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3 – 16 mars 2024

Cycle mobile (Pascalion) : Samedi de la Semaine des Laitages*, Samedi des Pères et
Mères Théophores qui ont brillé dans la vie ascétique
* Semaine des Laitages (laitages, œufs, poisson, huile et vin)

Aux âmes des Ascètes en mémoire éternelle


j'apporte en libation ma louange immortelle.

Progressivement, les Pères Théophores nous ont instruits grâce aux Fêtes précédentes, ils
nous ont rendus prêts pour le stade, nous ont éloignés de la jouissance et de la satiété, nous
ont inculqué la Crainte du Jugement à venir et maintenant, nous purifiant de la viande par
cette semaine de la Tyrophagie, ils y ont aussi placé adroitement ces deux jours de jeûne (le
Mercredi et le Vendredi) afin de nous introduire peu à peu dans le Grand Carême.
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Et voici qu'ils insèrent également tous ceux et toutes celles qui ont vécu Saintement dans le
monachisme ou l'Ascèse à travers nombre de peines et d'exploits afin de nous rendre plus
fermes en vue du stade par la mémoire des combats qu'ils ont menés en nous livrant leurs
Vies comme exemple et comme guide et afin que nous étant procuré leur alliance et leur
secours nous soyons équipés pour les Combats Spirituels, considérant qu'eux aussi
appartiennent à la même nature que nous.

Comme les stratèges d'armées rangées en ligne de bataille et se faisant déjà face exhortent
leur propre armée par des discours et des exemples et par le souvenir des Anciens qui ont bien
combattu et montré de la vaillance au point que les soldats encouragés par l'espérance de la
victoire s'engagent de toute leur âme dans le combat, de même font à présent les Pères
Théophores, en toute sagesse: avant les combats spirituels, ils encouragent les hommes et les
femmes en se servant de ceux qui ont vécu dans l'Ascèse et c'est ainsi qu'ils nous entraînent
vers le stade du Carême afin que découvrant devant ces modèles combien peu facile fut leur
vie nous pratiquions les diverses et multiples vertus, selon qu'à chacun il en est donné le
pouvoir, en premier lieu la charité puis le renoncement volontaire aux œuvres et actions
mauvaises et enfin le jeûne lui-même qui n'est pas seulement s'abstenir de nourriture mais
aussi de la langue, des yeux, de l'irritation, en un mot, s'abstenir de tout mal et s'y rendre
étranger.

C'est la raison pour laquelle les Saints Pères ont placé ici la présente mémoire de tous les
Saints en produisant devant nous ceux qui ont été agréables à Dieu par le jeûne et par les
autres œuvres belles et bonnes; par leur image, ils nous poussent, devant le stade des vertus, à
nous armer, nous aussi, généreusement contre les passions et les démons et en quelque sorte,
nous représentant que, si nous déployons-nous aussi un zèle égal au leur, rien ne nous
empêchera de faire ce qu'ils ont fait eux-mêmes et de mériter les mêmes honneurs puisqu'ils
ont appartenu à la même nature que nous.

En ce qui concerne la Tyrophagie, certains disent que la Semaine des Laitages a été instituée
par l'Empereur Héraclius et qu'auparavant c'était une semaine où l'on mangeait de la viande :
comme il était en campagne depuis six ans contre Khosroès et les Perses, il promit à Dieu que
s'il lui donnait de l'emporter sur eux il changerait cela et qu'il établirait une semaine entre le
jeûne et la satiété; ce qu'il fit.

Quant à moi, je pense que même si cela est arrivé ainsi de toute façon elle a été conçue par les
Saints Pères comme une purification préalable afin que nous ne souffrions pas le désagrément
de passer tout de suite de l'usage des viandes et de la satiété à la plus stricte abstinence;
autrement, nous faisons du tort au fonctionnement de notre corps. Tandis qu'en renonçant peu
à peu et progressivement aux nourritures grasses et savoureuses comme des chevaux
fougueux soumis à une réduction de nourriture, nous acceptons plus volontiers le frein du
jeûne.

Et comme ils l'ont fait pour l'âme en se servant des paraboles, ils l'ont imaginé aussi pour le
corps en ôtant petit à petit les obstacles au jeûne.

Par les prières de tous Tes Saints Ascètes, Ô Christ Notre Dieu, aie pitié de nous.

SAINT HIGOUMENE ADRIEN (OU ADRIAN) D'UGLICH (+APRES 1504)


Samedi des Laitages – 26 août
Saint Adrian d'Uglich fut un des dix premiers étudiants de Saint Païssios d'Uglich, de qui il fut
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le plus proche occupant de cellule, plus proche étudiant et co-Ascète.

Ensemble avec Saint Païssios, Saint Adrian fut trouvé digne d'être gratifié d'une Vision de la
Mère de Dieu en 1472. Saint Païssios était dans une des cellules avec Saint Cassien d'Uglich,
Saint Gérasime et Saint Adrian. Ils étaient occupés à chanter une Acathiste à la Très Sainte
Mère de Dieu. Soudait, une Lumière extraordinaire illumina tout le monastère et les Moines
entendirent une voix les appelant à quitter leur cellule. Les Saints Ascètes sortirent avec crainte
et confusion et un Saint Ange leur montra la Très Sainte Mère de Dieu assise sur Son Trône au
Ciel, tenant l'Enfant Divin dans Ses Bras. Les Saints Ascètes tombèrent effrayés sur le sol mais
le Saint Ange les releva et expliqua à Saint Païssios l'Ordre de la Mère de Dieu de Lui bâtir en
ce lieu une église dédicacée à la Protection de la Toute Pure. La vision cessa et les Moines
passèrent toute la nuit en Vigile et Louanges.

En 1482, Saint Adrian participa à la construction de l'église en pierre dédicacée à la Protection


de la Très Sainte Enfantrice de Dieu à l'endroit indiqué par le Saint Ange. Ensuite, une Sainte
Icône de la Protection de la Mère de Dieu fut découverte.

En 1489, Saint Adrian assista Saint Païssios dans la construction d'un Monastère dédicacé à
Saint Nicolas près du Monastère Grekhova sur la rive droite de la Volga.

En Ancien expérimenté et vertueux, Saint Adrian y fut placé comme Higoumène et fut fait
Hiéromoine. Il participa aux funérailles de Saint Païssios le 6 juin 1504 et plus tard, selon ses
dernières volontés, il fut lui-même enseveli dans la tombe d'à côté. La mémoire de Saint
Adrian est célébrée le 26 août à cause de son patronyme le Saint Martyr Adrian et aussi le
Samedi des Laitages.

Lecture de l’Epître
Pour l'usage grec Rom XIV: 19-23; pour l'usage slave Rom XIV: 19-23; XVI: 25-27.
Rom XIV: 19-23
14.19
Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. 14.20Pour un
aliment, ne détruis pas l'oeuvre de Dieu. A la vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à
l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. 14.21 Il est bien de ne pas
manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une
occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. 14.22Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant
Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve! 14.23 Mais celui
qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction.
Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché.

Rom XVI: 25-27


16.25
A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus Christ,
conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles, 16.26 mais manifesté
maintenant par les écrits des prophètes, d'après l'ordre du Dieu éternel, et porté à la
connaissance de toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la foi, 16.27 à Dieu, seul sage, soit
la gloire aux siècles des siècles, par Jésus Christ! Amen!

Mémoire des Saints Pères et Mères Théophores qui ont brillé dans la vie ascétique
Gal V: 22-VI: 2
5.22
Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance; 5.23 la loi n'est pas contre ces choses. 5.24 Ceux qui sont à
Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. 5.25 Si nous vivons par l'Esprit,
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marchons aussi selon l'Esprit. 5.26 Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les
uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres.
6.1
Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels,
redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi
tenté. 6.2 Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.

