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Introduction
Les réseaux permettent de communiquer, de collaborer et d'interagir de diverses
manières. Ils sont utilisés pour accéder aux pages Web, échanger par le biais de
téléphones IP, participer à des conférences vidéo, s'affronter dans le cadre de jeux
interactifs, acheter sur Internet, suivre des cours en ligne et bien plus encore.
Le but d'un routeur est de relier un réseau à un autre. Le routeur est responsable de
la transmission de paquets à travers différents réseaux. La destination du paquet IP
peut être un serveur Web se trouvant dans un autre pays ou un serveur de
messagerie situé sur le réseau local.
Lorsqu'un hôte envoie un paquet à un périphérique situé sur un autre réseau IP, le
paquet est transmis à la passerelle par défaut, car un périphérique hôte ne peut pas
communiquer directement avec les périphériques situés en dehors du réseau local.
La passerelle par défaut est la destination qui route le trafic du réseau local vers des
périphériques sur des réseaux distants. Elle est souvent utilisée pour connecter un
réseau local à Internet.
Comme le routeur peut acheminer des paquets entre les réseaux, les périphériques
situés sur des réseaux différents peuvent communiquer. Ce chapitre présente le
routeur, son rôle au sein des réseaux, ses principaux composants matériels et
logiciels, ainsi que le processus de routage. Des exercices permettant de
comprendre comment accéder au routeur, configurer les paramètres de base du
routeur et vérifier les paramètres sont proposés.
Vitesse : la vitesse mesure le débit des données pour une liaison du réseau en bits
par seconde (bits/s).
Évolutivité : l'évolutivité indique la facilité avec laquelle le réseau peut accueillir plus
d'utilisateurs et répondre à davantage de demandes de transmission de données. Si
la conception d'un réseau est optimisée pour répondre uniquement aux besoins
actuels, il peut être très difficile et coûteux de s'adapter aux nouveaux besoins
lorsque le réseau évolue.
Pourquoi le routage ?
Comment le fait de cliquer sur un lien dans un navigateur Web renvoie-t-il les
informations souhaitées en quelques secondes ? Bien que cela résulte de l'action
conjuguée de nombreux périphériques et technologies, l'élément principal est le
routeur. Globalement, le but d'un routeur est de relier un réseau à un autre.
Processeur
Système d'exploitation
Notez que chaque site de la Figure 2 requiert l'utilisation d'un routeur pour
l'interconnexion à d'autres sites. Même le bureau à domicile nécessite un routeur.
Dans cette topologie, le routeur situé au bureau à domicile est un périphérique
spécialisé offrant plusieurs services pour le réseau domestique.
Il est possible qu'un routeur reçoive un paquet encapsulé dans un type de trame
liaison de données et transfère le paquet depuis une interface qui utilise un autre
type de trame liaison de données. Par exemple, un routeur peut recevoir un paquet
sur une interface Ethernet, mais doit le transférer à partir d'une interface configurée
avec le protocole PPP (Point-to-Point Protocol). L'encapsulation de la liaison de
données dépend du type d'interface présente sur le routeur et du type de support
auquel celui-ci est connecté. Les différentes technologies de liaison de données
auxquelles un routeur peut se connecter incluent Ethernet, PPP, Frame Relay, DSL,
câble et sans fil (802.11, Bluetooth).
Remarque : les routeurs utilisent des routes statiques et des protocoles de routage
dynamique pour découvrir des réseaux distants et créer leurs tables de routage.
Voici une analogie courante permettant de décrire les trois mécanismes de transfert
des paquets :
Les ordinateurs portables et les tablettes se connectent sans fil à un routeur domestique.
Une imprimante réseau se connecte à l'aide d'un câble Ethernet au port de commutateur du
routeur domestique.
Les ordinateurs de bureau et les téléphones VoIP (voix sur IP) se connectent aux commutateurs
de couche 2 à l'aide de câbles Ethernet.
Les ordinateurs portables et les smartphones se connectent à des points d'accès sans fil.
Les points d'accès sans fil se connectent aux commutateurs à l'aide de câbles Ethernet.
Les ordinateurs de bureau et les téléphones VoIP se connectent aux commutateurs de couche 2
à l'aide de câbles Ethernet.
Le serveur de site Web d'entreprise est connecté à l'aide d'un câble Ethernet à l'interface du
routeur de périphérie.
