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international de
l'éducation
Vol. XXXI — 1969
Publié en 1970
par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
place de Fontenoy, 75 Paris-7e
Imprimé par l'Imprimerie du « Journal de Genève », Genève (Suisse)
© Unesco, 1970
Table des matières
Paget
Préface ix
Introduction:
Problèmes xi
Pages Pages
Afghanistan 3 Hongrie 77
Albanie 5 Inde 80
Algérie 7 Irak 86
République fédérale d'Allemagne. . 10 Iran 86
Arabie Saoudite 14 Islande 89
Argentine 15 Italie 90
Australie 19 Japon 92
Autriche 22 Jordanie 95
Bahrein 24 Kenya 96
République socialiste soviétique Koweït 98
de Biélorussie 26 Laos 99
Brésil 29 Libéria 100
Burundi 32 Luxembourg 102
Cameroun 33 Malaisie 104
Canada 34 Mali 107
République centrafricaine 39 Malte 111
Chypre 40 Népal 111
Congo Nicaragua 112
(République démocratique du) . . 41 Niger 114
République de Corée 42 Nigeria 115
Côte-d'Ivoire 46 Panama 118
Dahomey 49 Philippines 119
Danemark 52 Qatar 122
Equateur 54 République arabe unie 123
Espagne 56 Roumanie 126
Etats-Unis d'Amérique 57 Royaume-Uni 130
Ethiopie 60 Samoa occidental 137
Finlande 61 Sénégal 138
France 63 Singapour 141
Ghana 72 Soudan 143
Guyane 75 Suède 146
Haïti 75 Suisse 150
Honduras 77 Syrie 153
VIH Table des matières
Pages Pages
Tanzanie 155 Union des républiques socialistes
Tchad 156 soviétiques 169
Thaïlande 160 Uruguay 172
Trinité-et-Tobago 161 République du Viet-Nam 173
Turquie 164 Yougoslavie 177
République socialiste soviétique Zambie 178
d'Ukraine 166
Statistiques scolaires:
Introduction
1. E n se basant sur les données globales les plus récentes (empruntées à Véducation
dans le monde, volume 5, de l'Unesco), on peut se rendre compte de l'étendue des possibilités
et du taux de développement jusqu'en 1966-1967.
2. Il y a donc environ quatre ans, les effectifs des établissements d'éducation atteignaient
" 428 millions d'élèves, m ê m e abstraction faite de certaines parties très peuplées du m o n d e .
Bien que des renseignements plus récents soient disponibles pour beaucoup de pays, la
s o m m e des données obtenues sur le plan international est encore trop incomplète pour que
l'on puisse tenter une estimation pour les années postérieures à 1966-1967. Malgré tout, le
tableau ci-dessus permet de situer l'étude des développements réalisés au cours des trois
dernières années: l'ampleur de l'entreprise éducative, sa croissance rapide des années 1960-
1961 aux années 1966-1967 (soit une augmentation moyenne annuelle de 4,8% comparée à
l'augmentation démographique mondiale annuelle évaluée à 1,9%) et la distribution inégale
des possibilités d'éducation à travers le m o n d e .
3. U n résumé des récents développements dans le domaine de l'éducation est exposé
dans les divers chapitres de ce volume. La richesse de l'expérience nationale ne peut pas être
facilement exposée en une brève généralisation à l'échelon international; toutefois, le lecteur
se rendra sans doute compte qu'il peut approfondir sa compréhension des situations et des
tendances nationales en adoptant un cadre de référence global.
4. Les monographies par pays que contient l'Annuaire suivent u n plan très simple.
Tout d'abord, les autorités nationales décrivent les problèmes de l'heure pour expliquer leurs
préoccupations. Vient ensuite une description des modifications apportées en matière de
politique de l'éducation, récemment ou encore à l'état de projet: certains changements
importants et fondamentaux ont parfois été apportés dans la définition des objectifs de
l'éducation ou impliqués dans une réforme profonde des structures et de l'organisation d u
système de l'éducation. L e processus de planification est souvent la cause ou la preuve tan-
gible d'un tel changement. Troisièmement, les rapports nationaux traitent d'innovations
d'une nature plus spécifique ou d'une nouvelle approche d'un aspect particulier du système
éducatif. S'il est difficile de faire un rapport national sur l'expérimentation, largement
disséminée et souvent temporaire, u n effort dans ce sens a une grande valeur sur le plan
international, car il fait ressortir les domaines dans lesquels l'éducation est en pleine évo-
lution. L a quatrième et dernière partie de chaque rapport national est consacrée aux orga-
nisations et aux programmes de recherche, ce qui permet de déterminer jusqu'à quel point
le mouvement éducatif est soumis à une étude et à une évaluation scientifiques.
Problèmes
5. L a prise de conscience par les pouvoirs publics d'un large éventail de problèmes
traduit leur insatisfaction en présence des conditions actuelles. Les réalisations des systèmes
éducatifs sont loin des espoirs et des aspirations ; ce sentiment s'exprime dans diverses sections
de la population, jusqu'aux autorités scolaires elles-mêmes.
6. L a lecture des rapports nationaux permet de se rendre compte d u processus historique
en vertu duquel les problèmes, vus sous un jour nouveau, peuvent être identifiés et en partie
résolus. E n France, par exemple, les événements des dix dernières années, depuis les réformes
apportées en 1959, suivent un schéma qui a amené les autorités nationales à reconsidérer
les buts de l'éducation à tous les niveaux; de plus, il s'est avéré nécessaire que les méthodes
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I
Introduction
Introduction XIII
7. Malgré la grande diversité des problèmes exposés par les pays, il est possible de les
grouper autour de certains objectifs c o m m u n s , ces problèmes étant d'autant plus sensibles
que la réalisation des objectifs envisagés est encore éloignée:
a) Pour que le droit à l'éducation devienne une réalité, il faut procéder à une expansion
quantitative. Toutefois, pour atteindre cet objectif, on se heurte, d'une part, à l'explosion
démographique et, de l'autre, à la pénurie dont souffre le système d'éducation en matière
d'enseignants, de bâtiments et de fonds. Les pays en voie de développement doivent
surmonter la difficulté primordiale du m a n q u e d'enseignants nationaux qualifiés. Par
ailleurs, dans bien des pays, la répartition inégale des possibilités d'éducation est un
sujet de préoccupation. Le problème des groupes de la communauté qui sont défavorisés
du point de vue culturel et social et celui des individus affectés par des handicaps
physiques ou mentaux sont une cause de souci pour les autorités, en raison d u rôle
déterminant que les forces sociales et économiques et les conditions physiques o u
sanitaires peuvent jouer dans la vie scolaire de la jeunesse, en dépit d'une politique
éducative généreuse qui vise à égaliser les chances à cet égard. Certaines mesures de
compensation peuvent être nécessaires, m ê m e si la solution radicale du problème ne
dépend pas du système d'éducation.
b) L e système d'éducation n'a pas lui-même une efficacité suffisante pour atteindre les
objectifs qui lui ont été fixés dans chaque pays. Les principaux symptômes de cette
inefficacité sont: u n certain pourcentage d'enfants qui ne fréquentent pas l'école, la
déperdition parmi les élèves inscrits, la distribution inégale du réseau scolaire sur le
territoire national, l'équilibre insuffisant entre les divers secteurs de l'éducation. E n
m ê m e temps, l'élargissement du c h a m p de l'éducation exige une part toujours croissante
des fonds publics. L e coût unitaire augmente (d'après une estimation faite en Union
soviétique, ce coût qui se chiffrait à 82 roubles par élève en 1960 a atteint 155 roubles
en 1969, et cette augmentation n'est en rien exceptionnelle). L a conséquence de cet
accroissement des dépenses (estimées à 6 % d u produit national brut au R o y a u m e - U n i
et à plus de 9 % au Canada, par exemple) c'est, naturellement, l'exigence d'un meilleur
rendement. U n e pression très semblable se manifeste dans les pays en voie de dévelop-
pement, où les modiques ressources doivent être réparties très soigneusement en fonction
des diverses possibilités de développement: dans plusieurs pays africains, le système
éducatif mobilise maintenant entre un quart et un tiers des dépenses du gouvernement.
Les conférences régionales de l'éducation, convoquées par l'Unesco au cours des der-
nières années (Etats membres africains à Nairobi en juillet 1968, Etats arabes à Marra-
kech en janvier 1970) ont ouvertement reconnu que le m a n q u e de fonds était u n des
principaux freins à l'expansion et au progrès de l'éducation.
c) Les systèmes éducatifs étant censés satisfaire les besoins de développement dans chaque
pays, il a fallu aussi concentrer l'attention sur la qualité de la production de ces systèmes.
Q u a n d des diplômés universitaires ou des élèves qui sortent de l'école secondaire, ou
m ê m e de l'école primaire, ne trouvent pas d'emploi dans une société affectée d'une
pénurie chronique de travailleurs qualifiés à tous les niveaux, c'est signe qu'il y a un
gouffre entre ce que la société attend des écoles et ce que les écoles produisent réellement.
E n termes plus généraux, il ne s'agit pas seulement d'une meilleure formation pro-
fessionnelle, mais de la pertinence d'une grande partie de l'enseignement et de l'appren-
tissage des connaissances. C o m m e n t améliorer le processus d'instruction et le système
éducatif dans son ensemble pour offrir de nouvelles conditions (1'« explosion des
connaissances » et la « révolution de l'information » étant trop souvent citées) et pré-
parer les élèves à un m o n d e en transition rapide ? Il est symptomatique que l'agitation
chez les étudiants et les questions que s'est posé le corps enseignant lui-même ont
attiré l'attention sur les fondements m ê m e s de l'éducation. Les objectifs de l'éducation
XIV Introduction
13. Quelles qu'en soient les causes, il est évident que bien des Etats ont c o m m e n c é
récemment à soumettre leurs systèmes d'éducation à une évaluation générale. U n e impor-
tante liste de projets figure dans les programmes nationaux lancés pendant l'Année inter-
nationale de l'éducation, 1970. Quelques exemples, tirés d'un passé tout récent, illustrent
également cette tendance. E n 1968, en Albanie, la réforme du contenu, des méthodes et de
la direction d u travail à l'école ont donné lieu à des débats populaires qui ont amené le
Gouvernement à prendre, en juin 1969, une décision sur les objectifs et la structure de l'édu-
cation. E n Roumanie, la loi fondamentale de 1968 assure à long terme l'orientation et le
cadre nécessaires à la modernisation de l'enseignement dans le pays; depuis lors, toute une
série de mesures ont été adoptées pour mettre en œuvre les transformations décidées. L e
m ê m e désir d'évaluation et de révision a été signalé, entre 1968 et 1970, par le G h a n a , l'Islande
et la Yougoslavie. A u Brésil, un « Programme stratégique de développement des ressources
humaines » a été adopté en 1968 ; il a nécessité une étude approfondie de l'état de l'éducation
dans le pays et a inspiré un projet de loi, en décembre 1969, qui permettra de commencer la ré-
formeen 1971. L'Espagne fournit, dans lapublication du Ministère de l'éducation et des sciences
parue en 1969 sous le titre « La educación en España: bases para una política educativa »,
un exemple bien documenté d'évaluation nationale ouvrant la voie aux réformes. L e
Introduction xv
Ministère propose une révision fondamentale du système scolaire en vue de réaliser une école
c o m m u n e de huit ans, après laquelle l'enseignement commencerait à être différencié.
14. Le processus d'évaluation est fréquemment lié à l'élaboration des plans de développe-
ment de l'éducation. Pour autant que ces plans sont intégrés dans les plans nationaux de
développement social et économique, il est nécessaire de procéder à des études de base et de
formuler une politique. Ainsi, en France, la préparation du sixième plan (1971-1975) a
comporté la création d'une série de groupes de planification au Ministère de l'éducation et
dans les diverses régions d u pays, l'attention étant portée en m ê m e temps sur le rôle de la
recherche et sur le coût d u développement de l'éducation. A Trinité et au P a n a m a , des
efforts ont été réalisés pour élaborer à la fois des plans à long terme (15 ans) et des plans à
court terme, inspirés aussi par une définition plus précise des objectifs de l'éducation. Plusieurs
autres pays ont signalé une réciprocité analogue dans le rapport entre l'adoption d'une ligne
de conduite et la planification.
15. L'importance des mécanismes nécessaires pour obtenir une meilleure vue d'ensemble
de l'éducation nationale a été également soulignée. A cet effet, on a constitué des conseils
supérieurs ou des commissions centrales, c o m m e par exemple au Japon, en Thaïlande et en
Turquie, en vue d'attirer l'attention au niveau interministériel sur la forme future de l'édu-
cation. L a République de Corée a adopté, en décembre 1968, une Charte de l'éducation
définissant la politique de l'éducation en termes d'efficacité et de qualité et en vue de la
promotion d'un esprit de coopération; en 1969, le Conseil national de planification scolaire
polyvalente à long terme a été créé. Plusieurs pays ont pris des mesures pour renforcer les
mécanismes nécessaires à la planification de l'éducation au sein du Ministère responsable
— tendance qui se manifeste particulièrement dans les Etats arabes, mais ailleurs aussi.
E n République arabe unie, on s'est efforcé non seulement d'améliorer la coordination au
niveau du gouvernement, mais aussi de rapprocher plus étroitement la planification de la
mise en œuvre, ce qui n'avait pas été vraiment le cas dans le passé. Il est probable que ces
m ê m e s conclusions sont vraies pour la plupart des expériences nationales faites en matière
de planification de l'éducation.
16. L a nécessité d'un mécanisme permettant une réforme continue de l'éducation est
toujours plus largement acceptée. 11 y a longtemps qu'en Suède on s'est prononcé en faveur
d'une recherche pédagogique orientée sur la politique scolaire, pour arriver au but proposé;
plus récemment, en Côte-d'Ivoire et en Espagne, des mesures ont été prises dans le m ê m e
sens par la création d'institutions centrales de recherches.
17. Il reste à étudier les directions principales qui se dégagent des évaluations nationales.
Généralement parlant, on a insisté soit sur les objectifs éducatifs individuels, soit sur les
besoins sociaux particuliers, quelques pays s'efforçant de tenir compte de ces deux objectifs
en les combinant.
18. L'affirmation du droit à l'éducation et un appel à en assurer plus largement la réali-
sation ont été clairement exprimés, au Canada, par une commission provinciale (Ontario)
sur les buts et objectifs de l'éducation. D'après elle, l'éducation est « conçue en vue de garantir
à chaque individu un droit d'accès égal aux possibilités d'instruction les mieux adaptées à ses
besoins ». Il s'ensuit que « chaque autorité scolaire est responsable d'assurer un processus
continu d'acquisition des connaissances centré sur l'enfant, qui encourage l'individu à
enrichir ses connaissances par la découverte et l'esprit d'investigation ». D e s déclarations
similaires, mais peut-être moins larges, ont été faites dans plusieurs pays européens et aux
Etats-Unis. Certains pays ayant un réseau d'écoles moins développé ont visé le m ê m e objectif
en décidant d'adopter la scolarité primaire obligatoire, c o m m e en République de Corée, ou
en organisant un programme de développement d'urgence, c o m m e au Brésil.
19. D a n s la majorité des cas, cependant, l'objectif peut-être le plus fréquent est celui de
la réorientation du système éducatif pour satisfaire les conditions et les besoins nationaux.
XVI Introduction
20. L'idée qu'une orientation rurale devrait être donnée à l'éducation, en particulier
à l'enseignement primaire, a été exprimée par la majorité des Etats de l'Afrique, opinion qui
est d'ailleurs partagée aussi par d'autres régions du m o n d e . L a Conférence régionale des
Ministres africains de l'éducation (Nairobi, 1968) a motivé cette politique, et plusieurs des
Etats intéressés ont pris récemment les mesures nécessaires pour la mettre en œuvre. Le
Gouvernement du Cameroun a souligné que l'enseignement primaire devrait « contribuer
à réhabiliter le travail manuel en faisant comprendre le rôle important des agriculteurs dans
la croissance économique globale du pays, tout en assurant la formation des attitudes, du
caractère et de la personne morale de l'enfant ». Tout bien considéré, les politiques qui
tendent vers la ruralisation partent du fait que la majorité de la population est destinée à
un m o d e de vie rural et que le perfectionnement de l'agriculture et des métiers ruraux est
une nécessité non seulement sociale mais aussi économique.
23. E n conclusion, il est évident qu'une contradiction entre les objectifs individuels
et les objectifs sociaux de l'éducation n'est nullement nécessaire; on les trouve d'ailleurs
associés dans de nombreuses déclarations officielles. Ainsi, en Tanzanie, le Gouvernement
a c o m m e n c é , en 1968, à mettre en œuvre sa politique d'éducation conçue en vue de subvenir
par soi-même aux besoins du pays (« education for self-reliance ») qui comporte une meilleure
orientation des plans d'études en fonction des besoins nationaux, tout en mettant en valeur
la qualité des connaissances acquises au niveau individuel.
25. Tout d'abord, plusieurs pays ont décidé de prolonger la durée de la scolarité obli-
gatoire — jusqu'à la fin de la scolarité secondaire complète de dix ans en U R S S , jusqu'à
l'âge de 16 ans au R o y a u m e - U n i , pendant toute la durée de l'école fondamentale au D a n e -
mark (huit ans en 1972-1973, puis neuf ans en 1973-1974) et, à Chypre et à Malte, jusqu'à
l'âge de 15 ans (en 1971). Ces mesures ont posé la question du contenu de l'enseignement, si
étroitement liée à celle de sa structure. Les autorités de l ' U R S S ont réorganisé, à titre
expérimental, le cycle primaire d'enseignement général en ramenant sa durée de quatre à
trois ans, de manière à faire commencer l'enseignement par matières dans la 4 e classe ; sur
cette base, le contenu de l'enseignement est progressivement modifié dans les classes supé-
rieures, ce qui permet de prévoir que le passage des anciens aux nouveaux programmes sera
terminé d'ici 1974-1975. Les nouveaux programmes sont conçus de manière à habituer les
élèves à raisonner et à résoudre les problèmes en utilisant leurs connaissances.
26. U n effort pour assurer l'articulation des cycles d'enseignement primaire, secondaire
et supérieur a été aussi entrepris dans certains pays africains. L e G h a n a et le Sénégal tentent
Introduction XVII
tous deux d'améliorer leur plan d'études en abrégeant le cycle primaire et en procédant à u n
réaménagement des types et d u contenu des écoles secondaires.
27. E n deuxième lieu, une tendance se manifeste en faveur de l'intensification d u travail
scolaire et d'une utilisation plus rationnelle des locaux. D a n s la règle, les calendriers scolaires
traditionnels ont u n caractère sacro-saint qui donne à toute modification une auréole
spectaculaire. E n Hongrie, 1'« école de toute la journée » a été inaugurée, tandis qu'en
Yougoslavie o n envisage l'adoption de la semaine de cinq jours et d'un système de pro-
motion accélérée pour les plus doués. L'Argentine a introduit les écoles à plein temps
(scolarité double) qui ont permis d'ajouter les langues étrangères au plan d'études; en Equa-
teur, une année scolaire plus intensive a été adoptée, laissant moins de temps pour les exa-
m e n s et les vacances.
28. Troisièmement, l'école elle-même subit certaines modifications. Les autorités au
Canada, en Espagne et en U R S S ont délibérément augmenté les dimensions des écoles,
créant des écoles régionales et supprimant les petites écoles locales — à tel point que les
éducateurs canadiens en viennent à se demander à quel m o m e n t une école devient trop
grande ! Les écoles aux Etats-Unis expérimentent constamment différents plans d'organisa-
tion et, parmi ceux qui sont les plus favorablement considérés,figurel'école primaire « sans
classes », le principe de base étant de supprimer le groupement des élèves par classes et de
permettre la promotion continue tout au long de l'enseignement primaire. L'enfant peut
ainsi progresser à son propre rythme dans les principaux domaines d'études.
29. Quatrièmement, et en partie à titre de conséquence de l'accroissement de la taille
des écoles et d'une organisation scolaire plus souple, une tendance se manifeste en faveur
de la décentralisation des responsabilités dans le domaine de l'éducation. Il peut s'agir de
doter les autorités scolaires régionales de plus grandes responsabilités, c o m m e dans la R é p u -
blique arabe unie où un département de l'inspection professionnelle a été adjoint aux autorités
scolaires de chaque zone. E n Ethiopie, une politique de décentralisation est envisagée en
vue de stimuler localement la participation et l'intérêt pour les écoles. Quelques autres pays
tendent aussi à donner aux directeurs des écoles et au personnel enseignant u n plus grand
pouvoir de décision dans les questions affectant la vie à l'école.
soit à titre expérimental dans quelques écoles, ou, plus généralement, dans l'ensemble du
système. L a manière de procéder la plus simple est d'examiner l'un après l'autre les divers
aspects de l'éducation.
Enseignement primaire
33. L'intérêt pour l'éducation préprimaire a augmenté dans les Etats européens; des
mesures en vue de son expansion ont été prises dans la République fédérale d'Allemagne,
en Espagne, en Italie, au R o y a u m e - U n i et en U R S S . Si elles reflètent en partie une politique
sociale en vue d'aider les enfants défavorisés du point de vue culturel, dans la plupart des
pays, les mesures prises sont destinées à relever le niveau de l'école primaire en préparant
mieux les enfants à u n enseignement formel. C e mouvement ne se limite d'ailleurs pas aux
pays développés; ainsi, au Mali, une loi de 1969 a posé les fondements d'une éducation
préprimaire et, au Liban, on a c o m m e n c é à former des enseignants pour ce type d'école.
34. L e cycle primaire en soi a été l'objet d'une grande attention dans presque toutes les
parties d u m o n d e . Les types scolaires ont subi des modifications, c o m m e au Soudan o ù les
deux anciens types d'écoles ont été unifiés en un seul système et où un plan quinquennal
d'intégration des écoles de niveau inférieur a c o m m e n c é , tandis que dans la République du
Viet-Nam on s'efforce de reconvertir les écoles primaires en écoles de la communauté en ce
qui concerne la structure, l'administration et le contenu. Les effectifs de l'école primaire
continuent à augmenter partout et certains programmes d'urgence ont été lancés c o m m e ,
au Brésil, 1'« opération-école » destinée à assurer la scolarité obligatoire dans les régions
urbaines.
33. L a plupart des changements se sont produits dans le domaine du contenu et des
méthodes. Parmi les nombreuses expériences en cours, la Hongrie et la République fédérale
d'Allemagne étudient c o m m e n t réduire les dimensions de la classe et modifier les méthodes
d'enseignement en donnant une plus grande importance au travail individuel et par groupes.
Si, dans certains pays, l'on se préoccupe du niveau de l'enseignement primaire, ailleurs, une
tendance vers un assouplissement d u système des promotions se dessine: en Argentine, la
promotion automatique de la classe 1 à la classe 2 est à l'essai; dans la République arabe
unie, où la promotion automatique sous sa forme rigide a été abandonnée, on a toutefois
limité le nombre des redoublements autorisés.
36. L a tendance la plus marquée en ce qui concerne les plans d'études primaires, c'est
l'orientation rurale qui leur est donnée. D a n s les pays africains, où cette tendance s'est
exprimée plus franchement, son application est souvent liée à la préparation du personnel
enseignant; c'est pourquoi, au Cameroun, au Niger et en Tanzanie, la formation des maîtres
des écoles rurales a été le point de départ d'une action qui va aller jusqu'à la révision du plan
d'études. U n e action intensive dans ce sens a été lancée dans le complexe éducatif de Bouaké
en Côte-d'Ivoire, où des expériences d'enseignement télévisé sont associées à la formation
et aux cours de perfectionnement du personnel enseignant ainsi qu'à l'élaboration des nou-
veaux programmes scolaires.
Enseignement secondaire
37. L e second degré de l'enseignement est certainement celui qui a retenu la plus grande
attention et dans lequel la grande majorité des pays s'efforcent d'effectuer des réformes. L e
problème fondamental à ce niveau de l'enseignement est de concilier la fonction de pré-
paration de l'école (préparation à l'enseignement supérieur, préparation à la vie) avec les
besoins de nature professionnelle de la société.
38. O n constate une nette tendance à l'atténuation de la distinction entre les cycles
traditionnels primaire et secondaire. L a réforme roumaine de 1968 a créé une école de dix
Introduction XIX
ans avec un plan d'études c o m m u n pour les huit premières classes, un certain degré de spé-
cialisation étant ensuite prévu. A u D a n e m a r k , la réforme de 1969 a établi une école c o m -
m u n e de neuf ans. Cette m ê m e tendance se manifeste aussi, mais de façon un peu moins
systématique, en Argentine, où les conditions d'admission au cycle secondaire ont été assou-
plies, et au Mali, o ù l'on s'efforce d'établir des centres préprofessionnels offrant u n
enseignement postprimaire plus souple.
39. L e mouvement en faveur de l'enseignement secondaire pour tous, qui se fait jour
dans la majorité des pays européens, a suscité un désir croissant d'expérimenter de nouvelles
formes d'enseignement. Ainsi, en République fédérale d'Allemagne, o n recherche une plus
grande perméabilité entre les sections du niveau secondaire inférieur, qui se rapproche en
fait du type d'école polyvalente, et on réorganise l'enseignement secondaire supérieur, y
compris les divers types d'écoles professionnelles; on s'oriente sur le Kolleg, établissement
d'études préuniversitaires permettant une plus grande diversification et un choix plus large
de matières en rapport avec les professions. Ces innovations affecteront la nature du cer-
tificat defind'études secondaires (Abitur) et se traduiront par un examen distinct d'admission
à l'université. E n Autriche, un plan 4 + 4 a été adopté pour la scolarité secondaire et on se
préoccupe de faciliter le transfert entre les divers types de cours du premier cycle secondaire.
L a réforme espagnole a institué un cours de huit ans (S + 3, correspondant à la scolarité
obligatoire), suivi par trois années d'enseignement secondaire supérieur préparant à un
baccalauréat « unifié » et « polyvalent ». Tandis qu'en Suisse on continue à considérer les
quatre premières années de l'enseignement secondaire c o m m e un cycle d'orientation, en
France, on a tendance à abandonner le « cycle d'orientation » général en donnant aux deux
premières années un plan d'études large et arrêté pour toutes les écoles.
41. L a controverse entre partisans des études générales et des études pratiques dans les
établissements secondaires continue à préoccuper les esprits. L a tendance la plus courante,
ces dernières années, a été de donner au premier cycle de l'enseignement secondaire une
portée générale et non professionnelle mais, en m ê m e temps, d'assurer une orientation
pratique à l'intention des élèves qui quitteront l'école après avoir terminé leur scolarité.
C o m m e dans les pays susmentionnés, on s'est efforcé, au Brésil, en Guyane et à Singapour,
d'adopter un premier cycle c o m m u n d'enseignement secondaire, multilatéral o u polyvalent.
D a n s ces trois derniers cas, il s'agit de satisfaire les besoins économiques en formant les
cadres de niveau m o y e n , nécessaires pour le développement. C'est pour la m ê m e raison que,
dans quelques pays, des écoles moyennes ou intermédiaires ont été créées: o n signale,
aux Etats-Unis, l'augmentation graduelle du nombre des écoles moyennes, due proba-
blement au fait qu'elles offrent une meilleure articulation entre les cycles primaire et
secondaire.
Enseignement supérieur
44. L'agitation des étudiants a caractérisé les trois dernières années et, dans bien des
pays, a attiré l'attention du public sur la situation de l'enseignement supérieur. Il en est
parfois résulté une réforme radicale de l'ensemble d u système d'éducation; mais c'est au
niveau de l'enseignement supérieur lui-même que les répercussions se sont fait le plus par-
ticulièrement sentir.
45. Les principes fondamentaux de l'enseignement supérieur ont été reformulés dans
certains pays, ce qui a eu en général pour conséquence d'aboutir à une définition de l'en-
seignement supérieur qui dépasse largement l'institution universitaire traditionnelle. E n
France, les principes les plus importants adoptés dans le domaine de l'enseignement supé-
rieur sont: autonomie, participation, approche multidisciplinaire. U n e attitude similaire
a été prise en Italie.
46. Sur le plan administratif, une double tendance est apparue: d'une part, augmenter
la coordination nationale entre les établissements d'enseignement supérieur ( c o m m e avec
la création du Conseil national dans la République démocratique du Congo et la constitution
d'organismes similaires, ailleurs) et, de l'autre, réaffirmer le principe d'autonomie, y compris
l'augmentation des fonds de l'Etat en faveur des universités privées, c o m m e au Japon.
47. L a rupture avec les définitions traditionnelles de l'université et des facultés a entraîné
des changements d'organisation de ces institutions. E n Yougoslavie, ce processus a pris la
forme d'une recherche d'unification et de fusion entre les institutions et m ê m e entre le c h a m p
des matières enseignées dans une m ê m e institution. E n République fédérale d'Allemagne,
des expériences ont été commencées avec les Gesamthochschulen, qui groupent les instituts
du niveau supérieur. A u R o y a u m e - U n i , les diplômes universitaires décernés par le Council
for National Academic Awards aux candidats ayant suivi des cours en dehors de l'université
(notamment dans les colleges of advanced technology) ont c o m m e n c é à avoir des répercussions
visibles sur les institutions plus traditionnelles.
48. D e tels changements sont appelés à avoir de profondes répercussions sur le contenu
et les méthodes de l'enseignement supérieur bien que, jusqu'à maintenant, seuls quelques
exemples aient été signalés. D a n s plusieurs pays, c o m m e l'Afghanistan et le Sénégal, on
précise que les cours devront être plus pratiques et plus étroitement adaptés aux besoins
du développement; en Algérie, u n premier cycle d'études générales a été ajouté à l'ensei-
gnement supérieur en vue de fournir une meilleure préparation de base au travail pro-
fessionnel ; dans d'autres pays, divers mécanismes ont été conçus pour assurer le lien entre
les universités et l'industrie. L'arrangement probablement le plus souple est celui de
«l'Université ouverte», au R o y a u m e - U n i , dont les débuts sont prévus pour janvier 1971,
et qui sera une institution complète, utilisant la radio et la télévision.
56. L a place reconnue à l'enseignement des langues, nationales et étrangères, est aussi
importante. Il semble que l'on soit maintenant en faveur de faire débuter l'enseignement
des langues étrangères plus tôt et l'on s'efforce d'adopter un contenu et des méthodes
appropriées pour cet enseignement. D a n s un certain nombre de pays, on constate le désir
XXII Introduction
d'améliorer renseignement de la langue maternelle qui a donné lieu à des activités expé-
rimentales intenses.
57. C o m m e c'est souvent le cas quand on élabore les programmes en fonction de
l'optique « matière », il semble qu'il y ait une tendance générale à augmenter la s o m m e des
connaissances que doivent acquérir les élèves. O n s'efforce, par ailleurs, de considérer les
programmes c o m m e un tout dont il faut assurer l'équilibre (en France, à titre expérimental,
le « tiers-temps pédagogique » fait la part du développement physique et social) en vue
d'éviter le surmenage, d'alléger la s o m m e de travail et d'atténuer les effets d'un système
rigide d'examens et de notation.
60. Il est naturel que plusieurs pays en voie de développement concentrent leurs efforts,
en ce qui concerne les nouveaux moyens didactiques, sur le secteur de la formation du
personnel enseignant, c o m m e cela a été le cas notamment en Côte-d'Ivoire et en Malaisie.
61. Parmi les innovations récentes, il faut signaler l'utilisation des ordinateurs au service
de l'enseignement qui a c o m m e n c é aux Etats-Unis et en Suisse. E n Suède, afin d'aborder
dans son ensemble le problème de la technologie de l'éducation, on a créé une nouvelle
corporation financée par l'Etat, les autorités locales et le mouvement coopératif qui est
chargée de la production de toute une g a m m e d'auxiliaires didactiques.
Personnel enseignant
62. L a marche du progrès en matière d'éducation est fatalement liée à l'amélioration
de la profession enseignante. Les rapports récents mentionnent une grande diversité de
mesures et d'innovations dans ce sens.
63. Des mesures législatives ont été prises sur le statut du personnel enseignant en R o u -
manie et en Algérie, ce dernier pays ayant récemment fait un effort pour unifier la profession
enseignante. E n France, parallèlement à l'extension de l'enseignement secondaire, une
nouvelle catégorie d'enseignants a été légalement établie en 1969, celle des «professeurs
d'enseignement général des collèges »; il semble que ce statut sera un premier pas dans la
réforme des méthodes de formation de tous les professeurs d'école secondaire. A u R o y a u m e -
Uni, il a été décidé d'éliminer graduellement tous les enseignants n o n qualifiés d'ici 1970
et de faire en sorte que tous les enseignants des écoles secondaires aient eu une formation
pédagogique avant 1973. D e plus, le Secrétaire d'Etat a accepté de donner aux enseignants
une autonomie professionnelle beaucoup plus grande; il étudie la possibilité de constituer
un conseil professionnel susceptible de déterminer les qualifications d'admission dans
l'enseignement et habilité à rayer des cadres les enseignants coupables de manquements
graves aux règles de la profession.
Introduction XXIII
64. U n meilleur statut ne peut être obtenu qu'avec de meilleures qualifications et une
meilleure formation. L a majorité des pays semblent activement engagés dans cette direction.
Ainsi, par exemple, en Argentine, en Afghanistan et en Arabie Saoudite, on se préoccupe
de relever le niveau des centres de formation des maîtres primaires en rendant les conditions
d'admission plus difficiles. E n République arabe unie, on peut maintenant se permettre de
considérer c o m m e dépassés tous les établissements du niveau secondaire, de telle sorte que,
dorénavant, tous les instituteurs devront avoir terminé un cours secondaire complet. L a
durée de la formation a été parfois prolongée, c o m m e en Hongrie, en vue d'assurer un
enseignement supplémentaire, à la fois général et professionnel. A u G h a n a , le Ministère a
c o m m e n c é à réunir les nombreux petits colleges en vue de constituer des colleges plus
largement fréquentés et offrant de meilleures possibilités. Les résultats de la politique continue
d'amélioration de la formation des enseignants ont été signalés dans une étude récente faite
aux Etats-Unis: si, en 1947-1948, quelque 41 % des maîtres primaires et secondaires du pays
ne possédaient pas de diplôme universitaire, cette proportion est tombée à 5 % en 1967-1968.
66. Bien que quelques pays semblent avoir réussi à s'assurer un nombre suffisant d'en-
seignants, la majorité des pays souffrent encore d'une pénurie qui explique leurs efforts en
vue de multiplier les possibilités de formation. Si l'enseignement technique et professionnel
semble être spécialement entravé par la pénurie d'enseignants qualifiés, il faut remarquer
cependant que rares sont les pays qui prennent des mesures pour renforcer ce type de for-
mation.
67. Enfin, on peut observer une préoccupation — très clairement exprimée dans le
rapport des Etats-Unis — relative à la préparation des personnes chargées de la formation
du personnel enseignant, qui constituent un élément d'une grande importance dans toute
réforme de l'enseignement envisagée. Pour assurer une telle préparation, la totalité des
ressources d'une université est nécessaire, ainsi que la collaboration de certains employés
des systèmes scolaires, c o m m e les administrateurs, les bibliothécaires, etc. Les programmes
d'ensemble actuellement élaborés aux Etats-Unis pour former «les maîtres des maîtres»
mettent en question le contenu et les méthodes didactiques de l'enseignement supérieur
d'une manière générale.
elle-même a été utilisée en 1968 c o m m e document de base à des journées d'études nationales.
Plusieurs autres pays, notamment l'Afghanistan, la République fédérale d'Allemagne, la
Jordanie, Madagascar, la Malaisie et l'Ecosse, ont entrepris des études sur ce problème.
E n Jordanie, l'attention s'est concentrée non seulement sur les facteurs d'offre et de demande,
mais aussi sur la déperdition qui se produit à l'intérieur du service de l'enseignement. L'étude
entreprise en Ecosse a été faite en profondeur et a attiré l'attention sur la répartition des
enseignants secondaires. Les conclusions de ce travail, publiées en 1969 (Scottish Education
Department, Staffing of Secondary Schools in Scotland), révèlent la nécessité de soumettre
à un contrôle la manière d'utiliser les enseignants ; une redistribution des enseignants et des
classes pourrait atténuer certaines conséquences de la pénurie d'enseignants.
Recherche pédagogique
73. L a recherche pédagogique a été étudiée à la 29 e session de la Conférence internatio-
nale de l'instruction publique, en 1966, et depuis lors les événements ont suscité pour cette
question u n intérêt qui n'a fait que croître.
74. D a n s plusieurs Etats, les institutions centrales ont été renforcées en vue de pro-
mouvoir la recherche et de coordonner les activités de recherche dans l'ensemble d u pays.
Ainsi, en Espagne, un centre national de recherche pédagogique a été constitué en 1969 et,
en Union soviétique, l'Académie des sciences pédagogiques de la R S F S R a été convertie en
un organisme couvrant tout le territoire de l'Union. A u D a n e m a r k , un conseil de la recherche
a été institué pour l'enseignement primaire et secondaire inférieur; plus récemment encore,
un centre fédéral de coordination de la recherche a été ouvert à Aarau, en Suisse; en Côte-
d'Ivoire, u n institut national similaire a été créé. L e rapport entre la recherche et la plani-
fication de l'éducation a été reconnu dans u n certain n o m b r e d'autres pays, dans lesquels
des organismes de recherche ont été créés ou renforcés au sein m ê m e des ministères, c o m m e
en Iran, à Singapour et dans la République arabe unie.
75. Les écoles pilotes ou expérimentales semblent aussi avoir pris une certaine extension.
A ce propos, il faut mentionner l'expérience faite en Suède de complexes locaux de recherche
pédagogique (local education research blocks), dont chacun groupe plusieurs écoles expéri-
mentales et offre un c h a m p d'action aux initiatives locales.
76. S'il est incontestable que les fonds mis à la disposition de la recherche ont augmenté
(en Suède, les subventions en faveur de la recherche dans les écoles sont passées de 0,2 mil-
Introduction xxv
lions de couronnes en 1962-1963 à 6,4 millions en 1969-1970), il n'y a pas encore lieu de se
déclarer satisfait. Ainsi, au Canada, qui jouit d'une réputation établie dans le domaine de la
recherche, le Conseil canadien de la recherche pédagogique estime que les dépenses en faveur
de la recherche et de la mise au point de méthodes et de matériel ne représentent que 0,2 %
de l'ensemble des dépenses au titre de l'éducation. L e Conseil souhaite que cette s o m m e soit
augmentée chaque année pour atteindre la proportion de 2 %.
77. E n ce qui concerne les sujets des recherches, on constate que celles-ci sont toujours
davantage orientées vers une plus grande efficacité de l'enseignement et du processus d'acqui-
sition des connaissances. Presque tous les pays font état d'études ou d'expériences portant
sur les programmes, les systèmes de promotion (ou les aspects négatifs tels que les échecs
et les abandons), les examens et autres méthodes d'évaluer les résultats. L'extension consi-
dérable ainsi donnée à la recherche pédagogique doit être bien accueillie puisqu'elle signifie
que la planification et le développement de l'éducation reposeront sur des données plus
réalistes, recueillies dans le pays m ê m e , et non plus sur des pratiques empruntées à l'étranger.
Mais là aussi se posent une série de problèmes. Le premier est que les résultats de la recherche
doivent être communiqués aux maîtres de classes et se traduire par une amélioration effective
du processus d'enseignement. L e recours accru aux écoles expérimentales en France, en
Suède et en U R S S vise à surmonter cette difficulté. E n second lieu, il semble que la recherche
souffre d'une pénurie de travailleurs qualifiés et que les possibilités de formation profes-
sionnelle à cet égard soient loin d'être suffisantes. Troisièmement, au niveau international,
l'information sur la recherche et la coopération en vue de la création d'organismes de
recherche en sont encore à leurs premiers pas.
Le mouvement éducatif
dans 75 pays
Rapports nationaux
3
Afghanistan
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en novembre 1969
Innovations pédagogiques
Les six comités de la Commission d'enseignement ont présenté leurs rapports et de nou-
veaux plans d'études ont été proposés pour les écoles primaires, moyennes et secondaires.
L e nombre de périodes hebdomadaires que le comité des plans d'études suggère d'attribuer
à chaque matière est le suivant:
4 Afghanistan
Recherches pédagogiques
Les recherches ont beaucoup progressé à l'Université de Kaboul pendant l'année 1968-
1969. L a majorité des 44 programmes de recherches sont de nature éducative et comportent,
entre autres, une étude des possibilités d'éducation à Nuristan, Vallée Waigal, une étude
sur l'enseignement technique et la formation des ingénieurs d u point de vue d u potentiel
humain et une étude d u système d'éducation dans la province de Ghazni.
5
Albanie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'instruction et de la culture,
reçu en novembre 1969
Innovations pédagogiques
Les études, les recherches et les expériences qui se déroulent dans les écoles répondent, en
premier lieu, à la réforme de l'école décidée par le parti; une large g a m m e de problèmes
est abordée, dont la solution aura une influence directe sur le perfectionnement des méthodes
didactiques. A u x écoles qui ont servi de terrain d'expérimentation l'année passée, ont été
ajoutées d'autres écoles intéressées par les problèmes de l'enseignement et de l'éducation; ces
problèmes concernent essentiellement l'admission des enfants à l'école à l'âge de 6 ans, la
suppression des notes, l'introduction de la théorie des ensembles et l'orthographe dans le
cycle inférieur de l'école de huit ans, les rapports de l'école avec le travail productif, la
transformation des relations entre enseignants et élèves et, en général, la modernisation
croissante des méthodes d'enseignement et d'éducation.
7
Algérie
Innovations pédagogiques
E n ce qui concerne l'enseignement d u premier degré et faisant suite à l'arabisation de la
2 e année primaire, l'arabisation de l'enseignement d u calcul en 3 e primaire a été décidée
pour octobre 1969; il s'agit là de la concrétisation d'une option nationale fondamentale.
Les diverses mesures prises dans ce sens constituent u n pas modeste dans la voie de la récu-
pération de la personnalité algérienne par les Algériens. Afin d'éviter que l'arabisation des
lre et 2 e années soit considérée simplement c o m m e une façade qui risquerait à la longue
d'apparaître c o m m e une preuve d'inefficacité de l'enseignement en langue arabe, il importe
de consolider et de renforcer les acquis des élèves dans leur appareil linguistique naturel
avant de les confronter à u n bilinguisme dont les difficultés n'échappent à personne, notam-
ment dans le domaine de l'enseignement d u calcul. Cette arabisation aura notamment pour
effet d'installer dans la mentalité des enfants les mécanismes élémentaires de la pensée par
le m o y e n d ' u n seul véhicule linguistique, celui de la langue nationale.
