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MINISTERE DE L'HABITAT, DE L'URBANISME ET DE LA VILLE

Document
Technique
Règlementaire

Travaux d'étanchéité
des toitures-terrasses et toitures inclinées
f?
Support maçonneriett
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L'HABITAT, DE L'URBANISME ET DE LAVILLE

Document Technique Réglementaire

DTR E 4.I

2 1 l{1Y.200

Travaux d'étanchéité
des toitures-terrasses et toitures inclinées
f?
Support maçonnerie!'

- Jème Edition -

Centre National d'Etudes et de Recherches Intégrées du Bâtiment

2017
Les membres du Grouoe Technisue Soécialisé

La liste nominative des membres du Groupe Technique Spécialisé ayant examiné I'avant-
projet de révision du document technique réglementaire (DTR) portant sur les travaux
d'étanchéité des toitures terrasses et de toitures inclinées sur support maçonnerie est
composée de :

Président

M. BRARA Ahmed Docteur d'État, Directeur de Recherche, CNENB

Vice-président

M. BOUHOUCHE Said Ingénieur expert, STPM CHIALI

Rapporteur

M. BENOUALI Abdelhamid Magister, Chargé de Recherche, CNERIB

Membres

M. AIT SAID Sid Ingénieur, Chargé de Recherche, CNEfuIB

M. BELGOUR Daïfallah Ingénieur, CTC OUEST


M. BOUCIF Nourredine Docteur d' Etat, Directeur ETANCHAL
M. BOUROUIS Atmane Ingénieur, ADN construction

Mme CHIKH Aicha Maître- as sis tante, ENP

Mme HAMIDI Ouahiba Ingénieur, SUDETANCHE


M. HOaDJEDJ Bahmed Ingénieur, CTC SUD

M.IKEDJI Mourad Ingénieur, CTC CENTRE

M. OTHMANE Rachedi Mahieddine Ingénieur, CTC EST

M. RODESLY Yazid. Architecte, BET ATB


tr/'" 9AIDANI Rachida Ingénieur, DRC / MHU

M. SALAH Nabil Ingéni eur, E URL NATU RE TAN C H E

M. TOUNSI Noureddine Ingénieur, CTC CHLEF


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ARRETEMINISTERIELPORTAI\TAPPROBATIONDU
DOCTIMENT TECHNIQUE REGLEMENTAIRE

(TRAVAUXD,ETANCHEITEDESTOITURES-TERRASSESETToITURESINCLINEES
SUPPORT MAçONNERIE )

Le Ministre de I'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville


2003, modifiant et complétant
- vu le décret exécutif n"03-443 du 5 chaou al 1424 correspondant au'29 novembre
de l'Institut National d'Etudes et de Recherches
le décret nog2-31g du 23 Octobrc rgg2,portant transformation (cNERIB) ;
et de Recherches Lrtégrées du Bâtiment
du Bâtiment (INERBA) en centre National d'Etudes

au 19 Août 1986 portant création


- vu le décret n g6-213 du 13 Dhou El Hidja 1406 correspondant
de la construction
technique
d'une commission technique pelÏnanente pour le contrôle
;

1438 correspondant au 17 août 20t7 portant nomination


- Vu le décret présidentiel nolT-243 du 25 Dhou El Kaâda
des membres du gouvernement ;

Joumada Ethania r42g correspondant au 01 Juillet


2008'
- vu re décret exécutif n"0g-1g9 du zi
l'habitat de l'urbanisme et de la ville ;
modifié et complété, fixant les attributions du ministre de
technique
- Vu l,arrêté du 9 Ramadh an l4lj correspondant au 18 janvier !997,portant approbation du document
toitures-teffasses et toitures inclinées ;
réglementaire relatif aux travaux d'étanchéité des

ARRETE,

ARTICLE 1"' - Conformément aux dispositions de


création d'une commission te
de la construction, le Présent
réglementaire DTR E 4'l
annexé à I'original du présent anêté'
et toitures inclinées - Support maçonnerre >>

ARTICL-E2_Lesréglementaire,.viséàl,article1".ci.dessus,
o3eiAe construction' trois (03) mois après la date
sont
de p urnal Officiel'
d,æuvres, les bureaux d'études techniques,
ARTICLE 3 _ Les maîtres d,ouwages, les maîtres technique de la construction
les entreprises de réalisation, les organismes de contrôle les
et les bureaux iù*p.ttit., technlques sont tenus de respecter dispositions

du document technique réglementaire sus-cité'


intégrées du bâtiment (CNERIB)'
ARTTCLE 4 - Le centre national d'études et de recherches réglementaire'
l'édition et de la diffusion du présent document technique
est chargé de
objet du Présent arrètê.
ARTTCLE 5 _ sont abrogées res dispositions de yarrêtê du g Ramadhan r4r7 correspondant
du document tecbnique réglementaire relatif
au 18 janvier 1997 portafi approbation
inclinées'
aux travâux d'étanchéité des toitur ls-terrasses et toitures
Algérienne Démocratique
ARTI.LE 6 - Le présent arrêté sera publié au Joumal officiel de la République
et Populaire.

Fait ù Alger,le 30 Dhou El Hidia 1438


correspondant au 21 septembre 2017

Abdelwahid TEMMAR
SOMMAIRE
10
CHAPITRE T : CÉNÉN.T TTÉS
10
I.1.Osrnr
10
I.2. DOIU,ITNE D'APPLICATION
10
I.3. DNTTXTUON DES OUVRAGES D'ETANCHEITE
1l
1.4 CLASSIFICATION DES TOITURES
LL
I.4.1. CLASSIFICATIoN sELoN LE TYPE DE cLIMAT
LL
I.4.1.1. Toiture sous climat de plaine
TL
l.4.l.2.Toiture sous climat de montagne
LL
I.4.l.3.Toiture sous climat saharien
LA ToITURE
LI
L4.2. CTIssIFICATIoN sELoN LADEsTINATIoNDE
L2
ToITURE
I.4.3. CTIssIFICATIoN sELoN LA PENTE DE LA

l2
I. 5. CoNcnPTIoN GLoBALE D'uNE TorrrlRE-TERRÀssE
13
I'5.I.PARAMETRESINTERFERANTDANSLACONCEPTIONGLOBALED'UNETOITURE

l4
I.6.CTT,tncnSETSURCIIARGESACONSIDERERSURLESOITRAGESD'ETANCHEITE

ET ACCESSOIRES 16
CHAPITRE II : MATÉRIAUX D'ÉTANCUÉITÉ, D'ISOLATION
16
[.1. MArBnr.c'ux o'ntlNcunttn
L6
A BASE DE LIANT IITDRAULIQUE
JI. 1 .1 . MORTIER
L6
II.1.2. REVETEMENT A BASE D,ASPHALTE COULE
L6
BITUME oxYDE
II. 1 .3. REVETEMENT MULTIcoucrrEs a eÀ{e oe
t7
II.l.4.REVETEMENTSD,ETANCHEITEABASEDEBITT]MEMODIFIEPARRESINESELASTOMERES(SBS)
L7
II.1'5.REVETEMENTSD,ETANCIIEITEABASEDEBITUMEMODIFIEPARRESINESPLASTOMEnES(APP)
L7
ET SYNTHETIQUES
II. 1 . 6. REVETEMENTS MONOCOUCHES MINCES
18
II. I .7. PcsrNES LIQUIDES (SEL)

18
[.2.PANNEAUXISOLANTS
19
il.3. MATERIAUX ACCESSOIRES
L9
II.3. 1. ÉcneN PARE-vAPEuR
20
ll.3.2.Coucsn o'INDEPENDANcE
2L
II.3.3. COUCTTB OE SEMI INDEPENDANCE
22
II.3.4. Écn cN DE DESoLIDARISATIoN
22
tr.3.5. COUCHE DE DRAINAGE
22
tr.3.6. COUCTN OB FILTRATION
22
tr.3.7. COUCHE DE TERRE VEGETALE
RELErIES, CHENEAI.IX ET CANTVEAIX
22
II;}.8.MITruEUX POTJR
23
II.3.9. MATBNTEUX POUR PROTECTION DES REVETEMENTS D'ETANCHEITE
24
II.3.10. JOINTS DES SUPPORTS
24
II.3.1 1. COTTBCTBURS ET EVACUATEURS DES EAUX PLUVIALES
25
TT.3.I2,PLATINE ET COUVERTINE POUR OUVRAGES TRAVERSANT LA TOITURE
25
II.3 .1 3. OUTITT,A.CB POUR COLLAGE, SOUDAGE ET CALFEUTREMENT

CHApITRE III : SUPPORTS DES REVÊrnVrnNTS D'ÉTANCnÉrrÉ 26

26
[I.1. SUPTORTS EN ZONE COURANTE
26
m. 1. 1. Er-BlvtBNrs EN MAÇoNNERIE
27
TIT. I .2. PANNEAUX ISOLANTS
27
III.2. SUPPORTS DES RELEVES SUR OUvRAGES PARTICULIERS
27
III.2.l.RtLmrs
28
IIL2.1.1. Acrotère
28
III.Z.l.2. Costière
28
lII.2.l.3. Souches
de retrait d'étage 28
III.2.I.4.Murs de locaux divers et murs
28
III.2.l.5. Seuils
28
III.2.I .6. Fourreaux pour câblerie
28
1II.2.1.7. Socles et massifs
29
III.2.1.8. Dispositifs de collecte et d'évacuation des eaux pluviales
29
TTI.2.2. RIVES SANS ACROTERES
29
TIT.2.3.JOWTS DE GROS GIJVRE
30
TTI.2.4. RNLMTS DIVERS

31
CHAPITRE TV : RTi,ALISATION DES OUVRAGES D,ÉTANCHÉITÉ
31
IV.l. DTSPOSITIONS AVANT MISE EN <nUVRE DU REVETEMENT O'ETANCHEITE

DES REVETEMENTS D'ET'LNcHErtE 33


IV.2. TncnNIQUES DE PosE
DES REvETEMENTS D'ETANCHEITE
35
IV.3.MISN EN GUvRE
35
IV.3. 1. ORTSNTRTTONS GENERALES
35
IV .3 .z.RIVETNUBNTS D' ETANCHEITE EN PARTIE COURANTE
36
IV .3.Z.l.Toiture-terrasse inaccessible (y compris chemins et aires de circulation)
36
IV.3.2, 1. 1. Revêtement en Asphalte
'N.3.Z.l.Z.Revêtement de feuilles de bitume oxydé (feutres ou chapes armées) 36

40
IV.3.2.I.3. Revêtements bicouche en bitume modifié (sBS ou APP)
43
IV.3.2.I.4. Revêtements monocouche en bitume modifié (sBS ou APP)
44
IV.3.2.L5. Revêtement monocouche en membrane PVC
45
IV.3.2.1.6. Revêtement en SEL
47
piétons et,/ou séjour)
n-._:_:.:. Toiture rerasse accessible (terrasse circulée
47
n-.-:.:.1. l. Revêtement en Asphalte
47
oxydé (feutres ou chapes armées)
n-.-1.1.1.2. Revêtements traditionnels en bitume
(SBS ou APP) 48
n-.3.2.2.3. Revêtements bicouche en bitume modifié
48
I\'.3.2.2.4.Revêtementsmonocoucheenbitumemodifie(SBSouAPP)
48
PVC
I\'.3.2.2.5. Revêtement monocouche en membrane
49
I\'.3.2.2.6. Revêtement en SEL
49
n'.3.2. 3. Toiture-terrasse jardin
49
I\'.3.2.3.1. AsPhalte
50
[v.3.2'3.2.Revêtementsbicoucheenbitumemodifié(SBSouAPP)
52
PVC
IV. 3.2.3.3.Revêtement monocouche en membrane
52
IV.3.2.3.5. Revêtement en SEL
52
n' 3 .2. 4.T oiture-terras se accessible aux véhicules

Iv.3.2.4.|.Revêtementsasphaltes(typeA'P,spécialrampe)etmulticouchetypebitumearmé'52
55
lV.3.2.4.2.Revêtements de type SBS, APP et SEL
55
N'.3. 3. REVETEMENTS D'ETANCHEITE EN RELEVE
56
IV.3.3.1. Conditions sur les reliefs
70
I\ .3.3.2. Mise en Guvre et composition des relevés
70
nI. 3 .3 .2. 1 .Toitures terrasses inaccessibles
76
n' 3.3.2.2 Toitures terrasses accessibles
79
n'.3.3.3. Traitement des joints verticaux des reliefs et des parties courantes
80
n'.3. 3.4. Traitement des retombées d'étanchéité
80
N .3.3.5. Traitement des chéneaux et caniveaux '
82
IV.3.3.6.Traitementdesévacuationsdesentréesd'eauxpluviales(EEP)
84
IV.3.3.7. Traitement des traversées de toiture
86
IV.3.3.8. Traitement des joints du gros @uvre

CHAPITRE V : MISE EN GUVRE DES PROTECTIONS


DE SURFACE 90

90
\I.1. GNNNNNT,ITES ET CHOIX DE LA PROTECTION
90
V.2. PROTECTION DES REVETEMENTS EN ZONE COURANTE
9t
V .2,I.CAS D'TINE TOITURE TRADITIONNELLE
et aires de circulations) 9L
v .2.1.1.Toiture-terrasse inaccessible (y compris chemins
9L
V.2.1.1.1. Revêtement en AsPhalte
oxydé (feutres ou chapes armées) 92
v .2.l.l.2.Revêtement en feuilles traditionnelles en bitume
(SBS ou APP) 92
V.2.1.1.3' Revêtement bicouche bitume modifré
(SB S ou APP) 92
\r .2.1 .l .4. Revêtement monocouche bitume modifié
92
\-.1.1.i.5. Rer'êtement monocouche en membrane PVC
Y.2.1.1.6. Revêtement en SEL 93
Y.2.1.2. Toiture-terrasse-accessible (circulée piétons eVou séjour) 93
V.2.I.2.I. Revêtement en Asphalte 93
V.2.1.2.2. Revêtement en feuilles traditionnelles en bitume oxydé (feutres ou chapes armées) 96

APP)
V.2.1.2.3. Revêtement bicouche bitume modifié (SBS ou 9O

V.2.L2.4. Revêtement monocouche bitume modifié (SBS ou APP) 97


V.2.1.2.5. Revêtement monocouche en membrane PVC 97
V.2.1.2.6. Revêtement en SEL 97
V.2.1.3. Toiture-terrasse jardin 97
V.2.1.4. Toiture-terrasse accessible aux véhicules 97
V.2.2.CAS D,UNE ToITURE A ISoLATIoN INVERSEE 98
V.2.2.1. Toiture-terrasse inaccessible 9g
V.2.2.2. Toiture-terrasse accessible (circulée piétons eVou 9g
séjour) V.2.2.3. Toiture-terasse jardin 99
V.3.PnoTncTIoNDES RE!'ETEMENTS D'ETANCHEITE EN RELEVE 99
V.3.1. PRoTECTIoN DE LA SURFACE DES RELEVES 99
V.3.2.PnoTECTIoNEN TETE DES RELEVES Lo2

CHAPITRE VI : OUVRAGE D'ÉTANCUÉTTÉ SOUS CLIMAT DE


MONTAGNE
104

VI.I.GnNnRALITES r04
I
VI.2. ConuTIoNs SUR LEs SUPPoRTS 104
VI.3.RnvnrEMENTS D'ETANcHETTE DEs pÀRhiES couRANTEs ET pRorEcrroNs ASsocrEEs 106
VI.4.CoNsrITUTroN ET n>rncurloN DEs RELEvES DrETANCm,rrE 1'06
VI.5. TnHTEMENT DEs JOINTS DE DILATATION 107
VI.6. PnorncrroN DES REvETEMENTS DrETANcrrErrE 108
VI.6. I . PRoTECTIoN EN PARTIE CoURANTE 108
VI.6.2. PRoTECTIoN DES RELEVES 109
VI.6.3. PnoTECTIoN DES REVETEMENTS D'ETANCHEITE DES CANTVEATrX 109
VI.7. CTTUTE,S DIEVAcUATIoN DES EAUX PLUVIALEs 109

CHAPITRE VII : OUVRAGE D'ÉTANCTTÉTTÉ SOUS CLIMAT SAHARIEN 110

VII.I. GnxnRALITES 110


VII.2. Typns DE ToITURES 110
VII.3.MISE EN G{IVRE DE L'ETANCIIEITE 111
VII.3. 1 . ToITURE-TERRASSE PLATE INACCESSIBLE LLL
VII.3.2. TOnAN-TERRASSE PLATE ACCESSIBLE Ltz
VII.3.3. Vourn ET cor.rPolE tLz
V[/. TR.IITENÆNT DES POINTS SINGIJLIERSI tlz
VII.4.I. AcnorsnBs 113

vTl.4.2.ÉvacunuoNs DES EArx pLUVIALEs tL4


VII.4.3. JOûIITS DE DII.A,TATION Ll4
VII.4.4.TRAPPE D'ACCES Lt4
VII.4.5. SOCTBSETDES tt4

CIIAPITRE VIII : EPRETryES DE CONTRÔLE 115

Vltr.l. CoxTROLE DU DOSSIER TECNTUQUP O'UGCUTION 115

VIII.2. CoNTROLE DE L'ETANCENITE PAR IJ}[E MISE EN EAU DE LA TERRASSE 115

1r6
CIIAPITRE IX : ENTRETIEN DES TOITT]RES TERRASSES
X.1. NECESSITE DE L'ENTRETEN 116
DL2.FREeUENCE DEs opERATroNs DE vrsrrE nt u'ulrnntruu 116

DL3. CoxSISTAI\CE DES TRÂVAIX D'ENTRETEN 116

D(.4. CAs PARTICT]LIER DES TOITTIRES TERRASSES JARDINS tl7

A}[I\EXES 118

ANttts)G 1 : TISI,EAUX 119

Amvn>o 2 : RprpnnNcEs NORMATTVES


ria
t2r
Auxpto 3: Aprr,rclrroN DE L'ETANcrr'.rro s'.lnlruE\ll\E EN YERTu on lrAnnrrp 123
MnyrsrEREr, ou 15 Ocronnn 1986 pr MoDlF"rcaru'ou 30.runc 1988 123
Préambule

Le prësent ouvrage est une mise à jour du Document Technique Réglementaire 8.4.1 existant
relatif à I'qmnian des travaux d'étanchéité intitulé : <<Travaux d'étanchéité des toitures-
terrasses et toitures inclinées- support maçonnerie>>.

La révision a consisté à reformuler le document en tenant compte de l'évolution actuelle des


produits d'étanchéité disponibles sur le marché national, notamment les nouveanDc
produits et I'amélioration des techniques de leur mise en æuvre sur chantier en intégrant
les données naturelles du pays (climat, reliefl- Le retour d'expérience de I'application sur
le terrain du document originel a été également pris en compte dans cette version révisée.

Les modifications et améliorations - pour une appréhension didactique et intégrée - ont été
apportées dans le contenu et I'agencement des dffirents chapitres.

Dans ce docament, les matériatn d'étanchéité, Ies supports les plus courants en Algérie et les
règles de mise en @trre des différents systèmes d'étanchéité sont présentés. Les modes de
mise en æuvre des systèmes d'étanchéité et de leurs protections associées sont décrits selon
les destinations des toitures, en zones de plaine, de montagne et saharienne.

Les épreuves de contrôle avant, pendant et après exécution des ouvrages d'étanchéité ainsi
que le volet entretien ont été également inclus.
Dédicace

Mohamed Nabil'
...Ce travail est dédié à titre posthume à Monsieur BOUROUIBA
le 06 Octobre 2009'
applicateur hors pair des systèmesà'ëtanchéité, rappelé à Dieu
d'une exPérience
membre très actif du
é de la délivrance des

Avis Techniques.
ayant élaboré le
Il a eu également à présider le précèdent Groupe Technique spécialisé
cycles de
Document Technique Règlementaire originel, et à inimer dans les formation dédiés
professionnels du
aux systèmes d'élanchétés, dispensés iégrlièr"*ent par te CNENB
aux
secteur de la construction.
Liste des ubréviations
EIF : enduit d'imPrégnation àfroid
EAC : enduit d'imPrégnation à chaud
AC : asphalte coulé oC (méthode bille et
ement 'x' en
Bitume de classe 'x/y' Bitume oxydé de température
' iguill de mm
le 20 mPté hors sablage et mandrin)
u 50 kg) Pour un rouleau de l0 m''
SBS : s tyr èn e -b ut adiène - s tYr ène
APP : atactique PolYProPYlène
SEL : système d'étanchéité liquide
EPDM : éthylène propylène-diène monomère
ECB : éthylène coPolYmère bitume
PIB : polyisobutYlène
CSPE : polyéthYlène chlosulfoné
PVC : polychlorure de vinYle
CPE : polyéthylène chloré
TPO : thermoPlastiques oléfines
P(J : mousse de polyuréthanne projetée
PES : panneau de polystyrène expansé
PEX : panneau de polystyrène extrudé

UV:ultraviolet
W: voiledeverre
TV : tissu en verre
PY: polyester
TV th : tissu de verye thermostable
HR : haute résistance
NIS: non tissé sYnthétique
EEP : entrée d'eau Pluviale
DEP : descente d'eau Pluviale
TP : trop-plein
SL : sens longitudinal (ou sens chaîne)
ST : sens transversal (ou sens trame) ;
S (m) : surface totale de la toiture (mètre caté)
T.S : treillis soudé
kPu : kiloPascal
N: Newton
daN/cm2 : décaNewton par centimètre carrée
g/m2 : gramme Par mètre carcé
mm : millimètre
cm: centimètre
DTR : document technique réglementaire
RNVA : règlement neige et vent
BET : bureau d'étude technique
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS
I.1. Objet
Le présent document technique réglementaire définit les règles d'exécution des ouvrages
d'étanchéité des toitures terrasses plates et inclinées sur des supports porteurs en maçonnerie
(planchers en dalle pleine, corps crerrx avec dalle de compression, supports constitués de
pannearD( isolants, etc.). En outre, il précise la constitution du complexe d'étanchéité en fonction
de la destination des toitures, des sollicitations climatiques et de la nature du revêtement utilisé.

I.2. Domaine d'application


Le présent document s'applique aur( ouwages d'étanchéité dont les supports constituant l'élément
structurel des toitures est en maçonnerie. Il traite aussi bien les travaux neufs que les travaux de
rénovation après expertise.
Il couwe le territoire national et concerne les ouwages d'étanchéité des toitures terrasses et
toitures inclinées de bâtiments à usage d'habitation etlou d'équipement publics. Le document
traite de l'étanchéité en climat de plaine en général, et en climat de montagne et saharien en
particulier.

Note : Le terme maçonnerie est prts au sens large et vise également le béton (non) armë.

I.3. Définition des ouvrages d'étanchéité


Ces ouwages, appliqués sur des éléments porteurs en maçonnerie sont constitués (fig. I.l)
principalement des éléments suivants :

o laforme pente ëventuelle (indiquée sur les plans) ;


de
o le revêtement d'étanchéité lui-même ;
o Ia protection en tête des reliefs et en zone courante
;
o les dispositifs accessoires et complémentaires ;
o éventuellement, I'isolation thermique et un écran pare-vapeur.

hotection de I'entête du relevê (accessoire)


Courhe de gral"illons (protection)
Relevè autoprotÉgé

Equerre de renfort (eccessoire)

lsolantthermiçre
Ecranpare-vapew
Relevé en pare-vapeur

Enduit dTmprÊgnation à froid @IF)


Fomre de pente
Supportmaçonnerie

Figure I.I. Composants d'un complexe d'étanchéité sur support maçonnerie (cas d'un bicouche)

NOte : La pente est réalisée soit directement dans l'élément porteur (lors de la éalisation du gros æuvre) ou par façonnage d,une
forme de pente rapportée adhérente.

l0
1.4 Classification des toitures
Les toitures peuvent être classées selon :
o le type de climat où le bâtiment est implanté ;
o la pente ;
o la destination de la toiture.
I.4.1. Classification selon le type de climat
I.4.1.1. Toiture sous climat de plaine
Toutes les toitures des bâtiments implantés en bordure de la méditerranée, sw les hauts plateaux
et la vallée du Chélif sont définies par le zorrage climatique.
l.4.l.2.Toiture sous cHmat de montagne
Toutes les toitures des bâtiments implantés dans les zones montagneuses (atlas tellien) et où la
neige est plus ou moins Présente.
I.4.1.3. Toiture sous climat saharien
Toutes les toitures des bâtiments implantés dans les communes définies par Arrêté Ministériel
du l5 octobre 1986 et modificatif du 24 Juin 1988. Pour rappel, les zones
sahariennes sont caractérisées par un climat sec et désertique avec une très faible pluviosité
etlou des orages de très courtes durées (le grand Sud et le Nord saharien).
I.4.2. Classification selon la destination de la toiture
La conception des toitures est liée à l'utilisation qui en sera faite. En effet, I'importance de
la circulation- quantité et qualité-sur la terrasse va influer sur le choix des matériaux, leurs
épaissews, les caractéristiques de la protection de l'étanchéité, etc. Ainsi, selon leurs
destinations, elles sont classées comme :
Toiture terrasse inaccessible : son accès n'est prévu que pour I'entretien courant du
revêtement d'étanchéité et des accessoires tels que les ouvrages de collecte et d'évacuation
des eatn pluviales, câblerie, les traversées de toitures, etc'
Toiture terrasse technique : ne devant recevoir que la circulation limitée strictement à
I'entretien des instajlations techniques placées sur les terrasses, tels que le dispositif de
ventilation, les machineries d'ascenseurs, etc. Lorsque seule une partie est concernée par
I'installation technique, seule celle-là peut être considérée comme toiture-terrasse technique
("zone technique")
Toiture terrasse accessible : permettant la circulation piétonne et le séiour des personnes
quelle qu'en soit la raison (entretien, loisir, circulation)'
Toitures tewasses accessibles à la circulation et au stationnement des véhicules (dites toitures
parcs W ou toitures accessibles aux véhicules légers
Toiture terrasse jardin : dite aussi toiture multi usages, autorisant la circulation piétonne et
présentant en même temps un aspect traditionnel de jardin'
Toiture teryasse végétalisée : généralement inaccessible, et pour laquelle la circulation est
strictement réduite à I'entretien du revêtement d'étanchéité et des végétaux. Elle est dite aussi
toiture verte.

Note:
l. Les parties de toitures accessibles exceptionnellement aDCvéhicules de dëfense contre l'incendie, camions de déménagement
et véhicules de déneigement peuvent êire compris dans la catégorie des toitures terrasses accessibles
à la circulation et au
stationnement des véhicules légers.

2. pour les urbanistes, les toitures terrasses végétalisées sont assimilées à des espaces verts avec tous les avAntages que
procure un espace vert lels que l'intégration à I'enyironnement et I'amélioration du confort thermique et le confort
visuel, etc,

1l
I.4.3. Classification selon la pente de la toiture

Les toitures sont classées en trois catégories :


o à pente minimale de I % dites toitures à pente nulle+,
o à pente comprise entre I et 5 o%, dites toitures plates,
. à pente supérieure à 5 o/o, dites toitures inclinées.
* Pour l'écoulement des eaux, le support doit prësenter une pente minimale de I %.

NOte : Laforme de pente adhérente peut être réalisëe soit pendant la réalisation du gros æuvre en coulant la dalle en pente
(technique très peu exploitée) ou à postëriori, en façonnant sur l'élément porteur une forme de pente de pente rapportée
monolithe et adhérente. Sous climat saharien, la pente de la toiture terrasse, doit être comprise entre 2 et 3 % (elle est dite toiture
plate). La pente de la toiture enfonction du climat et de la destination de la toiture est donnëe dans le tableau 25 de l'annexe I du
présent DTR.

I. 5. Conception globale d'une toiture-terrasse


La zone courante et les reliefs d'une toiture terrasse (accessible ou non, technique ou à zone
technique ou encore jardin) réalisée traditionnellement (frg.l.2a) sont généralement constituées
par la superposition de trois éléments principaux remplissant chacun une fonction bien
déterminée. Il s'agit dans l'ordre et de bas en haut de :

ol'élément porteur constituant la partie porteuse et dont la fonction permet d'assurer la


stabilité et la résistance structurelle (Cf. chapitre III),
ola couche d'isolation thermique dont la pose nécessite éventuellement la mise en æuvre d'un
pare-vapeur, (Cf. chapitres II et IV),
.le complexe étanchéité avec tout ce que cela comporte, à savoir, le système de liaisonnement
du revêtement d'étanchéité à l'isolant, le revêtement d'étanchéité lui-même (Cf. chapitre II),
o la protection qui lui est associée pour le protéger contre les chocs mécaniques et les effets
des rayons UV, (Cf. chapitres II, t/)
Les éléments porteurs les plus utilisé en Algérie sont ceux traités au chapitre III. Les autres
éléments tels que les dalles flottantes ou les planchers flottants sont abandonnés aujourd'hui, en
raison des inconvénients auxquels ils ont donné lieu. Par conséquent, ces derniers ne sont pas
traités dans le présent DTR.
Par ailleurs, pour se prémunir contre les effets des contraintes d'origine thermique sur une
toiture-terrasse, différents cas peuvent se présenter, selon qu'il y est présence ou non d'un isolant
thermique.

Cas d'une toiture-terrasse sans isolation thermioue


Lorsqu'il n y a pas d'exigences thermiques on peut ne pas avoir recours à un isolant thermique.
Dans ce cas, le revêtement d'étanchéité pourra être posé soit directement sur l'élément porteur ou
sur une forme de pente. Cette dernière, réalisée soit en mortier (épaisseur comprise entre 1 et 3
cm) ou en béton (épaisseur dépassant 3 cm) est en général soumise aux contraintes d'origine
thermique, en raison de sa constitution différente de celle du plancher en béton et de son dosage
faible en ciment.

Cas d'une toiture-terrasse avec isolation thermioue


Selon la position de l'isolant thermique par rapport à celle du revêtement d'étanchéité on peut
distinguer :
o la toiture-terrasse traditionnelle lorsqu'il est disposé sous le revêtement, (fig. I. 2a),
o la toiture terrasse à isolation inversée lorsqu'il est placé au-dessus du revêtement, (fig. I. 2b).

l2
Lorsque I'isolant thermique est placé sous le revêtement d'étanchéité (toiture-terrasse dite
avec isolant support d'étanchéité), la destination de la toiture est à définir àpartir de la nature et
de la caractéristique de compressibilité de l'isolant à utiliser. Ce cas est le plus courant en
Algérie. L'épaisseur doit être choisie de manière à ce que le point de rosée ne puisse se situer
dans la masse de f isolant, sinon, l'utilisation d'un écran pare-vapeur devient obligatoire.
Bien que le revêtement adhérent auto-protégé soit de plus en plus utilisé sur le béton, en
particulier sur toitures terrasses inaccessibles, le revêtement posé en indépendance avec
protection rapportée reste la solution la plus recommandée. En effet, la toiture avec protection
rapportée est moins vulnérable qu'une toiture auto-protégée en raison de l'inertie de la
protection.

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Figure 1.2. Toiture terrasse traditionnelle (a), à isolation inversée (b)

L'isolant peut sous certaines conditions se trouver sous une forme de pente en mortier réalisée sur
éléments porteurs en maçonnerie béton (toiture-terrasse avec forme fractionnée sur isolant).
Seulement la forme fractionnée sur isolant est considérée comme une solution à risque avec
beaucoup de restrictions réglementaires, (Cf S IV.1).
Lorsque I'isolant thermique est placé sur le revêtement d'étanchéité, la pente de la toiture-
terrasse ne doit pas dépasser 5 Yo. Dans ce cas, le revêtement d'étanchéité est lui-même écran
pare-vapeur. En général, on choisit un isolant peu perméable à l'eau avec une faible reprise
d'eau et peu sensible au tuilage. Le polystyrène extrudé (PX) est le matériau le plus
couramment utilisé.
NOte : Bien qu'elle soit d'un emploi limitë en Algérie, I'isolation inversëe prësente des avantages certains en raison
notamment du fait que le revêtement d'étanchéité et son support sont protégés des agressions climatiques et des effets de
dilatation et de retrait. Dans cette configuration, I'isolant thermique doit être néanmoins protégé contre lout contact avec I'eau,
au risque de le voir perdre sa fonction d'isolation thermique.

I.5.1. Paramètres interférant dans la conception globale d'une toiture


Quatre éléments essentiels interviennent dans la conception d'une toiture plate, qui sont
principalement :
ol'accessibilité qui conditionne la pente de la toiture. Les terrasses accessibles pourvues
d'une protection en dur scellée ne peuvent admettre une pente nulle, alors que celles conçues
avec protections par dalles sur plots ou autres non scellées peuvent s'en accommoder.
o le type d'isolant utilisé qui peut conditionner la destination des toitures. A retenir que les
isolants sont en général caractérisés par classes de compressibilité que I'on peut relier à la
destination de la toiture. Les isolants de certaines classes de compressibilité sont réservés aux
toitures- terrasses à usage d'habitation et d'autres aux toitures terrasses accessibles aux
véhicules.
t3
o le type de protection qui peut conditionner la pente de la toiture.
o le type de liaisonnement du revêtement d'étanchéité (Cf. ç V 1) Par exemple, la protection
lourde rapportée (comme lestage) autorise la mise en æuvre en tndépendance des revêtements
d'étanchéité sur des supports dont la pente ne doit pas dépasser les 5
o%, alors que

I'autoprotection impose une adhérence totale ou partielle sans limitation de la pente du


support.
Concernant, le support de l'étanchéité, la technique de pose du revêtement ainsi que la
pente des supports peuvent varier selon que le support est en maçonnerie ou est constitué de
panneaux isolants. Les isolants sensibles à la chaleur (perlite f,rbrée, laine minérale, mousse de
verïe, mousse plastique, polyuréthanne et polystyrène expansé) nécessitent une pose en
indépendance ou en adhérence par auto- adhésivité du revêtement d'étanchéité maintenu au
moyen d'une protection rapportée lourde. Les isolants insensibles à la chaleur peuvent
s'accommoder d'une pose en adhérence des revêtements d'étanchéité soit à chaud, ou par
collage au bitume chaud ou encore par soudage. Dans ce dernier cas, f isolant doit présenter un
surfaçage adapté.

I.6. Charges et surcharges à considérer sur les ouvrages d'étanchéité


Les charges à prendre en compte pour la vérification de la stabilité des éléments du complexe
d'étanchéité sont les charges permanentes, climatiques, d'exploitation, d'entretien et leur cumul
(éventuel).
Les charges permanentes sont les poids propres des éléments constitutifs de l'ouvrage
d'étanchéité, tels que le pare-vapeur, l'isolant thermique, le revêtement d'étanchéité, les
systèmes de fixation rapportée, la protection, auxquels s'ajoutent les chemins de circulation etlou
de roulement des appareils d'entretien de façades, etlou la circulation ou le stationnement des
véhicules, etc.
Dans le cas des toitures terrasses jardins, il faut considérer en plus, la surcharge forte (due à
l'épaisseur de la couche de terre) qui peut atteindre 600 kg/m'z et plus. Dans le cas de la toiture
végétalisée, la surcharge est très réduite et est de l'ordre de 115 à 135 kglm'. Enfin, il y a lieu de
tenir compte également de la possible saturation en eau des éléments tels que le sable et les
gravillons ou encore la terre végétale. A titre indicatif, le poids volumique des sables et gravillons
saturés d'eau, peut être fixé forfaitairement à 20 kN/m3, celui de la terre végétale est de 21 kN/mi.

Dans le cus des toitures tewusses uccessibles aux véhicules, ces derniers sont
conventionnellement caractérisés par une charge maximale de 2 tonnes/essieu". Aussi, la somme
de charges d'exploitation et des charges permanentes situées au-dessus du revêtement
d'étqnchéité des toitures terrasses accessibles à la circulation des véhicules est supérieure à 4,5
kN/m'.
NOtg : Le concepteur doit tenir compte des charges permanentes et d'exploitation qui ne doivent pas dépasser un certain seuil'
Sur les panneaux isolants en liège, ce seuil est limité à 4,5 kN/m'z.

Les charges climatiques sont la composante ascendante du vent et les charges descendantes
dues à la neige, le sable dont les valeurs sont définies dans le règlement Neige et Vent Algérien
(RNVA C2.4712013) et à I'eau de pluie, voir cartes annexe 4.
Pour le dimensionnement des ouvrages d'étanchéité appliqués sur des toitures plates, seules les
charges statiques de neige normale sont retenues. Quant à la charge de pluie, celle-ci n'est prise
en compte que si la toiture est destinée à la rétention temporaire des eaux pluviales. Enfin, pour
la charge dynamique totale ascendante due au vent à prendre en compte et qui est toujours une
dépression dans le cas des toitures- terrasses plates (pente < 5 %).Cette charge résulte de la
différence de pression extérieure in situ entre celle du vent et la couche d'air située entre le
support en maçonnerie considéré imperméable à I'air dans le cas du présent DTR et le
1
revêtement d'étanchéité. Ces pressions sont définies pour le cas des toitures terrasses plates de
pente < 5 yo dans le KNVA C.2.47/201.3. Les phénomènes de turbulences et de l'influence
respective de la proximité d'un bâtiment haut voisin du bâtiment étudié etlou d'un terrain en
pente (facteur de site) doivent être pris en compte dans I'estimation de la pression de calcul.
Notes :
o La dépression due au vent est en général plusforte au niveau des coins et des rives qu'en zone centrale de la toilure. Par
ailleurs, lorsque le yent soufiIe en oblique, des tourbillons coniques se dëveloppent le long des deux bords de la toiture,
par consëquent des dépressions plus élevées à supporter par Ia toiture prennent naissances à ce niveau.
o La pression extérieure du vent s'exerçant sur une toiture plate dépend des dimensions en plan et en élëvation de la
construction (y compris la hauteur du parapet). Elle dépend aussi de la surface d'action (surface sur laquelle I'existence d'une
pression de vent implique une sollicitation de l'élément considëré). Dans ce cas, la surface d'action est infërieure ou égale à
Imt car les reyêtements ne sont pas soumis à des efets d'ensemble duvent, vu leurflexibilitë.
c Les supports envisagës par le prësent DTR E 4.1 pour les revêtements d'ëtanchéitë sont considérës imperméables à I'air'
Par consëquent, les yariations de Ia pression du yent à l'intérieur du bâtiment n'influencent pas les pressions du vent sur le
reyêtement d'étanchéité de la toiturelerrasse plate. Dans ce cas, trois valeurs pour la pression de l'air situé entre le support
impermëable et le reyêtement d'étanchéité sont possibles (valeurs pour une toiture avec ou sans comparlimentage des zones et
celle où aucun mouvement d'air n'est possible sous le revêtement d'étanchëitë).

