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La nuit se faisait de plus en plus claire, la lune avait disparu, le vent mugissait

sourdement dans les mornes. À l'entrée de l'une des ravines coloniales se dressait
un mapou à sept ou huit vèvès, disposés en cercle, et dans ses ramures d'un vert
sombre surgissaient une ribambelle de poupées vaudoues, où les déchirantes
figurines se mêlaient aux colorés des mouchoirs attachés. L’eau boueuse dansait
sous l'arbre mystique, alourdissait les fils d’araignée, imbibait les écorces
gluantes, et des feuilles tombaient, çà et là, en tournant, dans le tranquille
égouttement du plus profond des calmes.
Le cavalier sortit hors de son antre, tout couvert encore de sa tunique dont la
toile sombre contrastait étrangement avec les couleurs joyeuses et vives du velours
et de la soie. Ce vêtement cachait une chose qui, de prime abord, paraissait jurer
avec sa forme, à savoir une cotte de mailles de fer avec des manches et des
gantelets du même métal, curieusement plissés et entrelacés. Son cheval n'en était
pas moins affublé. Son harnachement lui seyait à merveille : la haute selle arabe
était couverte d'une housse de drap vert brodée de duvet assortie; la sangle, le
poitrail, le frontal étaient de la même couleur et agrémentés de fils de métal; la
boucle du poitrail et les larges étriers étaient dorés.

Repérant la silhouette noire qui explorait parmi le butin de ses conjoints


endormis, le cavalier fondit sur l'intrus en un fléchage parfaitement maîtrisé. Les
sabots noirs de son cheval de bataille foulèrent le sol poussiéreux en un vacarme
tonitruant, tandis que la flèche lancée siffla dans l'air avant de se loger dans la
colonne vertébrale de l'individu. Celui-ci s'arqua en un cri tout droit venu des
entrailles, ce qui eût pour résultat de tirer les dormeurs du camp de leur
léthargie. Alors que l'esclave agonisait sur ses genoux, l'objet convoité fermement
serré dans ses bras, le cavalier se chargeait de propager le cri d'alarme sans
manquer d'apercevoir le cadavre des soldats de nuit qui gisaient par terre, la tête
séparée du corps.

Dans sa pauvre carcasse creusée, vidée par l'enfoncement de la flèche, la douleur


retentissait dans l'être entier du nègre comme la voix dans un logis sans meubles
ni tentures. En farfouillant dans la picorée des blancs, après avoir évidemment
décapité les sentinelles, Joé avait retrouvé pour la plus grande de ses joies des
bouteilles de clairins, des ouates de coton et de gaze, des morceaux de bandage
propre, des parts de gingembre frais et des antibiotiques à base de champignons. Le
jeune homme avait ensuite fabriqué un balluchon de toutes ces petites merveilles et
s'apprêtait à fermer le coffre lorsque l'arme aiguisée avait franchi sa cavité
dorsale.

À présent, le vacarme autour de lui pénétrait son conduit auditif en bourdonnements


indéchiffrables. Comme il ne s’y trouvait d’autre ouverture que l'étroite entrée,
cette enceinte eût été presque totalement obscure sans l’emploi des flambeaux
accrochés à la devanture des tentes , dont la lumière rouge et enfumée permettait
de distinguer la flopée de soldats équipés de tout leur arsenal qui se réveillaient
petit à petit. L'esclave regardait ces flambeaux. Le ballot coincé sous l'aisselle,
il savait qu'il n'avait guère de chance de pouvoir riposter avec tous ces blancs
équipés, mais il se le devait s'il voulait que son grand-père coule encore quelques
années. La bataille était d'avance perdue, c'était évident, mais s'il avait le
temps de donner ce balluchon à quelqu'un, il pourrait alors mourir en paix et en
héros.

