Vous êtes sur la page 1sur 36
AVIATION SECURITE RALLYE deux mots qui n'en font qu'un Lors d'un tel décollage, et a tout moment, le Rallye offre une sécurité incompa- rable. Son secret ? Son aile munie d'hypersustentateurs tres développés et ses becs de sécurité automatiques. Acheter un Rallye c'est acquérir_ un potentiel de sécurité jamais égalé en a- viation LALBUM du fanatique de MAI 1970 11 MENSUEL LAVIATION ALBUM DU FANATIOUE DE LAVIATION @ DIRECTEUR DE LA REDACTION ROBERT J. ROUX REDACTEUR EN CHEF MICHEL _MARRAND €ditorial ll y aura toujours des fanas. Is A sortie des presses de mon livre « Les Baladins du Ciel » me vaut un tres important courrier de fanas qui regrettent ‘que les meetings aeriens, auxquels Je consacre ces pages, ‘se meurent lentement sans espoir, semble-til, de voir un jour lun renouveau dans les programmes qui pourraiont retenir lat tention d'un public do plus on plus difficile. Cot état de falt est malheureusoment vrai, le monde modeme est blasé, homme patticuligrement celul des villes, ne s’etonne plus ‘avec enthousiasme ['alunissage de homme, mais ne s'occupait deja plus des valeuroux voyageurs de lespace 4 leur deuxisme voyage. Il y a bien longtemps que les avions a reaction n’intéressent plus le public, quils “soient super. soniques ou non. Il en va de méme pour’ les avions de voltige, dont les évolutions, devenues trop académiques, ont plus Hien & voir avec lacrobatie comme la pratiquait los pllotes. Il ya plus do vingt ans ct dont raffolaient les spectatour Alors. Les lettres que je recois ont toutes un point commun, lours auteurs regrettent que des numéros nouveaux ne. re: Viennent pas redonner de lintérat aux manifestations aériennes, {que des avions anciene ne patticipent pas a ces manifestations. Gette aviation est plus humaine, méerivent certains. lecteurs. Gomme ils ont raison. Ces. témoignages me. rappellent une refiexion de notre ami le peintre Paul Lengellé, qui assistait Fannee derniere au meeting de Reims, que javals le plaisir de" présenter au micro. Un Blériot XI" parmi d'autres avions veterans était présonté : « Rogardez, me dit Lengellé, comme es avions sintegrent magnifiquement au Paysage, comme lls Gtaient a leur époque ala mesure de la nature qui les en- tourait », ‘Getta constatation est vraie, les bolides actuels ne s'in- tegrent plus au milieu qui nous est cher et familier, ils volent trop loin dans ‘I'stmosphére raréfiée des hautes’ altitudes. Lorsqu'ils sont au sol, ls ne peuvent s‘intégrer quiau paysage souvent Impersonnel et toujours frold des grandes. bases aGriennes. C'est la rancon du. progres. Alors 7. Eh bien’ pour que reviennent les meetings, comme nous les aimions, et comme les aimemt encore de nos jours les gens de la campagne, organisons des courses de petits avions =pé- lalement ‘concus @ cet effet, présentons deo avions anciens dans. le cadre de veritables’ spectacles. historiques, faisons revivee le passé, Celul de la France aéronautique est assez fiche et nous verrons enfin revenir les amoureux de laviation, les purs ! Wy aura toujours des fanas, encore fautl leur permettre drentretenir leur petite flamme. Robert J. ROUX © CONSEILLER TECHNIQUE PIERRE LEYVASTRE © BLOCH 150 A 157, LES CHASSEURS A QUI LON NE DONNA PAS VRAIMENT LEUR CHANCE (4) 2 abel piloté : LE 152 7 Jean NOLLET © Les belles betes du temps passé : HAWKER «TEM. PEST» Il 8 Michel MARRAND @ Les avions du Pacifique 1941-1945 : AICHI MGA + SEIRAN » 10 Bernard MILLOT © LA TECHNIQUE DU POTEZ 53 16 Robert J. ROUX © La fldche brisée, DORNIER 935 « PFEIL » (2) 8 JeM. LEFEBVRE © Les « Burnelll» frangals : LES AB 20, AB21 et AB22.. 