Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Intrigue :
Les PJ seront ici confrontés à un tueur désorganisé obéissant à une brusque pulsion aussi forte que violente. Il tue des
hommes après les avoir castrés et violés. Mais l’enquête va se révéler ardue étant donné son environnement, la sordide
Brunnen Platz, d’autant plus que cette zone est, la nuit, sous le contrôle de l’armée. Le tueur n’est d’ ailleurs personne d’autre
que le Colonel Leon Schellenberg, commandant la garnison de Brunnen Platz.
1) La toile de fond :
De jour, Brunnen Platz est une place comme une autre. d’ailleurs, elle comprend même des écoles, des bureaux, des parcs
pour enfants à proximité. Mais la nuit, toute cette vie se transforme en cauchemar. Les abords de la place se garnissent de
barrières, de barrages où s’installent des soldats en armes qui contrôlent de près tous ceux qui entrent, et tous ceux qui
sortent... Pour protéger la moralité publique de ce lieu de débauche. A côté, la petite Amsterdam est un paradis pour enfants :
ici, on a mis tous les déviants, à la suite d’une loi de 2045 suite à une impressionnante augmentation des crimes sexuels et
pervers. Au lieu de les interdire, on les parque dans une réserve. De cette manière, ceux qui y viennent savent ce qu’ils
recherchent : homosexualité, sado-masoschisme, zoophilie... Les soldats déployés ici sont aux ordres du Colonel Leon
Schellenberg qui est installé dans un petit immeuble de 6 étages. Ils ne contrôlent pas toutes les entrées, sans quoi personne
n’entrerait plus. En fait, leur rôle est avant tout dissuasif, car, étant donnée la nature des activités auxquelles s’adonnent les
occupants nocturnes de Brunnen Platz, la criminalité est nécessairement forte. Savoir que des soldats en armes ne sont pas
loin et qu’ils peuvent intervenir rapidement calme beaucoup d’ardeurs. Ce sont bien des soldats, et non des falkrieks... Ils n’ont
donc aucun pouvoir d’enquête et doivent appeler pour cela la division falkampft. D’un côté ceux-ci sont ravis de ne plus avoir à
patrouiller dans cette zone, mais d’un autre côté (on n’est jamais content !) ils accusent les soldats d’étouffer certaines affaires,
ou tout au moins de faire traîner les démarches. Le problème est que les falks n’ont pas le droit d’entrer dans Brunnen Platz
sans l’accord de l’officier de quart, lui-même prévenu par l’état-major de Schellenberg qui a une ligne directe avec le bureau de
l’officier de quart. Les rapports sont donc assez tendus entre soldats et falks, on ne s’en étonnera pas...
2) Premier meurtre :
De service de nuit, les falks sont appelés par Upshaw, pas en service mais là quand même, aux côtés de Marnier (en service,
mais fermant sa gueule). celui-ci les reçoit dans son bureau et leur annonce qu’il y a eu un crime sexuel à Brunnen Platz. Il
leur recommande la plus grande circonspection : « N’oubliez pas... Là-bas vous marchez constamment sur des œufs ! » Les
équipes scientifiques les suivront de près pour procéder aux photographies, à la levée du corps et à la prise d’indices.
Arrêtés à un barrage, les falks devront exhiber leurs insignes et leur autorisation d’entrée. Ils subiront de constantes
provocations : « je ne sais pas si je dois vous laisser entrer, vous n’avez pas votre képi... » (gros rires des autres). Si les PJ
répondent à la provocation, les soldats continueront l’escalade, si possible jusqu’à en venir aux mains. A vrai dire, ils ne rêvent
que de ça...
Les PJ, arrivés à l’adresse du crime, verront que c’est un petit immeuble vermoulu. L’entrée de l’immeuble et la porte de la
chambre, au premier étage, est gardée par d’autres soldats. Ceux-là éviteront la provocation car un officier, le Lieutenant
Browning, est présent sur les lieux.
La victime est nue, écroulée sur le côté. Elle a la tête attachée par du barbelé autour du cou avec le montant du lit. Du barbelé
lui lie également les mains dans le dos. Un gros morceau de scotch lui a été apposé sur la bouche. Une gigantesque mare de
sang tache les draps blanc sale, le cadavre baigne dedans : il a visiblement été castré. On retrouvera ses parties génitales
dans la poubelle du cabinet de toilette ! On peut suivre le chemin suivi par le meurtrier avec les gouttes de sang. Les yeux de
la victime sont grands ouverts et révulsés, attestant de son agonie. Aucune autre blessure n’est extérieurement constatable, il
est apparemment mort d’hémorragie.