Dans les réseaux locaux des filiales et du site central, les hôtes sont connectés soit directement soit
indirectement (via un point d'accès sans fil) à l'infrastructure réseau à l'aide d'un commutateur de
couche 2.
Passerelle par défaut : identifie le routeur auquel envoyer un paquet lorsque la destination n'est
pas sur le même sous-réseau de réseau local.
Lorsqu'un hôte envoie un paquet à un périphérique situé sur le même réseau IP, le paquet est
simplement transféré de l'interface hôte au périphérique de destination.
Lorsqu'un hôte envoie un paquet à un périphérique situé sur un autre réseau IP, le paquet est
transmis à la passerelle par défaut, car un périphérique hôte ne peut pas communiquer directement
avec les périphériques situés en dehors du réseau local. La passerelle par défaut est la destination qui
route le trafic du réseau local vers des périphériques sur des réseaux distants. Elle est souvent utilisée
pour connecter un réseau local à Internet.
La passerelle par défaut est généralement l'adresse de l'interface du routeur connecté au réseau
local. Le routeur gère des entrées de table de routage pour tous les réseaux connectés ainsi que des
entrées de réseaux distants et détermine le meilleur chemin pour atteindre ces destinations.
Par exemple, si le PC1 envoie un paquet au serveur Web situé à l'adresse 176.16.1.99, il constate
que le serveur Web n'est pas sur le réseau local et il doit, par conséquent, envoyer le paquet à
l'adresse MAC (contrôle d'accès au support) de sa passerelle par défaut. L'unité de données de
protocole de paquet présentée dans la figure identifie les adresses IP source et de destination ainsi
que l'adresse MAC.
Remarque : en général, un routeur est également configuré avec sa propre passerelle par défaut.
Celle-ci est parfois appelée passerelle de dernier recours.
Comme l'illustre la figure, ces informations sont recueillies au moyen de deux documents réseau
utiles :
Schéma de topologie : offre une référence visuelle présentant la connectivité physique et
l'adressage de couche 3 logique. Il est souvent créé à l'aide d'un logiciel, tel que Microsoft Visio.
Table d'adressage : table dans laquelle figurent des noms de périphérique, interfaces, adresses
IPv4, masques de sous-réseau et adresses de passerelle par défaut.
De manière statique : l'hôte se voit attribuer manuellement l'adresse IP, le masque de sous-
réseau et la passerelle par défaut corrects. L'adresse IP du serveur DNS peut également être
configurée.
De manière dynamique : des informations d'adresse IP sont fournies par un serveur via le
protocole DHCP. Le serveur DHCP indique une adresse IP, un masque de sous-réseau et une
passerelle par défaut valides pour les périphériques finaux. D'autres informations peuvent être
fournies par le serveur.
Les Figures 1 et 2 présentent des exemples de configuration statique et dynamique d'adresse IPv4.
Des adresses attribuées de manière statique sont souvent utilisées pour identifier des ressources
réseau spécifiques, telles que les serveurs et imprimantes réseau. Elles peuvent également servir
dans de plus petits réseaux avec peu d'hôtes. Cependant, la plupart des périphériques hôtes
acquièrent les informations de leur adresse IPv4 en accédant à un serveur DHCP. Dans les grandes
entreprises, ce sont des serveurs DHCP dédiés offrant des services à de nombreux LAN qui sont
implémentés. Dans une filiale plus petite ou un bureau de taille modeste, les services DHCP peuvent
être fournis par un commutateur Cisco Catalyst ou un routeur à services intégrés (ISR) Cisco.
Si le voyant de liaison ne s'allume pas, c'est signe qu'il y a peut-être un problème au niveau du câble
réseau ou du réseau lui-même. Le port de commutateur auquel aboutit la connexion doit également
présenter un voyant LED allumé. Si l'une des extrémités ou les deux ne s'allument pas, essayez un
autre câble réseau.
Remarque : la fonction réelle des voyants LED varie selon les fabricants informatiques.
De même, les périphériques de l'infrastructure réseau utilisent souvent plusieurs voyants LED pour
donner un aperçu rapide de leur état. Par exemple, un commutateur Cisco Catalyst 2960 est équipé
de plusieurs LED d'état aidant à surveiller l'activité et les performances du système. Ces LED sont
généralement verts lorsque le commutateur fonctionne normalement et orange en cas de
dysfonctionnement.
