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Gnuplot, un outil interactif libre

d’aide à la création scientifique


Horatio QUADJOVIE*
mquadjovie@univ-lome.tg

11 avril 2024

Résumé

G NUPLOT est un logiciel libre qui permet de construire des graphiques en 2D ou 3D et d’inter-
poler graphiquement des bases de données (traceur de fichiers de points). Il possède, parmi de tels
logiciels, les syntaxes les plus simples à retenir et les plus proches de l’écriture courante. Il est assez
puissant pour permettre le dépouillement presqu’en temps réel de résultats de calculs. Les graphes
implicites ne peuvent être, pour l’heure, directement tracés par gnuplot.

Puisse la pratique de l’intuition scientifique, l’art de raisonner sur les figures de la pensée, ame-
ner les hommes à être capables d’anticipation, en usant pleinement de leurs aptitudes symboliques,
cognitives et imaginatives. Nous espérons que ces algorithmes vont séduire et motiver, tout en exer-
çant à la dure discipline de la rigueur.

Table des matières


1 Prise en mains de Gnuplot 2
1.1 Tracer par défaut le graphique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Scripts courants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Définir ses propres variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Fichiers de points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
* Copyright © 2005 - aujourd’hui, QUADJOVIE Horatio, département de mathématiques, (FDS/UL-Togo), 02 B.P. 1515 Lomé
(Togo), tél. : +228 90 10 66 88

1
2 Personnaliser le graphique 9
2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Autres commandes de set . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1 Prise en mains de Gnuplot


On crée le repertoire de travail avec un gestionnaire de fichiers (nautilus, etc.). On active Gnuplot
avec la commande gnuplot ou dclick sur icône. On se positionne dans le repertoire de travail avec les
commandes pwd pour connaître le repertoire dans lequel on se trouve et cd ’chemin_rep’ pour se po-
sitionner dans le repertoire dans lequel on désire classer le graphique. Le graphique tracé, on enregistre
le script avec save "fichier.gnu" et on exporte le graphique avec :

Terminaux usuels
1 set terminal postscript eps color
2 set output "fichier.eps"
3 replot
4

5 set terminal latex


6 set output "fichier.tex"
7 replot

Les divers types de terminal proposés par Gnuplot s’obtiennent par set terminal. Ajoutons que lorsque
le terminal postscript est activé, chaque plot, splot ou replot insère un dessin sur une nouvelle page
dans le fichier.eps. Pour imprimer dans l’imprimante par défaut, lp fichier.eps. On quitte Gnu-
plot avec exit ou quit. Pour une consultation ultérieure, on exécute le script avec load "fichier.gnu".
Pour modifier le fichier de script ayant produit le graphique, on ouvre fichier.gnu à l’aide d’un éditeur
de texte et on procède aux modifications souhaitées. Gnuplot est toujours livré avec une liste de démons-
trations, dans le dossier /usr/share/doc/examples 1 sous Linux-Ubuntu. Il contient des fichier.dem
à exécuter avec l’instruction load "fichier.dem", donnant ainsi un aperçu complet de ses diverses
fonctionnalités. Une aide sur une commande est accessible par l’instruction help nom_commande. En-
fin, la commande history affiche l’arborescence des commandes saisies depuis l’ouverture de la ses-
sion courante.

1.1 Tracer par défaut le graphique


Gnuplot est un programme de tracé de fonctions et de données en ligne de commande. Il est sensible
à la casse, tous les noms de commandes peuvent être abrégés et il est permis d’enchaîner plusieurs
commandes sur une ligne séparées par des points-virgules.

1.1.1 Scripts courants

Les scripts des diverses situations reconnaissables par Gnuplot sont donnés par :

1. Faire une recherche sur "gnuplot" à partir du dossier racine.

2
f : R → R y , x 7→ f (x) : 2D-courbe résoluble en coordonnées cartésiennes,
plot f(x)

f : R → Rr , t 7→ f (t ) : 2D-courbe résoluble en coordonnées polaires,


set polar
plot f(t)

f : R → R2(x,y) , t 7→ ( f 1 , f 2 )(t ) : 2D-courbe paramétrée,


set parametric
plot f_1(t),f_2(t)

f : R → R3(x,y,z) , u 7→ ( f 1 , f 2 , f 3 )(u) : 3D-courbe paramétrée,


set parametric
splot f_1(u),f_2(u),f_3(u)

f : R2 → Rz , (x, y) 7→ f (x, y) : 3D-surface résoluble en coordonnées cartésiennes,


splot f(x,y)

f : R2 → R3(x,y,z) , (u, v) 7→ ( f 1 , f 2 , f 3 )(u, v) : 3D-surface paramétrée,


set parametric
splot f_1(u,v),f_2(u,v),f_3(u,v)

