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2 baccalauréat scientifique

MATHÉMATIQUES

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de
coours

Continuité d‛une
fonction numérique
Sommaire

• Continuité d‛une fonction numérique

A.Définition d‛une fonction continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2


1. Fonction continue en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2. Continuité à droite \ à gauche en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3. Prolongement par continuité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4. Fonction continue sur un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
5. Opérations sur les fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
6. Continuité de la composée de deux fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

B. Image d‛un intervalle par une fonction continue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7


1. Image d‛un segment - Image d‛un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2. Cas d‛une fonction continue et strictement monotone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3. Théorème des valeurs intermédiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

C. Fonctions réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1. Théorème des fonctions réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2. Fonction Arctangente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3. Fonction racine n-ième . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4. Puissance rationnelle d‛un nombre strictement positif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
CONTINUITÉ D‛UNE
T RE
PI
FONCTION NUMÉRIQUE
A

1
CH

A. Définition d‛une fonction continue

1. Fonction continue en un point

Définition
Soit f une fonction définie sur un intervalle I contenant x0 .

On dit que f est continue en x0 , si : lim f(x) = f(x0 ).


x→x0
  
Plus précisément : ∀ϵ 0 ∃α 0 ∀x ∈ I : x – x0 α ⇒ f(x) – f(x0 ) ϵ.


Remarques

 Graphiquement, dire que


 f est continue
 en x0 signifie que sa courbe représentative ne présente
aucun saut au point M x0 ; f(x0 ) .

Exemple

x + 1 , x 6= 3
1. Soit f la fonction définie sur R par : f(x) =
3 ,x = 2

a. Montrons que la fonction f est continue en x0 = 3 :


On a lim f(x) = lim x + 2 = 3 et f(2) = 3, alors lim f(x) = f(2) = 3.
x→3 x→2 x→2

b. Graphiquement,
 la courbe représentative Cf , ci-dessous, ne présente aucun saut au point
M 2; 3 .

4

3 • Cf

1
⃗j

O
–2 –1 ⃗i 1 2 3 4
–1

x2 – 1 , x 6= –1
2. Soit g la fonction définie sur R par : g(x) =
3 , x = –1
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a. Montrons que la fonction g n‛est pas continue en x0 = –1 :


On a lim g(x) = lim x2 – 1 = 0 et g(–1) = 3, alors lim g(x) 6= g(–1).
x→–1 x→–1 x→–1

b. Graphiquement, la courbe représentative Cg , ci-dessous, ne peut pas être tracée sans
lever le cyan : il y a un saut au point M – 1; 3 .

4

• 3 Cg

1
⃗j

O
–3 –2 –1 ⃗i 1 2 3
–1

2. Continuité à droite \ à gauche en un point

Définition
 
1. Soit f une fonction définie sur un intervalle de type x0 ; x0 + α tel que α 0.


On dit que f est continue à droite en x0 , si : lim f(x) = f(x0 )
x→x+
  0
Plus précisément : ∀ϵ 0 ∃α 0 0 ≤ x – x0 α ⇒ f(x) – f(x0 ) ϵ.


 
2. Soit f une fonction définie sur un intervalle de type x0 – α; x0 tel que α 0. ∨
On dit que f est continue à gauche en x0 , si : lim f(x) = f(x0 )
x→x–0
 
Plus précisément : ∀ϵ 0 ∃α 0 –α x – x0 ≤ 0 ⇒ f(x) – f(x0 ) ϵ.

Exemple
 √
x – 1 ,x ≥ 1
Soit f la fonction définie sur R par : f(x) =
x3 – 1 , x ≤ 1

1. Montrons que la fonction


√ f est continue à droite en x0 = 1 :
On a lim f(x) = lim x – 1 = 0 et f(1) = 0, donc lim f(x) = f(1).
x→1+ x→1+ x→1+
2. Montrons que la fonction f est continue à gauche en x0 = 1 :
On a lim f(x) = lim x3 – 1 = 0 et f(1) = 0, donc lim f(x) = f(1).
x→1– x→1– x→1–
On remarque que : lim f(x) = lim f(x) = f(1), donc lim f(x) = f(1)
x→1+ x→1– x→1
Il en déduit que la fonction est continue en x0 = 1.

