GESTION DU COULEUR
Le metamerisme :
Les variations de couleur que subit un objet en fonction des différentes
sources lumineuses qui l'éclairent.
Les illuminants :
En colorimétrie, le terme illuminant désigne la lumière qui éclaire un
objet. Cette lumière doit être bien définie pour qu'on puisse comparer
les couleurs.
Types d’illuminants :
• Illuminant séries A (à incandescence)
• Illuminant séries B et C (simulateurs de lumière du jour)
• Illuminant séries D (lumière du jour):
• Illuminant séries F (lumière fluorescente)
Qu’est-ce que la gestion des couleurs ?
La gestion de la couleur est le processus qui permet d'harmoniser les
couleurs d'une manière prévisible et reproductible tout au long de la
chaine graphique.
L'appareil photographique, le scanner, le moniteur, l'imprimante,
l'encre et le papier sont des éléments de cette chaine graphique. Ils
voient ou interprètent les couleurs de manières différentes.
Quel est e rôle de la gestion de la couleur ?
Le rôle de la gestion de la couleur est donc de faire communiquer tous
ces éléments entre eux par l'intermédiaire d'un language commun afin
d'obtenir un résultat le plus fidèle ou cohérent possible. Pour cela, on
se réfère au standard ICC (International Color Consortium créé en
1993) matérialisé par les profils ICC.
Profile ICC :
Les profils ICC sont des fichiers qui décrivent les caractéristiques des
couleurs pour chaque appareil, dans un format établi par
l'International Color Consortium (ICC), une organisation internationale
de normalisation.
ICC : International Color Consortium.
Qu’est-ce que le "gamut" d'un profil ICC ?
Le "gamut" ou "espace colorimétrique" est la représentation graphique
en 2D ou 3D d'un profil ICC, à l'aide d'outils logiciels spécifiques. Il est
ainsi possible de comparer l'ensemble des profils de la chaîne
graphique et de repérer les éventuelles teintes qui ne seront pas
reproductibles avec précision dans le profil de sortie (profil ICC du
papier par exemple).
Pourquoi voyons-nous une différence entre les couleurs visualisées
sur l'écran et celles obtenues après l’impression ?
Comme évoqué dans la rubrique "Qu'est-ce que la gestion des
couleurs?", tous les éléments de la chaîne graphique ne restituent pas
les couleurs de la même manière. Prenons pour exemple une image
corrigée sur un écran restituant les couleurs en mode RVB (synthèse
additive de l'écran) puis imprimée sur papier en mode CMJN (synthèse
soustractive de l'imprimante). Si ces deux étapes de visualisation si
différentes ne sont pas gérées par un système de gestion des couleurs
efficace (présence et utilisation de tous les profils de la chaîne
graphique) il sera très difficile d'obtenir des résultats cohérents.
C'est quoi le calibrage?
Le calibrage de l'écran consiste à ajuster ses paramètres de façon à
ce que l'affichage soit le plus fidèle possible à ce qu'une image est «
réellement » en termes de couleurs. Les principaux éléments à régler
concernent le rendu des couleurs, le contraste et la saturation de
l'image.
Quels sont les étapes de calibration d'un écran ?
Les étapes de calibrage de l’écran :
1. Attendre le temps d'échauffement de l'écran
2. Nettoyer l'écran avec un produit spécial
3. Régler la luminosité, le contraste, le gamma et la température de
couleur
4. Installer le logiciel fourni avec la sonde (sonde de calibration
d'écran)
5. Brancher et Placer la sonde sur le moniteur
6. Suivre les instructions du logiciel fourni avec la sonde.
7. Enregistrer le profil REGLAGE
8. Appliquer le profil.
Flux lumineux : (Lumen)
Il est utilisé pour décrire la quantité totale de rayonnement d’une
lumière.
L’éclairement : Lux (lx) luxmètre
La quantité de lumière qui est présente sur un mètre carré.