Déracinant l'une des torches enflammées, le nègre fit brusquement volte-face et


jeta le flambeau sur la face dénudée de son adversaire. Le coup brûlant ne
désarçonna nullement le chevalier, mais le minime instant de déséquilibre qu'il lui
procura suffit au nègre qui, en un saut vertigineux, se propulsa dans les airs et
tomba lourdement sur des tentes éloignées. Défoncé par le choc, l'esclave se vit à
deux doigts de sa perte ; il dégringola impétueusement, emportant avec lui,
accroché dans sa macoute déchirée, sa précieuse hache et le ballot. Autour de lui,
les flèches, les javelots et divers armes pleuvaient en cris métalliques. Certains
le ricochèrent, d'autres l'effleurèrent, mais il ne ressentait rien de la douleur
de ses plaies, dont les larmes étaient de sang. Il ressentait seulement ce sourd
désir de soigner son grand-père.

Dans un énième bond acrobatique, l'esclave s'enfonça dans la ravine sacrée, non
sans qu'une seconde flèche vienne de nouveau trouer son omoplate. Il tomba dans un
éclaboussement d'eau, de gémissements et de sang, puis s'immergea profondément. Une
des poupées vaudoues se détacha de l'arbre et partit avec lui.

Maintenant noyé dans les eaux sataniques, Joé sentit son souffle quitter lentement
ses trous de nez. L'angoisse de la mort elle-même l'étreignait. Le nègre essaya, en
contractant le gosier, d'absorber le moins possible d'eau et de résister à
l'asphyxie en retenant le plus longtemps qu'il pouvait l'air dans ses poumons. Mais
il ne pût tenir plus de quelques instants et s'étouffa.

L'estomac gorgé de fluides marins, les yeux douloureux, les griffes de la mort
venaient l'enserrer et le compresser à pas de tortue. Tandis que le nègre sentait
la mort s'emparer doucement de lui, ne voulant pas se dérober aux traditions
ancestrales, il fredonna une complainte dans son cœur : “ M paka rete, m pa paka
rete, isi ba gen twòp mechanste, m pa ka rete, m pa ka rete, pou m ale twouve lapè
tètanm. Zanman m, m pa ka rete. Ale mwen prale. Sa ki lwenn yo, salye sak dèyè yo
pou mwen, pa lonmen non mwen. Ale mwen prale. ”

Quand il eût fini, une ombre blanchâtre se dévoila à son regard mi-clos. Elle avait
le visage peint d'une poudre blanche et portait un long coupon de tissu blanc en
guise de vêtement. Joé reconnut l'être comme étant le zombie de son défunt père. Il
semblait furieux.
« Tu agis comme un insensé, aboya le feu parternel. Je vois que les trop
nombreux compliments de ta mère te sont montés à la tête. Petit crapule. »
Paralysé, l'esclave ne pût répondre.
« Et dire que je mourrais en paix en pensant que Nyokabi était entre de bonnes
mains et voilà maintenant que tu es prêt à me rejoindre, poursuivit-il. Tu es un
lâche mon fils, le pire des lâches. »
Onana avait beau plonger des yeux furieux dans les prunelles éteintes de son fils,
il n'y trouvait ni contact, ni étincelle, rien qu'une veulerie menaçante noyée dans
de l'eau morte.
« Un homme, dit-il, n'est pas celui qui a des muscles, du courage et de la
force. Un vrai homme est celui qui possède la sagesse, et je peux constater que ce
facteur te fait défaut. Si tu étais sage, tu ne serais pas ici. Moi, je l'ai
compris trop tard et cela m'a conduit à ma perte. Ne fais pas la même erreur que
moi. Les ancêtres et les dieux sont avec toi, tu ne mourras pas. Par contre, tu
souffriras atrocement. Mais au millieu de cette souffrance, souviens-toi d'une
seule chose: la passivité est l'ombre d'une sagesse nouvelle. »

Deux bras puissants tirèrent le nègre de l'eau.


Le corps raidi de l'esclave vint brutalement heurter la matière dure de ce qu'il
lui paraissait être le bois d'une barque, et toussant à s'en arracher le larynx, il
cracha tout le liquide avalé. Les flèches qui l'avaient plus tôt perforé s'étaient
retirées, et seules les trous ensanglantés qui restaient de sur sa peau
s'assuraient de leur présence naguère.

