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06 janvier 2011 – N° 12

Quelques faits utiles à rappeler à ceux qui


proposent des programmes de politique
économique pour la France

Les programmes de politique économique proposés pour la France partent


parfois d’analyses factuellement erronées, ce qui est grave. Nous voulons
simplement rappeler ici quelques faits importants concernant l’économie
française et qui sont parfois mal connus :

(1) Le partage des revenus ne se déforme pas en France en faveur des profits et
au détriment des salariés, alors qu’on entend souvent l’inverse. Ceci
explique la mauvaise situation financière des PME, puisque la situation des
grandes entreprises est au contraire bonne ; le CAC 40 n’est pas français et il
ne faut pas induire de la situation des entreprises du CAC 40 celle des autres
entreprises.
(2) Le sauvetage des banques françaises n’a rien coûté au contribuable, à la
différence de ce qu’on a observé aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande.
(3) La France a, parmi les grands pays de l’OCDE, la pression fiscale, les
dépenses publiques, la taille de l’emploi public, les dépenses publiques de
santé, d’éducation, du marché du travail parmi les plus élevées. La structure
de sa fiscalité est en outre très néfaste à l’emploi.
(4) La France est l’un des pays les plus désindustrialisés des grands pays de
l’OCDE.
(5) La durée du travail n’est pas fondamentalement plus faible en France que
dans les pays très performants de l’OCDE.
RECHERCHE ECONOMIQUE
Rédacteurs : (6) Le taux d’endettement des ménages français n’apparaît faible que parce
Patrick ARTUS
Jean-Christophe CAFFET qu’une proportion importante de ménages n’a pas accès au crédit.
Au moins, partir de Il nous paraît souhaitable que le débat de politique économique en France soit
données factuellement basé sur des fait exacts et non inventés ou manipulés.
exactes
Sans prétendre du tout à l’exhaustivité, nous allons donner quelques
exemples qui nous paraissent importants de faits qui ne sont pas toujours cités
correctement, dans le cas de la France, et qui concernent :

1 le partage des revenus


2 le sauvetage des banques
3 les finances publiques
4 la désindustrialisation
5 la durée du travail
6 l’endettement des ménages

Point 1 : partage des On entend souvent dire que le partage des revenus se déforme en France au
revenus, profitabilité détriment des salariés et que cela gonfle indûment les profits. En réalité, le
des entreprises partage des revenus s’est déformé en France en faveur des salariés de 1998 à
2002, puis est resté relativement stable avant de se déformer de nouveau très
fortement en faveur des salariés avec la crise (graphiques 1a/b/c).

Graphique 1a Graphique 1b
France : productivité et salaire réel par tête France : productivité et salaire réel par tête
4 (total économ ie, GA, %) 4 126 (total économ ie, 100 en 1990) 126
124 124
3 3 122 122
120 P ro ductivité par tête 120
2 2 118 Salaire par tête
118
116 116
114 114
1 1
112 112
110 110
0 0
108 108
106 106
-1 -1
104 104
P ro ductivité par tête Salaire reel par tête
102 102
-2 -2
100 Sources : Insee, Natixis 100
Sources : Insee, Nat ixis 98 98
-3 -3
9091 9293 949596 9798 9900 010203 0405 060708 0910
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Graphique 1c
France : partage de la valeur ajoutée
(cham p SNF, % VA)
68 33

67
32
66

65 31

64
30
63
Sources : Insee, Natixis
62 29
90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10
M asse salariale brute (ech.g) Excédent brut d'explo itatio n (ech.d)

Flash 2011 – 12 - 2
La situation de la France est sur ce point très différente de celle de beaucoup
de pays (Etats-Unis, Allemagne, Japon…) où il y a effectivement eu une
déformation importante du partage des revenus au détriment des salariés au cours
du dernier cycle.

Cette particularité explique la faible profitabilité macroéconomique des


entreprises françaises, ainsi que la faiblesse de leur taux d’autofinancement
par rapport aux autres pays (graphiques 2a/b).

