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Prologue du Livre

TAROT ET KABBALE

L’origine de la Kabbale se perd dans la nuit des siècles,


dans cette époque où l’univers fut conçu dans le ventre de
Maha Kundalini, la grande Mère. La Kabbale est la science des
nombres.
L’auteur du Tarot est l’ange Métraton ; il est le chef de la
sagesse du serpent et c’était lui le prophète Enoch dont nous
parle la Bible.
L’ange Métraton ou Énoch nous a laissé, gravé dans la
pierre, le Tarot, qui renferme toute la sagesse divine. Il nous a
également laissé les vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu. Ce
grand Maître vit dans les mondes supérieurs, dans le monde
d’Aziluth, un monde plein d’un bonheur inconcevable, qui
selon la Kabbale se trouve dans la région de Kether, une
Séphiroth assez élevée.
Tous les kabbalistes se basent sur le Tarot, il est
nécessaire de le connaître et de l’étudier à fond. L’univers fut
conçu à travers la Loi du nombre, de la mesure et du poids ; les
mathématiques forment l’univers, et les nombres sont par
conséquent des entités vivantes.
Celui qui pénètre dans Chesed, monde de l’esprit pur et
ineffable, peut vérifier dans cette région que tout s’y réduit aux
nombres ; il s’agit d’une région terriblement réelle. Dans notre
monde, nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont, nous
ne voyons que l’image des choses.
Dans Chesed, on sait de combien d’atomes est faite une
table, combien de karma doit payer le monde, combien de
molécules vivent dans chaque corps ; il s’agit d’un monde de
mathématiques, d’un monde réaliste. On s’imagine que dans ce
monde, on serait coupé de la réalité du monde, alors qu’au
contraire, on y vit dans la Réalité. Dans un temple, on sait le
nombre de gens qui se sont autoréalisés et le nombre de ceux
qui ne le sont pas. Si on entre dans une cuisine, on sait quelle
quantité d’atomes composent les aliments qu’on va manger.
C’est un monde terriblement réaliste. Dans le monde de
Chesed, on en vient à savoir qui est un homme véritable.
Une nuit, alors que je me trouvais dans le monde de
Chesed, je pénétrai dans un théâtre ; on y pesait des karmas, et
sur un écran, qui est celui de la création, on vit procéder les
Maîtres du karma ; dans une grande balance, on plaça le karma
des deux plus grandes puissances du monde sur chacun des
plateaux. La balance oscilla au désavantage du colosse du
Nord, qui doit un grand karma ; il est en déclin, il va tomber
foudroyé, car ce qui est dû doit se payer d’une manière ou
d’une autre.
Les théosophes parlent de plans et de sous-plans : ce sont
les dix Séphiroths. Dix émanations de la Mère-Espace
éternelle, dix grandes vagues qui servent de fondement à la
Grande Mère.
Les sept planètes du système solaire sont les sept
Séphiroths, et le Soleil spirituel tri-un est la couronne
Séphirotique. Ces Séphiroths vivent et palpitent à l’intérieur de
notre conscience, et nous devons apprendre à les manipuler et
à les combiner dans le laboratoire merveilleux de notre univers
intérieur. C’est grâce aux Séphiroths que l’on peut se
transformer en homme ; il y a également les Séphiras, de la
même manière qu’existent les ions positifs et les ions négatifs.
Nous devons réaliser ces dix Séphiroths car elles sont ici
parmi nous, ici et maintenant. Ces dix Séphiroths, une fois
réalisées chez un individu, le convertissent en un être
autoréalisé. Elles ressemblent alors à des pierres précieuses

