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simplement vers f . On suppose qu'il existe M > 0 tel que ∫ f dμ ≤ M pour tout n ≥ 0. Démontrer que
E
n
∫ f dμ ≤ M .
E
Indication
Corrigé
Appliquons le théorème de Fatou à la suite de fonctions positives (fn ). On a donc
Exercice 2 - Convergence monotone à l'envers! [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit (E, A, μ) un espace mesuré et (f ) une suite décroissante de fonctions mesurables positives
n
convergeant presque sûrement vers f . On suppose que ∫ f dμ est finie. Démontrer que
E
0
∫ f dμ → ∫
n f dμ. Le résultat subsiste-t-il si on ne suppose pas ∫ f dμ < +∞? 0
E E E
Indication
Corrigé
Confidentialité
Proposons deux solutions, l'une utilisant le théorème de convergence dominée, l'autre le théorème de
convergence monotone. Pour le théorème de convergence dominée, il suffit de remarquer que, pour tout
n ≥ 0, on a 0 ≤ fn ≤ f0 . Puisque f0 est intégrable, on peut directement appliquer le théorème de
convergence dominée.
Pour le théorème de convergence monotone, on commence par poser gn = f0 − fn , et on remarque que
c'est une suite croissante de fonctions positives qui converge (partout) vers f0 − f . Par le théorème de
convergence monotone, on a
et simplifier par ∫E f0 dμ. Ces étapes ne sont possible que parce que cette dernière intégrale est finie.
Enfin, on ne peut pas se passer de l'hypothèse ∫E f0 dμ < +∞. Par exemple, si on considère
fn = 1[n,+∞[ , alors cette suite converge partout sur R vers la fonction nulle, elle est décroissante, et
Exercice 3 - Intégration par rapport à la mesure de comptage [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]
Enoncé
On rappelle que la mesure de comptage est définie sur (N, P(N)) par μ(A) = card(A) si A est fini, et
μ(A) = +∞ sinon.
∑ ∑ un,p = ∑ ∑ un,p .
Indication
Corrigé
1. Écrivons que f = ∑
n≥0
f (n)1{n} . Alors, d'après le théorème de convergence monotone
(appliqué aux séries de fonctions positives), on a
2. Définissons, pour tout n , la fonction fn par fn (p) = un,p . (fn ) est une suite de fonctions
≥ 0
∫ ∑ fn dμ = ∑ ∫ fn dμ.
N n n N
Confidentialité
Mais,
∫ fn dμ = ∑ fn (p) = ∑ un,p
N p≥0 p≥0
et
∫ ∑ fn dμ = ∑ (∑ fn ) (p) = ∑ ∑ un,p .
N n p≥0 n≥0 p≥0 n≥0
+∞ +∞ +∞ +∞
1 1
∑∑ = ∑∑
p p
n n
p=2 n=2 n=2 p=2
+∞
1
= ∑
2
n − n
n=2
+∞
1 1
= ∑( − )
n − 1 n
n=2
= 1.
1
Il est surprenant, alors que l'on ne sait pas calculer ∑n≥2 np
pour de nombreuses valeurs de p (par
exemple, p impair), on sait calculer la somme de toutes ces valeurs!
∫ f dν = ∫ f hdμ.
E E
Indication
Corrigé
1.étant à valeurs dans [0, +∞], il suffit de vérifier qu'elle possède la propriété d'additivité
ν
dénombrable. Soit (An )n≥1 une suite d'éléments de A deux à deux disjoints. Alors, par cette
dernière propriété, on sait que
1⋃ An
= ∑ 1A .
n
Confidentialité
n≥1
n≥1
Par le théorème de convergence monotone (dans sa version permutation de séries de fonctions
positives/intégrales), on a donc
ν ( ⋃ An ) = ∫ 1⋃ An
hdμ = ∑ ∫ 1A hdμ = ∑ ν(An ).
n≥1 n
vraie si h est une combinaison linéaire positive d'indicatrices d'éléments de A. Passons au cas
général. Il existe une suite croissante (hn ) de fonctions étagées positives telles que, pour chaque
x ∈ E , hn (x) tend vers h(x). La suite (1A hn ) est elle aussi une suite croissante de fonctions
positives, qui converge partout vers 1A h. Par le théorème de convergence monotone, on a donc
3. La preuve est tout à fait similaire à celle de la première question, mais le raisonnement se fait
désormais sur la fonction f et non sur la fonction h qui est fixée. Par définition de ν , l'égalité est
vraie si f est l'indicatrice 1A avec A ∈ A. Par linéarité de l'intégrale, elle est vraie si f est une
fonction étagée. Maintenant, si f est positive, il existe une suite croissante (fn ) de fonctions
étagées, positives, qui converge partout vers f . Pour ces fonctions, on a
∫ fn dν = ∫ fn hdμ.
La suite (fn h) est aussi une suite croissante de fonctions positives, qui converge cette fois vers
f h. On peut donc appliquer le théorème de convergence monotone aux deux côtés de cette égalité.
On trouve que ∫ f dν est fini si et seulement si ∫ f hdμ est fini, et dans ce cas on a alors
∫ f dν = ∫ f hdμ.
