Les 22 Arcanes Du Tarot Et Les 22 Planetes Optimized

Edition999 propose gratuitement ce livre
RISOULET
Les 22 arcanes du Tarot et les 22 planètes

Cet ouvrage contient des extraits et des passages de mon livre

« Les trois dernières vies antérieures de Jésus : Jacob, Élisée,
Bouddha » en téléchargement Édition999.
Le tarot est le livre d'images sacrées où sont inscrits secrètement

tous les trésors cachés de la Bible. Chaque arcane est une parabole
dont il faut découvrir les significations infinies.
Mystères, clés, solutions, épreuves, peines et joies de la vie sont à

méditer en communiant avec la lame qui s'adresse à l'âme pour la
faire évoluer indéfiniment.
Il est la bande dessinée de la transmutation de l'âme. Tout est dans

« l'image » dont l'anagramme « magie » donne « lame agit » et
« l'âme agit ».
Au commencement était le Verbe… imagé !
L'image-écriture du Tarot est le film de l'aventure humaine à

travers toutes nos incarnations dans le cosmos.
La Bible est le jeu sacré de cache-cache. Elle nous invite à

cheminer dans son labyrinthe merveilleux.
« Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d’une

seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est
bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens
assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole
sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux
qui l’étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples
beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse
contempler ce qu’il aime. Et dans sa parole il a caché tous
les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce
qu’il médite. La parole de Dieu est un Arbre de Vie qui, de tous
côtés, te présente des fruits bénis ; elle est comme ce rocher qui
s’est ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une
boisson spirituelle. Celui qui obtient en partage une de ces
richesses ne doit pas croire qu’il y a seulement, dans la parole de

Dieu, ce qu’il y trouve. Il doit comprendre, au contraire, qu’il a été
capable d’y découvrir une seule chose parmi bien d’autres. Enrichi
par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est appauvrie ;
incapable de l’épuiser, qu’il rende grâce pour sa richesse. Réjouis-
toi parce que tu es rassasié, mais ne t’attriste pas de ce qui te
dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s’attriste
pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise ta soif,
sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la
source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu
auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta
victoire deviendrait ton malheur. Rends grâce pour ce que tu as
reçu et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et
emporté est ta part ; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce
que tu n’as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta faiblesse, tu le
recevras une autre fois, si tu persévères. N’aie donc pas la
mauvaise pensée de vouloir prendre d’un seul trait ce qui ne peut
être pris en une seule fois ; et ne renonce pas, par négligence, à ce
que tu es capable d’absorber peu à peu ». (Saint Éphrem)
Jésus a dit : « J’enseignerai en paraboles, et je proclamerai tout

haut les secrets cachés depuis le commencement du monde ».
(Matthieu, chapitre 13, 35)
1 LE BATELEUR
Le Bateleur est la première carte du Tarot de Marseille.

Comment Adam, le bateleur magicien, va-t-il se servir des 4

éléments de la nature que sont les objets posés sur la table ?
• Le bâton : le feu, la lettre hébraïque Iod, principe actif
• La coupe : l'eau, la lettre Hé, principe passif.
• L'épée : l'air, la lettre Vav, principe équilibrant.
• le denier : la terre, la lettre Hé, principe qui unit les 3
premiers dans un même tout.
Iod Hé Vav Hé sont les 4 lettres du tétragramme YHWH, un nom

de Dieu fréquemment employé dans l'Ancien Testament (plus de
six mille cinq cents fois). Le sens exact de YHWH est controversé.
On le rattache ordinairement à la racine HWH, devenue HYH,
racine du verbe être que l'on retrouve dans le célèbre récit de la
révélation de Dieu à Moïse, en Exode 3:14 : Je suis celui qui est.
• Dieu est le maître du jeu. Il laisse l'homme vivre et jouer avec
les dés du karma 421 !
Face à son établi, il est l'artisan de sa vie. Le potentiel est là, à lui
de le fructifier. Il tient le bâton et le denier, le monde émotionnel
et physique, tel un enfant dominé encore par les instincts primaires
de son corps et de ses sentiments. Sur la table sont les défis
futurs : le plan affectif (coupe) et le plan mental (épée) qu'il devra
apprendre à maîtriser pour développer son être et réaliser son
destin. À noter son chapeau, qui a la forme d'une lemniscate (un
huit couché), symbole d'un éternel recommencement.
Symbolisme
• Denier : Carreau, Terre, Taureau, Luc, Sel
• Épée : Pique, Feu, Ange, Matthieu, Mercure
• Gobelet : Cœur, Eau, Aigle, Jean, Mercure
• Bâton : Trèfle, Air, Lion, Marc, Soufre
Un jour, on ne sait pourquoi, le zéro, le mat, le fou, sort de sa
coquille de son cercle et de sa perfection pour s'incarner. Il devient
le chiffre 1, l'unité, l'être premier l'apparence première de toute
chose. C'est la naissance.

On dit que cette carte représente un être encore absorbé par les
apparences et les illusions : le bateleur est la jeunesse créative,
l'innocence infantile, la spontanéité, la verdeur, mais aussi le
manque de profondeur et d'expérience. C'est aussi l'idée première,
le surgissement avant l'œuvre, ce qui est beau en apparence mais
qui doit passer par tout le cycle des tarots pour devenir « le
Monde ». Cette lame marque le tout premier pas.
Je préfère affirmer qu'il naît de nouveau, vielle âme qui se
réincarne ! Il détourne le regard alors qu'il a tous les atouts sur la
table : il sait qu'il a un karma négatif à régler : la baguette dans la
main gauche (le passé de ses vies antérieures) est le disque dur de
son karma et la Papesse lui lira son karma qu'il ne veut pas
entendre, mais qui est bien sur la table (la besace que l'on retrouve
avec le sac à dos du Mat).
On dit que cette lame est aussi puissance en tant que possibilité de
toute unité. N'être qu'un, c'est être encore entier, ne pas avoir été
divisé par la confrontation avec la réalité ; être enfant c'est encore
être innocent, pas encore contaminé par les complexités de la vie
adulte. C'est la promesse du futur, celle de l'idée créatrice pure,
idéale, potentielle, mais non réalisée, transmutée : tout est à faire,
à découvrir et à apprendre.
Je préfère dire qu'il découvre une nouvelle aventure dans une
énième vie !
Ainsi le bateleur est la jeunesse et le premier pas dans une
nouvelle vie, l'abondance d'idées, et les vues nouvelles sur les
choses. Il est sur la ligne de départ d'un nouveau marathon.
L'alternance des couleurs de son habit témoigne de l'indécision de
son karma : toutes les pensées et actions s'enchaînent de manière
désordonnée, tel un esprit encore sauvage qui passe d'une pensée
et d'une émotion à une autre, tel un singe sautant d'arbre en arbre.
Le chemin futur jusqu'au Monde (arcane 21) sera cette quête vers
l'harmonie, la conscience et la réalisation de l'être.
Sa position corporelle démontre que c'est une lame active (il est
debout) mais indécise (ses pieds vont à droite et à gauche). Son
regard va vers le passé (ses vies antérieures). La question qu'il se
pose n'est pas « d'où viens-je ? » mais « qu'est-ce que j'ai fait dans
mes vies antérieures ? ». Toutes les clés de son avenir sont dans
son antériorité. Il est sur la ligne de départ d'un nouveau
pèlerinage.
Cette carte signe le renouveau, le départ d'une nouvelle vie avec
des défis à relever. Mais comme tout départ, c'est aussi le
commencement d'une nouvelle expérience où tout est à faire, tout
n'est encore que promesse, idée, rêve, fantasme et parole.
La maîtrise de soi permet la maîtrise du monde.
Regardez les trois pieds de la table ! Il en manque un pour
symboliser un monde inachevé. Ainsi le jeu peut commencer et le
Bateleur s'élancer vers son destin.
Comment va-t-il jouer ? Les dés qu'il va lancer dans son petit
gobelet rouge lui seront-ils favorables ? Il doit cultiver tous les
atouts qui lui ont été attribués à la naissance et jouer, poussé par le
désir !
***
Toute chose pour former une production parfaite doit avoir trois
éléments ou trois phases intervenant dans sa formation. La raison
de ce fait est la suivante : « 1 », en lui-même et par lui-même est
imparfait ; il représente un germe, un élément primaire, un
commencement. « 2 » représente la dualité : quand vous avez 2,
vous avez 1 + son opposé, son affinité. En ce sens, cette affinité
doit être de nature opposée, ou bien vous n’auriez pas 2, mais 1
deux fois. En d’autres termes, le chiffre 2 ne représente pas 1 et 1
ou deux 1, mais 1 dûment uni à 1 pour faire deux.
2 symbolise la grande loi de la dualité. Ce concept signifie que si 1

reste seul, il est incomplet. Il cherche toujours son autre moitié, sa

nature opposée, pour réaliser le mieux qui est en lui. Donc si 1-A
représente l’élément négatif il cherchera 1-B, son complément
positif et 1-B cherchera 1-A. Quand ils s’unissent, ils se mélangent
l’un à l’autre et deviennent, séparément et conjointement,
l’expression parfaite de l’élément en eux-mêmes. Il n’y a aucun
moyen de faire de 1 et 1 une manifestation complète sans les unir.
Dès que 1-B et 1-A se « croisent », un troisième point naît
exactement à l’endroit du croisement. Le triangle est la Trinité des
principes : temps, espace et conscience mais surtout la Sainte
Trinité, la Sainte Tri-Unité.
L’homme, le Bateleur, ne croit que par ses cinq sens ou récepteurs.

Rien n’existe pour lui, en dehors de ce qu’il peut voir, entendre,
sentir, goûter, toucher. Celui qui n’a jamais étudié le « côté
intérieur » de sa nature et les plus hautes facultés de l’âme, à
tendance à croire que ses cinq sens sont les juges les plus sûrs
pour savoir ce qui existe dans l’univers. Les cinq sens ont des
limites : il y a des sons que nos oreilles ne perçoivent pas,
certaines vibrations de couleurs ne sont pas enregistrées par nos
yeux.
« Quand, dans ce monde de la vie manifestée, l'Esprit immortel,
s'étend hors de moi et prend forme, il attire à lui-même, depuis la
réserve de l'Être – qui contient tout — les sens et l'intellect. L'Âme
Souveraine pénétrant ainsi dans la chair, ou l'abandonnant,
rassemble ceux-ci, comme le vent, rassemble les senteurs en
soufflant sur les parterres de fleurs. L'Ouïe, la Vue, le Toucher, le
Goût et l'Odorat, il les saisit, oui, et les rassemble en un esprit
sensible ; liant ainsi lui-même aux choses sensibles. Ceux qui ne
sont pas illuminés ne remarquent pas l'Esprit quand il va ou vient,
ni quand il prend plaisir dans la forme, conjointe aux qualités ;
mais voient pleinement ceux qui ont des yeux pour voir. Illuminés,
ils perçoivent cet esprit en eux-mêmes ; mais les insensés, même
s'ils s'y efforcent, ne le discernent pas, ayant des cœurs endurcis,
ignorants ». (Bhagavad Gita)

L’un des plus importants ouvrages du dix-neuvième siècle au sujet
de la lumière et de la couleur fut celui d’Edwin D. Babbitt publié
en 1878. Babbitt, comme son livre le révèle, excellait en beaucoup
de choses, mais il fut avant tout mystique et homme de science.
L’ouvrage, Les principes de la lumière et de la couleur, dont a été
tiré le passage suivant, a gagné à son auteur une large réputation.
« En 1672, Isaac Newton publia sa théorie selon laquelle la
lumière blanche du soleil se compose de différentes couleurs
possédant divers degrés de réfrangibilité. Mais à une date plus
antérieure encore, en 1611. Antonio de Dominis avait employé les
termes suivants : « Les couleurs naissent de la lumière : je n’en
doute absolument pas ; bien plus, elles sont simplement la lumière
elle-même ». Isaac Newton adopta la septuple division des
couleurs qui apparaît dans l’arc-en-ciel et encore plus nettement
dans le spectre solaire, à savoir le rouge, l’orange, le jaune, le
vert, le bleu, l'indigo et le violet…
Il n’y a pas de mal à diviser les couleurs en sept selon le plan

de Newton. En fait, c’est plutôt une bonne division qui
s’harmonise avec les sept notes de la gamme musicale, Do, Ré,
Mi, Fa, Sol, La, Si : Do répondant au rouge, Ré à l’orange etc. De
même que le Do est au bas de la gamme musicale et se compose
des ondes d’air les plus épaisses, le rouge est également au bas de
la gamme chromatique et se compose des ondes lumineuses
éthérées les plus denses…
Quand une octave musicale se termine, une autre commence sa
progression avec exactement deux fois plus de vibrations que
dans la première octave ; et ainsi les mêmes notes se répètent sur
une gamme plus fine. De la même façon, quand la gamme des
couleurs visibles à l’œil ordinaire s’achève par le violet, une autre
octave de couleurs invisibles plus fines, comportant exactement
deux fois plus de vibrations, commence sa progression selon la
même loi précise ». (Edwin D. Babbitt : 1828-1905)

La réalité est un changement perpétuel : « Toute la matière est
en perpétuel devenir ».
Le changement est la loi de la matière (les pierres, les bois etc.
sont en état d’évolution ou de désintégration). Évolution et
rétrogradation sont les deux phases du cycle de la vie physique et
matérielle. Le changement, la mort (transition et transmutation) et
l’instabilité sont les caractéristiques de la vie terrestre. Rien n’est
fixe, rien n’est constant et rien n’a une forme permanente
d’existence.
La matière n’a pas de nature absolue, mais une nature
changeante. Elle et ses formes n’ont pas d’existence permanente,
mais seulement une existence passagère et transitoire.
La conscience de l’homme est une partie de la conscience
cosmique universelle (Dieu) qui est illimitée. Ainsi elle est
illimitée dans ses possibilités de perception. Notre force vitale et
son essence sont une partie de la Force vitale universelle (arcane
11) et de l’essence de l’univers entier (le Cosmique). Notre « moi
intérieur » est donc relié au « moi intérieur » de tous les êtres et de
tous les phénomènes naturels : toutes les ampoules dépendent de
la même source d’énergie (le générateur). L’essence de la matière
n’est jamais détruite, mais sa manifestation est changée. Notre
corps (et ses corps subtils) est empli d’un pouvoir de conscience
uni en une conscience unique et inséparable de la Conscience
universelle. Il faut donc éveiller le sentiment de notre unité avec
La Conscience cosmique.
Les vibrations cosmiques : l’énergie qui se manifeste en toute
matière, sous une forme que la science appelle parfois adhésion,
cohésion, etc. est l’Esprit. Cette grande énergie dont tout l’espace
est pénétré est une énergie vibratoire qui traverse l’espace sous
forme de vibrations qui sont semblables à des vagues à la surface
de l’eau. Elles sont de diverses sortes rapides ou lentes, et de
fréquences différentes. On compte ces vibrations par leur nombre

à la seconde ; on les calcule en comptant le nombre de vibrations
qui arrivent en un certain point en une seconde. Cela s’appelle
Fréquence. C’est là qu’entre en jeu la Science des nombres, car
l’existence de toute matière dépend du nombre de vibrations à la
seconde, de l’énergie de l’Esprit. Le nombre de vibrations à la
seconde est ce qui manifeste la forme de la matière. La différence
entre une sorte de matière et une autre est une différence dans le
nombre de vibrations à la seconde. C’est une loi des plus
importantes.
La composition de la matière : quelle différence entre verre et
bois, pierre et eau, terre et air ? La différence entre le diamant et
un morceau de verre est une différence de vibrations dans les
électrons qui composent le morceau de verre et le diamant, ou le
carbone pur et le verre. Ce sont l’Esprit et ses vibrations qui
donnent à la matière ses différentes manifestations. Ce sont les
vibrations de l’Esprit qui nous permettent de connaître toutes les
formes de matière. Si les vibrations de l’Esprit n’affectaient pas
notre conscience par une manifestation naturelle, le Bateleur ne
pourrait pas distinguer une forme de matière d’une autre (les
objets posés sur la table de l’arcane 1). C’est par l’Esprit
seulement que la matière existe, et sans l’Esprit, il n’y aurait pas
de matière. Le Bateleur va appendre en vivant les expériences
terrestres. Ainsi l’homme, par ses épreuves, ses peines, purifie son
âme et évolue.
L’univers est en mouvement. Ce mouvement, appelé vibration, est
à l’origine de toutes choses. Non seulement il est la cause de la
manifestation de la matière, mais il explique la différence entre les
divers objets matériels, par sa variété et son degré d’intensité. Tout
est en mouvement. La vibration est présente aussi bien dans la
plus petite cellule de matière que dans les grands agrégats de
cellules.
« Tout changement de condition dans la matière est produit par
l’action de l’énergie sur elle ».
Les radiations terrestres. Elles pénètrent, traversent et entourent

la terre affectant toutes les formes de vie et faisant de la terre une
sphère magnétique. Chaque chose vivante émet et reçoit des
radiations. La « mal-a-dit », les anomalies et les perturbations
résultent de radiations contraires. La foudre, par exemple, ne
frappe que les endroits où deux bandes de radiations terrestres se
croisent, leur point de rencontre émet une radiation de force
double, qui constitue un champ d’attraction négative important
pour la qualité positive de l’éclair. Un troupeau de bétail ne
passera pas la nuit dans une zone où les radiations se croisent ou
sont trop actives.
Les radiations de l’homme (l’aura), du cosmos et de la terre.
De nombreuses maladies et dérèglements sont causés par l’action
des radiations. Un ion est un atome avec une charge électrique
positive et négative, formée par le gain ou la perte d’un ou
plusieurs électrons. Le champ magnétique de la terre peut être
perturbé par des activités solaires aussi bien que par la lumière, les
ondes TV et radio, etc. Il y a un échange d’énergie entre un
organisme et son milieu : respiration, nourriture, transpiration, etc.
Chaque partie affecte les autres. En l’homme, les fonctions
électriques et électromagnétiques se trouvent dans chaque cellule
nerveuse et dans les organes. La fonction des nerfs est de
transmettre des impulsions de nature électrique dans une cellule et
de cellule en cellule. Si la matière ne peut exister que par les
vibrations, toute matière doit donc son existence à ces vibrations.
Il y a deux formes de vibrations : celles qui émanent de la Force
ou Énergie centrale universelle et celles qui sont mises en action
par impulsion mentale. L’Énergie appelée l’Esprit est le principe
premier à la base de toute création. Toutes les choses matérielles
étant formées par les « vibrations de l’Esprit », chaque chose, à
son tour, vibre. Les choses vibrent intérieurement entre les
particules qui les composent et extérieurement nous permettant de
les voir et connaître. Ces ondes extérieures ont un effet sur la
lumière. Elles font varier les longueurs d’ondes vibratoires de la
lumière, causant nos diverses sensations visuelles de formes et de

couleurs. Ces oscillations sont extrêmement rapides (des milliers à
la seconde). L’odeur des fruits, parfums, fleurs nous parvient
également par ondes.
La connaissance par les vibrations. Rien n’existe pour nous si ce
n’est par les vibrations. Tout n’existe qu’à cause de l’Énergie
universelle de l’Esprit, qui est une énergie vibratoire. Le Bateleur
doit admettre que la matière a un but, s’il ne veut pas que sa
conception de la vie soit déraisonnable.
« La matière a été faite pour l’esprit de l’homme, le corps pour
l’intellect. Le monde a été fait pour faire épanouir l’âme, pour être
l’école de l’intellect, la nourrice de la pensée et de l’imaginaire.
Nous sommes placés dans la création matérielle, non pour être ses
esclaves, mais pour la maîtriser et en faire le ministre de nos plus
hautes facultés. La matière tend à pousser le monde vers
l’activité ; le grand but : l’union de l’âme avec la matière. Un état
social dans lequel la masse des hommes est excessivement
occupée à des travaux matériels au point que l’âme est terrassée et
tenue à l’écart, est en guerre avec les desseins de Dieu et utilise,
pour la servitude, ce qui devrait être le moyen de libérer et de faire
épanouir l’âme ». (Ellery Channing : 1780-1842)
Les choses du monde matériel ont une certaine existence qui
dépend de notre conscience, de notre compréhension, de notre
éducation et de nos croyances. Au fur et à mesure que nous
avançons dans la vie, la phase objective de conscience en nous
oscille et change constamment dans ses interprétations et ses
croyances, ce qui a pour conséquence d’affecter nos relations avec
le monde et la compréhension que nous avons des choses.
Les vibrations produisent des impressions. Ce que nous voyons
dépend des ondes que nous recevons et pas de l’existence même
de l’objet. Ce que nous comprenons dépend de notre traduction et
de notre interprétation des vibrations que nous recevons. Les
pensées n’existent que par suite de certaines fréquences d’ondes,
car toute action du cerveau est vibratoire. Chaque neurone et
cellule du cerveau sont comme de petits accumulateurs en

miniature qui produisent un courant électrique appelé « onde
mentale ». Une pensée est donc un complexe de vibrations
circulant dans et autour du cerveau en tant qu’organe. La
concentration sur une pensée particulière accélère et stimule les
oscillations. Le sommeil les ralentit et donne repos et paix au
cerveau. Les pensées sont engendrées ou stimulées par les
sensations reçues de l’extérieur (les cinq sens). Ces ondes
extérieures se heurtent aux oscillations de la force vitale en nous
ou interrompent son équilibre vibratoire et elles établissent dans le
cerveau une série de vibrations ou sensations nouvelles : les
pensées ! Celles-ci influencent nos impressions, donc les pensées
que nous avons sont la cause de certaines de nos impressions…
La diversité des pensées entre les humains est due à une différence
de développement, d’expérience et de connaissance. L’âme, en
tant que force, est la même chez tous les êtres humains ; mais
l’expression individuelle de cette force à travers la partie
physique, mentale et émotionnelle de l’homme est ce que chacun
de nous en fait.
L’homme est un noyau d’énergie vibratoire dans une mer
d’énergie. Tout ce qui l’entoure est énergie. Il y a une langue
universelle : le langage de l’amour. Si la bonté et l’amour sont
dans notre cœur, nous pouvons comprendre jusqu’à la joie des
oiseaux et des animaux. L’amour est d’origine divine et il reflète
l’harmonie et l’équilibre de toutes les forces cosmiques. Mais les
langues diverses et les lois qu’elles impliquent sont la cause de
nos différentes manières de penser. Toutes les différences viennent
de notre nombre d’incarnations, de notre éducation et des efforts
de l’homme pour expliquer, du mieux qu’il peut, ce qui l’entoure.
Le Bateleur devra écouter sa conscience christique pour ne pas se
perdre dans l’océan qu’est le monde. Mais c’est la force du désir
qui va le pousser à cheminer jusqu’au vingt-deuxième arcane… et
au-delà du delà !
***
Enseignement des 22 arcanes
LE DÉSIR
La quête du bonheur prend sa source dans le désir de communier

avec la Sainte Trinité. C’est est un jeu de cache-cache avec Dieu.
L’homme est « capax dei » (capable de Dieu) : capable de l’aimer
et donc désireux de l’aimer. La vie est ce désir et cette recherche
de Dieu. Elle n’a donc qu’un seul but : être réunie à Lui. L’âme
cherche désespérément dans les créatures ou les choses matérielles
la satisfaction de ce désir essentiel (trop essentiel pour être comblé
par des éléments matériels). L’homme n’atteint que des
satisfactions toujours partielles. Le désir est le point de départ de
cette recherche qui finalement mène forcément l’homme à Dieu.
Le Cantique des Cantiques dans la Bible révèle ce cache-cache
éternel et cette course poursuite. L’homme peut être comblé mais
jamais rassasié. Le désir de Dieu demeure dans la béatitude et la
plénitude, mais la quête est ininterrompue, incessante et elle
grandit.
Grégoire de Nysse établit un parallèle entre les 8 béatitudes, c’est-

à-dire le perfectionnement dans la vie spirituelle et morale et
l’échelle de Jacob. Si l’on trouve la joie et la béatitude, le désir
quelque part perdure, car il n’y a pas de lassitude. Finalement,
peut-on se rassasier de Dieu ? Saint Grégoire prend l’exemple de
Paul qui est à la fois comblé et « affamé » de Dieu : « C’est ainsi
me semble-t-il, que l’apôtre Paul, quand il eut goûté les fruits
mystérieux du paradis, en était à la fois comblé mais toujours
affamé. Il reconnaît que son désir avait été comblé : « Le Christ
vit en moi » (Galates 2, 20) et pourtant comme un homme affamé,
il éprouve les mêmes aspirations qu’auparavant et dit : « Ce n’est
pas que j’ai déjà atteint le but ou que je sois déjà parfait, mais je
poursuis ma course pour y parvenir ». C’est la joie de celui qui va

« de commencements en commencements, vers des
commencements qui n’ont pas de fin ». Et il poursuit : « Jamais le
désir de celui qui progresse ne s’en tient au bien déjà connu : un
autre désir, plus intense, puis un autre, encore plus profond, par la
suite, poussent l’âme qui s’élève sans cesse sur la route de l’infini,
par des biens toujours supérieurs ».
Le désir ne cesse jamais : il est éternel.
Toute recherche de plaisir prend en réalité sa source dans le désir

du bonheur, le désir du Bien donc le désir de Dieu. Un assoiffé de
la vérité est un amoureux de l’amour qu’il découvre et un enragé
de la quête du bonheur. Ainsi il faut croire en l’amour même si on
ne le sent pas momentanément.
En revanche, l’erreur pour saint Augustin serait d’endormir le

désir de Dieu sous d’autres désirs multipliés et vains. La
multiplication des plaisirs pourrait « tuer » le véritable désir. Pour
Augustin, le désir est un élan. C’est une dynamique et parfois une
absence… On désire ce qui est loin ou pas encore en notre
possession.
Il existe plusieurs types de désir. Deux principaux : le désir

désordonné (la convoitise) et le désir ordonné (la charité : agapé
c’est-à-dire amour de Dieu, c’est-à-dire l’essence même de Dieu).
Le désir par excellence, c’est l’AMOUR. L’amour, c’est LE (et
non un) don de Dieu. Être capable de Dieu, c’est être capable
d’aimer. Le passage à réaliser, c’est de quitter le désir désordonné
pour le désir ordonné. Passer de la convoitise à l’amour, voilà la
véritable libération de l’homme.
Le désir est donc la VOIE ROYALE pour aller à Dieu et pour aller
au bonheur. Sachant qu’on ne va pas à Dieu seul mais avec les
autres comme membres de l’Église, membres du corps du Christ.
La prière est ce qui nourrit notre désir de Dieu et comme chez

Grégoire de Nysse, le désir de Dieu ne finit jamais même
auprès de Dieu.
L’homme qui éprouve un grand désir de Dieu dans son cœur est à
même de saisir que c’est Dieu lui-même qui est habité d’un désir
infini pour sa créature.
DIEU DÉSIRE L’HOMME, DIEU A SOIF DE L’HOMME.
Saint Bernard écrit : « Même si l’on trouve Dieu, on ne cessera

point de le chercher. Dieu ne se cherche pas par le mouvement des
pieds, mais par les désirs. Et quand on a été assez heureux pour le
trouver, bien loin que cela diminue le désir qu’on a de lui, cela ne
fait au contraire que le redoubler.
La consommation de la joie est-elle l’extinction du désir ? C’est

plutôt comme de l’huile qu’on jette sur le feu, car le désir même
est un feu. Il en est ainsi. La joie sera comblée, mais on ne cessera
point de désirer, non plus que de chercher.
L’âme qui cherche Dieu est en réalité toujours devancée par

Dieu. La recherche de Dieu n’est pas une initiative humaine,
elle est une réponse de l’homme à l’initiative de Dieu.
Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme

est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme
vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et
le bonheur qu’il ne cesse de chercher : ainsi, l’homme est un être
religieux : « Dieu a fait habiter sur toute la face de la terre tout le
genre humain, issu d’un seul ; il a fixé aux peuples les temps qui
leur étaient départis et les limites de leur habitat, afin que les
hommes cherchent la divinité pour l’atteindre, si possible, comme
à tâtons, et la trouver ; aussi bien n’est-elle pas loin de chacun de
nous. C’est en elle en effet que nous avons la vie, le mouvement

et l’être ».
La Sainte Trinité est la vie, le mouvement et l’être !
Dieu n’est pas statique ; il est en perpétuelle transformation ! Il est

la Vie insaisissable, le Mouvement éternel et l’Être qui est sans
cesse en train de se créer !
Dieu dit : « Je suis celui qui est » ; il ne cesse pas de naître. Alors,
quel âge a Dieu ? Il est très jeune puisqu’il est toujours en train de
se transformer et de renaître ! Eckhart dit que Dieu est
« novissimus » : « la chose la plus neuve qui soit ». Il dit aussi que
Dieu est « toujours au commencement » : il est toujours présent à
tous les commencements. La création n’est jamais terminée, elle
n’est pas arrêtée. Elle est en perpétuel changement. Tout est
énergie, tout est vie, mouvement et être. Matthew Fox écrit dans
« Le Christ cosmique » : « Le concept de co-création est important
pour comprendre le rôle de notre propre créativité face à celle du
Créateur. Ce terme suppose une relation intime. Il signifie que
nous partageons avec le Divin la même responsabilité face à la
survie de la Terre-mère, face aux êtres que nous engendrons, face
à nos relations, nos choix de vie, nos décisions politiques
et économiques… On prend part à un acte de co-création,
puisqu’il n’y a pas de création sans jeu ».
Ainsi, nous jouons le jeu de la création à la ré-création !
Jung écrit : « Un individu créatif doit tout son talent à la fantaisie.

Le principe dynamique de la fantaisie est le jeu caractéristique de
l’enfance… Sans cette faculté, aucune œuvre créatrice ne peut voir
le jour. La création d’une œuvre nouvelle ne se fait pas par
l’intermédiaire de l’intellect mais à travers un jeu instinctif
commandé par une nécessité intérieure. L’esprit créatif joue avec
l’objet qu’il aime… L’activité créatrice de l’imagination délivre
l’homme de son enchaînement à des choix restrictifs et lui donne

une liberté supérieure de nature ludique. Comme le dit Schiller,
l’homme n’est vraiment homme que lorsqu’il joue ».
Matthew Fox ajoute : « La présence du Christ joueur (« m’ébattant

sur la surface de sa terre et trouvant mes délices parmi les enfants
des hommes ») se révèle par une explosion de créativité… Nous
sommes les acteurs et les actrices d’une scène cosmique où se joue
une pièce de quinze milliards d’années devant un décor d’une
somptuosité et d’une richesse extraordinaire. Notre jeu n’est pas
seulement prière et méditation, il est révélation de notre « je », de
notre place singulière dans le monde, l’expression de notre rôle
particulier dans l’univers ».
La quête du bonheur est cette recherche de Dieu qui est

insaisissable, car il nous devance pour que le désir de vivre, ce
merveilleux jeu de cache-cache, soit un éternel présent, un cadeau
divin, un amusement, une création récréation, la JOIE DIVINE !
Alors, d’extases en extases, nous montons l’échelle du jeu de

Jacob.
« Là où il n’y a pas d’obéissance, il n’y a pas de vertu. Là où il n’y

a pas de vertu, il n’y a pas d’amour. Là où il n’y a pas d’amour, il
n’y a pas Dieu. Et sans Dieu, on ne va pas au paradis. Cela forme
comme une échelle, et si, en montant, il vient à manquer un
échelon, on dégringole ! »
« Si le Seigneur se manifeste à vous, rendez-lui grâce ; et s’il se

cache, faites de même ; tout cela est un jeu d’amour ». (Padre Pio)
Saint Augustin : « Toute la vie du vrai chrétien est un saint désir.

Sans doute, ce que tu désires, tu ne le vois pas encore : mais en le
désirant, tu deviens capable d’être comblé lorsque viendra ce que
tu dois voir. Supposons que tu veuilles remplir une sorte de poche
et que tu saches les grandes dimensions de ce qu’on va te donner,

tu élargis cette poche, que ce soit un sac, une outre, ou n’importe
quoi de ce genre. Tu sais l’importance de ce que tu vas y mettre, et
tu vois que la poche est trop resserrée : en l’élargissant, tu
augmentes sa capacité. C’est ainsi que Dieu, en faisant attendre,
élargit le désir : en faisant désirer, il élargit l’âme ; en
l’élargissant, il augmente sa capacité à recevoir. Nous devons donc
désirer, mes frères, parce que nous allons être comblés. Voyez
saint Paul, élargissant son désir pour être capable de recevoir ce
qui doit venir. Il dit en effet : Certes, je ne suis pas encore arrivé,
je ne suis pas encore parfait. Frères, je ne pense pas avoir déjà
Christ. Que fais-tu alors en cette vie, si tu ne l’as pas encore saisi ?
Une seule chose compte : « Oubliant ce qui est en arrière et tendu
vers l’avant, je suis mon élan vers le triomphe auquel je suis
appelé de là-haut ». Il dit qu’il est tendu et qu’il suit son élan. Il se
sentait incapable de saisir ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille
n’a pas entendu, ce que le cœur de l’homme n’a pu concevoir.
Voilà notre vie : nous exercer en désirant. Le saint désir nous
exerce d’autant plus que nous avons détaché nos désirs de l’amour
du monde. Nous l’avons dit : vide ce qui doit être rempli ! Ce qui
doit être rempli par le bien, il faut en vider le mal. Suppose que
Dieu veut te remplir de miel : si tu es rempli de vinaigre, où
mettras-tu ce miel ? Il faut répandre le contenu du vase ; il faut
nettoyer le vase lui-même ; il faut le nettoyer à force de travailler,
à force de frotter, pour qu’il soit capable de recevoir autre chose.
Parlons de miel, d’or ou de vin : nous pouvons désigner de
n’importe quel nom ce qui est indicible, mais son vrai nom est
Dieu. Et quand nous disons « Dieu », que disons-nous ? Ce mot
désigne tout ce que nous attendons. Tout ce que nous pouvons dire
est en dessous de la réalité ; élargissons-nous, en nous portant vers
lui, afin qu’il nous comble, quand il viendra. Nous serons
semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est ».
Saint Anselme : « Mon âme, as-tu trouvé ce que tu cherchais ? Tu

cherchais Dieu, et tu as trouvé qu’il était supérieur à tous les êtres
et tel qu’on ne peut rien penser de meilleur que lui ; qu’il était la
vie même, la lumière, la sagesse, la bonté, l’éternelle béatitude et
la bienheureuse éternité ; et qu’il était toujours et partout. Seigneur
mon Dieu, qui m’as créé et racheté, réponds au désir de mon âme,
en lui déclarant ce qui diffère en toi de ce qu’elle a vu, afin qu’elle
contemple à découvert l’objet de son désir. Elle s’applique à
mieux voir et elle ne voit que ténèbres au-delà de ce qu’elle a vu ;
ou plutôt elle ne voit pas de ténèbres, car il n’y en a pas en toi,
mais elle voit qu’elle ne peut voir davantage, bornée qu’elle est
par ses propres ténèbres. Vraiment, Seigneur, elle est inaccessible,
la lumière où tu habites. Nul autre que toi, vraiment, ne peut
pénétrer en cette lumière, et là te contempler à découvert. C’est
pour cela, en vérité, que je ne peux la voir : elle est trop éclatante
pour ma vue. Et pourtant, tout ce que je vois, c’est grâce à elle que
je le distingue, comme un œil trop fragile voit, grâce au soleil, tout
ce qu’il aperçoit, sans pouvoir cependant regarder le soleil lui-
même. Mon intelligence demeure impuissante devant ta lumière ;
elle est trop éclatante. L’œil de mon âme est incapable de la
recevoir, et il ne supporte même pas de rester longtemps fixé sur
elle. Mon regard est blessé par son éclat, dépassé par son étendue ;
il se perd dans son immensité et reste confondu devant sa
profondeur. Ô lumière souveraine et inaccessible ! Ô vérité totale
et bienheureuse ! Que tu es donc loin de moi, et pourtant je suis si
près de toi ! Tu échappes presque entièrement à ma vue, tandis que
je suis, moi, tout entier sous ton regard. En tout lieu tu rayonnes la
plénitude de ta présence, et je ne te vois pas. C’est en toi que j’agis
et que j’ai l’existence, pourtant je ne puis atteindre jusqu’à toi. Tu
es en moi, tu es tout alentour de moi, et je ne puis te percevoir. Je
t’en prie, mon Dieu, fais que je te connaisse, fais que je t’aime
pour que ma joie soit en toi. Et si je ne le peux pleinement en cette
vie, puissé-je du moins y progresser tous les jours, jusqu’à
parvenir à la plénitude. Qu’en cette vie ta connaissance croisse en
moi, et qu’elle soit achevée au dernier jour ; que grandisse en moi
ton amour et qu’il soit parfait dans la vie à venir, pour que ma joie,
déjà grande ici-bas en espérance, soit alors achevée dans la réalité.
Seigneur Dieu, par ton Fils tu nous as donné l’ordre, ou mieux le

conseil, de demander ; et tu as promis que nous serions exaucés,
afin que notre joie soit parfaite. Je te fais, Seigneur, la prière que
tu nous suggères par celui qui est notre Conseiller admirable.
Puissé-je recevoir ce que tu as promis par ta Vérité, pour que ma
joie soit parfaite. Dieu vrai, je te fais cette prière ; exauce-moi
pour que ma joie soit parfaite. Que désormais, ce soit la
méditation de mon esprit et la parole de mes lèvres. Que ce soit
l’amour de mon cœur et le discours de ma bouche, que ce soit la
faim de mon âme, la soif de ma chair et le désir de tout mon être,
jusqu’à ce que j’entre dans la joie du Seigneur, Dieu unique en
trois Personnes, béni pour les siècles. Amen ».
***
La fleur de l’amour, l’immortelle, est représentée par une lumière

qui brille au sommet d’une montagne. Cette fleur représente le
pays idéal dans lequel on aimerait vivre, mais sa lumière se dérobe
quand on essaye de l’atteindre. Cette poursuite à la recherche de
l’amour, de l’absolu, de Dieu, se perpétue de génération en
génération depuis l’origine de la vie, se continue et se continuera
toujours.
***
Le désir d’évoluer est logique pour tout être. Le désir d’être est
illogique pour évoluer. Le désir seul, s’il est, se suffit à lui-même.
Ainsi, le désir d’évoluer amène à la recherche d’une plus grande
lumière, d’un idéal, d’une vie noble et pure. Le désir d’être est
tout bon ou tout mauvais. L’illogisme consiste en cette alternative,
en dehors de laquelle il ne semble rien exister à choisir. Je ne suis
ou je ne suis pas ? Voilà la question ! Et après cela… j’expire.
Le désir seul suffit et se suffit. Le désir seul amène l’immobilisme,

au contentement égoïste, à la béatitude négative. Désirer évoluer,
sans désirer être, sans désirer tout et rien, voilà la seule voie
possible. Évoluer n’est pas une question d’appréciation humaine
ou autre. L’évolution ne peut être comprise que par Dieu lui-même
et par l’homme avec Dieu. Connaître Dieu intimement, lui parler,
le savoir là, en nous, à tout instant, est le seul chemin qui conduit à
Lui, à l’évolution vraie, à l’ÊTRE TOTAL !
Pour véritablement évoluer, l’homme n’a pas à se soucier d’où il

vient, ni où il va. Seul le présent compte, car le présent est sacré et
secret : il EST le capital de tout être. Mais il est fugace et par
nature inexistant. L’instant présent est le futur du passé et le passé
du futur. Être conscient du « temps présent » c’est être en même
temps conscient d’une rencontre totale du passé et du futur dans le
présent. L’humain voit dans son présent la trace de son passé et
l’amorce de son futur. Il a sous les yeux la fermentation du passé
et le germe du futur.
Que lui faut-il de plus ? L’homme qui évolue n’était ou ne sera

pas, il EST et il n’est pas à l’ouest ! « Être ou ne pas être, voilà la
question ! » Évoluer ou ne pas évoluer, voilà la question qui se
pose sans cesse à tout être conscient. C’est le choix suprême, le
« connais-toi toi-même » car tout est dans l’être. La source de
toute création, de toute évolution, de toute joie ou de toute peine
vient de l’être !
Dieu est dans l’homme : c’est le passé.

L’homme est en Dieu : c’est le futur.
L’homme est Dieu : c’est le présent sacré !
Le hasard n’existe pas : quelle différence entre l’imprévu et

l’imprévisible ? L’imprévu, c’est ce que nous n’avons pas su
prévoir tandis que l’imprévisible, c’est ce que nous ne pourrons
jamais prévoir. Même l’homme le plus évolué ne pourra jamais
posséder la Connaissance Absolue, car la perfection c’est Dieu.
Un homme pourra en avoir 99 % mais il ne pourra pas atteindre

100 % car le 1 % restant c’est l’intimité de la Sainte Trinité (3 =
1).
Pour finir, le hasard n’est que la méconnaissance des lois

universelles. Pour qui connaît la loi des 12 univers, il n’y a pas de
hasard. Il y a de hasard pour nous, les hommes pécheurs. Mais il
n’y a de Certitude que pour Dieu. Dieu qui est la Certitude, la
Vérité absolue, la Perfection, n’a pas créé d’inutilités dans les 12
univers car Il est parfait. Tout est utile !
Mais sur notre planète Terre, l’homme n’a que des parcelles de
vérité. À lui de retrouver le filament qui le relie à Dieu : le « fil
amant » ! Car comment peut-on connaître l’Illimité avec un
raisonnement limité ? C’est comme si l’on se mettait à trois
centimètres d’une grande montagne : on ne voit qu’un morceau
mais jamais la totalité de la montagne.
Jésus est venu pour exprimer Dieu totalement, pour nous montrer
le chemin et tracer la route. Avant lui, personne n’a pu réaliser
Dieu complètement et réintégrer la Sainte Trinité. Mais depuis son
passage, tout est possible pour nous.
2 LA PAPESSE
La Papesse symbolise principalement la voie passive : l'activité

mentale plutôt que physique.
Elle enseigne le Bateleur. Elle lui lit sa destinée karmique, elle lui
ouvre la conscience en lui conseillant de suivre tous les
commandements du Livre Sacré qu'elle a entre les mains.
Le livre indique l'étude. Le Bateleur d'actif, se fait passif (assis)
pour l'étude et l'approfondissement de ses intuitions. Ce qui est
caché, c'est ce qui n'est pas encore connu, et qui doit être étudié.
La Papesse symbolise l'étudiant qui se doit d'acquérir ce qu'il ne
sait pas. De l'enfant vers l'adulte, du passage du vil vers le noble,
la Papesse est la volonté de savoir, de l'approfondissement des
choses.
On remarque que la Papesse ne lit pas le livre reposé sur ses
genoux, mais est en pleine assimilation, méditation et réflexion
analytique sur ce qu'elle vient de lire. Elle est donc connaissance
assimilée et concrète, non savoir froid et abstrait.
Son regard est orienté vers la gauche, c'est-à-dire vers le passé
karmique.
La richesse de cette lame réside pourtant ailleurs. Il s'agit en effet
de la deuxième carte. Le « 1 » du Bateleur est phallique dans sa
représentation, c'est l'Adam de la Bible duquel Ève est sortie. La
valeur « 2 », quant à elle, est considérée comme féminine. Le 2
n'est ici non pas division et opposition, mais harmonie, osmose et
complémentarité entre la Papesse et le livre, les deux acteurs de la
lame.
Le Bateleur est debout, actif ; la Papesse est assise, passive. Cette
passivité est renforcée par la cape bleue (couleur de la passivité)
dissimulant une robe rouge (active). C'est le signe d'une grande
activité interne, mentale, qui ne se voit pas au premier regard et
qui nécessite des investigations pour connaître ce qui fait vivre ce
personnage.
Elle doit son titre à la tiare pontificale couleur or qui déborde
légèrement du cadre. Elle puise ainsi son inspiration divine (l'or)
dans le divin.
Derrière elle sont situées deux colonnes dissimulées sous un voile
aux revers couleur chair.
La Papesse tient sur ses genoux un livre ouvert qui ouvre le
passage pour que la science du « pas » (la marche) reste sage
grâce à l'étude de la SAGEsse du sage S. Elle donne son
enseignement à celui qui le mérite. Le passage d'évangile qui
correspond est Matthieu 7,6 :

« Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, ni ne jetez vos
perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les piétinent de
leurs pieds, et que, se retournant, ils ne vous déchirent ».
La foi sans la connaissance = l'aveuglement.

La connaissance sans la foi = la bombe atomique.
Le Bateleur et la Papesse = Adam et Ève : la responsabilité du

couple devant le Créateur. Les deux colonnes du yin et du yang
avec le voile qu'on ne doit pas soulever devant les profanes pour
qu'ils ne profanent pas le Sacré.
LES CONSEILS DE LA PAPESSE
Lectures : évitez toute lecture susceptible de faire naître en vous

des idées contraires à l'idéal Christique. Tout livre, tout écrit, tout
dessin, toute image ou photographie, pouvant faire naître en

vous, des désirs immodérés, des instincts négatifs ou des
attirances pour la paresse, la colère, la luxure, la peur, ainsi que
pour les extrémismes quels qu'ils soient, doivent être
soigneusement éliminés de vos bibliothèques et placards.
Bien sûr, par profession, certaines personnes doivent côtoyer ces
dangers chaque jour. Dans ce cas, il doit y avoir absolument
force de caractère, spiritualité et surtout détermination
compensatoire, afin de ne pas risquer la chute toujours
menaçante.
Lisez des livres inspirants comme la Bible, 1'Imitation de Jésus-
Christ, le Prophète (Khalil Gibran), le Livre du Bonheur
(Marcelle Auclair), le Symbolisme du corps humain (Annick de
Souzenelle), les trois dernières vies antérieures de Jésus
(Risoulet)…
Pour les enfants, les consignes concernant la lecture, sont encore
plus rigoureuses, étant donné la vulnérabilité inhérente à la
confiance et à la candeur qui sont, par ailleurs, leurs joyaux les
plus précieux.
***
Activités de détente : des vacances harmonieuses ne peuvent en
aucun cas être déterminées par une distance importante, un
ensoleillement permanent, une « ambiance à la mode ».
L'harmonie est en votre cœur, où que vous soyez. Si la matière
surpasse l'harmonie de votre cœur, alors vous êtes esclaves ou
adorateurs des illusions de votre monde bouleversé et dans ce
cas, il est grand temps de changer votre manière de voir et de
faire. Recherchez les joies simples et pures. Communiez avec la
nature, découvrez-la, posément, doucement, intensément et vous
« irez loin », sans pour cela avoir parcouru beaucoup de
kilomètres !
N'oubliez pas de développer 1'harmonie en vous et autour de

vous : c'est la meilleure détente possible. Pour cela, ayez recours
à tout ce qui est simple, pur. Ce n'est pas une question d'argent,
c'est une question de sagesse. Si vous savez jouer de la musique
ou chanter, n'hésitez pas. Si vous ne pouvez être qu'auditeur,
régalez-vous. Encore faut-il qu'il s'agisse de musique et non de
bruits. Si vous savez peindre, broder, tisser, etc. détendez-vous
en étant positivement utiles. Si vous aimez marcher, allez voir la
nature dans son écrin. Il n'est pas question de passer en revue ici-
même toutes les formes de détente simple et harmonieuse
existantes, mais simplement de vous en faire comprendre le
principe.
Pour trop de vos semblables, la course aux loisirs trahit un
déséquilibre dangereux, qu'escortent une pernicieuse approche
de la paresse et une dépression chronique quand il ne s'agit pas
d'un effondrement physique ou moral larvé.
Il ne faut pas confondre, par exemple : sportif et malade qui
s’ignore, ou joueur d'échecs et névrosé. Et pourtant, dans ces
deux circonstances et dans mille autres, vous risquez de ne pas
voir la différence, si votre esprit est déjà faussé.
***
LA PRUDENCE
Chaque raisonnement, chaque action, chaque intention, ou

impulsion, doit être filtrée par le tamis de la Prudence. Ainsi
conditionné, l'être ordonne sa vie en conséquence, et s'oblige (ou
incite ceux de qui il est responsable à faire de même) à agir
convenablement à chaque instant, conformément à la Prudence,
afin que sa mission, sa vie, son œuvre, (ou celles des personnes à
lui soumises ou confiées) s'accomplissent parfaitement, sans
entraves et selon les lois cosmiques du succès, pour la Plus
Grande Gloire de Dieu.
Application permanente : la Prudence est à acquérir
progressivement, à défaut de quoi elle ne serait que feu de paille
et par conséquent inutile à votre évolution Christique. Dès
maintenant et en permanence adoptez comme habitude
inamovible, la pratique permanente du premier principe, donné
ci-après : Souvenez-vous, avant de penser et surtout d'agir,
souvenez-vous le plus parfaitement possible de vos expériences
approchantes ou similaires du « passé ». Le « passé » sert de
référence au « présent » pour mieux préparer « l'avenir ». Sachez

donc ne pas oublier les leçons de votre « passé » et du « passé »
de la race humaine terrestre. Il existe toujours au fond de votre
mémoire, une analogie, une équivalence, une comparaison avec
le « passé » qui peut, par analyse et comparaison de ce que vous
allez entreprendre, vous forcer à la Prudence active ou passive
suivant les cas. Il existe toujours dans la mémorisation du passé
de l'espèce humaine, la leçon ou le conseil implicite, par le fait
de la résurgence de certains cycles, et aussi par les diverses
causes et effets inoubliables relatifs à l'évolution de l'homme. Si
vous vous êtes brûlés le bout du doigt par erreur dans le passé,
oseriez-vous recommencer la même erreur en ne tenant pas
compte de votre mémoire ? Non, bien-sûr ! Alors, que cet
exemple simple soit pour vous parole de Sagesse en votre cœur.
Appliquez, dorénavant, sans relâche, la pratique de la mémoire
appliquée à l'acquisition de la Prudence.
Il est indispensable de ne pas improviser vos actions, mais de les soumettre
au préalable à une analyse automatique et rapide afin de voir avec clarté les
tenants et les aboutissants de l'action envisagée. Le déroulement de l'action
avec ses différentes phases, ainsi que les conséquences envisageables, sont
à prendre en considération automatiquement, avant même le début de
l'action ou de l'expression. Pour acquérir l'automatisme de la cohérence
harmonique, il est indispensable que dans les jours, semaines, mois et
années à venir, vous vous appliquiez sans relâche à prendre le temps de
« planifier » toute action ou expression de votre être. L'habitude devenant
votre seconde nature, et la pratique amenant la rapidité, d'ici « x » temps
vous serez à même de planifier votre action presque instantanément. Aidez-
vous, le Ciel vous aidera. Si vous amorcez votre changement volontaire, les
facultés nécessaires s'éveilleront par ordre d'En-Haut et vous serez surpris
d'arriver aussi vite à des résultats remarquables.
La cohérence est une clef majeure de votre bonheur total.
Demandez à Dieu, sans cesse, de vous rendre apte à la cohérence
en vue de la Prudence appliquée ; vous serez aidés dans la
mesure de vos propres efforts à ce sujet. Cent pour un est

couramment la « mesure » du Ciel. Alors ? N'attendez pas,
travaillez dur et soyez vigilants pour vous forger par la Science
du Bonheur Total.
LA CONNAISSANCE ET LE SAVOIR
Il serait illogique d’entreprendre le long chemin qui conduit à la

réalisation intérieure de l’être et même à sa réalisation
extérieure, à l’harmonie totale avec la divinité en une divine
unité, si l’on n’étudiait pas au préalable un point capital : la
différence entre
le savoir et la connaissance.
Nous sommes dans la dualité savoir-connaissance. Nous devons

ajouter un troisième point qui est : croyance.
Nous avons ainsi une tri-unité : savoir, croire, connaître.
Croire est le centre et le pivot de cette tri-unité, parce que, pour

avoir une croyance en quelque chose, il faut savoir ou connaître.
Le savoir, c’est la science des curieux, ils veulent voir ça, ils
veulent « ça-voir ». La connaissance, c’est la science des
« disciples », ils veulent « com’naître », ils veulent naître de
nouveau.
La croyance, c’est le pont qui relie les deux aspects. Une

croyance étayée par le savoir subira les fluctuations du savoir, et
lorsque le savoir sera remis en cause, la croyance sera ébranlée.
Une croyance étayée par la connaissance subira le sort de la
connaissance qui est divine, éternelle et ne peut ni se tromper, ni
nous tromper.
Le savoir est d’essence divine, mais d’application humaine.

La connaissance est la voix divine s’exprimant directement dans

le cœur, dans l’esprit et dans l’âme des « disciples ».
Le savoir passe par les yeux, les oreilles, par les cinq sens. Il est
la recherche objective et analytique des choses pour comprendre,
à partir de l’instruction, elle-même permise par l’intelligence.
La connaissance, c’est la communion avec l’intelligence

cosmique en nous, sans interférence avec les sens physiques de
l’homme.
Depuis notre enfance, tout notre entourage s’est ingénié à baser

notre vie sur le savoir. On nous a maintes fois fait comprendre
qu’il ne fallait croire que ce nous voyions, que ce que nous
touchions, que ce que nous ressentions. Mais si l’on avait
préservé en nous la faculté de nous mettre en résonance avec
l’intelligence divine, nous saurions de la bouche même du Père
les mystères de Sa création et de Sa créature.
« Redevenez petit enfant », a dit Jésus-Christ. Cela veut dire :

« Réfugiez-vous auprès de votre Père et demandez-lui ».
Mais le savoir peut-il nous conduire à la connaissance ? Bien sûr

que oui ! À partir du moment où un être est réellement intelligent
et qu’il dépasse son instruction, il comprend, à un moment ou à
un autre, qu’en ayant l’impression de tout savoir, il ne connaît
rien ; c’est à ce moment-là qu’il va prendre le bon ou le mauvais
chemin (psaume 1 et arcane 6 de l’Amoureux). Le bon chemin
consistant à trouver la voie de la connaissance ; le mauvais
chemin consistant à se réfugier dans le savoir ; car la perspective
d’avoir à tout réviser ce que l’on sait peut l’effrayer, et il niera la
connaissance en devenant un défenseur acharné du savoir.
Et il y a une troisième voie de l’immobilisme qui consiste à

contempler la connaissance tout en se raccrochant au savoir.
C’est la voie de l’intellectualisme, quand on fait appel à ses plus
hautes facultés du savoir pour analyser, commenter, triturer la
connaissance par la logique ou la philosophie humaine.
Sur quoi débouche le savoir ? Il peut déboucher sur le bonheur

matériel, sur le bonheur intellectuel, mais aussi sur le malheur
vrai. La vie d’un homme est-elle réussie parce qu’il sait
beaucoup de choses au niveau intellectuel ? Ne sera-t-il pas
malheureux si, quelques secondes avant d’avoir achevé sa vie
terrestre, il
découvre qu’il est passé totalement à côté de la connaissance, qui
est comme une nouvelle naissance ?
Le savoir peut amener l’être à la folie, car l’être humain voudra

toujours connaître d’une manière curieuse et intellectuelle les
secrets de la nature et de l’être ; ces secrets appartiennent à Dieu,
et il n’est pas permis à l’homme de violer l’intimité divine.
La connaissance est beaucoup plus prudente et procède par

étapes. Elle est basée sur l’amour. Il n’est pas besoin de posséder
un savoir considérable pour atteindre la connaissance, mais il
faut posséder un cœur pur et généreux. Le savoir de tous les
hommes
est contenu dans une goutte de connaissance ; tandis que la
connaissance n’est contenue qu’en fin brouillard dans
l’immensité du savoir de tous les hommes de tous les temps.
Pour découvrir la connaissance par le savoir, il faudrait réunir le

savoir de tous les hommes, de tous les temps, de tous les univers,
en faire la synthèse et l’on arriverait à trouver le début du
chemin de la connaissance.
Et pourtant, il en existe un plus court, c’est celui qui consiste à

croire en Dieu, Père de tous les êtres, qui accorde la
connaissance à quiconque veut Le servir de toutes ses forces,
L’aimer de toutes ses forces, et Le faire passer avant toute autre
chose dans son cœur, dans son âme et dans son esprit. À ce
moment-là, dans une
goutte minuscule de cette connaissance venant désaltérer son
âme, tout le savoir de tous les temps, de tous les univers, de tous
les êtres, est contenu.
Considérez cette vérité : « L’homme est à l’image de Dieu ».

Croyez-vous que Dieu, ayant fait l’homme à son image, aurait
osé faire un homme faible donnant une image affligeante de la
divinité ? Ce sont les hommes qui, à force de courir après le
savoir en voulant ignorer la connaissance, ont transformé petit à

petit l’être à l’image de Dieu en un être à l’image de la bête
évoluée.
« L’esprit humain qui n’est pas enflammé par l’amour divin a

tendance à se dégrader jusqu’au niveau des brutes ; en revanche,
l’amour divin élève l’homme jusqu’au trône de Dieu ». (Padre
Pio)
Pourquoi est-il plus facile de se réfugier dans le savoir plutôt que

dans la connaissance ? C’est simple : un être méchant peut
posséder le savoir, il ne peut jamais posséder la connaissance ; et
comme il est plus facile d’être méchant que d’être bon parce que
le « prince de ce monde » nous attire toujours vers les ténèbres,
eh bien, par nature, les hommes ont choisi la facilité, et voilà
comment, petit à petit, l’univers se peuple d’êtres qui tournent le
dos à Dieu. Si les hommes se laissent complètement éblouir par
le savoir, toute leur croyance sera basée sur le savoir. Ainsi,
l’homme n’étant plus dans l’état originel de l’être tel que Dieu
l’a créé, et avant d’être dans la connaissance, il lui faut
désormais passer par une certaine quantité de savoir.
Aujourd’hui, l’homme doit se désintoxiquer du savoir, pour
recevoir la connaissance qui contient tous les savoirs et plus que
cela encore.
Mais la connaissance est encore autre chose. La connaissance

c’est la « com’union » avec Christ en nous ! Il n’y a qu’une
manière de « com’naître » et, lorsqu’on atteint la connaissance,
on ne discute plus la présence de Christ en chacun. Lorsque l’on
possède la connaissance, on est bien au-delà des religions et des
croyances. À ce niveau, on ne dit plus : « Je crois », mais on dit
pour la première fois : « Je sais » ; et on mesurera alors la
différence entre ce savoir en minuscule dont nous avons parlé
depuis le départ et ce Savoir en majuscule dont nous venons de
prononcer le nom.
Nous pourrions même dire que, à ce moment-là, lorsqu’un être

possède la connaissance, il dit : « Je sais, car JE SUIS ».
666 et 999
Pour les hommes de cette terre, il existe mille dangers. Il y a

pourtant un fléau qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer en
puissance et en danger, et dont peu d’êtres sont conscients. Ce
fléau-là est de tout temps, mais il a grandi depuis les origines de
la civilisation terrestre, pour en arriver aujourd’hui à des
dimensions rarement atteintes auparavant. Cette bête qui dévore
les êtres, c’est la bête du mal, personnifiée par un mot :
matérialisme.
Cette bête a été définie dans l’Apocalypse de saint Jean, par le

nombre 666 qu’il faut lire : six, six, six.
Le nombre de la fin des temps (et non de la fin du monde), de la

victoire du bien sur le mal, de la lumière sur les ténèbres est
999 ; la bête sera renversée !
Certains, sans s’en rendre compte, sont dans les griffes de la

bête ; d’autres sont dans sa gueule ; d’autres sont dans son
ventre ; et d’autres ont choisi, comme plus haut idéal, d’être ses
excréments !
Un gigantesque concours d’inconscience se déroule à l’échelle
de ce monde et le prix à payer en sera très important. Un
égoïsme forcené enchaîne les âmes tandis qu’un orgueil puant
empoisonne les esprits. Il faut choisir : Christ ou karma !
L'IMPÉRATRICE
Une femme, jeune, couronnée et assise sur un trône. La jupe

rouge sous la robe bleue indique, comme chez la papesse, que
l'action est canalisée par le but spirituel.
Dans sa main droite, du côté de l'acquis mental, elle détient
l'aigle, la conscience des plans supérieurs qui lui transmet sa
puissance. La couronne à douze pointes symbolise la diffusion
du principe animateur à travers tous les mondes et du soleil à
travers le zodiaque.
Les ailes déployées de l'aigle montrent qu'elle a accès aux
mondes invisibles.
Sur son cœur, un collier jaune a une forme de coupe : générosité,
écoute, communication. Ce collier est relié à une ceinture jaune
aussi, et très haute : son centre de gravité est élevé, elle n'est pas
emprisonnée par le monde manifesté, comme le suggéraient déjà
les ailes de l'aigle tournées vers le ciel.
« Cette lame est la troisième du jeu de vie, elle récapitule à la
fois le bateleur et la papesse. Le chiffre 3 est un symbole
extrêmement puissant et créateur, l'impératrice est comparable à
la reine du jeu d'échecs face au roi. C'est la déesse en tant que
puissance d'engendrement. C'est l'accès à la maîtrise de l'idée et
du savoir, qui autorise l'engendrement avec certitude et sagesse.
L'impératrice est une des cartes les plus équilibrées du tarot et
ce malgré son chiffre impair donc par nature instable et ouvert.
C'est la créativité affirmée, la puissance, le soi qui s'affirme dans
le monde avec facilité ». (Source : Cabale, O.Stéphane)
Quand vous êtes dispersés, méditez avec l'Impératrice, car elle
est l'élément neutre, la force équilibrante où les énergies
masculine et féminine s'harmonisent.
Observez les regards de l'Impératrice et de l'Empereur : s'il
semble possible de faire bouger l'Impératrice, il est impensable
de détrôner l'Empereur. À eux d'eux (3+4=7), ils symbolisent la

coexistence des contraires, mais c'est par leur union que l'univers
se meut dans une harmonie sans faille. C'est le couple Royal.
LES CONSEILS DE L'IMPÉRATRICE
LA SEXUALITÉ
Principes
- Sexe égale organe et même organes.

- Organes égalent fonctions.
- Fonctions égalent besoins vitaux.
- Besoins vitaux égalent sollicitations sensuelles, égalent
stimulations nerveuses.
- Stimulations nerveuses égalent sensations et sensations égalent
problèmes.
- Problèmes égalent psychisme. Psychisme et intellectualisme
s'affrontent ; affrontement égale discussion. Discussion égale
trouble et trouble égale disharmonie. Disharmonie égale
craintes.
- Craintes égalent complexes. Complexes égalent erreurs et
erreurs millénaires égalent lois. Lois égalent morales et morales
égalent pays. Pays égale coutumes et coutumes égalent éducation de
base. Éducation de base égale enfant et enfant égale futur adulte. Futur
adulte égale future société et future société égale future humanité.
- Future humanité désaxée égale présent éternel incompris.
- Présent éternel incompris égale Dieu ignoré.
- Dieu ignoré égale AMOUR ignoré et AMOUR ignoré égale
caricature de 1'AMOUR.
- Caricature de 1'AMOUR égale idole, égale faux dieu, égale
Satan.
- Satan égale celui qui nie et celui qui nie sert « Pan ».
- « Qui sert Pan, la vie perd » !
- Love dit le serpent du péché et les enfants des hommes « font
1'amour » entraînés par leurs aînés qui ignorent 1'AMOUR
- Pour un enfant d'Amour, sexe égale organe, égale pureté et
équilibre.
- Pour un enfant du plaisir sexe égale importance, égale
impureté et débordements.
- Pour un enfant de 1'ignorance, sexe égale endroit sans nom,

égale culpabilité et refoulements.
- L'adulte est un grand enfant, tant qu'il n'est pas réharmonisé.
- L'Adulte est un chemin pour l’Enfant quand il est harmonisé.
- Le sexe est le sixième sens du corps physique.
- Il est une clé et une clef d'harmonie.
- Il est 1'Examen de la vie !
- La pudeur est naturelle, l'impudeur est réfléchie et satanique,
la fausse-pudeur est antinaturelle et irréfléchie.
- Le sexe est une partie de la cathédrale du corps. Mais le sexe
n'est pas le cœur de la cathédrale ; il en est quand même la ou
les fondations.
- La vraie pudeur est la parure du sexe, la fausse-pudeur est le
projecteur braqué dessus et l'impudeur 1'égoïsme devenu sexe.
- L'outrage à autrui n'a pas besoin de la nudité du corps pour
exister, car bien souvent la provocation débute avec le
vêtement de l'être impur.
- La parure de 1'enfant est la pureté de tout son être.
- Par sa fausse-pudeur « l'adulte » enseigne l'impureté à
l'enfant et lui fait découvrir le vêtement.
- Mais le vêtement de « l'adulte » ne trompe pas le vrai
Enfant. Le corps humain est un Tout qui doit être respecté et
maintenu en harmonie, par une juste considération et une
appréciation correcte de sa réalité cosmique.
- Une âme d'enfant sera d'un grand secours, car pour elle, le
sexe n'est pas un problème ; pour elle, il est la solution car il
est logique comme la main à 1'extrémité du bras ou la tête sur
les épaules et les yeux de chaque côté du nez.
- Pour une âme d’enfant le sexe n'est pas un souci ; pour celui
qui a perdu son âme d'enfant le sexe est le problème à résoudre,
trop vite résolu ou bien à ignorer avec dégoût et même peur ou
superstition.
- Le sexe est un lien physique, un centre cosmique de vie et la

clé de votre personnalité apparente. Et quand il est _ mal
compris il devient la calamité qui vous frappe et vous éloigne
du Chemin de Lumière de la Vérité Christique en vos cœurs.
***
Sexe et corps physique :
Vous pouvez tracer un cercle en ne connaissant pas son

centre ; mais si vous ne connaissez pas le centre d'un cercle
vous ne maîtrisez pas ce cercle ; alors un jour ou l'autre vous
recherchez le centre qui sera rassurant, solide et constructif.
Votre corps occupe la place d'un pentagone. À chaque angle
figure la tête, les mains, les pieds. Au centre le sexe (sixième
point !).
Toute vibration d'énergie physique rayonne à partir de ce centre.
Les dix forces cosmiques extérieures convergent vers ce point
et le stimulent positivement ou négativement, engendrant des
pulsations physiques et physiologiques complexes, envahissant
tout le corps par des voies subtiles, et contrôlées par certains
chakras. Dans l'être physique tout ne dépend pas du sexe, mais
le sexe agit sur tout ! Dans l'être psychique tout est indépendant
du sexe, mais le sexe freine ou libère tout. Et dans l'être
spirituel tout est libéré du sexe après l'avoir obligatoirement
compris et maîtrisé.
Quand vous aurez pleinement compris cela, vous serez enfin
libres, harmonisés et pleinement efficaces au service de Christ
pour la plus grande gloire de Dieu.
***
Sexharmonie et rythmes
Ne confondez pas : Amour et sexe, liberté et vulgarité,

sentiment et appétit, nécessité et faute, maladie et vice, désir et
force, morale et hypocrisie, assouvissement et dépravation,
retenue et frustration, maîtrise et savoir.
Nul ne sait s'il connaît. Nul ne connaît s'il n'éprouve. Nul
n'éprouve s'il s'abstient ou s'il s'enlise dans l'excès. Tout excès
positif ou négatif est un obstacle redoutable sur le chemin de la
plénitude de la Vie.
Ne confondez pas non plus : faire l'amour et conjuguer M.
Reproduire et communier par M. Se soulager et s'harmoniser en
M.
Ne confondez pas : curiosité et admiration, joie du corps et

péché, maîtrise et impudeur, liberté et débordements, morale
et abstinence.
Pour vos enfants n'oubliez pas que : ils vous imiteront en
tout.
Si vous êtes perturbés, ils le seront. Si vous êtes anxieux, ils
le seront. Si vous êtes malades, ils le seront. Si vous êtes
gênés, ils le seront. Si vous n'osez pas parler, ils feront de
même. Si vous racontez des histoires, ils vous écouteront, en
attendant de vivre secrètement les leurs. Si toutes leurs
questions sont élucidées en famille dans une ambiance
d'Amour pur et d'élan christique, alors ils n'auront pas de
problèmes particuliers au niveau sexuel et s'épanouiront
dans la confiance et 1a sérénité de 1'Enfance Sauvegardée.
***
Pour vous couples conjugaux : soyez comme des enfants qui
jouent, qui se découvrent, qui s'aiment sans savoir, sans
penser que leur attitude puisse être autre chose que ce
qu'elle est : 1'AMOUR VRAI.
Ne Jouez pas les adultes, soyez naturels. Soyez complices de
votre cheminement mutuel vers la plénitude de l'Être. N'inventez
pas 1'Amour, n'imaginez pas 1'Amour, ne calculez pas 1'Amour,
soyez « amours » !
Que votre amour réciproque rejaillisse sur les autres, qu'ils en
soient témoins heureux, qu'ils n'en soient pas victimes esseulées
ou spectateurs accablés. Que vos étreintes soient secrètes
comme une prière. Que seuls les anges soient avec vous en ces
instants.
Ne vous sentez pas coupables de vous aimer naïvement, vous
êtes dans la Vérité. Ne soyez pas des mécaniques du sexe, mais
des fils et des filles de la Lumière.
***
Pour vous qui êtes âgés : Souvenez-vous du bon temps de votre
jeunesse. Ne cultivez ni l'envie ni les regrets. Réjouissez-vous
pour l'Amour des autres. Mais surtout que votre détachement
progressif du plaisir physique ne vous détache pas de
1'AMOUR le plus pur. Vous devez être des exemples d'équilibre
et non des repères de lubricité ou d’ascétisme desséchant. Que
votre cœur généreux surpasse tout aspect sexuel en vous-même
et communique à ceux qui vous approchent sa force Christique.
Et si solitaires ou unis, quelque « tourment » sexuel vous
taraude encore réjouissez-vous en pleinement : il n'est jamais
trop tard pour rencontrer la jeunesse éternelle.
***
Jeunes ou moins jeunes : Soyez libres et purs comme Dieu vous

a créés. N'offensez personne par votre attitude. Ne scandalisez
personne par votre corps. Votre corps physique est une
cathédrale Vivante où réside Dieu ? traitez-le comme tel !
Pas de dédain, pas d'idolâtrie ; de la considération, voilà ce que

mérite tout votre corps.
Que le Christ en vous soit Amour, Lumière et Vie éternelle !

LES ENFANTS
1 - L'enfant est l'adulte du futur. L'adulte est partie intégrante du

monde humain. L'enfant est donc la société humaine future en

puissance de devenir.
2 - L'enfant doit être élevé plutôt que simplement éduqué et qui

plus est « dressé ». Mais trop souvent, l'enfant est dès sa
naissance « conditionné » pour devenir une copie conforme des
« adultes ». Voilà l'Erreur capitale du jugement humain.
3 - Comprenez bien le mécanisme suivant :

a) Dieu envoie sur terre en chaque enfant un ambassadeur de
Son Amour, un Ange de lumière.
b) Les hommes, aveuglés par leur ignorance scientifique,
philosophique et psychologique transforment méthodiquement
ces Enfants Anges en enfants hommes quand ce n'est pas en
diablotins.
4 - La primauté de l'enfant dans la création n'est perceptible qu'à

ceux qui savent trouver DIEU où Il est, comme Il est, quand Il
est.
5 - L'enfant est dans notre société humaine, le reflet de ceux qui

l'entourent. Ne demandez pas à un ange exilé d'être ce que vous
ne pouvez être vous-même. Redonnez la place à DIEU dans
l'enfant et alors tout en élevant ainsi cet enfant laissez-vous
élever à votre tour.
6 - Ni roi, ni objet, ni martyr, ni idole, ni singe, ni copie d'adulte,

ni distraction, ni simple compagnie, ni source de revenus, ni
investissement, ni champ d'expérience, ni numéro, ni cas type de
psychologue, ni « normal », ni « retardé », ni « doué », ni
« surdoué », ni… Rien de tout cela ne doit être l'enfant pour
vous.
7 - L'enfant vrai est l'expression de l'éternelle jeunesse (genèse)

de l'être primordial.
8 - N'exigez pas d'un enfant que son caractère soit bon, si dans
son entourage il y a de mauvais caractères.
9 - L'enfant est un imitateur né. Ce qui prévaudra en vous sera

son modèle. Si Dieu prévaut en vous, alors vous élèverez
réellement vos enfants.
10 - Ne demandez pas à un enfant d'imiter votre spiritualité.

Vivez au maximum votre idéal christique, et alors, par
contrecoup, l'enfant adoptera sa propre spiritualité. C'est ainsi
que se produira votre propre élévation, lorsque vos enfants
élevés par votre exemple vous élèveront par la force toute
puissante qui est en eux.
11 - Vous devez être des jalons sur la route terrestre de vos

enfants et c'est alors qu'ils deviendront des jalons sur votre route
spirituelle.
12 - Quand vous voyez un petit enfant pur, confiant et rayonnant

vous voyez l'Amour de Dieu fait homme. Quand vous voyez un
enfant « bien de votre monde », vous voyez un vivant outrage à
Dieu et surtout, une prison vivante où Christ sera « crucifié »
peut-être pour une vie terrestre entière, mais, dites-vous bien que
l'outrage à Dieu ne sera pas le fait de l'enfant, mais celui de ses
exemples.
13 - Décevez vos enfants, ils vous décevront. Soyez christiens,

ils seront Christ.
14 - Que la prière devienne pour eux la respiration de leur âme.
15 – Apprenez-leur à prier Dieu :

- très souvent pour L'adorer
- souvent pour Le remercier
- peu souvent pour Le supplier, car Dieu est La Source

Suprême et Éternelle finalité de toute Adoration. DIEU est
la source suprême de qui tout provient et demeure. DIEU
est la source suprême qui connaît vos besoins présents et à
venir.
16 - Aimez DIEU par Christ en vous, de toutes vos forces et par-

dessus tout. Efforcez-vous de vous montrer digne de Son Amour
pour vous. Vous deviendrez une prière vivante, offerte, sur l'autel
de votre cœur.
4 L'EMPEREUR
L'Empereur symbolise la domination sur la matière et, plus

largement, il est associé à la réussite matérielle. Il est le signe
stable du pouvoir acquis et tenu, de la possession matérielle, et
contrairement à L'Impératrice, l'Empereur n'engendre pas, il
possède ce que l'Impératrice crée. Il est le stade après
l'Impératrice, l'acquisition de bien matériel à la suite de l'idée. Le
4 : le quatrième élément = le monde manifesté. Il est le premier à
avoir un vêtement rouge sur un bleu : il sait ce qu'il doit faire, car
il a été initié par la Papesse. Sa force vient de l'intérieur. Il est la
puissance créatrice, la vie réalisée, la vitalité, la force de
propulsion. Il règne sur ce qui est concret. Il organise, il prépare le
temporel pour l'avènement du Pape.
• Le passage de l'évangile est : « Rendez à César ce qui
appartient à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Il n'a pas
d'ailes, car il règne sur la matière. Le Pape est là pour lui
donner l'influence spirituelle. Il a la barbe et les chaussons
blancs, car il a une certaine spiritualité pour gouverner.
L'aigle du trône impérial est différent de celui de
l'Impératrice. Le sceptre dans la main droite = action,
pouvoir, rigueur, discipline. Le globe = domination sur le
monde matériel. Le casque est la domination divine dans
l'univers. La nuque est protégée contre les mauvaises
influences.
Le 4 est pair donc extrêmement stable, mais il est aussi très
conservateur. Il n'aime pas être dérangé dans ses habitudes ni être
remis en question dans sa capacité de faire les choses selon son
habitude. Cette stabilité est tout à la fois un bien, puisqu'on peut
lui faire confiance, mais un défaut car l'Empereur ne fait que
suivant son habitude. Il s'oppose naturellement à toute
modification de ce qu'il possède. C'est la faiblesse de l'Empereur
face à l'Impératrice qui, elle, reste ouverte au changement et peut
donc se permettre d'agir contre ce qu'elle ne possède pas encore.
L'Empereur vit sur des acquis passés en pensant que cela durera
toujours. Il est, certes, la maîtrise absolue de soi, mais peut être

surpris par ce qu'il ne connaît pas et réagir violemment pour
conserver son titre et ses acquis et ce, même face à l'évidence.
Mais il est là pour que faire régner l'ordre dans la matière (l'âme à
tiers). Maître de force et d'autorité, il ne rigole pas avec le
désordre. Regardez bien cette carte : elle vous dit : « Stop ! Ne va
pas plus loin dans ta folie. Maîtrise les éléments pour matérialiser
l'esprit. Ne tombe pas dans la perversion, sinon tu vas m'obliger à
intervenir ! »
Qui ne suit pas les règles se dérègle. Alors un des 4 cavaliers de
l'Apocalypse vient remettre de l'ordre.
La lame de l'Empereur mal aspectée est le symbole de Mammon et
de César !
DIEU ET MAMMON
MATTHIEU 6 : 24
« Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera

l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne
pouvez servir Dieu et Mammon ».
n araméen, langue maternelle de Jésus, Mammon signifie : argent,

gain, profit, richesse.
Jésus ne condamne pas l’argent en soi, dans son usage normal. Par
contre, il n’a pas de mots assez forts pour condamner
l’asservissement à l’argent. Il nous met en garde contre la
préoccupation excessive de notre vie matérielle. On ne doit pas
avoir deux maîtres. Mais peut-on concilier le matérialisme
et la spiritualité ? Non ! Car Mammon, c’est l’accumulation de la
richesse qui devient une divinité !
Les banques remplacent les églises. Les financiers mènent le

monde et la démoncratie. Leurs fidèles viennent au guichet et
collaborent à la mammonification de la société. Mammon est la
religion financière, vagabonde et satanique. Le profit mène la
danse et l’intérêt crée la fausse fraternité commerçante. Les
banques sont pleines, les églises sont vides !
MA voiture, MON carnet de chèques, MA carte bancaire, MON

téléviseur, MA femme, MON mari, MA villa, MON
appartement…
MA MON, MA MON, MA MON : MAMMON !
Le refrain universel, le mantra financier !

Argent, pouvoir et sexe habitent la tour de Babel de Wall Street,

« la rue du mur » !
Puissance,
possession,
Jouissance débridée.
La berceuse « MAMMON, MAMMON, MAMMON » mène

l’humanité droit dans le mur de la crise financière.
Les humains idolâtrent des milliers de divinités : le ventre est

devenu un dieu. L’argent et le sexe débridé sont les deux chaînes
du Diable (arcane 15 du tarot). Les humains sont possédés par
leurs vices et tremblent de perdre leur MA MON…
Le superflu remplace le nécessaire.

Jésus nous dit que nous n’avons pas le droit de nous faire esclaves
et de nous agenouiller devant le billet de banque. Les sociétés se
détruisent sous le rythme infernal que lui impose la ruée vers l’or.
Papini, un auteur italien, a appelé l’argent : « cet excrément de
Satan ! »
L’argent qui serait un bon serviteur est devenu un mauvais maître.

Il est la projection de notre soif de posséder. Il est devenu une
puissance maléfique parce qu'on a désiré qu’il devienne une
divinité. Il est devenu Mammon ! Le riche n’a pas besoin de Dieu
puisqu’il l’a dans sa poche. Dieu est son carnet de chèques.
Si la gestion de nos affaires et de nos relations sociales occupe

tout notre esprit, si les soucis inutiles envahissent nos jours et nos
nuits, si nous ne savons que vivre extérieurement, alors nous ne
sommes plus capables d’entendre la parole du Christ, le souffle
divin en nous. Nous sommes comme ces gens du temps de Noé ou
de Sodome : ils mangeaient, ils buvaient, ils participaient aux
affaires publiques, ils achetaient, ils vendaient, ils vivaient dans la
perversion jusqu’au jour où ils furent surpris par le déluge ou la
pluie de feu et de soufre.
L’argent doit devenir un bon serviteur : l’amour en action !

La chair, pour saint Paul, c’est l’ensemble des désirs qui nous
écartent de Dieu, en nous rivant à ce monde, à Mammon : orgueil,
violence, égoïsme et désir de jouissance débridée.
L’esprit, au contraire, c’est l’aspiration que Dieu met en nous vers

tout ce qui est élevé : l’amour de Dieu et du prochain, dans sa
douceur et la pureté.
Lettre de saint Paul aux Galates 5,16-24
« Frères, laissez-vous conduire par l’Esprit, et vous ne donnerez

pas satisfaction aux désirs de la chair. Car les désirs de la chair
s’opposent à ceux de l’esprit, et ceux de l’esprit à ceux de la chair.
Ils sont en lutte les uns contre les autres ; et c’est bien pourquoi
vous ne faites pas ce que vous voulez. Mais si l’Esprit vous guide,
vous n’êtes plus sous la contrainte de la Loi. On sait bien à quelles
actions nous conduit la chair : débauche, impureté, attitudes
provocantes et luxure, idolâtrie et superstition, haine, querelles,
rivalités, colères et disputes, rancunes, sectarisme, jalousies et
meurtres, orgies et beuveries, et tous les excès de ce genre. Je vous
l’ai dit et je vous le répète : ceux qui font tout cela ne posséderont
pas le Royaume de Dieu. Au contraire, voici quels sont les fruits
de l’Esprit : charité, joie et paix, bienveillance et bonté, grandeur
d’âme et douceur, fidélité, modestie, tempérance et chasteté.
Devant tout cela, la Loi (mosaïque) n’existe plus, car ceux qui
sont au Christ ont déjà crucifié leur chair avec ses passions et
mauvais instincts ».
Jésus-Christ nous rappelle que la Providence nous donne tout ce

dont nous avons besoin si nous vivons la charité chrétienne dans
une société pacifique et généreuse.
Providence rime avec patience. Il faut beaucoup de patience, de

science du pas, pour que la Providence passe…
« Dieu premier servi ! Dieu premier aimé ! »
Ne chantons plus le mantra : « MA MON, MA MON, MA MON »

et cessons de vivre contre la Providence !
Le Royaume de Dieu s’installera sur terre lorsque nous chanterons

les lou-anges de la Sainte Trinité et pratiquerons le Sermon sur la
Montagne, le Sermon qui fait fuir Mammon !
Quand les humains auront crucifié leur MA MON, ils vivront en

frères et ils seront pauvres en orgueil, en égoïsme, en rapacité et
en violence. Ils découvriront la douceur et le partage.
***
Malheureusement, l’église est tombée progressivement dans la

toile d’araignée de Mammon. Elle a croqué la pomme des 3
tentations : puissance, pouvoir, jouissance.
Bouddha et Jésus-Christ voulaient des disciples mendiants, vivant

en communautés. Il est significatif de savoir que les pouvoirs
spirituels et « magiques » des premiers chrétiens (guérisons
miraculeuses, résurrections) commencèrent à se perdre vers le IVe
siècle quand l’église entra dans la temporalité pour devenir un
pouvoir politique et financier. Les papes vont perdre le sens de
la mission originelle : l’église doit être pauvre et mendiante. Saint
François d’Assise viendra le rappeler en vain. Si l’église avait
suivi réellement l’enseignement du Christ, il n’y aurait eu
ni schismes, ni sectes, ni apparitions de religions prônant la
violence !
DIEU ET CÉSAR
MATTHIEU 22 : 15-22
« Alors les pharisiens allèrent se consulter sur les moyens de

surprendre Jésus par ses propres paroles. Ils envoyèrent auprès de
lui leurs disciples avec les Hérodiens, qui dirent : Maître, nous
savons que tu es vrai, et que tu enseignes la voie de Dieu selon la
vérité, sans t’inquiéter de personne, car tu ne regardes pas à
l’apparence des hommes. Dis-nous donc ce qu’il t’en semble : est-
il permis, ou non, de payer le tribut à César ? Jésus, connaissant
leur méchanceté, répondit : Pourquoi me tentez-vous, hypocrites ?
Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie le tribut. Et ils lui
présentèrent un denier. Il leur demanda : De qui sont cette effigie
et cette inscription ? De César, lui répondirent-ils. Alors il leur
dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à
Dieu. Étonnés de ce qu’ils entendaient, ils le quittèrent, et s’en
allèrent ».
Si Jésus-Christ décide d’être contre l’impôt dû à César, les juifs le

dénoncent aussitôt au pouvoir romain qui occupe la Palestine. S’il
dit qu’il faut payer, ils le traitent de collaborateur envers
l’occupant romain. Mais le Sauveur connaît leur ruse. Il leur
donne une réponse qui ne permet aucune réplique : « Rendez à
César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ».
« Rendez à César » : Il leur signifie qu’ils sont en plein commerce

et qu’ils se fréquentent par intérêt. « Vous devez payer des charges
pour la protection que vous donne l’empire romain ; alors payez-le
avec sa monnaie puisqu’il vous fait jouir de la vie publique. Ou
alors, renoncez au commerce ! »
Jésus n’est pas venu détruire le pouvoir humain mais instaurer le

Royaume de Dieu ! En 2023, nous vivons en république laïque ;
ceci ne nous empêche pas d’être chrétiens même si l’état césarien
est antichrétien par ses lois iniques. La démocratie est devenue la
DÉMONcratie : destruction de la famille, promotion de
l’avortement et des perversités. Les gouvernements font tout
simplement ce que les gens pervertis désirent !
« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque

les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres
tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque
finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne
reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de
personne, alors c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le
début de la tyrannie… » (Platon : extrait de la République)
***
Une multitude de transgressions converge vers la réalisation de
remodeler l’homme en rupture avec l’ordre naturel des choses et
des lois divines. Des savants fous traitent la vie comme un simple
matériau, oubliant qu’elle est un don de Dieu. Sous couvert de

médecine régénérative, ils nous entraînent vers l’ultime
transgression : transformer l’homme en robot.
Le NOM, le Nouvel Ordre du Monde prépare l’avènement d’une

humanité nouvelle : l’homme artificiel coupé du ciel, de
l’essentiel, de l’essence-ciel !
Dans la démoncratie, les humains mettent en commun ce qu’ils

ont de plus médiocre. Ils font du bruit, s’extériorisent et repartent
plus vides qu’ils n’étaient venus. Ils sont des marionnettes aliénées
à l’opinion publique de la pensée unique.
C’est dans la solitude et le silence que nous rencontrons Dieu et

que nous triomphons des slogans qui dominent le public et les
âmes habituées à écouter la berceuse diabolique.
Laissons-nous saisir par le Christ !
« Dieu recherche son image en ton âme. » (Saint Charles de

Foucauld)
La vie divine est une plénitude, un présent éternel, une génération

sans luttes, un mouvement sans obstacles, une harmonie pacifique.
« Rendez à Dieu ce qui est à Dieu » : l’Amour divin ! Voilà ce que

Dieu se réserve. Mais il ne nous dit pas d’obéir sans borne à un
ennemi de la Vérité et de la Vie. On doit à Dieu l’adoration : Dieu
premier aimé ! Sinon, on devient odieux à Dieu. Le chrétien doit
résister à la folie de cette démoncratie par la charité et la ferme
douceur qui ne tolèrent pas l’intolérable. La tolérance inique a fait
devenir la société césarienne une « maison de tolérance ».
***
Mais César, c’est aussi notre corps physique et ses instincts. La

nourriture de notre personnalité, du « petit moi », n’est pas celle
de notre esprit, du « grand Moi ». À chacun son César qui réclame
et revendique, car il n’est jamais satisfait, le dictateur ! On doit le
nourrir mais pas succomber à toutes ses demandes pour ne pas
tomber dans l’idolâtrie du « petit moi ». On doit donner le tiers à
la matière (l’âme à tiers) et les deux tiers à l’âme et à l’esprit pour
vivre l’harmonie.
***
« Les gens se présentent dans votre vie pour une RAISON, une
SAISON, ou pour la VIE. Lorsque vous saurez laquelle s’applique
pour une personne, vous saurez ce qu’il faut faire pour elle.
Lorsqu’une personne est dans votre vie pour une RAISON, c’est
pour combler un besoin que vous avez manifesté. Elle est venue
pour vous assister à travers une épreuve, pour vous offrir son aide,
pour vous aider physiquement, émotionnellement ou
spirituellement. Cette personne est là pour la raison pour laquelle
vous voulez bien qu’elle soit là. Mais un jour, elle dira ou fera
quelque chose pour briser cette relation. Alors vous devez réaliser
que votre besoin a été comblé, votre désir réalisé et qu’elle a
terminé son travail. Votre prière a été exaucée et maintenant il est
temps de passer à autre chose.
D’autres personnes viennent dans votre vie pour une SAISON

parce que votre tour est venu pour partager, grandir et apprendre.
Elles vous amènent une expérience de paix ou de joie de vivre.
Mais seulement pour une SAISON !
Les amitiés à VIE sont celles sur lesquelles vous devez bâtir afin
d’avoir une fondation solide. Votre travail est d’accepter la leçon :
aimer la personne et mettre en valeur tout ce que vous avez appris
d’elle afin d’aider d’autres personnes dans votre vie. Il est dit que
l’amour est aveugle mais que l’amitié voit loin ».
Les 4 cavaliers de l’Apocalypse

Le premier cavalier
Une controverse existe sur l’identité du premier cavalier, qui

chevauche un cheval blanc. Certains disent qu’il représente Jésus-
Christ prêchant l’Évangile, à cause de sa ressemblance avec le
Christ monté sur un cheval blanc dans Apocalypse 19:11-14.
D’autres croient que le premier cavalier représente l’Antéchrist,
celui qui s’opposera au Christ lors de Son retour. Le premier
cavalier n’est pas Jésus-Christ, mais la personnification d’un
grand mouvement religieux de contrefaçon. La couronne de ce
cavalier (symbole de commandement et d’autorité) suggère un
grand chef religieux (Apocalypse 6:2). Il porte un arc (pour lancer
des flèches), contrairement au Christ qui est décrit avec une épée
et une verge de fer, dans Apocalypse 19:11-15. Éphésiens 6:16
dépeint Satan lançant des traits (flèches) contre les véritables
chrétiens, suggérant ainsi que le premier cavalier est ligué avec
Satan. Le premier cavalier part « en vainqueur et pour vaincre »
(Apocalypse 6:2). Cela indique l’ascension d’une forme militante
d’un faux christianisme. Cela correspond au scénario des temps de
la fin, qui place la grande tribulation – l’époque où les véritables
chrétiens seront persécutés – juste après les évènements
symbolisés par le quatrième cavalier (Matthieu 24 : 8-9 ;
Apocalypse 6:9-11). Mais comment le mystérieux premier cavalier
peut-il expliquer la direction prise par les évènements actuels et
révéler l’avenir, par rapport à l’Histoire ? Daniel prophétisa que la
« petite corne » du quatrième empire (Rome) présiderait les
renaissances futures de cet empire (Daniel 7:7-8, 24), et qu’elle
« ferait la guerre aux saints, et l’emporterait sur eux » jusqu’à ce
que le Christ revienne (Daniel 7:21-22, 27). Ces renaissances
associent la « petite corne » à la forme militante de christianisme
corrompu, qui s’élèvera à la fin de cette ère, et dans une Église
politiquement active – la « grande prostituée » qui chevauche la

bête (composée de dix rois) – avec laquelle les dirigeants de ce
monde auront eu des relations intimes (Apocalypse 17). Sous le
règne des saints empereurs romains et autres monarques
catholiques, l’Église romaine utilisa le pouvoir de l’État et
l’Inquisition pour attaquer ses ennemis dans l’espoir de créer un
seul empire sous un seul monarque et un seul chef religieux.
L’histoire de l’Europe médiévale nous montre comment une
fausse forme de christianisme trompeur et guerrier opérera
lorsque le premier cavalier de l’Apocalypse commencera sa
chevauchée.
Les quatre cavaliers de l’Apocalypse sont les quatre terribles

fléaux que nous méritons pour payer nos karmas négatifs. Ils nous
apprennent à obéir et à nous adoucir à la loi d’amour. Dieu permet
à l’homme de récolter ce qu’il a semé, afin qu’il apprenne l’amère
leçon selon laquelle les péchés des vies antérieures apportent la
souffrance méritée qui nous libère de notre karma.
Le deuxième cavalier
Le cavalier rouge représente le fléau de la guerre. Vous savez

maintenant le pourquoi de tous ces dictateurs fous, de tous ces
hommes de guerre qui foisonnent depuis le premier assassinat
perpétré par Caïn. L’humanité n’a-t-elle pas toujours connu des
guerres ? Et Jésus nous révèle que « vous entendrez parler de
guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il
faut que ces choses arrivent ». Karma oblige !
En fait, si l’humanité entière se détournait de ses mauvaises lois

par l’étude des vies antérieures et de la nécessité du pardon des
offenses et de l’amour des ennemis des précédentes existences,
cessait de se battre grâce à la mise en pratique de la non-violence
du christianisme originel, abandonnait les fausses religions,
l’orgueil, la cupidité, se désolidarisait de tout ce qui cause les
guerres, se repentait de ses péchés devant la Sainte Trinité, alors le
cavalier roux n’aurait plus besoin de chevaucher !
Le troisième cavalier
Le cavalier noir apparaît et la famine succède aux conflits et aux

guerres. Dans Matthieu 24, le Christ a prédit des famines qui, au
cours des siècles, allaient sévir, et qui allaient se multiplier à
l’époque précédant Son retour. Les famines de l’histoire sont
« cycliques », dans le sens où elles sont provoquées par les
conditions du M.E.K. (le Mécanisme Événementiel Karmique).
Les déclins nationaux et les privations, qui ont été prophétisés, se
sont répétés bien des fois dans l’histoire, et vont se répéter encore.
Karma collectif oblige !
Le quatrième cavalier
Le cavalier pâle est aussi traduit par « cadavérique » (version

synodale), par « verdâtre » (version Segond), par « blême »
(T.O.B.) et par « livide » (version Darby). Il est le fléau de la peste
et de toutes les épidémies et maladies karmiques à travers les
siècles. L’homme, par son karma, appelle et attire de nouvelles
maladies : à une maladie vaincue par la science succède une autre.
C’est tout un catalogue médical sur les « pestes » que Dieu a
prophétisé dans Deutéronome 28 : 15, 21-22, 27-28. Mais ce n’est
pas tout. Dieu nous lance aussi l’avertissement suivant :
« J’enverrai contre vous les animaux des champs, qui vous
priveront de vos enfants, qui détruiront votre bétail, et qui vous
réduiront à un petit nombre ; et vos chemins seront déserts. Si ces
châtiments ne vous corrigent point et si vous me résistez, je vous
résisterai aussi et je vous frapperai sept fois plus pour vos
péchés » (Lévitique 26 : 22).
On peut aussi penser aux épidémies dont les animaux sont les
vecteurs. En fait, le mot « peste », à l’origine, désignait les
épidémies d’origine animale.
Le bilan de la chevauchée de ces quatre cavaliers se chiffre par la

mort du « quart de tous les habitants de la terre » (Apocalypse
6:8). Attila a dit : « Je suis le fléau de Dieu », c’est-à-dire le fléau
de la justice karmique. Qui sont-ils, les cavaliers d’Apocalypse
des XXe et XXIe siècles ?
Tant que l’humanité continuera à entretenir sa folie, les prophéties

d’Isaïe (lire, en particulier, les chapitres 13 à 24) se reproduisent
en boucle.
Les élus
Jésus-Christ a promis une protection à Ses élus. Il a promis qu’ils

survivraient aux holocaustes qui frappent ce monde insouciant. Et,
à cause des élus, une partie de l’humanité survit. Ils ont une force
spéciale pour proclamer l’Évangile du Christ au monde entier. Les
élus sont ceux que Dieu a appelés et choisis « karmiquement »,
ceux qui se sont sincèrement repentis de leurs péchés et qui ont
adopté les saintes voies de la Sainte Trinité. Ce sont ceux qui ont
été faits membres du CORPS de Jésus-Christ (Corinthiens 12:13)
et qui accomplissent l’œuvre divine. « C’est ici la persévérance
des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de
Jésus » (Apocalypse 14:12). Les élus sont les sauvés, ceux qui ont
éliminé tout leur karma. Même s’ils meurent martyrs, leur âme a
obtenu le visa d’entrée pour l’une des dix-neuf planètes où il n’y
a ni guerre, ni peste, ni famine, ni catastrophe…
Il y a une façon de vivre en laquelle Dieu prend plaisir, et Il vous

protégera des fléaux qui vont s’abattre sur la terre, lorsque les
quatre cavaliers de l’Apocalypse entreprendront une nouvelle
chevauchée. Pour ceux qui décident de désobéir à Dieu, ces
cavaliers ne représenteront pas seulement une vision, mais
l’effrayante réalité. Vous pouvez choisir la vie !
Les scientifiques prédisent que la Terre disparaîtra. Impossible !

Car Dieu l’a créée pour qu’elle soit la planète de correction et de
« réharmonisation » : elle recevra toujours les âmes des vingt-deux
autres planètes ayant un karma à régler. Elle ne pourrait disparaître
que s’il n’y avait plus de délinquants à la loi d’amour : ce n’est
malheureusement pas demain la veille.
Nos pensées, nos émotions, nos actes influencent les quatre

éléments de la nature : terre, eau, air, feu. Tremblements de terre,
tornades, inondations sont la conséquence de tout ce que nos âmes
projettent. Le ciel nous envoie des secousses (la terre : notre
corps), des orages (l’eau : nos sentiments), des tempêtes (l’air :

nos pensées), des incendies (le feu : notre esprit) pour que nous
apprenions à bien nous conduire dans les quatre plans : physique,
émotionnel, mental et spirituel.
Il y a toujours eu des faux prophètes, des guerres et des bruits de

guerre, des famines, des épidémies, des tremblements de terre…
Il n’y a pas de fin du monde, mais simplement des fins de cycles,

des fins d’époques, des fins de civilisations, des fins de « mondes
particuliers ». Sur terre, chaque peuple, chaque génération a eu
son temps d’apocalypse depuis le début de l’aventure humaine
terrestre.
Chaque chose en son temps : « Le temps est un grand maître, il

règle bien des choses ». (Pierre Corneille). La roue karmique

(arcane 10 de la Roue de Fortune) tourne selon le M.E.K.
(Mécanisme Événementiel karmique) dans le cercle rouge
prédestiné par le plan de justice divine auquel le diable participe.
Il suffit de lire le début du livre de Job pour comprendre que le
diable de l’arcane 15 du tarot apporte sa pierre à l’édifice de la
tour foudroyée de Babel (arcane 16) avec la mort (arcane 13)
pour châtier le Pendu (arcane 12).
Voici le texte de Job 1 et 2 : « Il y avait dans le pays d’Uts un

homme qui s’appelait Job. Et cet homme était intègre et droit ; il
craignait Dieu, et se détournait du mal. Il lui naquit sept fils et
trois filles. Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux,
cinq cents paires de bœufs, cinq cents ânesses, et un très grand
nombre de serviteurs. Et cet homme était le plus considérable de
tous les fils de l’Orient. Ses fils allaient les uns chez les autres et
donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois sœurs à
manger et à boire avec eux. Et quand les jours de festin étaient
passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon
matin et offrait pour chacun d’eux un holocauste ; car Job disait :
Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur
cœur. C’est ainsi que Job avait coutume d’agir. Or, les fils de Dieu
vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au
milieu d’eux. L’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan
répondit à l’Éternel : De parcourir la terre et de m’y promener.
L’Éternel dit à Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a
personne comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et
droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Et Satan répondit à
l’Éternel : Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint
Dieu ? Ne l’as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à
lui ? Tu as béni l’œuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent
le pays. Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et
je suis sûr qu’il te maudit en face. L’Éternel dit à Satan : Voici,
tout ce qui lui appartient, je te le livre ; seulement, ne porte pas la
main sur lui. Et Satan se retira de devant la face de l’Éternel. Un
jour que les fils et les filles de Job mangeaient et buvaient du vin
dans la maison de leur frère aîné, il arriva auprès de Job un
messager qui dit : Les bœufs labouraient et les ânesses paissaient à
côté d’eux ; des Sabéens se sont jetés dessus, les ont enlevés, et
ont passé les serviteurs au fil de l’épée. Et je me suis échappé moi
seul, pour t’en apporter la nouvelle. Il parlait encore, lorsqu’un
autre vint et dit : Le feu de Dieu est tombé du ciel, a embrasé les
brebis et les serviteurs, et les a consumés. Et je me suis échappé
moi seul, pour t’en apporter la nouvelle. Il parlait encore,
lorsqu’un autre vint et dit : Des Chaldéens, formés en trois bandes,
se sont jetés sur les chameaux, les ont enlevés, et ont passé les
serviteurs au fil de l’épée. Et je me suis échappé moi seul, pour
t’en apporter la nouvelle. Il parlait encore, lorsqu’un autre vint et
dit : Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la
maison de leur frère aîné ; et voici, un grand vent est venu de
l’autre côté du désert, et a frappé contre les quatre coins de la
maison ; elle s’est écroulée sur les jeunes gens, et ils sont morts.
Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle.
Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête ; puis, se
jetant par terre, il se prosterna, et dit : Je suis sorti nu du sein de
ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a
donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! En
tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. Or,
les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et
Satan vint aussi au milieu d’eux se présenter devant l’Éternel.
L’Éternel dit à Satan : D’où viens-tu ? Et Satan répondit à
l’Éternel : De parcourir la terre et de m’y promener. L’Éternel dit à
Satan : As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n’y a personne
comme lui sur la terre ; c’est un homme intègre et droit, craignant
Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité,
et tu m’excites à le perdre sans motif. Et Satan répondit à
l’Éternel : Peau pour peau ! Tout ce que possède un homme, il le
donne pour sa vie. Mais étends ta main, touche à ses os et à sa
chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face. L’Éternel dit à Satan :
Voici, je te le livre : seulement, épargne sa vie. Et Satan se retira
de devant la face de l’Éternel. Puis il frappa Job d’un ulcère malin,

depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête. Et Job prit un
tesson pour se gratter et s’assit sur la cendre. Sa femme lui dit : Tu
demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis Dieu, et meurs ! Mais
Job lui répondit : Tu parles comme une femme insensée. Quoi !
Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le
mal ! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres ».
Méditez ce passage de Job à la lumière du karma des vies

antérieures et vous trouverez la juste attitude devant les épreuves :
« L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel
soit béni ! »
Quoi qu’il puisse arriver, tout est grâce ! Il faut aimer son épreuve
pour épouser la sainteté future qu’elle nous apporte. Tous les
événements sont-ils prédestinés par la justice karmique ?
« L’avenir, c’est du passé en préparation ». (Pierre Dac)
« Il n’y a ni présent ni futur. Il n’y a que l’éternel

recommencement du passé ». (Eugène O’Neal).
« L’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs ».