Lecture de l’Evangile
Matthieu VI: 1-13
6.1
Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus; autrement,
vous n'aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. 6.2 Lors donc
que tu fais l'aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans
les synagogues et dans les rues, afin d'être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité,
ils reçoivent leur récompense. 6.3 Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache
pas ce que fait ta droite, 6.4 afin que ton aumône se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le
secret, te le rendra.
6.5
Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans
les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils
reçoivent leur récompense. 6.6 Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et
prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. 6.7
En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de
paroles ils seront exaucés. 6.8 Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez
besoin, avant que vous le lui demandiez.
6.9
Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit
sanctifié; 6.10 que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. 6.11
Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; 6.12 pardonne-nous nos offenses, comme nous
aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; 6.13 ne nous induis pas en tentation, mais
délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la
puissance et la gloire. Amen!

Pour tous les Saints Pères Théophores qui ont brillé dans la vie ascétique
Matthieu XI: 27-30
11.27
Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est
le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le
révéler. 11.28 Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
11.29
Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de
coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. 11.30 Car mon joug est doux, et mon fardeau
léger.

Cycle fixe : Commémorations

SAINT ERMITE LAMALISSE DE LAMLASH (+7°.S.)


Saint Lamalisse était un Ermite écossais qui prêta son nom à l'Îlot de Lamlash sur la côte de
l'Île d'Arran.

ou

Sa vie d'Ermite en Ecosse n'a connu aucun épisode extraordinaire mais après son Rappel à
Dieu, l'îlot où il avait vécu devant la Côte d'Arran reçut son nom par la dévotion populaire :
l'Îlot de Lamlash.
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SAINTE FOILA (OU FAILE) DE GALWAY, VIERGE (+8°.S.)


Nous ne savons rien de la vie de Sainte Foila sinon qu'elle aurait été la sœur de Saint Colgan,
ami de Saint Alcuin qui fut à l'initiative des écoles de Charlemagne. Les deux étaient Saints
Protecteurs des paroisses de Kil-Faile (Kileely) et le Kil-Colgan dans le Galway. Kil-Faile fut
un lieu de pèlerinage réputé.

SAINT ABBE GUENNOLE (OU WINWALOEUS, GWENNOLE, GUINGALOIS,


WINWALOE) DE LANDEVENNEC ET CONFESSEUR (+530)
Saint Guénnolé eut pour père Fracan et pour mère Alba (ou Guen), appartenant tous deux à
l'aristocratie de Grande-Bretagne. Il eut pour frères les deux jumeaux Guetbenoc et Jacut nés
vers 460 avant l'émigration de la famille en Armorique. Plus jeune qu'eux, Saint Guénnolé
naquit sur la rivière de Gouet à quelque distance de la mer en un lieu qui reçut plus tard le
nom de Plou-fragan. Lorsque Saint Guénnolé commença à parler, on lui fit contracter
l'habitude de redire les Louanges de Dieu. Il fut confié aux soins d'un Père Spirituel qui devait
former son âme par l'enseignement des Saintes Ecritures. Son père aurait bien voulu le
préparer à vivre dans le monde mais un jour qu'il gardait ses troupeaux, le Seigneur lui
apparut au milieu d'un orage et Fracan tombant à demi-mort se souvint plus tard d'avoir fait
cette offrande : "Seigneur Dieu Tout-Puissant, toutes les créatures sont entre Tes Mains. Je Te
consacre volontiers ce Saint Guénnolé qui est bien plus Ton fils que le mien car Tu me le
demandes. Et même je Te donnerai les deux autres qui sont frères jumeaux."

Rentré dans sa demeure, Fracan raconta à son épouse ce qui venait de se passer. Sept jours
après, ils allaient tous deux présenter le jeune enfant à Saint Budoc alors considéré dans la
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contrée comme la "Colonne de l'Eglise." Surnommé le docteur très élevé, Saint Budoc avait
fondé un monastère sur un îlot voisin de l'Île de Bréhat; ce monastère était connu sous le nom
d'Île Lavée (Laurea, aujourd'hui Lavret). Avant d'arriver, les Saints Voyageurs furent assaillis
par une violente tempête et ce fut l'enfant qui rassura ses parents en leur suggérant les
salutaires pensées de la Foi et de l'abandon à la Divine Providence. Arrivé auprès de Saint
Budoc, Fracan lui exposa le but de son voyage en même temps que l'incident de la tempête à
laquelle il venait d'échapper. En recevant l'enfant, Saint Budoc fit connaître aux parents ce
qu'il en augurait dès le lendemain. Après avoir reçu la bénédiction de Saint Budoc, Fracan
rentrait à sa maison tandis que Saint Guénnolé demeurait au monastère.

L'enfant fit de rapides progrès sous l'habile direction de Saint Budoc et bientôt Dieu lui
communiqua le don de faire des Miracles. Un jour que Saint Budoc était allé en quelque Pieux
Pèlerinage après avoir recommandé à ses disciples de la modération dans leurs jeux, l'un d'eux
tomba en courant et se cassa la jambe. Saint Guénnolé, au milieu du trouble que causait cet
accident, invita tout le monde à la prière puis revenant près du blessé, il fit un Signe de Croix
sur la fracture, releva l'enfant en lui disant "Lève-toi, au Nom du Seigneur Jésus-Christ!"
Aussitôt l'enfant se leva, ne ressentant plus aucun mal et ne portant aucune trace de sa
blessure. Saint Budoc au retour apprit ce qui venait de se passer et en rendit Grâces au
Seigneur.

A partir de ce moment, Saint Guénnolé se montra plein de compassion pour les pauvres et
quand il ne pouvait les soulager corporellement il leur adressait quelques paroles de
compassion et de consolation. Un frère lui reprochait dans une circonstance de s'en tenir à des
paroles stériles, le jeune Moine le remercia en toute humilité et dans le même moment, Dieu
lui fit la faveur de rendre la vue à un aveugle. Saint Guénnolé ne s'en prévalut en aucune
façon. Son biographe raconte à cette occasion d'autres faits extraordinaires.

Saint Guénnolé resta dans le Monastère de Saint Budoc jusqu'à sa vingt-et-unième année
(482). La renommée de Saint Patrice (Patrick), le Grand Apôtre d'Irlande endormi dans le
Christ vers 466, parvint à ses oreilles et durant toute une nuit, le jeune Moine se sentit brûlé
du désir d'aller en Irlande vénérer ses Précieuses Reliques. Dès le lendemain matin, il voulut
mettre ce projet à exécution et résolut de partir avec des marchands dont le navire était
mouillé dans le port de Bréhat prêt à appareiller pour l'Île des Scots. Avant la fin de la nuit,
Patrice lui apparut, lui donna ses instructions, lui prescrivit de rester sur le continent et de se
préparer à fonder bientôt une nouvelle colonie monastique.

Saint Budoc, à qui fut racontée cette vision, y reconnut une manifestation de la Volonté de
Dieu. Malgré sa douleur de voir s'éloigner son cher disciple, il donna à Saint Guénnolé onze
de ses Moines avec de touchantes exhortations. De l'embouchure du Trieu, la petite colonie de
Moines se dirigea vers le Sud-Ouest, allant un peu à l'aventure, suivit la chaîne d'Arez en
marchant vers l'Ouest et descendit de plus en plus vers la mer qu'elle rencontra à
l'embouchure du Faou. En face de cette embouchure, nos Moines aperçurent un îlot qui portait
le nom singulier de Topepig (aujourd'hui Tibidy). Comme ils ne concevaient la vie
monastique que dans une île protégée du contact du monde par la barrière des flots, ils se
fixèrent dans cet îlot, y bâtirent un oratoire, des cellules, bêchèrent le sol pour en faire un
jardin. Ils passèrent trois années fort dures sur ce fonds ingrat. A la fin, ils se décidèrent à le
quitter pour regagner la côte Sud-Ouest, une Chersonèse en miniature, solitude coupée d'eaux,
de bois, de rochers à l'entrée de la vallée du Faou et presque an bord de la mer.