Les expressions f et f i , i = 1, 2, 3, s’écrivent avec les opérateurs :

Opérateurs usuels
Symbole Exemple Explication
---------------------------------------------------------------------
** a**b elevation a la puissance
* a*b multiplication
/ a/b division
% a%b * modulo
+ a+b addition
- a-b soustraction
== a==b egalite
!= a!=b difference
< a<b inferieur strictement
<= a<=b inferieur ou egal
> a>b superieur strictement
>= a>=b superieur ou egal
& a&b * bitwise AND
^ a^b * bitwise exclusive OR
| a|b * bitwise inclusive OR
&& a&&b * ET logique
|| a||b * OU logique
---------------------------------------------------------------------
?: a?b:c si a, alors b, sinon c

3
---------------------------------------------------------------------
- -a moins unaire
+ +a plus unaire (non-operation)
~ ~a * one’s complement
! !a * negation logique
! a! * factorielle
$ $3 * appelle arg/colonne sous ’using’

l’étoile * indique que l’opérateur s’applique à des arguments entiers et ces opérations s’obtiennent par
la commande help operators ; et fonctions (ou primitives) :

Fonctions primitives
abs acos acosh arg asin asinh
atan atan2 atanh besj0 besj1 besy0
besy1 ceil column cos cosh erf
erfc exp floor gamma ibeta igamma
imag int inverf invnorm lgamma log
log10 norm rand real sgn sin
sinh sqrt tan tanh tm_hour tm_mday
tm_min tm_mon tm_sec tm_wday tm_yday tm_year
lambertw

Ces fonctions s’obtiennent par la commande help expressions functions.

1.1.2 Définir ses propres variables

Constantes. Les constantes sont définies par la syntaxe nom_constante = expression. Exemples :
w=2, q=sin(w/2). Elles sont utiles pour changer les valeurs d’un paramètre dans une expression et pour
tracer les courbes correspondant à des valeurs distinctes d’un paramètre dans le même terminal wxt,

Exemple
1 m1=3
2 m2=4
3 m3=5
4 plot sin(m1*x)
5 replot sin(m2*x)
6 replot sin(m3*x)

Comparer à : plot f(x)=sin(m*x),m=0.2,f(x),m=0.4,f(x) ou à : plot sin(0.2*x),sin(0.4*x).

Fonctions. La syntaxe pour définir les fonctions est : nom_fonction = expression. Exemples :

Exemples
1 min(a,b)=(a<b)?a:b
2 comb(n,k)=n!/(k!*(n-k)!)

4
3 sinc(x)=sin(pi*x)/(pi*x)
4 len3d(x,y,z)=sqrt(x*x+y*y+z*z) # une primitive ne peut etre argument !
5 myfunc(x,y)=(1+x**2+(2/3)*y**2)/(sin(x*45*y)+exp(-1*(x*y*(-1/3))))

On peut les utiliser comme toute autre fonction de Gnuplot :

Exemples
1 print min(3,8)
2 plot sinc(x)
3 print lend3d(2,3,4)
4 splot myfunc(x,y)

Les fonctions propres définies dans une session Gnuplot s’obtiennent toutes par show functions.

Courbes par morceaux. La syntaxe de définition des courbes par morceaux est :

Expression conditionnelle
1 f(x)=(cond1)?expr1:((cond2)?expr2:((cond3)?expr3:...))