(Oscar Wilde)
« De leurs ennemis, les sages apprennent bien des choses ».

(Aristophane)
« Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec

l’intention de le jeter sur quelqu’un : c’est vous qui vous brûlez ».
(Bouddha)
***
Ce monde et ses événements ne sont qu’une simple phase de

notre existence immortelle. Les tragédies de la vie représentent

pour nous des leçons le long du sentier de la réintégration, et tout
ce qui nous vient ou nous arrive est pour notre plus grand bien.
Nous ne recevons sur terre aucune tâche que nous n’ayons la

force d’accomplir. Tel nous pensons et agissons, et tel nous
sommes. Nos pensées abritent sous leurs ailes notre avenir, et
notre avenir est tel que nous le créons nous-mêmes. C’est par nos
pensées que nous nous élevons et évoluons vers des choses plus
belles ou que nous nous en écartons.
Le malheur de notre monde d’aujourd’hui est dû à une

mauvaise direction de la volonté de l’homme, et au fait qu’il lutte
contre les circonstances qui lui donnent l’expérience de la vie et
qui sont nécessaires à son progrès.
Pourquoi l’homme résiste-t-il aux opérations des lois et des

décrets divins, s’attirant ainsi le malheur et l’affliction ? Il ne lui
appartient pas de s’interroger sur la justice des raisons pour
lesquelles il est ici-bas, car Dieu a décrété que c’est là que son
évolution doit avoir lieu. L’homme appelle sur lui ses propres
misères ; ce n’est pas Dieu qui les lui envoie. C’est lui qui se
blesse lui-même, car Dieu ne lui fait aucun mal. Dieu laisse la
volonté de l’homme s’exprimer librement. Il ne le contraint ni ne
l’astreint jamais. L’homme, par sa volonté, peut commettre tous
les actes qui lui semblent bons, mais il ne peut en aucune façon
commander les résultats provoqués par ce qu’il a fait. C’est par
l’expérience qu’il nous faut apprendre le bien et le mal, puis,
l’ayant appris, il nous faut choisir. Dans le plan cosmique de la
vie, chaque âme doit inscrire son propre avenir éternel. Lorsque
l’homme maîtrise les lois cosmiques, il peut disperser les nuages
de l’illusion terrestre et chasser la douleur de sa vie.
Nous récoltons ce que nous avons semé ou choisi ; telle est la loi
de la compensation. Notre vie est une bataille permanente entre
l’impulsion et la décision. Les impulsions divines nées de

l’intérieur sont en lutte avec les tentations du monde venues de
l’extérieur. Bien que l’homme soit motivé par de telles impulsions,
il est libre de décider, et c’est lui, par conséquent, qui décrète son
propre destin. C’est essentiellement contre nous-mêmes que nous
péchons. L’humanité est lente à évoluer. Pendant d’interminables
siècles, les coups de fouet cinglants de la compensation karmique
sont tombés d’innombrables manières sur les transgresseurs de la
loi cosmique. L’homme doit satisfaire à cette loi ou il sera balayé.
Il n’y a pas d’oubli possible, car il ne nous est pas permis

d’oublier. La vie ne réserve de destin à aucun homme, car le
destin implique le cours aveugle de quelque force encore plus
aveugle. Chacun doit créer son propre destin, ici-bas comme dans
l’après-vie. De la naissance à la transition, l’homme tisse sa toile
comme une araignée, et lorsqu’il a tendu le dernier fil, il se trouve
pris au filet du destin qu’il s’est lui-même tissé.
Les cycles infinis de l’existence humaine en d’innombrables

civilisations, n’ont fait que mettre l’accent sur l’objectif cosmique
qui vise à l’évolution des infinies possibilités de l’homme. La
leçon est claire, même si les hommes et les femmes d’aujourd’hui
refusent encore de l’admettre dans leur conscience, sauf lorsqu’ils
sont écrasés par cette vérité. En dépit de tout ce qui a été enseigné,
le présent ne semble pas avoir beaucoup appris du passé.
L’avenir n’est pas vide ni privé d’espoir. L’apparence n’est

qu’un simple voile. La Réalité repose derrière lui. Il n’est pas
nécessaire d’accepter les semblants pour ce qui est. L’inconnu
peut sembler redoutable, et cet inconnu, la plupart du temps,
s’appelle la mort, car il suggère une chose terrible, un pays
inconnu des limites duquel aucun voyageur ne revient. Nous
avons besoin de rectifier notre point de vue en la matière.
La prétendue mort n’est pas une fin car la mort, en raison de

la loi cosmique, est impossible. Pourquoi craindre une mort qui

n’existe pas ? Nous ne vivons pas dans le temps mais dans
l’éternité. Lorsque est venu le temps de la transition, nous
abandonnons notre corps pour le laisser retourner aux éléments
qui lui ont donné naissance, mais l’être immortel intérieur, dont le
destin est de progresser éternellement en passant par les phases
sans fin de la vie humaine, retourne au plan d’où il est venu. Lors
du changement appelé mort, il continue sa route en passant de la
terre aux Champs Élysées symboliques. Et lorsque son séjour en
ce lieu prend fin, l’homme doit renaître et, en tant qu’âme vivante,
évoluer sur la terre comme autrefois. Ainsi se manifeste la loi de
la réincarnation. La compréhension de cette loi aboutit à la
suppression de toute peur de la prétendue mort.
Beaucoup ne croient pas à cette loi. L’humanité oscille de-çà,

delà, toujours en quête des consolations que peuvent donner
différentes formes de religion mais, le plus souvent, elle n’en
trouve aucune. Nous entendons pleurer que la vie est injuste. Mais
comment peut-elle l’être puisque l’homme est le seul responsable
de la direction qu’il lui donne. La vie nous fait don de la terre et
du ciel, du temps et de l’éternité, pour atteindre le bonheur. Elle
nous fait présent des rêves et des aspirations que nul ne peut nous
enlever, car personne ne peut tuer l’espoir, même en tuant le coeur
de celui qui lui a donné naissance.
Je crois sincèrement que l’humanité dans son ensemble est

composée de chercheurs et, de plus, que l’objet de leur quête peut
se résumer en un seul mot : le bonheur. Celui qui passe son temps
à rechercher des bienfaits d’ordre matériel le fait parce qu’il croit
qu’il trouvera le bonheur grâce à eux. Il envisage le bonheur au
bout du chemin qu’il a choisi de suivre, mais, malgré ses efforts,
il lui échappe toujours.
Pourquoi l’objet de la quête de l’humanité est-il aussi

insaisissable ? Ne serait-ce pas, peut-être, parce que nous avons
cherché à l’extérieur de nous-mêmes ce qui ne peut se trouver

qu’au-dedans ?
Notre environnement actuel est tel que nous l’avons créé

nous- mêmes, et nous ne devons pas blâmer Dieu si le spectacle
n’en est pas attrayant. Si nous nous limitons nous-mêmes en
pensées, nous limitons également nos réalisations. Si nous
manquons d’aider ceux qui sont dans le besoin et souhaitent notre
assistance, Dieu s’abstiendra de nous aider. Si nous sommes
malades, c’est que nous avons violé certaines lois de la nature ou
que nous avons, par des pensées négatives, chargé notre fréquence
vibratoire de vibrations inharmonieuses. La réalité de la vie est le
bonheur ; l’illusion de la vie, que nous créons nous-mêmes, est la
douleur.
Le Cosmique obéit silencieusement aux ordonnances de Dieu,

mais l’homme s’interroge, argumente, refuse et se révolte,
persistant à croire que ses propres idées sont supérieures aux
décrets éternels.
Jésus a, par-dessus toutes choses sur la terre, méprisé les

hypocrites, ceux qui s’adressent à lui du bout des lèvres sans
croire au plus profond de leur coeur, ou qui prient Dieu de sauver
leur âme tout en démontrant, dans leur vie, une absence évidente
de croyance en l’existence même de cette âme. Car de quoi
sauveraient-ils leur âme, puisqu’elle est, pour ainsi dire, une
partie, non assujettie à la mort, de Dieu Lui-même ?
À l’époque où s’est manifesté Le Sauveur, peu ont accepté de

l’écouter et peu l’écoutent encore à présent. Comme toujours, les
paroles de vérité divine sont de nos jours tournées en dérision par
les insensés et moquées par les profanes.
La haine est la fausse note de notre monde d’aujourd’hui, car

la haine préfère le faux à la vérité, la malice à la bonté, l’égoïsme
à la générosité. L’homme méprise l’homme, enviant aux autres le

plus léger avantage. La foi maudit la foi, chacune faisant appel à
Dieu pour appliquer sa propre malédiction. Nations contre nations
sont en lutte, se massacrant mutuellement au sein d’un monde
devenu fou.
L’homme s’adore lui-même au lieu de Dieu. Celui qui a semé

le bon grain sait qu’il ne germera pas sur un roc stérile, ni sur le
bas-côté de la route, mais sur un sol fertile.
Les enseignements sacrés du Sauveur sont autant de joyaux

resplendissants de révélation divine. Combien de temps le Fils de
Dieu devra-t-il attendre leur épanouissement terrestre ?
L’Église christienne nous conduira à la communion avec

Dieu, et c’est le temps et l’éternité qui établiront en nous la
perfection.
***
Dieu et César : les prophéties de Padre Pio
Docteur Luigi Gaspari (1923-1995), Fils Spirituel du Saint

Padre Pio
Le Docteur Luigi Gaspari de Bologne (Italie) était un fils spirituel,

confident et secrétaire occasionnel de Saint Padre Pio. Celui-ci
l’avait choisi, alors qu’il n’avait que 14 ans, sur ordre de Jésus,
afin de le préparer et de le disposer à être l’instrument de la Grâce
de Dieu.
Alors qu’il était étudiant, Luigi, fut appelé en 1940 pour vivre aux
côtés de Padre Pio durant 14 années. Padre Pio l’envoya ensuite
vers Rome régler différentes missions auprès des autorités
religieuses et civiles. Quelques mois avant la mort de Padre Pio,
Luigi a reçu les messages de Padre Pio, qui lui ont été dicté et
appelés "Testament d’Amour et de pensées" pour sauver le monde
et en particulier la France. Luigi publia plusieurs petits fascicules,
les "Cahiers de l’Amour", qui reçurent la bénédiction et les
encouragements de Sa Sainteté le Pape Paul VI.
Le 18 novembre 1995, Luigi meurt à l'hôpital de Cesenatico. Il

repose au cimetière de la petite ville, dans une chapelle qui lui est
dédiée.
Après la mort de Padre Pio, Luigi Gaspari donna de très

nombreuses conférences à travers le monde pour faire connaître la

mission universelle et les dernières volontés de Padre Pio, et plus
particulièrement en France où il donna ce message de Jésus :
« France ! France ! Vite, vite, réunis-toi à Moi, à Mon Sacré-Cœur,

parce que tu es malade, seulement par Moi, tu peux être soignée.
Ta santé, ô Ma France, est le cadeau de l’amour que Je t’offre dans
les "Cahiers de l’Amour" »
Voici une prophétie de Saint Padre Pio, donnée à Luigi Gaspari,

et publiée en italien, le 1er juin 1969, dans son ouvrage "Padre Pio
m’a dit" :
« Allons où il y a facilité à être écouté avec amour, nous ne

voulons pas perdre de temps, nous avons encore trop de choses à
faire. Je te ferai connaître un autre visage du monde que tu ne
connais pas. Nous le verrons ensemble, toi et moi. Tu verras si ton
Père n’a pas raison d’être indigné et fatigué d’attendre, maintenant
on ne peut plus attendre, parce que beaucoup encore peuvent se
sauver. Moi, je veux les sauver parce que ceux-ci sont des
victimes innocentes. Si nous attendons, ceux-ci aussi seront
perdus. Et alors ?
Mon enfant, serre-toi à ton Père. Ne doutes pas du bien qu’il te

veut, écoute ce que dit ton Père pour le bien de tous.
Il n’y a plus de temps à perdre ! L’heure de restitution des comptes

est proche. Aidons qui est de bonne volonté. Le moment est
imminent. Qu’adviendra t-il ? Tu le sauras très vite !
L’Orient est un tapis qui cache tant d’insidieuses choses (pièges,

embûches, trahisons), par dessus, il y a de terribles préparatifs de
la part des ennemis de ton Père.
Personne ne s’en rend compte, mais c’est ainsi !

Mon enfant, ton amour pour ton Père sera la santé et le salut pour
beaucoup. Demande à Dieu le Père, qui est le tien, le Salut pour
beaucoup, parce que le Père t’aime et ne te refusera pas la
sauvegarde de ceux que tu aimeras, et que tu voudras sauver.
Dieu le Père est heureux de sentir que tu L’aimes. Prononce
toujours son Nom avec amour.
Chaque fois que tu te sens proche de Lui, se libèrent des myriades

d’étincelles d’Amour qui investissent la terre. Les scintillements
d’Amour du Père Éternel descendent sur une multitude d’hommes,
qui par cette voie, reçoivent autant de " Grâces d’Amour ".
Reviens ainsi, grâce à l’étincelle reçue, à l’amour pour Dieu. Dieu

se fait sentir pour l’Amour qu’Il a pour toi. Sois son enfant !
Saches que notre Dieu a fait tout un programme. Pour la promesse
de ce programme, Il ne tardera pas à éliminer tous ceux qui
entravent sa Volonté. Le programme, tu le connaîtras très vite. »
Enfin, la providence permit qu’il soit montré au Marquis de la

Franquerie, le 18 décembre 1978, plusieurs lettres adressées par
Luigi Gaspari à un pieux religieux de ses amis, et publiées dans
les Ascendances Davidiques des Rois de France :
Lettre du 25 février 1972 :
« Très cher Père, Padre Pio me disait : " Sans le soutien du pouvoir
royal de David, l'Église tombe en décadence sous le pouvoir de
l'esprit du serpent qui relève sa tête orgueilleuse sur le chef de
l'Église". Le Padre Pio disait que " le pouvoir Royal est un pouvoir
divin qui abaisse les serpents. Les républiques par contre relèvent
de terre les esprits-serpents lesquels sacrifient le peuple de Dieu,
l'empêchant de s'élever vers le Dieu du Ciel. C'est aujourd'hui le
mal de l'Europe sous les régimes des républiques " disait le Padre
Pio... »
Lettre du 5 mai 1972 :
« Un jour Padre Pio me parla d’un importantissime testament

caché au Vatican. Il s’agit du testament de la Duchesse
d’Angoulême…
Ce testament aurait révélé non seulement le mystère du Dauphin,
mais encore le sien…
Pour le bien de la France, de l’Italie et du monde, un tel testament
ne peut rester secret… »
Lettre du 6 novembre 1972
« Padre Pio savait que la France cache un pouvoir qui se révélerait

à l'heure établie (c'est-à-dire : à l'heure de Dieu)... Dans le monde
manque le pouvoir royal que Dieu a caché en ces temps de folie.
Le pouvoir royal seulement, celui que Dieu donna à David, est
capable de régir le gouvernement des peuples. Sans le pouvoir
royal de David, reconnu et mis à sa juste place, me disait le Padre
Pio, la religion chrétienne n'a pas le soutien indispensable sur
lequel appuyer la Vérité de la parole de Dieu. La folie des
hommes a été de tenter de tuer la royauté ; le monde le paye
encore aujourd'hui, car sans le véritable Roi promis par Dieu
parmi les descendants de David, le pouvoir de Dieu ne réside plus
dans le cœur des chefs d'État et des ministres. Mais Satan tire
avantage à remplacer le pouvoir royal du David vivant. Que le
malheur du monde sera grand avant que les hommes puissent
comprendre cette vérité. La vérité est aujourd'hui dans le cœur de
peu d'hommes élus et cachés, mais, dans ces hommes, il y a tous
les pouvoirs du Dieu vivant qui veut et peut détruire tous les
usurpateurs des pouvoirs véritables... »
Lettre du 20 novembre 1972
« L'amour du cœur de la France royale, patrie de la royauté sortie

de la descendance de David, ressort ressuscité en ses héritiers... Le

pouvoir de royauté de David doit réveiller dans les cœurs des
Français l'amour de la Royauté de Dieu qui a en France son
berceau. La vraie grandeur de la France est le pouvoir royal de
David qui fut en terre de France, dans le sang du Roi Louis XVI et
de Marie-Antoinette.
La France fut pardonnée par le grand cœur du Roi Louis XVI et de
Marie-Antoinette, morts victimes pour le Christ par la brutalité de
la bête (la révolution diabolique).
Le pardon du Roi Louis XVI (depuis la prison du Temple) a

maintenu à la France le droit à la grandeur de la royauté de David,
qui est Amour et Humilité, celui de reconnaître, dans le monarque,
le pouvoir de l'amour divin...
Dans le silence et la prière, Dieu choisira ses élus pour le bien de

la France et du monde, ... pouvoir divin et humain du grand
monarque du sang royal de France. »
Inutile de dire l'émotion intense que l’on ressent à la lecture de ces

documents relatant la pensée inspirée et prophétique du Padre
Pio !
Pour terminer, voici l’extrait d’une conférence donnée le

dimanche 23 septembre 1990, pour le 22ème anniversaire de la
mort du Padre Pio (providentiellement, cette date est devenue
depuis sa canonisation la date de sa fête !). Cette conférence fut
donnée dans la bonne ville de Pau, capitale royale de la Navarre,
qui a donné à la France le grand roi des cœurs, Henri IV et les
siens, et ses grands successeurs :
« Voici donc qu’elle a été la mission que Padre Pio m’a donné par
la volonté de Dieu, dans ma 42ème année, afin que je puisse me
préparer et rester équilibré.
Voici donc que Padre Pio veut aujourd’hui, que je révèle à vous
tous, citoyens de France, les prédictions de Jésus et de Marie.
Vous qui avez toujours chercher la justice en espérant que
l’homme serait capable de vous l’apporter, vous qui avez cru dans
la fraternité, dans l’égalité et la liberté, toutes choses bonnes, mais
aucun homme n’est capable de les apporter aux autres hommes
parce que l’homme naît "mensonger" de nature, ainsi dit la Bible.
Et quand il parle de justice, c’est parce qu’il veut l’autorité et tout
le pouvoir pour lui.
Alors, il se sert de la justice pour créer son propre règne.
Mais Dieu ne veut pas le triomphe de ces injustices.
Lui, Il peut et veut créer la vraie Fraternité, la vraie Liberté, la

vraie Égalité en créant le temple des cœurs.
Et vous, citoyens de France, vous êtes les plus préparés à recevoir

ce don parce que vous avez lutté inutilement, pendant plusieurs
siècles, pour essayer d’atteindre ce bien qu’aucun homme ne
pouvait vous donner, mais que seulement Dieu veut et peut vous
donner.
À partir de maintenant, si vous Français, élus du Cœur de Jésus et

de Marie, vous pouvez aujourd’hui, non d’une manière inutile,
vous armez des armes qui peuvent, en un temps très bref, vous
transformer tous en apôtres de l’Amour, capables de porter le feu
de la vérité, de la justice, de la liberté, dans tous les cœurs, dans le
monde entier qui souffre dans les batailles contre Satan.
Vous Français, vous êtes le peuple choisi par le Christ pour porter
cette parole d’amour, cette parole qui transforme chaque homme
en un roi, comme l’était Adam avant sa chute.
La Royauté du Christ fut portée en France à travers ses rois, à

travers les mérovingiens, à travers les carolingiens, à travers les

capétiens.
Vous Français, vous avez l’histoire la plus fascinante de l’Europe

parce que c’est l’histoire de la Royauté du Christ qui a cheminé à
travers la France, pour conquérir ensuite, à la Fin des Temps,
l’entière humanité chrétienne.
En fait, c’est la Royauté du Christ qui vous est offerte et qui peut
changer le monde.
Et si vous, Français, vous faillissez dans cette mission que Dieu a

prophétisée à la France, à travers St Louis IX, à travers Saint
Rémi, à travers les mérovingiens, voici donc que le monde n’a pas
moyen de se ressusciter parce qu’il appartient aux apôtres de
l’Amour, aux apôtres qui ont la vraie royauté de pouvoir vaincre
l’antique serpent qui aujourd’hui domine tout le monde.
Adam était roi et il a perdu la royauté parce qu’il a écouté la voix

du serpent. Le serpent est entré en lui et à travers lui, dans toute
l’humanité.
Mais nous, à travers ce cahier de l’Amour, que Jésus a offert, avec

Marie et Padre Pio, à tout le monde et spécialement à la France,
voici que la royauté perdu par Adam, re-pénètre en nos cœurs, à
travers les paroles du cahier de l’Amour qui sont le pouvoir
sacerdotal et légal du Christ qui entre en nous pour nous faire tous
rois, frères, capables d’écraser la tête de tous les serpents parce
que le serpent n’a pas de pouvoir lorsque l’homme a reprit l’habit
de la royauté et le manteau de l’Esprit-Saint.
Voici ce qu’est ce don aujourd’hui, que Padre Pio vous annonce

comme vôtre, pour tous les Français de bonne volonté et pour tous
les hommes de toutes les religions du monde.
Il faut, à la première place, reconnaître la Royauté du Christ et de

son enfant. Alors, le Christ vous reconnaîtra, vous les hommes,
comme rois capables de ramener le paradis perdu, dans vos cœurs,
et dans la terre entière.
Voici donc que moi, avec beaucoup de joie, je retourne à Bologne,

ma ville. Mais, à partir de maintenant, je me sentirai, non
seulement de Bologne, mais aussi de Pau et de la France, parce
que je suis sûr et capable de donner au monde, les apôtres de
l’Amour, des apôtres capables de reporter sur la terre, le Règne de
Dieu et de sa Justice.
Vous qui êtes ici présents, vous devez vous réunir autour de votre
prêtre… pour former des groupes de prières pour rejoindre ce but,
de faire de vos cœurs, le temple de l’Amour.
Et ainsi, vous serez tous de véritables enfants de Dieu, reconnus et

aimés par vos frères de France, et par vos frères du monde entier.
Ce don du Cœur de Dieu est le plus grand que Dieu n’a jamais fait
à l’humanité et le plus grand, il n’y en aura plus jamais, parce que
le don le plus grand que Dieu peut faire à l’homme, c’est celui de
la faire roi, parce que la royauté est le maximum de la liberté, le
maximum de la joie et le maximum de la sagesse.
Voici donc ce que la France a toujours cherché et n’a jamais

trouvé.
Voilà pourquoi la France va se dédier à cette mission parce que

c’est cela que les Français cherchaient quand ils ont fait l’erreur de
croire aux jacobins qui, en réalité, étaient seulement des démons
habillés en agneaux.
Aujourd’hui, la parole de l’agneau de Dieu est venue jusqu’à vous

pour vous donner la force et le courage de retrouver le bonheur
que le Christ et la Très Sainte Vierge vous ont toujours promis, à
travers les saints et les prophètes de France.
Aujourd’hui, nous remercions Padre Pio qui vient ici jusqu’à vous,
uni aux saints de France : à Saint Rémi, à Saint Louis IX, à Jeanne
d’Arc et à tous les martyrs de la Révolution Française.
Ils sont ici pour vous dire : "Réveillez-vous Français et ne laissez

pas le démon prendre le pouvoir parce que vous êtes rois, et
comme rois, vous avez le sceptre et le pouvoir de détruire le
Prince du monde."
Satan est prince et ne sera jamais roi parce que, si vous Français,
vous réussissez à reconquérir votre royauté, la bête sera vaincue,
la bestialité sera vaincue en vous, en dehors de vous et da,ns le
monde entier.
Vous, Français, vous avez la préparation.
Relisez votre Histoire, relisez la vie de vos saints, relisez ce que

Jésus a dit à Sainte Marie Alacoque, à Saint Rémi et à tous les
Saints de France, et vous découvrirez la grandeur de votre mission
qui est encore très grande et fera de vous la vraie grandeur parce
que vous opérez sous le signe de l’Amour.
Dans le mois de novembre 1968, je me trouvais assis et vers cinq

heures du matin, dans l’hôtel dans lequel je logeais m’apparaît, à
travers une nuée parfumée, la main stigmatisée de Jésus qui faisait
tomber des gouttes de sang et sa voix me disait : "Ceci est le Sang
de l’Agneau que Je te donne et que Je donne au monde entier pour
confirmer le Pacte d’Union dans l’Amour qui doit conquérir le
cœur de tous les bons chrétiens pour faire le temple des cœurs, le
temple du bonheur, le temple de la résurrection de l’homme."
Voici ce sang imprimé sur mon mouchoir blanc, il est resté rouge
comme à la première heure.
Ce sang garanti l’authenticité du cahier de l’Amour et la Volonté

de Dieu qui est manifesté en ces paroles pour redonner à tous les
hommes le bien perdu en Adam : la royauté qui est la domination
sur las animaux de toute la Création.
Le bonheur humain n’est pas possible s’il n’est pas joint à la

Volonté de Dieu et nous, quand nous embrasserons tous ceux qui
ont la Volonté de Dieu, nous n’aurons plus besoin d’hommes
politiques qui nous confondent dans le seul but de nous dominer et
de devenir patrons de nos volontés.
Jésus-Christ ne promet pas aux masses, Il promet à chaque homme

de le rendre heureux et de le faire roi, parce que chaque homme
devenu roi sera d’une manière spontanée devenu frère en
communion avec tous les autres frères.
Et il n’aura plus besoin de se tromper lui-même et les autres pour

rejoindre le bien-être parce que le bien-être est à la disposition de
tous, quand tous forment qu’un seul corps, un seul cœur, une seule
intelligence avec notre unique Dieu : l’Esprit-Saint.
L’Esprit-Saint ne vient pas à nous pour faire des prodiges

extraordinaires, Il vient pour nous rendre tous, d’une manière
égale, des prodiges vivants parce que l’Esprit-Saint est justice
parfaite et tout ce qu’Il donne à l’un, Il le donne aux autres.
Parce que nous sommes tous frères et nous nous reconnaîtrons

facilement, mais seulement le jour où nous aurons mis Dieu à la
première place, et seulement le jour où nous croirons que dieu
veut notre bonheur.
Par amour de notre bonheur, Padre Pio s’est sacrifié cinquante ans.
Il a vécu dans la prison de la loi, comme dit Saint Paul, afin de
nous libérer de la malédiction de la loi.
En fait, Saint Paul nous dit :

"Qui vit sous la loi, vit sous la malédiction."
Le Christ est venu nous libérer de la malédiction de la loi en nous

portant la loi de l’Amour qui fait de nous des hommes vraiment
libres et heureux.
Pendant deux milles ans, l’Église de Pierre a dû tenir les hommes

sous la malédiction de la loi parce que pendant deux jours, le
Christ est resté mort sous la pierre qui représente la loi.
Mais le troisième jour, qui représente le troisième millénaire, nous

devons ressusciter et conquérir notre vraie liberté qui sera le
triomphe de l’amour dans nos cœurs.
Alors, nous devons nous mettre à l’œuvre, ensemble avec Padre

Pio, qui est toujours vivant autour de nous, défendant ce don qui
nous porte à la royauté, au bonheur et à la résurrection des paroles
de Jésus écrites dans les "Cahiers de l’Amour".
Voici donc, à vous tous, unis à Padre Pio, à Jésus et à Marie que je
vous envoie la pensée, prompte à accueillir ce don et à le donner à
toute la France. La France est dans le Cœur de Dieu et Dieu est le
cœur des Français qui accueilleront ce don.
Dieu veut que la France reporte sur toute la terre Son règne de
Justice, de Vérité et d’Amour.
Tous unis, remercions l’Esprit-Saint, la Sainte Vierge qui nous

porte l’enfant. Remercions Jésus, remercions Padre Pio et tous les
hommes de bonne volonté qui œuvrent pour le salut de la France
et du monde.
Disons ensemble :
« Ô divin Amour, Esprit-Saint,

Je crois que celui en qui tu habiteras,
Deviendra Ton domicile, et celui du Père et du Fils.
Heureux, celui qui a le mérite de t’avoir accueilli
Parce qu’il mettra en fuite sa peur.
Aime le Père et le Fils.
Vient, Esprit-Saint,
Donne-nous l’Amour de Jésus, de Marie, et de Padre Pio,
De Saint Michel et de tous les Saints de la France.
Remplie nos cœurs d’amour, et transforme-les en temples des
cœurs.
Donne à la France l’enthousiasme pour accueillir le don
Offert par Jésus, par Marie, et par Padre Pio.
Donne joie et salut à tous ceux qui cherchent
L’Amour de Dieu et sa Justice.
Donne à nos cœurs la joie de Te servir et de Te proclamer
L’unique et vrai Roi du monde.
Que Dieu bénisse la France et le monde entier. »
Pour ne pas faire d’erreurs dans l’amour, il est nécessaire de

mettre toutes nos forces dans la compréhension de la volonté
manifestée par Dieu pour ce temps.
Maintenant nous voyons tous que sur la Terre est venu l’Enfer.
Il n’est pas difficile de comprendre que chacun de nous est
responsable que si cet enfer se répand et ne s’arrête pas, alors nous

devrons chercher à reconnaître à travers la très sainte Écriture,
quelles sont les plus grandes révélations envoyées par Dieu,
spécialement aussi à travers son prophète Padre Pio et vous
sauverez vous-même l’humanité.
Maintenant, sur la terre, il y a beaucoup de faux prophètes.
Spécialement ceux qui disent que Dieu a décidé de tout détruire.

Mais quand nous, nous entendons ces prophéties, nous devons
bien lire les saintes écritures, ce que sont les promesses du passé.
Alors, si nous découvrons que Dieu a déjà dit à Noé, qu’Il ne veut
plus envoyer le déluge, si quelqu’un nous dit que Dieu a décidé
d’envoyer un déluge ou autre chose, alors il n’est plus un
prophète, mais c’est un prophète d’aventure envoyé par l’Esprit du
Mal pour enrayer l’espérance et ne pas croire à l’Amour de Dieu.
Mais nous, nous devons croire que Dieu veut nous sauver, qu’il
veut notre collaboration et que les châtiments sont l’œuvre de
notre distraction et de notre incapacité à reconnaître le don de
Dieu pour les éviter.
Dieu ne veut pas les châtiments. C’est nous qui les appelons
lorsque nous ne faisons pas Sa volonté et que nous ne prenons pas
au sérieux Ses dons.
Dieu veut nous sauver comme Il l’a promis à Noé et à d’autres

prophètes et il ne dépend que de nous d’accueillir ou de ne pas
accueillir le don du salut.
Un jour Padre Pio parla à un prêtre qui est encore vivant ; il vit à
Milan. Sur un livre, j’ai dû publier les lettres de ce prêtre qui a mis
aussi par écrit ce qu’il me dit à haute voix.
En l’année lointaine 1967, je me confessais à Padre Pio dans le

confessionnal. Après moi, entrait dans le confessionnal le prêtre de

Milan, un certain Don Mario Sala et, Padre Pio dit à ce prêtre :
" Regarde ce jeune homme. Celui-ci est l’enfant de Jésus et de
Marie, et le mien. Jésus lui révélera les paroles du salut pour le
monde et pour l’Église. Quand vous et moi seront morts, vous
devrez écouté cette voix exprimée par ses écrits et sa parole, parce
qu’autrement, si vous n’obéissez pas, vous perdrez tout le pouvoir.
Alors descendra la confusion dans l’Église, vous vous diviserez
jusqu’à vous détruire."
Voilà comment Dieu a manifesté sa volonté d’amour.
Quand arrive le temps, quand Dieu veut un changement dans

l’humanité, si les hommes ne l’accueillent pas, alors arrive le
châtiment qui est la division entre nous et le triomphe de la haine
et les faux prophètes.
En fait, après 22 ans de ces promesses de Padre Pio et de Dieu, le

monde n’a pas encore mis en pratique la volonté de Dieu.
Nous voyons à quoi est réduite l’Église Catholique Romaine

aujourd’hui et même les autres églises dans le monde entier ; la
confusion règne partout.
Donc, je peux vous dire, et c’est aussi écrit dans mon livre, Padre
Pio m’avait dit que l’Orient est un tapis qui cache des trahisons
terribles de la part des ennemis du Père et personne ne s’en rend
compte ; mais c’est ainsi.
Donc aujourd’hui, comme n’a pas été annoncée la volonté de

Dieu, nous devons faire les comptes, comme fit Charles Martel,
avec la force musulmane parce que nous sommes divisés sans Foi
et sans Amour.
Nous ne suivons pas la Loi et nous ne suivons pas l’Amour.

Alors, nous sommes une proie facile à de quelconques fanatismes

religieux et politiques parce que ceux-ci, à leur manière, sont unis
dans leur foi, même s’ils ne sont pas unis dans la vérité, ils sont
quant même unis dans le mensonge et ils peuvent ainsi contribuer
à la souffrance du monde chrétien sans Foi et sans Amour.
La destruction est déjà commencée parce qu’il n’y a plus d’unité

de pensée et de parole.
En fait les prêtres même bons, sont dans la confusion parce qu’il
n’y a plus une pensée unie mais il y a beaucoup de pensée
différentes autour de la vérité.
Dans l’Église est entré le serpent du doute et avec le serpent du

doute, la Foi a disparu et il n’y a plus d’Amour.
Maintenant, ce sera très certainement la fin d’un certain type

d’église.
Mais l’Église ne finira pas parce que l’Église de Dieu est le temple
des cœurs.
Avec le temple des cœurs naîtra la vraie Église qui ne mourra plus
jamais parce que chaque homme doit devenir un temple du Dieu
vivant.
Chaque homme doit devenir hostie qui sera consacrée par

l’Amour de Dieu, défini par les paroles du " Cahier de l’amour ".
Ces paroles ont été données, disait Padre Pio, pour faire l’Église
qui ne mourra plus jamais : le temple des cœurs.
Pour cela, Dieu ne veut pas détruire l’Église mais l’amener à

devenir parfaite dans l’amour.
La hiérarchie ne sera plus appelée église.

La hiérarchie sera faite d’Amour.
Pour cela, ceux qui aiment le plus auront autorité.
L’autorité ne sera plus décidée par les hommes mais, donnée

directement par l’Esprit-Saint à tous ceux qui aiment, afin qu’ils
puissent transformer et donner l’amour même à ceux qui ne l’ont
pas.
Voici donc ce qu’est l’Église nouvelle qui doit naître et triompher

pour le bien de l’humanité. »
5 LE PAPE
Observez les visages du Pape et de l'Empereur : des frères

jumeaux ! Ils sont inséparables pour la bonne « gestion » de ce
monde. Le Pape a la puissance de la parole, du Verbe. Autorité
spirituelle, religion, foi. Sa sagesse se manifeste dans une sphère
supérieure qui n'est jamais troublée par les passions humaines. Sa
main gantée ne doit pas se salir au contact des affaires de ce
monde. Les deux colonnes : celle de droite est la Loi, la rigueur,
celle de gauche est la Miséricorde. La tête du Pape est entre les
deux : elle est la troisième colonne du juste milieu, la voie du
Christ dans l'arbre séphirotique.
Le Pape connaît les faiblesses de l'homme pour avoir dépassé les

siennes : il bénit avec la main au niveau du cœur : il pardonne.
Le chiffre 5 est un chiffre impair donc de mouvement. On pourrait

croire que « Le Pape » fait miroir à la deuxième lame « La
Papesse ». On peut dire que celui-ci permet d'affirmer le savoir
vrai, l'expérience, contre les apparences du Bateleur et les
connaissances livresques de la Papesse.
Là est le rôle du Pape en ce qu'il indique par la symbolique du
Pape, l'homme d'âge mûr, c'est un savoir qui a dépassé tant les
richesses que le simple savoir théorique. Savoir d'expérience est
un savoir vrai ; c'est la reconnaissance d'une vie ou d'une œuvre.
Le Pape est donc cet état de très grande maîtrise, et de grande
confiance possible dans le jugement, ce qui est confirmé par la
présence des deux personnes qui s'agenouillent devant lui en signe
de respect.
Le Pape représente un pouvoir intemporel qui donne sa légitimité
au pouvoir politique séculaire : il n'a pas l'autorité directe mais est
indétrônable. C'est un conseiller, mais également le gardien des
fondements du pouvoir. Il donne la bonne parole, fait le
catéchisme à la jeunesse et bénit au nom de la Saint Trinité (les
trois étages de la tiare et les trois branches de la crosse).
La Papesse représente la réception personnelle du savoir, le Pape
sa diffusion et son utilisation : c'est une figure de professeur,
d'enseignant. Il regarde vers la droite, donc vers l'avenir.
Toutefois, le Pape ne doit pas oublier qu'il ne peut pas faire le
bonheur des autres malgré eux. Sa générosité de cœur et sa
sensibilité l'amènent souvent à diffuser beaucoup d'amour autour
de lui et à ne pas s'en donner autant. Le Pape représente le chakra
du cœur.
La foi est nécessaire dans le chemin et l'union des deux (yin et
yang). Par le sacrement de l'Ordre, deux nouveaux prêtres sont
envoyés pour continuer la diffusion des évangiles et la pratique de
la non-violence par l'Amour inconditionnel.
LES MESSAGES DU PAPE
Épître de saint Jacques chapitre III :
« Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme

parfait, capable de tenir tout son corps en bride. Si nous mettons le
mors dans la bouche des chevaux pour qu’ils nous obéissent, nous
dirigeons aussi leur corps tout entier. Voici, même les navires, qui
sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés
par un très petit gouvernail, au gré du pilote. De même, la langue
est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici,
comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! La langue
aussi est un feu ; c’est le monde de l’iniquité. La langue est placée
parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours
de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. Toutes les
espèces de bêtes et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins,
sont domptées et ont été domptées par la nature humaine ; mais la
langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne
peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle, nous
bénissons le Seigneur notre Père, et, par elle, nous maudissons les
hommes faits à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la
bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en
soit ainsi. La source fait-elle jaillir par la même ouverture l’eau
douce et l’eau amère ? Un figuier, mes frères, peut-il produire des
olives, ou une vigne des figues ? De l’eau salée ne peut pas non
plus produire de l’eau douce. Lequel d’entre vous est sage et
intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec
la douceur de la sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur un
zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne
mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n’est point celle qui
vient d’en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique. Car
là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre

et toutes sortes de mauvaises actions. La sagesse d’en haut est
premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine
de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité,
d’hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux
qui recherchent la paix ».
Saint Paul dit dans l’épître aux Éphésiens : « Frères, il faut vous
renouveler par une transformation profonde de votre esprit, et
revêtir l’homme nouveau créé à l’image de Dieu, dans une justice
et une sainteté que produit la vérité. C’est pourquoi, renoncez au
mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son
prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. Que celui
qui vole ne vole plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses
mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est
dans le besoin… Prenez donc garde de vous conduire avec
circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages.
Ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté
du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche.
Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit ; entretenez-vous par des
psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant
et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur ; rendez
continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom
de notre Seigneur Jésus-Christ ».
6 L'AMOUREUX
« L'Amoureux est le personnage central. Il est partagé entre deux

femmes. Celle à gauche sur l'image porte un chapeau, symbole de

respectabilité. Celle de droite est une jeune femme à la tête
découverte, signe de désir sexuel. Il est entre le vice et la vertu.
Chez ce personnage, l'hésitation est matérialisée par les pieds,
complètement écartés, et le buste, orienté vers « la jeune » tandis
que son regard se dirige vers la « vieille ». Ici, bien plus que le
choix, c'est le doute qui est mis en avant, l'incertitude quant au bon
chemin à prendre. Les plaisirs faciles, les désirs, ou bien la vertu
et son âpreté. « Le Pape » est devenu amoureux, rencontrant
l'amour et le désir sur le chemin de sa vie, ce sont donc bien les
tentations de toutes sortes qui viennent s'opposer aux habitudes et
surtout à ce que le Pape est censé signifier.
L'Amoureux doit être vu comme une épreuve subie, comme de se

retrouver sur le gril de sa propre conscience. Il n'est pas tout de
devenir un Pape, encore faut-il avoir les ressources morales de le
rester. Là où l'on se pensait être stable et sûr de soi, il existe
toujours des situations où l'on a envie de rejeter ce qui est déjà
acquis pour des plaisirs sans lendemain.
L'Amoureux invite la personne à la prudence, car il n'est là que
pour tester la résistance du Pape à un moment clef pouvant
remettre son évolution en cause ». (Source : O. Stéphane)
Que le Pape ne devienne pas un Borgia !
Nos vies, nos décisions, comme des trajectoires quantiques ne se
comprennent que dans l'instant. Chaque point d'intersection,
chaque rencontre suggèrent une nouvelle direction potentielle.
La carte 6 est celle du libre arbitre et de la loi de cause à effet, du
choc en retour karmique : on reçoit bénédiction ou malédiction
selon sa décision : regardez l'ange prêt à tirer ! Oui, mais quelle
flèche ?
Tout dépend de l'Amoureux à la croisée des chemins de l'instant
présent : que va-t-il faire de ce présent, de ce cadeau offert par
Dieu ? Que va-t-il faire de sa vie ?
Si le Bateleur fait une faute, l'ange lâchera sa flèche-punition (voir

arcane 16 : tour foudroyée). S'il agit harmonieusement, il recevra
la flèche-fleur de bénédiction toujours en 16 Maison Dieu, car son
corps est la cathédrale du Christ. La flèche est dirigée par notre
volonté, notre libre-arbitre et notre choix. Les deux femmes sont
deux colonnes : le vice et la vertu avec la nécessité de la loi et de
la liberté de choisir. Suivant le chemin choisi l'Amoureux va
devenir le chevalier de l'arcane qui suit (le Chariot) ou l'imprudent
foudroyé de la lame 16 par la flèche d'un Cupidon Ange de justice
karmique. S'il choisit le chemin de la vertu, il recevra les sept dons
du Saint-Esprit en Maison Dieu 16.
L'arcane 6 est le combat spirituel indispensable pour se
« muscler » l'âme et atteindre de nouveaux cieux grâce au Désir
bien orienté.
Cette lame correspond au psaume 1 de la Bible. Ce premier
psaume doit être lu chaque jour, car il est le point de départ de
chaque journée : il nous rappelle que la vie est un CHOIX
perpétuel. D'incarnation en incarnation, l'Amoureux devra être
éprouvé sur le chemin de l'Amour. Même les anges vivent cette
dualité yin/yang qui est nécessaire à toute vie. Le choix de
l'Amoureux est le piment de la vie.
Le désir est le moteur de l'action et de la quête de Dieu.
Si vous bénissez votre prochain, vous faites circuler l'Amour par
la stratégie de la bonté.
Bénir, c'est « dire bien et le bien » : dire ce qu'il faut ! Le mot
juste… au moment voulu pour donner à quelqu'un l'énergie dont il
a besoin. Les bénédictions que l'on diffuse autour de soi nous
protègent et renforcent notre champ vital.
Pour envoyer des particules d'amour, il vaut mieux dire « Que
Dieu vous bénisse » et non « je vous bénis ».
Il faut que nous soyons des centres de bénédictions !
« Que tous les êtres soient heureux à l'ouest, à l'est, au sud, au
nord, au nadir, au zénith. Et que X (une personne de votre choix)

soit béni ! Amen ».
Le psaume 1 nous dit que ce monde a besoin d'hommes et de
femmes qui soient des Arbres de Vie alimentés par la loi du
Seigneur.
Tout autre le cas de « l'infidèle », du « dévoyé » et du « railleur »
qui ont rempli leur tête de perversités. Ils sont la « paille » des
collines arides (strophe 3).
Saint Jean-Baptiste n'est pas tendre envers la paille : « Celui qui
vient derrière moi (Jésus) et qui est plus puissant que moi… tient
en sa main la pelle à vanner et va nettoyer son aire ; il recueillera
son blé dans le grenier ; quant à la paille, il la consumera au feu
qui ne s'éteint pas ».
À bon entendeur salut !
***
Prenez l'arcane de l’Amoureux et lisez ce passage de l'évangile
de saint Matthieu, suivi du psaume 1 : « Entrez par la porte
étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à
la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite
est la porte, resserré le chemin qui mène à la vie, et il y en a peu
qui les trouvent. Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à
vous en vêtement de brebis, mais au-dedans ce sont des loups
ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des
raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon
arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais
fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un
mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de
bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est donc à leurs fruits que
vous les reconnaîtrez. Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur !
N’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul
qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me
diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas
prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par
ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton
nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais
connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. C’est
pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en
pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison
sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents
ont soufflé et se sont jetés contre cette maison : elle n’est point
tombée, parce qu’elle était fondée sur le roc. Mais quiconque
entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera
semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et
ont battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande ».
Psaume 1
« Heureux l'homme qui ne marche pas selon le conseil des

méchants, qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne
s'assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son
plaisir dans la loi de l'Éternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est
comme un arbre planté près d'un courant d'eau, qui donne son fruit
en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : tout ce qu'il
fait lui réussit. Il n'en est pas ainsi des méchants : ils sont comme
la paille que le vent dissipe. C'est pourquoi les méchants ne
résistent pas au jour du jugement, ni les pécheurs dans l'assemblée
des justes ; car l'Éternel connaît la voie des justes, mais la voie des
pécheurs mène à la ruine ».
Ainsi le psaume 1 est l'arcane de l'Amoureux ou l'homme entre les

deux voies. C'est l'heure du choix et de la sagesse.
Vous êtes entre deux femmes : la dame plus âgée incarne la

sagesse et elle pose la main sur l'épaule pour vous guider vers la
voie spirituelle et sacrée. Elle demande votre
RESPONSABILITÉ : vous devez vous prendre en mains !
La plus jeune touche le cœur : vous devez faire attention à cette

voie de l'émotionnel non contrôlé. La passion qui peut prendre le
dessus sur la raison et vous faire chuter dans la fosse !
Il est temps d'unifier le yin et le yang !

Proverbes 8 : 12 à 21
On retrouve les lames du tarot dans n'importe quel passage de la

Bible. Ici mon interprétation de Proverbes en mettant entre
parenthèses l'arcane qui correspond à tel mot ou telle phrase.
« Moi, la sagesse (Papesse, Pape, Hermite), j’habite avec le

discernement (Pape) et je possède l’art de la réflexion (Papesse).
Craindre l'Éternel, c'est détester le mal (Justice). L'arrogance (Tour
foudroyée 16), l'orgueil (Diable), la voie du mal (l'Amoureux qui
choisit la voie du Diable) et la bouche perverse (Diable), voilà ce
que je déteste. C’est à moi qu’appartiennent le conseil (Pape,
Papesse, la Justice) et la prudence (Tempérance). Je suis
l'intelligence (Papesse), la puissance (la Force) m’appartient. Par
moi les rois (L’Empereur) règnent et les dirigeants ordonnent ce
qui est juste (la Justice), par moi gouvernent les chefs, les grands,
tous les juges de la terre (l'Empereur et la Justice). J'aime ceux qui
m'aiment (le Soleil), et ceux qui me cherchent me trouvent
(Bateleur, le Chariot, Hermite, le Pendu, le Mat). Avec moi sont la
richesse et la gloire (le Monde), les valeurs élevées (le Monde) et
la justice (Justice). Mon fruit est meilleur que l'or, que l'or pur, et
le profit qu'on tire de moi est préférable à l'argent (le Monde). Je
marche sur le chemin de la justice (L'Amoureux et la Justice), au
milieu des sentiers du droit (L'Amoureux, le Chariot et la Justice),
pour donner des biens en héritage à ceux qui m'aiment et pour
remplir leurs trésors (l'Étoile, le Soleil, le Monde) ».
Voilà ! Ceci est un exemple. Mais tout extrait de la Bible peut être
lu avec les images du tarot. Un mot vous fait visualiser un arcane :
que d'images apparaissent sur l'écran de votre mental !
Chaque carte est une énergie particulière : l'une apaise, l'autre

guérit, vivifie, la suivante vous réprimande affectueusement en
vous révélant votre état d'esprit négatif du moment à transmuter

rapidement. Ainsi, pendant la journée, vos paroles, actes,
émotions, pensées peuvent être « imagés » : il suffit de vous
demander à quel arcane correspond l'instant présent ou le défi à
relever ; à quelle carte vous fait penser l'émotion que vous vivez,
etc.
Le tarot fait partie de votre vie : c'est un ami de bon conseil et c'est
Dieu qui vous l'a envoyé pour vous aider dans votre quête du
bonheur.
***
LE MESSAGE DE L'AMOUREUX :
DE L'HEUREUSE DUALITÉ
Le Ciel nous laisse des faiblesses pour nous forcer au travail

spirituel. En réalité, au cœur de la faiblesse se cache une grande
force. Les instincts sont des laboratoires. Dans le mot
« laboratoire », il y a les deux forces : LABORA = le travail et
ORA = la prière. Avec ORA et LABORA on devient alchimistes :
AL-CHIMIE = CHIMIE DE DIEU. Alors, soyons heureux, car
nous avons tous des faiblesses. Mais, il est indispensable de les
utiliser au travail divin.
Dieu a créé les opposés complémentaires Yin et Yang, féminin et

masculin qui sont la sainte polarité de la vie : les alpha et oméga
sans lesquels aucune existence ne peut « être ».
Chaque pensée est duelle car pour se connaître, il faut connaître

son contraire : froid-chaud, haut-bas, gauche-droite, nuit-jour,
haine-amour, etc. Une chose ne peut exister sans son contraire
mais les deux polarités sont les cycles de la même énergie
primordiale. Nous vivons le mouvement d’une polarité à l’autre.
Les épreuves sont des occasions de choisir et d’être ce que nous
désirons devenir. Ainsi nous créons notre karma : la vie découle de
nos choix à son égard. Il n’y a pas de victimes, il n’y a que des
responsables ! Chaque choix crée notre futur. Chaque examen est
un cadeau, un trésor caché. Nous sommes une part divine, un
millimètre di-vin du Tout Divin. On doit réapprendre et se rappeler
l’appel du Père : c’est le r-appel ! Alors on se rappelle notre
essence divine et on réunit toutes les pièces du puzzle pour aimer
notre Christ intérieur.
***
L’homme essaye de dompter les forces de la nature, mais il est

incapable de maîtriser et d’utiliser ses orages et ses tempêtes
intérieures. Dans la parabole, la bonne semence, c’est l’âme qui
s’incarne dans le champ du corps physique. Le mauvais semeur,
c’est le diable qui propose un choix avec la tentation, le satané
test. Ainsi, nous devons combattre en douceur nos impulsions pour
devenir maître d’œuvre en obtenant le corps de résurrection.
La matière, c’est l’âme à tiers : l’âme doit faire évoluer son corps,
son jumeau. L’homme doit enfanter le Christ en lui. Les épreuves
nous amènent à la réalisation de notre nature divine. Il n’y a pas de
gens méchants sur terre, il y a que des gens malheureux et
désORIENTés. Comme ils sont malheureux, ça les rend méchants.
Mais, ils ont fait UN CHOIX : s’ils sont mal-heureux, c’est parce
qu’ils sont heureux dans le mal.
Le livre de Job est celui de tout croyant qui souffre

« apparemment » sans raison. Job est chacun de nous, c’est le cri
de révolte devant la souffrance et l’incompréhension du problème
de l’existence lorsqu’on ne croit pas à la réincarnation et au karma
des vies antérieures.
Nous sommes tous un point d’interrogation qui doit s’inverser

pour être un point d’exclamation de joie de vivre.
Le ? c’est l’homme qui cherche.
Le ! c’est l’homme qui a trouvé la grâce.
Le « i » c’est l’homme réalisé qui a mis tous les points
d’interrogation et d’exclamation sur le « i ».
Nous sommes ici-bas pour monter en-haut !

Et pour monter, nous devons porter notre croix karmique au
sommet de notre Golgotha.
Job est tenté 3 fois par le diable comme Jésus.
Job perd toutes ses richesses. Le Seigneur a délaissé par Amour

pour nous tous ses biens célestes et il s’est fait pauvre pour nous
rendre riches.
Le diable fait mourir les fils de Job. Le peuple pharisien a tué les
fils de Dieu, c’est-à-dire les prophètes.
Job est couvert d’ulcères. Jésus-Christ a été souillé par les péchés
de tout le genre humain.
La femme de Job l’exhorte à pécher. La synagogue essaye en vain

de pousser Jésus à imiter la conduite corrompue de certains
anciens.
Les amis de Job l’insultent. Le Sauveur est insulté par les prêtres
du Temple et par ceux qui les suivent.
Job est assis sur un fumier plein de vermine. Le Seigneur gisait sur
le fumier de ce monde, parmi les vermines pleines de crimes et de
convoitises diverses.
À la fin, Job retrouve la santé et la richesse. Le Seigneur, en

ressuscitant, donne l’immortalité à ceux qui croient en lui.
Job a engendré des fils pour le remplacer. Jésus-Christ laisse ses

apôtres pour évangéliser l’humanité.
Job, ayant retrouvé le bonheur, s’endort en paix. Le Sauveur

demeure béni éternellement pour tous les siècles des siècles.
Dans l’Ancien Testament, on nous apprenait à craindre Dieu,

parce qu’un dieu de crainte était la seule divinité que l’homme
d’alors pouvait comprendre au stade d’évolution qui était le sien.
Mais la venue du Christ nous a fait faire connaissance avec le
Dieu d’Amour. Le Nouveau Testament est l’évangile de l’amour :
l’Amour Universel est le maître mot de la religion chrétienne.
***
Le travail d’alchimie spirituelle, au début, c’est un boulot, un

boulet, car notre petit moi égoïste ne désire pas changer ! Mais,
lorsqu’on donne tout son être au Christ, à l’Arbre de Vie, on
monte à l’arbre pour y manger les fruits de la Grâce et de
l’Amour, les fruits de l’Arbre de Vie Jésus-Christ !
Alors, notre couronne d’épines devient auréole et notre croix

devient Arbre de Vie où vient se poser sur la branche d’amour la
Colombe, le Saint-Esprit. Ainsi on ne se traîne plus comme la
chenille mais on vole comme le papillon : la croix de notre corps
devient cathédrale du Saint-Esprit. Le travail est toujours
récompensé et couronné lorsqu'on a tout compensé. Les comptes à

régler sont effacés par notre obéissance à la Parole
évangélique. Notre karma est amour en devenir. Le travail
spirituel est l’endroit où l’amour du Christ nous attend. Tout y
devient Harmonie car tout y est accompli. Notre jungle doit
devenir Paradis. Nous devons passer de la loi de la jungle, de la loi
du plus fort, à la loi de l’amour, à la loi du plus doux.
Le couronnement de la démarche alchimique est le mariage

intérieur, l’union entre les dimensions féminine (Yin) et masculine
(Yang) : toutes les pulsions et les émotions contradictoires qui
habitent l’âme se trouvent transformées en une énergie
harmonieuse.
La carte de l'Amoureux nous affirme que nous sommes faits pour

la vie éternelle dans le Royaume des cieux avec leurs 22 planètes.
Pour devenir des saints, nous devons perpétuellement choisir entre
le bien et le mal, entre bons et mauvais fruits, et préférer toujours
la volonté de Dieu.
7 LE CHARIOT
C'est la carte des difficultés vaincues : le Triomphe.
• Les roues du chariot ne sont visiblement pas dans le bon sens

pour que le véhicule puisse avancer.
• Les deux chevaux sont parfaitement opposés. L'un est rouge
(symbole d'activité) mais a un air placide, tandis que l'autre,
bien que bleu (passif) semble fournir un gros effort. À moins
que son attitude n'exprime de la hargne.
• Le chariot porte un écusson où figurent les lettres S et M,
initiales des couples « Soufre et Mercure » et Spiritua et
Materia.
• Le personnage porte des épaulières de Janus. Malgré toutes
les difficultés, il ne semble pas éprouver de peine à gérer cet
attelage improbable.
Le chariot est également lié à Arès, dieu de la guerre et à ses deux
fils (les chevaux), Phobos (la Peur) et Déimos (la Terreur). C'est la
carte de la violence, des instincts belliqueux et martiens de
l'Homme.
Le Chariot : un guerrier qui triomphe sur son char, un conquérant
qui voyage. Après avoir réalisé l'amour inconditionnel, s'être
réalisé dans sa vie matérielle et spirituelle, l'homme a réussi son
parcours, le voile est levé.
C'est la marche victorieuse, car le Chariot a réalisé l'enseignement
du Pape, l'Amoureux par son bon comportement est le chevalier
sans épée, non-violent, car il a vaincu ses ténèbres intérieures. Il
parcourt le monde sur son char carré, symbole de stabilité et de
maîtrise. Il a mis en pratique les évangiles. Il est sûr de sa
direction puisqu'il équilibre les deux forces antagonistes des deux
chevaux pour en faire une seule force motrice. Il n'a pas besoin de
rêne : c'est son mental devenu Sagesse qui guide les émotions et
les instincts symbolisés par les deux épaulettes en forme de

croissants de lune.
Il est digne de porter la couronne et de tenir le sceptre puisqu'il

maîtrise les quatre éléments (les quatre colonnes). Les deux roues
sont les deux pieds de l'Amoureux qui a concilié le soleil et la
lune.
LE MESSAGE DU CHARIOT
Dans ce monde de folle précipitation qui mène l'humanité au

précipice, il faut maintenant tout ralentir pour créer le monde de
demain.
Vous sortez d'une période de cent trente ans où l'évolution

technologique est allée de plus en plus vite. Longtemps, il fut
évident que l'accélération était synonyme de progrès, faisant plus
de bien que de mal. L'emballement des deux chevaux (2CV) de
« la science sans conscience » et du progrès sans frein cause plus
de torts qu'il ne procure de bienfaits.
Vous vous trouvez à un point d'inflexion dans l'histoire. Prétendre

que tout doit aller de plus en plus vite est devenu un non-sens sur
les plans écologique, social, économique, culturel et spirituel. Il
faut apprendre à trier, à choisir, à réfléchir à plusieurs, à dire non,
bref à inventer une nouvelle qualité de vie.
Vous êtes devenus fous d'impatience et vous marchez à la

catastrophe.
Moi, le Chariot je vous demande de bien vous conduire en

poursuivant votre progression dans la voie de la civilisation tout
en ralentissant vos rythmes pour affronter la mutation
harmonieusement grâce à la Tempérance (lame 14).
Vous ne devez plus sacrifier votre épanouissement spirituel sur

l'autel de l'accélération. Sinon tout bascule dans votre tête et la
folie du Mat mal aspecté sera votre lot. Ne ratez pas la marche !
La patience est la science du pas… à pas pour ne pas tomber dans
la fosse des aveugles de l'évangile de Mathieu 15 (14) : « Laissez-
les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; si un
aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une
fosse.
***
«La traditionest unechose très différente du simpleattachementà unpassé
disparu: elle est à opposé d’une réaction qui se méfie de tout sage
progrès. Son nom lui-même étymologiquement est synonyme de
cheminement et de marche en avant - synonymie, non identité.
En effet, tandis que le mot progrès indique seulement le fait d’aller en avant,
un pas après l’autre, en cherchant du regard un avenir incertain, latradition
signifieaussi unemarcheenavant, mais une marche continue qui se déroule
en même temps avec tranquillité et vigueur, selon les lois de la vie,
échappant à l’angoissante alternative : “ Si jeunesse savait, si vieillesse
pouvait ! ».
Elle ressemble à ce M. de Turenne dont il a été dit : “ Il eut dans sa jeunesse
toute la prudence d’un âge avancé, et dans l’âge avancé toute la vigueur de ta
jeunesse ” (Fléchier, Oraison funèbre, 1676).
Sous la force de la tradition, la jeunesse, éclairée et guidée par l’expérience

des anciens, s’avance d’un pas plus assuré, et la vieillesse transmet et livre
avec confiance la charrue à des mains plus vigoureuses qui vont continuer le
sillon commencé.
Comme l’indique son nom, latradition estledon quipasse degénérationen
génération,le flambeau qu’à chaque relais le coureur confie et remet dans la
main d’un autre coureur sans que la course s’arrête ou se ralentisse. Tradition
etprogrès secomplètent réciproquement avec tant d’harmonie que tout comme
la tradition sans le progrès se contredirait elle-même, le progrès sans la

tradition serait une entreprise téméraire, un saut dans l’obscurité. »
Pie XII, allocution du 19 janvier 1944 au Patriciat et à la noblesse
de Rome
***
LA BARQUE-CHARIOT ET LA TEMPÊTE
« Jésus-Christ monta dans la barque, et ses disciples le suivirent.

Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque
était couverte par les flots. Et lui, il dormait. Les disciples s’étant
approchés le réveillèrent, et dirent : Seigneur, sauve-nous, nous
périssons ! Il leur dit : Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de
foi ? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un
grand calme. Ces hommes furent saisis d’étonnement : Quel
est celui-ci, disaient-ils, à qui obéissent même les vents et la
mer ? » (Matthieu 8, 23-27)
Comme l’église, la petite barque de notre âme est menacée de

submersion… Le Christ dort dans la barque comme il dormait
dans la crèche, la Nouvelle Arche d’Alliance, l’Église !
Les disciples doivent passer par les épreuves du vent, de la mer

agitée, de la tempête pour maîtriser leurs pensées, leurs émotions
et leurs actes. « Nous sommes en ce monde comme sur une sorte
de mer, puisque nous nous y trouvons exposés aux tempêtes que
soulèvent nos passions ». (Saint Augustin)
La partie inférieure de notre âme peut être dans le trouble et

l’agitation, mais la volonté doit demeurer paisible au milieu de la
bourrasque, se tenant tournée vers le Christ et ne cherchant que
lui. Jamais rien ne doit nous séparer de son amour, ni la
tribulation, ni l’angoisse, ni la douleur présente, ni la crainte des
maux à venir. Puisque tout homme est composé de corps et d’âme,
et qu’il est à la fois ange et bête, il aura surtout à combattre
l’orgueil et l’impureté. Tous les Saints ont connu ces luttes
initiatiques, car pour pouvoir apprécier les vertus, on doit traverser
leurs contraires. Celui qui veut vivre la Vie Spirituelle ne sera pas
épargné : il subira le vent et les orages mais il se trouvera dans des
conditions qui lui permettront de croître et de donner les fruits de
l’Arbre de Vie.
Alors, ne soyons pas troublés si nous nous heurtons à certaines

difficultés : malgré les tempêtes, continuons à avancer sur la route
qui nous conduit vers le monde divin. Le chemin se forme en y
marchant. Pour arriver à la Maîtrise, le chrétien doit réveiller son
Christ intérieur (l’étincelle divine endormie dans notre être) qui va
apaiser les tumultes de l’âme.
« Pourquoi avez-vous peur ainsi, hommes de peu de foi ? »

La foi c’est l’absence de doute ! Avoir la foi, c’est savoir qu’il y a
en nous, la Puissance du « millimètre divin » vivant dans les
profondeurs de notre obscurité où réside le Noyau ! Le Christ
étant dans notre barque, nous n’avons rien à craindre : elle peut
être ballottée mais pas coulée. La foi, c’est adhérer au Christ :
nous devons conserver ce trésor par la vigilance et la confiance.
Le Christ dort : il est petit l’enfant Jésus dans notre crèche mais
lorsqu’il va grandir, il va accomplir des prodiges. Il dort mais il est
d’Or, il est notre Or.
***
Les gens courent et bousculent l’océan divin par leur violence.

L’intellect divise, analyse, critique : il prend peur et ainsi il crée
des frontières. Carême est « car aime », car j’aime. Car aime,
quoiqu’il puisse arriver. L’harmonie vient du cœur, du noyau
christien qui tempère et maîtrise les éléments de la nature. Il faut
la trinité intérieure : le cœur, l’intellect christifié qui devient
sagesse, et la volonté.
La patience est la science du pas à pas : elle nous empêche de nous

perdre dans l’inquiétude des hommes d’action qui courent pour
oublier leur malaise intérieur et leur superficialité.
La tempête, la colère sont des obus qui éclatent en nous et autour

de nous quand nous oublions d’éveiller notre Christ intérieur. La
tempête est la guerre de nos énergies intérieures non accomplies.
Le vent violent est l’image de ce qui se passe en nous. Nos folles
énergies produisent les catastrophes naturelles de notre planète !
Celles-ci sont le résultat de nos créations négatives.
Quelle est la météo de notre âme ? Le temps est-il nuageux,

orageux, ensoleillé ? Les quatre saisons de l’âme ! Si nous
sommes en disharmonie, ne polluons pas l’égrégore, l’atmosphère,
ne bousculons pas le prochain, le « proche-Un ». Laissons-nous
saisir par le Christ qui va apaiser les eaux « tumul-tueuses » ! Ne
faisons plus de fausses notes.
Imaginons la barque avec comme mât le Crucifix : c’est ainsi que

l’on aime ! En sacrifiant nos vices…
Padre Pio nous dit : « Nul ne parvient au salut sans traverser une
mer de tempêtes, sous la perpétuelle menace d’un naufrage. Le
Calvaire est la montagne des saints. C’est de là que l’on accède au

Thabor ».
« Par des coups répétés du ciseau salutaire et par un nettoyage

soigné, on prépare les pierres qui devront entrer dans la
composition de l’édifice éternel ».
En pleine tempête, il ne faut pas dresser la voile de la colère et de

la peur mais rester paisible comme « le Christ dormant ». Quand
la maison brûle, ne jetons pas du bois. Ne mettons pas de l’huile
sur le feu. Vigilance est le maître mot. Quand souffle le vent
démoniaque, il faut méditer cet évangile, assis dans la barque-
chariot de l’église. Plus le « Moustral » souffle et plus on maîtrise,
on « géomaîtrise » en devenant responsable de notre météo et de
notre géographie intérieures, de la graphie de notre existence.
Chacun doit dire à Satan : « Je me rappelle la fable de La

Fontaine, de la grenouille qui veut devenir grosse comme un bœuf.
Ma tête ne s’enflera pas d’orgueil spirituel. Satan, je t’attends, tu
ne me fais pas peur, car le Christ m’a prévenu que lorsque « ça
tend », Satan est là ! Je maîtrise ma Géo, car quand Jéhovah tout
va ! Je maîtrise mon eau, ma terre, mon air, mon feu. Je suis un
alchimiste. Tu peux tempêter, tu peux t’emporter, tu perds ton
temps avec moi. Le temps pète quand l’homme pète les plombs.
Grand pétomane, je ne sens plus ta mauvaise odeur car j’ai changé
d’air et d’ère ! J’ai changé d’R : le R de rancune et de rancœur est
devenu le R du rêve d’Ève de redevenir Éva par Ave Maria. J’ai
enlevé le R de r-ancœur pour être AN Cœur et chanter en chœur.
Désormais, Christ sera toujours éveillé dans ma barque ! Je l’ai
embrassé car Il m’a embrassé, Il a embrasé mon âme. Je ne peux
plus vivre sans Lui.
« La belle au bois dormant » : le bois est la croix qui élève. Satan,

tu as mis Jésus en croix mais c’est ton erreur fatale, car ainsi, du
haut de sa croix, le Christ attire, élève et fait ascensionner
l’humanité. Ainsi « le diable porte pierre ! » Il porte PHI R à

l’édifice, car le monde a été créé par le « phi ». Satan, tu es un
élément du jeu de l’oie, du jeu de la loi de l’évolution. Tu fais
partie du jeu, du Je. Tu sers le plan divin : tu es l’obstacle, le
tentateur, le testateur : tu es indispensable à l’évolution.
Tu es Négateur, né gâteur gâteux. Mais tu ne peux gâter que ce qui

se gâte ! Tu peux me salir, mais plus tu me salis et plus je deviens
propre. Plus tu m’éprouves et plus je deviens preuve de mon
amour pour Dieu. Tu m’as fait passer de satanés tests, tu as gagné
quelques matchs, quelques rounds, mais tu n’auras jamais la
victoire finale car je t’ai mis K.O. par Christ en moi ! Je suis O.K.
car l’évangile m’a donné les règles et les solutions du jeu pour te
mettre « échec et mat » ! Dans le championnat de football qu’est
la vie, il y a beaucoup de matchs. Il faut faire partie de la bonne
équipe : j’ai choisi l’équipe de la lignée apostolique. En sport, il
faut respecter l’adversaire pour mieux le vaincre. Tu as des
équipiers, j’ai les miens : je dois te dire que j’ai choisi l’équipe des
Saints entraînés par Jésus-Christ. Il y a trente-six matchs, tu vas
voir trente-six chandelles ! Je dois te remercier car grâce à tes
nombreuses tempêtes, j’ai découvert la barque du salut que le
Christ mène à bon port. L’évangile est la carte routière qui nous
mène au trésor : l’île au trésor que l’on trouve en passant par le
chemin des îles « flottantes »… Même si l’on est dans une
impasse, « l’UN passe » et toi tu trépasses. L’étroit passage dont
parle Jésus est « les trois passages ». Allez ! Passe ton chemin, tu
n’as plus rien à faire dans mon impasse privée. Elle est privée de
toi car l’UN y passe. Propriété Privée : seul le Christ et ses amis
peuvent y pénétrer. Va te garer ailleurs, sinon « gare » !
Tu es malin pour cuisiner les âmes à ton feu infernal. Tu es un

cannibale, mais se fait manger qui veut. Moi, je brûle d’amour
pour Christ, je bronze spirituellement, j’ai changé de teint.
Le Christ pilote ma barque-chariot. Il est le Berger du troupeau de
brebis qui sont à l’intérieur de mon corps. Toutes mes énergies Le
glorifient ! »
***
VOICI QUELQUES HOMÉLIES DES PÈRES DE

L’ÉGLISE :
HOMÉLIE DE SAINT BERNARD
« Le nom de la Vierge était Marie qui signifie « étoile de la mer ».

Elle est cette splendide étoile qui se lève sur l’immensité de la
mer, brillant par ses mérites, éclairant par ses exemples. Ô toi qui
te sens loin de la terre ferme, emporté sur les flots de ce monde
au milieu des orages et des tempêtes, ne quitte pas des yeux la
lumière de cet astre si tu ne veux pas sombrer. Si les vents des
tentations s’élèvent, si tu viens heurter les rochers des tribulations,
regarde l’étoile, invoque Marie. Si tu es ballotté par les flots de
l’orgueil, de l’ambition, de la trahison, de la jalousie, regarde
l’étoile, invoque Marie. Si la colère ou l’avarice ou les désirs
impurs secouent la petite barque de ton âme, regarde Marie. Si,
troublé par l’énormité de tes crimes, confondu par la malpropreté
de ta conscience, glacé d’effroi à la pensée du jugement, tu
commences à être englouti par le gouffre de la tristesse, par
l’abîme du désespoir, pense à Marie. Dans les périls, dans les
angoisses, dans le doute, pense à Marie, invoque Marie. Qu’elle ne
s’éloigne pas de ta bouche, qu’elle ne s’éloigne pas de ton cœur et,
pour obtenir le secours de sa prière, ne néglige pas l’exemple de sa
vie. Si tu la suis, tu ne dévies pas. Si tu la pries, tu ne désespères
pas. Si tu la consultes, tu ne te trompes pas. Si elle te protège, tu
ne crains rien. Si elle te conduit, tu ne te fatigues pas. Si elle t’est
favorable, tu parviens au but. Et ainsi tu éprouves par toi-même à
quel juste titre il a été dit : Et le nom de la Vierge était Marie. »
DIALOGUE DE PHOTICE
« Il y a une lumière de la vraie connaissance, qui consiste à

discerner infailliblement le bien du mal. Alors, en effet, le chemin
de la justice, qui conduit l’intelligence vers le soleil de justice, la
fait entrer progressivement dans l’illumination sans limites de la
connaissance, puisque, désormais elle cherche hardiment la
charité. Il faut que ceux qui luttent gardent toujours leur pensée à
l’abri des tempêtes, afin que l’entendement discerne les
suggestions qui le traversent : il faut déposer dans les celliers de la
mémoire celles qui sont bonnes et envoyées par Dieu, mais il faut
rejeter celles qui sont mauvaises hors des entrepôts de notre
nature. En effet, lorsque la mer est tranquille, le regard des
pêcheurs la traverse jusqu’au fond, en sorte que presque rien ne
leur échappe du va-et-vient des poissons ; mais lorsqu’elle est
agitée par les vents, elle cache par sa sinistre agitation ce qu’elle
laissait voir volontiers dans le sourire de sa tranquillité. On
constate alors que les engins fabriqués pour les pêcheurs ne
servent à rien. La purification de l’entendement appartient
exclusivement au Saint-Esprit. En effet, si le fort n’entre pas pour
dépouiller le voleur, le butin ne sera jamais libéré. Il faut donc, par
tous les moyens, et surtout par la paix de l’âme, permettre au
Saint-Esprit de se reposer, afin que nous ayons toujours la lampe
de la connaissance brillant en nous. Si elle rayonne sans cesse
dans les profondeurs de notre âme, non seulement toutes ces
attaques se trouvent dénoncées, mais encore elles perdent
beaucoup de leur vigueur quand elles sont prises sur le fait par
cette lumière sainte. C’est ce qui fait dire à l’Apôtre : N’éteignez
pas l’Esprit, c’est-à-dire : Ne contristez pas la bonté du Saint-
Esprit par des actions et des pensées mauvaises, pour n’être pas
privés de celle clarté victorieuse. Car ce n’est pas l’Être éternel et
vivifiant qui s’éteint ; mais sa tristesse, c’est-à-dire son
éloignement, laisse l’entendement dans l’obscurité, sans la lumière
de la connaissance. Le sens intime de l’entendement est un goût
exact pour discerner les choses. C’est ainsi que, par notre sens
corporel du goût, lorsque nous sommes en bonne santé, nous

discernons sans erreur ce qui est bon et ce qui est mauvais, et nous
sommes attirés par une nourriture agréable. Et de même, quand
notre entendement commence à exercer son activité dans un
parfait état de santé et un grand détachement des soucis, il peut
ressentir l’abondance de la consolation divine ; il peut aussi, par
l’action de la charité, rester attentif à ce goût qui permet
d’apprécier les biens supérieurs, conformément à la parole de
l’Apôtre : dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse
progresser de plus en plus dans la connaissance vraie et la parfaite
clairvoyance, qui vous feront discerner ce qui est le plus
important ».
***
LE NOMBRE 7
Le « Notre Père » et les 7 chakras
Notre Père qui est aux cieux,

7ème chakra coronal. Couleur violette.
que ton Nom soit sanctifié,

6ème chakra frontal. Couleur indigo.
que ton règne vienne,

5ème chakra laryngé. Couleur bleue.
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

4ème chakra du plexus solaire. Couleur verte.
Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien.

3ème chakra du nombril. Couleur jaune.
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à

ceux qui nous ont offensés.
2ème chakra sexuel. Couleur orange.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du

mal.
Premier chakra racine. Couleur rouge.
Amen
Le « Je vous salue Marie » et les 7 chakras
Je vous salue, Marie

7ème chakra coronal. Couleur violette.
pleine de grâces ;
6ème chakra frontal. Couleur indigo.
le Seigneur est avec vous.
5ème chakra laryngé. Couleur bleue.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes

4ème chakra du plexus solaire. Couleur verte.
et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

3ème chakra du nombril. Couleur jaune.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres

pécheurs,
2ème chakra sexuel. Couleur orange.
maintenant et à l’heure de notre mort.

(8) « Tu ne déroberas point. » Ce commandement s’élève contre le fait de prendre quoique se soit
Les 8 Béatitudes et les 7 chakras
Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à

eux.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

Heureux les affligés, car ils seront consolés.
ème
2 chakra sexuel. Couleur orange.
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront

rassasiés.
ème
3 chakra ombilical. Couleur
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
ème
4 chakra cardiaque (cœur pur) ou du plexus solaire. Couleur
verte.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
ème
5 chakra laryngé (parole de paix). Couleur bleu.
Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des

Cieux est à eux.
ème
6 chakra frontal. Couleur indigo.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et

si l’on vous calomnie de toutes manières à cause de moi. Soyez
dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande
dans les cieux.

ème
7 chakra coronal. Couleur violette.
***
LES 7 DERNIÈRES PAROLES DE JÉSUS-CHRIST

SUR LA CROIX
1. « Lorsqu'ils furent arrivés au lieu appelé Crâne, ils le

crucifièrent (...) et Jésus disait : « Père, pardonne-leur car ils ne

savent pas ce qu'ils font » (Évangile selon Luc)
Correspondance avec le premier chakra racine.
Couleur rouge.
2. « Ils le crucifièrent ainsi que deux malfaiteurs, l’un à sa droite

et l'autre à sa gauche… L’un des malfaiteurs suspendus à la croix
l’injuriait : « N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous
aussi ». Mais l’autre, le reprenant, déclare : « Tu n’as même pas la
crainte de Dieu, alors que tu subis la même peine ! Pour nous,
c’est justice, nous payons nos actes, mais lui n’a rien fait de mal ».
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi, lorsque tu viendras avec
ton royaume ». Et Jésus lui dit : « En vérité, je te le dis,
aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ». (Évangile
selon Luc)
Correspondance avec le deuxième chakra sexuel. Couleur orange
3. « Jésus, voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il
aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au
disciple : « Voici ta mère ». Dès cette heure-là, le disciple
l’accueillit chez lui ». (Évangile selon Jean)
Correspondance avec le troisième chakra du nombril. Couleur
jaune.
4. « À partir de la 6ème heure, l’obscurité se fit sur toute la terre. Et
vers la 9ème heure Jésus clama en un grand cri : « Eli, Eli, lema
sabachtani ? » C’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné ? » (Évangiles selon Marc et Matthieu)
Correspondance avec le quatrième chakra du plexus solaire.
Couleur verte.
5. «... après quoi, sachant que désormais tout était achevé, pour
que l’Écriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit : « J’ai soif ».
(Évangile selon jean).
Correspondance avec le cinquième chakra laryngé. Couleur bleue.

6. « Un vase était là rempli de vinaigre. On mit autour d’une
branche d’hysope une éponge imbibée de vinaigre et on
l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre Jésus dit :
« Tout est accompli » et, inclinant la tête, il remit l'esprit ».
(Évangile selon Jean).
Correspondance avec le sixième chakra frontal. Couleur indigo.
7. « C’était environ la 6ème heure, quand le soleil s’éclipsant,
l’obscurité se fit sur la terre entière, jusqu’à la 9ème heure ; et,
jetant un grand cri, Jésus dit : « Père, entre tes mains je remets
mon esprit ». Ayant dit cela il expira. (Évangile selon Luc)
Correspondance avec le septième chakra coronal. Couleur violette.
***
Alors le bois de la Croix devient Arbre de vie !

Quand nos 7 chakras « s’accompliront » notre « épine » dorsale

deviendra Arbre de vie.
L'APOCALYPSE
LES 7 LETTRES AUX 7 ÉGLISES ET LES 7

CHAKRAS
1 ÉPHÈSE
« Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse : Voici ce que dit celui qui

tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au
milieu des sept chandeliers d’or : Je connais tes œuvres, ton
travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les
méchants ; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le
sont pas, et que tu les as trouvés menteurs ; que tu as de la
persévérance, que tu as souffert à cause de mon nom, et que tu ne
t’es point lassé. Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as
abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es
tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je
viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu
ne te repentes. Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les œuvres des
Nicolaïtes, œuvres que je hais aussi. Que celui qui a des oreilles
entende ce que l’Esprit dit aux Églises : À celui qui vaincra je
donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de
Dieu ».
Correspondance avec le premier chackra Racine (coccyx).

Élément Terre. Mulhadara : 4 pétales. Planète Lune. Sa note de
musique est le DO. Couleur Rouge.
Premier don du Saint-Esprit : la crainte d’offenser Dieu.

2 SMYRNE
« Écris à l’ange de l’Église de Smyrne : Voici ce que disent le

premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la
vie : Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien que tu sois riche,
et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont
pas, mais qui sont une synagogue de Satan. Ne crains pas ce que
tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en
prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation
de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la
couronne de vie. Que celui qui a des oreilles entende ce que
l’Esprit dit aux Églises : Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir la
seconde mort ».
2ème chakra sexuel. Élément Eau. Svadhishthana : 6 pétales. Note :

Ré. Couleur orange. Planète Mars.
Deuxième don du Saint-Esprit : la Piété.
3 PERGAME
« Écris à l’ange de l’Église de Pergame : Voici ce que dit celui qui

a l’épée aiguë, à deux tranchants (la moelle épinière avec Ida et
Pingala, le yin et le yang, les 2 énergies opposées et
complémentaires, la dualité nécessaire à toute vie) : Je sais où tu
demeures, je sais que là est le trône de Satan. Tu retiens mon nom,
et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours d’Antipas, mon témoin
fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa demeure.
Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens
attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre
une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils
mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se
livrassent à l’impudicité. De même, toi aussi, tu as des gens
attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes. Repens-toi
donc ; sinon, je viendrai à toi bientôt, et je les combattrai avec

l’épée de ma bouche. Que celui qui a des oreilles entende ce que
l’Esprit dit aux Églises : à celui qui vaincra je donnerai de la
manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce
caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce
n’est celui qui le reçoit ».
3ème chakra ombilical. Élément du Feu. Manipura : 10 pétales.

Note : Mi. Couleur jaune. Planète Mercure.
Troisième don du Saint-Esprit : la Science.

4 THYATIRE
« Écris à l’ange de l’Église de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de

Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les
pieds sont semblables à de l’airain ardent : Je connais tes œuvres,
ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières
œuvres plus nombreuses que les premières. Mais ce que j’ai contre
toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse,
enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu’ils se livrent à
l’impudicité et qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles. Je
lui ai donné du temps, afin qu’elle se repentît, et elle ne veut pas
se repentir de son impudicité. Voici, je vais la jeter sur un lit, et
envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère
avec elle, à moins qu’ils ne se repentent de leurs œuvres. Je ferai
mourir de mort ses enfants ; et toutes les Églises connaîtront que
je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à
chacun selon vos œuvres. À vous, à tous les autres de Thyatire,
qui ne reçoivent pas cette doctrine, et qui n’ont pas connu les
profondeurs de Satan, comme ils les appellent, je vous dis : Je ne
mets pas sur vous d’autre fardeau ; seulement, ce que vous avez,
retenez-le jusqu’à ce que je vienne. À celui qui vaincra, et qui
gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les
nations (les 7 chakras). Il les paîtra avec une verge de fer (la
kundalini qui épouse les 7 roues de vie), comme on brise les vases
d’argile, ainsi que moi-même j’en ai reçu le pouvoir de mon Père.
Et je lui donnerai l’étoile du matin. Que celui qui a des oreilles
entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! »
4ème chakra cardiaque. Anahata : 12 pétales.

Élément : Air. Couleur verte. Planète Jupiter.
Note : Fa.
Quatrième don du Saint-Esprit : la Force « Arcane 11 du tarot ».
5 SARDES
« Écris à l’ange de l’Église de Sardes : Voici ce que dit celui qui a

les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres.
Je sais que tu passes pour être vivant, et tu es mort. Sois vigilant,
et affermis le reste qui est près de mourir ; car je n’ai pas trouvé
tes œuvres parfaites devant mon Dieu. Rappelle-toi donc comment
tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je
viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je

viendrai sur toi. Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui
n’ont pas souillé leurs vêtements (leur aura) ; ils marcheront
avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes. Celui
qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs (Al-chimie :
chimie de Dieu) ; je n’effacerai point son nom du livre de vie, et
je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux
Églises ! »
5ème chakra laryngé. Vishuddha : 16 pétales.

Élément Éther. Couleur bleue. Planète Vénus. Note : Sol.
Cinquième don du Saint-Esprit : le Conseil.

6 PHILADELPHIE
« Écris à l’ange de l’Église de Philadelphie : Voici ce que dit le

Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre
(ouverture des chakras), et personne ne fermera (protection
énergétique), celui qui ferme, et personne n’ouvrira : Je connais
tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as
gardé ma parole (chakra du Verbe), et que tu n’as pas renié mon
nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte (ouverture du chakra
de la Parole), que personne ne peut fermer. Voici, je te donne ceux
de la synagogue de Satan, qui se disent Juifs et ne le sont pas,
mais qui mentent ; voici, je les ferai venir, se prosterner à tes
pieds, et connaître que je t’ai aimé. Parce que tu as gardé la parole
de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la
tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les
habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que
personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui
une colonne dans le temple de mon Dieu (apocalypse des 7
chakras et nouvelle naissance avec un nouveau nom correspondant
à la nouvelle conscience christifiée), et il n’en sortira plus ;
j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon

Dieu, de la nouvelle Jérusalem (le corps devient Jérusalem car le
christien a vaincu sa Babylone intérieure) qui descend du ciel
d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. Que celui qui a
des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! »
6ème chakra frontal. Ajna : 2 pétales. Planète Saturne. Note : La.

Couleur Indigo.
Sixième don du Saint-Esprit : l’Intelligence.
7 LAODICÉE
« Écris à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen,

le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de
Dieu : Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni chaud.
Puisses-tu être froid ou chaud ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que
tu n’es ni froid ni chaud, je te vomirai de ma bouche. Parce que tu

dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et
parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre,
aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par
le feu (alchimie intérieure), afin que tu deviennes riche, et des
vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité
ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu
voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc
du zèle, et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte, et je frappe
(l’énergie christique frappe à la porte du chakra coronal). Si
quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je
souperai avec lui, et lui avec moi (le mariage mystique). Celui
qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi
j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui
qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises ! »
7ème chakra coronal. Sahasrara : 1 000 pétales.

Planète du Soleil « Arcane 19 du tarot ». Note : Si. Couleur
violette.
Septième don du Saint-Esprit : la Sagesse.

Propriétés du nombre 7
Symbolisme
• Le nombre 7, selon Ambroise, correspond à l'Ancien
Testament mais il le voit aussi comme le nombre représentant
la virginité. Thibaut De Langres lui accorde aussi cet attribut
parce qu'il est le seul des neuf premiers nombres qui
n'engendre pas et le seul qui ne soit pas engendré. Il est
considéré comme vierge et représentatif de l'Esprit-Saint
auxquels sont attribuées les mêmes propriétés.
• Le sept indique le sens d'un changement après un cycle
accompli et d'un renouvellement positif.
• Nombre parfait et symbole de l'abondance divine, il est aussi

selon la Bible le nombre du châtiment, de la purification et de
la pénitence. Il est aussi attribué à Satan qui s'efforce de
copier Dieu se faisant le singe de Dieu. Ainsi la bête infernale
de l'Apocalypse (Apocalypse 13,1) a sept têtes.
• C'est le nombre de l'homme parfait, complet et parfaitement
réalisé en tant que somme du quatre féminin (yin) et du trois
masculin (yang).
• Symbole de la totalité de l'Univers créé - 3 le ciel + 4 la terre
- il exprime la création au sein de laquelle l'homme évolue.
• Saint Augustin voit le sept comme la perfection de la
Plénitude. Il en faisait aussi le nombre de la créature,
considérant non la vie de celle-ci mais son devenir,
l'évolution.
• Symbole de l'infini nombré dans son retour au principe, celui
du serpent qui se mord la queue. Il serait aussi le chiffre de
l'accomplissement dans l'espace-temps.
• C'est le nombre de l'initiation, c'est-à-dire l'union du
manifesté avec l'infini.
• Symbole de vie éternelle chez les Égyptiens : il symbolise un
cycle complet, une perfection dynamique.
• Il est le symbole de l'union des contraires, de la résolution du
dualisme, donc comme symbole d'unicité et de perfection. Il
est aussi la marque du maître de la parole.
• Le sept symbolise la croix avec ses six directions plus le
centre - étendues indéfinies se dirigeant vers le haut, le bas, la
droite, la gauche, en avant et en arrière.
• Le dé symbolise le sept : le dé lui-même, 1, ayant 6 faces.
Bible
• Les sept démons qui sont sortis de Marie de Magdala. (Luc
8,2)
• Les sept demandes dans la prière du Notre-Père.
• Les sept paroles de Jésus prononcées sur la croix :
• Mon Père, mon Père, pourquoi m'avez-vous
abandonné ? (Mt 27,46)
• Tu seras aujourd'hui avec moi dans le paradis. (Lc
23,43)
• Père, je remets mon âme entre tes mains. (Lc 23,46)
• Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. (Lc
23,34)
• Mère, voilà ton fils, (à Jean) : Voilà ta mère. (Jn 19,26)
• J'ai soif. (Jn 19,28)
• Tout est accompli. (Jn 19,30)
• Le démon chassé ramène avec lui sept autres plus forts que
lui.
• Les sept diacres de l'Église primitive : Étienne, Philippe,
Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas. (Act 6,5)
• Le nombre sept revient souvent dans l'Apocalypse : les sept
candélabres d'or (Ap 1,12-20), le mystère des sept étoiles (Ap
1,16-20), les sept sceaux (Ap 7 et 8), les sept lettres adressées
aux sept églises (Ap 2 et 3), les sept trompettes (Ap 8,6 et
11,15), les sept tonnerres (Ap 10,3-4), les sept rois (Ap 17,9),
les sept têtes de la Bête (Ap 13,1), les sept fléaux des sept
coupes (Ap 15,5), etc.
• Les sept dons de l'Esprit de Yahvé : Sagesse, Intelligence,
Conseil, Force, Science, Piété, Crainte de Dieu. (Is 11,2-3)
• La lumière des sept jours. (Is 30,26)
• L'Écclésiastique, chapitre 17 verset 5, énumère 7 sens chez
l'homme qui sont, en plus des cinq sens connus, ceux de
l'intelligence et de la parole (Si 17,5). Ce verset n'apparaît pas
dans la Bible de Jérusalem. On le retrouve cependant dans
quelques manuscrits grecs.

• En Mt 25,35-36, Jésus énumère six actions charitables qui
seront prises en compte lors du Jugement dernier pour le salut
de l'homme : visiter les malades, désaltérer les assoiffés,
nourrir les affamés, racheter les captifs ou visiter les
prisonniers, vêtir ceux qui sont nus et accueillir les étrangers.
Mais au XIIIe siècle, on découvre dans les écrits de Lactance
une septième œuvre de miséricorde : ensevelir les morts.
Celle-ci fut ratifiée en 1220 par la collection canonique de
Raymond de Penafort.
• Le cadeau de l'insensé ne te sert à rien car ses yeux sont
avides de recevoir le septuple. (Si 20,14)
• Le festin de noces de Salomon dura sept jours.
• Dans les psaumes il est écrit : "Sept fois par jour, je te loue
pour tes justes jugements" (Ps 119,164) et encore "Les
paroles du Seigneur sont sincères, argent natif, qui sort de
terre sept fois épuré" (Ps 12,7). Le psalmiste parle aussi des
sept clameurs de Dieu qui se manifestent dans les
phénomènes célestes.
• Les sept psaumes de pénitence.
• Le Lévitique prescrit une pénitence de sept ans pour chaque
péché.
• Nombre de fois qu'un lépreux est arrosé du sang d'un
passereau.
• Nombre de jours pendant lesquels quelqu'un était impur s'il
touchait un cadavre.
• Le deuil chez le peuple d'Israël durait sept jours. (Gn 50,10 ;
Jdt 16,24 ; Si 22,12)
• L'infidélité reçoit un septuple châtiment.
• On immole généralement sept animaux de la même espèce.
(Lv 23,18 ; Nb 23,1 et 28,11 ; Job 42,8)
• Les aspersions se répètent sept fois. (Lv 4,6 ; Nb 19,4)

• Les sept lampes et les sept becs sur le lampadaire tout en or,
de la vision de Zacharie. (Za 4,2)
• Zacharie parle des sept yeux de Dieu qui surveillent tous les
peuples de la terre. (Za 4,10)
• Les sept marches de l'escalier du porche méridional du
temple d'Ézéchiel. (Ez 40, 26)
• Le chandelier à sept branches des Hébreux.
• Balaam dressa sept autels. (Nb 23,4)
• Il y a sept patriarches : Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron,
Joseph et David.
• Sept nations qui avaient la terre de promission furent
exterminées devant Israël. (Dt 7,1)
• Il y a sept semaines entre Pâques et la Pentecôte. (Lv 23,15)
• La fête de Pâque des juifs durait sept jours.
• Il y a sept jours de fête des Tabernacles. (Lv 23,34)
• La fête de la Dédicace du temple de Salomon succédait
immédiatement à celle des Tabernacles et durait sept jours.
• Les sept prêtres portant sept trompettes, lors de la prise de
Jéricho, doivent, le septième jour, faire sept fois le tour de la
ville. (Jos 6,11-16)
• Les sept maris qu'eut Sarra, fille de Ragouël, avant d'épouser
Tobie. Ces époux précédents avaient été tués le premier soir
de la nuit de noce par le démon Asmodée. Tobie, grâce à un
encens, en réchappa. (Tb 7,10-11)
• Le règne de David à Hébron dura sept années. (1 R 2,11)
• Les amis de Job restèrent près de lui durant sept jours et sept
nuits pour le consoler.
• La construction du Temple bâti par Salomon dura sept ans -
de la quatrième année à la onzième année de son règne. Il

comportait trois parvis et sept enceintes. (1 R 6,38)
• Par sept fois, Élisée s'étendit sur l'enfant, qu'il ramena à la
vie. (2 R 4,35)
• Le lépreux Naamân plonge sept fois dans le Jourdain et se
lève guéri. (2 R 5,14)
• Le juste tombe sept fois et se relève pardonné. (Pr 24,16)
• Le Seigneur prescrivit de manger pendant sept jours des pains
sans levain. (Ex 12,15)
• Il faut sept jours pour la consécration d'Aaron et de ses fils, et
de l'autel. (Ex 29,35-37)
• Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années ; mais la
septième il sortira libre sans rien payer. Les esclaves étaient
libérés la septième année qui correspondait à l'Année du
Sabbat appelée aussi Année de Dispense. (Ex 21,2)
• L'année juive débutait dans l'allégresse à la nouvelle Lune du
septième mois, le jour des Trompettes.
• Pendant six années, tu ensemenceras la terre, et tu en
recueilleras le produit. Mais le septième, tu la laisseras
reposer en jachère. (Ex 23,10-11)
• Les sept vaches grasses et maigres, ainsi que les sept épis
pleins et vides, vus en songe par le Pharaon et interprétés par
Joseph comme étant sept années d'abondance et sept années
de disette. (Gn 41,17)
• Jacob servit sept ans pour Rachel. (Gn 29,20)
• Caïn serait vengé sept fois si quelqu'un le tuait. (Gn 4,15)
• Joseph demeura en prison sept ans lorsqu'il fut faussement
accusé d'avoir couché avec la femme de son maître.
• Les sept brebis données en présent à Abimelech par
Abraham. (Gn 21,28)
• Les sept couples de chaque espèce de bétail qui entrèrent

dans l'arche de Noé et qui furent sauvés du déluge. (Gn 7,2)
• Le septième jour, le sabbat, Dieu chôma. (Gn 2,2)
Général
• Jésus serait tombé sur le chemin de la croix sept fois, selon
les visions d'Anne-Catherine Emmerick.
• Les sept blessures infligées à Jésus-Christ après son
arrestation, sur le chemin menant au calvaire et sur la croix :
la flagellation, la couronne d'épine sur la tête, un coup de
lance dans son flanc, les blessures provoquées par les clous
(aux 2 mains et aux 2 pieds).
• Les sept vertus. Trois théologales : foi, espérance, amour ou
charité. Quatre cardinales : force, justice, prudence et
tempérance.
• Les sept sacrements de l'Église catholique romaine :
Baptême, Confirmation, Eucharistie, Pénitence, Onction des
malades, Ordre, Mariage.
• Le nombre sept est caractéristique de la Vierge Marie : les
sept mystères du chapelet commémorant les douleurs de la
Vierge Marie ; on représente la Vierge avec une couronne au
cœur de sept roses et aussi sept poignards piqués sur son
cœur, d'où l'appellation Notre-Dame des Sept Douleurs dont
3 d'un côté et 4 de l'autre ; les sept fêtes de la Vierge Marie
célébrées dans l'Église catholique - la purification,
l'annonciation, la visitation, l'Assomption, la nativité, la
présentation de la Vierge et l'immaculée conception.
• Les sept Archanges qui se tiennent continuellement devant
Dieu : Gabriel, Michel ou Michaël, Uriel, Raphaël, Chamuel
ou Samael ou Sealtiel, Japhiel ou Orifiel ou Jéhudiel, Zadkiel
ou Zachariel ou Barachiel. Chacun est soumis à la garde d'un
des sept sacrements de l'Église : l'Eucharistie est assignée à
Saint Michel, le Baptême à Saint Gabriel, la Confirmation à

Saint Uriel, la Pénitence à Saint Jéhudiel, l'Extrême-Onction
à Saint Raphaël, l'Ordre à Saint Sealtiel et le Mariage à Saint
Barachiel.
• Les sept péchés capitaux, correspondant aux sept désirs
matériels : l'orgueil, l'avarice, l'impureté, l'envie, la
gourmandise, la colère et la paresse.
• Dans la langue hébraïque, le mot qui signifie sept signifie en
même temps « faire serment ».
• L'homme comparativement à un arbre est pourvu de sept
racines - nombre de forces terrestres qui l'alimentent - et de
sept branches - dans l'éther.
• Chacune des quatre périodes lunaires dure sept jours.
• Les sept chakras - appelés roues, Lotus ou centres subtils -
selon les hindouistes :
1. coccygien interne : Muladhara
2. sacré : Swadhistana
3. solaire : Manipura
4. cardiaque : Anahata
5. laryngé : Vishuddha
6. frontal : Ajna
7. coronal : Sahasrara
• L'homme est composé de sept corps : physique, éthérique ou
vital, émotionnel ou astral, causal, mental, corps de vitalité
divine ou bouddhique, et le corps d'esprit divin ou atmique.
• Le corps éthérique de l'homme n'est totalement développé et
installé que vers l'âge de sept ans.
• Les sept couleurs symboliques du Tarot.
• Les sept piliers de la Sagesse.
• Un des douze travaux d'Hercule consista à couper d'un seul
coup les sept têtes de l'hydre de Lerne.
• Les sept étoiles visibles à l'œil nu de la Grande Ourse et de la

Petite Ourse.
• Les alchimistes distinguaient sept métaux dérivés d'un
principe unique, formés sous l'influence des planètes,
auxquels sont attribuées une divinité et une couleur
fondamentale : or, argent, mercure, étain, fer, cuivre et plomb.
• Les sept notes fondamentales, ou modulations, de la gamme
musicale.
• Les sept couleurs de l'arc-en-ciel, spectre du visible
seulement.
• Un homme ne peut posséder plus de sept lignes transversales
sur son front.
• Les sept monuments historiques ou merveilles du monde :
1. les Pyramides d'Égypte
2. le phare d'Alexandrie
3. les Jardins suspendus de Babylone
4. la Statue de Jupiter Olympien
5. le Temple de Diane à Éphèse
6. le Colosse de Rhodes
7. le Tombeau de Mausole
• Les sept types de caractères de l'astrologie traditionnelle.
• Les sept cieux de Zoroastre.
• Les sept bœufs tirant le char du soleil dans les légendes
nordiques.
• Le solstice d'été a lieu quand le soleil passe dans le 7ème signe
zodiacal, le solstice d'hiver quand il a parcouru sept signes à
partir de ce dernier. Il y a sept signes d'un équinoxe à l'autre.
Ce qui recouvre la totalité du cycle solaire.
• Il y a sept mois de l'année dont le nom a plus de sept lettres :
janvier, février, juillet, septembre, octobre, novembre et
décembre.
• Le septénaire règle la vie de l'homme : après 7 mois de

gestation le fœtus est viable. Sept marque les périodes de la
vie : première enfance jusqu'à 7 ans qui est l'âge de raison ; à
7 x 2 ans, fin de l'enfance ; à 7 x 3 ans, majorité, fin de
l'adolescence ; à 7 x 4 ans, jeunesse ; à 7 x 5 ans, âge adulte ;
à 7 x 6 ans, maturité suivie par le déclin des forces. Il est
aussi la durée même du cycle humain : tous les sept ans,
l'homme se régénère entièrement.
• Le sept régit le rythme de développement de la femme : à 7
mois, apparition des dents de lait qui seront perdues à 7 ans ;
à 7 x 2 ans, apparition de la menstruation et à 7 x 7 ans c'est
la ménopause.
• Parmi tous les nombres premiers, sept est le premier nombre
à ne pas s'inscrire dans le cercle euclidien - l'heptagone ne
peut être construit dans un cercle de 360 degrés comme le
triangle ou le pentagone.
• Le nombre 7 possède certaines particularités curieuses. Par
exemple 1 divisé par 7 donne une fraction périodique simple
de six chiffres :
0.142857142857142857…
et cette période multipliée successivement par 2, 3, 4, 5, 6, donne
des produits où l'on trouve les mêmes chiffres dans le même
ordre :
142857 x 2 = 285714
142857 x 3 = 428571
142857 x 4 = 571428
142857 x 5 = 714285
142857 x 6 = 857142
• Les sept os composant le tarse du squelette humain et les sept

orifices de la tête de l'homme.
• Il existe sept gaz rares.
• Anniversaire de mariage : noces de cuivre ou laine.

