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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE ADVENTISTE DE LUKANGA
« UNILUK »

B.P180 BUTEMBO/NORD KIVU


FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DES GESTIONS

LE RISQUE DE CREDIT ET LE SYSTEME DE


CONTROLE DANS UNE BANQUE CAS DE LA
RAWBANK

FUNDI BAGUHE Bijo

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention


du grade de Master en sciences Économiques et
gestion

Option : Comptabilité et Audit

Directeur : CT MBAHWEKA

Codirecteur : Ass Kambale Lyasweka

ANNEE ACADEMIQUE 2022-2023

1
iii

Epigraphe
Il faut mettre de l’argent de côté pour en avoir devant soi (Gilbert Chesterton)

iii
iv

Dédicace
A mes parents et à toute ma famille.

iv
v

Remerciements
Au terme de notre second cycle en Comptabilité et audit, nous

adressons nos sincères remerciements à notre Créateur Dieu Tout puissant pour sa riche

protection et sa grâce qu’Il n’a cessé de nous combler durant notre séjour à l’Université

Adventiste de Lukanga.

Nos remerciements s’adressent à toute la communauté académique scientifique de

l’université adventiste de Lukanga pour l’encadrement scientifique et spirituel à notre

égard.

Nos remerciements d’une manière plus particulière, vent au CT Mbahweka et a l’ass

Kambale Lyasweka

pour le sacrifice, amour et dévouement inestimable pour la réalisation de ce travail

Nos remerciements s’adressent également à toutes les autorités de l’Université

Adventiste de Lukanga plus particulièrement les professeurs, chefs des travaux et assistants

de la

faculté de sciences économiques et de gestion de l’université adventiste de Lukanga.

Nos congratulations à nos parents FUNDI SABITI et KAHINDO NDIVITO JOSEPHINE

qui se sont privés de toutes choses pour nous doter d’une formation académique,

qu’ils trouvent ici nos vifs remerciements qui proviennent du fond de notre cœur.

Sans oublier aux chefs d’agences RAWBANK pour leur accueil

chaleureux manifesté à notre égard pendant notre récolte des données.

v
vi

A nos amis, dont KAMBALE ADOLPHE SAASITA, ADEL KALEMBA, MIREMBE

MBWEKI DANIEL,…

Enfin que tous ceux qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui et qui n’ont pas

été cités ci haut soient aussi bénis par Dieu.

vi
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INTRODUCTION GENERALE

Alors que les grandes institutions financières se connectent les unes aux autres et

tentent de respecter certaines normes de fonctionnement, il est évident de comprendre leurs

véritables préoccupations. Ces dernières années, le phénomène du risque dans les activités

financières a été mis à jour à plusieurs reprises. Ces risques existent depuis l'existence de

ces activités, mais leur distinction et leurs moyens de prévention ne sont pas formalisés.

Les institutions financières font face à certaines situations défavorables dans l'exercice de

leur fonction d'octroi de crédit. Il leur est donc demandé d'anticiper ces situations ou d'en

sortir dès qu'elles se présentent. Il est rare que les acteurs économiques s'autofinancent

entièrement ils font toujours recours aux institutions financières.

Le risque est « un engagement portant une incertitude dotée d’une probabilité de

gain et de préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une perte » (Michel, 1998)

Cependant, il ne faut pas oublier que les institutions financières sont des acteurs

incontournables du bon fonctionnement de notre économie : les établissements de crédit

assurent la stabilité et la croissance économique en accompagnant les particuliers et les

entreprises. Ils interviennent également pour aider les entreprises et les particuliers à lever

tout ou partie de leurs fonds d'investissement pour alléger leur budget.

1. PROBLEMATIQUE

L'amélioration de l'accès des PME au financement, notamment au crédit bancaire,

fait l'objet de nombreuses problématiques touchant les établissements de crédit. Dans un

marché du crédit devenu fournisseur mondial, les PME congolaises continuent d'éprouver
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des difficultés à trouver les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre de leurs

stratégies de croissance et d'investissement (Djunga, 2018)

Le risque est inhérent à toutes les activités humaines, en particulier lors de la

conduite des affaires. Dans les affaires des institutions financières, le risque est un facteur

vécu au quotidien.

L'activité principale des institutions financières étant d'accorder des crédits, le

risque de non-paiement est omniprésent. Ainsi, l'activité d'octroi de crédit expose les

banques à un risque de contrepartie (ou risque de crédit), qui ne peut être totalement

appréhendé. La conduite du crédit, au cœur de la banque, a toujours exigé une réponse

sécuritaire : un examen attentif et objectif des contreparties (Effosse, 2014)

Cela explique en grande partie l'approche du risque au sein des banques. Dans le

contexte actuel de la République Démocratique du Congo, où nous avons été témoins de la

faillite de certains établissements bancaires. Dans le cadre de notre recherche, une question

fondamentale se pose : Quelles sont les stratégies qu’utilisent la Raw Bank pour faire face

aux risques de crédit ?

Cela nous pousse à poser les questions suivantes :

1. Quel est le principal facteur qui influence l’octroi de crédit par la Rawbank ?

2. Quelle politique ou méthode d’analyse du risque de crédit et les stratégies de


contrôle financier utilisent la Rawbank et pour réduire le risque de crédit ?

3. Quels sont les indicateurs de gestion du risque de crédit au sein de cette banque ?

A partir de cette question, nous pouvons formuler les hypothèses suivantes.

2. Hypothèse

Les réponses attendues aux questions posées sont les suivantes :


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1. Les dépôts des clients seraient nécessairement le principal facteur qui influence
l’octroi des crédits à un certain pourcentage, par la Rawbank;

2. Un contrôle d’une bonne affectation des fonds prêtés, le suivi de la bonne marche du
projet (de l’emprunteur) afin d’anticiper tout incident le remboursement et la
réalisation des garanties, en cas de non-paiement ainsi que le suivi régulier du tableau
de bord de remboursement seraient la meilleure politique (méthode) et stratégies de
contrôle financier conduisant à la baisse le risque de crédit au sein de la Rawbank ;

3. Il se pourrait que l’indicateur principal de gestion de risque de crédit au sein de cette


banque soit les ratios.

Les ratios utiliser par la Rawbank serait :

o Ratio de rentabilité financière

o Ratio de rendement

o Ratio de coefficient d’exploitation

o Ratio de distribution de crédit

o Ratio de levier

o Ratio de liquidité

o Ratio crédit dépôts

o Ratio de solvabilité

o Ratio de couverture des risques

La validation de ces hypothèses nous permettra d'atteindre les objectifs assignés à ce

travail.

3. Objectifs du sujet

Habituellement, nous analysons la gestion préventive de la banque pour découvrir

et réduire le risque de crédit. Il s'agit d'identifier et de comprendre les différentes


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technologies bancaires permettant de qualifier et quantifier le risque de contrepartie pour

chaque portefeuille.

Plus précisément, ce travail a les objectifs suivants :

1. Etudier et comparer le lien entre la qualité du portefeuille de crédits et la


performance de la RawBank ;

2. Apprécier la gestion du risque liée à l’activité de prêt ;

3. Calculer les ratios de rentabilité financière, de rendement, du coefficient


d’exploitation, de distribution de crédit, de levier, de liquidité, de crédit/dépôts, de
solvabilité et de couverture de risque afin d’évaluer le degré de la santé financière
par rapport risque crédit couru par la RawBank.

Un objectif aussi clair témoigne de notre intérêt pour ce travail.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Si une gestion efficace du risque de crédit est au cœur de la rentabilité d'une

institution financière, l'insolvabilité des clients est à l'inverse, une conséquence négative de

sa mauvaise gestion. De même, compte tenu de la concurrence féroce dans l'industrie et de

la naissance de nouveaux paramètres qui affectent le risque de crédit comme le risque de

marché, il est particulièrement important pour les institutions financières de mettre à jour

leurs méthodes de gestion du risque de crédit. C'est pourquoi nous portons une attention

particulière aux questions liées aux systèmes de gestion et de contrôle du risque de crédit

qui consiste à limiter les pertes en vérifiant si les fonds propres d’une banque sont en

adéquation avec ses provisions pour pertes de crédit attendues à un moment donne.

Cette étude présente un intérêt à trois niveaux :


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Sur le plan individuel, cette recherche nous aidera à mieux comprendre la notion de

risque de crédit et à approfondir notre compréhension des mécanismes de gestion des

risques en général et des mécanismes de gestion des risques de crédit en particulier.

A cet effet, il est nécessaire d'approfondir la recherche et la pratique de la gestion

des risques de cette banque commerciale, qui est un outil important pour son

développement durable.

D'un point de vue pratique, d'une part, cet ouvrage fournit des outils préventifs pour

les systèmes de gestion du risque de crédit et de contrôle financier des institutions

financières émergentes ; d'autre part, il s'adresse aux établissements de crédit au bord de la

faillite. De plus, cette recherche pourrait servir d'outil d'appui à une croissance

substantielle, voire de prolongement de son activité principale de prêteur de fonds. De plus,

cette recherche a de réelles implications car elle peut donner aux institutions financières

une compréhension générale de leur gestion du risque de crédit. Cela met en évidence les

points positifs qui doivent être maintenus ainsi que les points négatifs qui doivent être

corrigés.

A terme, ce travail permettra aux établissements de crédit, notamment en

République Démocratique du Congo, de mieux appréhender la nécessité de respecter les

normes de gestion prudentielle dans leurs opérations de crédit. Sur le plan scientifique, ce

travail apporte incontestablement une réelle contribution à la théorie financière de la

gestion du crédit et constitue une référence pour les chercheurs ultérieurs. Afin de mener à

bien notre étude, sa définition spatio-temporelle est cruciale.

5. DELIMITATION DU SUJET
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Afin de ne pas donner l'impression que tout le matériel impliqué dans cette

investigation scientifique a été épuisé, et afin de ne pas submerger la portée de notre

travail, nous nous sommes limités dans le temps et dans l'espace.

Dans la complexité des faits et des phénomènes dans le domaine de la gestion

financière, notre attention se porte sur système de risque de crédit et de contrôle financier

de RAWBANK/Beni. En termes de temps, notre recherche s'étend sur 5 ans, à savoir de

2018 à 2022.

6. Méthodes et techniques utilisées

6.1. Méthode

La méthode est définie comme l'ensemble des démarches que suit l’esprit pour

découvrir et démontrer la vérité. (Mialaret, 2004) Dans ce travail, pour tester nos

hypothèses, nous avons utilisé la méthode analytique. L'analyse est l'étude entreprise pour

discerner les différentes parties d'un tout et pour déterminer ou expliquer les relations entre

elles. Elle consiste à décomposer l'objet d'étude par les moyens les plus simples possibles.

Par conséquent, cette méthode nous aide à analyser la gestion du risque de crédit de la

banque interrogée en tant qu'institution financière.

(BONVILLE, 2006)Toute approche est toujours soutenue et accompagnée par la

technologie.

6.2. Techniques

La technique est l'ensemble des moyens, outils ou instruments dont dispose la

méthode pour assurer son opérabilité conceptuelle au niveau applicatif. Ainsi, pour

collecter les données, nous avons utilisé les techniques suivantes :


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1. Approche documentaire :

Elle nous a aidés à recueillir des informations à partir de divers documents internes

et écrits de la banque enquêtée afin de comprendre la structure organisationnelle de sa

gestion du risque de crédit et de développer la partie théorique de ce travail.

2. Interview ou technique d’entretien : Cela nous permet d'obtenir les commentaires et la

considération de personnes compétentes en matière de gestion des risques et du crédit et

qui sont prêtes à répondre aux questions que nous leur posons.

7. Division du travail

Outre l'introduction générale et la conclusion générale, ce travail est divisé en trois

chapitres, répartis comme suit :

1. Le premier chapitre traite de la réflexion théorique sur le risque de crédit. Cette section

aide à comprendre le contenu et permet au lecteur de déterminer le champ d'utilisation des

concepts de base de notre étude.

2. Le deuxième chapitre porte sur l'environnement et les méthodes de recherche. En effet,

cela nous permet d'étudier notre environnement de recherche, d'en comprendre la brève

histoire et son organisation, son fonctionnement, de détailler les méthodes utilisées dans

notre travail, déterminant la manière dont nous mènerons notre analyse.

3. Le troisième chapitre est l'analyse et la gestion des risques, ce chapitre présente les

données collectées de notre institution de recherche, son traitement et son résultat.

CHAPITRE PREMIER : REVU DE LITERATURE ET DEFINITION DES

CONCEPTES
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Ce chapitre vise à faciliter la compréhension du contenu de ce travail et fixer le

lecteur sur la portée d'utilisation des concepts de base de notre recherche, particulièrement

les notions de crédit et de risque de crédit.

Section 1 : définition de concepts

I.1.1. Crédit

(Miquelon, 2015) Souligne que le mot « Crédit » à la même étymologie que le mot «

Croire » (en latin, « crédo » = je crois, j’ai confiance). C’est donc une activité qui repose

sur la confiance, celle que le prêteur accorde à l’emprunteur, de qui il attend le

remboursement du prêt.

Dans le domaine bancaire, un crédit bancaire est une mise (ou une promesse) à

disposition de fonds par institution financière bancaire à une date ou une période donnée

contre obligation de remboursement moyennant une rémunération de la confiance.

Un crédit se conclu par l’intermédiaire d’un contrat entre un emprunteur et un

préteur. Les banques sont les principaux fournisseurs de crédit, tant aux particuliers qu’aux

entreprises.

I.1.2. Le risque

Les risques sont au cœur de l’exercice du métier de banquiers : faire crédit c’est

prendre un pari sur un avenir forcément incertain. Le taux d’intérêt payé par un emprunteur

rémunère donc le risque pris par le prêteur.

(John Hull, 2010) Présente les principaux risques gérés par les institutions financières :

1. Le risque de crédit (ou risque de contrepartie) désigne le risque de défaut des clients,

c’est-à-dire le risque de pertes consécutives au défaut d’un emprunteur face à ses

obligations. C’est le premier des risques auquel est confronté un établissement de

crédit.
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2. Le risque d’illiquidité correspond aux situations où la banque ne dispose pas de liquidités

suffisantes pour faire face à ses engagements immédiats. Ce risque découle

principalement de la fonction de transformation d’échéances d’une banque, qui amène

celle-ci à avoir des emplois dont le terme est supérieur à celui de ses ressources.

3. Le risque de taux d’intérêt est celui de voir les résultats affectés défavorablement par les

mouvements de taux d’intérêt. Il provient principalement du fait que les emplois et

ressources bancaires n’ont pas la même sensibilité aux variations de taux d’intérêt du

marché. En particulier, certains éléments du bilan sont rémunérés à taux variables,

d’autres à taux fixes.

4. Le risque du marché correspond aux pertes susceptibles de provenir de la diminution de

la valeur des portefeuilles bancaires investis en actions ou en obligations dont la valeur

est volatile.

5. Le risque de change est lié à l’éventualité de pertes causées par l’évolution des taux de

change. Il provient du fait qu’une partie du bilan des banques est libellée en devises

étrangères. Les variations du cours de celles-ci contre la monnaie nationale entraînent

des plus ou moins-values susceptibles de peser sur les résultats bancaires.