24 Michel BORGET © Les belles bétes du temps présent : LES « LIFTING BODY » NORTHROP.NASA 28 ‘© Maquettiome : le Dornier 217 d'Airfix (2) Les photos de ce numéro sont dues a + E.C.A., P. Ropolo, Colonel J. Nollet, Hawker Siddeley Aviation Lid, Musée de Pir, Dornier 4.C Northrop Internetiondl Directeur de la publication M. CASASNOVAS @ L’Album du Fanatique de ‘Aviation, Editions Lariviére @ Administration, rédaction, publi cits, 103, rue La ete, Parle-10" @ Tél, 878-98-26 et 9927 @ C.CP. 1156-45 PARIS @ Abonnements : 1 an 12 1” : 37 F~ Etranger : 48 F Début de Uhistoire des ME 150-57 n* 6 pSatt, p28 5, 0p 226 repérer les types apparels. Cidessus, dans cot alignement de MB 152 permet 2 Marignane en 1942, seul le second (or 14) est un MB155, co snees entre les ‘deux Cidessous un MB 185 de la 4 escadrille du GCI/8& Mari ‘ghane en 1941. Cet excellent document voir ‘un apereu d'un systeme fo camouflage du type 3 dée (4) Ton ne donna pas vraiment leur chance cidessous CAMOUFLAGE DES AVIONS Lo MB 150, los MB 151 prototype ot do présérie apparuront ‘ans aucune peinture (autre que les cocardes et Inscriptions de service) ainsi. que le MB 15501 Le MB 153.01, le MB 157 ot les appareils de série_recurent tres t0t un carnoutlage (allemand, dans le cas du 157) ‘On avait tenté dimposer par notes offcielles des. dessins précis, mats chaque peintre dusine Jousit du plstolet avec futant’ de fantaisie que de dexterte, Arbitrelrement on peut définir 3 families de dessins, sur les surfaces latérales et supe: Fieures dos chassours Bloch 1) Petites taches irégulléres (beaucoup dangles) ; prédo minantes & Mérignac, en 1959 2) Bandes irréguliéres, qui semblent avoir ét6 le développe ment logique des précédentes 3) Tachos importantes (comma aur les D.520 et, MS 406) tondant vers des bandes style RAF. Ce’ type de camou- flage. encouragé par les services officiels fut systema. tiquement utilisé 2 Tusine de Chateauroux. Ml prédominalt fen 1840 et devint standart en 1941-1942, Quatre tons Staient & la base de ces dessins ') Gris bleu fonce 8) Terre de Siena: ¢) Sable ou beige; 48) Vort olive foncs. Le kaki fones semble avoir parfois remplacé le marron. ou le gris. Malheurousement ici encore régnait une grande fan- foncée (dite communément « marron » Un Bloch 155 de la 4 du II/B facheusement mis en pyléne ‘aisle, los teintes différant d'un fabricant & l'autre et les peintres ge livrant a des essais de mélanges pour des raisons, diverses (manque d'une telnte, correction de fluidité de" l'une par autre, et.) Usuteur a essayé dobtenir lavis d'anciens techniciens de la SNCASO. en utilisant, comme references — des échantillons Humbrol = Camouflage », lesquels ont été toujours jugées trop neutres. — Les ‘planches en couleurs du « Profile» nf 201. Les per gonnes interroages ont repraché @ ces derniéres le vert émeraude trop clair du plan § vues, les couleurs trop claires des vues de profil de Richard Ward (le dessin de ces. der nleres correspond au 3° tyoe cité plus heut) Les surfaces inférieures.(intrados, bas du fuselage) étalent RE On i peintes dans un gris-bleu clair & propos duquel les souvenirs semblent confus. lly a eu probablement, selon les fournis. seurs de pelntures dee tons tirant plutot sur le gris ou sur le bleu. La ligne de séparation avec le camouflage, sinueus> et irréguliére, aboutissalt presque toujours au bord d'atteque du stabil, INSIGNES PORTES PAR LES AVIONS Les insignes descadrilles apparurent & trois emplacements principaux — Sur les flancs du fuselage (exemples GC 1/1, 1/6, 11/10 ete.) @ un endroit dolla cocarde nationale’ devait les cchasser au printemps. 1940, — Sur'la derive (exemples GC 11/1, 11/8). Le MB 415201 au CEMA. en mars 1940, le pilote Le capot du P. et W. «Twin Wasp » a une prise d Sur le capotage prolongeant Ia verriére pllate (exemples Ge 1/8, 11/8.) Les numeros d'identfication se placalent sur la queue (insi gne de fuselage) cu sur le fuselage (insigne de queue OU derriére le postepllote). Cette demiére position. prédamina 8 partir de mai 1940 {le 11/8 par exemple y vint tardivement) Les: chiffres' étaient généralement blancs, mais le 1/8 et Il/8 femployérent des chitfres nolrs et rouges bordés. finement de blanc (1/8 les