Propriété
Une fonction f est continue en x0 si et seulement si elle est continue à droite et à gauche en x0 .
Autrement dit : lim f(x) = lim – f(x) = f(x0 )
x→x+ x→x0
0

Pr. Yassine Aouami G X-Mathématiques


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3. Prolongement par continuité

Définition
Soit I un intervalle contenant x0 , et f une fonction définie sur I sauf en x0 .
1. On dit que f est prolongeable par continuité en x0 , si elle est admet une limite finie l en x0 , ou
encore lim f(x) = l.
x→x0

f(x) , x 6= x0
2. La fonction g : x 7→ est appelée prolongement continu de f.
l , x = x0

Exemple
x2 – 4
On considère la fonction f définie sur R – {2} par : f(x) = .
x–2

1. Montrons que la fonction f est prolongeable par continuité en x0 = 2 :


x2 – 4
On a lim f(x) = lim = lim x + 2 = 4
x→2 x→2 x – 2 x→2

2. Son prolongement continu est la fonction g définie sur R par :



f(x) , x 6= 2
g(x) = .
4 ,x = 2

4. Fonction continue sur un intervalle

Définition
Soit a et b deux réels tels que a b.

 
1. On dit que une fonction
  f est continue sur l‛intervalle ouvert a; b , si la fonction f est continue
en tout point x de a; b .
 
2. On
 dit que une fonction f est continue sur le segment a; b , si la fonction f est continue sur
a; b , à droite en a et à gauche en b.

Remarques
   
 On définit d‛une façon analogue la continuité d‛une fonction sur les intervalles a; b et a; b .

Exemple
 
1. La fonction partie entière x 7−→ E(x) est continue sur chaque intervalle n; n + 1 , où n est un
entier. En effet :
 
a. Elle est continue en tout point de l‛intervalle ouvert n; n + 1 .
b. Elle est continue à droite en n.
 
On donne la courbe représentative de la fonction partie entière sur l‛intervalle – 4; 5 :

Pr. Yassine Aouami G X-Mathématiques


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4 •

3 •

2 •

1 •


–4 –3 –2 –1 O 1 2 3 4 5
• –1

• –2

• –3

• –4

Propriété

1. Toute fonction polynôme est continue en tout point de R.


2. Toute fonction rationnelle est continue en tout point où elle est définie.
3. Les fonctions cos et sin sont continues sur R.
4. La fonction tan est continue en tout point où elle est définie.
√  
5. La fonction racine carrée est continue en tout point de 0; +∞ .

Exemple
1 √
1. La fonction x 7→ x3 + x + 2 est continue sur R, car elle est polynôme.
2
x2 + x + 1
2. La fonction x 7→ est continue en tout point de R – {2}.
x–2

5. Opérations sur les fonctions continues

Propriété
Soit u et v deux fonctions continues sur un intervalle I et α un réel.
  
1. Les fonctions u + v , u × v et αu sont continue sur I.
1 u
2. Si la fonction v ne s‛annule pas sur I, alors les fonctions et sont continues sur I.
v v

Exemple

1. Montrons que la fonction f : x 7→ 2 sin(x) + x2 + 1 est continue sur R :


On a la fonction u : x 7→ 2 sin(x) continue sur R, car la fonction sin est continue sur R.
La fonction v : x 7→ x2 + 1 est continue sur R.
Donc la fonction f = u + v est continue sur R.

Pr. Yassine Aouami G X-Mathématiques


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cos(x) + x  
2. Montrons que la fonction g : x 7→ est continue sur 0; 1 :
x 
On a la fonction u : x 7→ cos(x)
 + x est continue sur R somme de deux fonctions continues ,
et en particulier sur 0; 1 .  
Et la fonction v : x 7→ x est continue et ne s‛annule pas sur 0; 1 .
u  
Donc la fonction g = est continue sur 0; 1 .
v
2
3. Montrons que la fonction h : x 7→ x + 1 est  continue sur R :
On a pour tout x de R : h(x) = x + 1 x + 1 , et la fonction u : x 7→ x + 1 est continue sur R,
Donc la fonction h = u × u est continue sur R.

6. Continuité de la composée de deux fonctions

Théorème

Soit u et v deux fonctions définies respectivement sur I et J tel que u I ⊆ J, et x0 un élément de
I.
1. Si u est continue en x0 et v est continue en u(x0 ), alors la composée v ◦ u est continue en x0 .

