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‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬

Université Mohamed Chérif


Messaadia - Souk Ahras
‫جامعـة محمد الشريف مساعدية‬
‫سوق أهراس‬
Mohamed Chérif Messaadia
University - Souk Ahras

Faculté des Sciences et de la Technologie


Année : 2023/2024
Ingénieur d’état

ANALYSE 1

SUITES NUMERIQUES REELLES

Chapitre 2 : Suites numériques réelles (04semaines)


1. Suites convergentes.
2. Théorèmes de comparaison.
3. Théorème de convergence monotone.
4. Suites extraites.
5. Suites adjacentes.
6. Suites particulières (arithmétiques, géométriques, récurrentes)

Dr:Ibtissem DAIRA
Première Année Ingénieur. module : Analyse 1. Année : 2023-2024.

Suite 


Numérique
éJË AJJÓ

Suite numérique
éK X Y«

 


Terme
éK X Y« éJË AJJÓ

Général
Yg

Terme général
Ð A«

Ð A« Yg

Premier terme Ì

Rang
ÈðB@ Ym '@




Suite constante
éJKP
.

   

Suite nulle
éJK AK éJË AJJÓ
.

 


Opérations algébriques sur les suites


éÓð YªÓ éJË AJJÓ


  
Q Ì

Positif
H AJË AJJÖÏ @ « éK m '@ H AJÊÒªË @
úÎ
. .

Strictement positif
Ik ñÓ
. .

L'ensemble des valeurs de la suite U


AÓ AÖß Ik ñÓ
. .

  

n Un 
×

Suites bornées
éJË AJJÖÏ @ Õæ¯ é«ñÒm
.

 

×
è Xð Ym éJË AJJÓ

Suite majorée úΫ B @ áÓ




è Xð Ym
×


éJË AJJÓ


Suite minorée 
×



Suites monotones
É®ƒ B @ áÓ è Xð Ym éJË AJJÓ

  


Suite croissante
éJKP H AJË AJJÓ
.

  

Q

Suite strictement croissante


è YK @ Ó éJË AJJÓ

   

Q

Suite décroissante
AÓ AÖß è YK @ Ó éJË AJJÓ

    

Suite constante
钯 AJJÓ éJË AJJÓ

 
  

Suite stable
éJK AK éJË AJJÓ
.

   

Suites convergentes
èQ®J‚Ó éJË AJJÓ

 
  

Converge vers
éK P A®JÓ H AJË AJJÓ
.



'

Lorsque n tend vers l'inni


ñm H P A®JK
.

n
Limite
éK AîE B AÓ úÍ @ È ð ñK AÖÏ

Converge vers la limite


éK AîE

 

'

Suite divergente
éK AîDË @ ñm H P A®JK
.

   

Formes indéterminées
è Y« AJJÓ éJË AJJÓ
.

 
á

Divergence
JªJË @ Ð Y« H B Ag

Critères de convergence
Y« AJJË @
.

 

Théorème d'encadrement
Y« AJJË @ K A®Ó
.


Ì

Les suites adjacentes


Qå”m '@ éK Q¢

  


Les suites extraites


èP ð AjJÖÏ @ H AJË AJJÖÏ @
.


  

En fonction de
ék QjJ‚ÖÏ @ H AJË AJJÖÏ @
.

éË B YK
.

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Première Année Ingénieur. module : Analyse 1. Année : 2023-2024.

Deuxième partie
Rappel sur les suites numériques
1 Généralités et dénitions
1.1 Suites
On rappelle les dénitions concernant les suites réelles.
Dénition 1.1. Soit E 6= ∅. Toute fonction u dénie de N vers E est appelée suite des éléments de E . C'est à dire
u :N −→ E
n −→ u(n).

 On note une telle application u .


 Le nombre u est appelée le terme général de la suite (u ).
n

 La fonction u est notée par (u ) ou simplement (u ).


n n
n n∈N n

Exemples 1.2.
1. u : N −→ R
n
n −→ u(n) = un = .
n+1
2. u : N∗ −→ R
1
n −→ u(n) = un = .
n
3. u : N −→ R
n −→ u(n) = un = en .
Dénition 1.3. Si E = R, (un )n∈N est appelée suite numérique.
Remarques 1.4.