Saint Guénnolé s'y établit définitivement pour exprimer la paix profonde de ce séjour; il
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l'appela le monastère bien abrité Lann Tevennec (par euphonie Landevenec). C'est la plus
ancienne abbaye de Bretagne après Lavré; elle dura jusqu'à la révolution. A cette époque, tout
le canton était inhabité, inculte et couvert de bois.

Saint Guénnolé et ses Moines s'armèrent de cognées et de bûcherons ils se firent charpentiers
et maçons, construisirent les murailles de leur église et de leurs cellules pendant que d'autres
cultivaient le sol nettoyé et le préparaient à recevoir la semence. Ils s'y établirent comme sur
une terre vierge inhabitée et sans maître. Durant les années qui suivirent la fondation, la haute
vertu de Saint Guénnolé, les nombreuses guérisons obtenues par ses prières répandirent son
nom dans toute la Bretagne. Gradlon qui régnait à Corosopitum entendit parler de lui et vint
lui offrir des présents mais Saint Guénnolé déclina ces offres et consentit seulement à le
reconnaître comme suzerain pour être protégé par lui des voleurs de la contrée. D'ailleurs
l'Abbé adoucit les moeurs sauvages de ces barbares et en gagna beaucoup au Christianisme.

On a placé le Rappel à Dieu de Saint Guénnolé en 532 ou en 529. La nuit précédente, durant
son sommeil, une voix d'En-Haut avait averti le Saint Abbé de son Rappel à Dieu. Le matin
venu, il réunit tous ses Moines et leur fit ses adieux. En larmes, ceux-ci se plaignirent de
l'abandon où il les laissait; il leur indiqua à titre de conseil l'un d'entre eux pour les gouverner;
il ne voulait pas cependant imposer de contrainte à leur libre choix. Il ajouta : "Préparez-vous
car aujourd'hui même quand j'aurai chanté l'Office Divin, Dieu me rappellera à Lui."
Il continua à leur donner ses instructions jusqu'à l'Heure de Tierce. Tous ensuite se rendirent à
l'église pour chanter l'Office; le Vénérable Abbé célébra la Divine Liturgie, communia au
Précieux Corps et au Précieux Sang du Christ. Puis il entonna debout devant l'Autel le
Psaume d'Actions de Grâces, chantant avec ses Moines en présence du choeur des Saints
Anges; son âme monta vers Dieu avec ce chant.

ou

A l’endroit où l’Aulne vient se jeter dans l’Océan se trouve une abbaye dont l'histoire se perd
dans les origines de la Bretagne chrétienne; ruinée plusieurs fois, incendiée, vendue,
réanimée, l’Abbaye Saint-Guénnolé n’a pourtant jamais cessé d’être un lieu de prière. Elle
doit sa fondation à un Moine celtique austère dont elle porte le nom, Saint Guénnolé ou en
langue gaélique Winwalloe qui signifie tout blanc. Sa vie est relativement bien connue grâce à
différents manuscrits fort anciens. Le plus connu est celui du Moine-Abbé Gurdisten de
Landevennec qui rédige son texte dans les années 870-880. Il dit lui-même utiliser une vie
plus ancienne et plus courte due semble-t-il à la plume du Moine Clément, auteur d’un
Hymne à Saint Guénnolé. Retrouvé au British Museum, échappé au feu, le manuscrit est daté
d’environ 860. Rédigé sur le modèle des Miracula tant prisées de l’Occident médiéval, le
texte est court et sobre. Il ne souffle mot des relations de Saint Guénnolé avec le Roi Gradlon,
histoire rapportée par Gurdisten et à plus forte raison n’évoque pas les événements tragiques
relatifs à la ville d’Ys, traditions popularisée au quinzième siècle et reprise au dix-septième
siècle par Albert le Grand.

Né en pays de Galles, de noble extraction, le père de Saint Guénnolé s’appelait Fracan. Vers
460, il émigre en Armorique et s’arrête sur les rives du Gouët aux environs de Saint-Brieuc en
un lieu appelé aujourd’hui Ploufragan. Il était accompagné de ses deux jeunes fils, les futurs
Saints Jacut et Guethenoc et de leur mère Sainte Gwenn que l’on représente souvent avec trois
mamelles, selon le nombre de ses fils. A peine arrivée, Gwenn donne naissance à un troisième
fils, le futur Abbé de Landevennec. Eduqué selon son rang, l’enfant manifeste très tôt des
dispositions brillantes mais surtout une aptitude supérieure à la Louange du Seigneur. Tout
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petit, il demande à son père de le confier à quelque Ancien qui l’instruirait de la Révélation de
Dieu. Fracan refuse jusqu’au jour où pris dans un orage brutal avec ses troupeaux, il fait le
vœu de confier son enfant à Dieu si cela Lui est agréable. Prenant l’enfant, il l’emmène au
vieux Saint Moine Budoc sur l’Île Lavret. En chemin, les voyageurs sont pris par une brutale
tempête que le petit Saint Guénnolé s’empresse de calmer.

Sous l’égide de Saint Budoc, Saint Guénnolé apprend bien vite les lettres et en quelques
années devient "un éminent connaisseur accompli des Saintes Ecritures." Sa Sainteté se révèle
dès l’enfance lorsque Saint Guénnolé guérit un camarade tombé en l’absence de l’Abbé. Saint
Guénnolé se distinguait par son humilité et son Amour des pauvres qu’il secourt, guérit,
console, nourrit à l’insu de tous, leur enseignant l’Evangile. A un frère qui lui faisait des
reproches sur ses enseignements aux pauvres, Saint Guénnolé répond tout joyeux : "Frère très
aimé, béni sois-tu car tu as vraiment proféré contre moi le témoignage qu’il fallait. Alors que
tous ont les yeux aveuglés, toi seul as les yeux assez ouverts pour me juger avec tant de
vérité!" Ses Miracles se répandent bientôt et Saint Budoc recommande à son disciple de ne
pas par sa modestie "éteindre la Lampe que Dieu Lui-même a allumée, d’être condamné
comme détenteur d’un unique denier et de tenir pour superflus les Dons de Dieu qu’Il a voulu
que tu aies gratuitement." Parmi les Miracles de Saint Guénnolé, on compte la guérison de
l’œil de sa sœur arraché par une oie, le Miracle des serpents chassés de la contrée, la
Résurrection d’un enfant tué par un cheval et celle de la mère d’un de ses Moines et bien
d’autres encore. Après quelques années auprès de Saint Budoc l’Ancien, Saint Guénnolé est
pris du désir de s’en aller visiter les contrées autrefois habitées par Saint Patrick. Une nuit, il
eut la vision du Saint irlandais resplendissant qui le dissuade de mettre son projet à exécution
mais le prévient qu’il ne restera plus longtemps ici. Le lendemain, Saint Guénnolé s'ouvre de
cette visite à son Père Spirituel qui avec force larmes lui donne sa bénédiction pour partir
fonder un monastère et désigne onze compagnons pour le suivre.

Le petit groupe guidé par la Providence s’en va vers la Cornouaille et s’installe sur une île
inhospitalière. De l’île se découvre le panorama de ce qui deviendra Landevennec; les Moines
conçoivent le désir de s’y installer. Ils étaient cependant inaccessibles à pied et c’est par la
prière de Saint Guénnolé que tel Moïse ouvrant les eaux le petit groupe gagne ce qui sera leur
nouveau monastère. Saint Guénnolé y fait jaillir une source et la vie monastique s’organise,
les Moines se multiplient. Nous sommes environ en 485.

