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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE LA JEUNESSE

COURS DE BOIS ET BRIQUES


BTP 2 C

Année académique 2018-2019


CONTENU DU COURS

PREMIERE PARTIE : LES BOIS


Généralités sur le matériau bois
Caractéristiques du bois
Structure des arbres et du bois
Propriétés physiques du bois
Propriétés mécaniques du bois
Défauts du bois
Principales variétés
Principaux bois d'œuvre
Matériaux dérivés du bois

DEUXIEME PARTIE : LES BRIQUES

Les briques
Les blocs de terre comprimée
Les blocs de latérites taillées
Les blocs de béton
Les briques en pierres
PREMIERE PARTIE : LE BOIS

I. GENERALITES SUR LE MATERIAU BOIS


Le bois fut le plus grand matériau de l'ère préindustrielle. Les artisans luthiers, ébénistes ou charpentiers
portèrent alors son utilisation à des sommets qui semblent défier le temps.
Il a été le support d'innombrables innovations technologiques en matière d'usinage, de collage, d'outillages
divers. Il fut aussi le matériau de référence des premiers grands mécaniciens du 18è siècle comme St
Venant. Les cours de mécanique des premières écoles d'ingénieur telles Centrale, les Ponts, Polytechnique
ou les Arts et Métiers consacrent des chapitres entiers à la mécanique du bois. Il est encore le matériau de
base pour l'aéronautique naissante jusqu'au début du 20è siècle.
Après la première guerre mondiale, c'est le grand vide en France. Le bois a quasiment disparu de tous les
cours d'enseignement supérieur consacrés aux matériaux (physique, chimie, mécanique). Il est devenu
l'archétype du matériau obsolète ou de luxe, en voie de remplacement progressif par des matériaux
"modernes" synthétisés par l'homme.
Depuis quelques années on assiste en parallèle à un engouement scientifique pour ce matériau
particulièrement sophistiqué et à un retour du bois dans des produits de haute technologie pour le sport, les
transports ou le nucléaire. L'art de l'ingénieur est aujourd'hui bien moins de calculer et d'optimiser des
formes et structures avec un matériau standard, que de créer souvent en même temps le nouveau matériau
et le produit.
Le progrès des mathématiques de la mécanique et l'apparition de moyens de calcul puissants ont permis de
maîtriser de mieux en mieux de matériaux anisotropes et hétérogènes.
En Afrique, le bois a toujours été l'un des premiers choix du constructeur. Car avec le bois, il fait sa
maison, construit son mobilier, sa pirogue pour développer la pêche, bref l'utilisation du bois comme
matériau de construction est multiple.
En dehors du risque de brûler, il est l'un des matériaux qui conviennent le mieux au climat tropical.
Le bois reste, avec la terre, l’un des plus vieux matériaux de construction de l’humanité. Que ce soit en
Asie, en Europe, les exemples de technicité et de pérennité de ces structures ne manquent pas. Ces
réalisations ont franchi les siècles et montrent aujourd’hui les qualités remarquables du bois dans l’acte de
construire. La structure du matériau présente une architecture anatomique très sophistiquée qui en fait
un matériau composite naturel d’exception. La plupart des caractéristiques physico-mécaniques résulte
de cette anatomie.
Paradoxalement, bien que le bois soit un combustible, il résiste parfaitement au feu : sa conductibilité
thermique, sa teneur en eau lui assurent entre autres une combustion lente et régulière, depuis longtemps
connue et maîtrisée au moment des calculs de résistance. Le bois se positionne aujourd’hui de manière
forte dans l’architecture contemporaine.
II. CARACTERISTIQUES DU BOIS

Par définition, le bois est un produit naturel provenant par découpage d’un tronc d’arbre. C’est un
tissu végétal rigide, composé de cellules aux parois ligno-cellulosiques particulièrement performantes
d’un point de vue mécanique qui a permis aux arbres d’atteindre des records de taille et de longévité
dans le monde vivant.

Le bois possède une résistance relativement forte pour une masse volumique faible, une bonne élasticité et
une faible conductivité thermique. Il peut durer très longtemps en cas d'utilisation dans de bonnes
conditions. Il est largement utilisé dans les activités de construction.

L'hétérogénéité de la structure du bois se manifeste par le fait que la résistance mécanique et la


conductivité thermique n'ont pas les mêmes valeurs dans le sens de la longueur des fibres et dans le sens
perpendiculaire aux fibres. La conductivité thermique du bois est relativement faible en raison de la
porosité du bois. La conductivité thermique s’affaiblit avec la diminution de la densité du bois. La
conductivité thermique du bois est environ deux fois supérieure dans le sens des fibres que
perpendiculairement aux fibres. Il en résulte certaines difficultés dans l'emploi du bois pour les
constructions.
Les matières dont les propriétés physiques sont différentes avec le sens considéré des fibres sont appelées
des matières anisotropes.