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incrustées, c’est merveilleux à voir.
La couronne Séphirotique est formée de Kether,
Chokmah et Binah. Il faut comprendre le fondement de ces
trois Séphiroths : le Père, Premier Logos, Kether, Sagesse ; le
Fils, Deuxième Logos, Chokmah, Amour ; l’Esprit-Saint,
Troisième Logos, Binah, Pouvoir, principe igné, flammigère.
Kether : Il est l’Ancien des jours, l’occulte de l’occulte, la
bonté ; sa chevelure a trente et une boucles et sa barbe, treize
mèches. Le 13 symbolise le Verbe, la parole. On a dit des
merveilles à son sujet ; on peut s’entretenir avec lui à travers le
Samadhi (extase) afin de recevoir ses ordres. Il est miséricorde
infinie, sagesse intégrale.
Chokmah : Il est le Christ, il est amour. Le Christ veille
afin que le disciple travaille un jour dans la Neuvième Sphère,
et il le prépare avec un amour infini. L’Instructeur du monde
est amour.
Binah : Il est l’Esprit-Saint, le pouvoir igné. Un
Hiérophante eut un jour à soigner une femme démente, et il en
réussit la guérison. L’Hiérophante emprunta ensuite de l’argent
à la famille de la malade. Plus tard, il eut un entretien avec
l’Esprit-Saint, qui prit la forme d’une colombe blanche ;
l’Hiérophante demanda s’il allait bien, et l’Esprit-Saint lui
répondit qu’il allait mal : « Celui qui guérit, c’est moi ! », lui dit
ce dernier ; face à cette affirmation, le maître dut rendre
l’argent qu’il avait emprunté. Si on a le pouvoir de guérir et
qu’on se fait payer, on commet un délit très grave.
Dans les mondes internes, on parle beaucoup en termes
de Kabbale ; il faut savoir additionner les nombres
kabbalistiques. Si on demande à un Maître : « Combien de
temps vais-je vivre ? », il répondra par des nombres.
Le but de l’étude de la Kabbale, c’est de nous préparer aux
mondes supérieurs. Par exemple : à un moment donné, un

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initié demanda la clairvoyance ; on lui répondit de façon
interne que cela se ferait « dans huit jours ». Celui qui ne sait
pas retourne au monde physique en s’imaginant que dans huit
jours, si nous sommes par exemple mercredi, le mercredi
suivant, il sera clairvoyant. En réalité, 8 est le chiffre de Job, et
on lui indiquait donc qu’il devait avoir de la patience.
Celui qui ignore reste confondu dans les mondes
internes ; la Kabbale est la base pour comprendre le langage de
ces mondes.
Il est évident que les études kabbalistiques doivent être
accompagnées du travail sur soi- même. Il faut fabriquer de la
conscience à partir de ces études, parce que si elles demeurent
dans l’intellect, on les perd au moment de mourir ; mais si au
contraire on y fabrique de la conscience, elles se manifestent
dès l’enfance.
Un initié voulut un jour savoir comment il allait dans les
études ésotériques, et son Gourou lui parla de manière
kabbalistique en lui disant : « Il te reste cinquante-huit
minutes pour achever l’Œuvre ; tu dois rapporter trente-six
Bolivars de trente-deux kilos et les initiations doivent être
qualifiées » :
Minutes 58 = 5 + 8 = 13, la mort.
Bolivar 36 = 3 + 6 = 9, la Neuvième Sphère.
Kilogrammes 32 = 3 + 2 = 5, le Pentalphe.
S’il reste cinquante-huit minutes à un initié, cela veut dire
qu’il n’a même pas une heure pour se libérer ; 5 + 8 = 13, la
mort. Si on lui parle de minutes, c’est qu’il lui reste peu de
temps.
Les trente-six « Bolivar », « San Martin » ou « Morelos »
sont les libérateurs : 3 + 6 = 9, la Neuvième Sphère, le sexe, le
travail avec la lance ; ce sont les trente-six travaux
fondamentaux.

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Trente-deux kilos pour les trente-deux voies, le
Pentalphe.
58+36+32 = 126 = 1+2+6 = 9
Tout le travail relève de la Neuvième Sphère. Voilà donc le
langage kabbalistique qu’utilise la Loge blanche. N’oublions
pas que les additions que l’on fait ici sont des additions
purement kabbalistiques ; il faut être pratique à cent pour cent.
Lorsqu’on aura appris la signification des vingt-deux
arcanes, on étudiera ensuite la partie pratique de la prédiction,
afin de l’utiliser intelligemment et dans des cas de grande
importance. Il faut connaître les vingt-deux arcanes par cœur ;
pour être des kabbalistes complets, il faut graver ces
enseignements dans sa mémoire.

Paix Invérentielle!
Samael Aun Weor

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