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5 – 18 mars 2024

Cycle mobile (Pascalion): Lundi de la Première Semaine du Grand Carême


Il n’y a pas de Divine Liturgie ce jour en raison du Grand Carême

Sexte
Isaïe I: 1-20
1:1
Prophétie d'Ésaïe, fils d'Amots, sur Juda et Jérusalem, au temps d'Ozias, de Jotham,
d'Achaz, d'Ézéchias, rois de Juda.
1:2
Cieux, écoutez! Terre, prête l'oreille! Car l'Éternel parle. J'ai nourri et élevé des enfants,
Mais ils se sont révoltés contre moi. 1:3 Le boeuf connaît son possesseur, et l'âne la crèche de
son maître: Israël ne connaît rien, mon peuple n'a point d'intelligence. 1:4 Malheur à la nation
pécheresse, au peuple chargé d'iniquités, à la race des méchants, aux enfants corrompus! Ils
ont abandonné l'Éternel, ils ont méprisé le Saint d'Israël. Ils se sont retirés en arrière...
1:5
Quels châtiments nouveaux vous infliger, quand vous multipliez vos révoltes? La tête
entière est malade, et tout le coeur est souffrant. 1:6 De la plante du pied jusqu'à la tête, rien
n'est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n'ont été ni pansées,
ni bandées, ni adoucies par l'huile. 1:7 Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le
feu, des étrangers dévorent vos campagnes sous vos yeux, ils ravagent et détruisent, comme
des barbares. 1:8 Et la fille de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une
hutte dans un champ de concombres, comme une ville épargnée. 1:9 Si l'Éternel des armées ne
nous eût conservé un faible reste, nous serions comme Sodome, nous ressemblerions à
Gomorrhe.
1:10
Écoutez la parole de l'Éternel, chefs de Sodome! Prête l'oreille à la loi de notre Dieu,
peuple de Gomorrhe! 1:11 Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices? dit l'Éternel. Je
suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; je ne prends point plaisir au
sang des taureaux, des brebis et des boucs. 1:12 Quand vous venez vous présenter devant moi,
qui vous demande de souiller mes parvis? 1:13 Cessez d'apporter de vaines offrandes: J'ai en
horreur l'encens, les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées; je ne puis voir le crime
s'associer aux solennités. 1:14 Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes; elles me sont à
charge; je suis las de les supporter. 1:15 Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous
mes yeux; quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas: vos mains sont pleines de sang.
1:16
Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions;
cessez de faire le mal. 1:17 Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l'opprimé;
faites droit à l'orphelin, défendez la veuve. 1:18 Venez et plaidons! dit l'Éternel. Si vos péchés
sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la
pourpre, ils deviendront comme la laine. 1:19 Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes
dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays; 1:20 mais si vous résistez et si vous
êtes rebelles, vous serez dévorés par le glaive, car la bouche de l'Éternel a parlé.

Vêpres
Genèse I: 1-13
1.1
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. 1.2 La terre était informe et vide: il y
avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
1.3
Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. 1.4 Dieu vit que la lumière était bonne; et
Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. 1.5 Dieu appela la lumière jour, et il appela les
ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.
1.6
Dieu dit: Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
1.7
Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux
qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi. 1.8 Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y
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eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second jour.


1.9
Dieu dit: Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que
le sec paraisse. Et cela fut ainsi. 1.10 Dieu appela le sec terre, et il appela l'amas des eaux mers.
Dieu vit que cela était bon. 1.11 Puis Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, de l'herbe
portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux
leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi. 1.12 La terre produisit de la verdure, de l'herbe
portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur
semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. 1.13 Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un
matin: ce fut le troisième jour.

Proverbes I: 1-20
1:1
Proverbes de Salomon, fils de David, roi d'Israël, 1:2 pour connaître la sagesse et
l'instruction, pour comprendre les paroles de l'intelligence; 1:3 pour recevoir des leçons de bon
sens, de justice, d'équité et de droiture; 1:4 pour donner aux simples du discernement, un jeune
homme de la connaissance et de la réflexion. 1:5 Que le sage écoute, et il augmentera son
savoir, et celui qui est intelligent acquerra de l'habileté, 1:6 pour saisir le sens d'un proverbe ou
d'une énigme, des paroles des sages et de leurs sentences.
1:7
La crainte de l'Éternel est le commencement de la science; les insensés méprisent la
sagesse et l'instruction. 1:8 Écoute, mon fils, l'instruction de ton père, et ne rejette pas
l'enseignement de ta mère; 1:9 car c'est une couronne de grâce pour ta tête, et une parure pour
ton cou.
1:10
Mon fils, si des pécheurs veulent te séduire, ne te laisse pas gagner. 1:11 S'ils disent: Viens
avec nous! Dressons des embûches, versons du sang, tendons des pièges à celui qui se repose
en vain sur son innocence, 1:12 engloutissons-les tout vifs, comme le séjour des morts, et tout
entiers, comme ceux qui descendent dans la fosse; 1:13 nous trouverons toute sorte de biens
précieux, nous remplirons de butin nos maisons; 1:14 tu auras ta part avec nous, il n'y aura
qu'une bourse pour nous tous! 1:15 Mon fils, ne te mets pas en chemin avec eux, détourne ton
pied de leur sentier; 1:16 car leurs pieds courent au mal, et ils ont hâte de répandre le sang.
1:17
Mais en vain jette-t-on le filet devant les yeux de tout ce qui a des ailes; 1:18 et eux, c'est
contre leur propre sang qu'ils dressent des embûches, c'est à leur âme qu'ils tendent des
pièges. 1:19 Ainsi arrive-t-il à tout homme avide de gain; la cupidité cause la perte de ceux qui
s'y livrent.
1:20
La sagesse crie dans les rues, elle élève sa voix dans les places:

Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour

Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour

Aux Grandes Complies, Grand Canon de Saint André de Crête.

Cycle fixe : Commémorations

SAINTS MARTYRS ADRIAN ET EUBULE DE CESAREE, EN CAPPADOCE (+309)


3 février (les deux) – 5 (Saint Adrian) – 7 (Saint Eubule) mars
Les Saints Martyrs Adrian et Eubule arrivèrent de leur Pays de Baneas à Césarée en
Cappadoce pour assister les Chrétiens emprisonnés dans un donjon, les consoler et les
encourager. Cependant, eux aussi furent arrêtés et condamnés à mort.
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Par l'ordre du président Firmilien, Saint Adrian fut d'abord exposé à un lion pour la Foi au
Christ et ensuite, c'est percé à la gorge d'un coup d'épée qu'il reçut la Couronne du martyre à
Césarée en Palestine durant la persécution de Dioclétien le 5 mars.

Martyr lui aussi à Césarée de Palestine avec Saint Eubule lors de leur visite aux Chrétiens,
Saint Adrian fut lui aussi jeté aux bêtes sauvages le 7 mars.

SAINT MARC L'ASCÈTE D'EGYPTE (+5°.S.)


Saint Marc l'Ascète naquit à Athènes au cinquième siècle et devint Moine dans le Désert de
Nitrie (Basse Egypte). Depuis son plus jeune âge, son désir le plus profond était de suivre la
lecture de la Sainte Ecriture. On dit qu'il connaissait l'entièreté de la Sainte Bible par coeur.
On possède encore neuf de ses trente enseignements. On les retrouve dans la Philocalie des
Pères Neptiques. Les Byzantins le tenaient en si haute considération pour ses écrits qu'ils
disaient "Vendez tout et achetez Marc."
Il était remarquable pour sa gentillesse et sa pureté d'âme. Il est connu comme "l'Ascète" à
cause de son abstinence. Il vécut avec Saint Moïse et Saint Macaire. Il vécut quatre-vingt-dix
ans durant en Solitaire puis rendit son âme à Dieu à cent vingt ans. On rapporte qu'il reçut les
Saints Dons des mains d'un Saint Ange.

Philocalie des Pères Neptiques :

http://perso.wanadoo.fr/abbaye.bellefontaine/philocalie/phil09.htm
Si vous trouvez la version en deux volumes aux éditions J-C Lattès, neuve ou d'occasion,
cassez votre tirelire et achetez-la sur-le-champ : elle est épuisée chez l'éditeur et n’est
rééditée qu'en plusieurs volumes, donc plus chère.

ou

Athénien d'origine, Saint Marc s'était d'abord adonné à la philosophie. Mais bientôt touché par
la Grâce de Dieu, il embrassa le Christianisme et s'était fait baptiser. A la mort de ses parents,
méditant sur la vanité de la vie humaine, il décida de quitter le monde et de s'abandonner à la
Providence de Dieu. Il se dépouilla de tout, même de ses vêtements et s'assit sur une planche.
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Un Saint Ange descendit alors du Ciel et le conduisit jusqu'au Mont Tarmaqa aux confins de
l'Egypte et de l'Ethiopie.*
* D'après les versions orientales de l'histoire; la version grecque parle d'un Mont Thrace, l'une et l'autre
montagne sont d'ailleurs inconnues.

De longues années plus tard, deux Saints Anges apparurent en rêve à un Moine nommé
Sérapion qui vivait dans un monastère situé à douze jours de marche d'Alexandrie et ils lui
annoncèrent qu'il devait se rendre en hâte au Mont Tarmaqa pour y assister aux derniers
instants du Saint Vieillard Marc et lui offrir une digne sépulture. Le matin, Sérapion révéla la
vision à son Higoumène qui y reconnut un Signe de Dieu et lui donna sa bénédiction pour
entreprendre ce voyage. Sérapion arriva en cinq jours à Alexandrie où il se renseigna sur la
route à suivre pour atteindre la mystérieuse montagne et de là il s'engagea dans le Désert
implacable qui conduit vers le Sud. Au bout de vingt jours de marche pendant lesquels il
n'avait rencontré aucun être vivant, il tomba à terre épuisé de fatigue et de soif, prêt à rendre
l'âme. Mais les deux Saints Anges lui apparurent alors, le désaltérèrent et l'accompagnèrent
pendant le reste du chemin.

Sept jours plus tard, ils parvinrent enfin au Mont Tarmaqa, haute montagne dénudée dont le
sommet semblait se perdre dans le Ciel. Il découvrit sans peine la caverne de Saint Marc car
des Saints Anges s'y tenaient au-dessus et chantaient des Hymnes. En s'approchant, Sérapion
entendit le Vieillard qui chantait "Bénis le Seigneur, Ô mon âme, et tout ce qui est en moi
exalte Son Saint Nom!" et d'autres Hymnes d'Actions de Grâces tirées de l'Ecriture Sainte. Il
s'interrompit soudain et interpella Sérapion pour lui souhaiter la bienvenue. Comme le visiteur
s'était prosterné à ses pieds, le Saint Vieillard le releva et l'embrassa tendrement puis le fit
asseoir près de lui dans la grotte obscure. Aux questions avides de Sérapion, il répondit :
"Mon enfant, voilà quatre-vingt-quinze ans que je n'ai vu ni homme ni bête dans cette grotte
et que je n'ai goûté à une nourriture préparée de main humaine."