1. On appellera aussi suite les applications dont l'ensemble de départ est N privé de ses premiers élélments jusqu'à certain
rang c'est à dire (u )
n n≥n0 tel que n ∈ N.
0

Exemple 1.5. La suite est dénie pour n ≥ n = 2.


 1
0
n(n − 1)
2. Une suite peut être dénie de trois façons di¯entes :
(a) Soit directement par une formule, en général une fonction f et on a pour n ∈ N : u(n) = f (n). C'est ce qu'on
appelle une formulation explicite de la suite. nπ
Exemple 1.6. Pour tout n ∈ N, on a u = (−1) cos( ), u = sin n.
n
n
n

(b) Soit donner une caractérisation propriété des termes de la suite (u ).


2

Exemple 1.7. u = 0 si n premier et u = 1 sinon. (u ) représente la n-ème décimale du nombre π.


n

(c) Soit en exprimant u en fonction du terme précédent u et en dénissant une valeur initiale, comme par
n n n

exemple :
n+1 n

Exemple 1.8. On dénit la suite (u ) n n∈N comme suit :



u0 = a,
un+1 = f (un ).

c'est ce on appelle une formulation par récurrence.


Exemple 1.9. On dénit la suite (u ) comme suit :
n n∈N

pour tout n ∈ N .
u0 = 2,

un+1 = 3un + 2
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Dénition 1.10. L'ensemble A = {un ; n ≥ n0 } est appelé l'ensemble des valeurs de (un ).
Exemple 1.11. On dénit la suite (un ) par : un = (−1)n ; ∀n ∈ N. Alors, l'ensemble des valeurs de (un ) est {−1, 1}.
Dénition 1.12.

1. La suite numérique (u ) est stable si : ∃n ∈ N tel que ∀n ≥ n , u = u .


Exemple 1.13. On dénit la suite (u ) par u = −1, ∀n ∈ N , u = 1. La suite (u ) est stable car ∃n
n n∈N 0 0 n n0

=1∈N
tel que ∀n ≥ 1, u = u = 1.
n n∈N 0 n n n∈N 0
n 1

2. Soit a ∈ R. La suite némurique dénie pour tout n ∈ N par u = a est appelée la suite constante a.
Exemple 1.14. Pour tout n ∈ N on a u = 1 alors (u ) est la suite constante 1.
n

n n

3. La suite numérique dénie pour tout n ∈ N par u = 0 est appelée la suite nulle. n

1.2 Opérations sur les suites


Dénition 1.15. ( Suite somme)
Soient (u ) et (v ) deux suites numériques. La somme de (u ) et (v ) est la suite numérique dont le terme
général est u + v c'est à dire (u ) + (v ) = (u + v ).
n n∈N n n∈N n n∈N n n∈N
n n n n n n

Exemple 1.16.
n+1 1 n+1 1
( )+( )=( + )
n n n n
n+1+1
=
n
n+2
= .
n
Dénition 1.17. ( Suite produit)
Soient (u ) et (v ) deux suites numériques. Le produit de (u ) et (v ) est la suite numérique dont le terme général
est u × v c'est à dire (u ) × (v ) = (u × v ).
n n∈N n n∈N n n
n n n n n n

Exemple 1.18.
n+1 1 n+1 1
( )×( )=( × )
n n n n
n+1
= .
n2
Dénition 1.19. ( Suite produit par un scalaire)
Soient (u ) , (v ) deux suites numériques et λ ∈ R. Le produit de (u ) par λ est la suite numérique dont le terme
général est (λu ) c'est à dire λ × (u ) = (λu ).
n n∈N n n∈N n
n n n

Exemple 1.20.
n+1 n+1
4×( ) = (4 × )
n n
4n + 4
= .
n
Dénition 1.21. ( Suite quotient)
Soient (u ) et (v ) deux suites numériques. Si pour tout n, on a v
n n∈N n n∈N n 6= 0 alors la division de (u ) sur (v ) est la suite
n n

numérique dont le terme général est uv c'est à dire (u(v )) = ( uv ).


n
n
n
n
n
n

Exemple 1.22. n + 1 n+1


 
n
1
= n
1
n n
= n + 1.
Dénition 1.23. ( Suite inverse)
Soit (u ) une suite1numérique. Si pour
n tout n on a u n 6= 0, alors l'inverse de la suite (u ) est la suite numérique dont le
n

terme général est u c'est à dire (u ) = u .