Les charges d'exploitation à prendre en compte sont définies par la réglementation en vigueur.
À titre indicatif et selon la destination de la toiture et pour des usages courants de cette
dernière, les charges suivantes peuvent être considérées saufspécifications contraires :
o I kN/m' pour les toitures terrasses inaccessibles et pour les toitures tercasses jardins,
o 1,5 kN/mt pour les toitures teryasses accessibles aux piétons et/ou séjour et toitures
terrasses techniques ou zones techniques,
Les charges d'entretien à prendre en compte sont, sauf spécif,rcations plus contraignantes, de
1,0 kN/m3 si le poids du revêtement d'étanchéité (y compris la protection gravillonnée) dépasse
0.5 kN/m'z.
Le cumul des charges à considérer doit inclure les charges descendantes et les charges
ascendantes. La charge totale ascendante est celle due au vent extrême diminuée des charges
permanentes. La charge totale descendante représente la somme des charges pefinanentes situées
au-dessus de I'ouvrage d'étanchéité et de la plus élevée des charges suivantes :
. charges climatiques,
. charges d' exploitation,
. chqrges d'entretien,
. combinaison de service de ces chqrges définies par le mqître d'æuvre, lorsque cela est
nécessaire.
NOte : I'action du yent est limitée seulement pour les revêtements apparents (hors résines liquides telles que les SEL). Par
consëquent, pour les revêtements d'étanchëité sous protection lourde, il n y a pas lieu de procéder à la vérification sous charge
ascendante de la stabilité du revêtement.

Le choix de la membrane d'étanchéité, qui est un élément d'enveloppe ne participant pas à la


stabilité de la structure, doit tenir compte de I'action des mouvements sismiques notamment son
mode de pose. En effet, dans une zone à forte (micro-) sismicité, comme dans le cas du Nord de
l'Algérie, il serait judicieux dans la mesure du possible de désolidariser le revêtement
d'étanchéité de son support (pose en indépendance). La pose en adhérence est également
possible à condition que la membrane d'étanchéité présente une résistance satisfaisante à la
fatigue due aux mouvements cycliques.

15
CHArITRE II : MATÉRIAUX D'ÉTANCfrÉffÉ, D'ISOLATION ET
ACCESSOIRES

II.1. Matériaux d'étanchéité


Les revêtements d'étanchéité utilisés en Algérie, décrits succinctement dans ce chapitre, sont à
base de liant hydraulique chaux-ciment, de bitume sous forme d'asphalte, de feuilles
fabriquées en usine (chape et feutres bitumés, membranes au bitume modifié), de feuilles
synthètiques à base de hauts polyrnères et enfin, ceux à base de résines polymères liquides,
(Tab. 1).
Tab.l. M,aterlaux uut.lisés ur l'étanchéité
rtc des toitures de bâtiments
MATERIAUX
MATERIAUX EN FEUILLE PREFABRIQUEE APPLIQUES IN SITU
(À chaud ou à froid)
BITUME BITUME
MEMBRANE A BASE DE POLYMERES Mortierà base de
OXYDE MODIFIE liant hydraulique
THERMO-PLASTIQUES
Elastomère ELASTOMENQUES Asphalte coulé
SBS (Styrène PVC plastifié (À base de bitume
Multicouche Butadiène EPDM (Ethylène distillé)
(36 S, bitume Stlrène) CPE (Polyéthylène Propylène-Diène
armé type 40 chloré) Monomère) SEL (Etanchéité liquide à
ou 50) Plastomère base d'émulsions et de
APP ECB (Ethylène sohlions de bitume modihé
(Atactique Copolltnère Bitume) PIB (Polyisobutylène) ou non par polyrnère,
Polypropylène) polyuréthane,
polyesters, bitume modtfié
TPO (Thermoplastiques CSPE (Polyéthylène par polyrnère appliqué à
Oléfines) chlosulfoné) chaud)
PU (mousse de
polytuéthane proj etée)

[.1.1. Mortier à base de liant hydraulique


Le liant hydraulique utilisé pour réaliser'la chape en mortier destinée à remplir la fonction
d'étanchéité pour les zones sahariennes (défrnies dans I'Arrêté Ministériel du 15 octobre 1986
et son modificatif du 30 juin1988) est constitué d'un mélange de chaux aérienne et de ciment
ordinaire. Ces derniers doivent être conformes à la norrne en vigueur.
ll.L.2.Revêtement à base d'asphalte coulé
L'asphalte est un bitume naturel contenu dans des roches sédimentaires ou schisteuses. Il se
differencie de l'enrobé bitumineux par le fait qu'il est naturellement plein et il suffit juste de
l'épandre à chaud et de l'étaler à la taloche. Pour l'étanchéité des toitures terrasses, il est
ptutOt utilisé sous la forme d'asphalte sablé constitué de 50o de bitume pur et de 50% de
sable.

II.1.3. Revêtement multicouches à base de bitume oxydé


cette famille comporte principalement deux catégories de produits :
Les feutres bitumés tels que ceux à armature en voile de verre à haute résistance (36 S W-
HR), ceux à double armature en polyester et voile de verre (36 S PY-W) ou à armature
composite 36 S AC. Ils sont utilisés comme sous-couche d'un complexe d'étanchéité.

t6
Les chanes de bitume armé telles que les chapes souples 40 ou 50 à armature en tissu de
verre (TV), à double armature (50 TV - W - HR), à armature en voile de verre (40 VV), à
armature en tissu de verre auto protégée par feuille métallique thermostable (TV- th).
Les feutres et chapes (systèmes dits <<traditionnels>) sont désignés par la masse et la surface
du rouleau : 36 kg et 20 rr:, pour les feutres bitumés (sans prise en compte du sablage et du
mandrin) et 40 kg (ou 50 kg) et 10 m2 pour les chapes de bitume armé (sans prise enlompte
du sablage, de I'autoprotection et du mandrin). Ils sont particulièrement caràctérisés par un
allongement à la limite d'élasticité très faible et sont systématiquement renforcés avèc des
armatures. Ils sont en général liwés avec pose sur une des faces soit d'un système anti-
adhérent, soit d'une autoprotection.
Contre I'action des UV, ils sont généralement protégés soit par une protection rapportée
(gravillons) après la pose, ou par une autoprotection (feuille aluminium d'une épaissèur de
7 centième de mm minimum) portée par le matériau lui-même.
II.1.4. Revêtements d'étanchéité à base de bitume modifïé par résines élastomères (SBS)
Ce sont des produits obtenus à partir d'un mélange de bitume et d'élastomère type Styrène -
Butadiène - Styrène, de f,rllers et d'ajouts éventuels. La composition du mélange varie selon
les fabricants. En général,la densité de ces produits varie de I à1.2. Laprincipale qualité de
ces produits est leur stabilité aux basses températures (usqu'à
résistance à la chaleur que ceux à basè de bitume seul.
- 20 'C) et leur bien meilleure
Du fait de leur moins bonne soudabilité (contrairement aux App), des finitions
particulières peuvent être effectuées soit par I'ajout d'une couche constituée d'un mélange de
bitume distillé et de bitume élastomère, soit par collage d'un film thermo fusible de faible
épaisseur (20 p) ou de billes de polystyrène expansées en sous face.
NOte ! Dans les pays développés, les bitumes modifiés aux plastomères et aux élastomères ont supplantë les anciens
revêtements à base de bitumes oxydés, en raison de leurs meilleures caractéristiques mécaniques, physico-chimiques et de
leur durabilité accrue.

[.1.5. Revêtements d'étanchéité à base de bitume modifié par résines plastomères (App)
Ce matériau est obtenu à partir d'un mélange de bitume et de polypropylène atactique
(APP). Il est caractérisé par une pénétrabilité de 20 à 40110 mm à 25 "C, un allongement à la
rupture à 20 "C de 200 Yo et un point de.ramollissement pouvant aller jusqu'à 150 oC, ce qui
empêche le fluage à chaud et le glissement sur toitures légèrement inclinées. Pour cette raison,
les revêtements bitume APP sont recommandés pour les régions chaudes.
Ces membranes d'étanchéité peuvent être armées d'un voile de verre (W), d'un non tissé
polyester (NTS polyester), d'un NTS polyester doublé d'un voile de verre (NTS polyester
I W), ou armature composite polyester stabilisé. Les finitions peuvent être en film
thermo fusible ou recevoir en surface des granulés minéraux.
À titre comparatif, le pourcentage d'élongation des revêtements APP est moindre que celui à
base de SBS. Aussi, ils sont un peu moins flexibles à basse température (- 5 .Ô) que les
bitumes SBS. En revanche, ils présentent une meilleure résistance à la chaleur et aux UV.
Note: Ces membranes SBS et APP non encore normalisëes, doiventfaire l'objet d'un Avis Technique. Leurs./initions
sont identiques à celles des bitumes armës.

II.1.6. Revêtements monocouches minces et synthétiques


Cette famille de produits constitués de feuilles minces à base de polymères (thermoplastiques
et élastomériques) de 1 à 2 mm d'épaisseur, dont :

t7
Les membranes ou feuilles thermonlastioues telles que le PVC plastifié qui est un chlorure
de pollvinyle plastifié, le polyéthylène chloré (CPE), les copolyrnères éthylène-bitume (ECB),
ou encore les polyoléfines thermoplastiques (TPO).
Les membranes ou feuilles élastomères telles que le polyisobutylène (PIB), le
polyéthylène chlorosulfoné (CSPE), 1'éthylène-propylène-diène monomère (EPDM) ou encore
le caoutchouc butyle.
Le matériau le plus employé est la feuille en PVC dont la matière de base est le chlorure de
polyvinyle. Pour sa bonne stabilité dimensionnelle, elle est le plus souvent armée avec un
voile, un tissu de verre ou une grille en polyester. Elle offre un allongement assez élevé, une
très bonne souplesse à froid et une bonne durabilité. La feuille fabriquée est constituée de
deux ou trois couches d'épaisseur 4 à 7 dixièmes de mm, contrecollées à chaud.
NOte : Ces produits, non encore normalisës, doivent faire I'objet d'un Avis Technique. Les membranes souples sans
armatules ni sous-faces peuvent être destinées à l'habillage des points particuliers tels que les relevés ou autres points
singuliers. Certaines de ces membranes sont résistantes aux UV, d'autres non.

Il.l.7.Résines liquides (SEL)


Ces résines sous une forme liquide ou pâteuse sont constituées de produits de familles
chimiques très variées (émulsions et solutions de bitume modifié par polSrmère, résines de
polyester insaturé résilientes renforcées à la fibre de verre, polyesters flexibles insaturés,
bitumes modifiés par polymères appliqués à chaud, polyuréthannes, émulsions et solutions
bitumineuses, polymères en dispersion dans l'eau).
Les produits à base de polyuréthannes, de résines acryliques et de résines polyesters sont les
plus utilisés et les plus répandus sur le marché. Ils sont respectivement réputés pour leur
grande élasticité, leur grande facilité d'emploi et leur bon comportement au poinçonnement.
Les produits des autres feuilles sont plus dédiés à la régénération d'anciennes étanchéités
bitumineuses dans le cadre d'une réfection ou d'une rénovation.
Les SEL sont en mono- ou en bi-composant, et Ia tendance est aujourd'hui à des systèmes
contenant moins de solvants. Ils s'appliquent sur le support direct en maçonnerie ou sur
I'isolant revêtu d'une protection adéquate. Ils sèchent ensuite par polymérisation à froid en
contact de l'air pour former un film solide, étanche et suff,rsamment élastique pour supporter
les mouvements du support.
NOte : Ces produits, non encore normalisës, font l'objet d'un Avis Technique. Ce dernier doit préciser les moyens
matériels nëcessaires pour mettre en æuvre ces produits.

II.2. Panneaux isolants


L'isolation de la toiture permet d'éviter les désordres structurels dus aux effets de la dilatation
et des retraits thermiques, et de garantir un confort aux occupants des locaux.
Les isolants thermiques les plus fréquemment utilisés en toitures terrasses sont ceux à base :
o de mousses plastiques alvéolaires tels que le polystyrène expansé ou extrudé, le
polyuréthanne et les mousses phénoliques,
o de matières minérales telles que la laine de roche et le verre cellulaire,
o de matériaux cellulaires tels que la perlite expansée (fibrée) et le liège aggloméré.

NOte : Les panneaux isolants doivent être secs et stockés à I'abri des intempéries. Pour les panneaux en polystyrène expansé,
extrudé, liège, polyuréthanne, une épaisseur de 4 cm au minimum est conseillëe. Les panneaux isolants autres que ceux à base
de liège, doivent bënéficier d'un Avis technique qui doit préciser la classe de compressibilitë de I'isolant, la nature du
revêtement d'étanchéité avec lequel il est compatible ainsi que certaines conditions sur leur utilisation comme support
d'ëtanchéitë, (Cf. S III.1.2).

t8
En raison de la spécificité du climat algérien, caractérisée par un climat chaud durant une
grande partie de l'année, l'isolation des toitures est fortement recommandée. Dans le cas de
l'étanchéité saharienne, I'isolation est assurée soit par un matériau assurant l'inertie thermique
(terre, sable, granulats, tluf, pouzzolanes, ou autre), soit par un système à circulation d'air
(double toit), ou encore par une combinaison des deux (cas peu fréquent).

II.3. Matériaux accessoires


Il est désigné par matériaux accessoires, l'écran pare-vapeur, les écrans d'indépendance
et de semi- indépendance, les écrans de désolidarisation, les couches de drainage, de frltration
et de terre végétale, les matériaux pour relevés, chéneaux et caniveaux, les matériaux pour
protection des têtes des reliefs, les matériaux pour calfeutrement des joints des supporls,
les collecteurs et évacuateurs des eaux pluviales et enfrn, les outillages pour collage,
soudage et calfeutrement.

II.3. 1. Écran pare-vapeur


L'écran pare-vapeur peut être obtenu par un (une combinaison de) matériau (x). Le choix
dépend de la nature du support et de I'hygrométrie des locaux sous-jacents. Les matériaux
pouvant être utilisés en combinaison pour constituer un écran pare-vapeur sont listés ci-après.

Note : la classe d'hygrométrie des locaux sous-jacents est donnée dans le tableau 23 de I'annexe I du prësent DTR.

Enduit d'imprégnation à froid (EIF)


L'enduit d'imprégnation à froid est un produit à base de bitume en solution ou en émulsion.
La teneur en bitume doit être supérieure ou égale à 40 %.
NOte : Ces enduits d'imprégnation à froid servent également soit à coller les revêtements isolants soit comme primaire
pour faciliter l'adhërence des feuilles d'étanchëité bitumineuses sur les supports de base.

Enduit d'application à chaud (EAC)


L'enduit d'application à chaud est un produit à base de bitume oxydé ou de bitume polSzmère
pouvant contenir une certaine proportion de fines ne dépassant pas 30 o de la masse totale. Il
constitue une couche de matériau contenant une masse moyenne de bitume pur de I,2kghfi et
de masse minimale de bitume pur 1 kg/m?. Ses caractéristiques sont résumées dans le tableau.2
qui suit.
Tab.2. Caractéristiques de I'EAC
Caractéristiques du matérisu Exigences minimales Norme d'esssi
Température de ramollissement bille et
> 100 "c
anneau nominal
Pénétration à 25 "C >20mmet<35mm NA 2617
Perte de chauffage à 163 "C <l%
I
Par couche d'EAC, on entend une couche de matériau de masse moyenne de bitume pur de
I,2 kglm2 (la masse minimale de bitume pur ne doit en aucun cas être inférieure à 1 kg/m'?).

NOte : Ces produits servent également au collage des membranes bitumineuses.

Feuilles préfabriquées pour pare-vapeur


Dans cette famille de matériaux (dont l'aptitude à l'emploi relève d'un Avis Technique), on
dénombre:

t9
.Lafeuille en bitume modifié d'épaisseur 2.5 mm et armée d'un voile de verre de 50 g/m'
minimum. Cette feuille lorsqu'elle est collée à I'EAC, doit être grésée sur ses deuxfaces.
o Lafeuille de bitume modifié auto-protégë par unefeuille métallique'en aluminium d'épaisseur

3.5 mm et présentant une sous-face film thermo fusible.


oLafeuille d'aluminium bitumé non renforcé
o Le
feutre bitumé surfacé type 36 S au moins à armature en voile de verre à haute résistance
(36 S W HR) ou composite à armature en polyester et voile de verre 36 S (AC)
o Lefeutre bitumé perforé avec des perforations circulaires et régulièrement réparties. Ce feutre

est aussi utilisé comme couche de semi indépendance du système d'étanchéité par rapport à son
support.
oL'écranperforé dont la surface des perforations est d'environ I5 % de la surfoce totale. Il est
utilisé dans le cas de pare-vapeur mis en æuvre par soudage. La face, en contact avec le
support, peut être surfacée par une couche de granulats de liège.
NOte : Les matëriaux perforés sont utilisés comme couches de dffision de vapeur lls sewent à répartir la pression
de la vapeur d'eau sous le pare-vapeur. Les perforations sont circulaires et régulièrement réparties

Un exemple du type d'écran pare-vapeur choisi en fonction de la nature du support et de


l'hygrométrie du local est donné dans le tableau 3.

Tab.3. Exemples de tVpe d'écran à utiliser en fonction de l'hygrometrie


Support Pare-vupeur
maconnerie
IEIF + I feutre 36 S entre 02 EAC ou BA 40 soudée
Locaux ordinaires ou bien
I EIF + I feuille en bitume modifié (SBS ou APP)

Locaux à forte I EIF t une couche de dffision (feutre 36 S perforé entre 02 EAC)
hygrométrie + I feuille Alu bitumée

11.3.2. Couched'indépendance
La couche d'indépendance est la feuille de matériau que l'on intercale entre le revêtement
d'étanchéité et son support pour les dissocier en vue d'empêcher la transmission des
déformations du support (fissurations, mouvements des joints) au revêtement d'étanchéité et
donc de le préserver. Pour la couche d'indépendance, différents matériaux peuvent être
utilisés, dont :
oL'écran W 100 dont les caractéristiques mécaniques (résistance à la traction et
allongement à la rupture) doivent être conformes à Ia norme en vigueur. Le voile de verre
est obtenu par répartition régulière de fibres de verre, sans direction préférentielle,
encollées entre elles pour former une feuille de masse surfacique 100 g/mt. L'encollage
effectué doit être sans action sur le bitume.
o Le papier lvaft de masse surfacique 70 g/m'z au minimum, éventuellement crêpé.
o Le papier dit <entre-deux sans fil> constitué de deux papiers lcraft de 60 g/cmt chacun,

contrecollés par 20 g/m2 de bitume.


NOte : La nature de Ia couche d'indépendance estfonction du type de revêtement utilisé.

Les caractéristiques mécaniques etlou pondérales des matériaux utilisés comme couche
d'indépendance et la nature de la feuille à utiliser en fonction du type de revêtement choisi
sont précisées dans les tableaux 4 et 5 respectivement.

20
Tab.4. Caractéristiques mécaniques et/ou pondérales de la couche d'indépendance

C ar actéristi qu e s m éc aniqu e s et/o u Observations


Matériuux pondérales
Largeurminimale: I m Après immersion de 24 h
Poidsaum2: l00gC8%ù dans l'eau à 50 "C, la
Résistance à la traction résistance à la traction du
Erran W 100
SL9 et ST0 : > 300 N(*)/5 cm voile doit etre d'au moins
Allongement à la rupture 70 % de sa résistance
SL&ST:> l,2o% avant immersion

Le papier est crêpé


Papier kraft Poids qu m2 : 70 S ( 1 00g/m') éventuellement
Constitué de deux papiers
Papier dit kraft et encollage assuré
Poids au m2 : 60 g / papier
Kentre deux sans fil> par du bitume à raison de
20 g/m'
(*) $: senslongitudinat(ousenschaîne);ST: senstransversal (ousenstrame);N: Newton

,1
Tab.S. Nature de la couche d'in
Type de revêtement Type d' écran d'indépendunce
Papier Kraft 70 g/m'z ou papier
Revêtements traditionnel multicouches entre deux sans fil (200 g/m'))
Revêtements à base de bitumes modifiés Ecran voile de verre 100 s/m'
Membrane PVC

II.3.3. Couche de semi indépendance


T a semi indépendance du revêtement d'étanchéité par rapport à son support peut être
obtenue en recourant à I'utilisation des matériaux suivants :
o L'écran W 50 dont les caractéristiques mécaniques (résistance à la traction et
allongement à la rupture) doivent être conformes à la norme en vigueur. Le voile de verre
est ibtenu par répartition régulière de fibres de verre, sans direction prëférentielle,
encollées entre elles pourformer unefeuille de masse surfacique 50 g/m'.
o L'écran perforé adapté au collage (EAC) constitué soit d'un papier lcraft de 100 g/m'
minimum après crêpage ou d'unfeutre bitumé perforé également adapté au collage à I'EAC
et qui peut être soit en papier kraft ou en papier dit <entre deux sans fil>.
o L'écran perforé adapté au soudage se présentant soit sous forme de résille de verre ou
grille de ierre enduite par du styrène butadiène et dont les caractéristiques physiques et
mécaniques doivent être conformes aux normes en vigueur'
Le tableau 6 ci-après précise les caractéristiques des matériaux pour une utilisation comme
couche de semi-indépendance.

21
Tab.6. Récapitulatif des caractéristiques des matériaux utilisés
comme couche de semi nce
C ar sctéristi qu e s m é c aniqu e s
Matériaux Observations
et/ou pondérales
Largeurminimale:lm
Poids/m'z:50g(5%)
Résistance en traction
Ecran W 50
SL : 100 N/5 cm & ST : 50 N/5 cm
Allongt à la rupture ; SL et ST ; i %

Poids surfacique donné après


Poids/m': l00g(5%ù
crêpage et avant perforation.
Papier kraft Nombre de trous/m2 : 120 env.
Diamètre du trou : 40 mm
Ecran perforé
adapté au collage Perforations circulaires et
partiel à I'EAC Papier dit bien réparties. Laface, en
Nombre de trous/m2 : I20 env.
<entre deux sans contact avec le support est
Diamètre du trou : 40 mm
rtb) surfacée par une couche
anti- adhérente.

II.3.4. Ecran de désolidarisation


Par écran de désolidarisation on entend la couche qui sépare le revêtement ou l'isolant de sa
protection. Pour ce faire, divers mâtériaux tels que les films synthétiques, les non tissés
polyester etl ou les géotextiles peuvent être utilisés à cet effet.
II.3.5. Couche de drainage
Elle concerne le cas des toitures terrasses jardins. Son rôle est de conduire I'eau vers les
dispositifs d'évacuation et de permettre aux racines des végétaux de respirer. Elle peut être
constituée soit de granulats d'argile expansée, potJzzolane. cailloux, gravier ou encore de
plaques de polystyrène expansé alvéolé ou en polypropylène. Son épaisseur est d,environ

l0 cm. Pour sa protection, la couche drainante est toujours associée à un filtre géotextile dit
aussi couche de filtration.
II.3.6. Couche de filtration
Cett'e couche a pour fonction de retenir les éléments fins de la terre végétale pour éviter qu,ils
ne colmatent la couche de drainage. Elle doit être en matériau imputrescible très perméatle à
l'eau, filtrante, résistante au déchirement et au poinçonnement. En général, on utilise des
nappes de géotextile en laine de veffe ou non-tissés s5mthétiques en polyester ou
polypropylène.
1I.3.7, Couche de terre végétale
Nécessaire dans le cas des toitures terrasses jardins ou végétalisées, son épaisseur est en
général comprise entre 30 et 100 cm dans le cas de la toiture jardin et entre 3 et20 cm dans
le
cas de la toiture végétalisée.

II.3.8. Matériaux pour relevés, chéneaux et caniveaux


Les relevés, chéneaux et caniveaux nécessitent l'utilisation des équerres de renfort. pour ce
faire, les matériaux suivants peuvent être utilisés :
o Le bitume armé type 40/507't/ : est une chape souple de bitume armé avec un tissu de
verre (TV).
o Le bitume armé type 40/50TVW HR : est
une chape souple de bitume armé à haute
résistance et à double qrmature en tissu de verre (TV) et ,oil" d" verre (W) tous deux à
haute résistance (HR).
o Le bitume armé type 40/507't/ th : est une chape
souple de bitume armé à armature en
))
tissu de verye, auto protégéeparfeuille métallique thermostabte (TV th).
o Lafeuille : qui est à base de bitume modifié au styrène butadiène styrène.
SBS
o Lafeuille APP : qui est à base de bitume
amélioré au polypropylène atactique.
oLafeuille élastomère.lB.t.' ces feuilles élastomériques d'épaisseur 35 mm sont
utilisées
beaucoup plus pour la réalisation des relevés.
T'es caractéristiques mécaniques et pondérales des différents tlpes de matériaux sont précisées
dans le tableaul.
Tab.T.Caractérist ues mecan ales les di s de matériaux

Types de matériaux

40/50 TV VI/ HR Conforme aux normes


en vigueur (*)
40 /50 TV th
Pour équerue de renfort
Amélioré qux APP minimale du Relève de la procédure
produit : avec d'Avis Technique.
Feuille de
bitume modifié
film thermo Pour première couche de
fusible : 3,5 mm revêtement des relevés
ou améliorée Modffié am SBS . avec gage: notamment en climat
aux polymères 3,7m froid (et
comme couche de finition si la
Résistance au résistance à l0 déchirure au clou
poinçonnement > 140 N).
statique220 kg Relève de la procédure
d'Avis Techni
Note : TV : tissu de vene ; W ; voile cle verre ; HR : haute rësistance :
x) ; les normes algëriennes
sonr données en annexe

Ir.3.9. Matériaux pour protection des revêtements d'étanchéité


La protection est la pattie visible de la toiture qui protège les revêtements d'étanchéité des
dégradations dues à la circulation et au séjour sur la toiture ainsi que contre les actions
du
climat extérieur tels que les rayons UV, le vent ou l'impact Àécanique de la grêle
susceptibles d'accélérer leur détérioration etlou vieillissement. La préservàtion des
surfaces
des revêtements d'étanchéité en partie courânte et en relevé etlatêtè des relevés
est réalisée
par une protection rapportée et l'auto protection.
La nrotection rannortée : dite aussi protection lourde. Elle est à mettre en æuvre
immédiatement après la pose du revêtement, eu égard au fait que ce dernier est extrêmement
fragile lorsqu'il n'est pas protégé et il peut facilement être percé par la circulation des
ouvriers, les outils utilisés ou le dépôt provisoire de matériels en tolture. Cette protection
lourde peut être meuble (gravillons) ou dure.

\ La nrotection lourde meuble : est constituée d'un lit de gravillons de 4 à 6 cm


d'épaisseur et de classe 15125. Les gravillons doivent être de quàtlte lavés afin
de ne pas
favoriser le développement de la végétation et il est à préférei les gravillons roulés que
concassés, eu égard au risque de perforation. Elle est destiné" uur toitures
terrasses
inaccessibles et la circulation y est strictement réduite pour accéder aux
équipements
techniques. Pour ce faire, des chemins techniques seront créés à I'aide de dalles
ou caillebotis
métalliques par exemple. ce type de protection est à éviter en site venteux.
Note : Il peut êtrerecouruà I'utilisation des granulats concassésmoyennant laprise en chargedupoinçonnement
(par exemple I'interposition d'un non tissé synthétique NTS 170 g/mr).

z)
La urotection lourde dure : est obligatoire sur toutes les toitures terrasses circulables. Elle
est constituée soit d'un mortier ou béton coulé, soit par des
dalles en béton préfabriquées ou
posées à sec sur une couche de désolidarisation,
ou à"o.. des dalles sr,. plois. Les dalles en
béton préfabriqué doiv plan comprises entre 40 et 60 cm. Les plots
qui peuvent être ponc préfabriqués ou coulés sur place avec du
mortier ou du béton. , leur ,rr.fu.. d,appui sur le revêtement
d'étanchéité sera d'au e linéaire, ils ne doivËnt pur-fui.. obstacle à
l'écoulement des eaux et leur largeur ne doit pas être infeiieure
à 10 cm. Dans les deux cas, il
faut vérifier que la surface d'appui est suffisante sur les ouvrages
d,étanchéité pour que la
pression appliquée sur ces derniers ne dépasse pas la
valeur admise. Leur hauteur doit être
comprise entre 5 et 20 cm. Lapartie supérièure d,
surface minimale sera d,au moins 1b0 cmt. l
une pression dépassant celle admise pour le re
être envi sagé I'utilisation d, écrans protecteurs
L'auto-nrotection : cette protection portée par le revêtement lui-même est intégrée en
usine sur la face supérieure du revêtement. Elle est solidaire du revêtement
d,étanchéité.
Elle peut être soit métallique (aspect gaufré en cuivre ou en
aluminium) ou minérale (paillettes
ardoisées pour un effet décoratif ou sables fins de divers
coloris si l,anti-dérapage est
recherché)' Les revêtements auto protégés ne sont destinés
qu'aux toitures terasses
inaccessibles et aux relevés.
La nrotection de la tête des relevés d'étanchéité appliqués sur les reliefs
est nécessaire pour
écatter toute infiltration d'eau. Cette protection se fèia
Ànformément aux dispositifs énoncés
dans la section V.3.2.
II.3.10. Joints des supports
Pour les joints de supports, il peut être utilisé les matériaux
suivants :
o bandes métalliques de I0 cm de largeur,
o bitumes armés
epe 40 auto-protégés,
' bandes de 20 cm de largeur minimale de membranes en bitumes modifiés (SBS
ou App).
II.3.11. Collecteurs et évacuateurs des eaux pluviales
ces éléments peuvent être en acier, aluminium laqué, cuivre, zinc
ou en pvc.
Les eaux pluviales sont d'abord iollectées puis évacuées. La collecte
se fait à partir des
chéneaux, caniveaux' noues et l'évacuation à partir des entrées
d'eaux pluviales, le trop-plein et
les tuyaux de descente.
Les entrées d'eaux pluviales qui permettent l'évacuation des eaux
de pluie des toitures
terrasses sont en général réalisées à partir des éléments
suivants :

o Entrées d'eaux pluviales (EEP) qui peuvent être en plomb,


en cuivre, en zinc ou en
acier épaisseurs respectives de 25, 6, g ou 15
aussi élastomères. Elle est généralement const
et le i sont assemblées pai soudure, ou par
étanc
oTuyaux nt le diamètre évacuant les eaux pluviales (de la
terrasse' t fonction de la surface en plan des toitures
terrasses t maximal de 0.05 l/s/m, de suifor".
oEnduit d'imprégnation àfroid (EIF) pour permettre
I'enduction ru, t", deuxfaces de la
platine avant de lq mettre en æuvre,
o Matériaux élastomères pour
le calftutrement des joints entre les pièces.
l .A
L-
o Crapaudines ou galeries garde-grèves qui sont des dispositifs qui, placés à I'entrée des
évacuations, permettent de retenir tout débris susceptible de provoquer I'engorgement des
descentes d' eaux pluviales.
o Les gargouilles qui peuvent être soit en maçonnerie soit en tuyaux métalliques sont des
)
dispositifs utilisés en zone saharienne pour l'évacuation des eaux pluviales de surface des
t toitures terrasses. Elles sont en général scellées dans I'acrotère.

d>t.lfm

Figure II.I. Entrée d'eau pluviale (EEP) pour les


parties courantes d'une toiture

"l I 1I.3.12. Platine et couvertine pour ouvrages traversant la toiture


r! Les traversées de toiture sont réalisées par platine et fourreau. La platine permet de raccorder le

r
t. fourreau désolidarisant les ouvrages traversant les toitures du revêtement d'étanchéité. Elle
peut être en tôle d'acier galvanisé, en zinc ou en plomb d'épaisseurs respectives 75, 8 ou 25
dixièmes de mm. Elle peut être aussi conçue avec un autre matériau spécialement adapté à cet
usage. La couvertine permet d'assurer l'étanchéité au droit des massifs prévus pour les
traversées de toiture.
U.i.tf.
Outillage pour collage, soudage et calfeutrement
Chalumeau, bouteille de gaz propane ayec équipement de sécurité du personnel intervenant.
Spatule, cutter, gant, etc.

25
CHAPITRE III : SUPPORTS DES REVÊTEMENTS D'ÉTANCTTÉTTÉ

revêtements d'étanchéité aussi bien en partie


des éléments en maçonnerie armée (ou non),
, des rives sans acrotères, des joints de gros

[I.1. Supports en zone courante


En zone courante' les supports des revêtements d'étanchéité des toitures
terrasses courantes
peuvent être soit en maçonnerie, une forme de pente
adhérente ou en panneaux isolants
pofteurs (ou non).
I Pour les toitures terrasses accessibles aux véhicules, les supports
admis pour celles courantes
et toitures-jardins restent valables, à l'exception des panneaux
isolants porteurs (ou non) pour
le cas des véhicules de type lourds, sauf prèconisation d'un Avis
Technique, (tab.26- annexe
1).

Note par toitures terrasses courantes, on entend toutes les toitures terrasses
à l,exception de celles dédiëes aw parcs
"
véhicules et iardins'Les formes fractionnées en béton sur panneaux isolants
ne sont pas admis pour tous les types de toitures
terrasses.

III.1.1. Eléments en maçonnerie


en maçonnerie visés dans le présent document sont les éléments porteurs
T: ^:ltt"rts
sulvants :

o Planchers avec dalle de compression en béton armé sur hourdis


et poutrelles cas le plus
fréquent en Algérie, (fig.ill.1)
o Planchers en dalle pleine coulée
en béton armé, (fig. III 2).
o Planchers collaborant, (fiç.
IIL3).

Figure III.1. Plancher avec dalle de compression, Figure III.2. Dalle pleine coulée en
place poutrelles et hourdis
en béton armé

Figare III.3. plancher collaborant en bac acier


Note : Les supports en éléments préfabriquées sont supposés être réalisés
conformément au DTR les
concernant' A ce titre, le-ty1e de supportpour revêtement d'éhn;iéité donnë enfonction
j de la destination de la roiture est
précisé dans le tableau 26 de I'annexà du présent DTR.

26
lll.l.2.Panneaux isolants
En climat de plaine ou de montagne, l'isolation des terrasses est obtenue par des panneaux
isolants à base de panneaux de polystl'rène expansé (PES), de polystyrène extrudé (PEX), de
liège ou de mousses polyuréthanne ou phénoliques. Hormis le liège, les autres isolants
doivent faire l'objet d'un Avis Technique.
NOte : L'Avis Technique de l'isolant doit prëciser en outre Ie type à utiliser en fonction de la destination de la toiture-
lerrasse, sa limite d'emploi, son épaisseur, Ia possibilité de recevoir un revêtement d'ëtanchéitë adhérent, le nombre
de lits admis et les associations compatibles entre isolants de natures dif/ërentes.

En climat saharien, caractérisé par des écarts de températures élevés, I'isolation thermique des
toitures est essentielle pour des considérations de confort de l'habitation, mais aussi pour la
prévention des désordres au niveau des planchers les plus hauts. Dans certaines communes
de cette zone (annexe 1), I'isolation thermique peut être assurée soit par inertie thermique à
l'aide d'une couche bien compactée de terre, de sable, de granulats, de tuf, de pouzzolanes
(cas courant) ou par un système de circulation d'air (technique dite du double toit).

lll.2. Supports des relevés sur ouvrages particuliers


En zone non courante des toitures terrasses, les ouvrages particuliers décrits dans cette
section englobent notamment :
. les reliefs,
o les rives sans acrotères,
o les joints de gros æuvre (ioints de dilatation ou defractionnement),
. les reliefs divers.
Ils sont généralement réalisés à l'aide de l'un des matériaux suivants :

. maÇonnerie (béton, maçonnerie d'éléments hourdés et enduits au mortier de ciment),


o métal,
o matière plastique,
o éventuellement bois.
Les prescriptions concernant leurs caractéristiques (planéité, état de surface, délai de
durcissement et humidité) sont identiques à celles énoncées pour les supports en partie
courante.
lll.2.l. Reliefs
Le relief est un ouvrage émergent sur lequel il faut éviter tout ruissellement d'eau. Pour
ce faire, il est soit recouru à un relevé d'étanchéité lorsque cela est possible (par exemple
revêtement parfaitement adhérent à base de résines liquides), ou à tout autre dispositif
étanche, à établir sur l'ouvrage adjacent au relief. Les reliefs comprennent généralement :

o les acrotères et les faux acrotères,


o les costières,
o les souches,
o les murs de locaux divers.
o les seuils,
o les fourreaux pour câblerie,
. les socles et massifs,
o les ouvrages de collecte et d'évacuation des eaux pluviales.

NOte : Les reliefs peuvent être solidaires ou non de l'élément poneur et peuvent être revêtus d'un isolanî.

27
III.2.1.1. Acrotère
L'acrotère ou muret situé en bordure de la toiture, est réalisé soit in situ ou préfabriqué. Il est
généralement situé dans le prolongement des murs de façade et est solidaire de l'élément
porteur. Réalisé en béton en maçonnerie de petits éléments, l'acrotère peut être bas ou
haut. L'acrotère haut en maçonnerie d'éléments est réservé exclusivement aux terrasses
inaccessibles. Lorsqu'il est en maçonnerie creuse, il n'est admis que s'il est chaîné.
NOte : L'utilisation des blocs pleins de granulats courants ou briques pleines pour les acrotères n'est admise que sur
justification par un retour d'expërience satisfaisant.

11I.2.1.2. Costière
La costière est un ouvrage en relief qui borde les joints de dilatation ou les émergences
quand celles-ci sont désolidarisées des supports de 1'étanchéité. Elle est destinée à recevoir un
relevé d'étanchéité. Les costières simples ou doubles sont solidaires de l'élément porteur.
Elles peuvent être réalisées en maçonnerie, en béton armé ou en tôle dans le cas des
constructions mixtes (acier- béton). Les costières doubles sont traitées comme des joints de
gros æuvre. Les dispositions et prescriptions concernant la forme, l'épaisseur et la hauteur
minimale des reliefs (fig.IV.9) indiquées dans le tableau 8 restent applicables.
III.2.1.3. Souches
Les souches sont des éléments émergents au-dessus de la toiture renfermant un ou plusieurs
conduits de fumée. Elles sont en général réalisées en béton ou en en maçonnerie de petits
éléments pleins ou creux.
NOte : La rësistance thermique des parois des souches cle conduits de fumëe est génëralement dëfinie par la norme
relative aux lravdux de fumisterie.

lll.2.l.4.Murs de locaux divers et murs de retrait d'étage


Lapartie inférieure des murs de locaux divers et murs de retrait d'étage seraréalisée enbéton
banché ou en maçonnerie de petits éléments pleins ou creux, (fig. IV.18).
II1.2.1.5. Seuils
Un seuil est un relief permettant I'accès à une toiture-terrasse en évitant la pénétration de I'eau
à I'intérieur des locaux. L'appui de baie doit respecter les dispositions de la norrne en vigueur,
à savoir, une pente vers I'extérieur d'au moins l0 o et un rejingot de hauteur <<h> d'au moins
20 à 40 mm, selon le mode de réalisation de I'appui.
111.2.1.6. Fourreaux pour câblerie
Les câbles électriques d'alimentation, les câbles de climatisation et les crosses de
raccordement pour passage de gaine constituent les câbleries les plus courantes. Les câbleries
traversant le plancher terrasse doivent être pré'uues à l'avance dans les plans et réalisées en
ménageant des réservations dans le gros æuvre de la toiture-terrasse. Le percement du béton
durci de la toiture- terrasse n'est admis qu'après avis de l'expert. Les câbleries peuvent être
isolées ou traversant un dé. La câblerie isolée nécessite d'avoir un support constitué d'un
fourreau métallique ou en matériau autre que le métal (PVC ou autre). Pour un groupe de
câbleries, un massif (ou dé) en béton solidaire de l'élément porteur doit être préw lors du gros
æuvre, (fig. IV.23).
lll.2.l.7
. Socles et massifs
Les socles ou massifs, sont des éléments en béton armé (ou non), solidaires (ou non) du gros
æuvre des toitures terrasses. Ils sont destinés à recevoir les divers équipements des toitures
terasses.