Occurrence
• Le nombre 7 est employé 507 fois dans la Bible.
• Les nombres 21 et 18000 sont employés 7 fois dans la Bible.
• Parmi les 365 nombres différents retrouvés dans la Bible, 7
seulement ne sont utilisés que dans le Nouveau Testament. Il
s'agit des nombres 46, 84, 144, 276, 1260, 144000 et
200000000.
• Dans l'évangile de Saint Jean, le mot semaine revient 7 fois ;
il y a les 7 mentions du Christ « Je Suis ».
• Il y a sept béatitudes qui sont proclamées dans l'Apocalypse :
1,3 ; 14,13 ; 16,15 ; 19,9 ; 20,6 ; 22,7 ; 22,14 ;
• Dans l'évangile de Saint Jean, le récit de la guérison de
l'aveugle-né contient sept fois l'expression « ouvrir les
yeux », la septième fois avec l'adjectif « tout entier ». Le récit
du lavement des pieds contient sept fois le verbe laver.
Marthe est nommée sept fois par son nom dans le récit de la
résurrection de Lazare. Thomas est nommé sept fois.
Le mystère du cordon d’argent
« Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta

jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années
s’approchent où tu diras : Je n’y prends point de plaisir ; avant que
s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que
les nuages reviennent après la pluie, temps où les gardiens de la
maison tremblent, où les hommes forts se courbent, où celles qui
moulent s’arrêtent parce qu’elles sont diminuées, où ceux qui
regardent par les fenêtres sont obscurcis, où les deux battants de la
porte se ferment sur la rue quand s’abaisse le bruit de la meule, où
l’on se lève au chant de l’oiseau, où s’affaiblissent toutes les filles
du chant, où l’on redoute ce qui est élevé, où l’on a des terreurs en
chemin, où l’amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante, et
où la câpre n’a plus d’effet, car l’homme s’en va vers sa demeure
éternelle, et les pleureurs parcourent les rues ; avant que le cordon
d’argent se détache, que le vase d’or se brise, que le seau se rompe
sur la source, et que la roue se casse sur la citerne ; avant que la

poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit
retourne à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, dit l’Écclésiaste,
tout est vanité ». (L’Écclésiaste 12:1-8).
La répétition de plusieurs textes sur les chakras et les corps

subtils est voulue, car ils se complètent.
L’être humain n’est pas constitué que d’un corps physique ; il est
entouré de six autres corps aux
énergies plus subtiles au fur et à mesure qu’on s’en éloigne.
Le corps physique
Il est un microcosme à l’image de l’univers. Il nous permet

d’expérimenter la loi universelle du karma, la loi de CAUSE à
EFFET. Grâce à ce merveilleux outil, nous pouvons prendre
conscience de nos écarts qui retardent notre évolution. Ces écarts
se manifestent par des sensations, des épreuves, puis finalement
par des maladies s’ils ne sont pas corrigés.
Le corps physique est relié au chakra Muladhara ou chakra racine.

Les trois sous plans du corps dense correspondent à : 1. Solides
(os) ; 2. Liquides (sang) ; 3. Gaz (respiration).
Le corps éthérique
Il est le plus dense des corps subtils ; il est appelé corps vital ou
double éthérique. Le corps physique est bâti grâce à ce double
éthérique qui donne forme aux énergies des autres plans lors de la
réincarnation. Il vitalise le corps physique par l’énergie du prana.
Ce corps a été mis en évidence par le procédé photographique de
Kirlian. C’est dans ce corps que circule le prana, ou énergie
vitale (appelée chi en Chine et ki au Japon, et à la circulation de
laquelle visent directement des disciplines comme le qi gong, le

tai-chi-chuan, pour ne citer que les plus diffusées en Occident), à
travers des méridiens énergétiques (sur lesquels agissent les
aiguilles d’acupuncture) appelés en Inde les nadis. Dès que le flux
de l’énergie vitale circulant dans le corps éthérique est entravé, un
blocage se répercute immédiatement sur le corps physique, sous
forme de douleur ou de symptôme de « mal-a-dit ».
L’homéopathie, le magnétisme, l’acupuncture agissent sur ce plan.
Il est relié au chakra Swadhistana ou chakra sacré. La rate est
reliée au corps éthérique.
Il y a quatre couches éthériques :
1. Éther chimique (assimilation) ;
2. Éther vital (reproduction) ;
3. Éther lumière (sens) ;
4. Éther réflecteur (mémoire).
LA MATIÈRE SUIT L’ÉNERGIE : autrement dit, le corps ne

souffre que des dysfonctionnements qui se forment dans le corps
éthérique. Résoudre les problèmes du corps éthérique résoudrait
les maux physiques.
I. Les quatre éthers du corps éthérique : le corps éthérique,

associé à tous les rythmes vitaux, est à la base, par exemple, du
rythme de la circulation sanguine et de la respiration, par
l’intermédiaire des éthers de lumière et de son (ou chimique),
lesquels agissent principalement dans la zone de la poitrine. Les
éthers de chaleur et de lumière pénètrent par le chakra coronal (au-
dessus de la tête), alors que les éthers, chimique et de vie,
pénètrent par les pieds. Cette circulation éthérique est à l’origine
de la direction du courant sanguin dans l’organisme. Le colérique
a une dominante d’éther de chaleur, le sanguin ou nerveux a une
dominante d’éther de lumière, le flegmatique a une dominante
d’éther chimique, et le mélancolique a une dominante d’éther
de vie.
II. Le corps éthérique selon Max Heindel : Max Heindel

enseignait que la force vitale du soleil est absorbée par le corps à
travers la partie éthérique de la rate, ou elle devient rose pâle, et se
répand ensuite le long des nerfs à travers tout le corps physique. Il
fit lui aussi référence aux quatre éthers constituant le corps
éthérique : L’éther chimique (permettant l’assimilation de la
nourriture et la croissance). Cette première couche éthérique est
très proche du corps physique, elle pénètre les cellules par les
atomes. Cet éther s’occupe de gérer nos fonctions d’élimination
des déchets et c’est également lui qui contient la fonction de
désintégration de la forme. L’éther vital (pour la reproduction). Il
gère nos fonctions reproductrices et la vitalisation de nos
cellules. Son siège se situe dans la rate. Le corps vital fait pénétrer
l’éther vital de la planète, mais aussi du soleil (prana planétaire et
solaire) : son rôle est très important, car il passe son temps à
réparer les dégâts infligés au corps physique par nos mauvaises
habitudes de vie, nos émotions destructrices, et nos pensées
nocives. C’est également cet éther qui nous fait croître et réparé
les cellules mortes. Le corps vital est négatif chez les hommes et
positif chez les femmes, ce qui leur permet une plus grande
résistance à la souffrance. Si le corps vital était libre de continuer
son entreprise de construction, nos corps n’arrêteraient pas de
grandir. C’est l’action du corps astral émotionnel qui contrecarre
cet effet. Le sang est l’expression dense de l’éther vital : il
est donc normal que la rate (l’organe principal de fabrication du
sang) soit l’organe qui soit rattaché au corps vital. Entretenir sa
rate de façon saine élimine à quatre-vingts pour cent les problèmes
de santé. La rate est le seul organe qui a sa vie propre sur le plan
éthérique, c’est-à-dire que nous avons cet organe en double ; c’est
pourquoi nous pouvons continuer à vivre sans rate, car, bien que
retirée du corps dense, elle continue à faire son travail sur le plan
vital et donc à assimiler le prana planétaire et solaire dans le
corps.
L’éther lumière : action sur le système nerveux et sur les muscles.

L’éther réflecteur : fonction de mémorisation.
***
Le corps physique est construit dans la matrice du corps vital

pendant la vie intra-utérine, sa forme étant déterminée par les
lignes de force du corps vital. Pendant toute la durée de la vie, « le
corps vital construit et restaure la forme matérielle ». Le corps
vital de l’homme est négatif et celui de la femme est positif : le
fait que la femme « cède facilement à ses émotions est dû à la
polarité de son corps vital positif ». Il produit « un excès de sang,
et la force à agir sous l’effet d’une pression intérieure ».
** *
L’« atome-germe » du corps physique, situé dans le cœur pendant
la vie, n’en est retiré qu’à la mort. Le sang absorbe, par l’air
aspiré, le panorama de la vie de l’être et le grave sur l’atome-
germe et sur le corps vital. De la sorte, les annales de la vie
s’impriment d’une manière indélébile et sont enregistrées
fidèlement dans l’existence post mortem. Un « atome-germe » est
une unité d’énergie où sont stockés les résultats des expériences
éprouvées. Cet « atome » reste stable de vie en vie, car il a fait
partie de tous les corps physiques que l’âme a habités et dont elle
s’est servie. Il est extrait du corps physique à l’instant de la mort,
et il entre de nouveau en activité au moment où l’âme se
réincarne. Il sert alors de noyau au nouveau corps utilisé par l’âme
(ce qui légitime l’expression « atome-germe »). Pendant la vie
terrestre, il est situé près de la pointe du ventricule gauche du
cœur, et, au moment de la mort, « il remonte jusqu’au cerveau par
le nerf pneumogastrique ». « Il abandonne le corps physique, en
même temps que les véhicules supérieurs, en passant par les
sutures des pariétaux et de l’occipital » (Max Heindel). Une fois
extériorisé, l’être prend alors conscience des images enregistrées
au pôle négatif de l’éther réflecteur de son corps vital, siège de la
mémoire subconsciente, et l’ensemble de sa vie passe devant lui
comme un panorama. Les événements se présentent en sens

inverse : âge mûr, adolescence, enfance. L’âme du défunt voit
passer sa vie comme dans un éclair.
À ce moment, le CORDON D’ARGENT n’est pas brisé, sans

quoi ce serait la mort assurée.
Le CORDON D’ARGENT, cité dans le passage de l’Écclésiaste,

est le lien subtil qui rattache le corps physique au corps éthérique,
un peu comme le cordon ombilical rattache le fœtus au placenta.
C’est grâce au corps éthérique que le corps physique possède la

vie et la sensibilité. Il est lié à lui par ce cordon d’argent. Quand le
CORDON D’ARGENT se rompt, la mort est définitive. Le
CORDON D’ARGENT est triplement constitué.
Une partie serait faite d’éther et relierait le corps physique depuis

le ventricule gauche du cœur au corps vital au niveau du plexus
solaire, une seconde partie serait faite de substance astrale et
relierait le corps vital depuis le plexus solaire au corps astral au
niveau du foie, tandis que la troisième composante serait
composée de substance mentale et relierait le corps astral depuis le
foie au corps mental au niveau du sinus frontal. La rupture du
cordon d’argent arrêterait le cœur. En cas de rappel à la vie, cela
serait le signe que le cordon d’argent n’était pas rompu. En outre,
les trois parties du cordon d’argent seraient renouvelées à chaque
incarnation.
Le corps astral ou émotionnel
Après le corps éthérique se trouve le corps émotionnel, ou corps

astral, ou corps des désirs. Les émotions et les désirs de l’être se
reflètent dans ce corps, provoquant des variations de couleurs
intenses. Ce phénomène appelé aura est visible par les
clairvoyants. C’est par ce corps que nous ressentons notre
environnement. Une émotion positive générera presque
instantanément une sensation de bien-être dans le corps, alors
qu’une émotion négative, surtout si elle est refoulée et répétée,
sera génératrice de trouble physique, voire, si elle n’est pas
évacuée, de maladie. Le corps émotionnel est relié au chakra
Manipura ou chakra solaire. Le foie est relié au corps astral.
***
Le corps mental
Une énergie beaucoup plus fine se situe après le corps astral ; il

s’agit du corps mental, qui est le siège du raisonnement. C’est
dans ce corps que prennent forme toutes les pensées émises par
une personne. Le corps mental révèle donc la manière dont
pense une personne. Une pensée a donc une consistance
énergétique, et, lorsqu’elle se répète et s’intensifie (par le biais du
processus de focalisation, c’est-à-dire la concentration de l’esprit
sur une image ou une idée), elle finit par se matérialiser. Il n’y a
qu’à voir, au niveau le plus banal, l’influence que peut avoir sur le
corps le fait de ne penser qu’à la maladie : très souvent, on finit
par réellement tomber malade. C’est pourquoi il est de la plus
grande importance d’apprendre à maîtriser ses pensées, dans la
mesure où elles déterminent notre devenir : l’homme devient
ce qu’il pense. Le corps mental est relié au chakra Anahata ou
chakra cardiaque.
***
Le corps causal
C’est dans ce plan que sont enregistrées les causes responsables de

notre existence. C’est à ce niveau qu’intervient la notion de karma.
La méditation agit au niveau de ce corps et nous permet de
comprendre l’origine de nos problèmes, de les purifier et de
changer radicalement notre vie. En effet, il ne sert à rien
d’arracher une mauvaise herbe si la racine est toujours présente.
La découverte de l’origine des problèmes karmiques fait remonter
au passé lointain de la personne (à l’une ou plusieurs de ses vies
antérieures) : en effet, le corps causal contient la mémoire de
l’ensemble des événements vécus au cours des incarnations

successives de l’individu. La notion de cause impliquant celle
d’effet, c’est dans le corps causal que se trouve l’origine de
certaines caractéristiques propres de la personne, ainsi que de
certains troubles profonds (physiques et psychiques) dont elle
pourrait souffrir. C’est à ce corps qu’est associée la notion de
karma (ou loi de cause à effet), loi selon laquelle tout acte
moralement qualifiable produit un fruit qui aura des répercussions
dans la vie future de la personne qui a commis cet acte. Certaines
maladies dites karmiques peuvent trouver leur origine dans ce
corps. Pour les guérir, il conviendra alors de faire un profond
travail sur soi (travail de pardon), pour effacer les conséquences
que des actes « mauvais » ont pu avoir sur notre vie présente. Le
corps causal est relié au chakra Vishuddha ou chakra laryngé.
***
Le corps divin
Ce plan aussi appelé plan supramental régit toutes

les interactions et toutes les actions de l’ensemble des
membres de tous les règnes du cosmos. Peu d’êtres humains
peuvent y accéder. Il est relié au chakra Ajna ou chakra frontal.
***
Le corps supradivin
Il s’agit du plan de Dieu. Une fois atteint ce plan ultime, nous

sommes en mesure de nous dégager du cycle des réincarnations
terrestres en obtenant le visa pour vivre sur de saintes planètes.
Il est relié au chakra Sahasrara ou chakra coronal.
***
Ces sept corps contiennent l’ensemble des informations

concernant une personne, aussi bien sur le plan physique (la
lecture d’aura permet par exemple de déceler des blocages
énergétiques, lesquels s’expriment le plus souvent par des
maladies), que sur les plans émotionnel, mental et spirituel.
L’image que l’on peut emprunter pour décrire les sept corps est
celle des poupées russes : le corps physique est la plus petite des
poupées, tandis que le corps « supradivin » est la plus grande.
L’aura représente la fiche de santé du corps subtil dont elle émane,
dans la mesure où elle reflète parfaitement son état et que c’est par
son intermédiaire que celui-ci peut se prêter à l’observation. Les
sept psaumes pénitentiaux agissent sur les sept corps et les sept
chakras.
Les sept chakras

Les chakras (chakra en sanscrit signifie « roue ») sont des centres

subtils se présentant en effet aux yeux du clairvoyant sous la
forme d’une roue tournant sur elle-même, dont la fonction est
d’assimiler l’énergie vitale (prana, chi ou ki) afin de la distribuer,
non seulement dans le corps physique, mais aussi dans tous les
autres corps subtils que nous venons d’étudier. Les chakras se

situent aux points d’intersection des méridiens d’énergie (nadis) :
aussi le nombre de chakras est-il très élevé. Voici la manière dont
Michel Coquet, dans l’introduction de son livre Les Çakras,
l’anatomie vitale de l’homme, présente ces centres d’énergie :
« Nous avons pris comme point de départ, à notre étude, la grande
loi cosmique qui veut que le corps physique soit l’exacte
reproduction de son archétype vital. Ce corps est constitué d’un
ensemble de fils d’énergie très finement entrecroisés. Lorsque
plusieurs de ces filaments d’énergie se croisent au même endroit,
cela crée un centre radiant de force concentrée que nous appelons
un centre psychique et que les Orientaux nomment çakra (roue) ou
padma (lotus) en raison du fait que, perçu par clairvoyance, un
centre, s’il est inactif, ressemble à une simple roue, et s’il est actif,
prend l’apparence d’une fleur de lotus épanouie et irradiante,
constituée de plusieurs pétales, ses couleurs n’étant que les
manifestations des taux de fréquence vibratoire de l’énergie des
pétales du centre ». Ce sont ces centres de force où l’énergie vitale
se concentre que les méthodes de soin énergétique (acupuncture,
magnétisme, shiatsu, etc.) viennent stimuler, afin de dénouer les
tensions justement liées au blocage du flux de l’énergie vitale
(prana, chi ou ki) à ces différents endroits du corps.
Les chakras sont les fleurs du chemin de la vie. Il ne faut pas que
nous les fanions par une mauvaise utilisation de l’énergie vitale. Il
ne faut pas que nous soyons entraînés par les brigands du mal et
attachés aux chaînes de nos actes passés (arcanes 10 de la Roue de
Fortune et 15 du Diable). Ne tombons pas dans les ravins du
cercle rouge, ne fréquentons pas les dangers de la forêt, les
ténèbres et les bêtes redoutables de nos passions ; ne suivons pas
ces bourreaux sans pitié qui nous emmènent dans le couloir étroit
aux sombres lumières. Ne nous noyons pas, grâce à l’autorité du
capitaine du vaisseau de l’esprit éveillé (arcane 7 du Chariot).
Pour entrer dans le courant de la délivrance, nous devons maîtriser
les cinq éléments de l’acupuncture par un comportement toujours
égal, et ainsi ne plus craindre les désordres intérieurs ni ne plus

vivre la souffrance des mondes infernaux des chakras ivres !
Alors, nous aurons un corps précieux, à la santé parfaite, puisqu’il
sera purifié des souillures, un corps paré des huit Béatitudes.
Grâce aux instructions des Évangiles, nous aurons transmuté la
douleur en bonheur, les sept vices en sept vertus, les roues
énergétiques déboussolées en étoiles filant vers le paradis intérieur
de la cathédrale de notre corps divinisé. Alors, notre chant sera
musique céleste et notre parole émettra le son primordial de
pureté. Notre âme et son jumeau, le corps, seront un inaltérable
diamant. Après avoir dompté nos passions, les pousses de la
réalisation se lèveront et la trinité « corps, âme et esprit » nous
donnera la récolte des fleurs et des fruits en abondance.
Tous les chakras ne sont pas dotés de la même importance,

certains étant plus importants que d’autres, dans la mesure où ils
se situent à des points où un nombre plus ou moins élevé de nadis
s’entrecroisent. Ainsi est-il possible de classer les chakras en deux
catégories : d’une part, il y a les chakras principaux et, d’autre
part, les chakras secondaires. Les premiers (correspondant à des
points d’intersection d’un grand nombre de méridiens d’énergie)
ayant une influence fondamentale aussi bien sur l’état de santé que
sur l’évolution spirituelle de l’individu, les seconds n’ayant
qu’une importance relative. Parmi les chakras principaux, sept
sont dotés d’une importance capitale pour la santé et le
développement de la personne, dans la mesure où ils président à
son évolution sur tous les plans (physique, vital, émotionnel,
sentimental, mental et spirituel). Ces sept chakras se situent le
long de la colonne vertébrale, ou plutôt de son équivalent subtil, à
savoir le méridien énergétique central (dont la densification
donne naissance à la moelle épinière, l’axe principal et
fondamental dans la constitution de la personne) auquel la
tradition indienne a donné le nom de Sushumna et le long duquel
s’élève l’énergie de la Kundalini. La Kundalini est une énergie
cosmique (c’est-à-dire reliant l’homme à l’Univers) située à la
base du premier chakra et encore en sommeil chez une personne

ordinaire, dont l’éveil permet la réintégration de la conscience
humaine à la conscience divine. Il convient cependant d’être très
prudent et de ne pas chercher à réveiller cette énergie à la légère :
car, chez une personne non préparée à ce type d’expérience, les
dommages causés pourraient être considérables. Ces sept chakras
se situent à des points où différents méridiens d’énergie (nadis)
s’entrecroisent vingt et une fois. Comme nous l’avons déjà dit, ces
sept chakras ont une incidence aussi bien sur l’état de santé et
l’évolution physique de la personne que sur son état de santé et
son évolution psychique. En effet, l’activation d’un centre à
la fois stimulera certaines parties du corps (et les fonctions vitales
qui leur sont associées) et engendrera, chez la personne en
question, un changement d’état de conscience (qui lui-même aura
des conséquences sur la personnalité et le caractère de cette
dernière). Ainsi, pour prendre un exemple, une personne souffrant
souvent de problèmes au foie aura de fortes chances d’avoir un
tempérament sujet à la colère. Une pratique thérapeutique
énergétique et un travail spirituel sur les émotions permettront de
dénouer les tensions physiques ressenties au niveau du foie et de
diminuer, puis de faire disparaître les douleurs physiques qui les
accompagnent, tout en permettant à la personne de se libérer de la
colère qui nuit à sa tranquillité d’esprit. Par conséquent, une action
sur un chakra aura une incidence aussi bien sur le physique de la
personne que sur son âme.
***
La Sainte-Trinité a offert des trésors de connaissance à des peuples

particuliers à travers l’histoire de l’humanité. Par exemple, elle a
offert aux Chinois le trésor de l’acupuncture et aux Indiens celui
des chakras. Voici les noms que la tradition indienne donne
aux sept chakras principaux :
– 1erchakra (chakra de base ou centre coccygien interne) :
Muladhara.
– 2ème chakra (chakra sacre) : Swadvhishthana.

– 3ème chakra (chakra solaire) : Manipura.
– 4ème chakra (chakra cardiaque) : Anahata.
– 5ème chakra (chakra larynge) : Vishuddha.
– 6ème chakra (chakra frontal) : Ajna.103
– 7ème chakra (chakra coronal) : Sahasrara.
Premier chakra
Muladhara chakra (chakra racine ou de base ou centre coccygien) :

les glandes qui correspondent à la densification de ce chakra sont
les surrénales. Physiquement, ce chakra préside au fonctionnement
et à la bonne santé des reins, de l’appareil urinaire et de l’axe
dorsal. Psychiquement, ce centre nous permet de vivre dans l’état
de conscience de dualité et, en tant que lieu où réside la Kundalini,
il est le chakra d’où provient la force vitale. Enfin, le corps qui lui
est associé est le corps physique, corps qu’il alimente et entretient.
Deuxième chakra
Swadvhishthana chakra (chakra sacré) : les glandes génitales.

Physiquement, ce chakra préside au fonctionnement et à la bonne
santé de l’appareil de reproduction. Psychiquement, ce centre nous
permet de vivre dans la vie physique et matérielle en entretenant
nos instincts animaux et en agissant sur eux. Enfin le corps qu’il
vitalise est le corps éthérique (corps vital).
Troisième chakra
Manipura chakra (chakra solaire) : la glande qui correspond à la

densification de ce chakra est le pancréas. Physiquement, ce
chakra préside au fonctionnement et à la bonne santé du foie, de la
vésicule biliaire, de l’estomac, de la rate et du système nerveux.
Psychiquement, ce chakra, en tant que centre des désirs et des

émotions, contrôle et entretient notre énergie émotionnelle et
alimente la volonté de dévotion. Enfin, le corps qu’il vitalise est le
corps émotionnel (corps astral).
Quatrième chakra
Anahata chakra (chakra cardiaque) : la glande qui correspond à la

densification de ce chakra est le thymus. Physiquement, ce chakra
préside au fonctionnement et à la bonne santé du cœur, du
système sanguin (système circulatoire) et du nerf vague.
Psychiquement, ce chakra est le centre de l’amour-sagesse et
engendre la conscience de l’action à travers le groupe. Enfin le
corps qu’il vitalise est le corps causal.
Cinquième chakra
Vishuddha chakra (chakra laryngé) : la glande qui correspond à la

densification de ce chakra est la glande thyroïde. Physiquement,
ce chakra préside au fonctionnement et à la bonne santé du
système respiratoire et de l’œsophage. Psychiquement, ce
chakra est le centre de l’intelligence rationnelle (intelligence
active), de la création à travers la parole et de la conscience de soi.
Enfin le corps qu’il vitalise est le corps mental.
Sixième chakra
Ajna chakra (chakra frontal) : la glande qui correspond à la

densification de ce chakra est la glande pituitaire, située à
l’intérieur du cerveau. Physiquement, ce chakra préside au
fonctionnement de la partie inférieure du cerveau, de l’œil gauche
et du système nerveux. Psychiquement, ce chakra est le centre de
la force d’âme, de la faculté d’intuition et de la clairvoyance. Il
correspond à ce que la tradition a parfois appelé « le troisième
œil », car c’est en activant ce centre que l’on peut percevoir les
énergies et les réalités subtiles. Enfin, le corps qu’il vitalise est le
corps de vitalité divine.
Septième chakra
Sahasrara chakra (chakra coronal) : la glande qui correspond à la

densification de ce chakra est la glande pinéale. Physiquement, ce
chakra préside au fonctionnement et à la bonne santé de la partie
supérieure du cerveau et de la zone du corps située autour de l’œil
droit. Psychiquement, ce chakra est le centre de la volonté
spirituelle, ainsi que de la capacité de synthèse (entre l’humain et
le divin, entre le matériel et le spirituel). L’activation de ce centre
nous permet de sortir de l’état de dualité. Enfin le corps qu’il
vitalise est le corps d’esprit divin.
Il faut préciser que, même s’ils peuvent être classés en deux

catégories, à savoir celle des chakras inférieurs (trois premiers
chakras) et celle des chakras supérieurs (quatre derniers chakras),
les premiers alimentant ce que l’on pourrait appeler notre nature
animale et égoïste, les seconds alimentant la partie qui fait de nous
des êtres intellectuels et spirituels, il ne s’agit pas de privilégier
l’activité des chakras supérieurs à celle des chakras inférieurs. Car
la bonne santé (physique, spirituelle et mentale) générale de la
personne découle du fonctionnement harmonieux et équilibré de
l’ensemble de ces centres de forces. C’est sur une telle conception
énergétique de l’homme et du monde que sont fondées bien des
méthodes traditionnelles de soin comme l’ayurveda (médecine
naturelle traditionnelle indienne), l’acupuncture (en Chine), le
massage shiatsu (au Japon), mais aussi toutes les méthodes de soin
dites spirituelles, comme le magnétisme (méthode de soins
où le praticien dénoue les blocages énergétiques du patient en lui
envoyant de l’énergie par les chakras des mains). La connaissance
éclairée de l’anatomie subtile de l’homme, dans la mesure où elle
donne la possibilité d’agir sur les causes des phénomènes qui
touchent à l’homme (et non simplement sur leurs effets), est en

mesure de guérir bien des maux et des maladies, en même temps
qu’elle développe une conscience de nous-mêmes qui nous permet
de rechercher ce qui est véritablement bon pour nous, et donc
d’œuvrer dans le sens de notre réalisation, au service d’une vie
toujours plus pleine et heureuse.
Enseignement des 22 Arcanes
Les cavaliers spirituels sont préparés à avancer dans l’initiation,

sachant que chaque étape de l’initiation est le résultat de la

victoire remportée sur la nature inférieure, que neuf épreuves
différentes attendent.
Ces neuf épreuves sont réparties de la façon suivante : 1) les

épreuves physiques, qui sont liées au sexe, au bien-être physique
et à l’argent ; 2) les épreuves émotionnelles, qui sont liées à la
peur, à la haine et à l’ambition ; 3) les épreuves mentales, qui
sont liées à la fierté, à la division et à la cruauté. Les énergies
du Chariot permettent au soi supérieur, encore appelé « Guerrier »,
de sortir triomphant de la bataille. Le mythe qui symbolise ces
épreuves est la Destruction de l’Hydre de Lerne par Hercule.
L’Hydre avait neuf têtes, or aussitôt qu’Hercule en eut tranché
une, une autre repoussa à sa place. Il eut alors une idée géniale. Il
rejeta sa massue, s’agenouilla, saisit l’Hydre de ses mains nues,
l’éleva au-dessus de sa tête et la tint ainsi jusqu’à ce que la force
de l’Hydre diminue pour finalement s’éteindre. Quelques idées
intéressantes se dégagent de ce symbolisme : le cavalier doit
être ?, mettre toute sa foi dans ses propres ressources, être fier de
sa personnalité et s’agenouiller devant le soi supérieur et les
valeurs supérieures, il ne doit pas laisser les vices se développer
dans le moi inférieur, il doit considérer tous les problèmes à la
lumière du Christ pour les vaincre. Une fois que nos vices sont
apparus à la lumière du Christ, ils ne sont plus en mesure de nous
ébranler. C’est à l’issue d’une victoire de ce type que le cavalier
peut vivre, se déplacer et créer à la lumière du Plan hiérarchique.
On peut associer le champ énergétique du Chariot à un champ de
bataille. Il est intéressant de signaler que c’est toujours par le soi
supérieur, le Christ intérieur, que le combat arrive et qu’il conduit
à la victoire. Mais le combat se poursuit jusqu’à ce qu’il se trouve
confronté au pouvoir entier de l’armée inférieure de sa
personnalité.
Ce pouvoir est ce que l’on appelle le Gardien du Seuil. Le
Gardien du Seuil est constitué du pouvoir provenant de

l’accumulation de toutes les forces aveugles et de toutes les
illusions au travers desquelles, de tout temps, l’individu s’est
reconnu. Ainsi, au moment où celui-ci essaie de se libérer du
carcan des limitations qui lui sont imposées par le moi inférieur,
celles-ci forment alors un tout qui bloque le passage vers l’âme et
le plan intuitif du Saint-Esprit.
Le Gardien du Seuil se présente, en fait, comme la somme des
composantes des corps physique, émotionnel et mental. Et lorsque
l’âme humaine, qui est en plein développement, est enfin prête à
se libérer de l’emprise que ces éléments ont sur elle, ceux-ci
tentent alors de la prendre au piège des erreurs que ses
identifications et ses attachements passés lui ont fait commettre.
Le disciple se trouve donc devant un véritable mur qui lui barre le
chemin mais, en fin de compte, il parviendra quand même, grâce à
l’ensemble des bonnes actions dont il est l’auteur, à vaincre le
Gardien du Seuil pour s’imposer en disciple triomphant,
victorieux du moi inférieur.
La seule chose que l’on puisse dire, est que la lutte pour
l’expression juste de nos pulsions sexuelles bat actuellement son
plein. Et il en va de même pour toutes les autres pulsions que nous
ressentons, que ce soit le bien-être matériel ou encore l’argent qui
soit en jeu. Nous essayons d’établir un certain équilibre entre ce
dont nous avons besoin pour accomplir notre service et ce que
nous voulons pour assouvir nos désirs. Certains essayent aussi de
triompher de la peur, de la haine et de l’ambition. Il y en a aussi
qui s’efforcent finalement, au plan mental, de vaincre la fierté, la
division et la cruauté.
La symbolique du Chariot comporte trois éléments : ceux d’entre
nous qui sont prisonniers de la forme et du matérialisme sans en
être toutefois encore conscients, ceux d’entre nous qui se savent
ainsi pris au piège mais qui n’ont pas encore la volonté suffisante
pour se sortir de cette situation et, enfin, ceux d’entre nous qui
sont en mesure d’utiliser à la fois la matière et la forme pour
exprimer la Volonté de Dieu ou encore la Divinité essentielle qui
est tapie dans leur cœur. C’est uniquement en se battant au dedans
de lui-même que le Cavalier parvient à s’épanouir et à évoluer.
Une fois franchie cette étape, il pourra s’élever au-dessus du
monde des formes pour pénétrer dans celui de la lumière du
Christ. Voilà donc ce vers quoi nous tendons tous. La route est
certes longue mais tellement belle et exaltante. Continuons notre
chemin ensemble, en Cavaliers spirituels que nous sommes, pour

partager, dans la joie, l’amour de la Vie Une et de tout ce qui la
compose.
***
Être attentif !
« Pour un clou manquant, le fer à cheval fût perdu
Pour un fer à cheval manquant, le cheval fût perdu
Pour un cheval manquant, le cavalier fût perdu
Pour un cavalier manquant, le message fût perdu
Pour un message manquant, la bataille fût perdue
Pour une bataille manquante, la guerre fût perdue
Pour une guerre manquante, le Royaume fût perdu
Tout cela, pour un clou manquant au fer à cheval. »
(George B. Herbert)
8 LA JUSTICE
Semblable à l'Impératrice quant à l'attitude hiératique, la Justice a

toutefois perdu ses ailes. Son trône semble massif ; la couronne de
fer symbolise la rigueur de la loi karmique.
Dans sa main droite, elle tient l'épée de justice qui tranche les
litiges, et fait le tri entre ce qui est bon ou mauvais, entre le vrai et
le faux. Dans sa main gauche, elle tient la balance, l'instrument qui
pèse les faits, ce qui est dit et doit être connu pour que justice soit
faite.
La balance de fait permet au juge de peser les préjudices et de
rétablir l'équilibre par sa décision. La Justice, c'est le Maître du

Karma : Jésus-Christ !
Depuis son sacrifice, sa mort pour effacer nos péchés, sa
Résurrection et son Ascension, les humains n'ont plus de
circonstances atténuantes. S'ils ne veulent pas mettre en pratique
la loi d'Amour et de non-violence des évangiles, ils récoltent des
châtiments décuplés. Aucune transgression n'est admise, aucune
violation ne sera impunie, car nul n'est censé ignorer la Loi
d'Amour du Christ ! Ce n'est pas la vengeance de la loi mais
l'implacable nécessité de rétablir l'équilibre violé. La Balance d'or
répare les erreurs commises.
La Justice est assise entre les 2 colonnes de la Rigueur et de
l'Amour : elle veille à l'équilibre entre le bien et le mal. Le glaive
du feu se confond avec le pilier de la Rigueur karmique : il tranche
et invite à la droiture et l'honnêteté sans faille vis-à-vis de soi et du
prochain.
La lame 8 représente la loi, la rigueur, l'ordre et l'équilibre, la
sagesse. Il ne s'agit pas de la justice humaine, mais de la justice
Justesse, celle qui ne fait aucune erreur. La justice est comme le
réel qui ni ne ment ni ne se trompe. Ce qui est faux sera toujours
faux et ce qui est vrai le sera toujours.
Avec la Justice, il est vain de se plaindre, car cela n'est que justice.
Venant après le Chariot, la Justice marque l'acquisition par la
personne de la faculté d'être juste, de savoir peser le pour et le
contre, de prendre en compte le réel et les difficultés de devoir
choisir (l'Amoureux). Elle signe donc aussi une progression de
l'individu dans sa capacité de jugement quant aux choses de la vie
évangélique.La lame 8 me fait penser aux deux piliers de l’arbre
séphirotique de la Kabbale : la Miséricorde (pilier de droite) et la
Rigueur (pilier de gauche). Mais le chemin qui mène le Christ au
Golgotha est la voie du milieu, le pilier central qui est surnommé
« la flèche ».
La Croix est la Sainte Flèche : c’est la voie de la Grâce, le chemin
mystique, qui commence par la dévotion et s’achève dans la

contemplation.
L’Arbre de Vie est l’Arbre de la Grâce.
Les trois « V » de la victoire
La recherche de l’idéal et de la vérité : nombre de personnes

recherchent quelque chose qu’elles n’arrivent pas à définir
clairement. Lorsqu’elles ont trouvé ce qui leur apporte un

changement sensible, elles peuvent dire : « J’ai trouvé ce que je
cherchais, et si cela s’appelle la vérité, alors j’ai trouvé la vérité ».
Seulement, il y a un problème fondamental : c’est que la vérité
n’est pas ce qui plaît à chacun, et chacun reste libre et peut trouver
sa vérité ou ses vérités.
La VÉRITÉ, en majuscules, n’appartient à personne. Elle

appartient à tout le monde, puisque la VÉRITÉ est l’expression de
Dieu dans la conscience de chacun. Rechercher la VÉRITÉ, c’est
obéir à une loi naturelle, la loi du retour à la source. Le problème
est de savoir comment il est bon de chercher cette vérité. Il y a
tellement de personnes qui s’arrêtent à leur vérité et qui
n’atteignent jamais la VÉRITÉ ! Il y en a tellement, que les vérités
partielles, personnelles, élaborées au fil des siècles, sont devenues
dans l’esprit de beaucoup la seule vérité ! À la suite d’une telle
évolution, beaucoup de chercheurs en arrivent à se dire : « La
vérité a mille facettes ! »
On peut répondre : « La VÉRITÉ a trois facettes ». La vérité a

trois facettes et la manière de la voir a été multipliée « x » fois par
l’ignorance, pour donner naissance à la FAUSSE TRADITION, ce
magma de vérités partielles et personnelles que l’on confond avec
la VÉRITÉ.
La recherche effrénée de la vérité, par curiosité ou par intérêt

superstitieux, ou autres, amène généralement dans la conscience
de ceux qui s’y livrent des troubles, extériorisés par une
intolérance de plus en plus grande, alors même que ces personnes
prétendent être de plus en plus tolérantes ! Si l’on étudie la vérité,
la vraie, on est obligé de vivre en conséquence. Mais si l’on dit
étudier la vérité, on peut mener, en parallèle, la vie que l’on veut.
À vous d’évaluer et de comprendre.

Quiconque suit la VÉRITÉ le démontre par sa manière d’être, de

penser, d’agir et de rayonner le bonheur, la paix, l’amour et
l’harmonie. Pour la vraie vérité, il n’y a pas d’honneur, de
décorations, de cérémonies compliquées. Un être qui change trois
ou quatre fois de religion, s’inscrit à deux ou trois mouvements
philosophiques, essaie les sensations fortes, voire la drogue, pour
retourner ensuite à la politique en passant entre-temps par des
crises mystiques, sous prétexte qu’il recherche la vérité, n’est
en fait qu’un pantin animé par des forces issues de sa propre
pensée et de ses désirs immodérés.
La vraie vérité, celle qui est en harmonie avec la loi divine,

apporte à ceux qui veulent la vivre un bonheur indicible, déjà sur
cette terre. Elle se recherche dans la simplicité. Elle exclut le luxe,
les extrêmes quels qu’ils soient. Elle se fait avec un désir, une
âme, une confiance d’enfant. À défaut de cela, tout être encore
imprégné d’orgueil, de superstition, de suffisance ou d’égoïsme,
pourra passer à quelques millimètres de la vérité sans jamais la
voir.
Dans l’infinie bonté de Dieu, il est prévu que chaque être passe
ainsi, tout près de la vraie vérité, plusieurs fois dans sa vie, à
plusieurs reprises, pour lui donner la chance de l’atteindre. Cela
pourra se traduire différemment selon les individus et se produira
aux occasions précises où l’intensité de la leçon pourra
éventuellement être comprise. Seulement, il n’y a pas pire aveugle
que celui qui ne veut pas voir, et pire sourd que celui qui ne veut
pas entendre !
Dans l’infinie bonté de Dieu, il n’est pas prévu de forcer les êtres à
être heureux.
Il est permis aux êtres de choisir d’être heureux ou malheureux.

Pour être heureux, il faut être obéissant et discipliné aux lois
émises par la bonté infinie de Dieu. Pour être malheureux, il suffit
de douter seulement quelques instants de ces lois et de cette bonté

infinie. Rechercher la vérité parce que l’on pense que l’on doit à
Dieu de L’aimer de toutes ses forces et par-dessus tout, parce qu’Il
est la bonté infinie et que nous Lui devons tout, alors, là, c’est la
vraie voie pour la vérité.
Toute autre voie est issue ou de l’orgueil, ou de l’égoïsme, ou de la

superstition. J’aime ces deux phrases de Padre Pio, qui résument
ce qui précède : « L’humilité est vérité, et la vérité, c’est que je ne
suis que néant. Par conséquent, tout ce qui est bon en moi vient de
Dieu. Or, il arrive souvent que nous gaspillions ce que Dieu a mis
de bon en nous. Quand je vois les gens me demander quelque
chose, je ne pense pas à ce que je pourrais leur donner, mais à ce
que je ne suis pas capable de donner ; de la sorte, bien des âmes
restent sur leur soif, parce que je n’ai pas su leur transmettre le
don de Dieu. L’idée que, chaque jour, le Seigneur vient chez nous
et nous donne tout, cela devrait nous rendre humbles. Or, c’est le
contraire qui se passe, car le démon fait sourdre en nous des
bouffées d’orgueil. Cela ne nous fait guère honneur. Il faut donc
lutter contre notre orgueil. Quand nous n’en pouvons plus,
arrêtons-nous un instant, faisons un acte d’humilité ; alors Dieu,
qui aime les cœurs humbles, viendra à notre rencontre ».
« Humilité et charité marchent du même pas. L’une glorifie,

l’autre sanctifie. L’humilité et la pureté des mœurs sont comme
deux ailes qui élèvent l’âme à Dieu et vont presque jusqu’à la
diviniser ».
Comment reconnaître les vrais chercheurs de la

VÉRITÉ ?
Ils sont détachés de ce monde, de ces méchancetés, de ces

richesses, de ces vanités. Mais ils ne sont pas absents de ce monde

et savent rayonner la bonté, l’amour, la compassion, la charité. Ils
ne sont jamais orgueilleux, ils ne se vantent pas de leur savoir.
Ceux qui sont dans la vraie vérité ne portent ni insigne, ni carte de
reconnaissance. Ils sont lumineux par leurs œuvres, par leur vie,
par leur enthousiasme à démontrer autrement qu’avec des paroles
stériles la vérité christique en eux. Ils sont simplement le reflet
total de la VÉRITÉ.
Le juste milieu, le chemin étroit (est trois) qui passe entre les
extrêmes, voilà le chemin christique qui mène à la VÉRITÉ.
Jésus-Christ, la lumière du monde, a dit : « En VÉRITÉ, en
VÉRITÉ, je vous le dis, qui ne Me connaît pas, qui ne passe pas
par Moi, n’ira pas au Père ».
Le Sauveur nous a apporté les trois V de la victoire totale. Lui qui

a incarné totalement la VÉRITÉ a pu dire, parce qu’Il est : « Je
suis la VÉRITÉ, la VOIE et la VIE ».
Déchiffré sur un vieux calvaire
JE SUIS LA LUMIÈRE ET VOUS NE ME VOYEZ PAS.

JE SUIS LA ROUTE ET VOUS NE ME SUIVEZ PAS.
JE SUIS LA VÉRITÉ ET VOUS NE ME CROYEZ PAS.
JE SUIS LA VIE ET VOUS NE ME CHERCHEZ PAS.
JE SUIS LE CHEF ET VOUS NE M’OBÉISSEZ PAS.
JE SUIS DIEU ET VOUS NE ME PRIEZ PAS.
SI VOUS ÊTES MALHEUREUX, NE ME LE REPROCHEZ
PAS.
La connaissance primordiale
Vérité primordiale, révélation primordiale, tradition primordiale,

trois expressions qui définissent une seule réalité infinie et

éternelle : la connaissance absolue, ou connaissance primordiale.
La connaissance absolue ne peut, en aucun cas, être comparée
avec quoi que ce soit d’humain dénommé abusivement
connaissance ou sagesse et qui, en réalité, n’est qu’un des
nombreux aspects du savoir « humain ». Si le savoir ne peut pas
forcément et automatiquement faire approcher de la connaissance,
celle-ci, par contre, lorsqu’elle est atteinte, procure le savoir le
plus absolu et le plus étendu.
Plus on approche de la connaissance, moins on peut en parler, car

aucun mot ne peut transcrire, expliquer, ou définir, ce qui dépasse
tout entendement.
Après avoir connu toutes les phases de la « putréfaction » (exils,

erreurs, etc.), l’être doit passer par la « coction alternée » (doutes,
épreuves, luttes, recherches, purifications, etc.) pour enfin
atteindre la « sublimation » (réalisation totale par la
« com’naissance » christique).
Il n’y a qu’une vérité absolue et éternelle, et c’est pour cela qu’elle

est appelée « prim’ordiale ». Il n’y a qu’un moyen d’atteindre la
« com’union » avec la vérité primordiale, et c’est pour cela que le
chemin étroit pour y parvenir est trois en un. Il n’y a qu’une voie,
qu’une voix et qu’un vois, à « com’prendre » pour atteindre la
divine unité en soi, et c’est pour cela que la « com’union
prim’ordiale » en CHRIST – ou « christualisation » – est la
sublimation « art-chimique » de la vie, de la lumière et de l’amour,
en la révélation primordiale éternelle. Lorsqu’un homme élève
« entend la voie », il l’embrasse avec zèle. Lorsqu’un homme
médiocre « entend la voie », il l’écoute et l’oublie. Lorsqu’un
homme grossier « entend la voie », il éclate de rire. Et « la voie »,
si ce dernier ne riait pas, ne serait plus LA VOIE !
LA JUSTICE JUSTESSE
La pratique de la Justesse procure, à quiconque se montre résolu et

persévérant pour ce faire, l'impressionnante installation d'une
harmonie, d'un équilibre, d'une paix profonde, en lui et autour de
lui.
Pratiquer la Justesse, c'est adopter résolument une attitude
morale et mentale capable d'imposer à l'être entier, une ligne de
conduite permanente, tenant compte au maximum de l'esprit de
Justesse.
Chaque phase de votre vie, chaque opinion, chaque
« jugement », chaque appréciation, chaque réalisation, etc.,
doivent être harmonisés sur le plus Haut idéal Christique, par
l'utilisation permanente de la Justesse Primordiale.
Ainsi conditionné, l'être ordonne sa vie en conséquence, et
s'oblige (et incite, ceux de qui il est responsable, à faire de
même) à agir convenablement à chaque instant, conformément à
la Justesse qui rend justes (donc soumises à l'Harmonie Absolue)
toutes les manifestations de l'expression de son être, en tous
domaines.
De cette façon, la mission, la vie, l'œuvre de l'être Juste (ou
encore, celles des personnes à lui confiées) s'accompliront
parfaitement, sans entraves et selon les plus hautes lois
cosmiques du SUCCÈS, pour la Plus Grande Gloire de Dieu. La
Justesse est à acquérir au plus vite, mais progressivement quand
même. Essayez de l'acquérir du jour au lendemain serait du
« temps de perdu », car ainsi, Elle ne s'inscrirait en vous que
comme « un feu de paille » : vite embrasé, vite disparu. De
même, le manque de désir de l'acquérir le plus vite possible, peut
conduire à un enlisement irrémédiable en une facilité
pernicieuse et dramatique.
En cette approche du problème, la Justesse s'applique déjà à Elle-

même et l'équilibre nécessaire à l'acquisition de 1'Esprit de Justesse en
vous et autour de vous, implique des efforts soutenus et réguliers, étayés

par une volonté inébranlable de vivre, pleinement, la Justesse qui est
HARMONIE. Pour appliquer quelque chose, il faut, au préalable, s'en
faire une idée assez précise, de manière que cette idée s'inscrive en lettres
d'or en votre conscience et constitue le phare, le jalon, la mesure, qui
régleront automatiquement l'alignement de l'expression de votre être
entier, sur 1'Idée-Force ainsi acquise.
Ainsi, pour pouvoir appliquer et vivre La Justesse, il est bon que vous
compreniez mieux ce qu'Elle est, mais aussi, ce qu'Elle n'est pas. En
langue française le mot « justice » a quatre sens principaux : 1°) Caractère
de ce qui est juste, équitable, conforme au droit. 2°) Vertu morale qui
inspire le respect absolu du droit des autres. 3°) Pouvoir ou action de faire
droit aux réclamations des autres, de faire régner ce droit. 4°) Organisation,
administration publique chargée de ce devoir. Dans la même langue, le
mot « justice » possède trois sens principaux : 1°) Exactitude, convenance,
rectitude. 2°) Qualité d'une balance qui conserve la position d'équilibre
quand on place deux masses égales dans ses plateaux. 3°) De peu ; de très
peu.(Locution adverbiale : « de justesse »).
La justice est actuellement, pour les hommes, la seule solution qui, en

leur esprit, tient lieu et place de La Justesse en leur vie, en leurs
civilisations, et ceci parce que depuis des siècles, par sordide intérêt, par
ignorance fatale ou voulue, par passion et orgueil empoisonnés, la Justesse
a été balayée de la surface de votre planète. Par méconnaissance
malencontreuse ou par choix malheureux, l'humanité doit se contenter de
la justice, comme seule notion de La Justesse. Par manque de
considérations ontologiques primordiales, la Justice humaine est
devenue la proie des angoisses, des religions, des états, des
moralistes tendancieux ou étriqués, des profits, des races, etc.
Loin de Nous l'idée de critiquer la justice humaine, mais bel

et bien d'en déplorer tristement le manque de véritables bases
ontologiques primordiales. La Justesse étant 1'Harmonie

manifestée dans l'équilibre, l'indépendance, l'équité, la
régénération, la sublimation, le rachat, la compensation, la
charité primordiale, il en résulte, si Elle tient Sa place, une
humanité prodigieusement forte, pure et belle. La Justesse n'est
pas discutable : ELLE EST ! La Justesse étant la Suprême
Harmonie voulue, manifestée et entretenue en toutes choses,
vies, circonstances et autres domaines fondamentaux, voilà ce
qui peut sauver votre Terre, d'un désastre de confusion, fatal.
Songez que la justice est, sur votre Terre, l'apanage des juristes,
juges, voire justiciers, ainsi que de toutes les autres professions
venant se greffer sur elle.
Et songez maintenant que La Justesse est l'apanage des

justes. Les Justes vivent par, pour et en La Justesse, au-dessus
de toute religion, de toute philosophie, de toute science, de
toutes conventions humaines. La Justesse considère que le fait
d'apprendre à vivre, dès l'enfance, selon les Lois Primordiales de
Paix, d'Harmonie et d'Amour, est infiniment supérieur à toute
justice réparatrice, répressive ou autres, ultérieure.
La première « justice » à rendre à l'homme, c'est de tout

faire pour l'empêcher, dès son plus jeune âge, de dévier de la
VOIE de la Sagesse Primordiale, Omniprésente, indiscutable et
transcendante à tous les systèmes, à toutes les élucubrations
intellectuelles des hommes égarés. La Justesse c'est 1'Harmonie
vécue, enseignée, partagée et rayonnée, et non l'inharmonie,
justifiée, codifiée et admise comme une fatalité humaine
inéluctable. Essayez de comprendre et de vivre La Justesse,
Suprême Liberté, Suprême Égalité, Suprême Fraternité, qui a
pour visage rayonnant la Charité Christienne Éternelle.
KARMA ET HISTOIRE
La théorie accidentelle de l’histoire n’existe pas : les événements

politiques survenus au cours des siècles ne sont pas dus au hasard.
Ils sont préparés de longue date. Les guerres et les révolutions sont
des dettes karmiques purificatrices (arcanes 13, 15 et 16 du Tarot).
Qui sont aujourd’hui les Pharaons des 10 nouvelles plaies

mondiales. Qui sont les 4 cavaliers de l’Apocalypse ?
Chaque âme pécheresse est à la fois son juge, son jury et son
bourreau. Sur terre, chacun est la réincarnation de toutes les
erreurs commises dans les vies précédentes : tous les siècles sont-
ils maudits ? De multiples secrets dépassent notre univers. Mais
tout converge pour la conversion !
On ne doit ni juger ni se révolter mais apporter dans le Cercle

Rouge karmique la douceur évangélique.
La loi du karma dans l’Ancien Testament, les Évangiles

et l’Apocalypse
Lisez attentivement les textes qui suivent et faites la

correspondance avec les châtiments que l’humanité a mérités dans
le passé et aujourd’hui.
Nos souffrances sont justifiées par nos actes passés et nous ne

devons pas nous révolter mais sublimer notre karma par une
attitude bienveillante envers la Providence et notre prochain.
Deutéronome 28
Les bénédictions ou karma bonheur

Les malédictions ou karma malheur
Les bénédictions
« Si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant et en

mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris
aujourd’hui, l’Éternel, ton Dieu, te donnera la supériorité sur
toutes les nations de la terre. Voici toutes les bénédictions qui se
répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la
voix de l’Éternel, ton Dieu : Tu seras béni dans la ville, et tu seras
béni dans les champs. Le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol,
le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu
bétail, toutes ces choses seront bénies. Ta corbeille et ta huche
seront bénies. Tu seras béni à ton arrivée, et tu seras béni à ton
départ. L’Éternel te donnera la victoire sur tes ennemis qui
s’élèveront contre toi ; ils sortiront contre toi par un seul chemin,
et ils s’enfuiront devant toi par sept chemins. L’Éternel ordonnera
à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes
entreprises. Il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te
donne. Tu seras pour l’Éternel un peuple saint, comme il te l’a
juré, lorsque tu observeras les commandements de l’Éternel, ton
Dieu, et que tu marcheras dans ses voies. Tous les peuples verront
que tu es appelé du nom de l’Éternel, et ils te craindront. L’Éternel
te comblera de biens, en multipliant le fruit de tes entrailles, le
fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol, dans le pays que

l’Éternel a juré à tes pères de te donner. L’Éternel t’ouvrira son
bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps et
pour bénir tout le travail de tes mains ; tu prêteras à beaucoup
de nations, et tu n’emprunteras point. L’Éternel fera de toi la
tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais
en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l’Éternel, ton
Dieu, que je te prescris aujourd’hui, lorsque tu les observeras et
les mettras en pratique, et que tu ne te détourneras ni à droite ni à
gauche de tous les commandements que je vous donne
aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux et pour les servir ».
Les malédictions
« Mais si tu n’obéis point à la voix de l’Éternel, ton Dieu, si

tu n’observes pas et ne mets pas en pratique tous ses
commandements et toutes ses lois que je te prescris aujourd’hui,
voici toutes les malédictions qui viendront sur toi et qui seront ton
partage : tu seras maudit dans la ville, et tu seras maudit dans les
champs. Ta corbeille et ta huche seront maudites. Le fruit de tes
entrailles, le fruit de ton sol, les portées de ton gros et de ton menu
bétail, toutes ces choses seront maudites. Tu seras maudit à ton
arrivée, et tu seras maudit à ton départ. L’Éternel enverra contre
toi la malédiction, le trouble et la menace, au milieu de toutes les
entreprises que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, jusqu’à ce
que tu périsses promptement, à cause de la méchanceté de tes
actions, qui t’aura porté à m’abandonner. L’Éternel attachera à toi
la peste, jusqu’à ce qu’elle te consume dans le pays dont tu vas
entrer en possession. L’Éternel te frappera de consomption, de
fièvre, d’inflammation, de chaleur brûlante, de dessèchement, de
jaunisse et de gangrène, qui te poursuivront jusqu’à ce que tu
périsses. Le ciel sur ta tête sera d’airain, et la terre sous toi sera de
fer. L’Éternel enverra pour pluie à ton pays de la poussière et de la
poudre ; il en descendra du ciel sur toi jusqu’à ce que tu sois
détruit. L’Éternel te fera battre par tes ennemis ; tu sortiras contre
eux par un seul chemin, et tu t’enfuiras devant eux par sept

chemins ; et tu seras un objet d’effroi pour tous les royaumes de la
terre. Ton cadavre sera la pâture de tous les oiseaux du ciel et des
bêtes de la terre ; et il n’y aura personne pour les troubler.
L’Éternel te frappera de l’ulcère d’Égypte, d’hémorroïdes, de gale
et de teigne, dont tu ne pourras guérir. L’Éternel te frappera de
délire, d’aveuglement, d’égarement d’esprit, et tu tâtonneras en
plein midi comme l’aveugle dans l’obscurité, tu n’auras point de
succès dans tes entreprises, et tu seras tous les jours opprimé,
dépouillé, et il n’y aura personne pour venir à ton secours. Tu
auras une fiancée, et un autre homme couchera avec elle ; tu
bâtiras une maison, et tu ne l’habiteras pas ; tu planteras une
vigne, et tu n’en jouiras pas. Ton bœuf sera égorgé sous tes yeux,
et tu n’en mangeras pas ; ton âne sera enlevé devant toi, et on ne te
le rendra pas ; tes brebis seront données à tes ennemis, et il n’y
aura personne pour venir à ton secours. Tes fils et tes filles seront
livrés à un autre peuple, tes yeux le verront et languiront tout le
jour après eux, et ta main sera sans force. Un peuple que tu
n’auras point connu mangera le fruit de ton sol et tout le produit
de ton travail, et tu seras tous les jours opprimé et écrasé. Le
spectacle que tu auras sous les yeux te jettera dans le délire.
L’Éternel te frappera aux genoux et aux cuisses d’un ulcère malin
dont tu ne pourras guérir, il te frappera depuis la plante du pied
jusqu’au sommet de la tête. L’Éternel te fera marcher, toi et ton roi
que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n’auras point
connue, ni toi ni tes pères. Et là, tu serviras d’autres dieux, du bois
et de la pierre. Et tu seras un sujet d’étonnement, de sarcasme et
de raillerie, parmi tous les peuples chez qui l’Éternel te mènera.
Tu transporteras sur ton champ beaucoup de semence ; et tu feras
une faible récolte, car les sauterelles la dévoreront. Tu planteras
des vignes et tu les cultiveras ; et tu ne boiras pas de vin et tu ne
feras pas de récolte, car les vers la mangeront. Tu auras des
oliviers dans toute l’étendue de ton pays ; et tu ne t’oindras pas
d’huile, car tes olives tomberont. Tu engendreras des fils et des
filles ; et ils ne seront pas à toi, car ils iront en captivité. Les
insectes prendront possession de tous tes arbres et du fruit de ton

sol. L’étranger qui sera au milieu de toi s’élèvera toujours plus au-
dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas ; il te prêtera,
et tu ne lui prêteras pas ; il sera la tête, et tu seras la queue. Toutes
ces malédictions viendront sur toi, elles te poursuivront et seront
ton partage jusqu’à ce que tu sois détruit, parce que tu n’auras pas
obéi à la voix de l’Éternel, ton Dieu, parce que tu n’auras pas
observé ses commandements et ses lois qu’il te prescrit. Elles
seront à jamais pour toi et pour tes descendants comme des signes
et des prodiges. Pour n’avoir pas, au milieu de l’abondance de
toutes choses, servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur,
tu serviras, au milieu de la faim, de la soif, de la nudité et de la
disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre
toi. Il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait
détruit. L’Éternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une
nation qui fondra sur toi d’un vol d’aigle, une nation dont tu
n’entendras point la langue, une nation au visage farouche, et qui
n’aura ni respect pour le vieillard ni pitié pour l’enfant. Elle
mangera le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol, jusqu’à ce
que tu sois détruit ; elle ne te laissera ni blé, ni moût, ni huile, ni
portées de ton gros et de ton menu bétail, jusqu’à ce qu’elle t’ait
fait périr. Elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que tes
murailles tombent, ces hautes et fortes murailles sur lesquelles
tu auras placé ta confiance dans toute l’étendue de ton pays ;
elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout le pays que
l’Éternel, ton Dieu, te donne. Au milieu de l’angoisse et de la
détresse où te réduira ton ennemi, tu mangeras le fruit de tes
entrailles, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu,
t’aura donnés. L’homme d’entre vous le plus délicat et le plus
habitué à la mollesse aura un œil sans pitié pour son frère, pour la
femme qui repose sur son sein, pour ceux de ses enfants qu’il a
épargnés ; il ne donnera à aucun d’eux de la chair de ses enfants
dont il fait sa nourriture, parce qu’il ne lui reste plus rien au milieu
de l’angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi dans toutes
tes portes. La femme d’entre vous la plus délicate et la plus
habituée à la mollesse et par délicatesse n’essayait pas de poser à

terre la plante de son pied, aura un œil sans pitié pour le mari qui
repose sur son sein, pour son fils et pour sa fille ; elle ne leur
donnera rien de l’arrière-faix sorti d’entre ses pieds et des enfants
qu’elle mettra au monde, car, manquant de tout, elle en fera
secrètement sa nourriture au milieu de l’angoisse et de la
détresse où te réduira ton ennemi dans tes portes. Si tu n’observes
pas et ne mets pas en pratique toutes les paroles de cette loi,
écrites dans ce livre, si tu ne crains pas ce nom glorieux et
redoutable de l’Éternel, ton Dieu, l’Éternel te frappera
miraculeusement, toi et ta postérité, par des plaies grandes et de
longue durée, par des maladies graves et opiniâtres. Il amènera sur
toi toutes les maladies d’Égypte, devant lesquelles tu tremblais ; et
elles s’attacheront à toi. Et même, l’Éternel fera venir sur toi,
jusqu’à ce que tu sois détruit, toutes sortes de maladies et de plaies
qui ne sont point mentionnées dans le livre de cette loi. Après
avoir été aussi nombreux que les étoiles du ciel, vous ne resterez
qu’un petit nombre, parce que tu n’auras point obéi à la voix de
l’Éternel, ton Dieu. De même que l’Éternel prenait plaisir à vous
faire du bien et à vous multiplier, de même l’Éternel prendra
plaisir à vous faire périr et à vous détruire ; et vous serez arrachés
du pays dont tu vas entrer en possession. L’Éternel te dispersera
parmi tous les peuples, d’une extrémité de la terre à l’autre ; et là,
tu serviras d’autres dieux que n’ont connus ni toi ni tes pères, du
bois et de la pierre. Parmi ces nations, tu ne seras pas tranquille, et
tu n’auras pas un lieu de repos pour la plante de tes pieds.
L’Éternel rendra ton cœur agité, tes yeux languissants, ton âme
souffrante. Ta vie sera comme en suspens devant toi, tu trembleras
la nuit et le jour, tu douteras de ton existence. Dans l’effroi qui
remplira ton cœur et en présence de ce que tes yeux verront, tu
diras le matin : Puisse le soir être là ! et tu diras le soir : Puisse le
matin être là ! Et l’Éternel te ramènera sur des navires en Égypte,
et tu feras ce chemin dont je t’avais dit : Tu ne le reverras plus !
Là, vous vous offrirez en vente à vos ennemis, comme esclaves et
comme servantes ; et il n’y aura personne pour vous acheter ».
Matthieu 23
« Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit : Les scribes

et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et
observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’agissez pas selon leurs
œuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux
pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne
veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour
être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils
ont de longues franges à leurs vêtements ; ils aiment la première
place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ;
ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés
par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas
appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous
frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul
est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas
appeler directeurs ; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le
plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera
sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé.
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous

fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas
vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer.
Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous
dévorez les maisons des veuves, et que vous faites pour
l’apparence de longues prières ; à cause de cela, vous serez jugés
plus sévèrement. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites !
parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ;
et, quand il l’est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux
fois plus que vous. Malheur à vous, conducteurs aveugles ! qui
dites : Si quelqu’un jure par le temple, ce n’est rien ; mais, si
quelqu’un jure par l’or du temple, il est engagé. Insensés et
aveugles ! lequel est le plus grand, l’or, ou le temple qui sanctifie
l’or ? Si quelqu’un, dites-vous encore, jure par l’autel, ce n’est
rien ; mais, si quelqu’un jure par l’offrande qui est sur l’autel, il
est engagé. Aveugles ! lequel est le plus grand, l’offrande, ou
l’autel qui sanctifie l’offrande ? Celui qui jure par l’autel jure par
l’autel et par tout ce qui est dessus ; celui qui jure par le temple
jure par le temple et par celui qui l’habite ; et celui qui jure par le
ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis. Malheur à
vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la
dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce
qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la
fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres
choses. Conducteurs aveugles ! qui coulez le moucheron, et qui
avalez le chameau. Malheur à vous, scribes et pharisiens
hypocrites ! parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du
plat, et qu’au dedans ils sont pleins de rapine et d’intempérance.
Pharisien aveugle ! nettoie premièrement l’intérieur de la coupe et
du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net. Malheur à vous,
scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous ressemblez à des
sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au
dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute espèce
d’impuretés. Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux
hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins d’hypocrisie et
d’iniquité. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce
que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les
sépulcres des justes, et que vous dites : Si nous avions vécu du
temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour
répandre le sang des prophètes. Vous témoignez ainsi contre vous-
mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes.
Comblez donc la mesure de vos pères. Serpents, race de vipères !
comment échapperez-vous au châtiment de la Géhenne ? C’est
pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des
scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges
les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en
ville, afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu
sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de
Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et
l’autel. Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette

génération. Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes et qui
lapide ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu
rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins
sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison
vous sera laissée déserte ; car, je vous le dis, vous ne me verrez
plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui
vient au nom du Seigneur ! »
Matthieu 24
« Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples

s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. Mais
il leur dit : Voyez-vous tout cela ? Je vous le dis en vérité, il ne
restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. Il s’assit sur
la montagne des oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui
faire cette question : Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera
le signe de ton avènement et de la fin du monde ? Jésus leur
répondit : Prenez garde que personne ne vous séduise. Car
plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le
Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. Vous entendrez parler
de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être
troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas
encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un
royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des
famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le
commencement des douleurs. Alors on vous livrera aux
tourments, et l’on vous fera mourir ; et vous serez haïs de
toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi plusieurs
succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres.
Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de
gens. Et, parce que l’iniquité se sera accrue, la charité du plus
grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à
la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée
dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les
nations. Alors viendra la fin. C’est pourquoi, lorsque vous verrez

l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel,
établie en lieu saint, que celui qui lit fasse attention ! alors, que
ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes ; que celui qui
sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa
maison ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en
arrière pour prendre son manteau. Malheur aux femmes qui seront
enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que
votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. Car alors, la
détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille
depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il
n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne
ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront
abrégés. Si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, ou : Il est
là, ne le croyez pas. Car il s’élèvera de faux christs et de faux
prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point
de séduire, s’il était possible, même les élus. Voici, je vous l’ai
annoncé d’avance. Si donc on vous dit : Voici, il est dans le désert,
n’y allez pas ; voici, il est dans les champs, ne le croyez pas. Car,
comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en occident,
ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme. En quelque lieu que
soit le cadavre, là s’assembleront les aigles. Aussitôt après ces
jours de détresse, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa
lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux
seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans
le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront
le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et
une grande gloire. Il enverra ses anges avec la trompette
retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis
une extrémité des cieux jusqu’à l’autre. Instruisez-vous par une
comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent
tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est
proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez
que le Fils de l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en
vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. Le
ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.

Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les
anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Ce qui arriva du
temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de
l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les
hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs
enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se
doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât
tous : il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme.
Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et
l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une
sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez
pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître
de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il
veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi,
vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à
l’heure où vous n’y penserez pas. Quel est donc le serviteur fidèle
et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la
nourriture au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son
maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en
vérité, il l’établira sur tous ses biens. Mais, si c’est un méchant
serviteur, qui dise en lui-même : Mon maître tarde à venir, s’il se
met à battre ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes,
le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s’y attend pas et à
l’heure qu’il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera
sa part avec les hypocrites : c’est là qu’il y aura des pleurs et des
grincements de dents ».
Apocalypse (chapitre 6)
« Et ma vision se poursuivit. Lorsque l’Agneau ouvrit le premier

des sept sceaux, j’entendis le premier des quatre Vivants crier
comme d’une voix de tonnerre : « Viens ! » Et voici qu’apparut à
mes yeux un cheval blanc ; celui qui le montait tenait un arc ; on
lui donna une couronne et il partit en vainqueur, et pour vaincre
encore. Lorsqu’il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième
Vivant crier ; « Viens ! » Alors surgit un autre cheval, rouge-feu ;
celui qui le montait, on lui donna de bannir la paix hors de la terre,
et de faire que l’on s’entr’égorgeât ; on lui donna une grande épée.
Lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième Vivant
crier : « Viens ! » Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval noir ;
celui qui le montait tenait à la main une balance, et j’entendis
comme une voix, du milieu des quatre Vivants, qui disait : « Un
litre de blé pour un denier, trois litres d’orge pour un denier !
Quant à l’huile et au vin, ne les gâche pas ! » Quand il ouvrit le
quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant qui
disait : Viens. Je regardai, et voici que parut un cheval d’une
couleur verdâtre. Celui qui le montait se nommait la mort, et le
séjour des morts l’accompagnait. Alors, on leur donna pouvoir sur
le quart de la terre, pour exterminer par l’épée, par la faim, par la
peste, et par les fauves de la terre. Quand il ouvrit le cinquième
sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés
à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu’ils
avaient rendu. Ils crièrent d’une voix forte, en disant : Jusques à
quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer
vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? Une robe
blanche fut donnée à chacun d’eux ; et il leur fut dit de se tenir en
repos quelque temps encore, jusqu’à ce que fût complet le nombre
de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être
mis à mort comme eux. Je regardai, quand il ouvrit le sixième
sceau ; et il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint
noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang,

et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu’un
figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes. Le ciel se
retira comme un livre qu’on roule ; et toutes les montagnes et les
îles furent remuées de leurs places. Les rois de la terre, les grands,
les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les
hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers
des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers :
Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est
assis sur le trône, et devant la colère de l’agneau ; car le grand jour
de sa colère est venu, et qui peut subsister ? »
« Quel confort, quelle force, quelle économie, il y a dans l'ordre :

l'ordre matériel, l'ordre intellectuel, l'ordre moral. Savoir où l'on va
et ce que l'on souhaite : c'est de l'ordre ; tenir sa parole et ses
engagements : encore de l'ordre ; avoir toute chose prête sous la
main, pouvoir disposer de toutes ses forces, et avoir tous ses
moyens quels qu'ils soient à sa disposition : toujours de l'ordre ;
discipliner ses habitudes, ses efforts, ses désirs ; organiser sa vie,
distribuer son temps, mesurer ses devoirs et faire respecter ses
droits ; employer son capital et ses ressources, son talent et ses
chances avec profit ; tout ceci est inclus dans le mot ordre et en
fait partie. L'ordre signifie lumière et paix, liberté intérieure et
libre disposition de soi-même ; l'ordre est pouvoir. La beauté
esthétique et la beauté morale consistent à percevoir vraiment
l'ordre pour la première et, pour la seconde, à le respecter et à le
réaliser en soi et autour de soi. L'ordre est le plus grand besoin de
l'homme et son véritable bien-être ».
(Henri Frédéric Amiel : 1821 -1881)
9 L'HERMITE
En français, on ne trouve plus de H devant le mot « ermite » et

pourtant cette lettre refait toujours surface au moment de l'épeler.
En fait, le mot « hermite » viendrait non pas d'une personne vivant

recluse, mais plutôt du mot Hermétique, Hermès dont il est
question dans le tarot. Mais cela pourrait aussi venir du grec
« herimos », le désert : est hermite un père du désert, moine vivant
isolé dans le désert.
L'Hermite ne montre le chemin de sa lanterne qu'à ceux qui sont

sous sa cape. Il ne diffuse son savoir que de manière discrète.
Il peut aussi rappeler la vie de Diogène, philosophe grec qui
parcourait de jour les rues d'Athènes armé d'une lanterne en
répétant : « je cherche un homme ». Sous-entendu : qui soit digne
de l'être.
La lame 9 symbolise le changement d'état, une remise à 9,
l'introspection et la quête spirituelle, la capacité de juger par soi-
même. Là est la solitude de l'Hermite qui ayant appris comment
bien juger a accès à la profondeur du savoir et de la connaissance.
Le sage n'est pas celui qui cherche, il n'est pas le philosophe qui
cherche ou qui aime la sagesse. L'Ermite est celui qui fuit l'homme
pervers, car sa sagesse est vraie ; il est de fait très prudent tant
avec sa parole qu'avec ses jugements. Jugements qu'il prend le
soin de cacher afin que seuls ceux aptes à les entendre soient en
mesure de les déchiffrer. Ce sont les paraboles et les phrases des
évangiles qui restent invisibles à ceux qui ne veulent y voir que du
vent ; mais sont riches d'enseignement à ceux qui tentent de les
comprendre.
Il est celui qui amène la lumière dans les ténèbres, par là il est
celui qui est capable de trier et de démêler sans effort l'inextricable
et l'inexprimable.
La flamme de sa lanterne est l'idéal christique à suivre mais gare à
sa lumière. Celle-ci par sa vérité brûlera sans doute autant les yeux
que la lame précédente, la Justice, est implacable dans ses
jugements.
Regardez son front avec les 3 rides, pyramide lumineuse.
Son manteau est un bouclier qui le sépare de la folie humaine

entretenue par la société du « prince de ce monde-démon ».
L'Hermite ne regarde plus que des films muets pour ne pas
entendre de blasphèmes : il préfère écouter sa voix intérieure. Sa
barbe dont chaque poil correspond à une vie antérieure, est
l'expérience accumulée…
Il est toujours armé contre l'injustice et l'erreur mais son bâton a
remplacé l'épée de la Justice. L'Amoureux 6 a pris le bon chemin,
le chemin étroit (est 3) et avec l'expérience de la vie, il est devenu
un sage. La flèche de l'ange du 6 est devenu son bâton et son
auréole est maintenant enfermée dans la lampe qui guide le sage et
ceux qui le suivront dans la quête de Dieu.
L'arcane 9 c'est la vertu de Prudence et le monde du silence où
Dieu se révèle…
Je médite souvent cette phrase du Padre Pio avec la lame 9 : « La
foi vive, la certitude inébranlable et l’adhésion inconditionnelle à la
volonté du Seigneur, voilà la lumière qui éclaire les pas du peuple de Dieu au
désert. C’est cette même lumière qui resplendit à chaque instant en
tout esprit agréable au Père. C’est cette lumière aussi qui conduisit
les Mages et leur fit adorer le Messie nouveau-né. C'est l'étoile
(arcane 17) prophétisée par Balaam, le flambeau qui guide les pas
de tout homme qui cherche Dieu. Or, cette lumière, cette étoile, ce
flambeau, sont également ce qui illumine ton âme, ce qui dirige
tes pas pour t’empêcher de chanceler, ce qui fortifie ton esprit
dans l’amour de Dieu. Tu ne le vois pas, tu ne le comprends pas,
mais ce n’est pas nécessaire. Tu ne verras que ténèbres, certes non
pas celles des fils de perdition (arcane 15), mais bien plutôt celles
qui entourent le Soleil éternel (arcane 19). Tiens pour assuré que
ce Soleil resplendit dans ton âme ; le prophète du Seigneur chanta
à son sujet : À ta lumière je verrai la lumière ».
« Là où il y a la volonté, il y a le chemin ». (Schopenhauer)
Car « un voyage de mille lieues a commencé par un pas ». (Lao-
tseu)
Et il ne faut pas oublier « qu'on n’arrive droit au but que par mille
détours ». (Jean Cocteau)
L'Hermite est un chercheur solitaire qui trouve, mais d'abord il

doit vivre l'apprentissage de la solitude sacrée qui crée le silence
d'où la voix intérieure va surgir pour illuminer sa lanterne !
L'Hermite et le Mat sont les éternels pèlerins de l'immortelle

randonnée. Vie après vie, étape après étape, il y a toujours la
tentation, nécessaire à l'évolution spirituelle de la lame 6 de
l'Amoureux : choisir et être responsable !
Les cartes 6, 9, 0 ou 22 du Mat nous montrent les transformations

spirituelles de l'âme. Ces 3 cartes vous invitent à vous mettre en
route ou à continuer de marcher courageusement sur le chemin de
l'évolution éternelle de l'âme.
Les 3 cartes de la marche ! vous conseillent de synchroniser le

rythme de vos pas avec votre respiration selon le terrain pratiqué :
la régénération par la marche et la respiration rythmée. Elles vous
inspirent pour pratiquer régulièrement la marche-respiration qui
déclenche l'hyper-oxygénation des cellules, entraînant un
processus de désintoxication du corps. Lorsque vous marchez,
portez ces 3 cartes dans une poche : elles vous montreront le
chemin de la régénération. Vous aurez des intuitions pendant la
marche et votre respiration sera en harmonie avec vos pas. Si vous
vous posez sur le chemin, sortez-les et dialoguez avec les 3
marcheurs expérimentés : ils sont vos 3 amis « de poche » sur le
périple de la vie !
Vous n'êtes pas seul mais accompagnés par les 3 Rois Mages : les
3 = l'étroit, la porte étroite de l'évangile selon saint-Luc, chapitre
13, versets 24 à 29 : « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite.
Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront
pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la

porte, et que vous, étant dehors, vous commencerez à frapper à la
porte, en disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Il vous
répondra : Je ne sais d'où vous êtes. Alors vous vous mettrez à
dire : Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans
nos rues. Et il répondra : Je vous le dis, je ne sais d'où vous êtes ;
retirez-vous de moi, vous tous, ouvriers d'iniquité. C'est là qu'il y
aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez
Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de
Dieu, et que vous serez jetés dehors. Il en viendra de l'orient et de
l'occident, du nord et du midi ; et ils se mettront à table dans le
royaume de Dieu ».
10 LA ROUE DE FORTUNE
• phase ascendante : un chien pourvu d'un collier, signe de

soumission.
• sommet : un sphinx couronné, signe d'accomplissement.
• phase descendante : un singe symbolisant la décadence.
Ces trois animaux illustrent ainsi un cycle d'évolution où la
position dominante est difficile à maintenir, le haut de la roue étant
en équilibre instable.
En numérologie, dix égale un car 10 = 1 + 0 = 1. Cette carte
représente donc bien la fin d'un cycle et le retour au début d'un
autre. Ce retour est représenté explicitement dans les rayons de la
roue, composés de l'enchevêtrement des chiffres romains X et I.
La roue de fortune n'est pas la roue de la fortune, elle signifie
qu'ici-bas tout évolue et rien ne reste en place. Celui qui était en
haut perdra, celui qui était en bas gagnera.
Elle vient après l'Hermite, et indique qu'une connaissance a été
acquise et qu'il faut donc s'attendre à une évolution sûre de la vie
du pèlerin. Elle peut aussi symboliser un état de changement
passé, présent ou à venir. C'est une carte dans tous les cas très
dynamique et indiquant qu'il faut se prémunir contre ses effets
possiblement négatifs car la roue flotte sur une mer sombre et
agitée.
Elle est mue par la manivelle de notre libre arbitre : nous sommes
RESPONSABLES de ce qui nous arrive en bien ou en mal. Nous
tournons la roue de notre karma positif et négatif. Maîtrise de la
roue sinon nous sommes roués de coups bien mérités. Ne pas faire
de sortie de route ! Attention au code de la route et aux
signalisations qui sont les commandements à respecter.
La Roue est une ligne sans commencement ni fin, symbole
d'éternité. Lorsqu'on a épuré son karma, le sphinx nous donne le
visa d'entrée pour vivre sur une planète où les humains vivent en
harmonie ! Je vous rappelle que la Terre est le globe du karma : les
pécheurs des 22 autres planètes y viennent pour payer leur karma
négatif (Lire « les 3 dernières vies antérieures de Jésus »)
La Roue de Fortune est la carte de la Réincarnation !

LA RÉINCARNATION
J’écris dans « Les trois dernières vies antérieures de Jésus » : « La

magnifique Terre est la maison de correction et de
réharmonisation de l’univers. Les fautifs des vingt-deux autres
planètes habitées d’êtres humains viennent payer leurs peines sur
la belle planète bleue du Karma qui peut néanmoins devenir un
paradis terrestre si les âmes, de chenilles se transforment en
papillons. On doit sortir de l’enfer des déséquilibres pour
retrouver la stature originelle.
Qui est en règle avec la justice divine ? L’homme au lieu de

répéter : « Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu ? » devrait
dire : « Qu’ai-je fait dans mes vies antérieures pour qu’il m’arrive
ces épreuves ? »
Satan est un instrument du plan karmique : il ne fait rien sans la

permission divine. Si Dieu permet que Satan sévisse, c’est parce
qu’Il a un projet meilleur en devenir. Quand la Sainte Trinité
reprend, c’est pour donner quelque chose de meilleur. Le cadeau
sera supérieur à la souffrance.
C’est un jeu à qui perd gagne. Le chemin de Sainteté passe par les
épreuves. Il faut regarder la main qui bénit et ne plus avoir le nez
collé au mur du mal temporaire.
Ne sois plus un serpent con-damné à ramper, incapable d’élever la

tête de la poussière. « Lève-toi et marche ! » ? Va vers ta joie !
Chaque incarnation est un pèlerinage vers l’accomplissement de la

sainteté. De Cro-Magnon mignon au Ressuscité, quelle aventure
dans la matière, (l’âme à tiers) !
L’Arbre de Vie, c’est Jésus-Christ. Il faut que Sa sève de

rédemption monte dans le tronc et les branches de notre arbre
généalogique. « Les pères ont mangé les raisins verts et les dents
des fils ont été agacées ». La personne à qui l’on n’a pas pardonné,
vit en nous : un père violent continuera à vivre dans le fils si celui-
ci ne lui pardonne pas. On garde la mémoire familiale et celle-ci
va surgir par des événements, des maladies (le mal a dit), des
aliens cachés en nous qui peuvent attaquer par surprise et mordre !
L’arcane 10 du tarot, la Roue de Fortune, et la 12, le Pendu, nous

éclairent sur notre libre arbitre qui peut changer le jeu de notre vie
selon la manière dont on tourne la manivelle de la roue karmique.
Notre vidéothèque « Vies antérieures » contient toutes nos
aventures. On prend un DVD et on visionne le film d’une vie
vécue en homme ou en femme avec ses joies et ses peines. On
constate nos erreurs. Alors, notre conscience a une envie indicible
de redescendre sur terre pour réparer et effacer nos fautes. Avec le
Christ, elle décide comment régler, en une seule vie ou plusieurs,
son Karma Négatif pour être soulagée du fardeau, du farDOS. Elle
vient rectifier pour aimer. Elle équilibre les 2 plateaux de la
Balance (arcane 8 du tarot) : comptabilité karmique, débit-crédit.
Dieu ne nous punit pas, c’est notre conscience qui désire être
soulagée du joug de ses péchés pour devenir ce qu’elle doit être.
Le fils prodigue revient vers le Père heureux de l’accueillir de
nouveau dans l’une des 22 demeures de son Royaume. Alors
d’indiviDUEL, le fils prodigue redevient UNdividuel en
réintégrant sa place sacrée.
Épouser son noyau divin implique de faire tomber tous nos

masques, tous nos visages des vies antérieures, en épluchant
l’oignon de notre âme pour découvrir notre Moi divin !
Le « on récolte ce que l’on sème » traverse toutes les générations.

Quand Jésus-Christ dit aux femmes de Jérusalem : « Ne pleurez
pas pour moi mais pour vos enfants », il proclame que les péchés
du peuple ne vont épargner personne.
On a ce que l’on mérite et l’on mérite ce qu’on a.
Vivez cette vie harmonieusement, car l’avenir c’est l’histoire qui

se répète en boucle. Cercle d’amour ou cercle vicieux ? À vous de
choisir ! Le karma est un appel à la Responsabilité.
Il faut célébrer des messes pour les défunts. Ni fleurs, ni

couronnes mais des messes pour soulager les âmes errantes. Ainsi
les vivants seront soulagés de la culpabilité des ancêtres. Il faut
demander pardon au Christ pour les péchés des anciens qui sont en
« transition ».
L’arbre généalogique de l’échelle de Jacob avec les ascendants et

les descendants doit devenir arbre d’amour, arbre de famille
christienne. La pluie d’amour doit l’arroser. Alors, le Saint
Jardinier va guérir l’arbre de sa maladie, quitte à couper une
branche si c’est nécessaire.
Tant que l’homme ne vend pas son âme au diable, celui-ci essaie
de la lui acheter ! Le serpent est un bon danseur : sa danse du
ventre est une approche séduisante, un aimant qui attire notre en-
fer. Ses promesses mensongères asservissent les âmes séduites. La
Loi nous poursuit jusqu’à ce nous ayons réparé et rectifié. Il faut
penser à toutes les perles que nous obtenons grâce aux difficultés
que nous rencontrons. Chaque pas est un combat, chaque marche
doit être une victoire.
Chaque jour doit être un émerveillement et chaque seconde une

rose répandant son odeur amourisante : le film « Un jour sans
fin » sert de méditation sur la routine qui nous rend indifférent
jusqu’au jour où l’éveil de la conscience dans l’instant présent
ouvre notre vie quotidienne au bonheur. Comme dit Mère Teresa :
« On ne fait pas de grandes choses. Rien que des petites avec un
amour immense ». Il faut être à l’heure au grand rendez-vous du
présent de l’instant présent car chaque seconde est sacrée.
« Notre vie ne tient qu’à un souffle, c’est le fil qui te relie au Père,
à la source qui t’engendre. Sois conscient de ce fil et va où tu
veux ! » Vivre, c’est naître et s’émerveiller à chaque seconde.
Nous devons christifier notre vie quotidienne !
Le mal comme le bien a le droit de pousser, mais c’est à l’homme

de ne pas planter le mal. À un journaliste qui lui demandait de
définir « l’abîme de la misère humaine », Mère Teresa donna cette
réponse : « La plus grande pauvreté, c’est l’ignorance du Christ ! »
Le jugement dernier, c’est le dernier jugement avant la sanction

finale !
Les cicatrices nous rappellent d’où l’on vient mais elles ne nous
disent pas où l’on doit aller si notre âme se ferme à l’amour du
Christ. Dieu accepte l’erreur des hommes dès lors qu’ils acceptent
de s’améliorer pour sortir du labyrinthe du Karma Négatif qui est
un véritable esclavage créé par nos erreurs.
« L’humanité est une famille entière et indivisible. Je ne peux me

désolidariser même de l’âme la plus noire ». (Gandhi)
On oublie nos vies antérieures jusqu’au jour où notre vie

spirituelle est illuminée par la Vérité. Alors tout se dévoile !
La réincarnation peut avoir de l’humour : on peut retrouver

Staline, Lénine et Hitler réunis dans une association non-violente,
Einstein en train de manifester contre le nucléaire et la bombe
atomique, Néron en martyr chrétien, Louis XIV en syndicaliste,
Mao Tse Toung en moine tibétain, Churchill en vendeur de cigares
à La Havane, Vercingétorix et Jules César frères jumeaux,
d’anciens milliardaires égoïstes vivants dans des bidons villes, le
marquis de Sade manifestant contre la pornographie et pour la
fermeture des sex-shops, Marx en capitaliste ultra libéral, Freud en
camisole dans un hôpital psychiatrique, Jacques I de Bourbon,

comte de la Marche et homme de guerre, adepte de la
démilitarisation, Léonard de Vinci, Raphaël et Michel Ange
gardiens dans le même musée où seraient exposées toutes leurs
œuvres, Gioto et Véronèse, peintres en bâtiment.
Dans Troïlus et Cressida de Shakespeare, la corruption morale de

Cressida gagne tout le monde : Achille devient un monstre
d’orgueil, Ulysse un pousse-au-crime, Diomède un débauché,
Ajax un imbécile, Nestor un radoteur, Agamemnon un faible,
Ménélas un cocu, Hélène une putain. La guerre et la luxure
anéantissent tout le monde et les derniers mots prononcés dans la
pièce sont « maladie vénérienne ». C’est l’effet « papillon » !
S’il y a la guerre dans les familles, il y aura la guerre dans

l’immeuble. S’il y a la guerre dans l’immeuble, il y aura la guerre
dans le quartier. S’il y a la guerre dans le quartier, il y aura la
guerre dans la ville. S’il y a la guerre dans la ville, il y aura la
guerre dans le département. S’il y a la guerre dans le département,
il y aura la guerre dans la province. S’il y a la guerre dans la
province, il y aura la guerre dans le pays. S’il y a la guerre dans le
pays, il y aura la guerre dans tous les pays !
Maintenant remplacez le mot « guerre » par le mot « amour » et

relisez le paragraphe précédent !
Les fautes sont des expériences à ne plus renouveler, car nos actes
ont une influence sur l’univers.
Dura lex sed lex : dure est la loi mais c’est la loi.
Le jeu de la loi : le jeu de l’oie !
LE JEU DE L’OIE est la spirale évolutive.
Remarquez tout d’abord que l’avancement rapide du pion lorsque
vous tirez à neuf, par 3 + 6 ou 4 + 5 pour aller à 26 ou 53,
symbolise le sentier direct qui évite de suivre la lente évolution
inconsciente de l’humanité. Si vous tirez 6 (Pont) au début, vous

allez à 12 (autre Pont). Ces ponts représentent le passage de
certaines épreuves initiatiques qui font progresser. Au 9 :
l’Auberge, on perd deux tours… si l’on s’arrête en chemin pour
jouir de manière dépravée de la vie terrestre. Au 31 : le Puits
indique la faute grave (3 + 1 = 4 chiffre matériel) retardant
l’avancement spirituel, jusqu’à ce qu’un autre vienne vous en
sortir (la rédemption). Au 40 : la Prison. Le nombre 40 a toujours
eu un sens pénitentiel : carême, quarantaine, maladies. Moïse reste
40 ans dans le désert, etc. Au 42 : le Labyrinthe : initiation, choix
du chemin, l’imprudent doit rétrograder au 30. Composé de 6 X 7,
c’est le nombre du jugement. Au 58 : la Mort (5 + 8 = 13, le
renouvellement). L’âme qui passe en transition puis se réincarne
pour recommencer le circuit de l’évolution. Lorsqu’on est près du
but, les tentations sont plus subtiles et plus dangereuses. Une fois
ce cap passé, il est néanmoins difficile d’arriver juste au 63, but de
la course, et il faut avancer et reculer bien des fois avant de
pouvoir passer le dernier portail.
***
La terre, planète du karma universel, n’est pas la seule qui soit

habitée. L’église catholique a fait brûler vif Giordano Bruno qui
avait exprimé cette opinion. Bien que fervent catholique, Joseph
de Maistre avait la même idée : « Certains théologiens se refusent
à l’hypothèse de la pluralité des mondes, de peur qu’elle n’ébranle
le dogme de la rédemption ; c’est-à-dire que, suivant eux, nous
devons croire que l’homme, voyageant dans l’espace sur sa triste
planète, misérablement gênée entre Mars et Vénus, est le seul être
intelligent du système et que les autres planètes ne sont que des
globes sans vie et sans beauté, que le créateur a lancés dans
l’espace, pour s’amuser apparemment, comme un joueur de
boules. Non ! Jamais une pensée plus mesquine ne s’est présentée
à l’esprit humain… Un système planétaire peut-il être autre chose
qu’un système d’intelligences et chaque planète, en particulier,
peut-elle être autre chose que le séjour d’une de ces familles ? »

On sait que Fontenelle, puis Flammarion, ont soutenu l’idée de la
pluralité des mondes habités.
En réalité, il y a 22 autres planètes habitées d’êtres humains.
Vous comprenez pourquoi mon livre s’intitule :

« Les 22 arcanes du Tarot et les 22 planètes » !
Avec la terre, cela fait 23 ! De planète en planète, au fur et à

mesure de son évolution, l’homme s’élève vers la perfection.
Il y a 12 galaxies et 12 systèmes solaires comme les 12 apôtres.
Comme dit Paul Le Cour : « Ce doit être une grande joie, pour un
esprit déjà évolué, que de quitter les êtres grossiers, violents,
incompréhensifs, sans valeur spirituelle, qui existent sur la terre,
pour se trouver en compagnie d’être affables, affinés, intelligents,
compréhensifs. Ce sont là les Champs Élysées qu’avait envisagés
le génie de la Grèce… Le désir de ne plus revenir sur la terre, de
supprimer les réincarnations, exprimé par les bouddhistes,
s’explique fort bien, car notre planète est un séjour peu enviable,
où la douleur règne en maîtresse ; mais le bouddhisme néglige
l’idée des autres demeures où la vie sera exempte de douleur. La
parole du Christ est venue pour rétablir l’équilibre détruit par le
pessimisme de Bouddha et c’est pourquoi la phrase : « Il y a
plusieurs demeures dans la maison de mon Père » est lourde de
conséquences pour la recherche de la vérité ».
L’idée des nombreuses existences de l’être humain se rencontrait

chez les Gaulois et chez les Grecs. Or, cette idée n’est pas absente
de l’Évangile de Jean puisque nous lisons, au chapitre IX :
« Lorsque Jésus passait, il vit un homme qui était aveugle de
naissance et ses disciples lui demandèrent : Maître, est-ce pour les
péchés qu’il a commis, ou à cause des péchés de ceux
qui l’ont mis au monde, que cet homme est né aveugle ? » Or, le
Christ ne repousse pas l’idée qui lui est présentée, toutefois il dit
que, dans le cas présent, si cet homme est aveugle, c’est afin de lui
permettre de faire un miracle et de glorifier, ainsi, Celui qui l’a
envoyé. Mais si ses disciples pensaient qu’il avait pu pécher avant
de naître, c’est donc qu’ils croyaient à la succession des
existences. Les Pères grecs de l’Église, comme Origène et les
premiers chrétiens, croyaient aux existences successives. Selon
Saint Jérôme, la transmigration des âmes fut longtemps enseignée
dans l’Église ; mais aujourd’hui, celle-ci envisage que nous
n’avons qu’une seule existence terrestre.
ORIGÈNE (185-254) ET LA RÉINCARNATION DES

ÂMES
Ordonné prêtre en 230 à Jérusalem, il est considéré comme le père

de l’exégète biblique pour avoir commenté tous les Livres de
l’Ancien et du Nouveau Testament et un des premiers grands
philosophes chrétiens. Il enseignait une doctrine mystique qui se
rapprochait de celle des gnostiques ; il croyait à la préexistence
des âmes dans une région supérieure, d’où elles étaient venues
animer les corps terrestres ; elles pouvaient, pendant la vie, se
purifier et s’élever à la félicité suprême par la communication
intime avec Dieu. Les âmes, grâce à leur libre décision, peuvent se
rapprocher de Dieu ou s’en éloigner. Le salut équivaut au retour à
la perfection originelle.
La réincarnation dans les religions orientales est toujours

accompagnée de la doctrine du karma, dont elle est la
conséquence essentielle. Bien qu’il y ait des différences entre
l’hindouisme et le bouddhisme en ce qui concerne le karma, de
façon générale le karma est considéré comme une loi de causalité
universelle, selon laquelle les conséquences d’une action physique
ou psychique de l’homme « mûrissent » dans le temps et
atteignent inévitablement l’auteur de l’acte : « Cette maturation de
l’acte est une conséquence nécessaire de celui-ci et, comme la
durée de ce phénomène dépasse souvent celle d’une vie et même

de plusieurs, elle oblige donc l’être à renaître pour en recueillir le
fruit ». Dans l’hindouisme et le bouddhisme, le but de la vie est de
se libérer du cycle des existences, d’atteindre le nirvana
(« extinction de la souffrance ») ; dans l’hindouisme, un état de
délivrance ou d’illumination, caractérisé par la dissolution du Moi
individuel et éphémère dans le Brahman, l’Absolu immuable et
éternel, la Réalité suprême ; dans le bouddhisme, le passage à une
condition d’existence complètement différente, difficilement
descriptible, mais caractérisé essentiellement par l’absence de la
souffrance, de naissance, de devenir, de changement et de
disparition. Il est à souligner que dans les religions orientales, les
doctrines du karma et de la réincarnation sont inextricablement
liées ensemble et que le but de l’homme est de se soustraire de la
loi du karma et ainsi du cycle des existences. Toutes les
civilisations, toutes les intelligences supérieures de tous les temps,
toutes les religions qui ont précédé le Christianisme et, au reste, le
Christianisme lui-même durant les premiers siècles de son
existence, ont admis fermement, comme une chose toute naturelle,
toute logique, la réincarnation, et ont basé leur morale sur cette
croyance. Plotin écrit ceci : « C’est un dogme reconnu de toute
l’antiquité et universellement que, si l’âme commet des fautes, elle
est condamnée à les expier en subissant des punitions, puis elle est
admise à passer dans un nouveau corps pour recommencer ses
épreuves. Chacun a le sort qui lui convient et qui est en harmonie
avec ses antécédents ».
Aux premiers siècles de l’ère chrétienne, ce sont Grégoire de

Nysse, Clément d’Alexandrie, Jérôme et bien d’autres qui parlent
tout naturellement des renaissances. On sait aujourd’hui, grâce aux
documents trouvés à Nag-Hamadi, en Égypte, que les Chrétiens
dits « gnostiques » étaient réincarnationistes.
L’âme ne peut jamais déchoir du stade acquis. Elle est immortelle

et le corps n’est que son vêtement temporaire : lorsque ce
vêtement est usé par la vie, elle passe dans un autre corps après
une période de transition variable. Les corps dans les cimetières
sont les anciens combattants de l’âme !
Dans la Bible, les actes de foi en la réincarnation se multiplient.