U n e étude est en cours en vue de la création, à titre expérimental, de sections scientifiques
spécialisées qui seront réservées aux meilleurs élèves en sciences et en mathématiques, sortant
des classes de 3 e et admis dans des classes de 2 e créées spécialement pour eux. Ces sections
spécialisées permettent donc aux élèves forts en mathématiques et en sciences de s'orienter
vers des études techniques scientifiques qui feront d'eux les cadres qualifiés dont le pays a u n
pressant besoin.
D a n s le domaine des enseignements secondaires, il convient de signaler aussi la réorga-
nisation de l'enseignement arabisé : ouverture d ' u n lycée de jeunesfillesà Alger, création
de sections arabisées dans d'autres lycées, ouverture de quelques C E G de langue arabe.
E n ce qui concerne l'enseignement technique, o n a procédé à l'unification d u programme
des 2 e techniques (travaux publics et géomètres), devenues 2 e T (génie civil). E n classe de
T M , l'horaire de l'histoire et de la géographie a été ramené de deux à une heure par semaine.
U n e réduction de deux heures par semaine a été apportée dans les classes terminales tech-
niques mathématiques et quelques sections ont été supprimées (menuiserie, maçonnerie,
mécanique automobile, etc.).
Algérie 9
Déjà, u n système d'examen analytique durant l'année universitaire a été mis en place
(examens partiels, devoirs surveillés, exposés, etc. notés). L a conjugaison de ces différentes
mesures doit amener nécessairement une amélioration dans le fonctionnement de l'univer-
sité et permettre de réduire considérablement l'écart qui existe entre la production de l'édu-
cation et les besoins d u pays en cadres supérieurs.
U n manuel d'histoire en langue arabe a été réalisé pour la lre année secondaire par
l'Institut pédagogique national. D'autres manuels pour les 2 e et 3 e années, encore à l'état de
projets, seront terminés dans le courant de l'année scolaire 1968-1969.
Il a été décidé d'unifier et d'homogénéiser le profil des cadres enseignants, d u primaire au
niveau d u B E G , complété par une année de formation pédagogique. D e u x séries d'action
ont été entreprises jusqu'à maintenant pour arriver à ce résultat: 30 écoles normales dépar-
tementales ont été prévues par la loi pour l'année 1968-1969 et la formation sur le tas des
moniteurs a été assurée pour les amener au niveau des instructeurs.
L'année 1968-1969 a vu u n essai d'alphabétisation en langue arabe par l'intermédiaire
de la télévision.
L e personnel technique de l'orientation scolaire et professionnelle, encore relativement
réduit (25 conseillers ont été formés cette année s'ajoutant aux 36 déjà en exercice) a entre-
pris de mettre au point u n ensemble de mesures susceptibles de venir en aide aux élèves, aux
enseignants et aux familles devant les grands problèmes que pose à chacun d'eux le choix
d'une orientation, à l'entrée o u à la sortie de l'école.
A u cours de l'année 1968-1969, des batteries de tests d'aptitude et de connaissance ont
été mises au point pour les classes de C M 2 et pour celles de 3 e des lycées et collèges d'ensei-
gnement général. Parallèlement à u n travail d'enquêtes et d'études, destiné à éprouver et à
perfectionner les moyens psychotechniques dont ils disposent, les centres d'orientation scolaire
et professionnelle, qui ont vu leur nombre passer à dix, ont m e n é de nombreux examens de
dépistage o u de sélection professionnelle. Par ailleurs, ils ont effectué à travers le pays plu-
sieurs actions d'information au niveau des classes de 3 e des lycées et collèges et des classes
terminales d u second degré, afin de mieux informer les élèves et les professeurs sur les débou-
chés et carrières au niveau de ces deux classes charnières.
Recherches pédagogiques
Des enquêtes socio-économiques ont été réalisées, durant l'année scolaire 1968-1969,
avec le concours des élèves-conseillers d'orientation scolaire et professionnelle en cours de
formation à l'Institut de psychologie appliquée. D'autres études, sous forme de monogra-
phies o u de mémoires de stage, seront effectuées par les élèves en juillet-septembre 1969.
10
Lors de leur 131e session plénière des 3 et 4 juillet 1969, les ministres de l'éducation des
Länder, dans une déclaration, ont adopté d'importantes directives et tracé de nouvelles
lignes de conduite. E n vue de mieux répartir les possibilités et de relever les normes, les
ministres ont soumis à leur parlement et à leur gouvernement les recommandations suivantes,
à titre de contribution à leurs programmes à long terme:
— préparation individuelle au cycle primaire par une éducation préscolaire facultative,
conçue dans le sens le plus large d u terme;
— étude d'une admission possible à l'école à l'âge de 5 ans;
— amélioration des méthodes d'enseignement à la Grundschule et recrutement d'un plus
grand n o m b r e de maîtres et d'assistants permettant de réduire considérablement l'effectif des
classes;
— perméabilité facilitée dans l'ensemble d u secteur de l'enseignement secondaire;
— mise en œuvre sans retard des programmes scolaires expérimentaux, en particulier
dans les écoles à journée entière et dans les écoles polyvalentes;
— réorganisation de l'enseignement secondaire supérieur permettant d'offrir u n plus
grand choix de cours et de qualifications correspondantes;
— création de possibilités d'éducation permanente et d'avancement, à tous les niveaux
et dans tous les secteurs de l'enseignement;
— redéfinition des objectifs et d u contenu de l'enseignement ainsi que des méthodes
(promotion de la recherche et d u développement en matière de plans d'études).
D a n s le domaine de l'enseignement supérieur, les ministres estiment que l'augmentation
rapide d u nombre des candidats à l'université constitue pour eux le problème le plus grave
et que, dans ce contexte, il est urgent de trouver une solution aux questions suivantes:
— accélération des programmes de construction et d'extension susceptibles d'accroître
la capacité des universités;
— coordination entre les divers types d'établissements d'enseignement supérieur;
— révision des méthodes de l'enseignement universitaire;
— utilisation intensive et systématique des cours par correspondance, des moyens de
masse et du matériel didactique moderne;
— formation en plus grand nombre d'enseignants mieux qualifiés en prévision des exi-
gences scolaires et universitaires de l'avenir;
— tranformation de la structure d u personnel enseignant universitaire permettant u n
choix de matières plus large et plus différencié.
O n tend à utiliser l'éducation préscolaire pour préparer les enfants en vue de la Grund-
schule, aussitôt que possible; aussi convient-il de favoriser l'extension de l'éducation pré-
primaire facultative destinée aux enfants de 3 à 6 ans, soit dans les jardins d'enfants ne
faisant pas partie d u système scolaire, soit dans les classes préparatoires ouvertes à u n
groupe d'âge défini.
Ces dernières années, les préoccupations se sont concentrées sur la formation profession-
nelle et sur certains secteurs, tels que les cours par correspondance. Les établissements de
travail social ont été entièrement réorganisés en vertu d'un accord-type adopté par la Confé-
République fédérale d'Allemagne 11
rence permanente des ministres de l'éducation, en vertu duquel les étudiants qui se préparent
à devenir des inspecteurs d'écoles maternelles et des animateurs de jeunesse, o u qui suivent
une école supérieure de travail social, peuvent acquérir les qualifications leur permettant
de devenir respectivement inspecteurs d u personnel enseignant et travailleurs sociaux d'un
niveau supérieur. Les écoles féminines spécialisées ont été également réorganisées.
Pour faire face à la nécessité d'une adaptation plus étroite du système allemand aux autres
systèmes européens et assurer une plus grande perméabilité entre les divers niveaux de l'ensei-
gnement et des types d'école, il a été décidé, en 1969, de réorganiser les höhere Fachschulen
et les écoles d'ingénieurs en les incorporant graduellement dans l'ensemble de l'enseignement
supérieur; cette transformation sera vraisemblablement terminée d'ici 1971. Ces écoles
sont ouvertes aux élèves des Gymnasien et des Fachoberschulen, nouveau type d'école
secondaire technique dont la Conférence des ministres de l'éducation a décidé la création
le 6 février 1969 et qui offre u n cours de deux ans, donnant accès à la Fachhochschule, sur
les matières suivantes: sciences de l'ingénieur, économie, travail social, etc. Les plans
d'études comprennent u n enseignement général, u n enseignement théorique de tendance
professionnelle ainsi que la formation pratique prévue dans la 1 Ie classe. D a n s la 12 e classe,
trente heures par semaine sont consacrées à l'enseignement général obligatoire et de tendance
professionnelle. Sont admis dans cette école les titulaires d u certificat d'études moyennes
décerné par la Realschule o u d'une certificat équivalent.
Grâce à l'enrichissement de son plan d'études, la Hauptschule diffère considérablement de
l'ancien Volksschuloberstufe (niveau secondaire moderne).
Innovations pédagogiques
Pendant l'année, certaines recommandations ont été formulées sur la révision des méthodes
d'enseignement à la Grundschule; elles seront prochainement adoptées. Elles modifient les
quatre premières années de l'enseignement primaire en y introduisant le travail individuel
ou par groupes, à l'intérieur m ê m e de la classe et pour différentes matières; les classes seront
donc fractionnées et les élèves répartis en divers groupes pour certaines matières. Des recom-*
mandations et des directives visant à moderniser l'enseignement des mathématiques dans
les écoles non professionnelles ont été également élaborées, expliquant les raisons des réfor-
m e s et c o m m e n t les réaliser et suggérant des questions à traiter par les divers niveaux de
la classe. Certaines de ces questions sont applicables à toutes les classes et constituent ainsi
u n pas en avant vers u n enseignement fondamental de mathématiques pour tous les élèves.
D e s recommandations analogues ont été formulées à l'intention des écoles professionnelles
complémentaires. E n raison de leur importance pour l'enseignement à tendance profession-
nelle, il est question de réviser les méthodes d'enseignement pour qu'elles correspondent
mieux aux besoins réels des élèves.
Parmi les innovations réalisées dans d'autres domaines, il faut citer l'adoption de recom-
mandations sur l'éducation sexuelle, d'après lesquelles il incombe aux écoles d'encourager
dans ce domaine une prise de conscience des responsabilités de l'individu vis-à-vis de soi-
m ê m e , de son partenaire, de la famille et de la société.
L e principe de la responsabilité des élèves a été aussi repensé, partant de la présomption
que l'école ne peut remplir sa tâche de les préparer à vivre dans une société démocratique
que si elle les habitue très tôt à assumer leurs responsabilités et à exercer leurs droits. A
cet égard, l'élection des conseils d'élèves constitue une innovation importante.
L'enseignement à l'école de la sécurité routière a beaucoup progressé ces dernières années.
N e constituant pas u n sujet d'enseignement en soi, elle est considérée c o m m e u n principe
d'éducation relevant de plusieurs matières et concernant tous les types d'école et les classes
de tous les niveaux. L a sécurité routière est traitée sous différents aspects, qui la rendent plus
intéressante et plus utile. D e s modèles réduits sont utilisés avec les petits enfants et des
concours dotés de prix sont organisés à leur intention, tandis que les élèves plus âgés doivent
passer des tests à bicyclette. D a n s certains Länder, des terrains d'exercices pratiques ont
été aménagés avec des routes tracées, des sémaphores, etc.
12 République fédérale d'Allemagne
Recherches pédagogiques
Le Deutsches Institut für Internationale Pädagogische Forschung à Francfort est le centre
de recherche pédagogique le plus ancien, financé par les ministères de l'éducation. Il se livre
à des expériences scolaires empiriques et scientifiques; s'efforce de donner u n aperçu sur
l'évolution de l'éducation à l'étranger, à l'est c o m m e à l'ouest; entreprend des études
comparatives des systèmes scolaires étrangers; il tient compte également des facteurs
sociologiques et économiques. Les ministères se sont beaucoup servi des travaux de l'Ins-
titut. Ils lui ont également suggéré des programmes de recherches et ont pris des mesures en
vue de la création de centres de recherches inter-disciplinaires.
République fédérale d'Allemagne 13
Parmi les instituts qui s'occupent d'éducation, en particulier d u point de vue sociologique
et économique, il faut citer l'Institut für Bildungsforschung in der Max Planck Gesellschaft
à Berlin, le Pädagogisches Zentrum à Berlin qui traite surtout des méthodes d'enseignement
et de l'application pratique des résultats de la recherche pédagogique, le Staatsinstitut für
Bildungsforschung und Planung à M u n i c h , divers instituts et séminaires universitaires, le
Schulbauinstitut à Berlin, l'Institut d'éducation de l'Unesco et l'Institut für Fernstudien à
l'Université de Tübingen.
D e s chaires de recherche pédagogique ont été créées dans les nouvelles universités de
B o c h u m et de Constance. Diverses fondations, en particulier la Fondation Volkswagenwerk,
ont fourni des fonds en vue de promouvoir et de perfectionner les méthodes d'enseignement
scientifique (enseignement programmé, éducation scolaire et postscolaire par télévision,
enseignement par l'observation, laboratoires de langues). Les objectifs principaux de la
recherche pédagogique sont les suivants: identifier les besoins et élaborer des plans de
développement; proposer des réformes de structure de l'éducation; évaluer les besoins
financiers; soumettre des recommandations de planification à long terme concernant tous
les niveaux de l'enseignement; fortifier et augmenter l'action de l'école (élévation de l'âge de
fin de scolarité, extension de la Hauptschule, passage facilité de la Grundschule à l'école
secondaire, différenciation accrue entre les divers types de Gymnasien, adaptation de l'ensei-
gnement professionnel aux besoins de l'industrie, établissement d'écoles spéciales, promotion
de l'enseignement par correspondance); tendre vers une unification de l'éducation dans les
divers Länder; augmenter le n o m b r e d'élèves se qualifiant en vue de l'enseignement supérieur
(Abitur) ; moderniser le système d'administration scolaire et constituer une autorité nationale
administrative; promouvoir l'éducation civique et la justice sociale (aide aux élèves doués,
égalité des possibilités, extension des possibilités d'éducation ouvertes à ceux qui n'ont pas
suivi d'école régulièrement); améliorer les moyens d'éducation dans les districts ruraux;
augmenter la perméabilité entre les divers enseignements et faciliter le transfert de l'un à
l'autre; réviser les plans d'études et programmes.
L a Conférence des ministres de l'éducation s'est penchée sur une proposition de création
d'un institut de recherches relatives au plan d'études. Partant d'une base à la fois scientifique
et pratique, il faciliterait l'élaboration, pour un proche avenir, de plans d'études satisfaisants,
en tenant compte d'autres programmes de recherche pédagogique; ainsi, à la longue,
pourrait-on être a m e n é à envisager la création d'un institut pédagogique central.
14
Arabie Saoudite
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,
reçu en décembre 1969
Innovations pédagogiques
U n Institut supérieur de jurisprudence a été créé à Riyadh. D e s cours préparant à la
licence (M.A.) dans certains domaines des études islamiques ont été organisés au Collège de
législation et d'études islamiques. Des écoles modèles ont été rattachées aux centres de forma-
tion des instituteurs. U n e section chargée de confectionner des auxiliaires didactiques destinés
à l'école primaire a été créée a u département des auxiliaires audio-visuels. L a radio et la
télévision sont maintenant utilisées auxfinsd'éducation. Le dessin géométrique a été intro-
duit c o m m e nouvelle matière dans les trois années des écoles d u niveau m o y e n .
15
Argentine
Les autorités scolaires se sont préoccupées des grands problèmes suivants: l'adaptation
des plans de réforme de l'enseignement aux plans de développement national; la prolon-
gation de la scolarité obligatoire; la scolarisation effective de tous les enfants d'âge scolaire;
l'absence d ' u n niveau d'enseignement intermédiaire propre à faciliter le passage d u cycle
primaire au cycle secondaire; l'absence d ' u n service organisé d'orientation scolaire et
professionnelle et d ' u n système efficace d'évaluation pour contrôler les résultats de l'ensei-
gnement; la nécessité d'étudier et d'expérimenter le système de promotion, de moderniser
le contenu des programmes, de transformer la formation d u personnel enseignant, d'orga-
niser la formation professionnelle, de moderniser et de diversifier les professions d u niveau
secondaire, enfin d'adapter et de perfectionner le système d'inspection de l'enseignement
primaire et secondaire.
A u niveau primaire, les autorités, alarmées par le pourcentage élevé d'abandons (inquiétant
dans certaines provinces) et par le taux des redoublements dans les classes d u premier degré,
se sont efforcées d'entreprendre les études nécessaires pour trouver des solutions à ces deux
problèmes et pour établir les normes de promotion, de contrôle et d'inspection susceptibles
de les résoudre. Elles ont d û aussi envisager le renouvellement des méthodes et des pro-
grammes ainsi que l'établissement d ' u n système spécial d'enseignement dans les écoles des
régions frontières.
A u niveau secondaire, il a fallu supprimer l'école normale traditionnelle, lutter contre le
nombre élevé des abandons, des redoublements et des échecs scolaires, prendre des mesures
pour assurer la formation et le perfectionnement d u personnel enseignant secondaire dans
l'ensemble d u pays, prévoir des spécialisations nouvelles dans l'enseignement technique
afin de répondre à la d e m a n d e sur le plan régional aussi, remédier à l'inégalité des possi-
bilités d'éducation, moderniser le contenu des programmes et prévoir u n renouvellement
didactique et méthodologique.
A u niveau de l'enseignement supérieur, les problèmes principaux ont été: l'accroissement
important au cours des dernières années d u nombre d'étudiants universitaires menant une
vie « végétative » ; l'incapacité fonctionnelle des universités d'absorber la totalité des étu-
diants en raison de leurs bâtiments inadéquats et du n o m b r e insuffisant de professeurs à
plein temps; l'organisation académique inappropriée avec ses «unités» d'enseignement
figées dans des chaires, ses plans d'études surchargés et son enseignement trop peu diversifié;
le nombre élevé des abandons et des redoublements; l'absence d'études de courte durée et
d'un système d'orientation et de consultation; les difficultés de planification et de coordi-
nation des activités universitaires.
Les nouvelles orientations données pendant l'année par la politique scolaire et les princi-
pales dispositions législatives o u réglementaires adoptées ont été, dans l'enseignement
primaire: la promulgation de la loi N ° 17.878 sur le transfert des écoles primaires nationales
sous la juridiction des gouvernements provinciaux (Buenos Aires, L a Rioja, Rio Negro et
Santa F é ) ; les accords conclus avec les provinces en matière de coordination scolaire,
d'alimentation des élèves, de réparation et d'agrandissement des bâtiments scolaires; la
promulgation des lois N o s 17.034 et 17.479 qui permettent la réparation et la construction
16 Argentine
les travaux destinés à des écoles techniques qui donneront lieu à 36 nouvelles réalisations.
D a n s le domaine de la coopération éducative et culturelle sur le plan international, il
faut mentionner les accords passés avec les universités brésiliennes et les contacts établis
avec les universités de la Bolivie, d u Pérou et du Costa Rica; les accords d'assistance tech-
nique conclus avec le Gouvernement bolivien; les accords conclus avec l ' O E A pour l'élabo-
ration et la mise en œuvre de programmes régionaux de développement éducatif, scienti-
fique et technologique. Les programmes multinationaux suivants sont plus particulièrement
importants d u point de vue scolaire: amélioration de l'enseignement des sciences, formation
d'enseignants pour l'éducation des adultes, télévision éducative, éducation technique,
recherches et éducation comparée.
Les efforts de rationalisation administrative ont porté sur l'ajustement des structures du
Secrétariat d'Etat à la culture et à l'éducation et des compétences qui lui sont reconnues par
la loi N ° 17.271 ainsi que sur les directives en matière de rationalisation. Les décrets
N 0 8 2.704/68 et 699/69 ont doté le Secrétariat et les organismes qui en dépendent de bases
fonctionnelles.
L a Direction générale des techniques éducatives a été créée. Les services d'architecture
scolaire et/ou des constructions ont été rattachés à la Direction nationale de l'architecture
scolaire. L e Département de coopération internationale pour l'éducation, la science et la
culture a été créé. L e Bureau de développement par secteurs de l'éducation a c o m m e n c é à
fonctionner afin que les cours sur les méthodes d'action qui y sont donnés soient planifiés
et coordonnés de manière à respecter les délais d'exécution. Après l'installation d u Centre
national de recherches pédagogiques, des travaux spécifiques ont été mis en train. L a pre-
mière réunion régionale de recherches éducatives a été organisée.
E n ce qui concerne les travaux fondamentaux, on s'est occupé d u projet de réforme d u
système scolaire approuvé par la résolution 994/68, de l'esquisse des structures, avec leurs
fondements et les cycles suivants : préscolaire d'une durée de deux ans (enfants de 3 à 5 ans),
élémentaire d'une durée de cinq ans (enfants de 6 à 10 ans), intermédiaire d'une durée de
quatre ans (enfants de 11 à 14 ans) et m o y e n d'une durée de trois ans (enfants de 15 à 17 ans).
Les programmes d'urgence en matière de recherches et de planification ont été définis et
un diagnostic d u système scolaire dans le pays a été établi. U n e réforme par programme
(étude fondamentale pour le budget de 1970) a été décidée, ainsi qu'une étude des ressources
humaines. Le projet de loi sur l'enseignement traite d u but de l'enseignement et des objectifs
du système scolaire, des agents de l'enseignement, de la structure d u système, des niveaux
d'enseignement et de leurs objectifs, des juridictions, d u fonctionnement et des organes d u
système, des élèves, de la coopération communautaire et du régime économique et financier.
Innovations pédagogiques
Les principales innovations pédagogiques pendant l'année ont été les suivantes: essai
de promotion automatique de la lre à la 2 e année du cycle primaire; mise en place par zones
de postes d'enseignants primaires; augmentation d u nombre des écoles à plein temps
(scolarité double) qui a passé de 19 à 204 dans la capitale fédérale tandis qu'il s'en est créé 61
à l'intérieur d u pays, écoles qui dispenseront en outre u n enseignement de langues étran-
gères; création de 24 écoles primaires du soir à l'intention des élèves de 12 à 15 ans qui, pour
des motifs valables, n'ont p u fréquenter l'école normalement; utilisation des moyens de
communication de masse « télé-école » et « la luciole » (télévision) ainsi que de diverses
émissions radiophoniques suivies par près de 70.000 élèves primaires; révision et adaptation
d u programme de l'enseignement secondaire à ses objectifs fondamentaux en vue d'obtenir
une meilleure corrélation des cours ; élaboration des nouveaux programmes de l'enseignement
secondaire, spécialement pour les matières scientifiques, les mathématiques, la physique, la
chimie et la biologie; mise en place d'un nouveau système de qualifications, d'examens et de
promotions pour l'enseignement secondaire; développement systématique des cours dans le
sens d'une amélioration de la technique de l'enseignement des sciences; lancement de deux
programmes quotidiens de télévision dits « télé-enseignement secondaire » et « télé-enseigne-
18 Argentine
Recherches pédagogiques
Les principales recherches pédagogiques en 1968 ont eu pour thèmes les questions sui-
vantes: l'émiettement des effectifs scolaires, les redoublements et les abandons à l'école
primaire; le système de promotions à l'école secondaire (Centre national de recherches
pédagogiques); l'éducation de l'enfant dyslexique (Institut oto-neurophonique, Université
d'El Salvador); les redoublements et abandons scolaires (Institut des sciences de l'éducation,
Université nationale de L a Plata) ; les dépenses publiques dans le domaine de l'éducation en
province (Secrétariat à l'éducation et à la culture de la province de Cordoba); l'analyse des
ressources humaines au niveau universitaire d u point de vue de la méthodologie; la zone
d'influence de l'université; l'évaluation des cours d'entrée à l'université; la détermination
des études prioritaires à l'université (Université nationale de Córdoba); le rapport statistique
sur la population estudiantine de l'Université nationale d u Nord-est (Corrientes) ; l'enseigne-
ment féminin à Entre Ríos; les aspirations des élèves des 7 e classes primaires rurales et de
leurs parents dans la province d'Entre Ríos (Université d u Littoral); la recherche de carac-
tère socio-économique et culturel entreprise dans une partie de la province en vue de déter-
miner les raisons de la non-inscription, de l'absentéisme et des abandons à l'école primaire
(première étape); l'enquête entreprise pour établir u n répertoire des méthodes appliquées
dans l'enseignement de l'écriture et de la lecture au niveau élémentaire (Ministère d'Etat de
la province de M e n d o z a ) ; le diagnostic de l'enseignement secondaire; le diagnostic de
l'enseignement supérieur (Ministère.de l'éducation, province de Misiones); les abandons
scolaires et l'absentéisme; l'expérimentation de l'enseignement individualisé (Conseil
provincial de Rio Negro); les redoublements et les abandons dans les écoles primaires de la
province de San Luis; l'incidence de la fréquentation d u jardin d'enfants sur les résultats
des élèves de la lre année; l'évaluation de la campagne d'alphabétisation dans la province de
San Luis; la restructuration d u système scolaire de la province de San Luis (Université de
C u y o ) ; la formation et le perfectionnement d u personnel de l'enseignement des niveaux
secondaire et supérieur; la recherche d'instruments valables, de tests psychologiques et
d'épreuves objectives permettant l'établissement d'un diagnostic des élèves d u niveau pré-
universitaire; la recherche de techniques de réorientation, de récupération et d'apprentissage
à utiliser pour les élèves des cours préparant à l'entrée à l'université (Université d u Littoral);
les aspects économiques de l'apprentissage scolaire; l'orientation scolaire et professionnelle
à l'école primaire (Conseil de l'enseignement de la province de T u c u m á n ) .
Si les résultats de certaines des recherches effectuées ont été publiés, ceux d'un grand
nombre d'entre elles ont fourni u n matériel précieux pour les décisions relatives à l'orienta-
tion de la politique scolaire.
Il n'a pas encore été possible d'apporter des améliorations importantes à l'organisation
et au financement de la recherche pédagogique, mais on peut affirmer, d'une manière géné-
rale, que cette recherche est en plein essor, bien qu'il soit encore trop tôt pour évaluer les
progrès effectivement réalisés.
19
Australie
D'après le rapport fourni par le Département de l'éducation et des sciences,
reçu en avril 1970
Innovations pédagogiques
E n Nouvelle-Galles d u Sud, u n nombre croissant d'écoles font des expériences de
méthodes d'enseignement par équipes. D e nouveaux programmes de mathématiques ont
été adoptés dans les écoles primaires et d'éducation sanitaire dans les écoles secondaires.
U n e importance grandissante est donnée à l'enseignement des langues asiatiques dans les
écoles secondaires. Les méthodes et le matériel Cuisenaire pour l'enseignement des mathé-
matiques ont été adoptés très généralement dans les écoles primaires, après avoir été
utilisés dans les classes de la petite enfance.
D a n s le Queensland, plusieurs matières d u plan d'études secondaires supérieures sont
considérées sous u n nouveau jour. E n 1968, le premier examen d'après le programme
de chimie récent a été passé dans toutes les écoles. Les programmes de physique et
de biologie ont été remplacés par d'autres dans quelques écoles-pilotes. Les émissions
de télévision éducative destinées aux écoles primaires et secondaires ont été étendues,
en 1969, au-delà d u rayon de visionnement. D e s appareils de montages audio-visuels ont
été fournis à 28 écoles de régions isolées. A titre d'essai, en 1969, l'évaluation d u junior
examination a été faite par ordinateur pour certaines matières. Toutes les écoles officielles
primaires et spéciales ont été dotées d ' u n équipement scientifique mobile; des magnéto-
phones ont été distribués à toutes les écoles primaires officielles et aux nouvelles écoles
secondaires de l'Etat ; les écoles secondaires de l'Etat ont été équipées de projecteurs. Les
écoles officielles, primaires et secondaires, ont été dotées de laboratoires pour les techniques
de lecture et d'écriture.
Il est à prévoir que, dès 1972, la majorité des élèves terminant la 3 e année des écoles
secondaires de l'Australie occidentale pour prendre u n emploi ne seront plus en possession
du junior certificate, mais plutôt du certificat décerné par le Conseil de l'enseignement
secondaire. L e certificat de performance (achievement certificate) reconnaît les différences
de capacité des élèves et offre trois niveaux d'études sociales, de sciences et d'anglais dans
les lre, 2 e et 3 e années et quatre niveaux dans chaque année pour les mathématiques. Tout
élève peut ainsi étudier, par exemple, les sciences et les mathématiques à u n niveau avancé
et l'anglais et les études sociales au niveau ordinaire. Pour d'autres matières suivies par la
plupart des élèves, c o m m e l'éducation physique, l'éducation sanitaire et l'instruction reli-
gieuse, il n'y aura qu'un seul programme. Certaines de ces matières pourront être obligatoires
pour les élèves de la lre année, mais ceux des 2 e et 3 e années seront autorisés à choisir les
matières qui compléteront leur horaire.
U n e Commission travaille depuis quelque temps, en Australie occidentale, à la préparation
d'un nouveau programme d'éducation sanitaire ; elle est bientôt arrivée au bout de sa tâche
et le programme sera publié en 1969 et mis en œuvre dans les écoles en 1970; le programme
prévu de perfectionnement des maîtres en tiendra compte.
Australie 21
Les procédés d'évaluation d u travail des élèves utilisés à l'intérieur de l'école ainsi que la
manière d'informer les parents à ce sujet ont été entièrement révisés et les décisions y
relatives ont été communiquées pour commentaire à 70 écoles; les propositions reçues en
retour seront mises prochainement à l'essai dans quelques écoles.
U n test de lecture destiné aux enfants de 7 et 8 ans a été révisé selon les normes
admises et sera appliqué à tous les enfants de ce groupe d'âge dans toutes les écoles
officielles.
Recherches pédagogiques
Les recherches pédagogiques entreprises en 1968-1969, dans la Nouvelle-Galles d u Sud,
ont eu pour sujets le plan d'études, les examens à l'école secondaire, l'histoire de l'éducation
coloniale et les écoles considérées individuellement, l'éducation des immigrants, surtout en
ce qui concerne leurs difficultés pour l'anglais, et les résultats scolaires des enfants,
notamment des bien-doués.
E n Tasmanie, o n s'est préoccupé des domaines suivants: procédures de sélection pour
l'enseignement supérieur; étude sur les enseignants qui, ayant terminé leur formation en
1966, sont entrés en fonctions en 1967; succès d u programme de géographie combiné avec
la télévision, destiné aux élèves de l'école primaire inférieure ; technique des ordinateurs dans
les écoles secondaires; adoption de procédures d'arbitrage au niveau d u certificat scolaire
(school certificate).
A u Victoria, les principaux sujets de recherche pédagogique au niveau primaire et
secondaire ont été l'enseignement de la lecture aux débutants et l'aide corrective nécessaire,
comportant une évaluation des programmes et du matériel de lecture; une étude du compor-
tement linguistique des enfants; les éléments de la langue écrite; l'élaboration d'épreuves
permettant d'évaluer u n cours d'anglais intensif destiné aux enfants d'immigrants; le
développement d'épreuves de niveau et de placement relatives au nouveau cours d'ortho-
graphe; l'étude de l'attitude des parents et des jeunesfillesdans les écoles defilleset dans
les écoles secondaires mixtes; une étude sur les intérêts des élèves des écoles primaires et
secondaires; une recherche sur les problèmes d'adaptation des enfants passant de l'école
primaire à l'école secondaire. Les conclusions de ces travaux sont publiées dans les bulletins
du plan d'études et de la recherche d u Département de l'éducation ou mis à disposition
auprès de la section du Département spécialisée dans le plan d'études et la recherche.
L a publication, en 1968, d u Bulletin 34, « Recherche psycholinguistique dans les écoles
du Queensland 1961-1966» (Psycholinguistic Research in Queensland Schools 1961-1966) a
suscité u n vif intérêt dans le m o n d e entier et ses répercussions continuent à se faire sentir
dans l'Etat, d u point de vue de la recherche et d u travail de développement entrepris en
rapport avec le projet Bernard van Leer; ce rapport est une compilation des programmes
de compensation scolaire destinés aux enfants aborigènes. Les récentes recherches dans
ce domaine ont nécessité l'étude de l'efficacité des programmes de développement du
langage d'après les résultats en lecture des élèves des classes 2 et 5 d ' u n certain nombre
d'écoles primaires officielles.
L'activité de la section de recherche et du plan d'études d u Département de l'éducation
du Queensland a été consacrée en grande partie à la préparation, au collationnement et à
la diffusion de toutes les statistiques d u Département, ainsi qu'aux prédictions en matière
d'inscriptions, d'abandons scolaires et de candidatures aux examens, de rétribution et de
besoins en maîtres. C'est ainsi que la section de recherche et d u plan d'études joue u n rôle
primordial, en fournissant aux autorités les informations indispensables pour toutes les
décisions administratives. U n e prise de conscience croissante de l'importance de la recherche
pédagogique s'est traduite, dans ce m ê m e Etat, par l'extension des possibilités de recherche,
pendant l'année 1968-1969. A u cours de l'année 1968, la section de recherche et d u plan
d'études a été transférée dans des locaux plus grands, ce qui a permis la création d'un centre
des maîtres et de services consultatifs à l'intention des enseignants. Pour faire face au volume
croissant de travail et à sa complexité, la section sera réorganisée, en 1970, en trois sections
22 Autriche
Autriche
Recherches pédagogiques
Actuellement et dans son sens le plus large, la recherche pédagogique est utilisée pour
contribuer à la réorganisation de l'école autrichienne et d u système éducatif, considérée dans
l'ensemble d u contexte social et économique. A u cours des dernières années, de nouvelles
tâches ont été assignées à la recherche pédagogique en raison des facteurs suivants : la réor-
ganisation polyvalente d u système scolaire; la réorganisation de l'enseignement supérieur,
dont la première phase a été achevée avec l'adoption de la loi sur l'organisation universitaire
(Hochschulorganisationsgesetz) de 1955 et de la loi générale sur les études universitaires
(Allgemeines Hochschul-Studiengesetz) de 1966; la nécessité vitale de tenir compte de la
brusque explosion scolaire; l'interdépendance de l'éducation et d u développement écono-
mique; la nécessité de réviser les méthodes d'enseignement (enseignement programmé,
utilisation de tous les moyens auxiliaires).
A l'heure actuelle, la recherche pédagogique est en fait concentrée sur la maturité scolaire,
la différenciation des aptitudes et la réorganisation du système d'annotation. Les institutions
suivantes ont entrepris et poursuivent des programmes de recherche pédagogique: I. au
Ministère fédéral de l'éducation et dans les centres de recherches qui en relèvent : Départe-
ment de la planification et des recherches du Ministère ( Wissenschaftl. Abteilung des Bundes-
ministeriums für Unterricht) ; section des questions féminines (Präsidialreferat für frauliche
Belange); Centre fédéral de recherches pédagogiques et psychologiques (Pädagogisch-
psychologisches Forschungszentrum des Bundes) ; Institut fédéral d'enseignement profession-
nel à Vienne (Berufspädagogisches Institut des Bundes in Wien); II. à l'Académie des
sciences (Akademie der Wissenschaften) et dans les instituts universitaires d'éducation à
Graz, Innsbruck, Salzburg et Vienne; III. dans les instituts d'éducation des provinces,
Carinthie, Basse-Au triche, Haute-Autriche, Salzburg, Styrie (Graz), Tyrol et dans divers
instituts à Vienne.
Bahrein
Innovations pédagogiques
U n dernier groupe de 53 élèves du niveau secondaire a terminé ses études cette année
dans la section de formation du personnel enseignant, section qui a été remplacée par des
études pédagogiques complémentaires, conformément au plan suivi dans les classes d'ensei-
gnement secondaire général. Cette décision a été prise à titre provisoire, dans l'hypothèse
que le college de formation du personnel enseignant pourra à la longue satisfaire la demande
et fournir en plus grand nombre u n personnel enseignant qualifié.
U n e nouvelle classe, dans une nouvelle construction, a été ouverte pour le certificat
secondaire général d'études religieuses; 13 des 17 élèves ont obtenu le certificat (76,4%);
sur ce nombre, 6 ont été envoyés à l'Université Al-Azhar continuer leurs études, tandis
que les autres étaient recrutés en tant qu'instituteurs dans l'enseignement primaire.
Plusieurs bourses d'études universitaires à l'étranger ont été accordées dans diverses disci-
plines. Quelques écoles secondaires ont organisé des expositions annuelles de travaux
d'élèves, ouvertes aux parents et au personnel du Département de l'éducation.
L a compétition a eu des résultats encourageants en matière de sports ; le hand-ball a été
introduit pour la première fois dans les écoles moyennes et secondaires, entre lesquelles une
saine émulation s'est établie.
Les épreuves d u certificat d'études primaires ont été les m ê m e s pour les garçons et les
filles qui, pour la première fois, ont p u passer les examens dans leur propre école; 7 1 , 2 % des
1.614 candidates ont réussi.
26
Innovations pédagogiques
L'attention a continué à se porter sur le perfectionnement d u système éducatif et la mise
en œuvre de l'arrêté d u Conseil des ministres relatif aux mesures visant à améliorer le travail
République socialiste soviétique de Biélorussie 27
Recherches pédagogique!»
Les travaux de recherches confiés à l'Institut de pédagogie en 1968-1969 ont consisté à
définir les problèmes théoriques et pratiques de l'éducation communiste, à perfectionner les
méthodes et procédés susceptibles d'intensifier le processus éducatif et d'accroître le savoir
des écoliers. L'Institut a également poursuivi ses recherches en vue de perfectionner le contenu
de l'enseignement et de l'éducation à l'école et dans les établissements d'éducation présco-
laire.
Pendant l'année, le travail expérimental s'est déroulé sur une base plus large, conformé-
ment aux principaux sujets de recherches.
28 République socialiste soviétique de Biélorussie
Divers
U n nombre toujours croissant d'enfants participent aux activités extrascolaires devenues
de plus en plus variées.
L e centenaire de la naissance de V . I. Lénine est devenu le centre d u travail scolaire et des
activités extrascolaires et a donné lieu à des lectures consacrées à Lénine, à des conférences
thématiques et théoriques, à une information politique et à des discussions. L'aménagement
de salles et de musées consacrés à Lénine revêt une grande importance éducative, le n o m b r e
de ces locaux atteignant maintenant 3.500.
Plus de 700.000 écoliers et pionniers ont participé à des marches sur les routes de la Grande
guerre nationale, visitant les quelque 2.000 parcs, jardins, allées et squares créés ces dernières
années. Grâce aux activités variées des jeunes touristes, plus de 5.000 musées et salles ont
été installés dans les écoles à la gloire d u travail et des combats, en plus des musées consacrés
à l'étude du terroir et aux souvenirs historiques.
L'éducation esthétique a été considérablement intensifiée dans les écoles; les expositions
de travaux d'enfants à l'échelle des écoles, des villes, des régions et de la république sont
devenues une tradition. Les services de l'instruction publique reçoivent une aide considérable
des associations de compositeurs, d'artistes et d'écrivains du pays.
E n 1968-1969, il y a eu 8.950 cercles techniques groupant 140.000 écoliers, dirigés par des
maîtres de physique et de mathématiques, des ingénieurs et des ouvriers hautement qualifiés.
Les activités de vacances des enfants et adolescents font partie intégrante du processus
unifié d'éducation communiste confié à l'école, au k o m s o m o l , aux pionniers et aux milieux
les plus actifs de la société. E n été 1969, 1.140.000 pionniers et écoliers ont participé à
plus de 37.000 camps et garderies situés en pleine nature.
Les méthodes de travail à domicile ont été perfectionnées. Les régies municipales d'habi-
tation comptent dans leur personnel u n organisateur pédagogue. Ont fonctionné en 1968-
1969 160 palais et maisons de pionniers et écoliers, 28 centres déjeunes techniciens, 7 bases
de tourisme et excursions, 20 centres de jeunes naturalistes. Les centres méthodologiques
des régions, des arrondissements et des villes sont des institutions extrascolaires qui s'em-
ploient activement à éduquer et à cultiver les écoliers, ce qui contribue à l'action des ensei-
gnants, des écoles et des familles.
Les olympiades de mathématiques, de physique, de chimie, largement répandues, ont
attiré, en 1969, plus de 250.000 écoliers. Les sujets de composition étaient « M o n contempo-
rain » et « M a Biélorussie natale ».
E n 1968-1969, le Ministère de l'instruction publique et ses services auxiliaires se sont
beaucoup occupés du développement de l'éducation physique parmi les écoliers; 1.200.000
d'entre eux ont participé à des spartakiades et à des compétitions sportives. Quarante
mille enfants fréquentent les 152 écoles de sports pour la jeunesse. L'éducation physique se
trouve aussi au centre des activités dans les camps de pionniers.
29
Brésil
Depuis l'entrée en vigueur de la loi sur les directives et les bases, les autorités scolaires
ont pris conscience des problèmes qui se posent quand il s'agit d'esquisser une nouvelle
politique de l'éducation en respectant les dispositions constitutionnelles, particulièrement
en ce qui concerne la planification de l'éducation.
Le Ministère du plan et de la coordination générale, créé en 1964, a formulé en 1965, par
l'intermédiaire de l'Institut de planification économique et sociale (IPEA), le premier
diagnostic sur l'état de l'éducation dans le pays. Il a présenté en 1967 u n plan décennal de
développement, suivi en 1968 d ' u n Programme stratégique de développement (Programa
estratégico de desenvolvimento). Selon les directives de ce dernier, l'éducation devra, dans
les prochaines années, permettre de renforcer l'organisation d u potentiel humain d u pays.
U n e importance spéciale sera donnée à la scolarité obligatoire, au cours de la période
1968-1970, tout au moins en ce qui concerne l'enseignement primaire (enfants de 7 à 14 ans),
grâce à 1'« Opération école»; il s'agit là d ' u n programme prioritaire qui sera appliqué
surtout dans les capitales des Etats et dans les villes les plus favorisées du point de vue socio-
économique, et dont la mise en œuvre a été confiée à un groupe de travail constitué tout exprès.
L a position d u Gouvernement, définie dans le P r o g r a m m e stratégique de développement,
suppose u n changement d'orientation de l'enseignement m o y e n , surtout dans le premier
cycle. E n réalité, cet enseignement m o y e n de base, c'est-à-dire du premier cycle, est essentielle-
ment u n enseignement de formation, tout c o m m e l'est l'enseignement primaire, mais auquel
vient s'ajouter la recherche d'une vocation; il est rendu plus pratique et plus significatif
dans la mesure o ù il prépare les jeunes gens les plus aptes en vue d'une formation profes-
sionnelle. Il faut que ces jeunes, munis d'une formation générale de base tournée vers les
réalités de la production et de la consommation, puissent acquérir les connaissances néces-
saires pour affronter les activités professionnelles avec le plus d'efficacité possible, au m o y e n
de cours postscolaires intensifs.
