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LA CABBALE SIMPLIFIEE

VOLUME 2/

« EIN OD MILVADO »

SAMAND
(APACHE)

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SAMAND
(APACHE)

LA KABBALE SIMPLIFIEE

VOLUME 2

« EIN OD MILVADO »

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C e second cours d’introduction à la Sagesse de la Kabbale
est d’une grande importance. Il va être révélé ici un très grand secret
kabbalistique, si ce n’est le plus grand et il est essentiel qu’il soit révélé
dès le début.

Cette arcane et son explication ont été cachées pendant très longtemps
parce que difficile à comprendre/saisir mais surtout en raison de la
censure de la pensée libre, car elles déjouent complètement la
manipulation religieuse et la peur qui l'accompagne. Elles sont et étaient
donc « dérangeante » surtout à l'époque où les ordres ecclésiastiques
pouvaient décider de votre vie ou de votre mort.

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En effet, sans jeter la pierre à une religion particulière, il faut avoir
conscience que l'ordre religieux et la pensée religieuse en général ne
sont pas d’accord. Ils préfèrent renier ce genre de secret qui renvoie
l'homme à sa liberté et qui peut potentiellement libérer l’être humain des
dictas oppressifs qui profitent aux uns tout en nuisant de façon
rassurante aux autres.

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Les deux restrictions de la lumière (ohr).

Nous voyons la vie par rapport à nos désirs personnels et


malheureusement nous ne contrôlons pas toujours ces désirs pour avoir
la vie dont nous rêvons. Nous sommes sous le joug des émotions et des
sentiments qui nous influencent et forment des « représentations » en
nous de ce que nous voulons.

Ces représentations deviennent alors le récipient / le manque / le kli


pour recevoir la lumière des plaisirs de la vie que nous attendons et dont
il nous semble que nous ayons besoin.

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C’est ainsi que les choses sont faites, ce désir de recevoir forme notre
ego, qui est quelque chose de potentiellement bon, et qui doit être
corrigé pour bien l' utiliser car sa première nature est d’être dirigé vers
l’égoïsme à outrance et vers son plaisir personnel avant tout. Cette
inclinaison qui est la racine de tous les maux est ce que l'on nommera
ici la «Sitra Akhra» ou «autre côté» ou «coté sombre».

L’égo ne doit pas être tué, ni le supprimé d' aucune manière mais
maîtrisé. Nous devons passer au-dessus et le diriger ailleurs que là où
son inclination naturelle l' envoie.

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Deux limites que nous pourrions qualifier de psychologiques, nous
empêchent alors de faire cela.

La première est « Ein od milvado » qui se traduit : “Il n’y a rien hormis
Lui”

Plusieurs fois dans la Bible, (dans Ésaïe 45:5, Deutéronome 32:39, 4:35,
Lamentations 3:38) nous pouvons lire ce secret qui reste un secret car il
n'est pas compris.

La compréhension de ce concept est essentielle pour une application


correcte de la sagesse de la Kabbale, je vous copie donc ici un article du
Baal Hasulam à ce sujet afin que vous puissiez prendre connaissance de
ce point décrit et expliqué par un grand Kabbaliste.

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- Il n’y a rien hormis Lui
Portion Jethro, 6 Février 1944

Il est écrit « Il n’y a rien hormis Lui », ce qui signifie qu’il n’existe aucune
force au monde qui soit en mesure d’aller à l’encontre de la volonté du
Créateur ; et si l’homme voit qu’il existe des choses en ce monde qui nient
la Pamlia Shel Maala [la Cour céleste], c’est parce que telle est Sa volonté.
Cela est considéré comme une correction, qui s’appelle « la gauche repousse et
la droite rapproche », c’est-à-dire que ce que la gauche repousse, est
considérée comme une correction. Cela signifie qu’il y a des choses dans le
monde dont le but est de détourner l’homme du droit chemin, par lesquelles il
est repoussé de la sainteté.