L'hygroscopicité du bois est sa propriété d'absorber ou de dégager (par évaporation) de l'eau quand
l'humidité et la température du milieu extérieur varient.
Quand l'humidité augmente, le volume du bois augmente également, et vice versa inversement (contraction
de séchage). Par suite de l'anisotropie, les variations de dimensions qui en résultent ne sont pas les mêmes
dans les divers sens des fibres. Le bois est anisotrope car ses éléments sont orientés dans plusieurs
directions déterminées; il en résulte que ses propriétés mécaniques et physiques
ne sont pas les mêmes dans tous les plans ou les sens dans lesquels on l’observe ou on l’utilise.
Il en résulte des contraintes internes qui provoquent des fissurations et un gauchissement.
Le gauchissement, c’est la déformation de la surface initialement plane d'un matériau ou d'un ouvrage
(pièce de bois, porte, châssis, etc.), selon une courbure non développable.
Cette dégradation est généralement l’effet d’une variation importante ou répétée du taux d’humidité sur les objets
en bois, éventuellement à cause de variations de la température.

Le gauchissement du bois est le plus souvent irréversible. Les efforts pour le contrecarrer conduisent alors à la
rupture de l’objet.

La putrescibilité consiste dans le fait que la matière est détruite progressivement par l'action de micro-
organismes (inférieurs). Le bois qui se trouve dans de mauvaises conditions est affecté de ce défaut.
Le bois autoclave est un bois qui a subi un traitement en profondeur afin d'être protégé des agressions
biologiques (insectes - champignons) responsables de la détérioration du matériau. Pour pallier à la
putrescibilité du bois, le bois autoclave reçoit des traitements qui prolongent sa durabilité.
La combustibilité : les constructions en bois sont dangereuses au point de vue de l'incendie si l'on ne
prend pas de dispositions spéciales pour les protéger. Le bois brûle…lentement. Les constructions
en bois existent parce qu’elles sont en conformité avec la réglementation, qui impose
pour une maison individuelle une tenue au feu de 15 minutes minimum avant
l’effondrement de la structure, et ce quel que soit le système constructif : bois, béton,
métal, parpaings, briques, béton cellulaire….

En comparaison avec d’autres matériaux, le bois résiste bien au feu. Il transmet la


chaleur beaucoup moins vite que le béton et l’acier. Il brûle en se consumant lentement,
et surtout, conserve longtemps ses capacités mécaniques et de portance. Par ailleurs,
le comportement au feu du bois peut être amélioré par l’application de produits
ignifuges de surface : vernis ou peinture formant une pellicule étanche, mousse
isolante agissant par effet d'écran ou par intumescence, mais aussi produits ignifuges
pénétrants appliqués au moment de la fabrication ou par imprégnation en autoclave

III. STRUCTURE DES ARBRES ET DU BOIS

On peut étudier la structure du bois à l'œil nu ou bien avec des instruments grossissants. La structure
visible à l'œil nu ou sous un faible grossissement (à travers une loupe) est la macrostructure. La structure
visible seulement sous un fort grossissement (microscope) est la microstructure.

1) Macrostructure

Il est bon d'étudier la macrostructure suivant trois plans de section d'un tronc d'arbre.

1. Section transversale : le plan de section est perpendiculaire à l'axe du tronc


2. Section radiale : le plan de section passant par l'axe du tronc
3. Section tangentielle : le plan de section est parallèle à l'axe du tronc à une certaine distance de cet axe.
L'écorce a la couche extérieure constituée de liège et la couche intérieure constituée par le liber.
Coupes du tronc d’arbre

Au cours de la croissance de l'arbre, la couche de liber véhicule les substances nutritives en les faisant
descendre depuis la couronne de l'arbre. La masse épaisse de bois qui se trouve à l'intérieur de cambium est
constituée par une série de couches minces et concentriques.
Sur la coupe transversale de certaines espèces on distingue très nettement une région extérieure dans le
bois qui est l'aubier et une région intérieure qui est le cœur. L'aubier est constitué par les cellules les plus
jeunes, le cœur étant constitué de cellules complètement mortes.
Dans certaines espèces (pin, chêne, cèdre) le cœur est plus sombre que l'aubier. Dans d'autres espèces
(épicia, sapin, hêtre), la partie centrale du bois a toutes les caractéristiques du cœur, mais elle a la même
couleur que la partie périphérique. Un tel bois est appelé un bois mûr. Il existe des espèces appelées bois
d'aubier, sans cœur (bouleau, érable, aune).
On peut ainsi avoir : bois de cœur, à cœur et à aubier ; bois d'aubier, sans cœur constitué uniquement de
bois d'aubier et bois mûrs, constitués de bois mûr et d'aubier.

