie de locaux scolaires.
D a n s l'enseignement supérieur, une école d'assistants médicaux a été construite avec
l'aide de la France.
Pendant l'année scolaire 1968-1969, plusieurs innovations d u point de vue législatif ont
été élaborées, réalisées en partie pendant cette m ê m e année ou projetées pour l'année
scolaire 1969-1970.
110 Mali

Innovations pédagogiques
Amélioration de l'enseignement scientifique et du français. Les nouveaux programmes sont
appliqués dans les classes-pilotes expérimentales. Depuis le mois d'octobre 1969, 6 classes
de lre année de l'enseignement fondamental expérimentent la méthode d'apprentissage d u
langage et de la lecture, mise au point par le Centre de linguistique appliquée de Dakar
( C L A D ) , et l'initiation logique aux mathématiques modernes; cette dernière innovation
commencée dans deux classes de 9 e , s'étendra en 1969-1970 à 4 classes d u 1 er cycle et à
3 classes d u 2 e cycle de l'enseignement fondamental.
Parallèlement, des recherches linguistiques sont menées par l'Ecole normale supérieure,
F I P N , l'ISH et par l'équipe d'experts d u projet d'alphabétisation afin de déceler les inter-
férences qui se produisent entre le français et les langues maliennes. U n projet dit « Pro-
g r a m m e II » a été publié et sera expérimenté dès octobre 1969; il est fondé sur l'application
des nouveaux principes d'enseignement d u français : manuels de langue et de lecture de la
collection « Pour parler français », utilisant la méthode Franchart et Dupenloup, réalisés
par le C L A D .
Par ailleurs, 57 classes de 7 e expérimentale, réparties dans toutes les circonscriptions,
appliquent pour l'enseignement d u français la méthode mise au point par le Bureau pour
l'enseignement de la langue et de la civilisation françaises à l'étranger ( B E L Q qui donne la
priorité au français parlé et où l'enseignement des principales matières (mathématiques,
sciences naturelles, anglais) s'inspire des méthodes actives.
Les nouveaux programmes d'études mettant l'accent sur l'enseignement scientifique,
appliqués actuellement dans les premières années d'études, ont été introduits dans les
lycées d'enseignement secondaire général.
E n 7 e fondamentale, pour les mathématiques modernes, et en 9 e fondamentale, pour les
sciences physiques, des textes programmés ont été utilisés au cours d u premier trimestre
1969-1970; cette expérience est faite avec la collaboration d u Centre audio-visuel de l'IPN
et continuera tout au long de l'année scolaire dans une école fondamentale.
Manuels scolaires. Pour pallier la pénurie de manuels résultant des programmes originaux
maliens auxquels les manuels existants ne sont pas adaptés, des disciplines complètement
nouvelles et de l'explosion des effectifs, la production de manuels et documents à l'intention
des maîtres a continué pendant l'année scolaire 1968-1969.
L ' I P N a élaboré une série de brochures à l'usage des maîtres pour l'enseignement d u
français en 7 e année fondamentale. A u x textes choisis, qui ont été écrits par les auteurs
africains, correspondent desfichespédagogiques. E n outre, u n premier fascicule de gram-
maire intitulé « Les espèces de mots » a été élaboré. L a rédaction desfichesrédigées dans
l'esprit de la méthode B E L C s'est poursuivie au cours de l'année scolaire 1969-1970. L e
2 e volume d u manuel intitulé « English in Mali », élaboré par l'équipe de l'Université de
PIHinois méridional pour la 7 e année fondamentale, a paru. O n a imprimé à l'intention des
maîtres les compléments des sciences physiques pour la 9 e fondamentale et de géologie
pour la 8 e fondamentale.
m

Malte
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation, de la culture et du tourisme,
reçu en février 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


U n e décision de caractère administratif a été prise pendant l'année en vue d'ouvrir
l'école secondaire à tous les enfants. Cette mesure entrera en vigueur dès le début de l'année
scolaire 1970-1971.
Recherches pédagogiques
D e s études relatives à l'enseignement des mathématiques et de l'anglais ont été entre-
prises. Les résultats en sont encore au stade de l'évaluation; on s'attend à ce qu'ils ouvrent
la voie à l'adoption de techniques plus avancées.

Népal
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en septembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


D'après les données des recensements recueillies en 1968 par la Division de planification,
de statistiques et de recherches du Ministère de l'éducation, le pourcentage desfillesdans
les écoles primaires ne représentait que 15% de la totalité des inscriptions et, dans les écoles
secondaires, que 13,8%.
Parallèlement, les écoles souffrent d'une grande pénurie d'enseignants qualifiés, les données
pour 1968 montrant que seulement 22,4% des enseignants primaires et 24,5 % des enseignants
secondaires ont reçu une formation.
Politique éducative, nouvelles orientations et décisions
D e grands progrès ont été réalisés dans le domaine de l'éducation depuis 1951. A cette
époque, il n'y avait que 200 écoles primaires, quelques écoles secondaires et u n seul établis-
sement d'enseignement supérieur. E n 1968, 6.631 écoles primaires desservaient 32,2% de
la population d'âge scolaire primaire (6 à 10 ans).
L e rythme d'expansion de l'enseignement secondaire et de l'enseignement supérieur a été
très rapide aussi depuis 1951. E n 1968, les 841 écoles secondaires accusaient u n effectif de
78.304 élèves, représentant 17,7% des effectifs de l'école primaire. Quant à l'enseignement
supérieur, il a été dispensé en 1968 par 36 établissements distribués sur l'ensemble d u pays
et suivis par 11.802 étudiants représentant 15% des effectifs totaux de l'école secondaire.
Recherches pédagogiques
L a Division de planification, de statistiques et de recherches d u Ministère de l'éducation
a entrepris les recherches suivantes pendant l'annéefiscale1969-1970: taux de déperdition
dans les écoles primaires ; conditions de travail dans les écoles primaires, gratuites et obliga-
toires, du district de Jhapa; influence des facteurs de sélection à l'école secondaire sur le
pourcentage de succès à l'examen d u certificat de fin d'études secondaires; activités des
diplômés du Centre de formation du personnel enseignant de K a t h m a n d o u , Nirthipour,
placés dans les écoles de la vallée de K a t h m a n d o u pendant la période 1964-1968.
112

Nicaragua

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation publique,


reçu en mars 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions
Avant le commencement de l'année 1968, le Ministère de l'éducation publique a réalisé
l'unification des quatre calendriers scolaires en usage, n o n sans avoir fait précéder cette
décision d'une étude de la question et l'avoir soumise à des consultations. Ainsi, à partir
de cette année, toutes les activités scolaires commenceront au mois de février et prendront
fin au mois de novembre. E n m ê m e temps, la réforme des plans d'études et programmes
de l'enseignement primaire est mise en œuvre. Elle sera appliquée intégralement en première
année, tandis que les autres années, y compris l'enseignement m o y e n , subiront des réformes
partielles, l'objectif étant d'effectuer les changements d'après un système échelonné et complet,
cours après cours et année après année.
Le Nicaragua étant u n pays essentiellement agricole, s'occupant en priorité d'élevage,
les nouveaux plans et programmes attribuent à ces activités une importance toute parti-
culière; leurs initiateurs sont en effet convaincus que la grande majorité d u peuple doit
être à m ê m e d'exploiter les ressources propres à son pays, sans naturellement négliger
les autres aspects de la vie ou de la personnalité des êtres humains. Ainsi pourra être formé
un type de citoyen capable de contribuer efficacement au développement d u pays.
L a réforme d u programme exige naturellement d'autres actions qui, si elles n'étaient
menées conjointement avec ladite réforme, priveraient celle-ci tout à la fois de sens et de
justification. Afin de parvenir à faire oublier les défauts de la vieille école, il est indispensable
que toutes les personnes qui sont directement o u indirectement intéressées aux principes de
la réforme, à son application et à sa mise en œuvre d u point de vue matériel (livres, salles
de classe, mobilier, etc.) changent d'attitude.
L'application des nouveaux plans et programmes doit être confiée à des maîtres spéciale-
ment formés et orientés. Aussi le Ministère de l'éducation publique a-t-il constitué une équipe
à l'échelon national qu'il a placée à la tête d'un plan départemental de formation abordant
tous les domaines prévus au plan d'études et intéressant tous les directeurs d'école et les
maîtres de classe. L e Ministère de l'éducation publique entend assurer ainsi le succès de la
réforme de l'éducation et faire connaître la philosophie et le contenu des programmes et
plans d'études ; en appliquant les meilleures méthodes techniques, il s'assure que la réforme
est bien comprise avant d'être appliquée efficacement.
L'équipe qui dirige les services de formation à l'échelon départemental se compose en
principe de maîtres capables et conscients de la nécessité d'un changement, avant m ê m e que
celui-ci n'intervienne. Pour l'instant, les membres de ce groupe font partie, à titre d'assistants,
de l'équipe chargée de la direction générale. Les inspecteurs bénéficient de la m ê m e formation
que l'équipe, en leur double qualité de responsables sur le plan de l'orientation technique
et sur celui de l'administration scolaire, dans ses différents services.
A l'échelon départemental, les cours de préparation à la réforme scolaire ont lieu sous
la responsabilité administrative des inspecteurs et sous la responsabilité technique de l'équipe
susmentionnée. Directeurs d'école et maîtres titulaires prennent part à ces cours, les premiers
en tant qu'inspecteurs de première instance au niveau de l'école elle-même et que personnel
responsable, les seconds parce qu'ils sont directement chargés d'appliquer les nouveaux
programmes.
L e programme des écoles cantonales, destiné à compléter la réforme, institue une régionali-
sation scolaire grâce à laquelle on installe ou réinstalle les écoles en fixant le nombre de
maîtres et de salles de classe nécessaires d'après l'importance de la population d'âge scolaire
de chaque canton. O n se propose ainsi d'assurer au moins les quatre premières années
Nicaragua 113

d'enseignement primaire, considérées c o m m e antichambre des écoles primaires complètes.


D a n s les zones rurales, ces écoles cantonales offrent en outre aux élèves la possibilité d'entrer
dans les fermes-écoles qui sont des centres de formation agricole. Le Programme a permis
de mieux utiliser les ressources physiques, humaines et budgétaires ; il a facilité la coopération
directe des communautés dans les questions de construction et d'entretien des locaux et
du mobilier des écoles et a permis d'éviter des retards scolaires et d'accroître la scolarité.
L a construction et l'entretien des bâtiments et d u mobilier scolaires relèvent de la
promotion communale. Il faut donc s'efforcer d'obtenir la coopération de toutes les c o m -
munes et de chacun de leurs habitants, afin de localiser la construction des écoles dûment
équipées d u mobilier nécessaire, de telle sorte que les enfants n'aient pas à parcourir de
grandes distances pour aller à l'école et que les effectifs soient aussi nombreux que possible.
L a direction de ces écoles doit s'efforcer d'en faire des centres d'activités positives, considérés
par la population locale c o m m e lui appartenant.
L a réforme scolaire tient compte des besoins conformément aux lignes directrices d u
Programme des écoles cantonales en matière de capacité et d'emplacement des centres
scolaires.
L a ratification de l'accord d'unification de l'enseignement fondamental en Amérique
centrale a été suivie, dans les différents pays, par l'élaboration et le développement d'un
P r o g r a m m e des manuels qui, c o m m e n c é en 1968 sur la base de la réforme, s'est transformé
en u n vaste programme, indispensable à la réalisation des objectifs de la réforme scolaire.
Ledit programme a comblé une immense lacune dans l'essor à donner à l'éducation; il
apporte non seulement une aide précieuse pour l'enseignement de base mais, d u point de
vue économique, il représente un appoint important pour les enfants. Les manuels scolaires
convenant à chaque domaine d u plan d'études sont élaborés et reproduits en quantité
suffisante pour que chaque maître et chaque élève dispose des siens propres.
A titre expérimental, o n a lancé dans le Département de Masaya, avec la collaboration
d'autres ministères, u n programme de fermes scolaires qui permet à u n groupe d'écoles de
pratiquer en c o m m u n des cultures — en particulier celle des légumes — pour contribuer
aux repas scolaires. L'aide d'autres ministères est sollicitée en matière d'assistance technique
et d'outillage. L'inspecteur de l'enseignement et les directeurs d'école coordonnent le travail
effectué par les maîtres et leurs élèves. L'expérience pourra être étendue à d'autres départe-
ments, en fonction des résultats obtenus. C o m m e le Programme des fermes-écoles dépend
de la Direction de l'éducation agricole, il a aussi pour objectif de familiariser les paysans
et les petits agriculteurs avec les techniques de culture et d'exploitation. Ces écoles sont
ouvertes aussi aux élèves de la 4 e classe primaire qui n'ont pas la possibilité de poursuivre
des études régulières dans l'enseignement primaire et m o y e n .
Tous les efforts déployés en matière d'éducation réclament la présence d'un corps d'ins-
pecteurs ayant une formation professionnelle appropriée. C'est pourquoi le Ministère de
l'éducation publique s'efforce, en liaison avec l'Université nationale autonome ou u n autre
établissement d'enseignement supérieur, d'élaborer u n plan d'assistance technique inter-
nationale permettant aux inspecteurs et aux directeurs d'école en fonctions ainsi qu'à toute
personne possédant les qualifications requises d'acquérir une formation professionnelle
appropriée. C'est ainsi que le Ministère de l'éducation publique pourra disposer d'un corps
d'inspecteurs tout en s'assurant que les ressources humaines et matérielles de l'éducation
nationale soient mieux utilisées.
114

Niger
l D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale,
reçu en janvier 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L'événement qui a le plus préoccupé le Gouvernement, et qui a contribué à transformer
le système d'éducation en 1968-1969, est sans conteste la mise en marche de l'école
normale à vocation rurale d'instituteurs de Zinder. E n effet, des stages de recyclage
y ont été prévus n o n seulement à l'intention des maîtres en exercice mais aussi des
inspecteurs primaires et des conseillers pédagogiques. A u cours de ces stages, l'objectif
a été de réaliser une véritable unité de formation de tous les maîtres, afin de rendre possible
l'application des réformes envisagées d'une façon homogène dans tous les établissements
scolaires d u territoire national. Tous les enseignants doivent être préparés c o m m e leurs
futurs collègues, les élèves de l'école normale, à assumer à leur niveau la réorientation
de l'éducation dans le pays, en jouant le double rôle d'éducateurs et d'animateurs dans
le milieu environnant, suivant les besoins décelés par les services de la promotion humaine
et en liaison étroite avec ces derniers. L e programme des stages prévoit une série d'infor-
mations sur l'évolution des problèmes d'enseignement dans le pays au cours des dix dernières
années, sur l'enseignement d u premier degré (objectifs, adaptation nécessaire aux réalités,
rapports entre l'école et le milieu, éducation permanente, u n type nouveau d'éducateur, etc.).
Les buts que se propose d'atteindre l'Ecole normale de Zinder constituent l'un des soucis
et l'une des préoccupations des autorités d u pays. Plus importante encore est l'orientation
déterminante qui sera donnée à la formation des maîtres; il est d'ores et déjà prévu une
double vocation, celle d'enseignant qualifié pour l'éducation adaptée à u n pays essentielle-
ment rural, et celle d'animateur des collectivités en vue du développement communautaire.
L a politique de l'éducation se caractérise aussi bien par l'affirmation et la structuration des
tendances actuelles que par la rénovation profonde d u contenu de l'éducation primaire, en
vue d'une réelle adaptation au milieu, et la coordination de l'action entre l'enseignement et
les organismes gouvernementaux chargés de l'éducation populaire, de la promotion humaine
et d u développement économique et social.

Innovations pédagogiques
Il a paru capital que les futurs instituteurs prennent intensément conscience de l'envi-
ronnement dans lequel ils ont vécu et dans lequel ils œuvreront. L a connaissance d u
milieu sera fondée sur les sciences humaines. Les sciences naturelles seront dispensées de
manière pratique, en vue de l'étude de la flore locale et de la culture, de la faune
domestique et des problèmes d'eau, des engrais, etc.
L a formation des maîtres implique leur participation à la vie sociale et économique de la
région.

Recherches pédagogiques
U n e enquête a été entreprise sur l'enseignement de l'anglais dans les classes de 6 e et de
5 e des C E G de certains établissements choisis en raison de leur proximité immédiate de la
frontière d u Nigeria, le grand voisin anglophone. Les résultats obtenus permettent de
qualifier de satisfaisantes les motivations des élèves nigériens pour l'étude de l'anglais. Si
l'apprentissage d'une langue obéit à des principes bien définis, il est soumis aussi à des
impératifs particuliersfixésd'après l'âge, les aptitudes, la langue maternelle, les intérêts et
le milieu des élèves.
Nigeria 115

L'organisation et le financement de la recherche pédagogique ont considérablement


progressé grâce aux différentes innovations adoptées au cours de l'année. E n effet, le Centre
pédagogique de Niamey s'est vu doter d'un immeuble qui attire la visite des responsables des
centres similaires de pays voisins; sa bibliothèque bien fournie, son local d'imprimerie de
bulletins pédagogiques, sa salle de conférence spacieuse et ses divers services en font u n
centre d'initiative, de conception, d'animation et de liaison. Bâti grâce à l'aide bilatérale, ce
centre abrite aussi d'autres services administratifs tels que le Service d'alphabétisation et le
Service des cantines et jardins scolaires, qui coopèrent avec les institutions spécialisées des
Nations Unies.
L e Centre pédagogique édite « L a voix de l'enseignement », calendrier des émissions par
radio pour l'année scolaire, qui sont diffusées trois fois par semaine. Les enseignants y
trouvent le programme complet des émissions pour l'année académique. A u cours de ces
émissions, ils suivent le déroulement d'une leçon et en relèvent les défauts, mis en relief à
l'aide d'un commentaire critique dirigé. C e procédé permet aux enseignants de prendre
conscience des erreurs susceptibles d'être commises dans leurs classes.
Le Centre pédagogique est financé par le Fonds français d'aide et de coopération ( F A Q
pour les livres, le matériel pédagogique et le personnel, par le F I S E pour l'imprimerie
et par le budget national pour les questions de fonctionnement.
U n e section d'enseignement ménager, dotée d'une brochure à l'intention des maîtresses,
est actuellement mise en œuvre.

Nigeria
D'après le rapport fourni par le Ministère fédéral de l'éducation,
reçu en octobre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


L a plupart des pays en voie de développement se rendent compte que le système d'éduca-
tion hérité de l'époque colonialiste n'est pas adapté aux besoins actuels, et ne peut faire face
ni aux transformations rapides de la société ni à la masse explosive de connaissances à acqué-
rir. Aussi un désir général se fait-il jour de supprimer ce qui, dans le système d'éducation,
ne correspond pas aux nouvelles situations et de favoriser une meilleure compréhension
entre les différents groupes de population, que ce soit à l'intérieur du pays ou dans le m o n d e
extérieur; on souhaite un type d'éducation favorisant à la fois le développement de l'individu
et le développement national.
Presque tous les problèmes éducatifs ont leur origine dans les crises nationales; il s'agit
en particulier de la réinstallation des élèves déplacés dans les établissements d'enseignement
primaire, secondaire et postsecondaire (y compris l'enseignement normal et universitaire);
de l'augmentation de la population scolaire à laquelle les écoles existantes ne peuvent faire
face sans une extension correspondante des aménagements matériels pour accueillir le
surplus d'élèves; de la pénurie de personnel qualifié provoquée surtout par le départ préci-
pité des enseignants étrangers ; de l'amélioration des conditions de service des enseignants à
la suite des décisions d u Gouvernement de la Fédération prises sur la recommandation d u
N . J . N . C . de 1965; de l'enseignement primaire destiné aux orphelins et aux enfants réfugiés;
des d o m m a g e s causés aux bâtiments scolaires, des destructions et d u pillage d'ameublement
et d'équipement scolaires.
116 Nigeria

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

E n vue de trouver une philosophie nationale appropriée de l'éducation, d'éliminer les


erreurs d u passé et de susciter la confiance en l'avenir, le Conseil nigérian de la recherche
pédagogique a convoqué une conférence chargée à la fois de passer en revue les anciens
objectifs de l'éducation et d'en formuler de nouveaux pour tous les niveaux (primaire,
secondaire, supérieur), ainsi que des directives sur les responsabilités d u système en ce qui
concerne les besoins de la jeunesse et des adultes, les besoins, les valeurs, les aspirations
et le développement socio-économique de la société, la substance du plan d'études et la
pédagogie appropriée.
Le travail de la Conférence était projeté sur trois étapes reliées entre elles: la première
devait formuler une philosophie nationale de l'éducation ainsi que les objectifs et directives
nécessaires à l'échelle nationale pour développer le plan d'études; la deuxième devait
s'occuper de la sélection des expériences d'acquisition des connaissances impliquées dans
l'établissement des objectifs nationaux, et d u développement d u contenu d u plan d'études
de chaque matière; la troisième devait être consacrée au développement d u matériel néces-
saire au plan d'études, des manuels, des auxiliaires audio-visuels et autres moyens didactiques
susceptibles d'apporter des améliorations au plan d'études.
L'action la plus importante de la conférence a été de confronter toutes les tendances et
opinions de gens provenant de milieux très divers et de leur donner l'occasion de s'exprimer
sur l'éducation de l'enfant nigérian. Pour la première fois, il a été possible à des Nigérians
de débattre entre eux les buts et objectifs de l'éducation convenant à leurs enfants. L e
degré de maturité des discussions et les principales décisions de la Conférence ont été
vivement appréciés par les spécialistes venus en observateurs des différentes parties d u
monde.
L a procédure appliquée par la conférence a été simple: une douzaine d'éducateurs nigé-
rians présentèrent des communications explicites sur différents sujets afin que la discussion
entre les spécialistes, les h o m m e s d u métier et l ' h o m m e de la rue en vue de déterminer les
objectifs de l'éducation soit réaliste.
Trois préoccupations principales ont dominé les travaux de la conférence: la prise de
conscience et la définition d'une philosophie nationale avec ses propres buts et objectifs;
l'exposé des questions et des problèmes; le développement des implications et des recom-
mandations en faveur d'une réforme nationale d u plan d'études.
Il s'agissait d'une part de définir les objectifs de l'enseignement primaire, secondaire et
universitaire et de l'autre de faire face aux besoins en matière de formation d u personnel
enseignant, d'éducation des femmes, de formation en vue d ' u n gagne-pain, d u rôle des
sciences et de la technologie dans le développement national.
L a brève liste suivante permet de se faire une idée des problèmes et des questions qui
se sont imposés à la Conférence: Qui contrôle, administre et finance les écoles ? Qui décide
ce qu'il faut enseigner o u ne pas enseigner ? C o m m e n t peut-on concevoir u n plan d'études
destiné à développer le potentiel individuel de chaque citoyen en respectant l'unité dans la
diversité? Quelles sont les responsabilités distinctes de l'école par rapport à celles de la
famille, de l'église, de l'industrie et des divers autres organismes éducatifs (organisations de
jeunesse, radio, presse) ? Quel est le rôle de l'école par rapport aux problèmes nationaux
spécifiquement liés à l'unité et à la reconstruction nationale, au bien-être social et écono-
mique et au développement personnel des citoyens? C o m m e n t l'école peut-elle traiter les
questions controversées dans le cadre des concepts de développement personnel et de libertés
humaines fondamentales de l'individu ? Les écoles doivent-elles consciemment orienter leur
programme sur les possibilités de travail actuelles et futures, o u sur le développement des
cadres et de la main-d'œuvre nationaux, ou sur les deux, ou sur aucun des deux ? C o m m e n t
constituer u n programme d'études individuel et équilibré dans le contexte social, politique
et économique, au milieu des diverses pressions en faveur de spécialisations ?
Les nouveaux gouvernements des Etats ont c o m m e n c é à s'occuper des problèmes d'édu-
cation propres à chacun d'eux, entre autres: l'extension de l'enseignement primaire et secon-
Nigeria 117

daire en faveur duquel le Gouvernement fédéral verse dse s o m m e s considérables; la for-


mation des enseignants nécessaires pour faire face aux programmes d'extension, qui a
incité le Gouvernement fédéral à lancer u n programme d'urgence de formation d u personnel
enseignant pour les écoles secondaires. D e plus, les Etats affectés par la guerre ont c o m m e n c é
u n travail de reconstruction avec l'aide d u Gouvernement fédéral.
L a première tranche d'élèves déplacés, c'est-à-dire les élèves, garçons et filles, de l'école
primaire et secondaire ont été réinstallés grâce au transfert de la population scolaire des
régions perturbées dans les écoles des régions plus calmes, tandis que le Ministère d'Etat de
l'éducation assurait aux étudiants des universités et de l'enseignement normal des places
dans les collèges universitaires de Zaria, Ibadan, Lagos et Ife, étant donné l'absence de toute
institution d'enseignement supérieur dans l'Etat d u Sud-est.
Le problème de l'expansion des aménagements matériels correspondant à l'augmentation
de la population scolaire n ' a p u être résolu en raison des difficultés financières.
E n ce qui concerne la pénurie de personnel qualifié, il faut signaler que quelques ensei-
gnants étrangers reviennent dans le pays; toutefois, la solution se trouve dans le programme
d'urgence de formation des étudiants postsecondaires (diplômés o u détenteurs d u certificat
nigérian d'éducation) lancé par le Gouvernement fédéral au bénéfice des Etats fédérés.
Les conseils scolaires ont été constitués pour administrer toutes les écoles et collèges
universitaires de l'Etat, en vue d'améliorer les conditions de service des enseignants. Ces
conseils s'occupent des nominations, des placements, des transferts, des promotions, de la
discipline d u personnel enseignant; de plus, ils recueillent et distribuent les fonds provenant
des diverses institutions.
E n collaboration avec la Commission de réhabilitation, le Ministère a c o m m e n c é à
ouvrir des écoles pour les orphelins et les enfants réfugiés; trois d'entre elles sont déjà en
fonction.
Aucune action importante n'a p u être entreprise pour reconstruire les écoles endommagées
et remplacer les meubles et les fournitures détruits o u pillés, en raison des difficultés finan-
cières.

Innovations pédagogiques

Pendant la période à l'étude, le Gouvernement fédéral s'est efforcé d'assurer le maintien


d'une structure efficace et d'un haut niveau d'éducation. A cet effet, des projets sont mis en
œuvre pour créer, à l'intérieur d u Ministère fédéral de l'éducation, u n organisme de planifi-
cation et une division de contrôle.
L'enseignement des sciences a été encouragé dans les écoles de tous les niveaux. O n
envisage maintenant la création d ' u n centre scientifique qui s'occupera entre autres de la
production et de l'entretien de l'équipement scientifique, de la formation des techniciens de
laboratoire, de la réparation des équipements scientifiques et de la production de matériel
audio-visuel. O n espère qu'un tel centre stimulera encore davantage l'intérêt pour l'ensei-
gnement et l'application des sciences.
118

Panama

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,


reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


L ' u n des problèmes qui a particulièrement préoccupé le Gouvernement a été celui des
maîtres qui refusent o u renoncent à u n poste dans les régions isolées et d'accès difficile.
Afin de pouvoir appliquer, en partie au moins, les dispositions constitutionnelles, le Minis-
tère de l'éducation a d û prendre des mesures d'urgence. Il a donc recruté et n o m m é des
bacheliers à des postes de maîtres dans les régions incriminées. Ces bacheliers ont été
n o m m é s , à titre temporaire, jusqu'à la fin de l'année scolaire 1968-1969.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Il n'y a pas eu de grands changements dans le système d'éducation pendant l'année scolaire
1968-1969. Si les inscriptions ont augmenté à tous les niveaux, elles ont cependant suivi u n
taux d'accroissement naturel. D e nouvelles catégories ont été créées au sein d u personnel
enseignant existant. Quelques bâtiments scolaires ont été construits.
Les nouvelles orientations de la politique scolaire sont définies dans le Plan national
de l'éducation, document élaboré pendant les années 1967 et 1968 et présenté à l'attention
du Ministre, le 8 m a i 1969. C e plan, prévu pour une période de quinze ans (1969-1983),
comporte une évaluation d u système national d'éducation et formule des recommandations
dont il faudra tenir compte en vue des améliorations à réaliser dans les prochaines décennies.

Recherches pédagogiques
Les recherches de caractère pédagogique n'ont pas connu u n grand essor et l'année 1968-
1969 s'est déroulée dans ce domaine selon la m ê m e routine que la précédente.
U n e enquête intitulée « Critères d'auto-évaluation professionnelle » a été effectuée en
1968 dans l'enseignement primaire officiel, tenant compte en particulier des questions
générales suivantes: l'école et la c o m m u n a u t é ; les services éducatifs; l'administration et
l'inspection; les matières au programme d'études. Les résultats de cette étude seront connus
très prochainement.
119

Philippines
D'après le rapport fourni par le Département de l'éducation,
reçu en mars 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Conformément aux déclarations d u Président sur les problèmes de l'éducation, lesquels
sont pour lui, d'une part, la nécessité urgente d'améliorer la qualité de l'enseignement à tous
les niveaux et, d'autre part, le chômage des diplômés des colleges, le plan quinquennal de
développement de l'enseignement privé a pour objectif de résoudre ces deux problèmes.
D a n s l'impossibilité d'obtenir une aide plus importante d u Gouvernement, le Bureau des
écoles privées a d û faire face à des difficultés d'autant plus grandes que, en 1968-1969, le
n o m b r e des écoles privées a augmenté de 109.
Le contrôle des écoles, colleges et universités privés s'est concentré, pendant l'année
scolaire 1968-1969, sur l'amélioration de l'enseignement en classe, le rapport enseignement-
acquisition des connaissances, la discipline et la poursuite des objectifs nationaux de reboi-
sement, production alimentaire, amélioration des installations, de la propreté et des
conditions sanitaires, action sociale, développement des sports, de la bonne forme physique
et des valeurs morales et spirituelles. E n raison d u m a n q u e de fonds, cependant, il n'a pas
été possible aux inspecteurs régionaux de visiter toutes les écoles privées, m ê m e une seule
fois pendant l'année scolaire; or, ce contrôle ne peut se faire effectivement que par des
visites sur place. Pendant l'année scolaire 1968-1969, et bien que cette fonction de la plus
haute importance ait été entravée par les fonds très limités réservés aux déplacements, le
Bureau des écoles privées a assuré u n total de 7.637 visites d'école dans les 18 districts
régionaux. Tous les districts régionaux ont été affectés par la rareté des visites, notamment
ceux de Mindanao, en raison de l'étendue de leur territoire et des difficultés de transport.
D a n s le district occidental de Mindanao, plusieurs écoles n'ont m ê m e pas été l'objet d'une
seule visite au cours des deux dernières années.
E n vue de déterminer le rapport entre le nombre d'enseignants que doivent former les
écoles normales et les besoins en nouveaux maîtres primaires et secondaires pour l'année
1968-1969, o n s'est basé sur le taux des maîtres primaires et secondaires employés o u sans
emploi pendant les deux années scolaires s'étendant entre 1966 et 1968. Les écoles normales
(6 écoles normales régionales, et 785 colleges et universités) qui forment les maîtres d u
premier et du second degré préparant beaucoup plus de candidats que ne peuvent en
absorber les écoles, il a fallu limiter les inscriptions dans l'enseignement normal.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Pendant l'année, et conformément à la politique de décentralisation des fonctions de
direction, certains bureaux régionaux ont été autorisés à procéder à une évaluation des
résultats obtenus par les candidats qui se présentent au diplôme de fin d'études secondaires
et professionnelles dans les écoles de leur juridiction et à approuver leur candidature, sous
réserve naturellement de l'approbation d u Bureau central.
L'un des objectifs du plan quinquennal d'amélioration de l'enseignement privé, élaboré par
le Bureau des écoles privées et approuvé en principe par le Secrétaire de l'éducation, est de
relever les salaires des enseignants jusqu'au niveau prescrit. Les écoles concernées établiront
des contrats d'engagement prévoyant une augmentation d'environ 2 0 % de la différence entre
les traitements actuels et la rétribution correspondante du Gouvernement, en sorte qu'à la
fin du plan quinquennal les échelles de traitements seront plus ou moins comparables à celle
des services gouvernementaux. E n conséquence, le Bureau des écoles privées veillera à ce
qu'aucune école ou cours nouveaux ne soit autorisé si son personnel enseignant ne bénéficie
pas d'un taux de rétribution se rapprochant des normes officielles; il fera fermer les écoles
qui, d'ici cinq ans, ne pourront assurer une rétribution équitable à leur personnel enseignant.
120 Philippines

Innovations pédagogiques

L'article 4(c) de la loi N ° 1.124 précise que la fonction principale de l'enseignement


secondaire est de fournir à l'individu de larges possibilités de se connaître soi-même et de
commencer à se préparer pour l'avenir tandis que le rôle de l'enseignement supérieur est de
former des cadres supérieurs dans le domaine des lettres et des sciences, afin de préserver et
d'enrichir la culture nationale philippine, de planifier et d'appliquer les activités destinées à
atteindre les objectifs nationaux auxquels la priorité est donnée à certains m o m e n t s .
E n vue de réaliser les objectifs de l'éducation philippine aux divers niveaux scolaires, des
études ont été faites et des innovations prises relativement au contenu et à l'organisation d u
plan d'études pendant l'année scolaire 1968-1969: le développement de la communauté a été
ajouté aux matières obligatoires dans l'enseignement primaire et secondaire; l'imposition et
la réforme agraire ont été introduites dans les plans d'études des écoles secondaires et des
colleges.
Les exigences relatives à la pratique de l'enseignement ont été rendues plus sévères et
plus réalistes. Les écoles normales privées utilisent, pour leur programme de stages, les
possibilités offertes par les écoles publiques. Quelques élèves-maîtres ont été détachés
pour travailler au développement de la communauté.
L'enseignement professionnel dans les écoles secondaires a pris plus d'importance,
notamment pour la production alimentaire; a u niveau d u college, les programmes de
commerce, d'agriculture, de travail minier, de chimie et de sciences ont été renforcés.
D e s dispositions ont été prises pour rapprocher le contenu d u plan d'études des intérêts
nationaux en augmentant les exigences, transformant le cours donné à Rizal et adaptant
les sciences sociales au milieu philippin.
L'apprentissage a été introduit dans les cours de commerce, de droit et de travail social.
B faut mentionner les centres S A F R U D I (Action sociale pour le développement urbain
et rural) de VAsian Social Institute qui servent de terrain de formation au travail social.
L e plan d'études primaires a passé des matières nettement séparées à u n c h a m p plus
large d'activités et d'apprentissages, grâce à une conception de l'enseignement qui comporte
une planification des activités, des techniques expérimentales et des découvertes, un processus
d'intégration équilibré et l'enseignement programmé. D a n s quelques écoles, les élèves des
quatre années font des recherches et des études de nature scientifique.
L a mise en œuvre des plans d'études de la formation de base aux soins des malades,
définis dans la circulaire N ° 3 s. 1967, a c o m m e n c é , qu'il s'agisse des cours de diplôme o u
de ceux du college, en vue d'améliorer l'ancien plan d'études qui tenait compte des exigences
de la loi N ° 877, amendée par la loi N ° 4.704. L a circulaire N ° 6 s. 1967 modifie le cours
des instructeurs-infirmiers qui fait suite à la formation de base, encore réglé par l'article 14
de la loi N ° 877, amendée par la loi N ° 4.704. C e plan d'études prépare à u n certificat don-
nant le droit d'enseigner la santé publique et l'enseignement clinique. L e nombre d'heures
consacrées au travail pratique a été ramené de 20 à 40 par semaine, y compris l'enseigne-
ment en classe, soit quatre par jour en plus des classes, en vue d'améliorer les méthodes et
techniques de soins aux malades et d'éviter l'exploitation du travail des étudiants.
L'adjonction, aux matières obligatoires de formation des maîtres, de l'éducation sanitaire
et de la littérature philippine en anglais et espagnol a enrichi l'aspect culturel et national
du plan d'études.
E n vue de rendre l'enseignement plus effectif, il a été décidé de limiter à 18 par semestre
le nombre des sujets d'études, les matières de concentration prenant une plus grande impor-
tance que les matières ayant u n c h a m p limité.
L a loi N ° 5.166, dite « loi de la comptabilité de 1967 », modifie l'enseignement de cette
matière. L e plan d'études qui est résulté de cette loi et a été approuvé par le comité de
l'enseignement de la comptabilité prévoit 162 heures d'étude, soit 60 pour l'enseignement
général, 75 pour l'enseignement commercial et 27 pour les enseignements à option, n o n
compris l'éducation physique, la préparation prémilitaire, la théologie ou la religion, la
dactylographie et la sténographie. Les plans d'études de tous les domaines importants
Philippines 121

conduisant au B.S. en commerce et administration (économie, banque et finance, direction


des affaires, marketing, etc.) ont été révisés et rapprochés des exigences d u nouveau plan
d'études de comptabilité; ils comportent maintenant des matières telles que les sciences
naturelles, l'algèbre niveau d u college, la trigonométrie, les mathématiques modernes, la
logique, l'éthique, en plus de la morale des affaires, de la psychologie générale et de
l'anthropologie.
Pour atteindre l'objectif national, qui est de préparer des citoyens pour la production, u n
nouveau cours a été élaboré en vue de former des professeurs pour les colleges, de les rendre
en particulier plus efficaces n o n seulement dans le domaine général de l'éducation mais aussi
dans les cours professionnels de médecine, droit, commerce, pharmacie, art dentaire, soins
aux malades, etc.
L e Bureau des écoles privées a entrepris des études et décidé des innovations en vue d ' a m é -
liorer la formation et le perfectionnement des enseignants: des programmes de formation
de cadres directeurs ont été institués pour améliorer l'administration scolaire, le contrôle
et l'enseignement en classe dans tous les domaines spécialisés ; des séminaires sont organisés
pour examiner et perfectionner les plans d'études et les adapter à la vie de tous les jours,
aux besoins individuels et au développement des régions rurales et de la communauté, tout
en tenant compte des buts nationaux; la radio et la télévision sont utilisées dans les écoles
privées pour l'enseignement en classe, les campagnes d'alphabétisation et d'éducation des
adultes, les activités de développement de la communauté, l'éducation sanitaire, le planning
familial, l'éducation sexuelle, l'éducation rurale, etc. ; les auxiliaires audio-visuels et autres
moyens de communication sont fabriqués et utilisés par les élèves et les maîtres des écoles
privées, en particulier dans les écoles normales; des ateliers ont été ouverts dans les écoles
privées de Manila et des faubourgs pour fabriquer avec le matériel local les instruments
nécessaires à l'enseignement des sciences.
Les règlements relatifs à l'aménagement des laboratoires et des bibliothèques ont été mis
en vigueur. O n a lancé des programmes de développement de la communauté, d'action
sociale, d'économie domestique, de planning familial, d'éducation sexuelle, de lutte contre
les maladies et de planification d u plan d'études. D e nouvelles méthodes ont été adoptées
dans les écoles privées pour l'enseignement des sciences physiques et sociales.
Parmi les autres programmes du Bureau, il faut citer l'université sur les ondes; l'utilisation
de conférences enregistrées à l'Université de Mindanao, D a v a o City; u n programme pri-
maire désenclavé auquel u n nombre illimité de candidats est admis, les élèves devant passer
des épreuves à la fin de l'année, avant d'être promus à l'école secondaire; u n plan d'études
d'action sociale.