Les criminalistes trouveront des empreintes partout : dos, fesses de la victime, scotch, montants du lit, lavabo, portes... Le
meurtrier n’a visiblement pris aucune précaution...
L’autopsie effectuée par les légistes révélera que la victime a été sodomisée... Difficile de dire si c’est pré ou post-mortem. Les
parties génitales ont été sectionnées avec un instrument très tranchant (rasoir coupe-chou ou couteau très affûté). un
prélèvement de sperme a été effectué. la victime a reçu un violent coup sur la tête, elle a un traumatisme crânien. Elle a été
traînée comme témoignent les égratignures sur les genoux et cuisses. Il y a de profondes piqûres dans les poignets et le cou à
cause du barbelé. Un échantillon de sang différent de celui de la victime a été prélevé sur un barbelé. Mais c’est bien
l’hémorragie afférente à la castration de la victime qui lui a coûté la vie... Des lésions anales peuvent indiquer deux choses :
- Le viol a été extrêmement brutal.
- Il a été effectué après la castration car la perte de sang aurait provoqué une vasoconstriction importante qui aurait resserré
les sphincters.
L’analyse du sang sur le barbelé et du sperme indique qu’ils proviennent du même individu. L’ADN a été très facile à
reconstituer. Les criminalistes n’ont trouvé les traces que de la victime et d’une seule autre personne. Bien évidemment, ni
l’ADN ni les empreintes digitales ne sont fichés.
Environnement du crime : l’immeuble fait partie des nombreuses bâtisses désaffectées qui ne servent que la nuit. Comme
aucun déviant ne vit en permanence à Brunnen Platz, les autorités ont mis ces bâtiments à leur disposition, en libre service, ce
qui fait plus de 300 appartements disponibles... Ces immeubles sont fermés à clef par les soldats au petit jour, restent bouclés
toute la journée et ne sont réouverts qu’à la tombée de la nuit. On évalue qu’ils représentent un tiers de la prostitution de
Brunnen Platz, le reste s’effectuant dans les toilettes publiques, en voiture, ou dans la rue, à l’abri des regards indiscrets.
Lorsqu’on se trouve dans l’un de ces appartements, on peut le verrouiller de l’intérieur. C’est ce qui s’est passé dans le cas de
ce crime, car des empreintes ont été retrouvées sur le verrou.
Il sera impossible de retrouver ceux qui occupaient les appartements voisins au moment du crime car ils se sont empressés de
partir dès que les soldats sont arrivés. Bien entendu, ces bœufs n’ont pas fait du tout attention, n’ont pris aucune identité et
n’ont rien noté. C’est un copain de la victime, un certain « Karla » (!?) qui a prévenu les soldats car il ne voyait pas son ami
ressortir.
« Karla » a des traits masculins assez marqués, mais a les yeux maquillés outrageusement, une grosse couche de fond de
teint et les cheveux teints en jaune et debout sur la tête. Il a des anneaux tout le long des oreilles, dans le nez et les lèvres,
porte un collant lycra et un décolleté « panthère ». Sa poitrine légèrement proéminente témoigne qu’il prend des hormones. Sa
voix aiguë le confirme. Il ne peut malheureusement pas faire de description du « client », il ne l’a vu que de dos. Il était grand,
portait un imper noir et un chapeau. Jarusz (c’est le prénom de la victime) lui a laissé entendre qu’il « payait gros ».
Criminologie : étant donnée la nature du crime, c’est certainement un sadique sexuel. Il ne fait pas du tout attention et obéit
donc à une pulsion brutale et irrépressible : c’est probablement un désorganisé, même s’il est encore tôt pour le dire. On le
saura sans doute au prochain meurtre, puisque de toute façon il recommencera. la castration pourrait exprimer une culpabilité
du tueur, et un refus d’assumer son homosexualité jusqu’ici latente.
Lieutenant Browning : il remplace le Colonel Schellenberg lors de toute entrevue demandée car, explique-t-il, « le Colonel est
très occupé ». Il écoutera attentivement les PJ sans rien dire. Quoiqu’il arrive, il ne se montrera pas incorrect, même si les PJ
le sont. Il dira qu’il va faire passer une circulaire auprès de ses hommes pour que ces provocations cessent et qu’en cas de
nouvelle découverte macabre ils notent l’identité de tous les témoins potentiels.
Fil de fer barbelé : c’est le modèle utilisé par l’armée dans les barrages déployés tout autour de Brunnen Platz. Le meurtrier a
pu en couper un morceau dans n’importe laquelle de ces barrières, mais il faudrait quand même oser !