2. Si u est continue sur I et v est continue sur u I , alors la composée v ◦ u est continue sur I.

Exemple
1
1. Montrons que la fonction f : x 7→ est continue sur 0 :
cos(x) – 2
 1
Pour tout x ∈ I = R, on a : f(x) = v u(x) , avec v(x) = et u(x) = cos(x)
   x –2
De plus, on a u I = – 1; 1 ⊂ J = R – {2}.
Comme la fonction u est continue 0 et la fonction v est continue en u(0) = 1, alors la composée
f = v ◦ u est continue en 0.
√ 
2. Montrons que la fonction f : x 7→ sin x est  continue sur R+ : √
Pour tout x ∈ I = R+ , on a : f(x) = v u(x) , avec v(x) = sin(x) et u(x) = x
De plus, on a u I = R+ ⊂ J = R.
Comme lafonction u est continue sur I = R+ et la fonction v est continue sur R, en particulier
sur u R+ , alors la composée f = v ◦ u est continue sur R+ .

Corollaire

Si u est une fonction continue et positive sur un intervalle I, alors la fonction u est continue sur I.

Exemple

1. Montrons que la fonction f : x 7→ x2 + 1 est continue sur R :
7→ x2 + 1 est continue sur R, et on a pour tout x de R : x2 + 1
On a la fonction u : x √ 0

alors la fonction f = u est continue sur R.

Propriété
Soit f une fonction définie sur un intervalle I contenant x0 , et g une fonction définie sur un intervalle
J contenant l. On suppose que u(I) ⊆ J.

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 lim f(x) = l
 x→x 0 
et ⇒ lim g ◦ f (x) = g(l)

 x→x0
g est continue en l

Exemple
1 √
1. On a : lim 3 + 2 = 4 et la fonction x 7→ x est continue en x0 = 4
x→1r x
1 √
alors lim 2 + 2 = 4 = 2.
x→1 x
1 – cos(x) 
2. On a : lim 2π. 2
= π et la fonction x →
7 tan x est continue en x0 = π
x→0  x 
1 – cos(x) 
alors lim tan 2π. 2
= tan π = 0.
x→0 x

B. Image d‛un intervalle par une fonction continue

1. Image d‛un segment - Image d‛un intervalle

Théorème

1. L‛image d‛un segment par une fonction continue est un segment.


2. L‛image d‛un intervalle par une fonction continue est un intervalle.

M

f(a) × • Cf

f(b) × •

⃗j

O
⃗i a b

Remarques
 
 Sur un segment a; b de son domaine de définition, une fonction continue est bornée et atteint
à ses bornes, c‛est à dire :
       
f a; b = m; M , où m = min f(x) et M = max f(x)
x∈[a;b] x∈[a;b]

 Les intervalles I et f(I) ne sont pas forcément de même
 nature ouvert, fermé ou semi-ouvert .
Exemple
 : L‛image de l‛intervalle semi-ouvert – 2, 2 par la fonction carré est l‛intervalle fermé
0; 4 .
 La condition de la continuité est suffisante, mais n‛est pas nécessaire.

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2. Cas d‛une fonction continue et strictement monotone

Propriété
Soit f une fonction continue sur un intervalle I, a et b deux réels.

Image de I par la fonction f

L‛intervalle I f est strict. croissante f est strict. décroissante


     
a; b f(a); f(b) f(b); f(a)
     
a; b lim f(x); lim – f(x) lim – f(x); lim f(x)
x→a+ x→b x→b x→a+
     
a; b lim f(x); f(b) f(b); lim f(x)
x→a+ x→a+
     
a; b f(a); lim – f(x) lim – f(x); f(a)
x→b x→b
     
a; +∞ f(a); lim f(x) lim f(x); f(a)
x→+∞ x→+∞
     
a; +∞ lim f(x); lim f(x) lim f(x); lim f(x)
x→a+ x→+∞ x→+∞ x→a+
     
– ∞; b lim f(x); f(b) f(b); lim f(x)
x→–∞ x→–∞
     
– ∞; b lim f(x); lim – f(x) lim – f(x); lim f(x)
x→–∞ x→b x→b x→–∞
     
– ∞; +∞ lim f(x); lim f(x) lim f(x); lim f(x)
x→–∞ x→+∞ x→+∞ x→–∞

Exemple
1 + x2
On donne ci-dessous, le tableau de variations de la fonction f définie sur R∗ par : f(x) =
x

x –∞ –1 0 1 +∞

-2 +∞ +∞
f(x)
–∞ –∞ 2

On remarque que f est une fonction rationnelle, donc elle est continue en tout point de R∗ .
 