Recherches pédagogiques
L a Division d'évaluation, de recherche et de statistique a élaboré des épreuves pour la
métaphysique, l'épistémologie, l'existentialisme, la méthodologie et la recherche, l'histoire
de la philosophie, l'histoire de l'éducation et la cosmologie. Elle a fait passer au total 343
épreuves. D e u x tests de performance ont été élaborés pour déterminer les connaissances
acquises par les élèves de 4 e année dans le domaine des sciences et des mathématiques, au
m o m e n t de terminer l'école secondaire.
L a Division a entrepris diverses recherches, en particulier sur la normalisation des tests
de performance en sciences et mathématiques pour les élèves terminant l'école secondaire,
en vue de déterminer les connaissances acquises alors en sciences et en mathématiques, les
compétences fondamentales en sciences générales, biologie, chimie, physique, géométrie,
arithmétique et algèbre et d'étudier le rapport entre les différents résultats scolaires obtenus.
U n e autre étude a été entreprise sur les finances scolaires perçues par les écoles, colleges
et universités privés, en vue d'établir des taux comparatifs entre les différentes écoles privées
et sur la manière dont elles ont utilisé ces s o m m e s au cours des cinq dernières années.
122

Qatar
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Il a fallu trouver des solutions à plusieurs problèmes importants d u domaine de l'édu-


cation.
Connaissance insuffisante de l'anglais. O n a constaté que les élèves ayant terminé leurs
études secondaires et envoyés à l'étranger pour y suivre des études universitaires étaient
handicapés par leur connaissance insuffisante de l'anglais, langue qui leur avait été enseignée
pendant six ans, aux cycles préparatoire et secondaire. U n e commission chargée d'étudier
la question et d'y porter remède a recommandé de prolonger la durée de l'étude de l'anglais
jusqu'à huit ans en commençant dès la 5 e année primaire. D'autres mesures encore ont été
prises, relatives à la formation des maîtres et à la généralisation des auxiliaires audio-
visuels.
Manuels. Le fait que tous les manuels étaient importés d'autres pays arabes o u étrangers
a causé toutes sortes de difficultés au Ministère: le manuel n'était pas remis aux élèves en
temps voulu, parfois m ê m e avec u n retard d'un mois, o u en quantité insuffisante pour
couvrir les besoins de tous les élèves; par ailleurs, étant composés pour d'autres pays ayant
des conditions environnantes différentes, les livres n'offraient pas le matériel nécessaire pour le
Qatar et les états riverains d u Golfe arabique, en particulier dans le domaine des sciences
sociales et de la géographie. D e plus, les méthodes et les programmes généraux n'étaient
pas harmonisés.
E n raison de ces difficultés, le Ministère a décidé de produire des manuels localement, en
commençant par ceux d u cycle primaire; 9 0 % environ des ouvrages sont maintenant entre
les mains des élèves et un gros effort est fait pour satisfaire les besoins des divers autres degrés
d'enseignement; l'on espère que, dans u n proche avenir, le Ministère arrivera à terminer
toute la série des manuels nécessaires.
Extension de l'éducation dans les régions rurales. Si environ 8 0 % de la population d u
pays est concentrée dans la capitale, D o h a , le reste vit dans des villages, grands ou petits,
disséminés ici et là, séparés les uns des autres par une dizaine de kilomètres, loin des routes
asphaltées et ne bénéficiant pas des facilités de la vie moderne.
E n dépit d u n o m b r e peu élevé d'enfants atteignant l'âge de la scolarité dans tous ces
villages, le Ministère a pris les décisions suivantes: ouvrir une école primaire mixte dans
chaque village, m ê m e si le nombre des élèves est minime; ouvrir une école defillesdans tout
village ayant u n n o m b r e d'élèves féminins de 4 e année primaire suffisant pour en justifier
l'existence; combiner plusieurs classes lorsque le nombre d'élèves de chacune d'elle est
inférieur à 15; combiner les jeux physiques et l'éducation artistique en réservant à chacune
de ces matières une leçon pour plusieurs classes ; spécialiser u n maître par classe et diminuer
le nombre de leçons confiées au directeur; faciliter le transport des élèves des 5 e et 6 e années
primaires pour leur permettre de suivre de plus grandes écoles rurales. Ces diverses mesures
permettront de distribuer des possibilités d'éducation dans toutes les parties d u pays. Il
reste encore à trouver des logements appropriés pour les maîtres, étant donné le m a n q u e
d'eau, d'électricité et de routes asphaltées.
Déperditions. O n a constaté une déperdition d'environ 10 % de tous les élèves à presque
tous les niveaux scolaires. L e pourcentage le plus élevé se situe au niveau de l'enseignement
primaire, il s'atténue aux niveaux suivants pour remonter dans les classes supérieures des
écoles defilles.U n e étude de ce problème est en cours en vue d'en déterminer les véritables
raisons, en tenant compte des conditions sociales, financières, éducatives et sanitaires des
République arabe urne 123

élèves. Il faut signaler que l'aide financière accordée à certains élèves leur a permis de
continuer leurs études. O n peut heureusement affirmer qu'au cours des dernières années, le
pourcentage de déperdition diminue graduellement en raison de l'intérêt croissant que le
public témoigne pour l'éducation.
Manque de maîtres de physique et de mathématiques pour les écoles préparatoires à rensei-
gnement du second degré et les écoles secondaires. L e recrutement d u personnel enseignant
des niveaux préparatoire et secondaire dépend de l'étranger, aussi, bien que les besoins ne
soient pas très élevés, il était difficile d'obtenir des enseignants qualifiés en temps utile o u en
n o m b r e suffisant, surtout pour la physique et les mathématiques. Il a fallu parfois engager
des personnes possédant des qualifications élevées en agriculture o u en commerce que l'on
estimait capables d'enseigner. R é c e m m e n t , on a c o m m e n c é à former u n certain nombre
d'instituteurs pour le cas o ù les besoins dépasseraient les enseignants disponibles.
Formation culturelle des maîtres. Recrutés dans divers pays ayant chacun une ambiance
différente, les enseignants en fonctions présentaient inévitablement de grandes différences
entre eux. Aussi, en vue de coordonner les enseignants, quelle qu'ait été leur forme de recru-
tement, le Ministère organise chaque année des séminaires destinés à orienter les maîtres
récemment n o m m é s sur les meilleures méthodes ainsi qu'à leur fournir u n tableaufidèledes
caractéristiques sociales d u Qatar; ils sont aussi familiarisés avec les méthodes d'enseigne-
ment propres aux écoles de village où chaque classe comporte plus d'un niveau. L'Institut
de formation d u personnel enseignant, récemment ouvert, contribuera à préparer des
maîtres primaires qualifiés qui, en raison de leurs affinités locales, seront plus proches de
leurs élèves. L e Ministère envisage l'établissement d'une école normale supérieure pouvant
former des enseignants et des enseignantes pour les écoles d u niveau préparatoire à l'ensei-
gnement secondaire général.

République arabe unie


D'après le rapport fourni par le Ministère de V'éducation,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Les problèmes les plus importants dans le domaine de l'éducation sont posés par la
coordination entre la planification et son application, la relation entre le contrôle et les
différentes phases de l'enseignement, le renouvellement et l'amélioration des méthodes,
des programmes, des locaux scolaires et du perfectionnement d u personnel enseignant, la
mise en œuvre d'une scolarité obligatoire complète et l'extension de sa durée.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Le décret ministériel n° 31 du 20 avril 1968 définit les responsabilités du Conseil des
sous-secrétaires d'Etat du Ministère de l'éducation qui consistent à déterminer la politique
de l'éducation; pour accomplir cette tâche, une coordination entre les départements du
Ministère et d'autres organismes est nécessaire.
D'après les termes d u décret n° 86 d u 10 juin 1968, u n Conseil des directeurs des circons-
criptions d'éducation a été constitué pour étudier la politique scolaire dans les circonscrip-
tions, assurer la coordination entre les secteurs du Ministère et les circonscriptions,
identifier les problèmes d'application de la politique de l'éducation dans les gouvernorats
et les résoudre.
124 République arabe unie

U n autre décret a réorganisé les départements et les responsabilités des sous-secrétaires


d'Etat, rapprochant la planification de sa mise en œuvre à chaque niveau de l'enseignement.
Les responsabilités des circonscriptions d'éducation ont été aussi révisées. Chaque
circonscription a été dotée d'un département de contrôle professionnel ou d'orientation
technique, les inspecteurs principaux étant désignés sous le n o m de conseillers techniques.
Le Ministère a élaboré u n programme de constructions scolaires, de réfection des
bâtiments existants et d'utilisation auxfinsd'éducation de certains autres bâtiments situés
dans les régions isolées et sous-développées.
L a promotion automatique a été abandonnée dans l'enseignement primaire, le redouble-
ment n'étant autorisé qu'une fois pendant la durée de ce cycle. U n examen général doit
être organisé par les gouvernorats à l'intention des élèves de la 6 e classe, ceux qui le réussissent
recevant le certificat de fin d'études du premier cycle. Les élèves qui échouent obtiennent
un document indiquant le niveau d'éducation qu'ils ont atteint. Plusieurs commissions ont
été constituées en vue de réviser les manuels et les plans d'études des écoles primaires.
Des guides du maître dans diverses matières ont été élaborés et expérimentés dans quelques
écoles. D e s manuels d'arithmétique et de géométrie ont été publiés pour toutes les classes,
conformément aux nouveaux plans d'études.
E n vertu de la loi n° 68 de 1968, l'admission dans l'enseignement préparatoire général
et dans l'enseignement secondaire a été limitée dans tous les gouvernorats par l'âge et les
notes obtenues. L e passage d'une classe à l'autre est réservé aux élèves qui ont réussi dans
toutes les matières, tandis qu'avec l'ancien système il était possible aussi pour les élèves
ayant échoué dans une ou deux matières. Cette mesure a été prise en vue de relever le niveau
de l'enseignement. Les notes m i n i m u m s permettant la promotion ont été fixées à 4 0 %
pour chaque matière sauf la langue arabe pour laquelle la moyenne de passage a été fixée
à 50%. Sur le total des notes de chaque matière, 20% est attribué au travail de l'année; pour
l'éducation religieuse, cependant, le travail de l'année représente une proportion de 50%.
U n e deuxième session d'examens est prévue pour les élèves ayant échoué dans une ou deux
matières à la première session. L e nombre des élèves par classe est limité à 40 au niveau
préparatoire et à 36 au niveau secondaire. L'âge d'admission est reporté à 15 ans pour
l'enseignement préparatoire et à 18 ans pour l'enseignement secondaire. Les redoublements
sont limités à un dans la m ê m e classe et à deux dans le cycle entier.
Le décret ministériel du 29 septembre 1968 a trait à la révision de l'éducation religieuse
dans toutes les classes de l'école préparatoire. Les plans d'études pour l'anglais, les sciences
et l'éducation artistique ont été également révisés. U n nouveau programme a été adopté
pour les sciences sociales dans la 2 e classe de l'enseignement préparatoire. D e légers change-
ments ont été apportés à l'enseignement de l'arabe dans l'enseignement secondaire. D e
nouveaux programmes d'anglais seront élaborés à l'intention des enfants bien doués et des
élèves promus malgré un échec dans cette matière dans les lre et 2 e classes secondaires.
U n e commission a été constituée en vue de réviser le programme et les manuels de français.
U n nouveau programme de sciences a été élaboré à l'intention des enfants doués. U n
nouveau programme de géométrie a été appliqué dans la lre classe de l'enseignement
secondaire et le programme de la 2 e année a été raccourci.
U n décret provisoire, élaboré par le Ministère de l'éducation, a fixé à cinq ans la durée
de l'enseignement technique faisant suite au cycle préparatoire dans les diverses spécialisa-
tions: agriculture, industrie et commerce. C e décret entrera en vigueur en 1969-1970. Les
écoles préparatoires industrielles sont supprimées, à l'exception des classes annexées à des
usines. U n plan a été élaboré en vue de reiier l'enseignement industriel aux besoins du plan
de développement, de coordonner les spécialités des écoles industrielles du m ê m e gouver-
norat et de tenir compte des industries qui manquent de personnel. Les enseignements
relatifs au fer et à l'acier ont subi des modifications.
L a révision de la loi n° 261 de 1956 sur l'enseignement commercial a été faite à titre
préliminaire, en vue de l'extension à cinq ans de cet enseignement. U n programme donnant
plus d'importance aux matières culturelles a été élaboré pour l'enseignement agricole et
prévoit l'introduction des mathématiques et de l'orientation agricole; une attention appro-
République arabe unie 125

priée sera donnée aux matières pratiques dans les deux premières classes, après lesquelles
on tiendra compte à la fois des matières pratiques et des matières scientifiques. L'horaire
hebdomadaire comportera 36 heures d'enseignement. L a mise en œuvre du nouveau plan,
commencée l'année précédente dans la première année de l'enseignement commercial, a été
étendue aux classes 2 et 3. U n nouveau manuel de géographie a été distribué [dans la première
classe de l'enseignement agricole. L'élaboration d'une série de guides d u maître a c o m m e n c é
pour les différents métiers. Quelques manuels de matières commerciales ont été révisés et
imprimés.
Il a été décidé de fermer un certain nombre d'écoles normales dont l'existence ne se justifiait
plus et de supprimer les classes du programme de deux ans de formation d'instituteurs. L a
création d'un nouvel institut supérieur chargé de former les enseignants des écoles secondaires
industrielles a amené le Ministère de l'éducation à ne plus admettre de candidats dans la
section complémentaire qui formait les maîtres de l'enseignement industriel.
Les écoles normales d'instituteurs ont été réorganisées en vertu d u décret ministériel
n° 65, de mai 1969.
L e programme de longue journée scolaire a été révisé dans les écoles pour enfants aveugles.
U n nouveau programme a été élaboré pour la section professionnelle des « Instituts de
l'espoir » pour sourds-muets, adaptant la formation des élèves au développement industriel
d u pays. D e s manuels pour aveugles et des guides du maître pour ce type d'éducation
ont été préparés en quantité suffisante. D e nouveaux auxiliaires audio-visuels de matière
plastique sont maintenant utilisés.

Innovations pédagogiques
Des programmes de formation à l'utilisation des auxiliaires audio-visuels sont organisés
à l'intention des enseignants.

Recherches pédagogiques
U n département de la recherche pédagogique a été créé sous le contrôle d'un conseil
d'experts des diverses matières, professeurs d'université et personnalités s'intéressant à
l'éducation. L e conseil est chargé de définir les recherches dont le Ministère a besoin dans
les différents domaines et sur les méthodes, et de trouver les experts susceptibles de les
mener à bien.
L a recherche pédagogique a porté sur les questions suivantes, en particulier: le plan
d'études, notamment pour l'enseignement primaire et technique; les programmes, surtout
de mathématiques, aux divers cycles; l'organisation de la formation du personnel enseignant;
les tests et examens. Ces recherches ont eu pour résultats: l'examen defind'études primaires;
l'organisation d'une seconde session d'examen ouverte aux élèves des divers cycles qui
n'ont pas réussi à la première; la réorganisation, dans les écoles normales d'instituteurs,
de sections réservées à l'arabe, à l'éducation religieuse, aux études sociales, aux mathé-
matiques, aux sciences, à l'économie domestique, à la musique, à l'éducation physique,
aux arts; la création d ' u n département de recherche pédagogique.

Divers
Les cas d'ordre sanitaire, social et psychologique sont traités par les centres de culture
des gouvernorats. Les coopératives scolaires, clubs, groupes de service social, unions
d'étudiants et conseils parents-maîtres prennent toujours plus d'importance.
U n e impulsion considérable a été donnée pendant l'année aux journaux scolaires;
plusieurs concours ont été organisés sous les auspices d u Ministère, en collaboration avec
la presse; des séances de formation sont prévues pour les rédacteurs de ces journaux.
Les bibliothèques scolaires prennent de l'extension et sont équipées d'un nombre de livres
appropriés; dans les écoles normales, elles servent d'ateliers en vue de l'amélioration d u
plan d'études.
126 Roumanie

L e Centre de documentation pédagogique au Caire a formé u n certain nombre de res-


sortissants d'autres pays arabes. Ceux d'entre eux qui ont terminé le programme de formation
sont rentrés dans leurs pays o ù ils organisent u n service de documentation pédagogique
en étroite collaboration avec le centre d u Caire qui publie des bulletins, des circulaires et
des brochures sur des sujets d'éducation.
D e s concours sont organisés en vue de l'élaboration de manuels scolairespour les sciences
et les matières sociales. Certains de ces nouveaux manuels, destinés au cycle préparatoire,
sont sous presse actuellement. Les manuels d'anglais pour les lre et 2 e classes de l'enseigne-
ment secondaire ont été préparés; deux livres en français ont été élaborés par des spécialistes
du Centre culturel français du Caire.

Roumanie
D'après le rapport fourni par le Ministère de renseignement,
reçu en janvier 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L a loi de l'enseignement, promulguée en 1968, assure à long terme l'orientation et le
cadre nécessaires à la modernisation de l'enseignement, conformément au développement
économique, social et culturel d u pays.
Les efforts accomplis en 1968-1969 dans le domaine de l'organisation et de la conception
de l'enseignement en rapport avec son développement ont eu pour objectif principal l'appli-
cation planifiée des dispositions de la loi. O n s'est préoccupé en particulier des conditions
qui permettent de passer, à partir de l'année scolaire 1969-1970, à l'école générale de dix
ans et, à cet effet, toute une série de mesures ont été prises en vue de former le personnel
enseignant spécialisé, d'assurer les locaux nécessaires, etc.
D e s mesures relatives au perfectionnement permanent d u personnel enseignant tout entier
ont été prises, tant d u point de vue pédagogique que de la spécialisation, en liaison étroite
avec l'amélioration d u système d'enseignement et avec l'extension de la recherche pédagogique.
A u mois de février 1969, la Conférence nationale d u personnel enseignant des divers
niveaux s'est tenue à Bucarest; les discussions sur les problèmes de l'enseignement et son
perfectionnement ont été l'objet d'une large participation.
A u début de 1969, la grande Assemblée Nationale a adopté la loi N ° 6 sur le statut d u
personnel enseignant, dont le projet avait été préalablement discuté par le corps enseignant
des écoles et de l'enseignement supérieur et avait donné lieu à de nombreuses suggestions
et propositions .Ce statut définit la position et les tâches des enseignants et d u corps profes-
soral, en fonction des divers niveaux dont ils sont respectivement chargés. Il réglemente les
conditions de formation, de nomination et de promotion d u personnel enseignant d'après
l'ancienneté et les qualifications et prévoit d'importantes mesures de perfectionnement
professionnel. A cet égard, la loi de l'enseignement promulguée en 1968 et le statut du per-
sonnel enseignant prévoient l'intégration d u perfectionnement d u personnel enseignant
dans le système d'enseignement, sous forme de cours postuniversitaires confiés aux univer-
sités et autres établissements d'enseignement supérieur.
L a participation obligatoire d u personnel de l'enseignement de culture générale (éduca-
tion préscolaire, enseignement général obligatoire de dix ans et lycée) aux cours d'informa-
tion scientifique et méthodologique est prévue. Ces cours dépendent de l'Institut central de
perfectionnement, qui s'adresse au personnel enseignant dans son ensemble, aux inspecteurs
scolaires départementaux et aux directeurs d'écoles; d'autres cours relèvent desfilialesde
l'Institut près des universités et des inspections scolaires départementales qui assurent le
Roumanie 127

perfectionnement des instituteurs et éducatrices d u département dans les lycées et les instituts
pédagogiques.
E n plus de ces diverses formes de perfectionnement, les sociétés scientifiques des cadres
enseignants continuent de jouer u n rôle important dans le domaine de l'information et de
la documentation, grâce à leurs publications, réunions, colloques, symposiums, etc.
L e perfectionnement d u personnel chargé des matières de technique générale et de spé-
cialisation dans les lycées spécialisés, professionnels et techniques, se fera dorénavant par
l'intermédiaire d u Centre de recherches pédagogiques et de perfectionnement d u personnel
de l'enseignement professionnel et technique.
E n vue d'assurer une action d'information et de documentation, permanente et systéma-
tique, o n prévoit aussi la création de cabinets départementaux de méthodologie bénéficiant
de l'aide de l'Institut des sciences pédagogiques et de l'Union des sociétés scientifiques des
cadres enseignants.
E n ce qui concerne le perfectionnement des cadres de l'enseignement supérieur, le doctorat
en reste la forme principale.

Innovations pédagogiques
L'élaboration des plans d'études et programmes destinés à l'enseignement obligatoire de
culture générale et aux lycées est assurée par l'Institut des sciences pédagogiques, en colla-
boration avec les cadres enseignants et les spécialistes. Il s'agit d'améliorer le contenu de
l'enseignement, aussi bien d u point de vue quantitatif que qualitatif, et de faire en sorte
qu'il reflète les tendances d u développement culturel et scientifique contemporain, grâce à
une meilleure corrélation des diverses disciplines et groupes de disciplines, de la théorie et
de la pratique, une attention soutenue étant accordée à la fonction formative de l'enseigne-
ment et à son accessibilité.
Les plans d'études et les programmes de l'enseignement obligatoire de culture générale
de dix ans ont été élaborés; ils prévoient une culture générale multiforme avec, en plus, une
initiation de caractère technique et pratique susceptible de faciliter l'orientation scolaire
et professionnelle, ainsi que l'apprentissage ultérieur d'une profession.
D e la lre à la 8 e année, les élèves acquièrent u n fonds c o m m u n de connaissances générales
les préparant aux lycées o u aux 9 e et 10 e classes de l'école générale; dans cette dernière
alternative, les élèves approfondissent leur culture générale et atteignent u n niveau proche
de celui des deux premières années d u lycée; ils acquièrent également u n fonds c o m m u n
de connaissances et d'habitudes de travail technique, de caractère général. E n décidant d u
contenu de l'enseignement dispensé dans les classes 1 à 10, o n a eu soin d'échelonner plus
judicieusement les disciplines, d'assurer leur meilleure corrélation au niveau de chaque
classe et dans l'ensemble de la scolarité et de graduer les efforts pour éviter le surmenage;
une attention plus soutenue a été donnée aux facteurs d'application et de synthèse ainsi
qu'à leur valeur éducative. Les nouveaux programmes prévoient les jalons essentiels tout
en laissant une plus grande initiative aux enseignants.
L a discussion publique a été ouverte sur u n nouveau plan d'études des lycées de culture
générale, fondé sur les objectifs prévus par la loi de l'enseignement qui sont d'assurer la
culture générale multiforme nécessaire pour les études supérieures o u pour l'exercice des
différents secteurs d'activité. O n a tenu compte également de la nécessité de former la
jeunesse en vue d u dynamisme et de la complexité de la vie sociale et en rapport avec le
progrès technico-scientifique contemporain et la diversité des activités humaines qui néces-
sitent une instruction différenciée d u niveau supérieur, basée sur une culture générale
plus large et plus approfondie. U n e plus grande diversification des études au lycée est faci-
litée par l'organisation d ' u n nombre accru de sections, par la spécialisation renforcée de
ces sections dès la première année et, enfin, par l'introduction de disciplines à option o u
facultatives. O n s'est efforcé aussi de graduer rationnellement la matière d'enseignement par
classe, d'éliminer les répétitions qui peuvent se produire entre certaines disciplines, de
sélectionner et de présenter synthétiquement les connaissances fondamentales. U n e attention
128 Roumanie

soutenue a été donnée à l'étude de nouveaux chapitres relevant des disciplines scientifiques
prévues au plan d'études. O n s'est efforcé d'assurer une formation humaniste et philosophique
en perfectionnant tout d'abord l'enseignement des disciplines sociales et philosophiques.
Conformément à l'esprit de la loi de l'enseignement, une place toute spéciale a été faite
à l'orientation scolaire et professionnelle, conçue c o m m e u n facteur essentiel d u processus
d'éducation et chargée de déceler les dons des élèves, de former et de stimuler leurs intérêts,
leurs aptitudes et leurs capacités. Enfin, elle force les enseignants et les parents à faire u n
effort pédagogique soutenu. L e conseiller scolaire, de formation psycho-pédagogique,
fournit une aide réelle dans ce domaine; sa mission est de coordonner et d'orienter le travail
d'orientation scolaire. U n grand nombre d'établissements scolaires ont été dotés de tels
conseillers depuis l'année scolaire 1968-1969. L e Ministère de l'enseignement s'occupe d u
recrutement, de la formation et d u perfectionnement de ces conseillers en organisant des
cours et des stages et en élaborant des ouvrages sur l'orientation.
U n e grande attention a continué à être accordée à l'extension et à la diversification de
la formation professionnelle des ouvriers qualifiés, o u cadres moyens. D e nouvelles listes de
métiers et de spécialisations ont été élaborées en vue d'organiser la formation à des métiers
plus complexes. Des améliorations ont été apportées dans ce sens aux plans d'études et aux
programmes des écoles professionnelles et techniques, d u point de vue de la culture générale,
de la formation technique générale et de la technologie. O n a voulu éviter le morcellement
des connaissances spécialisées et lier celles-ci plus étroitement au travail productif. U n e
plus grande importance a été reconnue aux connaissances qui favorisent le perfectionne-
ment professionnel continu des ouvriers, en rapport avec lesfluctuationsde chaque profes-
sion et avec leur adaptation aux conditions changeantes de la production. Les mesures
appliquées o u à appliquer dans l'enseignement professionnel et technique sont subordonnées
au programme spécial de formation des cadres prévu pour 1971-1980, lequel vise à améliorer
les rapports existants entre le nombre des ouvriers, des cadres moyens spécialisés, des techni-
ciens et des ingénieurs.
L'amélioration d u contenu de l'enseignement supérieur s'étant avérée très importante,
on a mis au point de nouveaux plans d'études qui reflètent mieux l'état actuel de la science
et de la culture et assurent u n rapport plus juste entre les cours généraux et les cours spécia-
lisés, les leçons et les activités pratiques, ainsi qu'une organisation plus rationnelle d u tra-
vail des élèves.
Des mesures ont été prises aussi pour améliorer l'enseignement des sciences sociales en
diversifiant et enrichissant les facteurs susceptibles d'éveiller l'esprit créateur et de développer
la pensée théorique. Certaines matières ont été ajoutées aux plans d'études, telles que la
méthodologie et la logique de la connaissance scientifique, Pépistémologie, la recherche
économique et l'utilisation de modèles, la sociologie économique, la sociologie de l'éduca-
tion et de l'enseignement, la philosophie de l'histoire d u droit et de la culture, les relations
et les doctrines politiques contemporaines, etc.
U n e grande attention est donnée, dans l'enseignement supérieur, au travail pratique
effectué dans la production, considéré c o m m e partie intégrante de la formation d u futur
spécialiste. O n s'efforce aussi de mettre en valeur les ressources éducatives d u contenu de
l'enseignement, aussi bien en ce qui concerne les disciplines scientifiques qu'humanistes.
Par ailleurs, la contribution des activités éducatives spécifiques déployées à l'école et en
dehors de l'école par les organisations de pionniers et de jeunesse (UJC) a été accrue; celles-ci
diversifient leurs activités pour mieux répondre aux intérêts des élèves et aux problèmes qui
préoccupent la jeunesse. D a n s le m ê m e sens, au niveau de l'enseignement supérieur, les
organisations estudiantines ( U A S R ) jouent u n rôle plus actif dans la solution des pro-
blèmes particuliers aux étudiants, que ce soit dans le processus m ê m e d'enseignement o u
dans d'autres domaines (culturel, scientifique o u sportif).