Il lui raconta toute son histoire et ajouta que pendant les trente premières années de sa retraite,
il avait dû mener un combat redoutable et incessant contre la faim et la soif, les éléments et les
rigueurs du climat mais surtout contre les démons qui s'acharnaient sur lui pour le déloger de
cette retraite qui leur appartenait depuis l'origine du monde. Il avait néanmoins tenu bon et à
l'issue de cette période d'épreuves, la Grâce de Dieu le visita et lui procura la parfaite
impassibilité qui le rendit invulnérable aux injures du climat comme aux assauts des démons.

Comme le jour se levait, Sérapion put alors apercevoir l'aspect de Saint Marc et fut effrayé de
constater qu'il était recouvert de poil comme un animal. Saint Marc le rassura en lui disant
que cette toison lui avait été accordée par Dieu pour le protéger contre le froid extrême de la
nuit. Ils continuèrent leur entretien pendant de longues heures; Saint Marc demanda à son tour
des nouvelles du monde et se lamenta sur le peu de Foi des Chrétiens puis il présenta à son
visiteur une table couverte de mets sobres mais délicieux comme on ne peut en trouver nulle
part en ce monde et il lui dit que depuis que la Grâce l'avait visité, il avait toujours trouvé une
telle réfection quand il en avait besoin sans jamais avoir à se soucier de nourriture ou de
boisson.

Une fois le repas achevé, le Saint Vieillard annonça avec une grande joie à Sérapion que le
moment était venu pour lui d'abandonner ce corps corruptible et de gagner la demeure des
Justes afin d'y trouver le Repos Eternel. A ces mots, une Lumière éblouissante remplit la
grotte jetant ses éclats tout autour de la montagne. Saint Marc éleva une ardente prière pour le
Salut de tous ceux qui étaient enfermés dans les prisons par Amour du Christ ou vivaient dans
l'Ascèse au fond des Déserts ou dans les monastères. Après avoir fait promettre à Sérapion de
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ne garder aucun fragment de son corps pour le vénérer, il l'embrassa paternellement, pria pour
son Salut et l'invita à s'agenouiller avec lui. A ce moment, un Saint Ange clama du haut du
Ciel à un autre être incorporel de tendre les bras pour recevoir l'âme du Bienheureux.
Sérapion vit la Voûte Céleste s'ouvrir en grand et l'âme de Saint Marc toute vêtue de blanc
traverser triomphante les troupes de démons qui essayaient vainement d'empêcher son
ascension. Cette vision admirable une fois dissipée, Sérapion referma soigneusement l'entrée
de la grotte devenue le tombeau de Saint Marc et grâce à l'assistance de ses deux Guides
Célestes, il regagna en un seul jour son monastère où tous les Pères rendirent Gloire à Dieu en
entendant son récit.

SAINT PRINCE THEODORE DE SMOLENSK ET YAROSLAV (+1299) ET SES FILS


SAINTS DAVID ET CONSTANTIN (+1321), THAUMATURGES DE YAROSLAV
19 septembre – 5 mars (Translation)
Le Saint Prince Théodore de Smolensk et Yaroslavl surnommé le "Noir" naquit durant de
terribles années pour la Russie, l'époque de l'invasion mongole entre 1237et 1239. Au Saint
Baptême, il reçut le nom du Saint Mégalomartyr Théodore Stratélate qui était particulièrement
considéré parmi les Princes-soldats russes. Lui-même était renommé pour ses exploits
militaires.

Par les prières de la Très Sainte Mère de Dieu, le Saint Martyr-guerrier Merkourios délivra en
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1239 Smolensk qui allait tomber face à Batu; l'enfant et futur Saint Théodore n'était pas dans
la ville. Ils l'avaient emmené et caché dans un lieu sûr durant la guerre. En 1240, son père le
Prince Rostislav s'endormit. En héritiers, ses frères aînés divisèrent les terres paternelles entre
eux, allouant à l'enfant et Saint Théodore la petite possession de Mozahisk. Il y passa son
enfance et y étudia les Saintes Ecritures, les Offices de l'église et la science militaire.
En 1260, le Saint Prince Théodore fut marié à Maria Vasilievna, fille du Saint Prince Basile
de Yaroslav et il devint ainsi Prince de Yaroslav. Ils eurent un fils nommé Michael mais Saint
Théodore fut rapidement veuf. Il passa le plus clair de son temps en campagnes militaires et
son fils fut élevé par sa belle-mère la Princesse Xénia.

En 1277, les forces alliées aux Princes russes, unies aux forces tatares, prirent part à la
campagne en Ossétie et s'emparèrent de sa célèbre ville Tetyakov. Durant cette guerre, les
forces alliées remportèrent une victoire totale. En effet depuis l'époque de Saint Alexandre
Nevsky, les khans de la Horde d'Or virent l'invincible force spirituelle et la puissance militaire
de la Russie orthodoxe et ils furent bien forcés de changer d'attitude vis-à-vis de la Russie.
C'est ainsi qu'ils commencèrent à conclure des alliances avec les Princes russes et que les
khans se tournèrent vers eux pour l'assistance militaire.

L'Eglise russe fit usage de cette providentielle amélioration des relations pour l'illumination
chrétienne des étrangers. Déjà en 1261 et grâce aux efforts de Saint Alexandre Nevsky et du
Métropolite Cyrille III à Sarai, la capitale de la Horde d'Or, un diocèse de l'Eglise orthodoxe
russe fut établi. En 1276, un Concile à Constantinople présidé par le Patriarche Jean Bekkos
(1275-1282) répondit aux questions de l'Evêque russe Théognostos de Sarai concernant
l'ordre de baptiser les Tatars et aussi la réception dans l'Orthodoxie des hétérodoxes
monophysites et nestoriens parmi eux.

Durant ces années, le Saint Prince Théodore était à la Horde. S'étant distingué par les exploits
militaires de la campagne d'Ossétie, il gagna les faveurs du khan Mengu-Temir qui regarda
l'Eglise orthodoxe avec respect, khan qui édicta pour le Métropolite Cyrille le premier décret
exemptant l'Eglise des taxes.

La Chronique dit : "L'empereur Mengu-Temir et son impératrice aimaient beaucoup le Prince


Théodore Rostislavich et ne voulurent pas qu'il retourne en Russie à cause de sa bravoure et
de la beauté de son visage."

Saint Théodore passa trois ans à la Horde. Finalement, "l'empereur le renvoya avec grand
honneur" et le Saint Prince arriva à Yaroslav. Son épouse Maria était déjà endormie et dans la
ville, c'était la Princesse Xénia qui gouvernait avec son petit-fils Michael. Le peuple de
Yaroslav ne voulut pas recevoir le Saint Prince qui revenait de la Horde, "ne lui permettant
pas d'entrer dans la ville mais lui disant : 'ceci est la ville de la Princesse Xénia et Michael
est notre Prince'."

Saint Théodore eut à retourner à la Horde. L'impératrice et épouse du khan Mengu-Temir


"l'appréciait beaucoup et souhaitait qu'il épouse sa fille." Un tel mariage avait une
importance considérable pour la Russie. Longtemps, le khan ne voulut pas y consentir,
considérant les princes russes comme des vassaux ou des sujets.

Donner sa fille en mariage à un Prince russe aurait signifié qu'il le reconnaissait comme son
égal. Plus important encore, cela aurait signifié qu'il reconnaissait la primauté de l'Orthodoxie
parce qu'avant le mariage, la princesse tatare devait accepter le Saint Baptême. Le khan hésita
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longtemps mais du fait qu'une alliance avec la Russie était importante pour lui, "il ordonna
que sa fille soit donnée au Prince Théodore et qu'elle soit d'abord baptisée et il ordonna que
la Foi orthodoxe ne soit pas insultée." C'est ainsi que Saint Théodore épousa la fille du
puissant khan et qu'elle fut baptisée sous le nom d'Anne. "L'empereur le tint en grande estime
et commanda qu'il soit assis en face de lui, il lui bâtit un palais et lui donna des princes et des
nobles pour escorte."

C'est à la Horde que naquirent les fils de Saint Théodore les Princes David (+1321) et
Constantine. Saint Théodore utilisa l'importante influence acquise à la Horde pour la gloire de
l'Eglise et de la terre russes. L'Orthodoxie progressa parmi les Tatars et la Horde commença à
adopter les coutumes russes en morale et en Piété. Les marchands russes, architectes et
habiles artisans apportèrent la culture russe sur les rives du Don, de la Volga dans l'Oural et
même en Mongolie.

De cette période, les archéologues ont trouvé de Saintes Icônes et des crosses ainsi que des
lampadas à travers tous les anciens territoires de la Horde d'Or depuis lors incorporée à la
Russie. Ainsi commença le grand mouvement missionnaire de l'Eglise russe vers l'Est et
l'illumination de toutes les tribus avec la Lumière de la Vérité de l'Evangile tout au long du
chemin jusqu'au Grand Océan (Pacifique). Participant en alliés aux campagnes des Mongols,
les Princes russes orthodoxes et leurs escortes apprirent beaucoup et devinrent familiers des
étendues sans bornes de l'Asie, de la Sibérie et de l'Extrême Orient. En 1330, une trentaine
d'années après le Rappel à Dieu de Saint Théodore, les Chroniques Chinoises mentionnent les
Russes à Pékin.

Saint Théodore vécut à Sarai jusqu'en 1290 quand "les nouvelles lui parvinrent de Russie, de
la ville de Yaroslav que son premier fils, le Prince Michael, s'était endormi." Après avoir
donné au Prince de riches présents et une grande escorte, le khan le renvoya en Russie. Il
redevint Prince de Yaroslav. Saint Théodore se préoccupa avec zèle du renforcement et de la
construction de sa ville et de sa principauté. Il avait un Amour particulier pour le Monastère
de la Transfiguration du Seigneur.

Sa célébrité se répandit à travers la Russie et tous les Princes cherchèrent son amitié et
alliance avec lui. Mais par-dessus tout, il fut apprécié par le fils de Saint Alexandre Nevsky,
André Alexandrovich qui le soutint dans toutes ses initiatives. Quand le Prince André devint
le Grand Prince de Vladimir, il l'accompagna dans ses campagnes militaires. Il se réjouissait
de ses victoires et se désolait de sa défaite. En 1296, une sanglante guerre fratricide éclata
entre deux factions de Princes : celle de Saint Théodore et du Prince André et celle de Saint
Michael de Tver et de Saint Daniel de Moscou. Mais avec l'Aide de Dieu, le bain de sang fut
évité.

