Cependant, malgré cette désorientation, les voyageurs peuvent découvrir le Grand
Paris ainsi que ses richesses. Tout d’abord, le connecteur adversatif « Mais » de la ligne 5 met en exergue une rupture. En effet, Denise ainsi que ses frères passent d’une perte complète à la découverte d’un lieu inconnu, changeant de la province. Le connecteur adversatif ainsi que le passé simple « s’arrêta » révèlent en effet ce changement brusque, d’un sentiment de fatigue suite au voyage, à un sentiment de soulagement suite au but qui a été presque réalisé : arriver à Paris. En outre, l’auteur donne vie à Denise en incluant du discours direct, prononcé par Denise : « Ah bien ! […] en voilà un magasin ! » (l. 7). Ainsi, de par l’interjection couplée à une modalité exclamative, on a la mise en lumière de l’émerveillement et du soulagement de Denise. Celle-ci n’avait pu voir dans la province de Cherbourg des magasins de l’ampleur de ceux de Paris. C’est pourquoi, en arrivant dans le Grand Paris, celle-ci s’exclame comme pour exprimer tout son soulagement ainsi que la beauté de ce qu’elle peut voir. Enfin, cette journée est inscrite dans un cadre tranquille et apaisant par le chiasme de la ligne 9 : « dont les étalages éclataient en notes vives, dans la douce et pâle journée d’octobre ». En effet, le narrateur souhaite ici mettre en valeur ce magasin « à l’encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin » ainsi que sa beauté éclatante et visible par tous. La métaphore avec la musique souligne justement la beauté des magasins, agréables à recevoir par le corps des personnages, dont Denise alors émerveillée devant cette harmonie.
Voyages d'un Parisien: Voyage aux Charmettes - Lyon - Cherbourg - Londres et les Anglais - Le Rhin allemand - Huit jours en Belgique - France, Angleterre, Allemagne, Pays-Bas - Le champ de bataille de Warterloo