1  1 

6
n n n
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Exemple 1.24.
1 1
1 = ( 1 )
n
n
= n.

1.3 Suites numériques majorées, minorées, bornées


Dénition 1.25.

i) On dit que (u ) est majorée si


n n∈N
∃M ∈ R : un ≤ M ; ∀n ∈ N.

Exemple 1.26. On considère la suite (u ) telle que u =


1
.
On a pour tout n ∈ N :
n n∈N∗ n

n
1
un = ≤ 1,
n
alors (u ) est majorée par 1.
n n∈N∗

ii) On dit que (u ) est minorée si


n n∈N
∃m ∈ R : un ≥ m; ∀n ∈ N.
Exemple 1.27.
- On considère la suite (u ) telle que u =
1
.
On a pour tout n ∈ N :
n n∈N∗ n

n
1
un = > 0,
n
alors (u ) est minorée par 0.
- Ainsi, la suite (u ) telle que u est minorée car pour tout n ∈ N , on a
n n∈N∗

n n∈N∗ n = en

en > 1.

iii) On dit que (u ) est bornée si elle est majorée et minorée.


n n∈N

Exemple 1.28. La suite (u ) telle que u = n1 est bornée car elle est majorée et minorée.
n n∈N∗ n

Proposition 1.29.
La suite (u ) est bornée ssi la suite (u ) est majorée, c'est à dire
n n∈N n n∈N

∀n ∈ N : |un | ≤ M.

Exemple 1.30.

a) La suite ((−1) ) est bornée car


n
n∈N
∀n ∈ N : |(−1)n | = 1 ≤ 1.
b) Ainsi la suite (u ) n n∈N = (sin(n))n∈N est bornée car
∀n ∈ N : |sin(n)| ≤ 1.

1.4 Suites monotones


Dénition 1.31. 1) On dit que (u ) est croissante si
n n∈N

∀n ∈ N : un+1 − un ≥ 0.

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Exemple 1.32. On considère la suite (u ) telle que :


n n≥2 un = n2 − 5n; ∀n ≥ 2 .
Remarquons que pour tout n ≥ 2, on a
un+1 − un = ((n + 1)2 − 5(n + 1)) − (n2 − 5n)
= ((n2 + 2n + 1 − 5n − 5) − (n2 − 5n)
= n2 − 3n − 4 − n2 + 5n
= 2n − 4 ≥ 0.
Alors (u ) est croissante.
n n≥2

- Ainsi, la suite (u ) = (e ) est croissante.


n

2) On dit que (u ) est strictement croissante si


n n∈N n∈N

n n∈N

∀n ∈ N : un+1 − un > 0.
Exemple 1.33. On considère la suite (u ) telle que :
n n∈N un = n + 1; ∀n ∈ N .
Remarquons que pour tout n ∈ N, on a
un+1 − un = (n + 2) − (n + 1)
= 1 > 0.
Alors (u ) est strictement croissante.
n n∈N

- Ainsi, on considère la suite (u ) telle que :


n n∈N∗ un = 1 −
1
n
; ∀n ∈ N∗ .
Remarquons que pour tout n ∈ N , on a

1 1
un+1 − un = (1 − ) − (1 − )
n+1 n
1 1
= − +
n+1 n
1
= > 0.
n(n + 1)
Alors (u ) est strictement croissante.
n n∈N∗

3) On dit que (u ) est décroissante si


n n∈N
∀n ∈ N : u − u ≤ 0.
n+1 n

Exemple 1.34. On considère la suite dont le terme général est u = 5n − n telle que n ≥ 2. 2

On a pour tout n ≥ 2 :
n

u − u = 4 − 2n ≤ 0,
n+1 n

alors, (u ) est décroissante.


4) On dit que (u ) est strictement décroissante si
n n≥2

n n∈N

∀n ∈ N : un+1 − un < 0.

Exemple 1.35. On considère la suite dont le terme général est u =1+


1
telle que n ∈ N .

On a pour tout n ∈ N :
n

n

1 1
un+1 − un = (1 + ) − (1 + )
n+1 n
1 1
= −
n+1 n
−1
= < 0.
n(n + 1)
Alors, (u ) est strictement décroissante.
n n∈N∗

5) On dit que la suite (u ) est monotone si elle croissante ou décroissante.