Exemples :

Exemples
1 val_abs(x)=(x>0)?x:-x
2 plot val_abs(x)
3 morceau(x)=(x>2)?2:((x<-2)?-2:x)
4 plot morceau(x)

Lorsque la courbe par morceaux n’est pas continue, changer le style des caractères utilisés pour la cons-
truction :

Exemple
1 ok(x)=(x<3)?x+3:-x
2 plot ok(x) with dots

La fonction par morceaux, sin(x) pour 0 <= x < 1 et 1/x pour 1 <= x < 2 et indéfinie partout ailleurs,
se construit en utilisant des valeurs indéfinies comme 1/0 :

Exemple
1 f(x) = 0<=x && x<1 ? sin(x) : 1<=x && x<2 ? 1/x : 1/0
2 plot f(x)

5
1.1.3 Fichiers de points

Ils se représentent en 2D avec : plot "fichier.dat" using num_colonne_1:num_colonne_2, (co-


lonne 1 en abscisses et colonne 2 en ordonnées) et en 3D (lorsque le fichier ne contient que 3 colonnes)
avec :

Script
1 splot "fichier.dat"

Exemple avec condition : plot "fichier.dat" using 1:( $4<0 ? 1/0 : ($2+$3)/2 ) construit la
moyenne des colonnes 2 et 3 en prenant pour abscisses la colonne 1, ssi la colonne 4 est positive. Noter
que 1/0 (valeur non définie) indique à Gnuplot de ne rien faire.

Lissage en 2D Gnuplot inclut quelques routines générales pour l’interpolation et l’approximation des
données sous l’option smooth. La syntaxe est :

Script
1 plot "fichier.dat" smooth unique [csplines | acsplines | bezier | sbezier]

1. L’option unique trace les données après les avoir rendu monotones en abscisses et après avoir
remplacé les points de même abscisse par un seul point d’ordonnée moyenne. Toutes les autres
routines utilisent les données pour déterminer les cœfficients d’une courbe continue entre les
points extrémaux des données. Cette courbe est alors tracée comme une fonction, c’est-à-dire
en calculant ses valeurs à intervalles réguliers sur l’abscisse et en connectant ces points par des
segments de droites (si un style ligne est choisi).

2. L’option acsplines approche les données par une « fonction spline de lissage naturelle ». Après
que les données aient été ordonnées selon les abscisses croissantes, une courbe est construite par
morceaux, à l’aide de segment de polynômes cubiques, dont les cœfficients sont calculés à partir
des points pondérés des données (les poids sont pris dans la 3e colonne du fichier de données).
Ce comportement par défaut peut être modifié par la 3e entrée de la liste using, par exemple :

Exemple
1 plot ’fichier.dat’ using 1:2:(1.0) smooth acsplines

Qualitativement, la valeur absolue des poids détermine le nombre de segments utilisés pour
construire la courbe. Si les poids sont élevés, l’effet de chaque donnée est important et la courbe
les approche en connectant les points consécutifs par des splines cubiques naturelles. Si les poids
sont faibles, la courbe est composée de moins de segments et est donc plus lisse ; le cas limite est
un simple segment produit par un ajustement aux moindres carrés pondéré sur toutes les don-
nées. Le poids de lissage peut s’exprimer en termes d’erreurs comme : un poids statistique pour
un point divisé par un « facteur de lissage » pour la courbe, de sorte que les erreurs (standard) du
fichier puissent être utilisées en tant que poids de lissage. Exemple :

6
Script
1 sw(x,S)=1/(x*x*S)
2 plot ’fichier.dat’ using 1:2:(sw($3,100)) smooth acsplines

L’option csplines connecte les points consécutifs par des splines cubiques naturelles après avoir
rendu les données x-monotones (aucune pondération n’est opérée).
3. L’option bezier approche les données par une courbe de Bézier de degré n (le nombre de points
de données) qui relie les points extrêmaux. L’option sbezier rend tout d’abord les données mo-
notones (unique), puis applique l’algorithme bezier.

Interpolation de données La commande fit permet d’ajuster une fonction définie par l’utilisateur
à un ensemble de points de données (x, y) ou (x, y, z), grâce à une implantation de l’algorithme des
moindres carrés non linéaires de Levenberg-Marquardt. Toute variable définie par l’utilisateur apparais-
sant dans le corps de la fonction peut servir de paramètre d’ajustement et il est possible de pondérer
(les poids sont identiques à 1.0, par défaut) les résidus par des estimations d’erreurs sur les données
recueillies. La syntaxe d’utilisation est :

Script
1 f(x) = expr_fonct(x)
2 fit [x_1:x_2] [y_1:y_2] f(x) ’f.dat’ using nc1:nc2 [:s] via var1,var2,
3 ... [’f2.par’]
4 plot ’f.dat’, f(x)
5