Intensité lumineuse : Candela (cd)
L’intensité de lumière montre la quantité de lumière dans chaque pièce
et est donc influencé par l’angle de la lumière. 1 candela = luminosité
d’une bougie.
la synthèse additive
Le RVB et la synthèse additive des couleurs
C’est la combinaison des trois composantes rouge, verte,
bleue de la lumière blanche dites couleurs primaires de la
synthèse additive .
Ce système tri-chromatique rouge, vert, bleu est
principalement utilisé pour la restitution des image numérique
sur écran, téléviseur.
la synthèse soustractive
Le CMJN et la synthèse soustractive En imprimerie, les couleurs sont
créées par le mélange des trois encres de couleur primaire qui sont
le cyan, le magenta et le jaune. On appelle cette méthode « la synthèse
soustractive » car les encres filtrent la lumière blanche atteignant la
surface imprimée, avec pour conséquence la soustraction et
l’absorption des couleurs.
Quel est le principe d'affichage des couleurs sur l’imprimante ?
Principe de la synthèse soustractive : les encres cyan, magenta et
jaune, appliquées sur le papier.
Quel est le principe d'affichage des couleurs sur un scanner ?
Principe de la synthèse additive RVB
Quel est le principe d'affichage des couleurs sur un écran ?
Le principe d'affichage des couleurs sur l'écran : il se base sur le
même principe de synthèse additive, Chaque pixel d'un écran est
constitué d'un ensemble de trois luminophores de couleur rouge, vert
et bleu.
Définir la densitométrie?
La densitométrie : est une technique de mesure relatif à la
colorimétrie. Elle permet d’identifier l’épaisseur de la couche d’encre.
Quels sont les instruments utilisés dans la couleur INSTRUMENTS DE
MESURE ?
- Densitomètre : instrument qui mesure la densité (noircissement,
degrés de gris) de matériaux photographiques transparents (films
négatifs ou inversibles) ou opaques (papier).
- Colorimètre : un instrument de mesure de la couleur dont le principe
est basé sur les valeurs tri stimulus XYZ.
- Spéctrocolorimètre : appareil constitué d’un capteur associé à des
filtres et d’un micro-processeur, permettant de mesurer la couleur
d’un matériau et de définir ses paramètres trichromatiques.
(suite) GESTION DU COULEUR (suite) GESTION DU COULEUR
Définir le colorimètre?
Un colorimètre est un outil qui analyse les échantillons de couleurs
afin de donner une mesure objective d'une couleur donnée.
les Facteurs influant sur la perception humaine:
La perception des couleurs dépend de plusieurs facteurs
(physiologique, psychologique, environnement, condition d’éclairage…)
- Les modèles colorimétriques
proposent diverses méthodes de définition des couleurs. Ils utilisent
tous des valeurs numériques pour décrire et classer les couleurs.
Chacun de ces modèles utilise des composantes de couleurs
spécifiques (primaires). Le point commun à tous
ces modèles est qu'ils sont tridimensionnels, ils utilisent trois
coordonnées pour représenter la couleur
Nous pouvons les regrouper en quatre grandes familles :
1 - Les modèles perceptuels
un modèle colorimétrique perceptuel car il se rapproche fortement de
la perception physiologique de la couleur par l'œil humain
A / Modèle colorimétrique TSL
Modèle TSL est basé sur les trois critères :
La teinte est mesurée par un angle autour de la roue chromatique qui
décrit toutes les couleurs du spectre et ses complémentaires
(de 0 à 360 degré).
La saturation est mesurée du centre de la roue vers les bords en
partant des couleurs neutres vers les couleurs les plus vives
(de -100% à 100%).
La luminosité représente le degré d'éclaircissement ou
d'assombrissement d'une couleur. Elle est mesurée par une échelle
linéaire entre le noir et le blanc (de -100% à 100%).
B/ Le modèle perceptuel TSV
Le modèle TSV est un dérivé du modèle TSL où la notion de
Luminosité a été remplacé par Valeur pour se rapprocher du
modèle RVB.
La teinte (identique au TSL).
La saturation appelée aussi « Pureté » est identique aussi au
TSL la différence est que sa valeur varie entre 0% et 100%. La valeur
représente le degré de la « brillance » de la couleur :
elle varie entre 0 et 100 % ; plus la valeur d'une couleur est
faible, plus la couleur est sombre. Une valeur de 0 correspond au
noir.