Pour atteindre ces objectifs, il est essentiel de redéfinir l'enseignement m o y e n à ses divers
cycles et dans ses ramifications. L'extension et la complexité d u système, qui comporte
certaines disciplines traditionnellement distinctes, exige u n traitement spécial, c'est-à-dire
qui assure la restructuration nécessaire sans aucune perte de dynamisme et d'efficacité.
E n vertu d'une politique de transition souhaitable, les écoles agricoles et industrielles du
premier cycle existantes seraient transformées, dans certaines régions, en gymnases poly-
valents o u orientés vers le travail et, dans d'autres, en collèges industriels et agricoles;
pour ce faire, il faudrait soit rééquiper les gymnases correspondants, soit les adapter, de
manière à éviter des placements de fonds importants; d'autres cours professionnels, d u
m ê m e niveau, seraient annexés aux gymnases polyvalents.
Les gymnases polyvalents ou orientés vers le travail ne dispensent pas une formation
professionnelle; leur rôle est d'assurer une formation de base complète à l'adolescent,
tout en le familiarisant avec l'utilisation des instruments et avec les connaissances susceptibles
de le guider dans le choix d'une profession. « L'offre d'options, variant selon les aptitudes
et les intérêts individuels, contribuera à réduire au m i n i m u m le gaspillage de talents et de
vocations et évitera, grâce à une orientation continue, u n choix professionnel prématuré. »
Les caractéristiques d u plan d'études d u gymnase polyvalent, unifié dans la diversité,
offriront les conditions d'une continuité nécessaire entre les niveaux primaire et m o y e n et per-
mettront de concrétiser le principe constitutionnel de la scolarisation obligatoire de 7 à 14 ans.
30 Brésil
« L'école polyvalente est en plein essor dans plusieurs pays; elle est adaptée, pour chaque
cas, aux caractéristiques nationales. L a tendance en faveur de ce type d'école vient des
avantages généraux qu'il présente, à savoir la possibilité d'assurer une éducation plus c o m -
plète, culturelle autant que pratique, une utilisation plus rationnelle du potentiel de travail et
de favoriser une éducation conçue c o m m e un processus continu pendant toute la vie. D e plus,
reprenant le rôle des gymnases différenciés et historiquement réservés à différentes classes
sociales, les gymnases polyvalents pourront contribuer à réaliser l'un des objectifs de l'édu-
cation, celui de promouvoir l'unité et la solidarité sociales. »
L'extension du réseau des gymnases orientés vers le travail se fera grâce à u n programme
national (le P R E M E M ) qui vient d'être lancé et dans lequel le Gouvernement fédéral et
les Etats investiront, pendant trois ans, u n m i n i m u m de 400 millions de cruzeiros.
La subdivision d u second cycle du niveau m o y e n en ramifications indépendantes, ne c o m -
muniquant pratiquement pas entre elles, est moins sérieuse que pour le gymnase; elle devra
être révisée en vue de trouver des formules permettant de rapprocher ces ramifications ou de
favoriser leur intégration mutuelle, afin d'assurer une parfaite concordance entre l'ensei-
gnement et les différences psychologiques individuelles ainsi qu'une orientation plus logique
vers les études ultérieures et les besoins réels de l'économie, tout en tenant compte des exi-
gences les plus urgentes d u marché d u travail.
Cette solution n'aura pas de résultats à court terme étant donné la structure d u deuxième
cycle du niveau m o y e n qui est solidement assise sur des fondements traditionnels. Il faut donc
penser à u n système de transition progressive. Il s'agit en effet d'apporter des changements
radicaux dans l'organisation administrative de l'éducation et d'effectuer un renouvellement
profond des méthodes d'enseignement, surtout en ce qui concerne la formation du personnel
enseignant. Il semble néanmoins que les transformations de structure à ce niveau devront
évoluer de manière à produire un cycle collégial unique et polyvalent. C e système de compro-
mis permettra à tous les élèves de vivre dans une m ê m e atmosphère d'étude et de travail,
ce qui contribuera à atténuer ou à éliminer les préjugés contre certaines étude ou professions
et resserrera les liens entre les élèves, avec des répercussions ultérieures sur le groupe social
auquel ils appartiennent. C e système est plus économique aussi: les élèves seront rassemblés
dans u n m ê m e immeuble, ce qui facilitera la pleine utilisation des laboratoires, des ateliers
et autres installations.
Des motifs de caractère sociologique, économique ou pédagogique influencent l'adoption
de la formule du collège intégré, type de collège qui fonctionne déjà à Säo Paulo et à Bahia.
Des fonds ont été prévus en vue de l'installation envisagée de 8 collèges intégrés, dans le
cadre d u programme d'extension et d'amélioration de l'enseignement m o y e n proposé
par l'équipe de planification de cet enseignement relevant de la Direction de l'enseignement
secondaire. Quatre Etats participent à ce programme: Bahia, Rio Grande d o Sul, Minas
Gérais et Espirito Santo.
L'enseignement industriel prend u n rôle important dans le développement national d u
fait qu'il est responsable de la formation de la main-d'œuvre qualifiée pour les divers sec-
teurs de la vie publique. C'est pourquoi le réseau des écoles techniques industrielles a été
l'objet d'une attention particulière ; leur rééquipement et leur modernisation se poursuivent
en vue d'une amélioration qualitative.
Le réseau actuel des écoles techniques est à m ê m e , du point de vue quantitatif, de satisfaire
la demande en main-d'œuvre qualifiée d u pays. L a redistribution des effectifs totaux dans
les différents cours s'impose d u fait que si certains d'entre eux sont pléthoriques, d'autres,
par contre, sont nettement déficitaires.
Par ailleurs, il est souhaitable que les gymnases annexés aux écoles techniques industrielles
soient graduellement supprimés en vue d'augmenter le nombre des élèves dans le deuxième
cycle.
Les écoles techniques fédérales pourront collaborer très positivement à la création de
formations professionnelles de courte durée et moins onéreuses, recommandées par le
Programme stratégique pour préparer des cadres moyens. D e tels cours seront rendus pos-
sibles par l'utilisation des installations existantes. D e plus, grâce à la création de facultés
Brésil 31
Innovations pédagogiques
La réforme de l'enseignement primaire, m o y e n et supérieur est née de l'idée généralement
acceptée que l'éducation dans sa structure actuelle ne répond pas aux besoins d u pays:
taux de déperdition trop élevé, surtout dans l'enseignement primaire; nombre trop grand
d'enfants d'âge scolaire ne fréquentant pas l'école; indice très haut d'analphabétisme;
m a n q u e de main-d'œuvre spécialisée, surtout du niveau m o y e n ; nécessité de créer des
études professionnelles courtes du niveau m o y e n et supérieur en vue d'accélérer le processus
de développement économique; besoin d'expansion de l'enseignement supérieur pour
satisfaire la demande toujours croissante tout en évitant le problème des excédents ; m a n q u e
d'enseignants à tous les niveaux; m a n q u e de cours postuniversitaires pour la recherche
scientifique. Il existe enfin toutes sortes de problèmes dont la solution ne peut être trouvée
à brève échéance.
E n raison de la conjoncture politique, le groupe de la réforme universitaire est apparu
en août 1968, ce qui a donné lieu à une série de projets de loi.
A u mois d'octobre 1969, u n groupe de travail chargé de la réforme de l'enseignement
primaire et m o y e n a été constitué, dans le but d'actualiser et de définir l'éducation fondamen-
tale (décret N ° 65.189 du 18 septembre 1969). U n rapport final, contenant la doctrine et
Pavant-projet de loi sur l'éducation fondamentale, complémentaire et moyenne, a été trans-
mis au Ministre de l'éducation, le 15 décembre dernier. C e document sera soumis à l'appré-
ciation du Conseil fédéral de l'éducation et du Congrès. O n espère que la réforme sera pro-
gressivement mise en œuvre à partir de 1971.
32
Burundi
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
A u niveau d u second degré, l'Ecole normale supérieure ( E N S ) a concentré ses recherches
sur les matières telles que le français, les sciences, l'histoire, la géographie, la psychologie
et la sociologie. D a n s le domaine scientifique, l ' E N S fait un essai d'adaptation du programme
aux phénomènes d u milieu. U n e première expérience d'enseignement programmé a été
lancée dans quelques établissements scolaires.
A u niveau du premier degré, l'apprentissage d u français (langue étrangère) avec des
enfants de 6 à 10 ans a été l'objet de recherches. Il y a également des recherches en cours
sur les interférences d u kirundi (langue du pays) et du français (langue étrangère), au point
de vue phonétique.
Les résultats les plus importants des recherches entreprises sont constatés dans l'ensei-
gnement d u second degré. L'Ecole normale supérieure fournit la documentation aux profes-
seurs et améliore les méthodes d'enseignement.
U n centre de recherche et de documentation pédagogiques chargé de la coordination
des travaux des professeurs a été créé à l'Ecole normale supérieure.
33
Cameroun
A u c u n problème majeur en éducation n'a surgi en 1968-1969 en dehors de ceux que l'on
connaît déjà: pénurie d'enseignants et de locaux, difficultés d'acquisition du matériel, etc.
Innovations pédagogiques
E n plus de la création de l'Institut de pédagogie appliquée à vocation rurale, o n applique
de plus en plus vigoureusement la réforme des programmes de français, d'histoire, de géo-
graphie et de sciences naturelles dans le sens d'une nationalisation de leur contenu.
L'enseignement de la technologie dans les établissements d'enseignement technique est
aussi devenu plus concret : 5 établissements-pilotes mènent cette expérience.
Recherches pédagogiques
L a recherche pédagogique dans l'enseignement secondaire et technique a connu des
progrès dans son organisation et son financement. E n effet, il a été créé en novembre 1968
un Service de la recherche pédagogique au sein du Ministère de l'éducation, de la jeunesse
et de la culture. L e nombre des inspecteurs qui y travaillent a sensiblement augmenté; en
plus de leur fonction de contrôle, ces inspecteurs rédigent desfichespédagogiques à l'intention
des enseignants.
Depuis sa création, ce service, organe de conception des méthodes et des programmes des
enseignements du premier degré et normal, est chargé spécialement de l'élaboration des
documents pédagogiques, ainsi que de la diffusion des revues pédagogiques et des manuels
scolaires. Durant l'année scolaire 1968-1969, ce service a continué à faire paraître le journal
pédagogique « Educateur camerounais » et ses suppléments destinés au personnel d u pre-
mier degré; de plus, il a expérimenté, dans deux classes du cours d'initiation, la méthode
de langage d u Centre de recherches et d'études pour la diffusion du français ( C R E D I F )
mise au point par le Groupe de recherches pédagogiques de Paris. D'autres expériences en
cours portent sur l'initiation à la lecture et l'apprentissage du calcul dans la lre année du
cycle primaire. L'enseignement du français aux différents niveaux a également constitué
l'objet d'étude principal de la conférence annuelle des inspecteurs primaires.
Canada
suivi par d'autres provinces occidentales, puis par les provinces orientales et centrales. Les
ensembles scolaires plus importants devaient permettre de compenser les lacunes inévitables
lorsqu'un seul maître était chargé de huit classes o u plus, mais ce n'est que maintenant que
les possibilités qu'offre u n enseignement plus positif dans des écoles plus grandes c o m -
mencent à être exploitées. Par ailleurs, dans quelques écoles, les administrateurs en sont à
se demander à quel m o m e n t une école devient trop grande.
L'adoption de la construction à éclairage zénithal a été u n des premiers changements,
chaque maître de classe étant chargé de 25 à 30 élèves, ce qui a permis l'enseignement par
équipes, la progression individuelle, etc. D e nombreuses écoles prévoient une plus grande
diversité de matières académiques et professionnelles et u n plus grand nombre de matières
à options. L'orientation professionnelle, les services sanitaires, les beaux-arts, l'athlétisme
organisé, etc. ont été introduits. Certains ensembles scolaires ont installé des ordinateurs
dont les services facilitent la comptabilité, la rémunération du personnel et m ê m e en partie
l'enseignement.
Parallèlement à la centralisation croissante des petites écoles en groupes plus conséquents,
une tendance se dessine en faveur d'une décentralisation plus prononcée des responsabilités,
du fait que les Départements de l'éducation reconnaissent aux grands ensembles scolaires,
ruraux et urbains, une plus grande liberté en matière de programmes. U n rapport de l'Alberta,
par exemple, précise que le Département de l'éducation a surtout pour fonctions d'habiliter et
de contrôler, c'est-à-dire de fournir des fonds de fonctionnement et des capitaux, de dévelop-
per les programmes, d'exercer u n contrôle limité sur l'instruction, de veiller au fonctionne-
ment des écoles et de les surveiller en fonction des exigences légales; il assume également u n
rôle consultatif, suivant les besoins. D e m ê m e , dans l'Ontario, les fonctionnaires compétents
sont encouragés à moderniser leurs écoles. U n rapport de la Commission provinciale a été
publié sur les buts et objectifs de l'éducation; intitulé «Vivre et apprendre», il prévoit
« a) que chaque individu a u n droit d'accès égal aux possibilités d'instruction les mieux
adaptées à ses besoins et b) que chaque autorité scolaire est responsable d'assurer u n proces-
sus continu d'acquisition des connaissances centré sur l'enfant qui encourage l'individu à
enrichir ses connaissances par la découverte et l'esprit d'investigation».
L a structure des cycles primaire et secondaire 8-4, qui avait été adoptée dans presque
toutes les provinces, est modifiée dans une province après l'autre par l'adjonction, au départ,
d'un jardin d'enfants d'une ou deux années et d'une ou deux années à la fin des études; cette
restructuration interne se divise en 3-3-3-3, 3-3-3-4, 3-4-3-3, o u encore autrement. E n
Nouvelle-Ecosse, u n jardin d'enfants d'une demi-année et une demi-année primaire ont été
ajoutées à la scolarité; au Québec, la structure scolaire est maintenant 7-5-2, les deux années
supérieures constituant une phase postsecondaire dispensant des cours techniques et prépa-
ratoires à l'université. Toute nouvelle structure implique une réorganisation.
Actuellement, une proportion record de 9,3 % d u produit national brut est consacrée à
l'éducation. D'après les prévisions, les dépenses en faveur de l'éducation vont continuer à
augmenter, surtout au niveau postsecondaire et dans l'enseignement supérieur, en raison du
relèvement des traitements, des frais plus élevés, des effectifs plus nombreux et de la création
de nouveaux services. L a plupart des provinces utilisent un programme de base en vue d'assu-
rer u n financement rationnel et u n m i n i m u m indispensable à toutes les écoles. Ces mesures
ne sont destinées ni à une égalisation dans tout le pays ni à garantir un haut degré d'efficacité
et de qualité dans le domaine de l'éducation. Certains départements, préoccupés par le
rapport coût-bénéfice, projettent de réviser chaque année leurs budgets scolaires et leur pro-
g r a m m e de dépenses pour en tirer le meilleur parti.
Les Départements provinciaux se préoccupent de plus en plus des questions économiques
au niveau de l'enseignement supérieur. D a n s la plupart des provinces, il existe maintenant
une commission chargée de coordonner les activités universitaires, d'approuver leur exten-
sion et d'étudier d'une manière générale le rapport coût-bénéfice. E n Ontario, un Département
distinct, créé pour les affaires universitaires, s'occupe d u financement de l'université, des
programmes d'équipement, des bourses aux étudiants et de l'information relative à l'enseigne-
ment postsecondaire. D e s recommandations sur la politique éducative sont adressées au
Canada 37
gouvernement de la province par une Commission des affaires universitaires, dont les m e m -
bres sont choisis à la fois dans les universités et dans le grand public.
Innovations pédagogiques
Les plans d'études sont considérablement affectés par la révolution qui se produit actuel-
lement en matière d'information, combinée avec l'explosion scientifique et autres phénomènes.
Les mathématiques modernes, les sciences modernes et les modifications survenues dans
la plupart des autres matières sont le reflet d'une réorganisation d u matériel ancien auquel
s'ajoute u n nouveau contenu. Grâce à la tendance à laisser plus de responsabilité à l'école,
au maître et m ê m e aux élèves, on peut prévoir que le niveau et le contenu de l'enseignement
varieront encore plus d'une école à l'autre. O n note une plus grande diversité des méthodes,
des préférences plus affirmées de la part des enseignants et une utilisation croissante des
moyens didactiques modernes. L a grande variété des innovations et des méthodes utilisées
avec succès, dans certains cas tout au moins, place les administrateurs devant un choix rendu
encore plus difficile par l'absence de résultats concrets des recherches. Les différences indivi-
duelles, le développement m a x i m u m , l'opportunité de ce qui est enseigné, l'importance de
la découverte et d u rôle changeant d u maître sont des sujets de préoccupation.
Contribuant à cette situation complexe, les examens de fin de la dernière année sont en
voie de disparition. Depuis longtemps critiqués, ils n'inspiraient pas confiance et consti-
tuaient une suite de paliers successifs tout en encourageant les méthodes de mémorisation.
L a décision, dans l'Ontario, de supprimer les examens départementaux de fin d'année à
l'école secondaire est susceptible d'être suivie de manière générale. Pour aider à leur élimi-
nation, les examens d'admission à l'université, organisés par le Service d'admission aux
colleges et aux universités ( S A C U ) , sont pratiqués dans un nombre croissant d'établissements.
L e souci d'assurer une évaluation et un enseignement de qualité revêt, cependant, une impor-
tance renouvelée dans une situation de plus en plus difficile.
Bien que certains des nouveaux moyens didactiques aient été employés de manière assez
étendue dans des cas isolés, ils n'ont pas été vraiment exploités et se trouvent encore dans
une phase de développement. L'enseignement programmé a été introduit prématurément
et piétinera jusqu'à ce que l'enseignement par ordinateur soit répandu. Les films n'ont jamais
atteint leur pleine utilisation et la télévision n'a contribué à l'enseignement que dans certaines
régions géographiques limitées. O n s'efforce actuellement par des mesures législatives de
mettre à la disposition de l'éducation des canaux de télévision et de fournir plus de ressources
pour les programmes et u n équipement d'enregistrement des programmes télévisés. L'indus-
trie s'intéresse à la production d'équipements de machines électroniques et de périgrammes
à l'usage des écoles. Il faut arriver à utiliser au m a x i m u m ce matériel et, pour cela, la
collaboration entre l'éducation, le Gouvernement et l'industrie pourrait s'avérer très
utile.
Recherches pédagogiques
E n dépit des critiques, irresponsables ou sérieuses, le climat est prometteur dans le domaine
de la recherche et d u développement, et peut maintenant beaucoup contribuer à définir la
nouvelle éducation nécessaire pour satisfaire la demande à l'heure actuelle. L a recherche
devrait diriger ses efforts vers l'avancement de la connaissance et il faudrait prendre le
risque de financer des entreprises approuvées par des spécialistes de l'éducation. E n m ê m e
temps, les programmes suivants devraient pouvoir disposer de ressources plus importantes:
application des résultats des recherches fondamentales; mise au point du matériel éducatif se
rapportant aux auxiliaires didactiques les plus récents, aux plans d'études o u à l'évaluation;
efforts tendant à l'investigation systématique des problèmes de l'éducation. D'après une
estimation d u Conseil canadien de la recherche pédagogique, les dépenses en faveur de la
recherche et d u développement sont évaluées à 0 , 2 % des dépenses totales pour l'éducation;
il faudrait envisager l'augmentation annuelle de ce pourcentage jusqu'à 2 % .
38 Canada
République Centrafricaine
Innovations pédagogiques
L a réforme de l'enseignement d u français à l'école primaire a été entreprise depuis 1965.
Elle porte sur la lecture et le langage dans les cours préparatoires et élémentaires.
Recherches pédagogiques
L e Centre de recherche et d'action pédagogique poursuit ses travaux dans la réforme des
programmes et des méthodes, particulièrement en français et en mathématiques. A partir
de la rentrée d'octobre 1969, les mathématiques modernes seront définitivement introduites
en classe de 6 e et en seconde.
Etant donné la portée des travaux du Centre, le Gouvernement lui alloue chaque année
d'importants crédits de perfectionnement.
40
Chypre
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en janvier 1970
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
Il est question de rendre la recherche pédagogique plus systématique et de créer u n centre
pédagogique.
41
Innovations pédagogiques
Les programmes de chimie et de physique en section littéraire, d'anglais, de géographie,
de sciences naturelles, de grec et de métallurgie ont été révisés et le programme de mathé-
matiques a été mis au point. Le programme des sections agricoles et des sections commerciales
a été élaboré. Les effectifs de classe minima et m a x i m a ont étéfixéspar plusieurs circulaires
ministérielles. L'enseignement supérieur a été régionalisé et l'implantation des facultés
rationalisée. U n Conseil national de l'éducation nationale a été créé en vertu de l'ordonnance
N ° 69/154 d u 4 août 1969. O n t été rattachées au Ministère de l'éducation nationale des
écoles qui relevaient d'autres ministères, telles que l'Ecole nationale d'administration
( E N A ) , P I E M , l'Institut d'aviation civile (IAC), l'Ecole de météorologistes, l'Ecole des
postes et télécommunications et les écoles de vétérinaires (ordonnance N ° 69/034 d u 1 er
août 1969).
Recherches pédagogiques
Des recherches sont faites sur l'orientation des élèves après le cycle d'orientation, sur les
options à donner à l'enseignement technique et normal et sur le recyclage des maîtres de
l'enseignement primaire en exercice.
42
République de Corée
Pour le m o m e n t , seule une petite proportion d'enfants éligibles fréquentent les jardins
d'enfants; cela vient d u m a n q u e de compréhension que rencontre l'éducation préscolaire
et d u taux élevé des inscriptions scolaires et autres dépenses.
Malgré la gratuité de l'enseignement, qui permet à bien des élèves peu fortunés mais doués
d'entrer dans la profession enseignante, l'enseignement primaire continue à souffrir d'une
pénurie aiguë d'enseignants, les diplômés des écoles normales ne représentant que 5 0 %
des besoins annuels. E n vue de pallier la pénurie, des instituts provisoires de formation
rapide, offrant des cours d'une durée de quatre mois, sont organisés dans toutes les écoles
normales à l'intention des élèves diplômés des écoles secondaires professionnelles, des collèges
techniques inférieurs et d'autres établissements d u m ê m e niveau. Les élèves qui ont terminé
ce cours rapide sont n o m m é s en qualité d'instituteurs semi-qualifiés.
A u cours des deux décennies qui ont suivi la mise en vigueur de la loi sur l'éducation
définissant les buts et objectifs fondamentaux de l'enseignement, conformes au grand
idéal hong-ig-in-gan (au bénéfice de l'humanité tout entière), des progrès rapides ont été
réalisés dans le sens d'une modernisation dans tous les secteurs de la vie nationale. Cependant,
la nécessité d'une nouvelle définition des buts de l'éducation se faisait sentir, afin de clarifier
la signification d'une modernisation réalisée dans le contexte de l'héritage culturel national.
E n conséquence, en juin 1968, le Président a chargé le Ministre de l'éducation d'élaborer
une charte de l'enseignement. Pour ce faire, le Ministre a constitué une commission qui,
vers la fin de novembre, a adopté u n projet de charte qui a été ensuite ratifié à la fois par le
Président et par l'Assemblée nationale.
L a charte de l'éducation, document national d'importance historique, a été promulguée
le 5 décembre 1968 par le Président de la République. L e Ministère de l'éducation doit
maintenant élaborer de nouveaux plans d'études en vue de matérialiser l'esprit de la charte
qui « met en valeur la capacité de rendement et la qualité et encourage u n esprit de
collaboration active et juste ».
Parmi les objectifs spécifiques de la politique d'éducation formulés par le Ministère
de l'éducation pour l'année 1968, il faut citer: l'encouragement de l'esprit de collaboration
en vue du développement national et communautaire; la normalisation de la scolarité
obligatoire en remédiant au m a n q u e de possibilités; l'amélioration de l'enseignement
scientifique et technique par une collaboration plus étroite entre les écoles et les industries;
la création d'une atmosphère académique favorable à l'étude; l'amélioration de la
condition physique de l'élève et d u grand public par l'athlétisme et l'échange inter-
national des sportifs; le relèvement des qualifications et d u niveau de vie d u personnel
enseignant.
A la suite d'une décision d u Conseil d'Etat, visant à séparer les questions administratives
des questions culturelles, les questions d u domaine de la culture et des lettres qui, jusqu'ici,
dépendaient d u Ministère de l'éducation ont été placées sous l'autorité d u Ministère de la
culture et de l'information publique. L e Ministère de l'éducation est maintenant responsable
de l'éducation, des sciences, de l'éducation physique, de l'éducation sociale, des publications
et des droits d'auteurs.
République de Corée 43
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
Divers
E n 1968, deux réunions internationales ont eu lieu à Séoul sur l'enseignement supérieur.
L a deuxième conférence de l'Association internationale des recteurs d'université ( I A U P )
s'est tenue à Séoul du 18 au 20 juin 1968; elle a réuni 54 recteurs d'universités et savants
provenant de 15 pays; environ 300 Coréens y ont participé. L a discussion s'est concentrée
principalement sur les trois sujets suivants: promotion de la paix d u m o n d e par l'échange
de matériel scolaire entre l'Est et l'Ouest; contribution de l'éducation universitaire au
développement de la nation, surtout dans les pays en voie de développement; participation
des étudiants universitaires à la vie de la société.
46 Côte-d'hoire
Côte-d'Ivoire
Innovations pédagogiques
U n e initiation technologique a été introduite cette année dans les classes d u premier
cycle de l'enseignement d u second degré; l'expérience, qui porte sur le programme de la
classe de 4 e , est limitée au fonctionnement d'une classe-pilote à Abidjan, à la formation des
élèves de l'Ecole normale supérieure de lre année de la section II (options III, IV et V du
C A P - C E G ) , à la formation de professeurs en fonctions dans les C E G ainsi q u ' à l'organisa-
tion, pendant les prochaines grandes vacances, d'un stage destiné aux élèves de l'Ecole
Côte-d'Ivoire 47
Enfin, pendant les grandes vacances, dans le courant du mois d'août, la radio-télévision
ivoirienne a diffusé, sur l'émetteur d'Abidjan, 84 heures de programmes scolaires du télé-
bac; organisés par le Secrétariat d'Etat français aux affaires étrangères chargé de la coopé-
ration, ces cours s'adressaient à tous les candidats ajournés de la session de juin; présentés
par les différents établissements, ces candidats avaient été regroupés au lycée classique
d'Abidjan. Les résultats obtenus ont été encourageants.
Tous les quinze jours est diffusée une émission radiophonique de vingt-cinq minutes
intitulée « Magazine des instituteurs », accompagnée d'un support écrit dans la presse
locale.
L e recyclage des moniteurs-adjoints en français et en mathématiques se poursuit; cette
formation sera complétée, dès les prochaines vacances, par un stage de six semaines organisé
dans les C A F O P . D e s stages et conférences sont organisés, dans le courant de l'année sco-
laire et pendant les grandes vacances, à l'intention du personnel enseignant secondaire, avec
un programme orienté plus spécialement sur l'enseignement des mathématiques modernes
et l'initiation technologique.
U n e classe de 6 e spéciale a été créée cette année pour 447 candidats ayant obtenu la
moyenne au concours d'entrée en 6 e de la session de juin 1968 mais qui, faute de places
disponibles, n'avaient p u être admis dans les établissements d'enseignement secondaire.
Recherches pédagogiques
U n institut de recherches pédagogiques a c o m m e n c é à fonctionner avec le concours de
l'Unesco, en vue de réaliser la coordination de l'ensemble des recherches et expérimentations
pédagogiques. Sur la base d'un programme de travail tenant compte des objectifs fondamen-
taux de la planification de l'éducation dans le pays, cet institut a entrepris notamment des
études sur l'enseignement secondaire, les causes de son rendement insuffisant et l'ensemble
des mesures à prendre pour l'améliorer.
E n ce qui concerne l'enseignement d u premier degré, les recherches sur les programmes
et les méthodes sont principalement confiées à l'ensemble d u personnel mis en place à
Bouake (Ecole normale, CAFOP-pilote, Centre de production de télévision scolaire, service
d'expérimentation et d'évaluation), dans le cadre du programme de rénovation de l'enseigne-
ment primaire par les nouvelles techniques et méthodes d'éducation.
49
Dahomey
L'une des fonctions fondamentales de l'éducation est de formel les jeunes en vue de leur
intégration dans la société des adultes. Á cause de certaines contingences historiques, à
savoir la colonisation qui imposa la culture occidentale, il advint que cette forme d'éducation
fut peu à peu abandonnée, mais reste à savoir si elle fut valablement remplacée. C o m m e
dans la plupart des pays africains naguère colonies, c'est devenu un lieu c o m m u n de dire
que le système actuel d'éducation n'est pas adapté parce qu'il n'a pas u n fondement
écologique.
L'accession de la plupart de ces pays à la souveraineté, à partir de 1960, n'a pas apporté
de modifications notables dans la structure scolaire. Ainsi, au D a h o m e y , l'enseignement
primaire, conforme aux normes françaises tant par les méthodes et les programmes que par
la durée des études, est-il axé sur la sélection d'une élite destinée à l'enseignement secondaire,
négligeant la formation rurale en dépit de la prédominance écrasante d'une population scolaire
à vocation rurale. Aussi l'école, loin de préparer les jeunes à la vie paysanne, les en éloigne-
t-elle. Etant donné que seuls quelques-uns pourront accéder à l'enseignement secondaire,
compte tenu du nombre limité des places à l'entrée en 6 e , ces jeunes chercheront dans un
emploi de bureau, de préférence urbain, le couronnement de leurs efforts scolaires. M a l -
heureusement cet espoir est presque toujours déçu, et les agglomérations n'offrent guère
qu'une possibilité: l'oisiveté. Ainsi, l'un des principaux effets de la scolarisation est-il
d'alimenter les cités en jeunes oisifs.
L'enseignement secondaire ne répond pas non plus aux objectifs dahoméens; calqué
sur le modèle français, il se présente essentiellement c o m m e le pourvoyeur de l'enseignement
supérieur.
Bien que l'essor de la technique soit u n des fondements d u développement économique,
au D a h o m e y , l'enseignement technique est u n secteur désaffecté et de moindre prestige
social, moins par une réticence envers le travail manuel que par le manque de débouchés
professionnels, faute d'investissements.
Les réformes entreprises marquent la volonté d'orienter résolument l'enseignement vers
la vie active et d'en faire un élément moteur d u développement économique et social.
Pourtant, en 1968-1969, on serait tenté d'affirmer que rien d'essentiel, susceptible de
transformer le système de l'enseignement, n'est intervenu. Certes, on a assisté à la grève
des élèves, sans doute on s'est é m u d u retour massif des étudiants, lesquels par deux fois,
en 1967-1968 et en 1968-1969, ont été expulsés de Dakar sans avoir normalement effectué
leur année universitaire; mais ce n'est là qu'une contingence dont l'effet aura été de mettre
en relief l'urgence de certains problèmes dans l'enseignement secondaire et supérieur et
d'accélérer la recherche d'une solution.
L'effort aura surtout porté sur l'enseignement supérieur. A la suite des vexations subies
par les étudiants à Dakar, le sentiment d'avoir à rester chez soi c o m m e n c e à prévaloir.
D ' o ù la volonté du Gouvernement d'implanter l'Université dahoméenne. C e projet, après
la réunion d'études qui eut lieu à l'Unesco d u 17 au 20 juillet 1969, fait en ce m o m e n t l'objet
de pourparlers quant aux sources de financement. A ce propos, une mission française
est arrivée en décembre 1969.
A part cet effort en faveur de l'enseignement supérieur, les objectifs de l'éducation
demeurent tels qu'ils ont été définis dans le plan quinquennal 1966-1970, soit la ruralisation
et l'adaptation de l'enseignement au milieu. L'enseignement ruralisé a le but essentiellement
économique et social de combattre l'exode rural, le déracinement et le chômage en fixant
le D a h o m é e n scolarisé dans sa région, tout en lui permettant de produire davantage et
d'intervenir plus efficacement dans l'économie nationale.
Dahomey 51
C'est pourquoi l'expérience engagée en 1967 se poursuit, 60 des 590 écoles primaires
ayant été ruralisées en 1968-1969. Ces écoles, en plus d u programme normal, dispensent
u n enseignement agricole théorique et u n enseignement pratique sous forme de jardins
scolaires o u d'une exploitation dite « de grande culture ».
D a n s l'enseignement secondaire court, quatre collèges d'enseignement général ( C E G )
ont été transformés en collèges d'enseignement moderne agricole ( C E M A ) avec, en plus
du programme des C E G , u n enseignement agricole, théorique et pratique. D e u x écoles
coopératives ont été créées qui ne sanctionnent pas les études par u n diplôme, mais
dispensent à leurs élèves deux années de formation agricole, artisanale et coopérative, en
vue de promouvoir une agriculture modernisée, à rendement supérieur. Ainsi donc, pour
les promoteurs de la ruralisation, « ruraliser » signifie introduire un certain nombre d'heures
d'enseignement agricole dans les programmes, ce qui semble singulièrement insuffisant
pour atteindre l'objectif fixé, à savoir les nouveaux fondements du système d'éducation.
Il semble douteux qu'une ruralisation ainsi entendue offre l'insertion tant recherchée des
jeunes scolarisés dans leur milieu.
Cependant, à partir de ce thème de ruralisation, une autre réforme importante se prépare
au niveau de l'enseignement secondaire. Tous les établissements secondaires de renom étant
installés à Porto-Novo, Cotonou et Parakou, la plupart des élèves se concentrent dans
ces villes et se trouvent coupés de leur milieu, ce qui est un important facteur de déracinement.
Aussi le Ministère est-il convaincu qu'il est impératif de fonder la scolarité sur les principes
de la régionalisation et de la démocratisation. L a régionalisation consistera à créer dans
chaque département des collèges d'enseignement secondaire (CES), susceptibles de donner
une formation secondaire de premier cycle dans toutes les disciplines; théoriquement, ces
écoles devraient servir de centres régionaux où l'initiative, l'activité et la vie s'épanouiraient
sur place; en d'autres termes, elles devraient servir de ferment au développement d u milieu
en commençant par s'y insérer parfaitement; en fait, il est à craindre que cette réforme,
trop inspirée par une réforme française analogue et récente, ne se borne q u ' à déconcentrer
l'enseignement secondaire traditionnel des lycées. Pour que les C E S s'insèrent valablement
dans leur environnement, il faudrait que les programmes soient entièrement repensés et
réorganisés, par exemple en fonction des enquêtes sur le milieu que pourraient mener les
élèves sous la direction des professeurs. Quant à la démocratisation, elle reviendra à offrir
à tous les élèves d u premier cycle, qu'ils soient du C E S , d u C E G o u d u lycée, les m ê m e s
conditions optimales de travail.
Innovations pédagogiques
O n peut affirmer que la vie scolaire et éducative aura été marquée, en 1968-1969, par
l'institution de la « semaine de l'école », genre de fête populaire qui devrait amorcer le
rapprochement de l'école et d u milieu; le succès de l'entreprise paraît d'un b o n présage.
E n outre, lors de l'enquête effectuée de janvier à mai 1969 par les psychologues de l'Institut
pédagogique national (IPN) et d u Centre de recherche et d'application pédagogiques
( C R A P ) , dont l'objectif était l'orientation en classe de 3 e , de nombreux contacts ont été
établis avec les professeurs de C E G , ce qui permit de briser leur isolement traditionnel.
Il faut ajouter que l ' I P N - C R A P réalise des émissions radiophoniques destinées aux
instituteurs; l'émission intitulée «Magazine des instituteurs» a c o m m e n c é en 1968-1969.
U n sondage sera bientôt effectué afin de mesurer la portée de ces émissions.
Recherches pédagogiques
L a recherche systématique, structurée et couvrant une longue période, en d'autres termes
la recherche pour la recherche, n'existe pas encore, faute de moyens, de personnel et de
matériel. Seules des ébauches de recherches et d'études pédagogiques sont tentées. Ainsi
en est-il de l'enquête effectuée en 1969 par les psychologues de l ' I P N - C R A P sur l'orien-
tation en classe de 3 e (4e année d u cycle secondaire), avec u n personnel insuffisant et
52 Danemark
dans des conditions matérielles bien difficiles; 1.198 élèves de 33 classes ont été néanmoins
examinés.
Les données recueillies sont encore en cours d'analyse, mais il est douteux que l'objectif
visé, à savoir donner aux professeurs la possibilité de mieux juger leurs élèves, ait été atteint,
étant donné que d'une part les résultats sont parvenus trop tard aux professeurs et que,
d'autre part, l'orientation des élèves n'est pas encore considérée c o m m e une nécessité,
faute de débouchés. Toutefois, cette enquête permettra de savoir dans quelle mesure il est
possible d'utiliser des tests européens en les adaptant au contexte africain. D e plus, elle
s'est doublée d'une enquête sociologique qui a fait apparaître u n profil de l'élève dahoméen
de 3 e .
Par ailleurs, la recherche d'une pédagogie adaptée, et ayant pour fondement laruralisation,
constitue le centre des préoccupations d u Ministère. Cette tâche est confiée à ses services
spécialisés, dont l ' I P N - C R A P , mais tout ce qui est entrepris jusqu'ici reste encore a u stade
expérimental pour les raisons déjà énoncées. Il n'y a donc presque pas eu de progrès dans
l'organisation et le financement de la recherche pédagogique; le contexte socio-économique
et socio-politique d u pays en est partiellement responsable; en effet, la pression des divers
besoins se manifestant à la fois, o n est obligé d'établir une hiérarchie des urgences, compte
tenu des maigres resssources financières de l'Etat.
Danemark
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en octobre 1969
Certaines innovations ont été apportées par le décret royal d u 26 août 1968 aux études
des facultés des humanités. Qu'elles soient destinées à qualifier les enseignants des écoles
secondaires supérieures o u à préparer en vue d'une carrière scientifique, ces études sont
divisées en périodes de deux ans. Après deux années d'études, le candidat peut se présenter
aux examens des matières d'importance secondaire et obtenir le diplôme à'examinatus
artium. L'étudiant est cependant libre d'utiliser cet examen c o m m e examen préliminaire
dans la matière principale sur laquelle il passera un examen après deux autres années d'études,
en vue d'obtenir le diplôme de candidates philosophiae; il faut alors deux années d'études
encore avant de se présenter à l'examen de la matière d'importance secondaire ou, si les
deux premières années d'études ont été consacrées à cette matière secondaire, passer u n
examen dans la seconde partie de la matière principale. D a n s l'un o u l'autre cas, le diplôme
de candidates magisterii est obtenu après six années d'études.
Si, en vue d'une carrière scientifique, le candidat n'a étudié qu'une matière principale,
il peut à la fin des six ans se présenter à l'examen qui lui donnera la qualification de magister
artium, examen qui peut se faire dans u n nombre important de matières qui ne sont pas
nécessairement celles qui sont enseignées à l'école secondaire supérieure. Cependant, si la
matière d'examen figure au plan d'études de cette école et que le candidat réussit aussi u n
examen pédagogique, il se qualifie pour enseigner à l'école secondaire supérieure.
A u x termes de la loi N ° 233 d u 6 juin 1968 sur l'éducation par les loisirs, des activités
sont offertes aux enfants et aux adolescents ainsi qu'un enseignement aux adultes dans les
domaines suivants: groupes d'intérêts pour enfants et adolescents, clubs de jeunesse,
classes d u soir pour adultes âgés de plus de 18 ans, cercles d'études, séries de conférences
sur les humanités o u les questions sociales o u scientifiques, cours préparatoires en vue
d'un examen o u d'une épreuve de l'Etat, formation professionnelle déterminée, enseigne-
ment spécial pour handicapés, groupes d'intérêts pour adultes sur des activités pratiques
ou artistiques et, en coopération avec les organisations navales, instruction destinée aux
marins. Ces activités et ces enseignements seront subventionnés par l'Etat et les autorités
municipales, conformément à la réglementation contenue dans la loi du 6 juin 1968.
U n conseil de recherches pour l'enseignement primaire et secondaire inférieur a été
constitué en 1969, avec u n budget d ' u n million de couronnes.
Innovations pédagogiques
Divers
Depuis 1968, des conseils d'élèves sont créés dans presque tous les types d'écoles et à tous
les niveaux. A u niveau secondaire supérieur et dans les établissements de formation du
personnel enseignant, ces conseils représentent officiellement les élèves vis-à-vis des écoles,
de leurs chefs et enseignants et, à l'extérieur, vis-à-vis d u grand public. Cette représentation
officielle vise à développer des sentiments de confiance et de collaboration entre les élèves,
les enseignants et les autorités scolaires et, par la coordination, à comprendre aussi la
planification des activités scolaires dans les attributions des élèves.
54
Equateur
Les problèmes les plus importants auxquels le Gouvernement a dû faire face, pendant
l'année 1968-1969, dans le domaine de l'éducation et dans les secteurs où une prise de con-
science a contribué à provoquer une transformation du système scolaire du pays, peuvent
se résumer ainsi: a) près de 300.000 enfants d'âge scolaire, c'est-à-dire entre 6 et 12 ans,
ne sont pas scolarisés, soit 21 % du nombre total d'enfants, principalement en raison du
m a n q u e de locaux et d'enseignants; b) le taux des abandons est alarmant au niveau de
l'enseignement primaire, surtout dans le secteur rural, où, sur le plan national, il s'élève
à 72%; c) en relation avec le problème des abandons, on déplore une grande déperdition
des ressources humaines et matérielles destinées à l'enseignement primaire; d) malgré les
efforts intenses déployés dans le cadre du Plan pilote et du Plan national d'alphabétisation,
on n'est pas parvenu à réduire d'une manière importante le taux d'analphabétisme, qui
varie actuellement autour de 31,6% (924.061 personnes); ce problème est à l'origine d'un
autre, de nature économique, puisque cette fraction de la population ne participe pas à la
circulationfiduciaireni au marché de consommation; é) un grave problème est celui de la
pénurie de personnel qualifié dans l'enseignement secondaire où 90 % du personnel enseignant
n'a pas reçu de formation appropriée.
D a n s les grandes villes c o m m e Quito, Guayaquil et Cuenca, le processus migratoire,
d'une part, et l'accroissement démographique, d'autre part, exercent une pression sociale
sur la demande d'inscriptions, particulièrement dans l'enseignement secondaire, alors qu'il
n'est pas possible de répondre à toutes les demandes en raison de l'insuffisance des ressources
gouvernementales. L'enseignement privé a en partie contribué à résoudre ce problème,
mais son coût élevé en fait un service onéreux pour la communauté.
L a gratuité de l'enseignement au niveau de l'école primaire et du cycle d'enseignement
fondamental a entraîné une augmentation des chargesfigurantau budget de l'Etat et, bien
que la part destinée à l'éducation soit proportionnellement considérable, elle ne suffit pas
à satisfaire les besoins croissants des services éducatifs.
