Vous êtes sur la page 1sur 18

jean-françois revel

par olivier todd


lire, février 1997

olivier todd interroge revel. entre le journaliste et le philosophe amoureux de la vie, on


est convié à une conversation sans détour. de celles qui ne se tissent qu'entre les vieux
amis.

cartes sur table, «déclaration d'intérêt», disent les britanniques: j'ai, pour revel, depuis
longtemps, dans le désordre, de l'affection, de l'amitié, de l'admiration et de la
reconnaissance. pour la première fois, jean-françois livre sa vie jusqu'en 1981: il répond
aux questions que se posent les lecteurs d'une vingtaine de livres influents, dans la
quarantaine de pays où ils furent traduits. qui sont l'homme et le bonhomme,
l'encyclopédie ambulante, l'ami, l'amant, le mari, le père de famille, l'adversaire derrière
tant d'écrits? ici, l'analyste est en retrait du portraitiste, le penseur aligné sur l'artiste. le
normalien défroqué, l'ancien directeur de l'express, le voyageur permanent décrivent sans
complaisance des moments jalons, leurs rencontres avec de nombreux inconnus et
célébrités. savourez le style. etincelant, crépitant, avec des plages mélancoliques, féroces,
tendres. précis, clair, drôle, l'écrivain est au niveau du penseur: un vrai moderne devient
aussi un classique. dans la vie quotidienne, revel est pathologiquement à l'heure, toujours
très en avance à ses rendez-vous. il a un tort incontestable: politiquement et
intellectuellement, il fut et reste en avance sur beaucoup de nos grands et petits maîtres
aux normes parisiennes. tout le monde - euphémisme! - n'a pas été revélien. mais tout le
monde commence à l'être ou le sera. ce type insupportable, quoi qu'il en pense, paraît en
danger de canonisation anticipée. seules l'extrême gauche tarama et la droite extrême
surgelée le fuient encore. courage, camarades, encore un effort! o.t.

olivier todd. pourquoi publier tes mémoires maintenant? as-tu l'impression de devenir une
institution?
jean-françois revel. au contraire, je pense être un marginal. ecrire des mémoires implique
que l'on traite d'un passé relativement reculé, un peu dépersonnalisé par rapport à soi-
même, que l'on aperçoit à travers une assez épaisse paroi de verre, celle du temps. ce qui
m'est arrivé depuis 1982-1983 n'est pas pour moi du passé. c'est encore présent. les
méandres de ma carrière littéraire m'ayant amené à écrire surtout des essais, j'avais aussi
envie de revenir au récit.

o.t. pourquoi ce pseudonyme, «revel»? et celui de «ferral», pendant la résistance?


j.-f.r. ferral est un personnage de la condition humaine, un livre que j'ai aimé autrefois...
certains romans se fanent. revel? professeur de philosophie en 1957, j'ai pensé qu'il n'était
pas très adroit, pour enthousiasmer mes élèves, de signer un ouvrage où je leur expliquais
que la philo était de la fumisterie - pour simplifier. bien sûr, c'est plus compliqué. avec
des amis j'avais mes habitudes dans un restaurant, chez revel, rue de montpensier.
longtemps, j'ai été «ricard dit revel» ... puis j'ai changé légalement de patronyme.

o.t. le voleur dans la maison vide, c'est un titre de roman. ton récit ne suit pas l'ordre
chronologique tout en demeurant très clair. tu vas, tu viens, tu reviens dans une
construction en spirale et contrepoints.
j.-f.r. il y a deux catégories de mémoires. les mémoires-romans, les confessions de
rousseau, les mémoires de saint-simon - des modèles écrasants. ils valent par la qualité du
récit, l'originalité de la langue. les mémoires-documents, de chefs d'etat, de diplomates,
eux, valent par les renseignements qu'ils offrent. ce n'est pas à cause de l'importance des
souvenirs que je rapporte que je souhaite être lu, mais en raison de la manière dont je les
traite. ce n'est pas un livre consacré aux gens remarquables à cause de leur célébrité. je
parle aussi de gens extrêmement amusants ou émouvants que j'ai rencontrés, surtout
avant trente ans. j'ai croisé beaucoup de gens remarquables qui ne sont jamais devenus
célèbres et beaucoup de gens célèbres qui n'étaient pas remarquables du tout. aujourd'hui
encore, parmi mes plus chers copains, il y a un marchand de vin belge, un marchand de
fruits et légumes tunisien, des marins-pêcheurs, des agriculteurs... généralement, les
intellectuels n'ont de contact avec le peuple qu'à travers leur coiffeur ou leurs chauffeurs
de taxi.

o.t. comment te vois-tu, au physique et au moral?