2 - Les modèles hybrides : (entre le perceptuel et le nuancier)
Ils sont appelés hybride car ils sont à la fois perceptuels et nuanciers.
Au milieu du 20e siècle, le besoin de
l’industrie des colorants était de bâtir un modèle permettant le
classement des couleurs sous forme de
nuancier. Plusieurs modèles de type nuancier existent : HKS, Pantone,
NCS, RAL, Nuancier de Munsell…
3 - Les modèles dépendant d'un système matériel:
Modèle colorimétrique CMJN
Le modèle colorimétrique CMJN, utilisé dans le domaine de
l’impression, définit la couleur à l’aide des composantes cyan (C),
magenta (M), jaune (J) et noir (N). Les valeurs de ces composantes
sont comprises entre 0 et 100 et exprimées en pourcentage.
Dans les modèles colorimétriques soustractifs, tels que CMJN, la
couleur (c’est-à-dire l’encre) est ajoutée à une surface, telle qu’un
papier blanc. Ensuite, la couleur « soustrait » la luminosité de la
surface. Vous obtenez du noir pur lorsque la valeur de chaque
composante (C, M, J) est égale à 100. Aucune couleur n’est ajoutée à la
surface lorsque la valeur de chaque composante est égale à 0. Ainsi, la
surface elle-même apparaît, dans ce cas il s’agit du blanc. Le noir (N)
est inclus dans le modèle colorimétrique à des fins d’impression. En
effet, l’encre noire est plus neutre et plus foncée que le mélange en
quantité égale du cyan, du magenta et du jaune. Elle produit de ce fait
des résultats plus précis, surtout pour le texte imprimé. En outre,
l’encre noire est généralement moins chère que les encres de couleur.
PRINCIPE DE LA TRICHROMIE
Le modèle trichromatique s'applique dans le monde de l’informatique
avec les scanners, les moniteurs et les
appareils photo qui s'appuient sur l'espace RVB. Le modèle
trichromatique est déjà utilisé sous la forme CMJ
par les peintres de la Renaissance, il s’impose dans les écoles d’art
comme base de tous les mélanges de
peinture. Les presses offset et les imprimantes utilisent aussi le
système trichromatique, mais en y ajoutant une
couleur noire. On l'appelle alors la quadrichromie.
a. Le modèle CMJ
b. Le modèle RVB
c. Le modèle Niveaux de gris
Le modèle RVB
Le codage RVB a été développé en 1931 par la Commission Internatio-
nale de l'Eclairage (CIE). C'est le modèle idéal pour expliquer la
synthèse additive des couleurs puisqu'il consiste à représenter
l’ensemble des couleurs à partir des trois couleurs primaires
Modèle colorimétrique Niveaux de gris
Le modèle colorimétrique Niveaux de gris permet de définir une
couleur à l’aide d’une seule composante appelée luminance. Elle se
mesure par des valeurs comprises entre 0 et 255. Pour une même
nuance de niveau de gris, les composantes rouge, verte et bleue
correspondant au modèle colorimétrique RVB ont la même valeur. La
conversion d’une photo couleur en mode Niveaux de gris permet
d’obtenir une photo noir et blanc.
4 - Les modèles de référence de la CIE
La CIE a été fondée en 1913. Son but était de permettre l’échange d’idées
et d’informations à propos de toutes
les choses ayant un rapport avec l’éclairage, et aussi pour créer des
standards de couleurs afin de normaliser la
couleur et passer vers une détermination plus « objective » des
couleurs.
Les modèles conçus par la Commission Internationale de l'Eclairage
(CIE) ont pour but la création d’un
système de couleur de référence, des modèles colorimétriques qui
contiendront l’ensemble des couleurs
visibles et qui détermineront la couleur d’une manière « absolue ».