Les routeurs à services intégrés (ISR) Cisco utilisent divers voyants LED pour fournir des informations
d'état. Un routeur Cisco 1941 est représenté dans la figure. Les LED du routeur aident les
administrateurs réseau à effectuer un dépannage de base. Chaque périphérique dispose d'une série
unique de LED. Reportez-vous à la documentation propre à chaque périphérique pour obtenir une
description précise des LED.
Accès à la console
Dans un environnement de production, des périphériques d'infrastructure sont couramment utilisés à
distance à l'aide de Secure Shell (SSH) ou du protocole de transfert hypertexte sécurisé (HTTPS).
L'accès à la console n'est vraiment nécessaire que lors de la configuration initiale d'un périphérique,
ou si l'accès distant échoue.
Le câble est connecté entre le port série de l'hôte et le port de console du périphérique. La plupart des
ordinateurs de bureau et portables ne comportent plus de ports série intégrés. Si l'hôte n'est pas
équipé d'un port série, le port USB permet d'établir une connexion console. Un adaptateur spécial
USB vers RS-232 compatible port série est requis pour utiliser le port USB.
Le routeur à services intégrés Cisco ISR G2 prend en charge une connexion de console série USB.
Pour établir la connectivité, USB Type-A vers USB Type-B (USB Mini-B) est requis, ainsi qu'un pilote
de périphérique du système d'exploitation. Ce pilote de périphérique est disponible sur
www.cisco.com. Bien que ces routeurs possèdent deux ports de console, un seul peut être actif à la
fois. Lorsque vous branchez un câble au port de console USB, le port RJ-45 devient inactif. Lorsque
vous retirez le câble USB du port USB, le port RJ-45 devient actif.
Le tableau de la Figure 1 récapitule les conditions requises pour la connexion console. La Figure 2
présente les différents ports et câbles requis.
Activation de l’IP sur le switch
Les périphériques d'infrastructure réseau nécessitent des adresses IP pour activer la gestion à
distance. En utilisant l'adresse IP du périphérique, l'administrateur réseau peut se connecter à
distance au périphérique via Telnet, SSH, HTTP ou HTTPS.
Un commutateur ne dispose pas d'une interface dédiée à laquelle une adresse IP peut être affectée.
Au lieu de cela, les informations d'adresse IP sont configurées sur une interface virtuelle appelée
interface virtuelle commutée (SVI).
Par exemple, dans la Figure 1, l'interface SVI du commutateur S1 de couche 2 se voit attribuer
l'adresse IP 192.168.10.2/24 et une passerelle par défaut du routeur située sur 192.168.10.1.
Paramètres de base d'un routeur
Configuration des paramètres de base d'un routeur
Les routeurs Cisco et les commutateurs Cisco ont beaucoup de points communs. Ils prennent en
charge le même système d'exploitation de modes, les mêmes structures de commandes et comptent
de nombreuses commandes similaires. En outre, les deux périphériques présentent des étapes de
configuration initiale similaires.
Lors de la configuration d'un commutateur ou d'un routeur Cisco, les tâches de base suivantes doivent
d'abord être exécutées :
Configurer une bannière - rédige les mentions légales de tout accès non autorisé.
Remarque : enregistrez toujours les modifications sur un routeur et vérifiez la configuration de base et
le fonctionnement du routeur.
Les Figures 1 à 4 fournissent des exemples de configuration des paramètres de base du routeur R1 :
Les routeurs sont compatibles avec les LAN et les WAN et peuvent interconnecter différents types de
réseaux ; ils prennent donc en charge plusieurs types d'interfaces. Par exemple, les routeurs à
services intégrés G2 disposent d'une ou de deux interfaces Gigabit Ethernet intégrées et de
logements HWIC (carte d'interface WAN haut débit) pour héberger d'autres types d'interface réseau, y
compris les interfaces série, DSL et câblées.
Si vous utilisez IPv4, configurée avec une adresse et un masque de sous-réseau. Utilisez la
commande de configuration d'interface ip address ip-address subnet-mask.
Activée. Par défaut, les interfaces LAN et WAN ne sont pas activées (shutdown). Pour activer
une interface, utilisez la commande no shutdown. (Cela revient à mettre l'interface sous
tension.) L'interface doit également être connectée à un autre périphérique (concentrateur,
commutateur ou autre routeur) pour que la couche physique soit active.
En option, l'interface peut également être configurée avec une courte description. Il est recommandé
de configurer une description sur chaque interface. Le texte de description est limité à 240 caractères.