L’avantage de ces rejets, est qu’à travers eux l’homme reçoit un besoin et un
désir complet que le Créateur lui vienne en aide, car sinon il voit qu’il est
perdu. Non seulement il ne progresse pas dans le travail, mais il se voit
régresser. C’est-à-dire que même dans Lo Lishma [Pas en son Nom] il n’a pas
la force d’observer la Torah et les Mitsvot [commandements]. Ce n’est qu’en
surmontant véritablement tous les obstacles au-dessus de la raison, qu’il
pourra observer la Torah et les Mitsvot. Mais il n’a pas toujours la force de
s’élever au-dessus de la raison et il est alors contraint, de dévier de la voie du
Créateur, même de Lo Lishma.

Et pour lui, il y a toujours plus de brèches sur les murs, c’est-à-dire que les
descentes sont plus nombreuses que les ascensions, il ne voit pas comment il
peut en finir avec ces situations, qu’il restera toujours hors de la sainteté. Car
il voit que même si petit soit-il, il lui est difficile d’observer, sauf en
surmontant au-dessus de la raison. Mais il n’en est pas toujours capable.
Qu’adviendra-t-il à la fin ?

C’est alors qu’il arrive à la conclusion que personne n’est en mesure de


l’aider, sauf le Créateur Lui-même, et cela l’entraîne à établir dans son cœur
une demande authentique que le Créateur lui ouvre les yeux et le cœur et le
rapproche véritablement de la Dvékout éternelle au Créateur.

Il s’avère que de tous les rejets qu’il a eus, tous provenaient du Créateur, c’est-
à-dire que ce n’est pas parce qu’il ne s’est pas bien comporté, qu’il n’a pas pu
surmonter, mais pour ceux qui désirent véritablement se rapprocher du
Créateur, pour qu’ils ne se contentent pas de peu, c’est-à-dire de rester à l’état

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de petit enfant inconscient, c’est pourquoi il lui est donné une aide d’en-haut,
afin qu’il ne puisse pas dire que, Dieu merci, il a la Torah, les Mitsvot et les
bonnes actions, et que lui manque-t-il encore ?

Et ce n’est que lorsqu’il y a vraiment chez cet homme un véritable désir qu’il
reçoit l’aide d’en-haut et on lui montre constamment comment il se comporte
mal dans son état actuel. C’est-à-dire des pensées et des opinions qui
s’opposent au travail lui sont envoyées et cela afin qu’il voie qu’il n’est pas en
complétude avec le Créateur.

Plus il s’efforce, plus il se voit toujours plus éloigné de la sainteté que le reste
des serviteurs qui se sent en complétude avec le Créateur. Tandis que lui se
plaint et exige toujours et il ne parvient pas à expliquer le comportement du
Créateur, la façon dont Il se comporte avec lui.

Et cela entraîne de la souffrance. Pour quelle raison n’est-il pas en complétude


avec le Créateur ? Au point qu’il lui vient le sentiment que véritablement, il
n’a aucune part dans la sainteté. Et même s’il reçoit parfois un éveil d’en-haut
qui le revitalise temporairement, il retombe aussitôt dans le lieu le plus vil.
C’est cependant la raison même qui le conduira à réaliser que seul le Créateur
peut lui venir en aide et le rapprocher réellement.

L’homme doit toujours s’efforcer de marcher sur le chemin où il adhère au


Créateur, c’est-à-dire que toutes ses pensées soient pour Lui. Même s’il se
trouve dans la pire des situations, qu’il lui est impossible de se trouver dans
une descente plus grande que celle-là, il ne doit jamais quitter le domaine du
Créateur, c’est-à-dire qu’il y a une autre autorité qui ne lui permet pas
d’entrer dans la sainteté et qui a le pouvoir de faire le bien ou le mal. Ce qui
veut dire qu’il ne doit pas penser qu’il y a là le pouvoir de la Sitra
Akhra [l’autre côté] ne permettant pas à l’homme de faire de bonnes actions
et de suivre les voies du Créateur, mais que tout est l’œuvre du Créateur.