j.-f.r. adolescent, je me voyais naïvement don juan dans l'avenir. a vingt ans, je me suis
rendu compte que je n'avais pas le physique d'un don juan, ça ne m'a pas empêché de
mener une vie personnelle heureuse. pour le reste, je me vois comme un accident. et aussi
un boulimique de la lecture, de la documentation. après avoir lu 75 pages sur la monnaie
unique, je me dis: ça va gâter ton style, ce charabia. j'ouvre un classique, de manière à me
purifier du jargon. j'ai toujours beaucoup travaillé, tout en menant, souvent, le contraire
d'une vie de clerc. je me suis même parfois bien amusé. dans pour l'italie, j'ai écrit pour
plaisanter que je préparais un livre, les deux gouffres de la morale et de la digestion,
allusion au livre de bergson, les deux sources de la morale et de la religion. je rencontre
encore dans le tgv des gens qui me disent: «vous n'avez toujours pas publié les deux
gouffres...» je n'ai jamais pu me résoudre à être uniquement un universitaire, ou
uniquement un écrivain ou un journaliste. Ça ne veut pas dire que des domaines auxquels
je me suis intéressé, l'histoire, la critique d'art, la poésie, l'économie..., me poussent à
devenir dans ces domaines un spécialiste éminent.

o.t. mais tu es un spécialiste de la bonne chère et du bon vin?


j.-f.r. mes rapports avec l'alcool sont dans mon livre en filigrane. Ça, il faut le négocier. je
prévois des périodes d'abstinence. j'ai passé ma vie à tenter de trouver un équilibre, sans
me résigner à l'arrêt total, dont certains sont capables. Ça me plongerait dans des abîmes
de tristesse.

o.t. ce livre est dédié à ton père. vous étiez en froid quand il était pétainiste.
j.-f.r. Ça ne m'a pas empêché de le sortir de prison après la libération. il a déraisonné un
moment sur le plan politique. mais c'était un type très bien, qui sortait d'un milieu très
pauvre. son intelligence naturelle lui a permis de réussir dans la vie. il lisait énormément.
il avait une culture de contact direct avec les textes. en peinture, c'était un connaisseur.
son authenticité dans la fringale littéraire a été pour moi déterminante. je lui dois avant
tout de me moquer complètement du statut d'un écrivain, d'un philosophe ou d'un peintre
tel que la pensée conventionnelle et médiatique d'un moment le situe.

o.t. tu as adoré les femmes de ta vie et tes enfants. tu as toujours aussi détesté certaines
obligations de la vie de famille. dans ces mémoires, tu parles avec plus de précision de
paola, l'héroïne de la nouvelle dans pour l'italie. une autre femme que tu aimes beaucoup,
claude sarraute, est presque absente dans ces mémoires, et un autre écrivain, ta belle-
mère, nathalie sarraute.
j.-f.r. l'épisode paola, des années 50, bénéficie de «l'effet d'étrangeté» brechtien: je me
vois comme un autre, comme un personnage de comédie. j'ai épousé claude il y a trente
ans. ce mariage réussi, je n'ai pas envie d'en parler, j'ai envie de le vivre, tout simplement.
je n'ai pas voulu évoquer nathalie sarraute, pour qui j'ai une très grande admiration. on
parle difficilement de l'œuvre de quelqu'un qu'on voit fréquemment. son œuvre est
originale, éblouissante. il y a peu d'œuvres jalonnant l'histoire de notre littérature, qui
comme la sienne remettent tout en question, les sujets et la technique. si je la
commentais, j'aimerais la débarrasser du pédantisme qui l'environne. ce que j'admire le
plus dans son œuvre, c'est son théâtre. pour un oui ou pour un non est une pièce
prodigieuse. elle a renouvelé le théâtre presque plus que beckett. je la mettrais au niveau
de ionesco, bien que les thématiques n'aient aucun rapport.

o.t. on peut lire, à propos du jeune collégien ricard: «on ne me déniait pas l'intelligence,
mais on ne pouvait souffrir ce que j'en faisais.» aujourd'hui, c'est encore le cas. tu es
d'abord un écrivain - un artiste des mots - et un philosophe de l'histoire et des mœurs -
plus empiriste que rationaliste au sens strict. on peut lire aussi - est-ce une coquetterie?:
«je n'ai jamais été tout à fait sérieux, et là où je le suis, ce n'est jamais dans un seul
domaine à la fois.» ce n'est pas l'impression de tes amis ou ennemis, fort nombreux. qui
est cet insupportable revel? et ton côté parfois obsessionnel - la politique, le ps, ces
dernières années?
j.-f.r. obsessionnel? oui et non. mes livres politiques sont en vérité des livres de
philosophie. une des grandes questions de la tentation totalitaire, en 1976, c'est: pourquoi,
dans les sociétés libres, y a-t-il tant de gens qui haïssent la liberté et veulent absolument
vivre en société totalitaire? pourquoi, étant donné que les pays totalitaires s'affaiblissent
de plus en plus, nous échinons-nous à les perpétuer? ce n'est pas une obsession: c'est
plutôt un sujet qui m'était imposé par les réalités. dans la connaissance inutile, en 1988,
j'ai posé le problème des rapports de l'homme avec la vérité, avec la fuite devant la vérité.
il y a des chapitres sur le journalisme, l'enseignement, les manuels scolaires, la
politique..., mais ce ne sont que des exemples. certains sont tirés du temps de
démosthène: les athéniens ne voulaient pas voir que philippe de macédoine allait les
bouffer et détruire la cité grecque. pourquoi l'espèce humaine n'a utilisé que partiellement
les informations, les vérités qu'elle avait sous les yeux, c'est un grand problème
philosophique - elle refusait de voir et de savoir. elle préférait les catastrophes à la
lucidité.