Sur les réseaux de production, une description peut s'avérer utile pour le dépannage en fournissant
des informations sur le type de réseau auquel l'interface est connectée. Si l'interface se connecte à un
FAI ou à un fournisseur de services, il est utile d'entrer les informations de connexion et de contact du
fournisseur.
Selon le type d'interface, des paramètres supplémentaires peuvent être nécessaires. Par exemple,
dans un environnement de test, l'interface série se connectant à l'extrémité du câble série étiqueté
DCE doit être configurée à l'aide de la commande clock rate.
Remarque : l'utilisation accidentelle de la commande clock rate sur une interface DTE génère le
message %Error: This command applies only to DCE interface.
Les Figures 1 à 3 présentent des exemples de configuration des interfaces du routeur R1.
Configuration d’une interface du routeur IPv6
La configuration d'une interface IPv6 est semblable à celle d'une interface pour IPv4. La plupart des
commandes de configuration et de vérification IPv6 de Cisco IOS sont semblables aux commandes
utilisées pour l'IPv4. Dans de nombreux cas, la seule différence consiste à utiliser ipv6 au lieu d'ip
dans les commandes.
Remarque : une interface peut générer sa propre adresse link-local IPv6 sans adresse de
monodiffusion globale à l'aide de la commande de configuration d'interface ipv6 enable.
Contrairement à l'adressage IPv4, les interfaces IPv6 ont généralement plus d'une adresse IPv6. Au
minimum, un périphérique IPv6 doit comporter une adresse link-local IPv6, mais il est très probable
qu'il ait aussi une adresse de monodiffusion globale IPv6. IPv6 permet également à une interface de
disposer de plusieurs adresses de monodiffusion globale IPv6 du même sous-réseau. Les
commandes suivantes peuvent être utilisées pour créer de manière statique une adresse de
monodiffusion globale ou link-local IPv6 :
ipv6 address ipv6-address / prefix-length - Crée une adresse IPv6 de monodiffusion globale
comme indiqué.
ipv6 address ipv6-address / prefix-length eui-64 - Configure une adresse IPv6 de monodiffusion
globale à l'aide d'un identificateur d'interface (ID) dans les 64 bits de poids faible de l'adresse
IPv6 au moyen du processus EUI-64.
ipv6 address ipv6-address / prefix-length link-local - Configure une adresse link-local statique
sur l'interface utilisée à la place de l'adresse link-local qui est automatiquement configurée
lorsque l'adresse IPv6 de monodiffusion globale est attribuée à l'interface ou activée via la
commande d'interface ipv6 enable. Pour rappel, la commande d'interface ipv6 enable sert à
créer automatiquement une adresse link-local IPv6, qu'une adresse de monodiffusion globale
IPv6 ait été attribuée ou non.
Dans l'exemple de topologie de la Figure 1, R1 doit être configuré pour prendre en charge les
adresses réseau IPv6 suivantes :
2001:0DB8:ACAD:0001:/64 ou 2001:DB8:ACAD:1::/64
2001:0DB8:ACAD:0002:/64 ou 2001:DB8:ACAD:2::/64
2001:0DB8:ACAD:0003:/64 ou 2001:DB8:ACAD:3::/64
Lorsque le routeur est configuré à l'aide de la commande de configuration globale ipv6 unicast-
routing, le routeur commence à envoyer des messages d'annonce de routeur ICMPv6 depuis
l'interface. Cela permet à un PC connecté à l'interface de configurer automatiquement une adresse
IPv6 et de définir une passerelle par défaut sans avoir besoin des services d'un serveur DHCPv6.
Autrement, un PC connecté au réseau IPv6 peut obtenir son adresse IPv6 attribuée statiquement,
comme illustré en Figure 2. Notez que l'adresse de la passerelle par défaut configurée pour le PC1 est
l'adresse de monodiffusion globale IPv6 de l'interface R1 GigabitEthernet 0/0.
Les interfaces de routeur dans l'exemple de topologie doivent être configurées et activées comme
indiqué dans les Figures 3 à 5.
Configuration d’une interface de bouclage IPv4
Une autre configuration courante des routeurs Cisco IOS consiste à activer une interface de bouclage.
L'interface de bouclage est une interface logique interne au routeur. Elle n'est pas affectée à un port
physique et ne peut donc jamais être connectée à un autre périphérique. Elle est considérée comme
une interface logicielle qui est automatiquement placée en état « up », tant que le routeur fonctionne.
