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ADULTÈRE

Face à l’adultère, l’homme et la femme ont longtemps connu un traitement


différent. Cette dernière a conquis une égalité, il y a peu et uniquement dans
certains pays.
• Dans l’Antiquité, seul l’adultère féminin était sévèrement puni. Cette
discrimination venait du statut de la femme. Elle était la propriété de son
mari et devait lui assurer sa descendance. Aussi, tout écart de sa part était
considéré comme un délit grave contre la propriété mais, surtout, jetait la
suspicion sur la descendance.
Selon les lois assyriennes, un mari trompé pouvait tuer les amants sur-le-
champ, demander à un juge leur mutilation (nez ou pointes des seins coupés
pour la femme et castration pour l’homme) ou pardonner.
• Chez les Hébreux, le droit pénal biblique condamnait la femme adultère,
seule ou avec son amant, à être lapidée.
Dans l’Égypte ancienne, l’adultère était une faute grave, car c’était une
trahison de la parole donnée. Si la loi donnait à la femme la possibilité de
divorcer d’un mari volage, elle punissait de mort par noyade l’infidélité
féminine.
• Dans la loi de la Grèce antique, l’époux n’avait pas l’obligation de
fidélité et pouvait papillonner comme bon lui semblait, sauf avec une
femme mariée née libre. Dans le cas d’un flagrant délit, le mari pouvait se
venger en tuant le coupable ou pouvait accepter un dédommagement
financier.
• Dans la Rome antique, l’adultère étant une affaire privée, la punition
était laissée à la discrétion du mari : la femme pouvait être mise à mort.
Sous Auguste (63 av. J.-C.-14 apr. J.-C.), l’adultère, qui relevaient jusque-là
de la sphère privée, devint un délit jugé par l’État. L’épouse infidèle perdait
la moitié de sa dot et le tiers de ses biens au profit de son mari. Elle était, de
plus, déportée sur une île.
Avec le temps, le rigorisme de la société romaine laissa place à des mœurs
plus libres. L’adultère féminin, qui s’était généralisé, fut vu comme un
correctif et un complément au mariage.
Sous l’influence de philosophes comme Plutarque (50-125 apr. J.-C.), la
fidélité devint un devoir moral entre époux. Celui-ci fut renforcé par les
pères fondateurs du Christianisme qui n’eurent de cesse que de fustiger
l’adultère et en firent l’un des péchés les plus graves que puisse commettre
un chrétien.
• À partir du IVe siècle, le christianisme, qui était devenu la religion
officielle de Rome, déclara le mariage monogame et indissoluble. Il faudra
dix siècles à l’Église pour que ces valeurs soient respectées.
Sous l’empereur romain d’Orient Théodose II (401-450), une nouvelle
condamnation de l’adultère féminin renforça le système patriarcal : une
femme infidèle était enfermée deux ans dans un cloître. Au bout de cette
période, le mari pouvait récupérer son épouse ou la laisser définitivement
dans cette « prison religieuse ».
• Au XIe siècle, à la cour de Guillaume d’Aquitaine, apparut une forme
singulière d’adultère : l’amour courtois, le désir chaste et désintéressé (en
théorie) d’un jeune chevalier pour une dame de haut rang. L’amant vertueux
se mettait au service de sa dame et la courtisait chastement en lui portant un
dévouement absolu. La forme la plus aboutie de l’amour courtois est sans
aucun doute la poésie chantée. Écrites par les troubadours, ces œuvres
idéalisaient l’amour et réprouvaient la vulgarité et la rudesse des maris ainsi
que les mariages d’intérêt dans lesquels l’amour n’existait pas. Mis à
l’index par l’Église en 1277, l’amour courtois restera dans l’histoire comme
un moment important de l’émancipation féminine : pour la première fois,
l’homme accordait du respect à la femme.
• Au XIVe siècle, l’adultère ne fut plus jugé par les tribunaux ecclésiastiques
mais par les tribunaux dépendants des seigneurs ou du roi. Affranchie du
précepte religieux qui voulait que la femme soit la cause du pêché originel,
la justice se montra plus à l’écoute de l’épouse. Cependant, l’égalité
juridique entre l’homme et la femme était encore loin d’être une réalité.
Malgré tout, un léger frémissement en ce sens se dessina. Ainsi, un mari
déposant une plainte d’adultère auprès d’un tribunal, voyait sa requête
refusée s’il était avéré que le plaignant lui-même trompait sa femme.
• Sous l’Ancien Régime, pour renforcer la famille, apparut une nouvelle
arme contre l’adultère : la lettre de cachet.
Pour éviter la publicité et le déshonneur, certaines familles s’adressaient
directement au roi dans le but de faire interner un des parents qui ne
respectait pas les lois du mariage. Ce mode d’incarcération arbitraire fut
utilisé jusqu’à la Révolution.
• Le XVIIIe siècle vit les mœurs se relâcher. Dans les hautes sphères de la
société, l’adultère devint en vogue. La mode voulait qu’un couple vive
séparé, que l’amour dans le mariage soit risible et que la jalousie représente
le comble du ridicule. De fait, les procès pour tromperies conjugales furent
quasi inexistants (au cours des quatorze premières années du règne de
Louis XVI, le tribunal du Châtelet, à Paris, ne reçut que quatre plaintes pour
adultère).
• Au siècle suivant, la société bourgeoise, par peur de voir la femme
s’émanciper, promulgua des lois qui renforcèrent l’autorité du mari. Par
exemple, dans le Code Napoléon de 1804, l’article 339 stipulait que
l’homme n’était passible d’une condamnation (une amende de cent francs à
deux mille francs) que s’il entretenait sa maîtresse dans la maison
conjugale. Quant à l’épouse convaincue d’avoir trompé son mari, elle était
passible de trois mois à deux ans de prison (art. 337).
Malgré cette inégalité, l’idée que le mariage devait s’établir sur des bases de
confiance et de respect mutuel fit son chemin.
• Grâce aux mouvements féministes, apparus en Angleterre et aux États-
Unis à la fin du XIXe siècle, l’égalité juridique et sexuelle entre l’homme et
la femme devint une réalité dans la seconde partie du XXe siècle. La
contraception, le droit d’avorter et l’indépendance financière, changèrent la
vision du couple. Dans certains pays, la peur de tomber enceinte et la
dépendance financière ayant relativement disparu, les femmes découvrirent
la possibilité d’avoir de multiples partenaires. Le mariage n’apparut plus
comme un engagement à vie mais comme une expérience que l’on pouvait
renouveler plusieurs fois au cours de son existence. L’adultère parut moins
grave.
• Depuis quelques années, par peur de l’insécurité du monde actuel
(violence, chômage, santé, retraite, etc.), on voit se dessiner un retour en
force des valeurs traditionnelles de la famille qui passe, entre autres, par
une condamnation de plus en plus vive de l’adultère.

Autorisation
LA SOCIÉTÉ MANDAN d’Amérique du Nord était stratifiée en différentes
confréries. Pour s’élever socialement, l’homme offrait sa femme à l’un des
membres d’une confrérie supérieure. Cet adultère imposé par le mari était
une façon de prendre, par l’intermédiaire du ventre de sa femme, un peu de
pouvoir d’un homme de plus haut rang afin de faciliter ainsi son ascension
au sein de la confrérie convoitée.
AU IIIe SIÈCLE AV. J.-C., dans de nombreux pays méditerranéens, pour
améliorer les ressources financières de la famille, le mari obligeait son
épouse à se prostituer auprès des invités.
DANS CERTAINS PAYS AFRICAINS, lors des mariages, il n’est pas rare
de voir le jeune époux mettre la défloration de son épouse aux enchères.
AU MOYEN ÂGE, les hommes stériles envoyaient leurs femmes se livrer à
la débauche dans les fêtes de carnaval dans l’espoir qu’elles tombent
enceintes.

Condamnation
À L’ÉPOQUE DES PHARAONS, si la noyade était la punition
communément infligée aux femmes adultères, il arrivait, comme le précise
le papyrus de Westcar, datant du règne de Khéops (deuxième pharaon de la
IVe dynastie), qu’elles soient condamnées à être dévorées par les
crocodiles.
EN INDE, LES LOIS DE MANU (1280-880 av. J.-C.), reconnues comme
les premiers textes législatifs du sous-continent indien, considéraient les
relations sexuelles intercastes comme un grave adultère. Les fautifs étaient
tués ou mutilés (nez coupé pour la femme, castration pour l’homme).
DANS LA GRÈCE ANTIQUE, on punissait l’amant d’une femme libre
mariée en lui glissant publiquement un radis dans l’anus ou en l’épilant.
SELON L’HISTORIEN ROMAIN TACITE (55-120), chez les Germains, le
mari convaincu de l’infidélité de son épouse pouvait la chasser de la maison
familiale dénudée, les cheveux coupés, et la poursuivre à travers le village
en la fouettant.
ALORS QUE LA FEMME INFIDÈLE BURGONDE était jetée dans un
marais pieds et poings liés avec une corde de chanvre, la femme adultère
franque était précipitée dans un fleuve une pierre attachée au cou.
EN POLOGNE, avant le christianisme, les hommes adultères étaient
pendus par les testicules à un crochet et devaient se délivrer avec un rasoir.
En Angleterre existait le même châtiment, à la différence près que les
testicules étaient cloués à une planche et que le supplicié recevait un
couteau pour se libérer.
CHEZ LES SAXONS la femme était brûlée, et l’amant étranglé sur ses
cendres.
AU Xe SIÈCLE, EN ANGLETERRE, devant l’« épidémie » d’adultères, le
roi Edmond utilisa les grands moyens. Il fit couper le nez et les oreilles des
femmes inconstantes, et bannit leurs amants du royaume.
EN FRANCE, DU XIIe AU XIIIe SIÈCLE, dans le pays d’Oc, les couples
adultérins étaient attachés nus l’un à l’autre et devaient parcourir la ville
sous les quolibets de la population. Cette peine pouvait s’accompagner
d’une humiliation supplémentaire par l’utilisation de la « corde de
l’infamie » qui consistait, pour le condamné, à se faire tirer comme du
bétail par une corde attachée à son sexe (sa complice pouvant tenir la
corde). Ce châtiment vexatoire fut supprimé par une ordonnance de
Louis XVI qui estimait que les affaires privées ne regardaient que les gens
concernés.
À LA MÊME PÉRIODE, de l’autre côté des Pyrénées, la loi espagnole
donnait le choix à la coupable de courir nue dans la seigneurie ou de payer
une forte amende.
AU XIVe SIÈCLE, dans le nord de la France et en Belgique, les femmes
accusées d’avoir trompé leur mari étaient placées dans un tonneau muni
d’un couvercle percé ne laissant dépasser que la tête et les mains des
coupables. Puis, le fût était laissé durant deux heures au centre de la place
du marché afin que la foule puisse injurier les femmes volages et leur lancer
des fruits et des légumes.
DANS LES CAS EXTRÊMES, EN FRANCE, les tribunaux du XVe siècle
condamnaient les couples adultères à être pendus. Mais, le plus souvent, la
condamnation consistait pour la femme à être tondue et enfermée dans un
couvent pour une durée d’au moins deux ans, et pour l’homme à payer une
forte amende ou, dans les cas les plus graves, à passer quelques années aux
galères.
JUSQU’AU XVIIIe SIÈCLE, la venue de jumeaux dans une famille était
vécue comme un drame car la gémellité était associée à l’adultère. Cette
croyance venait du postulat d’Hippocrate (460-370 av. J.-C.) qui affirmait
que le sperme d’un homme ne pouvait féconder qu’un ovule et que, de ce
fait, la double naissance impliquait une double paternité. Les femmes qui
avaient donné naissance à des jumeaux étaient mises à l’écart par la société.
AUTREFOIS, EN GRANDE-BRETAGNE, dans les divorces pour adultère,
le mari pratiquait the sale of a wife qui consistait, dans une foire, à vendre
sa femme à l’encan pour une livre ou une chope de bière. La « période
bénite » de cette pratique se situe entre 1780 et 1850 où plus de
500 divorces furent réalisés de cette façon.
EN 1848, LE DÉPUTÉ PIERRE LEROUX suggéra à l’Assemblée
nationale que les époux adultères soient privés du droit de vote.
EN ITALIE, JUSQUE DANS LES ANNÉES 1960, une coutume voulait
qu’un homme offre à sa future épouse un revolver ou un fusil pour qu’elle
puisse avoir un moyen de le tuer en cas d’infidélité.
DANS L’ANCIEN CONGO BELGE (aujourd’hui République
démocratique du Congo), les femmes adultères étaient exposées nues au
centre du village, et subissaient un lavement vaginal avec de l’eau
pimentée.
AUTREFOIS, CHEZ LES BATAK (insulaires de Sumatra), les épouses qui
avaient commis l’adultère étaient mangées vivantes avec du jus de citron.
Le mari trompé avait le droit de choisir les meilleurs morceaux qui étaient
les oreilles et les seins.
DANS CERTAINES TRIBUS AFRICAINES, lorsqu’un chasseur est tué
par un éléphant, cela signifie que sa femme l’a trompé. L’épouse est alors
chassée du village.
Échange
À SPARTE, LE LÉGISLATEUR LYCURGUE (IXe siècle av. J.-C.) légalisa
l’adultère en rendant les femmes communes. Un homme pouvait
« emprunter » la femme d’un autre.
DANS SON OUVRAGE L’ÉROTIQUE DES TROUBADOURS, René Nelli
décrit « l’adultère par échanges ». À l’époque des cathédrales et des
châteaux forts, les grands dignitaires de la noblesse avaient tous une
maîtresse de haut rang, mariée, de sorte qu’ils étaient tous cocus. Ce
cocufiage généralisé était parfaitement accepté, car tout le monde en
profitait.
AU XVIIIe SIÈCLE, dans le sud du pays de Galles, les mineurs, estimant que
les mariages officiels étaient trop coûteux, les remplacèrent par la pratique
du priodas vach (« petit mariage ») qui consistait à unir verbalement un
couple devant toute la communauté ouvrière rassemblée dans un pub. Le
divorce était tout aussi rapide et, chose surprenante, on organisait aussi des
échanges d’épouses devant témoins.

Enjeu
DANS LA GRÈCE ANTIQUE, à Rhodes, il était d’usage de jouer son
épouse aux dés.
D’APRÈS LE TRÈS SÉRIEUX JOURNAL CHINOIS China Daily, en
1992, dans une province du sud de la Chine, les joueurs qui avaient perdu
s’acquittaient de leur dette en offrant leur femme au gagnant. Plus d’une
dizaine de femmes préférèrent se suicider plutôt que d’être les objets de ces
transactions.

Indifférence
L’ADULTÈRE FÉMININ CHEZ LES MAORI de Nouvelle-Zélande
laissait les maris indifférents car ils étaient persuadés que le véritable mari
de leurs épouses était la lune.
CHEZ LES SAMOS, PEUPLADE DU BURKINA-FASO, la coutume veut
que le futur mari soit cocu avant le mariage. Dès son plus jeune âge, une
fille est donnée en mariage et se voit accorder un amant officiel. Le futur
mari ne peut toucher sa promise avant qu’elle ne soit pubère et doit encore
attendre trois ans avant de se marier et de pouvoir faire l’amour avec elle.
Durant ces trois années, la fille, aidée dans son choix par sa mère, prend un
amant qui doit l’honorer tous les jours. Si, dans cette période, elle tombe
enceinte, l’enfant appartiendra au mari qui l’élèvera comme si c’était le
sien.

Inexistence du mariage
EN CHINE, DANS LA PROVINCE DU YUNNAN, se trouve le peuple Na
(environ 30 000 individus) où l’adultère n’existe pas, tout simplement parce
que le mariage est ignoré. Cette société, tout en observant le tabou de
l’inceste, jouit d’une grande liberté sexuelle. Dans la journée, tout ce qui a
un rapport avec le sexe est proscrit. Et ce n’est qu’à la tombée de la nuit que
les hommes s’adonnent aux « visites furtives » (nana sésé). Ils se rendent
discrètement auprès des femmes qui les acceptent ou les rejettent selon leur
humeur. Le visiteur peut passer la nuit avec la femme à la seule condition
qu’il quitte la demeure avant l’aube pour ne pas tomber nez à nez avec un
homme de la maisonnée. Les enfants nés de ces « visites furtives »
appartiennent à la lignée de la mère.
Sous la Révolution culturelle (1966-1976), le gouvernement chinois a
essayé d’imposer le mariage. Il a promis des terres aux couples qui se
marieraient, et une forte amende aux récalcitrants. Malgré cette politique
volontariste, rien n’y a fait, et les 30 000 Na continuent à vivre comme leurs
ancêtres.
CHEZ LES ACHES (PARAGUAY) ET LES BARI (VENEZUELA) la
notion de couple n’existe pas car la femme peut avoir autant d’amants
qu’elle le désire. Et si un enfant naît de ses multiples aventures, il aura pour
père l’ensemble des amants de sa mère qui devront le nourrir jusqu’à ce
qu’il soit adulte.
Méfiance
AU XIXe SIÈCLE, UN RICHE LONDONIEN NOMMÉ HOWE montra de
singuliers soupçons à l’égard de sa femme. Lorsqu’il épousa Miss Marllet,
au cours du repas de noces, il tint des propos désobligeants sur les femmes
affirmant qu’elles étaient toutes infidèles. Après ces propos violents, il se
retira prétextant une course. Plus personne ne le revit. Mais où était passé
Howe ? Tout à côté, pour mieux surveiller sa femme. Sous un nom
d’emprunt, il s’installa incognito chez un charbonnier au bout de la rue.
Dans la même rue se trouvait un café où il passait l’essentiel de son temps à
observer les faits et gestes de son épouse. Sur un petit cahier, il notait les
moindres signes qui auraient prouvé l’infidélité de sa femme. Après dix-
sept ans de surveillance, et avec la certitude que son épouse lui était fidèle,
Howe réintégra le logis familial sans donner la moindre explication.
L’histoire rapporte qu’ils vécurent heureux et eurent même un enfant.

Partage
AUX ÎLES MARQUISES, jusqu’à la venue des Blancs, quand une fille se
mariait, les invités participaient à la nuit nuptiale.

Prévoyance
POUR LIMITER LES UNIONS MAL ASSORTIES qui étaient souvent
sources d’adultère, une ordonnance ecclésiastique de 1576 précisa les
prescriptions sur l’âge des conjoints. Une femme de 40 ans ne devait pas
épouser un homme de 10 ans son cadet, au-dessus de 40 ans l’écart n’était
plus que de cinq ans. Quant aux hommes de plus de 60 ans, ils pouvaient
épouser une jeunette ayant au moins la moitié de leur âge.

Purification
DANS LES TRIBUS DE LA ZAMBIE (ancienne Rhodésie du Nord), la
perte d’un enfant durant la grossesse est considérée comme une souillure.
Pour laver cette infamie et pouvoir avoir de nouveau des relations sexuelles,
l’homme oblige son épouse à se purifier en s’accouplant avec un inconnu.

Religieux
L’HISTORIEN GREC HÉRODOTE (484-420 av. J.-C.) rapporte qu’une loi
babylonienne obligeait les femmes mariées à se prostituer, au moins une
fois dans leur vie. Cette prostitution avait pour but d’honorer la déesse de la
Fertilité Aphrodite.

Santé
AU XIXe SIÈCLE, sous prétexte que l’accouplement avec une prostituée
était moins nocif que l’accouplement conjugal, les médecins anglais
préconisaient aux maris de fréquenter les bordels. Cette étrange
recommandation avait pour but de justifier le comportement adultérin des
hommes de la haute bourgeoisie.

Solution
DEVANT LE NOMBRE CROISSANT D’ADULTÈRES dus aux
performances médiocres des époux et de la tension sociale que cela entraîne
dans la ville, la municipalité d’Esperantina, petite cité de 34 000 habitants
du nord-est du Brésil, a décidé de prendre le problème à bras le corps en
instituant la « journée de l’orgasme » durant laquelle le mari est tenu de
tenter de faire « plaisir » à son épouse. Devant la presse, le curé de la
paroisse, Carlos Seixas, a déclaré qu’il n’était pas opposé à cette initiative.

Surprise
DANS LE MONDE DU 2 MARS 1999, un jeune député-maire raconte la
surprise qu’il eut lors d’un mariage qu’il célébra : « Au début de mon
mandat, un de mes concitoyens m’avait demandé personnellement de le
marier. J’avais bien sûr accepté. La veille au soir, je sors et je passe la nuit
avec une charmante jeune femme. Le matin, je me lève en vitesse pour filer
à “mon” mariage. J’accueille le jeune marié à la mairie. Il était seul. On
attend. Une demi-heure, personne. Trois quarts d’heure, personne. Enfin, au
bout d’une heure, la mariée entre en scène. Stupéfaction : c’était la fille
avec qui j’avais passé la nuit ! »

Survie du groupe
À SPARTE, CHAQUE NAISSANCE D’ENFANT avait une importance
primordiale pour la survie de la cité, surtout s’il s’agissait de garçons
destinés à renforcer l’armée. Aussi, la loi autorisait l’adultère dans certains
cas.
- Un décret obligeait un homme impuissant à transférer temporairement ses
droits conjugaux à un autre homme plus apte et duquel il pouvait attendre
de beaux enfants.
- Un mari, trop vieux pour remplir ses devoirs conjugaux et assurer sa
descendance, avait la possibilité de demander à un jeune homme vigoureux
de le remplacer auprès de sa femme, le temps qu’elle tombe enceinte.
- Pour assurer sa descendance, un homme de mérite avait la possibilité
d’« emprunter » la femme d’un autre homme pour lui faire un enfant.
AUTREFOIS, DANS LA PROVINCE DE MALABAR, au sud de l’Inde,
les peuplades demandaient aux marins étrangers de coucher avec leurs
femmes. Cette surprenante demande avait pour but de fortifier la
communauté par l’apport de « sang neuf ».

Temporaire
CHEZ LES MUSULMANS CHIITES, un homme peut contracter un
mariage temporaire d’un jour, d’une semaine, d’un an ou plus. Ce mariage
temporaire, appelé mut’ah, avait été instauré par les religieux pour que les
soldats, qui partaient conquérir le monde au nom d’Allah et qui étaient loin
de leurs épouses, puissent ne pas tomber dans le péché d’adultère.
Thérapeutique
CHEZ LES MARIND DE NOUVELLE-GUINÉE, la jeune mariée devait
passer sa nuit de noces dans la maison des hommes de la famille de son
époux et se soumettre à leurs désirs toute la nuit. Le mélange de sperme et
de sécrétions vaginales qui en résultait était précieusement récupéré. Cette
substance, à laquelle on attribuait un pouvoir magique, servait à guérir de
nombreuses maladies.

Vengeance
LES COCUS DE LA FIN DU MOYEN ÂGE lavaient leur déshonneur en
coupant les « couilles » de l’amant de leur femme, d’où l’origine du mot
« couillon ».
EN 1180, UN FAIT-DIVERS RÉVOLTA tout le Roussillon. Au château de
Raymond de Castel-Roussillon, un jeune page, Guilhem de Cabestain, et la
femme du souverain, la belle Marguerite, s’étaient épris d’amour l’un pour
l’autre. Après avoir découvert que sa femme le trompait, le maître des lieux
mit au point une vengeance diabolique. Lors d’une chasse, Raymond de
Castel-Roussillon tua le jeune page et lui arracha le cœur. Arrivé au
château, il porta ce dernier encore chaud au cuisinier en lui faisant croire
que c’était celui d’une biche, et lui demanda de le préparer pour le dîner. Le
soir, en tête à tête, le souverain et son épouse se régalèrent de cette
« délicieuse préparation ». À la fin du repas, le mari trompé apprit à sa
femme qu’elle venait de manger le cœur de son amant. Horrifiée, la belle
Marguerite se jeta par la fenêtre et mourut sur les dalles de la cour du
château.
JEAN XII, QUI FUT PAPE de 955 à 964, mourut sous les coups du mari de
sa maîtresse.
EN 1530, FRANÇOIS Ier tomba sous le charme de la belle Gabrielle
Ferron, et bien vite, elle devint sa maîtresse. Furieux, le mari bafoué décida
de se venger des deux amants en les tuant à petit feu. Toutes les nuits,
durant des mois, Nicolas Ferron se rendit chez une prostituée atteinte d’une
mystérieuse maladie venue des Amériques : la syphilis. Certain de porter le
mal, il contamina son épouse qui contamina à son tour le roi de France. Dix
ans plus tard, la belle Gabrielle mourut, et sept ans après, François Ier expira
dans d’atroces souffrances.
FURIEUX D’APPRENDRE que sa femme et sa maîtresse partageaient le
même amant, le comédien Clairval, M. de Stainville fit enfermer son
épouse au couvent des Filles-de-Sainte-Marie à Nancy.
LE DUC D’ORLÉANS, FRÈRE DU ROI LOUIS XIV, fut un cocu notoire.
Pour se venger des infidélités de sa femme Henriette, il l’engrossait tous les
ans.
EN 1946, APRÈS AVOIR DÉCOUVERT que son mari la trompait avec la
voisine, Eilen Pepper décida de se venger. Eilen invita la voisine, Sarah
Ross, à boire un verre dans sa superbe demeure. Elle offrit à son époux,
Anthony, et à Sarah un whisky dans lequel elle avait mis un puissant
somnifère. Au bout d’une demi-heure, les deux amants tombèrent dans un
profond sommeil. Après les avoir attachés et bâillonnés, Eilen les plaça côte
à côte dans une alcôve de la maison et les emmura vivants. Ce n’est que
trente-six ans plus tard que la police américaine découvrit les squelettes des
amants.
L’ADULTÈRE PEUT ENTRAÎNER des traumatismes insoupçonnables.
Dans son livre Profession profileuse, Carine Hutsebaut rapporte l’origine du
comportement criminel d’un psychopathe. Alors qu’il était tout petit, un
soir d’orage, il surprit sa mère en train de tromper son père. Depuis ce jour,
les orages le terrifiaient et faisaient monter en lui une pulsion meurtrière qui
l’amenait à tuer.
ANATOMIE

Sans les organes sexuels, ce livre se serait pas. Il aurait donc été injuste de
ne pas leur consacrer un chapitre.
• L’homme a fait du phallus l’emblème de ses divinités fécondatrices et
fertiles. Déjà, dans la préhistoire, le phallus était vénéré. Sur de nombreuses
fresques de l’art paléolithique sont dessinés, à côté des animaux, des
hommes au sexe énorme tendu vers le ciel dont la plus belle représentation
se trouve à Bohuslan, en Suède. me de ses divinités fécondatrices et fertiles.
Déjà, dans la préhistoire, le phallus était vénéré. Sur de nombreuses
fresques de l’art paléolithique sont dessinés, à côté des animaux, des
hommes au sexe énorme tendu vers le ciel dont la plus belle représentation
se trouve dans le Bohuslan, en Suède.
• En Égypte, sous Sésostris Ier (1900 av. J.-C.), apparut le dieu Min garant
de la fécondité et de la fertilité. Cette divinité fut représentée comme une
figure humaine dont le sexe est en érection permanente. Il fut aussi le guide
et le protecteur des voyageurs.
• Dans la Grèce antique, la représentation du dieu Hermès consistait en un
tas de cailloux surmonté d’une pierre plate appelée herm. Ces monticules de
pierres servaient de bornes signalétiques sur les routes. Plus tard, ces
représentations archaïques se transformèrent en blocs quadrangulaires avec
un bas-relief représentant un phallus et des testicules sur le devant.
• Chez les Romains, Mutunus Tutunus, représenté sous la forme d’un
phallus dressé, symbolisait la fécondité et la fertilité. Il était de tradition
qu’avant d’être conduite chez son époux, la vierge s’assoie sur le phallus
dressé de Mutunus Tutunus pour lui offrir, symboliquement, sa virginité et
recevoir en échange la fécondité.
• La chrétienté condamnera le culte du phallus et le combattra avec
véhémence. Malgré tous les efforts déployés par l’Église, ce culte restera
vivace dans la culture populaire. Une autre coutume marquait l’attachement
du peuple au culte du phallus. Lors des carnavals, les hommes rendaient
hommage au phallus en se coiffant d’un énorme sexe en carton.
Même au sein de l’Église, ce culte était présent. À Trèves, en Allemagne,
des milliers de croyants viennent encore de nos jours se recueillir sur la
relique de saint Barthélemy qui n’est autre que son membre viril conservé
dans un coffret richement paré.
• Une des dernières survivances occidentales de la vénération du phallus
se trouve dans la petite ville grecque de Tyrnavos où, chaque année, est
organisée la fête du Phallus.

Clitoris
LA DIMENSION MOYENNE D’UN CLITORIS est de 16 mm (de
11,7 mm pour les plus petits, à 20,3 mm pour les plus grands).
LES FEMMES MONGOLES possèdent des clitoris moins développés que
les autres. Les Chinois considèrent les gros clitoris comme une chose fort
laide et voient cette « difformité » d’un œil soupçonneux.
AU MOYEN ÂGE, les femmes se maquillaient le sexe, clitoris compris
dans le but d’exciter leurs partenaires sexuels.
LE « MARTEAU CHUUKAIS » consiste à tapoter le pénis de l’homme sur
le clitoris de la femme afin de la faire jouir. Cette caresse sexuelle est
pratiquée dans tout le Pacifique sud.
À L’ÉPOQUE MING, L’ÉCRIVAIN CHINOIS TCHANG KING écrivit
une suite au Yi-Yu-gi, célèbre ouvrage d’affaires criminelles, dans lequel il
relate un fait divers où le clitoris joua un rôle important. Une famille de la
province du Zhejiang avait accueilli chez elle une nonne bouddhiste pour
qu’elle apprenne aux filles de la maison l’art de la broderie. Un jour, on
découvrit qu’une des filles était enceinte. Devant la colère de ses parents, la
jeune fille avoua qu’elle avait couché avec la nonne qui se révéla être un
homme. Le père déposa plainte au tribunal contre la religieuse qu’il
accusait d’avoir trompé sa fille. Le juge fit examiner la suspecte, et on
constata qu’elle était bien une femme. Devant ce mystère, la matrone,
attachée à la garde de l’accusée par le tribunal, eut l’idée de faire une
expérience pour découvrir la vérité. Elle fit coucher la religieuse sur le dos
et lui enduisit le sexe avec du bouillon de viande pour le faire lécher par un
chien. Au bout d’un certain temps, le clitoris prit la forme et la taille d’un
membre viril. Découverte, l’hermaphrodite avoua que ce n’était pas la
première fois qu’elle avait séduit une jeune fille. Accusée d’escroquerie,
elle eut la tête coupée.

Dimensions
SELON UNE ENQUÊTE INTERNET, la longueur moyenne d’un pénis en
érection est de 166 mm, en variant de 60 mm à 279 mm. Cela dit, certaines
personnes peuvent avoir un sexe beaucoup plus long. Dans le numéro
« Spécial Monstres » du Crapouillot paru dans les années 1980, on pouvait
voir un immense noir, complètement nu, possédant un sexe hors norme.
Afin de ne pas marcher dessus, l’homme l’avait noué. Malgré le nœud, son
pénis dépassait le genou ! Et d’autres, un sexe de plus de 10 cm de
diamètre.
À LA MORT DE NAPOLÉON, un médecin coupa le sexe de l’Empereur et
le conserva dans un bocal rempli de formol : le pénis se révéla être de la
taille de celui d’un enfant. Après avoir changé de propriétaires à plusieurs
reprises, il fut vendu chez Sotheby’s, à New York, dans les années 1970.
AVEC UN SEXE DE 21 CM, un enfant de 4 ans de la région de San
Miguel, dans le nord du Pérou, est devenu la curiosité de son village. Le
bambin monnaye son incroyable anatomie en dévoilant son sexe à tous ceux
qui sont prêts à débourser 30 centimes d’euros.
À L’IMAGE DU PÉNIS, LE VAGIN peut avoir des dimensions hors
normes. Alors que certaines femmes ont un vagin si large qu’il peut
recevoir la tête d’un adulte, d’autres en ont un si étroit qu’elles ne peuvent
faire l’amour et doivent subir une intervention chirurgicales pour l’agrandir
(Eva Braun, dont Hitler fit assassiner le chirurgien qui l’avait opérée, est la
plus célèbre des femmes atteintes de cette pathologie).
DE PLUS EN PLUS D’AMÉRICAINES se font rétrécir le vagin pour
mieux sentir la verge de leur partenaire.

Émasculation vengeresse
UNE ENQUÊTE SUR L’ÉMASCULATION vengeresse, parue en 2001,
montre que cette mutilation est toujours pratiquée lorsque le mari ou
l’amant dort. Dans 75 % des cas, elle se fait avec un rasoir. Dans 90 % des
cas, la femme a fait l’amour le soir même avec la victime. Dans 50 % des
cas, c’est cette dernière qui appelle les secours. Dans un très grand nombre
de cas, le sexe est jeté aux toilettes. Après six heures, un pénis sectionné ne
peut plus être rattaché. L’opération de rattachement du pénis dure entre six
et neuf heures, et la victime devra attendre entre six et douze mois pour voir
son sexe retrouver toutes ses fonctions.
UN MARI COCU vivant à Montreuil (Seine-Saint-Denis) a émasculé son
neveu après qu’il a appris que celui-ci était l’amant de sa femme. Ne
voulant pas s’arrêter là, il jeta le sexe dans les toilettes. Par miracle, les
pompiers réussirent à le récupérer dans les égouts et l’apportèrent au
chirurgien qui le greffa à la victime.
EN 1993, À LA SUITE D’UNE DISPUTE, Lorena Bobbitt trancha d’un
coup de couteau le sexe de son mari John. Elle fut jugée quelques mois plus
tard, et, à la surprise générale, les jurés l’acquittèrent.
UNE FEMME DU ZIMBABWE qui vendait illégalement des fruits s’est
fait arrêter par un policier. Lorsqu’il voulut l’emmener au commissariat, la
vendeuse lui mordit violemment le sexe. Le policier dut rester plusieurs
jours à l’hôpital pour se faire soigner.
UN TRIBUNAL DE LAS PALMAS a condamné une femme à six ans de
prison pour avoir coupé le pénis de son beau-frère qui lui avait fait des
avances et regardait sa fille d’un œil lubrique. La femme avait fait semblant
de céder à son beau-frère et, lorsqu’il avait enlevé son pantalon, elle avait
pris un couteau de cuisine, et lui avait tranché le sexe.
EN 1999, LE PERSONNEL DE LA MORGUE de la ville russe de
Rouzaïevka fut surpris de voir qu’une personne avait émasculé un de leurs
« clients ». L’enquête révéla que c’était la petite amie de la victime qui lui
avait coupé le sexe. Devant les policiers, la jeune femme expliqua qu’elle
voulait conserver la partie la plus chère de son amant défunt.
À MOSCOU, UNE FEMME A PERCÉ LE PÉNIS DE SON MARI avec
une perceuse électrique parce qu’il avait dépensé une semaine de salaire en
boisson. Alors qu’il dormait sur le canapé, l’homme fut réveillé par une
violente douleur au pénis. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il vit sa femme, une
perceuse recouverte de sang à la main. Il eut tout juste la force d’appeler les
secours avant de s’évanouir. D’après les chirurgiens, la femme lui aurait fait
un trou de 2 cm de diamètre dans le sexe.

Érection
L’ÉRECTION EST UN PHÉNOMÈNE qui peut se produire très tôt chez
l’enfant : il est fréquent de voir sur des clichés d’échographies des fœtus
avoir de superbes érections. C’est aussi un phénomène qui peut perdurer
très tard : de nombreux faits divers relatent des cas où des hommes de plus
de 90 ans demandent le divorce sous prétexte que leur épouse refuse de
faire l’amour.

Mets
EN 1966, LORS DE LA RÉVOLUTION CULTURELLE déclenchée par
Mao pour reprendre le pouvoir, la milicienne paysanne Wang Wenliu
devint, en un temps record, la présidente du comité révolutionnaire du
district de Wuxuan, et cela, parce qu’elle s’était fait la réputation de manger
cru le sexe des ennemis intérieurs de la Chine.
DANS UNE VILLE DE MALAISIE, un homme de 34 ans, sous l’emprise
de la drogue, a coupé son pénis et l’a fait frire pour le manger.

Objet
AVEC TOUS LES OBJETS « RETROUVÉS » dans les vagins, on pourrait
faire un inventaire à la Prévert.
DANS LES ANNÉES 1960, pour satisfaire un de ses clients, une prostituée
anglaise prénommée Jane s’introduisait des pièces de 1 shilling dans le
vagin : elle arrivait à insérer dans son intimité jusqu’à 84 pièces. Ce record
fut battu en 1994 par une autre prostituée du nom de Lyne qui réussit à
placer 86 pièces dans son vagin.
UNE ENQUÊTE A MONTRÉ que l’objet le plus difficile à retirer d’un
vagin est une boule de billard.

Pénis
AU XVIe SIÈCLE, ON CONSEILLAIT aux personnes ayant un petit sexe
de l’allonger par la pratique de la masturbation. De nos jours, c’est
l’« allongeur de verge » qui est censé vous rendre le même service. Cet
appareil se présente sous la forme d’un tube dans lequel on introduit sa
verge et qui agit comme une trayeuse, les succions étant supposées vous
agrandir le sexe. Il va de soi que ces deux techniques n’ont aucune
efficacité.
AUTREFOIS, IL ÉTAIT DE TRADITION de laisser un morceau de cordon
ombilical assez long aux nouveau-nés pour que leur verge s’en inspire et
devienne immense.
EN THAÏLANDE, POUR AVOIR UN SEXE plus long, les hommes se font
injecter de la silicone dans le pénis. Cette technique n’est pas sans risque,
plusieurs personnes sont mortes suite à ces injections.
LE CULTE DU CORPS ET DE LA PERFORMANCE des sociétés
modernes pousse de plus en plus d’hommes à faire appel à la chirurgie
esthétique pour se faire allonger le sexe. Même si les résultats sont
honnêtes, il ne faut pas s’attendre à pouvoir rivaliser avec le célèbre acteur
italien du X, Rocco Siffredi.
EN ASIE, LES HOMMES COMPENSENT leur « timide virilité » en se
faisant placer sous la peau de la verge des petites billes de verre pour en
accroître la grosseur.
DEVANT LE RIDICULE D’UN ÉNORME SEXE qui s’obstine à rester
mou, certains hommes n’hésitent pas à se faire poser des implants péniens
gonflables ou rigides.
EN INDE, POUR ACCROÎTRE LA DIMENSION DU PÉNIS, on le frotte
avec une décoction de plantes urticantes et le suc d’une liane broyée dans
du beurre. Meurtri et irrité, le pénis double de volume et reste ainsi
plusieurs semaines. Le seul inconvénient de cette pratique est que même en
faisant l’amour, on ne ressent rien d’autre que la douleur.

Performances
DANS SON OUVRAGE The Serpent Power (la Puissance du serpent), sir
John Woodroffe décrit l’incroyable capacité des yogis à aspirer de l’air ou
du liquide par l’urètre et les en faire ressortir. Cette technique sert à se laver
la vessie et surtout à « pomper » l’énergie féminine sans rien lui donner de
sa force en éjaculant.
AU XVIIe SIÈCLE, les femmes de l’aristocratie française, avant de faire
l’amour, habillaient le pénis de leurs amants d’un ruban de couleur pour les
rendre plus attrayants et performants.
UN ESPAGNOL PRÉNOMMÉ LOPEZ a la particularité de pouvoir faire
l’amour avec le vagin et l’anus de sa partenaire en même temps. En effet, il
est né avec deux pénis.
UN JEUNE MOTARD ALLEMAND QUI AVAIT PERDU SON PÉNIS
dans un accident se fit refaire le sexe par un chirurgien spécialisé. Tout
allait bien jusqu’au jour où, n’étant plus totalement satisfait de la grandeur
de son sexe, il demanda au médecin qui l’avait opéré de lui « fabriquer » un
sexe plus volumineux. L’opération se déroula sans problème mais, pour des
raisons médicales, le praticien dut laisser momentanément l’ancien pénis :
l’opéré se retrouva avec deux sexes. Lorsqu’il rentra chez lui, il montra à sa
femme, avec une certaine fierté, sa « bizarrerie » temporaire. Horrifiée par
ce spectacle effrayant, l’épouse demanda le divorce.

Sécrétions
LORS DE L’ORGASME, certaines femmes ont la particularité d’expulser à
plusieurs mètres jusqu’à 50 ml d’un liquide inodore et sans goût. Chose
étonnante, les scientifiques ne savent pas d’où vient cette étrange substance.
Ces femmes sont surnommées « les femmes fontaines ».
Testicules
STEVE-O EST DEVENU « LA » VEDETTE de Jackass, une émission de
télé qui consiste à faire les choses les plus débiles qui soient. Une de ses
spécialités est de s’agrafer les testicules sur les cuisses.
COMME POUR LE PÉNIS, LA GROSSEUR DES TESTICULES dépend
de chacun. Ils peuvent être quasiment inexistants ou avoir une dimension
effrayante. Le plus bel exemple photographié se trouve dans le « Spécial
Monstres » du Crapouillot. À l’intérieur de la revue, on peut voir une
personne assise sur une chaise, les jambes écartées, et les testicules tombant
au sol.
LES GRECS DE L’ANTIQUITÉ pensaient que les testicules servaient de
contrepoids au pénis en érection.
POUR LE PHILOSOPHE GREC ANAXAGORE (500-428 av. J.-C.) la
détermination du sexe vient du père : les garçons provenant des
spermatozoïdes du testicule droit, et les filles de ceux du testicule gauche.
Le savant préconisait, pour déterminer son choix, de se tordre violemment
le testicule correspondant au sexe non désiré au moment de l’éjaculation.

Vagin
DANS les Mémoires du chevalier de Gramont, on apprend comment Mlle
Churchill, qui était fort laide, séduisit et épousa un duc. Lors d’une
promenade à cheval, elle tomba de sa monture et laissa voir un vagin dont
le futur mari tomba aussitôt amoureux.
APHRODISIAQUES

Pour combattre une verge tombante et flasque ou un vagin asséché par la


disparition du désir, l’être humain a vu dans de nombreux produits d’origine
humaine, végétale, animale, olfactive ou gustative des stimulants capables
de redonner de la vigueur et d’améliorer les performances sexuelles.
• Les choix des aphrodisiaques furent longtemps dictés par les lois
médicales andromorphiques (une asperge ne peut être qu’un aphrodisiaque
puisqu’elle a la forme d’une verge) ou par celles d’associations (la truffe ne
peut être que bénéfique, car son odeur musquée rappelle celle du sexe
humain).
• Les aphrodisiaques sont surtout utilisés par les hommes qui ont connu
l’épreuve de la « panne » ou qui veulent amplifier l’excitation de leurs
partenaires en les obligeant à en prendre.
Énumérer tous les aphrodisiaques employés serait fastidieux, voire
impossible, tant ils sont nombreux. Aussi, nous ne citerons que les
aphrodisiaques qui se distinguent par leur caractère insolite.

Aliments
DANS LES ANNÉES 1990, les autorités sanitaires du Zimbabwe
entreprirent d’interroger des élèves du secondaire sur leurs connaissances
de la sexualité. Les résultats furent surprenants. Les jeunes Zimbabwéens
étaient persuadés que les chips salées étaient un puissant aphrodisiaque.
POUR RÉVEILLER L’APPÉTIT SEXUEL DE LEUR MARI, les
Carolingiennes leur faisaient manger du pain qu’elles avaient pétri avec
leurs fesses.
DANS CERTAINES RÉGIONS DU BRÉSIL subsiste la tradition du « café
d’amour » qui consiste à préparer un café à son amant en le filtrant dans une
culotte portée. Selon la croyance locale, ce café aurait un fort pouvoir
aphrodisiaque.
AU XVIIIe SIÈCLE, EN FRANCE, le fromage était considéré comme un
fortifiant sexuel de première valeur.
LA BOÎTE À PIZZA, premier réseau 100 % français de pizzas livrées à
domicile et à emporter, a lancé pour la Saint-Valentin 2009 une pizza
aphrodisiaque à base de chocolat, banane, caramel et gingembre, livrée avec
son préservatif.
AU XVIe SIÈCLE, LES BAINS DE VIN furent utilisés pour soigner les
pannes sexuelles masculines.
AUTREFOIS, LES BERBÈRES offraient une tisane aphrodisiaque à base
de plantes et d’épices aux jeunes mariés lors de leur nuit de noces.

Animaux
CONNUE DEPUIS L’ANTIQUITÉ, LA POUDRE DE CANTHARIDE ou
« mouche espagnole » est reconnue comme étant un stimulateur de
l’érection. Pris à trop forte dose, cet aphrodisiaque peut s’avérer mortel.
Lucrèce, Charles VI, le prince de Conti ou Félix Faure furent victimes de sa
consommation.
L’HIPPOCAMPE, CE PETIT ANIMAL MARIN, qui se tient toujours à la
verticale, d’où les vertus aphrodisiaques qui lui sont attribuées, est
consommé sous forme de poudre en Asie.
AUTREFOIS, DANS LES HAREMS MAROCAINS, pour augmenter
l’ardeur sexuelle de leur maître, les concubines prenaient un petit morceau
de viande de mouton, se l’introduisaient dans le vagin, et le pendaient
ensuite au mur. Lors du repas, elles faisaient griller cette viande
« vaginisée » et la mélangeaient à la nourriture du maître.
LE FOIE DE NOMBREUX POISSONS, comme celui du requin ou du
fugu, est réputé pour rendre une verge aussi dure qu’un bâton.
LA LAITANCE (SPERME) DU HARENG, dont la sexualité est intense, est
très prisée pour combattre une petite faiblesse passagère.
LA CORNE DE RHINOCÉROS est fort appréciée des Asiatiques. Cette
croyance dans son pouvoir aphrodisiaque de la corne du rhinocéros vient de
sa forme phallique et de sa position érectile. Pour contrer la chasse intensive
du rhinocéros, on lui coupe les cornes.
POUR AMÉLIORER LES PERFORMANCES SEXUELLES de leur mari,
les Carolingiennes leur faisaient manger un poisson qu’elles avaient étouffé
dans leur vagin.
AU XIXe SIÈCLE, le neurologue britannique Charles Édouard Brown-
Séquard (1817-1894), pionnier de l’endocrinologie de la surrénale, s’injecta
avec succès, à l’âge de 72 ans, des extraits de testicules d’animaux qui lui
redonnèrent une vigueur physique et sexuelle. Cette expérience bizarre eut
un grand retentissement, et, c’est par dizaines de milliers que les médecins
s’empressèrent d’administrer à leurs patients des extraits testiculaires
d’animaux, sans aucune preuve de leur efficacité. Cette thérapie de
jouvence disparut à la fin du XIXe siècle faute de résultat. Dès 1920, Serge
Voronoff (1866-1951), directeur du laboratoire de chirurgie expérimentale
du Collège de France, entreprit de soigner la sénescence masculine par des
greffes de testicules de singe. En 1930, 475 volontaires avaient subi cette
opération. Inefficace et chère, cette thérapie tomba en disgrâce et disparut.
LES MÉDECINS DE LA GRÈCE ANTIQUE conseillaient aux hommes
désirant retrouver une seconde jeunesse de manger des testicules de lièvre,
d’âne, de chien ou de cerf.
EN ASIE, LE PÉNIS DU TIGRE est reconnu pour être un puissant
aphrodisiaque. En 1993, deux Asiatiques on été arrêtés à la frontière
française parce qu’ils étaient en possession de 24 pénis de tigre séchés. Ce
commerce étant interdit, les deux protagonistes furent condamnés à un an
de prison ferme et à une forte amende.

Chimie
EN 2009, UNE SOCIÉTÉ BASÉE À TOURS a commercialisé pour la
Saint-Valentin un drap aphrodisiaque : le « Kama-sousdrap ». Ce drap est
fabriqué avec un tissu contenant des milliers de microcapsules gorgées
d’huiles essentielles de gingembre, d’ylang-ylang, de bois de santal, de bois
de rose ou de cannelle qui sont progressivement relâchées au contact de la
peau. La société New Edge garantit à ses acheteurs des nuits inoubliables.
AVANT D’ÊTRE LE GRAND ASTROLOGUE que l’on connaît,
Nostradamus (1503-1566) fut d’abord un sexologue de renom. Diplôme en
poche et pauvre comme Job, il trouva très vite le moyen de s’enrichir en
mettant au point un élixir d’amour qui fit fureur.
LE PENTAGONE A UN TEMPS sérieusement envisagé de développer une
bombe « aphrodisiaque » qui ferait que les soldats ennemis développeraient
un attrait irrésistible les uns pour les autres. Selon les auteurs du projet,
l’homosexualité engendrée par cette arme chimique devait porter un coup
« dégoûtant mais non létal » au moral des troupes.
AU JAPON, UNE SOCIÉTÉ COMMERCIALISE UN SLIP aphrodisiaque.
Des petites capsules contenant des phéromones sont incorporées dans le
tissu. Sous l’effet des frottements elles se brisent et diffusent une odeur
censée attirer à vous toutes les plus belles créatures de la Terre.
EN FÉVRIER 2000, pour remercier les anciens combattants de leur
dévouement durant la dernière guerre, les Affaires Sociales Canadiennes
ont décidé de leur rembourser le Viagra. Depuis, chaque mois, plus de
1 000 demandes de remboursement parviennent au ministère.
EN THAÏLANDE, LORS DES ÉLECTIONS, il est de coutume que les
candidats achètent les voix des votants en leur offrant des cadeaux. Aux
élections législatives de 2007, les électeurs les plus âgés se sont vus
proposer deux pilules de Viagra en échange de leur voix. Pour lutter contre
cette pratique, le gouvernement a fait voter une loi punissant de cinq ans de
prison toute personne acceptant d’être « achetée ».
EN RUSSIE, POUR RÉUSSIR SON PARI – faire l’amour sans s’arrêter
durant douze heures d’affilée avec deux jeunes femmes –, Sergey Tuganov
(28 ans) a avalé des dizaines de pilules de Viagra. Résultat, quelques
minutes à peine après avoir gagné, il est mort d’une crise cardiaque.
Couleur
UNE FEMME VIVANT À VESOUL a expliqué qu’elle ne peut jouir
qu’avec un homme portant une chemise blanche. Pour elle, le port de cette
couleur par son partenaire lui donne le sentiment de se donner à une âme
pure.
DU XIIIe SIÈCLE AU XIXe SIÈCLE, les femmes de l’aristocratie japonaise
embellissaient leur sourire en se noircissant les dents avec une laque faite
d’un mélange de noix de galle et de limaille de fer délayées dans du thé ou
du vinaigre. Un sourire marqué pouvait avoir valeur d’invitation.

Érecteur à dépression
EN 1917, L’AMÉRICAIN O. LEDENER inventa un érecteur à dépression :
le vacuum. La verge était introduite dans un cylindre sous vide ce qui avait
pour effet d’amener le sang dans le pénis. Le cylindre était retiré, et un
anneau constricteur en caoutchouc était placé à la base de la verge pour
retenir le sang. Trop contraignant, ce dispositif eut peu de succès.

Humain
POUR RETROUVER LEUR VITALITÉ SEXUELLE, certains vieillards
de l’Antiquité n’hésitaient pas à manger de la cervelle d’enfant.
PUISQUE L’HALEINE POUVAIT DONNER DES MALADIES, elle
pouvait tout aussi bien être bénéfique. Dans son ouvrage Hermippus
Redivivus, paru en 1707, le Belge Johan Heinrich Cohausen affirmait qu’un
homme qui respirait l’haleine d’une jeune fille en bonne santé et sensuelle
retrouvait ardeur et vitalité.
À LA MÊME ÉPOQUE, DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA FRONTIÈRE, EN
HOLLANDE, le médecin Herman Boerhaave préconisait sensiblement la
même chose à la différence près, que pour lui, seule l’haleine d’une jeune
pucelle était efficace.
SOUS L’ANCIEN RÉGIME, LES BOURREAUX revendaient les
différentes parties du corps des suppliciés pour un usage médical. Les poils
pubiens étaient réputés guérir l’impuissance.
DANS L’ANTIQUITÉ, L’APHRODISIAQUE le plus recherché était le foie
d’un jeune homme tué en état d’excitation.
DANS L’ANTIQUITÉ, LES SCYTHES (premiers habitants de la Russie
méridionale) soignaient les impuissants en leur pratiquant une saignée
derrière les oreilles.
DANS LA ROME ANTIQUE, LES PROSTITUÉES avaient remarqué que
les spectacles où le sang coulait avaient tendance à exciter les hommes.
Aussi, venaient-elles se prostituer à la sortie des arènes, sûres d’avoir de
nombreux clients.
À ROME, LES APOTHICAIRES fabriquaient une pilule aphrodisiaque
composée d’un mélange de sueur raclée sur les gladiateurs après
l’entraînement et d’huile d’olive. Ces pilules portaient le nom de stimentos
ou strigmentas.
D’APRÈS LES PRÉCEPTES DE LA RELIGION TAOÏSTE, rien n’est plus
efficace que la présence d’une vierge dans son lit pour retrouver force et
vitalité.
AU XIe SIÈCLE, LES ROIS INDIENS cherchaient à prolonger leur vie et
leur énergie sexuelle en s’accouplant avec des vierges spécialement
éduquées à cet effet.
JUSQU’AU XVIIIe SIÈCLE, EN EUROPE, les médecins préconisaient aux
vieillards désireux de retrouver vigueur et jeunesse de dormir en compagnie
de jeunes filles.