Lors d'une réunion des Princes en 1296, les Evêques Siméon de Vladimir et Ismaël de Sarai
s'accordèrent pour amener la paix des deux côtés. La participation du Saint Prince Théodore
et de l'Evêque Ismaël à cette réunion montre que Saint Théodore utilisa tous ses talents
diplomatiques à la Horde pour établir la paix sur la terre russe.
Les attachements de Saint Théodore le Noir avec ses origines à Smolensk n'avaient pas
disparus bien qu'il eût été difficile pour lui d'être Prince de Smolensk. Dès lors, Saint
Théodore partit en campagne à Smolensk en 1297 pour réclamer ses droits légitimes sur la
principauté de Smolensk qui avaient été usurpés par ses neveux mais il ne parvint pas à
reprendre la ville de Smolensk ni à redevenir Prince de Smolensk.
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Peu après cette campagne, le Saint Prince-Soldat tomba malade. Le 18 septembre 1299, Saint
Théodore ordonna de le transporter au Monastère de la Transfiguration du Sauveur et y reçut
la tonsure monastique. Vers sa fin, Saint Théodore demanda d'interrompe l'Office et avec la
bénédiction de l'Higoumène et pour répondre au souhait du Prince, on le transporta à l'agonie
dans le jardin du monastère où une foule de gens de Yaroslav s'était déjà rassemblée. "Et le
Prince se repentit devant tout le peuple s'il avait péché contre qui que ce soit ou eu de
mauvais sentiments envers qui que ce soit. Il bénit tous ceux qui avaient péché contre lui ou
conçu de l'inimitié à son égard et supplia leur pardon. Il accepta sa responsabilité pour tous
ses actes devant Dieu et les hommes." C'est seulement après cela que l'humble guerrier
compléta son désir d'achever sa vie peu commune et troublée en acceptant le Schème
Angélique.

Toute la nuit durant, l'Higoumène et les frères prièrent sur le Saint Prince. A la seconde Heure
de la nuit, ils commencèrent à sonner les
cloches pour les Matines. Saint Théodore
gisait silencieusement sur sa couchette de
Moine et reçut la Sainte Communion des
deux Espèces. Quand les Moines
commencèrent à chanter le troisième
"Gloire" du Psautier, il fit le Signe de la
Croix et rendit son âme au Seigneur. Son
aspect à la tombe était extraordinaire :
"Merveilleuse en effet était l'apparence du
Bienheureux. Il gisait sur la couche non
comme un défunt mais comme un vivant. Sa
face brillait comme les rayons du soleil,
ornée de ses Vénérables Cheveux gris,
témoignant de sa pureté d'âme et de sa
bienveillance."

Son fils Saint David (+1321) gouverna alors


Yaroslavl. On suppose que son deuxième
fils Saint Constantine partit précédemment
pour l'Autre Vie. La Vénération de l'Eglise
pour le Saint Prince Théodore commença
peu après son Rappel à Dieu dans la région
de Yaroslav. Durant les années 1322-1327,
l'Evêque Prokhor de Rostov fit réaliser le
célèbre Evangile Théodorov orné de
miniatures en mémoire de Saint Théodore. Auparavant, l'Evêque Prokhor avait été
Higoumène du Monastère de la Transfiguration du Sauveur à Yaroslavl. Il connaissait
personnellement le Saint Prince et avait été témoin de sa tonsure et de sa repentance publique
devant le peuple. Les historiens pensent que les délicates miniatures tissées dans ce précieux
manuscrit proviennent d'un Evangile que Saint Théodore possédait lui-même et qu'il avait
emporté à Yaroslavl comme une bénédiction de sa native Smolensk.

Le 5 mars 1463, on éleva les Précieuses Reliques du Saint Prince Théodore et de ses fils les
Saints David et Constantine. Témoin oculaire de la scène, le chroniqueur rapporte ainsi : "En
la ville de Yaroslavl dans le Monastère du Saint Sauveur, ils levèrent de terre trois grands
Princes : le Prince Théodore Rostislavich et ses fils David et Constantine; ils les portèrent
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hors du sol. Le Grand Prince Théodore était un homme de grande stature et ils placèrent ses
fils David et Constantine à ses côtés. Leur stature était moindre que la sienne. Ils avaient
reposé dans le même tombeau. L'apparence physique du Saint Prince marqua à ce point les
témoins oculaires et ceux présents à la levée des Précieuses Reliques qu'un récit en fut inclus
dans le Prologue (Vies des Saints) dans la Vie de Saint Théodore et aussi dans le texte du
Manuel pour Iconographes.

La Vie du Saint Prince Théodore le Noir fut écrite peu après la levée de ses Précieuses
Reliques par le Hiéromoine Antoine du Monastère du Sauveur à Yaroslav avec la bénédiction
du Saint Métropolite Philippe de Moscou. Une autre version de la Vie fut écrite par André
Yuriev au Monastère Saint Cyrille du Lac Blanc. Une troisième et plus détaillée fut
incorporée dans le "Livre des Rangs de la Généalogie Impériale" compilé sous le Tsar Ivan le
Terrible et le Métropolite Macaire.

Le peuple russe composa des Cantiques sur le Saint Prince Théodore qu'ils chantèrent des
siècles durant leurs "vagabondages infortunés." Les versets glorifient la Piété de Saint
Théodore et son discernement, sa bienveillance et sa douceur de coeur ainsi que son souci de
construire et embellir les églises. La complexité de sa destinée historique, la dureté de
l'époque, la multitude des ennemis de la Russie et de l'Eglise nous révèlent les grands exploits
des Saints Bâtisseurs de la terre russe.

SAINT MARTYR EULOGE DE PALESTINE (+5°.S.)


The Holy Martyr Eulogios was a native of Palestine. After the death of his pagan parents he
gave away all his inheritance to the poor, and he himself became a wanderer and went about
through Palestine, converting pagans to Christianity. During the time of a persecution he was
arrested, subjected to terrible tortures and beheaded.

SAINT NICOLAS D'OCHRID (+1956) 5 mars (Repos) – 20 avril (Translation)


Aîné de neuf enfants, Saint Nicolas Velimirovitch naquit le 23 décembre 1880. Ses parents,
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Dragomir et Katarina étaient des fermiers qui vivaient dans le petit village de Lelitch en
Serbie occidentale. Enfant, il accompagnait souvent sa mère au Monastère de Chélije distant
de cinq kilomètres où ils participaient aux Offices. Ce furent les conseils et l'exemple de sa
mère qui posèrent les fondations de son développement spirituel comme il le reconnut lui-
même plus tard.

Il fut malade alors qu'il était enfant et n'eut donc jamais de robuste constitution. Plus tard, il
ne correspondit pas aux critères d'admission à l'école militaire mais ces brillantes capacités
intellectuelles lui permirent d'entrer au Séminaire Saint-Sava à Belgrade avant même d'avoir
achevé l'école préparatoire. Lorsqu'il obtint son diplôme en 1905, il fut sélectionné pour
poursuivre ses études à l'étranger. C'est ainsi qu'il obtint un doctorat à l'université de Berne en
1908 avec un ouvrage intitulé La Foi en la Résurrection du Christ comme dogme fondamental
de l'Eglise apostolique. L'année suivante, il soutint une autre thèse doctorale à l'Université
d'Oxford en Angleterre.

De retour en son pays, il fut très gravement atteint de dysenterie. Il émit le voeu que si le
Seigneur lui donnait la guérison, il consacrerait le reste de son existence à Son Service.
L'année suivante, il entrait au Monastère de Rakovitsa près de Belgrade. Le même jour, il fut
ordonné Prêtre. L'année suivante, il étudia en Russie afin de se préparer à enseigner au
séminaire de Belgrade. Il écrivit des cours de philosophie, logique, histoire et de langues
étrangères –il s'exprimait couramment en sept langues– et rédigea une anthologie d'Homélies.
Ces dernières montrent le don qu'il avait pour exprimer les pensées les plus profondes en un
langage accessible à tous.

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, le Saint Archimandrite Nicolas fut


envoyé en mission diplomatique en Angleterre où il intervint avec succès en faveur des
Serbes. Son diplôme de doctorat d'Oxford lui valut d'être invité à donner une conférence à
l'abbaye de Westminster. Un évêque anglican se rappelait plus tard : "L'Archimandrite
Nicolas Velimirovitch est venu et en trois mois, il laissa une impression qui dure jusqu'à ce
jour. Sa vision de l'Eglise comme la Famille de Dieu –précisément l'inverse de la conception
d'un "Empire Divin"– brise en éclats l'accusation de césaro-papisme que la pensée occidentale
adresse à l'Orthodoxie orientale." Il se rendit ensuite en Amérique et non seulement il vint en
aide aux émigrants serbes mais encore à des milliers de Croates et de Slovènes.

Il revint en Serbie en 1919 et fut consacré Evêque de Zicha et fut par la suite transféré à
Ochrid. Il prêcha la Foi, aida les pauvres et établit des orphelinats. Il encouragea le
mouvement "Bogomljcki Pokret" qui incitait à la prière, à la lecture de la Bible, à la
confession et à la communion fréquentes. Sous son influence spirituelle, le mouvement
s'étendit et contribua au renouveau de la vie monastique en Serbie. Il séjourna un an en Russie
et se rendait chaque année à la Sainte Montagne de l'Athos. Ses capacités étaient également
reconnues à l'étranger. En 1921, il fut invité en Amérique. En six mois, il donna plus de cent
conférences, collecta des fonds pour les orphelinats et posa les bases de l'organisation de
l'Eglise serbe en Amérique.

Le Saint Evêque Nicolas retourna six ans plus tard en Amérique à l'invitation de différents
mouvements et associations. Après avoir parlé et prêché pendant trois mois en différentes
églises et universités, il retourna en Serbie tout en s'arrêtant brièvement en Angleterre pour y
parler prophétiquement des signes avant-coureurs d'une autre guerre meurtrière.

Au début des années 1930, il écrit ses remarquables et célèbres "Prières près du lac,"
11

spirituellement très proches du Starets Silouane et du Père Sophrony qu'il rencontra à cette
période au Mont Athos. Chaque fois qu'il venait à l’Athos, il se hâtait de voir d'abord le
Starets. C’est le Saint Evêque Nicolas qui ordonna le Père Sophrony Diacre. Au Rappel à
Dieu de Saint Silouane, Saint Nicolas publia dans une revue missionnaire serbe une
nécrologie intitulée "Un homme d'un grand Amour."

Le 6 avril 1941, les troupes allemandes envahirent la Yougoslavie et le gouvernement capitula


aussitôt. Un grand nombre de Serbes furent massacré en de terribles atrocités commises par
les forces de l'Axe et par les Oustachis, terroristes étatiques croates qui collaborèrent avec les
nazis. Sept cent cinquante mille hommes, femmes et enfants serbes furent massacrés et des
milliers furent envoyés dans les camps de la mort.
Le Saint Evêque Nicolas fut arrêté en 1941 à la suite de critiques qu'il avait émises contre les
Nazis. Il fut mis en résidence surveillée au Monastère de Ljubostir Vojlovici jusqu'en
septembre 1944. Ensuite, il fut envoyé avec le Patriarche Gavrilo au camp d'extermination de
Dachau. Ils y vécurent toutes les horreurs que les prisonniers purent connaître en cet endroit.

