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UNIVERSITE ADVENTISTE DE LUKANGA

« UNILUK »

BP 180 BUTEMBO/NORD-KIVU

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

DOMAINE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

FILIERE DES SCIENCES DE GESTION

TP DE CONJONCTURE ECONOMIQUE

Travail pratique présenté dans le cadre du cours :

Conjoncture économique

Titulaire du cours : MUSAYI

Par : 3981 KASEREKA MWIRA

Promotion : M2

Mention : Comptabilité et Audit

ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024


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Crise économique de 2008


Selon la banque de France (2022), la crise de 2008 a marqué l’économie mondiale par son
ampleur et sa propagation rapide. Elle s’est déroulée en trois étapes successives : une crise du
crédit immobilier américain (été 2007), devenue crise financière (2007‑2008) puis crise
économique mondiale.
Entre 2007 et 2010, aux États-Unis, le chômage est passé de 4,6 à 9,6 % de la population active
et la dette publique de 86,4 à 125,8 % du PIB ; en zone euro, le chômage est passé de 7,5 à 10,2
% et la dette publique de 75,9 à 101 %.
Facteurs à l’origine de la crise
1. Une situation macroéconomique instable
Les déséquilibres qui ont conduit à la crise des subprimes ne se sont pas enchaînés de
façon linéaire et unidirectionnelle. C’est même tout le contraire : on a assisté à la
conjonction de nombreux événements qui se sont renforcés les uns les autres, ce qui
complique évidemment l’analyse. A posteriori, on peut néanmoins faire apparaître un
ensemble de six faits stylisés principaux.
Le modèle de base est celui de la théorie du surendettement inspiré initialement des travaux
d’Irving Fisher en 1933 (Boyer, 1988).
Une ample liquidité mondiale
Le point de départ nous semble être l’excès de liquidité au niveau mondial (paradoxalement, la
crise actuelle se caractérise aussi par un assèchement de la liquidité sur lequel nous
reviendrons). Si l’on prend, par exemple, le rapport entre la masse monétaire au sens strict et le
PIB (figure suivant) pour six grands pays ou zones monétaires (États-Unis, zone euro, Japon,
Chine, Royaume-Uni et Canada) on voit qu’il passe de 18 à 20 % en moyenne sur la période
1980-2000 à plus de 26 % à partir de 2002, pour atteindre près de 30 % en 2006-2007.
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Une baisse globale de l’inflation et de sa volatilité


Cette forte liquidité mondiale ne se traduit pas en inflation sur les biens et services, au contraire
même 􀁯. La figure 1.2 montre à quel point l’inflation mondiale n’a cessé de baisser, passant
d’un niveau moyen de 12 % à moins de 5 % depuis près de dix ans. En même temps, sa volatilité
s’est effondrée. Il en est évidemment de même pour l’OCDE, avec une baisse plus régulière
encore de l’inflation et de sa volatilité au cours des dernières années.

Outre le renforcement de la crédibilité des politiques anti-inflationnistes (notamment en raison


de l’indépendance des banques centrales), cette baisse généralisée de l’inflation est à mettre sur
le compte du rattrapage des pays émergents dont le développement a exercé une pression à la
baisse sur le prix des biens manufacturiers, même si dans le même temps leur croissance pèse
sur le prix des matières premières(5).
Cette stabilité de l’inflation se double d’une moindre fluctuation du PIB et de ses composantes
(figure 1.3), phénomène qualifié de « grande modération » (great moderation)(6). Cela
s’accompagne également d’une amélioration des situations macroéconomiques et d’une
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modernisation des structures financières des pays émergents. Tout est donc réuni pour favoriser
la confiance(7).

1.3. Une baisse généralisée des primes de risque


Il en résulte une diminution de l’aversion au risque 􀁯 (figure 1.4a). En revanche, depuis août
2007, l’aversion au risque est bien sûr remontée brusquement pour atteindre un niveau supérieur
à celui atteint en septembre 2001 ou lors du scandale Enron. De manière plus précise, si l’on
retient les seuls marchés obligataires (figure 1.4b), les rémunérations sont de l’ordre de 300
points de base (pb) dans les années 2000 pour les notes BAA et de 800 pb pour les pays
émergents (Emerging Markets Bond Index +), soit un spread de l’ordre de 500 pb. Ce dernier
diminue alors régulièrement pour atteindre 300 pb à partir de 2005, puis s’annule pratiquement
début 2007.
5

1.4. Une baisse des taux d’intérêt à long terme


La baisse de l’inflation et de sa volatilité, combinée à la baisse des primes de risque, a conduit
à une baisse des taux d’intérêt à long terme 􀁯, malgré le resserrement (que certains jugent
tardif) de la politique monétaire américaine. Cette baisse a été renforcée par une réduction
globale des emprunts émis par les États, des politiques de contrôle des déficits publics se
mettant graduellement en place, notamment en Europe. Pour ce qui concerne les rendements
obligataires, l’expression emblématique de cette phase de confiance se retrouve dans le fameux
conundrum d’Alan Greenspan(8).