Minéral
DANS LA PERSE ANTIQUE, le rubis, l’or et les perles réduits en poudre
étaient donnés aux rois pour stimuler leur libido.
À TRÉGASTEL (Côtes-d’Armor, France), se trouve un rocher de granit
dont la forme rappelle celle d’un sexe masculin avec ses deux testicules.
Chaque année, des centaines d’hommes viennent toucher ce roc dans
l’espoir de retrouver leur virilité.
À PARIS, AU CIMETIÈRE DU PÈRE-LACHAISE, la protubérance de la
braguette du gisant de Victor Noir, journaliste assassiné par Pierre
Bonaparte en 1870, est touchée plusieurs fois par jour par des femmes qui
croient que ce geste aura une influence positive sur la virilité de leur
compagnon.

Olfactif
IL SEMBLE QUE CERTAINES ODEURS possèdent des vertus
aphrodisiaques. Dans les pays arabes, le parfum des petits pains à la
cannelle est réputé pour son pouvoir d’augmenter l’afflux de sang dans le
pénis et donc de provoquer une érection. Les odeurs d’orange, de lavande,
de potiron, et surtout de réglisse sont aussi considérées comme d’excellent
stimulants sexuels.

Poste
AU NIGERIA, AU ZIMBABWE ET AU MALAWI, il vous en coûtera une
forte amende si vous envoyez des aphrodisiaques par la poste. En effet,
dans ces pays, une loi interdit et condamne fortement toute personne qui
utiliserait ce service pour acheminer ce type de produits.

Végétal
ASSEZ UTILISÉ EN EUROPE, L’AIL est devenu en Asie la référence
dans la catégorie des aphrodisiaques végétaux. De fait, de nombreux
Asiatiques se frottent longuement le sexe avec une gousse d’ail avant de
faire l’amour.
JUSQU’À LA FIN DU XIXe SIÈCLE, DANS LES COUVENTS, on
interdisait aux sœurs de manger des asperges et des artichauts car on
prétendait que ces légumes enflammaient l’esprit et le bas ventre des
femmes.
À L’HEURE ACTUELLE, EN INDE, l’asperge est utilisée dans de
nombreuses recettes aphrodisiaques.
PAR CES PROPRIÉTÉS ÉNERGÉTIQUES, LE CHOCOLAT est
considéré par de nombreuses personnes comme un aphrodisiaque de
premier plan. Avant d’honorer les femmes de son harem, l’empereur
aztèque Moctezuma buvait une cinquantaine de tasses de chocolat.
À LONDRES, DES CHOCOLATERIES proposent une peinture pour le
corps au chocolat censée apporter du piquant aux préliminaires amoureux.
Elle est vendue sous le nom de chocolate body paint.
SOUS LOUIS XVI, LA VEILLE DU MARIAGE, le futur marié prenait un
bain de fumier. Ce bain avait pour but de prévenir toute panne sexuelle
pouvant survenir durant la nuit nuptiale.
POUR AMÉLIORER LEURS PERFORMANCES SEXUELLES, les
Égyptiens consommaient du poivre en grande quantité. Il était vénéré et
reconnu comme étant le meilleur aphrodisiaque et les Égyptiens
n’oubliaient jamais de déposer dans la tombe d’un mort quelques sacs de
poivre pour qu’il puisse honorer le plus grand nombre de femmes dans le
monde d’Anubis.
L’YOHIMBÉHÉ EST UN ARBRE D’AFRIQUE occidentale dont l’écorce
contient un alcaloïde qui fait éjaculer les souris. Malgré le peu d’efficacité
sur l’homme, cette écorce est très prisée par les populations locales.
SOUS ÉLISABETH Ire (XVIe siècle), les femmes offraient à leurs amants
des pommes pelées préalablement placées sous leurs aisselles afin de les
imprégner de leur odeur. On prêtait à ces pommes « parfumées » le pouvoir
d’accroître les performances sexuelles des hommes.
AU MOYEN ÂGE, LA SARRIETTE avait la réputation d’être
aphrodisiaque. Elle fut condamnée par l’Église et interdite de culture dans
les monastères.
BAISER

Le baiser, dont la symbolique primitive était l’échange de souffle (esprit)


par la bouche entre deux personnes, est la caresse sexuelle la plus commune
à tous les peuples.
Cependant, il ne s’attache pas seulement à la sexualité mais aussi au salut, à
l’estime et l’affection.
• Si aucun baiser n’apparaît dans l’art pariétal et dans l’art funéraire de
l’homme néandertalien et de l’homo erectus, peut-on pour autant dire que
ce signe de tendresse n’existait pas chez l’homme préhistorique ?
Le baiser n’apparaît pas non plus dans l’art des sociétés antérieures à celles
de l’Antiquité. L’art sumérien, mésopotamien et pharaonique de la société
égyptienne ne l’évoque en rien même si les représentations de la fécondité
s’y trouvent nombreuses.
• Le premier ouvrage qui évoque le baiser est l’Ancien Testament, ce qui
conduit certains historiens à affirmer que c’est la société juive qui aurait
inventé le baiser tel que nous le connaissons.
• En Perse, le baiser sert à marquer le rang social : le baiser de salutation
sur la bouche ne se pratique qu’entre gens de même rang. Lorsque les deux
personnes sont de rangs différents, le baiser se fait sur la joue.
• Le baiser de salutation masculine et social fut introduit en Grèce par
Alexandre le Grand après ses conquêtes. Ignoré jusque-là, il se généralisa et
devint excessif au point de devenir une sorte de caricature de salutation.
Les Romains pratiquaient l’embrassade sous n’importe quel prétexte, à tout
moment de la journée. Cette coutume était si envahissante que de nombreux
pamphlets furent écrits pour s’en moquer.
• Le Moyen Âge vit l’usage du baiser sur la bouche se répandre dans
toutes les couches de la société. Il était un signe de respect et
d’appartenance entre les membres de la famille, ainsi qu’entre les membres
de l’Église ; une marque d’affection et de tendresse entre les personnes ; un
élément indispensable dans la célébration des offices religieux (le baiser de
paix) et, servit, du XIe au XIIIe siècle, de valeur de sceau scellant le serment
d’allégeance prêté par le vassal à son seigneur.
• Devant les mœurs dissolues du XIIIe siècle, l’Église entreprit de
moraliser la société. Tout ce qui pouvait mener l’homme au péché de chair
fut durement réprimé, et le baiser ne fit pas exception à la règle : c’est à
partir de cette époque que le baiser de paix échangé entre fidèles durant la
messe fut progressivement remplacé par l’apposition des lèvres sur une
tablette niellée, l’« osculatoire ».
Peu à peu, le baiser va perdre sa fonction officielle et sacrée. Et, à partir de
la Renaissance, l’embrassade buccale fut définitivement remplacée par le
baiser sur la joue et l’accolade.
• Sous l’Ancien Régime, cette preuve d’affection devint suspecte dans les
familles aristocratiques : incestueuse entre les parents et l’enfant (on
conseillait la bise sur le front de celui-ci), et efféminée entre hommes.
• La bourgeoisie du XIXe siècle répugnait au baiser car trop pratiqué dans
les milieux populaires. À ce « signe affectif vulgaire », elle substitua le
baisemain qui tombera en désuétude au XXe siècle, malgré une brève
réapparition dans les années 1920.
• Avec la libération sexuelle des années 1960, le baiser envahit la société
et s’afficha sans complexe et, parfois, de façon exagérée.

Accident
EN 1999, UN COUPLE DE JEUNES CHINOIS s’embrassait avec frénésie
sur la voie ferrée de Zhaoping, dans la province de Guangdong, dans le sud
de la Chine. Dans leur fougue, les deux amoureux n’entendirent pas le train
arriver bien que le conducteur ait fait hurler sa sirène pour les prévenir. Les
deux tourtereaux moururent bouche contre bouche.

Chiffres
S’EMBRASSER DURANT UNE MINUTE permet de brûler autant de
calories que courir un 500 m.
UN BAISER ACTIVE 12 muscles des lèvres et 19 de la langue.
CHAQUE SECONDE, DANS LE MONDE, 866 055 personnes
s’embrassent.
EN OCCIDENT, ON A CALCULÉ qu’un enfant reçoit en moyenne 10 000
baisers avant l’âge de 10 ans, soit moins de 3 par jour.
SACHANT QUE 250 MILLIONS DE BACTÉRIES sont échangées lors
d’un baiser, on comprend mieux pourquoi l’acteur anglais Roger Moore
répugnait à embrasser une partenaire sur un tournage, et pensait très fort à
l’Angleterre pour surmonter son dégoût.
SELON LE LIVRE GUINESS DES RECORDS, le plus long baiser avec
pauses de tous les temps a été échangé en 1996 entre Eddie Levine et
Delphine Crha. Ils se sont embrassés pendant 17 jours, 10 heures et 30
minutes.
LE RECORD DU BAISER LE PLUS RAPIDE est détenu par une
Allemande, Andrea Suwa, qui a embrassé 10 002 personnes en 5 heures.
Cet exploit fut établi en 1999.
SELON LE DÉPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE du Western State
College Gunnison (Colorado), un baiser profond abrège la vie de
3 minutes ; soit un jour de moins pour 480 baisers, une semaine pour 3 360,
et un an pour 175 200. Ceci est dû à l’accélération du rythme cardiaque (de
75 à 150 pulsations par minute) lorsqu’on s’embrasse.

Cinéma
LES AUTORITÉS RELIGIEUSES DE MALAISIE ont décidé de laisser les
lumières allumées pendant les séances de cinéma pour dissuader les couples
de s’embrasser dans l’obscurité.
EN INDE, OÙ LE BAISER EST MAL VU, les projectionnistes éteignent la
lampe du projecteur à chaque scène de baiser.

Concours
AU IIIe SIÈCLE AV. J.-C. se déroulait dans la ville grecque de Mégare un
concours du meilleur baiser réservé aux jeunes garçons : les participants
devaient embrasser les juges sur la bouche le plus sensuellement possible.
EN 2004, À MANILLE, dans le cadre de sa communication, le fabricant de
dentifrice Close-Up a lancé le Lova Palooza, un événement qui consiste à
réunir, dans les capitales mondiales, le plus grand nombre de couples pour
un gigantesque French kiss. À Manille, quelque 5122 couples se sont réunis
pour le plus grand baiser du monde.

Condamnation
DANS SON OUVRAGE DE THÉOLOGIE MORALE, le jésuite Guy
condamna avec une extrême violence le baiser qui, selon lui, était un péché
mortel s’il y avait contact avec la langue.
L’ITALIE RESTERA DANS L’HISTOIRE LE PAYS où le baiser public
sera le plus sévèrement puni. Ce signe de tendresse, devenu pour les
autorités civiles et religieuses le symbole de la débauche, subira une
répression sans précédent. En 1589, la terrible cité de Fermo décapitait les
auteurs de ce « crime ». Au siècle suivant, le seigneur de Villamont, présent
à Naples, rapporte que les hommes qui embrassaient publiquement une
femme mariée étaient condamnés à mort, tandis que ceux qui se bornaient à
embrasser une courtisane en public étaient contraints de l’épouser. Rome se
montra tout aussi sévère. En 1727, la législation romaine envoyait aux
galères perpétuelles les personnes coupables de s’être embrassées en public.
Quant à la justice florentine, elle exilait les auteurs de cette « infamie » pour
des années.
LA FRANCE SE MONTRA beaucoup moins répressive que sa voisine
transalpine. Ce n’est qu’en 1791 que la première loi punissant cet « attentat
à la pudeur » fut votée. Les coupables étaient « seulement » condamnés à
quelques mois de prison.
EN 1901, AUX ÉTATS-UNIS, L’UNION CHRÉTIENNE DES FEMMES
pour la tempérance lança une campagne contre le baiser sur la bouche. Sa
présidente affirmait que cette pratique était dangereuse par son hygiène
déplorable et que, si elle devait se faire, il fallait au moins se désinfecter la
bouche avant de s’embrasser.
EN MAI 2002, le département des Affaires religieuses de la ville
malaisienne d’Alor Setar a entrepris une véritable chasse aux baisers. Une
trentaine de personnes, qui s’embrassaient dans un lieu public, ont été
interpellées par la police pour infraction au code islamique et condamnées à
de fortes amendes.
AU CAIRE, devant le nombre croissant de couples qui s’embrassaient dans
les grottes artificielles des jardins publics, les autorités les ont fait murer.

French kiss
SELON MARTINE MOURIER, qui a consacré sa thèse de médecine sur le
baiser à travers le monde, seulement la moitié de l’humanité pratique le
French kiss.
EN AFRIQUE, une multitude de peuples refusent de s’embrasser sur la
bouche de peur d’avaler l’âme de leur partenaire.
À BALI, ON NE S’EMBRASSE PAS NON PLUS, mais on se colle visage
contre visage pour sentir l’odeur et la chaleur de l’autre.
EN AMÉRIQUE DU SUD, LES GUAYAKIS du Paraguay se caressent la
joue en signe de tendresse ; les Kayapos du Brésil se griffent
« affectueusement » les joues et les épaules et les Capaya d’Équateur se
reniflent les mains.
CONSIDÉRÉ COMME IMPUR, le baiser sur la bouche est remplacé en
Polynésie par une danse et un frottement de nez.
LES PAPOUS DE NOUVELLE-GUINÉE préfèrent se couper
mutuellement les cils avec les dents ou se retirer les poux ou passer la main
sous l’aisselle de la personne saluée avant de la frotter sur soi plutôt que de
pratiquer le French kiss !

Interdiction
À ROME, IL ÉTAIT FORMELLEMENT PROSCRIT d’embrasser une
vierge. Ceux qui transgressaient cet interdit risquaient la peine de mort.
L’histoire la plus célèbre est celle d’un certain Publius Maenius qui vit un
jour l’un de ses affranchis, pour qui il avait une grande affection, donner un
baiser à sa fille âgée de 12 ans. Se sentant insulté, Maenius fit mourir
l’affranchi car il estimait que son devoir était de conduire sa fille au
mariage absolument pure, même de baisers.
CE N’ÉTAIT PAS PAR DÉBORDEMENT DE TENDRESSE que les
Romains embrassaient sur la bouche leur épouse lorsqu’ils rentraient à la
maison, mais pour vérifier qu’elle n’avait pas bu du vin, cette boisson étant
interdite aux femmes, celles qui en prenaient encouraient la mort.
UNE QUERELLE MÉDICALE S’ENGAGEA au XIXe siècle pour savoir si
le baiser était nocif à la santé (la découverte des microbes n’étant pas
étrangère à ce débat). Certains n’attendirent pas les conclusions des experts
pour prendre des décisions. Ainsi, le conseil municipal de la ville d’Orange
(New Jersey) interdit un temps cette pratique « anti-hygiénique ».
DANS LE MILIEU DE LA PROSTITUTION, existe une règle qui veut
qu’une prostituée ne se laisse jamais embrasser sur la bouche par un client,
cette partie du corps étant réservée au souteneur.
EN 1987, LE QUOTIDIEN DES OUVRIERS fit une campagne contre le
baiser considéré comme anti-hygiénique et immoral par le Parti
communiste chinois.
LES BRAHMANES, PRÊTRES HINDOUS, mènent une lutte féroce contre
le « répugnant » baiser sur la bouche. Ce combat semble porter ses fruits
car, d’après une enquête menée dans huit villes indiennes, seulement 8 %
des couples s’étaient embrassés sur la bouche avant le mariage.
C’EST AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE QUE FURENT DÉCOUVERTES les
femmes-à-plateaux saras-djingés du Tchad. Chez ce peuple, la tradition
voulait que les femmes étirent leurs lèvres à l’aide de plateaux labiaux de la
dimension d’une assiette à dessert pour la lèvre inférieure et d’une
soucoupe à café pour la lèvre supérieure. Selon certains, cet enlaidissement
facial, qui interdisait tout baiser, venait du désir des tribus de protéger leurs
femmes des razzias ouaddaïennes et baguirmiennes, ces derniers hésitant à
voler un « bétail humain » déprécié par ces mutilations. Sous la pression de
l’administration coloniale française de l’époque, cette coutume barbare
disparut vers le milieu du XXe siècle.
JUSQU’EN 1946, LA CENSURE JAPONAISE interdit sur les écrans de
cinéma le baiser jugé trop obscène.

Maraîchinage
LE MARAÎCHINAGE ÉTAIT UNE COUTUME VENDÉENNE qui
consistait pour les jeunes gens à s’embrasser et se caresser avant le mariage,
cachés derrière un immense parapluie. Cette pratique a outré la bourgeoisie
du début du XXe siècle.

Prix
SELON MONTAIGNE (1533-1592), le baiser d’une courtisane, comme la
célèbre Veronica Franco de Venise, qui avait eu les honneurs d’Henri III,
valait l’équivalent de six mois de salaire d’une servante.
DURANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE, pour récolter des fonds,
la Croix-Rouge organisait des galas où l’actrice américaine Betty Grable
vendait aux enchères des baisers.

Remède
DANS LES ANNÉES 1940, un médecin américain préconisait à ses
patients atteints d’angines de pratiquer des séances de baisers fougueux.
Selon le praticien, la chaleur dégagée par un vrai baiser avait le pouvoir de
tuer les microbes.

Sacrement
GEORGES DE NANTES, prieur de la communauté des moines de Saint-
Parres-lès-Vaudes, près de Troyes, et adepte de la mystique érotique, a
décidé de donner les sacrements à ses paroissiennes en les embrassant sur la
bouche. Voyant d’un mauvais œil cette nouvelle forme de sacrement, le
Vatican a interdit à l’abbé de donner ou de recevoir les saints sacrements.

Sensations fortes
AU JAPON, LES AMATEURS DE SENSATIONS FORTES ont trouvé une
nouvelle forme de baiser : le baiser avec la bouche remplie de vers de terre.
LE « BAISER INDIEN » est un baiser qui se pratique immédiatement après
une fellation avec éjaculation. Celle ou celui qui a recueilli le sperme dans
sa bouche va aussitôt le restituer à son propriétaire en l’embrassant.
LA « BOUCHE GLACÉE » consiste à embrasser, faire une fellation, un
cunnilungus, un anulingus ou sucer les seins avec un glaçon dans la bouche.
D’après les personnes qui le pratiquent, ce baiser serait d’une efficacité
redoutable.
BORDEL

Très tôt, on s’est aperçu que, pour des questions de commodité et de


rentabilité, il fallait créer des endroits où les prostituées et leurs clients
puissent commercer : on inventa les bordels.
• C’est Solon (640-558 av. J.-C.), l’un des Sept Sages de la Grèce, qui
créa les premières maisons closes. Appelées « dictérions », ces maisons
étaient situées près des ports, et destinées à une clientèle de marins.
• À Rome, les maisons de tolérance étaient à l’origine destinées aux
soldats. Avec le relâchement des mœurs sous l’Empire, la prostitution se
développa et de nombreux lupanars (terme latin dérivé de lupus [« loup »])
virent le jour.
• Le début du Moyen Âge se caractérisa par une lutte sans merci contre la
prostitution.
L’empereur Justinien Ier, qui régna avec sa femme Théodora sur l’Empire
byzantin de 527 à 565, s’attaqua au problème de la prostitution par la
racine. Dans son Corpus juris civilis, il stipula que tous les proxénètes tels
les souteneurs et les tenancières de bordel seraient sévèrement punis s’ils se
rendaient coupables de pratiquer ces métiers. Il ferma les « maisons de
fornication » et fit construire le premier centre de réadaptation sociale pour
prostituées. Ce projet fut un échec, et celui-ci dut fermer ses portes.
Dans les pays germaniques, la prostitution était vue comme une malédiction
qu’il fallait combattre.
Le roi des Wisigoths, Théodoric Ier (VIe siècle), se montra d’une sévérité
absolue à l’encontre des proxénètes. Le châtiment réservé aux coupables
était la mort.
• Dans les capitulaires de Charlemagne (742-814), une loi condamnait à
la flagellation les personnes qui racolaient, aidaient les prostituées ou
tenaient des bordels.
Toutes ces politiques visant à éradiquer la prostitution échouèrent et
n’empêchèrent pas les maisons closes de proliférer.
• C’est sous Louis IX (1214-1270) que la situation face à la prostitution
évolua. Prohibée jusqu’alors, celle-ci fut tolérée sous certaines conditions
(les dames de petite vertu étaient cantonnées à pratiquer leur « coupable
métier » dans des lieux réservés à cet usage).
• Au XIVe siècle, pour mettre fin aux viols collectifs perpétrés à l’encontre
des jeunes filles et des femmes de la cité par des groupes de jeunes garçons
en quête de jouissance, de nombreuses municipalités affectèrent un espace
réservé à la prostitution (rue, quartier) et y construisirent un ou plusieurs
bordels publics (selon la taille de la ville) tenus par une abbesse ou un
tenancier.
• Au XVIIe siècle, apparurent des maisons closes d’un luxe jusque-là
inégalé et dans lesquelles on philosophait autant que l’on faisait l’amour. La
plus célèbre était celle de la femme de lettres Ninon de Lenclos (1616-
1705) à l’hôtel de Sagonne, rue des Tournelles, à Paris. On s’y rendait
autant pour y pratiquer l’esprit que la débauche.
• À la fin du XVIIIe siècle, de nombreux pays adoptèrent un système
réglementariste pensant contrôler la prostitution. L’ouverture d’une maison
close était soumise à une autorisation. Les maquerelles devaient être âgées
d’au moins 30 ans et connaître une certaine expérience dans le milieu de la
prostitution. Il était exigé qu’une lumière rouge indique ce type
d’établissement dont les volets devaient être fermés pour cacher ce qu’il se
passait à l’intérieur. Par ailleurs, les tenancières devaient fournir à leurs
pensionnaires tout le nécessaire à la propreté, et mettre à la disposition du
contrôle sanitaire une salle pour qu’un médecin puisse examiner chaque
fille deux fois par semaine.
• En France, les maisons closes vécurent leur âge d’or sous la
IIIe République. Avec le Chabanais, le One Two Two, le Sphinx et ses
autres bordels de luxe, Paris deviendra l’endroit où tous les puissants du
monde vinrent pratiquer la débauche.
• Au milieu du XIXe siècle, une prise de conscience va naître par rapport
au système réglementaire des maisons closes. Sous la houlette de féministes
comme l’Anglaise Joséphine Butler, une grande croisade contre
l’exploitation des femmes dans les maisons de tolérance sera engagée. Ce
combat aboutira à la fermeture des lupanars en avril 1946.
Mais cette décision n’a pas pour autant réglé le problème de la prostitution.
Armée
EN CRÉANT UN CAMP DE « SUIVEUSES », l’empereur chinois Han
Wudi (140-87 av. J.-C.) fut le premier chef de guerre à prendre soin de la
santé sexuelle de ses troupes.
LORS DES CROISADES, le bien-être sexuel des soldats n’a jamais été
oublié par l’Église. En 1270, 13 000 prostituées accompagnèrent la
huitième croisade.
LORSQUE DIÊN BIÊN PHU TOMBA aux mains des troupes
vietnamiennes en 1954, les vainqueurs découvrirent avec stupéfaction un
bordel militaire à l’intérieur du camp. Durant les pires moments de la
bataille et jusqu’aux dernières heures, celui-ci avait fonctionné.
DURANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE, les maisons closes ont
connu une activité florissante : les soldats écrivaient pour fixer un rendez-
vous en prévision de leur prochaine permission.
LORS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE, les bordels ambulants
allemands étaient composés de caravanes munies d’une lanterne bleue pour
les officiers et d’une lanterne rouge pour les soldats. Ces lieux étaient
principalement alimentés par des prisonnières russes et polonaises. Les
prestations des prostituées étaient notées par les soldats. Et si une fille
essuyait trois avis négatifs, elle était fusillée.
AU COURS DE L’OCCUPATION DE L’ITALIE par l’armée américaine,
les cahutes des jardins ouvriers furent transformées en bordels par leurs
propriétaires. Pour 1 dollar la passe, les jardiniers louaient leurs cabanes
aux maris qui venaient prostituer leurs épouses auprès des soldats
américains.

Église
SOUS CHARLEMAGNE, des sœurs vivant au couvent ont été trouvées
coupables de se livrer à la prostitution pour augmenter leurs revenus.
En 1510, le pape Jules II créa un bordel au Vatican strictement réservé aux
chrétiens.
AU XVIe SIÈCLE, LES MOINES perpignanais organisèrent une collecte de
fonds destinée à l’ouverture d’un bordel présenté comme une œuvre sainte,
pie et méritoire.
À L’IMAGE DE CE QUI SE FAISAIT EN FRANCE, l’Angleterre entreprit
une politique d’enfermement des prostituées dans des hospices tenus par
des religieuses. Ces incarcérations avaient pour but de ramener les « filles
égarées » à une vie plus convenable. Malgré tout l’argent et l’énergie
déployés, cette politique n’eut pas les résultats escomptés. Dans l’hospice
de Bridewell donné par Édouard VI en 1553 à la ville de Londres, les
prisonnières, avec la complicité de l’aristocratie et de la direction,
transformèrent cet établissement pénitentiaire en un bordel clandestin de
luxe où toute la noblesse venait se débaucher.
EN 1874, LE RÉVÉREND WESLEYAN BERNASKO, qui fut envoyé au
Dahomey pour convertir la population noire au protestantisme, transforma
sa mission en bordel de luxe dans lequel il prostituait les nombreuses filles
qu’il avait eues avec les femmes de son diocèse.
L’ARCHEVÊQUE DU MANS, MGR GRENTE, possédait des immeubles
qui abritaient des bordels. Lorsque la loi sur la fermeture des maisons closes
fut votée en 1946, on dit que le saint homme en fut extrêmement contrarié.
EN 1954, L’ÉGLISE CATHOLIQUE ITALIENNE s’opposa de toutes ses
forces à la fermeture des maisons de tolérance. La raison officielle de cette
opposition tenait dans le fait que l’Église considérait que la prostitution était
un vecteur important pour la durabilité d’un couple. Mais officieusement,
l’Église, qui était propriétaire de nombreux immeubles abritant des
lupanars, voyait une source importante de ses revenus disparaître.
DANS LES ANNÉES 1970, la presse d’investigation allemande découvrit
que des membres très influents du clergé protestant avaient investi dans la
chaîne Eros Center du célèbre marchand de sexe, Kurt Kohls. Devant le
scandale, les investisseurs cléricaux indélicats durent publiquement
présenter leurs excuses et se débarrasser de leurs actions compromettantes.
EN 2005, VOYANT À LA TÉLÉVISION LES OBSÈQUES DU PAPE
Jean-Paul II, un tenancier de bordel polonais a décidé de mettre fin à sa
coupable profession et de se consacrer, le restant de sa vie, à la prière pour
expier ses fautes.

Étuve
AU MOYEN ÂGE, LA MODE DES BAINS PUBLICS venue du Moyen-
Orient envahit l’Europe. Bien vite, ces endroits devinrent des lieux de
débauche où la prostitution régnait en maître.
AU XVIe SIÈCLE, EN FRANCE ET EN ANGLETERRE, ces
établissements furent fermés sous prétexte d’engendrer dépravation et
risques de contagion (l’apparition d’un mal nouveau, la syphilis, n’étant pas
étrangère à cette décision).

Fermeture
LE 13 AVRIL 1946, en votant la fermeture des maisons closes, les partis
politiques se privèrent d’une manne financière considérable. Depuis le
début de la IIIe République, un étrange jeu s’était instauré entre l’Amicale
des tenanciers de bordel et les partis politiques. Lorsqu’un parti avait des
difficultés à boucler ses fins de mois, l’un de ses membres engageait, par
voie de presse, une petite campagne contre ce « véritable fléau social que
sont les maisons closes ! » L’Amicale comprenait le message, et dépêchait
discrètement un délégué pour rencontrer l’auteur des articles avec une
enveloppe. Comme par miracle, la campagne de presse s’arrêtait. Dans son
livre la Fermeture, Alphonse Boudard soupçonne l’instigatrice de la loi sur
la fermeture des maisons closes, Marthe Richard, d’avoir voulu en croquer,
mais la transaction aurait mal tourné…

Homme
IL FAUT BIEN L’AVOUER, LES BORDELS sont une affaire d’hommes.
Cependant, en 1972, un bordel pour femmes, La Maison jaune, fut créé à
Hambourg. Lorsque parut l’annonce pour le recrutement, plus de 1 600
hommes s’y présentèrent.

Ki-mo
DANS LA CHINE ANCIENNE, le gouvernement impérial avait trouvé un
moyen efficace pour alimenter les bordels d’État. Lorsqu’une personne était
condamnée, tous les membres de sa famille proche devenaient de esclaves
et finissaient le plus souvent comme prostitués dans les lupanars étatiques.
Cette pratique portait le nom de ki-mo.

Repos
AUTREFOIS, LES MAISONS CLOSES CHINOISES étaient plus des
endroits de repos et de détente que des lieux de débauche. En effet, les
doctrines du Tao, qui imposent aux maris d’honorer leur épouse si possible
dix fois par jour, avaient tendance à éloigner les hommes du sexe. En
conséquence, lorsqu’un homme voulait se reposer auprès d’une femme sans
avoir l’obligation de lui faire l’amour, il allait au bordel.

Réservation
TOUS LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS vous le diront, rien n’est
plus efficace qu’une jolie fille pour extirper un secret. Aussi, pour éviter
toute fuite, le gouvernement chinois avait créé des bordels uniquement
réservés aux hauts dignitaires du pays. Plus tard, les nazis reprendront à leur
compte cette pratique.

Taximètre
DANS LES MAISONS CLOSES DU NEVADA (États-Unis), les
tenanciers ont placé dans chaque chambre de leur établissement un
taximètre qui indique la somme exacte que le client doit régler à la sortie.

Vierge
SOLIMAN Ier DIT LE MAGNIFIQUE, sultan turc de 1520 à 1566, faisait
appel aux tôlières des maisons closes de Constantinople (aujourd’hui
Istanbul) pour qu’elles lui fournissent une vierge tous les vendredis soir.
À BABYLONE EXISTAIENT DES FOIRES AUX VIERGES où les
tenanciers de bordels venaient s’approvisionner.
CONTRACEPTION ET AVORTEMENT

L’homme a toujours appréhendé qu’un trop grand nombre de naissances


mette en péril le fragile équilibre de la société. Il s’est donc efforcé de
maîtriser la natalité, à l’aide de moyens naturels, chimiques ou mécaniques.
L’Antiquité n’échappa pas à cette règle. Et c’est tout « naturellement »
qu’elle utilisa la contraception et l’avortement pour réguler sa population.
• Chez les Grecs, la famille idéale consistait à avoir un seul fils pour
préserver le nom, et une seule fille, pour conclure, par mariage, une alliance
avec une autre famille. Pour atteindre cet idéal, la contraception et
l’avortement furent largement utilisés dans les familles helléniques. Ce
concept de la famille restreinte qui engendra une pénurie d’hommes, fut
l’un des éléments qui aboutit à la perte de la prédominance grecque dans le
bassin méditerranéen.
• Rome différait des Cités-États grecques en ce qu’elle encourageait la
natalité (il faut rapporter cette volonté politique au besoin d’avoir une
population suffisante pour occuper et gouverner les nouveaux territoires
colonisés). Les résultats se montrèrent décevants et on constata une
recrudescence des abandons de nouveau-nés dans les premiers siècles de
notre ère.
• Devant l’angoisse du déclin de l’Empire, la société romaine trouva une
réponse à ses inquiétudes dans la religion chrétienne qui condamnait la
débauche et plaçait la vertu comme unique salut. Les pères de l’Église firent
de la lutte contre la contraception et l’avortement leur chevaux de bataille,
et imposèrent dans la conscience du peuple l’idée que ces pratiques étaient
des péchés graves aux yeux de Dieu. Le seul moyen de contraception admis
par l’Église était l’abstinence. Aussi, elle imposa une multitude de jours
sacrés où les relations sexuelles étaient interdites.
• Le Moyen Âge commença sous les plus noirs auspices. Entre l’an 542 et
l’an 750, plusieurs épidémies ravagèrent le continent, faisant 16 millions de
victimes, soit la moitié de la population. De nombreux historiens, comme
Norman Himes, estiment que, durant cette période, la limitation des
grossesses n’avait pas (ou peu) été pratiquée. Cet abandon du contrôle des
naissances venait d’une mortalité infantile très élevée dont l’origine se
trouvait dans les conditions effroyables (guerres, épidémies, famines) dans
lesquelles vivait la population du bas Moyen Âge, et qui faisait d’un enfant
arrivant à l’âge adulte un « produit précieux » pour la survie du groupe.
À partir duXIe siècle, la population s’accrut. Et le contrôle de la natalité
reprit tout naturellement sa place.
• Une révolution s’opéra au Moyen Âge. Sous l’influence de la morale
chrétienne et de la morale laïque, le « malthusianisme » dynamique du
monde antique disparut pour laisser place à la sacralisation des familles
nombreuses.
• Progressivement, à partir du XVIe siècle, le discours sur la fécondité,
jusque-là contrôlé par l’Église, se sécularisa. L’État se substitua aux prêtres
pour régulariser la maternité. L’infanticide et l’avortement devinrent des
crimes, et, dans toute l’Europe, des lois furent promulguées pour combattre
ces pratiques (en 1556, Henri II fit publier un édit qui déclarait que toute
grossesse cachée se terminant par la mort de l’enfant serait considérée
comme un meurtre et punie en conséquence). Ces lois n’eurent quasiment
aucun effet sur ces agissements, car les juges avaient du mal à condamner
sévèrement de pauvres femmes que la misère avait poussées à éliminer leur
enfant.
• Au XVIIIe siècle apparut l’émergence de l’« individualisme possessif »
qui entraîna un changement d’ordre moral. À partir de ce moment, la
sexualité fut considérée différemment : on dissocia le principe de plaisir de
celui de la fonction de procréation.
La religion perdant de son pouvoir, la sexualité se libéra des restrictions
théologiques et s’épanouit dans un érotisme épicurien. La contraception ne
se vécut plus seulement comme un moyen de contrôler les naissances, mais
aussi comme une possibilité de s’épanouir dans l’acte amoureux en
supprimant le risque pour la femme de tomber enceinte.
C’est aussi à cette époque qu’une autre révolution morale vit le jour. En
France, sous la houlette de personnalités comme Ninon de Lenclos, pour la
première fois, les femmes revendiquèrent le droit au plaisir.
• La révolution industrielle du XIXe siècle engendra une classe
prolétarienne misérable. Lorsque le poids de cette pauvreté mit en danger la
stabilité de la société, on essaya de trouver des solutions pour aider les
ouvriers à surmonter leur malheur. En Angleterre, le malthusianisme prôna
le contrôle des naissances du milieu ouvrier. Très vite, cette idée gagna
l’ensemble de l’Europe, et de nombreux ouvrages sur les bienfaits de la
contraception inondèrent le vieux continent. À en juger par le dynamisme
de l’industrie de la contraception, il semble que la société ait été sensible à
ces idées.
Le début du XXe siècle vit la naissance de la planification familiale.
• En 1916, après avoir découvert le calvaire des femmes pauvres
accablées par les grossesses successives non désirées, une jeune infirmière
new-yorkaise, Margaret Sanger (1879-1966), fonda à Brooklyn le premier
dispensaire de contrôle des naissances. Cette initiative lui valut d’être
arrêtée et jetée en prison. Par réaction, elle créa l’American Birth Control
League, et entreprit une campagne pour une réforme de la législation afin
d’obtenir la création de centres médicaux pour les pauvres. À la même
période, en Angleterre, Marie Stopes (1880-1958) mena le même combat en
faveur de la contraception et ouvrit à Londres sa fameuse Mothers Clinic
destinée à venir en aide à la population défavorisée. Cependant, les deux
femmes s’opposèrent fermement à l’avortement qui, en ce début du
XXe siècle, était le mode de contraception le plus pratiqué par les femmes
(en Allemagne, on estime que dans les années 1920, le nombre
d’interruptions de grossesses dépassait le million et que 8 000 femmes en
mouraient chaque année).
Avec les progrès scientifiques, les moyens de contraception devinrent plus
efficaces et moins contraignants.
• En 1914, les premières tentatives de dispositifs intra-utérins pour
empêcher l’implantation de l’œuf fertilisé furent amorcées. La technique fut
améliorée dans les années 1920 par le professeur Gräfenberg qui utilisa un
anneau en fil d’argent beaucoup plus efficace. En 1929, dans leur centre de
recherche, les médecins Knaus et Ogino élaborèrent la méthode cyclique
censée indiquer aux femmes la période où elles ne risquent pas de tomber
enceintes. À partir des années 1930, de grands laboratoires pharmaceutiques
mirent au point des gelées contraceptives. L’année 1956 vit l’invention de la
pilule par le docteur Gregory Pincus qui allait révolutionner la sexualité
féminine. À la fin des années 1960, une nouvelle étape sera franchie par le
droit donné, dans la majorité des pays occidentaux, aux femmes d’avorter.
• Depuis une vingtaine d’années, des groupes anti-avortement de plus en
plus puissants et influents font pression sur les gouvernements pour
supprimer le droit des femmes à la contraception et à l’avortement, ce qui
prouve, une fois de plus, que rien n’est jamais acquis.

Abandon
D’APRÈS L’HISTORIEN JOHN BOSWELL, Rome aurait connu des taux
d’abandon de l’ordre de 20 à 40 % des enfants nés vivants. Le plus souvent,
les nouveau-nés étaient laissés sur un tas de fumier. Cet endroit donnait une
chance supplémentaire à l’enfant d’être trouvé et adopté, la chaleur du tas
de fumier ayant l’avantage de maintenir le nourrisson plus longtemps en
vie. Cette pratique, appelée « exposition », fut interdite en 374.

Abstinence
LORSQUE MAO PRIT LE POUVOIR EN 1949, une des premières lois
qu’il promulgua fut la loi d’abstinence qui interdisait pour un homme
d’avoir des relations sexuelles avant 30 ans, et pour une femme avant 25
ans. Cette loi censée réduire le nombre de naissances se révéla un échec
total.

Allaitement
AUTREFOIS, EN OCCIDENT, l’un des moyens contraceptifs les plus
utilisés par les femmes était l’allaitement. Il n’était pas rare de les voir
donner le sein à des enfants de plus de 6 ans, le cas extrême étant celui d’un
homme de 30 ans qui tétait toujours sa mère.

Avortement
AU MOYEN ÂGE, on croyait qu’une pression constante des habits pouvait
étouffer un fœtus : de nombreuses femmes qui voulaient avorter portaient
des vêtements trop petits.
CONSCIENTES DES RISQUES déterminés par la croissance
démographique, les autorités chinoises prirent des mesures drastiques pour
réduire le nombre de naissances. En 1982, le gouvernement de Ye Jianying
opta pour une décision radicale : l’avortement forcé. Débutèrent alors dans
tout le pays d’immenses rafles de femmes enceintes qu’on emmenait de
force dans les hôpitaux se faire avorter. Devant les maigres résultats
obtenus et face à la grogne du peuple, cette politique d’avortements forcés
fut abandonnée en 1984.

Boisson
À L’ÉPOQUE DE Mme DE SÉVIGNÉ (1626-1696), on croyait que le café
ou le chocolat bus en grande quantité empêchaient une femme de tomber
enceinte.
JUSQU’À LA COMMERCIALISATION DE LA PILULE EN 1960, la
contraception la plus utilisée par les Américaines était la douche vaginale
au Coca-Cola.

Coït
DANS L’ANTIQUITÉ, LES MÉDECINS grecs préconisaient aux femmes
désirant avorter d’accomplir de nombreux coïts avec un grand nombre
d’hommes bien pourvus par la nature, afin que les coups violents et répétés
de la verge tuent le fœtus.
UNE CROYANCE de la Grèce antique voulait que ce soit l’orgasme qui
entraîne la conception de l’enfant. Aussi, très longtemps, l’homme a cru
qu’en pratiquant un coït court, la femme n’aurait pas le temps d’atteindre
l’orgasme, et éviterait ainsi de tomber enceinte. Sans pour autant en
conclure que cette pratique contraceptive était encore utilisée au début du
XXe siècle, il est à noter qu’une enquête menée en 1906 montra qu’en
moyenne le coït ne dépassait pas les trois minutes dans le milieu de la
bourgeoisie.
LE COÏT INTERROMPU représente l’une des techniques de contraception
les plus anciennes. Au début du XIXe siècle, une Californienne nommée
Susan Gilbert intenta un procès en divorce contre son mari, car elle
affirmait que celui-ci ne pouvait pas se retirer à temps, ce qui l’avait obligée
à avorter à quatre reprises.

Diaphragme
EN EUROPE, AU XVIIIe SIÈCLE, les femmes utilisaient en guise de
diaphragme des moitiés de citrons évidés qu’elles posaient sur le col de
l’utérus pour bloquer les spermatozoïdes.

Douleur
DANS LES ANNÉES 1950, ALORS QUE LES FEMMES de conditions
aisées trouvaient des cliniques accueillantes et compréhensives pour se faire
avorter, les femmes de milieu modeste avaient recours à celles que l’on
appelait « faiseuses d’anges ». Si l’avortement clandestin se passait mal,
soit la femme mourait, soit elle était emmenée d’urgence à l’hôpital où,
certains médecins faisaient preuve d’une cruauté absolue et la curaient sans
anesthésie pour lui ôter toute envie de recommencer.

Eau froide
LES ROMAINS CROYAIENT QUE L’EAU FROIDE avait le pouvoir de
tuer le sperme. C’est pour cette raison, que chez les nobles, une esclave
accourait après chaque rapport sexuel pour effectuer une douche vaginale à
sa maîtresse.

Engraissement
PARTANT DES ÉTUDES FAITES PAR THOMAS DOUBLEDAY qui
montraient que les êtres vivants bien nourris étaient moins féconds que les
autres, le théoricien socialiste Charles Fourier (1772-1837) prôna la stérilité
par l’engraissement.

Éponge contraceptive
DANS L’ANTIQUITÉ, estimant qu’une grossesse pouvait faire encourir un
danger aux personnes trop jeunes, les autorités hébraïques rendirent
obligatoires les éponges contraceptives pour les filles de 11 et 12 ans.
À LA MÊME ÉPOQUE, POUR NE PAS TOMBER ENCEINTES, les
Syriennes utilisaient des petites éponges imbibées de vinaigre qu’elles
plaçaient au fond de leur vagin.

Homosexualité
SELON ARISTOTE (384-322 av. J.-C.), pour limiter le risque de
surpopulation menant à la famine, les autorités crétoises encourageaient
l’homosexualité.

Matières animales
POUR ÉVITER QUE LE SPERME NE LES FÉCONDE, les Égyptiennes
tapissaient l’intérieur de leur vagin de cérumen de mule, d’excréments de
crocodile, de natron, de gomme arabique ou de miel avant l’accouplement.
L’ANATOMISTE ET THÉRAPEUTE GREC GALIEN (131-201)
préconisait aux femmes ne désirant pas concevoir de porter sur elle, dans un
petit sac, les testicules d’une belette qui devait repartir vivante après
l’ablation.
DANS LE MONDE ISLAMIQUE, JUSQU’AU XIIIe SIÈCLE, les
excréments d’éléphant étaient reconnus comme un excellent contraceptif.

Matières minérales
CHEZ LES MÉSOPOTAMIENS (1600 av. J.-C.), les femmes utilisaient
comme moyen de contraception des pierres ovales ou arrondies qu’elles
s’introduisaient dans le vagin, le plus profondément possible.

Matières végétales
ALORS QUE THÉOPHRASTE (372-287 av. J.-C.) était convaincu que les
haricots pouvaient entraîner la stérilité, les païens du début de l’ère
moderne affirmaient que les flatulences dues à ce légume aidaient à la
production du sperme.
UN MÉDECIN GREC DU Ier siècle conseillait aux femmes d’utiliser
comme contraceptif un suppositoire à base de menthe poivrée et de miel
avant le coït et un tampon poivré après.
DANS SON OUVRAGE MALADIES DES FEMMES, le médecin grec
Soranos d’Éphèse (IIe siècle) conseillait aux couples qui ne voulaient pas
avoir d’enfants d’appliquer sur la vulve ou sur le pénis un cataplasme de
baies de genièvre, qui était censé rendre un individu temporairement stérile.
AU MOYEN ÂGE, POUR TUER TOUTE VIE dans l’utérus, les femmes
prenaient des bains de vapeur à base de vinaigre de balsamine ou de
cardamome.

Mouvements physiques
DANS L’ANTIQUITÉ, LES PROSTITUÉES JUIVES expulsaient le
sperme de leur vagin en sautillant sur place. Cette méthode contraceptive
fut aussi employée au Moyen Âge en Europe.
L’ILLUSTRE MÉDECIN GREC SORANOS D’ÉPHÈSE mettait en garde
les femmes des dangers que représentaient les drogues abortives, et
conseillait plutôt les mouvements violents, un long trajet en chariot ou les
saignées.
AU DÉBUT DU XVIe SIÈCLE, le théologien français Jean Benedicti
condamnait les femmes qui pratiquaient des courses effrénées ou de la
danse dans le but de provoquer une fausse couche.
WILLIAM THOMPSON, POLITICIEN BRITANNIQUE du XIXe siècle,
qui fut l’un des plus ardents partisans du contrôle des naissances, conseillait
aux couples de dormir séparément parce qu’il croyait qu’en se levant
immédiatement après l’acte sexuel pour retourner dans son propre lit, la
femme ne tomberait pas enceinte.
DANS LES ANNÉES 1930, L’ANTHROPOLOGUE A. C. RENTOUL
s’était étonné que les jeunes Trobriandaises (Nouvelle-Guinée) ne soient
que rarement enceintes alors qu’elles fréquentaient assidûment les
bukumatula, ces maisons communes où les jeunes filles et les jeunes
garçons s’initiaient à l’amour. Il apprit que l’on enseignait aux jeunes filles
à « éjaculer » le sperme en contractant le vagin après le coït.

Peur
LE MÉDECIN GREC SORANOS (IIe siècle apr. J.-C.), qui était contre les
familles nombreuses, prévenait les femmes du danger que leur faisaient
courir un trop grand nombre de maternités. Selon l’homme de science, une
femme qui avait de nombreuses grossesses devenait sénile précocement et
vieille avant l’âge.

Pilule
DANS LES USINES CHINOISES, pour que les hommes puissent choisir
une petite amie sans courir le risque d’être pères, les noms de toutes les
ouvrières sont affichés sur de grands panneaux, et une pastille rouge est
placée devant le nom de celles qui prennent la pilule.

Positions
AU MOYEN ÂGE, L’ÉGLISE, qui condamnait la position de la femme sur
l’homme lors de l’accouplement, avait répandu l’idée que c’était la
personne du dessus qui enfantait. Un moine allemand un peu naïf, qui
venait de se déniaiser dans cette position, s’est mis à courir en hurlant qu’il
allait avoir un enfant lorsque son valet lui apprit que c’était la personne se
trouvant en dessous qui tombait « enceinte ».

Préservatif
LA TAILLE DES PRÉSERVATIFS DIFFÈRE suivant les continents. La
norme asiatique est de 140 millimètres. La norme européenne est de 170
millimètres. La norme américaine est de 190 millimètres.
EN CHINE, AU Xe SIÈCLE, les condoms étaient fabriqués en papier de
soie huilé.
AU Xe SIÈCLE, LES JAPONAIS utilisaient le kabuta-gata, un préservatif
fabriqué en écaille de tortue, en corne ou en cuir. Grâce à sa rigidité, le
kabuta-gata servait aussi de godemiché.
LOUIS XIV FUT L’UN DES PLUS GRANDS CONSOMMATEURS de
préservatifs du royaume bien que la loi condamnait à la prison celui qui
possédait ou vendait des préservatifs.
AU XIXe SIÈCLE, LES CONDOMS étaient garantis cinq ans. Après chaque
usage, on les lavait, séchait, talquait et roulait en attendant l’utilisation
suivante.
LORS DE LA GRANDE GUERRE, l’impératrice d’Allemagne Augusta
Victoria interdit les préservatifs dans le paquetage militaire. Cette décision
entraîna la contamination d’un grand nombre de soldats allemands par la
syphilis, affaiblissant de fait l’armée impériale.
APRÈS LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE, dans le cadre de la
politique nataliste, le gouvernement français interdit les préservatifs.
EN 1992, APRÈS LE PASSAGE DE L’OURAGAN ANDREW sur les
États-Unis, une chaîne de solidarité s’organisa pour venir en aide aux
sinistrés. Parmi les dons expédiés, il y avait plus de 60 000 capotes.
EN 1993, POUR SENSIBILISER LES ÉTUDIANTS et les professeurs de
l’université de Syracuse (dans l’État de New York) au problème du sida, le
directeur a fait parvenir à chacun, pour la Saint-Valentin, une petite carte
rose décorée d’un cupidon et munie d’un bon que l’on pouvait échanger
contre un préservatif dans une pharmacie du quartier.
CE N’EST PAS LA MODESTIE qui caractérise nos amis transalpins. Pour
ne pas complexer les touristes, un député italien a demandé que l’on
installe, aux postes frontières, des distributeurs de préservatifs d’une taille
inférieure à ceux vendus en Italie. Cette requête est restée sans suite !
AU JAPON, on peut acheter un préservatif de deux mètres de haut, qui va
de la tête au pied.
LES PRÉSERVATIFS SONT DEVENUS d’excellents supports
publicitaires.
– Pour séduire les jeunes électeurs roumains, le PNL (Parti national libéral)
leur a distribué des préservatifs aux couleurs du parti.
– Au Mexique, des préservatifs ont été estampillés au nom du chef de la
guérilla, Rafael Sebastian Guillen Vicente, révolutionnaire zapatiste de la
région du Chiapas, dans le sud du pays.
– Les aficionados de la Harley Davidson peuvent acheter des préservatifs à
l’effigie de leur marque fétiche.
– Le Parti travailliste israélien a créé des préservatifs sur lesquels est
sérigraphié le logo du parti.
EN 1988, AUX JEUX OLYMPIQUES DE SÉOUL, a eu lieu une mini-
révolution : pour la première fois, des préservatifs ont été distribués aux
athlètes.
EN MARS 1998, POUR PROTESTER contre un monde de plus en plus
militarisé, cinq objecteurs de conscience espagnols se sont introduits dans la
caserne de Loyola, près de Saint-Sébastien, et ont « enfilé » des préservatifs
géants sur des canons. Ils entendaient ainsi empêcher les canons de tirer.
Dans son réquisitoire, le procureur du tribunal militaire de la Corogne a
requis deux ans de prison ferme pour chacun des objecteurs.
EN 1992, POUR MONTRER QUE L’UTILISATION DE PRÉSERVATIFS
était une insulte à Dieu, le cardinal Otunga fit brûler des milliers de
préservatifs sur la plus grande place de Nairobi (Kenya).
CHAQUE ANNÉE, À SAN FRANCISCO, est organisé un concours
particulier : l’écriture d’un slogan à la gloire des préservatifs. Le gagnant se
voit attribuer un superbe préservatif en or.
KARLERNST WIEGAND, UN INGÉNIEUR ALLEMAND en retraite a
remis au goût du jour le préservatif musical inventé en 1952 par le
chercheur italien Mario Deputti. Ce préservatif, équipé d’une minuscule
puce électronique que l’on met en marche par une simple poussée, est
capable de jouer tout un ensemble d’airs qui va de la marche nuptiale à
Love Me Tender. Selon le vieil homme, ce préservatif aurait le pouvoir
d’euphoriser les ébats amoureux.
EN 2003, POUR LA SAINT-VALENTIN, un fleuriste de Châteauroux a
introduit un préservatif dans chacun de ses bouquets.
UN NOUVEAU CONCEPT DE BAR vient de voir le jour à Chandigar en
Inde : un bar à préservatifs. Selon l’instigateur du projet, Jasbir Singh Bir,
ce bar sert à inciter les gens à utiliser les préservatifs pour limiter la
surpopulation du pays et lutter contre le sida.
DEPUIS MAI 2000, LES AUTOMOBILISTES BIÉLORUSSES sont tenus
d’avoir au moins trois préservatifs dans la boîte à gants de leur véhicule,
sous peine d’une forte amende pour violation du règlement sur l’hygiène
publique. Cette curieuse obligation découle de la volonté des ministères de
la Santé et de l’Intérieur biélorusses de lutter contre les MST, qui ont
sérieusement augmenté depuis l’apparition de prostituées sur les bas-côtés
des grandes routes du pays.
UN GROUPE DE JEUNES CRÉATEURS CHINOIS a réalisé des robes en
utilisant des préservatifs. Le résultat était plutôt étonnant.
EN 2007, DANS LA RÉGION DE KRASNOÏARSK, en Sibérie, pour
obtenir des préservatifs gratuits offerts aux péripatéticiennes par la
fondation du milliardaire américain George Soros, de mères de famille se
présentaient aux dispensaires habillées en tenues affriolantes et
outrageusement maquillées.
EN 2008 EST APPARU SUR LE MARCHÉ un nouveau préservatif, le
« Condometric », qui a la particularité, en plus de protéger, de pouvoir
mesurer le pénis grâce à une graduation imprimée.
Sang
À ROME, LES FEMMES confiaient leur sang menstruel à des matrones
pour qu’elles leur préparent une potion contraceptive.
MALGRÉ L’INEFFICACITÉ DU PROCÉDÉ, la saignée au pied fut un
moyen de contraception très prisé par les femmes du XVIe siècle.
CHEZ LES DIOLA DE CASAMANCE (Sénégal), la croyance veut que
celle qui touche du sang menstruel annihile sa fertilité. Aussi, une femme
qui ne souhaite pas concevoir lave les serviettes hygiéniques d’une autre
femme.