À quelqu'un qui lui demandait si les souffrances des camps "détruisent la vie spirituelle ou la
rendent vivante," le Saint Evêque Nicolas répondit : "Vous êtes assis dans le coin et dites
encore et encore : "Je suis poussière, je suis cendres; prends mon âme." Et soudain votre âme
est soulevée et voit Dieu face à Face. Mais vous ne pouvez pas le supporter et vous Lui dites :
"Je ne suis pas prêt, je ne peux pas, renvoie-moi." Et ainsi, une fois de plus, vous êtes assis là
pour des heures et des heures, répétant : "Je suis poussière, je suis cendres; prends mon âme."
Et encore une fois, Dieu vous saisit vers le Haut. Si c'était possible, je voudrais changer le
reste de ma vie pour une heure de plus à Dachau." À quoi Saint Nicolas ajoute : "Et lorsque tu
te penches sur des cendres froides, celles-ci sont transfigurées et reçoivent un visage...
Permets-moi juste de voir ton visage encore plus... et
encore plus de ton visage..." Le camp fut enfin libéré par
les troupes américaines en mai 1945.

Pendant ce temps, le maréchal Tito consolidait son pouvoir


communiste en Yougoslavie, écrasa toute opposition et
persécuta l'Eglise. Bien que le Saint Evêque Nicolas
désirât revenir en son pays, il savait qu'il y serait réduit au
silence. Il décida donc comme le firent des milliers de
réfugiés serbes, de rester à l'étranger afin de pouvoir servir
plus efficacement son peuple.

Le Saint Evêque Nicolas arriva en Amérique en 1946. En


dépit de sa santé gravement affectée par les épreuves extrêmes du camp de Dachau, il
partagea son temps en voyages, conférences, cours et l'écriture. Il rédigea un Synaxaire
intitulé "Le Prologue d'Ochrid" dont les quatre volumes sont considérés comme un classique
de la spiritualité orthodoxe. Il passa trois ans à enseigner au Séminaire Saint-Sava à
Libertyville en Illinois avant de s'établir en 1951 à Johnstown en Pennsylvanie au Monastère
Saint-Tykhon. Il y resta jusqu'à son Rappel à Dieu le 5/18 mars 1958.

Le chapitre final du parcours terrestre du Saint Evêque Nicolas ne fut en nulle manière affecté
par son âge de plus de soixante-dix ans. Il enseignait au séminaire dont il devint le doyen puis
le recteur. Il fut le Père Spirituel de nombreux séminaristes et Moines. Il fut professeur invité
au Séminaire Saint-Vladimir à Crestwood en l'Etat de New-York. Il reçut d’innombrables
visiteurs qu'il encourageait avec des propos remplis de vie spirituelle.
12

Lorsqu'il se retirait le soir, c'était pour écrire ou pour prier.

La prière fut une constante dans la vie du Saint Evêque Nicolas et c'est d'ailleurs en position
de prière qu'il fut retrouvé dans sa chambre à son Endormissement. Des Chrétiens du monde
entier se rassemblèrent pour ses funérailles dans la cathédrale orthodoxe serbe de Saint-Sava à
New-York. Il fut enseveli au Monastère de Saint-Sava à Libertyville. Le Saint Evêque Nicolas
avait exprimé le désir d'être enseveli en son pays natal. Vingt-cinq ans plus tard, le 27 avril
1991, ses Saintes Reliques furent translatées au Monastère de Chetinje en Serbie en un endroit
qui lui avait été réservé depuis longtemps auprès du tombeau de son disciple l'Archimandrite
Justin Popovitch.

Le 19 mai 2003, le Saint Synode de l'Eglise serbe décida de glorifier le Saint Evêque Nicolas
Velimirovitch d'Ohrid et de Zicha en inscrivant son nom dans le calendrier des Saints de
l'Eglise orthodoxe. Les dates de commémoration sont le jour de son Rappel à Dieu le 5/18
mars et celle de la Translation de ses Saintes Reliques d'Amérique en Serbie le 20 avril/3 mai.

Homélie sur le Mystère de la Sainte Trinité.


Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le Ciel, le Père, la Parole et l'Esprit Saint : et
ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre; l'esprit et l'eau et le
sang et ces trois sont ensemble (1Jean 5 : 7-8).

Quand nous lisons les Saintes Ecritures, nous devons être attentifs au sens de chaque mot.
Dans une lecture précipitée, par exemple, l'œil ne percevra pas la distinction que l'Evangéliste
fait entre la Trinité Céleste et la trinité terrestre. A propos de la Trinité Céleste, il dit : "et ces
trois sont un" mais à propos de la terrestre, il dit : "et ces trois sont ensemble" Il y a une
différence radicale entre "être un" et "être ensemble." Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un
tandis que l'esprit, l'eau et le sang sont seulement ensemble sans être un. Tous les hommes sur
terre sont ensemble mais ils ne sont pas un. L'eau et le sang constituent le corps mais l'esprit
est l'esprit. "Car la chair a des désirs contraires à l'esprit et l'esprit en a de contraires à la chair"
(Galates 5 : 17), aussi ils ne sont pas un, bien qu'ils soient ensemble. Quand un homme meurt,
cette association est rompue et l'eau va dans une direction et l'esprit dans une autre. Dans le
même temps, la Divine Trinité dans le Ciel n'est pas simplement ensemble mais Elle est un.

Mais il y a une trinité dans le ciel intérieur de l'homme qui doit devenir non une simple
association mais une unité pour qu'il puisse être béni à la fois dans ce monde et dans celui à
venir; c'est l'unité de l'esprit, du cœur et de la volonté. Tant que ces trois sont seulement en
association, l'homme reste en guerre avec ses trois parties et la Trinité Céleste. Quand, par
contre, ces trois deviennent unies et quand l'un n'est pas dominant et l'autre n'est pas asservi
alors cet homme est rempli de la paix qui surpasse toute compréhension (Philippiens 4 : 7),
tout discours, toute explication, toute crainte et toute peine. Alors le petit ciel à l'intérieur de
l'homme commence à être comme le Grand Ciel de Dieu et l'Image et la Ressemblance de
Dieu deviennent claires en lui.

Ô Dieu Trinitaire, aide-nous à acquérir quelque ressemblance avec ceux qui Te ressemblent.
A Toi soient la Gloire et la Louange pour toujours. Amen.

Sur la Théophanie
Quand le Seigneur Jésus eut vécu trente ans depuis Sa Naissance dans la chair, Il commença
Son Enseignement et Son Salut du monde. Il marqua ce commencement même du
commencement par Son Baptême dans le Jourdain. Saint Cyrille de Jérusalem dit : "Le
13

commencement du monde, l'eau; le commencement de l'Evangile, le Jourdain." Lors du Saint


Baptême du Seigneur dans l'eau, fut révélé au monde ce mystère qui était prédit dans l'Ancien
Testament et annoncé sous forme de fable dans l'Egypte Ancienne et en Inde : le Mystère de
la Sainte Trinité de Dieu. Le Père Se révéla au sens de l'ouïe, l'Esprit au sens de la vue et le
Fils, bien au-delà, au sens du toucher. Le Père donna Son Témoignage sur le Fils, le Fils fut
baptisé dans les eaux et le Saint Esprit, sous la forme d'une colombe, plana au-dessus des
eaux. Et quand Jean le Baptiste porta témoignage sur le Christ et dit : "Voici l'Agneau de Dieu
qui enlève le péché du monde" (Jean 1 : 29) et quand il immergea le Seigneur dans le Jourdain
et Le baptisa, il révéla ainsi la Mission du Christ dans le monde et le chemin de Notre Salut. A
savoir que le Christ prend sur Lui le péché de toute la race humaine, qu'Il descend dans la
mort (par l'immersion) et ressuscite (en surgissant de l'eau) et que nous devons mourir en tant
que vieil homme pécheur pour ressusciter, purifiés, nous renouvelant et renaissant. Voici le
Sauveur et voici la Voie du Salut. Si la Fête de la Théophanie est aussi appelée l'Illumination,
c'est que dans le Jourdain nous est donnée une Illumination révélant Dieu comme Trinité
Consubstantielle et Indivisible d'un côté et de l'autre c'est que chacun de nous, en étant baptisé
dans l'eau, est illuminé par le Père des Lumières à travers les Mérites du Fils et dans la
Puissance de l'Esprit Saint

Synaxe de Saint Jean le Précurseur


Saint Jean a accompli le rôle majeur de sa vie le jour de la Théophanie et pour cette raison,
dès les premiers temps, l'Eglise dédia à sa mémoire le lendemain de cette Fête. Ce jour est
ainsi lié à un événement impliquant la main du Précurseur. De Sébaste où le Saint et Grand
Prophète Jean avait été décapité par Hérode, le Saint Evangéliste Luc désirait emmener le
corps de Saint Jean à sa ville natale d'Antioche. Il ne réussit toutefois qu'à acquérir une main,
conservée à Antioche jusqu'au dixième siècle. Elle fut ensuite transportée à Constantinople
d'où elle disparut pendant l'occupation turque.

Saint Jean est commémoré plusieurs fois dans l'année mais sa plus grande célébration est en
ce jour du 7 janvier. Parmi les personnages de l'Evangile entourant le Sauveur, la personne de
Saint Jean le Baptiste occupe une place très spéciale par la façon dont il est né et dont il vécut
dans ce monde, par sa manière de baptiser les hommes pour leur repentir et par son Baptême
du Messie et finalement par la manière tragique dont il a quitté ce monde. Il était d'une telle
pureté morale qu'il mérita vraiment le nom d'Ange* qui lui fut donné dans les Ecritures plutôt
que d'être représenté comme simple homme mortel. Saint Jean diffère de tous les autres Saints
Prophètes en ce qu'il eut la joie de montrer au monde Celui Qu'il avait annoncé.

A propos de la main de Saint Jean, on raconte que l'Archevêque la sortait chaque année le jour
de sa fête devant le peuple. Parfois, la main apparaissait ouverte et parfois serrée. Dans le
premier cas, cela indiquait que l'année serait fertile et dans le second qu'il y aurait famine.
* Le mot “messager” en grec est angelos (αγγελος). cf Malachie 3 : 1 ; Matthieu 11: 10.

Homélie sur la soumission à la Volonté de Dieu.


Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel (Matthieu 6 : 10)
Saint Jean le Baptiste est béni car il a accompli l'Evangile avant l'Evangile! Sortant dans le
Désert, il s'est livré en totalité à la Volonté de Dieu à la fois dans son corps et dans son esprit.
Et la Volonté de Dieu fut faite dans son corps sur terre comme elle fut faite aussi dans son
esprit au Ciel. Ni la faim ni les bêtes sauvages n'ont nui à son corps durant ses années passées
dans les Déserts, pas plus que le désespoir n'a porté atteinte à son esprit dans la solitude ni
l'orgueil dans ses Visions Célestes. Il ne cherchait ni pain ni reconnaissance des hommes.
Dieu lui donna tout ce qui lui était nécessaire car il était complètement offert à la Volonté de
14

Dieu.