o.t. que penses-tu du rôle et du statut des intellectuels français aujourd'hui?


j.-f.r. je suis contre l'idée que les intellectuels doivent avoir un statut. ils ont de l'influence
ou de l'écho dans des situations simples, ce qui ne veut pas dire sans importance: quand il
s'agit de pétitionner contre les hutu, les tutsi, les bosniaques, sur les causes humanitaires...
très bien, bravo. mais l'histoire de l'influence qu'exerceraient les intellectuels sur la vie
politique comme ils devraient le faire et non pas à coups de mots d'ordre me paraît, en
france, tout à fait mythologique. chez nous, les intellectuels n'ont plus d'influence dans la
société, sauf quand ils émettent des slogans. l'influence des intellectuels, ça devrait être
celle de leurs idées, des documents et des raisonnements sur lesquels ils s'appuieraient.
les intellectuels ont de l'influence en france lorsqu'ils flattent un vague «politiquement
correct». prends l'enseignement: on nous explique que les jeunes sont de plus en plus
amers parce que, quand ils sortent de l'enseignement secondaire avec un diplôme, ils ne
peuvent pas trouver de travail. en même temps on explique qu'il est parfaitement légitime
de ne pas les forcer à travailler quand ils sont au lycée. si les élèves passent leur temps à
insulter leurs profs et à leur casser la gueule, ils ne risquent pas d'apprendre grand-chose.
quelle influence a eue le livre de maurice maschino, voulez-vous des enfants idiots? ou le
rapport de la commission fauroux? comment pouvait-on se permettre de dire que, pour
apprendre quelque chose, il faut peut-être travailler! quel scandale!

o.t. dans ton livre, il y a ici et là des croquis d'hommes politiques. tu es cruel avec
mitterrand, pas très aimable avec giscard. pour chirac, tu sembles lui laisser le bénéfice
du doute...
j.-f.r. ce qui m'intéresse dans mes mémoires, ce sont les personnages des hommes
politiques, la dramatisation, la mise en scène, le caractère, le type, la manière de parler.
quand ils reçoivent un écrivain, les hommes d'etat étrangers que j'ai connus, américains,
portugais, espagnols, italiens, lui posent des questions. cela ne veut pas dire qu'ils
tiennent compte de sa réponse. mais ils écoutent, ils notent. j'ai connu mitterrand pendant
vingt ans. il n'écoutait pas, il n'interrogeait pas. son seul objectif moral dans le monde
était sa propre survie politique. il ne s'intéressait pas à telle idée politique - nationaliser,
privatiser, réformer notre système scolaire - en fonction d'une analyse intrinsèque du
sujet, mais comme un joueur qui dit: «c'est le 8 qui va gagner, et je vais jouer le 8.»

o.t. comment vois-tu la philosophie française aujourd'hui? a propos de tran duc thao, ton
ami de l'ecole normale en 1942, phénoménologue passé depuis - de force - au marxisme,
tu dis que «c'était un pur philosophe, en ce sens qu'il ne se demandait jamais si une
philosophie était vraie ou fausse» ... tu vois des progrès depuis la publication de pourquoi
des philosophes, en 1957?
j.-f.r. tran duc thao a été broyé par les hommes de hanoi après son retour au vietnam. la
dernière vague de la philosophie traditionnelle comme construction systématisée, comme
interprétation du réel s'estimant supérieure à la science, les grandes idéologies
philosophico-politiques se sont effondrées. nous sommes sortis de ces tunnels, sartre,
foucault, la philosophie traditionnelle. d'autre part, l'idée, apparue au xviiie siècle, que la
recherche du bonheur et de l'équilibre personnel ne passe plus par une sagesse
personnelle mais par la construction d'une société juste, est aujourd'hui abandonnée. on
revient maintenant à des manuels de sagesse pratique. comte-sponville redécouvre les
vertus de la politesse, de la modération. je trouve beaucoup de mérite au dernier livre de
luc ferry, l'homme-dieu ou le sens de la vie. on recommence à réfléchir sans dogmatisme.
on revient à une philosophie, au fond très modeste, du savoir-vivre, à ce que l'on
entendait par philosophie à l'époque de montaigne. Ça explique aussi l'intérêt pour une
sagesse héritée des philosophes de l'antiquité grecque, ou pour un certain christianisme,
pour le bouddhisme.