28
Dans le cas des éléments solidaires du gros ceuvre (de l'élément porteur) tels que les socles
pour lampadaires, les plots pour chemins de roulement de nacelles de nettoyage, etc., leur
implantation doit être prévue dans le gros æuvre, en respectant la règle concernant les
distances entre ouvrages voisins, (fig. IV.10). Ils peuvent être prévus soit avant ou après la
mise en æuvre du revêtement d'étanchéité. Dans tous les cas, ils doivent faire I'objet d'une
étude particulière et leur implantation doit être soumise à l'approbation du maître d'æuvre'
III.2.1.8. Dispositifs de collecte et d'évacuation des eaux pluviales
Les dispositifs d'évacuation des eaux pluviales comprennent les ouvrages de collecte et
les ouvrages d'évacuation des eaux pluviales. Les ouvrages de collecte comprennent les
caniveaux et les chéneaux, tandis que les entrées d'eaux pluviales (EEP), les descentes
d'eaux pluviales (DEP) et le trop-plein (TP) constituent leurs ouvrages d'évacuation.
Ouvrages de collecte
Les ouvrages de collecte sont réalisés en bëton armé et ils ne doivent comporter ni
joints plats, ni joints surélevés. Le caniveau est en général implanté sur des toitures
terrasses accessibles dont la pente est > 0,5 %, (fig. 1V.25). Le chéneau quant à lui est
implanté sur des toitures terrasses inaccessibles et ce, quelle que soient leurs pentes (y
compris une pente nulle), (fig.1v.26). Il peut être réalisé en béton armé, conçu à partir
d'ouvrages métalliques autoportants ou supporté par une structure en béton.
Ouvrages d'évacuation
Les entrées d'eaux pluviales ffig. 1V.27) peuvent être placées soit en surface courante soit
près angle. De plus amples informations concernant les matériaux utilisés sont données
-dansd'un
le $ 1L3. ll. Les trop-pleins (TP) sont des ouvertures débouchant à l'extérieur de la
terrasse. Leur implantation et leur niveau doivent être déterminés en fonction de leur rôle
lors de la conception générale de la toiture.
NOtg : les trop-pleins prévus sur les toiture,ç tenasses peuyent être préconisès pour diverses raisons :,soit comme palliatifs
à des obstructions des entrëes d'eaux pluviales EEP) dans le cas général ou comme limitation du niveau d'eau dans le cas
par exemple de.s toitures terrasses remplissant la Jbnction de rétention temporaire des eaux de pluies, ou encore comme
dispositif d'alerte

111.2.2. Rives sans acrotères


ôn appelle rives les ouvrages périmétriques des toitures terrasses dont les parties courantes
ne sont limitées ni par des acrotères,ni par des costières. Les rives peuvent être avec un
débord comportant en sous face un lârmier par rapport au mur sous-jacent ou rives sans
déborci.

111.2.3.Joints de gros æuvre


Les joints de gros æuvre correspondent à des fractionnements de la structure porteuse. Ils sont
nécessaires pour tenir compte des mouvements différentiels du sol de fondation etlou des
mouvementJ sismiques (oints de structure) ainsi que des mouvernents d'origine thermique
fioint de dilatation). Sur des toitures terrasses, les joints peuvent être de même niveau ou à
niveaux décalés.
Joints de toiture avec des niveaux décalés
Le joint de gros æuvre des toitures terrasses à niveaux décalés correspond à une costière
simple, (fig. IV.30).
Note : Sans dispositions complëmentaires, en aucun cas ce type de joinl ne peut remplir la fonction d'étanchéitë à l'ait

29
T

Dans le cas des éléments solidaires du gros æuvre (de l'élément porteur) tels que les socles
pour lampadaires, les plots pour chemins de roulement de nacelles de nettoyage, etc., leur
implantation doit être prévue dans le gros æuvre, en respectant la règle concernant les
distances entre ouvrages voisins, (fig. IV.10). Ils peuvent être prévus soit avant ou après la
mise en æuvre du revêtement d'étanchéité. Dans tous les cas, ils doivent faire l'objet d'une
étude particulière et leur implantation doit être soumise à l'approbation du maître d'æuvre.
III.2.1.8. Dispositifs de collecte et d'évacuation des eaux pluviales
Les dispositifs d'évacuation des eaux pluviales comprennent les ouvrages de collecte et
les on r.ug", d'évacuation des eaux pluviales. Les ouvrages de collecte comprennent les
caniveaux et les chéneaux, tandis que les entrées d'eaux pluviales (EEP), les descentes
d'eaux pluviales (DEP) et le trop-plein (TP) constituent leurs ouvrages d'évacuation.
Ouvrages de collecte
Les ouvrages de collecte sont réalisés en béton armé et ils ne doivent comporter ni
joints plats, ni joints surélevés. Le caniveau est en général implanté sur des toitures
terrasses accessibles dont la pente est > 0,5 %, (rt4. 1V.25). Le chéneau quant à lui est
implanté sur des toitures teruasses inaccessibles et ce, quelle que soient leurs pentes (y
compris une pente nulle), (fig.1v.26). Il peut être réalisé en béton armé, conÇu à partir
d'ouvrages métalliques autoportants ou supporté par une structure en béton.
Ouvraqes d'évacuation
Les entrées d'eaux pluviales (fig. 1V.27) peuvent être placées soit en surface courante soit
De plus amples informations concernant les matëriaux utilisés sont données
-dansd'un angle.
près
le S 1L3. ll. Les trop-pleins (TP) sont des ouvertures débouchant à l'extérieur de la
terrasse. Leur implantation et leur niveau doivent être déterminés en fonction de leur rôle
lors de la conception générale de la toiture.
NOtg :les trop-pleins prëvus sur les toitures terrdsses pewent être préconisés pour diverses raisons :,soit comme palliatifs
à des obstructions des entrées d'eaux pluviales EEP) dans le cas gënéral ou comme limitation du niveau d'eau dans Ie cas
par exemple des toitures teffasses remplissanl la Jonction de rëtention temporaire des eaux de pluies, ou encore comme
dispositif d'alerte.

11L.2.2. Rives sans acrotères


dn appelle rives les ouvrages périmétriques des toitures terrasses dont les parties courantes
ne sont limitées ni par des acrotères,ni par des costières. Les rives peuvent être avec un
débord comportant en sous face un liirmier par rapport au mur sous-jacent ou rives sans
débord.
lll.2.3.Joints de gros æuvre
Les joints de gros æuvre correspondent à des fractionnements de la structure porteuse. Ils sont
nécessaires pour tenir compte des mouvements différentiels du sol de fondation etlou des
mouvements sismiques (oints de structure) ainsi que des mouvements d'origine thermique
(oint de dilatation). Sur des toitures terrasses, les joints peuvent être de même niveau ou à
niveaux décalés.
Joints de toiture avec des niveaux décalés
Le joint de gros æuvre des toitures terrasses à niveaux décalés correspond à une costière
simple, (f,rg. IV.30).
NOte : Sans dispositions complémentaires, en aucun cas ce type de joint ne peut remplir la fonction d'étanchéité à l'air.

29
Joints de toiture de même niveau
prolongés en façade (relevés) dans leur
jardinières, fosses à arbres, bassins, etc.
d'eau. Dans les joints de toiture de même
joints plats surélevés
(dits aussi joints sur costières de hauteu, .uorlilii::ffiT-:;Hîij,.,:
Joints saillants courants
La réservation du joint saillant courant (fig avec couronnement (fig. IV.3l et
IV.32) doit être prévue à l'avance lors de la u gros æuvre. Les dispositions et
prescriptions relatives à la nature, la forme, l'éç
la hauteur minimales des costières
formant les joints sont définies dans le tableau 9. La face
supérieure des costières peut être
horizontale ou légèrement inclinée en s'éloignant du joint.
Joints plats surélevés (dits aussi de hauteur réduite)
un joint plat surélevé correspond à une costière dont ia hauteur
est faible mais non inferieure
à 0,05 m. Elle est généralement réalisée en béton, (f,rg.
IV. 34).
Joints plats
ces joints sont strictement limités aux bandes réservées pour
la circulation piétonne. Leur
longueur doit être réduite autant que possible au minimum
circulable. S,il n,est pas possible
de l'éviter, un décaissé sur la forme de pente adhérente
au support doit être réalisé, (fig. IV.57
et IV.58).
cas des joints d'une toiture terrasse accessible aux véhicules
Les supports de joints directement pa eur, ou par
des costières en béton eur. Ils doivànt de façon à
recevoir une circulatio
Les joints plats de dilatation sont généraleme
est
les éviter, leur organisation doit être menée
éai
joint soit circulé (par exemple en orientant les
qrt
joints, en plaçant des barrières de séparation au droit
de ceux-ci., etc.). Les joints non
"circulés seront traités en joint plat surélevé ou tn joint sur costières.
111.2.4. Reliefs divers
Par reliefs divers on entend les ressairts, les retombées,
les poutres saillantes, etc. Lorsqu,il
n'est pas possible de réaliser des descentes d'eaux pluvialôs
dans les bassins délimités par les poutres en saillies (qu'elles
1DEp) déversant directement
soient isolées ou non), il est
admis de ménager une évacuation hôrizontale au travers
à. ..rt. poutre.
Note : Le recours à une évacuation horizontale à travers une poutre en saillie doit être soumis
à I'avis d,un expert.

30
CHAPITRE TV : RÉALISATION DES OUVRAGES D'ÉTEXCTTÉNÉ

Ce chapitre traite des règles de mise en æuvre des ouvrages d'étanchéité par destination des
toitures terrasses. Les dispositions préalables relatives au support, à la mise en place de
l'écran pare-vapeur et des panneaux isolants sont d'abord précisées, suivies des conditions
sur les supports, des techniques de pose et des orientations générales.

IV.1. Dispositions avant mise en æuvre du revêtement d'étanchéité


Les travaux d'étanchéité ne peuvent être entrepris qu'une fois le gros-æuvre des parties
courantes et des ouvrages particuliers terminés (reliefs, acrotères, souches, pénétrations,
ventilations, etc.). Les matériaux utilisés pour réaliser I'ouvrage d'étanchéité doivent non
seulement être compatibles entre eux, mais aussi avec les parties de la toiture (supports et
protections), ainsi qu'avec les matériaux d'emploi courants dans la construction avec lesquels
ils pourraient entrer en contact (directement ou dissous dans I'eau). Pour ce faire, un certain
nombre de conditions doivent être observées à la fois pour la préparation du support, la mise
en æuvre du pare-vapeur et de la couche d'isolation thermique. Selon les surfaces devant
recevoir les matériaux d'étanchéité, les différentes dispositions y afferentes sont sériées ci-
après.

Sur sunnort
La surface appelée à recevoir le revêtement d'étanchéité ou Ia couche d'isolation
thermique doit être plane, propre et dépounue de toutes salissures et poussières. De plus,
son degré d'humidité doit être d'environ 5 o au plus et la température de surface au-dessus
de +2 oC au moment de I'application de l'étanchéité ou de la couche isolante. Il est également
important d'avoir des supports présentant un état de porosité minimal, en particulier dans le
cas d'application des revêtements à base de résine liquide. Sur supports neufs en béton (non)
armé, l'entreprise en charge des travaux d'étanchéité doit observer un délai d'attente d'au
moins 28 jours. Dans le cas des chapes en mortier (formes des pentes), une durée d'au moins
14 jours est nécessaire. Sur planchers collaborant réalisés sur bacs acier, le délai d'attente peut
être plus long. Dans le cas d'une mise en æuvre en indépendance de l'étanchéité, l'entreprise
n'est pas tenue de respecter ce délai. Enfin, tous les joints et fissures doivent être
préalablement pontés. Dans le cas où la pente de la toiture est obtenue par exécution d'une
forme de pente adhérente en mortier ou en béton, celle-ci doit être obligatoirement
fractionnée. Son fractionnement est tel que la diagonale ne devra pas dépasser 18 m.
Sur écran oare-vaneur
La technique de mise en æuvre de l'écran pare-vapeur dépend de la partie de la terrasse à
traiter.
En partie courante, la pose du pare-vapeur doit se faire sur des supports dont la surface est
propre et sèche. L'écran pare-vapeur doit toujours être posé du côté chaud par rapport à
f isolant. Il sera continu, avec des joints de recouvrements de 6 cm bien soignés et ne doit pas
être percé accidentellement même au droit des passages de canalisations. Il sera collé au
support dans le cas où le revêtement d'étanchéité et f isolant le sont aussi. Il sera libre ou de
préférence posé en semi indépendance dans le cas où l'étanchéité est posée en indépendance.
Ce qui lui permet de pouvoir être maintenu en place durant la mise en æuvre, en attendant de
recevoir un lestage.
Sur les reliefs, la pose du pare-vapeur se fera soit à recouvrements de 6 cm jointoyés à I'EAC
ou par soudage lorsque le pare-vapeur est constitué par des éléments en feuille, ou encore
posés bord à bord s'il est constitué d'éléments perforés, (fig. IV.1).

a1
JI
-

rD
çt lD
Ê
d d

A.A6 mîni
O-O6 mini
PJ
(bl
Figare 1V.1. Mise en æuvre du pare_vapeur
sur le relevé d'étanchéité (a), sur relevé isoté ft)

Dans ce cas' une équerre sera posée sur tout le pourtour


avec un talon de 6 cm minimum et
une aile verticale dépassant d'une hauteur minimale de 6 cm
le nu supérieur de l,isolant posé
en partie courante de la toiture. Cette équerre sera préalablement
revêtue d,un EIF avant
d'être posée sur le relief. Mise en æuvre sur panneau isolant
thermique, l'équerre sera soudée
en plein sur ie pare-vapeur.

\.ote : le pare-vapeur ne cloit cottstituer en aucun cas un revêtement d,étanchéité ou une mise hors
d'eau provisoire du bâtiment.

Sur nanneau isolant


Selon leurs classes de compressibilité, les isolants telles que
la laine de roche et la mousse
phénolique sont réservées pour des toitures terrasses inaccessibles,
alors que le polystyrène
expansé ou extrudé' mousse de polyuréthanne, etc. sont
adaptés pour les^ toitures terrasses
accessibles aux piétons etlou séjour. La technique de mise
en æuvre de l'isolant thermique
dépend de son emplacementpar rapport au revêtement
d,étanchéité.

Dans le cas d'une toiture traditionnelle (fig. I.2a),les panneaux


isolants peuvent être mis
en æuvre en un seul ou en plusieurs lits. La pose en un seul
lit nécessit. ,n. disposition en
quinconce avec un collage directement sur l'écran pare-vapeur
par une couche d'EAC ou par
tout autre matériau (spécifié par le document de l;Avis Tèchnique
relatif à l,isolant utilise;.
Dans le cas où le collage de l'isolant sur l'écran pare-vapeur
se iait à I,EAC, ce demier sera
considéré comme dernière couche formant l'écrân pur"-rrup"rrr. pour
une pose en plusieurs
lits des panneaux isolants (de mêrrie nature ou de natures différentes),
lit seront placés en quinconce (lits disposés en décalant les jointsj'.tles panneaux de chaque
enfte
l'exclusion des panneaux isolants à base de polystyrène expansé (pES), iàirrtÀ
eux. À
le collage du premier
lit au pare- vapeur et ceux entre lits se fera a i'pic, ou par tout autre
moyen spécifié par
I'Avis Technique relatif au panneau isolant utilisé. Le polystyrène peut
être posé sur un EAC
refroidi.

Note : si I'Avis Technique prévoit la pose du panneau isolant par soudage à la


membrane d'ëtanchéité pour éviter Ia détérioration de la flamme, il y a lieu de chauffer la
,irqoc" de l,isolant.
couche d"

Sur une pente de toiture dépassant les 100 %o (toiture inclinée


à 45"),les parmeaux seront fixés
mécaniquement ou collés conformément à l'Avis Technique
les concemant. pour cela, des
butées en matériau conforme à la réglementation seront
disposées perpendiculairement à la
ligne de plus grande pente, avec un éiartement qui ne doit pàs
dépassei 5 m. Leur fixation
à
l'élément porteur se fera via des chevilles et rondeiles d;
répartition de l,effort
d'arrachement' Il doit y avoir au moins.O4 fixations par panneau,
dont une dans chaque
angle, les autres étant éventuellement réparties sur la surface,

JZ
Ces frxations doivent affleurer le niveau supérieur de l'isolant et une fixation ne peut servir à
fixer deux panneaux côte à côte. Pour cela, il doit y avoir une marge d'au moins 5 cm entre
le bord de la rondelle et le bord du panneau isolant.
NOteS ) La densité des fixations
est fonction de la région et du site Le minimum est de 5 par m2, en partie courante
et 6 par m2 en rive zl m Les toitures sw' locaux à très
pour une largeur de forte hygrométrie ne sont pas visées par le prësent
article. Les butées peuvent éventuellement recevoir laJixation du haut des lës d'étanchéité.

Dans le cas des toitures terrasses avec forrne fractionnée sur isolant, ce dernier est considéré
comme une couche de glissement et, à une certaine époque, on utilisait le sable pour remplir
cette fonction. L'isolant doit être en matière imputrescible, flexible, et ne tassant pas de plus
de 1,5 mm. I1 sera à faible reprise d'eau (. à 2 %) et sa masse volumique sera au moins égale
à25 kglm3.

NOte : Ce système est pratiquement abandonné en raison des sinistres auxquels il donne lieu.

Dans le cas d'une toiture à isolation inversée (fi1.I.2b), seules les toitures terrasses dont la
pente est au plus égale à 5% sont concemées. Le revêtement d'étanchéité sert alors d'écran
pare-vapeur au panneau isolant. Les panneaux isolants seront mis en place sur le revêtement
d'étanchéité soit directement dans le cas d'un revêtement avec autoprotection minérale, ou en
posant une couche de désolidarisation constituée d'un non-tissé synthétique qui sera d'au
moins 170 glm2 dans le cas d'un revêtement non auto-protégé et posé avec un recouvrement de
10 cm environ. Les panneaux seront posés en un seul lit, libres, à joints serrés, décalés dans
un seul sens, et en respectant le recouvrement des feuillures alternées.
NOteS ! La mise en æuvre des panneaux isolants doit être entamée aussitôt après la pose du pare-yapeur. En aucun
cas, il ne sera admis une mise en æuvre par temps de pluie.

IV.2. Techniques de pose des revêtements d'étanchéité


La pose des revêtements d'étanchéité doit être effectuée par des entreprises qualifiées
employant des applicateurs formés aux techniques de pose proposées par le fabricant. Il
existe différentes techniques de pose des revêtements d'étanchéité sur les supports
(indépendance, adhérence ou semi indépendance). Si la pose du revêtement est réalisée en
indépendance,la technique utilisée est le lestage. Dans les cas de pose en adhérence totale ou
en semi-adhérence les techniques de pose suivantes sont utilisées :
. collage au bitume chaud ; '

. soudage à laflamme ;
. collage à la colle bitumineuse àfroid ,'
. collage par auto-adhésivité.
Par ailleurs, si l'étanchéité comprend deux ou plusieurs couches, celles-ci doivent être
assemblées uniquement par collage au bitume chaud, soudage ou collage à la colle
bitumineuse à froid.

Collage au bitume chaud : Pour le collage au bitume chaud, il est utilisé comme adhésif
du bitume oxydé se déclinant en deux classes : Classe '85125'et classe'110/30' (le premier
nombre indique la température de ramollissement exprimée en oC et le second nombre la
profondeur de pénétration exprimée en dixième de mm).
Dans le cas du collage de l'étanchéité sur une isolation apte à recevoir ce revêtement, I'usage
d'un bitume de classe 'II0l30'est recommandé, car il présente un point de ramollissement
plus élevé qu'un bitume de classe '85125', ce qui diminue le risque de glissement, surtout sur
une surface en pente. Un bitume de classe 'll0l30' convient pour les pentes supérieures à 5 %
et pour les relevés à cause de son point de ramollissement élevé grâce auquel il résiste mieux

JJ
au fluage.

NOte : Les membranes d,un film thermo


.reyêtues
bitume APP ne peuvent être fusible ne peurent être cctllées au bitume chaucl. Les
collës * tiru-" ,n'ud, car reur poir, i" ,-o*oitirrement
revêtements à base de
est trop érevé.

34
coller le recouvrement et pour lesquelles il est impératif de consulter avant toute utilisation
l'Avis Technique correspondant. Dans le cas de collage à froid en adhérence totale, la colle
est appliquée sur toute la surface. La suite de la mise en æuvre est analogue à celle décrite
précédemment. Le collage du joint de recouvrement doit faire l'objet d'uné phase de travail
distincte et on veillera à la continuité du collage entre le recouvrement ôt le reste de la
membrane.

IV.3. Mise en æuvre des revêtements d'étanchéité


Ce chapitre précise la mise en æuvre des revêtements d'étanchéité sur supports en maçonnerie
ou suppotts en panneaux isolants. Il indique les règles d'exécution ainsi que la composition
du revêtement pouvant être associé à une toiture de destination donnée ainsi que les
conditions qui autorisent leur association.
IV.3.1. Orientations générales
Les differents types de matériaux d'étanchéité utilisables en toitures terrasses ont été décrits
au chapitre II. Le choix du revêtement à mettre en æuvre ainsi que les travaux à entreprendre
sont tributaires de la nature et des caractéristiques mécaniques du revêtement, de la
destination de la toiture-terrasse et de sa pente, du relief ainsi que du climat immédiat où le
bâtiment est implanté. Sur les parlies courantes des toitures dont les supports présentent une
inclinaison au plus égale à 5 oÂ,les revêtements peuvent être mis .tr *,rrn. .n indép.ndance
ou en adhérence, alors que la semi indépendance des revêtements, n'est admise que sur les
supports dont la pente est au moins égale à 5 oÂ.
Le mode de pose en indépendance est celui qui résiste le mieux aux fissurations ou aux
ouvertures des joints à la surface des supports. La pose en adhérence qui intéresse les
revêtements à base de produits bitumineux (multicouche, SBS, App, etc.j et les SEL, se
réalise respectivement en collant ou en soudant en plein sur la surface et en étalant à froid.
Cette pose se justifie par des sujétions particulières d'exécution telles que travaux en sites
exposés au vent. Ce système est optionnel sur les panneaux isolants autrei que ceux à base de
liège et ceux dont I'Avis Technique vise cette application. La pose en adhérence est en général
interdite sur plancher collaborant. Quant à la pose en semi-indépendance, elle est réservée
pour les revêtements ayant l'avantage de mieux résister aux déformations des supports. Sauf
dispositions particulières évitant le fluage, des fixations mécaniques complémentaires en tête
de lés et au droit des recouvrements, doivent être prévues.
En règle générale, les revêtements dépourvus d'élasticité (asphalte et certains feutres), doivent
être mis en æuvre exclusivement en indépendance. Cette dernière, réalisée en interposant
généralement entre le support et le revêtement, un écran de désolidarisation, reçoit
obligatoirement une protection lourde. Pour des produits performants (chapes, SBS ou App),
on peut envisager la pose en indépendance, en adhérence ou en semi indépendance sous
certaines conditions. En revêtement monocouches ou bicouches, ces produits sont mis en
æuvre par soudure au chalumeau ou collage à froid, avec en plus collage à chaud pour les
membranes SBS. Ces produits peuvent se présenter également sous forme de feuilles minces
autoadhésives. Pour ceux dotés d'une grande élasticité (SEL), ils seront mis en æuvre
exclusivement en adhérence. Les revêtements à base de bitume peuvent être appliqués avec
ou sans EAC. Les feuilles d'étanchéité présentant un film plastique en sous face, ne doivent
pas être collées à I'EAC sauf si ce film est pré'vu pour cet usage. Les soudures faites à l,air
chaud ou à la flamme du chalumeau doivent être soigneusement exécutées, ainsi que la vitesse
de passage, de façon que le revêtement soit juste suffisamment réchauffe pour se souder lui-
même, sans être brûlé ou carbonisé. Pour les revêtements posés .n
-o.roôouche (pVC, SBS
ou APP), la fiabilité des joints est particulièrement importante, du fait qu'ils ne disposent pas
des mêmes marges de sécurité que les systèmes bicouches ou multicouches. Il y a lieu dônc

35
d'accorder un grand soin dans la réalisation in situ des joints d'assemblages des feuilles.
Sur les toitures terrasses dépourvues d'émergences, I'utilisation des étanchéités de type
membrane ou liquides convient parfaitement. Ces deux procédés approuvés techniqu.-àt
permettent une mise en æuvre rapide. Sur toitures terrasses jardins, la-mise
en æuvre nécessite
la réalisation d'une zone stérile en périphérie de la toiture (bande de pourtour) et la
création
d'un dispositif de séparation entre la zonevégétalisée etlazone stérile. Seuls, les revêtements
à base d'asphalte et les bicouches à base de bitume modifié sont admis.

Les relevés d'étanchéité posés sur les reliefs doivent aller jusqu'au niveau du larmier.
En
de faible hauteur (au plus 1 m sur support en maçonnerie et au plus
de panneaux isolants) ne nécessitent pas de fixation mécaniquè en
s grandes des relevés, les complexes d'étanchéité nécessitentà,êtr.
te, à raison de 4lml. ces fixations seront situées à 3 cm minimum
du haut des lés, et protégées des eaux de ruissellement. Si le support est constitué de
panneaux isolants, la fixation doit se faire à travers I'isolant et il
est admis de tenir compte
de ces fixations pour le maintien des panneaux isolants. Les relevés dépassant les
hauteurs
limites suscitées doivent faire l'objet d'une étude particulière.
IV.3.2. Revêtements d'étanchéité en partie courante
Les règles d'exécution sont détaillées ci-après pour les différents systèmes d,étanchéité
en fonction de la destination des toitures à savoir, la toiture terrasse-inaccessible, la
toiture-terrasse accessible pour piétons et enfin, la toiture-terrasse jardin.
IV.3.2.l.Toiture-terrasse inaccessible (y compris chemins et aires de circulation)
IV. 3. 2. 1. I. Revêtement en Asphalte
Ce revêtement ne peut être appliqué que sur un support de pente au plus égale
à 3 %. Il est
mis en æuvre exclusivement en indépendance. Cette dernière est réalisée àans le cas où le
revêtement est directement appliqué sur support en maçonnerie via une feuille
de papier entre-
deux sans fil et sur panneau isolant via une double couche de papier kraft ou une
feuille de
papier entre-deux sans fil.
ce complexe d'étanchéité, de masse totale d'environ 45 kglm2, est constitué :
o d'une couche d'indépendance,
o d'Ltne couche d'asphalte de 5mm,
o d'une couche d'asphalte sablé de I5 mm, de
teinte naturelle ou teintée dans la masse.
Ce revêtement nécessite obligatoirement une protection lourde lorsqu'il est appliqué sur
panneaux isolants, chemins et aires de circulation, ou conçu pour des rêgions
à fort contraste
de température.
lV3.2.1.2. Revêtement defeuilles de bitume oxydé (feutres ou chapes armées)
Pour des supports de pente au plus égale à 5 Yo, ce rèvêtement s'applique sous protection
lourde
meuble' Sous autoprotection, il n'y a pas de limitation de la pentËàes supports. Dans
ce cas, la
face supérieure de la dernière feuille constituant le revêtement d'étanônelte comporte
une
protection en feuille d'aluminium sur sa face supérieure. Sur les chemins et
aires de
circulation ou lorsque ce revêtement est conçu pour des régions à fort contraste de
températures, le revêtement nécessitera obligatoirement une proiection lourde.
Ce tlpe de
revêtements peut être appliqué avec ou sans EAC. Posées à I'EAC, les feuilles
seront soit
collées à I'EAC ou soudées en plein sur EAC. Le bitume à utiliser doit être de
classe ,g5125,
minimum. Le collage à I'EAC se fera en versant le bitume chaud (220 à 240" C)
entre les
feuilles des revêtements. Le versement de I'EAC doit être effectué de manière à
assurer une
couche continue et régulière. Celle-ci, par sa capacité thermique, provoquera
la fusion
superficielle des bitumes d'enrobage dans les feuilles du dessus et dï dessous. La
masse

36
minimale d'EAC est de l,2kglm2.
Le mode opératoire est comme suit :

o déroulement des feuilles à coller ;


o mise en place de ces
feuilles avec respect des recouvrements ;

' collage des feuilles en versant du bitume chaud tout en les déroulant.
Notes ! L'emploi d'un bitume trop chaud (> 260 "C) ou d'un bitume trop /ioid (< 220 "c) est interdit. sur toitures
terrasses inclinées (pente > 5 %o), il est utilisé un EAC présentant un
point de ramollissement > 100 "C.

Posées sans EAC, les feuilles seront soudées en plein en faisant fondre à la flamme les masses
de bitume en présence (EAC ou bitume d'enrobage). Les feuilles soudées
doivent présenter
une masse d'enrobage suffisante et conseryer leur tenue après échauffement
au chalumeau.
La flamme doit fondre les deux faces en présence. Les feuilles insuff,rsamment enrobées
doivent être auparavant surfacées par une couche d,EAC.

Note La qualité de la soudure est liée à Iafois à la maniabilité de lafeuitle à souder et au


" soin apportë parl,ouvrier.
Sur supports en maçonnerie, les feuilles d'étanchéité constituant une même
couche doivent
être posées à recouvrement de 6 cm minimum longitudinalement et l0
cm transversalement.
Elles doivent être posées soit à lit parallèles (les joints des deux couches
successives ne
doivent pas se superposer mais être décalés) (fig.- IV.2) ou à lits croisés (fig.
IV.3). Les
joints de recouvrement seront collés pour les fe trei et soudés pour
les chapes.
Lorsque les lits de deux couches successives sont parallèles, les points ne
doivent jamais se
superposer mais être décalés. Les lits de deux couches successivôs peuvent
être croisés et la
pose peut se faire également à lits décalés ou mixtes.

Figare 1V.2. Pose à lits successifs Figure 1V.3. Pose à lits croisés
Posées sur support constitué de panneaui isolants sensibles à la chaleur,
le recouvrement de la
première feuille doit être d'au moins 20 cm et les joints seront collés
en lisière sur une largeur
de 6 cm à 10 cm. L'ensemble sera lesté par uné protection meuble gravillonnée.
Un écran
thermique en 2,5 W55 auto-protégé par granulats minéraux sera interpo-sé.
Celui-ci est destiné
à soustraire le revêtement d'étanchéité des fortes chaleurs des flammes lors de la mise
en
æuvre. La face granulée étant posée vers le bas.
Mis en æuvre en indépendance et selon la pente de la toiture, le complexe d'étanchéité
sera
composé de :
Toitures à nente nulle
Soit:
o une couclte d'EIF à 50 cm qutour des reliefs et des émergences et Im au niveau des
entrées d'eaux pluviales (EEp)
o un papier Kraft,
o unfeutre bitumé 365 armature W HR.
o une couche i'EAC,
o un bitume armé type 40 armature TV,
o une couche d'EAC.
c unfeutre bitumé 365 armature W HR, une couche d,EAC.
Ou,
. un papier Kraft,
ounfeutre bitumé 365 armature W HR.
o une couche ]'EAC.
o unfeutre bitumé armé 36 S armature W HR.
o une couche
d'EAC.
o
un bitume armé type 40 armature TV,
o une couche d'EAC.
Ou bien,
. un papier Kraft,
ounfeutre bitumé 36 S armature W HR,
o une couche ]'EAC,
o unfeutre bitumé 36 S,
o une couche i'EAC,
ounfeutre bitumé 36 S,
o une couche ]'EAC.
o unfeutre bitumé 36 S armature W HR.
o une couche i'EAC.

Note : les complexes d'étanchéité énoncés ci-dessus s'appliquent sur les supports en maçonnerie
décrits au chapitre
III' Quant aux panneaux isolants non porteurs, ils relèvent de I'Avis Technique quiJîxe les types de revêtements à admettre.

Toitures olates
Soit:
. un pqpier Kmft,
.unfeutre bitumé 36 S,
o une couclte i'EAC.
. unfeutre bitumé 36 S,
o une couche ]'EAC.
o unfeutre bitumé 36 S,
o une couclte i'EAC. ,:i,

Le tout sera lesté par une protection meuble gravillonnée.

Ou,
o un papier K*ft,
o unfeutre bitumé 36 S,
o une couche d'EAC,
. unfeutre bitumé 36 S,
o une couclte i'EAC,
o un bitume armé type 40,
o une couche I'EAC.

Ou bien,
. papier Kmft,
un
o unfeutre bitumé 36 S,
o une couclte i'EAC.
oun bitume armé type 40,
o une couclte d'EAC.

38
. unfeutre bitumé 36 S,
o une couclte d'EAC
Ou bien encore,
. un papier Kraft,
o un bitume armé type 40,
o une couche d'EAC.
c un bitume armé type 40,
o une couche d'EAC.

chacun de ces complexes sera lesté par une protection lourde en dur.
Note : les complexes d'ëtanchéité listës ci-dessus s'appliquent sur les supports en maçonnerie
lil. décrits au chap.
Mis en æuvre en semi indépendance, seules les toitures inclinées sont admises. Dans
ce
cas, le complexe d'étanchéité sera composé de :

o une couche i'EIF,


. un papier lwaft oufeutre bitumé 36 S perforé,
o une couche ]'EAC,
. unfeutre bitumé 36 S,
o une couche d'EAC,
o un bitume armé type 40 auto-protégé.
La longueur des éléments auto protégés par granulés minéraux et par feuille
d,aluminium
ne doit pas dépasser respectivement 7m et 3.3 m.
Note : Pour lesfortes pentes, I'application de I'EAC sefait à l,aide d,un balai brosse.

Mis en æuvre en adhérence, le complexe d'étanchéité sera constitué, selon la pente de la


toiture, des couches suivantes :

Toitures à nente nulle


Soit :
o une couche i'EAC.
o unfeutre bitumé 36 S armature W HR,
une couche d,EAC,
i, un bitume armé type 40 armature TV,
une couche d,EAC,
o unfeutre bitumé 36 S armature W Hff, une
couche d,EAC.
Ou,
o une couclte ]'EAC.
. unfeutre bitumé 36 S armature W HR, une couche d,EAC,
o unfeutre bitumé 36 S armature W HR, une
couche d,EAC.
o un bitume armé type 40 armature TV, une
couche d,EAC,
Ou bien,
o une couche ]'EAC,
o unfeutre bitumé 36 S armature W HR, une
couche d,EAC.
. unfeutre bitumé 36 S, une couche d,EAC,
. unfeutre bitumé 36 S, une couche d,EAC,
o unfeutre bitumé 36 S armature W HR.
o une couche I'EAC.

L'ensemble sera lesté par une protection meuble gravillonnée.

Note : les complexes d'étanchéité énoncés ci-dessus s'appliquent uniquement sur les supports constitués de
panneaux isolants ayantfait I'objet d'un Avis Technique.

39
--

Toitures olates

Soit
o une couclte d,EIF,
o une couche i'EAC,
o unfeutre bitumé 36 S,
o un couche i'EAC,
o unfeutre bitumé 36 S,
o une couclte d,EAC,
o unfeutre bitumé 36 S,
c une couche d,EAC,

L'ensemble sera lesté par une protection meuble rapportée


gravillonnée.
Ou,
o une couche d,EIF, une couche
d,EAC,
o unfeutre bitumé 36 S, une couche
d,EAC,
o unfeutre bitumé 36 S,
o une couche d,EAC,
o un bitume armé type 40,
une couche i'EAC.
Ou bien,
o une couclte d,EIF, une couche
d,EAC,
o unfeutre bitumé 36 S, une
couche d,EAC,
o un bitume armé type 40, une
couche d,EAC,
o unfeutre bitumé 365, une couche
d,EAC.
Ou encore,
o une couche d,EIF
o une couche d,EAC,
c un bitume armé type 40, une
couche d,EAC,
o un bitume armé type 40, une couche d,EAC.
o Chacun de ces groupes de
complexe sera lesté par une protection lourde en
dur.
Toitures inclinées 'i
. une couche d'EIF,
o une couche d,EAC.
o unfeutre bitumé 36 S,
o une couche d,EAC,
o un bitume armé type 40 auto_protégé.
rv.3.2.1.3. Revêtements bicouche en bitume modifié(,sB,s
ou App)
Les épaisseurs des couches inférieure et sLrpérieure (SBS
ou App) des complexes énoncés ci-
après sont spécifiées dans les Avis Techniques iespectifs
des revêtements d,étanchéité
de limitation de la pente des supports. Sous
quer que sur un support de pente au plus égale
tre collées au bitume à chaud, en raison deion
bitume modifié au SBS seront collées à I'EAC
de classe 'l30lll5' ,n7n 5,. Elles peuvent être
à I'aide d'une colle êtements peuvent être mis en
ce, en adhérence ou e

40
En indépendance, ce revêtement est mis en æuwe soit directement sur l'élément porteur
ou sur panneaux isolants. L'indépendance sera assurée par un écran voile de verre (écran W
100). I reçoit obligatoirement une protection lourde. Si un écran thermique est utilisé pour
compléter le complexe, celui-ci sera déroulé, sur ou sous l'écran W 100 du complexe.

NOte : Le recours à un ëcran thermique doit être justifié par un document visant cet emploi.