avait d'abord peints sur un cercle blanc). ‘Les lettres «identification semblent evolr été ullisées assez ‘A noter absence de différenciation, dane un méme groupe, des positions dinsignes et de numéros pour faciliter Videnti fication rapide des avions de chaque escadrille, comme ce réutilieg a Luftwaffe pour’ l'entrainement en 1942-1943. oS fut le cas systématiquement, dans les unités de Curtiss! Tl_y sut des insignes. personnels, velativement raves, telle la téte ‘de mort du Cre. Gulsard visible sur-une tres belle photo de la collection du docteur Riviere (voir Profile nr 201) En” 1940 on tracalt fréquemment ie nom du pilote ‘en blanc sur le nez ou un flane de lavion. Plus rares. (mais en faveur randissante) étaient les. surnoms ou les devises. Deux cos S'citer en exemple "Sur un avion du 1/1 en mai 1940 : le surnom «Le Bou: gnoule », sous la verriére cote droit (rr de Tavion et pllote inconnus) ‘Sur ie mw 617 du 11/9, en julllet 1940, une devise typique ment d'esprit chassour : . Cave Caudam » (surveille ta queue) Sur le fuselage arriare, & orate CAMOUFLAGES ET INSIGNES * 570, de la 4° escadrile du GC 11/1 : camouflage tricolore, jer foncé. N° 22 blane. Insigne : coq noir avec fet pattes jaune, créte et langue rouge, sur cercle blanc. | Lew 628 de Ia 4° esea. arile du GCI/6 probablement gris-vert marron foneé (possibi Ike de beige au i MB 4155 nv 708 du GCIl/s, camouflage probabloment beige-marron et vert. Insigne: combinaison de ceux des 2 eecadrilles de. oette \unité (requin et chardon). lavion ‘tant celui du Cat de groupe. Nv'14 rouge bords de blanc. Casserole delice noi V ou VI de 2.520 ch. Envergure 248m ongueur 1048 m Hauteur 490m Surface alaire 28,04 m* Poids vid 4.045 kg Poids on charge S170 kg ese maximale a 4.500m 710 km/h Montée 8 4.500 m en a0" Autonomie normale 4.287 km ‘Avee bidons 2370km Plafond pratique 11270m ‘Armement: 4 canons do. 20 mmm British Hispano Micv. Deux bombes de 453 kg (ou ult rockets, Ce Mkall témoigne de la période 1948-1954 0 Ia RLAF. ne camouflait plus ses avions. HAWKER “TEMPEST” II AICHI | M6A SEIRAN Le principe, de T'attaque-surprise a toujours hanté les Japonais. Pour eux, l'opération ne revet pas un caractore infamant, mais représente le moyen datteindre un but. précis avec des moyens limites. ‘C'est une application pratique de, leur tact. que traditionneile. La preparation et execution de Tattaque de Pearl Harbour, le 7 décembre 1941, en sont un parfait ‘attaquesurprise n'est pas 'epenage des mais ile Tutliserent tout au long de le guorre 0 Pacifique avec daillours ‘des fortunes. diverses. Comme hous avon dit, cast un moyen tactique, mals cest aussi Varme du faible: C'est le moyen dobtenir un effet stratégl que ou psychologique par la mise en ceuvre de forces limitées ui ne pourraient prétendre au méme résultat dans une ba fallle classique. "Les. Japonais, en effet, valent pu, malgré leur intense préparation a la\ guerre, se debarrasser de leur complexe dinferiorité et ls avaient’ conscience que le pro: c6de devalt tre utilisé conjointement avec. los moyens et les méthodes orthodoxes, surtout E, sousmarin, moyen approche dont la puissance LES AVIONS DU PACIFIQUE 1941-1945 il devait torpiller les écluses du canal de-Panama Crest ainsi que, dés l'année 1942, au cours de laquelle les Japonais: essuyérent leurs premiers revers, les militares. ni ons entrepriront d'atteindre. les Etats-Unis par’ des actions factiques circonscrites, mals dont ils attendaient des effets strategiques. importants. En septembre 1942, un petit hydra ‘ion japonals, laneé par le sousmarin 1.25, largua quelques bombes incendiaires ‘sur les forets de Oregon, espérant embraser toute la région et créer physio économique et la panique dans la population. L'Orégon ne brila. ps ‘surent coup plus tard le cause des quelques incendies de foréts qui furent effectivement lieu. Neanmoins, le principe fut retent ft les Japonais comprirent