L'enseignement normal a pris une extension démesurée pendant la dernière décennie;
on compte actuellement près de 50 institutions de cette catégorie qui forment environ
2.000 élèves de la section pédagogique du niveau secondaire chaque année. Le problème
du chômage s'aggrave toujours plus du fait que le marché de l'emploi n'absorbe pas la
totalité du personnel enseignant secondaire qualifié.
Le système scolaire n'a pas encore fourni et ne fournit toujours pas, que ce soit qualita-
tivement ou quantitativement, le personnel qualifié qu'exige le développement socio-
économique, ce qui pose un problème extrêmement important. Or, bien qu'un plan relatif
aux ressources humaines ait été élaboré par la Commission de planification et de coordi-
nation nationale, ce plan est parti de données statistiques inconsistantes, ce qui rend peu
sérieuse la recherche effectuée et ne donne aux données constantes de l'étude que la valeur
de simples chiffres indicatifs.
U n aspect inquiétant de la question, qui pose d'ailleurs u n autre problème, c'est l'absence
de toute recherche systématique et permanente, coordonnée à tous les niveaux et dans
toutes les institutions responsables de l'élaboration de la politique scolaire et de la plani-
fication de l'éducation nationale. Cet état de choses vient du m a n q u e d'intérêt des pouvoirs
politiques, de la modicité des moyensfinancierset surtout du m a n q u e de personnel qualifié
dans ce domaine, encore plus sérieux au niveau supérieur.
Equateur 55
Recherches pédagogiques
Les principaux domaines sur lesquels les recherches pédagogiques se sont concentrées en
1968-1969 sont les suivants: étude des causes d'abandon dans l'enseignement primaire et
remèdes recommandés pour les supprimer; évaluation du système de formation des maîtres
précédant l'élaboration d'un plan d'études approprié; élaboration du plan-pilote destiné
à compléter les écoles ayant moins de six classes (étude de la situation dans la province
de Imbabura); la femme et l'enseignement technique et professionnel; l'observation des
élèves diplômées des collèges techniques féminins pendant les cinq dernières années (en
cours d'étude); le rapport de l'Equateur à la sixième réunion du Conseil culturel inter-
américain de l ' O . E . A . (programme régional de développement scientifique et technologique);
la rationalisation des ressources humaines et matérielles aux niveaux primaire et secon-
daire inférieur.
L a nature des problèmes scolaires étudiés et la date trop récente des recherches n'ont
pas permis de concrétiser les résultats obtenus; ces recherches pourront cependant être
utilisées dans la mesure o ù l'on disposera des moyensfinanciersnécessaires.
56
Espagne
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
Les recherches pédagogiques ont été orientées en particulier sur les domaines des plans
d'études, des examens de passage, de l'évaluation d u rendement éducatif en vue de l'accès
aux études supérieures, de l'analyse des résultats obtenus lors des réunions tenues pour fixer
des niveaux concrets d u point de vue de l'intelligence, de l'instruction, des aptitudes, etc.
Le Centro de documentación y orientación didáctica de enseñanza primaria ( C E D O D E P )
a entrepris des recherches sur l'élaboration des programmes destinés aux huit premières
années de l'enseignement primaire.
Créés cette année, au mois de juillet, les instituts des sciences de l'éducation et le Centre
national de recherches pédagogiques n'ont pas encore eu la possibilité de vérifier les résultats
de leurs recherches, ni les progrès en matière d'organisation ; o n espère néanmoins que leur
financement s'avérera hautement rentable pour le pays.
Etats-Unis d'Amérique
la manière dont les enfants apprennent et dont les enseignants les encouragent. A u rythme
auquel se relève le niveau de qualification des enseignants, on peut espérer que les maîtres
qui entreront désormais dans la profession auront terminé des programmes d'études de
cinq ans dans les colleges et les universités. U n e plus grande proportion des nouveaux ensei-
gnants seront en possession non seulement de la demi-licence (B.A.) mais aussi de la
licence (M.A.) ; de plus, u n perfectionnement professionnel continu sera de plus en plus
exigé des enseignants tout au long de leur carrière.
Le problème de l'offre et de la demande d'enseignants s'équilibrera probablement au fur et à
mesure que le nombre des enfants d'âge scolaire primaire et secondaire diminuera et que celui
des candidats à la profession enseignante augmentera. Plusieurs facteurs contribuent à attirer
des candidats doués dans la profession enseignante: les meilleurs programmes de formation
du personnel enseignant, les augmentations de salaires et les avantages sociaux consentis
dans de nombreux districts scolaires, la prise de conscience croissante que l'enseignement
exige des dons et qualités particuliers.
Préoccupés par les problèmes auxquels se heurtent les enfants défavorisés du point de vue
culturel, particulièrement à l'intérieur des villes, plusieurs colleges et universités, y compris
les établissements de formation du personnel enseignant, deviennent toujours plus conscients
des communautés au service desquelles ils travaillent. D a n s le processus de formation des
maîtres, on se préoccupe maintenant davantage de ce qui se passe à l'intérieur des salles de
classe et on ne se limite plus au seul enseignement théorique donné dans les établissements
d'enseignement supérieur. L'idée de considérer la formation universitaire et la pratique de
l'enseignement c o m m e deux processus distincts perd peu à peu du terrain, au fur et à mesure
qu'on considère la formation du personnel enseignant plutôt c o m m e u n processus continu,
où que ce soit qu'elle ait lieu. O n réalise aussi que la compétence dans la matière enseignée
est essentielle pour les enseignants qualifiés, mais que ces derniers doivent avoir aussi
davantage de connaissances sur les enfants et leur faculté d'assimilation en vue d'améliorer
les méthodes d'enseignement.
A l'intérieur des universités, la collaboration s'affirme entre, d'une part, les départements
et les écoles de pédagogie (colleges of education) et, d'autre part, les départements et colleges
également intéressés à la formation des enseignants. L'élaboration du nouveau plan d'études
des écoles primaires et secondaires c o m m e n c e à porter les fruits de cette collaboration et
montre combien il est nécessaire d'associer les maîtres à cette élaboration.
L a nécessité d'une reconnaissance des établissements d'enseignement normal par les
organisations professionnelles s'affirme lentement c o m m e devant contribuer à l'amélio-
ration des programmes de formation et de la profession elle-même. L a collaboration entre
les organisations professionnelles et les organismes gouvernementaux est renforcée à tous
les niveaux au fur et à mesure que se développent de nouveaux programmes d'assistance
fédérale ou des Etats fédérés en faveur de l'éducation. L a mobilité de la population a
beaucoup contribué à encourager les Etats à rechercher des processus plus uniformes
d'évaluation et de réciprocité.
Le personnel enseignant prend de plus en plus conscience du rôle important que peuvent
avoir les moyens techniques pour améliorer la qualité de l'enseignement scolaire. Si les
innovations techniques ne sont pas u n phénomène nouveau en éducation, en revanche, la
préparation des enseignants à leur utilisation effective, conjointement à l'élaboration de
nouveaux plans d'études, prend une importance grandissante aux Etats-Unis. L a résistance
des enseignants à l'utilisation des nouveaux moyens techniques diminue au fur et à mesure
qu'il devient évident que, dans la salle de classe, le maître ne pourra pas être remplacé par
la machine.
L'élan donné par l'aide fédérale aux programmes d'enseignement normal c o m m e n c e à
avoir des effets. D'accord avec les Etats et les écoles normales, le Gouvernement fédéral
préconise une nouvelle approche de la formation et de l'utilisation du personnel enseignant
à tous les niveaux. U n rapport annuel sur les professions de l'enseignement sera préparé et
publié par le Commissioner of Education, lequel a créé u n conseil consultatif sur la forma-
tion des maître. L'objectif principal des programmes de formation encouragés par une aide
Etats-Unis d'Amérique 59
fédérale est de préparer des enseignants qualifiés pour les écoles destinées aux populations
scolaires considérées c o m m e défavorisées du point de vue culturel.
L'accent est mis aussi sur l'amélioration des compétences spécialisées des enseignants,
l'extension de l'éducation de la petite enfance et son amélioration, la revalorisation (upgrad-
ing) de l'enseignement professionnel et technique, une meilleure administration de l'éduca-
tion. D e nouvelles idées sur l'organisation d u personnel (staffing patterns), comportant
l'utilisation d'un personnel para-professionnel tel que les maîtres-assistants, sont
encouragées et permettront de fournir u n enseignement plus économique et plus efficace
pour les enfants et d'utiliser au m a x i m u m les talents disponibles dans la communauté. D e s
programmes ont été élaborés en vue d'améliorer la préparation des personnes chargées de
former les enseignants et de la rapprocher plus directement des communautés et des écoles.
L'éducation des enfants handicapés et la formation des maîtres qui s'en chargeront
bénéficient aussi de l'aide fédérale.
Il est à prévoir que dans u n proche avenir les programmes de formation des maîtres
bénéficiant de l'aide d u Gouvernement fédéral refléteront deux préoccupations générales :
tout d'abord, égaliser les possibilités d'éducation en contribuant à égaliser l'accès à la
profession enseignante et préparer u n personnel de différente sorte, en vue de travailler
avec les élèves défavorisés et conscient de leurs besoins spéciaux. L e second objectif est
d'améliorer et de renforcer les systèmes scolaires en utilisant plus efficacement le personnel
en vue de mieux servir la société actuelle dans ses transformations.
E n ce qui concerne les écoles primaires et secondaires, o n encouragera de nouvelles
personnes à se préparer en vue d'une entrée éventuelle dans la profession enseignante en
suivant des programmes qui viseront à recruter et à former des candidats de condition
modeste et des retraités qui constitueront u n personnel para-professionnel o u pourront
être aidés à terminer leurs études au college ou à l'université. O n s'efforcera de réunir les
ressources des universités, des associations professionnelles, des communautés locales et
des systèmes scolaires pour améliorer qualitativement la préparation des personnes chargées
de la formation du personnel enseignant. L e Teachers Corps continuera ses expériences en
matière de préparation et d'utilisation du personnel et s'efforcera de provoquer des chan-
gements dans les établissements largement engagés dans la formation des enseignants et,
d'autre part, d'améliorer les services d'éducation à la portée des enfants pauvres. Les projets
préconisant différents m o d e s d'organisation du personnel et l'utilisation des moyens
techniques dans les systèmes scolaires locaux seront appuyés.
Les programmes destinés aux écoles desservant des régions défavorisées du point de vue
culturel insisteront sur la capacité dont témoignent les enseignants pour obtenir de meilleurs
résultats de leurs élèves, à condition que cette responsabilité leur soit conférée, et pour
formuler des conseils dans l'analyse de la situation locale et aider à trouver les moyens de
modifier les plans d'études conformément aux circonstances. Il faut prévoir que ces program-
mes mobiliseront la totalité des ressources de la c o m m u n a u t é ou de la région, en particulier
dans le domaine industriel, professionnel et des affaires.
O n s'est rendu compte qu'il fallait augmenter le nombre des enseignants spécialisés dans
l'enfance handicapée et que, pour y arriver, il faudrait organiser des programmes de forma-
tion de personnel para-professionnel et mieux utiliser le personnel existant. O n s'efforcera
également d'augmenter la formation quantitative annuelle de personnel de l'enseignement
spécial qui comportera aussi le personnel de direction et les professeurs qui enseigneront
dans les colleges et les universités. Pour que les enfants handicapés qui fréquentent les classes
régulières bénéficient d'un meilleur service, on s'efforcera d'ajouter l'enseignement spécial
aux programmes de formation réguliers; de former des aides-enseignants qui déchargeront
un plus grand n o m b r e d'enseignants réguliers et aideront les enfants handicapés à s'adapter
dans une salle de classe régulière; de former des administrateurs, des psychologues, des
conseillers et des spécialistes des moyens didactiques mieux préparés à aider les enfants
handicapés à s'adapter aux écoles régulières.
60
Ethiopie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation et des beaux-arts,
reçu en janvier 1970
Finlande
D'après le rapport fourni par le Conseil national des écoles,
reçu en janvier 1970
société en plein développement. D u point de vue pédagogique, il est important que l'ensei-
gnement fondamental destiné à tous les enfants soit le m ê m e dans ses aspects principaux,
mais que l'enseignement, aux niveaux supérieurs, soit différencié suivant les dispositions, les
besoins et les intérêts des élèves. L a nouvelle loi prévoit aussi que la c o m m u n a u t é se chargera
financièrement de l'enseignement fondamental destiné à tous les enfants, y compris celui qui
est actuellement dispensé dans les écoles secondaires inférieures, en partie aux frais des
parents.
D ' u n e manière générale, l'école fondamentale est subventionnée par les pouvoirs publics
(municipalités); elle peut aussi être une école privée faisant partie d u système scolaire de la
municipalité et fonctionnant d'après les m ê m e s principes que l'école fondamentale
municipale. Les dépenses de l'école fondamentale sont partagées entre l'Etat et la munici-
palité dans une proportion respective d'environ 7 5 % et 25%. Les écoles secondaires
supérieures relèvent soit de l'Etat, qui les finance, soit des municipalités o u de sociétés
particulières, avec le soutienfinancierde l'Etat.
O n vise à intégrer toutes les écoles secondaires inférieures, officielles ou privées, dans le
système scolaire municipal; toutefois, pour certaines raisons, d'autres écoles fondamentales
privées peuvent aussi dépendre des fonds publics. L'Etat est naturellement libre d'ouvrir et
de financer des écoles spéciales, différant du système général.
L'école fondamentale comporte u n niveau inférieur de six ans, où l'enseignement qui est
le m ê m e pour tous les élèves est confié surtout au maître de classe, et u n niveau supérieur
de trois ans où l'enseignement est dispensé par des maîtres spécialisés par matières. Les
élèves et leurs parents peuvent décider de l'orientation des études à suivre, en choisissant des
matières à option ou des cours de divers niveaux de langues ou de mathématiques, en plus
des matières obligatoires, ce qui rend l'instruction aussi individuelle que possible pendant
les trois dernières années de l'école fondamentale. D'après la proposition du Gouvernement,
l'enseignement d'une seule langue étrangère devient obligatoire pour tous les enfants; ce
programme de langue s'est avéré pour le Gouvernement le problème le plus difficile à
résoudre.
Les dispositions concernant les différenciations de l'enseignement cherchent à approfondir
l'idée d'école fondamentale surtout en ce sens que, d'après la proposition d u Gouvernement,
cette différenciation prendra toute son importance quand il s'agira de former à l'intérieur
de la classe des groupes de niveaux différents pour l'enseignement de certaines matières.
France
D'après le rapport fourni par l'Institut pédagogique national,
reçu en février 1970
6 e I et II 6 e III
14 h. 15 h.
(français, mathématiques, langue vivante)
Les unités de valeur. Le système des unités de valeur a reçu un début d'application notam-
ment dans les facultés de Paris-Vincennes (connaissance d u m o n d e contemporain), de
Paris-Dauphiné (études de gestion et d'économie appliquée), de Marseille-Luminy (sciences
de la nature).
L a technique des unités de valeur est celle d'un enseignement pluridisciplinaire compre-
nant un tronc c o m m u n complété par des options de spécialisation; 1 2 % environ des étudiants
ont pratiqué ce système pendant l'année universitaire 1968-1969. A titre d'exemple, les
étudiants de Vincennes, encadrés par petits groupes, s'inscrivent dans u n département où
ils doivent suivre, pour accomplir une licence, seize unités de valeur. Pour obtenir la licence
complète, composée de trente unités de valeur, il leur en reste quatorze qu'ils répartissent
selon leurs goûts et leurs intérêts dans d'autres sections. Chaque unité de valeur correspond
à trois heures de cours par semaine.
Etudes médicales. Les études médicales ont été modifiées par les arrêtés du 18 février et
du 13 mars 1969. Cette réforme, qui entrera en application à la rentrée de 1969 pour la
première année d u premier cycle, est caractérisée par la médicalisation d u certificat pré-
paratoire aux études médicales et par la généralisation des fonctions hospitalières qui,
obligatoires seulement en 6 e année, étaient réservées pendant les 3 e , 4 e et 5 e années aux seuls
étudiants reçus au concours de l'externat.
Les études médicales sont dorénavant divisées en deux cycles: le premier cycle, consacré
à donner au futur médecin la culture scientifique de base, dépend des facultés et écoles de
médecine et est divisé en trois sections pour mieux s'adapter à la diversité des origines
scolaires des candidats; le deuxième cycle est consacré à la pathologie. A partir de la deuxième
année d u deuxième cycle, les étudiants ont une activité hospitalière.
A ce titre, on a pu compter, pour l'année 1968-1969, 106 stages d'une durée totale de 233
jours, au profit de 6.455 participants.
Lorsque les expérimentations ont permis de définir les grandes lignes de nouveaux
programmes ou de nouvelles méthodes d'enseignement, on atteint le stade d u semi-
développement, puis d u développement, par l'organisation de stages académiques, voire
départementaux.
Les programmes de la radio-télévision scolaire ont d'autre part donné une grande impor-
tance à la formation et au recyclage des maîtres:
1) Pour les maîtres de l'enseignement préscolaire et élémentaire. L a série d'émissions
télévisées « Atelier de pédagogie » a été l'occasion d'échanges entre spécialistes, chercheurs
et pédagogues. Son programme comprenait des émissions sur la connaissance de l'enfant
à l'intention d u personnel des écoles maternelles, tandis que d'autres émissions présentaient,
à travers des expériences pédagogiques faites dans les écoles élémentaires, une initiation
aux mathématiques modernes et quelques points du projet d'instructions pour le renouvel-
lement de l'enseignement d u français;
2) Pour les maîtres du premier cycle du second degré. L a série « Etudes pédagogiques »
est formée de deux émissions hebdomadaires, l'une à la radio, la seconde à la télévision,
plus particulièrement destinées aux enseignants des classes de transition, des classes pratiques
et des sections d'éducation professionnelle. Cette série était orientée sur la conduite de la
classe et la connaissance des élèves et donnait u n ensemble d'informations générales. L a
série « Chantiers mathématiques » à la télévision, à laquelle il a été donné une importance
particulière (2 émissions hebdomadaires d'une demi-heure) afin de préparer les enseignants
aux changements que doit provoquer dans leur enseignement l'introduction des m a t h é m a -
tiques modernes en classe de 6 e , à la rentrée de 1969. L a série « Technologie » (télévision)
qui comprenait des échanges de vue entre professeurs, des comptes rendus d'expériences,
destinés à suggérer au nouveau professeur u n certain nombre d'idées permettant de tirer
parti des objets les plus simples, et des études techniques pour les professeurs qui n'ont pas
reçu au départ une formation technique approfondie;
3) Pour les maîtres du second cycle du second degré. U n e série radiodiffusée sur la philo-
sophie, notamment sur les problèmes d'actualité, et deux séries télévisées, l'une sur les
méthodes et les principes d'enseignement des langues vivantes, l'autre sur l'enseignement
des sciences physiques.
Les nouveaux programmes de mathématiquesfixéspour les classes de 6 e et de 5 e entraînent
une profonde rénovation de la pédagogie dans cette discipline. Pour répondre à ce besoin
pédagogique, trois instituts de recherche pour l'enseignement des mathématiques ( I R E M )
ont été créés en janvier 1969 à Paris, L y o n et Strasbourg. Trois autres le seront en janvier
1970 à Marseille, Bordeaux et Rennes. E n m ê m e temps qu'ils apportent une contribution
à l'expérimentation pédagogique, les I R E M jouent u n rôle particulièrement important
dans la formation et le recyclage des professeurs de mathématiques. Des stages de formation
initiale et de recyclage ont déjà été organisés sous la conduite de professeurs choisis par les
directeurs des I R E M . U n psychologue spécialisé est rattaché à chaque institut. Ces stages
utilisent les techniques d'une pédagogie de groupe avec alternance d'exposés, de discussions
et de travail en équipe.
U n décret d u 30 mai 1969 donne u n statut aux professeurs d'enseignement général des
collèges (collèges d'enseignement général et collèges d'enseignement secondaire). C e statut
constitue une première étape dans la réforme des modalités de formation des professeurs
de second degré.
L a formation dispensée à l'université et dans les centres de formation dure trois ans.
Pour commencer, les élèves suivent la première année du premier cycle d'enseignement supé-
rieur dans des spécialités déterminées; pendant la seconde année, les élèves reçoivent une
formation générale bivalente conduisant au niveau de la fin du premier cycle de l'ensei-
gnement supérieur, sanctionnée par les épreuves de la première partie du certificat d'aptitude
au professorat d'enseignement général de collège. Devenus stagiaires, les élèves reçoivent
70 France
Innovations pédagogiques
E n vue de modifier les méthodes, les programmes, la relation maître-élèves, le climat
général de l'établissement, il fallait commencer par modifier le système de notation et de
vérification des connaissances. U n e circulaire d u 6 janvier 1969 dénonce les dangers d u
système traditionnel qui engendre u n esprit d'âpreté et a souvent des effets perturbants sur
les élèves. Les méthodes actives et les travaux d'équipe ont montré qu'il existe de meilleurs
procédés de stimulation. D e plus, les études docimologiques ont prouvé le caractère illusoire
de la notation précise.
Il est donc recommandé aux enseignants de remplacer les compositions par des exercices de
contrôle divers, faits en classe; de substituer à l'échelle de notation traditionnelle de 0 à 20
une échelle simplifiée d'appréciation globale (par exemple: très satisfaisant, satisfaisant,
m o y e n , insuffisant, très insuffisant), qui sera accompagnée le plus souvent possible d'anno-
tations plus détaillées; d'exclure en général les classements établis et annoncés par le maître.
Cette m ê m e circulaire recommande la création, à l'intérieur des établissements scolaires,
d'un groupe d'animation pédagogique qui comprendrait des représentants de l'administra-
tion, des enseignants, des parents et des élèves et qui aurait pour mission d'organiser la
réflexion pédagogique et de faire des propositions à la commission permanente d'établis-
sement.
Par ailleurs, afin de diminuer le surmenage, principale cause de l'échec scolaire, 500
classes de l'académie d u N o r d ont adopté cette année la formule d u « tiers-temps pédago-
gique», le temps de scolarité étant partagé en trois parties: 15 heures pour les activités
intellectuelles de base, le maître accentuant le caractère concret de son enseignement;
7 heures pour les activités d'éveil (histoire, géographie, exercices d'observation, éducation
morale et civique, travaux manuels, arts plastiques, éducation musicale) dans le cadre de
thèmes d'études conformes aux intérêts des enfants ; 5 à 8 heures pour les activités physiques
et sportives.
France 71
Recherches pédagogiques
Les actions de recherche pédagogique répondent aux principaux problèmes posés actuel-
lement aux enseignements préscolaire, élémentaire et d u premier cycle de l'enseignement
secondaire.
L a plupart des recherches de l'année précédente ont été poursuivies, notamment celles
portant sur le cycle élémentaire désenclavé, où la classe est divisée en groupes de niveaux
différents et où l'enseignement est donné globalement et n o n plus morcelé par l'emploi
du temps, sur l'expérimentation d'un projet d'instructions officielles relatives à l'enseignement
du français à l'école élémentaire, sur le processus d'apprentissage des mathématiques
modernes dans l'enseignement élémentaire et dans les classes de 6 e et de 5 e d u premier cycle
de l'enseignement secondaire.
D e nouvelles expériences ont été entreprises, notamment au niveau de l'éducation présco-
laire, pour l'enseignement des langues vivantes et sur l'enseignement audio-visuel. A u niveau
de l'éducation préscolaire, en ce qui concerne le français, on étudie les démarches qui
conduisent l'enfant à la maîtrise progressive et naturelle du langage parlé et l'on recherche
une méthode pour le passage de la langue parlée à la langue écrite. Pour l'enseignement des
mathématiques, les recherches portent sur les premières notions de mathématiques modernes
qui peuvent être données dans les écoles maternelles et sur la formation des animatrices
chargées de cette initiation. E n matière d'éducation du mouvement et d'éducation musicale,
des expériences sont conduites pour favoriser le mouvement juste et naturel (adaptation
de l'enseignement de Malkovsky) et étudier l'influence d'une telle éducation sur les
enfants.
E n ce qui concerne l'enseignement des langues vivantes, u n enseignement expérimental
de l'anglais en classe de 6 e est fait à l'aide d'une méthode audio-visuelle.
Enfin, en matière d'enseignement audio-visuel, une étude est en cours sur l'efficacité de
chaque message produit: film, disque, bande magnétique, émission de radio et de télévision,
etc. et sur la meilleure connaissance des utilisateurs: description de toutes les formes de
l'action pédagogique avant, pendant et après la réception des différents messages, retentis-
sement des émissions sur les élèves, mesure des possibilités d'intégration des messages dans
les structures pédagogiques, plus particulièrement dans les établissements équipés de télé-
vision en circuit fermé. C e programme s'étend sur trois ans.
D ' u n e façon générale, la recherche pédagogique s'est développée. L e Département de la
recherche pédagogique de l'Institut pédagogique national a coordonné, pendant l'année
1968-1969, l'activité de 400 établissements scolaires, au lieu de 178 l'année précédente.
Il n'existe pas de statut de la recherche ni de statut des établissements expérimentaux.
E n vue de l'application d u plan annuel de recherches, u n arrêté d u 1 er juillet 1969 charge
les recteurs du choix et de la constitution des terrains d'expériences, ainsi que du choix des
personnels appelés à participer aux actions et recherches pédagogiques.
U n e circulaire d u 5 mai 1969 précise la dénomination et les fonctions des établissements
expérimentaux. L e texte distingue trois catégories: a) les établissements pilotes, qu'une
longue pratique de la recherche a préparé à l'observation continue des élèves, destinés
d'une manière générale à la recherche et dont le personnel fait l'objet d'un recrutement
spécial; b) les établissements chargés de recherches ou d'expériences limitées dans
le temps, concernant une ou plusieurs disciplines, u n ou plusieurs secteurs de l'établisse-
ment; c) les établissements-témoins qui, en u n ensemble, servent de terrain d'application,
à l'essai, des travaux des commissions de rénovation pédagogique, s'inspirant des résultats
72 Ghana
Ghana
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation, de la culture et des sports,
reçu en décembre 1969
Innovations pédagogiques
U n e des innovations qui ont le plus affecté les écoles au cours des dernières années, c'est
l'introduction de l'enseignement des sciences à l'école primaire. L'objectif en est de donner
aux élèves les connaissances scientifiques fondamentales, indispensables dans une époque
justement appelée l'âge scientifique, de leur faire mieux comprendre les mystères qui semblent
les entourer et de développer leurs dons scientifiques.
74 Ghana
Pour commencer, cinq centres scientifiques ont été établis dans les différentes parties du
pays, chacun d'eux desservant u n groupe d'écoles moyennes assez proches pour que leurs
élèves puissent s'y rendre à pied. C e programme a eu de si bons résultats que l'enseignement
des sciences a été maintenant étendu aux écoles primaires. D e s cours de perfectionnement
et des ateliers ont été organisés dans les écoles à l'intention des professeurs de sciences.
E n 1968-1969, un haut fonctionnaire du Ministère a été n o m m é à plein temps pour organiser
l'enseignement des sciences dans les écoles primaires, les écoles secondaires et les établisse-
ments de formation du personnel enseignant. Il a personnellement visité la plupart des
écoles de ces deux derniers types et a tracé les grandes lignes d'un programme d'éducation
scientifique à l'intention des fonctionnaires régionaux de l'éducation. Il a constitué u n
atelier où, à l'aide de matériel local, u n équipement scientifique simple peut être confec-
tionné.
L'enseignement des mathématiques modernes a aussi été introduit, à titre expérimental,
dans certaines écoles sélectionnées, primaires, secondaires et de formation du personnel
enseignant. L a méthode d'enseignement des mathématiques Entebbe est maintenant
utilisée dans le cycle complet de six ans des écoles primaires sélectionnées en 1968-1969;
' elle sera étendue aux écoles moyennes sélectionnées du district d'Accra pendant l'année
scolaire 1969-1970.
Recherches pédagogiques
Le département de contrôle de l'organisme de recherche et d'élaboration des pro-
prammes a élaboré deux tests de performance expérimentaux en mathématiques et en
lecture anglaise pendant l'année 1968-1969. L e département s'efforce de mettre au point u n
test de performance type valable pour le pays et utilisable aux fins de diagnostic par les
maîtres de classe.
U n autre programme de recherche a porté sur les résultats obtenus, dans les écoles secon-
daires, par les élèves admis après seulement six années d'enseignement primaire. Cette
étude a montré qu'une grande proportion des élèves des écoles primaires expérimentales
se présentant à l'examen d'admission c o m m u n à l'école secondaire étaient admis, bien que
ces écoles expérimentales n'aient pas toujours été celles qui avaient été choisies pour les
mathématiques nouvelles. L a plupart de ces élèves ont bien réussi au general certificate
of education (G.C.E.), niveau ordinaire, sauf pour les sciences et les mathématiques.
Cependant, bien des enseignants des écoles primaires et des écoles secondaires sont
opposés à l'admission des élèves de la classe 6 dans les écoles secondaires, parce que, à
leur avis, ces élèves n'ont pas la maturité nécessaire; environ 14% d'entre eux doivent
redoubler une classe à l'école secondaire. D e s recherches seront encore nécessaires pour
résoudre ce problème.
L'analyse de l'interaction mutuelle des enseignants a fait l'objet d'une autre étude. Les
résultats en ont été communiqués au personnel enseignant de l'Ecole normale supérieure,
qui forme le personnel enseignant des classes secondaires inférieures, des écoles normales
ainsi que du Collège universitaire de Cape Coast qui forme les enseignants des écoles
secondaires et des écoles normales. O n espère que les résultats de cette recherche seront
utilisés par les établissements intéressés.
Le budget de l'organisme de recherche et d'élaboration des programmes est inclus
dans les prévisions relatives au Ministère de l'éducation, approuvées par le Gouvernement.
L'assistance technique, sous forme d'experts et de bourses, est fournie par le Ministry of
Overseas Development d u R o y a u m e - U n i , le Canadian External Aid Department, le Ontario
Institute for Studies in Education à Toronto, le Curriculum Renewal and Educational Develop-
ment Overseas ( C R E D O ) d u R o y a u m e - U n i , le British Council et l'Unesco, qui a envoyé
un conseiller d'éducation agricole. A l'heure actuelle, la collaboration de 7 assistants tech-
niques est assurée ainsi que celle de 7 Ghanéens qui ont récemment obtenu leur licence de
pédagogie au Canada. O n prévoit que d'autres Ghanéens iront se former au R o y a u m e -
Uni avant de collaborer aux recherches entreprises dans le pays.
75
Guyane
Haïti
Innovations pédagogiques
L'ouvrage du Président, « Œuvres essentielles », a été introduit c o m m e manuel d'éduca-
tion à tous les niveaux.
Les séminaires et cours d'été restreints en vue d'améliorer le travail des inspecteurs et des
enseignants dans diverses disciplines se multiplient.
L'enseignement des mathématiques modernes est en pleine extension au niveau secon-
daire classique.
Recherches pédagogiques
L a création d ' u n Conseil national de la recherche scientifique et technique auprès de la
Secrétairie de l'éducation nationale date de l'année scolaire 1968-1969. Elle prouve le souci
du Gouvernement de déterminer l'étendue des problèmes éducatifs, d'en faire analyse et
synthèse, de rechercher les solutions appropriées et, dans la limite des moyens disponibles,
d'en assurer une planification pertinente et une exécution diligente. L a recherche privée est
donc assurée de l'aide et de l'organisation de l'Etat.
E n ce qui concerne le financement, à n'importe quel échelon et dans n'importe quel
domaine de l'activité nationale, la République est et sera toujours consciente de ses limi-
tations; elle tâche de s'en tirer par elle-même et est ouverte à toute assistance technique
ou financière bilatérale o u internationale qui lui serait offerte, dans le cadre de sa dignité
et du principe de n o n ingérence dans les droits d'un peuple indépendant.
77
Honduras
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation publique,
reçu en mars 1970
Hongrie
D'après le rapport fourni par le Ministère des affaires culturelles,
reçu en novembre 1969
L'assistance aux enfants des travailleurs manuels, qui doit compenser les conditions
sociales et culturelles défavorables de cette catégorie d'élèves, a été un des objectifs importants
de la politique d'enseignement. L'administration s'est efforcée de leur venir en aide sur le
plan social et matériel (bourses, fréquentation facilitée des collèges et écoles centrales,
amélioration des communications) ainsi que sur le plan pédagogique; aussi des directives
méthodologiques ont-elles été mises au point à l'intention des enseignants pour permettre
à ces derniers d'assister efficacement les élèves placés dans des conditions défavorables mais
capables d'obtenir de très bons et m ê m e excellents résultats.
O n s'est également préoccupé, pendant l'année, de diminuer les causes de surmenage
des élèves; il s'agit là d'une action continue étant donné que la compétition croissante
contraint les élèves, surtout ceux qui désirent continuer leurs études o u être admis dans les
meilleures écoles, à fournir des efforts mentaux énormes, incompatibles avec un m o d e de vie
sain et conforme aux règles de l'hygiène mentale. Les exigences en matière d'éducation
physique ont été modifiées et modernisées en fonction d u surmenage. Les expériences
ayant montré que l'éducation physique ne tient pas suffisamment compte des possibilités
physiques différentes des élèves, il faut définir les exigences dans ce domaine et les adapter
aux capacités des élèves sans rechercher les performances sportives, ce qui revient à dire
qu'il faut tenir compte des notions de volonté et d'effort.
D a n s le m ê m e ordre d'idées, l'éducation patriotique systématique a été commencée au
cours de l'année, appuyée sur des manuels et des ouvrages de référence appropriés; le but
fondamental de cette éducation est d'initier les élèves aux idées de patriotisme et d'interna-
tionalisme et de leur inculquer les notions élémentaires de la défense nationale moderne.
C'est en rapport avec ces objectifs que le système de perfectionnement des enseignants
a été modernisé et que, tout en conservant une direction centrale sur le plan théorique, des
actions de perfectionnement locales et départementales ont été développées auprès des
écoles supérieures. L'élaboration d'un programme de perfectionnement de trois ans vient
d'être terminé; ce programme contient, sous forme de recommandations et en tenant compte
d'un développement différencié, les points de discussion et les thèmes à élaborer suscep-
tibles de favoriser une meilleure culture pédagogique dans certains domaines particuliers
et de permettre la réalisation des objectifs de l'enseignement et de l'éducation.
U n e autre entreprise importante a été la mesure et l'évaluation des performances par les
notes. L e Ministère a précisé sa position dans u n communiqué faisant au classement et à
l'interrogation qui le précède une place beaucoup moins importante dans le processus
pédagogique que jusqu'ici. Le classement doit être à la fois plus précis et plus économique;
des feuilles d'exercice ont été élaborées par une autorité centrale; elles permettront d'obtenir
une image du niveau général de performance et en m ê m e temps de familiariser les enseignants
avec les points de vue et les procédés d'une évaluation objective.
Innovations pédagogiques
L'école de toute la journée est une innovation qui a transformé le contenu, et surtout
la structure et les méthodes d u travail scolaire dans son ensemble. L'expérience a été élargie,
trois écoles l'ayant pratiquée l'année passée; leurs expériences s'étant révélées concluantes,
le Ministère des affaires culturelles a proposé de mettre sur pied de telles écoles dans d'autres
établissements aussi dont les conditions s'y prêtent.
U n grand nombre d'essais, d'innovations et d'expériences sont en cours en vue de formuler
une meilleure théorie méthodologique. Plusieurs d'entre eux, plus importants et d'un carac-
tère collectif, méritent d'être mentionnés c o m m e , par exemple, l'enseignement programmé
et l'enseignement des langues par la méthode audio-visuelle; le choix des moyens a été élargi
et la méthode théorique d'application, perfectionnée.
L e nombre des classes d'esthétique cinématographique a augmenté; le travail y a été
complété pendant l'année par des programmes télévisés permettant de mieux comprendre
le m o d e d'expression qu'est l'art cinématographique.
Hongrie 79
La télévision scolaire a multiplié ses émissions; les recherches sur le contenu et la théorie
de la méthode d'enseignement télévisé se poursuivent mais n'ont pas encore donné de
résultats satisfaisants. Par ailleurs, la télévision contribue aussi au perfectionnement du
personnel enseignant.
U n grand nombre de nouveaux manuels et ouvrages de référence, de cahiers d'études,
de feuilles d'exercice, de films éducatifs, de moyens techniques et de démonstration, de
disques pour l'éducation musicale et de brochures pour l'éducation cinématographique
ont été publiés. Les manuels des écoles générales et des gymnases ont été mis en place et
l'attention se porte actuellement sur la préparation des manuels destinés aux écoles pro-
fessionnelles (écoles secondaires professionnelles et écoles de formation d'ouvriers qualifiés)
ainsi qu'aux cours du soir et par correspondance.
RecherchesJpédagogiques
Des recherches pédagogiques sont en cours dans de nombreux domaines et sur une
quantité de questions importantes; par leur volume, les travaux se rapportant aux mesures
de performance ont été les plus importants. D e plus, l'Institut national pédagogique s'est
associé à l'action de l'Association internationale pour l'évaluation d u rendement scolaire
(IEA) sur le plan international. D e s estimations préliminaires ont été faites et, grâce aux
conclusions qu'on en a tirées, les mesures et analyses à effectuer au cours de l'année 1969-1970
seront complétées.
Les conséquences prévisibles de la réforme totale de l'enseignement des mathématiques
s'annoncent très importantes; la tendance didactique et les bases psychologiques sont
conformes aux expériences en cours dans les divers pays d u m o n d e . Les essais commencés
dans la lre classe de l'école générale se poursuivent maintenant dans la 6 e . A partir de la
prochaine année scolaire, les expériences seront élargies et reprises dans d'autres conditions.
Parallèlement, on approfondira l'analyse des expériences faites jusqu'à présent afin que,
d'ici une année, des recommandations justifiées puissent être présentées aux services scolaires
compétents sur les mobiles pédagogiques et l'essence m ê m e de la réforme générale de l'en-
seignement des mathématiques.
Des recherches et des expériences sont en cours dans les domaines de l'éducation et de
la méthodologie. Parmi celles-ci, il convient de mentionner l'étude des collectifs d'élèves et
de leur influence réciproque, de la relation entre l'individu et la communauté et de la meil-
leure forme d'auto-gouvernement des élèves.
U n e équipe de chercheurs étudie les résultats de l'éducation du point de vue méthodolo-
gique, en vue d'explorer les corrélations exigées en matière d'éducation morale, idéologique
et esthétique.
L'insertion d'éléments de psychotechnie et de sociologie parmi les considérations péda-
gogiques est une nouvelle caractéristique de ces recherches qui permet d'explorer des
phénomènes pédagogiques complexes par des méthodes complexes.
L a recherche se préoccupe aussi d'intensifier l'activité des élèves et, à cet effet, soumet
à un examen approfondi les questions et exercices des nouveaux manuels ainsi que l'élabo-
ration de carnets de travail relatifs aux différentes matières. C e m ê m e objectif motive en
partie les recherches en vue d'élaborer des fractions de matières « programmées ». Il est
essentiel en effet de déterminer où et c o m m e n t il convient d'insérer l'enseignement pro-
g r a m m é dans les méthodes didactiques, c o m m e n t doivent et c o m m e n t peuvent être combi-
nées les matières enseignées selon la méthode traditionnelle et les matières adaptées à
l'enseignement programmé. Les chercheurs se penchent avec un grand intérêt sur cette
question afin de déterminer c o m m e n t les principes logiques, psychologiques et pédagogiques
de la programmation pourront pénétrer, et de ce fait intensifier, les formes traditionnelles
de l'enseignement. '
Plusieurs travaux ont trait aux questions de méthodologie des diverses matières; si le
premier but est d'augmenter l'efficacité de l'enseignement, l'analyse des succès ou des échecs
en matière de méthodologie fait ressortir aussi les modifications et les améliorations qu'il
80 Inde
Inde
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation et des services de la jeunesse,
reçu en décembre 1969
Innovations pédagogiques
E n vue de promouvoir l'intégrité nationale, une s o m m e de 500.000 roupies a permis au
Trust national du livre de publier pour les enfants u n matériel de lecture dans toutes les
langues principales de l'Inde, vendu à un prix modique et uniforme. Le Trust a n o m m é une
commission consultative pour choisir les ouvrages à publier. Quelques livres sont en voie
d'élaboration.
L e programme d'aide aux organisations bénévoles travaillant dans le domaine de l'édu-
cation scolaire a poursuivi ses activités pendant l'année; les organisations bénévoles s'occu-
pant de l'éducation des femmes en ont aussi bénéficié ainsi que les bonnes écoles avec
internat, qui ont été renforcées.
Il a été décidé que Y Asian Institute qui, jusqu'ici, était un établissement de formation
à l'intention du personnel étranger, commencerait u n programme indien. C e programme
de formation en administration de l'éducation, planification et contrôle, qui s'avère néces-
saire pour les hauts fonctionnaires de l'éducation des gouvernements des Etats, sera en
quelque sorte le précurseur du National Staff College for Educational Administrators prévu
dans le rapport de la Commission de l'éducation. D e s instituts d'Etat sont créés pour
former les professeurs de sciences des écoles secondaires; ils offrent des cours d'orientation
condensés, de longue ou de courte durée.
L'école philosophique de Ramakrishna Vidyashala à Mysore, filiale de l'Institut
Ramakrishna Math and Mission à Belur (Bengale occidental), se propose de créer une
institution qui dispensera, sur une base nationale, une éducation morale et spirituelle. Cette
institution aura pour tâche de compléter l'enseignement académique par un enseignement
sur les fondements spirituels de la culture indienne et d'encourager le respect de toutes les
religions. L a dépense annuelle régulière de cette institution est estimée à 1.400.000 roupies,
auxquelles s'ajoutent 200.000 roupies pour les dépenses imprévues.
Recherches pédagogiques
Le Conseil national de recherche et de formation pédagogiques, organisation autonome
créée en septembre 1961, se livre à des programmes de recherches liés au développement,
à la formation et à l'extension de l'éducation, en vue d'améliorer l'éducation scolaire.
Il entreprend, encourage, aide et coordonne la recherche pédagogique, organise la formation
et le perfectionnement du personnel enseignant ainsi que des programmes d'extension et
diffuse des informations sur les techniques et pratiques pédagogiques les plus récentes.
Il patronne et organise des travaux de portée nationale et préconise les recherches destinées
à résoudre les problèmes urgents de l'éducation scolaire. Il collabore avec les Etats dans
leurs efforts de planification, de mise en œuvre et d'évaluation des améliorations qualitatives.
L a réalisation de ses programmes est confiée au National Institute of Education de N e w
Delhi, au Central Institute of Education de Delhi et à quatre écoles normales régionales à
Ajmer, Bhopal, Mysore et Bhubaneswar.