o.t. le voleur dans la maison vide est dur avec les journalistes. rien que le titre du
chapitre, «le plus jeune métier du monde» ... il fait penser au «plus vieux métier» ...
j.-f.r. titre innocent! c'est un constat: le métier de journaliste est vraiment né au xixe
siècle. j'ai voulu montrer que le milieu du journalisme est le reflet de l'ensemble de la
société. je ne méprise pas plus les journalistes que je ne méprise les autres êtres humains.
il y a de tout parmi eux. il y a des gens très intelligents et très scrupuleux, qui ont une
vaste culture, d'autres qui sont incompétents, ne vérifient rien, n'ont pas les informations
de base, ou sont abominablement partisans, du point de vue politique, ou en fonction
d'une école littéraire ou artistique particulière. j'ai dirigé les pages culturelles de france-
observateur au début des années 60: certains critiques soutenaient l'abstraction lyrique,
d'autres l'abstraction paysagiste: ce n'est pas le métier d'un critique d'art de devenir le
porte-parole attitré de telle ou telle école. a l'express, quand je voyais des journalistes
partir pour un reportage dans un pays étranger sans avoir absorbé la documentation
élémentaire, alors que nous avions un excellent service de documentation, je me disais:
ça ne va pas.

o.t. on te reprochera peut-être de trop parler de l'express, dont tu as été le directeur de


1978 à 1981.
j.-f.r. on aura tort. la réalité de la vie d'un journal est quelque chose que les gens
connaissent peu. je suis entré à l'express en 1966, comme éditorialiste dans la partie
culturelle. je me sentais tout à fait libre de partir, ayant d'autres moyens d'existence grâce
à mes livres. j'ai vécu toutes les crises, le départ d'une partie de l'équipe pour fonder le
point, la vocation politique de jjss et de françoise giroud, devenus ministres... je n'étais
pas fondamentalement journaliste. pour ce qui est des rapports avec la rédaction, avec le
propriétaire, avec le public, avec le monde politique ou le monde culturel - aussi partial et
rancunier que le monde politique -, très peu de gens ont été, comme moi,en position de
les décrire tout en ayant la volonté de le faire. cela dit, il ne faut pas se fonder sur
l'express pour juger tous les journaux. la direction était difficile. nous avions critiqué le
programme commun dès 1972. on n'avait pas attendu jimmy goldsmith pour ça.
néanmoins, deux tiers de la rédaction étaient de gauche. pour eux, ne pas soutenir l'union
de la gauche était un crime contre l'humanité.

o.t. tu parles de jimmy goldsmith sur un ton, disons, sucré-salé... tu reconnais qu'il est très
intelligent. tu le dis aussi «parfaitement inflexible», «aisément influençable»,
«dangereusement versatile». tu parles aussi de «fourberie» à son sujet. coup de pied
humoristique de l'âne, tu te demandes s'il ne serait pas «une taupe socialiste chargée de
discréditer le libéralisme».
j.-f.r. jimmy est l'une des personnalités les plus pittoresques du monde actuel que j'aie
jamais rencontrées, un des personnages de notre temps les plus amusants à observer...
avec son parti pour le référendum en grande-bretagne, il est «dans les nouvelles», comme
on dit en anglais...
o.t. ...original et marginal?
j.-f.r. si on veut. il «typifie» - mot barbare - un cas précis: un milliardaire qui veut exercer
une influence par des voies culturelles, journalistiques ou autres. il se dit: j'ai fait fortune,
maintenant je vais transformer le monde, ou l'influencer. donc je vais acheter des
journaux. ces types d'individus, même très intelligents, ont une idée extraordinairement
naïve des méthodes de persuasion. ils ne comprennent pas que ce n'est pas en les
bombardant d'affirmations qu'on fait changer les gens d'avis. servan-schreiber et surtout
françoise giroud savaient que les méthodes qui servent à influencer l'opinion sont
indirectes. il faut du goutte-à-goutte. c'est aussi mon principe. je m'étends sur jimmy,
d'abord parce qu'il est intéressant, haut en couleur, et parce que ça me permet de poser le
problème des rapports de la rédaction et des propriétaires.

o.t. quel effet ça te fait quand on t'étiquette «homme de droite»? pourrais-tu dire, avec
camus, que tu te sens toujours à gauche - «malgré elle et malgré moi»?
j.-f.r. naturellement. je n'ai jamais cessé de me considérer comme étant de gauche. a
l'origine, être de gauche, c'est lutter pour la vérité et la liberté, et pour le maximum de
justice sociale. mais une justice sociale établie selon des méthodes qui marchent, pas
selon des méthodes qui échouent, comme la redistribution à tout-va qui ne fait qu'affaiblir
l'économie. ayant combattu les régimes totalitaires, je n'admets pas d'être traité d'homme
de droite par les hommes qui les ont soutenus, par ceux qui encensent encore fidel castro.
si trouver castro répugnant, c'est être de droite, alors je veux bien être de droite. ces
gamineries témoignent de la sclérose intellectuelle la plus totale. ce qu'on appelle la
gauche n'est plus aujourd'hui qu'un clan, une espèce de tribu, un ensemble de spécialistes
de l'escroquerie dans les relations publiques, de manipulateurs habiles, qui ont l'art de
présenter des idées et des théories qui ont amené les plus grandes catastrophes dans
l'histoire de l'humanité comme étant des choses progressistes.

