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Héritier et Cambriole

Le quartier – la situation
Ce scénario se déroule dans le quartier de l’Etrave et des Flamands (décrit p15-16 du Guide de la
Cité). Les personnages sont de jeunes gardoches venant de recevoir leur première boule. S’il s’agit de
nouveaux personnages, leur épreuve de passage a pu être l’arrestation de gardes de la Fluviale pour
ivresse publique dans un bar. Les personnages auront ainsi déjà un passif avec la Fluviale.

Quelques contacts potentiels dans le quartier :

• Gelion le fourgue : il revend de la marchandise volée dans tout le quartier


• Renée la Goulue : tenancière de la Verte Prairie, le bordel hype du quartier
• Soren : le collecteur d’impôt, il connaît les petits secrets des riches du quartier
• Gino, le passeur : il fait passer beaucoup de marchandises en Waelm et inversement

Ce matin-là, la partie de l’Hostel des Impôts occupée par les gardoches est en pleine effervescence et
quand nos jeunes gardes s’approchent de leur prévôt habituel Joch Hansen, celui-ci les envoie vers le
prévôt Uwe Barben, dont ils n’ont jamais entendu parler. Celui-ci occupe un placard à balais proche
du couloir de démarcation avec les collecteurs d’impôts. Il est impotent, vieux, complètement sourd
et après de multiples quiproquos, il fournit aux gardoches une adresse où a eu lieu un vol. Il s’agit de
l’une des demeures bourgeoises sur le fleuve, le palais Malou.
Pourquoi tant d’effervescence chez les gardoches ?
L’armateur Günther Wrall fait partie du conseil d’administration de la Coopérative Maritime, la plus
grande banque de Wastburg, et finance le Maester du quartier. Or son fils aîné, un nigaud appelé
Joch, a disparu. L’échevin Edwin Rügen, tous les prévôts et tous les gardoches utiles (donc pas les PJs)
sont sur l’affaire.

Le prévôt Uwe Barben sera une vraie plaie pour le personnage, mais s’il y a un truc qu’il sait bien
faire, c’est arrondir ses fins de mois. Il est toujours en quête de petites amendes et de pots de vin. Il
enjoindra nos gardoches à être "performants" (ramener de l'argent).

Vol chez les Malou


Les faits : Anton Malou est un riche marchand de Wastburg d’ancienne famille qui possède un «
palais » sur pilotis sur le fleuve. Pour y accéder, il faut passer par un ponton privé dont une milice
privée tatillonne garde l’accès. Anton Malou était absent la nuit dernière, s’étant rendu à une
réception chez les Panzer avec Madame. Les cambrioleurs ont accédé à salle à manger par le fleuve
en perçant le plancher. Ils ont visité peu de pièces : la salle de réception et 2 chambres. Parmi les
objets volés, le seul ayant vraiment un aspect reconnaissable est un collier d’un style très spécifique
(à la mode il y a 10 ans) appartenant à Madame : il représente deux dauphins d’eau douce
entrelaçant un chapeau de majeer. Il est en or avec émeraudes et de la turquoise. Monsieur est
absent lors de leur première visite mais Madame se fera une joie de répondre aux questions des
gardoches, surtout s'ils sont jeunes et séduisants. L'un d'entre eux pourrait se voir proposer un
rencard pour examiner des preuves, un soir où Monsieur est de sortie.

La valetaille : les gardoches pourront s’étonner que la valetaille ne soit pas intervenue. Le cuistot de
garde (et oui, il y a toujours un cuistot de garde chez les Malou) dans la cuisine attenante à la salle de
réception, n’a rien vu rien entendu. En fait, le majordome, profitant de l’absence des maîtres,
organisait une soirée picole dans la cave des Malou (de l’autre côté du « palais » sur la terre ferme).
Toute la valetaille était invitée excepté Jan Crow, le maître-chien, que tout le monde déteste. Il
dormait, mais c’est vers lui que la valetaille orientera les soupçons : « C’est un moitié de loritain, il est
louche et fouine souvent dans le palais alors qu’il n’a rien à y faire ». D’ailleurs, la cuisinière qui a
découvert le forfait fournira aux gardoches un tissu loritain qu’elle a trouvé sur le lieu du vol. Il s’agit
d’une pochette arborée par les loritains indiquant leur clan familial.

Jan dort près des chiens de la famille (4 yorkshires que promène Madame lorsqu'elle se rend sur
"Terre Ferme") dans le chenil qui se trouve à proximité de l'entrée du palais. La chambre de Jan Crow
est un gourbi, l'homme est sale et antipathique. Les chiens lui obéissent au doigt et à l'oeil. Il n'a pas
une goutte de sang loritain. Il a un tatouage pour vol et escroquerie qui lui vient de sa jeunesse
mouvementée.