quills tenalent ale moyen de frapper les EtatsUnis. avec le minimum de frais et de mate: Dautre part, retenant los Tecons allemandes en matiere de guerre. totale au commerce maritime, le procédé. offralt également la possibilité d'approcker les routes du trafic onne: mi. I conguront done de motrice était 'étrave, ou peu s’en fallalt. Une grue ‘discret par excellence, devait. donc etre capable de transporter au moins deux avions dattaque et posse: Ger un rayon d'action suffisant. pour faccomplir le voyage aller et retcur! ce qu'aucun submersible. dalers ‘n'etalt_ en tosuro deffectuar. Sur linetigation do Famiral Isarolau Yamamoto, ‘chet dela Flotte combinée. le prosramme de cons tructions navales modifié. s'agrémenta Gune tranche de 18 super sousmarins spécialement congus pour ces. missions stratégiques. Diure.longueur de 122 métres, cos submorsibies jaugeaiont 9530. tonnes Washington, 4550 tonnes en surfaco et 5223 tonnes & pleine charge et en plon- gée. Ils. étaient” également les seuls_au Japon a ‘posséder quatre moteurs Die- 10 trangmise 2 deux arbres dhelices. De plus, ces scusmarins, classe L400 Type S10, étaient capable de plonger & 100m de ‘profondeur. de rester 80 jours en mer, datteindre 16 nesuds (30, km) en Surface et de parcourir plus de 70.000, Kilométeee sane escale, “colt -prée do deux fois le tour de la terre. Ces para: matres étaient assez _extraordinalres Dour 'époque, compte tenu des. moyens Industreis nippons, les sousmarine de le classe 1400 s‘opparentaient, sur le plan de [a silhouette, aux types A, Bet C. mis, naturellement en plus grend. Le hangar Gevistion, eylindrigue. et stancho, était placé sous. le kiosque et une. longue Eatapulte s'étendait dela porte @ ouver ture mécanique de ce hangar, jusqu'a repliable de 35 tonnes était prévue pour [a” récupération des. appareils. apres amerrissage auprés du batiment. Les deux premiers submersibles "de cette Classe, les 1400 et. 1401 (1), furent Tancés| en 1948 et achevés au début de 1945. Entre tomps, lo. programme avait te modifiés et ces batiments pouvaiont femporter desormais trols avions. A cet te Gpoque, les eaux metroralitaines i890 @) Le troisiime sousmarin de ontte elasse, le 1H02, fut trensformé rit Renger’ aviation, Le’ programme 140 fat stoppé on mars 1948. et il n'y eat pas autre naire de ee type ost AICHI M6 A SEIRAN Ee nines niétaint plus sires et pour per motte "aces sovsmarine” delfectior ours esseis et bre mis au point, on leur mmonta uno’ favsse ‘cheminée.&"Varrere Gu iosque ‘pour’ vomper. les. observa fours enneme, evenvels, En effet, tut {at"tat "dans le plus grand” secret, on evleent ia rdation du navirs bans portour, mais gslomont calle do engin pons ‘Contrsirement & tous les autres. appa rolls "Gestines ‘a éire ‘basis. bord. de Scus-norin'Favion Wetteque imagine. de alt Gir de. grande. cimension, pulssont rapide st se situer pratiquement& mt ‘chemin ent fe. chasseur et Te bomber: disr'en pique. Ge metit pss tne mince Stare ot cela constitute no innovation pariculeromnent harda. La’ specication Siete 47" Shi ut confge, en juin {94a la firme. Alci. 8 a incombalt Aésoimats la tache de créer cet» olseal fare" Malgré les ificultes,tochniques que “detalles exigences - soulevalent, Mingenteur en chef Norio Ozaki et ses ccollaborateurs. ‘présenterent le projet ‘AM.26, répondent aux stipulations duce hier dee charges, qui demandaient un avion dattaque pour missions. spéciales sous’ lappellation MBA AICHI M6A.1 NANZAN Pour un avon biplace a earactre pé ish le "Alchl” MOA Nanzan » (ou fianaan’ —" Montagne mérdioote)_ poe Sedat une forme particlierement fine st farmoniouse. "Sa ‘sihouetta, métait pas tans rappeler sur eau au" wolsnage “du submersible, ob on Toupeett iors 'équipege et nen ep parol. Cette concestion de Tavion cor fommable. était" séduleante ear.” dans atte configuration, le MBA. était cape ow 2 3 40 ble de transporter une charge militaire de 800 