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UniversitéMohammed V –Rabat

Faculté des sciences juridiques, Economiques et sociales

Travaux Dirigés
EconomieMonétaire et Financière II

Niveau : S4

Année universitaire : 2020 – 2021

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Exercices de travaux dirigés EMF II
I- Le marché monétaire
Exercice n°1 : Marché interbancaire
Au 01/01/N, les opérations suivantes ont été conclues sur le marché interbancaire :

Opérations (à 1 jour) Taux d’intérêt Volume


Prêt 1 3% 150
Prêt 2 2,8% 200
Prêt 3 2,9% 500
Prêt 4 2,7% 2 000
Prêt 5 3,1% 5 000
Total : 7 850

TAF :
1- Définir le taux d’intérêt :
a- Selon la conception classique
b- Selon la conception keynésienne
2- Supposons que le système bancaire marocain est hors banque, proposer les actions nécessaires pour
gérer la surliquidité du marché monétaire par BAM.
3- Calculer le TMP au jour le jour (le taux interbancaire)
4- Constituant l’objectif opérationnel de la politique monétaire, expliquer comment ce TMP devrait-il
fluctuer dans les deux situations suivantes :
a- Le système bancaire est en banque ;
b- Le système bancaire est hors banque.
5- Expliquer pourquoi le taux interbancaire ne peut dépasser la limite supérieure (Avances à 24 h) et la
limite inférieure (Facilités de dépôts à 24 h)

Exercice n°2 : L’adjudication à la française


Rappel :
L’appel d’offre de la BAM (avant, c'est-à-dire en 1995) de déroulait selon la technique de l’adjudication à
la française. Seules les demandes effectuées à un taux supérieur ou égal au taux fixé par BAM sont servis à
ce taux unique, soit totalement soit partiellement.
Dans le cas où les demandes retenues ne seraient pas satisfaites dans leur totalité (c'est-à-dire lorsque
l’enveloppe fixé par BAM est inférieure au montant total des demandes des banques retenues), l’allocation
de la liquidité centrale est accordée proportionnellement aux demandes exprimées.
Question : Si les banques commerciales communiquaient à BAM les volumes et les taux souhaités ci-
dessous, combien la banque centrale va allouer à chacune d’elle et à quel taux si cette dernière fixe le taux
(3%) et l’enveloppe globale (1500) ?

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BANQUES Montant demandé Taux demandé
En Millions de DHS

BCP 400 2.5

BMCI 550 3.75

CIH 500 3.5

CITIBANK 250 4.25

CREDIT 350 4
AGRICOLE
BMCE 450 3.25

SGMB 650 3

CDM 250 2.75

ATTIJARIWAFA BANK 350 2.25


Total 3750

Exercice n°3

APPEL D’OFFRE A TAUX FIXE (depuis le 21 Avril 2011 avec taux préalablement annoncé :
2.25%)

Les banques communiquent à BAM les montants qu’elles désirent emprunter ci-dessous. Quelle est la :
somme allouée à chaque banque commerciale si la BAM fixe l’enveloppe globale à 2000.

BANQUES Montant demandé


En Millions de DHS
BCP 400
BMCI 350
CIH 500
CITIBANK 250
CREDIT AGRICOLE 300
BMCE 450
SGMB 650
CDM 250
ATTIJARIWAFA BANK 300
CDG CAPITAL 150
Total 3600
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II- Le marché financier
Exercice n°1
Comment arriver à attirer les petites et moyennes entreprises à effectuer leur entrée en bourse ?

C'est la question qui a toujours taraudé les esprits de nombreux dirigeants de la bourse de Casablanca,
qui se sont succédé à sa tête depuis sa création, en 1929. Si la bourse a réussi à acquérir ses titres de noblesse,
surtout depuis 1993, année de la réforme financière, il reste néanmoins un handicap majeur qui freine son
ascension : sa difficulté à attirer les PME et PMI.

Or, de tout temps et pendant toutes les occasions qui se présentent, responsables du gouvernement, analystes
financiers et lobbyistes désignés ne cessent d'expliquer à qui veut bien les entendre que la bourse constitue
un levier financier important pour une petite et moyenne entreprise.