Slip
EN 1978, PARTANT DU PRINCIPE QUE LA CHALEUR TUE les
spermatozoïdes (raison pour laquelle les mammifères ont les testicules à
l’extérieur), l’Association pour la recherche et le développement de la
contraception masculine (ARDECOM) a créé un slip chauffé par une
résistance électrique qui porte la température des parties génitales à 43 °C,
température fatale pour les spermatozoïdes. Selon ses inventeurs, le port
d’une heure par jour de ce slip rend un homme aussi procréatif qu’un
nouveau-né.

Saumure
AU VIe SIÈCLE, L’ÉRUDIT AETIUS D’AMIDE recommandait aux
hommes de se laver les organes génitaux avec de la saumure pour
« endormir » leur semence.

Sodomie
UNE ÉTUDE DE L’HELLÉNISTE K. J. DOVER a montré que lorsque
l’art hellénique dépeignait des scènes hétérosexuelles, il s’agissait souvent
de sodomie, ce qui laisse à penser qu’une des pratiques de contraception les
plus utilisées dans la Grèce antique était la pénétration anale.
AFIN DE NE PAS SE TROUVER À LA TÊTE d’une trop grande
descendance, la noblesse toscane du XVe siècle utilisait la sodomie comme
technique contraceptive.
AU XVIIe SIÈCLE À VENISE, LA SODOMIE semble avoir été pratiquée à
des fins contraceptives. En effet, d’innombrables femmes portèrent plainte
contre leurs maris pour violence à l’encontre de leur intimité anale, mais les
plaintes restèrent lettre morte.

Stérilet
LE STÉRILET, qui fut mis au point au début du XXe siècle, est une pratique
contraceptive qui remonte au temps des pharaons. S’appuyant sur l’usage
qui voulait que l’on mette des pierres dans l’utérus des chamelles pour
éviter qu’elles ne tombent enceintes lors des traversées du désert, les
médecins égyptiens posèrent les premiers stérilets à des femmes : on a
retrouvé des stérilets dans des momies égyptiennes.

Stérilisation
EN 1997, 1 500 COSTARICAINS qui travaillaient dans une bananeraie ont
été stérilisés par l’insecticide qu’un avion avait déversé sur la plantation.

Supplique
EN MAI 2000, AFIN DE RÉDUIRE LA POPULATION de son pays (75
millions d’habitants), le président philippin Joseph Estrada a lancé à la
télévision un vibrant appel à ses concitoyens pour les supplier de limiter
leurs relations sexuelles. D’après le dernier recensement, cet appel n’a pas
eu l’effet escompté puisque la population philippine en 2010 était de 92
millions.
Travail
À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE, LES BUREAUCRATES ALLEMANDS
devaient réfléchir à deux fois avant de se marier et de procréer. En effet, un
règlement leur imposait de maintenir un style de vie approprié à leur rang.
Aussi, ils devaient prendre toutes les précautions pour ne pas avoir trop
d’enfants, ce qui aurait été un frein à une certaine aisance financière. Dans
le cas où leur progéniture devenait trop importante, ils étaient démis de
leurs fonctions.
POUR LE SOCIALISTE PROUDHON (1809-1865), seules les journées de
seize heures de travail éreintant étaient aptes à assurer la chasteté, la fatigue
s’opposant aux « dangers » du plaisir.
POUR AVOIR PLUS DE CHANCE de se faire embaucher, certaines
femmes allemandes n’hésitent pas à se faire ligaturer les trompes. Lors de
l’entretien d’embauche, elles présentent à l’employeur le certificat médical
du chirurgien prouvant qu’elles ne perturberont pas la bonne marche de
l’entreprise en tombant enceintes.

Urine
À LA RENAISSANCE, LES ÉPOUSES buvaient l’urine de leur mari pour
ne pas concevoir.

Ustensiles abortifs
PARMI TOUS LES OBJETS ALLONGÉS, fins et pointus utilisés par les
« faiseuses d’anges » pour tuer le fœtus dans le ventre de la mère, c’est la
bougie qui fut le plus couramment employée car la cire est assez dure pour
tuer l’embryon, et assez tendre pour ne pas trop traumatiser l’utérus de la
femme.

Vasectomie
DANS LES ANNÉES 1970, pour lutter contre la démographie galopante, le
gouvernement indien engagea une grande campagne de stérilisation
masculine. Afin d’inciter les hommes à subir cette opération, un poste de
radio était offert. Cette campagne ne s’est pas avérée très concluante.
DÉCORS DU CORPS

Le goût pour l’ornementation et la modification corporelle remonte aux


origines de la civilisation. Du signe d’appartenance à un groupe au statut
social, en passant par un talisman protégeant des catastrophes, les raisons de
ces pratiques sont multiples, mais la cause principale est d’ordre sexuel. En
effet, l’homme a toujours cherché à renforcer son pouvoir de séduction en
mettant en valeur son corps.

Allongement du pénis
DANS LES ANNÉES 1940, l’explorateur Leonard Clark a rencontré une
étrange tribu d’Amazonie qui vénérait le pénis, considéré comme l’endroit
où logeait Dieu. Pour honorer ce dernier, elle obligeait de très jeunes
garçons à faire pendre à leur sexe des poids de plus en plus lourds pour
l’allonger. Arrivés à l’âge adulte, les garçons avaient un pénis si long (la
verge pouvait descendre jusqu’aux genoux) qu’ils le transportaient roulé
dans une petite corbeille.
EN INDE, pour atteindre la moksha (l’équivalent hindou du nirvana
bouddhique), les sâdhus (des renonçants ne possédant rien et passant leur
vie à se déplacer sur les routes de l’Inde) s’infligent des mortifications dont
la plus impressionnante est l’allongement du pénis. Après avoir choisi des
garçons prépubères, on les oblige à porter, jour et nuit, un poids au pénis. À
l’âge adulte, le sexe peut atteindre 45 cm de long, obligeant leur
propriétaire à le nouer pour pouvoir se déplacer.

Compression
EN OCCIDENT, LA FORME LA PLUS CONNUE d’exagération
corporelle est l’affinement de la taille par le port d’un corset. Cette lingerie,
apparue à la Renaissance, était destinée à mettre en valeur le postérieur des
femmes. L’apogée du corset se situe entre la fin du XIXe siècle et le début du
XXe siècle. Durant cette période, une vraie compétition s’engagea entre les
femmes pour savoir qui aurait la taille la plus fine : certaines iront jusqu’à
se faire retirer les côtes inférieures pour mieux compresser leur taille. La
plus célèbre femme corsetée est l’Anglaise Ethel Granger qui possédait un
tour de taille de 33 cm. Elle mourut en 1974 à l’âge de 83 ans.
EN AMÉRIQUE DU SUD EXISTENT DES TRIBUS où l’érotisme se
situe dans la finesse des bras et des jambes. Pour donner plus de sensualité à
leurs membres, les hommes et les femmes les affinent en les compressant
avec des bandes de tissu.

Déformation crânienne
LORSQUE LES CONQUISTADORS débarquèrent au Mexique, ils furent
stupéfaits de voir les enfants aztèques porter des moules en bois sur la tête.
Ces moules servaient à donner au crâne une forme phallique, ce qui, dans
les canons de beauté de ce peuple, représentait le summum de l’érotisme.

Mutilation des dents


DE NOMBREUX PEUPLES À TRAVERS LE MONDE se font tailler les
dents à des fins religieuses et érotiques. Le rôle de ces mutilations dentaires
est assez ambigu : d’un côté elles servent à instaurer une distinction avec le
monde animal ; de l’autre, elles servent à rentrer en symbiose avec l’univers
bestial, en particulier avec la zoologie imaginaire peuplant les mythologies
de ces peuples. Cependant elles servent aussi à embellir l’individu dans un
but de séduction. Parmi les nombreux peuples qui se mutilent les dents dans
une visée érotique, nous citerons : les Tiv du Nigeria qui se font tailler par
le charpentier les deux incisives de devant en pointe pour y dégager un
triangle ou un arc ; les Damara d’Afrique du Sud qui se font écarter à coups
de burin les dents de devant dès l’âge de 13 ans ; ou encore les femmes
ndiki du Cameroun qui se font scier les incisives supérieures après s’être
mariées pour se rendre plus désirables à leur mari.

Mutilation des pieds


LES BRAHOUI DU PAKISTAN massent les pieds des nourrissons pour les
affiner et les cambrer, cette forme de pied étant considérée par ce peuple
comme un signe de beauté chez la femme.
JUSQU’AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE, LES CHINOIS considéraient la
petitesse des pieds comme le summum de la beauté. Aussi, durant plus de
1 000 ans, les mères chinoises ont enveloppé les pieds de leurs filles de
bandages serrés afin de les rendre le plus petit possible, et cela pour que
leurs filles trouvent plus facilement un mari.

Obésité
DANS DE NOMBREUX PAYS, L’OBÉSITÉ fait partie des canons de
beauté féminins. Parmi les nombreux exemples existants, nous citerons
celui des maisons de gavage de Mauritanie dans lesquelles les jeunes filles,
pour trouver plus facilement un mari, viennent se « faire une beauté » en se
faisant engraisser jusqu’à ne plus pouvoir se déplacer. Devant les méfaits de
cette tradition (problèmes respiratoires, diabète et troubles cardiaques), en
2010, le gouvernement mauritanien a engagé, en collaboration avec le
Fonds des Nations Unies pour la population et avec l’aide financière de
l’Espagne, une campagne contre le gavage des femmes.

Piercings
FAKIR MUSAFAR EST À L’ORIGINE de l’appellation Modern Primitives
(les Primitifs modernes) qui désigne les plus extrémistes des adeptes
occidentaux des mortifications corporelles et qui revendiquent l’héritage
des sociétés primitives. Il pousse à l’extrême les mortifications corporelles
en se suspendant par des crochets fichés dans le dos ou dans le torse ; en se
perçant le corps de mille façons ; en se faisant étirer le sexe ; en attachant
d’énormes poids à ses piercings ; en se soumettant à des jeûnes
interminables ; en se privant de sommeil durant des jours, etc. Et tout cela
pour la recherche d’un « état de conscience modifié ».
LE « PRINCE ALBERT » est un piercing génital masculin où l’anneau est
placé verticalement à travers le gland, en dessous, urètre compris. La
légende veut que pour dissimuler la forme de leur sexe que la mode des
pantalons ultramoulants faisaient apparaître, ce piercing ait été inventé par
les dandies de l’ère victorienne afin qu’ils puissent maintenir leur verge de
côté, arrimée à la cuisse par un crochet cousu dans le pantalon. Il semble
cependant que ce piercing émanait plus de pratiques sadomasochistes que
d’une quelconque forme esthétique.
L’AMPALLANG EST UN PIERCING GÉNITAL encore pratiqué de nos
jours par les Dayak de Bornéo. Il s’agit de la perforation horizontale du
gland, urètre compris ou non, par une barre ou un anneau. Il est conseillé de
prendre au préalable les mensurations du pénis en érection pour éviter
qu’une barre ou un anneau trop petit ne meurtrissent le gland.
L’APADRAVYA est le même type de perforation que l’ampallang mais du
frein à l’urètre. Cette forme de piercing est fortement conseillée dans le
Kâma-sûtra pour améliorer ses performances sexuelles.
SOUS LE PRÉTEXTE D’EMBELLIR la forme et la taille de leurs seins,
les chastes Anglaises du XIXe siècle se faisaient percer les tétons pour y
mettre des anneaux. Certains auteurs de l’époque affirment que cette mode
esthétique servait surtout à la pratique de jeux sexuels dans les soirées SM.
L’ARTISTE AMÉRICAIN MONSIEUR LIFTO présente un spectacle
masochiste dont le clou est le numéro intitulé Rock Around the Cock qui
consiste à faire balancer en rythme deux fers à repasser suspendus à
l’anneau placé sur sa verge. Le plus surprenant dans ce spectacle, c’est le
visage de l’artiste qui ne montre aucun signe de souffrance, et affiche plutôt
une certaine sérénité, voire de la béatitude.
MARTINE, MARIÉE DEPUIS CINQ ANS, a demandé le divorce sous le
motif que son mari André, âgé de 27 ans, était percé à 95 %. « Que voulez-
vous, même ses organes génitaux sont percés ! J’ai perdu l’envie de faire
l’amour avec lui. Au lieu de sentir son corps contre moi, je sens ses boucles
partout. Ça m’énerve ! » C’est avec ces mots qu’elle a justifié au juge sa
demande de divorce.

Scarification
DANS DE NOMBREUX PEUPLES D’AFRIQUE, comme les Boyela du
Congo, les femmes se font scarifier la vulve. Ces scarifications servent à la
fois à « habiller » et à érotiser le corps.
AU DAHOMEY, LES JEUNES FILLES PROTÈGENT symboliquement
leur virginité par une scarification. Entre leurs cuisses, on peut voir de fines
cicatrices en forme de losanges damés. Ces « ferrures », destinées à
protéger leur virginité, ont un nom qui signifie en dialecte local : « Serre-
moi ! » Cette scarification intime joue le rôle d’un soldat montant la garde
devant le sexe des jeunes filles.
LES JEUNES FILLES MOSSI d’Afrique de l’Ouest mettent en valeur leur
poitrine par une scarification des plus douloureuses. À l’âge de 15 ans, les
adolescentes doivent subir le ki leoga qui consiste en ce qu’une spécialiste
soulève avec une épine des morceaux de peau qui vont du bassin jusqu’aux
seins et les sectionne au rasoir. Ensuite, les plaies sont enduites de cendre
afin de cicatriser en bourrelets, formant ainsi plusieurs dizaines de petites
sphères dédoublées sur le ventre et montant en colonnes vers les clavicules.
EN 1996, LES MAGISTRATS BRITANNIQUES ont relaxé un homme qui
avait gravé sur les fesses de sa femme consentante ses initiales avec un
couteau dont la lame avait été préalablement rougie au feu.

Tatouage
LE TATOUAGE CACHÉ EST APPARU au Japon à la fin de l’époque
d’Edo (1600-1868). Ce tatouage érotique est pratiqué sur le clitoris. Très en
vogue à une certaine période, il est devenu plus rare, sûrement du fait de sa
réputation d’être très douloureux : un clitoris peut difficilement supporter
plus de 600 à 700 coups d’aiguille par jour.
LES FEMMES ULITHI D’AFRIQUE se tatouent la face interne de la vulve
pour en accroître l’érotisme.
CERTAINES PERSONNES ONT UTILISÉ leur anus pour se faire tatouer
des scènes coquines. Grand amateur de chasse, Lord Charles Beresford
s’était fait tatouer sur le corps une scène de chasse où un renard, poursuivi
par une meute de chiens, s’engouffrait dans son anus. À la même époque,
Pierre Loti, dans Mon frère Yves, décrit aussi la même scène de chasse qu’il
avait vue sur un marin d’un bâtiment baleinier croisé dans l’océan Austral.
Pour finir, il n’est pas rare de voir un homosexuel passif se faire tatouer sur
les fesses le visage d’une femme, l’anus servant de bouche.
DANS LE LIVRE SIGNES D’IDENTITÉ, l’auteur, David Le Breton, cite le
cas d’un détenu qui s’était fait tatouer sur le gland le visage d’une femme
dont la bouche était formée par le méat urinaire.
AYANT REMARQUÉ QU’UNE PROSTITUÉE TATOUÉE est plus
attirante qu’une prostituée qui ne l’est pas, certains proxénètes obligent
leurs « protégées » à se faire tatouer.
CONSIDÉRÉ COMME DU FÉTICHISME, le tatouage fut interdit aux
autochtones des îles Marquises et de Tahiti par les missionnaires qui,
cependant, n’hésitaient pas à faire tatouer sur les visages des personnes
accusées de luxure une lettre correspondant à leur « péché ».
EXHIBITIONNISME

L’exhibitionnisme est une déviation sexuelle qui consiste à exhiber son


corps ou ses organes sexuels dans un lieu accessible à la vue de tous.
• Cette pathologie est décrite par les psychiatres comme une forme
particulière de viol sans violence ni contact physique. En effet, à la
différence du violeur, l’exhibitionniste n’a que faire du rapport physique,
car seule compte pour lui l’agression psychologique. Et, pour que cette
agression atteigne son paroxysme émotionnel, elle doit s’accompagner de
risques, ce qui explique que les exhibitionnistes prennent peu (ou pas) de
précautions pour accomplir leurs méfaits.
• L’exhibitionnisme est un acte condamné dans toutes les cultures.
Cependant dans son code moral, chaque société s’accorde un droit à
l’exhibition.

Balcon
SOUS CHARLES II (1630-1685), Sir Charles Sedley, âgé de 24 ans, se tint
nu en plein jour sur le balcon d’une auberge en mimant toutes les positions
libidineuses et sodomites qu’on puisse imaginer. Il accompagna son
exhibition d’insultes contre la religion, et se vanta de posséder une poudre
censée attirer à lui toutes les femmes de la ville. Arrêté, il fut condamné à
une forte amende pour outrage à la pudeur et discours outrageant à l’égard
de l’Église.
EN 1789, RUE DU FAUBOURG-SAINT-HONORÉ, un rassemblement se
forma sous l’appartement d’une dame qui, lisant les pieds posés sur la
rampe de son balcon, ne portait rien sous ses jupes. Le plus incroyable,
c’est que la liseuse resta dans cette position, ne songeant nullement à mettre
une culotte, et cela, pour la plus grande joie des hommes présents.
Braguette
EN EUROPE, AUX XVe ET XVIe SIÈCLES, les braguettes des hommes
étaient plus devenues des emblèmes phalliques criards qu’une simple
commodité. Tout était fait pour que cette partie vestimentaire attire le regard
des femmes. On n’hésitait pas à les orner d’or et de bijoux, et à les mettre
en valeur en leur attribuant une couleur différente de celle du bas-de-
chausses.
DANS LES ANNÉES 1970, LES CHANTEURS POP avaient pris
l’habitude d’exagérer leur virilité en rembourrant leur braguette avec du
coton. Cette pratique avait pour but d’amplifier l’hystérie féminine.
SOUS LES TUDOR (1485-1603), les nobles utilisaient le god-piece qui
était un objet que l’on plaçait dans la braguette et qui simulait, avec
ostentation, une érection perpétuelle. Les personnes de moindre condition
remplaçaient le god-piece par une pomme qu’ils offraient à leur bien-aimée.

Cimetière
AUTOUR DE 1570, LES JEUNES ARISTOCRATES de Dresde
(Allemagne) défiaient la société en dansant nus dans les soirées mondaines.
Cette conduite fut adoptée par le milieu populaire dans ses bals et, plus
surprenant, dans les cimetières, où l’on dansait nu sur les tombes avant de
se livrer à la débauche.

Concert
EN 2004, LORS DU CONCERT que donnait le groupe rock The Cumshots
dans la ville de Kristiansand (Norvège), un couple est monté sur scène, et a
fait l’amour devant les 4 000 personnes présentes. Le couple impétueux a
été condamné à une amende de 1 200 euros.

Condamnation
SI, À L’HEURE ACTUELLE, LES JUGES MONTRENT une certaine
clémence envers les exhibitionnistes, il n’en était pas de même au début du
XXe siècle. En France, la loi du 31 mars 1928 prévoyait que les jeunes gens
coupables d’outrage public à la pudeur et en âge d’être incorporés dans
l’armée soient affectés aux bataillons d’infanterie légère d’Afrique : les
tristement célèbres « Bat’d’Afs. », qui étaient mille fois plus terrible que le
bagne (dans une lettre envoyée à un ami, un médecin, affecté à ce bataillon,
écrit que certains incorporés se faisaient crever les yeux par leurs camarades
pour être rapatriés et quitter cet enfer).

Culotte
EN FRANCE, AU XVIIIe SIÈCLE, une ordonnance royale obligeait les
actrices et les danseuses, qui avaient tendance à exhiber leur intimité lors de
leur spectacle, à porter une culotte.
À L’OCCASION DE LA REMISE DES DIPLÔMES de fin d’année, une
jeune étudiante américaine ne put contenir sa joie et souleva sa jupe.
Malheureusement, pour la plus grande joie des étudiants présents dans la
salle, Jamie Hines avait oublié de mettre une culotte. Elle fut condamnée à
100 dollars d’amende pour attentat à la pudeur.
LORSQU’ELLE APPRIT QUE SES GARDES ÉCOSSAIS ne portaient
rien sous leur kilt, et qu’ils avaient l’habitude de montrer leur derrière en
public, la reine Victoria exigea qu’ils portent une culotte lorsqu’ils étaient
en dehors de leur garnison. Pour s’assurer que les gardes n’avaient pas
oublié cette pièce vestimentaire, ils devaient, lorsqu’ils sortaient de la
caserne, passer sur un miroir posé au sol afin qu’un officier puisse vérifier
si leur tenue était correcte.

Drague
L’ETHNOLOGUE SUISSE NICOLAS YAZGI RAPPORTE que les
femmes de la région de Jaunpur dans l’Himalaya indien draguent les
hommes en soulevant leur jupe pour leur montrer leur sexe.
Église
PHILIPPE V D’ESPAGNE (1683-1746) est resté dans l’histoire comme
étant le plus fantasque des souverains espagnols. Un jour, après avoir
décrété qu’il fallait se présenter devant Dieu sans rien cacher de sa
personne, il décida d’assister aux messes entièrement nu. Plus que la nudité
du roi, ce qui surprit l’assemblée, c’était le naturel avec lequel Philippe V
assistait aux cérémonies. Par flagornerie, quelques courtisans adoptèrent la
même tenue que leur souverain pour assister aux offices religieux.
EN 2006, À LA CATHÉDRALE SAINT-PIERRE DE MONTPELLIER,
une soixantaine d’homosexuels, dont deux entièrement nus, sont venus
perturber la messe de minuit. Ces homosexuels étaient des membres d’Act
Up qui venaient protester contre la position de l’Église face à
l’homosexualité. La réaction de l’évêque, qui présidait la cérémonie,
déconcerta les manifestants. En effet, après être resté tête baissée et
silencieux, l’homme d’Église demanda aux fidèles de faire une prière pour
ces jeunes perdus et en manque de repères. Décontenancés, les
protestataires quittèrent l’église penauds.

Épreuve
AUTREFOIS, AUX ÎLES BALÉARES, plus précisément à Ibiza, les futurs
mariés devaient se « soumettre à l’épreuve » qui consistait à passer une nuit
ensemble sans que l’acte sexuel n’ait lieu. Lors de cette « nuit prénuptiale »
la fille devait se montrer extrêmement provoquante et le garçon très
entreprenant. Cette étonnante coutume disparut à la fin du XIXe siècle.

Fenêtre
À FLORENCE, AU XVIIe SIÈCLE, une véritable « épidémie »
d’homosexualité se répandit dans la ville. Pour freiner ce « fléau », une
ordonnance de police obligea les courtisanes et les prostituées à se mettre
seins nus à leur fenêtre dans le but avoué que la vue de ce « galant »
spectacle attire les hommes et les détourne de l’uranisme.
POUR GARDER LE POUVOIR dans les affaires publiques, le
gouvernement de la Sérénissime république de Venise obligea les
prostituées de la ville à racoler depuis leur fenêtre, la poitrine dévêtue. Cette
obligation avait été mise en place dans l’espoir que la luxure endorme les
velléités politiques du peuple. Cette stratégie déboucha sur un cuisant
échec.
EN JUIN 1605, UN CONSEILLER DE LA VILLE DE PARIS qui avait
l’habitude de montrer son sexe aux dames qui passaient sous ses fenêtres,
reçut dans la partie virile de son anatomie une flèche tirée par une femme
outrée par ses exhibitions à répétition. Cette histoire fit rire toute la ville.
LA VUE DES SUPPLICES exacerberait-elle la libido féminine ? En tous
cas, c’est une question qu’on peut se poser en lisant ce qui suit. Jules
Michelet (1798-1874) décrit dans une de ses chroniques l’étrange
comportement de certaines femmes qui, au passage des charrettes contenant
les condamnés à mort, prenaient un plaisir sadique à exhiber dans des gestes
obscènes leur poitrine tout en se faisant prendre par derrière. Déjà, quelques
décennies plus tôt, des historiens avaient observé le même comportement
lors du supplice de Damiens, cet illuminé qui avait « canifé » Louis XV.

Football
EN 2008, UN CLUB DE FOOT ALLEMAND a suspendu pour dix matchs
un de ses joueurs pour exhibitionnisme. En effet, lors de la traditionnelle
photo de l’équipe, celui-ci a montré son sexe juste au moment où le
photographe prenait la photo.

Juge
EN 1969, LE CÉLÈBRE CHANTEUR JIM MORRISSON (1943-1971) fut
condamné par un tribunal de Miami en Floride à 500 dollars d’amende et
six mois de prison ferme pour avoir montré son sexe et ses fesses au public
lors d’un concert que donnaient The Doors au Dinner Key Auditorium de
Miami. Ironie du sort, le juge qui prononça ce verdict fut lui-même
condamné pour exhibitionnisme dix ans plus tard.
Passager
EN 1999, SUR LA LIGNE DALLAS-MANCHESTER de la compagnie
American Airlines, un couple de quadragénaires a perturbé la tranquillité
des passagers durant tout le vol. Après avoir abusé de boissons alcoolisées,
David Machin et Amanda Holt eurent une forte envie de faire l’amour. Ne
pouvant attendre la fin du voyage, ils se sont accouplés à la vue de tout le
monde dans un vacarme insupportable. Alertés par la radio, les policiers
sont venus cueillir les deux exhibitionnistes à leur descente d’avion.

Seins
DEVANT LES GORGES FÉMININES de plus en plus dénudées, le pape
Innocent XI (1611-1689) promulgua une bulle qui menaçait
d’excommunication toutes les femmes qui ne se couvraient pas la poitrine.
Cette bulle papale resta lettre morte.
EN 1897, DANS UN CABARET DE NEW YORK, une certaine Mae Dix
déboutonna son corsage sur scène, et montra ses seins au public pour le
remercier du triomphe qu’il lui faisait. Ce geste valut à la belle Mae 10
dollars d’amende pour indécence.
EN 1960, ALORS QU’IL PARTICIPAIT À UN RALLYE automobile
accompagné par la plantureuse actrice Anita Ekberg, le marquis de Guérini
dut s’arrêter dans un petit village. La foule, reconnaissant la vedette du film
la Dolce Vita, s’approcha de la voiture pour toucher la belle Anita. Elle
sourit, fit des signes de la main et bomba le torse pour faire admirer sa
superbe poitrine. Malheureusement un bouton sauta, dévoilant la majeure
partie des deux seins de la comédienne. Devant ce spectacle, la foule devint
hystérique. Le marquis, pris de panique, tenta de fuir, renversant comme des
quilles les admirateurs de l’actrice. Il fut condamné à de la prison avec
sursis et une forte amende pour avoir blessé trente personnes.
AUX XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES, LORS DES MESSES, les curés
choisissaient toujours de belles jeunes filles à la poitrine généreuse pour
faire la quête, car ils avaient remarqué que l’émoi que provoquait ce
spectacle sur les hommes les rendait plus généreux.
Show
À MOSCOU, UN SPECTACLE INÉDIT s’est produit dans un train de
banlieue. À une station, une bande de jeunes a envahi un wagon avec
fracas. Aussitôt, un homme robuste a bloqué les portes du wagon, et un
couple s’est mis à faire l’amour sur le sol. Le coït terminé, le reste de la
troupe est passé avec une casquette, et a forcé chaque passager à donner de
l’argent pour le show. Arrivée à la station suivante, la bande s’est évanouie
dans la foule.

Police
CAROLE SHAY, UNE JEUNE POLICIÈRE DE NEW YORK qui avait
posé nue dans le magazine Playboy pour la coquette somme de 50 000
dollars, fut licenciée quarante-huit heures après la parution du magazine.
DEVANT L’ENGORGEMENT DES PRISONS, le gouvernement de
Singapour a instauré un nouveau châtiment pour les petits délits :
l’humiliation publique à la télévision. Un exhibitionniste de 37 ans, qui a
reconnu avoir la fâcheuse manie d’exhiber son sexe à la sortie des écoles, a
été la première victime de ce châtiment. Durant deux heures, la télévision a
retransmis en direct le procès du délinquant en faisant de nombreux gros
plans sur son visage.
UN EXHIBITIONNISTE BELFORTAIN a été arrêté au bas d’un immeuble
par la police municipale. Rien de plus banal, si ce n’est qu’il n’était autre
que le chef de la police municipale de Belfort.
À MAUREPAS (Yvelines), dans la nuit du 10 août 2006, un exhibitionniste
de 42 ans, qui voulait s’exhiber devant une femme, s’est trompé de véhicule
et s’est dénudé devant la voiture banalisée de la brigade anti-criminalité.
Arrêté par les policiers, l’homme a été conduit au commissariat où il a été
placé en garde à vue.

Strip-tease
DANS LA VILLE D’OMSK, EN SIBÉRIE, existe une école de strip-tease
qui porte le nom d’Aphrodite. Cette école fut créée en 1992 pour venir en
aide aux jeunes femmes qui avaient perdu leur emploi après la chute du
communisme. D’après la directrice, 100 % des jeunes filles trouvent un
travail à la sortie de leur formation.
EN 1993, LE FILS D’UNE RICHE FAMILLE TAÏWANAISE eut l’idée
saugrenue de faire accompagner le cercueil de son père par un groupe de
jeunes filles à demi nues. L’idée fit école, et depuis, chaque jour, des
dizaines d’enterrements sont accompagnés d’un spectacle de strip-tease
effectué sur la plate-forme d’un camion transformé en podium.
EN 2001, UNE PROPRIÉTAIRE FONCIÈRE AMÉRICAINE a trouvé un
moyen insolite pour diminuer le nombre de loyers impayés : elle oblige les
mauvais payeurs à exécuter devant elle un strip-tease complet. Chose
étonnante, il n’y a eu qu’une seule plainte déposée contre elle pour abus de
pouvoir et voyeurisme.
FELLATION

La fellation, qui est une stimulation orale du pénis, est une caresse sexuelle
diversement pratiquée à travers le monde.
• À ce jour, la seule représentation préhistorique de la fellation est celle
découverte, en Mongolie, par le directeur du laboratoire de préhistoire et
d’achéologie de Bradford, Timothy Taylor. Cette image rupestre représente
une femme faisant une fellation à un homme tout en étant prise par un autre.
• Au British Museum est conservé un papyrus sur lequel on peut voir
Isis, accroupie, ranimer avec sa bouche le sexe de son époux (et frère)
Osiris tué par son autre frère Seth (dieu des ténèbres et de la sécheresse).
On comprend mieux, en observant les dieux, que la fellation était une
pratique courante en Égypte.
• Dans l’Antiquité grecque et romaine, la notion d’actif et de passif était
très importante. Ainsi, sucer était vu comme un acte de virilité, alors que se
faire sucer était considéré comme une preuve de faiblesse.
Les sociétés traditionnelles asiatiques ne furent pas davantage libérées
sexuellement que les sociétés occidentales qui leur étaient contemporaines.
Cependant, c’est sur ce continent que naquit une philosophie d’esprit
libertaire qui donna au sexe un rôle important dans l’accession à la félicité.
• L’un des chapitres du Kama-sutra, écrit par Vatsyayana vers 500, est
consacré à l’art de la fellation. Cependant, l’auteur précise que
l’auparishtaka (nom sanskrit de la fellation) est défendu aux femmes
mariées, mais non aux courtisanes.
• En Chine, la fellation ne devait servir qu’à la préparation au coït, mais en
aucun cas à aboutir à l’éjaculation (le sperme, considéré par la culture
chinoise comme une denrée rare et précieuse, ne devait pas être gaspillé, et
devait servir uniquement à la procréation).
En Indochine, comme dans les autres pays d’Asie colonisés, la fellation,
fort répandue, scandalisa les premiers colons.
• Dans son livre l’Amour aux colonies, le docteur Jacobus relate avec
dégoût le comportement des jeunes indigènes qui après s’être masturbés,
venaient sucer les colons pour leur boire la semence. Il est à noter que ce
brave docteur ne faisait quasiment aucun reproche à ceux qui se faisaient
sucer. Une fois de plus, les critiques, condamnations et sanctions n’étaient
réservées qu’aux plus faibles.
• Contrairement à une idée reçue, l’Islam classique a connu une
littérature érotique florissante. Cependant, comme l’écrit l’anthropologue et
philosophe algérien Malek Chebel dans son Encyclopédie de l’amour en
Islam, la fellation était un tabou que même les érotologues de l’âge
classique répugnaient à aborder. Aussi, il est raisonnable de penser que les
caresses buccales étaient peu pratiquées dans le monde musulman comme
en témoigne le livre d’Omar Haleby, les Lois secrètes de l’amour en Islam
(XIXe siècle) où il est écrit que les prostituées d’Alger se refusaient à cette
pratique qu’elles plaçaient au sommet de la perversité.
• À en croire une étude effectuée dans les années 1970 par le spécialiste
de l’art précolombien, R. Larco Hoyle, la fellation était très pratiquée chez
les Incas. Cette affirmation s’appuie sur deux faits : le premier est que, sur
une centaine de pots étudiés, un quart d’entre eux ont un goulot en forme de
pénis, ce qui ne laisse aucun doute sur la mise en valeur de la fellation. Le
second est que l’étude des scènes sexuelles peintes sur ces poteries montre,
qu’après les 31 % d’images représentant une sodomie hétérosexuelle, la
fellation vient en deuxième position avec 14 % des figures.
• Malgré son apparent manque de pudeur, l’Afrique noire connaît de
nombreux interdits dans le domaine sexuel. Toutes les caresses qui
impliquent une relation entre la bouche et l’anus sont bannies par la société,
car elles ne donnent pas d’enfant. Malgré tout, ces usages se sont largement
estompés avec la colonisation, et, de nos jours, la fellation est largement
pratiquée dans les grandes villes d’Afrique noire.
• L’Océanie montre deux visages totalement différents en ce qui concerne
les caresses buccales. Chez les Arapesch de Nouvelle-Guinée, le contact
entre la bouche et les organes génitaux est interdit. Et chez les Baruya,
habitant aussi la Nouvelle-Guinée, la fellation fait partie de l’éducation.
• En Occident, la religion chrétienne mettra dix siècles pour imposer sa
conception de la sexualité.
Au IIe siècle, saint Paul exposa clairement la doctrine chrétienne sur le sexe.
Le saint homme affirma que l’homme et la femme ne devaient pas se
toucher, mais toutefois, pour éviter l’impudicité, il fallait que chaque
homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari.
• C’est au concile de Trente, au XVIe siècle, que furent posés les interdits
sexuels. Ils se résumèrent ainsi : tout était proscrit sauf l’accouplement dont
le but était la procréation. Bien sûr, la fellation devint un péché mortel que
les religieux irlandais n’hésitaient pas à sanctionner par trois à quinze
années de pénitence.
• Le XIXe siècle vit la médecine reprendre le flambeau de la lutte contre
tout ce qui encourageait les plaisirs de la chair : la fellation ne fit pas
exception. Selon Anne-Marie Sohn, professeur d’histoire contemporaine à
l’université de Rouen, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, les jeunes filles
et les épouses rangées refusaient cette pratique.
• Accusés de tous les maux durant des siècles, les caresses buccales
attendront la révolution sexuelle des années 1960 pour devenir de suaves
caresses indispensables à la bonne harmonie du couple (75 % des couples
pratiquent cette câlinerie de nos jours). Malgré l’évolution des mœurs, la
fellation reste un délit dans un tiers des pays du monde.

Art
EN 1906, LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL D’HOUDAIN, dans le Pas-
de-Calais, a condamné un peintre à vingt jours de prison pour obscénité. En
effet, l’artiste avait peint sur le plafond de son appartement une femme en
train de faire une « gâterie » à un homme, et cela, à la vue des badauds qui
passaient sous ses fenêtres. Le scandale fut d’autant plus grand que, tous les
matins et les soirs, les enfants d’une école voisine passaient devant
l’appartement du peintre, et regardaient, amusés, cette œuvre
pornographique.
LES FRÈRES CHAPMAN, ARTISTES BRITANNIQUES, ont vu une de
leur création sélectionnée pour le prestigieux Turner Prize en 2003. Cette
œuvre est une sculpture faite avec deux poupées gonflables, une féminine,
l’autre masculine, allongées sur un matelas pneumatique, et en train de faire
un 69. D’après les auteurs, cette œuvre est faite pour montrer le manque de
sentiment dans l’acte sexuel, reflet de notre société.

Autofellation
LES BAGNARDS DE CAYENNE, lassés de la masturbation, et ne voulant
pas s’adonner à l’homosexualité, se suçaient la verge. Évidemment, cette
pratique ne pouvait marcher qu’avec les personnes souples et pourvues d’un
grand sexe.
EN AOÛT 1982, TROIS PHOTOS surprenantes s’étalaient dans le
quotidien Libération. Elles montraient un homme nu de face, assis sur une
chaise, la tête penchée sur son ventre, en train d’avaler sa verge jusqu’aux
testicules.
DANS UN DE SES ÉCRITS, UN PSYCHIATRE rapporte le cas d’un de
ses patients qui, en suçant la langue de sa femme lors du coït, avait
l’impression de pratiquer une « autofellation ». Il avait le sentiment que son
sexe avait traversé le corps de son épouse de part en part, et venait se
terminer dans sa bouche. La sensation de s’« autofellationner » pendant
l’accouplement lui provoquait une intense jouissance.

Bienfait
EN CHINE, LA FELLATION ÉTAIT PERMISE comme préliminaire au
coït. Quant au cunnilingus, il était fortement recommandé car, d’une part, il
préparait la femme à la copulation et, d’autre part, l’homme recevait dans la
bouche la force vitale de la femme : le yin.
LE MÉDECIN ITALIEN SANTORIO SANTORIO (1561-1636), célèbre
pour ses expériences sur le métabolisme, affirmait que les caresses buccales
étaient bonnes pour la santé, car elles favorisaient la digestion.

Chiffres
D’APRÈS L’ENQUÊTE ACSF (ANALYSE DES COMPORTEMENTS
SEXUELS EN FRANCE) effectuée en 1993, les pratiques bucco-génitales
sont pratiquées régulièrement par seulement 33 % des hommes et femmes.
Cependant, c’est une activité érotique occasionnelle pratiquée par 75 % des
hommes et 79 % des femmes. Une autre enquête, effectuée sur Internet,
montre que 14 % des filles interrogées déclarent que leur première
expérience sexuelle a été une fellation.

Danger
DANS L’INDE ANCIENNE, contrairement aux prêtres Vishnou qui étaient
émasculés, les prêtres Shiva gardaient leurs génitoires mais étaient
contraints à la chasteté. Régulièrement, on vérifiait l’ascétisme sexuel des
prêtres en leur faisant subir une épreuve qui consistait à ce qu’ils se fassent
sucer par une jeune fille sans qu’ils ne montrent la moindre émotion, sous
peine d’être égorgés sur-le-champ.
AU XIXe SIÈCLE, LA MÉDECINE CONDAMNA avec une violence sans
précédent la fellation sous prétexte qu’elle était à l’origine de nombreux
cancers.
DANS LE MILIEU DES TAXIS MARSEILLAIS court une histoire de
fellation hors du commun. Un soir, un taxi prit en course un couple
apparemment très amoureux. Assis sur la banquette arrière, les deux
tourtereaux commencèrent à s’embrasser avec fougue. N’en pouvant plus,
la femme baissa la braguette de son compagnon, et commença à lui faire
une fellation. Malheureusement, une voiture grilla la priorité au taxi qui dut
freiner violemment. Sous le choc, l’amante ferma la bouche et entailla
profondément la verge de son ami. La course se termina aux urgences de
l’hôpital de la Timone.
UNE FELLATION FAITE AVEC UN APPAREIL dentaire peut se révéler
dangereuse. Une femme qui portait une prothèse pratiqua une fellation avec
tant d’enthousiasme, que celle-ci se déboîta, et coupa sur deux centimètres
le gland de son amant. L’homme repartit, le sexe entouré d’un gros
pansement.
EN SACHANT QUE LES BABYLONIENNES RISQUAIENT d’avoir les
yeux crevés si elles endommageaient le sexe d’un homme, on comprend
mieux pourquoi elles éprouvaient quelques réticences à pratiquer la
fellation.
EN 1998, UN COUPLE SE PRÉSENTA AUX URGENCES d’un hôpital.
Lui avait le sexe à demi coupé ; elle avait le visage tuméfié et brûlé. Que
s’était-il passé ? Dans la cuisine, l’homme faisait sauter des crêpes pendant
que sa femme, agenouillée, lui pratiquait une « petite gâterie ». Juste au
moment où le mari lança la crêpe en l’air, l’épouse lui mordilla le sexe.
Surpris, l’homme fit un mouvement, et rata la réception de la crêpe qui
tomba sur le visage de la femme en le brûlant. Sous l’effet de la douleur,
l’épouse mordit violemment le sexe de son mari qui, par réflexe, lui assena
un violent coup de poêle sur la figure.
SELON UNE ÉTUDE AMÉRICAINE publiée dans The New England
Journal of Medicine, la pratique des caresses bucco-génitales augmenterait
le risque d’une forme de rare cancer de la gorge provoquée par les
papillomavirus humains.

Enfant
L’HISTORIEN LATIN SUÉTONE (69-126 apr. J.-C.) raconte la façon
particulière de se faire sucer que Tibère avait mise au point : « Il poussa la
turpitude jusqu’à des excès infâmes qu’il est aussi difficile de rapporter que
d’entendre et qui sont à peine croyables. Il avait dressé des petits garçons
encore tout jeunes, qu’il appelait ses petits poissons, à passer et repasser
entre ses cuisses tandis qu’il nageait, pour l’exciter avec la langue et en le
mordillant ; et encore il leur donnait son membre en guise de sein à téter,
afin qu’ils le déchargeassent de son lait. C’est ce qu’il préférait. »
DÈS SA PLUS TENDRE ENFANCE, l’empereur romain Commode (161-
192 apr. J.-C.) adorait sucer les verges et en boire le sperme. Il compensa
cette « faiblesse » condamnée par la société par une effroyable cruauté.
LE 7 FÉVRIER 2007, DANS LA MATERNELLE de La Fourmilière de
Charlesbourg au Québec, deux bambins de 5 ans ont été surpris en train de
se faire des fellations dans les toilettes de l’établissement. Le jeune
instigateur a été exclu de l’école par la direction, et l’autre enfant retiré de
la maternelle par ses parents.
Excrément
DANS LE CÉLÈBRE OUVRAGE DU MARQUIS DE SADE LA
PHILOSOPHIE DANS LE BOUDOIR, Mme de Saint-Ange (XVIIIe siècle)
décrit la fellation particulière qu’elle pratique avec son époux. « Le goût de
mon mari consiste à se faire sucer, et voici le très singulier épisode qu’il y
joint : pendant que, courbée sur lui, mes fesses d’aplomb sur son visage, je
pompe avec ardeur le foutre de ses couilles, il faut que je lui chie dans la
bouche ! »

Garde
CLÉOPÂTRE (69-30 AV. J.-C.) INCARNE LE MIEUX la passion des
Égyptiennes pour la fellation. Un jour, la dernière reine d’Égypte fit aligner
une centaine de ses gardes et les suça, l’un après l’autre.

Hygiène
DANS L’ÉGYPTE ANCIENNE, les hommes se faisaient nettoyer le gland
de la verge par une « fellation hygiénique ».
LA CAMPAGNE MENÉE PAR DES MÉDECINS du XIXe siècle en faveur
de l’hygiène corporelle et l’augmentation sensible des cabinets de toilette
dans les appartements (surtout dans les pays anglo-saxons) ont eu un effet
inattendu : l’essor de la pratique des caresses buccales dans la société.

Lois
DANS LA MAJORITÉ DES ÉTATS AMÉRICAINS, les caresses buccales
sur les organes génitaux externes sont encore considérées comme un délit,
et donc punissables par la justice. Il n’y a que dans le Kentucky et en
Caroline du Sud qu’elles sont autorisées. Chose surprenante, dans l’Illinois,
le Wisconsin, l’Ohio et le Mississippi, ces caresses sont interdites aux
femmes mais elles sont autorisées aux hommes. Chaque année, cette
bizarrerie des lois américaines conduit de nombreuses personnes à
comparaître ou à engager des actions devant les tribunaux.
S’APPUYANT SUR UNE VIEILLE LOI datant de la colonisation
britannique, le tribunal de grande instance de Singapour a condamné à deux
ans de prison un policier qui s’était fait sucer par une femme rencontrée sur
Internet. Devant l’émotion de l’opinion publique suscitée par cette
condamnation « excessive », le chef de l’État s’est engagé à demander une
réforme du Code pénal devenu obsolète avec l’évolution des mœurs.
EN 2005, DANS L’ÉTAT AMÉRICAIN DE GÉORGIE, un jeune homme,
alors âgé de 17 ans, a été condamné à dix ans de prison pour avoir accepté
la fellation d’une fille de 15 ans lors d’une fête organisée dans un motel
pour le Nouval An. Le pauvre garçon fut libéré deux ans plus tard, lorsque
les relations consenties entre adolescents furent dépénalisées.

Message
LORSQUE L’ASTRONAUTE D’APOLLO 11, Neil Armstrong, marcha
pour la première fois sur la Lune, il ne prononça pas seulement la célèbre
phrase : « C’est un tout petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour
l’humanité », mais aussi cette autre phrase plus énigmatique : « Bonne
chance monsieur Gorsky ». Durant des années, on se posa la question de
savoir quel sens pouvait bien avoir cette déclaration. Ce n’est que bien des
années plus tard, le 5 juillet 1995, lors d’une conférence, que Neil
Armstrong dévoila son « secret ». Lorsqu’il était enfant, un jour qu’il jouait
au base-ball avec un ami dans le jardin, il lança la balle si fort, qu’elle
atterrit sous la fenêtre de la chambre à coucher de ses voisins : M. et Mme
Gorsky. Le jeune Armstrong, allant récupérer la balle, entendit Mme
Gorsky crier à son mari : « Une pipe, tu veux une pipe, tu auras une
fellation lorsque le fils du voisin marchera sur la Lune ! »

Position
EN 1969, GERSHON LEGMAN PUBLIE à New York Oragenitalism, un
ouvrage qui traitait des techniques orales d’excitation génitale, et dans
lequel il affirmait avoir dénombré 14 288 positions favorables à cette
caresse.

Record
SEXY CORA, ACTRICE DE FILM X DE 21 ANS, qui voulait battre le
record du monde de fellation (200), a été emmenée d’urgence à l’hôpital
après la 75e pipe, car elle éprouvait du mal à respirer. Le médecin qui a
soigné la jeune femme a déclaré qu’elle avait été victime d’un sérieux
« coup de pompe » par manque de préparation.

Statue
LORSQU’ON SAIT AVEC QUELLE ÉNERGIE L’ÉGLISE a combattu la
fellation, on est stupéfait de voir sur le portail de la paroisse de Saint-Martin
de l’Isle-Adam, dans le Val-d’Oise, une statue représentant une prostituée
accroupie en train de sucer un homme aux longs cheveux ondulés. Le plus
étonnant, c’est que cette œuvre pornographique soit restée là, durant
des siècles, à la vue de tout le monde, sans que personne ne songe à la
détruire.

Thé
LA « PIPE CAMBODGIENNE » est une fellation pratiquée avec du thé
chaud dans la bouche. Bien sûr toute autre boisson chaude est valable. Pour
varier les plaisirs, on peut remplacer les boissons chaudes par des boissons
glacées ou alcoolisées (au début du XXe siècle, les « pipes à l’alcool de
menthe » étaient une spécialité des bordels).
FÉTICHISME

À des degrés divers, nous sommes tous, plus ou moins, fétichistes.


• Ce qui différencie l’amour « normal » du fétichisme, c’est que, dans
l’amour « normal », le fétichisme résulte d’un ensemble multiple
d’excitations, alors que dans le fétichisme pur, il n’y a qu’un seul élément
qui déclenche le désir. Le fétichiste se présente comme une personne
exagérément amoureuse d’un élément précis dont la prépondérance est
telle, que sans sa présence, les rapports sexuels demeurent impossibles. De
la chaussure à talon haut à l’odeur de transpiration en passant par la cornette
d’une religieuse, les formes de fétichisme, où tout peut devenir fétiche, sont
par essence infinies. La seule personne ayant tenté de les classer fut le
psychiatre allemand du XIXe siècle, Krafft-Ebing. Au bout d’une année,
devant la multiplicité et la complexité de la tâche, l’homme de science
abandonna son projet. Ce chapitre n’a pas la prétention de traiter toutes les
formes de fétichisme mais seulement les plus insolites.