6. Le risque pays est le risque qu’un emprunteur situé dans un pays étranger n’honore pas

ses engagements. Il a donc 3 dimensions : Il s’apparente au risque de crédit en ce qu’il

est lié au défaut d’un emprunteur. Toutefois, le défaut est, en ce cas, d’une nature

particulière du fait de la spécificité du débiteur défaillant, celui-ci étant localisé à

l’étranger. Par ailleurs, les emprunteurs étrangers sont souvent des entreprises

publiques ou des Etats, ce qui introduit la notion de risque politique, appelé également «

risque souverain ». L’instabilité politique régnant dans certains pays donne une

importance particulière au risque de défaut : c’est le risque politique. Enfin, le risque


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pays a souvent une dimension économique ou monétaire, liée à la situation économique

et monétaire du pays emprunteur.

7. Le risque opérationnel est défini par le comité de Bâle comme le « risque de pertes

résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable aux procédures et de

télécommunications »

I.1.3. Le contrôle

(Monique Catherine Cormier, 2005) Souligne qu’un contrôle est une vérification, un examen,

une surveillance, une inspection ou une supervision. Le contrôle c’est une maîtrise des

normes de gestion dont le respect doit s’accompagner d’une vigilance. Le contrôle peut

être permanent ou périodique.

I.1.4. Banque ou institution financière

(VEYRENC, 1998) Souligne que «la banque apparaît comme le trait d'union entre le

travailleur en quête de capitaux pour produire, et le capital en quête de travail pour

fructifier »

(STEPHANIE, 1997) Quant à lui« sont regroupées dans la catégorie des banques,

l'ensemble des personnes morales qui effectuent, à titre de profession habituelle, les

opérations suivantes : la réception des dépôts de la clientèle, accorder des crédits à tout

type de clientèle et pour toute durée, mettre en place et gérer les moyens de paiement,

effectuer des opérations connexes à leur activité principale : change, conseils et gestion en

matière de patrimoine pour les particuliers, conseils et gestion au service des entreprises »

I.I.4.1. L'activité de la banque

A ce jour, l'activité bancaire est complètement diversifiée, cependant ses métiers de

base restent l'intermédiation et la gestion des moyens de paiement. Ainsi donc, la

règlementation bancaire retient trois opérations, à savoir : la réception des fonds du public ;
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les opérations des crédits et la mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens

de paiement.

(Jean Marie NYAMA, 2022) Souligne que cinq catégories d'établissements de crédits

sont aujourd'hui distinguées, c'est notamment la banque, la banque mutualiste et

coopérative, la caisse d'épargne (caisse de crédits), les sociétés financières, les institutions

financières spécialisées.

La banque reste la plus importante dans les principaux domaines d'activités malgré

la forte progression des banques mutualistes et coopératives.

(Dalloz, 1893) Souligne que la banque exerce 3 types de métiers :

1° L'intermédiation financière

Consistant tout de même en la collecte des fonds à vue ou à court terme, à moyen et

long terme et en octroi des financements par crédit, c’est-à-dire par créances non

négociables et par acquisition des titres (des créances négociables).

2° Les activités de marché

Les activités que la banque mène sont soit pour son propre compte. C'est

notamment les opérations sur instruments financiers. C'est notamment le trading ou

opérations spéculatives sur les titres, les changes et les instruments, mais également les

opérations d'arbitrage sur les mêmes supports.

3° Les prestations de services pour le compte de tiers

C'est à l'occurrence la gestion et mise à disposition des moyens de paiements, la

tenue des comptes et la mise à disposition des supports de paiement tels que le chèque,

carnet de paiement, etc. La banque est en fin le conseiller et l'ingénieur financier des agents

économiques.
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I.1.4.2. Les fonctions économiques

Ses fonctions sont tout à fait assimilables aux fonctions économiques des intermédiaires

financiers. Comme l'estime (All, 2003), c'est parce que les banques rendent 4 services

pour lesquels les particuliers et les entreprises sont prêts à payer. Il s'agit de :

1° La création de liquidité

La banque crée de liquidité, c'est-à-dire les éléments d'actifs qui peuvent être

convertis en monnaie rapidement et sans une constatation d'une grande perte. A cela

certains éléments de passif des institutions financières sont eux-mêmes de la monnaie ;

d'autres sont des éléments d'actifs, très liquides. Les institutions financières créent des

liquides en empruntant à court terme et en prêtant à long terme.

Elles empruntent à court terme en acceptant des dépôts qu'ils s'engagent à

rembourser avec un préavis (est même sans préavis dans le cas des dépôts à vue).

2° La réduction du coût des emprunts

Les institutions financières, notamment les banques, réduisent les coûts d'emprunt

en permettant à l'entreprise qui a besoin d'argent avec un seul prêteur. Cela veut tout

simplement dire que les banques contribuent à réduire l'asymétrie d'information entre

emprunteur et prêteur.

3° La réduction des coûts de surveillance des emprunteurs

En effet, prêter l'argent comporte des risques, car il est toujours possible que

l'emprunteur ne rembourse pas ce qu'il doit. Ainsi les banques montent des mécanismes

pour en fin booster ces derniers à rembourser leur dû.


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4° Le partage des risques

Nous venons de le dire tantôt qu'il est risqué de prêter l'argent, car si l'emprunteur

ne rembourse pas sa dette, l'argent prêté est une perte totale, perte qui peut être

catastrophique pour un particulier. Ainsi, pense cet auteur que la banque limite ses risques

en prêtant à un grand nombre d'emprunteurs. Le manquement de l'un de ses obligations

devient alors simple désagrément. Les banques permettent ainsi aux agents de partager

efficacement ces risques. Des milliers des gens prêtent de l'argent à la banque, laquelle

prête à son tour à des particuliers de telle sorte que si l'un d'eux ne rembourse pas sa dette,

la perte est repartie entre tous les déposants, c'est ainsi qu'aucun ne s'expose au risque très

élevé.

Section 2 : théorie sur le crédit

I.2.1. Les acteurs du crédit

I.2.1.1 Un emprunteur

Un emprunteur est un demandeur de crédit. Autrement dit, c’est une personne

physique ou morale qui demande auprès d’une banque ou d’un organisme de crédit qu’une

somme d’argent soit mise à sa disposition pour financer un projet. L’emprunt qu’il sollicite

doit être remboursé avec paiement d’intérêt et de frais. Dès lors, à partir du moment où il a

reçu le crédit, il devient débiteur, c’est-à-dire une personne qui doit payer une dette. Le

prêt est octroyé sous conditions de capacité de remboursement, de solvabilité et de

ressources financières de l’emprunteur. (Delaunay, 2015)

I.2.1.2. Un emprunt bancaire, pour financer quoi ?

Emprunter, via un crédit bancaire, peut avoir de multiples finalités :


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₋ La réalisation d’un projet d’investissement immobilier (achat d’un logement avec ou

sans travaux, construction de logement) ;

₋ Le financement d’un projet de création ou reprise d’entreprise ;

₋ Le financement d’un achat exceptionnel (voiture, travaux, mariage, voyage,

équipement, matériel) ;

₋ L’obtention d’un rachat ou regroupement de crédits consommation/immobilier.

(Delaunay, 2015)

I.2.2 Formes de crédits bancaires

Un crédit se présente sous de nombreuses formes aux particuliers (d’un côté les

prêts à la consommation, de l’autre côté le prêt immobilier) comme aux entreprises (crédit

d’exploitation, crédit d’investissement, crédit-bail, prêt à terme). Le plus courant est bien

évidemment le prêt à la consommation, qui est lui-même accessible en plusieurs formules.

On recense par exemple :

- L’offre de contrat de prêt personnel (ou prêt non affecté) ;

- L’offre de contrat de prêt affecté (exemple : crédit auto) ;

- L’offre de contrat de crédit renouvelable (revolving) ;

- L’offre de contrat de location avec option d’achat. (Delaunay, 2015)

I.2.4. Institutions financières

Les institutions financières ou établissements financiers, sont des sociétés qui sont

responsables de l'apport monétaire sur le marché via le transfert de fonds des investisseurs

aux entreprises, et ce, sous forme de prêts, de dépôts et d'investissements. (Blandin, 2011)

I.2.4.1. Rôle des établissements financiers


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Les établissements financiers jouent un rôle essentiel, au sein du système financier

de chaque pays, et ils sont très importants pour les économies qui sont continuellement en

développement. Ces établissements pourvoient aux besoins à long terme en matière

d'immobilisations des principales industries. Les établissements financiers jouent

également un rôle crucial pour la majorité des citoyens en leur permettant d'effectuer toutes

leurs transactions financières. Ainsi, en satisfaisant leurs besoins en épargne et en

investissement, le gouvernement considère qu'il est impératif de superviser et de

réglementer les banques ainsi que les autres sociétés de services financiers. (Blandin, 2011)

I.2.4.2. Types d'établissements financiers

(Brajovic Bratanovic, 2004) Souligne que les établissements financiers peuvent être

fondamentalement divisés en deux types : les établissements financiers bancaires et les

établissements financiers non bancaires.

La banque est l'établissement financier bancaire le plus connu. Les établissements

financiers bancaires incluent les banques commerciales dont le rôle principal est d'accepter

les dépôts et d'accorder des prêts. Les établissements financiers non bancaires incluent les

banques d'investissement, les compagnies d'assurance, les sociétés de financement, les

sociétés de crédit-bail, etc.

La banque est un intermédiaire financier qui opère entre les déposants ou les

fournisseurs de fonds et les prêteurs (qui sont les utilisateurs des fonds). La principale

mission d'un établissement financier bancaire est d'accepter des dépôts et ensuite d'utiliser

ces fonds afin d'accorder des prêts à ses clients, qui à leur tour les utilisent afin de financer

des achats, se former, développer des affaires, investir dans le développement, etc.
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Une banque agit également en tant qu'agent de paiement en offrant une multitude

de services de paiement, notamment des cartes de débit, des cartes de crédit, des chèques,

des facilités de dépôt direct, des traités bancaires, etc.

La capacité d'une banque à prêter des fonds est déterminée par le montant des

réserves excédentaires ainsi que par le ratio des réserves de liquidités détenues par elle. Il

est relativement facile pour une banque de lever des fonds, car certains comptes (tels que

les dépôts à vue) ne rapportent aucun intérêt à leurs titulaires. Les banques gagnent de

l'argent en investissant l'argent qu'elle reçoit à partir des dépôts, parfois avec des actifs et

des titres financiers, mais surtout avec des prêts.

Il existe également un certain nombre d'établissements financiers non bancaires,

notamment des banques d'investissement, des sociétés de crédit-bail, des compagnies

d'assurance, des fonds d'investissement, des sociétés financières, etc. Un établissement

financier non bancaire offre toute une gamme de services financiers. Les banques

d'investissement offrent des services aux entreprises comme le placement de nouvelles

émissions d'actions, le négoce de titres, l'investissement, des services de conseil aux

entreprises, des opérations sur les dérivés.

Les institutions financières, telles que les compagnies d'assurance, fournissent une

protection contre les pertes spécifiques pour lesquelles une prime d'assurance est payée.

Les fonds de pension et les fonds communs de placement agissent comme des institutions

d'épargne au sein desquelles les investisseurs peuvent investir leurs fonds dans des

organismes de placement collectif et recevoir des revenus d'intérêts en retour.

La principale différence entre ces deux types d'établissements financiers, c'est que

les établissements financiers bancaires peuvent accepter des dépôts sur divers comptes
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d'épargne et de dépôts à vue, ce qui n'est pas le cas avec un établissement financier non

bancaire

Les établissements financiers sont réglementés afin de contrôler l'offre de monnaie

sur le marché et protéger les consommateurs.

I.2.4.3. Différents types de banques

Nous avons :

 Banques commerciales (banques de détail, banque de dépôts) : la collecte des dépôts, le

financement, assurer la circulation de la monnaie (interconnexion des banques via la

Banque centrale) et la gestion des comptes et des flux, moyens de paiement.

 Banque de financement et d’investissement :

₋ Services liés à l’accès aux marchés : émissions de titre des sociétés et des

administrations publiques (augmentation de capital, émission d’obligations),

placements, transactions, couvertures) ;

₋ Intermédiaire dans les opérations financières (banque d’affaires) : introduction en

bourse, augmentation de capital, placement d’emprunts, opérations de fusions

acquisitions, optimisation fiscale ;

₋ Financements bancaires complexes ;

₋ Trading pour le compte des clients ou pour son compte propre.

 Banque privée, spécialisée dans la gestion de patrimoine des clients fortunés,

 Etablissements spécialisés : leasing, crédits à la consommation, affacturage, crédits

immobiliers ;

 Acteurs privés et publics (Rabia, 2013)


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Selon (Wynant, 1995) les banques présentent des spécificités qui justifient leur

règlementation :

 La banque a la particularité de se refinancer auprès de ses créanciers qui sont aussi

ses clients : les déposants sont des créanciers peu ordinaires, dont la dispersion et la

faible surface financière constituent des obstacles au contrôle ; les créances qu’ils

détiennent sous la forme de dépôts à vue ne relèvent pas nécessairement d’un choix

d’investissement dont il serait tout à fait normal qu’ils assument le risque.

 La banque est au cœur du financement de l’économie

 La banque est au cœur de la gestion des moyens de paiement et du service de

liquidité

 Cette fonction monétaire et ses incidences sur la structure financière de la banque

constituent des éléments forts de la spécificité des banques.

I.2.4.4. Le système bancaire congolais

D’après (Isako, 2021) en République Démocratique du Congo, le système bancaire

est de type « ouvert », c'est à dire qu'aucune barrière n'est érigée à la participation totale ou

partielle des privés étrangers dans le capital social des banques locales. Depuis 1957, le

législateur national fait obligation à toutes les banques œuvrant comme succursales au

Congo, de se constituer en sociétés de droit congolais. La concentration bancaire est un

trait majeur du système congolais tant au plan économique que spatial. D'une part, il y a

décomposition de l'ensemble des banques en deux sous-ensembles hétérogènes et inégaux

(les « majors », qui drainent l'essentiel des dépôts et des crédits, et les autres banques de

moindre importance). D'autre part, ces banques maintiennent une présentation plus

marquée à Kinshasa et à Lubumbashi que dans le reste du pays.


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Le système bancaire congolais est techniquement faible et tourné vers l'extérieur.

Cette situation fait que, sur le plan opérationnel, les banques commerciales s'accrochent

plus aux techniques liées aux Operations d'import-export. L'importance accordée au

commerce extérieur constitue une faiblesse structurelle qui ne met pas le secteur bancaire à

l'abri des soubresauts de la conjoncture économique. Les crédits bancaires à décaissement

concernent essentiellement les opérations courtes ; tandis que du côté ressources, les dépôts

à vue représentent une proportion de loin plus importante que celle des dépôts à vue.

Un bon système bancaire est celui où des banques commerciales appuient ce qui

semble être de bons paris d'investissement dans le secteur privé. Pour renchérir un système

bancaire sain est caractérise par l'absence de problème de liquidité au sens où les banques

peuvent aisément accroître leur capitalisation, l'inverse prévaut pour un système bancaire

en péril. (MADIES, 1997)

I.2.4.5. La régulation bancaire en RDC

En RDC, la régulation des institutions bancaires et non bancaires est régie par les

textes suivants (que vous pouvez consulter dans le numéro spécial du journal officiel de

mai 2002) :

₋ Loi n° 002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux coopératives

d'épargne et de crédit ;

₋ Loi n° 003/2002 du 02 février 2002 relative au contrôle des établissements de crédit ;

₋ Loi n°005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution, à l'organisation et au

fonctionnement de la banque centrale du Congo ;


20

₋ La loi n°003/2002 du 2 février 2002 est venue remplacer l'ordonnance - loi n°72 - 004

du 14 janvier 1972, dite « loi bancaire », relative à la protection de l'épargne et au

contrôle des intermédiaires financiers.