Élie est identifié à Jean-Baptiste. Jésus en parlant de lui affirme :
« En vérité, en vérité, je vous le dis, c’est Élie lui-même ». Le
prophète Zacharie avant la naissance de Jean-Baptiste proclame :
« Il vivra dans l’Esprit d’Élie ». Jésus dit : « Je vous le dis en
vérité, parmi les enfants des femmes, il ne s’en est point levé de
plus grand que Jean le Baptiseur… Et si vous voulez comprendre :
lui-même est cet Élie qui devait venir… Que celui-là entende, qui
a des oreilles pour entendre ». Donc pour Jésus, Jean le Baptiseur
était bel et bien le prophète Élie réincarné. Les premiers Chrétiens
étaient réincarnationistes. Alors que s’est-il passé depuis les
premiers siècles de la Chrétienté ? Pourquoi cet interdit sur la
réincarnation ? C’est à partir du procès d’Origène, justement, lors
du Concile de Constantinople en 553 qu’une minorité de
dignitaires chrétiens ont anathématisé son enseignement
réincarnationiste. Depuis, l’Occident ne fut plus familiarisé avec
cette idée si logique pour peu qu’on veuille bien réfléchir au destin
des hommes. Origène fut anathématisé par Justinien qui soumit les
articles pour ratification à une session non officielle du concile.
Les anathèmes étaient rédigés en ces termes : « Quiconque qui dit
ou pense que les âmes humaines ont préexisté, qu’il soit
anathème ! »
Un sympathisant d’Allan Kardec écrit que les conséquences de

cette erreur se font toujours sentir alors que la doctrine de la
réincarnation satisfait l’inné besoin de justice qui est dans le cœur
humain, par sa formule même : « Notre vie actuelle n’est que la
résultante de nos vies antérieures ». Voilà qui explique
logiquement la raison d’être de tout ce qui froisse sur terre nos
sentiments d’équité : inégalité des conditions sociales,
d’intelligence, de savoir, de bonté, de chance, de durée de vie, de
bonheur ou d’adversité. De plus, elle nous donne la clef des

quantités d’énigmes qui ont, de tout temps, suscité les méditations
des penseurs ; celle, par exemple, des morts prématurées qui
semblent faire des vies sans but qui ne sont, en réalité, que le
complément d’autres existences ou, pour prendre un autre
exemple, celle des enfants prodiges.
« Mais pourquoi n’ai-je pas le souvenir de mes vies antérieures ? »

La réponse est claire : est-ce que nous nous rappelons seulement
les faits qui ont marqué notre prime enfance ? Et, après tout, il
semble n’y avoir là qu’une loi supérieure des plus équitables : si,
en effet, chacun se rappelait ses existences antérieures, le monde
ne serait qu’un chaos de ruines causées par la répercussion sans
fin de haines inexpiables et d’inextinguibles vengeances. Se
figure-t-on un Néron, un Caligula, un Attila, un Hitler, un Staline
et combien d’autres, reconnus au cours de leurs nouvelles
incarnations par toutes les victimes qu’ils ont faites ?
De fait, toutes nos vies antérieures sont en mémoire dans notre

« disque dur » ! Nous vivons avec, sans le savoir, mais elles
attendent que notre conscience soit prête pour se révéler. Alors,
l’âme est heureuse de savoir le « pourquoi » de ses épreuves : elle
est soulagée du poids de ses pépins… Elle crie : « Tout est
Grâce ! »
Toutes les âmes, qui n’ont pu s’affranchir des influences

polluantes, doivent renaître en ce monde pour y travailler à leurs
améliorations, c’est le cas de l’immense majorité. La terre est un
purgatoire. Il faut renaître et se corriger pour se dépouiller de ses
vices, pour effacer les fautes ou les crimes du passé : de là les
infirmités cruelles, les longues et douloureuses maladies, la perte
de la raison. L’âme accepte cette souffrance passagère parce
qu’elle est le prix de sa réhabilitation. Toutes nos existences se
lient : le bien et le mal se répercutent à travers le temps.
Par la réincarnation, tout s’explique. Les hommes apportent en

naissant l’intuition de ce qu’ils ont acquis ; ils sont plus ou moins
avancés suivant le nombre d’existences qu’ils ont parcourues.
Dieu, dans sa justice, n’a pu créer des âmes plus ou moins
parfaites, mais avec la pluralité des existences, l’inégalité que
nous voyons, n’a plus rien de contraire à l’équité. Les
informations concernant les surdoués ne sont plus inédites et les
médias les mettent souvent en exergue. L’un d’eux a défrayé la
chronique en Angleterre, il s’agit de John Adams. À 9 ans, il passa
avec mention « bien » l’épreuve de mathématiques proposée à
l’examen d’entrée à l’université. Il a commencé à lire à partir de
11 mois et résolvait à l’âge de 3 ans des problèmes d’algèbre pour
se distraire. Sibelius, au Brésil, depuis l’âge de 3 ans, compose et
joue sans connaître la musique. En France, le cas de Blaise Pascal
au XVIIe siècle est étonnant. À l’âge de 12 ans, il retrouva sans le
secours d’aucun livre, les premières propositions de la géométrie
euclidienne. À 16 ans, il écrivit le « traité des coniques » et
inventa à 18 ans, la première machine à calculer. Mozart, à 4 ans,
exécuta une sonate au piano et à 8 ans, il composa un opéra. C’est
la loi des renaissances qui explique et fait comprendre comment
certaines âmes en s’incarnant, montrent dès leurs premières
années ces facilités de travail et d’assimilation qui caractérisent les
enfants prodiges. Les antériorités expliquent encore ces anomalies
d’êtres au caractère sauvage, indiscipliné, malfaisant, apparaissant
tout à coup dans des milieux honnêtes.
Le génie ne s’explique pas par l’hérédité et pas davantage par les

conditions du milieu. Si l’hérédité pouvait prédire le génie, il
serait beaucoup plus fréquent. Or, la plupart des hommes célèbres
eurent des ascendants d’intelligence médiocre et leur descendance
leur fut notoirement inférieure. L’homme hérite de lui-même,
récoltant dans le présent ce qu’il a semé autrefois et semant pour
l’avenir. Ainsi, s’affirment la beauté et la grandeur de cette vérité
concernant les vies successives qui vient compléter la loi
d’évolution entrevue par la science. S’exerçant à la fois dans tous
les domaines, elle répartit à chacun selon ses œuvres et nous

montre au-dessus de tout, cette majestueuse loi du progrès qui
régit l’univers et entraîne la vie vers des états toujours plus beaux,
toujours meilleurs. La réincarnation révèle l’absolue loi de
causalité. Chaque manquement à un principe moral, aura tôt ou
tard sa sanction. L’homme est un perpétuel devenir, son présent est
la conséquence de son passé, son avenir sera logiquement la
conséquence de sa vie présente. Notre devoir est donc d’évoluer :
dans chaque incarnation, nous devons progresser jusqu’à ce que
nous atteignions la pleine sagesse et au terme du chemin, nous
aurons des âmes pures. Le long chemin de la perfection passe par
des réincarnations.
« Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » nous dit

Jésus-Christ. Vingt-deux planètes en plus de la terre, 12 galaxies et
12 systèmes solaires. Ainsi sur la planète bleue, on risque
de ne voir que du bleu, car le DIA-BLEU est le prince de ce
« monde » dont l’anagramme est « démon ».
Bonne nouvelle ! L’enfer n’existe pas : on ne finira pas en
merguez ; l’enfer, c’est se réincarner en payant un solde débiteur-
malheur. Le paradis n’existe pas : mais on a un crédit-bonheur qui
est le visa pour accéder à une planète où l’harmonie règne grâce à
des êtres humains équilibrés et bienveillants possédant une
conscience christifiée.
De vies en vies, nous laissons nos corps qui sont les anciens
combattants de l’âme. Ils sont les enveloppes de la lettre, de l’être.
Ils sont enterrés dans des cimetières de villes différentes où nous
avons vécu dans des vies antérieures. Aujourd’hui, il est amusant
de retrouver la tombe où repose le corps que nous avions il y a 5
ou 6 vies antérieures. L’âme ne meurt pas. La lettre (l’être) laisse
son enveloppe (le corps). L’esprit passe en transition pour vivre
une nouvelle aventure. Nous sommes les fruits de nos rencontres
et de nos passions. Quelquefois, grouper en une incarnation tout le
Karma Négatif c’est trop à supporter ! Alors on paye par traites sur
plusieurs vies.
L’âme agit dans la matière : la magie dans l’âme à tiers. Le mal

c’est le bien en devenir ! Il dort mais un jour il se réveillera avec
la nouvelle conscience christique et rejoindra son frère jumeau LE
BIEN. Ils s’embrasseront et ne feront plus qu’UN.
Mais, en attendant, attention à l’idolâtrie de la violence : le héros

s’est battu pour défendre sa patrie, il a tué des centaines
d’humains, on l’honore, on le statufie. Chaque homme assassiné
est un trophée. Mais lorsqu’il monte au ciel, le héros devient un
zéro ! Il redescend et paye ses dettes, il souffre et il meurt.
Violence ! Où est ta victoire ?
Attention au GPSM : Grande Pitrerie Spirituelle Mondiale.
Il ne faut pas juger son prochain car on ne connaît pas les actes de
nos vies antérieures. Notre karma négatif est une poutre et celui du
voisin une paille ! « Œil de lynx pour les autres, œil de taupe pour
soi-même ! » (La Fontaine)
Chacun crée sa météo personnelle selon la qualité de ses pensées,

de ses sentiments et de ses actes ! Nos choix amèneront nuages,
pluies, tornades ou soleil. L’âme attire ce qu’elle désire et le temps
accouche les événements. Mais, on peut faire de la terre du karma
un Paradis grâce à la venue du Christ qui a créé un nouveau
monde auquel il faut adhérer par l’Amour.
Avec la loi de réincarnation, l’homme récolte ce qu’il a semé

précédemment. Ce qui nous arrive au cours de cette vie, nous
l’avons donc nous-même généré lors d’une vie antérieure. Nous
avons la possibilité de reconnaître les causes engendrées et de les
mettre en ordre avec l’aide du Christ. Ne s’agit-il pas là d’une
grande grâce ? Nous pouvons être reconnaissants que Dieu nous
donne sans cesse une nouvelle chance de nous libérer de nos

charges et de nous purifier, à l’inverse de ce que prétend l’église,
affirmant que nous ne disposons que d’une vie où tout se décide
une fois pour toutes.
Le principe de la réincarnation n’a rien de commun avec l’idée

d’une « auto-rédemption », qui rendrait superflu l’acte de
rédemption de Jésus-Christ. C’est au contraire la force de
rédemption du Christ qui nous permet de nous relever lorsque
nous tombons et de rebrousser chemin depuis les profondeurs de
notre être, afin de nous développer toujours plus d’incarnations en
incarnations, de nous élever en accomplissant toujours plus Sa
volonté. Le christianisme véritable, c’est être un chrétien
absolument libre, c’est appartenir au Christ, car Jésus de Nazareth
appela les hommes à Le suivre, ce qui signifie non seulement
accepter Son enseignement, mais surtout le mettre en pratique
dans la vie quotidienne.
Au moment de la conception d’un enfant, l’âme fusionne avec

l’embryon. Nous savons également que tout est énergie et que ce
qui se ressemble s’assemble. Les futurs parents attirent une âme
qui leur correspond sur le plan vibratoire. Cela signifie dans la
plupart des cas que l’enfant et les parents ont quelque chose à
mettre en ordre ensemble. C’est pourquoi les futurs parents ont
une grande responsabilité. Ils doivent avoir conscience qu’ils
attirent un enfant correspondant à leurs propres gènes. Il se peut
qu’au cours d’une incarnation précédente, l’enfant ait été la mère
ou le père de ses parents, qu’en tant que membres d’une même
famille, ils aient créé ensemble des causes qui les lient aujourd’hui
les uns aux autres de manière karmique. Ils ont maintenant la
possibilité de défaire ces liens, aujourd’hui, au cours de cette vie,
en tant que père, mère et enfant. Dès que cela est fait, l’enfant
suivra éventuellement son propre chemin. Les personnes
concernées se retrouvent donc tout d’abord dans une même
famille pour mettre certaines choses en ordre, pour se libérer des
causes créées, pour purifier leur âme et également pour continuer,

chacun personnellement, le plus rapidement possible, et librement,
leur chemin vers la maison du Père. Ce qui a été expliqué
concernant la relation entre les parents et les enfants est également
valable pour les relations entre toutes les personnes qui sont mises
en contact les unes avec les autres au cours de leur incarnation sur
terre.
C’est sans aucun doute un aspect essentiel de la réincarnation : les

rencontres que nous faisons ne sont pas dues au hasard. Il est
possible que nous nous retrouvions maintenant pour avoir la
possibilité de travailler certains aspects de nos incarnations
précédentes. Comment ? En prenant au sérieux les personnes avec
qui nous nous retrouvons, par exemple en étant à leur écoute, et
avant tout en nous pardonnant mutuellement.
Si nous considérons que ce qui nous arrive dans cette vie trouve la
plupart du temps ses causes dans une incarnation antérieure, nous
verrons Dieu sous un tout autre jour. Nous ne L’accuserons plus
aussi facilement d’être responsable de ce qui nous arrive
apparemment injustement, nous serons plutôt amenés à nous
demander si notre destin ne serait pas en relation avec des énergies
négatives que nous avons émises par le passé et qui maintenant
nous rattrapent…
Cela ne signifie pas pour autant que nous sommes à même

d’interpréter les coups du sort touchant nos prochains ou de les
montrer du doigt avec suffisance parce qu’ils sont « eux-mêmes
coupables, responsables » de ce qui leur arrive. En réagissant de la
sorte, nous nous chargerions nous-mêmes, sans compter que
personne ne sait ce que sa propre vie lui réserve encore. Accepter
son destin, c’est-à-dire ne pas en faire porter la responsabilité à
d’autres, ne signifie pas s’y résigner et s’abandonner à lui ! Le
destin n’est pas gravé dans la pierre ; la Vie ne connaît pas
l’immobilité. Dieu souhaite que nous suivions Ses
commandements, Sa Loi, afin de bien nous comporter. Dès

l’instant où nous nous tournons vers Lui et nous efforçons de vivre
toujours plus en accord avec Ses commandements, il est possible
alors qu’un tournant s’opère dans notre destin, si cela est bon pour
notre âme.
Certains ont de mauvaises cartes à la naissance mais leur

conscience progressant, ils jouent astucieusement et gagnent la
partie. D’autres ont un bon jeu mais ils perdent par distraction
devant les tentations.
Arcane 8 de la Justice : savoir équilibrer la Balance de la vie.
On entend souvent l’expression : « pourquoi Dieu n’intervient-Il

pas ? » Dieu nous a donné le libre arbitre, aussi comment pourrait-
Il intervenir dans notre volonté par trop humaine, notre
entêtement, notre méchanceté, nos actes opposés à Ses
Commandements ? Si nous observons le cours des grands
événements cosmiques, nous reconnaîtrons que d’une certaine
manière Dieu est intervenu. Il n’est pas intervenu directement dans
la loi de cause à effet, mais Il nous a envoyé Son Fils pour nous
apporter la rédemption.
Au moment de la mort, l’âme passe dans les domaines de l’au-

delà. Si elle intègre des plans de purification bas parce qu’elle est
très chargée, elle se trouve encore dans la roue de la réincarnation.
Si l’âme est devenue plus lumineuse, elle échappe à la roue de la
réincarnation et atteint des plans plus élevés, que l’on appelle les
plans préparatoires, pour y accomplir progressivement les pas la
ramenant à l’une des 22 autres maisons du Père.
Tout le monde sait qu’aucune énergie ne se perd. Par conséquent,

celle dégagée par nos pensées positives ou négatives, nos paroles,
nos actes et tout notre comportement, ne se perd pas non plus.
Étant donné que toute énergie, qu’elle soit positive ou négative,
produit un effet, nous en imprégnons notre âme. Cette empreinte

énergétique reste en elle, même après la mort du corps physique.
Les enveloppes de l’âme sont composées de tout ce qui est gravé
en elle. Les enveloppes sont appelées « habits » de l’âme. On peut
donc dire qu’au cours de notre vie actuelle, il se peut que nous
préparions déjà le corps et le destin que nous aurons dans une
incarnation future. C’est particulièrement le cas lorsque l’être
humain ne cherche pas à purifier son âme mais enfreint sans cesse
la loi de l’amour, de la liberté, de l’unité, et de la fraternité.
Comment sortir du cycle composé de la mort, de la naissance, de

séjours dans les domaines des âmes, puis à nouveau de la
naissance, de la mort, etc. ? L’enseignement de Jésus-Christ, est la
ligne de conduite idéale sur laquelle nous pouvons nous orienter
chaque jour dans notre manière de penser et de vivre. La clé d’or
est la règle de base : « Tout ce que vous voulez que les hommes
fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux : voilà la Loi et
les Prophètes ».
POURQUOI LE SACRIFICE DE JÉSUS-CHRIST ?

L’acte de rédemption de Jésus empêcha la dissolution de toutes les

formes d’existence. Pour enrayer le processus d’involution de
l’humanité, Il offrit Son amour à toutes les âmes et à tous les
hommes. Par cet acte, Il communiqua à chaque être humain et à
chaque âme la force de retourner librement à Dieu. Le Christ a
effacé nos dettes karmiques. Alors, depuis Sa venue, il n’y a plus
de circonstances atténuantes. Le péché est plus sévèrement jugé !
Nous ne voulons pas de Son Amour ? Alors, nous avons la guerre
de tous contre tous ! Le temps de la miséricorde est terminé ;
commence le temps de la Justice-Justesse.
L’âme en se purifiant dévoile toujours plus l’être de lumière.

Chacun de nous est le temple du Christ qui vit en nous. C’est un
véritable réconfort de savoir qu’après cette vie terrestre notre âme
pourra prendre le chemin vers une planète où règnent paix, amour
et harmonie.
« Il y a beaucoup de demeures dans la maison de Mon Père ».

L’une des 22 demeures nous attend si nous obtenons le visa
d’entrée !
Dieu est notre Père et Il nous aime. Il n’y a que nous-mêmes qui
pouvons pour ainsi dire nous damner. Comment ? Nous subissons
notre propre damnation en nous rendant dans les domaines
sombres d’ici-bas, c’est-à-dire en nous éloignant de Dieu, par nos
propres pensées, paroles et actes négatifs, en opposition à la loi de
la Vie, à notre héritage divin véritable, qui est l’amour

désintéressé. Cependant même ces ténèbres que nous avons nous-
mêmes créées ne dureront pas. Il se peut que nous traversions une
longue période sombre si nous donnons la préférence à l’obscurité.
Cependant Dieu est lumière ! Dieu est amour et l’amour est

chaleur : Dieu est notre Père ! Il nous aime et nous appelle. Il a
envoyé parmi nous Son Fils pour nous apporter la force qui nous
soutient sur notre chemin de croix qui nous mène vers la
rédemption. Le Christ est notre Rédempteur et Sa lumière est en
nous.
La Bible dit : « Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera

aussi ». Vous qui lisez ces lignes, vous avez déjà vécu bien des
fois à des époques différentes, dans des conditions dissemblables
sous d’autres cieux et dans diverses civilisations. Comme l’écrit
Emmett Fox « La nature veut que nous fassions de multiples
expériences pour développer tous les côtés de notre caractère. Il
est nécessaire d’avoir été un homme, et nécessaire aussi d’avoir
été une femme, d’avoir été un père ou une mère et aussi un enfant.
Vous avez besoin de prendre des leçons de discipline et d’empire
sur vous-même, et besoin aussi d’apprendre à user de l’autorité
comme il convient. Vous devez apprendre à vous entendre avec
votre prochain mais aussi à vivre seul. Il faut que vous appreniez à
apprécier la santé et à vivre rationnellement, même si c’est au prix
de la maladie. Il faut apprendre à supporter l’insuccès et la
déception avec stoïcisme, et à recueillir le succès avec modestie.
Vous devez acquérir une foi si compréhensive dans l’invisible que
vous pourrez voir sans émoi les choses visibles vous échapper. Il
faut que vous appreniez la leçon de la patience et celle de
l’initiative et de l’aventure, mais surtout, vous devez apprendre à
vous mouvoir dans le temps et l’espace, pour savoir que rien de ce
que Dieu a créé n’est étrange ou anormal ; cela ne peut
s’accomplir en une seule incarnation. C’est pourquoi la
Réincarnation est nécessaire ».
Le Karma est une occasion d’acquérir la connaissance et

l’expérience dont nous manquons »
***
« Autant d’épreuves amères, autant de preuves d’amour… L’esprit

humain qui n’est pas enflammé par l’amour divin a tendance à se
dégrader jusqu’au niveau des brutes ; en revanche, l’amour divin
élève l’homme jusqu’au trône de Dieu ».
« Tu as mal construit. Détruis tout pour rétablir sur de nouvelles

bases ».
« Pour grandir dans la foi, nous avons besoin de pain dur : croix,
humiliations, épreuves, contradictions ».
« Il te faut être toujours prudent et plein d’amour en même temps.

La prudence a les yeux, l’amour a les jambes. L’amour voudrait
courir vers Dieu, mais son enthousiasme pour s’élancer vers lui est
aveugle ; il pourrait même parfois trébucher s’il n’était guidé par
les yeux de la prudence. En effet, lorsque celle-ci s’aperçoit que
l’amour risque de se dérégler, la prudence lui prête ses yeux ».
« La charité est la reine des vertus. C’est elle qui les tient toutes
ensemble, à la façon du fil qui relie les perles d’un collier. Et tout
comme les perles tombent si le fil se rompt, la diminution de
l’amour marque la débandade des autres vertus… Manquer à la
charité revient à entamer l’arbre de vie à sa racine, au risque de le
faire se dessécher ».
« Le lieu du combat entre Dieu et Satan, c’est l’âme humaine, à

chaque instant de la vie. Il est donc nécessaire que l’âme laisse
libre accès au Seigneur pour qu’il la fortifie de tous côtés et par
toutes sortes d’armes ».
« Pendant ta vie, le Christ ne te demande pas de porter avec lui

toute sa lourde croix, mais juste un petit morceau, en acceptant tes
souffrances… La souffrance est devenue l’auxiliaire de la
création ; elle est le plus puissant levier pour redresser le monde ;
elle est le bras droit de l’Amour qui veut obtenir notre
régénération ».
« Celui qui ne médite pas est un peu comme celui qui ne se

regarde pas dans le miroir. Il ne se préoccupe pas de savoir
comment il est accoutré avant de sortir ; et s’il est sale, il ne le sait
pas. Dieu est le miroir de notre âme. Par conséquent, celui qui
médite et tourne son esprit vers lui, celui-là cherche à connaître
ses défauts, essaie de s’en corriger, modère ses impulsions et met
de l’ordre dans sa conscience ».
« La prière des saints du ciel et des âmes justes de la terre se

répand comme un parfum qui ne sera jamais perdu ». (Padre Pio)
***
Daniel Meurois-Givaudan écrit dans « les maladies karmiques » :

« l’être causal a son port d’attache dans le cœur. On comprend
mieux, dès lors, pourquoi j’ai parlé de ma pratique qui consiste à
fixer le centre de la cage thoracique de la personne à aider. C’est la
région du cœur d’un individu qui renferme le secret du passé de
celui-ci. Le corps causal tient, par conséquent, son siège dans cette
zone de l’organisme. Plus précisément, on peut dire que son germe
réside dans le ventricule gauche du cœur. C’est à lui que j’ai fait
référence en utilisant précédemment l’expression banque de
données de l’individu. Certains écrits évoquent aussi son existence
sous la dénomination atome-germe. Même si le terme est peu
élégant et assez froid, je n’hésiterais pas à comparer cet atome-
germe à une « super puce informatique » connectée à l’âme de
tout être et qui suit celui-ci, sans faillir, de vie en vie. Cet élément
subtil en représente la mémoire absolue, une sorte de caméscope

total, branché en permanence sur la conscience et qui emmagasine
tout ce que celle-ci vit. Le corps causal et, a fortiori, l’atome-
germe, contiennent et résument donc tout ce que nous sommes
dans les profondeurs de notre être, derrière les masques des
personnalités successives… La mémoire d’un être représente,
d’une certaine façon, l’être tout entier avec sa trajectoire, son
équilibre, ses faux pas et ses réussites, puis sa sensibilité ».
« On m’interroge souvent quant à la précision des images

contenues, je devrais dire stockées, dans l’aura causale. On se
demande comment quelque chose en nous peut, avec une telle
fidélité, tout emmagasiner puis tout resservir. Nous avons déjà
parlé de l’atome-germe en comparant celui-ci à une banque de
données informatiques. Cela, pourtant, ne nous dit pas de quoi est
fait cet atome. Disons que celui-ci s’est constitué autour d’un
noyau, un peu comme une cellule. Ce noyau représente l’aspect
primordial de ce que l’on appelle classiquement l’Étincelle divine.
C’est le germe au cœur du germe. Autour de lui viennent ensuite
s’enrouler, tel le fil d’une pelote de laine, les milliards de milliards
d’informations qui se succèdent de vie en vie. Cependant, de la
même façon que sur une pelote de laine quelques brins dépassent
et que certains points présentent des nœuds, il existe dans la boule,
ou sur le serpentin de nos informations, des aspérités, des reliefs
générés par nos accidents de parcours ».
***
Roue de fortune et Histoire
L’homme a souvent tendance à minimiser la valeur de

l’histoire. Comme les événements et les courants de pensée
historiques appartiennent au passé, beaucoup sont souvent d’avis
que la contribution de l’histoire à notre époque contemporaine
est de peu d’importance. Leur point de vue peut se résumer dans
la question suivante : mise à part sa nécessité pour une carrière

académique, à quoi sert, dans notre société moderne, la
connaissance de ce que firent ou crurent les hommes il y a des
siècles ? À première vue, il peut sembler que le passé devrait
rester ce qu’il est. Les hommes devraient, apparemment,
s’intéresser uniquement aux événements en cours et à concevoir
l’avenir. Mais, en réalité, ceux qui pensent ainsi commettent
l’erreur fondamentale de considérer le passé, le présent et l’avenir
comme des sections de temps tout à fait distinctes. Il n’y a aucune
transition soudaine du passé au présent ou d’aujourd’hui à demain.
L’histoire, qu’il s’agisse d’événements ou de pensée, est une
chaîne continue d’incidents et d’idées. Si nous passons l’histoire
en revue, nous observons des époques qui semblent avoir entre
elles d’énormes contrastes, comme si l’une s’était terminée
brusquement quand l’autre a commencé.
Mais ce que nous observons ainsi ne représente que des
développements majeurs qui se détachent sur la surface plane de
l’histoire. Ce qui s’étend entre ces événements historiques
marquants et a servi de transition entre eux peut comprendre toute
une série d’incidents mineurs, mais comme l’histoire ne les
rapporte pas toujours ou les laisse dans l’ombre, il s’ensuit que
l’étudiant n’en a pas connaissance. Examinez un instant votre
propre vie. Depuis les premiers moments où vous avez pris
conscience de votre existence jusqu’à maintenant, s’étend ce qui
constitue votre histoire personnelle. Dans cette histoire, des
événements vous apparaissent plus marquants que d’autres et vous
vous les rappelez plus aisément. Vous pouvez vous souvenir non
seulement de choses que vous avez faites à ce moment-là, mais
aussi de pensées précises qui vous animaient. Ainsi vous vous
rappelez peut-être du moment où vous avez éprouvé un soudain
intérêt pour l’art, la musique, la mécanique, la philosophie, la
métaphysique, ou d’autres sujets similaires. Peut-être se trouva-t-il
quelque circonstance particulière associée à un tel intérêt, ce qui
en fit l’un des sommets lumineux de l’histoire de votre vie. Si
vous revoyez avec attention vos souvenirs, vous aurez conscience

que l’intérêt dominant d’une période de votre passé ne s’est pas
vraiment éveillé brusquement. Une tendance progressive, une
série d’influences mineures finirent par faire éclore votre intérêt.
Ce fut peut-être un mot prononcé par quelqu’un, un livre que vous
avez lu, ou un spectacle auquel vous avez assisté. Bien que chacun
n’ait présenté qu’une incitation émotionnelle ou intellectuelle
mineure, ces influences ont pourtant existé. L’apogée de leur effet
cumulatif a opéré certains changements que vous considérez
maintenant comme des événements décisifs dans l’histoire de
votre vie.
En analysant bien vos pensées, vous prendrez conscience que si
certains changements s’étaient produits dans les circonstances
passées de votre vie, par exemple dans vos relations et votre
environnement, toute votre vie aurait pu être changée et prendre
une direction différente. En réalité, souvent une très petite chose
peut réorienter toute une vie. Il n’est pas besoin d’un événement
majeur comme une tragédie, ainsi qu’on le croit si souvent, pour
que prennent naissance de tels changements. Pour faire une
analogie, un grand éboulement au flanc d’une montagne peut
souvent être déclenché simplement en enlevant quelques petites
pierres qui le retenaient.
D’autre part, plus un état ou une condition est normal, c’est-à-dire
plus son équilibre est parfait, moins est grande l’impulsion
nécessaire pour provoquer son changement. Comme nous le
savons, il ne faut pas nécessairement une forte poussée pour
rompre l’équilibre d’une balance délicate. Les causes du futur ont
leur source dans le passé. L’avenir des hommes et des nations, par
conséquent, a ses racines dans les événements du passé et du
présent.
C’est là un autre exemple de la doctrine de causalité. Maintes fois,
dans le passé, tout l’avenir d’une culture, d’une religion ou d’une
civilisation a vu se modifier son équilibre et, finalement a, pris une
seule direction, à la suite d’une série d’événements qui sont peut-

être maintenant presque complètement dans l’oubli. Par exemple,
cela aurait pu ne pas être le christianisme, mais l’islamisme, qui
soit devenu la religion dominante d’Occident, si les arabes qui
traversèrent le continent européen, en provenance d’Afrique,
n’avaient pas connu la défaite. L’Orient aurait également pu être la
civilisation dominante, de nos jours, si les Carthaginois avaient
gagné les guerres puniques et remporté la victoire sur Rome.
Si nous jetons un coup d’œil sur les civilisations du passé, leurs
modes de vie peuvent nous paraître plutôt grossiers. Il semble que
tous les produits de notre époque soient en majeure partie le fruit
du génie de nos laboratoires et de nos grandes sociétés
industrielles. Vous constaterez, cependant, qu’une grande majorité
des principes appliqués à nos arts industriels résultent de
découvertes faites il y a des dizaines de siècles.
Les mathématiques sont l’instrument de base de toutes les

sciences. Sans elles, peu de nos réalisations modernes auraient été
possibles, en particulier dans les domaines où la qualité
d’exactitude est nécessaire. Les principes fondamentaux des
mathématiques furent sans aucun doute découverts par les anciens
égyptiens, et nous savons, de certitude historique, le haut degré
d’évolution qu’ils avaient atteint en la matière. Les anciens grecs
en formulèrent également une bonne partie sous sa forme présente.
Notre alphabet, notre architecture, notre morale, notre éthique,
notre religion et notre philosophie, ont leurs racines profondément
ancrées dans le passé.
Vous vous rappellerez également que ce fut Aristote qui inventa le
terme métaphysique et nous donna la logique formelle. Une étude
analytique de l’histoire a mis en évidence ses tendances cycliques.
Ce fait a été caractérisé par la phrase : « l’histoire se répète ».
La nature humaine est constituée de telle sorte que, sous l’effet de
certains stimuli, elle réagit plus ou moins de la même manière.

C’est particulièrement vrai si les individus n’exercent pas leurs
pleins pouvoirs sur les plans psychique et intellectuel.
En d’autres termes, les individus non éclairés ou ignorants auront
plus ou moins le même type de réactions dans des conditions
données. Vous avez pu voir des personnes céder à la panique et
presque à l’hystérie parce qu’en majorité elles se laissaient envahir
par leurs réactions émotives face à une circonstance particulière.
La personne réfléchie, qui fait appel à ses pouvoirs de maîtrise de
soi, s’élève au-dessus d’une telle circonstance. Non seulement elle
se force au calme, mais elle exerce aussi une influence calmante
sur les autres. Elle déploie des qualités de chef.
Une comparaison des cycles économiques, politiques et religieux,
à travers les siècles, a révélé une similitude surprenante de leurs
causes. Fondamentalement, la plupart des gens n’ont qu’un simple
vernis de civilisation. Ils reflètent l’état de leur temps dans leurs
modes de vie particuliers. Sous ce vernis, le développement de
leur âme-personnalité et même de leur intellect n’est peut-être pas
plus avancé que celui d’une âme incarnée il y a des milliers
d’années ! Il faut donc s’attendre à ce que de tels individus,
abandonnés à leur libre arbitre, commettent les mêmes erreurs de
jugement que leurs ancêtres. Ce faisant, ils répètent l’histoire.
Nous pouvons, par conséquent, tirer profit des principes de base
du passé ayant amené les individus à agir et à penser comme ils le
firent. Ces principes sont souvent perdus dans le labyrinthe des
détails particuliers de notre époque. Par exemple, nous avons
aujourd’hui des centaines de sectes religieuses et des douzaines
d’écoles de pensée qui exposent leurs systèmes particuliers
moraux. Ceux-ci nous semblent confus et souvent incohérents.
Derrière eux, cependant, se trouve la source originale de la base
sur laquelle ces différentes sociétés et sectes ont été fondées. La
question se pose de savoir combien d’entre elles ont su rester
dignes de leur origine. Sont-elles vraiment toujours rattachées à

cette origine ou se sont-elles simplement superposées à elle ?
On pourrait dire la même chose de nos idéologies politiques
actuelles. Ce sont les conflits effectifs ou latents entre les
différents systèmes de gouvernement qui menacent
continuellement la paix ou conduisent vraiment à la guerre. La
société est plus ancienne que l’histoire. En remontant aux
impulsions sociales rudimentaires qui ont conduit les hommes à
s’assembler, même aux premiers temps de l’histoire, nous
pouvons trouver certains critères d’évaluation des prétentions
idéologiques de notre époque.
Les théories actuelles du gouvernement et de la société s’écartent-
elles vraiment des causes qui, à l’origine, firent s’assembler les
hommes et qui sont liées à leur nature psychologique ?
Si nous étudions le passé, par conséquent, ce n’est pas sous la
poussée d’une sensiblerie larmoyante, mais sous la conduite d’une
attitude créatrice, tournée vers le progrès. Nous cherchons à
redécouvrir la vérité, les réalités de chaque époque, et à nous en
servir dans le présent. Nous souhaitons aussi bâtir le lendemain en
nous servant de ce que le temps a révélé comme le meilleur. Nous
ne nous limitons pas à la tradition. Nous restons prêts à
développer ce qui exige de l’être, mais aussi à déclarer archaïque
ce qui a déjà rempli son but. D’autre part, nous voulons vraiment
restaurer dans sa légitime suprématie la vérité ou la connaissance
d’autrefois abandonnée.
***
« Imaginez un cercle et dans son milieu un centre ; et de ce centre

des rayons lumineux s'irradiant tout autour. Plus ces rayons
s'éloignent du centre, plus ils divergent et s'éloignent les uns des
autres ; au contraire, plus ils approchent du centre, plus ils tendent
à se réunir.
Supposez maintenant que ce cercle soit le monde ; le milieu lui-

même, Dieu ; et les lignes droites partant du centre vers la
circonférence, ou de la circonférence au centre, les sentiers de la
vie des hommes.
Dans ce cas aussi, à mesure que les saints s'approchent du milieu
du cercle, désirant s'approcher de Dieu, ainsi viennent-ils de cette
manière à la fois plus près de Dieu et plus proches les uns des
autres…
Raisonnez de la même manière en ce qui concerne leur
éloignement à partir de Dieu…
Ils s'éloignent aussi les uns des autres, et plus ils s'éloignent les
uns des autres plus ils s'éloignent de Dieu. Tel est l'attribut de
l'amour. Si nous aimons Dieu jusqu'au point de nous approcher de
Lui par notre amour pour Lui, de même sommes-nous unis par
l'amour, avec nos voisins, et plus étroite est notre union avec eux,
plus étroite, aussi, est notre union avec Dieu ». (Ayva Dorotheus,
septième siècle après J.C.)
« La clef de tout homme est sa pensée. Aussi hardi et provoquant

qu'il paraisse, il est soumis à une direction qui est l'idée d'après
laquelle il classe tous ses faits. On ne peut le réformer qu’en lui
montrant une nouvelle idée qui en impose à la sienne. La vie de
l'homme est un cercle en auto-évolution qui, d'un rond
imperceptiblement petit, s'étire vers l'extérieur en nouveaux
cercles plus grands, et ceci sans fin. L'étendue que prendra cette
génération de cercles, roue après roue, dépend de la force ou de la
vérité de l'âme individuelle. Car l’effort d’inertie de chaque
pensée, après s'être formée en onde circulaire de circonstance,
( par exemple, un empire, des règles d'art, un usage local un rite
religieux) est de s'amasser sur ce pourtour, de se solidifier et de
limiter la vie. Mais si l'âme est vive et forte, elle éclate de tous
côtés par-dessus cette limite, et elle s'étend sur une autre orbite qui
déborde elle aussi en une onde plus haute, s'efforçant à nouveau de

se fixer à l’arrêt. Mais le cœur refuse d'être emprisonné ; dans ses
premières et plus faibles pulsations, il tend déjà vers l'extérieur
avec une force énorme, et aspire à d'immenses et innombrables
expansions ». (Ralph W. Emerson : 1803 -1882 (Extrait de son
essai : « Cercles »)
11 LA FORCE
Le chapeau en forme d'infini. Le personnage tient la gueule d'un

lion ouverte, mais avec la plus grande facilité du monde. Cette
femme tire en fait sa force de sa féminité. En effet, 11 = 2 car en
numérologie 11 = 1 + 1 = 2 ; aussi, la Force est-elle liée à la
Papesse. C'est dans la douceur, la passivité, la sérénité que cette
femme peut puiser une force infinie. Elle ne tue pas le lion mais le
rend inoffensif. Elle le calme par sa douceur évangélique. C'est la
victoire de la non-violence.
Elle symbolise, entre autres, le courage, la force morale, la
maîtrise de ses énergies (essentiellement énergies sexuelles, la
gueule du lion étant placée au niveau du sexe) et de ses pulsions
animales (violence du guerrier, instincts, destruction). La Force
transmute la violence en énergie bienveillante par l'amour.
C'est la carte de la vertu de Charité. Dante a écrit : « L'amour est
la force qui meut l'univers tout entier ».
Regardez la carte : elle n'a pas de décor : la véritable Force n'est
pas de ce monde ! Elle est surnaturelle, elle vient d'en-haut. La
Force du Saint-Esprit !
La Vierge Marie nous dit de calmer nos instincts et de les utiliser
pour le bien en lisant dans les évangiles « le sermon sur la
montagne » !
La force est la carte de la Non-Violence.
ENSEIGNEMENT DES 22 ARCANES
LE COSMIQUE N’ESTPAS UN LIEU

Tout d’abord, qu’est-ce que la Conscience Cosmique ? C’est la conscience
du grand Cosmique. Le Cosmique n’est pas un lieu, ou un état existant
quelque part hors de nous dans l’espace, à la manière de l’ancienne
conception théologique représentant le ciel comme un endroit aux rues en or
et aux portes en perles, mais qu’il est plutôt un ordre de manifestation de
l’Intelligence Divine à l’œuvre.
C’est l’intelligence illimitée de Dieu, sous forme de loi ordonnée, qui,
comme cause primaire de toutes choses, pénètre l’univers entier. Il s’ensuit
que la Conscience Cosmique est l’Intelligence Divine, la puissance auto-
consciente et compréhensive et la cause initiale de toutes choses, c’est-à-dire
la Conscience de Dieu.
Le Cosmique, nous devons le comprendre au départ, embrasse toutes les
choses animées et inanimées.
Le cosmique n’est pas confiné aux seuls royaumes spirituels. Les lois de la
matière qui créent les choses de notre monde naturel que nous voyons,
entendons et touchons, font, elles aussi, partie du Cosmique. Il est bien
certain qu’elles ne sont pas la création ou l’œuvre de l’homme. Ainsi, le
Cosmique embrasse les choses du monde macrocosmique et du monde
microcosmique.
Chez l’homme, les lois du Cosmique ont une dualité de manifestation :

l’aspect négatif étant l’esprit qui est la substance primaire dont les éléments
physiques du corps mortel de l’homme sont composés ; et la polarité positive
qui est la force vitale, l’âme, la Conscience Divine. Nous devons accepter
cette intelligence du Cosmique comme étant parfaite, c’est-à-dire complète et
sans erreur possible. Nous ne pouvons rien concevoir de supérieur à elle
auquel la mesurer, ni ne pouvons l’imaginer comme aspirant à un état de
perfection, car alors le but de son aspiration la transcenderait en étant plus
parfait.
Cette intelligence ou Conscience Cosmique est donc omnisciente. L’ordre
naturel de sa fonction est de maintenir l’harmonie de tous ses attributs, la
multitude de ses modes et de ses aspects. Il va de soi que si l’homme pouvait,
du moins périodiquement, communier avec cette intelligence en lui et retenir
l’expérience du contact de sa conscience avec celle de la Conscience
Cosmique, il éviterait un bon nombre de ses erreurs, qui résultent
entièrement de ce qu’il dépend seulement de ses expériences mortelles et de
sa connaissance objective limitée.
L’intelligence objective de l’homme, qui dépend de son pouvoir de

raisonnement et de ses facultés de perception, est loin d’être infaillible, et
nous sommes tous constamment conscients de nos erreurs de réflexion et de
notre pauvreté de jugement, que nous l’admettions ou non. Le subconscient,
cette pure et vaste intelligence du Cosmique qui pénètre chaque cellule de
notre corps vivant, remplit fidèlement sa tâche.
Il paraît à peine nécessaire de rappeler ici comment toutes les actions

involontaires de notre corps, les actions sur lesquelles nous avons peu ou
absolument pas de contrôle, continuent à s’exercer sans l’intervention de
notre raison ou de notre jugement, toutes étant plutôt le résultat de l’activité
de cette Intelligence Cosmique. Le cœur et beaucoup d’organes fonctionnent
sans notre volonté et notre direction. Les cellules se divisent, s’assemblent, et
circulent dans le courant sanguin vers leurs propres nombreuses destinations,
sans pensée ou plan, ni aucune aide de notre être objectif.
Les cellules ne sont-elles pas les planètes de notre corps ?

La somme de cette conscience, la conscience totale de toutes les cellules et

parties de notre corps, constitue ce que nous appelons le corps psychique
éthérique de notre être, et ce corps psychique n’est pas affecté par
l’environnement physique, par notre éducation ou par notre position sociale.
Cette conscience intérieure est la même chez l’aborigène vivant en quelque
contrée primitive que chez le grand enseignant ou philosophe d’un des pays
hautement « civilisés » du monde.
Rien de ce que l’individu peut faire ne peut l’accroître ou la diminuer. Si
c’était possible, ceci impliquerait qu’il incombe à l’homme et qu’il est du
domaine de son pouvoir de faire1 évoluer ou régresser ce qui est divin et par
conséquent parfait. Il s’ensuivrait donc que l’homme serait le vrai Dieu, et
nous savons tous très bien qu’il n’en est rien.
Cette Intelligence Cosmique peut cependant exercer et exerce en fait une
influence sur notre réflexion objective et ce que nous appelons souvent
d’ordinaire notre intelligence innée. Il faut peut-être ici établir clairement
qu’il y a une nette différence entre l’éducation et l’intelligence objective
naturelle.
Un homme peut avoir un bon cerveau, un système nerveux excellent, être
très sensible à son monde extérieur et réagir très rapidement aux choses qu’il
perçoit objectivement, tout en étant illettré. Quelqu’un peut, d’autre part,
accumuler dans sa mémoire une grande quantité d’expériences externes, de
faits lus, entendus, ou vus, tout en n’étant pas intelligent, bien qu’il soit
capable de se rappeler et de réciter ces faits comme un perroquet.
L’intelligence se démontre, dans l’unique corrélation de nos expériences,
sous forme d’idées créatrices et d’une adaptation habile à toutes les
circonstances et expériences. Tous et chacun en particulier, nous savons trop
bien que parfois, au cours de notre vie, nous sommes confrontés à certaines
situations qu’il nous faut résoudre seuls, et que nous devons compter sur
notre propre intelligence quand nous ne pouvons pas nous rappeler des
conseils ou informations que nous avons pu lire dans un livre, un texte ou
ailleurs, ni nous tourner vers quelque page ou paragraphe pour nous aider.
L’intelligence innée se manifeste aussi par la faculté instantanée d’apprécier
des conditions sans précédent à leur vraie valeur. L’éducation est cependant
essentielle. En premier lieu, elle fournit à l’intelligence innée beaucoup
d’outils et de matériaux utiles d’usage indispensable. Elle apporte donc à
l’intelligence innée un net avantage. De plus, l’éducation stimule cette
intelligence, mais elle ne peut l’augmenter.
La Conscience Cosmique, ou l’infusion de la conscience du Cosmique dans
notre conscience objective n’augmente pas cette intelligence cérébrale. Elle
lui apporte cependant des idées lumineuses, des méthodes et des plans
accomplis, qui conduisent l’individu à de brillantes réalisations. Les éclairs
d’intuition que beaucoup reçoivent souvent sont parfois estimés faussement
comme des expériences de Conscience Cosmique, ou d’Illumination
Cosmique. Mais ils sont seulement de brefs commandements de
l’Intelligence Cosmique perçant le mur de notre raisonnement et de notre
réflexion ordinaires d’ordre objectif et égocentrique. Ils nous poussent pour
notre propre bien, si nous les suivons, à tirer avantage des circonstances ou à
éviter de faire quelque chose qui pourrait nous nuire. Parfois, avec toute
l’énergie que peut exercer notre vouloir égotiste, nous nous plongeons dans
les affaires du monde, et juste avant le dernier acte qui pourrait finalement
nous faire du mal, nous pourrons peut-être avoir une « intuition » de ne pas
procéder plus avant. Ces éclairs d’intuition sont assez fréquents pour nous
tous, sauf si nous avons pris la mauvaise habitude de les étouffer pour
montrer notre indépendance à l’égard de toutes les influences autres que celle
de notre raisonnement objectif. Si nous suivons cependant une telle intuition,

nous nous arrêtons à temps et sommes ainsi sauvés du mal. Ces
impulsions ou éclairs d’intuition sont très succincts. Ils ressemblent beaucoup
à un cri dans le noir, nous poussant à nous arrêter ou au contraire à avancer.
Ils ne sont pas nécessairement une inspiration ou un éclaircissement et ne
sont jamais révélateurs. Il n’est pas rare d’entendre quelqu’un dire : « J’ai été
poussé à aller de l’avant ; je ne sais pourquoi ; j’en ai simplement eu
l’impulsion ; je ne peux même pas me l’expliquer moi-même ». En fait, la
conscience objective n’a pas espéré ces éclairs d’intuition ou impulsions.
Dans la plupart des cas, elle n’a pas cherché à atteindre l’être intérieur pour
les provoquer. Mais ce sont eux qui ont pénétré la conscience objective,
simplement mus par le principe cosmique de nous protéger. Compte tenu de
notre obstination humaine et de notre extrême confiance en notre être
extérieur, il est vraiment heureux que ces éclairs d’intuition soient capables
de nous pénétrer suffisamment et avec assez d’intensité pour produire une
impression sur nous et freiner ou stimuler notre volonté.
D’autre part,une vraie expérience de Conscience Cosmique est beaucoup
plus complète et par conséquent plus bienfaisante, mais aussi plus difficile à
obtenir. La conscience ou l’intelligence objective recourt à l’introversion
pour la manifester, au lieu de chercher dans l’univers extérieur et dans notre
environnement quelque fait ou aide externe. La conscience se tourne à
l’intérieur, et par cette méthode fait l’expérience de la complète sagesse de
l’Intelligence divine ou de la Conscience Cosmique, même si ce n’est que
momentanément. Quand cet état de Conscience Cosmique ou d’illumination
est atteint par quelqu’un, sa conscience objective n’est pas seulement mise en
contact avec cette Conscience Divine demeurant en son être même, mais elle
est en même temps mise en harmonie avec l’Absolu, la conscience
complète, la cause primaire de tout, qui est partout, car nous devons
comprendre que l’Intelligence Divine qui est en nous n’est pas isolée en
certains individus ni dans des groupes, mais existe partout. Ce n’est pas un
fragment séparé du tout que nous possédons ; c’est au contraire un courant
continu de conscience s’écoulant à travers tous les êtres de l’univers entier.
La Conscience Cosmique, la conscience de la loi et de l’ordre de
l’intelligence divine, est l’unique substance dans l’univers. Toutes les
choses baignent dans cette substance : elles en sont des modes. Au moment
de cette Illumination Cosmique, nous sommes donc en état d’accord
harmonieux avec toutes choses en tous lieux.
Le résultat d’une telle expérience ne ressemble pas à celui d’un éclair
d’intuition. Ce n’est pas une simple incitation, mais la révélation d’un plan
parfait qui nous fait prendre conscience d’un idéal que nous savons sur le
moment être pour nous et que nous devons atteindre. Ce n’est pas comme
apercevoir une lumière lointaine dans l’obscurité, vers laquelle il nous faut
aller à tâtons en trébuchant, en faisant de nombreux faux pas et en nous
blessant peut-être de bien des manières avant de l’atteindre. C’est plutôt
comme les châteaux que nous avons vus quand nous étions enfants dans un
livre d’histoire : magnifiques, attirants, sur leur éminence rocheuse. Nous
semblons savoir que si nous les atteignons nous y découvrirons un grand
nombre de précieux trésors.
Nous voyons davantage que le but : le sentier qui y conduit nous est aussi
montré. Nous voyons partir devant nous, vers ce but, une route sinueuse avec
des panneaux de signalisation bien marqués et placés en évidence. Celui qui
a le bonheur de perfectionner la technique conduisant à la Conscience
Cosmique, ce qui, pour diverses raisons, n’est pas donné à tous, peut assez
souvent établir des contacts cosmiques. C’est pourquoi ceux qu’il côtoie
dans la vie et qui ne comprennent pas ce qu’il a accompli, estiment souvent
qu’il a de la chance ou du succès. En réalité, son intelligence objective n’a
pas été particulièrement développée, mais il a la faculté, par l’intermédiaire
de la Conscience Cosmique, de soumettre ses problèmes à une source d’aide
infaillible. Ceci le fait paraître un génie pour ceux qui ne comprennent pas.
Le Cosmique est un attribut de Dieu. C’est l’ordre de manifestation et
d’extensionde l’intelligence divine. Si Dieu est conscience et non une force
mécanique, ceci dénote donc une intelligence divine qui pénètre tout,
puisque Dieu doit nécessairement être partout, sinon II n’aurait aucune
suprématie. Cette intelligence justifie tous les phénomènes - ceux des
mondes du microcosme et du macrocosme. Les réalités de l’univers sont le
mouvement et la force de cette Conscience de Dieu. Il s’ensuit en corollaire
que toutes les choses sont de l’ordre et de la nature de cette Conscience
divine. Par conséquent, le Cosmique est l’ordre de manifestation de

l’intelligence de Dieu, que nous désignons d’ordinaire comme les lois
naturelles et spirituelles. Étant de Dieu, ces lois doivent être impersonnelles
dans leur application aux affaires humaines. Il serait inconcevable que ces
lois favorisent un seul individu, groupe ou type d’êtres humains de
préférence à d’autres. Il est plus compatible avec notre sentiment inné de
justice divine, que ces lois puissent être invoquées par tout être humain en
des circonstances appropriées. L’homme, dans ses rapports avec le
Cosmique, doit admettre son humble position et ne pas être assez vain pour
dicter des ordres. Ainsi, il ne faut pas dire au Cosmique ce qu’il doit faire. Il
faut prier que notre problème et notre humble requête soient dignes de la
considération du Cosmique et que nous soyons dirigés et guidés pour faire
face à nos propres besoins.
La conscience est une condition plutôt qu’un point statique
arbitrairement établi. L’homme peut constamment élever
son niveau de conscience de la naissance à l’âge adulte et
tout au long de son développement. Autrement dit, en
acquérant une compréhension et des conceptions nouvelles,
nous épanouissons notre conscience. Plus nous utilisons nos
facultés dans leur pleine étendue, plus nous épanouissons
notre conscience. Plus nous nous mettons en parfait accord
avec les lois universelles, naturelles et divines, plus nous
approchons d’un point qui pourrait se qualifier d’état de
Conscience Cosmique complet ou parfait.
En réalité, nous possédons tous un degré de Conscience
Cosmique. La question n’est pas d’acquérir la Conscience
Cosmique mais de la développer. Autrement dit, les
enseignements eux-mêmes ne créent pas de degré
particulier de Conscience Cosmique en nous. Ils nous
fournissent l’information nécessaire qui nous permet de
développer et d’accroître notre état de Conscience
Cosmique intérieur. Rappelez-vous d’abord qu’il est
impossible à l’être humain de comprendre une condition
dont il n’a reçu aucune conception claire par sa propre

compréhension ou sa propre expérience.
En d’autres termes, nous ne pouvons concevoir une
condition ou un état qui dépasse notre connaissance et
notre expérience. Un degré de Conscience Cosmique
supérieur à celui que vous possédez maintenant est quelque
chose dont vous n’avez pour l’instant aucune connaissance
ni aucune expérience. D’autre part, si quelqu’un vous dit
qu’il peut vous expliquer le processus pour arriver à cet
état, il est dans l’erreur et, soit il essaie de vous tromper,
soit il est lui-même mal informé, car vous seul pouvez en
faire l’expérience et éventuellement le décrire.
Lorsque nous parlons de Conscience Cosmique, nous n’entendons
pas la conscience au sens ordinaire du terme, ni le Cosmique au sens
courant. Il existe deux formes de Conscience dans le corps humain.
L’une est la conscience objective, qui, en réalité, est plus ou moins
intellectuelle qu’autre chose. Nous parlons de cette conscience
objective extérieure comme de quelque chose qui circule dans notre
corps comme le sang ou est parfois aussi vague et imprécis que ce
qu’on nomme la mémoire. Nous disons que lorsqu’une personne
s’évanouit elle perd conscience et, naturellement, nous voulons ainsi
parler de la conscience purement objective. Nous disons qu’une
personne est consciente de la musique qui est jouée ou inconsciente
d’un bruit dans la rue, et nous entendons par là, en réalité qu’elle
connaît ou ignore certains sons ou certaines conditions. Cet état de
connaissance n’est pas réellement la conscience, mais c’est une
question de reconnaissance.
D’autre part, il y a une autre forme de conscience, qui est divine et
présente dans chaque partie du corps humain, et qui ne quitte pas le
corps si nous nous évanouissons ou si nous sommes sous l’influence
d’un anesthésique, de médicaments ou d’alcool. Si une personne est
blessée d’un coup à la tête elle devient objectivement inconsciente,
mais son subconscient, ou sa Conscience Divine, reste intact et
continue à assumer le fonctionnement des divers organes du corps

comme si rien n’était arrivé, si ce n’est que cette conscience
subconsciente se met immédiatement à travailler un peu plus dur
pour essayer de rétablir l’état normal du corps et de surmonter les
effets de l’accident.
Cette Conscience Divine fait partie des forces et des pouvoirs
créateurs de l’univers qui demeurent dans chaque cellule du corps.
Un certain degré de cette conscience supérieure est présent dans
chaque cellule du sang, des tissus, des os et même dans chaque petite
cellule composant les racines des poils ou des cheveux. Il y a des
centaines d’espèces de cellules dans le corps ; elles entrent dans un
certain nombre de catégories différentes, chaque catégorie de
cellules étant comme une race humaine différente, ou comme une
espèce de vie animale ou de variété de vie végétale particulière.
Chacune de ces cellules différentes reproduira et attirera seulement
des cellules de sa propre catégorie. Chaque cellule possède en elle
non seulement le pouvoir créateur de la grande Conscience
Cosmique, mais aussi une partie de l’intelligence ou de la sagesse qui
lui est nécessaire pour mener à bien son activité distincte et
indépendante.
Sans le fait que les cellules du sang restent toujours des cellules du
sang et ne se transforment jamais en cellules osseuses ou capillaires,
nous ne posséderions pas la merveilleuse circulation d’énergie qui
maintient notre corps en vie. Les cellules du sang sont au contact des
cellules capillaires et osseuses à chaque heure du jour afin de nourrir
ces autres cellules, mais si les cellules du sang étaient de nature à se
transformer, elles se transformeraient en cellules osseuses à leur
contact et perdraient leur activité de cellules du sang.
Chaque cellule ne connaît que sa propre fonction particulière et
ressemble à un être humain ayant des œillères qui s’en tient
fermement à une seule chose, juste ou fausse, que l’issue soit bonne
ou mauvaise et qu’il réussisse ou non.
Ainsi, cette Conscience Divine qui est dans toutes les cellules, fait
partie de ce qu’on appelle la Conscience Universelle de Dieu. C’est la
partie divine de notre être qui gouverne, contrôle et crée l’entretien
et la reconstruction du corps.
C’est aussi grâce à cette conscience distribuée aux cellules dans tout
le corps que celui-ci peut poursuivre ses activités si régulièrement, si
à propos et avec une telle harmonie d’ensemble pendant que nous
sommes endormis ou inconscients objectivement. Le développement
ou la venue de la Conscience Cosmique signifie donc l’éveil, la
stimulation, et le renforcement de cette Conscience divine dans
toutes les cellules du corps. Mais il faut comprendre que ces cellules
du corps ne sont pas toutes destinées à fabriquer ou à créer les
parties matérielles du corps.
Il y a des cellules qui doivent créer et bâtir l’énergie nerveuse. Il y a
des cellules qui doivent créer et bâtir le pouvoir de réflexion du corps
humain. Il y a des cellules qui doivent créer et conserver l’énergie qui
est utilisée non seulement pour réfléchir, mais pour émettre des
pensées ou les transmettre ou pour les projeter hors de nous.
Il y a d’autres cellules qui sont destinées à entretenir l’aura qui
rayonne du corps humain, et d’autres encore qui produisent
l’énergie vibratoire qui nous sert à donner des traitements et qui
rayonne du bout des doigts ou de la paume des mains.
En édifiant et en développant la Conscience Cosmique, nous
augmentons l’influx de pouvoir Cosmique créateur et universel dans
toutes ces cellules divines ou divinement conscientes du corps
humain.
L’effet de cette augmentation de Conscience Cosmique est donc
triple.
Premièrement, elle a un effet sur la partie matérielle du corps ;
deuxièmement, elle agit sur la partie dite psychique ou divinement
consciente du corps. Ceci signifie que le développement d’une telle
conscience supérieure en nous nous affectera de façon matérielle et

physique et de façon mentale et psychique. Il existe un autre effet qui
est le seul auquel se réfère généralement toute la littérature orientale
et qui semble être le seul auquel la plupart des mystiques et des
auteurs orientaux ont accordé quelque considération. Le troisième
effet est que par le développement de davantage de Conscience
Cosmique divine en nous, nous arrivons à nous harmoniser plus
parfaitement avec la Conscience Cosmique ou Conscience
Universelle, et notre vie arrive, au sens spirituel, à s’harmoniser
davantage avec les lois élevées et la conscience supérieure de
l’univers.
Un grand nombre de cellules du corps humain ont pour but
de supprimer les germes de destruction, de contagion ou
d’infection. Plus notre santé s’approche de la perfection et
plus ces soldats combattants de la vie cellulaire sont
nombreux dans notre corps.
Inversement, plus nous sommes malades ou affaiblis, plus
les cellules contagieuses et destructives sont nombreuses et
moins nombreuses sont celles qui combattent, celles-ci étant
progressivement décimées par les cellules ou les germes
contagieux qui peuvent alors agir activement dans notre
corps.
Toutes les cellules du corps humain ont des fonctions
distinctes. Elles sont comme les employés d’une grande
usine. Certains ont un travail plus ou moins monotone et ils
font la même chose, heure après heure, jour après jour,
sans avoir beaucoup à réfléchir, car ce qu’ils ont à faire
devient purement automatique. Tout comme certains
d’entre eux peuvent ne rien faire d’autre, dans toute leur
journée, que de tirer l’une après l’autre les lettres d’un
panier en recopiant les noms et les adresses de leurs auteurs
sur des fiches destinées à être classées dans des dossiers,
certaines cellules du corps ont toujours les mêmes activités
tout au long du jour.

Quels que soient la teneur, le nombre ou la provenance des
lettres placées dans le panier, ces employés savent que tout
ce qu’ils ont à faire est de prendre tour à tour chaque lettre,
trouver le nom et l’adresse de la personne qui l’a écrite, les
inscrire sur une fiche et envoyer ensuite toutes les fiches au
service du classement. Il leur importe peu que le nom de
l’expéditeur soit celui d’une personne riche ou pauvre, d’un
politicien, d’un Chef d’État, d’une personne célèbre ou
d’une personne inconnue. Elles ne se demandent jamais si
la personne est noire ou blanche, jeune ou vieille,
chrétienne, juive, musulmane ou bouddhiste.
Ce n’est pas leur travail de s’interroger sur la nature des
personnes qui ont écrit les lettres, ni de faire des recherches
ou quoi que ce soit de ce genre. Chacune des lettres a été lue
et examinée par quelqu’un et leur a été transmise, et leur
travail consiste simplement et uniquement à recopier les
adresses et les noms pour les classer afin de pouvoir les
consulter par la suite. C’est de cette manière que la plupart
des cellules du corps fonctionnent. Pas une de ces cellules
n’a reçu de pouvoir arbitraire, personnel, ou illimité.
La conscience qui réside en chacune d’elles est de nature
précise et ne connaît qu’une seule fonction à tout moment
et en toutes circonstances. La conscience de chaque cellule
constitue son intelligence. Cette intelligence peut s’accroître
pour que chaque cellule puisse travailler plus rapidement,
plus efficacement, et en meilleure harmonie avec les autres
cellules, mais elle ne peut changer de nature fondamentale.
L’intelligence d’une cellule capillaire, qui lui permet de
produire la racine d’un cheveu ou d’un poil, ne peut jamais
être modifiée ou changée pour qu’elle produise les éléments
d’un ongle, d’un os, d’un tissu, de l’épiderme, du sang, de
la lymphe, du pancréas, ou de quelque autre catégorie de

cellules différentes.
Les cellules peuvent devenir paresseuses dans leur action,
tout comme peuvent le devenir des êtres humains.
Chaque cellule assume une fonction qui est conforme à sa
spécialité et ne peut effectuer que ce qu’elle est destinée à
faire. Cependant, elle peut effectuer ce travail
paresseusement, lentement, et plus ou moins
imparfaitement. Une analogie vous aidera à comprendre
cette situation.
Si, dans une même classe, se trouvent mélangés dans une
même proportion des élèves courageux et des élèves
paresseux, il ne fait aucun doute que le niveau général de la
classe s’en ressent et que le travail ne peut se faire
efficacement et dans une harmonie parfaite, même si la
formation dispensée est excellente.
Chaque enseignant sait que le niveau et les résultats
d’ensemble d’une classe sont souvent freinés ou abaissés
par le comportement de quelques éléments paresseux et
perturbateurs.
Ainsi, nous voyons que lorsque nous traitons des
innombrables cellules du corps humain, nous avons affaire
à de multiples entités et devons nous rappeler deux choses
importantes : premièrement, leur activité et leur efficacité
individuelles ; deuxièmement, leur efficacité collective et
leur coopération d’ensemble.
Lorsque nous parlons du développement de la Conscience
Cosmique, nous parlons d’une double condition dans le
corps humain : premièrement, de la stimulation et de l’éveil
de la conscience individuelle dans chaque cellule, pour que
chacune d’elles travaille à cent pour cent d’efficacité dans
son activité particulière ; deuxièmement, de la coopération

entre les cellules et de leur unité de fonctionnement, pour
produire un haut degré de Conscience Cosmique
d’ensemble dans le corps humain. Un tel développement est
susceptible de produire des résultats en maintes directions.
Le tout premier signe, peut-être, d’une telle activité
harmonieuse, coopérative et efficace de la Conscience
Divine dans notre corps est une amélioration de la santé.
Notre conscience intérieure ou subconsciente est aisément
et nettement affectée par le développement de la
Conscience Cosmique.
Si nous admettons, en premier lieu, que le subconscient
peut rapporter d’une incarnation antérieure une grande
somme de connaissances acquises jadis de façon objective
et qui est maintenant plus ou moins latente et inactive, nous
pouvons voir immédiatement qu’il est possible que cette
connaissance inactive et en sommeil soit réveillée et remise
en activité par tout processus capable d’éveiller et de
stimuler la conscience intérieure.
En d’autres termes, s’il y a dans notre conscience ce que
nous pouvons appeler une réserve essentielle de sagesse et
de connaissance qui ne contient pas seulement les nouveaux
faits que nous accumulons à mesure que nous les
découvrons mais qui contient deux types de connaissances,
nous pouvons voir alors que tout processus de
développement apportera la lumière dans cette réserve, en
ouvrira les portes et les fenêtres, réveillera et stimulera la
connaissance qu’elle contient en la remettant en activité, et
nous conférera ce surcroît de développement culturel.
Les deux types de connaissances auxquels nous venons de
nous référer sont : premièrement, la connaissance acquise
par la formation, la pratique et l’expérience objectives que
nous avons eues dans une incarnation antérieure, dans

notre prime jeunesse ou à quelque autre moment de cette
incarnation, et deuxièmement, la sagesse divine essentielle
que l’âme-personnalité acquiert elle-même au contact du
Cosmique et de la Conscience Universelle de l’univers. Ce
deuxième type de sagesse essentielle se compose de cette
connaissance que nous nommons l'instinct. C’est cette
connaissance que nous mettons souvent en jeu dès l’enfance
même, alors que nous ne pouvons pas encore l’avoir
apprise par quelque instruction. Cette connaissance inclut
des modes d’auto-protection du corps, des impressions
intuitives de ce qui est bien ou mal, de ce qui est bon ou
mauvais, de ce qui est dangereux et nuisible, etc. Un chien
né et élevé dans une maison éloignée de toute étendue
d’eau, qui n’a jamais eu l’occasion de nager et qui est
ensuite emmené à la campagne où on le lance pour jouer
dans un lac ou un cours d’eau, sait alors instinctivement
comment faire bouger ses pattes et tenir sa tête pour nager.
Il use d’une connaissance et d’une sagesse instinctives qu’il
n’a pas acquises dans cette incarnation et n’a sans doute
pas ramenées d’une incarnation antérieure. Le petit oiseau
qui est soudain poussé hors du nid pour la première fois
par sa mère afin de le forcer à apprendre à voler, découvre
alors qu’il est contrôlé par des ailes et d’autres
caractéristiques physiques lui permettant de se maintenir
dans l’air et même de s’y propulser. Nous pouvons observer
dans le comportement des animaux des milliers d’exemples
de cette connaissance instinctive. La façon dont les chats et
les chiens refusent de manger s’ils sont malades, ou vident
rapidement leur estomac en vomissant comme le fait le
nourrisson lorsque son alimentation est indigeste, sont
d’autres exemples de la sagesse instinctive qui assure le
contrôle du corps physique et prend soin de lui par la
connaissance subconsciente.
Nous sommes tous nés avec une grande somme de cette

connaissance instinctive, que nous utilisons plus ou moins
librement lorsque nous sommes bébés ou enfants, et que
nous étouffons ou réprimons peu à peu en grandissant.
Chez la plupart des adultes, soixante-quinze pour cent au
moins de ces impulsions instinctives et impressions
intuitives sont dédaignées, repoussées ou ne sont jamais
autorisées à s’exprimer, parce qu’ils manquent de foi en
elles et que l’évaluation de leur connaissance extérieure
objective est matérialiste et superficielle, ou parce qu’ils
suivent des préjugés et des habitudes de comportement.
Cette connaissance demeure néanmoins, mais elle passe à
l’état latent à mesure que s’écoulent les années parce que
nous refusons de l’utiliser ou de la laisser s’exprimer.
Parallèlement à cette connaissance instinctive, qui fait
partie de la sagesse universelle de l’âme, il y a l’autre
connaissance que nous avons mentionnée, c’est-à-dire celle
qui est acquise par l’expérience.
Toutes les leçons et les expériences de la vie, toutes les
épreuves, les tribulations et les joies, augmentent cette
connaissance acquise et accumulée de l’être subconscient.
Nous n’en avons pas conscience et n’en sentons nullement
le poids en nous ; nous n’avons peut-être même pas
conscience de la somme de connaissance que nous avons
accumulée tant que nous ne sommes pas appelés à l’utiliser.
Le développement de la Conscience Cosmique a un effet
très direct sur cette réserve de sagesse et de connaissance
intérieures. L’être subconscient qui recueille cette
connaissance fait partie du système psychique et mental de
notre être.
La Conscience Cosmique est l’essence même qui compose
cette conscience intérieure ; plus nous tentons d’éveiller et

de stimuler la perception de la Conscience Cosmique en
nous, plus nous essayons d’harmoniser toutes nos facultés
avec cette Conscience Cosmique, et plus nous éveillons,
stimulons et ranimons les fonctions de l’être subconscient
avec sa réserve de connaissance et de sagesse.
Il y a une distinction entre la connaissance et la sagesse. Du
point de vue mystique, la connaissance consiste en faits,
idées, impressions et perceptions qui sont acquis par l’étude
et la réflexion et mis intérieurement en réserve et en
quelque sorte classés pour un usage ultérieur. La sagesse,
d’autre part, est essentiellement l’affaire de l’expérience.
Elle consiste généralement en une connaissance d’abord
acquise mentalement, puis mise en pratique, testée et
démontrée, de telle sorte qu’elle n’est alors plus un concept
mental mais une expérience vivante.
Quelqu’un qui lit un grand nombre de livres sur les
voyages peut recueillir une grande somme de connaissances
sur la manière de voyager, les habitudes des peuples, les
coutumes et les conditions des pays étrangers. Mais celui
qui voyage, qui a l’expérience de se déplacer d’un pays à
l’autre, qui vit vraiment parmi les gens et les contacte, qui
voit les habitudes et les coutumes des étrangers, recueille au
sujet des voyages une sagesse entièrement différente de la
simple connaissance des voyages.
Nous sommes habitués à dire que nous « connaissons » une
chose, alors qu’en réalité nous voulons dire que nous
croyons, concevons ou comprenons les idées se rapportant à
cette chose.
Dans la Conscience Universelle, toutes les choses peuvent
être considérées et conçues instantanément, et le passé, le
présent et l’avenir font partie du moment présent.
Une chose est certaine : à mesure que nous développons en

nous la Conscience Cosmique (Christique), nous
développons une nette sensibilité ou réceptivité aux
impressions cosmiques. C’est un peu comme lorsque nous
exerçons notre oreille à écouter certains sons jamais
entendus jusque-là.
12 LE PENDU
Il est le symbole d'une initiation passive, mystique. Le corps est

inactif, impuissant, car l'âme libérée fuit dès lors la réalité de la
matière. Mais en négatif c'est le rêveur qui perd le contrôle de la
réalité.
C'est la carte de l'ascèse, du sacrifice volontaire, de la purification,
du retour à l'innocence et à la pureté, du détachement total :
« Père, en vous je remets mon esprit ! »
Très grande est la Force du Pendu, non plus exercée par les
muscles mais par la pureté de son âme qui a dépassé la phase

initiatique.
Le Pendu symbolise l'abnégation, le désintérêt pour les choses de
ce monde, l'altruisme, le sacrifice, le renversement de la situation
actuelle grâce à une décision personnelle, des idéaux atteints, la
libération par le sacrifice. Les 12 encoches dans les 2 colonnes de
bois : les 12 travaux d'Hercule des 12 signes du Zodiaque, cette
Roue de Fortune (10) dont nous devons tourner la manivelle vie
après vie pour acquérir l'Amour-Sagesse. Même très évolué, le
Pendu est encore suspendu entre 2 décisions : c'est la règle du jeu
de la Loi, du jeu de l'oie !
La carte représente LA CRUCIFIXION !
***
JÉSUS-CHRIST, L’ARBRE DE VIE
Le Sauveur fut crucifié sur l’arbre « séphirotique » du Golgotha

pour payer la dette karmique négative de l’humanité. Ainsi, on
peut proclamer que par la Croix, la joie est venue dans le
monde.
L’Arbre de Vie est l’Arbre de Joie !
« Ô croix fidèle ! Ô arbre noble entre tous les autres ! Nulle forêt
n’en produit un semblable pour le feuillage, les fleurs et les fruits.
Courbez vos branches, ô arbre élevé ! Faites ployer votre roideur
native et que votre tige soit douce, où s’étendront les membres du
divin Roi ! Ô heureux arbre ! Entre les bras duquel a été suspendu
le prix du monde ».
« Salut, arbre aux fruits splendides dont se nourrissent les

croyants ; salut, tronc au feuillage généreux sous lequel beaucoup
s’abritent ».
***
Méditez les homélies suivantes écrites par des saints Pères de

l’Église !
Elles illuminent cet Arbre de Vie qu’est Jésus-Christ.

Saint Bonaventure : « Nos désirs étant comblés, nous connaîtront

vraiment la charité qui surpasse la connaissance et ainsi nous
serons remplis de toute la plénitude de Dieu… Il nous sera alors
possible de connaître la largeur, la longueur, la hauteur et la
profondeur de la Sainte Écriture et, par cette connaissance, de

parvenir à la Connaissance entière et à l’Amour extatique de la
bienheureuse Trinité. Là tendent les désirs des saints, là se
trouvent l’aboutissement et l’achèvement de toute vérité et de tout
bien ».
Saint Éphrem : « Qui donc est capable de comprendre toute la

richesse d’une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en
comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme
des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta
parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations
de ceux qui l’étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples
beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse
contempler ce qu’il aime. Et dans sa parole il a caché tous les
trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu’il
médite. La parole de Dieu est un Arbre de Vie qui, de tous côtés

te présente des fruits bénis ; elle est comme ce rocher qui s’est
ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une boisson
spirituelle. Selon l’Apôtre, ils ont mangé un aliment spirituel, ils
ont bu à une source spirituelle. Celui qui obtient en partage une de
ces richesses ne doit pas croire qu’il y a seulement, dans la parole
de Dieu, ce qu’il y trouve. Il doit comprendre au contraire qu’il a
été capable d’y découvrir une seule chose parmi bien d’autres.
Enrichi par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est
appauvrie ; incapable de l’épuiser, qu’il rende grâce pour sa
richesse. Réjouis-toi parce que tu es rassasié mais ne t’attriste pas
de ce qui te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne
s’attriste pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise
ta soif, sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée
sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque
fois que tu auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais
la source, ta victoire deviendrait ton malheur. Rends grâce pour ce
que tu as reçu et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé. Ce que tu
as pris et emporté est ta part ; mais ce qui reste est aussi ton
héritage. Ce que tu n’as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta
faiblesse, tu le recevras une autre fois, si tu persévères. N’aie donc
pas la mauvaise pensée de vouloir prendre d’un seul trait ce qui ne
peut être pris en une seule fois ; et ne renonce pas, par négligence,
à ce que tu es capable d’absorber peu à peu ».
Saint Cyrille : « Toute action du Christ glorifie l’Église ; mais la

gloire des gloires, c’est la Croix. Dans cette conviction, Paul a dit :
« Que je ne me glorifie jamais, sinon dans la croix du Christ ». Ce
fut déjà une chose étonnante que l’aveugle de naissance retrouve
la vue à Siloé ; mais qu’est-ce que cela faisait à tous les aveugles
du monde ? Ce fut quelque chose de grand et qui dépassait la
nature, que la résurrection de Lazare au bout de quatre jours ; mais
cette grâce ne profitait qu’à lui seul ; elle n’apportait rien à tous
ceux qui, dans le monde, étaient morts du fait de leurs péchés.
C’était étonnant de faire jaillir de la nourriture pour nourrir cinq
mille hommes avec cinq pains ; mais cela n’était rien pour ceux
qui, dans tout l’univers, souffraient de la faim de l’ignorance.
C’était étonnant de délivrer une femme enchaînée par Satan
depuis dix-huit ans ; mais qu’est-ce que cela par rapport à nous
tous qui sommes ligotés par les chaînes de nos péchés ?
Or, la victoire de la Croix, c’est qu’elle a illuminé ceux que

l’ignorance rend aveugles, elle a délivré tous ceux que le péché
rend captifs, et elle a racheté toute l’humanité…
Ce n’est pas par contrainte que le Christ a quitté la vie, ce n’est

pas par force qu’il a été immolé, mais par sa propre volonté.
Écoutez ce qu’il dit : « J’ai le pouvoir de donner ma vie, et le

pouvoir de la recevoir à nouveau ». Il est venu délibérément à sa
passion, heureux de son exploit, souriant à son triomphe, content
de sauver les hommes. Il n’a pas eu honte de la Croix, car il
sauvait toute la terre. Ce n’était pas un pauvre homme qui
souffrait, mais Dieu fait homme qui allait combattre pour obtenir
le prix de la patience ».
Saint Bonaventure : « Considère attentivement, toi qui as été

racheté, quel est celui qui, pour toi, est suspendu à la Croix, quelle
est sa grandeur, quelle est sa sainteté, lui dont la mort rend la vie à
ceux qui sont morts, lui dont le trépas met en deuil le ciel et la
terre, et fait se briser les pierres les plus dures. Pour que, du côté
du Christ endormi sur la Croix, surgisse l’Église, et pour que soit
accomplie la parole de l’Écriture : « Ils contempleront celui qu’ils
ont transpercé », la sagesse divine a bien voulu que la lance d’un
soldat ouvre et transperce ce côté. Il en sortit du sang et de l’eau,
et c’était le prix de notre salut qui s’écoulait ainsi. Jailli de sa
source, c’est-à-dire du plus profond du cœur du Christ, il donne
aux sacrements de l’Église le pouvoir de conférer la vie de la
grâce et, à ceux qui ont déjà en eux la vie du Christ, il donne à
boire de cette eau vive qui jaillit jusque dans la vie éternelle.
Debout ! Toi qui es aimé du Christ, sois donc comme la colombe
qui fait son nid sur le bord de l’abîme. Et là, comme l’oiseau qui a
trouvé un nid, ne te relâche pas de ta vigilance ; là, comme la
tourterelle, viens cacher les enfants de ton amour chaste, et de
cette plaie approche tes lèvres pour puiser de l’eau à la source du
Sauveur. C’est là qu’on trouve la source qui jaillissait au milieu du
Paradis et qui, se partageant en quatre bras puis répandue dans les

cœurs aimants, arrose et féconde la terre tout entière. À cette
source de vie et de lumière, accours donc, animé d’un brûlant
désir, qui que tu sois, toi qui es donné à Dieu, et de toute ta force,
du plus profond de ton cœur, crie vers lui : Ô beauté ineffable du
Dieu Très Haut, éclat très pur de l’éternelle lumière, vie qui
communique la vie à tous les vivants, lumière qui donne son éclat
à toute lumière, toi qui conserves dans leur immuable splendeur et
leur diversité les astres qui brillent, depuis la première aurore,
devant le trône de ta divinité ! Ô jaillissement éternel et
inaccessible, plein de lumière et de douceur, de cette source
cachée à tous les regards humains ! Profondeur sans fond, hauteur
sans limite, grandeur incommensurable et pureté inviolable ! C’est
de toi que coule ce fleuve qui réjouit la cité de Dieu et c’est grâce
à toi qu’aux accents des acclamations et des actions de grâce, nous
pouvons te chanter le cantique de louange, car nous pouvons
témoigner, par expérience, qu’en toi est la source de la vie, et que
par ta lumière, nous verrons la lumière ».
Saint Léon le Grand : « Le Seigneur est livré à ceux qui le

haïssent. Pour insulter sa dignité royale, on l’oblige à porter lui-
même l’instrument de son supplice. Ainsi s’accomplissait l’oracle
du prophète Isaïe : Il a reçu sur ses épaules le pouvoir. En se
chargeant ainsi du bois de la croix, de ce bois qu’il allait
transformer en sceptre de sa force, c’était certes aux yeux des
impies un grand sujet de dérision mais, pour les fidèles, un
mystère étonnant : Le vainqueur glorieux du démon, l’adversaire
tout-puissant des puissances du mal, présentait sur ses épaules,
avec une patience invincible, le trophée de sa victoire, le signe du
salut, à l’adoration de tous les peuples. Comme la foule allait avec
Jésus au lieu du supplice, on rencontra un certain Simon de
Cyrène, et on fit passer le bois de la croix des épaules du Seigneur
sur les siennes. Ce transfert préfigurait la foi des nations, pour qui
la croix du Christ devait devenir, non un opprobre, mais une
gloire. En vérité, le Christ, notre Pâque, a été immolé. Il s’est
offert au Père en sacrifice nouveau et véritable de réconciliation,
non dans le Temple, dont la dignité avait déjà pris fin, mais à
l’extérieur et hors du camp, pour qu’à la place des victimes
anciennes dont le mystère était aboli, une nouvelle victime fût

présentée sur un nouvel autel, et que la croix du Christ fût cet
autel, non plus du temple, mais du monde. Devant le Christ élevé
en croix, il nous faut dépasser la représentation que s’en firent les
impies, à qui fut destinée la parole de Moïse : Votre vie sera
suspendue sous vos yeux, et vous craindrez jour et nuit, sans
pouvoir croire à cette vie. Pour nous, accueillons d’un cœur libéré
la gloire de la croix qui rayonne sur le monde. Pénétrons d’un
regard éclairé par l’Esprit de vérité le sens de la parole du
Seigneur annonçant l’imminence de sa Passion : C’est maintenant
le jugement du monde, c’est maintenant que le prince de ce monde
va être jeté dehors. Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tout à
moi. Ô admirable puissance de la croix ! Ô gloire inexprimable de
la Passion ! En elle apparaissent en pleine lumière le jugement du
monde et la victoire du Crucifié ! Oui, Seigneur, tu as tout attiré à
toi ! Alors que tu avais tendu les mains tout le jour vers un peuple
rebelle, le monde entier comprit qu’il devait rendre gloire à ta
majesté. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque, le voile du
temple déchiré, le saint des saints devenu béant, la figure a fait
place à la réalité, la prophétie à son accomplissement, la Loi à
l’Évangile. Tu as tout attiré à toi, Seigneur, puisque la piété de
toutes les nations célèbre partout, au vu et au su de tous, le
mystère qui jusqu’alors était voilé sous des symboles dans un
temple unique de Judée ».
Saint Théodore : « Quel don infiniment précieux que la Croix !

Oui, comme sa vue est belle ! La beauté qu’elle nous présente
n’est pas mêlée de mal et de bien, comme jadis l’arbre du jardin
d’Éden. Elle est tout entière admirable et belle à voir et à partager.
En effet, c’est un arbre qui donne la vie et non la mort ; la lumière
et non l’aveuglement. Elle fait entrer dans l’Éden, elle n’en fait
pas sortir. Cet arbre sur lequel le Christ est monté, comme un roi
sur son char de triomphe, a perdu le diable, qui avait le pouvoir de
la mort, en délivrant le genre humain de l’esclavage du tyran.
C’est sur cet arbre que le Seigneur, comme un combattant d’élite,
blessé aux mains, aux pieds et à son côté divin, a guéri les
cicatrices du péché. Après avoir été mis à mort par le bois, nous
avons trouvé la vie par le bois ; après avoir été trompés par le bois,
c’est par le bois que nous avons repoussé le serpent trompeur.
Quels échanges surprenants ! La vie au lieu de la mort,
l’immortalité au lieu de la corruption, la gloire au lieu de la honte !
C’est avec à-propos que l’Apôtre Paul s’est écrié : « Je ne veux
trouver ma gloire que dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ
par qui le monde a été crucifié pour moi, et moi pour le monde !
Car cette sagesse au-dessus de toute sagesse, qui a fleuri sur la
croix, a rendu stupides les prétentions de la sagesse du monde. La
connaissance de tout bien qui a fructifié sur la croix a retranché les
bourgeons du mal ».
Les préfigurations de ce bois n’ont été depuis toujours que les

principaux indices de ces merveilles. Regarde en effet, toi qui
veux t’instruire. Est-ce que Noé sur un peu de bois n’a pas
échappé, par un décret divin, avec ses fils et leurs épouses et avec
les animaux de tout genre, à l’extermination du déluge ? Qu’en
est-il encore du bâton de Moïse ? N’est-ce pas une figure de la
croix ? Tantôt il change l’eau en sang, tantôt il dévore les serpents
fallacieux des magiciens ; ensuite, en frappant la mer, il la divise ;
puis en faisant revenir les eaux en arrière, il engloutit les ennemis
en sauvant le peuple de Dieu. Tel fut aussi le bâton d’Aaron,
préfiguration de la Croix, qui le même jour a fleuri et désigné le
grand prêtre légitime. C’est encore la croix qu’Abraham annonça,
lorsqu’après avoir lié son fils Isaac, il le plaça sur le bois du
bûcher. C’est par la croix que la mort a été tuée, et Adam rendu à
la vie. C’est par la croix que tous les Apôtres ont été glorifiés, tous
les martyrs couronnés, tous les saints sanctifiés. C’est par la croix
que nous avons revêtu le Christ et dépouillé l’homme ancien.
C’est par la croix que nous avons été ramenés comme les brebis
du Christ, et que nous sommes rassemblés dans la bergerie d’en
haut ».
Propriétés du nombre 12
Symbolisme
• Douze est le nombre de ce qui est achevé, qui forme un tout,
un ensemble harmonieux et parfait. Dans les civilisations
judaïques et orientales antiques, il correspond à la plénitude,
à l'achèvement et à l'intégralité d'une chose. R. Allendy va
dans le même sens en disant qu'il exprime l'idée que l'Univers
forme un tout, associé à l'idée de différenciation - 10 + 2.
• Représente la manifestation de la Trinité aux quatre coins de
l'horizon - 3 x 4.
• Symbolise l'ordre et le bien, et régit l'espace et le temps, c'est-
à-dire le fonctionnement du Cosmos, d'où son appellation
nombre cosmique.
• Symbole de nourriture matérielle et spirituelle, de par les 12
pains que le Christ-Jésus rompit à la dernière cène, Lui-même
étant le pain de vie.
• Nombre attribué au gouvernement du monde ou du cosmos.
• Selon la Bible, douze sert à exprimer « l'élection ».
• C'est le pouvoir créateur, et dans certaines religions, il
exprime aussi la Mère Divine.
Bible
• Les douze apôtres du Christ-Jésus : Simon appelé aussi
Pierre, André, Jacques et Jean fils de Zébédée, Philippe,
Barthélemy, Thomas, Matthieu, Jacques fils d'Alphée, Jude
ou Thaddée, Simon le Cananéen ou le Zélote, et Judas
Iscariote, remplacé après l'Ascension par Mathias. (Lc 6,12-
16 ; Mt 10,2-4 ; Mc 3,16-19 ; Act 1,13)
• Une femme souffrait d'hémorragie depuis douze ans
lorsqu'elle fut guérie par Jésus. (Lc 8,40)
• Dans l'Apocalypse : les douze portes de perles de la Cité
céleste (Ap 21,12) ; les douze assises du rempart de la Cité

céleste (Ap 21,19-20) ; les douze étoiles de la couronne que
porte la femme (Ap 12,2) ; l'arbre de vie produit douze fois
des fruits, l'un à chaque mois (Ap 22,2).
• Les douze prophètes dits "mineurs" de l'Ancien Testament
constituant le "Dodekapropheton": Osée, Joël, Amos, Abdias,
Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie,
Malachie.
• Les douze fils d'Ismaël. (Gn 25,13-16 et 16,20)
• Les douze grands prêtres des chroniques.
• Les douze pierres de l'autel de l'alliance. (Ex 24,4)
• Les douze noms gravés sur le pectoral. (Ex 28,21)
• Les douze pains de proposition. (Lv 24,5)
• Les douze rameaux pour confirmer le choix d'Aaron. (Nb
17,21)
• Les douze explorateurs envoyés en Canaan. (Dt 1,23)
• Les douze pierres choisies par les douze hommes dans le lit
du Jourdain pour faire un monument. (Jos 4,3)
• Les douze intendants sur Israël de Salomon, chacun devant
assurer un mois de service. (1 R 4,7)
• Les douze bœufs de la mer de bronze. (1 R 7,25)
• Les douze morceaux symboliques faits avec le manteau
d'Ahiyya. (1 R 11,30)
• Les douze pierres de l'autel d'Élie. (1 R 18,31)
• Les sacrifices des douze animaux. (Nb 7,87 et 29,17)
• Les trois séries de douze coupes offertes pour la dédicace de
l'autel. (Nb 7,84)
• Les douze malédictions proclamées par Moïse à tous les
hommes d'Israël. (Dt 27,15-26)
• Les douze sources aux eaux d'Élim. (Ex 15,27)

• Les douze tribus d'Israël : Juda, Ruben, Gad, Aser, Nephthali,
Manassé, Siméon, Lévi, Issachar, Zabulon, Joseph et
Benjamin. (Ap 7,5-8)
• Les douze années requises pour les jeunes Israélites afin
d'être admis fils de la loi.
• Les douze pierres précieuses qui figuraient sur le pectoral du
grand Prêtre Aaron, frère de Moïse. Depuis lors, les Grands
Prêtres Juifs portaient un pectoral sur lequel il y avait douze
pierres, représentant les douze pouvoirs cosmiques. Elles
étaient disposées ainsi : émeraude, diamant, améthyste, jaspe,
topaze, saphir, hyacinthe, cornaline, sardoine, escarboucle,
agate, chrysolithe.
• Les douze fils de Jacob. (Gn 46,8-25)
Général
• Les douze articles du Credo.
• Les douze promesses faites par Notre Seigneur, à Sainte
Marguerite Marie Alacoque, pour ceux qui auraient une
dévotion à son Sacré-Cœur en pratiquant les neuf premiers
vendredis du mois.
• À l'âge de trois ans, la Vierge Marie entra au Temple et elle y
demeura pour une période de douze ans.
• Les douze vents et leurs portiques vus en vision par Hénoch,
selon le Livre du calendrier des écrits de la bibliothèque de
Qumrân.
• Les douze degrés d'humilité selon la sainte règle monastique
de Saint Benoît.
• Les douze fêtes liturgiques par année de la Vierge Marie :
1. Sainte Marie Mère de Dieu : 1er janvier
2. Présentation de Jésus au Temple (Chandeleur) : 2 février
3. Annonciation : 25 mars
4. Visitation : 31 mai
5. Cœur immaculé de Marie : samedi de la troisième
semaine après la Pentecôte
6. Assomption : 15 août
7. Marie Reine : 22 août
8. Nativité de Marie : 8 septembre
9. Notre-Dame des Douleurs : 15 septembre
10. Notre-Dame du Rosaire : 7 octobre
11. Présentation de Marie : 21 novembre
12. Immaculée Conception : 8 décembre
• Les douze signes, constellations, du zodiaque.
• Les douze lettres "simples" de l'alphabet hébraïque sont les
initiales des noms zodiacaux en hébreu.
• Les douze travaux d'Hercule :
1. la destruction du lion de Némée ;
2. la destruction de l'hydre de Lerne ;
3. la destruction du sanglier d'Érymanthe ;
4. la destruction des oiseaux du lac Strymphale ;
5. la conquête de la biche du Mont-Cergnée ;
6. le nettoyage des écuries d'Augias ;
7. la lutte contre le taureau de l'île de Crête ;
8. la conquête des cavales de Diomède ;
9. la conquête de la ceinture d'Hippolyte ;
10. la destruction de Gérion ;
11. la conquête des pommes d'or du jardin des
Hespérides ;
12. la descente aux enfers et la lutte contre Cerbère.
• Les douze animaux de l'horoscope chinois : le Rat, le Bœuf,
le Tigre, le Chat, le Dragon, le Serpent, le Cheval, la Chèvre,
le Singe, le Coq, le Chien et le Cochon.
• Les douze années lunaires dans le calendrier lunaire chinois
formant le cycle complet qui dure soixante ans.
• Il existe douze divinités principales dans la mythologie

grecque.
• Les douze noms du Soleil en sanscrit, qui sont prononcés tels
que des mantras.
• Dans la cosmologie japonaise, le Créateur est assis sur douze
coussins sacrés.
• Les douze pétales du chakra Anahata situé dans la région du
cœur et les douze pétales de la corolle du chakra Sahasrara
situé au sommet de la tête.
• La femme porterait son enfant pendant douze mois : trois
mois astraux et neuf mois physiques.
• Les douze vertus et les douze vices de Notre-Dame de Paris.
• Les douze tours de piste que faisaient les quadriges
participant aux courses de char de l'ancienne Grèce.
• L'homme possède 12 nerfs crâniens dans son cerveau.
• Les douze portes du corps humain de l'homme : 2 yeux, 2
oreilles, 2 narines, la bouche, 2 seins, le nombril, l'anus et le
pénis.
• La cellule humaine est constituée de douze sels biochimiques.
• Les douze ganglions dans le corps humain.
• La lumière pure serait composée non pas de 7 mais de 12
couleurs.
• Les douze demi-tons dérivés des sept notes de la gamme.
• Anniversaire de mariage : noces de lin ou de soie.
Occurrence
• Le nombre 12 est employé 189 fois dans la Bible.
• Le mot géhenne est employé 12 fois dans la Bible, les 12 fois
dans le NT. Dans l'évangile de Saint Jean, 12 fois le Christ est
désigné comme le fils de l'Homme.
LE COMBAT INTÉRIEUR DU PENDU NOUS INVITE

À L'ALCHIMIE SPIRITUELLE
Un adage alchimique énonce : « Ce qui est en haut est comme ce

qui est en bas ».
LÁlchimie de la Matière met en œuvre des principes

que l’on retrouve dans lÁlchimie Spirituelle.
Les différents stades de la transformation de la matière première,

vile et corruptible, pour arriver à la pierre philosophale sont
successivement :
1. Le stade de la putréfaction ou œuvre au noir.
2. Le stade de la purification ou œuvre au blanc.
3. Puis le stade de la multiplication ou œuvre en rouge.
La Putréfaction
Elle correspond à la descente de l´homme dans la matière. Cést la
phase pendant laquelle láttrait du factice et de la société va le
faire chuter, au risque de tuer en lui tout honneur, toute dignité,
toute conscience.
Au terme de cette phase, ou bien, l´homme sést laissé totalement

piéger par le système dans lequel il vit, et il y a disparu,
transformé en robot, náyant plus aucune pensée propre. Sa vie se
résume alors à travailler, consommer et jouir ; ou bien, il a encore
un sursaut de vie et de lucidité et il sínsurge contre lábsurdité de
la vie quón veut lui faire mener. Il se dit quíl nést pas possible
quíl soit sur Terre pour des finalités aussi dénuées díntérêt.
Si l´homme a ce sursaut de vitalité, tous les espoirs lui seront alors

permis, sa putréfaction, sa descente dans la matière náura pas été
inutile ; alors quélle aurait engendré sa mort spirituelle síl návait
pas vu la nécessité de sén sortir, cette simple prise de conscience
donne un autre sens à sa vie, et lui ouvre la porte de l´étape
suivante : celle de línitiation, de la purification.

La Purification
Pendant cette phase, symboliquement la couleur passe du noir
au blanc, cela veut dire que l´homme va s´épurer de ses
imperfections, de toutes les erreurs que son éducation lui avait fait
prendre pour des vérités. Tout doucement, il va se mettre en
chemin, de prise de conscience en prise de conscience, pour se
connaître lui-même et connaître le monde qui lá fait naître. Dans
cette descente en lui-même, il se heurtera à tout ce que son milieu
a voulu faire de lui et il devra sén libérer. Il se heurtera à toutes
les mémoires de l´humanité quíl porte en lui et qui aujourd´hui
sont devenues un frein à son évolution. Il doit se libérer de « la
fausse tradition » (pages 235 à 255 de mon livre « Le tarot et les
trésors cachés de la Bible).
Car ce que la démon-cratie définit comme un bien est souvent un

mal.
LÁlchimiste doit sén rendre compte ; ce que tous les individus

recherchent, est le plus souvent à fuir et ce quíls dédaignent est
peut-être digne díntérêt.
Nos civilisations sont à leur fin et tout fonctionne à lénvers. Elles
nónt pas pris conscience que la vie de l´homme devait prendre
une dimension autre que celle de sa jouissance matérielle, pour
s´être arrêté à ce stade, elles amènent l´être humain à disparaître et
sámènent elles-mêmes à disparaître. Elles sont devenues des
monstres de complexité, mais aussi de fragilité et, surtout, elles ne
justifient plus leur existence que par línutilité : les loisirs, le
confort au-delà du raisonnable, la mode, la surconsommation
effrénée, léxploitation démesurée des ressources de la Terre.
Pourquoi tout cela… pour rien !...

Pour se saouler dans une illusion de jouissance, de sécurité. Cette

évolution-régression est irréversible et mortelle… Tout doucement
ce qui faisait la vie de l´homme disparaît. Ce qui ne sert à rien, la
paperasse, le factice, le gadget, la législation, ládministration,
remplacent la créativité, lútile, líndividualité.
Ce qui est mort impose son carcan à ce qui vit encore.
Cést alors que l´homme comprendra que sa chute dans la matière

était une nécessité.
Par léxploration de cette dimension, il a pu se forger une
intelligence, une connaissance et une compréhension des êtres et
des choses quíl lui était impossible dácquérir autrement. Cést
parce quíl tombe que lénfant apprend à marcher ! Cést parce
que la matière nous emprisonne que nous ressentons le besoin de
la connaître pour la maîtriser, puis de nous en libérer lorsqu’est
redécouverte de la dimension de lÉsprit.
Ainsi, au fur et à mesure de sa compréhension de lui-même, de

tout ce qui léntoure, lÁlchimiste saura remettre les choses à leur
place. Il se libérera progressivement de tous les pièges dans
lesquels il se laissait disparaître.
Pendant cette phase de purification, sa couleur symbolique virera

progressivement du noir qui marquait la putréfaction, la vie
végétative sans conscience, au blanc qui signifie en même temps,
pureté et mort ; mort à ce simulacre de vie, revue et corrigée, par
les structures humaines.
Lors de ce travail alchimique, l´homme chemine dans sa

conscience selon des hauts et des bas ; c'est le phénomène
dálternance, Solve-Coagula : Dissout- Condense.
1. La période Solve, correspond à la dissolution dúne ancienne
certitude, cést une phase de déséquilibre, díncertitude où la
conscience sést libérée de la marche précédente quélle avait

fini déxplorer pour passer à la suivante quélle ne connaît
pas encore. Cést la période où le connu éclate pour s´élargir
au prochain stade de línconnu.
2. La période Coagula, période où la conscience « retrouve ses
billes » pourrait-on dire, elle reprend possession du monde
quélle explore avec son nouvel acquis, avec sa nouvelle
liberté, avec sa nouvelle compréhension.
Vient enfin,
La Multiplication
Cette phase va finir le Grand Œuvre. Elle est marquée par la

couleur rouge, la couleur de lÉsprit, du sang du Christ que
contenait le Graal. Après être mort au monde qui léntoure, après
s´être libéré de la matière, l´homme renaît en Esprit. Il découvre
alors la pierre philosophale, la quintessence des quintessences,
cette pierre sur laquelle Jésus voulait bâtir son église. Il découvre
en lui-même la Vérité.
Après sa propre transmutation, il devient lui-même le

transmuteur de ceux qui, après lui, chercheront la Vérité ; il
leur a ouvert un chemin par sa propre quête.
LÁlchimie spirituelle est unique dans son principe, mais selon

líndividu qui la découvre, elle peut être vécue de différentes
façons. La plupart des êtres humains, à un moment de leur vie se
sont posé la question de savoir, le Pourquoi et le Comment de leur
existence. Ils ont recherché sincèrement au fond déux-mêmes si
leur but répondait à une Vérité ou à un Besoin.
Ils ont eu à leur disposition deux cheminements pour effectuer

cette recherche :
- la Matière
- ou lÉsprit…
Arcane 6 de l'Amoureux et psaume 1 !
Entièrement libres de choisir lún ou láutre, ce sont leurs désirs,

leurs croyances et límportance quíls donnaient à leurs plaisirs
qui ont déterminé ce choix.
En effet, la recherche spirituelle de la Vérité, peut être léspérance

dún homme simple, mais elle nést pas obligatoirement celle de
tous. Les individus qui se contentent de satisfaire leurs passions
physiques ou intellectuelles, dont le but est uniquement matériel,
ceux-là recherchent le superman, le super-doué, le super-savant.
Ils se trouvent bien dans leur peau et ne veulent pas entrevoir
l´échéance, tant que leur santé est florissante et que leur
vulnérabilité nést pas éprouvée.
La notion dérreur tout au long de ce cheminement, ne peut donc

se justifier, dans la mesure où elle nápparaît que lorsque, ayant
fait un choix, on agit encore selon láncienne démarche.
Celui qui a écarté la Matière pour ne considérer que lÉsprit, va

vers une perfection.
On peut comparer cet homme à la matière première des

alchimistes, à la pierre vile et de nulle valeur qui doit se
purifier par son évolution selon un lent processus alchimique
de transmutation.
Si lÁlchimiste vise à transformer les métaux vils, oxydables et

corruptibles en OR, l´homme doit faire de même, évoluer vers
moins de mal, se comprendre, comprendre quíl vient de la
« bête » et quíl doit aller à la perfection, et cette compréhension
lui fera réaliser lútilité de son travail au long dún cycle.
Ses réflexions lámèneront à se sortir de la noirceur de la

putréfaction, reflet de la société, qui admet toutes les injustices en
essayant de les justifier, même síl faut pour cela utiliser la force.
Il cherchera à se définir dans la Vie, dans la Justice (arcane 8) et
l´Équilibre (arcane 14 de Tempérance).
Dans la quête spirituelle, l´homme retrouve sa liberté, une liberté

physique et mentale indispensable à celui qui veut découvrir le
vrai sens de la vie.
L´homme doit sans cesse prendre la mesure de ses actes et de ses

paroles par rapport à lídéal quíl se fixe ; cést alors quíl peut
évoluer vers la Vérité. Peu à peu, sa conscience va s´élargir, son
amour va grandir, et le mal fera place au bien, tout naturellement.
LÁlchimie de lÉsprit, cést la porte ouverte à léspoir, à une

autre raison d´être.
Quand l´homme entrevoit ce chemin (arcanes 1 du Bateleur, 6 de

l'Amoureux, 7 du Chariot, 9 de l'Hermite, 22 du Mat), il
commence à vivre. Chacune de ses pensées, chacun de ses gestes,
lui permet de prendre la mesure de sa responsabilité vis-à-vis de
lui-même et des autres.
Chaque fois que l’on devient un peu plus conscient de ce que l’on
est, on ouvre une nouvelle porte vers une meilleure Connaissance
de Soi.
L'homme fait son alchimie spirituelle grâce aux épreuves. En se
connaissant il connaît le monde et en se libérant de lui-même, il
libère le Monde (arcane 21).
« Connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux et

lúnivers ».
Telle est línscription écrite sur le fronton du temple dÁpollon à
Delphes.
***
Les alchimistes du Moyen-Âge pratiquaient l’alchimie matérielle

(ou opérative) dans le secret de leur laboratoire, à l’aide d’outils et
d’instruments insolites, parmi lesquels des cornues, des alambics,
des creusets, sans oublier l’athanor, foyer principal des opérations.
Leur but était de transmuter des métaux vils (généralement le
plomb) en or, selon un processus qui comportait plusieurs étapes
(7 d’après la plupart des livres de référence). À l’issue de ce
processus, ils étaient censés obtenir la Pierre Philosophale qui,
après avoir été réduite en poudre et projetée sur le métal en fusion,
transformait celui-ci en or. Cela étant, rien ne permet d’affirmer
qu’ils y soient vraiment parvenus.
Si l’Art Royal ou Grand Œuvre fait partie intégrante de la Tradition
alchimiste, nous nous adonnons à l’alchimie spirituelle. Celle-ci
consiste à travailler sur nous-mêmes, afin de transmuter nos
faiblesses et nos défauts en leurs qualités opposées : pessimisme en
optimisme, impatience en patience, paresse en courage, orgueil en
humilité, intolérance en tolérance, etc.
Le but d’une telle alchimie est de devenir meilleur sur le plan
humain, avec tout ce qui en résulte de positif pour nous-mêmes et
pour autrui. Malheureusement, trop peu de personnes ont
conscience de l’intérêt et même de la nécessité de se livrer à cette
transmutation mystique, ce qui explique en grande partie l’état
quelque peu chaotique du monde.
Certes, il est difficile de transmuter un défaut, car tant qu’il n’est
pas maîtrisé, il fait partie intégrante de notre personnalité et tend à
s’exprimer chaque fois que les circonstances lui sont « favorables ».
Pour réaliser sa transmutation, il ne faut surtout pas le combattre,
car un tel combat le nourrit et lui donne encore plus d’importance.
On doit s’évertuer à lui substituer graduellement la qualité opposée.
À titre d’analogie, le seul moyen de vaincre l’obscurité est d’y

apporter la lumière. Au début, un tel processus est difficile, mais
avec le temps, il vient un moment où cette qualité nous devient
« naturelle ». Dès lors, le défaut concerné a été transmuté.
Si l’alchimie spirituelle est fondamentale pour transmuter
graduellement nos défauts en leurs qualités opposées et en venir
ainsi à exprimer ce qu’il y a de meilleur en nous, une autre forme
de transmutation est tout aussi nécessaire : celle qui consiste à
remplacer toute pensée négative qui nous vient à l’esprit par une
pensée positive. Par « pensée négative », il ne faut pas entendre
uniquement les pensées empreintes de méchanceté, de rancune, de
jalousie, de vengeance, etc. Il faut entendre également les pensées
générées par la crainte, l’angoisse, le pessimisme, le manque de
confiance en soi, etc. Que nous en ayons conscience ou non, elles
nuisent à notre bien-être général et sont à l’origine de nombreux
troubles psychologiques et physiques.
Quel intérêt y a-t-il à pratiquer l’alchimie spirituelle et mentale ? La
réponse à cette question tient en un seul mot : s’améliorer. Mais
pourquoi s’améliorer ? En premier lieu, pour devenir une meilleure
compagnie pour soi-même, car tout défaut majeur est une cause de
mal-être et fait de nous un ennemi de nous-mêmes. En second lieu,
pour devenir une meilleure compagnie pour les autres, qu’il s’agisse
de nos proches, de nos amis, de nos collègues de travail, de nos
voisins, etc. En troisième lieu, pour devenir un meilleur citoyen et
contribuer ainsi à l’amélioration de la société. Mais d’un point de
vue chrétien, ces trois raisons se confondent en une seule : si nous
vivons sur Terre, c’est pour nous parfaire en éveillant ce qu’il y a
de plus divin en nous, ce qui suppose d’avoir une approche
spiritualiste de l’existence.
Je vous laisse méditer ces deux citations :
Sainte Thérèse d'Avila à l'adresse des conquistadors, considérés
comme des héros parce qu'ils rapportaient des tonnes d'or péruvien
à la cour d'Espagne : « Aventuriers, ô conquérants des Amériques,
au prix d'efforts plus grands et de souffrances plus dures que les
vôtres, j'ai découvert un monde nouveau parce qu'il est éternel.