2) Microstructure

Dans un microscope, on peut voir que le bois est constitué par un très grand nombre de cellules vivantes et
mortes de grandeurs et formes variées.
Toutes les cellules variantes comprennent une enveloppe et, à l'intérieur de cette enveloppe, du
protoplasme, du suc cellulaire et un cœur. Les protoplasmes c'est-à-dire le protoplasme et le cœur
constituent les organes essentiels de toutes les cellules vivantes du bois.
Microstructure du bois

IV. PROPRIETES PHYSIQUES DU BOIS

* L'humidité d'un bois a une grande influence sur ses propriétés. On la définit par la formule suivante : W
G 1−G 2
= 100 . G2 (% )
G 1 : Poids de l'échantillon avant séchage
G 2 : Poids de l'échantillon séché jusqu'à un poids constant.
Une humidité de 15 % en poids est considérée comme normale. Pour permettre des comparaisons, les
résultats des mesures de toutes les propriétés physiques du bois doivent être référés à cette humidité. On
distingue l'humidité libre qui remplit les cavités des cellules, les vaisseaux et les espaces intercellulaires, et
l'humidité hygroscopique, qui se trouve dans les parois des cellules et les vaisseaux sous forme de couches
d'épaisseur microscopique.

D'après le degré d'humidité, on distingue les bois suivants :


- bois humides : humidité supérieure à celle du bois fraîchement abattu
- humidité d'abattage : 35 % et plus
- humidité dite « sec à l'air » (15 à 20 %)
- humidité dite « sec en chambre » (8 à 13 %)
Au cours du séchage, le bois perd tout d'abord son humidité libre. C'est seulement ensuite qu'il commence
à perdre l'humidité hygroscopique. Le taux maximal possible d'humidité hygroscopique dans un bois est
appelé le point de rosée ou humidité de saturation des fibres.
Comme l'humidité de l'air est toujours variable, l'humidité du bois varie également. Une variation de
l'humidité du bois depuis 0 % jusqu'au point de saturation des fibres fait varier le volume du bois, ce qui
provoque des phénomènes de contraction, de gonflement et de déformation ou gauchissement du bois dans
les constructions. Cela peut également provoquer des fissurations. Il faut donc recouvrir la surface par des
peintures ou des vernis qui s'opposent mécaniquement à la pénétration de l'humidité. On peut stabiliser le
bois pendant longtemps par un traitement thermique ou par un traitement chimique spécial.

 La masse volumique du bois dépend de son humidité et de la porosité. On rapporte généralement la


masse volumique du bois à l'humidité normale de 15 % à l'aide de la formule suivante :
γ 15 = γ w [1+0,01 (1-Ko) (15-W)] en g / cm3
γ 15 : Masse volumique à une humidité de 15 % en g / cm3
γ w Masse volumique du bois à l'humidité (W) à laquelle on fait la mesure en g / cm 3
Ko : coefficient de contraction ou retrait volumique.
W : humidité du bois lors de la mesure.
V. PROPRIETES MECANIQUES DU BOIS

La résistance mécanique du bois, par suite de l'hétérogénéité c'est-à-dire de son anisotropie, varie avec le
sens de l'effort mécanique appliqué. Il faut tenir compte de cette particularité lorsqu'on utilise le bois dans
les charpentes.
Car on distingue la compression dans le sens des fibres et en travers des fibres. Le bois travaille à la
compression parallèlement aux fibres dans les pieux, les poteaux et les montants.
 La résistance à la compression parallèle aux fibres de diverses essences varie de 350 à 700 daN
/cm²
 La résistance à la traction (à l'allongement) parallèle aux fibres varie de 800 à 1500 daN /cm² et de
15 à 100 daN/cm² perpendiculaire aux fibres.
 La résistance à la flexion varie de 500 à 1000 daN /cm².

VI. DEFAUTS DU BOIS

Il s'agit des irrégularités de la structure du bois : lésions et éventuellement les diverses maladies.
Les défauts réduisent sensiblement les caractéristiques mécaniques du bois. L'influence des défauts du bois
sur ses qualités de construction dépend de la nature et de l'emplacement des défauts, de leurs dimensions ;
ainsi que de la nature et de la destination de la pièce considérée.

Cadranure en croix Fente de retrait


Défauts du bois

- Fentes : c'est un défaut fréquent. Les fentes se forment non seulement au cours du séchage d'un bois
abattu mais aussi pendant sa croissance. Cela peut être du: contractions de séchage du cœur,
ébranlements produits par le vent, fortes gelées.
On peut avoir la cadranure simple ou en croix de même que les roulures. On peut avoir d'autres défauts.
- Nœuds : un nœud est constitué par la pousse d'une branche vivante ou morte (d'un arbre vivant)
incorporée dans le bois du tronc. C'est le défaut le plus répandu.
- Pourriture du bois : c'est une transformation biologique qui se manifeste par la décomposition du bois
par des champignons qui s'y développent. Les champignons provoquent la pourriture, dégagent des
ferments particuliers qui transforment en glucose la cellulose qui est le principal composant du bois. Le
glucose est une substance facilement soluble dans l'eau qui alimente et favorise la croissance des
champignons.
- Vermoulures : détériorations causées par les insectes. Les insectes s'attaquent de préférence au bois
fraîchement abattu ; mais ils attaquent également les bois sur pied desséchés et affaiblis. Il y a perte de
résistance mécanique.
- Déformations naturelles des troncs et de la structure du bois : forme anormale du tronc de l'arbre :
courbure du tronc, évasement du pied (tronc à la base très élargi), resserrement du tronc : forte
diminution du diamètre du tronc sur toute la hauteur depuis la base jusqu'au sommet de l'arbre,
saignées extérieures qui sont des creux extérieurs longitudinaux.