Elle définit désormais un cadre unique couvrant l'ensemble des activités du secteur

financier dont certains échappaient aux dispositions de l'ordonnance-loi précitée. De ce

point de vue, elle subdivise les opérations de banque en trois catégories distinctes, à

savoir : la réception des fonds publics ; les opérations de crédit, et les opérations de

paiement et la gestion des moyens de paiement.

En même temps que le législateur réserve le monopole de la réalisation des

fonctions bancaires aux seuls établissements de crédit, il instaure une protection contre

l'usage abusif des termes banque, coopérative d'épargne et de crédit, caisse d'épargne,

société financière, institution financière spécialisée.

Et selon cette même loi bancaire, les établissements de crédit sont tenus, avant

d'exercer leurs activités, d'obtenir l'agrément de la banque centrale. Cet agrément est

subordonné à certaines conditions de fond dont l'existence et la réunion sont contrôlées par

la banque centrale lors de l'instruction de la demande d'agrément. Ces conditions sont

d'ordre juridique et économique.

La nouvelle loi bancaire prévoit la mise en place d'un ou de plusieurs systèmes de

protection de dépôts en vue de préserver l'intégrité du système financier lorsque la situation

d'un Etablissement de crédit en difficulté l'exige. L'objectif visé est de limiter la probabilité

de retraits massifs. Cette même loi bancaire consacre la pratique de mise à l'index. A côté

des sanctions pénales, elle prévoit une batterie de sanctions disciplinaires pour contribuer à

l'assainissement du système financier et à la sécurisation des épargnants. En fin, obligation


21

est fait à tout établissement de crédit de doter, en qualité de commissaire, des personnes

physiques ou une personne morale, ceux parmi les commissaires aux comptes agrées par la

banque centrale. (Isako, 2021)

Section 3 : le risque de crédit

I.3.1. Définition du risque de crédit

Pour une vaste majorité de banques, la gestion des risques de crédit est une question

de survie. (Brajovic Bratanovic, 2004) donne une définition précise pour caractériser ce

type de risque, « le risque de contrepartie représente la perte potentielle réalisée par la

banque dans l’hypothèse d’une défaillance future de sa contrepartie. Le risque de crédit

peut être défini comme la perte totale enregistrée sur une opération suite à la défaillance de

la contrepartie. On l’appelle aussi parfois risque de signature. Il est courant d’employer le

terme de risque de contrepartie pour désigner exclusivement le risque de crédit ».

Ce risque devient intéressant à étudier car il a un poids important au sein des

banques et il a augmenté au cours des dernières années. (Etude du rapport annuel de la

commission bancaire, 1995)

I.3.2. Gestion du risque de crédit

Il est possible de distinguer deux grands types de risque de crédit selon (Coll,

2004) :

1. Risque de défaut ou de défaillance qui correspond à l'incapacité ou au refus du

débiteur de remplir ou d'assurer à temps ses obligations financières envers son

créancier au titre des intérêts ou du principal (de la créance).


22

2. Risque de dégradation de la qualité du crédit : se définit comme le risque que la

qualité du crédit perçu se détériore, sans pour autant que la défaillance soit un

événement certain.

I.3.3. Le risque naissant des opérations de crédit

Si de multiples risques existent, en économie et en finance, une attention

particulière est portée au risque de crédit.

I.3.3.1 Définition générique

Selon (Brajovic Bratanovic, 2004) Dès qu’un agent économique consent un crédit à

une contrepartie, une relation risquée s’instaure entre le créancier et son débiteur. Ce

dernier peut, en effet, de bonne ou de mauvaise foi, ne pas payer sa dette à l’échéance

convenue. L’aléa qui pèse sur le respect d’un engagement de régler une dette constitue le

risque de crédit.

Une opération de crédit consiste, pour un créancier, à consentir un prêt à un

débiteur. Le prêt peut être financier (prêt générant un plan de remboursement), lié à une

opération commerciale ou encore correspondre à un simple délai pour effectuer un

règlement. Dans tous ces cas, l’emprunteur s’engage à payer une somme convenue à une

échéance déterminée (la maturité). Le montant à régler peut correspondre au simple capital

(crédit brut) ou être, dans le cas des prêts financiers, majoré d’intérêts.

A priori, en termes de gravité, le risque de crédit renvoie à deux situations

différentes. Dans le cas où le débiteur ne peut tenir son engagement, il peut s’agir soit

d’une incapacité temporaire due à des difficultés ponctuelles, soit d’une incapacité

définitive liée à des problèmes structurels pouvant amener la disparition de l’emprunteur.

I.3.3.2 Typologie des risques de crédit en économie


23

Dès qu’un agent consent un crédit à une contrepartie, un risque de crédit apparaît.

Dans une approche très simplifiée, on considère que l’économie regroupe quatre types

d’agents : les États, les entreprises, les banques et les ménages. On recense ainsi, de

manière volontairement restrictive, ces intervenants respectivement notés : E, Ent, B et M.

Si l’économie réelle comporte d’autres parties prenantes (médias, groupes de pression,

autorités locales, régulateurs, assureurs, intermédiaires financiers, etc.), le raisonnement

peut être conduit sur les quatre agents principaux.

Ces acteurs sont susceptibles d’être à la fois créanciers et emprunteurs. Cependant,

la fréquence et le poids de ces positions ne sont pas identiques. (DASSAL, 1986)

I.3.4. L'évaluation du risque de crédit

En première approche, il s'évalue par le montant de la créance ou des engagements

par le débiteur, multiplié par la probabilité de défaut de ce dernier à l'horizon de

l'engagement produit par l'espérance de remboursement sur les actifs après survenance du

défaut. (DASSAL, 1986)

I.3.5. Gestion du risque

D’après (Riveline, 2005) Les dirigeants d'entreprises ont pour mission de rendre

leur exploitation fiable (équilibrer les charges avec les ressources) voire de la développer

(ressource supérieure aux charges = production de richesses). Le résultat obtenu leur

permettra de survivre (résultat nul), voire d'en assurer la pérennité en la développant

(résultat positif).

On distingue quatre manières de gérer le risque, par ordre croissant de coût :


24

- L'évitement : l'activité présentant un risque est évitée. Du point de vue des décideurs,

cette stratégie est la moins risquée et la moins chère, mais elle est frein au

développement de l'entreprise ;

- L'acceptation : le risque est accepté et l'on contracte une assurance si on souhaite le

transférer ou on le provisionne dans le compte de l'entreprise à des fins de réduction des

risques financiers.

- Cette approche ne permet pas de protéger les ressources de l'entreprise tant qu'aucune

volonté de réduction du risque ne se manifeste ;

- La réduction du risque : veille, identification des risques par audit, analyse par recherche

des facteurs de risque et de vulnérabilité, maitrise par des mesures de protection et

prévention ;

- Le transfert : à titre financier, le transfert de risque s'établit lors qu'une assurance ou

toute autre forme de couverture de risque financier ou garantie financière est contracté

par le dirigeant.

- Confronté au risque. Ces garanties ne sont pas exhaustives pour couvrir le risque

économique et financier.

Pour enclencher une action, il faut identifier des signaux d'alarmes face aux

dangers, c'est une question d'information. Mais pour penser stratégie, la question est bien

plus celle du tri comme prise de responsabilité autour des informations jugées pertinentes.

C'est une question de gestion intelligente de l'information donc de gestion des savoirs.

I.3.5.1. Gestion à priori du risque de crédit

Selon (N., 1995) Elle s'appuie sur deux méthodes, à savoir la gestion du portefeuille

et la tarification.
25

1° Le principe de gestion du portefeuille

Le principe de gestion du portefeuille se forge autour d'un portefeuille comportant

tous les crédits accordés. La qualité de ce portefeuille est appréciée à partir des indicateurs

financiers ou ratios (ratio portefeuille à risque, ratio dotation aux provisions, ration de

couverture de risque, ratio pertes sur créances).

2° La tarification

Est une mesure prudentielle qui vise l'analyse de chaque activité ou produit pour en

dégager le niveau du risque de crédit, la quantification du montant du risque pour chaque

catégorie et son incorporation dans la transaction.

I.3.5.2. Gestion à postériori du risque de crédit


Quand l'évidence de la survenance d'un risque de crédit est démontrée deux

solutions restent dans le cadre de la gestion de ce dernier. Il s'agit de la constitution d'une

provision pour perte et de vente des actifs comportant les risques.

De tout ce qui précède nous retenons que pour bien gérer un risque il faut bien

l'identifier et le connaitre. (N., 1995)

I.3.6. La gestion d'un dossier de crédit

D’après (Boulahia, 2014) Les principales étapes du processus de gestion d'un

dossier de crédit sont : la sollicitation, la cueillette de l'information, la constitution du

dossier, l’analyse du dossier, la décision de prêter ou non, l’élaboration de l'offre de crédit,

la négociation et signature du contrat, le déboursé, le suivi et intervention au besoin et la

conclusion du prêt.

Examinons maintenant en détail chacune de ces étapes.

1. Sollicitation
26

Alors qu'autrefois les banquiers étaient relativement passifs face à leurs activités de

crédit, c'est-à-dire qu'ils attendaient les demandes de crédit de leurs clients, aujourd'hui ils

pratiquent un marketing très proactif de leurs services de crédit en ciblant des clientèles et

même des clients spécifiques et en les sollicitant directement.

2. Cueillette d'information

Si le client potentiel manifeste le désir d'obtenir du crédit, alors commence

l'opération de constituer le dossier de crédit. La nature de ce dossier dépendra bien sûr du

genre de client et du type de crédit demandé. Pour illustrer, nous utiliserons l'exemple d'un

prêt à une PME. La première source d'information est le client lui-même qui apportera son

dossier d'entreprise, ses rapports annuels, une description de son projet et ses propres

prévisions financières. La deuxième source d'information ce sont les données que la

banque peut déjà avoir sur ce client compte tenu de ses relations antérieures avec celle-ci.

Il peut s'agir de prêts antérieurs ou en cours et de l'historique des transactions quotidiennes

du client.

3. Constitution du dossier

En général, le dossier de crédit comprendra les éléments suivants:

i. Identification et bref historique de l'entreprise,

ii. Description de son marketing: produits, segments de marchés, distribution,

promotion, prix,

iii. Description de ses opérations d'approvisionnement et de production,

iv. Appréciation de ses équipements et de sa technologie,

v. Évaluation de sa main d'œuvre et de ses relations de travail,


27

vi. Évaluation de sa direction: intégrité, stabilité et compétence (formation, expérience

et résultats antérieurs),

vii. Analyse de ses résultats financiers,

viii. Examen du motif de la demande de crédit et des projections financières.

Il est nécessaire de passer ainsi en revue l'ensemble de l'entreprise et de porter un

diagnostic sur tous les aspects de son fonctionnement, simplement parce qu'une défaillance

dans n'importe lequel des points mentionnés ci-dessus peut entraîner la faillite de

l'entreprise et des pertes pour ses prêteurs.

4. Analyse du dossier

Une fois l'information obtenue sur chacun des points en question, celle-ci pourra

être traitée, soit de manière qualitative par le chargé de compte ou encore de manière

quantitative par un système informatisé. Dans cette section, nous décrirons l'approche

qualitative.

L'approche qualitative traditionnelle se base sur cinq critères que l'on appelle les

cinq «C » du crédit, c’est en anglais : capacity, character, capital, collateral et conditions.

- La capacité de remboursement réfère aux revenus et mieux encore aux flux

financiers dont disposera probablement l'emprunteur pour rembourser le capital et

les intérêts de sa dette.

- Le «caractère» a trait à la valeur morale et à l'intention de repayer de l'emprunteur.

- Le capital mesure le degré d'implication financière de l'emprunteur dans

l'entreprise.

- Le terme « collatéral » fait référence aux garanties que peut donner l'emprunteur.
28

- Finalement, les conditions signifient les conditions du marché, soit la conjoncture

économique générale et sectorielle et en particulier le niveau des taux d'intérêt.

Certains de ces critères sont essentiellement affaire de jugement, comme la valeur

morale et l'impact de la conjoncture sur les affaires de l'emprunteur. Cependant, les trois

autres critères donnent naturellement lieu à une analyse de ratios financiers.

Pour évaluer la capacité de remboursement à court et à long terme, on étudiera les

ratios de liquidité, de productivité, de rentabilité et de solvabilité. Dans ce dernier cas, on

analysera en particulier les ratios suivants:

B é n é fice avant ∫ é r ê ts et imp ô t


 Couverture des intérêts =
Frais d ' ∫ é r ê t

B é n é fice avant frais fixes


 Couverture des frais fixes =
Frais fixes

B é n é fice apr è s imp ô t plus amortissement


 Ratio de flux monétaire sur dette =
Dette publique

Pour évaluer la capitalisation, on calculera simplement un des ratios suivants:

Dette totale
 Ratio Dette/Équité =
Avoir des actionnaires

Avoir des actionnaires


 Ratio Équité/Actif =
Actif total

Dans le cas d'une PME, il faut juger non seulement de la quantité de capital, mais

aussi de sa qualité, c'est-à-dire de sa répartition. Si aucun actionnaire n'a une part

importante des actions, alors il y a le danger qu'aucun actionnaire ne soit suffisamment

impliqué dans l'entreprise.

Pour juger de la valeur des garanties, on peut considérer leur valeur en rapport avec

le montant prêté:
29

Garantie(à la valeur courante ou à la valeur de liquidation)


Ratio de garantie =
Pr ê t

L'analyse financière sera effectuée autant sur les résultats historiques de l'entreprise

que sur les données prévisionnelles.

5. Décision de prêter ou non

Suite à l'analyse, les représentants de la banque décideront d'abord s'ils désirent ou

non procéder à une offre de financement. Ils réalisent qu'ils peuvent alors faire deux types

d'erreur soient:

 Erreur de type 1: accepter de prêter un emprunteur qui fera éventuellement défaut ;

 Erreur de type 2: refuser de prêter un emprunteur qui aurait bien honoré ses

engagements.

Les espérances de coût associées à chaque type d'erreur ont des propriétés très

différentes. Rappelons que l'espérance de coût est le produit de la probabilité de subir une

perte multipliée par la taille de la perte.

L'erreur de type 1 a, à priori, une faible probabilité de l'ordre de 1 à 5% selon les

périodes économiques et les clientèles. Cependant la perte peut aller jusqu'à 100% du

montant prêté.

L'erreur de type 2 a, à priori, une probabilité forte, environ de 95 à 99%, mais le

coût d'opportunité, c'est-à-dire le profit non réalisé est comparativement faible, soit de

l'ordre de 3 à 6% du montant prêté. Tout le but de l'analyse de dossier est de raffiner ces

données à priori pour obtenir plutôt des estimés conditionnels à l'information traitée. Au

bout du processus, les représentants de la banque prendront la décision qui comporte le

coût le plus faible.


30

6. Élaboration de l'offre de crédit

L'offre de crédit comporte plusieurs éléments : le montant du prêt, le taux d'intérêt,

la période d'amortissement et celle de renégociation du taux d'intérêt, les garanties exigées

et les clauses de gestion imposées.

 Le montant du prêt doit correspondre à la fois au besoin du projet et à la capacité de

remboursement de l'emprunteur. Le prêteur pourra donc proposer un ajustement

soit à la baisse ou à la hausse du montant demandé.