Sa grande vertu réside dans le fait qu'elle procure à la PME et PMI un financement gratuit, sans intérêts ni
contraintes de remboursement. Le recours aux banques étant plus compliqué et nécessairement plus coûteux,
la bourse est venue étendre le choix de l'investisseur pour le financement de ses projets. Véritable baromètre
de l'économie, comme l'ont désignée les théoriciens de la finance, la bourse offre également à l'entreprise
l'opportunité d'acquérir une image moderne, saine et transparente, qu'elle pourrait employer pour se valoriser
davantage sur le marché international. À ceux qui craignent par contre une perte de contrôle de leur
entreprise suite à l'acte d'introduction en bourse, les experts leur répondent qu'ils se trompent complètement,
leur expliquant que pour se faire coter en bourse, il suffit d'y introduire une part du capital, 20% par exemple.
Or, la perte de contrôle de l'entreprise se manifeste à partir de la cession de 51% du capital, au minimum.
C'est ce qu'on désigne dans le jargon technique : « La majorité financière ».

Comment se faire coter ? C'est très simple : selon la nouvelle loi boursière, qui remplace celle de 1993, il
existe désormais deux marchés exclusifs pour la PME et PMI : un marché croissance et un marché
développement. Le premier requiert l'émission en bourse de 10 millions de dirhams, soit un total de 30.000
actions et la justification d'un seul exercice certifié. Le second, plus grand et plus intéressant, exige
l'ouverture d'un capital de 25 millions de dirhams et la présentation de deux exercices certifiés. Si l'entreprise
s'agrandit et devient plus importante par la taille, elle pourra évoluer vers le marché principal, réservé aux
grandes entreprises comme l'ONA, Maroc Telecom et Attijariwafa Bank.

TAF :
1. Relevez, du document, deux avantages d’introduction en bourse pour une entreprise
2. Citez les trois marchés composants de la bourse de Casablanca d’après le document.
3. Comment une bourse des valeurs peut-elle contribuer à la croissance économique d’un pays
4. Quels sont les acteurs du marché boursier
5. Donnez deux raisons justifiant la faible contribution de la BVC au financement de l’économie
nationale.

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Exercice n°2

Les ordres d’achat et de vente relatifs à une action A cotée au fixing au titre de la séance du 01/01/N se
présentent comme suit :
Achat (Demande) Vente (Offre)
Quantité Quantité
Au mieux demandé 80
357 15 30
356 20 30
355 25 20
354 30 15
353 35 10
352 35 10
Au mieux offert 75
1. Définir les différents types de cotation
2. Nommer le marché concerné par cette cotation et précisez ses particularités par rapport au marché
des blocs.
3. Supposons que l’ordre temporel des ordres est celui figurant sur le tableau ci-dessus, déterminer pour
cette valeur la fourchette des prix sur le marché des blocs sachant que la taille minimum du bloc est
de 90 titres
4. Déterminez le prix d’équilibre au titre de la séance concernée (du 1/01/N).
5. Déterminez les ordres devant être exécutés totalement et partiellement
6. Supposons que le capital social de cette entreprise est composé de 200 000 titres dont 30% sont
flottants.
Calculer la capitalisation globale de cette entreprise, sa capitalisation flottante et son volume de
transaction au terme de la séance du 01/01/N

III- La demande de monnaie


Exercice 1 : la théorie quantitative de la monnaie

Considérons une banque centrale qui estime pouvoir, à long terme, s’appuyer sur la théorie quantitative de la
monnaie : MV=PT

 Où M désigne la quantité de monnaie en circulation,


 V sa vitesse de circulation
 P le niveau général des prix
 T celui des transactions.
1) Expliquer pourquoi il est normal qu’une telle Banque centrale se fixe pour objectif intermédiaire un
agrégat monétaire.
2) Quel est le taux de croissance de cet agrégat compatible avec la stabilité des prix, si on prévoit qu’à
long terme, les transactions croissent de 2 % par an, tandis que la circulation de la monnaie demeure
constante ?

5
3) Même question si on estime que la vitesse de circulation tendra à croître de 1 % par an, tandis que la
Banque centrale vise, non pas la stabilité des prix, mais une inflation de 2% par an.
4) Supposons désormais que la Banque centrale, visant une inflation de 2% et prévoyant une croissance
de 3 %, fasse croître son offre de monnaie au rythme de 5 % l’an. Qu’advient-il si un événement
imprévu vient augmenter la vitesse de circulation de 4 % ?

Exercice 2
Pour J.M.Keynes : « la monnaie active est celle qui permet la circulation industrielle et la monnaie
oisive est celle qui permet la circulation financière.»

Pour J.B.Say : « Semblable à l’huile qui adoucit les mouvements d’une machine compliquée, les
monnaies répandues dans tous les rouages de l’industrie humaine facilitent des mouvements qui ne
sont plus productifs dès que l’industrie cesse de les employer… la monnaie est donc un simple voile
des échanges.»

1- Selon ces deux citations, discutez l’approche active et celle passive de la monnaie.
2- Commenter les deux relations
X = ½*PY
X= 5*y – 100i

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