Défauts du bois

VII. PRINCIPALES VARIETES

Dans la construction on emploie diverses espèces de bois : bois résineux et de feuillus.


On distingue grossièrement deux types d’essences de bois : les feuillus et les résineux. Les bois feuillus
sont durables, offrent une bonne densité, et sont durs et stables. Dans cette catégorie, on trouve aussi les
essences tropicales qui sont particulièrement denses et dures et ont une grande longévité. Les résineux sont
en général plus tendres et plus légers que les feuillus. Ils poussent plus vite et sont de ce fait moins chers.
- Les conifères à feuillage persistant, résineux, sont plus répandus dans les zones tempérées des
deux hémisphères ;
- Les feuillus à branches et feuillage plus denses, constituent la majorité des bois de la zone
tropicale.
Les feuillus d'une grande variété de troncs et de feuillage, se présentent en une myriade (quantité immense)
d'espèces dont l'usage est très répandu dans la construction.

Parmi les bois résineux les plus employés on a : le pin, le sapin, le mélèze et l'épicéa. Il y a
plusieurs espèces du pin : pin à bois dur et pin à bois tendre.
 Le pin à bois dur croit sur les sols sableux en altitude, il a un bois compact très résineux aux cernes
étroits, un grand cœur et un aubier étroit.

Le pin à bois tendre croît dans une dépression sur les sols sableux ou argileux ; il a un bois aux cernes
larges, un cœur modéré, et un large aubier. Le pin est utilisé pour la construction des murs des maisons, des
parquets, des estacades, des poteaux et pour la fabrication des châssis de fenêtres, des portes et des
planchers.

 Le sapin est moins résineux avec des propriétés physico mécaniques inférieures à celles du pin.
 Le mélèze est une espèce résineuse avec un cœur brun rougeâtre et un aubier blanc étroit. Il est
employé pour la confection des poteaux et des poteaux dans la construction hydraulique
principalement.
 L'épicéa est une espèce de bois exploitable, sans aubier distinct, de couleur blanche. Il est moins
stable dans les endroits humides.
Les bois feuillus sont nombreux : il y a le chêne, le Boileau, le tremble, l'aune, le hêtre, le tilleul et
l'érable.
 Le chêne est un bois de cœur à vaisseaux en bague avec l'aubier. Le bois du chêne est compact,
solide et élastique, stable à la putréfaction de couleurs et dessins beaux, mais il est susceptible de
fendillement. Il est employé pour le paquet, la menuiserie et les travaux de finition dans les
constructions navales.
 Le Boileau est un bois d'aubier lourd et dur de couleur blanche ou jaunâtre. Il est résistant mais peu
stable à la putréfaction et il gauchit lors de la dessiccation. Il est employé pour fabriquer le placage
et les meubles.
 L'aune est un bois d'aubier léger, tendre, fragile et gauchissant fortement. On l'emploie pour les
constructions sous-marines, le bois de l'aune est suffisamment résistant et se conserve longtemps.

 Le hêtre est un bois lourd et dur, de couleur blanche avec une teinte rougeâtre. Lors de la
dessiccation, il gauchit et se fendille, est susceptible de putréfaction, surtout aux endroits à
l'humidité variable.
 Le tremble est un bois d'aubier, léger, tendre de couleur blanche. Il est employé pour la fabrication
du placage, pour les toits etc.
En Afrique il existe des variétés de bois durs et tendres. En zone tropicale nous avons les feuillus comme
Okoumé, Niagon, Iroko, Acajou, Teck, faux Teck, etc. qui offrent des bois durs. Pour le bois tendre on
peut citer le Wawa.

Les appellations varient d'une région à une autre.

Domaine d'utilisation des bois d'œuvre tropicaux.

L'exceptionnelle richesse qualitative que procure la myriade des bois d'œuvre tropicaux, trouve un large
champ d'application dans le gros œuvre (charpente, structure porteuses), dans le second œuvre (menuiserie,
ébénisterie) et dans la décoration des bâtiments. La plupart des essences recensées à nos jours couvrent la
zone des grands producteurs tels que le Gabon (okoumé, ozigo), la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Zaïre, le
Ghana, la Guinée.

VIII. PRINCIPAUX BOIS D'ŒUVRE

Le sciage consiste à apprécier la qualité de la matière première et à en tirer le meilleur parti possible. La
qualité est liée à la rectitude longitudinale des pièces et à la constance des dimensions des sections. La
position des traits de scie dans la bille par rapport au cœur, détermine le type de sciage, leur mode de débit
et l'usage qui en sera fait. Comme produits issus du sciage nous avons :

 Les bois ronds, ce sont les troncs ébranchés et écorcés généralement non traités, utilisés surtout
dans les échafaudages et les constructions rurales. Ils servent de poutres ou d'étais dans divers
chantiers de construction (ponts, bâtiments), ou de pieux battus dans les fondations.