 Le taux d'intérêt reflétera le niveau général des taux dans l'économie, l'échéance du

prêt et la prime de risque que requière le prêt. Il faut faire attention à l'effet de

rétroaction du taux d'intérêt. Le fait d'augmenter le taux d'intérêt pour compenser un

risque élevé a aussi comme effet d'augmenter le fardeau financier de l'emprunteur et

donc sa probabilité de faire défaut. C'est ce qui explique qu'il y ait certaines

demandes de crédit pour lesquelles il n'y ait aucun taux d'équilibre et que la seule

attitude possible soit le refus.

 La période d'amortissement est la durée totale du remboursement du prêt. Elle

correspond le plus souvent à la durée de la vie de l'actif financé. La période de

renégociation du taux d'intérêt dépend plutôt de la spéculation que l'emprunteur

veut faire face à l'évolution des taux et au risque que la banque est prête à lui laisser

prendre.

 Les garanties exigées peuvent prendre plusieurs formes: comptes à recevoir, stocks,

équipement, immeubles, valeurs mobilières, cautions personnelles, d'une

compagnie-mère ou du gouvernement. Aussi, le prêteur pourra exiger des


31

assurances sur les biens donnés en garantie, mais aussi sur la vie de certaines

personnes clés.

 Les prêteurs imposent très souvent des clauses de gestion plus ou moins

restrictives. Le motif est qu'en augmentant après la signature du prêt le niveau de

risque d'un projet l'emprunteur peut augmenter sa richesse espérée au détriment de

la banque, en utilisant son privilège de responsabilité limitée. Le banquier essaie

d'éviter ces abus en imposant diverses clauses qui restreignent le comportement des

emprunteurs. Les clauses de gestion imposent de maintenir un niveau minimal de

liquidité, limitent l'acquisition ou la disposition des actifs, plafonnent l'endettement

supplémentaire et restreignent les paiements de dividendes et en général les

versements aux actionnaires. Le viol de ces restrictions donne le droit au prêteur

d'exiger le remboursement immédiat de son prêt. Dans ces situations, dites de

défaut technique, le banquier prendra d'abord l'attitude de donner des

avertissements et de chercher à faire corriger la situation avant de prendre des

mesures extrêmes.

7. Négociation et signature du contrat

Une fois l'offre de crédit établie, il faudra persuader le client des avantages que

cette offre comporte pour lui. Souvent celui-ci trouvera le montant trop bas, le taux trop

élevé, les garanties exigées trop considérables et les clauses de gestion trop restrictives.

Certains termes de l'offre de crédit pourront alors être modifiés pour arriver à une entente

selon le pouvoir de négociation du client, qui dépend de sa taille, de son capital, de

l'historique de sa relation avec la banque, du niveau de risque du projet et des offres


32

alternatives qu'il peut avoir. Dans le meilleur cas, les deux parties finiront par s'entendre et

le contrat de prêt sera signé.

8. Déboursé

Une fois le contrat signé, la prochaine étape consistera à verser le montant du prêt

au client. Cette opération est parfois divisée en plusieurs étapes correspondant au degré de

réalisation du projet. Avant chaque versement, la banque vérifiera si les engagements pris

par l'emprunteur ont été respectés.

9. Suivi et intervention

La banque exigera généralement de recevoir au minimum le rapport annuel de

l'entreprise, mais elle peut aussi exiger des états financiers trimestriels et le détail des

comptes à recevoir et des stocks. Si la situation financière de l'entreprise se détériore, la

banque augmentera la fréquence de ces contrôles. Suite à l'analyse de cette information, la

banque attribuera une cote de risque à l'emprunteur. Si l'emprunteur se trouve dans une

situation de défaut, la banque pourra intervenir de différentes façons, allant jusqu'à imposer

des administrateurs de son choix.

10. Conclusion du prêt

Le contrat de prêt peut se terminer de différentes façons. L'emprunteur peut

rembourser tel que prévu sans plus. Il peut décider de faire une nouvelle demande de

crédit. Il peut demander une renégociation de son emprunt avant l'échéance. Il peut faire

défaut à ses obligations temporairement et éventuellement y remédier. Enfin, ses difficultés

financières peuvent l'amener à la faillite. La banque et les autres créanciers saisiront alors

l'entreprise et la liquideront.
33

Section 4 : Le système de control

D’après (John Hull, 2010) Alors que la gestion traditionnelle des risques est fondée

sur un suivi des risques individuels, les banques pratiquent maintenant une gestion globale

de leurs risques qui leur permet de répondre aux exigences de fonds propres des

réglementations internationales et d’optimiser l’utilisation de ces fonds propres.

I.4.1. Le contrôle interne

L’autre changement a consisté dans la mise en place d’un autocontrôle des risques

ou contrôle interne.

Pour la Banque des Règlements Internationaux qui en a fixé les principes clés en

1998, « un système de contrôle interne efficace est une composante essentielle de la

gestion d’un établissement et constitue le fondement d’un fonctionnement sûr et prudent

d’une organisation bancaire ». Il ne s’agit pas simplement d’une procédure ou d’une

politique appliquée à un moment donné, mais plutôt d’un système qui doit fonctionner en

continu à tous les niveaux de la banque sous la responsabilité du conseil d’administration

et de la direction générale.

Les objectifs sont notamment d’établir une culture de contrôle des risques dans

toutes les activités, de se doter des instruments appropriés de reconnaissance et

d’évaluation des risques (mise en place de modèles appropriés) et d’établir une

organisation interne garantissant une séparation entre activités de contrôle et tâches

opérationnelles.

I.4.2. Responsabilité accrue des banques


34

La responsabilité du contrôle interne est d’autant plus importante que dans le cadre

de la réglementation mise en place à l’échelle internationale, les autorités de supervision et

de contrôle des banques supervisent désormais essentiellement les instruments et les

procédures de gestion des risques mises en place par chaque banque.

Les banques ont donc progressé dans le contrôle interne des risques, notamment

avec la mise en place de modèles de quantification et d’évaluation des risques fondés en

règle générale sur le concept de « Valeur en Risque » (Value at Risk ou VaR selon la

terminologie anglaise).

I.4.3. Externalisation des risques

L’autre problème le plus souvent évoqué est l’externalisation des risques pratiquée

à plus ou moins grande échelle par les banques et qui a entrainé des dérives importantes.

Cette politique consiste à transférer des risques initialement pris par les banques

(crédit, changes, taux d’intérêt…) à des investisseurs (sociétés d’assurances, hedge funds,

fonds de pension) ou à d’autres banques. Deux méthodes ont été principalement utilisées,

la titrisation et les dérivés. En principe, ces méthodes constituent des facteurs

d’amélioration de la gestion des risques notamment par leur dispersion parmi un nombre

accru d’acteurs. Mais des dérives importantes les ont transformés en facteurs majeurs de la

crise de subprime.

Une approche possible consisterait à adopter en bloc le dispositif de mesure du

risque de crédit prévu dans le document sur les fonds propres pour évaluer les

concentrations de risques de crédit. Cela reviendrait à multiplier chaque catégorie de risque

par la pondération qui lui est assignée dans l’accord sur les fonds propres. Ainsi, une
35

créance garantie par une hypothèque sur un immeuble d’habitation ou bénéficiant d’une

autre sûreté ou garantie mériterait une pondération préférentielle, tandis que les risques

hors bilan seraient ajustés en baisse selon leurs facteurs de conversion. L’utilisation du

système de pondération des risques de l’accord sur les fonds propres aurait l’avantage

d’être connue et acceptée et constituerait un prolongement logique du travail antérieur. De

plus, l’utilisation de la même base de données faciliterait les travaux de notification.

Toutefois, certains responsables du contrôle bancaire ainsi que des banques sont

plutôt d’avis que cette mesure du risque, bien adaptée lorsqu’il s’agit d’évaluer le risque de

crédit dans un portefeuille de produits dérivés, n’est pas nécessairement indiquée pour

l’appréciation des grands risques pour lesquels, comme il a déjà été mentionné, une mesure

plus rigoureuse peut être éventuellement justifiée. (En pratique, les efforts entrepris pour

assurer le succès d’une prise ferme signifient que le preneur ferme court normalement

sensiblement moins de risque qu’un détenteur d’actions ou de titres d’endettement

existants.)

I.4.4. Définition d’une contrepartie individuelle ou d’un groupe de contreparties liées

Dans des conditions normales, il est relativement simple de définir une contrepartie

comme une entité juridique individuelle, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’un organisme

officiel ou d’un particulier. Cependant, lorsque les banques rencontrent des difficultés, on

découvre souvent qu’en pratique plusieurs de leurs grands risques sont liés de sorte qu’ils

constituent en réalité un risque unique.

Un des principaux problèmes que pose la limitation de la concentration des crédits

est la nécessité d’identifier les liens qui peuvent exister entre les risques à l’égard de
36

débiteurs individuels. Il arrive quelquefois que, tout en traitant sur une base indépendante

avec l’établissement prêteur, des emprunteurs séparés représentent un risque unique du fait

qu’ils sont liés légalement ou économiquement. Des difficultés de remboursement

pourraient donc se poser à tous si un seul d’entre eux rencontrait des problèmes financiers.

REVUE DES LITERATURES

Le problème de l’analyse financière et de la gestion des risques occupe aujourd’hui

une place prépondérante dans la gestion des affaires aussi bien dans les entreprises de

production des biens et services que celles du domaine bancaire. En effet, cette étude ne

prétend en rien d’être la première tentative d’analyse de cette

problématique. D’autres chercheurs se sont déjà intéressés à cette thématique. C’est ainsi

que, cette section propose un certain nombre des références pouvant éclairer la bonne suite

de cette investigation en élucidant la démarcation entre celle-ci et les études antérieures. Et

parmi ces études, l’on peut énumérer. La thèse de Slim MSEDD (2011), portant sur la

gestion des risques et valeur de l’entreprise où il a voulu mieux appréhender l’idée de

coordination des risques financiers, d’exploitation et d’activité et leur impact sur la valeur

de l’entreprise à travers un essai de modélisation de la valeur en fonction des risques et une

validation empirique du modèle. A la fin de son étude, il a démontré que les produits

dérivés sur les devises, le taux d’intérêt et les prix des matières premières constituent un

moyen efficace de gestion des risques permettant d’augmenter la valeur de l’entreprise et

de créer de la richesse pour les actionnaires. Le mémoire de DEVOT MULUME

s’intéressant sur la gestion des risques dans les institutions de micro finances. Elle a

constaté que la gestion des risques demeurent au cœur des préoccupations des institutions

de micro finance, qu’elles soient rurales ou urbaines. Or les réflexions à ce sujet sont
37

éparses et les institutions de micro finance ne disposent pas forcement des moyens

financiers et humains, ni d’un panel d’outils techniques pour y faire face. Pour remédier à

ce manque de moyen et parvenir à bien gérer ce risque, elle avait proposé une centrale des

risques prenant en compte la clientèle, l’information et la sécurité des billets de banque.

Celui de KAMBALE LWATSWA Jackson étudiant la gestion de risque de change

dans les supermarchés en ville de Butembo, cas du supermarché AMI CLIENT. Son

objectif était de déterminer les causes des risques et les conséquences du risque de change

dans les supermarchés et ainsi analyser les stratégies utilisées pour faire face au risque de

change. Après analyse des données, il a abouti au résultat ci-après : les supermarchés en

ville de Butembo sont exposés aux multiples risques entre autres, le risque de change,

risque de liquidité et risque d’insolvabilité. La cause de risque du change est à la fois

l’utilisation de deux monnaies (dollars et francs congolais), le payement des engagements

extérieurs uniquement en devises et l’importation de tous les produits vendus ; sont sources

des conséquences, soit les pertes, soit profit. Les stratégies utilisées pour faire face au

risque de change restent aujourd’hui une hausse du taux de change par rapport à celui

pratiqué sur terrain. Celui de KAVIRA MASINDA Irène analysant la gestion du risque de

liquidité au sein de la COOPEC IMARA. Elle est arrivée au résultat selon lequel la

COOPEC IMARA est confrontée à une insuffisance de matelas de sécurité, ce qui pourra

causer avec le temps la faillite de cette micro finance. Elle a recommandé aux actionnaires

de renforcer leurs réserves en liquidité afin de faire face à ce risque. Enfin celui de

MUHINDO LUMALIZA Romeo traitant de la gestion du risque de crédit bancaire, cas de

la banque congolaise agence de Beni. Il est arrivé au résultat selon laquelle le ratio Cook

est une technique de gestion du risque de crédit qui stipule que la pondération des crédits
38

octroyés soit inférieure ou égale à 8% des fonds propres, et parmi les nouvelles techniques

de gestion du risque, la BC/Beni pourrait adopter en plus de la titrisation des créances à la

disposition de la banque congolaise/Beni ;et a proposé à la BC/Beni de suivre de près ses

clients et les accompagner dans leurs activités ainsi qu’elle aura pallié le grand danger

d’asymétrie d’information.

En somme, cette étude se démarque de celles-ci-haut énumérées par le fait qu’elle

s’intéresse essentiellement à l’analyse financière d’une part et la gestion des risques d’autre

part successivement de la RAW BANK et de la TMB afin d’avoir une vue d’ensemble sur

leurs structures financières pouvant ainsi conduire à la prise de toute décision financière.

Conclusion partielle du premier chapitre

Au sein de ce chapitre notre objectif était de définir les concepts de base de notre

sujet, de parler du risque dans le cadre général, ce dernier étant inévitable dans la gestion

d’une institution financière. Cette dernière, dans sa gestion quotidienne, devrait en tenir

compte, pas seulement de façon théorique, mais aussi pratique pour son avancement ou

épanouissement surtout pour sa rentabilité.


39

DEUXIEME CHAPITRE :

METHODOLOGIE, ETUDE DES MILIEUX D’ETUDE

Ce chapitre présente notre banque d’étude dans son contexte socio-


économique et réglementaire d’une part et la démarche méthodologique que nous
utiliserons pour essayer d’atteindre notre objectif, d’autre part.

Avant de présenter la méthodologie utilisée pour ce travail il est souhaitable


dans un premier temps de présenter notre secteur d’étude dans son contexte socio-
économique et règlementaire.

PRESENTATION DU CHAMP D’APPLICATION

Dans ce travail nous devons présenter la RAWBANK ou la décrire sur le


plan historique, missions et objectifs, cadre juridique et localisation, sur le plan structuro-
fonctionnel ; ainsi que sur le plan gestion de risque.

II.2.1. Présentation de la RAWBANK Sa

Dans cette section, il sera question de présenter la RAWBANK SA en


général et l'agence de Beni en particulier. Nous mettons l'accent sur son historique, sa
localisation, ses objectifs, sa politique générale et sa structure afin de permettre aux
lecteurs d'avoir une idée plus détaillée de cette institution.

II.2.1.1 Historique

Créée le13 mai 2001 par une action à responsabilité limitée en vigueur en
RDC ; elle a été créée pour une durée de 30 ans et ce, à partir de la date de la promulgation
du décret Présidentiel autorisant sa création. Toutefois, elle peut être dissoute
anticipativement par décision de son Assemblée générale.