Dans le cas où le support du revêtement est en maçonnerie, la constitution du complexe,


selon que la pose est faite avec ou sans EAC est comme suit :
Pour une pose à I'EAC
Soit
. un écran W 100,
. une couche inférieure,
o une couche d'EAC,
. une couclte supérieure,
Ou
. une couclte i'EAC,
o une couche inJërieure,
o une couche i'EAC,
. une couche supérieure,
Chacun des complexes ci-dessus sera lesté par une protection meuble gravillonnée.
Ou encore
. une couclte i'EAC,
. une couche inférieure,
. couclte d'EAC,
. une couclte supérieure avec autoprotection minérale-
Pour une pose sans EAC
Soit
o un écran W 100,
' . une couche inférieure,
.une couche supérieure. ù
Ou
c une couche inférieure,
o une couche supérieure.
Chacun des complexes ci-dessus sera lesté par une protection meuble gravillonnée
Ou encore
o une couche inférieure,
o une couche supérieure avec autoprotection minérale.

Dans le cas où le support du revêtement est constitué de panneaux isolants, la


constitution du complexe, selon que la pose est faite avec ou sans EAC, est comme suit :

Pour une pose à I'EAC


Soit
. un écran W 100,
o une couche inférieure,
o une couche i'EAC,
. une couche supérieure.
41
-

Ou
o une couche i'EAC,
o une couche inJërieure,
o une couche i'EAC,
o une couclte supérieure.
chacun des complexes ci-dessus sera lesté
par une protection meuble gravillonnée
Ou encore
o une couche d'EAC,
o une couche in/ërieure,
o une couche d'EAC,
. une couche supérieure avec autoprotection
minérale.
Pour une pose sans EAC
Soit
o un écran W 100,
o une couclte inférieure,
o une couche supérieure.
Ou
o une couche inJërieure,
o une couche supérieure.

comme dans le cas de la pose à I'EAC,


chacun des complexes ci-dessus sera
une protection meuble gravillonnée. lesté par

Ou encore
o une couche in/ërieure,
o une couche supérieure avec autoprotection minérale.

Sous protection lourde, les .omporitions


du

Dans le cas de pente supérieure à 100


%o e,t quel que soit le support,
comporte une armature polyester ou soit le revêtement
composito, soit ia longueur des lés
protégée est limitée à 5 m. de la couche auto-

pas admis dans te cas de pente supérieure


I:l:,n,"t:;/:,::#:rT";,i1r1,.n'est à 5 % sur isotant de résistance
42
r

Sur support en maçonnerie, la hxation se fera par plaquettes et système de chevilles. Sur
support en panneaux isolants, la fixation sera réalisée soit sur des butées, ou directement à
travers le panneau isolant par clous ou vis avec plaquettes de diamètre 0,04 m sur butée en
bois, par vis auto perceuses ou rivets à expansion avec plaquettes de diamètre 0,04 m sur
butée en tôle d'acier galvanisée et enfin, par plaquette de diamètre 0,04 m et système de
chevilles dans le cas d'une fixation directe à travers le panneau isolant.
En revêtement auto-protégé,la constitution du complexe reste identique à celle définie pour le
cas d'une pose en indépendance du revêtement appliqué sur un support en maçonnerie.
Sur les chemins et aires de circulation (s'entend pour piétons), le complexe d'étanchéité doit
être complété par une feuille comportant sur sa surface une autoprotection minérale. Cette
demière, à base de bitume, armée et de couleur differente de celle des parties courantes, sera
appliquée par soudage.
Revêtement posé en semi-indépendance
Lorsque le revêtement est appliqué directement sur le support en maçonnerie ou sur les
chemins et aires de circtrlation dont la pente du support en maçonnerie est inférieure à 50 c/o,
le complexe d'étanchéité sera constitué de :

Pour une pose à I'EAC


o une couche d'EIF,
oune couche inférieure, .

o une couche ]'EAC,


o une couche supérieure avec autoprotection minérale.

Pour une pose sans EAC


o une couche inférieure,
o une couche supérieure avec autoprotection minérale.

Appliqué sur un support composé de panneaux isolants ou sur chemins et aires de circulation
dont la pente du support constitué de panneaux isolants est inférieure à 50 oÂ,la composition
du complexe sera identique à celle définie plus haut pour le cas d'une pose en indépendance
du revêtement appliqué directement sur support en maçonnerie.
Dans le cas des toitures inclinées de pente supérieure à 20 % (pose à I'EAC) ou à 40 % (pose
sans EAC), les dispositions de frxation en tête des lés sus-évoquées restent applicables.
Sur support en maçonnerie préalablêment imprégné d'un EIF, la couche inférieure du
revêtement doit être soit collée à I'EAC ou soudée en plein au chalumeau et ce, via
l'interposition respective d'un écran adapté au collage ou d'un écran perforé adapté au
soudage. Si la pente est inférieure à 20 oÂ,la cotche de revêtement peut être dans les deux cas
(avec ou sans EAC) simplement collée à froid. Appliqués sur support constitué de panneaux
isolants, la couche inférieure du revêtement sera collée soit ci travers un écrqn de semi
indépendance (écran W 50) par plots d'EAC de diamètre 0.20 m environ et disposés au centre
des panneaux isolants de dimensions maximales 0.60 m x 0.70 m, avec une pente au plus égale
à 5 o% ou à I'EAC en interposant un écran perforé adapté au collage.

1V.3.2.1.4. Revêtements monocouche en bitume modifié (SBS ou APP)


L'adéquation entre la pente de la toiture et le type de protection reste applicable au cas des
revêtements monocouche en bitume modifié (SBS ou APP). Ces revêtements ne sont admis
en monocouche que si l'épaisseur de la feuille est d'au moins 5 mm. Dans le cas contraire,
son utilisation n'est possible qu'en revêtement bicouche. Sauf dispositions contraires émises
dans I'Avis Technique en cours de validité, le mode de pose et le procédé de mise en æuvre
décrits dans le cas d'un bicouche restent valables pour le revêtement monocouche.
NOte : Pour une pose plus facile, les fabricants ont conÇu des feuilles d'étanchéité monocouche à base de bitume modi/ië
+5
-
aux SBS ou App, qui se posent àfroid par simple auto adhésivitë.
Au niveau des joints (entie les feuilles), lés recouvrements
longitudinalement et 15 cm transversal.-"ni. doivent être de l0 cm
La surface du support * 0."i, de ces joints
être uniforme et dépourvue d'irrégularités. doit
Les joints seront réalisés in situ par
pafties à joindre sur une largeur dlau soudage sur les
moins 6 cm. Ils doivent être hermétiques.
comme la composition de ces revêtements
dépend de plusieurs facteurs tels que la pose
ou sans EAC' le type de protection, le avec
indépendant)' le scellement (soudage ou -yoa"
a. pir. (indépendant, adhérent ou semi-
collage), les performances techniques, etc.,
de se reporter à l'Avis Technique, én .or^ il y a lieu
ae vutialte, établi pour ce type de revêtement
la conititution du système uinri qu.'""rt"i".iîJciricités pour
ni:*'il,i:;ncernant liées'à ta

Note : L'Avis Technique doit préciser les caracté^ristiques de ta


du support sur lequer re revêtemeit est feuiile en fonction du système de pose, de la nature
appriqué et enJin, du mode d,apprication.
En indépendance ou en semi indépendance,
le complexe sera formé de :
o une couche d'indépendance,
o un écran pqre-vqpeur (éventueilement),
un isorant (éventueilement),
o un revêtement monocouche.
L'ensemble sera resté par une protectron
meuble rapportée gravillonnée.
En adhérence, le complexe sera constitué
de:
. une couche d'EIF,
o un écran pare_vapeur (éventuellement),
o un isolant (éventuellement),
o une couche I'EAC,
o un revêtement monocouche.

L'ensemble sera protégé par un lestage


gravillonnée ou maintenu auio protégé.
à l'aide d'une protection meuble rapportée

IV.3.2.1.5. Revêtement monocouche en


membrane pVC
ces feuilles calandrées en PVC plastifié armé,noo
uÀe etlou sous-facé peuvent être posées
librement et lestées' Elles sont soit collées
au moyen J uat erirou fixées
-à.uniqrr.ment.
En indépendance,la gentg du sup.port est limitée
à 5 %. L'indépendance de la feuille est
obtenue en déroulant simplement cËne-ci
à sec directement sur le support en maçonnerie
support constitué de panneaux isolants, ou
avec un recouvrement libre àô ro cm
lés' La pose directe sur support en au niveau des
maçonnerie nécessite obligatoirement la
æuvre d'une couche de séparation (un_fzutre mise en
de polyester non tisié d,au moins 300 glmr)
ou d'une sous couche d'inierposition (géotextile),
Én-rulron de sa faible résistance au
poinçonnement' Sous protection lourde,,
à-es fe,rtres un11-poinçonnants seront
pose sur panneaux isolants à-base de polystyrène nécessaires. La
expansË prs; ou de mousse de verre
exclure, au regard du risque de détérioration est à
de la membrane pvc.
un lestage obligatoire doit être prévu soit avec des
dalles en béton ou des pavés, ou par des
gravillons lavés (granulométrie 10132).
La protection en gravillons roulés doit avoir
profondeur d'au moins 50. mm et l'épaisseu, une
àu lestage Joi, p".-.ttre une résistance au
conforme à la réglementation en vigueur. vent

cottage de tafeuitte, tesfabricants intègrent


!:,';"t"::":T,:;{:;:,;;te à ta surface de tafeuiile en pvc unesous-

44
Les joints seront réalisés in situ en soudant les parties à joindre avec des solvants ou à l'air
chaud à l'aide d'appareils manuels ou automatiques. Bien entendu, les parties constituant le
joint (feuilles et zones de recouvrements) doivent être bien nettoyées lors de l'exécution du
joint et les conditions extrêmes de température et d'humidité déclarées auxquelles les joints
doivent pouvoir résister soient aussi défavorables que celles naturellement rencontrées in situ.
La surface du support au droit de ces joints doit être uniforme et dépounue d'irrégularités. Le
soudage à l'air chaud (technique la plus généralement utilisée) doit être effectué sur une
largeur minimale de 30 mm et doit toujours être hermétique. Une soudure uniforme s'obtient
en exerçant simplement une pression sur la partie chauffée. Dans le cas des zones difficiles
d'accès, le soudage au solvant est utilisé par application à la brosse dans le sens de la
longueur, la feuille supérieure pressée contre la feuille inférieure et la pression maintenue par
un sac de sable.
Pour une pose en adhérence sur le support en maçonnerie ou constitué de panneaux isolants,
la feuille sera collée en plein sur la surface. En revêtement auto protégé apparent, la feuille
peut également être scellée mécaniquement par des fixations réparties uniformément sur toute
la surface de la feuille. Elle sera lestée par une couche de gravillons.
Sur toitures inclinées, la pose se fera en adhérence par collage sur le support. La compatibilité
de la colle d'assemblage avec le support doit être scrupuleusement étudiée. En cas
d'incompatibilité, il convient de prendre les mesures palliatives nécessaires.
NoteS i Le fabricant doit fournir une méthode d'assemblage, dëcrire son exécutîon ainsi que ses limites
d'ufilisation. Le soudage à I'air chaud est la technique recommandée dans tous les cas. A noter que la température
de soudage yarie avec les conditions climatiques, la vitesse, la pression appliquée, la nature du support et
I'intensité du flux d'air. Dans le cas d'un soudage au solvant, îl y a lieu de s'assurer qu'aucune contrainte mécanique
exagérée ne devrait se produire dans les 6 heures qui suivent le soudage, ni risque de condensation à des températures
supërieures à 5 "C.

joints entre feuille de toiture doivent être recouverts


Posées libres ou collées par adhésif, les
sur 50 cm au moins. Le revêtement doit être recouvert par un non tissé spthétique anti-
poinçonnant avant la mise en place de la protection lourde.
Dans le cas de fixations mécaniques situées à l'intérieur du joint, le recouvrement sera au
moins de 100 mm minimum. La largeur de recouvrement des feuilles de toiture doit être aussi
constante que possible et dans tous les cas supérieure au minimum requis pour la réalisation
correcte desjoints.
NOteS ! L'adhésif utilisé doit être conforme avec le support immédiat, et la résistance au vent (pelage) doit êtremesurée
pour I'adhésif sur le support supposé ayoir la résistance au pelage la plus basse. Pour cela, le temps et la durée de vie de
I'adhési/ (pot ouvert) doivent être indiqués par le fabricant et être strictement respectés, au regard des températures
extrêmes prévues in situ. L'assemblage par fixation mécanique, vis et plaquettes doivent être réalisé conformëment aux
instructions J'ournies par le fabricant

1V.3.2.1.6. Revêtement en SEL


Sur toiture-terrasse inaccessible, le système posé en apparent n'impose pas en général de
pentes particulières, hormis pour celui présentant une certaine sensibilité àla rétention d'eau
et pour lequel, une pente minimale du support d'au moins lo doit être observée.

Les revêtements en SEL sont mis en æuvre exclusivement en adhérence. Le produit sera
remué afin d'être homogénéisé et il s'appliquera sur support non humide. L'application
commence en général par le traitement des ouvrages particuliers fionction forme de pente
acrotère, remontée des cheminées, gargouilles, etc.) avec chevauchement sur les parties
courantes sur une largeur d'au moins 10 cm.
En partie courante, ils sont exécutés de façon continue avec chevauchement sur les retours. En

45
cas d'intemrption de l,appl
d'au moins 5 .-. Les mùr .o19!.t superposées doivent êtie
simplement pontées en c inferieure à 0,3 mm p"uu"ttt
Àt.à
d'ouverfure comprise entre
par incorporation d,une a
Pour les SEL armés en partie
courante, ce renforcement
Au-delà de 2 mm,la discontinuiié n'est
est traitée comme un joint.
un revêtement en sEL, doit comporter
trois couches successives
au moins :
,;; du dossier technique du
afrè1son application,
co 1t
tes endroits mats de la

té. Elle sera appliquée


Enc
e' cette dernière doit être appliquée
dans et imbibée parfaitement

yi:,:^i":: (slter
t'absorption du support, et
i::::ï;;"r:i:::,::::":::,;û;de d,assurer t,adhérence pa,faile
du
scruputeusemenr inctiquées
dans t'Avis ,""r,,n,o"1)ToÏjoriiïi,,,!!.'*""
te''àeu' *"'n"'-'i,ànt
étog", ioir",, ai,"

#:ti:Ïî:l;'["îï :tôi#':ïif:*voir une prorecion rourde meubre


à r,aide de
Appliqué directement sur supporr,
complexe r.ru.o-posé dans l,ordre:ifli:iiiant' le
primaire d'imprégnation,
o un
. unfilm en SEL.
o un écran anti-poinçonnant
en non.tissé synthétique (NTS
. une protection meuble gravillonnée. 170s/m),

En isolation inversée, l" comple*e


sera constitué de :

:#::::ï:î::ii::f:;:,#;#,n,. en sEL, un écran anti-poinçonnant


Nrs r70 s/m),
o une couche de
séparation,
. une protection meuble gravillonnée.
Note : Dans le cas d'un protection
par des grpvillons, un écran
t'ar""*iiiî )i t"îîÏ"*ile anti-poinçonnant NTS de t z0
g/m, sera mterposë entre
Sauf spécific
de primaire, le SEL (hors couche
acryliques et polyuréthanne, des
rapportée meuble. Dans ce mm sous protection
car
imprégnation du support par
;:ïff,:ïï un primaire (obrigatoil::r'irffili,lï.îï:ïl:
Note: I ndes
é,P.aisseurs phs le polyuréthanne, I'acrylique
et re polyester, nécessite des
bitumineus iodr" dans les travaux de rëginératio,, ilin"r"rr",
ovation. ëtanchéités
Le contrôle de r'épaisseurdu
film pouna être effectué comme
o soît en déterminant suit :
la quantité de produits consommé
::ï';:;:!ïî,,,,i,1,!"ï,,ï,ri:,;:1" a',,"ioug";:,;:,{:;T3";"!;;#i;",",
moven approprié (v compris
la coupe destructive).
Note : Le dossier,""ii"ï""),,"r:: ::,: :,*,rre
svstème épaisseurs de
fitms obtenues pour chaque couche constituant
""n,",,ï,'a^";;':Xiti:i:::::,ir;i:::f,"J:: te

46
lV,3.2.2.Toiture terrasse accessible (terrasse circulée piétons et/on séjour)
1V.3. 2. 2. l. Revêtement en Asphalte
La limitation de lapente du support énoncée dans le $ IV.3.2.1.1 reste applicable seulement
dans le cas d'une protection par dalles sur plots. Pour une pente allant de 1 à 3 Yo, ce
revêtement s'applique mais avec une protection autre que par dalles sur plots. Le revêtement
est mis en æuvre soit directement sur l'élément porteur ou sur un isolant thermique
compatible avec I'asphalte. Il en est de même pour la nature de la couche destinée à réaliier
l'indépendance qui reste identique à celle préconisée dans le gIV.3.2.1.1. De même, la
constitution de la couche de revêtement d'étanchéité d'épaisseur (5+15) mm définie dans le
cas de la toiture-tenasse inaccessible reste applicable pour le cas de la toiture terrasse
accessible ; par contre pour une épaisseur supérieure prise généralement à 40 ffiffi,
deux possibilités sont envisageables :
La première possibilité conceme une terrasse circulée piétons et /ou séjour. Le complexe
d'étanchéité de masse totale environ 90kglm', sera constituée dans l'ordre de :
. une couche d'indépendance,
. une couche d'asphalte coulé de 5 mm,
o une couche d'asphalte sablé de I5 mm,
double couche de papier kraft ou doublefeuille de papier entre-deux sans fi\,
o une
.
une couche d'asphalte gravillonné de 20 mm.
Ce système nécessite obligatoirement d'être complété par une protection par dalles sur plots.
Quant à la deuxième possibilité relative toujours à une terrasse circulée piétonne, le complexe
d'étanchéité, de masse totale environ 78kglm2, sera composé de :
. une couche d'indépendance,
o une couche d'asphalte sablé de I5 mm,
o une grille de verre,
.une couche d'asphalte gravillonné de 25 mm.
En revêtement auto-protégé,lorsque ce complexe est réalisé sur support en maçonnerie, la
terrasse est circulée piétons. Ce même complexe, qu'il soit appliqué sur support en
maçonnerie ou sur support en panneaux isolants, la toiture-teffasse ne peut être circulée
piétons etlou séjour que si le complexe est complétépar une protectionpardalles surplots.
lV.3.2.2.2. Revêtements truditionnels en bitume oxydé (feutres ou chapes urmées)
La pente du support sera limitée à 5 Ts que ce soit sous protection par dalles sur plots ou
autre, et le principe de mise en æuvre des feuilles constituant la couche du revêtement
multicouche et décrit dans le cas de la toiture- terrasse inaccessible reste applicable pour la
toiture-terrasse acces sible.
En indépendance ou en semi indépendance, le complexe d'étanchéité sera réalisé par :
o une couche d'indépendance,
o une isolation thermique,
o unefeuille de revêtement collé entre elles par I'EAC constituant la couche d'étanchéité.

En adhérence, le complexe d'étanchéité sera constitué de:


o une couche d'EAC,
o une isolation thermique,
oune feuille de revêtement collées entre elles par \'EAC et constituant la couche
d'étanchéité.
Les complexes d'étanchéité ci-dessus décrits pour les différents modes de pose recevront
obligatoirement une protection lourde dure, à l'aide d'un pavage, dallage, carrelage ou dalles
sur plots.
Note : Le détail des complexes d'ëtanchéitë décrits dans le cas des toitures tetasses inaccessibles pour les dffirents
modes de pose, restent valables pour le cas des toitures teruasses accessibles.
47
1V.3.2.2.3. Revêtements bicouche en bitume modffié (,SB,S oa App)
La limitation de la pente du support précisée dans le ç IV.3.2.2.2 reste applicable.
Contrairement au cas des toitures terrasses inaccessibles, ce revêtement ne peut se mettre en
æuvre en semi indépendance. En indépendance, le principe reste identique au cas de la toiture-
terrasse inaccessible (Cf. S Il/.3.2.1.3). La seule différence réside dans la composition du
complexe.
Lorsque le revêtement est mis en æuvre directement sur support en maçonnerie ou constitué
de
panneaux isolants, il recevra une protection par dalles sur plots. Dans le
cas général et
notamment lorsque le support est constitué de panneaux isolants, le complexe d'étanchéité
sera identique à celui décrit dans le $IV.3.2.1.3 - cas d'un revêtement appliqué
sur panneaux
isolants. Dans ce cas, un écran thermique devra être déroulé sur ou sous l'écran W
tOO au
complexe.
Notg : L'isolant thermique doit bénértcier d'un document technique yisant cet emploi. Le système
ayec le mode
d'application à I'EAC n'admet pas une protection par dalles sur plots.
Le système adhérent est indiqué pour une mise en æuvre des revêtements sur support
constitué de panneaux isolants ou dans le cas d'une toiture à isolation inversée. Lorsqu,ils
sont
mis en æuvre sur support constitué de panneaux isolants avec application du revêtement à
I'EAC, les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique. pour
une application sans EAC du revêtement, les panneaux isolants doivent dans ce cas
être aptes
à recevoir les soudures des revêtements. A défauI, les panneaux courants admettant
I'adhérence à chaud doivent être surfacés avant soudage, à I'EÂC. Sur support
en maçonnerie
(y compris le cas des toitures à isolation inversée), l'eiécution du complËxe d'étanchéité
sera
identique à celui décrit dans le $ IV.3.2.1.3
- cas d'un revêtement appliqué sur support en
maçonnerie. Dans ce cas, le revêtement recevra obligatoirement une protection lourde.
rv.3.2.2.4. Revêtements monocouche en bitume modifie
f.sa^s ou App)
La limitation de la pente du supporl énoncée dans le IV.3.2.2.2 et l'e principe décrit dans
ç le
cas du revêtement bicouche reste valable, sauf spécifications contraires du fabricant.
Avec ce
type de revêtement, I'exécution parfaite des recouvrements est primordiale, en accordant
un
soin particulier à l'assemblage des feuilles.

, le complexe est constitué comme suit :


o une couche d'indépendance,
o une isolation thermique,
o un revêtement monocouchè:
L'ensemble recevra une protection lourde rapportée à l'aide d'un carrelage, pavés
ou dalles
sur plots.
En adhérence. le complexe sera constitué :
o une couche ]'EAC,
o une isolation thermique,
o un revêtement monocouche.
Le complexe recevra une protection lourde rapportée à I'aide d'un carrelage, pavés ou dalles
sur plots.
1V,3.2.2.5. Revêtement monocouche en membrane pVC
Le principe de mise en æuvre décrit dans le cas des toitures terrasses inaccessibles reste
valable, à l'exclusion du cas des toitures inclinées (pente supérieure à 5 %). Le revêtement
peut être mis en æuvre soit en indépendance ou en adhéretrce. Dans les deux
cas, il nécessite
une protection dure rapportée. En autoprotection apparente, lorsque la membrane est
appliquée directement sur support en maçonnerie, la terrasse est seulement circulée piétons.
Complétée par une protection par dalles sur plots, celle-ci devient circulée piétons
etlou
séjour.

48
[V.3.2.2.6. Revêtement en SEL
En toiture-terrasse circulée piétons avec une protection par dalles sur plots, le complexe
d'étanchéité n'impose pas de pente particulière. Pour les autres protectionÀ, la pente doii être
d'au moins loÂ' La mise en æuvre des SEL décrite dans le cas d'une toiture inaccessible reste
applicable au cas de la toiture circulée piétons etlou séjour. Néanmoins, l'épaisseur du film
sec recommandée pour des toitures terrasses prévues à cet usage, doit être d'iu moins 1,3 mm
en étanchéité auto protégée directement circulée piétons et d'au moins 1,5 mm en étanchéité
sous protection dure rapportée pour séjour. Dans ce dernier cas, la couche de SEL peut être
mlse en æuvre en une seule couche mais après imprégnation du support par un primaire
(obligatoire sauf dispositions contraire du dossier technique du fabricant).

La protection dure rapportée (dalles sur plots, dalles ou pavés, mortier ou béton coulés,
protection scellée) sera mise en æuvre directement sur le revêtement avec interposition d'un
écran anti-poinçonnant en NTS de 170 glm', dont le principe de mise en æuvre est décrit dans
le chapitre relatif à la protection des parties courantes des revêtements.
IV.3.2.3. Toiture-terras se j ardin
Contrairement aux toitures terrasses accessibles et inaccessibles, la mise en æuvre de
l'étanchéité sur une toiture terrasse jardin est subordonnée au préalable à l'aménagement
d'une zone stérile et à la mise en place d'un dispositif la séparant delazone végétalisée. La
réalisation de ces zones s'effectue comme suit : pour la bande stérile "dite bande de
pourtour" : il est ménagé une bande de largeur minimale 40 cm sur toute la périphérie de la
toiture. Elle permet le contrôle des relevés d'étanchéité et des évacuations des eaux pluviales
lors des opérations d'entretiens.

Le revêtement d'étanchéité doit comporter des adjuvants anti racines et être mis en æuvre
d'une façon continue sur la totalité de la surface de la terrasse. Le dispositif de séparation est
réalisé avec des bordures en béton, en briques ou en utilisant des bandes métalliques ajourées
(fig. IV.a). Son rôle est de retenir la couche de culture sans pour autant entraver È passage de
l'eau.

Bonde stérile

Par*vopew

Figure 1V.4. Toiture-terrasse jardin : création de la bande stérile et


réalisation du dispositif de séparation
[V.3.2.3.1. Asphalte
La limitation de la pente du support indiquée dans le cas des toitures inaccessibles reste
49
applicable pour le cas des toitures dédiées à cet usage. Pour une autre pente, un drainage
direct des eaux est nécessaire. Le revêtement est mis en æuvre pareillement que dans le cas
des toitures terrasses accessibles.
De plus, la composition du complexe pour une épaisseur de 40 mm reste identique au cas des
toitures terrasses accessibles sus évoquées et ce, quel que soit le support utilisé, sauf que ce
revêtement reste apparent.
En indépendance, lorsque le revêtement est appliqué directement sur support en maçonnerie,
la couche d'indépendance est réalisée avec une feuille de papier entre deux sans fil. Sur
support constitué de panneaux isolants, elle sera obtenue via soit une double couche de papier
kraft ou une feuille de papier entre-deux sans fil.
Dans le cas d'une épaisseur de couche de 25 mm, le complexe d'étanchéité, de masse totale
environ 55 kglm', sera constitué de :
o une couche d'indépendance,
. une couche d'asphalte coulé de 5 mm,
o une couche d'asphalte gravillonné de 25 mm.

1V.3.2.3.2. Revêtements bicouche en bitume modffié (SBS ou APP)


La pente du support sera limitée à 5 o que ce soit en drainage direct ou à l'aide de
l'interposition d'une couche de drainage. Ces revêtements spécifiques pour toiture-terrasse
jardin sont composés de deux couches. Les feuilles d'étanchéité constituant une même couche
doivent être posées à recouvrement de 0,06 m minimum. Cette pose peut être effectuée en
indépendance ou en adhérence. La semi indépendance est exclue pour cette destination de
toiture. Les revêtements d'étanchéité bicouches (SBS, APP) peuvent être mis en æuvre sur
support en maçonnerie ou sur support constitué de panneaux isolants. Ils seront disposés soit
à lits parallèles (les joints des deux couches successives ne doivent pas se superposer mais être
décalés) ou à lits croisés.
En indépendance, un écran voile de verre (écran VV 100) peut être utilisé pour réaliser cette
indépendance. Qu'il soit posé sur support en maçonnerie ou sur support constitué de
panneaux isolants, le complexe d'étanchéité sera composé de :

Pose à I'EAC
' Soit :
o un écran W 100,
o une couche inférieure, une couclt'e {'EAC,
o une couche supérieure,
Ou,
o unecouclte I'EIF, une couche d'EAC, une couche inférieure, une couche d'EAC,
o une couche supérieure,
Ou encore,
o une couche i'EAC,
o une couche inférieure, une couclte I'EAC,
o une couche supérieure.

Pose sans EAC


Soit :
. un écran W 100,
o une couclte inférieure,
o une couclte supérieure,
Ou,
o une couche ]'EIF.

,îl
50
.I couclte inflrieure, une couche supérieure,
Ou bien,
o une couche inférieure,
. une couclte supérieure,
Ou encore,
o une couche I'EIF,
o une couche inflrieure 2.5 mm avec armature renforcée,
o une couche supérieure 2.5 mm avec armature renforcée.

Ces complexes ne nécessitent pas de protection lourde rapportée préalablement à


I'application de la couche drainante.
En adhérence, ces revêtements peuvent être mis en æuvre soit sur support en
maçonnerie ou sur support constitué de panneaux isolants. Sur support en maçonnerie, si la
pose est faite à I'EAC, les feuilles d'étanchéité seront soit collées à I'EAC ou soudées en
plein sur EAC. La première couche des revêtements indépendants ou semi-indépendants est
posée soit à I'EAC ou par une colle à froid, seuls les recouvrements seront soit collés à I'EAC
ou soudés dans le cas de feuilles d'épaisseur > 2,5 mm. Les faces des feuilles d'étanchéité
présentant un film plastique ne doivent être collées à I'EAC que si le film est prévu pour cet
usage. Dans ce dernier cas, le complexe d'étanchéité doit être constitué comme suit :
. une imprégnation préalable du support à I'EIF,
. une couche ]'EAC,
o une couche inférieure,
o une couche d'EAC,
o une couche supérieure.

Si la mise en æuvre est faite sans EAC, les feuilles d'étanchéité seront soudées en plein. Une
au moins des faces en regard des couches supérieures et inféiieuies doit comporter un film
thermo fusible.
Pour la première couche des revêtements indépendants, ou semi-indépendants et posés par
colle à froid, seuls les recouvrements seront soudés. Dans ce cas, le complexe d'étanchéité
sera constitué de :
' o une couche I'EIF.
o une couche inférieure, r:l
o une couche supérieure.
Sur supports en panneaux isolants, le complexe d'étanchéité sera constitué de :

Pose à I'EAC
. un pare-vapeur,
un isolant thermique,
o
o une couched'EAC,
. une couche inférieure,
o une couche ]'EAC,
. une couclte supérieure.
Les panneaux isolants ne doivent pas comporter de surfaçage par film plastique.
Pose sans EAC
. un pare-vapeur,
o un isolant thermique,
. une lère couche d'étanchéité,
. une 2ème couche d'étanchéité,
. une couclte anti racine.
51
E

. une couche drainante,


o une couchefiltrante,
o une couche de terre végétale.

Les panneaux isolants doivent être aptes à


panneaux courants admettant I'adhérence à
L'assemblage de la couche filtrante et de la c
La pose en adhérence du revêtement est és
isolation inversée.
IV.3.2.3.3.Revêtement monocouche en membrane pVC
Le principe de mise en æuvre décrit dans le cas des toitures terrasses-inaccessibles
reste
applicable' La membrane en PVC sera soudée ou collée en plein
sur la surface. Les joints seront
soudés au solvant ou à l'air chaud en y accordant le plus grand
soin possible. Dans le cas d,une
mise en æuvre sur support en maçonnerie, le système sera-constitué
comme suit:
o un écran d'indépendance (voile de
verre),
o une membrane en pVC, (soudée ou
collée),
o une couche anti racine,
o une couche drainante,
o une coucheJiltrante,
o une couche de terre végétale.

Sur support constitué de panneàux isolants, le système est identique


à celui appliqué sur support
en maçonnerie en supprimant l'écran d'indépendance. Le princrpe
de l'assemblage de la couche
filtrante et de la couche drainante décrit plus haut reste appiicable.
[V.3.2.3.5. Revêtement en SEL
La mise en æuvre du SEL décrite dans le cas des toitures accessibles
reste valable pour le
des toitures jardins (y compris le cas des toitures à isolation inversée). pour cas
éviter
I'endommagement du complexe, des mesures de protection
doivent êtres prescrites par le
fabricant' Pour ce type de revêtement, ie complexe d'étanchéité
sera constitué (de bas en haut)
de:
o un primaire d'imprégnation.
. unelè'n couche du fitm en SEL.
.Ltne 2è*" couche aLpm en SEL,
o une couche anti racine,
o une couche drainante.
. une couche filtrante,
o une couche de terre végétale.

Le principe de l'assemblage de la couche filtrante et de la couche


drainante décnt plus haut reste
applicable.
l{ote : | 'ëpaisseur de chaque couche de
film en sEL cloit être spécifiée dans l'Avis Tecltnique se rapportant à
produit utilisé ta famille de

lV .3.2.4. Toiture-terras se accessible aux véhicules


La mise en æuvre de l'étanchéité sur une toiture terrasse accessibles aux
véhicules est
tributaire de la nature du revêtement utilisé et de la nature des
véhicules admis (lourds ou
légers), (IV.5 er IV.6).

y:?'oJ' Revêtements asphaltes (type A, P, spécial rampe) et multicouche


type bitume
arme.
Ii est préconisé deux systèmes de pose : i'indépendance et
l,adhérence.
)
Système indépendant
Dans le cas d'un revêtement multicouche de type bitume armé,
ce système concerne les
quelle
,:iî
d'exploitation et des charges pennanentes
-
.J:ï1"î:'"1,'f,:i,,î" ;**1.,1*x i*
aà sa liège ou
une feuille d'aluminium ou d,un écran
voile de verre dont le premier élément en feuiilé comportera à sa sous-face
un papier kraft
crêpé. Ce type de revêtement doit obligatoirement recev-oir
une protection lourde.
Le revêtement Asphalte type A ou P peut être préconisé pour le
cas où la pente de la toiture
accessible aux véhicules légers ne dépass
maçonnerie et l'indépendance est obtenue
directement sur le support en maçonnerie.
complémentaire doit être apportée. Sur toiture
de type P s'applique et nécessite une protecti
revêtement asphalte de type rampe est nécessare.
La composition des complexes dans chacun des cas est comme
suit :

Multicouche tlrpe bitume armé


o unfeutre bitumé type 36 SW_HR,
o une couche i'EAC,
o un bitume armé type 40 TV
o une couche d'EAC,
o un bitume armé type 40 TI/

NOte ! La masse moyenne est d'environ 12.2 kg/m2.


Asphalte type A
o une couche d'asphalte coulé pur, qualité
étanchéité de 5 mm d,épaisseur,
'Ltne couche d'asphalte coulé sablé, qualité étanchéité de 15 mm d,éptaisseur, de teinte
naturelle ou éventuellement teintée dans la masse.
NOte ! sa masse surfacique totale est d,environ 45 ks/m,
Asphalte type P
o une couche d'asphalte coulé pur, qualité
parc, de 5 mm d,épaisseur,
o une couclte d'asphalte coulé sablé;,.qualité
parc, de I5 mm d,épaisseur,
t une coLtche de papier entre deux sans
fi\, ou deux couchis de papier kraft (70 g/m,
chacune),

' une couche d'asphalte gravillonné, qualité protection parc, de 20 mm d,épaisseur, de


teinte naturelle ou teinté dans la masse.
Toute utilisation de cartonfeutre entre 2 couches d'asphalte
est interdite.
No-te sa masse moyenne au m2 est de 90 kg environ. Ce type de reyêtement peut
" bouchardage ou gravillonnage éventuellement recevoir un traitement de
surface par ou enduit coloré.
Asphalte de type rampe
o une couclte de semi indépendance,
o une couche d'asphalte gravillonné qualité
spéciale rampe, de 25 mm d,épaisseur,
o une résille de verre

' Ltne coLtche d'asphalte gravillonné, qualité spéciale rampe, de 25 mm d,épaisseur,


constituant le revêtement de circulation.
Système adhérent

53
Ce système qui ne s'applique que pour les revêtements multicouches de type bitume armé,
doit impérativement être protégé par une protection lourde. Sa composition àepuis la couche
de contact avec le support comprend :
o une couche d'EAC, ,

o un bitumc qrmé typç 40 TV,


. nne couche dlEAC,
o un bitume armé type 40 TV, ,

o une couche ]'EAC,


o unfeutre bitumé type 36 S PY-W,
o une co,uche {'EAC,
o un bitume armé type 40 TV.

Note: sanslesdeuxdelriièrescouches;lamassemoyenneestd'environt3.4ks/mr.

tit Dallage en béÎon


halte sablé
qualité étanchéité
Lit de sable
5mm
Asphalte gravillonné
halte pur qualité parc de 20 rnm
qualité étanchéité halte sablé qualité
5mm parc de 15 mm

Asphalle pur qualité


parc de 5 mm

Support maçonnerie
Cas de l'Asphalte
Dallage en béÎon armé

Lit de sable

Supportmaçon:rerie

Cas d'un multicouche


Figure 1V.5. Revêtement - Véhicules lourds

Dall en béÎon
Sable
halte sablé qualité
étanchéité de 15 mm
halte pur qualité
étanchéité de 5 mm

Support ornerie
Asphalte type A

54
é
prc de20

e pul qualiré
chéité de 5

Asphalte type P
:,'

Multicouche
Figure IV6. Rèvêtement traditionnels. Véthicules légers
IV.3.2.4.2. Revêtements de type SBS, APP et SEL " \;

Pour la mise en æuvre de ces types de revêtement, il y a lieu de se référer aux spécffications
et prescriptions techniques données dans l'AT spéciJique à chacun de ces matériaux.

IV.3.3. Revêtements d'étanchéité en relevé


Les revêtements utilisés en relevés, y compris ceux des équerrés de renfort, doivent
être distincts des revêtements en feuille des parties courantes avec lesquelles ils se
raccordent à la base par recouvrement soudé, collé ou fixé mécaniquement (cas du PVC),
(fig.rv.7)

El derelen"é

A l'exclusion des SEL, les relevés d'étanchéité sont Èn',,général,rdes;éléments découpés.:de's


revêtements plus, égale à.la . Les
équerres de supéfieure. Lè t. Ods
éléments de '
î, , ,. t ,',..

))
-

e>û-O6m
I < largeu d'unrouleau

Figure 1V.8. Recouvrements latéraux des éléments de relevé

IV.3.3.1. Conditions sur les reliefs


Hauteur de la réservation de sécurité du personnel
Lors de la conception du relief, la hauteur de la réservation totale (( H')) à prévoir dans le gros
æuvre, doit tenir compte de la valeur <tr> du becquet (fig. V.13 et V.16) et de la hauteur <G{>
du relief à couvrir mesuré à partir de I'arase supérieure du complexe d'étanchéité, (fig. fV.9).
Pour des raisons de sécurité du personnel intervenant dans le cadre des opérations d'entretiens
des toitures- terrasses, en aucun cas cette hauteur ne devrait être inférieure à 25 cm.