 Les demi-rondes sont utilisées comme échantillons et des entretoises pour les échafaudages, ainsi
que des montants pour leurs échelles.

 Les bois sciés : en fonction des dimensions des sections transversales, on distingue plusieurs types
de bois qui vont des lattes aux poutres en passant par les planches, les bastings, les madriers.
 Latte : bois scié ayant au maximum une surface en coupe de 32 cm² et une largeur de 8cm.

 Planche : bois scié épais de 8 mm au minimum et de 40 mm au maximum. On peut avoir les


sections suivantes : planche ordinaire : 0,30 x 0,025 x 5,0 doubles planches : 0,30 x 0,5 x 5,0 m.
 Basting : bois scié épais de 40 mm au minimum ; le plus grand côté (section doit être égal au
moins au double du plus petit côté au Togo on a : 0,17 x 0,06 x 4,0 m (6,0 m).
 Madrier : bois scié de section carrée ou rectangulaire dont le rapport de côtés est de 1 : 3 longueur
de côté minimal 6 cm on a : 0,23x0, 08x3,0 m (6,0 m).
 Poutre : bois équarri mesurant au minimum 20 cm de côté.
 Chevron : bois scié avec une section carrée on a :
0,08 x 0,08 x 4,5 (5)
0,10 x 0,10 x 4,5 (5)
0,13 x 0,13 x 4,5 (5) m

IX. MATERIAUX DERIVES DU BOIS

Le bois est susceptible de transformation par association avec d'autres matériaux et des colles synthétiques.
Ces matériaux dits de seconde transformation sont obtenus à partir de particules de bois encollés, à la suite
d'un passage en usine.
L'objectif est la production d'ouvrages répondant à des exigences esthétiques, de finition ou
d'industrialisation du bâtiment. Ils sont susceptibles d'assurer une résistance mécanique, une résistance à la
déformation, de même qu'une stabilité dimensionnelle en cas de variation de température. Ce qui en réalité
facilite l'emploi.

 Le contre-plaqué : d'un usage très répandu il est constitué de feuilles de bois tranchées, déroulées
ou sciées et collées entre elles à fil contrarié. Les colles utilisées distinguent les contre plaqués dits
"intérieurs", de ceux dits "extérieurs". Le nombre et l'épaisseur des plis déterminent la qualité des
choix, à cause des implications mécaniques qu'ils confèrent au matériau.

 Les panneaux de particules ou panneaux de copeaux : ce sont des panneaux fabriqués à base de
copeaux de bois brut et de matières fibreuses et ligueuses. Les panneaux de bois à copeaux orientés
sont des matériaux structuraux qui possèdent des propriétés très uniformes d’un panneau à l’autre
et qui sont capables de supporter de grosses charges. Les panneaux à copeaux orientés sont
produits par l'alignement en parallèle de longues lamelles de bois fixées les unes contre les autres à
l’aide de colles, puis pressées et chauffées. Ce sont par exemple le lin, le chanvre, mélangés à des
liants à base de résines artificielles durcis-sables, puis comprimés. Ce procédé offre l'avantage
d'utiliser du bois ne pouvant être employé comme matière d'œuvre. Leur usage est limité à
l'intérieur des constructions et particulièrement en sous toiture : plafonds, faux plafonds etc.
Une résine désigne un produit polymère (naturel, artificiel ou synthétique) qui est une matière de
base pour fabriquer par exemple des matières plastiques, textiles, peintures (liquides ou en
poudre), adhésifs, vernis, mousses de polymère.
- Les panneaux de fibres agglomérés : ils sont à base de fibres de bois ayant subi un traitement
mécanique et chimique. Ces fibres sont liées par des colles et associées à d'autres produits de
traitement. Il y a des panneaux épais et denses et des panneaux minces et durs (habillement
intérieur des parois ou en faux plafonds).

- Les panneaux de particules liés au ciment : ils sont constitués de copeaux de bois associés au
ciment portland. Ils allient légèreté et résistance à la traction du bois, avec l'incombustibilité et
l'étanchéité du ciment. Ces panneaux sont utilisés comme voiles dans des parois utilisées en
parement extérieur, ils peuvent de par leur composition constituer un excellent support pour les
enduits hydrauliques.

- Le bois lamellé collé : il se structure par la superposition de plusieurs planches collées


horizontalement les unes sur les autres. L'épaisseur des planches peut atteindre 40 mm, lorsque
le bois est bien choisi, et que les éléments de construction sont maintenus à l'abri de variations
climatiques extrêmes.

Protection du bois.