84 Inde
Les travaux du Conseil, pendant l'année 1968-1969, ont porté sur les questions suivantes:
amélioration de l'enseignement des sciences et étude des sciences sociales; renforcement de
l'acquisition du language; développement du plan d'études dans le sens de l'expérience du
travail et de l'éducation artistique; plan d'études polyvalent pour la durée de la scolarité;
matériel didactique et enseignement programmé; utilisation, à des fins éducatives, des
auxiliaires audio-visuels; révision des examens et développement des épreuves; dévelop-
pement de l'orientation et de l'éducation de l'enfance; études sur l'éducation ainsi que sur
ses aspects psychologiques, sociologiques, économiques et philosophiques; organisation
et encouragement de la recherche pédagogique; perfectionnement de l'administration et d u
contrôle de l'éducation; amélioration de la formation pédagogique et du perfectionnement;
renforcement de l'éducation des adultes; développement de l'éducation tribale; publication
de littérature éducative.
U n e commission du Conseil national de la recherche et de la formation pédagogiques,
créée au début de 1968 pour étudier les résultats acquis jusqu'alors et pour formuler des
directives très larges pour son développement ultérieur, a soumis son rapport en août 1968.
Ces recommandations ont été examinées par le Gouvernement de l'Union et ont inspiré
certaines décisions actuellement mises en œuvre.
D e s manuels de sciences, mathématiques, technologie, études sociales, histoire, hindi,
sanscrit ont été publiés, ainsi que des guides d u maître, des guides pour l'application d u
plan d'études, des cahiers de travail et des monographies.
Ont été l'objet de subventions, des programmes de développement des études postuni-
versitaires (extension des possibilités de travail dans les laboratoires et les bibliothèques,
nomination d'un personnel supplémentaire, construction de bâtiments scolaires, etc.), des
foyers d'étudiants et d'enseignants, des internats, des logements pour le personnel, des
centres sanitaires et des programmes pour le bien-être des étudiants.
U n e étude comparative de l'aide fournie aux universités dans le domaine des sciences
sociales et des lettres a été entreprise en vue d'identifier d'autres besoins précis qui pourraient
se manifester à l'avenir. D e s spécialistes dans le domaine des lettres et des sciences sociales
ont été désignés pour conseiller la Commission des subventions universitaires. Cette c o m -
mission a lancé pendant l'année u n Programme de participation à la recherche pour aider
les professeurs des colleges et les étudiants postuniversitaires dans le domaine des sciences
fondamentales. Il permet aux enseignants et aux meilleurs étudiants des affiliated colleges
de se familiariser avec la méthodologie et les techniques de la recherche. Confiés dans les
universités à des savants renommés, ces programmes ont réuni 78 professeurs de colleges
et 68 étudiants pendant les fins de semaine et les vacances.
Des recherches sont faites sur certains aspects de l'éducation physique, y compris le yoga
et les activité récréatives.
Divers
Irak
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,
reçu en septembre 1969
Iran
D'après le rapport fourni par le Ministère des sciences et de renseignement supérieur,
reçu en décembre 1969
L e système éducatif passant par une phase de transition, une révision structurelle de son
organisation s'est avérée indispensable. A u cours de l'année scolaire, des mesures décisives
ont été prises pour réviser l'organisation administrative et la direction de l'éducation.
L a nouvelle organisation administrative de l'éducation nationale comporte u n Conseil
supérieur de l'éducation qui représente l'autorité suprême en matière de décisions prises
en vertu des statuts et des réglementations. C e conseil relève directement d u Ministre.
D'autre part, u n nouvel organisme, d é n o m m é Conseil de contrôle et de surveillance des
affaires éducatives, a été créé. Il fonctionne sous la surveillance directe d u Ministre et suit
tous les programmes d u Ministère entrepris dans le pays; dans ce but, il délègue dans les
différentes provinces des groupes d'experts qui, tout en veillant à la bonne marche des
affaires, sont chargés d'orienter et d'aider les responsables locaux; ils peuvent éventuelle-
ment soumettre des propositions a u Ministre. Les organismes chargés de l'impression, de
la révision et de la préparation des livres et manuels scolaires relèvent directement d u
Iran 87
Ministre. D a n s les provinces et les Shahrestans (villes), les nouveaux organismes, créés en
vertu de critères précis, ont c o m m e n c é à fonctionner.
U n institut de formation des cadres de direction et d'administration de l'éducation a été
créé. Il s'agit d'une des mesures importantes prises par le Ministère de l'éducation nationale
pour renforcer les organismes de direction et de planification. U n expert envoyé par l'Unesco
contribue à l'élaboration du programme de travail de cet organisme et, de ce fait, a joué u n
rôle important dans sa création.
E n 1968-1969, des mesures ont été prises en vue de décentraliser la direction, accompa-
gnées de la remise de certains pouvoirs aux autorités provinciales de l'éducation. Cette
décentralisation a atteint une phase décisive avec l'approbation d ' u n projet de loi sur la
régionalisation de l'éducation. A l'heure actuelle, la solution des problèmes techniques
posés par cette décentralisation est une des préoccupations majeures d u Ministère de l'édu-
cation et d u Gouvernement qui tend à placer l'éducation dans les mains de la population. Il
semble que la mise en œuvre de la régionalisation et de la décentralisation aura résolu une
grande partie des problèmes administratifs etfinancierset contribué à faire concorder l'édu-
cation régionale avec les besoins locaux.
L a création d ' u n conseil supérieur des activités éducatives constitue une autre mesure
importante. Relevant directement d u Ministère de l'éducation, ce conseil doit surveiller
et diriger toutes les activités éducatives autres que celles de l'enseignement proprement dit.
Les activités sociales des élèves, telles que l'organisation de camps de vacances, de concours
artistiques, sportifs, etc., relèvent de ce conseil.
et de la planification de l'éducation à tous les niveaux et dans tous les domaines, conformé-
ment aux objectifs économiques, sociaux, scientifiques et culturels d u pays. Il sera tenu
compte des avis d u Conseil pour harmoniser toutes les activités des établissements d'ensei-
gnement supérieur avec le programme général de l'éducation, répartir le budget et les contri-
butions aux établissements d'enseignement supérieur, définir les principaux critères c o m m u n s
d'application et d'amélioration des programmes d'enseignement à l'échelle nationale,
définir les critères d'établissement, d'expansion et de dissolution des universités et écoles
supérieures.
L e Conseil comportera trois commissions principales et plusieurs conseils généraux et
comités d'experts; des comités et sous-comités pourront être également constitués. Les
conseils dont la création a été déjà décidée s'occuperont d u système éducatif, de l'éducation
rurale, de la coordination et de l'harmonisation inter-universitaire, de l'établissement, de
l'expansion et de la dissolution des établissements d'enseignement supérieur, de l'éducation
physique et d u bien-être des étudiants, de l'évaluation et de l'attribution des équivalences
de diplômes étrangers. Des comités d'experts sont également en voie de constitution.
L a création de l'Institut de recherche et de planification pour la science et l'éducation,
affilié au Ministère des sciences et de l'enseignement supérieur, est également une mesure
importante prise en 1969 dans le domaine de l'éducation et de la recherche. Ses organes, tels
que le Centre de politique scientifique et le Centre national de documentation scientifique
et technique, permettront à l'Institut de mener à bien une planification appropriée de
l'éducation et de la recherche. Ses principales fonctions seront la planification de la
politique scientifique de l'éducation à tous les niveaux, de la recherche scientifique
et de la recherche pédagogique ainsi que la création de services scientifiques généraux.
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
Les études suivantes ont été effectuées au cours de l'année: évaluation approximative du
prix de construction des lycées, avec calcul du montant d'investissement effectué sous forme
de construction, terrain et amortissement annuel; analyse de la dépense per capita dans les
lycées, en tenant compte des frais par élève, des salaires des professeurs, des dépenses
courantes et d'investissement; déperdition dans l'enseignement primaire et secondaire et
comparaison avec les données des années précédentes; analyse des résultats d'examens des
élèves suivant les cours libres du soir; achèvement des travaux relatifs à u n dictionnaire
de la langue persane, avec étude d u vocabulaire littéraire, scientifique, technique et journa-
listique; évaluation du nouveau programme de la 3 e année primaire afin d'en déterminer le
contenu et de définir les difficultés de sa mise en œuvre; étude et comparaison d u vocabu-
laire des manuels scolaires des lre et 2 e années primaires.
Des études ont été effectuées dans le cadre de l'Association des maîtres et parents d'élèves
sur les différends de nature sociale et éducative qui divisent élèves et maîtres et sur le point
de vue des parents d'élèves relativement au but et à l'objectif des études de leurs enfants.
Islande
D'après le rapport fourni par le Ministère de la culture et de l'éducation,
reçu en février 1970
U n des problèmes les plus importants auxquels les autorités scolaires doivent faire face
aujourd'hui est directement lié au système scolaire lui-même. C o m m e dans plusieurs autres
pays européens, ce système, au niveau secondaire, offre deux voies: l'une, destinée aux
élèves les plus doués, m è n e à l'université par le gymnasium, tandis que l'autre (d'une
durée de dix ans au lieu de treize ans c o m m e pour la première) est sans issue et n'a que
très peu de rapports avec les autres écoles, à l'exception de quelques cours professionnels.
L e système est très sélectif et jusqu'à tout récemment seulement 9 o u 1 0 % des élèves de
l'année se sont qualifiés à lafindes études d u gymnasium, ce pourcentage ayant toutefois
lentement augmenté, pour atteindre 13,2% en 1969. Ces dernières années, cependant, les
élèves bloqués dans la deuxième voie ont réclamé beaucoup plus souvent une ouverture;
certains d'entre eux sont arrivés à être admis à l'école normale (teacher training college),
mais il est probable que, dans u n proche avenir, cet établissement exigera le diplôme de
fin d'études d u gymnasium.
Il existe une pénurie de maîtres qualifiés, surtout au niveau secondaire inférieur. L e
m a n q u e d'équipement scolaire, audio-visuel, laboratoires, etc. pose u n autre problème
important. Malgré les grands progrès réalisés dans le domaine des constructions scolaires,
il arrive encore souvent que des écoles ne disposent pas de l'équipement nécessaire et cela
surtout en raison d u m a n q u e de fonds.
L a révision d u plan d'études, qui a lieu actuellement, implique le problème de la
formation d u personnel enseignant. Les mathématiques modernes sont en voie d'intro-
duction c o m m e aussi un nouveau plan destiné aux maîtres de physique, ces deux innovations
nécessitant u n perfectionnement à grande échelle des enseignants en fonctions.
90 Italie
L a révision d u système scolaire tout entier est à l'étude. U n e commission a été désignée
par le Ministère d e l'éducation pour examiner u n projet de loi sur l'éducation, qui serait
la première révision importante depuis 1946. Parallèlement, u n e autre commission s'est
attaquée à la réorganisation générale d e la formation des enseignants destinés aux écoles
primaires et secondaires.
Innovations pédagogiques
L'organisme d e recherche d u Ministère de l'éducation, qui avait été créé en 1966 et
représente en lui-même u n e innovation importante, s'est lancé dans la révision d u plan
d'études des écoles primaires et secondaires inférieures.
Italie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'instruction publique,
reçu en novembre 1969
subir à la fin de leurs études au lycée classique, au lycée scientifique, dans les instituts
techniques et à l'école normale d'instituteurs (istituto magistrale). C e nouvel examen de
maturité, qui a une valeur d'habilitation, vise à contrôler n o n pas tant le degré d'instruction
que les jeunes ont atteint à l'issue de leurs études, que les capacités d'expression et de
critique globale qu'ils ont acquises en conséquence directe de leur formation. A part l'intro-
duction de ces nouveaux aspects de l'idée de « maturité », la loi présente de nombreuses
innovations: le n o m b r e des examens écrits a été réduit, tandis que les examens oraux
consistent en u n entretien sur les matières au choix desquelles le candidat a participé; la
session d'automne a été abolie; u n des m e m b r e s de la commission d'examen appartient à
la classe d u candidat; appréciations et jugements sont globaux; les examens et la déclaration
de maturité dépendent d u personnel de l'établissement; la personnalité d u candidat et les
conseils sur l'orientation à donner à ses études sont l'objet de considérations plus approfondies.
A u x termes de la loi précitée, les innovations suivantes ont été introduites aussi dans
l'examen de fin d'études de l'école secondaire inférieure (scuola media): suppression de la
session d'automne, appréciations et jugements globaux des examens dépendant d u person-
nel de l'école, possibilité pour les candidats qui n'obtiennent pas le certificat de fin d'études
secondaires inférieures et qui ne sont pas admis dans la troisième classe de l'école secondaire
inférieure, de s'inscrire quand m ê m e dans cette classe, après avis favorable de la commission
d'examen.
E n ce qui concerne la réforme de l'université, le Ministre de l'instruction publique a
présenté pour examen au Sénat, le 17 avril 1969, le projet de loi N ° 612. Les aspects princi-
paux de cette réforme sont les suivants: a) réorganisation des structures de l'université
par la subdivision de chaque université en « départements », unités préposées à l'organi-
sation des recherches et de l'enseignement ainsi que des groupes de disciplines ayant des
exigences scientifiques et des objectifs c o m m u n s , et en facultés ayant pour tâche de coor-
donner les études en vue d'un grade universitaire (laurea); ont accès à n'importe quelle
faculté les titulaires de diplômes délivrés par les établissements d'enseignement secondaire
supérieur d'une durée de cinq ans; création dans les universités d u « doctorat de recherche »,
nouveau titre universitaire, mais sans valeur professionnelle; b) autonomie accrue des uni-
versités; c) participation des différentes composantes de l'université aux délibérations des
organes universitaires compétents; d) nouveau statut des professeurs d'université; e) droit
aux études.
Cette réforme entraîne une charge financière supplémentaire de 714 milliards de lire
pour les années 1969 à 1973, soit 383 milliards destinés au personnel enseignant et n o n ensei-
gnant, 231 milliards aux recherches scientifiques et 100 milliards au droit aux études. D'autres
crédits, d'un total de 210 milliards, sont prévus pour la construction de nouveaux bâtiments.
Pour faire face à certains des problèmes universitaires les plus urgents, u n projet de loi
prévoit entre autres que, jusqu'à l'entrée en vigueur de la réforme universitaire, pourront
s'inscrire aux cours en vue d'un grade universitaire les titulaires de diplômes délivrés par les
établissements d'enseignement secondaire supérieur d'une durée de cinq ans o u de quatre
ans, y compris l'enseignement artistique, qui auront suivi avec succès u n cours d'un an,
de niveau secondaire, préparatoire aux études universitaires, cours que les inspecteurs
d'académie, en liaison avec les universités, devront instituer dans chaque chef-lieu de
province et qui relèveront des universités qui en auront la responsabilité sur le plan didac-
tique.
Les diplômés d'établissements d'enseignement secondaire supérieur d'une durée de quatre
ans, y compris l'enseignement artistique, seront autorisés, c o m m e par le passé, à s'inscrire
aux cours universitaires auxquels les nonnes en vigueur donnent accès. E n outre, les dispo-
sitions de la loi relatives à l'inscription dans les facultés et les écoles normales supérieures
sont étendues à l'année en cours.
L a Commission de l'éducation de la C h a m b r e des députés a définitivement approuvé le
projet de loi instituant, à titre expérimental, les 4 e et 5 e classes des instituts professionnels
donnant accès aux cours universitaires aux titulaires de diplômes délivrés par les instituts
techniques. Il est prévu en outre que, toujours à titre d'expérience, seront institués dans
92 Japon
les instituts profesionnels d'Etat des cours destinés à accentuer le caractère culturel des deux
premières années.
D e plus, la loi prévoit, à partir de cette année scolaire, des cours d'un, deux o u trois ans,
parallèles aux cours de qualification qui permettront de donner aux élèves des instituts pro-
fessionnels une formation culturelle et pratique d u niveau supérieur, équivalente à celle des
autres établissements d'enseignement secondaire supérieur d'une durée de cinq ans.
Japon
L e Ministère de l'éducation promulguera vers avril 1970 les plans d'études récemment
révisés qui entreront en vigueur en avril 1973.
Mesures décidées en raison de l'agitation universitaire. Pendant l'année 1968-1969, l'agi-
tation s'est intensifiée dans plusieurs universités, n o n seulement pour des raisons relevant
de l'université elle-même mais aussi pour des causes étroitement liées aux problèmes poli-
tiques et sociaux, c o m m e c'est le cas en Europe et en Amérique.
Afin de faire face à la situation, le Ministère de l'éducation a consulté le Conseil central
de l'éducation « sur les mesures propres à résoudre les problèmes liés à l'éducation univer-
sitaire au Japon » et en particulier sur les points suivants: amélioration des plans d'études
universitaires et leur application effective; détermination d'une politique universitaire et
de sa mise en œuvre, statut des étudiants universitaires ; mesures suceptibles d'arrêter l'agi-
tation à l'université.
L e Conseil, qui a créé la sous-commission X X I V , a examiné le rapport de cette dernière
et, en avril 1969, a soumis une recommandation, en conséquence de laquelle u n projet de
loi intitulé « Loi des mesures provisoires concernant l'administration universitaire » a été
adopté à la session d'août 1969 de la Diète et aussitôt appliqué. L a loi prescrit des mesures
d'urgence de caractère administratif destinées à encourager les autorités des universités,
qui font actuellement face à une situation difficile, à liquider ces difficultés par elles-mêmes,
afin de pouvoir remplir leurs fonctions d'éducation et de recherche. L e nombre des univer-
sités éprouvant des difficultés a considérablement diminué.
Promotion de l'enseignement scientifique et de l'enseignement industriel. A la lumière des
progrès remarquables de la science et de la technologie réalisés au cours des dernières années,
le besoin de promouvoir l'enseignement scientifique et l'enseignement industriel s'est fait
sentir avec une insistance croissante. Pendant l'année 1968-1969, le Ministère de l'éducation
a c o m m e n c é à subventionner les écoles secondaires supérieures qui offrent des cours de
sciences et de mathématiques pour leur permettre d'en améliorer la portée et l'équipement.
Par ailleurs, le Ministère de l'éducation a continué à subventionner les écoles secondaires
supérieures pour leur permettre de perfectionner leurs aménagements et leur équipement
d'enseignement industriel et d'améliorer les cours professionnels d'agriculture, de sciences
de l'ingénieur, de commerce, de pêche, d'économie domestique, etc.
Aide renforcée aux universités privées. Les universités privées jouent u n rôle important
dans l'enseignement supérieur, le nombre de leurs étudiants représentant 7 2 % d u total des
effectifs.
E n vue de relever le niveau de la recherche pédagogique dans les universités privées, le
Gouvernement a décidé d'assumer une partie de leurs dépenses de fonctionnement dans ce
domaine, à partir de l'année 1968-1969.
depuis la Restauration Meiji (1968) y sont analysées et évaluées et les principales questions
à approfondir y sont résumées.
Plus tard, en juillet 1969, le Conseil a constitué deux autres sous-commissions pour
s'occuper des questions 3 et 4 : sous-commission X X V chargée de l'amélioration de l'ensei-
gnement primaire et secondaire et sous-commission X X V I chargée de la réforme de l'ensei-
gnement supérieur (universités). Ces deux sous-commissions publieront au printemps 1970
des rapports intérimaires sur les idées fondamentales de la réforme et soumettront leurs
recommandations finales a u Ministre de l'éducation en mars 1971. Ces recommandations
clarifieront sans doute la politique fondamentale de l'éducation à adopter pour l'avenir.
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
Jordanie
Innovations pédagogiques
Plusieurs innovations pédagogiques ont été prises en 1968-1969. L a Commission
supérieure des plans d'études et des manuels d u Ministère de l'éducation a été remplacée
par u n Conseil de l'enseignement chargé de formuler la politique éducative du Ministère
de l'éducation. L e groupe d'études national pour la modernisation de l'enseignement des
mathématiques a été constitué, en 1968, en tant que partie intégrante du programme de
l'Unesco pour l'enseignement des sciences. Son objectif est d'élever la qualité de l'enseigne-
ment des mathématiques et de promouvoir la réforme d u plan d'études en introduisant
de nouvelles méthodes et techniques didactiques et en modernisant le contenu des manuels
et autre matériel d'enseignement de cette matière. Depuis 1968, ce groupe a étudié et discuté
les Dlans d'études des mathématiques modernes adoptés dans d'autres pays, c o m m e la
96 Kenya
Grande-Bretagne, la France et les pays Scandinaves ; il a examiné les rapports de ses membres
sur les livres ayant trait aux mathématiques modernes, suivi des conférences sur le sujet et
cherché des équivalences arabes pour la terminologie des mathématiques. Il s'est fait repré-
senter dans les séminaires régionaux de l'Unesco, a discuté la situation actuelle dans le pays
en matière d'enseignement des mathématiques au niveau secondaire et préparé l'introduction
des mathématiques modernes dans le nouveau plan d'études, par l'adjonction de certains
sujets d'études.
E n vue des orientations modernes de l'enseignement, le Ministère a adopté une loi suppri-
mant l'examen d u certificat général d'enseignement préparatoire, auquel étaient autrefois
soumis les élèves de la 3 e classe préparatoire, dernière classe de l'enseignement obligatoire.
L e but de cette mesure est de permettre à u n plus grand nombre d'élèves d'entrer à l'école
secondaire.
Pour la première fois, la section de recherche pédagogique du Ministère de l'éducation
a appliqué des tests de sondage (try-out tests) dans des classes secondaires et utilisé des tests
objectifs aux examens. Quelques tests de performance ont aussi fait l'objet d'essais. Plusieurs
cours de perfectionnement ont été organisés sur ce sujet à l'intention des enseignants et
des cours d'été ont été organisés, pour les maîtres d'école secondaire, sur les techniques
modernes de tests et d'évaluation dans les différentes matières.
Recherches pédagogiques
Pendant l'année 1968-1969, la section de recherches pédagogiques s'est surtout préoccupée
de la formation d u personnel enseignant, en particulier de l'enseignement secondaire, des
méthodes d'évaluation, de l'élaboration et de l'utilisation des tests objectifs. Quelques
tests de performance ont été élaborés et soumis à des essais préliminaires. Toutes ces activités
continuent.
Kenya
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,
reçu en novembre 1969
Innovations pédagogiques
E n raison d u caractère rural d u pays, l'agriculture a été introduite à titre de matière
d'enseignement dans diverses écoles, mesure qui sera accélérée afin que, d'ici la fin de 1974,
100 écoles secondaires au moins la comptent parmi les matières d'examen exigées par le
Conseil des examens de l'Afrique orientale.
Tous les aspects d u plan d'études, scientifique, linguistique, humaniste et pratique, sont
soumis à une révision faite à la lumière des besoins du pays. A cet égard, le Département d u
développement d u plan d'études de l'Institut pédagogique a réalisé des progrès remarquables.
E n 1968, les groupes de travail chargés des matières de l'enseignement primaire et secondaire
se sont réunis régulièrement pour élaborer de nouveaux programmes par matières pour les
écoles primaires et secondaires ainsi que pour les établissements de formation pédagogique.
A u cours de 1968, le programme de la section des méthodes d'enseignement des langues
a comporté le swahili et l'anglais. L a section de l'enseignement des mathématiques a
fourni le matériel des cours, des guides du maître pour les écoles primaires et des manuels
pour le Programme de mathématiques de l'Afrique orientale ( S M P E A ) destiné aux écoles
secondaires. L a section des sciences naturelles a c o m m e n c é l'application expérimentale, dans
18 écoles sélectionnées, d u nouveau cours de physique de l'Afrique orientale et a organisé
la production d'appareils de physique pour la première année; elle a aussi mis au point u n
programme de sciences plus moderne et plus pratique. U n programme de biologie a été
publié avec des auxiliaires didactiques et u n programme a été élaboré pour le Conseil des
examens de l'Afrique orientale. L a section a fait paraître, à l'intention des maîtres d u niveau
primaire inférieur, des guides sur l'eau, le sable humide et sec, la construction en bois, les
arts et métiers, la cuisine, l'équipement d u terrain de jeux et les activités dans la nature,
utilisant la végétation et le milieu locaux.
U n e section des sciences sociales a été créée, ainsi que des sections de techniques créatrices
et d'éducation culturelle, d'enseignement technique et commercial.
Recherches pédagogiques
U n groupe chargé d u développement des tests a été constitué aux fins de recherche
pédagogique.
Koweït
Innovations pédagogiques
E n accord avec la politique de l'Etat, qui reconnaît que les développements rapides
caractérisent l'époque actuelle, o n sent la nécessité de développer les plans d'études scolaires,
en particulier au niveau secondaire, dans le domaine des sciences, des mathématiques et de
la technologie et de les adapter aux exigences industrielles, économiques et sociales du pays.
U n développement polyvalent s'est produit dans les plans d'études et les programmes de
tous les instituts de formation d u personnel enseignant, o ù les études professionnelles et
pédagogiques sont devenues la matière fondamentale. Les programmes des instituts pour
sourds-muets et enfants mentalement retardés ont été élaborés avec adjonction d'études
pratiques et professionnelles, considérées c o m m e une spécialisation.
Parallèlement, des manuels scolaires ont été élaborés conformément aux nouveaux
programmes scolaires modernes.
Recherches pédagogiques
D e s plans sont établis en vue d'entreprendre des recherches dans les domaines suivants:
évaluation d u travail d u maître de l'école primaire; problème de l'indiscipline à l'école;
développement des méthodes d'examens; niveaux d'intelligence des élèves de l'école primaire.
Laos
en 1975 à l'augmentation de l'effectif scolaire à ce niveau. Aussitôt que ce double but aura
été atteint, u n certain nombre de problèmes pourront être résolus, à savoir l'élimination
partielle d u goulot d'étranglement qui existe actuellement entre le primaire et le secondaire,
la modification du calendrier scolaire d'après les conditions climatiques d u pays et la pour-
suite de la nationalisation de l'enseignement par la « laocisation ».
Innovations pédagogiques
Libéria
D'après le rapport fourni par le Département de Véducation,
reçu en février 1970
Innovations pédagogiques
E n 1968-1969, les principales innovations pédagogiques ont été la constitution d'équipes
d'enseignants en vue d u perfectionnement des maîtres et l'importance donnée à la méthode
de la découverte dans l'enseignement et dans l'acquisition des connaissances.
Recherches pédagogiques
Des recherches ont c o m m e n c é en 1969 sur les traditions orales des tribus d u Libéria,
ainsi que sur la musique tribale.
Luxembourg
L'objectif principal pendant l'année scolaire 1968-1969 a été la réforme d u système d'ensei-
gnement visant à établir des structures cohérentes, à fixer des objectifs en accord avec le
développement économique et social, à définir les programmes d'enseignement selon les
nouveaux objectifs et à adapter les méthodes d'enseignement.
Cette réforme a touché d'abord l'enseignement primaire et ensuite l'enseignement secon-
daire et l'enseignement supérieur. D e s réformes limitées ont amené la réorganisation de
l'enseignement m o y e n et de l'enseignement professionnel mais des réformes plus poussées
sont imminentes.
L a mise en pratique des réformes a montré l'urgence d u développement de l'orientation
scolaire et professionnelle et de la planification de l'enseignement.
élèves dans la vie sociale et économique active. L'enseignement doit donc y être pratique,
concret et en relation immédiate avec cette vie active.
U n e réforme d u brevet d'enseignement complémentaire et spécial cherche à donner aux
enseignants la formation originale requise.
L'objectif de l'enseignement professionnel est de préparer les cadres inférieurs de l'indus-
trie, d e l'artisanat, d u commerce et de l'administration. U n e réforme permettant une
meilleure orientation des élèves vers les diverses spécialités prévoit u n tronc c o m m u n d ' u n
o u deux ans, ouvert à tous les élèves de ce niveau, et une diversification progressive ultérieure.
L'enseignement technique sera u n enseignement spécialisé se greffant soit sur l'enseigne-
ment professionnel soit sur l'enseignement m o y e n .
L'enseignement m o y e n doit remplir u n double but: former les cadres inférieurs et moyens
de l'industrie, du commerce et de l'administration et préparer à des enseignements spécialisés
c o m m e , par exemple, l'enseignement technique, administratif et commercial, paramédical,
etc. L'enseignement m o y e n connaît, depuis l'année 1969-1970, une diversification dès la
4 e année d'enseignement et comportera des sections « sciences naturelles », « techniques »
et « commerce et administration ».
L'unique objectif de l'enseignement secondaire, surtout dans la division supérieure, sera
la préparation des élèves aux études universitaires, à l'exclusion d'une formation profession-
nelle. L a diversification des voies de formation (langues, mathématiques, sciences naturelles,
sciences économiques et sociales) et l'existence de différents types d'enseignement ne relevant
pas d u second degré pour le m ê m e niveau d'âge a rendu urgente l'organisation de l'orienta-
tation.
L a première année d'études postprimaires est une année d'observation et d'orientation.
Afin que les enseignants prennent conscience de son importance, u n effort de documentation
a été fait afin de les familiariser avec les problèmes d'orientation et d'encourager les mesures
pratiques susceptibles d'aider les familles et les élèves à choisir la voie de formation la plus
indiquée. C'est ainsi que l'organisation de conseils de classe (réunion des enseignants d'une
classe), d'assemblées de parents d'élèves et de consultations de psychologues scolaires a
été stimulée.
Afin de créer des instruments de planification et d'orientation, le service de statistique
a c o m m e n c é à établir des données individualisées sur les enseignants et sur les élèves.
Des cartes scolaires établies d'après la provenance géographique des élèves, l'accroissement
des effectifs et l'évolution des crédits alloués à l'enseignement ont été publiées.
Recherches pédagogiques
D e s études sont entreprises sur l'orientation scolaire, l'enseignement programmé, l'ensei-
gnement des langues et la docimologie. Les résultats n'en sont pas encore disponibles.
104
Malaisie
Innovations pédagogiques
L a planification en matière de plans d'études a beaucoup changé ; l'accent est mis de plus
en plus sur la réorganisation d u plan d'études d'après des directives polyvalentes, parti-
culièrement en ce qui concerne l'école secondaire inférieure et, au niveau secondaire supé-
rieur, les matières techniques et professionnelles.
L a modernisation des programmes, surtout ceux de mathématiques et de sciences, se poursuit.
Les programmes pilotes de la Fondation Nuffield pour l'enseignement des sciences au niveau
secondaire supérieur et d u Scottish Integrated Science pour les classes secondaires inférieures
ont été maintenant étendus à un plus grand nombre d'écoles. Les mathématiques nouvelles
ont été introduites dans toutes les écoles primaires.
E n 1969, le Gouvernement a rendu l'enseignement des sciences obligatoire dans toutes
les écoles et a décidé qu'il deviendrait systématique dès la première année de la vie scolaire
de l'enfant. U n centre national de sciences, qui sera créé pour coordonner toutes les activités
d'enseignement de cette matière, publiera des directives et des bulletins à l'intention des ensei-
gnants et établira des normes minima en matière de manuels, d'équipement scientifique, de
construction de laboratoires, etc.
Les programmes scolaires par radio et par télévision sont constamment améliorés, les
derniers étant largement utilisés pour l'enseignement des sciences.
L'utilisation d'auxiliaires didactiques techniques tels que les projecteurs de cinéma, les
enregistrements et l'enseignement programmé se répand toujours plus. L e travail pratique,
de laboratoire et d'atelier a été mieux organisé ; par tous les moyens, o n encourage chaque
enfant à travailler au m a x i m u m de ses capacités.
Des cours de perfectionnement ont été organisés dans l'ensemble du pays pour familiariser
les enseignants avec le nouvel équipement, les chartes murales et lesfilmsfixesscientifiques ;
ce matériel a circulé parmi les écoles groupées autour d'un centre, de manière à ce que chacun
puisse en bénéficier; il existe environ 400 centres dans l'ensemble d u pays.
A la suite des études entreprises et d'une aide accordée par la Banque mondiale pour
la construction de 12 nouvelles écoles, il a été décidé de réviser le programme secondaire
en vue d'équilibrer les effectifs entre les écoles secondaires d'enseignement général et les
écoles techniques professionnelles d u niveau secondaire supérieur.
U n e grande importance est donnée à une répartition géographique judicieuse des écoles
professionnelles et à leur étroite association avec les industries locales, en vue de satisfaire
les besoins à la fois actuels et futurs en potentiel humain. O n espère que les effectifs de ces
écoles pourront s'accroître d'environ 7.500 élèves. Conformément aux directives de ce
programme, de nouveaux changements ont été apportés au plan d'études par une spéciali-
sation accrue des matières et par la suppression de toutes les écoles professionnelles et
artisanales d u niveau secondaire inférieur. L a structure administrative de ces écoles a été
également modifiée.
A u niveau supérieur, une école polytechnique a été créée dans le cadre d u Programme des
Nations Unies pour le développement, adaptée aux besoins nationaux de l'économie. Il est
important de former des travailleurs professionnels qualifiés et spécialisés dans les divers
domaines de l'industrie et de la mécanique. O n se préoccupe aussi d u développement des
écoles à orientation agricole; les écoles professionnelles fondamentales offriront des cours
d'agriculture, d'horticulture, d'aviculture et de mécanique agricole.
106 Malaisie
Recherches pédagogiques
U n e grande importance est donnée aux études postuniversitaires et au travail de recherche.
L a création d u Conseil national de recherche pédagogique et d'évaluation, qui sera
l'organe professionnel du Ministère de l'éducation, donne lieu à diverses recherches. Les
objectifs principaux de ce conseil seront de trouver des m o d e s de distribution et d'appli-
cation des résultats de la recherche et d'établir des programmes d'évaluation des plans
d'études et des méthodes didactiques. L e conseil encouragera la recherche, que ce soit la
recherche fondamentale ou la recherche appliquée, dans tous les domaines relevant de
l'éducation. E n attendant, le travail se poursuit en vue d'élaborer les tests de performance
et d'utiliser les tests d'intelligence. D'autres études ont pour objet les dépenses des écoles,
les abandons scolaires, le surmenage, les taux élèves-maître, l'incidence des congés de
maladie d u personnel enseignant, etc. D'autres études et recherches se font à l'Université.
E n 1968, le Ministère de l'éducation a fait paraître une publication sur l'éducation dans
le pays, une autre sur les statistiques de l'éducation de 1938 à 1967, ainsi qu'un rapport sur
de séminaire de la santé scolaire. E n outre, u n périodique trimestriel s'occupe des questions
d'éducation.
107
Mali
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports,
reçu en février 1970
Innovations pédagogiques
Amélioration de l'enseignement scientifique et du français. Les nouveaux programmes sont
appliqués dans les classes-pilotes expérimentales. Depuis le mois d'octobre 1969, 6 classes
de lre année de l'enseignement fondamental expérimentent la méthode d'apprentissage d u
langage et de la lecture, mise au point par le Centre de linguistique appliquée de Dakar
( C L A D ) , et l'initiation logique aux mathématiques modernes; cette dernière innovation
commencée dans deux classes de 9 e , s'étendra en 1969-1970 à 4 classes d u 1 er cycle et à
3 classes d u 2 e cycle de l'enseignement fondamental.
Parallèlement, des recherches linguistiques sont menées par l'Ecole normale supérieure,
F I P N , l'ISH et par l'équipe d'experts d u projet d'alphabétisation afin de déceler les inter-
férences qui se produisent entre le français et les langues maliennes. U n projet dit « Pro-
g r a m m e II » a été publié et sera expérimenté dès octobre 1969; il est fondé sur l'application
des nouveaux principes d'enseignement d u français : manuels de langue et de lecture de la
collection « Pour parler français », utilisant la méthode Franchart et Dupenloup, réalisés
par le C L A D .
Par ailleurs, 57 classes de 7 e expérimentale, réparties dans toutes les circonscriptions,
appliquent pour l'enseignement d u français la méthode mise au point par le Bureau pour
l'enseignement de la langue et de la civilisation françaises à l'étranger ( B E L Q qui donne la
priorité au français parlé et où l'enseignement des principales matières (mathématiques,
sciences naturelles, anglais) s'inspire des méthodes actives.
Les nouveaux programmes d'études mettant l'accent sur l'enseignement scientifique,
appliqués actuellement dans les premières années d'études, ont été introduits dans les
lycées d'enseignement secondaire général.
E n 7 e fondamentale, pour les mathématiques modernes, et en 9 e fondamentale, pour les
sciences physiques, des textes programmés ont été utilisés au cours d u premier trimestre
1969-1970; cette expérience est faite avec la collaboration d u Centre audio-visuel de l'IPN
et continuera tout au long de l'année scolaire dans une école fondamentale.
Manuels scolaires. Pour pallier la pénurie de manuels résultant des programmes originaux
maliens auxquels les manuels existants ne sont pas adaptés, des disciplines complètement
nouvelles et de l'explosion des effectifs, la production de manuels et documents à l'intention
des maîtres a continué pendant l'année scolaire 1968-1969.
L ' I P N a élaboré une série de brochures à l'usage des maîtres pour l'enseignement d u
français en 7 e année fondamentale. A u x textes choisis, qui ont été écrits par les auteurs
africains, correspondent desfichespédagogiques. E n outre, u n premier fascicule de gram-
maire intitulé « Les espèces de mots » a été élaboré. L a rédaction desfichesrédigées dans
l'esprit de la méthode B E L C s'est poursuivie au cours de l'année scolaire 1969-1970. L e
2 e volume d u manuel intitulé « English in Mali », élaboré par l'équipe de l'Université de
PIHinois méridional pour la 7 e année fondamentale, a paru. O n a imprimé à l'intention des
maîtres les compléments des sciences physiques pour la 9 e fondamentale et de géologie
pour la 8 e fondamentale.
m
Malte
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation, de la culture et du tourisme,
reçu en février 1970
Népal
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en septembre 1969
Nicaragua
Niger
l D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale,
reçu en janvier 1970
Innovations pédagogiques
Il a paru capital que les futurs instituteurs prennent intensément conscience de l'envi-
ronnement dans lequel ils ont vécu et dans lequel ils œuvreront. L a connaissance d u
milieu sera fondée sur les sciences humaines. Les sciences naturelles seront dispensées de
manière pratique, en vue de l'étude de la flore locale et de la culture, de la faune
domestique et des problèmes d'eau, des engrais, etc.
L a formation des maîtres implique leur participation à la vie sociale et économique de la
région.
Recherches pédagogiques
U n e enquête a été entreprise sur l'enseignement de l'anglais dans les classes de 6 e et de
5 e des C E G de certains établissements choisis en raison de leur proximité immédiate de la
frontière d u Nigeria, le grand voisin anglophone. Les résultats obtenus permettent de
qualifier de satisfaisantes les motivations des élèves nigériens pour l'étude de l'anglais. Si
l'apprentissage d'une langue obéit à des principes bien définis, il est soumis aussi à des
impératifs particuliersfixésd'après l'âge, les aptitudes, la langue maternelle, les intérêts et
le milieu des élèves.
Nigeria 115
Nigeria
D'après le rapport fourni par le Ministère fédéral de l'éducation,
reçu en octobre 1969
Innovations pédagogiques
Panama
Recherches pédagogiques
Les recherches de caractère pédagogique n'ont pas connu u n grand essor et l'année 1968-
1969 s'est déroulée dans ce domaine selon la m ê m e routine que la précédente.
U n e enquête intitulée « Critères d'auto-évaluation professionnelle » a été effectuée en
1968 dans l'enseignement primaire officiel, tenant compte en particulier des questions
générales suivantes: l'école et la c o m m u n a u t é ; les services éducatifs; l'administration et
l'inspection; les matières au programme d'études. Les résultats de cette étude seront connus
très prochainement.
119
Philippines
D'après le rapport fourni par le Département de l'éducation,
reçu en mars 1970
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
L a Division d'évaluation, de recherche et de statistique a élaboré des épreuves pour la
métaphysique, l'épistémologie, l'existentialisme, la méthodologie et la recherche, l'histoire
de la philosophie, l'histoire de l'éducation et la cosmologie. Elle a fait passer au total 343
épreuves. D e u x tests de performance ont été élaborés pour déterminer les connaissances
acquises par les élèves de 4 e année dans le domaine des sciences et des mathématiques, au
m o m e n t de terminer l'école secondaire.
L a Division a entrepris diverses recherches, en particulier sur la normalisation des tests
de performance en sciences et mathématiques pour les élèves terminant l'école secondaire,
en vue de déterminer les connaissances acquises alors en sciences et en mathématiques, les
compétences fondamentales en sciences générales, biologie, chimie, physique, géométrie,
arithmétique et algèbre et d'étudier le rapport entre les différents résultats scolaires obtenus.
U n e autre étude a été entreprise sur les finances scolaires perçues par les écoles, colleges
et universités privés, en vue d'établir des taux comparatifs entre les différentes écoles privées
et sur la manière dont elles ont utilisé ces s o m m e s au cours des cinq dernières années.
122
Qatar
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en décembre 1969
élèves. Il faut signaler que l'aide financière accordée à certains élèves leur a permis de
continuer leurs études. O n peut heureusement affirmer qu'au cours des dernières années, le
pourcentage de déperdition diminue graduellement en raison de l'intérêt croissant que le
public témoigne pour l'éducation.
Manque de maîtres de physique et de mathématiques pour les écoles préparatoires à rensei-
gnement du second degré et les écoles secondaires. L e recrutement d u personnel enseignant
des niveaux préparatoire et secondaire dépend de l'étranger, aussi, bien que les besoins ne
soient pas très élevés, il était difficile d'obtenir des enseignants qualifiés en temps utile o u en
n o m b r e suffisant, surtout pour la physique et les mathématiques. Il a fallu parfois engager
des personnes possédant des qualifications élevées en agriculture o u en commerce que l'on
estimait capables d'enseigner. R é c e m m e n t , on a c o m m e n c é à former u n certain nombre
d'instituteurs pour le cas o ù les besoins dépasseraient les enseignants disponibles.
Formation culturelle des maîtres. Recrutés dans divers pays ayant chacun une ambiance
différente, les enseignants en fonctions présentaient inévitablement de grandes différences
entre eux. Aussi, en vue de coordonner les enseignants, quelle qu'ait été leur forme de recru-
tement, le Ministère organise chaque année des séminaires destinés à orienter les maîtres
récemment n o m m é s sur les meilleures méthodes ainsi qu'à leur fournir u n tableaufidèledes
caractéristiques sociales d u Qatar; ils sont aussi familiarisés avec les méthodes d'enseigne-
ment propres aux écoles de village où chaque classe comporte plus d'un niveau. L'Institut
de formation d u personnel enseignant, récemment ouvert, contribuera à préparer des
maîtres primaires qualifiés qui, en raison de leurs affinités locales, seront plus proches de
leurs élèves. L e Ministère envisage l'établissement d'une école normale supérieure pouvant
former des enseignants et des enseignantes pour les écoles d u niveau préparatoire à l'ensei-
gnement secondaire général.
priée sera donnée aux matières pratiques dans les deux premières classes, après lesquelles
on tiendra compte à la fois des matières pratiques et des matières scientifiques. L'horaire
hebdomadaire comportera 36 heures d'enseignement. L a mise en œuvre du nouveau plan,
commencée l'année précédente dans la première année de l'enseignement commercial, a été
étendue aux classes 2 et 3. U n nouveau manuel de géographie a été distribué [dans la première
classe de l'enseignement agricole. L'élaboration d'une série de guides d u maître a c o m m e n c é
pour les différents métiers. Quelques manuels de matières commerciales ont été révisés et
imprimés.