Recherches pédagogiques
L a recherche pédagogique est de plus en plus sollicitée en vue d'appliquer les mesures
de perfectionnement prévues par la nouvelle loi de l'enseignement.
Roumanie 129

L'Institut des sciences pédagogiques s'occupe de l'enseignement obligatoire de culture


générale et du lycée. Le Centre de recherche pédagogique et de perfectionnement du person-
nel enseignant, créé en 1969, est chargé de l'enseignement professionnel. Enfin, des recherches
pédagogiques sont entreprises dans les universités et occupent une place toujours plus impor-
tante dans l'ensemble des recherches.
L'Institut des sciences pédagogiques a c o m m e tâche primordiale et c o m m e haute respon-
sabilité d'élaborer les plans et programmes d'enseignement, action qui est actuellement en
cours. A cet effet, certaines recherches ont été axées sur l'élaboration d u contenu de l'ensei-
gnement dans les écoles générales obligatoires de dix ans et les lycées, auxquelles ont parti-
cipé, aux côtés des chercheurs de l'Institut, de nombreux spécialistes et cadres de l'ensei-
gnement. Des travaux ont été entrepris sur les aspects psychologiques et pédagogiques de
la décision prise de faire désormais commencer la scolarité obligatoire à l'âge de 6 ans; les
recherches expérimentales poursuivies à cet égard depuis 1967-1968 ont été étendues et
leurs conclusions communiquées aux enseignants lors de stages et de cours.
L'Institut expérimente depuis quelques années u n système de programmes et de manuels ;
ses conclusions passent au fur et à mesure dans la pratique scolaire.
L'orientation scolaire et professionnelle fournit également u n terrain de recherche très
important; dans ce domaine, les efforts ont porté cette année sur l'élaboration des méthodes
et techniques.
E n ce qui concerne les moyens et techniques didactiques spécifiques, des recherches ont
été entreprises sur le perfectionnement des moyens audio-visuels et leur intégration dans le
processus d'instruction, sur la production dans le pays de machines à enseigner, sur l'ensei-
gnement programmé. D a n s cet ordre d'idées, un cours de formation de professeurs-pro-
grammeurs a été organisé pour différentes matières.
O n s'est préoccupé aussi de la contribution de l'éducation scolaire et extrascolaire à la
formation intégrale des élèves, du rôle des maîtres principaux, de la préparation des jeunes
à la vie familiale, de la contribution à la culture générale qu'apportent les activités des
pionniers, etc.
Les recherches en matière de pédagogie médicale et de dépistage visent à permettre la
rééducation fonctionnelle des déficients de l'ouïe et de la vue et le perfectionnement de la
logopédie; u n centre national de logopédie a été créé, à titre expérimental.
D e nouvelles directions ont été ouvertes aux recherches ou élargies au cours de l'année:
la cybernétique et l'enseignement, la pédagogie comparée, la pédagogie économique (effi-
cacité sociale et économique de l'enseignement), l'esthétique, etc.
Des études monographiques, portant aussi bien sur les recherches fondamentales que sur
les recherches appliquées, ont été entreprises, entre autres: introduction à la pédagogie
(étude des bases générales de la pédagogie), éducation intellectuelle, cybernétique des
activités humaines, dictionnaire pédagogique, recherches sur l'histoire de la pédagogie
universelle et roumaine, études et recherches de didactique moderne, méthodologie pour
examiner et évaluer le travail des élèves, études et recherches sur l'enseignement des langues
modernes, etc.
Les résultats des recherches pédagogiques ont été mis en valeur également au cours de
manifestations scientifiques telles que le Symposium sur les lois de la pédagogie, le S y m p o -
sium sur la recherche scientifique et l'action culturelle et éducative s'adressant aux adultes,
le Symposium national sur la recherche scientifique en fonction de l'enseignement et de
l'éducation dans les écoles de culture générale.
D u 23 septembre au 2 octobre 1968, un colloque international s'est tenu à Bucarest sur
les problèmes actuels que pose l'enseignement des mathématiques dans l'enseignement
m o y e n et supérieur des pays européens membres de l'Unesco; les délégués de 20 pays
européens et des représentants d'organisations internationales y ont participé.
A la fin de l'année 1968, une réunion internationale des experts de l'Unesco dans le
domaine de l'éducation de la jeunesse s'est tenue en Roumanie.
130

Royaume-Uni

D'après le rapport fourni par le Département de l'éducation et des sciences,


reçu en décembre 1969

Angleterre et Pays de Galles

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


U n e des deux lois les plus récentes sur l'éducation (datant toutes les deux de 1968) clarifie
et amende la loi modifiant le caractère et les dimensions des écoles ; l'autre prévoit l'élabo-
ration, par les autorités scolaires locales, de dispositions permettant de constituer des
conseils de direction pour les écoles normales subventionnées. U n nouveau projet de loi
important pour l'éducation sera probablement présenté au Parlement dès les premières
années 1970.
L'âge de fin de scolarité sera élevé à 16 ans en 1972-1973. L a moitié environ des 23.000
écoles primaires ont adopté des limites d'âges fixées à 5 et 11 ans, le quart n'accepte les
enfants que jusqu'à l'âge de 7 ans tandis que la plupart des autres se limitent aux enfants de 7
à 11 ans. D a n s la majorité des écoles, garçons etfillessont admis sans distinction. Le passage
au cycle secondaire se fait le plus souvent au cours de l'année faisant suite au 1 Ie anniver-
saire de l'élève; il s'accompagne parfois d'une procédure de sélection (qui n'est pas néces-
sairement u n examen officiel) en vue de décider le type d'école secondaire qui convient le
mieux à chaque enfant, considéré individuellement.
L a majorité des 5.500 écoles secondaires existantes sont des écoles modernes, 24% environ
des écoles d'enseignement général et des écoles techniques; le nombre des écoles de type
polyvalent est en augmentation. Depuis 1965, la politique du Gouvernement est d'ouvrir
les écoles polyvalentes à tous les enfants d'âge secondaire d'une région déterminée; la
réorganisation se fait dans ce but. Si les écoles polyvalentes présentent des différences de types,
aucune ne pratique une sélection à 11 ans révolus. Certaines supposent le passage de l'école
primaire à l'école moyenne à l'âge de 8 ou 9 ans et à l'école secondaire supérieure à l'âge
de 13 ou 14 ans.
U n projet de loi parlementaire, en voie d'élaboration, permettra au Secrétaire d'Etat de
charger les autorités scolaires locales de préparer des plans de réorganisation de l'enseigne-
ment secondaire et de les lui soumettre.
A u x écoles subventionnées s'ajoutent quelque 3.600 écoles n o n subventionnées qui sont
toutes payantes. Environ 3.200 d'entre elles ne reçoivent aucune aide des fonds publics,
tandis que les autres sont au bénéfice d'une aide d u Gouvernement, sous une forme ou sous
une autre. L e groupe le plus important est formé de 178 écoles d'enseignement général,
directement subventionnées, qui accueillent des élèves aux frais [des autorités scolaires
locales en plus de ceux dont les finances d'inscription sont en partie ou intégralement à
la charge des parents. Toutes les écoles n o n subventionnées doivent être officiellement
inscrites dans les registres du Département et sont soumises à son contrôle. L e Secrétaire
d'Etat peut reconnaître c o m m e satisfaisantes celles qui atteignent au moins le niveau d'une
école subventionnée; la moitié d'entre elles environ ont été jugées telles en 1969; des mesures
sont prises pour appliquer à toutes les écoles n o n subventionnées les normes exigées pour
être reconnues. L a Commission des écoles privées a été constituée pour trouver le m o y e n
de faire participer les écoles indépendantes au mouvement en faveur de l'enseignement
polyvalent. U n e des décisions les plus importantes prises en 1968-1969 se traduit par l'évo-
lution de la politique d u Gouvernement qui fait suite à la publication du Rapport Plowden,
en 1967, et consiste à affecter les ressources supplémentaires de l'éducation aux régions
socialement défavorisées. Le premier pas dans cette voie a été l'approbation d'un programme
de construction de 16 millions de livres à réaliser dans les « régions à priorité éducative »
Royaume-Uni (Angleterre et Pays de Galles) 131

pendant les deux années 1969 et 1970. Ces régions continueront à bénéficier des futurs
programmes de construction. L'éducation dans ces m ê m e s régions bénéficiera aussi du
« P r o g r a m m e urbain» du Gouvernement annoncé en juillet 1968, en vertu duquel les
autorités locales consacreront 20 à 25 millions de livres au cours des quatre prochaines
années à l'éducation, à la construction, à la santé et à la prévoyance sociale, avec une
participation du Gouvernement équivalant à 75 %. Ces dépenses serviront d'abord à fournir
10.000 nouvelles places dans les écoles maternelles et autres établissements réservés aux
petits enfants. C o m m e plusieurs de ces places seront occupées à temps partiel, le nombre
des enfants qui en bénéficieront dépassera largement 10.000.
L'importance croissante donnée à l'éducation préscolaire marque une étape, puisque c'est
la première fois que des fonds sont destinés spécifiquement à l'extension des bâtiments qui
lui seront destinés. Jusqu'ici, le développement de l'éducation préscolaire n'était envisagé
que lorsqu'on pouvait prouver que grâce à ces classes des éducatrices mariées reprendraient
une place dans l'enseignement.
Avec le système des quotas, le nombre d'enseignants attribués aux autorités aux prises
avec des problèmes d'immigrants a été augmenté: 2.000 enseignants pendant l'année
scolaire 1968-1969 au lieu de 800 en 1967-1968; 640 ont été attribués à des autorités dont
dépendent des écoles prioritaires dans le domaine de l'éducation.
Le Secrétaire d'Etat a annoncé qu'il donnerait suite au projet d'augmentation de traite-
ments de 75 livres en faveur des enseignants qualifiés dont la tâche est exceptionnellement
difficile.
Des mesures sont prises pour améliorer le statut des enseignants, considérés c o m m e un
corps professionnel pleinement qualifié. Les enseignants n o n qualifiés seront peu à peu
éliminés d'ici le 31 août 1970. L a tendance se précise aussi de n'autoriser les jeunes diplômés
universitaires à enseigner qu'après avoir terminé u n cours de formation professionnelle;
dans le cas des enseignants des écoles primaires, cette décision s'appliquera aux candidats
qui auront obtenu leur diplôme après 1969, cette date étant repoussée à 1973 pour les
enseignants des écoles secondaires. L e Secrétaire d'Etat a aussi accepté de laisser aux
enseignants une autonomie professionnelle beaucoup plus grande; d'accord avec les parties
intéressées, il étudie la possibilité de constituer u n conseil professionnel susceptible de
déterminer les qualifications d'admission dans l'enseignement et habilité à rayer dans les
registres les enseignants coupables de manquements graves aux règles de la profession.
L'annonce, en juin 1968, d'un programme révisé de construction scolaire pour 1968-1969,
d'un montant de 129 millions de livres, a été suivie, en novembre, de celle d'un pro-
g r a m m e similaire pour 1969-1970. D a n s le cadre du projet de prolongation de l'âge de fin
de scolarité jusqu'à 16 ans, en 1972-1973, u n programme spécial de construction d'un
montant de 105 millions de livres a été annoncé en janvier 1969, à répartir sur les trois
années 1970 à 1973. E n m ê m e temps, une s o m m e de 20 millions de livres était ajoutée aux
programmes ordinaires de construction scolaire pour faire face à la tendance croissante
des élèves à rester volontairement plus longtemps à l'école. Grâce à cette adjonction, le
programme de construction scolaire a été porté à u n total de 160,5 millions de livres pour
1970-1971 et de 169,5 millions pour 1971-1972.
L'impulsion donnée récemment par le Council for National Academic Awards, dans le
domaine de l'éducation permanente, par l'attribution de diplômes aux étudiants ayant
suivi avec succès les cours approuvés en dehors des universités figure parmi les événements
récents les plus importants. E n 1968-1969, plus de 200 cours de ce type, organisés par 50
colleges dans une grande variété de matières, furent suivis par plus de 15.000 étudiants.
D e plus, 30 centres, d é n o m m é s «polytechniques», sont en voie de constitution au sein du
système d'éducation permanente en vue de compléter l'action nationale des universités et
des écoles normales (colleges of education) dans le domaine de l'enseignement supérieur.
Huit centres polytechniques avaient été créés jusqu'en octobre 1969; ils seront suivis prochai-
nement par d'autres.
Le Département a encouragé l'étude continue des dépenses en faveur de l'éducation,
à tous les niveaux, du point de vue coût-bénéfice et coût-efficacité. Etant donné l'extension
132 Royaume-Uni (Ecosse)

rapide et continue de l'éducation permanente et de l'enseignement supérieur, l'accent a été mis


ces dernières années sur une meilleure utilisation des ressources. Ainsi, par exemple, en
1968, les écoles normales ont réorganisé leur travail de manière à augmenter leur capacité
de plus de 2 0 % .
Les écoles techniques (technical colleges) prennent aussi de plus en plus conscience des
besoins et le Committee on Technical College Ressources a récemment publié deux rapports
sur l'utilisation des ressources dans ce domaine. L e premier, paru en 1968, contient des
suggestions sur une utilisation plus effective des ressources matérielles et le second, paru
en janvier 1969, est basé sur une recherche et traite de la contribution bénéfique dans ce
domaine que pourrait apporter le calcul des coûts et autres techniquesfinancières.E n m ê m e
temps, le Committee of Vice-chancellors and Principals a examiné l'utilisation des bâtiments
universitaires et le University Grants Committee a collaboré aux recherches entreprises sur
l'utilisation des locaux et les différents niveaux d'aménagement et de confort.
L'Université « ouverte » a été dotée d'une charte royale et est devenue une institution
autonome en juin 1969. Les inscriptions seront ouvertes en septembre 1970 et les cours
commenceront en janvier 1971.
E n février 1969, une commission a été constituée pour étudier tout l'avenir de l'éduca-
tion des adultes en Angleterre et dans le Pays de Galles. D a n s une société en pleine transfor-
mation, le rôle de cette fraction importante des services d'éducation, qui a pris une grande
extension ces dernières années, devait être redéfini. E n juin 1969, cette commission a
c o m m e n c é des consultations auprès des organisations et des personnalités intéressées par le
besoin et la demande en éducation des adultes, à l'heure actuelle et pendant les vingt pro-
chaines années, le recrutement du personnel enseignant et autre, l'aménagement et les arran-
gements administratifs et financiers.

Innovations pédagogiques
Depuis 1968-1969, toutes les universités responsables des organisations régionales de
formation ont dispensé des cours préparant à la demi-licence en pédagogie (B.Ed). Les
premiers diplômes furent décernés dans cinq universités en été 1968, quelque 220 candidats
ayant réussi sur les 235 qui s'étaient présentés. E n été 1969, 1.400 candidats sur 1.500 ont
obtenu leur diplôme dans toutes les universités intéressées; o n s'attend à ce que ces
chiffres doublent en 1970, quand les premiers enseignants en fonctions, présentés par les
autorités qui les emploient, obtiendront leur diplôme. L'élargissement des possibilités
offertes aux enseignants en fonctions d'obtenir u n diplôme universitaire est à l'étude.

Recherches pédagogiques
L e Département de l'éducation et des sciences et le Conseil de recherches en sciences
sociales ont versé une s o m m e de 175.000 livres au Département des études sociales et admi-
nistratives de l'Université d'Oxford pour lui permettre d'entreprendre u n programme de
recherche de trois ans dans les « régions à priorité éducative ». D'autres recherches ont été
ou sont financées, y compris des études relatives à l'influence du milieu environnant sur les
progrès scolaires et au rapport entre la classe sociale et la capacité d'apprendre.

Ecosse

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L''Education (Scotland) Act 1962 est la principale loi sur l'éducation; des amendements
législatifs lui ont été apportés, dont le plus récent est l'Education (Scotland) Act 1969.
Cette loi, entre autres, a donné une valeur statutaire à l'expression « éducation scolaire »
(school education), en remplacement d'« enseignement primaire et secondaire ». Elle a aussi
Royaume-Uni (Ecosse) 133

supprimé, à partir du 1 er août 1970, le droit de réclamer desfinancesscolaires dans les écoles
dépendant de certaines autorités scolaires locales.
E n réponse à une demande formulée en 1965 par le Secrétaire d'Etat, toutes les autorités
scolaires ont présenté des projets de réorganisation des écoles secondaires de leur région
dans le sens de la polyvalence; ces projets ont été entièrement ou partiellement approuvés.
E n 1968, presque 6 0 % des élèves passant de l'enseignement primaire à l'enseignement
secondaire ont été admis dans des écoles polyvalentes.
Toutefois, jusqu'à ce que la réorganisation soit achevée, une sélection des élèves d'après
les divers types d'écoles secondaires sera nécessaire dans certaines régions, sélection basée
sur le jugement des enseignants et sur des tests d'intelligence, mais tenant compte aussi des
v œ u x des parents. Les deux premières années des cours secondaires représentent en général
une période d'exploration, à la fin de laquelle une décision préliminaire est prise quant aux
matières vers lesquelles orienter les élèves en vue des examens du Scottish certificate of
education, dans les 4 e , 5 e ou 6 e années.
U n des principes fondamentaux de l'enseignement secondaire polyvalent est d'éviter que
les élèves soient rigidement répartis entre les catégories « certificated » ou « non-certificated».
C e principe est applicable tout au long de la scolarité obligatoire bien que ses conséquences
apparaissent plus tôt dans les deux premières années de l'enseignement secondaire. Les
expériences récentes ont montré que des élèves qui, auparavant, auraient p u être classés
dans la catégorie des « non-certificated » pourraient souhaiter se présenter à l'examen du
Scottish certificate of education (ordinary grade) dans u n certain nombre de matières, et en
seraient capables. L e nombre des candidats à cet examen pourrait augmenter si tous les
élèves des écoles secondaires étaient retenus dans une école polyvalente jusqu'à l'âge
m i n i m u m de fin de scolarité. Les plans approuvés de tous les nouveaux bâtiments néces-
saires en raison de la prolongation de l'âge definde scolarité procèdent de la présomption
que, c o m m e dans le passé, les élèves termineront leur scolarité obligatoire à l'école et
qu'aucun d'eux ne sera transféré à plein temps dans des écoles où il leur serait loisible de
poursuivre des études (colleges of further education) pendant leur dernière année de scolarité
obligatoire. Bien des élèves qui ont l'intention de quitter l'école à l'âge légal de fin de
scolarité passent leur dernière année dans les cours complémentaires (following courses) qui,
tout en n'ayant rien d'une formation professionnelle, sont souvent apparentés au type
d'emploi qu'ils sont susceptibles de trouver en quittant l'école. Il est nécessaire, toutefois,
de souligner combien la continuité d u processus éducatif est importante et, en particulier,
d'encourager toute mesure poussant les élèves qui ne restent pas à l'école au-delà de l'âge
légal de fin de scolarité à considérer leur admission immédiate dans u n cours complémen-
taire c o m m e une décision naturelle.
Le nombre des régions qui ont n o m m é des conseillers dans l'enseignement primaire
continue à augmenter, les conseillers déjà en fonctions ayant beaucoup contribué aux
progrès réalisés. Les résultats les plus prometteurs se situent là où existe un centre d'ensei-
gnants; le nombre de ces centres a également augmenté. D a n s l'enseignement secondaire, des
conseillers ont été n o m m é s pour de nouveaux domaines du plan d'études.
C o m m e l'âge m i n i m u m definde scolarité sera porté à 16 ans en 1972, le programme actuel
de construction devra mettre de nouvelles places à la disposition des écoles secondaires; des
réalisations importantes ont été déjà obtenues et des places supplémentaires créées dans les
nouvelles écoles secondaires, dans les annexes des écoles existantes, ainsi que par la réorgani-
sation des écoles où, par exemple, des places destinées à l'enseignement primaire peuvent être
utilisées autrement, ou encore par des agrandissements provisoires. U n e grande partie des
nouvelles places sera prévue par les programmes élaborés en vue de satisfaire d'autres
besoins, c o m m e ceux provoqués par l'accroissement ou les déplacements de population.
U n programme spécial de coordination des constructions, lancé par le Scottish Education
Department, permettra 24 agrandissements permanents dans les écoles existantes pour u n
montant estimé à 5,5 millions de livres. C e programme est administré par la National
Building Agency, au bénéfice de onze autorités scolaires, et utilise le système de construction
industrialisée C L A S P .
134 Royaume-Uni (Ecosse)

Innovations pédagogiques

Des conseils sur l'établissement des nouveaux cours avaient déjà été donnés aux écoles
dans u n m é m o r a n d u m intitulé « L a prolongation de l'âge de fin de scolarité: suggestions
en vue des cours », publié par le Département en 1966. C e m é m o r a n d u m recommandait
aussi que, jusqu'à la mise en vigueur de cette prolongation, une expérimentation large et
hardie soit entreprise sur tous les aspects de l'éducation prévue pour cette période de prolon-
gation, y compris l'éducation sociale et morale, la préparation aux loisirs et les activités
professionnellement orientées. U n certain nombre d'écoles dirigent déjà leurs efforts dans
ce sens et, de plus, quelques écoles sont chargées d'entreprendre des expériences spécifiques
sur l'organisation de certains cours. D e s suggestions seront publiées après que ces expé-
riences aient été évaluées.
U n nombre toujours croissant d'enseignants participent activement à l'évolution du plan
d'études de l'enseignement primaire et secondaire; dans plusieurs régions, des commissions
et des groupes de travail ont été constitués pour étudier le plan d'études à la fois dans son
ensemble et sous ses aspects particuliers. Quelques autorités scolaires facilitent ces activités
en fournissant les locaux nécessaires, etc.
Il est important aussi de déterminer si, à partir de 1972, il faudra autoriser quelques
élèves de 4 e année à suivre des cours étroitement semblables ou m ê m e identiques à ceux
qui sont ordinairement offerts aux jeunes gens de 15 ans suivant u n enseignement complé-
mentaire. Celui-ci part généralement de la présomption que les élèves qui le suivent ont u n
emploi dans le m ê m e domaine ou ont déjà décidé dans quel secteur ils en chercheront un.
Les objectifs de l'enseignement complémentaire (further education) ont par conséquent une
tendance à être essentiellement professionnel, tandis que lorsqu'il s'agit des cours scolaires,
les éléments professionnels sont considérés davantage c o m m e des moyens d'élargir l'ensei-
gnement que c o m m e des objectifs en eux-mêmes. C'est pour cette raison que les cours qui
débouchent directement sur l'enseignement secondaire ne conviennent en général pas aux
élèves d'âge scolaire, m ê m e si une partie du matériel des cours complémentaires primaires
existants pourrait utilement être introduite dans certains cours secondaires de 4 e année. L a
situation différente dans laquelle se trouveront les écoles secondaires en 1972 exigera une
révision du début de certains cours complémentaires.
Les conséquences du rapport intitulé «.Primary Education in Scotland» s'étendent
maintenant à une grande partie du plan d'études. Les possibilités ouvertes par les arts et
métiers ont été soulignées par la publication du rapport « Arts and Crafts in the Primary
School», à la fin 1968.
L'Ecosse contribue au programme de sciences du Schools Council.
Le contenu et les méthodes d'enseignement de l'anglais au niveau secondaire continuent
à être l'objet d'une révision; les deux bulletins de la Commission centrale, « English in the
Secondary School: Early Stages» et « The Teaching of Literature » ont attiré l'attention
sur les discussions qui ont eu lieu à la fois au niveau national et au niveau local. L'organi-
sation de l'enseignement de l'anglais d'après des lignes thématiques est en voie d'expérimen-
tation dans u n certain nombre d'écoles secondaires d'Edimbourg et du Midlothian. Les
premiers essais defichesde travail pour les mathématiques, destinées aux élèves les moins
doués, ont été généralement bien accueillis. L'intérêt manifesté pour les études modernes
grandit et u n rapport sur les cours expérimentaux, élaboré par u n groupe de travail consti-
tué en 1965, a été publié en automne 1968 sous le titre « Curriculum Papers 3. Modem
Studies for School Leavers ». U n matériel expérimental d'initiation au latin est à l'essai dans
certaines écoles. U n nombre croissant d'élèves des lre et 2 e années de l'école secondaire
étudient une langue moderne; les méthodes audio-visuelles et audio-orales sont toujours
plus largement utilisées. U n e importance grandissante est donnée à l'orientation scolaire
et professionnelle et, dans certaines écoles, u n programme professionnel très complet a été
systématiquement élaboré. L a nécessité d'une orientation individuelle c o m m e n c e à être de
plus en plus reconnue; les expériences de nouveaux types d'organisation sociale ( c o m m e le
house and year systems) sont en voie d'augmentation. E n vue d'encourager la discussion
Royaume-Uni (Ecosse) 135

sur les questions à l'étude, u n m é m o r a n d u m intitulé « Guidance in Scottish Secondary


Schools » a été publié en décembre 1968. L a création de la Commission de liaison entre les
écoles nationales et l'industrie a contribué à stimuler les activités au niveau local et les
entreprises industrielles et commerciales continuent à appuyer les enseignants.
D'autres documents relatifs au plan d'études traitent de l'obligation implicite pour les
écoles primaires et secondaires d'adopter le système métrique; les publications «Les ordi-
nateurs et les écoles» et « L e s sciences dans l'enseignement général» proposent u n
programme de sciences intégré pour les deux premières années de l'enseignement secondaire
et formulent des recommandations sur l'éducation scientifique des élèves qui quittent l'école
à l'âge légal de fin de scolarité. Ces rapports furent publiés sur le conseil de la Commission
consultative du plan d'études, sous les auspices de laquelle de nouveaux groupes de travail
ont été constitués pour étudier l'éducation préscolaire, l'éducation physique et les matières
techniques dans l'enseignement secondaire.

Recherches pédagogiques
L a West Lothian Education Authority et le Scottish Education Department ont constitué
conjointement une équipe pour illustrer par des exemples les principes avancés dans le
m é m o r a n d u m du Département datant de 1966, intitulé «Primary Education in Scotland»,
qui propose une école primaire avec deux sections parallèles, donnant une importance
spéciale à la disposition des salles de classe ; on a profité de l'occasion pour faire une expé-
rience limitée de réduction proportionnelle de l'espace réservé aux fenêtres dans une ou
deux salles de classe, par rapport à ce qui était considéré c o m m e le pourcentage nécessaire
de lumière du jour exigé par les règlements sur les locaux scolaires alors en vigueur. L'école
est maintenant construite et en service depuis août 1969. Sa description, accompagnée de
plans, sera faite dans u n rapport sur les constructions scolaires qui sera publié prochaine-
ment. C e rapport sera suivi, d'ici une année environ, par un autre qui contiendra un jugement
critique, après usage.
La recherche pédagogique est organisée par le Scottish Council for Research in Education,
par les universités pour certains programmes spéciaux et par les écoles normales (colleges
of education).
Les principaux sujets de recherche et les résultats obtenusfigurentdans la liste suivante :
Développement du plan d'études : les enseignants ont reçu le matériel nécessaire pour appliquer
les méthodes individuelles et progressives; la place faite à certaines matières est révisée
en vue d'un meilleur équilibre; Financement de l'éducation: des études détaillées sur les
dépenses des autorités scolaires ont permis de se rendre compte où des économies pouvaient
être le mieux réalisées; Organisation des écoles et des colleges: on s'efforce de fournir aux
écoles u n personnel auxiliaire pouvant décharger les enseignants, leur permettre de se
consacrer à plein temps à leur enseignement et les libérer de toute tâche administrative,
technique ou bureaucratique; Bénéfice résultant de Vutilisation des ordinateurs, qui
facilite l'établissement de l'horaire tout en assouplissant le choix des matières et le groupe-
ment des élèves dans la classe; Lecture: u n examen approfondi des divers groupes d'âge
dans les premières années de scolarité a contribué à déterminer les causes d'échec dans
l'acquisition d'une technique m i n i m u m de lecture et permettra d'y remédier en temps voulu ;
Méthodologie de l'enseignement: les systèmes d'équipement et d'acquisition des connais-
sances permettent aux élèves de mieux apprendre en suivant leur propre rythme et leur
fournit de nombreuses occasions de révision; l'expérience préscolaire conçue c o m m e une
sorte de compensation a montré le bénéfice que les enfants venant de milieux défavorisés
peuvent en retirer au m o m e n t d'entrer dans la scolarité régulière.
Le travail par équipes et les études interdisciplinaires sont davantage répandues.

Divers
Le Scottish Education Department a n o m m é u n conseiller professionnel à plein temps.
136 Royaume-Uni (Irlande du Nord)

U n organisme a été constitué en vue de stimuler l'éducation sanitaire par l'élaboration et


la mise en œuvre de programmes nationaux et, ensuite, par l'évaluation des résultats obtenus.
L a première phase 1967-1970 d'un programme spécial lancé par le Scottish Education
Department pour créer 10 internats scolaires est en voie de réalisation, avec la collaboration
des autorités scolaires des Highlands et des îles.

Irlande du Nord

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


D e u x décisions importantes ont été prises en 1968-1969: le Ministère de l'éducation a
annoncé l'intention du Gouvernement de prendre une disposition législative qui portera la
fin de la scolarité obligatoire de 15 à 16 ans, à partir de 1972. U n e des sections de Y Education
(Amendment) Act (Northern Ireland), qui contient une disposition permettant aux autorités
scolaires locales d'offrir des possibilités d'éducation complémentaire aux personnes âgées
de plus de 15 ans, prévoit en fait que ces années supplémentaires peuvent être consacrées
soit à un enseignement secondaire soit à l'éducation permanente. O n a également annoncé
l'intention d'organiser u n examen de certificat d'études secondaires pour l'Irlande du Nord.
Pendant l'année, toutes les parties intéressées se sont préoccupées de la composition des
conseils qui seront chargés de diriger cet examen ainsi que l'examen de l'actuel certificat
général d'éducation (G.CE.). Jusqu'en 1973, quand l'examen de fin d'études secondaires
projeté sera devenu une réalité, les écoles secondaires de l'Irlande du Nord pourront présen-
ter des candidats aux examens d u certificat d'études secondaires organisé par le Conseil du
Nord-ouest de l'Angleterre.
Pendant l'année, deux sujets ont été soumis à l'examen d u Conseil consultatif d'éducation:
le fonctionnement du système actuel de sélection en vue de l'enseignement secondaire et
l'âge d u passage de l'enseignement primaire à l'enseignement secondaire.
Le travail continue en vue de l'établissement de Y Ulster College qui dispensera des cours
supérieurs d'éducation permanente dans u n certain nombre de domaines, pour l'ensemble
de l'Irlande du Nord. VUlster College Act (Northern Ireland), qui a été l'objet de l'appro-
bation royale en juillet 1968, permet déjà de n o m m e r u n personnel de direction.

Recherches pédagogiques
L e Conseil de la recherche pédagogique de l'Irlande du N o r d a publié durant l'année
une étude sur le sort des élèves admis ou refusés en vertu de la Review Procedure, procédure
qui implique la révision du « statut » des élèves-qualifiés o u n o n qualifiés, et qui a lieu une
année après la procédure de sélection. L e Conseil a entrepris deux autres recherches:
« Pratique courante dans l'enseignement de la lecture et des mathématiques à l'école
primaire inférieure » et « Milieu désavantagé et résultats scolaires ».
Le Ministère a constitué u n certain nombre de groupes de travail et de commissions, dont
l'une, la Commission du plan d'études des écoles de l'Irlande du Nord, est chargée de
conseiller le Ministère quant à sa participation aux programmes de développement du plan
d'études du Schools Council for England and Wales; elle peut aussi prendre l'initiative de
suggérer des programmes locaux. U n e deuxième Commission s'occupe du plan d'études
de l'école primaire et une troisième sert d'organe consultatif pour le perfectionnement
des maîtres en fonctions et l'établissement de centres du personnel enseignant.

Divers
L'inauguration de la nouvelle université de PUlster à Coleraine a été l'événement le plus
important au niveau de l'enseignement supérieur pendant l'année 1968. Cette cérémonie
a marqué une des étapes les plus importantes de la mise en vigueur des recommandations de
la Commission sur l'enseignement supérieur de l'Irlande du Nord.
137

Samoa occidental
D'après le rapport fourni par le Département de l'éducation,
reçu en septembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

Les principaux problèmes d u domaine de l'éducation sont le taux élevé d'élèves qui
terminent leur scolarité a u niveau des classes secondaires inférieures I V et V , et qui sont
littéralement inutilisables parce que le programme académique qu'ils ont suivi n ' a aucun
rapport avec la situation locale. Si, à la fin des classes secondaires III o u IV, ils sont jugés
inaptes aux études académiques, ils sont tout aussi mal préparés à la vie dans leur village
et d'ailleurs peu désireux d'y retourner.
Aussi s'agit-il d'élaborer u n plan de travail qui fournirait les connaissances fonda-
mentales générales, nécessaires à tous les citoyens, avec ensuite des possibilités différentes
pour les élèves doués ou n o n du point de vue académique.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L e désir de résoudre les difficultés brièvement soulignées ci-dessus a eu pour conséquence
d'accélérer la réorganisation du plan d'études, preuve en soit le Projet des sciences de
l'Unesco qui envisage u n programme d'enseignement des sciences élémentaires dans les
écoles postprimaires ou secondaires inférieures. L'accent y est mis sur les sciences appliquées
et des sujets et exemples locaux sont prévus en aussi grand nombre que possible.
A la lumière de cette situation, la planification a fait ressortir la nécessité de réexaminer
tout le système d'enseignement. O n en a conclu qu'il fallait élaborer, au niveau post-
primaire, des cours spéciaux de base et d'orientation plus pratique. C'est ainsi, par exemple,
qu'on projette de transformer l'actuel Institut des arts et métiers (Trades Training Institute)
en une école technique offrant u n éventail de cours pratiques et d'utilité immédiate aux
élèves des deux sexes.
Les plans actuels d'éducation sont caractérisés surtout par la prise en considération
des exigences et des besoins locaux, m ê m e si une importance analogue est reconnue aux
besoins en enseignants étrangers qualifiés.

Recherches pédagogiques

L e Département de l'éducation n'entreprend que peu de recherches mais le système


scolaire a été l'objet de nombreuses enquêtes de la part de spécialistes étrangers.
138

Sénégal

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation nationale,


reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

Toutes les difficultés d'insertion des diplômés observées dans le pays, notamment à la
fin d u C M 2 et des classes de 3 e , viennent de l'inadaptation du système éducatif aux besoins,
facteur important de crise. Il s'y ajoute l'ambiguïté de la situation de l'université: d'une part,
son identité avec les universités françaises, demandée pour affirmer l'égalité du pays en tous
points avec le colonisateur, ne pouvait se poursuivre après l'indépendance sans faire appa-
raître l'institution c o m m e un corps étranger aux réalités africaines, d'autre part, cette identité
avait pour conséquence la dépendance étroite de l'organisation et du contenu des enseigne-
ments à l'égard de la France. D e plus, l'université était jusqu'à cette année une université
nationale où les nationaux étaient en minorité.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L e pays n'a pas été épargné par le mouvement de contestation générale qui s'est déclenché
en 1967-1968 un peu partout dans le m o n d e . Il faut m ê m e noter qu'au Sénégal ce mouvement
s'est étendu sur les deux années scolaires 1967-1968 et 1968-1969 et que, de ce fait, il a pris
l'allure d'une véritable crise qui, si elle se prolongeait davantage, risquerait de compro-
mettre dangereusement l'avenir de l'enseignement.
D ' u n e façon générale, ce phénomène a entraîné une prise de conscience plus aiguë de
l'inadaptation d u système éducatif. O n s'est en effet rendu compte que, malgré de nombreuses
retouches faites sur les programmes et les instructions au cours des dernières années,
l'enseignement, tel qu'il était conçu jusqu'alors, était loin de répondre aux besoins d u
Sénégal indépendant et en voie de développement.
C'est pourquoi, dès la fin de l'année scolaire 1967-1968, le Gouvernement a pris la décision
de procéder à une réforme générale et profonde d u système éducatif, du niveau primaire
au niveau supérieur. C o m m e prélude à cette réforme, et sans doute pour donner une idée
de la voie dans laquelle o n allait s'engager, il a été décidé, en 1968-1969, de fermer certains
départements de facultés dont l'enseignement ne répondait pas directement aux objectifs des
plans de développement. Tel a été, à la faculté des lettres, le cas des départements de philo-
sophie, de sociologie, de psychologie, des études grecques et latines.
Cependant, au printemps, aucune autre innovation n'était prévue pour l'année scolaire
1968-1969; celle-ci devant plutôt être une année de réflexion et de préparation aux réorga-
nisations prévues pour la rentrée 1969-1970, elle a été toute entière consacrée à la réforme
qui est maintenant prête à être appliquée dans l'enseignement supérieur.
E n ce qui concerne les enseignements primaire et d u premier cycle secondaire, la réforme
tend à prendre en charge tous les enfants scolarisés pendant une période de neuf à dix ans,
c'est-à-dire jusqu'à l'âge de 17 o u 18 ans, quand l'adolescent peut entrer dans la production.
A l'issue de cette longue scolarité, tous les enfants devront avoir été orientés soit vers une
profession soit vers u n enseignement plus long. Ainsi seront supprimées les exclusions
massives au niveau de C M 2 qui font que, chaque année, des milliers d'enfants sans quali-
fications se retrouvent dans la rue. Cette scolarité de neuf ans se divise en deux parties:
un enseignement élémentaire de cinq ans d'une part et un enseignement général de formation
pratique d'autre part. L'enseignement élémentaire de cinq ans sera défini dans son contenu
et sa pédagogie de telle sorte que le niveau atteint à la 5 e année soit au moins égal à celui des
C M 2 actuels. Ses objectifs majeurs seront l'acquisition des données élémentaires d u savoir
et la réconciliation de l'école avec son environnement naturel et social.
Sénégal 139

Après cette scolarité primaire, l'enseignement s'organise dans deux directions: vers u n
enseignement pratique pour le plus grand nombre ou vers l'enseignement à vocation générale.
L'enseignement pratique c o m m e n c e après le C M 1 , s'étend sur quatre ans et pose des pro-
blèmes tant par sa nouveauté que par la quantité des élèves auxquels il s'adresse et les
structures d'insertion de ses produits. Il ne s'agit pas d'un enseignement de type classique
mais d'une formation donnée par des maîtres ayant subi une préparation spéciale; les ques-
tions d'organisation, de programmes et de méthodes intéressent en premier chef le Ministère
de l'enseignement technique et les départements d'encadrement des masses (développement
rural, industrie, commerce et artisanat, etc.).
L'enseignement à vocation générale c o m m e n c e par une classe dite de transition qui reçoit
20% des enfants d u C M 1 , sélectionnés parmi les élèves qui ont manifesté les meilleures
aptitudes pour l'enseignement général; cette classe n'est pas une répétition de la précédente
mais une initiation au cycle ultérieur, u n pont jeté entre l'enseignement primaire et l'enseigne-
ment secondaire. A l'issue de cette classe de transition, le quart de ces élèves sont réorientés
vers l'enseignement de type pratique, de sorte que, en fin de compte, 15% des effectifs d u
C M 1 poursuivent leurs études dans l'enseignement général, pourcentage en rapport avec
les moyens actuels et correspondant, d'après les calculs des experts, à peu près aux besoins
en cadres moyens et supérieurs pour les dix années à venir.
A l'issue de cette scolarité de neuf ans, les élèves ayant suivi la formation pratique entrent
en principe dans la vie active c o m m e paysans modernes, ouvriers spécialisés, éleveurs,
pêcheurs, artisans évolués, commerçants, mères de famille averties, etc. Quant à ceux qui
auront terminé l'enseignement général, ils pourront poursuivre leur formation dans deux
directions, soit vers u n cycle de deux ans dit cycle court, conduisant à une formation pro-
fessionnelle ou pédagogique débouchant dans la vie active, soit vers u n cycle long de trois
ans d'enseignement technique ou secondaire correspondant au second cycle actuel, dispensé
dans les lycées, les écoles normales, les écoles professionnelles (agriculture, industrie, santé,
etc.). U n e telle réforme suppose l'utilisation rationnelle des moyens matériels et financiers
disponibles, en particulier une baisse sensible sur les constructions scolaires et la prise en
charge de certaines dépenses incombant actuellement à l'Etat, telles les constructions de
classes primaires par les populations elles-mêmes.
L a réforme devait commencer dans les C I et C E I dès la rentrée scolaire afin que, d'ici
trois ans, elle puisse être étendue à l'ensemble d u cycle primaire et permettre de supprimer
les renvois après les C M 2 . Malheureusement, u n retard d'un an sera apporté à la mise en
application de la réforme et la récupération de tous les élèves du C M 2 ne pourra se faire
avant quatre ans.
E n ce qui concerne la réforme de l'université, le travail avait été confié à une commission
nationale avec une large participation des syndicats, des parents d'élèves et de toutes les
catégories socio-professionnelles susceptibles d'apporter une contribution valable. Cette
commission, après avoir constitué trois groupes d'études sur des problèmes spécifiques, réuni
plus d'une dizaine de rapports d'ensemble provenant de diverses autorités universitaires et
consulté d'éminents spécialistes, a abouti, grâce au travail technique de ses quatre sous-
commissions spécialisées, à l'élaboration d'un rapport sur l'ensemble des questions intéres-
sant la réforme de l'Université de Dakar; c'est à partir de ce rapport que le Gouvernement
a élaboré u n projet de réforme de l'Université de Dakar, qui a été envoyé pour examen
et avis aux différents partenaires africains d u Sénégal et à la France, le 31 juillet 1969.
C o m p t e tenu des observations et suggestions reçues, le Gouvernement a définitivement
arrêté sa position et la réforme commencera d'être appliquée dès la prochaine rentrée
universitaire.
Cette réforme doit, en premier lieu, se faire en liaison avec les exigences d u développe-
ment social et d'un enseignement supérieur indépendant, destiné principalement à satisfaire
les besoins en cadres et à favoriser sur le sol national le développement continu de la science
et de la culture. Les différentes missions de l'université sont ensuite définies, à savoir: la
formation des cadres, la recherche scientifique, les missions culturelles et les rapports entre
l'université et la société.
140 Sénégal

L a réforme porte également sur les nouvelles structures administratives et leurs fonctions,
tant au niveau central qu'au niveau des facultés; elle définit l'assemblée universitaire qui
remplacera l'actuel conseil de l'université, dans u n souci d'efficacité et d'une meilleure
coordination entre les différents membres de la communauté universitaire et les personnalités
extérieures. Les structures administratives des facultés subissent aussi des changements, le
conseil étant remplacé par une assemblée de faculté dans laquelle sont représentés les
divers éléments participant à la vie de faculté, y compris les étudiants. Ainsi, une grande
autonomie est accordée aux différentes facultés, en faveur de leur démocratisation. Par
ailleurs, trois commissions permanentes ont été créées pour la réforme, la recherche et la
discipline; elles se retrouvent au niveau de chaque faculté.
L a réforme traite aussi d u contenu de l'enseignement et insiste sur le souci d'efficacité,
la volonté d'africanisation et le maintien du niveau international des connaissances dispensées
à l'université. U n autre point important de la réforme concerne le contrôle des connaissances,
évoqué dans u n esprit d'ordre et u n souci d'assurer la continuité de la formation. Enfin, la
formation et le recrutement des professeurs d'enseignement supérieur se feront selon u n
schéma tendant à harmoniser le niveau de qualification des professeurs des différentes facultés,
compte tenu de la volonté d'africaniser le corps professoral.
L a loi N ° 69-033 d u 19 juin 1969 votée par l'Assemblée nationale définit sans ambiguïté
les franchises universitaires qui sont considérées c o m m e l'ensemble des libertés nécessaires à
l'objectivité de l'enseignement et de la recherche garantie par le Gouvernement aux ensei-
gnants, aux chercheurs et aux étudiants dans l'enceinte des établissements d'enseignement
supérieur. Les autres libertés, liberté d'opinion religieuse o u philosophique, liberté d'expres-
sion, liberté d'association, liberté de presse, etc. sont également garanties aux membres de
la communauté universitaire mais dans le cadre de la réglementation en vigueur, c'est-à-dire
ni plus ni moins qu'aux autres citoyens sénégalais.
Des mesures relatives au renouvellement o u à l'attribution des bourses ont été publiées; à
l'issue de l'année scolaire qui c o m m e n c e , une bourse perdue pourra être retrouvée en cas de
résultats favorables.