Kg sur une distance de, 1760 kt fométres.” Le” caractere‘hasardeux des missions. prewes, quelles fussent di gees. contre lee ravires de commerce St contre des. objects strategiquns, Svat suggéré ‘cette ferme dutination spparemment onereuse, mais finalement iogiqe Tidturellement, en raison de son toge: ment ane tn’ espace. exlgn, apparel vat toutes ‘ses surfaces replies, La Yollure.starticulat’ & Templanture. et pi ota’ en cour rotations, vers. Tarére bU elle venait se plaquer Te fong du Tuse fage. Le depliage’s'effectuat par te jou de vérins oléopneumatiques Topres in déverroullage manuel, Toutetois, I fal fait"25"secendeo pour accompli ed verrcuillage, 5 minutes et 10" secondes ovr la double rotation et $7 secondes our extension finale et le. blocage, Soit_un temps total de mise en uve de 6 minutes et 32, secondes, condi tion. de disposer” de" quatre’ hommes rompus’ 8 cet exereice delat. Les ere omnages steent cuss| replabies (com me inciqué sur Ie plan trolsvues) et dy blocpassorelle du 1.402 avec la porte ouverte du hangar leur mise en couvre nécessitalt. égale- ment’ quatre’ hommes. bien entrainés, Enfin, pour facliter ces opérations, dens le cas d'un depart nocturne, les parties & manipuler les plus importantes talent Fecouvertes dune peinture phosphores- eente ‘Ainai coneu, le trototype MGA. vit le Jour en octobre 1943, bien avant la réa- Hisations “des "gousmarine. porteurs, "Ce decalage permit de revoir ‘tout le. pro- framme et de reconsiderer le. prineipe utilisation de Tavion dattaque, AICHI M6A.1 SEIRAN Crest ainsi que parallélement a la mise en fabrication de apparel, un ce tain nombre d'aménagements furent Intro- duits dane la formule de lavion et son Utilisation, D'une part, lavion do. série fut concu pour recevoir un moteur plus puissant. le Aichi = Atsuta "32. AEP Se 1.400 ch au décollage et, d'autre part, fon Féquipa de deux gros fiotteurs ‘afin e feciiter la mise au point. Ainsl nant, appareil' recut Teppellation de MOA. Selran » (Brume de montagne), aviation. Ciessous, plan du porteavions sousmarin avec un NGA.1 sur la catapulte — 2 SOUS-MARIN 1.401 12 Cette nouvelle configuration influenca les promoteurs du projet, qui adoote- rent ‘alors une autre forme dlutlisation. Sila solution de Tavion consommable, Qui avait. presidé a Teétablissement du Projet, avait paru sédulsante, il n’en Festalt_ pas moins vral, que cela sous- fentendalt un géchio qu’on, voulut désor mals évitor. Certes, si l'evion. pouvalt Sire & la rigueur perdu, i était Souha- table de conserver’uné chance ‘de le récupérer, "ne. seraitce que pour éven- tuelloment ‘relterer Tattaque ‘sane cor: andre le, sousmarin & regagner la me tropole. C'est alnsl que d'un” apperell modifié & dee fing, oxpérimentales, on fen vint_& Mavion d'armes. Le Aichi” MBA.1" = Seiran = possédalt les mémes caractéristiques que ‘ie = Nan zen, mais. la. présence des deux gros flotteure dessals. était’ maintenue com- me une partie intégrante de la cellule. Avec cette nuance, toutefois, quills Gtatent détachables ct largables’ en vol afin de permottre au pllote datteindre ainsi une plus grande vitesse et de fulr devant d’éventuele intercepteurs enne- mis, Auquel cas, l'apparell_ se retrouvalt ‘dens le configuration du « Nanzan =. Si le pilote parvenait a garder ses flotteurs, hydravion revenait se poser pres du sousmarin, y était embarqué et préparé our une autre mission. La présence de ces deux flotteurs entachalt. sensible- ment les performances et la charge transportée ‘tombait 2 500 kg pour une distance franchissable de 1.320. kilome- tres, Malgré cette balsse importante des possibilités de l'appareil, le principe de Favion «semiconsommable » fut. préco- nisé et appliqué & la fabrication de Que ce ft dans lune ou Ventre des formules, c'est-8-dire avec ou flotteurs, I apparut rapidement quil fal it familiaricor les équipages choisis ‘vee ce nouvel spparail diutilisation assez spéciale! C'est