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03/12/2016

Chapitre IV
Principes de la compression des signaux
I. Principes de base,
Les principes de base sur lesquels s’appuient les méthodes de
compression sont:
 Extraction de l’information pertinente,
 Elimination des redondances (spatiale ou temporelle).
II. Liste des principales méthodes,
Extraction de l’information pertinente,
seuillage,
quantification des coefficients,
quantification vectorielle,
quantification adaptative,
sous-échantillonnage spatial et temporel.
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 Élimination des redondances,


 Codage prédictif  Codage par transformation 3-D.
 Modulation Delta,  Codage entropique
 MICD (“DPCM") ligne par ligne, • Codage des longueurs de plage,
 Dé-corrélation • Codage de Huffman,
 Transformée en Cosinus Discret , • Codage arithmétique,
 Codage en sous-bande,  Codage par plans de bits.
III. Types de compression,
II.1 Compression physique et logique,
Compression physique: exécutée exclusivement sur les
informations contenues dans les données. Il s'agit de regarder
les données redondantes d'un train de bits à un autre.
Compression logique: effectuée par un raisonnement logique.
Il consiste à substituer (modifier) une information (symbole)
par une autre équivalente.
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III.2 Compression symétrique et asymétrique,


On distingue deux catégories de compression : symétrique et
asymétrique :
 Compression symétrique: le même algorithme exploité
pour la compression est utilisé pour la décompression, il
faut donc la même quantité de calcul pour chacune de ces
opérations. Ce type de compression est souvent utilisé dans
les transmissions de données.
 Compression asymétrique: demande plus de capacité de
calcul pour l'une des deux opérations qui utilisent deux
algorithmes différents. Par exemple, pour l’archivage des
données, le bon choix est d’utiliser des algorithmes pour
lesquels la compression est plus rapide que la
décompression.
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III.3 Compression avec/sans perte,


Deux types de schémas de compression existent.
 Compression sans perte (lossless). Il s’agit d’une opération réversible
où l’ information reconstruite (après codage et décodage) est identique
à l’original. Les méthodes de ce type procèdent seulement à une
réduction de la redondance ; elles ont des performances de
compression limitées.
 Compression avec perte (lossy). Il s’agit d’une opération irréversible
(l’information reconstruite étant dégradée par rapport à l’original) avec
des performances de compression importantes. .
On peut aussi distinguer :
 les méthodes spatiales (ou directes) qui agissent directement sur les
échantillons d’un signal dans le domaine spatial.
 les méthodes par transformation qui reposent sur une transformée (en
général linéaire) du signal original.
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A/ Méthodes sans perte ou réversibles,


Les méthodes réversibles permettent des taux de compression de l’ordre de 2 à 4. Les
diverses techniques utilisent soit:
 un modèle prédictif,
 un modèle multi-résolution,
 les deux modèles (prédictif et multi-résolution).
Les schémas de codage typiques sont:
 Huffman (pour les cas où l’image présente un histogramme très resserré),
 Codage des plages (qui traite les zones de faible variation de niveaux de gris),
 Arithmétique (par exemple, la méthode LZW).
Exemple: Codage des plages,
Une source produit des 0 et des 1 de façon non uniforme. En
pratique P(1)=p est petit. Pour coder cette source nous coderons la séquence
en une séquence d'entiers non bornés: 00000001001000001000110000001...
deviendra 7,2,5,3,0,6,...
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B/ Méthodes avec perte ou irréversibles,


Les méthodes irréversibles permettent des taux de compression d’un ordre de
grandeur plus important que les méthodes réversibles. Les techniques les plus
utilisées, notamment pour les images médicales, sont :
 Transformée en cosinus discret (DCT), utilisée par blocs (on atteint
des taux de 10 sans effet de bloc visible) ou sur toute l’image (taux de
compression de l’ordre de 20)
 Codage en sous-bandes, qui filtre l’image en plusieurs composantes
spectrales qui sont traitées en parallèle (taux de l’ordre de 20, on note
l’introduction d’ondelettes dans certaines méthodes)
 Quantification Vectorielle (QV), extension de la quantification
scalaire, qui est très efficace pour la compression de régions
homogènes à très bas débit, au prix toutefois d’une complexité
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IV. Les mesures utilisées (cas information image),