L'interface de bouclage est utile en cas de test et de gestion d'un périphérique Cisco IOS, car elle
garantit qu'au moins une interface est toujours disponible. Par exemple, elle peut être utilisée à des
fins de test des processus de routage internes, par exemple, en émulant les réseaux se trouvant
derrière le routeur.
En outre, l'adresse IPv4 affectée à l'interface de bouclage peut jouer un rôle essentiel pour les
processus du routeur qui utilisent une adresse IPv4 d'interface à des fins d'identification, comme le
protocole OSPF. En activant une interface de bouclage, le routeur utilise l'adresse de l'interface de
bouclage toujours disponible pour l'identification, et non une adresse IP attribuée à un port physique
qui peut tomber en panne.
Router(config-if)# exit
Plusieurs interfaces de bouclage peuvent être activées sur un routeur. L'adresse IPv4 de chaque
interface de bouclage doit être unique et ne doit pas être utilisée par une autre interface.
show ip interface brief - Affiche un résumé de toutes les interfaces, notamment l'adresse IPv4
de l'interface et son état de fonctionnement actuel.
show ip route - Affiche le contenu de la table de routage IPv4 stocké dans la mémoire vive.
Dans CISCO IOS 15, les interfaces actives doivent apparaître dans la table de routage avec
deux entrées associées identifiées par le code « C » (connecté) ou « L » (local). Dans les
versions précédentes, une seule entrée avec le code « C » apparaît.
show running-config interface interface-id - Affiche les commandes configurées sur l'interface
spécifiée.
La Figure 1 illustre le résultat de la commande show ip interface brief. Il ressort que les interfaces
LAN et la liaison WAN sont toutes activées et opérationnelles, comme indiqué par l'état « up » et le
protocole « up ». Un résultat différent révèle un problème de configuration ou de câblage.
La Figure 2 illustre le résultat de la commande show ip route. Notez bien les trois entrées réseau
connecté directement et les trois entrées d'interface de route d'hôte locale. Une route d'hôte local a
une distance administrative de 0. Elle dispose également d'un masque /32 pour IPv4 et d'un
masque /128 pour IPv6. La route d'hôte local est réservée aux routes du routeur possédant l'adresse
IP. Elle autorise le routeur à traiter les paquets destinés à cette adresse IP.
show interfaces - Affiche des informations sur l'interface et le nombre de flux de paquets
pour toutes les interfaces du périphérique.
show ip interface - Affiche des informations sur IPv4 relatives à toutes les interfaces d'un
routeur.
Une autre fonctionnalité très utile pour améliorer l'expérience utilisateur dans l'interface en ligne de
commande est le filtrage obtenu par la commande show. Les commandes de filtrage permettent
d'afficher des sections de résultat spécifiques. Pour activer la commande de filtrage, tapez le symbole
| après la commande show, puis saisissez un paramètre de filtrage et une expression de filtrage.
Remarque : les filtres de résultat peuvent être utilisés en combinaison avec toute commande show.
Par défaut, l'historique de commande est activé et le système enregistre les 10 dernières lignes de
commande dans sa mémoire tampon. Utilisez la commande d'exécution privilégiée show history
pour afficher le contenu de la mémoire tampon.
Cette commande permet également d'augmenter le nombre de lignes de commande que l'historique
enregistre uniquement au cours de la session de terminal en cours. Utilisez la commande d'exécution
utilisateur terminal history size pour augmenter ou réduire la taille du tampon.
La Figure présente un exemple des commandes terminal history size et show history.
Décisions de routage
Détermination du chemin
Décisions de routage
La fonction principale d'un routeur est de déterminer le meilleur chemin à utiliser pour envoyer des
paquets. Pour déterminer le meilleur chemin, le routeur recherche dans sa table de routage une
adresse réseau correspondant à l'adresse IP de destination du paquet.
Le meilleur chemin
La détermination du meilleur chemin implique d'évaluer plusieurs chemins menant au même réseau
de destination et de choisir le chemin optimal ou le plus court pour atteindre ce réseau. Lorsqu'il existe
plusieurs chemins menant au même réseau, chaque chemin utilise une interface de sortie différente
sur le routeur pour atteindre ce réseau.
Le meilleur chemin est sélectionné par un protocole de routage, qui utilise une valeur ou une métrique
pour déterminer la distance à parcourir pour atteindre un réseau. Une métrique est une valeur
quantitative utilisée pour mesurer la distance pour un réseau donné. Le meilleur chemin pour rejoindre
un réseau est celui dont la métrique est la plus faible.