Innovations pédagogiques

L'enseignement du français par la méthode « Pour parler français » tend de plus en plus
à devenir la clef de voûte de l'enseignement à tous les niveaux; elle donne déjà des résultats
intéressants dans les deux premières années de l'école primaire; les efforts vont se pour-
suivre, en liaison avec le C L A D ; ils consistent d'une part à perfectionner les cours en
adaptant plus étroitement aux réalités sénégalaises les dossiers des deux premières années,
d'autre part, à préparer et expérimenter sur 200 C E I la 3 e année de la méthode qui fera une
place plus grande aux exercices écrits. L a formation d u personnel à cette méthode, qui se
fait actuellement dans des stages accélérés, sera étendue à la rentrée à tous les élèves-maîtres
des centres de formation pédagogique et des écoles normales.
U n e expérience d'initiation aux mathématiques modernes va être appliquée dans 5 C I
du Cap-Vert avec l'aide du C L A D et d u Bureau pédagogique de Paris. D a n s l'enseignement
du premier cycle secondaire, des stages de mathématiques modernes ont été organisés sous la
direction d'un professeur de faculté sénégalais ; ils permettront de généraliser cet enseigne-
ment dans les classes de 6 e et de seconde dès la rentrée prochaine.
L a réforme de l'enseignement en arabe répond à u n besoin de normalisation ; en effet, il
y avait une anomalie dans la situation des élèves sortant du Collège franco-arabe dont 'es
trois premières promotions n'avaient pratiquement pas été placées alors que le but du Collège
était de former des enseignants; c'est pourquoi le Gouvernement a décidé d'engager dans
l'enseignement primaire tous les élèves sortants sans emploi. E n ce qui concerne les étudiants
en langue arabe poursuivant leurs études à l'étranger, auxquels le paiement des bourses
se faisait irrégulièrement et auxquels le bénéfice des vacances scolaires n'était accordé
qu'occasionnellement, le Gouvernement a également décidé de normaliser la situation.
Cette normalisation a c o m m e contrepartie des exigences plus élevées dans le domaine des
Singapour 141

études; elle s'accompagne d'une campagne entreprise pour orienter les étudiants vers des
secteurs formant des cadres techniques modernes, moyens et supérieurs. C'est pourquoi le
Collège franco-arabe a été réorganisé par le décret N ° 69.770 du 27 juin 1969, transformant
l'ancien collège littéraire en un collège d'enseignement général, l'enseignement étant simple-
ment dispensé en arabe et le français occupant la place de l'anglais dans les C E G ; les élèves
réussissant l'examen final recevront u n diplôme équivalent ou identique au B E P C . C'est
dans cette m ê m e optique que deux missions ont été envoyées dans les pays arabes pour
informer les étudiants et prendre contact avec les autorités locales; d'ores et déjà, beaucoup
de demandes de réorientation vers u n enseignement professionnel moderne ont été enregis-
trées.
E n ce qui concerne les structures de formation d u niveau universitaire, d'importantes inno-
vations sont à noter: éclatement de la faculté de droit et des sciences économiques en deux
facultés distinctes, création d'une école polytechnique distincte de la faculté des sciences,
enfin, généralisation d u département c o m m e unité pédagogique de base et suppression des
chaires. C o m p t e tenu du fait que la faculté mixte de médecine et de pharmacie était la plus
adaptée aux réalités africaines, le Gouvernement a estimé préférable de surseoir à l'appli-
cation de certains aspects de la réforme en attendant que, par accord, tous les gouvernements
africains concernés acceptent le diplôme d'une faculté des sciences médicales et pharmaceu-
tiques de Dakar, décroché de tout système de référence internationale, c o m m e diplôme
d'Etat dans leurs pays respectifs et que la validité de plein droit lui soit reconnue par d'autres
universités africaines.

Singapour
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en décembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Les problèmes les plus importants auxquels il a fallu faire face pendant l'année ont été
les suivants: l'amélioration qualitative de l'éducation, sur laquelle l'attention des autorités
s'est tournée une fois atteint l'objectif d'assurer à chaque enfant au moins dix années
d'éducation à partir de l'âge de 6 ans; le rôle primordial donné à l'éducation dans l'évolution
d'une société multiraciale et cosmopolite, comptant des Malais, des Chinois, des Indiens
et des Pakistanais, des Eurasiens, des Européens, etc. ; une structuration nouvelle de l'édu-
cation axée sur le développement économique en vue de faire face aux besoins d'expansion
du secteur industriel de l'économie nationale.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Des mesures ont été prises pour améliorer les plans d'études, les manuels, les auxiliaires
didactiques, la formation et le perfectionnement d u personnel enseignant, l'orientation
professionnelle, l'éducation sanitaire et les activités extrascolaires. L e programme de litté-
rature anglaise « Good Earth Pt. I » de l'organisme de télévision éducative a remporté u n
prix spécial au Japon, lors d u concours de 1968 ouvert aux pays des diverses parties du
m o n d e . L'ouverture du premier National Junior College d u niveau préuniversitaire était
142 Singapour

prévue pour janvier 1969. Les élèves ont été encouragés à prendre une part plus active aux
activités extrascolaires en vue d'une éducation mieux équilibrée.
U n e plus grande importance a été donnée au bilinguisme et l'intégration des écoles a été
poursuivie en vue de constituer une société multiraciale mais dotée d'une identité nationale.
Tous les élèves ont été tenus d'étudier une deuxième langue officielle. Tout aussi importante
a été la décision d'utiliser cette seconde langue pour l'enseignement de certaines matières;
c'est le cas par exemple pour l'anglais qui servira à enseigner les mathématiques et les sciences
aux élèves ayant choisi cette langue, décision d'autant plus justifiée qu'il y a longtemps que
l'anglais a été reconnu c o m m e une langue internationale dans ces domaines. Pour les élèves
des écoles utilisant l'anglais c o m m e langue véhiculaire, et dont la deuxième langue est le
chinois, le malais o u le tamil, il a été décidé d'utiliser l'une de ces deuxièmes langues pour
les matières liées à la langue et à la culture maternelles. E n 1966, les mathématiques étaient
enseignées à titre expérimental en anglais dans les classes primaires I des écoles du Gouverne-
ment utilisant le chinois c o m m e langue d'enseignement. Etant donné son succès, l'expérience
a été étendue aux classes primaires II en 1967 et aux classes primaires III en 1968; l'anglais
a été utilisé en 1968 pour l'enseignement des sciences dans les classes primaires I des écoles
du Gouvernement, dans toutes les classes primaires I utilisant le malais et dans presque
toutes les classes primaires I utilisant le tamil. D e plus, on a c o m m e n c é , en 1968, à utiliser
le chinois pour l'éducation civique dans les écoles primaires se servant de l'anglais, dont
la deuxième langue est le chinois.
E n ce qui concerne l'intégration des écoles, toutes les nouvelles écoles gouvernementales
ont été organisées de manière à permettre aux élèves et aux maîtres de deux ou trois diffé-
rentes langues véhiculaires de travailler dans un m ê m e bâtiment, avec une seule adminis-
tration, et de participer à des activités extrascolaires c o m m u n e s à l'école et hors de l'école.
L'intégration a été étendue aux nouvelles écoles subventionnées par le Gouvernement en
sorte que, en 1968, il y avait 105 écoles intégrées, suivies par 159.985 élèves.
Le système d'enseignement secondaire était jusqu'ici largement orienté sur l'enseignement
académique; toutefois, étant donné l'accélération de l'industrialisation, le Gouvernement
a décidé de donner u n plus grand essor à l'enseignement technique et à la formation indus-
trielle. U n conseil national de la formation industrielle a été créé en avril 1968 pour formuler
une politique, appliquer les décisions et coordonner les activités de toutes les formes d'ensei-
gnement technique et de formation industrielle précédant le niveau tertiaire. U n Départe-
ment d'éducation technique distinct a été créé au Ministère de l'éducation en tant qu'organe
administratif du conseil. L'application des programmes suivants est prévue à partir de 1969:
1) suppression des écoles professionnelles à la fin de 1969, aussitôt que les élèves actuellement
en classe professionnelle II auront terminé leurs études; les élèves âgés de 14 ans ou plus
ayant échoué à l'examen de fin d'études primaires auront la possibilité de se présenter à
l'admission dans les classes spéciales organisées par le Conseil de l'éducation des adultes;
2) dès 1969 pour les classes secondaires I, u n plan d'études c o m m u n pour les classes secon-
daires I et II sera introduit dans tous les types d'écoles des quatre langues; tous les garçons
et 5 0 % des jeunesfillessuivront u n enseignement combiné de matières académiques et
techniques, comportant également des travaux pratiques; toutes les jeunes filles devront
étudier les sciences domestiques mais celles qui poursuivent aussi l'étude de matières techni-
ques bénéficieront d'un programme modifié et sans examen; 3) quatre centres de formation
industrielle et deux instituts professionnels seront constitués à l'intention des élèves ayant
terminé au moins deux années d'enseignement secondaire; les centres de formation indus-
trielle offriront des cours de neuf mois préparant aux métiers relevant de l'électricité, de la
construction et de la métallurgie, tandis que les instituts professionnels auront des cours
d'artisanat de deux ans, préparant à deux métiers apparentés.

Innovations pédagogiques

Voir les deux chapitres précédents.


Soudan 143

Recherches pédagogiques

L a Division des recherches et des statistiques a entrepris plusieurs études relatives, entre
autres, aux redoublements, pendant l'année 1968, aux abandons scolaires, pendant l'année
1967 et à l'enseignement des mathématiques et des sciences dans la seconde langue, dispensé
dans les classes primaires inférieures. L a compétence dans une seconde langue et l'intégration
sociale des élèves dans les écoles intégrées ont également fait l'objet d'études ainsi que la
raison des mauvais résultats de quelques élèves à l'examen de fin d'études primaires. L a
section de recherche d u Teachers Training College a publié une étude sur les motifs qui
déterminent les étudiants à choisir l'enseignement c o m m e profession. D'autres enquêtes
sont en cours, en particulier sur l'attitude des élèves-maîtres en matière de surveillance de
l'enseignement en classe et sur les intérêts et habitudes de lecture des élèves de l'école primaire.
U n e section de recherche a été constituée en 1969 au Département de l'éducation tech-
nique d u Ministère de l'éducation pour s'occuper des divers aspects de l'enseignement
technique et de la formation industrielle.

Soudan
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en octobre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

Les problèmes auxquels il a fallu faire face pendant l'année 1968-1969 ont été surtout
de naturefinancière,qu'il s'agisse de bâtiments, de livres et de matériel ou d'enseignants.
Le problème de la formation d'enseignants en masse pour satisfaire les besoins les plus
urgents d u développement scolaire a p u être résolu par une admission facilitée d'élèves-
maîtres dans les établissements de formation.
D a n s le domaine de l'alphabétisation, c'est aussi la pénurie d'abécédaires et de livres
de lecture pour débutants qui est le problème principal, soit que ces ouvrages soient périmés,
soit qu'ils doivent être révisés ou nécessitent des changements de contenu. E n conséquence,
le Ministère s'est adressé à l'Organisation régionale arabe d'alphabétisation ( A R L O ) ,
laquelle a envoyé u n expert en alphabétisation qui s'est consacré pendant deux mois à la
révision des livres qui sont actuellement sous presse par les soins de l ' A S F E C (Centre d'édu-
cation fondamentale des Etats arabes). L a section d'éducation des adultes d u Ministère
de l'éducation, convaincue d u bien-fondé de la nouvelle conception d'alphabétisation
fonctionnelle, a envoyé à ses frais à l ' A S F E C une partie d u personnel d'alphabétisation.
A u x fins d'impression, l ' A R L O a versé une contribution à la section d'alphabétisation et a
acheté une ronéo et une machine à écrire en caractères arabes. L e travail d'alphabétisation
est entravé par le m a n q u e de coordination, de planification, de surveillance et d'évaluation
et le Ministère est convaincu que le public devrait s'intéresser davantage à la généralisation
de l'alphabétisation des adultes; des mesures législatives, élaborées pour résoudre ce pro-
blème, sont actuellement entre les mains du Conseil des ministres pour approbation.
E n ce qui concerne l'enseignement n o n officiel, le problem e principal a été de fournir le
personnel enseignant adéquat; les nouvelles directives dans cette section sont généralement
les m ê m e s que dans l'enseignement m o y e n d u Gouvernement.
144 Soudan

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

L a section de planification de l'éducation a bénéficié d'une plus grande attention; elle est
confiée actuellement à trois fonctionnaires supérieurs, dont l'un suit u n cours à l'Institut
international de planification de l'éducation à Paris, après avoir terminé u n cours similaire à
Beyrouth. Les autorités scolaires et les organismes intéressés sont plus ouverts qu'autre-
fois à l'utilisation et au rôle de la planification de l'éducation.
Bien que le budget de l'éducation ait été augmenté, son pourcentage par rapport aux
dépenses totales de l'Etat s'est abaissé de 2 5 , 2 % en 1967-1968 à 2 1 , 4 % en 1968-1969 et,
par rapport au revenu national brut, de 4 , 2 % à 4,1 %.
Les écoles primaires, moyennes, secondaires et techniques ont été dotées de plusieurs
nouvelles salles de classe; par ailleurs, pour surmonter le m a n q u e de locaux scolaires, des
salles provisoires ont été construites et des maisons louées.
L a principale modification intervenue dans l'enseignement primaire est la suppression des
deux niveaux d'élèves provenant l'un des écoles primaires relevant d u Ministère de l'éduca-
tion et l'autre des écoles primaires élémentaires dépendant des conseils locaux.
L e Ministère a pris la décision de transformer ce système et, dorénavant, toutes les écoles
primaires élémentaires relèveront aussi de lui ; o n commencera cette année par u n premier
groupe d'environ 160 écoles; les autres passeront sous l'autorité d u Ministère d'ici moins de
cinq ans. D e plus, c o m m e le nombre des enseignants est insuffisant, des cours seront organi-
sés pour former les maîtres des écoles primaires élémentaires.
U n e nouvelle tendance dans l'enseignement m o y e n a été la constitution de services chargés
de relier l'inspection centrale avec les provinces d'une part, et avec l'Institut d'éducation
d'autre part. Grâce à l'augmentation du nombre des inspecteurs par matière, toutes les écoles
secondaires d u pays sont visitées par des inspecteurs.
L'Institut supérieur de formation d u personnel enseignant a été affilié à l'Université de
Khartoum et, en conséquence, ses professeurs ont reçu des qualifications comparables à celles
du corps professoral universitaire. L e nombre des mentions (honours) a été augmenté
pour chaque discipline. Les conditions d'admission sont parallèles à celles de l'université,
mais plus nombreuses. L'université participe maintenant aux examens des 2 e et 4 e années.

Innovations pédagogiques

L'Institut d'éducation, qui continue à être la source des innovations pédagogiques, fonc-
tionne régulièrement, selon les prévisions.
Toutes les écoles techniques moyennes étant devenues des écoles académiques après
que le dernier groupe d'élèves de 4 e année ait terminé ses études, le nombre des instructeurs
techniques qui enseignaient auparavant dans les écoles techniques moyennes est devenu
pléthorique; u n cours de trois ans a été organisé à leur intention dès le début de l'année
1969-1970, admettant 40 maîtres en vue de leur faire acquérir les qualifications nécessaires
pour enseigner dans les écoles professionnelles de niveau post-moyen. D e plus, 9 maîtres
ont été envoyés à l'étranger suivre des cours. L e Ministère a approuvé la création de deux
écoles professionnelles de niveau m o y e n pour remplacer deux écoles techniques moyennes,
l'une à Karima et l'autre à Geneina.
D a n s l'enseignement secondaire, il faut signaler, parmi les innovations, l'introduction de la
langue française et le recrutement de maîtres de français dans certaines écoles sélectionnées.
Actuellement, presque toutes les écoles secondaires sont de nature académique. O n prévoit
maintenant l'introduction des études pratiques, des matières commerciales, de l'économie
domestique pour les jeunes filles, de l'éducation technique et agricole, ces matières
pouvant être intégrées dans les écoles académiques existantes o u constituer des écoles
séparées.
L e programme d'alimentation progresse d'une manière satisfaisante; il est actuellement
concentré dans la province de Khartoum. Les écoles sélectionnées se trouvent dans des
régions irriguées, disposant de terrains appropriés, leur directeur et leur personnel étant
Soudan 145

intéressés à l'entreprise. Par ailleurs, 25 écoles ont été choisies pour le jardinage scolaire
et 35 centres d'aviculture ont été créés dans les écoles defilleset dans les écoles privées de
jardin. Des cours de formation ont été organisés en éducation rurale, horticulture ou éduca-
tion nutritionnelle et donnés à diverses catégories de maîtres d'écoles, travailleurs du
développement de la communauté et fonctionnaires de l'éducation des adultes.
U n projet d'enseignement des sciences, bénéficiant de l'appui du FISE, commencera cette
année; il vise à doter les écoles moyennes d'équipement scientifique et contribue à la forma-
tion des maîtres de sciences. U n accord a été conclu avec le Programme alimentaire mondial
pour nourrir les garçons, internes ou non, de l'enseignement primaire, m o y e n , secondaire et
technique; 20 millions de dollars sont consacrés à ce programme.
Grâce à u n accord culturel, des enseignants seront fournis à la Somalie et des bourses
offertes à des élèves somaliens; des enseignants ont été envoyés dans quelques pays arabes
souffrant de pénurie de personnel enseignant c o m m e l'Arabie Saoudite, la Libye, la R é p u -
blique arabe du Y e m e n et la République d u Y e m e n du Sud. Des bourses ont été reçues de
l ' U R S S , de la Libye, de la Bulgarie, de la Hongrie, de la Tchécoslovaquie et de l'Unesco.
L a télévision éducative souffrait d'un m a n q u e aigu de locaux, l'actuel bureau, d'une
seule salle, étant partagé par 12 personnes et servant à la fois de bureau, d'atelier et de
dépôt ; cette situation a non seulement ralenti le taux de production mais a aussi gravement
entravé le travail. Le m a n q u e de moyens de transport a été un autre problème; la politique
suivie dans ce domaine a été l'extension des programmes de sciences par la télévision, en
particulier pour la biologie et la physique (optique).
U n contrôle central est exercé sur les bandes magnétiques achetées, reproduites et envoyées
aux écoles secondaires ne pouvant participer au réseau de télévision. U n artiste-photographe
a été n o m m é pour s'occuper des décors qui, jusque-là, étaient produits commercialement ou
indépendamment par un personnel de studio incompétent. U n e nouvelle série de programmes
de langue anglaise a été adoptée pour la première année secondaire.
E n ce qui concerne les locaux, une maison du Gouvernement à O m d u r m a n a été en
partie utilisée pour les bureaux, depuis le 22 septembre, et un véhicule d u Gouvernement est
mis au service de la télévision éducative.

Recherches pédagogiques
L'organisme de planification de l'éducation a choisi 32 sujets d'études s'étendant de
l'enseignement primaire aux études postuniversitaires et couvrant plus ou moins les ques-
tions vitales du domaine de l'éducation; les résultats en seront publiés en temps voulu.
Certains travaux ont déjà été publiés sous forme d'articles dans le journal du centre de
documentation: la langue d'enseignement dans les écoles, l'histoire de l'éducation au
Soudan, la signification et la réalisation de la planification scolaire. E n collaboration avec le
bureau des statistiques scolaires d u Ministère de l'éducation, une étude a été réalisée sur
« la planification, la promotion et la diversification de l'enseignement en vue de résoudre
le problème d u chômage ».
L e centre de documentation scolaire et le bureau de statistiques du Ministère sont chargés
des recherches et chacun d'eux a publié des travaux sur l'éducation, considérée dans son
ensemble.
L a pression d u travail de routine, les délais budgétaires et la confusion relative aux allo-
cations budgétaires n'ont pas permis à la section de télévision éducative d'entreprendre
des recherches objectives pendant l'année 1968-1969.
146

Suède

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,


reçu en janvier 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

A partir du 1 er juillet 1971, l'école complémentaire, le gymnasium et l'école professionnelle


seront combinés en u n type scolaire unique par décision du Parlement.
Lorsque le nouveau plan d'études de l'école obligatoire entrera en vigueur, les élèves
qui l'auront suivi pourront entrer dans le gymnasium, quelles que soient les matières facul-
tatives qu'ils auront étudiées à l'école de neuf ans.
L e Gouvernement a décidé, à titre d'expérience, de constituer des conseils c o m m u n s
d'après une des quatre alternatives proposées; ces essais ont c o m m e n c é en automne 1969.
U n e nouvelle maison de production des auxiliaires didactiques modernes a été créée par
décision d u Parlement; l'Etat en possède la moitié des actions et la Société coopérative et
l'Association des autorités locales, 25 % chacune.
U n nouveau plan d'études a été publié pour l'école polyvalente obligatoire et des a m e n -
dements au statut scolaire ont été proposés en conséquence.
A l'intérieur du Département administratif du Conseil de l'éducation, un groupe de travail
a été constitué pour apporter les changements administratifs que nécessite, par exemple, la
révision des plans d'études.
U n e nouvelle loi a été adoptée sur les soins nécessaires aux handicapés mentaux; elle
traite, entre autres, de leur formation.
U n organisme de travail a été créé au sein d u Conseil de l'éducation pour centraliser
l'admission des élèves-maîtres aux cours de formation à l'éducation préscolaire et à l'ensei-
gnement en classe.
Le Gouvernement a chargé le Conseil de l'éducation d'étudier la question des notes et des
effets du système d'évaluation et de suggérer des améliorations dans ce domaine.
Les projets de loi N o s 4 et 31, élaborés en 1969 et adoptés pendant la session de printemps
1970 du Parlement, proposent d'apporter d'importantes modifications à l'organisation des
études dans les facultés de philosophie, à l'organisation de la formation ainsi qu'au m o d e
de nomination des travailleurs de la recherche.

Innovations pédagogiques

A partir de l'année scolaire 1970-1971, un plan d'études révisé (Plan d'études obligatoires,
1969) sera adopté par étapes en commençant par les classes 1, 4 et 7. Il ne comportera plus
de division en sections dans la 9 e année. Les élèves d u niveau supérieur auront le choix
entre quatre matières: langues (allemand o u français), art, économie, technologie, à
chacune desquelles trois o u quatre périodes par semaine seront consacrées dans chaque
classe.
D e s plans d'études de formation professionnelle sont en voie d'élaboration pour le nouveau
gymnasium. E n ce qui concerne l'école complémentaire, certains amendements devront être
adoptés à la suite de l'introduction du nouveau gymnasium.
Parmi les questions éducatives les plus importantes auxquelles il a fallu faire face en
1968-1969, il faut citer:
a) Collaboration à Vécole. U n e des tâches principales du système éducatif est actuellement
d'établir une meilleure collaboration entre tous ceux que concernent les écoles: directeurs,
personnel enseignant ou pas enseignant, élèves, parents. L'objectif de cet effort est d'aug-
Suède 147

menter le sentiment de satisfaction vis-à-vis de l'école et d'obtenir de bons résultats dans


les activités scolaires. L e groupe de travail S I S K , au sein du Conseil de l'éducation, a analysé
en 1968-1969 le travail des comités maîtres-élèves, qui sont obligatoires dans les écoles
secondaires supérieures et existent aussi dans les classes supérieures des écoles de neuf ans.
C e groupe a pris l'initiative de former des groupes de travail locaux chargés de trouver les
mesures propres à encourager la collaboration à l'école; il suit le travail réalisé dans
certaines écoles expérimentales et envisage de faire une étude sur le travail des équipes
qui devraient exister dans chaque école pour s'occuper des problèmes individuels des élèves.
Cette étude, commencée en automne 1969, devrait provoquer l'intensification, à titre expé-
rimental, de l'activité de ces équipes. L e groupe S I S K a aussi lancé des programmes de
recherches sur la collaboration à l'école.
b) Développement de l'éducation. L e développement de l'éducation, à long et à court
terme, a pris une nouvelle extension pendant l'année 1968-1969. O n cherche ainsi à obtenir
de meilleurs résultats à l'école et à améliorer lès conditions de travail des enseignants et
des élèves. D e s expériences ont été faites dans le domaine des auxiliaires didactiques et se
sont déroulées en partie dans les groupes locaux de recherche pédagogique, au nombre
de quatre en 1968-1969 dont u n tout nouveau, qui fournissent un c h a m p d'action aux
initiatives locales. U n nouvel ensemble expérimental a été ouvert au cours de l'année
scolaire 1969-1970.
c) Plans d'études. L a politique éducative est caractérisée aussi par la continuité des
modifications apportées aux plans d'études, successivement renouvelés et révisés. Sur la
proposition du Conseil de l'éducation faite en 1967, le Gouvernement et le Parlement ont
décidé, l'année suivante, de doter l'école polyvalente de neuf ans d'un nouveau plan d'études.
U n plan d'études révisé et complet a été élaboré pendant l'année par le Conseil de l'éducation ;
un nouveau plan d'études pour l'enseignement professionnel réformé est en voie d'élabo-
ration et sera adopté par le Parlement dès l'année scolaire 1971-1972.
Pendant l'année 1967-1968, le matériel nécessaire à la révision du plan d'études de l'école
complémentaire a été réuni. O n espère que ce plan d'études modifié sera appliqué en
1971-1972, conjointement avec l'établissement des écoles secondaires supérieures intégrées.
L e matériel destiné à la future révision d u plan d'études du gymnasium est en voie d'élabo-
ration. L e plan d'études des officiers de marine a été également révisé.
Les révisions des plans d'études doivent apporter des améliorations pédagogiques et
méthodologiques et des modifications d'organisation.
d) Orientation scolaire et professionnelle. E n vue de permettre aux élèves de choisir la
forme d'études la mieux adaptée à chacun d'eux, de divers points de vue, il est urgent de
développer et d'améliorer l'orientation scolaire et professionnelle dans les écoles. D e s
activités accrues ont donc c o m m e n c é pendant l'année et u n nouveau matériel d'information
a été élaboré, tant du point de vue du choix des matières à l'école obligatoire de neuf ans
que d u choix des études à poursuivre ensuite. L e Conseil de l'éducation, en collaboration
avec le Conseil d u marché d u travail, a lancé une campagne publicitaire sur les possibilités
d'éducation faisant suite à l'école obligatoire à l'intention de tous les élèves placés devant
ce choix. O n s'est penché davantage sur le rôle des sexes en matière d'orientation scolaire
et professionnelle, afin que les élèves puissent choisir la forme d'éducation qui leur convient,
sans distinction de sexe.
e) Activités culturelles et éducatives destinées aux handicapés. L a politique en matière d'édu-
cation a été caractérisée par le souci de fournir des possibilités d'éducation aux élèves
physiquement et mentalement handicapés ou aux prises avec des difficultés pédagogiques de
toutes sortes. Ces élèves ont bénéficié d'un enseignement intégré plus intensif, en sorte qu'ils
ont été placés dans des classes ordinaires tout en recevant chaque semaine et pendant
certaines périodes un enseignement clinique spécial (pour défauts de la vue, de l'ouïe, diffi-
cultés de lecture, troubles du comportement, etc.). D e s essais ont été faits avec la collabo-
ration des maîtres de classe, aidés pendant certaines périodes par un enseignant
148 Suède

spécialement formé. Les écoles ordinaires ont été dotées sur une plus grande échelle de classes
spéciales pour enfants mentalement retardés.
Les autorités scolaires se sont aussi préoccupées d'augmenter les moyens permettant aux
handicapés de participer aux activités culturelles. D e s spécialistes du travail avec les enfants
souffrant de troubles de la vue o u de l'ouïe, par exemple, ont été n o m m é s à titre consul-
tatif. U n glossaire des signes et des programmes spéciaux de lecture ont été élaborés à
l'intention des sourds.
f) Perfectionnement du personnel enseignant. E n vue d'informer les directeurs et les ensei-
gnants sur les réformes de l'éducation, les nouveaux plans d'études, les résultats de la
recherche pédagogique, etc., l'accent a été mis sur le perfectionnement du personnel ensei-
gnant. D a n s chaque école de neuf ans, les enseignants des niveaux inférieur et m o y e n ont
étudié le plan d'études sous ses aspects éducatifs et méthodologiques à l'aide d'un matériel
élaboré par une instance centrale. Le matériel préparé pour le perfectionnement de l'ensei-
gnement des nouvelles mathématiques sera adopté dès l'entrée en vigueur du plan d'études
obligatoire; u n enseignement par radio et par télévision a été c o m m e n c é . D e s séminaires
seront organisés dans chaque école, pendant l'année scolaire 1969-1970, pour familiariser les
enseignants avec ce matériel.
g) Education des adultes. Pendant l'année, l'éducation des adultes sur le plan municipal,
qui avait été décidée par le Parlement, a c o m m e n c é . Les autorités scolaires ont élaboré
diverses instructions et établi des comités mixtes, régionaux et locaux, où elles sont repré-
sentées ainsi que les associations de caractère éducatif. U n e enquête a été entreprise pour
déterminer si l'éducation des adultes sur le plan municipal atteint bien ceux qui en ont le
plus besoin, c'est-à-dire ceux qui, dans leur jeunesse, n'ont pas eu une éducation dépassant
la scolarité obligatoire. Le Conseil de l'éducation a proposé d'augmenter les subventions aux
associations de caractère éducatif qui, grâce à leurs contacts avec les mouvements populaires,
sont bien placées pour des activités de recrutement.
U n autre secteur de l'éducation des adultes, la formation en vue du marché du travail
(il s'agit surtout de recyclage), a été rationalisé du point de vue de l'enseignement et de
l'organisation. A titre d'essai, un cours théorique d'introduction précède le recyclage m ê m e .
O n tâche de déceler les problèmes personnels qui se posent aux élèves des cours de recyclage
et de trouver c o m m e n t les résoudre.
h) Formation des enseignants. L'application de la nouvelle formation d u personnel
enseignant qu'a décidée le Parlement a c o m m e n c é pendant l'année à l'intention à la fois des
maîtres de classe et des maîtres de matières. U n e commission a été n o m m é e pour faire des
recherches sur la formation des enseignants auxquels sont confiées les matières esthétiques
et pratiques (y compris la musique, le dessin, les arts et métiers, la gymnastique). U n nouveau
cours commencera le 1 er janvier 1970 pour former les enseignants de la folkhögskola (cours
secondaires pour adultes). D e s plans destinés à assurer une meilleure coordination de la
formation de toutes les catégories de maîtres sont en discussion.
i) Evaluation. L a question des notes et de leurs fonctions ainsi que de la manière dont
elles affectent le travail scolaire a été également un sujet de préoccupation et a donné lieu
à la publication d'une brochure d'information. L e Conseil de l'éducation a suggéré que,
dans les écoles de neuf ans, les notes ne soient communiquées qu'après le trimestre de prin-
temps dans les classes 3, 6 et 7 et; ensuite, après chaque trimestre, ce qui limiterait
l'importance d u système d'annotation.