Graphique 2a Graphique2b
Graphique 2b
Profits après im pôts et intérêts (en % du PIB) Tauxd'auto-financem
Taux d'auto-financement
ent(%)
(%)
Etats-Unis Ro yaume-Uni Etats-Unis
Etats-Unis Royaume-Uni
Ro yaume-Uni
A llemage France 160
160 AAllemagne
llemagne France
France 160
160
14 Italie Espagne 14 Italie
Italie Espagne
Espagne
Japo n 140
140 Japonn
Japo 140
140
12 12
120
120 120
120
10 10
100
100 100
100
8 8
80
80 80
80
6 6
60
60 60
60
4 4 40
40 40
40
Sources : Dat astream, BEA, Eurostat , Natixis Sources: :Datast
Sources Datastream,
ream,BEA,
BEA,Eurost
Eurostat,
at,Nat
Natixis
ixis
2 2 20
20 20
20
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 98 99
98 99 00
00 01
01 02
02 03
03 04
04 05
05 06
06 07
07 08
08 09
09 10
10

En France, une politique de taxation des profits pour accroître les salaires
serait donc dangereuse dans l’état actuel de la profitabilité des entreprises.

La confusion vient souvent de la situation très différente des entreprises du CAC40


(graphiques 3a/b), qui ont effectivement des taux de profitabilité et
d’autofinancement très élevés (supérieurs à 100%).

Graphique 3a Graphique 3b
CAC 40 : cash-flow s hors financières CAC 40 : ratio cash-flow s / investissem ent
(100 en 2002:1) dans le secteur hors financières (100 en 2002:1)
160 160 135 135

150 150 130 130

125 125
140 140
120 120
130 130
115 115
120 120
110 110
110 110
105 105
100 100 100 100
Sources : Datast ream, Worldscope, NATIXIS Sources : Datast ream, Worldscope, NATIXIS
90 90 95 95
02 03 04 05 06 07 08 09 02 03 04 05 06 07 08 09

On sait que les entreprises du CAC40 sont très internationalisées, et qu’elles


ne sont pas du tout représentatives de l’ensemble des entreprises.

Flash 2011 – 12 - 3
Point 2 : sauvetage des On entend souvent dire que le sauvetage des banques a coûté beaucoup
banques d’argent au contribuable, et qu’il faut « reprendre cet argent aux banques ».

Si elle est juste aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande…cette affirmation


est en revanche totalement fausse en France.

Les banques françaises ont profité de :

- recapitalisations par l’Etat, qu’elles ont remboursé à des cours boursiers plus
élevés (mais plafonnés) que lorsque ces recapitalisations ont été effectuées
(graphique 4), essentiellement à la fin de 2008 et en 2009 (tableau 1 et
Encadré 1). La Cour des Comptes a chiffré le bénéfice pour l’Etat autour de 1
Md EUR en 2009, et estime à plus de 500 millions d’euros le profit prévisionnel
pour 2010 ;

Graphique 4
France : indice boursier des banques
(CAC, 100 en 2002:1)
225 225

200 200

175 175

150 150

125 125

100 100

75 75

50 50
Sources : Datast ream, NATIXIS
25 25
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11

Tableau 1
France : recapitalisation des banques
Date de Montants versés Montants versés Solde au
Etablissements Remboursement Remboursement
Nature des Titres souscription/ 1ère tranche en 2de tranche en 31/12/2010
bénéficiaires en 2009 (K€) en 2010 (K€)
remboursement 2008 (K€) 2009 (K€) (K€)
11/12/2008 2 550 000
TSS
31/03/2009 - 2 550 000 - 0
BNP Paribas**
31/03/2009 5 100 000
Actions de préférence -
28/10/2009 5 100 000 - 0
11/12/2008 1 700 000
TSS
04/11/2009 - 1 700 000 - 0
Société Générale
28/06/2009 1 700 000
Actions de préférence -
04/11/2009 1 700 000 - 0
11/12/2008 3 000 000
Crédit Agricole TSS -
27/10/2009 3 000 000 - 0
Banque Fédérative 11/12/2088 1 036 000
TSS -
du Crédit Mutuel 01/10/2009 1 036 000 0
Cie Financière du 11/12/2008 164 000
TSS -
Crédit Mutuel 01/10/2009 164 000 - 0
11/12/2008 2 050 000
26/06/2009 2 000 000
12/11/2009 750000 (BFBP)
TSS (CNCE et BFBP) 1 000 000
22/03/2010 1 000 000
BPCE (depuis le 06/08/2010 600 000
31/07/2009)
10/12/2010 700 000
31/07/2009 2 999 935
31/07/2009 65
Actions de préférence - - 1 200 000
06/08/2010 1 200 000
15/10/2010 600 000
10 500 000 11 800 000 16 000 000 4 100 000 2 200 000
** BNPP a bénéficié de la deuxième tranche à hauteur de 5,1 Mds EUR d'actions de préférence correspondant:
- au remplacement des 2,55 Mds de TSS souscrits au titre de la 1ère tranche remboursés par BNPP
- à l'allocation de 2,55 Mds EUR d'actions de préférence souscrits au titre de la 2ème tranche