Les protocoles de routage dynamique utilisent généralement leurs propres règles et métriques pour
constituer et mettre à jour leur table de routage. L'algorithme de routage génère une valeur ou
métrique, pour chaque chemin traversant le réseau. Les métriques peuvent se baser sur une ou
plusieurs caractéristiques d'un chemin. Pour choisir la route, certains protocoles de routage peuvent
utiliser plusieurs métriques et les combiner en une seule.
La figure souligne comment le chemin peut être différent selon la métrique utilisée.
Equilibrage de charge
Que se passe-t-il si une table de routage contient plusieurs chemins avec des métriques identiques
vers le même réseau de destination ?
Lorsqu'un routeur contient deux chemins ou plus vers une destination avec des métriques à coût égal,
le routeur transmet les paquets en utilisant de manière égale les deux chemins. C'est ce que l'on
appelle l'équilibrage de charge à coût égal. La table de routage contient le réseau de destination
unique, mais plusieurs interfaces de sortie, une pour chaque chemin de coût égal. Le routeur transfère
les paquets en utilisant les différentes interfaces de sortie répertoriées dans la table de routage.
S'il est correctement configuré, l'équilibrage de charge peut améliorer l'efficacité et les performances
du réseau. L'équilibrage de charge à coût égal peut être configuré pour utiliser à la fois des protocoles
de routage dynamique et des routes statiques.
Remarque : seul le protocole EIGRP prend en charge l'équilibrage de charge à coût inégal.
La figure présente un exemple d'équilibrage de charge à coût égal.
Distance administrative
Il est possible de configurer un routeur avec plusieurs protocoles de routage et des routes statiques.
Dans ce cas, la table de routage peut disposer de plusieurs sources de route pour le même réseau de
destination. Par exemple, si les protocoles RIP et EIGRP sont tous deux configurés sur un routeur, les
deux protocoles de routage peuvent détecter le même réseau de destination. Cependant, chaque
protocole de routage peut décider d'un chemin différent vers la destination en fonction de ses
métriques. Le protocole RIP choisit un chemin en fonction du nombre de sauts, tandis que le protocole
EIGRP le fait en fonction de sa métrique composite. Comment le routeur sait-il quelle route il doit
utiliser ?
Le logiciel CISCO IOS utilise ce que l'on appelle la distance administrative (AD) pour déterminer la
route à installer dans la table de routage IP. Le domaine administratif représente le degré de fiabilité
de la route. Plus il est faible, plus la source de la route est fiable. Par exemple, une route statique a un
domaine administratif de 1, alors qu'une route découverte par le protocole EIGRP a un domaine
administratif de 90. Sur deux routes distinctes menant à la même destination, le routeur choisit celle
présentant le plus faible domaine administratif. Si le routeur doit choisir entre une route statique et une
route EIGRP, la route statique est prioritaire. De même, une route connectée directement avec un
domaine administratif de 0 est prioritaire sur une route statique avec un domaine administratif de 1.
Les routes connectées directement : ces routes proviennent des interfaces actives du
routeur. Les routeurs ajoutent une route connectée directement lorsqu'une interface est
configurée avec une adresse IP et est activée.
Les routes distantes : ces routes correspondent aux réseaux distants connectés à d'autres
routeurs. Les routes menant à ces réseaux peuvent être configurées de manière statique ou
dynamique à l'aide de protocoles de routage dynamiques.
En particulier, une table de routage est un fichier de données dans la mémoire vive qui sert à stocker
des informations concernant la route pour les réseaux connectés directement et les réseaux distants.
La table de routage contient des associations de réseau ou de tronçon suivant. Celles-ci informent un
routeur qu'une destination donnée peut être atteinte de manière optimale par l'envoi du paquet à un
routeur donné, lequel représente le tronçon suivant sur le chemin menant à la destination finale.
L'association de tronçon suivant peut également être l'interface de sortie vers la destination suivante.
La figure identifie les réseaux connectés directement et les réseaux distants du routeur R1.
Sources de la table de routage
Sur un routeur Cisco IOS, la commande show ip route peut être utilisée pour afficher la table de
routage IPv4 d'un routeur. Un routeur fournit des informations supplémentaires concernant la route,
notamment la façon dont elle a été détectée, depuis combien de temps elle se trouve dans la table et
quelle interface spécifique permet d'atteindre une destination prédéfinie.