Ouvrant les yeux, le regard du jeune homme se cogna à trois faces françaises. Parmi
eux, il reconnut le chevalier qui l'avait attaqué plus tôt: un brun aux épaisses
boucles ; le comte Bonaparte_ ce vieux dégénéré qu'il rêvait d'abattre, et un autre
homme dont les traits lui étaient étrangers. Par contre, il ressemblait à un exact
financier avec les habits distinctifs de la puissance d'argent : queue de pie et
gilet, avec nœud papillon et chapeau haut-de-forme.
« Hé bien, clama l'inconnu. Je vois que notre Jonas d'Afrique est enfin sorti de
sa baleine!
— Voyons, mon brave duc, riposta le comte. Ce n'est pas comme s'il avait le
choix le nègre ! »
Le dernier mot avait sonné dans sa bouche d’une voix mauvaise, avec un accent
crapuleux, préambule d’une bordée d’injures grasses.
« Tout de même, renchérit le duc. Il faut avouer qu'un objet qui survit trois
jours sous l'eau n'est pas chose courante dans la colonie.
— Disons simplement qu'il a eu de la chance, répondit le chevalier qui jusqu'à
présent s'était tu.
— Espérons que sa fameuse chance ne nous portera pas préjudice, soupira le duc.
Dans le cas contraire, je serai formellement contraint de rompre notre alliance.
— Oh non, rétorqua le comte. Nous ne serions pas obligé d'en arriver jusque là
très cher, Napoléon se chargera de parfaitement le recadrer.»
Ledit Napoléon, correspondant à la description du chevalier aux cheveux bouclés,
sourit, hocha la tête et, glorieux de son vêtement coupé dans une étoffe cannelle
de mauvais goût, s'offrit un cigare.
Une indéniable sérénité se refléta sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante
influence du cigare dont la bague rouge, ornée d'un somptueux écu gaufré d'or,
indiquait sans discrétion le prix. S'abaissant au niveau du nègre, le chevalier
jeta un souffle de vapeur infecte au visage de ce dernier.
« Alors petit garnement, dit-il. Parle à ton maître, il est vraiment impatient
de savoir comment une si petite chose a pu réussir ce tour de force. »
De son cigare, il ne lui restait plus qu’un bout entre les lèvres, et, après en
avoir aspiré les dernières bouffées, il le jeta par-dessus le bord.
« Tu vois, c'est très important pour moi de savoir, reprit-il. Il se peut qu'il
y ait quelques faiblesses dans la sécurité que ton maître doit corriger. Alors,
dis-moi tout, et peut-être que je te ferai grâce. »
Le ton péremptoire et l’expression allusive qu'arborait le brun glacèrent
l'esclave. Il eût le pressentiment d’une correction immédiate et violente.
Le duc balaya les paroles du chevalier d'un revers de main.
« Croyez-moi Napoléon, vous aurez beau radoter toutes les litanies, ces bêtes
ne comprendront rien à rien. Leurs seuls remède sont le fouet et la famine.
— Je m'oppose à votre opinion très cher duc de Guise, déclara t-il. Joé est une
chose intelligente, il me dira tout comme un sage petit cochon. N'est-ce pas, Joé ?
»