L'extrême durabilité du bois reste tributaire du respect des règles fondamentales liées à sa mise en œuvre.
Les mesures de protection à prendre sont destinées à conserver au bois et à ses dérivés leurs qualités en
s'opposant aux différentes nuisances. Les mesures préventives et les moyens de lutte curative suivantes,
adaptées aux particularités de la construction sont à prendre en considération :
 La nature et la gravité du risque (influence de l'humidité, risque d'incendie) ;
 Le choix du bois adapté à l'usage prévu ainsi que son entreposage et sa préparation rationnelle ;
 Le résultat d'éventuels traitements préalables (traitement de protection ou peintures) ;
 Les éventuels effets secondaires des produits chimiques utilisés (compatibilité avec la chaux, les
colles, les enduits) ;
 Le traitement de protection des ouvrages à assembler, dans un chantier ouvert
 l'accessibilité de tous les éléments traités en vue d'un traitement ultérieur ;
 le choix approprié et adapté des procédés et produits de préservation ;
 la vérification des mesures de protection exigées.

 Le bois doit être protégé contre l'altération

 La protection du bois contre la putréfaction et la prolongation de sa durée de service sont obtenues


par la défense du bois contre l'humectation au moyen de mesures constructives : par peintures,
badigeonnage, dessévage et imprégnation avec des antiseptiques.

 La protection du bois contre l'inflammation peut être réalisée en le recouvrant avec un enduit, les
feuilles de plâtre et de ciment d'asbeste ou en le traitant avec de substances ignifuges. Deux
méthodes de traitement sont en vigueur : recouvrement avec des couleurs et imprégnation avec des
antiseptiques, substances chimiques spéciales. Il faut également des peintures ignifuges. Un produit
ignifuge est un produit qui rend ininflammables les objets naturellement combustibles.

DEUXIEME PARTIE : LES BRIQUES

CHAPITRE 1 : LES BRIQUES


Les briques sont les produits céramiques, dont les matières premières sont des argiles, avec ou sans
additifs. La forme des briques est généralement parallélépipède rectangle. Elles sont couramment
utilisées dans la construction des bâtiments et des travaux publics. Par rapport aux autres matériaux,
c'est un des plus anciens matériaux de construction.
Les briques peuvent se diviser en 3 groupes principaux :

I. Classification des briques


1. Brique ordinaire
Une brique d'argile est une roche artificielle ayant la forme parallélépipédique rectangle de dimensions
bien déterminées. Généralement, on fabrique les briques suivant deux procédés :
 Procédé plastique (l'argile est humectée d'eau de 20 à 25%)
 Procédé demi-sèche (l'argile est humectée d'eau de 8 à 12%).
Après moulage et séchage, les briques sont cuites pour qu'elles deviennent assez dures. La cuisson est
faite soit dans le four périodique soit dans le four continu.
En général, les dimensions d'une brique ordinaire sont : 250 x 120 x50mm. Selon la technologie de
fabrication des briques traditionnelles, il est difficile d'obtenir des briques ayant des dimensions
exactement précises, à cause du retrait à l'air et retrait de cuisson. Selon la Norme, les tolérances sur
les briques peuvent être calibrées de la manière suivante : ±6mm
Sur la longueur ; ± 4 mm sur la largeur et ±3 mm sur l'épaisseur.
On distingue la masse volumique courante des briques en 4 groupes.

Classe A B C D
Masse volumique 700-1000 1000-1300 1300-1450 ≥1450
(kg/m3)
Tableau 1 : La classe et la masse volumique les briques courantes.
DIMENSION COURANTE (mm) RESISTANCE MOYENNE
EPAISSEUR LARGEUR LONGUEUR CATEGORIE RESISTANCE
MPa Bar
BRIQUES 40 105 220 I 2 200
PLEINES 55 105 220 II 3 300
OU II
PERFOREES 60 105 220 I 4 400
55 105 330
Tolérance sur briques calibrées : 3% sur la longueur et la largeur/ 3mm sur la hauteur
Tableau 2 : Dimensions et résistances des briques

2. Brique poreuses :
Les briques poreuses peuvent être fabriquées par la technologie traditionnelle en utilisant les argiles ordinaires,
auxquelles on ajoute des additions fusibles (sciure de bois, tourbe pulvérisée qui est une matière légère combustible
résultant de la décomposition de végétaux, charbon pulvérisé).
L'emploi des briques poreuses permet de réduire les dépenses de transport et donc le prix des murs.
Cependant la résistance d'une brique poreuse étant faible, ce type de briques ne peut pas être utilisé
pour construire des murs supportant de fortes charges. Elles seront plutôt employées pour le
remplissage des bâtiments à ossature métallique ou béton armé.