Sources: Les comptes de la SPPE 2009, Natixis

Flash 2011 – 12 - 4
Encadré 1

Conditions de rémunération des recapitalisations bancaires

La rémunération versée à l’Etat dans le cadre des activités de la SPPE comprend d’une part la
rémunération des titres (dividendes et coupons) et d’autre part la plus-value réalisée lors du rachat des
actions de préférence par les banques.

En 2009, la SPPE a été rémunérée en moyenne à hauteur de 8,3% au titre des TSS. La rémunération des
TSS est à taux fixe pendant 5 ans puis à taux variable indexé sur l’Euribor 3 mois.
Le taux fixe correspond au :

- taux de l’OAT 5 ans à la date d’émission + 300 points de base + 5 x le spread de CDS senior 5 ans
de l’établissement bancaire entre le 01/01/2007 et le 31/08/2008.

Dans le cadre de la deuxième tranche de renforcement des fonds propres des banques, les banques ont
eu le choix de procéder à l’émission de TSS ou d’actions de préférence sans droit de vote. La
rémunération des actions de préférence est le montant le plus élevé entre :

- le taux TSS au jour de la souscription + 25 points de base + 25 points de base chaque année (dans
la limite de 150 points de base) ;

- 105% du dividende versé aux actions ordinaires au titre de 2009, 110% au titre de 2010, 115%
entre 2011 et 2017, 125% à partir de 2018.

Le prix de rachat de ces actions de préférence détenues par la SPPE doit toujours être supérieur au prix
d’émission. Cependant, ce prix est plafonné : le montant du rachat ne pouvait excéder 103% du prix
d’émission pour tout rachat effectué avant le 30 juin 2010.

Sources : rapports annuels des banques, Compte de la SPPE, Cour des Comptes

- la possibilité de recevoir des prêts garantis par l’Etat au travers de la


SFEF (Encadré 2). Mais ces prêts étaient facturés avec des primes
(marges de taux d’intérêt) importantes et ont été rémunérateurs pour
l’Etat : 1,4 Mds EUR au total en 2008 et 2009.

Encadré 2

Emissions SFEF : Coût et paiement de la Garantie

Le coût de la Garantie est facturé, sur la base d'un montant global, par l’Etat à la Société de
Refinancement pour chaque Emission en considération des Etablissements Bénéficiaires à qui des
Financements ont été consentis grâce au produit de ladite Emission. Ce coût est égal à la somme du
coût de la Garantie déterminé pour chaque Etablissement Bénéficiaire de la façon suivante :

(i) le montant des sommes effectivement mises à disposition au titre d’un Financement, de la date de
mise à disposition jusqu'à la date de remboursement de desdites sommes par l'Etablissement
Bénéficiaire, multipliée par

(ii) un taux annuel égal à la somme de 0,20 % et de :

(b) si l'Etablissement Bénéficiaire a un CDS disponible, la valeur médiane du CDS 5 ans sur la période
1er janvier 2007 au 31 août 2008 ;

(c) si l'Etablissement Bénéficiaire n'a pas de CDS représentatif mais dispose d’une notation, le CDS 5
ans médian de la catégorie de notation à laquelle appartient l'Etablissement Bénéficiaire, sur la période
1er janvier 2007 au 31 août 2008 ;

Flash 2011 – 12 - 5
Encadré 2 (suite)

(d) si l'Etablissement Bénéficiaire n'a ni CDS représentatif ni notation, le CDS 5 ans médian de la
catégorie de notation la plus basse pour laquelle des CDS représentatifs existent, sur la période 1er
janvier 2007 au 31 août 2008.

