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Culture, coutume, tradition

Prenez la torche de la tradition, pour vous illuminer avec la raison.


(Ange-Louis Janet. La France illuminant le Monde. [Source ])

1) Introduction
Les médias nous rabotent constamment les
oreilles avec des expressions comme «notre
identité culturelle», ou «les richesses des
autres cultures», ou «il faut sauvegarder
notre culture», etc. Mais que veut dire le
mot «culture»?

D'abord, quelques mises-en-garde. Je suis


loin d'être un expert en la matière. De plus,
les mots vagues et à la mode comme
«culture» peuvent souvent avoir plusieurs
significations, sans qu'il y en ait une qui soit
officiellement meilleure que l'autre. Et je ne
suis pas l'Académie française!

2) Culture-coutume ou culture-
tradition?
Selon moi, le mot «culture» a au moins
deux significations: «culture-coutume», et
«culture-tradition». La «culture-coutume»,
c'est «On a toujours fait ça comme ça, alors
continuons». Le «poids» d'une coutume
n'est composé que de l'inertie des
habitudes.

La «culture-tradition» est plus compliquée.


La tradition a tout le poids d'une coutume,
mais il y a quelque chose de plus. Non
seulement «On a toujours fait ça comme
ça», mais en plus, il y a une bonne raison
pour le faire comme ça!

3) Faut-il respecter la culture


des autres?

Sacrifice humain chez les Aztèques.


[Source ]

Cette distinction entre la «culture-


coutume», et la «culture-tradition» est très
importante pour l'Église catholique. En
effet, l'Église est parfois confrontée à des
cultures au moins partiellement
incompatibles avec l'Évangile. Par exemple,
la culture des indiens Aztèques incluait,
depuis des temps immémoriaux, les
sacrifices humains. Arracher les tripes de
pauvres personnes innocentes, afin
«d'apaiser les dieux», faisait partie de
l'identité culturelle de ce peuple, de son
histoire, de ses valeurs fondamentales.

Sauf que c'était une «culture-coutume»


complètement cinglée. Il n'y avait pas de
raison pour justifier cette pratique. Dieu ne
boit pas de sang humain, et si on veut de
bonnes récoltes, il est bien plus logique de
faire travailler ces pauvres innocents à
poser un système d'irrigation moderne,
plutôt que de les étriper et de les jeter en
bas d'une montée d'escaliers. Les
missionnaires catholiques qui ont enseigné
aux indiens à rejeter cette «culture-
coutume» ont eu parfaitement raison de le
faire. Ils n'ont pas respecté cette culture, et
heureusement!

Si vous êtes trop embourbés dans la


rectitude politique pour pouvoir digérer
l'exemple des indiens Aztèques, prenez un
autre exemple. Supposez que vous êtes un
missionnaire écologique, et que vous devez
«évangéliser» les USA. Vous constatez que
règne la «culture de l'automobile», que
depuis de longues générations, les pneus
d'auto tournent en rond sur l'asphalte,
l'économie des USA tourne en rond autour
de l'auto, et la Nature tourne en spirale
déscendante vers la catastrophe. Ces
autochtones vont-ils subir un choc culturel
si vous tentez de les convertir à la
bicyclette? Oui, mais vous faites bien de les
convertir. Leur «culture-coutume» n'est pas
raisonnable.

4) Jésus est-il une coutume?

(Lawrence R. Batchelor. Premières religieuses ursulines avec des


étudiantes indiennes, à Québec. [Source ])

Le Crucifix dans les lieux publiques n'est


pas une «culture-coutume». Il y a de
bonnes raisons pour conserver la tradition
des Crucifix dans nos espaces publiques,
même si la plupart des Québécois
devenaient non-chrétiens. Voir: Un Crucifix
pour les païens?

De même, Jésus n'est pas une «culture-


coutume». Même si aucun habitant du
Québec n'était catholique, il serait quand
même bon de tous les convertir au
catholicisme. Sans Jésus, nous sommes des
aveugles spirituels qui errent dans une
chambre plongée dans une obscurité totale.
Sans Jésus, nous sommes condamnés à une
vie pénible ici sur terre, et à une éternité de
souffrances en Enfer:

Tous les hommes ayant


perdu l'innocence dans la
prévarication d'Adam
[Rm 5:12; 1Co 5:22],
«devenus impurs» [Is 64:6]
et [...] «enfants de colère
par nature» [Ep 2:3] [...]
ils étaient à ce point
«esclaves du péché»
[Rm 6:20] et sous le
pouvoir du Diable et de la
mort, que non seulement
les païens, par la force de
la nature, mais aussi les
juifs, par la lettre même de
la Loi de Moïse, ne
pouvaient se libérer ou se
relever de cet état, même
si le libre arbitre n'était
aucunement éteint en eux,
bien qu'affaibli et dévié en
sa force.

D'où il arriva que le Père


céleste, «Père des
miséricordes et Dieu de
toute consolation»
[2Co 1:3], envoya aux
hommes le Christ Jésus,
Son Fils, annoncé et promis
aussi bien avant la Loi
qu'au temps de la Loi à de
nombreux saints Pères
[Gn 49:10-18], lorsque vint
cette bienheureuse
«plénitude des temps»
[Ep 1:10; Ga 4:4], afin
que, d'une part, «Il rachète
les juifs sujets de la Loi»
[Ga 4:5] et que de l'autre,
«les païens qui ne
poursuivaient pas de
justice, atteignent la
justice» [Rm 9:30], et que
tous reçoivent l'adoption
filiale [Ga 4:5]. C'est Lui
que «Dieu a établi victime
propitiatoire par Son sang
moyennant la Foi»
[Rm 3:25] «pour nos
péchés, non seulement
pour les nôtres, mais aussi
pour ceux du monde
entier» [1Jn 2:2].
[Concile de Trente, 6e Ses.,
décret sur la justification,
Dz 1521-1522]

5) Conclusion
Peut-être que vous avez coutume de
toujours utiliser le mot «culture». Prenez
plutôt la torche de la tradition, pour vous
illuminer avec la raison.

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