3. Briques d'argiles creuses à perforations :


Les briques creuses qui comportent au moins quatre conduits non débouchant sont fabriqués par
voie demi-sèche. Ces briques doivent avoir les dimensions suivantes : 250 x 120 x 88 ou bien 65.
On fabrique les briques à 8 et 18 conduits dont les diamètres sont de 35-45 mm et de 17-18 mm.
Les trous de la perforation sont faits soit verticalement dans la proportion de 60 % de la section
totale, soit horizontalement avec alvéoles parallèles au lit de pose dans la proportion de 40 % de la
section totale (fig. .1) On classe les briques creuses en quatre marques : 150, 125, 100 et75.
La capacité d'absorption d'eau d'une brique creuse a la même valeur que pour la brique ordinaire
donc > 8 %.
La résistance à la flexion est de 20, 18, 16 et 14 kg/cm 2. Toutes les autres prescriptions techniques
imposées aux briques creuses sont les mêmes que pour les briques ordinaires.
fig..2 : Briques creuses comprimées par voie demi-humide

Caractéristiques et utilisations des briques pleines ou perforées :


Elles servent à réaliser :
 des parements extérieurs ou intérieurs décoratifs (appareillages en briques),
 des murs simples ou doubles, enduits ou non.
Les briques sont obtenues soit :
 Par filage (passage de l'argile dans la filière),
 Par pressage (compression de la pâte dans un moule)
Qualités requises :
 Résistance au gel (à 25 cycles de gel et dégel).
 Peu de dilatation à l'humidité (gonflement).
 Pas d'éclatements dus à l'expansion de grains de chaux.
 Peu d'efflorescences (sels) pouvant former des taches.
 Aspect suivant la destination du produit.
 Régularisation des coloris et des dimensions.

II. Principe de fabrication des briques


Les briques sont obtenues par cuisson de certaines argiles à une température d’environ 1000 C°. Par
combinaison chimique à partir de 700 C°, l'argile en perdant son eau, se transforme en terre cuite.
L'oxyde de fer des argiles donne la coloration aux briques.
En général la fabrication des briques se compose des cinq opérations principales comme
indiquées sur le schéma ci-dessous.
III. Domaine d'emploi
Les briques pleines et les briques creuses sont essentiellement utilisées pour réaliser les murs, les
cloisons, les colonnes en brique etc.
La qualité du mur dépend de la qualité de la mise en œuvre et des dispositions suivantes :
 Respecter le sens de la pose (fig. 7.6) : cloisons superposées alvéoles superposée,
 Ne pas utiliser de briques cassées ou percer la maçonnerie
 Utiliser du mortier bâtard de chaux et ciment 500 kg de liant par m3 de sable pour les joints,
(Mortier prêt à gâcher, recommandé pour sa souplesse, son adhérence et pour sa résistance
aux chocs thermiques. Il est donc particulièrement adapté pour les scellements des tuiles
faîtières ou de rives, solins, pour les montages de moellons et briques pleines et les
réalisations de joints)
 Utiliser les éléments spéciaux d'angle, linteau, chaînage.
CHAPITRE II : LES BLOCS DE TERRE COMPRIMEE

Introduction
Les blocs de terre comprimée sont des éléments de maçonnerie, de dimensions réduites et de
caractéristiques régulières et contrôlées, obtenus par compactage de la terre soigneusement
identifiée et préparée, et stabilisée par un apport en ciment, les blocs de terre comprimée sont
réguliers, résistants à l’abrasion et aux effets érosifs de l’eau.

1. Fabrication des BTC


Les blocs de terre comprimée sont fabriqués par un personnel qualifié, et soumise à un contrôle
permanent dans un respect de la norme ORAN NRAP XII 1996 BTC d’où nous pouvons dire que
les étapes de la production des BTC sont : la préparation de la terre, le malaxage de la terre, le temps
de retenu, la compression, la cure.
- La préparation de la terre consiste à éliminer les gros grains et agglomérats par tamisage ou à les
pulvériser par broyage. Elle permet aussi de foisonner la terre qui facilite un mélange homogène.

- Le malaxage de la terre se fait d’abord à sec puis il est humidifié, sinon le mélange du ciment à la
terre serait hétérogène.

- Le temps de retenu est le temps qui passe entre le début du malaxage humide (terre/ciment) et la
compression. Il ne devrait pas dépasser 30 minutes lors de la stabilisation au ciment.

- La compression est l’opération qui consiste à comprimer le matériau en milieu confiné appelé
moule suivant un mode statique ; La compression est suivi d’un démoulage immédiat.

- La cure est la période suivant la compression pendant laquelle se déroulent les réactions physico-
chimiques entre les différents composants du mélange et surtout entre les agrégats et le ciment. Pour
que cette réaction se fasse, les blocs doivent être en milieu humide. La cure est alors maintenue sous
l’ombre pendant un mois.
Lors de la production le nombre des BTC est fonction des dosages en ciment :
Dosages usuels de ciment (en %) 4% 6% 8%
Sac de ciment de 50 kg 01 01 01
Brouette de terre de 60 litres 16 11 08
Eau (en litre) 50 45 40
Nombre de BTC 160 110 90
Le nombre de BTC pour des dosages courants

2. Différents types
Les BTC ont généralement un format parallélépipède rectangle et sont pleins ou perforés à relief
vertical et/ou horizontal. Les dimensions les plus courantes en cm sont :
- Le bloc entier : L = 29.5, l = 14, h =9.
- Le bloc trois quart (3/4) : L = 21.75 ; l = 14, h =9
- Le bloc demi (1/2) : L = 14, l = 14, h = 9
- L=Longueur ; l=largeur et h=hauteur.