Œuvres
• La Foi et la vie selon l'évangile, traduit du serbe par Zorica Terzić, ed. L'âge
d'homme, coll. Grands spirituels du XXe siècle.

• Prières sur le lac, éd. L'âge d'homme.

• Sermons sous la montagne (1912)

• Par-delà le péché et la mort (1914)

• Les Commandements du Seigneur

• Les méditations du Notre Père

• Paroles sur l’homme universel (1920)

• Prières sur le lac (1922)

• Pensées sur le Bien et le mal (1923)

• Nouveaux sermons sous la montagne (1923)

• Homélies pour les dimanches et jours de fête (1925)

• La foi des hommes cultivés (1928)

• Le Prologue d’Ohrid (1928)

• La guerre et la Bible (1931)

• Symboles et signaux (1932)

• Emmanuel (1937)

• Nomologie (1940)

• Le peuple serbe comme Serviteur de Dieu (1941)

• Lettres missionnaires (1937-1941)

• Cassienne.

SAINT CIARAN (OU KIERAN) DE SAIGHER L'EVEQUE D'OSSORY ET


CONFESSEUR, IRLANDE (+5°.S.)
Cartak était le disciple de Saint Ciaran, tous deux Abbés et Evêques à Sagire en Irlande. Les
Irlandais appellent Saint Ciaran le "premier-né" de leurs Saints : il est le plus célèbre de ceux
qui ont paru en Irlande avant Saint Patrick.

ou
15

Saint Ciaran l'Ancien a dû être contemporain de Saint Patrick, voire précurseur du Grand
Saint. Il est né au Cap Clear où on lui attribue l'érection d'une église mais il se rendit sur le
Continent pour son éducation, y être ordonné et sacré Evêque avant de revenir en Irlande. Il
vécut comme Ermite à Saighir près des "Montagnes Fleuries" de Slieve (Bloom Mountains)
mais des disciples se joignirent à lui et un grand monastère fut érigé autour de sa cellule
devenue lieu de prédilection pour l'ensevelissement des défunts Rois d'Ossory. Sa mère,
Liaden vint à Saighir avec un groupe de femmes qui avaient consacré leurs vies au Service de
Dieu et des membres de la communauté de son fils.

Il y a beaucoup de traditions de Miracles de Dieu accomplis par Saint Ciaran, y compris


plusieurs retours à la vie de défunts comme aussi des histoires ravissantes de ses douces
relations avec le règne animal. Une d'entre elles rapporte comment cet Evêque si béni et
premier engendré des Saints d'Irlande, étant jeune, vit un jour un faucon plonger et saisir un
oisillon de son nid. Pris de pitié pour la petite créature, Saint Ciaran pria pour sa délivrance et
le faucon vint la déposer à ses pieds, déchirée et saignante mais ensuite elle retrouva
miraculeusement force et santé. Il y a d'importantes ruines à Saighir, entre autres la base
taillée d'une haute Croix et Saint Ciaran est considéré comme le Saint Protecteur de Munster
commémoré le 5 mars.

Tropaire de Saint Cieran, Ton 4


Quittant l'obscurité du paganisme,/
tu as été attiré par le rayonnement de notre Foi pure et salvatrice, Ô Père Cieran,/
et revêtant la lourde charge de l'épiscopat,/
tu vécus dans l'Ascétisme le plus sévère,/
cherchant de cette façon le Salut de l'âme des hommes.

Kondakion de Saint Cieran, Ton 8


Le pain était ta viande et l'eau ton vin, Ô Ascète Béni et Grand-Père Cieran./
Dédaignant le vêtement et le confort, tu t'enveloppas toi-même dans la prière, devenant un
modèle de Piété./
C'est pourquoi nous prions qu'étant dépouillés de toute attache de ce monde,/
nos vies puissent être transformées en une prière visible à Notre Dieu Trinitaire.

SAINT JEAN NÉO-MARTYR DE BULGARIE (+1784)


Le Saint NéoMartyr Jean naquit en Bulgarie en 1775. Depuis que les musulmans fanatiques
croyaient qu'ils seraient assurés d'un "paradis" éternel où ils jouiraient de belles vierges et
d'une abondante nourriture s'ils parvenaient à forcer les Chrétiens à apostasier le Christ et à
suivre Mohammed, ils n'épargnèrent aucun effort envers les Chrétiens par les promesses ou
les menaces de mort.

Lorsque Saint Jean était encore garçonnet, il tomba avec des compagnons musulmans. De
diverses manières, on l'amena à renier le Christ et à suivre l'islam. Il prit conscience de son
apostasie à seize ans et fut horrifié d'avoir renié le Christ. Il s'enfuit à la Grande Laure de la
Sainte Montagne et y passa son temps dans la repentance sous la conduite d'un Ancien. Il
vécut trois ans la vie monastique d'une manière très stricte mais sa conscience continuait à le
perturber. Avec la bénédiction de son Ancien, il décida de faire le voyage de Constantinople
pour laver son apostasie en confessant le Christ de manière publique et en versant son sang.

Le jeune Moine s'habilla en Turc, ce qui était interdit aux Chrétiens. Arrivé à Constantinople,
il partit directement pour l'église Sainte-Sophie qui avait été profanée et transformée en
16

mosquée. Juste en face des musulmans, il fit le Signe de la Croix et commença à réciter des
prières chrétiennes. Puis il dit à voix haute qu'il était né Chrétien mais était tombé dans
l'erreur et avait renié le Christ mais qu'à présent il souhaitait rejeter la fausse religion de
Mohammed afin de recommencer à suivre le Christ.

Pris d'une rage frénétique en entendant ses paroles, les Turcs lui tombèrent dessus. Ils
l'empoignèrent et commencèrent à le torturer de diverses manières. "Renie le Christ,"
disaient-ils, "et reviens à l'islam sinon nous te tuerons." Saint Jean répondit : "Sans le Christ,
il n'y a pas de Salut."

Les furieux Agarènes* le traînèrent dans le jardin pour le décapiter. C'est ainsi que Saint Jean
reçut la Couronne du martyre en 1784 à l'âge de dix-neuf ans.
* http://fr.wikipedia.org/wiki/Agar%C3%A8nes

19 novembre (Invention) – 5 mars


SAINT MOINE-MARTYR ADRIAN DE POSHEKHONYE, YAROSLAVL (+1550)
L'Invention des Précieuses Reliques incorrompues du Saint Moine Martyr Adrian de
Poshekhonye eut lieu le 19 Novembre 1625. Sous le Patriarcat de Philarète, elles furent
translatées le 17 décembre 1625 dans le monastère qu'il avait fondé.

ou

The Monk Adrian of Poshekhonsk was born at Rostov the Great at the end of the XVI
Century, of pious parents named Grigorii and Irina. The Monk Adrian accepted monastic
tonsure at the monastery of Saint Kornilii of Komel'sk (Comm. 19 May).

Among the brethren gathered around the Monk Kornilii were no few capable builders and
17

iconographers, such that the monastery churches were constructed and adorned by the monks
themselves. In the final years of the Monk Kornilii's life, Kazan Tatars made a plundering
invasion of the locale of the monastery, and he led off all the brethren to the River Ukhtoma.
But the Tatars did not touch the monastery, being frightened off by the sight of the many
soldiers defending it, and they soon withdrew from the Vologda district. The Monk Kornilii
returned to the monastery with the brethren and reposed there on 19 May 1537.

Three years later after the death of the Monk Kornilii, the Monk Adrian, – then in the dignity
of monk-deacon, began strongly to desire to go off into a wilderness place and found a
monastery in honour of the MostHoly Mother of God. The Lord helped the monk fulfill his
intent. At the Korniliev monastery there arrived a certain unknown black-robed starets-elder
of striking appearance. Meeting the starets in church, the Monk Adrian asked him his name,
but the elder did not answer. When the Monk Adrian invited him to his own cell and besought
him to share something of benefit to soul, the starets answered, that he would show the monk
the wilderness, wherein he should build the church and monastery in the name of the
MostHoly Mother of God. The Monk Adrian immediately went off to the monastery head –
the hegumen Lavrentii, and began to seek blessing for the wilderness quietude. Having in
mind the command of the Monk Kornilii, – bidding that there be released from the monastery
any monks wanting to withdraw into the wilderness, hegumen Lavrentii did not hinder the
Monk Adrian but instead gave him his blessing, and likewise sent off with him his assistant –
the starets Leonid. Having prayed at the grave of the Monk Kornilii, the Monk Adrian and
starets Leonid set off on their way, led by the mysterious black-robed monk. The Monk
Adrian carried with him an icon of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God, also
written by him.

On 13 September 1540, the eve of the feast of the Exaltation of the Cross of the Lord, the
Monk Adrian and starets Leonid arrived in the wild Poshekhonsk forest, situated amidst the
settlements of Belta, Patrabol'sha, Shel'shedol'sk and Ukhorsk. They halted at the banks of the
River Votkha. And there the starets leading them suddenly became invisible. The astonished
travellers began to chant the canon and service of the feast, with tears of thanks to God. And
indeed this was a portent of the future famous monastery – a place of the glorification of God
– like a bell pealing throughout all the surrounding settlements. For three years the Monk
Adrian and starets Leonid survived in the wilderness solitude, suffering want, overcoming
temptations from the devil and the whisperings of wicked folk, and then they set about their
sacred intent. Choosing a suitable moment, the ascetics set off to Moscow to Metropolitan
Makarii, to seek blessing for the establishing, on the Peshekhonsk side of the River Votkha, of
a monastery and temple in honour of the Uspenie (Dormition) of the Mother of God. Saint
Makarii gave his blessing to the ascetics to build the monastery, and he entrusted them a
church-grant grammota-document; the Monk-deacon Adrian he ordained to the priesthood
and elevated to the dignity of hegumen. In this grammota-deed given to the Monk Adrian, the
sainted hierarch bid "priests, deacons, monks and laypeople to hearken to and obey him in
everything, as becometh for a pastor and teacher." At Moscow the Poshekhonsk ascetics
found generous benefactors who, beholding the audacious elders, gave them abundant
offerings for the building of the church. Having returned to their wilderness spot on 31 May
1543, Saint Adrian laid the foundation for the church with refectory, in honour of the Uspenie
of the MostHoly Mother of God. Having embellished and consecrated the new church, the
Monk Adrian set about the construction of the monastery.