En effet, la banque a comme vision « ALLER ENSEMBLE PLUS HAUT


ET PLUS LOIN » traduit le mieux ce qu’elle démontre dès sa création et ce à quoi elle
veut pérenniser au profit de la population congolaise par le fait de :

 Leur produire un service innovant et de qualité ;


40

 Les attirer et les fidéliser moyennant un service au travers des employés compétents ;

 Les attirer et sécuriser les partenaires ;

A travers cette vision, la RAWBANK promet le partage mutuel et la


collaboration pour une communication efficace afin de créer un esprit d’équipe en prenant
l’image d’un acteur bancaire de référence, global et monétiques performants et profitables
à l’ensemble de sa clientèle congolaise et internationale : entreprises privées et publiques,
organismes internationaux, ONG et particuliers.

II.2.1.2. Siège social et d'activités

Son siège social se situe dans la ville de Kinshasa, sur le boulevard du 30


juin au n°3487, Immeuble concorde, dans la commune de la Gombe. Suivant les
dispositions établies lors de sa création, elle peut effectuer des activités sur décision du
conseil d'Administration, entre autres :

- Transférer son siège social à tout autre endroit de la République Démocratique du


Congo ;

- Etablir du siège, succursales, agences, bureaux en République Démocratique du Congo


qu'à l'étranger sous réserve de l'autorisation préalable de la banque centrale du Congo.
Elle a plusieurs agences en République Démocratique du Congo.

II.2.1.3. Objectifs et activités.

Elle a comme objectif :

- Le placement, l'achat, la gestion, la garde et la vente des valeurs mobilières et de tout


actif financier ;

- D'effectuer toutes les opérations de banque, bourse, de financement de trésorerie, de


commission ainsi que toutes les opérations sur or, métaux précieux ;

- Le conseil et l'assistance en matière de gestion financière ainsi que tous services


destinés à faciliter la création et le développement des entreprises ;
41

- La représentation de titres de commissionnaires, du mandataire ou l'agent, de toutes


personnes physiques ou morales ;

- Effectuer toute action ou toute opération pour tiers ;

- Acquisition, construction ou location de tout immeuble utile à son fonctionnement, et


à la réalisation de son objet social ou bien-être de son personnel ;

- La participation, par voie de création des sociétés nouvelles, de souscription ou l'achat


des titres ou droit sociaux, de fusion, de prise de location gérance ou autrement.

II.2.1.4. Politique générale de la banque

La vocation de la RAWBANK est de participer dans la perspective de la


mondialisation et au financement du commerce extérieur de la République Démocratique
du Congo.

La RAWBANK focalise son activité sur les gros importateurs ainsi que les
exportateurs

« Soft ou hard commodités » ; elle est également résolue à soutenir


activement les entreprises publiques dans leurs transactions avec l'étranger et à favoriser
les opérations financières des organismes internationaux, des organisations non
gouvernementales.

De même, elle se distinguera des autres banques par l'introduction auprès du


public, des produits de monétique comme la carte de débit ou la carte de proton. Les
métiers dans lesquels elle s'engage à exercer sont les transferts, la négociation, l'ouverture
des crédits documentaires, les encaissements documentaires, les opérations de change ainsi
que la mise à disposition de lignes monétaires permettant aux exportateurs de financer
leurs campagnes d'achat. Et aussi aux importateurs, aux entreprises publiques et
organisations non gouvernementale de faire face au paiement des salaires ou prestations
locales.

La RAWBANK se veut devenir la référence sur le marché congolais en


matière de soutien des opérations d'exportation et d'importation. Pour atteindre ses
42

objectifs, elle développe des avantages concurrentiels basés sur de très fortes compétences
en ressources humaines ainsi que sur les nouvelles technologies de la communication et de
l'information.

Cette banque veut être reconnue pour la solvabilité, la rapidité et la qualité


de ses services. Elle mettra en œuvre des moyens financiers et humain en adéquation avec
ses ambitions. De même, la Rawbank projette de développer les métiers de « Merchant
Ban King ». Elle propose son expertise dans le domaine des conseils stratégiques, des
conseils en matière de privatisation, des arrangements des financements structurés de
fusion ou d'acquisition. Parallèlement à cette activité de « Merchant Ban King », la
RAWBANK compte jouer le rôle décisif dans la création d'une bourse de valeur en
République Démocratique du Congo. Elle organisera, pour le compte des grandes
entreprises, des introductions sur le marché des valeurs immobilières.

Ainsi, la RawBank dispose déjà de plans d'expansion dans toutes les régions
du territoire congolais où elle sera prête à mettre à profit son savoir-faire pour faciliter les
transactions d'import et d'export.

Un développement international dans l'esprit d'une mondialisation équitable avec le


pays partenaires commerciaux de la République Démocratique du Congo, sera à l'étude
aussitôt que la notoriété de la Rawbank dépassera les frontières du territoire national que
leur assiette financière sera suffisante pour financer son expansion.

II.2.1.5. Philosophie de la banque

Tous les membres du personnel de la RawBank feront preuve


individuellement et collectivement d'une honnêteté et d'une intégrité sans faille. Ils
fourniront aux clients les meilleurs services qui puissent leur être offerts par le monde de
manière à gagner et à conserver leur respect et leur dignité. Toutes les paroles et tous les
actes devront respecter la dignité et les droits de chaque personne, qu'elle soit membre de
l'organisation ou client de la RawBank.

Le rôle du profit de l'activité sera en priorité de rémunérer convenablement


l'actionnaire et de financer l'expansion.
43

II.2.1.6. Structure et organisation

La RAWBANK est composée d'un carnet de direction et des « Business


lines» bien qu'il y a d'abord le conseil d'Administration.

Le conseil d'Administration : c'est l'organe au sein duquel siègent tous les


actionnaires. Il est dirigé par un Président et constitue l'organe le plus important de la
Banque.

1° Business Lines

Présentement, la RawBank comprend cinq business lines. L'on trouve à la


tête de chaque business line un membre du comité de Direction qui coordonne les activités
qui lui sont attribuées. Ces business lines sont :

- Business line one : dirigé par l'administrateur délégué. Il comprend le service suivant :
trésorerie, marketing et commercial, sécurité informatique ;
- Business line two : subdivisé en cinq compartiments ci-après : Corporates Officers,
Privâtes Officers, Retails Officers, Opérations et Ressources Humaines ;
- Business line three : composé des services suivants : contrôle de gestion, contrôle
budgétaire, correspondance banking, comptabilité, service généraux et Economat ;
- Business line four : supervisé par un membre du comité de direction, il comprend
les services suivants : organisation, réseau et développement agence, informatique.
2° Administrateur Délégué

Subdivisé en deux compartiments :

- Sécurité bancaire et audit interne ;

- Juridique, relations extérieures et complaisance.

Le comité de direction : c'est l'organe qui assume la gestion quotidienne de


la banque et il évalue la bonne marche de ses activités. Il est composé d'un président, d'un
vice-président et deux membres (directeur financier et directeur de l'organisation).
44

Les business lines à la tête de chaque business lines, il y a un membre du


comité de direction qui coordonne les activités de direction qui lui sont attribuées selon
l'organigramme de l'entreprise.

3° Fonctionnement

La RawBank utilise le logiciel DELTA BANK pour la saisie et la


comptabilisation des opérations bancaires en temps réel. Les opérations entre Agence sont
effectuées en temps réel grâce au système VSAT qui favorise, à chaque Agence, de passer
des écritures de transfert sur une autre Agence sous échange de message et de
comptabiliser les écritures de toutes les agences de Kinshasa.

Concernant les opérations internationales, elles sont effectuées par des


banques correspondantes à l'étranger ; à savoir : INGBANK à Bruxelles, ABSA BANK en
Afrique du sud et HABIBI BANK à New York. La RAWBANK entretient avec ces
banques des comptes de toutes les devises par le système appelé SWIFT (Society Word
Wide Interbank Financial Telecommunical).

La communication interne est assurée par le système intranet « Outlook »


qui permet aux agents de s'échanger des messages électroniques.

La banque dispose des moyens humains, financiers et matériels qui lui


permettent de réaliser son objectif social.

4° Subdivision

1. Les Ressources humaines

La RAWBANK a démarré ses activités avec quelques équipes constituées


d'hommes et des femmes de terrain et d'expérience. Au fil de temps, sont venus s'ajouter
des jeunes, la plupart Universitaires, selon un plan de recrutement adapté au
développement rapide de la banque.

La banque exerce une politique de recrutement locale. La majorité du personnel


est constitué des nationaux. On dénombre plus d'une vingtaine d'expatriées travaillant dans
différentes agences.
45

2. Les moyens matériels et financiers

La banque dispose d'un parc automobile affecté au convoyage des fonds, la


banque utilise des fonds générés par les activités pour financer ses dépenses courantes, les
actionnaires et les propriétaires de la Banque. Les véhicules de la Banque sont
principalement des jeeps et des camionnettes blindées pour le transport des fonds. On voit
timidement les voitures dans cette société.

3. Les systèmes informatiques

Toutes les opérations de la banque sont gérées par un logiciel de gestion


Bancaire « delta Bank », on utilise aussi l'Excel. Le système Delta Bank permet la
synchronisation, la sécurisation et la centralisation de toutes les opérations de la banque
(siège et succursale). Le système intranet « net look » assume la connexion interne en
permettant aux agents d'échanger différents messages à caractère professionnels. Le
système VSAT permet aux agences d'effectuer les opérations, de passer des écritures de
transfert sur toute autre agence sans échanger des messages et de comptabiliser des
écritures de toutes les agences au siège de Kinshasa.
46

II.2.2. Présentation de la Rawbank Sa/BENI

Pour soutenir le développement économique du pays et profiter de la


stabilité macro-économique observée en RDC depuis la dernière décade, la RAWBANK a
décidé de renforcer sa présence à l’Est du pays, région longtemps meurtrie par les guerres
mais dont le potentiel économique n’était plus à démontrer. C’est dans cette perspective
qu’est née la RAWBANK-Beni, dont les nouveaux bâtiments ont été inaugurés en février
2013 après sept mois de formation de ses agents à Beni, Kinshasa et Kisangani.

Depuis, la RAWBANK-Beni a su tirer profit de la situation frontalière de


Beni et du dynamisme commercial de ses habitants et s’est vite hissée au-dessus de la
concurrence, devenant la première banque de référence de la ville et ce, pour la qualité et la
rapidité de ses services bancaires, sans oublier ses produits monétiques performantes.

Structure fonctionnelle de la Rawbank Sa


47

ORGANIGRAMME DE LA RAWBANK SA/BENI

DIRECTEUR /GERANT DE
L’AGENCE

TRESORERIE

SERVICE COMMERCIAL SERVICE DES RESPONSABLE


OPERATIONS ADMINISTRATIF

CONTROLE INTERNE
OPERATIONS CAISSE
MONNAIES PRINCIPALE
CORPORATE RETAIL LOCALES
OFFICER OFFICER
SERVICES GENERAUX

OPERATIONS CAISSES PROTOCOLE


MONNAIE SECONDAIRES
ETRANGERE
CHAUFFEURS

MONETIQUE COMPTEURS

Source : Archives Rawbank-Beni


Source : Archives de la Rawbank Sa/Beni
48

II.2.2.1 Les principaux risques auxquels la Rawbank est exposée dans le cadre de

ses activités

Les risques auxquels la Rawbank est exposée sont les suivants :

- Le risque de solvabilité ;

- Les risques de crédit et de contrepartie ;

- Les risques financiers (risque de liquidité et risques de marché) ;

- Les risques opérationnels ;

- Les risques du système d’information

Rawbank vise à maintenir un profil de solvabilité solide et cohérent avec sa

stratégie et sa position d’Etablissement systématique en RD Congo. Elle mesure son

risque de solvabilité au moyen de deux catégories d’indicateurs : les ratios d’adéquation

de fonds propres et le ratio de levier. Dans les deux cas, la Banque calibre ses objectifs

de pilotage de manière à s’assurer en permanence une marge de sécurité suffisante par

rapport aux exigences règlementaires.

Pour mesurer son risque de solvabilité (ou calculer l’adéquation de ses fonds

propres), Rawbank applique pleinement la modification n°07 de l’instruction 14 de la

Banque Centrale du Congo. Celle-ci institue la notion de « phasage », similaire à la

règlementation Bâle 3.

Rawbank suit également l’évolution du risque de contrepartie au niveau de son

portefeuille de placements en obligations (de qualités supérieures et détenues à jusqu’à

maturité) et sur les avoirs placés auprès des correspondants bancaires. Les mécanismes

de sélection et de suivi de ces contreparties sont précisés à travers des documents


49

spécifiques, validés par le Conseil d’Administration (Politique de placement et

Politique de gestion des Correspondants).

La maitrise des risques opérationnels comprend, quant à elle, divers éléments :

la conception de tous les dispositifs de contrôle de niveau 1 (notamment fiches

d’autocontrôle) ; la collecte des incidents opérationnels et gestion de la Base de

Données de Incidents (BDI) ; la mise à jour de la cartographie des risques et la revue

des procédures, process, analyses nouveaux produits.

II.2.2.2 Le système de contrôle de la Rawbank

Généralement les banques sont confrontées à plusieurs risques majeurs avant

d'atteindre leurs objectifs ; d'où la connaissance de ces risques, leur évaluation,

classification et réunion dans un fichier : « cartographie de risques ».

La maîtrise de tous ces risques nécessite une mise en place des mesures et

dispositifs de surveillance ; ainsi l'existence d'un système de contrôle interne en vue de :

- S'assurer de la sécurité des opérations, biens et personnes ; et de l'efficacité et

qualité des services.

- Mais aussi d'acquérir l'assurance que les risques majeurs sont maîtrisés

II.2.2.3.1 Une gouvernance renforcée

Au cours de l’année 2019, Rawbank a procédé à d’importants changements

organisationnels destinés à améliorer la gestion du risque de conformité, en anticipant

notamment sur l’entrée en vigueur en 2020 de nouvelles instructions de la Banque

Centrale du Congo en la matière.

Au niveau du Conseil d’Administration, cette réorganisation a été marquée par

la création de trois nouveaux Comités chargés d’apporter un encadrement et un suivi


50

spécifiques : Comité Ethique &Conformité, Comité Rémunération & Nominations et

Comité des Risques.

II.2.2.3.2 L’audit pour une gestion transparente et rigoureuse

L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à la

Banque une assurance sur le degré de maîtrise de ses activités, lui apporte ses conseils

pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur, en se fondant sur une approche par

les risques. Son fonctionnement est régi par la Charte d’audit interne qui est

régulièrement réévaluée et approuvée par le Conseil d’Administration.

Conformément à l’article 3 de l’instruction n°17 de la BCC, un Comité

d’Audit, composé d’administrateurs indépendants, assiste le Conseil d’Administration

dans l’exercice de ses missions de surveillance, notamment l’évaluation de la qualité du

dispositif de Contrôle Interne et le pilotage de l’Audit Interne.

Afin de mener à bien cette fonction, le Comité d’Audit, intégré au Comité

d’Administration et désormais séparé du Comité de Conformité ; assure la surveillance

du fonctionnement du contrôle interne de la banque ainsi que la prise de contact

régulière avec le commissaire aux comptes.

L’Audit Interne dispose d’un plan d’audit interne approuvé par le Comité d’Audit et qui

définit les missions programmées pour l’année.

II.2.2.3 Le comité de crédit

Par délégation du conseil d‘administration, le comité de crédit a pour fonction

de (d’) :

- Etudier les évaluations de crédit qui lui sont présentées en fonction des

plafonds/limites qui lui sont fixées ;


51

- Procéder à l’examen des crédits présentant des irrégularités ;

- Décider l’octroi de crédit ;

- Assurer un rendement acceptable par rapport aux risques pris ;

- Revoir mensuellement les dossiers de crédit en surveillance.