Passons au cas général. La discussion précédente dit que f est ν intégrable si et seulement si f h
est μ intégrable, puisque ceci correspond à la finitude respective des intégrales ∫ |f |dν et
. L'égalité demandée est une conséquence immédiate de l'égalité pour les fonctions
∫ |f |hdμ
Exercice 5 - Une condition nécessaire et suffisant pour la convergence en norme [Signaler une
erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit (E, A, μ) un espace mesuré et (f ) une suite de fonctions mesurables qui converge presque partout
n
Indication
Corrigé
∣ ∣ ∣ ∣
∣∫ fn dμ − ∫ f dμ∣ = ∣∫ (fn − f )dμ∣ ≤ ∫ |fn − f |dμ,
∣ ∣ ∣ ∣
E E E E
∣ ∣
∣∫ |fn |dμ − ∫ |f |dμ∣ ≤ ∫ ||fn | − |f || dμ ≤ ∫ |fn − f |dμ.
∣ E E
∣ E E
Puisque
et que
on trouve finalement
Exercice 6 - Intégration par rapport à la mesure image [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit (E, A, μ) un espace mesuré et (F , B) un espace mesurable. Soit g : (E, A) → (F , B) mesurable.
Pour B ∈ B, on pose ν(B) = μ(g (B)). −1
Confidentialité
1. Vérifier que ν est une mesure sur (F , B). On l'appelle mesure image de μ par g.
2. On suppose dans cette question que (E, A, μ) = (R, B(R), λ) et que g est la fonction partie
entière. Déterminer ν .
3. On suppose dans cette question que (E, A, μ) = (R, B(R), δ ), où a est un réel fixé, que a
4. On revient au cas général, et on fixe f : (F , B) → (R, B(R)) mesurable. Démontrer que f est
intégrable par rapport à ν si et seulement si f ∘ g est intégrable par rapport à μ et que dans ce cas
∫ f dν = ∫ f ∘ gdμ.
F E
Indication
Corrigé
1. Puisque ν est à valeurs dans [0, +∞], il suffit de prouver que si (Bn ) est une suite d'éléments
disjoints de B, alors
ν (⋃ Bn ) = ∑ ν(Bn ).
n n≥1
Posons An = g
−1
(Bn ) . Alors les An sont deux à deux disjoints (car les Bn le sont), et de plus
−1 −1
g ( ⋃ Bn ) = ⋃ g (Bn ).
n≥1 n≥1
−1 −1 −1
ν (⋃ Bn ) = μ (g (⋃ Bn )) = μ (⋃ g (Bn )) = ∑ μ(g (Bn )) = ∑ ν(Bn ).
n n n n≥1 n≥1
4. C'est très classique et cela copie la définition de l'intégrale de Lebesgue. On commence par
remarquer que, par définition de la mesure image, l'égalité demandée est satisfaite si f est
l'indicatrice d'un élément de B. Par linéarité, elle est également satisfaite si f est une fonction
étagée. Supposons maintenant que f est à valeurs positives. Il existe une suite croissante de
fonctions étagées positives (sn ) qui converge partout vers f . Notons h = f ∘ g et hn = fn ∘ g.
Alors la suite (hn ) est une suite croissante de fonctions positives, et pour tout x, hn (x) converge
vers h(x). Enfin, on a ∫F fn dν = ∫E hn dμ pour tout n. D'après le théorème de convergence
monotone, on en déduit que
Confidentialité
Ainsi, ∫F f dν est fini si et seulement si ∫E f ∘ gdμ est fini, auquel cas on a égalité.
Si maintenant on ne suppose plus f positive, l'équivalence entre l'intégrabilité de f et celle de f ∘ g
est une conséquence de la discussion précédente, puisque ∫F |f |dν est fini si et seulement si
∫
E
|f ∘ g|dμ est fini. En écrivant f = f
+
− f
−
et en appliquant l'égalité précédente aux fonctions
positives f +
et f , on obtient le résultat voulu.
−
Indication
Corrigé
Pour M , on pose AM = {x; |f (x)| ≤ M } et BM = {x; |f (x)| > M }. Pour tout x ∈ X, on a
> 0
|1A (x)f (x)| → |f (x)| quand M → +∞ et |1A (x)f (x)| ≤ |f (x)|. Le théorème de convergence
M M
Soit ensuite δ > 0 tel que M δ < ε/2 . Pour tout A ∈ B tel que μ(A) < δ , on a
Exercice 8 - Une CNS d'intégrabilité [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit (E, B, μ) un espace mesuré avec μ une mesure finie et f : E → R une fonction mesurable. Pour
chaque n ∈ N, on pose
1. f est intégrable;
2. la série ∑n≥0 nμ(Bn ) est convergente;
3. la série ∑n≥0 μ(An ) est convergente.
Indication
Confidentialité
Corrigé
Commençons par prouver que (1) ⟺ (2) . Pour cela, on peut remarquer que :
∫ |f |dμ = ∑ ∫ |f |dμ
E n≥0 Bn
De plus, on a
n≥0 n≥0 Bn E
ce qui prouve (2) (remarquons que l'on travaille avec des séries à termes positifs). Réciproquement, si on
suppose (2), on a aussi ∑n≥0 (n + 1)μ(Bn ) < +∞ (par exemple, car (n + 1)μ(Bn ) ≤ 2nμ(Bn )
pour n ≥ 1 et μ(B0 ) < +∞ ), et donc
An = ⋃ Bn
p≥n
μ(An ) = ∑ μ(Bp ).
p≥n
N N
∑ μ(An ) = ∑ ∑ μ(Bp )
N +∞
n=0 n=N +1
Ainsi, on obtient
N N +∞
Cette double inégalité assure automatiquement l'équivalence de (2) et de (3), puisque l'on travaille avec
des séries à termes positifs, dont la convergence revient à majorer les sommes partielles.
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