l’économie mondiale. Après 1918, celle-ci est à reconstruire sur de nouvelles bases. • L’importance des problèmes économiques en fait des problèmes géopolitiques à part entière • Plan de la séance: 1/ Les problèmes économiques issus de la guerre 2/ La crise de 1929 et ses conséquences • Pages du manuel à lire: 183-187. I. Les problèmes économiques issus de la guerre -L’inflation: • Des dépenses de guerre énormes (France 1914-1918: dépenses de guerres = 6 fois le budget de l’Etat de 1913). • Les recette fiscales ne fournissent qu’une petite partie des dépenses de guerre (16% en France, 25% en Grande Bretagne). La nécessité pour les belligérants de financer l’effort de guerre sans augmenter les impôts. 2 solutions: le recours à la création de papier monnaie (planche à billets) et l’emprunt (national ou international). • La conséquence: déséquilibre entre la quantité de monnaie en circulation et sa couverture-or. • Après 1918: l’explosion de la dette publique (Allemagne: x 30; France: x 6) . • Inflation et endettement des Etats: deux paramètres majeurs dans les RI à partir de 1918. -le transfert de richesse de l’Europe vers les Etats-Unis: • L’achat de matériel par la France et la Grande Bretagne • Un endettement important et une dépendance envers les Etats-Unis. • La conséquence de ce transfert: la substitution progressive des Etats-Unis à la Grande Bretagne comme première puissance financière mondiale. La rivalité Etats-Unis Grande Bretagne sous-jacente à la question des dettes. Annuler les dettes aurait aboutit à la restauration de la puissance financière anglaise. • L’incohérence de la position américaine: réclamer le paiement des dettes mais adopter des tarifs protectionnistes empêchant les européens de vendre aux Etats-Unis et de gagner l’argent qui leur permettrait de rembourser les dettes. • Le refus des Etats-Unis d’annuler les dettes interalliées retarde le redressement économique européen. Une erreur évitée après 1945 (mise en œuvre du plan Marshall). -Réparations et dettes de guerre: un triangle impossible • L’Allemagne reconnue responsable de la guerre. L’article 231 du traité de Versailles et le principe des réparations. Le montant: 132 milliards de Mark-or • Les deux positions face aux réparations: l’intransigeance française (« l’Allemagne paiera » les destructions du territoire) et la souplesse anglaise et américaine (ménager l’Allemagne pour la réintégrer dans le circuit du commerce international). • Découpler les dettes interalliées et les réparations? L’opposition entre les Etats-Unis et la France et la Grande Bretagne. • La résistance de l’Allemagne aux réparations et l’invasion de la Rhur par la France (1923). • L’allègement des dettes allemandes: le plan Dawes (1924) et le plan Young (1929). Le rôle des Etats-Unis dans la réorganisation du triangle financier (réparations-dettes interalliées-prêts américains à l’Europe). Les plans confirment la suprématie financière américaine et la dépendance financière de l’Europe car le remboursement des dettes de la France, de la Grande Bretagne et de l’Allemagne est permis par des emprunts aux banques américaines. -la désorganisation du commerce européen: • Les anciens partenaires devenus ennemis. La difficile reprise du commerce après 1918. • La perte des marchés au profit des Etats-Unis (marché intérieur états- unien, marchés d’Amérique latine). • La réorganisation des circuits économiques à la suite du bouleversement politiques: 20 000 km de frontières supplémentaires par rapport à 1914; multiplication des contrôle aux frontières et des tarifs douaniers. La nouvelle carte politique européenne favorise le protectionnisme et la contraction du commerce international. II. La crise de 1929 et ses conséquences • A/ Une crise et une dépression mondiales -Interdépendance de l’économie mondiale et propagation de la crise: • Les banques américaines en difficultés retirent leurs actifs dans les banques européennes, entrainant leur faillite (Kreditanstalt bank de Vienne, 1931). • La chute de la production américaine entraine une contraction du commerce international (divisé par 3 entre 1929 et 1933). -L’absence de solution internationale: l’échec de la conférence économique de Londres (juin 1933). -L’Allemagne cesse de payer les réparations (1932); la France et la Grande Bretagne cessent de payer les dettes interalliées. -L’accélération de la montée en puissance des totalitarismes (Allemagne: 25% de chômeurs en 1932. Le parti nazi promet de résoudre la crise). • B/ La réponse des puissances coloniales: l’empire comme rempart contre la crise -La logique des empires coloniaux: une relation préférentielle entre la métropole et ses colonies. -Une logique accentuée après la crise de 1929: la mise en place de zones économiques exclusives pour surmonter la crise. Ex: les accord d’Ottawa entre la Grande Bretagne et ses dominions (1932). Baisse des tarifs douaniers entre les partenaires et élévation du tarif douanier externe. -L’augmentation de la part des empires dans le commerce des métropoles dans l’entre-deux-guerres. Ex: part des produits venus de l’empire dans les importations françaises en 1913: 10%; en 1939: 26%. Part des produits français exportés vers les pays de l’empire: 15% des exportations françaises en 1913; 31% en 1939. • C/ La réponse des totalitarismes: autarcie et expansion territoriale -L’Allemagne: • la satellisation économique de l’Europe centrale (cf chapitre 4). Des accords commerciaux forcés (Tchécoslovaquie, Hongrie, Bulgarie, Roumanie): accès privilégié au marché allemand contre obligation d’acheter les produits que l’Allemagne accepte de vendre. • La politique d’autarcie: produits de substitution (ersatz) pour éviter les importations (essence synthétique en remplacement du pétrole) • La préparation de la guerre: le Plan de Quatre ans (1936). -Le Japon: la mise en place de la sphère de coprospérité dès avant la guerre au Mandchoukouo (cf séance 2, slide n°8) • Investissement importants dès l’annexion en 1931. • Instauration du travail forcé (camps de concentration) en 1938. • D/ La solution libre échangiste -Le rôle de la la Société des Nations: • La conférence économique de Genève et la condamnation du « nationalisme économique » • La création de l’Organisation économique et financière (1927). • L’expertise économique sur les dépressions et le commerce international. La préconisation d’une libéralisation et d’une multilatéralisation des échanges internationaux. -Le rôle des Etats-Unis: • Le protectionnisme exacerbé: Tarif Hawley-Smoot (1930), intransigeance de Roosevelt à la Conférence économique de Londres (1933). • La conversion au libre échangisme à partir de 1934 pour relancer le commerce extérieur américain. Le vote du Reciprocal Trade Agreement Act (juin 1924): 22 accords bilatéraux de libre échange entre 1934 et 1939. • L’idée d’une réorganisation du commerce mondial sur une base multilatérale se développe dans une partie des milieux économiques et politiques américains.