Comme le dit le Baal Shem Tov, celui qui prétend qu’il y a une autre force
dans le monde, c’est-à-dire des Klipot [écorces], cet homme-là se trouve dans
l’état de « servir d’autres dieux ». Ce n’est pas nécessairement par une pensée
hérétique qu’il commet une infraction, mais c’est en pensant qu’il existe une
autre autorité et une autre force que le Créateur qu’il commet l’infraction. De
plus, celui qui dit que l’homme possède sa propre autorité, qui prétend que
c’est de son propre chef qu’il n’a pas voulu suivre hier les voies du Créateur,
cela aussi s’appelle commettre l’infraction d’hérésie, car cela signifie qu’il ne
croit pas que seul le Créateur dirige le monde.

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Quand il a commis une infraction, il doit bien sûr être désolé et regretter de
l’avoir commise ; mais ici encore, il lui faut mettre en ordre le regret et la
souffrance, quel est le point qu’il considère comme étant la cause de
l’infraction, le point sur lequel il doit éprouver du regret.

L’homme doit alors regretter et dire : le fait que j’aie commis l’infraction est
dû au fait que le Créateur m’a rejeté de la sainteté vers un lieu de souillure, les
toilettes, là où se trouve les détritus. C’est-à-dire que le Créateur lui donne le
désir et l’envie de s’amuser et de respirer l’air d’un lieu nauséabond.

(On peut dire qu’il est écrit dans les livres que parfois l’homme s’incarne en
porc et on peut interpréter cela d’après ce qu’il a dit, que l’homme reçoit le
désir et l’envie de recevoir de la vitalité de choses dont il avait déjà dit qu’elles
étaient des ordures, et maintenant il veut les manger.)

De même, quand l’homme ressent qu’il est maintenant dans un état


d’ascension et qu’il ressent un peu le goût du travail, il ne doit pas dire : «
Maintenant, je suis dans une situation où je comprends qu’il vaille la peine
d’être le serviteur du Créateur. » Il doit plutôt savoir que maintenant, il a
trouvé grâce aux yeux du Créateur. C’est pourquoi le Créateur le rapproche,
et de là il ressent maintenant le goût du travail. Et il devrait veiller à ne jamais
quitter le domaine de la sainteté et dire qu’il existe quelqu’un d’autre qui agit
en plus du Créateur.

(De là, on pourrait conclure que le fait de trouver grâce aux yeux du Créateur
– ou le contraire –, ne dépend pas de l’homme lui-même, mais seulement du
Créateur. Pourquoi il plaît maintenant au Créateur, et qu’ensuite ce n’est plus
le cas ; c’est quelque chose que l’homme ne peut pas comprendre avec son
esprit séculier).

De même, quand il regrette que le Créateur ne le rapproche pas, il doit aussi


faire attention à ce que cela ne soit pas pour lui-même le fait d’être éloigné du
Créateur, par cela il recevrait dans son propre intérêt, et celui qui reçoit est
dans un état de séparation. Il doit plutôt regretter l’exil de la Shekhina [la
présence divine], c’est-à-dire qu’il cause du chagrin à la Shekhina.

L’homme doit s’imaginer que c’est comme lorsqu’il ressent une douleur dans
un petit organe quelconque, la douleur est en fait ressentie surtout dans le
cerveau et le cœur, parce que le cœur et le cerveau sont la totalité de l’homme.
Et naturellement, on ne peut comparer ce que ressent un organe particulier

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avec ce que ressent l’homme dans toute sa stature, là où se ressent
principalement la douleur.

Il en est de même pour la douleur que l’homme ressent du fait qu’il est éloigné
du Créateur, puisque l’homme n’est qu’un simple organe de la Shekhina, et
la Shekhina est l’âme générale d’Israël. C’est pourquoi la sensation de la
douleur personnelle ne ressemble pas à la sensation de la douleur générale,
cela veut dire que le chagrin de la Shekhina provient du fait que ses organes
sont loin d’elle et qu’elle ne peut pas les nourrir. (Et l’on dit que nos sages ont
dit : Quand un homme éprouve du chagrin, que dit la Shekhina ? « Je suis
épuisée »). Et parce qu’il ne pense pas au chagrin de l’éloignement, il évite de
tomber sous l’autorité du désir de recevoir pour soi, qui équivaut à la
séparation d’avec la sainteté.