Les fourgues / passeurs : le collier est tellement reconnaissable que si les personnages font le tour
des fourgues, ils devraient pouvoir trouver celui qui est chargé de vendre l’objet au Waelm. C’est
Gino le passeur qui connaît « un peu » les Tadibu.
L’enclave loritaine : Le bout de tissu trouvé chez les Malou devrait conduire les gardoches dans
l’enclave loritaine du quartier, un ancien chantier naval transformé en bidonville. Y réside surtout les
loritains ayant trouvé un emploi dans le quartier et ceux qui sont rejetés du quartier loritain. Les
loritains n’aiment pas dénoncer les leurs et voir des gardoches leur présenter le tissu aux couleurs
des Tadibu ne les incitera guère à leur en indiquer la famille propriétaire. Par contre, dans l’enclave
loritaine du quartier, on déteste le boucher ; il est accusé de mettre du poulet dans ses saucisses et
de toucher les petites filles. Son échoppe sera désignée unanimement par les loritains de l’enclave
quand les gardoches présenteront le tissu. S’il le faut, ils les aideront même à trouver des preuves
lors d’une perquisition (en ressortant des objets volés que les habitants du quartier ne parviennent
pas à refourguer). Le boucher, Pasadeno, est un pauvre bougre, dont la rumeur fait un bouc –
émissaire. Acculé par les gardoches, il dénoncera les Tadibu comme propriétaires du tissu. Son toit
constitue d’ailleurs un observatoire idéal sur la maison des Tadibu.

Les Tadibu
Les Tadibu sont une famille soudée vivant de
petite délinquance. Ils sont plus craints que
respectés dans le quartier. Néanmoins, les
gardoches ne peuvent compter sur aucune aide
d'un loritain de l'enclave. Les Tadibu sont des
spécialistes de la petite arnaque, des vols à la tire,
des cambriolages, de la mendicité, de la
prostitution à la petite semaine et du dépouillage
d’ivrognes. 35 membres de la famille - ceux qui ne
sont pas à la Purge - habitent une vieille maison
branlante au cœur de l’enclave loritaine au bout
d’un canal qui sert de dépotoir à tout le quartier.
Le canal sert aux expéditions nocturnes des
Tadibu qui possèdent une grosse barque. Les gardoches n’ont aucune chance d’entrer dans la
maison, les Tadibu leur en interdiront l'accès, par la violence s'il le faut. Les gardoches ne recevront
aucune aide du quartier général, trop occupé avec l’affaire Wrall.

Le petit Wrall fait chier son monde


L’affaire de la disparition du fils Wrall est bien sûr liée à celle de nos gardoches et c’est une occasion
extraordinaire pour eux de prendre du galon. Enfin, s’ils ne sont pas trop à cheval sur les principes !

La fierté de la famille Tadibu, c’est la petite Livina dont le joli minois lui a permis de rejoindre une «
grande » maison : La Verte Prairie. Le petit Wrall a été amené dans cette vénérable maison pour
perdre son pucelage et il est tombé follement amoureux de la pute loritaine. Ce gros niais l’a
demandée en mariage. Livina et sa famille ont flairé le bon coup, mais ils ont décidé de faire passer
une épreuve au jeune richard. Joch a donc quitté familles et amis pour rejoindre la ruine des Tadibu
et pour montrer qu’il peut devenir un vrai Tadibu en participant à leurs cambriolages. Sa
connaissance des grandes familles du quartier et de leur maison est une vraie aubaine pour la famille
loritaine, et chaque nuit est l’occasion d’une nouvelle visite dans un palais sur pilotis.
Les Tadibu sont pour l’instant enchantés de la croissance de leurs revenus. Joch prend son pied dans
ses expéditions nocturnes et avec Livina. S’il est arrêté avec les Tadibu et que les gardoches ne
savent pas qui il est, il ne dira rien et ne révèlera le pot aux roses qu’après plusieurs jours de purge.
D’autres que nos gardoches en recevront la récompense !

Emmerdements :
La fluviale : si les gardoches ont la bonne idée de suivre la barque qui sort de chez les Tadibu,
emprunte le canal dépotoir et cambriole une demeure de notable, il y a fort à parier qu’ils seront
interceptés par la Fluviale, bien plus intéressé par ce conflit de juridiction que par de pauvres
cambrioleurs loritains. Nos gardoches risquent de se retrouver dans le fleuve avec quelques bosses !

La milice : pour retourner chez les Malou ou visiter d’autres victimes de cambriolage, les gardoches
devront sûrement repasser par un ponton privé. Les miliciens sont jaloux des gardoches et comptent
garder leur pré carré. Ils n’hésiteront pas à leur interdire le passage voire à déclencher une rixe.

Finir le scénario
Günther Wrall sera très heureux de récupérer son fils et du coup très généreux. Il s’agit bien sûr de
taire la participation du fiston aux cambriolages : il a été enlevé par un horrible clan de coupe-jarrets
loritains !

Si les gardoches sont trop gourmands, il n’hésitera pas à les faire muter, voire à les faire tabasser et si
vraiment ils sont pénibles, il les fera assassiner et jeter dans le fleuve.

Si les gardoches sont au contraire particulièrement complaisants et malléables, un peu plus tard, il
tâtera le terrain pour leur confier une mission en-dehors de leur temps de travail bien sûr. Joch étant
particulièrement pénible avec sa Livina qu’il réclame à cor et à cri à son père, celui-ci cherche une
équipe pour la débusquer, l’assassiner et la jeter dans le fleuve.

Si les gardoches insistent trop pour punir Joch Wrall, il va falloir qu’ils soient particulièrement
persuasifs vis-à-vis du paternel. Sinon, le prévôt Hansen les rappellera à l’ordre et les gardoches
perdront tout bénéfice de la résolution des deux affaires.

D’autres fins sont possibles bien sûr : les gardoches n’identifient pas le petit Wrall, les gardoches
tuent le petit Wrall (intéressant), les gardoches s’allient avec les Tadibu … Chaque solution doit avoir
ses bons côtés et ses revers de la médaille !

Ari’i Stef

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