alore que l'on congut, dans le méme temps, une version de Cidessus et cidessous, le Aichi MBA «Selran» avec une bombe sous le fuselage, Vavion & des fing. d'entrainement. Ainsi fnaquit le “Aichi MGA.1K = Nanzan + ou ‘Soiran = Kal Cot appareil était pratiquement idonti- que a Mavion marin (car le mot hydravion Re convient qu’a moitié!), mals. il était terrestre et possédait un train. d'atterris- sage escamotable. Chaque jambe avec sa Tove, pheumatique, ses amortisseurs_ et ‘308 freins, se replialt vers rinterieur dans Mintrados de Vaile. Sous la quille arviere du fuselage, une roulette de queue non Sclipsablo.éiait montée aveo un carénage Important desting & cacher lamortissour, fen méme temps quia surélever larrlére di fuselage, en configuration au so Enfin, la Stabilité longitudinale de 'ap- pareil n’étant plus perturbee par Ia pré- Sence des florteurs, la surface du plan de direction fut considérablement réduite En fait, on la résuma 8 la partie fixe de dérive, en supprimant purement et sim plement le section repliable do 'avion ‘marin, Loraqu’en juillet 1948, pour des ralsons do priarité industrielle, le programme du =bombardior pour missions spécialos » fut. stoppé, Ia firme Aichi avait produit 28 MGA. LES MISSIONS AVORTEES Nous. rappelons que apparel! Aichi Moat avait été congu a dev tins dut sation: dune par, la destruction des ne Wires de transports snnemia ta: maniere Mies corsaires.allomands et. d'autre part. Tetaque dobjectfs stratégiques, & effets éventuelloment. psychologiques. Dans le premior cas, il ‘ny eut- aucune. concre {isation et li semble. que les. dieigeants nippons fe se solent pas vraiment. pen ches ur le. probleme, mals. en ce aul concerns lo second, ll est indgriable que ela constiuat le fond do. Vatfaire. En effet, pour atténusr quelque peu {'énorme éssate’ do forces on présence, los Jjaponals.avelent toujours’ espére_ porter des coups au caour méme des Etate Unis Sin de permet & leurs forces de luttor S'armes maine inégalos. C'stalt le proton Gement du principe adopté lore de atta fue do Peat! Harbour. tes ‘autorités nippones ianoraient ne turellement pas Timportance. stratesique du canal de Panama, qui permettait une Intercommunication rapide entre les floc tos américaines do Vatlantique et du Pac. Fiquo, sinel que des deux ‘arsenaux des dou edtos. Frapper ce canal, etait frst 13 ner considérablement, sinon stopper, ost to arte vitae Co fut dans cet esprit que fut formes au debut du mois do. mars 1945, fo 1" Flottile ‘scusmarine, sous te commande. ment du eapitaine de valssesu Artaum Cotto unites caractore”spscial ot titra secret, "86 composalt’ des deux. Sous marine géento 1400 et 1401 ot de deux grands Submersibloo ooéaniques, 11.42 ot Seta, qul aveiont 646 transformés pour transporter chacun deux avions MGA. tGs. essais ‘de navigation -eurent lieu auseltSt dane le Mer interoure mals, au ours dun exercice de routing, TACT eure une mine et dutregegner in ase nel pour s'y fare réparer Ca controtemae retards Voxscution de Ia premisre mission, d'autant plus quo les avlone n'talont pas. préts, 8. accomplit fours essais"combings. -entrainement complet, cestédire les répetitions avec {oe haviros portoure st. leurs avione, ne Commenca quien avil 1945. Les equips gee aérions subissalent en outre un em Ysinomont partioulior sur doo moquettes Toproduisant fidslamant tous les. Sells {4y canal do Panama, ainsi que les objec: fife atteindr, Toutefols, avant de lancer fa 1 Fottile sousmarine dans fa grande venture, les autorites novales Jeponaises deiderent’ de proceder 8 uno. sorte de répetition opérationnelle on exécutant Préalable une attaque do Te grande Emériaino SUI (archipel des. Carol. nes). A fa fin d, mais: de jun, rentrane: ment fut" orienté "dans. ce. sens. ef, au Cours do ces essai, deux MOA! s'éora Séront et furent pordus CAP SUR ULITHI Un changement de derniére heure,por ta sur leflectit aérien engagé