Prim e de risque + m arge de 20 points de base


En pb BNPP SG CA CM CE BP 3CIF Cofinoga
Coût de la garantie (CDS) 31.2 31.2 36.1 36.1 41.8 41.8 50 41.8
Total avec m arge de 20 pb 51.2 51.2 56.1 56.1 61.8 61.8 70 61.8
So urc e : C o ur des C o m ptes (2010)

Montant total des financem ents apportés par la SFEF aux cinq principaux groupes bancaires
CA BPCE SG BNPP CM
Montant (Mds EUR) 24.5 14.4 13.6 12.4 11.1
Part du total des ém is s ions de la SFEF (% ) 28 18.7 17.7 16.2 14.4
So urc e: C o ur des C o m ptes (2010)

La SFEF a émis au total près de 80 Mds EUR entre octobre 2008 et octobre 2009. L’Etat a
encaissé, pour la totalité de ses garanties, 1,41 Mds EUR au total en 2008 et 2009.

Sources : Contrat de Garantie entre l’Etat français et la société de refinancement des activités des établissements de crédit, Cour des
Comptes (2010)

Point 3 : finances Rappelons d’abord que parmi les grands pays de l’OCDE, la France a :
publiques
- un niveau de dépenses publiques parmi les plus élevés (en 2010, presque
10 points de PIB de plus que l’Allemagne, graphique 5a) ;

- de ce fait une pression fiscale également parmi les plus élevées


(graphique 5b) ;

- un niveau très élevé d’emploi dans les administrations publiques


(graphique 5c) ;

Graphqiue 5a Graphique 5b
Dépenses publiques (% PIB) Recettes publiques (% PIB)
Canada Danemark France Danemark A llemagne France
70 70
A llemagne Italie Suède Italie P ays-B as UK
UK US P ays-B as US Suède
60 60
60 60
55 55

50 50
50 50
45 45

40 40 40 40

35 35
Sources : OCDE, Nat ixis Sources : Eurostat , BEA, Nat ixis
30 30 30 30
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

Flash 2011 – 12 - 6
Graphique 5c
Em ploi dans les adm inistrations publiques
35 (% em ploi total) 35

30 30
US A llemagne France
P ays-B as Suède Italie
25 UK 25

20 20

15 15

10 10
Sources : OCDE, Natixis
5 5
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

- des dépenses publiques d’éducation élevées, mais pas non plus de


manière frappante (tableau 2) ;

- les dépenses publiques de santé les plus élevées (tableau 3) ;

- les dépenses publiques de retraite les plus élevées après l’Italie


(tableau 4).

- les dépenses publiques sur le marché du travail (tableau 5) parmi les plus
élevées ;

Tableau 2
Dépenses publiques d'éducation (% PIB)
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Allemagne 4,51 4,46 4,49 4,7 4,7 4,59 4,53 4,40 4,50
Danemark 8,11 8,29 8,44 8,44 8,33 8,43 8,3 7,97 7,83
France 5,81 6,03 5,94 5,88 5,90 5,79 5,65 5,58 5,59
Italie 4,47 4,55 4,86 4,62 4,74 4,58 4,43 4,70 4,29
Pays-Bas 4,90 4,96 5,06 5,15 5,42 5,46 5,48 5,46 5,32
Suède 7,30 7,21 7,12 7,43 7,30 7,18 6,97 6,85 6,69
Royaume-Uni 4,47 4,46 4,57 5,11 5,24 5,16 5,36 5,47 5,39
Etats-Unis 5,23 5,03 5,63 5,58 5,61 5,31 5,08 5,42 5,29
Sources : Eurostat, Natixis

Tableau 3
Dépenses de santé (% PIB)
Allemagne Danemark France Italie Pays-Bas
Totales Publiques Totales Publiques Totales Publiques Totales Publiques Totales Publiques
1995 10,1 8,3 8,1 6,7 10,4 8,3 7,3 5,2 8,3 5,9
2000 10,3 8,2 8,3 6,8 10,1 8,0 8,1 5,9 8,0 5,0
2006 10,5 8,1 9,6 8,1 11,1 8,7 9,0 6,9 9,7 n.d
2007 10,4 8,0 9,7 8,2 11,0 8,6 8,7 6,6 9,7 n.d
2008 10,5 8,1 n.d n.d 11,2 8,7 9,1 7,0 9,9 n.d
Sources : OCDE, Natixis