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n n∈N
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2 Suites convergentes
2.1 Les suites qui convergent vers un réel l
Dénition 2.1. Soient (u ) une suite numérique et l ∈ R.
On dit que (u ) tends vers l quand n tend vers l'inni et on écrit lim u = l ssi les termes de la suite deviennent
n n∈N

aussi proche que l'on veut n devient assez grand. Autrement dit, pour toute ε > 0 que l'on se donne à l'avance, la
n n∈N n
n→+∞

suite (u ) est toute entière comprise, ou delà d'un certain rang n (qui dépend de ε) dans l'intervalle [l − ε, l + ε].
Cela nous amène à la formulation ocielle, qu'il faudra bien retenir car nous l'utiliserons sans arrêt. On dit, pour une suite
n 0

(u ), que sa limite est l quand n tend vers +∞ si :


n

∀ε > 0, ∃n0 ∈ N : ∀n ≥ n0 : |un − l| < ε.

Exemple 2.2. La suite (u ) dénie par u =


1
, pour tout n ∈ N est tend vers 0 lorsque n tend vers +∞, c'-à-d :
.
n n∈N n
n+1
lim un = 0
En eet, par dénition de la limite on a
n→+∞

ssi ∀ε > 0, ∃n ∈ N : ∀n ≥ n : | n +1 1 − 0| < ε.


lim un = 0
n→+∞
0 0

Soit ε > 0, on cherche l'existence d'un entier naturel n ∈ N tel que n +1 1 < ε.
On a
0

1 1
< ε =⇒ n + 1 >
n+1 ε
1
=⇒ n > − 1.
ε

Choisissons n 0
1
= max(0, E( − 1) + 1)
ε
, on obtient
1 1
∀ε > 0, ∃n0 = max(0, E( − 1) + 1) ∈ N : ∀n ≥ n0 : | − 0| < ε.
ε n+1

Exemple 2.3. Soit u


n =
2n2 + 5
3n2 + 3
; n∈N .
On a lim 2n = .
2
+5 2
3n + 3
n→+∞ 3 2

En eet, par dénition de la limite on a


ssi ∀ε > 0, ∃n ∈ N : ∀n ≥ n : | 3n
2n2 + 5
− | < ε.
2
2 2n + 5 2
lim = 0 0
n→+∞ 3n2 + 3 3 +3 3 2

Soit ε > 0, on cherche l'existence d'un entier naturel n ∈ N tel que | 3n − | < ε, c'-à-d : | | < ε.
2
2n + 5 2 9
0 2 2
+3 3 9(n + 1)
Donc n 1+ 1 < ε.
2

D'où : n > 1ε − 1.
2

On distingue les deux cas suivants :


1er cas : (0 < ε < 1)
1 1
> 1 =⇒ − 1 > 0.
Donc
ε ε
r
2 1 1
n > − 1 =⇒ n > − 1.
ε ε

Alors, on peut choisir n = E( .


r
1
− 1) + 1
ε
2ème cas : (ε > 1)
1 1
< 1 =⇒ − 1 < 0.
ε ε
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Donc, pour tout n ∈ N, l'inégalité n 2


>
1
−1 est toujours vraie.
En conséquence, on déduit que ε
2n2 + 5 2
∀ε > 0, ∃n0 ∈ N : ∀n ≥ n0 : | − | < ε.
3n2 + 3 3

2.2 Les suites qui convergent vers l'inni


Quand une suite ne converge pas vers une limite l ∈ R, elle peut avoir deux comportements diérents. Elle peut tendre
vers +∞(−∞) ou bien ne pas avoir de limite du tout. Par exemple la suite u = (−1) n'a pas de limite. Voici les dénitions
n

de lim u = +∞ et de lim u = −∞.


n
n n
n→+∞ n→+∞

Dénition 2.4. On dit que lim u = +∞ si devient toute entière plus grande que n'importe quel nombre A > 0 xé à
l'vance, pour peu qu'on attende un rang n susamment grand; c'est à dire :
n
n→+∞
0

∀A > 0, ∃n0 ∈ N : n ≥ n0 =⇒ un > A.

Exemple 2.5. Soit u = n; n ∈ N : lim u = lim n = +∞.


Soit A > 0, on montre que
n n
n→+∞ n→+∞

∃n ∈ N : n ≥ n =⇒ n > A.
0 0

Remarquons que si n ≥ E(A) + 1, alors n > A, donc u = n > A.