La Règle monastique, sur le modèle irlandais, est sévère. Homme de prière, pétri de la lecture
des Psaumes, Saint Guénnolé est aussi tourmenté par les démons qui d’après les témoignages
de ses voisins de cellule le visitent la nuit et reçoivent de lui semonces et belles réponses.
Saint Guénnolé se distinguait par la sévérité de sa vie ascétique : il ne s’asseyait jamais à
l’église, usait pour son vêtement uniquement du poil de chèvre, dormait à même le sol, une
pierre sous la tête, prenait pour nourriture le strict nécessaire, mêlant de la cendre à son pain
quotidien, ne mangeant que deux fois par semaines au cours du Grand Carême. Il guérissait
les malades et on venait à lui de toute la contrée recevoir réconfort et demander guérison. Les
Moines furent un jour témoin de la Visite du Christ sous la forme d’un lépreux venu
demander secours. Devant Saint Guénnolé qui n’avait pas hésité à s’humilier pour guérir le
malade, le pauvre devint resplendissant disant : "Tu n’as pas rougi de Moi dans Mes
détresses, je ne rougirai pas de Toi devant Mon Père." On doit aussi à Saint Guénnolé la
conversion de trois voleurs venus cambrioler le monastère à l’Heure de Prime. Arrêtés par
Dieu dans leurs larcins, ils remettent leur vie entre les mains du Saint Moine en demandant à
être reçu dans la communauté. Bien qu’il soit impossible d’y ajouter pleinement crédit, c’est
ici que l’on peut placer brièvement l’histoire du Roi Gradlon. Ayant eu connaissance de Saint
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Guénnolé, ce Roi qui n’était pas sans reproche se met à fréquenter les Moines et le peuple en
bénéficia. Saint Guénnolé fut aussi mêlé à l’histoire de la ville d’Ys qui commanda au Roi
d’abandonner aux flots sa fille coupable. La tradition peut comporter une part de vérité et être
avant tout un rappel imagé d’un cataclysme historique qui sous la forme d’un gigantesque raz-
de-marée semble bien avoir dévasté les côtes de l’Armorique. Dès lors, Gradlon se retira à
Landevennec où il vécut jusqu’à son Endormissement. La vieille église romane conservait un
tombeau que l’on disait celui du Roi.

Parvenu à un âge vénérable, Saint Guénnolé reçut l’annonce de son Rappel à Dieu et
commanda à ses frères de se préparer. Selon la tradition codifiée à l'onzième siècle, il désigna
pour lui succéder le Moine Gwénaël. Ayant lui-même célébré la Divine Liturgie et communié,
chantant des Psaumes, il rendit l’âme un 3 mars, certain disent en 532.

Les Saintes Reliques de Saint Guénnolé reposèrent en son abbaye jusqu’à l’invasion
normande qui dévasta l’abbaye dans les années 913. Les Moines fuient alors la Bretagne et la
topographie permet de suivre leur périple : on trouve quelques paroisses dédicacées à Saint
Guénnolé sur les rives de la Manche. Les Moines sont invités à rester à Montreuil-sur-Mer où
ils fondent une abbaye portant le nom de Saint Walloy, déformation flamande de Saint
Guénnolé. Une partie de ses Vénérables Reliques fut disséminée dans diverses paroisses de
Bretagne et du Nord, une autre fut perdue à la révolution, certaines sont revenues à
Landevennec à la réouverture de la nouvelle abbaye.

L’origine du nom de Landevennec est mal établie : certains proposent Lan-tevennec


(l’ermitage de la falaise), d’autres ont une explication plus savante qui proposent Lan-to-
Winnoc, l’ermitage de Saint Guénnolé.

L’histoire des premiers siècles du monastère nous échappe et les chronologies des Abbés
données pour cette époque sont sans doute fantaisistes. Le premier document d’archives
connu relatif à Landevennec est le décret par lequel Louis le Pieux, fils de Charlemagne,
imposait la Règle de Saint Benoît en lieu et place de l’antique Règle irlandaise. L’Abbé était
alors Matmonoc. Landevennec connaît alors un très grand rayonnement et si elle n’est pas la
première (Lavret fondée par Saint Budoc l’avait précédée), elle est sans doute la plus
renommée aujourd’hui encore. En 913, les Normands s’abattent sur le monastère; les Moines
en fuite ne relèveront les ruines qu’en 950 ; encore faut-il attendre le onzième et douzième
siècle pour voir élever un très bel ensemble roman. C’est l’âge d’or de l'édifice de l’abbaye
qui s’entoure au treizième de murailles pour échapper aux convoitises.

Comme partout, le seizième siècle avec le régime de la Commende,* les guerres de la Ligue
et le vandalisme des troupes sonnent le glas du monastère. Il est un temps relevé
spirituellement, matériellement et culturellement par la dite "Congrégation de Saint-Maur"
mais les "querelles des Lumières" ne l’épargnent pas. En 1766, il échappe de justesse à la
suppression par la "Commission des Réguliers" avant de disparaître à la révolution. Les
quatre derniers moines sont expulsés et l’abbaye vendue tombe en ruines.
* http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gime_de_la_commende

Cependant, dès la fin du dix-neuvième siècle, naît un projet de restauration, papiste, de la vie
monastique sur le site antique de Landevennec. Poursuivi sur plusieurs générations de moines
(papistes), le projet aboutit en 1965 à la "consécration" de l’église de la nouvelle abbaye. Les
moines bénédictins papistes ont ouvert également un prieuré sur l’Île d’Haïti.
10

Tropaire ton 1
Breton fils de Saint Fragan et de Sainte Blanche,*
Frère de Saint Guétenoc et de Saint Jagut,*
Tu fus élevé craignant Dieu, par Saint Budoc*
Créant le Monastère de Landévénec,*
Tu menas tes Moines aux Frontières du Ciel.*
Saint Guénolé, prie le Seigneur de nous sauver

SAINTS MARTYRS EUTROPE ET CLEONIQUE D'AMASEA ET BASILISQUE DE


COMANE (+308)
3 mars - 22 mai (Saint Eutrope seul)
Originaires de la ville d'Amasée, les Saints Martyrs Eutrope, Cléonique et Basilisque étaient
parents et compagnons d'armes de Saint Théodore Tiron .

Saint Cléonique était frère de Saint Eutrope et de Saint Basilisque neveu de Saint Théodore
mais ils étaient unis par une charité si profonde qu'ils se nommaient entre eux frères. Après le
combat victorieux de Saint Théodore qui remit son âme en priant pour que ses compagnons
soient eux aussi jugés dignes de la Gloire du martyre, le gouverneur Puplius ayant péri
lamentablement, un nouveau magistrat, Asclépiodote, homme cruel et inhumain, fut nommé à
sa place pour exécuter les ordres de l'empereur Maximien Galère.
Dès qu'il commença son enquête sur les événements qui venaient d'agiter la cité, il se fit lire
les actes du martyre de Saint Théodore et resta admiratif devant l'endurance et la bravoure du
Saint. Il fit alors convoquer ses trois compagnons qui étaient mentionnés dans les actes et
avaient été incarcérés depuis dans la prison publique avec d'autres Chrétiens. En les voyant
partir pour le tribunal leurs compagnons de captivité répandirent force larmes. Saint Eutrope
leur dit alors avec tendresse : "Ne pleurez pas, mes frères car nous nous reverrons. Priez plutôt
pour que le Seigneur nous confirme dans le combat qui se présente à nous!" Encouragés par
une Voix Céleste, les trois frères en Christ se présentèrent devant le gouverneur le visage
radieux. Asclépiodote étonné leur demanda la cause de cet état inhabituel aux condamnés.
Saint Eutrope lui dit : "Oui, en vérité, nous sommes joyeux car le Christ est tous les jours
notre joie et notre seule espérance et Il rend véridique en nous cette parole : le coeur joyeux
11

épanouit le visage." Comme il continuait en se moquant des menaces du magistrat, celui-ci


commanda à ses soldats de le frapper sur la bouche. Sous les coups, le Saint continuait
d'invectiver le gouverneur, de sorte que celui-ci, craignant de paraître ridicule à la postérité,
ordonna à ses scribes d'interrompre leur transcription.