Osez me suivre et vous verrez ! »
Confucius : « Si quelqu'un veut mettre de l'ordre dans l'État, qu'il
mette d'abord de l'ordre dans sa cité. S'il veut mettre de l'ordre dans
sa cité, qu'il mette d'abord de l'ordre dans sa famille. S'il veut mettre
de l'ordre dans sa famille, qu'il mette d'abord de l'ordre dans son
cœur. Quand il a mis de l'ordre dans son cœur, l'ordre vient dans sa
famille. Quand il a mis de l'ordre dans sa famille, l'ordre vient dans
sa cité. Quand il a mis de l'ordre dans sa cité, l'ordre vient dans
l'État ».
L'ALCHIMIE SPIRITUELLE
OU
LE PÈLERIN FACE À SON LABYRINTHE
Le principe de toute la matérialité est basé sur les quatre éléments.

L’homme ne peut qu’être et vivre en eux et par eux, car il est un petit
monde, un extrait de toutes les étoiles et de toutes les planètes du
firmament, de la Terre et des éléments.
ÉLÉMENT TERRE
ARCANE 7 DU CHARIOT
Si la Terre s’oppose symboliquement au Ciel comme le principe actif

s’oppose au passif ou la Lumière aux ténèbres, nous voici plongés dans
la dualité du Yin et du Yang, du jour et de la nuit, de la matière et de
l’esprit. La terre symbolise la fonction maternelle car elle donne la vie.
La terre est un élément récepteur, mais surtout un élément de
transformation. Dès que la terre a pris le repos suffisant pour sa
fécondité, elle doit être ensemencée et alors elle fait appel aux trois
autres éléments (eau, feu, air) et les germes deviendront vie et la terre
leur mère.
La terre est substance universelle, la « matéria prima » dont le créateur
façonne l’homme. Universellement, la terre est une matrice qui conçoit
les sources, les minerais et les métaux.
Elle est le lieu de notre point de chute dans la matière et le point de
départ pour notre retour vers le ciel.
ÉLÉMENT EAU
ARCANES 10 DE LA ROUE DE FORTUNE

14 DE TEMPÉRANCE
16 DE LA MAISON DIEU
17 DE L'ÉTOILE
18 DE LA LUNE
L'eau est source de vie, moyen de purification et de

régénérescence. Elle est aussi symbole de pureté et de fertilité.
Masse indifférenciée, elle représente l’infinité des possibles, elle
contient les germes des germes. S’immerger dans les eaux, c’est
retourner aux sources, se ressourcer dans un immense réservoir
afin d’y puiser une force est aussi le symbole de la pureté et de la
fertilité.
L’Eau des alchimistes peut bien être considérée comme un retour à
la primordialité, à l’état embryonnaire.
Dans les traditions juives et chrétiennes, l’eau symbolise d’abord
l’origine de la Création, elle est la mère et la matrice, source de
toutes choses.
ÉLÉMENT FEU
19 ARCANE DU SOLEIL
C’est par le feu que le forgeron donne la vie et l’immortalité à son
œuvre. Le feu de la forge est à la fois céleste et souterrain,
instrument du démiurge et du démon.
Le symbolisme du feu correspond à la couleur rouge, à l’été et au
cœur ; il symbolise aussi les passions (l’amour et la colère).
Dans la liturgie catholique, le feu nouveau est célébré dans la nuit
de Pâques, mais aussi le feu de la Pentecôte où le Christ a fait
jaillir des langues de feu sur les apôtres, les rendant prêts à pour
leur mission de répandre la parole de vie aux quatre coins de la
Terre.
La flamme représente le feu du zèle divin qui brûle à
l’intérieur de chaque être humain. Celui -ci doit être
entretenu avec soin, sinon l’homme devient un être froid,
sans émotion, dépourvu de toute compassion et marqué
par un manque de ces qualités divines qui sont son
héritage naturel.
ÉLÉMENT AIR
ARCANES 3 DE 'IMPÉRATRICE
11 DE LA FORCE
Le souffle a le sens d'une naissance, d'un principe de vie.
La respiration contient deux phases, deux souffles, deux
polarités, le Yin et le Yang, évolution et involution :
l’inspiration et l’expiration. À chaque inspiration, c'est
une cathédrale qui s'offre à nous dans ses vibrations
mélangées à l'oxygène du Cosmos. L'expiration, c'est le
nettoyage, la transformation des échanges de notre corps.
Au moyen du souffle, l'âme établit une connexion entre le
fini et l'infini de l'être.
Le souffle est entre le tangible et l’intangible, entre la vie et la
mort, car la vie vient et s’en va avec la venue et le départ du
souffle.
AU CENTRE DU LABYRINTHE
Les étapes alchimiques révèlent que la vie de tout homme est un
labyrinthe initiatique où chacun doit choisir son chemin s'il veut
parvenir à la cathédrale, à la crèche qui est en lui, où, là, il doit

renaître à une autre vie.
Celui qui s’engage à parcourir les antres obscurs du labyrinthe a
besoin d’une lumière qui éclaire les ténèbres afin de découvrir son
chemin, comme le pèlerin qui cherche, sa vie durant, le centre, son
centre, le centre du labyrinthe des labyrinthes gardé par les
gardiens du seuil, généralement serpents ou dragons (vouivres).
Ceux-ci ne sont ni bons ni mauvais en soi et leur attitude est
toujours juste en fonction de l’état d’être de celui qui les aborde.
Le labyrinthe, c’est cet entrecroisement de chemins dont certains
sont sans issue et à travers lesquels il s’agit de découvrir la route
qui conduit à l’épanouissement de l'amour.
Le Grand Labyrinthe de la Vie en contient nombre d’autres plus
petits mais aussi complexes en eux-mêmes. On les traverse un à
un et chaque fois on meurt un peu. Il permet l'accès au centre par
un voyage initiatique et l'interdit à ceux qui ne sont pas prêts.
Le pèlerin est un étranger dans le pays qu’il traverse, mais son but
est le retour à la source.
Les pèlerins traversent plusieurs labyrinthes pour se transformer et
alchimiser leur âme. Chaque passage les nourrit et les vivifie grâce
à leurs expériences vécues et au flux de la vie. Ils travaillent à leur
Œuvre, avec leurs difficultés majeures, celle de « la Voie étroite »
qu'il convient de suivre pour atteindre le centre de vie et de mort.
Seuls les courageux sont capables de s'engouffrer dans les
méandres obscurs du sanctuaire de résurrection spirituelle. Mais
pour cela, le labyrinthe doit les conduire à l'intérieur de soi-même,
et la transformation qui s'opère s'affirmera au grand jour, à la fin
du voyage, de ce passage des ténèbres à la lumière, du matériel au
spirituel.
Le labyrinthe est comme le symbolisme, il utilise un fait sensoriel
pour exprimer une vérité supérieure justement pour qu’il soit

perçu par le milieu dans lequel il doit agir. Le symbole n’est autre
chose qu’une expression d’idées constituée de signes. Le
labyrinthe lui, est construit d’enchevêtrements de chemins, mais
seulement, ceux qui savent lire ces signes pourront trouver leur
centre, leur vérité : la vérité de l’élu qui reçoit le Saint Graal !
Conclusion
L’homme et la femme sont les êtres intermédiaires entre les
forces de la Terre et les forces du Ciel.
Comme l'écrit Maria de Lurdes Trindale : « Mon corps est le
microcosme dans le macrocosme. Il possède soixante-dix pour
cent d’eau, principe vital. Il a été modelé dans la terre. Il est
extrait des quatre éléments comme un noyau et l’action de
ceux-ci vivent en moi et moi en eux sans discontinuité. La
terre est ma chair, l’eau est mon sang, le feu est la chaleur et
mes poumons vivent de l’air que je respire, souffle de vie.
Grâce aux échanges gazeux de chaque respiration, l’équilibre
se produit. Mon corps est fait de ce monde, mais créé à la
ressemblance, non du monde, mais de Dieu qui a formé
l’homme de la poussière de la terre, lui donnant sa dualité. Il
est matière et souffle de vie (esprit). Mon corps est le corps
d’un voyageur cosmique qui parcourt le chemin de
l’expérience de la grande manifestation divine sous toutes ses
formes, par-delà le temps et l’espace. Dans son étape actuelle,
il est en contact avec la nature dans laquelle il baigne. Ce
corps est combiné de minéraux, d’acides aminés et de divers
composés de la matière et il est un résumé du microcosme.
Mon chemin initiatique est celui qui cherche le point-source
de toute manifestation ainsi que sa vérité. Vérité, fil
conducteur qui nous amena de tout temps et en tous lieux à sa
recherche. Ce travail n’a pour but que d’effleurer des vérités
essentielles maintenues à travers les âges par les Connaissants
qui les transmirent souvent dans l’anonymat, par la voie
déguisée du symbole ».
LES 12 TRAVAUX ALCHIMIQUES D'HERCULE
Les 12 travaux d'Hercule sont les 12 transmutations à réaliser pour

acquérir les 12 vertus (12 forces) des 12 signes de la roue

astrologique (arcanes 10 de la Roue de Fortune et 12 du Pendu où
l'on peut voir les 12 branches coupées qui vont donner plus de
sève aux 2 arbres qui correspondent aux 2 piliers de l'arbre
séphirotique de la Rigueur et de la Miséricorde.
Hercule doit sortir victorieux des 12 Travaux alchimiques.

Premier travail : la destruction du lion de Némée
Arcane 11 de la Force du Tarot
Signe astrologique du Lion
Le lion symbolise « le Vieil homme » qu'il faut tuer de ses propres

mains, car aucune arme extérieure ne peut en venir à bout. Seule la
peau doit être conservée : elle symbolise le corps physique qui
n'est pas responsable des erreurs de l'âme pécheresse. Tuer le lion,
c'est changer radicalement de vie et maîtriser les animaux (les

passions débridées du cœur) de l'arcane 7 du Chariot.
Les passages de la Bible qui correspondent sont :
Jérémie 17 ; 8 à 10 : « Il est comme un arbre planté près des eaux,

et qui étend ses racines vers le courant ; il n'aperçoit point la
chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l'année
de la sécheresse, il n'a point de crainte, et il ne cesse de porter du
fruit. Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant :
qui peut le connaître ? Moi, l'Éternel, j'éprouve le cœur, je
sonde les reins, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le
fruit de ses œuvres… »
Matthieu 13:15 : « Car le cœur de ce peuple est devenu

insensible ; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs
yeux, de peur qu'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de
leurs oreilles, qu'ils ne comprennent de leur cœur, qu'ils ne se
convertissent, et que je ne les guérisse ».
Marc 2 : 17 : « Ce que Jésus ayant entendu, il leur dit : ce ne sont

pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les
malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les
pécheurs ».
Marc 7 : 21 : « Car c'est du dedans, c'est du cœur des hommes,

que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités,
les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le
dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie ».
Romains 1 : 21 : « Puisque ayant connu Dieu, ils ne l'ont point

glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se
sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été
plongé dans les ténèbres ».
Éphésiens 4 : 22 : « Dépouillez-vous, eu égard à votre vie passée,

du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses ».
Genèse : 8: 21 : « L'Éternel sentit une odeur agréable, et l'Éternel

dit en son cœur : Je ne maudirai plus la terre, à cause de l'homme,
parce que les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa
jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je
l'ai fait ».
Ecclésiaste 9 : 3 : « Ceci est un mal parmi tout ce qui se fait sous

le soleil, c'est qu'il y a pour tous un même sort ; aussi le cœur des
fils de l'homme est-il plein de méchanceté, et la folie est dans leur
cœur pendant leur vie ; après quoi, ils vont chez les morts. Car,
qui est excepté ? »
Ésaïe 1:5 : « Quels châtiments nouveaux vous infliger, quand vous

multipliez vos révoltes ? La tête entière est malade, et tout le cœur
est souffrant ».
Ainsi à qui postule à la rédemption, la première qualité qu'il faut

posséder c'est un cœur pur : « Bienheureux les cœurs purs car ils
verront Dieu ». (Matthieu 5 : 8)
Deuxième travail : L'Hydre de Lerne
Arcane 18 de la Lune
Signe astrologique du Cancer
Ce combat se situe dans le cloaque où grouillent les larves, les

vices et les passions. Hercule ne peut lutter contre ce monstre en
décapitant une seule tête car elle repousse sous l'action de la
moindre pensée toxique. Bouddha disait : « Tue le (mauvais) désir,
extirpe sa racine, sinon, il repoussera plus fort que jamais ».
Et Jésus confirme (Matthieu 12 ; 38 à 50) :

« Quelques-uns des scribes et des pharisiens lui répondirent,
disant : Maître, nous voulons voir un signe de toi. Mais lui,
répondant, leur dit : Une génération méchante et adultère
recherche un signe ; mais il ne lui sera point donné de signe, si
ce n'est le signe de Jonas, le prophète. Car, comme Jonas fut
dans le ventre du grand poisson trois jours et trois nuits, ainsi le
fils de l'homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois
nuits. Les hommes de Ninive se lèveront au jour du jugement
avec cette génération, et la condamneront ; parce qu'ils se
repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que
Jonas. La reine du midi se lèvera au jour du jugement avec cette
génération, et la condamnera ; car elle vint des extrémités de la
terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et voici, il y a ici
plus que Salomon. Or, lorsque l'esprit impur est sorti de
l'homme, il parcourt des lieux arides, cherchant du repos, et
il n'en trouve point. Alors il dit : Je retournerai dans ma
maison, d'où je suis sorti ; et étant venu, il la trouve vide,
balayée et ornée. Alors il s'en va, et prend avec lui sept
autres esprits plus méchants que lui, et étant entrés, ils
habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire
que la première. Il en sera de même aussi pour cette méchante
génération ».
R. Emmanuel écrit que « le venin mortel qui circule dans le sang
de l'Hydre nous fait comprendre le danger mortel pour l'homme
de s'attaquer à ce monstre si la pureté et l'équilibre mental font
défaut ».
La Bête à sept têtes est un type de monstre de légende qui se

retrouve, sous des formes différentes (souvent un dragon ou un
serpent à sept têtes) dans de nombreuses religions, mythologies
et traditions à travers le monde. Dans plusieurs traditions,
lorsqu'une tête est tranchée, elle repousse en un ou plusieurs

exemplaires. On retrouve la bête à sept têtes notamment dans la
le (la Bête de l'Apocalypse), la mythologie hindoue (le nâga), la
mythologie grecque (l'hydre de Lerne), ainsi que dans des contes
populaires de divers pays.
Dans la tradition chrétienne, c'est un autre nom de la Bête de
l'Apocalypse. Selon L'Apocalypse (17,9), ces sept têtes sont les
sept collines [de Rome] mais aussi, simultanément, sept rois
successifs, identifiés de façons variables par les innombrables
commentateurs de ce texte :
« Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il
m'adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai le jugement
de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C'est
avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et
c'est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont
enivrés. Il me transporta en esprit dans un désert. Et je vis une
femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de
blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était
vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses
et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie
d'abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front
était écrit un nom, un mystère : Babylone la grande, la mère des
impudiques et des abominations de la terre. Et je vis cette femme
ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la
voyant, je fus saisi d'un grand étonnement. Et l'ange me dit :
Pourquoi t'étonnes-tu ? Je te dirai le mystère de la femme et de la
bête qui la porte, qui a les sept têtes et les dix cornes. La bête que
tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et
aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom
n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie,
s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est
plus, et qu'elle reparaîtra. C'est ici l'intelligence qui a de la
sagesse. Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la
femme est assise. Ce sont aussi sept rois : cinq sont tombés, un
existe, l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit
rester peu de temps. Et la bête qui était, et qui n'est plus, est elle-
même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à
la perdition. Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n'ont
pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme
rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et
ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. Ils
combattront contre l'agneau, et l'agneau les vaincra, parce qu'il
est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les
élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi ».
Rudolf Steiner explique qu'une tête correspond au corps
éthérique et qu'une corne correspond au corps physique
correspondant. Les quatre premières têtes sont celles du
tétramorphe (Taureau - Lion - Aigle - Homme). Les trois autres
têtes apparaîtront si l'homme ne se spiritualise pas. Les quatre
têtes du tétramorphe ont chacune une corne. Les trois dernières
têtes ont chacune deux cornes (une masculine et une féminine).
Ainsi, la Bête à sept têtes et dix cornes de l'Apocalypse
symbolise l'homme qui aura refusé l'impulsion christique.
Troisième travail : Le Sanglier d'Érymanthe et la

destruction des Centaures
Arcane 7 du Chariot
Signe astrologique du Sagittaire
Hercule doit transmuter, alchimiser les restes de ses pulsions

animales. La bestialité du sanglier ne veut pas dire autre chose,
soit le rejet par Hercule qui veut retrouver le chemin de l'Esprit,
de toute l'animalité qui se cache en lui, « du cochon qui
sommeille en lui ».
Psaume 127 ; 3 : « Voici, des fils sont un héritage de l'Éternel, Le

fruit des entrailles est une récompense. Comme les flèches dans
la main d'un guerrier, ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux
l'homme qui en a rempli son carquois ! Ils ne seront pas confus,
quand ils parleront avec des ennemis à la porte ».
Hercule est le « Sagittaire » qui doit tendre l'arc de ses pulsions,

de ses énergies qui désirent être transmutées. Ensuite, il peut
lancer la flèche vers le ciel.
Quatrième travail : La Biche aux pieds d'airain
Arcane 6 de l'Amoureux
Signe astrologique du Capricorne
On ne peut tuer cette biche ; il faut la prendre vivante en

stoppant sa course.
R. Emmanuel écrit dans « Pleins feux sur la Grèce antique » :

« La course de la biche semble sans but précis, un rien l'attire, un
rien la fait fuir, le moindre bruit insolite pour elle la fait changer
de direction, elle ne compte guère sur son intelligence pour
échapper au danger, mais sur la rapidité de sa course, ses
brusques changements de direction ; elle saute les obstacles ou
les évite par un brusque crochet et sa résistance à la fatigue
paraît inépuisable… Le mental est semblable aux courses folles
de la biche, les idées qu'il émet sans cesse sont aussi
changeantes, chaque nouvelle idée fait disparaître la précédente,
qui revient pour disparaître encore ; ce carrousel d'idées
représente l'obstacle majeur de la méditation, cette clef de voûte
de la sainteté. »
Il faut maîtriser notre mental.

Sixième travail : Le Taureau de l'île de Crète
Arcane 11 de la Force
Signe astrologique du Taureau

Hercule lie le taureau furieux dans un solide filet, le charge sur l.
L'homme doit alchimiser son taureau destructeur, sourd et

aveugle pour qu'il devienne le bœuf qui souffle sur l'Enfant
Jésus : alors le corps humain devient la cathédrale du Christ
Roi !
Cinquième travail : Les Oiseaux du lac Stymphale
Arcane 8 de la Justice
Signe astrologique de la Balance
Ces Oiseaux à têtes, becs et plumes de fer symbolisent

l'inflexibilité de la Loi divine, juste mais sans pitié.
« Dura lex sed lex » : « dure est la loi mais c'est la loi ! »
Ils sont les cavaliers de l'Apocalypse qui viennent châtier les

pécheurs. Hercule doit payer ses dettes en acceptant les épreuves

nécessaires pour retrouver son âme pure de toute tache. Repentir,
confession et absolution l'aident à renaître lumineux et vaillant.
Voici le texte de l'Apocalypse (6,1-8) : « Et ma vision se

poursuivit. Lorsque l’Agneau ouvrit le premier des sept sceaux,
j’entendis le premier des quatre Vivants crier comme d’une voix
de tonnerre : « Viens ! » Et voici qu’apparut à mes yeux un
cheval blanc ; celui qui le montait tenait un arc ; on lui donna
une couronne et il partit en vainqueur, et pour vaincre encore.
Lorsqu’il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième
Vivant crier ; « Viens ! » Alors surgit un autre cheval, rouge-feu ;
celui qui le montait, on lui donna de bannir la paix hors de la
terre, et de faire que l’on s’entr’égorgeât ; on lui donna une
grande épée. Lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le
troisième Vivant crier : « Viens ! » Et voici qu’apparut à mes
yeux un cheval noir ; celui qui le montait tenait à la main une
balance, et j’entendis comme une voix, du milieu des quatre
Vivants, qui disait : « Un litre de blé pour un denier, trois litres
d’orge pour un denier ! Quant à l’huile et au vin, ne les gâche
pas ! ». Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du
quatrième être vivant qui disait : « Viens ! » Je regardai, et voici
que parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se
nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Alors, on
leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour exterminer par
l’épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la terre.
Sixième travail : Le Taureau de l'île de Crète
Arcane 11 de la Force
Signe astrologique du Taureau
Hercule lie le taureau furieux dans un solide filet, le charge sur

ses épaules et le porte, en traversant la mer, à Eurysthée. Par
l'eau du baptême, le chrétien se débarrasse de l'amour bestial.
L'homme doit alchimiser son taureau destructeur, sourd et

aveugle pour qu'il devienne le bœuf qui souffle sur l'Enfant
Jésus : alors le corps humain devient la cathédrale du Christ
Roi !
Ésaïe 1 ; 2 : « Cieux, écoutez ! terre, prête l'oreille ! Car l'Éternel

parle. J'ai nourri et élevé des enfants, Mais ils se sont révoltés
contre moi. Le bœuf connaît son possesseur, et l'âne la crèche
de son maître : Israël ne connaît rien, Mon peuple n'a point
d'intelligence. Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé
d'iniquités, à la race des méchants, aux enfants corrompus ! Ils
ont abandonné l'Éternel, ils ont méprisé le Saint d'Israël. Ils se
sont retirés en arrière… »
5 : 13 « C'est pourquoi mon peuple sera soudain emmené captif ;

sa noblesse mourra de faim, et sa multitude sera desséchée par la
soif ».
27 : 11 « Quand les rameaux sèchent, on les brise ; des femmes

viennent, pour les brûler. C'était un peuple sans intelligence :
aussi Celui qui l'a fait n'a point eu pitié de lui, Celui qui l'a formé
ne lui a point fait grâce ».
44 : 18 « Ils n'ont ni intelligence, ni entendement, car on leur a

fermé les yeux pour qu'ils ne voient point, et le cœur pour qu'ils
ne comprennent point ».
56 : 11 « Et ce sont des chiens voraces, insatiables ; ce sont des

bergers qui ne savent rien comprendre ; tous suivent leur propre
voie, chacun selon son intérêt, jusqu'au dernier ».
Jérémie 8 : 7 « Même la cigogne connaît dans les cieux sa

saison ; la tourterelle, l'hirondelle et la grue observent le temps
de leur arrivée ; mais mon peuple ne connaît pas la loi de
l'Éternel ».
Septième travail : Enlèvement des Cavales de Diomède

Arcane 7 du Chariot
Signe astrologique des Gémeaux
Hercule, par cette épreuve, sait « discerner » le bien du mal,

l'éternel de l'éphémère, la béatitude éternelle des plaisirs
débridés, le nécessaire du superflu. Il connaît le chemin qui
mène à la Source de vie, c'est pourquoi il dompte et amène les
cavales à Eurysthée. Ici, c'est l'opposition entre l'intelligence
divine et l'intelligence humaine, cette dernière poussant les

hommes à se dévorer entre eux.
Il serait illogique d'entreprendre le long chemin alchimique qui
conduit à la réalisation intérieure de l'être et même à sa
réalisation extérieure, à l'harmonie totale avec la divinité en une
divine-unité, si l'on n'étudiait pas au préalable sur un point
capital : la différence entre le Savoir et la Connaissance. Nous
sommes dans la dualité Savoir-Connaissance. Mais nous devons
ajouter le troisième point qui est : Croyance. Nous avons ainsi
une tri-unité : savoir, croire, connaître. Croire est le centre et le
pivot de cette tri-unité, parce que pour avoir une croyance en
quelque chose, il faut savoir ou connaître. Le Savoir, c'est la
science des curieux, ils veulent voir ça, ils veulent « ça-voir ».
La Connaissance, c'est la science des « disciples », ils veulent
com'naître, ils veulent naître de nouveau. La Croyance c'est le
pont qui relie les deux aspects. Une Croyance étayée par le
Savoir subira les fluctuations du Savoir et lorsque le Savoir sera
remis en cause, la Croyance sera ébranlée. Une Croyance étayée
par la Connaissance subira le sort de la Connaissance qui est
divine, éternelle et ne peut ni se tromper ni nous tromper. Le
Savoir est d'essence divine, mais d'application humaine. La
Connaissance est la voix divine s'exprimant directement dans le
cœur, dans l'esprit et dans l'âme des « disciples ». Le Savoir
passe par les yeux, les oreilles, par les 5 sens. Il est la recherche
objective et analytique des choses pour comprendre, à partir de
l'instruction, elle-même permise par l'intelligence. La
Connaissance c'est la communion avec l'Intelligence Cosmique
en nous, sans interférence des sens physiques de l'homme.
Huitième travail : Victoire sur les Amazones

Arcane 3 de l'Impératrice
Signe astrologique du Scorpion

Le gibier des Amazones sont les hommes. Hercule doit les
combattre et rejeter la tyrannie des sens et l'attrait sexuel des
Amazones pour dompter ses passions sexuelles (lire les conseils
de l’Impératrice). Ainsi, il gravit un nouvel échelon spirituel.
Neuvième travail : L'assainissement des écuries

d'Augias
Arcane 17 de l'Étoile
Signe astrologique du Verseau
Chaque homme doit nettoyer et purifier ses propres écuries en y

faisant passer le fleuve des eaux vives de l'Esprit Saint. Par nos
pensées, nos passions et nos actions mauvaises, nous
accumulons du fumier dans nos écuries. Le rejet de cette
pestilence intérieure exige un effort « Herculéen » tant que nos
mauvaises habitudes d'agir et de penser ne sont pas radicalement
changées et que nous ne générons plus de karma négatif. Quelle
catharsis !
Dixième travail : Géryon et ses troupeaux de génisses

Arcane 4 de l'Empereur
Signe astrologique du Bélier
Hercule devient un Bon Pasteur : il n'est pas un suiveur !

Les génisses de Géryon avaient un pelage roux comme Saül, le
frère jumeau de Jacob qui devient le Patriarche. Jacob le Berger
(ère du Bélier) aura 12 fils qui donneront naissance aux 12 tribus

d'Israël (12 signes astrologiques). C'est l'histoire des
pérégrinations des courants humains à travers l'Histoire Sainte.
Onzième travail : Les pommes d'or du jardin des

Hespérides
Arcane 19 du Soleil
Signe astrologique de la Vierge
R.Emmanuel écrit : « Prenons une pomme et coupons-la en 2

parties dans le sens transversal ; nous y trouverons « le Signe de
l'homme » dans les 5 loges à pépins, soit le pentagramme de
Pythagore ou l'homme bras et jambes écartées en forme d'X,
avec la tête dressée vers le ciel, comme dans le « Chrisme », le
monogramme du Christ ; c'est pourquoi la pomme a été choisie à
dessein par les chrétiens qui substituèrent la figue du jardin de
l'Éden pour la remplacer par une pomme… La pomme
représente donc le symbole parfait de la rédemption ; aussi
lorsque le Héros atteint le stade initiatique des pommes d'or, il
est près d'atteindre le but suprême… Voici Hercule devenu l'égal
du Soleil, il peut s'il le veut se fondre en Zeus, son Père, et rester
pour toujours dans l'Olympe, mais il ne le fera pas encore, il
descendra dans les enfers apporter la bonne nouvelle à ceux qui
se sont fourvoyés ou qui doutaient que ce merveilleux destin fût
possible à l'homme. Il sera donc le flambeau de l'humanité,
l'exemple vivant de la réussite et de l'espoir de tous ceux que la
vie sur la terre ne saurait satisfaire et qui gardent en eux la
nostalgie du Paradis perdu. Il sera pour tous les Grecs l'homme-
dieu, celui qui a vaincu la mort, celui qui peut boire sans danger
la coupe funeste de Thanatos qu'il transformera, grâce à une
divine alchimie, en coupe de vie ».
La mythologie grecque, avec les 12 travaux d'Héraclès

(Hercule), prophétisait la venue de Jésus-Christ, l'homme-Dieu !
Douzième travail : la descente aux enfers

Arcanes 13 de la Mort, 20 du Jugement et 21 du
Monde
Signe astrologique des Poissons
Les enfers, symbole de la mort, sont aussi le symbole de la

résurrection.
« Tous les hommes sont fils de Zeus, quelques rares individus
s'en rappellent, d'autres l'avaient oublié, et d'autres n'y croyaient
plus. Héraclès, le prototype de l'homme régénéré, se présente à
eux comme un sauveur venu leur rafraîchir la mémoire ».

Le Héros est maintenant au-dessus du bien et du mal. Il se rend
maître de la dualité des 2 courants formateurs du monde, le Yin
et le Yang, en tuant les « 2 Molions » qui possédaient 2 têtes sur
un seul corps. (Arcane 10 de la Roue de Fortune)
« Ajoutons encore à la gloire d'Héraclès la fondation des jeux
olympiques, ces jeux du stade placés sous l'égide des déesses et
des dieux et dont le but secret était de former des corps
physiques parfaits, capables de servir de tabernacles au Dieu
intérieur, au Dieu inconnu à qui les Athéniens avaient construit
un temple, mais qui refusait d'y entrer seul s'il n'était
accompagné… par l'Homme, le Héros de la grande tribulation ».
Ce Dieu inconnu est évidemment Jésus-Christ qui viendra
quelques centaines d'années plus tard !
D'après le livre des Actes des Apôtres, quand l'apôtre Paul visita
Athènes, il vit un autel dédié à ce dieu inconnu et commença
alors à convertir les Athéniens :
« Debout au milieu de l'Aréopage, Paul dit alors :
« Athéniens, à tous égards vous êtes, je le vois, les plus
religieux des hommes. Parcourant en effet votre ville et
considérant vos monuments sacrés, j'ai trouvé jusqu'à un
autel avec l'inscription : « Au dieu inconnu ». Eh bien ! ce
que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous
l'annoncer. Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y
trouve, lui, le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite pas
dans des temples faits de main d'homme. Il n'est pas non plus
servi par des mains humaines, comme s'il avait besoin de
quoi que ce soit, lui qui donne à tous vie, souffle et toutes
choses. Si d'un principe unique il a fait tout le genre humain
pour qu'il habite sur toute la face de la terre ; s'il a fixé des
temps déterminés et les limites de l'habitat des hommes,
c'était afin qu'ils cherchent la divinité pour l'atteindre, si

possible, comme à tâtons et la trouver ; aussi bien n'est-elle
pas loin de chacun de nous. C'est en elle en effet que nous
avons la vie, le mouvement et l'être. Ainsi d'ailleurs l'ont dit
certains des vôtres : « Car nous sommes aussi de sa race ».
Que si nous sommes de la race de Dieu, nous ne devons pas
penser que la divinité soit semblable à de l'or, de l'argent ou
de la pierre, travaillés par l'art et le génie de l'homme. Or
voici que, fermant les yeux sur les temps de l'ignorance,
Dieu fait maintenant savoir aux hommes d'avoir tous et
partout à se repentir, parce qu'il a fixé un jour pour juger
l'univers avec justice, par un homme qu'il y a destiné, offrant
à tous une garantie en le ressuscitant des morts ». (Actes
17,22 ; 17,31)
CONCLUSION
Les 12 travaux d'Hercule constituent une héroïque entreprise de
perfectionnement spirituel. Chacune de ses victoires étant
remportées sur lui-même. Il est le prototype du Héros gagnant le
Ciel par ses vertus ainsi que l'exemple à suivre sur la Voie
alchimique.
13 L'ARCANE SANS NOM
Au Moyen-Âge, on évitait de mettre le nom de « la mort » à cette

arcane par superstition : d'où « l'arcane sans nom ».
C'est la carte de la mutation, de la métamorphose : mourir à son
ego (la vieille personnalité) pour ressusciter à un nouvel état de
conscience. La deuxième naissance : le vieil homme
Adam doit devenir Christ l'Homme nouveau. Le changement lié à
l'évolution, la transition entre deux incarnations.
« Rien ne se crée, rien ne se détruit, tout se transforme ».
Le faucheur c'est nous : on met en action nos propres forces ; la

faux tranche les illusions de ce monde. Le 13 est le
commencement d'un cycle.
La mort, c'est la vie ! Seul le corps va en terre : l'âme est éternelle
et elle vit des milliers d'existences.
Un saint accueille la mort comme une grâce. Il sait que la mort est
heureuse. Elle nous permet de « vivre » de nouvelles aventures
extraordinaires dans un autre corps.
L'arcane sans nom = on ne connaît ni le nom que l'on portera dans
sa prochaine vie, ni la destination de planète qui nous accueillera !
Carte de la métamorphose, elle correspond à la parabole du bon

grain et de l'ivraie :
LA PARABOLE DU BON GRAIN ET DE L’IVRAIE

MATTHIEU 13 : 24-30
« Jésus leur proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des

cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence
dans son champ. Mais, pendant que les gens dormaient, son
ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla. Lorsque
l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi. Les
serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n’as-
tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D’où vient
donc qu’il y a de l’ivraie ? Il leur répondit : C’est un ennemi qui a
fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux-tu que nous allions
l’arracher ? Non, dit-il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne
déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l’un et

l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai
aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes
pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier ».
L’ennemi vient la nuit semer l’ivraie dans le champ de notre cœur.

La nuit est nos moments de doutes et de peurs. Il faut prier, briller
pour chasser les ténèbres de notre « petit moi » car le mauvais
semeur ne peut corrompre et empêcher la croissance de la bonne
graine de l’homme vigilant. L’ivraie, la paille inutile, sera jetée au
feu de la souffrance. Le bon grain sera porté dans les greniers
célestes. Le Christ a répandu sur l’humanité Sa Vérité. Nous
devons faire fructifier cette semence céleste qu’Il a mise dans
notre cœur. Mais Adam (l’humanité) s’est endormi. Il a oublié le
Seigneur. Et le serpent fit couler dans son âme le venin subtil de
l’orgueil et des vices. Ainsi les bons et les mauvais se sont trouvés
mêlés dans le même champ (la planète Terre).
Faut-il exterminer l’ivraie ? Le Seigneur ordonne qu’on la laisse

croître jusqu’à la moisson, jusqu’à l’heure du jugement, du
discernement. (Arcane 20 du tarot)
En attendant, nous sommes tous dans la mêlée pour que les sains,
les ORIENTés, puissent convertir les désORIENTés, les humains
livrés et enchaînés à l’arcane 15 du diable, par leur manque de
discernement et de vigilance.
Le jour du jugement est quotidien tant que l’humanité aime se

« livrer » à la folie. Les 4 cavaliers de l’Apocalypse séparent la
bonne herbe de l’ivraie à chaque époque et à chaque génération.
L’histoire est là pour nous rappeler tous ces temps apocalyptiques.
L’enfer, c’est être l’ivraie, livré à Satan. Dans le jeu de la vie, il y
a le jeu de l’oie et de la loi. À chaque génération son jugement, car
l’humanité par ses vices appelle ses bourreaux.
***
Pour détruire nos moustiques intérieurs, il faut assécher nos

maréCAGES qui favorisent leur prolifération. Nous devons
changer les causes qui produisent toujours les mêmes effets.
Le champ de blé représente l’homme avec la bonne herbe et
l’ivraie, la dualité nécessaire à la vie. Le Yang et le Yin sont
indispensables pour que la vie soit !
Les 2 semences énergétiques croissent ensemble. Si on arrache

l’une, on arrache l’autre. On doit seulement les séparer : « tu
sépareras le subtil de l’épais ». Travail d’alchimiste (arcane 1 du
Bateleur) qui permet de maîtriser en douceur les instincts (arcane
11 de la Force) : il faut prendre à dose homéopathique les forces
puissantes contenues dans les éléments du mal pour renforcer et
tonifier les forces du bien. Car le jardinier, sur la tige d’un jeune
pommier sauvage aux fruits immangeables, greffe le rameau d’un
pommier de bonne qualité qui profitera de la vigueur de l’arbre
sauvage. De la même façon, sur les arbres du mal, on greffe les
rameaux de l’arbre du bien.
***
« La Bible : le code secret »

Je vous invite à lire La Bible : le code secret de Michael Drosnin.
Son hypothèse est que la Bible (dans sa version hébraïque)
contient un code permettant de retrouver diverses prophéties sur
l’avenir de l’humanité. La méthode utilisée pour retrouver ce code
est de prendre le texte de la Bible et de chercher les combinaisons
de lettres qu’il est possible d’extraire en partant d’une lettre, puis
en sautant vingt lettres plus loin, et en recommençant, ainsi de
suite. Cependant, la recherche ne s’effectue pas totalement au

hasard : il faut commencer par choisir un mot bien précis,
suffisamment long, et le chercher en premier. Une fois ce mot
trouvé, d’autres mots sont cherchés dans la zone ainsi définie.
Selon Drosnin, ce code est l’œuvre d’une intelligence non
humaine. Pour lui, il s’agirait plus d’extraterrestres que de Dieu,
car il est athée. Il affirme avoir notamment retrouvé les prédictions
des assassinats de Kennedy, Anouar el-Sadate ou encore Yitzhak
Rabin. Il aurait écrit à ce dernier pour l’avertir, avant son
assassinat. Dans le cas de Sadate, le nom et le prénom du
meurtrier, la date et le lieu de l’attentat, ainsi que le mode
d’exécution y étaient indiqués. Dans la prophétie de Daniel, il est
dit : « Tais les mots et scelle le verbe jusqu’à la fin des temps ».
Michael Drosnin, journaliste d’investigation américain, est
formel : on peut maintenant affirmer l’existence d’un code dans la
Bible… Un code qui non seulement annoncerait des événements,
mais surtout décrirait de façon exacte le déroulement de ces
derniers. En filigrane des textes bibliques, il y aurait donc en fait
un code secret qui prédirait avec une rare précision le futur de
l’humanité.
Lisez cette critique d’Alexandra S. Holstein (Montréal 1999) :

« Avec son livre La Bible : le code secret, nous avons en main la
première description d’un code inclus dans la Bible, révélant des
événements survenus des milliers d’années après que la Bible a été
écrite. « Le code de la Bible est un fait établi »… c’est ainsi que
s’est exprimé le 19 mars 1996, devant l’Académie des sciences
d’Israël, le plus célèbre mathématicien de ce pays. L’existence de
ce code a, en effet, été découverte par le docteur Eliyahu Rips,
mathématicien israélien considéré par ses pairs comme un génie
des mathématiques, expert international de la théorie des groupes,
sur laquelle se fonde la physique quantique. Depuis cette
étonnante déclaration de Rips, l’existence d’un code dans la Bible
a été confirmée par des mathématiciens de grand renom, parmi
lesquels des mathématiciens des universités américaines Harvard
et Yale, ainsi que de l’université hébraïque. Il est capital de savoir

qu’aucune réfutation officielle de cette découverte n’a été émise
depuis, car la science traditionnelle est impuissante face à ce
phénomène qu’elle n’est pas en mesure d’expliquer ni, d’ailleurs,
de contester sur des bases scientifiques. Ce livre étonnant nous
apprend, exemples décodés à l’appui, que le code inclus dans la
Bible fonctionne en réalité comme un programme informatique.
Pour arriver à le déchiffrer et donc à interpréter le « livre sacré »
comme il devait être lu, il fallait l’aide de l’ordinateur. Newton
s’était déjà intéressé à un possible code de la Bible : Drosnin nous
indique en effet que, toute sa vie, Newton a essayé de prouver que
la Bible renfermait le destin de l’humanité. Persuadé de
l’existence d’un code cryptant les Saintes Écritures, Newton
n’arriva cependant jamais à trouver la clef de celui-ci. En fait, il
lui manquait le décodeur indispensable pour ce faire : l’ordinateur,
visiblement seul capable de déchiffrer ce code. Sur les traces
d’Eliyahu Rips, Michael Drosnin nous révèle qu’en fait le texte
biblique est codé à la façon d’une grille de mots croisés dont la
lecture révèle l’information correspondant à un évènement précis.
On comprend dès lors pourquoi décoder la Bible est un travail de
Titan, hors de l’échelle simplement humaine. Au fil des pages, une
question fondamentale pour l’humanité, au cœur des
interrogations de l’homme depuis bien des lustres, nous
interpelle : notre futur est-il prédéterminé, ou avons-nous une
option de choisir un futur face à tous les futurs possibles ? Cet
ouvrage captivant nous apprend, entre autres, que déjà au XVIIIe
siècle, à Vilna, un sage lithuanien passé à l’Histoire sous le nom
du « sage de Vilna » affirmait que le passé, le présent et le futur de
l’humanité étaient contenus dans la Torah. Quelle est donc la
portée des découvertes faites par le mathématicien israélien
Eliyahu Rips ? Michael Drosnin croit, quant à lui, que la Bible
code des probabilités, mais que rien n’est définitif, car il est
convaincu que ce sont nos actions qui vont déterminer la suite des
événements. Selon lui, le code de la Bible nous transmet une
information interactive, laquelle est donc en perpétuel
changement. Pour l’auteur, de même d’ailleurs que pour Rips, le

code de la Bible est un avertissement, pas une prédiction. Selon
eux, la Bible n’est ni plus ni moins que l’œuvre d’une intelligence
non humaine, qui existe ou qui existait du moins à l’époque ou la
Bible fut écrite, une intelligence provenant d’une cinquième
dimension dont la réalité est d’ailleurs maintenant admise par tous
les spécialistes de la physique quantique. Pour les auteurs, une
chose est claire avec le code de la Bible, l’homme dispose enfin de
la preuve scientifique qu’il existe une intelligence supérieure ou,
à tout le moins, qu’elle existait quand la Bible fut codée. Incapable
d’en définir l’origine, Drosnin souligne quand même qu’une chose
est sûre : « Aucun être humain n’aurait pu, il y a 3000 ans, coder
la Bible et prévoir le futur ». La Bible était en réalité un
programme informatique et Moïse a reçu jadis en quelque sorte
une base de données interactive. La Bible était programmée de
telle façon que certaines de ses données ne soient accessibles que
lorsque l’humanité aurait atteint un certain seuil de
développement. Le code de la Bible agit en fait comme une
serrure à retardement qui a jusqu’ici protégé les secrets du livre le
plus connu du monde. Une question se pose donc au lecteur, et
elle est d’ailleurs clairement posée par Drosnin lui-même :
« Le code de la Bible pourrait-il être le livre scellé dont parlaient
les Saintes Écritures ? » Michael Drosnin est convaincu que le
code de la Bible découvert par Rips est bien le « livre scellé »
secret de la prophétie de Daniel. Mais cette affirmation soulève en
nous une question fondamentale : l’avons-nous ouvert à temps ?
Au fil des pages, qui se dévorent comme celles d’un roman à
suspense, les révélations à couper le souffle se succèdent, toujours
étayées par des exemples ayant la force probante des découvertes
scientifiques et basées sur des faits troublants tirés des extraits
codés (et décodés, rassurez-vous !) du texte biblique, qui ébranlent
nos doutes les plus tenaces. LA BIBLE : LE CODE SECRET est un
livre à lire absolument ou à relire, quelles que soient vos
croyances ou vos incroyances, car ce livre unique et passionnant
soulève le voile du devenir de l’humanité et il ne peut laisser
personne indifférent. Les grands de ce monde, ceux qui nous

gouvernent, devraient en faire leur livre de référence et s’en
imprégner afin d’éviter d’autres fatales turbulences à l’humanité ».
Il y a aujourd’hui trois tomes de LA BIBLE : LE CODE SECRET.
LE PRINCIPE D’HÉRACLITE.
Ce philosophe connaissait bien un principe important auquel il

était fermement attaché et qui peut être résumé en ces quelques
mots : « Toute mort est une naissance à une autre forme et toute
naissance, la mort d’une forme précédente ».
Ce principe amène immédiatement à la transmutation, c’est-à-dire
à reconnaître que la mort n’est qu’un processus de transition. On
ne doit pas s’étonner que l'alchimie soit devenue l’étude et la
pratique secrètes des philosophes mystiques, vers l’époque où
vivait Héraclite. Héraclite (544 - 480 av. J-C) disait, en effet, lui-
même que le feu est le grand et le premier élément par

l’intermédiaire et en raison duquel, tous autres éléments existent
et se manifestent. Même de nos jours, les savants admettent que
beaucoup de transformations matérielles, ou la plupart d’entre
elles, se font par une oxydation qui donne les mêmes résultats que
le feu, mais par un processus plus lent.
Si nous admettons que la naissance ou la création d’un élément
résulte de la mort de sa forme précédente, si nous pensons aussi
que le feu est le principe actif produisant ce changement, il est
alors facile de comprendre pourquoi les mystiques s'isolaient du
monde, dans des laboratoires, et y allumaient des feux intenses
pour tenter d’utiliser la chaleur ainsi produite à la transmutation
d’un élément primaire en un autre élément. C’est de là que vinrent
les creusets, le feu des alchimistes, et, plus tard, la chimie et
d’autres inventions au moyen desquelles la transmutation était
recherchée. Il faut noter qu’Héraclite ne se préoccupa pas tant de
ce que pouvait être l’élément primaire que du processus employé
par la nature pour convertir un élément en d’autres formes.
Héraclite, de toute façon, paraît avoir été attiré plus par la science
que par la philosophie proprement dite. Pour lui, il est évident que
l’une et l’autre ne faisaient qu’un. Il fut ainsi le premier à
promulguer une loi qui, de nos jours, est parfaitement établie.
Cette loi est la suivante : « La matière est en état de perpétuel
devenir ». Si l’on demandait : « Que devient-elle ? », la réponse
serait : « Ce qu’elle n’est pas et n’est plus ». Une graine croît pour
devenir une plante ; celle-ci, à son tour, donnera des fleurs et se
fanera après avoir produit de nouvelles graines qui germeront
pour former une nouvelle plante. Ce principe mérite un examen
un peu plus approfondi.
En désignant un groupe d’électrons, nous pourrions dire : « Voici
la substance dont est formé un morceau de cuivre », mais avant
même d’avoir terminé notre phrase, les électrons pourraient avoir
changé si complètement et être si différents en force et en

fréquence vibratoire, qu’ils n’auraient plus rien de la nature du
cuivre et seraient devenus du laiton, ou même de l’or. La matière
est maintenant, et déjà elle n’est plus ce qu’elle semble être.
Autrement dit, elle est en constante transformation. Elle est
toujours en train de devenir quelque chose d’autre, mais jamais
n’est, ce qui signifie qu’elle n’a pas atteint le point de
développement qui est son but.
Héraclite comme tout grand philosophe, comparait l’action de la
matière et sa puissance, à la nature et à l’expérience humaines. Il
disait que tout change et que, seule, la loi du changement et de
manifestation est permanente, car elle est à la base de toutes
choses.
L’argument principal pourrait se résumer ainsi : s’il y a une unité
fondamentale à la base des différentes formes de matière,
comment peut-on dire, alors, que celle-ci est passée par une série
de transformations ? Si la matière peut changer et, cependant,
garder, en sa nature, les mêmes principes fondamentaux que
précédemment, a-t-elle réellement changé ? Héraclite ne tenta pas
de concilier la permanence de la matière avec le changement ou le
mouvement. En fait, il niait la permanence de la matière. Nous
pouvons le considérer, à cet égard, comme un pionnier de la
doctrine de la relativité.
Comme nous l’avons vu, la seule chose dont il admettait la
permanence est la loi relative à la transformation de la matière. Il
ajoutait que la loi ne peut être connue que par ses manifestations
et que, la matière se manifestant selon la loi fondamentale, il y a,
dans sa réalité, un changement apparent. Ce changement nous
donne la conception de différentes formes de matière, mais il n’est
donc que relatif.
La nuit obscure de l’âme

Les anciens Esséniens furent les premiers à appeler cette période

d’obscurité du nom de Nuit Obscure de l'âme. Les premiers
théologiens chrétiens ou pères de l’église y faisaient allusion sous
l’expression d'aridité mystique. Ils entendaient par là une période
de désolation se produisant dans la conscience intérieure. Les
alchimistes appelèrent la même expérience la Nuit Noire de la
Matière.
En effet, elle précède l’aube de l’initiation intérieure
personnelle, tout comme l’obscurité de la nuit précède les
premiers rayons du soleil matinal. Pendant cette période de dure

épreuve, l’âme passe par une période qui est l’Hadès ou l’enfer du
découragement et du malheur.
Une période intermédiaire comme la nuit obscure de l’âme peut
vraiment devenir l’époque la plus noire, dans tout ce qui concerne
nos affaires personnelles. Elle diffère des échecs et des
perturbations habituels dont on fait ordinairement l’expérience
dans la vie.
Ce n’est pas simplement parce que nous n’obtenons aucun succès
ou que nous avons à affronter des obstacles, mais il y a, en plus,
un terrible découragement psychologique accompagnant chaque
expérience adverse.
Une expérience de ce genre a tendance à ruiner notre initiative, à
renverser notre foi et à nous empêcher de chercher à surmonter
l’obstacle. Nous faisons preuve d’indifférence à l’égard de notre
avenir.
Nos vertus, ces concepts moraux que nous avons peu à peu édifiés
dans la vie et qui sont le summum de la droiture, sont sévèrement
mis à l’épreuve. Notre idéalisme pâlit. Nous ne nous soucions
plus d’atteindre ce que nous avions prôné comme étant l’apogée
de notre épanouissement. Nous sommes submergés par des
humeurs cyniques ou par le doute qui nous rendent difficile à
suivre les conseils donnés par autrui.
Pendant cette nuit obscure, l’individu est dépouillé de toutes ses
vanités, de son assurance personnelle et de son orgueil, quels que
soient les réalisations accomplies ou les talents qu’il peut avoir.
En fait, il se tient nu devant sa propre vision intérieure. Il voit sa

faiblesse, se contemple tel qu’il est, et il n’aime pas ce qu’il voit.
Cela revient à un réajustement de son moi mental et de son moi
spirituel, à une réorganisation de tout son être.
Cette épreuve pénible de l’âme requiert une grande force morale,
de la force de caractère, et la ferme résolution d’aller de l’avant.
Ce temps d’épreuve est le grand creuset où nous sommes purifiés
de nos faiblesses en préparation à l'Aube d'Or, la grande initiation
qui s’étend juste au-delà de cette période.
L’âme est épurée. Nous sommes obligés d’écarter le sentiment de
dépression, de le mépriser - si vous voulez - même quand il n’y a
rien pour nous inspirer. À ce moment-là, nous ne pouvons
permettre à nos échecs de suspendre nos pouvoirs. Nous devons
être résolus et continuer quoique tout soit dans l’obscurité. La
récompense est celle-ci : si nous persistons, l’Aube d’Or de
l’Illumination spirituelle se lèvera pour nous.
Les anciennes écoles de mystères mettaient en scène, de façon très

impressionnante pour leurs candidats, cette nuit obscure de l’âme.
Le but était de leur faire prendre pleinement conscience des
principes mystiques de cette période. Elles faisaient passer les
candidats par des chambres d’initiation obscures où l’on entendait
des bruits effrayants et où se produisaient d’autres phénomènes
ayant pour but de les terrifier. Ces candidats étaient forcés d’avoir
foi en leurs idéaux, et d’avoir le courage de continuer quand ils
étaient confrontés avec ce genre de terreurs. Même le bandeau
noir que l’on place sur les yeux des candidats dans les initiations
d’aujourd’hui, dans beaucoup de fraternités et de sociétés secrètes,
est un héritage des écoles de mystères du passé. Le fait de rendre
ainsi aveugles les candidats, illustre cette obscurité où la vision
intérieure est obscurcie. Faire preuve de timidité quand on est
confronté avec la rude épreuve de la nuit obscure et ne pas oser
s’aventurer plus loin oblige à rester dans ce que l’on connaît
comme le jardin alchimique.
Ce jardin alchimique est un état psychologique au cours duquel il

nous faut transmuer nos craintes et notre timidité en cette force
d’âme qui résulte de la connaissance que nous avons acquise dans
nos études. Il se peut que cette transmutation ne soit pas
accomplie par certains au cours de cette incarnation. Ils peuvent
avoir à rester dans le jardin alchimique pendant une autre
incarnation. Comme résultat de leurs craintes, l’Aube d’Or, la
grande connaissance et la lumière qui seront leurs, est différée en
conséquence.
Les mystiques ont appelé la vie sur terre qui suit l’Aube d’Or, le
Sentier de l’Illumination. C’est la vraie illumination, la lumière de
la compréhension, la lumière de l’entendement. Une fois ce but
atteint, on ne redoute plus jamais l’issue de la vie. On fera de
temps en temps, comme le doit tout mortel, l’expérience de
tribulations, mais l’on ne sera jamais plus à nouveau
complètement confondu par elles.
On sera par la suite royalement indépendant en ce sens que l’on
aura conscience de ses ressources cosmiques. L’on saura que l’on
peut re-créer, quoi que ce soit que les choses, les circonstances du
moment, peuvent avoir détruites. Pour utiliser une analogie,
quiconque est sur le Sentier de l’Illumination ressemble à
l’homme qui, rencontrant une grosse pierre sur une grande route,
ne désespère pas, car il est capable de voir au-delà de la pierre et
sait qu’il peut, soit enlever la pierre, soit la contourner.
L’illumination de l’Aube d’Or donne à l’individu une profonde
vision intérieure de son être réel, de son être émotif, de son être
psychique et de son unité avec la grande Intelligence Cosmique.
Par conséquent, des possibilités qui, jusqu’alors, lui étaient
inconnues, lui sont révélées et lui font prendre conscience qu’il est
à la hauteur de ce que peut exiger l’avenir.
La nuit obscure peut se manifester presque à tout âge, mais elle a
lieu habituellement vers l’âge de trente-cinq ou de quarante-sept
ans. Sa durée varie selon l’individu. Elle peut durer une semaine
pour l’un, un mois pour l’autre, et même plusieurs années dans les
cas où la crainte éclipse l’esprit de résolution. La nuit obscure est
une transition mystique où nous sommes amenés face à face avec
notre être tout entier. Elle arrive une fois dans chaque incarnation.
Il y a des signes marquant l’approche de la nuit obscure que nous
pouvons reconnaître. Par cette identification, nous avons
l’opportunité de faire des ajustements qui peuvent obvier à son
intensité et, de même, faciliter la venue de l’Aube d’Or. Le
premier signe, peut-être, c’est une agitation croissante. Elle est
caractérisée par une satisfaction incomplète dans notre travail
habituel ou dans nos obligations - même celles que nous préférons
d’ordinaire. Nous pouvons démarrer un projet, une chose que
nous avons envisagée avec un certain plaisir, puis, après nous en
être occupé pendant quelque temps, voir son attrait pour nous
sembler s’émousser. Nous pouvons, certes, être consciencieux, et
le poursuivre jusqu’à son terme. Mais nous critiquons indûment
notre travail une fois terminé, par rapport au projet. Nous pensons
peut-être qu’il n’est pas digne de nous, c’est-à-dire que nous
aurions pu faire mieux ou que le résultat aurait dû être supérieur à
ce qu’il est. Souvent, alors que nous travaillons à un projet, nous
sentons notre mental et notre intérêt se porter vers quelque autre
projet ou vers quelque autre plan. Nous devenons impatients
d’achever ce que nous faisons, en imaginant le plus grand plaisir
que nous retirerons en accomplissant la tâche suivante. Cette
agitation du désir s’accroît jusqu’à ce que, finalement, nous
constations que de moins en moins de temps se passe pour chaque
nouvelle entreprise engagée, pour que le désir de changement
apparaisse.
Du point de vue mystique et psychologique, cela indique qu’il
existe un désir latent qui réclame satisfaction et que l’on n’a pas
encore mené à bien. Dans notre subconscient, nous voulons ou
nous avons besoin de quelque chose dont nous n’avons pas
connaissance consciemment. Nous subissons ces impulsions de

fébrilité émotive, mais elles ne s’accompagnent d’aucune image
particulière. Disons pour simplifier que nous nous efforçons alors
de trouver objectivement dans le monde qui nous entoure, dans
notre travail ou nos divertissements, une chose ou un symbole qui
représente le désir latent et profondément ancré dans le
subconscient. Si nous continuons à essayer de trouver la
satisfaction et la paix de manière objective seulement, dans de
telles circonstances, nous ne faisons que glisser plus
profondément dans la nuit obscure et nous y restons plus
longtemps. La conséquence matérielle de cet état est un
abaissement de notre puissance de réalisation.
Nous commençons à nous hâter fébrilement parmi nos tâches
assignées et nos obligations, pourchassant, au figuré, l’arc-en-ciel
illusoire de la satisfaction plus grande à laquelle on s’attend, dans
tout ce que nous sommes sur le point d’entreprendre. Le travail,
quelle que soit sa nature, commence en fin de compte à refléter ce
manque d’attention qui lui est « accordé ». Son infériorité ou sa
déficience est évidente, ce qui accroît notre agitation et notre
insatisfaction de nous-mêmes. Il en résulte alors une
démoralisation et une apathie croissantes. Cela est suivi, au plus
profond de la nuit obscure, par une répugnance à s’engager dans
tout ce qui demande de l’initiative. Les autres peuvent interpréter
cette attitude comme de l’indolence de notre part et ceux qui ne
savent pas ce qui se passe en eux-mêmes peuvent mentalement
s’accuser de devenir paresseux.
Immédiatement après vous être posé honnêtement à vous-même
ces questions au cours d’une méditation, il vous semblera que
beaucoup de vos efforts passés étaient superficiels ; ils n’étaient
qu’habitudes et n’étaient pas réellement rattachés à ce que vous
considérez comme le but valable de la vie. Vous pouvez constater
que vous avez un sens excessif de cupidité, c’est-à-dire que vous
désirez simplement acquérir des choses matérielles. Une fois
acquises, cependant, elles arrivent finalement à vous peser.

Comme certains philosophes d’autrefois l’ont dit, un tel amour
trompeur entraîne une folle poursuite à la recherche des
singularités du monde, singularités de plus en plus nombreuses
dont les hommes, finalement, constatent qu’elles ne fournissent
aucun plaisir durable.
Essayez, au cours de votre méditation, de faire l’expérience dans
votre être intérieur du seul désir primitif lui-même, libre de toute
idéation et de toute image ordinaire, que vous êtes parvenu à
associer à une telle impulsion.
Cela naturellement n’est pas simple. C’est comme essayer d’isoler
dans la conscience une sensation de douleur, de la libérer de toute
relation avec un organe, une partie ou un endroit du corps.
Bonnes découvertes !
***
« J'entends les gouttes de ma vie tomber distinctement une à

une dans l'abîme de l'éternité. Je sens mes jours s'envoler devant
la poursuite de la mort. Tout ce qu'il reste de semaines, de mois
ou d'années, où je peux boire à la lumière du soleil, ne me semble
plus qu'une seule nuit, une nuit d'été qui compte à peine, car elle
sera bientôt à son terme… Où serai-je demain - dans peu de temps
- quand le souffle de vie m'aura abandonné ? Où seront ceux que
j'aime ? Vers quel lieu allons-nous tous ?... qu'importe ! Tant que
le monde est l'œuvre de la bonté éternelle, et tant que la
conscience ne nous a pas déçus ! Donner le bonheur et faire le
bien, voici notre seule loi, notre ancre de salut, notre phare
lumineux, notre raison d'exister… Rien ne peut diminuer la
dignité et la valeur de l'humanité tant que persiste la religion
d'amour, de générosité et de dévouement ». (Henri Frédéric
Amiel : 1821-1881)
14 TEMPÉRANCE
La tempérance est (avec la prudence, la force et la justice) l’une

des quatre vertus cardinales. Saint Thomas d'Aquin basera sa
morale du bonheur sur les vertus cardinales. Il y ajoutera les vertus
théologales (qui sont la foi, l’espérance et la charité) et les 7 dons
du Saint-Esprit qui forment toute la structure anthropologique de

la personne « mise debout » dans sa nature et par la grâce.
La fonction de Tempérance consiste à modérer les plaisirs sensuels

en accord avec les impératifs de la « juste raison ».
Thomas d'Aquin écrit : « Tempérance implique modération, qui
consiste principalement dans la modération des passions qui
tendent vers les biens des sens, à savoir la concupiscence et les
plaisirs, régulant indirectement la tristesse et les peines dérivant de
l’absence de ces plaisirs ». La personne qui se modère ainsi est par
conséquent celle qui s’oblige à résister à l’attraction des passions
et des plaisirs, en particulier d’ordre sensuel, quand ils deviennent
excessifs.
Tempérance est la carte du magnétisme, de la combinaison des
fluides, de la sexualité sublimée qui donne la vie et le mariage des
fluides des vases bleu et rouge : pas une goutte n'est perdue.
Regardez la carte et méditer Matthieu 9 : 16 -17 où Jésus dit :

« Personne ne met une pièce de drap neuf à un vieil habit ; car elle
emporterait une partie de l'habit, et la déchirure serait pire. On ne
met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres ;
autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres
sont perdues ; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves,
et le vin et les outres se conservent ».
C'est l'échange du passif et de l'actif, du yin et du yang, d'Ida et de

Pingala : la merveilleuse dualité de la vie.
Carte du magnétisme, de l'acupuncture, des médecines douces,

etc. Ici, tout est question d'échanges harmonieux et d'équilibrage.
Ne pas gaspiller le don de la vie, le courant vital passe d'un vase à

l'autre pour que l'âme et l'esprit vivent harmonieusement dans un
corps qui est devenu la Maison Dieu 16, la cathédrale où le Christ
règne. Les fluides de ce mariage mystique se répandront dans

notre environnement en 17 l'Étoile !
LES CONSEILS DE TEMPÉRANCE
Un des plus grands ennemis de 1'être humain est son
incompréhension, souvent totale, des mécanismes, nécessités et
dangers, des pulsions sexuelles inhérentes à son corps. Sur ce plan
particulier, la Tempérance peut considérablement vous aider.
La Tempérance qui est la Juste mesure en tout, vous tiendra à
1'écart des extrêmes, à savoir :
a) continence, genre ecclésiastique ou monacale
b) libre assouvissement des passions et désirs hasardeux mais
rigoureux et permanent « équilibrisme » acrobatique, entre les
extrêmes a et b. vous faisant sombrer dans l'extrême complication,
l’extrême platitude ou l'extrême inutilité.
La vraie Continence, au sens absolu, c'est la maîtrise par la juste
mesure.
Et maintenant, voici le Conseil Principal : transmuez, transformez
vos pulsions sexuelles en dirigeant votre énergie interne vers une
noble cause ou un haut idéal Christiques. Occupez-vous l'esprit,
dépensez votre énergie pour le bien absolu, et alors, votre attitude
déclenchera en vous la Tempérance Automatique de vos passions.
Ainsi vous ne vous laisserez plus attirer par la drogue des pulsions
sexuelles débridées ; et aussi, vous n'oscillerez plus entre la joie et
la peine, le désir et la crainte, la libération et la répression en votre
être moral, par méconnaissance de la Volonté Divine exprimée en
votre Être Total.
Vous ne serez privés de rien, mais vous ne bafouerez rien. C'est
Dieu qui dictera vos élans, qui apaisera vos tourments, qui
sublimera vos pensées, vos paroles et vos actes, si vous voulez
qu'il en soit ainsi.
Pratiquons encore la Tempérance. Voici la suite des principes

de Tempérance à mettre en pratique : Éliminez radicalement de
votre pensée, de vos décisions, de vos actions, toute forme de
sectarisme. C'est-à-dire, permettez aux autres de vivre selon leurs
choix de coutumes, de croyances, de lois, d'usages et autres
« particularismes » qui font l'originalité de chaque peuple, nation,
région, ou personne. N'imposez jamais aux autres votre manière
de concevoir toute chose. Même si, pour vous, ce que vous
considérez est la meilleure des choses possibles, ayez la force de
ne pas l'imposer aux autres.
Soyez bons, équilibrés, généreux, vivez votre idéal Christique
mais ne l'imposez pas aux autres. Christ Est, par excellence, la
personnification du Libéralisme absolu. Vivez par, pour et en
Christ par-dessus toutes idées de religions, de philosophies, de
politiques, de sciences et vous atteindrez la Plénitude d'une vie
harmonieuse, saine et forte. Point ne vous sera besoin alors, de
forcer quiconque à adopter votre manière de voir les choses, car ce
sont les autres qui voudront vous imiter ou vous suivre, par choix
libre et réfléchi, plutôt que par obligation plus ou moins odieuse,
plus ou moins sournoise ou plus ou moins brutale.
En revanche, il n'est pas possible de rester sans réaction, lorsque
qui que ce soit ou quoi que ce soit veut imposer au monde toute
forme d'oppression, de dictature, d'excès, d'atrocités, et autres
puanteurs sordides, qui mettraient en péril l'évolution Christique
du monde. Soyez des Veilleurs de la Lumière Christique, libéraux
mais vigilants. Élevez-vous, élevez vos enfants, élevez la jeunesse,
et vous élèverez le monde sans sectarisme, sans étroitesse d'esprit,
pour la plus grande Gloire de Dieu.
***
Pour vous identifier à la Force de Tempérance, veuillez ajouter à
vos efforts précédents, celui de respecter, dorénavant, ce qui suit :
en vertu du Grand Principe Christique, qui dit : « Fais aux autres

ce que tu voudrais que l'on te fasse et ne leur fais pas ce que tu ne
voudrais pas que l'on te fît », dorénavant, veillez à respecter les
opinions, les idées, les croyances d'autrui comme vous
souhaiteriez que l'on respecte les vôtres. Il existe une nuance de
taille entre, d'une part, le fait d'être ou de ne pas être d'accord avec
l'opinion ou la croyance de son prochain, et d'autre part, le fait de
les respecter.
On peut ne pas être d'accord du tout sur une idée émise, mais on
doit respecter 1'émission de cette idée, car ainsi, on reconnaît à
1'Autre, le droit, que l'on exige pour soi-même, à librement
s'exprimer.
Mais il est une remarque importante à considérer ; à savoir : si
notre prochain se déclare, ou se pose en adversaire du respect des
idées et opinions d'autrui, il devient ainsi adversaire du Principe
Christique Lui-même. Et dans ce cas, la tempérance ne
s'exprimera plus de la même façon de notre part. En effet, la
tolérance des opinions et des idées, ne peut en aucun cas s'étendre
de notre part, à l'acceptation de celles et ceux qui la combattent.
Ainsi, il est du devoir de chacun à l'écoute christique, de se poser
en adversaire résolu de toute forme de bâillonnement entravant la
liberté d'expression, à l'exception, bien sûr, de toute forme de
restriction morale ontologique indispensable au maintien de la
dignité humaine fondamentale.
Sur ce point, voici un exemple, entre autres : obliger celui qui a
faim à se taire, c'est se poser en adversaire de la tolérance, mais,
obliger celui qui affame les autres à se taire, c'est défendre la vraie
liberté. Se poser en adversaire des adversaires de la tolérance ne
doit pas se faire par la violence ou l'intolérance, mais uniquement
par la démonstration ontologique de la valeur absolue du contraire.
***
Il est évident, pour chacun de nous, que les extrêmes, dans un sens
ou dans l'autre, constituent un déséquilibre préjudiciable à
l'entourage ou à l'environnement, autant qu'à celui ou celle qui les
commet. On comprend aisément qu'un acte « extrémiste », c'est-à-
dire allant au-delà du « juste milieu » ou bien, au contraire, en-
deçà, puisse être nuisible. Cela ne nécessite aucun commentaire
particulier. Il suffit d'observer et de réfléchir. Ce dont il faut plutôt
faire état, c'est qu'un acte est généralement visible, et qu'il
n'échappe à personne. Qu'il soit téméraire ou timoré, tous ceux qui
en sont les témoins sauront en apprécier la nature et, en définitive,
l'évaluer. Naturellement, le jugement qu'un acte inspire est tout à
fait subjectif. Ce jugement peut être lui-même excessif comme il
peut être indulgent, le mot étant pris, ici, dans le sens d'évaluation.
En tout cas, même accompli à l'insu d'autrui, un acte revêt, pour
son auteur, une valeur en bien ou en mal, et il a donc d'inévitables
conséquences personnelles, la loi de compensation s'exerçant pour
lui comme pour toutes choses.
En fait, c'est vrai, il n'y a pas d'acte neutre mais un acte réalisé
selon la grande loi du « juste milieu » est nécessairement conforme
au bien. D’ailleurs, les actes de l'homme résultent des pensées que
celui-ci entretient en lui-même.
Fondamentalement, il n'existe pas d'acte irréfléchi. Notre
comportement reflète notre « climat intérieur » et c'est à ses fruits
que l'on reconnaît un arbre.
C'est dire, dans ce domaine comme dans tous les autres,
l'importance essentielle de notre manière de penser. Si nous
entretenons des pensées justes, nos actes ne pourront être que
justes, et même s'il nous arrive de succomber à quelque tentation
déraisonnable ou excessive, l'habitude et les certitudes installées
en nous rétabliront vite l'équilibre conforme à la loi du juste
milieu.
De toute façon, en évitant les extrêmes en pensées, nous éviterons
aussi les extrêmes en actes, d'où la nécessité de maîtriser notre

mental.
La loi du juste milieu nous aide à comprendre d'être modérés dans
tous nos désirs. Nous devons bien admettre que, la plupart du
temps, nos désirs sont excessifs. Nous voulons toujours plus et, en
général, toujours trop et, comme de tels désirs ne peuvent être
satisfaits, nous éprouvons un sentiment de frustration qui nous met
mal à l'aise. En nous maintenant constamment dans la modération
en ce qui concerne nos désirs, nous évitons bien des regrets et des
déceptions. Et nous nous préparons à de plus grandes satisfactions
que celles auxquelles nous aspirions.
En menant une vie de Tempérance, ce que nous désirons
finalement, c'est acquérir une plus grande lumière. Et, ayant ainsi
désiré l'essentiel, l’essence-ciel, et travaillé pour cela, tout le reste
nous sera, comme l'établit la loi cosmique, donné par surcroît, ce
« surcroît » pouvant n'être, d'ailleurs, que la conscience et la
certitude de la vanité de tous nos autres désirs. Quoi qu'il en soit,
nous sommes à même, individuellement, de déterminer ce qu'est
pour nous la modération, en relation avec nos désirs particuliers.
Ce qui importe, c'est de nous en tenir là et de ne jamais laisser,
volontairement ou non, place à l'exagération. Nous sommes, de
cette manière, assurés de conserver notre paix intérieure et notre
sérénité, et c'est beaucoup.
Nous devons maîtriser nos passions dans tous les domaines. Au
fond, il n'y a guère de différence entre le désir et la passion. Les
deux sont la plupart du temps, étroitement mêlés, car la passion
naît, en général, du désir et vice-versa. Comme les désirs, les
passions peuvent se rapporter à bien des domaines, on pourrait
dire à tous. Donc, s'il est juste de « modérer nos désirs »,
autrement dit de les maîtriser en les maintenant dans les limites du
possible et du raisonnable, il est juste, aussi, de maîtriser nos
« passions », c'est-à-dire, finalement, de les dominer, retirant de
cette « lutte » intérieure une force morale plus grande et une
volonté plus assurée.
***
Le Tentateur n’est pas quelqu’un qui se laisse décourager

facilement dans son œuvre au service des forces obscures et des
pouvoirs malins de l’univers. Cela ne veut rien dire pour lui qu’il
vous ait murmuré de nombreuses fois et qu’il vous ait souvent
conseillé de revenir sur vos pas et d’accepter les plaidoyers qu’il
peut faire, à chaque fois que vous avez refusé de l’écouter et que
vous l’avez ignoré. Cela ne veut rien dire pour lui que même
maintenant votre détermination soit plus forte que sa volonté et
que les témoignages de vos propres expériences soient plus
attrayants et plus convaincants que tout argument qu’il peut
fournir.
Cela ne veut rien dire pour lui que certains d’entre vous aient
déjà perçu la venue de l’Aube ou les premières teintes de lumière
d’or d’une vie nouvelle, et que, par conséquent, vous avez une
bonne preuve justifiant vos efforts pour franchir le seuil accédant
de l’obscurité à la lumière.
Le Tentateur espère toujours que, sans égard pour vos
expériences et vos convictions, votre foi et votre espérance, il
puisse être capable d’exprimer quelque opinion, quelque
suggestion, quelque doute, ou soulever quelque hésitation dans
votre action qui vous retardera et vous retiendra en arrière. Il
représente les forces puissantes du mal, déterminées à livrer
bataille à la lumière, à la vie et à l’amour, et n’existant que dans le
but de rendre la lutte continuelle et toujours plus âpre.
Le Tentateur personnifie tous les principes et principautés du
mal, et, comme tel, sa détermination est à peine moins grande que
la détermination suprême des forces du bien et de l’amour. C’est
pourquoi il espère pouvoir trouver en chacun une faiblesse ou une

complaisance pour céder sur un point et l’écouter et douter, et
ainsi nous entraîner à lâcher prise et à nous détacher du seuil pour
nous engloutir dans les ténèbres.
Autrefois, le gardien du seuil insistait nettement et avec un
soin particulier sur l’avertissement séculaire de ne pas écouter la
voix du Tentateur. Celui qui se trouvait sur le seuil avait toujours
le privilège du choix et ainsi le gardien, d’une voix vibrante de
sincérité et lourde d’avertissement, exprimant cependant la liberté
de l’âme, lançait cette invitation : « Choisissez votre voie vers la
lumière ou les ténèbres ».
À partir de ce moment, le gardien n’aurait pas levé le petit
doigt, ni brandi son glaive pour protéger l’habitant du seuil des
sollicitations du Tentateur ou des chuchotements de l’esprit du
mal. Il savait bien qu’en chacun de nous demeure la
personnification du bien tout comme du mal. Leurs représentants,
en nous, murmurent comme une douce petite voix qui nous incite,
nous tente, nous avertit ou nous éprouve, et nous, en tant qu’êtres
divins, nous avons la capacité et le pouvoir de choisir entre ce qui
est bien ou ce qui est mal. C’est pourquoi, à notre tour, assumant
la fonction de votre gardien du seuil, nous ne pouvons guère
mieux faire que de lancer l’ancien avertissement : « Prenez garde
à la voix du Tentateur ! »
Avant que vous ne vous décidiez, cependant, à choisir votre

voie, nous pouvons ajouter à notre avertissement une explication
de ce que peut vous dire le Tentateur. Nous savons que dans les
mots qu’il murmurera, il essaiera de vous expliquer ce que nous
avons dit et ce que vous ont dit depuis longtemps les forces du
bien et d’amour. Nous avons le sentiment que nous avons autant
le droit d’expliquer ses chuchotements et ses incitations, que lui-
même prend ce droit pour expliquer les nôtres. En premier lieu, il
murmurera à voix douce ses incitations à votre oreille au cours de
vos périodes de relaxation et il essaiera de vous donner le

sentiment qu’après tout vous n’avez pas accompli de grand
progrès dans votre voyage jusqu’à ce seuil. Vous avez franchi
d’autres seuils dans le passé avec de grandes espérances et de
grands espoirs sans trouver cependant une grande illumination, ni
de grande joie ou de grande satisfaction dans le nouveau jour, le
nouveau temple. Il vous expliquera que le seuil actuel ressemble
exactement à tous les autres et que ce qui s’étend au-delà est
chargé uniquement de davantage d’efforts, d’études, de devoirs
ennuyeux, d’obligations, de plus grands abandons et de plus
pénibles sacrifices des plaisirs de la vie, ce qui ne peut s’achever
que par davantage de désillusions et un plus grand nombre de
conceptions fausses. Il s’agrippera à votre raisonnement et tentera
de le faire vous convaincre que vous êtes allés aussi loin que vous
le pouviez dans votre compréhension des lois des principes
mystiques ; qu’au cours de l’année écoulée vous avez ajouté bien
peu à ce savoir ; et que tout ce qui était dit dans les instructions et
dans les leçons que vous avez reçues ne consistait qu’en de
simples prophéties de ce qui allait arriver, de simples appâts pour
vous entraîner à poursuivre, et de simples tentatives pour vous
convaincre, à l’encontre de votre jugement le meilleur, que vous
aviez reçu quelque chose, alors que vous n’aviez rien reçu.
Le Tentateur s’efforcera de vous convaincre que vous

gaspillez votre temps, que vos sacrifices d’argent et d’énergie sont
des dons gratuits consacrés à une cause folle et que c’est là une
recherche sans fin de quelque chose qui n’existe pas. Il affectera
un sourire diabolique et vous fera ressortir que vous n’avez eu
aucune expérience particulière pendant la Nuit Obscure ; que la
Parole que vous avez recherchée ne s’est jamais manifestée du
tout, ou, si vous avez reçu quelque mot, que ce n’est qu’une
création de votre imagination. Il vous dira qu’aucune grande
lumière ne doit apparaître si ce n’est celle que vous élaborez
fictivement dans votre pensée et que vous vous ferez vous-mêmes
illusion en l’acceptant. Il vous dira que vous pouvez rester sur le
seuil pendant des jours, des semaines, des mois ou même des
années, sans avoir aucune expérience. Il dira à certains qu’ils
n’ont eu aucune sensation de contact spirituel ou cosmique
pendant les quelques semaines écoulées ; qu’ils se trompent eux-
mêmes en s’attendant à quoi que ce soit de plus que ce qu’ils ont
eu, et que ceux qui pensent avoir eu quelque expérience se
l’imaginent tout simplement. Pour tous les autres qui ont ressenti
certains états, il s’efforcera de minimiser ces choses et les
interprétera, une fois pour toutes, comme des auto-illusions.
Ainsi parlera le Tentateur à chacun de vous. D’un autre côté,

la petite voix douce de l’être cosmique intérieur vous incitera à
aller toujours de l’avant dans votre contact progressif avec les
principes spirituels supérieurs de l’univers. Si vous écoutez cette
petite voix aussi attentivement et aussi souvent que vous l’avez
fait pour la voix du Tentateur, vous constaterez qu’elle rend
évident à vos yeux le fait que nous ne nous développons pas tous
uniformément. En fait, nos vies entières sont inégales depuis le
moment de la naissance jusqu’à l’heure de la transition. Ce qui
semble être un énorme progrès pour l’un serait un progrès
insuffisant pour l’autre, ou totalement excessif pour le propre bien
de quelque autre. Le Cosmique essaiera de vous faire sentir que,
quel qu’ait été votre progrès, c’est pour vous le meilleur dans les
circonstances présentes et dans les conditions actuelles de votre
vie et de votre développement. C’est, après tout, un état de fait
fondamental que nos besoins respectifs sont dissemblables. Nous
avons non seulement, chacun, des ambitions et des désirs
différents, mais nous recherchons aussi plus ou moins à atteindre
des objectifs différents dans la vie.
Bien plus, il y a le grand fait fondamental que nos missions

ultimes dans la vie sont totalement différentes. Celui qui a le plus
grande nombre d’expériences spirituelles peut n’être pas celui qui
s’est le mieux développé et a le plus grandement progressé vers
sa mission réelle dans la vie, car la mission d’une personne peut
demander plus d’expérience spirituelle de quelque nature que n’en

requiert la mission d’une autre personne. Les expériences passées
de milliers de gens ont prouvé que ceux qui font les progrès les
plus rapides dès le début de leur développement n’atteignent pas
toujours le but les premiers ou en tête de ceux dont le
développement a été plus lent.
Le Tentateur du Seuil connaît nos faiblesses humaines et il les

attise. Il les utilise en les amplifiant, et l’éloquence de son langage
enjôleur les transforme en images splendides. Il s’efforce de nous
faire croire que le facteur temps est l’une des choses les plus
importantes de la vie. Il en arrive presque à nous faire oublier que
la vie ne se limite pas à quelques mois ou quelques années.
Rappelez-vous que les arguments du Tentateur sont peu

solides et ne prennent pas en considération le développement
individuel de l’âme en chacun de nous. Il s’efforce de nous tenter
par les choses de la vie qui sont communes à la plupart des gens,
autrement dit qui sont agréables à la masse et satisfaisantes pour
la multitude. Il part du principe que chacun de nous s’intéresse
encore aux attraits de ce monde, et que les convoitises sordides et
les aspirations communes des personnes sans éducation et sans
culture ont encore de l’attrait pour nous. Il suppose que chacun de
nous, à tout instant, est prêt à sacrifier volontiers la spiritualité au
côté matériel de l’existence humaine. En supposant cela, il est
dans l’erreur et, par conséquent, ses arguments sont erronés. En
fait, le tentateur est incapable de voir la beauté, la grandeur,
l’intérêt, ou la satisfaction dans les choses de nature spirituelle. Il
lui est impossible d’admettre qu’un être humain puisse sacrifier
toutes les choses matérielles de la vie pour demeurer dans la paix
et le bonheur spirituels. Il ne peut comprendre que nous
continuerons tous à étudier avec persévérance, année après année,
même si, pendant longtemps, nous ne connaissons aucune
expérience, n’obtenons aucune preuve quelconque, et devons
finalement dépendre de notre seule foi et de notre seule espérance
pour nous convaincre des progrès que nous avons réalisés par
notre pratique des Textes sacrés.
Nous vous demandons de réfléchir maintenant aux tentations

qui ont pu vous pousser à hésiter, à revenir en arrière ou à vous
arrêter. Nous vous engageons à être consciencieux, tant dans le
jugement analytique que vous porterez sur ce qui se passe en
vous, que dans votre analyse des conditions, des lois et des
principes qui sont autour de vous et dans l’univers. Écoutez
davantage la voix du Cosmique. Raisonnez et méditez sur les
choses supérieures de la vie.
Quelle est donc la prochaine lame ?