Recherches pédagogiques
D e s expériences pédagogiques se déroulent constamment dans plusieurs écoles, souvent
dans des complexes de recherche et conjointement avec certains programmes. Les innova-
tions inspirées par des expériences concernent: la centralisation de l'enseignement,
notamment dans les matières ayant un caractère d'orientation pour les « secteurs du travail »,
Suède 149

comportant soit certaines parties de diverses matières, soit une partie d'une matière, et
impliquant en général l'intégration de plusieurs matières; l'enseignement individualisé des
mathématiques dans le cadre d'un programme spécial de recherche; les travaux manuels
(textiles, bois, métal) pour garçons etfilles,organisés conjointement dans les classes infé-
rieures et moyennes de l'école de neuf ans; la gymnastique à titre facultatif — liberté de
choisir parmi différentes activités — et parfois la gymnastique combinée pour garçons et
filles; les essais de télévision en circuit fermé.
U n e quarantaine de projets de recherches, dus à l'initiative d u Conseil de l'éducation, se
déroulent actuellement dans les universités et écoles de pédagogie, notamment dans les
instituts de psychologie et de recherche pédagogique. Ces entreprises sont financées par les
fonds mis à la disposition du Conseil de l'éducation pour la recherche pédagogique et le
développement.
L'élaboration de systèmes combinant les méthodes et le matériel est un des principaux
champs d'activité ouverts par le Conseil de l'éducation ; à cet égard, le travail se fait, entre
autres, dans le domaine des mathématiques, de l'anglais, de l'allemand et de l'histoire ainsi
que dans celui de l'enseignement destiné aux durs d'oreille.
U n certain nombre d'autres programmes prévoient des recherches sur les différentes
conditions d'enseignement, sur l'enseignement lui-même et sur ses effets et résultats.
O n cherche également à trouver de meilleures méthodes de contrôle qualitatif à l'école et
d'application des réformes scolaires et à favoriser la coopération et l'éducation sociale à
l'école.
La planification en matière de recherche pédagogique est centralisée au Conseil de l'édu-
cation, qui possède un bureau de recherche pédagogique en contact permanent avec les
établissements de recherche. L a planification de la recherche a pris peu à peu un caractère
plus permanent.
Les subventions d u Gouvernement destinées à la recherche pédagogique dans les écoles
ont augmenté d'année en année. D e 0,2 million de couronnes en 1962-1963, elles ont passé
en 1968-1969 à 5,4 millions et, en 1969-1970, à 6,4 millions.
D e nouvelles formes de collaboration entre étudiants, professeurs et autre personnel des
universités et des établissements d'enseignement supérieur ont été tentées depuis le
trimestre d'automne 1968, et les expériences se poursuivront pendant l'année 1969-1970. L a
co-participation et la co-responsabilité ont été renforcées à tous les niveaux où se prennent
les décisions.
Depuis 1966-1967, les propositions budgétaires en matière d'éducation font la part de la
recherche et des programmes de développement de l'université. Le Bureau du Chancelier des
universités a réparti les s o m m e s disponibles d'après les recommandations de la Commission
des méthodes d'enseignement à l'université et, en septembre 1969, a constitué un bureau
spécial pour les méthodes d'enseignement.
Parmi les activité menées à bien, il faut mentionner les programmes d'orientation à
l'intention des étudiants, l'enseignement programmé et le matériel d'auto-instruction, les
recherches sur les professeurs d'université et les examens.
Les travaux en cours ont trait à l'enseignement des langues modernes, aux habitudes de
travail des étudiants en technologie, au matériel d'auto-instruction destiné aux étudiants en
médecine, art dentaire, physique et langues modernes, entre autres, ainsi qu'aux tests et à
l'évaluation des cours.
Parmi les projets envisagés pour 1969-1970, il faut en mentionner un sur l'évaluation des
moyens d'atteindre les objectifs et d'autres sur les méthodes d'examen clinique, les démons-
trations de neuro-physiologie, le travail de laboratoire en physique, le matériel d'auto-
instruction de caractères chinois, etc.

Divers
U n institut de technologie, ouvert à Linköping en 1969, offre un enseignement de physique
technique, de technologie électrique et de technologie mécanique.
150

Suisse
D'après le rapport fourni par le Centre d'information en matière
d'enseignement et d'éducation,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


L'accès aux études secondaires et universitaires de tous les élèves doués vient d'être
facilité par plusieurs décisions fédérales ou cantonales: la possibilité de faire des études
secondaires de manière discontinue, le premier cycle pouvant s'effectuer dans des écoles
secondaires décentralisées pour éviter de longs déplacements aux élèves (ordonnance fédérale
du 22 mai 1968 sur la reconnaissance des certificats de maturité par la Confédération,
O R M 68); l'admission des jeunes filles c o m m e externes dans les écoles secondaires supé-
rieures de garçons de certains cantons connaissant le régime de l'internat; l'augmentation
notable d u montant des bourses accordées à u n grand nombre d'écoliers et d'étudiants.
C'est encore l ' O R M 68 qui a ouvert aux bacheliers non latinistes l'accès aux études médi-
cales, c'est-à-dire aux détenteurs d ' u n certificat de maturité d u type C (sciences-langues);
la décision a été prise après neuf années de discussions au sein de nombreuses instances.
Ainsi ont été revalorisées les sections scientifiques des gymnases qui connaissent par ailleurs
un succès grandissant.
E n raison de la fréquence des changements apportés aux programmes et aux méthodes
d'enseignement, l'organisation d u perfectionnement des maîtres a été mise en place pour le
degré secondaire; elle est en voie de réalisation pour les autres degrés de l'enseignement.
E n effet, u n Centre de perfectionnement des professeurs de l'enseignement secondaire a été
créé le 17 octobre 1968 par la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique;
ayant son siège à Lucerne, il a c o m m e n c é son activité le 1 er janvier 1969; u n directeur à
plein temps est entré en fonctions le 1 er octobre 1969. Par ailleurs, les associations d'ensei-
gnants les plus importantes du pays (comprenant avant tout les instituteurs) projettent
d'édifier en Gruyère u n centre pouvant recevoir des groupes de maîtres en vue de suivre des
cours de perfectionnement.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Le développement des cycles d'orientation traduit la tendance actuelle à retarder les choix
prématurés et erronés en portant le nombre des années primaires à cinq (ou six), suivies d'un
cycle d'orientation de quatre (ou trois) ans. C e cycle comporte généralement quatre sections
(classique, scientifique, moderne et pré-professionnelle), avec facilités de transfert de l'une
à l'autre. D a n s certains cantons, des classes de raccordement facilitent l'accès d u premier
au deuxième degré.
L'introduction des classes d'orientation dans le premier cycle secondaire appelait une
réforme de l'enseignement du second degré, avec une plus grande individualisation d u
second cycle. Aussi a-t-on procédé à l'introduction généralisée de deux nouveaux types de
maturité, en plus des types A , B et C , conduisant à un baccalauréat-langues modernes d'une
part et économique d'autre part ; à la création d'écoles pour cadres moyens ; à l'introduction
de matières à option (avec deux niveaux) et de classes à rythme rapide o u lent, selon les
aptitudes des élèves, qui permettent de raccourcir la durée des études secondaires pour les
uns et de la rallonger pour les autres, en évitant à ces derniers des échecs et des redoublements.
L e renouvellement des programmes et des méthodes s'est fait dans u n souci d'harmonisa-
tion intercantonale: a) au niveau primaire et secondaire inférieur, les conférences régionales
des directeurs de l'instruction publique (Suisse romande et Tessin, Suisse d u nord-ouest,
Suisse orientale, Suisse centrale) encouragent l'élaboration en c o m m u n de nouveaux plans
Suisse 151

d'études et de nouveaux manuels; b) a u niveau secondaire inférieur et supérieur, ces tâches


ont été proposées et dirigées par la Conférence des directeurs des gymnases de Suisse r o m a n d e
puis, dès 1964, par la Commission fédérale de maturité. Les commissions par matières
désignées par les recteurs des gymnases romands ont rédigé des plans d'études pour les six
classes préparant à la maturité. Ces plans d'études sont déjà appliqués dans certaines écoles
et progressivement introduits dans les autres: ils constituent u n pas important vers u n e
harmonisation de l'enseignement en Suisse occidentale. C o m m e la nouvelle Commission
fédérale de maturité, entrée en fonctions le 1 er janvier 1969, a décidé de réviser complètement
le p r o g r a m m e des examens fédéraux de maturité avec la collaboration de toutes les sections
affiliées à la Société suisse des professeurs de l'enseignement secondaire ( S S P E S ) et d e
représentants de toutes les hautes écoles, les programmes romands les plus récents et les
expériences enregistrées seront très utiles pour l'élaboration des futurs programmes fédéraux.
A leur tour, ces derniers contribueront grandement à favoriser l'harmonisation recherchée
sur le plan fédéral et à stimuler le renouvellement des méthodes. Trois commissions fédérales
étudient la réforme de l'enseignement professionnel et technique en vue d'établir u n rappro-
chement entre cet enseignement et l'enseignement général, conformément à l'un des objectifs
de la politique scolaire européenne.
D u point de vue de la participation des étudiants et des élèves aux réformes de structure
des universités, les étudiants sont de plus en plus représentés dans les conseils universitaires,
avec voix deliberative o u consultative selon les cas. Il en est de m ê m e dans certains
établissements o ù les règlements ont été révisés avec la participation des représentants des
élèves.

Innovations pédagogiques
Les innovations' pédagogiques prises en 1968-1969 relèvent essentiellement de quatre
domaines :
a) Les mathématiques nouvelles. Les notions d'ensemble, de relations, de fonctions,
d'opérations dans u n ensemble, de structure, ainsi que les éléments d u calcul vectoriel ont
été introduits dans plusieurs classes d u premier cycle, après avoir prouvé leur efficacité
dans le second cycle o ù leur présentation se généralise. Avec les adaptations indispensables,
ces m ê m e s concepts ont été enseignés à titre expérimental dans une centaine de classes
primaires, surtout en Suisse romande; l'accent est mis alors sur la compréhension des
situations logico-mathématiques et sur les explications que l'élève doit donner. Les calculs
sont ainsi effectués avec plus de réflexion, donc plus sûrement. D'autre part, l'étude précoce
de l'algèbre permet de résoudre aisément les problèmes traditionnels d'arithmétique.
b) Les langues vivantes. Les classes de fin d'études primaires et les classes secondaires
inférieures sont toujours mieux équipées pour u n enseignement qui est visuel et auditif avant
d'être écrit. C'est ainsi que les laboratoires de langues, les magnétophones et les projecteurs
se répandent toujours davantage et que les m o y e n s didactiques correspondants sont conçus
o u adaptés en fonction de l'âge et des capacités des élèves. L'enseignement d'une deuxième
langue nationale (allemand en Suisse r o m a n d e et français en Suisse alémanique ou italienne)
c o m m e n c e toujours plus tôt; en effet, plusieurs dizaines de classes primaires vont entre-
prendre l'étude d u français o u de l'allemand en 4 e année déjà (10 à 11 ans) a u lieu de la 5 e .
D e s essais sont m ê m e tentés avec les m o y e n s audio-visuels précités dès l'entrée à l'école
primaire, l'étude d'une langue étrangère suivant ainsi de très près l'étude de la langue mater-
nelle.
c) L'étude du milieu. Conformément à la recommandation N ° 65 de la Conférence inter-
nationale de l'instruction publique, l'étude d u milieu prend une importance croissante dans
les classes de fin d'études primaires et dans les classes secondaires. Les maîtres sont familiarisés
avec l'écologie grâce aux dernières publications sur le sujet et l'étude de l'histoire d'une
région est liée à celle de sa géographie physique et humaine. D e s échanges entre classes
alémaniques et romandes ont eu lieu dernièrement pour favoriser de telles études.
152 Suisse

d) Utilisation des ordinateurs. L'installation de petits ordinateurs dans les écoles techniques
supérieures permet aux futurs techniciens d'apprendre à programmer certains problèmes en
fonction d u calculateur électronique à disposition. D a n s d'autres établissements (écoles de
commerce notamment), des cours d'information ont été donnés sur les possibilités d'utili-
sation des ordinateurs dans l'économie en général.

Recherches pédagogiques

Intensification et spécialisation de la recherche pédagogique. Les innovations pédagogiques


qui viennent d'être signalées ne sont que les plus importantes. L a modernisation des pro-
grammes et des méthodes se poursuit également dans plusieurs autres disciplines, m ê m e
les langues anciennes. L'ampleur des transformations est telle que l'intensification de la
recherche pédagogique fondamentale s'impose, accompagnée de la création o u d u dévelop-
pement des services spécialisés.
Création de nouveaux centres de recherches pédagogiques. Créé le 30 mai 1969 par la
Conférence des chefs de départements de l'instruction publique de la Suisse romande et d u
Tessin, l'Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques commencera
son activité à Neuchâtel le 1 er janvier 1970. Ses travaux viseront l'amélioration des structures
de l'école publique, des programmes scolaires, des méthodes et des moyens d'enseignement.
Il expérimentera les manuels, les ouvrages de méthodologie et le matériel didactique prévus
pour les réformes ; au besoin, il en élaborera lui-même. U n e étroite collaboration est envisagée
avec les universités et les institutions similaires.
L a création à Aarau d u Centre de coordination de recherche pédagogique a été décidée le
16 octobre 1969 par la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique; son
entrée en fonctions est prévue pour le 1 er janvier 1970. Il devra enregistrer et coordonner
tous les travaux entrepris o u projetés en Suisse dans le domaine de la recherche pédagogique ;
il établira des ordres de priorité et une liaison avec les centres étrangers de recherche du
domaine de l'éducation et avec les organisations inter-gouvernementales.

Divers
Les organisations internationales ont puissamment stimulé le renouvellement de l'ensei-
gnement des sciences et leur clairvoyance a porté et continue à porter beaucoup de fruits.
Toutefois, la modernisation des divers enseignements exige des équipements beaucoup plus
coûteux que les modestes installations existantes: laboratoires bien agencés pour l'ensei-
gnement par petits groupes de la physique, de la chimie, de la biologie, etc., laboratoires
de langues, télévision en circuit fermé, ordinateurs, etc. Les réformes scolaires et la moderni-
sation doivent être accompagnées de rationalisations et de coordinations urgentes, ce qu'a
bien compris la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique. E n effet,
celle-ci a, d'une part, mandaté u n groupe d'experts pour étudier la possibilité d'une collabo-
ration dans le domaine des moyens et méthodes didactiques modernes et, de l'autre, le 16
octobre 1969, a décidé d'ouvrir u n Centre de coordination des constructions scolaires à
Lausanne.
U n e telle action de rationalisation et de coordination des constructions et des installations
scolaires doit toutefois s'instaurer à u n niveau encore plus élevé, et c'est pourquoi les organi-
sations internationales par un travail permanent de coopération peuvent jouer u n rôle
important dans la recherche d'équipements fonctionnels et peu coûteux.
153

Syrie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année,


politique éducative, nouvelles orientations et décisions
L e Ministère de l'éducation s'efforce depuis 1967 de muer l'enseignement théorique pur
en u n enseignement théorique spécialisé, professionnel et agricole, en vue de faire face aux
besoins d u développement et de la transformation socialiste. Cette entreprise a pour effet
de limiter l'extension de l'enseignement secondaire théorique, lequel forme des élèves qui
ne peuvent que poursuivre des études théoriques supérieures. L'objectif recherché est
d'orienter les trois quarts des élèves qui sortent de l'enseignement primaire vers les ensei-
gnements professionnels et spécialisés.
Les grandes difficultés auxquelles il a fallu faire face ont été le m a n q u e de professeurs
spécialisés et l'importance grandissante des coûts de l'enseignement spécialisé par rapport
à l'enseignement théorique, soit en matière de préparation et d'équipement de laboratoire,
soit pour assurer les bâtiments appropriés nécessaires.
Cet enseignement spécialisé doit être diversifié et réparti aussi bien en disciplines qu'en
spécialisations, à la campagne c o m m e à la ville, de manière à répondre aux différents
besoins et à combler le déficit que provoque la constitution d'une société évoluée d u double
point de vue professionnel et agricole. Cependant, d u fait que la Syrie est u n pays en voie de
développement, l'évolution de l'enseignement ne peut être réalisée que progressivement,
par étapes et d'après u n plan soigneusement établi, à la réalisation duquel devront parti-
ciper les différents organismes et administrations gouvernementaux.
L e Gouvernement se préoccupe très spécialement d'établir un plan d'éducation en rapport
avec les objectifs susmentionnés. C'est pour cette raison que vient d'être créée, au sein d u
Ministère, une direction chargée de la planification de l'éducation qui, avec le concours des
autres autorités de planification de l'Etat, contribuera au développement de l'éducation et
à son orientation vers le progrès, dans le cadre des changements envisagés.
Par ailleurs, le Ministère de l'éducation a élargi la portée des écoles professionnelles et
augmenté les possibilités de spécialisation; il en a été de m ê m e des Ministères de l'agriculture
et de l'enseignement supérieur, en ce qui concerne les écoles agricoles secondaires et supé-
rieures. Ces deux types d'enseignement, les plus répandus dans le pays, ont v u leur nombre
d'élèves s'accroître en vue de permettre leur plus grande extension possible.
U n autre souci d u Gouvernement a été l'amélioration des méthodes d'enseignement.
Soumis à une pression populaire grandissante, le Gouvernement introduit progressivement,
chaque année, des innovations d u point de vue quantitatif dans les différents cycles de
l'enseignement. Cette action, réalisée sous les auspices d u Ministère o u des établissements
d'enseignement privé, a eu une influence incontestable sur les méthodes d'enseignement.
D e plus, o n s'est efforcé d'éviter tout abaissement de niveau dans l'enseignement privé
et de limiter tout enseignement qui ne répond pas aux objectifs nationaux d'éducation.
A la suite des décrets législatifs qui ont renforcé le contrôle d u Gouvernement sur l'enseigne-
ment privé, le Ministère s'efforce d'intégrer l'enseignement privé dans l'enseignement officiel
et espère que l'enseignement spécialisé officiel englobera à l'avenir l'enseignement privé et
remplacera l'enseignement théorique officiel dans le cycle secondaire.
Pour faire face à la pénurie de personnel enseignant d u premier degré et d u cycle secondaire
inférieur, le Ministère a créé une école normale qui forme des enseignants capables
d'enseigner à la fois dans les classes primaires supérieures et dans celles d u second degré.
L a durée des études y est de deux ans pour les détenteurs d u baccalauréat o u d u diplôme
de l'école normale.
154 Syrie

L e Ministère a organisé plusieurs séminaires pratiques devant assurer le perfectionnement


des instituteurs et des professeurs, entre autres en matière de premiers secours, de calli-
graphie arabe, de défense civile, d'administration, d'inspection, de mathématiques modernes,
de travail de laboratoire, de cadastre, de français, de physique et de sciences naturelles.
L e Ministère a également ouvert une école d'éducation physique à l'intention du personnel
enseignant; il encourage diverses activités d'éducation physique et a fait construire des
salles appropriées dans quelques départements.
Des examens médicaux périodiques ont été organisés à l'intention de tous les élèves et
étudiants et des vaccins ont été administrés contre la diphtérie et le tétanos. L a section de
médecine dentaire a pris également u n développement important.
Les décisions et les décrets législatifs adoptés en 1968 concernant la politique de l'éduca-
tion ont été les suivants: décision 239 d u 15 février 1968 qui définit le règlement interne de
l'Institut d'éducation physique de D a m a s ; décision 566 du 9 avril 1968 qui stipule la pro-
mulgation d'un nouveau règlement interne pour les écoles primaires; projet de décret
législatif donnant la priorité, lors des nominations dans les usines et ateliers relevant de
l'Etat, aux diplômés des écoles professionnelles, détenteurs du diplôme d'« ouvrier qualifié »;
projet de décret législatif concernant la nomination sans concours des diplômés de l'école
normale d'instituteurs aux postes de « maître-assistant » dans l'enseignement primaire et
préparatoire; nouvelle liste d'inspection d u 6 janvier 1968 qui définit les objectifs et les
méthodes de l'inspection; décision ministérielle 585 d u 13 avril 1968 qui fixe la durée des
études dans les écoles normales classiques et agricoles à quatre ans faisant suite aux études
secondaires classiques inférieures et à une année après la fin des études secondaires classiques
supérieures; décision ministérielle 34/3 d u 15 février 1969 qui concerne les nouveaux systèmes
d'enseignement religieux; décision ministérielle 2.590 du 14 novembre 1968 qui concerne
les cadres d u Ministère de l'agriculture et la nécessité de réexaminer les systèmes de l'ensei-
gnement agricole; décret 127 de l'année 1967 qui concerne le contrôle de l'enseignement
privé; projet de décret législatif en vue de la création d'un organisme national de l'enseigne-
ment privé; décision ministérielle 1.374 d u 2 septembre 1969 portant création, au sein du
Ministère de l'éducation, de deux directions pour la planification, les systèmes et les livres.

Innovations pédagogiques •'•% \ <


E n ce qui concerne l'amélioration d u niveau de l'enseignement et son relèvement, le
Ministère poursuit ses efforts pour développer le système scolaire, améliorer l'impression
des manuels et utiliser les auxiliaires visuels, c o m m e la télévision scolaire. Les caractéristiques
de cette transformation sont l'élévation d u niveau des sciences et l'enseignement des mathé-
matiques modernes, l'instauration de la méthode propositionnelle pour l'enseignement de
la langue dans les premières classes primaires et la confirmation des objectifs nationaux et
socialistes dans l'enseignement des sciences naturelles.
Par ailleurs, le test préparatoire pour l'admission des élèves de l'enseignement privé aux
examens d u baccalauréat a été supprimé et le changement d'orientation (scientifique o u
classique) des élèves a été autorisé dans le cycle secondaire, suivant les aptitudes intellec-
tuelles individuelles. Il convient de citer aussi la simplification des exigences administratives
et centrales à l'examen d u certificat d'études.

Recherches pédagogiques
vi'

Parmi les recherches entreprises en 1968, il faut citer une étude statistique des questions
d'examen pour le cycle secondaire ayant pour objet la détermination des causes lointaines
qui sont à la base des succès et des échecs des candidats dans toutes les matières, afin de
discuter les facteurs d'incapacité o u de faiblesse dans ces réponses ainsi que l'adaptation
des questions au niveau de capacité des élèves.
U n e étude est entreprise pour réviser les livrés destinés aux nouveaux systèmes à la
lumière des rapports des responsables directs de chaque discipline o u des inspecteurs
spécialisés en la matière.
155

Tanzanie

D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale,


reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Les problèmes éducatifs auxquels le Gouvernement a d û faire face pendant l'année ont
été la recrudescence d'analphabétisme, malgré tous les efforts tentés en vue de l'extension
de l'éducation. Cette recrudescence est due à l'accroissement démographique et à l'augmen-
tation d u nombre des enfants qui abandonnent leurs études primaires et qui, inemployables
en raison de leur âge ou de leur carrière scolaire limitée, rendent la question de la délinquance
juvénile encore plus sérieuse.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L'éducation en vue de subvenir par soi-même aux besoins du pays (education for self-
reliance), préconisée en 1967, a été mise en œuvre en 1968 et en 1969. Il a donc fallu orienter
le plan d'études de manière à mieux satisfaire les besoins nationaux. U n e importance accrue
a été donnée à la qualité de l'éducation au niveau primaire, orientée essentiellement sur la
vie communautaire rurale. Les programmes de formation du personnel enseignant ont
connu une grande extension pour faire face à la demande croissante en maîtres. L a loi
sur l'éducation de 1961 a été révisée pendant l'année 1969, conférant à l'Etat u n contrôle
toujours plus grand sur l'éducation. L'éducation des adultes et l'alphabétisation ont été
placées sous l'autorité du Ministère de l'éducation nationale, ce qui permettra de leur
donner la m ê m e attention q u ' à l'éducation de base.

Recherches pédagogiques
L a recherche pédagogique est centralisée à l'Institut d'éducation auquel collaborent le
Collège universitaire de Dar-es-Salaam et les écoles normales nationales. U n e recherche
combinée sur l'absentéisme dans les écoles primaires a été faite en 1968 et en 1969; elle
a révélé que la cause principale de l'absentéisme à l'école primaire est la maladie; parmi
les autres causes, il faut mentionner la difficulté à payer les finances scolaires et la vie à
la campagne. Les conclusions finales sur les causes de l'absentéisme ne sont pas encore
disponibles. Cette entreprise a montré que, malgré d'énormes difficultés, il est possible de
faire des recherches pédagogiques dans le pays.
156

Tchad
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation nationale,
reçu en février 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


A u problème du m a n q u e de moyens que connaît l'enseignement primaire s'ajoutent
celui du faible rendement d u système scolaire et de son inadaptation au milieu.
L a déperdition d'effectifs en cours de scolarité est considérable, en particulier lors du
passage de la lre à la 2 e année du cours préparatoire; elle est encore sensible lors du passage
de la 2 e du cours préparatoire à la lre année d u cours élémentaire. Le petit nombre d'élèves
qui, en 1967-1968, ont accédé au cours m o y e n 2 e année s'explique notamment par la sur-
charge des classes (68 élèves en moyenne par classe en 1967-1968), le fort pourcentage de
redoublants, les qualifications insuffisantes de certains maîtres, l'insuffisance d u milieu
socio-éducatif familial.
Il convient de rappeler que le français, vecteur de l'enseignement, est pour les Tchadiens
une langue étrangère; l'arabe, parlé par une partie de la population, n'est enseigné que
c o m m e matière à option, et encore s'agit-il de la forme classique et non de la forme dialectale
tchadienne.
D a n s ce pays rural, l'enseignement primaire de type traditionnel s'est révélé particulière-
ment inadapté dans ses programmes, ses méthodes, ses possibilités de débouchés. Les pers-
pectives d'emploi dans les villes sont de plus en plus limitées pour les jeunes qui ne pour-
suivent pas leurs études dans le second degré ou dans u n centre de formation spécialisée.
Les élèves qui quittent l'école du premier degré, soit en fin d'études soit en cours de scolarité,
sont peu utiles pour le m o n d e rural, faute de moyens de formation complémentaire appro-
priés, c'est-à-dire de centres de formation agricole en nombre suffisant. L a jeunesse a
tendance à s'agglomérer dans les villes o ù elle forme une masse de chômeurs, ou à tout
le moins de sous-employés.
Les problèmes que rencontrent l'enseignement secondaire sont, outre le m a n q u e de
moyens (notamment, du matériel scolaire indispensable dans les disciplines comportant
des travaux pratiques, c o m m e les sciences naturelles), les questions de niveau des élèves,
de formation des maîtres et d'adaptation des programmes aux réalités africaines.
Pendant plusieurs années, le recrutement au niveau de la 6 e a été très libéral; le passage
à la classe supérieure était assez facile et les élèves de niveaux insuffisants n'étaient pas exclus.
E n conséquence, le niveau m o y e n des classes a baissé. Depuis la rentrée scolaire 1967, un
renversement de tendance a permis de restreindre le recrutement en 6 e aux seuls élèves
capables de suivre l'enseignement secondaire et d'éliminer les nombreux cas d'incapacité
scolaire amplement démontrée.
Calqués sur les programmes français, les programmes du second degré ne correspondent
pas toujours aux réalités tchadiennes, mais le souci des élèves d'avoir des diplômes équivalents
aux diplômes français rend les changements difficiles. Il faut cependant noter que les sections
classiques ont pratiquement disparu. D e plus, l'adaptation des programmes, déjà bien
avancée pour l'histoire, la géographie et les sciences naturelles, est en cours.
Si la formation de cadres moyens pour la fonction publique est satisfaisante, par contre
l'enseignement technique et professionnel, enseignement jeune, cherche encore sa voie et,
ayant été au départ calqué trop étroitement sur le système français, il doit lutter contre
l'inadaptation aux besoins du pays. C'est ainsi, par exemple, qu'il y a actuellement deux
niveaux de formation: ouvrier qualifié ( C A P ) et technicien (baccalauréat), ce dernier destiné
le plus souvent à travailler au niveau des études et de la conception ; or, le pays a u n besoin
urgent de techniciens « opérationnels », c'est-à-dire de niveau intermédiaire (ancien B E I
ou B E C ) , pouvant travailler dans les ateliers de fabrication.
Tchad 157

Il m a n q u e une étude suffisamment précise sur la main-d'œuvre; bien qu'une enquête


ait été menée en vue de l'élaboration du plan quinquennal 1965-1970, l'estimation des besoins
était sans rapport avec les besoins réels et les possibilités effectives de formation.
Si, d'une part, on peut faire état de l'insuffisance de candidats pour certains secteurs
d u tertiaire, d'autre part, certains diplômés industriels ont d u mal à trouver u n emploi,
de nombreux projets d'implantation industrielle n'ayant pas abouti faute d'investissements
extérieurs suffisants.
E n ce qui concerne le matériel, celui-ci était adapté aux anciens examens mais il ne l'est
guère aux nouveaux, en particulier au baccalauréat de technicien ; il n'y a en effet ni bureau
d'études et méthodes, ni laboratoire d'essai des matériaux, ni matériel pour les cours d'organi-
sation de bureau. Il peut aussi arriver, au contraire, que le matériel soit sous-utilisé par
suite d'effectifs insuffisants, ce qui est le cas à la section de menuiserie du lycée technique de
Fort-Archambault, o ù l'on compte 4 élèves pour 2 professeurs et un atelier. O n peut encore
signaler les difficultés d'approvisionnement en matériel de travail.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

L e Ministère de l'éducation nationale et de la culture s'efforce de créer des écoles


maternelles afin de permettre aux enfants de moins de 6 ans, en particulier dans les villages,
de se familiariser à la fois avec la langue française parlée et avec les habitudes et disciplines
scolaires.
L e pays n'en est pas encore à définir une politique d'ensemble; il passe par une période
d'expériences visant à dégager les méthodes appropriées avant de les généraliser. Cependant,
un certain nombre de principes de base sont déjà retenus: l'assainissement de l'enseignement
primaire, notamment par l'abaissement de l'âge des élèves, la réduction des effectifs des
classes et la limitation des redoublements.
Tout en continuant à former une élite pour les besoins en cadres qui augmentent sans
cesse, l'enseignement primaire devra aussi assurer la formation de la masse des écoliers
en fonction des besoins d u pays et donner aux jeunes une formation solide pour en faire
des éléments de progrès dans le développement national ; puisque l'essor d u pays est condi-
tionné par le développement de l'économie rurale, l'enseignement primaire doit donc être
orienté vers l'agriculture, inculquer aux élèves des rudiments de culture universelle tout en
les rendant aussi perméables que possible aux techniques de modernisation.
Cette orientation suppose une profonde réforme des programmes et des méthodes, les
premiers devant être axés sur la compréhension du milieu et les secondes devant être actives
pour faciliter l'acquisition d'idées et d'attitudes novatrices et le recours aux techniques
modernes d'organisation du travail et d'exploitation des ressources.
L'enseignement primaire doit s'inscrire dans une politique d'ensemble et l'action du
Ministère s'intégrer à celle des autres ministères intéressés. L a formation de la jeunesse
s'inscrit dans une action de développement qui ne peut trouver sa véritable dimension que
dans le cadre d'une action économique et sociale d'ensemble, tenant compte de l'aménage-
ment du territoire, de l'organisation de la production, de la consommation. C'est pourquoi
la sous-préfecture de K o u m r a (préfecture d u Moyen-Chari) a été choisie depuis la rentrée
de 1967 c o m m e zone expérimentale où se combinent une réforme de l'enseignement primaire
dans le sens de la ruralisation, une opération économique de mise en valeur de la vallée
du Mandoul par l'implantation des centres de modernisation et de démonstration agricoles
et une campagne d'éducation populaire dirigée sur l'animation rurale.
L a Banque mondiale s'est penchée sur les problèmes particuliers au Tchad et une liste
de projets prioritaires pour le développement de l'enseignement technique a été présentée
au Gouvernement, à la suite de missions d'experts effectuées de 1964 à 1968. Il s'agit
notamment de la construction d'un lycée technique moderne, de l'adaptation des pro-
grammes et des examens aux conditions locales, comportant notamment des examens
purement tchadiens d u niveau des techniciens moyens, de l'abandon d'une spécialisation
158 Tchad

poussée au profit d'une polyvalence qui contribuerait aussi à une meilleure utilisation d u
matériel et d u personnel en place. C'est ainsi, par exemple, que la spécialité «forge-
serrurerie » pourrait également former à la menuiserie et à la charpente métallique, à la
tôlerie-soudure, etc.
E n ce qui concerne le problème des débouchés, on peut espérer beaucoup de la création
récente d'une commission formation-emploi, associant les représentants de l'Etat et des
professions.

