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Chapitre 1 Réseaux Locaux Industriels

LES RESEAUX DE COMMUNICATION INDUSTRIELS

1. INTRODUCTION
Les hommes ont toujours cherché à communiquer entre eux (paroles, gestes, échange, …) pour
des motivations différentes :
Commerce
Recherche
Famille

Pour assurer la communication entre les hommes, un certain nombre de réseaux contemporains
sont nés tels que :
Réseaux télécommunication
Réseaux de transport
Réseaux de distribution
Électrique
Les systèmes informatiques, en plus du traitement, du stockage et de la fabrication de
l’information, ont besoin de communiquer entre eux pour échanger des informations.
Ce besoin de communication peut être d’ordre :
- Informatique : accès à distance à des éléments matériels (gros calculateurs, disque de
stockage, imprimante, …) ou des éléments logiques (fichiers de commande, fichiers de
gestion de stock, bases de données, …)
- Productique pour la commande et la coordination de machines, la supervision, le
téléchargement de programmes, …
L’établissement de la communication entre les systèmes téléinformatiques s’effectue à partir
d’un réseau de transmission qui comprend des équipements de raccordement, pouvant être
externes (comme un modem) ou internes (carte réseau).

2. STRUCTURATION ET HIERARCHISATION

2.1. Définition
Un réseau de transmission peut être défini comme l’ensemble des ressources liées à la
transmission et permettant l’échange de données entre différents systèmes distants.

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Suivant leur organisation ou architecture, les distances, les vitesses de transmission et la nature
d’information transmises, les spécifications et normes utilisées sont différentes.
Ces équipements de raccordement ont pour rôle de mémoriser les informations, les coder et les
transmettre en fonction des supports physiques et du réseau de transmission utilisé.

Deux familles de réseaux sont à distinguer :


 Les réseaux informatiques : qui font partie des réseaux locaux
Les lignes de transmission et les équipements de raccordement sont le plus souvent la propriété
de l’utilisateur
 Les réseaux de télécommunication : pour les liaisons longues distances WAN
Ces réseaux sont le plus souvent la propriété d’opérateurs de télécommunication (Tunisie
Télécom, ...) qui louent leur utilisation et services aux clients

2.2. Évolution des systèmes de communication


2.2.1. L’informatique centralisée

Les terminaux passifs sont liés directement ou à distances à un volumineux site central
La communication avec l’ordinateur central se fait par :

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- Des lignes directes appelées « spécialisées » (privées ou loués au Télécom)


- Un réseau à grande distance constitue d’un certain nombre de nœuds (commutateur,
multiplexeurs).
2.2.2. La mini-informatique

La mini-informatique est apparue dans les années 1970 afin de palier aux inconvénients des
architectures centralisées.
Elle a permis de :
- Décentraliser le traitement
- Améliorer l’accès aux données
- Mettre en place de nombreuses applications
- Réduire les coûts d’investissements…
Avec cette architecture sont apparues les techniques de transmission à haut débit.

2.2.3. Les réseaux locaux

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Avec l’évolution et la décroissance rapide du coût des circuits intégrés (microprocesseurs et


mémoires), les terminaux sont remplacés par des stations dotées d’une capacité de traitement
importante : ce sont les microordinateurs.
Les réseaux locaux raccordent les serveurs et les micro-ordinateurs à des débits élevés de
plusieurs Mb/s, permettant de :
- Partager entre plusieurs utilisateurs des périphériques coûteux (table traçante, unité de
stockage, imprimante, …)
- Structurer la distribution de l’information (partage de fichier, des applications, SGBD, …)
C’est une architecture répartie
3. Réseau local
3.1. Définition d’un réseau local
Un réseau local ou LAN (Local Area Network) est un ensemble de moyens informatiques
(matériels et logiciels) et de connectique. Il permet de transférer des informations à des vitesses
élevées (données informatiques, son et image). Il peut s’étendre, aujourd’hui sur plusieurs
kilomètres dans un site privé géographiquement limité (campus universitaire, centre de
recherches, hôpital, …) et communiquer avec des réseaux étendus publics (réseau téléphonique
commuté, Transpac, …)

3.2. Caractéristiques d’un réseau local

- Les bus internes de machines interconnectent des processeurs et des circuits intégrés
spécialisés à l’intérieur d’une machine. Ils permettent ainsi des couplages étroits avec des
délais d’acheminement très courts.

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- Les réseaux « grande distance » ou WAN (Wide Area Networks) interconnectent les
calculateurs entre eux ou avec des périphériques à travers le domaine public. Les distances
sont importantes et les délais d’acheminement peuvent être assez longs.
- Un nouveau concept est apparu ces dernières années, celui du réseau métropolitain MAN
(Métropolitain Area Network). Il a comme vocation de réaliser les communications dans
les villes, avec aspect multimédia. Ce réseau sert essentiellement à interconnecter des
réseaux locaux.