Corps humain
DANS SON « HISTOIRE DES PERRUQUES APHRODISIAQUES »,
Gemy cite le cas d’un homme qui ne pouvait honorer son épouse que
lorsqu’elle portait une perruque richement ornée de longs cheveux. Le
postiche n’avait d’effet qu’une vingtaine de jours et devait être changé au
bout de cette période. Le couple dépensa une petite fortune dans l’achat de
perruques.
UN RICHE ANGLAIS DU XIXe SIÈCLE entretenait une jolie maîtresse
uniquement pour la coiffer.
LE NUMÉRO DE NOVEMBRE 1954 DE LA REVUE AMÉRICAINE
SEXOLOGY relate l’étrange confession d’un homme qui éprouvait un
plaisir violent à regarder une femme se faire couper les cheveux. Il
ramassait les cheveux et les conservait précieusement dans des boîtes à
chaussures. L’homme expliquait son étrange comportement comme une
façon de tromper sa femme.
LOUIS XVIII AVAIT UNE TELLE PASSION des postérieurs qu’il prisait
le tabac sur la croupe de sa maîtresse, Mme de Cayla.
EN 1819, UN FÉTICHISTE TERRORISA la bourgeoisie parisienne en
piquant les fesses des dames avec une épingle. Devant ces agressions, un
armurier inventa le protège-fesses.
LA COMTESSE DE SOISSONS était tombée amoureuse de ses propres
mains qu’elle avait fort belles. Elle ne les fermait jamais car cela « rendait
les jointures rudes ». Un jour, elle fit faire un petit coussin spécial pour son
pouce.
LE ROI DE PRUSSE GUILLAUME II (1859-1941) avait une telle passion
des mains de l’impératrice, qu’elle lui offrit, pour son 43e anniversaire, la
réplique exacte de sa main en marbre, ornée seulement d’un anneau en or.
DANS UNE DE SES ÉTUDES, LE PSYCHOLOGUE BINET (1857-1911)
décrit le cas d’un névropathe chez qui la vue d’une jolie main de femme
entraînait une violente érection. Pour assouvir sa névrose, il pratiquait la
chiromancie.
LE PSYCHANALYSTE AUTRICHIEN WILHEM STEKEL (1868-1940)
avait comme patient un homosexuel très distingué qui n’éprouvait de désir
qu’à la vue de mains très sales de cochers, de domestiques, et de paysans.
DANS SON OBSERVATION N° 55, le célèbre sexologue allemand du
XIXe siècle, Krafft-Ebing, rend compte d’un déviant qui ne jouissait qu’à la
vue d’un doigt féminin qui saigne.
UN SOUPÇON DE BOITERIE passe pour être d’une grande sensualité
chez les Japonais. Aussi, dans les jeux de la séduction, les jeunes filles
apprennent à boiter légèrement.
CHEZ LES CHINOIS, LA PETITESSE DES PIEDS était considérée
comme le summum de l’érotisme. Durant plus de 1 000 ans, les mères
chinoises ont enveloppé les pieds de leurs filles de bandages serrés de telle
manière qu’ils ne grandissent pas. Apparue au Xe siècle, cette pratique
barbare disparut au début du XXe siècle.
LE PAPE LÉON III (675-741) avait trouvé tellement de plaisir à se faire
baiser les pieds par une jeune et jolie Romaine que cela l’incita à introduire
dans le protocole papal le baisement des pieds.
DANS LE LIVRE LE MUSÉE DU FÉTICHISME, Roland Villeneuve
rapporte le cas d’un noble qui ne trouvait de jouissance qu’en chatouillant
les pieds de son épouse. Cela serait sans importance s’il n’avait pas fait
« mourir de rire » ses deux premières femmes en les chatouillant.
DANS SES MÉMOIRES, LA BELLE OZY, comédienne du XIXe siècle
d’une fascinante beauté, mentionne le cas d’un admirateur qui, contre une
forte somme, lui demandait seulement de la déchausser et de lui caresser les
pieds. Selon l’actrice, au bout d’une minute, l’homme atteignait la plus
grande jouissance.
C’EST AU XIXe SIÈCLE que pour la première fois un médecin, Charles
Fourier, étudia les « gratte-talons ». Cette forme particulière de fétichisme
consiste pour un homme à jouir en caressant les talons d’une vieille dame.
UNE SEMAINE APRÈS SON MARIAGE, un mari demanda à sa femme
de le chatouiller sous les pieds. Devant cette demande saugrenue, la jeune
mariée refusa. L’époux se mit alors en colère, et la menaça de ne plus lui
parler. Vaincue, elle accepta. Durant des années, elle lui chatouilla la plante
des pieds tous les soirs pendant trois heures. N’en pouvant plus, elle divorça
en 1989.
LORS D’UN SPECTACLE, LA STRIPTEASEUSE américaine Maxi
Mounds, dont la poitrine est plus grosse que celle de la regrettée Lolo
Ferrari, a cassé le nez d’un spectateur en le giflant avec ses seins.
EN 1942, UN BOUCHER LYONNAIS, amateur de gros seins, épousa
Pierrette, une jolie femme à la poitrine généreuse. Un beau matin, après des
années de vie commune, Marius Laroche regarda son épouse en train de
servir un client, et, d’un seul coup, comme une révélation, il vit le corps de
sa femme qui, pour des raisons de mode, avait terriblement maigri. Deux
jours plus tard, il demanda le divorce.
UNE QUINQUAGÉNAIRE AMÉRICAINE, dont le mari lui caressait les
seins une demi-heure par jour depuis 30 ans, a demandé le divorce, car elle
ne supportait plus ce pelotage intensif.

Couleur
L’ÉCRIVAIN ROGER PEYREFITTE possédait des draps bleus pour les
amours homosexuelles, des draps orange pour les femmes, et des draps
roses pour les passions incertaines du dimanche. D’après ses dires, il lui
était impossible de faire l’amour dans des draps dont la couleur ne
correspondait pas au type de partenaire avec qui il faisait l’amour.

Forme
UN HABITANT DE NAGASAKI chérissait d’un amour exacerbé tous les
objets triangulaires et les collectionnait en grand nombre. Regarder et
toucher ces objets à la forme pubienne le troublait. Peu avant sa mort, en
1954, il projetait de construire une maison en forme de triangle. En
mémoire à sa passion, il fut enterré dans une tombe triangulaire.

Gérontophilie
DANS LES ANNÉES 1990, UNE BORDELAISE DE 77 ANS a été arrêtée
par la police pour proxénétisme hôtelier. Elle faisait travailler dans son
appartement situé au centre-ville trois prostituées âgées de 63, 64 et 76 ans.
Ce qui surprit la police était l’âge des clients des vieilles dames, dont la
plupart sortait à peine de l’enfance.
TRAVAILLANT COMME GARDE-MALADE dans un hôpital du
Calvados, Jean Pastrad fut pris d’une effroyable envie de faire l’amour avec
une personne âgée. Pour satisfaire sa pulsion, il s’introduisit dans la
chambre d’un vieillard qui dormait, et commença à le masturber, ce qui
réveilla le vieil homme qui se mit à hurler. Arrêté, le gérontophile ne put
expliquer son geste au juge d’instruction.
Macabre
CERTAINS HOMMES NE PEUVENT JOUIR qu’avec des corps meurtris
par la maladie. Dans l’Antiquité, les hétaïres (courtisanes grecques d’un
rang élevé) avaient remarqué l’étrange fascination qu’exerçaient les
femmes malades sur les hommes. Aussi, elles renforçaient leur pouvoir de
séduction en se maquillant de telle sorte que leur visage paraisse malade et
phtisique (on prêtait aux femmes atteintes de cette maladie une énergie
sexuelle accrue en phase terminale). Pour obtenir une telle apparence, elles
se fardaient en vert, en jaunâtre ou en bleuâtre, et se creusaient les joues, les
yeux et les tempes par un subtil maquillage.
AVEC LA RENAISSANCE, se réinstalle le sentimentalisme dans l’amour.
Suite à cette évolution, apparaît une étonnante coutume qui consiste, pour
les femmes de la noblesse, à conserver, dans des boîtes dorées, le cœur ou
les marques viriles de leur bien-aimé.
DANS UN DE SES OUVRAGES, le psychanalyste autrichien Wilhelm
Stekel (1868-1940) écrit qu’il avait comme patient un collectionneur de
veuves : « M. K. n’était attiré que par les femmes en deuil. Belles ou laides,
jeunes ou vieilles, seul lui importait qu’elles fussent veuves. Son excitation
était à son comble lorsqu’une veuve devenait sa maîtresse, le jour de
l’enterrement de son mari. »
UN MALADE DU SEXOLOGUE ALLEMAND Magnus Hirschfeld
(1868-1935) exigeait de sa femme qu’elle se munisse d’une paire de
béquilles lorsqu’ils faisaient l’amour.
DANS L’UN DE SES CARNETS, le grand voyageur du XIXe siècle Gérard
de Rialle décrit le cas d’une femme qui, pour satisfaire le goût particulier de
son mari, s’entaillait, deux ou trois fois par an, l’avant-bras pour que son
époux puisse boire le sang qui s’en écoulait tout en lui faisant l’amour.

Obésité
LE GRAND EXPLORATEUR ÉCOSSAIS Mungo Park (1771-1806)
rapporte que le canon de beauté au Nigeria était l’obésité fessière.
LE ZOOLOGISTE BRITANNIQUE SIR ANDREW SMITH (1797-1806)
nota dans ses cahiers de voyages, qu’un jour, il vit tous les hommes d’une
tribu admirer avec envie une femme qui avait un postérieur hors norme. Ses
fesses étaient si volumineuses que lorsqu’elle s’asseyait sur le sol, elle ne
pouvait se relever qu’à la condition de se traîner jusqu’à un endroit en
pente.
AU XIXe SIÈCLE, LORSQUE LES EXPLORATEURS ANGLAIS Speke et
Grant arrivèrent au royaume Karagwe (Afrique centrale), ils furent
stupéfaits de voir qu’une femme atteignait la perfection esthétique lorsque
la graisse l’empêchait de se tenir debout.
D’APRÈS LE VOYAGEUR BRITANNIQUE BURTON (1821-1890), les
Somalis avaient une technique très particulière pour choisir leur femme. Ils
alignaient côte à côte les candidates, et choisissaient celle dont le postérieur
dépassait la lignée.

Odeurs
HENRI III (1551-1589) demeura épris toute sa vie de Marie de Clèves
après avoir respiré, dans un cabinet où elle venait de se changer, l’odeur de
son linge souillé par la transpiration.
AUTREFOIS, EN EUROPE, les garçons utilisaient une surprenante
méthode pour draguer les filles : il passait son mouchoir sous ses aisselles
baignées de sueur et lui faisait sentir.
PIERRE III DE RUSSIE (1728-1762) ne prenait pour maîtresses que des
femmes sales et bossues. Pour le tsar, la propreté était un remède contre
l’amour.
GOETHE (1749-1832) déroba à Mme von Stein l’un de ses corsages pour
pouvoir le respirer à sa guise. L’odeur forte du vêtement éveillait en lui
d’intenses pulsions amoureuses.

Sauvetage
LE LONG DU CANAL DU MIDI, près de Capestang, un jeune homme
poussait dans l’eau des femmes qui se promenaient le long de la voie d’eau.
Ensuite, il plongeait pour les ramener sur la berge. Et, une fois le sauvetage
terminé, s’enfuyait en courant l’air satisfait. Devant les policiers qui l’ont
arrêté, le jeune homme a déclaré : « Chaque fois que je vois une femme le
long du canal, une pulsion sexuelle incontrôlable me pousse à commettre
cet acte. »

Sculpture
DANS L’UNE DE SES ŒUVRES, L’ÉCRIVAIN GREC LUCIEN DE
SAMOSATE (IIe siècle) rapporte l’histoire étrange d’un jeune homme de
bonne famille tombé éperdument amoureux d’une statue connue
aujourd’hui sous le nom de Vénus de Médicis. Tous les jours, il se rendait
au temple pour admirer sa « bien-aimée ». De l’aube au soir, il se tenait
assis devant la déesse et lui murmurait des mots d’amour. Un soir, il réussit
à se faire enfermer dans le temple et, toute la nuit, il « fit l’amour » avec la
statue. Le lendemain, il se suicida en sautant du haut d’une falaise.
DANS LA GRANDE SCULPTURE GRECQUE, le premier nu intégral fut
l’Aphrodite sculptée par Praxitèle au IVe siècle av. J.-C. L’artiste proposa
d’abord son œuvre aux habitants de Cos, qui la refusèrent redoutant un
scandale tant la statue était réaliste. Ensuite, il la proposa aux habitants de
Cnide, qui l’acceptèrent. Selon Pline l’Ancien (Ier siècle), un beau matin, on
trouva la statue souillée de sperme.
DANS LE CABINET SECRET du musée archéologique de Naples, on peut
admirer la Vénus Callipyge dont les rotondités sont recouvertes d’une teinte
sombre. Cette couleur est due aux baisers profanes que de nombreux
admirateurs y déposent chaque jour.
UN PAGE DE LOUIS XV, qui avait des penchants amoureux pour les
statues avait pris l’habitude de se satisfaire quotidiennement sur le
postérieur d’une Vénus se trouvant dans une salle du château de Versailles.
EN 1887, LORS DE SA RONDE, un gardien de nuit du musée du Louvre
surprit un homme en train de faire l’amour avec la Vénus de Milo. Arrêté,
l’intrus passa plusieurs semaines en prison pour dégradation d’œuvre d’art.
EN FRANCE, SOUS LA IIIe RÉPUBLIQUE, les journaux relatèrent le cas
d’un jardinier devenu amoureux fou d’une reproduction de la Vénus de Milo
exposée dans le parc où il travaillait. D’après les témoins présents, le
jardinier restait de longs moments devant la statue à lui dire des mots
d’amour.
À LA FIN DU XIXe SIÈCLE, aux environs de Saint-Pétersbourg, on arrêta
un jeune homme qui avait pris l’habitude de se masturber sur une statue de
nymphe située sur la terrasse de la maison d’un notable.

Vêtement
SELON LA TRADITION CHINOISE, c’est l’empereur poète Li Yu (937-
978) qui introduisit la coutume de bander les pieds des femmes. Cette
mutilation devint un symbole sexuel fort dans la libido chinoise comme le
confirme l’écrivain T’ao Tsong-yi (XIVe siècle) qui cite, dans l’un de ses
ouvrages, le cas d’un homme riche et dissolu qui organisait des banquets
dans lesquels les invités buvaient dans les petites chaussures des courtisanes
présentes. Cette pratique fétichiste était appelée kin-lien-pei, « toast à la
coupe de Lotus d’or ».
L’ÉCRIVAIN DU XIXe SIÈCLE, Restif de la Bretonne, adorait renifler
l’odeur des souliers de ses maîtresses.
EN 1978, LA POLICE DE SEATTLE, aux États-Unis, a fait une incroyable
découverte dans l’appartement d’un homme : 65 paires de chaussures de
femmes remplissaient les lieux. Le voleur déclara au juge que l’excitation
que lui provoquaient les chaussures de femmes le poussait à dérober celles
des habitantes de son quartier.
EN 2000, SUITE AUX CENTAINES DE PLAINTES déposées par les
habitantes de la ville américaine de Maryland Heights, un fétichiste de 30
ans a été arrêté. Le jeune homme, très distingué et bien élevé, demandait
poliment aux femmes la marque de leur collant, et, selon les réponses, se
jetait sur elles pour leur lécher les pieds et leur sucer les orteils.
CERTAINES ÉTUDIANTES JAPONAISES, pour se faire de l’argent de
poche, vendent leurs petites culottes souillées aux sex-shops. Ces culottes
sont tellement recherchées par les amateurs, qu’on les trouve maintenant
dans des distributeurs automatiques.
EN 1998, LA POLICE ANGLAISE A ARRÊTÉ UN VOLEUR de slips qui
sévissait depuis cinq ans dans le nord-est de Londres. Les représentants de
l’ordre ont saisi plus de 10 000 petites culottes dans l’appartement du
voleur.
FRIGIDITÉ

Dans sa grande sagesse, la nature a donné à la sexualité l’attrait du plaisir.


Cependant, certaines personnes n’éprouvent aucun plaisir dans l’acte
sexuel. D’autres sont incapables de ressentir une excitation. Absence de
désir ou de plaisir, cette pathologie a été décrite pour la première fois dans
le Dictionnaire des sciences médicales (XVIIIe siècle) sous le nom de
« frigidité ». Le terme désignait à l’époque l’impuissance masculine alors
qu’il s’applique aujourd’hui à un trouble exclusivement féminin. Les causes
de cette maladie sont d’ordre social, traumatique et mental.

Dégoût
SAINTE FRANÇOISE ROMAINE, morte en 1440, avait un tel dégoût de
l’acte sexuel qu’elle vomissait chaque fois qu’elle faisait l’amour avec son
mari.
CHARLES IV (1748-1819) était atteint de bizarreries qui étonnèrent la cour
d’Espagne. Un jour, le souverain, qui n’avait pas beaucoup d’attirance pour
les choses de l’amour, décréta que la copulation nuisait à sa santé et obligea
la reine à faire chambre à part.

Enquête
UNE ENQUÊTE SUR L’ÉROTISME DES BRITANNIQUES, effectuée en
1997, a montré qu’une femme sur quatre préférait faire s’occuper de son
jardin que faire l’amour.

Éducation
LA GRANDE MAJORITÉ DES RELIGIONS condamnent le plaisir
féminin. Cependant, l’islam est celle qui inculque le plus la frigidité comme
un devoir. Dès l’enfance, on éduque les femmes à ne pas avoir de plaisir
sexuel en leur faisant croire que la jouissance est le pire des péchés qu’elles
puissent commettre. Récemment, une enquête égyptienne a montré que sur
109 femmes interrogées, 107 n’éprouvaient aucun plaisir dans l’acte sexuel.
JUSQU’AUX ANNÉES 1960, la société bourgeoise occidentale a imposé
aux femmes la frigidité comme vertu première. À en croire Freud, 50 % de
ses patientes étaient frigides. Selon le grand thérapeute, cette frigidité
provenait de l’éducation « bourgeoise » qu’elles avaient reçue dans leur
enfance, et qui affirmait que la jouissance était le pire des malheurs pour
une femme. Le plus incroyable, est que non seulement les femmes
cautionnaient cette ignominie, mais en plus, elle revendiquaient leur propre
oppression sexuelle.

Rassurer
LA CRAINTE DE NE PAS POUVOIR SATISFAIRE sexuellement leurs
épouses poussa les Grecs à chercher des arguments rassurants pour
expliquer que l’incapacité d’un homme à faire jouir sa partenaire, venait
que la femme était de nature frigide.

Simulation
SELON UNE ENQUÊTE réalisée en Grande-Bretagne, 56 % des Anglaises
s’ennuient en faisant l’amour et simulent l’orgasme pour faire plaisir à leur
mari. Quant aux hommes, 25 % d’entre eux font semblant de jouir pour
paraître viril et faire plaisir à leurs femmes, mais surtout pour ne pas se
déconsidérer et « sembler normal ».

Tabou
SI LA FRIGIDITÉ A LONGTEMPS ÉTÉ UN SUJET TABOU et honteux,
depuis peu, cette pathologie s’affiche sans complexe dans les émissions de
télévision et dans les journaux, et devient presque un sujet de fierté. D’après
ces personnes qui avouent leur répugnance du sexe, ce dégoût de la
« chose » serait dû à l’overdose de sexualité qui envahit notre société.

Traumatisme
MARIE BONAPARTE (1882-1962), l’une des pionnières de la
psychanalyse en France, perdit sa mère à la naissance et fut élevée par sa
terrible grand-mère qui lui inculqua de nombreux préjugés et contraintes.
Cette sévère éducation la rendit frigide. Convaincue que la frigidité
féminine avait pour cause une fixation clitorienne induite par une distance
trop grande entre le clitoris et le vagin, elle se fit opérer trois fois pour se
faire déplacer le clitoris. Ce fut un échec total.
HOMOSEXUALITÉ

Si l’on s’appuie sur l’étude des tribus contemporaines des chasseurs-


cueilleurs, on peut en déduire que l’homosexualité existait dans la
préhistoire.
• Avec l’Antiquité commence une longue tradition homosexuelle. Après
étude des anciens textes mésopotamiens, on constate que l’amour entre
personnes de même sexe était tout à fait admis dans cette région (la seule
limite à ne pas dépasser concernait la différence de classe : un homme libre
ne pouvait se faire pénétrer par un esclave).
• En Égypte, acceptée comme une chose naturelle, l’homosexualité
masculine était une pratique courante, et personne n’aurait songé à porter
un commentaire négatif sur cette forme d’amour.
• En lisant les écrits de l’historien grec Éphore (405-330 av. J.-C.), on est
stupéfait par les mœurs pédérastiques des Crétois symbolisées par une
coutume qui voulait qu’une personne âgée « enlève » symboliquement un
jeune garçon à sa famille pour en faire un objet de plaisir (c’était un
déshonneur pour des parents si un de leurs garçons ne trouvait pas
« preneur »).
La Grèce reste l’archétype d’une civilisation aux mœurs homosexuelles.
Dans les croyances grecques, pour son passage dans la vie adulte, un garçon
devait être « patronné » par un homme d’âge mûr. Dès 12 ans, voire plus
tôt, l’enfant recevait un « tuteur » chargé de faire son éducation, y compris
sexuelle. En théorie, l’adulte ne devait pas pénétrer l’enfant mais jouir entre
ses cuisses serrées sur sa verge, mais bien des textes nous prouvent que
cette règle était loin d’être respectée.
• Les Romains reprirent à leur compte cette pratique homosexuelle
mais, contrairement aux Grecs qui assimilaient l’homosexualité à
l’éducation, les Romains y voyaient plutôt un moyen d’affirmer son
pouvoir : la sodomie active étant identifiée comme un acte de domination.
Si le rôle actif était pour un Romain un acte valorisant, le rôle passif dans
une relation homosexuelle était digne de mépris.
Selon de nombreux auteurs grecs, l’homosexualité était commune et admise
chez les Celtes. Comme en Grèce, elle avait une valeur pédagogique, mais
était aussi une façon d’échapper à la domination des femmes qui, selon
Aristote, était le « fléau des États ».
Avec la fin de l’Empire romain, une nouvelle ère survint, dominée par le
christianisme. À partir de ce moment, la vision de l’homosexualité
changea : ce qui était toléré, voire encouragé, devint un délit qui allait être
durement réprimé durant presque 2 000 ans.
• C’est en 342 qu’apparut le premier texte législatif condamnant
l’homosexualité passive. Sous l’influence de personnes telles que saint
Augustin, ces lois devinrent de plus en plus sévères (en 533, l’empereur
byzantin Justinien promulgua une loi punissant tout acte homosexuel par la
castration et le bûcher).
• Au début du Moyen Âge, l’homophobie diminuant, on cessa de voir les
homosexuels comme la cause de tous les malheurs. Certes, l’homosexualité
restait une faute mais au même titre que l’adultère, pas plus, pas moins.
Cette relative tolérance amena à des situations saugrenues comme la
publication d’un livre à la gloire de l’amour entre hommes écrit par un
clerc, ou la consécration d’un évêque ouvertement homosexuel.
• Avec la dégradation des mœurs, le XIIIe siècle vit la montée de
l’absolutisme et l’homosexualité sera très vite condamnée. Le personnage
qui joua un rôle important dans la répression de l’homosexualité et la
position homophobe de l’Église fut le théologien saint Thomas d’Aquin
(1225-1274). À cette période, partout en Europe, des lois sévères punirent
tout acte de luxure entre personnes de même sexe.
• À la Renaissance, la redécouverte des chefs-d’œuvre de l’Antiquité
permit de relâcher très légèrement la pression sur l’homosexualité. Un autre
élément favorisa cette relative tolérance : la rivalité entre l’Église
catholique et l’Église protestante (ce problème occupant l’essentiel des
débats, on ressentit moins le besoin de fustiger les homosexuels).
• Le siècle des Lumières marqua l’histoire de l’homosexualité par le
regard nouveau qu’il porta à son sujet. Dorénavant, cette pratique ne fut
plus considérée comme un crime qu’il fallait condamner avec fermeté, mais
comme une réalité sociale méritant débat.
Le XIXe siècle effaça d’un revers de main la mince embellie : l’acharnement
que déploya la société pour lutter contre l’homosexualité fut dicté par la
volonté du capitalisme d’éloigner du peuple tout ce qui aurait pu le
détourner de ce pour quoi on l’avait destiné : le travail.
• Avec l’évolution des mœurs de la fin du XIXe siècle, des intellectuels se
révoltèrent contre cette discrimination et n’hésitèrent pas à avouer
publiquement leur homosexualité. Le cas le plus célèbre fut celui d’Oscar
Wilde (1854-1900) qui dut se réfugier en France pour échapper à la justice
anglaise.
• Au début du XXe siècle, certains homosexuels prirent conscience que la
seule façon de faire accepter leur différence était de se regrouper pour faire
pression sur les hommes politiques et obtenir l’abrogation des lois
discriminatoires touchant les homosexuels. Magnus Hirschfeld en
Allemagne et Edward Carpenter en Angleterre furent les premiers à fonder
des sociétés chargées de défendre les droits des homosexuels.
Les deux guerres mondiales furent des évènements importants pour
l’émancipation des homosexuels. Isolés dans la société, beaucoup pensaient
qu’ils étaient seuls à ressentir cette « étrange » attirance envers des
personnes de leur propre sexe et éprouvaient un sentiment de honte. Se
retrouvant dans un milieu essentiellement masculin, ils s’aperçurent qu’ils
n’étaient pas les seuls à avoir cette « sensibilité » et prirent conscience
qu’ils devaient affirmer leur différence.
• L’acceptation de sa différence et le poids des associations
homosexuelles de mieux en mieux structurées et de plus en plus influentes
aboutit, à la fin du XXe siècle, à la dépénalisation de l’homosexualité dans
certains pays et à la reconnaissance des homosexuels comme une minorité.
À partir de ce moment, tout alla très vite. En 1983, l’Organisation mondiale
de la santé retira l’homosexualité de sa liste des maladies. Deux décennies
plus tard, de nombreux pays reconnaissent le mariage civil entre personnes
de même sexe, ainsi que le droit d’adopter un enfant par un couple
homosexuel.

Armée
LA BATAILLE DE CHÉRONÉE (338 av. J.-C.) vit le massacre du
bataillon de Thèbes dont l’effectif se composait de 150 couples d’amants
pédérastiques qui avaient juré de se battre jusqu’à la mort. Le courage et la
bravoure de ce corps d’élite lui attira le respect et l’admiration de tout le
peuple grec.
UNE ÉTUDE DE L’ARMÉE THAÏLANDAISE montre que 16 % des
soldats sexuellement actifs ont eu au moins une fois un rapport sexuel anal
ou oral avec un autre homme.
AU XIXe SIÈCLE, POUR RENFORCER L’ESPRIT DE CORPS et l’esprit
viril des troupes, le haut commandement militaire de l’armée prussienne
encourageait l’homosexualité.
EN 1968, UN RAPPORT SUR LES PRATIQUES HOMOSEXUELLES
dans la marine anglaise a mis en émoi le haut commandement britannique.
Ce document indiquait que plus de 50 % des marins avaient des relations
« contre nature ». Devant ce scandale, les autorités militaires ont préféré
classer le rapport top secret. Et ce n’est qu’en 2002, avec le changement des
mentalités, que cette étude fut dévoilée.

Assassin
LORSQUE LE PRINCE CHINOIS TOAN (IIe siècle av. J.-C.) découvrit
que son amant entretenait des relations amoureuses avec les dames de son
harem, il le tua de ses propres mains.

Cadeau
LES FEMMES ÉTANT INTERDITES AVANT LE MARIAGE, les Mayas
offraient aux adolescents un esclave homosexuel pour satisfaire leurs
pulsions.

Chine
DANS SON HISTOIRE, LA CHINE a fait preuve d’une grande tolérance
envers l’homosexualité masculine (de nombreux observateurs étrangers de
la fin du XIXe et du début du XXe siècle furent étonnés de voir des couples
d’hommes afficher en public leur homosexualité dans les rues des villes
chinoises). Quant à l’homosexualité féminine, elle était carrément
encouragée par la société. Il faut y voir là une tolérance qui substitue, par
l’amour saphique, l’obligation du chef de la maisonnée de satisfaire
sexuellement ses nombreuses femmes.
LE DERNIER EMPEREUR DES HAN ANTÉRIEURS AI-TI (6-1 av. J.-
C.) eut de nombreux amants qu’il chérissait tendrement. Un jour que
l’empereur partageait sa couche avec son amant favori, un certain Tong
Hsien, ce dernier s’endormit étalé sur la manche de la robe du souverain.
Alors que l’empereur regardait dormir son jeune amant, on l’appela pour
une audience. Attendri par le sommeil de son compagnon, il prit son épée et
coupa la manche de son habit pour ne pas le réveiller. De cette histoire est
né le terme toan-hsieo, « couper la manche », qui est devenu l’expression
imagée de l’homosexualité masculine.

Droits
DANS LES ANNÉES 1960, pour affirmer leur différence, les gays de Los
Angeles se dévirilisèrent symboliquement en se rasant la barbe et la
moustache.
EN 1976, L’AMÉRICAINE ADRIENNE RICH, une des fondatrices du
mouvement féministe différentialiste qui prônait la séparation des sexes,
invitait les femmes à reconnaître leur homosexualité latente et à privilégier
les relations sexuelles entre elles.
EN SIGNE DE PROTESTATION contre le manque d’égalité des couples
homosexuels face aux couples hétérosexuels, un homosexuel danois,
Soeren Laursen (31 ans) et une lesbienne danoise, Birgitte Echwald (27 ans)
se sont mariés le 22 septembre 1995 à la mairie de Copenhague. L’histoire
ne dit pas si la nuit de noces a été consommée…

Éducation
DANS LE COÏT, LE RÔLE DE LA FEMME WEMENOU (Bénin) est
passif, alors que celui de l’homme est actif. Ce rôle passif, où le plaisir est
interdit, a poussé la femme wéménou à pratiquer l’homosexualité. Depuis
sa plus tendre enfance, elle reçoit une éducation dans l’art des plaisirs
saphiques. Cette homosexualité féminine est acceptée par l’homme, car,
censée avoir des pouvoirs mystiques et de sorcellerie, la femme est crainte.

Fêtes
POUR NE PAS TRAUMATISER LES ENFANTS élevés par des couples
homosexuels, le directeur de l’école Rodeph Sholom Day School de New
York a supprimé en 2001 les manifestations autour de la fête des Mères et
de la fête des Pères dans son établissement.

Football
À SES DÉBUTS, LE FOOTBALL fut regardé avec méfiance par les
éducateurs catholiques qui craignaient que les contacts physiques favorisent
« l’horrible délit d’homosexualité ».

Ghetto
EN 1995, LE CARDINAL ANTONIO QUARRACINO, archevêque de
Buenos Aires, a proposé de rassembler les homosexuels dans « un pays à
part ». Ainsi, selon l’ecclésiastique : « Ils pourraient avoir davantage de
liberté en ayant leurs propres lois, leurs journaux, leurs télévisions et même
leur Constitution. »
LA MÊME ANNÉE, AU BRÉSIL, les autorités de Rio de Janeiro ont
donné l’autorisation de construire un hôtel sur une île, située à 70 km de la
ville, exclusivement réservé aux homosexuels.

Maître d’école
D’APRÈS SAINT BERNARDIN DE SIENNE (1380-1444), la réputation
homosexuelle des villes de Toscane était telle que Gênes refusait
d’employer les maîtres toscans dans ses écoles, de peur qu’ils dévergondent
leur jeunesse.

Médecine
DANS L’ANTIQUITÉ, ON SE MÉFIAIT des médecins. Craignant que les
praticiens ne se servent de leur position pour abuser des personnes en
difficultés, on avait inscrit, dans le serment d’Hippocrate, cet engagement :
« Je me préserverai de la séduction des filles et des garçons, libres ou
esclaves. » Ce texte en dit long sur les mœurs homophiles de la Grèce.
EN 1899, UN CERTAIN JOHN D. QUACKENBOS traitait par hypnose les
personnes atteintes par ce que l’on appelait à l’époque la « passion contre
nature » pour une personne de son propre sexe. Ce charlatan soignait aussi
la nymphomanie, la masturbation, l’exhibitionnisme et la criminalité.
LORS D’UN CONGRÈS À NEW YORK EN 1893, le docteur Daniel fut le
premier à affirmer que l’homosexualité et toutes les autres « déviances »
sexuelles pouvaient être soignées par la castration. Cette ineptie fit école, et
de nombreux médecins utilisèrent cette pratique pour guérir toutes les
perversions sexuelles.
APRÈS LA DÉCOUVERTE, EN 1927, que les hommes et les femmes
produisent des hormones de deux sortes – à la fois masculines et féminines
–, on crut pouvoir soigner l’homosexualité en ajustant le niveau d’hormones
des homosexuels. Partant de cette découverte, un médecin viennois, Eugen
Steinach, proposa de guérir l’homosexualité en remplaçant les testicules des
homosexuels par des testicules d’hétérosexuels.
JUSQUE DANS LES ANNÉES 1960, la psychiatrie s’est obstinée à
soigner l’homosexualité en infligeant aux homosexuels des traitements plus
aberrants les uns que les autres. Les hommes de sciences utilisèrent la
castration, l’hystérectomie, la lobotomie, etc. Mais la méthode la plus
singulière fut celle basée sur le conditionnement aversif : on montrait au
patient des images d’hommes nus en lui appliquant un choc électrique
chaque fois qu’apparaissait une image susceptible d’éveiller son désir. Ce
procédé fut encore utilisé à Cuba dans les années 1970. Ces traitements
n’eurent aucun effet, sinon de traumatiser physiquement et
psychologiquement ceux qui les subissaient.
LES PRODUITS CHIMIQUES ont été très largement utilisés pour soigner
l’homosexualité. Le cas le plus célèbre est celui d’un jeune homme à qui, à
partir de 1941, et pendant trente-cinq ans, on a administré une quantité
hallucinante de traitements aux hormones, aux œstrogènes, aux androgènes
et aux gonadotropes. Rien ne marcha, et on reste stupéfait par le manque de
morale des médecins qui donnèrent à ce pauvre homme des substances
connues pour être cancérigènes.
UN SEXOLOGUE CANADIEN, QUI N’A PAS PEUR DU RIDICULE,
affirme que les penchants homosexuels seraient liés à la longueur de la
verge (en moyenne, 15,6 cm pour un hétéro, et 16,4 cm pour un homo).

Prénom
L’HISTOIRE NE DIT PAS SI MME LOBO a des penchants saphiques,
quoi qu’il en soit, elle a prénommé sa fille Lesbienne.

Prison
POUR ÉVITER L’HOMOSEXUALITÉ et le viol dans ses prisons, le
ministre des Affaires religieuses du Koweït autorise les détenus à avoir des
rapports sexuels avec une femme quatre fois par an.

Religion
EN OCCIDENT, AU DÉBUT DE L’ÈRE CHRÉTIENNE, une pléthore de
sectes virent le jour. Parmi ces innombrables sectes, se trouvaient les
gnostiques qui célébraient l’homosexualité comme moyen d’approcher
Dieu. Les condamnations de plus en plus dures de l’Église chrétienne, la
fermeture des cultes à mystères, et la destruction de leurs ouvrages
obligèrent les gnostiques à se cacher, puis à disparaître.
LES TSÉCATES ÉTAIENT UNE CASTE de prêtres vivant à Madagascar
composée uniquement d’homosexuels. Les causes de cette singularité sont
mal connues, mais on pense que cette communauté religieuse voyait dans
l’homosexualité le meilleur moyen pour les prêtres de ne pas se laisser
distraire par les femmes, et ainsi se consacrer pleinement à leur vie
religieuse !
AUTREFOIS, POUR QUE LES MOINES BOUDDHISTES ne tombent
pas sous l’influence d’une femme, chacun avait un giton (jeune homme
entretenu par un homosexuel) servant à satisfaire ses besoins sexuels.
JADIS, DANS LES COUVENTS, les nonnes, pour éviter de succomber au
lesbianisme ou à la masturbation, devaient prendre un bain à trois. Cette
obligation portait le nom de « règle de Sainte Radegonde ».
PEU DE JEUNES FILLES OU DE FEMMES CHINOISES rentraient en
religion pour vivre pleinement leur foi. Les parents les destinaient à la
religion sans les consulter. C’était parfois la conséquence d’un vœu : pour
guérir, le père s’engageait à offrir une de ses filles à un monastère si la
maladie le quittait. La religion était aussi un refuge pour les filles que le
mariage épouvantait ou pour les femmes qui fuyaient leurs maris
tyranniques. Mais c’était surtout l’opportunité pour les femmes aux
penchants saphiques de se retrouver dans un monastère avec d’autres
femmes et de satisfaire leur homosexualité.

Risque
LE CONFLIT ET LES PRIVATIONS de la Seconde Guerre mondiale ont
poussé de nombreux hommes à faire le trottoir dans les villes grecques.
Pour éviter que leur fils n’aillent avec ces prostitués mâles et deviennent à
leur tour homosexuels, les pères les emmenaient dans les bordels et leur
payaient les services des pensionnaires.

Sanctions
AU VIe SIÈCLE, LES HOMOSEXUELS DE CONSTANTINOPLE étaient
émasculés puis exhibés en place publique.
UNE LOI, ÉDICTÉE EN 1260 À ORLÉANS, précisait les sanctions que
devaient infliger les inquisiteurs aux homosexuels :
- Pour les femmes : 1re fois, excision du clitoris ; 2e fois, ablation des seins ;
3e fois, bûcher.
- Pour les hommes : 1re fois, ablation des testicules ; 2e fois, ablation du
pénis ; 3e fois, bûcher.
AU MOYEN ÂGE, LES HOMOSEXUELS HOLLANDAIS étaient cousus
dans un sac et jetés à la mer.
TOUJOURS À CETTE ÉPOQUE, À PÉROUSE (Italie), dans la grande
majorité des cas, l’homosexualité était punie par une forte amende. En cas
de non-paiement dans les dix jours, le coupable était déshabillé, attaché en
laisse par la verge, promené dans la ville, battu, et enfin banni de la cité.
CHEZ LES AZTÈQUES, les homosexuels passifs étaient vidés de leurs
entrailles par le fondement.
JUSQU’À LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE, en Europe du Nord, les
homosexuels étaient sciés en deux dans le sens de la longueur.
CE N’EST QU’EN 1861 que le Parlement anglais supprima la loi qui
condamnait un homosexuel à la pendaison.
LE RÉVÉREND AMÉRICAIN JERRY FALWELL, DÉCÉDÉ EN 2007,
animateur du mouvement de la Moral Majority créé à la fin des années
1980 demandait à tous ses disciples de réclamer, partout où ils le pouvaient,
la mise en prison de tous les homosexuels porteurs du virus du SIDA.
LETTRE D’AMOUR

C’est elle qu’on attend avec impatience, c’est son enveloppe qu’on déchire
avec émotion, et c’est ces mots que l’on lit avec passion. Parfois, les lettres
d’amour peuvent être à l’origine de comportements et d’histoires
extraordinaires.

Facteur
UN JEUNE HOMME DE TAIPEI écrivit plus de 700 lettres d’amour à sa
petite amie en lui demandant vainement de l’épouser. Finalement, la jeune
fille se maria avec le facteur.

Flamme
POUR MAINTENIR LA FLAMME AMOUREUSE qui risquait de
s’éteindre entre lui et ses épouses, l’empereur d’Autriche François II (1768-
1835), exigeait qu’elles lui écrivent chaque jour des lettres érotiques.

Pigeon voyageur
VOULANT FAIRE PREUVE D’ORIGINALITÉ, un Texan, John Elsworth,
envoya sa demande en mariage à sa fiancée par l’intermédiaire d’un pigeon
voyageur. Malheureusement, l’animal, sujet à un problème d’orientation, se
trompa de destination et laissa le billet chez une prénommée Rita. Prévenu,
John s’empressa de le récupérer. Il fit alors la connaissance de la ravissante
Rita, tomba amoureux d’elle, rompit avec sa fiancée et demanda la main de
la jeune fille.
Pierre précieuse
GRAND SÉDUCTEUR, LE PRINCE DE CONDÉ se vit refuser par Mme
de Blot le diamant qu’il lui avait offert. D’une tristesse extrême, il fit broyer
la pierre précieuse et se servit de la poudre pour sécher l’encre du billet
qu’il envoya à sa bien-aimée pour lui dire toute sa peine.

Prévoyance
SACHANT QUE SON MARI SERAIT INCONSOLABLE si elle venait à
disparaître, Mme Necker (1739-1794), mère de Mme de Staël, écrivit 365
lettres avant de mourir, et les donna à une amie pour qu’elle les envoie
après sa mort à son époux, à raison d’une par jour, afin qu’il ait encore de
ses nouvelles pendant un an.

Rêve prémonitoire
UN MESSAGE ENVOYÉ PAR UNE FEMME AMOUREUSE à son mari a
toutes les vertus, y compris celle de lui sauver la vie. Alejandro Amondraga
a fait fortune dans le commerce du guano, autrement dit, dans l’excrément
décomposé d’oiseaux marins, le meilleur engrais qui soit. Dans les années
1920, lors d’un voyage à Paris, il tombe amoureux d’Évelyne Monnet et
l’épouse peu de temps après. L’amour du couple est unanimement salué par
le Tout-Paris. Malheureusement, chaque année, Alejandro est obligé de
s’absenter cinq à six mois pour ses affaires et laisse sa belle épouse à Paris.
Pour mieux supporter la séparation, ils s’écrivent tous les jours des lettres
d’amour. Pourtant, un matin, le mari reçoit un télégramme non signé qui
l’informe que sa femme le trompe. Dans une colère épouvantable, il
embarque dans le premier avion pour Paris. Arrivé dans l’hôtel particulier
où vit le couple, un pistolet à la main, il rentre dans la chambre de sa femme
pour laver son déshonneur. Le voyant avec son arme au poing, sa femme se
précipite dans ses bras et le serre très fort en lui disant qu’elle remerciait
Dieu qu’il soit en vie. L’homme déconcerté lui demande des explications.
Évelyne lui raconte, que depuis plusieurs jours, elle faisait d’horribles
cauchemars dans lesquels elle voyait son mari mourir sous une avalanche,
et, connaissant sa jalousie, la seule solution qu’elle avait trouvée pour le
faire revenir, et ainsi éviter qu’il meure, était de lui faire croire qu’elle le
trompait. Une heure après, la radio annonçait qu’une avalanche avait
emporté plusieurs villages du côté de Huancayo, là, où précisément devait
se trouver Alejandro Amondraga.

Sang
LA DUCHESSE D’ABRANTÈS (XVIIIe siècle) adorait tant son amant
Maurice de Balincourt, qu’un jour, elle lui écrivit une lettre d’un amour
absolu avec son propre sang.
NYMPHOMANE

Le mot « nymphomane » vient de nymphe, cette divinité grecque souvent


représentée sous les traits d’une jeune fille nue, et de manie, du latin mania
signifiant « folie ».
La nymphomanie (exagération de l’appétit sexuel chez la femme), qui est
considérée comme un « agréable » comportement sexuel féminin, est dans
la réalité une pathologie difficilement supportable.
• Sur le plan personnel, la nymphomanie engendre souvent chez la femme
qui en est victime une image négative et dévalorisante de soi.
• Sur le plan social, cela n’est guère mieux. Le comportement sexuel
incontrôlable des personnes atteintes de nymphomanie aboutit à un
isolement. Tout d’abord, une relation forte et durable avec un homme étant
impossible, il est très difficile pour une nymphomane de fonder une famille.
Ensuite, la distance indispensable, nécessaire à l’amitié entre deux
personnes ne pouvant exister chez les femmes atteintes de cette pathologie,
implique qu’elles ne peuvent avoir d’amis. S’ajoutent à cela des difficultés
d’ordre professionnel. En effet, un esprit continuellement troublé par des
désirs sexuels n’a pas la concentration nécessaire pour accomplir un travail
satisfaisant : bien souvent, les nymphomanes sont des chômeuses de longue
durée.
Dégoûtées de leur personne et isolées socialement, beaucoup de
nymphomanes souffrent de grave dépression.
• Pour venir en aide à ces « droguées du sexe », de nombreuses
associations, comme les SAA (Sex Addicts Anonymous) aux États-Unis, se
sont créées. De plus, depuis une vingtaine d’années, le monde médical a
pris conscience des problèmes qu’engendre la nymphomanie et offre aux
malades une meilleure prise en charge et un suivi médical adapté.

Boîte
SELON LA LÉGENDE, LA REINE MARGOT (1553-1615), dont les
frères étaient aussi ses amants, passa sa vie dans la luxure et la débauche.
Grande amoureuse, elle portait sur elle, enfermés dans de petites boîtes, les
cœurs de ses amours disparus.

Bordel
CLÉOPÂTRE (Ier siècle av. J.-C.) était réputée pour son amour excessif des
hommes. Pour satisfaire sa sexualité débordante, elle se prostituait dans les
plus infâmes lupanars d’Alexandrie.
LA VIE TUMULTUEUSE DE MESSALINE (25-48) scandalisa Rome
pourtant habituée aux débauches de ses dirigeants. Jolie et de nature
enjouée, Messaline montra très tôt une attirance pour les choses du sexe. À
l’âge de 14 ans, elle épousa le futur empereur Claude. Malgré le mariage,
elle multiplia le nombre de ses amants, souvent des esclaves ou des
affranchis qui ne devaient pas repousser ses avances sous peine de mort
immédiate. Elle avait aussi pris l’habitude de se rendre toutes les nuits dans
les bordels de Rome pour y pratiquer le plus vieux métier du monde (on
rapporte, qu’à la fermeture, les tenanciers avaient les plus grandes
difficultés à lui faire quitter leur établissement). Devant la passivité de
l’empereur, elle dépassa toutes les bornes. Tombée amoureuse d’un certain
Caïus Silius, elle l’obligea à divorcer pour l’épouser. Le mariage se déroula
publiquement à Rome alors que Claude était en voyage. Cette nouvelle
humiliation fit enfin réagir l’empereur qui ordonna de tuer les deux amants.
Lorsqu’on lui annonça que sa femme venait d’être poignardée, l’empereur
Claude resta de marbre tout en continuant son repas.

Carrosse
LA SECONDE FEMME DE NAPOLÉON, l’archiduchesse Marie-Louise,
était atteinte de nymphomanie. Dans son livre Histoires d’amour de
l’histoire de France, Guy Breton rapporte que l’impératrice avait pour
habitude, lorsqu’elle traversait une forêt en carrosse, de faire arrêter
l’attelage et de partir à la recherche de bûcherons pour qu’ils la prennent
chacun leur tour, à même le sol.

Chine
LE JEUNE EMPEREUR CHINOIS FEI-TI (449-465) avait une sœur, la
princesse Chan-yin, qui ne vivait que pour le sexe. Un jour, elle vint vers
son frère et lui dit : « Sans doute Votre Majesté est-elle un homme et je suis
une femme, mais enfin nous somme tous deux de sang impérial. Or, Votre
Majesté dans ses six palais possède plus de 10 000 femmes, et moi qu’un
mari. D’où vient cette iniquité ? » Sensible aux suppliques de sa sœur, Fei-ti
lui donna trente hommes pour époux qu’elle s’empressa de « goûter ».
L’IMPÉRATRICE WU HU (époque Tang [618-907]), dont l’appétit sexuel
était insatiable, obligeait, en signe de soumission, les hauts dignitaires et les
officiels qui venaient lui rendre visite à lui pratiquer un cunnilingus.
LA PRINCESSE CHAN-SIN DE LA DYNASTIE SONG (1127-1279)
offusqua la Cour impériale par sa débauche. Un seul amant ne lui suffisait
pas pour faire l’amour, et c’était toujours avec plusieurs hommes à la fois
qu’elle satisfaisait ses besoins sexuels. Pour plus de commodité, elle fit
construire un lit spécial pouvant accueillir tous ses amants en même temps.
Ce surprenant lit pouvait contenir 30 personnes.

Colère
EN 1995, APRÈS QUE SON MARI, ÉPUISÉ PAR UN ÉNIÈME COÏT,
eut refusé de lui faire l’amour, une Brésilienne de 32 ans, Anna Gotti,
tomba dans une violente colère. Elle prit un couteau de cuisine et entailla
profondément le pénis de son époux.

Danger
« LES RAPPORTS TROP FRÉQUENTS AFFAIBLISSENT la semence et
engendrent des enfants débiles, surtout en majorité de sexe féminin. » C’est
la ruse inventée par les médecins de la Renaissance pour freiner la sexualité
débordante de certaines femmes.

Dépucelage
LA REINE DE TAHITI, OBÉRÉA, avait de tels besoins sexuels qu’elle
avait pris l’habitude d’initier aux secrets de l’amour tous les jeunes gens de
son royaume. Elle mourut en 1772 avec la réputation d’avoir dépucelé tous
les hommes de son peuple.

Divorce
EN 1599, HENRI IV DIVORÇA de la reine Margot au motif que sa femme
était trop portée sur la chose, ce qui, vous en conviendrez, est un comble
venant de la part de celui qu’on surnommera plus tard le Vert Galant.

Drame
IDA EST D’UNE BEAUTÉ EXTRAORDINAIRE qui fait l’admiration de
ses parents. Cette jeune Allemande de 20 ans a aussi une autre
particularité : elle aime les hommes, tous les hommes. Walter est un solide
gaillard dont la beauté fait tourner la tête des filles. Il a aussi une autre
particularité : il est passionné par le monde de la chevalerie. Walter et Ida se
rencontrent dans un bal à Landshut (Bavière) et tombent amoureux l’un de
l’autre. Quelque temps plus tard, ils se marient. Malheureusement, la jeune
épouse ne peut combattre ses pulsions sexuelles et trompe son mari avec
tous les hommes qu’elle rencontre. Le plus triste, c’est qu’elle est
sincèrement amoureuse de Walter, qui supporte de moins en moins ses
escapades. Devant ce dilemme, ils décident une chose incroyable : Walter
va tuer Ida avec son accord. Avant de mourir, elle expliquera dans une lettre
les causes de cette décision et dédouanera son époux. Walter Wilckens
bénéficiera des circonstances atténuantes et sera condamné à quatre ans de
prison.
Fenêtre
L’ÉPOUSE DU PEINTRE JEAN-BAPTISTE CREUSE (1725-1805),
possédait un tempérament de feu. Lorsque l’envie de faire l’amour la
prenait – et cela était fréquent –, elle n’hésitait pas à faire monter chez elle
des hommes qu’elle appelait de sa fenêtre et qui lui semblaient vigoureux.

Justice
POUR SATISFAIRE L’APPÉTIT SEXUEL débordant de sa maîtresse dont
le mari était pompier dans la ville allemande de Moers, un jeune homme n’a
rien trouvé de mieux que d’allumer des feux. Pendant que le mari était
occupé sur les lieux du sinistre, les deux amants batifolaient. En cinq mois,
l’amant a déclenché sept incendies pour un montant de 12 millions d’euros
de dégâts. Arrêté, l’incendiaire a été jugé et condamné à une lourde peine
de prison et à une forte amende.
DÉSORMAIS, LES OCCUPANTS d’un petit immeuble de la ville de
Rendsburg en Allemagne du Nord, pourront dormir tranquille. Depuis des
mois, les ébats amoureux intempestifs entre une nymphomane et son amant
empêchaient tout l’immeuble de dormir. N’en pouvant plus, les locataires
ont déposé une plainte pour tapage nocturne. Le tribunal d’instance de la
ville a condamné le couple à faire l’amour en silence, sous peine d’une forte
amende, voire d’emprisonnement.
LE 9 DÉCEMBRE 2002, une jeune femme saisie par une envie irrésistible
de faire l’amour fait arrêter son compagnon sur le terre-plein central de
l’autoroute A7 à hauteur d’Orange. Durant une demi-heure, les deux
tourtereaux se livreront à des ébats amoureux aussi intimes que dangereux.
Cueillis par les gendarmes, ils passeront devant le juge pour stationnement
dangereux et attentat à la pudeur.

Orifice
EN AVRIL 527, À CONSTANTINOPLE, une ancienne prostituée,
Théodora, fut couronnée impératrice. Grâce à son courage, sa ténacité et
son intelligence, elle écrivit les plus belles pages de la civilisation
byzantine. Mais ce grand personnage d’État marqua aussi l’histoire par son
appétit sexuel hors norme. Elle se plaignait souvent de n’avoir que trois
orifices et rêvait d’en posséder d’autres pour amplifier son plaisir. Elle
adorait aussi faire l’amour avec plusieurs hommes à la fois et, lorsqu’ils
étaient épuisés, elle obligeait leurs serviteurs à venir les remplacer. Elle
mourut en 548, laissant derrière elle des regrets et une grande tristesse.

Policier
EN 1973, AU COURS D’UNE ENQUÊTE menée à Memphis (États-Unis),
une nymphomane, nommée Charlotte Oxford, avoua aux enquêteurs qu’elle
avait eu des relations intimes avec des centaines de policiers dans les
quartiers nord de la ville, et plus de 500 policiers dans les quartiers sud.

Propriétaire
UNE PROPRIÉTAIRE NYMPHOMANE CANADIENNE a trouvé un
moyen de satisfaire sa sexualité débordante : elle propose à ses locataires,
132 exactement, de prendre un bain avec elle. Il paraît que le taux de
déménagement de cet immeuble est le plus bas du Canada.