Innovations pédagogiques

U n enseignement ruralisé doit initier l'enfant à la connaissance du milieu o ù il vit; plus


qu'un savoir, il s'agit de lui communiquer un savoir-faire pour l'enraciner dans son pays
d'origine, au développement duquel il doit prendre part grâce à l'éducation reçue. U n e
ruralisation véritable suppose une refonte d'ensemble d u contenu de l'enseignement
théorique. Il faut en effet que le vocabulaire reflète le cadre de vie de l'enfant, que le calcul
des surfaces et des distances soit conçu à partir de l'espace qui l'entoure. Les lectures, les
dictées, les problèmes arithmétiques doivent être sélectionnés dans cet esprit. Il faut égale-
ment que l'élève développe à l'école ses réactions sensorielles et motrices. C'est dire que la
ruralisation ne se conçoit pas sans u n élargissement considérable des travaux pratiques
et des activités sur le terrain. L e recours aux méthodes actives a pour but d'entraîner
l'enfant aux gestes de la vie quotidienne, non seulement ancestrale mais telle qu'elle est
appelée à devenir progressivement en fonction de l'évolution vers u n certain machinisme.
L'enseignement repose sur quatre disciplines: la langue française, l'initiation logique,
l'éducation corporelle et l'éducation esthétique; il est réparti sur cinq années. U n certain
nombre de positions ont permis l'élaboration d'une pédagogie ouverte, véhiculée par des
méthodes actives, en vue de, l'épanouissement de la personnalité.
L'enseignement général est orienté sur une réinterprétation et une modification de
l'environnement social et économique afin que les élèves ne soient jamais coupés de leur
milieu et puissent contribuer à son évolution. A partir de la troisième année, par exemple,
les élèves participent eux-mêmes à une analyse de leur milieu en faisant des études o u des
enquêtes; ils acquièrent ainsi, année après année, une attitude très ouverte tant vis-à-vis du
milieu social que du milieu scolaire, de telle sorte qu'ils s'insèrent dans le m o n d e moderne
sans reniement traumatisant de leur milieu d'origine.
Egalement dans le but de valorisation du milieu, les enfants s'initient à la technologie
en 4 e année en partant des techniques locales, par exemple celles de l'artisanat.
L a langue française est enseignée c o m m e une langue étrangère. L a méthode mise au point
par le Groupe de recherche pédagogique s'inspire de celle d u Centre de recherche et d'étude
pour la diffusion du français ( C R E D I F ) , enrichie des travaux des différents centres africains
de linguistique appliquée, notamment ceux d'Abidjan et de Dakar. Le français est enseigné
« en situation », c'est-à-dire qu'il est proposé à l'enfant dans une situation qui le conduit
spontanément au dialogue. U n e priorité très large est donnée à la langue orale sur la langue
écrite. L'enfant apprend à parler, puis à lire, puis à écrire. U n lien étroit est établi entre
l'enseignement du language et l'éducation de la pensée logique, tant au niveau du vocabu-
laire que de la structure de la phrase.
Les mathématiques nouvelles sont employées dans u n enseignement intégré; il ne s'agit
plus d'aborder les opérations arithmétiques sans que soient comprises et assimilées les
opérations logiques auxquelles elles correspondent. Avec cette méthode, réflexion et expres-
sion sont liées, parce que la réflexion a besoin du langage c o m m e support et c o m m e moteur;
les mathématiques permettent au langage de garder sa précision et sa rigueur et le langage
permet l'expression exacte des opérations mathématiques.
Cependant, dans le cas de l'écolier de 6 ans qui parle couramment son dialecte, langue
maternelle chargée d'affectivité et qui véhicule une logique différente de celle à laquelle il
va être initié à l'école, il y a u n risque de décalage entre la langue maternelle et la langue
Tchad 159

apprise; or, le but recherché précisément est que l'élève, tout en étant capable de s'insérer
dans le m o n d e moderne, ne soit pas coupé de son milieu d'origine.
D a n s les classes expérimentales, on substitue à l'apprentissage mécanique et à la mémori-
sation une éducation progressive de la pensée et une initiation à la logique, afin d'entraîner
l'enfant à s'adapter à toute nouvelle situation, à le rendre capable d'effectuer avec aisance
une espèce de gymnastique intellectuelle, à prendre conscience d'une situation donnée ou
d'un problème posé, pour les analyser et trouver les meilleures solutions. S'il faut le rendre
capable de calculer rapidement, aisément, dans le système décimal, il faut qu'il garde aussi
rapidité et aisance pour le calcul en base 3 utilisé par les paysans africains.
L'enseignement dispensé dans les classes expérimentales repose sur les méthodes audio-
visuelles; loin de nécessiter des investissements coûteux, il s'agit de seconder le maître avec
un matériel simple dans sa présentation et sa maniabilité, que ce soit pour le français, la
lecture ou les mathématiques.
E n raison de son importance capitale pour l'enseignement expérimental, la formation
des maîtres a retenu la plus grande attention des pédagogues, en vue, d'une part, d'assurer
une initiation aux nouvelles méthodes pédagogiques et, d'autre part, d'organiser un soutien
permanent pour les maîtres en poste. C'est au Centre pédagogique de Fort-Lamy
qu'incombe la première tâche, réalisée au cours de stages annuels, la seconde étant confiée
à des conseillers techniques itinérants, actuellement au nombre de 16. Ces conseillers
techniques — le plus souvent des militaires d u contingent — sont formés avant leur départ
en vue de seconder les enseignants tant sur le plan technique que sur le plan pédagogique.
Ils assistent aux leçons, préparent les leçons avec le maître et font ensemble la critique
des travaux. Ils animent des réunions de travail où se regroupent divers instituteurs respon-
sables du m ê m e niveau d'enseignement. Enfin, ils commentent avec les maîtres les directives
pédagogiques qui leur sont régulièrement adressées.
Expérimenté dans des régions où se déroulent des opérations de développement avec
des enfants qui ont eu environ 6 ans en 1968-1969 et qui seront dans quelques années
l'élément actif de la société tchadienne, l'enseignement doit permettre aux jeunes de s'adapter
à une société africaine en évolution très rapide, tout en devenant des éléments de progrès.
Pendant l'année 1968-1969, 27 nouvelles classes de lre année ont été ouvertes, les 9 classes
expérimentales ouvertes en 1967 devenant des classes de 2 e année; la 3 e année est actuellement
mise au point.
Après deux années d'expérimentation, il est possible de dégager certaines constatations
positives malgré les résistances que rencontre tout pédagogue novateur: les maîtres, m ê m e
s'ils n'approuvaient pas toujours la nouvelle méthode, ont accepté d'adopter une attitude
expérimentale; pas ou peu de redoublements malgré u n absentéisme qui ne peut être évité
dans les milieux ruraux (éloignement, conditions sociologiques ou atmosphériques); modifi-
cation des relations maître-élèves, créant u n climat très réceptif; atténuation de la coupure
entre l'école et le milieu par l'attitude des enfants qui encouragent les parents à assister aux
classes expérimentales.
160

Thaïlande
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Malgré le succès du premier plan quinquennal de développement de l'éducation
nationale, lancé en 1960 c o m m e partie intégrante du développement économique et social,
et bien que le second plan de développement de l'éducation (1966 à 1971) en soit arrivé au
milieu de sa réalisation, il subsiste un certain nombre de problèmes éducatifs qui ne doivent
pas être négligés. Ces problèmes sont principalement: 1) Le m a n q u e de cadres révélé par la
mise en œuvre de plusieurs plans de développement économique et social depuis la fin de la
Deuxième guerre mondiale. A u fur et à mesure de l'application de ces plans, le besoin d'un
nombre croissant de travailleurs qualifiés et ayant fait des études de tous les niveaux se fait
sentir, en particulier aux niveaux m o y e n et supérieur. Les cadres qualifiés d u niveau m o y e n
et les diplômés des écoles secondaires sont les plus nécessaires, m ê m e davantage que les
diplômés universitaires. Les réalisations dans le domaine de l'éducation n'ont jamais permis
de satisfaire complètement les exigences économiques sur le marché d u travail. L'extension
nécessaire que doit prendre l'éducation pour surmonter la pénurie de travailleurs et atteindre
les objectifs des plans de développement fournit au Gouvernement une justification suffi-
sante pour placer la formation professionnelle parmi les objectifs principaux de sa politique
éducative. 2) Le taux annuel estimé à 3 % d'accroissement démographique, u n des plus élevés
dans le Sud-est de l'Asie, pose un problème vital directement relié à l'éducation. L e
gonflement des effectifs scolaires qui en est résulté pose le problème de la place dans les
écoles de tous les niveaux, non seulement pour faire face aux augmentations mais aussi pour
satisfaire à la « demande sociale » d'éducation. 3) Il existe une disproportion entre les
effectifs des écoles primaires et ceux des écoles secondaires et des établissements d'ensei-
gnement supérieur, c'est-à-dire 77,38%, 11,75%, et 2 , 2 % des groupes d'âge respectifs. L a
formation académique o u professionnelle accuse elle aussi u n déséquilibre, un plus grand
nombre d'élèves désirant entrer dans les sections académiques que dans les sections profes-
sionnelles, ce qui est particulièrement regrettable en raison des besoins économiques exposés
ci-dessus. 4) Les taux de déperdition (abandons, retards et échecs scolaires) sont élevés et
de nombreux élèves qui terminent leurs études primaires et secondaires ont une formation,
des connaissances et des techniques insuffisantes. E n conséquence, nombreux sont les jeunes
gens qui sont inemployables ou sans emploi, malgré les exigences croissantes d u marché du
travail. D e plus, 57 % seulement des élèves qui terminent l'école secondaire sont admis dans
les universités et dans les établissements d'enseignement supérieur. Cette situation révèle
combien il est urgent d'améliorer la qualité de l'éducation dans l'ensemble de la nation.
5) Quelles que soient les raisons du gaspillage des ressources éducatives, un des principaux
facteurs d'échec et de redoublement vient de la forte proportion d'écoles dont le personnel
est insuffisant ou composé surtout de maîtres n o n qualifiés, ce qui est assez fréquent dans
les régions rurales. Plus d'un tiers des enseignants du pays ne sont en effet pas qualifiés. Les
statistiques les plus récentes montrent que, en 1967, 31,1 % environ de tous les enseignants
possédaient u n certificat de pédagogie et 3 0 % u n certificat professionnel (diplôme, demi-
licence o u titre supérieur). L a pénurie d'enseignants est très sérieuse, c o m m e le montre le
taux maître-élèves, qui varie de 1/10 à 1/38. O n estime que, pour réaliser les objectifs d u
second plan quinquennal de développement de l'éducation, il faudra au moins 11.633 ensei-
gnants possédant u n certificat et 1.063 enseignants ayant u n diplôme universitaire.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


L a politique du Gouvernement en matière d'éducation est dirigée sur la production de
cadres de tous les niveaux, pouvant satisfaire aux besoins du développement économique;
Trinité et Tobago 161

elle comporte deux projets importants à réaliser pendant la durée du second plan: a) grâce
au prêt pour l'amélioration de l'enseignement professionnel, dont le but principal est de
former les cadres du niveau m o y e n réclamés par le marché du travail, une s o m m e de
648,5 millions baht sera consacrée pendant les cinq ans de la durée du plan à l'augmentation
des forces d u travail (2.100 éléments par an); b) le projet de développement de l'université
vise à former des cadres d'un niveau supérieur dans tous les domaines, mais plus particu-
lièrement pour les sciences. U n certain nombre d'universités ont été ouvertes dans les
provinces.
La tendance à adapter l'éducation aux nécessités sociales implique l'extension de la
scolarité obligatoire au groupe d'âge sans cesse croissant de 4 à 7 ans, conformément au
Plan de Karachi, et l'égalité des possibilités d'éducation par la création d'un plus grand
nombre d'écoles et d'universités dans les régions rurales.

Recherches pédagogiques
L a recherche faite en 1968-1969 dans le domaine des tests et de l'évaluation comprend
l'élaboration de tests d'aptitude, une étude de la personnalité, les facteurs des tests
d'aptitude en éducation, le rapport entre les tests d'intelligence (I.Q.) et les capacités dans le
domaine des lettres, le rapport entre les activités extrascolaires et les résultats scolaires, le
rapport entre les résultats en sciences et la faculté de raisonnement et les facteurs relatifs au
classement des élèves dans la lre classe.
D'autres recherches ont été entreprises par divers départements du Ministère de l'éducation
sur les étudiants peu fortunés d u Nakomrajarima Teacher College, l'emploi d u temps des
étudiants, les nonnes bouddhistes en Thaïlande, les résultats obtenus par les étudiants de
l'Ecole des ingénieurs de P a t o o m w a n , etc.
La recherche pédagogique est maintenant considérée c o m m e une des activités les plus
importantes d u secteur de l'éducation, ce qui explique pourquoi l'allocation budgétaire qui
lui est attribuée est chaque année plus élevée.

Trinité et Tobago
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation et de la culture,
reçu en septembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


D a n s les régions où la surpopulation des écoles primaires crée une situation critique,
les bâtiments sont occupés par deux équipes alternées d'élèves. Grâce aux nouvelles écoles
primaires, aux agrandissements et aux réfections réalisés en 1967, les écoles primaires
disposent de 1.94S places de plus. Aucune nouvelle école secondaire n'a été construite mais
les agrandissements et les réfections ont permis de créer 350 nouvelles places.
Les écoles primaires souffrent d'une pénurie de maîtres qualifiés. L e recrutement d'ensei-
gnants diplômés pour les écoles secondaires a augmenté; toutefois, la formation pédago-
gique n'étant pas obligatoire, des enseignants sans cette formation sont encore recrutés,
et naturellement moins efficaces.
Les écoles professionnelles et techniques souffrent d'une pénurie d'enseignants d'autant
plus grande que les matières de leur enseignement occupent aussi une place importante
dans le nouveau plan d'études secondaires.
162 Trinité et Tobago

Faute de candidats acceptables pour repourvoir les postes de lafiliale,à la Trinité, de


Y University College of the West Indies, on a recouru temporairement au Programme d'assis-
tance internationale (IAP).
Des plans ont été formulés par une commission en vue de centraliser la recherche de
fonds en faveur des enfants handicapés et de résoudre les problèmesfinanciersà cet égard.
U n e commission, constituée sous la présidence de l'Archevêque catholique romain,
étudie l'incidence de la toxicomanie parmi la jeunesse.
Les premiers jalons dans le domaine de l'orientation professionnelle ont été posés; ils
ne bénéficient pas encore de l'appui d u Gouvernement. L'Association d'hygiène mentale
de Trinité et Tobago a adressé des appels réitérés aux enseignants en vue de tenter de relâcher
la tension observée chez les enfants grâce à la psychologie scolaire et à l'orientation.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


A la suite d u rapport présenté en 1964 par une mission des Nations Unies, une section
de planification a c o m m e n c é son activité au Ministère de l'éducation et de la culture. U n e
de ses réalisations a été la création d'écoles secondaires inférieures destinées aux enfants
de 12 à 14 ans, mesure dont l'importance décisive est exposée dans le plan de développe-
ment de l'éducation 1968-1983, publié en mars 1968.
C e plan prévoit aussi que, d'ici 1975, il n'y aura que des maîtres qualifiés dans les écoles
primaires, à condition bien entendu que les écoles normales disposent des places supplé-
mentaires prévues. E n attendant, des maîtres non qualifiés sont utilisés à titre temporaire.
E n ce qui concerne l'école secondaire, le plan suggère que lafilialede 1' University College
of the West Indies, à la Trinité, organise u n cours préparant au diplôme d'éducation, ce
qui ouvrirait des possibilités de perfectionnement à temps partiel pouvant assurer la for-
mation pédagogique obligatoire de tous les maîtres. Si, par m a n q u e de fonds, il n'était
pas possible d'organiser ce cours, le coût de la formation d'un maître d'école secondaire
qualifié à Y University College de la Jamaïque aurait pour effet de ralentir la formation
pédagogique de plus de 400 diplômés universitaires. Avec la collaboration du secteur
privé, il serait possible de recruter dans l'industrie des enseignants pour les écoles profes-
sionnelles, à condition qu'ils suivent une formation professionnelle. Il faudra recruter pour
les écoles techniques des diplômés universitaires en sciences de l'ingénieur, agriculture, etc.
et prévoir à leur intention une formation méthodologique. L e recrutement des professeurs
universitaires est facilité par les conditions de service et de rémunération plus attrayantes
qu'offre maintenant Y University College of the West Indies.

Innovations pédagogiques
Le programme publié en 1955 a subi certaines transformations en 1967-1968. Si aucune
matière n'a été supprimée, il s'est agi d'introduire u n enseignement dès l'école maternelle.
Le plan d'études est révisé par niveau :x niveau I (enfants de 5 et 6 ans), niveau II (enfants
de 7 et 8 ans), niveau III (enfants de 9 à 11 ans et plus).
Le plan d'études primaires a été conçu de manière à permettre une certaine intégration
des matières, remplaçant l'étanchéité possible du plan d'études actuel. Les changements
apportés assurent une plus grande corrélation entre des domaines divers mais apparentés;
ainsi, par exemple, les arts du langage comprennent la lecture, la récitation, l'écriture, la
dictée et l'orthographe; les études sociales comprennent l'histoire, la géographie et l'éduca-
tion civique; les sciences générales comprennent l'étude de la nature, des sciences, de l'agri-
culture, de l'éducation sanitaire (y compris l'hygiène, l'éducation physique, la nutrition); les
mathématiques comprennent les mathématiques nouvelles avec les changements de contenu
et de conception impliqués; les arts créatifs comprennent l'art, l'artisanat, le travail à l'ai-
guille, la danse, la poésie, la musique, l'art de raconter des histoires, le théâtre et la rédaction
libre; l'enseignement religieux.
Le plan d'études prévu pour le niveau secondaire inférieur (âge scolaire 12 à 14 ans et
plus) comporte la langue et la littérature anglaises, les langues étrangères, les études sociales,
Trinité et Tabago 163

les sciences générales, les mathématiques, l'agriculture, les arts industriels, l'économie
domestique, les arts et métiers, la musique, l'éducation physique, la religion.
Le plan d'études prévu pour l'école secondaire supérieure comporte la langue et la litté-
rature anglaises, le français, l'espagnol, les arts, la musique, la physique, la chimie, la bio-
logie, l'agriculture, les mathématiques I et II, la géographie, l'histoire, le commerce. Pour
les écoles polyvalentes et techniques, il faut ajouter l'économie domestique, le travail d u
métal et d u bois, le dessin technique.
L'enseignement par équipes a été introduit dans les écoles primaires, à titre expérimental.
Les cours de mathématiques nouvelles destinés aux maîtres de la lre année d'école ont
été complétés en 1967 par un travail expérimental; en 1968, cette mesure a été étendue aux
maîtres de la deuxième année et associée à la publication d'un manuel destiné aux élèves
et d'un guide d u maître. Les nouvelles mathématiques ont été aussi introduites à titre
permanent dans les écoles secondaires et dans les écoles normales.
L a radio scolaire a été adoptée à la fin des années 50 et la télévision éducative en 1963,
à titre de projet-pilote. O n envisage une pleine utilisation de la télévision au bénéfice des
écoles primaires, secondaires inférieures et supérieures ainsi que pour l'éducation des adultes.
D e nouveaux manuels ont été adoptés, dans les écoles primaires, pour l'anglais, la lecture,
la géographie, les mathématiques, les sciences générales et, dans les écoles secondaires,
pour l'anglais, les sciences et les mathématiques.
L'éducation civique a été combinée avec l'histoire et la géographie dans les études sociales
et introduite au niveau primaire.
L a division de la culture d u Ministère de l'éducation a organisé des classes d'expression
orale, de théâtre et d'arts et des expositions régulières de peinture et d'arts populaires.

Recherches pédagogiques
Le Ministère de l'éducation et de la culture a chargé Y University College of the West
Indies d'entreprendre des recherches en vue d'améliorer l'enseignement de la langue anglaise.

Divers
Le nombre des centres nutritionnels a augmenté dans l'ensemble d u pays: deux ensei-
gnants, spécialisés respectivement en économie domestique et en agriculture, ont démontré
l'importance de l'alimentation — d u point de vue de la nutrition et de la production —
dans toutes les écoles primaires desservies par les centres et, autant que possible, dans la
communauté locale.
D e s clubs et des camps de jeunesse ont été organisés par plusieurs groupements religieux.
L a division de développement de la communauté d u Ministère de la planification et d u
développement a lancé u n service de camps de jeunesse résidentiels de deux ans en vue de
familiariser les jeunes de 17 à 25 ans avec diverses techniques.
164

Turquie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

Les difficultés liées à l'accroissement de la population et à la résistance traditionnelle de


certains milieux ne facilitent pas la planification de l'enseignement d'après les besoins en
main-d'œuvre nécessaire. L'augmentation rapide de la population aura certainement des
répercussions immédiates sur l'accroissement numérique de tous les types et de toutes les
catégories d'établissements scolaires, ce qui aura pour effet d'augmenter toujours plus les
besoins en construction et en équipement scolaires ainsi qu'en personnel enseignant.
L a pénurie d'enseignants continue à poser u n problème considérable et, pour y remédier,
l'on est parfois obligé de recourir à différentes sources de recrutement o u d'adopter des
solutions peu satisfaisantes. Les mesures prises pour compenser les effets néfastes des diffé-
rences de formation d u personnel enseignant et pour assurer son perfectionnement ne sont
pas suffisantes dans les conditions actuelles. E n outre, la pénurie d'enseignants se fait sentir
plus particulièrement dans certaines matières c o m m e , par exemple, les mathématiques,
les sciences et les langues étrangères ; les enseignants de ces matières, peu nombreux d'ailleurs,
peuvent aussi trouver des débouchés dans d'autres domaines. Bien que, en vertu de la loi
sur les fonctionnaires d'Etat, une indemnité particulière ait été consentie aux enseignants de
mathématiques et de sciences, cette mesure n'est pas encore intégralement appliquée.
Actuellement, le nombre des étudiants admis dans les sections de mathématiques et de
sciences des écoles normales supérieures est plus élevé proportionnellement que dans les
autres sections. D e plus, dans les instituts qui forment les enseignants des écoles moyennes,
les mathématiques, les sciences et les sciences sociales ont été séparées en matières distinctes
et la durée des études a passé de deux à trois années pour chacune d'elles.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Les plans de développement quinquennaux, élaborés par l'organisation de planification


de l'Etat et adoptés par la grande assemblée nationale, comprennent aussi les problèmes de
l'enseignement et sont mis en œuvre sous forme de programmes annuels distincts.
L e deuxième plan quinquennal, actuellement en cours d'application, a été élaboré pour
la période 1968-1972.
E n plus des objectifs généraux en matière d'éducation qui sont depuis longtemps l'objet de
discussions, certains objectifs de caractère pratique sont nettement précises dans le deuxième
plan quinquennal. L ' u n d'eux est de former une jeunesse capable de s'adapter aux conditions
actuelles de vie et de travail et d'éveiller en elle l'esprit de recherche; u n autre consiste à
assurer, par la planification de l'éducation, la main-d'œuvre qualifiée dont le pays a besoin
dans les différents domaines, qu'il s'agisse de construction et d'équipement scolaires ou
d'organisation, sans omettre les questions de personnel enseignant et de plans et méthodes;
il faut tenir compte de tous les facteurs dans tous les domaines de l'enseignement. Ces préoc-
cupations se traduisent par les débuts d'application d u nouveau programme d'enseignement
primaire, entré en vigueur au cours de l'année scolaire 1968-1969. E n effet, dans ce pro-
g r a m m e , une importance particulière est donnée à l'éveil de l'enfant à un esprit de recherche
et de travail en c o m m u n ; quoique leur contenu en soit assez chargé, la plupart des matières
théoriques et classiques sont allégées et remplacées par des groupes de disciplines. Parce qu'il
bousculait certaines habitudes, le nouveau programme a suscité des réactions; il nécessite
aussi une beaucoup plus grande participation des parents au travail de leurs enfants et a
par conséquent établi une collaboration plus étroite entre les parents et l'école. Actuellement,
Turquie 165

le nombre des partisans d u nouveau programme augmente chaque jour. L a mise en œuvre
totale d u programme exige aussi l'augmentation numérique de certaines institutions telles
que les bibliothèques, salles de travail, etc. dans les établissements scolaires. L e nouveau
programme primaire prendra sa forme définitive après avoir été étudié par le Conseil d'édu-
cation. D'autre part, en ce qui concerne l'amélioration de la qualification des enseignants,
une nouvelle loi autorise le Ministère de l'éducation nationale à prolonger la durée des
études dans le deuxième cycle des écoles normales primaires qui s'étend actuellement sur trois
années. Cette loi n'a pas encore été mise en vigueur.
Tout en essayant de combler les lacunes existantes, le Gouvernement doit aussi répondre
aux besoins nés de l'accroissement de la population. C e problème a fait l'objet d'une plani-
fication de l'enseignement primaire qui prévoit q u ' à partir de l'année 1972, au terme d u
deuxième plan quinquennal, tous les enfants en âge de scolarité obligatoire seront admis
dans les écoles primaires. Les problèmes concernant plus particulièrement l'enseignement
secondaire ne pourront pas être résolus dans u n proche avenir. L e déséquilibre qui carac-
térise la répartition des écoles constitue une difficulté essentielle que le Gouvernement
s'efforce de faire disparaître; mais, pour ce faire, il est confronté avec des exigences qui
dépassent le plan, telles que la création de nouvelles écoles et m ê m e d'universités.
Le plan de développement prévoit d'interrompre la création des établissements ne corres-
pondant pas aux besoins en main-d'œuvre ainsi que l'augmentation non justifiée d u nombre
des écoles d ' u n m ê m e type. E n revanche, l'enseignement général et supérieur garde la
faveur du public et l'effectif des élèves des écoles techniques de niveau m o y e n n'a pas augmenté
de manière sensible. L'enseignement classique offre certains avantages évidents: la plupart
des établissements d'enseignement supérieur, les universités en particulier, ne sont acces-
sibles qu'aux diplômés des lycées et des collèges, tandis que les diplômés des écoles techniques
et professionnelles ne sont admis que dans les écoles supérieures de la m ê m e spécialisation
ou, par voie de concours, dans certaines sections seulement des deux universités récemment
fondées. C o m m e ces établissements ne sont pas en état de satisfaire toutes les exigences, le
nombre des écoles techniques et professionnelles supérieures privées a augmenté au cours
des cinq o u six dernières années, sans pour cela éclaircir complètement la situation. O n
étudie l'éventualité d ' u n nouveau système d'examen polyvalent de fin d'études dans les
écoles secondaires, qui permettrait aussi aux diplômés des écoles techniques et profession-
nelles de continuer leurs études dans les universités, mais rien n ' a encore été décidé.
Par ailleurs, de nouvelles écoles techniques d'une durée de quatre ans sont entrées en
fonctions; leur programme tient compte des résultats d'une enquête faite au début de l'année
scolaire 1968-1969 dans les milieux d u travail, afin d'assurer l'adaptation aux conditions
de vie et de travail des élèves qui ont suivi les écoles techniques secondaires et de les encou-
rager à ne pas quitter leur spécialisation. Les programmes des instituts techniques pour
jeunesfillesont été modifiés et orientés vers les divers métiers féminins.
L a pleine réalisation des principes prévus dans le plan dépend de la solution des problèmes
qui viennent d'être exposés. Il faudrait aussi commencer les travaux concernant les pro-
grammes et les méthodes des autres écoles secondaires.

Recherches pédagogiques
Le programme des classes du premier cycle des écoles secondaires est actuellement l'objet
d'une étude en vue de leur appliquer les m ê m e s techniques et les m ê m e s méthodes.
166

République socialiste soviétique d'Ukraine


D'après le rapport fourni par le Ministère de Vinstruction publique,
reçu en février 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

L'année scolaire 1968-1969 fut marquée à tous les échelons de l'instruction publique
par la préparation intensive de la célébration d u centième anniversaire de la naissance de
V . I. Lénine et par la poursuite des améliorations idéologiques, scientifiques et méthodo-
logiques dans l'enseignement et dans l'éducation ainsi que par la mise en œuvre des décisions
du parti communiste et d u Gouvernement soviétique s'y rapportant.
Les autorités scolaires et les organismes de recherches pédagogiques se sont préoccupés
des questions suivantes:
1. le développement de l'enseignement secondaire général, le perfectionnement de son
contenu et des principes d'organisation pédagogique des fonctions de l'école;
2. les normes scientifiques qui déterminent le perfectionnement d u processus didactique
à l'école, l'amélioration qualitative des connaissances, la lutte contre les abandons et les
redoublements, les problèmes de l'enseignement programmé;
3. les moyens de perfectionnement de l'enseignement polytechnique et de l'apprentissage
du travail à l'école secondaire d'enseignement général;
4. le développement et le perfectionnement de l'éducation civique des enfants d'âge
scolaire et préscolaire; la formation d'une conception scientifique d u m o n d e ; l'éducation
morale, esthétique et physique des enfants;
5. l'histoire de l'école et de la science pédagogique en Ukraine; l'étude des expériences
scolaires à l'étranger;
6. le perfectionnement du contenu et du processus d'éducation des enfants physiquement
et mentalement déficients.
E n 1968-1969, les organismes de l'instruction publique, en vertu des décisions du parti
et du Gouvernement, ont poursuivi leurs efforts en vue d u progrès de l'enseignement et de
l'éducation communiste de la jeunesse, ainsi que de la scolarisation totale de tous les enfants
de 7 à 16 ans.
E n août 1969, le Comité central du parti communiste d'Ukraine et le Conseil des ministres
ont promulgué u n arrêté portant création d'une Journée annuelle de l'instruction, qui doit
être à la fois une expression de sollicitude à l'égard de la génération montante et u n stimu-
lant pour les enseignants et les élèves. C e jour donne lieu à toutes sortes de manifestations.
E n 1968-1969, c o m m e par le passé, le Ministère de l'instruction publique et ses organismes
locaux ont apporté aux écoles toute l'aide pratique nécessaire au meilleur fonctionnement
de l'enseignement, à l'élévation de son niveau, à l'adoption généralisée des auxiliaires
didactiques de caractère technique, à l'organisation scientifique du travail.
E n juillet 1969, le Ministère de l'instruction publique a convoqué une conférence natio-
nale des inspecteurs des écoles en vue d'améliorer et de perfectionner le contrôle de l'Etat;
le nombre des participants s'est élevé à plus d'un millier.
Plusieurs conférences nationales de pédagogues et d'administrateurs ont eu lieu: l'une
d'elles a été consacrée au perfectionnement des organisateurs des activités extrascolaires,
une autre, réunissant les directeurs d'internats, a étudié les problèmes de perfectionnement
de l'éducation et une autre encore l'organisation scientifique d u travail dans les établisse-
ments d'instruction publique.
Durant l'année écoulée, le Ministère de l'instruction publique a encore élargi ses relations
culturelles et scientifiques avec l'étranger. Il a reçu des experts et des délégations de l'ins-
truction publique de la République démocratique d'Allemagne, de Bulgarie, de Hongrie,
République socialiste soviétique d'Ukraine 167

de C u b a , de Pologne, de Tchécoslovaquie, d u Canada, de France, etc. D e nombreux ensei-


gnants ukrainiens se sont rendus à l'étranger pour des échanges d'expériences, des confé-
rences, des séminaires, etc.

Innovations pédagogiques
L'élaboration et la publication des plans d'études, des manuels et des programmes facul-
tatifs est en bonne voie.
Le niveau scientifique des nouveaux programmes a été considérablement relevé, en vue
d'adapter l'enseignement aux connaissances scientifiques et techniques modernes et à la
culture générale nécessaire.
Ainsi, par exemple, on parvient à éliminer le hiatus entre l'arithmétique et l'algèbre et à
encourager une approche fonctionnelle des données des problèmes.
Le cours de physique est basé sur les théories fondamentales (substance moléculaire et
atomique, théories moléculéro-cinétique et électronique, théorie ondulatoire et quantique
de la lumière) et sur les exposés (radio-électronique, notions sur la théorie de la relativité
et sur les problèmes de physique atomique et nucléaire).
Le cours de chimie, lui aussi, a subi des modifications ; les problèmes de relation et d'inter-
dépendance chimiques sont examinés plus à fond en fonction des caractères structuraux
de la matière. L'étude des caractères et de la structure des protéines, de la nature chimique
des acides nucléiques et de leur rôle dans l'organisme a été aussi approfondie.
E n biologie, la théorie de l'évolution, l'écologie, l'histologie et la physiologie, la bota-
nique et la zoologie ont été approfondies ; l'étude de la cellule et des problèmes de génétique
dans le cours de physiologie humaine et de biologie générale est plus détaillée.
Le caractère descriptif de l'étude de la géographie étant dépassé, des éléments de géologie
et de géomorphologie, de climatologie, d'hydrologie et de biogéographie ont été ajoutés.
D e s changements importants sont apportés aux programmes de langues ukrainienne et
russe, de littérature, d'histoire et d'autres disciplines.
Les nouveaux programmes se distinguent par l'importance de leur contenu politique;
l'examen de questions relatives à l'application pratique des diverses sciences à telle ou telle
sphère d'activité y est prévu et le temps nécessaire aux expériences individuelles, aux travaux
pratiques et aux excursions a été augmenté. Toutes ces modifications favoriseront une
meilleure préparation des jeunes au travail intellectuel et physique.
L'étude des méthodes théoriques et des résultats des recherches expérimentales, l'utili-
sation des méthodes de travail sur la carte de géographie et les documents historiques
constituent des éléments didactiques de grande importance.
Des modifications notables ont été apportées aux plans d'études et aux programmes des
classes élémentaires; dès 1969-1970, il est prévu de réduire la scolarité primaire de quatre
à trois ans.
C o m p a r é à l'ancien, le nouveau plan d'études présente des avantages importants: réduc-
tion des heures de travail; introduction d'heures facultatives de la 7 e à la 10 e année; création
prévue de classes et d'écoles offrant u n enseignement plus approfondi dans certaines disci-
plines (mathématiques, physique, chimie, biologie, histoire, etc.).
O n s'emploie activement à élaborer de nouveaux manuels pour élèves et enseignants,
ainsi qu'un matériel didactique et méthodologique. D e s manuels ont déjà été publiés par
concours pour la langue et la littérature ukrainiennes, le russe, l'histoire et la géographie
de l'Ukraine, l'histoire naturelle. Programmes et manuels passent par une période d'expéri-
mentation dans de nombreuses écoles avant d'être généralisés.
E n 1968-1969, les nouveaux programmes ont été appliqués pour l'histoire, les littératures
ukrainienne et russe de la 7 e à la 10 e année, la géographie de la 5 e à la 9 e , la biologie en 5 e ,
8 e et 10 e , l'instruction civique en 10 e , une langue étrangère, la culture physique et l'appren-
tissage d u travail de la 5 e à la 10 e .
Le perfectionnement des enseignants se poursuit tant du point de vue du processus édu-
catif que des méthodes d'enseignement et de recherches. Il s'agit d'utiliser les procèdes
168 République socialiste soviétique d'Ukraine

les meilleurs et les plus propres à stimuler l'activité mentale des écoliers. L'attention a été
dirigée surtout sur la recherche et l'application de moyens pouvant inculquer des habitudes
d'activité, éveiller et stimuler le désir d'apprendre. L a mise en situation, les suggestions
de recherche, une organisation favorisant le travail individuel pendant la leçon, les groupes
de travail, les discussions, les travaux pratiques et d'expérimentation en laboratoire, les
excursions sont autant de facteurs qui tendent vers l'objectif à atteindre.
L'analyse de l'utilité et de la qualité des connaissances acquises prouve qu'une forte
majorité des élèves a assimilé avec succès les matières d u programme et appris à les mettre
en pratique; le taux des réussites de la lre à la 10 e année a été, pour 1968-1969, de 9 9 %
contre 98,7% l'année précédente.
L'enseignement s'est enrichi de nombreux auxiliaires techniques, que les enseignants
ont appris à utiliser.
L e réseau des filmothèques actuellement au nombre de 400 a été étendu; celles-ci dispo-
sent d ' u n stock considérable de films didactiques et de moyens de transport automobile
permettant leur distribution dans les écoles.
L a radio et la télévision sont toujours plus mises à contribution. Des émissions scolaires
télévisées sur les éléments fondamentaux des sciences sont préparées et exécutées par des
enseignants expérimentés, des méthodologistes, des professeurs de l'enseignement supé-
rieur, des h o m m e s de sciences, des écrivains et des artistes. U n laboratoire attaché à l'Insti-
tut pédagogique d'Etat A . M . Gorki de Kiev se spécialise dans la télévision didactique.
Durant l'année, l'apprentissage d u travail et l'orientation professionnelle ont été l'objet
d'une grande attention, preuve en est l'arrêté spécial d u Comité central d u parti c o m -
muniste d'Ukraine. L e Ministère de l'instruction publique a adopté une série de dispositions
officielles pour améliorer l'apprentissage d u travail et l'orientation professionnelle.
Ces dernières années, les activités ludiques et plastiques dans les jardins d'enfants ont
été orientées sur une préparation psychologique en vue de l'école. Les moyens techniques
favorisant l'éducation phonémique de l'ouïe et la capacité d'orientation phonique à l'audition
du m o t se sont révélés fondamentaux pour apprendre à lire et à écrire. Presque tous les jar-
dins d'enfants utilisent les bandes magnétiques en vue de faire mieux comprendre le contenu
d'une œuvre musicale et d'éveiller l'amour de la musique.
D e s expositions de travaux d'enfants sont organisées. E n 1968-1969, l'Exposition perma-
nente sur les progrès de l'économie nationale de l ' U R S S a présenté les résultats obtenus
dans 12 établissements d'éducation préscolaire d'Ukraine. Durant l'année scolaire écoulée,
plusieurs opérations de masse ont contribué à mettre en valeur les dons artistiques des
enfants: concours nationaux littéraires et artistiques, exposition nationale d'oeuvres plas-
tiques d'écoliers.
E n 1968-1969, près de 3.000 écoles des parents ont fonctionné auprès d'établissements
d'éducation préscolaire.
C o m m e les années précédentes, les écoles d'enseignement général se sont sérieusement
préoccupées d u développement physique des élèves. E n 1968 seulement, les écoles se sont
enrichies de 624 salles de gymnastique. U n effort est fait pour que chaque école dispose
d'un maître d'éducation physique qualifié; en 1970, le nombre des étudiants sortant des
facultés d'éducation physique des instituts pédagogiques sera le double de celui de
1966.
Tous les instituts pédagogiques ont introduit des cours de psychologie de l'enfance aux
différents âges, adaptés aux nécessités pratiques de l'éducation.
E n 1968-1969, les ressources matérielles et didactiques des instituts pédagogiques ont
continué à augmenter et les locaux de plusieurs instituts pédagogiques ont été utilisés,
c o m m e aussi les maisons d'étudiants des instituts pédagogiques de langues étrangères
de Kiev et Gorlovka et des instituts pédagogiques de Vinnitsa et d ' O u m a n .
U n e attention toute spéciale a été consacrée au perfectionnement des maîtres de lre
année, chargés d'inaugurer les nouveaux programmes à partir d u 1 er septembre 1969.
U n e nouvelle revue, « L'école primaire », paraît depuis juillet 1969 à l'intention d u per-
sonnel enseignant; 17 recueils de méthodologie ont été publiés pendant l'année.
Union des républiques socialistes soviétiques 169

D e s cours rattachés à l'Institut central de perfectionnement ont été organisés en 1969 à


l'intention des inspecteurs principaux de l'administration scolaire des régions, des villes et
des arrondissements, des directeurs de centres d'éducation préscolaire et des moniteurs
d'associations méthodologiques pour maîtres de musique.

Recherches pédagogiques
D e s recherches intensives sont faites sur le contenu et le perfectionnement des formes et
méthodes de travail éducatif extrascolaire dans les quelque 3.000 centres de méthodologie
rattachés à divers ministères et administrations.