dans Tops ration. Les deux grands sous-marins L400 ft 1401 emportalent chacun trols MBA. tandis. que Ti13 et Ti.id” échangealent Teurs’ deux « Seiran » contre deux avions 4 rapides de reconnaissance. était en effet nécessaire de procéder a une obser Vation préalable des objectits La t® Flottiie eousmarine sppareilia le 15 julllet dOminato.et ft route sur [a base intermédiaire de Truk. Le lendemaln, M13 fut’ coulé par’un-avion ‘embarqué américaln et les trols autres eubmersibles farriverent Isolement & Truk. La perte de Ping: fit reconsidérer Vattaque Gu ‘canal do Panama, 8 laquelle les autorités jap: haises navalent toujours pas renoneé, car V'.t4 ne dispossit pas d'un rayon d'action suffisant et nécossitat un ‘ravitallement en cours de route, Aussi, futel dectde de nenvoyer @ Panama que les deux 1400 et Lot TROP TARD POUR PANAMA Le plan de batallle préciealt que la base Ulithi serait attaquée le 25 aout 2 Taube et quapras.avolr. réembaraué leurs appareils, 11.400 et L401 ‘se. ren- dralent directement & Panama, ol atts que seffectuaratt avec des « Selran » dé Tunis de flotteurs et dotés de torplles. Le but de opération était de torplier les portes dune écluse du canal st, on [a Aétrulsant. complétement, de. stopper le trafie pendant un assez long temps. Ceci sans. parler ‘du rez de marge non négi: geable qui sorait provoqué par la masse Geau deferiante, 'En application de ce plan, les trols sous-marins (L409, 140i ‘et 118). epparelrent. de. Truk dans’ les Premiers jours du mois d'a00t et firent Foute sur Ulithi. Le 1, le. capitaine de valsseau Arizumi recut le message fat ique annoncant Ia cessation des hostil ‘83 et lui intimant Vordre de regagner le dapon, & la fin du mols dct arrivant fen vue de Yokosuks, Arizuml se suleida, Par conséquent, 'ttaque n'eut pas lieu ot tous los efforts nippons. pour’ obtenir cet effet stratégico-psychologique demeu: rerent vains. Cette anecdote montre un nowvel aspect de cette recherche force- Cidessus et cidessous, T'avion d'entrainement terrestre Aichi M6A.1K « Nanzan >, AICHI ‘née des Japonais d'un rétablissement de Fequilibre des forces. Le potentiel de tin dustrie nippone, malgré se borne volonte, rhe fut pee a la mogure dos. prétentions dos dirigeants militares et cofte histoire prouve a quel point lls durent avoir re- cours & des" expedients. Cependant, Favion MGA. nen. demeure pas. moins ln cas intéressant qui méritait d'etre rap- pele, tant du. point de vue purement Beronautique, que de celui de son utlisa ton quelque’ peu hétérodoxe. Bernard MILLOT 11 était destiné & accomplir un exploit spec- taculaire, lo sort en décida autrement.. M6A.1K NANZAN CARACTERISTIQUES ET PERFORMANCES COMPARES DES AICHI 17 SHI AM.2 Envergure Corde’ de ile Diddre ‘de alle Aliongement Longueur auteur Surface slaire Enraxe flotteurs Poids 8 vide Chargeutle Poids en. cherge Poids. total Charge’ slere Charge au ‘ch Gapoctté essence Cepecite hulle Moteur type Puissance Helice Diomoteo Amplitude d'incidence Vitesse Vitesse Vitesse Vitesse Platond maximal ‘de. croisiére dratterrissage ascenstonnelle pratique Reyon d'action Equipage Armement Mea. modelo 11 1238 m Bit a 3 gt m tae aon fe Sa Sau Ty soo ts fats $30 tS ‘se kala 3B: taven Bat lee “ee Ach lua, 32 2 ab 1 4q0 ce 290m 1 240eh' Gedo um 00m {ane fea /m) coo | pte arena sonst jcenee 18 355m | we ans woih 8 5200 28 bnyh 8 S00 Tn 3.00 Sas ism 1180 on aves ottours Vie th Src eee 3 1 mia de. 13 um ible do, Genes 2 Gombes de 250 hp cat Pon ato Su tre de 880 KG MBAIK 12.26 m 270m ‘a0 5 1065 m 419 m 2700 ma 3.310 ka 722 kg 4032 ko 4729 kg 148.3 kg/m 3.42 kg/ch 962 litres 48 litres Aichi Atsuta 22 Vit? AEIP 1400 ch (2.800 t/m) 1 340 ch (2 600 t/m) 1700 m 1280 ch (2 600t/m) 5.000 m Tripale a vitesse constante licence HS. 220m 25-35" 470 km/h & 4.000 m 315 km/h & 3.000 m 113 km/h 5000 m en 89! ‘9640 m 115 km 2 4 mitraleuse de 13. mm ‘mobile de défense 2"bombes: de 250 ka ou 1 bombe de 800 ke ‘non largable. (Kamikaze) Pour Ire le début de I histoire du Poter 53 voir notre numéro. 