Soin
POUR SOIGNER LA NYMPHOMANIE, les médecins du XIXe siècle
préconisaient à leurs patientes de prendre des bains de siège d’eau glacée ;
des lavements d’eau tempérée dans lesquels on ajoutait un jaune d’œuf et
25 à 40 centigrammes de camphre ; de boire en grande quantité du bouillon
de veau ou de poulet additionné de 50 centigrammes à 1 gramme de nitrate
ou d’acétate de potasse par litre ; de pratiquer des exercices musculaires
jusqu’à la fatigue et la contracture. Et, si tout cela ne marchait pas,
d’envisager de pratiquer une réduction des petites lèvres ; l’amputation du
clitoris, voire l’extirpation des ovaires.
ONANISME

C’est en 1712, qu’un chirurgien anglais, John Marten, inventa le terme


« onanisme » en assimilant le nom d’Onan à la masturbation, ce qui, sur le
plan théologique est une erreur, car Onan ne fut pas terrassé par Dieu pour
s’être masturbé, mais pour avoir répandu son sperme sur le sol par refus de
vouloir féconder la veuve de son frère.
• Dans l’Antiquité, la masturbation, ni vraiment encouragée, ni valorisée
socialement, était tolérée comme « une pratique sexuelle » parmi d’autres.
C’est avec le déclin de l’Empire romain et l’angoisse qui s’y rattache que
les choses vont changer. Voyant dans l’onanisme une preuve de la
déchéance de l’homme, les stoïciens seront les premiers, au IIe siècle, à
condamner cette pratique. Mais c’est au ve siècle, avec la prédominance de
la religion catholique en Europe, que la masturbation devient un grave
péché : les auteurs de cet acte qui offense Dieu étaient condamnés à
effectuer une pénitence dont la sévérité variait selon les régions, en fonction
de l’âge, du sexe et du rang social.
• Aux XIIIe et XIVe siècles, sous l’influence de théologiens comme Thomas
de Cantimpré, Jean de Gerson ou Thomas d’Aquin, la masturbation sera
requalifiée en péché mortel puni par les flammes de l’enfer. Cette
condamnation de l’onanisme par l’Église avait surtout pour but d’éveiller
un sentiment de culpabilité chez les enfants afin de les rendre plus dociles à
son autorité.
• Au XVIIe siècle, dans les milieux libertins, on aborda les problèmes de la
masturbation avec réalisme. En 1623, dans son livre l’Histoire comique de
Francion, l’écrivain Charles Sorel affirme que cette pratique vient
uniquement de la condamnation sexuelle de la religion qui interdit tout
contact entre une fille et un garçon. Regardé différemment, l’onanisme
devint un symbole de la lutte contre l’oppression religieuse. Malgré tous les
efforts de l’Église pour diaboliser cette « pratique sexuelle », la société
n’attribua à la masturbation qu’une importance mineure, et celle-ci ne sera
jamais une source de frayeur.
• C’est dans les derniers mois de l’année 1715 que paraît à Londres la
première édition d’un ouvrage anonyme intitulé Onania. Cette brochure
d’une dizaine de pages (les éditions suivantes seront beaucoup plus
fournies, la quinzième édition comportant 344 pages) se vendra comme des
petits pains et sera à l’origine de ce qu’on appellera la « grande peur ». Le
plus extraordinaire est l’origine même de ce livre.
Le début du XVIIIe siècle voit s’établir dans la société anglaise la
prédominance de la bourgeoisie. Terriblement influencée par le puritanisme,
elle condamne avec virulence le libertinage ambiant. Dans ce climat
d’austérité, un charlatan voit l’opportunité de se faire de l’argent en écrivant
un livre allant dans le sens de la morale bourgeoise. Le plus incroyable, est
que cela va marcher !
Ce ramassis de stupidités va s’exporter dans l’Europe entière et influencera
de nombreux médecins qui s’en serviront pour élaborer tout un arsenal
répressif à l’encontre des masturbateurs. Pour justifier cette répression, le
corps médical inventera le mythe scientifique des périls mortels dus à la
masturbation.
• Cette hystérie collective contre l’onanisme atteindra son paroxysme au
XIXe siècle où tout sera mis en œuvre pour endiguer ce « fléau ».
Dans le dernier quart du XIXe siècle, un certain nombre de médecins se
révolteront contre l’idée de la masturbation destructrice. Parmi ces
« hérétiques », le plus virulent sera le médecin alsacien Jules Christian qui
attaquera d’une façon directe Tissot (la conscience scientifique de la lutte
contre la masturbation) et son œuvre. Il n’hésitera pas à accuser le « grand
savant » suisse d’avoir perdu tout esprit critique. Le sexologue anglais
Havelock Ellis se ralliera aux thèses de Christian et accusera le docteur
Tissot et ses émules d’avoir torturé, au nom de la science, des dizaines de
milliers d’enfants. Il ira plus loin en écrivant que la masturbation, loin
d’être nocive, peut avoir une action positive sur les individus qui la
pratiquent comme par exemple l’effet calmant. Toute une multitude de
savants emboîteront le pas à Ellis pour déculpabiliser la masturbation.
Malgré une résistance encore vive du monde médical, l’idée que la
masturbation est une pratique dangereuse s’effacera progressivement pour
s’éteindre dans les années 1970.
Ce qui étonne, c’est qu’à l’heure actuelle, et malgré la libération sexuelle de
notre société, l’onanisme reste un tabou dont peu de gens osent parler.
Âge
LA MASTURBATION PEUT SE PRATIQUER dès le plus jeune âge (3
ans). Celui qui symbolise le plus ces bambins onanistes est le psychanalyste
autrichien Freud (1856-1939). Un jour, le père du grand savant rentre à
l’improviste au domicile familial. Il se rend dans sa chambre et voit sa
progéniture se masturber devant la photo de ses parents posée sur la
coiffeuse. Le père se serait écrié : « Ce garçon ne fera décidément jamais
rien dans sa vie. »
PAR UNE BELLE JOURNÉE DE PRINTEMPS, un gynécologue bisontin
voit entrer dans son cabinet une femme, l’air inquiet. Au bout d’un certain
temps, la femme prend son courage à deux mains et demande au médecin
s’il est normal de se masturber : elle était âgée de 90 ans !

Concours
NAGUÈRE, AU JAPON se tenaient des réunions de concours d’érection
entre messieurs de bonne compagnie. Les participants s’efforçaient de
bander le plus longtemps possible en se caressant, tout en évitant d’éjaculer.
Ces joutes étaient censées renforcer l’esprit guerrier de l’homme.
LES CLUBS JACK AND JO sont des endroits où viennent se masturber,
seuls ou à deux, des homosexuels, tout en regardant des films dans lesquels
des gays font l’amour. Les dirigeants de ces clubs affirment que cette forme
de jeux amoureux est le meilleur moyen de combattre le sida, car il n’y a
pas d’échange de fluides.

Contestataire
LE PHILOSOPHE GREC DIOGÈNE LE CYNIQUE (410-323 av. J.-C.)
était un personnage d’une grande singularité. Il vivait dans une amphore
géante et faisait publiquement l’apologie de l’inceste, du cannibalisme, de
la sodomie et de la masturbation qu’il n’hésitait pas à pratiquer en public à
la manière d’un cri de haine lancé à ses contemporains.
DANS SON LIVRE LA PETITE DIFFÉRENCE ET SES GRANDES
CONSÉQUENCES (1975), la féministe allemande Alice Schwarzer prône
une sexualité sans pénétration, et fait l’éloge de la masturbation féminine
qui, selon elle, est bien plus intense que la jouissance vaginale.
EN 1995, TROIS DÉTENUS DE LA PRISON DE MILAN se sont
réfugiés, quatre jours et quatre nuits, sur le toit du pénitencier pour réclamer
le droit à l’amour dans les prisons. Pour symboliser leur combat, ils se
masturbaient, l’un après l’autre, devant les forces de l’ordre.
LE PEINTRE AUTRICHIEN EGON SCHIELE (1890-1918) ne supportait
pas la société puritaine et hypocrite dans laquelle il vivait. Adepte de la
masturbation, il louait cette pratique et allait jusqu’à se représenter sur une
toile en train de se masturber.

Dangers
LES KAGGABAS DE COLOMBIE estiment que la masturbation est l’acte
le plus dangereux qu’un homme puisse commettre. Selon leurs croyances,
les humains ont tellement copulé que leurs semences ont saturé la terre et
que la plus petite quantité de sperme qui entrerait dans le sol causerait la
destruction du monde. En conséquence, l’onanisme est totalement proscrit,
et les rapports sexuels doivent s’effectuer en plaçant des pierres magiques
sous le sexe de la femme, capables d’absorber un éventuel écoulement de
sperme.
EN 1998, À LA RECHERCHE D’UNE « GÂTERIE SEXUELLE » inédite,
un Américain de 51 ans habitant le New Jersey (États-Unis), a introduit son
sexe dans la bouche de son aspirateur à main. Malheureusement, il n’avait
pas pris en compte que l’aspiration de l’appareil était due à une hélice.
Conséquence : son pénis fut coupé. Transporté d’urgence à l’hôpital, les
chirurgiens stoppèrent l’hémorragie, mais n’ont rien pu faire pour rattacher
le pénis, celui-ci étant trop endommagé par le petit appareil ménager.
UNE AUTRE PERSONNE, tout aussi avide de sensations fortes, se fixa le
sexe à une trayeuse électrique. L’homme fut retrouvé mort, gisant dans une
mare de sang.
Masturbathon
EN 2003, S’EST DÉROULÉ À SAN FRANCISCO (États-Unis) la
deuxième édition publique du « Masturbathon » dont les fonds récoltés
servent à financer le Centre pour le sexe et la culture. Une centaine
d’hommes et de femmes sont venus participer à cet événement. Placés dans
une pièce d’un centre artistique de la ville, ils se sont masturbés en public
au son d’une musique new age. Selon l’un des organisateurs, Robert
Lawrence, cet événement a aussi pour but d’affronter plusieurs siècles de
censure et de rendre la masturbation plus amusante et plus accessible.
LES TSHOKWE D’ANGOLA PRATIQUENT LA MASTURBATION
prénuptiale. Chez ce peuple, une croyance veut que la fécondité de la
femme soit exclusivement attribuée au sperme : si la qualité de ce dernier
est bonne, l’épouse tombera enceinte ; si elle est mauvaise, elle ne pourra
pas enfanter. Aussi, par précaution, avant de se marier, la future épouse
masturbe son compagnon et récupère le sperme qu’elle va aussitôt
soumettre à l’observation d’une femme âgée de sa famille. Dans le cas d’un
diagnostic négatif, l’homme devra subir un traitement.
L’ONANISME DU DIEU KRISHNA fera naître chez les hindous une
tradition dans laquelle les hommes et les femmes se masturberont avec des
godemichés de toutes factures : cire de bougie, cuir, terre cuite, os ou bois.
Certaines personnes iront jusqu’à afficher leur dévotion au dieu Krishna en
se promenant avec leur godemiché attaché autour du cou.

Peur
DANS L’UN DE SES ÉCRITS, LE CÉLÈBRE MÉDECIN SUISSE
SAMUEL AUGUSTE TISSOT (1728-1797) soutenait que l’onanisme était
à l’origine de nombreux maux comme les troubles digestifs et respiratoires
ou la perte de mémoire. Il affirmait aussi que la masturbation asséchait le
cerveau et qu’il lui était possible de découvrir une personne qui se masturbe
en entendant les crépitements crâniens dus à cet assèchement.
EN 1812, LE PÈRE DE LA PSYCHIATRIE AMÉRICAINE, Benjamin
Rush, publia un article dans lequel il écrivait : « La masturbation affecte la
qualité du sperme, elle provoque l’impuissance, la dysurie, la myélite, la
tuberculose, la dyspepsie, des pertes de la vue, des étourdissements, des
crises d’épilepsie, l’hypocondrie, des pertes de mémoire, la folie et
finalement la mort. »
LE DOCTEUR DEBREYNE ÉTAIT RÉPUTÉ POUR SON ESPRIT
PERVERS et brutal. En 1844, il affirma que le seul moyen pour ôter aux
jeunes gens l’envie de se masturber était de leur faire peur en leur décrivant
avec horreur tous les dangers que la pratique de l’onanisme leur faisait
encourir. À la suite du docteur Debreyne, une multitude de médecins
utiliseront cette « thérapie de la peur » pour soigner leurs jeunes patients.
Certains praticiens, comme l’Allemand I. Block, iront plus loin dans la
cruauté psychologique, en se présentant devant l’enfant avec un grand
couteau ou une paire de ciseaux, et en le menaçant d’une opération
douloureuse s’il continuait à se caresser.
EN FRANCE, AU MILIEU DU XIXe SIÈCLE, une étude approfondie sur
les méfaits de la masturbation féminine, effectuée par un comité de grands
savants, mettait en garde les femmes pratiquant cet « acte honteux » de voir
leurs tétons devenir insensibles.
MÊME LE SEXOLOGUE ALLEMAND, KRAFFT-EBING se joignit à
cette hystérie collective contre l’onanisme en affirmant qu’un excès de
masturbation pouvait rendre un jeune homme bisexuel.

Remèdes et précautions
POUR SOIGNER CERTAINES MALADIES, le grand médecin de
l’Antiquité Hippocrate (460-377 av. J.-C.) conseillait à ses patients de se
masturber. Plus tard, Galien (131-201) reprendra à son compte cette forme
singulière de soin.
L’ÉGLISE A TOUJOURS FORTEMENT CONDAMNÉ l’onanisme.
Cependant, à de rares exceptions près, les autorités religieuses ont fait
preuve d’une certaine tolérance. Ainsi, Albert le Grand (1192-1260),
dominicain, théologien et philosophe allemand, y trouvait certaines vertus
thérapeutiques pour soigner les maux féminins.
LE MÉDECIN FRANÇAIS ARNAUD DE VILLENEUVE (vers 1240-
1312) recommandait à ses patients de se masturber pour faire sortir du
corps le vieux sperme qui, après une longue rétention, pouvait devenir
toxique. Par la suite, cette thérapie fut reprise par de nombreux médecins
comme Johann von Wesel (XVe siècle) ou Paul Zacchias (1584-1659) .
Chose incroyable, même l’ennemi juré de l’onanisme, le célèbre docteur
Tissot (1728-1797), y voyait un moyen, certes pas moral, pour éviter
certaines maladies provoquées par la rétention séminale.
AU XVIe SIÈCLE, DE NOMBREUX MÉDECINS, comme le célèbre
Gabriel Fallope, voyaient dans la masturbation un moyen d’agrandir le
pénis.
ALORS QUE JUSQUE-LÀ LA MASTURBATION était une infamie, elle
devient, dans les manuels sur la sexualité publiés dans la première partie du
XXe siècle, un bienfait qui permet aux jeunes gens de découvrir leur corps.
Plus tard, le professeur américain Pomeroy n’hésitera pas à écrire que
l’onanisme devrait être encouragé parce qu’il aide les jeunes gens à mûrir
sexuellement, d’une manière naturelle.
EN CHINE, LA MASTURBATION ÉTAIT PROSCRITE car elle était
soupçonnée d’entraîner la perte complète de l’essence vitale. Cependant, les
médecins l’excusaient, voire la recommandaient, dans un seul cas, celui où
des circonstances particulières privaient l’homme de femme, le pai-king
« semence activée à l’intérieur » risquant d’encrasser son organisme et de le
faire mourir. En ce qui concerne la femme, la masturbation était admise, car
elle était censée posséder une quantité inépuisable de force vitale féminine :
le yin.
UNE ÉTUDE RÉALISÉE EN 2003 AUPRÈS DE 2 358 AUSTRALIENS
montre que les hommes qui éjaculent plus de cinq fois par semaine dans
leur jeunesse ont trois fois moins de risques de développer un cancer à l’âge
adulte. L’auteur de cette étude, le professeur Graham Giles, du Cancer
Council of Victoria, à Melbourne, encourage fortement les adolescents à se
masturber régulièrement.
AUX XIXe ET XXe SIÈCLES, LE CORPS MÉDICAL pensait avoir trouvé
dans la circoncision et l’excision l’arme absolue pour éradiquer
définitivement le « fléau » de l’onanisme qui, selon la morale bourgeoise de
l’époque, menait la société à sa perte. Un des plus fervents défenseurs de
cette « chirurgie de la morale » fut le docteur Guérin de l’Académie de
médecine qui excisa un nombre considérable de jeunes filles dans le but de
leur ôter tout plaisir. Malgré des résultats décevants, cette pratique barbare
perdura aux États-Unis jusque dans les années 1950.
MOINS TRAUMATISANTE, mais tout aussi cruelle, était la technique des
anneaux d’argent qu’on glissait dans des trous percés dans le prépuce.
Ceux-ci rendaient impossible la masturbation tant leurs frottements
meurtrissaient la verge.
D’AUTRES MÉDECINS pratiquaient des infibulations sur les jeunes filles
et sur les jeunes garçons coupables de se masturber. L’opération consistait à
fermer le vagin ou le pénis avec des sortes d’épingles de sûreté métalliques.
UN AUTRE MOYEN DE COMBATTRE L’ONANISME était d’attaquer le
pénis avec une substance corrosive pour lui ôter toute sensibilité.
CERTAINS CHIRURGIENS AMÉRICAINS allèrent jusqu’à châtrer les
adolescents trop portés sur les plaisirs solitaires. Angelina Owens-Adair,
auteur de la loi sur la stérilisation, a donné dans un rapport datant de 1880
l’exemple d’un jeune Américain qui a été « sauvé » grâce à cette méthode :
« Ce jeune garçon avait été enfermé dans un asile à la suite de ses penchants
onanistes. Devant l’insistance de la mère, on le châtra. » D’après Angelina,
l’état mental du malade s’était considérablement amélioré, et il avait
retrouvé une vie normale avec un bon salaire.
UN DES MOYENS MÉCANIQUES LES PLUS CRUELS utilisé pour
empêcher la masturbation fut de poser autour du sexe de l’enfant une petite
collerette recouverte de pointes qui meurtrissaient le pénis à la moindre
érection.
EN 1851, LE DOCTEUR ACTON CONSEILLAIT aux parents
d’emmitoufler les mains de leurs enfants pour leur interdire de se caresser.
Pour les cas plus graves, le médecin préconisait la camisole de force.
EN ANGLETERRE, SOUS LE RÈGNE DE LA REINE VICTORIA, la
peur de la masturbation était si grande qu’on alla jusqu’à attacher les mains
des bébés pour les empêcher de se caresser. Cette pratique servit aussi à
mettre sur « le droit chemin » les adolescents qu’on avait surpris en train de
se masturber (ils dormaient les mains attachées aux montants du lit durant
la nuit).
EN 1873, UN PÉDAGOGUE de la ville d’Anvers (Belgique) inventa un
banc d’école anti-masturbation. Ce banc était conçu de telle manière qu’il
empêchait les écoliers de croiser ou de fermer les jambes, évitant ainsi que
les parties génitales ne se frottent et s’échauffent.
L’ALLEMAND S. G. VOGEL INVENTA en 1786 une sorte de cage
métallique qui, placée sur les parties sexuelles de l’enfant, rendait la
masturbation impossible. Il créa aussi un système à base de liens passés sur
les épaules et sur le dos et enroulés aux bras qui empêchait les mains de
descendre plus bas que le nombril. Il inventa aussi une culotte de chasteté
fermée à l’avant et à l’arrière par une petite serrure dont l’enfant devait
demander la clé en cas de besoin.
POUR CERTAINS MÉDECINS, LA SEULE FAÇON EFFICACE
d’empêcher un enfant de se toucher était de lui faire porter un corset anti-
masturbation pour aller se coucher – quelques praticiens avaient même
demandé à ce que les bébés soient « corsetés » dès la naissance. Ces objets
de torture ne disparurent qu’au début du XXe siècle.
CERTAINS PARENTS PRÉFÉRAIENT la ceinture de chasteté au corset
anti-masturbation. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, cet objet,
qu’on aurait cru d’un autre âge, se trouvait encore dans les catalogues
d’instruments chirurgicaux.
EN 1887, UN CERTAIN MILTON mit au point un appareil muni d’une
sonnette qui prévenait les parents lorsque leur rejeton avait une érection.
L’INCONTOURNABLE CROMMELINCK CONSEILLAIT de toujours
avoir sur soi un livre de poèmes que l’on devait consulter aussitôt que le
désir de se masturber se faisait sentir. Le grand homme de science ajoutait
qu’il fallait s’imposer au moins une cinquantaine de vers à apprendre par
cœur pour que la technique fasse effet.
LE DOCTEUR FRIEDLANDER AVAIT TROUVÉ UN MOYEN SIMPLE
pour lutter contre l’onanisme : il suffisait de beaucoup uriner. Crommelinck
alla dans le même sens et y ajouta l’interdiction de secouer la verge même
si quelques gouttes d’urine coulaient dans le pantalon. Ce grand savant
belge préconisait également la pratique des barres parallèles avant de se
coucher, pour fatiguer le corps et ainsi apaiser les pulsions masturbatoires.
LA RAISON PREMIÈRE pour laquelle on a imposé aux étudiants anglais
une pratique intensive du sport est la lutte contre la masturbation et le
rapprochement avec le sexe opposé : on pensait que la fatigue engendrée
par le sport empêchait d’avoir de « mauvaises pensées ».
LE DOCTEUR DEMEAUX, ancien interne des Hôpitaux de Paris,
préconisait de supprimer les poches des pantalons des adolescents pour
éviter qu’ils ne se touchent à toute heure de la journée et en tout lieu.
ON CONSEILLAIT FORTEMENT AUX PARENTS de faire enfiler à leurs
enfants une longue chemise de nuit enveloppant les pieds et munie, dans le
bas, d’une coulisse que l’on devait serrer le soir, après avoir fait satisfaire
les besoins d’excrétion.
PLUS COCASSE EST L’IDÉE de médecins allemands d’obliger les
enfants à porter jusqu’à leur puberté une jupe sans culotte afin que les
parties génitales, toujours rafraîchies par l’air, demeurent calmes et en
repos, ôtant ainsi toute idée de vouloir y toucher.
UNE AUTRE ÉCOLE, dont le docteur Faust de Brunswick fut l’un des plus
illustres représentants, proposait elle aussi la suppression de la culotte
jusqu’à la puberté, mais pour une tout autre raison : enlever la compression
du tissu sur les organes génitaux qui, selon cette école, encourageait la
masturbation.
L’HYGIÉNISTE FRANÇAIS CHARLES LONDE (XIXe siècle) réclama la
suppression des oreillers, des édredons et des couvertures en trop grand
nombre, coupables à ses yeux de produire trop de chaleur entraînant une
suractivé des sécrétions et favorisant la masturbation.
DANS L’UNE DE SES PARUTIONS, Charles Londe préconisait
d’interdire aux jeunes garçons la promenade et la chasse à la campagne
sous prétexte que la solitude qu’entraînent ces loisirs favorisait
l’imagination libidineuse et portait les adolescents à se satisfaire
manuellement.
AUTREFOIS, ON OBLIGEAIT LES FEMMES à prendre un bain
couvertes d’une chemise de toile pour éviter que le spectacle de leurs corps
nus les incite à se caresser.
AU XIXe SIÈCLE, ON EMPÊCHA LES BIDETS français de traverser la
Manche de peur que cet « objet du diable » incite les chastes anglaises à se
caresser.
AVANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE, l’installation de bidet
dans les chambres du Ritz à New York souleva un tel tollé que la direction
dut se résigner à les retirer.
POUR LUTTER CONTRE LA MASTURBATION, Mgr Bouvier
conseillait tout simplement le mariage.
AUTREFOIS, LES INTERNES DES ÉCOLES étaient contraints à dormir
les bras au-dessus des draps afin que les surveillants puissent vérifier qu’ils
ne se caressaient pas. Celui qui était surpris à se masturber était renvoyé de
l’établissement. Cette sévérité faisait suite à l’ordonnance royale du 28 août
1827 qui obligeait les directeurs des écoles à expulser sur-le-champ tout
élève qui manifestait une « vie sexuelle » dans un établissement scolaire.
LA SOLUTION PROPOSÉE EN 1711 PAR MANDEVILLE LEYDE pour
éviter que les jeunes gens ne se masturbent était pour le moins originale : il
recommandait les bordels publics. Pour ce médecin, le bordel était moins
dangereux et plus moral que la masturbation.

Tribunal
EN 2003, AU PALAIS DE JUSTICE D’ANGOULÊME, au beau milieu
d’une audience correctionnelle, un des trois magistrats qui siégeaient s’est
masturbé en public. Le procès fut aussitôt arrêté et l’exhibitionniste arrêté.
On apprit plus tard que le juge était soigné pour troubles mentaux depuis de
nombreuses années, et faisait régulièrement des séjours en hôpital
psychiatrique.

Vibromasseur
L’EROSCILLATOR EST UN VIBROMASSEUR qui ne vibre pas mais qui
oscille. Cet objet de plaisir est vendu avec plusieurs têtes différentes. Selon
ses adeptes, il n’y a pas mieux pour s’envoyer en l’air. Une version homme
existe : le Ooh-la-la. De nombreux médecins le conseillent à leurs patients
pour stimuler leur prostate.
EN SUISSE, ON NE PLAISANTE PAS AVEC LE SEXE. En 1999, le
département de la justice du canton de Genève a interdit une campagne
publicitaire représentant un téléphone portable au milieu de quatre
vibromasseurs multicolores. L’affiche a été jugée comme une incitation à la
débauche.
ORGIE

À l’image de la prostitution, les fêtes orgiaques des sociétés primitives


avaient une connotation religieuse.
Ce rite sacré venait de la croyance ancestrale que l’Univers était régi par un
équilibre résultant d’une opposition dont les interdits assuraient le bon
fonctionnement. Cet équilibre étant fragile, et le temps accomplissant son
œuvre destructrice, il fallait contrer cette dégénérescence par un acte positif
assurant à l’ordre une stabilité nouvelle. On avait besoin de revenir au
Chaos créateur d’où renaîtrait l’Univers par un simulacre de récréation
redonnant de l’énergie et remettant à neuf la nature et la société. Pour cela,
on inventa la fête qui, dans ses excès, se traduisit par l’orgie.
• Dès les premiers pas de la civilisation – avec le début de la division du
travail, plus encore avec la naissance de la cité et des États –, l’homme fut
moins dépendant de la nature et développa la vénération des dieux qu’il
fallait honorer pour attirer leur bienveillance : l’orgie vénérante remplacera
l’orgie réparatrice. L’exemple le plus marquant de ces orgies vénérantes fut
sans doute les bacchanales romaines qui, devant les scandales et les crimes
qui s’y commettaient sous le couvert des mystères dionysiaques, seront
interdites par le sénat au IIe siècle av. J.-C.
La société, devenue plus complexe, ne supporta plus de fonctionner dans
l’alternance des phases d’atonie et de paroxysme. À partir de ce moment,
on assistera à l’abandon progressif de ces fêtes qui ne seront plus que
l’affaire de quelques sectes menant une existence semi-clandestine, et qui
finiront, pour la plupart d’entre elles, sur un bûcher.
Les fêtes orgiaques sacrées disparues, elles furent remplacées par les fêtes
libertines.
• Face à une société oppressive, les pratiques orgiaques seront vues
comme un acte politique défiant les autorités religieuses et civiles : elles
deviendront un symbole de liberté. Ces fêtes libertines atteindront leur
apogée au XVIIIe siècle.
Le siècle suivant verra les pratiques orgiaques perdre leur caractère
contestataire et devenir un palliatif servant à apaiser les angoisses et les
frustrations dues à une pression sociale de plus en plus forte.
• La fermeture des maisons closes en 1946 mettra à mal les pratiques
orgiaques. Il faudra attendre quarante ans pour voir apparaître les clubs
échangistes qui remplaceront les maisons publiques dans lesquels étaient
organisées des parties fines. Comme au siècle précédent, ces « maisons à
partouzes » servent de lieux où certains viennent oublier l’oppression et la
banalité de la vie quotidienne, et satisfaire leur sexualité.

Carrosse
LE XVIIe SIÈCLE A VU UNE PRATIQUE ORGIAQUE ÉTONNANTE.
Les nobles avaient pris l’habitude de se réunir à plusieurs couples dans un
carrosse et d’y pratiquer la débauche pendant que le véhicule roulait. Selon
les libertins, les secousses du carrosse en marche rendait le coït plus
voluptueux.

Chasse
LORS DE SON RÈGNE, LE ROI DE FRANCE HENRI III (1551-1589)
organisa une chasse singulière. Pour distraire son entourage, le souverain fit
venir au bois de Saint-Cloud les plus belles prostituées de Paris, les fit se
déshabiller, et leur ordonna de se disperser dans la forêt. Ensuite, il
demanda à ses gardes suisses d’endosser le costume d’Adam, et les lança à
la poursuite des filles de joie. Cette galante chasse finit en orgie.

Clubs échangistes
UN TRIBUNAL DE BERLIN A CONDAMNÉ un club d’échangistes, le
Zwielicht, à fermer en vertu de la législation sur les nuisances sonores. En
effet, les hurlements de plaisir et les cris de jouissance qui sortaient de
l’établissement empêchaient le voisinage de dormir.
TROUVANT LES CLUBS D’ÉCHANGISTES trop banals, Tony et Glen
ont créé dans le Wisconsin un camping réservé aux échangistes.

Commerce
D’APRÈS LE SOCIOLOGUE FRANÇAIS ROGER CAILLOIS (1913-
1978), les fêtes orgiaques ont été les premiers lieux de commerce où les
richesses accumulées par le travail étaient mutuellement échangées.

Énergie
EN CHINE, ALORS QU’UNE BARRIÈRE CONTINUE d’interdits
séparait l’homme et la femme, on réunissait les deux sexes dans des fêtes
orgiaques afin de récupérer l’énergie indispensable pour le bon déroulement
de certains rites comme ceux des sacrifices, des labours rituels ou de la
fonte des métaux.

Médicament
LORS D’UNE CATASTROPHE NATURELLE, comme une sécheresse ou
une épidémie, de nombreux peuples organisent des fêtes orgiaques pour
redonner de l’énergie à l’équilibre afin de « restabiliser » l’Univers : en
somme, l’orgie est conçue comme un remède.

Mort
ALEXANDRE LE GRAND était passionné par deux choses : la conquête
(il fut l’un des plus grands conquérants de tous les temps) et la luxure. En
323 av. J.-C., dans la mythique ville de Babylone, il mourut à l’âge de 33
ans d’une fièvre consécutive à une orgie.
IL Y A ENCORE QUELQUES DIZAINES D’ANNÉES, les Marind de
Nouvelle-Guinée organisaient des orgies dans lesquelles était pratiqué un
meurtre rituel. Ces fêtes orgiaques avaient pour but de leur faire revivre le
moment primitif de la création et de les régénérer. Durant ces cultes, les
villages se transformaient en champs de plaisirs où les hommes et les
femmes pratiquaient l’amour en groupe. À la fin de ces fêtes, les hommes
s’accouplaient à une jeune fille choisie au hasard. Une fois ce coït collectif
terminé, cette dernière était tuée en compagnie de la dernière personne avec
qui elle s’était accouplée.

Palais
SOUS L’INFLUENCE DE SON FAVORI Ha-ma, l’empereur chinois
Houei-tsong (1100-1125) transforma son palais en un immense lieu
orgiaque. Le souverain avait pris cette décision après qu’un moine tibétain,
Ka-lin-chen, qui lui avait été présenté par son favori, l’ait convaincu des
bienfaits de l’acte sexuel pour la longévité. L’empereur passait ses journées
à copuler, ce qui eut pour conséquence d’affaiblir considérablement
l’autorité de l’État.

Passage
LORSQUE LA VIE DE LA SOCIÉTÉ et de la nature se trouvent résumées
dans la personne d’un roi, sa mort représente un moment de déséquilibre
dangereux qu’il faut stabiliser avec l’énergie émanant de la débauche et des
interdits.
AUTREFOIS, AUX ÎLES SANDWICH, lorsque le roi mourait, la foule
était prise de panique et commettait des actes criminels (vol, meurtre,
prostitution, orgie). Cette folie collective durait quelques jours, le temps que
l’énergie réparatrice agisse. Au bout de ces journées de chaos, la vie
reprenait son cours, comme si rien ne s’était passé.

Pétition
EN 1985, SOUS PRÉTEXTE QUE LES HOMOSEXUELS avaient une
activité sexuelle infiniment plus intense que celle des hétérosexuels, un
groupe sectaire gay de San Francisco a envoyé au maire de la ville une
pétition demandant l’autorisation pour les homosexuels de faire l’amour en
groupe dans les lieux publics.

Puissance
DANS LA DYNASTIE TCHOW qui gouverna la Chine de 1100 à 221 av.
J.-C., les empereurs successifs organisaient des orgies pour montrer au
peuple leur puissance. Il est à souligner que ces orgies se déroulaient dans
des cavernes afin que l’homme puisse récupérer toute l’énergie de la femme
qui était assimilée à la terre, alors que celle de l’homme était assimilée au
ciel.

Religion
ALEXANDRE VI (pape de 1492 à 1503) transforma les appartements
pontificaux en lieux de débauches où sa fille Lucrèce venait y pratiquer
l’amour sous toutes ses formes. Les orgies organisées par le chef de l’Église
étaient très réputées, et tous les amateurs de parties fines ne ménageaient
pas leur peine pour y être invités.
AU XVIe SIÈCLE, LES ÉGLISES furent des lieux où les couples adultères
se rencontraient, dans lesquels on pratiquait l’amour en groupe, et où on
commettait des viols collectifs qui, parfois, étaient suivis de meurtres.

Sectes
PRÉTENDANT REVENIR À L’ÉTAT D’INNOCENCE du premier
homme, les adamites se mettaient entièrement nus pour la prière. Leurs
mœurs, au début, irréprochables, tournèrent bien vite à la débauche
collective.
LA COMMUNAUTÉ DES ANABAPTISTES (qui signifie « baptisés de
nouveau ») fut créée au XVIe siècle dans les pays germaniques. Les
membres de la secte devaient respecter un code très strict qui, par exemple,
obligeait, sous peine de mort, une femme à épouser l’homme qui avait porté
son choix sur elle. Devenu un groupe nombreux et puissant, ils décidèrent,
sous le commandement de leurs deux chefs, Jan Matthijspois et Johan
Bockelson, de prendre la ville de Münster et d’en chasser le prince-évêque
catholique, gouverneur de la cité. La riposte ne se fit pas attendre. Aidé par
les gouvernants des principautés voisines, le prince-évêque fit le siège de la
ville. Au bout d’un an, une terrible famine s’installa dans la cité. Pour lutter
contre la faim, les assiégés organisèrent une lugubre orgie qui dura
plusieurs jours. La prise de la ville s’acheva dans un bain de sang.
LE MOUVEMENT RELIGIEUX RUSSE des chlystes est l’exemple
typique de ces sectes qui basculent. Au début, les prêtres prêchaient
l’abstinence. Puis, on ne sait pourquoi, ces mêmes personnes encouragèrent
la débauche. Le culte se déroulait selon des rites orgiaques et sanglants très
précis qui culminaient dans des « accouplements collectifs » sans
discernement de sexe, d’âge ou de parenté. L’accouplement avec une
femme enceinte était très recherché, car cet acte avait une haute portée
mystique. On peut ajouter que ce culte orgiaque attirait de nombreuses
religieuses.
LES RUNCAIRES (nom donné aux vaudois, membres d’une église
évangélique née à Lyon en 1170 et déclarée hérétique par le concile de
Latran IV en 1215) prétendaient qu’on ne pouvait commettre aucun péché
avec les parties inférieures du corps. Cette croyance les entraîna dans la
débauche où les pratiques orgiaques tenaient un grand rôle.
LES K’OEN-TANS, courant du taoïsme apparu au XIXe siècle dans la
province chinoise du Chantong, n’admettaient au sein de leurs rangs que les
hommes et les femmes qui pratiquaient en couples les disciplines de la
secte. Ils se réunissaient le soir dans une grande pièce noire, et là, ils
s’accouplaient en groupe afin de recevoir l’essence vitale indispensable
pour atteindre l’éternité.
LE TACHIKAWA est une branche de la secte Shingon fondée au Japon au
XIe siècle par le prêtre Ninkan (1057-1123). Celui-ci prêcha que l’union
sexuelle était le seul moyen d’arriver à l’état de Bouddha, grâce au corps
vivant. Les adeptes se réunissaient et pratiquaient l’amour en groupe dans le
but de se rapprocher de leur divinité. Devant le scandale que provoquaient
ces réunions, le gouvernement japonais interdit cette secte qui, malgré tout
survécut jusqu’au XVIIe siècle.

Sexe-mariage
LE SEXE-MARIAGE EST UNE PRATIQUE orgiaque, venue semble-t-il
du Canada, qui consiste pour un couple hétérosexuel ou homosexuel à se
promettre, devant le Sexe (personne connue pour ses mœurs libres), de tout
faire pour se donner un maximum de plaisir. Cette cérémonie, qui est
calquée sur celle d’un vrai mariage (garçon et demoiselle d’honneur,
voitures décorées, cortège avec coups de Klaxon, robe blanche, repas…), se
termine à la maison des « mariés » par une orgie.
PERVERSIONS

Le mot « perversion » vient du latin pervertere, « retourner », « mettre sens


dessus dessous ». Dans le domaine de la sexualité, la perversion désigne
depuis la fin du XIXe siècle la propension à commettre des actes sexuels non
conformes à la norme constituée par l’acte « de nature », reproductif, qu’est
le coït vaginal hétérosexuel. Les perversions sont innombrables (scatologie,
urophilie, zoophilie…), et certaines sont des crimes (inceste, nécrophilie,
pédophilie) punis par la loi.

Inceste
EN 1992, UN COUPLE GREC RÉCEMMENT MARIÉ effectuait son
voyage de noces en train. Chose étonnante, l’homme voulut absolument
emmener avec lui sa mère et lui prit une couchette individuelle dans un
autre compartiment. Vers 23 heures, l’époux informa sa femme qu’il allait
dire bonsoir à sa mère et qu’il en avait pour cinq minutes. Au bout d’une
demi-heure, ne voyant pas son mari revenir, la jeune mariée décida d’aller
voir ce qui se passait. Quelle n’a pas été sa surprise lorsqu’elle vit son bien-
aimé assis sur les genoux de sa mère en train de lui téter le sein.
LES KUBEO D’AMÉRIQUE DU SUD marquent le début de la vie
sexuelle d’un garçon en le faisant « déniaiser » par sa mère.
DANS LE PETIT VILLAGE GREC DE DOUNÉÏKA, une tradition
millénaire voulait que les filles soient déflorées par leur père ou leur oncle
pour qu’elles n’aient pas mal la nuit de leurs noces. Les garçons étaient
aussi sodomisés par leur père ou leur oncle pour qu’ils soient doux au
moment de déflorer leur épouse. Dans les années 1990, un père, qui avait
agi de la sorte, fut condamné à de la prison par les autorités qui voulaient
mettre fin à cette sordide tradition.
EN ANNAM (VIETNAM ACTUEL), avant la conquête de l’Indochine par
les Français en 1883, la tradition voulait que le fils de la reine épouse sa
mère lorsque son propre père venait de mourir. Ce mariage avait pour but
de sauvegarder la filiation.
DU VIe AU IXe SIÈCLE AVANT NOTRE ÈRE, dans l’Iran des Pahlavis, le
mariage entre frères et sœurs, ainsi qu’entre parents et enfants, était
fortement conseillé. Cette coutume sera reprise par la suite par la dynastie
sassanide (224-651). Tombées en désuétude au XVe siècle, ces unions
incestueuses entre parents du premier degré disparurent au siècle suivant.
EN ÉGYPTE, DU Ier AU IIIe SIÈCLE, les recensements romains montrèrent
qu’un tiers des mariages étaient incestueux. À l’image des pharaons, les
hommes du peuple épousaient leurs sœurs et leurs demi-sœurs.
LA PRATIQUE TANTRIQUE CONSISTE à trouver l’extase la plus élevée
en pratiquant les actes sexuels les plus vils. Dans le Yoga-Karnika
(XVIIIe siècle), le dieu Shiva fait l’apologie de l’inceste en déclarant : « On
devrait placer son pénis dans le vagin de sa mère et ses pantoufles sur la tête
de son père, tout en caressant les seins de sa sœur et en embrassant son joli
séant... ».
JEAN XI (pape de 931 à 936) et Jean XII (pape de 955 à 963) avaient leur
mère comme amante, la courtisane Marozie.
ALEXANDRE VI (pape de 1492 à 1503), plus connu pour sa débauche que
pour sa conviction religieuse, avait pour maîtresse sa propre fille, Lucrèce
Borgia, qui était aussi la maîtresse de son frère César.
LA LOI ROUMAINE SUR L’INCESTE est la plus fournie, et présente
quelques singularités surprenantes.
- Il est interdit de se marier lorsque l’on porte le même nom de famille.
- Une sage-femme ne peut pas épouser un enfant qu’elle a mis au monde,
car elle est considérée comme une quasi-mère du nouveau-né. De plus, il
est interdit à ses enfants de se marier avec les enfants des femmes qu’elle a
accouchées.

Nécrophilie
ON NE COMPTE PLUS LES CAS RAPPORTÉS par la police où des
individus, par défi, viennent s’accoupler sur les tombes d’un cimetière ou
dans les morgues. Dans son livre Mon musée criminel, publié en 1890,
l’ancien chef de la sûreté, Gabriel Macé, a décrit les étranges scènes qui se
déroulaient à la morgue de Paris. Contre une certaine somme, le garçon
morgueur donnait asile la nuit à des prostituées et à leurs clients aux mœurs
étranges afin qu’ils puissent faire l’amour devant les cadavres. Il organisait
aussi des soirées spectacles dans lesquelles, devant une assemblée payante,
il perçait à l’aide d’une grosse épine l’abdomen d’un cadavre pour en faire
sortir le gaz méphitique auquel il mettait le feu. Afin de rendre ce spectacle
plus macabre, on éteignait la lumière. Pour s’amuser, on pariait sur la durée
de ces feux d’un genre particulier.
DANS LA PROSTITUTION CONTEMPORAINE, l’écrivain français Léo
Taxil (1854-1907) rapporte l’histoire d’un prélat qui venait de temps en
temps dans une maison close de Paris et commandait qu’une prostituée,
vêtue de blanc comme un cadavre, l’attendît couchée sur une civière. À
l’heure fixée, il arrivait revêtu de ses ornements, entrait dans la chambre
transformée pour la circonstance en chapelle ardente, célébrait une messe
d’enterrement à l’issue de laquelle il s’accouplait avec la fille qui devait
jouer le rôle de cadavre.
DANS CERTAINES RÉGIONS D’AFRIQUE, les actes nécrophiles sont
punis par une exécration du coupable. Avant d’être chassés de la société, les
fautifs sont exhibés nus sur la place publique, et des poulets sont sacrifiés
sur leur sexe.
LES ÉGYPTIENS, QUI AVAIENT PEUR que les embaumeurs violent
leurs femmes décédées, gardaient les corps à la maison jusqu’à ce que la
décomposition soit bien visible.

Pédophilie
GILLES DE RAIS (1404-1440) EST RESTÉ dans l’histoire comme le plus
grand pédophile psychopathe de tous les temps. Marié à 16 ans avec une
riche héritière, Gilles de Rais devient vite l’une des plus grandes fortunes de
France. Prenant cause pour le roi de France Charles VII contre les Anglais,
il combat aux côtés de Jeanne d’Arc dont il sauva la vie par deux fois.
Couvert d’honneurs et de gloire, il retourna dans son château. Là, il se
passionna pour la magie et l’alchimie dans l’espoir de découvrir le secret de
la fabrication de l’or. Selon Gilles de Rais, le viol d’enfants faisait partie
des éléments nécessaires à cette découverte, et, durant dix ans, il tortura,
abusa et assassina plus de 140 enfants (certains historiens parlent de 600).
Découvert, il fut jugé à Nantes et condamné à mort pour hérésie et meurtre.
L’EMPEREUR COMMODE (161-192 apr. J.-C.), qui avait une attirance
pour les enfants, tenait continuellement à ses côtés un petit garçon nu paré
de bijoux et qu’il caressait en public.
EN 1541, FRANÇOIS-XAVIER QUITTA LISBONNE pour devenir le
premier jésuite à partir en Orient porter la bonne parole. Il jeta l’ancre à
Kagoshima (Japon) où il s’installa durant dix mois. Lors de ce séjour, il
découvrit avec effroi que les samouraïs et les prêtres s’accouplaient avec de
très jeunes garçons. Lorsque le jésuite essaya de les persuader du péché
mortel qu’ils commettaient, ces derniers furent très surpris et se moquèrent
du pauvre prêcheur qui, découragé, quitta le pays.

Scatologie
À L’IMAGE DE DALÍ, RAYMOND QUENEAU (1903-1976), l’auteur de
Zazie dans le métro, avait une attirance pour tout ce qui touchait, de près ou
de loin, au petit coin, notamment les emballages de papier hygiénique qu’il
collectionnait.
LE SULTAN MOULAY ISMAÏL, qui dirigea le Maroc de 1672 à 1727,
admirait sa personne et surtout ses excréments. En signe de faveur spéciale,
il envoyait ses déjections aux femmes de son harem.
DANS SES LETTRES À LA PRÉSIDENTE, l’écrivain français Théophile
Gautier (1811-1872) raconte avec détails comment il tomba amoureux
d’une belle chanteuse italienne après avoir découvert le papier avec lequel
elle s’était essuyé le derrière. L’auteur du Capitaine Fracasse nous livre
sans pudeur son fantasme d’être à la place de ce bout de papier.
LES AMATEURS D’EXCRÉMENTS ont désormais leur musée. Aux Pays-
Bas, à Leeuwarden, a été créé le premier musée de la merde, le Fries
Natuurmuseum. Au-dessus de la porte d’entrée se trouve un étron de
plusieurs mètres de longueur. À l’intérieur, tout a été fait à la gloire des
déjections, même les salles ont été imprégnées d’une odeur de fosse
septique.

Urophilie
POUR DÉCOUVRIR LA PIERRE PHILOSOPHALE, l’alchimiste français
Duchanteau (XVIIe siècle) utilisa une méthode qui n’aurait pas déplu aux
urophiles. Il imagina que les trois éléments pour la fabrication de la pierre, à
savoir le feu, le vase et la matière primitive, se trouvaient en lui. Aussi, il
passa vingt-six jours, dans une pièce, à boire et reboire son urine. Ce fut un
échec total.
CELA FAISAIT PLUSIEURS MOIS QUE LES CLIENTS D’UN CAFÉ de
Kansas City (États-Unis) se plaignaient de la mauvaise qualité du café et ce
malgré le changement de fournisseur. Intrigué, le gérant installa une
minicaméra de surveillance dans les cuisines et découvrit que c’était un de
ses cuisiniers qui, tous les matins, urinait dans le percolateur. L’homme
avoua aux policiers que le fait de savoir qu’on buvait son urine lui procurait
une forte excitation.
DANS SON LIVRE ÉTUDES DE PSYCHOLOGIE SEXUELLE, le
médecin et psychologue britannique Havelock Ellis (1859-1939), qui
soutenait que la notion de normalité n’existe pas, décrivit sa perversion
urologique qui se traduisait par le plaisir de voir une femme uriner devant
lui. Il nomma cette perversion « urolagnie ».
DANS UNE DE SES ÉTUDES, le médecin psychologue Boulanger
(XIXe siècle) cite le cas d’un fétichiste qui volait des culottes féminines
souillées et les étalait sur son oreiller pour s’endormir dans l’odeur de
l’urine.
UN PSYCHOPATHE, attiré par les affiches représentant de belles femmes à
la chevelure noire et lisse, prenait plaisir à uriner lentement sur les gravures
en suivant les différentes parties du corps. Ensuite, il se frottait le ventre
avec ces images souillées d’urine, les posait sur son lit, les sentait,
s’allongeait dessus et jouissait enfin.
EN FLORIDE (États-Unis), M. et Mme McZeal ont baptisé leur fille Urine.

Zoophilie
DANS SON LIVRE LES SEINS, Martin Monestier rapporte quel procédé
utilisait une femme âgée de 30 ans pour se faire lécher les seins par son
« amant » à quatre pattes. Pour que son chien mette plus d’ardeur à lui
lécher la poitrine, et ainsi provoquer la jouissance, elle se frottait les tétons
avec un bouillon cube.
ON PEUT LIRE DANS LE LIVRE DE CARINE HUTSEBAUT
Profession profileuse, l’histoire d’un pédophile qui, dès l’âge de 5 ans, se
masturbait frénétiquement et se faisait lécher par son chat. Selon l’auteur,
cette déviance sexuelle venait d’une mère surprotectrice qui étouffait son
enfant.
DANS SON RAPPORT DE 1948 SUR LA SEXUALITÉ des Américains,
le professeur Kinsey montrait que 8 % des hommes entretiennaient des
rapports sexuels avec des animaux ; ce chiffre s’élèvait à 65 % chez ceux
qui vivaient à la campagne.
UNE NUIT, PARCE QU’IL AVAIT ENTENDU des « bruits étranges », M.
Alifi sortit de sa case. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit un de
ses voisins, M. Tombe, en train d’abuser d’une de ses chèvres. Pris de
colère, il se précipita sur le violeur, l’assomma et l’attacha avant de
l’emmener, le lendemain, au conseil des anciens du village. Après moultes
consultations, les sages conseillèrent au plaignant d’accepter une dot du
coupable puisque celui-ci acceptait d’épouser sa victime. M. Alifi reçut de
M. Tombe 15 000 dinars en échange de sa chèvre.
DANS SA JEUNESSE, ALORS QU’IL ÉTAIT CHEZ SON PÈRE en
Irlande, le médecin et psychologue britannique Havelock Ellis (XIXe siècle)
assista à l’un des spectacles les plus étranges qui lui eut été permis de voir.
La maison de son père était accolée à celle d’un archidiacre qui avait deux
filles d’une grande beauté. Les écuries étaient juste séparées par un mur de
planches mal ajustées. Un soir, alors qu’il venait chercher les outils dont il
avait besoin pour le lendemain, Havelock Hellis vit dans la pénombre la
plus âgée des filles de l’archidiacre s’approcher d’une jument et commencer
à lui caresser la vulve. Lorsque l’animal fut dans un état d’excitation
extrême, la jeune fille mit à nu ses avant-bras, réunit ses doigts en forme de
cône, et les introduisit dans le vagin de la jument. Ensuite, elle enfonça son
bras jusqu’au coude et, dans un mouvement de va-et-vient de plus en plus
rapide, elle fit jouir à plusieurs reprises son « amante chevaline ». Selon
Havelock Ellis, la jeune fille éprouvait les mêmes sensations que la jument
et jouissait en même temps qu’elle.
À LA GRANDE ÉPOQUE DES MAISONS CLOSES, un nombre
important de ces établissements possédaient un chien pour satisfaire le goût
particulier d’une certaine clientèle. D’innombrables libertins y amenaient
leurs compagnes pour qu’elles se fassent prendre par le chien devant eux.
DANS LE JOURNAL Libération est parue cette étonnante annonce : « Au-
dessus de chez moi, il y a une femme de 60 ans environ qui fait l’amour
avec son chien. C’est sûr, elle se met à gémir en jouissant au même moment
que le clebs aboie d’une drôle de façon. Moi, je suis tout seul et je bande
comme un fou. Je n’ose pas leur proposer de faire l’amour avec eux. J’ai
mis un mot, elle n’a pas répondu. Mais je glisse le journal avec mon
annonce entourée, alors sûrement elle réagira. Je demande donc à Mme G. S.
de répondre à Bernard (le barbu qui a un vélomoteur) de venir chez moi
avec Floppi prendre le café (porte 28). Je ferai tout ce qu’ils voudront. »
EN 1554, UN CERTAIN MICHEL MORIN déclara devant ses juges qu’il
préférait aimer sa brebis que son épouse, l’animal se montrant plus expert
dans l’art de faire l’amour. Le pauvre homme et sa brebis périrent sur un
bûcher.
DANS SES MÉMOIRES PUBLIÉES EN 1950 sous le titre Bordel, une
ancienne prostituée raconte les fantasmes bestiaires d’un client. Un homme
venait tous les vendredis dans le même bordel. Là, il choisissait avec le plus
grand soin une fille qu’il emmenait dans une chambre. Une fois la fille
déshabillée, il lui enduisait le buste de vaseline et la recouvrait de plumes
d’un oreiller qu’il avait apporté. Ensuite, il lui faisait jouer le rôle d’une
poule apeurée. Les yeux exorbités, il la poursuivait avec un fusil et, lorsque
l’éjaculation se produisait, il criait : « Pan ». La prostituée s’écroulait par
terre et là, l’homme tâtait la poitrine de la fille en disant : « Bon sang, quel
coup de fusil ! »
EN 1998, EN THAÏLANDE, UN SEXAGÉNAIRE a été surpris à moitié
nu, juché sur une caisse, essayant de faire l’amour à une éléphante.
L’homme, qui venait de perdre sa femme, a déclaré aux policiers venus
l’arrêter que l’animal était la réincarnation de son épouse Wey. Le tribunal
de Phucket a condamné Kim Lee Chong à quinze ans de prison pour
tentative de viol sur une éléphante.
PORNOGRAPHIE

La pornographie, dont l’étymologie vient du préfixe grec pornê


(« prostituée ») et du suffixe graphein (« écrire », « décrire »), se définit
comme une représentation complaisante de sujets, de détails obscènes dans
une œuvre littéraire, artistique ou cinématographique destinée à exciter
sexuellement ceux qui la lisent ou la regardent.
• Dans la plupart des sociétés humaines depuis la préhistoire, on trouve
des représentations d’actes sexuels dans leur réalité la plus crue et dans
lesquelles les personnes sont réduites à leur seule sexualité. On pense que,
jusqu’au Moyen Âge, elles étaient associées à des rites de fécondité.
• Au Moyen Âge, la pornographie était affiliée aux œuvres qui étaient
trop éloignées des enseignements de l’Église et qui exaltaient les plaisirs de
la vie. Ainsi, Pantagruel de François Rabelais, l’un des précurseurs de la
pornographie moderne, fut condamné en 1533 par la Sorbonne, car
considéré comme un « livre obscène ».
• Les guerres de religions amèneront l’Église à contrôler les
comportements les plus intimes de ses fidèles. C’est à cette époque, en
réaction au puritanisme religieux, qu’apparaîtront les premiers écrits
libertins. Ces textes pornographiques s’inscrivirent dans la modernité
opposant la réalité de la chair aux dogmes de l’Église.
• L’époque classique opéra une distinction entre l’érotisme (le sexe
suggéré, comme le nu artistique) et la pornographie (écrits ou scènes
décrivant l’acte sexuel dans sa brutalité) illicite et condamnée à la
clandestinité. La contrainte exercée par les mœurs fit de la pornographie un
espace de liberté et de subversion où s’engouffrèrent de nombreux auteurs
comme Diderot (les Bijoux indiscrets) ou Sade (la Nouvelle Justine ou les
Cent Vingt Journées de Sodome).
• Le XIXe siècle, caractérisé par un puritanisme exacerbé, se montra
particulièrement répressif à l’encontre de la pornographie. La décence
imposant des limites très strictes à toute représentation sexuelle, des œuvres
comme les Fleurs du mal de Baudelaire ou l’Olympia de Manet firent
scandale. C’est à cette époque que le mot « pornographie » prit son sens
contemporain : celui d’un désir caché et refoulé qui trouve sa compensation
dans des écrits, des photographies, des films ou des lieux.
• Dans la première partie du XXe siècle, avec des auteurs comme
Guillaume Apollinaire, Henry Miller ou Pierre Louÿs la littérature
pornographique sort de sa clandestinité et envahit l’espace public. Par
ailleurs, l’invention de la photographie, puis du cinéma, va donner une
nouvelle dimension à la pornographie. À l’origine interdits, ces images et
ces films apparaissent progressivement au grand jour pour être autorisés
dans les années 1970.
S’affichant partout (dans la publicité, à la télévision, dans les livres et les
spectacles), la pornographie se banalise pour devenir un fait social ne
choquant plus grand monde.

