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Tourisme en expansion:

menace croissante ou occasion de mieux


protéger l’environnement?

« Le tourisme, englobe les activités des personnes qui se rendent dans des lieux
situés en dehors de leur environnement quotidien et qui y séjournent pendant
moins d’un an pour leurs loisirs, leurs affaires ou d’autres raisons précises ».
(Organisation Mondial du Tourisme)

Andrea de Bono
La croissance du tourisme

(OMT: Tourism 2020 Vision forecast)

(WDI 2006 and OMT 2006a)

1995 500 millons 2005 800 millions 2020 1500 millions

L'Organisation Mondiale du Tourisme prévoit en 2020 un milliard et demi de touristes


dans Ie monde, soit 21% de la population mondiale.
Le triplement anticipé des flux touristiques en I'espace d'une génération (1995 - 2020),
ainsi que la forte croissance de la population des régions en voie de développement (qui
devraient accueillir près de la moitié des touristes internationaux en 2020)
La croissance du tourisme

(OMT 2006a)
La croissance du tourisme

Depuis 1850, la durée hebdomadaire et annuelle du travail a diminué à peu près de


moitié, la réduction la plus importante du temps de travail étant intervenue avant 1920.
Les années qui ont suivi ont surtout été marquées par le développement des congés
annuels et par l’introduction, dans de nombreuses professions, du samedi chômé.

Les transformations qu’a connu notre société du travail et des loisirs ont fait émerger les
tendances suivantes ces dernières années:
• goût pour les loisirs dans la nature
• vacances et congés plus courts et plus fréquents
• recherche d’un plus grand bien-être pendant les loisirs
• mode des destinations ensoleillées
• offres de loisirs et de voyages plus avantageuses (Les compagnies "low cost“
représentent désormais le 24 % du trafic dans l'Union Européenne)
• réservations à très court terme
• plus grande mobilité
• ….

(Photo Internet)
(Photo PNUE
La croissance du tourisme

Même si le tourisme de masse est devenu plus accessible grâce aux séjours
"toutcompris", on note un intérêt croissant pour le tourisme spécifique, de haute qualité,
particulièrement vers des sites naturels et culturels.

La nature, la beauté et le calme sont pour la plupart des personnes les premiers
critères pour le choix d’une destination avant le prix.
Dimension économique

Le tourisme et ses activités economiques associées, génère 11 % du PIB mondial,


emploie plus de 200 millions de personnes (8% des emplois totaux).

(WDI 2006 and OMT 2006a)

Les recettes totales du tourisme international, y compris les transports internationaux de personnes, ont
ainsi dépassé 800 milliards de dollars en 2005;
en d'autres termes, le tourisme international se traduit par des recettes supérieures à 2 milliards de dollars
par jour
Dimension économique

Le tourisme constitue le quatrième poste des exportations, après les carburants,


les produits chimiques et les automobiles.

Cependant, le tourisme constitue la principale catégorie d’exportations en termes


de recettes pour plusieurs pays, en particulier, les pays en voie de développement
et les îles.

La beauté des paysages Suisses vaut 70


milliards …
Une nature intacte et des paysages de toute
beauté ne vont pas de soi.

Si les qualités du paysage se détériorent par


rapport à celles des pays voisins, on prévoit un
recul de 20 % des touristes suisses et de 30 %
des touristes étrangers.
Les recettes diminueraient de 2 milliards de
francs. Le Secrétariat d’état à l’économie (SECO)
estime la valeur économique du paysage pour
notre tourisme à 70 milliards de francs. Soit
quatre fois la valeur de l’hôtellerie suisse!

Source: OFEV 2003 Environment 2/03


Photo: OFEV Photo: OFEV
Dimension environnementale: introduction

La relation entre tourisme et environnement est double.


« En effet, l'environnement peut être analysé comme le facteur de création et de
développement du tourisme (la plage, la montagne, le désert, la brousse...) et le tourisme à la
fois comme un facteur d'anthropisation voire de dégradation de l'environnement et comme
l'initiateur de la protection de celui-ci *».

Quelle sont les pressions du tourisme sur l'environnement


et les ressources naturelles ?