Il en est de même quand l’homme sent qu’il se rapproche un peu de la


sainteté. Quand il est heureux d’avoir trouvé grâce aux yeux du Créateur, là
aussi il doit dire que sa joie provient essentiellement du fait qu’il y a
maintenant de la joie en-haut, chez la Shekhina, parce qu’elle a pu rapprocher
d’elle un organe particulier et qu’elle ne doit pas le renvoyer.

L’homme est alors heureux d’avoir pu réjouir la Shekhina. Cela est conforme
au calcul précédent, que lorsqu’il y a de la joie chez un individu, cela n’est
qu’une partie de la joie qui existe dans tout le public. Et par ces calculs, il perd
sa propre individualité et évite de se faire prendre dans le filet de la Sitra
Akhra [Autre côté] qui est le désir de recevoir dans son propre intérêt. Et bien
que le désir de recevoir soit une chose nécessaire « car c’est toute la personne
», parce que tout ce qui existe chez l’homme à part le désir de recevoir
n’appartient pas à l’être créé, mais est attribué au Créateur. Cependant, le
désir de recevoir du plaisir doit être corrigé pour qu’il devienne afin de donner
sans réserve. En d’autres termes, le plaisir et la joie que le désir de recevoir
prend, doivent être avec l’intention qu’il y ait contentement en-haut, du fait
que les créatures ont des plaisirs. Car tel était le but de la création : faire du
bien à Ses créatures et cela est appelé « la joie de la Shekhina en haut ».

Pour cette raison, l’homme doit rechercher des conseils avec lesquels il peut
apporter du contentement en-haut. Et s’il éprouve du plaisir, il est certain
qu’il y aura du contentement en-haut. C’est pourquoi il aspire ardemment
toujours être dans le palais du Roi et de pouvoir s’amuser avec les trésors du
Roi, car cela entraînera sûrement contentement en-haut. Par conséquent,
toutes les aspirations de l’homme ne devraient être qu’en vue du Créateur.

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Nous pouvons donc voir ici qu'il est dit qu’il n’y a rien hormis une seule
force et que même la sorcellerie, même les descentes, ainsi que tout ce
qui vient contre le chemin spirituel vient au praticien de la part du
Créateur.

C’est la différence avec la vision religieuse qui accuse un certain Satan,


le diable d’être INSTIGATEUR et responsable de tous ces maux, ne se
rendant pas compte qu’elle l’abrite et le protège à l’intérieur d’elle.

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En effet, Satan est assis entre chaque personne, accuse et tente de
détruire le travail du Créateur qui est celui de l’union et ceci afin que
nous puissions avoir le libre choix de nous rapprocher volontairement
du créateur.

Lorsqu’on utilise la peur des gens pour les faire rester quelque part en
leur faisant croire qu’il y a un certain Satan qui va venir les punir et que
tout ne vient pas de Dieu, c’est de l'idolâtrie. C’est même de la
sorcellerie, de la vraie sorcellerie.

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Donc, on dit qu’il y n’y a rien hormis Lui et même cette sorcellerie là,
c’est lui qui l’a permet.

Il la permet pour rapprocher ses fidèles plus proches de lui. Si par


malheur nous pensons que nous arrivons à se dire que nous sommes
dans le bien, que nous arrivons à pratiquer la Torah et les Mitsvot
(bonnes actions/commandements) extérieurs, alors c'est signe de fausse
route.
Le Créateur demande en réalité un désir très intense pour se rapprocher
de lui. Pour développer ce désir à l’intérieur de nous, il nous fait vivre
des situations douloureuses ou agréables, perçue par notre âme comme

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des récompenses et des punitions.

Si nous parvenons à rentrer dans ce dialogue de récompenses et de


punitions avec le créateur et de perception qu’il n’y a rien hormis Lui,
alors nous dépassons la première limite et nous rendons compte que tout
vient de la même source, que tout vient du Créateur.

Chaque chose qui se passe vient de la même force et toutes les forces
sont reliées à celle-là.