15 LE DIABLE
Cette carte fait référence aux excès. Elle induit l'ambition au

niveau matériel, le sexe au niveau du cœur… Mais quoi qu'il en
soit c'est une carte de mise en garde. Les passions poussées à
l'excès ouvrent les portes de l'enfer. Malheur à celui qui va trop

loin. En revanche, celui qui maîtrise ses passions aura une réussite
fulgurante.
Cet arcane est aussi synonyme d'un fort magnétisme, il évoque la
magie noire, l'occultisme, les envoûtements.
Le Diable, c'est l'adversaire : il nous fait avancer par les tentations
qui musclent l'âme lorsque nous sortons vainqueurs du combat
spirituel. Le diable porte pierre à l'édifice puisque par sa résistance
nous gagnons la Couronne de sainteté.
Carte de l'orgueil, de la recherche du pouvoir destructeur, la voie
de la main gauche de l'animal qui est en nous et qui veut écraser
les autres. Faut-il passer par l'enfer pour aller au Paradis ? C'est
après avoir connu les ténèbres que l'on trouve la lumière. Ténèbres
et lumière font partie de la vie. On doit vaincre nos Aliens par la
douceur ! Les connaître et les transmuter : la Belle et la Bête,
docteur Jekyll et mister Hyde, etc.
Mettez le Bateleur 1 et le Diable 15, côte à côte : les bras font les
mêmes gestes mais d'une manière inversée. Main droite du
Bateleur avec sa baguette magique et main gauche du Diable avec
l'épée de la violence et de la magie noire. Le négateur inverse
tout : il remplace la blancheur de l'hostie par « la blanche »
drogue, il inverse les gestes de la messe pour ses messes noires,
etc. Il singe, il séduit, il ment le sourire aux lèvres avec son visage
déformé par son horrible grimace. Regardez sa carte : pieds et
mains crochus d'animal, ailes de chauve-souris, corps
d'homme/femme le tout surmonté de cornes. Les 2 principes
féminin et masculin, yin et yang sont pervertis : il a la force
brutale de l'homme tout en jouant de perfidie et de ruse. C'est le
dieu Pan : qui sert Pan, la vie perd (la vipère). Il est aussi le bouc
de Mendes, le Baphomet des templiers.
Il faut réciter les 15 mystères du Rosaire pour abattre la carte 15
du désordre, de l'anarchie, du matérialisme, de la force
destructrice et du déséquilibre !
L'homme doit cesser de se servir de la Force animatrice

universelle pour qu'elle soit la force destructrice. Il ne faut pas que
la flamme de la lanterne de l'Hermite devienne la torche du démon
dont l'anagramme fait monde : encore une inversion ! Il ne faut
pas que les ailes de l'ange de la carte de l'Amoureux se
transforment en 2 ailerons hideux et odieux à Dieu.
Le Séducteur comédien fait souffler son faux esprit en faisant
croire que c'est le Saint-Esprit : le Faux prophète séduit les faux
disciples qui créent des sectes. Il leur fait croire que les 12 pointes
de ses cornes sont les 12 étoiles de la couronne de l'Impératrice :
alors les 12 signes du zodiaque sont mal aspectés !
Il est le tentateur, indispensable à l'évolution de l'âme !
LES TROIS TENTATIONS
LUC 4 : 1-13
« Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit

par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant
quarante jours. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, après

qu’ils furent écoulés, il eut faim. Le diable lui dit : Si tu es Fils de
Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain. Jésus lui
répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement.
Le diable, l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les
royaumes de la terre, et lui dit : Je te donnerai toute cette
puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée,
et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi,
elle sera toute à toi. Jésus lui répondit : Il est écrit : Tu adoreras le
Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Le diable le conduisit
encore à Jérusalem, le plaça sur le haut du temple, et lui dit : Si tu
es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; car il est écrit : Il donnera
des ordres à ses anges à ton sujet, afin qu’ils te gardent ; et ils te
porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une
pierre. Jésus lui répondit : Il est dit : Tu ne tenteras point le
Seigneur, ton Dieu. Après l’avoir tenté de toutes ces manières, le
diable s’éloigna de lui jusqu’à un moment favorable. Jésus, revêtu
de la puissance de l’Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se
répandit dans tout le pays d’alentour ».
PREMIÈRE TENTATION
Celle de la faim, de la gourmandise. Certes nos désirs corporels

sont bons et nécessaires, mais ils peuvent dévier et devenir des
tyrans exigeants. La société de consommation fait sommation de
consommer en se consumant. Jésus nous dit de ne pas se réduire
qu’au niveau matériel. Sur le plan spirituel, combien sont tentés de
vendre leurs connaissances ou de se servir des pouvoirs qu’ils ont
acquis pour faire du business. La tentation des marchands du
Temple !
DEUXIÈME TENTATION
Celle du pouvoir temporel. Jésus-Christ refuse le messianisme

temporel. Le peuple attendait un messie politique, guerrier et
banquier. Le Sauveur a préféré être pauvre et serviteur.
C’est la tentation de vouloir dominer, s’imposer, profiter,

vampiriser le prochain : devenir à la fois César et Mammon.
J.-C. revit, en 40 jours, les tentations du peuple hébreu dans le

désert durant 40 ans. La première tentation est la tentation de la
manne (Exode 16) : les Hébreux se révoltent contre Moïse parce
qu’ils n’ont pas assez à manger. La deuxième tentation est la
tentation des idoles et du Veau d’or (Exode 32). La troisième
tentation est celle des prodiges (Exode 17). La tentation du peuple
hébreu préfigure celle de Jésus-Christ. Certains se sentent
tellement sûrs d’eux qu’ils veulent tenter Dieu : ils s’imaginent
que, quoi qu’ils fassent, le ciel les protégera et n’hésitent pas à
se jeter de très haut avec la conviction qu’ils seront protégés ; plus
dure sera la chute ! (Arcane 16 de la Tour foudroyée)
On ne doit pas donner sa confiance au Veau d’or et au pouvoir

politique. Le monde matériel n’est pas mauvais, mais il ne faut pas
en faire un absolu, un dieu qui nous rend odieux à Dieu. Le
matérialisme est une illusion tragique, le 666 de la grande
illusion ! Dieu est exclu de la constitution de nos sociétés
jacobines mais, ce faisant, elles s’excluent de l’énergie d’amour
qui gouverne l’univers. Il y a autant de faux dieux et de faux
prophètes que de faux billets de banque.
Le Sauveur veut arracher l’homme aux illusions et aux séductions

de la carte 15 du tarot : le Diable. Il désire que l’homme soit
debout et libéré de ce monde démoniaque. Être libre, c’est
construire sa liberté. Être esclave, c’est subir son sort plutôt que de
construire sa vie. Le Veau d’or, c’est l’aliénation par excellence,
c’est l’homme qui adore ses instincts débridés et qui tombe dans le
culte de ses fantasmes. Dans Exode 16,3, on constate que celui qui
est libéré regrette sa prison, car la liberté est beaucoup plus dure à
vivre que la prison. Les Hébreux veulent retourner en Égypte pour
ne pas avoir à affronter la faim, la soif, la marche. Ils devront
refuser l’idéalisation du passé pour pouvoir accéder au pénible
accouchement de la liberté : « Tu enfanteras dans la douleur ».
Jésus-Christ nous libère des idoles !
TROISIÈME TENTATION
Celle de faire des miracles, des prodiges, de manipuler les

consciences par les sectes et les mass merdias… Elle peut amener
à l’abandon de Dieu et de ne plus croire en son existence : c’est la
tentation de l’athéisme. Les athées, hâtez-vous vite de revenir au
Père !
Aujourd’hui, les hommes veulent dicter leur volonté au Créateur

et dominer pour s’emparer de la gloire et des richesses terrestres.
***
Jésus-Christ résiste à Satan qui lui donne rendez-vous au jardin de

Gethsémani, au moment de l’agonie pour l’affrontement lors de la
Passion ! Et Satan sera de nouveau vaincu. Quand « ça tend »,
Satan est là, car il est l’adversaire et nous soumet aux Sa-tan-
tations. De satanés tests nécessaires, car pour devenir parfait, nous
devons être tentés : les épreuves sont les preuves de notre
évolution ou de notre régression. Nos choix nous transforment. J.-
C. vit les trois tentations pour nous avertir qu’elles seront toujours
les « 3 », l’étroit passage pour accéder au Royaume divin. Satan
est le gardien du seuil qui nous fait passer les épreuves
indispensables à notre croissance spirituelle. Dans l’évolution qui
nous mène jusqu’au sommet de la montagne des béatitudes, nous
devons traverser les épreuves afin de pouvoir prendre conscience
de nos possibilités et de les développer pour acquérir plus de force
et de grâce.
Chacun est tenté selon ses faiblesses et son degré de conscience :

les uns savent en profiter, les autres chutent ; les uns retirent un
bénéfice de tout et acquièrent des richesses alors que les autres
subissent et ne se transforment pas.
L’épreuve est la charrue qui laboure l’âme. C’est un fouet à la

main que Jésus a purifié le Temple ; c’est par les épreuves que
Dieu nous purifie nous-mêmes : les rigueurs divines ne sont pas le
signe de la colère de Dieu, mais celui de sa miséricorde. En nous
corrigeant, Dieu veut nous éviter les châtiments karmiques, dont la
ruine de Jérusalem est le symbole (arcane 16 du tarot).
Jésus jeûne 40 jours. Ce chiffre représente une limite pour que la

chenille se transforme en papillon.
Les trois tentations sont recherches de puissance, de domination et

de possessions pour éprouver la jouissance pervertie. Il y a ainsi 3
matrices dans le corps à réaliser pour être sain et devenir saint
comme l’écrit Mikhaël Aïvanhov : les matrices de l’estomac, du
cœur et de la tête. La faim est en correspondance avec l’estomac.
La prière permet l’alchimie du plomb en or. Les sentiments (le
senti ment), les désirs, les instincts sont dans le cœur. Les
mauvaises pensées et l’orgueil spirituel sont dans la tête. Dans la
vie quotidienne, nous sommes éprouvés par ces 3 épreuves. Pour
vaincre, nous avons les 3 armes spirituelles : Foi, Espérance,
Charité.
On ne peut surmonter l’orgueil que par l’amour. Monter au

sommet de la montagne, c’est atteindre le sommet du Golgotha, le
lieu du « crâne », la tête. Ici, il est difficile de ne pas succomber
aux richesses matérielles, à la tentation de vouloir dominer son
prochain et de devenir un tyran assoiffé de possessions. Alors, plus
dure peut être la chute. Combien de saintes personnes ont chuté au
sommet à cause de l’ultime tentation de l’orgueil en voulant
posséder ce monde dont l’anagramme est démon. Arriver à une

certaine autorité ouvre la porte de l’enfer de la puissante
domination jouissive. La parade à ces séductions, c’est d’aimer
Jésus-Christ et de l’imiter et surtout de ne pas limiter notre
humilité.
« Il existe 3 catégories d’épreuves : la première est celle où notre

volonté est vérifiée, la deuxième est celle où notre amour est testé,
la troisième est celle où notre sagesse est éprouvée. À chaque
instant de difficulté, on doit se poser ces questions : « Quelle est la
nature de l’épreuve que je traverse maintenant ? Est-ce la foi qui
doit me soutenir, est-ce l’espérance qui doit ouvrir mon œil
spirituel pour voir clairement la solution, est-ce l’amour qui doit
me donner la douceur pour ne pas répondre avec violence ? »
Première épître de Pierre 5 : 6 à 11 : « Humiliez-vous donc sous

la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève au temps
convenable ; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-
même prend soin de vous. Soyez sobres, veillez. Votre adversaire,
le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera.
Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes
souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. Le Dieu de
toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire
éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous
perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous
rendra inébranlables. À lui soit la puissance aux siècles des
siècles ! Amen ! »
Par l’adoration du Saint Sacrement, du Sacré Cœur de Jésus-

Christ, nous purifions nos instincts, nos désirs et nos pensées et
nous recevons l’amour du Seigneur.
Les trois tentations nous suivent toujours dans chaque vie. Ce

combat spirituel est l’arbre de la connaissance du bien et du mal,
de la connaissance de nos énergies accomplies, de nos énergies

animales non encore transmutées. La dualité est même vécue par
les anges. Le libre arbitre est la liberté que Dieu nous a offerte
pour que nous devenions des Arbres de Vie lorsque nous aurons
crucifié nos vices sur le bois de notre croix. Alors, celle-ci se
transformera en Arbre d’Amour et des més-anges viendront se
poser sur les branches.
LA RÉPONSE CHRÉTIENNE À LA SOUFFRANCE ET

AUX TENTATIONS
Tous les Saints ont péché, mais Il existe un art d’utiliser nos
fautes ; et le grand secret, c’est d’accepter bien humblement, non
la faute elle-même, mais l’humiliation intérieure, la confusion
infligée à notre amour-propre, de manière à nous enfoncer dans
l’humilité confiante et paisible.
Louis de Blois : « Dieu purifie les âmes, il les humilie, il les

instruit, il les rend pliables à sa volonté ; il retranche tout ce
qu’elles avaient de rude, de difforme et de rebutant ; il les pare de
tous les ornements qui peuvent les rendre agréables à ses yeux. Et
quand il les trouve fidèles, pleines de patience et de bonne
volonté, quand un long usage des tribulations les a portées, par
le secours de sa grâce, jusqu’à ce haut degré de perfection qui
consiste à souffrir avec tranquillité et avec joie toutes sortes de
tentations et de peines, alors il les unit à lui de la manière la plus
parfaite, il leur confie ses secrets et ses mystères, il se
communique pleinement à elles ».
La souffrance et les obstacles sont le doigt de Dieu pointant dans

la direction nécessaire à apporter dans notre vie.
« L’âme qui sort victoRIEUSE de la tentation est comme un métal

épuré au creuset… Les épreuves, auxquelles Dieu vous soumet et
vous soumettra encore, sont autant de marques de bienveillance ;
ce sont comme des pierres précieuses pour l’âme. L’hiver passera,
et bientôt arrivera ce printemps sans fin, qui sera d’autant plus
beau que les tempêtes auront soufflé avec plus de rage ».
Mais l’amour-propre a la peau dure, il ne meurt qu’après une

longue et terrible agonie. L’âme encore imparfaite est le bois vert
qui sue et gémit, qui se tord et s’agite, avant de s’embraser. C’est
la statue sous le ciseau du sculpteur, la pierre que l’on taille avec
le marteau : les tentations, les aridités, les autres peines nous font
sentir douloureusement leurs coups pénétrants ; mais, sans cela,
nous resterions le bloc informe, et ne prendrions pas la
ressemblance avec J.-C. souffrant, humilié, crucifié. On n’arrive

au parfait amour que par de multiples dépouillements. Établissons-
nous surtout dans la sainte indifférence.
« Que le navire cingle au couchant ou au levant, au midi ou au

septentrion, quel que soit le vent qui le pousse, jamais pourtant
son aiguille ne regardera que sa belle étoile et le pôle. De même,
que tout se renverse autour de nous et en nous, que notre âme soit
triste, joyeuse, en douceur, en amertume, en paix, en trouble, en
clarté, en ténèbres, en tentations, en repos, en goût, en dégoût, en
sécheresse, en tendreté, que le soleil la brûle ou que la rosée la
rafraîchisse, il faut pourtant que la pointe de notre esprit, de notre
cœur, de notre volonté supérieure, qui est notre boussole, regarde
incessamment et tende perpétuellement à l’amour de Dieu ».
N’ayant pas réussi à faire chuter le Christ, Satan s’attaque à nous,

fidèles du Christ, par tous les moyens : à l’un il essaie de faire
croire qu’il n’existe pas ; à l’autre il apparaît en ange de lumière.
De cet autre encore, il endort la conscience. Il tente chacun selon
son « péché mignon » !
Comment riposter ? En apprenant à débusquer ses tactiques. Plus

encore, en sachant que J.-C. est toujours à nos côtés : plus encore,
c’est Lui qui lutte en nous ; Il nous guérit par la confession et nous
donne sa vie par l’Eucharistie !
Louis de Blois : « Songez que les tentations, dans les desseins de

sa miséricorde, sont des épreuves pour faire paraître en tout son
éclat votre amour pour lui ; des leçons pour vous apprendre à
compatir à ceux qui, comme vous, seront en butte aux traits de
l’ennemi ; des moyens d’expier vos péchés et de prévenir de
nouvelles fautes ; des dispositions à des grâces plus abondantes ;
enfin des préservatifs contre l’orgueil, qui vous font sentir
que sans sa grâce vous ne pouvez rien ».
Au milieu des tentations, selon la comparaison de sainte Thérèse

d’Avila, les passions surexcitées sont comme des animaux
immondes, des reptiles venimeux, qui s’agitent dans la cour du
château. Ne restons pas à les regarder, fuyons vite, et montons à la
partie supérieure, dans le sanctuaire intime où Dieu réside ; et là
répandons notre cœur en protestations d’amour et de fidélité, en
prières suppliantes et réitérées. Cette sage diversion aura souvent
pour effet de nous faire oublier les reptiles ; toujours, elle nous
attirera la grâce et nous assurera la victoire.
Sainte Jeanne de Chantal : « Les peines intérieures, reçues avec

amour, ressemblent à un feu purifiant, qui va consumant dans
l’âme insensiblement tout ce qui déplaît au divin Époux ».
« Il est bon de « désapproprier » les âmes d’elles-mêmes, de leur

apprendre à ne pas tant se voir, et à voir Dieu davantage ; à
s’occuper beaucoup de lui, très peu d’elles-mêmes ; d’étouffer
ainsi les peines intérieures, comme on étouffe un incendie en
retranchant les aliments ». Et saint Alphonse ajoute : « C’est ainsi
qu’on parvient à la sainteté. Les saints, dans l’édifice spirituel,
sont les pierres d’élite qui, travaillées à coups de ciseau, c’est-à-
dire par le moyen des tentations, des craintes, des ténèbres et des
autres peines intérieures et extérieures, deviennent propres à
couronner les murs de la céleste Jérusalem, ou à occuper les trônes
les plus élevés dans le royaume du paradis ».
Comme l’écrit le Père Lehodey : « Nous savons, en principe, que

le mal consiste dans la recherche désordonnée de nous-mêmes, et,
par conséquent, dans l’orgueil et la sensualité qui en résument les
formes si variées. Mais, en fait, nous sommes loin de nous
connaître ; et bien souvent ce monde de passions, de faiblesses,
d’attaches, de mauvaises tendances, qui grouille en nous, resterait
enveloppé d’un voile épais, et n’attirerait pas notre attention,
si la Providence ne venait nous ouvrir les yeux, en temps
opportun, par une bonne humiliation, ou par d’autres épreuves
sagement appropriées. Alors le voile se déchire, et nous

commençons de voir ce qui nous était resté caché jusqu’à ce jour,
et que les autres avaient peut-être eu trop souvent l’occasion de
constater ».
Saint François de Sales : « L’abandonnement est la vertu des

vertus ; c’est la crème de la charité, l’odeur de l’humilité, le mérite
de la patience, et le fruit de la persévérance : grande est cette
vertu, et seule digne d’être pratiquée des plus chers enfants de
Dieu ». Mais si l’abandon perfectionne les vertus, il perfectionne
aussi l’union de l’âme avec Dieu. Cette union ici-bas, c’est bien
l’union de l’esprit par la foi, l’union du cœur par l’amour ;
c’est surtout l’union de la volonté par la conformité à la volonté
divine.
Saint Bernard est intarissable, quand il décrit la suave intimité de

certaines âmes avec Dieu. « Le Bien Aimé, dit-il, est présent, le
maître s’écarte, le roi disparaît, la majesté s’efface, la grandeur
cède à la force de l’amour. De même qu’autrefois Moïse parlait à
Dieu comme un ami à son ami, et Dieu lui répondait ; ainsi
maintenant se forme-t-il entre le Verbe et l’âme un entretien
familier, comme celui de deux personnes qui vivent sous
le même toit. Quoi d’étonnant ? Leur amour n’ayant qu’une même
source, il est réciproque et les caresses sont mutuelles. Des paroles
plus douces que le miel s’échappent des deux cœurs. L’un et
l’autre se jettent des regards d’une douceur infinie, signes de leur
commune tendresse ».
« Dieu aime ; son amour ne lui vient pas d’ailleurs, il en est lui-
même la source ; il aime avec d’autant plus de force qu’il n’a pas
seulement de l’amour, il est l’amour même. Et ceux qu’il aime, il
les traite en amis, non pas en serviteurs. Voyez comme la majesté
même cède à l’amour. Car c’est le propre de l’amour de ne voir
personne au-dessus de soi, personne au-dessous ; grands et petits,
il les met tous sur le même pied et n’en fait qu’une même chose ».
Mais pour qui cette délicieuse intimité ? Pour l’âme aimante et

soumise. « J’aime ceux qui m’aiment » nous dit la divine Sagesse.
Aimons Dieu, et nous sommes sûrs d’être aimés ; aimons
beaucoup, et nous avons la promesse d’être aimés sans mesure. Or
le véritable amour n’est-il pas celui qui se donne, celui surtout qui
se manifeste par une parfaite obéissance et un filial abandon ?
Notre Seigneur nous l’assure : « Si quelqu’un m’aime, il gardera
ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous
ferons en lui notre demeure ». « Quiconque fera la volonté de mon
Père qui est aux Cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur et ma
mère ».
Père Lehodey : « L’obéissance et l’abandon nous donnent, en

effet, un air de famille avec Celui qui s’est fait obéissant jusqu’à la
mort, et à la mort de la croix. Sa très sainte Mère lui ressemble et
lui est chère au premier chef, non seulement parce que ses
entrailles l’ont porté, mais bien plus encore parce que, mieux que
personne, elle a écouté la divine parole et l’a mise en pratique.
Chacun de nous peut acquérir cette parenté spirituelle, cet air de

famille avec notre divin Frère ; et la ressemblance ira
s’accentuant, à mesure qu’on avancera dans l’amour, l’obéissance
et l’abandon. Vienne enfin le jour où l’âme, au prix de quels
sacrifices, n’aura plus qu’un même vouloir avec Dieu ».
Si la raison et la foi ne règlent et ne maîtrisent les instincts, que

peut-il en advenir, « sinon une continuelle vicissitude,
inconstance, variété, changement, bizarrerie, qui tantôt nous fera
fervents, peu après lâches et paresseux ? Nous serons tranquilles
une heure, et puis inquiets deux jours ».
Mais « ne faisons point comme ceux qui pleurent quand la

consolation leur manque, et ne font que chanter quand elle est
revenue ; en quoi ils ressemblent aux marmots, qui sont toujours
mornes par un temps sombre, et ne cessent de gambader quand il
fait beau ».
Saint Alphonse les compare à la girouette, parce qu’ils « changent

sans cesse avec le vent des choses de ce monde ; ils sont doux et
gais dans la prospérité, impatients et tristes dans l’adversité ; ils
n’arrivent jamais à la perfection ; et ils mènent une vie
malheureuse ».
Mais à mesure qu’on avance dans la sainte indifférence et

l’abandon, on se détache de toutes choses, et c’est Dieu seul qu’on
cherchera désormais. Ainsi, on cesse d’être à la merci de nos
passions si changeantes, et d’être emporté comme une paille au
moindre souffle de la tempête, on devient ferme dans ses idées,
stable dans ses résolutions, persévérant dans ses entreprises,
toujours le même dans le calme et la sérénité. Un tel homme, dit
saint Alphonse, « ne s’enfle point de ses succès, il n’est point
abattu par ses disgrâces ; il sait que tout part également de la main
de Dieu. La volonté de Dieu étant la seule règle de ses désirs, il ne
fait que ce que Dieu veut. Il ne veut que ce que Dieu fait… Il
accepte avec une parfaite conformité de volonté toutes les
dispositions de la Providence, sans considérer si elles satisfont ou
contrarient ses penchants ».
« C’est cette très sainte égalité d’esprit que je vous souhaite, disait
saint François de Sales. Je ne dis pas l’égalité d’humeur ni
d’inclination, je dis l’égalité d’esprit. Car je ne fais, et je désire
que vous ne fassiez nul état des tracasseries que fait la partie
inférieure de notre âme. Mais il se faut tenir toujours fermes et
résolus en la supérieure partie de notre esprit, en une continuelle
égalité, des choses adverses comme des prospères, en la désolation
comme en la consolation, parmi les sécheresses comme parmi les
tendretés. Les colombes pleurent comme elles se réjouissent : elles
ne chantent toujours qu’un même air. Voyez-les perchées sur la
branche où elles pleurent la perte de leurs petits ; voyez-les aussi
quand elles sont toutes consolées : elles ne changent point d’air,
mais elles font le même grommellement pour manifester leur joie

et leur douleur. Job nous fournit un exemple sur ce sujet : car il
chanta sur un même air tous les cantiques qu’il a composés.
Lorsque Dieu faisait multiplier ses biens, et lui envoyait à souhait
selon qu’il l’eût pu désirer en cette vie, que disait-il, sinon le nom
de Dieu soit béni ? C’était son cantique d’amour en toute
occasion. Réduit à l’extrémité de l’affliction, que va-t-il faire ? Il
chante son cantique de lamentation sur le même air que son
cantique de réjouissance : Le Seigneur, dit-il, m’avait donné des
enfants et des biens ; le Seigneur me les a ôtés, son saint nom soit
béni ! Toujours le nom de Dieu soit béni ! Ainsi puissions-nous, en
toutes occasions, prendre les biens, les maux, les consolations et
les afflictions, de la main du Seigneur, ne chantant toujours que le
même cantique très aimable : le nom de Dieu soit béni, toujours
sur l’air d’une continuelle égalité ».
Le Père Vital Lehodey écrit que « le saint abandon » nous apprend

la grande science de la vie et l’art d’être heureux en ce monde,
même si l’on doit souffrir : savoir souffrir avec amour et
confiance. Il nous apprend à nous reposer entre les bras de la
croix, par conséquent dans les bras de Jésus, et sur le cœur de
Jésus.
La croix des saints est plus pesante que celle des autres hommes ;
les tribulations, les mépris et les souffrances sont leur partage ici-
bas, et leur couronne est tressée d’épines. Dieu réserve les plus
rudes épreuves aux âmes qu’il aime le plus. Mais ces hommes
étaient parvenus à conformer entièrement leur volonté à celle de
Dieu. Les peines, les mortifications, les tentations même, tout
devenait pour eux une cause de joie et de consolation, parce qu’ils
savaient que tout était l’œuvre de la volonté divine, dans laquelle
ils avaient mis toute leur félicité. Ils étaient ingénieux à trouver
mille saintes raisons pour approuver Dieu jusque dans ses
rigueurs, et pour s’animer à une confiante et joyeuse soumission.
Le curé d’Ars : « C’est la croix qui a donné la paix au monde,

c’est elle qui doit la porter dans nos cœurs. Toutes nos misères
viennent de ce que nous ne l’aimons pas. C’est la crainte des croix
qui augmente les croix. Une croix portée simplement n’est plus
une souffrance. Rien ne nous rend plus semblables à Notre
Seigneur que de porter sa croix. Toutes les peines sont douces,
quand on souffre en union avec lui. Je ne comprends pas comment
un chrétien peut ne pas aimer la croix, et la fuir ! N’est-ce pas fuir
en même temps Celui qui a bien voulu y être attaché et y mourir
pour nous ? Les contradictions nous mettent au pied de la croix, et
la croix à la porte du Ciel. Pour y arriver, il faut qu’on nous
marche dessus, que nous soyons vilipendés, méprisés, broyés.
Souffrir ! Qu’importe ? Ce n’est qu’un moment. Si nous pouvions
aller passer huit jours dans le ciel, nous comprendrions le prix de
ce moment de souffrance ; nous ne trouverions pas de croix assez
lourde, pas d’épreuve assez amère. La croix est le don que Dieu
fait à ses amis. Il faut demander l’amour des croix, alors elles
deviennent douces. J’en ai fait l’expérience pendant quatre ou cinq
ans. J’ai été bien calomnié, bien contredit, bien bousculé. Oh !
J’avais des croix, j’en avais presque plus que je n’en pouvais
porter ! Je me mis à demander l’amour des croix ; alors je fus
heureux ; je me dis : Vraiment, il n’y a de bonheur que là ! Il ne
faut jamais regarder d’où viennent les croix : elles viennent de
Dieu. C’est toujours Dieu qui nous donne ce moyen de lui prouver
notre amour. Oh ! Quand viendra le jour du jugement, que nous
serons heureux de nos malheurs, fiers de nos humiliations, et
riches de nos sacrifices ! »
***
« Depuis que je ne me recherche jamais, disait sainte Thérèse de

l’Enfant-Jésus, je mène la vie la plus heureuse qu’on puisse voir ».
Et, de fait, la souffrance était devenue son ciel sur la terre ; elle lui
souriait comme nous sourions au bonheur.
***
Où est le royaume divin ? Il est dans notre âme quand nous avons
appris à gouverner nos sens extérieurs et intérieurs, de manière
que toutes les affections et toutes les puissances de notre âme
soient soumises. Qu’est-ce donc qui nous fait atteindre la sublime
perfection ? Notre silence, de profondes méditations, et l’union à
Dieu. À mesure que l’âme progresse dans le saint abandon, elle
progresse de même dans le détachement de toutes choses pour ne
s’attacher qu’à Dieu seul ; la foi, la confiance, l’amour et toutes
les vertus ont pris en elle de vastes proportions ; l’union de sa
volonté à celle de Dieu est allée se resserrant de jour en jour. Elle
marche à grands pas dans les voies de la perfection.
Madame Élisabeth, dans sa prison d’où elle ne devait sortir que

pour aller à l’échafaud, redisait tous les matins cette prière : « Que
m’arrivera-t-il aujourd’hui, mon Dieu ? Je n’en sais rien. Tout ce
que je sais, c’est qu’il ne m’arrivera rien que vous n’ayez prévu,
réglé et ordonné de toute éternité. Cela me suffit, mon Dieu, cela
me suffit : j’adore vos desseins impénétrables, et je m’y soumets
de tout mon cœur pour l’amour de vous. Je veux tout, j’accepte
tout, je vous fais un sacrifice de tout, et j’unis ce sacrifice à celui
de Jésus-Christ, mon divin Sauveur. Je vous demande en son nom,
et par ses mérites infinis, la patience dans mes peines, et la parfaite
soumission qui vous est due pour tout ce que vous voulez et
permettez. Ainsi soit-il ».
Si nous savions voir toujours cette volonté divine, elle aurait vite
transformé la face du monde : la sainteté fleurirait partout ; partout
régneraient la joie dans les cœurs, la charité parmi les hommes, la
paix dans les familles et les nations.
Saint Grégoire le Grand : « Il arrive que l’âme persévère dans le

bien, et pourtant subisse la dérision des hommes. Elle agit de
manière admirable, et elle reçoit des injures. Alors celui que les
louanges auraient pu attirer au dehors, repoussé par les affronts,

rentre en lui-même. Et il s’affermit en Dieu d’autant plus
solidement qu’il ne trouve à l’extérieur rien où il puisse se reposer.
Il met toute son espérance dans son Créateur et, au milieu des
moqueries outrageantes, il n’implore plus que le témoin intérieur.
L’âme de l’homme affligé s’approche de Dieu d’autant plus qu’il
est délaissé par la faveur des hommes. Il se répand aussitôt en
prière, et sous l’oppression venue du dehors, il se purifie pour
saisir les réalités intérieures… La sagesse de ce monde consiste à
dissimuler le cœur sous des artifices, à voiler la pensée par des
paroles, à montrer comme vrai ce qui est faux, à prouver la
fausseté de ce qui est vrai. Au contraire, la sagesse des justes
consiste à ne rien inventer pour se faire valoir, à livrer sa pensée
dans ses paroles, à aimer la vérité comme elle est, à fuir la
fausseté, à faire le bien gratuitement, à préférer supporter le mal
plutôt que de le faire, à ne jamais chercher à se venger d’une
offense, à considérer comme un bénéfice l’insulte qu’on reçoit
pour la vérité. Mais c’est précisément cette simplicité des justes
qui est tournée en dérision, car les sages de ce monde croient que
la pureté est une sottise. Tout ce qui se fait avec intégrité, ils
le considèrent évidemment comme absurde ; tout ce que la Vérité
approuve dans la conduite des hommes apparaît une sottise à la
sagesse charnelle ».
***
LETTRE DE SAINT CYPRIEN
« Lorsque nous livrons bataille, lorsque nous soutenons le combat

de la foi, Dieu nous regarde, ses anges nous regardent, le Christ
nous regarde. Quelle gloire, quelle chance d’avoir Dieu comme
président de l’épreuve lorsque nous combattons, et le Christ pour
juge lorsque nous sommes couronnés ! Armons-nous de toutes nos
forces, et préparons-nous à la lutte avec une âme sans tache, une
foi entière, un courage généreux. L’apôtre Paul nous invite à nous
armer et à nous préparer : « Ayons la vérité pour ceinturon, la

justice pour cuirasse, et, comme chaussures, l’élan pour annoncer
1’Évangile de la Paix. Prenez le bouclier de la foi, qui vous
permettra d’éteindre tous les projectiles enflammés du Malin.
Prenez le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la
parole de Dieu ».
Prenons ces armes, munissons-nous de ces protections spirituelles

et célestes, afin que nous puissions, au jour mauvais, résister aux
menaces du diable et le repousser. Revêtons la cuirasse de la
justice, pour que notre poitrine soit couverte et protégée contre les
projectiles de l’ennemi. Que nos pieds soient chaussés et armés
par l’enseignement évangélique, afin que le serpent, lorsque nous
entreprendrons de le fouler et de l’écraser, soit incapable de nous
mordre et de nous faire tomber. Portons courageusement le
bouclier de la foi, afin que sa protection puisse éteindre tout ce
que l’ennemi jettera contre nous. Prenons aussi, pour nous couvrir
la tête, le casque de l’Esprit afin de protéger nos oreilles pour
qu’elles n’entendent pas des édits de mort ; nos yeux pour qu’ils
ne regardent pas des idoles détestables ; notre front pour qu’il
garde intact le signe de Dieu ; notre bouche pour que notre langue
confesse victorieusement le Christ, son Seigneur. Armons aussi
notre main droite du glaive de l’Esprit afin qu’elle rejette
courageusement des sacrifices funestes, et que, se souvenant de
l’Eucharistie qui nous donne le Corps du Seigneur, elle lui
demeure attachée, pour recevoir ensuite la récompense des
couronnes célestes. Ayez tout cela bien à cœur. Si nous sommes en
train d’y penser et de le méditer, quand survient le jour de la
persécution, le soldat du Christ par ses enseignements et ses avis,
ne redoute pas le combat : il est prêt pour la couronne ».
Saint Pierre Damien : « Oui, pour les élus de Dieu, c’est une
grande consolation d’être frappés par lui. Par les calamités
passagères qu’ils endurent, se fortifie leur espérance de marcher
jusqu’à la gloire de la béatitude céleste. Si l’artisan écrase l’or
avec son marteau, c’est pour en éliminer les impuretés ; s’il le

racle souvent avec la lime, c’est pour faire briller davantage la
substance de ce métal scintillant : le four met à l’épreuve le vase
du potier, et l’affliction éprouve le juste. Ce qui fait dire à saint
Jacques : Quand vous butez sur toutes sortes d’épreuves, pensez
que c’est la joie parfaite.
Ils ont donc raison de se réjouir, ceux qu’une affliction passagère

frappe ici-bas pour le mal qu’ils ont fait, tandis que leur sont
réservées dans le ciel, pour le bien qu’ils ont accompli, des
récompenses éternelles. Par conséquent, très cher et très doux
frère, alors que tu es criblé de coups, alors que tu es châtié par les
meurtrissures que t’inflige l’éducation céleste, ne tombe pas dans
le désespoir, ne laisse échapper aucune plainte amère, ne t’enfonce
pas dans la tristesse, ne deviens pas impatient par manque de
courage. Aie toujours le sourire au visage, la gaieté au cœur,
l’action de grâce à la bouche. Il faut toujours louer le plan de
Dieu : s’il frappe les siens pour un temps, c’est pour les dérober
aux châtiments sans fin ; s’il écrase, c’est pour élever ; s’il
tranche, c’est pour guérir ; s’il abat, c’est pour faire monter. Par
les témoignages de la sainte Écriture que je viens de citer, arme
ton âme de patience et attends dans l’allégresse la joie qui
succédera à la tristesse. Que l’espérance te conduise vers cette
joie, que la charité enflamme ton enthousiasme afin que, dans
cette ivresse, l’âme| oublie ce qu’elle souffre au-dehors pour
s’épanouir en se dirigeant vers ce qu’elle contemple au-dedans ».
***
HOMÉLIE DU QUATRIÈME SIÈCLE
« Visite ta vigne, protège-la »

« Ainsi qu’une maison, si son maître ne l’habite plus, s’enfonce

dans les ténèbres, le mépris et la ruine, se remplit de crasse et
d’ordures ; de même, l’âme qui est délaissée par son Maître que le
chœur des Anges accompagne, est remplie par les ténèbres du
péché, la honte des mauvais désirs et un complet mépris. Malheur
à la route où personne ne marche plus, où la voix de l’homme ne
se fait plus entendre ! Elle devient un repaire de bêtes fauves.
Malheur à l’âme, si le Seigneur n’y marche plus, et si sa voix n’en
fait pas fuir les bêtes fauves de la méchanceté spirituelle ! Malheur
à la maison que son maître n’habite plus ! Malheur à la terre qui
n’a plus de cultivateur pour la travailler ! Malheur au navire, s’il
n’a plus de pilote, car il se perd, emporté par les flots de la
tempête ! Malheur à l’âme, si elle n’a plus en elle le vrai pilote, le
Christ, car, livrée sur la mer à la cruauté des ténèbres, ballottée par
les flots des passions, secouées par les esprits mauvais, elle trouve
finalement sa perte. Malheur à l’âme, si elle n’a pas le Christ pour
la cultiver attentivement, afin qu’elle puisse produire les fruits
savoureux de l’Esprit ! Car, abandonnée, remplie de ronces et de
chardons, elle n’a de fruits que pour le feu. Malheur à l’âme, si
elle n’a pas son Maître, le Christ, habitant en elle ! Car, déserte,
elle est remplie par la puanteur des passions et elle
devient l’auberge du vice. Quand le cultivateur entreprend de
travailler la terre, il doit prendre les outils et les vêtements
appropriés à son travail. Il en va de même du Christ, ce roi céleste
et ce cultivateur véritable ; lorsqu’il est venu vers l’humanité
rendue déserte par le vice, il a revêtu un corps et porté sa croix en
guise d’instrument, il a travaillé l’âme désolée, il en a arraché les
ronces et les chardons des esprits mauvais. Il a déraciné l’ivraie du
péché et brûlé toute la paille de ses iniquités. Et lorsqu’il l’a ainsi
travaillée par le bois de la croix, il a planté le jardin magnifique de
l’Esprit qui produit toutes sortes de fruits délicieux et désirables
pour le Maître qui est Dieu ».
Saint Augustin : « Dans son voyage ici-bas, notre vie ne peut

échapper à l’épreuve de la tentation, car notre progrès se réalise

par notre épreuve ; personne ne se connaît soi-même sans avoir été
éprouvé, ne peut être couronné sans avoir vaincu, ne peut vaincre
sans avoir combattu, et ne peut combattre s’il n’a pas rencontré
l’ennemi et les tentations ».
Ainsi, grâce aux épreuves et aux tentations, nous découvrons notre

Christ intérieur. Augustin l’a décrit d’une manière inspirée :
« Je t’ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je

t’ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi
quand j’étais au-dehors, et c’est dehors que je te cherchais ;
dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures.
Tu étais avec moi, et je n’étais pas avec toi. Elles me retenaient
loin de toi, ces choses qui n’existeraient pas, si elles
n’existaient en toi. Tu m’as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma
surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon
aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l’ai respiré et je
soupire maintenant pour toi ; je t’ai goûté, et j’ai faim et soif
de toi ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour obtenir la
paix qui est en toi ».
La lame du Diable est aussi le symbole de la fausse tradition.
LA FAUSSE TRADITION
ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU 15 : 1-9
« Alors des pharisiens et des scribes vinrent de Jérusalem auprès

de Jésus, et dirent : Pourquoi tes disciples transgressent-ils la
tradition des anciens ? Car ils ne se lavent pas les mains, quand ils
prennent leurs repas. Jésus leur répondit : Et vous, pourquoi
transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre
tradition ? Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère, et que
celui qui maudit son père ou sa mère soit puni de mort. Mais vous,
vous dites : Celui qui dira à son père ou à sa mère : « les biens
dont j’aurais pu t’assister est une offrande à Dieu », n’est pas tenu
d’honorer son père ou sa mère. Vous annulez ainsi la parole de
Dieu au profit de votre tradition. Hypocrites, Isaïe a bien
prophétisé sur vous, quand il a dit : Ce peuple m’honore des
lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils
m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des
commandements d’hommes. Ayant appelé à lui la foule, il lui dit :
Écoutez, et comprenez. Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche
qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui
souille l’homme. Alors ses disciples s’approchèrent, et lui dirent :
Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés des paroles qu’ils ont
entendues ? Il répondit : Toute plante que n’a pas plantée mon
Père céleste sera déracinée. Laissez-les : ce sont des aveugles qui
conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un aveugle, ils
tomberont tous deux dans une fosse. Pierre, prenant la parole, lui
dit : Explique-nous cette parabole. Et Jésus dit : Vous aussi, êtes-
vous encore sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout
ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les
lieux secrets ? Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est
ce qui souille l’homme. Car c’est du cœur que viennent les
mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les
vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui
souillent l’homme ; mais manger sans s’être lavé les mains, cela
ne souille point l’homme ».
La tradition terrestre se présente sous mille aspects, mille

contradictions, mille affirmations, mille pièges. Tout repose sur le
passé qui est devenu garantie d’authenticité alors que l’erreur s’est
installée depuis des milliers d’années. Tout repose sur la sacro-
sainte opinion de simples chercheurs du passé, promue au rang de
vérités éternelles par la magie du culte de l’humain. Ce
misérabilisme affligeant, loin d’apporter la lumière christique, fait
briller la lumière luciférienne dans la conscience des chercheurs.
La tradition est devenue l’œuvre de Satan et ce dernier a signé son
œuvre lorsque la tradition n’a pas reconnu Dieu, présent sur la
croix, en son Fils. Elle refuse et refuse tout ce qui n’est pas
« elle ». L’erreur millénaire rassure ; la vérité dérange le vice.
L’erreur convient à l’homme car elle est de son « monde ». La
vérité christique n’est pas de ce monde ; l’orgueil satanique rejette
l’éclat de lumière divine dont un rayon pourrait perturber la
confortable et rassurante obscurité. L’occultisme et
l’« ésotourisme » adoptent mille visages pour mieux séduire et
prendre en ses filets psychiques, les chercheurs de spiritualité.
LE CLIMAT SPIRITUEL DE LA TERRE AU MOMENT DE

LA NAISSANCE DE JÉSUS DE NAZARETH
Sur toute la terre règnent des relations idolâtres, l’athéisme

barbare, toutes les nuances de l’occultisme, les écoles de mystères,
la fraternité de toutes tendances, les pontifes de tous poils. En
Palestine, la religion est forte, omniprésente, intransigeante.
Certaines écoles de mystères venues d’Égypte sont en place. La
magie de la Kabbale unit les tendances ci-dessus en une course
aux pouvoirs paranormaux, qui est leur seul point d’entente. Pour
les uns, Dieu est l’Immortel, l’Inconcevable, vengeur, jaloux,
partisan, exigeant et parfois bon, à l’occasion… Pour les autres,
Dieu est le Principe Premier, celui que chacun conçoit comme il
veut.
Les fils d’Ismaël (tribus arabes errantes) cohabitent avec les fils de
son frère Isaac et plus tard avec Israël. Mais le fossé se creuse
entre eux car la fausse tradition a déjà fait son œuvre. Et ce n’est
qu’un début. Les sectes pullulent. Par-dessus tout ce bazar, un
gouvernement faible, à la solde de la religion et sournoisement
partagé entre la collaboration et la révolte contre l’envahisseur
romain. Les troupes romaines d’occupation qui ont importé
leurs croyances et leurs philosophies ajoutent une confusion
supplémentaire. Il y a aussi un brassage des idées opérées par les
commerçants, les marins, les caravaniers.
Alors surgit le problème JÉSUS-CHRIST !
C’est le pavé dans la mare, le coup de pied dans la fourmilière.

C’est le paradoxe. La fausse tradition redécouvre la Tradition
Primordiale et doit l’entendre de la bouche même de Dieu !
APRÈS LE GOLGOTHA, c’est la chasse aux chrétiens.

« G rusa l’M ! »
Les nids d’hérésies, d’orgueil et de suffisance éclatent : c’est la

dissolution des dix solutions. La fausse tradition se momifie !
Alors, les Chrétiens deviennent les disciples de la Lumière

Christique. L’Alliance Éternelle est l’Amour du Père pour son
peuple fidèle, par Son Fils ; elle est l’onde porteuse de l’Amour
Révélé.
LA FAUSSE FRATERNITÉ EST ISSUE DE LA FAUSSE

TRADITION
Tout homme est, d’instinct, en recherche de la Vraie Vérité, mais,

ayant perdu les bases ontologiques de vie, il en vient, en
conséquence, à ne plus être capable d’apercevoir, quelquefois
même le début du commencement de l’approche du Chemin qui
mène à la Vérité. Ayant, par contre, toujours soif de la Vraie
Vérité, et étant plongé en même temps dans un brouillard et une
déviation de conscience, l’être, ainsi en recherche, se trouve dans
l’obligation, afin de meubler le vide épouvantable qui ne manque
pas de l’entourer, d’inventer des vérités relatives, beaucoup plus
proches de lui et plus accessibles à son état d’esprit immédiat. Il
en résulte une sorte de pseudo-connaissance, tranquillisante pour
l’esprit, satisfaisante pour les sens exacerbés, et, semble-t-il,
moins contraignante, moins mystérieuse et plus pratique ; c’est en
tout cas l’impression que l’homme en a !
Pour tout être humain d’équilibre mental normal, découvrant un

jour que la connaissance inventée par les hommes, n’a rien à voir
avec la Connaissance Évangélique, il devient urgent de suivre, au
plus vite et au mieux, le Chemin faisant renouer sa conscience et
tout son être avec les Principes Primordiaux Éternels.
Le christien doit bousculer l’habitude de l’enténèbrement des

consciences. L’être humain, parce qu’il possède la liberté de
choisir, peut, autant de temps qu’il le désire, préférer l’ombre à la
Lumière, mais, quand il sait que la Lumière existe, il devient
fondamentalement illogique s’il persiste à choisir de ne pas
rejoindre la Lumière. Mais hélas, les ténèbres de l’ignorance, de la
médiocrité, de l’inharmonie, de l’égoïsme, de l’orgueil et autres
suffisances, sont flatteuses et opportunes, pour celles et ceux qui
n’ont aucune honte à se complaire en une fange dévastatrice.
L’orientation fondamentale est donc une affaire de choix
intelligent, conscient et libre. Il ne peut, par le fait de quiconque, y
avoir de contraintes pour qui que ce soit, en ce qui concerne la
recherche de l’Harmonie totale de l’être. Mais, il faut que tout
esprit sensé sache que la vraie nature de l’homme est de vivre
dans, par et pour la Source de Tout Bien, de Toute Lumière et de

Toute Vie et ceci, par libre choix étayé sur les plus Hauts et
Nobles sentiments d’Amour.
Combien d’êtres sur cette Terre ont, sous prétexte d’être des
guides spirituels de l’humanité, encouragé, bien souvent
inconsciemment, la dégénérescence de cette dernière. Certaines
doctrines donnent toute la place à la réhabilitation de l’être par la
connaissance ; elles s’opposent à certaines autres tendances,
notamment à la religion chrétienne qui, elle, soutient que le salut
de l’être ne peut venir que de sa croyance et de rien d’autre. Les
uns disent que la croyance est une voie de facilité, n’obligeant pas
l’individu à étudier les œuvres sublimes du Créateur, et à
rencontrer ainsi le Créateur à travers la connaissance et
l’assimilation progressive de Ses œuvres ; les autres rétorquent
aux premiers, que Jésus le Christ est venu pour sauver tout
homme, que celui qui croit en Lui a automatiquement la vie
éternelle et que la recherche de la connaissance pour parvenir au
salut, est contraire à la foi chrétienne. Il y a malheureusement un
illogisme fondamental dans les deux cas ! Tout d’abord, comment
étudier sainement les œuvres du Créateur, si de ce Créateur on n’a
qu’une idée initiatique plus ou moins confuse, et jamais avec Lui
une relation d’Amour filial confiant et pur ?
Mais aussi, comment avoir une relation d’Amour filial confiant et

pur, et une saine personnalité pour contenir cette Relation
Suprême, si en même temps, on ignore superbement ou
malencontreusement les Lois fondamentales élémentaires de la
Création ? Les chrétiens répondraient : « Il ne faut se soucier de
rien puisque de croire en Christ Jésus suffit ! C’est Lui qui nous
donnera tout ! »
Et les Orientalistes de répondre : « Comment expliquer qu’un

dieu immensément bon, condamne un être totalement démuni, à
vivre quelques malheureuses dizaines d’années, sans autre chance
que de se sauver ou de se condamner irrémédiablement par une

vie plus ou moins intelligente et réussie ». Les chrétiens
répondraient à cela : « les voies et les desseins de Dieu sont
impénétrables, Lui seul sait ce qui est bon pour l’être ».
C’est l’éternel conflit des deux tendances extrêmes de la

spiritualité mondiale !
Le Christien, lui, doit éclairer les humains sur le Juste Milieu, non
pas celui qui se trouve entre ces deux extrêmes, mais celui qui se
trouve au-dessus. Le Juste Milieu, celui qui se trouve à un niveau
supérieur de Conscience et en Harmonie Absolue avec la Vérité
Primordiale, indique ceci : il faut, dès son plus jeune âge,
apprendre à aimer Dieu afin de pouvoir Le connaître ; puis,
apprendre à mieux Le connaître afin de mieux L’aimer ; puis
L’aimer mieux encore, afin de mieux Le connaître ; puis Le
connaître mieux encore, afin de mieux L’aimer…
Il en résulte une identification progressive de l’être humain en son

Créateur, et ceci en plein accord avec le Message Christique. Si la
croyance n’avait pas besoin de Connaissance, alors pourquoi les
chrétiens n’ont-ils pas transformé la planète en un Royaume de
Paix, d’Harmonie et d’Amour ? Serait-ce donc que Dieu n’en fait
qu’à sa tête, après avoir recommandé par Son Fils, à qui voulait
l’entendre, qu’il suffit de demander au Père pour avoir ! Il en est
résulté que, depuis des siècles et des siècles, des chrétiens
demandent la Paix à Dieu, en encourageant, en préparant ou en
faisant des centaines de guerres ; sans entendre la réponse suprême
qui est : « Je t’ai donné l’intelligence pour que tu construises en
Mon Nom, et non pas pour que tu tues en Mon Nom ! »
C’est l’absence de connaissance des Lois Primordiales des douze

Univers, des douze galaxies et des vingt-deux planètes, qui fait
dire à beaucoup de chrétiens : la guerre est inévitable, mais prions
Dieu qu’il n’en vienne pas encore une autre. Comment voulez-
vous que les êtres humains s’aiment les uns les autres, quand,
simultanément, ils rejettent la Connaissance Divine ? Ils
finissent par perdre de vue la Connaissance Suprême, Celle qui
incite les êtres à se maîtriser pour mieux se comprendre
individuellement, puis collectivement, et ainsi à pouvoir s’aimer.
Ordonner à quelqu’un, même avec douceur, « d’aimer son
prochain comme soi-même, et Dieu par-dessus tout » et en même
temps le laisser dans l’ignorance totale, ne serait-ce que des lois
élémentaires de la vie telles que les cycles cosmiques élémentaires
régissant tout son être, c’est en quelque sorte pousser l’individu à
une exaspération mystique ou mentale, l’obligeant
malencontreusement par déséquilibre basal, à croire rechercher
l’Amour dans une caricature de l’Amour Vrai, et ainsi, à vivre ou
à encourager la haine, sans cesse, à longueur de vie.
À l’encontre de cela, la recherche égoïste ou orgueilleuse d’une

prétendue connaissance amenant à une certaine intimité avec des
pouvoirs ou des forces mystérieuses, même avec de bonnes
intentions, fabrique à longueur de siècles de nouveaux orgueilleux
et de nouveaux égoïstes, se baptisant initiés de quelque
connaissance ésotérique et sapant volontairement ou
involontairement les bases spirituelles de l’humanité, par la
création d’une pseudo-élite, inefficace dans l’indispensable
équilibre de la totalité de l’humanité. Beaucoup de ces chercheurs
de gnose oublient, sans vergogne, le Commandement Suprême
d’Amour de Dieu !
Il est inévitable qu’une humanité ayant comme tendances : d’une

part, une spiritualité exaltant la souffrance comme étant une
indispensable base à la croyance confiante en un dieu d’amour ;
d’autre part, une recherche initiatique de connaissances, confortant
des minorités soucieuses de posséder les pouvoirs et autres
« secrets initiatiques » dont elles ne sauront tirer aucune utilité
pour le bien-être de l’humanité ; ceci les poussant à se détacher
superbement du « karma » de celle-ci, solution facile leur

permettant de ne pas se sentir engagées par la misère des autres ;
et, en troisième lieu, la tendance qui arbitre les deux précédentes,
et qui regroupe toutes celles et ceux qui, ne se sentant pas
concernés par ces deux voies apparemment inconciliables et
pourtant toutes deux délibérément inopérantes contre les tares
négatives de cette humanité, sont les simples spectateurs en proie
au doute quant à l’utilité de la spiritualité sous toutes ses formes,
par le fait de la démonstration séculaire d’une apparente inutilité.
Il est donc inévitable qu’une telle humanité périclite et dégénère
dangereusement par suite de sa malencontreuse stupidité
entretenue.
Certains disent : le mal est dans le cœur de l’homme, et nous n’y

pouvons rien ! Il est évident qu’en se mettant une telle idée en tête,
l’humanité risque, encore pendant longtemps, de ne rien y
pouvoir ! Mais alors l’intelligence que la Sainte Trinité a mise en
nous, qu’est-ce donc ? Certains limitent leur compréhension de
cette intelligence à leur conscience d’exister et à leurs facultés
pouvant s’exprimer et raisonner. Mais l’intelligence que le
Seigneur a mise en chaque être, est beaucoup plus que cela ! Elle
est la Présence même de Sa propre intelligence.
Il importe que le maximum de personnes s’éveillent au Principe

du Retour de la Connaissance Primordiale dans les esprits et dans
les cœurs, afin que la Réalité la plus Sublime puisse enfin inonder
la Terre de Sa Présence par une humanité redevenue harmonieuse,
paisible et en tous points positive, sans l’ombre ou la menace de
rechutes épisodiques plus ou moins graves, anéantissant
régulièrement la majeure partie de ce qu’elle pouvait avoir de
meilleur.
***
La moindre découverte, exécutée par un savant qui serait en

possession d’un embryon « d’Amour-Vérité » serait chaque fois,
une découverte de très haut niveau et d’utilité planétaire

résolument pacifique et positive. Mais, bien sûr, pour en arriver là,
il ne faut à aucun prix que la recherche soit intéressée ou en
quelque manière destructive. Le savoir humain ne demande pas
une morale élevée pour s’accomplir ; la Connaissance demande
une recherche et une application permanentes de morale élevée,
avant même de pouvoir commencer à Se manifester en l’être. Il ne
s’agit pas, bien sûr, de la morale telle que la conçoivent les êtres
humains mais bel et bien de la Morale Absolue qui est l’exigence
des Lois Fondamentales des douze Univers.
La Vérité Primordiale Originelle n’est pas dogmatique. Mais Elle

exige de l’être qui veut aller à Sa rencontre, une transformation
méthodique, progressive, volontaire, mais surtout, réelle et
profonde, de la totalité de son être, selon les Principes d’Évolution
Universelle les Plus Hauts. Il n’en est pas de même de toute
simple croyance, laissant supposer aux fauteurs de guerres, aux
affameurs et aux inventeurs d’apocalypse nucléaire, qu’il leur
suffit de croire en tel être, ou en telle chose, pour gommer
instantanément leurs actions discutables, tout en leur permettant
en permanence de les recommencer avec, au cœur, la certitude
superbe qu’ils ont accompli leurs devoirs pour l’humanité, avec la
complicité de ce dieu soi-disant d’amour, qu’ils ont ainsi
caricaturé…
Il y a beaucoup d’incroyants sur Terre, et de plus en plus, parce

qu’il y a trop eu de méfaits perpétrés par les croyants de toutes
religions. Jésus-Christ n’a jamais dit de tuer, ne permet pas que
l’on tue ; il n’a jamais dit de créer une société monstrueuse à
l’échelle planétaire, où toutes les tendances les plus avilissantes
peuvent s’exprimer au nom d’une liberté mal comprise, ou au nom
d’appréciations opportunes, afin que la bête demeurée en
l’homme, sous forme d’homme, puisse continuer à s’exprimer par
les droits de l’homme « pervers » !
La Vérité nous dit l’implication des religions dans la décadence du

monde, nous fait constater l’utilisation démentielle que l’homme
fait de son esprit. Elle nous montre l’Intelligence Divine bafouée à
travers l’intelligence de l’homme. Elle voit la créature la plus
proche de Dieu, puisque créée à Son image relative, se complaire
ou rechercher la bassesse, la médiocrité, l’enlisement dans la
stupidité, par suite d’un esclavage des sens, d’une idolâtrie de
l’intellect et d’une recherche permanente de la facilité, étayés par
l’égoïsme, l’orgueil et toutes autres tendances négatives du même
acabit.
Jésus-Christ nous a affirmé que l’être humain pourrait atteindre

des niveaux de plénitude et de réalisation sublimes, qu’il pourrait
vivre sur une planète littéralement paradisiaque, que le vrai et
absolu Bonheur pourrait être le lot de sa vie de chaque jour. Le
Sauveur souffre de constater, sans cesse, que l’être humain se
complaît dans la bestialité. Une seule chose peut améliorer
l’humanité : c’est une Prise de Conscience Supérieure, c’est un
Retour aux Principes Fondamentaux de conscience, basés sur les
Lois Primordiales mises en marche, par la Sainte Trinité, à
l’Origine.
Mais, l’humanité s’est tellement ingéniée à faire disparaître ou à

maquiller toutes traces de Vérité Primordiale, qu’il ne lui est plus
possible de La retrouver en elle-même et par elle-même. L’être
humain n’accepte pas d’admettre qu’il a fait fausse route.
L’humanité entière peut descendre la pente, elle ne s’en affolera
pas à partir du moment où tout le monde descend ! Toutes les
valeurs peuvent s’écrouler, toutes les mentalités peuvent atteindre
des niveaux de bassesse effroyable, l’humanité ne s’en émouvra
point si tout le monde arrive au même niveau, et instaure ainsi, un
climat de tranquillité, par encouragement mutuel implicite.
Mais si quelques êtres refusent de descendre, refusent de

commettre des erreurs fondamentales vis-à-vis de la Vérité
Christique ; pire que cela : que des êtres décident de remonter la

pente (la Pentecôte), et alors, ce sera dans l’esprit de la plupart
absolument intolérable, voire même effrayant, et ils n’auront de
cesse pour le moins, de ne pas coopérer à cette tendance mal
venue pour eux, et au pire, s’arrangeront subtilement pour
l’anéantir, afin de pouvoir librement descendre encore plus bas
dans les ténèbres de l’absurde, sans être importunés par le regard
clair et la lumineuse présence des Fils et Filles de la Lumière
Incarnée à Bethléem.
***
Dans la société humaine, ce que l’on nomme « normal » peut se

trouver à un échelon très bas et toujours s’appeler normal ! Par
exemple, ce sont des sentiments « dits normaux » qui poussent à
tuer les autres au cours d’une guerre, ou pour des raisons
religieuses ou autres ; on trouve normal d’appeler assassin
quelqu’un qui tue dans le cadre de la vie civile, et héros la même
personne effectuant une opération de commando dans le cadre
d’une armée. Du point de vue humain, on trouve normal de faire la
différence ; mais, sur le Plan de la Sainte Trinité, il a été
simplement dit : « tu ne tueras point » ; c’est tout !
Certains pourraient penser : il faut quand même défendre ses

biens, ou sa famille ! Oui, et tant que l’être dit humain est une
bête, il semble n’y avoir que des réponses bestiales pour régler
toute question de ce genre ! Ce n’est pas parce qu’une telle
situation existe que c’est grave ; c’est plutôt parce que l’humanité
considère qu’il n’y a pas d’autres solutions, que c’est dramatique !
La Suprême Intelligence Évangélique consiste à donner aux êtres

humains, par la Connaissance, une personnalité noble, droite et
pure ; en quelque sorte, il faut guérir les êtres humains, qui sont
malades à force de ne même plus savoir où se trouve la Vraie
Harmonie ! C’est la remise en état des consciences, en dehors de
tout aspect politique, religieux dévoyé ou philosophique

traditionnel, qui peut, seule, redonner, à l’être humain,
progressivement, la place initiale qu’il aurait dû occuper dans la
création. Aucune politique ne s’est avérée capable d’obtenir
l’Harmonie, la concorde et la Vraie Paix, pas plus que les
philosophies ou autres idéologies ayant existé sur Terre. Le
Christianisme originel avec ses martyrs non-violents a mis en
pratique l’Amour. Mais des pontifes assoiffés de pouvoir temporel
et de richesse ont pollué La Religion du Christ.
Certes, il ne faut pas oublier tout ce qui fut fait de positif par les
religions, les philosophies, ou les politiques, louables, des
hommes. Les êtres qui furent de grands humanistes, les êtres qui
furent des saints, et tous les autres, humbles et méconnus, qui ont
toujours et en toute conscience essayé de faire pour le mieux, et
ainsi ont contribué à maintenir l’humanité le plus haut possible,
tous ces êtres méritent la reconnaissance et une grande admiration.
Mais, aujourd’hui, chacun doit découvrir la Vérité Primordiale.

Alors ce sera NOËL dans la crèche de notre cœur. Cette Vérité se
trouve dans le Sacré Cœur de Jésus-Christ. Elle est joyeuse, mais
aussi, exigeante et rigoureuse. Elle contient, mais dépasse, toutes
les philosophies humaines. Elle est si pure, si simple qu’Elle ne
peut qu’en être déconcertante. Elle est l’Évidence qui, lorsque le
monde en aura pris conscience, le libérera de toutes ses erreurs, de
tous ses errements, de tous ses maux. La solution sera évidente au
mal, à l’injustice, à la politique, à la santé, à l’éducation, à tout ce
qui constitue ou a constitué l’essentiel des soucis de l’humanité.
Mais attention, ce n’est pas une prise en charge de l’humanité, ce
ne peut être que le bon moyen pour qu’elle apprenne à bien se
prendre en charge elle-même. C’est la prise de conscience, la
manière sage et juste de mettre les choses et les êtres à leur vraie
place. Il est donc impossible d’y échapper sous peine de
destruction puisqu’Elle est l’Ordre naturel des choses. Bien sûr,
Elle va TOUT remettre en question et nous en premier lieu. La
Vérité « amourisante » s’adresse à l’être entier, mais, si on

l’intellectualise, on La dénature car on La restreint. Elle doit être
aussi évidente, aussi tranquillisante, aussi pacifiante pour nous que
le sont pour un jeune enfant des parents aimants et équilibrés. Et si
nous sommes de bonne volonté, si nous consentons à nous y
mettre, dans notre sphère, malgré l’immensité de la tâche, si nous
cherchons à vivre cette Vérité Primordiale, alors, nous aurons
commencé à mettre en vie « l’utopie » et elle deviendra la vie et la
réalité.
Dieu veut que nos corps, nos cœurs, nos esprits et nos âmes
deviennent lumineux. Pour cela, il faut penser que chaque jour, à
chaque instant de notre vie les vibrations de tout notre être
deviennent plus subtiles, plus pures, plus en harmonie avec la
Volonté Divine exprimée en nous. L’influence de la pensée sur
notre être physique et mental est telle, que certaines personnes
manquent totalement la mission de leur vie, passent à côté de la
réalisation de leur être, en ayant continuellement à l’esprit l’idée
qu’elles ne peuvent pas, ou qu’elles ne sont pas dignes, ou que les
circonstances les empêchent d’être heureuses ! Elles devraient
acheter et mettre en pratique « le livre du Bonheur » de Marcelle
Auclair. Cet ouvrage de lumière christique a changé beaucoup de
destinées !
***
Pourquoi notre monde n’est-il pas encore tombé dans un abîme

sans fond ? Parce que, obstinément, seconde après seconde, des
gens sont assez fous pour penser que rien n’est perdu, que tout est
sur le point d’être gagné, et que le mal apparent qui secoue notre
monde n’est que les soubresauts d’un animal néfaste qui a déjà
trop vécu et qui va mourir ! Le monde est plein d’Amour et de
Lumière cachés ; à nous, par nos pensées, de faire surgir
cet Amour et cette Lumière. Si nous sommes bons, si nous
rayonnons la paix et l’harmonie, nous remporterons à chaque
instant, à chacune de nos respirations, une victoire sur ceux qui

sont encore sous l’emprise de la pensée négative et ainsi,
l’absence de bien que nous dénommons « les forces du mal »
reculera afin de laisser la place au Royaume de Lumière
Christique, qui doit s’installer dans le cœur de tous les hommes
sur cette Terre. Au bout de quelques jours de ce régime particulier,
surviendra un changement radical dans une bonne partie de notre
être. Il faut, bien sûr, des années pour arriver au rayonnement total
de notre être, mais essayons seulement opiniâtrement, avec
régularité et volonté de nous surveiller afin de transmuer chacune
de nos pensées négatives en pensées positives.
Notre civilisation doit naître, ou renaître, à la Présence Christique

Incarnée. Nous devons être, et non paraître. Ceux qui seront,
sauront. Ceux qui paraîtront, s’arrêteront. Ceux qui tricheront,
paieront. Notre place dans le Royaume Christique Terrestre à venir
est à ce prix : être de plus en plus Christ !
***
Des questions simples : Combien de minutes par jour, pensons-

nous à Dieu ? Et combien de minutes par jour pensons-nous :
« j’ai mal ici, je n’y arriverai pas, je n’ai pas de chance, je ne me
sens pas bien, je suis bête, je suis laid, etc. » ?
Chaque fois que l’on sème une graine positive, elle mettra peut-
être des années à grandir, mais elle donnera un arbre positif de
bonheur, de plénitude, dans l’avenir, et, on en recueille les fruits
plusieurs années plus tard, au centuple. Chaque fois que l’on sème
une graine négative, on récoltera aussi des fruits négatifs plusieurs
années plus tard. Si malgré tous nos efforts, nous nous estimons
encore pas heureux, avons-nous compris que nous récoltons les
graines négatives semées depuis notre naissance ? Chaque instant
de colère, chaque instant de manque de franchise, de doute, de
méchanceté, chaque instant de viol des lois christiques que nous
aurons commis depuis notre naissance, nous le paierons jusqu’au

dernier, même si depuis dix ans nous avons changé d’avis ; il
faudra payer cette dette et quand nous aurons complètement payé
cette dette, si entre-temps nous n’avons pas rechangé de direction
et si nous nous sommes cramponnés de toutes nos forces à la
Vérité qui est positive, à la Lumière qui éclaire toute chose, alors
les branchages de tous les arbres positifs que nous aurons semés,
viendront étouffer les mauvaises semences de nos pensées
négatives précédentes.
Le vrai Bonheur, la vraie Chance, ce n’est pas ce que nous

désirons, ou aimons, c’est ce qui est nécessaire à notre évolution.
Et si nous nous mettons en harmonie avec les lois naturelles,
fatalement, à un moment donné, le bonheur vient totalement, parce
que ce que nous aimons est ce qui nous est nécessaire. Et quand on
est en désaccord avec les lois éternelles d’harmonie, alors tout ce
qui nous plaît, tout ce qu’on aimerait avoir, est inharmonieux et
contraire à notre évolution.
L’arcane 10 du tarot, la Roue de Fortune, nous montre que tant

qu’on ne possède pas la maîtrise du centre de la Roue de la Vie, on
n’en maîtrise pas l’ensemble. Il en va de même pour la Roue
immense de la Connaissance qui est Éternelle… Le mot
« évolution » ne veut rien dire, tant qu’on ne lui a pas donné un
sens… Comme pour la circulation aussi bien routière que
sanguine, il existe en ce domaine des sens interdits, des sens
obligatoires, et des doubles sens, que l’on peut encore dénommer
« sens dessus dessous » !
L’évolution est la progression positive, harmonieuse, et

transcendante, des êtres en marche vers la réconciliation totale de
leur être total avec la Vie Éternelle, la Connaissance Absolue et
l’Amour infini qui ne font qu’UN.
La Sainte Trinité est la Source Suprême de Tout Bien.

Liberté, Égalité, Fraternité

Maux et émaux des mots
Le mot « liberté » : dans l’absolu, l’homme est-il libre ou pas ?

L’être humain n’est jamais libre, tant qu’il n’a pas acquis la
libération suprême qui consiste à ÊTRE à l’éternel présent. Il n’est
pas question pour Dieu de nous imposer quoi que ce soit, ni même
Sa présence puisque, dans Sa bonté infinie, Dieu permet qu’on
L’ignore. En fait, la véritable liberté consiste à accepter de ne pas
être libre ! La seule liberté que l’être ait, c’est d’être en dehors de
l’harmonie s’il le désire, d’ignorer l’harmonie s’il le désire ou de
devenir harmonie lui-même. En définitive, la liberté absolue n’est
atteinte qu’avec l’état de fils ou fille de Dieu, lorsque l’on a
réalisé la présence de cet état en soi. Toute analyse sur la liberté de
faire ceci, de penser cela, n’est qu’un raisonnement humain
limite ; ce raisonnement est tributaire de l’état mental et de la
santé générale de l’individu. Tout individu s’harmonisant sur la
Source ne se pose plus la question de savoir s’il est libre ou s’il est
conditionné. Celui qui se pose ces questions, c’est celui qui est
malade ou qui cherche à le devenir. La maladie, c’est la plus
grande absence de liberté qui puisse exister, car l’âme et le corps
sont ainsi enchaînés à la disharmonie, condamnant l’être à devenir
de plus en plus aigri, anxieux, torturé et, par conséquent, plus
encore malade et plus encore esclave. Qui peut libérer l’être qui a
ainsi choisi d’être son propre oppresseur ? La liberté ne peut être
atteinte que par un libre choix, et ce choix c’est la confiance totale
en ceux qui sont libres. Ceux qui sont libres, ce sont ceux qui ont
atteint l’état christique. Pour eux, il n’y a plus de contraintes sous
quelque forme que ce soit. Tant que les hommes voudront suivre
leurs raisonnements, leurs appréhensions, leurs désirs irréfléchis et
leurs instincts, ils seront esclaves et ignoreront Celui qui est venu
les affranchir. La liberté n’est pas seulement de se libérer de telle
ou telle emprise humaine, car les exemples abondent montrant que
se libérer d’une emprise humaine, c’est retomber immédiatement
sous la puissance d’une autre, car « l’homme est un loup pour

l’homme ». La phrase prononcée pendant la messe : « Vers vous,
Seigneur, j’élève mon âme. En vous, mon Dieu, je mets ma
confiance : ainsi je ne serai jamais déçu » ne veut-elle pas sous-
entendre que l’homme est le plus grand danger que l’homme
puisse connaître, tant qu’il ne fait confiance qu’à l’homme ?
Le mot « égalité », maintenant ! Pour tout mortel, il n’y a qu’une

égalité, une seule, évidente, c’est le passage à la fin d’une vie, le
passage de la mort. La mort, c’est comme un entonnoir dans
lequel les plus gros, les plus injustes, les plus riches, les plus fous,
les plus sages sont obligés de passer, avec les efforts
correspondant à leur appréciation d’eux-mêmes et à l’importance
qu’ils ont donnée à leur vie factice sur cette terre ! L’égalité, la
seule, c’est celle-là, toutes les autres égalités sont des inventions
humaines qui, en définitive, masquent souvent de très profondes
inégalités. Pour certains, l’égalité c’est une uniformité, c’est-à-dire
que, pour que chacun soit égal aux autres, il faudrait que tous aient
exactement, au millimètre près, les mêmes avantages matériels, la
même manière d’être ; mais dès que quelqu’un, dans un système
dit égalitaire, fait preuve d’une intelligence supérieure – chose qui
n’a pas pu lui être donnée par le système dit égalitaire –, on le
considère comme quelqu’un qui possède plus que les autres et son
intelligence supérieure est jugée comme une inégalité. L’égalité
que prônent certains ressemble à l’uniformité engendrant
l’immobilisme, qui ressemble à la mort. Dans l’Univers tout est
mouvement, et pour qu’il y ait mouvement il faut qu’il y ait
différence de potentiel, différence de poids, différence de masse
entre deux points opposés d’une même chose. Il faut donc qu’il y
ait inégalité ! L’égalité totale n’existe nulle part, c’est une
invention de l’intellect désorienté. On confond souvent l’inégalité
et l’injustice. L’inégalité entre les êtres est nécessaire, l’injustice
ne l’est pas ! L’injustice, c’est un aspect de l’égoïsme humain,
qui se manifeste de l’un à l’autre. En interprétant l’égalité et
l’inégalité, l’homme fait preuve d’un orgueil démesuré en voulant
se placer avant Dieu, en juge suprême ! Dieu a mis l’Univers en

marche d’une manière harmonieuse. Tout a été pensé dès l’origine,
y compris ce que nous ne pouvons pas encore comprendre.
L’inégalité est donc condition naturelle ; l’injustice est un phare
égoïste, humain, branché pour donner un relief négatif à
l’inégalité.
Et « la fraternité » ! Ce seul mot devrait suffire, car si l’on est

réellement conscient d’être tous frères, on est libre et l’on possède
cette fameuse égalité qui est plutôt la justice entre les êtres. Le
slogan « Liberté, Égalité, Fraternité » sonne bien à l’oreille, mais
il devrait être celui-ci : « Fraternité, Liberté, Égalité » !
La fraternité n’a pas à être exprimée mais à être vécue, et, par
conséquent, vivre la fraternité, cela n’a pas été inventé à tel siècle
sur notre terre. Lorsque l’on a compris que Dieu, qui réside en
chacun, est l’essence même de nous-mêmes et de tout ce qui
existe ; lorsque l’on a compris qu’Il est le lien entre nous tous,
qu’Il est le commencement et la fin de tout, alors on ne peut faire
autrement que de comprendre que nous sommes tous frères. Si
nous sommes soumis au Générateur, au Père de tous les êtres,
nous en sommes donc les enfants, et si nous sommes les enfants
d’un même Père, nous sommes inévitablement frères et sœurs !
N’en déplaise aux assoiffés de liberté caricaturale. Par contre, les
partisans acharnés de l’égalité devraient comprendre que c’est
bien là l’égalité suprême, d’être TOUS, qui que l’on soit
extérieurement, considérés et attendus dans le royaume du Père
comme SES enfants. Voilà la suprême égalité, qui est vie, car entre
frères et sœurs il y a fatalement inégalité pour qu’il y ait vie. Pour
vous faire comprendre, couchez devant vous une échelle : là, les
barreaux sont égaux, car horizontaux. Mais, à partir de ce
moment-là, ce n’est plus une échelle. En cet instant, vous faites
une démonstration de l’égalité vue par certains. Si vous remettez
l’échelle en position normale, un barreau semblera plus haut que
l’autre, mais en réalité quel est le barreau le plus important, celui
du bas ou celui du haut ? ! S’il n’y avait pas le barreau du bas,

pourrait-on atteindre celui du haut ? Et s’il n’y avait pas de
barreaux inclinés, esclaves de deux montants desquels ils ne
peuvent se séparer, il n’y aurait pas d’échelle ! L’être libre, égal et
fraternel, est l’être qui a trouvé l’unité des trois parties de lui-
même, calquées sur le Père, le Fils et le Saint-Esprit. C’est l’être
vrai, l’être affranchi !
L’égalité est devant le Père. C’est l’âme qui nous rend égaux.
Nous avons tous le même segment d’âme en nous. Nous devons
personnaliser ce segment d’âme. Cela rejaillit sur notre être
physique au fil des incarnations, et, à ce moment-là, cette égalité
est masquée par une inégalité apparente, qui est en fait
l’expression de la vie dans la matière (l’âme à tiers).
La liberté nous est donnée par l’Esprit Saint, qui nous libère de
toutes les chaînes de la superstition, de la peur, de l’esclavage de
la matière, en nous donnant l’égalité avec Dieu par la puissance,
dans le respect des lois divines éternelles.
La fraternité s’exprime par le Fils de Dieu, Christ, qui est venu

nous prouver la présence de Dieu dans l’homme et, par
conséquent, que nous sommes tous fraternellement
interdépendants.
Si le Père correspond à l’âme en nous, si l’Esprit correspond à

l’esprit, le Fils a montré que le corps est la cathédrale vivante qui
contient la plénitude de Dieu, à condition que l’on ne se serve pas
de cette cathédrale pour nier la vérité divine exprimée en elle.
Mais chacun est libre, car Dieu le permet dans son infinie bonté,
chacun est libre de se considérer brimé par l’inégalité apparente,
privé de liberté, car condamné à être heureux ou malheureux et à
souffrir du manque de fraternité sur cette terre, en n’en donnant
pas aux autres et, par conséquent, en n’en recevant pas en
échange.
Chacun est libre de choisir l’ombre ou la lumière. La vraie lumière

est au-delà de cette dualité que nous appelons le bien et le mal. La
vraie lumière est un état qui n’est pas tributaire du temps et de
l’espace, et surtout pas des analyses mentales purement
intellectuelles qui rendent tant d’hommes et tant de
femmes esclaves et malheureux. Nous devons nous rejoindre dans
la vraie fraternité, la vraie liberté et la vraie égalité des fils et
filles de Dieu en Christ, par la puissance de 1’Esprit saint.
Contemplez les émaux des trois mots !

Saint Jean Bosco : « Les trois blancheurs »
Présentation
De son vivant, St Jean Bosco (1815-1888), fondateur des

Salésiens, nommé le "Saint Vincent de Paul italien" par Le Figaro
en 1883 lors d'un grand voyage triomphal en France, était très
connu non seulement pour ses œuvres de charité, mais aussi ses
dons charismatiques (guérisons, connaissance surnaturelle des
âmes à la manière du Curé d'Ars, prophéties). Nous avons par
exemple un grand nombre d'exemples de "paroles de
connaissance" prémonitoires dites par le Saint, prédisant souvent
le décès de personnes spécifiques avec une inquiétante précision.
À la fin de 1854, il annonce notamment que la "main de mort" est
sur la cour du roi Vittorio Emanuele II de Savoie : la reine mère, le
frère du roi, la reine et son fils, décèdent tous dans les mois qui
suivent.
Extraits :
Les Mémoires Biographiques contiennent plus de 150 descriptions
de visions ou rêves prophétiques, des "paraboles habillées en
songe", dont certaines à caractère fort dramatique, voire
apocalyptique.
Les deux colonnes ou trois blancheurs
Le songe le plus célèbre du Saint de Turin est sans doute celui du

30 mai 1862 au sujet des "deux colonnes" ou "trois
blancheurs" qui garantissent la pérennité de l'Église malgré crises
et persécutions : l'Eucharistie, la Vierge Marie et le Pape :
"J’ai vu une grande bataille sur la mer : le navire de Pierre, piloté
par le Pape et escorté de bateaux de moindre importance, devait
soutenir l’assaut de beaucoup d’autres bâtiments qui lui livraient
bataille. Le vent contraire et la mer agitée semblaient favoriser les
ennemis.
Mais au milieu de la mer, j’ai vu émerger deux colonnes très
hautes : sur la première, une grande Hostie - l’Eucharistie - et
sur l’autre (plus basse) une statue de la Vierge Immaculée avec
un écriteau : Auxilium christianorum.
Le navire du Pape n’avait aucun moyen humain de défense.
C’était une sorte de souffle qui provenait de ces deux colonnes,
qui défendait le navire et réparait aussitôt tous les dégâts. La
bataille se faisait toujours plus furieuse; le Pape cherche à se
diriger entre les deux colonnes, au milieu d’une tempête de coups.
Tandis que les armes des agresseurs sont en grande partie
détruites; s’engage une lutte corps à corps.
Une première fois, le pape est gravement blessé, mais ensuite il
se relève ; puis une seconde fois… et cette fois il meurt tandis
que les ennemis exultent. Le nouveau pape, élu immédiatement
après, reprend la barre et réussit à atteindre les deux colonnes, y
accrochant avec deux chaînes le navire, qui est sauvé, tandis que
les bateaux ennemis fuient, se détruisent réciproquement, et
coulent."
Don Bosco raconte ce rêve devant 500 jeunes, expliquant le
lendemain que les deux seuls moyens pour sauver l'Église des
persécutions qui l'attendent sont Marie - Secours des Chrétiens - et
l'Eucharistie.
Le cheval rouge de l'Apocalypse, le grand serpent et le

Rosaire
Le 5 juin 1862 Don Bosco a une vision dans laquelle il parle avec
la Marquise di Barolo concernant la possibilité d'éduquer des
jeunes filles. Pendant leur conversation, les garçons de l'Oratoire
sont en train de jouer joyeusement, quand un énorme cheval rouge
apparaît, trois ou quatre fois plus grand qu'un bâtiment, semant la
panique. La Marquise s'évanouit et tombe par terre, tandis que
Don Bosco essaie de fuir, mais sans succès :
"Pendant ce temps, je me disais: - Qui sait ce qu'est ce cheval ! Je
ne veux plus m'enfuir, je veux faire un pas en avant et le regarder
de plus près, bien que tout tremblant. J'ai repris courage, je suis
revenu et je me suis avancé.
Euh! Quelle horreur! Avec ces oreilles dressées, avec ce museau !
Maintenant il me semblait qu'il avait tant de monde sur son dos,
qu'il avait des ailes, alors je me suis exclamé : - Mais c'est un
démon !
Pendant que je le contemplais, étant accompagné d'autres
personnes, j'ai demandé : - Qu'est-ce que ce cheval ?
On m'a répondu. - Ceci est le cheval rouge equus ruffis [rufus]
de l'Apocalypse."
Le lendemain, on montre à Don Bosco le texte biblique (Apoc 6,
4) qui mentionne ce cheval : "Alors sortit un autre cheval, rouge
feu ; à celui qui le montait il fut donné d’enlever la paix à la terre,
pour que les gens s’entretuent, et une grande épée lui fut
donnée."
Deux mois plus tard, à la veille de la Fête de l'Assomption, Don
Bosco en songe se trouve devant un grand serpent :
"J'ai rêvé que j'étais avec tous les jeunes chez mon frère à
Castelnuovo d'Asti. Pendant que tout le monde faisait la
récréation, quelqu'un vient à moi [...] et m'invite à l'accompagner

[...] il m'a signalé dans l'herbe un serpent de sept ou huit mètres
de long et d'une taille extraordinaire.
J'étais horrifié en le regardant et je voulais m'enfuir : - Non, non,
m'a dit cet homme ; ne fuis pas ; viens ici et vois.
- Et comment, lui ai-je répondu, veux-tu que j'ose m'approcher de
cette bête ? Tu ne sais pas qu'il est capable de me sauter dessus et
de me dévorer en un instant ?
- N'aie pas peur, il ne te fera aucun mal ; viens avec moi.
- Ah ! Je ne suis pas si fou de me jeter dans un tel danger.
- Alors, a continué cet inconnu, arrête-toi ici !
Et puis il est allé chercher une corde et la tenant à la main, il est
revenu vers moi et m'a dit:
- Prends cette corde par un bout et tiens-la fermement dans tes
mains ; je prendrai l'autre bout et j'irai de l'autre côté, et ainsi
nous accrocherons la corde au serpent.
- Et alors ?
- Et puis nous la laisserons tomber autour de son cou.
- Ah ! non pour l'amour du ciel ! Eh bien, malheur à nous si nous
faisons cela. Le serpent sautera de colère et nous mettra en
miettes.
- Non, non ; laisse-moi faire.
- La, la ! Je ne veux pas prendre cette satisfaction qui peut me
coûter la vie. - Et déjà je voulais m'échapper.
Mais cet homme a insisté à nouveau, il m'a assuré que je n'avais
rien à craindre, que le serpent ne me ferait pas de mal. Il m'a donc
dit de rester et d'accepter de faire sa volonté. En attendant, il est
passé de l'autre côté du monstre, a soulevé la corde et a donné
un coup de fouet sur le cou du serpent. Le serpent saute,
tournant la tête en arrière pour mordre celui qui l'avait frappé,
mais au lieu de mordre la corde, il reste attaché par elle comme
dans un nœud coulissant. Puis l'homme m'a crié: - Tiens bon,

tiens bon et ne lâche pas la corde.
Et il a couru vers un poirier qui était tout près, et y a attaché le
bout de la corde qu'il avait entre les mains : il a alors couru vers
moi, a pris mon bout de corde et est allé l'attacher au grille
d'une fenêtre de la maison. Pendant ce temps, le serpent se
tortillait, se débattait avec fureur, et frappait le sol de sa tête et de
ses énormes enroulements, de telle sorte qu'il déchirait sa chair,
en faisant éclater les morceaux très loin [dans l'air]. Donc ça a
continué jusqu'à ce qu'il n'était plus en vie ; et mort qu'il était, il
ne restait plus de lui que le seul squelette dépouillé.
Le serpent étant mort, ce même homme détacha la corde de l'arbre

et de la fenêtre, l'a tiré vers lui-même, l'a ramassé, en a fait une
sorte de boule et m'a dit: - Fais attention, hein !
Alors il a mis la corde dans une boîte qu'il a refermée, puis après
quelques instants il l'a ouverte. Les jeunes s'étaient rassemblés
autour de moi.
Nous avons jeté un coup d'œil à l'intérieur de la boîte et nous
avons tous été étonnés. Cette corde était disposée de telle
manière qu'elle formait les mots "Ave Maria"
- Comment cela ?, ai-je dit. Tu avais mis cette corde dans la boîte
dans le désordre et maintenant elle est tellement bien ordonnée.
- Voilà, dit-il ; le serpent symbolise le diable, et la corde l'Ave
Maria ou plutôt le Rosaire qui est une continuation de l'Ave
Maria, par lequel et lesquels tous les démons de l'enfer peuvent
être battus, vaincus, détruits.
Jusqu'à maintenant, a conclu Don Bosco, c'est la première
partie du rêve."
La "Grande Conférence" de l’Église
Une autre prophétie célèbre datant du 5 janvier 1870 contient une

partie qui fait clairement référence à la "Grande Conférence" du
Concile Vatican I au moment des débats sur l'infallibilité du Pape
(entouré pas ses "Assesseurs", les pères conciliaires). Par la suite,
Don Bosco livra cette description d'un grand combat spirituel à
Pie IX :
"La voix du Ciel est maintenant pour le Pasteur des Pasteurs. Tu
es dans la Grande Conférence avec tes Assesseurs ; mais
l'ennemi du bien ne demeure pas un instant en repos. Il étudie et
pratique tous les artifices contre toi. Il sèmera la discorde parmi
tes Assesseurs, il suscitera des ennemis parmi tes enfants. Les
Puissances du siècle vomiront du feu; elles voudraient que les
paroles soient étouffées dans la gorge des Gardiens de ma loi.
Cela ne sera pas. Ils feront mal, ils se feront mal à eux-mêmes.
Quant à toi, accélère ; si les difficultés ne sont pas résolues,
qu'elles soient tranchées. Si l'angoisse te saisit, ne t'arrête pas,
mais poursuis jusqu'à ce que soit tranché le Chef de l'Hydre de
l'erreur. Ce coup fera trembler la terre et l'enfer; mais le monde
sera rassuré et tous les bons exulteront. - Réunis donc autour de
toi quand ce ne serait que deux Assesseurs, mais, où que tu ailles,
continue et achève l'oeuvre qui t'a été confiée. - Les jours fuient
rapidement, tes années progressent vers le terme fixé. Mais la
Grande Reine sera toujours ton secours ; comme elle le fut dans
les temps écoulés, elle sera aussi toujours à l'avenir Magnum et
singulare Ecclesiae praesidium."
Prophétie de 1870 concernant la France et l'Italie
Dans le même texte, Don Bosco annonce la dévastation de la

France et de l'Italie par de multiples visites du "fléau de la colère
de Dieu"
"A la veille de l'Épiphanie de l'année en cours 1870, tous les
objets matériels de la chambre ont disparu et je me suis retrouvé à
considérer des choses surnaturelles. Il s'agissait de moments brefs,
mais on voyait beaucoup de choses. Quoique de forme et
d'apparences sensibles, elles ne peuvent cependant être
communiqué aux autres qu'avec grande difficulté par des signes
externes et sensibles. Vous en avez une idée à partir de ce qui suit.
Voici la parole de Dieu adapté à la parole humaine.
La guerre vient du Sud, la paix vient du Nord. Les lois de la
France ne reconnaissent plus le Créateur, et le Créateur se fera
connaître et la visitera trois fois avec la verge de sa fureur.
Dans la première visite, il renversera son orgueil, par des défaites,
par le pillage et le ravages des récoltes, des animaux et des
hommes.
Dans le seconde, la grande prostituée de Babylone, celle que les
bons appellent en soupirant le bordel d'Europe, sera privé de la
tête en proie au désordre.
Paris...! Paris ! ... au lieu de t'armer du nom du Seigneur, vous
vous entourez de maisons d'immoralité. Celles-là seront
détruites par toi-même: ton idole, le Panthéon, sera incinéré, de
sorte qu'il s'avérera que mentita est iniquitas sibi (l’iniquité n’a
que mensonge contre elle-même). Tes ennemis te mettront dans
l'angoisse, la faim, la peur et dans l'abomination des nations.
Mais malheur à vous si vous ne reconnaissez pas la main qui te
frappe ! Je veux punir l'immoralité, l'abandon, le mépris de ma
loi, dit le Seigneur.
Lors de la troisième visite, tu tomberas entre des mains

étrangères : tes ennemis de loin verront tes palais en flammes,
tes habitations devenues un tas de ruines, baignées dans le sang
de tes guerriers qui ne sont plus."
Quant à l'Italie, la prophétie est d'une sévérité pareille, prédisant
quatre "visites" du Seigneur à Rome :
"Ah, mais vous, l'Italie, terre de bénédictions ! Qui vous a
imprégné dans la désolation ! Ne blâmez pas vos ennemis, mais
plutôt vos amis. N'entends-tu pas demander à vos enfants pour le
pain de la foi et de trouver que ceux qui le mettra en pièces ? Que
ferai-je ? Je frapperai les bergers, Je disperserais le troupeau,
jusqu'à ce que ceux qui sont assis sur le trône de la recherche de
bons pâturages pour Moïse et le troupeau écoutent attentivement
et soient alimentés. Sur le troupeau et sur les bergers, Ma main
va peser lourd. La famine, la peste et la guerre sera telle que la
mère aura à pleurer à cause du sang de leurs fils et de leurs
martyrs morts dans un pays hostile. Que reste-t-il, ingrats,
efféminés, de la fierté de Rome ? Vous avez atteint un point que
vous ne recherchez pas plus loin. Vous n'admirez dans votre
souverain que le luxe, en oubliant que vous et votre gloire sont
maintenant sur le Golgotha.
Maintenant, il est vieux, fragile, sans défense et dépossédé [le

Pape]. Néanmoins, bien que captif, ses paroles font trembler le
monde entier.
Rome ! ... Je te rendrai visite quatre fois !
La première, J'ébranlerai tes terres et ses habitants.
La deuxième, J'apporterai massacre et extermination jusqu'à tes

murailles. Tu n'ouvres pas encore les yeux?
Je viendrai une troisième fois ... et le règne de la terreur, de la

peur et de la désolation commencera.
Mes sages fuient, ma loi est foulée aux pieds, Je viendrai donc une
quatrième fois. Malheur à toi si ma loi reste encore un vain mot !
Ton sang et le sang de tes fils laveront les outrages que tu as faits
contre la volonté divine."
Don Bosco est canonisé le 1 avril 1934. Sa fête est le 31 janvier,
jour de son décès.
16 LA MAISON DIEU
Première carte qui ne représente pas un personnage mais une

construction que nous retrouvons dans la Lune (18).
La flamme descendante bénit ou punit selon le karma « du jour » !

La lame 16 représente soit l'humilité, soit l'ego anéanti par
l'épreuve : destruction violente des masques et autres montages
fallacieux. Ce symbolisme de La Maison Dieu n'est pas sans
rappeler celui de la Tour de Babel. Effectivement dans la tradition
biblique, la Tour de Babel fut toujours considérée comme un
projet orgueilleux contre lequel Dieu exerça son courroux
(symbolisé par la foudre). « Les tours les plus hautes font les plus
hautes chutes ». (Horace)
D'autre part le nom même de Babel, nom hébreu de Babylone fut
tiré de l'Akkadien bab-ili (m) signifiant « la Porte du Dieu ». On
peut donc penser que le dieu de la Tour de Babel ou de La Maison
Dieu n'est pas le vrai Dieu. Mais peut-être son opposé, c'est-à-dire
Mammon. Ce dieu personnifiant la richesse. La traduction du mot
en témoigne, car en araméen le mot signifie « riche ». Donc la
Tour de Babel ou la Maison Dieu seraient des allégories du
capitalisme ou de l'impérialisme selon une dénomination plus
biblique.
D'ailleurs la couronne sur la tour est bien là pour l'illustrer, car
étant celle de Nimrod le premier roi du monde et fondateur du
premier des empires selon la Bible. C'est à l'époque de la Tour de
Babel qu'il régna. Son nom serait issu de l'hébreu « maradh » qui
dérive du verbe « mered » signifiant « se rebeller ».
En conclusion la carte de La Maison Dieu renferme les idées
d'orgueil, de richesse, d'impérialisme et de rébellion ainsi que de
chute à la suite d’une faute commise.
Seuls les élus qui ont terrassé le Diable 15 peuvent accéder à la
terrasse pour recevoir la Langue de Feu, les sept dons du Saint-
Esprit.
Il est dangereux de vouloir monter trop haut sans avoir une
préparation morale et spirituelle. La Langue de Feu frappe tous les
orgueilleux qui se prennent pour Dieu et franchissent les limites de
ce qui est permis comme Icare que l'on retrouve au pied de la
tour…
L'architecte et l'exécutant sont foudroyés. La foudre déchire les
ténèbres de leur âme ; mais au milieu des éclairs de l'oRAGE, le
choc en retour karmique leur permet de s'élever et les conduit à
Dieu s'ils comprennent le message foudroyant.
Les sphères multicolores sont le prana, l'énergie de vie qu'il ne
faut pas polluer mais aussi la sainte Eucharistie. Les sphères me
font penser à deux phrases du Padre Pio : « Chaque fois que nous
célébrons l'Eucharistie, celle-ci produit en nous de merveilleux
effets, des grâces spirituelles et matérielles que nous n'arrivons
même pas à imaginer… Le monde pourrait vivre sans soleil, mais
pas sans l'Eucharistie ».
« À notre triste époque de foi morte et d'impiété triomphante, le
meilleur moyen de nous préserver de ce mal, c'est de nous fortifier
par la nourriture eucharistique ».
***
16 est le carré de 4, l'Empereur déchu. C'est un nombre dynamique
qui remet en cause les constructions humaines que l'on croyait
inaltérables.
Mais on se relève de la chute : d'ailleurs on a l'impression que les
deux bâtisseurs atterrissent en douceur en cueillant les herbes
vertes qui poussent sur le sol jaune, évocateur de lumière et de
rayonnement. C'est une épreuve salutaire : LOUIS XVI retrouvera
son trône après avoir médité ses erreurs. Le retour du Grand
Monarque offrira une nouvelle ère pour le Trône et l'Autel qui sont
les deux pierres blanches. Elles serviront pour reconstruire sur de
bonnes bases évangéliques, humbles et non-violentes.
En 16, l'Amoureux reçoit son coup de foudre selon le choix fait

en 6 : réception du Saint-Esprit ou choc karmique mérité. La
foudre c'est nous qui la créons. L'épreuve par le 15 amène soit à
consolider soit à détruire notre maison.
***
Matthieu 7.24 à 27. « C’est pourquoi, quiconque entend ces

paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un
homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est
tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont
jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle
était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que
je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un
homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est
tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont
battu cette maison : elle est tombée, et sa ruine a été grande ».
Pensez à la résurrection de Jésus : « Détruisez ce temple et je
le rebâtirai en trois jours ! » (Jean 2, 19)
L'erreur est humaine : la chute est inhérente à l'évolution, c'est la

loi de l'apprentissage de la vie. Chuter et se relever, descendre et
monter, involution et évolution, la Pente-Côte !
Mourir au vieil homme pour faire naître le Christ dans la crèche de
notre cœur qui, ainsi, devient la Maison de Dieu !
CAPHARNAÜM
« Jésus, ayant appris que Jean le Baptiste avait été livré, se retira
dans la Galilée. Il quitta Nazareth, et vint demeurer à
Capharnaüm, située près de la mer, dans le territoire de Zabulon et
de Nephtali, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par
Isaïe, le prophète : Le peuple de Zabulon et de Nephthali, de la
contrée voisine de la mer, du pays au-delà du Jourdain, et de la
Galilée des Gentils, ce peuple, assis dans les ténèbres, a vu une
grande lumière ; et sur ceux qui étaient assis dans la région et
l’ombre de la mort La lumière s’est levée. Dès ce moment Jésus
commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des
cieux est proche. Comme il marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui
jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs. Il leur dit :
Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Aussitôt, ils
laissèrent les filets, et le suivirent ». (Matthieu 4 : 12-22)
Zabulon, dixième fils de Jacob, est l’ancêtre éponyme d’une des

douze tribus d’Israël. Il est souvent associé à celui de Nephtali, un
de ses frères et nom de la tribu voisine. Ici, on les retrouve avec
l’accomplissement de la prophétie messianique d’Isaïe : l’entrée
de Jésus-Christ dans la vie publique.
Le Sauveur vient habiter Capharnaüm et lui donne gloire par sa

prédication et ses miracles. Ainsi Capharnaüm est la cité témoin
de Sa parole et de Ses prodiges !
Mais la cité bénie, Capharnaüm dont la population dans son

ensemble ne répondra pas par la foi à toutes les faveurs prodiguées
sera maudite par Jésus, comme Chorazin et Bethsaïda. Elle
disparaîtra de la carte de la Palestine après le séisme qui ravagea le
pays au sixième siècle.
Matthieu 11 20-24 : « Alors Jésus se mit à faire des reproches aux

villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles,
parce qu’elles ne s’étaient pas repenties. « Malheur à toi,
Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car, si les miracles qui ont
été faits au milieu de vous avaient été faits dans Tyr et dans Sidon,
il y a longtemps qu’elles se seraient repenties, en prenant le sac et
la cendre. C’est pourquoi je vous le dis : au jour du jugement, Tyr
et Sidon seront traitées moins rigoureusement que vous. Et toi,
Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non. Tu seras
abaissée jusqu’au séjour des morts ; car, si les miracles qui ont été
faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle
subsisterait encore aujourd’hui. C’est pourquoi je vous le dis : au
jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins
rigoureusement que toi ».
Voilà ce qu’est un Karma Négatif Collectif à payer !
Le Christ dit à ses apôtres, à « ses envoyés » : « Dans quelque

ville ou village que vous entriez, informez-vous s’il s’y trouve
quelque homme digne de vous recevoir ; et demeurez chez lui
jusqu’à ce que vous partiez. En entrant dans la maison, saluez-la ;
et, si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais
si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous.
Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos
paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la
poussière de vos pieds. Je vous le dis en vérité : au jour du
jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins
rigoureusement que cette ville-là. Voici, je vous envoie comme des
brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les
serpents, et simples comme les colombes ». (Matthieu : 10,11-16)
Quelles sont les villes qui accueillent l’enseignement du Christ en

2023 ?
***
LE KARMA COLLECTIF
Il faut le voir dans son aspect cosmique, dans son aspect Amour.
Un peuple est la réunion d’âmes incarnées en un même lieu, en

une même culture, avec une base d’expériences communes. Si le
peuple incarné fait des erreurs, a des leçons à apprendre d’une
façon collective, il faudra qu’il revienne, qu’il se réincarne à un
niveau plus haut pour comprendre ce qu’il n’a pas compris,

achever ce qu’il n’a pas fait, récolter le fruit de ses erreurs. Un
jardinier apprend à modifier les semences, apprend à les rendre
meilleures. Les âmes incarnées, que ce soit au niveau individuel
ou au niveau d’une nation, doivent faire de même. Le karma est
l’expression de la loi d’amour. Dieu attend, en nous donnant
les éléments pour le faire, le retour dans la juste loi, le retour à
l’équilibre et à la lumière.
Le peuple bourreau est, de par son propre niveau d’évolution, en

condition de devenir le bras armé du M.E.K. (Mécanisme
Événementiel Karmique). Lorsqu’une personne doit subir une
épreuve, il se trouve rapproché des conditions de l’épreuve. Mais
celui qui a subi l’agression par un autre peuple aurait pu éviter le
M.E.K. Et ainsi aurait permis que le peuple bourreau ne commette
pas son forfait. Il aurait élevé son ennemi potentiel dans l’absolu.
Dans l’amour, il n’y a pas d’ennemi. Le peuple bourreau lui aussi
va subir, va avoir à comprendre, va se retrouver dans les
conditions où il va devoir saisir que la violence est aberrante.
Il les saisira peut-être par d’autres moyens : conditions

climatiques, épidémies, tremblements de terre, etc. Il se trouvait
qu’un peuple devait apprendre cette leçon, il se trouvait qu’à ce
moment-là, des gens violents et orgueilleux étaient incarnés en
même temps dans le cercle rouge ! La situation était créée, mais
rien n’obligeait à ce qu’elle se déroule de cette façon, car le peuple
en état de subir son karma, en état de le résoudre, avait aussi
toutes les possibilités de s’élever en lui-même, dans son esprit,
d’élargir son amour à des valeurs plus hautes. Il pouvait dépasser
en conscience ce qui l’avait mis dans cette situation périlleuse. Ce
qui s’est passé aurait pu être évité, amoindri, et le peuple bourreau
n’aurait pas aggravé sa dette karmique. Mais dette envers qui ?
Dette envers autrui certes, mais aussi envers lui-même.
Ce qui évolue, c’est la conscience. Lorsqu’elle se trompe,

lorsqu’elle fait des choses négatives, c’est avant tout contre elle
qu’elle agit. Ainsi, il n’y a pas en fait autre chose que deux nations
qui toutes les deux avaient quelque chose à dépasser, quelque
chose à comprendre. L’une et l’autre ont appris mutuellement
quelque chose et ceux qui ont commis ces choses, ceux qui ont
poussé tout un peuple à commettre de telles actions se
réincarneront après leur transition, pour réparer ce qui a été vécu
et ce qui a été manifesté.
Y a-t-il des êtres spécialement choisis pour donner des coups ?

Et d’autres pour les recevoir ?
Y a-t-il des conditions réunies pour qu’une situation se

concrétise ?
Vous réfléchirez à cela, vous l’approfondirez dans l’amour !
L’âme est incarnée avec son potentiel pour vivre avec son
incompréhension ou sa compréhension. Les âmes des bourreaux et
des victimes s’incarnent avec des états d’esprit qui peuvent
déclencher un désastre. Il n’y a pas que des bourreaux dans le
camp des bourreaux, il y a aussi des victimes. Et les bourreaux,
avant de se désincarner, qui vous dit qu’ils n’ont pas tout compris,
qui vous dit ce qui s’est passé dans leur âme après, qui vous dit les
tortures qu’ils se sont infligées en eux-mêmes ?
La Sainte Trinité fit des lois permanentes, immuables et éternelles.