"Le tourisme est comme le feu : vous pouvez y faire cuire votre dîner, mais si vous
ne faites pas attention il brûlera votre maison." Proverbe asiatique.

*extrait du course de S. GUYOT


Dimension environnementale: introduction

Le PNUE détermine trois domaines principaux d'impact : épuisement des


ressources naturelles, pollution et impacts physiques

L’ épuisement des ressources naturelles inclue:


la consommation d'eau
les ressources locales (énergie, nourriture, …)
les ressources du territoire (combustibles fossiles, sol fertile, forêts,
marécage et faune)

La Pollution se subdivise en:


pollution de l’air
pollution de l’eau
production de déchets
pollution esthétique, bruit

Les impacts physiques comprennent:


impacts physiques du au développement du tourisme
impacts physiques du aux activités de touristes
Dimension Environnementale: Impacts sur la biodiversité

La biodiversité est essentielle pour le bien-être et pour le développement


économique: on estime que 40% de l'économie mondiale est basée sur les produits
et les processus naturels (CI et PNUE 2003).

A l'échelle du globe, la biodiversité est malheureusement dégradée à un taux bien


plus élevé que celui des disparitions naturelles.

La perte de biodiversité et la détérioration des écosystèmes est causée


principalement par :
les conversions d'occupation du sol,
la pollution,
les utilisations non-durables des ressources naturelles,
l'introduction d'espèces envahissantes et les effets possibles des
changements climatiques.
Dimension Environnementale: Impacts sur la biodiversité

Pour cibler les régions menacées, "Conservation International" (CI) a identifié un


certain nombre de zones sensibles (« hot spots »), où les mesures de protection sont
urgentes.

© Conservation International

"Les Zones Sensibles sont des régions hébergeant une grande diversité d'espèces
endémiques et, en même temps, qui ont subi un impact significatif dû aux activités
humaines."
Dimension Environnementale: Impacts sur la biodiversité

La situation de la flore du bassin méditerranéen


est dramatique. Ses 22.500 espèces endémiques
sont réduites à un quart par rapport à celles
présentes dans tout le reste de l'Europe ; le
« hot spot » inclue également beaucoup
d'espèces endémiques de reptiles.

En tant que destination privilégiée des vacances,


les populations des espèces menacées sont de
plus en plus réduites et fragmentées suite au
développement des infrastructures. Le phoque-
moine méditerranéen, le macaque de Barbarie et
le lynx ibérien (qui est en « danger critique »)
sont parmi les espèces à risque de la région.
Dimension Environnementale: Impacts sur la biodiversité

Les zones sensibles pour la biodiversité comprennent les écosystèmes terrestres les
La plupart
plus deles
riches et cesplus
écosystèmes
menacés quimenacés sontautrefois
couvraient aussi desplus
régions clésde
de 12% pour le
la surface et
tourisme: un nombre croissant de pays où la biodiversité
qui ont perdu près de 90% de leur couvert végétal original. est menacées accueillent
de plus en plus de voyageurs. Vingt trois pays ont enregistré une croissance de plus
Ilde 100%
n'en sur
reste dix ans. que 1.4%, abritant 44% des espèces végétales et 35% des
aujourd'hui
vertébrés, tous endémiques, c'est à dire spécifiques à une niche écologique unique.

Sources: Conservation International 2003 et 2005, OMT 2003, World Development Indicators 2004
Dimension Environnementale: Impacts sur la biodiversité

Tous les pays dépendant


fortement des recettes du
tourisme (part du PIB >15%) se
trouvent dans des régions où la
biodiversité est menacée...

Sources: OMT 2003; WDI 2004


Dimension Environnementale: Impacts sur la biodiversité

Sources de Données: CI 2003


Dimension Environnementale: Impacts sur la biodiversité

Gérer raisonnablement, le tourisme peut aider à préserver la diversité


biologique, surtout lorsque les communautés locales sont directement
impliquées.

Si celles-ci perçoivent directement des revenus d'une structure touristique,


elles vont à leur tour valoriser les ressources naturelles qui les entourent,
ce qui peut engendrer une meilleure protection de l'environnement.
Dimension Environnementale: Altération de ressources
Consommation d’eau

Le tourisme accroît les problèmes d'approvisionnement en eau en concentrant la


demande sur de courtes périodes, en particulier dans les régions sèches, ensoleillées,
préférées des touristes où les ressources en eau sont déjà rares.