 
1. Déterminons f 2; 3 :
   
      5 10
On a f est strictement croissante sur 2; 3 , alors f 2; 3 = f(1); f(3) = ; .
2 3
 
 
2. Déterminons f – 1; 0 :
 
       
On a f est strictement décroissante sur –1; 0 , alors f –1; 0 = lim f(x); f(–1) = –∞; –2 .
x→0–
 
 √ 
3. Déterminons f – ∞; – 5 :

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 √   √  √
On a f est strictement croissante sur – ∞; – 5 , alors f – ∞; – 5 = lim f(x); f(– 5) =
x→–∞
 √ 
6 5
– ∞; – .
5

3. Théorème des valeurs intermédiaires

Théorème (1)
Soit a et b deux réels tels que a b.

 
Si une fonction f est continue
  sur l‛intervalle a; b , alors pour tout réel k compris entre f(a) et f(b),
il existe un réel c de a; b tel que f(c) = k.

Remarques
 
 Autrement dit, si f est continue sur a; b , alors pour
 tout
 réel k compris entre f(a) et f(b)
l‛équation f(x) = k admet au moins une solution dans a; b .

 Graphiquement, La droite d‛équation y = k et la courbe représentative Cf sont nécessairement
sécantes.


f(a) Cf

y=k × • • • • •

f(b)

⃗j

O
× × × × ×
⃗i c5 c1 c2 c3 c4
a b

Exemple
 
1. Montrons que l‛équation x3 + x = 3 possède au moins une solution dans 1; 2 :
Pour tout x ∈ R, on pose : f(x) = x3 + x  
La fonction f est bien continue sur R, et en particulier sur 1; 2
De plus f(1) = 2 et f(2) = 11 ,
Comme f(1) 3 f(2), alors d‛après le TVI l‛équation x3 + x = 3 possède au moins une solution


dans 1; 2 .

Corollaire (1)
 
Si f est une fonction continue sur a; b et f(a) × f(b) 0, alors l‛équation f(x) = 0 admet au moins

 
une solution dans a; b .

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11
Exemple
 
1. Montrons que l‛équation x3 – 2 = 0 possède au moins une solution dans 0; 2 :
Pour tout x ∈ R, on pose : f(x) = x3 – 2  
La fonction f est bien continue sur R, et en particulier sur 0; 2
 × f(2) 0, alors d‛après le TVI l‛équation x – 2 = 0
De plus f(0) = –2 et f(2) = 6 , Puisque 3
 f(0)


possède au moins une solution dans 0; 2 .

Théorème (2)
Soit a et b deux réels tels que a b.

 
Si une fonction f est continue et strictement monotone sur l‛intervalle a; b , alors pour tout réel k
compris entre f(a) et f(b), il existe un unique réel c de a; b tel que f(c) = k.

Corollaire (2)
 
Si une fonction f est continue et strictement monotone  sur l‛intervalle a; b et f(a) × f(b) 0, alors



l‛équation f(x) = 0 admet une unique solution dans a; b .

Exemple
 
1. Montrons que l‛équation x4 + x3 + 3x = 4 possède une solution unique dans 0; 1 :
Pour tout x ∈ R, on pose : f(x) = x4 + x3 + 3x – 4
 
La fonction f est bien continue sur R, et en particulier sur 0; 1 . De plus f(0) = –4 et f(1) = 1 ,

Puisque f(0) × f(1) 0, alors d‛après le TVI l‛équation x4 + x3 + 3x – 4 = 0 possède une solution


unique dans 0; 1 .
 
D‛où l‛équation x4 + x3 + 3x = 4 possède une solution unique dans 0; 1 .

Remarques

 Le théorème des valeurs intermédiaires se généralise à n‛importe quel intervalle ouvert,


semi-ouvert à condition de remplacer l‛image par la limite.

« Si f est une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I, alors pour tout
réel k ∈ f(I) , il existe un unique réel c de I tel que f(c) = k. »
  
∀k ∈ f(I) ∃!c ∈ I f(c) = k

Exemple
 
√ π π
1. Montrons que l‛équation tan(x) = 5 possède une unique solution dans – ; :
2 2
 
π π
On pose pour tout x ∈ – ; : f(x) = tan(x)
2 2

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π π
La fonction f est continue est strictement croissante sur – ; ,
2 2 
π π 
De plus lim – tan(x) = +∞ et lim tan(x) = +∞ , d‛où f – ; = – ∞; +∞[
x→ π2 x→– π2 + 2 2
√  √
Puisque
 5 ∈  – ∞; +∞[, alors d‛après le TVI l‛équation tan(x) = 5 possède une unique solution
π π
dans – ; .
2 2