3.3. Communication des systèmes informatiques


Ce besoin de communication a donné naissance, au sein de l’entreprise, au développement de
systèmes appropriés à la communication locale inter-machines, capables d’interconnexions
multiples : ce sont les réseaux locaux de communication ou LAN (Local Area Networks).

3.3.1. Besoin en communication au niveau gestion

Le niveau gestion utilise généralement un réseau de terminaux qui partage un calculateur


central doté d’une puissance élevée et de gros fichiers partageables (stocks, commandes, bilan
comptable, …)

La communication à ce niveau ne nécessite pas de respecter des délais stricts : réseau non temps
réel.
3.3.2. Besoin en communication au niveau bureautique

Le niveau bureautique utilise généralement des réseaux locaux qui distribuent les applications
en fonction des services (bureau d’études, programmation, GPAO, secrétariat,…)

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Il résulte de ce niveau une quantité énorme d’informations (plans, programmes de production,


programme de commandes de machines, rapports, …)
La communication à ce niveau ne nécessite pas de respecter des délais stricts : réseau non temps
réel
3.3.3. Besoin en communication au niveau production
Le niveau production utilise généralement des réseaux locaux industriels (RLI) et des bus de
terrain qui permettent de faire communiquer des calculateurs et des micro-ordinateurs à des
API pour piloter les automatismes, les machines outils, les robots, les asservissements, …
La communication à ce niveau nécessite de respecter des délais stricts : réseau temps réel
Au niveau de la production, les tâches sont réparties et communiquent entre-elles pour
échanger des résultats de calculs, des mesures, des alarmes, des commandes, … Ceci implique
que les réseaux de communication doivent respecter les contraintes suivantes :
- Rapidité de transmission des messages dans les situations normales ou anormales
- Fiabilité du média de communication, taux d’erreurs très faible
- Reconfiguration du réseau pour l’entretien et la maintenance
- Gestion des priorités afin de classer les messages selon leur type (alarmes, commandes,
contrôle,…)
3.3.3.1. Niveau 0 : capteur/actionneur
Le niveau capteur/actionneur permet de faire communiquer des capteurs et des actionneurs
intelligents et des systèmes de commande simple.
Les informations échangées : sont de types synchronisation ou process, élémentaires (orientées
bits), taille de message faible.
Types de réseaux :
- Réseaux d’automates homogènes (MAP WAY, JNET, SINEC, …)
- Bus de terrain (FLIPWAY, UNI-TELWAY, BITBUS, JBUS, …)
Le travail du réseau : concerne l’acquisition périodique de données capteurs, l’envoi périodique
d’informations vers les actionneurs, l’envoie de commandes et l’acquisition de certaines
informations d’états, …
3.3.3.2. Niveau 1 : cellule
Le niveau cellule permet la connexion des éléments de la partie opérative à ceux de la partie
applications. Les informations transmises sont des messages structurées comme le
téléchargement de programmes, la synchronisation de tâches, …
Types de réseaux : (intermédiaire au niveau 1 et 2)
- Réseaux locaux de terrain (MAP, FIP, FACTOR, LAC, ARLIC…)

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Le travail du réseau : consiste à collecter des informations sur les pièces et/ou les produits en
cours de traitement et le chargement/déchargement des programmes des machines outils à
commandes numériques, des robots, …

3.3.3.3. Niveau 2 : atelier

Le niveau atelier regroupe un ensemble de cellules et gère le cheminement des pièces ou des
lots entre eux. Ce niveau constitue le point de concentration de tous les renseignements
concernant le suivi de la production, la maintenance, le contrôle de qualité, …, permettant la
supervision en temps réel de l’évolution des paramètres de la production.

Les informations demandées : sont nombreuses, de taille importante et de type différent


(données de production, de maintenance, messageries, ingénierie, gestion de production, …)

3.3.3.4. Niveau 3 : usine et niveau 4 : inter-usine

Le niveau usine regroupe plusieurs ateliers, le service de gestion, le service commercial, la


direction générale, …

- Ces différents services ont des échanges d’informations importants entre eux. Chacun
d’eux consomme des informations produites par d’autres services et produit des données
pour ceux-ci
- Les réseaux de transmission de données utilisées sont de type : ETHERNET, TOKEN
RING, MAP, NOVELL, STAR LAN, X21, …
L’usine a besoin de communiquer avec des centres distants, autres usines, clients, en utilisant
les moyens de communication publics, ceci constitue : le niveau inter-usine.

4. Topologie des réseaux locaux

Un nœud de réseau correspond au point de connexion

de chaque élément du réseau (station, API, serveur,

instrument, …) avec le média.