Flash 2011 – 12 - 7
Tableau 3 (suite)
Dépenses de santé (% PIB)
Suède Royaume-Uni Canada Etats-Unis
Totales Publiques Totales Publiques Totales Publiques Totales Publiques
1995 8 6,9 6,8 5,7 9,0 6,4 13,6 6,11
2000 8,2 7,0 7 5,6 8,8 6,2 13,4 5,79
2006 9,1 7,4 8,5 7,0 10,0 7,0 15,5 7,02
2007 9,1 7,4 8,4 6,9 10,1 7,1 15,7 7,14
2008 9,4 7,7 8,7 7,2 10,4 7,3 16 7,44
Sources : OCDE, Natixis

Tableau 4
Dépenses publiques de retraite (% du PIB)
Royaume-
Allemagne Danemark France Italie Pays-Bas Suède Canada Etats-Unis
Uni

1995 8,0 8,4 10,6 9,3 5,5 9,8 5,5 4,2 5,4
1996 8,3 8,2 10,8 10,8 5,5 10,0 5,5 4,3 5,3
1997 8,4 7,9 10,7 11,2 5,5 9,8 5,5 4,2 5,3
1998 8,6 7,6 10,6 11,2 5,6 9,5 5,5 4,2 5,2
1999 8,6 7,4 10,7 11,4 5,4 9,3 5,4 4,0 5,1
2000 8,8 7,1 10,5 11,2 5,3 9,1 5,5 3,9 5,1
2001 8,9 7,1 10,5 11,1 5,2 9,1 5,6 3,9 5,1
2002 9,1 7,1 10,4 11,2 5,3 9,2 5,7 3,9 5,3
2003 9,3 7,2 10,6 11,4 5,4 9,8 5,7 3,9 5,3
2004 9,2 7,1 10,7 11,5 5,6 9,6 5,9 3,8 5,3
2005 9,2 7,3 10,9 11,6 5,5 9,4 5,9 3,8 5,2
2006 9,0 7,4 10,9 11,6 5,4 9,2 5,7 3,8 5,2
2007 8,7 7,3 11,1 11,7 5,3 9,0 5,8 3,8 5,3
Sources : OCDE, Natixis

Tableau 5
Dépenses publiques - marché du travail (% du PIB)
Royaume-
Allemagne Danemark France Italie Pays-Bas Suède Canada Etats-Unis
Uni

1995 3,5 6,0 2,7 - 4,2 4,6 1,3 1,8 0,52


1996 3,8 5,6 2,8 - 4,6 4,4 1,1 1,6 0,42
1997 3,6 5,1 2,8 - 4,3 4,1 0,7 1,5 0,43
1998 3,4 4,6 2,7 - 3,9 4,3 0,6 1,4 0,43
1999 3,4 4,4 2,7 - 3,6 3,9 0,6 1,2 0,39
2000 3,1 4,3 2,6 - 3,2 3,1 0,5 1,1 0,45
2001 3,2 4,1 2,6 - 3,1 2,7 0,6 1,2 0,66
2002 3,4 4,2 2,7 - 3,3 2,6 0,5 1,2 0,67
2003 3,5 4,4 2,8 - 3,5 2,4 0,7 1,2 0,52
2004 3,4 4,4 2,7 1,4 3,5 2,5 0,7 1,0 0,4
2005 2,9 3,9 2,5 1,4 3,3 2,5 0,6 0,9 0,37
2006 2,6 3,4 2,3 1,3 2,9 2,3 0,5 0,9 0,37
2007 2,0 2,8 2,1 1,1 2,5 1,8 0,5 0,9 0,43
2008 1,9 2,6 2,0 1,3 2,3 1,5 0,5 1,0 0,98
Sources : OCDE, Natixis

On sait aussi que la structure de la fiscalité en France est défavorable à


l’emploi : le poids très élevé des charges sociales (graphique 6) est corrélé à
un taux d’emploi faible, à la fois pour l’ensemble de la population et pour les
jeunes (graphiques 7a/b).

Il nous semble donc qu’il faut réfléchir avant de proposer d’accroître encore
la taille de l’Etat ou la pression fiscale en France.