o.t. qu'as-tu ressenti quand le mur de berlin est tombé?


j.-f.r. rien de particulier: une confirmation. c'est arrivé plus vite que je ne l'attendais. je
croyais à la fragilité fondamentale des régimes totalitaires. j'ai insisté sur leur capacité à
survivre à leurs difficultés pour ajouter aussitôt que cette capacité de survie provenait de
l'aide que leur apportaient stupidement les démocraties. en même temps, quand le mur est
tombé, j'ai éprouvé une certaine tristesse.

o.t. ...parce que ce n'était pas arrivé avant?


j.-f.r. non. parce que je me suis dit qu'on n'allait pas en tirer les leçons. cela se confirme:
on n'a pas vraiment fait l'analyse des raisons pour lesquelles tant de gens ont cru au
communisme ou ont été complaisants à son égard. on ne parle que du nazisme pour éviter
de parler du communisme. les deux sont liés. comme l'a dit markus wolf, l'ancien chef
des services secrets de l'allemagne de l'est, staline a tué beaucoup plus de communistes
qu'hitler.

o.t. en france, on nous présente robert hue comme la dernière incarnation du


communisme à visage humain: figurez-vous, il s'intéresse à la peinture! andropov aussi.
j.-f.r. bien sûr. la france est retardataire. dans ce domaine, on refoule.
o.t. de tes livres, quel est ton préféré? et celui que tu recommanderais aux jeunes lecteurs
qui ne te connaissent pas?
j.-f.r. le plus cher à mon cœur: pourquoi des philosophes, avec son complément, la cabale
des dévots. avec ce bouquin, l'épine dorsale de mon œuvre est constituée par ni marx ni
jésus, la tentation totalitaire, comment les démocraties finissent et la connaissance inutile.
pour comprendre la difficulté de l'après-communisme, je recommanderais le regain
démocratique. j'y analyse longuement l'expérience gorbatchev. j'y parle aussi des
problèmes du tiers monde, de l'évolution des vieilles démocraties, minées de l'intérieur
par la corruption, et du problème immémorial: «qu'est-ce qu'une société viable?»

o.t. il y a une quinzaine d'années, un soir, je t'ai dit: «l'espèce humaine s'est toujours
servie des armes qu'elle s'est inventées. crois-tu à une troisième guerre mondiale
atomique avec les résultats qu'on peut en attendre?» tu m'as répondu: «ce n'est pas
impossible.» dans tes mémoires, tu me sembles plus optimiste. tu dis aussi: «l'espèce
humaine mérite, tout bien pesé, de survivre.» on peut d'ailleurs mériter de survivre et ne
pas survivre...
j.-f.r. quand je t'ai répondu cela, nous étions en 1979. la situation n'avait jamais été aussi
dangereuse. il y avait de gigantesques menaces de l'union soviétique. on lui avait accordé
la parité nucléaire. les soviétiques menaçaient toute la zone du golfe, s'infiltraient en
afrique. il y avait un risque que l'ouest ne voie plus d'autre riposte que de brandir la
menace atomique. nous étions dans ce qu'on appelait à l'époque une «fenêtre»
particulièrement périlleuse pour l'équilibre est-ouest. la dissuasion ne jouait plus. on sait
que le dispositif militaire, notamment nucléaire, des soviétiques en europe de l'est était un
dispositif, une «posture» comme on dit, offensive, et non pas uniquement défensive. les
soviétiques ont perdu la guerre d'afghanistan grâce à reagan. en angola et au mozambique
ça n'a pas marché. on a déployé des euromissiles. dès 1985, la situation était devenue très
différente.

o.t. t'arrive-t-il d'être agacé parce qu'on n'attache pas assez d'importance à ton style?
j.-f.r. pas en profondeur. mais il est vrai qu'il y a un préjugé. on considère aujourd'hui que
seule la fiction est de la littérature. avec un tel critère, homère, tite-live, tacite, montaigne,
tocqueville, ça n'est pas de la littérature.

o.t. penses-tu à ta mort?


j.-f.r. evidemment. j'en suis toujours resté à epicure et à montaigne. un chapitre de
montaigne s'appelle «que philosopher c'est apprendre à mourir». mais je ne suis pas non
plus tellement d'accord avec ça. cela ne s'apprend pas. on ne peut apprendre que ce qu'on
peut répéter. la mort est un fait unique et un fait brut. a partir du moment où on ne croit
pas à un au-delà ou à une réincarnation, il ne reste plus qu'à accepter le néant.