D'où n = E(A) + 1.
n

Par suite,
0

∀A > 0, ∃n0 = E(A) + 1 ∈ N : n ≥ n0 =⇒ un = n > A.


Dénition 2.6. On dit que lim un = −∞
n→+∞
si et seulement si
∀A > 0, ∃n0 ∈ N : n ≥ n0 =⇒ un < −A.

Dénition 2.7. Une suite est dite convergente s'il existe l ∈ R tel que lim u = l. n→+∞
n

Remarque 2.8. La suite numérique (u ) n'est pas convergente, c'est à dire elle n'admet pas une limite réelle nie. Dans
ce cas on dit qu'elle est divergente.
n n∈N

Exemple 2.9. La suite (u ) = (n)


n n∈N est divergente car lim n = +∞ ∈/ R.
n∈N
n→+∞

Remarque 2.10. Il y a deux types de divergence


i) Divergence de type inni : suite qui a une limite innie.
Exemple 2.11. La suite de terme général u = n. n

ii) Divergence de type limite n'existe pas : suite qui n'a pas de limite ni et inni.
Exemple 2.12. La suite de terme général u = (−1) n' a pas de limite nie et innie.
n
n

2.3 Propriétés des suites convergentes


Théorème 2.13. La limite d'une suite convergente est unique.
Théorème 2.14. Toute suite convergente est bornée.
Remarque 2.15. En général la réciproque est fausse. En eet; il existe des suites bornées non convergentes.
Exemple 2.16. La suite ((−1) ) n
est bornée (|(−1) | ≤ 1) mais elle n'est pas convergente.
n∈N
n

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2.4 Opérations algébriques sur la convergence des suites


Soient (u ) , (v ) deux suites numériques
(1) Si (u ) et (v ) sont convergentes respectivement vers l et l . Alors (αu + βv ) est convergente vers αl + βl
n n∈N n n∈N
0 0

tel que α, β ∈ R.
n n∈N n n∈N n n n∈N

(2) On suppose que u 6= 0 pour tout n ∈ N. Si (u ) est convergente vers l 6= 0, alors la suite ( u1 ) est convergente
n n n∈N
n
n∈N

vers 1l .
(3) Si (u ) est convergente vers l et (v ) est une suite telle que v 6= 0 pour tout n, de plus elle est convergente
n n∈N n n∈N n

vers l 6= 0, alors la suite ( uv ) est convergente vers ll .


0 n
n
n∈N 0

Proposition 2.17.

1. Si (u ) est une suite convergente et (v ) est une suite divergente, alors (u + v ) est divergente.
2. On suppose que u 6= 0 pour tout n ∈ N en plus elle est convergente vers une limite non nulle, si (v ) est une suite
n n∈N n n∈N n n n∈N

divergente alors (u × v ) est divergente.


n n
n n n∈N

∞ 0 ∞ 0
Formes indéterminées +∞ − ∞, 0 × ∞, , ,1 ,∞ et 0∞ .
∞ 0
2.5 Critères de convergence et de divergence
Theorème 2.18. Si (u ) est une suite convergente vers 0 et (v ) est une suite bornée alors, (u · v ) est convergente vers 0.
n n n n

Theorème 2.19. (Critère d'encadrement des gendarmes)


Soient (u ) , (v ) et (w ) trois suites numériques telles que à partir d'un certain rang, on a v ≤ u ≤ w . Si
lim v = lim w = l, alors lim u = l. Où l ∈ R.
n n∈N n n∈N n n∈N n n n
n n n
n−→+∞ n−→+∞ n−→+∞

Theorème 2.20. (Critère des suites monotones)


On considère la suite (u ) .
1. Si (u ) est croissante et majorée alors elle est convergente vers sup{u }.
n n∈N

n n∈N n

2. Si (u ) est décroissante et minorée alors elle est convergente vers inf {u }.


n∈N

n n∈N n
n∈N

Dénition 2.21. (Suite extraite)


Soit (u ) une suite numérique. On dit que la suite (v ) est une sous suite ou une suite extraite de (u ) s'il
existe une application strictement croissante ϕ : N −→ N telle que v = u .
n n∈N n n∈N n n∈N
n ϕ(n)

Exemple 2.22. Prenons la suite dénie par : u = (−1) . L'application ϕ : n −→ 2n donne la sous suite v = U =
n