IV.1 Rapport de compression,
Pour une image de M×N pixels, avec une quantification du niveau de gris sur q bits/pixel,
 Rapport de compression Rc = nombre de bits de l’image codée ,
nombre de bits de l image originale
 Dans la pratique, on utilise le Débit de codage (Bit-rate) Br=nombre de bits codés bpp,
nombre de pixels
 Rapport de redondance relative Rr=1-1/Rc,
IV.2 Mesure de fidélité,
Il s’agit d’une mesure objective chiffrant l’écart entre l’image codée et l’image canonique.
On utilise habituellement l’erreur quadratique moyenne définie par :
1 M N 
E= ∑ .∑ [x(m, n) − ~x (m, n)]2 
M .N  m =1 n =1
~
Où x(m,n) représente le pixel (m,n) de l’image originale et x (m, n) le pixel reconstruit.
On utilise souvent le rapport crête signal à bruit (Peak Signal to Noise Ratio) défini par:
 N g2 
PSNR = 10. log  (en dB)
 E 
 
Où Ng est le niveau de gris maximal de l’image (par exemple 255 si q=8).
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IV.3 Mesure de la qualité de l’image,


Il s’agit de quantifier la perception de la qualité d’une image par un observateur
humain. Ce problème n’est pas résolu. L’appréciation de cette qualité se fait par
des tests psycho-visuels. Pour comparer deux images, on se sert souvent de:
 Erreur quadratique moyenne,
 Rapport crête signal à bruit,
Un jugement global sur une méthode doit prendre en compte à la fois:
 les mesures quantitatives de fidélité,
 les résultats quantitatifs des tests subjectifs de qualité d’image.
Les méthodes réversibles (sans distorsion) sont comparées selon le taux de
compression. Cependant, les méthodes irréversibles sont comparées selon :
 leur complexité algorithmique ,
 leur robustesse (sensibilité au bruit).
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V. Cas de séquences d’images (signal vidéo),


Outre un traitement image par image, il convient d’exploiter:
i. les redondances,
ii. les informations pertinentes inter-image.
iii. l’analyse du mouvement entre images (l’aspect le plus riche pour le
codage).
V.1 Informations Redondantes dans un signal vidéo,
 Redondance spatiale: apparaît lorsque des éléments d’informations
(pixels) contigus situés dans une même image sont liés, ou en d’autres
termes exhibent un certain degré de corrélation ou de similitude.
 Redondance temporelle: Lorsque des pixels localisés dans des images
successives sont également considérés comme similaires ou corrélés.
 Redondance statistique: Les informations vidéo n’apparaissent pas avec
une même probabilité dans une image. C’est pour cette raison, les
informations ayant des occurrences élevées pourront être codées sur un
nombre de bits plus réduit que d’autres moins fréquentes.
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 Redondance psycho-visuelle: Redondance en relation avec les propriétés


et les limites du système visuel humain. L’œil et l’ouïe humaine ne
traitent pas toutes les informations avec une égale importance. Par
exemples, L’œil est beaucoup plus sensible aux variations d’intensité de
la luminosité que des couleurs. L’ouïe ne distingue que les sons de
fréquence entre 20 Hz et 20 KHz.
V.2 Analyse du mouvement,
Dans une suite d’images, les changements peuvent ne pas être importants.
Quand la scène représentée contient des objets en mouvement, leur description
implique de:
 reconnaitre les zones en mouvements,
 mesurer leur vitesse,
 prédire leur nouvelle position dans l’image suivante,
 représenter cette information pour la transmission.
Remarque: Deux images permettent d’estimer par extrapolation la position du
bloc dans la troisième image (approche compensation de mouvement). Cette
approche inter-image permet de tenir compte de la redondance temporelle.
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V.3 Les méthodes de compensation de mouvement,


Il y a deux approches:
 Mise en correspondance de blocs, il consiste à calculer le
mouvement pour chaque point de l’image (estimation
dense des vecteurs mouvement). Parmi les méthodes
«recherche exhaustive» et «hiérarchique multi-échelle».
 Estimation du mouvement en des points critiques de
l’image, cette approche s’attache aux mouvement de
l’information spatiale sans a priori sur les formes
(événements spatio-temporels), et sans reposer sur un
découpage arbitraire en bloc de l’image (absence d’effets
de bloc). Parmi les méthodes l’approche dite du « flot
optique ».
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VI. Les algorithmes de Compression,


 Redondances Spatiales (codage intra-image) :
 codages prédictifs
 Redondances temporelles (codage inter-image)
 estimation et compensation de mouvement
 codages prédictifs
 Redondances statistiques
 codage en entropie (Huffman, arithmétique)
 Redondances psycho-visuelle
 transformation (DCT, FFT)
 quantification

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