At the monastery was introduced the strict ustav (monastic rule) of the Monk Kornilii. Having
nothing of their own, a little sufficing everyone, the monks devoted a large portion of their
18

time to prayer, both in church and in cell, and no small time was allotted to the reading of
Holy Scripture. And during the reading this was done: "not in elegant voice, nor for effect, but
in an humble and mild voice: one reads, and another speaks of what is read," and they
likewise read in private. The Monk Adrian, besides his tasks as hegumen, also occupied
himself with the writing of icons, and when his holy soul wished for complete silence, he
withdrew for prayer into the depths of the forest into a cell with chapel built by him, a verst
distance away from the monastery. Six years after the founding of the monastery, starets
Leonid peacefully reposed to the Lord. And the Monk Adrian with the brethren reverently
buried him. The brethren during this time had increased. The monks built three cells as
dwellings and a fourth for the preparation of food and the baking of bread. Saint Adrian began
to make plans for the erection of a large stone church and he gathered for this purpose a sum
of money. But a year after the repose of starets Leonid, in 1550 during Great Lent on the night
of 5 into 6 March, with the commemoration of the 42 Ammoreian Martyrs (Comm. 6 March),
– armed robbers burst into the monastery and after a beating they murdered the Monk Adrian.
The holy relics of the MonkMartyr Adrian were uncovered on 17 December 1626, solemnly
transferred into the monastery church and placed into an open crypt, – over against the right
cleros-choir. At the grave of the Monk Adrian occurred many Miracles.

SAINT MARTYR CONON L'ISAURIEN (+1°.S.)


Saint Conon grandit dans la Foi du Christ et fut baptisé au Nom de la Très Sainte et Vivifiante
Trinité par le Saint Archange Michel le Commandeur des Armées Angéliques de Dieu.
Jusqu'à son Rappel à Dieu, le Saint Archange de Dieu veilla invisiblement sur lui. Saint
Conon fut illuminé et infusé par la Grâce du Saint Esprit de sorte que son cœur ne fut attiré en
rien de terrestre mais seulement par ce qui était spirituel et Céleste.

Lorsque ses parents le forcèrent à se marier, le premier soir, il prit une bougie et l'a plaça
sous un ustensile et demanda à son épouse : "Quelle est la meilleure, la lumière ou
l'obscurité?" Elle répondit : "La lumière." Il commença alors à lui parler de la Foi du Christ et
de la vie spirituelle comme de beaucoup plus élevées et plus attrayantes que le physique et il
réussit à convertir sa femme et ses parents à la Foi du Christ.

Saint Conon et sa femme vivaient comme frère et sœur. Peu après, sa femme et ses parents
19

s'endormirent et il se retira complètement de la vie de ce monde pour se consacrer entièrement


à la prière, le jeûne et les Pieuses Pensées. Il opéra de grands Miracles par lesquels il en
convertit plus d'un au Christianisme. Parmi d'autres exemples, Saint Conon força les mauvais
esprits à le servir. Pendant le temps d'une persécution, il fut capturé, torturé et transpercé avec
des couteaux. Les malades eux-mêmes qui s'oignaient de son sang étaient guéris. Ensuite, il
vécut deux années supplémentaires dans sa ville d'Isaurie et se présenta devant le
Seigneur. Ce Saint Glorieux vécut et fut martyrisé au deuxième siècle.

ou

Le Saint Martyr Conon l'Isaurien naquit à Béthanie, un village situé près d'Isaurie, ville d'Asie
Mineure dont les habitants prirent la Foi chrétienne du Saint Apôtre Paul. Depuis sa jeunesse,
Saint Conon fut mis sous la protection du Saint Archange Michel qui lui apparut et l'assista en
de nombreuses circonstances difficiles de sa vie.

Sur l'insistance de ses parents, Saint Conan fut fiancé à une jeune fille nommée Anna qu'il
persuada de rester Vierge après le mariage. Le jeune couple vivait comme frère et sœur se
consacrant entièrement à Dieu. Saint Conon amena ses parents à la Foi chrétienne. Son père,
Saint Nestor, reçut la Couronne de martyre pour avoir critiquer l'idolâtrie.

Après le Rappel à Dieu de sa mère et de son épouse, Saint Conon continua à servir Dieu en s'y
consacrant par ses œuvres monastiques, le jeûne et la prière. Dans la vieillesse, le Saint
Ascète fut glorifié du don des Miracles. Par sa prédication et les Miracles, beaucoup de païens
furent convertis au Christ.

Lorsque la persécution des chrétiens commença à Isaurie, Saint Conon fut un des premiers
touchés. Il fut soumis à de graves tortures pour avoir refusé de sacrifier aux idoles. Toutefois,
les résidents Isauriens furent informés de ce que Saint Conon était soumis à la torture. Ils
partirent en armes pour la défense du Martyr et effrayés par la colère des gens, les
tortionnaires prirent la fuite découvrirent le Saint isaurien Martyr blessé et dans son sang au
lieu même de sa torture. Saint Conon fut désolé de ne pas avoir eu l'honneur que le Seigneur
acceptât son martyre.

Deux ans plus tard, Saint Conon partit en paix. Il fut enseveli auprès de ses parents et sa
femme.

SAINT PIRAN (OU PERRAN) DE PADSTOWE, MOINE DE PERRANPORTH,


CORNOUAILLES (+480)
[note : le texte anglais contient plusieurs "?" à la place de certains termes, ils sont reproduits à leur place]
En Cornouailles et Bretagne, le 5 mars est jour de la Fête de Saint Piran et beaucoup d'érudits
l'ont identifié avec Saint Ciaran. Jean de Tynmouth qui a écrit sa biographie médiévale
attribue des histoires similaires aux deux Saints si en effet ils sont deux! Ce qui est certain
c'est que Saint Piran était un des Missionnaires venus d'Irlande et du pays de Galles en
Cornouailles et il nous semble raisonnable de simplement retenir ce que nous savons de Saint
Piran, le plus populaire de Saints de Cornouailles et le Protecteur, si non du Duché au moins
du [?] comme on appelle les mineurs.

Perranporth est l'endroit traditionnel d'arrivée de Saint Piran dans le plus pur style celtique,
sur une pierre de moulin, selon la tradition. A l'intérieur entre les dunes ou [?], se trouve
enterrée une des plus vieilles églises de ces îles, sa chapelle à Perranzabuloc. Au Moyen-Age,
20

les Précieuses Reliques du Saint reposaient en dessous de l'Autel pour être exposées aux
pèlerins; c'était le plus fréquenté des Saints lieux avec le Mont Saint-Michel. Cependant, au
douzième siècle, les sables engloutirent l'ancien édifice et les Précieuses Reliques furent
emmenées dans une autre église, bien que la haute vieille Croix fût restée parmi les dunes. Si
l'on découvrit pour les extraire les murs en 1834, c'est en 1910 qu'ils furent enfermés dans une
coquille protectrice de béton. Aujourd'hui, ils sont maintenant à nouveau cachés en dessous
du sable.

Les prédications de Saint Piran et les Miracles accomplis à travers lui ont amené tant de gens
à Dieu qu'il a de nombreuses dédicaces en Cornouailles, en Bretagne et le Sud du Pays de
Galles. En Cornouailles, les endroits qui lui sont associés sont dans la région de l'estuaire de
Fal qui était l'endroit d'embarquement habituel pour la Bretagne. Perrarworthal a une source
de Perran et des Perrannthnoe [??] et une chute d'eau de Perran. En Bretagne, Saint-Perran est
un petit village au Sud de Saint-Brienc.

On rapporte que Saint Piran s'intéressait aux pierres et collectait divers rochers contenant des
minéraux dont un noir, particulièrement grand qu'il utilisa comme foyer pour son feu et par
lequel il fut stupéfié d'en voir sortir un flux de métal très chaud de couleur blanche et en
forme de Croix. Cette apparition de l'étain l'a fait non seulement le Protecteur des étameurs
mais a aussi inspiré son drapeau représentant une Croix argentée sur fond noir, drapeau
souvent utilisé comme l'étendard des Cornouailles et symbole de l'Evangile, Lumière hors de
l'obscurité, Bien sortant du mal.

ou

Les origines familiales de Saint Piran sont obscures; la tradition rapporte qu'il est venu
d'Irlande. Ayant passé sa jeunesse dans le Sud du Pays de Galles, il fonda une église à Cardiff.

Il reçut l'enseignement monastique au Monastère de Saint Cadog à Llancarfon où il aurait


rencontré Saint Finnian. Les deux retournèrent ensemble en Irlande où Finnian fonda six
monastères, y compris son plus célèbre, celui de Clonard. Saint Piran vécu là-bas sous Saint
Enda sur l'Île Arrane puis Saint Senan sur l'Île de Scattery. Il fonda sa propre communauté à
Clonmacnoise, "l'Université de l'Irlande."
La tradition des Cornouailles rapporte que Saint Piran a été capturé dans son vieil âge par un
païen irlandais jaloux de ses pouvoirs miraculeux mais surtout de sa capacité à guérir. Les
païens lui lièrent une meule autour de son cou et le lancèrent d'une falaise dans la mer pendant
un orage. Quand Saint Piran toucha l'eau, l'orage a cessé et la meule surgit à la surface comme
un bouchon. Sur son radeau de pierre, Saint Piran navigua vers la Cornouailles, arriva sur la
"plage de Perran," y construisit une petite chapelle sur les "Sables de Penhale" et y fit ses
premières conversions. Il séjourna là-bas des années durant en Ermite et Thaumaturge
accomplissant des Miracles pour les gens du pays.

Saint Piran érigea des églises à Perran-Uthno et Perran-Arworthal, une chapelle à Tintagel et
un puits appelé le Probus à "Venton-Barren." Il voyagea en Bretagne où il travailla avec Saint
Cai. La tradition arthurienne de Geoffrey de Monmouth dit qu'il était l'aumônier du roi Arthur
et Archevêque de York après que Saint Samson eut été exilé par les invasions saxonnes, bien
qu'il soit douteux qu'il y ait jamais siégé.

La Sainte Protection de Saint Piran en Cornouailles dérive de sa popularité avec les mineurs
d'étain de Cornouailles. La tradition rapporte que Saint Piran a découvert l'étain en
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Cornouailles alors qu'il utilisait un grand rocher noir pour construire une cheminée et qu'il
s'aperçut que la chaleur avait fait suinter un filet de métal blanc pur hors de la pierre. Il
partagea cette découverte avec les habitants de l'endroit, procurant ainsi aux gens de
Cornouailles un métier si lucratif qui en furent si enchantés qu'ils firent en l'honneur de Saint
Piran une fête somptueuse où le vin coula comme l'eau. Saint Piran en but un peu trop, ce qui
engendra dicton cornique "aussi saoul qu'un Perraner." Sur le drapeau National de
Cornouailles, la coulée de métal blanc sur fond noir s'appelle la Croix Blanche de Saint Piran.