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Il n’y a rien hormis cette force.
Seconde limite : Tov ou meitiv

La deuxième limite, et la suite de la phrase, c'est Ein od milvado Tov ou


meitiv.

Tov ou meitiv qui signifie :“Il est bon et bienfaisant”.

Il y a aussi multitude de passages bibliques qui citent cette idée de bon


et bienfaisant comme le psaume 119:65,68, Psaumes 145:9, Michée 2:7,
Exode 18:9, Jérémie 32:41 et beaucoup d'autres encore.

Mais pourquoi est-ce considéré comme la deuxième limite ?

Car ce n’est pas si dur de voir qu’il n’y a rien hormis une seule force.
Nous pouvons tout lui rattacher, même par voie mentale. Cela demande
une certaine correction des idées et une gymnastique mentale
particulière mais c'est aisément accessible même à un philosophe qui ne
fait que penser.

Mais lorsque nous souffrons dans notre vie, est-ce que nous arrivons à
dire que cette force est bonne et bienfaisante ?
Est-ce que nous arrivons à relier le fait qu’il n’y ait rien hormis une

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seule force et qu’elle soit bonne et bienfaisante ?
Tout relier a une seule et même source pour l'accuser n'est pas si
difficile mais JUSTIFIER cette source, voilà qui est d'une grande
difficulté.

Nous disons donc que la première difficulté est de voir qu’il n’y a rien
hormis une seule force et la seconde difficulté est de voir qu’elle est
bonne et bienfaisante.

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Si je parviens à dépasser ces deux difficultés/limites, je rentre dans ce
que l’on appelle la ligne droite, le pilier de la miséricorde qui m'attire au
créateur et je suis aspiré par les forces du Créateur et par ses circuits
d’abondance qui ne sont pas du tout les mêmes que ceux que l’on nous
propose dans la vie profane habituelle ou même religieuse régie par les
règles générales de l'accident, car en effet ici on entre en scène dans les
règles de notre destinée .

Examinons de plus près cette sensation de la ligne droite qui va nous


rapprocher du Créateur. La ligne droite est considérée comme Hesed et
nous rapprocher de cette ligne droite va nous permettre de nous rendre
compte, de plus en plus, des limites de notre ego .
C’est en pratiquant cette ligne droite, c’est-à-dire en pratiquant Hesed,
la miséricorde que cette image interne / spirituelle va se dessiner.

Tout le monde peux faire la différence entre la justice et la miséricorde.


La justice est punitive, elle ne pardonne pas et la miséricorde pardonne
et passe au-dessus du mal commis. Les deux sont nécessaires pour
avancer mais nous devons nous diriger vers la miséricorde pour

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dépasser la justice et non l’inverse.

En d'autres termes se tourner du côté de la foi, qui est appelée aussi la


ligne droite, la ligne de la miséricorde ou le pilier de la miséricorde, de
l’amour, du don, du Créateur. Elle est aussi considérer comme « il n’y a
rien hormis une seule force et elle est bonne et bienfaisante ».

La ligne gauche - Gvourah

De l’autre côté, il y aura donc la ligne gauche, qui elle étant notre raison
va nous permettre de tout calculer par rapport à notre ego. Cette ligne ne
demande aucun effort et elle est automatique en nous.

Notre ego va faire un calcul permanent entre comment et pourquoi aller


vers la lumière et ce qu’il va garder/recevoir pour lui-même de cette
lumière.
Ce calcul se base sur ce pilier du jugement/justice/réception qui est à
l'opposé de celui du don et de la miséricorde.
Ici vient alors le point d’équilibre entre les deux, et la fin de la phrase.

« Im ein i li mi li »

Avant de la traduire reprenons :

-Nous avons donc la première restriction Ein od milvado (Il n’y a rien
hormis Lui) qui est la ligne médiane.

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-Puis la seconde restriction Tov ou meitiv (Il est bon et bienfaisant) qui
est la ligne droite.

-Et la troisième, la ligne gauche que l'on nomme ici « Im ein i li mi li »


ce qui se traduit par: “Si je ne fais pas pour moi qui le fera”.