Acteurs
L’ACTRICE PORNO E. KAYLEN A OUVERT UN FAN-CLUB à Los
Angeles où chaque candidat doit débourser 50 dollars pour être membre du
club. Femme d’affaires avisée, la star du porno propose à ses admirateurs,
contre la somme de 30 dollars, un de ses soutiens-gorge « porté au moins
une heure », sachant que l’odeur est importante pour les fétichistes, elle
frotte ses sous-vêtements avec un poisson avant de les envoyer.
GINA EST UNE DES PLUS CÉLÈBRES STARS du porno allemand.
C’est pourtant une septuagénaire.
AVEC 350 FILMS À SON ACTIF, Shigeo Tokuda est un des acteurs porno
les plus connus au Japon. Petite précision, il est âgé de 76 ans.
UN JOUR, SHARON MITCHELL, l’héroïne du film érotique Captain
Lust, se présenta au guichet d’une banque de New York pour encaisser un
chèque mais elle avait oublié ses pièces d’identité. Heureusement, elle se
rappela qu’elle avait dans son sac une revue où elle avait posé nue. Elle
tendit le magazine au caissier, retira son corsage, et prit la même pose que
sur la photo. Agréablement convaincu, l’employer accepta la transaction.
APRÈS SON MARIAGE avec le patron de Zane Entertainment, le plus
gros producteur de films X des États-Unis, la célèbre actrice de porno, Tami
Monroe, s’est vu interdire par son mari tout tournage de scènes hard avec
un homme ; seules les scènes chaudes avec une femme lui étant autorisées.
Jalousie quand tu nous tiens !
POUR POUSSER LES GUÉRILLEROS À DÉSERTER, le ministère de la
Défense colombien aurait largué dans la jungle cinq millions de calendriers
de poche où figurent des jeunes actrices de porno dans des tenues fort
suggestives avec le slogan suivant : « Abandonnez la lutte et bénéficiez
d’avantages légaux, économiques, médicaux, éducatifs – et, surtout, de
votre liberté. » Cette curieuse initiative a été inspirée par le témoignage
d’une cinquantaine de rebelles ayant abandonné les armes et affirmant que
cette décision était essentiellement due au manque affectif.

Annulation
HAYLIE HOCKING A ANNULÉ SA CÉRÉMONIE DE MARIAGE après
qu’une de ses amies lui a appris que son futur époux, Jason Brake, était une
star du porno. Devant les journalistes, la jeune femme a déclaré qu’elle
refusait de partager son mari, même pour raison professionnelle.

Arme
L’ÉCRIVAIN RUSSE ALEXANDRE SOLJENITSYNE, célèbre par ses
prises de position contre le régime soviétique, déclara un jour : « On
asservit les peuples plus facilement avec la pornographie qu’avec des
miradors. »

Artistes
LA PORNOGRAPHIE peut prendre des formes artistiques insoupçonnées.
Sir Francis Dashwood, célèbre libertin anglais du XIXe siècle, dessina son
jardin, à West Wycombe House (Buckinghamshire), en forme de femme. La
chevelure était un bois de saule. Deux collines dessinaient les seins. Au
bout d’un ventre de sable, s’ouvrait une grotte représentant l’intimité
féminine.
LE PEINTRE FRANÇOIS BOUCHER (1703-1770) eut pour mission de
stimuler par des œuvres pornographiques la sensualité, l’imagination, et
l’érotisme du jeune Louis XV.

Chiffres
AUX ÉTATS-UNIS, DANS LES ANNÉES 1980, il y avait trois fois plus
de librairies et de magasins de vidéos classés X que de McDonald’s. En
1983, on estimait que les profits réalisés par l’industrie américaine de la
pornographie venaient pour 40 % de l’exploitation des enfants.
EN 1992, AU JAPON, le marché du sexe représentait 26 milliards d’euros,
soit l’équivalent du budget de l’armée.
LES CHIFFRES DE LA PORNOGRAPHIE EN LIGNE sont vertigineux.
En 2006, elle représentait 12 % des sites (89 % de ces sites étaient issus des
États-Unis) ; 35 % des téléchargements et 25 % des recherches sur les
moteurs. Le nombre de pages web consacrées à la pornographie était de
372 millions. Chaque seconde, 60 euros étaient dépensés pour du porno en
ligne, ce qui a généré plus de 2 milliard d’euros de revenus. Plus de
1,8 million d’internautes visitaient ces sites chaque minute. En dépit des
tentatives de réglementation, ces chiffres ne font qu’augmenter chaque
année.

Collectionneur
LE ROI D’ÉGYPTE FOUAD Ier (1868-1936) avait, dit-on, la plus belle
collection d’œuvres pornographiques au monde. Il restait, paraît-il, des
heures dans son musée à admirer ses acquisitions.
30 000 CASSETTES PORNOGRAPHIQUES, c’est la collection
personnelle du professeur MacLavana, président de la recherche sur la
sexualité humaine en Californie. Il prétend être le premier collectionneur de
films X au monde.
Déception
AU JAPON, des paysans pauvres qui ne trouvaient pas d’épouse, firent
venir des jeunes femmes des Philippines. Habitués à regarder des cassettes
pornos venant de ce pays, ils furent déçus de trouver des femmes timides et
effacées, et les renvoyèrent dans leur village.

Erreur
PRÈS DE SACRAMENTO, EN CALIFORNIE, une enseignante a offert à
ses élèves âgés de 10 à 11 ans, en guise de cadeau de fin d’année, un DVD
fait maison et contenant les meilleurs moments avec sa classe. Mal lui en a
pris, en effet, miss Defanti, par mégarde, avait enregistré sur ce DVD un
extrait dans lequel on la voit en train de faire l’amour. Effondrée,
l’enseignante, en pleurs, a téléphoné aux parents pour leur expliquer qu’il
s’agissait d’une « terrible erreur ».
UNE JEUNE SUÉDOISE DE 23 ANS a eu la mauvaise surprise de
découvrir que le CD d’exercices d’aérobic qui était offert pour l’achat d’un
paquet de Nestlé Fitness était un CD porno. Averti de sa bévue, le géant
suisse de l’agroalimentaire a promis à la jeune femme un dédommagement
rapide, mais l’histoire ne précise pas quand.

Films X
À L’ÉPOQUE DU COMMUNISME, comme la pornographie venue de
l’Ouest était interdite, les militaires de la RDA produisaient eux-mêmes des
films X. Les scènes « osées », destinées aux hauts dignitaires du pays,
étaient tournées par une unité secrète appartenant au service
cinématographique de l’armée.
EN 1975, L’AUTORISATION DES FILMS PORNOGRAPHIQUES en
France a donné naissance à une nouvelle forme de tourisme : le tourisme du
X. De l’autre côté des Pyrénées, le X étant interdit, c’est par dizaines de
milliers que les Espagnols traversèrent la frontière en autobus pour venir
voir des films pornos dans les cinémas de Perpignan.
Licenciement
EN BELGIQUE, UNE JEUNE CONDUCTRICE DE BUS a été licenciée
après que son employeur a découvert qu’elle était une star du porno.
Audrey, 24 ans et Miss Belgique nue 2009, avait passé avec succès son
permis de transport en commun. Mais, peu de temps après avoir commencé
à travailler en tant que conductrice de bus, elle a été convoquée par ses
supérieurs qui lui ont demandé des explications sur certaines photos
« osées » qu’ils avaient découvertes par hasard (?) sur le site de la jeune
femme. Audrey leur avoua qu’elle tournait des films pornos la nuit. Après
l’entretien, les dirigeants de la société lui ont demandé de choisir entre sa
carrière porno et celle de chauffeur de bus. Ne voulant pas abandonner le
cinéma, la jeune femme a été licenciée sous prétexte que ses activités
nocturnes faisaient courir un danger aux personnes qu’elle transportait.
EN 2009, UN BUREAUCRATE JAPONAIS, employé à la mairie de la
ville de Kinokawa, fut sanctionné parce qu’il regardait des films
pornographiques sur Internet au lieu de faire son travail. En neuf mois, ce
fonctionnaire de 57 ans aurait visité plus de 780 000 sites, soit 3 000 par
jour. Vu son âge, l’homme n’a pas été licencié mais a été rétrogradé et sa
paye diminuée de 100 yens.

Livres
HISTOIRE DE NE PAS S’ENNUYER dans le monde d’Anubis, les
Égyptiens déposaient dans les tombes des morts des papyrus sur lesquels
étaient dessinées des images pornographiques.
EN OCCIDENT, IL FAUDRA ATTENDRE 1524 pour que paraisse le
premier livre pornographique, I Modi ou les seize plaisirs. Cet ouvrage fut
l’œuvre de deux graveurs italiens, Raimondi et Romano.
LE KAMA SUTRA INDIEN, datant du IVe siècle, est sûrement l’œuvre
pornographique la plus connue au monde. Ce traité fait l’éloge de l’art
amoureux censé apporter la plénitude.
AU JAPON, JUSQU’AU MILIEU DU XIXe SIÈCLE, la coutume voulait
que la veille du mariage les parents offrent à leur fille un livre contenant des
images pornographiques, destiné à la préparer à la nuit nuptiale. Cette
tradition venait de la Chine où ce type d’ouvrage faisait partie du trousseau
de la jeune mariée.
LES PHILIPPINES TRANSFORMENT LES MAGAZINES et les livres
pornographiques illégalement entrés dans le pays. Saisis en douane, ils sont
recyclés en papier qui, offert à la Philippine Bible Society, sert à la
fabrication de livres religieux.

Maison de retraite
DEPUIS 2007, LA MAISON DE RETRAITE Thorupgaard, située dans la
banlieue de Copenhague, propose tous les samedis soir des films X à ses
résidents afin de détendre l’atmosphère et d’apaiser les esprits, notamment
ceux des personnes atteintes de démence. D’après la directrice, Mme
Auning, la projection de films pornographiques calmerait les pensionnaires
agités et éviterait ainsi une trop grande prise de calmants.

Moine
EN 2008, UN MOINE BÉNÉDICTIN ALLEMAND a été arrêté après avoir
volé 3 DVD de porno gay dans un sex-shop de Würzburg, en Bavière. Pris
en flagrant délit par la vendeuse, le religieux s’est enfui du magasin en
abandonnant son larcin dans une poubelle, mais a été bien vite arrêté par la
police. Comme le sex-shop se plaignait de vols à répétition, les policiers ont
perquisitionné la chambre du moine à l’abbaye de Maria Laach, en
Rhénanie-Palatinat, et y ont trouvé 230 DVD à caractère pornographique.

Politique
LA PORNOGRAPHIE AU SECOURS DE LA NATALITÉ, c’est ce qu’a
proposé une mère suédoise de trois enfants, Teres Kirpikli, candidate à la
députation du parti des Chrétiens-démocrates, pour relancer la natalité dans
le pays. Selon son programme, la projection continue de films X à la
télévision exciterait les couples et les inciterait à faire l’amour, et donc,
augmenterait les naissances.
EN 1987, UNE ÉLECTION montra à quel point la vie politique italienne
était malade. Par goût du canular, une jeune star du porno, la Cicciolina, se
présenta à la députation et, à la surprise générale, fut élue : il est vrai que la
candidate prônait la réouverture des bordels et le versement d’une
allocation spéciale pour ceux qui s’y rendraient.
DANS LES ANNÉES 1990, UN DÉPUTÉ DE LA CSU (parti ultra
conservateur de la majorité chrétienne-sociale allemande) a dilapidé près de
150 000 marks de deniers publics en communications avec le téléphone
rose passées depuis son bureau. Devant les journalistes qui l’interrogeaient,
il déclara que ce n’était pas par vice qu’il contactait ces services, mais pour
évacuer le stress que lui procurait sa fonction d’homme politique.
CE N’EST PAS LE COMPORTEMENT DE TROIS MEMBRES du Parti
populaire de José María Aznar qui réconciliera le peuple espagnol avec la
politique. En 2001, lors d’un débat au sein du parlement régional de Madrid
sur la violence conjugale, nos trois parlementaires passaient le temps en
regardant des sites pornographiques sur leurs portables. Ils furent chacun
condamnés à une amende de 1 000 euros.

Porte-bonheur
EN CHINE, LES IMAGES PORNOGRAPHIQUES n’étaient pas
seulement destinées à la seule instruction sexuelle ou à l’amusement, mais
servaient aussi de porte-bonheur : selon les croyances chinoises, l’acte
sexuel mettait en marche le yang qui effrayait les forces obscures et
maléfiques du yin. Jusqu’au milieu du XXe siècle, surtout dans le nord de la
Chine, on avait pris l’habitude de peindre une image pornographique sur la
doublure du tou-t’ow, vêtement triangulaire qui couvrait le ventre des petits
enfants. Par ailleurs, pour se prémunir des incendies et écarter les insectes,
les libraires chinois mettaient une ou deux estampes érotiques dans les
rayons de leur boutique (coutume utilisée aussi au Japon).
AU XVIe SIÈCLE, EN ITALIE, s’était répandue la mode de suspendre au-
dessus du lit conjugal un tableau représentant une belle nudité afin que
l’épouse l’admire lors du coït et puisse concevoir de beaux enfants. Cette
coutume singulière tirait son origine de la croyance qui voulait qu’un enfant
s’imprègne de ce que voyait la mère.
PROSTITUTION

Malgré l’évolution des mœurs, la prostitution reste encore de nos jours un


tabou que la société aborde en faisant preuve de gauloiserie, mépris ou
compassion.
• L’Antiquité a connu une pratique de la prostitution sous une forme à la
fois religieuse et sacrée. Les premiers écrits traitant de cette prostitution
sacrée datent des Sumériens – il est intéressant de noter que dans la langue
sumérienne, le terme le plus ancien pour « prêtresse » peut être rapproché
de celui de « prostituée sacrée ». Cette pratique avait pour but d’honorer les
dieux de la fertilité pour s’en assurer les bienfaits.
• Vers 450 avant notre ère, lorsque Hérodote visita Babylone, il fut
stupéfait par le nombre de prostituées qui pratiquaient leur commerce dans
les rues de la cité, et par la place honorifique qu’occupait la prostitution
chez les Babyloniens. C’était en l’honneur de la déesse Ishtar, dont la
particularité est d’avoir une vie sexuelle libre et sans tabous, que l’on
pratiquait la prostitution sacrée visant à accroître, par analogie, la fécondité
des troupeaux et la fertilité des sols. Les prostituées de Babylone
bénéficiaient d’un statut ambigu : respectées comme élément indispensable
pour attirer sur la cité les faveurs de la déesse Isthar, elles étaient aussi
rejetées et méprisées par leurs concitoyens, car ils les considéraient comme
inaptes à assurer les rôles d’épouse et de mère.
• Les Égyptiens pratiquèrent aussi la prostitution sacrée qu’ils
associèrent spécialement au dieu Amon et à la déesse à tête de chat Bastet.
• La prostitution sacrée en Grèce fut plus restreinte que celle existant
dans les pays du Proche-Orient. Les cas connus concernaient quelques
parties de l’Empire grec (en Sicile, à Chypre, dans le royaume du Pont ou
en Cappadoce) et la cité de Corinthe où le temple d’Aphrodite abritait plus
de 1 000 prostituées.
• La prostitution sacrée gagna Rome et se pratiquait uniquement lors des
fêtes de Vénus où les prostituées vénales, les lupae, participaient en tant
que telles, et dans certains temples où les prêtresses offraient leurs services
aux hommes en échange de quelques pièces déposées sur l’autel.
Dans une moindre mesure, la prostitution sacrée masculine a elle aussi été
pratiquée. Nous citerons les galles (prêtres eunuques) des temples de
Cybèle et d’Artémis qui s’accouplaient avec les visiteurs ou encore les
fidèles des cultes chaldéens et madianites, qui préféraient les prostitués
masculins aux femmes.
Avec le temps, la prostitution sacrée disparut, et seule la prostitution vénale
resta.
Plus soucieux des besoins financiers de la cité que de l’ordre public, l’un
des grands sages d’Athènes, le philosophe Solon (640-558 av. J.-C.), créa
les ancêtres de nos bordels, les dicterions. À part quelques femmes libres
qui se prostituaient pour survivre, la majorité des prostituées étaient
recrutées parmi les esclaves.
Alors que les maisons de tolérance contrôlées par l’État étaient destinées
aux gens du peuple, les proxénètes, souvent des femmes, se spécialisèrent
dans la prostitution « haut de gamme » réservée à l’élite grecque. Après une
sélection rigoureuse, les maquerelles éduquaient les futures courtisanes, les
hétaïres, dans l’art de l’amour et de la séduction. Les jeunes filles
apprenaient les pratiques sexuelles sous toutes leurs formes, la subtilité du
maquillage et de l’habillement, le chant, la musique, la danse, les règles
d’hygiène et aussi toutes les recettes contraceptives et abortives. Après cet
apprentissage, les fillettes, dès l’âge de 6 ans, commençaient à pratiquer
leur commerce.
En matière de prostitution, l’Empire romain adopta le système grec en
créant les fameux « lupanars » et y ajouta, en 180 av. J.-C., sous le règne de
l’empereur Marcus, le « fichage » des filles de joie.
• Avec la disparition de l’Empire romain, le monde devint chaotique,
frustre, les mœurs rudes, et la Pax Romana fut remplacée par une
succession de conflits entre seigneurs de la guerre. La prostitution fit sont lit
dans ce contexte de violence et d’anarchie. Bien des seigneurs s’en
inquiéteront et essaieront, à leur manière, c’est-à-dire brutale et répressive,
d’éradiquer la prostitution des villes de leur royaume. Ainsi, Théodose le
Grand (347-395) ordonna d’envoyer en exil tous les pères, époux et maîtres
qui prostituaient leurs filles, femmes ou esclaves. Au siècle suivant, le roi
des Wisigoths Théodoric Ier (418-451) alla plus loin en proclamant que le
proxénétisme était passible de la peine de mort. En 506, un autre roi
Wisigoth, Alaric II, promulgua un recueil de lois, le Bréviaire d’Alaric,
dans lequel était précisé que les prostituées étaient aussi coupables que les
proxénètes et méritaient le fouet. Ce code survivra jusqu’à Charlemagne
(742-814) qui accentua les peines contre les prostituées : elles pouvaient
encourir jusqu’à 300 coups de fouet (peine de flagellation la plus élevée
dans le Bréviaire d’Alaric) et avoir les cheveux coupés, et, en cas de
récidive, être vendues comme esclaves.
• Dans ce monde de violence et de répression, l’empereur byzantin
Justinien Ier, qui régna de 527 à 565, s’attaqua lui aussi à la prostitution,
mais en comprenant qu’avant toute chose, il fallait vaincre le mal à la
racine. Dans son Corpus juris civilis, il renforça les peines contre les
proxénètes et abolit l’interdiction à une prostituée de se marier. Dans le
même temps, il créa un centre de réadaptation sociale pour anciennes
prostituées.
• Saint Louis (1226-1270) fut le seul monarque à essayer d’éradiquer la
prostitution. Par trois fois, en 1254, 1256 et 1269, il édita des ordonnances
sanctionnant durement les femmes faisant commerce de leur corps. Devant
le peu de résultats obtenus, le monarque abandonna l’idée de faire
disparaître la prostitution de son royaume et se contenta de la contrôler en
créant des lieux dédiés au commerce sexuel à l’extérieur des villes. Face à
l’inefficacité de la répression, la société adopta une stratégie différente,
préférant une certaine débauche sous contrôle, à un désordre sexuel – c’est
à cette époque que les responsables de l’ordre public, municipalités,
seigneurs laïcs ou ecclésiastiques, organisèrent progressivement « la
fornication municipalisée » en construisant les « prostibulums » dans
lesquels, lors des périodes de grande pauvreté, un nombre important de
femmes se livraient à la prostitution pour survivre. En plus de canaliser
l’agressivité sexuelle des hommes, et donc de maintenir l’ordre public, les
bordels municipaux avaient l’avantage d’être une considérable source de
profit financier. Cette tolérance aboutira au XVe siècle à
l’institutionnalisation de la prostitution.
• Au cours du XVIe siècle, la tendance à organiser la prostitution s’inverse
et la fermeture des maisons closes se généralise dans toute l’Europe jetant
des dizaines de milliers de prostituées dans les rues.
• La période du XVIIe au XIXe siècle est marquée par la volonté de lutter
contre la prostitution. Dans un premier temps, des mesures radicales tentent
d’éradiquer ce « fléau » : les femmes coupables de mauvaise vie sont
emprisonnées ou bannies. Cependant, ces mesures sont vite abandonnées ou
pas du tout appliquées. Des asiles voient le jour pour accueillir les femmes
repenties et les femmes risquant, par leur pauvreté et leur célibat, de tomber
dans la prostitution. On donne aussi une chance aux prostituées de refaire
leur vie et de devenir d’honnêtes femmes en les déportant dans les colonies.
Malgré ces mesures, la prostitution ne fera que croître (à la veille de la
Révolution française, on estime qu’il y avait plus de 40 000 prostituées à
Paris), ce qui amènera le Directoire, puis Napoléon à codifier le plus vieux
métier du monde (création d’un registre de la prostitution parisienne en
1796, et organisation de visites médicales et régulières obligatoires pour les
prostituées en 1802).
• Au XIXe siècle, le culte de l’argent fit disparaître le peu de considération
humaine accordé aux prostituées : les filles de mauvaise vie étaient
désormais considérées comme des « marchandises rémunérées » et non
comme des êtres humains. La conscience bourgeoise, corsetée dans des
interdits sexuels, s’accommodera bien de cette vision de la prostituée :
d’une certaine façon, payer lave sa faute.
Cette époque verra apparaître les « demi-mondaines » qui sont des
courtisanes, autrement dit des prostituées qui choisissent leurs amants et
travaillent pour elles-mêmes et non pour un proxénète. La fonction
principale de ces femmes était de servir de faire-valoir à leur
« bienfaiteur ». En effet, s’afficher en public avec une femme qu’on
entretenait à prix d’or était une façon de montrer sa richesse et sa puissance.
• Le XXe siècle verra un « séisme » s’abattre sur les prostituées : la
fermeture des maisons closes (avril 1946). Sous la pression des
mouvements féministes et du retour de la morale, les gouvernements
fermeront ces établissements, ce qui aura pour effet de déverser dans les
rues des centaines de milliers de prostituées qui pratiqueront leur métier
dans des conditions beaucoup plus dramatiques que dans les bordels.
La misère sociale et sexuelle ainsi que les profits gigantesques qu’engendre
la prostitution anéantissent l’idée de voir un jour le plus vieux métier du
monde disparaître.

Accusation
EN FÉVRIER 1877, UNE DEMOISELLE LIGERON fut arrêtée par la
police pour « allure équivoque ». Interrogée sans ménagement au bureau
des mœurs, elle s’affola et avoua qu’elle se prostituait, puis signa une
déposition en ce sens. Elle resta dix jours en prison, jusqu’à ce que les
médecins du dispensaire découvrent, stupéfaits, qu’elle était vierge.
Relâchée, sous le choc de cette épreuve trop dure, trop humiliante et trop
douloureuse, elle mourut quelque temps plus tard.

Adultère
AU IIIe SIÈCLE AVANT J.-C., dans tout le monde antique existait la
« prostitution hospitalière ». C’était une tradition qui donnait au chef de
famille la possibilité de laisser à disposition d’un visiteur sa femme ou sa
fille en échange de quelques pièces.

Call-girl
UN HOMME D’AFFAIRES ISRAÉLIEN DE 48 ANS, en visite à Eilat,
dans le sud d’Israël, fit appel aux services d’une call-girl. Lorsqu’il ouvrit la
porte de sa chambre d’hôtel, il s’aperçut, effrayé, que la prostituée n’était
autre que sa propre fille. Résultat : il fit un malaise cardiaque qui nécessita
une hospitalisation de deux jours, et sa femme demanda le divorce après
avoir appris la mésaventure de son mari.

Chaussure
DANS LA GRÈCE ANTIQUE, LES FILLES DE JOIE utilisaient une
singulière technique de racolage. Sous la semelle d’une de leurs sandales
était cloutée l’injonction « suis-moi » qui s’imprimait dans la poussière des
rues.

Codes vestimentaires
À ROME, LE SÉNAT AVAIT IMPOSÉ aux prostituées la toge ouverte sur
le devant et les chaussures rouges.
LA COULEUR ROUSSE a toujours été associée à la prostitution. Ainsi,
saint Louis tolérait que certaines femmes fassent commerce de leur corps à
condition qu’elles se teignent les cheveux en roux pour qu’on les distingue
des femmes honnêtes. Un édit, datant de 1254, codifia cette obligation.
LE XIVe SIÈCLE VIT UNE SURPRENANTE RÉVOLTE. Les prostituées
s’insurgèrent contre l’interdit royal de porter des habits en soie, cette
matière étant réservée aux nobles et aux bourgeois. La même contrainte fut
imposée aux prostituées de Londres qui se virent, en plus de la soie,
interdire le port de la fourrure.
À VENISE, LES FILLES DE JOIE étaient obligées d’arpenter le trottoir un
ruban jaune autour du cou et chaussées de souliers plats ou de pantoufles.
Les souteneurs n’étaient pas mieux lotis puisqu’ils devaient porter un
vêtement de couleur jaune, sous peine d’être fouettés en public.
LE ROI D’ANGLETERRE ÉDOUARD III (1312-1377) obligea les
prostituées à enfiler leurs vêtements à l’envers pour se faire reconnaître et
se distinguer des autres femmes

Condamnation
EN FRANCE, SOUS L’ANCIEN RÉGIME, les prostituées avaient le crâne
rasé si on les trouvait en train d’exercer leur coupable commerce dans des
lieux publics.
EN 1687, LOUIS XIV MENAÇA de couper les oreilles et le nez de toutes
les femmes qui se prostituaient près du château de Versailles.
AU XVIIIe SIÈCLE, À TOULOUSE, les femmes surprises à racoler sur la
voie publique étaient enfermées dans une cage en fer et jetées à trois
reprises dans la Garonne (la cage était retirée lorsque les condamnées
étaient à la limite de la suffocation). Une fois les trois « bains » pris, les
prostituées restaient là toute la nuit, suspendues dans leur cage. Au matin, si
elles étaient encore vivantes, elles étaient conduites dans un couvent.
POUR SUPPRIMER LA PROSTITUTION, le médecin et criminologiste
italien Cesare Lombroso (1835-1909) préconisait de cautériser le clitoris
des prostituées. Il fit l’expérience sur quelques pauvres filles sans grand
résultat.
EN 1975, LORSQUE LA RÉPUBLIQUE POPULAIRE
DÉMOCRATIQUE DU LAOS FUT PROCLAMÉE, la première chose que
firent les nouveaux dirigeants fut de fusiller toutes les prostituées du pays.
Mme ASMAH SYAHROMI, député musulmane du parlement indonésien,
proposa, en 1978, une solution radicale pour éradiquer la prostitution du
pays : pendre tous les clients des prostituées.
LES DÉPUTÉS SUÉDOIS ont voté en 1999 une loi instituant des amendes
et une peine de six mois d’emprisonnement à toute personne demandant les
services d’une prostituée. Du coup, la plupart des prostituées suédoises ont
émigré au Danemark où elles peuvent exercer librement leur métier.
DANS LA POLICE MUNICIPALE des grandes villes de Californie existe
un service chargé d’arrêter les clients des prostituées. Pour appréhender les
« délinquants du sexe », ces services utilisent des méthodes à la limite de
l’illégalité. À la tombée de la nuit, des policières, déguisées en prostituées,
abordent les hommes dans les rues et leur proposent leurs services. En cas
de refus, elles baissent leurs tarifs jusqu’à une somme dérisoire, qui finira
par décider les plus récalcitrants. Au moment de la transaction, des
policiers, planqués non loin de là, arrêtent le client piégé et l’emmènent au
poste de police. Là, il aura le choix entre l’inculpation et des travaux
d’intérêt général ou une amende de 500 dollars accompagnée d’une journée
à « l’école des clients » au cours de laquelle d’anciennes prostituées lui
expliqueront la face noire de la prostitution et le culpabiliseront pour son
attitude coupable.

Diplomatie
DURANT LES DERNIÈRES ANNÉES DE L’EMPIRE MANDCHOU,
lorsque le gouvernement impérial voulut, dans une démarche de
modernisation, organiser un service diplomatique, l’administration se
trouva devant un problème un peu particulier. Il était indispensable que les
diplomates en poste à l’étranger soient accompagnés d’une femme. Mais les
épouses principales des hauts dignitaires, élevées dans les traditions
anciennes, ne connaissaient pas les langues étrangères et n’avaient aucune
notion du mode de vie occidental qui pouvait les choquer et les rendre
gauches. De nombreux diplomates allèrent alors dans les bordels des
grandes villes portuaires chercher des prostituées plus habituées aux
coutumes occidentales, qui jouèrent le rôle d’épouse.

Double vie
UNE JEUNE ESPAGNOLE DE 26 ANS, affectée à la surveillance du
Palais royal de Madrid, a été renvoyée de la garde civile espagnole en 1999
pour sa double vie : le jour, elle tamponnait les droits d’entrée au Palais
royal, et la nuit, elle se prostituait dans un bordel de luxe de la capitale
espagnole.

Dot
EN LYDIE (ROYAUME SITUÉ EN ASIE MINEURE) et en Nouvelle
Numidie (colonie phénicienne), il était de coutume que les filles s’adonnent
à la prostitution pour constituer leur dot. C’est sous le règne de l’empereur
Constantin Ier (270/288-337) que cette pratique fut interdite. À l’heure
actuelle, cette tradition subsiste encore dans la tribu algérienne des Ouled
Naïl.

Essaim
DANS LA CHINE ANCIENNE, les princes et les hauts fonctionnaires
entretenaient, en plus de leur harem, une myriade de prostituées, les nu-yue.
Ces musiciennes et danseuses étaient chargées d’animer les banquets
officiels et les orgies privées. On offrait aussi leurs services en cadeau, dans
les cours princières et en diplomatie. Les nu-yue pouvaient être utilisées à
tout autre chose, comme dans cette histoire datant de 513 av. J.-C. où un
fonctionnaire, en mauvaise posture dans un procès, en envoya au juge un
« essaim » pour le corrompre.

Forfait
UNE JEUNE PROSTITUÉE BRÉSILIENNE, Fernanda, a trouvé un moyen
original pour éviter le marchandage, les retards de paiement et les chèques
en bois : elle propose un forfait mensuel à ses clients. Suivant les
obligations spécifiées dans un contrat signé au début du mois, une somme
forfaitaire est versée par le client à Fernanda qui s’engage à passer quatre
soirées durant le mois avec lui. Une remise est faite aux clients fidèles.

Mécontent
MÉCONTENT DES SERVICES D’UNE PROSTITUÉE nigérienne, un
jeune Italien a appelé de sa voiture et sur son portable la police pour qu’elle
oblige la jeune fille à rembourser les 13 euros que lui avait coûtés la passe.
Les autorités judiciaires ont poursuivi le jeune homme pour « utilisation
abusive d’un numéro d’urgence ».

Prix
LA COURTISANE GRECQUE LAMIA restera dans l’histoire comme la
femme la plus chère. Le roi Démétrios Poliorcète, qui régna sur la
Macédoine de 294 à 287 av. J.-C., voulait absolument coucher avec la belle
Lamia. Avant de lui accorder ses faveurs, elle lui demanda 250 talents,
somme astronomique à l’époque. Le roi ne protesta pas et fit lever un impôt
spécial sur le savon pour payer sa nuit d’amour avec la belle courtisane.
AU JAPON, LES EMPLOYÉS MÉRITANTS se voient attribuer, par leur
patron, des récompenses dont le premier prix est un sex-tour aux
Philippines.
Remerciement
EN SIGNE DE REMERCIEMENT, LES SÉNATEURS DE ROME
instaurèrent une fête en l’honneur de la déesse Flora, qui n’était autre
qu’une prostituée qui avait fait don de sa fortune au sénat.
EN 1974, LORS DE « LA RÉVOLUTION DES ŒILLETS », dans une
liesse populaire indescriptible, le Portugal se libérait d’une dictature
sanglante qui avait duré 41 ans. Pour remercier les militaires du soutien
qu’ils avaient apporté aux révolutionnaires, les prostituées de Lisbonne
proposèrent un rabais de 50 % sur leurs tarifs à tous les militaires dont le
grade était inférieur à celui de lieutenant.

Religion
AU COURS DE LA PREMIÈRE CROISADE (1096-1099), les croisés
emmenèrent avec eux plus de 2 000 prostituées pour satisfaire leurs
besoins. En 1270, lors de la huitième croisade, il y en eut 13 000. Ce chiffre
fit perdre à saint Louis tout espoir d’éradiquer la prostitution dans son
royaume.
AU DÉBUT DE L’ÈRE CHRÉTIENNE, les Romains avaient institué dans
le calendrier deux fêtes pour les prostitués : le 25 avril pour les hommes et
le 26 avril pour les femmes.
LA BASILIQUE SAINT-PIERRE DE ROME est le plus grand édifice de la
chrétienté. Peu de gens savent que c’est en partie grâce aux prostituées que
cette merveille a pu être achevée. En effet, ne pouvant finir la construction
de la basilique faute d’argent, le pape Léon X (1475-1521) créa un impôt
spécial pour les filles de joie. La somme considérable de 20 000 ducats fut
ainsi récoltée.
LES ÉGLISES NE FURENT PAS uniquement des endroits où l’on venait
prier Dieu, mais aussi des lieux où les prostituées exerçaient leur métier. Le
plus souvent, elles effectuaient leurs passes dans les clochers, d’où leur
surnom d’« hirondelles ».
DEVANT L’ESPRIT DE DÉBAUCHE QUI RÉGNAIT AU XVIIIe SIÈCLE,
les autorités tentèrent de remettre un peu d’ordre dans les mœurs de la
société. La police engagea une lutte sans merci contre les prêtres en allant
les surprendre dans les bordels pour leur dresser des procès-verbaux. Les
archives policières de cette époque révèlent que certains hommes d’Église,
plus sensibles à l’argent qu’à la misère humaine, se transformèrent en
véritables proxénètes, en proposant aux maquerelles des filles dont
certaines n’avaient pas plus de 11 ans.

Travestissement
AU XVe SIÈCLE, FLORENCE A VU SES PROSTITUÉES adopter une
étonnante mode vestimentaire : elles s’habillaient en hommes. Ce
travestissement était dû à l’homosexualité galopante qui régnait dans la
ville. En effet, comme les hommes préféraient les prostitués masculins aux
prostituées féminines, le seul moyen qu’avaient trouvé ces dernières pour
survivre était de tromper leurs clients en s’habillant de la sorte.
PUDIBONDERIE ET CHASTETÉ

En mai 1968, dans les rue de Paris, de jeunes manifestants criaient à pleins
poumons : « 2 000 ans de contraintes pudibondes, ça suffit ! » Ces
révolutionnaires se trompaient sur deux points : d’une part, les sociétés
n’ont pas toujours, et de loin, été corsetées par la pudibonderie (de
nombreux textes du Moyen Âge décrivent avec quelle désinvolture et
impudicité les individus de tous âges, de tous sexes et de tous milieux, se
baignaient ensemble dans les rivières ou les étuves, aussi nus qu’à leur
naissance). D’autre part, les « contraintes » n’ont pas toujours été aussi
drastiques qu’on le pense : par peur de vivre dans un monde sans règles et
dissolu, la société accepte la pudibonderie tant que celle-ci reste modérée.
Cette contrainte est d’autant plus facile à imposer qu’elle s’appuie sur un
sentiment inné de l’homme : la pudeur.
• La différence entre la pudibonderie et la chasteté est que même si les
pudibonds considèrent la sexualité comme dangereuse et source de tous les
malheurs, ils en admettent malgré tout sa nécessité. Il en va autrement chez
les personnes chastes où la sexualité est vue comme la pire des
abominations qu’il faut combattre par tous les moyens. On peut définir la
chasteté comme la forme aboutie de la pudibonderie.

Accouchement
EN 1459, UN TERRIBLE MAL DE VENTRE contraignit Marguerite de la
Croix, une pauvre paysanne bourguignonne de 18 ans, à se retirer derrière
un buisson. À sa grande stupéfaction, elle mit au monde un enfant
prématuré et mort.
AU XVIe SIÈCLE, LE POIDS DE LA PUDIBONDERIE obligeait les
médecins à accoucher leurs patientes dans des conditions ridicules.
L’enfantement devait se faire dans une pièce obscure et le gynécologue
devait accoucher la patiente les mains en dessous des draps afin de ne pas
voir l’intimité de la femme en couches.

Alphabet
LA PUDIBONDERIE, QUI SÉVISSAIT dans les écoles de la République
française, touchait l’absurde. Jusqu’en 1924, lorsque les jeunes filles
apprenaient l’alphabet, elles ne devaient pas prononcer la lettre Q jugée
obscène.

Artichaut
AUTREFOIS, À PROPOS D’UN ARTICHAUT, on ne disait pas « foin »
mais barbe ou coton, et on ne disait pas « fond » mais cul. C’est le grand
cuisinier Antonin Carême (1748-1833) qui, par pudibonderie, imposa ces
termes qu’on utilise encore aujourd’hui.

Auscultation
DE LA PLUS GRANDE ANTIQUITÉ jusqu’au XXe siècle, les médecins
chinois ont utilisé des figurines en ivoire, les « statuettes de diagnostic »,
offrant l’image d’une femme nue allongée sur le côté et qui permettait à la
malade de désigner les parties qui la faisaient souffrir sans prononcer les
noms impudiques. Ce procédé fut repris en Europe au début du XIXe siècle
dans certains pensionnats de jeunes filles, la seule différence étant que le
bois remplaçait l’ivoire dans la fabrication des figurines.
AUTREFOIS, POUR PRÉSERVER L’INTIMITÉ des religieuses, les
visites médicales se faisaient à travers une petite grille en fer.
MACRINE ÉTAIT UNE RELIGIEUSE d’une pudeur excessive qui fut
atteinte d’un cancer du sein. En 379, son état était tel que son entourage
sollicita l’intervention d’un médecin. Voyant que le praticien voulait lui
ausculter la poitrine, elle s’écria : « Plutôt les pires souffrances que ça ! »
Elle n’accepta pour tout soin qu’un signe de croix sur le sein malade. Elle
s’éteignit quelques mois plus tard dans de terribles souffrances.
ÉTANT D’UNE PUDIBONDERIE MALADIVE, la reine Isabelle de
Castille, dite la Catholique, ne voulut jamais dévoiler son corps aux
médecins pour qu’ils puissent la soigner. Recluse à Medina del Campo, elle
mourut le 26 novembre 1504 d’un cancer de l’utérus.
LES AUSCULTATIONS GYNÉCOLOGIQUES du XVIe siècle se
déroulaient d’une manière ridicule. Pour éviter que les femmes enceintes ne
voient le visage de celui qui allait si intimement les toucher, les médecins
étaient obligés d’entrer dans la chambre des futures mères en rampant sur
les mains et les genoux.
LA PUDEUR DU PEINTRE ESPAGNOL MURILLO (1618-1682) n’avait
d’égale que son adresse à peindre. Un jour, alors qu’il descendait
l’échafaudage lui servant à peindre une fresque commandée par le père
supérieur des capucins de Cadix, son pied glissa et il tomba, se cassant le
col du fémur. Alors que l’on voulait appeler un médecin pour le soigner,
Murillo refusa qu’on l’ausculte, sous prétexte que la blessure était placée à
un endroit trop intime pour qu’il l’expose. Malgré tous les arguments
invoqués pour lui faire entendre raison, Murillo, le pudique, refusa de se
laisser mettre à nu. Il mourut l’année suivante, après des mois de souffrance
provoquée par la gangrène qui avait gagné sa blessure.
CE N’EST PAS POUR UNE MEILLEURE EFFICACITÉ que le grand
médecin René Laennec (1781-1826) inventa le stéthoscope, mais par
timidité et pudibonderie. En 1816, une ravissante femme à la poitrine
généreuse entra dans le cabinet du praticien. Normalement, pour ausculter
sa patiente, René Laennec aurait dû poser son oreille sur la poitrine dénudée
de la jeune femme afin d’écouter les battements de son cœur. Mais le jeune
docteur, voyant les magnifiques seins de la belle, se mit à rougir. N’écoutant
que son courage, il prit un journal posé sur son bureau, le plia en forme
conique, et le posa sur la poitrine de la malade. Le stéthoscope était né.

Bain
AU COURS DU XVIe SIÈCLE, les baigneurs qui ne portaient pas de
caleçon ou de linge autour de la taille étaient condamnés à une forte
amende, voire à des mesures plus radicales, comme en Allemagne où les
contrevenants se voyaient confisquer leurs habits.
À LA FIN DU XIXe SIÈCLE, avec les théories hygiénistes, les bains de mer
devinrent à la mode. En Angleterre, la pudeur est un devoir pour la femme,
et il est inconvenant que les hommes et les femmes se baignent ensemble.
Pour préserver l’intimité des dames, on avait trouvé un moyen ingénieux :
chaque sexe allait à son tour se baigner. Les hommes entraient toujours les
premiers dans l’eau, et les femmes attendaient loin de la plage pour éviter
de voir les hommes à demi-nus, ce qui aurait pu les émoustiller. Puis, au
bout d’un certain temps, le son d’une cloche faisait sortir les messieurs de
l’eau qui, après s’être séchés puis habillés, quittaient l’endroit du bain. Une
fois la place vidée, un deuxième coup de cloche invitait les femmes à
prendre leur bain en toute sérénité.

Cécité
DE PEUR QUE LA VUE D’UN CORPS NU n’entraîne une trop grande
excitation risquant d’aboutir à des actes lubriques, on aurait pu croire que la
religion chrétienne obligerait les couples à faire l’amour dans le noir ; et
bien non ! Tout au contraire, l’Église interdisait aux personnes de
s’accoupler la nuit, de peur que le fait de procréer dans le noir rende le
nouveau-né aveugle.

Ceinture de chasteté
DANS L’UNE DE SES CHRONIQUES, l’écrivain français Brantôme
(1540-1614) rapporte l’histoire savoureuse d’une dame qui, pour obtenir le
double de la clef de sa ceinture de chasteté, avait accordé ses faveurs au
serrurier qui avait conçu cette « prison intime ».
EN 2005, À L’AÉROPORT INTERNATIONAL D’ATHÈNES, lors du
passage d’une Anglaise sous le détecteur de métaux, l’alarme se mit à
sonner. Aussitôt, les agents de sécurité emmenèrent la suspecte pour la
fouiller. Les deux femmes, chargées de la fouille, n’en crurent pas leurs
yeux lorsqu’elles découvrirent que la passagère portait une ceinture de
chasteté. La femme avoua aux policiers que son mari, d’une jalousie
maladive, lui imposait le port de cette ceinture.
EN 2008, POUR ÉVITER LA PROSTITUTION, la police de la station
touristique de Batu, sur l’île de Java, en Indonésie, a incité les employées
des vingt salons de massage à mettre un cadenas à leur pantalon en guise de
ceinture de chasteté. Devant les résultats encourageants, d’autres villes
envisagent d’adopter cette mesure.

Cinéma
LE CODE DE LA PUDEUR HOLLYWOODIEN interdisait que l’on
montre un nombril à l’écran, la forme de ce dernier rappelant trop celle du
sexe féminin. Aussi, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, les actrices
jouant le rôle de danseuses de harem devaient porter un cache-nombril
ornemental.
AUX ÉTATS-UNIS, SI UNE SCÈNE DE BAISER s’effectuait sur un lit,
l’homme devait avoir un pied sur le sol.
DANS LES ANNÉES 1930, une ville du Texas promulgua une loi
interdisant au public des cinémas de « faire les yeux doux » aux actrices de
l’écran.
JUSQU’AU DÉBUT DES ANNÉES 1940, la censure américaine imposait
dans les films que les chambres aient deux lits séparés, y compris celles des
couples mariés.
EN 1995 UN MOUVEMENT RELIGIEUX AMÉRICAIN, le groupe
American Life League, a accusé trois dessins animés de The Walt Disney
Company, le Roi lion, Aladdin et la Petite sirène de contenir des messages
indécents. Selon le porte-parole du mouvement religieux, le mot « sexe »
apparaît dans le Roi lion, une érection est visible dans la Petite sirène, et,
enfin, une invitation à se déshabiller est lancée dans Aladdin.
DONALD ET DAISY SONT IMMORAUX, du moins c’est ce qu’affirme
un comité pour la jeunesse finlandaise. Celui-ci fait remarquer que les deux
personnages de Walt Disney vivent, depuis cinquante ans, en concubinage
et qu’ils ont une « parenté douteuse » avec les trois neveux de Donald. Pour
tous ces faits, le comité demande que l’État protège les enfants de cette
immoralité.

Contrat
AVANT TOUT FLIRT, LES ÉTUDIANTS de l’université d’Antioche dans
l’Ohio (USA) doivent passer un contrat avec les autorités de l’école
stipulant jusqu’où les deux parties envisagent d’aller. Si d’aventure les
contractants veulent aller plus loin que prévu, ils doivent signer un nouveau
contrat.

Cuisse
DANS LA HAUTE BOURGEOISIE de l’époque victorienne, il était
inconvenant de proposer la cuisse d’une volaille à une dame, cette partie
étant considérée comme un symbole sexuel.

Danse
LA DANSE INDIENNE ODISSI, qui était autrefois exécutée dans les
temples par les maharis (danseuses sacrées) en l’honneur du dieu Jagannath
(seigneur de l’Univers), fut interdite par l’administration coloniale anglaise
qui la jugeait trop sensuelle.
LORSQUE LES MISSIONNAIRES ANGLO-SAXONS débarquèrent à
Tahiti, ils furent scandalisés par la danse orira’a qu’ils assimilèrent à de la
débauche. Avec l’aide de l’armée coloniale, ils réussirent à interdire cette
danse. C’est en 1880, lorsque la Polynésie devint française, que cette danse
retrouva toute sa place dans la culture polynésienne.
AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE, LES LIGUES DE MORALITÉ américaines
avaient inventé une ceinture spécialement étudiée pour interdire aux
danseurs de danser trop près l’un de l’autre. Cette ceinture avait sur le
devant une proéminence interdisant tout contact.
ORIGINAIRE DU SÉNÉGAL, LE SABAR (danse du ventilateur) se danse
au rythme des tam-tams en ondulant des hanches et en secouant
énergiquement les fesses. En 2005, sous prétexte que certaines femmes
dansaient le sabar la jupe relevée et sans culotte, le gouvernement malien en
interdit la pratique ; les contrevenantes risquant de trois mois à deux ans de
prison pour « outrage public à la pudeur ».
EXCÉDÉ PAR LES CHORÉGRAPHIES OSÉES des danseuses qui
accompagnent les groupes de musique, le ministère congolais de la Culture
et des Arts a pris des mesures pour mettre fin à ces spectacles qualifiés
« d’actes favorisant la dépravation des mœurs ».
EN 2008, LES AUTORITÉS ÉGYPTIENNES ont imposé aux danseurs de
l’Opéra du Caire de ne plus danser en collant et justaucorps (jugés
obscènes) mais avec des habits amples pour cacher leur anatomie.

Étiquette
EN 1993, LES LIGUES DE VERTU américaines ont contraint la baronne
de Rothschild à changer l’étiquette (dessinée chaque année par un artiste
différent) des bouteilles de son fameux Mouton Rothschild pour le marché
américain, car elle représentait une jeune adolescente nue.

Eunuque
IL ARRIVE QU’AU BOUT D’UN CERTAIN TEMPS, LES EUNUQUES
soient pris d’une terrible envie de retrouver leurs attributs masculins et
essaient de le faire par tous les moyens. Le cas le plus célèbre est celui de
l’eunuque chinois Wei Chung-hsien. Tombé fou amoureux d’une concubine
qu’il était chargé de surveiller, il voulut regagner toute sa virilité. Sur le
conseil d’un médecin, qui lui conseillait de manger sept cervelles humaines,
il fit venir sept criminels, les tua de ses propres mains, leur ouvrit le crâne et
mangea leurs cervelles encore chaudes. Quand, au bout de quelques mois, il
s’aperçut que ses attributs sexuels ne repoussaient pas, il tomba dans une
profonde dépression.

Habits
AU XIVe SIÈCLE, LA NOBLESSE portait d’incroyables chaussures au bout
exagérément long : les poulaines. Ces chaussures, qui avaient une
dimension extraordinaire (jusqu’à deux mètres selon le rang social du
porteur) donnaient l’impression que chaque pied avait un long sexe sur le
devant. Connotées trop phalliques, les poulaines furent interdites par
l’Église (ordonnance royale de 1368).
POUR SIGNALER À LEURS FEMMES qu’ils ne voulaient pas faire
l’amour avec elle, les hommes du Moyen Âge gardaient pudiquement leur
chemise
LE XVIe SIÈCLE VOIT APPARAÎTRE À VENISE, une mode de
chaussures tout aussi extravagantes : les chopines. Afin de sensualiser leur
silhouette, les élégantes de la cité des Doges portaient des chaussures
rehaussées par de très hauts patins. Ces chaussures, qui pouvaient atteindre
75 cm de haut, rendaient la marche si difficile et si dangereuse (les rapports
de police de l’époque indiquent que plusieurs prostituées avaient trouvé la
mort en tombant du haut de ces chaussures) que celles qui les portaient se
déplaçaient appuyées sur les épaules de deux servantes se tenant de chaque
côté d’elles. Même si, à la différence des poulaines, il n’y eut pas de bulle
papale condamnant les chopines, de nombreux prêtres, du haut de leur
chaire, fustigèrent ces « objets du Diable ». Associées aux mœurs dissolues,
inesthétiques et trop dangereuses, elles furent interdites. Cette mode des
chopines réapparut sous Louis XVI. Les dames de la Cour, qui portaient ces
« extravagances », ne pouvaient marcher qu’appuyées sur deux cannes, ce
qui leur donnait une allure ridicule.
AU XVIIIe SIÈCLE, LES FUTURS MARIÉS américains avaient le droit de
passer une nuit ensemble avant le mariage. Toutefois, l’homme devait
porter une « chemise de chasteté » qui se présentait sous la forme d’un
grand sac de toile que l’on cousait. Ainsi enfermé, le futur mari ne pouvait
pas toucher sa future épouse. De plus, il devait se colorer l’intérieur de la
bouche avec une solution noire destinée à trahir le couple si celui-ci avait eu
l’« inconcevable idée » de s’embrasser durant la nuit.
À L’ÉPOQUE VICTORIENNE, on apprenait aux jeunes filles de la bonne
société à s’habiller les yeux fermés pour éviter que la vision de leur nudité
ne fasse naître en elles de mauvaises pensées.
AUX ÉTATS-UNIS, UNE LOI DE LA VILLE DE HASTINGS dans le
Nebraska, oblige le gérant d’un hôtel à donner deux chemises de nuit à
chaque couple qui passe une nuit dans son établissement. Tout cela, pour
que la nudité n’incite pas les deux individus à faire l’amour.
DEVANT LES CORSAGES PROVOCANTS des dames, se créèrent, en
Europe et aux États-Unis, des ligues contre cette mode indécente. L’une de
ces nombreuses ligues, fondée à Paris en 1892 par trois sénateurs, dont
René Bérenger, surnommé « le Père la pudeur », furent d’une efficacité
redoutable. Leur plus grande victoire fut d’avoir imposé aux femmes le port
d’un maillot sous leur corsage.
SOUS LOUIS XV, UN ARRÊTÉ DE POLICE obligea les danseuses et les
comédiennes à porter une culotte pour ne pas troubler les souffleurs par le
spectacle qu’elles offraient en contre-plongée. Après cette loi, les « hommes
des fosses » se plaignirent que leur métier avait perdu beaucoup de son
attrait.
DANS LE CADRE DE SA « CAMPAGNE D’AUTHENTICITÉ » et du
retour des bonnes mœurs, l’ancien président du Zaïre, Mobutu (1930-1997),
avait interdit aux Zaïroises de porter la minijupe, trop impudique à ses
yeux.