Puis se tournant vers Saint Cléonique et Saint Basilisque, Asclépiodote les menaça de souffrir
pires tortures encore s'ils refusaient de sacrifier. D'une seule voix les deux Saints répondirent :
"Nous sommes-nous aussi fondés sur le roc inébranlable de la Foi comme l'a confessé notre
frère Eutrope et rien ne pourra nous séparer les uns des autres car Jésus-Christ nous unit par la
Foi et de même que la Sainte et Adorable Trinité est Une par nature et Indivisible, de même
nous resterons inséparables à la vie et à la mort." Soumis aux coups pendant un long moment,
les Saints Martyrs laissaient les assistants et leurs bourreaux dans l'admiration par leur
constance. Comme Saint Eutrope levait les yeux au Ciel pour rendre Grâces au Christ de les
avoir jugés dignes de souffrir pour Son Nom, un tremblement de terre vint les délivrer de
leurs liens et le Seigneur Jésus-Christ apparut entouré d'une myriade de Saints Anges, en
compagnie du Saint Martyr Théodore pour les guérir de leurs plaies et les remplir de joie et de
confiance. Devant ce spectacle leurs bourreaux remirent leurs instruments de torture au
gouverneur qui était le seul à n'avoir rien vu et renoncèrent à poursuivre leur besogne. De
nombreux païens présents confessèrent à grands cris le Nom du Sauveur.

Voyant que l'affaire risquait de tourner à l'émeute, Asclépiodote fit exécuter les nouveaux
convertis et décida de convoquer tous les habitants de la cité avec les Chrétiens qui se
trouvaient dans les prisons pour offrir un sacrifice public au temple d'Artémis. Le lendemain,
toute la ville ayant été rassemblée aux cris des hérauts, un grand nombre d'habitants présenta
son culte à la déesse. Quand vint le tour des trois soldats chrétiens, Saint Eutrope éleva vers
Dieu une prière, en lui rappelant l'aide qu'Il avait jadis apportée aux Trois Jeunes Gens dans la
fournaise, au Saint Prophète Daniel dans la fosse aux lions et dernièrement à Saint Théodore.
Dès qu'il acheva son invocation, un terrible tremblement de terre ébranla le temple et fit
s'effondrer la statue d'Artémis, pendant qu'une voix se faisait entendre du Ciel, recommandant
aux Saints Martyrs de transformer ce lieu en une église chrétienne. Le plus grand nombre des
païens s'était dispersé effrayé mais le gouverneur, telle une bête fauve pleine de rage, ordonna
de faire bouillir trois chaudrons pleins de goudron et de verser le liquide brûlant sur le corps
des Saints attachés à quatre poteaux. Comme le goudron coulait, telle de l'eau sur du marbre,
sur leurs corps rendus incorruptibles par la Grâce de Dieu, il les fit écorcher puis flageller.
Mais dès qu'ils furent jetés ensanglantés dans leur cachot, le Christ leur apparut de nouveau
pour les guérir.

Le lendemain on les convoqua une nouvelle fois au tribunal. Saint Eutrope et Saint Cléonique
furent condamnés à mort comme mages et à l'instigation du diable, le père de toute division,
le gouverneur ordonna de renvoyer Saint Basilisque en prison, en vue de priver les Saints de
leur belle unité.

Toute la population païenne suivit les condamnés jusqu'au lieu de leur supplice avec une
cruelle avidité. Quand on les eut cloués chacun sur une Croix, ils rendirent Grâces au Christ
de les avoir jugés dignes d'une mort semblable à la sienne et une voix se fit entendre du Ciel
pour les accueillir dans la demeure des Saints. Leurs corps furent ensevelis dans deux endroits
différents, à quelque distance d'Amasée où dans la suite des temps, ils procurèrent
d'abondantes bénédictions aux Chrétiens.

ou
12

The Holy Martyr Basiliskos was a nephew of the holy Martyr Theodore of Tyre (Comm. 17
February), and he suffered together with his brothers Eutropios and Kleonikos during the time
of persecution against Christians under the emperor Maximian Galerius (305-311). The holy
Martyrs Kleonikos and Eutropios were crucified on crosses (Comm. 3 March), but the Martyr
Basiliskos was dispatched to Comana where he was detained in prison. The governor
Agrippa, having arrived in the city of Amasia, started up there also the persecution against
Christians. And Saint Basiliskos in prison readied himself for the impending Martyr's deed.
The Lord appeared to him in a dream, promising the Martyr His help, and foretold him his
Martyr's end at Comana. Saint Basiliskos asked the prison guards to release him to his native
village to take farewell of his kinsfolk. They sent him off, since they respected him for his
holy life and working of Miracles. Arriving home, Saint Basiliskos gathered together with his
kinsfolk, and was seen by them one last time, and he urged them to stand firmly in the faith.

When Agrippa learned, that Saint Basiliskos had set off to his kinsfolk, he went into a rage.
He viciously chastised the prison guards, and he sent a detachment of soldiers after the
Martyr, headed by a cruel magistrianum (adjutant of the governor). Meeting up with Saint
Basiliskos who at this time was actually heading on his way back, the magistrianum slapped
heavy chains on him, and shod on his feet metal sandals with nails driven into the soles, and
set off to Comana.

Having come to a certain village, over the hot noon-day the travellers stayed at the house of a
woman named Troana. The soldiers went into the house to relax and refresh with food, and
the holy Martyr Basiliskos they tied to a dry tree. Standing in the heavy chains beneathe the
scorching sun, the Saint prayed to God. Suddenly was heard the Voice from above: "Fear not,
for I am with thee.» The earth shook, and from the fissure issued forth a spring of water. The
magistrianum, together with the soldiers and Troana, frightened by the earthquake, rushed out
of the house. And shaken by the Miracle which had taken place, they set free the Martyr. Sick
people from the village came up to the holy Martyr and received healing through his prayer.

When the Martyr finally stood before Agrippa, he was commanded to offer sacrifice to the
pagan gods. The Martyr replied: "I offer up to God a sacrifice of praise and thanksgiving
every hour.» They led him into a pagan-temple, where in a instant upon Saint Basiliskos there
came down from Heaven a flash of fire, which burned the temple, and reduced the idols
standing in it to dust. Then in a blind rage Agrippa gave orders to behead Saint Basiliskos,
and throw his body into the river. The death of the Martyr occurred in the year 308. Christians
quickly gathered the remains of the holy Martyr and by night they secretly buried them in a
ploughed-up field. After a certain while upon this spot was built a church in the name of the
holy Martyr Basiliskos, into which they transferred his relics. Through the prayers of the holy
Martyr healings began to occur. The holy Martyr appeared in a dream to Sainted John
Chrysostomos (Comm. 13 November) before his death at Comana and said to him:
"Tomorrow we shalt be together." Saint Eusignios (Comm. 5 August) was an eye-witness to
his sufferings and told the world about the exploit of the holy Martyr Basiliskos.