Hauteur minimale des reliefs à couvrir


Concernant la hauteur minimale <G{> des reliefs à couvrir. celle-ci est fonction à la fois de
l'épaisseur du complexe d'étanchéité établi sur le support de la partie courante sis au
voisinage du relief et du dispositif écartant les eaux de ruissellement (becquet). Cette
hauteur est mesurée au-dessus de la protection d'étanchéité, c'est-à-dire soit au-dessus de
I'autoprotection du revêtement d'étanchéité ou au-dessus du revêtement en dur dans le cas
d'une terrasse accessible protégée par chape de mortier de ciment et carrelage, (frg. IV.9).
l-----'

I
L.

Arcæ aryérieare
dz b protection
Figure IV9. Hauteur <H> des reliefs à couvrir (cas le plus courant)
Des valeurs minimales de cette hauteur <GI>> des reliefs pouvant être adoptées sont résumées
dans le tableau 8. Elles sont données en fonction de la pente et de la destination de la toiture.
Le tableau 20 du $ V.3.1 relatif à la protection de la tête des relevés précise en fonction de la
hauteur des relevés d'étanchéité, les dimensions minimales <<b>> et <<h> de la forme de la
protection à adopter pour le becquet, (fig. V. 1 3, V .I4, V. 1 5 et V. 1 6).
Implantation et espacements entre des points singuliers voisins
Des dispositions impératives sont à prendre en compte en ce qui concerne I'implantation des
points singuliers et notamment la distance minimale à respecter entre deux ouvrages
émergents voisins, (fig. IV.10). Bien que cette prescription soit rarement respectée par les
concepteurs, elle émane des exigences de réalisation d'entretien et de réfection des ouvrages.
Si cette distance minimale ne peut être respectée, des dispositions particulières doivent être
alors envisagées (par exemple des ouvrages en maçonnerie solidarisant plusieurs émergences).
Les reliefs linéaires filants perpendiculairement à la pente, autres que ceux situés en faîtage,
doivent permettre l'évacuation des eaux pluviales. Ils doivent être traités comme des noues de
rive du point de vue de leur hauteur.
56
Tab. 8. Valeurs de la hauteur (H)) du relief enfonction
deLa et de la destination
esttnatton de la toiture

Pente
('Â) en
Type de toiture Valeur minimale de H (cm)
partie
courante

I (nulle) t5
I<P< 5 10

I0 : cas général
Inaccessible I 5 : cas reliefs de noue située en pied
P> 5 deversants depente < 20 %
25: pour reliefs de noue située en pied de
versqnts de pente > 20 %.

Technique
I (nulle) t5
1<P<5 l0
Accessible avec protection de
l'étanchéité autre que 1à5 l0
dalles sur olots

10 : par rapport à l'assise des plots

-lorsque le niveaufini des dalles est au-


dessus du haut des relevés ;
Accessible avec protection
- ou lorsqu'un caillebotis est disposé le
de l'étanchéité par dalles 1à5
long du relief;
sur plots
- ou encore lqrsqu'un barrage étanche
retombe au-dessous du niveau des dalles.
l0 : au-dessus du niveaufini des dalles lorsque
ce dernier est au-dessous du haut des relevés.

Jardin 0às l5 : au-dessus de la terrevégétale


Note : Dqns certains cas (départ d'évacuation pluviale Iatérale) ces valeurs sont qugmentées pour permettre
une mise en place aisée du relevé et du dossier..de la platine d'entrée d'eau pluiiale.

ilt
D > l,lXl
doù.50n
L< lll,Om

Figure 1V.10. Distance minimale entre ouvrages émergents voisins

57
Le tableau 9 précise les pentes admises dans les noues en fonction de la destination de la
toiture et le type de protection associée.

Tab.9. Pentes dans les noues en fonction de la destination


de la toiture et du type de protection
ton qssoct
associée

Type de protection associée


Destination de la toiture Pentes udmises dans les noues
au revêtement d' étanchéité

Inacces sibl e, technique, Toutes les pentes sont admises


jardin et accessible Dalles sur olots
(y compris la pente nulle)

Accessibles piétons et/ou Autre que par dalles


> 0.5 0%
Séjour et véhicules sur plots

Acrotère
En fonction de la hauteur, on distingue deux tlpes d'acrotères : les acrotères bas, dont la
hauteur au-dessus de la protection de l'étanchéité ne dépasse pas 300 mm et les acrotères hauts
dont la hauteur au-dessus de la protection de l'étanchéité excède 300 mm, (fig.Iv.1 1).
Note : Lefetaillage de la partie basse et haute de I'acrotère doit être codorme arn prescriptions du DTR les concernant.
Ê
E

Ia
E
I
Ê
e de pente
évent I
tron

Mur de

Figure IV.Il. Acrotère : bas(G), haut avec isolation thermique(D)


Les joints transversaux de l'acrotpre doivent être calftutrés str tout leur développé par un
mastic élastomère, (fig. IV.12).

71 maatic

,'ra

Figure ll1l2. Calfeutrement des joints d'acrotère


Les acrotères bas sont admis au niveau des murs de façade en béton armé ou en maçonnerie
d'éléments avec un couronnement pouvant être réalisé en pieffe dure. Ils ne doivent pas en
principe être recoupés par des joints de fractionnement. Leur épaisseur minimale <b> sera de
10 cm et leur hauteur ne saurait être inferieure à 25 cm et ce, pour des raisons de sécurité du
58
personnel chargé de I'entretien. Les acrotères hauts enbéton armé serontréalisés surtoute leur
hauteur. Lorsqu'ils ne sont pas isolés thermiquement, ces acrotères hauts ne sont admis que
s'ils surmontent des murs de façade réalisés en béton à ossature en béton armé, ou encore s'ils
disposent d'une isolation thermique sur leurs deux faces, (fig. fV.1 1 (D)).Pour éviter leurs
fissurations en <(coup de sabre>>, ces acrotères doivent être fractionnés par des joints. Ces
demiers sont limités à la partie supérieure de l'acrotère, au-dessus du bandeau à larmier et
intéressent toute l'épaisseur. L'espacement entre joints doit tenir compte des conditions
climatiques du lieu d'implantations du bâtiment. Habituellement, cette distance sera égale au
plus à 6 m en région humide et 4 m en région sèche et chaude.
Un chaînage est en général réalisé à la base des joints. Ce chaînage doit être renforcé dans le
cas où la distance entre joints dépasse 6 m en région humide et 4 m en région sèche et chaude.

Lorsque la face supérieure d'un acrotère ne comporte ni un relevé d'étanchéité ni un dispositif


qui éloigne le ruissellement des eaux, l'acrotère devra dans ce cas être surmonté d'un
couronnement réalisé de façon à empêcher tout passage d'eau dans la maçonnerie de
I'acrotère.
Costières
Les costières sont aussi des supports pour les relevés d'étanchéité. Ils sont situés en bordure de
la toiture le long d'un joint de gros æuvre (fig. IV.13), le long d'une émergence ou encore
autour d'une trémie (lanterneau, etc.), (fig. IV.1a).

e de pente

e de pnte

tde ur

Figure 1V.13. Joint de gros æuvre(double costière) Figure 1V.14. Joint contre une émergence
Lorsque la costière est simple, un dispasitif empêchant I'infiltration des eaux de pluie doit être
prévu. Pour ce faire, il est soit réalisé en encorbellement un bandeau en béton armé, soit
disposé ùne bqnde de solin métallique placée soit dans une engravure réalisée à cet effet ou
scellé dans le corps d'enduit, (fig. IV.15).

T- u en 8"4

-r
Figure lV.15. Dispositions anti-infiltration en costière réalisée
par bandeau en béton et par engrqvure (bande de solin métallique)

La costière double est traitée comme un joint de gros æuvre, (Cf S III.2.3). Sur terrasses
accessibles, les costières sont réalisées en béton armé, alors qu'en terrasses inaccessibles elles

59
sont soit en béton ou en maÇonnerie de.blocs pleins ouperforés. L'épaisseur
de la costière est
de 100 mm lorsqu'elle est réalisée en béton armé. Elle est de 150 mm
dans le cas où elle est en
maçonnerie de petits éléments. Lorsque la face de la costière est un mur
en maçonnerie, la face
recevant l'êtanchéité doit comporter un enduit en mortier de ciment.
Souche
Lorsque la souche est réalisée en maçonnerie de petits éléments pleins
ou creux, elle doit être
enduite par une couche de mortier à base de liant hydraulique sur
environ 10 mm d,épaisseur.
Des bandeaux à larmier saillant ou solin réalisé avec un enduit grillagé
sur 2 cm de hauteur
doivent être prévus sur les terrasses comme dispositifs deiant iloign.. les eaux
de
ruissellement,(fig. IV. 1 6).

Solin en e é

0. tn

Couronn ent
I

0"m
Figure lV.16. Solin avec enduit griltagé
Réalisées en éléments creux, les parois situées hors de la toiture
doivent être enduites d,un
mortier d'enduit grillagé et à base de liant hydrauliqu e. Lapartie supérieure
de la souche doit
être protégée contre toute infiltration d'eau entre les condults et leui
habillage, (fig. IV.l7).
Co nnement
Deuh
0.06 mini Ba au, mini A"7A m
mini 0.IA m aveè ieî

E au,
cvPc u1
H Paroi de do
Ventilat
tion

El entporteur4 Con f mini 0"7


ude
Ven tion
Figure 1V.17. Souche : coupe verticale (G) et coupe horizontale (D)
Murs de locaux divers et murs de retrait drétage
comme pour les souches réalisées en maçonn.ti" d. petits éléments (fig.tv.17 (D))
pleins ou
creux, la partie basse de la face externe des murs dè locaux divers et de
retrait d,éiage, sur
lesquels sera établi le relevé d'étanchéité, doit être préalablement enduite
d,un mortier au liant
hydraulique, (fig. IV. I S).

60
Béton banché Maçonnerie
Elément porteur enduite préalablement
de mortier

Figure [V.18. Parement brute en béton (G) et maçonnerie enduite (D)

La hauteur du seuil doit être telle qu'elle permet une exécution aisée du relevé d'étanchéité.
La
hauteur minimale <<H> du relevé est indiquée dans le tableau 8. Différentes possibilités
sont
offertes pour diverses configurations du relief : cas du relief simple (fig.Iv.19)ïu avec ressaut,
(fig. IV.20).
Caillebstis ou
dalle sur plot
mini:10% E c
mini:'10%

Figure 1V.19. seuil en relief simple : protection de l,étanchéité sur


couche de désolidarisation (G) et par dqlles sur plots (D)
L-
Ft- À
A.A ê
sula
Pn
-a/ n ableau
I EtanchÉité
I

T- Dn
iil

pente i

de s't re
Figure 1V.20, Seuil avec ressaut :
sans décrochement de structure (G), avec décrochement de structure (D)
Par ailleurs, la pente de la partie courante de la toiture doit être dirigée vers I'extérieur.
Le gros-
æuvre doit permettre la réalisation d'un relevé d'étanchéité ainsi qué .u protection en tableau
de
baie en ménageant au droit du seuil, une garde d'eau de 5 cm au-àessus de la protection
d'étanchéité. Pour le cas des seuils à niveau (fig. tV.21), seul le cas où il y a présènce d,un
local sous-jacent et nécessitant une étanchéité est concerné par le présent DTR. Dans ce cas, le
maître d'æuvre est tenu de préciser les détails d'exécution de l'étanchéité et les dispositions
constructives à adopter.
Fourreau pour câblerie
Pour les câbleries isolées, le raccordement du revêtement d'étanchéité nécessite d'avoir un
support constitué d'un fourreau métallique, (fig. N.22a). Dans le cas où ce fourreau est en
ô
matenau autre que le métal (PVC par exemple), il sera scellé
dans le gros æuvre sur une
hauteur d'au moins 15 cm, comptée à partir de la face supérieure
de la proiection d,étanchéité,
un fourreau métallique solidaire de l'élément porteur,
1ng. rv. 22b).

h
û

Deuxpapiers Krali
r@N
\q -rr
À- Forme de
peflte

FI Peate>2 %
;L sul2 m
a9û
\r-
o\r _
T|- I

orl
ËÈ
^qtr (a) (b)
Pénétrationsur
trà2m
Figure 1V.21. Seuil à niveau, vue en plan (a) et coupe (b)

Forme de pente
> li crn

*t*l
_-l

I non
F

Fuurreau anle -clment, Fourreau metalliqtrÊ


mêtallique ..1 solidaire de 1'élémenr
pûneur

Figure [V.22. Traversée de toiture par câblerie dans


unfourreau métallique (a), non métailique (b)
Pour f (ou dé) en béton (Cf. $ III.2.L 7) solidaire de l,élément
porte et b)' Sa hauteur, comptée à partir du dessus de la
prote , est d'au moins 15 cm. Les traversées à I'intérieur du
massif s'effectueront comme dans le cas des câbleries isolées. Des
dispositions doivent être
prises au droit du massif pour garantir l'étanchéité de la toiture
entre l,ouvrage
traversant et le fourreau. Pour ce faire, il est utilisé une couvertine
métallique raccordée au
founeau' Si un revêtement d'étanchéité est prévu sur le massif, ce
dernier dôit présenter une
pente, (ïrg. N.23 a).
Socle et massif
evêtement d'étanchéité parce qu'il a été prér,u à
exemple) et qu'aucun relevé d,étanchéité ne doit
t être préw avec bandeau à larmier ou tout autre
dispositif équivalent. Si un relevé d'étanchéité se rètoume sur sa face
supérieure, le socle sera
62
prévu sans bandeau à larmier. Ce cas n'est possible que si l'équipement supporté par le socle
permet le raccordement d'un revêtement d'étanchéité, (fig. IV.24).

-l

Protætion

Figure lV.23. Cas de la canalisation métallique (a), non métallique (b)


Défoncé de 0.01:'0.20 m (asphalre)

l_l
I

Figure 1V.24. Socle pour lampadaire


Ouvrages de collecte et d'évacuation des eaux pluviales
Le caniveau qui est implanté sur des,toitures accessibles doit être recouvert d'une grille de
protection amovible, devant assurer l'entretien et la circulation piétonne. Sa composition et ses
dimensions sont similaires à celles du chéneau. Ses dimensions standards (la dimension <1>
devant être toujours supérieure à <P>) sont illustrées ci- après (frg. IV.25).
Le chéneau, implanté sur les toitures inaccessibles quelle que soit leur pente, doit recevoir une
protection meuble (gravillonnée). Lorsque la toiture-terrasse est à élément porteur en
maçonnerie, le chéneau peut être encaissé entre deux versants ou réalisé en encorbellement,
(fi5. IY.26). Les chéneaux conçus en bois, en contreplaqué ou en béton armé peuvent être
revêtus intérieurement de panneaux isolants choisis et fixés selon les prescriptions du présent
DTR. Pour ce faire, il est préférable d'utiliser des panneaux isolants surfacés bitume tels que
la laine minérale, le verre cellulaire ou la perlite fibrée surfacés bitume, permettant la pose <le
l'étanchéité par soudage. Lorsqu'iis sont supportés par une structure en béton ou conçus à
partir d'ouvrages métalliques autoportants, ils ne reçoivent pas de revêtement d'étanchéité.
Les chéneaux en béton armé ne doivent comporter ni joint plat, ni joint plat surélevé. Chaque
terrasse, chéneau ou caniveau doit comporter au moins soit deux descentes d'eaux pluviales
ou une descente complétée obiigatoirement par un trop-plein (TP). Ce dernier est également
obligatoire dans les cas où I'eau accumulée dans une descente ne peut s'écouler vers une autre
descente.

63
Grille ou
caillebotis P>û.10m

-l t-'
Figure lV.25. Exemple de dimensions standards d'un caniveau

----r

Elément porteur en
maçonnerie Elément porteuf en
maçonnerie

Figure [V.26. Chéneau encaissé (a), en encorbellement (b)

NOte: tlans le cas où le nombre des descehtes desservant la surface intéressée est inférieur à trois el qu'it n'y a pas de trop
pleins; le diamètre minimal du tuyau de descente évacuant les eaux pluviales à utiliser est à nuiorer.

Pour les entrées d'eaux pluviales (EEP) placées en surface courante ou près d'un angle, des
réservations dans le gros æuvre doivent être prévues, (fig. IV.27). Pour éviter l'obstruction des
descentes par les matériaux de la protection lourde meuble, les entrées d'eaux pluviales (EEP)
doivent être équipées d'un dispositif (grille, crapaudine, garde-grève, etc.) destiné à retenir
toute sorte de débris (papiers, feuilles, etc.). La surface collectée par chaque entrée d'eau doit
être dans le cas général au plus égale à 700 n:2. Sur une terrasse accessible avec une
protection par dalles sur plots, la surface collectée ne doit pas dépasser les 200 m2.

La section du moignon d'une entrée d'eau pluviale (EEP) peut être constante (moignon
cylindrique) ou variable (moignon tronconique). La section finale du moignon se raccordant
à la descente d'eau pluviale est déterminée en fonction des surfaces en plan des toitures
desservis et de la forme du moignon. Le tableau 10 donné fixe les diamètres des tuyaux de
descente évacuant les eaux pluviales de la toiture.

64
Tab 10 Secti10n es molgnons des entrées d'eaux uviales
Entrée d'eau avec moignon cylindrique Entrée d'eau avec moignon tronconique

Surface en plan
+D+
Surface en plan Diamètre minimal (cm) collectée (m')
collectée (m') par du tuyau d'évacuation ou par une entrée
une entrée d'eau du moignon d'eau dont le
motgnon est
1a]
s (n) d (cm) s D (cm)
28 6 40 6
,7
38 7 55
50 8 71 8
64 9 91 9
79 0 l3 10
v) I 36 I
113 2 61 2
IJJ 3 90 3
154 4 220 4
ra
177 5 253 5
201 6 281 il
6
a^À
221 7 JZ+ 1
)<A 8 q)
JOJ 8
284 9 406 9
3t4 20
(\
449 20
tl
346 21 494 21
380 22 543 22
415 LJ s93 z)
452 24 646 24
490 25 700 z)
530 26 758 26
510 27 815 21
615 28 880 28
660 29 495 29
700 30 1000 30

0,01 à 0.015 m

Réservation

Figure 11127. Réservation réalisé dans le gros æuvre pour les entrées d'eaux pluviates EEP;
Le choix du lieu d'implantation des dispositifs d'évacuation des eaux doit tenir compte
65
7

aussi, de la distance de tout point de la terrasse par rapport à l'entrée d'eau pluviale (EEP) ou
au dispositif de collecte et de la distance entre deux entrées d'eaux pluviales (EEP) dans un
chéneau ou caniveau. Pour ce faire, la distance maximale entre :
o deux descentes dans un chéneau ou caniveau ne doit pas dépasser 30 m dans le cas d'un
élément porteur en maçonnerie,
o tout point d'une terrasse et le dispositif de collecte (chéneau, caniveau) ou une entrée
d'eau pluviale (EEP) ne doit pas dépasser 30 m dans le cas général et 20 m dans le cas
d'une toiture-teruasse accessible avec protection par dalles sur plots.
De plus, en cas d'un éventuel engorgement de la descente d'eaux pluviales, I'eau de
pluie accumulée doit pouvoir s'évacuer soit par une descente voisine ou par un trop plein.
Notg : Dans le cas des toitures terrasses jardins, les ouvrages de collecte des eaux pluviales doivent être réalisés
de manière à être visitables.

Rive sans acrotère


Les rives sans acrotère nécessitent des ouvrages complémentaires d'étanchéité pour le rejet
vers l'extérieur des eaux pluviales. Les rives avec débord doivent être d'au moins 8 cm de
largeur par rapport au nu fini et un larmier placé à une distance d'au plus une demi-largeur de
celle du débord doit être réalisé, (fig. IV.28).
Revêt d'étanchéité

Rive sans acrotère


avec débord

Mur sous-jacent

,, Figure 1V28. Rive avec débord


Revêtsment d' étanchéité
> 0,03 m Butée el béton solidaire
de la dalle
Bande
métaltrique

> 0.03
DalleBA

Enduil ou
traitement Muren
de façade maçonnene
évennrel

Figure 1V.29. Traitement d'une rive sans débord : avec bande métallique
posée sur dalle en béton (a), avec une butée (b)
Les rives sans débord ne sont admises que sur des toitures terrasses dont la surface courante

66
n'excède pas 20 m', (fig. IV.29). Aussi, cette disposition n'exclue pas les risques probables de
ruissellement des eaux de pluie le long du mur sous-jacent.

Joints de gros æuvre


Les Joints de toiture avec des niveaux décalés se traitent à parlir d'une costière simple
et d'un dispositif empêchant I'eau de pluie de s'infiltrer dans le joint, (fig. IV.30). Les joints
de toiture de même niveau doivent être pourvus d'un dispositif spécial à'étanchéite Oe joint
ou d'un couronnement. Le tableau l1 précise les conditions d'emploi des différents qpes de
joints en fonction de la destination de la toiture.

l-
I
Disposilion afi
I'earr de pluie de s'i

-L I

Figure 1V.30. Joint de niveaux décalés


Tab l1 Conditions d e diflérents t
r des de ioints
Joints saillants Joints plats Joints
Usage de la toiture
courants surélevés plats
Inaccessible ou technioue Oui Oui Non
Accessible piétons et séjour
avec protection autre que par Oui Oui Oui
dalles sur plots
Accessible piétons et séjour
,avec protection par dalles sur Oui Oui Non
Plots
Jardin ;'Cas particulier Non
Accessible aux véhicules Oui Oui Oui
Pour les joints saillants courants avec dispositif d'étanchéité de joint ou avec couronnement,
les dispositions et prescriptions relatives à la nature, la forme, l'épaisseur et la hauteur
minimale des costières à utiliser tel que indiquées dans le tableau 20 doivent être respectées.
Lorsque des costières doubles sont utilisées, elles doivent permettre la mise en place du
dispositif d'étanchéité à l'eau du joint sans pour cela entraver son mouvement. pouice faire,
la réservation du joint ainsi que celle de son dispositif d'êtanchéité à l'eau doivent être prévus
à l'avance. Pour le dispositif d'étanchéité, sa réservation peut être réalisée soit par un àouble
chanfrein d'épaisseur minimale 30 mm (frg. IV.31 a) soit par une rainure en creùx d'épaisseur
minimale 20 mm, (fig. IV.31 b).
Afin d'éviter une pliure d'angle du revêtement d'étanchéité à raccorder au dispositif de joint, les
angles rentrants (extérieurs) des costières doivent être bien adoucis (non vifs).

Lorsqu'une costière est revêtue d'un isolant thermique, y compris sur sa face supérieure, aucun
chanfrein n'est à prévoir dans celle-ci.

67
Bordadouci Bordadouci
Z 0.03 m

FI

tu)
Figure 1V.31. Réservation du dispositif d'étanchéité à l'eau dans le cas des joints
saillants par chanfrein (a), par rainure en creux (b)
Dans le cas des toitures inaccessibles, le couronnement sera réalisé par un ouwage métallique
en feuilles façonnées, (fig.IV.32).

Couvre joint urétatlique

L-*
I

Figure IV32. Joint saillant avec couronnement métallique enfeuilles


façonnées pour toitures terrasses inaccessibles
Pour les toitures autres que les toitures terrasses-inaccessibles, il sera recouru à un
couronnement réalisé en matériau'dur (pierre ou béton), fig. IV.33.
Couronnement enbéton

Calfeutrement étanche en mastic élastomue

Figure lV.33. Joint saillant avec couronnement béton

Le mouvement du joint de structure ne doit en aucun cas être entravé par les éléments
maçonnés du couronnement. Pour ce faire, les joints entre les éléments de la maçonnerie

68
seront traités par un calfeutrement étanche à base d'un mastic élastomère. Pour les joints plats
surélevés, la hauteur de 50 mm de la costière formant le joint plat surélevé doit être comptée à
partir du dessus de l'étanchéité ou de la protection qui lui est associée, (f,rg. tV.34).

Protection dure disposée Dalle surplot


directement sur l' élanchéité

I Plot
t-
l7
It
r5
In
I

I I

_J
I
____L_
I I

TERRASSE TERRASSE I TERRASSE TERRASSE


SANS ISOLANT AVEC ISOLANT SANS IS
ANT AVEC ISOLANT

(a) )
Ptotectiori dure disposêe
directem surl'étanchéité

Mortierdepose +

Sable co acté

Forme de
pente
adhér'ente I

(c) -t -t_
t

TE TE
I 8

N
SSE SSE
S S ISOLANT CIS
Figure lV.34. Joint plat surélevé sr,r terrasse accessible avec une protection par dalles sur
plots posés sur le revêtement d'étanchéité(a), par dalles sur plots posés sur protection en dur
(b), protection dure (c)

Comme pour la costière du joint courant, elle doit présenter des réservations destinées à
installer le dispositif d'étanchéité du joint.
NOte : Pour les revêternents d'étanchëité continuc, le dispositif relèvera de la procëdure d'Ayis Techniaue.

Généralement, les joints plats sont à éviter si possible. S'ils doivent être adoptés, des
réservations doivent être prévues et ce, quel que soit le système d'étanchéité préconisé. Si la

69
pente de la toiture-terrasse est obtenue par une forme adhérente, les réservations seront
réalisées par un simple décaissement sur cette même forme de pente, (hg. IV.35).

NOte : D'autres dispositifs de joints peuvent être admis sous réserve d'un avis technique

Reliefs divers
Lorsque le revêtement d'étanchéité est directement prévu sur le béton, les têtes des reliefs
doivent présenter des angles arrondis ou chanfreinés. Si le revêtement d'étanchéité est établi
sur le relief jusqu'à I'arête extérieure (cas peu fréquent), la hauteur <GI> du relief à revêtir
peut être abaissée jusqu'à une valeur de 50 mm (hauteur comptée à partir de l'arase
supérieure de la protection (fig. ry. 36), établie sur le revêtement d'étanchéitê de la zone
courante.
Doublechanftein Formedepente

l5
-+l
'Ê)
t' m
U)

(J
.ê)
I

l1
Figure 1V.35. Décaissé réalisé sur forme de pente adhérente
(réservation du dispositif du joint plat)

Hautzurdurelief à couvri_r

Protection lourde ou autoprotection


T-
-
Etanchéité

_l
I

Figure [V.36. Relief revêtu jusqu'à I'arête supérieure par l'étanchéité


Cette disposition s'applique aussi aux doubles costières de joint plat surélevé.
IV.3.3.2. Mise en æuvre et composition des relevés
La composition du relevé est à la fois tributaire de la nature du revêtement de la partie
courante de la toiture à laquelle il est raccordé et de la nature du support sur lequel il est
appliqué, (Tab. 12 a et b). Dans les sections qui suivent, sont décrits la composition et la
technique de mise en æuvre des relevés d'étanchéité sur divers supports (maçonnerie, costière
métallique et panneaux isolants) selon la destination de la toiture et selon que le relevé est
auto protégé ou sous protection en dur.

NOte : Sur les reliefs, la pose des relevés est faite exclusivement en adhérence et ce, quel que soit le type de
revêtement utilisé à I'exclusion de la membrane PVC, laquelle sera fixée mécaniquement.

70
IV. l.Toitures tewasses inaccessibles
3. 3. 2.

Pour ce type de toiture, on distingue les cas où le relevé reçoit une autoprotection, une
protection en dur ou un écran démontable.
La mise en ceuvre dans chacun de ces cas dépend de la nature du revêtement d'étanchéité et
de la protection de la partie courante de la toiture, auquel le relevé est raccordé.

R,ELEVE AUTO PROTEGE APPARENT ET RACCORDE A LA ZONE


COURANTE A UN REVETEMENT DU TYPE :

1) Asnhalte
Dans le cas où le support du relevé est en maçonnerie, (fig. lY.37a): on étale tout d'abord
une couche d'environ 5 mm d'asphalte pur étanchéité sur une hauteur de 10 cm environ au-
dessus du revêtement des parties courante en présence d'un pare-vapeur, la remontée en
asphalte pur est supprimée et une remontée du pare-vapeur est faite dans les mêmes
conditions que pour les feuilles bitumineuses. On applique une couche d'EIF sur la
maçonnerie non revêtue d'asphalte, suivie par la pose d'une équerre de renfort de 25 cm de
développé avec des ailes de 10 cm minimum, soudée. Le talon sera soudé sur I'asphalte sablé
(dans 5 + 15) mm, ou gravillonné (dans 5 + 20) mm, on soude sur toute la hauteur une feuille
de bitume élastomérique 35 auto protégée. Le talon de 15 cm minimum sur I'asphalte sablé
(dans 5 + 15) mm, ou gravillonné (dans 5 + 20) mm, et dépassant de 5 cm le talon de
l'équerre de renfort.
Dans le cas où le support du relevé est constitué de panneaux isolants, (frg. IV.37 b) : on
soude d'abord une équerre de renfort de 25 cm de développé, avec des ailes de 10 cm
minimum. Le talon sera soudé sur de I'asphalte sablé (dans 5 + 15) mm, ou sera gravillonné
(dans 5 + 20) mm, on soude sur toute la hauteur une feuille de bitume élastomérique 35 auto-
protégée. Le talon de 15 cm minimum sur I'asphalte sablé (dans 5 + 15) mm, ou gravillonné
(dans 5 + 20) mm, doit dépasser de 5c m le talon de l'équerre de renfort.

Dans le cas où le support du relevé est une costière métallique, (fig. IV.37c) : on applique
d'abord une couche d'EIF, on soude une équerre de renfort de 25 cm de développé, avec des
ailes de 10 cm minimum. Le talon sera soudé sur de I'asphalte sablé (dans 5 + 15) mm, ou
'gravillonné (dans 5 + 20) mm, on soude sur toute la hauteur une feuille de bitume
élastomérique 35 auto-protégée. Le talon de 15 cm minimum sur de I'asphalte sablé (dans 5 +
15) mm, ou gravillonné (dans 5 + 2q'mm, et doit dépasser de 0,05 m le talon de l'équerre de
renfort.
2) Revêtement traditionnel en bitume ox)'dé (multicouche ou chape armée)
Dans le cas où le support du relevé est en maçonnerie (fig. IV.38a), le complexe d'étanchéité
en relevé sera constitué dans l'ordre de :
o un EIF,
o un EAC,
. une équerre de renfort de 25 cm de développé, soudé avec des ailes de l0 cm minimum,
o un EAC.

7T
I
EIF
Feuille de bitume éiastomerioue
I

I
Fzuille de bitume
élastomuique 3 5 autoprotégée
-r
I

15 avtoprotegêe
Equene de renfort de
0.25 m de developpé,
Equerre de renfort de
en feuille de bilume
0,25mde développè. en z 0.15 m SBS 35
at feuille de bifurne SBS
2 0.10m > 0,05 m
J}
Protection
Asphaltepur
meuble
épaisseur 5 mm
Asphaltesablé,

-î-* J- I
Asphalte
sablé, Isolant apte
épaisseur 15 mm

Asphaltepur
I 5m epaisszur arecevolr I
I épaisszur 5 mm
l5 unrevêtementfi* - ' "*
> 0.15 m soudé

(a) (b)
EIF
E1

Equerre de renfort de 0.25


m de développée, en ille Feuille de bitume élastomérique 3 5 autoprotégée
debitume SBS 35
0.15 m
I

Z 0,10 6 -
0.05 m

Costieremêtallique Asphalte sablé, épaisseur l5 mm


+

(c)

Figure 1V.37. Exemples de relevé rqccordé à un revêtement asphalte et auto protégé posé
sur relief en: mqçonnerie (a), pannequx isolant (b), costière métallique(c),
Une feuille de bitume élastomère élastomérique 35 auto-protégée soudé sur toute la hauteur,
avec un talon de 15 cm et dépassé de 5 cm le talon de l'équerre de renfort.
Dans le cas où le support du relevé est constitué de panneaux isolants (fig. IV.38b), le
relevé sera composé :
o une couclte ]'EAC,
. une équerre de 25 cm de développé, soudé avec des ailes de l0 cm minimum,
o une couclte I'EAC.
. unefeuille de bitumeélastomère35 soudée sur toute la hauteur.
I)ans le cas où le support du relevé est une costière métallique (fig. IV.38c), le
relevé d'étanchéité sera composé :

c une couche |'EIF.

72
. une couche ]'EAC,
. une équerre de renfort de 25 cm de développé, soudé avec des ailes de I0 cm minimum,
o une couche d'EAC,
ounefeuille de bitume élastomère 35 soudée sur toute la hauteur, avec un talon de l5 cm
et devant dépasser de 5cm celui de l'équerre de renfort.

BA50T\/rh

E
o Proloc{iormeuble
o" Pro onmeuble

Equare de reûfott de 0J5 m


0,25 m déry. en BA 5û deteloppé.ef, BA 50 TV VV HR
T"\/ VV I{R ou feuille
SBS
sBs
I

> 0,15m
(a) (b)

Ë$
Costiere Bei$ TV rh
ë û"I5
Protection mflrb!*
n,lû m
Jr
Equmre d* renfort de
û.15 m diç", slr BA 50
T\: \'\.' ou feuille
I de biturne
t*
I {c}

Figure 1V38. Relevé auto protégé raccordé à un revêtement de type


multicouche et posé sur relief en : maÇonnerie (a),
panneau isolant thermique (b), costière métallique (c)
3) Revêtement bicouche en bitume modifié (SBS ou APP)
Dans le cas où le support du relevé est en maçonnerie, (fig. IV.39), on applique d'abord
une couche d'EIF, on soude une équerre de renfort de 25 cm de développée, avec des ailes
de 10 cm minimum, on termine par le soudage sur toute la hauteur d'une feuille de bitume
élastomérique 35 auto-portées. Le talon de 15 cm minimum doit dépasser de 5 cm le talon
de l'équerre de renfort.
Dans le cas où le support du relevé est constitué de panneaux isolants, on soude d'abord
une équerre de renfort de 25 cm de développé, avec des ailes de I0 cm minimum, on soude sur
toute la hauteur unefeuille de bitume élastomérique 35 auto protëgée. Le talon de 15 cm
minimum dépasse de 5 cm Ie talon de l'équerre de renfort.
Dans le cas où le support du relevé est une costière métallique, on applique d'abord une
couche i'EIF, on soude une équerre de renfort de 25 cm de développé, avec des ailes de I0 cm
na
IJ
minimum, on termine par le soudage sur toute la hauteur d'une feuille de bitume
élastomérique 35 autoprotégé. Le talon de 15 cm minimum dëpasse de 5 cm le talon de
l'équerre de renfort.
F,TF'

Equerre de renfort de 0.25 m de développê,


en feuille de b e SBS 35

Protection le

Figure 1V.39. Exemple de relevé sur maÇonnerie, raccordé à un


revêtement bicouche bitume SBS

RET,F'VES RF'CF'VANT UNE PROTF'CTTON EN DUR OU UN ECRAN PROTECTEUR

1) Asnhalte
Dans le cas où le support du relevé est en maçonnerie (fig. IV.40) : on applique une couche
d'environ 5 mm d'asphalte pur étanchéité sur une ltauteur de 0,10 m environ qu- dessus du
revêtement des parties courantes (cette disposition n'est pas à prévoir pour le cas du complexe
de (15 + 25) mm en présence d'un pare-vqpeur. La remontée en asphalte pur sera
supprimée et une remontée du pare-vapeur sera faite dans les mêmes conditions que pour
les feuilles bitumineuses, on applique une couche d'EIF sur la maçonnerie non revêtue
d'asphalte, suivi par le soudage sur toute la hauteur d'une feuille de bitume SB,S 35. Le talon
sera de I0 cm minimum sur l'aspltalte sablé (5 + f 5) mm ou (5 + 15 + 20) mm ou (15 + 25)
mm, obt gravillonné (5 + 20) mm, on termine par le soudage également sur toute la hauteur
d'unefeuille de bitume élastomérique 35 auto protégée alu. Le talon de I5 cm au minimum sur
l'asphaltesablé (5 + 15) mm, où'(5 + l5 + 20) mm, oude (15 + 25) mm, oubiengravillonné
(5 + 20) mm, doit dépasser de 5 cm Ie talon de la première couche.
Dans le cas où le support du relevé est constitué de panneaux isolants (fig. IY.4I), on
soude d'abord sur toute la hauteur une feuille de bitume SBS -t5. Le talon sera de I0 cm
minimum sur l'asphalte sablé (5 + 15) mm ou (5 + 15 + 20) mm ou (15 + 25) mm, ou
gravillonné (5 + 20 mm), on soude également sur toute la hauteur une feuille de bitume
élastomérique 35 auto protëgée. Le talon de I5 cm minimum sur l'asphalte sablé (dans 5 + I5
mm ou dans 5 + 15 + 20 mm ou dans 15 + 25 mm), ou gravillonné (dans 5 + 20 mm), doit
dépasser de 5 cm le talon de la première couche.
2)
Dans le cas où le support du relevé est en maçonnerie (fig. IV.42 a), le relevé sera composé
dans l'ordre :
oun EIF,
.une équene de renfort en bitume armé type 50 TV th de 25 cm de développé, soudée
avec des ailes de l0 cm minimum,
ounefeuille d.e bitume élastomérique 35 autoportées ou de bitume armé type 50 TI/ tlv

74
HR soudée sur toute la hauteur, avec un talon de I5 cm minimum devant dépasser de 5 cm
le talon de l'équerue de renfort.
J__ _ Eé

I
I

I > 0"10m

Figure IV.40. Exemple de relevé avec protection dure, sur relief en maçonnerie,
raccordé à un revêtement asphalte

{----

> 0.05 nn

\D
Asphalte sablé, €p. 15

^l

, Figure 1V.41. Exemple de relevé avec protection dure sur relief revêtu de panneau
isolant, raccordé à un revêtement asphalte

Dans le cas où le support du relevé est constitué de panneaux isolants (frg. N.42b), le
relevé sera mis en æuvre comme suit :
t on appliqlue une couclte d'EAC selon I'Avis Technique du panneau isolant,
o on soude ensuite une équerre de renfort de 25 cm de développé,
avec des ailes de I0 cm
minimum, en bitume armé type S0 TV th,
o et on soude enfin sur toute la hauteur une
feuille de bitume élastomérique 35 auto
protégée ou une feuille de BA TV VV HR. Le talon de 15 cm minimum dépasse de 5 cm Ie
talon de l'équerre de renfort.
Dans le cas où le support du relevé est une costière métallique (fig. N.42c), le relevé sera
constitué d'une :
o une couche d'EIF,
c une équerre de renfort en bitume armé type 50 TV th de 25
cm de développé, soudée
avec des ailes de I0 cm minimum,
ounefeuille de bitume élastomérique 35 auto-protégée. ou en bitume armé type 50 TV
W HR soudée sur toute la hauteur, avec un talon de I5 cm minimum et devanl dépasser
de 5 cm celui de l'équerre de renfort.