Flash 2011 – 12 - 8
Graphique 6
Cotisations sociales (% PIB)
Danemark France Italie
25 Suède A llemagne US 25
P ays-B as UK Canada

20 20

15 15

10 10

5 5

Sources : OCDE, Datat ream, Nat ixis


0 0
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Graphique 7a Graphique 7b
Cotisations sociales et taux d'em ploi Cotisations sociales et taux d'em ploi
des 15-64 en 2009 80 20-24 en 2009
78
PB
Taux d'emploi des 20-24 ans (%)
Taux d'emploi des 15-64 ans (%)

76 DAN PB 75
74 DAN
70 AUT
SUE CAN
72 CAN AUT 65
70 UK ALL UK ALL
US
FIN 60
68 UQ SUE FIN
POR 55 IRE
66
LUX 50 POR FRA
64 FRA
62 IRE 45 ESP
GRE BEL LUX BEL
60 ESP 40 GRE
58 35 ITA
Sources : OCDE, Nat ixis ITA Sources: OCDE, Natixis
56 30
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 0 5 10 15 20
Cotisations sociales (% PIB) Cotisations sociales (% PIB)

Point 4 : Contrairement a ce que croient encore beaucoup d’investisseurs, la France est un


désindustrialisation pays très désindustrialisé, ce que révèle clairement la comparaison avec
l’Allemagne en ce qui concerne :

- la taille de l’industrie (graphiques 8a/b) ; en termes de valeur ajoutée (pas


d’emploi) le poids du secteur manufacturier français est semblable à celui
du Royaume-Uni, où l’industrie est par ailleurs plus « sophistiquée » ;

Graphique 8a Graphique 8b
Em ploi m anufacturier (en % du total) Valeur ajoutée dans le secteur m anufacturier
(volum e, % VA)
A llemagne France A llemagne Espagne
26 26
Ro yaume Uni Espagne France Italie
24 24
Ro yaume-Uni
24 24
21 21
22 22
19 18
20 20
16
15
18 18
14
12 16 16
11

9 9 14 14
Sources : Dat astream, Eurost at, NATIXIS
Sources : Eurost at, Nat ixis
6 6 12 12
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10

Flash 2011 – 12 - 9
- la performance du commerce extérieur (graphiques 9a/b) ; les parts de
marché (graphiques 9c/d) de la France sont voisines de celles de l’Espagne
et du Royaume-Uni, très loin derrière l’Allemagne.

- l’évolution de l’emploi « peu sophistiqué » (graphique 10), rapide en


France.

Graphique 9a Graphique 9b
Exportations (volum e, 100 en 1998:1) Balance com m erciale (en % du PIB)
220 220 A llemagne France
A llemagne
Ro yaume-Uni Espagne
200 France 200 10 10
8 8
Ro yaume-Uni
180 180 6 6
Espagne 4 4
160 160 2 2
0 0
140 140 -2 -2
-4 -4
120 120
-6 -6
100 100 -8 -8
Sources : Datast ream, NATIXIS
-10 Sources : Dat astream, NATIXIS -10
80 80 -12 -12
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11

Graphique 9c Graphique 9d
Exportations vers l'ensem ble des ém ergents Exportations en valeur
yc Russie et OPEP (valeur, en % PIB) (en % des exportations m ondiales hors Russie
et OPEP)
12 A llemagne 12 14 A llemagne France 14
France Ro yaume-Uni Espagne
10 Ro yaume-Uni 10 12 12
Espagne 10 10
8 8
8 8
6 6
6 6
4 4
4 4
2 2 2 2
Sources : Dat astream, NATIXIS Sources : Dat astream, NATIXIS
0 0 0 0
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11

Graphique 10
Em ploi dans les services peu sophistiqués*
(100 en 1998:1)

180 A llemagne (*) Construction, services aux 180


France particuliers, dist ribution, loisirs,
hotels et t ransports
160 Ro yaume-Uni 160
Espagne

140 140

120 120

100 100
Sources : Dat astream, BLS, Eurost at, NATIXIS
80 80
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11

Flash 2011 – 12 - 10
Les pays désindustrialisés ont :

- un problème de déficit extérieur chronique, ce qui est dangereux car il a


comme contrepartie aujourd’hui l’endettement du secteur public. On ne
peut pas faire disparaître le déficit public (graphique 11) dans un pays
désindustrialisé qui nécessairement s’endette auprès du Reste du Monde,
sauf si le secteur privé recommence à s’endetter ;

Graphique 11
Déficit public (en % du PIB)
A llemagne France
4 Ro yaume-Uni Espagne 4
2 2

0 0
-2 -2
-4 -4
-6 -6

-8 -8
-10 -10
Sources : Dat astream, prévisions NATIXIS
-12 -12
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12

- un problème de faiblesse des salaires à long terme, avec la croissance plus


lente de la productivité dans les services (graphique 12a) et dans les pays
spécialisés dans les activités peu sophistiquées (graphique 12b). Comme on
l’a vu, ceci n’est pas encore visible en France où les entreprises ont distribué
davantage de salaires que ne le permettaient leurs gains de productivité (d’où
la faiblesse de leur taux de marge)

La tendance des gains de productivité est de l’ordre de +1,25 % par an, ce qui est
moins qu’en Allemagne et qu’au Royaume-Uni.