À chaque nœud est attribuée une adresse physique


l’identifie se manière unique sur le réseau.
La topologie d’un réseau décrit la manière dont les nœuds sont connectés.
On distingue la topologie physique, qui décrit comment les machines sont raccordées au réseau,
de la topologie logique.

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La topologie physique, ou câblage, représente la manière dont sont connectés les postes de
travail et les divers périphériques. Pour relier les systèmes entre eux, on parle de :
 Réseau à partage de médium : médium unique
- Topologie bus
- Topologie anneau
 Réseau à média multiples : plusieurs média
- Topologie étoile
- Topologie arborescent
- Topologie maillée

4.1. La topologie Bus

Cette topologie est actuellement la plus utilisée pour les réseaux locaux. Le câblage peut être
en arbre (Starlan, Lattisnet) ou en bus (Ethernet).
- Le réseau fonctionne comme une ligne multipoint
- Tous les postes connectés reçoivent le même signal électrique à l’affaiblissement et au
temps de propagation près
- Chaque nœud reconnaît que l’information diffusée sur le réseau lui est destinée, en
détectant l’adresse destination contenue dans chaque trame comme étant sa propre adresse.
- Tous les nœuds doivent utiliser une méthode d’accès au support commune
La topologie arborescente constitue une extension de la topologie en bus. Elle permet seulement
d’utiliser différentes techniques de transmission par branche. Elle rend délicat le routage de
l’information.

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4.2. La topologie anneau

Dans cette topologie, le support circule de station à station et se reboucle, formant un anneau
fermé constitué par une série de liaisons point à point entre les différents nœuds de l’anneau.
- Le signal transmis à travers l’anneau passe successivement par chaque poste
- Chaque poste régénère le signal quand il reçoit : on dit que les nœuds on un rôle de répéteur
amplifiant
- L’information circule dans un seul sens prédéfini de la propagation (sens giratoire)
- Possibilité de réaliser un réseau bidirectionnel en utilisant deux anneaux sur lesquels les
transmissions s’effectuent en sens inverse l’une de l’autre
4.3. La topologie étoile

Chaque poste est relié individuellement à

un nœud central. Tous les signaux passent

par le nœud central.

4.4. La topologie maillée

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Les voies sont interconnectées par des commutateurs ou des commutateurs-multiplexeurs.


Pour pallier l’inconvénient de la topologie arborescente, on peut créer des chemins de secours
qui peuvent être temporaires ou permanents. Le réseau est dit maillé. Un réseau maillé est un
réseau dans lequel deux stations clients du réseau peuvent être mises en relation par différents
chemins.
Avantage :
- Multiple choix de chemins vers une même destination
- Résistance à la défaillance d’un nœud

5. Nature de la liaison
La communication entre système informatique s’effectue via des liaisons dont les principaux
éléments sont définis par les recommandations de UIT-T (union Internationale des
Télécommunications). Principalement nous pouvons distinguer trois types de liaisons.

6.1. Simplex ou unidirectionnelle


Chaque correspondant ne remplit qu’une fonction, il est émetteur (source) ou récepteur (puits
ou collecteur).

Equipement A Equipement B
La transmission se fait dans un seul sens : émetteur vers récepteur

L’exploitation en mode unidirectionnel est justifiée pour les systèmes dont le récepteur n’a
jamais besoin d’émetteur (liaison radio, télévision, …).

6.2. Half duplex ou alternée

Equipement A Equipement B

La transmission se fait dans les deux sens mais en alternance : half duplex

Ce type de liaison est utilisé lorsque le support physique est commun aux deux sens de
transmission (exemples des lignes téléphoniques) et ne possède pas une large bande passante
suffisante pour permettre des liaisons bidirectionnelles simultanées.

6.3. Full duplex ou bidirectionnelle

Equipement A Equipement B
La transmission se fait dans un seul sens : émetteur vers récepteur

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La transmission se fait simultanément dans les deux sens sur des voies distinctes ou sur la même
voie par l’utilisation de techniques spécifiques comme le multiplexage fréquentielle la liaison
est appelée bidirectionnelle intégrale ou full duplex.

6. CONCLUSION
Les choix qui déterminent la nature du réseau local à adapter aux équipements à interconnecter
et aux applications à supporter se résument par :
- Le type d’applications supportées par le réseau
- Le matériel et logiciel de base à utiliser sur le réseau
- Le volume d’informations à échanger et sa nature (voix, images, données, …)
- Les performances globales recherchées et la charge de pointe en volume d’informations à
supporter
- Le type d’interactions des entités connectées (périodiques, apériodiques, …)
- Le type d’accès au réseau, la matière de contrôler son activité et sa longueur maximale

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