II.2.2.4 La mesure du risque de crédit

La Rawbank examine, mesure et gère les concentrations du risque de crédit

sous diverses catégories par : secteurs d’activités, segments de clientèle, produits,

provinces, emprunteurs et groupes d’emprunteurs, autres, …

La banque a fixé des plafonds pour les concentrations de risque crédit afin de

mieux diversifier son portefeuille crédit. Elle identifie les créances non performantes et

constitue des provisions adéquates pour les pertes attendues conformément aux

instructions établies par la Banque Centrale du Congo et à la politique de crédit.

La Rawbank a aussi développé un système de notation de crédit « scoring »

pour les clients du segment des petites et moyennes entreprises (PME). Pour les autres

segments de la clientèle, le développement des notations de crédit est en cours.

APPROCHE METHODOLOGIE

Notre travail est une étude à la fois qualitative et quantitative basée sur une

démarche hypothético-déductive. Cette démarche permet de fixer au départ un certain

nombre d’hypothèses puis, après l’analyse des résultats, de vérifier si on peut valider ou

infirmer les hypothèses.

I.4. Collecte des données


52

Nous avons mené un entretien guidé avec le chef de l’agence notre banque

d’étude, un responsable chargé de l’étude des dossiers de crédit et un responsable

chargé du suivi sur le terrain. Les données numériques comportent uniquement celles

correspondantes aux années d’étude (de 2018 à 2022). Il est mentionné également que

vu le caractère confidentiel des données financières et surtout celles concernant le

crédit, il a été un challenge pour nous d’obtenir ces informations. En effet, les chefs

d’agence ont exhorté que « ces données sont des informations très délicates à caractère

très confidentiel et elles doivent être manipulées avec beaucoup de prudence et qu’elles

doivent être utilisées à des fins absolument académiques et rien d’autre. Toutes autres

utilisations à des fins non ci-dessus mentionnées engagent notre responsabilité ».

Pour mener les interviews, nous avons respecté une méthodologie précise :

- Respecter la voie hiérarchique, il s’agit d’effectuer des interviews avec un

accord des dirigeants pour ne pas causer de trouble dans l’organisation ;

- Obtenir le consentement de l’interviewé avant de communiquer son point de

vue à des tiers. Il faut impérativement que l’audité soit d’accord pour partager

ses propos sinon la confiance n’est pas respectée entre les parties ;

- Être à l’écoute, l’auditeur doit être en position d’écoute active. Il faut à la fois

qu’il puisse écouter sans trop obtenir des informations intéressantes et

exploitables ;

- Etablie une égalité entre l’auditeur et l’audité pour éviter toute position

dominante.

Pour notre guide d’entretien, les questions suivantes ont été posées :
53

1. Quel est le principal facteur qui influence l’octroi de crédit par votre banque ?

2. Quelle politique ou méthode d’analyse du risque de crédit et les stratégies de

contrôle financier utilisent votre banque pour réduire le risque de crédit ?

3. Comment les dépôts et les crédits ont-ils évolués au sein de votre banque de 2018

à 2022 ?

4. Quels sont les indicateurs de gestion du risque de crédit au sein de cette banque ?
54

TROISIEME CHAPITRE : ANALYSE ET GESTION DU RISQUE DE

CREDIT

Nous analysons dans ce troisième chapitre la gestion des risques de crédit dans

les banques, cas de la RAWBANK, puis les problèmes auxquels elles sont

confrontées et finir par voir comment elles les surmontent afin d'être performante sur

le marché.

La politique de crédit de la RAWBANK

La politique de crédit de la Rawbank constitue la base de contrôle du risque

de crédit. Cette politique définit les critères d’octroi des crédits, spécifiques à chaque

segment de clientèle et couvre divers aspects ; notamment les marchés cibles, les

paramètres pour l’évaluation qualitative des dossiers crédits, la composition du

portefeuille, le plafond pour l’exposition de crédit, les pouvoirs d’approbation, les

classifications des crédits et les provisionnements des crédits. Elle prend en

considération la nature, la complexité des activités de la banque et les dynamiques du

marché, tout en tenant compte des normes prudentielles et autres exigences

réglementaires.

La banque a adopté un processus de gestion des crédits structurés différent de

celui des crédits transactionnels :

1° Pour les produits de crédit de masse

Ce sont les crédits destinés à la clientèle. La RAWBANK fixe le plafond

maximal pour l’exposition au risque de crédit pour un ensemble des clients avec des

caractéristiques, profils et/ou produits similaires avec les critères d’analyse clairement

définis.
55

La banque a développé aussi un système de reporting automatisé pour

surveiller la tendance du portefeuille de crédit afin de prendre les mesures nécessaires

pour maintenir la qualité du portefeuille crédit.

2° Pour les produits de crédits traditionnels

L’accent est mis sur la qualité du client emprunteur et sur l’expérience passée

de crédit. Les dossiers de crédits sont analysés en profondeur afin de permettre au

comité Crédit de prendre des décisions. De même, les processus d’analyse des crédits

sont réalisés sur le mode de séparation entre la fonction commerciale d‘une part et la

fonction « gestion de crédit » d’autre part. Le processus suit les étapes suivantes :

- Dépôt de la demande de crédit au département Gestion crédits ;

- Analyse de la demande par l’analyse crédit ;

- Décision du comité de crédit ;

- Notification du crédit et des conditions de mise en place ;

- Libération du crédit.

Le conseil d’administration approuve les stratégies ainsi que la politique en

matière de gestion du risque crédit. Il approuve les crédits octroyés par la banque et

procède à des délégations du pouvoir au profit des différents comités de crédits.

Les déterminants de la performance bancaire

Présentation du bilan de la RawBank.

Le bilan est considéré comme étant l'image de la situation économique de la banque.

Bilan (Actif) de la RawBank Au 31/12/2018

La figure ci-dessous représente le bilan actif de la RawBank au 31/12/2018, et

nous montre les ressources détenues de la RawBank. Il est constitué de trésoreries et

opérations interbancaires de 1453014522CDF, des Operations avec la clientèle de


56

1084325635CDF, des comptes des tiers et de régularisations 66730157 CDF, et des

immobilisations de 133569515CDF.

Figure 1 Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2018 en milliers de francs congolais-

FC
57

Source 1 rapports annuels (2018) de la RAWBANK

Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2018

Eu égard de la figure ci-dessous, nous montre les sources de financement de

l’entreprise (RawBank). Elle est divisée en trésoreries et opérations interbancaires

de256901676CDF, des Operations avec la clientèle de 1889847314CDF, des comptes

des tiers et de régularisations de 193131840CDF, des fonds propres de

242895910CDF, des provisions générales de 14727832CDF, et des autres ressources

permanentes de 140135257CDF.

Figure 2 Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2018 en milliers de francs congolais-

FC
58

Source : Rapports annuels (2018) de la RawBank

Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2019


Les informations reprise dans la figure 3 ci-dessous représente le bilan actif de

la RawBank au 31/12/2019, et nous illustre les ressources qu’a de la RawBank. Ce

bilan est constitué de trésoreries et opérations interbancaires de 2014423113CDF, des

Operations avec la clientèle de 1298964357CDF, des comptes des tiers et de

régularisations 87055461CDF, et des immobilisations de 183270617CDF.

Figure 3 Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2019 en milliers de francs congolais-

FC
59

Source : Rapports annuels (2019) de la RawBank

Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2019

Eu égard de la figure ci-dessous, nous montre les sources de financement de

l’entreprise (RawBank). Elle est divisée en trésoreries et opérations interbancaires de

373083171CDF, des Operations avec la clientèle de 2521440434CDF, des comptes

des tiers et de régularisations de 263445614CDF, des fonds propres de

271686169CDF, des provisions générales de 8296843CDF, et des autres ressources

permanentes de 142746316CDF.
60

Figure 4 Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2019 en milliers de francs congolais-

FC

Source : Rapports Annuels (2019) de la RawBank

Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2020


Les informations reprise dans la figure 5 ci-dessous représente le bilan actif de

la RawBank au 31/12/2020, et nous illustre les ressources qu’a de la RawBank. Ce

bilan est constitué de trésoreries et opérations interbancaires de 3846999102CDF, des


61

opérations avec la clientèle de 1552983027CDF, des comptes des tiers et de

régularisations 89357068CDF, et des immobilisations de 212229438CDF.

Figure 5 Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2020 en milliers de francs congolais

Source : Rapport annuel (2020) de la RawBank

Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2020

Eu égard de la figure ci-dessous, nous montre les sources de financement de

l’entreprise (RawBank) au 31/12/2020. Elle est divisée en trésoreries et opérations

interbancaires de 368158312CDF, des Operations avec la clientèle de

4367754887CDF, des comptes des tiers et de régularisations de 393270541CDF, des

fonds propres de 362496834CDF, des provisions de 17623850CDF, et des autres

ressources permanentes de 192264211CDF.

Figure 6 Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2020 en milliers de francs congolais


62

Source : le Rapport Annuel (2020) de la RawBank

Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2021


Les informations reprise dans la figure 7 ci-dessous représente le bilan actif de

la RawBank au 31/12/2021, et nous illustre les ressources qu’a de la RawBank. Ce

bilan est constitué de trésoreries et opérations interbancaires de 6190338487CDF, des

opérations avec la clientèle de 1870939568CDF, des comptes des tiers et de

régularisations 69291069CDF, et des immobilisations de 279149000CDF.


63

Figure 7 Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2021 en milliers de francs congolais

Source : Rapport Annuel (2021) de la RawBank

Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2021

Eu égard de la figure ci-dessous, nous montre les sources de financement de

l’entreprise (RawBank). Cette figure est divisée en trésoreries et opérations

interbancaires de 826939373CDF, des Operations avec la clientèle de

6403782392CDF, des comptes des tiers et de régularisations de 462761982CDF, des

fonds propres de 459574123CDF, des provisions de 47064835CDF, et des autres

ressources permanentes de 209595414CDF.

Figure 8 Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2021 en milliers de francs congolais


64

Source : Rapport Annuel (2021) de la RawBank

Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2022


La figure 7 ci-dessous montre le bilan actif de la RawBank au 31/12/2022, et

nous represente les ressources de la RawBank. Ce bilan est constitué de trésoreries et

opérations interbancaires de 5365158647CDF, des opérations avec la clientèle de

2643688585CDF, des comptes des tiers et de régularisations 77602751CDF, et des

immobilisations de 333070407CDF.

Figure 9 Bilan (Actif) de la RawBank au 31/12/2022 en milliers de francs congolais


65

Source : Rapport annuel (2022) de la RawBank

Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2022

Eu égard de la figure ci-dessous, nous montre les sources de financement de

l’entreprise (RawBank) au 31/12/2022. Cette figure est divisée en trésoreries et

opérations interbancaires de 322508095CDF, des Operations avec la clientèle de

6531086360CDF, des comptes des tiers et de régularisations de 615813536CDF, des

fonds propres de 657699143CDF, des provisions de 87742847CDF, et des autres

ressources permanentes de 204670409CDF.

Figure 10 Bilan (Passif) de la RawBank au 31/12/2022 en milliers de francs congolais


66

Source : Rapport Annuel (2022) de la Rawbank

LES PRINCIPAUX RESULTATS DE L'ACTIVITE BANCAIRE DE LA RAWBANK

Les banques sont par définition des établissements financiers qui collectent des

dépôts d'argent puis les utilisent sous forme d'investissements ou de crédit accordé

aux entreprises et aux ménages. Ce sont donc les principales activités de la banque, et

pour mesurer les résultats de ces activités on fait recours au PNB (produit net

bancaire), au résultat brut d'exploitation courant avant impôt net.


67

Le résultat courant avant impôt

Il est mesuré en diminuant du RBE les dotations aux provisions et la perte sur

créances irrécupérables, c'est-à-dire il prend en compte le risque de contrepartie (ou

de crédit).

Le résultat brut d'exploitation (RBE)

On obtient le RBE en soustrayant les charges de structure du PNB. Le RBE est

un indicateur de référence de l'activité bancaire proprement dite (hors provision et

éléments exceptionnels). Le coefficient net d'exploitation est un ratio important qui

apporte les charges de structure au PNB, c'est-à-dire il mesure la part du PNB

consacrée aux charges de structures.

Le produit net bancaire (PNB)

Cet indicateur prend en compte toutes les activités de la banque. Le PNB

s'obtient donc en soustrayant à la somme des produits d'exploitation la somme des

charges d'exploitation :

Les principaux composants du PNB sont : les intérêts perçus sur la clientèle et ceux

versés aux tiers, les produits du portefeuille titres et des participations, les autres

produits d'exploitation bancaire (essentiellement les commissions sur les services).

Les commissions sur service sont de plus en plus recherchées par les banques du fait

qu'elles ne sont pas sensibles aux variations du taux et donc elles permettent

d'améliorer leur rentabilité.


68

Le résultat net (RN)

Quant au résultat net il tient compte des produits et charges exceptionnels, des

dotations ou des reprises aux fonds pour risques bancaires généraux, et de l'impôt sur

les sociétés.

Comptes de profits et pertes au 31 décembre 2018

La figure 11 ci-dessous montre le resultats de la RawBank au 31/12/2018. Ce

compte résultat (bénéfice) de l’exercice de 38605590CDF, ces résultats est obtenu

après a partir de marge d’intermédiation de 160574728CDF, ensuite du produit

bancaire de 253129888CDF, du résultat brut d’exploitation de 66154536CDF, et enfin

du résultat courant avant impôt 51222934CDF.

Figure 11 Comptes de profits et pertes pour les exercices Clos aux 31 décembre 2018
69

Source : Rapport Annuel (2028) de la RawBank

Comptes de profits et pertes au 31 décembre 2019

La figure 12 ci-dessous montre le résultat de la RawBank au 31/12/2019. Le

compte résultat (bénéfice) de l’exercice est de 12468638CDF. Ce résultat est obtenu

après à partir de marge d’intermédiation de 215649880CDF, ensuite du produit net

bancaire de 341525515CDF, du résultat brut d’exploitation de 59588304CDF, et enfin

du résultat courant avant impôt de 31099498CDF.

Figure 12 Comptes de profits et pertes pour les exercices Clos aux 31 décembre 2019
70

Source : Rapport annuel (2019) de la RawBank

Comptes de profits et pertes au 31 décembre 20220

La figure 12 ci-dessous montre le résultat de la RawBank au 31/12/2020. A cet

exercice la RawBank a réalisé un résultat avec perte de 91708190CDF. Cette perte est

obtenue à partir de marge d’intermédiation de 255880018CDF, ensuite du produit net

bancaire de 400984548CDF, du résultat brut d’exploitation de 83672102CDF, et enfin

du résultat courant avant impôt qui est négatif de 86350663CDF.

Figure 13 Comptes de profits et pertes pour les exercices Clos aux 31 décembre 2020
71

Source : Rapprt Annuel (2020) de la RawBank

Comptes de profits et pertes au 31 décembre 2021

La figure 12 ci-dessous montre le résultat de la RawBank au 31/12/2021.

Comparativement à 2020, la RawBank a réalisé un résultat bénéficiaire de 83651426

CDF. Ce benefice est obtenue à partir de marge d’intermédiation de 343304051CDF,

ensuite du produit net bancaire de 554868454CDF, du résultat brut d’exploitation de

137263250CDF, et enfin du résultat courant avant impôt de 97139419CDF.