Interfaces de route locale : ajoutées lorsqu'elles sont configurées et actives. Cette entrée
est uniquement affichée dans IOS 15 ou les versions plus récentes pour les routes IPv4 et
dans toutes les versions IOS pour les routes IPv6.
Interfaces connectées directement : ajoutées à la table de routage lorsqu'elles sont
configurées et actives.
Routes statiques : ajoutées lors de leur configuration manuelle et quand l'interface de sortie
est active.
Protocole de routage dynamique : ajouté lorsque des protocoles de routage qui
découvrent le réseau de manière dynamique, tels qu'EIGRP ou OSPF, sont mis en œuvre et
que des réseaux sont identifiés.
La source des entrées de la table de routage est identifiée par un code. Ce code définit comment la
route a été découverte. Voici quelques exemples de codes courants :
Avant que l'état de l'interface soit considéré comme up/up et ajouté à la table de routage IPv4,
l'interface doit :
Origine de la route : indique comment la route a été apprise. Les interfaces connectées
directement ont deux codes d'origine de la route. « C » identifie un réseau connecté
directement. « L » identifie l'adresse IPv4 attribuée à l'interface du routeur.
Réseau de destination : adresse du réseau distant.
Interface de sortie : identifie l'interface de sortie à utiliser lors du transfert de paquets au
réseau de destination.
Remarque : avant IOS 15, les entrées de la table de routage de la route locale (L) n'étaient pas
affichées dans la table de routage IPv4. Les entrées (L) de la route locale ont toujours fait partie de la
table de routage IPv6.
Les routes statiques sont configurées manuellement. Elles définissent un chemin explicite entre deux
périphériques réseau. Contrairement à un protocole de routage dynamique, les routes statiques ne
sont pas automatiquement mises à jour : elles doivent être manuellement reconfigurées si la topologie
du réseau est modifiée. L'utilisation de routes statiques permet notamment d'améliorer la sécurité et
l'efficacité des ressources. Les routes statiques utilisent moins de bande passante que les protocoles
de routage dynamique. De plus, aucun cycle de processeur n'est utilisé pour calculer et communiquer
des routes. Le principal inconvénient des routes statiques est l'absence de reconfiguration
automatique en cas de modification de la topologie du réseau.
Une route statique est configurée pour atteindre un réseau distant donné. Les routes statiques IPv4
sont configurées à l'aide de la commande de configuration globale ip route network mask
{next-hop-ip | exit-intf}. Dans la table de routage, une route statique est identifiée par le
code « S ».
Une route statique par défaut est comparable à une passerelle par défaut sur un hôte. La route
statique par défaut indique le point de sortie à utiliser lorsque la table de routage ne contient pas de
chemin vers le réseau de destination.
Une route statique par défaut est utile lorsqu'un routeur ne dispose que d'un seul point de sortie vers
un autre routeur, par exemple lorsque le routeur se connecte à un routeur central ou à un fournisseur
de services.
Pour configurer une route statique par défaut IPv4, utilisez la commande de configuration globale ip
route 0.0.0.0 0.0.0.0 {exit-intf | next-hop-ip}.
La figure présente un scénario simple d'application des routes statiques et par défaut.
Remarque : les routes statiques et les routes statiques par défaut sont décrites plus en détail dans le
chapitre suivant.
Protocoles de routage dynamique
Routage dynamique
Les protocoles de routage dynamique sont utilisés par les routeurs pour partager des informations sur
l'accessibilité et l'état des réseaux distants. Les protocoles de routage dynamique effectuent plusieurs
tâches, notamment la détection de réseaux et la gestion des tables de routage.
La détection de réseaux est la capacité d'un protocole de routage à partager des informations
concernant les réseaux qu'il connaît avec d'autres routeurs utilisant le même protocole de routage. Au
lieu de configurer manuellement des routes statiques vers des réseaux distants sur chaque routeur,
un protocole de routage dynamique permet aux routeurs de recevoir automatiquement, par le biais
d'autres routeurs, les informations nécessaires concernant ces réseaux. Ces réseaux, ainsi que le
meilleur chemin vers chacun d'eux, sont ajoutés à la table de routage du routeur et identifiés comme
des réseaux détectés par un protocole de routage dynamique spécifique.
Lors de la découverte du réseau, les routeurs échangent des routes et mettent à jour leurs tables de
routage. Les routeurs ont convergé après avoir terminé leurs échanges et mis à jour leurs tables de
routage. Les routeurs gèrent alors les réseaux dans leurs tables de routage.