Les explications sont nombreuses pour expliquer ce phénomène (10). Elles intègrent à la fois
la globalisation et la concurrence de façon générale (comme facteurs explicatif de la baisse de
l’inflation au niveau mondial), l’achat de titres publics par les banques centrales asiatiques (le
global saving glut de Ben Bernanke, 2005), la crédibilité des banques centrales (une explication
qu’elles ont, elles-mêmes, souvent mise en avant) et, quoique plus rarement, la faiblesse de la
demande d’investissement au niveau mondial (Desroches et Francis, 2007).
1.5. Une expansion du crédit dans un contexte non inflationniste
La baisse des taux d’intérêt et des primes de risque alimente ainsi un crédit abondant et bon
marché 􀁯. Mais cette abondante liquidité ne se retrouve pas dans les hausses de prix des biens
(fait stylisé 2). En effet, les facteurs de production ne sont pas pleinement utilisés, suite à la
récession de 2001 et à la croissance molle de 2003 dans les pays développés qui fait sentir ses
effets jusqu’en 2005. Par ailleurs, la concurrence des pays émergents à coûts salariaux faibles
continue d’agir sur les prix. La croissance non inflationniste se poursuit, même quand les prix
6

des matières premières se mettent à croître (pétrole, métaux, produits alimentaires de base),
suite notamment à la demande des pays émergents, Chine en premier lieu.

La baisse des taux d’intérêt et des primes de risque favorise aussi les opérations à fort effet de
levier. Et cette augmentation du levier d’endettement n’est pas seulement le fait des banques
commerciales.
7

1.6. Une montée des prix d’actifs


Si l’excès de liquidité n’a pas eu d’incidence sur le prix des biens et services, il en a eu un sur
les prix d’actifs 􀁯 dont l’offre est davantage limitée.
Tout comme les États, les entreprises gèrent au plus près leur émission de titres, voire procèdent
à des rachats, avec l’idée d’accroître ainsi la rentabilité de leurs capitaux propres, sachant en
outre que la croissance des pays émergents offre des opportunités d’investissements rentables.
Les émissions obligataires sont également contrôlées, sous la pression des agences de rating
(qui examinent de près le risque pris par les entreprises) et aussi des actionnaires (qui ne
répugnent évidemment pas à une montée de l’effet de levier, pour autant qu’elle soit mesurée).
Il n’est donc pas surprenant que les bourses mondiales s’inscrivent en hausse, notamment celles
des pays émergents (figure 1.8a), de même que les prix de l’immobilier (figure), qui correspond
également à une offre assez rigide.
8

2. Des dysfonctionnements microéconomiques


À ces déséquilibres macroéconomiques, il faut en outre ajouter des dysfonctionnements
microéconomiques (exigence de rentabilité et relâchement des conditions d’attribution des
prêts) ainsi que l’essor de pratiques financières à haut risque.
2.1. Une exigence de rentabilité
2.2. Un relâchement des conditions d’attribution des prêts

RESOLUTION. ENONCE 2

Déterminer l'équilibre sur le marché des biens et services et calculer le montant du revenu
d'équilibre
9

L’équilibre sur le marché résulte d'un ajustement passif de la production à la demande, les
producteurs offrant les biens demandés aux prix courants, si bien que c'est la demande qui fixe
in fine le niveau d'activité et de production à l'équilibre.
Dans une économie fermée sur l’extérieur, l’équilibre entre l’offre et la demande s’écrit : Y =
C + I + G.

Y
Dépenses

Revenu
Figure 1 : Détermination du revenu d’équilibre

En reportant les données numériques dans la formule mathématique représentant le modèle


économique théorique, il est possible de calculer :
Y = C + I + G. on sait que C= C0 + c(Y-T)
Y = C0 + c(Y-T) + I0 + G
Y = 50 + 0,75(Y-20) + 100 + 20
En résolvant pour Y, nous obtenons :
Y = 50 + 0,75Y - 15 + 100 + 20
0,25Y = 155
Y = 620
Ainsi, le revenu d'équilibre est de 620.
2. Déterminer l'effet sur le revenu d'une augmentation des dépenses gouvernementales de
10
Si les dépenses gouvernementales augmentent de 10, la nouvelle équation du modèle devient :
Y = C0 + c(Y-T) + I0+ (G + 10)
En remplaçant les chiffres fournis dans l'équation du modèle économique Y, nous obtenons :
Y = 50 + 0,75(Y-20) + 100 + (20 + 10)

Y = 50 + 0,75Y - 15 + 100 + 30.