Figure 14 Comptes de profits et pertes pour les exercices Clos aux 31 décembre 2021
72

Source : Rapport annuel (2021) de la RawBank

Comptes de profits et pertes au 31 décembre 2022

En lisant la figure 15 ci-dessous nous trouvons que la RawBank a réalisé au

31/12/2022, un résultat bénéficiaire de 165593112CDF. Ce bénéfice est obtenu à

partir de marge d’intermédiation de 469928749CDF, ensuite du produit net bancaire

de 734024600CDF, du résultat brut d’exploitation de 3141473720CDF, et enfin du

résultat courant avant impôt de 255965640CDF.


73

Figure 15 Comptes de profits et pertes pour les exercices Clos aux 31 décembre 2022

Source : Rapport annuel (2022) de la RawBank

Tableaux de flux de trésorerie au 31 décembre 2018

La figure ci-dessous illustre les informations concernant le flux de trésorerie

au 31/12/2018. Les activités d’exploitation ont été évalué a 84689473CDF, les

activités d’investissement ont été négatifs de 28472409CDF, les activités de

financement ont été de 46107442CDF et ainsi formant une variation nette de


74

liquidités et équivalent de liquidités au cours de l’exercice de 102324506CDF.

Ensuite les liquidités et équivalent de liquidités au début de l’exercice sont de

1350690016CDF.

Figure 16 Tableaux de flux de trésorerie pour les exercices clos aux 31 décembre

2018

Source : Rapport annuel (2018) de la RawBank

Tableaux de flux de trésorerie au 31 décembre 2019

La figure ci-dessous illustre les informations concernant le flux de trésorerie

au 31/12/2019. Les activités d’exploitation ont été évalué à 636380154CDF, les


75

activités d’investissement ont été négatifs de 76582622CDF, les activités de

financement ont été de 2611059CDF et ainsi formant une variation nette de liquidités

et équivalent de liquidités au cours de l’exercice de 561408591CDF. Ensuite les

liquidités et équivalent de liquidités au début de l’exercice sont de 1453014522CDF.

Figure 17 Tableaux de flux de trésorerie pour les exercices clos aux 31 décembre

2019

Source : Rapport annuel (2019) de la RAwBank

Tableaux de flux de trésorerie au 31 décembre 2020


76

La figure ci-dessous illustre les informations concernant le flux de trésorerie

au 31/12/2020. Les activités d’exploitation ont été évalué à 1668630162CDF, les

activités d’investissement ont été négatifs de 217883387CDF, les activités de

financement ont été de 185734214CDF et ainsi formant une variation nette de

liquidités et équivalent de liquidités au cours de l’exercice de 1832575990CDF.

Ensuite les liquidités et équivalent de liquidités au début de l’exercice sont de

2014423113CDF.

Figure 18 Tableaux de flux de trésorerie pour les exercices clos aux 31/12/2020

Source : Rapport Annuel (2020) de la RawBank

Tableaux de flux de trésorerie au 31 décembre 2021


77

La figure ci-dessous illustre les informations concernant le flux de trésorerie

au 31/12/2021. Les activités d’exploitation ont été évalué à 2412792936CDF, les

activités d’investissement ont été négatifs de 84344852CDF, les activités de

financement ont été de 14891301CDF et ainsi formant une variation nette de

liquidités et équivalent de liquidités au cours de l’exercice de 2343339385CDF.

Ensuite les liquidités et équivalent de liquidités au début de l’exercice sont de

3846999102CDF.

Figure 19 Tableaux de flux de trésorerie pour les exercices clos aux 31/12/2021

Source : Rapport Annuel (2021) de la RAwBank

Tableaux de flux de trésorerie au 31 décembre 2022


78

La figure ci-dessous illustre les informations concernant le flux de trésorerie

au 31/12/2022. Les activités d’exploitation ont été évalué négativement à

765864286CDF, les activités d’investissement ont été négatifs de 54390549CDF, les

activités de financement ont été négatifs de 4925005CDF et ainsi formant une

variation nette de liquidités et équivalent de liquidités au cours de l’exercice négative

de 825179840CDF. Ensuite les liquidités et équivalent de liquidités au début de

l’exercice sont de 619033847CDF.

Figure 20 Tableaux de flux de trésorerie pour les exercices clos aux 31 décembre

2022

Source : Rapport annuel (2022) de la RawBank


79

ANALYSE, TRAITEMENT ET INTERPRETATION DES RESULTATS

LE DIAGNOSTIC DU RISQUE

Au regard du tableau ci-dessous, le diagnostic du risque montre que la

RAWBANK est une banque commerciale, les actifs proviennent des dépôts de la

clientèle en termes de ressources. Le crédit à la clientèle est supérieur à son équivalent

à l'actif, l'excèdent de ses ressources à la clientèle est compensé par les opérations de

marché de type interbancaire.

Par rapport au solde des opérations avec la clientèle, elle est une banque emprunteuse

en capitaux clientèles car les ressources excèdent les emplois dont le solde pour cinq

ans est de 13 263 010 216 milliers de franc congolais.

Par rapport au solde des opérations de marché, elle est une banque prêteuse sur

le marché car ses emplois sont supérieurs aux ressources et il existe un solde de 16

722 343 239milliers de franc congolais appelés situation du marché.

Par rapport au solde des capitaux permanent sur les valeurs immobilisées, ce

solde est positif de 1 028 510 409francs congolais, cependant le fonds n'occupe pas

une place comme une entreprise commerciale vue la moindre valeur numérique des

immobilisées.

L'équilibre financier de la RAWBANK se réalise par la compensation des

opérations de marché de type interbancaire avec celles de la clientèle dans l'octroi des

crédits à court terme.

Tableau 1 Le diagnostic du risque

ACTIF Opération avec la clientèle Opération interbancaire Immobilisation


2018 1 084 325 635 1 453 014 522 133 569 515
2019 1 298 964 357 2 014 423 113 183 279 617
2020 1 552 983 027 3 846 999 102 212 229 438
2021 1 870 939 568 6 190 338 482 279 149 000
80

2022 2 643 688 585 5 365 158 647 333 070 407
Total actif 8 450 901 172 18 869 933 866 1 141 297 977
PASSIF Opération avec la clientèle Opération interbancaire Provision et fonds propres
2018 1 889 847 314 256 901 676 257 623 742
2019 2 521 440 435 373 083 171 279 983 012
2020 4 367 754 887 368 158 312 380 120 684
2021 6 403 782 392 826 939 373 506 638 958
2022 6 531 086 360 322 508 095 745 441 990
Total passif 21 713 911 388 2 147 590 627 2 169 808 386
Solde 13 263 010 216 16 722 343 239 1 028 510 409
Source : Notre prélèvement des états financiers de la RawBank de 2018-2022

EVOLUTION DES CREDITS A LA RAWBANK


Selon John MAYNARD KEYNES, lorsque nous sommes dans une économie

fermée, l’épargne égale à l’investissement, cela veut dire que l’argent que les clients

déposent en banque ne restera pas bloqué dans les comptes de ceux-ci, mais plutôt la

banque va l’utiliser pour octroyer du crédit à d’autres clients en besoin de

financement (déjà là le rôle traditionnel et principal de la banque qui est de jouer le

rôle d’intermédiaire financier).

Cependant, sur base de ce tableau 2, nous constatons qu’il y a un grand écart

entre dépôts et crédits octroyés par la RAWBANK. Ceci constitue un manque à

gagner pour la banque car laissant ces fonds en compte sans l’investir, alors qu’elle

cherche un bailleur de fonds.

Tableau 2 Evolution des dépôts et crédit octroyés par la RawBank de 2018-2022

Année 2018 2019 2020 2021 2022


Crédit
1 084 325 635 1 298 964 357 1 552 983 027 1 870 939 568 2 643 688 585
s
Dépôts 1 889 847 314 2 521 440 435 4 367 754 887 6 403 782 392 6 531 086 360
Source : rapport Annuel de 2018-2022 pour la RawBank

Le graphique ci-dessous montre que la tendance des crédits bancaires de la

Rawbank est linéaire. La courbe Y pour les crédits montre une relation linéaire

positive entre le montant octroyé et l’année. En suite le coefficient R² = 0,9199


81

indique que cette relation est très forte. En suite la tendance des dépôts à la RawBank

est linéaire. Et en fin la Courbe Y et le R 2 pour ces dépôts nous renseignent d’une

relation linéaire forte et positive entre les sommes déposées et les années.

Il convient notamment de souligner la dynamique des dépôts sur tous les

segments clientèle et toutes les tranches de déposants. D’après la RAWBANK, il

s’agit de la plus forte hausse des dépôts sur un an (2022), jamais enregistrée, ni

observée sur le marché national.

Figure 21 Evolution du crédit octroyé et des dépôts à la RawBank de 2018-2022

7,000,000,000
6,000,000,000 f(x) = 1316482004.9 x − 2654950867620.4
R² = 0.943392514221002
5,000,000,000
Crédits
4,000,000,000
Linear (Crédits)
3,000,000,000
Dépôts
2,000,000,000 f(x) = 369070111.1 x − 743831444187.6 Linear (Dépôts)
1,000,000,000 R² = 0.919868592075205
0
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023

Source : Par nous-mêmes sur du tableau 2.

Evolution des disponibles de la RAWBANK en milliers de franc congolais.

Le tableau ci-dessous concerne l’évolution des disponibles RAWBANK de

2018 à 2022. Ces montants sont trouvés en faisant la différence entre les dépôts de

clients et les crédits octroyés du tableau 2. En moyenne chaque année, il y a

805521679 de milliers de francs congolais courants d’argent qui restent en banque

sans être fructifiés par l’institution ;

Tableau 3 Evolution des disponibles de la RAWBANK en milliers de franc congolais

Année 2018 2019 2020 2021 2022 Moyenne


80552167 122247607 281477186 388739777 80552167
Disponibles 9 8 0 4532842824 5 9
Source : nos calculs sur base du tableau n°2.
82

Evolution de non remboursement de clientèle ou de crédit non performant en (%)


crédit non performants
Ratios des crédit non performants=
Total des prets

En 2018 les crédits non performants représentent 0,7% du portefeuille total

des crédits octroyés. En 2019 les crédits non performants représentent 1,7% du

portefeuille total des crédits octroyés ; En 2020 les crédits non performants

représentent 1,42% du portefeuille total des crédits octroyés ; En 2021 les crédits non

performants représentent 0,65% du portefeuille total des crédits octroyés ; En 2022

les crédits non performants représentent 0,44% du portefeuille total des crédits

octroyés.

En moyenne il y a un risque de crédit qui vaut à 0,93% (ou le taux d''impayés)

du portefeuille total de crédit octroyés, c'est-à-dire la RAWBANK gère mieux le

risque de crédit car il est plus inferieur à la limite de taux des crédits non performants

imposé par la BCC qui est de 3%, ainsi la RAWBANK suit les normes prudentielles.

Les pourcentions ci-dessous sont tirés de différents rapports annuels de 2018-

2022 déjà calculé.

Tableau 4 Les crédits non performants (taux d'impayés) en pourcentage

Année 2018 2019 2020 2021 2022 Moyenne


Crédits non performant (En %) 0,70 % 1,7% 1,42 % 0,65% 0,44% 0,93%

Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK

La figure ci-dessous montrant l’évolution de crédit non performant en (%),

renseigne qu’en 2019 et 2020, les crédits non performants ont augmentés

comparativement aux autres années dans ce cinq ans d’études.


83

Figure 22 Evolution de non remboursement de clientèle ou de crédit non performent


en (%)
1.60%
1.40%
1.20%
1.00%
0.80%
Crédits non performant (En %)
0.60%
0.40%
0.20%
0.00%
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023
Source : nous-mêmes sur base du tableau n°4

INDICATEURS DE GESTION DES RISQUES DE CREDIT A LA RAWBANK

Ratio de rentabilité financière (Return On Equity : R.O.E)

Le ROE mesure la capacité du bénéficiaire d'une banque ainsi que la rentabilité des

capitaux investis par les actionnaires. Le ROE se définit de manière très simple :

b é n é fice net
 R.O.E. =
fonds propres

L'interprétation du ROE de la Rawbank pour les années 2018 à 2022 selon le

tableau et graphique ci-dessous :

En 2018, le ROE est de 10,86%. Cela signifie que l'entreprise a généré un

bénéfice net équivalent à 10,86% de ses capitaux propres. En 2019, le ROE est de

3,27%. Cette valeur est inférieure à celle de l'année précédente, ce qui suggère une

baisse de la rentabilité de l'entreprise. En 2020, le ROE est de -25,3%. Cette valeur

négative indique que l'entreprise a subi une perte nette, ce qui entraîne une rentabilité

négative. Selon le rapport annuel de 2020, concernant un litige en cours devant les

tribunaux avec la société Travelex, placée en liquidation judiciaire après une

commande de billets de banque par Rawbank non délivrée, Rawbank a provisionné à

100 % les pertes éventuelles sur ce dossier, ce qui a impacté sensiblement le résultat
84

net de 2020, en attendant l’exécution du jugement rendu par la Haute Cour de Justice

de Londres le 23 juin 2020, enjoignant la filiale Travelex Banknotes Limited à remplir

ses obligations contractuelles. En 2021, le ROE est de 14,07%. Cette valeur positive

indique une amélioration de la rentabilité par rapport à l'année précédente. En 2022, le

ROE de la Rawbank est de 19,95%. Pendant les cinq ans la valeur du ROE a été de

en moyenne de 4,57%. Cette valeur positive indique une rentabilité croissante de

l'entreprise.

Tableau 5 Rentabilité financière de la RAW-BANK de 2018-2022

Année 2018 2019 2020 2021 2022 Moyenne


ROE 10,86 % 3,27 % -25,3% 14,07% 19,95% 4,57%
Source : Rapports Annuels de la RawBank de 2018-2022

Figure 23 Evolution de la Rentabilité financière de 2018-2022

30.00%
20.00%
10.00%
0.00% ROE
2017.5 2018 2018.5 2019 2019.5 2020 2020.5 2021 2021.5 2022 2022.5
-10.00%
-20.00%
-30.00%
Source : Par nous-même à partir du tableau 5

Calcul et analyse de la rentabilité économique

b é n é fice net
 R.O.E. =
Total Actif

Le Return On Assets (ROA) mesure le rapport entre le Résultat net (RN) de

l’exercice et le total Actif. Les analystes financiers estiment qu’un faible ROA

(inférieur à 5%) indique qu’une entreprise retire une rentabilité insuffisante par

rapport à ses ressources matérielles et financières.