C. Fonctions réciproques

1. Théorème des fonctions réciproques


D‛après ce qui précède, on a vu que si f est fonction est continue et strictement monotone sur I, alors
pour tout élément y de f(I) l‛équation f(x) = y admet une unique solution dans I.
Autrement dit, tout élément y de f(I) possède un unique antécédent x dans I, on peut alors définir
sur f(I) une fonction g : y 7−→ g(y) = x, où g(y) est l‛unique antécédent de y.
Cette fonction est appelée la fonction réciproque de f, on la note f–1 .

f–1 : f I −→ I
y 7−→ f–1 (y) = x

Théorème
Si la fonction f est continue et strictement monotone sur un intervalle I, alors la fonction f admet
une fonction réciproque, notée f–1 , définie sur f(I) telle que :

x∈I y ∈ f(I)
⇐⇒
f(x) = y x = f–1 (y)
On dit que la fonction f réalise une bijection de l‛intervalle I sur l‛intervalle f(I).

Exemple
  √
On considère la fonction f définie sur I = 0; +∞ par : f(x) = x
1. On a la fonction racine carrée est continue et strictement croissante
 sur I, alors
 elle admet
une fonction réciproque f–1 définie sur J = f(I) tel que J = f(0); lim f(x) = 0; +∞ .
x→+∞

2. Déterminons l‛expression
 de la fonction f–1 :  
Soit y ∈ J = 0; +∞ . On résout l‛équation f(x) = y sur I = 0; +∞
√ √ 2
f(x) = y ⇐⇒ x = y ⇐⇒ x = y2 ⇐⇒ x = y2 = f–1 (y)
     
D‛où ∀y ∈ 0; +∞ f–1 (y) = y2 , ou encore ∀x ∈ 0; +∞ f–1 (x) = x2 , c‛est la fonction
carré.
   √ 2    √
3. On voit que : ∀x ∈ 0; +∞ , f–1 ◦ f (x) = x =x et ∀x ∈ 0; +∞ , f ◦ f–1 (x) = x2 =
x.
 
4. Traçons les deux courbes Cf et Cf–1 , dans un repère orthonormé d‛unité 1cm.

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6

5 Cf–1

x
=

y
4

2 •

Cf
1
⃗j

O
–1 ⃗i 1 2 3 4 5 6
–1

 
5. On remarque que Cf et Cf–1 sont symétriques par rapport à la première bissectrice, la droite
d‛équation y = x.

Conséquences
Soit f une fonction continue et strictement monotone sur un intervalle I, et f–1 sa fonction réciproque.
On pose J = f(I), on a :
–1
1. La fonction f est continue et strictement monotone sur l‛intervalle J, et varie dans le même
sens que la fonction f.
 –1   
2. ∀x ∈ I f ◦ f (x) = x et ∀x ∈ J f ◦ f–1 (x) = x.
  –1
3. Dans un repère orthonormé, les courbe représentatives Cf et Cf–1 respectives de f et f
sont symétriques par rapport à la droite d‛équation y = x.

2. Fonction Arctangente

Définition  
π π
La fonction tangente admet une fonction réciproque de – ; dans R, appelée la fonction arctan-
2 2
gente et notée arctan.
 
π π
arctan : R −→ – ;
2 2
x 7−→ arctan(x)

Exemple
  √  √ 
π 3 3 π
1. On sait que : tan – =– , réciproquement on a : arctan – =– .
6 3 3 6

De même, on a :
  π  π
2. arctan 0 = 0. 3. arctan 1 = . 4. arctan – 1 = – .
4 4

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14

    √ 
√ π √ π 3 π
5. arctan 3 = . 6. arctan – 3 =– . 7. arctan = .
3 3 3 6

Conséquences
  
 π π
1. ∀x ∈ R ∀y ∈ – ; arctan(x) = y ⇐⇒ x = tan(y).
2 2
  
  π π 
2. ∀x ∈ R tan arctan(x) = x et ∀x ∈ – ; arctan tan(x) = x.
2 2
3. Pour tous réels a et b, on a :

a. arctan(a) = arctan(b) ⇐⇒ a = b. b. arctan(a) arctan(b) ⇐⇒ a b.


π π
4. a. lim arctan(x) = b. lim arctan(x) = –
x→+∞ 2 x→–∞ 2

5. La fonction arctangente est impaire.


6. Dans un repère orthonormé, la courbe représentative de la fonction arctan et celle de la fonction
tan sont symétriques par rapport à la droite d‛équation y = x.