6 f(x,y) = expr_fonct(x,y)
7 fit [x_1:x_2] [y_1:y_2] [z_1:z_2] f(x,y) ’f.dat’ using nc1:nc2:nc3:s via var1,var2,
8 ... [’f2.par’]
9 splot ’f.dat’, f(x,y)

1. expr_fonct est une expression gnuplot valide contenant des paramètres (quantités inconnues
dans la déclaration de la fonction) que fit va ajuster. Les formats de données pour ajuster la
fonction sont nc1:nc2:s ou nc1:nc2:nc3:s. Pour une fonction d’une seule variable y = f (x),
la troisième colonne (constituée de nombres ou d’expressions), si elle est présente, est interpré-
tée comme l’écart-type de la valeur y correspondante, et est utilisée pour pondérer la donnée par
1/s 2 . Sinon, toutes les données sont pondérées à 1. Pour ajuster une fonction de deux variables
z = f (x, y), le format obligatoire est using x:y:z:s. Le format doit être complet ; aucune donnée
par défaut n’est calculée en cas de valeur manquante. Les poids des données sont calculés selon s
comme ci-dessus. Si les estimations d’erreurs ne sont pas disponibles, une valeur constante peut
être spécifiée sous la forme d’une expression constante, par exemple using 1:2:3:1.

2. f.dat est le fichier de données à ajuster et le qualificateur via spécifie quels paramètres doivent
être ajustés, soit directement (var1,var2 ,...), soit en référençant un fichier de paramètres
(f2.par). Toute variable qui n’est pas encore définie est créée avec une valeur initiale de 1.0. Ce-
pendant, l’ajustement a plus de chances de converger rapidement si les variables sont initialisées

7
avec des valeurs plus appropriées.

Dans un fichier de paramètres, les paramètres à ajuster, et leurs valeurs initiales, sont spécifiés,
un par ligne, sous la forme nom_var = valeur. Les commentaires, marqués par un #, et les lignes
blanches sont permis. La forme spéciale nom_var = valeur # FIXED signifie que la variable est
traitée comme un paramètre fixé, initialisé par le fichier de paramètres, mais pas ajusté par fit.
Exemples :

Exemple
1 f(x) = a*x**2 + b*x + c
2 g(x,y) = a*x**2 + b*y**2 + c*x*y
3 FIT_LIMIT = 1e-6
4 fit f(x) ’measured.dat’ via ’start.par’
5 fit f(x) ’measured.dat’ using 3:($7-5) via ’start.par’
6 fit f(x) ’./data/trash.dat’ using 1:2:3 via a, b, c
7 fit g(x,y) ’surface.dat’ using 1:2:3:(1) via a, b, c

A chaque étape de l’itération, des informations détaillées sur l’état courant de l’ajustement sont affi-
chées. Les mêmes informations pour les états initial et final sont écrites dans un fichier de rapport,
fit.log. Elles sont toujours ajoutées à la fin du fichier, afin de ne pas perdre les rapports des ajustements
précédents. En cas de besoin, ce fichier peut être renommé ou effacé. L’ajustement peut être interrompu
par Ctrl-C. Une fois que l’ajustement via ’f2.par’ est terminé, la commande update ’f2.par’ peut
être utilisée pour mettre à jour les valeurs des paramètres (les anciennes valeurs étant automatiquement
conservées dans le fichier f2.par.old).

Il y a plusieurs variables gnuplot qui peuvent être utilisées pour contrôler fit. L’epsilon limite par
défaut 1e − 5 peut être changé en affectant une valeur à FIT_LIMIT. Quand la somme des carrés des
résidus change d’une itération à l’autre d’un facteur inférieur à ce nombre, on considère que l’ajustement
a « convergé ». Le nombre maximum d’itérations peut être limité en affectant une valeur à FIT_MAXITER.
Affecter une valeur de 0 (ou ne pas déclarer la variable) signifie qu’il n’y a pas de limite.

Données financières

Script
1 set style data candlesticks
2 plot ’nom_fichier.dat’ with candlesticks

Le style candlesticks n’est utile que pour les tracés 2D de données financières. Cinq colonnes de
données sont requises : dans l’ordre il doit y avoir la coordonnée x (très probablement une date) et le
prix d’ouverture, les prix bas et haut, et le prix de fermeture. Le symbole est un rectangle ouvert, centré
horizontalement sur la coordonnée x et limité verticalement par les prix d’ouverture et de fermeture. Un
segment vertical à la coordonnée x monte du haut du rectangle jusqu’au prix haut, et un autre descend
jusqu’au prix bas. La largeur du rectangle peut être changée par set bar. Le symbole reste inchangé si
les prix bas et haut sont interchangés ou si les prix d’ouverture et de fermeture sont interchangés.