Ainsi la loi de cause à effet fait que tout ce qui se produit dans la
vie de l’homme est le résultat de ce qu’il mérite. Le M.E.K. entre
en jeu non pas pour punir, pour venger mais dans le but positif
d’enseigner à l’âme une leçon précieuse pour l’avenir. Le karma
est le moyen d’apprendre à l’homme les grandes lois des douze
univers ! et les grandes leçons de la vie pour qu’il vive un jour
en parfaite harmonie avec elles.
Quand on sait que nous avons mérité l’état dont nous souffrons,
nous commençons immédiatement à apprendre une partie de la
leçon et cela diminue l’intensité de l’épreuve que nous avons à
supporter. Pensez au mythe de Sisyphe ! Nous portons tous un
fardeau, un far-dos, un sac à dos karmique (arcane 22 du Mat) qui
ralentit le voyage et rend l’ascension plus difficile. Par la
méditation, par l’acceptation et la compréhension de son karma,
la sagesse nous enseigne les erreurs antérieures commises et allège
notre fardeau karmique. La loi de cause à effet veille à ce que
l’homme assume le poids de ses erreurs et que nul ne puisse
prétendre franchir le portail donnant accès à la vie en plénitude
sans avoir trouvé la clef d’or permettant de l’ouvrir. Il faut avoir le
courage d’ouvrir son sac et d’en sortir les secrets honteux qui s’y
trouvent. Il ne faut pas laisser son sac fermé et oublier ce qu’il
contient. Mais en « vidant son sac », un jour viendra où l’on
trouvera au fond la clef d’or de l’illumination. La clef d’or au fond
de la boîte de Pan d’or !
MALADIE ET GUÉRISON
La cause de la maladie est le karma personnel : elle est nécessaire

à l’âme. Quand on a une « mal a dit », on doit être heureux de

régler certaines dettes karmiques. Alors le ciel nous aide, il nous
met en relation avec les personnes qui vont nous aider à porter
cette croix en nous soulageant de sa charge par leurs soins et leur
attention. L’épreuve de la maladie nous rapproche de ce à quoi
nous aspirons le plus et de ce que nous sommes au plus profond de
nous-mêmes. Le chemin de la guérison est le processus de la
connaissance de soi. C’est le moyen d’entrer en contact avec son
Christ intérieur, la puissance d’amour qui transcende tous les
conflits : heureuse maladie qui nous permet de découvrir et
d’aimer le Christ qui ne cesse de frapper à la porte de notre cœur
et qui attend l’ouverture pour nous aimer, nous guérir et nous faire
passer à un stade supérieur de connaissance de l’Arbre de Vie.
Toute vie, toute histoire personnelle, est un cheminement

initiatique d’un état de conscience à un autre. Les transitions
douloureuses sont des appels de notre âme désireuse de se libérer
d’un karma pour évoluer : ainsi on comprend la phrase « Tu
enfanteras dans la douleur ». Heureuse douleur qui nous permet
d’enfanter notre Christ intérieur et d’écouter sa parole : alors, il y
aura la Joie de la guérison et l’enthousiasme de louer le Seigneur !
Mais depuis la venue de Dieu sur terre en Jésus de Nazareth et de

son sacrifice pour effacer le Karma de l’humanité, nous sommes
jugés plus sévèrement qu’avant : plus on avance dans la lumière
christique, plus cette lumière nous rend responsable si on lui
préfère la lumière luciférienne de ce monde perverti. La vigilance
doit être permanente, car plus on évolue en conscience, plus on est
exposé à se charger en karma. À partir du moment où l'on a pris
conscience que nos paroles, par exemple, nous chargent ou nous
allègent, on devient responsable de ce que l’on dit. Et la moindre
incartade est lourde de conséquence. Plus on avance, moins on a
droit à l’erreur. C’est le prix à payer et c’est très bien ainsi ! Nous
sommes destinés à une vie exceptionnelle à condition d’en
connaître les rouages invisibles (arcane 10 du tarot) et de se laisser
saisir par le Christ qui réside en nous.
***
Un mot d’amour change tout. Les pensées positives créent un
corps sain, et un corps sain crée des pensées positives. Ainsi, peu à
peu, on retrouve joie, paix, bonne humeur et santé et on comprend
que tout ce qui advient dans notre existence est provoqué par la
Loi de l’Attraction : chaque chose attire ce qui lui ressemble. On a
ce que l’on mérite et on mérite ce que l’on a. À nous de changer
notre aura où réside l’ensemble de nos désirs et de nos aspirations.
En nous laissant saisir par le Christ, nous devenons des
Arbres de Vie !
Notre destinée n’est pas le fruit du hasard, mais elle obéit à des
lois. Gandhi a dit : « Vous les occidentaux, vous avez l’heure,
mais vous n’avez jamais le temps ».
Chaque seconde est seconde d’amour si l’on met le Christ dans

notre vie !
Avec humour, on peut penser que, vivant sur la Terre, planète du

Karma, nous sommes tous des repris de justice des vingt-deux
planètes où nous avons commis des fautes. Mais le fait d’être sur
ce globe est une sanction-bénédiction ! Nous devons rougir de nos
péchés et nous réjouir d’exister pour régler nos dettes sur cette
magnifique planète bleue. À chaque instant présent (cadeau), nous
sommes en communication avec notre futur et notre passé. Nous
sommes des explorateurs du temps. Notre corps est un système
énergétique et informationnel : il est un point de rencontre au
présent entre notre passé vécu des vies antérieures et notre futur
projeté selon nos pensées, nos émotions et nos actes. Notre choix,
à chaque seconde, détermine notre vie future !
Notre corps est le frère jumeau de l’âme. Si l’âme souffre, il va

souffrir. Il faut être à son écoute. Car il sait que la peur et le
manque de foi sont à l’origine de toutes les pathologies et de

toutes les guerres. Il nous dit que prendre conscience de nos peurs
et décider de les abandonner nous permettra de retrouver
l’équilibre de l’arcane 8 du tarot : la Justice. Il nous invite à mieux
vivre nos émotions : tout trouble trouve le plus souvent son
origine dans un conflit émotionnel. Le corps possède un langage
que l’on décode à travers ses tissus ; il parle et le décryptage de
tous ses signaux permet de former la carte émotionnelle de
sa vie. Il désire la souplesse et le calme, il ne veut pas être
« coincé » par nos péchés. Il nous demande la transformation
alchimique intérieure de nos émotions négatives en joie et en
harmonie. Il nous révèle que l’orgasme sexuel est une révélation et
le dépassement de la simple vie sexuelle mécanique grâce à la
sexualité sacrée. Mais, il nous affirme aussi que par la virginité, il
devient la cathédrale du Saint-Esprit pour rayonner l’Amour et
marcher pacifiquement vers le prochain. Il sait qu’une vie
bienheureuse est une vie guidée par le Christ : le but de la vie
christique étant de se Recréer à neuf !
Ainsi l’ascèse est un art de vivre qui favorise l’éveil de la

conscience christique, la capacité d’être présent, ici et maintenant,
pour jouir de l’instant qui se donne à vivre. L’ascèse n’est pas
mortification mais vivification.
***
La Bible est l’ouvrage salutaire qui attend que nous le décodions

pour nous révéler qu’il est Livre de Vie, bible de bien-être qui
marque un « avant » et un « après » dans notre existence. Elle
contient toutes les solutions, toutes les réponses, tout l’Amour
Divin ! Elle nous donne le discernement pour vivre
chrétiennement. Alors, notre chemin de croix se transforme en
chemin de Vie christifiée et notre présent devient un cadeau : il
devient vie éternelle, c’est-à-dire extase divine à travers les
plaisirs que nous offre la création.
17 L'ÉTOILE
L'espérance est le maître mot qui symbolise cette carte. Comme

l'étoile du berger, elle guide vers un avenir meilleur. L'étoile n'est
pas un aboutissement, juste un passage qui ne souffre pas la
stagnation. L'étoile, de par sa structure, symbolise le triangle d'air :

balance-gémeaux-verseau. Elle est la phase dans le tarot où le
pèlerin atteint le niveau de la science des correspondances
notamment en astrologie. La Source, l'eau régénératrice de la
purification, la connaissance évolutive et généreuse qui ne
s'englue pas dans l'encyclopédie purement formelle et descriptive,
c'est l'eau-vive.
La Dame est nue : son âme est purifiée puisqu'elle est une étoile
d'or au-dessus du chakra coronal. Les deux vases de Tempérance
versent l'eau de vie qui guérit. Les sept étoiles = les sept planètes
sacrées. La grande étoile rouge et or est la lumière du Christ. Les
huit étoiles = les huit béatitudes.
Cette carte correspond avec la Samaritaine qui donne de l'eau à
Jésus au puits de Jacob. Jean 4, 2 à 42 : « Le Seigneur sut que les
pharisiens avaient appris qu'il faisait et baptisait plus de disciples
que Jean. Toutefois Jésus ne baptisait pas lui-même, mais c'étaient
ses disciples. Alors il quitta la Judée, et retourna en Galilée.
Comme il fallait qu'il passât par la Samarie, il arriva dans une ville
de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait
donné à Joseph, son fils. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus,
fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la
sixième heure. Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus
lui dit : Donne-moi à boire. Car ses disciples étaient allés à la ville
pour acheter des vivres. La femme samaritaine lui dit : Comment
toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme
samaritaine ? Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les
Samaritains. Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et
qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! Tu lui aurais toi-
même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. Seigneur,
lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond ;
d'où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre
père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même,
ainsi que ses fils et ses troupeaux ? Jésus lui répondit : Quiconque
boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau
que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai
deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie
éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin
que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. Va, lui dit
Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit : Je n'ai
point de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n'ai point
de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est
pas ton mari. En cela tu as dit vrai. Seigneur, lui dit la femme, je
vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne ;
et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.
Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur
cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous
adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que
nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient, et
elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en
esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père
demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent,
l'adorent en esprit et en vérité. La femme lui dit : Je sais que le
Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ) ; quand il sera venu,
il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui
te parle.
Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu'il
parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit : Que demandes-
tu ? Ou : De quoi parles-tu avec elle ? Alors la femme, ayant
laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens : Venez voir
un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ; ne serait-ce point le
Christ ? Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui. Pendant ce
temps, les disciples le pressaient de manger, disant : Rabbi,
mange. Mais il leur dit : J'ai à manger une nourriture que vous ne
connaissez pas. Les disciples se disaient donc les uns aux autres :
Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ? Jésus leur dit : Ma
nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et
d'accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre
mois jusqu'à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et

regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui
qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie
éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se
réjouissent ensemble. Car en ceci ce qu'on dit est vrai : Autre est
celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyés
moissonner ce que vous n'avez pas travaillé ; d'autres ont travaillé,
et vous êtes entrés dans leur travail. Plusieurs Samaritains de cette
ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la
femme : Il m'a dit tout ce que j'ai fait. Aussi, quand les Samaritains
vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d'eux. Et il resta
là deux jours. Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de
sa parole ; et ils disaient à la femme : Ce n'est plus à cause de ce
que tu as dit que nous croyons ; car nous l'avons entendu nous-
mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde ».
***
Communiez avec cette carte pour être réconforté, guéri et pour
retrouver la paix et le courage. Elle inspire les artistes.
Carte des magnétiseurs…
La Dame verse par son sexe béni l'eau de vie dans la terre pour
que croisse les deux arbres qui correspondent aux deux colonnes
étudiées dans les cartes précédentes. La Femme donne
inlassablement. Nue, elle s'est dépouillée en 12 (le Pendu) pour
devenir vérité nue. Elle bénit comme la Vierge Marie. La Force
tranquille (la bonne étoile) verse les influences astrales
bienveillantes et ça coule de source !
Quel bonheur de retrouver sa Bonne Étoile… L'Étoile de
Bethléem !
LES NOCES DE CANA

« Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère

de Jésus était là, et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses
disciples. Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : « Ils
n’ont plus de vin ». Jésus lui répondit : « Femme, qu’y a-t-il entre
moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit aux
serviteurs : « Faites ce qu’il vous dira ». Or, il y avait là six vases
de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant
chacun deux ou trois mesures. Jésus leur dit : Remplissez d’eau
ces vases. Et ils les remplirent jusqu’au bord. Puisez maintenant,
leur dit-il, et portez-en à l’ordonnateur du repas. Et ils en
portèrent. Quand l’ordonnateur du repas eut goûté l’eau changée
en vin, ne sachant d’où venait ce vin, tandis que les serviteurs, qui
avaient puisé l’eau, le savaient bien, il appela l’époux, et lui dit :
Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après
qu’on s’est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent. Tel
fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il
manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui ». (Jean 2, 1-12)
L’eau changée en vin est le mystère du passage de l’ancienne à la

nouvelle alliance. Cana annonce le chemin de croix : le vin
annonce le sang du Christ. « Ils n’ont plus de vin » signifie la fin
de l’Ancien Testament dont Jean-Baptiste est le dernier prophète.
L’ancienne religion est vide de sens, car ils n’ont plus le vin de
l’ivresse mystique. Ils n’ont plus de vin, ils n’ont plus de divin !
« Mon fils, donne-leur de ton vin, donne-leur de ton sang ! » La

messe amènera cette ivresse par le sacrifice de Jésus-Christ. Ainsi,
la Vierge Marie influence le cours de l’histoire du salut, car elle
envoie son fils au Golgotha en le poussant au miracle de l’eau
transformée en vin. Elle envoie Jésus à Sa Passion, car ils n’ont
plus de divin : « Mon fils, tu es venu pour les sauver en versant
ton sang sur le Golgotha ! » C’est comme si Marie prenait son fils
par la main pour le conduire à la croix. Marie est la corédemptrice
car sans elle, il n’y aurait pas eu la joie du pardon. Elle présente à
Jésus un peuple qui cherche son salut (il n’a plus de vin) et elle
introduit son fils à sa mission de Sauveur.
« Quoi qu’il vous dise, faites-le ! » C’est la dernière parole de

Marie dans l’évangile : elle est la première prophète du Nouveau
Testament. Ensuite elle devient prophétie vivante au pied de la
croix.
« Il ne faut pas se mettre dessus la parole de Dieu mais dessous

comme un caillou qui se met sous une cascade et se laisse user
lentement, former par l’eau qui goutte à goutte tombe sur lui et va
en faire un beau galet tout rond, faisant disparaître les aspérités au
bout de plusieurs centaines d’années ». (Charles de Foucault)
Cana n’est pas la gaieté du vin de Bacchus. Le sang du Christ nous

régénère dans la joie de l’ivresse mystique. Cana annonce le
Golgotha où le Sauveur célèbre la première messe par son eau et
son sang versés pour la purification du karma de l’humanité.
À partir du miracle de Cana, les disciples crurent en Lui ; à partir

du sacrifice du Golgotha, la rédemption est « accomplie » et les
apôtres célébreront le sacrifice du Sauveur à chaque messe. La
messe, le divin remède, est le mariage mystique entre le divin et
les chrétiens qui sont époux du Christ. Elle est le sacrement de la

communion, le mariage de la famille chrétienne grâce au corps et
au sang du Christ.
« Chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie, celle-ci produit en

nous de merveilleux effets, des grâces spirituelles et matérielles
que nous n’arrivons même pas à imaginer… Le monde pourrait
vivre sans soleil, mais pas sans Eucharistie… À notre triste
époque de foi morte et d’impiété triomphante, le meilleur moyen
de nous préserver de ce mal, c’est de nous fortifier par la
nourriture eucharistique ». (Padre Pio)
Par ce premier miracle, le Sauveur a manifesté sa gloire divine. Il

change l’eau du baptême de Jean le Baptiste en baptême de Son
sang qui purifie l’humanité de ses péchés. Il transmute la peine en
ivresse mystique et en béatitude.
L’ordonnateur du festin de noces représente le futur prêtre

célébrant la messe. Le bon vin sera bu par les humbles serviteurs
du Christ.
Cana signifie « le roseau » (rose eau) que les romains donneront

au Sauveur comme sceptre pour l’humilier pendant sa passion.
Depuis son baptême, Jésus se charge du karma des pécheurs pour
qu’ils deviennent pêcheurs d’hommes en fondant une
communauté fraternelle.
Fauste de Riez écrit : « Le troisième jour, il y eut des noces. Que

sont ces noces, sinon les vœux et les joies de l’humanité sauvée,
célébrées le troisième jour, dans le mystère de ce chiffre qui
désigne soit la confession de la Trinité, soit la foi en la
résurrection… Par l’action du Christ en Galilée, voici du vin.
C’est-à-dire que la loi disparaît et la grâce la remplace : le reflet
est écarté, la vérité est rendue présente ; les réalités charnelles
conduisent aux spirituelles, l’observance ancienne disparaît au
profit de l’alliance nouvelle. Comme dit l’Apôtre : « le monde

ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né ». De même
que l’eau contenue dans les cuves ne disparaît pas, mais reçoit
alors une existence qu’elle ne possédait pas auparavant, ainsi la loi
(de Moïse) ne disparaît pas, mais se perfectionne par l’avènement
du Christ. Le vin venant à manquer, un autre vin est procuré ; le
vin de l’ancienne alliance était bon, mais celui de la nouvelle est
meilleur. L’ancienne alliance, celle que les juifs observent,
s’évapore dans la lettre. La nouvelle alliance, celle qui nous
concerne, nous restitue le goût de la vie en nous donnant la grâce.
Le bon vin, c’est-à-dire le bon commandement, est celui de la loi
(de Moïse) qui t’enseigne : « Tu aimeras ton prochain et tu haïras
ton ennemi ». Mais le vin de l’Évangile est meilleur et plus fort,
lorsqu’on t’enseigne : « Moi je vous dis : Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent ».
« Vous voyez beaucoup d’étoiles dans le ciel, la nuit, mais ne les y

trouvez plus quand le soleil se lève ; pouvez-vous dire qu’il n’y a
pas d’étoiles dans le ciel, le jour ? Ainsi, Ô homme ! parce que tu
ne contemples pas Dieu aux jours de ton ignorance, ne dis pas
qu’il n’existe pas de dieu. De même que la même eau matérielle
est appelée de noms différents par les différents peuples, l’un la
nommant water, l’autre eau, un troisième agua, et un autre pani, de
même l’unique Sat-Chit-ananda, l’éternelle béatitude intelligente,
est invoquée par les uns ou par les autres comme Dieu, Allah,
Jehovah, Hari, ou Brahma. De même que l’on peut monter au
sommet d’une maison en s’aidant d’une échelle, d’un bambou,
d’un escalier ou d’une corde, de même sont diverses les voies et
les manières d’approcher Dieu, et toute religion du monde montre
l’une de ces voies. Les différentes croyances ne sont que divers
sentiers pour atteindre le Tout-Puissant. Il y a des voies différentes
qui conduisent au temple de Mère Kali à Kalighat (Calcutta). De
même, il y a diverses voies qui conduisent à la maison du
Seigneur. Toute religion n’est qu’un de ces sentiers qui mènent à
Dieu ».
(Sri Ramakrishna : 1836-1886)
18 LA LUNE
« Elle est traditionnellement rattachée à l'archétype

maternel/féminin. Ses qualités physiques qui font que sans
produire de lumière, elle reflète celle du soleil, contribuent à
forger un symbolisme dual : d'un côté le Soleil, source de lumière,
actif, le Père / de l'autre la Lune, reflet de lumière, réceptif, la
Mère. Dans l'arcane XVIII, nous sommes plongés dans la nuit.
Mais la nuit est illuminée par la Lune, élément central placé en

haut de la carte. Ce décor évoque le monde des rêves, de
l'imaginaire et de l'inconscient. La Lune possède un visage, mais
représenté de profil. C'est une lune croissante, qui n'a pas atteint sa
plénitude, pas fini sa formation. Une partie d'elle reste cachée dans
la nuit, ce qui symbolise le mystère de l'âme, le processus secret et
invisible de la gestation, et tout ce qui est secret ou caché. Ce
visage nous renseigne également sur le fait que la Lune ne
représente pas une jeune femme, il s'agit d'une sagesse ancestrale,
qui se répand dans la carte grâce aux rayons de lumière émanant
d'elle. Sa capacité de créer la vie, la lumière, n'est qu'à moitié
révélée, occulte, mais néanmoins très développée. Cela est
symbolisé par la couleur rouge, symbole de la vie, du vital, de son
foisonnement et de son activité. En dessous du profil rayonnant de
la lune, deux animaux se font face, apparentés à des chiens. Ils
sont encadrés de deux tours au second plan dans le paysage. Ces
animaux, chiens ou loups - ou peut-être les deux - semblent hurler
à la lune, ou ouvrir la gueule pour se nourrir des gouttes colorées
qui émanent d'elle. Ils peuvent être un symbole de fratrie, d'un duo
d'enfants réclamant sa pitance à la Mère. Ils peuvent être amis
aussi bien qu'ennemis.
L'animal à gauche représente la partie la plus spirituelle de l'être,
la tour derrière lui étant ouverte en haut, réceptive.
L'animal de droite représente plutôt la matière, encadré par une
tour fermée. Le corps concret et dense a pour but de se mouvoir et
d'agir, et non de recevoir, sinon à travers l'esprit son confrère.
Autre élément très important, c'est le bassin représenté en bas de
la carte. Eau de couleur bleue, elle renforce le symbolisme à
l'inconscient.
L'eau nous parle également de spiritualité, d'intuition, et toujours,
de réceptivité. Cette eau est délimitée comme une piscine, mais
agitée d'ondes. Ce pourrait être un port. Rappelant les marées,
conséquences directes de l'influence lunaire, l'eau de l'arcane
XVIII évoque les rythmes biologiques, les cycles féminins, le
passage de la vie à la mort, et de la mort à la vie. Bordée en bas de

terre et d'herbe, et en haut de lignes droites, l'eau symbolise
l'inconscient prenant ses racines dans la nature primaire pour
s'arrêter, délimité par le rationnel, et son dualisme (les chiens). Ces
eaux, comme l'inconscient de l'être humain, représente la matrice
de toutes les forces, qu'elles surgissent ou non à la conscience.
Au centre de l'eau, il y a un crabe, une écrevisse, une sorte de

crustacé. Un crustacé a la particularité d'avoir une carapace pour
protéger sa chair, fragile, qui ne supporte pas le contact. Par
analogie le crustacé est la partie intime de notre être, l'émotion
caché au milieu de notre corps/carapace. C'est une partie fragile
(chair à vif sans sa carapace) mais d'où les émotions et intuitions
peuvent naître. Ce crustacé tourné vers la lune, attirée par elle
(comme la marée) réagit au monde extérieur. Lorsqu'il est en
mouvement à l'intérieur de nous, le crustacé (l'émotion) peut nous
faire chavirer, nous "transporter", les mouvements intérieurs sont
les plus profonds.
C'est pour cette raison également qu'on assimile cette carte au
problème psychologique, interne. Lorsque l'émotionnel est touché,
on peut avoir mal à l'âme ! On peut également y voir un symbole
du Moi aspirant à s'élever jusqu'au contact avec la Lune. Le
contact semble déjà établi puisqu'ils possèdent la même couleur.
Le Moi désire l'union avec la Lune sans savoir, comme il est limité
par la conscience, et entouré d'un inconscient insondable, que
comme tous les éléments de la carte, il est en communion avec
elle. Ce Moi en eaux troubles incite à entrer en contact avec
l'intuition, et tout processus intérieur mystérieux. Le Moi participe
au travail spirituel. Selon le regard que l'on porte, c'est
positivement une communication intuitive et profonde, ou bien
une solitude et une séparation.
L'incroyable capacité de la Lune à recueillir l'énergie et la lumière
pour nourrir l'être, si elle n'est pas maîtrisée consciemment, peut
donner l'impression d'être coupé des énergies du monde, et inciter
à la solitude ou à la voracité. Les pinces du crabe peuvent alors

être menaçantes, les chiens peuvent sembler se battre. La capacité
réceptive de la Lune peut donc devenir une faim insatiable, et une
absorption maladive d'énergie. Les vagues des eaux inconscientes
sont alors chaos mental et folie ».
Dans cette carte, aucune figure humaine. L'étang représente le

danger des fausses croyances, des idées erronées, le maréCAGE
dans lequel on peut s'enfoncer et s'enfermer. Mais on peut en sortir
grâce aux bosses du terrain pour reprendre le chemin de la Sagesse
de l'Hermite 9 qui est semé d'embûches, de dangers, de pièges
qu'il faut affronter pour pouvoir atteindre un juste degré de
connaissance. Ici Jésus nous redit : « Veillez et priez ! ». La
vigilance et la prière préviennent la chute due à la distraction,
péché racine de tant d'autres !
Pour nettoyer les idées noires du maréCAGE, il faut le repli sur

soi, l'introspection, la confession, l'examen de conscience qui
permet de se purifier. L'écrevisse visse le vice ! Elle maintient les
eaux de l'étang propres en dévorant tout ce qui pourrait les polluer.
Les deux chiens sont les deux gardiens de la foi et de l'ordre. Ils
aboient contre ceux qui veulent renverser l'ordre et la légitimité.
Les deux tours (deux colonnes dans les autres cartes) avertissent
ceux qui se laissent berner par la lumière illusoire et incertaine de
la lune.
La Lune mal aspectée augmente la chute de l'âme : alors les deux

chiens sont des esprits maléfiques, des larves féroces et l'écrevisse
symbolise les élémentaux rampants qui guettent et font chuter
l'âme dans le chaos et ses passions. La « 18 » inversée entraîne
dans le monde de l'inconscient et renvoie aux peurs et angoisses
premières d'une humanité plongée dans les pulsions.
Dans la Lune, il y a toute une réserve d'énergie à ordonner.
La tour sans porte est un asile de fous pour ceux qui perdent leur
équilibre mental. La tour avec portes et fenêtres nous avertit de ne
pas céder à la curiosité de « l'ésotourisme », de la magie noire et
de la gourmandise intellectuelle qui dessèche. Si ni chiens, ni tours
ne réussissent à arrêter l'explorateur imprudent, il devra affronter
de graves dangers, tomber pour pouvoir se relever en retrouvant
sa bonne Étoile 17 qui le guide vers le Soleil 19.
Enseignement des 22 arcanes

Le point important est que la connaissance est comparable à un
arbre. L’arbre est un symbole réel, mais il a maintenant une
nouvelle signification.
La connaissance, tout comme l’arbre, a un tronc principal et de
nombreuses branches d’expression. La connaissance, comme
l’arbre, n’est visible qu’après avoir été coordonnée et unifiée en

un seul « tronc » préludant à son extension, qui comprendra les
diverses branches de la science et de l’art.
Mais nous ne voyons jamais les sources du « tronc », en d’autres
termes, les sources premières et originelles du corps principal de
la connaissance.
De même qu’un arbre, la connaissance a aussi ses racines
premières ou sources originelles, dont elle a recueilli et accumulé
les faits ou les éléments nécessaires à l’édification d’un grand
tronc de la vérité.
Comme un arbre, aussi, la connaissance ne montre ni prévention,
ni préjugé quant aux voies qui lui fournissent sa nourriture. Les
racines de l’arbre s’implanteront dans n’importe quel genre de sol
ou de condition pour obtenir ce qu’elles veulent ; elles pénétreront
dans le sol le plus dur et le plus dense, déplaceront les rochers qui
gênent sur leur chemin ou les contourneront, traverseront des
crevasses de toutes sortes, pour obtenir ce dont elles ont besoin.
Ainsi, les racines de l’arbre sont-elles des servantes désintéressées
qui pourvoient aux besoins de la grande connaissance que
constitue l’arbre lui-même.
Nous allons maintenant aborder le Mariage mystique, alchimique

ou Noces Chimiques. On le désigne aussi dans les premiers
enseignements chrétiens comme étant le mariage spirituel. Nous
trouvons la première loi, se rapportant à ce sujet exprimé en ces
mots : « Voici que l’Époux vient, sortez à sa rencontre » (Évangile
selon St. Mathieu). Christ, ou la Conscience Çhristique, est
l’Époux ; et la nature humaine dans sa manifestation extérieure,
dans sa manifestation terrestre comprenant sa conscience humaine,
est l’Épouse.
Aussi, nous devons nous préparer à la venue de l’Époux. Il nous
faut comprendre que la promesse qui nous est faite que l’Époux
viendra à nous, près de nous, ou assez près de nous pour nous
permettre d’établir le contact avec lui. L’Époux ne se trouve pas
dans quelque lieu lointain vers lequel il nous faut voyager pour
établir le contact, mais nous devons comprendre que l’Époux se
lèvera ou se développera, ou apparaîtra progressivement en notre
présence par quelque processus spirituel.
En second lieu, l’injonction dit que nous devons sortir afin
d’établir le contact. Cela représente un exemple excellent de la
difficulté qu’il y a à traduire certaines idées en mots. Remarquez
que le latin utilise le mot : exite.
Il nous faut « mettre à la porte » la nature extérieure de manière à
pouvoir établir le contact avec l’Époux.
Autrement dit, il nous faut sortir de la prison, de la coquille, ou du

mode de vie erroné dans lequel nous avons vécu, afin que le moi
extérieur puisse contacter l’Époux. Vous rendez-vous compte du
genre de prison dont vous devez sortir pour rencontrer l’époux ?
Votre prison, notre prison, et la prison de tous les humains sont

chacune bien différentes. Notre prison peut être très grande et très
robuste ; il peut être attrayant et tentant pour nous d’y rester, car
nous avons pu nous y habituer complètement et penser que c’est le
plus beau lieu de résidence que nous ayons jamais vu.
Nos prisons ne sont pas seulement nos corps, mais nos attitudes
mentales, nos habitudes, nos pensées et nos croyances bien
établies, notre foi et toutes les centaines d’autres choses qui nous
attachent solidement à certaines conditions dans la vie. Il se peut
que vous ayez à vous passer de certains plaisirs ou de choses
tentantes, ou que vous deviez abandonner certaines croyances qui

vous étaient très chères et d’une grande consolation.
Telles sont les choses qui forment la prison d’où vous devez sortir.
Le corps physique lui-même n’est pas une chose coupable où nous
sommes emprisonnés, car c’est une des créations de Dieu. Ce qui
nous lie et nous attache bien plus que tout corps physique, c’est la
conscience de ce corps et les principes et pensées qu’il a établis en
tant que guide et règle de la vie. Ainsi, sortir de votre prison sera
un problème différent pour chaque personne.
Aucune personne au monde ne pourra vous dire mieux que vous

ce que vous devez faire à cet égard. C’est à vous de découvrir par
la méditation et la concentration ce qu’elle est et ce que cela
signifie pour vous. Car pour « contempler » la situation, chacun de
nous a son problème particulier ; et aller à la rencontre de l’Époux
présente d’autres problèmes.
Jusqu’où est-il nécessaire d’avancer pour le rencontrer ? Nous
avons la promesse qu’Il viendra jusqu’à nous, si nous méditons la
loi de l’amour, mais jusqu’à quel point viendra-t-il jusqu’à nous ?
Nous ne pouvons certes pas nous attendre à ce qu’Il fasse seul tout
le chemin, car il nous est commandé de sortir à sa rencontre. Cela
veut dire que nous devons, aussi, faire une partie du trajet.
Sans doute l’époux viendra-t-il plus près de certains d’entre nous

que d’autres en raison du chemin parcouru jusqu’ici dans notre
voyage tout au long du Sentier. Il est possible que certains de vous
soient très proches de l’Époux et que d’autres en soient encore
loin. Il vous reste toutefois la consolation, au fur et à mesure que
vous vous approchez et luttez par vos efforts pour vous rapprocher
de l’Époux, que celui-ci avance à votre rencontre.
Autrement dit il fera pour vous rencontrer la moitié du chemin -du
moins si vous faites votre part. Rencontrer l’Époux peut signifier
pour certains d’entre vous une lutte bien déterminée. Cela
signifiera dominer et éliminer désirs et ambitions et mettre au-
dessus de tout la seule ambition de rencontrer l’époux.
Cela veut dire aussi se purifier des qualités indésirables, car vous
ne voudriez pas rencontrer l’époux en « habit misérable »,
malpropre, peu soigné et indigne. L’épouse se pare toujours pour
paraître la plus belle, la plus charmante et la plus attirante des
épouses le jour de ses noces. Ceci n’a pas d’autre but que de la
rendre vraiment digne de l’époux.
Ainsi doit-il en être pour chacun de vous dans ce mariage
alchimique. La loi est une semence ; si vous l’enfouissez dans

votre conscience, elle continuera à croître tout le restant de vos
jours. Souvenez-vous, la rencontre avec l’Époux peut se produire
n’importe quelle semaine, n’importe quel mois, dans un proche
avenir. Il est une autre loi qu’il vous faudra en outre examiner et
étudier. Il y a certains mystères qui sont considérés comme des
mystères sacrés de la vie ou du monde spirituel, que l’homme ne
peut finalement pas résoudre ni comprendre. Le plus grand de tous
les mystères est celui de la Conscience de Dieu en l’homme. Le
premier pas vers la compréhension de ce mystère consiste à cesser
de considérer Dieu comme étant à l’extérieur. Dieu n’est pas
seulement dans l’univers mais dans l’homme également. La
Conscience de Dieu est partout, aussi bien que dans l’homme.
C’est l’homme qui est dans l’univers et non au-dessus, ou faisant
simplement partie de lui. La conscience de dieu est Vie, mais elle
est plus que cela ; elle est aussi Amour et Puissance. De tous les
attributs de cette mystérieuse conscience, le plus grand est
l’Amour.
Car l’Amour est créateur aussi bien que protecteur, et il est source
d’inspiration et d’illumination. C’est pourquoi il est Vie et
Lumière. Si l’homme se considérait lui-même comme la lumière
de la vie dans l’amour de Dieu en lui, il arriverait à comprendre
beaucoup mieux sa propre relation avec Dieu.
En ces quelques mots repose la clé d’une abondante connaissance
et il nous faut nécessairement garder par devers nous toute
instruction plus poussée afin de permettre au moi intérieur de se
développer à partir de la semence reçue dans ces quelques pages,
de sorte que de grandes vérités puissent germer dans votre
conscience.
Vous n’êtes pas encore parvenus au Mariage, et à la pleine
compréhension de la vie intérieure, mais vous avez gravi les
premières marches et vous entrez en ce moment dans les
premières phases du processus y conduisant.
Vos études et votre travail présents n’ont pas pour objet de

satisfaire votre désir d’atteindre le Mariage spirituel et l’éveil de
votre vie intérieure, mais simplement de stimuler les activités
transcendantales conduisant à ces choses merveilleuses.
Cependant, entre cette stimulation et ces premières marches que
vous venez juste de gravir, et la réalisation de vos désirs, se trouve
une période d’obscurité spirituelle que rencontrent tous ceux qui
ont atteint le Grand Sentier.
Cette période d’obscurité fut appelée la Nuit Obscure par les
Esséniens et par les premiers Chrétiens. Ils tirèrent leur
compréhension et son nom des travaux et des expériences des
premiers mystiques d’Orient.
C’est l’équivalent du Mystère Mystique du Désert aride que
mentionnent si fréquemment les écrits spirituels de la théologie
latine. On y fait aussi allusion chez les Alchimistes en tant que
« œuvre au noir de la Matière ».
C’est vraiment l’obscurité significative avant l’aube de l’initiation.
C’est le passage de l’âme à travers l’Hadès. Dans les
enseignements mystiques les plus élevés, on la symbolise aussi
comme la Mort de Tatare, qui précède l’évolution de la lumière
intérieure et la leçon de la vanité surmontée. Ainsi, dans tous les
écrits mystiques et dans le symbolisme de toutes les époques, et
même dans les écrits classiques des Grecs et des Romains, aussi
bien que dans leur mythologie et leur théologie, il est fait
référence à la Nuit Obscure avec des mots ou des termes voilés
pour que ceux qui n’en sont pas dignes ne puissent en comprendre
la signification.
Dans certains écrits de nature mystique, on s’y réfère comme à la
découverte soudaine d’un mystère effrayant, ou comme à une
période sombre, illusoire et dangereuse.
Cette Nuit Obscure est un état ou une condition où l’œil spirituel

se regarde intérieurement lui-même et n’a pas encore perçu la
grande lumière intérieure.
C’est l’entrée pour la première fois dans un monde inconnu, alors
que tout est nécessairement plongé dans le doute, l’obscurité, le
danger et la vaste immensité. Dans la citation d’un des plus vieux
ouvrages mystiques concernant la Nuit obscure, on décrit cette
période si hautement intéressante du développement, comme une
condition où « se font entendre le tapage et les voix de
nombreuses créatures voraces, dont certaines sont évitées
difficilement, faisant presque chacune un bruit différent ». Cette
description est évidemment symbolique.
Le monde où vous pénétrez en ce moment est sans aucun doute
très vaste, car son espace est illimité et son temps éternel. Il y
règne une obscurité absolue, plus sombre que toute obscurité
connue de l’homme, car la lumière de ce monde n’y pénètre pas et
la lumière spirituelle n’y est pas encore discernée. Les bruits et les
voix de nombreuses créatures étranges sont les vibrations de la
conscience de toute chose vivante dans l’univers.
La nature dévorante de certaines de ces créatures symbolise la
tentation et la préoccupation de certains personnages d’ici-bas qui
essaient de nous entraîner hors du sentier et de nous tenir sous le
charme de leur emprise. Pour entrer dans ces ténèbres et y
demeurer quelque temps, il est nécessaire de faire preuve de
fermeté et de force de caractère, aussi bien que de détermination.
Ceux qui, par crainte ou timidité, hésitent avant d’entrer dans la
Nuit obscure, ou après leur première heure d’expérience en son
sein, sont parfois appelés les habitants du jardin alchimique.
Cette phrase particulière signifie que ces personnes sont en attente
jusqu’à ce qu'elles aient appris le secret des alchimistes de la
transmutation de la crainte en hardiesse, et de l’hésitation en
action.
Donc, si jamais vous faites quelque lecture à ce sujet ou entendez

parler de ceux qui habitent dans le jardin alchimique, vous saurez
qu’ils n’ont pas encore traversé la Nuit obscure et n’ont pas trouvé
le soleil levant ou la Grande Lumière de l’Aube Nouvelle.
Ceux qui pénètrent sans crainte et avec enthousiasme dans la
première heure de la Nuit obscure et cherchent à la traverser
pendant toutes les heures suivantes, constateront que la première
heure demande le plus grand effort et la plus grande lutte qui
soient nécessaires pour cette traversée de la nuit. Cette Nuit
Obscure est une période d’épreuves et de tentations où l’âme doit
passer par toute l’amertume du Calvaire et où le Christ en nous
semble être abandonné par le Père de toutes choses.
C’est une nuit pleine de contradictions et pleine de ce conflit
particulier que fait naître l’esprit de perversité du monde. Ici, le
mental et les sens sont tous deux fortement attirés par les choses
terrestres. Même si l’esprit peut rester fort et si l’ardeur du désir
peut brûler d’enthousiasme, la faiblesse de la chair n'en aura pas
moins tendance à céder, et le mental et les sens seront tentés de
revenir en arrière vers les apparences et la nature des choses de ce
monde.
Nous pouvons nous comparer au cours de cette sombre nuit, aux
enfants d’Israël dans le désert. Le côté humain brûlait d’envie
pour les nourritures charnelles d’Égypte et se détournait de
l’aliment plus léger de la manne spirituelle, qui n’avait pas encore
été goûtée, et dont le pouvoir et les vertus n’avaient pas encore été
perçus.
Nous voyons ainsi que cette grande nuit d’obscurité est un
tournant important dans notre acquisition de l’illumination
spirituelle. C’est l’instant où il y a toute opportunité pour l’union
la plus intime entre le cœur de l’homme et celui de Dieu. C’est
pourquoi, tandis que vous demeurez dans la Nuit obscure,
consacrez autant de temps qu’il vous sera possible à la prière et à

la méditation en rejetant les tentations, dans le but d’arriver à
l’heure de l’Aube d’Or et à la naissance d’un jour nouveau qui
vous apportera une vie nouvelle.
Le rôle du tentateur
Soyez toujours attentifs au fait que le tentateur demeure en
permanence sur le seuil. Il y a de multiples tentateurs et des
seuils multiples.
Quand nous venons à la vie en ce monde, à la naissance, nous
franchissons le seuil d’un monde à un autre, et rencontrons là le
premier tentateur qui est l’esprit du matérialisme avec toute sa

vanité, son ignorance et son grossier manque de compréhension.
Ce tentateur nous tente tout au long de l’enfance et réussit
parfaitement à semer ses graines de mésintelligence et de
compréhension erronée dans notre conscience. Quand vous avez
passé le seuil de cet Ordre, vous avez rencontré un autre tentateur
dont l’avertissement devrait toujours vous rester présent à la
pensée. Il représentait l’esprit du doute et du manque de sincérité,
et sa voix proférait des paroles de raillerie.
Sur le seuil de votre premier éveil spirituel, lors de votre entrée
dans les premières phases de votre développement psychique, le
tentateur manifeste à nouveau sa présence pour mettre en question
vos convictions intérieures, vous provoquer et se moquer de votre
croyance en quelque possibilité de développement et
d’avancement. Voici qu’à nouveau vous allez rencontrer un autre
de ces nombreux tentateurs qui se sont manifestés à chaque seuil.
Ce tentateur a une vieille histoire bien définie à vous conter. Il
vous dira que c’est de la folie que d’attendre quelque pouvoir plus
grand que celui que vous possédez maintenant, et que vous n’avez
pas besoin de chercher la signification de quelque Aube à venir,
car chaque Aube n’est que le commencement d’un nouveau jour et
que les jours du mal sont tout aussi beaux que les jours du bien. Il
se moquera de votre espoir que le jour nouveau vous apporte une
force plus grande et une compréhension plus grande que ce que
vous avez pu trouver à n’importe quel autre jour de votre vie. Il
vous dira que vous êtes en train de perdre votre temps et des
heures précieuses en vous abandonnant à vos études et à la
méditation, alors que tout dans le monde vous offre gaieté,
bonheur, réjouissance et excitation. Il vous dira que si vous
persistez à attendre l’Aube d’Or, et ne trouvez qu’une petite
indication de quelque changement, cela prouvera que vous
attendez beaucoup trop et que rien de grand ne se produira, si ce
n’est ces infimes choses, fruits de votre imagination, et qui sont
sans aucune conséquence, quoi qu’il en soit.

Il essaiera de vous dire que vous avez consacré quatre ans, six ans,
ou dix ans à ce travail et à ces études, sans aucun profit, et que les
avantages que vous croyez avoir reçus sont des créations purement
fictives de votre pensée et sont nées de l’espoir plutôt que des
faits. Il vous incitera à chercher des instructions plus pratiques
appartenant plus à ce monde et à jouer des lois et des principes
matériels, en délaissant les lois spirituelles et psychiques parce
qu’elles ne pourront vous servir comme vous serviront les autres.
Il fera tout son possible pour vous décourager d’atteindre quelque
développement spirituel, car il sait que ce dernier apporte la
renaissance et le commencement d’une vie nouvelle et qu’il vous
dévoilera et vous révélera le monde matériel et qu’il vous le
montrera dans tout son faux éclat, sa trompeuse dorure et son
impuissance. Vous avez tout loisir de l’écouter, si vous voulez,
quoique je vous avertisse que ce serait vraiment gaspiller votre
temps et qu’il est débilitant pour le caractère moral de laisser le
tentateur occuper votre pensée et votre attention. Mais lui céder
signifierait franchir rapidement à reculons tous les ponts que vous
avez traversés et vous ramener en arrière au commencement de
votre voyage. Restez forts dans votre résolution et la maîtrise sera
votre récompense.
Les quarante jours
Nous allons demeurer encore quelque temps dans la Nuit Obscure.

Selon la Tradition, nous devrons rester quarante jours et quarante
nuits dans l’obscurité, attendant l’Aube d’Or.
Cette période de quarante jours et de quarante nuits n’est pas une
chose arbitraire, mais elle est en quelque sorte associée à une loi
spirituelle qui peut se révéler à nous juste après notre passage de la
nuit au jour.
Tout au long de l’antiquité, cette période de quarante jours a été
associée à la régénération spirituelle de l’individu et des masses.
Nombre de ces périodes sont mentionnées dans les écrits sacrés
d’Orient.
La plus ancienne référence peut-être à cette période de quarante
jours concerne le procédé adéquat d’embaumement. Les Égyptiens
soutenaient que si leur processus unique d’embaumement n’était
pas accompli soigneusement pendant quarante jours, l’âme du
défunt ne serait pas prête pour la renaissance. Ils considéraient la
durée de quarante jours comme la période pendant laquelle l’âme
demeurait dans la Nuit Obscure, attendant la renaissance. On peut
trouver bien d’autres références à cette période de quarante jours
dans la compilation des lois spirituelles traditionnelles et des
principes du passé, tels que rapportés dans l’Ancien Testament de
la Bible Chrétienne.
Élie resta quarante jours sur le Mont Horeb dans l’attente de
l’illumination mystique. Pendant quarante jours, Moïse s’isola du
monde, jeûnant et méditant avant de recevoir la grande révélation
qui vint de son réveil dans un nouveau monde de réalités. Pendant
quarante jours, il resta sur le Mont Sinaï, attendant la renaissance
spirituelle et intellectuelle.
L’Égypte, pendant quarante années, traversa une phase de Nuit
Obscure, attendant la renaissance d’un de ses cycles de
développement. On peut reconnaître cette période de la Nuit
Obscure dans les quarante jours où les enfants d’Israël restèrent
aux mains des Philistins : une période de souffrance avant qu’ils
fussent capables de comprendre le royaume qui leur avait été
préparé. Il fallut quarante jours aux espions Israélites envoyés par
Moïse, pour traverser le désert et arriver dans la terre promise de
Canaan, puis revenir en rapportant des fruits merveilleux comme

preuve de l’immense richesse et de l’abondance des récoltes de ce
pays.
Autrement dit, ce fut une période de souffrance, de privation, de
besoin, au cours de laquelle ils s’efforcèrent d’atteindre un lieu
spirituel qu’ils symbolisaient comme étant Canaan. Dans le
Nouveau Testament, nous trouvons aussi cette période de quarante
jours mentionnée symboliquement comme une période d’obscurité
précédant juste l’Aube d’Or de l’illumination. Dans le désert,
Jésus fut tenté par Satan pendant quarante jours.
Quand on parle de « l’ascension de la montagne », cela signifie
franchir les étapes nécessaires pour se préparer à l’initiation.
Quand on relate le fait te d’aller dans « le désert » cela signifie
simplement se retirer dans un lieu de solitude paisible pour
méditer et se concentrer dans l’attente de la révélation cosmique.
Nous pourrions citer ainsi de nombreuses autres références à cette

période de quarante jours que l’on trouve dans la Bible chrétienne
et autres sources de la littérature sacrée.
Chaque circonstance a son interprétation mystique et spirituelle.

Dans chaque cas, l’individu ou le groupe d’individus en question
devait demeurer dans une période de ténèbres, de besoin, de
privation, ou période négative, en attendant la libération de la
puissance spirituelle, l’influx de la sagesse ou de la force
spirituelle ou un jour nouveau pour de nouvelles opportunités. Les
interprètes, dans leurs traductions littérales des écrits sacrés,
semblent avoir perdu de vue le fait que cette période de quarante
jours se rapporte symboliquement à la séparation spirituelle et
psychique d’avec les choses matérielles de la vie.
Quel monde de différences nous trouvons dans la compréhension

illuminatrice des traditions sacrées, une fois que l’on a la clef

appropriée ! C’est le but de notre nouvelle rencontre ; le but de
notre entrée dans la Nuit Obscure pour enfin renaître. Nous
désirons un plus grand nombre de ces clefs capables d’ouvrir les
portes des mystères de la vie.
Revenons maintenant à la période de quarante jours telle

qu’elle s’applique à nous. Le gardien nous a appris que nous
devons demeurer dans la Nuit Obscure pendant quarante jours.
Cette période, répétons-le, est symbolique. Pour certains, elle peut
signifier seulement trois semaines, alors que pour d’autres elle
peut demander un laps de temps plus long -huit semaines, peut-
être plus.
La durée est déterminée par la période de temps nécessaire

pour assimiler toute la nourriture spirituelle, par le temps dont on
a besoin et pour atteindre ce degré supérieur de développement
intérieur. Quand l’Aube sera proche, chacun de vous commencera
à sentir qu’un changement s’est opéré en lui. Cependant ce grand
changement et ce développement intérieur dépendront du degré de
méditation et de réflexion que vous aurez consacré à votre être
spirituel pendant votre séjour dans la Nuit Obscure.
Il est nécessaire que vous tourniez vos pensées vers

l’intérieur, et que vous vous concentriez sur votre être spirituel,
pour atteindre un grand éveil au seuil de l’Aube d’Or. Pendant
cette période de la Nuit Obscure certains pourront ressentir
l’impulsion intérieure d’éliminer de leur vie certains plaisirs
physiques habituels.
Dans ce cas, il vous faudra obéir à cette impulsion. Peut-être

aurez-vous l’impression qu’il vous faut jeûner à quelque degré, en
éliminant les mets les plus lourds ou certains des aliments qui
vous font le plus plaisir. Vous pourrez le faire, mais il ne sera pas
nécessaire de supprimer toute nourriture, car il ne faut rien faire
qui affaiblisse votre corps. Un grand nombre d’aliments peuvent
être supprimés de votre régime sans dommage pour le corps.
Ceux d’entre vous qui ont le sentiment que ce sont les plaisirs
charnels qu’ils doivent réfréner, ou les choses qui procurent un
plaisir mental et physique, devraient s’y conformer.
Nous pouvons très certainement éliminer bien des plaisirs de

ce monde et jouir quand même de la vie sous son côté réel. Il est
particulièrement recommandé au cours de la dernière partie de la
Nuit Obscure de sacrifier le plus grand nombre possible de
plaisirs physiques.
Chaque jour, voyez si vous pouvez sacrifier sur l’autel

symbolique du Temple quelque chose de nature purement
physique dont vous profitez personnellement.
Chacun devrait, cependant, n’agir qu’en accord avec les

pensées ou suggestions qui lui viennent de l’intérieur au cours de
ses périodes de méditation.
Dans le terme sacrifice, tel qu’on le trouve dans la littérature

sacrée, nous avons un autre exemple de l’erreur d’interprétation
du symbolisme. On utilisait l’agneau dans les rites de sacrifice
parce qu’il symbolisait l’animal le plus précieux et le plus utile
dans la vie. L’agneau fournissait non seulement sa laine pour les
vêtements, mais sa chair comme nourriture. Il demandait une
sollicitude constante et une protection constante contre
l’inclémence du temps et les attaques des bêtes sauvages ; il lui
fallait des pâturages et des soins spéciaux. Il est facile de
comprendre pourquoi l’agneau devait être choisi comme symbole
de sacrifice, de préférence à un autre animal malpropre et

commun tel que le porc, dont toutes les caractéristiques,
habitudes, soins et valeur sont directement à l’opposé du précieux
agneau.
Le sacrifice de l’agneau signifiait, pour les anciens, le

sacrifice de ce qu’ils possédaient de plus précieux, dans un but
spirituel.
L’agneau, paisible et humble suivant du berger, signifiait

aussi l’obéissance spirituelle à la volonté du maître. Il symbolisait
l’être spirituel à l’intérieur de chacun de nous.
Grâce à cette clef, il nous est possible de comprendre plus

pleinement la signification des références de l’Écriture au
sacrifice des agneaux. Il n’est pas nécessaire de sacrifier sur
l’autel des choses matérielles, comme l’argent. Car l’argent, en
tant que tel, n’est d’aucune utilité à Dieu ; en fait, ce serait
L’insulter que de penser pouvoir gagner Sa faveur par quelques
pièces de monnaie.
Mais nous pouvons sacrifier ce qui nous fait grand plaisir, ou

nous passer de ce qui a un grand prix à nos yeux. Nous avons tous
quelque privilège ou quelque possession que nous pouvons
sacrifier. Nous pouvons différer l’acquisition de certaines choses
dont nous avons besoin jusqu’à ce que la Nuit Obscure soit
traversée ; nous pouvons laisser de côté certaines activités
sociales ; nous pouvons nous refuser des plaisirs personnels, telles
l’assistance à des réunions récréatives publiques ou les dépenses
consacrées à l’embellissement de notre personne. Pendant cette
période de la Nuit Obscure, chaque chose sacrifiée et qui pourvoit
à nos plaisirs physiques ajoutera à notre développement spirituel.
Ainsi, par ces sacrifices, nous pénétrons dans le désert

symbolique de la vie, faisant de la dernière partie de la Nuit
Obscure une période reposante d’isolement, de séparation et de
paisible méditation. Nous n’avons pas à nous refuser les véritables
nécessités de la vie, ni à nous détourner de nos devoirs ou de nos
obligations, mais nous pouvons y introduire l’activité et le
pouvoir spirituels.
Dieu est le plus grand mystère de la vie. Il n’est pas une

création humaine ; c’est pourquoi l’homme ne sait même pas
comment contempler le mystère ou exprimer l’existence de Dieu.
Comment pourrait-il alors examiner un tel mystère dans un
laboratoire, que ce soit dans un laboratoire de chimie, de
physique, de cosmologie, ou d’ontologie, ou même de théologie ?
La seule façon dont quoi que ce soit du mystère de Dieu

puisse être révélé, c’est de laisser Dieu pénétrer dans la Maison-
Dieu de notre âme pour s’y révéler Lui-même à nous, peu à peu,
degré par degré, jusqu’à ce que nous ayons enfin une faible
appréciation de son existence ; cependant nul n’osera jamais
espérer comprendre complètement ce mystère.
***
Il y a, dans la vie, de nombreux mystères dont seul le Dieu de

nos cœurs, en notre conscience intérieure peut nous révéler la
solution. Bien des mystiques et des écrivains éminents ont tenté
d’expliquer ces grands mystères selon leur expérience
personnelle.
Mais le sens qu’ils ont pour nous est entièrement fonction de

notre degré plus ou moins avancé de compréhension et de notre
capacité à rechercher la lumière au-dedans de nous. Dans la

citation ci-dessous, nous avons l’explication donnée à ce sujet par
Saint-Augustin dans ses « Confessions ». Il divise l’ascension de
l’âme en sept phases.
Les plus hauts degrés sont : la purification, l’illumination et

l’union. Il appelle la dernière phase : « la vision et la
contemplation de la vérité, non un pas en avant, mais le but du
voyage.
Quand ce stade est atteint, nous pouvons mesurer l’exactitude

des doctrines dont nous avons été nourris, comme l’enfant par le
lait ».
Il poursuit la description de cet état dans les termes suivants :

« J'entrai et contemplai avec l'œil mystérieux de mon âme la
lumière qui ne change jamais, supérieure à l’œil de mon âme,
supérieure à mon intelligence. C'était quelque chose de
complètement différent de toute illumination terrestre. Elle était
supérieure à mon intelligence parce qu’elle me créait et j'étais
inférieur parce que créé par elle. Celui qui connaît la vérité
connaît cette lumière, et celui qui connaît cette lumière connaît
l'éternité. L’amour connaît cette lumière. Qu’est cela qui jaillit en
moi et fait tressaillir mon cœur sans le blesser ? Je tremble et je
brûle ; je tremble à la pensée de Lui être dissemblable ; je brûle à
la pensée de Lui ressembler ». (Saint Augustin : 354-430)
***
Au cours de la Nuit Obscure, pendant votre attente de la

venue de l’Aube d’Or, il vous est suggéré de sacrifier nombre de
choses inutiles et luxueuses de ce monde. Ce n’est pas une
suggestion nouvelle pour ceux qui recherchent sérieusement la

régénération. De nombreux textes sacrés du passé ont fourni des
suggestions.
On trouve une source de suggestions telles dans le

Mahabharata, l’Écriture brahmanique, recueil de l’essence de tous
les Védas qui sont les plus anciennes archives de vérités
religieuses que l’on connaisse : « Celui qui connaît la vérité
concernant mes naissances sur terre et mon œuvre divine, lorsqu'il
abandonne la chair n'endosse plus jamais son fardeau, ne chute
plus jamais dans la naissance terrestre : il vient à moi, cher
Prince ! Le sacrifice payé par la connaissance vaut plus que les
grands cadeaux offerts par la richesse, puisque le cadeau le plus
valable - Ô mon Prince ! repose dans la pensée qui donne, la
volonté qui sert : et celles-ci sont acquises par la vénération, par la
recherche puissante, par l'attention humble de ceux qui voient la
Vérité et l'enseignent. Connaissant la Vérité, ton cœur plus jamais
ne souffrira par l'erreur, car la Vérité révélera toutes choses à tes
yeux, comme toi à moi. Laissons chaque homme élever le Moi
intérieur par l'Âme, et ne pas fouler son Moi intérieur, puisque
l'Âme qui est l'amie du Moi intérieur peut élever l'ennemi du Moi
intérieur. Retiré du monde devrait-il se tenir. Méditant avec
constance, solitaire, ses pensées contrôlées, ses passions écartées.
Libéré des possessions. Dans un bon endroit calme, ayant fixé sa
demeure - pas trop élevée ni encore trop basse - laissons-le
demeurer, ses effets, un vêtement, une peau de daim, et l'herbe-
kusa. Là, fixant fermement sa pensée sur le Un, réfrénant le cœur
et les sens, silencieux, calme, laissons-le accomplir le yoga, et
atteindre La pureté d'âme… » (Bhagavad Gita)
19 LE SOLEIL
Le parcours difficile de la Lune est le symbole des épreuves

indispensables pour atteindre l'illumination christique, la douleur
étant l'instrument de purification nécessaire pour recevoir les
bénédictions du soleil Christ et retrouver l'état d'enfance, devenir
fils de Dieu par l'Amour et la Fraternité christiennes.
Le Soleil, de par ses qualités et vertus, donne vie à toutes choses.
Cette image se rapporte à l’enseignement biblique du Livre de
l’Ecclesiaste (1:12,17) affirmant que tout ce qui a lieu sous le
Soleil est vanité, même les pensées du Sage (2 : 12,7) : « Moi,
Qohèlet, j’ai été roi d’Israël à Ieroushalaîm. J’ai donné mon cœur
à consulter et prospecter la sagesse, sur tout ce qui s’est fait sous

les ciels. C’est un intérêt malin qu’Élohim donne aux fils de
l’humain pour s’en violenter. J’ai vu tous les faits qui se sont faits
sous le soleil : et voici, tout est fumée, pâture de souffle. Ce qui est
tordu ne peut se réparer ; ce qui manque ne peut être compté. Moi,
j’ai parlé avec mon cœur pour dire : me voici, j’ai fait grand,
j’ajoute la sagesse à tout ce qui était avant moi sur Ieroushalaîm.
Mon cœur voit la sagesse, la pénétration multiple. J’ai donné mon
cœur à pénétrer la sagesse, la pénétration, l’insanité, la folie. Je
sais que cela aussi est paissance de souffle » « Et voici, le tout est
fumée, paissance de souffle. Pas d’avantage sous le soleil !… Moi,
j’ai fait face pour voir la sagesse, l’insanité, la folie. Oui, quel
humain viendra contre le roi, avec ce qu’ils ont déjà fait ! Le sage
a ses yeux dans sa tête, le fou va dans la ténèbre. Moi aussi, je
sais qu’une même aventure advient à tous. Moi, j’ai dit dans mon
cœur : L’aventure du fou m’adviendra à moi aussi. Alors, moi,
pourquoi m’assagir davantage ? Et j’ai parlé en mon cœur : Cela
aussi, fumée ! Car il n’est pas de souvenir pour le sage avec le
fou, en pérennité, parce que déjà aux jours qui viennent, tout est
oublié. Eh quoi ! Le sage meurt avec le fou ! Je hais la vie : oui,
un mal pour moi, le fait qui s’est fait sous le soleil. Oui, le tout est
fumée, paissance de souffle » Ecclésiaste, Qohèlet Trad. A.
Chouraqui, pp.1351-1352
Pour échapper à la vanité, il faut retrouver son âme d'enfant, son
émerveillement de la vie.
Des gouttes solaires pleuvent sur une paire de jumeaux, à qui les
Tarots ésotériques confèrent respectivement une nature mâle et
femelle - natures opposées et duelles de l’union desquelles
dépendra la réalisation du Grand Œuvre alchimique. Les deux
enfants fraternisent avec des gestes d'harmonie : une main sur le
plexus solaire (les sentiments), une main sur la nuque (la raison) :
l'accord parfait, l'état de grâce, l'âge d'or. La nuque est assouplie,
le cœur ouvert : les deux disciples sont éternellement jeunes car ils
sont bénis par l'Amour du Christ (le Soleil).
Il faut souligner la fonction de révélation voire d’illumination

divine que ces gouttes solaires ont toujours possédée : Un exemple
significatif en est la gravure sur bois du Liber Chronicarum de
1493 illustrant l’illumination et la conversion au christianisme de
saint Paul l’Apôtre sur la route de Damas ; le futur saint, à cheval,
est frappé depuis le Ciel par des gouttes célestes dont la divine
fonction est de révéler aux cœurs et aux esprits la Foi dans le
Christ.
Les 16 rayons du Soleil sont droits (le masculin) et ondulés (le
féminin). Les gouttes sont le prana, la manne, la pluie spirituelle,
la richesse à tous les niveaux.
Le mur est le rempart érigé contre l'égoïsme, les pensées et les
sentiments négatifs : protection du couple, intimité. Nous sommes
loin de la tour de la Maison Dieu. On peut voir également dans ce
muret jaune bordé de rouge, la construction progressive de la
Jérusalem céleste, pierre après pierre, prières après prières, dans la
chaleur de l'amour.
Comment construire la Jérusalem de l'Amour ? Les deux amis de
la carte du Soleil vous donnent la solution :
« Écoutez ! les ordres de Dieu sont conformes à un ordre visible
dont vous êtes les dessinateurs. Qui que vous soyez, si vous
voulez exalter la gloire des pierres du mur en construction, ne
vous émerveillez pas devant l'or et la dépense, mais ciselez avec
simplicité le visage de Dieu. Soyez humbles et clairs, car l'amour
divin est frère de clarté. Qui que vous soyez, vous devez vous
oublier dans votre œuvre et penser que la maison n'est pas votre
œuvre mais l'œuvre de l'Esprit en vous. Vous devez rechercher les
formes les plus élémentaires : cercle, carré, triangle… les formes
que vous ne trouverez pas dans la nature mais dans l'idée que vous
vous faites de Dieu. Ainsi la courbe engendrera le cercle, la droite
le carré et le cube. Pour que le ciel ne vous tombe pas sur la tête
(arcane 16), ne vous éloignez pas des formes élémentaires et pures
héritées des anciens. La géométrie est science divine et mieux que
le décor frivole, elle dessine le visage de Dieu. Le carré est la
terre, le cercle le ciel, la maison du Créateur. N'oubliez pas qu'un

corps doit reposer sur ses pieds. Pensez à vos jambes avant votre
cerveau si vous voulez tenir debout !
Votre temple doit passer de la terre au ciel en passant du carré au
cercle ; l'octogone sera, pour cela, la transition et cette octave sera
le logis des quatre évangélistes qui soutiendront la voûte céleste de
votre temple.
Qu'est-ce que Dieu ? Il est la largeur, la longueur, la profondeur et
la hauteur !
Méditez l'épître de saint Paul aux Éphésiens 3 : 1 à 21 : « À
cause de cela, moi Paul, le prisonnier de Christ pour vous
païens… si du moins vous avez appris quelle est la dispensation
de la grâce de Dieu, qui m'a été donnée pour vous. C'est par
révélation que j'ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens
d'écrire en peu de mots. En les lisant, vous pouvez vous
représenter l'intelligence que j'ai du mystère de Christ. Il n'a pas
été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations,
comme il a été révélé maintenant par l'Esprit aux saints apôtres et
prophètes de Christ. Ce mystère, c'est que les païens sont
cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même
promesse en Jésus-Christ par l'Évangile, dont j'ai été fait ministre
selon le don de la grâce de Dieu, qui m'a été accordée par
l'efficacité de sa puissance. À moi, qui suis le moindre de tous les
saints, cette grâce a été accordée d'annoncer aux païens les
richesses incompréhensibles de Christ, et de mettre en lumière
quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu
qui a créé toutes choses, afin que les dominations et les autorités
dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la
sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel qu'il a
mis à exécution par Jésus-Christ notre Seigneur, en qui nous
avons, par la foi en lui, la liberté de nous approcher de Dieu avec
confiance.
Aussi, je vous demande de ne pas perdre courage à cause de mes
tribulations pour vous : elles sont votre gloire. À cause de cela, je
fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute
famille dans les cieux et sur la terre, afin qu'il vous donne, selon la
richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit
dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs
par la foi ; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous
puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la
longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de
Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez
remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu. Or, à celui qui peut
faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout
ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans
l'Église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles
des siècles ! Amen ! »
Quand votre temple sera édifié, alors vous saurez s'il est vraiment
un être vivant à la façon dont la lumière rentrera en lui. Il faut le
doter de rythme pour qu'il se mette à aimer l'Amour. Vos pierres
doivent révéler la vraie Lumière qui est celle du Christ ; elle doit
chanter sur vos pierres comme un psaume.
Vivez la Géométrie sacrée !
La « signature » de Dieu, c'est la géométrie devenue nature. Tout

est ordonné, ordonnancé par le divin et suprême Géomètre. Mais
la Géométrie ne peut se comparer à la géométrie humaine si l'on
ne possède pas la clef qui ouvrira le Livre de Vérité dont le titre
est Géomateria.
− Ce nom, 10 lettres, avec clarté.
− Ce nom est le mouvement : Géo va...
− I, lumière primordiale : Géo maître i...

− I.E.V, Vie primordiale : Yévé, Géo va …
− G.O, Grand Orient (rien à voir avec l'association connue sous
cette appellation) mais le Lieu où siège LA VIE.
− L'Orient, l'Est : Verbe être à l'éternel présent.
− Eau riant : Source de vie …
− Eau : mer, mère.
− Eau-Mère, pleine de grâces, pleine de Grèce …
− L'Amour la teint car, quand j'ai Eau ma terre il y a Mater des
i…
− Terre-Eau, voilà où pousse E …
− L'Eau riant parle : l'O dit C …
− G : septième lettre de l'Alpha bête : Com'naissance
progressive initiatique.
− Q : quinzième lettre : Opposition nécessaire ; épreuves au
service de l'initiation.
− J'ai Eau, Matière il y a ; Jeunesse …
− J'ai homme à terre, I-A : Sixième jour.
− G-HOMME, Maat y ère : j'ose F, en Égypte (Maat = vérité,
en langue égyptienne antique)
− Dieu fait Homme, apporte la Vie Éternelle sur Terre.
− Le Livre devis : le Jugement.
− Le Livre de Vie : GEOMATERIA
− Géo-Maître : le mesureur.
− Géo-mètre : le mesuré.
− Géo-Maître : l'origine de l'Ordre.
− Géo-mètre : l'ordre restitué ;
− Géo-Maître : le Verbe prononcé.

− Géo-mètre ; le verbe écrit.
− Ne pas confondre Géomaîtrise et Géométrie.
− Orient = Est = Soleil levant.
− Le Soleil, le vent = Relation Sol-Air.
− Grâce au Soleil, le sol est i quand le sol se tisse des T …
− Les T révèlent-ils les Terres ou les Ter ?
− De toute façon, l'Ether nie T !
− Pourquoi ? parce que l'Ether-né reste ETERNAE et que E
reste le commencement et la fin qui EST.
− Pour mieux connaître l'Orient, c'est le premier pas qui coûte,
ou qui compte. Pour accomplir un pas, il faut deux jambes,
les deux branches du Com'pas. L'homme est à l'image de
Dieu, il peut donc « géométrer » en attendant de Géo-
maîtriser la création, éternel présent de Dieu à ses Enfants.
− Si vous tracez un cercle, vous tenez le compas et le dirigez.
Par conséquent, vous n'êtes ni le compas, ni le centre, ni la
cercle, ni la circonférence, ni la feuille ou le support. Vous
n'oubliez pas que vous êtes créés à l'image de Dieu, donc
vous pouvez transposer l'exemple :
− Compas = instrument ou forces « dans la Main de Dieu » ;
− Centre = première expression visible de la Présence ou la
Volonté de Dieu.
− Trace = première manifestation visible de la Création divine.
− Feuille = Énergie vierge absolue, également instrument, ou
force issue de Dieu lui-même.
− Ensemble compas et feuille = première Tri-unité de forces,
mise en action dans l'Absolu de la Création divine.
− Retenez donc bien cette grande vérité éternelle : « La Nature
(l'Univers entier) est, l'expression de la Volonté de Dieu. Ce

n'est en aucun cas Dieu, ou une création distincte de Dieu,
car, étant à la fois hors de Lui et issue de Lui, par sa
Volonté ».
***
Le Soleil est la carte de l'Amour.
Méditez souvent l'épître de saint Paul aux Corinthiens 1 -13 :

« Si je parle les langues des hommes, et même celles des anges,
mais que je n'ai pas l'amour, je suis un cuivre qui résonne ou une
cymbale qui retentit. Si j'ai le don de prophétie, la compréhension
de tous les mystères et toute la connaissance, si j'ai même toute la
foi jusqu'à transporter des montagnes, mais que je n'ai pas l'amour,
je ne suis rien. Et si je distribue tous mes biens aux pauvres, si
même je livre mon corps aux flammes, mais que je n'ai pas
l'amour, cela ne me sert à rien. L'amour est patient, il est plein de
bonté ; l'amour n'est pas envieux ; l'amour ne se vante pas, il ne
s'enfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche
pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il ne soupçonne pas le mal, il ne
se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il
pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. L'amour
ne meurt jamais. Les prophéties disparaîtront, les langues
cesseront, la connaissance disparaîtra. En effet, nous connaissons
partiellement et nous prophétisons partiellement, mais quand ce
qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque
j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un
enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu un
homme, j'ai mis fin à ce qui était de l'enfant. Aujourd'hui nous
voyons au moyen d'un miroir, de manière peu claire, mais alors
nous verrons face à face ; aujourd'hui je connais partiellement,
mais alors je connaîtrai complètement, tout comme j'ai été connu.
Maintenant donc ces trois choses restent : la foi, l'espérance,

l'amour ; mais la plus grande des trois, c'est l'amour ».
***
LE MESSAGE DE L’ARCANE DU SOLEIL POUR

VIVRE LA FRATERNITÉ
Chaque fois que vous parlez, vous êtes tentés d’employer le mot
« Je ».
Essayez de l’éviter !
Au lieu de dire : « J’aime ceci », disons « Ceci est bon ». « J’ai
fait ceci » doit devenir « Je peux faire ceci » ou « Ceci a été fait
grâce au pouvoir et aux facultés cosmiques qui s’écoulent à travers
mon mental et mes mains ».
Cessons de penser que nous possédons quoi que ce soit. Nous
n’avons droit exclusivement à rien ; cela nous est prêté. Personne
n’a pu acheter quoi que ce soit du Cosmique.
Souvenons-nous que nos souffrances et nos joies sont partagées
par le plus grand nombre. Nous ne sommes pas seuls et séparés.
Ce fut Pythagore qui divisa le jour en 24 heures. Il fit don de cette
idée au monde. Il disait : « Ces idées me sont venues comme une
inspiration de Dieu. Dieu m’a donné ces idées ; elles Lui
appartiennent de plein droit ; mais Il m’a donné une
compréhension de ses lois et de ses idées. C’est pourquoi,
puisqu’elles ne m’appartiennent, je les ferai passer à d’autres pour
leur usage et leur profit, comme un don de Dieu ».
Les idées viennent de la Conscience universelle.
Personne n’a jamais acheté une seule chose à la nature, car celle-ci
a tout donné librement et les hommes s’en emparent et font
commerce. Nous sommes tous redevables à Dieu pour de tels

bienfaits. Tout ce qui est, a été ou sera dans ce monde, est à notre
service et peut nous être prêté pour la durée de notre vie ; nous
pouvons le protéger et le préserver, payer pour l’utiliser, mais nous
ne le possédons pas, car au sens universel, nous n’avons jamais
acheté quoi que ce soit.
Nous pouvons dire : « Le Cosmique est universel, partout et en
tout : c’est pourquoi je ne suis pas Je, mais une partie du Tout
cosmique ».
Les deux personnages de l’arcane du Soleil affirment : « Tous,
nous ne faisons qu’un. Chacun dépendant de l’autre, nous sommes
unis par un lien. Ce que nous avons et ce que nous pouvons créer
et faire est pour le bien des autres. Notre existence dépend de tout
ce que les autres font. Nous ne pouvons vivre sans nos
semblables : chacun de nous est « le gardien de son frère ».
Il faut désirer que le bien absolu : « Quand le feu de la
concupiscence est éteint, la paix est alors acquise ; quand les feux
de la haine et de l’illusion sont éteints, la paix est alors acquise ;
quand l’agitation du mental qui naît de la crédulité aveugle et tous
les autres péchés ont cessé, alors la paix est acquise ».
Le Cosmique est impersonnel. La nature agit sans le moindre
mobile égoïste et avec le plus grand désintéressement. C’est donc
en unissant notre pensée à la conscience et à l’intelligence de
l’univers que nous pouvons nous mettre en harmonie avec les
forces cosmiques, devenir une partie de ces choses et être plus
heureux, en meilleure santé, et acquérir la paix intérieure. Il faut
prendre conscience que la dette de l’homme envers la nature est
impossible à payer. Tout ce que nous possédons pour notre usage,
tout ce qui est bon et utile, a été mis à la disposition de l’humanité
par le Cosmique.
Que chacun dise : « Par moi-même et de moi-même, je ne suis
rien ; mais comme partie du grand Tout, comme membre de

l’humanité et comme partie de la Conscience universelle, je suis
fort, puissant et bienveillant ».
L'homme ne peut s'élever plus haut que le niveau de sa

conscience.
Si vous examinez un groupe d’enfants en train de jouer dans
un quartier des environs, vous remarquerez que les jeux auxquels
ils s’adonnent et les choses qu’ils font, ne sont pas plus grands, ni
d’une conception plus haute que la conscience des enfants eux-
mêmes.
Vous vous attendrez donc à voir les petits garçons jouer aux
billes et avec de petits jouets, et les petites filles à la poupée ou à
quelque jeu semblable. Vous seriez étonnés de voir des enfants de
six ou huit ans délaissant leurs jouets pour rester immobiles à
jouer aux échecs. D’autre part, vous seriez surpris de trouver des
enfants de douze ou quatorze ans s’amuser avec des jouets.
Vous tiendriez pour assuré que leur intelligence ne s’est pas

développée au-delà du stade de six ou huit ans.
Le médecin, l’homme de loi, le prêtre et le professeur sont

dans la même situation. Le travail que chacun fait en faveur des
autres ne peut être plus grand ni meilleur que leur conscience et
leur développement individuels.
Quand nous aurons compris cela, nous ne critiquerons plus ce

que font les gens, leur vie, mais nous critiquerons, au lieu de cela,
le degré de conscience ou de développement qu’ils possèdent.
Certainement que nous ne pouvons pas reprocher au simple

d’esprit de se conduire selon sa folie. Ce n’est pas que les actes de
telles personnes soient insensés, mais c’est que leur degré de
développement est faible. Notre critique porterait sur leur
développement et leur compréhension.
En critiquant le développement de la conscience d’une

personne, nous devons le faire avec bonté et sympathie et
comprendre que, à moins que nous ne mettions ces personnes à
même d’élever leur conscience, nous ne pouvons espérer les voir
élever le niveau de leur travail ou leur façon d’agir personnelle.
Essayer de forcer un homme à améliorer ses méthodes de

travail ou sa conduite morale et sociale sans améliorer au
préalable sa conscience et développer sa compréhension, c’est

tout simplement perdre son temps. D’un autre côté, si nous
commençons par aider de telles personnes à perfectionner leur
être intérieur et à élever leur conscience et leur compréhension à
un degré supérieur, nous n’aurons aucune difficulté en ce qui
concerne leurs habitudes et leur façon de vivre, car le cours de
leur vie changera automatiquement et s’ajustera de lui-même au
fur et à mesure de l’élévation de leur conscience intérieure.
C’est la grande différence qui existe entre le point de vue

mystique et le point de vue intellectuel. La totalité des universités,
collèges et écoles de notre époque, est basée sur et opère d’après
l’idée que, en entraînant intellectuellement l’homme à faire les
choses selon la manière appropriée, on créera en lui la capacité à
les accomplir.
C’est là une grande erreur et nous pensons qu’il serait bon

d’arriver à établir à ce sujet certains faits dans l’esprit des masses.
La différence entre entraîner un homme à faire certaines choses en
l’éduquant mentalement et élever sa conscience jusqu’au désir
naturel d’accomplir ces choses, c’est la différence qui existe entre
une éducation en surface et une éducation intérieure.
Quand la conscience de l’être intérieur sera élevée, la

personne améliorera son mode de vie et d’action très facilement et
de manière durable, parce que même si elle n’a pas reçu une
instruction intellectuelle extérieure, elle sera toujours guidée et
inspirée cosmiquement dans ses actions. Ceci est plus digne de
confiance que toute autre forme d’instruction et d’éducation
extérieure.
Il faut commencer en premier lieu à éduquer l’être intérieur et

à élever la conscience intérieure. Car la moyenne des hommes et
des femmes reçoivent, au cours de l’instruction que leur

inculquent l’école, les journaux, les magazines et les cours
professionnels, une éducation suffisante pour leur permettre d’être
mentalement bien équipés pour presque toute position qu’ils
désirent occuper dans la vie, mais que le réel handicap réside en
ce qu’ils ne sont pas développés intérieurement à un degré
suffisant pour leur donner le pouvoir et la direction sûre
nécessaires à l’accomplissement de leurs plans.
Nous nous demandons si chacun de vous apprécie

pleinement l’importance de la renaissance et de la régénération, et
ce que cela signifie réellement d’un point de vue spirituel et
psychique. Dans le passé, il fut demandé à Jésus si la régénération
signifiait que l’homme devait entrer à nouveau dans le sein
maternel afin de naître à nouveau. Beaucoup de gens ne pouvaient
penser qu’en termes matériels et ne pouvaient concevoir de naître
à nouveau en cette vie de tout autre manière que de manière
matérielle. Bien de ceux qui, de nos jours, ont pris le temps de
méditer sur cette question l’envisagent encore sous cet angle
matériel.
Dans les anciennes cérémonies d’initiation tenues dans la

grande pyramide de Gizeh près du Caire, une partie de
l’initiation exigeait que le candidat pénètre dans la « Fosse de la
Mort », y reste pendant quelque temps, puis naisse de nouveau.
Cela avait lieu quand le candidat avait presque atteint la

dernière phase des processus d’initiation, après avoir été préparé
et mis à l’épreuve pendant de nombreuses années. L’initiation
commençait par une cérémonie devant le Sphinx ; les candidats
entraient ensuite dans la pyramide en suivant un passage
souterrain, et arrivaient finalement à l’endroit qu’on appelait « La
Fosse de la Mort ».
De là, ils étaient transférés dans la chambre de la Reine où ils

demeuraient en catalepsie pendant vingt-quatre heures. On les
emmenait ensuite dans une chambre adjacente appelée
« Chambre de la Résurrection ». On les portait de la chambre de
la Reine à cette dernière chambre dans un cercueil ou sarcophage,
et les hauts officiers s’agenouillaient tout autour et dirigeaient une
cérémonie jusqu’à minuit, heure à laquelle le processus de
résurrection commençait.
Au lever du soleil, le candidat reprenait conscience en tant

que ressuscité, prêt pour les deux dernières étapes de la plus haute
initiation. Dans les plus anciennes archives égyptiennes de la
pyramide, nous trouvons cette phase de l’initiation mentionnée et
la chambre de la Reine y est parfois appelée : « La matrice de la
vie ».
Après sa renaissance, le candidat éprouvait une stimulation de

sa conscience psychique lui permettant de percevoir et de
comprendre les vérités supérieures.
C’est à cette antique cérémonie que tous les autres rituels

mystiques et les doctrines religieuses ont emprunté l’idée de la
nouvelle naissance ou régénération. C’est à ce processus mystique
et spirituel que Jésus faisait allusion quand II parlait d’être né à
nouveau. Or, que se passe-t-il véritablement dans un tel
processus ? Ce n’est pas une manifestation entièrement spirituelle,
car alors elle ne pourrait concerner que l’âme et la conscience,
exclusivement. Ce n’est pas simplement le début soudain d’une
vie nouvelle dans la façon de penser et de vivre, car elle ne
pourrait alors qu’être purement mentale et ne concernerait pas du
tout l’âme.
Les anciens mystiques émettaient une affirmation très nette en

ce qui concerne la régénération et la renaissance, et les
Rosicruciens sont aujourd’hui convaincus de la véracité de ce
qu’ils affirmaient : chaque cellule vivante de notre corps a une
conscience qui lui est propre, indépendante de la conscience
d’ensemble et cependant toujours en harmonie avec la Conscience
Cosmique.
En d’autres termes, ils déclaraient qu’un grain de blé pouvait

avoir une conscience de masse, ou une conscience pour le grain
entier, mais chacune de ses cellules composantes ou chaque
parcelle microscopique de cellule vivante du grain possédait en
elle une conscience propre, alors même que cette conscience était
en harmonie avec toute autre conscience.
Nous nous demandons si nous nous faisons bien comprendre

ou si notre exposé est trop vague. Nous sommes ici confrontés
une fois de plus, dans la traduction de nos pensées, aux extrêmes
limitations du langage et aux limitations générales des mots.
Permettez-nous de prendre pour analogie le corps humain.

Nous disons que l’homme a en lui une conscience. C’est vrai,
mais c’est une conscience d’ensemble composée des consciences
de toutes les parties de son corps, plus la Conscience Cosmique.
Si l’on ampute le bras d’un homme, les cellules de tous les

tissus, os et sang, composant ce bras ont encore en elles une
conscience, bien que ce bras soit séparé de la conscience
d’ensemble du corps. Si l’on ampute un pied, un doigt, ou une
oreille, il reste une certaine conscience dans la masse de matière

et cette conscience est formée par la conscience qui réside dans
chaque petite cellule microscopique.
La conscience de toute cellule vivante est une Conscience

Cosmique.
Ce n’est pas une conscience terrestre développée, mais une

conscience purement spirituelle ou psychique provenant de la
conscience universelle du Cosmique.
Une fois intégrées dans une masse de matière que cette masse
soit un grain de blé, un épi de maïs, un gros melon d’eau, une
rose, un morceau de mousse, un corps d’homme ou d’animal- ces
cellules commencent à utiliser leur conscience en harmonie avec
la conscience de toutes les autres cellules afin d’établir la
condition harmonieuse qu’on appelle conscience de masse.
Dans notre propre corps, par exemple, certaines cellules

composent les cheveux, d’autres composent les os, les tissus,
l’épiderme, le sang, la graisse et diverses autres sortes de tissus
cellulaires. La conscience de chacune de ces différentes espèces
de cellules est différente. La conscience d’une cellule capillaire
diffère de celle d’une cellule osseuse, sinon une cellule capillaire
fabriquerait du tissu osseux et un tissu osseux pourrait aider à
fabriquer du sang, de la graisse ou quelque chose d’autre. Une
fois que ces cellules sont toutes assemblées et correctement
reliées dans le corps humain, elles œuvrent en harmonie pour
produire un corps sain et lui donner une conscience de masse,
sans perdre elles-mêmes leur conscience cellulaire individuelle.
Or, c’est cette conscience cellulaire qui réside en l’homme, dans
chaque cellule de son corps, qui renaît grâce au processus de
régénération spirituelle.
Autrement dit, par le processus de la renaissance, ces cellules

s’harmonisent à nouveau avec la Conscience Cosmique et en
retirent une impulsion nouvelle ou un pouvoir nouveau de vie et
de vitalité cosmiques. De cette façon, elles donnent au corps
entier une nouvelle forme de conscience spiritualisée semblable à
celle qui se trouve dans le corps d’un nouveau-né à la naissance.
C’est ce nouveau départ, faisant prendre conscience d’une

harmonie spirituelle, qui conduit l’individu à comprendre et à
sentir par tous les moyens possibles qu’il vient de renaître. Cet
événement produit son plus grand effet sur le mental et les
émotions. Ceci, naturellement, entraîne une harmonie plus étroite
entre l’âme et l’être extérieur, et nous avons aussitôt un être
nouveau. La venue de cette conscience nouvelle dans les cellules,
ou la stimulation de cette conscience lors de la régénération, a
finalement été appelée la venue de l’Esprit-Saint.
Ceci devint un principe important pour les disciples auxquels

Jésus enseignait, et II fut le premier à le révéler dans sa véritable
signification spirituelle aux personnes prêtes à recevoir une telle
connaissance.
Bien entendu, la venue de la régénération apporte plus qu’une

simple stimulation du mental, de la perception et du
développement des facultés spirituelles et psychiques.
Le premier grand changement qui se produit, c’est la

destruction ou la suppression dans l’organisme physique, de tout
germe de maladie, de tout état pathologique chronique et de toute
faiblesse héritée ou acquise des systèmes sanguin et nerveux, et
du corps physique en général.
En second lieu, la vitalité du corps s’accroît au point que non

seulement la santé est meilleure et qu’une plus grande énergie

donnée au corps pour lutter contre les affections et contre la
maladie, mais qu’il se manifeste une telle abondance de vie
créatrice et de vitalité dans le corps que le travail de guérison
devient très facile, même à grandes distances. Des personnes
simplement en contact avec l’aura d’une telle personne
ressentiront immédiatement les vibrations curatives. Cette
dernière devient alors une dynamo vivante et vibrante de vitalité
et de santé. Cette condition allonge naturellement la durée de la
vie et donne une plus grande résistance. Elle apporte aussi la
possibilité de jeûner, ou de vivre avec moins de nourriture à
certaines périodes lorsque la nécessité l’exige. Elle rend la
conscience et le mental vifs et pénétrants, et entraîne aussi un haut
degré d’intuition et de compréhension prophétique.
Nous voyons donc que la régénération crée réellement un

nouvel être à bien des égards, et donne à l’individu un avantage
sur l’enfant qui vient de naître et qui n’est pas passé par la
régénération. C’est ce que nous devrions considérer en premier
comme résultat de la venue de l’Aube Nouvelle, à la fin de la Nuit
obscure. Souvenez-vous que tourner vos pensées vers l’intérieur
signifie entrer dans le royaume des cieux, et que c’est là que vous
trouverez le mot sacré et arriverez face à face au jour qui doit être
votre Jour d’Or.
***
« Voici conclu ce que je voulais mettre en évidence en ce qui

concerne le pouvoir de l'âme sur les affections ou en ce qui
concerne la liberté de l'âme. Il en découle clairement à quel point
l'homme sage est hautement supérieur à l'ignorant et combien il
dépasse en puissance celui qui est seulement guidé par ses
appétits. Car l'ignorant n'est pas simplement conduit par des
causes extérieures ici et là en de multiples voies sans atteindre
jamais la vraie paix de l'âme, mais il vit aussi dans l'ignorance de

lui-même, de Dieu et des choses et, quand cesse sa souffrance, son
existence cesse aussi ; tandis que, de son côté, l'homme sage, en
tant que tel, éprouve difficilement quelque trouble en son esprit et
jouit toujours de la vraie paix de l'âme. Même si la route que j'ai
indiquée comme y conduisant semble très difficile, encore peut-
elle être trouvée. Et elle peut être bien difficile parce qu'elle est
tellement peu souvent trouvée. Car comment pourrait-il être
possible, si le salut reposait à portée de main et pouvait être trouvé
sans grand dommage, qu'il soit négligé par presque tous ? Mais
tout ce qui est noble est aussi difficile que rare ». (Baruch
Spinoza : 1632 -1677)
« Dès l’instant même de notre transport, Christ vient à nous avec
ou sans intermédiaire ; c’est-à-dire avec Ses dons ou au-dessus
d’eux. De notre côté, nous nous projetons en Lui et vers Lui, avec
ou sans intermédiaire, c’est-à-dire avec nos pouvoirs ou au-dessus
d’eux. Alors, en nous apportant Lui-Même Ses dons et en nous les
donnant lui- même, Il nous implique de Sa ressemblance, nous
absout et nous délivre. Au moment de notre délivrance, l’Esprit
plonge dans la jouissance de l’amour. C’est la réunion, l’union
surnaturelle sans intermédiaire, qui constitue la béatitude. Donner
est naturel à Dieu, dont la caractéristique est l’amour et la bonté
gratuite ; mais pour nous, en notre qualité d’êtres humains,
recevoir est accidentel : étrangers et dissemblables comme nous le
sommes, il nous faut une force supérieure à la nature pour nous
rendre semblables et nous réunir. Cette réunion, cette unité que
recherche l’Esprit d’amour et qu’il possède en Dieu sans
intermédiaire, dépasse et surpasse toute intelligence, à moins que,
sortant d’elle-même, elle ne suive la lumière là où tout est simple.
Le fruit de l’unité nous transporte en une paix supérieure à nous-
mêmes et à toutes choses. De cette source s’écoule tout bien,
naturel et surnaturel ; mais l’Esprit d’amour repose au-dessus de
tout bien, dans sa source. Dans cette, unité, nous sommes reçus
par le Saint-Esprit, nous recevons le Saint- Esprit, et avec Lui le
Père et le Fils, car la Divinité est incapable de division ». (Jan

Ruysbroeck : 1293-1381)
20 LE JUGEMENT
C'est la résurrection qu'annonce l'ange porteur de la trompette du

Jugement dernier. Cette carte est symbole de transformation, de
renaissance, de renouveau, pour celui qui sait écouter sa voix
intérieure, son ange, son intuition…
Carte de l'élévation spirituelle.
En effet, l'homme ressuscite sous l'influence du Verbe après avoir
fait son introspection dans le tombeau vert de la renaissance
spirituelle. Par le jugement, la confession et l'absolution l'âme,

délivrée des chaînes qui l'attachaient au Diable 15, s'éveille à
l'amour par la réception du Verbe (l'ange à la trompette). C'est la
résurrection, la deuxième naissance, le passage des ténèbres de
l'ignorance à l'Amour-Sagesse grâce au débloCAGE de la nuque et
du cœur !
Les trois personnages forment la trinité de la famille chrétienne.
Le père = la sagesse traditionnelle, la mère = les sentiments
religieux de l'amour, l'âme pieuse, la Force 11 qui permet la
sanctification par l'union du yin et du yang symbolisée par les
mains jointes ; le fils = l'héritier des richesses spirituelles du père
et de la mère qu'il doit accroître. Ils sont nus car ils sont purs. Ce
n'est pas n'importe qui, qui est dans la tombe verte de la
renaissance mais celui qui a cherché la vérité et la pureté ; être
réveillé par l'ange est un privilège.
Le drapeau = l'activité du Saint-Esprit par la présence de la croix
d'or du Vatican.
L'ange aux quatre ailes = les quatre éléments.
Le Verbe sort de la trompette = entendez-vous ! Car l'ouïe tient
une place capitale : les trois personnes ne peuvent pas toucher :
elles écoutent en prière. Découverte de l'ouïe spirituelle et du
message : Jésus-Christ est ressuscité ! Il vit dans votre cœur...
***
LE MESSAGE DES TROIS PERSONNES DU

JUGEMENT
La pierre grossière peut se spiritualiser en suivant le chemin
obligatoire de la « Grosse-S ».
Cet enfantement suit un chemin s'élevant en « S-pris » sur la croix
de rédemption.
Ce chemin étroit est « trois ». L'E3 est au centre des trois.
Sur le « chemin étroit » s'élève l'enfant. Il est Pierre Brute, puis

Pierre cubique, Pierre Carrée, Pierre Phi et enfin Diamant.
Chaque porte à franchir est une épreuve fixe. Chaque tournant est
une épreuve adaptée à la personnalité et à l'évolution
rigoureusement personnelle de chacun.
À vous de comprendre votre itinéraire passé. À vous de
comprendre votre position présente. À vous de bien étudier le plan
afin de prendre le chemin le plus rationnel dans l’avenir. Vous êtes
attendus, suivant ce plan symbolique, dans la grande salle du
Temple Sacré où vous vous intégrerez au Triangle Alchimique des
Dix Lumières.
Cela se traduira par une nouvelle naissance initiatique de votre
part, en une dimension supérieure de votre être total.
Quand vous manierez la pelle, Nous pousserons la brouette.
Quand vous taillerez la pierre Nous préparerons le fil à plomb et le
mortier.
Le nécessaire et le superflu : le cheminement christique exige, de
la part de celui ou celle qui s'y consacre, une élimination ou une
transformation radicale, de tout ce qui est superflu dans sa vie. Il
n'y a pas d'autre chemin !
Tout ce qui est donné à chacun, doit être utilisé au service du Plan
divin, ou « disparaître » par transformation ou destruction.
Ou, pour être plus précis, « tout doit servir et s'intégrer au Plan
divin, positivement ou négativement, mais surtout pas
inutilement ».
L'évolution Christique de l'être humain, ne peut être faite, ni
d'agressivité ni d'indolence, ni de surabondance encrassante ou de
dénuement épuisant.
Le juste milieu étant, en tout cas, la signature du Disciple de la
Lumière Christique.
Chacun doit évaluer ce qui, dans sa vie, est superflu pour la
réussite de son évolution Christique.
À l'aide de quelques exemples, vous allez comprendre où se

trouve la juste mesure :
− du point de vue matériel, il est superflu de posséder ou
d'acquérir tout ce qui fait envie sans distinction, même si l'on
en a les moyens financiers. Il est également superflu de
s'imposer, par idéal, un dénuement prétendument mystique
ou une ascèse inopportune. Ni débordements, ni
dénuement mais une juste évaluation de vos besoins, voilà la
voie idéale.
− Sur le plan de l'esprit, le principe du juste milieu s'applique
également. Il est superflu de s'instruire à outrance de même
que de cultiver l'ignorance comme une fleur rare. Trop de
culture intellectuelle éloigne de Dieu, car elle alimente
l'orgueil. Trop d'ignorance empêche l'approche de Dieu par
manque d'étude de Ses œuvres. Efforcez-vous dorénavant, de
maintenir constamment vos actes, vos pensées, vos paroles,
votre vie dans son ensemble, dans le Juste Milieu de la
Tempérance, de la Tolérance, de la Raison, du Pardon, de la
Charité, etc.
− Si vous voulez vous intégrer à la Vérité Primordiale alors
éloignez-vous des « extrêmes extrémités » qui sont Le Péril,
ainsi que de « l'extrême milieu » qui est l'immobilisme
mortel. Évoluer, c'est vivre en harmonie avec la Divine
Volonté, sans teinter les Lois Naturelles, des relents
nauséabonds de la pensée humaine déformée. Tout excès,
quel qu'il soit, est un piège diabolique sur le Chemin de
Lumière.
− Nous vous préparons à vivre en complète harmonie avec
Christ en vous, si vous voulez vraiment qu'il en soit ainsi. Et
si vous le voulez vraiment, alors vous devez de toutes vos
forces, de toute votre volonté, dès cet instant, et sans cesse,
rechercher en vous et autour de vous la Juste Mesure en tout.
Dans les étapes futures, vous serez directement mis « au
pied du mur » de la Réalisation Christique, en vous et autour

de vous. Mais, d'ores et déjà, soyez vigilants avec vous-
mêmes, compréhensifs envers les autres et mesurés en vos
paroles, vos pensées et vos actes. Vous paierez ainsi, suivant
vos efforts, le droit d'occuper une place, soit sur le parvis soit
dans 1'entrée, soit dans la grande salle, du Temple de la Vérité
Éternelle exprimée et vécue. Si vous ne voulez rien changer à
votre personnalité, considérant que vous êtes bien tels que
vous êtes, alors vous avez déjà votre récompense. Un être
humain rempli d'homme ne peut plus trouver en lui la place
qui revient à Dieu ! Que chacun sache, une bonne fois pour
toutes, que l'évolution personnelle ne peut être partagée ou
transmise à une tierce personne.
Chacun est entièrement seul face au Plan divin et chacun
doit décider par lui-même s'il veut être ou ne pas être dans
telle ou telle rubrique de ce Plan divin. Chacun doit décider
intimement, indépendamment de quiconque, de ce « qu'il veut
être ou ne pas être », et puis, avec courage, volonté et
persévérance, entreprendre le chemin choisi.
Plus le chemin sera descendant et s'éloignera de Dieu, plus
il sera matériellement facile de le suivre. Mais si le chemin
choisi est christique, alors l'être devra porter le fameux
« fardeau léger » de l'exigence christienne de tous instants.
Par les termes : « vie intime », certains entendent : vie
sexuelle personnelle, à l'exclusion de tout autre aspect de la
vie.
En ce qui nous concerne, nous pensons que le sexe est
aussi un aspect de la vie intime, mais pas le constituant
principal ou exclusif. La vie intime est, pour nous, l'ensemble
de ce qui forme l'être vrai, l'être profond, l'être de cœur. La vie
intime, obéit en tous points à la loi du juste milieu et en est
même le champ d’application le plus immédiat.
À vous de vivre en conséquence, sans perdre de vue que

« Vous êtes ce que vous avez fait de vous. Vous deviendrez ce que
vous voudrez réellement être. Ce que Dieu vous a donné doit être
mis au service de Dieu, par Amour pour Lui. Ce que vous voulez
garder, vous risquez de le perdre. Ce que vous voulez donner,
vous le garderez. Le mouvement attire la vie, et le don, le DON.
Il vous faut intimement rechercher et aimer Christ en vous et le
reconnaître en votre prochain. L'intimité de la Vie n'est pas, la
seule intimité du corps, de l'esprit ou de l'âme, elle est l'intimité
du don total de soi-même au divin Amour Éternel, présent au
cœur de votre propre vie et de votre vie propre ».
Vivre et rayonner l'idéal Christique : Pour cela, vous devrez
transmuer votre être entier par un engagement total au service de
la Lumière. Si, par malheur, vous avez jusque-là suivi de loin tout
ce que Nous vous avons soumis, vous serez insensiblement
rejetés dans l'ombre gluante de la facilité satanique de la matière
sous toutes ses formes. Dans le premier cas, la matière sera pour
vous un marchepied, sans plus, alors que dans le second cas elle
sera votre refuge.
Sachez ce que vous voulez et vivez selon l'idéal le plus
précieux pour vous. Si vous ne craignez pas les réincarnations
compensatoires répétées, avec leur cohorte de souffrances et
d'épreuves, alors choisissez vite de rejoindre votre monde troublé.
Mais si vous voulez absolument établir le Royaume Christique en
votre cœur, afin de le rétablir sur Terre, alors accompagnez-nous
sur le Chemin de la Révélation Primordiale. Avec nous, vivez
l'idéal Christique le plus haut, et rayonnez la Paix, 1'Harmonie et
1'Amour, pour la plus grande gloire de Dieu.
Nous allons guider ceux qui sont prêts et près, avec une
intensité et une précision impressionnantes. L'heure est
réellement venue, d'entrer dans le niveau d'étude le plus haut qu'il
puisse atteindre et dans la voie la plus proche de Christ qu'il
puisse suivre. Maintenant, le filtre est en place afin de ne pas

accepter ceux qui ne pourraient ou ne voudraient le suivre.
À vous de frapper à la Porte de notre carte du Jugement !
À Nous de vous accepter ou pas, ou de vous orienter vers le
maximum possible pour chacun, selon vos vrais mérites et vos
vraies possibilités.
Comme toutes les autres étapes du Tarot, la Porte du Jugement
consistera en l'acquisition progressive, par les moyens que nous
vous donnerons ou indiquerons, d'une force transformatrice et
rayonnante en vous. Cette force spécifique à chaque étape, une
fois acquise sera pour la totalité de votre être, une marche de
l'escalier qui vous conduira à la réalisation christique vraie, si tel
est votre plus cher désir. Nous vous signalons, à toute fin utile,
que le franchissement d'une étape ne se fera pas en l'espace de
quelques jours.
Désormais, c'est avec patience, volonté, courage, persévérance
et grande confiance qu'il vous faudra, plus que Jamais, œuvrer à
votre évolution positive vers le succès total. Si vous oubliez
cette recommandation importante, vous ne tarderiez pas à vous
éloigner du Chemin qui conduit, directement, à 1'Harmonie
Totale de votre être.
À 1'Œuvre ! disciples du Christ.
À l'ouvrage les esclaves de la matière, à la tâche les ignorants
pantins de l'ombre.
Chacun sera à la place qu'il mérite, c'est-à-dire aussi, à la place
qu'il cherche réellement à atteindre, par les efforts
correspondants à la réalisation de la voie qu'il aura choisie.
L'Œuvre, c'est l'élévation ; l'ouvrage, c'est la stagnation ; la
tâche, c'est la régression. La Révélation Primordiale ne peut être
vécue que par ceux qui veulent Œuvrer. Pour les autres, elle ne
peut être que discutée, ou ignorée sans plus.
***
La loi qui déclare : « Ne juge pas si tu ne veux pas être jugé toi-
même » reste valable pour tous les jours de notre existence
individuelle.
Juger, c'est mettre en mouvement la loi de compensation et c'est
être certain que d'autres nous jugeront et se serviront, pour ce
faire, de la même mesure, exactement, dont nous nous sommes
servis nous-mêmes. Il est donc nécessaire et dans notre intérêt
bien compris, d'éviter tout jugement.
D'ailleurs, de quel droit et en vertu de quelle autorité, pourrions-

nous, individuellement, juger quelqu'un d'autre ?
Pourquoi notre opinion serait-elle plus valable que celle d'autrui,
et, dans quelque domaine que ce soit, en jetant la première
pierre, ne nous considérerions-nous pas dans l'impossible
position, humainement parlant, de quelqu'un qui prétendrait
n'avoir jamais péché !
Comprendre les autres, savoir que, si nous étions eux-mêmes
avec tout leur héritage karmique et dans les circonstances où ils
se trouvent, nous agirions de façon semblable ou peut-être pire,
c'est, il ne faut pas en douter et l'expérience le prouve, maintenir,
dans notre cœur et tout notre être, la joie d'aimer et la paix la
plus profonde. Juger, c'est, au contraire, attiser notre
insatisfaction et c'est prouver que nous ne sommes pas en paix
avec nous-mêmes.
Cela se sent, cela se voit dans l'attitude et les yeux de celui qui
juge autrui en mal. Son visage même en porte témoignage, un tel
homme n'est jamais heureux. Considérez, en revanche, celui qui
aime, qui excuse et qui pardonne. Tout son être, et d'abord ses
yeux, vibrent de lumière et de bonheur, même si sa vie n'est pas
toujours facile. C'est pourquoi, nous devons placer cette
injonction sacrée, celle de ne pas juger, parmi nos idéaux et nos
principes les plus élevés.
La remarque célèbre : « Calomnie ! Calomnie ! Il en restera
toujours quelque chose » est une attitude que l'on rencontre
fréquemment dans le monde où beaucoup trouvent un malin
plaisir à de vains commérages. Mais on ne peut accuser les
autres que de ce que l'on connaît soi-même, parce qu'on l'a
commis ou que l'on serait capable de le commettre soi-même. Si
quelqu'un, en effet, n'a aucune connaissance du vert, du rouge ou
du bleu, comment pourrait-il reconnaître l'une de ces couleurs ?
Celui qui calomnie, qui médit ou se prête à des bavardages sur
autrui sait donc bien, par expérience personnelle, ce dont il parle.
Il possède les imperfections qu'il reproche à autrui !
Ici, d'ailleurs, une observation s'impose. Il importe d'être prudent
et de se souvenir que, dans ce domaine particulier de la calomnie
et de la médisance, comme dans bien d'autres, qui ne dit rien
consent… Il vaut donc mieux se retirer très vite et s'éloigner
ainsi de toute participation, même muette, à une mauvaise action
qui, en dernière analyse, rejaillira sur son auteur, car la loi de
compensation, la loi du karma, est inexorable et juste.
Ce qui est essentiel, c'est d'être vrai, et on ne peut être vrai si l'on
se fait l'écho de calomnies, de médisances, de bavardages et
d'accusations qui sont l'essence même du mensonge, pour ne pas
dire de la bassesse. Apprenons plutôt la puissance de la louange
et à ne voir, chez autrui, que le « bon côté » car ce « bon côté »,
nous l'avons aussi en nous et nous connaîtrons alors, à coup sûr,
la joie intérieure, la satisfaction d'avoir su aimer autrui, et la paix
profonde.
21 LE MONDE
La femme, debout dans une couronne tressée en forme de

mandorle est entourée du « Bestiaire » : Lion, Taureau, Aigle,
Ange.
Elle décrit la vision d'Ézéchiel qui fait de ces quatre animaux les
symboles des quatre « règnes » : humains, bêtes sauvages (lion),
animaux domestiques (taureau), oiseaux.

Ces quatre symboles sont repris dans l'imagerie chrétienne pour
caractériser les quatre évangélistes (aigle = Jean, lion = marc,
homme = Matthieu, taureau = Luc). Les quatre règnes vivants
donnent leur force au Monde.
Le Monde symbolise le macrocosme. Il signifie voir plus grand,
s'ouvrir, penser à la totalité, le cosmos.
La lame 21 est le triomphe du Bateleur : mettez 1 et 21 côte à côte
et admirez la réussite de la lame 1 qui à travers toutes les
aventures de la vie a su transformer les quatre éléments posés sur
la table de travail au début de l'aventure en quatre bénédictions de
son Apocalypse personnelle : la révélation de ce qu'il était en
potentiel. Comment ne pas penser à l'une des sept phrases du
Christ en croix : « Tout est accompli ! »
Les quatre évangiles de l'Ascension !
Taureau = Luc = printemps = terre
Lion = Marc = été = feu =
Aigle = Jean = automne = air
Ange = Matthieu = hiver = eau
La baguette avec les deux sphères aux extrémités libèrent les deux
énergies yin (passive) et yang (active).
Chaque fois que vous vous surprenez à nier le bonheur, prenez et
fusionnez avec les vibrations heureuses de cette Carte de la joie de
l'accomplissement et de l'ascension triomphale de la conscience
qui n'est plus dans le conflit du bien et du mal mais dans l'amour
inconditionnel. Il n'y a plus une seule trace de haine ou de peur de
l'autre. Le Sermon de la montagne est pratiqué joyeusement.
Lisez la première aux corinthiens de saint Paul chapitre 13 : 1

à 13 : « J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des
anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis
qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau
être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la

connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à
transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.
J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais
beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à
rien. L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne
jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne
fait rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne
s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas
de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il
supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L’amour ne passera jamais. Les prophéties seront dépassées, le
don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée.
En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont
partielles. Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel sera
dépassé. Quand j’étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je
pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant.
Maintenant que je suis un homme, j’ai dépassé ce qui était propre
à l’enfant. Nous voyons actuellement de manière confuse, comme
dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement,
ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai
parfaitement, comme j’ai été connu. Ce qui demeure aujourd’hui,
c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois,
c’est la charité ».
Maintenant regardez la carte 21 et sentez cet amour ! Quel

accomplissement…
Le tarot c'est l'histoire de l'humanité : comment les hommes se

sont-ils servis des deux énergies yin et yang ?
DE LA TRANSFIGURATION À L'ASCENSION
LA TRANSFIGURATION
ÉVANGILE DE MARC 9, 2-10
« Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il
les conduisit seuls à l’écart sur une haute montagne. Il fut
transfiguré devant eux ; ses vêtements devinrent resplendissants,
et d’une telle blancheur qu’il n’est pas de foulon sur la terre qui
puisse blanchir ainsi. Élie et Moïse leur apparurent, s’entretenant
avec Jésus. Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Rabbi, il est bon
que nous soyons ici ; dressons trois tentes, une pour toi, une pour
Moïse, et une pour Élie. Car il ne savait que dire, l’effroi les ayant
saisis. Une nuée vint les couvrir, et de la nuée sortit une voix :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Aussitôt les
disciples regardèrent tout autour, et ils ne virent que Jésus seul
avec eux. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur
recommanda de ne dire à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce
que le Fils de l’homme fût ressuscité des morts. Ils retinrent
cette parole, se demandant entre eux ce que c’est que ressusciter
des morts. Les disciples lui firent cette question : Pourquoi les
scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Il leur
répondit : Élie viendra premièrement, et rétablira toutes choses. Et
pourquoi est-il écrit du Fils de l’homme qu’il doit souffrir
beaucoup et être méprisé ? Mais je vous dis qu’Élie est venu, et
qu’ils l’ont traité comme ils ont voulu, selon qu’il est écrit de lui »
Les apôtres comprennent que Jésus parle du martyre de Jean

Baptiste ! Mais ils n’ont pas encore compris que le Maître des
béatitudes va souffrir lui aussi et être crucifié.
Dans la marche du Christ vers sa passion, la Transfiguration

marque un tournant décisif : elle est la promesse de sa résurrection
glorieuse. Dans la marche difficile de l’église, elle nous rappelle
les apparitions de Jésus-Christ ressuscité et nous annonce sa
deuxième venue glorieuse, dans des milliers d’années, pour juger
ce monde !
Le Christ découvre sa gloire devant les témoins qu’il a choisis, il

leur montre qu’il est DIEU fait homme, venu pour nous sauver. Il
prévient ses disciples contre le scandale de la croix et il leur fait
entendre la voix de l’AMOUR DIVIN pour leur donner la
confiance nécessaire avant sa Passion. Aux yeux des apôtres, le
Sauveur est révélé comme Celui qui Est, c’est-à-dire Dieu lui-
même. Ce sont alors les clés du monde qui nous sont remises :
l’histoire de l’univers devient compréhensible car « le Christ est
l’explication de l’homme et de l’histoire ».
La Sainte Trinité nous appelle à la sainteté : c’est à répondre à

cette haute vocation que nous devons travailler en « gardant notre
corps dans la sainteté et le respect » comme l’écrit saint Paul dans
son épître aux Thessaloniciens I : 4, 1-7 : « Au reste, frères,
puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous
conduire et plaire à Dieu, et que c’est là ce que vous faites, nous
vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de
marcher à cet égard de progrès en progrès. Vous savez, en effet,
quels préceptes nous vous avons donnés de la part du Seigneur
Jésus. Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous
vous absteniez de l’impureté ; gardez tout votre corps dans la
sainteté et le respect, sans vous livrer à une convoitise passionnée,
comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu ; c’est que
personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans les
affaires, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses,
comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a
pas appelés à l’impureté, mais bien à la sainteté ».
Pour arriver progressivement à notre sanctification, Padre Pio

nous dit : « Celui qui ne médite pas est un peu comme celui qui ne
se regarde pas dans le miroir. Il ne se préoccupe pas de savoir
comment il est accoutré avant de sortir ; et s’il est sale, il ne le sait
pas. Dieu est le miroir de notre âme. Par conséquent, celui qui
médite et tourne son esprit vers lui, celui-là cherche à connaître
ses défauts, essaie de s’en corriger, modère ses impulsions et met
de l’ordre dans sa conscience ».
***
Jésus-Christ unifie le passé et l’avenir, en ce qui concerne

l’humanité. Ceci est symbolisé par le fait que Moïse et Élie, les
représentants respectifs de la Loi et les Prophètes, apparaissent
aux côtés du Sauveur. Nous trouvons le passé de l’humanité,
culminant dans la Loi de Moïse qui assigne à l’homme les 10
commandements, les 10 limites qu’il ne doit pas transgresser, les
10 règles que l’homme doit imposer à ses instincts pour maîtriser
sa nature inférieure. Le Christ énonça le nouveau commandement
de « s’aimer les uns les autres » qui rend superflu toutes les lois et
tous les prophètes et reléguera les 10 commandements à l’arrière-
plan de la vie, parce que l’amour, s’épanchant alors de l’homme à
Dieu et de Dieu à l’homme, produira automatiquement et
positivement cette action juste qui rendra impossible toute
transgression des commandements. C’est ainsi que saint Augustin
écrit : « Aime et fais ce que tu veux ! » C’est-à-dire : aie l’amour
et la charité, et ensuite fais ce que tu veux, car l’Amour ne peut
pas pécher.
Élie est le représentant de tous les prophètes qui avaient prédit, à

travers les siècles, la venue de Celui qui représentait la Justice
parfaite, la Justesse et la perfection future et le but de la vie
humaine. C’est pourquoi, lorsque le Christ se tint au-dessus du
sommet du mont Thabor, le passé et l’avenir de l’humanité se
rejoignirent en Lui. « Après la Loi communiquée Moïse, la grâce

et la vérité sont venues par Jésus-Christ ».
***
La différence entre l’Immortalité, l’Illumination et la

Transfiguration
L’illumination correspond à l’Ancien Testament. C’est

l’illumination du mental et des désirs mais de l’extérieur, par
« flashs ». L’homme n’est qu’ébloui.
La Transfiguration, c’est l’initiation interne par le feu christique.