(−1) = 1. Cette sous suite est une sous suite constante.


n n 2n
2n

De même, ϕ : n −→ 2n + 1 donne la sous suite v = u = (−1) = −1. Cette sous suite est une sous suite constante.
n 2n+1
2n+1

Dénition 2.23. (u ) est appelée la suite des termes paires et (u ) est appelée la suite des termes
impaires.
2k k∈N 2k+1 k∈N

Theorème 2.24. (Bolzano Weierstrass)


Tout suite bornée possède une sous suite extraite convergente.
Theorème 2.25. (Critère des suites extraites)
La suite (u ) est convergente vers l si et seulement si toutes les suites extraites de (u ) sont convergentes vers la limite l.
n n

Conséquence 1. (Critère de divergence)


1. Si la suite (u ) possède une suite extraite divergente alors (u ) est divergente.
2. Si la suite (u ) possède deux suites extraites convergente vers deux limites diérentes alors (u ) est divergente.
n n

n n

Exemples 2.26.

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1. La suite (n) est divergente car elle possède une suite extraite divergente qui est la suite (u
n∈N 2k )k∈N = (2k)k∈N et
lim u2k = lim 2k = +∞.

2. La suite ((−1) ) est divergente car elle possède deux sous suites extraites (u et (u convergentes vers
k−→+∞ k−→+∞
n

deux limites diérentes −1 et 1. En eet, on a


n∈N 2k )k∈N 2k+1 )k∈N

lim u2k = lim (−1)2k


k−→+∞ k−→+∞

= lim 1
k−→+∞

= 1.

Et lim u2k+1 = lim (−1)2k+1


k−→+∞ k−→+∞

= lim −1
k−→+∞

= −1.
Dénition 2.27. (Suites adjacentes)
On dit que les suites (u ) et (v ) sont adjacentes si :
1. (u ) est croissante.
n n∈N n n∈N

2. (v ) est décroissante.
n n∈N

3. lim (u − v ) = 0.
n n∈N

n n
n−→+∞

Exemple 2.28. On considère les suites (u ) et (v ) dénies par :


n n∈N∗ n n∈N∗

1 1 1
un = 1 + + + ··· + , n ∈ N∗ .
1! 2! n!
1
vn = un + .
n!
On remarque que :
1. Pour tout n ∈ N , ∗
 1 1 1   1 1 1
un+1 − un = 1 + + + · · · + − 1 + + + ··· +
1! 2! (n + 1)! 1! 2! n!
1
= ≥ 0.
(n + 1)!
Alors (u ) est croissante.
n n∈N∗
2. Pour tout n ∈ N , ∗
 1   1
vn+1 − vn = un+1 + − un +
(n + 1)! n!
 1 1
= (un+1 − un ) + −
(n + 1)! n!
1 1 1
= + −
(n + 1)! (n + 1)! n!
2 1
= −
(n + 1)! n!
2 1
= −
(n + 1)n! n!
2−n−1
=
(n + 1)n!
1−n
= ≤ 0.
(n + 1)n!
Alors (v ) est décroissante.
n n∈N∗

3. De plus, lim (v − u ) = limn n


1
= 0.
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n−→+∞ n−→+∞ n!
Première Année Ingénieur. module : Analyse 1. Année : 2023-2024.

Theorème 2.29. (Critère des suites adjacentes)


Si (u ) et (v ) sont des suites adjacentes alors elles sont convergentes vers la même limite.
n n∈N n n∈N

Exemple 2.30. Puisque les deux suites (u ) et (v ) dénies dans l'exemple2.28 sont adjacentes alors elles sont
convergentes vers la même limite.
n n∈N n n∈N

Il se que l'on dit ait besoin de montrer qu'une suite convergente sans nécessairement calculer explicitement sa limite.
C'est le cas par exemple quand cette limite est dicile à trouver. Il existe alors un critère qui marche bien pour les suites
réelles. C'est le critère de Cauchy.
Dénition 2.31. (Suite de Cauchy)
Une suite réelle (u ) est dite de Cauchy si elle vérie le critère de Cauchy :
n n∈N

∀ε > 0, ∃n0 ∈ N | ∀p, q ∈ N si q ≥ p ≥ n0 : |uq − up | < ε.

Proposition 2.32. Toute suite de Cauchy est bornée.