La figure présente un scénario simple illustrant la manière dont deux routeurs voisins échangeraient
initialement des informations de routage. Dans ce message simplifié, le réseau d'échange R1 se
présente et indique les réseaux qu'il peut atteindre. R2 répond et fournit ses réseaux à R1.
Les routeurs Cisco ISR peuvent prendre en charge divers protocoles de routage IPv4 dynamiques,
notamment :
Pour déterminer les protocoles de routage pris en charge par IOS, utilisez la commande router ?
en mode de configuration globale, comme indiqué dans la figure.
Remarque : ce cours porte essentiellement sur les protocoles EIGRP et OSPF. Le protocole RIP sera
traité uniquement pour des raisons historiques. Les autres protocoles de routage pris en charge par
IOS dépassent le cadre de la certification CCNA.
L'entrée commençant par « D*EX » indique que la source de cette entrée était EIGRP (« D »).
La route est un candidat pour devenir une route par défaut (« * ») et la route est une route
externe (« *EX ») transmise par le protocole EIGRP.
Les deux autres entrées « D » sont des routes installées dans la table de routage reposant sur la
mise à jour de R2 annonçant son LAN.
Résumé
De nombreux indicateurs en matière de structure et de performances sont utilisés pour étudier les
réseaux : topologie, vitesse, coût, sécurité, disponibilité, évolutivité et fiabilité.
Les routeurs Cisco et les commutateurs Cisco ont beaucoup de points communs. Ils prennent en
charge le même système d'exploitation de modes, les mêmes structures de commandes et comptent
de nombreuses commandes similaires. Une fonction de distinction entre les commutateurs et les
routeurs est le type d'interface pris en charge par chacun. Lorsqu'une interface est configurée sur les
deux périphériques, les commandes show appropriées doivent être utilisées pour vérifier le bon
fonctionnement de l'interface.
Le rôle principal d'un routeur est de relier plusieurs réseaux et de transférer des paquets d'un réseau à
l'autre. Cela signifie qu'un routeur comporte généralement plusieurs interfaces. Chaque interface est
membre d'un réseau IP différent ou en est un hôte.
Le logiciel CISCO IOS utilise ce que l'on appelle la distance administrative (AD) pour déterminer la
route à installer dans la table de routage IP. La table de routage est la liste des réseaux connus du
routeur. La table de routage inclut des adresses réseau pour ses propres interfaces, qui
correspondent aux réseaux connectés directement, ainsi que des adresses réseau pour des réseaux
distants. Un réseau distant est un réseau qui n'est accessible qu'en transférant le paquet vers un autre
routeur.
Les réseaux distants sont ajoutés à la table de routage de deux manières : soit par la configuration
manuelle de routes statiques par l'administrateur réseau, soit par l'implémentation d'un protocole de
routage dynamique. Les routes statiques n'ont pas autant de surcharge que les protocoles de routage
dynamique ; elles peuvent toutefois nécessiter plus de maintenance si la topologie change
constamment ou si celle-ci est instable.
Les protocoles de routage dynamique s'adaptent automatiquement aux modifications, sans qu'aucune
intervention de l'administrateur réseau ne soit nécessaire. Les protocoles de routage dynamique
requièrent un traitement accru par le processeur et ils utilisent un certain nombre de liens pour les
mises à jour et les messages de routage. Souvent, une table de routage contient à la fois des routes
statiques et des routes dynamiques.
Les routeurs prennent leur décision principale de transfert au niveau de la couche 3, c'est-à-dire la
couche réseau. Toutefois, les interfaces du routeur participent aux couches 1, 2 et 3. Les paquets IP
de couche 3 sont encapsulés dans une trame liaison de données de couche 2 et codés en bits au
niveau de la couche 1. Les interfaces du routeur participent aux processus de couche 2 associés à
leur encapsulation. Par exemple, l'interface Ethernet d'un routeur participe au processus ARP comme
d'autres hôtes se trouvant sur ce réseau local.
La table de routage IP Cisco n'est pas une base de données linéaire. La table de routage est en fait
une structure hiérarchique utilisée pour accélérer le processus de recherche lors de la localisation de
routes et du transfert de paquets.
Les composants de la table de routage IPv6 sont très similaires à ceux de la table de routage IPv4.
Par exemple, la table est remplie à l'aide d'interfaces connectées directement, de routes statiques et
de routes acquises de manière dynamique.