Saint Piran rendit son âme à Dieu dans son petit ermitage près de la plage. Ses Vénérables
Reliques attiraient nombre de pèlerins mais en raison de l'envahissement par les sables, on les
translata à l'intérieur des terres dans l'église paroissiale de Perran-Zabulo construite pour les
accueillir.

SAINT JACUT ET SAINT GUETHENOC (OU WEITHNOC) (+5°.S. OU 6°.S.)


6 - 8 février – 5 mars
Fils de Saint Fragan et Sainte Gwendoline et frères de Saint Gwenaloe (Winwaloee, frère
jumeau de Jacut), Saint Jacut et Saint Guethenoc devinrent disciples de Saint Budoc chassés
comme lui de leur Grande-Bretagne natale par les envahisseurs saxons.

Plus tard, ils souhaitèrent vivre en Ermite et se retirèrent alors dans un lieu très incommode
d'où ils passèrent ensuite dans la presqu'Île de Landouar où ayant rassemblé quelques
disciples, ils jetteront alors les fondements de l'abbaye dont Saint Jacut aura le gouvernement,
son frère s'étant choisi une autre solitude.

ou

SAINT ABBÉ JACUT ET CONFESSEUR


Saint Jacut eut pour père Saint Fragan, cousin du roi breton Catoui et pour mère Alba (ou
Guen). Il naquit en Grande-Bretagne dans la première moitié du cinquième siècle et eut un
frère jumeau : Saint Guethenoc. Tous deux étaient bien jeunes quand fuyant devant
l'envahisseur saxon, leurs parents traversèrent l'océan britannique et vinrent chercher la paix
vers 460 en Armorique pour finalement parvenir au port de Brahee dans la Baie de Saint-
Brieuc. Y naquit un troisième enfant nommé Saint Guennolé dont la renommée devait rejeter
dans l'ombre celle des deux jumeaux Saint Jacut et Saint Guethenoc. On a lieu de croire que
Fragan confia ses deux aînés à Saint Rudoc et que ceux-ci, à l'Abbaye de Lavré, se formèrent
au travail des mains, à la prière et à la pénitence.

Aspirant à une solitude plus complète, ils allèrent ensuite se fixer à Landoac pour y ériger un
ermitage et y consacrer le jour au travail des mains et la nuit à la prière. Ils convertirent la
population locale et formèrent ces nouveaux Chrétiens à la mise en labour des terrains en
friche. Bientôt ils eurent quelques disciples et ce fut le noyau de l'Abbaye Saint-Jacut. Le
nouveau monastère dut sans doute son accroissement aux émigrations de Grande-Bretagne en
Armorique. Une tradition conservée à l'Abbaye Saint-Jacut rapporte que vers la fin de sa vie
et pour une cause demeurée inconnue, Saint Guethenoc se sépara de son frère sans qu'on
puisse dire vers quel lieu il dirigea ses pas. Demeuré seul à Landoac, Saint Jacut continua à
vivre dans la Sainteté.

D'après Noël Mars, il s'endormit 8 février dans la première moitié du sixième siècle. Son
corps fut enseveli dans l'église du monastère qui était dédicacé à la Mère de Dieu et qui plus
tard prit le nom de Saint-Jacut. A la descente des Normands en Bretagne vers 878, les
22

Précieux Restes de Saint Jacut furent translatés en un lieu inconnu.

SAINT MARTYR PHOCAS D'ANTIOCHE (+320)


Après beaucoup de mauvais traitements soufferts pour le Nom du Rédempteur, Saint Phocas
triompha de l'antique serpent, victoire qu'un Miracle atteste encore aujourd'hui au peuple.
Ceux en effet qui ont été mordus par un serpent n'ont qu'à s'approcher avec une Foi vive de la
porte de la basilique du Martyr et aussitôt le venin perd sa force et les malades sont guéris.

SAINT MARTYR CONON LE JARDINIER (+251)


Saint Conon naquit à Nazareth. Il était doux et innocent et rendait Grâces à Dieu en toutes
choses. Durant le règne de Dèce, Saint Conon fut persécuté, souffrit et fut martyrisé pour le
Christ. Il demeura cependant tout le temps fort dans la Foi. Il tança vertement et critiqua la
stupidité des juges païens. Avec des clous enfoncés dans ses pieds et attaché au chariot du
prince, Saint Conon fut traîné jusqu'à ce qu'il s'écroulât complètement épuisé. Il pria pour la
dernière fois et rendit son âme à Dieu.

SAINT EVEQUE THEOPHILE DE CESAREE ET CONFESSEUR (+200)


Sous l'empereur Sévère, Saint Théophile se distinguait par sa sagesse et sa vie intègre à
Césarée en Palestine. Saint Théophile seconda les efforts du Saint Pape Victor pour faire
célébrer en Asie la Fête de Pâque un Dimanche et non pas au jour anniversaire du 14 nisan. Il
s'appuyait sur le fait que Pâque n'est pas la commémoration d'une date mais la
commémoration de la Résurrection.

SAINT EVEQUE DRAUSIN DE SOISSONS ET CONFESSEUR (+674)


Fondateur du célèbre Monastère de la Mère de Dieu de la même ville, de l'Abbaye
bénédictine de la Rethonde, Saint Drausin est originaire de la région de Soissons. Elevé dans
une famille chrétienne qui lui donna une excellente culture, il fut élu Evêque de Soissons,
connut les difficultés de nombreuses maladies dont il supporta avec patience les douleurs puis
les infirmités. Il fonda un monastère de Moniales en appelant des soeurs de l'Abbaye de
Jouarre avec le soutien de le Saint Evêque Ouen.

SAINT HIEROMARTYR LUPERCULE (OU LUPERQUE) L'EVEQUE D'EAUSE (+3°.S.)


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Selon les "Vies des Martyrs d'Aquitaine," ouvrage composé par un auteur ancien dont Joseph
Scaliger loue le style élégant, Saint Lupercule souffrit le martyre à Eause sous l'empereur
Dèce. Antique métropole de toute la province, l'Eglise d'Eause l'honorait comme son Saint
Protecteur et l'on s'accorde à le regarder comme un des premiers Evêques de cette même
église. Néanmoins quelques savants pensent qu'il ne faut pas le distinguer de Luperque,
Martyr à Saragosse avec dix-huit autres et loué par Prudence dans son livre des "Couronnes
des Martyrs." Il existait au onzième siècle une abbaye qui portait le nom de Saint-Lupercule
d'Eause.

SAINT SIGIRAUNE, A TOURS L'ABBE (+7°.S.)

SAINT EVEQUE GREGOIRE DE CONSTANCE A CHYPRE

SAINT EUSEBE DE CREMONE, A BETHLEEM (+423)


Saint Eusèbe fut l'ami de Saint Jérôme qui le choisit pour Higoumène de son monastère au
moment de son Rappel à Dieu. Il est l'auteur de plusieurs écrits remarquables.

ou

Confesseur et issu d'une illustre famille de Crémone, il rencontre Saint Jérôme qui le forme à
la lecture des Saintes Ecritures et surtout à la vie spirituelle. En 384, il suit Saint Jérôme en
Palestine et devient Moine dans le monastère qu'il fonde à Bethléem. De retour à Rome pour
distribuer son patrimoine aux pauvres, il correspond avec Saint Jérôme et après le Rappel à
Dieu de celui-ci, il revient gouverner le Monastère de Bethléem.

SAINT MARTYR ONYSIOS D'ISAURIE (+1°.S.)


The Holy Martyr Onysios lived in Palestine. He was beheaded with the sword for confessing
faith in Christ.

SAINT MARTYR EULAMPE DE PALESTINE (+5°.S.)


The Holy Martyr Eulampios lived in Palestine. He was beheaded for his faith in Christ.

SAINT CLEMENT DE SYRACUSE (+VERS 800)


Son corps fut translaté en 1040 à Constantinople. Abbé de Sainte-Lucie de Syracuse, le plus
ancien des monastères de la Sicile, Saint Clément fut un Guide Spirituel magnifique pour ses
Moines qui transmirent sa mémoire de Sainteté.

SAINTE MARTYRE ET VIERGE RHAÏS D'ANTINOE EN EGYPTE ET SAINTS


MARTYRS ARCHELAOS, CYRIL, PHOTIOS ET 149 AUTRES SAINTS MARTYRS
(+202)
Sainte Rhais aurait souffert le martyre avec d'autres disciples de la "discalia" d'Origène à
Alexandrie en 202 avec les Saints Heron, Plutarch, Serenus, Heraclides, Potamioena et Saint
Marcella dans la persécution de Septime Sévère.

ou

The Holy Martyrs Archelaos, Cyril, Photios and the 150 Martyrs with them (their names are
unknown), were beheaded after tortures for the confession of faith in Christ. This occurred in
the Egyptian city of Antinoe (Antinopolis) sometime in about the years 308-310. The fate of
the martyrs was shared also by Saint Iraida.
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SAINTE MARTYRE OLIVE, VIERGE A BRESCIA (+VERS 138)


Ses Saintes Reliques sont conservées dans cette ville et dans celle de Salo qui en est voisine.
Règne d'Adrien.

SAINT NÉOMARTYR GEORGES DE RAPSANÉE (+1818)


The Holy New Martyr George came from a rich and noble family of Rapsani in Larisa of
Central Greece. His father's name was Hatzilaskaris and was the son of Anastasios Psaltou.
His mother's name was Smaragda and was the daughter of Theodoros Sakellaridos. His sister
Maria was married to the priest of Rapsani, Father Christodoulos Karazeses. Father
Christodoulos was also a teacher at the school of Rapsani, and George was one his students.
George graduated from this school in either 1815 or 1816. Upon his graduation George also
became a teacher of writing there.

Being a renowned school of the area, a certain Turkish Muslim sent his son to be educated
there, and among his teachers was the young man George. The young Turk adapted to the
school climate and was competing with his classmates, encouraged by his teacher George,
perhaps benefiting from him with special care. However, because a Greek education of the
early 19th century was closely associated with an Orthodox Christian education, the young
Turk became influenced by these teachings. These teachings began to affect his life, so that he
found it difficult living in a Muslim environment with his family during vacation times in
Dereli. His father soon noticed this change in his thoughts, beliefs and morals. Not only did
the boy gain a great respect for the Greeks, but he also showed a disdain for Islam.
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The father went in search of the culprit and found him at the school in Rapsani. He found
George and tied him up and dragged him to Tyrnavos, where Veli Pasha, son of Ali Pasha,
governed. The father accused George in the courts of the serious crime of Christianizing a
Muslim child. The verdict if found guilty would be death. George was indeed found guilty
and for this he was tortured without mercy then beheaded. This took place on March 5, 1818
when George was twenty years old.

The martyrdom took place at the barracks on the river islet of Salabria, near the long bridge.
The Turks buried him in that area as well. Yet over the course of two nights, a bright light
appeared over his grave, which was clearly seen by the Turkish soldiers. For this reason the
authorities had his family come from Rapsani to retrieve the body of the Neomartyr. The
sacred relic was brought to the cemetery of Rapsani, which was around the Church of the
Dormition of the Theotokos, near the Karazese household. There his relics can still be found.
A church in his name is also built over the spot where his childhood home
stood.