Graphique 12a Graphique 12b


Zone euro: productivité par tête (GA en %) Productivité par tête (GA en %)
15 15 4 4
Secteur manufacturier

10 Secteur ho rs manufacturier 10 2 2

5 5 0 0

0 0 -2 -2

A llemagne France
-5 -5 -4 -4
Ro yaume-Uni Espagne

-10 -10 -6 -6

Sources : Dat astream, Eurost at, NATIXIS Sources : Dat astream, Sources nat ionales, Eurost at, NATIXIS
-15 -15 -8 -8
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11

Flash 2011 – 12 - 11
Point 5 : durée du On entend souvent dire que la faiblesse de la durée effective du travail en
travail France est la cause de la perte de compétitivité, de la perte de parts de
marché.

La durée hebdomadaire du travail des salariés français n’est pourtant pas


inférieure à celle des autres pays performants de l’OCDE. Elle est plus élevée
qu’en Italie, qu’en Suède, qu’au Royaume-Uni, qu’en Allemagne, qu’aux Pays
Bas, en raison il est vrai d’un moindre recours au travail à temps partiel. Pour les
seuls salariés à temps complet, elle n’est pas non plus fondamentalement
différente des durées du travail observées dans les grandes économies
développées (graphique 13a/b/c/d/e).

Graphique 13a
Durée hebdom adaire du travail
(em ploi salarié)
Canada France UK
A llemagne Suède US
P ays-B as
39 39
38 38
37 37
36 36
35 35
34 34
33 33
32 32
31 31
30 Sources : OCDE, Nat ixis
30
29 29
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10

Graphique 13b Graphique 13c


Em ploi salarié à tem ps partiel France: répartition des salariés selon la durée
(% em ploi salarié ) hebdom adaire de travail
38 Canada France 38
UK A llemagne [30h ; 34h]
Suède P ays-B as [20h ; 29h] 6,0%
34 34
US 8,6%
[1h ; 19h]
30 30 5,4%

26 26

22 22

18 18

14 14 [35h ; 39h]
40h et plus
Sources : OCDE, Natixis 51,3%
28,7%
10 10
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 Sources : OCDE, Natixis

Flash 2011 – 12 - 12
Graphique 13d Graphique 13e
Durée hebdom adaire du travail Durée hebdom adaire du travail
(salariés à tem ps com plet) (salariés à tem ps partiel)
France UK A llemagne France UK A llemagne
Suède Italie P ays-B as Suède US P ays-B as
21 21
44 US 44
20 20
43 43
19 19
42 42
18 18
41 41
17 17
40 40
39 39 16 16

38 38 15 15
37 37 14 14
Sources : OCDE, Nat ixis Sources : OCDE, Natixis
36 36 13 13
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10

L’argument souvent invoqué d’une perte de compétitivité liée à la convergence des


SMIC en application des lois Aubry ne nous semble pas non plus particulièrement
pertinent. L’évolution du rapport du salaire minimum au salaire moyen (ou médian)
montre en effet que la hausse du salaire minimum français ne s’est pas transmise
à l’échelle des salaires (le ratio restant sur la même tendance croissante au début
des années 2000, graphique 13f)1.

Graphique 13f
Salaire m inim im um /salaire m oyen
Canada France P ays-B as
0,6 Espagne UK B elgique 0,6
US

0,5 0,5

0,4 0,4

0,3 0,3

Sources : OCDE, Nat ixis


0,2 0,2
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08

Point 6 : endettement Apparemment, le taux d’endettement des ménages français est faible, comme
des ménages celui des ménages italiens ou grecs (graphique 14a). On observe d’ailleurs que la
France et l’Italie sont les deux seuls pays où l’endettement immobilier des
ménages redémarre, très fortement dans le cas français (graphiques 14b/c).