Harcèlement
EN ISRAËL, SOUS COUVERT DE LUTTE contre le harcèlement sexuel
au travail, la loi interdit à un homme de proposer un repas à l’une de ses
collègues, même en dehors des heures de travail. Les contrevenants risquent
une forte amende.
Infibulation
DANS CERTAINS PAYS, LA VIRGINITÉ est un bien précieux qu’il faut
préserver jusqu’au mariage sous peine de voir s’abattre le déshonneur sur la
famille de la mariée. Pour empêcher les filles d’être déflorées avant le
mariage, dans des sociétés africaines, géographiquement situées sur une
bande allant du Soudan au Sénégal, on pratique l’infibulation qui consiste à
interdire l’entrée du vagin en cousant les lèvres ou en les perforant pour les
fermer avec des anneaux, voire, en les collant avec un mélange de sang et
de résine. Cette pratique sert aussi à se prémunir de l’adultère lorsqu’un
homme est obligé de s’absenter une longue période.
CHEZ LES NANDÉ d’Afrique centrale, il est de tradition, la nuit des
noces, que le jeune marié coupe les fils avec un couteau qu’il a pris soin,
auparavant, de montrer à son épouse : de quoi traumatiser à tout jamais sa
femme.
AFIN DE NE PAS DILAPIDER LEURS FORCES et leur pugnacité dans
l’acte sexuel, certains champions sportifs de l’Antiquité n’hésitaient pas à
user de méthodes draconiennes pour ne pas s’adonner à la luxure. La plus
couramment utilisée était de se faire baguer la base du gland à l’aide d’une
fibule métallique qui entraînait une vive douleur à chaque érection.

Licenciement
EN 1964, NOËLLE NOBLECOURT, la présentatrice de l’émission Télé
Dimanche, a été licenciée pour avoir montré ses genoux à la télévision.

Lutte
LE GRAND NATURALISTE ET ÉCRIVAIN latin Pline l’Ancien (23-79)
affirmait que le meilleur moyen de combattre la libido était de manger de la
fiente de pigeon.
LE PÈRE SANCHEZ (1550-1610) entreprit d’écrire un livre, De
Matrimonio, sur la sexualité. Ces recherches ayant tendance à
« l’échauffer », il luttait contre ses pensées impures en ne buvant que de
l’eau et en évitant les plats épicés, mais surtout en s’asseyant sur un banc de
marbre froid.

Maladie
SOUS LOUIS XIII, LE DUC DE MAZARIN était un homme d’un
caractère emporté. Après une vie des plus normales, il fut pris d’une
pudibonderie maladive. Grâce à son immense fortune, il avait acquis une
magnifique collection d’œuvres d’art. Un jour, son tempérament excessif le
poussa à détruire toutes les œuvres qui lui paraissaient licencieuses. Une
autre fois, il voulut faire arracher les dents de devant à ses filles afin
qu’elles ne fassent naître aucun désir chez les hommes. Heureusement, on
l’arrêta à temps.
LE MARÉCHAL DE FRANCE TURENNE (1611-1675) était d’une grande
pudeur. Lorsqu’il rougissait (principalement lorsque l’on parlait de choses
relatives au sexe en sa présence), il demandait d’éteindre aussitôt toutes les
chandelles pour qu’on ne puisse voir son trouble.
LE DUC DE RICHELIEU (1696-1788), maréchal de France et petit-neveu
du cardinal, fit preuve de comportements bizarres. Un jour, il décréta que
seule la pudeur pouvait sauver le monde. Aussitôt, il se mit à lutter contre
tout ce qui lui paraissait obscène. Il fit détruire les nombreux chefs-d’œuvre
que son oncle avait patiemment collectionnés, sous prétexte qu’ils avaient
un caractère licencieux. Il interdit aux villageoises de ses domaines de traire
les vaches pour que cet acte ne leur donne pas de mauvaises pensées. Il
obligea même les jeunes filles à avoir une position pudique lorsqu’elles
filaient la laine ou battaient le beurre. Le pieux homme mourut à demi fou.

Numéro
EN ALLEMAGNE, UN JOUEUR DE FOOTBALL s’est vu refuser le
maillot 69 sous prétexte que ce numéro était difficile à lire.
Objets
AU XIXe SIÈCLE, DANS LE CLIMAT MORALISTE de l’époque,
s’engagea, en Angleterre et aux États-Unis, une chasse contre les objets qui
avait, de près ou de loin, une forme phallique. Parmi les « victimes » de
cette traque, on trouva les pieds de piano qu’on enfermait dans un fourreau
en tissu pour cacher leur forme obscène.
ANTHONY COMSTOCK FUT L’APÔTRE DE LA CENSURE
AMÉRICAINE. En 1865, il demanda que sur les œuvres d’art, sans
exception, on posa une feuille de laurier sur le sexe et les seins des femmes
nues. Huit ans plus tard, il fit adopter par le congrès américain une loi, le
Comstock Act, stipulant qu’il était interdit d’envoyer par la poste des objets
obscènes sur le territoire américain.
JUSQU’AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE, LA MORALE bourgeoise imposait
aux couples avant de faire l’amour de recouvrir d’un linge les symboles
religieux se trouvant dans leur chambre.
AU KOWEÏT, le président du Haut-Comité pour l’application de la Charia,
Khaled al-Madkour, a réclamé l’interdiction de la poupée Barbie, dont
l’apparence trop sexy pouvait nuire au bon développement de la sexualité
enfantine.
EN 1994, POUR DÉCORER LE HALL de son siège, une société
immobilière de Hong Kong acheta une sculpture de l’artiste britannique
Elisabeth Frink intitulée l’Homme nouveau. Après avoir reçu une plainte
protestant contre la virilité trop affichée de la statue, les responsables de la
société firent coller une feuille de vigne en carton sur la partie litigieuse de
la sculpture.

Obligation
EN 1049, DEVANT LES ACTES DE DÉBAUCHE des représentants de
Dieu, le pape Léon IX décréta la chasteté absolue pour les prêtres mais pas
pour les hauts dignitaires religieux. Cette obligation resta longtemps lettre
morte.
LES TRAITÉS D’ART MILITAIRE du XVIe siècle conseillaient aux
officiers d’être chastes durant les conflits, les rapports sexuels étant réputés
diminuer les ardeurs guerrières.
EN AOÛT 1995, lors du championnat du monde de pêche à la ligne qui se
déroulait en Finlande, le manager de l’équipe britannique, Dick Clegg, avait
interdit aux membres de son équipe tout rapport sexuel durant la
compétition. Selon le coach, les rapports intimes pouvaient affaiblir
physiquement et moralement les membres de son équipe.
DE PEUR QU’UNE PRATIQUE FRÉQUENTE DE L’AMOUR entraîne
les individus à la luxure, la religion chrétienne avait imposé un nombre
considérable de jours de chasteté. Un ethnographe avait calculé qu’un
couple ne pouvait faire l’amour que 90 jours dans l’année, et, si on y
ajoutait les périodes « d’impureté » de la femme, le nombre de jours s’en
trouvait encore réduit. Cette interdiction de faire l’amour hors des jours
autorisés fut appliquée avec sévérité au XVIIe siècle par les colons
britanniques d’Amérique du Nord qui ne baptisaient pas les enfants nés le
dimanche, croyant qu’ils avaient été conçus un dimanche (jour de chasteté).
Et qui condamnaient au pilori les parents dont le premier enfant était né
avant terme par rapport à la date du mariage.

Prime
DANS LES ANNÉES 1990, DANS LE SOMERSET ANGLAIS, un fonds
a été créé pour préserver la virginité des jeunes filles. Une prime de 60
livres était offerte à toutes les femmes restées vierges le jour du mariage.
Selon le président du fonds, il n’y avait pas d’examen médical, les jeunes
filles étant crues sur parole.

Procès
UNE FEMME DE CINCINNATI, d’une pudibonderie maladive,
s’évanouissait à chaque fois qu’elle entendait le mot sexe. Un jour, elle
intenta un procès contre un homme qui l’avait traitée de « vieux sexe ». Au
cours des débats, elle s’évanouit deux fois lorsque le juge prononça le mot
« obscène ». L’histoire ne dit pas si la plaignante a eu gain de cause.
AUX ÉTATS-UNIS, UNE JEUNE FEMME a été condamnée à une forte
amende parce qu’elle s’était présentée à un procès sans soutien-gorge, les
juges estimant que cette tenue indécente était un signe de mépris envers la
cour.

Religieux
POUR SE PRÉSERVER DU PÉCHÉ DE CHAIR, certains prêtres de la
Grèce antique s’enfermaient le sexe dans un étui pénien fermé par un
cadenas.
AU IIe SIÈCLE, LE THÉOLOGIEN TERTULLIEN se trancha le sexe de
peur de succomber aux charmes d’une femme qu’il avait croisée dans la rue
et dont il était tombé éperdument amoureux.
POUR ÉCHAPPER AUX AGRESSIONS SEXUELLES qui leur auraient
fait perdre leur virginité, de nombreuses saintes se déguisèrent en hommes.
La plus célèbre de ces travesties fut sainte Thècle qui vécut au IIe siècle.
LE GRAND SAINT BENOÎT (750-821) éteignait ses pulsions sexuelles en
se roulant nu dans les orties tout en insultant le Malin.
AYANT PEUR DE SUCCOMBER aux avances d’une courtisane, saint
François d’Assise (1182-1226) se précipita dans un brasier où il invita la
tentatrice à venir le rejoindre.
LA VOLONTÉ N’EST PAS UN VAIN MOT chez saint Thomas d’Aquin
(1225-1274). Ses frères l’enfermèrent toute une nuit dans une chambre à
coucher seul avec une courtisane d’une beauté et d’un tempérament hors du
commun. Malgré les sollicitations incessantes de la jeune femme, il resta
fidèle à ses vœux de chasteté.
AU XVIe SIÈCLE, MARIE-MADELEINE DE PAZZI, une religieuse du
carmel de Florence, se roulait nue dans la neige pour mettre fin à ses envies
sexuelles qui la poussaient à se masturber.
Remariage
EN 2001, UN GROUPE DE PARLEMENTAIRES ÉGYPTIENS a déposé
un projet de loi obligeant les actrices, qui avaient tourné une scène de
mariage dans un film, de divorcer de l’acteur épousé à l’écran pour se
remarier avec leurs vrais maris. Les députés ont justifié leur demande en
affirmant que les unions cinématographiques proclamées solennellement
devant une caméra entretenaient une confusion dangereuse.

Saignée
AUTREFOIS, DANS LES MONASTÈRES on pratiquait, plusieurs fois par
an, des saignées sur les moines pour les aider à rester chastes.

Secte
DANS L’ANTIQUITÉ, LES PRÊTRES DU TEMPLE D’ARTÉMIS à
Éphèse s’émasculaient sous le prétexte qu’ainsi débarrassés des tourments
causés par les désirs de la chair, ils pouvaient mieux servir leur dieu.
LES SKOPTZY ÉTAIT UNE SECTE chrétienne secrète apparue en Russie
à la fin du XVIIIe siècle. La caractéristique principale de la secte était la
castration. Ces automutilations venaient de la croyance que seuls ceux qui
étaient débarrassés des désirs de la chair pouvaient être en communion
parfaite avec Dieu. Dans un premier temps, l’État russe essaya le ridicule
comme moyen de répression : affublés de vêtements féminins et de bonnets
de fou, on les promenait à travers les villages sous les quolibets de la
population. Face à l’inefficacité de ce dispositif, on les déporta en Sibérie.
Quelques membres de la secte purent s’échapper et émigrèrent en
Roumanie. On pense que la secte skoptzy s’est maintenant éteinte.

Sépulture
PARCE QU’ELLES ÉTAIENT PERSUADÉES qu’il pouvait y avoir un
accouplement entre deux morts, les autorités religieuses interdirent, au
concile de Mâcon de 585, qu’un cadavre masculin soit enseveli à côté d’un
cadavre féminin avant que ce dernier se fût décomposé.

Trajet
SOUS NAPOLÉON III, À POITIERS, dans la rue de Boncenne, un
magnifique hôtel particulier arborait sur sa façade une dizaine de
plantureuses caryatides soutenant un long balcon du premier étage.
Malheureusement, dans la même rue se trouvait le grand séminaire. Pour se
rendre à l’église, les séminaristes devaient passer devant ces statues de
femmes nues. De crainte que les sens des futurs prêtres ne s’échauffent
devant ce spectacle indécent, l’évêque de Poitiers, le terrible Louis François
Désiré Édouard Pie, obligea les séminaristes à changer de trajet.
EN 1999, UN PÈRE DE FAMILLE AMÉRICAIN, M. Shelton, a obtenu de
la justice que le trajet du bus scolaire qui transportait sa fille de 10 ans vers
son école, soit changé. En effet, tous les matins, le bus passait devant
l’immense statue d’un homme nu. Et, lorsque le véhicule arrivait au niveau
de la sculpture, les yeux des enfants étaient juste à la hauteur du sexe…
d’une copie du David de Michel-Ange.

Vierge
LE FONDATEUR DE LA MÉDECINE LÉGALE, Paolo Zacchias (1584-
1659), prétendait reconnaître rien qu’à l’odeur une femme restée pure.
Quant au médecin anglais Samuel Pepys (1633-1703), il affirmait pouvoir
dire si une femme était vierge ou pas en mesurant la dimension de son
visage.
EN 1955, UN JOURNAL BRITANNIQUE à gros tirage fit paraître dans ses
colonnes un appel à toutes les femmes qui pensaient avoir enfanté en état de
virginité, un examen médical devant confirmer leur état ; 19 femmes
répondirent à cette annonce. Ce qui frappa les médecins, c’est que toutes
ces personnes étaient atteintes d’une obsession maladive de la chasteté.
LA COMPAGNIE D’ASSURANCE ÉCOSSAISE GRIP a pour règle de
tout assurer. En 2005, cette compagnie d’assurance a assuré 24 vierges
âgées de 17 à 57 ans qui craignaient de tomber enceintes des œuvres de
Jésus-Christ.

Vœux de chasteté
LE 31 JUILLET 1994, 211 163 JEUNES AMÉRICAINS et Américaines
ont fait vœu de chasteté avant le mariage en déposant, sur la pelouse de
l’esplanade du Mall à Washington, autant de cartes signées proclamant leur
abstinence sexuelle.
SADOMASO

Le sadisme se définit comme la recherche de plaisir dans la souffrance


(physique ou morale) infligée à autrui.
C’est le sexologue allemand du XIXe siècle, Richard von Krafft-Ebing, qui
créa le terme « sadisme » à partir du nom de l’écrivain philosophe français
du XVIIIe siècle, Sade, dont les ouvrages font l’apologie de cette pratique
sexuelle.
Le masochisme est la recherche du plaisir dans la douleur morale
(humiliation) ou physique.
Comme pour le terme « sadisme », c’est Richard von Krafft-Ebing qui
forgea ce mot en s’appuyant sur le nom du chevalier Leopold von Sacher-
Masoch (1836-1895) et de son livre Vénus à la fourrure dans lequel il fait
l’éloge de la souffrance physique et morale en amour.
Loin d’être d’« aimables » fantaisies sexuelles destinées à mettre du piquant
dans les jeux amoureux, le sadisme et le masochisme sont en réalité des
perversions graves pouvant entraîner des drames (traumatisme
psychologique irréversible, amputation, mort, etc.).

Backroom
AUX ÉTATS-UNIS, APRÈS LA RÉVOLUTION GAY des années 1970, de
nombreux bars à drague pour homosexuels virent le jour. Dans l’arrière-
salle (backroom) de ces établissements, on projetait des films
pornographiques et on faisait l’amour sans aucune pudeur. Les pratiques
sexuelles (« sodomie hard », « travail sévère des seins ») étaient d’une
violence inouïe et les souffrances étaient telles que les rapports ne
pouvaient se dérouler que sous l’effet de la drogue. Avec l’apparition du
sida, ces bars ont officieusement disparu.
Barbie
EN 2008, UNE BARBIE VERSION SM a été commercialisée. De
nombreux groupes religieux chrétiens ont condamné cette poupée la traitant
de « saleté » servant juste à dépraver une jeunesse déjà bien malade.

Bondage
LE BONDAGE EST UNE PRATIQUE souvent utilisée dans les jeux SM
qui consiste à attacher, d’une façon savante, une personne. Il existe une
variante japonaise, le shibari, qui n’utilise pas le bâillon.

Cire
SOUS PRÉTEXTE DE MORTIFICATION, la religieuse italienne sainte
Marie-Madeleine de Pazzi (1566-1607) demandait qu’on lui fasse couler de
la cire chaude sur le corps.

Coups
EN 1989, LE GRAND HEBDOMADAIRE ALLEMAND STERN publia un
reportage sur un camp de séjour très particulier installé dans les montagnes
de Californie. Baptisé Hell Camp, ce camp recevait des clients fortunés aux
bonnes situations qui payaient 425 dollars par jour pour se faire réduire à la
condition de prisonniers de guerre très durement torturés. Humiliations,
sévices corporels et conditions de vie déplorables faisaient partie du
programme.
DANS LES COLONNES DE L’HEBDOMADAIRE MARIANNE (avril
1999), on pouvait lire que, chaque année, plus de 14 000 femmes russes
mouraient sous les coups de leurs maris.
DEPUIS 1999, LE FOYER NORVÉGIEN pour femmes battues de Tynset
recueille des hommes victimes des coups de leur épouse. Chaque année,
une quarantaine d’hommes viennent chercher une aide auprès de ce foyer.

Cours
EN 1998, SELON L’HEBDOMADAIRE MARIANNE (août 1998), un
organisme dépendant du ministère britannique de la Santé finançait des
cours d’éducation sexuelle et de sadomasochisme pour homosexuels. Selon
ce service, ces cours évitaient tout danger pour les adeptes de ces pratiques.
Ce financement était d’autant plus surprenant, que le système de santé
britannique manquait déjà cruellement d’argent pour offrir un service de
soins décent à la population.

Double jeu
AU DÉBUT DE 1995, on retrouva un éminent professeur américain connu
pour ses croisades morales, pendu dans sa chambre à coucher et portant des
sous-vêtements féminins. Le scandale s’amplifia lorsque l’on découvrit,
dans ses papiers, un contrat d’esclave dans lequel il se soumettait corps et
âme à sa maîtresse.

Épingle
DANS SA JEUNESSE, IGNACE DE LOYOLA (1491-1556), le fondateur
de l’ordre des Jésuites, éprouvait un plaisir sadique à crever les yeux de
pinsons avec une épingle. Pour cacher sa déviance, il prétendait que les
oiseaux chantaient mieux les yeux crevés.
DANS LE SADISME existe une catégorie de personnes, les
« épinglophiles », qui ne peuvent jouir qu’après avoir enfoncé des aiguilles
dans les seins de leur partenaire. Pour satisfaire ce type de clientèle,
certaines prostituées se sont spécialisées dans ce genre de « service » qui se
paie très cher.
Fessée
CHEZ LES JÉSUITES existaient des pères chargés de donner en public la
fessée aux cancres, ce qui fit dire à certaines personnes que beaucoup de
jésuites avaient endossé la soutane plus pour assouvir leur sadisme que pour
servir Dieu.
DANS UNE DE SES CHRONIQUES, BRANTÔME (1540-1614) nous
rapporte les détails d’un souper organisé par la reine de France Catherine de
Médicis où cette dernière, pour son plaisir et celui de ses invités fit
déshabiller et fesser des dames et des filles de la Cour. Le spectacle ayant
échauffé la reine, celle-ci quitta le souper en compagnie d’un jeune et joli
valet.
DANS SON PREMIER LIVRE DES CONFESSIONS, Jean-Jacques
Rousseau (1712-1778) évoque la fessée que lui avait donnée mademoiselle
Lambercier et qui lui fit découvrir son goût pour l’humiliation. Il avait
8 ans. Toute sa vie, le grand philosophe chercha, à travers les fessées que lui
infligeaient ses maîtresses, à retrouver l’exquis moment que lui avait
procuré, bien malgré elle, la fille du pasteur.

Flagellation
POUR GUÉRIR L’IMPUISSANCE, les médecins de l’Antiquité, Musa et
Galion, préconisaient une bonne flagellation suivie d’un bain froid.
LE POÈTE PÉTRONE (12-66) qui, dans sa vieillesse, se faisait fouetter la
verge avec des orties avant d’honorer sa maîtresse, rapporte qu’au cours des
orgies, les débauchés romains ranimaient leurs forces amoureuses en se
faisant flageller.
GALLUS, AMI DE VIRGILE (70-19 av. J-C.) avait une maîtresse romaine
tantôt indifférente, tantôt amoureuse. Gallus, cherchant la cause de cet
étrange comportement, réalisa que sa bien-aimée ne se montrait passionnée
que les jours où son père la faisait fouetter pour ses écarts. Suite à cette
découverte, Gallus adopta une stratégie qui consistait, chaque fois que sa
maîtresse se présentait à lui froide et indifférente, de la stimuler à grands
coups de verge, ce qui la rendait folle d’amour.
DANS LES MANUELS CHINOIS ET HINDOUS sur l’art de faire
l’amour, un chapitre est consacré au sadisme. On y découvre comment
fouetter, mordre, pincer ou griffer son (sa) partenaire sexuel(le).
AU Xe SIÈCLE, SOUS PRÉTEXTE DE RACHETER SES DÉBAUCHES
passées, la reine Constance d’Aquitaine poursuivit avec une férocité inouïe
les hérétiques manichéens d’Orléans. Elle torturait de ses propres mains les
femmes. Après leur avoir asséné de violents coups de fouet, elle leur
arrachait les seins et la vulve avec une pince en fer. Les chroniqueurs
rapportent, qu’au cours de ces séances de torture, il se dégageait des yeux
de la reine un plaisir sadique qui faisait froid dans le dos.
AUTREFOIS, LA FLAGELLATION faisait partie des règles de vie des
couvents. Certaines religieuses, comme Marie-Madeleine de Pazzi ou
Elisabeth de Genton éprouvaient un tel plaisir à se faire fouetter, qu’une fois
la « séance » terminée, elles se roulaient par terre en criant : « Amour !
Amour ! ». D’autres mystiques iront plus loin dans la souffrance en se
meurtrissant la poitrine. L’exemple le plus célèbre resté dans l’histoire est
celui de sainte Olivia, vierge et martyre du XIIe siècle, qui, dans ses délires
mystiques, se fouettait puis s’enfonçait des griffes de fer dans les seins.
DANS LA BRETAGNE DE LA FRONDE (1648-1653), un sergent royal
avait trouvé un moyen insolite pour assouvir son sadisme. Sachant l’amour
immodéré que portent les femmes à l’argent, il s’était fait passer pour un
voyant et avait persuadé les nobles épouses des parlementaires de Rennes,
ainsi que des filles de plus modeste condition, qu’en se laissant fouetter
jusqu’au sang, le charme ainsi produit les enrichirait comme par miracle.
Devant l’appât du gain, marquises et paysannes livrèrent leurs corps au
fouet de l’escroc.
DE LA FIN DU XVIe SIÈCLE au début du XVIIe siècle, une étonnante
pratique sexuelle sévissait dans la noblesse française : avant de faire
l’amour, les reines et les dames de la haute noblesse s’échauffaient les sens
en faisant fouetter devant elles leurs filles d’honneur.
AU XVIIe SIÈCLE, LA DUCHESSE DE ROHAN, qui avait un appétit
sexuel hors norme, adorait se faire prendre par plusieurs hommes à la fois
après s’être fait fouetter.
VERS LES ANNÉES 1700, À PARIS, une jeune aristocrate tomba
amoureuse de son cocher qui avait l’art de la faire jouir avec son fouet.
N’admettant pas qu’une de ses filles tombe amoureuse d’un homme du
peuple, la « bonne société » enferma le pauvre cocher à Bicêtre. Pendant
des années, toutes les nuits, la jeune fille vint s’agenouiller devant l’entrée
de l’hôpital en criant son amour à son bien-aimé.
LA FLAGELLATION FUT À LA MODE au XVIIIe siècle. À Paris existait
le Club de verges où des femmes libertines se flagellaient mutuellement.
Cet établissement fut très fréquenté par le marquis de Sade.
DANS L’OUVRAGE Aphrodisiaque externe ou Traité du fouet ou des
effets sur le physique de l’amour paru en 1788, l’auteur, François Amédée
Doppet, fait l’apologie des plaisirs du fouet et affirme que lorsque les
nonnes se donnent la discipline, ce n’est pas pour offrir leurs souffrances à
Dieu mais pour jouir.
EN 2001, UN ÉCRIVAIN A PLAIDÉ devant le juge d’un tribunal de
Téhéran le droit de fouetter sa femme pour stimuler sa création. Sensible à
ce concept créatif, le tribunal a acquitté l’accusé mais a autorisé son épouse
à ne plus servir de source créative à son artiste de mari.

Journée SM
SUR LE MODÈLE DES MOUVEMENTS HOMOSEXUELS, les
Britanniques ont désormais leur SM Pride Day et défilent dans la rue
chaque année à une date différente. Récemment, les Néerlandais ont suivi
l’exemple anglais en créant leur journée SM, la Leather Pride.

Latex
EN 2006, LES SOCIÉTÉS ALLEMANDES FREECOM ET BREE ont
commercialisé une clef USB habillée façon SM. Cette clef, qui a la forme
d’une combinaison SM en latex, se décline en trois couleurs (noir, blanc et
rouge) et coûte 40 euros.

Procès
UN GROUPE D’HOMOSEXUELS, condamné par la justice britannique
pour des pratiques sadiques en réunion, a porté plainte auprès de la Cour
européenne des droits de l’homme contre cette décision de justice. Après un
long procès, les juges européens ont estimé que la justice britannique
n’avait pas outrepassé ses droits et que cette condamnation servait à
protéger les plaignants d’éventuels dommages corporels.
UN SADOMASOCHISTE SUISSE a porté plainte contre sa dominatrice
pour l’arrachage de son pénis. Lors d’une séance particulière, le jeune
homme était agenouillé et maintenu au pied du lit par une courte chaîne
attachée à son pénis. Lorsque, sous l’injonction de sa maîtresse, il se leva
brusquement, la chaîne se tendit et arracha une bonne partie de son sexe, le
laissant émasculé. Estimant que personne ne peut ignorer les dangers des
pratiques SM, le tribunal de Lausanne a débouté le plaignant.

Secte
EN 1259, À PÉROUSE (Italie), apparut une secte qui allait marquer le
monde chrétien : les flagellants. Pour expier leurs péchés, des illuminés
allaient le long des chemins presque nus (ils ne portaient qu’un cache-sexe)
en se flagellant les épaules avec une courroie en cuir jusqu’à ce que le sang
jaillisse. Ils firent de nombreux émules (environ 10 000 personnes) à travers
l’Europe, principalement en Allemagne et en Flandre. Les détracteurs de
cette secte affirmaient que les flagellants se fouettaient plus pour satisfaire
leur penchant au plaisir de la souffrance que pour servir Dieu. Ce
mouvement hérétique disparut sous la pression des autorités royales et
religieuses.

Tapage nocturne
UN JEUNE ALLEMAND (22 ans) vivant à Nuremberg n’en pouvait plus :
depuis des mois, les hurlements de plaisir et de douleur provenant d’un club
sadomaso voisin de son appartement l’empêchaient de dormir. Une nuit, à
bout de nerfs, il poussa la porte du club armé d’un pistolet à air comprimé
pour faire cesser ce tapage nocturne. Hélas, la maîtresse des lieux était
« occupée » avec un client, et c’est sur le client précédent que le jeune
homme passa sa colère. L’histoire ne dit pas si la victime prit du plaisir à se
faire molester.

Verge
DANS SON LIVRE la Sexualité perverse, Michel de M’Uzan rapporte le
cas d’un homme dont l’unique plaisir était de « torturer » son appareil
génital : « De nombreuses aiguilles de phonographe étaient fichées à
l’intérieur même des testicules comme en témoignaient les radiographies.
Le pénis était entièrement bleu, peut-être à la suite d’une injection d’encre
de Chine dans un vaisseau. L’extrémité du gland avait été fendue avec une
lame de rasoir, afin d’en agrandir l’orifice. Un anneau en acier, de plusieurs
centimètres de diamètre, avait été placé à demeure à l’extrémité de la verge
après qu’on a fait du prépuce une sorte de coussin rempli de paraffine. Une
aiguille aimantée était fichée dans le corps du pénis, c’était, si j’ose dire, un
trait d’humour noir, car le pénis, démontrant ainsi sa puissance, avait le
pouvoir de dévier l’aiguille de la boussole. Un second anneau, amovible
celui-là, enserrait l’origine des bourses et la base du pénis (…) Pour cette
personne un peu bizarre, la jouissance venait du fait qu’il lui était
impossible de copuler. »
SANG

La menstruphilie est l’attirance sexuelle d’une personne pour le sang


menstruel. Les adeptes de cette pratique ne peuvent avoir d’excitation
autrement qu’en regardant, reniflant ou avalant les menstrues de leurs
partenaires. Suivant les individus, cette pathologie résulte d’un masochisme
d’humiliation par la souillure ou d’un fétichisme d’un genre particulier.

Aphrodisiaque
LOUIS XIV (1638-1715), qui adorait faire l’amour avec des femmes
indisposées, affirmait qu’il n’y avait pas de meilleur aphrodisiaque que les
menstrues.

Art
LES ARTISTES ONT TOUJOURS CHERCHÉ des concepts originaux
pour leurs créations. Dans son univers artistique, le plasticien chinois
Wenda Gu se sert de tous les « rendus féminins ». Dans les années 1990, il a
utilisé de la poudre de placenta de jeunes accouchées dans ses œuvres
(Œdipus Refond), des serviettes hygiéniques et des tampons usagés envoyés
par des femmes du monde entier.

Bienfait
LES AÏNOUS DU JAPON font partie des rares peuples où les règles sont
considérées comme une chose sacrée et bienfaisante. À chaque fois qu’un
Aïnou voit une goutte de sang menstruel sur le sol, il s’en enduit la poitrine
pour s’attirer la bienveillance des dieux.
CHEZ LES ROMAINS, LES RÈGLES ÉTAIENT VUES à la fois comme
la plus grande monstruosité, source de tous les malheurs, mais aussi comme
un bienfait. Lorsque l’on voulait se débarrasser de la vermine se trouvant
dans un verger, on aspergeait symboliquement celui-ci de sang menstruel.

Coincé
POUR DONNER DU PIQUANT à leurs ébats amoureux, certaines femmes
gardent leur tampon hygiénique lors des rapports sexuels. Comme le montre
le nombre conséquent d’interventions pour retirer le tampon hygiénique
coincé au fond du vagin, cette fantaisie érotique n’est pas sans risque.

Détection
DORÉNAVANT, LES AMATEURS DE MENSTRUES pourront voir les
prémices des règles de leur partenaire. En effet, des chercheurs ont mis au
point une culotte « intelligente » qui signale la venue des règles. Le tissu du
slip contient une substance chimique qui se colore à la moindre particule de
sang.

Divorce
UN GOÛT TROP PRONONCÉ POUR LE SANG MENSTRUEL peut
entraîner un divorce à ses torts. Le père de la sexologie, Krafft-Ebing
(1840-1902), relate le cas d’une femme qui demanda et obtint le divorce,
car son mari lui faisait l’amour pendant ses règles, ce qui le mettait dans un
état d’excitation extrême.

Feuille de palmier
CHEZ LE PEUPLE KRAHO d’Amérique du Sud, les premières règles sont
sacrées. Lorsque les premières gouttes de sang apparaissent, les jeunes filles
s’assoient sur une feuille de palmier, et, comme elles ne portent qu’un
pagne de tissu autour de la ceinture, le sang s’écoule directement sur la
feuille. Ce rituel est public et chacun peut vérifier de visu le bon
déroulement des règles.

Médicament
AU MOYEN ÂGE, LES MENSTRUES étaient perçues comme nuisibles
(la croyance populaire voulait que l’accouplement pendant les règles fasse
naître des enfants difformes, lépreux ou démoniaques), mais aussi comme
un excellent médicament : les médecins soignaient la peste et les furoncles
avec du sang menstruel.

Musée
EN 1994, L’AMÉRICAIN HARRY FINLEY a fondé dans la petite ville
d’Hyattsville le « Museum of Menstruation and Women’s Health », premier
musée consacré aux règles féminines. Le musée est aujourd’hui fermé mais
Harry Finley a ouvet un site du même nom.
JUSQU’AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE, les Tinné d’Alaska attachaient des
étoffes imprégnées de sang menstruel autour du cou des enfants chétifs pour
accroître leur résistance.

Passage
EN GRÈCE, LES JEUNES FILLES marquaient leur passage au monde
adulte en offrant à Artémis le premier linge taché de leur sang menstruel.
Ce rituel avait pour but d’attirer sur soi les bienfaits de la divinité.

Peurs
DANS LA CHINE ANCIENNE, les règles étaient suspectées d’attirer le
mauvais œil. On interdisait à une femme qui avait ses règles de participer
aux rites familiaux. De plus, elle devait se marquer le front d’une tache
rouge pour indiquer aux autres sa condition impure et surtout éviter qu’un
homme ne fasse l’amour avec elle, ceci risquant de lui attirer tous les
malheurs du monde.
CHEZ LES PAPOUS, une femme menstruée ne doit jamais regarder un
homme dans les yeux en faisant l’amour, afin de ne pas affaiblir son
courage à la guerre et à la chasse.
CHEZ LES DOGON d’Afrique occidentale, que ce soit avec les doigts, la
bouche ou le sexe, tout contact avec le sang menstruel est interdit, car cela
pourrait mettre en péril toute la communauté. Aussi, pour se prémunir de
tout acte menstruophile, les femmes indisposées sont parquées durant toute
la période de leurs règles dans un enclos surveillé.
CHEZ LES BAMBARA (Burkina, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal), aucune
femme en état de menstruation ne doit enjamber, sous peine de mort, le
foyer de la maison. Selon la croyance de ce peuple, cela polluerait le lieu où
l’on cuit la nourriture.
LES CHOUKCHI DE SIBÉRIE prétendent que le souffle d’une femme en
« état d’impureté » peut entraîner la noyade en mer de celui qui l’a respiré.
POUR LES MANGAIAN d’Océanie, la blennorragie s’attrape en copulant
avec une femme indisposée. Cependant, on peut se prémunir de cette
maladie en n’éjaculant pas.
ENCORE DE NOS JOURS, CERTAINS NAVAJO affirment qu’un homme
qui permettrait à une femme indisposée de l’enjamber lorsqu’il est allongé
sur le sol tomberait « enceint ».

Porte-bonheur
CHEZ LES WARRUNDI (Afrique), les premières règles d’une jeune fille
apportent à la maison bonheur et prospérité. Aussi, ce jour-là, il est de
tradition que la jeune fille soit conduite à travers la maison par son grand-
père pour qu’elle sanctifie, en les touchant, les objets qui s’y trouvent.
Rousse
AU MOYEN ÂGE, ON AVAIT LA FERME CONVICTION que les
personnes rousses avaient été conçues pendant les règles de leur mère.

Signature
CONNAISSANT LES PENCHANTS DE SON AMANT pour les
menstrues, une femme lui envoyait des lettres enflammées signées avec son
sang menstruel.

Travestisme
CHEZ LE PEUPLE MÉLANÉSIEN WOGEO où existe une tradition
ancestrale du travestisme, le désir des hommes de ressembler à une femme
est tel, qu’ils poussent le mimétisme jusqu’à simuler les menstrues en
s’entaillant le pénis pour le faire saigner.

Toilettes
DE NOMBREUX MENSTRUOPHILES visitent les toilettes féminines
pour récupérer dans les poubelles les serviettes hygiéniques, et s’en
« régaler » une fois rentrés à la maison.

Vérification
À L’ÉPOQUE DE WILLIAM LAUD, ARCHEVÊQUE DE
CANTERBURY (XVIIe siècle), des vicaires rigoristes refusèrent aux
femmes indisposées la communion. Au moindre doute, ils n’hésitaient pas à
vérifier de visu l’état des paroissiennes, ce qui fit dire à certains que ces
vérifications étaient davantage faites pour satisfaire la perversité des
vicaires que pour protéger Dieu des impuretés féminines.
IL EXISTE EN CHINE un métier que tous les amateurs de menstrues
rêvent de pratiquer : contrôleur de règles. Pour lutter contre la démographie
galopante du pays, les comités locaux chinois, qui sont chargés de contrôler
les naissances, emploient des personnes dont l’unique mission est de
vérifier de visu les règles de chaque femme de leur secteur. Lorsqu’une
contrôleuse s’aperçoit qu’une femme est enceinte, elle l’emmène aussitôt à
l’hôpital se faire avorter.
SÉDUCTION

Les féministes le crient haut et fort, dans le domaine de la séduction, la


femme n’est pas l’égale de l’homme. En effet, alors qu’un homme qui
« collectionne » de nombreuses conquêtes apparaît encore souvent aux yeux
de ses contemporains comme un être exceptionnel, une extraordinaire
machine à faire l’amour, un bienfaiteur de la gente féminine, une personne
virile sachant se faire respecter et admirer ; la femme, dans la même
situation, se voit traitée de « pute ». Cette vision diamétralement opposée de
l’homme et de la femme s’explique par les rôles différents attribués par la
société aux deux sexes pendant longtemps : la femme avait l’obligation
d’assurer la descendance de son mari tout en gardant la pureté de la lignée ;
l’homme avait le devoir de prolonger et fortifier sa lignée.

Casanova
CASANOVA (1725-1798) n’a pas seulement été séminariste, secrétaire du
cardinal Acquaviva de Rome, violoniste, créateur de la loterie publique en
France, confident d’un noble hollandais qui le fera chevalier de Seingalt,
agent secret au service des inquisiteurs vénitiens, bibliothécaire du comte de
Waldstein, mais surtout un témoin des mœurs de son époque qu’il
rapportera dans son plus célèbre livre : Histoire de ma vie. Chose étonnante,
ce prince de la jouissance n’a eu « que » 122 maîtresses.

Confusion
SI NAPOLÉON III FUT MOINS GOUJAT que son oncle Napoléon Ier, il
n’en fut pas moins volage. Au cours de sa vie, il succomba à un nombre
incalculable de femmes. Un jour, alors qu’il traversait une pièce de l’un de
ses châteaux, il vit dans la pénombre une femme qui était assoupie. Ce
spectacle lui ayant échauffé les sens, il se précipita sur elle et lui mit la main
sous la robe. Quelle ne fut pas sa stupeur lorsqu’il constata que la belle
endormie avait des testicules. L’empereur avait confondu un cardinal avec
une dame.

Dangereux
LOUIS III, QUI ÉTAIT GRAND AMATEUR DE FEMMES, avait conçu
une véritable passion pour la fille d’un nommé Germond. Un jour qu’il était
à cheval, il rencontra sa bien-aimée et se mit à la poursuivre. Apeurée, la
jeune fille alla se réfugier dans la maison de son père. Impatient, le roi
voulut entrer dans cette demeure sans descendre de sa monture, mais la
porte était basse. Le cheval passa, mais le souverain n’eut pas le temps de
se baisser suffisamment et se fracassa le crâne contre le linteau. Deux jours
plus tard, le 5 août 882, il mourut de ses blessures.
FRANÇOIS DE CIVILLE N’AVAIT QU’UNE SEULE PASSION dans la
vie : les femmes. Après une existence remplie d’aventures galantes, il
mourut le 23 décembre 1610 d’une fluxion de poitrine attrapée en passant
toute une nuit sous la fenêtre d’une jeune personne qui ne voulait pas lui
ouvrir sa porte... Il était âgé de 80 ans !
LE CURÉ GODIFRI PASSAIT SON TEMPS à souffler sur les femmes : il
croyait que pour séduire une dame il suffisait de lui souffler dessus. Un
jour, il parvint à s’introduire dans un couvent et se mit à souffler sur toutes
les religieuses. Malheureusement, l’Église ne vit pas d’un bon œil ce
comportement bizarre et, le 28 avril 1611, le pauvre curé fut brûlé en place
publique pour sorcellerie.
LE 16 FÉVRIER 1899, DANS LE « SALON BLEU » DE L’ÉLYSÉE, le
président de la République française Félix Faure est en compagnie de sa
maîtresse, une certaine Mme Steinheil, quand soudain des cris sortent de la
pièce. Alertés par ces hurlements, les collaborateurs du président accourent
et voient le chef d’État allongé sur un divan, haletant et suffoquant tandis
que Mme Steinheil réajuste ses vêtements. Félix Faure meurt quelques
heures plus tard d’une congestion cérébrale due à un trop grand effort.
D’autres sources font état de l’effet d’un aphrodisiaque pris en trop grande
quantité. Cette mort « gracieuse » donnera lieu à la célèbre répartie de
Clemenceau : « Il a voulu vivre César, il est mort Pompée. »
Le pape Pie IV en 1565 et le cardinal Daniélou (de l’Académie française)
en 1974 moururent dans les mêmes conditions.
UN SÉDUCTEUR ISRAÉLIEN DE 38 ANS trouva un moyen singulier
pour se débarrasser de ses douze maîtresses : il se fit passer pour mort en
faisant insérer son faire-part de décès dans le plus grand journal de la ville
où il vivait. Malheureusement pour lui, ce Casanova des temps modernes
avait volé les cartes bancaires de ses conquêtes qui portèrent plainte.
Quelque temps plus tard, le bourreau des cœurs fut retrouvé par la police et
inculpé pour escroquerie.

Divorce
EN 1995, UN KÉNYAN DE 97 ANS, grand amateur de femmes et d’une
vitalité sexuelle hors norme, a demandé le divorce, car son épouse, âgée de
80 ans, ne voulait plus faire l’amour avec lui. À l’issue d’une procédure de
divorce entamée par une Italienne de 50 ans qui ne supportait plus la fougue
libidineuse et l’exigence sexuelle de son mari, le tribunal de Chieti a
condamné à ses torts l’époux âgé de 94 ans.
HABITUÉ À HONORER SA FEMME au moins cinq fois par semaine, un
Israélien de 72 ans a demandé le divorce sous le prétexte que son épouse ne
lui octroyait plus ses faveurs qu’une fois par semaine.

Écrivain
LA RÉPUTATION DES PERFORMANCES SEXUELLES attribuée à Guy
de Maupassant (1850-1893) est loin d’être une légende. Un jour, l’auteur de
Boule-de-Suif, se dut, pour Flaubert qui ne le croyait pas, de prouver en
public ses prouesses sexuelles en prenant dans un lupanar six filles en une
heure. Les témoins présents rapportèrent que les six prostituées sortirent de
cette « démonstration » épuisées mais heureuses.
SUR SON AGENDA, VICTOR HUGO (1802-1885) marquait d’une petite
cloche les dates où il faisait l’amour. L’écrivain dessina sa dernière petite
cloche la veille de sa mort.

Harem
LE ROI SALOMON (970-931 av. J.-C.), qui fut l’un des plus grands
souverains juifs, possédait un magnifique harem où vivaient ses 700
épouses.
AVEC UN SÉRAIL DE 13 000 ÉPOUSES et concubines, l’empereur
Chinois Shin Huang-ti (200 av. J.-C.) est le monarque à avoir possédé le
plus de femmes.
TIMIDE ET MALADROIT AVEC LES FEMMES dans sa jeunesse,
Napoléon Ier deviendra l’un des séducteurs les plus sollicités de son époque.
Pour assouvir sa frénésie sexuelle, il s’était constitué un « harem » d’une
quarantaine d’amantes.
AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE, UN CLOWN ESCROC réussit à vider les
caisses du gouvernement albanais et à coucher avec les plus belles femmes
du pays. En 1912, à la suite d’un soulèvement, l’Albanie devint
indépendante et se sépara de la Turquie qui l’occupait depuis le XVe siècle.
N’ayant pas de souverain à la tête du pays, le gouvernement décida de faire
appel à Halim Eddine, le neveu du sultan de Constantinople, pour qu’il
occupe le poste de roi. Tombant sur un journal où se trouvait le portrait du
futur souverain, l’acteur et clown Otto Witte s’aperçut qu’il ressemblait
comme deux gouttes d’eau au futur roi d’Albanie. Aussitôt, il lui vint une
idée rocambolesque : il allait usurper la place d’Halim Eddine. Arrivé à
Tirana, Witte se présenta au gouvernement sous le nom de ce dernier.
Aussitôt, on lui rendit les honneurs dus à son rang. Durant les quelques
jours que dura son règne, l’usurpateur distribua aux pauvres l’argent des
caisses du royaume (après s’être servi) et créa un harem à son profit où il
passa le plus clair de son temps. Démasqué, il s’enfuit d’Albanie.
SURNOMMÉ « L’EMPEREUR AUX MILLE VIERGES », Mao Zedong
(1893-1976) passa plus de temps dans les bras de jeunes filles qu’à diriger
la Chine. S’appuyant sur une ancienne croyance chinoise qui veut que plus
la sexualité d’un empereur est débridée, plus son règne sera long, Mao
organisa un immense réseau de courtisanes qui, éduquées dans le culte de sa
personne, voyaient en lui un véritable dieu. À l’image de ce qui se passait
dans le sérail de la Cité interdite, les concubines se battaient pour faire
partie des favorites ne craignant ni les maladies ni de tomber enceintes, ceci
étant considéré comme une faveur.
JADIS, AVANT DE TUER et manger leurs prisonniers de guerre, les
Guarani d’Amérique du Sud leur « offraient » un harem pour qu’ils se
satisfassent sexuellement. Ce cadeau n’était pas destiné à rendre la mort des
détenus plus douce, mais à les déstresser pour qu’ils aient une chair plus
tendre.

Laideur
GIOVANNI BOLDINI (1842-1931) FUT UN PORTRAITISTE de
réputation internationale et un grand séducteur. Surnommé « le crapaud »,
pour son physique ingrat, il eut dans son lit les plus belles femmes de son
époque. Le 19 octobre 1929, il épousa, à l’âge de 87 ans, la belle Emilia
Cardona à peine âgée de 20 ans, et mourut deux ans plus tard à Paris.
LE DUC DE LAUZUN (1633-1723) fut l’un des plus grands séducteurs de
son époque. Plus de 500 femmes passèrent dans ses bras, et encore, il refusa
de nombreuses sollicitations. Il épousa la Grande demoiselle, cousine de
Louis XIV. Chose étonnante, ce bourreau des cœurs avait une énorme
bosse.

Mañara
LA LÉGENDE DE DON JUAN a été inspirée par la vie du grand séducteur
espagnol Miguel Mañara (1627-1679) à qui on attribue d’avoir couché avec
1 003 femmes et de leur avoir donné un plaisir inoubliable. Contrairement à
Casanova, ce qui intéressait Mañara n’était pas la jouissance pure mais le
plaisir d’obtenir les faveurs d’une dame par le mensonge et la roublardise.
Remerciement
HENRI IV (1553-1610), qui était un « chaud lapin » (il entretenait 73
maîtresses), savait être reconnaissant envers les personnes qui lui avaient
donné du bon temps. Un jour, de retour d’une partie de chasse, il s’arrêta
chez un humble charbonnier nommé Capchicot. Ce dernier avait une épouse
fort jolie dont le Vert galant tomba aussitôt amoureux. Le mari devant
s’absenter, le roi en profita pour honorer la jeune femme. Il n’oublia pas une
si belle journée et, bien des années plus tard, il anoblit le brave charbonnier
pour « service rendu ».

Repas
RENAUD DE BEAUNE (XVIe siècle), conseiller d’Henri IV et grand
amateur de jupons, était d’un tempérament si chaud qu’il avait besoin d’une
alimentation presque continue pour entretenir sa vitalité. Il prenait jusqu’à
sept repas par jour.

Requête
EN 1992, S’APPUYANT SUR LA LOI INDONÉSIENNE qui garantit aux
citoyens le droit à la vie et à la mort, un séducteur a demandé au tribunal de
Bandung, à l’ouest de Java, de le condamner à mort pour cause
d’impuissance. Muhammad Muchter a vu sa requête rejetée par le tribunal.
SODOMIE

La sodomie, que le « divin marquis » qualifiait de plus exquis des plaisirs,


est une pratique sexuelle qui consiste en une pénétration du pénis ou d’un
objet dans l’anus de sa ou son partenaire.
• Le terme sodomie vient de la ville de Sodome qui, selon la Bible, fut
détruite par Dieu après que deux anges, invités par Loth (le neveu
d’Abraham), furent violés par les habitants.
• Considérée par les Grecs et les Romains comme un acte servant à
transmettre le savoir, la sodomie entre hommes se pratiquait dans le cadre
d’une relation entre le maître et son élève.
• Peu d’éléments directs parlant de la sodomie chez les Celtes existent.
Cependant, il y a quelques citations d’auteurs classiques (Aristote, Diodore
de Sicile, Strabon, Claude Ptolémée, Athénée, Eusèbe de Césarée, etc.)
déclarant que l’homosexualité était une pratique commune et admise chez
ce peuple (dans son livre la Politique, Aristote affirme que l’homosexualité
permettait aux Gaulois d’échapper à la domination de leurs femmes).
• Au Ve siècle, l’Église, pour établir son autorité sur les ruines de l’Empire
romain, condamna tout ce qui éloignait l’homme de Dieu, et, surtout, la
luxure. La sodomie devint un péché mortel aux yeux de Dieu. Au début, la
peine encourue par les sodomites était une pénitence qui allait de quelques
jours à quelques mois. Mais, sous l’influence de religieux comme Pierre
Damien, les sanctions furent plus sévères.
• Au XIIe siècle, les théologiens associèrent le coït anal à un comportement
hérétique : de péché mortel, la sodomie devint un crime durement châtié par
les autorités civiles et religieuses. Les peines varièrent selon l’âge au
moment des faits et le rôle tenu pendant l’acte : amende, flagellation,
galère, prison, bannissement, mutilation, bûcher.
• La répression contre la sodomie atteignit son paroxysme sous
l’Inquisition espagnole (XVIe et XVIIe siècles) où un certain nombre de
sodomites périrent dans les flammes. Dans ce domaine, la justice civile fut
plus radicale.
En France, comme dans de nombreux pays, le coït anal fut longtemps
interdit (une des dernières personnes exécutées pour « crime de sodomie »
fut un lieutenant de police, en 1726). C’est en 1791, sous la Révolution, que
le « crime de sodomie » disparaît du Code pénal.
De nos jours, seule une dizaine de pays, dont certains États des États-Unis,
criminalisent encore cette pratique sexuelle.

Armée
L’HOMOSEXUALITÉ ÉTAIT SI PRÉSENTE dans l’armée britannique
que les autorités militaires, pour mettre fin à ces pratiques déshonorantes,
instaurèrent au XVIIIe siècle une loi punissant de mort les soldats convaincus
de sodomie. Cette loi resta en vigueur jusqu’au XIXe siècle.