8
code
1 set style data financebars
2 plot ’nom_fichier.dat’ with financebars

Le style financebars n’est utile que pour les tracés 2D de données financières. Cinq colonnes de
données sont requises : dans l’ordre il doit y avoir la coordonnée x (très probablement une date) et le
prix d’ouverture, les prix bas et haut, et le prix de fermeture. Le symbole est un segment vertical, situé
horizontalement à la coordonnée x et limité verticalement par les prix haut et bas. Un trait de graduation
horizontal sur la gauche marque le prix d’ouverture et un sur la droite marque le prix de fermeture. La
longueur de ces traits peut être changée par set bar. Le symbole reste inchangé si les prix haut et bas
sont interchangés.

2 Personnaliser le graphique
2.1 Généralités
La forme générale des scripts est :
set commande arguments : pour activer l’instruction commande,
unset commande : pour désactiver,
show commande : pour afficher les arguments activés de l’instruction commande,
show all : pour afficher tous les réglages activés ou effectués,
reset : pour revenir aux valeurs par défaut (hormis le terminal et le fichier de sortie),
test : pour connaître toutes les spécifications de types ou de styles de tracés et pour tester les capacités
du terminal activé.

Les diverses situations pour définir soi-même les domaines des diverses variables sont couvertes
par :

plot [:] [:] f(x)


↑ ↑
x y

plot [:] [:] f(t)


↑ ↑
t r

plot [:] [:] [:] f_1(t),f_2(t)


↑ ↑ ↑
t x y

splot [:] [:] [:] f(x,y)


↑ ↑ ↑
x y z

splot [:] [:] [:] [:] f_1(u),f_2(u),f_3(u)


↑ ↑ ↑ ↑
u x y z

9
splot [:] [:] [:] [:] [:] f_1(u,v),f_2(u,v),f_3(u,v)
↑ ↑ ↑ ↑ ↑
u v x y z
set Arange [val_min:val_max] : où A pouvant prendre les valeurs x, y, z, r, t, u ou v.

Pour donner un titre au graphique : plot f(x) title "..." ou set title "..." et pour choisir
les traits du tracé : plot f(x) with A lt n1 lw n2 (ou plot f(x) with A lt n1 pt m1 ps m2),
où A pouvant prendre les valeurs lines, linespoints, impulses, points, dots, boxes, steps, fsteps,
histeps, errorbars, boxerrorbars, candlesticks, financebars ou vector ; n2 (resp. m2) (=1 par
défaut) spécifiant l’épaisseur du trait (resp. du point) de tracé ; et n1 (resp. m1) (=1 par défaut) précisant
le numéro de la couleur (resp. de la marque) de tracé suivant le tableau :
numéro (n1) : 0 1 2 3 4 5 6 7
couleur : pointillé violet vert cyan orange jaune bleu rouge
Il est possible d’afficher plusieurs graphes à la suite à partir d’un même fichier .gnu, en tamporisant
entre chaque affichage, au moyen de : pause -1 "Appuyer sur ENTREE pour continuer".

2.2 Autres commandes de set


– set angles A : où A pouvant prendre les valeurs degrees (par défaut) ou radians. Pour spécifier
l’unité d’angle dans les calculs. Lorsque Gnuplot affecte une valeur (nombre ou chaîne de caractères) à
une expression après un calcul, on affiche cette valeur dans le terminal par print expression. Cer-
taines fonctions (trigonométriques...) ne prennent que des arguments en radians.

– set arrow n3 from x_0,y_0,(z_0) to x_1,y_1,(z_1) nohead lt n1 lw n2 : pour tracer un


segment allant du point de coordonnées (x 0 , y 0 (, z 0 )) au point de coordonnées (x 1 , y 1 (, z 1 )), de couleur
donnée par n1 et d’épaisseur spécifiée par n2. L’entier n3 sert à labelliser le segment (lorsqu’il y en a plu-
sieurs). On obtient une flèche en supprimant l’option nohead.