SAINTE NONNA (OU NONNE, NONNITA) DU PAYS DE GALLES (+5°.S.) 2 - 3 mars


De naissance noble mais née soit en Irlande soit à Dyfed au Pays de Galles, Sainte Nonna
vécut dans un couvent à Ty Gwyn proche de l'actuel Saint-David. Elle s'est retrouvée "mère
célibataire" de Saint David après avoir été séduite par un chef local nommé Sant. Comme
pénitence pour cet acte maléfique, Sant fonda un monastère à huit miles d'Altarnon en un lieu
appelé maintenant Lezant. William de Worcester rapporte que Saint David est né à Altarnon,
en faisant un "Cornish" de naissance (né en Cornouailles).
13

Sainte Nonna s’est endormie dans le Seigneur en Bretagne. Ses Saintes Reliques se trouvaient
enchâssées en Cornouailles jusqu’au temps de l'impie "réforme," ce schisme dans le schisme
papiste.

ou

On sait peu sur Sainte Nonna si ce n'est qu'elle était en cette fin de cinquième siècle la mère
de David le Saint Protecteur du Pays de Galles. Elle est, cependant, reliée de près avec
Altarnon en Cornouailles où une église et un puits lui sont dédicacés. Son tombeau se trouve à
Dirinon en Bretagne où elle fut rappelée à Dieu.

Ses connexions fortes avec les trois terres celtes britanniques et des dédicaces de Galles, des
Cornouailles et de Bretagne suggèrent qu'elle ait été Sainte et pas simplement la mère d'un
Saint majeur. Certes elle fut Moniale au moins dans la dernière partie de sa vie. Les traditions
ultérieures sont confuses sur ce point parce que médiévales, époque où la chasteté était
centrale pour l'Eglise et donc la naissance de Saint David devait être accommodée d'une
manière ou d'une autre. Quelques traditions expliquent qu'elle était une Moniale enlevée par
quelqu'un nommé Sant mais cette explication est trop formelle pour des mères de figures
majeures. De telles histoires tentent plutôt maladroitement de démontrer que la mère n'avait
pas conçu volontairement et était par conséquent pure comme la Mère de Dieu. Le nom même
de Sant, "Saint," éveille de la même manière les soupçons.

Cette autre version de sa vie expliquant que Sainte Nonna était la fille d'un puissant chef d'une
localité appelée Saint-David dans Dyfed semble de loin plus probable étant donnée son
importance dans une zone fort étendue. A ce moment-là, les Saints principaux étaient souvent
des familles dirigeantes de Grande-Bretagne et son origine aristocratique permettrait
certainement ses déplacements entre le Pays de Galles, la Cornouaille et la Bretagne.

Ensuite, une tradition pénétrante et tenace entre en ligne de compte. Quand elle était enceinte
de Saint David, elle partit pour quelque raison seule le long de la côte de Dyfed sur la
péninsule appelée à présent la "Tête de David" à la pointe extrême du Pays de Galles. Selon
quelques traditions, elle avait été exilée de sa maison peut-être parce qu'elle était enceinte
contre les souhaits de sa famille.

La veille du premier mars, un orage vint de la mer tout balayer. De tels orages dans ce secteur
sont sauvages et terrifiants avec des vagues se fracassant violemment sur les falaises et
fouettant par-dessus. Trempée par la pluie et fouettée par les vents violents, elle s'accrocha à
un rocher toute la nuit. Au lever du soleil, son enfant était né. Il y a toujours un rocher se
tenant là-bas avec les marques qu'on dit avoir été faites par les mains de Sainte Nonna. La
cathédrale Saint-David est toute proche.

ou

The Life of St David (of Wales) was written around 1095 by Rhigyfarch, and is our main
source of knowledge for the lives of both St David (died c. 589) and his mother. Rhigyfarch
was a Norman cleric whose father had been Bishop of St David’s for 10 years. He states that
she was a nun at Ty Gwyn (“the white house”) near Whitesands Bay (Pembrokeshire),
(although she may have become a nun later as a widow).

Tradition holds that Nonita was raped and that the product of that rape was David – she was
14

“unhappily seized and exposed to the sacrilegious violence of one of the princes of the
country”. Rhigyfarch recounts the tradition that the rapist was Sanctus, King of Ceredigion,
who came upon Non while traveling through Dyfed (in South Wales). After conceiving,
Nonita, who remained celibate both before and afterward, lived on bread and water alone.
When a preacher found himself unable to preach in the presence of her unborn child, this was
taken as a sign that the child would himself be a great preacher. A local ruler learned of this
pregnancy and feared the power of the child to be born. He plotted to kill him upon birth, but
on the day of her labour a great storm made it impossible for anyone to travel outdoors. Only
the place where Nonita groaned with birth-pangs was bathed in light. The pain was said to
have been so intense that her fingers left marks as she grasped a rock and the stone itself split
asunder in sympathy with her. A church was built in the place of David’s birth and this stone
is now concealed in the foundations of the altar.

Variations on her story state that:


• Non may have been the daughter of the nobleman Cynyr of Caer Goch
(in Pembrokeshire).
• The chieftain who fathered David may have been named Xantus, Sandde, or Sant.
• Non may have been married to Sant before David’s birth or after the birth of the saint.
• She brought the boy up at Henfeynyw near Aberaeron and founded a convent nearby
at what is now called Llanon (the village being named after her).
• Subsequently, Non may have traveled to Cornwall and ultimately ended her days in
a Breton convent.
The place where Non gave birth to Saint David is now named Capel Non, and is marked by
the Chapel of St Non. Close to the ruins of this chapel is her holy well. The ruins are easily
accessible from the Pembrokeshire Coastal Path. Pembrokeshire, built 1934.
Non’s relics were initially venerated at Altarnun in Cornwall. However, these relics were
destroyed during the Reformation. Medieval glass fragments which remain above the altar
may depict Non; there is a holy well nearby with a long tradition of bringing the insane to be
immersed in hope of a cure. She is also the patron of Pelynt in Cornwall where there is St
Nonna’s Holy Well.

Non died at Dirinon, Brittany, ten miles east of Brest, and is buried there.
St Non’s feast day is given as 2 March by Mullins and by the 18th-century text of Browne
Willis cited by Rees. Nash Ford identifies 3 March as her date of death. 3 March is also the
date recognized by Simpson.

Tropaire de Sainte Nonna, Ton 3


Ayant mis au monde le Protecteur des Gallois, Très Pieuse Nonna,/
tu t'es réjouie de servir le Christ Dieu là où tu fus assignée./
C'est pourquoi, Ô Sainte, intercède pour nous afin que nous soyons sauvés /
de l'esprit mondain d'insatisfaction /
et par la Miséricorde Divine, être trouvés digne du Salut Eternel.

Kondakion de Sainte Nonna, Ton 7


Avec la joie tu instruisis ton fils/
dans notre Foi salvatrice, Ô Sainte Nonna,/
lui enseignant à obéir en toutes choses aux Ordres de l'Evangile du Christ/
15

en devenant un Missionnaire et un Messager du Salut./


Toute Louange et honneur te sont dues,/
par conséquent nous te chantons : Alléluia.

SAINTE ET VIERGE INCONNUE D'ALEXANDRIE


Née dans une riche famille d'Alexandrie, elle avait un bon père qui souffrit beaucoup et eut
une mauvaise fin et une mauvaise mère qui vécut de par ce monde, rendit son âme à Dieu en
paix et fut ensevelie avec les honneurs. Perplexe face au choix de l'exemple à suivre, celui de
son père ou de sa mère, cette Vierge eut une vision qui lui révéla les conditions de sa mère et
de son père dans l'autre monde. Elle vit son père dans le Royaume de Dieu et sa mère dans les
ténèbres et les tourments. Cette vision aida la Vierge à se décider à dédier toute sa vie à Dieu
et d'adhérer comme son père aux Commandements de Dieu sans tenir compte des adversités
et des malheurs qu'elle aurait à endurer. Elle fut fidèle à la Volonté de Dieu jusqu’à la fin et
avec l'Aide de Dieu, elle devint digne du Royaume des Cieux où elle fut réunie avec son père
qui aimait Dieu.