0,25Y = 165
Y = 660
Par conséquent, une augmentation des dépenses gouvernementales de 10unites entraîne une
augmentation du revenu d'équilibre de 40unites (de 620 à 660). Ainsi donc toute augmentation
de dépenses publiques entraine une augmentation des revenus.
3. Si les impôts baissent de 10, quel sera l'effet sur le revenu global d'équilibre ?
Si les impôts baissent de 10, la nouvelle équation du modèle devient :
Y = C0 + c(Y-T-10) + I0+ G
10

En injectant directement dans l'équation de base du modèle les valeurs concrètes associées
à chaque variable, nous obtenons :
Y = 50 + 0,75(Y-20-10) + 100 + 20
Y = 50 + 0,75Y - 22,5 + 100 + 20
0,25Y = 147,5
Y = 590
Une baisse des impôts de 10 entraîne une diminution du revenu d'équilibre de 30 (de 620 à
590).
RESOLUTION. ENONCE 3
a. Déterminer le revenu d'équilibre
Le revenu d'équilibre est le niveau de revenu auquel la demande globale (C + I + G) est égale
à la production totale (Y). En constituant les valeurs données dans l'équation de la demande
globale, nous pouvons déduire ceci :
C+I+G=Y
On sait bien que
G=15
I=60
C=10 + 0,90Yd
T=12
Y=C+I+G
Y =10 + 0,90Yd+ I + G=10 + 0,90(Y-T) + I + G
=10 + 0,90Y-0,90 T+ I + G
= Y-0,90=10 + 0,90 T+ I + G
1
= 0.1 (10 + 0,90 T+ I + G)
1
Y= 0.1 (10 - (0,90×12) + 60+ 15)
Alors Y= 742
Par conséquent, le revenu d'équilibre est de 742.
b. En utilisant les dépenses publiques comme instrument de la politique économique, de
combien doit-on varier les dépenses publiques pour obtenir un revenu de plein emploi ?
Pour obtenir un revenu de plein emploi de 800, les dépenses publiques doivent être augmentées
de :
800 −742
ΔG = 1
0.1
ΔG =5.8
Par conséquent, les dépenses publiques doivent augmenter de 5 .8 % pour atteindre le plein
emploi.

c. Supposons que l'impôt soit l'instrument de la politique économique, quelle variation de


l'impôt permettra d'atteindre le plein emploi ? Les recettes fiscales sont déterminées dorénavant
par t=0.10 Y+5 ;
Pour atteindre le plein emploi avec l'impôt comme instrument de politique économique, nous
devons trouver la variation d'impôt qui rendra le revenu d'équilibre égal à 800. En substituant
la nouvelle équation des recettes fiscales dans l'équation de la demande globale, nous obtenons
:
Pour atteindre le plein emploi, nous devons augmenter les impôts de :
𝑌𝑑−Y ΔY −0.9
ΔT = on se que K= ΔT = 1−0.9 =−9
k
800 −742 58
Alors ΔT = −9 = −9 =6.44
Par conséquent, les impôts doivent être augmentés de 6 .44 pour atteindre le plein emploi.
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d. Quel est alors le niveau du revenu d'équilibre ?


Avec les impôts augmentés de 6.44, le nouveau revenu d'équilibre est :
Y=C+I+G
Y =10 + 0,90Yd+ I + G
Y=10 + 0,90(Y-T) + I + G
Y=10 + 0,90Y-0,90 T+ I + G
Y=10 + 0,90Y-0,90 (0,10Y+5) + I + G
Y=0 .81Y+ I + G+5.5
Y-0 .81Y= I + G+5.5
1
Y= 0.19 = (60+15+5.5) = 423.68

En effet, le nouveau revenu d'équilibre est de 423.68, ce qui correspond au plein emploi.
e. De combien les dépenses publiques doivent-elles varier pour réaliser un objectif de plein
emploi ?
Avec les impôts augmentés de 6.44, les dépenses publiques doivent être augmentées de :
800 − 423.68
ΔG = 1
0.19
ΔG = 71.5
Par conséquent, les dépenses publiques doivent être augmentées de 71.5 pour atteindre le plein
emploi.
f. De combien le taux d'imposition doit-il varier pour réaliser le même objectif ?
Pour atteindre le plein emploi avec les dépenses publiques comme instrument de politique
économique, nous devons trouver la variation du taux d'imposition qui rendra le revenu
d'équilibre égal à 800. En substituant la nouvelle équation des recettes fiscales dans l'équation
de la demande globale, nous obtenons :
C+I+G=Y
10 + 0,90(Y - 0,10Y - 5) + 60 + 15 = Y
10 + 0,90(0,90Y - 5) + 60 + 15 = Y
0,10Y = 75
Y = 750
Pour atteindre le plein emploi, nous devons augmenter le taux d'imposition de :
1
Δt = 800= 1− 0,90Y+0.9t ( (- 0,90×5) +10+60+15)
1
Δt = 800= (80.5)
1− 0,90Y+0.9t
80.5
Δt = 800= 0.1+0.9t
Δt = 800(0.1+0.9t)= 80.5
Δt = 80+720t =80.5
80.5 − 80 0.5
t= 720 = 720 =
t=0.07 %
Δt = t –to =0.07 % -10 % = - 9.93 %
Par conséquent, le taux d'imposition doit être augmenté de 9,793% pour atteindre le plein
emploi.

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