Autorisation
LE GRAND PHILOSOPHE GREC PLATON (427-347 av. J.-C.) prônait
que les jeunes garçons se fassent sodomiser afin qu’ils sachent déflorer
leurs épouses.
CHEZ LES ROMAINS, la tradition voulait que la nuit des noces, le nouvel
époux, par respect, s’abstienne de déflorer sa femme et se contente de la
sodomiser.
POUR SATISFAIRE LEUR SEXUALITÉ, les rois indiens du Mexique
avaient à leur disposition une ribambelle de jeunes garçons qui avaient été
préparés à la sodomie par de longues promenades à cru, accomplies sur des
chevaux fougueux.
LES MÉDECINS CHINOIS ENCOURAGEAIENT LA SODOMIE
hétérosexuelle, car ils estimaient que l’homme se nourrissait de la force
vitale de la femme : le yin, qu’on situait dans l’anus.
POUR LES KALULI, LES KERAKI, LES MARIND ET LES KIMAN de
Nouvelle-Guinée, le sperme est une substance magique qui ne peut être
créée. Ainsi, pour que les enfants aient la semence nécessaire pour féconder
une femme à l’âge adulte, on leur donne, dès l’âge de sept ans, une
« réserve » de sperme en les sodomisant. De plus, on pense qu’ils
acquièrent par la semence séminale la sagesse des esprits ancestraux.

Bouée
L’ÉCRIVAIN HOMOSEXUEL BRITANNIQUE Lytton Strachey (1880-
1932), qui fut l’un des plus éminents membres du groupe de Bloomsbury de
Virginia Woolf, prenait un soin sacré de son fondement. Il ne se séparait
jamais d’une petite bouée en caoutchouc qu’il plaçait sur la chaise sur
laquelle il posait son derrière. Même au tribunal d’Old Bailey, où il fut jugé
pour son refus de partir pour la Grande Guerre, il n’oublia pas sa précieuse
bouée.

Corps étranger
UN COUPLE S’AMUSAIT À DES JEUX ÉROTIQUES avec des légumes,
lorsqu’un concombre resta bloqué dans le rectum de l’homme. Incapable de
le retirer, il se précipita aux urgences d’un hôpital. Devant ce cas plutôt
singulier et après réflexion, l’interne prescrivit un antalgique et de l’huile de
paraffine. Le concombre mit plusieurs jours à sortir.
À L’INSTAR DU CRIMINEL AMÉRICAIN Albert Fish (1870-1936),
certaines personnes s’introduisent dans l’anus des aliments (saucisse,
carotte, courgette...) pour les maculer de leurs excréments avant de les
manger.
L’OBJET LE PLUS INSOLITE retrouvé dans un rectum est un pistolet de
calibre 7,5 mm. Une Colombienne, nommée Tirsa Balestra, se l’était
enfoncé dans l’anus pour le donner à son mari, afin qu’il puisse s’évader de
la prison de La Picota de Bogotá où il était incarcéré. Si l’introduction de
l’arme dans le rectum s’était révélée très difficile, sa sortie nécessita une
opération sous anesthésie générale. La jeune femme fut inculpée par la
justice pour « possession illégale d’arme à feu de troisième catégorie ».

Défloration
CERTAINS HOMMES VOIENT DANS LA SODOMIE un acte de
compensation. En effet, à une époque où il n’est plus exigé de la femme
d’être vierge au mariage, la défloration anale remplace la défloration
vaginale de jadis.
POUR RESTER VIERGE, certaines femmes pratiquent la sodomie avant le
mariage.
3 % DES FILLES INTERROGÉES déclarent que leur première expérience
sexuelle avec un garçon a été la sodomie
DANS L’OUVRAGE DE MIRABEAU (1749-1791) HIC ET HEC OU
L’ART DE VARIER LES PLAISIRS, un jeune précepteur, placé dans l’une
des plus grandes familles de l’aristocratie française, devint l’amant de la
mère de son élève. Un jour, le mari surprit le couple en train de faire
l’amour. Au lieu de s’emporter, il se joignit à eux. Au cours de l’orgie,
l’épouse découvrit, étonnée mais ravie, qu’à « défaut de porte cochère, on
peut entrer par le guichet ».

Diable
À LA GRANDE ÉPOQUE DE L’INQUISITION, les juges cherchaient la
marque du Diable dans le rectum des accusés. Avec un plaisir non
dissimulé, les inquisiteurs fouillaient à coups de stylet l’anus des suppliciés
pour y trouver l’empreinte de Satan.
À LA FIN DU XVIIe SIÈCLE, DANS LA RÉGION DE MOULINS, un
procès pour sodomie fit grand bruit. Sébastien Barillet fut accusé par sa
femme de l’avoir contrainte à se faire sodomiser (elle avait été poussée à
porter plainte par son confesseur capucin qui avait persuadé l’épouse naïve
que son mari était la réincarnation du Diable). Arrêté, le pauvre marchand
de vin fut jugé et condamné à périr dans les flammes d’un bûcher en
compagnie d’une vieille jument boiteuse avec qui il avait pris l’habitude de
s’accoupler.

États-Unis
À L’AUTOMNE 1776, THOMAS JEFFERSON et d’autres notables
révisèrent la loi de Virginie avec l’intention de se démarquer de la loi
britannique qui régissait jusqu’alors la vie de la colonie. Ils suggérèrent que
la peine de mort, qui sanctionnait le viol, la sodomie et la zoophilie, soient
remplacée par la castration pour les hommes.
JUSQUE DANS LES ANNÉES 1950-1960, dans certains États américains
comme le Nevada, la sodomie entre adultes consentants était punie de la
peine de mort.
EN 2003, S’APPUYANT SUR LE XIVe AMENDEMENT de la
Constitution qui protège la vie privée et la liberté des citoyens américains,
la Cour suprême des États-Unis a déclaré anticonstitutionnelles les lois de
certains États contre la sodomie. Treize États étaient concernés.

Étude
DANS SON ÉTUDE MÉDICO-LÉGALE SUR LES ATTENTATS AUX
MŒURS parue en 1857, le médecin légiste français Ambroise Tardieu, qui
était un farouche opposant à la sodomie, affirme qu’il avait découvert sur
l’anus de certains sodomites une bouche de travers, des dents très courtes et
des lèvres épaisses.

Expérience
DANS L’ÉMISSION TOUT LE MONDE EN PARLE du 17 avril 2004,
Amanda Lear raconta l’unique expérience sodomique que Dalí (1904-1989)
avait eue dans sa vie. Un jour, le poète Federico García Lorca (1898-1936),
qui était amoureux fou du génie, le supplia de se faire sodomiser. Devant
tant d’insistance, Salvador Dalí accepta. Mais à peine le bout du gland
introduit dans l’anus, le peintre partit en courant, hurlant de douleur et
jurant qu’on ne l’y prendrait plus.

Fisting
LE FIST-FUCKING est l’introduction d’un poing ou deux (parfois jusqu’au
coude) dans l’anus d’une personne. Cette pratique sexuelle concerne 6 %
des adeptes de la sodomie (30 % des hommes et 24 % des femmes).
DANS LE JARGON DES DOUANES, une mule est une personne qui
utilise son vagin ou son anus pour passer de la drogue. Dans chaque
aéroport, il y a un médecin chargé d’aller récupérer les sachets de drogue
dans l’intimité des passeurs. En 1998, lors de l’examen rectal d’un suspect,
le médecin palpeur de Roissy-Charles-De-Gaulle, dans un élan
d’enthousiasme, enfonça dans l’anus de l’homme plus que le doigt habituel
mais la main entière. La victime déposa une plainte contre le praticien pour
viol.

Hamster
DANS LES ANNÉES 1960, Eric Tomaszewski et son petit ami homosexuel
Andrew Kiki Farnum ont été admis pour un traitement d’urgence au service
des grands brûlés de l’hôpital de Salt Lake City (États-Unis) après qu’une
sodomie a mal tourné. Eric avait enfilé un tube de carton dans l’anus de son
compagnon pour y glisser leur hamster. Comme d’habitude, Kiki cria
« Armageddon ! » pour signaler qu’il en avait assez. Eric essaya de
récupérer le rongeur, mais il ne sortait pas. Pensant que la lumière ferait
sortir l’animal du rectum de son amant, il craqua une allumette à l’entrée du
tube. Malheureusement, l’allumette enflamma une poche de gaz intestinal et
une flamme jaillit du tube, enflammant les cheveux d’Eric et le brûlant
sérieusement au visage. Elle mit aussi le feu au pelage de l’animal qui, à
son tour, enflamma une poche plus grande de gaz située plus loin dans
l’intestin, propulsant le rongeur comme un boulet de canon. Cette fantaisie
érotique coûta à Tomaszewski des brûlures au deuxième degré sur le visage,
ainsi qu’une fracture du nez causée par l’impact de l’animal, et pour
Farnum, des brûlures au premier et au deuxième degré à l’anus et sur la
partie inférieure de l’intestin.

Procès
EN ANGLETERRE, AU XVIIIe SIÈCLE, alors que les procès pour sodomie
entre adultes consentants aboutissaient quatre fois sur cinq à l’exécution des
prévenus, le viol sur enfant n’était quasiment jamais puni : sur 24 personnes
poursuivies pour de tels faits entre 1720 et 1731, 2 seulement furent
exécutées, 18 furent acquittées dont un père reconnu coupable d’avoir
sodomisé sa propre fille.
EN FRANCE, UN HOMME A ÉTÉ CONDAMNÉ pour viol conjugal
parce qu’il avait mis un doigt dans l’anus de sa femme qui dormait.

« Soufflet »
LE « SOUFFLET », TECHNIQUE PROVENANT DU GABON, EST UN
MASSAGE ANAL accompagné d’un léger soufflement buccal
délicatement appliqué par la femme à son partenaire. Le 15 novembre 2006,
dans une chambre d’hôtel de Libreville, un fonctionnaire gabonais meurt
d’un excès d’orgasme après qu’une jeune prostituée lui a pratiqué un
« soufflet ». « Lorsque j’ai fini l’opération, j’ai constaté que mon client était
devenu inerte. J’ai tenté de le secouer mais sans succès. C’est alors que j’ai
prévenu la direction pour faire venir un corbillard. » C’est avec ces mots
que la jeune prostituée expliqua à la police ce qu’il s’était passé.

Statistiques
EN FRANCE, UNE ENQUÊTE, effectuée en 2007 auprès des 18-69 ans
par l’INSERM, l’ANRS et l’INED a montré que 37 % des femmes et 45 %
des hommes hétérosexuels avaient au moins une fois dans leur vie pratiqué
une pénétration anale, et que seulement 12 % des femmes disaient se faire
sodomiser régulièrement. Une autre enquête, parue dans le magazine
Marie-Claire en 2004, nous informe que 44 % des femmes interrogées
éprouvent de l’aversion envers la sodomie.
SPERME

De toutes les pratiques sexuelles faisant appel aux matières corporelles, la


spermophilie (ou «spermaphilie») est la plus pratiquée.
Alors que la scatologie, l’urophilie et la menstruphilie engendrent dégoût et
répulsion, la spermophilie est vue comme une normalité par la majeure
partie des individus. Un psychiatre explique cette différence de regard par la
nature même des matières rejetées. D’un côté, il y a les excréments, l’urine,
les menstrues qui symbolisent la mort, l’inutilité et la souillure. De l’autre,
le sperme qui symbolise la vie, l’éternité (donner la vie, c’est prolonger
symboliquement la sienne), le magique, le sacré.
Ce qui différencie un spermophile d’une autre personne, c’est la place tenue
par le sperme dans le jeu sexuel. Alors que, pour un individu dit « normal »,
le liquide séminal fait partie d’un ensemble d’excitants, chez un
spermophile, le sperme est l’unique excitant, indispensable à sa jouissance.

Allergie
LE LENDEMAIN DE SON MARIAGE, une jeune femme a dû être
transportée d’urgence à l’hôpital car elle souffrait de troubles de la
respiration, de diarrhée et avait les articulations qui avaient doublé de
volume. Après de nombreux examens, il s’est avéré que la jeune mariée
était allergique au sperme de son mari.

Barebacking
LE BAREBACKING (« CHEVAUCHÉE À CRU »), qui est né au milieu des
années 1990 dans la communauté homosexuelle américaine, désigne le
culte des rapports non protégés. Il inclut aussi la vénération du sperme et les
rapports sexuels impersonnels avec des partenaires multiples. Une des
pratiques préférées des barebackers est de se faire « remplir » de sperme
par la bouche et l’anus. Ce mouvement est vivement condamné par les
principales associations de défense des droits de homosexuels, qui
l’accusent de constituer un réel danger pour la communauté gay.

Capote
DANS L’UN DE SES ARTICLES PUBLIÉ SUR INTERNET, l’écrivain
homosexuel Érik Rémès rapporte l’étrange manie qu’a un gay hardeur. Pour
satisfaire son goût pour le sperme, l’acteur porno ramasse les capotes
usagées dans des lieux de drague extérieurs ou des bordels. De retour chez
lui, il en « déguste » une grande partie et congèle le reste pour un usage
ultérieur.

Chiffres
SI LA QUANTITÉ DE SPERME émise par éjaculat est de 2 à 6 ml,
certaines personnes atteintes d’hyperspermie peuvent éjaculer plus de 10 cl
de sperme à la fois.
LE SPERMATOZOÏDE, dont le flagelle représente plus de 90 % de la
longueur, est expulsé de la verge à la vitesse de 45 km/h. Dans 1 cm3 de
sperme, il y a entre 20 et 25 millions de spermatozoïdes qui se répartissent
de la façon suivante : 83 % des spermatozoïdes servent à chercher et
détruire ceux d’un autre homme tandis que 16,98 % d’entre eux empêchent
tout sperme étranger de gagner l’utérus, et seulement 0,16 % sont dédiés à
la fécondation. Leur durée de vie est de 72 heures.

Élément sacré
AU IIIe SIÈCLE, EN PERSE, le peintre boiteux Mani fonde la secte des
manichéens qui reconnaissait l’existence d’un principe créateur du Mal,
presque égal à Dieu. Parmi les nombreuses croyances professées par les
manichéens, l’une voulait que toutes les émanations des élus (chefs
religieux) soient sacrées, notamment le sperme. Pour bénéficier des
bienfaits de leurs guides spirituels, les fidèles communiaient avec des
hosties élaborées à partir d’une pâte faite d’un mélange d’eau, de farine et
du sperme des élus, le tout cuit au four. Persécutés durant des siècles, les
derniers manichéens furent brûlés à Orléans en 1022.
AU XIe SIÈCLE, LES FRATICELLI (dissidents catholiques italiens qui
prônaient la pauvreté et qui considéraient les richesses de l’Église comme
scandaleuses) se masturbaient dans un calice rempli de vin, puis
communiaient en buvant ce mélange de sperme et de vin.
LES CATHARES (hérétiques des XIe-XIIIe siècles qui vivaient dans le Midi
toulousain) communiaient avec des hosties humectées de leur sperme. La
croisade des albigeois ordonnée par le pape Innocent III en 1208, puis la
création de l’Inquisition en 1231 mirent fin à l’existence de cette secte.
CHEZ LES BARUYA, tribu vivant dans deux hautes vallées du centre de la
Nouvelle-Guinée, le sperme est une substance magique qui permet aux
jeunes garçons de quitter le monde féminin d’où ils viennent pour celui des
hommes. Vers l’âge de 11 ans, les jeunes Baruya se séparent de leur mère
pour rejoindre la maison des hommes où, durant plusieurs années, ils seront
nourris du sperme de leurs aînés. Ce rite initiatique a pour but de les rendre
plus grands, plus forts que les femmes, supérieurs à elles et aptes à les
commander. Le sperme possède aussi une autre fonction : il est considéré
comme l’unique aliment capable de nourrir un fœtus. Aussi, lorsqu’une
femme est enceinte, son mari lui fait l’amour plusieurs fois par jour, dans le
seul but d’alimenter l’enfant à venir.
JADIS, CHEZ LES NORMANDS ET LES IRLANDAIS, il était de
tradition que les jeunes garçons boivent le sperme de leurs aînés, cette
substance étant assimilée à la vigueur et à la masculinité. Cette pratique
servait aussi à acquérir la force des puissants.
LES ÉTORO (Nouvelle-Guinée) croient que le sperme est nécessaire à la
croissance d’un garçon. De fait, dès la plus tendre enfance, les garçonnets
sont nourris de la semence des adultes par voie orale, aussi souvent que cela
semble nécessaire, la semence idéale étant celle du mari de la sœur du père
du garçon. Cette pratique sert aussi à remplir les testicules de l’enfant qui,
selon les Étoro, sont vides à la naissance. Ainsi « nourris », ils pourront
procréer à l’âge adulte.
LES SAMBIA, peuple des hauts-plateaux orientaux de Papouasie-
Nouvelle-Guinée, sont aussi des adeptes de la « fellation nourricière ». Dès
l’âge de 7 ans, les garçons pratiquent régulièrement la fellation sur des
adolescents ou de jeunes hommes de sorte qu’ils puissent « mûrir » et
devenir des hommes. Cependant, un adulte qui voudrait boire la semence
d’un plus jeune est considéré comme un monstre et aussitôt banni du
village.

Médecine
AU XIXe SIÈCLE s’était répandue dans le milieu de la prostitution une
rumeur qui voulait que le sperme guérisse la phtisie. Ainsi, toutes les
prostituées se mirent à avaler le sperme de leurs clients pour se protéger de
cette maladie.
LES MÉDECINS HYGIÉNISTES DU XIXe SIÈCLE, comme le docteur
Virey, soutenaient que le sperme faisait la qualité de la femme. Selon les
praticiens, l’humeur séminale de l’homme affermissait ses chairs, lui
procurait des règles abondantes et lui donnait des qualités comme
l’autonomie, la volonté, l’esprit d’entreprise, etc. Cependant, la femme ne
devait pas en abuser, car elle risquait de devenir une virago et se
transformer progressivement en mâle.
DURANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE, les autorités allemandes
chargèrent un laboratoire de trouver un substitut au plasma pour les
transfusions sanguines. Ayant besoin d’une grande quantité de sperme pour
les expériences, l’administration du IIIe Reich obligea les pensionnaires
d’un célèbre lupanar de Stuttgart à récupérer les préservatifs usagés de leurs
clients et à les mettre dans des récipients spécialement étudiés à cet effet,
des fonctionnaires venant régulièrement les récupérer pour les livrer au
laboratoire.
DANS SON LIVRE Pour rester jeune à 100 ans : la Spermatothérapie,
écrit en 1939, le docteur Lakhovsky affirme que l’on peut traiter tous les
méfaits de la vieillesse en utilisant le sperme par voie orale ou par injection
dans les testicules. Cette thérapie a disparu avec son inventeur.
POUR LES BARUYA de Papousie-Nouvelle-Guinée, le sperme représente
la vie et la force. C’est pour cette raison que les hommes donnent à boire
leur sperme aux femmes affaiblies par leurs règles ou un accouchement.

Spermatophagie
LE BUKKAKE OU « DOUCHE DE SPERME » est une pratique sexuelle
qui consiste pour une femme à recevoir dans la bouche, sur son visage et
sur son corps le sperme de dizaines d’hommes.
CERTAINES PERSONNES ENVOIENT PAR LA POSTE à leur petit(e)
ami(e) un préservatif rempli de leur sperme pour qu’elle (il) le boive.
EN 2009, UN AMÉRICAIN A PUBLIÉ un livre peu conventionnel qui a de
quoi réjouir tous les spermatophages. Suite à un pari avec ses collègues de
travail, Paul Photenhauer a écrit un ouvrage de recettes à base de sperme.
Selon l’auteur, qui a mis au point et testé les recettes, la texture du sperme
se prête bien à la cuisine. Vendu uniquement sur Internet, Natural Harvest
s’est déjà écoulé à plus de 800 exemplaires.
POUR SON CONCOURS ANNUEL, la revue professionnelle Farming
News avait prévu un premier prix original : un lot de sperme d’une valeur
de 3 300 livres ! Les organisateurs du concours furent surpris de voir que
beaucoup de personnes qui participèrent à ce jeu n’avaient aucun lien avec
le monde paysan.
TRAVESTIS ET TRANSSEXUELS

Le travestissement est le fait pour une personne d’adopter les habits et le


comportement (souvent caricatural) du sexe opposé sans pour autant vouloir
changer d’identité sexuelle. Contrairement à une idée reçue, les travestis ne
sont pas tous homosexuels, même si on trouve beaucoup plus
d’homosexuels parmi eux que d’hétérosexuels.
Le transsexualisme est une discordance entre le corps et l’esprit. Les
personnes transsexuelles ont l’impression d’être victimes d’une erreur de la
nature qui leur a attribué un sexe contraire à ce qu’elles pensent être et sont
obsédées par le désir de changer d’état sexuel.
L’origine de ce trouble serait double, à la fois psychologique et biologique.
Sur le plan psychologique, le transsexualisme serait du à une confusion
d’identité liée à l’enfance, voire au désir des parents d’avoir un enfant de
l’autre sexe. Sur le plan biologique, ce désordre viendrait d’un dérèglement
entre les hormones mâles et femelles. Longtemps, on a cru que l’on pouvait
« soigner » le transsexualisme par un travail psychologique. Mais face aux
résultats décevants de ces thérapies, l’opération apparaît comme la
meilleure solution pour « guérir » les transsexuels.
Dans la majorité des cas, malgré la transformation physique tant désirée,
subsiste chez les transsexuels un malaise profond qui leur rend la vie
difficile. Pas tout à fait femmes, pas tout à fait hommes, la plupart ont
notamment des difficultés à avoir une vie de couple durable. Par ailleurs,
lorsque certains s’aperçoivent qu’ils ne sont pas tout à fait ce qu’ils croient
être, ils tombent dans une profonde déprime qui se traduit par de longs
séjours dans les hôpitaux psychiatriques, voire le suicide.

Bal
LA NOBLESSE RUSSE, qui singeait les cours européennes, reprit à son
compte les fêtes orgiaques. En 1744, la tsarine Élisabeth inventa le fameux
bal travesti qui consistait, pour les hommes à s’habiller en femmes et
inversement. Ces réceptions, noyées dans les vapeurs de vodka, se
terminaient dans la débauche.

Berdaches
JUSQU’AU DÉBUT DU XXe SIÈCLE, les berdaches existaient dans les
différentes tribus d’Amérique du Nord. C’étaient des hommes qui
s’habillaient en femmes et qui se comportaient comme elles. Ils servaient
lors des rituels religieux (ils étaient considérés comme les intermédiaires
entre les « esprits » et la tribu) mais avaient aussi une fonction de
guérisseurs, ils fabriquaient des potions d’amour, participaient à l’artisanat
féminin, et, le plus cocasse, étaient considérés comme des porte-bonheur
pour ceux qui les recevaient sous leur toit. Perçus comme des « épouses »
idéales, les berdaches étaient très convoités par les hommes.

Boys-wifes
AUTREFOIS, CHEZ LES AZANDE du Sud-Soudan, la tradition voulait
que les guerriers appartenant aux bataillons d’hommes célibataires prennent
un jeune garçon comme « compagne » pour satisfaire leurs besoins sexuels.
Cette coutume venait de l’accaparement des femmes par les guerriers riches
qui en remplissaient leurs harems. Le boy-wife effectuait aussi pour son
« mari » les tâches quotidiennes attribuées aux épouses.

Chagrin
CHRISTOPHE-PAULIN DE LA POIX, CHEVALIER DE FRÉMINVILLE
(XIXe siècle) était un officier de marine qui avait parcouru le monde entier
doublé d’un archéologue de grande réputation. Lorsque sa femme Caroline
mourut, fou de chagrin, il s’habilla le restant de sa vie avec les habits de la
défunte.
Concours
EN 2000, S’EST DÉROULÉ À PARIS le premier concours de Miss
transsexuelle. Le premier prix a été remporté par Poéti, « une » jeune
Tahitienne de 19 ans.

Déception
LE CHANGEMENT DE SEXE ne fait pas que des heureux. Un couple
d’homosexuels français vivait sereinement jusqu’au jour où l’un des
partenaires voulut changer de sexe. De steward, il devint hôtesse de l’air au
plus grand désarroi de son concubin qui, d’un coup, perdit tout désir sexuel
car seuls les hommes l’intéressaient. Aux dernières nouvelles, le couple
serait sur le point de se séparer.

Demoiselles
IL EST PEU BANAL DE VOIR des hommes s’habiller en femmes pour
combattre. Pourtant, c’est ce que fit l’armée paysanne ariégeoise (Pyrénées)
au cours d’un épisode connu sous le nom de « Guere des Demoiselles ».
Cette troupe lutta contre les autorités préfectorales après que celles-ci
eurent interdit aux paysans l’usage ancestral de la forêt : coupe,
marronnage, pâturage, chasse, pêche, cueillette, etc. Déguisées en femmes
et le visage noirci au charbon de bois, « les demoiselles » attaquaient
(essentiellement la nuit) les grands propriétaires, les gardes forestiers et les
gendarmes, les maîtres des forges et les charbonniers. Aussi mal armée
qu’organisée, cette troupe en jupons réussit à installer un climat de peur qui
finit par convaincre le pouvoir d’assouplir sa nouvelle réglementation des
forêts. Ce conflit, intense de 1829 à 1832, prit fin en 1872.

École
EN 1996, MISS VERA, UNE NEW-YORKAISE de 62 ans, a ouvert une
école réservée aux garçons qui veulent apprendre les manières féminines
afin de parfaire leur travestissement. De l’apprentissage de la marche avec
des talons aiguilles à la manière de bien dissimuler son sexe sous une robe
de soirée moulante, rien n’est laissé au hasard pour que l’illusion soit
parfaite.

Empereurs
ÉLAGABAL, qui prit le pouvoir en 219, fait partie de ces nombreux
empereurs fous que l’Antiquité romaine a possédés. Son grand regret était
de n’avoir pas été une femme. Aussi, pour combler cette frustration, il
s’habillait en jeune fille et se prostituait à la porte des églises chrétiennes et
des temples des dieux romains.
NÉRON, qui régna de 54 à 68, tomba amoureux d’un de ses esclaves
nommé Sporus qui, pour son malheur, ressemblait à l’impératrice Poppée.
À la mort de celle-ci (63), l’empereur fit châtrer le jeune homme, le vêtit et
le fit vivre en femme, puis l’épousa en 67, lors de son voyage en Grèce. À
la mort de Néron, Sporus devint l’amant de l’empereur Othon. Lorsque ce
dernier fut renversé par Vitellius en 69, Sporus se suicida pour éviter
l’humiliation publique que voulait lui infliger le nouvel empereur.

Fête
Aux États-Unis, le Transgender Day of Remembrance (Journée de la
mémoire transgenre), initié en 1999 par Gewdolyn Ann Smith, une
militante de San Francisco, est célébré le 20 novembre. Depuis 1999
également, le 4 avril est devenu un jour férié au Japon. Cette fête des
transsexuels vise à sensibiliser l’opinion publique sur l’existence de ces
derniers et à encourager la tolérance. La date correspond à la première
opération au Japon qui a permis à une femme de changer de sexe.

Grossesse
THOMAS BEATIE, TRANSSEXUEL américain né femme avant de subir
des opérations pour devenir un homme, a donné naissance à une petite
Susan dans un hôpital de Bend (Oregon). Marié depuis dix ans avec une
femme stérile suite à une hystérectomie, Thomas Beatie a bénéficié d’une
insémination artificielle afin de concevoir l’enfant du couple. Cette
grossesse a été rendue possible par le fait que Thomas avait conservé ses
organes sexuels internes et externes féminins. Un an plus tard, il donnait
naissance à un deuxième enfant, cette fois-ci un petit garçon.

Hijras
EN INDE ET DANS LES PAYS VOISINS existe une caste de travestis : les
hijras. L’origine de cette caste vient du culte de la déesse Bahuchara Mata
pour qui les hommes se tranchaient le sexe en signe d’admiration et de
vénération. Le regard de la société indienne sur les hijras est double. Ils
inspirent autant le respect que la méfiance. Le respect, parce que leur
castration, paradoxalement, apporterait la fécondité, d’où leur présence
rémunérée aux mariages et au baptême des enfants mâles. Méfiance, à
cause du mauvais œil qu’ils pourraient jeter aux personnes. Vivant autrefois
de la générosité des gens, les hijras en sont aujourd’hui réduits à se
prostituer ou à mendier pour vivre.

Hormones
POUR FÉMINISER LEUR SILHOUETTE, la plupart des transsexuelles
font appel, dans un premier temps, à des traitements hormonaux supprimant
les poils et faisant pousser les seins. S’appuyant sur le fait que plus tôt les
hormones sont administrées, meilleurs seront les résultats, des médecins,
comme le docteur Norman Spack de l’hôpital pour enfants de Boston
(États-Unis), appliquent ces traitements sur des garçons de 7 ans.

Inuits
DANS LA CULTURE INUITE, le sexe est instable : le fœtus peut changer
de sexe à la naissance. De fait, on peut déclarer qu’un enfant est de sexe
opposé à celui de ses organes génitaux. Cette décision est entraînée par des
circonstances complexes, les unes relatives à la culture, les autres propres à
la mère. Jusqu’à leur puberté, ces enfants seront élevés dans la peau de leur
sexe opposé afin d’en faire des intermédiaires entre les forces terrestres et
les forces supérieures : ils deviennent en général des chamanes. Marqués
par leur éducation, ces individus, dits « du troisième sexe social », sont
incapables de fonder une famille « normale » et se résolvent à se marier
entre eux : un homme féminisé prenant pour épouse une femme
masculinisée.

Inversé
DANS LA QUASI-TOTALITÉ DES CAS, le fonctionnement d’une société
se partage en tâches exécutées par les hommes (chasse, guerre, travaux de
force...) et en tâches exécutées par les femmes (tissage, cuisine, éducation
des enfants...). Cependant, dans certaines tribus comme les Chambuli de
Nouvelle-Guinée, les rôles sont inversés. Alors que les femmes chassent,
les hommes, portant bijoux et maquillage, attendent patiemment leur épouse
tout en se livrant à des travaux féminins.

Liminaux
EN POLYNÉSIE EXISTE UN TYPE de transsexualité particulier : la
liminalité (genre à la limite, à la frontière). Contrairement aux
transsexuelles, ces individus ne prétendent pas êtres des femmes et
affirment leur appartenance au sexe masculin. Ils s’habillent en femmes,
témoignent d’une coquetterie féminine, ils accomplissent des travaux
féminins et vivent avec les femmes. L’homosexualité est loin d’être un
déterminant ou un prérequis. Toléré par la population, le liminal a un statut
inférieur et, sur le plan érotique, il est dévalué. Contrairement à de
nombreuses castes transsexuelles de par le monde, le liminal ne joue pas de
rôle religieux et, de ce fait, est exclu du pouvoir.
Maris-femelles
IL EXISTE DANS PLUS D’UNE TRENTAINE DE SOCIÉTÉS bantoues
(Afrique), une caste de travestis : les maris-femelles. Un mari-femelle est
une femme qui prend le rôle social et légal de mari et de père en épousant
une femme dans un mariage officiel. En théorie, il n’y a pas de rapports
sexuels entre les deux femmes, mais ce n’est pas une vérité absolue. Pour
combler ce manque de sexualité, on désigne un ou plusieurs mâles qui
seront ses partenaires sexuels et les géniteurs de ses enfants.Ces maris-
femelles ont un statut élevé dans la société car on considère qu’ils ont des
liens avec le surnaturel.

Méprise
À SWANSEA, EN ÉCOSSE, deux voyous éméchés ont cru s’en prendre à
deux travestis. Malheureusement pour eux, les travestis en question étaient
en fait deux catcheurs qui se rendaient sur leur lieu de travail en tenues de
scène (minijupes, débardeurs de couleurs vives, talons hauts, perruques et
maquillage outrancier). Résultat, les « terreurs » ont pris la raclée de leur
vie. Jugés en comparution immédiate, les deux bagarreurs ont écopé de
quatre mois de travaux d’intérêt général.

Muxés
DANS LA VILLE MEXICAINE DE JUCHITAN se trouve une
communauté d’hommes efféminés qui évolue dans une sphère féminine :
les muxés. Ils descendent d’une tradition ancestrale des Zapotèques qui
reconnaissait l’existence d’un « troisième sexe ». Respectés pour leur
habileté dans les métiers artistiques, ils permettaient aussi aux jeunes
hommes de « prendre patience » en assouvissant leurs premières pulsions
sexuelles, dans une société où la virginité des femmes était sacrée. Malgré
l’image négative des homosexuels, due au sida, la place des muxés dans la
société revêt toujours une grande importance.
Noces
À CHYPRE, DANS L’ANTIQUITÉ, la tradition voulait que les jeunes
mariés, le soir de leurs noces, prennent l’apparence du sexe opposé au leur
en échangeant leurs vêtements

Onnagatas
LES ONNAGATAS SONT DES TRAVESTIS qui jouent des personnages
féminins dans le théâtre traditionnel japonais : le kabuki. Le grand onnagata
du XVIIIe siècle, Yoshizawa Ayame, affirmait qu’il était impossible pour une
femme de traduire par leur jeu la beauté féminine idéale car elle ne pouvait
s’appuyer que sur ses caractéristiques physiques. Cultivés et symbolisant la
perfection féminine, les onnagatas sont très recherchés par les hommes.

Pari
LE CHEVALIER D’ÉON, qui fut un diplomate d’une grande habileté (il
reçut la très convoitée croix de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis
pour service rendu à la France) et espion de premier plan (il sévit en Russie
et en Angleterre), se plut toute sa vie à entretenir le doute sur son sexe (on
sut à sa mort que c’était un homme). Les Britanniques firent de lui de
nombreuses caricatures et allèrent jusqu’à ouvrir des paris sur son sexe.
Louis XVI, exaspéré de voir son meilleur diplomate et espion habillé tantôt
en femme, tantôt en homme, lui intima l’ordre de paraître en habits de
femme. Après la Révolution de 1789, le chevalier perdit la protection du roi
et sombra dans la misère avant de mourir, à Londres, le 21 mai 1810, à
l’âge de 83 ans. Le plus curieux fut sans doute que ses goûts ne le portèrent
pas là où l’on pense. Il s’habillait en femme pour la beauté de l’habit.

Prêtre
LE XVIIIe SIÈCLE MARQUE L’APOGÉE DU TRAVESTISSEMENT en
Europe. En France, le plus célèbre travesti fut l’abbé de Choisy (1644-
1724) qui avait remplacé la soutane par des habits de femme et se rendait
ainsi habillé à l’église. Sous la Régence, l’abbé d’Entragues avait lui aussi
un goût très prononcé pour les habits féminins. Toutes les nuits, il dormait
avec les habits de sa fonction, mais toujours coiffé d’une cornette à dentelle
qu’il prenait soin d’ajuster avant de s’endormir.

Procès
EN 2000, ROBERT KOSILEK, condamné à la prison à vie pour avoir tué
son épouse Cheryl en 1990, intenta un procès contre l’État du
Massachusetts (États-Unis) afin d’obliger celui-ci à assurer les frais de son
changement de sexe (traitements hormonaux, épilation laser, psychothérapie
et opérations). En effet, la prison lui interdisant de gagner sa vie, Robert
Kosilek ne pouvait payer les frais de sa transformation et affirmait que le
fait de l’empêcher d’être une femme était une « injustice cruelle et
inhumaine » que seul l’État du Massachusetts pouvait réparer. Au bout d’un
procès qui fit la une des journaux, Robert Kosilek obtint de la justice que
les frais liés à son changement de sexe soient pris en charge par l’État du
Massachusetts, ainsi que le droit de s’habiller en femme et de se maquiller
en prison.

Seins
AU XIXe SIÈCLE, LES TRAVESTIS confectionnaient de fausses poitrines
en faisant bouillir, dans de l’eau salée, du mou de porc qu’ils découpaient
en forme de sein une fois cuit.
CINQ TRANSSEXUELS THAÏLANDAIS avaient trouvé un moyen
insolite pour dévaliser leurs clients : ils les endormaient en leur faisant
sucer leurs seins qu’ils avaient préalablement enduits d’un puissant
soporifique. Arrêtés, ils ont été condamnés à deux ans de prison.
EN JUIN 1999, la Fédération internationale et la Fédération japonaise de
kick-boxing ont autorisé un boxeur thaïlandais de 18 ans, nommé Parinya
Kiatbusaba, hormoné et travesti, à porter un soutien-gorge lors d’un
combat.
Soin
DANS LES ANNÉES 1960, comme pour les homosexuels, on pratiqua une
forme de thérapie comportementale pour soigner les transsexuels. C’est une
technique qui consiste à envoyer des décharges électriques au patient à qui
on projette des photos de lui travesti. Le médecin s’attend ainsi à ce que le
malade associe la souffrance due aux décharges électriques à sa personne,
de façon à la rejeter. Cette technique donna peu de résultats.
AU MILIEU DU XXe SIÈCLE, un certain nombre de médecins utilisèrent
l’hypnose pour soigner leurs patients. D’autres praticiens, selon Rogo,
Barlow et al., obtinrent des guérisons grâce à l’exorcisme. Mais, comme
l’avoue la psychiatre et psychanalyste Colette Chiland dans son livre
Changer de sexe, il est très difficile de soigner les transsexuels : « Les
transsexuels sont dans l’état d’esprit d’un bossu qui peut se faire ôter
chirurgicalement sa bosse et à qui on demande de renoncer à cette opération
en lui affirmant que la normalité réside dans le fait d’être bossu. » On
comprend mieux pourquoi toutes les thérapies s’avèrent quasiment
inopérantes.

Tchouktches
POUR RENTRER EN COMMUNION AVEC LES ESPRITS, les chamanes
Tchouktches de Sibérie doivent se transformer en femmes. Le passage
religieux de l’état d’homme à celui de femme se passe de la façon suivante.
Lorsque la vocation chamanique se manifeste chez un homme, un esprit
familier, le ke’let, l’incite à prendre l’identité d’une femme ; à lui d’accepter
ou non. La transformation se déroule progressivement. Dans un premier
temps, le futur chamane se coupe les cheveux. Puis, après avoir jeté toutes
ses armes de chasse, il porte des vêtements féminins. Ensuite, il achève sa
métamorphose en prenant les attitudes féminines (voix douce, timidité
excessive, soumission à l’autorité masculine, etc.). Devenu femme, il peut
séduire les hommes et prendre un mari.

Toilettes
EN 2001, UN TRAVESTI a porté plainte contre le gérant de la salle de
sport qu’il fréquentait, car ce dernier lui interdisait les toilettes des femmes.
Le tribunal de Barcelone a prononcé un non-lieu, jugeant qu’il n’y avait pas
de discrimination puisque le gérant avait mis à la disposition du plaignant
les toilettes de son bureau.
« VOUS NE POUVEZ PAS UTILISER CES TOILETTES, ce sont des
toilettes pour dames. » C’est avec cette phrase qu’Elisabetta Gardini, la
porte-parole du parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia, a interpellé le
député italien Vladimir Luxuria, 40 ans, qui venait se soulager dans les
toilettes pour dames de la Chambre des députés. Suite à cette altercation,
une violente polémique s’est engagée entre la gauche et la droite obligeant
le président de la Chambre à intervenir. Aux dernières nouvelles, on
envisagerait de créer des toilettes réservées aux transsexuels, à l’intérieur de
l’hémicycle parlementaire. Précisons toutefois que Vladimir Luxuria n’a
pas changé de sexe mais se définit comme une personne transgenre.
L’ÉTAT INDIEN DU TAMIL NADU a dépensé 4,5 millions de roupies
(69 000 euros) pour la construction de toilettes réservées aux personnes
transsexuelles. Cette initiative, qui pourrait apparaître comme une marque
de tolérance, n’est en fait qu’un acte politique servant à répondre à l’attente
d’une partie de la population qui refuse de se soulager dans le même endroit
que les transsexuels.
DEPUIS MAI 2009, l’école secondaire Kampang, située dans une région
rurale de Thaïlande, possède des toilettes uniquement réservées aux
travestis. Cette étonnante initiative prise par le directeur fait suite à une
étude de l’école, qui a démontré que plus de 200 des 2 600 élèves se
considèrent comme transsexuels.

Usurpation
LORS DE LA GUERRE DE SÉCESSION (1861-1865), une jeune
lesbienne, Deborah Sampson, se fit passer pour un homme afin de
combattre les armées confédérées. Durant les quatre ans que dura le conflit,
elle eut de nombreuses aventures sexuelles avec des femmes. Suite à une
maladie, le médecin qui la soignait découvrit que le jeune « Robert
Shurtleff » était une femme. Elle fut renvoyée dans sa famille et
excommuniée pour travestisme.
UN DIPLOMATE FRANÇAIS, M. Boursicot, qui fut mis en examen pour
espionnage après avoir entretenu durant vingt ans une liaison avec une
chanteuse d’opéra chinoise, apprit, avec stupeur que sa maîtresse était en
réalité un chanteur. Durant toutes ces années, le travesti avait réussi à
cacher sa vraie identité sexuelle à son amant.
PAR UN SAVANT MAQUILLAGE et le port d’habits féminins, un étudiant
de 26 ans, Charles Daugherty, s’est fait passer pour une étudiante grecque.
La supercherie était si parfaite qu’il se fit engager comme pom-pom girl
dans l’équipe de football de l’école. Il mettait tellement de conviction à
encourager les joueurs de son équipe qu’il avait eu des rendez-vous avec de
nombreux représentants footballistiques de l’école. Découvert, il fut
renvoyé.
VOYEURISME

Le voyeurisme désigne le fait pour une personne de retirer du plaisir à


observer une autre personne dans son intimité la plus profonde : nue, se
déshabillant, faisant l’amour ou même en train de satisfaire un besoin
naturel. Pour le voyeur, il n’y a d’excitation plus intense que lorsqu’il sait
que la personne qu’il observe ignore qu’elle est épiée.
Même si le voyeurisme est passible d’un an d’emprisonnement et de
45 000 euros d’amende, rares sont les condamnations allant jusqu’à cet
extrême, car les juges pensent qu’il serait indécent de condamner fortement
ce délit, alors que la société, notamment pour des raisons mercantiles, incite
au voyeurisme.

Accident
PRIS D’UNE FORTE PULSION SEXUELLE, un jeune homme monta sur
un réverbère pour pouvoir regarder à l’intérieur d’une maison de tolérance.
Arrivé au sommet, il fit de grands mouvements à ses amis restés en bas
pour leur signaler que le spectacle était du tonnerre. Malheureusement, il
perdit l’équilibre et atterrit sur le sol, gravement blessé.
ARMÉ DE SES PUISSANTES JUMELLES, un Espagnol de 67 ans
regardait une jeune femme en bikini. Excité par ce spectacle, il ne remarqua
pas qu’il s’approchait imprudemment du bord de la falaise et fit une chute
mortelle de plus de 30 mètres, s’écrasant juste à côté de la jeune fille.

Animaux
LE PAPE ALEXANDRE VI BORGIA (1431-1503) offrait à sa cour un
spectacle surprenant. Du haut de la loggia de Saint-Pierre, il faisait assister
son entourage à l’accouplement de chevaux.
POUR ÉMOUSTILLER SES MAÎTRESSES, François Ier (1494-1547) les
emmenait dans la forêt de Saint-Germain voir les cerfs en rut.

Caméra
EN 2003, DEUX VOYEURS, poursuivis pour avoir pointé leur caméra
sous les jupes de plusieurs femmes dans une galerie marchande, ont été
relaxés par la Cour suprême de Washington parce qu’il n’existait pas
d’article interdisant de filmer sous les jupes des femmes. Scandalisés par
cette relaxe, les élus de l’État de Washington votèrent une loi interdisant
cette pratique.
DE PEUR QUE CERTAINS CLIENTS prennent des photos ou ne réalisent
des vidéos avec leur téléphone cellulaire, une chaîne de clubs de
gymnastique de Hong Kong vient d’interdire les téléphones portables dans
ses vestiaires.

Cloison
LA GRAND-MÈRE DE L’ÉCRIVAIN Alexandre Jardin, qui était une
grande amoureuse, demandait aux corésidents de taper sur la cloison
lorsqu’ils faisaient l’amour, afin de partager (mentalement) avec eux leurs
ébats amoureux.

Colle
LE SULTAN MAHMOUD Ier (XVIIIe siècle) était réputé pour son
voyeurisme et son goût de la plaisanterie. Un jour, sur l’ordre du souverain,
toutes les coutures des chemises que devaient porter les odalisques pour se
rendre au hammam furent défaites et remplacées par de la colle. Caché
derrière une fenêtre secrète, le sultan s’échauffait en voyant les chemises
tomber aux pieds des femmes dès qu’elles pénétraient dans le hammam
saturé de vapeur.
Cycliste
DANS LE LIVRE DES BIZARRES, les auteurs, Guy Bechtel et Jean-Claude
Carrière, citent le cas d’un cycliste professionnel qui marqua le peloton par
son goût prononcé pour le voyeurisme. Dans les hôtels où il descendait, il
perçait des trous dans les murs de sa chambre pour regarder les hôtesses qui
suivent les courses. À plusieurs reprises, il demanda à ses camarades de
l’attacher par les pieds à des boyaux de vélo et de le faire descendre la tête
en bas, le long de la façade de l’hôtel, pour qu’il puisse satisfaire son
voyeurisme aux fenêtres des étages inférieurs.

Domicile
DORÉNAVANT, LES VOYEURS de Floride pourront assouvir à domicile
leur « petite faiblesse ». Depuis peu, la société Fantasy propose à la
location et pour 70 euros de l’heure, des femmes de ménage, habillées en
lingerie sexy et talons aiguilles, nettoyer la maison. La société exige qu’il
n’y ait alors qu’un homme au domicile, que les femmes de ménage viennent
par deux, et que, surtout, l’« employeur » ne fasse rien d’autre que les
regarder travailler, les jeunes femmes étant armées d’un aérosol de défense
pour le tenir à distance.

Toilettes
À SAINT-GAUDENS, EN HAUTE-GARONNE, le propriétaire d’un bar a
été inculpé pour atteinte à la pudeur. Pour assouvir son voyeurisme, il avait
mis deux minuscules caméras dans les toilettes de son établissement, l’une
au plafond, l’autre à l’intérieur de la cuvette des W-C, pour filmer ses
clients en train de se soulager.
LE PATRON D’UNE ENTREPRISE DE MARMANDE, dans le Lot-et-
Garonne, tomba fou amoureux du postérieur de sa secrétaire. Voulant
absolument voir ce fessier tant désiré, il plaça une minuscule caméra dans
les toilettes du bureau de son employée. Chaque fois qu’elle allait faire ses
besoins, le patron pervers regardait, sur l’écran de son ordinateur, le
postérieur de sa secrétaire.

Pendaison
AU MOYEN ÂGE, pour éviter que les hommes viennent regarder sous
leurs jupes, les femmes n’étaient jamais pendues.

Photographe
LE PHOTOGRAPHE HENRI MACCHERONI a photographié le sexe
d’une fille durant des années. Il ne la connaissait pas et il n’eut aucun
rapport sexuel avec elle. En 1978, il fit paraître le résultat de son travail
dans un livre intitulé la Légende du sexe féminin, 2 000 photos du sexe
d’une femme.

Ruse
EN 1664, UN JÉSUITE trouva une ruse pour voir des femmes nues. Doué
d’un pouvoir de persuasion hors du commun, l’homme d’Église
convainquit plusieurs religieuses que la hauteur de son âme le rendait
insensible à la nudité féminine, et que la perfection était sublimée par
l’absence de honte de se montrer dans la tenue d’Ève. Il fonda, dans son
monastère de Reims, une « cellule de nudité » où il confessait les naïves
aussi nues qu’à leur naissance.
EN BELGIQUE, UN HYPNOTISEUR de 30 ans avait trouvé un moyen
efficace pour assouvir son voyeurisme. L’homme avait placé une publicité
dans le journal, affirmant qu’il pouvait soigner certaines maladies par
l’hypnotisme. Il profitait que ces patientes soient sous hypnose pour leur
ordonner de se déshabiller. Plusieurs victimes portèrent plainte, et
l’hypnotiseur indélicat fut arrêté et condamné à neuf mois de prison pour
atteinte aux bonnes mœurs.
EN 2003, DANS LA RÉGION DE LYON, un voyeur, habillé en blouse
blanche avec un logo HCL épinglé sur sa poitrine, se présentait chez les
particuliers au motif qu’il était mandaté par les Affaires sociales et la Santé
publique pour « dépister la pneumopathie atypique ». Son seul objectif était
de faire déshabiller les femmes pour les ausculter. Plusieurs victimes
portèrent plainte, mais le voyeur ne fut jamais arrêté.

Toit
EN 1999, AU MEXIQUE, le directeur d’une prison s’est tué en tombant du
toit sur lequel il s’était installé pour observer, avec ses jumelles, les épouses
nues des détenus admises dans une chambre conjugale.

Trou
CATHERINE DE MÉDICIS (1519-1589) avait un penchant affirmé pour le
voyeurisme. À l’époque où son mari la délaissait pour la délicieuse Diane
de Poitiers, elle fit percer un trou au-dessus de la chambre à coucher du roi
pour observer, allongée sur le plancher, les ébats amoureux de son royal
époux. Elle en tira malgré tout une certaine jalousie, car elle reprochait au
roi de réserver certaines techniques amoureuses à sa maîtresse.

Seins
OBNUBILÉ PAR LES SEINS, Michel de Landesen prit 1 200 mamelons en
macrophotographie.
POUR SATISFAIRE LES « MATEURS DE GROS SEINS », une agence
américaine de voyage a imaginé, en 1997, une croisière peu banale. Contre
une somme allant de 2 700 à 5 500 euros, un super bateau vous emmène
dans les eaux des îles Grenadines avec à bord 25 filles aux seins énormes
(entre 120 et 135 centimètres de tour de poitrine). Les voyeurs, en groupe
ou individuellement, peuvent photographier, autant de fois qu’ils le
désirent, ces créatures à la nature généreuse.
Surveillance
AUTREFOIS, LES PROCÈS POUR IMPUISSANCE étaient le seul moyen
pour juger de la virilité d’un homme. Ces fameux « congrès » consistaient,
devant témoins, à faire s’accoupler le « coupable » avec sa femme. Cette
pratique fut peu utilisée et assez vite abandonnée, au plus grand regret de
certains juges.
DANS LA CHINE ANCIENNE, les accouplements impériaux étaient
soumis à des rites et à des calculs compliqués censés apporter la puissance
nécessaire à la conception d’un héritier vigoureux et intelligent. Selon la
croyance taoïste, pendant l’union sexuelle, la force vitale de l’homme se
nourrit et se renforce de celle de la femme qui réside, croit-on, dans les
sécrétions vaginales. Aussi, avant de s’accoupler avec la reine (une fois par
mois), l’empereur renforçait au maximum sa force vitale par de fréquentes
unions avec ses épouses de rang inférieur. C’était une femme, appelée la
nu-che, qui était chargée du bon déroulement des rites d’unions. Avant de
conduire l’épouse de rang inférieur à la chambre de l’empereur, elle lui
passait un anneau d’argent à la main droite. Durant l’accouplement
« impérial », la nu-che restait sur place pour s’assurer du bon déroulement
du coït et en écrire le résultat sur un cahier spécial. Une fois l’acte sexuel
terminé, elle passait l’anneau d’argent de la main droite de la femme à la
main gauche et consignait le jour et l’heure de l’accouplement. Par manque
d’intimité, l’empereur ne pouvait jamais atteindre le plaisir absolu.
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Héritier (Françoise), Masculin / Féminin, Odile Jacob, 1996.
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Solé (Jacques), l’Amour en Occident à l’époque moderne, Albin Michel, 1976.
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Tannahill (Reay), le Sexe dans l’histoire, Robert Laffont, 1982.
Tournier (Jean-Luc), Petite Encyclopédie du baiser, Favre, 1984.
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Urbain (Jean-Didier), l’Archipel des morts, Payot, 2005.
Vachet (Marie-José), Sexualité… histoire de bien la vivre, Publibook, 2004.
Van Gulik (Robert Hans), la Vie sexuelle dans la Chine ancienne, Gallimard, 1987.
Verdier (Odile et Philippe), 69 aphrodisiaques, Éditions du Rocher, 1999.

Vigarello (Georges), Histoire du viol, XVIe-XXe siècle, Seuil, 1998.


Vigarello (Georges), le Propre et le sale, Seuil, 1985.
Villeneuve (Roland), Degaudenzi (Jean-Louis), le Musée des vampires, Henri Veyrier, 1976.
Villeneuve (Roland), le Musée de la bestialité, Henri Veyrier, 1973.
Villeneuve (Roland), le Musée du fétichisme, Henri Veyrier, 1973.
Wattier (Pascale), Picard (Olivier), Mariage sexe et tradition, Plon 2002.
Zbinden (Véronique), Piercing, Favre 1997.
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