1
Les conséquences en termes d’emploi (des moins qualifiés) et de financement de la protection sociale (exonérations de charges sociales,
étendues en 2003) ne sont en revanche pas négligeables.

Flash 2011 – 12 - 13
Graphique 14a Graphique 14b
Dette des m énages (en % RDB) Crédits hypothécaires aux m énages (GA en %)
Etats-Unis Ro yaume-Uni Etats-Unis Ro yaume-Uni
A llemagne France A llemagne France
Italie P ays-B as Italie Irlande
190 190 Grèce P ays-B as
Grèce Irlande
170 Espagne 170 Espagne
40 40
150 150 35 35
130 130 30 30
25 25
110 110
20 20
90 90 15 15
70 70 10 10
50 50 5 5
0 0
30 30 -5 -5
Sources : Datast ream, NATIXIS Sources : Datast ream, FoF, BCE, NATIXIS
10 10 -10 -10
98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11

Graphique 14c
France : nouveaux crédits au secteur privé
(cum ul 12m , Mds EUR)

220 320
200
300
180
160 280
140
260
120
100 M énages (ech.g) 240
80 Do nt habitat (ech.g)
220
60 SNF (ech.d)
Sources : BdF, Natixis
40 200
03 04 05 06 07 08 09 10

Mais il faut faire attention à la manière d’analyser la situation française. On sait


que beaucoup de français n’ont pas accès au crédit, notamment lorsqu’ils
ont un contrat de travail temporaire. En France, seul un ménage sur deux
détient un crédit (tableaux 7a/b/c).

Tableau 7a
Taux de détention des crédits (en % de la population totale)
1990 1995 2000 2005 2007 2008 2009
Ensemble des ménages endettés 51,9 49,1 51,8 52,6 52 52,6 50,8
dont:
crédit immobilier seulement 22,6 21,8 17,3 18,1 18,8 18,8 19,1
crédit immobilier et autres crédits 11,1 10,1 11,3 12,4 11,8 12,5 11,7
autres crédits seulement 17,2 17,2 23,2 22,1 21,4 21,3 20
Source : Observatoire des Crédits aux ménages

Tableau 7b
Facilité d'obtention de crédit en fonction de la nature de l'emploi (% des effectifs concernés)
Prêt accordé Prêt accordé avec Prêt refusé ou accordé à
sans difficultés difficulté un montant inférieur
Bi-actif: 2 CDI 95,2 2,4 2,5
Bi-actif: 1 CDI + Autre 92,8 4,4 2,9
Bi-actif: Autres cas 90,0 4,0 6,0
Mono-actif : 1 CDI 90,3 3,3 6,4
Mono-actif : 1 CDD 83,1 3,1 13,8
Mono-actif : Autres cas 86,7 3,9 9,4
Inactif: au moins un chômeur 71,8 5,6 22,7
Source : Vorms & Taffin (2007)

Flash 2011 – 12 - 14
Tableau 7c
Statut d'occupation de la résidence principale en fonction de la nature de l'emploi
de la personne de référence (% des effectifs concernés)
Locataire Locataire parc
Propriétaire Autres
parc social privé
Retraité 70,2 14,2 11,8 3,8
CDI 52,7 19,2 22,9 5,2
CDD 24,6 28,8 39,2 7,5
Intérimaire 20,2 36,5 39,4 3,9
Chômeur 26,1 34,7 31,6 7,5
Ensemble 56 17,2 20,7 6,1
Source : Vorms & Taffin (2007)

En réalité, le taux d’endettement des français ayant accès au crédit est voisin
de celui dans les autres pays.

Mais ceci fournit une piste pour faire faire redémarrer la construction immobilière
en France : trouver des moyens pour faciliter l’accès au crédit des salariés qui en
sont exclus (contrats temporaires...).

Synthèse : fonder le Il nous semble que dans une démocratie, le débat de politique économique doit
débat sur des chiffres être basé sur des chiffres et des faits acceptés par tous. Nous avons essayé
acceptés par tous d’apporter notre contribution en ce qui concerne le partage des revenus, le coût du
sauvetage des banques, les dépenses publiques et la fiscalité, la
désindustrialisation, la durée du travail, l’endettement des français.

Flash 2011 – 12 - 15
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Flash 2011 – 12 - 16

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