L’homme transfiguré est un homme ressuscité : il devient irradiant
et alors la forme extérieure disparaît et il ne reste que l’aura : c’est
l’immortalité. L’homme n’est plus soumis aux lois de la forme, il
vit les noces célestes, il devient lumière, car il a réalisé son Christ
intérieur. Il se transfigure, il va au-delà de la figure, il n’est plus
limité, car il a libéré la lumière divine du corps.
Tout est lumière. Notre corps est de la lumière qui tourbillonne. Se

transfigurer, c’est se servir des formes que l’homme désire : il peut
apparaître et disparaître. Se transfigurer, c’est ne plus être soumis
à la loi de la réincarnation et des contraintes de la forme. Le
transfiguré est immortel puisqu’il n’a plus à passer par la mort
physique : son âme éternelle n’a plus besoin nécessairement d’un
corps physique pour évoluer. L’homme devient ANGE !
L’illumination n’est qu’un stade de l’évolution. La Transfiguration

est l’aboutissement de l’âme dans un corps physique ; elle est
l’expérience de l’infini, de l’entrée dans l’immortalité. Elle vit
l’unité ; il n’y a qu’une seule chose qu’on ne peut diviser, c’est
l’infini, l’UNfini. Les scientifiques disent que lorsqu’on coupe
l’infini, la portion reconstitue le tout. Si l’on a un morceau
d’infini, ce morceau est l’infini. On comprend la

transubstanciation : dans un petit morceau d’hostie, il y a la
totalité du corps et du sang de Jésus-Christ.
Écoutez Marie de l’Incarnation Guyart (1599-1672) : « J’étais

un peu soulagée par la sainte communion, m’en approchant avec
un désir extrême d’embrasser, de chérir et de caresser le sacré
Verbe incarné, en attendant la parfaite consommation de l’union,
car, l’ayant reçu, je ne saurais exprimer la manière en laquelle je le
possédais et il me possédait, me faisant sentir par expérience et par
ses touches que c’était lui ; lui, dis-je, qui est l’Amour et le Maître
des cœurs. Après m’avoir tenue longtemps dans une grande union,
je demeurais dans la vue et la jouissance de la Divinité et de
toute la Trinité que je connaissais être en ce divin sacrement ;
car, bien que je le visse appartenir au sacré Verbe incarné, j’avais
aussi une connaissance que, la Divinité étant invisible et les
Personnes inséparables, je possédais tout cela dans ce sacrement
d’amour ».
Il est clair après cette lecture, que l’hostie consacrée par le prêtre à
la messe contient les trois Personnes de la Sainte Trinité ! Je
rajoute que le sang de Jésus-Christ contient également le sang de
la Vierge Marie. C’est l’Esprit Saint qui a engendré le Père et le
Fils : il est l’Époux de Marie et le Père de Jésus de Nazareth !
Vous avez de quoi méditer et comprendre pourquoi il y a eu des

milliers de miracles eucharistiques.
***
Dans le corps de chaque homme, il y a une étincelle divine, le

millimètre de Dieu.
Ainsi l’homme fait partie de l’infini. Il a en lui l’infinité de
l’esprit. Il doit réaliser cette parcelle divine, faire le grand œuvre
de la transfiguration pour qu’il n’y ait plus de divisions. Alors, il

devient immortel, car on ne peut plus le diviser et le détruire en le
coupant en deux puisque les deux portions yin et yang ont
fusionné. La transfiguration, c’est aussi la glorification de la
matière (l’âme à tiers), en tant qu’instrument de la révélation et
expression du Christ divin intérieur.
Le Christ est « le vrai Dieu de vrai Dieu » mais il est aussi « la

chair de notre chair », et par la fusion des deux, Dieu fut révélé
dans toute sa gloire rayonnante. Si nous comprenons le dessein
divin et arrivons à considérer notre corps physique comme moyen
par lequel notre christ intérieur doit être révélé, nous acquérons
une vision nouvelle de la vie physique. Cette Beauté cachée non
encore réalisée, mais luttant pour sa libération, vit au plus profond
de nous. La vie du Christ intérieur provoque la transformation du
corps physique, mais elle opère aussi sur les pensées, sur la nature
émotionnelle et convertit les désirs, les sentiments, les plaisirs et
les peines en valeurs correspondantes plus hautes, par un
processus de transmutation.
***
Les quatre évangiles correspondent aux quatre éléments, que vous

retrouvez dans l'arcane du Monde.
La terre = le corps physique, l’eau = le corps émotionnel, l’air = le

mental, le feu = l’esprit.
Avec ces quatre éléments, on a les douze signes zodiacaux (4x3).
Saint Matthieu = la terre = le taureau.

Saint Luc = l’eau = l’ange.
Saint Marc = le feu = le lion.
Saint Jean = l’air = l’aigle.
Les évangiles nous donnent les règles du jeu de l’oie, de la loi de

transfiguration.
Matthieu prend les gens tels qu’ils sont : le plan matériel avec
leurs coutumes et leurs traditions. C’est un évangile accessible à
leur degré d’évolution. L’élément « terre », le corps physique, la
matière qui est l’âme à tiers !
Marc = le mental. L’homme doit, par l’étude de son évangile,

christifier son mental pour qu’il devienne « lion de Juda ». Il doit
le transfigurer en Sagesse divine, car l’intellect n’est qu’une
portion de l’Intelligence.
Luc = l’émotionnel, la bienveillante compréhension, la tolérance.

L’émotionnel doit épouser l’intelligence. La sagesse doit contrôler
les émotions. C’est la spiritualisation des éléments, les épousailles
du cœur et de l’intellect.
Jean = l’esprit. L’aigle est le symbole de notre nature

émotionnelle purifiée et ainsi absorbée par l’esprit.
Par les trois évangiles synoptiques, on travaille à devenir maître de

notre corps, de notre mental, de nos émotions pour ensuite entrer
dans la compréhension de l’évangile de Jean.
Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc sont appelés synoptiques

car on peut les lire d’un seul regard si on les met sur trois colonnes
côte à côte, car ils disent presque la même chose. Un seul regard
pour trois évangiles = le trois de la Sainte Trinité, de la Tri-Unité :
les trois ne font qu’Un !
Lorsqu’on a réalisé la tri-unité des trois évangiles synoptiques,

s’ouvre à notre compréhension la porte de l’évangile de Jean puis
celle de l’Apocalypse. Après avoir purifié notre corps, notre
mental, nos désirs, on réalise notre corps de résurrection (arcane
du Monde) par l’évangile de Jean.
Alors, « le nouvel homme » a sa robe nuptiale pour entrer dans le

paradis, le lieu de la connaissance divine. Jean, c’est Géant et JE-
AN, le JE qui commence un nouvel AN, un nouvel âge.
Les quatre évangiles, les quatre éléments sont les clés de la

connaissance des mystères de la création. S’il manque un élément,
un évangile, la révélation ne peut se faire et rien ne peut être
accompli. Les quatre évangiles se retrouvent dans la carte du
MONDE (arcane 21 du tarot) et dans les quatre voix (basse, ténor,
alto, soprano). Tout doit vibrer harmonieusement dans l’homme.
On doit faire « l’accord » pour pénétrer dans les sphères de
l’Amour !
Pour être invincible, il ne faut pas avoir d’ennemi. Si l’on n’est

pas accordé avec son prochain, on est coupé en deux. La paix c’est
être en harmonie avec tout ce qui vit.
Prier, briller, aimer.
***
Alors, que représente pour nous la Transfiguration ?
La Transfiguration résout la dualité qui existe entre notre nature

inférieure et notre nature supérieure. On doit faire des deux
« l’homme nouveau ». Notre nature supérieure, divine doit
remporter la victoire finale sur notre nature inférieure, instinctive.
***
Christ unifie le passé et l’avenir en ce qui concerne l’humanité.

Ceci est symbolisé par le fait que Moïse et Élie, les représentants
respectifs de la loi et des prophètes apparaissent aux côtés de
Jésus-Christ. Nous trouvons symbolisé le passé de l’homme,

culminant dans la loi de Moïse, qui assigne à l’homme les dix
commandements, les dix limites qu’il ne doit pas transgresser, qui
définit les règles qu’il doit imposer à sa nature inférieure, à son
petit moi.
Le Christ proclame le nouveau commandement synthétique qui est

de « s’aimer les uns les autres ». Ce commandement rend superflu
toutes les lois et tous les prophètes et relègue les dix
commandements à l’arrière-plan de la vie, parce que l’amour,
s’épanchant alors de l’homme à DIEU et de DIEU à l’homme,
produit automatiquement et positivement cette action juste qui
rend impossible toute transgression des commandements. Élie est
le représentant de tous les prophètes qui avaient prédit, à travers
les siècles la venue du Messie qui amènera la justice parfaite, la
perfection future et le but de la race humaine. Saint Jean écrit :
« Après la loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont
venues par Jésus-Christ ».
La Transfiguration, c’est aussi la glorification de la matière : notre

corps doit exprimer le Christ et être la cathédrale rayonnant Son
Amour. Le Christ intérieur, cette beauté cachée, non encore
réalisée, mais luttant pour sa libération, est au plus profond de
nous. Il provoque la transformation du corps physique, de la
nature émotionnelle et convertit les désirs, les sentiments, les
plaisirs et les peines en valeurs correspondantes plus hautes par un
processus de transmutation. L’homme qui ne trouve rien de bon
chez les autres n’est pas non plus conscient de sa propre bonté.
L’homme qui voit le mal chez tous ceux qui l’entourent, les
regarde à travers la lentille déformée de sa propre nature pervertie.
Mais, s’il a Christ révélé en lui, il ne voit plus que le divin dans
l’autre.
LA MONTÉE DU CARMEL PAR SAINT JEAN DE

LA CROIX
« Dieu nous a parlé par son Fils »
« Le motif principal pour lequel sous la loi ancienne, il était licite

d’interroger Dieu, et pour lequel il convenait aux prophètes et aux
prêtres de désirer des visions et des révélations, c’est que la foi
n’était pas encore fondée, ni la loi évangélique établie. Par cela
même, il était nécessaire que Dieu manifestât ses volontés, soit en
employant le langage humain, soit par visions et révélations,
figures et symboles, soit par tout autre moyen d’expression. Car
tout ce qu’il disait ou répondait, toutes ces manifestations et
révélations, étaient des mystères de notre foi, ou des vérités qui
s’y rapportaient et l’avaient pour but.
Mais maintenant que la foi est fondée dans le Christ et que la

loi évangélique est établie en cette ère de grâce, il n’y a plus
lieu de consulter Dieu de cette manière, pour qu’il parle et
réponde comme alors. Car en nous donnant son Fils, ainsi
qu’il l’a fait, lui qui est sa Parole dernière et définitive, Dieu
nous a tout dit ensemble et en une fois, et il n’a plus rien à
dire.
C’est la doctrine de saint Paul aux Hébreux, quand il les engage à

renoncer aux pratiques primitives, aux rapports avec Dieu selon la
loi de Moïse, les exhortant à fixer uniquement les yeux sur le seul
Christ. Il leur dit : Dieu qui jadis, tant de fois et de tant de
manières, avait parlé à nos pères par les prophètes, en ces jours
qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils.
L’Apôtre nous apprend ainsi que Dieu est devenu en quelque

sorte muet. Il n’a plus rien à nous dire, puisque ce qu’il disait
jadis en déclarations séparées, par les prophètes, il l’a dit
maintenant de façon complète, en nous donnant le tout dans le

Fils.
Concluez-en que désirer sous la nouvelle Loi visions ou

révélations, ce n’est pas seulement faire une sottise, c’est offenser
Dieu, puisque par là nos yeux ne sont pas uniquement fixés sur le
Christ, sans chercher chose nouvelle.
Dieu en effet pourrait répondre : Je vous ai dit tout ce que

j’avais à dire, par la Parole qui est mon Fils. Fixez les yeux sur
lui seul, car en lui j’ai tout établi, en lui j’ai tout dit, tout
révélé, et vous trouverez là bien plus que tout ce que vous
désirez et demandez.
Depuis le jour où je descendis sur lui, avec mon Esprit, au mont

Thabor, en disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis
ma complaisance : écoutez-le, j’ai cessé toutes mes anciennes
pratiques d’enseignement, de réponses, et je lui ai confié cette
mission. Si j’ai parlé avant cette heure, c’était pour vous promettre
le Christ, et si on m’adressait des demandes, elles s’harmonisaient
avec la recherche et l’espérance du Christ. Tout bien devait se
concentrer en lui. C’est pourquoi, si quelqu’un reprend l’ancienne
méthode, demandant que je lui parle, que je lui révèle quelque
chose, c’est comme s’il demandait de nouveau le Christ, et plus de
doctrine de foi que je n’en ai donné. Et c’est manquer de foi dans
le Christ, puisque cette foi a été donnée en lui ; c’est même faire
injure à mon Fils bien-aimé, puisque ce manque de foi en lui
équivaut en quelque sorte à lui demander une seconde incarnation,
afin qu’il recommence sa vie et sa mort. Non, il ne faut plus vous
adresser à moi par désirs de visions et de révélations : retenez-le
bien, tout se trouve déjà réalisé en lui et infiniment plus ».
LES RAMEAUX, LA PASSION ET LA

SOUFFRANCE DE DIEU
La versatilité de la foule ! Les juifs accueillent le Christ

triomphalement puis, quelques jours plus tard, ils l’insultent
pendant son chemin de croix. Ils remplacent les rameaux par des
crachats. La foule se défoule sur l’Amour qui n’est pas aimé mais
haï. Les Rameaux Le fouettent !
Le Messie est venu nous faire connaître qui est Dieu : non pas une
personne isolée, mais une « famille » de 3 Personnes : le Père, le
Fils et l’Esprit Saint, qui ne sont qu’un seul Dieu. C’est le mystère
de la Sainte Trinité. Depuis notre baptême qui nous a fait entrer
dans la famille de Dieu, toute notre vie religieuse se rattache au
mystère de la Sainte Trinité. Nous sommes alors devenus les
enfants du Père dans le Fils qui nous a communiqué son Esprit.
Avec Jésus-Christ, nous ne sommes pas en présence d’une

Présence qui pourrait nous anéantir mais avec une sainteté qui ne
peut s’approcher de nous que si nous faisons une démarche
d’amour. Dieu souffre et nous aime. Il ne nous menace pas mais
les lois du karma et les « chocs en retour » font que notre
conscience veut réparer le mal commis grâce à de nouvelles
incarnations compensatoires.
Jésus-Christ témoigne la Sainte Trinité qui donne tout

éternellement. Il nous délivre de tous les faux dieux inventés par
l’homme désorienté. Il nous délivre des fausses divinités
dictatoriales qui s’amusaient à des jeux malsains et mortels avec
les humains, jouets floués. Le Sauveur s’agenouille pour laver les
pieds des douze apôtres, des douze tempéraments humains, des
douze signes du Zodiaque. Il nous signifie que la grandeur n’est
pas dans la domination mais dans le service ! Dieu, à genoux, nous
révèle la grandeur de l’amour désintéressé.
Le Christ est Dieu pauvre, humble et doux.

L’échec temporaire de la Croix est normal : la nouvelle création

est à l’état embryonnaire. C’est à nous d’aider le Christ à
l’accomplir ! Dieu peut échouer parce qu’Il est Amour ! Si nous
laissons fermés les volets de notre âme, Son Soleil ne peut la
pénétrer. Certes Il nous dit : « Sans Moi, vous ne pouvez rien
faire », mais, Il ne peut entrer dans l’histoire qu’à travers nous. Il
est sans défense devant notre refus, car Il est incapable de nous
contraindre : il attend notre transparence qui permettra à Sa
lumière de se communiquer. Il a un besoin infini de nous. Dieu a
besoin des hommes ! Il ne peut se manifester qu’avec notre
consentement.
« Il ne s’agit plus de nous sauver mais de Le sauver » comme

disait le Père Maurice Zundel. Il est remis entre nos mains. Jésus-
Christ est venu nous sauver par le sacrifice de la Croix, car
l’homme est l’espérance de Dieu. Nous ne devons pas trahir,
comme Judas, cette valeur infinie qui nous est confiée : le Christ
intérieur crèche dans notre cœur et il a besoin de nos soins
quotidiens pour croître dans notre Arbre de Vie !
« Dieu ne peut qu’aimer. C’est lui qui peut redouter que notre
brutalité empêche sa lumière de rayonner et qu’on s’absente de
son amour ».
On doit retourner sur le chemin du recueillement pour écouter la

musique silencieuse au plus profond de nous, pour se perdre de
vue et ainsi incarner Christ dans l’histoire. Alors, notre visage ra-
dieux illuminera les humains ; nous ne serons plus odieux à Dieu
mais radieux ! En chacun de nous, le destin du Christ intérieur, du
millimètre divin, se joue. Christ échoue en nous à la moindre
« distraction », dès que nous sommes esclaves de notre égoïsme
orgueilleux. Le mal est le refus que nous devenons. L’âme
bétonnée doit éclater et sortir du béton-tombeau ; alors le Christ
qui est le cœur de notre vie intérieure donne le baiser à « la belle
au bois dormant ».
Le dieu pharaonique disparaît lorsque l’homme devient le jardinier

de son champ (de conscience) et épouse l’harmonieuse Présence.
La notion et la compréhension de Dieu suivent la lente progression
spirituelle de l’homme qui ne peut pas connaître plus haut qu’il
n’est (naît).
L’homme connaît autant qu’il est. S’il est limité, il limite Christ
en lui, en ne l’imitant pas. Donner à Dieu le visage qui est le nôtre
quand nous sommes imparfaits, c’est introduire l’erreur dans la
présentation de Dieu.
« Parler le langage d’avant la venue de Jésus-Christ aux hommes

d’aujourd’hui, c’est condamner Dieu à apparaître comme un
mythe à reléguer au musée des antiquités. Dieu est la lumière
d’une présence qui se fait jour peu à peu et qui envahit le champ
(chant) de notre conscience pour sacraliser notre existence ».
Le Sauveur a apporté la nouveauté essentielle. Mais, Son message

n’est pas encore parvenu aux chrétiens qui n’ont pas encore
compris à quel point Jésus-Christ est une Révélation et non pas
une révolution. Ils croient encore à un dieu pharaonique vengeur.
Ils doivent entrer dans un rapport gratuit, dans un cœur à cœur où
toute contrainte est impensable et impossible. Les chrétiens, qui
voient en Dieu un pouvoir qui les domine et les menace perdent
leur deuxième « e » et deviennent chrétins ! On doit voir Dieu
comme un Amour qui nous sollicite sans s’imposer, un Amour qui
s’offre et qui souffre à notre refus de l’aimer.
Jésus-Christ ne nous apporte pas un système du monde rationnel

et intellectuel. Il ne se présente pas comme un penseur qui répond
à des questions spéculatives. Il témoigne de ce qu’Il Est ; et ainsi
sa vie se communique à nous afin qu’elle devienne la nôtre.
L’amour, c’est donner sans condition et sans marchandage, c’est le
sacrifice, c’est ne rien attendre en retour.
Le Christ est Le Seul Message puisqu’il est le Verbe. Il est

l’Essentiel, l’Essence-Ciel !
La Sainte Trinité, la Sainte Tri-Unité est circulation d’Amour.

Dieu ne possède rien, il donne tout éternellement. Con-naître, c’est
faire naître, engendrer. La vie en Dieu est Connaissance,
Com’naissance éternelle qui se transforme sans cesse : vie
éternelle en éternelle transformation, en éternelle naissance. Le
Père est un Enfant Éternel qui donne sa vie ! Dieu est l’Éternelle
Vie en Mouvement : le Jaillissement et la Communication
permanents.
Comme écrit le Père Zundel, la seule propriété divine est la

dépossession. Dieu se donne tout entier pour que les 12 univers
soient. La Sainte Trinité ne peut avoir que des rapports d’amour.
L’ordre dont Jésus-Christ témoigne est totalement différent de
celui de l’Ancien Testament. Le Sauveur nous a délivrés d’une
certaine notion de Dieu qui serait un despote qui nous menace. Il
se présente comme une Présence toujours donnée, une Présence
qui est au fond de nous en attente et qui s’offre sans jamais
s’imposer. Le Nouveau Testament témoigne de la divine pauvreté
de l’Amour qui donne sans cesse. Les dieux de l’antiquité ont
empoisonné l’humanité et ont rendu Dieu odieux à certains
hommes qui sont tombés dans l’athéisme : maintenant, les athées,
hâtez-vous vite de vous convertir !
La passion du Christ nous montre un Dieu fragile et désarmé. Que

peut la vérité si nous nous bouchons les oreilles ! Que peut
l’amour si notre cœur est bétonné !
La Sainte Trinité souffrante est confiée à notre conscience pour

ne nous l’aimions comme elle nous aime. On doit la protéger
contre nous-même. Le Christ meurt sur la Croix pour sauver ceux
qui refusent de l’aimer. Alors, commence la nouvelle création : le

ciel est l’âme christifiée. Le ciel est au-dedans de nous.
« L’évangile est un renversement total. Ce n’est plus nous qu’il

s’agit de sauver mais il faut sauver Dieu de nous-mêmes, car Il
souffre de nos perversions et de notre ingratitude comme un
père pleure de voir ses fils l’insulter et le mépriser ».
C’est nous qui sommes une menace pour Dieu. Les chrétiens sont
chargés de sauver Dieu en convertissant les brebis égarées. On
doit ouvrir son cœur au Christ qui ne peut rien faire sans nous. La
Vérité ne peut rien si nous ne l’accueillons pas. Mais, nous ne
pouvons rien faire sans le Christ. C’est nous qui ouvrons les
fléaux des guerres, des famines, des maladies en mettant en
marche le M.E.K. (Mécanisme Événementiel Karmique). Nous
sonnons les trompettes du jugement (arcane 20 du tarot : le
Jugement) et nous vivons mille folles bestialités.
Néanmoins, chacun a une valeur infinie : il est indispensable et

unique. Il doit devenir l’Origine : Christ avec sa nouvelle
« échelle » de valeur : la générosité et l’amour divin ! Un monde
où la seule grandeur est de se donner. Dieu est Celui qui se donne
et qui nous propose l’Amour. Il est inefficace sans notre concours,
notre consentement. L’évangile est un défi d’amour ! Notre vie est
l’enfantement d’un Dieu fragile. En accueillant Jésus-Christ,
on le « décrucifie » et on devient un sacrement vivant, le sourire
de la divine bonté.
PÂQUES
Après avoir mangé l’agneau pascal, les Hébreux traversèrent les

eaux de la mer Rouge sous la conduite de Moïse, pour se diriger

vers la Terre Promise. Ce fut la première Pâque, c’est-à-dire le
passage des Hébreux quittant l’Égypte, terre du péché et de
l’esclavage, pour aller habiter la terre de Dieu. Chaque année, le
sacrifice de l’agneau pascal célébrait l’anniversaire de cette
libération.
Au cours du repas qu’il prit pour la dernière fois avec ses
disciples, le Sauveur institua l’Eucharistie, offrande du véritable
agneau pascal.
Puis il passa par les eaux de la mort et entra triomphalement dans

la Vie par sa résurrection. La Pâque de Jésus-Christ, c’est son
passage de ce monde à la Vie auprès du Père.
Chaque année, la fête de Pâques célèbre l’anniversaire de ce

passage. Les chrétiens s’unissent à la Pâque du Christ. En
traversant les eaux du baptême, nous sommes délivrés du péché et
nous entrons dans la famille divine. Pâques, c’est le mystère de
notre passage à la Vie divine. Chaque messe renouvelle notre

Pâque en nous faisant prendre part à la mort et à la résurrection de
J.-C.
Le baptême et l’Eucharistie qui nous unissent à son sacrifice nous

font un devoir de considérer comme mort tout notre passé de
péché et de commencer une vie nouvelle.
Le Christ a abaissé sa divinité jusqu’au niveau de l’homme et

Jésus de Nazareth a haussé son humanité jusqu’à la Sainte Trinité.
Ainsi, Pâques est l’avènement de l’homme nouveau.
LA RÉSURRECTION
La Résurrection de Jésus-Christ est le plus grand miracle de tous

les temps : le Christ ressuscite, il est reconnu par les apôtres et il
démontre la réalité de son corps en mangeant avec les apôtres
(Jean 21,1-15). Mais le corps du Christ est un corps transfiguré par
les énergies divines, un corps qui n’est plus sujet à la mort, un
corps glorifié qui « monte au ciel » (arcane du Monde) et « siège à

la droite de Dieu » (Marc 16,19 ; Luc 24,51 ; Actes 1,9-11).
La Résurrection du Christ est le fondement même du

christianisme. Saint Paul exprime clairement le rapport entre la
Résurrection et la foi chrétienne : « Si Christ n’est pas ressuscité,
alors votre prédication est vide, vide aussi votre foi… Si le Christ
n’est pas ressuscité, votre foi est vaine ; vous êtes encore dans vos
péchés… le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui
se sont endormis ». (1 Colossiens 15,14 ; 17 ; 20).
Saint Paul explique aussi le mode de la résurrection : le corps

ressuscité est un corps spirituel, comme celui du Christ à sa
transfiguration sur le mont Thabor et après sa Résurrection : « On
sème dans la corruption, il ressuscite de l’incorruptibilité ; on
sème de l’ignominie, il ressuscite de la gloire ; on sème de la
faiblesse, il ressuscite de la force ; on sème un corps psychique, il
ressuscite un corps spirituel » (1 Colossiens 15,42-44).
Le divin alchimiste, Jésus-Christ, fait passer la substance d’un état

physique à un état subtil et, lorsqu’il vient manger avec les apôtres
après sa résurrection, il fait passer la substance de l’état subtil à
l’état physique.
Il suffit à Jésus de vouloir que Son corps se spiritualise, se fasse
Esprit ; réciproquement, il lui suffit de vouloir que Son Esprit se
« corporalise », se fasse Corps.
Jésus-Christ adopte n’importe quelle forme physique après sa
résurrection. De même, la Sainte Trinité est en perpétuelles
transformations, en éternelles créations et transmutations.
***
Dissoudre le corporel, « corporéifier » l’immatériel. Le corps se

fait esprit et l’esprit se fait corps : la solution du corps et la

coagulation de l’esprit se font en une seule et même opération…
Le corps se change en esprit et l’esprit est changé en corps.
Alors se crée l’amitié, la paix, l’accord et l’union entre les

contraires, c’est-à-dire entre le corps et l’esprit qui échangent leurs
natures… se mêlant et s’unissant dans leurs plus petites parties.
« La transmutation ne porte pas essentiellement sur des

changements dans l’ordre de la nature physique. Le corps, dans sa
dimension phénoménale, demeure extérieurement à ce qu’il est ;
par contre, les lois qui le dirigent sont désormais celles de l’Esprit
dont lui-même devient une fonction. D’une certaine manière, il
échappe aux aléas de la condition naturelle. Cette dissolution se
fait pour réduire le corps, qui est terrestre, à sa matière première
(c’est-à-dire à l’état pur, aformel de la force, ou éther, dont il est la
coagulation), afin que le corps et l’esprit deviennent un
inséparablement… Elle se fait pour réduire le corps à la même
qualité que l’esprit ; alors le corps se mêle à l’esprit comme le mot
prononcé ne fait qu’un avec la voix qui le répète et le prononce à
nouveau, sans jamais s’en séparer, tout comme de l’eau mise dans
l’eau. À cet effet, au début le corps s’élève avec l’esprit, et à la fin
l’esprit se fixe avec le corps. S’élever pour le corps signifie ici,
bien entendu, se rattacher à des fonctions supérieures, se référer à
des principes super individuels exprimés symboliquement par l’or
et l’argent ».
La croix, Arbre de Vie, est la puissance divine d’amour et de

sacrifice par laquelle subsiste le MONDE. Elle illumine toutes
les extrémités de l’univers. « Les quatre extrémités du monde sont
sanctifiées, ô Christ notre Dieu, en ce jour où est exaltée ta croix à
quatre branches ».
La mort du Christ sur la croix est inséparablement liée à sa

résurrection, ne se conçoit pas sans elle. Elle est sa condition, le
chemin vers elle. Le Christ lui-même nous l’apprend. « En vérité,
en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui tombe en terre ne
meurt pas, il reste seul ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en
abondance » (Jean 12, 24).

C’est dans la résurrection qu’est révélée la force génératrice
de joie de la croix.
Elle représente la plénitude et le moment ultime de l’économie
divino-humaine qui débute avec l’incarnation et s’achève dans
l’ascension. Il est vrai que déjà sur la croix, avant même sa mort,
le Christ avait dit. « « Tout est accompli » et, inclinant la tête, il
remit l’esprit » (Jean 19, 30).
La mort et la résurrection imminentes ne faisaient plus qu’un pour
lui dans l’action du salut. Voilà pourquoi la résurrection du Christ
a été le contenu essentiel de la prédication apostolique. L’œuvre
salutaire de la résurrection commence dans le Christ lui-même, et
à partir de lui s’étend au monde entier. Ayant volontairement
accepté la mort, et « par la mort, il a terrassé la mort », le Christ en
triomphe par sa résurrection d’entre les morts.
L’apôtre Paul écrit. « Il en est ainsi pour la résurrection des morts.

Semé corruptible, on ressuscite incorruptible ; semé
méprisable, on ressuscite dans la gloire ; semé dans la
faiblesse, on ressuscite plein de force. S’il y a un corps
psychique, il y a aussi un corps spirituel.
« Le premier homme, Adam, fut un animal doué de vie » (Gn 2,
7) ; le dernier Adam est un être spirituel donnant la vie ». (1 Co
15, 42-45).
Il faut que l’être corruptible revête l’incorruptibilité, et que
l’être mortel revête l’immortalité.
Quand cet être corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que cet
être mortel aura revêtu l’immortalité, alors se réalisera la parole de
l’Écriture. « La mort a été engloutie dans la victoire » (Isaïe 25, 8).
« Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ? » (Osée 13,
14). L’aiguillon de la mort, c’est le péché et la puissance du péché,
c’est la loi. Rendons grâce à Dieu, qui nous donne la victoire par
notre Seigneur Jésus Christ ! » (1 Co 15, 51-57).
Après sa résurrection, Jésus-Christ apparaît sous sa forme

physique. Il est Maître de sa chair et de ses cellules : il se
transforme, car Il est Dieu en perpétuelle création ! Il est la
Vie, le Mouvement et l’Être. Il disparaît et il apparaît selon
son bon vouloir ! Il se fait chair à la consécration du pain et du
vin de chaque messe par la transsubstantiation : le
changement de la substance du pain et du vin en la substance
de son corps et de son sang.
Jésus-Christ nous montre que si nous devenons Maître de
notre vie, nous ne mourrons pas !
Si notre corps, notre âme et notre esprit sont harmonisés par
notre divinité intérieure, nous vivons tant que nous le désirons.
Dans l’Ancien Testament, il est dit que certains prophètes ont
vécu des centaines d’années !
Certains, comme Élie, quittaient la Terre, sans mourir, pour
une nouvelle aventure dans d’autres plans de vie...
LA PENTECÔTE
PREMIER COMMENTAIRE
Notre société moderne babylonienne a choisi la pente plutôt que la

côte !
Méditez cette prophétie de saint Nilus, ermite du cinquième

siècle : « Après l’année 1900, vers le milieu XXe siècle, les gens
de ce temps-là deviendront méconnaissables… Quand le temps de
la venue de l’Anti-Christ approchera, l’intelligence des hommes
sera obscurcie par les passions charnelles : l’avilissement et la
licence s’accentueront. Le monde deviendra méconnaissable. Les
gens changeront d’apparence, il sera impossible de distinguer les
hommes des femmes à cause de l’effronterie dans leur manière de
s’habiller et dans la mode de leurs cheveux. Ces gens-là seront
cruels et comme des animaux sauvages à cause des tentations de
l’Anti-Christ. On ne respectera pas les parents et les aînés.
L’Amour disparaîtra. Et les pasteurs chrétiens, évêques et prêtres,
deviendront des hommes vains, complètement incapables de
distinguer le chemin à droite et le chemin à gauche. En ce temps-
là, les lois morales et les traditions des chrétiens et de l’église
changeront. Les gens ne pratiqueront plus la modestie, et la
dissipation régnera ! Le mensonge et la cupidité atteindront de
grandes proportions, et malheur à ceux qui empileront des trésors !
La luxure, l’adultère, l’homosexualité, les actions secrètes et le
meurtre seront la règle de la société… En ce temps futur, à cause
du pouvoir de si grands crimes et d’une telle débauche, les gens
seront privés de la grâce du Saint-Esprit, reçue à leur baptême, et
de même ils n’auront pas de remords. Les églises seront privées de
pasteurs pieux et craignant Dieu, et malheur aux chrétiens qui
resteront sur la terre à ce moment-là ! Ils auront beaucoup de
difficultés à garder leur Foi, car il n’y aura plus personne pour leur
montrer la lumière et la Vérité. Ils s’éloigneront du monde en
allant dans de saints refuges dans le but d’alléger leurs souffrances
spirituelles, mais partout ils ne rencontreront qu’obstacles et
contraintes… Tout cela résultera du fait que l’Anti-Christ veut être
le Seigneur de toutes choses et devenir le maître de tout l’Univers.
Il accomplira des miracles et des signes invraisemblables. Il
donnera aussi à un pauvre homme la sagesse dépravée pour
découvrir une manière par laquelle un homme puisse mener une
conversation avec un autre d’un bout à l’autre de la terre (note : au
Ve siècle, on ignorait le téléphone, la radio et la télévision, le

réseau Internet…). En ce temps-là aussi, les hommes voleront
dans les airs comme des oiseaux, et descendront au sein de l’océan
comme des poissons… (note : au Ve siècle, on ignorait l’avion et
le sous-marin). Et lorsqu’ils en seront là, ces gens malheureux
passeront leur vie dans le confort sans savoir, pauvres âmes, que
c’est une supercherie de Satan. Et, lui, l’impie, remplira à tel point
la science de vanité qu’elle s’écartera de la voie droite et conduira
les gens jusqu’à la perte de la Foi dans l’existence de Dieu, du vrai
Dieu en trois personnes… Alors, le Dieu infiniment bon verra la
déchéance de la race humaine et il raccourcira les jours pour
l’amour du petit nombre de ceux qui doivent être sauvés, car
l’Ennemi voudrait amener même les élus dans la tentation si
c’était possible. Alors, l’épée du châtiment apparaîtra soudain et
elle abattra le corrupteur et ses serviteurs ».
***
La Pentecôte, c’est l’anti Babel : la réunification en l’Esprit Saint.

Les apôtres parlent tous les langages pour propager la Seule
Langue d’Amour. Mais chaque peuple doit garder un
particularisme pour qu’il équilibre son karma collectif et croisse
dans une atmosphère propre à la communauté. Chaque peuple a
son Verbe, sa langue, son âme. L’uniformité du mondialisme
essaye de gommer la diversité enrichissante de la création. Vouloir
tout unifier en une seule langue amène la difformité. La Babylone
mondialiste gouverne la démoncratie universelle.
Jésus-Christ unifie les peuples par la Seule Langue Cosmique :

l’Amour ! Alors, il n’y a plus « ni juifs, ni grecs, ni esclaves »
mais des fils de Dieu. La Pentecôte est pente pour les uns et côte
pour les autres. Certains sont désORIENTés et descendent la
pente, d’autres ORIENTés vers le Christ décident de prendre la
côte pour vivre l’harmonie du Sermon de la Montagne. La
Pentecôte est Émerveillement : on parle toutes les langues, car la
langue d’amour nous unifie dans la douceur en « verbisant » tous

les dialectes.
Certes, nous chutons dans la pente, mais c’est pour mieux se

connaître, prendre conscience des expériences et des épreuves qui
fortifient notre âme. Puis nous avons la force donnée par le Saint-
Esprit pour monter la côte de la Montagne Sacrée du Golgotha.
Le fils prodigue retourne au Père pour vivre la Joie Parfaite. La
pente descendue devient côte à monter.
La pente symbolise les vies antérieures non accomplies et la côte

est la purification de l’âme.
La réunification des races par l’Amour : « Aimez-vous les uns les

autres comme JE vous ai aimés ».
Le Verbe s’incarne dans chaque dialecte, dans chaque peuple pour

lui apprendre sa leçon particulière correspondant à son évolution
et à son karma collectif.
Chaque langue doit louer la Sainte Trinité et chanter les merveilles

de la vie. Le baptême de Jean le Baptiste n’était qu’un baptême de
purification corporelle. La Pentecôte est celui du Saint-Esprit qui
nous fait devenir fils de Dieu pour prêcher et montrer l’exemple
par une vie pure.
À chaque Pentecôte, nous devons choisir entre la Jérusalem

Céleste et Babylone (arcane 6 de l'Amoureux). Chaque mauvais
choix à Pentecôte alourdit notre croix karmique avec ses chocs en
retour, ses boomerangs…
Sortons de la roue karmique par le OUI au Christ ! Notre corps

doit être le Temple du Saint-Esprit. Chaque Pentecôte doit être une
nouvelle création, un nouveau champ de conscience. Jésus-Christ
n’a jamais eu de correspondance avec le mal : ainsi, le diable ne
pouvait le vaincre malgré toutes les tentations présentées. Par la

patience, la pureté et la prière, nous devons éliminer toutes les
multiprises où le tentateur vient se brancher pour nous faire chuter
de l’arbre de vie et descendre la pente vicieuse. Chaque zone
d’ombre convertie devient lumière christique. Le diable porte
pierre à l’édifice. Le mal est l’absence du bien qui un jour naîtra
de la zone ombrageuse et orageuse. Le tentateur est le testateur, il
nous teste, il nous fait passer les épreuves pour que nous ayons les
preuves de nos vertus. Le dia-bleu nous pique pour que nous
montions la côte en voulant nous faire descendre la pente ! Il fait
partie du Jeu de l’oie, du jeu de la Loi.
Soyons sanctifiés par les sept dons du Saint-Esprit… Alors notre

âme sera Christifiée !
SECOND COMMENTAIRE
Avant la venue du Christ, le peuple juif célébrait déjà la

Pentecôte : c’était l’anniversaire du jour où Dieu avait donné la
Loi à Moïse sur la montagne du Sinaï. Ce jour-là, la libération des
Hébreux était achevée. Ils étaient devenus le peuple de Dieu.
Après la Résurrection, les apôtres étaient réunis au Cénacle

lorsqu’ils reçurent l’Esprit Saint. À la Pentecôte, la Sainte Trinité
rassemble toutes les races pour créer un peuple nouveau : la sainte
Église. Les disciples par les sept dons du Saint-Esprit prennent la
route pour proclamer la Bonne Nouvelle, l’Évangile. C’est une
nouvelle genèse, une nouvelle création. Dieu reprend l’homme en
main. Il le repétrit dans une glaise, une églaise, une église. C’est le
début officiel de la chrétienté.
Les douze apôtres eurent une puissance spirituelle exceptionnelle

qui leur permit de faire des miracles et des conversions indicibles.
Ils pouvaient guérir les malades par leur présence. Pierre guérissait
des paralysés par son ombre ! Ils purent supporter le martyre avec
une foi qui leur faisait transcender toutes les souffrances. En
réalité, la volonté de Dieu s’exprimait par la bouche des disciples
avec une force et une autorité venant de l’Esprit Saint qui les
habitaient. Dieu donne la Grâce gratuitement aux appelés qui sont
élus !
Depuis, à chaque Pentecôte, l’Esprit Saint descend sur les

chrétiens pour les envoyer convertir dans le monde l’humanité qui
est redevenue pécheresse malgré le sacrifice du Sauveur, ce qui
augmente sa responsabilité karmique.
Mais pour que le Saint-Esprit demeure en nous, il faut la pureté.

Alors on peut monter la belle Côte de l’évolution après avoir
descendu la pente de l’involution.
À la Pentecôte, le chrétien reprend son souffle ou plutôt il prend le

souffle de l’Esprit Saint pour pouvoir harmoniser son corps, son
âme et son esprit avec la divine Tri-unité : le Père, le Fils et le
Saint-Esprit.
La première révélation de Dieu le Père, c’est la Thora, l’Ancien

Testament. La deuxième révélation c’est Dieu le Fils avec
l’Évangile. La troisième révélation, c’est Dieu le Saint-Esprit à la

Pentecôte.
La pente de l’involution est la descente dans la matière, dans

l’âme à tiers, avec un point « descendant » : le matérialisme qui
alourdit et engendre des âmes de plomb, des âmes rouillées. La
côte de l’évolution, le retour au Père, a son point « culminant »
avec les âmes de feu à la Pentecôte. La descente fulgurante de
l’Esprit de Consolation sur les apôtres est l’événement qui
accomplit le plan divin de rédemption.
La Sainte Trinité est en perpétuelle transformation, elle

change éternellement. Dieu est éternellement jeune !
Eckhart écrit : « L’éternité est le fait étrange d’être et d’être

jeune en même temps ». Dieu crée toujours au présent :
« L’acte de création ne se perd pas dans le passé, mais il est
toujours au commencement, en cours et nouveau ».
« Quand on s’élève vers Dieu, qu’on s’approche de lui, qu’on

revient vers lui, toutes choses se renouvellent, tout devient bon,
propre, nettoyé, sain. À l’inverse, quand on s’éloigne de Dieu,
on devient vieux, on périt, on pèche, comme le dit Saint Paul ».
« L’homme intérieur demeure dans un présent éternellement

neuf et frais. Il n’est pas du tout dans le temps et l’espace mais
purement et simplement dans l’éternité. C’est là que Dieu se
lève, qu’il est entendu, c’est là que Dieu est ; c’est là que Dieu
parle et lui seul ».
En lisant le Cantique des Cantiques, vous comprendrez pourquoi

la fiancée dès qu’elle approche de son bien-aimé le perd pour
continuer le jeu de cache-cache. Le désir de Dieu est le moteur qui
nous fait avancer et chercher. Il est le mystère et la joie de vivre.
La vie est changeante car Dieu change éternellement. C’est un
bonheur enthousiasmant de savoir que nous sommes éternels à

travers des voyages dans la matière et l’énergie, de savoir qu’il y a
22 planètes habitées en plus de la terre, qu’il y a 12 systèmes
solaires et 12 galaxies. Que de voyages merveilleux, de
découvertes, de rencontres et de joies !
***
La Pentecôte est le Noël de l’Église ! L’Alliance s’approfondit,

elle ne se base plus sur l’Ancien Testament et les dix
commandements mais sur la Présence de l’Esprit Saint dans les
cœurs. Elle ne concerne plus un seul peuple mais toutes les nations
réunies par la Sainte Tri-Unité. L’esprit mondain de Babylone est
vaincu par le Saint-Esprit qui engendre l’Église. Celle-ci doit
rester à l’Écoute de Dieu et ne doit plus se mondaniser ou plutôt se
redémon-dan-iser. Là est le piège dans lequel, malheureusement,
elle est tombée. Je souhaite qu’un jour de Pentecôte elle se relève
pour un nouveau départ loin du bazar babylonien et du hasard
luciférien. Attention à la vipère, sinon la vie perd ! Il faut choisir
entre le Saint-Esprit et Belzébuth !
***
Le miracle des langues de feu : chaque miracle de Jésus-Christ

est un enseignement. En changeant l’eau en vin à Cana, Il nous dit
qu’Il est venu pour changer la vie. En rendant la vue aux aveugles,
Il se présente comme la lumière du monde. En guérissant les
malades, Il s’affirme comme la puissance du salut. Comment les
apôtres purent-ils instantanément aller évangéliser en parlant
toutes les langues ? La signification de ce phénomène est que par-
delà la diversité des langues humaines, il existe une langue du
Saint-Esprit : la langue « catholique » qui signifie « universelle » ;
elle est intelligible pour tous les hommes qui veulent bien
l’entendre et l’écouter. La langue divine est universelle : elle est la
langue de l’Amour !
Babel n’avait pas de langue commune ; chacun ne parlait que la

sienne, ignorant celle du voisin. La tentative de cette tour tomba
dans la division et la confusion de la carte 16 du tarot : la tour
foudroyée ; mais celle-ci bien aspectée devient la Maison-Dieu,
l’Église sous l’influence du Saint-Esprit. Maintenant, en France,
nous avons une langue commune. Mais avons-nous le même
langage ? Non ! Nous sommes étrangers les uns aux autres. Le
dialogue de sourds s’est installé alors que nous avions été baptisés
dans l’unique esprit pour ne former qu’un seul corps. Le chrétien
doit porter témoignage face au monde de la confusion entretenue
par les « tabliers » de Belzébuth. La responsabilité des chrétiens
est considérable à cause de la langue du feu sacré et des 7 dons qui
leur sont confiés. Qu’en font-ils ? Jésus-Christ par sa venue, son
message, sa mort salvatrice, sa résurrection, son ascension, a
permis au Saint-Esprit de descendre sur les apôtres et les disciples.
LES SEPT DONS DU SAINT-ESPRIT

Les sept couleurs de l’arc-en-ciel, les sept Esprits devant le Trône.
1) Rouge : l’Esprit de crainte de Dieu.

2) Orange : l’esprit de piété.
3) Jaune : l’esprit de science.
4) Vert : l’esprit de force.
5) Bleu : l’esprit de conseil.
6) Indigo : l’esprit d’intelligence.
7) Violet : l’esprit de sagesse
L’ASCENSION
« Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine,

apparut d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé
sept démons. Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été
avec lui, et qui s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent
qu’il vivait, et qu’elle l’avait vu, ils ne la crurent point. Après cela,
il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient
en chemin pour aller à la campagne. Ils revinrent l’annoncer

aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il apparut aux
onze, pendant qu’ils étaient à table ; et il leur reprocha leur
incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru
ceux qui l’avaient vu ressuscité. Puis il leur dit : Allez dans le
monde entier, et proclamez l’Évangile à toute la création. Celui
qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira
pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux
qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils
parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils
boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils
imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris.
Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à
la droite de Dieu. Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur
travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui
l’accompagnaient ».
***
Avant la Résurrection, les événements de la vie du Sauveur

pouvaient apparaître incompréhensibles : Sa souffrance et Sa mort
semblaient être un échec. Et voici, que les apôtres vont dé-couvrir
l’accomplissement d’un mystérieux dessein divin, du projet de
pardon et d’amour qui doit être suivi de la conversion des païens.
Par l’Ascension, Jésus-Christ nous ouvre la voie ascensionnelle.

Avant sa venue, le ciel était fermé par l’atmosphère pécheresse,
l’égrégore de toutes les folles passions humaines. Depuis son
ascension, le ciel est ouvert pour ceux qui désirent franchir la
porte de l’Amour avec la carte du MONDE.
LE BON PASTEUR (JEAN 10 : 1-18)
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui n’entre pas par la

porte dans la bergerie, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur
et un brigand. Mais celui qui entre par la porte est le berger des
brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il
appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les
conduit dehors. Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il
marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles

connaissent sa voix. Elles ne suivront point un étranger ; mais
elles fuiront loin de lui, parce qu’elles ne connaissent pas la voix
des étrangers ».
Jésus leur dit encore : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis

la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des
voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés.
Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; il
entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. Le voleur ne vient
que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que
les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance. Je suis
le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le
mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les
brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite ;
et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce
qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis.
Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me
connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le
Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres
brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les
amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un
seul berger. Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la
reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ;
j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre : tel
est l’ordre que j’ai reçu de mon Père ».
À chaque fois que vous lisez le mot « porte », regardez la carte du

ciel, l'arcane 21 du Monde !
J.-C. s’appelle lui-même « le Bon Pasteur ». Pour rassembler son

troupeau dispersé, le Pasteur apparut parmi nous en brebis et il a
donné sa vie sur la croix. Il a fondé l’église afin qu’il n’y ait plus
qu’« un seul troupeau et un seul Pasteur » dans la bergerie du ciel.
Le Bon Pasteur a donné sa vie pour son troupeau ; il le mène vers
le bercail définitif du ciel composé de 22 bergeries, de 22 planètes.
La bergerie, c’est aussi l’Église.
Le Maître de la bergerie, c’est Dieu ; le bon pasteur, c’est Jésus-

Christ.
La porte de la bergerie est la Vérité primordiale.

Le portier est le Saint-Esprit qui prépare les cœurs à croire en
Jésus-Christ.
Les mercenaires sont les pasteurs égoïstes, les mauvais directeurs
d’âme, les faux prophètes et leurs sectes.
Il y a de faux prophètes parce qu’il y a de faux disciples prêts à
entendre une parole qui affirme que leurs perversités sont
légitimes : la recherche des pouvoirs, l’envie des possessions et le
désir des jouissances débridées et de la légitime violence, etc.
Les deux personnages principaux de la parabole sont le berger et

le voleur.
Ce qui les différencie c’est leur manière d’entrer dans la bergerie.

L’un escalade pour entrer par une fenêtre et par effraction tandis
que l’autre entre par la porte.
***
Cette bergerie est aussi notre corps, notre âme et notre esprit ! Il
faut que nous soyons le portier pour empêcher toute mauvaise
influence de pénétrer par nos fenêtres : nos oreilles, nos yeux, etc.
Les voleurs veulent polluer les âmes en les influençant

négativement. Ils essayent de les asservir par le pouvoir des
médias, par la télévision qui jette ses poubelles dans les âmes des
enfants et des adultes adhérents du voyeurisme. Si l’on n’a pas la
vigilance, on mange et on avale les détritus d’intellectuels
déboussolés. Tout est organisé pour le prêt-à-porter, le prêt-à-
penser, le prêt-à-consommer. Les âmes habituées deviennent les
proies des rapaces avec lavage de cerveau en règle et en équerre !
L’ennemi ne doit pas prendre les commandes des âmes. Comment

reconnaître le bon berger du voleur ? Lorsque l’épreuve surgit !
Alors, le premier reste et le second s’enfuit.
Nous devons écouter le Christ : « Je suis la porte des brebis. Ceux

qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits.
Mais mes brebis ne les ont pas écoutés ». Le Christ est l’unique
guide de l’humanité. Il porte le message le plus absolu et le plus
transcendant. Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis sur la
croix du Golgotha. Il vient nous redonner la vie perdue.
Les sauveurs providentiels de notre société matérialiste ne sont

que les voleurs et les faux prophètes de cette parabole. Ils parlent
de tolérance pour mieux installer « leurs maisons de tolérance ».
Ce sont des loups qui font croire qu’ils sont herbivores.
Le Christ est la seule porte, la Blanche Porte.

« Je suis le chemin, la vérité et la vie… Nul ne va au Père que par

Moi ».
Il est la porte de la réintégration par l’amour qui donne accès à

l’espace Un-fini. Il nous fait sortir de la cage, du huis clos, du
cercle rouge.
L’humanité est-elle condamnée à tourner en rond et y a-t-il une

issue ? L’issue, c’est la porte, le Christ.
Dieu propose son propre espace à l’homme. Il dépend de chacun
de nous que la porte s’ouvre sur l’amour infini. Toutes les autres
promesses humaines de libération sont des duperies et des
illusions. L’humanité n’est pas faite pour être matérialiste et
coupée de Dieu. L’homme ne peut vivre pleinement que s’il
s’ouvre au divin. Sinon il vit dans le BÉTON, dans la TOMBE du
BÉTON. Alors, attention de ne pas être exclu du terrain de jeu, du
jeu de la loi, du jeu de l’oie !
Il faut découvrir le Christ en soi pour Vivre, car le seul milieu vital
de l’homme, c’est le milieu divin où il peut se dilater dans
l’Amour.
Jésus veut sauver toutes les brebis, car il est, à la fois, le berger, la
porte et la bergerie. Le voleur est incapable de franchir le seuil, car
il doit changer d’état de conscience pour avoir l’âme christifiée.
Si les Caïn ou les Judas pénètrent par effraction, la zizanie

s’installe dans l’église et il n’y a plus de paix possible. L’histoire
est là pour nous le rappeler. Mais quand un chrétien franchit le
seuil de la porte-Christ, alors la « bergerit » et elle l’accueille avec
enthousiasme. Alors son âme reçoit le souffle du Saint-Esprit :
l’âme ne peut plus être âne !
Le Christ nous dit : cette porte, c’est Moi dans la bergerie que Je
suis.
Dans la bergerie de l’église, nous recevons les sacrements qui

nous donnent les sept dons du Saint-Esprit :
Premier don : la crainte de Dieu qui nous inspire pour le

Seigneur un respect mêlé d’amour et de crainte de l’offenser par
nos péchés.
Deuxième don : la piété qui nous porte à remplir fidèlement notre

devoir envers Dieu.
Troisième don : la science qui nous dirige dans la connaissance

de la volonté divine.
Quatrième don : la force qui nous aide à accomplir tous nos

devoirs malgré les obstacles et les tentations.
Cinquième don : le conseil qui nous fait connaître et choisir le

bien.
Sixième don : l’intelligence qui élève notre âme jusqu’à la

contemplation et la compréhension des mystères de la foi.
Septième don : la sagesse qui nous fait goûter les choses de Dieu
comme la prière, cette respiration de l’âme.
Ces sept trésors de l’Église, le voleur (arcane 15 du Diable) tente

de les inverser en sept péchés capitaux. Il veut transformer la
bergerie en jungle.
Le chrétien doit évangéliser les ânes pour qu’ils deviennent âmes

de feu. Alors, un peuple saint est créé par les brebis qui suivent le
divin berger dans la bergerie céleste.
Demandes et dons
Saint Augustin, comptant sept demandes dans le Notre Père, les
met en rapport avec les sept béatitudes et avec les sept dons du
Saint-Esprit.
« Ce nombre de sept demandes me paraît se rapporter au nombre

des sept béatitudes dont tout ce discours dépend.
En effet, si c'est la crainte de Dieu qui rend heureux les pauvres
d'esprit, demandons que le nom de Dieu soit sanctifié parmi les
hommes par cette crainte chaste qui demeure dans les siècles des
siècles.
Si c'est la piété qui rend heureux les doux, demandons que son
règne vienne.
Si c'est la connaissance qui rend heureux ceux qui pleurent, prions
pour que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Si c'est la force qui rend heureux ceux qui ont faim et soif de
justice parce qu'ils seront rassasiés, prions pour que Dieu nous
donne aujourd'hui notre pain quotidien.
Si c'est le conseil qui rend heureux les miséricordieux, remettons
leurs dettes à nos débiteurs et prions pour que les nôtres nous
soient remises.
Si c'est l'intelligence qui rend heureux les cœurs purs, prions pour
ne pas être induits en tentation.
Si c'est la sagesse qui rend heureux les pacifiques, prions pour être
délivrés du mal, car cette délivrance nous fera libres, c'est-à-dire
fils de Dieu, pour que nous puissions crier dans un esprit
d'adoption : Abba, Père ! (Rm 8,15) ».
L’évolution de l’âme est infinie : elle grandit, elle change, elle
évolue. À chaque métamorphose, elle s’enrichit de toutes les
épreuves de son histoire et elle les inscrit dans la mémoire
collective de l’humanité. Puis, elle franchit de nouvelles portes,
dans de nouveaux cieux et de nouvelles planètes.
Jésus-Christ nous le rappelle : « Il y a plusieurs demeures dans la

maison de mon Père ».
Il y a plusieurs bergeries : 22 autres planètes habitées d’êtres

humains plus évolués. La terre est la planète du Karma où les
âmes fautives des 22 bergeries viennent se purifier. Cela fait 23
planètes. Il y a aussi 12 univers et 12 systèmes solaires.
Un point important !
Sur certaines des 22 planètes, il n’y a que des humains de race

noire. Sur d’autres, que des blancs. Et ainsi de suite.
Est-ce la raison des tensions entre les différentes humanités

sur cette terre ?
Mais, sur certaines, toutes les races sont présentes...
Dans nos multiples incarnations, chaque vêtement corporel permet

à notre âme de nouvelles expériences indispensables à la naissance
de notre « Christ intérieur ». À l’image du serpent qui se mord la
queue, nous cherchons l’autre extrémité de nous-même pour
fermer la boucle d’or et réaliser, « accomplir » notre divinité qui
se dissimule et aime jouer à cache-cache, à la marelle ou au jeu de
l’oie, le jeu de la loi divine ! Le JEU nous permet de trouver le JE
divin, le Dieu caché en nous.
« Le Je est la racine éternelle, indestructible de nous-même, la

partie de nous qui est appelée à vivre sans cesse et ne meurt
jamais ».
Mais il est essentiel que nous vivions la dualité ! Elle est la clé de
notre évolution. Sans elle, pas de vie (arcanes 6 et 8 du tarot).
Deux êtres sont en nous : la chenille qui aime ramper et le papillon

qui désire voler. C’est nous qui faisons la métamorphose de cette
indispensable dualité grâce au combat intérieur. Nous vivons avec
cet étrange attelage de l’arcane 7 du Chariot qui vit en nous et qui
nous mène au triomphe si nous savons maîtriser les deux chevaux
pour qu’ils s’accordent !
Si notre « petit moi » et notre « grand MOI » s’accordent

l’harmonie christique naît dans la crèche de notre cœur. La porte
du paradis de l’âme christifiée ne s’ouvre pas du dehors mais du
dedans : il suffit de tirer et non de pousser.
« Tout est double dans l’univers et tout s’oppose à soi-même pour

mieux croître et pour fructifier. L’évolution naît de l’obstacle, le
progrès de la résistance ».
Le Tao nous révèle également cette admirable dualité

complémentaire du Yin et du Yang, Ève et Adam dans la Bible.
Notre « homme intérieur » (notre médecin intérieur) doit
spiritualiser et transfigurer notre corps : alors nous serons de
nouveaux christs !
La naissance mystique est la naissance du Christ intérieur. On

comprend les paroles du Sauveur : « Le royaume de Dieu est au
milieu de vous ! » ; Il est dans notre cœur qui devient « Sacré
Cœur ». J.-C. est l’Emmanuel « Dieu avec nous ». Le nouvel
homme est l’Arbre de Vie, l’Homme Céleste.
« L’homme intérieur », nous dit saint Pierre, est « le sol dans

lequel Dieu a semé sa ressemblance et son image, où il sème la
bonne graine, les racines de toute sagesse, tout talent, toute vertu,
tout bien, la graine de la nature divine ».
Jésus-Christ est l’Arbre de Vie qui porte toujours de bons fruits.

Nous devons imiter le Maître des béatitudes et devenir des arbres
de vie. Alors, lorsque nous marcherons, nous cheminerons avec la

foi. Si nous sommes assis, notre présence sera irradiante. Si nous
sommes couchés, nous dormirons dans la claire lumière. En
marche, allongés, debout, assis, nous illuminerons l’atmosphère.
Notre corps sera la cathédrale de l’Amour et notre organisme, tel
un vase détiendra en lui, le Corps Divin. Mais, nul ne peut
accomplir « l’homme nouveau » sans modifier son existence du
tout au tout. Certes nous sommes sur terre pour régler nos dettes
karmiques, mais surtout pour faire l’apprentissage de l’amour,
l'accomplir et ainsi obtenir le visa pour l'une des 22 planètes où les
humains ont une spiritualité indicible : embarquement immédiat
Porte 21 : l'arcane du Monde !
Bon voyage !
***
Il y a plusieurs étapes dans l’ascension sur le sentier du

mysticisme, selon le mystique allemand du quatorzième siècle,
Jean Tauler. La première, c’est la pratique de la maîtrise de soi ; de
la seconde, il dit : « Veux-tu avec Saint-Jean reposer sur le cœur
aimant de notre Seigneur Jésus-Christ ? Alors, il te faut te
transformer en l’image de beauté de notre Seigneur par une
constante et ardente contemplation de celle-ci ». Et pour la
troisième étape, il préconise un état purement passif de la volonté
et de l’intellect :
« ...Car nous trouvons trois autres manières par lesquelles

Dieu attire les hommes jusqu'à Lui. La première est au moyen des
créatures… La seconde par Sa voix (s'exprimant) dans l'âme,
quand une vérité éternelle se révèle mystérieusement elle-
même… Il n'est pas rare que cela se produise dans le sommeil
matinal, juste avant le réveil… La troisième manière s'effectue
quand la volonté humaine est soumise… Ce qui est donné par ces
façons est sans saveur ; on le voit au travers d'un voile, divisé en

fragments et cela porte en soi une certaine pointe d'amertume ».
Parlant de l’étape ultime de l’illumination et des moyens d’y
parvenir, après avoir traversé la Nuit Obscure, il dit ceci :
« Ce royaume est situé, de manière adéquate, dans les replis
les plus intérieurs de l'esprit. Quand, par toutes sortes d'exercices,
l'homme extérieur a été transformé en l'homme intérieur,
raisonnable, et qu'ainsi, les deux, c'est-à-dire les pouvoirs des sens
et les pouvoirs de la raison, sont réunis au centre même de l'être
humain… et qu'ainsi il s'élance en l'abîme Divin, où il demeurait
de toute éternité avant d'être créé, alors, quand Dieu voit l'homme
sans fards et simplement tourné de la sorte vers Lui, la face divine
se penche et descend dans les profondeurs de l'âme pure et en
attente, et transforme l'âme créée, la faisant se fondre dans
l'essence incréée, si bien que l'esprit ne fait plus qu'un avec Lui ».
(Jean Tauler : 1300 -1361)
22 LE MAT
Le Mat ou Le Fou : une des seules cartes sans numéro dans la

plupart des variantes du tarot de Marseille ; habituellement classé
comme faisant partie de la série des atouts, il est le seul atout non
numéroté (aussi appelé « l'arcane sans chiffre »).
Dans son habit, il ressemble à un arlequin, mais représente aussi

l'imagerie des troubadours du Moyen-Âge, qui colportaient idées,
poèmes et chants au travers des chemins qu'ils parcouraient. Il est
équipé de la « besace » des voyageurs, montée sur un bâton. Un
animal le suit. Sa marche se presse en raison de chiens mordant
derrière, comme un symbole de la force irrationnelle qui le pousse
vers l'inconnu.
C'est la lame de l'âme persévérante, courageuse, solitaire,
aventureuse et amoureuse de la vie.
Le mat n'a pas de numéro, car il a fini son numéro ! Il ne fait plus
partie d'aucune bande. Ainsi il est attaqué, car il ne veut plus
suivre la foule dont l'anagramme est le fou !
C'est la lame la plus énigmatique : est-ce un saint ou un fou ! Je
crois que c'est le saint curé d'Ars qui a dit : « Pour devenir saint, il
faut être fou ! »
Et saint François de Sales : « Le monastère est un hôpital de
malades spirituels qui veulent être guéris ! »
« Le monastère, c'est l'académie de la correction exacte, où chaque
âme doit se laisser traiter, raboter et polir, afin qu'étant bien lisse
elle puisse être jointe, unie et collée à la volonté de Dieu ».
***
Alors ! Et notre Mat…
Deux possibilités !
Première possibilité : sa valeur spirituelle, morale, intellectuelle
est pratiquement nulle. Livré à toutes les influences, il est destiné
à courir sans fin et sans jamais atteindre un but quelconque. Il ne
sait pas pourquoi ni où il court ; il est guidé par ses impulsions et
n'a aucune possibilité de les dominer. Ses habits reflètent sa
personnalité aliénée. Je ne vous parle pas de sa coiffure ! Il a son

fagot, son sac à dos « karmique » bien chargé… Ses yeux ne
regardent nulle part. Son pantalon déchiré par le lynx nous montre
ce qu'il devrait cacher. L'ensemble donne une image de désordre,
de pauvreté et de démence. Mais dans cette désolation, il y a les
petites fleurs de l'Espérance du salut qui n'abandonne jamais l'être,
même le plus irresponsable. Il lui reste une bribe d'innocence.
Deuxième possibilité : le Mat est le saint qui ne montre pas ce
qu'il est intérieurement et qui fait sa traversée du désert. Regardez
la carte et lisez Matthieu 8.19. « Et un scribe s’approchant, lui dit,
Maître, je te suivrai où que tu ailles. Jésus lui dit : Les renards ont
des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le Fils
de l’homme n’a pas où reposer sa tête ».
Bossuet (1627-1704) : « Si je regarde devant moi, je vois un

espace infini dans lequel je ne suis pas encore ; si je regarde en
arrière, je vois un espace infini dans lequel je ne suis plus. Je me
trouve dans un espace infiniment petit par rapport à l'abîme
illimité du temps : je ne suis rien ».
Quel vertige ! On pense à saint Jean de la croix et à sa nuit des
sens…
Pour le Mat est-ce la fin du voyage initiatique, le retour à la
Source originelle ?
Est-il un disciple du Christ qui est mort au superflu et qui n'attend
plus rien ? Si oui, il aime les hommes et les femmes pour ce qu'ils
sont et comme ils sont. Lui, il avance et se tait malgré les insultes,
armé de son seul bâton comme l'Hermite. Mettez les 2 cartes côte
à côte : la direction n'est pas la même !
On ne voit pas les pieds de l'Hermite. Le pied droit du Mat est
résolument en avant ! Est-ce le pas évangélisateur de l'Apôtre de
Jésus-Christ ?
Le Mat n'est-il pas un « fol-en-Christ » ? Les « fols-en-Christ »
vivent pleinement le surnaturel ; ce sont des gens qui dissimulent

leur sainteté et leurs pouvoirs « magiques » sous des
comportements déroutants et provocateurs.
***
Le Mat est-il un fou ou un saint ?
Je ne vous donnerai pas la réponse !
Bonne quête sur le merveilleux chemin du tarot…
***
Et s'il y avait une troisième possibilité : il n'a pas de numéro, car il
a obtenu son visa pour rejoindre l'une des 19 planètes sur les 22 où
règnent la paix, l'amour et l'harmonie.
Quelles sont donc les trois arcanes du Tarot qui correspondent aux
trois planètes guerrières sur les 22 ?
Après la lecture de ce livre, vous devez les trouver !
Je vous rappelle que la terre est le globe où les pécheurs des 22

autres planètes viennent payer leurs dettes karmiques.
***
Les 22 lames du tarot symbolisent ces 22 planètes et voici les 22
jalons à méditer en regardant la lame correspondante.
Bonnes méditations sur les 22 transmutations alchimiques !
Les 22 jalons des 22 arcanes
1 Le Bateleur : Sache que pour entrer en contact intime avec la

Révélation Primordiale Éternelle, il te faut obligatoirement faire

preuve d'une volonté inébranlable, dans ton désir d'être et dans la
pratique effective de l'idéal christique.
2 La Papesse : Sache que tu ne trouveras pas la voie en te servant

exclusivement de tes sens. Tant que le reflet te cachera la lumière,
tant que l'évidence matérielle sera plus importante pour toi que la
certitude absolue, tu ne progresseras pas. Ne crains pas de « te
rencontrer » et de te connaître dans le silence de la méditation ;
cette fausse solitude te comblera d’aise.
3 L'Impératrice : Sache que tu n'es pas seul, que les autres

existent tels qu’ils sont et que l'infini t’entoure. Ne crains pas de
côtoyer le vertige de la réflexion sur l'infini et sur ta petitesse, cela
te purifiera.
4 L'Empereur : Sache prendre pleinement conscience du juste

milieu en tout, seul point virtuel où tout est contenu. Et, dans ce
juste milieu, sache agir, avant tout sur toi-même, pour maîtriser
toutes tes impulsions.
5 Le Pape : Sache plutôt écouter ton intuition afin de ne pas la

confondre avec tes désirs ou tes impulsions. Que la Source de
Tout, présente en toi, te soit familière afin qu’Elle seule soit
l'apaisement de ta faim et de ta soif d'absolu. Tu y trouveras la très
sainte et éternelle tri-unité : Rationalisme, Religion, Raison.
6 L'Amoureux : Sache ne pas craindre l'effort soutenu. Seul,

celui-ci peut te fortifier. Si tu fuis l'épreuve, tu ne mérites pas les
Preuves. Le néant attend les partisans de l'immobilisme et de la
facilité idéalisés.
7 Le Chariot : Ne rejette pas tes « défauts ». Ne glorifie pas tes

« qualités ». Transmue l'ensemble en une force ascendante qui
t'élèvera, si tu veux qu'il en soit ainsi ; ou qui t'entraînera en une
course folle, si tu ne sais pas choisir la voie que tu veux suivre. Sois
ferme et persévérant.
8 La Justice : Sache te maintenir dans l'harmonie et l'équilibre de

la loi divine, en ne laissant pas de place aux désirs extrêmes, en toi.
Souviens-toi que tout ce qui existe est bon et que seul l'usage qu’on
en fait ou l'idée qu’on en a peuvent être mauvais. Profite de tout
pour glorifier Dieu, ne rejette rien pour ne pas l'offenser, n'abuse de
rien pour ne pas lui tourner le dos.
9 L'Hermite : Ne te disperse pas. Concentre-toi sur le seul but, un

seul idéal, si possible le plus haut qui soit. Tu ne peux tout faire et
tout savoir ; en voulant dépasser tes limites humaines, tu
n’arriveras à rien. Souviens-toi : seul Dieu est grand et Dieu est en
toi. L’illimité est en toi, mais il n'est pas toi. Si tu choisis mal ton
champ d'action ou de pensée, tu devras reculer ; « la force des
choses » déclenchée par la violation de la loi divine sera
impitoyable pour toi, si tu ne sais pas progresser discrètement et
surtout, humblement.
10 La Roue de Fortune : Sache ne pas fuir la compagnie des

autres hommes de ta planète. Ils ont leur place dans la création, tu
y as la tienne. Accepte-toi comme tu es, sans faiblesse et sans
concession excessives, alors tu comprendras ton prochain et celui-
ci, même à son insu, deviendra, individuellement ou
collectivement, l'expression de la puissance qui te porte.
11 La Force : Sache te souvenir en toutes occasions, que l'homme

le plus fort est celui qui reconnaît ses faiblesses, ne les cache pas,
ne les expose pas, mais les transmue en forces positives
ascendantes. C'est ainsi que la force qui anime tes faiblesses, peut
animer tes qualités et être à ton service, si tu commandes à la
partie animale de toi-même, plutôt que de bassement la subir.
12 Le Pendu : Sache être désintéressé dans tes efforts. Ne

recherche nul éloge, nulle récompense, car tu ne les mériterais pas

et tu devrais les payer trop chèrement, par la suite. Donne ce que
tu as de meilleur et de plus cher, intelligemment, avec
discernement, mais sans espoir de retour. Il y a tant de manières
déguisées, d'acheter hypocritement, un illusoire, matériel, ou
illicite bonheur.
13 L'Arcane sans nom : Sache que tu ne recevras la vérité

absolue, qu’en proportion de ce que tu auras donné de toi-même.
Quand tu auras tout donné, tu recevras tout. Quand tu seras mort à
ta vieille personnalité d'erreur, tu recevras la Personne Divine en
toi, par Christ l’Éternel Présent.
14 Tempérance : Sache devenir citoyen du ciel. Laisse-toi envahir

par le ciel qui est en toi. Laisse-toi pousser les ailes du zèle
christique et tu seras libéré « du péché originel ».
15 Le Diable : Sache ne pas opposer Dieu et diable en toi et

autour de toi. Ne rejette pas avec horreur la grisaille qui subsiste
en toi, malgré toi. Elle est le germe de ta blancheur future. Elle est
le feu que Dieu entretient en toi pour stimuler la vie dans
l'ensemble de ton être. Ne sombre pas, non plus, dans l'esclavage
de cette grisaille, qui n'est que l'ombre, au service total de Dieu.
En te mettant au service de Dieu, tu pourras commander même à
l'ombre, si cela est nécessaire à la gloire de Dieu. Mais tu ne seras
pas, l'esclave de l'ombre, car l'ombre c'est « l'absence », ou la
« présence négative » de la volonté de Dieu.
16 La Maison Dieu : Sache ne pas t'éloigner, consciemment ou

inconsciemment, de la lumière du sentier. Ne mets pas en marche
des forces qui te dépassent. Fuis l'occultisme et la recherche des
pouvoirs. Toute ignorance de cette mise en garde, risque de te
précipiter dans une suite de compensations douloureuses,
éprouvantes et répétées, jusqu'à ce que tu modères ton désir de
savoir à tout prix. Sache ne pas trop vouloir connaître, car l'erreur
fatale serait l’inévitable lot de ton ambition démesurée.
17 L'Étoile : Sache vivre intelligemment avec modération et

équilibre. Si tu ne sais pas profiter avec discernement du présent
de la vie, tu ne mérites plus de vivre. Ni ascétisme, ni
débordements, mais bel et bien opportunité, reconnaissance, voilà
le chemin qui monte, en se servant de la matière comme marche-
pied sacré. Celui qui ne sait pas se reposer, ne sait pas travailler.
Celui qui ne sait pas apprécier les dons du ciel, qui dédaigne
d'aimer ce qui doit être aimé, et qui refuse d'apprécier ce qui est
digne d'intérêt, refuse la main tendue du Christ, en ce monde
matériel.
18 La Lune : Méfie-toi de l'intellectualisme, sous toutes ses

formes. La connaissance, seule, est capable de le maîtriser avec
intelligence. Mais souvent l'intellectualisme est le dieu des
passionnés et des égarés. Sache te servir de ton raisonnement, en
tirant leçon de tes expériences malheureuses ou douloureuses et tu
atteindras l'Essentiel. Mais si tu cherches l'Essentiel par le
raisonnement, tu atteindras les expériences douloureuses. Sois
conscient des cycles de la matière afin de ne pas les prendre pour
les injonctions de l'Esprit.
19 Le Soleil : Sache que, sur le plan évolutif, tu n'obtiendras rien

que tu n'aies mérité. Mais aussi sache mériter ce qui est le plus
haut. Sache te détacher des idées toutes faites, afin de t'élever au
niveau de l'initiation directe, à la source de tous biens. N'oublie
pas qu'il faut aimer ton prochain comme toi-même, à défaut de
quoi tu commettrais une erreur très importante, à l'encontre de la
morale Christienne.
20 Le Jugement : Sache ne pas rompre avec le passé sans pour

cela en être le prisonnier. Sache ne pas redouter l'avenir en
ignorant la magnifique opportunité du présent. Ne reste pas
esclave de tes limites physiques, mais sublime ton physique en

élevant le but de ta vie. Sache que l'Esprit Saint est l'aspect le plus
sacré de la Tri-unité Divine. Laisse-toi féconder par l'Esprit Saint,
si tu veux t’identifier au Verbe Éternel.
21 Le Monde : Sache évaluer ta progression avec justesse. Tiens

compte de tes déductions à ce sujet pour t’orienter résolument,
vers une harmonie totale en ton être régénéré. Laisse-toi aller à un
amour intime avec Dieu, en te donnant totalement à Christ en toi.
Tu atteindras l’état Christique, lorsque que tu auras harmonisé la
totalité de ton être, sur la totalité du cosmos. Dépasser le temps et
l'espace, dépasser l'instant présent, où passé et futur sont contenus,
afin d'atteindre l'éternel présent en la totalité des trois aspects de
ton être, voilà la voie royale du véritable christien. Tout cela, tu ne
le pourras, que si pour toi Christ est l'essentiel. Pour comprendre
ce qui précède, n'oublie surtout pas que tu es créé à l'image de
Dieu, tri-unitaire et que la Tri-unité réalisée en ton être entier est le
but à atteindre. Tu dois accorder à ton corps la place qu'il mérite :
le tiers de la Tri-unité christique en ton être. Tout point de vue,
toute évolution non consciente de ce fait débouchera, tout comme
les sciences, religions, morales et autres, sur le néant, tant que le
savoir occupera la place de la Com’naissance.
22 Le Mat : Sache relire souvent et tenir compte de ces vingt et

un conseils fondamentaux, afin que comme tant d'autres tu ne
sombres pas, ou ne retournes, à l'aveuglement satanique de
l’orgueil, de l'égoïsme et de l'ignorance passionnés.
« Tous les hommes qui se sont élevés au-dessus de leur condition

de créature en s'adonnant à une vie contemplative ne font qu'un

avec cette gloire divine et ils sont cette gloire. Grâce à cette
Divine Lumière, ils voient, sentent et découvrent en eux que le
même principe est la base de leur nature incréée, puisque la gloire
fait jaillir sa lumière sans mesure, à la manière divine, et qu'elle
habite en eux simplement et sans façon, fidèle à la simplicité de
son essence. C'est pourquoi les hommes contemplatifs doivent
s'élever au-dessus de la raison et de la distinction, au-delà de leur
substance créée, et être perpétuellement en contemplation grâce à
leur lumière innée, afin d'être ainsi transformés et de ne faire qu'un
avec cette lumière, lumière au moyen de laquelle ils voient, et
lumière qu'ils voient. Ils arrivent ainsi à contempler l'image
éternelle d'après laquelle ils furent créés et contemplent Dieu et
toutes choses sans distinction, en une simple union contemplative,
dans la gloire divine. C'est la contemplation la plus sublime et la
plus profitable que les hommes atteignent dans cette vie ».
(Jan Van Ruysbroeck : 1293 -1381)
LES 22 PLANÈTES
Les nombres que nous connaissons ne peuvent pas s’appliquer à

un monde qui ne soit pas le nôtre. Nous avons 1-2-3-4-5-6-7-8-9-
0.
Dans un autre monde, les valeurs sont différentes. Qui nous a

appris ceci ? C’était connu depuis l’aube des temps, mais c’est
Jésus-Christ qui l’a fait savoir à tous lors de la multiplication des
pains lorsqu’il a pris 2 nombres différents de pains et de poissons
pour en faire 2 nombres égaux de « sandwichs » ! Soit 3 ou 5
pains + 5 ou 7 poissons + « miracle » = 5 000 ou 10 000 ou 7 000
pains + 5 000 ou 10 000 ou 7 000 poissons. Ainsi tout en
nourrissant physiquement, le Christ nourrissait psychiquement. Il
disait ainsi 3 = 5 = 7 = 5 000 = 10 000, etc.
Ceci veut dire en clair : « Ma façon de compter n’est pas de CE

monde ; apprenez à compter comme moi et vous connaîtrez
d’autres mondes. Il suffit de savoir compter et calculer avec les
valeurs d’autres mondes pour pouvoir utiliser les forces ou
rejoindre ces mondes. Mais il faut savoir être bien de ce monde en
éliminant son karma négatif avant d’essayer de se rendre dans un
autre ».
Il y a des clefs à connaître et à utiliser pour avoir accès à l’étendue

totale du royaume.
***
À Lourdes, La Vierge Marie dit à sainte Bernadette Soubirous :

« Je te promets de te rendre heureuse, non pas en ce monde, mais
dans l’autre ».
Il faut entendre « dans une des 19 planètes où il n’y a pas de
guerre et où les êtres sont de véritables christiens ! »
***
LES 19 PLANÈTES
Il y a 19 planètes sans guerre.

J’appelle les êtres humains méritant de vivre dans ces

Communautés d’Amour, « les Christiens ».
Ils mettent en pratique le Sermon sur la Montagne qui est le visa

d’entrée, le permis de pouvoir vivre sur l’un des 19 paradis.
La technologie christienne y est d’une avance indicible : en

comparaison, sur terre, nous sommes encore à l’âge de pierre !
Il n’y a ni argent, ni banques, ni usines : tout est Énergie !
Les trois planètes restantes sont secouées par des guerres qui sont
moins nombreuses que chez nous. Les fauteurs de troubles
viendront nous rejoindre pour payer leur Karma Négatif.
Je rappelle que la Terre fut créée pour être la maison de correction

des âmes déviantes. Toute âme qui s’y incarne n’est pas pure.
Mais un « pécheur » peut devenir un « saint » pêcheur d’âmes.
Néanmoins en ces temps d’apostasie générale, il faut se méfier

« des saints béatifiés par les partis politiques, canonisés par les
médias, honorés par le show-biz, décorés par César, et qui
profitent de leur notoriété mondaine pour donner des consignes de
vote favorable aux puissances de ce monde ».
LA VIE SUR LES 19 PLANÈTES
Les christiens vivent selon les lois divines. Ils ressentent la dualité
nécessaire à la vie mais ils la vivent dans la douceur. Ils sont tentés
par Satan mais ils sont des Maîtres d’humilité et d’obéissance
envers la Sainte Trinité.
Ils possèdent la vigilance joyeuse : ils considèrent les démons

comme des « comiques » !
Ils sont sortis des conjugaisons des verbes ÊTRE et AVOIR ; ils ne
connaissent plus que le verbe ÊTRE…« doux et humbles de
cœur »
Le mot « posséder » ne fait plus partie du vocabulaire : Mammon

(Ma, Mon) n’a pas d’emprise sur les christiens, car il n’y a pas de
prises où il puisse se brancher.
Ils SONT car ils n’ONT pas !
Sur Terre, nous sommes obsédés par la possession, les possessions

qui nous possèdent.
L’humanité de la planète bleue se fréquente par intérêt.
L’Évangile est le programme qui nous déprogramme de cet intérêt

pour nous faire découvrir l’Amour inconditionnel.
Sur les 19 planètes, l’union « fraternelle » est force « souriante »

et partage. Le christien pense à l’autre avant de penser à soi !
Ils ne savent pas ce qu’est la notion de propriété. Ils ne ressentent

ni jalousie, ni envie, ni peur, ni haine… Ils glissent sur la vie !
Ainsi, il n'y a pas de maladies, car le corps est le temple de

l’amour entre le Yin et le Yang. Ils savent qu’ils proviennent du
Père et que Tous ils sont UN. Ainsi, on comprend pourquoi Jésus-
Christ n’a donné qu’une seule prière : celle du « Notre Père ».
Ils ont transformé l’Arbre de la connaissance du bien et du mal en

Arbre de Vie !
Les christiens ne cherchent ni gloire ni fortune. Ils sont dans

l’ÊTRE alors que nous sommes dans le paraître.
Les mots « pauvreté, pollution, procès, punition, division, guerre »

ne sont pas dans leurs dictionnaires.
Sur notre planète karmique, notre société, déboussolée et coupée

du Père, considère la régression, la décadence, l’horreur
entretenue comme un progrès puisque c’est moderne !
Il est urgent qu’elle retourne et obéisse au Père pour qu’elle puisse

recevoir l’héritage divin. Alors chacun se souviendra de son
millimètre divin, de son Christ intérieur.
Les christiens sont clairvoyants : ils voient certaines hiérarchies

angéliques. Ils voient les auras : ainsi, si une personne veut mentir,
une couleur sombre correspondant au mensonge apparaît dans son
aura !
***
Il n’y a ni argent, ni banques, ni usines…
Tout est Énergie !
Il n’y a pas de religions comme sur terre.
Les christiens ne voient pas la Sainte Trinité mais le monde

angélique est présent dans leur quotidien « sacré ».
Il y a des prêtres mais pas de sacrements.

Pas de baptême puisque les âmes sont pures !
Pas de confession puisque les âmes sont saintes !
La seule religion est l’AMOUR de la Sainte Trinité et du

prochain…
Méditez ces passages du Nouveau Testament en pensant

que les christiens pratiquent l’Amour inconditionnel.
LE SERMON SUR LA MONTAGNE
ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU CHAPITRE V, VI

et VII
« Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne ; et, après qu’il se

fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Puis, ayant ouvert la

bouche, il les enseigna, et dit : « Bienheureux les pauvres en
esprit, car le royaume des cieux est à eux ! Bienheureux les
affligés, car ils seront consolés ! Bienheureux les débonnaires, car
ils hériteront la terre ! Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la
justice, car ils seront rassasiés ! Bienheureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde ! Bienheureux ceux qui ont le cœur
pur, car ils verront Dieu ! Bienheureux ceux qui procurent la paix,
car ils seront appelés fils de Dieu ! Bienheureux ceux qui sont
persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !
Bienheureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous
persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à
cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce
que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi
qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.
Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi
la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux
pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville
située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas
une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le
chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que
votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos
bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les
cieux.
Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ;
je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le
dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne
disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre,
jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de
ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à
faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des
cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les
observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et
des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : Tu ne tueras point ;
celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous
dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être
puni par les juges ; que celui qui dira à son frère : Raca ! Mérite
d’être puni par le sanhédrin ; et que celui qui lui dira : Insensé !
Mérite d’être puni par le feu de la géhenne. Si donc tu présentes
ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a
quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va
d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton
offrande. Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant
que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que
le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis
en prison. Je te le dis en vérité, tu ne sortiras pas de là que tu
n’aies payé le dernier quadrant.
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point

d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une
femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans
son cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute,
arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi
qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit
pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une
occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est
avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton
corps entier n’aille pas dans la géhenne. Il a été dit : Que celui qui
répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je
vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause
d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse
une femme répudiée commet un adultère. Vous avez encore appris
qu’il a été dit aux anciens : Tu ne te parjureras point, mais tu
t’acquitteras envers le Seigneur de ce que tu as déclaré par
serment. Mais moi, je vous dis de ne jurer aucunement, ni par le
ciel, parce que c’est le trône de Dieu ; ni par la terre, parce que
c’est son marchepied ; ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du
grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux rendre
blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit oui, oui, non,
non ; ce qu’on y ajoute vient du malin.
Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil et dent pour dent.
Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un
te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un
veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton
manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec
lui. Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui
qui veut emprunter de toi.
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu

haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis,
bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous
haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous
persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les
cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-

vous ? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même ? Et si
vous saluez seulement vos frères, que faites-vous
d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même ?
Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.
Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en

être vus ; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de
votre Père qui est dans les cieux. Lors donc que tu fais l’aumône,
ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites
dans les synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les
hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense.
Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce
que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton
Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui

aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues,
pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent
leur récompense. Mais quand tu pries, entre dans ta chambre,
ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton
Père, qui voit dans le secret, te le rendra. En priant, ne multipliez
pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à
force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas ; car
votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui
demandiez. Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui
es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ;
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous
aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses,
comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ;
ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin.
Amen !
Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste

vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux
hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.
Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les
hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux
hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur
récompense. Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton
visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à
ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le
secret, te le rendra.
Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la

rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais
amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne
détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là
où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. L’œil est la lampe du
corps. Si ton œil est sain, tout ton corps sera éclairé ; mais si ton
œil est malade, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la
lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces
ténèbres !
Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera

l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne
pouvez servir Dieu et Mammon.
C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie
de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez
vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus
que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni
ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre
Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?
Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la
durée de sa vie ? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du
vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils
ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon
même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si
Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui
demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte
raison, gens de peu de foi ? Ne vous inquiétez donc point, et ne
dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi
serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui
les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes
ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez
donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même.
À chaque jour suffit sa peine.
Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous
jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la
mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans
l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton
œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une
paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte
premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter
la paille de l’œil de ton frère.
Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos
perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux
pieds, ne se retournent et ne vous déchirent. Demandez, et l’on
vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez et l’on vous
ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve,
et l’on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre
à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson,
lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, méchants comme vous l’êtes,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus
forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de
bonnes choses à ceux qui les lui demandent. Tout ce que vous
voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour
eux, car c’est la loi et les prophètes.
Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le
chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent
par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mène à la
vie, et il y en a peu qui les trouvent. Gardez-vous des faux
prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au
dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs
fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des
chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais
arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de
mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout
arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C’est
donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! N’entreront pas tous

dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de
mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là :
Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ?
N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-
nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur
dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de
moi, vous qui commettez l’iniquité. C’est pourquoi, quiconque
entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable
à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est
tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont
jetés contre cette maison : elle n’est point tombée, parce qu’elle
était fondée sur le roc. Mais quiconque entend ces paroles que je
dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme
insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les
torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison :
elle est tombée, et sa ruine a été grande ».
Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa
doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas
comme leurs scribes ».
ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX ROMAINS 13 : 8-10
« Frères, ne gardez aucune dette (karmique) envers personne, si ce

n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres
a accompli la loi. En effet, les commandements : Tu ne
commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas
point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se
résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-
même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est
donc l’accomplissement de la loi ».
***
ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX COLOSSIENS 3 : 1-17
« Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses

d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-
vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car
vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec
lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la
terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et
la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la
colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels
vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés.
Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à
l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles
déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas
les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses
œuvres et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans
la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. Il n’y a ici ni
Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni
esclave ni homme libre ; mais Christ est tout et en tous. Ainsi
donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous

d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de
patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se
plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même
que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-
dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien
de la perfection. Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été
appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez
reconnaissants. Que la parole de Christ vive intensément en vous ;
elle vous permettra de vous instruire et de vous conseiller les uns
les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par
des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous
l’inspiration de la grâce. Et quoi que vous fassiez, en parole ou en
œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des
actions de grâces à Dieu le Père ».
***
ÉPÎTRE DE SAINT PAUL AUX CORINTHIENS I,

13 : 1-13
« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je

n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale
qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de
tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même
toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la
charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens
pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps
pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La
charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point
envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point
d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son
intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne
se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle
excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La
charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues
cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en
partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait
sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je
parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je
raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai
fait disparaître ce qui était de l’enfant. Aujourd’hui nous voyons
au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous
verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je
connaîtrai comme j’ai été connu. Maintenant donc ces trois choses
demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande de
ces choses, c’est la charité ».
***
TOUS CES PASSAGES DU NOUVEAU TESTAMENT SONT

LE PROGRAMME DE NOTRE SANCTIFICATION.
« BIENHEUREUX CELUI QUI ÉCOUTE LA PAROLE DE

DIEU ET LA MET EN PRATIQUE » CAR IL OBTIENDRA
LE VISA D’ENTRÉE POUR VIVRE SUR UNE SAINTE
PLANÈTE.
MÉDITEZ CETTE HOMÉLIE EN PENSANT À LA

VIE DES CHRISTIENS SUR LES 19 SAINTES
PLANÈTES :
Thomas d’Aquin : « Il est logique que la fin de tous nos désirs,

c’est-à-dire la vie éternelle, soit indiquée à la fin de tout ce qui
nous est donné à croire dans le Credo, avec ces paroles : « La vie
éternelle. Amen ». Dans la vie éternelle, il y a d’abord l’union de
l’homme avec Dieu. Car Dieu lui-même est la récompense et la fin
de tous nos travaux : Moi, je suis ton bouclier, et ta récompense
très grande. Et cette union consiste dans la parfaite vision : Nous
voyons actuellement une image obscure dans un miroir ; ce jour-
là, nous verrons face à face. La vie éternelle consiste encore dans
la louange parfaite : On y entendra l’enthousiasme et la joie,
l’action de grâce et le chant de louange. Et encore dans le parfait
rassasiement du désir, car chaque bienheureux y possédera plus
qu’il ne désirait et n’espérait. La raison en est que personne ne
peut en cette vie combler son désir, et que jamais rien de créé ne
rassasie le désir de l’homme. Dieu seul rassasie, et au-delà : à
l’infini. C’est pourquoi on ne se repose qu’en Dieu, comme le dit
Augustin : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est
sans repos jusqu’à ce qu’il se repose en toi ». Et puisque dans la
patrie (j’interprète « patrie » par une des 19 planètes) les saints
posséderont Dieu parfaitement, il est évident que leur désir sera
rassasié et qu’en outre il débordera de gloire. C’est pourquoi le
Seigneur dit : Entre dans la joie de ton Seigneur. « Toute la joie
n’entrera pas en ceux qui se réjouissent, mais ceux qui se
réjouissent entreront tout entiers dans la joie ». On dit dans un
psaume : Je serai rassasié lorsque se manifestera ta gloire, et dans
un autre : « Il comble de biens ton désir. Car tout ce qui est
délicieux se trouve là en surabondance. Car si l’on désire les
délices, c’est là que se trouvera la délectation suprême et très
parfaite, parce qu’elle consistera dans le souverain bien qui est
Dieu : Délices à ta droite, pour toujours. La vie éternelle consiste

encore dans la société jubilante de tous les bienheureux, et cette
société sera extrêmement délicieuse parce que chacun
possédera tous les biens que possèdent les bienheureux. Car
chacun aimera l’autre comme soi-même et par suite se
réjouira du bien de l’autre comme de son bien propre. De ce
fait, l’allégresse et la joie d’un seul s’accroissent dans la
mesure où elles est sont aussi la joie de tous ».
***
Après la lecture des conditions d’entrer au Royaume des Cieux

des 19 planètes, on comprend mieux que le Seigneur dise :
« Heureux les doux car ils posséderont la terre ». Ainsi à ceux qui
sont doux et indulgents, humbles et modestes, à ceux-là est
promise la possession de la terre sur une des 19 saintes planètes.
Nul autre que ceux-là n’entrera dans le Royaume des cieux, nul
autre n’entrera dans la planète correspondant à sa sainteté !
LES 8 BÉATITUDES ET LES 19 SAINTES

PLANÈTES
Le bonheur paradisiaque de vivre sur :
La planète que j’appelle DOUCEUR. Y accèdent ceux qui ont

pratiqué cette béatitude, cette belle attitude, cette belle altitude :
« Bienheureux les doux car ils posséderont la terre ». Ils auront
accès à la planète DOUCEUR !
La planète HUMILITÉ : « Bienheureux ceux qui ont une âme de

pauvre (une âme humble) car le Royaume des Cieux est à eux ».
La planète CONSOLATION : « Bienheureux les affligés car ils

seront consolés ».
La planète JUSTICE : « Bienheureux les affamés et assoiffés de

justice ».
La planète MISÉRICORDE : « Bienheureux les miséricordieux

car ils obtiendront miséricorde ».
La planète PURETÉ : « Bienheureux les cœurs purs car ils

verront Dieu ».
La planète PAIX : « Bienheureux les artisans de paix, car ils

seront appelés fils de Dieu ».
La planète des SAINTS MARTYRS : « Bienheureux les

persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux ».
Les êtres vivant sur les 19 planètes vivent dans la joie.

Être saint, c’est vivre à jamais le bonheur d’être uni à la
Sainte Trinité.
« La joie est l’acte le plus noble de l’homme ». (Thomas
d’Aquin).
Dieu est heureux de voir des humains obéissant à ses lois, à ses
joies divines.
« Au cœur de la Trinité, le Père commence à rire et donne

naissance au Fils. Le Fils rit à son tour et tous deux donnent
naissance à L’Esprit. Toute la Trinité se met à rire ensemble et
donne naissance à la création ». (Eckhart)
***
L’évolution est infinie. Ensuite, certains êtres humains des 19

planètes deviennent des anges, puis des archanges, etc.
L’échelle de Jacob est l’évolution infinie de la vie !
***
22 Planètes, 22 arcanes du tarot, 22 chapitres de l’Apocalypse,

22 lettres hébraïques, 22 strophes du psaume 119…
***
AU SOMMET DE L’ARBRE DE VIE, IL Y A « LE » FRUIT

DE JÉSUS-CHRIST : LA PLANÈTE « HOSTIE » !
QU’ ELLE VOUS NOURRISSE ET VOUS BÉNISSE !
À BIENTÔT !
DE PRÉFÉRENCE SUR UNE SAINTE PLANÈTE CAR

JÉSUS NOUS DIT :
« MON ROYAUME N’EST PAS DE CE MONDE. »
« IL Y A PLUSIEURS DEMEURES DANS LA MAISON DE

MON PÈRE. »

Les 22 Arcanes Du Tarot Et Les 22 Planetes Optimized

Transféré par

Informations du document

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Les 22 Arcanes Du Tarot Et Les 22 Planetes Optimized

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Edition999 propose gratuitement ce livre

Les 22 arcanes du Tarot et les 22 planètes

Cet ouvrage contient des extraits et des passages de mon livre

Le tarot est le livre d'images sacrées où sont inscrits secrètement

Mystères, clés, solutions, épreuves, peines et joies de la vie sont à

Il est la bande dessinée de la transmutation de l'âme. Tout est dans

Au commencement était le Verbe… imagé !

L'image-écriture du Tarot est le film de l'aventure humaine à

La Bible est le jeu sacré de cache-cache. Elle nous invite à

« Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d’une

richesses ne doit pas croire qu’il y a seulement, dans la parole de

Jésus a dit : « J’enseignerai en paraboles, et je proclamerai tout

Le Bateleur est la première carte du Tarot de Marseille.

Comment Adam, le bateleur magicien, va-t-il se servir des 4

Iod Hé Vav Hé sont les 4 lettres du tétragramme YHWH, un nom

chose. C'est la naissance.

2 symbolise la grande loi de la dualité. Ce concept signifie que si 1

reste seul, il est incomplet. Il cherche toujours son autre moitié, sa

L’homme, le Bateleur, ne croit que par ses cinq sens ou récepteurs.

ignorants ». (Bhagavad Gita)

Il n’y a pas de mal à diviser les couleurs en sept selon le plan

même loi précise ». (Edwin D. Babbitt : 1828-1905)

fréquences différentes. On compte ces vibrations par leur nombre

Les radiations terrestres. Elles pénètrent, traversent et entourent

lumière, causant nos diverses sensations visuelles de formes et de

cellule du cerveau sont comme de petits accumulateurs en

Enseignement des 22 arcanes

La quête du bonheur prend sa source dans le désir de communier

Grégoire de Nysse établit un parallèle entre les 8 béatitudes, c’est-

poursuis ma course pour y parvenir ». C’est la joie de celui qui va

Le désir ne cesse jamais : il est éternel.

Toute recherche de plaisir prend en réalité sa source dans le désir

En revanche, l’erreur pour saint Augustin serait d’endormir le

Il existe plusieurs types de désir. Deux principaux : le désir

La prière est ce qui nourrit notre désir de Dieu et comme chez

DIEU DÉSIRE L’HOMME, DIEU A SOIF DE L’HOMME.

Saint Bernard écrit : « Même si l’on trouve Dieu, on ne cessera

La consommation de la joie est-elle l’extinction du désir ? C’est

L’âme qui cherche Dieu est en réalité toujours devancée par

Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme

nous. C’est en elle en effet que nous avons la vie, le mouvement

La Sainte Trinité est la vie, le mouvement et l’être !

Dieu n’est pas statique ; il est en perpétuelle transformation ! Il est

Ainsi, nous jouons le jeu de la création à la ré-création !

Jung écrit : « Un individu créatif doit tout son talent à la fantaisie.

l’homme de son enchaînement à des choix restrictifs et lui donne

Matthew Fox ajoute : « La présence du Christ joueur (« m’ébattant

La quête du bonheur est cette recherche de Dieu qui est

Alors, d’extases en extases, nous montons l’échelle du jeu de

« Là où il n’y a pas d’obéissance, il n’y a pas de vertu. Là où il n’y

« Si le Seigneur se manifeste à vous, rendez-lui grâce ; et s’il se

Saint Augustin : « Toute la vie du vrai chrétien est un saint désir.

et que tu saches les grandes dimensions de ce qu’on va te donner,

Saint Anselme : « Mon âme, as-tu trouvé ce que tu cherchais ? Tu

Seigneur Dieu, par ton Fils tu nous as donné l’ordre, ou mieux le

La fleur de l’amour, l’immortelle, est représentée par une lumière

Le désir seul suffit et se suffit. Le désir seul amène l’immobilisme,

Pour véritablement évoluer, l’homme n’a pas à se soucier d’où il

Que lui faut-il de plus ? L’homme qui évolue n’était ou ne sera

Dieu est dans l’homme : c’est le passé.

Le hasard n’existe pas : quelle différence entre l’imprévu et

Un homme pourra en avoir 99 % mais il ne pourra pas atteindre

Pour finir, le hasard n’est que la méconnaissance des lois

La Papesse symbolise principalement la voie passive : l'activité