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Elémcnt dém bh tUe
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I
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Élastornâ're liËIS

I0,15m

Figure 1V.42. Relevé sous protection en dur, posé sur support en maçonnerie (a), en
costière métallique (b) ou sur panneaux isolants (c) et raccordé à un revêtement
multicouche
3) Revêtement bicouche en bitume modifié (SBS ou APP)
Dans le cas où le support du relevé est en maçonnerie, on applique en premier lieu une
couche i'EIF, on soude sur toute la hauteur unefeuille de bitume avec un talon de I0
^SBS -15
cm minimum, (1ère couche), on soude sur toute la hauteur une feuille de bitume élastomérique
35 auto protégée avec un talon au minimum de 15 cm, devant dépasser de 5 cm le talon de la
première couche, (2ème couchq.
Dans le cas où le support du irêlevé est constitué de panneaux isolants, on soude sur toute
la hauteur unefeuille de bitume
^SBS
35 avec un talon qui est de l0 cm minimum (Ii"' couche),
on soude sur toute la hauteur une feuille de bitume élastomérique 35 auto protégée ayant un
talon minimum de 15 cm, devant dépasser de 5 cm le talon de la première couche, (2ème
couche). Le tableau 12a présente un continuum synthétique des différentes compositions
possibles pour la réalisation du relevé pour toitures terrasses inaccessibles.
lV.3.3.2.2 Toitures tewasses accessibles
Si le relevé reçoit une protection en dur ou un écran protecteur démontable et raccordé à
une zone courante revêfue d'une protection autre que par dalles sur plots, le relevé sera
exécuté comme dans le cas de la toiture- terrasse inaccessible, (Cf. S II/.3.3.2.1). Si le relevé
est raccordé à une partie courante protégée par dalles sur plots, le traitement du relevé se fera
comme suit:

Ces derniers peuvent être réalisés sans protection dure ni écran démontable. Dans .e'car, l,
relevé sera exécuté de la façon suivante (fig.Iv.a3) :
.Application en premier d'une couche d'environ 5 mm d'asphalte pur étanchéité sur une
'76
hauteur d'environ I0 cm au-dessus des parties courantes (cette disposition n'est pas
prévue pour le cas d'un (15 + 25) mm; en présence d'un pare-vapeur la remontée en
asphalte pur est supprimée et une remontée du pare-vapeur est faite dans les mêmes
conditions que pour les feuilles bitumineuses,
o étalement sur toute la hauteur d'abord une couche I'EIF sur la maçonnerie non revêtue

d'asphalte, suivi d'abord du soudage d'une feuille de bitume 35 avec un talon


^SBS
devant être l0 cm minimum sur l'asphalte sablé (5 + 15 + 20) mm ou gravillonné (15 +
25 mm), ensuite d' unefeuille de bitume élastomérique 35 auto-protégée ayant un talon
de 15 cm minimum sur l'asphalte sablé (5 + 15 + 20) mm ou gravillonné (15 + 25) mm et
devant dépasser de 5 cm le talon de la première couche.

Plot

Er ré

Figure 1V.43. Niveaufini des dalles au-dessus du haut des relevés

Plots

Figure 1V44. Niveaufini d"t dtu* tïd"*;^ à nkif"; relevés. Cas de l'écran démontable
Le tableau 12b regroupe les compositions du complexe sur le relevé pour toiture-terrasse
accessible

IV.3.3.2.3. Toiture-terrasse jardin


Tab. l2a. Composition du relevé pour toiture-terrasse inaccessible donnée en fonction de
la nature de son support et de celle du revêtement d'étanchéité de la zone courante à
le il est raccordé.
Nature du revêtement de la zone couronte à laquelle le relevé est raccordé

77
support Multicouche Bitume modilié
Asphalte PVC & SEL
traditionnelle SBS/APP
TOITURE TERRASSE INACCESSIBLE
Relevés recevunt une dutoprotection apparente
I couche ]'EIF I couche d'asphalte
I couche i'EAC pur 1 couche i'EIF
Maçonnerie
1 équerre de renfort I couche i'EIF I équerre de renfort
I couche d'EAC 1 équerre de renfort I feuille de bitume
I feuille de bitume I feuille de bitume modifié auto protëgée
armé auto-protésée modifié auto protésée
I couche i'EAC
Panneaux
1 équerre de renfort I équerre de renfort I équerre de renfort
isolants
I couche ]'EAC I feuille de bitume I feuille de bitume
1 feuille de bitume modifié auto protégée modifié auto protégée
armé auto-protésée
I couche i'EIF
I couche i'EAC I couche i'EIF I couche i'EIF
Costière I équerre de renfort 1 équerre de renfort I équerre de renfort
métallique I couche d'EAC l feuille de bitume 1 feuille de bitume
l feuille de bitume modffië auto protégée modffié auto protégée
armé auto-orotésée
Relevés recevant une nrotection dure ou un écran démontable
I couche d'asphalte
I couche ]'EIF I couche i'EIF
I couche I'EIF
Maçonnerie
I équerre de renfort I feuille de bitume
I feuille de bitume modffié
2feuilles de bitume
modifié
armé ou élastomère l feuille de bitume
modifié
I couche d'EAC I feuille de bitume
Panneaux 1 équerre de renfort modifié 2 feuilles de bitume
isolants I feuille de bitume l feuille de bitume modifié
armé ou élastomère modifië
I couche i'EIF
Costière 1 équerre de renfort
métallique I feuille de bitume
armé ou élastomère.

l) Asnhalte
Quel que soit la nature du support des relevés (maçonnerie, support constitué de panneaux
isolants ou support en costière métallique), on procède à :
o I'application d'une couche i'EIF,
o au soudage sur toute la hauteur, d'une couche iffirieure ayant un talon de I0 cm
minimum en partie horizontale soudé sur l'asphalte sablé ou gravillonné, (Ière couche),
oau soudage sur toute la hauteur d'une couche supérieure ayant un talon de 15 crn
minimum en partie horizontale soudé sur l'asphalte sablé ou gravillonné et devant
dépasser de 5 cm minimum le talon de la couche inférieure (2ème couche).

Les lés doivent être fixés mécaniquement en tête si le cahier des charges le précise.
Tab. 12 b. Composition du relevé pour toiture-accessible donnée en fonction de la nature de
son support et de celle du revêtement d'étanchéité de la zone courante à laquelle il est
raccordé.

78
Nqture du revêtement de Ia zone coarante à laquelle le relevé est raccordé
Nature du
Multicouche Bitume modiJié
suppott Asphalte PVC & SEL
traditionnelle SBS/APP
TOI TURE TE RRAS SE AC CE S S IB LE
Re lev é s recev ant arc rulgplglg.ction apparente
Maconnerie
Panneaux
isolants
Costière
métallique
Relevés recevant uneplelgetipn i4!e oa un écran démontable (*)
I couche i'EIF
I couche d'EAC I Couche d'asphalte
I couche i'EIF
I feuille de bitume
I feuille de bitume
I couche d'EIF
Maçonnerie armé
modifié
2 feuilles de bitume
I couche i'EAC modifié
I feuille de bitume
1 feuille de bitume
modifié
armé
I couche i'EAC
I feuille de bitume I feuille de bitume
Panneaux armé modiJié 2 feuilles de bitume
isolants I couche ]'EAC l feuille de bitume modifié
I feuille de bitume modi/ié
armé
I couche d'EIF
I couche i'EAC
l feuille de bitume
Costière
armé
métallique
1 couche I'EAC
I feuille de bitume
armé
(*) : Dans le cas particulier des toitures terrasses accessibles protégées par des dalles sur plots et que
le
niveau de la dalle est situé en-dessous de.la tête des relevés d'étanchéité, ces derniers nécessitàront
montable.

et exécuté comme suit :


o étalement d'une couche |'EIF.
t soudage sur toute la hauteur d'une couche inférieure, avec talon de I0 cm
minimum en partie horizontale soudé sur la couche inférieure de la partie courante, (Ière
couche),

'soudage sur toute la hauteur d'une couche supérieure et ayant un talon de 15 cm


minimum en partie horizontale soudé sur la couche supérieure de la partie courante et
devant dépasser de 0,05 m minimum le talon de la couche inférieure,
1ième couche).
Les lés doivent être fixés mécaniquement en tête si le cahier des charges relatif à la mise en
æLtvre le prévoit. Le tableau I2c synthétise les compositions du complexe sur le relevé pour
toitures terrasses jardins.

IV.3.3.3. Traitement des joints verticaux des reliefs et des parties courantes
Les joints verticaux des reliefs (oints d'acrotères.) doivent d'abord être pontés par une
bande de 20 cm de largeur avec retour en talon de 10 cm.

79
Tab, l2c. Conposition du relevé pour loiîure-lerrasseiardin, en/onction de la nature de son
revê
Support et de celle du revetement d'étanchéité de la zone couranîe ai laquelle il .S't raccordé.
d'etanchette
Nature du revêtement de la zone courante à laquelle le relevé es!!q!99!4!
Nature du Bitume modifié
Multicouche PVC & SEL
support Asphalte
traditionnelle SBS/APP
TOITARE TERRASSE JARDIN
I couche i'EIF I couche i'EIF
Maçonnerie I couche inférieure I couche inférieure
1 couche supérieure I couche supérieure
I couche d'EIF I couche i'EIF
Panneaux I couche inJërieure
I couche inférieure
isolants I couche supérieure
I couche supérieure
I couche ]'EIF I couche d'EIF
Costière I couche inférieure
I couche inférieure
métallique I couche supérieure
I couche supérieure

Cette bande est constituée soit par un bitume armé auto protégé par feuille d'aluminium, soit
par une feuille en matériau pour joint de dilatation, ou encore par des bandes de tissu en
polyester. Elle doit présenter des lisières de 5 cm environ permettant I'adhérence au béton
àe chaque côté du joint. Les bandes sont appliquées dans I'axe du joint, en réservant si
possible un petit soufflet, le métal étant disposé au contact du béton, et maintenues de part et
d'autre par une soudure des lisières. I1 doit subsister une partie indépendante d'environ 5 cm
de chaque côté du joint.
En partie courante, le pontage des joints de fractionnement est obligatoire sur les supports tels
que les dalles fractionnées en béton armé, les formes fractionnées en béton sur panneaux
isolants thermiques et les dalles en éléments fractionnées de béton léger. La bande de pontage
se pose librement sur I'axe du joint, avec I'autoprotection face au support.

IV.3.3.4. Traitement des retombées d'étanchéité


Le revêtement d'étanchéité des parties courantes doit présenter une retombée recouvrant
d'environ 20 cm la liaison entre le plancher et le mur.
IV.3.3.5. Traitement des chéneaux et caniveaux
Dans le cas des chéneaux, les éléments en feuilles sont appliqués en fond de chéneaux par
longueur maximale de 3,50 m, (fig. IV.45). Pour les chéneaux de petite section, chacune des
.orrCh.r peut être réalisée en uni'seul élément traitant les parois latérales et le fond de
chéneau. Selon que le chéneau est thermiquement isolé ou non, deux cas peuvent se
présenter pour la réalisation du relevé.

Cas d'un chéneau non isolé thermiouement


En fond de chéneaux, le complexe du relevé d'étanchéité est obtenu
comme suit :
. aPplication d'une couche d'EIF,
. soudage ou collage d'une lère feuille de bitume armé type 50 TV W HR ou à base de
bitume élastomérique,
. collage d'une 2èmefeuitte en bitume armé type 50 TV th ou en bitume élastomérique.
Sur les parois latérales du chéneau, le complexe sera réalisé de la façon suivante :
. aPplication d'une couche d'EIF,
o étalement d'une couche I'EAC,
. soudage ou collage sur toute la hauteur de la paroi d'une lère feuille de bitume armé
Qpe 50 TV W HR
o oufeuille élastomérique SBS, avec talon de 0,10 m minimum sur partie horizontale,
opuis on termine par le soudage sur toute la hauteur de la paroi d'une 2èmefeuille en
IJLT
bitume armé type 50 T't/ th ou élastomérique SBS, avec talon de 0,15 m minimum
en partie
horizontale sur la 2ème couche du revêtement dufond de chéneau.
EIF BA 50 ou feuille
deb célastomèreSBS

-t---f-- ---T--
I

BA 50 th 0.15 m ll
I
I

I
I

I
I

I
I
I

Figure 1V45. Chéneau revêtu d,étanchéité multicouche

En fond de chéneaux, le complexe du relevé d'étanchéité est obtenu comme suit :


pose de panneaux.isolants sous facés bitume et béné/iciant d'un Avis technique,
'
o soudage d'une I"'"
feuille de bitume armé type 50 Tf/ W HR ou à base de bitume
élastomérique, soudage d'Ltne 2ème feuille en bitume armé type 50 T't/ th ou
en bitume
élastomérique
Sur les parois latérales du chéneau, le complexe sera réalisé de la façon suivante :
'pose de panneaux isolants sous facés bitume et bénéficiant d'un Avis technique,
étalement d'Ltne couche d,EAC.
t soudage sur toute la hauteur de la paroi d'une lère
feuille de bitume armé type 50 TV
w HR ou feuille élastomérique sBS, avec taron de 0,10 m minimum sur partie
horizontale.
opuis on termine par le soudage sur toute la hauteur de la paroi
d'une 2èmefeuille en
, bitume armé type 50 TI/ th ou élastomérique SBS, avec taion de 0,15 m minimum en
partie horizontale sur la 2ème couche du revêtement dufond de chéne:au.
Dans le cas des caniveaux, les revête-.ttir sont solidaires de ceux des parties courantes.
En
e couche des parois latérales peut
de
partir ans le cas des chéneaux,
la
pour que le caniveau est isolé

Cas d'un caniveau non isolé thermiouement


Aussi bien en fond que sur les parois latérales, le complexe est obtenu comme suit :
o étalement d'une couche d'EIF, application d'une
couche {'EAC,
osoudage de la Lère feuille de bitume armé type 50 TVWHRoufeuille
de bitume
élastomérique SBS 35,
o soudage de la 2èmefeuille de bitume armé
type 50 TV th.

Aussi bien en fond que sur les parois latérales, le complexe est obtenu comme suit :
pose de panneaux i-s^olants sous-facés bitume et bénéJiciant d'un Avis Technique,
'
o soudage d'une Iiè"
feuille de bitume armé type iO ff, W HR ou feuile de bitume
élastomérique SBS j5,
o soudage de la 2èmefeuille de bitume
armé type 50 TV th.
81
IV.3.3.6. Traitement des évacuations des entrées d'eaux pluviales (EEP)
Le passage des eaux d'une toiture à une autre toiture à travers les costières d'un joint de
dilatation est interdit.
Les dispositions énoncées dans le $ IV.3.3.1et relatives aux dispositifs d'évacuation des eaux
pluvialés, à savoir deux descentes ou une descente complétée par un trop-plein, sont applicables
aux portions de terrasse, chéneau ou caniveau délimitées par des éléments ne permettant pas
l'écoulement normal de I'eau (costière de joint de dilatation par exemple).
D'autres dispositifs d'évacuation sont envisageables : chéneau ou caniveau ouvert en extrémité,
déversoir, gargouille, etc. Lorsqu'il traverse l'élément porteur, le moignon doit déborder la sous-
face de 0,15 cm. Sa section (du moignon) peut rester constante ou se raccorder par un tronc de
cône à un moignon cylindrique de section plus petite, conformément à la réglementation en
vigueur. Lorsque le dispositif se déverse dans une boîte à eau, son extrémité doit présenter un
larmier.
Ouvrages d'entrée des eaux pluviales
La distânce entre le bord du trou d'évacuation et le bord extrême de la platine ne doit pas être
inférieure à0,I2 m (fig. II.1). Dans le cas d'entrée d'eauxtraversantunrelief ou située contreun
relief de faible hauteur, le bord supérieur de la platine doit permettre le raccord de l'étanchéité
sur le relief sur 0,05 m minimum, (fig. IV.46). Pour ce faire, la valeur 0.12 m doit être réduite à
0.10 m, (fig. Il.l).
I

r')

Evacuation des eaux pluviales près d'un angle


-+--4*-L-'
Figure 1V.46.
La platine doit être enduite d'.EIF sur ses deux faces et prise en sandwich dans le système
d'étànchéité ; un élément de renfort en feuille supplémentaire sera disposé en sa sous-face. Les
entrées d'eaux pluviales (EEP) doivent être protégées sur toutes leurs surfaces par une couche
d'EIF. Les orifices d'évacuation doivent se trouver sous le point bas de la toiture, afin d'éviter
toute stagnation d'eau. Pour cela, il est conseillé de réaliser un décaissé (dans le suppott
maçonnerie ou isolant) de 10 à 15 mm de profondeur. Selon que le revêtement à appliquer est en
monocouche ou en bicouche, le complexe d'étanchéité sera composé comme suit :
Cas d'un monocouche
. soudage de la ln'n couche de renfort,
o insertion de la platine d'entrée d'eau pluviale (EEP) enduite {'EIF sur ses deuxfaces,
. soudage de la 2"*" couche de renfort,
. soudage du revêtement monocouche de la partie courante de la toiture-terro.sse.
Cas d'un bicouche
. soudage de la lè'n couche d'étanchéité de la partie courante, insertion de la platine
d'entrée d'eau pluviale (EEP) enduite d'EIF sur ses deuxfaces,
. soudage d'une couche de renfort,
soudage de la 2'n'n couche d'étanchéité de la partie courante de la toifure-ten'asse.
"
82
Ouvrages d'évacuation des eaux pluviales
Les évacuations seront raccordées aux revêtements par l'intermédiaire d'entrées d,eaux. La
distance entre le bord du trou d'évacuation et le bord extrême de la platine ne doit pas
être
inférieure à0,12m, (fig. II.1).
Crapaudines ou galeries garde-grèves
Ce dispositif doit permettre l'évacuation des eaux de surface du revêtement d'étanchéité
ainsi
que celles pouvant circuler dans l'épaisseur de la protection, sans entraîner de matériaux
constitutifs de celle-ci. Si la galerie garde- grève comporte un couvercle, il doit être ajouré et la
section totale des ouvertures du couvercle et de la galerie garde-grève doit être supêrieure
de
50 % à celle de I'entrée d'eau. Dans le cas d'une protection dure,la section des ouvertures
du
couvercle doit être au moins égale à celle de I'entrée d'eau.
Trop-pleins
Ils seront de préférence de forme rectangulaire avec le grand côté horizontal. Cette disposition
permet une meilleure évacuation de I'eau que celle permise par un trop plein
de section
circulaire et ayant la même surface d,ouverture (fig. N.47).

3 0- 12rn ) 0, 12rn

dév >0, tr2m

Section circutr )?8 cml S,ectionrec aire > ?8 c#


Figure 1V.47. Dimensions de la platine d,un trop-plein
Dans le cas d'une descente unique, il est obligatoire de prévoir un ou plusieurs trop-pleins
pour a$surer r'évacuation de I'eau lorsque la descente est obstruée.
Dans ce cas, la section minimale d'un trop-plein devra être de 28 crrf (frg.Iy.47). Son niveau
,
est fixé à une hauteur intermédiaire entrê le point le plus bas du sommet des relevés
d'étanchéité et le niveau fini de la protection du revêtement d'étanchéité de la terrasse au droit
de ce point.
Note : Ceci peut entraîner unfonctionnement des trop-pleins en dehors des cas d'engorgement des
descentes. Le trop-plein
doit être posé en saillie de 5 cm au minimum sur le parement extérieur avec la section nécessaire pour
éviter toute remontëe
d'eau à la hauteur des relevés et une pente sffisante pourformer goutte d,eau.

Lorsque les trop-pleins sont prévus dans les acrotères ou les chéneaux, les réservations à
prévoir doivent comporter des trous de section appropriée et qui seront disposés en pente
dirigée vers I'extérieur, (fig. IV.48). En cas d'impossibitite Oe réàliser un trop-plein en tiais,
un larmier doit être réalisé à la sortie du moignon pour éviter tout retour d'eau à sa sous-face.
Les matériaux utilisés pour leur confection et les modes de raccordement aux revêtements
d'étanchéité sont identiques à ceux des ouvrages d'évacuation des eaux pluviales.

83
Figure 1V,48. Etanchéité d'un trop-plein
la
La distance entre le bord du trou d'évacuation et les bords extrêmes latéraux et inférieurs de
platine doit être au moins égale à 0,I2 m, (fig. II.1)'
IV.3.3.7. Traitement des traversées de toiture
par
Les ouvrages ffaversant les toitures doivent être désolidarisés du revêtement d'étanchéité
La
un fourreau, raccordé au revêtement d'étanchéité par une platine soudée de façon étanche'
platine est enduite d'EIF sur ses deux faces et insér té' Selon que
ie revêtement à appliquer est en monocouche ou e arlchéité sera
similaire à celui piè.otti.e au $ IV'3.3.6 pour
'es ou iales'

Raccordement des conduits de ventilation au revêtement d'étanchéité


Les tuyaux de ventilation sont raccordés au revêtement d'étanchéité par une platine définie
au
assemblés par une
$ II.3.12, (frg. IV.49). Cette pièce comporte une platine et un manchon
soudure étanche.
Espace entre tuYau etmanchon
de produit Piastique
fif- Niveausupériew
>0.12 m

(b)

Etanchéité Eta!
port
aumétallique Ma:

revêtement d'étanchéité (a et b)
Lorsqu'il traverse le plancher, le moignon doit déborder la sous-face de 15 cm minimum La
distance entre le manchon, ou le tuyau et le bord extrême de la platine ne doit
pas être
inférieure à 12 cm. L'espace entre tuyau et manchon doit être garni de mastic. Il est terminé à

sa partie supérieure pui * dispositif s'opposant au passage de I'eau entre tuyau


et manchon
(coilerette rèndue étanche par exemple). Lorsque les tuyaux de ventilation sont noyés dans un
dé en béton I'ouvrage est tèrminé par un dispositif s'opposant au passage de I'eau entre tuyau et
dé (collerette rendue étanche par exemple)' (fig. IV.50).

84
Relevé d'é héitË

Dé en béton recouvert Swthce de


pal ure étanchéit1 ction
_ _
I

t-

Tuyauruétallique
Elémentporteur

(b) Traversées d'étanchéité dans un dé

(a) Traversées d'étanchéité

stic

r
# Founeau nrétalliqræ

Elémentporteur

,o,,n,, res parries Ï"T,^,J",';:;:î::;ï"'^::;:f'::X:r::,i:i::î"'";'*i!""


relevé de quelques centimètres sur le tuyau. La hauteur minimale du manchon ou du relevé
d'étanchéité sur le dé est de 15 cm au- dessus de la protection (ou du revêtement s'il ne
reçoit pas de protection).Il est interdit de placer les joints de canalisation dans les dés et
dans l'épaisseur de la maçonnerie, (fig. IV.51)

Figure 1V.51. Interdiction de réaliser des joints de canalisation


scellés dans du béton

Autres types de traversées


Les autres traversées (crosses de passage de fils d'antenne TV, etc.) sont raccordées à
85
l'étanchéité suivant les mêmes principes, (fig. IV.52).
stlc

(a) Traversées d'étanchéité


raccord puplaline et
(b) Travarsées d'étanchéité :
manchon
raword par platine
Figure lV.52. Autres traversées d'étanchéité (a et b)
Les raccordements de montants pleins ou étanches de garde-corps peuvent être effectués par
des platines soudées à une embase en plomb coulée, (frg. IV.52 a). Ce raccordement ne
nécessite pas de dispositif d'écartement des eaux de ruissellement. Lorsqu'ils sont raccordés
par platine et manchon, il est admis de réduire la hauteur du manchon à 10 cm au-dessus de la
protection.
IV.3.3.8. Traitement des joints du gros æuvre
Joints bordés par des costières en saillie et comportant un dispositif étanche continu
Le revêtement d'étanchéité doit se relever sur les costières et en recouvrir la partie supérieure,
(fig. IV.53).

Dispositifde ioint fais tr'obiet


d'un is Technique Dispositif de joint fais I'objet

'(u)r'(b)
Figure lV.53. Étanchéité continue des -ioints de dilatation sur costière (a) et (o)
Un joint à soufflet métallique ou en matière éiastique ou éiasto-plastique de 0,33 m de
développée minimale (bitume armé et feutre bitumé exclus) dont les bords sont solidarisés aux
costières, assurera la continuité du dispositif étanche. Ce type de joint relève de la procédure
d'Avis Technique. Il est traité de ia mêrne tàçon qu'un joint plat. tln couronnement en
éléments (piene dure, béton ou en métal), peut recouvrir tr'ensemble. Ce couronnement est

86
conçu pour ne pas gêner les mouvements du joint et assurer sa protection mécanique s'il est
accessible. Si cette partie de terrasse est accessible et que le joint ne comporte pas de
couronnement, il y a lieu de prévoir des systèmes de franchissement au droit des chemins de
circulation prévus pour I'entretien.
Lorsque le couronnement du joint est réalisé par un revêtement d'étanchéité soudé sur la face
supérieure des costières, le complexe sera constitué comme suit :
En fond de joint
Sous couche clouée ou soudée sur EIF sur la partie supérieure de la costière,
o
oJoint en lyre constitué par I'assemblage d'un cordon imputrescible placé sur une bande
de feuille dont les ailes doivent déborder le fond du joint jusqu'à recouvrir la partie
supérieure des costières formant joint.
En relevé
o I couche d'EIF,
o I équerre de renfort,
o I couche definition soudée sur l'équerre de renfort avec retour sur la partie supérieure
de la costière. Les retours du revêtement sur les faces supérieures des costières formant
joint doivent se faire qvec un recouvrement d'au moins égal à la largeur de la face
supérieure de la costière.
Joints bordés par des costières en saillie et comportant un dispositif étanche mais non
continu
L'étanchéité du joint (fig. IV.54), peut être obtenue par I'assemblage d'éléments métalliques
façonnés suivant les prescriptions du cahier des charges des travaux de couverture métallique.

Couvre-joint rnÉtalligue

Figure 1V,54. Protection des costières sans étanchéité continue par couverture
métallique

Note : (Jn couronnement discontinu en maçonnerie sur costière, ne peut assurer à lui-seul l'ëtanchéité du joint, (/ig. 1V,55),

Ctapeauenbéton

Figure 1V,55, Joint sur costière couronné par élément en maçonnerie


Le revêtement doit se relever sur les costières et peut en recouvrir la partie supérieure.
L'étanchéité du joint peut également être obtenue par le couronnement d'une costière formant
bandeau à larmier sur I'autre costière. Le relevé d'étanchéité sur cette costière recouvre le
couronnement et sa retombée, (fig. IV.56).

87
Dirposilif souple tl'dtmûéité à I' air

Figure 1V.56.
Joints plats
Les joints plats sont préconisés uniquement sur des toitures terrasses accessibles avec
protection autre que par dalles sur plots, alors que les joints plats surélevés conviennent aussi
bienentoiture-terrasseaccessibleetinaccessible,(Cf.fab il du$lV.3.3.1).Danscedernier
cas, une costière métallique sera nécessaire. Selon la destination de la toiture, le complexe
d'étanchéité sur le joint peut être réalisé comme suit :

. I"'" couche d'étanchéité de partie courante,


une
o I ioint en lyre (ormé par une
feuille élastomère placée sur un cordon), une 2ème couche
d'étanchéité de la partie courante,
c I protection de la lyre, poséeface alu en sous
foce, des dallettes de protection.
Cas d'une toiture-terrasse inaccessible
o I couche i'EIF à appliquer sur toute la surface de la costière
métallique,
o Iéqueffe de renfort à souder sur les % de la hauteur de la costière métallique,
avec un talon dépassant la patte inférieure de la costière métallique,
o I couche de
finition soudée sur toute la hauteur de la costière métallique.
Horizontalement, la couche de finition sera soudée, avec un tqlon d.épassant celui de
l'équerre de renfort.
o I solin métallique protégeant la tête de la couche definition.
Il est rappelé que les types de joints ne sont admis que sur certaines toitures terrasses
accessibles aux piétons, (fig. IV.57 et IV.58)
Dans ce cas, le dispositif qui relèw'de la procédure d'Avis Technique est de composition
distincte de celle du revêtement auquel il est raccordé. Il fait appel à àes matériaux spéciaux
et comporte un dispositif à soufflet soit concave. soit convexe.
lt'otectioo desputitx c $ D ttes

@Bl
Tôh galvarisêe

Dispositiftl'é héitédu-ioint

Figure [V.57, Dispositifs d,étanchéité de joints plats simple


sur toitures terrasses accessibles /raccordement à un revêtement bicouche

88
Protection des parties cour s Dalle de protection

Revêternent d' étanché ité

Figure 1V,58. Dispositifs d'étanchéité de joints plats sur toitures terrasses


accessibles raccordés à un revêtement multicouche

La partie assurant la fonction d'étanchéité proprement dite du joint est constituée d'une bande
continue d'au moins 0,50 m de développé, pliée en forme de soufflet et dont les bords sont
solidarisés à I'ouvrage porteur et au revêtement d'étanchéité. Le développé du soufflet doit être
étudié de sorte que celui-ci ne se tende pas complètement au cours des déplacements.
Il est interdit d'utiliser pour la fonction étanchéité des feutres bitumés, des bitumes armés et
des soufflets métalliques.
La partie en creux du dispositif d'étanchéité doit être remplie par un matériau de calfeutrement
déformable, imputrescible et n'ayant aucune action tendant à modifier les
caractéristiques physiques et chimiques du dispositifd'étanchéité.
Pour éviter I'introduction de corps étrangers, il doit être protégé par une feuille métallique
mince qui peut être en zinc d'épaisseur 66 centièmes de mm, en acier galvanisé ou feuille
d'aluminium d'épaisseur 4 dixièmes de mm. De plus, lorsque le dispositif de remplissage est
un produit pâteux, la feuille métallique comportera en sa sous- face un papier Kraft.
Enfin, il doit être protégé de l'écrasement par un élément de protection en dur relativement
facile à déposer reportant les efforts verticaux de part et d'autre du joint.
Lorsque le revêtement d'étanchéité des parties courantes est du type multicouche, le joint plat
doit être rendu adhérent au support de part et d'autre du joint et raccordé au revêtement.

Cas d'une toiture terrasse accessible aux véhicules


Les joints non circulés seront traités en joint plat surélevé ou en joint sur costières. Les
dispositifs d'étanchéité des joints plats doivent être spécifiés dans les Avis Technique visant
leur utilisation.
Pour le traitement des relevés au droit des parties courantes, les dispositions du 5IV.3.3.2.2
peuvent s'appliquer.

89
CHAPITRB, V : MISE EN GUVRE DES PROTECTIONS DE SURFACE

Ce chapitre traite des règles de mise en æuvre de la protection des revêtements d'étanchéité
par destination des toitures et selon que la toiture est traditionnelle ou à isolation inversée. Les
ôonditions sur le choix de la protection sont d'abord précisées, suivie des méthodes pour la
mise en place des protections des surfaces en partie courante et sur les relevés. Pour ces
derniers, des dispositifs de protection en tête et contre le ruissellement des eaux en surface
sont également proposés.

V.l. Généralités et choix de la protection


Les dispositifs de protection de l'étanchéité ont pour but de contribuer à préserver le
revêtement de I'action des agents atmosphériques susceptibles d'en altérer les qualités dans le
temps (par exemple, les effets naturels des rayons lJV, vent, température) et des dégradations
provenant des sollicitations mécaniques (dues par exemple à la circulation piétonne,
circulation et stationnement des véhicules aux charges et aux chocs). Lorsqu'il est prévu,
I'essai de mise en eau doit être effectué avant la mise en place de la protection.
Le choix du type de protection est en relation directe avec d'une part, le mode de
liaisonnement de l'étanchéité au support et la pente de ce dernier, de l'autre, (Tab. 13) : la
protection lourde rapportée permet d'avoir un revêtement d'étanchéité posé en indépendance
mais la pente du support ne peut dépasser les 5% et l'autoprotection quant à elle, impose une
adhérence ou une semi indépendance du revêtement d'étanchéité et ce, sans limitation de
pente.
'ab. 13. Cond,rttons de ES toi tures terrasses
on des
Destination de la Pente mini.(%, Protection du revêtement d' étanchéité
toiture
Pente < 5 % Pente > 5 %
Inaccessible 0 Protection rapporté meuble
Autoprotection
(gravier)
I Mortier ou béton (avec carrelage)
Accessible aux Dallettes, pierres ou pavés
piétons et/ou séjour 0 Dalles sur plots sur forme en béton ou
étanchéité adaptée

Mortier ou béton ou étanchéité


Jardin 0
adaptée
Meuble,
Accessible aux Dure
Véhicules I Asphalte
Ou dallage en béton armé sur
-^,' -L - ) - ) Â
" ^l
i rl nvi o nli nm

Les protections lourdes doivent être exécutées dès la fin de I'exécution du revêtement
d'étanchéité. Par ailleurs, toute circulation du personnel etlou stockage de matériels et
matériaux étrangers à I'entreprise d'étanchéité sur un revêtement d'étanchéité non protégé en
dur est interdite. Les protections en dur, hormis les dalles sur plots, doivent être posées sur
couche de désolidarisation. En aucun cas, elles ne sont destinées à recevoir des scellements de
quelque nature que ce soit.

V.2. Protection des revêtements en zone courante


En zone courante des toitures terrasses et toitures inclinées, la mise en Guvre des dispositifs
de protection sont décrits ci-après selon que la toiture est avec ou sans isolation inversée.
90
V.2.l.Cas d'une toiture traditionnelle
(qui peuvent être plates
La protection des parties courantes des toitures terrasses inaccessibles
ou lnclinées) peut être assurée soit par une protection
lourde meuble ou par une
autoprotection portée par le revêtàment d'étanchéité (feuille métallique
ou granulats
est Éalisée soit par une
minéraux). pour ies chemins et aires de circulations, la protection
couche de désolidarisation'
autoprotection minérale ou par des dalles sur plots posées sur une
par une protection
Dans le cas des toitures te'1|asses accessibles, la protection est assurée
(selon la fréquence
lourde en dur et qui peut être réalisée soit par un mortier ou béton coulé
d,util de déso[dàrisation, ou par des dalles sur plots. La protection
réalis é en place est en général complétée par un revêtement scellé
endierrenaturelleoupavésenbétonposésurcouchede
désolidarisation.
n'est admise et ce, quel
Dans le cas des toitures terrasses jardins, aucune protection lourde
l'autoprotection du
que soit le type de revêtement utilisé. La seule protection admise est
régulier et une surveillance
revêtement. Cependant, ce tlpe de terrasse nécessite un entretien
permanente, en particulier le maintien en l'état de service des systèmes
d'évacuation des eaux
pluviales ou encofe l'enlèvement des végétaux ayant atteint un glos développement'
protection est fait
Duns le cas des toitures tewasses accessibles aux véhicules, le choix de la
d'un Avis
selon la nature du revêtement d'étanchéité (asphaltes et autres produits bénéficiant
meubles, dure,
Technique) et selon que le véhicule est lourd ou léger. Les protections suivantes
admises sous certaines
asphalie ou dallage en béton armé sur couche de désolidarisation sont
conditions.
V.2.l.l.Toiture-terrasse inaccessible (y compris chemins et aires de circulations)
V.2.1.1.1. Revêtement en Asphalte
En partie courante, il peut êire envisagé soit une protection meuble ou une autoprotection'
protection lourde meuble : cette protection sera constituée par une couche de granulats
courants, roulés ou concassés, de 4 ôm d'épaisseur minimale, de granularité
qui est comprise
entre 5 mm et une dimension au plus égale au 213 de l'épaisseur de la protection. Cette
demière peut éventuellement nécessiter dans certains cas une protection complémentaire'
Autoprotection revêtement : cette autoprotection peut être assurée par l'une des
du
ou encore,
solutions suivantes : asphalte 5 + 15, bicouche bitume SBS auto-protégé adhérent
bicouche bitume SBS auto-protégé semi- indépendant'
NOte : la solution de I'asphalte n'est admise que si le revêtement est mis en æuvre directement sur support en

maçonnerie et pour des climats àfaible opposition de température'

pour les chemins ou aires de circulation, la protection est assurée par I'autoprotection
par des dalles en béton
minérale de la feuille additionnelle (cas des bicouches bitume SBS) ou
posées sur plots sur une couche de désolidari e largeur de 0'80 m
èst généralement admise pour constituer La couche de
désolidarisation devra être constituée soit ourde meuble des
parties courantes (frg. V.la), ou d'un non (fig' V'lb) posé à
recouvrement de d,ù .tr environ, ou encore d'une plaque de polystyrène. Elle
sera posée
directement sur le revêtement des parties courantes, (frg. v.2a)'
planéité, alignement des joints,
Note : Ce type de protection exclut le respect de tolérances précises telles que ;
d.ésaffleurement entre dalles. Il peut subir des désorganisations qui
peuvent être corrigëes par un entretien adapté'

9l
(irunulats

RrlÈtcmcnt
rl
I

tb.l flrotection sur non tii#


fimtectiûn mzuble

Figure V.1. Protection des chemins ou aires de circulation:


dalles préfabriquées sur lit de granulat ou un non tissé

Ncn tis#

Pleqe dc poll's4rcm

RcçÈlcrrpnt mntultc

R"er êtenmnr bir:çuche SES

Figure V.2. Protection des chemins ou aires de circulations :dalles préfabriquées


sur plaque de polystyrène
Les dalles utilisées doivent être conformes à la réglementation en vigueur.
V2.1.1.2. Revêtement enfeuilles traditionnelles en bitume oxydé (feutres ou
chapes armées)
L'exécution est identique à celle exposée dans le cas du v.2. 1.1.1.
$
V.2.1.1.3. Revêtement bicouche bitume,.ryodifré (SBS oa App)
Règles d'exécution similaires à celle énoncées dans le cas du
$V.2.1.1.1, sauf que la couche
de désolidarisation sera posée en interposant un non-tissé
CNiSI d'au moins l71g/rfi, voir
(fig. v.2.b).
,',2.1.1.4. Revêtement monocouche bitume modiJié (sBS ou App)
En partie courante, elle se fera d'une manière iàentique à celle qui est réalisée
dans le cas du
$ V.2.1.1.1. Cependant, si la construction est
protection meuble en gravillons a été envisag
entre cette dernière et le revêtement monoco
I'exécution se fera d'une manière similaire à
V.2.1.1.5. Revêtement monocouche en membrane pVC
En partie courante, elle se fera d'une manière identique à celle qui est réalisée
dans le cas du
$ V'2'1.1.1. S'il est prévu une protection me.rble en gravillons, une couche anti-
poinçonnement doit être interposée entre le revêtement monocouche en
membrane pVC et la
protection gravillonnée. Pour les chemins ou aires de circulation, I'exécution
se fera d,une
manière similaire à celle qui est décrite dans le V.2.1.1.1.
$

92
V.2.1.1.6. Revêtement en SEL
Sauf spécification contraire, l'épaisseur nominale du film sec constituant le SEL (y compris la
couche de liaison) doit être d'au moins I mm en étanchéité auto protégée ott 1.2 mm en
protection rapportée dure ou meuble. Sur la partie courante,la protection est assurée par
I'autoprotection du frlm appliqué sur le revêtement. Pour les chemins ou aires de circulation,
la protection est assurée par une autoprotection minérale de la feuille additionnelle et qui doit
être de couleur qui contraste avec celle réservée pour la partie courante. En protection
rapportée dure ou meuble, celle-ci se fera comme indiquée au $ V.2.1.1.1. Sw les chemins et
aires de circulations, des dalles en béton préfabriquées ou en pierre naturelle, peuvent être
posées à sec sur une couche de désolidarisation comme indiqué dans le $ V.2.1.1.1.