Ils peuvent être pleins ou évidés mais on les classe par type suivant le domaine d’emploi :
- Le BTC type 1 ne comportant de relief sur aucune face. Il est utilisé en maçonnerie porteuse ou de
remplissage.

-Le BTC type 2 comportes un relief sur une ou les deux grandes faces. Parmi les différents reliefs
courants, on peut citer : l’évidement, les rainures faibles, les rainures longitudinales profondes et les
rainures latérales.
- Le BTC type 3 comporte un ou plusieurs reliefs sur les panneresses, ou en même temps sur
plusieurs faces. Les reliefs créés dans les faces verticales du BTC sont le plus souvent les rainures
destinées au passage d’éléments minces de construction.

Le BTC type 4 comporte des trous ou des perforations entre les grandes faces.

Le BTC type 5 comporte des trous de perforation en combinaison avec des reliefs sur les grandes
faces (face de pose et face d’appui).

Le BTC type 6 comporte des trous ou de perforation avec des reliefs sur les panneresses et les
boutisses avec combinaison éventuelle de relief sur les grandes faces.
3. Quelques caractéristiques
a. Caractéristiques physiques
La terre destinée à la construction en BTC désigne le matériau de base composé en proportions
variables de quatre (4) sortes d’éléments : graviers, sable, silt et argile.
Les deux premiers éléments sont stables et les deux autres instables. Cette notion de stabilité, c’est-
à-dire d’aptitude à supporter les alternances d’humidité et de sécheresse sans variations des
propriétés, est fondamentale pour un matériau de construction.
- Les graviers sont constitués de morceaux de roches plus ou moins dures dont la grosseur est
comprise entre 2 et 20 mm environ. Ils sont un constituant stable du sol. Leurs propriétés
mécaniques ne subissent aucune modification sensible en présence d’eau.
- Les sables sont de grains minéraux dont la grosseur est approximativement
constitués comprise entre
0,06 et 2mm.
- Les silts constitués de grains dont la granulométrie est comprise entre 0,002 et 0,06 mm
environ, possèdent peu de cohésion lorsqu’ils sont secs mais à l’état humide ils peuvent subir
de sensibles variations de volume, de gonflement et de retrait.

- Les argiles constituent la fraction la plus fine des sols avec des grains de moins de 0,002
mm constitués de petits minéraux argileux microscopiques.
L’argile agit comme une sorte de liant entre les éléments grossiers qui constituent le squelette
de la terre. Cependant, à l’inverse des sables et des graviers, les argiles sont instables,
sensibles aux variations d’humidité. Elles possèdent une grande affinité pour l’eau et lorsque
leur teneur en eau augmente elle gonfle.

b. Caractéristiques mécaniques
La résistance d'un mur à l'action des charges dépend bien entendu de la résistance propre des
matériaux constitutifs, mais il convient de tenir compte de la résistance du mortier et de
réserver une marge de sécurité. La résistance des BTC à la compression recherchée est de 1 à
4 MPa avec une humidité relative de 0,02 à 0,2%.
Il convient de souligner que les blocs humides ont des caractéristiques mécaniques
(résistance à la compression), plus faibles qu’à l’état sec. Il est donc utile de les tester à l’état
humide (par immersion complète durant deux heures) afin de connaître leurs caractéristiques
minimales dans le cas le plus défavorable.

Désignation BTC
Résistance à la compression humide 2 MPa
Résistance à la compression sèche 4 MPa
Masse volumique apparent 1 800 kg/m3
Quelques performances courantes de BTC

c. Caractéristiques thermiques
Les BTC présentent un caractère respirant qui permet de montrer qu’une construction
réalisée en mur homogène (sans isolant) de BTC peut aisément satisfaire les conditions
passives pour les besoins de chauffage et de rafraîchissement. Ce qui peut constituer une
solution garante d’économie d’énergie et de respect de l’environnement.
Les murs en BTC ont aussi une qualité régulatrice d’hygrométrie et tempérante grâce à leur
très grande stabilité de l’humidité relative interne par rapport à celles de l’extérieur.
La conductivité du BTC est de 0,8 à 1,10 w/m°c. Ce qui peut donner une différence
thermique de 4,5°C entre l’intérieur du bâtiment et l’extérieur.
d. Caractéristiques acoustiques
L’indice d'affaiblissement acoustique est fonction de la masse surfacique des BTC. En
réalisant des parements de 10,5cm d'épaisseur au niveau des façades des bâtiments, la terre
comprimée permet d'accroître la masse de la partie opaque donc son isolement vis-à-vis des
bruits extérieurs.
Au regard de ses caractéristiques, le BTC sera un matériau de premier choix lorsqu’ on est à
la recherche du confort thermique et acoustique.

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