10, pages 15 a 17 EST sur un pari, nous ‘avons vu le mois dernier, que le constructeur Henry Poter déclda de construire un avion specialement destiné # court la Coupe ‘Deutsch de. la Meurthe en 1935. Le projet du Potez 59 fit Fobjet d'études tres Sériouses on tunnel. aérodynamique De nombreuses ‘maquettes. furent. rea s6os pour trouver les profils et les formes aérodynamiques. les. meilleures. Lietude fut poussée & un tel point pour I'époque que les Ingénieurs arriverent a supprimer en presque totalité les interactions dcqulement ontre les différentes partics do Tavion qui roprésentalt To projet re tenu, Le’P 53 fut vraiment dessiné autour de 05 pilotes Gustave Lemoine et Georges Batre. Les emateurs qui peuvent so rendre ‘au Musée de Air 8 Chalals Meudon pour- Font constater la petite talle du Potez 53 et la parfaite réalisation do sa cellule, dossinge pour voler vite aves le minimum de perturbations. Le Potez 9B & 9 cylindres en_étolle ssuralimenté par un compresseur fut re- tenu en" particulier pour les mellieures ossibiites. de refroidissement qui ap- portait. Sa puissance d'origine etait de B10 ch. Le reservoir de combustible de 520 ‘tres’ était. constitus. per. leapace ‘compris entre les deux parols de contre plaqué qui, constitusient la coque indé- formable’ du fuselage. Ce. dernier état 2 section circulairo & avant’ et ovalde 2 Tarrigre, ses. membrures. étaient en rement en contre-plaque. fen porte & faux, était Constitués par daux alles se raccordant ‘sur un plan. central venu de construction avec le fuselage. Les ferrures ne falsalent as saillie sur le revétement. La suc Cos doux vues en coupe donnent le détail de la structure du fuselage et de Ia vollure du Potez 53. On pout remarquer le moteur, la forme du capot destinée 8 faciliter lecoule- ment de lair autour des eylindres et plonger les réservoirs hulle et essence dans le meme flux en sortie de capot. _-——"~_ CARACTERISTIOUES GENERALES 7 ‘DU POTEZ 53. ‘TYPE COUPE DEUTSCH 1933, Charge au cheval Vitesse ‘sur base 16 ture était également en spruce et le evetement en contreplaqué. Les. rac cordements alles au. fuselage furent onguement essayés selon plusieurs pro- fils, augmentation de portance "quills ‘apportalent était de ‘pres de 12 % tes ailerons de gauchissement fonction nnaient également comme volets de cour bbure pour Tatterrissage, leur commande était installée au pied du manche 2 bala entre les Jambes du pilates. Le train dt terrissage étudié et construit par Messier etait evidemment escamotablemecan quement. Le systeme de repliage niatfec fait que de 6 ky fe poids total a tran Les antes’ et leur roue avangsient sortant de leur emplacomont de voilure. chaque roue venant sensiblement au drat du bord dattaque de ale, Aux Coupes de 1933 les Caudron Renault alignes avaient des trains fixes, carénés et les commentaires allerent bon train cette année la sur les mérites respectifs des trains rentrant ou fixes Henry Potez et son équipe estimerent 8 10 ou 15% le gain de Vitesse obtens sur four, avion avec le ‘train Messier fescamotable, soit une vitesse de 40° km/h Toutes les commandes de vol du P53 talent rigides, de maniére, disalent les ingénieurs, 2 éviter ‘out flottement dans les gouvernes & grande vitesse, Lihabitacle du ‘pllote était tres p plusieurs verriéres. furent utilisées ‘aver Ges profils differents, elles. étaient’ lar gables en vol, pour faciliter lévacuation u pilote. Une ventilation foreée fut ins tallée 4 la demande de G. Détré, car la température dans habitacle fut, dure les. essais, extrémement élevée et In commodait Ics. pilates, Unelice du P53 était bipale en bois et avait un diametre supérieur sur_Tavion N10 de G. Detré que sur le N12 de G. Lemoine et danneit de ce fait a lavion de meliloures qualités de décollage Robert J. ROUX

Vous aimerez peut-être aussi