La diérence principale entre une suite convergente vers une limite l ∈ R et une suite de Cauchy est que pour la suite
convergente les termes sont à partir d'un certain rang plus proche que la limite l autant que nous voulons ε > 0, cependant,
pour la suite de Cauchy les termes sont à partir d'un certain rang plus proche d'eux autant que nous voulons ε > 0.
Theorème 2.33. (Critère de convergence de Cauchy)
Dans R une suite réelle est convergente si et seulement si elle est de Cauchy.
Exemple 2.34. On considère la suite numérique dont le terme général est déni par :
n
X 1
un = , n ∈ N \ {0, 1}.
k2
k=2

Montrons que (u ) est une suite de Cauchy.


On a
n n∈N

1 1 1
un = + 2 + ··· + 2.
22 3 n
Soient ε > 0 et p, q ∈ N. Supposons par exemple que p > q.Donc,
1 1 1
up = 2
+ 2 + ··· + ,
2 3 p2
1 1 1 1 1
uq = 2 + 2 + · · · + + + ··· + 2.
2 3 p2 (p + 1)2 q

Alors, 1 1 1 1 1 1 1 1
|up − uq | = + 2 + ··· + 2 − ( 2 + 2 + ··· + 2 + + ··· + 2)
22 3 p 2 3 p (p + 1)2 q
1 1
= −( 2
+ ··· + 2)
(p + 1) q
1 1
= + ··· + 2.
(p + 1)2 q
Comme : p + 1 ≥ p =⇒ (p + 1)2 ≥ p(p + 1)
1 1 1 1
=⇒ 2
≤ = − ,
(p + 1) p(p + 1) p p+1
p + 2 ≥ p + 1 =⇒ (p + 2)2 ≥ (p + 1)(p + 2)
1 1 1 1
=⇒ ≤ = − ,
(p + 2)2 (p + 1)(p + 2) p+1 p+2
..
q ≥ q − 1 =⇒ q 2 ≥ q(q − 1)
1 1 1 1
=⇒ 2 ≤ = − .
q q(q − 1) q−1 q
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Première Année Ingénieur. module : Analyse 1. Année : 2023-2024.

Alors, 1 1 1
|up − uq | = 2
+ 2
··· + 2
(p + 1) (p + 2) q
1 1 1 1 1 1
≤ − + − + ··· + −
p p+1 p+1 p+2 q−1 q
1 1
= −
p q
1
< .
p

Remarquons que lim p1 = 0, c'est à dire ∀ε > 0, ∃p ∈ N | ∀p ≥ p : p1 < ε.


p−→+∞
0 0

Donc, pour ε > 0 qu'on va xé d'avance, il existe un rang n = p ∈ N tel que : p ≥ n , q ≥ n
0 0 0 0 =⇒ |up − uq | <
1
<ε . Ce
qui signie que (u ) est de Cauchy.
p
n

3 Suites récurrentes de la forme un+1 = f (un)


Soit f : I 7−→ R une fonction dénie sur un intervalle I . On s'intéresse ici à une suite (u ) dénie par :
n

u0 ∈ I,
pour tout n ∈ N .
un+1 = f (un ), ∗

Dénition 3.1. On dit qu'une suite récurrente (u ) donnée par la relation :


n

u0 ∈ I,
un+1 = f (un ),pour tout n ∈ N , ∗

est bien dénie, si pour tout n ∈ N, on a bien u ∈ I (pour qu'on puisse bien calculer f (u )).
n n

Theorème 3.2. (Théorème du point xe)


Soit (u ) une suite dénie par :
n 
u0 ∈ I,
∀n ∈ I, un+1 = f (un ).
Si (u ) converge vers un réel l ∈ I et si f est continue en l, alors on a nécessairement f (l) = l. Le réel l est appelé un point
xe de f.
n

Theorème 3.3. (Méthode générale d'étude d'une suite récurrente)


Soit (u ) une suite dénie par :
n 
u ∈ I,
pour tout n ∈ N .
0

u n+1= f (u ), n

 Si la fonction f est croissante sur l'intervalle I , alors la suite (u ) sera monotone.


 Si la fonction f est décroissante sur l'intervalle I , alors on étudie les suites extraites d'indices paires et impaires :
n

(u ) et (u
2n 2n+1) qui elles seront monotones.

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