Ceci met sous pression les ressources hydriques conventionnelles et mène à des
situations de sur-exploitation.
De plus, les infrastructures nécessaires pour pallier à cette demande saisonnière
(réservoirs, systèmes de transfert) sont sur-dimensionnées le reste de l'année.

Source: OFEFP 2003

Source: UNEP/GRID 2004


Dimension Environnementale: Altération de ressources
Consommation d’eau

Quelques exemples:

Les touristes utilisent souvent des quantités d'eau disproportionnées. Ils peuvent
consommer jusqu'à 300 litres d'eau par jour quand, en Europe, la consommation
moyenne par ménage ne dépasse pas 150 à 200 litres par jour.

A Grenade par exemple, le touriste moyen utilise sept fois plus d'eau douce qu'un
résident local. A Majorque, le touriste moyen consomme 440 litres par jour, et le
touriste de luxe 880 litres.

En Tunisie, chaque visiteur utilise 9 fois plus d'eau que les résidents nationaux, et
dans certaines îles grecques, comme les Cyclades, la demande en eau peut être
multipliée par 5 à 10 en été.

Aux Philippines, la demande en eau nécessaire pour le tourisme peut arriver à


menacer les rizières en baissant les niveaux d'eau. Un parcourt de golf de 18 trous
consomme environ 200 000 litres d'eau par jour - suffisamment pour satisfaire les
besoin en eau d'irrigation pour 100 fermiers malaisiens

(PNUE 2004, Plan Bleu 2004, Tourism Concern)


Dimension Environnementale: Altération de ressources
Energie

La consommation énergétique du secteur du tourisme global pourrait atteindre 5


millions GWh par année, soit la consommation annuelle en énergie primaire d'un
pays comme le Japon.

Les dépenses énergétiques sont en partie liées au luxe des hôtels: un hôtel "une
étoile" consomme environ 57 kWh par m2 par année et jusqu'à 380 kWh pour un
"quatre étoiles" (IFEN).

Le tourisme peut mettre en péril de nombreuses régions déjà sensibles de la planète,


plus particulièrement dans les Petits Etats Insulaires en Développement (SIDS), où
les énergies présentant peu d'impacts (comme l'hydroélectricité) sont souvent
disponibles en quantités limitées et où la désalinisation consomme trop de carburant.
Dimension Environnementale: Pollution
Air

Les déplacements sont responsables de 90% des émissions


atmosphériques provenant du tourisme (AEE 2003).

Selon Le Panel Intergouvernemental sur les Changements


Climatiques 5% des émissions de carbone mondiales sont dues
aux voyages aériens (CI et PNUE 2003).
Source: OMT 2006b

Source: WDI 2006 et UNEP/GRID-Europe


Dimension Environnementale: Pollution
Déchets

Chaque européen produit au


moins 1 kg de déchets solides par
jour (IFEN).

Les 692.5 millions de touristes


internationaux en 2001 ont
probablement générer près de 4.8
millions de tonnes de déchets
(PNUE 2003). Source: AAE 2006a

Source: Plan Bleu 2004 Source: UNEP


Dimension Environnementale: Pollution
Eaux usées

Un touriste produit en moyenne 180 litres d'eaux


usées par jour (AEE 2003).

Ceci représente une pression particulièrement grave


sur l'environnement, pouvant menacer la santé
humaine et la vie sauvage. Bon nombre
d'infrastructures touristiques sont isolées et rarement
connectées au réseau de traitement, conduisant à Source: AAE 2006a
des déversements massifs d'eaux usées en mer et
rivières. Dans tous les cas, si l'eau n'est pas traitée
ou recyclée, elle causera de la pollution.

Dans les régions tropicales, par exemple, les effluves


des égouts endommagent les récifs coralliens,
notamment en stimulant les "blooms algales",
obstruant les siphons des coraux les empêchant de
s'alimenter.

Source: NOAA
Le bassin méditerranéen

Au milieu du 20ème siècle en Europe le tourisme côtier s’est transformé en tourisme de


masse et est devenu accessible pour presque chacun.