SAINT ERMITE SACER DE SAGGARD (+7°.S.)


Irlandais, Saint Sacer fut l'Abbé-fondateur du Monastère de Saggard à Dublin.

SAINTE MARTYRE MACRE DE FISMES (+VERS 287) 6 janvier - 2 – 3 mars


A Fismes en Champagne, sur le territoire de Reims, Sainte Macre fut martyrisée sous le préfet
Rictovaire durant la persécution de Dioclétien. Gravement mutilée, elle rendit son âme au
Seigneur dans sa prison.

ou

On dit que ce fut sous le préfet du prétoire Rictius-Varus que Sainte Macre, Vierge, remporta
la Couronne du martyre. Elle souffrit dans l'île que forme la Nore en tombant dans la Vesle
16

près du lieu où est présentement la ville de Fîmes. Les auteurs sont partagés sur le jour de son
Rappel à Dieu; les uns la mettent au 6 janvier et les autres au 2 ou au 3 mars. Son corps fut
enseveli auprès de l'endroit où elle avait été martyrisée. On le translata depuis à Fîmes et on le
déposa sous le règne de Charlemagne dans une église magnifique qu'un nommé Dangulfe
avait fait bâtir et qui lui est dédicacée. Il s'opéra divers Miracles dans cette église ainsi que
dans une autre où les Précieuses Reliques de Sainte Macre avaient été d'abord déposées.

SAINT JEAN CHRYSOSTOME IV, CATHOLICOS DE GEORGIE (+1001)


The Holy Catholicos John IV (Chrysostom) led the Apostolic Church of Georgia from
approximately 980 to 1001.

Catholicos Basil III’s "Story of St. Shio’s Miracles" describes how the hitherto childless
parents of St. John prayed at length to St. Shio of Mgvime. After the birth of John, his God-
fearing parents sent him to be raised at Shio-Mgvime Monastery.

There he acquired the sanctity and wisdom for which he would later be called “Chrysostom,”
meaning “golden mouth” in Greek. By this name he has been known throughout the history of
the Georgian Church.

There is yet another John called "Chrysostom" who was also a Catholicos, from 1033 to 1049.
This John was a disciple of Holy Catholicos-Patriarch Melchizedek I and his successor as
chief shepherd of the Georgian Church.

His life and labors were full of the same holiness as those of the holy catholicos John who is
commemorated on this day. For this reason John IV and John V are often erroneously
believed to be one and the same person.
17

SAINTE PIAMA (OU PIAMOUN) L'EGYPTIENNE, VIERGE (+337)


Sainte Piama décida de ne pas se marier par Amour du Christ; elle se voua à une vie d'Ascèse
dans la maison de sa mère. Elle mangeait fort peu et seulement un jour sur deux. Elle passait
le plus clair de son temps en prière et en Contemplation. Elle reçut le don de discernement.
Sainte Piama s’endormit dans le Seigneur en paix en 377.

ou

The Monastic Piama pursued asceticism not far from Alexandria. The Saint lived in the home
of her mother, as in an hermitage: she partook of food at the end of the day, and after prayer
she spun flax. Saint Piama was vouchsafed to receive the gift of insight. When the people of a
nearby more populous village, bedazzled with greed, were ready to destroy the small village
of the holy maiden, in order to divert water only to their own fields at the time of the
overflowing of the Nile, Saint Piama discerned in spirit about this wicked intent and explained
it to the village elders. The startled elders fell on their knees to the Saint, imploring her to go
to the neighbouring people and dissuade them from their evil purpose. The monastic Piama
did not go for a meeting, since for a long time she shunned contact with people. The Saint
spent all night at prayer, and in the morning the people of the neighbouring habitation, having
armed themselves and set off for the village of the holy maiden, suddenly stopped still and
were not able to proceed further. The Lord revealed to the impious, that the prayer of Saint
Piama held them back. The people came to their senses and repented of their wicked intent.
They sent messengers to the village with a request for peace and said: "Thanks be to God,
Who through the prayers of the maiden Piama hath delivered us." The Saint expired
peacefully to the Lord in the year 337.

SAINT ABBE ANSELME DE NONANTOLA, CONFESSEUR (+803 OU 807)


Né vers 720, le Saint Duc Anselme de Frioul abandonna la vie politique en 749 pour devenir
Moine bénédictin. En 752, ses Moines et lui fondèrent un monastère à Nonantola avec un
hospice pour les pèlerins sur un terrain donné par son beau-frère le Roi Astolphe. Le
monastère suivit la Règle de Saint Benoît. Ce fut un haut lieu remarquable des pratiques
ascétiques, de culture, de travail et de soins hospitaliers. Saint Anselme est enseveli dans
l'église de l'abbaye.

L'Abbaye située près de Modène a une bibliothèque qui est toujours remarquable avec
environ vingt mille ouvrages, seize incunables et cent soixante-quatorze 'cinquecentine.'
https://www.abbazianonantola.it/

ou

Parent du Roi Astolphe des Lombards, le Saint Duc Anselme de Frioul et s'illustra dans les
guerres que celui-ci entreprit pour le maintien de son royaume. Puis dégoûté du monde, il
résolut de se consacrer entièrement au Service de Dieu. Sur un terrain que le Roi lui avait
donné à Fanano, il fit bâtir un monastère avec une hôtellerie pour les voyageurs et les
pèlerins. Il veilla lui-même à la réception des hôtes. Quelques années plus tard, il fonda
l'Abbaye de Nonantola dont l'église fut dédicacée à la Mère de Dieu et à Saint Benoît. Le
Pape Stéphane/Étienne II l'y établit Abbé et lui donna de Précieux Restes de Saint Silvestre.

Durant son abbatiat, Saint Anselme accomplit les plus bas emplois par humilité. A
l'Endormissement d'Astolphe, le nouveau roi exila Saint Anselme au Mont-Cassin. Sept ans
après, vers 768, Saint Anselme fut rétabli dans sa charge par Charlemagne. Il s'endormit en
18

paix au milieu de ses Moines après leur avoir donné sa bénédiction.

SAINTE ARTHELLAIS (OU ARTHELAÏDE) (+VERS 570)


Née à Constantinople sous l'empereur Justinien, Sainte Arthellaïs était fille du proconsul
Lucius et de Sainte Anthusa. Comme l'empereur manifestait une grande admiration pour sa
beauté, Lucius la tint cachée dans sa maison; Sainte Anthusa qui savait sa fille vouée à la vie
monastique tremblait de la voir retourner au monde ou tomber au pouvoir de Justinien. Sur sa
demande, on confia Sainte Arthellaïs à trois fidèles servantes qui l'amenèrent à son oncle
Narsès le gouverneur en Italie. Mais à mi-chemin, la jeune fille tomba aux mains des voleurs;
les servantes ses gardiennes purent s'échapper et allèrent dans une église dédicacée à Sainte
Eulalie pour demander la délivrance de leur maîtresse.

En chemin, elles donnaient l'aumône aux pauvres. L'un des mendiants, en recevant leur
offrande, dit : "Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les Miens, c'est à Moi-même que
vous l'avez fait." et il disparut aussitôt. Elles reconnurent à ce signe que Jésus-Christ avait
accepté leur aumône et entendu leur prière. Quant aux voleurs, ils songèrent à vendre leur
captive. Mais à peine sortis de leur repaire, ils furent saisis par le démon et frappés de mort.

Le Saint Ange du Seigneur vint en même temps délier les liens de Sainte Arthellaïs et la
remettre en liberté. Elle put rejoindre ses servantes, alla avec elles à Siponto dans l'Apulie et
présenta une offrande dans l'église de Saint-Michel sur le Mont Gargan.