Il a été décidé de fermer un certain nombre d'écoles normales dont l'existence ne se justifiait
plus et de supprimer les classes du programme de deux ans de formation d'instituteurs. L a
création d'un nouvel institut supérieur chargé de former les enseignants des écoles secondaires
industrielles a amené le Ministère de l'éducation à ne plus admettre de candidats dans la
section complémentaire qui formait les maîtres de l'enseignement industriel.
Les écoles normales d'instituteurs ont été réorganisées en vertu d u décret ministériel
n° 65, de mai 1969.
L e programme de longue journée scolaire a été révisé dans les écoles pour enfants aveugles.
U n nouveau programme a été élaboré pour la section professionnelle des « Instituts de
l'espoir » pour sourds-muets, adaptant la formation des élèves au développement industriel
d u pays. D e s manuels pour aveugles et des guides du maître pour ce type d'éducation
ont été préparés en quantité suffisante. D e nouveaux auxiliaires audio-visuels de matière
plastique sont maintenant utilisés.
Innovations pédagogiques
Des programmes de formation à l'utilisation des auxiliaires audio-visuels sont organisés
à l'intention des enseignants.
Recherches pédagogiques
U n département de la recherche pédagogique a été créé sous le contrôle d'un conseil
d'experts des diverses matières, professeurs d'université et personnalités s'intéressant à
l'éducation. L e conseil est chargé de définir les recherches dont le Ministère a besoin dans
les différents domaines et sur les méthodes, et de trouver les experts susceptibles de les
mener à bien.
L a recherche pédagogique a porté sur les questions suivantes, en particulier: le plan
d'études, notamment pour l'enseignement primaire et technique; les programmes, surtout
de mathématiques, aux divers cycles; l'organisation de la formation du personnel enseignant;
les tests et examens. Ces recherches ont eu pour résultats: l'examen defind'études primaires;
l'organisation d'une seconde session d'examen ouverte aux élèves des divers cycles qui
n'ont pas réussi à la première; la réorganisation, dans les écoles normales d'instituteurs,
de sections réservées à l'arabe, à l'éducation religieuse, aux études sociales, aux mathé-
matiques, aux sciences, à l'économie domestique, à la musique, à l'éducation physique,
aux arts; la création d ' u n département de recherche pédagogique.
Divers
Les cas d'ordre sanitaire, social et psychologique sont traités par les centres de culture
des gouvernorats. Les coopératives scolaires, clubs, groupes de service social, unions
d'étudiants et conseils parents-maîtres prennent toujours plus d'importance.
U n e impulsion considérable a été donnée pendant l'année aux journaux scolaires;
plusieurs concours ont été organisés sous les auspices d u Ministère, en collaboration avec
la presse; des séances de formation sont prévues pour les rédacteurs de ces journaux.
Les bibliothèques scolaires prennent de l'extension et sont équipées d'un nombre de livres
appropriés; dans les écoles normales, elles servent d'ateliers en vue de l'amélioration d u
plan d'études.
126 Roumanie
Roumanie
D'après le rapport fourni par le Ministère de renseignement,
reçu en janvier 1970
perfectionnement des instituteurs et éducatrices d u département dans les lycées et les instituts
pédagogiques.
E n plus de ces diverses formes de perfectionnement, les sociétés scientifiques des cadres
enseignants continuent de jouer u n rôle important dans le domaine de l'information et de
la documentation, grâce à leurs publications, réunions, colloques, symposiums, etc.
L e perfectionnement d u personnel chargé des matières de technique générale et de spé-
cialisation dans les lycées spécialisés, professionnels et techniques, se fera dorénavant par
l'intermédiaire d u Centre de recherches pédagogiques et de perfectionnement d u personnel
de l'enseignement professionnel et technique.
E n vue d'assurer une action d'information et de documentation, permanente et systéma-
tique, o n prévoit aussi la création de cabinets départementaux de méthodologie bénéficiant
de l'aide de l'Institut des sciences pédagogiques et de l'Union des sociétés scientifiques des
cadres enseignants.
E n ce qui concerne le perfectionnement des cadres de l'enseignement supérieur, le doctorat
en reste la forme principale.
Innovations pédagogiques
L'élaboration des plans d'études et programmes destinés à l'enseignement obligatoire de
culture générale et aux lycées est assurée par l'Institut des sciences pédagogiques, en colla-
boration avec les cadres enseignants et les spécialistes. Il s'agit d'améliorer le contenu de
l'enseignement, aussi bien d u point de vue quantitatif que qualitatif, et de faire en sorte
qu'il reflète les tendances d u développement culturel et scientifique contemporain, grâce à
une meilleure corrélation des diverses disciplines et groupes de disciplines, de la théorie et
de la pratique, une attention soutenue étant accordée à la fonction formative de l'enseigne-
ment et à son accessibilité.
Les plans d'études et les programmes de l'enseignement obligatoire de culture générale
de dix ans ont été élaborés; ils prévoient une culture générale multiforme avec, en plus, une
initiation de caractère technique et pratique susceptible de faciliter l'orientation scolaire
et professionnelle, ainsi que l'apprentissage ultérieur d'une profession.
D e la lre à la 8 e année, les élèves acquièrent u n fonds c o m m u n de connaissances générales
les préparant aux lycées o u aux 9 e et 10 e classes de l'école générale; dans cette dernière
alternative, les élèves approfondissent leur culture générale et atteignent u n niveau proche
de celui des deux premières années d u lycée; ils acquièrent également u n fonds c o m m u n
de connaissances et d'habitudes de travail technique, de caractère général. E n décidant d u
contenu de l'enseignement dispensé dans les classes 1 à 10, o n a eu soin d'échelonner plus
judicieusement les disciplines, d'assurer leur meilleure corrélation au niveau de chaque
classe et dans l'ensemble de la scolarité et de graduer les efforts pour éviter le surmenage;
une attention plus soutenue a été donnée aux facteurs d'application et de synthèse ainsi
qu'à leur valeur éducative. Les nouveaux programmes prévoient les jalons essentiels tout
en laissant une plus grande initiative aux enseignants.
L a discussion publique a été ouverte sur u n nouveau plan d'études des lycées de culture
générale, fondé sur les objectifs prévus par la loi de l'enseignement qui sont d'assurer la
culture générale multiforme nécessaire pour les études supérieures o u pour l'exercice des
différents secteurs d'activité. O n a tenu compte également de la nécessité de former la
jeunesse en vue d u dynamisme et de la complexité de la vie sociale et en rapport avec le
progrès technico-scientifique contemporain et la diversité des activités humaines qui néces-
sitent une instruction différenciée d u niveau supérieur, basée sur une culture générale
plus large et plus approfondie. U n e plus grande diversification des études au lycée est faci-
litée par l'organisation d ' u n nombre accru de sections, par la spécialisation renforcée de
ces sections dès la première année et, enfin, par l'introduction de disciplines à option o u
facultatives. O n s'est efforcé aussi de graduer rationnellement la matière d'enseignement par
classe, d'éliminer les répétitions qui peuvent se produire entre certaines disciplines, de
sélectionner et de présenter synthétiquement les connaissances fondamentales. U n e attention
128 Roumanie
soutenue a été donnée à l'étude de nouveaux chapitres relevant des disciplines scientifiques
prévues au plan d'études. O n s'est efforcé d'assurer une formation humaniste et philosophique
en perfectionnant tout d'abord l'enseignement des disciplines sociales et philosophiques.
Conformément à l'esprit de la loi de l'enseignement, une place toute spéciale a été faite
à l'orientation scolaire et professionnelle, conçue c o m m e u n facteur essentiel d u processus
d'éducation et chargée de déceler les dons des élèves, de former et de stimuler leurs intérêts,
leurs aptitudes et leurs capacités. Enfin, elle force les enseignants et les parents à faire u n
effort pédagogique soutenu. L e conseiller scolaire, de formation psycho-pédagogique,
fournit une aide réelle dans ce domaine; sa mission est de coordonner et d'orienter le travail
d'orientation scolaire. U n grand nombre d'établissements scolaires ont été dotés de tels
conseillers depuis l'année scolaire 1968-1969. L e Ministère de l'enseignement s'occupe d u
recrutement, de la formation et d u perfectionnement de ces conseillers en organisant des
cours et des stages et en élaborant des ouvrages sur l'orientation.
U n e grande attention a continué à être accordée à l'extension et à la diversification de
la formation professionnelle des ouvriers qualifiés, o u cadres moyens. D e nouvelles listes de
métiers et de spécialisations ont été élaborées en vue d'organiser la formation à des métiers
plus complexes. Des améliorations ont été apportées dans ce sens aux plans d'études et aux
programmes des écoles professionnelles et techniques, d u point de vue de la culture générale,
de la formation technique générale et de la technologie. O n a voulu éviter le morcellement
des connaissances spécialisées et lier celles-ci plus étroitement au travail productif. U n e
plus grande importance a été reconnue aux connaissances qui favorisent le perfectionne-
ment professionnel continu des ouvriers, en rapport avec lesfluctuationsde chaque profes-
sion et avec leur adaptation aux conditions changeantes de la production. Les mesures
appliquées o u à appliquer dans l'enseignement professionnel et technique sont subordonnées
au programme spécial de formation des cadres prévu pour 1971-1980, lequel vise à améliorer
les rapports existants entre le nombre des ouvriers, des cadres moyens spécialisés, des techni-
ciens et des ingénieurs.
L'amélioration d u contenu de l'enseignement supérieur s'étant avérée très importante,
on a mis au point de nouveaux plans d'études qui reflètent mieux l'état actuel de la science
et de la culture et assurent u n rapport plus juste entre les cours généraux et les cours spécia-
lisés, les leçons et les activités pratiques, ainsi qu'une organisation plus rationnelle d u tra-
vail des élèves.
Des mesures ont été prises aussi pour améliorer l'enseignement des sciences sociales en
diversifiant et enrichissant les facteurs susceptibles d'éveiller l'esprit créateur et de développer
la pensée théorique. Certaines matières ont été ajoutées aux plans d'études, telles que la
méthodologie et la logique de la connaissance scientifique, Pépistémologie, la recherche
économique et l'utilisation de modèles, la sociologie économique, la sociologie de l'éduca-
tion et de l'enseignement, la philosophie de l'histoire d u droit et de la culture, les relations
et les doctrines politiques contemporaines, etc.
U n e grande attention est donnée, dans l'enseignement supérieur, au travail pratique
effectué dans la production, considéré c o m m e partie intégrante de la formation d u futur
spécialiste. O n s'efforce aussi de mettre en valeur les ressources éducatives d u contenu de
l'enseignement, aussi bien en ce qui concerne les disciplines scientifiques qu'humanistes.
Par ailleurs, la contribution des activités éducatives spécifiques déployées à l'école et en
dehors de l'école par les organisations de pionniers et de jeunesse (UJC) a été accrue; celles-ci
diversifient leurs activités pour mieux répondre aux intérêts des élèves et aux problèmes qui
préoccupent la jeunesse. D a n s le m ê m e sens, au niveau de l'enseignement supérieur, les
organisations estudiantines ( U A S R ) jouent u n rôle plus actif dans la solution des pro-
blèmes particuliers aux étudiants, que ce soit dans le processus m ê m e d'enseignement o u
dans d'autres domaines (culturel, scientifique o u sportif).
Recherches pédagogiques
L a recherche pédagogique est de plus en plus sollicitée en vue d'appliquer les mesures
de perfectionnement prévues par la nouvelle loi de l'enseignement.
Roumanie 129
Royaume-Uni
pendant les deux années 1969 et 1970. Ces régions continueront à bénéficier des futurs
programmes de construction. L'éducation dans ces m ê m e s régions bénéficiera aussi du
« P r o g r a m m e urbain» du Gouvernement annoncé en juillet 1968, en vertu duquel les
autorités locales consacreront 20 à 25 millions de livres au cours des quatre prochaines
années à l'éducation, à la construction, à la santé et à la prévoyance sociale, avec une
participation du Gouvernement équivalant à 75 %. Ces dépenses serviront d'abord à fournir
10.000 nouvelles places dans les écoles maternelles et autres établissements réservés aux
petits enfants. C o m m e plusieurs de ces places seront occupées à temps partiel, le nombre
des enfants qui en bénéficieront dépassera largement 10.000.
L'importance croissante donnée à l'éducation préscolaire marque une étape, puisque c'est
la première fois que des fonds sont destinés spécifiquement à l'extension des bâtiments qui
lui seront destinés. Jusqu'ici, le développement de l'éducation préscolaire n'était envisagé
que lorsqu'on pouvait prouver que grâce à ces classes des éducatrices mariées reprendraient
une place dans l'enseignement.
Avec le système des quotas, le nombre d'enseignants attribués aux autorités aux prises
avec des problèmes d'immigrants a été augmenté: 2.000 enseignants pendant l'année
scolaire 1968-1969 au lieu de 800 en 1967-1968; 640 ont été attribués à des autorités dont
dépendent des écoles prioritaires dans le domaine de l'éducation.
Le Secrétaire d'Etat a annoncé qu'il donnerait suite au projet d'augmentation de traite-
ments de 75 livres en faveur des enseignants qualifiés dont la tâche est exceptionnellement
difficile.
Des mesures sont prises pour améliorer le statut des enseignants, considérés c o m m e un
corps professionnel pleinement qualifié. Les enseignants n o n qualifiés seront peu à peu
éliminés d'ici le 31 août 1970. L a tendance se précise aussi de n'autoriser les jeunes diplômés
universitaires à enseigner qu'après avoir terminé u n cours de formation professionnelle;
dans le cas des enseignants des écoles primaires, cette décision s'appliquera aux candidats
qui auront obtenu leur diplôme après 1969, cette date étant repoussée à 1973 pour les
enseignants des écoles secondaires. L e Secrétaire d'Etat a aussi accepté de laisser aux
enseignants une autonomie professionnelle beaucoup plus grande; d'accord avec les parties
intéressées, il étudie la possibilité de constituer u n conseil professionnel susceptible de
déterminer les qualifications d'admission dans l'enseignement et habilité à rayer dans les
registres les enseignants coupables de manquements graves aux règles de la profession.
L'annonce, en juin 1968, d'un programme révisé de construction scolaire pour 1968-1969,
d'un montant de 129 millions de livres, a été suivie, en novembre, de celle d'un pro-
g r a m m e similaire pour 1969-1970. D a n s le cadre du projet de prolongation de l'âge de fin
de scolarité jusqu'à 16 ans, en 1972-1973, u n programme spécial de construction d'un
montant de 105 millions de livres a été annoncé en janvier 1969, à répartir sur les trois
années 1970 à 1973. E n m ê m e temps, une s o m m e de 20 millions de livres était ajoutée aux
programmes ordinaires de construction scolaire pour faire face à la tendance croissante
des élèves à rester volontairement plus longtemps à l'école. Grâce à cette adjonction, le
programme de construction scolaire a été porté à u n total de 160,5 millions de livres pour
1970-1971 et de 169,5 millions pour 1971-1972.
L'impulsion donnée récemment par le Council for National Academic Awards, dans le
domaine de l'éducation permanente, par l'attribution de diplômes aux étudiants ayant
suivi avec succès les cours approuvés en dehors des universités figure parmi les événements
récents les plus importants. E n 1968-1969, plus de 200 cours de ce type, organisés par 50
colleges dans une grande variété de matières, furent suivis par plus de 15.000 étudiants.
D e plus, 30 centres, d é n o m m é s «polytechniques», sont en voie de constitution au sein du
système d'éducation permanente en vue de compléter l'action nationale des universités et
des écoles normales (colleges of education) dans le domaine de l'enseignement supérieur.
Huit centres polytechniques avaient été créés jusqu'en octobre 1969; ils seront suivis prochai-
nement par d'autres.
Le Département a encouragé l'étude continue des dépenses en faveur de l'éducation,
à tous les niveaux, du point de vue coût-bénéfice et coût-efficacité. Etant donné l'extension
132 Royaume-Uni (Ecosse)
Innovations pédagogiques
Depuis 1968-1969, toutes les universités responsables des organisations régionales de
formation ont dispensé des cours préparant à la demi-licence en pédagogie (B.Ed). Les
premiers diplômes furent décernés dans cinq universités en été 1968, quelque 220 candidats
ayant réussi sur les 235 qui s'étaient présentés. E n été 1969, 1.400 candidats sur 1.500 ont
obtenu leur diplôme dans toutes les universités intéressées; o n s'attend à ce que ces
chiffres doublent en 1970, quand les premiers enseignants en fonctions, présentés par les
autorités qui les emploient, obtiendront leur diplôme. L'élargissement des possibilités
offertes aux enseignants en fonctions d'obtenir u n diplôme universitaire est à l'étude.
Recherches pédagogiques
L e Département de l'éducation et des sciences et le Conseil de recherches en sciences
sociales ont versé une s o m m e de 175.000 livres au Département des études sociales et admi-
nistratives de l'Université d'Oxford pour lui permettre d'entreprendre u n programme de
recherche de trois ans dans les « régions à priorité éducative ». D'autres recherches ont été
ou sont financées, y compris des études relatives à l'influence du milieu environnant sur les
progrès scolaires et au rapport entre la classe sociale et la capacité d'apprendre.
Ecosse
supprimé, à partir du 1 er août 1970, le droit de réclamer desfinancesscolaires dans les écoles
dépendant de certaines autorités scolaires locales.
E n réponse à une demande formulée en 1965 par le Secrétaire d'Etat, toutes les autorités
scolaires ont présenté des projets de réorganisation des écoles secondaires de leur région
dans le sens de la polyvalence; ces projets ont été entièrement ou partiellement approuvés.
E n 1968, presque 6 0 % des élèves passant de l'enseignement primaire à l'enseignement
secondaire ont été admis dans des écoles polyvalentes.
Toutefois, jusqu'à ce que la réorganisation soit achevée, une sélection des élèves d'après
les divers types d'écoles secondaires sera nécessaire dans certaines régions, sélection basée
sur le jugement des enseignants et sur des tests d'intelligence, mais tenant compte aussi des
v œ u x des parents. Les deux premières années des cours secondaires représentent en général
une période d'exploration, à la fin de laquelle une décision préliminaire est prise quant aux
matières vers lesquelles orienter les élèves en vue des examens du Scottish certificate of
education, dans les 4 e , 5 e ou 6 e années.
U n des principes fondamentaux de l'enseignement secondaire polyvalent est d'éviter que
les élèves soient rigidement répartis entre les catégories « certificated » ou « non-certificated».
C e principe est applicable tout au long de la scolarité obligatoire bien que ses conséquences
apparaissent plus tôt dans les deux premières années de l'enseignement secondaire. Les
expériences récentes ont montré que des élèves qui, auparavant, auraient p u être classés
dans la catégorie des « non-certificated » pourraient souhaiter se présenter à l'examen du
Scottish certificate of education (ordinary grade) dans u n certain nombre de matières, et en
seraient capables. L e nombre des candidats à cet examen pourrait augmenter si tous les
élèves des écoles secondaires étaient retenus dans une école polyvalente jusqu'à l'âge
m i n i m u m de fin de scolarité. Les plans approuvés de tous les nouveaux bâtiments néces-
saires en raison de la prolongation de l'âge definde scolarité procèdent de la présomption
que, c o m m e dans le passé, les élèves termineront leur scolarité obligatoire à l'école et
qu'aucun d'eux ne sera transféré à plein temps dans des écoles où il leur serait loisible de
poursuivre des études (colleges of further education) pendant leur dernière année de scolarité
obligatoire. Bien des élèves qui ont l'intention de quitter l'école à l'âge légal de fin de
scolarité passent leur dernière année dans les cours complémentaires (following courses) qui,
tout en n'ayant rien d'une formation professionnelle, sont souvent apparentés au type
d'emploi qu'ils sont susceptibles de trouver en quittant l'école. Il est nécessaire, toutefois,
de souligner combien la continuité d u processus éducatif est importante et, en particulier,
d'encourager toute mesure poussant les élèves qui ne restent pas à l'école au-delà de l'âge
légal de fin de scolarité à considérer leur admission immédiate dans u n cours complémen-
taire c o m m e une décision naturelle.
Le nombre des régions qui ont n o m m é des conseillers dans l'enseignement primaire
continue à augmenter, les conseillers déjà en fonctions ayant beaucoup contribué aux
progrès réalisés. Les résultats les plus prometteurs se situent là où existe un centre d'ensei-
gnants; le nombre de ces centres a également augmenté. D a n s l'enseignement secondaire, des
conseillers ont été n o m m é s pour de nouveaux domaines du plan d'études.
C o m m e l'âge m i n i m u m definde scolarité sera porté à 16 ans en 1972, le programme actuel
de construction devra mettre de nouvelles places à la disposition des écoles secondaires; des
réalisations importantes ont été déjà obtenues et des places supplémentaires créées dans les
nouvelles écoles secondaires, dans les annexes des écoles existantes, ainsi que par la réorgani-
sation des écoles où, par exemple, des places destinées à l'enseignement primaire peuvent être
utilisées autrement, ou encore par des agrandissements provisoires. U n e grande partie des
nouvelles places sera prévue par les programmes élaborés en vue de satisfaire d'autres
besoins, c o m m e ceux provoqués par l'accroissement ou les déplacements de population.
U n programme spécial de coordination des constructions, lancé par le Scottish Education
Department, permettra 24 agrandissements permanents dans les écoles existantes pour u n
montant estimé à 5,5 millions de livres. C e programme est administré par la National
Building Agency, au bénéfice de onze autorités scolaires, et utilise le système de construction
industrialisée C L A S P .
134 Royaume-Uni (Ecosse)
Innovations pédagogiques
Des conseils sur l'établissement des nouveaux cours avaient déjà été donnés aux écoles
dans u n m é m o r a n d u m intitulé « L a prolongation de l'âge de fin de scolarité: suggestions
en vue des cours », publié par le Département en 1966. C e m é m o r a n d u m recommandait
aussi que, jusqu'à la mise en vigueur de cette prolongation, une expérimentation large et
hardie soit entreprise sur tous les aspects de l'éducation prévue pour cette période de prolon-
gation, y compris l'éducation sociale et morale, la préparation aux loisirs et les activités
professionnellement orientées. U n certain nombre d'écoles dirigent déjà leurs efforts dans
ce sens et, de plus, quelques écoles sont chargées d'entreprendre des expériences spécifiques
sur l'organisation de certains cours. D e s suggestions seront publiées après que ces expé-
riences aient été évaluées.
U n nombre toujours croissant d'enseignants participent activement à l'évolution du plan
d'études de l'enseignement primaire et secondaire; dans plusieurs régions, des commissions
et des groupes de travail ont été constitués pour étudier le plan d'études à la fois dans son
ensemble et sous ses aspects particuliers. Quelques autorités scolaires facilitent ces activités
en fournissant les locaux nécessaires, etc.
Il est important aussi de déterminer si, à partir de 1972, il faudra autoriser quelques
élèves de 4 e année à suivre des cours étroitement semblables ou m ê m e identiques à ceux
qui sont ordinairement offerts aux jeunes gens de 15 ans suivant u n enseignement complé-
mentaire. Celui-ci part généralement de la présomption que les élèves qui le suivent ont u n
emploi dans le m ê m e domaine ou ont déjà décidé dans quel secteur ils en chercheront un.
Les objectifs de l'enseignement complémentaire (further education) ont par conséquent une
tendance à être essentiellement professionnel, tandis que lorsqu'il s'agit des cours scolaires,
les éléments professionnels sont considérés davantage c o m m e des moyens d'élargir l'ensei-
gnement que c o m m e des objectifs en eux-mêmes. C'est pour cette raison que les cours qui
débouchent directement sur l'enseignement secondaire ne conviennent en général pas aux
élèves d'âge scolaire, m ê m e si une partie du matériel des cours complémentaires primaires
existants pourrait utilement être introduite dans certains cours secondaires de 4 e année. L a
situation différente dans laquelle se trouveront les écoles secondaires en 1972 exigera une
révision du début de certains cours complémentaires.
Les conséquences du rapport intitulé «.Primary Education in Scotland» s'étendent
maintenant à une grande partie du plan d'études. Les possibilités ouvertes par les arts et
métiers ont été soulignées par la publication du rapport « Arts and Crafts in the Primary
School», à la fin 1968.
L'Ecosse contribue au programme de sciences du Schools Council.
Le contenu et les méthodes d'enseignement de l'anglais au niveau secondaire continuent
à être l'objet d'une révision; les deux bulletins de la Commission centrale, « English in the
Secondary School: Early Stages» et « The Teaching of Literature » ont attiré l'attention
sur les discussions qui ont eu lieu à la fois au niveau national et au niveau local. L'organi-
sation de l'enseignement de l'anglais d'après des lignes thématiques est en voie d'expérimen-
tation dans u n certain nombre d'écoles secondaires d'Edimbourg et du Midlothian. Les
premiers essais defichesde travail pour les mathématiques, destinées aux élèves les moins
doués, ont été généralement bien accueillis. L'intérêt manifesté pour les études modernes
grandit et u n rapport sur les cours expérimentaux, élaboré par u n groupe de travail consti-
tué en 1965, a été publié en automne 1968 sous le titre « Curriculum Papers 3. Modem
Studies for School Leavers ». U n matériel expérimental d'initiation au latin est à l'essai dans
certaines écoles. U n nombre croissant d'élèves des lre et 2 e années de l'école secondaire
étudient une langue moderne; les méthodes audio-visuelles et audio-orales sont toujours
plus largement utilisées. U n e importance grandissante est donnée à l'orientation scolaire
et professionnelle et, dans certaines écoles, u n programme professionnel très complet a été
systématiquement élaboré. L a nécessité d'une orientation individuelle c o m m e n c e à être de
plus en plus reconnue; les expériences de nouveaux types d'organisation sociale ( c o m m e le
house and year systems) sont en voie d'augmentation. E n vue d'encourager la discussion
Royaume-Uni (Ecosse) 135
Recherches pédagogiques
L a West Lothian Education Authority et le Scottish Education Department ont constitué
conjointement une équipe pour illustrer par des exemples les principes avancés dans le
m é m o r a n d u m du Département datant de 1966, intitulé «Primary Education in Scotland»,
qui propose une école primaire avec deux sections parallèles, donnant une importance
spéciale à la disposition des salles de classe ; on a profité de l'occasion pour faire une expé-
rience limitée de réduction proportionnelle de l'espace réservé aux fenêtres dans une ou
deux salles de classe, par rapport à ce qui était considéré c o m m e le pourcentage nécessaire
de lumière du jour exigé par les règlements sur les locaux scolaires alors en vigueur. L'école
est maintenant construite et en service depuis août 1969. Sa description, accompagnée de
plans, sera faite dans u n rapport sur les constructions scolaires qui sera publié prochaine-
ment. C e rapport sera suivi, d'ici une année environ, par un autre qui contiendra un jugement
critique, après usage.
La recherche pédagogique est organisée par le Scottish Council for Research in Education,
par les universités pour certains programmes spéciaux et par les écoles normales (colleges
of education).
Les principaux sujets de recherche et les résultats obtenusfigurentdans la liste suivante :
Développement du plan d'études : les enseignants ont reçu le matériel nécessaire pour appliquer
les méthodes individuelles et progressives; la place faite à certaines matières est révisée
en vue d'un meilleur équilibre; Financement de l'éducation: des études détaillées sur les
dépenses des autorités scolaires ont permis de se rendre compte où des économies pouvaient
être le mieux réalisées; Organisation des écoles et des colleges: on s'efforce de fournir aux
écoles u n personnel auxiliaire pouvant décharger les enseignants, leur permettre de se
consacrer à plein temps à leur enseignement et les libérer de toute tâche administrative,
technique ou bureaucratique; Bénéfice résultant de Vutilisation des ordinateurs, qui
facilite l'établissement de l'horaire tout en assouplissant le choix des matières et le groupe-
ment des élèves dans la classe; Lecture: u n examen approfondi des divers groupes d'âge
dans les premières années de scolarité a contribué à déterminer les causes d'échec dans
l'acquisition d'une technique m i n i m u m de lecture et permettra d'y remédier en temps voulu ;
Méthodologie de l'enseignement: les systèmes d'équipement et d'acquisition des connais-
sances permettent aux élèves de mieux apprendre en suivant leur propre rythme et leur
fournit de nombreuses occasions de révision; l'expérience préscolaire conçue c o m m e une
sorte de compensation a montré le bénéfice que les enfants venant de milieux défavorisés
peuvent en retirer au m o m e n t d'entrer dans la scolarité régulière.
Le travail par équipes et les études interdisciplinaires sont davantage répandues.
Divers
Le Scottish Education Department a n o m m é u n conseiller professionnel à plein temps.
136 Royaume-Uni (Irlande du Nord)
Irlande du Nord
Recherches pédagogiques
L e Conseil de la recherche pédagogique de l'Irlande du N o r d a publié durant l'année
une étude sur le sort des élèves admis ou refusés en vertu de la Review Procedure, procédure
qui implique la révision du « statut » des élèves-qualifiés o u n o n qualifiés, et qui a lieu une
année après la procédure de sélection. L e Conseil a entrepris deux autres recherches:
« Pratique courante dans l'enseignement de la lecture et des mathématiques à l'école
primaire inférieure » et « Milieu désavantagé et résultats scolaires ».
Le Ministère a constitué u n certain nombre de groupes de travail et de commissions, dont
l'une, la Commission du plan d'études des écoles de l'Irlande du Nord, est chargée de
conseiller le Ministère quant à sa participation aux programmes de développement du plan
d'études du Schools Council for England and Wales; elle peut aussi prendre l'initiative de
suggérer des programmes locaux. U n e deuxième Commission s'occupe du plan d'études
de l'école primaire et une troisième sert d'organe consultatif pour le perfectionnement
des maîtres en fonctions et l'établissement de centres du personnel enseignant.
Divers
L'inauguration de la nouvelle université de PUlster à Coleraine a été l'événement le plus
important au niveau de l'enseignement supérieur pendant l'année 1968. Cette cérémonie
a marqué une des étapes les plus importantes de la mise en vigueur des recommandations de
la Commission sur l'enseignement supérieur de l'Irlande du Nord.
137
Samoa occidental
D'après le rapport fourni par le Département de l'éducation,
reçu en septembre 1969
Les principaux problèmes d u domaine de l'éducation sont le taux élevé d'élèves qui
terminent leur scolarité a u niveau des classes secondaires inférieures I V et V , et qui sont
littéralement inutilisables parce que le programme académique qu'ils ont suivi n ' a aucun
rapport avec la situation locale. Si, à la fin des classes secondaires III o u IV, ils sont jugés
inaptes aux études académiques, ils sont tout aussi mal préparés à la vie dans leur village
et d'ailleurs peu désireux d'y retourner.
Aussi s'agit-il d'élaborer u n plan de travail qui fournirait les connaissances fonda-
mentales générales, nécessaires à tous les citoyens, avec ensuite des possibilités différentes
pour les élèves doués ou n o n du point de vue académique.
Recherches pédagogiques
Sénégal
Toutes les difficultés d'insertion des diplômés observées dans le pays, notamment à la
fin d u C M 2 et des classes de 3 e , viennent de l'inadaptation du système éducatif aux besoins,
facteur important de crise. Il s'y ajoute l'ambiguïté de la situation de l'université: d'une part,
son identité avec les universités françaises, demandée pour affirmer l'égalité du pays en tous
points avec le colonisateur, ne pouvait se poursuivre après l'indépendance sans faire appa-
raître l'institution c o m m e un corps étranger aux réalités africaines, d'autre part, cette identité
avait pour conséquence la dépendance étroite de l'organisation et du contenu des enseigne-
ments à l'égard de la France. D e plus, l'université était jusqu'à cette année une université
nationale où les nationaux étaient en minorité.
Après cette scolarité primaire, l'enseignement s'organise dans deux directions: vers u n
enseignement pratique pour le plus grand nombre ou vers l'enseignement à vocation générale.
L'enseignement pratique c o m m e n c e après le C M 1 , s'étend sur quatre ans et pose des pro-
blèmes tant par sa nouveauté que par la quantité des élèves auxquels il s'adresse et les
structures d'insertion de ses produits. Il ne s'agit pas d'un enseignement de type classique
mais d'une formation donnée par des maîtres ayant subi une préparation spéciale; les ques-
tions d'organisation, de programmes et de méthodes intéressent en premier chef le Ministère
de l'enseignement technique et les départements d'encadrement des masses (développement
rural, industrie, commerce et artisanat, etc.).
L'enseignement à vocation générale c o m m e n c e par une classe dite de transition qui reçoit
20% des enfants d u C M 1 , sélectionnés parmi les élèves qui ont manifesté les meilleures
aptitudes pour l'enseignement général; cette classe n'est pas une répétition de la précédente
mais une initiation au cycle ultérieur, u n pont jeté entre l'enseignement primaire et l'enseigne-
ment secondaire. A l'issue de cette classe de transition, le quart de ces élèves sont réorientés
vers l'enseignement de type pratique, de sorte que, en fin de compte, 15% des effectifs d u
C M 1 poursuivent leurs études dans l'enseignement général, pourcentage en rapport avec
les moyens actuels et correspondant, d'après les calculs des experts, à peu près aux besoins
en cadres moyens et supérieurs pour les dix années à venir.
A l'issue de cette scolarité de neuf ans, les élèves ayant suivi la formation pratique entrent
en principe dans la vie active c o m m e paysans modernes, ouvriers spécialisés, éleveurs,
pêcheurs, artisans évolués, commerçants, mères de famille averties, etc. Quant à ceux qui
auront terminé l'enseignement général, ils pourront poursuivre leur formation dans deux
directions, soit vers u n cycle de deux ans dit cycle court, conduisant à une formation pro-
fessionnelle ou pédagogique débouchant dans la vie active, soit vers u n cycle long de trois
ans d'enseignement technique ou secondaire correspondant au second cycle actuel, dispensé
dans les lycées, les écoles normales, les écoles professionnelles (agriculture, industrie, santé,
etc.). U n e telle réforme suppose l'utilisation rationnelle des moyens matériels et financiers
disponibles, en particulier une baisse sensible sur les constructions scolaires et la prise en
charge de certaines dépenses incombant actuellement à l'Etat, telles les constructions de
classes primaires par les populations elles-mêmes.
L a réforme devait commencer dans les C I et C E I dès la rentrée scolaire afin que, d'ici
trois ans, elle puisse être étendue à l'ensemble d u cycle primaire et permettre de supprimer
les renvois après les C M 2 . Malheureusement, u n retard d'un an sera apporté à la mise en
application de la réforme et la récupération de tous les élèves du C M 2 ne pourra se faire
avant quatre ans.
E n ce qui concerne la réforme de l'université, le travail avait été confié à une commission
nationale avec une large participation des syndicats, des parents d'élèves et de toutes les
catégories socio-professionnelles susceptibles d'apporter une contribution valable. Cette
commission, après avoir constitué trois groupes d'études sur des problèmes spécifiques, réuni
plus d'une dizaine de rapports d'ensemble provenant de diverses autorités universitaires et
consulté d'éminents spécialistes, a abouti, grâce au travail technique de ses quatre sous-
commissions spécialisées, à l'élaboration d'un rapport sur l'ensemble des questions intéres-
sant la réforme de l'Université de Dakar; c'est à partir de ce rapport que le Gouvernement
a élaboré u n projet de réforme de l'Université de Dakar, qui a été envoyé pour examen
et avis aux différents partenaires africains d u Sénégal et à la France, le 31 juillet 1969.
C o m p t e tenu des observations et suggestions reçues, le Gouvernement a définitivement
arrêté sa position et la réforme commencera d'être appliquée dès la prochaine rentrée
universitaire.
Cette réforme doit, en premier lieu, se faire en liaison avec les exigences d u développe-
ment social et d'un enseignement supérieur indépendant, destiné principalement à satisfaire
les besoins en cadres et à favoriser sur le sol national le développement continu de la science
et de la culture. Les différentes missions de l'université sont ensuite définies, à savoir: la
formation des cadres, la recherche scientifique, les missions culturelles et les rapports entre
l'université et la société.
140 Sénégal
L a réforme porte également sur les nouvelles structures administratives et leurs fonctions,
tant au niveau central qu'au niveau des facultés; elle définit l'assemblée universitaire qui
remplacera l'actuel conseil de l'université, dans u n souci d'efficacité et d'une meilleure
coordination entre les différents membres de la communauté universitaire et les personnalités
extérieures. Les structures administratives des facultés subissent aussi des changements, le
conseil étant remplacé par une assemblée de faculté dans laquelle sont représentés les
divers éléments participant à la vie de faculté, y compris les étudiants. Ainsi, une grande
autonomie est accordée aux différentes facultés, en faveur de leur démocratisation. Par
ailleurs, trois commissions permanentes ont été créées pour la réforme, la recherche et la
discipline; elles se retrouvent au niveau de chaque faculté.
L a réforme traite aussi d u contenu de l'enseignement et insiste sur le souci d'efficacité,
la volonté d'africanisation et le maintien du niveau international des connaissances dispensées
à l'université. U n autre point important de la réforme concerne le contrôle des connaissances,
évoqué dans u n esprit d'ordre et u n souci d'assurer la continuité de la formation. Enfin, la
formation et le recrutement des professeurs d'enseignement supérieur se feront selon u n
schéma tendant à harmoniser le niveau de qualification des professeurs des différentes facultés,
compte tenu de la volonté d'africaniser le corps professoral.
L a loi N ° 69-033 d u 19 juin 1969 votée par l'Assemblée nationale définit sans ambiguïté
les franchises universitaires qui sont considérées c o m m e l'ensemble des libertés nécessaires à
l'objectivité de l'enseignement et de la recherche garantie par le Gouvernement aux ensei-
gnants, aux chercheurs et aux étudiants dans l'enceinte des établissements d'enseignement
supérieur. Les autres libertés, liberté d'opinion religieuse o u philosophique, liberté d'expres-
sion, liberté d'association, liberté de presse, etc. sont également garanties aux membres de
la communauté universitaire mais dans le cadre de la réglementation en vigueur, c'est-à-dire
ni plus ni moins qu'aux autres citoyens sénégalais.
Des mesures relatives au renouvellement o u à l'attribution des bourses ont été publiées; à
l'issue de l'année scolaire qui c o m m e n c e , une bourse perdue pourra être retrouvée en cas de
résultats favorables.
Innovations pédagogiques
L'enseignement du français par la méthode « Pour parler français » tend de plus en plus
à devenir la clef de voûte de l'enseignement à tous les niveaux; elle donne déjà des résultats
intéressants dans les deux premières années de l'école primaire; les efforts vont se pour-
suivre, en liaison avec le C L A D ; ils consistent d'une part à perfectionner les cours en
adaptant plus étroitement aux réalités sénégalaises les dossiers des deux premières années,
d'autre part, à préparer et expérimenter sur 200 C E I la 3 e année de la méthode qui fera une
place plus grande aux exercices écrits. L a formation d u personnel à cette méthode, qui se
fait actuellement dans des stages accélérés, sera étendue à la rentrée à tous les élèves-maîtres
des centres de formation pédagogique et des écoles normales.
U n e expérience d'initiation aux mathématiques modernes va être appliquée dans 5 C I
du Cap-Vert avec l'aide du C L A D et d u Bureau pédagogique de Paris. D a n s l'enseignement
du premier cycle secondaire, des stages de mathématiques modernes ont été organisés sous la
direction d'un professeur de faculté sénégalais ; ils permettront de généraliser cet enseigne-
ment dans les classes de 6 e et de seconde dès la rentrée prochaine.
L a réforme de l'enseignement en arabe répond à u n besoin de normalisation ; en effet, il
y avait une anomalie dans la situation des élèves sortant du Collège franco-arabe dont 'es
trois premières promotions n'avaient pratiquement pas été placées alors que le but du Collège
était de former des enseignants; c'est pourquoi le Gouvernement a décidé d'engager dans
l'enseignement primaire tous les élèves sortants sans emploi. E n ce qui concerne les étudiants
en langue arabe poursuivant leurs études à l'étranger, auxquels le paiement des bourses
se faisait irrégulièrement et auxquels le bénéfice des vacances scolaires n'était accordé
qu'occasionnellement, le Gouvernement a également décidé de normaliser la situation.
Cette normalisation a c o m m e contrepartie des exigences plus élevées dans le domaine des
Singapour 141
études; elle s'accompagne d'une campagne entreprise pour orienter les étudiants vers des
secteurs formant des cadres techniques modernes, moyens et supérieurs. C'est pourquoi le
Collège franco-arabe a été réorganisé par le décret N ° 69.770 du 27 juin 1969, transformant
l'ancien collège littéraire en un collège d'enseignement général, l'enseignement étant simple-
ment dispensé en arabe et le français occupant la place de l'anglais dans les C E G ; les élèves
réussissant l'examen final recevront u n diplôme équivalent ou identique au B E P C . C'est
dans cette m ê m e optique que deux missions ont été envoyées dans les pays arabes pour
informer les étudiants et prendre contact avec les autorités locales; d'ores et déjà, beaucoup
de demandes de réorientation vers u n enseignement professionnel moderne ont été enregis-
trées.
E n ce qui concerne les structures de formation d u niveau universitaire, d'importantes inno-
vations sont à noter: éclatement de la faculté de droit et des sciences économiques en deux
facultés distinctes, création d'une école polytechnique distincte de la faculté des sciences,
enfin, généralisation d u département c o m m e unité pédagogique de base et suppression des
chaires. C o m p t e tenu du fait que la faculté mixte de médecine et de pharmacie était la plus
adaptée aux réalités africaines, le Gouvernement a estimé préférable de surseoir à l'appli-
cation de certains aspects de la réforme en attendant que, par accord, tous les gouvernements
africains concernés acceptent le diplôme d'une faculté des sciences médicales et pharmaceu-
tiques de Dakar, décroché de tout système de référence internationale, c o m m e diplôme
d'Etat dans leurs pays respectifs et que la validité de plein droit lui soit reconnue par d'autres
universités africaines.
Singapour
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en décembre 1969
prévue pour janvier 1969. Les élèves ont été encouragés à prendre une part plus active aux
activités extrascolaires en vue d'une éducation mieux équilibrée.
U n e plus grande importance a été donnée au bilinguisme et l'intégration des écoles a été
poursuivie en vue de constituer une société multiraciale mais dotée d'une identité nationale.