Des niveaux de vie supérieurs dans l’UE, le développement de compagnies aériennes à


bas prix et l’essor des transports routiers et ferroviaires transeuropéens ont
considérablement accru la mobilité des Européens et, plus particulièrement, leur accès
aux régions côtières.

Aujourd'hui, 63% des vacanciers européens préfèrent la côte. Le secteur côtier du


tourisme en Europe devient de plus en plus concurrentiel, avec des touristes qui
attendent toujours plus de qualité à moindre prix.

Les touristes d'aujourd'hui à la différence d’il y a deux décennies, exigent une grande
variété d'activités et de loisirs comprenant des sports, la cuisine, la culture et des
attractions naturelles.
Cyclades, Grèce. Photo: Internet

Photo: PNUE La Grande Motte, France. Photo: Henri Comte


Le bassin méditerranéen

La région méditerranéenne est la plus visitée au monde, comptant pour 32% des
arrivées internationales et 27% des recettes du tourisme international…

Lumières Fixes Mondiales 1994-1995


Source: NOAAA National Geophysical Data Center Source: AEE 2006b

On estime que le nombre de touristes dans les pays méditerranéens passera de 277
millions en 1990 à 637 millions en 2025 (dont 132 à 312 millions sur les zones
côtières)…
Le bassin méditerranéen

L’urbanisation du littoral est un des problèmes majeurs de la région


méditerranéenne, conduisant souvent à une perte de biodiversité attribuable à la
destruction et à l’altération physique des habitats.

Des problèmes liés au «bétonnage» du littoral se rencontrent dans l’ensemble de la


Méditerranée. Un développement incontrôlé — en particulier celui des
infrastructures touristiques — en est généralement la cause.

La destruction des zones humides et des marais salants pour récupérer des terres et
l’extraction de ressources côtières (exploitation de carrières de sable et de roche)
pour les besoins de la construction modifient également le littoral naturel
méditerranéen de façon irrémédiable
Source: Plan Bleu 2005

Source: AEE 2006


Le bassin méditerranéen

Les densités de population dans les


régions côtières, en moyenne sont
supérieures de 10 % à leur équivalent à
l’intérieur des terres; dans certains pays,
ce chiffre atteint les 50 %.

La conversion de zones naturelles côtières


en surfaces artificielles croît à un rythme
encore plus soutenu que la densité de
population.

Source: AEE 2006

Vu la nature irréversible de ces


changements, ils sont considérés comme
l’une des principales menaces pour la
durabilité des zones côtières. Le logement
(essentiellement des résidences
secondaires dans bon nombre de régions),
les services et les loisirs en sont les Source: AEE 2006
facteurs majeurs, représentant 61 % de
l’utilisation totale des terres côtières à des
fins artificielles.
Le bassin méditerranéen
Les ressources en eau douce

3% des ressources en eau douce du


globe et plus de la moitié de la
population «pauvre en eau» du
monde.

Source: Plan Bleu 2005


Extrême diversité des situations des
pays méditerranéens et la grande
irrégularité de répartition des
ressources en eau dans l’espace et le
temps, irrégularité qui risque de
Indice d’exploitation : volumes prélevés par an sur les ressources naturelles renouvelables
/ volume moyen annuel des ressources naturelles renouvelables. s’accentuer dans le futur.

pauvre en eau = en moyenne moins de 1000 m3/hab/an).


Source: Plan Bleu 2005
Le bassin méditerranéen

Les eaux usées


Des 601 villes côtières comptant une population de plus de 10 000 habitants
(population fixe totale de 58,7 millions d’habitants), seules 69 % exploitent
une station d’épuration des eaux usées. Toutefois, l’efficacité de ces
installations à éliminer les polluants est souvent assez faible et inadéquate.
Le problème est aggravé du fait de la croissance rapide de nombreuses villes
et agglomérations côtières, en particulier sur la rive sud de la Méditerranée.

Source: AEE 2006b


Ce qui a été fait

En 1992, la Conférence des Nations Unies pour l'Environnement et le


Développement à Rio (CNUED) ne se penchait pas encore sur le tourisme - on
sous-estimait largement à l'époque le potentiel de ce secteur en matière de
développement durable. Aucun chapitre de l'Agenda 21 adopté à Rio ne
concernait donc le tourisme.