http://www.lire.fr/entretien.asp?idc=32248&idtc=4&idr=201&idg=
catégories: articles par/avec revel, documents importants
dans cette interview exceptionnelle par son ami olivier todd, jean-françois revel parle de
sa vie, de son oeuvre…
lire l’interview
http://chezrevel.net/entretien-avec-olivier-todd/
http://www.ledevoir.com/2005/11/07/94466.html
l’engagement de sartre en faveur du vietnam s’est vu illustré par une interview télévisée
réalisée par olivier todd (panorama, 11/12/1969)
http://www.sens-public.org/spip.php?article252
olivier todd - cruel avril, 1975 la chute de saigon. france loisirs, paris 1987
vietnam et pinochet
la mémoire tronquée
une vérification expérimentale de la toute-puissane de ce postulat se produisit du fait de
la demande d'extradition de pinochet par un juge espagnol. se réclamant de ce précédent,
des vietnamiens de la diaspora eurent l'idée, durant le dernier trimestre de 1998, de porter
plainte contre un certain nombre de dirigeants d'hanoi. on leur rétorqua que les cas
présentés étaient irrecevables à cause de la prescription qui frappait les actes remontant à
plus de dix ans, même pour les assassinats, tortures et séquestration dont avaient été
victimes des parents des plaignants. or les actes du même ordre reprochés à pinochet
remontent aussi à plus de dix ans. concluons-en que les mêmes crimes contre l'humanité
sont imprescriptibles quand ils sont dus à un dictateur classé « fasciste », et deviennent
soudain hautement prescriptibles quand leurs auteurs sont communistes. la doctrine de l'
« exception communiste » est fort claire, mais elle viole à la fois les lois internationales
en vigueur et le nouveau code pénal français.
la grande parade - jean-françois revel
comment les démocraties finissent jean-françois revel avec le concours de branko
lazitch Éditions grasset & fasquelle, 1983 (france loisirs)
http://jlcercke.club.fr/revel-commentlesdemocratiesfinissent.htm
http://www.benxua.com/aspnetforums/showpost.aspx?postid=183662&pageindex=4
-----
họp thứ 24 ngày 20/10/1987 đến 20/11/1987 : cuộc họp quyết nghị: - ghi nhận (noter)
thông báo của việt nam; - khuyến cáo ( recommander) các nước hội viên tham gia kỷ
niệm; - yêu cầu (prier) ngài tổng giám đốc unesco ủng hộ (soutenir) việc kỷ niệm, nhất là
ở việt nam
j.-f. revel, một người bạn quý của việt nam đã mất
jean-françois revel đã chia tay với cuộc đời, ngày 30 tháng tư năm 2006, ông hưởng thọ
82 tuổi. việt-nam mất một người bạn quý. cái gì hiếm là quý. việt-nam không có nhiều
bạn trong giới trí thức, văn nghệ sĩ pháp, trong chính giới cũng vậy… trong những năm
50, 60, tây phương chạy theo tư tưởng của mác, của lê, của mao để «giải phóng những
dân tộc đang bị tư bản đàn áp», cũng như «giải phóng tầng lớp công nhân» của xã hội tây
phương. chiến tranh việt-nam, những tấm gương hy sinh cũng như những đau khổ tận
cùng của dân tộc việt nam chỉ được dùng như những dụng cụ theo chiều hướng đánh đổ
tầng lớp tư bản. jean-paul sartre, triết gia được tôn sùng như một vị thánh của giới trí thức
pháp đã nói phải giấu một số sự thật, để không làm người công nhân tuyệt vọng : «il ne
faut pas désespérer billancourt» (billancourt, ngoại ô paris là nơi có nhà máy ô tô
renault). Đầu thập niên 70, jean-françois revel, cùng với olivier todd, không ngại đặt
những câu hỏi với giới trí thức pháp về cuộc chiến việt-nam. những câu hỏi dựa trên sự
thật và lương tâm. hai ông cùng 7 tác giả khác, vào năm 1990, đã phát hành cuốn hồ chí
minh, sự thật về thân thế và sự nghiệp. cuốn sách được viết và dịch ra 3 thứ tiếng anh,
pháp, việt xuất hiện vào lúc tổ chức văn hóa giáo dục của liên hiệp quốc (unesco) dự tính
tôn vinh hồ chí minh như “danh nhân văn hóa thế giới” nhân kỷ niệm 100 năm ngày sinh
của ông ta. jean-francois revel cùng olivier todd và một số nhà văn lẫn triết gia ngoại
quốc đã can thiệp để unesco hủy bỏ ý định sai lầm đó. cho đến cuối đời ông, jean-
françois revel được quý trọng như một người trí thức của lương tâm (theo bùi xuân quang
và minh võ)
http://tudongonluan.atspace.com/04/tintuc.html
http://www.conscience-politique.org/mediatheque/selectiondelivres.htm
http://www.conscience-politique.org/mediatheque/mediathequepolitique.htm
le livre noir du parti communiste, crimes, terreur, répression, par stéphane courtois,
nicolas werth, jean-louis panné, andrzej paczkowski, karel bartosek, jean-louis margolin,
collection " bouquins ", ed. robert laffont.ouvrage de référence, " la bible " sur la
question.
http://www.coe.int/t/f/com/dossiers/interviews/20041214_interv_courtois.asp
http://www.coe.int/t/e/com/files/interviews/20041214_interv_courtois.asp
http://users.skynet.be/roger.romain/biographiesc.html
http://users.skynet.be/roger.romain/staline_soljenitsine_15_01_2004.htm