U n i o n des républiques socialistes soviétiques

D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation nationale,


reçu en janvier 1970

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


L'école soviétique doit résoudre le problème que pose l'intégration de la génération
montante dans l'enseignement secondaire général et prendre les dispositions nécessaires pour
améliorer la qualité de l'instruction et de l'éducation de la jeunesse.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions


Cette mission capitale détermine dans une grande mesure tout le déroulement de la
réforme scolaire; il s'agit en effet de réaliser plus complètement l'enseignement général
obligatoire de huit ans, objectif qui a déjà exigé de sérieux efforts. Plus de 49 millions d'élèves
fréquentent les 202.000 écoles de huit ans, la promotion annuelle atteignant presque
4,5 millions d'élèves, soit 9 2 % des effectifs admis dans la première année il y a huit ans.
L a promotion de 1969 pour l'ensemble des écoles secondaires comporte 2,6 millions
d'élèves sortants, auxquels s'ajoutent les effectifs ayant terminé les établissements secondaires
spécialisés qui font suite à l'école de huit ans et le nombre, encore modeste, d'élèves issus
des écoles techniques professionnelles de niveau secondaire; ainsi, la promotion totale des
élèves sortant de l'ensemble de l'enseignement secondaire en 1969 s'élève à 3,2 millions,
soit 67,5%.
O n s'est efforcé d'améliorer le réseau des écoles; le n o m b r e des écoles à maître unique,
où il est très difficile de dispenser u n enseignement efficace, a été considérablement réduit.
Malgré le gonflement des effectifs scolaires durant les quatre premières années du plan
quinquennal, le nombre des écoles destinées aux enfants a diminué d'environ 10.000, tandis
que celui des écoles secondaires augmentait un peu. L'extension du réseau des établissements
d'enseignement secondaire se poursuivra chaque année, ce qui permettra l'accroissement
des effectifs des classes supérieures, effectifs qui, en 1969, atteignent 4.556.000 élèves.
A u cours de ces dernières années, les écoles soviétiques ont été enrichies de nouveaux
laboratoires et ateliers, ce qui a contribué à améliorer leurs possibilités matérielles et
techniques. Les nouveaux bâtiments et annexes mis en service de 1966 à 1969 ont procuré
6.300.000 places supplémentaires.
170 Union des républiques socialistes soviétiques

L e corps enseignant a été renforcé; il comprend actuellement 2.595.000 maîtres et éduca-


teurs; 91 % des enseignants des classes 5 à 10 ont fait des études à l'université ou dans une
école normale secondaire o u supérieure. L a structure ramifiée des établissements péda-
gogiques permet de renforcer le corps enseignant avec de jeunes spécialistes. E n 1969
seulement, les sections du jour des instituts pédagogiques et les sections scolaires des écoles
normales secondaires ont formé 108.900 enseignants.
L e Gouvernement fait preuve d'une sollicitude constante à l'égard des enseignants dont
la rémunération a été augmentée il y a cinq ans. E n 1968, lorsque des augmentations de
traitement furent accordées aux catégories de travailleurs économiquement faibles, les
enseignants concernés bénéficièrent d'une augmentation collective, équivalente à u n demi-
milliard de roubles.
Les dépenses totales de l'Etat en faveur des écoles ont atteint la s o m m e de
5.089.000.000 roubles tandis que le coût de l'instruction scolaire par élève et par an passait
de 82 roubles en 1960 à 155 roubles en 1969.

Innovations pédagogiques

U n e grande importance est donnée au passage des anciens aux nouveaux programmes et
manuels. Cette opération, concernant toutes les disciplines, sera terminée pour l'année
scolaire 1974-1975. Elle a déjà c o m m e n c é pour le niveau primaire où les nouveaux program-
mes sont expérimentés dans les écoles ordinaires depuis trois ans au moins et depuis près de
dix ans dans les écoles et classes expérimentales. Il est certain que cette modernisation du
processus pédagogique contribuera à élever le niveau général des élèves et stimulera leur
développement.
Les écoles d'enseignement général ne sont pas les seules à dispenser l'enseignement
secondaire; près de 5.000 écoles techniques et professionnelles en font de m ê m e , dont u n
grand nombre non seulement préparent en vue d'une profession mais offrent aussi u n ensei-
gnement secondaire complet. L a m ê m e tâche incombe et incombera aux technicums, au
nombre d'environ 4.000. U n réseau très étendu d'écoles d u soir pour adultes complète le
système; les élèves qui les terminent reçoivent u n certificat de maturité qui leur ouvre l'accès
aux écoles supérieures.
Il faut encore fournir de gros efforts pour perfectionner les méthodes d'enseignement,
processus qui se complique du fait que l'enseignement est dispensé dans les 53 langues des
peuples de l ' U R S S et que, en conséquence, les nouveaux manuels, livres de lecture et abécé-
daires doivent être rédigés dans u n nombre équivalent de langues. Les programmes sont
conçus de manière à habituer les élèves à réfléchir par eux-mêmes dès le début, méthode
qui est désignée sous le n o m d'« enseignement de développement ».
D a n s les classes supérieures, on pratique de plus en plus l'enseignement inspiré de la
problématique; cela consiste, pour l'enseignant désireux de stimuler au m a x i m u m la progres-
sion de ses élèves et de leur faire assimiler la matière enseignée de manière approfondie et
consciente, à provoquer pendant la leçon une situation qui constitue u n problème à résoudre;
l'examen logique de cette situation amène l'élève à faire des découvertes par lui-même; il
apprend ainsi à raisonner et à prendre des initiatives, ce qui est précisément l'un des prin-
cipaux objectifs de l'école soviétique actuelle.
Il est non moins important de mettre en lumière les penchants de l'adolescent et de
favoriser ses dispositions innées ; à ce propos, il convient de mentionner les cours facul-
tatifs, qui furent introduits avec une certaine prudence dans les écoles. Pour l'instant, les
« petites facultés », c o m m e on les appelle, n'attirent que 20 à 30 % des élèves des classes
supérieures; on s'efforce d'en dresser la liste et d'en préciser le contenu.
L'éducation par le travail consiste en travaux pratiques: mécanique automobile, radio-
technique, électronique, mathématiques appliquées, littérature, histoire, arts plastiques,
culture des plantes, dactylographie et autres disciplines. Le conseil pédagogique de l'école,
s'inspirant de conditions concrètes, établit la liste des travaux pratiques pour l'année en
cours, liste dans laquelle les élèves sont libres de faire leur choix selon leurs désirs et
Union des républiques socialistes soviétiques 171

capacités. E n général, ces travaux ne préparent pas au niveau de connaissances et


d'aptitudes requis pour une haute qualification professionnelle, mais ils jouent u n rôle
éducatif important et permettent l'acquisition de certaines habitudes de travail qui
facilitent l'orientation professionnelle.
E n règle générale, les objets fabriqués lors des travaux pratiques offrent u n caractère
utilitaire; il s'agit de moyens didactiques, de matériel de classe, de laboratoire et d'atelier
scolaire, de jouets pour les jardins d'enfants.

Recherches pédagogiques
E n 1968-1969, des recherches pédagogiques ont été poursuivies en vue de résoudre les
problèmes que suscite l'introduction de l'enseignement secondaire général. D e s expériences
ont été faites, relatives aux programmes du premier degré et à leurs conditions d'application
à toutes les écoles de ce niveau.
U n e grande attention a été donnée au perfectionnement des programmes des cours
facultatifs et des conférences ont été convoquées, sur le plan fédéral, pour en discuter. Les
expériences faites d'après les nouveaux programmes par les écoles les plus avancées ont
permis d'arriver à des conclusions d'ordre général. C o m m e par le passé, l'élaboration des
manuels, confiée à des spécialistes éminents, a nécessité un grand travail.
Durant l'année écoulée, les efforts des chercheurs en matière de pédagogie ont porté sur
le perfectionnement du système d'éducation par le travail et de l'enseignement polytechnique,
ainsi que sur la solution à donner aux problèmes d'orientation et de sélection profession-
nelles. C'est précisément dans ce domaine qu'il y aura u n énorme travail à faire à l'avenir.
L'élaboration des programmes d'éducation préscolaire en 1968-1969 est une des réalisa-
tions de la recherche pédagogique. L e nombre de travaux ayant trait à l'éducation a
augmenté; en 1968, il y a eu 1.716 recherches. L a science pédagogique a une influence
grandissante sur l'organisation des collectifs scolaires; u n système permettant d'intégrer
les recherches pédagogiques dans la pratique des écoles est en voie d'élaboration.
E n 1968-1969, une grande attention a été consacrée aux recherches en vue de perfectionner
le système d'enseignement dispensé à l'intention des jeunes travailleurs dans les écoles du
soir et par correspondance et au niveau de l'enseignement supérieur.
L'année écoulée a été marquée par l'organisation de conférences, symposiums et réunions
d'un intérêt considérable pour l'avancement de la pédagogie. 11 convient de mentionner, en
particulier, le 3 e Congrès fédéral des psychologues, les premières « lectures pédagogiques »
fédérales, la Conférence fédérale d'orientation professionnelle, ainsi que plusieurs autres.
L'organisation et le financement de la recherche pédagogique ont beaucoup progressé;
c'est ainsi que, inspirée de l'Académie des sciences pédagogiques de la R S F S R , une académie
du m ê m e n o m a été créée pour l ' U R S S et que le financement des institutions de recherche
pédagogique a été augmenté. E n outre, un Centre fédéral de coordination a été créé près
l'Académie des sciences pédagogiques; il est déjà entré en fonctions. D e s centres régionaux
de coordination sont actuellement en voie d'organisation.
172

Uruguay
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'instruction publique et de l'assistance sociale,
reçu en janvier 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Des modifications de structure sont réalisées continuellement et peu à peu, sans perdre
de vue les traditions nationales qui, dans ce domaine, sont riches et fécondes. C'est pourquoi
il s'avère difficile de faire état de modifications profondes o u d'une restructuration révolu-
tionnaire. Vieux de près de cent ans, le système d'éducation a obtenu des réalisations qui,
pour beaucoup de peuples, n'en sont encore qu'au stade d'aspirations génératrices de
luttes sociales et m ê m e politiques. L a gratuité et la laïcité de l'enseignement, son caractère
obligatoire, la formation des maîtres dans des centres spécialisés, l'inspection, les construc-
tions scolaires appropriées, les cours de perfectionnement des maîtres en fonctions, la
détermination d'un n o m b r e m a x i m u m d'élèves par classe, les vacances payées (presque trois
mois) et la rémunération convenable d u personnel enseignant, une rétribution appropriée
du personnel administratif et auxiliaire, la participation des femmes aux cadres de l'ensei-
gnement (dont elles constituent plus de 90%), l'éducation des adultes et les cours d u soir:
tous ces résultats sont autant de conquêtes réalisées dans le domaine de l'enseignement
primaire public.
Il est donc impossible de parler de transformations du système d'éducation pendant une
courte période d'un o u deux ans; o n pourrait plutôt préciser qu'il s'agit de renseignements
relatifs aux modifications et aux ajustements intervenus au cours des dernières années, dont
les principaux sont les suivants: le 12 octobre 1907, les services d'éducation des adultes
avaient été créés conformément à la loi; le travail d'alphabétisation et l'éducation des
adultes étaient menés à bien dans 89 centres distribués dans l'ensemble du pays. L'inspection
nationale de l'éducation des adultes a été créée en 1969 en vue d'orienter les services qui
relèvent de sa direction dans tout le pays. L a mise en œuvre d u Plan « José Pedro Valera »
continue et contribue à abaisser le taux de redoublement en 1™ année et à résoudre les
problèmes posés par les élèves dont l'âge ne correspond pas au niveau de l'enseignement
suivi. Les mesures d'ordre administratif et pédagogique prises pour la première année de
scolarité s'étendent maintenant à la seconde année. L a décision de ne pas dépasser u n
m a x i m u m de 30 élèves par classe est toujours en vigueur, de m ê m e que l'assistance technique
destinée aux maîtres qui consiste en une distribution de matériel auxiliaire et à organiser
des réunions d'orientation. D e s épreuves d'évaluation d u rendement sont utilisées en cours
d'année scolaire.
Les services de télévision scolaire sont organisés en collaboration avec l'Association
internationale de développement (AID) ; il s'agit avant tout d'installer un vaste local d'études
et pour les besoins administratifs, avec u n équipement moderne d'émission, d'intégrer
l'équipe des fonctionnaires techniciens et administratifs et le corps enseignant, de sélection-
ner 50 écoles-pilotes dans lesquelles seront entreprises des expériences étroitement surveillées.
D a n s le cadre d'une étude des tendances d u mouvement éducatif, il faut signaler que la
principale préoccupation à l'université a été d'adapter les formations qui y sont dispensées
aux besoins qualitatifs et quantitatifs des secteurs correspondants de l'économie. U n tel
ajustement doit, autant que possible, s'effectuer selon u n processus dynamique se traduisant
par des accroissements o u des réductions de services, des changements d'établissement,
une révision des contenus, des innovations, etc. en vue d'améliorer les résultats, notamment
en tenant compte des besoins en travailleurs qualifiés qu'il faudra satisfaire, des change-
ments technologiques, des plans de développement et autres facteurs déterminants. Ces
diverses démarches devraient permettre d'utiliser aussi efficacement que possible les moyens
techniques et humains et les ressources disponibles.
République du Viet-Nam 173

Innovations pédagogiques
Les services d'édition d u Conseil de l'enseignement primaire ont été étendus et leurs
activités ont été orientées vers la publication de cahiers didactiques, de livres de lecture
et de brochures à l'usage des maîtres et des élèves. U n groupe chargé de l'organisation et
de la méthodologie a été constitué. D e s cours intensifs d'assistance technique ont été orga-
nisés à l'intention des maîtres d'écoles rurales. Les concours destinés à pourvoir les postes
supérieurs de la hiérarchie (inspecteur départemental, inspecteur régional, direction du
second degré) ont été multipliés. L e budget a été rationalisé en ce qui concerne les barèmes
appliqués au corps enseignant, au personnel d'administration et aux employés spécialisés.
D e s mesures stimulantes d'ordre économique ont été décidées en faveur des enseignants en
fonctions dans les centres scolaires des régions considérées c o m m e défavorisées. U n e c o m -
mission spéciale a été constituée en vue de revoir les plans d'études et l'organisation de
l'éducation préscolaire et de l'enseignement spécial (enfants mentalement handicapés).

Recherches pédagogiques
Il est intéressant de souligner que le Conseil de l'enseignement a approuvé u n projet de
mise en œuvre d u Centre de recherche scientifique en matière d'éducation (CICE) qui
aura pour tâche de coordonner et de diriger les diverses recherches en cours o u projetées.
Parmi les nombreuses questions importantes, actuellement à l'examen ou en cours d'expéri-
mentation, il faut signaler l'étude des facteurs ayant des incidences sur le redoublement; le
plan visant à diminuer les redoublements pendant les premières années de l'enseignement
primaire; le plan proposé par le savant uruguayen Clemente Estable; les rapports entre
le milieu socio-économique des élèves et leur rendement scolaire; la recherche pluridis-
ciplinaire dans u n district scolaire de Montevideo; la recherche de méthodes de lecture
plus appropriées à la réalité de l'enseignement et aux capacités d'apprentissage des élèves.

République du Viet-Nam
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année

Le seul problème qui se pose à l'heure actuelle aux autorités compétentes c'est la formation
des cadres nécessaires pour faire face aux besoins sans cesse croissants de l'agriculture.
Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de pouvoir disposer d'un personnel enseignant
plus nombreux et plus qualifié, de ressources plus importantes et de doter chaque région
agricole d'une ou de plusieurs écoles secondaires d'agriculture aussi bien équipées que
possible.
C o m m e l'économie actuelle d u pays reste encore éminemment agricole, son redressement
doit correspondre, dans une large mesure, au redressement de l'agriculture. U n plan quin-
quennal a été élaboré pour faire face au m a n q u e d'écoles d'agriculture dans certaines pro-
174 République du Viet-Nam

vinces et en vue de généraliser l'emploi des engrais chimiques et l'utilisation des semences
sélectionnées. C e plan vise à augmenter progressivement l'effectif des élèves admis dans
l'enseignement supérieur aussi bien que dans l'enseignement secondaire, à renforcer le corps
enseignant, à créer dans chaque grande région agricole u n collège puis u n lycée d'agricul-
ture, à améliorer les fermes d'application.
Les problèmes concernant l'enseignement technique et professionnel proviennent des
obstacles suivants:
a) au niveau des ouvriers: après leur formation professionnelle d u premier degré, les
élèves, âgés de 15 à 18 ans, continuent des études techniques, ce qui explique que le nombre
des ouvriers qualifiés ne répond pas aux besoins de l'industrie. Seules les classes de formation
professionnelle accélérée fournissent une partie du personnel demandé;
b) au niveau des agents: les écoles d'agents spécialisés et l'école normale technique qui
complètent le programme des écoles techniques secondaires d u premier cycle n'arrivent pas
à admettre tous les élèves de ces dernières écoles, seul 1 0 % étant admis. Les agents spécialisés
diplômés ont souvent l'âge d u service militaire et ne peuvent en conséquence travailler ni
dans l'enseignement ni dans l'industrie;
c) au niveau des professeurs: avec u n budget limité, l'école normale technique n'arrive pas
à former u n nombre suffisant de professeurs pour les écoles professionnelles. L e nombre
des professeurs n o n titulaires dépasse de 5 0 % celui des professeurs titulaires. L e m a n q u e
d'expérience et la modicité relative des traitements sont les causes principales de défaillance
des jeunes enseignants;
d) au niveau de la section technique féminine: les résultats obtenus ne correspondent pas
à l'objectif de cette section parce que, une fois diplômées, les élèves préfèrent continuer leurs
études pour travailler dans les bureaux o u dans l'enseignement général où elles sont mieux
rémunérées plutôt que de servir dans l'enseignement technique ou de s'occuper de leur foyer;
e) au niveau de la section technique-mathématiques: cette section prépare au baccalauréat
technique mais, c o m m e les classes techniques supérieures ne peuvent admettre tous les
bacheliers techniques, ceux-ci se dispersent dans d'autres facultés. L a grande impulsion qui
sera donnée à l'avenir aux écoles polyvalentes fournira u n terrain favorable pour les élèves
de cette section;
f) au niveau des écoles professionnelles privées: malgré leur nombre, l'activité de ces écoles
est relativement faible. L e Gouvernement devrait les encourager et au besoin les subven-
tionner pour leur permettre d'admettre un plus grand nombre d'élèves et d'ouvrir de nouvelles
classes.
Le budget de la Direction générale de l'enseignement technique et professionnel est
encore trop modeste; en 1969, il représentait 3,8% du budget du Ministère de l'éducation
et 0,15% d u budget national, ces taux étant pour 1970 respectivement 3,2% et 0,14%.
Il existe 28 écoles techniques bien équipées grâce à l'aide étrangère. Les événements d u
Têt de 1968 ont causé des dégâts très importants à ces écoles, surtout à celle de Quang-
Ngài, détruite à 9 0 % ; les crédits nécessaires aux réparations se font rares et les formalités
compliquées entravent la reconstruction.
Par suite du nombre insuffisant d'écoles et de la sélection trop sévère des élèves, un certain
manque de continuité se manifeste au m o m e n t d u passage d u niveau secondaire au niveau
supérieur. L e problème des débouchés et des lieux d'apprentissage se pose pour les élèves
diplômés en raison de l'état actuel de l'industrie dans le pays.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

Il a été décidé de transformer l'école technique de Nhatrang en une école de navigation


maritime et d'exploitation des produits de la mer, de reconstruire l'école technique de H u é ,
de construire un centre technique à T h ú - D ú c groupant une école professionnelle du second
République du Viet-Nam 175

degré et une école normale technique, de développer le centre professionnel artisanal inau-
guré en 1968-1969 et de construire d'autres écoles techniques dans les provinces qui en
sont dépourvues.
E n ce qui concerne l'enseignement technique supérieur, le Centre national technique de
P h u T h o souffre d'une pénurie de personnel, ce qui nuit considérablement à la coopération
avec les organismes étrangers d'assistance et au progrès des projets en cours. L a formation
militaire des étudiants perturbe aussi le fonctionnement de l'école. Il est donc à souhaiter
que, grâce à une organisation plus adéquate, le centre puisse mieux remplir sa mission.
A l'Ecole supérieure des travaux publics, le programme d u cadastre sera transformé en
un programme de topographie et une section d'hydraulique sera ouverte. L'Ecole supérieure
d'électricité projette l'installation d'un laboratoire de spectrométrie et d'électricité à haute
tension.
E n ce qui concerne l'enseignement primaire, la grave pénurie de cadres se fait sentir en
dépit du nombre croissant de stages de formation et de séminaires organisés pour les chefs
de service et les inspecteurs primaires des délégations administratives. L a reconstruction des
établissements scolaires détruits par les événements récents est retardée pour des raisons
budgétaires. L'inspection des écoles éloignées est négligée en raison du nombre insuffisant
d'inspecteurs et de moyens de déplacement appropriés.

Innovations pédagogiques

L a Direction de l'enseignement primaire collabore avec le Ministère du développement des


minorités ethniques en vue de la création de classes destinées aux jeunes montagnards, avec
la Direction du programme d'éducation des minorités ethniques en vue de la publication
de manuels scolaires pour les élèves montagnards, avec l'Institut de recherches linguistiques
en vue de l'organisation de stages de formation pédagogique pour enseignants montagnards
et enseignants C h à m , avec les autres services d u Ministère de l'éducation en vue de la régu-
larisation des écoles cambodgiennes installées dans les pagodes et d u développement des
milieux d'origine khmère dans le delta.
Le Centre de matériel d'enseignement a organisé en 1969 un colloque sur la technologie
de l'éducation afin de recueillir les opinions et suggestions des enseignants de tous les niveaux
sur les problèmes et les besoins actuels de l'éducation, l'usage des moyens de diffusion
dans l'éducation actuelle, les projets et programmes concernant les nouvelles méthodes et
techniques d'éducation, l'usage et l'extension des procédés didactiques nouveaux tels que
l'enseignement programmé, les appareils autodidactiques, les machines à enseigner, etc.,
les organismes et services responsables de la solution des problèmes d'éducation, les projets
et programmes à établir dans un proche avenir sur les innovations et la technologie de l'édu-
cation.
E n juillet 1969, le Ministère de l'éducation a organisé u n séminaire sur la planification
et l'administration de l'éducation qui a bénéficié du concours et de l'expérience de consultants
de l'Unesco. Les échanges de vue dans une atmosphère de compréhension et de cordialité
s'avèrent profitables et les résultats d'ordre professionnel et pédagogique obtenus font
espérer des contacts plus fréquents avec les spécialistes de l'éducation moderne.
U n récent décret du Président de la République vient de créer un nouveau Conseil national
de l'éducation composé de 45 membres titulaires et de 15 membres suppléants. C e conseil,
créé en vertu des articles 93 et 94 de la Constitution et placé sous la présidence d u Vice-
président de la République, a pour mission de conseiller le Gouvernement quant aux
problèmes de planification et de mise en œuvre de la politique culturelle et éducative,
d'élaborer des plans d'action relatifs à l'éducation et à la culture et d'étudier le projet de
création d'une Académie vietnamienne.
L'accès des femmes et des jeunesfillesà l'éducation préoccupe le Ministère qui va mettre
sur pied un programme exhortant femmes et jeunesfillesà s'inscrire en plus grand nombre
dans les cours d'alphabétisation et dans l'enseignement technique et professionnel des
divers degrés en vue de participer plus pleinement à la vie économique d u pays.
176 République du Viet-Nam

D a n s son souci de résoudre le problème de la pénurie d'enseignants des divers niveaux, le


Ministère de l'éducation a organisé non seulement des cours de perfectionnement à l'intention
des enseignants d u delta mais aussi de ceux des minorités ethniques des plateaux. Ces cours
de formation de guides pour l'enseignement sanitaire ont été organisés pour les professeurs
de l'enseignement normal. L a reconversion de l'Ecole normale de L o n g - A n en centre d'édu-
cation communautaire facilitera la formation des instituteurs spécialisés dans ce domaine.
C e centre comportera une école normale communautaire, une section de formation de
professeurs pour les écoles normales communautaires, une section de formation d'éducateurs
d'adultes et d'alphabétiseurs, une section de formation d'inspecteurs de l'éducation c o m m u -
nautaire et des adultes, une école primaire communautaire de démonstration et une section
de publication et de recherche.
Afin d'inculquer les principes démocratiques aux élèves des différents niveaux de l'ensei-
gnement, les autorités responsables ont décidé de faire participer ces élèves plus activement
aux œuvres d'assistance sociale et aux travaux de construction et de reconstruction au profit
des réfugiés de guerre. D e s activités culturelles et artistiques régulières sont autorisées pour
permettre de donner libre cours aux talents et aux initiatives individuels. Les réunions et
les clubs offrent aux étudiants l'occasion d'échanger leurs vues sur la gestion des universités.
D a n s le cadre des activités de la S E A M E S (South East Asian Ministers of Education
Secretariat), le Ministère a élaboré u n programme de perfectionnement des enseignants
vietnamiens, notamment des professeurs de langues, de sciences et de mathématiques.

Recherches pédagogiques
E n 1968-1969, des recherches ont été faites sur l'adaptation des programmes aux milieux
ruraux selon l'évolution de la guerre; la publication des manuels scolaires de sciences (phy-
sique, chimie, sciences naturelles) avec leçons-types; la rédaction en langue vietnamienne ou
en langue autochtone romanisée des manuels scolaires destinés à certaines minorités ethni-
ques; une plus large utilisation de la radiodiffusion et de la télévision à desfinséducatives;
les mesures prises pour améliorer les renseignements statistiques sur l'éducation; la déper-
dition scolaire surtout au cycle primaire; l'accroissement d u pourcentage des élèves admis
au niveau secondaire par l'ouverture de classes du soir dans les écoles urbaines et la création
de classes secondaires du premier cycle dans les principales écoles primaires de la capitale
et de Gia-Dinh; la formation accélérée des enseignants aux divers degrés.

Divers
D a n s son récent discours à l'Assemblée nationale, le Président de la République a amorcé
le programme de l'enseignement dont les grandes lignes sont les suivantes: reconversion de
toutes les écoles primaires en écoles communautaires, reconversion des écoles secondaires
en écoles polyvalentes à orientation communautaire, création d'un enseignement supérieur
polytechnique susceptible de répondre aux besoins socio-économiques des communautés,
adoption d u cycle unique c'est-à-dire d'une obligation scolaire de douze ans, décentralisa-
tion d u Ministère de l'éducation par la création de régions académiques, octroi aux univer-
sités d'une autonomie complète dans les domaines de l'enseignement et de la gestion,
intégration des universités dans la société locale.
177

Yougoslavie

D'après le rapport fourni par le Conseil fédéral pour l'éducation et la culture,


reçu en novembre 1969

Problèmes éducatifs ayant influencé le système d'éducation pendant l'année


Il existe encore divers problèmes à résoudre c o m m e : le m a n q u e d'établissements d'éduca-
tion préscolaire; le fort pourcentage d'enfants qui ne terminent pas avec succès leur scolarité
primaire; les nombreux enfants qui ne poursuivent pas leurs études au-delà d u cycle
primaire; le m a n q u e de continuité, verticalement ou horizontalement, dont souffre le système
d'éducation; la place insuffisante donnée à l'éducation des adultes dans l'ensemble du système
d'éducation; etc. Aussi les efforts des organismes responsables de l'éducation sont-ils
orientés surtout sur ces problèmes, en vue de trouver les moyens de renforcer et de perfec-
tionner le système d'éducation existant. C'est dans cet ordre d'idées qu'une résolution a été
élaborée en vue de développer et de perfectionner le système d'éducation; elle souligne la
nécessité d'élaborer u n système d'éducation susceptible de faciliter encore plus les progrès
sociaux, économiques, scientifiques, techniques et culturels en tenant compte à la fois des
besoins impératifs et de la situation réelle.

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions

D e s mesures spéciales ont été adoptées au cours des deux dernières années pour intensifier
le développement de l'enseignement supérieur.
D a n s le passé, o n se préoccupait de l'organisation rationnelle d u réseau et de la structure
des établissements d'enseignement supérieur. Quelques écoles supérieures, facultés et
départements étroitement spécialisés d u niveau supérieur ont été supprimés o u combinés
avec d'autres établissements d'enseignement supérieur apparentés. U n profil plus général a
été donné au système d'éducation, que l'on s'est efforcé de rationaliser en combinant les
domaines apparentés.
D a n s la pratique, la collaboration et les contacts entre les facultés et les entreprises
industrielles ont été resserrés, ce qui a considérablement contribué à enrichir les instal-
lations et l'équipement universitaires.
D a n s toutes les républiques, u n m o u v e m e n t se fait jour en faveur de la réforme des établis-
sements d'enseignement supérieur, à l'administration desquels les étudiants sont admis à
participer beaucoup plus largement.

Innovations pédagogiques
D e s mesures ont été prises partout pour perfectionner les programmes des diverses
écoles secondaires; des normes d'éducation sont en voie d'élaboration pour les écoles
primaires. D e s expériences de modernisation de l'enseignement des mathématiques sont
envisagées ainsi que l'introduction de la semaine scolaire de cinq jours.
L e problème de la formation d u personnel enseignant et de l'utilisation de la télévision
à des fins éducatives est aussi à l'étude. Des essais d'enseignement des langues étrangères
sont faits dès les premières classes primaires. L a question de la double promotion des élèves
doués est également envisagée.
178

Zambie
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,
reçu en février 1970

Politique éducative, nouvelles orientations et décisions, innovations pédagogiques


Les faits saillants du développement de l'éducation pendant les années 1968 et 1969 ont
été les suivants: le programme d'urgence de formation du personnel enseignant, l'importance
croissante donnée aux matières commerciales, l'enseignement des sciences agricoles, l'exten-
sion du programme d'enseignement en langue anglaise, la radio et la télévision éducatives.
Grâce au programme d'urgence de formation des maîtres, qui s'est déroulé de 1966 à 1968,
les instituteurs ont reçu une formation d'une année au lieu de deux, c o m m e d'habitude, en
vue, d'une part, de doubler le nombre de maîtres formés et, de l'autre, de faire face au
gonflement des effectifs des écoles primaires. C e gonflement a été produit par la nécessité
d'accepter dans la lre classe, d'ici 1970, tous les enfants qui y ont droit. Cet objectif a été
atteint en 1968, avec deux années d'avance.
L'enseignement des matières commerciales progresse beaucoup depuis 1968, en vue
de rendre immédiatement employables les enfants qui quittent l'école. E n 1969, 64 des 111
écoles secondaires dispensaient un enseignement commercial jusqu'au GCE, niveau ordi-
naire. L a comptabilité et les sciences commerciales sont déjà enseignées et l'on envisage
l'introduction de la sténographie et de la dactylographie parmi les matières du GCE, niveau
ordinaire.
L'enseignement des sciences agricoles a été incorporé aux plans d'études des écoles
primaires et secondaires, à la suite de l'appel du Président pour le retour à la terre; cette
année, 1.400 élèves d'école secondaire (3 %) ont choisi cette matière. A u niveau primaire,
l'année a été caractérisée par les cours rapides destinés à familiariser les enseignants avec les
sciences agricoles. L'année prochaine, 253 écoles primaires (10%) dispenseront un tel
enseignement.
L e projet d'utilisation de l'anglais c o m m e langue d'enseignement a c o m m e n c é à être
appliqué en 1966 en vue de surmonter le problème de langue qui jusqu'ici a handicapé bien
des enfants. Pendant les quatre premières années de la scolarité primaire, l'enseignement était
fait traditionnellement dans la langue zambienne, parlée dans le milieu environnant. Mais,
du fait que plusieurs langues sont parlées dans le pays, la langue la plus répandue n'est
souvent pas comprise par tous les enfants ou par l'enseignant lui-même. Pour remédier à
cette situation, l'anglais est utilisé c o m m e langue d'enseignement à partir de la lre classe.
Cette décision est conforme à la décision du Parlement,, prise en 1965, adoptant l'anglais
c o m m e langue officielle.
S'il n'existe pas encore de données officielles permettant de comparer les résultats obtenus
dans les classes utilisant l'anglais et les classes traditionnelles, il semble pourtant que de
meilleurs résultats sont obtenus grâce au nouveau projet et que, accessoirement, l'anglais
parlé par les maîtres s'est beaucoup amélioré.
L a radio et la télévision scolaires sont largement utilisées pour les trois classes primaires
supérieures et les trois premières classes secondaires. Les émissions radiodiffusées sont
utilisées par toutes les classes auxquelles elles s'adressent mais la télévision est limitée aux
classes qui ont bénéficié de la distribution de 150 postes de télévision.
Statistiques scolaires
181
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Costa Rica 8

Guatemala

Nicaragua
Honduras

Jamaïque
Zambie2

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Barbade

Canada
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Tchad

Togo

Cuba

Haïti
191
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Malaisie
Jordanie

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Koweït
Katar
Japon

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Année

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Irlande du Nord
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Luxembourg 3

Royaume-Uni
Liechtenstein

Roumanie

Ecosse7
Pays-Bas

Portugal
Norvège
Monaco
Hongrie

Pologne
Irlande

Islande
France

Malte
Grèce

Italie
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204

IV. ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
Les données présentées dans ce tableau concernent les écoles et les classes publiques et privées
qui dispensent un enseignement général du second degré. Les effectifs indiqués sont, en principe,
ceux des élèves à plein temps seulement (les cours du soir et par correspondance ont été exclus
dans la mesure du possible).

