Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
210 000 agents d’une des trois Fonctions publiques (d’Etat, territoriale et hospitalière) travaillent
dans la région Centre au 31 décembre 1998, représentant 23 % de l’emploi régional total. Plus de la
moitié appartiennent à la Fonction publique d’Etat, plus d’un quart à l’Administration territoriale.
Les deux tiers de l’ensemble sont des titulaires au sens du statut général de la Fonction publique.
Quatre agents sur dix de la Fonction publique d’Etat sont en poste au ministère
de l’Education nationale qui concentre par ailleurs les trois quarts des agents de catégorie A
(la plus haute) de la région. La présence de l’Administration d’Etat est la plus forte dans le Loiret,
département de localisation de la préfecture de Région ; mais la Fonction publique territoriale est,
elle, uniformément répartie : 15 ou 16 agents pour 1 000 habitants dans tous les départements. Quant
aux rémunérations de la Fonction publique d’Etat, leur répartition reflète la structure hiérarchique.
Au 31 décembre 1998, 210 000 agents travaillent dans la titulaires et 6,5 % ont un contrat emploi-solidarité (CES)
région Centre au sein de l’une des trois Fonctions publiques. ou un contrat emploi-consolidé (CEC), contre respectivement
La Fonction publique d’Etat est prédominante avec 118 600 seulement 9 % de non titulaires et 2,3 % de CES dans la
agents dont 12,5 % de militaires. La Fonction publique territo- Fonction publique d’Etat. Ces derniers emplois sont concen-
riale emploie 59 200 personnes, soit deux fois moins que le trés au sein des ministères de l’Education nationale et de l’En-
secteur public d’Etat. Enfin, les personnels travaillant dans seignement supérieur. De plus, 815 personnes y ont
le secteur public hospitalier sont au nombre de 32 200. Au sein un emploi-jeune (soit 1,4 % des agents) et près de 5 % le statut
de la Fonction publique d’Etat, la parité hommes- d’assistant maternel à domicile.
femmes est de mise tous ministères confondus ; en revanche, La plupart du temps, dans la Fonction publique, le temps
dans la Fonction publique territoriale, il y a six femmes pour partiel est choisi, notamment pour les titulaires, mais des dis-
quatre hommes. parités existent selon que l’on est dans une Fonction publique
ou dans une autre. Dans la Fonction publique d’Etat, 85 % du
personnel travaille à temps plein contre 62 % dans la territo-
Les deux tiers des agents sont des titulaires riale. Une des raisons est certainement à trouver dans la plus
forte présence féminine dans l’Administration territoriale. Plus
Au sein de ces différentes Fonctions publiques, tout le per- de 80 % du personnel hospitalier est aussi à temps complet ;
sonnel n’est pas titulaire, c’est-à-dire fonctionnaire au sens du ici, les nécessités de travail expliquent la faible part du temps
statut général de la Fonction publique. Les deux tiers des agents partiel dans un secteur pourtant fortement féminisé. Pour 5 %
de la Fonction publique d’Etat ou territoriale sont des titulaires des agents des collectivités territoriales, leur emploi est consi-
civils. Mais la seconde se distingue par une proportion deux déré comme un emploi secondaire et 7 % sont au plus à mi-
fois plus forte de formes particulières d’emploi. Ainsi, dans la temps contre 2 % dans la Fonction publique d’Etat. Cette dis-
Fonction publique territoriale, 20 % des agents sont des non proportion existe aussi au sein même de la Fonction publique
MOTS-CLES du THESAURUS INSEE Fonction publique, administration d’Etat, administration territoriale, administration hospitalière,
fonctionnaire, rémunération, emploi
d’Etat selon les ministères. Ainsi, au ministère de la Défense, Le Loiret emploie 1 400 agents de plus que l’Indre-et-
la quasi-totalité des agents est à temps complet contre seule- Loire dans la Fonction publique territoriale. Dans la région,
ment les deux tiers au ministère du Travail, de l’Emploi et de plus des deux tiers du personnel de la Fonction publique terri-
la Formation Professionnelle. La législation pour l’un et la pré- toriale travaillent au titre des communes et 11 % pour les
sence importante de contractuels pour l’autre expliquent cet départements. Mais dans le Loiret, lieu de la préfecture
écart : les contractuels sont souvent des agents travaillant à de Région, l’employeur « département » est sous-représenté
temps partiel. avec 8 % des effectifs tout comme les centres communaux
d’action sociale qui n’emploient que 2 % du personnel. La
situation de ces centres n’est guère différente dans l’Indre avec
L’Education nationale, poids lourd 2,5 % des agents.
des ministères en région Au total, le Loiret compte 52 600 fonctionnaires, soit 6 400
de plus que l’Indre-et-Loire, le deuxième département
Dans la région, plus de quatre agents sur dix de la Fonc- employeur dans le Centre.
tion publique d’Etat sont en poste au ministère de l’Education
nationale contre seulement un sur cent au Transport aérien. Chaque Fonction publique est investie de missions
Viennent ensuite le ministère de la Défense (militaires com- spécifiques et, à ce titre, possède une structure hiérarchique
pris) et les exploitants publics (la Poste et France Télécom) adaptée. Il est donc difficile de les comparer entre elles.
qui emploient chacun un peu moins de deux agents sur dix. Cependant, un rapprochement est possible entre les Fonctions
Bénéficiant de la présence de la capitale régionale, donc publiques d’Etat et territoriale ; il n’est pas envisageable pour
la Fonction publique hospitalière car elle est très spécialisée.
de l’implantation des services déconcentrés de l’Etat, le dé-
partement du Loiret regroupe le plus grand nombre d’agents Le calcul d’un taux d’encadrement n’aurait guère de sens.