3) Deuxième meurtre :
4) Final :
Cette fois, le Colonel a revêtu son jogging de l’armée, de couleur bleu ciel. Les sentinelles le saluent à sa sortie de l’immeuble.
Des PJ attentifs repéreront une bosse suspecte au côté du pantalon, probablement une arme de poing dans une poche
revolver. Il est également armé de son couteau de combat avec lequel il castre ses victimes, dans un étui à l’intérieur de la
jambe droite, mais c’est pratiquement imperceptible. Il est une heure du matin lorsqu ’il sort et se dirige en courant en petites
foulées vers le centre de Brunnen Platz. Il s’engage ensuite dans trois rues, toutes plus petites et plus sombres les unes que
les autres. Il s’arrête devant un escalier de secours extérieur en colimaçon, jette un regard circulaire et monte jusqu’au 4ème et
dernier étage. Il reste 2 mn immobile devant l’entrée, puis s’engage dans l’immeuble et disparaît. Il engage la conversation
avec un transsexuel adossé sur le mur du couloir à fumer sa clope. Celui-ci commence par lui dire qu’il est interdit de passer
par là. Le Colonel dit que c’est parce qu’il ne tient pas à ce qu’on le voit. L’autre, habitué, sourit et lui donne son prix. Le
Colonel exhibe les billets qu’il a dans sa poche et le transsexuel lui ouvre sa porte. Il s’est écoulé à peine 25 secondes depuis
que le colonel est entré dans le bâtiment.
Aussitôt entré, il se dirige vers sa victime pour lui arracher son pantalon de dentelle en pattes d’eph’. Celle-ci lui dit de se
calmer, alors il lui assène un grand coup du tranchant de la main à la base du cou et elle tombe à moitié sonnée. le colonel se
dirige vers le verrou du premier couloir pour le fermer, puis vers le verrou du second couloir. Pendant ce temps, la victime se
traîne vers la porte limitrophe qui ne ferme pas à clefs, mais le Colonel l’arrête d’un coup de pied dans le ventre. Il s’est écoulé
30 secondes depuis son entrée dans la pièce. il tente de lever sa victime par les cheveux, la perruque lui reste dans les mains,
il la jette, alors il la lève par le col et la jette sur le lit. Elle commence à reprendre conscience et à gueuler, alors il l’assomme. Il
prend son couteau et ouvre le pantalon au niveau de la raie, déchire le tout dès qu’il peut et baisse son pantalon. Il s’est encore
écoulé 30 secondes. Le viol commence, tout en lacérant les fesses de la victime avec le couteau. Il dure une minute. Ensuite,
il lui introduit le couteau dans l’anus et fait des gestes de va-et-vient. La victime recommence à hurler alors il la pousse pour lui
cogner la tête dans le mur. Il s’y reprend à 5 ou 6 fois avant qu’elle ne perde connaissance. Il s’est encore écoulé 30 secondes.
Le colonel reprend ses petits jeux sadiques à coups de couteau et fait une profonde entaille à l’endroit où la victime a été
opérée (symbolique !) Cela durera encore 3 mn avant que le colonel ne s’en aille. la victime décédera 5 mn plus tard.
J’ose espérer cependant qu’il n’aura pas l’occasion de tout faire. Dès que les PJ feront trop de bruit, qu’ils feront sauter une
serrure ou tenteront de défoncer une porte, Schellenberg laissera sa victime en plan et se précipitera par la porte limitrophe
suivante qui donne sur une pièce occupée par deux homos (l’un est en train de faire une fellation à l’autre tout en lui enfonçant
un godemiché dans l’anus, excusez moi d’être franc !) Il sortira alors dans le couloir et tentera de s’engouffrer dans l’escalier. Il
se défendra jusqu’à la mort. Improvisez une course poursuite dans l’étage. Dès qu’il sera bloqué, menacé ou acculé, il criera
d’une voix plaintive et presque pitoyable :
« C’est pas de ma faute. J’les ai pas violées ! Elles étaient toutes consentantes ! J’vous l’jure ! »
Ce ne sera pas un gibier facile car il a effectué une bonne partie de sa carrière dans les forces spéciales et il mettra toutes ses
connaissances à profit.
Epilogue :
Les PJ recevront une félicitation s’ils parviennent à éviter le viol et le meurtre de la 3ème victime, une prime de 1000 EM s’ils
tuent le Colonel Schellenberg, de 2000 EM s’ils l’arrêtent.
Dans ce dernier cas, il sera jugé par un tribunal militaire, dégradé, et enfermé à vie dans un psychobloc.
Stats PNJ :