Basée sur les travaux de Maxwell, Helmholtz, Grassmann et d'autre, la
CIE à conçue plusieurs systèmes qui ont évolué avec le temps : CIE-xy
1931 - CIE RGB 1931 - CIE XYZ 1931 - CIE Lu*v* 1960 – CIE L*a*b* 1976 –
CIE L*u*v* …
Qu’est-ce que le trapping et comment éviter ce phénomène ?
(c'est défaut de l'impression )
Le trapping est le résultat d’un mauvais repérage des couches lors de
l’impression, qui laisse apparaître la couleur du papier.
Il existe une technique pour pallier à ce phénomène : le recouvrement.
Afin de rendre le recouvrement moins visible, c’est toujours la couleur
la plus claire qui va déborder sur la couleur la plus foncée.
Quoi on peut faire Lorsque deux éléments superposés comportent une
couleur commune ?
Lorsque deux éléments superposés comportent une couleur
commune, il n’est pas nécessaire d’utiliser la technique du
recouvrement car celle-ci s’effectue automatiquement (exemple : si
deux éléments superposés contiennent tous deux la couleur Magenta,
celle-ci comble automatiquement tout interstice en cas de défaut de
repérage).
Donc pour régler ce problème dans les logiciels :
1 - ILLUSTRATOR : Surimpression de contour
Il est nécessaire d’identifier si l’élément est plus clair ou plus foncé
que l’arrière-plan afin de déterminer quel type de recouvrement
utiliser. Cette technique n’est pas justifiée si l’élément n’est pas
entièrement sur son fond.
· Pour créer un recouvrement avec effet Grossi
Tout d’abord, ajouter un léger contour à votre élément, de la même
teinte que son fond.
Dans Fenêtre > Option d’objet, cocher la case : Surimpression de
contour
· Pour créer un recouvrement avec effet Maigri
Dans un premier temps, ajouter un léger contour à votre élément, de
la même teinte que l’arrière-plan.
Dans Fenêtre > Option d’objet, cocher la case : Surimpression de
contour.
2 - ILLUSTRATOR : Pathfinder
Cette méthode identifie, de façon automatique, lequel de l’élément ou
l’arrière-plan est le plus clair.
Sélectionner l’élément
Accéder aux options : Pathfinder dans menu > Effet > Pathfinder >
Recouvrement
Inverser le recouvrement : Pour que la zone sombre recouvre la zone
claire. Réduction de teinte : Réduction de la couleur claire au niveau du
recouvrement (conseillé).
3 - InDesign
L’option de recouvrement peut s’appliquer par page ou sur l’ensemble
du document.
Dans le menu Fenêtre > Sortie > Recouvrements prédéfinis
Choisir Nouveau recouvrement prédéfini
Largeur de recouvrement : Entrer des valeurs pour spécifier la largeur
de chevauchement des encres.
Aspect de recouvrement : Spécifier les options qui déterminent la
forme des recouvrements.
Image : Spécifier les paramètres déterminant le recouvrement des
images bitmap importées.
Seuils de recouvrement : Entrer des valeurs pour définir les
conditions d’application du recouvrement. De nombreuses variables
affectent ces valeurs. Pour plus de détails, se renseigner auprès de
votre prestataire de service prépresse.
4 - Photoshop
Sur Photoshop, éviter le trapping est d’une simplicité enfantine. Cette
option ne peut être utilisée qu’en mode CMJN, et a pour effet, d’aplatir
les calques
Dans le menu Image > Recouvrement
la différence entre GCR ET UCR
UCR : Le système UCR (« Under Color Removal ») affecte les tons
neutres, réduit les encres CMJ proportionnellement et les remplace
proportionnellement par de l'encre noire.
GCR : Le système GCR (« Gray Component Replacement ») affecte
toute l'image, contrairement à l'UCR qui n'affectait que les tons
moyens, ce système affecte les tons moyens, les hautes lumières et
les ombres. Le système GCR remplace le pourcentage de CMJ qui
donne le ton gris neutre dans toute l'image et le remplace par de
l'encre noire.
En quoi consiste le gamma ?
Le gamma est le rapport entre le signal d'entrée et l'affichage, le
standard en vigueur et de 1.8 pour les Mac et 2.2 pour le Pc.