Ayant beaucoup entendu parler du duc de Guise, celui-ci ne correspondait pas


vraiment à l'idée que Joé s'en était faite. Ce n'était pas Persée le héros
libérateur, ce n'était pas St Georges_ c'était un petit bonhomme taillé en poire,
le visage rouge brique, couturé de bouquets de poils gris avec un petit ventre
confortable qui pointait sous le gilet soyeux.
« J'ai appris par mes informateurs, que tu aurais soi-disant tué à toi seul mes
requins. Tu n'oserais jamais faire une telle chose, n'est-ce pas Joé ? Alors dis-
moi, qui a tué mes requins? »
C'était un piège ; l'esclave le savait. Un piège dont il ne saurait s'en sortir en
entier.
« C'est moi qui les ai tué, avoua t-il d'une voix ferme. Et je ne regrette pas.
— Parbleu, rit le cavalier. Je sais que ce n'est pas toi, alors dis-moi qui as
fait cela.
— Je vous l'ai dit, c'est moi.
— Non, non, s'opposa t-il. Tu ne feras jamais une telle chose, je te connais. Tu
es un chien fidèle, qui adore gober les déjections de tes maîtres, alors pourquoi
morderas-tu le derrière qui te nourrit?
— Assez, intervint le comte. Il parlera de la manière qu'il voudra. »
Disant cela, il tira une cravache à pommeau d'écailles, frangée de piques ferrées
qu'il passa au brun.
« Je n'aime vraiment pas te punir Joé, souffla le chevalier. Mais tu vois, c'est
le seul moyen qui te tirera les vers du nez. Maintenant, déshabille toi mon grand.
»
L'esclave voulut se rebeller et copieusement les insulter, mais en sachant que cela
ne fera qu'alourdir son supplice, il se débarrassa de son pagne en se tortillant
comme un vers, sans montrer aucune forme de résistance. Ses blessures le faisaient
atrocement souffrir, et son corps douloureux, secoué de spasmes, était entaillé
comme une pièce de boucherie.
« C'est bien Joé, tu es un bon garçon, le félicita le cavalier en l'attachant.
Alors une dernière fois, qui as fait cela ?
— Je vous l'ai déjà dit à maintes reprises, c'est moi. »

Le fouet siffla dans l'air, tournoya autour de la tête de son possesseur à la


manière d'un félin qui tournait autour de sa proie, puis s'abattit sur le nègre en
un fandage de peau et de sang, tandis que les piques fixés sur ses lanières
ravageaient son épiderme et entrait en collision avec ses os. Il émit un cri qui
déchira le calme du bateau. Nouvel assaut, les lanières en cuir tranchèrent son
membre génital, et de ce dernier jaillit un écoulement de sang incontrôlable qui
tâcha le vêtement du flagellateur. Encore un sifflement, puis vlan!_ la peau des
cuisses se décapa et s'attacha à son instrument de torture. Vlan! Le derme se mit à
nu, dévoilant sa couche blanchâtre recouvert de rouge. Vlan! Les lamelles cutanées
s'envolèrent en tout sens.
« DIS MOI! DIS-MOI QUI AS OSÉ TOUCHÉ À MES BIENS! SALE NOIR DÉGOÛTANT ! TU VAS
BEUGLER OU NON! »
La cravache claqua vigoureusement une nouvelle fois. Cette fois-ci, l'esclave ne
cria pas, mais sanglota amèrement. Il larmoyait comme un gros enfant, avec des
hoquets convulsifs, avachi, les bras pendants, les jambes molles ; le cœur en
compost.
« Alors on pleurniche maintenant Joé, ricana le comte Bonaparte.
— Et croyez-moi, il n'est pas près de terminer. », ajouta le chevalier, en
sueur.

Les lanières fouettèrent encore et ouvrit encore plus les plaies saignantes.
« Pourquoi m'avez vous laissé vivre, si c'était pour me faire souffrir autant !
», gémit le jeune homme à bout de souffle.
Ses bourreaux ne le comprirent pas et se gaussèrent de ses supplications, ignorant
que le nègre s'adressait aux esprits de la nature et non à eux. Les coups de fouets
se succèdent sans interruption ; les appels de l'esclave n'étaient plus que
rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu'ils ne
dépassaient plus sa gorge, étranglée de souffrance.

À bout de nerfs et ruisselant de sueur, le jeune Napoléon posa l'objet de supplice.