Sommet Mondial sur le Développement Durable (SMDD), 2002 à


Johannesbourg:
« …La responsabilité environnementale et sociale n'est pas entièrement
définie par beaucoup de joueurs de l’industrie. Le PNUE a un rôle principal
pour soutenir des gouvernements et l'industrie pour stimuler des programmes
efficaces concentrés sur la durabilité… »

Le résultat principal ou « le Plan d’Exécution », contient des cibles et des


échéances pour stimuler l'action pour renverser la tendance des pertes de
biodiversité d'ici 2010, cesser des pratiques de pêche destructives et d'établir
des secteurs marins protégés d'ici 2012…

En outre dans le Plan les références au tourisme durable sont faites par
rapport à:
- La conservation d'énergie et limitation d'émissions (chapitre 19)
- La conservation de la biodiversité (chapitre 42)
- Les Petits États Insulaires en Développement (Chapitre 52)
Ce qui a été fait

L’année internationale de l'écotourisme a permis, dans la plupart des pays et


dans tous les domaines, de relever le niveau de durabilité de l'écotourisme et
du tourisme en général. L'AIE a servi à encourager la reproduction des bonnes
pratiques par les pouvoirs publics et les entreprises du secteur privé et elle a
puissamment contribué au lancement de programmes et de projets novateurs.

World tourism forum: Porto Alegre, du 29 novembre au 2 décembre, 2006.


Le PNUE y participera entre outre avec les ateliers suivants (agences
intergouvern., gouvernements, industrie, organismes civils, ONG):

"Tourisme durable dans les agendas globaux : De la stratégie à la politique et


à l'exécution". Cet atelier est basé sur l'identification du développement
durable du tourisme comme outil pour la protection de l'environnement, du
développement social et de l'allégement de la pauvreté

" Voyage durable: réévaluer la puissance des consommateurs "


Le tourisme ne peut pas vraiment devenir plus durable à moins que les
consommateurs (touristes) favorisent uniformément des destinations plus
durables et des activités dans leurs décisions d'achat. Les consommateurs
jouent un rôle direct et indirect en soutenant des buts environnementaux de
conservation et en liant le tourisme à l'allégement de la pauvreté.
Tourisme durable

Le but du tourisme durable est de développer et de gérer les activités


touristiques de manière à conserver le caractère du lieu visité, d'apporter des
bénéfices concrets aux communautés locales tout en préservant les ressources
et les attractions qui rendent l'endroit attrayant pour le visiteurs comme pour
ses habitants.

La durabilité du tourisme englobe les aspects environnementaux,


socioculturels et économiques.
Il vise à empêcher, ou du moins, minimiser les impacts écologiques, culturels
ou sociaux. Il nécessite une utilisation raisonnée des ressources naturelles,
notamment en ce qui concerne la diversité biologique, l'eau douce et l'énergie,
ainsi qu'une prévention accrue des pollutions et des dégradations des
écosystèmes, et une maximisation des bénéfices pour la protection de
l'environnement et le bien-être des communautés locales.

Photo: David Tatin; www.photo-nature.tk


Ecotourisme

Qu’est ce que l’ écotourisme?

En mai 2000, durant la 8ème session de la Commission des Nations Unies sur
le développement soutenable (CSD 8), des groupes d'organisations de peuples
indigènes, des O.N.G. et d'autres membres de la société civile ont fourni une
proposition sur des directives pour écotourisme. Bien que le résultat final ne
pourra pas être incorporé aux papiers officiels dus aux aspects procéduraux, le
PNUE identifie et reconnaît sa valeur…

Photo: site web de TIES


Ecotourisme

Qu’est ce que l’ écotourisme?

