Khedaoudj était la fille d’Hassan Kheznadji, trésorier du Dey Hussein. Un
jour, celui-ci lui offrit un miroir somptueux ramené lors d’une expédition en Inde. La jeune fille était d’une rare beauté et passait le plus clair de son temps à admirer son reflet.
La belle narcissique variait les poses et les costumes. Elle revenait
incessamment à son miroir avec de nouvelles tenues et de nouvelles coiffures, non sans se maquiller pour cacher quelques petites imperfections qu’elle se trouvait.
A force d’admirer sa beauté apparente, elle finit par devenir aveugle.
Son père, pour la consoler, acheta à la fin du XVIIIè siècle un palais de la Casbah, Dar El-Berki, devenu Dar Khedaoudj El-Âamia, qui abrite désormais le Musée National des Arts et Traditions Populaires. Elle y vécue le restant de sa vie, sans jamais pouvoir admirer l’architecture intérieure.
Son histoire a marqué les jeunes algéroises, leur donnant une leçon de morale, les incitant à rester humbles modestes.