Dans un grand épanchement de clarté, il vit, sous l'azur brillant du firmament, une
côte éclatante où la barque accosta. Il allait maintenant pouvoir agréablement
corriger cette chose rebelle. De sa main puissante, il le prit par la nuque et le
traîna hors du petit bateau. Des cailloux rentrèrent dans les blessures ouvertes de
l'esclave lorsque son corps se mit à racler le gravier. Alors il murmura de ses
lèvres meurtries: « Lwa yo, lwa yo kote nou ye ? Ginen yo, ginen yo, kote n pase?
Men pitit nou ape mouri, lwa yo, ginen yo, kote nou fè? Woy, woy, woy! Lwa yo,
ginen yo, n abandone m. »

Un valet de chambre, coiffé d'un chapeau à vastes bords courut à la rencontre du


chevalier et présenta à son maître un plateau de vieux laque japonais, au centre
duquel une carte de visite se pavanait. Visiblement ennuyé de devoir remettre sa
sentence à plus tard, Napoléon saisit la carte, congédia le messager et fit appeler
deux gardes.
« Attachez le sur la place de la repentance, leur dit-il. Et surveillez le bien,
c'est un sale renard. Dans le cas contraire, vous paierez les pots cassés. »
Il laissa lourdement tomber la tête du noir sur le sol, dont le front se cogna
contre une pierre, et s'essuyant la main sur son habit, il gagna l'entrée du
manoir.
Napoléon détestait la valetaille : toujours vautrés dans l’antichambre, ces gens-là
ne daignaient même pas lui faire un signe de tête et croyez-le ou non, c'était
toujours un plaisir pour lui de les réprimander à coups de matraques. Il atteignit
enfin un escalier en spirale pratiqué dans l’épaisseur d’un mur et qui s’ouvrait
par une porte secrète et invisible dans le vestibule de l’appartement de
Marguerite, une petite bourgeoise aux lèvres framboisées. Elle portait un tablier
court si coquet, brodé de coton rouge que Napoléon ne pouvait la quitter des yeux,
tant elle avait l’air « gent », une façon de demoiselle bien éduquée.
Il paraît qu'en l'absence de son amant, avec l'aide d'un certain « Toby » esclave
des champs, Marguerite avait cuisiné une marmelade de prune, et se trouvant
aguicheuse dans le petit tablier emprunté à la grande cuisine, elle l'avait gardé.
Napoléon en fût ravi. Ôtant son manteau, il s'affala à travers le duveteux des
couvertures et glissa son doigt entre les cuisses de sa compagne. Celle-ci rosit
timidement.
« Attendez, interrompit-elle en prenant une petite assiette. Goûtez cela, et
donnez-moi votre avis. »
Elle lui mit dans la bouche une cuillerée de confiture, en symbole des douces
pensées qu’il fallait apporter en passant le seuil amoureux.
« Délicieux, commenta le chevalier. Mais, je ne suis pas venu pour ça... »

Et ce fut sans plus tarder, parmi les coussins, préparés d’avance bien sûr, la
culbute amoureuse, l’éclair des cuisses sans pantalon, l’étreinte farouche et
brutale. Le cavalier adorait tout d'elle : le galbe diaphane de sa poitrine, la
mince courbe de ses hanches, ses gémissements plaintifs
et sa volupté particulière, quand elle appliquait son corps contre le sien et
qu’elle se pliait pour qu’il la pénétrât. De toutes les femmes qu'il avait eu à
satisfaire dans sa couche, Marguerite était sans doute la plus fougueuse et la plus
entreprenante. Sa pensée se confirma lorsque la bourgeoise saisit à pleines mains
sa verge et la fit entrer dans sa petite bouche rouge, lui faisant ce qu'on
appelait d'après l'usage commun une irrumation. Rejetant la tête en arrière, le
chevalier grogna de plaisir. C'était exactement ce qu'il lui fallait après avoir
dépensé tant d'efforts dans la punition du nègre, et cette femme à genoux devant
lui, le savait parfaitement.
Dans un énième succion génital pratiqué par la tendre Marguerite, Napoléon râla,
sans manquer de jeter un regard furieux à la carte de visite, signée de sa fiancée,
fille de baron anglo-français: Eugénie de Sade.

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