Ctan

x
=
y

π
2

Carctan
⃗j
π O π
2 ⃗i 2

π
2

3. Fonction racine n-ième

Définition
Soit n un entier naturel non nul.
La fonction x 7→ xn admet une fonction réciproque de R+ dans R+ , appelée fonction racine n-ième

et notée n •.

n
• : R+ −→ R+

x 7−→ n x

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15
Remarques
Soit x ∈ R+ .

 Le réel n
x se lit « racine n-ième de x ».

 Pour n = 1, on a 1 x = x.
√ √
 Pour n = 2, on a 2 x = x se lit « racine carrée de x ».

 Pour n = 3, on a 3 x se lit « racine cubique de x ».

y = x3

y = x2
5

x
=
y
4

3 √
y= x

2 y= 3x

4
y= x
1
⃗j

O
⃗i 1 2 3 4 5 6 7

Conséquences
Soit n un entier naturel non nul.
  √
1. ∀x ∈ R+ ∀y ∈ R+ n
x = y ⇐⇒ x = yn .
 √ n √ n
2. ∀x ∈ R+ n
x = xn = x.
3. Pour tous réels positifs a et b, on a :
√ √
n √ √
n
a. n a = b ⇐⇒ a = b. b. n
a b ⇐⇒ a b.


n
4. lim x = +∞.
x→+∞

Exemple
 √
 R, l‛équation E1 : x = 4
3
1. Résoudrons, dans 
L‛équation E1 est définie si et seulement si x est positif x ∈ R+ , et on a :

√  √ 3
3
x = 4 ⇐⇒ 3
x = 43 ⇐⇒ x = 64

Donc l‛ensemble des solutions S1 de l‛équation est : S1 = 64 .
 √
2. Résoudrons, dans
 R, l‛inéquation E 2 : 5x≤2 
L‛inéquation E2 est définie si et seulement si x est positif x ∈ R+ , et on a :

√  √ 5
5
x ≤ 2 ⇐⇒ 5 x ≤ 25 ⇐⇒ x ≤ 32
T   
Donc l‛ensemble des solutions S2 de l‛inéquation est : S 2 = R+ – ∞; 32 = 0; 32 .

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16

Propriété
 
Soit a; b ∈ R2+ et n; p ∈ N∗ 2 .

np p √ p
n √ √ √ √
n

n
1. a = n a. 2. p
a= np
a. 3. n a × b = ab.
√ r √ √ √
n
a a  5. n a × p a =
np np
a .
4. √n
= n . b=6 0 .
b b

Exemple
√ p
3 √ √
3× 3× 69
1. Simplifions le nombre √
4
:
√ √ p 81 √ √
6 2 3 √ √
6
√ 6 6 2 √
4 4 4
On a 3√= 3p ,√ √ 3 = √ 3 9 = 3 √ et 81 = 3 =1
3 6 6
et on a 3 ×p 3 × 6 9 = 33 × 3 × 32 = 36 = 1
√ 3 √ √
3× 3× 69
Donc √
4
=1
81
√ √
2. Comparons deux nombres 5 3 et 3 2 :√
les √

5 15 3 √ √ 15 5 √
On a 3= 3 = 15 27√ et √ 3 2 = 2 = 15 32
Comme 27 32, donc 5 3 3
2.

4. Puissance rationnelle d‛un nombre strictement positif


On étend la notion de puissance d‛entiers à puissance rationnelle.
Définition
p
Soit a un réel strictement positif et r un nombre rationnel tel que r =, où p ∈ Z et q ∈ N∗ .
q
On appelle « puissance rationnelle du nombre a à l‛exposant r » le nombre ar tel que :
p p
q p
ar = a q = a

Exemple
2 √7 √
7
1. 8 7 = 82 = 64.
r
3 √ 1 1
– 4 –3
2. 6 4 = 6 = 4 3 = √ 4
.
6 216

Propriété
 
Soit a; b ∈ R∗+ 2 et r; r′ ∈ Q2 .
′ ′ r r r ′ ′
1. ar .ar = ar+r . 2. ar .b = ab . 3. ar = arr .
 r
1 ar r–r′ ar a
4. = a–r . 5. = a . 6. r = .
ar ar

b b

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Exemple

9 √ 5
272 × 4
81 × 9 2
1. Simplifions le nombre 17 :
33

9 2 2 √ 4 5
On a 272 = 33 9 = 33 et 4
81 = 3 4 = 3 et 9 2 = 35

9 √ 5 2 20
272 × 4
81 × 9 2 3 3 × 3 × 35 33 3
Alors 17 = 17 = 17 = 3 3 = 3.
33 33 33

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