L'écotourisme est un secteur croissant du marché touristique, et par rapport au tourisme


durable, il peut être considéré comme le secteur du tourisme de nature ayant des buts plus
"poussés" vis à vis de la durabilité.
La Société Internationale d'Ecotourisme (TIES) le définit comme "des voyages conscients
dans la nature, qui préservent l'environnement et soutiennent le bien-être des habitants
locaux". Il entend promouvoir activement la protection de la nature, avec la participation
des communautés locales de façon à leur fournir des bénéfices socio-économiques.
L'écotourisme c'est:

Participer à la protection de la biodiversité


Etre orienté vers de petits groupes, administré par
de petites entreprises
Soutenir le bien-être des résidents locaux
Exiger la plus petite consommation possible d'énergies
Inclure une expérience éducative
non-renouvelables
Inciter à des comportements responsables
Souligner la participation, la propriété et le commerce
local, particulièrement dans les zones rurales de la part des vacanciers et de l'industrie
touristique

Photo: site web de TIES


Conclusions

Le tourisme durable est une source d'emploi non-négligeable, il peut contribuer


à lutter contre la pauvreté et, en même temps, constituer un moyen de protéger
l'environnement naturel et culturel. Il a le potentiel de réconcilier les préoccupations
économiques et environnementales et donner une signification concrète au terme
"développement durable".

Gérer raisonnablement, le tourisme peut aider à préserver la diversité biologique,


surtout lorsque les communautés locales sont directement impliquées. Si celles-ci
perçoivent directement des revenus d'une structure touristique, elles vont à leur
tour valoriser les ressources naturelles qui les entourent, ce qui peut engendrer une
meilleure protection de l'environnement.

Les acteurs des secteurs privés et publics doivent travailler de concert afin que les
traités politiques soient soutenus par des initiatives volontaires (et vice versa). Les
consommateurs doivent aussi se responsabiliser et être conscients des impacts
que peuvent avoir leur vacances et leurs choix de voyage.
Addresses utiles

CBD Guidelines on Biodiversity and Tourism development à


www.biodiv.org/programmes/socio-eco/tourism/guidelines.asp

Conservation International à
www.conservation.org

The International Ecotourism Society (TIES) à


www.ecotourism.org

The Tour Operators' Initiative à


www.toinitiative.org

Tourism Concern à
www.tourismconcern.org.uk

Commission des Nations Unies pour le Développment Durable à


www.un.org/esa/sustdev/sdissues/tourism/tourism.htm

PNUE Programme Tourisme à


www.uneptie.org/pc/tourism/home.htm

OMT faits et chiffres à


www.world-tourism.org/facts/tmt.htm

WWF Mediterranean Programm


www.panda.org/about_wwf/where_we_work/mediterranean/index.cfm
References

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AEE (2003a): Europe's Environment: The Third Assessment. Environmental assessment report number 10.
AEE (2003b): EEA Core Set of Indicators, Second Consultation Process.
AEE (2006): The changing faces of Europe's coastal areas; EEA report n 6
AEE (2006b): Problèmes prioritaires pour l’environnement méditerranéen; rapport AEE n 4
Conservation International (CI) et PNUE (2003): "Tourism and Biodiversity: Mapping Tourism' Global Footprint"
GUYOT, S. (2006): Tourisme et environnement en France, une relation ambiguë? Entre fascination, dégradation et protection, quelle gestion
territoriale? http://iga.ujf-grenoble.fr/c_tourismenvironmentFR.pdf
IFEN (2000), Tourisme, Environnement, Territoires: les Indicateurs.
OFEV (2003): Environnement 2/03
OMT (2003): Tourism Highlights Edition 2003.
OMT (2006a): Baromètre OMT du tourisme mondial; Volume 4, nº 2, juin 2006
OMT (2006b): Tourism Highlights Edition 2006.
OMT: Tourism 2020 Vision forecast
Plan Bleu (2005): Méditerranée. Les perspectives du Plan Bleu sur l’environnement et le développement.
Plan Bleu (2004): Les Baléares: un laboratoire du tourisme en Méditerranée
PNUE (2003): GEO Annuaire 2003
PNUE (2004): GEO Annuaire 2004
PNUE (2005): Après le Tsunami Une Evaluation Environnementale Préliminaire.
PNUE/DTIE distribue plusieurs publications sur le tourisme à www.uneptie.org/pc/tourism/library/home.htm
UNEP/GRID (2004): Freshwater in Europe – Facts, Figures and Maps
WDI (2004): World Development Indicators (Banque Mondiale)
WDI (2006): World Development Indicators (Banque Mondiale)
WWF (2004): Freshwater and Tourism in the Mediterranean

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