V .2.1.2. Toiture-terrass e-accessible (circulée piétons eUou séj our)


V2.1.2.1. Revêtement en Asphalte
L'autoprotection du revêtement : est admise uniquement lorsque le revêtement est
directement mis en æuvre sur support en maçonnerie et pour toitures hors séjour. Cette
disposition concerne le revêtement (15 + 25) mm asphalte qui assure à la fois l'étanchéité et la
protection. Elle est admise que pour des toitures terrasses limitées à la circulation (hors
séjour) des piétons et lorsque le revêtement asphalte est mis en æuvre directement sur le
support en maçonnerie.
Protection lourde en dur: Sur asphalte d'épaisseur (5 + 15) mm, la protection est assurée
par mortier ou béton coulé en place sur couche de désolidarisation. Elle sera complétée par un
revêtement de sol scellé adhérent (ou par un revêtement complémentaire à mettre en æuvre
sw la protection. Cette protection (mortier ou béton coulé en place), bien qu'elle soit armée,
elle peut néanmoins présenter des fissures.
En général, la couche de désolidarisation peut être assurée grâce à un lit de granulats, séparé
de la protection dure par un non-tissé posé à recouwement de l0 cm environ. Pour des surfaces
faibles qui ne dépassent pas les 30 m2 (loggias, terrasses en retrait, balcons, etc.), la couche de
désolidarisation peut être formée d'un non-tissé, surmonté d'un film, posés à recouwement de 10
cm environ. Elle est réalisée en mortier armé ou en béton armé de 4 cm d'épaisseur nominale.
Cette protection tirée à la règle doit être laissée brute en attente de la réalisation du revêtement
de sol scellé. Le dosage minimum en ciment du mortier utilisé sera de 400 kg/m3 de sable sec ;
le dosàge en ciment minimum du béton est de 300 kg/m3 de béton. L'armature est un treillis
soudé, de maille maximale l0 cm x 10. ,cm et de masse minimale 0,250 kg/m', placé
sensiblement à mi-épaisseur. Cette protecticin doit être fractionnée en partie courante par des
joints de largeur 0,01 à 0,02 m, tous les 4 m maximum dans les deux sens en limitant les
surfaces entre joints à l0 m2 environ ; en bordure des reliefs et des émergences, le
fractionnement se fera via des joints d'une largeur de 2 cm minimum (frg. V.3). Les joints
intéressent toute l'épaisseur de la protection ; les armatures seront interrompues au droit des
joints. Ces demiers, seront garnis d'un produit ou dispositif imputrescible et apte aux
déformations alternées. Aussi les tolérances données dans le tableau 14 ci-après doivent être
respectées.
Tab. 14. Tolérances sur les flèches et les des dalles en mortier et béton
Flèche max. soas Flèche ms)c sous Ep. en tout point Ep.moy. au
règle de 2 m règle de 0,20 m au moins égale à moins égale à

Dalle en mortier 0,007 m 0.002 m l'ép. nominale l'ép.


Dalle en béton 0,010 m 0,003 m moins 0,010 m nominale

93
---t

S<10m2

lcm<e <2cm

Figure V.3. Fractionnement de la protection en mortier ou en béton coulé


sur place (à compléter par un revêtement de sol scellé)
Revêtement scellé en dalle ou pierre
Le revêtement de sol scellé peut être assuré par des dalles en béton préfabriquées ou en
pierre naturelle posées sur couche de désolidarisation. Selon le mode de pose,
cette dernière
peut être constituée soit d'un lit de sable ou d'un lit de granulats d'épaissËur
minimale 3 cm.
Les dalles seront posées à sec ou sur mortier et les joints laissés libre ou garnis.
Le cahier des
charges doit préciser le mode de pose. Lorsque lapose est à sec u,n"" J., joints
serrés non
garnis, la couche de désolidarisation est constituéè d'un lit de granulats
posées à sec à joints serrés sur cette couche, (fig. V.a).
.i 1., dalles sont

Si la pose est à sec avec des joints larges garnis, la couche de désolidarisation est
constituée
d'un lit de sable ou de granulats et les dalles sont posées à sec avec joints de largeur
0,02 m
environ garnis par un mortier de ciment, à joints ierrés sur cette couche. pour
une pose sur
mortier avec des joints larges gaçqis, la couche de désolidarisation est constituée d'un
lit de
granulats. Sur cette couche sera nris en æuvre un non-tissé, posé à recouvrement
de 0,10 m
environ. Les dalles seront posées avec joints de largeur 0,02 m environ gamis par
mortier, sur
couche de mortier de 3 cm d'épaisseur. Pour chaque mode de pose, un jo-int deïactionnement
de 0,02 m de largeur minimale doit être ménagé aussi bien en-partie cJurante (tous
les 6 m au
plus dans les deux sens) qu'en bordure des reliefs et émergences. Le joint
doii être garni d'un
produit ou dispositif imputrescible et apte aux déformations alteméer, (ng.
v.+).
Par ailleurs, et selon la pose, les tolérances de planéité données dans le tableau
15 ci-après sur
le revêtement fini doivent être respectées.

Tab. 15. Tolérances sur lesjlèches et les épaisseurs en


fonction de la nose des dalles
Flèche rnax. sous DésafJleurement Alignement
rèsle de 2 m entre dalles adiacentes des ioints
Pose à sec 0,005m*tolérancesde
des dalles fabrication admises
pour les dalles Tolérances de 0,005 m * tolérances
Pose sur 0,003mItolérancesde fabrication admises defabrication admises
mortier des fabrication admises pour les dalles pour les dalles
dalles pour les dalles

94
(6m

Désolidarisation

E>?cm Revêtement d'etanchéité

E: t garni de produit ou
dispositif imputrescible apte
aux défo tions alternées.
e : Joint serré

Figure V4. Fractionnement de la protection dure par dalles préfabriquées


(Cas de pose à sec,joints serrés non garnis)

Revêtement scellé par pavés en béton sur couche de désolidarisation


La couche de désolidarisation sera constituée par un lit de sable de 6 cm d'épaisseur en
moyenne, (fig. V.5). Les pavés seront posés jointifs sur le lit de sable et aucun
fractionnement ni joint périphérique n'est à prévoir. Aussi, la tolérance de planéité suivante
est à respecter : flèche de lcm sous la règle de 2 m.

Pavés joi fs, ép- ), 0,06 m

Figare V5. Protection par pavés


Sur asphalte d'épaisseur (5 + 15 + 20) mm et (15 + 25) mm : des dalles sur plots seront
prévues. Ces dalles sur plots, qui constituent la protection de l'étanchéité et le revêtement
de circulation, seront mises en æuwe directement sur le revêtement d'étanchéité, (frg. V.6).
Les plots peuvent être préfabriqués ou coulés sur place. Les plots coulés en place sont en
monier ou béton. Ils peuvent être ponctuels ou linéaires. Lorsqu'ils sont ponctuels leur surface
d'appui sur le revêtement d'étanchéité est d'au moins 300 cm2. Lorsqu'ils sont linéaires, ils ne
doivent pas faire obstacle à l'écoulement des eaux et leur largeur ne doit pas être inférieure à
0,10 m. Les plots seront coulés sur une couche de désolidarisation du type feuille bitumineuse
ou non-tissé synthétique d'au moins 170 glm2 surmonté d'un film synthétique d'épaisseur
minimale 100 p.Leur hauteur doit être comprise entre 0,05 et 0,20 m La partie supérieure doit
permettre I'appui des dalles supportées. Sa surface minimale est de 100 cm3. La mise en place
des dalles doit intervenir après le délai nécessaire au durcissement du mortier ou béton. Dans
les deux cas (plots préfabriqués et plots coulés en place), il faut vérifier que la surface d'appui
est suffisante sur les ouwages d'étanchéité pour que la pression exercée sur ces derniers ne
dépasse pas la valeur admise pour le revêtement et pour I'isolant thermique.

Pare-vapeuret isolatrt

Revêtenent d' héité

Figure V.6. Protection avec dalles sur plots directement sur


revêtement d' étanchéité
Note : La pression maximale admise sous les plots pour le cas des revêtements asphalte (5+15+20) mm ou (5+25)
mm est de 6 kPa, soit 0,06 daN/cmr.

Les dimensions des dalles dans le plan sont comprises entre 0,40 et 0,60 m, limites incluses.
La largeur moyenne du joint entre dalles, déterminée par l'épaisseur du séparateur tlats le cas
de plots préfabriqués, est de 2 à 5 m La largeur moyenne du joint entre les dalles et les
émergences est de 3 à l0 m A I'aplomb des entrées d'eaux pluviales, il doit être prévu un
système permettant un repérage aisé de celles-ci (dalle percée par exemple). Par
ailleurs, les tolérances de planéité données dans le tableau 16 ci-après sur le revêtement
fini doivent être respectées.
'ab.I6. tlérances sur les flèches et les épaisseurs des dalles posées sur
Flèche max. sous Désaffieurement entre
Alignement des joints
rèsle de 2 m dalles adiacentes

Dalles posées
5 mm Itolérances de Tolérances de 5 mm r tolérances de
sur plots fabrication admises des fabrication admises fabrication admis es pour
dalles pour les dalles les dalles

V.2.1.2.2. Revêtement enfeuilles traditionnelles en bitume orydé (feutres ou chapes armées)


Elle se fera d'une manière similaire au $ V.2.1.1.2.
112.1.2.3. Revêtement bicouche bitame modifté (SBS ou APP)
Les différentes protections que I'on peut envisager sont celles traitées précédemment dans le
$ V.2.1 .I.2, à I'exception de l'autoprotection et des dalles sur plots. Ces diverses protections,
à savoir, mortier ou béton, dalles ou pavés seront respectivement coulées ou posés sur une
couche de désolidarisation. Cette dernière sera complétée par un revêtement de sol ou bien
des dalles sur plots.

96
V.2.1.2.4. Revêtement monocouche bitume modifié (SBS ou APP)
Les differentes protections que l'on peut envisager sont celles citées dans le cas d'un
revêtement bicouche en bitume modifié pour des toitures destinées à cet usage, soit similaires
au $Y.2.1.2.3.
V.2,1,2.5. Revêtement monocouche en membrane PVC
Les protections envisagées dans le cas des revêtements monocouches en bitume modifié aux
SBS et APP restent applicables.
V.2.1.2.6. Revêtement en SEL
Sous autoprotection, le SEL est directement circulable pour des épaisseurs nominales (*) du
film sec d'au moins I mm. Sous protection dure rapporté,le frlm sec doit avoir une épaisseur
d'au moins 1.5 mm La protection dure rapportée sera réalisée d'une manière identique à celle
réalisée dans le cas des revêtements monocouches en bitume (SBS ou APP).
NOtg : (*) ces épaisseuls sont obligatoires sauf dispositions contraires de I'Avis Technique en cours de vatidité.

Y .2.1.3.Tàiture-terrass e j ardin
La seule protection admise dans ce tlpe de toiture, est I'autoprotection du revêtement. La
couche drainante est mise en æuvre directement sur le revêtement d'étanchéité.
V.2.1.4. Toiture-terrasse accessible aux véhicules
Le choix d'une protection à envisager est tributaire de la nature du revêtement qui est utilisé
(Cf. $ lV.3.2.4.) et du type de véhicule toléré (légers ou lourds).
Dans le cas d'un revêtement Asphalte du type A, la protection peut être meuble, en dur,
asphalte Type P ou par dallage en béton armé coulé sur une couche de désolidarisions. Celle -
ci peut être réalisée en utilisant béton armé dosé à 350 kg de ciment par m3 de béton et
comportant I'incorporation d'un adjuvant : réducteur d'eau plastifiant ou superplastifiant
conformes aux nofines en vigueur, (fig.V.7). Il sera coulé sur lit.de sable de 4 cm d'épaisseur
minimale surmonté d'un papier Kraft ou similaire pour la couche de désolidarisation..

I
iI Nontiese 6ique+ Coucûe
i
i'- +Non ticsé thctiquc
E
apte aux ons alternée,

Figure V.7. Protection par dallage en béton armé


L'épaisseur minimale du dallage est de 5 cm et la distance entre joints comprise entre 3 et 5 m
dans chaque sens. Les joints présentant une largeur minimale de 2 cm sont garnis soit par un
produit imputrescible et apte à reprendre les déformations ou tout autre dispositifjugé adéquat
NOte : La protection asphalte de type P présente souyent des empreintes des roues des véhicules.

Dans le cas des revêtements asphaltes du type P, ce revêtement est à la fois l'étanchéité et sa
protection circulable. Il peut recevoir une protection par dallage en béton armé réalisée sur
couche de désolidarisation.
NOte : Ce type de protection peut présenter des fissures et des concrétions calcaires.

91
Dans le cas des revêtements multicouches de type bitum e armé, la protection est du type
dallage en béton armé réalisée sur couche de désolidarisation. Dans ie cas des revêtements
asphaltes de type rampe, ce dernier n'est pas astreint à une quelconque protection rapportée,
car il constitue le revêtement de circulation.

V.2.2. Cas d'une toiture à isolation inversée


Ce cas ne concerne que les toitures terrasses dont la pente est au plus égale à 5%o. pour
cela,la protection est mise en æuvre au fur et à mesure de la pose despanneaux isolants. Les
dispositions données ci-après et qui correspondent à la pratique habituelle peuvent être
utilisées, sauf si les Avis Techniques relatifs aux isolants dédiés pour une utilisation en
isolation inversée en prévoit d"autres.
V .2.2.1. Toiture-terrasse inaccessible
En partie courante, la protection lourde meuble est constitu êe par une couche de granulats
courants, roulés ou concassés d'épaisseur minimale êgale à celle de I'isolant, âvec un
minimum de 5 cm. La granularité des granulats doit être comprise entre 0,010 et 0,030 m.
Dans le cas de granularité inférieure à 1,5 cm, une couche de séparation en non-tissé doit
être interposée entre I'isolant et la protection avec recouvrement de 10 cm environ.
Pour les chemins ou aires de circulation, la protection est assurée par des dalles en béton
préfabriquées ou en pierre naturelle, posées à sec et à joints ,.ôr, ,u, une couche de
séparation. Cette dernière est formée soit du lit de la protection meuble des parties traitées en
toiture-terrasse inaccessible ou soit d'un non tissé. La largeur de 0,80 m èst généralement
admise pour constituer un chemin de circulation dans le cas des toitures terrasses
inaccessibles.

Quel que soit l'épaisseur de f isolant, l'épaisseur de la protection par des dalles posées sur non
tissé doit être d'au moins 4 cm. Le tableau 17 ci-dessous en donne quelques épaisseurs
(pouvant être obtenues par superposition en plusieurs lits) en fonction de celle de l'isolant.
'I'ab.l7. Epaisseurs de la protection en
fonction de celle de I'isolant
Epaisseur de I'isolsnt Epaissear mini. de la protection par dalles posées sur un non
(cm) tissé, (cm)
<J 4
Entre 5 et 7 5
Entre 7 et 9 6
Entre 9 et 12 7

NOte : Ce type de protection qui nëcessite un entretien spécifique, exclut le respect de tolérances sur la planéité,
l'alignement desjoints, le dësafrleurement entre dalles, etc.

v .2.2.2. Toiture-terrasse accessible (circulée piétons etlou séj our)


La protection peut être assurée par I'une des deux dispositions suivantes :

o Dalles en béton préfabriquées ou pierre naturelle posées à sec et joints serrés sur une
couche de désolidarisation constituée d'un lit de granulats de 32 mm d'épaisseur. (Jne
couche de séparation en non-tissé est interposée entre l'isolant et ce lit de granulats,
posée avec recouvrement de 0,10 m environ. Les dalles doivent présenter une-épaisseur
d'au moins d'épaisseur 4 cm. Cette dernière est fonction de l'épaisseur de I'isolant
utilisé. Le tableau l8 ci-dessous donne quelques épaisseurs à respecler.
o Dalles sur plots qui constituent également le revêtement de circulation sont mises en

98
æuvre directement sur l'isolation inversée. La surface d'appui des plots doit être
sffisante pour que la pression exercée sur les ouvrages d'étanchéité ne dépasse pas la
valeur admise pour l'isolant thermique.
Tab.18. Epaisseurs de la protection par dalles posées sur
un NTS en f'onction de celle de I'isolant
Epaisseur de I'isolant (cm) Epaisseur mini. de la protection pu dalles posées sur un non tissé (cm)
<10 I
Entre l0 et 12 5

V .2.2.3.Toiture-terrasse j ardin
Identiquement au cas du ç V.2.2, sauf que, des mesures de sécurité pour éviter
l'endommagement du système assemblé, doivent être mentionnées dans le dossier technique
du fabricant. La couche drainante est mise en æuvre directement sur I'isolant.
V.3. Protection des revêtements d'étanchéité en relevé
La qualité et la durabilité d'une toiture terrasse dépend, pour la plus grande part de la bonne
exécution de ses points singuliers et de l'attention qui y est apportée lors de l'entretien
périodique. En effet, les statistiques sur les pathologies des toitures terrasses indiquent que la
grande majorité des désordres sont localisés au niveau des points singuliers. Les relevés
d'étanchéité doivent donc être protégés aussi bien en surface qu'en tête.
V.3.1. Protection de la surface des relevés
En surface, cette protection peut être réalisée soit par une autoprotection apparente soit par
une protection dure. Pour cette dernière, lorsqu'un ouvrage empêche I'accès au relevé, ce
dernier peut ne pas recevoir de protection en dur. Nonobstant cela, il se doit d'être entretenu.
Dans tous les autres cas, la protection en dur est obligatoire. Les protections à envisager pour
la surface des relevés d'étanchéité sont présentées dans les paragraphes ci-après en fonction
de la destination de la toiture.
Toiture terrasse inaccessible
En apparent, les relevés reçoivent une auto-protection. Sous protection dure des relevés et
lorsque le cahier des charges la prévoit, celle-ci sera réalisée à l'aide d"un mortier armé, dont
le dosage en ciment sera d'environ 400 kg/m' de sable sec. Cette protection sera fractionnée
verticalement tous les 2 m environ par un joint sec (fig.V.8). L'armature du mortier sera fixée
dans le support au- dessus du relevé d'etanchéité par au moins 3 fixations/ ml. Le tlpe
d'armature à utiliser ainsi que l'épaisseur de la couche de mortier à prévoir seront fonctions de
la hauteur du relevé à protéger, (Tab.19).
NOte: Lorsquelereliefestunecostièremétallique, laprotectionendurn'estpasadmise.Danslecasd'unenduitgrillagé
de hauteur < 20 cm et comportant unfruit ou un talon, lafxation serafacultative.

99
--

e: joint sec

E)0,02m

Figare V.8. Fractionnement de la protection en mortier armé des relevés

Tab.l9. Armature et épaisseur de I'enduit de mortier à prévoir


en tonction de la hauteur
eur du relevé
Hauteur du relevé
<4Ocm >40cm
Grillage poulailler à maille nonfixe, ou Métal déployé ou treillis soudé 0,9 x 0,9 mm ou à
treillis soudé 0,9 mm x 0,9 mm ou à maille maille de 50 mm x 50 mm avec une masse
de 50 mm x 50 mm de masse surfacique d'environ 220 g/m'à l'exclusion du grillage à
environ 220 g/m'. poulailler.

Epaisseur de la couche de Epaisseur de la couche de


mortier d'enduit 3 cm mortier d'enduit 5 cm
Lorsque la protection des parties courantes est réalisée avec une protection dure autre que par
dalles sur plots, le raccordement avec le relevé se fera en ménageant un joint large de 02 cm
,minimum, gamipar un produit ou tout dispositif apte aux déformations alternées, (fig. V.9).

E2O,o2m

Exenrple sans talon Ex le avec talon

Figure V.9. Protection dure des relevés de terrasses avec


protection en dur des parties courantes
100
Dans le cas où la protection de la partie courante est en asphalte, le raccordement au
relevé se fera comme indiqué sur la figure, (fig. V.10).

Deuxpapiers

Figure V.I0. Protection dure des relevés de teruasses avec


protection asphalte des parties courantes
par des dalles sur plots, le raccordement se lera

Etanchéité

Toiture-terrasse accessible
Pour les toitures terrasses accessibles, I'autoprotection des relevés n'est en général admise que
dans le cas où la partie courante est protégée par des dalles sur plots et que le niveau fini des
dalles est situé au-dessus de la tête du relevé.
Sous protection en dur mais scellée des relevés, celle-ci sera constituée d'un enduit en mortier
armé comme dans le cas de la toiture-terrasse inaccessible. Elle peut s'appliquer sur tous les
supports des reliefs, à l'exclusion du cas où ces derniers sont en costière métallique.
La protection en dur amovible est possible à condition qu'elle soit prévue par le cahier des
charges. Dans ce cas, celle-ci pourra s'appliquer sur le support du relevé et ce, quel que soit sa
nature. Elle sera réalisée à l'aide d'un écran continu, rapporté, démontable et scellé sur la
hauteur du relevé par des fixations qui seront disposées au- dessus du relevé, (fig.Y.L2).

101
Toiture-terrasse i ardin
Les relevés dans le cas des toitures terrasses jardins ne nécessitent pas une protection
en dur.
Toutefois, une protection dure mais scellée des relevés est possibÈ à conâition qu,elle
soit
prévue par le cahier des charges. Lorsqu'elle est démontable, citte protection n,est pâs
admise.
V.3.2.Protection en tête des relevés
La protection en tête des relevés d'étanchéité appliqués sur les reliefs peut être obtenue par
l'une des dispositions suivantes :
t laforme géométrique elle-même de la tête du relief, telle que ; un retrait en partie
basse
du relief avec becquetformant larmier (fiç.'l/.L3)-oLt encore des bandeaux saillants de
diverses formes ayec larmier en béton armé, (/ïg. V.I6),

' une engravure aménagée dans le relief pour recevoir la partie supérieure du relevé
d'étanchéité, (fig. V. I 4),
du relief, par exemple un profil métallique
'une bande de solin (sous réserve d'un Avis
otection formant angle aigu avec le relief sera
calfeutrée par du mastic résistant au vieillissement et pour un usage àxtérieur,
11ig. it.l 51.
Note : lorsque les relevés sont réalisés avec un revêtement d'étanchëité liquide, rëputé être par/'aitement
adhérent
au support, la protection en tête des relevës n'est pas nécessaire.

Les quelques schémas ci-après sont donnés à titre illustratif et constituent une liste
de solutions
non exhaustives. 1

T T Mastic de calfe
dejoint
T

|<
I
Fixation mécanique

Profil al
c
lls

Figure V.13. Retrait en partie basse Figure V,14. Protection pqr Figure V.I5, Bande de solin
du relief avec becquet formant lqrmier engravure aménagée dans le relief métallique (recommandé)

r02
t'
I
I
I
I
N

Figure V,16. Exemples de solutions pour protection de la tête des releves


[a, b (plus fréquent) et cJ
Le tableau 20 ci-dessous fixe les dimensions minimales "b" et 6'h" de la protection en tête des
relevés (becquet) et "e" de la protection éventuelle à prévoir en fonction de la hauteur du
relevé et de l'épaisseur de la protection en dur associée au revêtement de Ia zone courante.

Toiture tewasse accessibles aux véhicules


Pour les toitures tenasses accessibles aux véhicules, les relevés doivent être protégés en dur ou
auto-protégés si un écran continu rapporté et démontable dans la hauteur du relevé empêche
l'accès au relevé d'étanchéité, (fiq-t/.17).

Figure V17. Exemple de protection en dur des relevés

Tab.20. Dimensions minimales du becquet et de la protection éventuelle


en ion de la hauteur des relevës

Dimensions minimales (cm)


Hauteur du relevé et épaisseur de la protection associée f)
e b h
Revêtement auto orotésé 4 z
Relevés de haut. < 40cm -r protection dure de 3 cm d'ép. 3 7 3

Relevés de haut. > 40cm -f protection dure de 5 cm d'ép. 5 9 3

(*) Si le relevé d'étanchéitë est effectué qvec un SEL, la protection en tête n'est pas nécessaire. La côte <b> est à
majorer de l'épaisseur d'un éventuel isolant disposé en relevé.

103
CHAPITRE VI : OUVRAGE D'ÉTANCHÉITÉ SOUS
CLIMAT DE MONTAGNE
W.1. Généralités
Sous climat de montagne, les ouvrages-doivent être conçus et réalisés
en tenant compte des
écarts journaliers de température de surface, des charges localisées
ou réparties de neige etlou
de glace, et en particulier des effets de succion due ari vent.
L'ouvrage d'étanchéité des toitures terrasses courantes sera dimensionné
en considérant
seulement la charge climatique normale de neige. Celle-ci sera additionnée
à celle de l,eau de
pluie dans le cas où la toiture-terrasse est destinée à une collecte
temporaire des eaux pluviales
(toiture u bassin). Les travaux d'étanchéit6 et accessoires (isolation
thermiq neige, évacuation des eaux pluviales.) sont particulièrement
délicats écificité des constructions en climat de montasne.
Les prescriptions des autres chapitres du présent document restent
applicables tant que les
prescriptions du présent chapitre ne les modifient pas.
Les règles qui suivent sont applicables aux bâtiments implantés
en climat de montagne à une
altitude supérieure à 900 m. Les toitures terrasses à pente nulle sont
exclues. Seules les
toitures terrasses plates ou inclinées sont admissibles.
Note : La charge c de.neige àc
règlement neige et vent
es dans le
2.42/2013). tiné nchéité des
contraintes mécaniques crimatiques
chocs thermiques.
dan rimiter res
Pour rappel, seules les toitures terrasses dites techniques et non accessibles
sont concernées par I'ouvrage porte-neige. Les
de toitures (non accessibles, iardins, accessibles aw piétons et/ou
séiour, o"""rribl" aux véhicules) ne sont pas
i:;::rli:t

VI.2. Conditions sur les supports


Les supports en maçonnerie décrits au chapitre III restent valables. Les supports constitués de
porteurs sont les seuls utilisables sous climat de montagne
n Avis Technique visant cette utilisation. Ils doiveni êtreet
sur un écran pare-vapeur. A titre d'exemple, un dispositif d'écran

. Ltne couche d'EIF


. Ltne couche i'EAC
baryière à la vapeur en aluminium bitumé conforme à la norme en vigueur
.'
Ltne
Ltne couclte ]'EAC pouvant seruir au collage des panneaux
isolants.
Notg : Le dispositif d'ëcran pare-vapeur peut aussi s'applique sur
hygrométrie. Les panneaux isolants thermiques en liège sont aàmis-.
les planchers chauffints et les locaux à forte

?tf caniveaux peuvent être préconisés devant les seuils où I'accès à niveau est
obligatoire lorsqu'une surveillance pennanente des caniveaux est effectuée.
Sous climat de
montagne, les chéneaux ne sont pas admis. Les reliefs décrits au
chapitre III restent les
mêmes. Cependant, si la réalisation des reliefs et des retombées
nô peut se faire en
maçonnerie, il est toléré de recourir à un autre matériau pour les réaliser.
Si le relief ainsi
réalisé ne peut recevoir un relevé d'étanchéité, il est alors procédé
à la création d,un dispositif
étanche. Ce dernier sera établi sur l'ouvrage adjacent poui éloigner
toutes les eaux ruisselant
sur le relief.
Acrotère : La forme et la hauteur des acrotères revêtus d'étanchéité sont indiquées
sur la
figure (fig.Vl.1). L'isolation de la face intérieure doit être complétée par
I'isolation de la face
r04
extérieure (bardage par exemple). Il doit être revêtu d'étanchéité jusqu'à l'anëte extérieure.

séparatif

op5 â 0,10m

Acrotàre plein
/h\ l*ac I: lomcco ac? h
^ir
unacrotèredeh ur<0,10m
Figure V1.1. Hauteur des acrotères et reliefs adjacents sous climat de montagne (a et b)

Les acrotères hauts (hauteur supérieure à 0,30 m au-dessus de la protection du revêtement


d'étanchéité) doivent être revêtus de panneaux isolants ou protégés par un bardage isolant,
(fig. VI.2). Les acrotères bas ne sont pas nécessairement revêtus de panneaux isolants.

Figure W.2. Isolation thermique des acrotères hauts


Autres reliefs : Dans le cas de l'utilisation d'un porte-neige, la hauteur minimale des relevés
d'étanchéité au- dessus de la protection doit être de 0.20 m, (fig. VL3). Sans porte neige, cette
hauteur sera de 0.50 m.
Sur les piètements métalliques (le sommet du relevé d'étanchéité étant serré par un collier en
acier inoxydable) et les plots en béton (les plots étant entièrement revêtus d'étanchéité), Ia
hauteur minimale des relevés d'étanchéité au-dessus de la protection sera respectivement de
0,10 m et0,20 m. Par ailleurs, les bandeaux saillants sont interdits.

105
Porte-neige

Support de porte-neige

Protection

Isolation et
fo de pente

El portew

Figure W.3. Hauteur minimale des relevés d,étanchéité


Seuils : Le relevé d'étanchéité au droit des seuils doit dépasser la protection
revêtement d'étanchéité d'au moins 0.20 m. du

VI'3' Revêtements d'étanchéité des parties courantes et protections associées


Le principe de mise en æuvre des revêtements d'étanchéité
terrasses (décrit au chapitre IV pour r--'-----
des parties courantes des toitures

destination de la toitureterrasse) r de la
après précise, en fonction de la destinat
22 ci_
lâ composition des revêtements d,étanchéité sociée,
rv!'vrLv tement
trpditionnel multicouche.
V1.4. Constitution et exécution des relevéSd,étanchéité
Selon la nature du support, le relevé d'éianchéité
sera constitué et réalisé comme suit :
sur support en maçonnerie, le complexe du relevé d'étanchéité
sera composé et exécuté
comme suit :
oétalement d'une couche I'EIF, ou
une couche |'EAC lorsque le revêtement n'est pas posé
par soudage,
ocollq'ge sur toute la hauteur d'une Ière
couche sBS soudée ou collée, avec un talon sur
partie horizontale d'au moins I0 cm, la
o application à nouveau
d'une couche d,EAC si le revêtement est collé,
ocollage et soudage sur toute la hauteur
d'une 2ème couche de bitume modffié élastomère,
avec un talon de I5 cm minimum en partie nrizontale.
sur sapport constitaé de panneaux isolants, le complexe du relevé
d,étanchéité sera
composé et exécuté comme suit:
o étalement d'une couche
d,EAC,
osoudage ou collage sur toute la hauteur,
d'une lère couche de bitume élastomère SBS,
avec un talon de 0,10 m en partie horizontale,
'application d'une couche I'EAC si la pose estfaite par collage,
r06
oSoudage ou collage sur toute la hauteur d'une 2ème couche en bitume modifié, avec un
talon sur la partie horizontale d'au moins I5 cm.
NOte : le revêtement en bitume ëlastomère SBS doitfaire l'objet d'un Avis Techniquefavorable pour cet emploi.
'ab 22 C, radi
tion du revêteme nt traditionnel ult uche
multico
Revêteme nt lrsditio nnel multic ouc he
Type de toiture
Sapport constituë de
lunnnvl an wnnnnnovip ionlnnls
(1)
Type adhërent auto-protégé
* porte neige
Type indépendant courant -l 4cm (2)
Type indépendant courant
gravier-l porte neige + 4cm gravier + porte neige
Toiture-terras s e inac c es sib le
Type indépendant renforcé * 8cm
Type indépendant ren\orcé
(3)
grqvter r 8cm sravier
Typ e in d ép en d ant r enfo r c é *
n l. o.n.a It. er io i.n.ti.f
Type indépendant courant -l 4cm
Type indépendant courant(2) +
gravier + plancher j ointif
4cm pravier -l plancher iointif
Toiture-terras e ac c es sib I e
Type indépendant renforcë *
s
(3)
piéton et/ou séjour Type indépend.ant ren|orcé
protection dure (8 cm gravier r * protection dure (8 cm gravier
caillebôtis) (ou 4 cm gravier * + caillebotis) (ou 4 cm gravier
plancher jointifl * nlnncher inintil)
Toiture-tewas se j ardin Type indépendant renforcé * Type indépendant renforcé *
protection dure orotection dure

(l) Par type adhérent (auto protégé), on entend un revêtement dont la composition est : une couche d'EAC
-r un
feutre bitumé Qpe 36 S PY-W t une couche i'EAC * un bitume armé type 40 TV + une couche i'EAC
-r un bitume armé type 40 TV th auto protégé par feuille métallique ou TV-W auto protëgé par granulés
minéraux.

La masse moyenne au m2 est de 13,4 kg environ.

Compte tenu de la présence du porte-neige ou du plancher jointif, ce revêtement est admis quelle que soit la
rësistance thermique des panneaux isolants. Aussi, ne sont admis que les panneaux isolants acceptant une mise
en æùvre des matëriaux coulés à chaud par-dessus.

(2) Par type indépendant courunt (avec protectionlourde meuble), on entend un revêtement dont la
composition est : une couche d'indëpendance -l un'bitume armé type 40 TV * une couche d'EAC + un
bitume armé type 40 TV + une couche d'EAC * unfeutre bitumé type 36 S PY-W + une couche d'EAC.
La masse moyenne au m2 est de I3,4 kg environ.
(3) Par type indépendantrenforcé (avec protection lourde), on entend un revêtement dont la composition est:
une couche d'indépendance * un bitume armé type 40 TV + une couche {'EAC -l un bitume armé type 50 TI/-
W-HR * une couche i'EAC -r unfeutre bitumé type 36 S PY-W t une couche d'EAC. La masse moyenne au
m2 est de 14,4 kg environ.

VI.5. Traitement des joints de dilatation


Le dispositif doit répondre aux spécifications de chapitre III du présent document. Le
soufflet des joints plats doit être supportê par une membrane renforcée (par exemple une
chape de bitume armé type 50 TV-W-HR).
Sur toitures terrasses accessibles aux véhicules, les dispositifs relatifs aux joints plats sont à
éviter et ce, compte tenu des sollicitations particulières duxquelles ils sont soumis, tant d'ordre
thermique que mécanique (déneigement,.,), sauf si cette utilisation est visée par un Avis

107
technique. S'il s'avère indispensable leur réalisation, une étude particulière à l'instar de ce qui
sefait pour les ouvrages d'art doit être effectuée.
Les dispositifs d'étanchéité à I'eau des joints saillants n'assurent ni l'étanchéité à I'air, ni
celle à la neige poudreuse, (frg. IV.jIa et b). Sans dispositions supplémentaires, ils sont
interdits en climat de montagne.
Joints de dilatation sur costières : les bords seront solidarisés aux costières, ou au mur
en élévation et à la costière dans le cas de joint à niveaux décalés. Dans ce dernier cas et sans
dispositions complémentaires, le dispositif de la figure 1V.35 (Cf. S 1V.3.3.1) est à interdire en
climat de montagne, eu égard à sa perméabilité à l'air.

VI.6. Protection des revêtements drétanchéité


VI.6.1. Protection en partie courante
La protection des parties courantes de l'étanchéité peuvent être réalisées par une protection
lourde meuble gravillonnée, en dur par dallettes préfabriquées ou dalles en béton coulé en
place, caillebotis ou plancher jointif, ou encore pour les toitures terrasses accessibles aux
véhicules par un asphalte routier ou enrobés bitumineux.
Protection meuble
L'épaisseur sera de 4 cm sur toitures avec porte-neige ou plancher jointif et 8 cm en
toiture sans porte-neige.
Protection en dur par dallettes préfabriquées ou dallage en béton (non) armé coulé sur
place
Pour les dallettes préfabriquées, la pose s'effectuera conformément aux dispositions énoncées
dans $ Y.2.2.1 du chapitre V du présent document, sauf que la couche de désolidarisation de
4 cm d'épaisseur sera constituée par un lit de gravillons de granularité 6110 et que les dalles à
utiliser doivent être résistantes au gel et posées à joints sec. Si la protection est en dallage
armé (non), le béton à utiliser sera adjuvanté, eu égard au risque d'éclatement du béton dû au
gel etlou à la corrosion des armatures.
NOte : L'entretien de Ia protection est recommandë après chaque saison hivernale. Aussi, l'utilisation d'adjuvant est
recommandée pour diminuer la sensibilité au gel.

Protection par caillebotis ou plancher jointif


Bien que cette protection ne soit pas visée par le présent DTR, ces ouvrages sont fixés sur une
ossature secondaire qui repose directement sur la structure porteuse de la terrasse via des
plots en béton (l'ossature secondaire peut être fixée dans les plots au travers de ce
revêtement d'étanchéité) ou piétements métalliques.
Protection par asphalte routier ou enrobés bitumineux
Pour les toitures terrasses accessibles aux véhicules et lorsqu'il est prévu un déneigement par
engins, la protection par asphalte routier ou enrobés bitumineux (considéré elle-même comme
couche de circulation) est obligatoire. Cette protection qui ne doit comporter aucun
fractionnement en sa partie courante est en générale réalisée soit à partir d'un asphalte routier
de 25 mm d'épaisseur ou d'un enrobé bitumineux d'une épaisseur 50 mm. Elle s'applique sur le
revêtement asphalte type P ou sur la protection en dur.
Dans le cas d'une accessibilité de la toiture terrasse seulement aux véhicules légers avec sans
possibilité d'accès aux engins de déneigement, la protection par un asphalte de type P ou par
dalle de béton réalisée sur lit de sable comme stipulé au $ V.2.1.4. du présent DTR peut dans
ce cas rester apparent.

108
VI.6.2. Protection des relevés
La protection des relevés des toitures accessibles, inaccessibles et jardins est obtenue soit par
des éléments présentant une durabilité et une rigidité suffisantes (profilés en aluminium, etc.)
fixés mécaniquement dans I'engravure en tête des relevés, soit par un bardage autoportant ne
reposant pas sur le revêtement d'étanchéité, ou soit encore par élêments préfabriqués
autostables en béton, reposant sur les parties courantes par I'intermédiaire de la sous-couche
en gravillons et masquant les relevés d'étanchéité.
VI.6.3. Protection des revêtements d'étanchéité des caniveaux
La protection lourde en dur est obligatoire. Elle s'effectuera conformément aux dispositions
du chapitre V, et réalisée en incorporant dans le mortier des adjuvants destinés à diminuer
sa sensibilité au gel, ou par des éléments préfabriqués résistants au gel. Les joints seront
garnis de produit plastique.