Le tableau et le graphique ci-dessous montrent que la rentabilité économique

de la RAW-BANK a été insuffisante sur toute la période étudiée. Cela est prouvé par

le fait que cet indicateur est resté inférieur à 5% durant la période sous études.
85

Tableau 6 Ratio de rendement

SITUATIONS AUX 31 DÉCEMBRE


ANNEE 2018 2019 2020 2021 2022
RN 38 605 590 12 468 638 -91708190 83651426 165593112
Total Actif 2 737 639 829 3 583 722 548 5701568635 8409718124 8419520390
ROA 0,0141 0,0035 -0,0161 0,0099 0,0197
ROA (%) 1,41% 0,35% -1,61% 0,99% 1,97%
Source : A partir des rapports annuels de la RawBak de 2018-2022

Figure 24 Evolution de la rentabilité économique

2.50
2.00
1.50
1.00
0.50
0.00
2017.5
-0.50 2018 2018.5 2019 2019.5 2020 2020.5 2021 2021.5 2022 2022.5
-1.00
-1.50
-2.00

ROA(%)
Source : Par nous-même à partir du tableau 6

Ratio de coefficient d’exploitation (Cost Income Ratio : C.I.R)

les charges d ' exploitation


 R.O.E. =
produit net bancaire

Ce ratio mesure l'efficience d'une banque rapportant les charges d'exploitation

au produit net bancaire (PNB). Ces données sont tirées directement des rapports

annuels de 2018-2022,

Le tableau et graphique suivant nous renseignent du ratio réalisé par une

banque qui est absorbée par ses coûts fixes ; de 2018, 2019, 2020 et 2021 le ratio est

élevé c'est-à-dire plus les produits a grande partie absorbés dans des dépenses de

fonctionnement. Il mesure la contribution spécifique de la banque à l'augmentation de

la richesse nationale et peut en cela être rapproché de la valeur ajoutée dégagée par les

entreprises non financières. En 2022 le CIR trop faible pourra s'expliquer par de

charges d'exploitation trop élevées. La variation moyenne est de 72,41%, la


86

RAWABANK n’a pas respectée les normes avec des charges d'exploitation trop

élevées. Le maximum de CIR impose par la BCC est de 70%.

Tableau 7 analyse du coefficient d’exploitation

ANNEE 2018 2019 2020 2021 2022


PNB 253 129 888 341 525 515 400 984 548 554 868 454 734 024 600
Ch. Gén. d'Expl. 183 246 470 275 573 379 309 293 943 409 299 360 426 348 771
CIR 0,7239 0,8069 0,7713 0,7377 0,5808
CIR (%) 72,39 80,69 77,13 73,77 58,08
Source : nous-mêmes sur base des rapports annuels de la RAWBANK.

Figure 25 évolution de coefficient d'exploitation


90.00%

60.00%

30.00%

0.00%
2017.5 2018 2018.5 2019 2019.5 2020 2020.5 2021 2021.5 2022 2022.5

CIR (%)
Source : nous-mêmes sur base du tableau 7

Ratio de levier (Leverage Ratio)


Ce ratio est calculé par le rapport des fonds propres sur le total de l'actif. Cet

indicateur est utilisé par la banque pour évaluer la suffisance de ses fonds propres par

rapport à la taille de son bilan.

fons propres
Le ratio de levier =
total actif

Ce ratio détermine la marge de manœuvre qu'une banque détient par rapport

aux prises des risques et permet également d'évaluer le degré d'indépendance d'une

banque vis-à-vis de ses prêteurs, elle risque de devenir dépendante de ses préteurs si

elle est trop endettée. De 2018 à 2022 il y a bonne une relation entre les fonds propres

et le total passif. Cet indicateur est utilisé par la banque pour évaluer la suffisance de

ses fonds propres par rapport à la taille de son bilan. De 2018 à 2022, ce ratio s'est
87

élevé à 7,22% en moyenne pour cinq ans, et ainsi supérieur à la limite minimum

interne de la banque fixée à 5%.

Tableau 8 Ratio de levier

ANNEE 2018 2019 2020 2021 2022


Cap. Propres 242 895 910 271 686 169 362 496 834 459 574 123 657 699 143
Total Actif 2 737 639 829 3 583 722 548 5701568635 8 409 718 124 8 419 520 390
Ratio de levier 0,0887 0,0758 0,0636 0,0546 0,0781
Rat. Levier (%) 8,87% 7,58% 6,36% 5,46% 7,81%
Source : par nous-même à partir des rapports annuels de la RawBank de 2018-2022

Calcul et analyse du ratio de liquidité

liquidité +solde de trésorerie prêteur


 Ratio de liquidité =
exigibilité + solde de trésorerie emprunteur

Trésorerie et opérations interbancaires( passif )


ou
Trésorerie et opérations interbancaires( Actif )

La RAWBANK à travers ses activités et ses rapports avec la clientèle, elle

reste liquide durant tous les cinq ans d'étude.

La banque avait un taux de couverture à concurrence 17,68%(117,68%-

100%) en 2018 ; en 2019 la banque a un taux de couverture à concurrence 18,52%

(118,52%-100%) ;en 2020 la banque a un taux de couverture à concurrence 9,57%

(109,57%-100%) ; en 2021 la banque a un taux de couverture à concurrence 13,36%

(113,36%-100%) ; en 2022 la banque a un taux de couverture à concurrence 6,01%

(106,01%-100%) ; Ce qui explique ses bonnes relations avec ses clients et ses

performances en termes des dépôts surtout avec la clientèle institutionnelle et

corporelle.

Ce ratio de liquidité est traduit par rapport de l'actif réalisable sur le passif

exigible, la banque a ainsi garde une bonne situation toujours en croissance ce qui

traduit l'équilibre de sa trésorerie. La moyenne est de 13,03% (113,03%). La politique


88

de la banque est d'être très liquide afin d'être capable de faire face à toute demande de

liquidité de la part des clients. De plus, RAWBANK maintient en permanence un

ratio de liquidité à court terme total, en monnaie locale et en monnaie étrangère

supérieur à 100 % suivant l'instruction n°14 de la BCC.

Année 2018 2019 2020 2021 2022 Moyenne


Trésorerie et
opérations 145301452 201442311 384699910 619033848 3773986773,
5365158647
interbancaires 2 3 2 2 2
(Actif)
Trésorerie et
opérations
256901676 373083171 368158312 826939373 322508095 429518125,4
interbancaires
(Passif)
**
Ratio de 0,1768 0,1852 0,0957 0,1336 0,0601 Expression is
liquidité faulty **
17,68% 18,52% 9,57% 13,36% 6,01% 13,03%

Ratio crédits / dépôts


Ce ratio est calculé en exprimant les prêts et avances à la clientèle (lignes de

crédit, escomptes, avances à terme fixe, découverts, etc.) en pourcentage du total des

dépôts (dépôts à vue, dépôts à terme et dépôts d'épargne).

Pour obtenir les limites du portefeuille de crédit par rapport à la liquidité, l’on

calcule la part des crédits sur les dépôts. Nous remarquons que, via le tableau ci-

dessous, les limites au courant de 2020 à 2022 sont dans les normes prudentielles.

Sauf en 2018 et 2019, le ratio crédits / somme totale des dépôts, provisions et prêts à

moyen terme accordés par les institutions financières s'est élevé à 57,38% et 51,56%,

cette hausse des crédits à la clientèle au cours de l'année 2018 et 2019 traduisent

pleinement le rôle joué par la banque dans le financement de l'économie, dans son

aspect octroi de crédit à sa clientèle. Cependant, il convient de signaler que le plafond

de crédits est fixé par la banque en prenant en compte toutes les autres sources de

financement à savoir les emprunts à moyen et long termes (institutions financières),


89

ce qui améliore et renforce nettement ce ratio de financement. Le ratio crédits/Dépôts

est inférieur à 50% selon les normes prudentielles. La RAWBANK affiche une limite

du portefeuille en moyenne de 42,83% c'est-à-dire la RAWBANK est dans les normes

prudentielles durant cinq ans. La banque avec ses politiques commerciales a augmenté

ses dépôts et les crédits qu'elle accorde durant les cinq ans.

Tableau 9 Ratio crédits / dépôts

Année 2018 2019 2020 2021 2022


Crédits 1 084 325635 1 298 964357 1 552 983027 1 870 939568 2 643 688585
Dépôts 1 889 847314 2 521 440435 4 367 754887 6 403 782392 6 531 086360
Ratio 0,5738 0,5152 0,3556 0,2922 0,4048
57,38% 51,52% 35,56% 29,22% 40,48%
Source : Par nous-mêmes sur base du tableau 2.

Ratio de solvabilité
La solvabilité d’une banque est comprise comme sa capacité à faire face,

seulement avec ses différents fonds propres, aux différents engagements vis-à-vis de

ses clients et autres partenaires financiers externes. Ces données sont tirées

directement de rapports annuels déjà calculées.

En lisant le tableau ci-dessous nous remarquons que de 2018 à 2022 il y a une

augmentation du ratio de solvabilité qui se justifie par le niveau élevé des dépôts et

des crédits accordés par la Banque et aussi une augmentation des capitaux permanents

dû à l'accroissement des dépôts par rapport aux fonds propres de la banque, ce ratio

détermine la capacité à faire aux éventuels risques liés à ses activités. L'instruction n°

14 de la Banque Centrale du Congo stipule que les banques sont tenues, dans la

gestion de leurs ressources, de respecter un rapport de 20% minimum entre les fonds

propres prudentiels et le total des risques. La variation moyenne est de 13,90%. La

banque commerciale RawBank n’a toujours pas maintenu ce ratio dans les normes

fixées par cette instruction.


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Tableau 10 Ratio de solvabilité (Return On Sales : R.O.S)

Année 2018 2019 2020 2021 2022 Moyenne


Ratio de solvabilité 14,50% 13,20% 13,70% 13,09% 15% 13,9%
Source : rapports annuels de la RawBank de 2018-2022

CONCLUSION PARTIELLE
Au cours de ce chapitre, il a été question de montrer La politique de crédit

sur au sein de la Rawbank en vue d’améliorer sa performance financière et de lutter

contre le risque de crédit. En outre, nous avons cherché à présenter de la performance

bancaire issues des rapports annuels de la Rawbank dont les états financiers. En

analysant les données nous avons diagnostiquer les risques ainsi que les calculs et

présentations des certains ratio qui déterminent la performance de la Rawbank


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CONCLUSION GENERALE

Nous débouchons à la conclusion après avoir parcouru l’introduction

générale ainsi que le développement de ce travail intitulé : « Le risque de crédit et le

système de contrôle dans une banque cas de la Rawbank ».

En effet, notre préoccupation majeure était de savoir :

1. Quel est le principal facteur qui influence l’octroi de crédit par la Rawbank ?

2. Quelle politique ou méthode d’analyse du risque de crédit et les stratégies de

contrôle Financier utilise la Rawbank ?

3. Quels sont les indicateurs de gestion du risque de crédit au sein de cette

banque ?

Notre recherche a formulé comme suit ses hypothèses :

Les dépôts des clients seraient nécessairement le principal facteur qui

influence l’octroi des Crédits à un certain pourcentage, par la Rawbank ;

Un contrôle d’une bonne affectation des fonds prêtés, le suivi de la bonne

marche du projet (de l’emprunteur) afin d’anticiper tout incident le remboursement et

la réalisation des garanties, en cas de non-paiement ainsi que le suivi régulier du

tableau de bord de remboursement seraient la meilleure politique (méthode) et

stratégies de contrôle financier conduisant à la baisse le risque de crédit au sein de la

Rawbank ;

Il se pourrait que l’indicateur principal de gestion de risque de crédit au sein

de cette banque soit les ratios.

Sur ce, afin de confirmer ou d’infirmer nos hypothèses de recherche, nous

avons utilisé la méthode analytique ; ainsi que les techniques documentaires et

d’interview. Ce qui nous a conduit à subdiviser notre travail en trois chapitres,

notamment : le chapitre premier porte sur les considérations théoriques sur les risques
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de crédit ; le chapitre deuxième est axé sur la présentation des milieux d’étude et la

méthodologie de recherche ; et le chapitre troisième est consacré à la présentation,

analyse des données et interprétation des résultats.

A l’issu du traitement des données recueillies, nous sommes arrivées aux

résultats selon lesquels :

Au regard du tableau 1, le diagnostic du risque montre que la RAWBANK

est une banque commerciale, les actifs proviennent des dépôts de la clientèle en

termes de ressources. Les graphiques qui nous représentent l’évolution de la droite de

tendance de dépôts et des crédits montrent que ces derniers dépendent des dépôts des

épargnants, car avant de prêter, on vérifie les mouvements des clients. Les

coefficients de corrélation ont prouvé cette dépendance ;

Ensuite, selon les analyses du processus d’octroi de crédit, les informations

ont confirmé que l’accent est mis sur la qualité du client emprunteur et sur

l’expérience passée de crédit. Les dossiers de crédits sont analysés en profondeur afin

de permettre au comité crédit de prendre des décisions. Ce qui appui notre deuxième

hypothèse et affirmant que ce contrôle du dossier de l’emprunteur réduit sensiblement

le risque lié au crédit accordé.

Selon les analyses des données obtenu de la RawBank, nous affirmons que

l’institution procède a la vérification des ratios comme indicateur vue de vérifier le

niveau du risque.

Les indicateurs ont présenté les résultats suivants :

-Pendant les cinq ans la valeur du ROE a été en moyenne de 4,57%. Cette valeur

positive indique une rentabilité croissante de l'entreprise.


93

-La rentabilité économique de la RAW-BANK a été insuffisante sur toute la période

étudiée. Cela est prouvé par le fait que cet indicateur est resté inférieur à 5% durant

la période sous études.

-Pour le ratio de coefficient d’exploitation, la variation moyenne est de 72,41%, la

RAWABANK n’a pas respectée les normes avec des charges d'exploitation trop

élevées. Le maximum de CIR impose par la BCC est de 70%.

-Le ratio de liquidité traduisant le rapport de l'actif réalisable sur le passif exigible,

montre en moyenne un pourcentage de 13,03% (113,03%). C’est ainsi que la

RAWBANK maintient en permanence un ratio de liquidité à court terme total, en

monnaie locale et en monnaie étrangère supérieur à 100 % suivant l'instruction

n°14 de la BCC.

-Le ratio crédits/Dépôts est inférieur à 50% selon les normes prudentielles. La

RAWBANK affiche une limite du portefeuille en moyenne de 42,83% c'est-à-dire

la RAWBANK est dans les normes prudentielles durant cinq ans. La banque avec

ses politiques commerciales a augmenté ses dépôts et les crédits qu'elle accorde

durant les cinq ans.

-Le ratio de solvabilité déterminant la capacité à faire aux éventuels risques liés à ses

activités. La variation moyenne est de 13,90%. Cependant, L'instruction n° 14 de la

Banque Centrale du Congo stipule que les banques sont tenues, dans la gestion de

leurs ressources, de respecter un rapport de 20% minimum entre les fonds propres

prudentiels et le total des risques. La banque commerciale RawBank n’a toujours

pas maintenu ce ratio dans les normes fixées par cette instruction.

En outre, de ce résultat, nous recommandons aux dirigeants de la Rawbank

de renforcer leurs capacités de décision en se donnant les moyens de mieux les

préparer, de diversifier le portefeuille des prêts et d’offrir des crédits ciblés sur les
94

activités les plus rentables. Le conseil et la direction doivent se fixer des objectifs

quant à la composition de leur portefeuille crédit dans le cadre de l’élaboration du

plan annuel. Ce portefeuille doit faire aussi l’objet d’un suivi régulier afin que l’on

puisse déterminer si le rendement est conforme aux attentes du conseil et si le niveau

du risque reste dans les limites tolérables. Il faut adopter ces procédures de crédit

normalisées afin de réduire le risque d’erreurs de traitement et d’assurer le respect de

la réglementation et des politiques du conseil.

Pour la continuité et le succès des activités à la RAWBANK, l’octroi de

crédits implique des risques beaucoup plus importants que les autres services, à ce

propos, la recherche des mécanismes et des moyens de sécurisation est donc légitime

et nécessaire.

A ce niveau, n’ayant pas la prétention d’avoir épuisé tous les problèmes en

matière de risque de crédit et du système de contrôle financier, nous aurons souhaité

voir d’autres chercheurs s’y atteler en orientant notre recherche sur la comparaison du

risque de crédit et du système de contrôle financier de la Rawbank.

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