http://livres.lexpress.fr/entretien.asp/idc=5239/idr=5/idtc=4/idg=0
http://livres.lexpress.fr/images/2221095006.gif
«le communisme nous laisse des ruines
gigantesques»
par christian makarian

en 1997, stéphane courtois lançait un pavé


dans la mare en publiant le livre noir du
communisme, dans lequel il dressait, avec
ses coauteurs, un bilan catastrophique de
l'idéologie marxiste à travers le monde. la
vive polémique qui s'est ensuivie l'a opposé
à toute une frange de la gauche bien-
pensante et l'a décidé à écrire un second
tome, du passé faisons table rase! rencontre
pourquoi publiez-vous aujourd'hui une
«suite» au livre noir?
parce que ce livre, traduit dans 26 pays, a
connu un succès incroyable dans les ex-pays
communistes et soulevé partout un vif débat.
plusieurs éditeurs nous ont donc demandé
d'ajouter à la traduction initiale un chapitre
concernant leur propre nation. c'est ainsi que
me sont parvenus des textes qui présentaient
énormément d'intérêt - soit sur le plan
historique, soit au niveau de l'intérêt général
de la réflexion - sur les cas russe, estonien,
roumain, est-allemand et grec. d'où l'idée de
les publier, non sans y intégrer des
contributions concernant la bulgarie et l'italie.
vous faites néanmoins précéder cet
ensemble d'une introduction toute
personnelle...
oui, après les attaques que le livre noir a
suscitées, je tenais à mettre les choses au
point. nous avons en europe de l'ouest, et
particulièrement en france, une mémoire du
communisme qui est souvent glorieuse,
incontestable, indiscutable. c'est une légende,
un véritable mythe, qui confine parfois à
l'invraisemblable... quand, en 1991, on a vu
georges marchais [alors secrétaire général du
pcf], qui avait passé plusieurs années en
allemagne comme travailleur volontaire, venir
présider la grande cérémonie du
cinquantenaire en l'honneur des fusillés de
châteaubriant, c'était un spectacle stupéfiant...
mais rien n'y a fait: le mythe était si puissant
que même georges marchais pouvait se
permettre cela. et ce, jusqu'au sommet de
l'etat, puisque lionel jospin a caché pendant de
nombreuses années qu'il avait été troskiste, ce
qui est quand même bizarre. du reste, il est
intervenu de façon extrêmement virulente à
l'assemblée nationale pour défendre le pcf. or,
de l'autre côté, en europe de l'est, la mémoire
du communisme correspond à une catastrophe
nationale, à une tragédie, dans chaque pays.
donc, vérité au-delà des carpates et erreur
en deçà... commençons par la france. vous
avez la dent très dure...
depuis la parution du livre noir, la polémique
s'est développée en france tant du côté
communiste que du côté gauchiste. il existe,
en effet, chez nous une espèce de gauchisme
culturel, très répandu, très bon chic bon genre.
il n'est pas tant le fait des bobos que des
«bobobos» - bourgeois, bohèmes, bolchos -
qu'on rencontre un petit peu tous les jours,
dans l'université, dans les médias, dans la
politique, etc. on est confronté en permanence
à ce politiquement correct. alors le nazisme,
c'est abominable, on est d'accord; le pen, c'est
horrible, on est d'accord. mais, dès qu'on parle
d'autres problèmes, qui sont tout aussi
importants, c'est un tollé!
or, en fait, le communisme nous laisse des
ruines absolument gigantesques. ruines
économiques: il suffit d'aller visiter ces pays
pour voir de quoi il retourne. ruines politiques,
bien sûr, parce qu'on ne reconstruit pas une
démocratie comme ça, en quelques mois. et
puis, beaucoup plus en profondeur, ruines de
la société. le tissu social a été détruit, les élites
ont été détruites, les repères ont été détruits...
les repères moraux, par exemple, ont en
grande partie disparu. il y a des milliers de
filles de l'est qui se prostituent à l'ouest. c'est
une énorme catastrophe. plus toutes les
mafias...
comment expliquez-vous l'aveuglement
français?
il existe un certain nombre de mythes encore
très vivaces à gauche: la commune, le front
populaire, le tout ayant été fortement réactivé
par mai 68. a mon avis, la vraie explication
réside dans notre culture révolutionnaire.
1789-94, c'est finalement le cœur de notre
identité, politique et même sociétale.
beaucoup de gens n'arrivent pas à s'arracher à
cela. il est tout à fait étonnant de voir
comment ils rééditent cette confusion, cet
amalgame incroyable qui a été fait en 1920
entre révolution française de 1789 et
révolution russe de 1917. robespierre-lénine,
ou même robespierre-staline. mais l'un n'a rien
à voir avec l'autre. on peut dire qu'il y a chez
robespierre des éléments protototalitaires,
mais enfin la terreur a été très limitée; elle a
été sanctionnée dès 1794. et puis 1789, c'est
quand même la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen... il n'y a rien de tel
dans la révolution russe, du moins pas dans la
révolution bolchevique. chacun se souvient
des difficultés que françois furet a eues à tenir
un discours qui n'était pas historiquement
correct, si je puis dire. nombre de professeurs
de lycée ou d'université, des chercheurs du
cnrs même, tiennent le haut du pavé et
continuent de faire passer un discours qui est
maintenant largement infirmé par les travaux
historiques. je crois que c'est assez
spécifiquement français. il suffit d'évoquer la
figure d'un sartre qui, jusqu'à la fin de ses
jours, a soutenu la bande à baader ou la
gauche prolétarienne et s'est solidarisé avec
des terroristes. cet homme était censé être le
phare de la pensée française... enfin, les
historiens qui travaillent sur le communisme
sont souvent d'anciens communistes ou d'ex-
gauchistes. or maoïstes, trotskistes,
communistes appartiennent à la même
mouvance idéologique, et d'ailleurs, comme
par hasard, eux, qui se sont beaucoup battus et
entre-déchirés pendant des dizaines d'années,
se retrouvent tous réunis dans les mêmes
manifestations depuis que le communisme
s'est écroulé à moscou. ce qui prouve bien
qu'ils appartiennent à la même famille
idéologique, celle de lénine. ajoutons qu'il a
suffi que les communistes s'effondrent pour
que les gauchistes remontent à la surface.
est-ce que, du coup, le travail de vérité
historique ne va pas plus vite à l'est?
a l'est, il y a d'autres problèmes, en particulier
le cas des vraies-fausses révolutions, comme
en russie, où l'on est parfois en pleine
restauration communiste. ces derniers jours,
on annonçait que le maire de moscou
souhaitait remettre en place la statue de félix
dzerjinski - fondateur de la tchéka, la police
secrète - sur la place de la loubianka. la
roumanie est confrontée au même type de
problème depuis la pseudo-révolution de
1989. dans ces pays, il n'est pas très facile de
faire l'histoire du communisme. néanmoins, il
y a des gens sérieux, courageux qui se battent.
par exemple, la fameuse association russe
mémorial, à moscou, effectue pratiquement le
même travail que celui qu'a accompli serge
klarsfeld sur l'extermination des juifs de france
par les nazis. en l'occurrence, le travail de
mémoire et d'histoire porte sur la fameuse
phase de la grande terreur de 1937-1938, qui
s'est soldée par un véritable massacre
organisé: 700 000 fusillés en quatorze mois,
sur listes, pas au hasard, avec des quotas, le
tout visé par le bureau politique. on est donc
en train de reconstituer entièrement la liste des
fusillés: nom, prénom, date de naissance, lieu,
etc. rien que pour leningrad [saint-
pétersbourg], cela a déjà permis d'aboutir à un
annuaire de 40 000 noms. autre contribution à
la vérité, alexandre iakovlev, ex-conseiller de
gorbatchev et inventeur de la perestroïka, lève
le voile sur les débuts du léninisme en signant
un chapitre clef dans du passé faisons table
rase! on y apprend que, dès les premières
heures de 1917, les bolcheviques avaient
recruté des nervis dans la pègre russe, parmi
les voyous et les tueurs. et c'est un ancien
responsable du kremlin qui le raconte! la
vérité est en marche, mais elle a besoin de
temps.
les entretiens
par auteurs :
a hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=b"b
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=c"c
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=d"d
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=e"e
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=f"f
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=g"g
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=h"h
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=i"i
j hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=k"k
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=l"l
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=m"m
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=n"n
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=o"o
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=p"p
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=q"q
r hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=s"s
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=t"t
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=u"u
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=v"v
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=w"w
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=x"x
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=y"y
hyperlink
"/listecontenusauteur
2.asp/idtc=4/idr=5&
idg=&lettre=z"z
tous les entretiens
par date