Tous les élèves ont été tenus d'étudier une deuxième langue officielle. Tout aussi importante
a été la décision d'utiliser cette seconde langue pour l'enseignement de certaines matières;
c'est le cas par exemple pour l'anglais qui servira à enseigner les mathématiques et les sciences
aux élèves ayant choisi cette langue, décision d'autant plus justifiée qu'il y a longtemps que
l'anglais a été reconnu c o m m e une langue internationale dans ces domaines. Pour les élèves
des écoles utilisant l'anglais c o m m e langue véhiculaire, et dont la deuxième langue est le
chinois, le malais o u le tamil, il a été décidé d'utiliser l'une de ces deuxièmes langues pour
les matières liées à la langue et à la culture maternelles. E n 1966, les mathématiques étaient
enseignées à titre expérimental en anglais dans les classes primaires I des écoles du Gouverne-
ment utilisant le chinois c o m m e langue d'enseignement. Etant donné son succès, l'expérience
a été étendue aux classes primaires II en 1967 et aux classes primaires III en 1968; l'anglais
a été utilisé en 1968 pour l'enseignement des sciences dans les classes primaires I des écoles
du Gouvernement, dans toutes les classes primaires I utilisant le malais et dans presque
toutes les classes primaires I utilisant le tamil. D e plus, on a c o m m e n c é , en 1968, à utiliser
le chinois pour l'éducation civique dans les écoles primaires se servant de l'anglais, dont
la deuxième langue est le chinois.
E n ce qui concerne l'intégration des écoles, toutes les nouvelles écoles gouvernementales
ont été organisées de manière à permettre aux élèves et aux maîtres de deux ou trois diffé-
rentes langues véhiculaires de travailler dans un m ê m e bâtiment, avec une seule adminis-
tration, et de participer à des activités extrascolaires c o m m u n e s à l'école et hors de l'école.
L'intégration a été étendue aux nouvelles écoles subventionnées par le Gouvernement en
sorte que, en 1968, il y avait 105 écoles intégrées, suivies par 159.985 élèves.
Le système d'enseignement secondaire était jusqu'ici largement orienté sur l'enseignement
académique; toutefois, étant donné l'accélération de l'industrialisation, le Gouvernement
a décidé de donner u n plus grand essor à l'enseignement technique et à la formation indus-
trielle. U n conseil national de la formation industrielle a été créé en avril 1968 pour formuler
une politique, appliquer les décisions et coordonner les activités de toutes les formes d'ensei-
gnement technique et de formation industrielle précédant le niveau tertiaire. U n Départe-
ment d'éducation technique distinct a été créé au Ministère de l'éducation en tant qu'organe
administratif du conseil. L'application des programmes suivants est prévue à partir de 1969:
1) suppression des écoles professionnelles à la fin de 1969, aussitôt que les élèves actuellement
en classe professionnelle II auront terminé leurs études; les élèves âgés de 14 ans ou plus
ayant échoué à l'examen de fin d'études primaires auront la possibilité de se présenter à
l'admission dans les classes spéciales organisées par le Conseil de l'éducation des adultes;
2) dès 1969 pour les classes secondaires I, u n plan d'études c o m m u n pour les classes secon-
daires I et II sera introduit dans tous les types d'écoles des quatre langues; tous les garçons
et 5 0 % des jeunesfillessuivront u n enseignement combiné de matières académiques et
techniques, comportant également des travaux pratiques; toutes les jeunes filles devront
étudier les sciences domestiques mais celles qui poursuivent aussi l'étude de matières techni-
ques bénéficieront d'un programme modifié et sans examen; 3) quatre centres de formation
industrielle et deux instituts professionnels seront constitués à l'intention des élèves ayant
terminé au moins deux années d'enseignement secondaire; les centres de formation indus-
trielle offriront des cours de neuf mois préparant aux métiers relevant de l'électricité, de la
construction et de la métallurgie, tandis que les instituts professionnels auront des cours
d'artisanat de deux ans, préparant à deux métiers apparentés.
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
L a Division des recherches et des statistiques a entrepris plusieurs études relatives, entre
autres, aux redoublements, pendant l'année 1968, aux abandons scolaires, pendant l'année
1967 et à l'enseignement des mathématiques et des sciences dans la seconde langue, dispensé
dans les classes primaires inférieures. L a compétence dans une seconde langue et l'intégration
sociale des élèves dans les écoles intégrées ont également fait l'objet d'études ainsi que la
raison des mauvais résultats de quelques élèves à l'examen de fin d'études primaires. L a
section de recherche d u Teachers Training College a publié une étude sur les motifs qui
déterminent les étudiants à choisir l'enseignement c o m m e profession. D'autres enquêtes
sont en cours, en particulier sur l'attitude des élèves-maîtres en matière de surveillance de
l'enseignement en classe et sur les intérêts et habitudes de lecture des élèves de l'école primaire.
U n e section de recherche a été constituée en 1969 au Département de l'éducation tech-
nique d u Ministère de l'éducation pour s'occuper des divers aspects de l'enseignement
technique et de la formation industrielle.
Soudan
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en octobre 1969
Les problèmes auxquels il a fallu faire face pendant l'année 1968-1969 ont été surtout
de naturefinancière,qu'il s'agisse de bâtiments, de livres et de matériel ou d'enseignants.
Le problème de la formation d'enseignants en masse pour satisfaire les besoins les plus
urgents d u développement scolaire a p u être résolu par une admission facilitée d'élèves-
maîtres dans les établissements de formation.
D a n s le domaine de l'alphabétisation, c'est aussi la pénurie d'abécédaires et de livres
de lecture pour débutants qui est le problème principal, soit que ces ouvrages soient périmés,
soit qu'ils doivent être révisés ou nécessitent des changements de contenu. E n conséquence,
le Ministère s'est adressé à l'Organisation régionale arabe d'alphabétisation ( A R L O ) ,
laquelle a envoyé u n expert en alphabétisation qui s'est consacré pendant deux mois à la
révision des livres qui sont actuellement sous presse par les soins de l ' A S F E C (Centre d'édu-
cation fondamentale des Etats arabes). L a section d'éducation des adultes d u Ministère
de l'éducation, convaincue d u bien-fondé de la nouvelle conception d'alphabétisation
fonctionnelle, a envoyé à ses frais à l ' A S F E C une partie d u personnel d'alphabétisation.
A u x fins d'impression, l ' A R L O a versé une contribution à la section d'alphabétisation et a
acheté une ronéo et une machine à écrire en caractères arabes. L e travail d'alphabétisation
est entravé par le m a n q u e de coordination, de planification, de surveillance et d'évaluation
et le Ministère est convaincu que le public devrait s'intéresser davantage à la généralisation
de l'alphabétisation des adultes; des mesures législatives, élaborées pour résoudre ce pro-
blème, sont actuellement entre les mains du Conseil des ministres pour approbation.
E n ce qui concerne l'enseignement n o n officiel, le problem e principal a été de fournir le
personnel enseignant adéquat; les nouvelles directives dans cette section sont généralement
les m ê m e s que dans l'enseignement m o y e n d u Gouvernement.
144 Soudan
L a section de planification de l'éducation a bénéficié d'une plus grande attention; elle est
confiée actuellement à trois fonctionnaires supérieurs, dont l'un suit u n cours à l'Institut
international de planification de l'éducation à Paris, après avoir terminé u n cours similaire à
Beyrouth. Les autorités scolaires et les organismes intéressés sont plus ouverts qu'autre-
fois à l'utilisation et au rôle de la planification de l'éducation.
Bien que le budget de l'éducation ait été augmenté, son pourcentage par rapport aux
dépenses totales de l'Etat s'est abaissé de 2 5 , 2 % en 1967-1968 à 2 1 , 4 % en 1968-1969 et,
par rapport au revenu national brut, de 4 , 2 % à 4,1 %.
Les écoles primaires, moyennes, secondaires et techniques ont été dotées de plusieurs
nouvelles salles de classe; par ailleurs, pour surmonter le m a n q u e de locaux scolaires, des
salles provisoires ont été construites et des maisons louées.
L a principale modification intervenue dans l'enseignement primaire est la suppression des
deux niveaux d'élèves provenant l'un des écoles primaires relevant d u Ministère de l'éduca-
tion et l'autre des écoles primaires élémentaires dépendant des conseils locaux.
L e Ministère a pris la décision de transformer ce système et, dorénavant, toutes les écoles
primaires élémentaires relèveront aussi de lui ; o n commencera cette année par u n premier
groupe d'environ 160 écoles; les autres passeront sous l'autorité d u Ministère d'ici moins de
cinq ans. D e plus, c o m m e le nombre des enseignants est insuffisant, des cours seront organi-
sés pour former les maîtres des écoles primaires élémentaires.
U n e nouvelle tendance dans l'enseignement m o y e n a été la constitution de services chargés
de relier l'inspection centrale avec les provinces d'une part, et avec l'Institut d'éducation
d'autre part. Grâce à l'augmentation du nombre des inspecteurs par matière, toutes les écoles
secondaires d u pays sont visitées par des inspecteurs.
L'Institut supérieur de formation d u personnel enseignant a été affilié à l'Université de
Khartoum et, en conséquence, ses professeurs ont reçu des qualifications comparables à celles
du corps professoral universitaire. L e nombre des mentions (honours) a été augmenté
pour chaque discipline. Les conditions d'admission sont parallèles à celles de l'université,
mais plus nombreuses. L'université participe maintenant aux examens des 2 e et 4 e années.
Innovations pédagogiques
L'Institut d'éducation, qui continue à être la source des innovations pédagogiques, fonc-
tionne régulièrement, selon les prévisions.
Toutes les écoles techniques moyennes étant devenues des écoles académiques après
que le dernier groupe d'élèves de 4 e année ait terminé ses études, le nombre des instructeurs
techniques qui enseignaient auparavant dans les écoles techniques moyennes est devenu
pléthorique; u n cours de trois ans a été organisé à leur intention dès le début de l'année
1969-1970, admettant 40 maîtres en vue de leur faire acquérir les qualifications nécessaires
pour enseigner dans les écoles professionnelles de niveau post-moyen. D e plus, 9 maîtres
ont été envoyés à l'étranger suivre des cours. L e Ministère a approuvé la création de deux
écoles professionnelles de niveau m o y e n pour remplacer deux écoles techniques moyennes,
l'une à Karima et l'autre à Geneina.
D a n s l'enseignement secondaire, il faut signaler, parmi les innovations, l'introduction de la
langue française et le recrutement de maîtres de français dans certaines écoles sélectionnées.
Actuellement, presque toutes les écoles secondaires sont de nature académique. O n prévoit
maintenant l'introduction des études pratiques, des matières commerciales, de l'économie
domestique pour les jeunes filles, de l'éducation technique et agricole, ces matières
pouvant être intégrées dans les écoles académiques existantes o u constituer des écoles
séparées.
L e programme d'alimentation progresse d'une manière satisfaisante; il est actuellement
concentré dans la province de Khartoum. Les écoles sélectionnées se trouvent dans des
régions irriguées, disposant de terrains appropriés, leur directeur et leur personnel étant
Soudan 145
intéressés à l'entreprise. Par ailleurs, 25 écoles ont été choisies pour le jardinage scolaire
et 35 centres d'aviculture ont été créés dans les écoles defilleset dans les écoles privées de
jardin. Des cours de formation ont été organisés en éducation rurale, horticulture ou éduca-
tion nutritionnelle et donnés à diverses catégories de maîtres d'écoles, travailleurs du
développement de la communauté et fonctionnaires de l'éducation des adultes.
U n projet d'enseignement des sciences, bénéficiant de l'appui du FISE, commencera cette
année; il vise à doter les écoles moyennes d'équipement scientifique et contribue à la forma-
tion des maîtres de sciences. U n accord a été conclu avec le Programme alimentaire mondial
pour nourrir les garçons, internes ou non, de l'enseignement primaire, m o y e n , secondaire et
technique; 20 millions de dollars sont consacrés à ce programme.
Grâce à u n accord culturel, des enseignants seront fournis à la Somalie et des bourses
offertes à des élèves somaliens; des enseignants ont été envoyés dans quelques pays arabes
souffrant de pénurie de personnel enseignant c o m m e l'Arabie Saoudite, la Libye, la R é p u -
blique arabe du Y e m e n et la République d u Y e m e n du Sud. Des bourses ont été reçues de
l ' U R S S , de la Libye, de la Bulgarie, de la Hongrie, de la Tchécoslovaquie et de l'Unesco.
L a télévision éducative souffrait d'un m a n q u e aigu de locaux, l'actuel bureau, d'une
seule salle, étant partagé par 12 personnes et servant à la fois de bureau, d'atelier et de
dépôt ; cette situation a non seulement ralenti le taux de production mais a aussi gravement
entravé le travail. Le m a n q u e de moyens de transport a été un autre problème; la politique
suivie dans ce domaine a été l'extension des programmes de sciences par la télévision, en
particulier pour la biologie et la physique (optique).
U n contrôle central est exercé sur les bandes magnétiques achetées, reproduites et envoyées
aux écoles secondaires ne pouvant participer au réseau de télévision. U n artiste-photographe
a été n o m m é pour s'occuper des décors qui, jusque-là, étaient produits commercialement ou
indépendamment par un personnel de studio incompétent. U n e nouvelle série de programmes
de langue anglaise a été adoptée pour la première année secondaire.
E n ce qui concerne les locaux, une maison du Gouvernement à O m d u r m a n a été en
partie utilisée pour les bureaux, depuis le 22 septembre, et un véhicule d u Gouvernement est
mis au service de la télévision éducative.
Recherches pédagogiques
L'organisme de planification de l'éducation a choisi 32 sujets d'études s'étendant de
l'enseignement primaire aux études postuniversitaires et couvrant plus ou moins les ques-
tions vitales du domaine de l'éducation; les résultats en seront publiés en temps voulu.
Certains travaux ont déjà été publiés sous forme d'articles dans le journal du centre de
documentation: la langue d'enseignement dans les écoles, l'histoire de l'éducation au
Soudan, la signification et la réalisation de la planification scolaire. E n collaboration avec le
bureau des statistiques scolaires d u Ministère de l'éducation, une étude a été réalisée sur
« la planification, la promotion et la diversification de l'enseignement en vue de résoudre
le problème d u chômage ».
L e centre de documentation scolaire et le bureau de statistiques du Ministère sont chargés
des recherches et chacun d'eux a publié des travaux sur l'éducation, considérée dans son
ensemble.
L a pression d u travail de routine, les délais budgétaires et la confusion relative aux allo-
cations budgétaires n'ont pas permis à la section de télévision éducative d'entreprendre
des recherches objectives pendant l'année 1968-1969.
146
Suède
Innovations pédagogiques
A partir de l'année scolaire 1970-1971, un plan d'études révisé (Plan d'études obligatoires,
1969) sera adopté par étapes en commençant par les classes 1, 4 et 7. Il ne comportera plus
de division en sections dans la 9 e année. Les élèves d u niveau supérieur auront le choix
entre quatre matières: langues (allemand o u français), art, économie, technologie, à
chacune desquelles trois o u quatre périodes par semaine seront consacrées dans chaque
classe.
D e s plans d'études de formation professionnelle sont en voie d'élaboration pour le nouveau
gymnasium. E n ce qui concerne l'école complémentaire, certains amendements devront être
adoptés à la suite de l'introduction du nouveau gymnasium.
Parmi les questions éducatives les plus importantes auxquelles il a fallu faire face en
1968-1969, il faut citer:
a) Collaboration à Vécole. U n e des tâches principales du système éducatif est actuellement
d'établir une meilleure collaboration entre tous ceux que concernent les écoles: directeurs,
personnel enseignant ou pas enseignant, élèves, parents. L'objectif de cet effort est d'aug-
Suède 147
spécialement formé. Les écoles ordinaires ont été dotées sur une plus grande échelle de classes
spéciales pour enfants mentalement retardés.
Les autorités scolaires se sont aussi préoccupées d'augmenter les moyens permettant aux
handicapés de participer aux activités culturelles. D e s spécialistes du travail avec les enfants
souffrant de troubles de la vue o u de l'ouïe, par exemple, ont été n o m m é s à titre consul-
tatif. U n glossaire des signes et des programmes spéciaux de lecture ont été élaborés à
l'intention des sourds.
f) Perfectionnement du personnel enseignant. E n vue d'informer les directeurs et les ensei-
gnants sur les réformes de l'éducation, les nouveaux plans d'études, les résultats de la
recherche pédagogique, etc., l'accent a été mis sur le perfectionnement du personnel ensei-
gnant. D a n s chaque école de neuf ans, les enseignants des niveaux inférieur et m o y e n ont
étudié le plan d'études sous ses aspects éducatifs et méthodologiques à l'aide d'un matériel
élaboré par une instance centrale. Le matériel préparé pour le perfectionnement de l'ensei-
gnement des nouvelles mathématiques sera adopté dès l'entrée en vigueur du plan d'études
obligatoire; u n enseignement par radio et par télévision a été c o m m e n c é . D e s séminaires
seront organisés dans chaque école, pendant l'année scolaire 1969-1970, pour familiariser les
enseignants avec ce matériel.
g) Education des adultes. Pendant l'année, l'éducation des adultes sur le plan municipal,
qui avait été décidée par le Parlement, a c o m m e n c é . Les autorités scolaires ont élaboré
diverses instructions et établi des comités mixtes, régionaux et locaux, où elles sont repré-
sentées ainsi que les associations de caractère éducatif. U n e enquête a été entreprise pour
déterminer si l'éducation des adultes sur le plan municipal atteint bien ceux qui en ont le
plus besoin, c'est-à-dire ceux qui, dans leur jeunesse, n'ont pas eu une éducation dépassant
la scolarité obligatoire. Le Conseil de l'éducation a proposé d'augmenter les subventions aux
associations de caractère éducatif qui, grâce à leurs contacts avec les mouvements populaires,
sont bien placées pour des activités de recrutement.
U n autre secteur de l'éducation des adultes, la formation en vue du marché du travail
(il s'agit surtout de recyclage), a été rationalisé du point de vue de l'enseignement et de
l'organisation. A titre d'essai, un cours théorique d'introduction précède le recyclage m ê m e .
O n tâche de déceler les problèmes personnels qui se posent aux élèves des cours de recyclage
et de trouver c o m m e n t les résoudre.
h) Formation des enseignants. L'application de la nouvelle formation d u personnel
enseignant qu'a décidée le Parlement a c o m m e n c é pendant l'année à l'intention à la fois des
maîtres de classe et des maîtres de matières. U n e commission a été n o m m é e pour faire des
recherches sur la formation des enseignants auxquels sont confiées les matières esthétiques
et pratiques (y compris la musique, le dessin, les arts et métiers, la gymnastique). U n nouveau
cours commencera le 1 er janvier 1970 pour former les enseignants de la folkhögskola (cours
secondaires pour adultes). D e s plans destinés à assurer une meilleure coordination de la
formation de toutes les catégories de maîtres sont en discussion.
i) Evaluation. L a question des notes et de leurs fonctions ainsi que de la manière dont
elles affectent le travail scolaire a été également un sujet de préoccupation et a donné lieu
à la publication d'une brochure d'information. L e Conseil de l'éducation a suggéré que,
dans les écoles de neuf ans, les notes ne soient communiquées qu'après le trimestre de prin-
temps dans les classes 3, 6 et 7 et; ensuite, après chaque trimestre, ce qui limiterait
l'importance d u système d'annotation.
Recherches pédagogiques
D e s expériences pédagogiques se déroulent constamment dans plusieurs écoles, souvent
dans des complexes de recherche et conjointement avec certains programmes. Les innova-
tions inspirées par des expériences concernent: la centralisation de l'enseignement,
notamment dans les matières ayant un caractère d'orientation pour les « secteurs du travail »,
Suède 149
comportant soit certaines parties de diverses matières, soit une partie d'une matière, et
impliquant en général l'intégration de plusieurs matières; l'enseignement individualisé des
mathématiques dans le cadre d'un programme spécial de recherche; les travaux manuels
(textiles, bois, métal) pour garçons etfilles,organisés conjointement dans les classes infé-
rieures et moyennes de l'école de neuf ans; la gymnastique à titre facultatif — liberté de
choisir parmi différentes activités — et parfois la gymnastique combinée pour garçons et
filles; les essais de télévision en circuit fermé.
U n e quarantaine de projets de recherches, dus à l'initiative d u Conseil de l'éducation, se
déroulent actuellement dans les universités et écoles de pédagogie, notamment dans les
instituts de psychologie et de recherche pédagogique. Ces entreprises sont financées par les
fonds mis à la disposition du Conseil de l'éducation pour la recherche pédagogique et le
développement.
L'élaboration de systèmes combinant les méthodes et le matériel est un des principaux
champs d'activité ouverts par le Conseil de l'éducation ; à cet égard, le travail se fait, entre
autres, dans le domaine des mathématiques, de l'anglais, de l'allemand et de l'histoire ainsi
que dans celui de l'enseignement destiné aux durs d'oreille.
U n certain nombre d'autres programmes prévoient des recherches sur les différentes
conditions d'enseignement, sur l'enseignement lui-même et sur ses effets et résultats.
O n cherche également à trouver de meilleures méthodes de contrôle qualitatif à l'école et
d'application des réformes scolaires et à favoriser la coopération et l'éducation sociale à
l'école.
La planification en matière de recherche pédagogique est centralisée au Conseil de l'édu-
cation, qui possède un bureau de recherche pédagogique en contact permanent avec les
établissements de recherche. L a planification de la recherche a pris peu à peu un caractère
plus permanent.
Les subventions d u Gouvernement destinées à la recherche pédagogique dans les écoles
ont augmenté d'année en année. D e 0,2 million de couronnes en 1962-1963, elles ont passé
en 1968-1969 à 5,4 millions et, en 1969-1970, à 6,4 millions.
D e nouvelles formes de collaboration entre étudiants, professeurs et autre personnel des
universités et des établissements d'enseignement supérieur ont été tentées depuis le
trimestre d'automne 1968, et les expériences se poursuivront pendant l'année 1969-1970. L a
co-participation et la co-responsabilité ont été renforcées à tous les niveaux où se prennent
les décisions.
Depuis 1966-1967, les propositions budgétaires en matière d'éducation font la part de la
recherche et des programmes de développement de l'université. Le Bureau du Chancelier des
universités a réparti les s o m m e s disponibles d'après les recommandations de la Commission
des méthodes d'enseignement à l'université et, en septembre 1969, a constitué un bureau
spécial pour les méthodes d'enseignement.
Parmi les activité menées à bien, il faut mentionner les programmes d'orientation à
l'intention des étudiants, l'enseignement programmé et le matériel d'auto-instruction, les
recherches sur les professeurs d'université et les examens.
Les travaux en cours ont trait à l'enseignement des langues modernes, aux habitudes de
travail des étudiants en technologie, au matériel d'auto-instruction destiné aux étudiants en
médecine, art dentaire, physique et langues modernes, entre autres, ainsi qu'aux tests et à
l'évaluation des cours.
Parmi les projets envisagés pour 1969-1970, il faut en mentionner un sur l'évaluation des
moyens d'atteindre les objectifs et d'autres sur les méthodes d'examen clinique, les démons-
trations de neuro-physiologie, le travail de laboratoire en physique, le matériel d'auto-
instruction de caractères chinois, etc.
Divers
U n institut de technologie, ouvert à Linköping en 1969, offre un enseignement de physique
technique, de technologie électrique et de technologie mécanique.
150
Suisse
D'après le rapport fourni par le Centre d'information en matière
d'enseignement et d'éducation,
reçu en novembre 1969
Innovations pédagogiques
Les innovations' pédagogiques prises en 1968-1969 relèvent essentiellement de quatre
domaines :
a) Les mathématiques nouvelles. Les notions d'ensemble, de relations, de fonctions,
d'opérations dans u n ensemble, de structure, ainsi que les éléments d u calcul vectoriel ont
été introduits dans plusieurs classes d u premier cycle, après avoir prouvé leur efficacité
dans le second cycle o ù leur présentation se généralise. Avec les adaptations indispensables,
ces m ê m e s concepts ont été enseignés à titre expérimental dans une centaine de classes
primaires, surtout en Suisse romande; l'accent est mis alors sur la compréhension des
situations logico-mathématiques et sur les explications que l'élève doit donner. Les calculs
sont ainsi effectués avec plus de réflexion, donc plus sûrement. D'autre part, l'étude précoce
de l'algèbre permet de résoudre aisément les problèmes traditionnels d'arithmétique.
b) Les langues vivantes. Les classes de fin d'études primaires et les classes secondaires
inférieures sont toujours mieux équipées pour u n enseignement qui est visuel et auditif avant
d'être écrit. C'est ainsi que les laboratoires de langues, les magnétophones et les projecteurs
se répandent toujours davantage et que les m o y e n s didactiques correspondants sont conçus
o u adaptés en fonction de l'âge et des capacités des élèves. L'enseignement d'une deuxième
langue nationale (allemand en Suisse r o m a n d e et français en Suisse alémanique ou italienne)
c o m m e n c e toujours plus tôt; en effet, plusieurs dizaines de classes primaires vont entre-
prendre l'étude d u français o u de l'allemand en 4 e année déjà (10 à 11 ans) a u lieu de la 5 e .
D e s essais sont m ê m e tentés avec les m o y e n s audio-visuels précités dès l'entrée à l'école
primaire, l'étude d'une langue étrangère suivant ainsi de très près l'étude de la langue mater-
nelle.
c) L'étude du milieu. Conformément à la recommandation N ° 65 de la Conférence inter-
nationale de l'instruction publique, l'étude d u milieu prend une importance croissante dans
les classes de fin d'études primaires et dans les classes secondaires. Les maîtres sont familiarisés
avec l'écologie grâce aux dernières publications sur le sujet et l'étude de l'histoire d'une
région est liée à celle de sa géographie physique et humaine. D e s échanges entre classes
alémaniques et romandes ont eu lieu dernièrement pour favoriser de telles études.
152 Suisse
d) Utilisation des ordinateurs. L'installation de petits ordinateurs dans les écoles techniques
supérieures permet aux futurs techniciens d'apprendre à programmer certains problèmes en
fonction d u calculateur électronique à disposition. D a n s d'autres établissements (écoles de
commerce notamment), des cours d'information ont été donnés sur les possibilités d'utili-
sation des ordinateurs dans l'économie en général.
Recherches pédagogiques
Divers
Les organisations internationales ont puissamment stimulé le renouvellement de l'ensei-
gnement des sciences et leur clairvoyance a porté et continue à porter beaucoup de fruits.
Toutefois, la modernisation des divers enseignements exige des équipements beaucoup plus
coûteux que les modestes installations existantes: laboratoires bien agencés pour l'ensei-
gnement par petits groupes de la physique, de la chimie, de la biologie, etc., laboratoires
de langues, télévision en circuit fermé, ordinateurs, etc. Les réformes scolaires et la moderni-
sation doivent être accompagnées de rationalisations et de coordinations urgentes, ce qu'a
bien compris la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique. E n effet,
celle-ci a, d'une part, mandaté u n groupe d'experts pour étudier la possibilité d'une collabo-
ration dans le domaine des moyens et méthodes didactiques modernes et, de l'autre, le 16
octobre 1969, a décidé d'ouvrir u n Centre de coordination des constructions scolaires à
Lausanne.
U n e telle action de rationalisation et de coordination des constructions et des installations
scolaires doit toutefois s'instaurer à u n niveau encore plus élevé, et c'est pourquoi les organi-
sations internationales par un travail permanent de coopération peuvent jouer u n rôle
important dans la recherche d'équipements fonctionnels et peu coûteux.
153
Syrie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en novembre 1969
Recherches pédagogiques
vi'
Parmi les recherches entreprises en 1968, il faut citer une étude statistique des questions
d'examen pour le cycle secondaire ayant pour objet la détermination des causes lointaines
qui sont à la base des succès et des échecs des candidats dans toutes les matières, afin de
discuter les facteurs d'incapacité o u de faiblesse dans ces réponses ainsi que l'adaptation
des questions au niveau de capacité des élèves.
U n e étude est entreprise pour réviser les livrés destinés aux nouveaux systèmes à la
lumière des rapports des responsables directs de chaque discipline o u des inspecteurs
spécialisés en la matière.
155
Tanzanie
Recherches pédagogiques
L a recherche pédagogique est centralisée à l'Institut d'éducation auquel collaborent le
Collège universitaire de Dar-es-Salaam et les écoles normales nationales. U n e recherche
combinée sur l'absentéisme dans les écoles primaires a été faite en 1968 et en 1969; elle
a révélé que la cause principale de l'absentéisme à l'école primaire est la maladie; parmi
les autres causes, il faut mentionner la difficulté à payer les finances scolaires et la vie à
la campagne. Les conclusions finales sur les causes de l'absentéisme ne sont pas encore
disponibles. Cette entreprise a montré que, malgré d'énormes difficultés, il est possible de
faire des recherches pédagogiques dans le pays.
156
Tchad
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation nationale,
reçu en février 1970
poussée au profit d'une polyvalence qui contribuerait aussi à une meilleure utilisation d u
matériel et d u personnel en place. C'est ainsi, par exemple, que la spécialité «forge-
serrurerie » pourrait également former à la menuiserie et à la charpente métallique, à la
tôlerie-soudure, etc.
E n ce qui concerne le problème des débouchés, on peut espérer beaucoup de la création
récente d'une commission formation-emploi, associant les représentants de l'Etat et des
professions.
Innovations pédagogiques
apprise; or, le but recherché précisément est que l'élève, tout en étant capable de s'insérer
dans le m o n d e moderne, ne soit pas coupé de son milieu d'origine.
D a n s les classes expérimentales, on substitue à l'apprentissage mécanique et à la mémori-
sation une éducation progressive de la pensée et une initiation à la logique, afin d'entraîner
l'enfant à s'adapter à toute nouvelle situation, à le rendre capable d'effectuer avec aisance
une espèce de gymnastique intellectuelle, à prendre conscience d'une situation donnée ou
d'un problème posé, pour les analyser et trouver les meilleures solutions. S'il faut le rendre
capable de calculer rapidement, aisément, dans le système décimal, il faut qu'il garde aussi
rapidité et aisance pour le calcul en base 3 utilisé par les paysans africains.
L'enseignement dispensé dans les classes expérimentales repose sur les méthodes audio-
visuelles; loin de nécessiter des investissements coûteux, il s'agit de seconder le maître avec
un matériel simple dans sa présentation et sa maniabilité, que ce soit pour le français, la
lecture ou les mathématiques.
E n raison de son importance capitale pour l'enseignement expérimental, la formation
des maîtres a retenu la plus grande attention des pédagogues, en vue, d'une part, d'assurer
une initiation aux nouvelles méthodes pédagogiques et, d'autre part, d'organiser un soutien
permanent pour les maîtres en poste. C'est au Centre pédagogique de Fort-Lamy
qu'incombe la première tâche, réalisée au cours de stages annuels, la seconde étant confiée
à des conseillers techniques itinérants, actuellement au nombre de 16. Ces conseillers
techniques — le plus souvent des militaires d u contingent — sont formés avant leur départ
en vue de seconder les enseignants tant sur le plan technique que sur le plan pédagogique.
Ils assistent aux leçons, préparent les leçons avec le maître et font ensemble la critique
des travaux. Ils animent des réunions de travail où se regroupent divers instituteurs respon-
sables du m ê m e niveau d'enseignement. Enfin, ils commentent avec les maîtres les directives
pédagogiques qui leur sont régulièrement adressées.
Expérimenté dans des régions où se déroulent des opérations de développement avec
des enfants qui ont eu environ 6 ans en 1968-1969 et qui seront dans quelques années
l'élément actif de la société tchadienne, l'enseignement doit permettre aux jeunes de s'adapter
à une société africaine en évolution très rapide, tout en devenant des éléments de progrès.
Pendant l'année 1968-1969, 27 nouvelles classes de lre année ont été ouvertes, les 9 classes
expérimentales ouvertes en 1967 devenant des classes de 2 e année; la 3 e année est actuellement
mise au point.
Après deux années d'expérimentation, il est possible de dégager certaines constatations
positives malgré les résistances que rencontre tout pédagogue novateur: les maîtres, m ê m e
s'ils n'approuvaient pas toujours la nouvelle méthode, ont accepté d'adopter une attitude
expérimentale; pas ou peu de redoublements malgré u n absentéisme qui ne peut être évité
dans les milieux ruraux (éloignement, conditions sociologiques ou atmosphériques); modifi-
cation des relations maître-élèves, créant u n climat très réceptif; atténuation de la coupure
entre l'école et le milieu par l'attitude des enfants qui encouragent les parents à assister aux
classes expérimentales.
160
Thaïlande
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en janvier 1970
elle comporte deux projets importants à réaliser pendant la durée du second plan: a) grâce
au prêt pour l'amélioration de l'enseignement professionnel, dont le but principal est de
former les cadres du niveau m o y e n réclamés par le marché du travail, une s o m m e de
648,5 millions baht sera consacrée pendant les cinq ans de la durée du plan à l'augmentation
des forces d u travail (2.100 éléments par an); b) le projet de développement de l'université
vise à former des cadres d'un niveau supérieur dans tous les domaines, mais plus particu-
lièrement pour les sciences. U n certain nombre d'universités ont été ouvertes dans les
provinces.
La tendance à adapter l'éducation aux nécessités sociales implique l'extension de la
scolarité obligatoire au groupe d'âge sans cesse croissant de 4 à 7 ans, conformément au
Plan de Karachi, et l'égalité des possibilités d'éducation par la création d'un plus grand
nombre d'écoles et d'universités dans les régions rurales.
Recherches pédagogiques
L a recherche faite en 1968-1969 dans le domaine des tests et de l'évaluation comprend
l'élaboration de tests d'aptitude, une étude de la personnalité, les facteurs des tests
d'aptitude en éducation, le rapport entre les tests d'intelligence (I.Q.) et les capacités dans le
domaine des lettres, le rapport entre les activités extrascolaires et les résultats scolaires, le
rapport entre les résultats en sciences et la faculté de raisonnement et les facteurs relatifs au
classement des élèves dans la lre classe.
D'autres recherches ont été entreprises par divers départements du Ministère de l'éducation
sur les étudiants peu fortunés d u Nakomrajarima Teacher College, l'emploi d u temps des
étudiants, les nonnes bouddhistes en Thaïlande, les résultats obtenus par les étudiants de
l'Ecole des ingénieurs de P a t o o m w a n , etc.
La recherche pédagogique est maintenant considérée c o m m e une des activités les plus
importantes d u secteur de l'éducation, ce qui explique pourquoi l'allocation budgétaire qui
lui est attribuée est chaque année plus élevée.
Trinité et Tobago
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation et de la culture,
reçu en septembre 1969
Innovations pédagogiques
Le programme publié en 1955 a subi certaines transformations en 1967-1968. Si aucune
matière n'a été supprimée, il s'est agi d'introduire u n enseignement dès l'école maternelle.
Le plan d'études est révisé par niveau :x niveau I (enfants de 5 et 6 ans), niveau II (enfants
de 7 et 8 ans), niveau III (enfants de 9 à 11 ans et plus).
Le plan d'études primaires a été conçu de manière à permettre une certaine intégration
des matières, remplaçant l'étanchéité possible du plan d'études actuel. Les changements
apportés assurent une plus grande corrélation entre des domaines divers mais apparentés;
ainsi, par exemple, les arts du langage comprennent la lecture, la récitation, l'écriture, la
dictée et l'orthographe; les études sociales comprennent l'histoire, la géographie et l'éduca-
tion civique; les sciences générales comprennent l'étude de la nature, des sciences, de l'agri-
culture, de l'éducation sanitaire (y compris l'hygiène, l'éducation physique, la nutrition); les
mathématiques comprennent les mathématiques nouvelles avec les changements de contenu
et de conception impliqués; les arts créatifs comprennent l'art, l'artisanat, le travail à l'ai-
guille, la danse, la poésie, la musique, l'art de raconter des histoires, le théâtre et la rédaction
libre; l'enseignement religieux.
Le plan d'études prévu pour le niveau secondaire inférieur (âge scolaire 12 à 14 ans et
plus) comporte la langue et la littérature anglaises, les langues étrangères, les études sociales,
Trinité et Tabago 163
les sciences générales, les mathématiques, l'agriculture, les arts industriels, l'économie
domestique, les arts et métiers, la musique, l'éducation physique, la religion.
Le plan d'études prévu pour l'école secondaire supérieure comporte la langue et la litté-
rature anglaises, le français, l'espagnol, les arts, la musique, la physique, la chimie, la bio-
logie, l'agriculture, les mathématiques I et II, la géographie, l'histoire, le commerce. Pour
les écoles polyvalentes et techniques, il faut ajouter l'économie domestique, le travail d u
métal et d u bois, le dessin technique.
L'enseignement par équipes a été introduit dans les écoles primaires, à titre expérimental.
Les cours de mathématiques nouvelles destinés aux maîtres de la lre année d'école ont
été complétés en 1967 par un travail expérimental; en 1968, cette mesure a été étendue aux
maîtres de la deuxième année et associée à la publication d'un manuel destiné aux élèves
et d'un guide d u maître. Les nouvelles mathématiques ont été aussi introduites à titre
permanent dans les écoles secondaires et dans les écoles normales.
L a radio scolaire a été adoptée à la fin des années 50 et la télévision éducative en 1963,
à titre de projet-pilote. O n envisage une pleine utilisation de la télévision au bénéfice des
écoles primaires, secondaires inférieures et supérieures ainsi que pour l'éducation des adultes.
D e nouveaux manuels ont été adoptés, dans les écoles primaires, pour l'anglais, la lecture,
la géographie, les mathématiques, les sciences générales et, dans les écoles secondaires,
pour l'anglais, les sciences et les mathématiques.
L'éducation civique a été combinée avec l'histoire et la géographie dans les études sociales
et introduite au niveau primaire.
L a division de la culture d u Ministère de l'éducation a organisé des classes d'expression
orale, de théâtre et d'arts et des expositions régulières de peinture et d'arts populaires.
Recherches pédagogiques
Le Ministère de l'éducation et de la culture a chargé Y University College of the West
Indies d'entreprendre des recherches en vue d'améliorer l'enseignement de la langue anglaise.
Divers
Le nombre des centres nutritionnels a augmenté dans l'ensemble d u pays: deux ensei-
gnants, spécialisés respectivement en économie domestique et en agriculture, ont démontré
l'importance de l'alimentation — d u point de vue de la nutrition et de la production —
dans toutes les écoles primaires desservies par les centres et, autant que possible, dans la
communauté locale.
D e s clubs et des camps de jeunesse ont été organisés par plusieurs groupements religieux.
L a division de développement de la communauté d u Ministère de la planification et d u
développement a lancé u n service de camps de jeunesse résidentiels de deux ans en vue de
familiariser les jeunes de 17 à 25 ans avec diverses techniques.
164
Turquie
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation nationale,
reçu en novembre 1969
le nombre des partisans d u nouveau programme augmente chaque jour. L a mise en œuvre
totale d u programme exige aussi l'augmentation numérique de certaines institutions telles
que les bibliothèques, salles de travail, etc. dans les établissements scolaires. L e nouveau
programme primaire prendra sa forme définitive après avoir été étudié par le Conseil d'édu-
cation. D'autre part, en ce qui concerne l'amélioration de la qualification des enseignants,
une nouvelle loi autorise le Ministère de l'éducation nationale à prolonger la durée des
études dans le deuxième cycle des écoles normales primaires qui s'étend actuellement sur trois
années. Cette loi n'a pas encore été mise en vigueur.
Tout en essayant de combler les lacunes existantes, le Gouvernement doit aussi répondre
aux besoins nés de l'accroissement de la population. C e problème a fait l'objet d'une plani-
fication de l'enseignement primaire qui prévoit q u ' à partir de l'année 1972, au terme d u
deuxième plan quinquennal, tous les enfants en âge de scolarité obligatoire seront admis
dans les écoles primaires. Les problèmes concernant plus particulièrement l'enseignement
secondaire ne pourront pas être résolus dans u n proche avenir. L e déséquilibre qui carac-
térise la répartition des écoles constitue une difficulté essentielle que le Gouvernement
s'efforce de faire disparaître; mais, pour ce faire, il est confronté avec des exigences qui
dépassent le plan, telles que la création de nouvelles écoles et m ê m e d'universités.
Le plan de développement prévoit d'interrompre la création des établissements ne corres-
pondant pas aux besoins en main-d'œuvre ainsi que l'augmentation non justifiée d u nombre
des écoles d ' u n m ê m e type. E n revanche, l'enseignement général et supérieur garde la
faveur du public et l'effectif des élèves des écoles techniques de niveau m o y e n n'a pas augmenté
de manière sensible. L'enseignement classique offre certains avantages évidents: la plupart
des établissements d'enseignement supérieur, les universités en particulier, ne sont acces-
sibles qu'aux diplômés des lycées et des collèges, tandis que les diplômés des écoles techniques
et professionnelles ne sont admis que dans les écoles supérieures de la m ê m e spécialisation
ou, par voie de concours, dans certaines sections seulement des deux universités récemment
fondées. C o m m e ces établissements ne sont pas en état de satisfaire toutes les exigences, le
nombre des écoles techniques et professionnelles supérieures privées a augmenté au cours
des cinq o u six dernières années, sans pour cela éclaircir complètement la situation. O n
étudie l'éventualité d ' u n nouveau système d'examen polyvalent de fin d'études dans les
écoles secondaires, qui permettrait aussi aux diplômés des écoles techniques et profession-
nelles de continuer leurs études dans les universités, mais rien n ' a encore été décidé.
Par ailleurs, de nouvelles écoles techniques d'une durée de quatre ans sont entrées en
fonctions; leur programme tient compte des résultats d'une enquête faite au début de l'année
scolaire 1968-1969 dans les milieux d u travail, afin d'assurer l'adaptation aux conditions
de vie et de travail des élèves qui ont suivi les écoles techniques secondaires et de les encou-
rager à ne pas quitter leur spécialisation. Les programmes des instituts techniques pour
jeunesfillesont été modifiés et orientés vers les divers métiers féminins.
L a pleine réalisation des principes prévus dans le plan dépend de la solution des problèmes
qui viennent d'être exposés. Il faudrait aussi commencer les travaux concernant les pro-
grammes et les méthodes des autres écoles secondaires.
Recherches pédagogiques
Le programme des classes du premier cycle des écoles secondaires est actuellement l'objet
d'une étude en vue de leur appliquer les m ê m e s techniques et les m ê m e s méthodes.
166
L'année scolaire 1968-1969 fut marquée à tous les échelons de l'instruction publique
par la préparation intensive de la célébration d u centième anniversaire de la naissance de
V . I. Lénine et par la poursuite des améliorations idéologiques, scientifiques et méthodo-
logiques dans l'enseignement et dans l'éducation ainsi que par la mise en œuvre des décisions
du parti communiste et d u Gouvernement soviétique s'y rapportant.