– set border 31 lt n1 lw n2 : pour afficher les axes avec la couleur donnée par n1 et une épais-
seur spécifiée par n2. Une grande variété de combinaisons d’axes peut être ajoutée à la commande :
— set border : trace toutes les bordures ;
— set border 3 : trace seulement les bordures sud-ouest ;
— set border 4095 : trace une boîte complète autour d’un splot ;
— unset xtics ; unset ytics ; set x2tics; set y2tics; set border 12 : trace les bor-
dures nord-est ;
— set border 127+256+512 : trace partiellement une boîte sans la face avant verticale.

– set cntrparam : Pour contrôler la génération et le lissage du tracé des contours, en précisant les
valeurs de z pour lesquelles les contours vont être calculés par interpolation linéaire entre les points
échantillonnés de la fonction d’ajustement. Par défaut, linear, points 5, order 4, levels auto 5
sont les arguments actifs. Ils sont modifiables par :

Script
1 set cntrparam A
2 set cntrparam points n1

10
3 set cntrparam order n2
4 set cntrparam levels auto n3
5 set cntrparam levels discrete val_1, val_2, ... , val_n
6 set cntrparam levels incremental val_deb, val_pas, val_fin
7 show contour

1. A pouvant prendre les valeurs cubicspline (des portions de contours curvilignes sont interpo-
lées, entre les points de même valeur de z, pour former des contours plus lisses, mais pouvant
onduler), bspline (un tracé curviligne de meilleur lissage est tracé pour approximer seulement
les points de même z). Par défaut, ce sont des segments de droites qui joignent les points de
même z ;
2. n1 : contrôle le nombre de segments curvilignes (= n1×nombre de segments linéaires) utilisés
pour approximer les tracés bspline ou cubicspline ;
3. n2 : est l’ordre de l’approximation bspline utilisée. Plus l’ordre est grand, plus le contour résul-
tant est lisse (bien évidemment, les ordres les plus élevés s’écartent d’autant plus des points de
données à l’origine du calcul). Les valeurs permises sont les valeurs entières qui vont de la valeur
2 (linéaire) à 10 ;
4. n3 : spécifie un nombre nominal de niveaux. Le nombre choisi est ajusté pour donner des éti-
quettes simples. Si la surface est bornée par zmi n et zmax, les contours sont générés aux mul-
tiples entiers de d z entre zmi n et zmax, où d z vaut (1, 2, ou 5) fois une puissance de dix (comme
les pas entre les graduations d’axes) ;
5. discrete : les contours sont générés à z = v al 1, v al 2, ..., v al n comme spécifié ; le nombre de ni-
veaux discrets fixe le nombre de niveaux de contour. Le mode discrete inhibe la configuration :
set cntrparam levels n3 ;
6. incremental : les contours sont générés à partir de la valeur val_deb de z, par pas de val_pas,
jusqu’à ce que le nombre de contours soit atteint. val_fin est utilisé pour déterminer le nombre
de niveaux de contour, qui peut être changé par : set cntrparam levels n3.

– set contour A : pour tracer les contours (les lignes de niveaux) de surfaces projetés sur le plan de
base (A = base, valeur par défaut), sur la surface elle-même (A = surface) ou sur les deux (A = both).
L’instruction unset surface s’utilise pour ne donner qu’un graphe de contour seul.

– dummy : pour définir les paramètres des courbes et surfaces. Pour changer la 2e variable (paramé-
trant les surfaces en 3D) en s, saisir le script : set dummy u,v, puis set dummy ,s.

– set format axe type_format : pour régler le formatage des étiquettes de graduations des axes.
L’axe pour lequel le format est spécifié est indiqué par axe ∈ {x, y, z, x y}, où xy est la valeur par défaut
et type_format est "%g" par défaut, "$%g$" pour l’utilisation du mode mathématique LATEX 2ε , "%.2f"
pour que 1 décimale soit permise et qu’elle soit multiple de 2, "$%5.1f\mu$" pour que les chiffres des
unités soient multiples de 5, pour que 1 décimale soit permise et µ en facteur à chaque graduation, "%P"
pour que les graduations soient des multiples de π...

– set grid lt n11 lw n12 , lt n21 lw n22 : pour quadriller suivant les points qui ont servi à
normer les axes (en 3D, seul le plan de base est quadrillé), la virgule séparant les spécifications des lignes

11
verticales de celles des lignes horizontales.