fp imprimer
riv
ate
"t
yp
e=
pi
ct;
alt
=p
ou
r
les
uti
lis
ate
ur
s
m
aci
nt
os
h,
uti
lis
ez
la
fo
nc
tio
n
im
pri
m
er
de
vo
tre
na
vi
ga
te
ur.
"

envoyer à un ami

du passé faisons table rase


stéphane courtois
éd. robert laffont

http://www.leblogtvnews.com/article-5726389.html

http://forums.france5.fr/arretsurimages/presidentielle-des-questions-qui-fachent/staline-
m6-sujet_35_2.htm
pdf]

staline, le tyran rouge


format de fichier: pdf/adobe acrobat
marie jean-jacques, staline, librio, 2003. • courtois stéphane, werth nicolas, pannÉ jean-. louis et al., le livre noir
du communisme: crimes, terreur ...
www.cndp.fr/tice/teledoc/mire/teledoc_tyranrouge.pdf

http://perso.orange.fr/arkham/thucydide/butinage/2001-01.html
http://histgeo.ac-aix-marseille.fr/a/cco/d005.htm

--------------------------------------

ho chi minh, la vérité jean-francois revel


http://autourdelaliberte.blogspot.com/2007/04/pour-un-vietnam-libre.html
http://palissy.humana.univ-nantes.fr/labos/cht/biblio/themes/themei.htm

Vous aimerez peut-être aussi