V1.7. Chutes d'évacuation des eaux pluviales


Elles seront de préférence situées à I'intérieur des bâtiments. Dans le cas de toitures avec
porte-neige, les dispositifs d'évacuation des eaux les concernant doivent être démontables et
situés au droit de ceux qui évacuent les eaux de la toiture-terasse. Les trop-pleins ne sont pas
admis sous climat de montagne.
NOte : Les ehutes extérieures peuvent être obslruëes par de la glace.

109
CHAPITRE VII : OUVRAGE D'ÉTANCUÉITÉ SOUS CLIMAT SAIIARIEN

Vil.1. Généralités
Les règles qui suivent sont applicables seulement aux bâtiments implantés dans certaines
communes des wilayas du grand Sud et du Nord saharien et qui sont visées par l'Arrêté
Ministériel du 30 juin 1988 et son modificatif du24 Juin 1988. Les toitures terraises jardins
sont exclues. Seules les toitures terrasses plates, les voûtes et les coupoles sont admises.
Les travaux d'exécution de cette étanchéité, qui relèvent d'une pratique séculaire dans les
anciens tissus vemaculaires (tels que les Casbahs et Ksour) nord africains, sont simples à
réaliser.
Ces ouvrages d'étanchéité sont particulièrement adaptés pour des climats sahariens, caractérisés
par l'aridité et des chutes de pluies rares, éparses, souvent intense mais de courte durée.
Toutefois, les eaux pluviales ne doivent en aucun cas stagner sur la terrasse.
Note : Le faux acrotère est très utilisé sur les toitures teffasses des bâtiments implantés dans le Sud du pays Son rôle est
d'écourter la distance parcourue par les eaux de pluie à l'effet de perntettre leur évacuation rapide

Leur dimensionnement doit tenir compte des écarts journaliers de température de surface, des
charges localisées ou réparties de sable, des effets de l'action érosive des vents de sables ainsi
que de l'aménagement de dispositifs d'évacuation rapide des eaux pluviales.

NOte : Les charges climatiques dues au sable et au vent à consiclérer sont dëfinies dans le règlement neige et Vent
Algérien (RNVA C 2.47/2013).
Pour les autres communes de la rëgion Sud non visëes par I'Anêté Ministëriel du 30 Juin 1988, I'utilisation des revêtements de
type membrane n'est pas exclue.

VII. 2. Types de toitures


En zone saharienne, les types de toitures rencontrées sont des voûtes et coupoles ou des toitures
terrasses qui peuvent être inaccessibles, (fig. vII.1), ou accessibles (fig. vII.2)

Figure VII.1. Exemple de toiture terrasse-inaccessible


L'isolation thermique quant à elle est assurée soit par la technique du double toit (lame d'air
ventilée), soit par inertie thermique (apport d'un matériau). Dans ce dernier cas, le matériau
sera mis en æuvre de manière à assurer une pente de 2 à 3 %. Aussi, la couche d'isolation doit
être stabilisée.

Note : Les caractëristiques thermiques de certains granulats lourds et légers sont données dans le tab.24
de I'annexe L La
couverlure secondaire peut être aussi réalisée, avec d'autres matériaux similaires. Les plots peuvent
être en bëton, en plastique
ou en boîs et leur répartition est fonction de la nature de la couverture secondaire. ie, tÂv"rses
peuvent être maçonnées et
leur espacement est.fonction de la nature de la couverture secondaire. La stabilisation de
la coiche d'isolation lhermique
permet d'empêcher le matériau isolant de se mëlanger au mortier bôtard et qu'il
n'absorbe une parlie de son eau.

rl0
Dallettes

(a) Remplissage isolant sabl e

TN 40 surplots

Chape
Plancher béton de rnortier o)
Figure VII.2. Exemples de toiture-teïïasse accessibles flsolation réalisé par inertie
thermique (a), isolation réalisée par la technique du double toit (b)l
NOte : Les toitures de type terrasse-jardin ne sont pas admis pour ce type d'étanchéité'

VII.3.Mise en æuvre de l'étanchéité


La mise en æuvre de l'ouvrage d'étanchéité est nécessaire dans tous les cas, hormis le cas

l,isolation de la toiture par la technique du double toit est réalisée par une couverture
secondaire en bac acier. Un schéma de ce principe d'étanchéité est donné en
ftgure,
(fig.VII.3).

Chape en bêton arrné

Isolant: [en'e battue.


sabte, pouzzolane

Etanchéité mortier b âtard

Figure VII.3. Principe de 1'étanchéité saharienne


Note : Les communes concernées par ce type d'ëtanchéité sont définies par I'Arrêté Ministériel du 15 octobre 1986 et

son modificatifdu 24 Juin 1988 et sont listées en annexe 5'

en
L,étanchéité des toitures terrasses sous climat saharien est constituée d'une chape réalisée
mortier bàtard à base d'un mélange de chaux aérienne et d'un ciment ordinaire et armée
dans son épaisseur d'un grillage àmailles non fixes (type grillage à poulailler)
pour une chape
de 2 cmd'lpaisseur ou d'un treillis soudé lorsqu'il s'agit d'une chape de 5 cm d'épaisseur'
NOte : Le rôle du treillis soudé est d'empêcher sinon, minimiser les fi.ssures sur la dernière couche en mortier
bâtard'
la de I'isolation thermique permet de supporter les charges
L,épaisseur minimale de 5 cm de couche située au-dessus
d'exploitation lors des opërations d'entretien et de rëparation'

VII.3.1. Toiture-terrasse plate inaccessible


L, étanchéité est assurée ài'aide d'une chape en mortier bâtard qui sera par la suite badigeonnée
à la chaux. Cette chape, exécutée sur une couche d'isolation thermique, qui aura une
épaisseur
de 5 cm. Si la superficie de la toiture dépasse 100 rn'?, la chape sera exécutée en deux couches
successives de 2,.5 cm chacune et entre lesquelles est placé un treillis soudé
(T.S). Ce demier
superficies n'excédant
est inséré après un léger raidissement de la première couche. Pour des
111
pas les 100 rnr, le treillis soudé est remplacé par un grillage à mailles non fixes'

L,isolation par inertie thermique de ces toitures sera réalisée par la mise en place d'une
épaisseur de matériau localement disponible (tene battue, tuf, sable, pouzzolane, etc.). Dans
le
de stabilisation, par
càs où le matériau utilisé est du sable, ce dernier sera surTnonté en vue sa
une couche de gravier, un lait de chaux ou une couche de terre damée (2 cmd'épaisseur).
VII.3.2. Toiture-terrasse plate accessible
L,étanchêité sera réalisée identiquement à celle décrite an paragfaphe VII.3.1 et sera disposée
sur gne couche d'isolation réalisée par inertie thermique qui constituera son support.
L,accessibilité à ces toitures est assurée par la pose d'un revêtement en dur du type canelage,
dallage ou tout autre revêtement les rendant circulables. ,

VII.3.3. Voûte et couPole


L,étanchéité sera u..ùé" par un mortier bâtard grillagé de 3 à 4 cm d'épaisseur et les chenaux
o/o. Le tableau 21 fixe la composition de
entre deux voûtes auront une pente minimale de 2
l'ouvrage d'étanchéité selon la conception et la destination de la toiture.
Tab. 2l : Composition de I'ouvrage d'étanchéité enfonction
de la destination de la toiture-terrasse
Destination et conception Composition de I'ouvrage d'étanchéité
de la toiture Epaisseur de la chape Observalions
Chape de mortier bâtard
yillagë d'épaisseur 02 cm + (Jn entretien rëgulier est absolument nécessaire'
Sans isolation
un badigeonnage à la chaux
de Ia face supërieure
Toitures Chape à réaliser en deux couches successives de
terrasses 2,5 cm chacune et entre lesquelles est placé un
Inertie Chape de mortier bâtard
inaccessibles d'épaisseur 05 cm treillis soudé (T,S) àinsérer après durcissement
Avec thermique
isolation complet de la première couche.
Lame Chape de mortier bâtard L'éoaisseur de la lame d'air est de I5 cm
d'air d'épaisseur 02 cm
Chape de mortier bâtard Le revêtement en dur peut être en carrelage ou
Sans isolation d'épaisseur 02 cm dallage en bëton armé
lun revêtement en dur
Chape à rëaliser en deux couches successives
Toitures Chape de mortier bôtard le 2,5 cm chacune et entre lesquelles est placé
Inertie
terrasses d'épaisseur 05 cm un treillis soudé (T.S) à insérer après
thermique
accessibles Avec durcissement complet de la première couche'
isolation Les toitures à double toit ne peuvent être
Chaprg, de mortier bôtard
Lame d'air accessibles que dans le cas de dallage en
dlipaisseur 02 cm
ventilée béton conçu à cet effet.
Chape en mortier bôtard Les chenaux entre deux voîttes auront une
Voûte, coupole et toitures grillagéde3à4cm pente minimale de 2 ok.

terrasses-inclinées d'épaisseur
Toitur e s terras s es i a r din s

Note : Le badigeonnage à Ia chaux amëliore le comportement de l'étanchéité en minimisant les chocs


thermiques et
pores
ce, grôce à ta iouleuiblanche de la chaux qui permet de rëfléchir le rayonnement solaire etpermet de colmater les
très /ins de la couche de mortier bâtard après son durcissement'

VII.4. Traitement des points singuliers


Il s'agit des points singuliers suivants :

o les acrotères,
o les évacuations d'eaux pluviales,
o les joints de dilatation,
o les trappes d'accès,
o les divers (socle pour citerne, antenne de parabole ou mât d'un relais de
télécommunication).
rt2
VII.4.1. Acrotères
Tous les acrotères comporteront un relevé en enduit de mortier grillagé de 3 cm d'épaisseur
partant de 25 cm minimum du nu coulé en continu avec l'enduit de la surface courante et sans
joints.
Il est à signaler que le terme faux acrotère n'est qu'un dispositif destiné à fractionner la surface
des terrasses en vue de permettre un rapide évacuation des eaux pluviales,
((I $ WI.1).
Dans le cas où le revêtement de la toiture en surface courante est en mortier grillagé, celui-ci
formera sans discontinuité le relevé de l'acrotère. Dans le cas d'acrotère de hauteur importante,
le relevé en mortier grillagé aura une hauteur minimale de 25 cm et sera prolongé par
l'enduit classique du mur en maçonnerie (côté intérieur)'
Les acrotères peuvent être en béton armé coulé en place ou en maçonnerie et ne doivent
pas

comporter des arrêtes arrondies, (fig. VIL ). Ils subiront un traitement particulier notamment au

niveau du relevé lequel, sera réaliié à l'aide d'un solin périphérique grillagé d'une hauteur
totale au plus 20 cm. Leur épaisseur n'excédera pas 15 cm et leur hauteur sera d'au moins
25

.o.piée, à partir de l'extrémité supérieure du solin arrondi. Coulés en place, ils ne


"*
doivent pas être sinon, partiellement solidaires du dernier plancher de la structure porteuse.

Sotin arrondi

Figure VII.4. Dimensions de l'acrotère en maçonnerie


dans le cas d'une terrasse inaccessible

Dans le cas des terrasses inaccessibles, les aciotères en maçorurerie auront une hauteur
minimale
de 25 cm et une épaisseur supérieure ou égale à l5 cm, (fig'VILI)'

Notg : La hauteur minimele de 25 cm de l'acrotère permet de garantir la sëcuritë des ouvriers dans leur
de réduire les contraintes d'origine thermique et partant,
iser les acrotères de leur élément porteur' L'espacement
constructions en zone aride.

pour les terrasses accessibles, il est nécessaire d'avoir des hauteurs plus importantes via des
gardes colps. Ces derniers, qui peuvent être en métal scellé sur les acrotères ou en murs de
iraçonneriè doivent ,o-port.r des chaînages verticalx au moins tous les 5 mètres. Ces
cha'înages, de section droiie minimale de 200 cnr3, seront armés de 4 barres de
diamètre 10 mm
de diamètre et dewont être solidaires du plancher. Un chaînage horizontal sera réalisé en partie
haute avec comme section minimale au moins 180 cnr3. La partie basse de l'acrotère
ne doit
comporter aucun joint autre que ceux de la structure. Ils seront armés à 0.5 % d'acier par
.ffi1 à la section du béton. bu côté intérieur, elle comportera des solins arrondis en mortier
de 10 cm de base.

113
tr-- -
VII.4.2. Évacuations des eaux pluviales
Les évacuations s'effectueront latéralement et vers I'extérieur par des gargouilles qui
dépasseront le nu de la façade d'au moins 20 cm et prendront naissance au
niveau de la face
,rrpéri"*" du plancher. Leur inclinaison sera de 20" par rapport à I'horizontale.

En l,absence des descentes d'eaux pluviales, les gargouilles doivent être placées sous vents.
Dans ce cas, elles seront scellées dans l'acrotère. L'entrée d'eau pluviale (EEP) sera munie
dans

son extrémité intérieure d'une platine recouverte d'un enduit grillagé. Lorsque les descentes
d,eaux pluviales sont prévu"r, seront admises en façade. Elles peuvent être également
"è["r-"i
disposéàs le long des patios et cours intérieures si les conditions de pentes
ou le réseau
d'évacuation des eaux pluviale l'exigent.
Les entrées d'eaux pluviales seront obligatoirement munies de crapaudines. Le diamètre des
gargouilles sera de l0 cm au moins. Le nombre d'évacuations à prévoir sera déterminé en
fonôtiott de la surface totale S de la toiture, comme suit :
o ^!i S < 100 m2, Ie nombre de gargouille sera au maximum égal au rapport S/17, 4.
o Si S > 100 m2, il sera nécessaire de diviser la surface à drainer en compartiments
n'excédant pas i'00 m2 et ce, en disposant defaux acrotères en maçonnerie'
dëcoupage de la surface en compartiments permet de rëduire la distance entre tout
point de la surface et la
NOtg : Le
(disposiif d'évacuation des eaw). Sur chaquefaçade de longueur supérieure ou ëgale à I0 m, ilfaut prévoirun
gargouille
minimum de deux gargouilles.

Les trop-pleins ne sont pas admis sous climat saharien'


VII.4.3. Joints de dilatation
jumelés recewont
Des acrotères seront prévus le long des joints de dilatation ; ces acrotères
un chaperon en béton. Il peut être admis une couverture métallique en acier galvanisé, plomb
o., u,rt è qui sera fixée méèaniquement sur un seul côté, à condition de s'assurer
qu'elle résiste
aux efforts d'arrachement dus aux effets du vent. Les joints plats feront I'objet d'études
particulières au cas Par cas.

VII.4.4.Trappe d' accès


pour favoriser et rendre facile les opérations régulières d'entretiens sur des habitations autres
que les RDC, une trappe d'accès doit être prévue. L'accès consiste en ule ouverture
(dite trappe
doivent être protégés
d'accès) de dimensiott oo x 60 cm en plan et tous ses éléments métalliques
par une peinture anti rouille appliquée bn deux couches'
VII.4.5. Socles et dés
par socles divers, on entend tout ouwage dés ou socles devant servir à I'installation d'une
citerne d,eau, fixation d'une antenne parabolique ou le mat d'un relais de télécommunication.
Lors de la conception des plans de 1à toiture, par les BET, ce dernier doit mentionner leurs
emplacements sur la terrasse ainsi que les détails de leur exécution.

114
CHAPITRE VIII : EPREIIVES DE CONTRÔLE
Le contrôle de l'étanchéité concerne les toitures terrasse revêtues d'une
étanchéité bitumineuse de tpe membrane multicouche (traditionnelle), bicouche ou
monocouche en bitume modifié aux SBS ou APP, les feuilles monocouches
synthétiques (PVC, TPO, EPDM,) ainsi que les systèmes d'étanchéité liquide
(SEL). Ce contrôle porte sur deux phases :
. lors de la conception par le contrôle du dossier technique d'exécution de la
toiture-terrasse,
et
o impérativement lors de la mise en æuwe pour le contrôle de la bonne exécution
des travaux d'étanchéité in situ, à effectuer obligatoirement dès achèvement des
travaux et avant la pose de la protection, par une mise en eau de la terrasse, ou au
besoin et pendant I'exécution des travaux, pâr prélèvements systématiques
d'échantillons en vue d'un essai destructif ou tout autre moven de test kaméra
thermique, hygromètre de poche, sonde, etc.).

VIII.I. Contrôle du dossier technique d'exécution


La bonne exécution d'un complexe d'étanchéité nécessite la conception et
l'élaboration par un BET de planS d'exécution de la toiture-terrasse. Dans ce
dossier, I'ensemble des matériaux et ouvrages décrits dans les chapitres I, II et III
du présent DTR doivent être clairement définis. La phase de conception nécessite une
étude complète avec plan de repérage des points singuliers, schémas de détails et
rédaction de prescriptions de pose. La mise en æuvre est évidemment à effectuer en
accord avec les prescriptions du présent DTR, en utilisant des matériaux normalisés
etlou sous Avis Technique.

VIII.2. Contrôle de l'étanchéité par une mise en eau de la terrasse


Cet essai est effectué dès achèvements de 1'exécution de l'étanchéité (type
mqmbranaire et SEL) et avant mise en place d'une protection, ou des couches
drainantes dans le cas des toitures terrasses jardins. Il est réalisé en établissant un
niveau d'eau à 0,005 m au-dessous de.fa partie supérieure du point le plus bas des
relevés. Cette charge d'eau est maintenue pendant au moins 24 heures et en obstruant
les entrées d'eaux pluviales (EEP). La vidange de I'eau se fera progressivement afin
d'éviter tout refoulement dans les colonnes d'évacuation. L'exécution des travaux
d'étanchéité est jugée bonne si aucune fuite n'apparait aussi bien en sous-face de la
toiture que dans un mur ou une cloison. Cette épreuve doit être sanctionnée par un
procès-verbal.
Note : La charge de cette eau ne doit pas dépasser celle admise pour le calcul des résistances des
matériaux.

L'obstruction des entrées d'eaux pluviales (EEP) doit être réalisée avec un système
qui permet d'évacuer les eaux lorsque le niveau dépasse celui préw par l'épreuve
(cas d'une pluie orageuse). Dans le cas d'un doute sur la provenance de I'humidité
(cloison, mur, sous face de la terrasse etc.), l'essai sera refait à I'aide d'une eau
colorée pour lever I'ambiguiTé.
Dans le cas de l'étanchéité saharienne, un test d'écoulement rapide et intégral des eaux
doit êhe effectué.
ll5
CHAPITRE IX: ENTRETIEN DES TOITURES TERRASSES
IX.l. Nécessité de I'entretien
Afin de garantir un maximum de durabilité aux constituants et aux complexes
d'étanchéité, I'entretien des toitures terrasses est indispensable. Sinon, l'ensemble des
efforts consentis aussi bien lors de la conception de la toiture-tenasse que pendant
I'exécution du complexe d'étanchéité seraient vains, voire, réduits à néant.

IX.2. Fréquence des opérations de visite et d'entretien


Une toiture-terrasse doit être contrôlée et entretenue au moins avec une fréquence
de deux à trois fois par an, ainsi qu'après un évènement climatique extrême tel
qu'une tempête ou un gros orage.

IX.3. Consistance des travaux d'entretien


Pour les toitures tenasses accessibles et inaccessibles, il s'agit d'un entretien classique
du revêtement d'étanchéité et des points singuliers de la toiture (Cf. $ III.2). Cet
entretien est conduit après des contrôles systématiques.
Ces contrôles doivent porter essentiellement sur les points singuliers de la
toifure-terrasse. Il s'agit principalement de vérifier :
o la bonne tenue des relevës,
o la protection en tête,
ole repérage des décollements, des cloques ou toutes dégradations des matériaux,
ole repérage des dénitus, pousses de végétation (hors toitures jardins),
ol'ëtat des dispositions mis en place pour l'évacuation des eaux pluviales
(crapaudines, caniveaux, trop- pleins, descentes d'eawc pluviales, etc.),
oles couvre-joints,
o la protection du revêtement d'étanchéitë (autoprotection, gravillons, dalles, etc.).

Les travaux d'entretien consistent à remettre en place et réparer I'ensemble des


éléments dégradés, décollés 0ll déplacés, et procéder à l'enlèvement des débris de
végétaux accumulés et tout type de détritus pouvant s'y trouver. Enfin, ne pas oublier
le nettoyage des crapaudines et des descentes d'eaux pluviales.

NOte : le dësherbage doit s'effectuer à la main ou à I'aide d'un râteau non métallique. Il faut ëviter dans
la mesure du possible de recourir à des produits chimiques qui risquent d'agresser chimiquemmt les revêtements
d'étanchéité.

La remise en place des gravillons déplacés, doit s'effectuer à l'aide d'un râteau en bois
ou en plastique.
Au niveau des toitures terrasses inaccessibles, il faut interdire tout dépôt de matériels
quel qu'il soit, comme il convient de détecter d'éventuels travaux inopportuns etlou
inadaptés réalisés à postériori et en dehors des règles prescrites par le présent DTR
(pose d'antenne parabolique, citeme d'eau, mât d'un relais de téléphonie mobile,
etc.).
Dans le cas des toitures tenasses en zone saharienne, I'entretien consiste à effectuer
1i6
I

avantchaque saison des pluies, des visites périodiques au moins une fois par an. Pour
ce faire, il est ,..o-*àndé de procéder à des opérations de désensablement, de
nettoyage des crapaudines et à un badigeonnage au lait de chaux des surfaces au
moins une fois tous les deux ans. En aucun cas la toiture-terrasse ne doit servir de
dépôt d'objets divers.

IX.4. Cas particulier des toitures terrasses jardins


Contrairement aux toitures terrasses accessibles et inaccessibles, celles dédiées aux
jardins nécessitent un entretien particulier. Une attention de tous les instants est à
accorder à :
ol'utilisation de tout matériel de jardinage (en particulier ceux en mëtal)
susceptibles de blesser ou de causer un endommagement du revêtement
d' étanchéité (à pros crire),
ol'utilisation d'un produit chimique (fertilisants, produits phytosanitaires) (possible
qu'après vërification de sa compatibitité avec la nature des matériaux constitutifs
du complexe d' étanchéité),
ola nécessité d'arroser les plantes en période'de sécheresse (des racines non
agressives en temps normal risquent de l'être en période de stress hydrique, ce qui
pourrait causer la perforation du revêtement d'étanchéité).

tt7
Annexes
Annexe I : Tubleaux
La classe d'hygrométrie des locaux est définie dans les documents techniques. On trouvera ci-après et à titre
indicatif un classement à priori des locaux les plus courants, compte tenu de leur utilisation, leur destination et
leur conception. Certains bâtiments classés ci-après peuvent posséder plusieurs locaux de classes
d'hygrométrie différentes. Chaque local doit être considéré spécifiquement. On défrnit quatre types de locaux
(Tab.23) en fonction de leur hygrométrie en régime moyen pendant la saison froide.
. Local à faibte hygrométrie : W/n < 2,5 g/ mt,
. Local à hygrométrie moyenne : 2,5 < Wn <5 g/mt.
. Local àforte hygrométrie : 5 <Wn <7,5 g/ m'.
. Local à très forte hygrométrie : 7[//n > 7,5 g/ m3.

Avec : < W > représentant la quantité de vapeur produite à I'intérieur du local, exprimée en grammes par
heure (g/h) et << n > le taux horaire de renouvellement d'air, exprimé en mètres cubes par heure (m'/h).
'ab L'lassement des locatm en de interne

Immeubles de bureaux non conditionnés, logements équipés de yentilations


mécaniques contrôlées et de systèmes propres à évacuer les pointes de production
Locaux à faible
de vapeur d'eau dès qu'elles se produisent (hottes, etc.). Bâtiments industriels à usage
hygrométrie
de stockage. Locaux sportifs sans public, non compris leurs dépendances (douches,
vestiaires, etc.).

Locaux scolaires sous réserve d'une ventilation appropriée. Bâtiments d'habitation, y


Locaux à moyenne compris les cuisines et salles d'eau, conectement chauffés et ventilés. Bâtiments
hygrométrie industriels de production dont le process ne génère pas de vapeur d'eau, sauf
indication contraire précisée dans les Documents techniques. Centres commerciaux.

Locaux à forte Bâtiments d'habitation médiocrement ventilés et sur-occupés.


hygrométrie Locaux avecforte concentration humaine (vestiaires collectifs, certains ateliers, etc.).

Locaux spéciaux tels que locaux industriels nécessitant le maintien d'une humidité
relativement élevée, locaux sanitaires de collectivités d'utilisation très fréquente. Locaux
Locaux à très forte industriels avecforte productiqnde vapeur d'eau (conser-veries, teintureries,
hygrométrie papeteries, laiteries industrielles, ateliers de lavage de bouteilles, brasseries, ateliers
de polissage, cuisines collectives, blanchisseries industrielles, ateliers de tissage,
filatures, tannage des cuirs, etc.). Piscines.

119
Tab.24. Caractéristiques thermiques de quelques matériaux (Liste non exhuustive
Nuture des matériuax À (kcal / h. o C)
o fts /m3)
7éton plein I5 2400
Jopeaux de bois comprimés à 300 kg /m'z 0,07 300
0,04 200
olâtre
"iège sans granulat 0,4s I 300
Tnduit en mortier de ciment 0,80 1900
Induit en mortier de chaux 0,60 I 600
Induit en plâtre 0,45 I 300
ferre damée 0,90 1700 à r900
]able de dune n 11 I 420
lendres volantes 0,17 900
Douzzolanes 0,13 750

Tab.25. Pente de la toiture en fonction du tvpe de climat et de la destination de la toiture


Destination de la toitare Climat de plaine Climut de montagne Climat
saharien
To iture terras s e inacc es s ib I e Po/Pr/Pt Pr/Pt Pt
Toiture terrasse accessible aux piétons p. D

et/ou sëiour
Toiture teryas s e techniq ue Po/Pt P,
Toiture terrasse accessible aux p. P,
véhicules
Toiture terrasse i ardin PN/P' Pr
Note : Po bente nulle) / Pt ftoiture plates) / Pz (toiture inclinée) / P; (2< pente < 3 o/o)

'ab.26. Support du revêtement d'ètanchéitë donnë en


lonction de la destinqtion en partie courante
Elémefi porteur en maçonnerie armé (oa non)(y compris forme de
Toiture-tewasse :
pente adhérente)
Sans isolqnt (support direct) Avec isolant
Accessible aux piétons et/ou séiour + T

Inaccessible + +
Technioue + +
Parc pour véhicules lësers + +
Parc oour véhicules lourds +
Jardin + +
Notes : + hdmis) / - (non admis)

r20
Annexe 2 : Références normutives
r\écrets. lois. arrêté et circulaires
risques rnaieurs et à la prévention des catastrophes'
o Dëcret g5-232 du 25 août l9g5 relatifà Ia prévention des
et l'urbanisme'
o Loi no g0-2g du ler décembre 1990 relative à I'aménagement
c Décret exëcutif no 2000-90 du mois avril 2000 portant
réglementation thermique des bôtiments neufs'
c Loi no 03-10 du Igjuitlet
tuLo'c"vvJ
2003 relative au développement durable'
c Loi no04_ , â'h prér"ntion des risques maieurs et à la prëvention des

le'
catastroPh
o Loi 04-05 et modifiant la toi 90-29 relqtive à I'aménagement et

I'urbanisme.
oArrêté Ministëriel du 15 octobre 1gg6 et modificatif du 24
juin 1988 relatif à I'étanchëité des toitures
sahariennes.
tggg relatif à la définition des wilayas concernées
par l'étanchéité des toitures
o Arrêté Ministériel du 14 février
sahariennes.
en matière d'aération des
. Arrêté Ministériel du 24 mars 1982 relatif aux dispositions rëglementaires
Iogements.
les bâtiments autres que les bâtiments
. Arrêté Ministériel du 12 mars tg76 retatif au renouvellement d'air dans
d'habitation.
oCirculqiredu]8Aout]gSgrelativeauxdocumentstechniquesétrangers(normesetDTU
provis o ir em ent aut o ris és )'

7ll. n"SI"t a" et calcul des structures en béton armë'


"on""ption
o C2.45. Règtes de conception et calcul des structures en maçonnerte'
. c2.47. Règles de conception et calcul des structures vis-à-vis des charges climatiques'
oC3.4.Règlesdecalculdesapportscalorifiquesdesbâtiments,CNENB'2005.
o BE2_1. Règles d,exécution âà, trarou* de construction
d'ouvrages enbéton armé.

ive aux matériaux d'étanchéité'


Cesnormesdécriventnotammentlesprincipauxessaisàréaliseretleurs.-"*::T:1.:Ïî"nÏ,1:
les niveaux d'exigences requis en matière de
qrr;"tt", fixent
détermination de ces caractéristiques de même
performances. L", pri""ipui.r ,ror*", recensées sont regroupées dans le tableau 25 ci-après'

Intitule de la norme
Référence
NA 920 / 1990
NA921 / 1991
NA922 / 1990 Feutre bitume à armature en carnnJeLltre (ul/---- .----
,

NA 923 / 1990
NA 924 / 2008

NA 5312 / 2005
NA 5192
NA 5193 '^--^;-
NA 2616
NA 2617
NA 26t4
NA 2613/1992
V ISO 925 I
NA 234
NA 588 Lièse en Plonrhet-lièg, mal,-lteg" q'sant-

peut également se référer aux guides et


outre les DTR et les normes, l,utilisateur de ce document
dont Guide
recommandations
r la construction en zone aride' CGS' 2004' Guide de
saharienne'
d'é
référence sur les systèmes , 2008' Recommandations sur l'étanchéité
prochainem s d'élaboration au CNERIB'
CNÈùs, 2005 et
lzt
La nrocédure d'Avit Techniaue
Ponr les produits d'êtanchéité nouveaux, le CNERIB a mis en place une filière "Etanchéité des toitures terrasses"
qui permet la prise en charge des demandes d'Avis Techniques concernant ces types de produits. Un Avis
Technique exprime l'opinion, formulée après expertise de manière neutre et impartiale par un groupe d'experts,
sur I'aptitude à l'emploi d'un produit, composant ou système destiné à la construction.

La procédure actuelle concerne les familles de produits suivants :


o Membranes d'étanchéité aux bitumes modifiés aux SBS et APP.
o Membranes d'étanchéité en PTC.
o Systèmes d'étanchéité liquide SEL.

L'appréciation qualitative de ces revêtements d'étanchéité nouveaux dans lew domaine d'emploi relève donc de
la procédure d'Avis Technique mise en place au niveau du CNERIB. Leur utilisation est subordonnée à la
présentation d'un Avis Technique en cours de validité déliwé par le CNERIB à la demande du client.

Note: Pour les Avis Techniques en cours de validité, on se réferera à la banque de données du CNENB,
consultable sur wvvw.cnerib.edu.dz ou en se renseignant par écrit auprès du CNEMB.

rlf

r22
Annexe 3: Application de I'étanchéité sahurienne en vertu de l,Awêté
Ministériel du 15 octobre 19g6 et modiJicatif du 30 juin lggg

Abadla- Béni abbès -Béni Ikhtef Béni ounif Boukais El ouqta


- - - - Erg Fenadj - Igti_
Kenadsa - Kerzaz - Ksabi - Lahmar Mechra Houari Boumedienne
- - Méridia-
Mougheul - Ouled Khoudir _ Tabalbala_ Tamtert_ Timoudi

ouled djellal - sidi Khaled - Besbes ( ex ouled Herket)


( ex Ouled Sassi) Doucen
- Ras El Miad
-
Sed Rahal - Guettarra - Oum Laadham
El Abied sidi Cheihh - Brezinq -Bousemghoum-M,hara-Arbaouet-Chellala-El
Bnoud
Bayadha- Beni ghecha
i KheliJit_ Kouinine _
Magrane - Mih Ou _ Oum Touyour _
Ourmas-Reguiba-R eT_Stili-_Taghzout

Berriane - Bounoura - Dhayet Bendhahoua - El Atteuf- El Guerrara


-El meniaa _
Hassi Fehal - Hassi Gara -Mansoura -

Laghouat-El Haouita-Kheneg-Mekhareg-oued M,Zi-Ksar El Hirane-sidi


Makhlouf_
AinMahdi-Tadj mout-... ?... - E r A s s rfi a- H as s i R' mer- Has s i D eraa- si dd

riss - Debdeb - Dianet - In Aménas


Ain Sefra-Assola-Dj eniane B ourezg-Moghrar_Sfissia_Tiout
Ain Beida - Balidet Ameur - Benaceur Er Ailia Er Borma Et
- -
Hadjira - Hassi Bçn Abdellah - Hassi Messaoud Megarine M'naguer-Nezia -
- - -
N'goussa - Rouissat - sidi Khouited sidi slimane Taibet Tamacine
- - - Tebesbest_ -
Abalessa - Foggaret Ezzaouia Idlès
- - In Amgueul - In Ghar - In Guezzam - In sarah

t23
Annexe 4 : Charges climatiques

Cartes de neige et sable pour le calcul des charges descendantes et du vent pour celles ascendantes
(Règlement Neige et Vent)

Carte de neige pour le calcul des charges descendantes

Les dffirentes zones (A, B, C, D) sont déterminées par Ia charge caractéristique de neige sur le sol
par unité de surfoce. Cette charge est enfonction de la localisation géographique et de l'altitude du
lieu de construction.

Zone A

124
Dans la zone de sable, la charge résulte de I'accumulation des grains de sable, déposés par le vent sur
les toitures et autre parties non couvertes des planchers. Les valeurs des charges sont tabulées dans le
Réglement Neige et Vent.

Carte du sable pour le calcul des charges descendantes

t25
Carte des vents pour le calcul des charges ascendantes

31 rn/s

29 m/s

27 rn/s

25 mls

t26
Annace 5 : Terminologie

Terminolosie consacrée au sros æuvre


Élément porteur
Partie supérieure résistante du gros æuvre de la toiture. Dans le cas où l'élément porteur
comporte des éléments chauffants, il est appelé plancher chauffant.
Support de létanchéité (par abréviation "support")
Elément de la construction sur lequel est appliqué directement le revêtement d'étanchéité.
Relief
Ouvrage émergent sur lequel l'étanchéité est relevée (ce relèvement pouvant être exécuté soit sur
toute ou une partie de la hauteur du relief).
Partie en retombée
Partie d'une construction étanchée située en limite d'un terre-plein et dont la face verticale extérieure
est destinée à recevoir une retombée d'étanchéité en continuité avec l'étanchéité de partie courante.
Rive sans acrotère
Élément de la construction en périphérie de la toiture ne comportant pas d'acrotère. On distingu e : Ies
rives avec larmier (présentant un débord) et les rives nues, sans larmier.
Contremarche
Paroi verticale entre deux marches ou deux gradins successifs.
Chêneau
Ouvrage de collecte des eaux pluviales, de section généralement rectangulaire, implanté sur une
toiture inaccessible.
Caniveau
Ouvrage de collecte des eaux pluviales, de section généralement rectangulaire, implanté sur une
toiture-terrasse accessible ou en bas de rampe et recouvert par une grillè de proteôtion amovible
permettant d'assurer la circulation des personnes et d'en assurer I'entretien.
Noue
Partie creLtse de l'ouvrage résultant de la jonction de deux pans d'une toiture et
formant une rigole
ou ligne pour l'écoulement des eaux (angle rentrant). Cette ligne peut être ioit à angle ,y o,
arrondi.
Terminologie consacrée à I'isolation
Isolation thermique
Ouvrage constitué par une ou plusieurs couches de panneaux isolants, destiné à réduire les
échanges thermiques entre f intérieur et I'extérieur des bâtiments.
Pare-vapeur
Ecran de protection contre la migration de la vapeur d'eau, placé sous I'isolation thermique.
Couche de diffusion
Couche ménagée sous le pare-vapeur, destinée à répartir la pression de la vapeur d'eau.
Isolation inversée
Panneaux isolants disposés au-dessus du revêtement d'étanchéité.

Couche de désolidarisation pour isolation inversée


Dans le cas de I'isolation inversée, couche disposée entre le revêtement d'étanchéité et les panneaux
isolants.
Point de rosée (dit aussi 'ttempérature de rosée,,)
Le point de rosée est la température d'un gaz à laquelle apparait la première goutte tiquide.

r27
Terminologie consacrée à l'étanchéité
Revêtement d' étanchéité
Le terme revêtement d'étanchéité désigne I'ouvrage continu destiné à assurer l'étanchéité à
I'eau, tant en partie courante que sur les ouwages particuliers. Selon l'emplacement, ces revêtements
d'étanchéité sont désignés par abréviation" revêtement " pour les parties courantes" relevé" pour les
reliefs, ' retombée' pour les parties en retombée.
Revêtement d'étanchéité en système indépendant
Revêtement d'étanchéité reposant librement sur son support (sans liaison). Il concerne seulement
les toitures dont la pente est inférieure à 50%
Revêtement d'étanchéité en système adhérent
Revêtement d'étanchéité liaisonné de manière continue à son support.
Revêtementd'étanchéité en système semi-indépendant
Revêtement d'étanchéité liaisonné de manière discontinue à son support.

Couche d'indépendance
Couche disposée entre le revêtement d'étanchéité des parties courantes et son support,
destinée à éviter leur adhérence.
Couche de semi-indépendance
Couche disposée entre le revêtement d'étanchéité des parties courantes et son support, destinée à
assurer une adhérence partielle uniformément répartie.
Écran thermique
Couche disposée entre I'isolant thermique et le revêtement d'étanchéité destinée à protéger certains
isolants des effets thermiques lors de la mise en æuvre à chaud du revêtement.

Terminologie consacrée à la nrotection


Autoprotection
Protection mince réalisée en usine sur un matériau d'étanchéité en feuille.
Couche de désolidarisation
Couche disposée entre le revêtement d'étanchéité et sa protection.
Couche de séparation r..\

Dans le cas de I'isolation inversée, couche disposée entres les panneaux isolants et la protection.
Porte-neige
Ouwage rapporté qui est résistant et amovible. On le place au-dessus du revêtement d'étanchéité et
qui ne prend appui ni sur lui ni sur sa protection. Son rôle est de protéger le revêtement d'étanchéité
des contraintes mécaniques dues aux charges climatiques (neige, glace, grêle), en reportant I e s
efforts directement sur la structure porteuse.
Protection lourde meuble (par abréviation rrprotection meuble")
Protection rapportée constituée par un lit de granulats.
Protection lourde en dur (par abréviation "protection dure")
Protection rapportée à base de mortier ou béton coulé sur le chantier ou constituée d'éléments
préfabriqués (dalles, pavés, etc.).

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Cité El-Molaani - SOUIDANIA-ALGER


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