Apolytikion in the First Tone


Offspring of Rapsani and its fervent protector, and newly-appeared soldier, of the Master of
all, George the New Athlete, let us the faithful honor with hymns, for he pours forth every
form of grace from God, to those who cry unto him: Glory to Him Who strengthened you,
glory to Him Who crowned you, glory to Him Who works through you, every manner of
healing.

SAINT MOINE HESYKHIOS LE JEÛNEUR DE BITHYNIE (+790)


Hesykhios the Fast-Keeper was born in the sea-coast city of Adrineia in Bithynia. Raised
since his youth in piety, he left his parental home and asceticised in a wilderness spot on
Mount Maionis. Despite the threat of demons and wild animals and robbers living there, the
holy ascetic in seeking greater solitude settled there and built himself a cell, digging himself a
garden and eating from the fruit of his labours. After a certain while disciples began to throng
to him. At a spring of water in a valley not far off Saint Hesykhios built a church in the name
of the holy Apostle Andrew the First-Called. Even during his lifetime the monk was granted
the gift of wonderworking. One time they brought a demon-possessed girl to him. Her
parents, falling down at the feet of the holy ascetic, implored his holy prayers for her healing.
The holy ascetic made prayer for the unfortunate one, and the devils left her. Turning to the
parents of the healed girl, the Monk Hesykhios prophetically predicted, that a women's holy
monastery would arise at the place their daughter was healed. And actually the prophecy was
fulfilled in the future.

An Angel appeared to Saint Hesykhios three days before his end and predicted to him his
approaching demise. The monk accepted the news with joy. And before his blessed end, the
Saint summoned his disciples and for a long while he instructed them. At midnight the cell of
the Saint and the surrounding area suddenly gleamed with an Heavenly light, and the Monk
Hesykhios expired to the Lord with the words: "Into Thine hand, O Lord, I commend my
spirit." At the place of his efforts, in accord with the prediction of the Monk Hesykhios, was
later on built a women's monastery. The holy relics of the Monk Hesykhios, buried at the
church of the holy Apostle Andrew the First-Called, were later transferred by Theophylaktos,
bishop of Amasia, to the city of Amasia (Asia Minor).

SAINT CARTHAGE L'ANCIEN D'OSSORY (+540)


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Evêque et Abbé irlandais du sixième siècle, Saint Carthage l'Ancien d'Ossory succéda au
Saint Evêque Ciaran d'Ossory vers 530 et fut petit-fils du roi Aengus.

Saint Carthage est principalement connu comme un disciple et successeur de Saint Ciaran de
Saighir l'Ancien et le tuteur et le promoteur de son homonyme, Saint Carthage de Lismore
(également connu sous le nom de Saint Mochuda). Il a ensuite fondé le monastère de Druim
Fertain et un autre monastère dans l'île supérieure de Lough Sheelin dans le Comté de Meath.

Dans la Baronnie de Clanmaurice se trouve une ville appelée Monument sur laquelle se
trouvent quelques vestiges d'une ancienne église appelée Cill Cartaig (l'église de Carthage).

SAINT EVEQUE VIRGILE D'ARLES (+610)


Moine de Lérins, Saint Virgile fut chargé plus tard de gouverner l'Abbaye de Saint
Symphorien d'Autun avant d'être sacré Evêque d'Arles. En 597, il conféra l'Ordination
épiscopale à Saint Augustin de Canterbury qui venait d'être envoyé par le Pape pour
évangéliser les Angles. Le même Saint Pape Grégoire-le-Grand lui témoigna sa confiance en
lui demandant de régler en son nom diverses affaires de l'Eglise dans les Gaules.

St Conon d'Isaurie, thaumaturge et martyr (IIème siècle). -St Marc l'Ascète-St Euloge en
Palestine-St Eulampios en Palestine -St Jean le Bulgare martyr à Constantinople (1784-Sts
Adrien de Pochekhonie et Léonide-St Virgile, moine de Lérins et de St-Symphorien d'Autun
puis archevêque d'Arles qui conféra l'ordination épiscopale à St Augustin de Cantorbéry (vers
618). -St Parthénios de Didymoteichon-St Nicolas Velimirovitch, le "Chrysostome serbe"-St
Lupercul, peut-être évêque d'Eauze en Aquitaine, martyr (IIIème siècle). -Sts Eusèbe et ses
compagnons, martyrs en Afrique du Nord. -Sts martyrs Archelaos, Photios et Cyril et leurs
152 compagnons, morts par le glaive. -St Caron (Pays de Galles). -St Marc l'Ascète,
thaumaturge, disciple de St Jean Chrysostome qui confessa la foi orthodoxe face aux
Messaliens et est l'auteur de traités repris dans la Philocalie (vers 430). -St Colman d'Armagh,
disciple de St Patrick (Vème siècle).-Sts Basile et Constantin de Iaroslavl (Russie, XIIIème
siècle). -Translation des Reliques de St Théodore, prince de Smolensk et Iaroslavl et de ses
fils Sts David et Constantin (1463). -St Adrien, fondateur du monastère de la Dormition dans
la région de Pochekhonié en Russie, martyr par la main de brigands (1550) et son disicple St
Léonide, mort en paix (1549). -Sts Jean, prêtre et Mardarios, moine, martyrs par la main des
Communistes (Russie 1938).-St Nicolas (Vélimirovitch) l'Evêque de Jitcha et d'Ohrid,
surnommé le "St Jean Chrysostome serbe," écrivain ecclésiastique, confesseur qui souffrit
bien des tourments pour le peuple serbe, notamment par la déportation à Dachau et l'exil aux
Etats-Unis où il fut rappelé à Dieu (1956).


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LA SAINTE ICONE DE LA MERE DE DIEU "DE L'EDUCATION" ("VOSPITANIE")

Mémoire du Saint Martyr Conon d'Isaurie.

Lecture de l’Epître
Pas de Lecture ce jour

Lecture de l’Evangile
Pas de Lecture ce jour

REFLEXION - Pourquoi est-ce que certains, bien éduqués et baptisés Chrétiens,


s'éloignent du Christianisme et s'adonnent à la philosophie et aux théories érudites,
prétendant que celles-ci seraient plus fiables que le Christianisme? Ils le font pour deux
raisons majeures : soit par le fait d'une compréhension totalement superficielle du
Christianisme, soit par péché. Une compréhension superficielle du Christ Le rejettera et fuira
le Christ comme le criminel fuit le juge. Les Chrétiens superficiels et pécheurs sont souvent
aussi enragés et exaspérés contre le Christianisme que ne le sont les païens. Pour le superficiel
et coupable, il était plus confortable pour eux de nager dans les marécages peu profonds de la
pensée humaine que de s'enfoncer dans les périlleuses Profondeurs du Christ. Car ceux qui
suivent sincèrement le Christ, Il les appelle sans cesse à de toujours plus grandes profondeurs
comme Il le dit autrefois au Saint Apôtre Pierre : "Avance en eaux profondes" (Luc 5,4). Saint
Marc l'Ascète écrivait que la Loi de Dieu est comprise en accord avec l'accomplissement des
Commandements de Dieu : "L'ignorance oblige la personne à parler contre ce qui lui serait
bénéfique et l'insolence multiplie le vice."

HOMELIE - A propos du voyage vers les profondeurs avec le Christ.


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"Avance en eaux profondes" (Luc 5,4). (*)

C'est ainsi que Notre Seigneur a commandé à Pierre et au reste des Saints Apôtres "après qu'Il
eut terminé de parler." (Luc 5,4). Cela signifie que d'abord Il leur donna les instructions et
qu'immédiatement après, Il les appela à l'action. C'est aussi important pour nous. Car aussitôt
que nous apprenons quelque chose des Evangiles, nous devons aussitôt sortir et l'appliquer.
Les oeuvres du disciple sont chères au Seigneur, pas seulement le disciple. "Avance en eaux
profondes." Le long de la côte, des eaux peu profondes, le Seigneur parlait aux gens qui
étaient les moins illuminés par les Mystères du Royaume de Dieu. Il invita les Saints Apôtres
à aller plus au large. Il y a moins de danger en eaux peu profondes mais la prise est aussi
moindre. Dans les eaux peu profondes, il y a des serpents, des batraciens et d'autres créatures
aquatiques moins repoussantes. Voilà tout le danger. Dans les eaux peu profondes, il n'y a
aussi que de petits poissons; voilà toute la prise. Mais dans les eaux plus profondes, le danger
est aussi plus grand. Là vous avez de grandes créatures maritimes et de grandes tempêtes.
C'est dangereux. Mais il y a aussi de plus grands et meilleurs poissons, en grande quantité;
voilà la prise. Ô, toi qui as été illuminé, dès lors, viens vers les profondeurs! "Avance dans les
profondeurs" mystérieuses de la mer de la vie mais n'y va pas sans le Christ dans ton bateau.
A aucun prix. Tu pourras passer toute la nuit de ta vie sans rien attraper comme Pierre le
disait, "Nous avons travaillé toute la nuit et nous n'avons rien pris" (Saint Luc 4,5). Pas
seulement cela mais vous pourriez être confrontés à bien pire si le Christ n'est pas dans votre
barque. Peut-être que les vents vous pousseraient au loin et vous enverraient dans les abysses.
Peut-être quelques monstrueuses et énormes bêtes de la mer viendraient vous détruire. Les
vents, Ô illuminé, ce sont tes propres passions qui t'accompagnent, immanquablement, si tu
t'avances au large sans le Christ. Les bêtes marines énormes et monstrueuses, ce sont les
démons qui, d'un clin d'oeil, savent te détruire comme en un clin d'oeil "le troupeau se
précipita du haut de l'escarpement dans la mer, au nombre d'environ deux mille porcs et ils se
noyaient dans la mer." (Marc 5,13).
Cependant, si tu pars au large avec le Christ, ne soit effrayé de rien mais pars tout réjoui et
courageusement fixé au Christ. Tu y feras la meilleure des prises et tu en rempliras tes deux
barques, la physique et la spirituelle. Tu feras la meilleure prise, Ô élu et sans le moindre
danger, tu toucheras terre, au rivage du Royaume du Christ. Nulle part sans le Christ! Ni dans
les eaux peu profondes ni au large. Dans les eaux peu profondes, tu seras mécontent par la
faim et par nombre de petits dégoûts mais au large, un plus grand mal s'abattra sur toi.
Ô Mon Tout-Puissant Sauveur, Tu es Notre Timonier, Notre Défense, Notre Port d'attache.

Saint Nicolas Velimirovitch l'Evêque d'Ochrid, Serbie (+05 mars 1958), rescapé de Dachau puis des
persécutions communistes, auteur du Synaxaire "Prologue d'Ochrid."

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