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Mise à la terre: fond de fouille ou piquets verticaux

Sécurité électrique et mise à la terre


Il convient d’abord de rappeler que dans une installation électrique, l’installation de mise à
la terre permet d’évacuer tout courant de défaut et de mettre tout circuit en défaut hors
tension lorsqu’associée à un dispositif de coupure automatique. Cette double sécurité
protège les personnes contre les chocs électriques.

La norme NF C 15-100 rend la prise de terre


obligatoire, y compris dans les maisons individuelles
et dans l’existant. Son absence est d’ailleurs
l’anomalie la plus courante dans les installations
électriques de plus de 15 ans.

Une installation de mise à la terre comprend :

• la prise de terre (A);


• le conducteur de terre (B);
• la barrette de mesure;
• la borne principale de terre, à laquelle est reliée la
liaison équipotentielle principale ou L.E.P. (C) ;
• le conducteur principal de protection (E);
• les conducteurs de protection de chaque circuit;
• la liaison équipotentielle supplémentaire (L.E.S.),
obligatoire dans les salles d’eau.

Prise de terre : conducteurs en fond de fouille et piquets verticaux


Les deux méthodes principales utilisées pour la prise de terre sont d’une part, les
conducteurs enfouis horizontalement, d’autre part les piquets plantés à la verticale.

Méthode des conducteurs en fond de fouille


Cette méthode consiste à ceinturer le
périmètre du bâtiment avec un conducteur
horizontal posé en fond de fouille des
fondations.
La section de ce conducteur doit être au moins
égale à :
• 25 mm² pour du cuivre nu ;
• 95 mm² pour de l’acier galvanisé.
Parce qu’elle doit s’appliquer avant la mise en
place des fondations, cette solution ne peut
être adoptée en cas de rénovation.

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Méthode des piquets verticaux
Parce que sa mise en œuvre est simple, la méthode
des piquets verticaux est l’une des techniques les
plus répandues lors d’une intervention dans un
bâtiment existant. Elle consiste à réaliser la prise de
terre en plantant un ou plusieurs piquets à 2 mètres
minimum de profondeur pour éviter les aléas
climatiques. Ces piquets doivent rester accessibles
par un regard de visite et sont reliés à la borne
principale de terre via le conducteur de terre.
Ces piquets peuvent être :
• des barres d'acier galvanisé de diamètre
extérieur au moins égal à 25 mm ;
• des profilés en acier galvanisé d'au moins 60
mm de côté ;
• des barres d'un moins 15 mm de diamètre en
cuivre ou en acier recouvert de cuivre.
Si plusieurs piquets sont installés, ils doivent être interconnectés, ce qui abaisse la
résistance de la prise de terre. En outre, ces piquets doivent être éloignés d’une distance
au moins égale à leur longueur.

Cette méthode est à privilégier en cas de rénovation. Si le bâtiment ou la maison dispose


d’une cave, la prise de terre peut être réalisée dans la cave. Dans l’éventualité où il y a
une dalle béton, les travaux consistent à creuser pour atteindre la terre afin d’y enfoncer le
piquet. Raccorder l’armature métallique du bâtiment à la prise de terre créée contribue à
l’améliorer en diminuant sa résistance. Pour cela, il faut percer la dalle afin de récupérer
l’armature métallique, enfoncer un piquet dans le sol sous la dalle, puis raccorder le
conducteur de terre en cuivre nu 25 mm² sur le piquet, ainsi que sur l’armature métallique
de la dalle avec un serre câble adapté au diamètre de la section de la partie métallique et
du conducteur de terre.

Absence de prise à la terre : quelles mesures compensatoires ?

Maison individuelle
Il n'y a pas de mesure compensatoire à l’absence de prise de terre, de liaison
équipotentielle principale (LEP) et de conducteur principal de protection.

Immeuble collectif d’habitation


Dans le cas où la création d’une prise de terre ne serait pas possible, que ce soit pour
raison technique, par exemple, sol composé de roche dure, administrative ou économique,
plusieurs mesures compensatoires sont prévues pour limiter le risque de choc électrique et
ainsi assurer la sécurité de l’installation et de ses occupants :
• un dispositif différentiel à haute sensibilité (≤ 30 mA) doit protéger l’ensemble de
l’installation électrique ;
• la cuisine doit comporter une liaison équipotentielle supplémentaire reliant toutes les
canalisations métalliques, les contacts de terre des socles de prise de courant et les
masses des gros matériels électroménagers de classe I ;
• l’absence de mise à la terre doit être signalée sur le tableau électrique par un
marquage spécial. Il est également recommandé d’adresser un courrier au syndic ou
au propriétaire de l’immeuble afin de leur signifier le défaut de mise à la terre et
porter cette absence de prise de terre à la prochaine réunion des copropriétaires.

En appartement comme en maison individuelle, en cas d’absence de conducteur de


protection sur un ou plusieurs circuits, ce ou ces circuits doivent être protégés par dispositif
différentiel à courant résiduel ou DDR 30 mA, à titre de mesure compensatoire.

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