de l’Etat. Cependant, certains ministères sont davantage re-
présentés dans d’autres départements. Ainsi, l’Indre-et-Loire
accueille près de 2 400 agents de l’Enseignement supérieur Des taux d’encadrement très différents
(contre 1 850 pour le Loiret). Ce résultat traduit la prédomi- Dans la Fonction publique d’Etat, la structure hiérarchi-
nance de Tours sur Orléans en tant que ville universitaire. que nationale au sein de chaque ministère se retrouve au
Le ministère de la Défense est bien implanté dans le Cher avec niveau régional. Par exemple, près de la moitié des agents du
ses multiples établissements d’armement. ministère de l’Education nationale appartiennent à la catégo-
La prédominance de l’Indre-et-Loire s’affiche aussi dans rie A, la plus haute de la Fonction publique. Ce ministère
la Fonction publique hospitalière. Ce département, avec regroupe par ailleurs les trois quarts des cadres régionaux
notamment Tours, en concentre les plus gros effectifs. Le de ce niveau. Ils sont moins de 5 % dans le ministère de l’Equi-
personnel médical y est deux fois plus nombreux que dans pement qui est composé de 60 % d’agents de niveau C,
le Loiret. Le statut universitaire du centre hospitalier de Tours catégorie la plus basse des titulaires de la Fonction publique
explique ce phénomène : il comporte 291 internes contre d’Etat. Le ministère de l’Economie, des Finances et du
seulement 90 à Orléans. De même, les médecins et biologistes Budget, ancienne dénomination en cours pour l’année 1998,
fonctionnaires sont presque trois fois plus nombreux dans présente une hiérarchie mieux répartie : 17 % d’agents de
l’Indre-et-Loire que dans le Loiret (420 contre 173). Ce catégorie A, 28 % de catégorie B et 46 % de catégorie C. Au
constat ne se vérifie pas pour les autres catégories de person- sein du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation
nels, la différence y est moindre, de l’ordre de 10 % pour les Professionnelle, 60 % du personnel possèdent le statut de
infirmiers par exemple. contractuel.
totalité des attachés des hôpitaux travaillent Loir-et-Cher 11 141 7 811 3 958 10 416 5 090 3 671
à temps très partiel dans le secteur public. Loiret 30 592 14 806 7 244 28 881 9 633 6 721
En équivalent temps plein, ils sont au nom- Centre 103 610 59 190 32 203 97 356 38 765 29 789
bre de 384 pour la région alors qu’en * : Il s'agit de la Fonction publique d'Etat Sources : INSEE, Fichier des agents de l'Etat 1998, Recensement de la
(hors militaires) populati on 1999, enquête sur les effecti fs des collecti vi tés terri tori ales
valeur absolue, il y en a 1 106 dans les 1998 - D RA S S , stati sti que annuelle des établi ssements de santé en
divers établissements régionaux. région Centre 1998
Présentation de la méthode
Champ retenu :
En ce qui concerne la Fonction publique d’Etat, l’extraction du fichier régional a été faite à partir du fichier national des agents de l’Etat. Il s’agit
de la situation des emplois principaux des agents travaillant en région Centre au 31-12-1998. Les statuts administratifs retenus sont : le statut
normal, l’absence à plein traitement (maladie, maternité...) et les congés de longue durée à plein traitement.
L’enquête annuelle sur les effectifs des collectivités territoriales a permis de comptabiliser les agents de l’Administration publique Territoriale
au 31 décembre 1998. Cette dénomination regroupe tous les agents de la Fonction publique Territoriale, des organismes publics locaux et des
organismes privés ou semi-publics. Les contrats-emploi-solidarité (CES) et contrats-emploi-consolidés (CEC) et emplois-jeunes sont inclus.
Enfin, le personnel du secteur public hospitalier est issu des statistiques annuelles des établissements de santé en région Centre au
31 décembre 1998. Ces données sont collectées par l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH) du Centre. Les praticiens libéraux, exclusifs
ou non, ne sont pas comptabilisés dans ces données.
Taux d’administration pour 1 000 habitants :
Ce taux exprime le rapport entre les effectifs employés en équivalent temps complet et la population totale au recensement de la population
de 1999.
Concernant le calcul des agents en équivalent temps complet, les agents à mi-temps et plus sont comptabilisés pour 0,7 agent tandis que
les moins d’un mi-temps sont comptés pour 0,3.
Taux d’administration pour 1 000 actifs :
Ce taux exprime le rapport entre les effectifs employés calculés en équivalent temps complet et la population active au recensement de la
population de 1999. Celle-ci comprend : les actifs ayant un emploi, les chômeurs (au sens du recensement) et les militaires du contingent.
Rémunération nette ou traitement net :
C’est le montant annuel du salaire net de prélèvements (en francs). Il s’agit du salaire monétaire constitué du cumul de tous les éléments de
rémunérations imposables : indemnité de résidence, supplément familial de traitement, primes... L’indemnité représentative du logement pour les
instituteurs non logés (IRL), les indemnités éventuelles de licenciement et de chômage versées par l’employeur sont comptabilisées dans le
montant. Une exception à cette règle : les avantages en nature, pourtant imposables, ne sont pas inclus dans ce salaire.
Par contre, des indemnités non imposables sont incluses dans celui-ci. Il s’agit notamment pour les militaires à solde mensuelle de l’indemnité
pour charges militaires (ICM).
Emploi secondaire :
C’est un emploi qui ne correspond pas à l’activité salariale principale de l’individu. Il peut être exercé en même temps que l’activité principale.
Les critères de choix sont la nature et le montant de la rémunération.