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

AFRIQUE

Afrique du Sud 1963 438 983 211 193


1964 * 457 900 * 220 800
Algérie 1966 M 430 M 218 107 563 33 108
1967 M 735 116 077 35 360
Botswana 1967 111 29 1854 808
1968 131 41 2 299 1028
Burundi 1966 229 42 2 932 238
1967 323 47 3 297 300
Cameroun 1965 1080 28 529 6164
1966 1451 32 300 7133
République centrafricaine 1966 208 49 4 668 776
1967 204 56 5 205 507
Congo (Brazzaville) 1966 512 125 15 939 3 957
1967 597 125 18 243 4 470
Congo, R é p . Démocr. du 1965 70 066 9 361
1966 7149 85 093 13 649
3
Côte-d'Ivoire 1966 30 990 5 433
1967 *955 37 460 7 199
Dahomey 1966 400 97 10 425 3 502
1967 470 107 13 354 3 917
2 2
Ethiopie 1966 1993 419 60 312 13 525
1967 3 062 544 71467 16 835
Gabon 1966 299 105 5 203 1434
1967 297 72 5 603 1 587
Gambie 1967 195 57 3 860 1030
1968 202 51 4 012 1039
Ghana 1966 168 729 50122
1967 179 044 54 083
Guinée 1965 567 82 16 698 3 196
Guinée équatoriale 1965 51 23 1688 497
1966 40 27 2 343 875
Haute-Volta 1966 M68 43 8 486 1 697
1967 406 6 666 1473
Kenya 1967 4 053 1 128 88 779 22 387
1968 - 4 644 1 308 101 361 26159
Lesotho 1966 120 48 2 825 1450
1967 152 64 3 201 1696
Libéria 1967 589 191 11551 2 695
1968 669 205 12 866 2 736
Libye 1965 1659 182 24 856 2 860
1966 1968 182 29 750 3 837
Madagascar 1966 M 014 *358 59 608 8 514
1967 M 531 67 130
Malawi 1966 416 ÍÓ9 6 718 1780
1967 424 129 7 964 1968
Mali 1966 202 60 1 325 260
1967 171 42 1841 349
Maroc 1967 * 11 020 » 3 223 248 699 62 263
4
1968 «13 110 3 999 * 270 832 • 7 0 300
Ile Maurice et déps. 1967 1645 548 38 508 14 302
1968 1706 558 39 703 14 989
205

IV. ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Mauritanie 1963 61 14 1353 120


1964 1 380 142
Niger 1966 161 46 3 068 477
1967 209 48 3 650 452
Nigeria 1966 11055 202 638 61704
6
1967 6 946 1 518 137 242 44 305
Ouganda ' 1965 68 946 17 780
1966 90 904 24 818
République arabe unie 1966 39 650 8 728 958 582 283 944
1967 43 958 9 692 1 031 820 309 851
6
Rwanda 1966 595 "186 6 199 2 267
1967 '580 •208 6 466 1801
x X
Sénégal 1965 885 211 25 574 6 656
1966 861 30 270 7 996
Seychelles 1967 110 ¿6 1659 906
1968 101 62 1906 998
Sierra Leone 1966 852 16 062
1967 1 107 385 22 119 6 072
Somalie 1965 438 51 7 104 709
1966 510 10 250 1 142
Soudan 1965 4 947 667 90 243 20 882
1966 5 371 798 108 400 25 914
Swaziland 1967 232 3 792 1623
1968 300 6 246 2 731
République-unie de Tanzanie '1966 1 171 25 517
1967 27 512
x
Tchad 1966 265 i¿9 7 993 469
1967 *331 *66 8 222 576
Togo 1966 497 108 12 589 2 625
3
1967 13 678
Tunisie 1966 4 391 75 654
1967 81 717
Zambie 1965 921 317 17187 4 832
1966 1290 422 24 005 6 711

AMÉRIQUE D U | N O R D
Barbade 1964 497 15 431 7 015
1966 1074 25 136 13 256
8
Canada 1966 83 008 * 32 623 1 521 646 616 901
1967 98 591 40 178 1 324 727 642 487
Costa Rica 1965 1931 978 41118 20 355
1966 2 570 1304 47 823 23 738
Cuba 1966 10196 6 591 170 285 91 371
1967 11286 7 279 177 133 96148
République Dominicaine 1966 2 734 1613 63 627 31622
1967 3 294 1992 76 073 38 773
El Salvador 1967 2 081 630 48 378 21 179
1968 2 484 802 53 673 23 261
Etats-Unis d'Amérique * 1966 • 8 6 4 000 * 17 328 000
1967 * 909 000 • 1 8 006 000
Guatemala 1965 4 216 1229 35 541 14Í96
1967 43 567 17 091
206

IV. ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Payi commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Haïti 1965 1259 291 20 128 6 148


1966 1289 281 21010 7 747
Honduras 1965 . • • 17 980 7 368
1966 20 388 8 779
Jamaïque 1965 1429 *758 34 594 18 776
Mexique 1966 * 58 521 803 577 272 447
1967 * 66 527 900 701 304 448
Nicaragua 1965 1 118 314 18 754 7 649
1966 1267 403 20 661 8 695
Panama 1966 2 070 1086 37 652 19 002
1967 2103 1 140 39 811 20149
Trinité-et-Tobago 1966 M 174 M96 43 551 22 772
1967 1866 804 47 224 24 418

AMÉRIQUE D U SUD
Argentine 1966 28 211 16 746 183 083 69 239
1967 29 093 17 433 189 754 71222
Bolivie 1967 102 321 56 036
1968 4 551 2 989 114185 42 546
Brésil »1967 181 581 90 791 2 816 440 1 411 582
1968 134 070 2 318 456
Chili 1966 • 9 826 169 420 89 869
1967 10 242 128 167 69 562
Colombie 1965 19 527 5 872 266 140 96 776
1966 21332 6 938 320 287 116121
Equateur 1966 6644 1724 72 638 23 685
1967 7 278 2 010 84 984 29 304
Guyane ' 1966 49 423 22 992
1967 1741 818 49163 23 638
Paraguay 1965 3 038 30 414 14 329
1966 4 680 33 744
4
Pérou 1966 443 565 176 849
1967 25 133 9196 424 421 174 008
Surinam 1964 463 236 10 252 5 045
Uruguay 1965 ^500 91371
Venezuela 1966 9 885 3 740 209 821 95 7Í9
1967 10 820 4143 230 333 105 757

ASIE

Afghanistan 1967 3 667 639 54 397 9 380


1968 2 501 466 68 595 10 894
Arabie Saoudite 1965 M 323 24 429 1861
1966 M 833 27 907 2 700
Bahrein 1966 8 221 2 700
1967 9160 3 591
Bhoutan 1966 126 37 2 099 473
1967 138 39 2183 497
Birmanie 1966 14 059 499 650
1967 15 321 7 192 586 306
Cambodge 1966 3 354 552 87 727 19 013
1967 3 886 629 99 574 22 359
207

IV. ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL DU SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Ceylan *
Chine (Taïwan) 1966 21 596 5 485 583 580 219 486
1967 23 706 6 274 640 447 242 393
10
Chypre 1966 1217 425 29 782 14 094
1967 1292 483 31466 15 055
République de Corée 1966 27 706 4 168 1 081919 407 556
1967 29 626 4 509 1 171 022 447 935
Inde 1964 6 459 419 1 489 376
1965 342 350 7 022 394 1 658 478
Indonésie 1965 39 560 999 485
1067 64 576 1 148 502
Irak 1966 7 948 2 571 243 435 55 976
1967 8 602 2 748 254 033 60 952
Iran 1966 21771 5 428 636 819 196 396
1967 22 534 5 833 674 059 217 973
Israël 1965 6155 2 629 66 048 36 906
1966 6 694 2 940 71401 40 317
1 4
Japon 1966 4 7 3 751 106 120 8 524 136 4 265 213
4
1967 «472 044 106 546 8 093 179 4 049 433
Jordanie 1966 4 748 1271 103 791 31066
u
1967 2 807 777 67 283 19 218
Katar 1966 137 37 1928 384
1967 150 39 2 106 566
Koweït 1966 2315 976 35 259 14 090
1967 2 775 1 183 42 286 17 195
Laos 1966 277 60 6 946 2 542
1967 250 79 6 290 1878
Liban 1966 96 482 36 044
1967 109 767 41674
Malaisie
Malaisie occidentale 1966 17 457 6 564 402 432 155 505
1967 19 357 7 500 460 975 182 714
Sabah 1966 533 14 150 5 181
1968 892 330 21921 8 502
Sarawak 1967 1316 415 32 947 12 446
1968 1397 461 34 498 13 063
Iles Maldives 1966 18 8 156 70
1967 22 11 190 76
Mongolie * 1966 . ..
Népal 1965 3 280 200 57 440 8 365
1966 3 500 208 69 100 12 986
Pakistan 1965 90 965 14 783 2 448 606 511 852
1966 98 345 16 633 2716 113 - 518 194
Philippines 1964 28 840 19 388 905 853 439 611
1965 31762 21601 1 037 990 509 479
Singapour 1966 5 082 1987 116 956 57 562
1967 5 496 2 258 124 701 61460
Syrie 1966 7 758 192 757 45 357
1967 8 509 1740 214 536 49 764
Thaïlande 1966 17 939 8 207 329 146 132 749
1 1
1967 1 0 285 5 621 358 221 147 267
Turquie 1966 23 458 9 163 655 251 174 374
1967 27 283 10 560 755 671 200 581
208

IV. ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

République du Viet-Nam 1966 12 206 2 525 429 628 160 498


1967 13 338 2 967 499 419 191 572
Yemen 1966 110 — 2 328 —
1967 115 — 2718 22
Y e m e n du Sud, République 1966 623 179 13 963 3 925
populaire du 1967 803 189 17 659 3 812

EUROPE

Albanie12 1966 990 250 17 171 7 623


1967 913 273 19 929 8 765
R é p . fédérale d'Allemagne 1966 * 89 322 * 31 219 1 658 969 754 955
1967 100 430 35 490 1 906 172 880 721
Allemagne orientale 1966 6 300 92 548 46 200
1967 100 668
Andorre 1 3 1966 ii 5 161 84
1967 11 6 181 100
Autriche 1966 9 055 2 713 134 619 56 842
1967 9 055 3 573 139 582 60 129
Belgique 1966 36 703 16197 289 119 130 177
1967 40 074 17 358 300 101 136 678
14 14
Bulgarie 1966 7 089 4 167 103 351
14 14
1967 6 879 4 080 98 447
Danemark 1966 173 295 89 584
1967 185 287 95 359
Espagne 1965 28 559 834 290 342 944
1966 31011 12 537 929 589 396 173
Finlande 1966 19 089 10 641 367 583 196 108
1967 19 681 11084 375 549 * 200 597
4 14
France 1966 198 835 69 549 2 534 494 1 326 674
4 14
1967 2 0 8 311 75 670 2 549 006 1 389 055
Grèce 1965 11251 4 786 374 616 165 910
1966 12111 5 108 398 292 173 542
14
Hongrie 1966 8 281 "4111 136 154 91465
14 14
1967 8 170 4 109 129 110 97 326
Irlande 1966 7 788 4 646 111 111 59 413
1967 8 592 5 010 125 374 68 176
16
Islande 1965 1042 147 13 113
16
1966 1 142 172 13 952 6 718
Italie 1966 183 474 107 710 2 142 900 955 631
1967 185 854 112 678 2 244 072 1 008 579
Liechtenstein 1966 51 12 726 362
1967 47 14 856 361
Luxembourg 1966 626 192 8 302 3 602
1967 658 191 8 818 3 876
Malte 1965 706 U92 11 154 5 387
1966 749 *219 10 820 5 237
Monaco1 1964 45 967
1967 86 36 1424
Norvège 1966 15 645 5 128 201 509 98 880
1967 16 666 5 527 209 715 103 082
Pays-Bas 1966 537 306 257 491
1967 29 788 6 207 552 087 264 461
209
IV. ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL D U SECOND DEGRÉ:
PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


Pays scolaire
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Pologne 1966 18 289 10 019 322 706 222 272


16 16
1967 15 044 8 510 306 135 213 463
Portugal 1966 7 806 3 926 162 561 78 253
1967 8 027 4 086 166 925 80108
Roumanie 1966 11713 5 936 216 476 128 753
1967 11338 5 813 202 398 119 590
Royaume-Uni
Angleterre et Pays de Galles 1966 183 749 82 454 3 147 524 1 535 391
1967 189 493 85 796 3 194 778 1 556 979
4
Ecosse 1966 19 981 8 508 288 054 141 435
1967 19 996 8 538 295 625 145 301
Irlande d u N o r d 1966 5 995 2 834 108 041 51906
1967 6 219 2 976 114 690 55 461
Saint-Marin 1966 45 21 / 740 353
1967 54 21 771 370
Suède 1966 38 660 16 324 395 479 197 225
1967 37 798 15 916 426 400 209 200
x
Suisse 1966 249 578
1967 290 350 139 765
14
Tchécoslovaquie 1966 7 484 i4 3 ¡94 99 835 65 387
14
1967 7 489 i4 3 33J 97 865 63 327
Yougoslavie 1966 9 185 4 060 180 303 98 625
1967 9 666 4 279 181 328 100 955

OCÉANIE

Australie 1966 »42 500 • 2 0 500 800778 378 325


1967 * 48 100 • 2 2 200 * 847 818 404161
Nauru4 1967 326 159
1968 339 166
4
Nouvelle Zélande 1966 7 983 3 139 163 159 77 833
1967 8 356 3 378 168 534 81473
Samoa-occidental 1966 328 *63 8129 4145
1967 *200 •75 7 849 3 999

U.R.S.S.

U.R.S.S. 1966 4186 000 2 328 000


1967 4 401000
R . S . S . de Biélorussie 1966 "...
1967 179 257
R . S . S . d'Ukraine 1966 g 804 700
1967 • 830 200

. . . Données n o n disponibles.
— Chiffre nul ou négligeable.
* Chiffre provisoire ou estimation.
1
Enseignement public seulement.
2
N o n compris les écoles secondaires du premier cycle.
3
Y compris l'enseignement normal.
4
Y compris l'enseignement technique.
5 Les données se rapportent à 9 des 12 Etats.
6
Y compris renseignement technique et l'enseignement normal.
7
Ecoles publiques et subventionnées seulement.
8
Y compris les écoles secondaires qui dispensent à la fois u n enseignement général et technique.
9
Les données sont comprises avec l'enseignement du premier degré.
10
N o n compris les écoles turques.
il Les données se rapportent à la rive orientale seulement.
i2 Y compris les cours du soir et par correspondance.
13 Ecoles françaises publiques seulement.
14
Y compris les cours d u soir.
13
Personnel enseignant à plein temps seulement.
210

V. ENSEIGNEMENT TECHNIQUE D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
Les données présentées dans ce tableau concernent tous les types d'enseignement technique
du second degré, que cet enseignement soit donné dans des écoles professionnelles, techniques,
industrielles, d'arts et métiers, commerciales, agricoles, d'enseignement ménager, de musique, de
beaux-arts, etc., ou dans des départements ou classes rattachés à d'autres types d'établissement.
Les cours du soir et par correspondance sont en général exclus mais divers cours à temps partiel
sont compris sous cette rubrique. Dans ce type d'enseignement la proportion des maîtres et élèves
à temps partiel est plus forte que dans la plupart des autres types d'enseignement.

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


Pays scolaire
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

AFRIQUE

Afrique du Sud 1963 76 724


1964 82 791
Algérie 1966 2 973 759 35 830 10 225
1967 ^603 38 877 10130
Botswana 1967 383 186
1968 592 227
Burundi 1966 •186 1781 772
1967 204 65 2126 917
Cameroun 1965 10 279 2 789
1966 11058 3 464
République centrafricaine 1966 152 38 1220 378
1967 81 19 1090 288
Congo (Brazzaville) 1966 262 98 2 931 991
1967 281 78 2 437 773
Congo (Rép. démocr. du) 1965 21635 3 176
1966 28 951 9 748
Côte-d'Ivoire 1966 279 2 522 876
1967 3 571 927
Dahomey 1966 733 221
1967 69 17 727 205
Ethiopie 1966 454 4 961
1967 533 108 6 251 1993
Gabon 1966 1504 210
1967 140 27 1539 239
Gambie 1967 15 2 109 7
1968 10 2 120 15
Ghana 1966 775 71 17 587 4 250
Guinée 1965 365 62 5 885 1016
Guinée équatoriale 1965 35 464
1966
Haute-Volta 1966 48 "3 1246 583
1967 106 41 1 186 493
Kenya 1967 130 3 1951 —
1968 161 7 1872 —
Lesotho 1966 29 7 173 35
1967 44 18 472 229
Libéria 1967 72 10 925 208
1968 81 10 913 193
Libye 1965 209 25 2143 460
M966 123 — 1064 —
Madagascar 1966 4 068
1967 3 992
Malawi 1966 109 34 886 358
1967 114 24 1096 290
Mali 1966 1923 290
1967 304 44 2 301 349
Maroc 1967 17 768 4 168
1968 2 ' 2 14 436 3 220
211

V. ENSEIGNEMENT TECHNIQUE DU SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


Pays scolaire
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Ile Maurice et déps. 1967 60 16 741 384


1968 34 16 603 293
Mauritanie 1964 197 13
Niger 1966 107 12 548 45
Nigeria 1966 1378 152 26 092 5 533
3
1967 986 83 16 214 2 690
Ouganda * 1965 324 2 739
1966 282 3 128
République arabe unie 1966 9 696 1 Í06 131 073 32 956
1967 10 800 924 162 656 44157
Rwanda 1966 2 2 881 284
1967 2 2 912 309
Sénégal 1965 8244 2 312
1966 432 11270 2 887
Seychelles 1967 9 8 192 155
1968 13 10 260 186
Sierra Leone 1966 90 1650
1967 97 1732
Somalie 1965 135 io 2 627 590
1966 135 2 093 539
Soudan 1965 460 5 088 —
1966 464 — 5 495 —
Swaziland 1 1967 9 — 76 —
1968 10 — 81 —
4
République-unie de Tanzanie 1966 68 2 499
1967 2 077
Tchad 1966 618 40
1967 719 38
Togo 1966 102 45 1303 577
1967 1499
Tunisie 1966 35 919
1967 45 595
Zambie 1965 96 ii 3 245

AMÉRIQUE D U N O R D
Barbade M966 141 3 2 362 1295
Canada 6 1966
1967 • 129 317 •31246
Costa Rica 1965 284 7 485 3 939
M966 209 82 3 788 1261
Cuba 1966 3 726 1871 46 376 14 657
1967 3 637 1047 50181 14 802
République Dominicaine 1967 2 865 331
El Salvador 1967 591 229 17 885 9 315
1968 •1033 393 22 681 12 241
Etats-Unis d'Amérique a
Guatemala 1965 985 354 6 794 2 909
1967 10 352 4 097
Haïti M965 337 i 53 4173 663
1966 »359 M64 6211 »1734
212

ENSEIGNEMENT TECHNIQUE D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Honduras 1965 2 617 1003


1966 3 121 1206
Jamaïque 1965 218 3 524
Mexique 1966 • 9 123 150 914 77 850
1967 » 9 542 163 199 90 672
Nicaragua 1965 184 65 3 001 1 126
1966 228 *69 3 762 »1351
Panama 1966 853 436 21273 11662
1967 942 515 22 662 12 360
Trinité-et-Tobago 1966 2139 1769
1967 152 15 3 324 510
AMÉRIQUE D U SUD
Argentine 1966 62 345 31200 446 747 197 742
1967 64 653 32 724 454 743 196 547
Bolivie 1967 10 903 8 517
1968 1276 746 10 684 8 340
2
Brésil 1967
1968 43 798 542 418
Chili 1966 • 5 500 92 385
1967 7 398 68 848 39 452
Colombie 1965 8 287 3 247 96 834 57 469
1966 8 238 3 856 114 248 73 183
Equateur 1966 2913 1230 46177 26 860
1967 3 269 1304 49 629 28 009
Guyane 1966 2 096 972
1967 115 Í8 1717 332
Paraguay 1966 507 220 1940 660
2
Pérou 1966
1967 8 254 2 942 86 752 34 496
Surinam 1964 78 18 1430 380
1
Uruguay 1965 26 298
Venezuela 1966 5 372 1758 104 827 52 511
1967 5 824 1926 115 794 57 593

ASIE

Afghanistan 1967 562 29 7 320 432


7
1968 '778 57 7 833 465
Arabie Saoudite 1965 388 — 2 713 —
1966 368 — 1808 158
Bahrein 1966 — 513 —
1967 —. 782 —
Bhoutan 1966 6 — 51 —
1967 8 — 105 —
Birmanie 1966 261 3 225
1967 304 3 602
Cambodge 1966 432 78 6 031 1 530
1967 464 93 5 787 1757
Ceylan 8
Chine (Taïwan) 1966 6 548 1459 127 891 58 963
1967 7 065 1696 143 296 68 604
213

ENSEIGNEMENT TECHNIQUE D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays commen-
çant eD : Total Femmes Total Filles

Chypre 1966 247 22 4 107 358


1967 236 26 4143 378
République de Corée 1966 8 005 664 198 199 50177
1967 8 441 203 997 52 263
Inde 1964 440183 91026
1965 3 120 450 101 87 187
Indonésie 1965 22 881 393 645
1967 24 512 325 235
Irak 1966 786 305 8 632 4 423
1967 938 361 10 217 4 568
Iran 1966 M 159 ^31 15 956 2 685
1967 1620 239 16 239 2 974
Israël 1965 3 750 1210 38113 14 783
1966 4 274 1432 42 730 17 242
Japon 1966 2 2 2 029 005 831 200
1967 2 2 1 947 207 814 028
Jordanie 1966 237 ¿7 3 382 263
9
1967 *100 2 2 089 167
Katar 1966 34 — 233 —
1967 42 — 256 —
Koweït 1966 175 — 1059 —
1967 228 18 1307 82
Laos 1966 162 28 1300 290
1967 181 28 1636 367
Liban 1 1966 446 1482
1967 1832 .
Malaisie
Malaisie occidentale 1966 347 48 9 980 4416
1967 328 76 10465 4 883
Sabah 1966 14 1 283
1968 9 — 188 .
Sarawak 1967 20 7 338 187
1968 21 7 424 189
Mongolie 1966 9 700
Népal 1965 335 6 479 *2000
1966 329 30 7 514 2 313
Pakistan 1965 20 148 3 376
1966 1 594 255 22 675 4 502
Philippines 1964 ^001 M 972 4180 58 200
1965 6 047 - 2 905 141 961 59 369
Singapour 1966 726 157 16 541 2 948
1967 1041 220 21499 4 153
Syrie 1966 841 6 994 768
1967 897 7Í 7 688 799
Thaïlande 1966 5 670 51448
1967 5 796 2161 57 751 21 176
Turquie 1966 9 484 3 654 138 466 40136
1967 10 867 4 020 146 235 41 191
République du Viet-Nam 1966 513 46 10 279 1646
1967 585 72 10 873 1754
Yemen 1966 45
Y e m e n du Sud, République 1966 ¿9 ' 7 609
populaire du 1967
214

V. ENSEIGNEMENT TECHNIQUE D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


Pays scolaire
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

EUROPE
Albanie 10 1966 640 154 15 883 3 929
1967 697 183 22 622 7 488
R é p . fédérale d'Allemagne 1966 90 032 25 635 2 122 467 956 189
1967 100 312 28 024 2 193 740 997 850
Allemagne orientale 1966 ' 1 0 24 300 485 000 215 100
1967 508 841
Autriche 1966 12 531 3 859 191 671 74 795
1967 12 646 3 873 222 518 84 205
Belgique 1966 47 956 21324 487 889 225 773
Bulgarie w 1966 15 324 6150 266 541 103 941
1967 15 826 6 522 264 499 104 707
Danemark 1966 * 129 629
1967 128 256 24 743
Espagne 1965 22 415 * 3 ¿71 311614 * 61 620
1966 23 837 331 114 ..•
Finlande 1966 8 077 »2 47Ó 89 258 39 065
1967 8 696 2 941 96 604 41 131
France 1966 a 2 804 688 401064
1967 2 2 887 155 434 121
Grèce 1965 6 348 1027 81244 13 811
1966 90 211 15 484
10 10
Hongrie 1966 4 ¿36 1 396 94145 41369
10 10
1967 4 413 1564 98 549 44 350
Irlande 1966 5 103 72 621 26 639
1967 5 595 83 206 27 947
Islande 1965 486 52 4 901
1966 520 57 4 012
Italie 1966 65 510 28 456 809 503 215 812
1967 68 650 28 517 835 822 227 074
Liechtenstein 1966 19 — 106 —
Luxembourg 1966 402 121 6 002 2 238
1967 463 113 6 451 2416
Malte 1965 * 183 — 2 034 —
1966 213 3 2 208 82
Monaco 1964 9 160
1967 7 4 204 184
Norvège 1966 10 020 2 317 67 755 25 175
1967 10 640 2 527 71044 26 463
Pays-Bas 1966 562 363 235 504
1967 559 343 229 107
10 10
Pologne 1966 117 879 4 0 855 935 790 438 339
1011 1011
1967 53 637 20 746 828 395 408 520
Portugal 1966 8 789 3 947 167 652 58 662
1967 9 318 4 207 169 666 61 378
Roumanie 1966 19 163 4 743 295 836 75 248
1967 20 211 5 487 327 642 82 931
Royaume-Uni
Angleterre et Pays de Galles 1966 41805 5 998 155 273 68 406
1967 45 233 6 591 155 876 69 502
Irlande du Nord 1966 " 2 607 12 7 7 3 9 119 5 425
12 12
1967 2 524 764 9 547 5 648
215

V. ENSEIGNEMENT TECHNIQUE DU SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


Pays scolaire
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Suède 1966 15 157 205 558 96438


1967 16 019 242 000 121 350
Suisse 1966 148 169
1967 159 813
Tchécoslovaquie10 1966 19 6Í5 2 917 277 585 135 ¿59
1967 13 159 4 367 267 483 135 054
Yougoslavie 1966 16154 5 594 419 455 156 606
1967 16191 5 579 432 947 165 416

OCÉANIE

Australie 1966 * 145 900


1967 •153 600
Samoa-occidental 1966 "9 59 —
1967 16 3 131 46
U.R.S.S.

U.R.S.S.710 1966 3 993 800 » 2 036 800


1967 4166 600 • 2 166 600
R . S . S . de Biélorussie ' 1966 7 927 134 754
1967 138 000
10
R . S . S . d'Ukraine ' 1966 28 500 718 711 * 350 000
1967 30 900 755 671 • 382 370

. . . Données non disponibles.


— Chiffre nul ou négligeable.
* Chiffre provisoire ou estimation.
1
Enseignement public seulement.
2
Compris avec l'enseignement général.
3
Les données se rapportent à 9 des 12 Etats seulement.
4
Écoles publiques et subventionnées seulement.
3
Les écoles secondaires qui dispensent à la fois un enseignement général et technique sont comprises avec rensei-
gnement général.
6
N o n compris Québec et non compris les écoles de commerce privées.
7
Y compris renseignement normal.
8 Compris avec l'enseignement du premier degré.
9
Les données se rapportent à la rive orientale seulement.
10 Y compris les cours du soir et par correspondance.
il N o n compris le personnel à temps partiel.
i2 Y compris l'éducation des adultes.
216
VI. ENSEIGNEMENT NORMAL DU SECOND DEGRÉ:
PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
Les données présentées dans ce tableau concernent les écoles, départements et classes qui dis-
pensent un enseignement normal du second degré. Lorsqu'on sait que les totaux englobent les
cours de formation accélérée ou de perfectionnement de maîtres en exercice, la chose est signalée en
note. Il convient de rappeler que, dans différents pays, il existe également ou m ê m e exclusivement
un enseignement normal du troisième degré. Les pays où l'enseignement normal se situe toujours au
niveau du troisième degré ne sont pas mentionnés dans ce tableau.

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femmes Total Fuies

AFRIQUE

Afrique du Sud 1 1963 1294 16 592


1964 1449 18 000
Algérie 1966 255 77 4 062 1353
1967 *325 5 439 1682
Botswana 1967 18 ' 5 310 166
1968 22 7 322 169
Burundi 1966 192 85 1948 570
1967 213 75 2 175 645
Cameroun 1965 2 045 . ..
1966 2 151 474
République centrafricaine 1966 20 9 195 50
1967 17 5 129 53
Congo (Brazzaville) 1966 •30 408 105
Congo, Rép. démocratique du 1965 26 377 7 517
1966 33 636 9 074
Côte-d'Ivoire 1966 39 "9 1600
1967 1 138 •213
Dahomey 1966 i¿ 129 16
1967 18 5 129 24
Ethiopie 1966 105 23 1713 163
1967 115 17 1816 190
Gabon 1966 ... 287 35
1967 17 5 136 17
Gambie 1967 11 4 136 24
1968 11 3 155 37
Ghana1 1966 1 106 248 16158 4 952
1967 1200 16 782 5 247
Guinée 1960 18 *630
1965 52 "7 822 *76
Guinée équatoriale 1965 •49 •14 *178 •65
1966 »50 *15 •200 61
Haute-Volta 1966 50 14 1 153 326
1967 35 11 1 114 291
Kenya1 1967 417 150 5 904 2 006
1968 468 163 6 634 2 280
Lesotho 1966 57 36 530 332
1967 47 27 625 388
Libéria 1967 34 5 377 56
1968 34 5 348 43
Libye 1965 270 67 3 330 1212
1966 405 70 4 681 1 781
Madagascar 1966
1967 2600
Malawi 1966 125 44 1240 375
1967 120 55 1 180 373
Mali 1966 47 7 1 163 297
1967 114 27 2 064 379
Maroc 1967 90 8 1 164 303
1968 104 7 1771 407
217

VI. ENSEIGNEMENT NORMAL D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Ile Maurice et déps. 1967 31 8 568 229


1968 25 6 642 232
Mauritanie 1963 7 — 44 2
1964 107 2
Niger 1966 27 "i 557 376
1967 33 13 556 382
Nigeria 1966 1738 466 28 673 7 280
2
1967 1079 276 19 310 4 532
1
Ouganda 1965 269 116 3 883 1379
1966 281 100 4 097 1445
République arabe unie 1966 4111 1383 42 549 18 181
1967 3 585 1231 34 894 15 604
Rwanda 1966 3 3 1435 600
1967 3 3 1464 537
Sénégal 1965 80 30 826 242
1966 821 280
Sierra Leone 1966 90 919
1967 95 33 807 Í9Ó
Somalie 1965 64 5 763 39
1966 61 476 28
Soudan 1965 182 31 1581 515
1966 156 26 1 355 425
Swaziland 1967 29 18 195 142
1968 29 18 243 185
République-unie de Tanzanie 1966 230 2 775
1967 « 2 687
Tchad 1966 ¿9 "9 594 ¿8
1967 35 14 666 49
Togo 1966 7 1 57
3
1967
Tunisie 1966 5 906
1967 7 297
Zambie 1965 i 27 43 1571 568
1966 147 44 1510 498

AMÉRIQUE D U N O R D
Barbade 1966 30 300
Costa Rica 6 1965 22 2 108 1 170
1966 22 ii
12 1759 933
6
Cuba 1966 1438 1 173 « 25 547 17 875
1967 948 751 s 22 977 « 16 935
République Dominicaine 1966 51 36 437 322
1967 50 35 502 397
El Salvador 1967 295 102 3 210 2044
1968
Guatemala 1965 1197 371 6 798 3 588
1967 7 601 4171
Haïti 1965 46 Í8 213 123
1966 83 42 •210 *120
Honduras 1965 3 554 2 257
1966 4 104 2 621
Jamaïque 1960 5 "4 295 295
1965 10 212 194
218
VI. ENSEIGNEMENT NORMAL D U SECOND DEGRÉ:
PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignan t Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femníes Total Filles

Mexique 1966 8 528 57 159 34 595


1967 57 845 35 524
Nicaragua 1965 351 ] 79 4 822 3 365
1966 472 68 5 756 3 917
Panama 1966 56 38 1 313 1046
1967 67 41 1 277 1014

AMÉRIQUE D U SUD
Argentine 1966 22 859 is:»72 193 427 168 186
1967 24 357 19 (504 203 399 176 892
Bolivie 1966 7 077 3 776
1967 7 989 4 174
Brésil 1966 25 725 17 Í)35 265 626 233 220
1968 33 272 344 815
Chili 1966 »790 6 938 4 563
1967 1000 6 582 4 541
Colombie1 1965 4 467 2(513 57 156 45 776
1966 4 627 2(533 63 549 50 560
Equateur 1966 838 )53 15 492 9 792
1967 886 Î71 16 584 10 375
Guyane 1966 30 13 425 250
1967 39 19 561 290
Paraguay 1965 926 3 285 2 924
1966 3 738 3 243
Surinam 1964 150 27 1 583 1246
1
Uruguay 1965 5 534
Venezuela 1966 1368 (558 11015 9181
1967 1 198 *S95 10 943 8 731

ASIE

Afghanistan 1967 418 6 296


1968 7 7 7 724
Arabie Saoudite 1965 449 6 406 1 Í6Í
1966 274 6 096 1718
Bahrein 1966 334 178
1967 157 103
Birmanie 1966 176 2 958
1967 180 3 155
Cambodge 1966 104 16 1 751 3Í5
1967
Ceylan 1966 449 1Í4 5 306 1855
1967 438 114 5 570 1998
Chine (Taïwan) 1966 173 61 2 612 1538
1967 88 25 1 570 938
Inde 1964 203 312 65 516
1965 13 460 177 607 57 614
Indonésie 1965 5 614 60 704
1967 7 774 106 575
Irak 1966 353 : 62 8 229 3 549
1967 582 129 15 016 5 873
8 8
Iran 1966 463 ' 23 5 692 5 388
9
1967 •362 73 6 693 6 349
219

VI. ENSEIGNEMENT NORMAL D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Elèves inscrits


scolaire
Pays
commen-
çant en: Total Femmes Total Filles

Israël 1965 423 225 4 291 3 710


1966 411 229 4 408 3 835
Katar 1966 12 — 57 —
1967 15 3 103 17
Koweït 1966 224 104 1750 798
1967 297 143 2 384 1250
Laos 1966 U85 *56 2 171 587
1967 M49 *57 2198 616
Liban 1966 356 1936
1967 •420 *Ï35 2 276 1082
Malaisie
Sabah 1966 49 18 457 197
1968
l
40 15 509 195
Sarawak 1967 57 M8 436 91
1968 *58 M6 460 99
Népal 1965 65 760 ...
1966 57 649
Pakistan 1965 •1200 *200 15 989 3 ÎÔi
1966 *1 150 *220 12 701 2 656
Philippines 1964 3 190 1043
1965 3 356 1058
Syrie 1966 504 7 464 2 437
1967 522 174 6 276 1947
Thaïlande 1966 M 936 16 526
1967 *2 098 M 146 * 20 534 » 9 146
Turquie 1966 1868 625 54 469 23 869
1967 2 040 685 57 788 25 609
République du Viet-Nam 1966 68 11 2 869 1407
1967 95 19 3 118 1563
Yemen 1966 189 27
1967 — 221 36
Y e m e n du Sud, République 1966 ¿8 12 220 79
populaire du 1967 38 8 294 99

EUROPE
Albanie 10 1966 161 41 3 949 2 037
1967 115 33 2 708 1423
Allemagne orientale . 1966 7 14 500 12 400
1967 14 907
Autriche 1966 5ÍÓ 379 5 928 4 890
1967 542 404 4 939 4 279
Belgique 1966 4 968 2 592 22 366 15 357
1967 6 089 3 145 24 847 14 924
Bulgarie 1966 251 251
1967 15 iô 333 333
Danemark 1966 74 74
1967 70 70
Espagne 1965 2 429 63 116 38 331
1966 2 638 1680 68 972 41400
Finlande 1966 375 243 2 403 1492
1967 381 248 2 177 1405
France 1966 2 063 1074 31293 17 015
1967 2 077 1058 29 517 16 072
220

VI. ENSEIGNEMENT NORMAL D U SECOND DEGRÉ:


PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)

Année Personnel enseignant Blèves inscrits


Pays scolaire
commen-
çant en: Total Femmes Total FUles

Islande 1965 64 »7 423


1966 68 »11 511 337
Italie 1966 17 391 11486 246 489 213 292
1967 17 870 11 688 249 676 217 388
Norvège 1966 911 289 7 908 4 693
1967 871 282 7 870 4 643
Pays-Bas 1966 12 780 12 780
1967 1 149 494 13 121 13 121
10 10
Pologne 1966 7 685 3 127 68 667 53 487
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Portugal 1966 323 171 2 867 2 666
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Roumanie 1966 574 292 10 723 9 356
1967 *739 •418 14112 12 527
Suède 1966 8 907 7 555
1967 9 740 8 400
Suisse 1966 12 397
1967 10 293 6 417
Tchécoslovaquie 1966 540 239 9 589 9 258
1967 462 228 8 941 8 597
Yougoslavie 1966 1501 537 26 558 16 789
1967 1450 483 25 718 16 246

OCÉANIE

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. . . Données non disponibles.


— Chiffre nul ou négligeable.
* Chiffre provisoire ou estimation.
i Y compris renseignement normal du troisième degré.
2 Les données se rapportent à 9 des 12 Etats.
3 Compris dans l'enseignement général.
4
Ancien Tanganyika seulement.
3
Cours de perfectionnement pour les maîtres en service.
* Y compris les cours de perfectionnement pour les maîtres en service.
7
Compris dans l'enseignement technique.
8
Enseignement public seulement.
9
Personnel enseignant à plein temps seulement.
io y compris les cours du soir et par correspondance.
il N o n compris le personnel à temps partiel.
i2 Les données sont déjà incluses dans renseignement technique.
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scolaires, Ministère de l'éducation nationale, Tananarive. S É N É G A L : La Maison du livre, 13, avenue R o u m e , B . P .
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