– set hidden3d : seules les faces en premier plan du graphique sont visibles (faces cachées non vi-
sibles), par suppression des lignes cachées.

– set isosamples 10,10 : (par défaut) pour rendre plus régulière un 3D-graphique en augmen-
tant le nombre de courbes u et v-paramétrisées utilisées (modification de la densité des iso-courbes).
set isosamples 100,100 est le maximum permis.

– set key n. x_0,y_0(,z_0) : pour positionner le titre au point de coordonnées (x 0 , y 0 (, z 0 )). La


position peut être remplacée par un ou plusieurs des arguments : left, right, top, bottom, outside,
below, box.

– set label n. "..." at x_0,y_0(,z_0) A, pour mettre une étiquette au point de coordonnées
(x 0 , y 0 (, z 0 )) du repère, le paramètre A pouvant prendre les valeurs rotate by val_degres, right, left,
center.

– set Alabel "..." n. ou set Alabel "lettre_1 \\ ... \\ lettre_N" n. : où A pouvant


prendre les valeurs x, y, z. Pour mettre une légende sur les axes.

– set locale "francais" : pour choisir la langue d’affichage des jours et mois.

– set logscale axe : où axe pouvant prendre les valeurs x, y, z, x2 ou y2. Pour employer une
échelle logarithmique et visualiser les endroits où une courbe change de façon drastique suivant cer-
taines valeurs de axe.

– set offsets valeur_gauche, valeur_droite, valeur_haut, valeur_bas : (0,0,0,0 par dé-


faut) pour spécifier les retraits autour du graphique horizontalement ou verticalement, de façon à contrô-
ler la bordure autour d’un graphe mis à l’échelle automatiquement.

– set origin x_0,y_0(,z_0) : pour spécifier l’origine de l’aire de tracé (le graphe et ses marges).

– set palette color [gray] : pour choisir la palette de coloriage des facettes ou des espaces
inter-contours, lorsque set pm3d est activé.

– set pm3d at [sbt] : pour colorier les facettes ou leurs projections sur les plans axiaux.

– set samples valeur_1 [,valeur_2] : où valeur_i = 100 par défaut. Pour augmenter ou ré-
duire le taux d’échantillonnage ou le nombre de points (valeur_1 seule spécifiée) sur une 2D-courbe
ou les nombres de points (valeur_1 et valeur_2 spécifiées) sur les courbes u et v-paramétrées utilisées
pour construire une surface.

– set size fact_mult_x fact_mult_y : (1,1 par défaut) pour spécifier le rectangle de tracé (ou
d’affichage), l’espace réservé aux labels et titre y compris. Les valeurs par défaut correspondent à un
rectangle de 5 inches de large et 3 inches de haut. Les autres valeurs fournissent les facteurs multipli-
cateurs du rectangle par défaut. Exemples : set size 3.5/5,3/3 ou set size 1,2. On peut donner

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juste après la commande size les options square pour rendre carré le rectangle de tracé et ratio n.
pour que le rapport de proportionnalité entre les axes soit de n..

– set terminal nom_terminal "nom_fonte" taille_fonte : pour définir la police et la taille des
caractères d’affichage dans un terminal donné.

– set Atics valeur_min, pas, valeur_max


– set Atics ("..." valeur_min, "..." position, ... , "..." valeur_max) : où A pouvant
prendre les valeurs x, y, z, xd (dates en abscisses), mx, my, mz, mx2, my2 (graduations mineures non éti-
quetées) ou ym (mois en ordonnées). Pour spécifier les points qui vont servir à normer les axes.

– set ticslevel 0.5 : (par défaut) pour ajuster la cote relative lorsqu’on utilise splot. Les niveaux
positifs sont conseillés.

– set time x_0,y_0 : pour faire imprimer la date et l’heure au point (x 0 , y 0 ). L’instruction set time
les imprime dans le coin sud-ouest du graphique.

– set view rot_x, rot_z, scale, scale_z [map] : pour observer le graphique sous tous les
angles de vue. Les valeurs par défaut sont 60,30,1,1. Cette fonctionnalité est accessible par la souris
dans le terminal x11 ou windows, en gardant enfoncé et en déplaçant les boutons de gauche et du milieu
de celle-ci. L’option map est recommandée pour la représentation des contours (voir set contour) sur
la grille de coordonnées (ou le plan de base).

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