Dans un songe, Marsès fut informé de l'approche de sa nièce; il alla le lendemain à sa


rencontre et l'amena à Bénévent. Elle se rendit pieds nus à l'église Sainte-Marie pour y
présenter une riche offrande et recevoir les Saints Dons. Peu après, elle fut saisie de la fièvre
et remit son âme à Notre Seigneur dans sa dix-septième année. Sainte Arthellaïs fut ensevelie
dans l'église Saint-Luc puis translatée plus tard dans la cathédrale de Bénévent.

St Théodoret d'Antioche Martyr sous Julien l'Apostat (entre 361 et 363) parents et
compagnons d'armes de St Thédorore Tiron, Martyrs à Amasée sous Maximien Galère (vers
308) -St Zénon et Zoile .-Sts Bergot, Berzmaot et Tanvoud, disciples de St Guénolé (VIème
siècle). -St Caluppan Reclus dans une grotte à Méallet près de Clermont en Auvergne (vers
576). -Sts Hemethere et Chelidoine, soldats, Martyrs en Espagne. -Ste Alexandra, vierge à
Alexandrie (IVème siècle).-Ste Camille, Italienne de nation, disciple de St Germain d'Auxerre
et solitaire sur les bords de l'Yonne en Bourgogne (Vème siècle). -Ste Nonne, mère de St
David du pays de Galles puis Moniale (?); elle serait morte en Bretagne (Vème siècle). -St
Saturne, archidiacre du diocèse d'Auxerre en Bourgogne puis Higoumène du monastère St-
Germain (vers 470).-Ste Foila, soeur de St Colgan (Irlande, VIème siècle). -St Titien,
Germain de nation l’Evêque de Brescia en Lombardie, confesseur (526). -Ste Arthelaïde ou
Arthelaïs, Arménienne de nation nièce du patrice Narsès qui quitta la cour de l'empereur St
Justinien pour vivre en recluse à Bénévent en Campanie (vers 570). -St Sacer, Higoumène
près de Dublin en Irlande (VIIème siècle). -St Benoït l’Evêque d'Embrun (VIIème siècle). -St
Jean (Okropiri), catholicos de Géorgie (1049).


19

LA SAINTE ICONE DE LA MERE DE DIEU DE VOLOKOLAMSK (1572 OU 1677)


C'est une copie de la Sainte Icône Vladimir de la cathédrale de la Dormition à Moscou. Elle
fut amenée de Zvenigorod au Monastère de la Dormition de Saint Joseph de Volokolamsk le 2
mars 1572 pendant la Deuxième Semaine du Grand Carême et elle fut solennellement
accueillie par l'Higoumène Léonide (1563-1566; 1568-1573) et toute la communauté
monastique. Elle se distingue par la présence remarquable dessus, en marge, des Saints
Métropolites Cyprien (droite) et Gérontius (gauche) de Moscou. Le nom du Saint Métropolite
Cyprien est associé avec la première arrivée en 1395 de l'antique et Sainte Icône Vladimir de
la Mère de Dieu de Constantinople à Moscou et sous le Saint Métropolite Gérontius en 1480,
la Sainte Icône vint demeurer à Moscou. En 1588, la Sainte Icône Volokolamsk fut dédicacée
et placée au-dessus de la porte de l'église des entrées Sud du Monastère de Saint Joseph de
Volokolamsk en l'honneur de la Rencontre de la Sainte Icône de la Sainte Mère de Dieu de
Vladimir. A la fin du dix-septième siècle lorsqu’une église du même nom fut érigée à Moscou
sur Staraya Basmanna, l'église au-dessus de la porte de Saint Joseph de Volokolamsk fut à
nouveau dédicacée aux Saints Apôtres Pierre et Paul. Elle fut translatée dans sa propre place
dans l'iconostase de la nouvelle cathédrale de la Dormition du Monastère de Saint Joseph de
Volokoamsk. En 1578, la Sainte Icône fut reconnue miraculeuse.

Mémoire des Saints Martyrs Eutrope, Cléonique et Basilisque de Comane dans le Pont.

Lecture de l'Épître
Pas de Lecture ce jour

Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour

REFLEXION - Humainement parlant, le Christ, par Son obéissance, S'éleva à la


primauté de l'Eglise dans le monde et dans l'histoire de l'humanité. Nul ne saurait être un bon
guide s'il n'a pas achevé l'école de l'obéissance. Adam fut privé de son autorité et domination
sur toutes les créatures vivantes et les éléments de la nature au moment même où il se montra
20

désobéissant envers Dieu. Abba Moïse dit : "L'obéissance engendre l'obéissance; si quelqu'un
écoute Dieu alors Dieu l'écoute." Il est évident que Dieu écoute plus l'homme que l'homme
n'écoute Dieu; on le constate facilement si on réfléchit au nombre de fois et de manières dont
l'homme pèche chaque jour contre les Commandements de Dieu. C'est un fait que le Dieu
Eternel nous écoute, nous qui sommes corruptibles, beaucoup plus que nous ne L'écoutons.
Ceci devrait nous remplir de honte si nous avions encore une conscience. Lorsque Saint
Eutrope [fêté ce jour] était torturé en même temps que ses deux compagnons, il priait
Dieu : "Viens nous assister comme Tu es venu pour Ton Serviteur Théodore Tiro." Soudain,
la terre s'ouvrit et l'Obéissant Seigneur apparut avec Ses Saints Anges en même temps que
Saint Théodore. Le Seigneur dit aux souffrants : "Pendant que l'on vous torturait, J'étais
devant vous et J'ai remarqué votre patience. Je vais inscrire vos noms dans le Livre de la Vie."

HOMELIE - Concernant l'Amour du prochain


"mais de l'autre, demeurer dans la chair est plus urgent pour" (Philippiens 1,24).
Enflammé de l'Amour de Dieu, le Saint Apôtre Paul reconnaît dans son Epître aux Philippiens
que la mort est pour lui un gain du fait de sa vie en Christ. L'Amour de Saint Paul pour le
Christ le dirige vers la mort de sorte qu'il puisse se tenir auprès du Christ le plus tôt possible
et son Amour pour les fidèles le contraint à demeurer dans la chair. Cependant, il n'y a pas
deux amours qui attirent le Saint Apôtre et le poussent dans deux directions mais un seul et
même Amour qui ouvre devant lui deux trésors de richesses. Un trésor est le bienheureux
monde dans les Cieux et l'autre ce sont les âmes des fidèles sur terre. Et que le Trésor Céleste
est accru par cette richesse de la terre; ce trésor déborde sur l'autre. Pour aller au Ciel, le Saint
Apôtre est poussé par l'Amour et la récompense à demeurer sur terre, il est poussé par
l'Amour et le devoir. Lorsqu'un homme mortel, mes frères, découvre qu'il est plus important
de demeurer dans la chair par Amour pour ses frères, quelle sorte de Miracle est-ce que le
Dieu Eternel ait su avant le Saint Apôtre qu’il était plus important d'être dans la chair pour le
Salut de l'humanité que hors de la chair dans le royaume spirituel? Est-ce que cette confession
de Paul aux Philippiens n'explique pas clairement et complètement les raisons de l'Incarnation
du Fils de Dieu? Là dans les Cieux est le Véritable Royaume du Christ et la Vraie Vie du
Christ sans l'influence du péché et de la mort. Mais l'Amour du Fils de Dieu envers les
hommes a rendu nécessaire de demeurer dans la chair sur terre parmi les hommes. En vérité,
nous devons être reconnaissants au Saint Apôtre Paul en ce qu'en nous expliquant sa conduite,
il nous a expliqué le Mystère de la Venue du Christ et de Sa Présence dans la chair.
Ô Seigneur que Tu es merveilleux dans Tes Saints.

Saint Nicolas Velimirovitch l’Evêque d'Ochrid, Serbie (+05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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