En effet, si nous restons toujours dans une seule ligne alors qu’est-ce
qui nous différencie des religieux ou des matérialistes ?

Rester dans une foi permanente rend autant aveugle que de nier cette foi
en faveur de la raison matérielle. La voie du Kabbaliste est d'arriver à
vérifier chaque chose, à comprendre chaque chose, à assimiler chaque
chose et à relier chaque chose au Créateur.

C'est pour cela que nous avons les trois lignes :

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1. Ein od milvado.

2. Tov ou meitiv.

3. Im ein i li mi li.

En français :

1. Il n’y a rien hormis Lui.

2. Il est bon et bienfaisant.

3. Mais si je ne le fais pas pour moi qui le fera.

Cela veut dire aussi que l’on ne peut pas attendre que comme il n’y a
rien hormis Lui, le Créateur fasse tout avant nous et pour nous sans que
l'on ne fasse rien. Non, cette vision est religieuse et déformée. Si vous
n'allez pas chercher vos enfants à l’école même avec un très grande foi
le Créateur ne va pas les ramener a votre place.

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Il va tout faire pour nous à partir du moment où nous aurons commencé
une action par nos propres moyens. Si nous commençons une action
avec cette perception, cette recherche et cette intention de découvrir
qu’il n’y a rien hormis une seule force, alors une forme de prière va
commencer à se développer dans notre cœur. C’est ainsi que nous allons
attirer de la lumière sur nous et notre environnement.

Pour passer cette première barrière, nous avons donc ce concept là qui
se développe en commençant par Hesed, la miséricorde (et même si on
ne touche pas encore la Séphira Hesed, il est bien de l’appeler par la
manifestation de son attribut, l’attribut de Hesed c’est la miséricorde
alors on va chercher la miséricorde). Et de la descend à Gvourah « la
justice » pour se combiner et révéler « la Shekhina » (la présence
divine).

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Exercices proposés :

1/ A tous ceux qui ont commencé à observer les perceptions et


commentaires de leurs camarades au sujet du premier cours, leurs
questions et leur façon de parler, reprenez vos considérations à zéro en
essayant d’appliquer Hesed sur chaque pensée et chaque
sentiment/ressenti.
Remettez en question les observations de l’exercice qui était de cerner
les amis par leurs questions.
À partir de là, en essayant d’appliquer Hesed, la miséricorde, regardez
comment cela modifie vos perceptions par rapport à ce que vous aviez
pu ressentir et aux jugements que vous aviez pu avoir au premier abord.

2/ Prenez votre téléphone et mettez entre cinq et dix alarmes dans la


journée, à des heures aléatoires. A chaque fois que les alarmes
sonneront, essayez de vous rappeler que là où vous êtes, il n’y a rien
hormis une seule force et que tout ce qui se passe autour de vous viens
toujours de la même force et ce de façon à relier chaque
choses/événements au Créateur/à la Source.

C’est un exercice très important. Je vous le donne dès le début mais il


sera utilisé tout le long de votre parcours car c’est un exercice des plus
puissants. Il est donc très bien de pratiquer par celui-là des le départ car
il amorce votre conversation avec le Créateur et la perception de Sa
présence derrière toute la réalité et mène a une évolution certaine à
travers tout le processus qui va se dérouler par la suite.

Suite au troisième volume.

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À venir :

Vol 3 : Ego, âme et perception de la réalité


Vol 4 : Introduction à la prière du kabbaliste
Vol 5 : Prier et mesurer le résultat d'une prière
Vol 6 : Le codage de la prière
Vol 7 : L'intention et la part du diable
Vol 8 : La nourriture spirituelle
Vol 9 : Malkhut et les cinq mondes
Vol 10 : L'écran (massakh)
Vol 11 : La foi au-dessus de la raison
Vol 12 : les différent plans matériels et spirituels
Vol 13 : Vers l'infini (ein sof)

CONTACTS :

SAMAND (APACHE) :
- WhatsApp : +33617871069
- Kabbalafrica@gmail.com

à Lyon le 03/06/2023

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