Les autorités scolaires et les organismes de recherches pédagogiques se sont préoccupés
des questions suivantes:
1. le développement de l'enseignement secondaire général, le perfectionnement de son
contenu et des principes d'organisation pédagogique des fonctions de l'école;
2. les normes scientifiques qui déterminent le perfectionnement d u processus didactique
à l'école, l'amélioration qualitative des connaissances, la lutte contre les abandons et les
redoublements, les problèmes de l'enseignement programmé;
3. les moyens de perfectionnement de l'enseignement polytechnique et de l'apprentissage
du travail à l'école secondaire d'enseignement général;
4. le développement et le perfectionnement de l'éducation civique des enfants d'âge
scolaire et préscolaire; la formation d'une conception scientifique d u m o n d e ; l'éducation
morale, esthétique et physique des enfants;
5. l'histoire de l'école et de la science pédagogique en Ukraine; l'étude des expériences
scolaires à l'étranger;
6. le perfectionnement du contenu et du processus d'éducation des enfants physiquement
et mentalement déficients.
E n 1968-1969, les organismes de l'instruction publique, en vertu des décisions du parti
et du Gouvernement, ont poursuivi leurs efforts en vue d u progrès de l'enseignement et de
l'éducation communiste de la jeunesse, ainsi que de la scolarisation totale de tous les enfants
de 7 à 16 ans.
E n août 1969, le Comité central du parti communiste d'Ukraine et le Conseil des ministres
ont promulgué u n arrêté portant création d'une Journée annuelle de l'instruction, qui doit
être à la fois une expression de sollicitude à l'égard de la génération montante et u n stimu-
lant pour les enseignants et les élèves. C e jour donne lieu à toutes sortes de manifestations.
E n 1968-1969, c o m m e par le passé, le Ministère de l'instruction publique et ses organismes
locaux ont apporté aux écoles toute l'aide pratique nécessaire au meilleur fonctionnement
de l'enseignement, à l'élévation de son niveau, à l'adoption généralisée des auxiliaires
didactiques de caractère technique, à l'organisation scientifique du travail.
E n juillet 1969, le Ministère de l'instruction publique a convoqué une conférence natio-
nale des inspecteurs des écoles en vue d'améliorer et de perfectionner le contrôle de l'Etat;
le nombre des participants s'est élevé à plus d'un millier.
Plusieurs conférences nationales de pédagogues et d'administrateurs ont eu lieu: l'une
d'elles a été consacrée au perfectionnement des organisateurs des activités extrascolaires,
une autre, réunissant les directeurs d'internats, a étudié les problèmes de perfectionnement
de l'éducation et une autre encore l'organisation scientifique d u travail dans les établisse-
ments d'instruction publique.
Durant l'année écoulée, le Ministère de l'instruction publique a encore élargi ses relations
culturelles et scientifiques avec l'étranger. Il a reçu des experts et des délégations de l'ins-
truction publique de la République démocratique d'Allemagne, de Bulgarie, de Hongrie,
République socialiste soviétique d'Ukraine 167
Innovations pédagogiques
L'élaboration et la publication des plans d'études, des manuels et des programmes facul-
tatifs est en bonne voie.
Le niveau scientifique des nouveaux programmes a été considérablement relevé, en vue
d'adapter l'enseignement aux connaissances scientifiques et techniques modernes et à la
culture générale nécessaire.
Ainsi, par exemple, on parvient à éliminer le hiatus entre l'arithmétique et l'algèbre et à
encourager une approche fonctionnelle des données des problèmes.
Le cours de physique est basé sur les théories fondamentales (substance moléculaire et
atomique, théories moléculéro-cinétique et électronique, théorie ondulatoire et quantique
de la lumière) et sur les exposés (radio-électronique, notions sur la théorie de la relativité
et sur les problèmes de physique atomique et nucléaire).
Le cours de chimie, lui aussi, a subi des modifications ; les problèmes de relation et d'inter-
dépendance chimiques sont examinés plus à fond en fonction des caractères structuraux
de la matière. L'étude des caractères et de la structure des protéines, de la nature chimique
des acides nucléiques et de leur rôle dans l'organisme a été aussi approfondie.
E n biologie, la théorie de l'évolution, l'écologie, l'histologie et la physiologie, la bota-
nique et la zoologie ont été approfondies ; l'étude de la cellule et des problèmes de génétique
dans le cours de physiologie humaine et de biologie générale est plus détaillée.
Le caractère descriptif de l'étude de la géographie étant dépassé, des éléments de géologie
et de géomorphologie, de climatologie, d'hydrologie et de biogéographie ont été ajoutés.
D e s changements importants sont apportés aux programmes de langues ukrainienne et
russe, de littérature, d'histoire et d'autres disciplines.
Les nouveaux programmes se distinguent par l'importance de leur contenu politique;
l'examen de questions relatives à l'application pratique des diverses sciences à telle ou telle
sphère d'activité y est prévu et le temps nécessaire aux expériences individuelles, aux travaux
pratiques et aux excursions a été augmenté. Toutes ces modifications favoriseront une
meilleure préparation des jeunes au travail intellectuel et physique.
L'étude des méthodes théoriques et des résultats des recherches expérimentales, l'utili-
sation des méthodes de travail sur la carte de géographie et les documents historiques
constituent des éléments didactiques de grande importance.
Des modifications notables ont été apportées aux plans d'études et aux programmes des
classes élémentaires; dès 1969-1970, il est prévu de réduire la scolarité primaire de quatre
à trois ans.
C o m p a r é à l'ancien, le nouveau plan d'études présente des avantages importants: réduc-
tion des heures de travail; introduction d'heures facultatives de la 7 e à la 10 e année; création
prévue de classes et d'écoles offrant u n enseignement plus approfondi dans certaines disci-
plines (mathématiques, physique, chimie, biologie, histoire, etc.).
O n s'emploie activement à élaborer de nouveaux manuels pour élèves et enseignants,
ainsi qu'un matériel didactique et méthodologique. D e s manuels ont déjà été publiés par
concours pour la langue et la littérature ukrainiennes, le russe, l'histoire et la géographie
de l'Ukraine, l'histoire naturelle. Programmes et manuels passent par une période d'expéri-
mentation dans de nombreuses écoles avant d'être généralisés.
E n 1968-1969, les nouveaux programmes ont été appliqués pour l'histoire, les littératures
ukrainienne et russe de la 7 e à la 10 e année, la géographie de la 5 e à la 9 e , la biologie en 5 e ,
8 e et 10 e , l'instruction civique en 10 e , une langue étrangère, la culture physique et l'appren-
tissage d u travail de la 5 e à la 10 e .
Le perfectionnement des enseignants se poursuit tant du point de vue du processus édu-
catif que des méthodes d'enseignement et de recherches. Il s'agit d'utiliser les procèdes
168 République socialiste soviétique d'Ukraine
les meilleurs et les plus propres à stimuler l'activité mentale des écoliers. L'attention a été
dirigée surtout sur la recherche et l'application de moyens pouvant inculquer des habitudes
d'activité, éveiller et stimuler le désir d'apprendre. L a mise en situation, les suggestions
de recherche, une organisation favorisant le travail individuel pendant la leçon, les groupes
de travail, les discussions, les travaux pratiques et d'expérimentation en laboratoire, les
excursions sont autant de facteurs qui tendent vers l'objectif à atteindre.
L'analyse de l'utilité et de la qualité des connaissances acquises prouve qu'une forte
majorité des élèves a assimilé avec succès les matières d u programme et appris à les mettre
en pratique; le taux des réussites de la lre à la 10 e année a été, pour 1968-1969, de 9 9 %
contre 98,7% l'année précédente.
L'enseignement s'est enrichi de nombreux auxiliaires techniques, que les enseignants
ont appris à utiliser.
L e réseau des filmothèques actuellement au nombre de 400 a été étendu; celles-ci dispo-
sent d ' u n stock considérable de films didactiques et de moyens de transport automobile
permettant leur distribution dans les écoles.
L a radio et la télévision sont toujours plus mises à contribution. Des émissions scolaires
télévisées sur les éléments fondamentaux des sciences sont préparées et exécutées par des
enseignants expérimentés, des méthodologistes, des professeurs de l'enseignement supé-
rieur, des h o m m e s de sciences, des écrivains et des artistes. U n laboratoire attaché à l'Insti-
tut pédagogique d'Etat A . M . Gorki de Kiev se spécialise dans la télévision didactique.
Durant l'année, l'apprentissage d u travail et l'orientation professionnelle ont été l'objet
d'une grande attention, preuve en est l'arrêté spécial d u Comité central d u parti c o m -
muniste d'Ukraine. L e Ministère de l'instruction publique a adopté une série de dispositions
officielles pour améliorer l'apprentissage d u travail et l'orientation professionnelle.
Ces dernières années, les activités ludiques et plastiques dans les jardins d'enfants ont
été orientées sur une préparation psychologique en vue de l'école. Les moyens techniques
favorisant l'éducation phonémique de l'ouïe et la capacité d'orientation phonique à l'audition
du m o t se sont révélés fondamentaux pour apprendre à lire et à écrire. Presque tous les jar-
dins d'enfants utilisent les bandes magnétiques en vue de faire mieux comprendre le contenu
d'une œuvre musicale et d'éveiller l'amour de la musique.
D e s expositions de travaux d'enfants sont organisées. E n 1968-1969, l'Exposition perma-
nente sur les progrès de l'économie nationale de l ' U R S S a présenté les résultats obtenus
dans 12 établissements d'éducation préscolaire d'Ukraine. Durant l'année scolaire écoulée,
plusieurs opérations de masse ont contribué à mettre en valeur les dons artistiques des
enfants: concours nationaux littéraires et artistiques, exposition nationale d'oeuvres plas-
tiques d'écoliers.
E n 1968-1969, près de 3.000 écoles des parents ont fonctionné auprès d'établissements
d'éducation préscolaire.
C o m m e les années précédentes, les écoles d'enseignement général se sont sérieusement
préoccupées d u développement physique des élèves. E n 1968 seulement, les écoles se sont
enrichies de 624 salles de gymnastique. U n effort est fait pour que chaque école dispose
d'un maître d'éducation physique qualifié; en 1970, le nombre des étudiants sortant des
facultés d'éducation physique des instituts pédagogiques sera le double de celui de
1966.
Tous les instituts pédagogiques ont introduit des cours de psychologie de l'enfance aux
différents âges, adaptés aux nécessités pratiques de l'éducation.
E n 1968-1969, les ressources matérielles et didactiques des instituts pédagogiques ont
continué à augmenter et les locaux de plusieurs instituts pédagogiques ont été utilisés,
c o m m e aussi les maisons d'étudiants des instituts pédagogiques de langues étrangères
de Kiev et Gorlovka et des instituts pédagogiques de Vinnitsa et d ' O u m a n .
U n e attention toute spéciale a été consacrée au perfectionnement des maîtres de lre
année, chargés d'inaugurer les nouveaux programmes à partir d u 1 er septembre 1969.
U n e nouvelle revue, « L'école primaire », paraît depuis juillet 1969 à l'intention d u per-
sonnel enseignant; 17 recueils de méthodologie ont été publiés pendant l'année.
Union des républiques socialistes soviétiques 169
Recherches pédagogiques
D e s recherches intensives sont faites sur le contenu et le perfectionnement des formes et
méthodes de travail éducatif extrascolaire dans les quelque 3.000 centres de méthodologie
rattachés à divers ministères et administrations.
Innovations pédagogiques
U n e grande importance est donnée au passage des anciens aux nouveaux programmes et
manuels. Cette opération, concernant toutes les disciplines, sera terminée pour l'année
scolaire 1974-1975. Elle a déjà c o m m e n c é pour le niveau primaire où les nouveaux program-
mes sont expérimentés dans les écoles ordinaires depuis trois ans au moins et depuis près de
dix ans dans les écoles et classes expérimentales. Il est certain que cette modernisation du
processus pédagogique contribuera à élever le niveau général des élèves et stimulera leur
développement.
Les écoles d'enseignement général ne sont pas les seules à dispenser l'enseignement
secondaire; près de 5.000 écoles techniques et professionnelles en font de m ê m e , dont u n
grand nombre non seulement préparent en vue d'une profession mais offrent aussi u n ensei-
gnement secondaire complet. L a m ê m e tâche incombe et incombera aux technicums, au
nombre d'environ 4.000. U n réseau très étendu d'écoles d u soir pour adultes complète le
système; les élèves qui les terminent reçoivent u n certificat de maturité qui leur ouvre l'accès
aux écoles supérieures.
Il faut encore fournir de gros efforts pour perfectionner les méthodes d'enseignement,
processus qui se complique du fait que l'enseignement est dispensé dans les 53 langues des
peuples de l ' U R S S et que, en conséquence, les nouveaux manuels, livres de lecture et abécé-
daires doivent être rédigés dans u n nombre équivalent de langues. Les programmes sont
conçus de manière à habituer les élèves à réfléchir par eux-mêmes dès le début, méthode
qui est désignée sous le n o m d'« enseignement de développement ».
D a n s les classes supérieures, on pratique de plus en plus l'enseignement inspiré de la
problématique; cela consiste, pour l'enseignant désireux de stimuler au m a x i m u m la progres-
sion de ses élèves et de leur faire assimiler la matière enseignée de manière approfondie et
consciente, à provoquer pendant la leçon une situation qui constitue u n problème à résoudre;
l'examen logique de cette situation amène l'élève à faire des découvertes par lui-même; il
apprend ainsi à raisonner et à prendre des initiatives, ce qui est précisément l'un des prin-
cipaux objectifs de l'école soviétique actuelle.
Il est non moins important de mettre en lumière les penchants de l'adolescent et de
favoriser ses dispositions innées ; à ce propos, il convient de mentionner les cours facul-
tatifs, qui furent introduits avec une certaine prudence dans les écoles. Pour l'instant, les
« petites facultés », c o m m e on les appelle, n'attirent que 20 à 30 % des élèves des classes
supérieures; on s'efforce d'en dresser la liste et d'en préciser le contenu.
L'éducation par le travail consiste en travaux pratiques: mécanique automobile, radio-
technique, électronique, mathématiques appliquées, littérature, histoire, arts plastiques,
culture des plantes, dactylographie et autres disciplines. Le conseil pédagogique de l'école,
s'inspirant de conditions concrètes, établit la liste des travaux pratiques pour l'année en
cours, liste dans laquelle les élèves sont libres de faire leur choix selon leurs désirs et
Union des républiques socialistes soviétiques 171
Recherches pédagogiques
E n 1968-1969, des recherches pédagogiques ont été poursuivies en vue de résoudre les
problèmes que suscite l'introduction de l'enseignement secondaire général. D e s expériences
ont été faites, relatives aux programmes du premier degré et à leurs conditions d'application
à toutes les écoles de ce niveau.
U n e grande attention a été donnée au perfectionnement des programmes des cours
facultatifs et des conférences ont été convoquées, sur le plan fédéral, pour en discuter. Les
expériences faites d'après les nouveaux programmes par les écoles les plus avancées ont
permis d'arriver à des conclusions d'ordre général. C o m m e par le passé, l'élaboration des
manuels, confiée à des spécialistes éminents, a nécessité un grand travail.
Durant l'année écoulée, les efforts des chercheurs en matière de pédagogie ont porté sur
le perfectionnement du système d'éducation par le travail et de l'enseignement polytechnique,
ainsi que sur la solution à donner aux problèmes d'orientation et de sélection profession-
nelles. C'est précisément dans ce domaine qu'il y aura u n énorme travail à faire à l'avenir.
L'élaboration des programmes d'éducation préscolaire en 1968-1969 est une des réalisa-
tions de la recherche pédagogique. L e nombre de travaux ayant trait à l'éducation a
augmenté; en 1968, il y a eu 1.716 recherches. L a science pédagogique a une influence
grandissante sur l'organisation des collectifs scolaires; u n système permettant d'intégrer
les recherches pédagogiques dans la pratique des écoles est en voie d'élaboration.
E n 1968-1969, une grande attention a été consacrée aux recherches en vue de perfectionner
le système d'enseignement dispensé à l'intention des jeunes travailleurs dans les écoles du
soir et par correspondance et au niveau de l'enseignement supérieur.
L'année écoulée a été marquée par l'organisation de conférences, symposiums et réunions
d'un intérêt considérable pour l'avancement de la pédagogie. 11 convient de mentionner, en
particulier, le 3 e Congrès fédéral des psychologues, les premières « lectures pédagogiques »
fédérales, la Conférence fédérale d'orientation professionnelle, ainsi que plusieurs autres.
L'organisation et le financement de la recherche pédagogique ont beaucoup progressé;
c'est ainsi que, inspirée de l'Académie des sciences pédagogiques de la R S F S R , une académie
du m ê m e n o m a été créée pour l ' U R S S et que le financement des institutions de recherche
pédagogique a été augmenté. E n outre, un Centre fédéral de coordination a été créé près
l'Académie des sciences pédagogiques; il est déjà entré en fonctions. D e s centres régionaux
de coordination sont actuellement en voie d'organisation.
172
Uruguay
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'instruction publique et de l'assistance sociale,
reçu en janvier 1970
Des modifications de structure sont réalisées continuellement et peu à peu, sans perdre
de vue les traditions nationales qui, dans ce domaine, sont riches et fécondes. C'est pourquoi
il s'avère difficile de faire état de modifications profondes o u d'une restructuration révolu-
tionnaire. Vieux de près de cent ans, le système d'éducation a obtenu des réalisations qui,
pour beaucoup de peuples, n'en sont encore qu'au stade d'aspirations génératrices de
luttes sociales et m ê m e politiques. L a gratuité et la laïcité de l'enseignement, son caractère
obligatoire, la formation des maîtres dans des centres spécialisés, l'inspection, les construc-
tions scolaires appropriées, les cours de perfectionnement des maîtres en fonctions, la
détermination d'un n o m b r e m a x i m u m d'élèves par classe, les vacances payées (presque trois
mois) et la rémunération convenable d u personnel enseignant, une rétribution appropriée
du personnel administratif et auxiliaire, la participation des femmes aux cadres de l'ensei-
gnement (dont elles constituent plus de 90%), l'éducation des adultes et les cours d u soir:
tous ces résultats sont autant de conquêtes réalisées dans le domaine de l'enseignement
primaire public.
Il est donc impossible de parler de transformations du système d'éducation pendant une
courte période d'un o u deux ans; o n pourrait plutôt préciser qu'il s'agit de renseignements
relatifs aux modifications et aux ajustements intervenus au cours des dernières années, dont
les principaux sont les suivants: le 12 octobre 1907, les services d'éducation des adultes
avaient été créés conformément à la loi; le travail d'alphabétisation et l'éducation des
adultes étaient menés à bien dans 89 centres distribués dans l'ensemble du pays. L'inspection
nationale de l'éducation des adultes a été créée en 1969 en vue d'orienter les services qui
relèvent de sa direction dans tout le pays. L a mise en œuvre d u Plan « José Pedro Valera »
continue et contribue à abaisser le taux de redoublement en 1™ année et à résoudre les
problèmes posés par les élèves dont l'âge ne correspond pas au niveau de l'enseignement
suivi. Les mesures d'ordre administratif et pédagogique prises pour la première année de
scolarité s'étendent maintenant à la seconde année. L a décision de ne pas dépasser u n
m a x i m u m de 30 élèves par classe est toujours en vigueur, de m ê m e que l'assistance technique
destinée aux maîtres qui consiste en une distribution de matériel auxiliaire et à organiser
des réunions d'orientation. D e s épreuves d'évaluation d u rendement sont utilisées en cours
d'année scolaire.
Les services de télévision scolaire sont organisés en collaboration avec l'Association
internationale de développement (AID) ; il s'agit avant tout d'installer un vaste local d'études
et pour les besoins administratifs, avec u n équipement moderne d'émission, d'intégrer
l'équipe des fonctionnaires techniciens et administratifs et le corps enseignant, de sélection-
ner 50 écoles-pilotes dans lesquelles seront entreprises des expériences étroitement surveillées.
D a n s le cadre d'une étude des tendances d u mouvement éducatif, il faut signaler que la
principale préoccupation à l'université a été d'adapter les formations qui y sont dispensées
aux besoins qualitatifs et quantitatifs des secteurs correspondants de l'économie. U n tel
ajustement doit, autant que possible, s'effectuer selon u n processus dynamique se traduisant
par des accroissements o u des réductions de services, des changements d'établissement,
une révision des contenus, des innovations, etc. en vue d'améliorer les résultats, notamment
en tenant compte des besoins en travailleurs qualifiés qu'il faudra satisfaire, des change-
ments technologiques, des plans de développement et autres facteurs déterminants. Ces
diverses démarches devraient permettre d'utiliser aussi efficacement que possible les moyens
techniques et humains et les ressources disponibles.
République du Viet-Nam 173
Innovations pédagogiques
Les services d'édition d u Conseil de l'enseignement primaire ont été étendus et leurs
activités ont été orientées vers la publication de cahiers didactiques, de livres de lecture
et de brochures à l'usage des maîtres et des élèves. U n groupe chargé de l'organisation et
de la méthodologie a été constitué. D e s cours intensifs d'assistance technique ont été orga-
nisés à l'intention des maîtres d'écoles rurales. Les concours destinés à pourvoir les postes
supérieurs de la hiérarchie (inspecteur départemental, inspecteur régional, direction du
second degré) ont été multipliés. L e budget a été rationalisé en ce qui concerne les barèmes
appliqués au corps enseignant, au personnel d'administration et aux employés spécialisés.
D e s mesures stimulantes d'ordre économique ont été décidées en faveur des enseignants en
fonctions dans les centres scolaires des régions considérées c o m m e défavorisées. U n e c o m -
mission spéciale a été constituée en vue de revoir les plans d'études et l'organisation de
l'éducation préscolaire et de l'enseignement spécial (enfants mentalement handicapés).
Recherches pédagogiques
Il est intéressant de souligner que le Conseil de l'enseignement a approuvé u n projet de
mise en œuvre d u Centre de recherche scientifique en matière d'éducation (CICE) qui
aura pour tâche de coordonner et de diriger les diverses recherches en cours o u projetées.
Parmi les nombreuses questions importantes, actuellement à l'examen ou en cours d'expéri-
mentation, il faut signaler l'étude des facteurs ayant des incidences sur le redoublement; le
plan visant à diminuer les redoublements pendant les premières années de l'enseignement
primaire; le plan proposé par le savant uruguayen Clemente Estable; les rapports entre
le milieu socio-économique des élèves et leur rendement scolaire; la recherche pluridis-
ciplinaire dans u n district scolaire de Montevideo; la recherche de méthodes de lecture
plus appropriées à la réalité de l'enseignement et aux capacités d'apprentissage des élèves.
République du Viet-Nam
D'après le rapport fourni par le Ministère de l'éducation,
reçu en novembre 1969
Le seul problème qui se pose à l'heure actuelle aux autorités compétentes c'est la formation
des cadres nécessaires pour faire face aux besoins sans cesse croissants de l'agriculture.
Pour atteindre cet objectif, il est essentiel de pouvoir disposer d'un personnel enseignant
plus nombreux et plus qualifié, de ressources plus importantes et de doter chaque région
agricole d'une ou de plusieurs écoles secondaires d'agriculture aussi bien équipées que
possible.
C o m m e l'économie actuelle d u pays reste encore éminemment agricole, son redressement
doit correspondre, dans une large mesure, au redressement de l'agriculture. U n plan quin-
quennal a été élaboré pour faire face au m a n q u e d'écoles d'agriculture dans certaines pro-
174 République du Viet-Nam
vinces et en vue de généraliser l'emploi des engrais chimiques et l'utilisation des semences
sélectionnées. C e plan vise à augmenter progressivement l'effectif des élèves admis dans
l'enseignement supérieur aussi bien que dans l'enseignement secondaire, à renforcer le corps
enseignant, à créer dans chaque grande région agricole u n collège puis u n lycée d'agricul-
ture, à améliorer les fermes d'application.
Les problèmes concernant l'enseignement technique et professionnel proviennent des
obstacles suivants:
a) au niveau des ouvriers: après leur formation professionnelle d u premier degré, les
élèves, âgés de 15 à 18 ans, continuent des études techniques, ce qui explique que le nombre
des ouvriers qualifiés ne répond pas aux besoins de l'industrie. Seules les classes de formation
professionnelle accélérée fournissent une partie du personnel demandé;
b) au niveau des agents: les écoles d'agents spécialisés et l'école normale technique qui
complètent le programme des écoles techniques secondaires d u premier cycle n'arrivent pas
à admettre tous les élèves de ces dernières écoles, seul 1 0 % étant admis. Les agents spécialisés
diplômés ont souvent l'âge d u service militaire et ne peuvent en conséquence travailler ni
dans l'enseignement ni dans l'industrie;
c) au niveau des professeurs: avec u n budget limité, l'école normale technique n'arrive pas
à former u n nombre suffisant de professeurs pour les écoles professionnelles. L e nombre
des professeurs n o n titulaires dépasse de 5 0 % celui des professeurs titulaires. L e m a n q u e
d'expérience et la modicité relative des traitements sont les causes principales de défaillance
des jeunes enseignants;
d) au niveau de la section technique féminine: les résultats obtenus ne correspondent pas
à l'objectif de cette section parce que, une fois diplômées, les élèves préfèrent continuer leurs
études pour travailler dans les bureaux o u dans l'enseignement général où elles sont mieux
rémunérées plutôt que de servir dans l'enseignement technique ou de s'occuper de leur foyer;
e) au niveau de la section technique-mathématiques: cette section prépare au baccalauréat
technique mais, c o m m e les classes techniques supérieures ne peuvent admettre tous les
bacheliers techniques, ceux-ci se dispersent dans d'autres facultés. L a grande impulsion qui
sera donnée à l'avenir aux écoles polyvalentes fournira u n terrain favorable pour les élèves
de cette section;
f) au niveau des écoles professionnelles privées: malgré leur nombre, l'activité de ces écoles
est relativement faible. L e Gouvernement devrait les encourager et au besoin les subven-
tionner pour leur permettre d'admettre un plus grand nombre d'élèves et d'ouvrir de nouvelles
classes.
Le budget de la Direction générale de l'enseignement technique et professionnel est
encore trop modeste; en 1969, il représentait 3,8% du budget du Ministère de l'éducation
et 0,15% d u budget national, ces taux étant pour 1970 respectivement 3,2% et 0,14%.
Il existe 28 écoles techniques bien équipées grâce à l'aide étrangère. Les événements d u
Têt de 1968 ont causé des dégâts très importants à ces écoles, surtout à celle de Quang-
Ngài, détruite à 9 0 % ; les crédits nécessaires aux réparations se font rares et les formalités
compliquées entravent la reconstruction.
Par suite du nombre insuffisant d'écoles et de la sélection trop sévère des élèves, un certain
manque de continuité se manifeste au m o m e n t d u passage d u niveau secondaire au niveau
supérieur. L e problème des débouchés et des lieux d'apprentissage se pose pour les élèves
diplômés en raison de l'état actuel de l'industrie dans le pays.
degré et une école normale technique, de développer le centre professionnel artisanal inau-
guré en 1968-1969 et de construire d'autres écoles techniques dans les provinces qui en
sont dépourvues.
E n ce qui concerne l'enseignement technique supérieur, le Centre national technique de
P h u T h o souffre d'une pénurie de personnel, ce qui nuit considérablement à la coopération
avec les organismes étrangers d'assistance et au progrès des projets en cours. L a formation
militaire des étudiants perturbe aussi le fonctionnement de l'école. Il est donc à souhaiter
que, grâce à une organisation plus adéquate, le centre puisse mieux remplir sa mission.
A l'Ecole supérieure des travaux publics, le programme d u cadastre sera transformé en
un programme de topographie et une section d'hydraulique sera ouverte. L'Ecole supérieure
d'électricité projette l'installation d'un laboratoire de spectrométrie et d'électricité à haute
tension.
E n ce qui concerne l'enseignement primaire, la grave pénurie de cadres se fait sentir en
dépit du nombre croissant de stages de formation et de séminaires organisés pour les chefs
de service et les inspecteurs primaires des délégations administratives. L a reconstruction des
établissements scolaires détruits par les événements récents est retardée pour des raisons
budgétaires. L'inspection des écoles éloignées est négligée en raison du nombre insuffisant
d'inspecteurs et de moyens de déplacement appropriés.
Innovations pédagogiques
Recherches pédagogiques
E n 1968-1969, des recherches ont été faites sur l'adaptation des programmes aux milieux
ruraux selon l'évolution de la guerre; la publication des manuels scolaires de sciences (phy-
sique, chimie, sciences naturelles) avec leçons-types; la rédaction en langue vietnamienne ou
en langue autochtone romanisée des manuels scolaires destinés à certaines minorités ethni-
ques; une plus large utilisation de la radiodiffusion et de la télévision à desfinséducatives;
les mesures prises pour améliorer les renseignements statistiques sur l'éducation; la déper-
dition scolaire surtout au cycle primaire; l'accroissement d u pourcentage des élèves admis
au niveau secondaire par l'ouverture de classes du soir dans les écoles urbaines et la création
de classes secondaires du premier cycle dans les principales écoles primaires de la capitale
et de Gia-Dinh; la formation accélérée des enseignants aux divers degrés.
Divers
D a n s son récent discours à l'Assemblée nationale, le Président de la République a amorcé
le programme de l'enseignement dont les grandes lignes sont les suivantes: reconversion de
toutes les écoles primaires en écoles communautaires, reconversion des écoles secondaires
en écoles polyvalentes à orientation communautaire, création d'un enseignement supérieur
polytechnique susceptible de répondre aux besoins socio-économiques des communautés,
adoption d u cycle unique c'est-à-dire d'une obligation scolaire de douze ans, décentralisa-
tion d u Ministère de l'éducation par la création de régions académiques, octroi aux univer-
sités d'une autonomie complète dans les domaines de l'enseignement et de la gestion,
intégration des universités dans la société locale.
177
Yougoslavie
D e s mesures spéciales ont été adoptées au cours des deux dernières années pour intensifier
le développement de l'enseignement supérieur.
D a n s le passé, o n se préoccupait de l'organisation rationnelle d u réseau et de la structure
des établissements d'enseignement supérieur. Quelques écoles supérieures, facultés et
départements étroitement spécialisés d u niveau supérieur ont été supprimés o u combinés
avec d'autres établissements d'enseignement supérieur apparentés. U n profil plus général a
été donné au système d'éducation, que l'on s'est efforcé de rationaliser en combinant les
domaines apparentés.
D a n s la pratique, la collaboration et les contacts entre les facultés et les entreprises
industrielles ont été resserrés, ce qui a considérablement contribué à enrichir les instal-
lations et l'équipement universitaires.
D a n s toutes les républiques, u n m o u v e m e n t se fait jour en faveur de la réforme des établis-
sements d'enseignement supérieur, à l'administration desquels les étudiants sont admis à
participer beaucoup plus largement.
Innovations pédagogiques
D e s mesures ont été prises partout pour perfectionner les programmes des diverses
écoles secondaires; des normes d'éducation sont en voie d'élaboration pour les écoles
primaires. D e s expériences de modernisation de l'enseignement des mathématiques sont
envisagées ainsi que l'introduction de la semaine scolaire de cinq jours.
L e problème de la formation d u personnel enseignant et de l'utilisation de la télévision
à des fins éducatives est aussi à l'étude. Des essais d'enseignement des langues étrangères
sont faits dès les premières classes primaires. L a question de la double promotion des élèves
doués est également envisagée.
178
Zambie
D'après le rapport fourni par le Ministère de Véducation,
reçu en février 1970
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Canada 1966 83 008 * 32 623 1 521 646 616 901
1967 98 591 40 178 1 324 727 642 487
Costa Rica 1965 1931 978 41118 20 355
1966 2 570 1304 47 823 23 738
Cuba 1966 10196 6 591 170 285 91 371
1967 11286 7 279 177 133 96148
République Dominicaine 1966 2 734 1613 63 627 31622
1967 3 294 1992 76 073 38 773
El Salvador 1967 2 081 630 48 378 21 179
1968 2 484 802 53 673 23 261
Etats-Unis d'Amérique * 1966 • 8 6 4 000 * 17 328 000
1967 * 909 000 • 1 8 006 000
Guatemala 1965 4 216 1229 35 541 14Í96
1967 43 567 17 091
206
AMÉRIQUE D U SUD
Argentine 1966 28 211 16 746 183 083 69 239
1967 29 093 17 433 189 754 71222
Bolivie 1967 102 321 56 036
1968 4 551 2 989 114185 42 546
Brésil »1967 181 581 90 791 2 816 440 1 411 582
1968 134 070 2 318 456
Chili 1966 • 9 826 169 420 89 869
1967 10 242 128 167 69 562
Colombie 1965 19 527 5 872 266 140 96 776
1966 21332 6 938 320 287 116121
Equateur 1966 6644 1724 72 638 23 685
1967 7 278 2 010 84 984 29 304
Guyane ' 1966 49 423 22 992
1967 1741 818 49163 23 638
Paraguay 1965 3 038 30 414 14 329
1966 4 680 33 744
4
Pérou 1966 443 565 176 849
1967 25 133 9196 424 421 174 008
Surinam 1964 463 236 10 252 5 045
Uruguay 1965 ^500 91371
Venezuela 1966 9 885 3 740 209 821 95 7Í9
1967 10 820 4143 230 333 105 757
ASIE
Ceylan *
Chine (Taïwan) 1966 21 596 5 485 583 580 219 486
1967 23 706 6 274 640 447 242 393
10
Chypre 1966 1217 425 29 782 14 094
1967 1292 483 31466 15 055
République de Corée 1966 27 706 4 168 1 081919 407 556
1967 29 626 4 509 1 171 022 447 935
Inde 1964 6 459 419 1 489 376
1965 342 350 7 022 394 1 658 478
Indonésie 1965 39 560 999 485
1067 64 576 1 148 502
Irak 1966 7 948 2 571 243 435 55 976
1967 8 602 2 748 254 033 60 952
Iran 1966 21771 5 428 636 819 196 396
1967 22 534 5 833 674 059 217 973
Israël 1965 6155 2 629 66 048 36 906
1966 6 694 2 940 71401 40 317
1 4
Japon 1966 4 7 3 751 106 120 8 524 136 4 265 213
4
1967 «472 044 106 546 8 093 179 4 049 433
Jordanie 1966 4 748 1271 103 791 31066
u
1967 2 807 777 67 283 19 218
Katar 1966 137 37 1928 384
1967 150 39 2 106 566
Koweït 1966 2315 976 35 259 14 090
1967 2 775 1 183 42 286 17 195
Laos 1966 277 60 6 946 2 542
1967 250 79 6 290 1878
Liban 1966 96 482 36 044
1967 109 767 41674
Malaisie
Malaisie occidentale 1966 17 457 6 564 402 432 155 505
1967 19 357 7 500 460 975 182 714
Sabah 1966 533 14 150 5 181
1968 892 330 21921 8 502
Sarawak 1967 1316 415 32 947 12 446
1968 1397 461 34 498 13 063
Iles Maldives 1966 18 8 156 70
1967 22 11 190 76
Mongolie * 1966 . ..
Népal 1965 3 280 200 57 440 8 365
1966 3 500 208 69 100 12 986
Pakistan 1965 90 965 14 783 2 448 606 511 852
1966 98 345 16 633 2716 113 - 518 194
Philippines 1964 28 840 19 388 905 853 439 611
1965 31762 21601 1 037 990 509 479
Singapour 1966 5 082 1987 116 956 57 562
1967 5 496 2 258 124 701 61460
Syrie 1966 7 758 192 757 45 357
1967 8 509 1740 214 536 49 764
Thaïlande 1966 17 939 8 207 329 146 132 749
1 1
1967 1 0 285 5 621 358 221 147 267
Turquie 1966 23 458 9 163 655 251 174 374
1967 27 283 10 560 755 671 200 581
208
EUROPE
OCÉANIE
U.R.S.S.
. . . Données n o n disponibles.
— Chiffre nul ou négligeable.
* Chiffre provisoire ou estimation.
1
Enseignement public seulement.
2
N o n compris les écoles secondaires du premier cycle.
3
Y compris l'enseignement normal.
4
Y compris l'enseignement technique.
5 Les données se rapportent à 9 des 12 Etats.
6
Y compris renseignement technique et l'enseignement normal.
7
Ecoles publiques et subventionnées seulement.
8
Y compris les écoles secondaires qui dispensent à la fois u n enseignement général et technique.
9
Les données sont comprises avec l'enseignement du premier degré.
10
N o n compris les écoles turques.
il Les données se rapportent à la rive orientale seulement.
i2 Y compris les cours du soir et par correspondance.
13 Ecoles françaises publiques seulement.
14
Y compris les cours d u soir.
13
Personnel enseignant à plein temps seulement.
210
AFRIQUE
AMÉRIQUE D U N O R D
Barbade M966 141 3 2 362 1295
Canada 6 1966
1967 • 129 317 •31246
Costa Rica 1965 284 7 485 3 939
M966 209 82 3 788 1261
Cuba 1966 3 726 1871 46 376 14 657
1967 3 637 1047 50181 14 802
République Dominicaine 1967 2 865 331
El Salvador 1967 591 229 17 885 9 315
1968 •1033 393 22 681 12 241
Etats-Unis d'Amérique a
Guatemala 1965 985 354 6 794 2 909
1967 10 352 4 097
Haïti M965 337 i 53 4173 663
1966 »359 M64 6211 »1734
212
ASIE
EUROPE
Albanie 10 1966 640 154 15 883 3 929
1967 697 183 22 622 7 488
R é p . fédérale d'Allemagne 1966 90 032 25 635 2 122 467 956 189
1967 100 312 28 024 2 193 740 997 850
Allemagne orientale 1966 ' 1 0 24 300 485 000 215 100
1967 508 841
Autriche 1966 12 531 3 859 191 671 74 795
1967 12 646 3 873 222 518 84 205
Belgique 1966 47 956 21324 487 889 225 773
Bulgarie w 1966 15 324 6150 266 541 103 941
1967 15 826 6 522 264 499 104 707
Danemark 1966 * 129 629
1967 128 256 24 743
Espagne 1965 22 415 * 3 ¿71 311614 * 61 620
1966 23 837 331 114 ..•
Finlande 1966 8 077 »2 47Ó 89 258 39 065
1967 8 696 2 941 96 604 41 131
France 1966 a 2 804 688 401064
1967 2 2 887 155 434 121
Grèce 1965 6 348 1027 81244 13 811
1966 90 211 15 484
10 10
Hongrie 1966 4 ¿36 1 396 94145 41369
10 10
1967 4 413 1564 98 549 44 350
Irlande 1966 5 103 72 621 26 639
1967 5 595 83 206 27 947
Islande 1965 486 52 4 901
1966 520 57 4 012
Italie 1966 65 510 28 456 809 503 215 812
1967 68 650 28 517 835 822 227 074
Liechtenstein 1966 19 — 106 —
Luxembourg 1966 402 121 6 002 2 238
1967 463 113 6 451 2416
Malte 1965 * 183 — 2 034 —
1966 213 3 2 208 82
Monaco 1964 9 160
1967 7 4 204 184
Norvège 1966 10 020 2 317 67 755 25 175
1967 10 640 2 527 71044 26 463
Pays-Bas 1966 562 363 235 504
1967 559 343 229 107
10 10
Pologne 1966 117 879 4 0 855 935 790 438 339
1011 1011
1967 53 637 20 746 828 395 408 520
Portugal 1966 8 789 3 947 167 652 58 662
1967 9 318 4 207 169 666 61 378
Roumanie 1966 19 163 4 743 295 836 75 248
1967 20 211 5 487 327 642 82 931
Royaume-Uni
Angleterre et Pays de Galles 1966 41805 5 998 155 273 68 406
1967 45 233 6 591 155 876 69 502
Irlande du Nord 1966 " 2 607 12 7 7 3 9 119 5 425
12 12
1967 2 524 764 9 547 5 648
215
OCÉANIE
AFRIQUE
AMÉRIQUE D U N O R D
Barbade 1966 30 300
Costa Rica 6 1965 22 2 108 1 170
1966 22 ii
12 1759 933
6
Cuba 1966 1438 1 173 « 25 547 17 875
1967 948 751 s 22 977 « 16 935
République Dominicaine 1966 51 36 437 322
1967 50 35 502 397
El Salvador 1967 295 102 3 210 2044
1968
Guatemala 1965 1197 371 6 798 3 588
1967 7 601 4171
Haïti 1965 46 Í8 213 123
1966 83 42 •210 *120
Honduras 1965 3 554 2 257
1966 4 104 2 621
Jamaïque 1960 5 "4 295 295
1965 10 212 194
218
VI. ENSEIGNEMENT NORMAL D U SECOND DEGRÉ:
PERSONNEL ENSEIGNANT ET ÉLÈVES
(suite)
AMÉRIQUE D U SUD
Argentine 1966 22 859 is:»72 193 427 168 186
1967 24 357 19 (504 203 399 176 892
Bolivie 1966 7 077 3 776
1967 7 989 4 174
Brésil 1966 25 725 17 Í)35 265 626 233 220
1968 33 272 344 815
Chili 1966 »790 6 938 4 563
1967 1000 6 582 4 541
Colombie1 1965 4 467 2(513 57 156 45 776
1966 4 627 2(533 63 549 50 560
Equateur 1966 838 )53 15 492 9 792
1967 886 Î71 16 584 10 375
Guyane 1966 30 13 425 250
1967 39 19 561 290
Paraguay 1965 926 3 285 2 924
1966 3 738 3 243
Surinam 1964 150 27 1 583 1246
1
Uruguay 1965 5 534
Venezuela 1966 1368 (558 11015 9181
1967 1 198 *S95 10 943 8 731
ASIE
EUROPE
Albanie 10 1966 161 41 3 949 2 037
1967 115 33 2 708 1423
Allemagne orientale . 1966 7 14 500 12 400
1967 14 907
Autriche 1966 5ÍÓ 379 5 928 4 890
1967 542 404 4 939 4 279
Belgique 1966 4 968 2 592 22 366 15 357
1967 6 089 3 145 24 847 14 924
Bulgarie 1966 251 251
1967 15 iô 333 333
Danemark 1966 74 74
1967 70 70
Espagne 1965 2 429 63 116 38 331
1966 2 638 1680 68 972 41400
Finlande 1966 375 243 2 403 1492
1967 381 248 2 177 1405
France 1966 2 063 1074 31293 17 015
1967 2 077 1058 29 517 16 072
220
OCÉANIE
Nauru 1967 1 18 11
S a m o a occidental 1966 13 5 220 131
1967 15 7 227 120
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