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1.

INTÉRÊT DE LA VARIATION DE
VITESSE
• De nombreux systèmes industriels entraînés
par des moteurs électriques utilisent la
variation
• de vitesse pour optimiser leur
fonctionnement.
1.1. Exemples d'utilisation :
• · Réglage du débit d'une pompe ou d'un
ventilateur,
• · Réglage de la vitesse de défilement d'une chaîne
de fabrication,
• · Réglage de la vitesse de défilement d'un train de
papeterie ou d'aciérie,
• · Réglage de la vitesse de coupe ou d'avance des
machines outils,
• · Réglage de la vitesse des systèmes de transport
des personnes (train, téléphérique, ...).
• Deux technologies permettent d'obtenir cette
variation de vitesse :
• - la technologie mécanique (boîte de vitesse,
système poulies-
• courroie, système pignon-chaine, ...)
• - la technologie électronique (convertisseur
d'énergie).
• 1.2. Avantages des convertisseurs électroniques :
• · diminution des pertes mécaniques présentes dans les
variateurs
• mécaniques (poulies et courroies, engrenages),
• · limitation voire suppression des surintensités lors du
démarrage,
• · adaptation précise de la vitesse et modification facile,
• · allongement de la durée de vie des constituants
mécaniques des
• systèmes (moins d'à-coups),
• · limitation du bruit,
• · économies d'énergie.
I. Principe de la variation de vitesse
des machines asynchrones
Schéma équivalent monophasé
simplifié de la machine asynchrone
C’est à partir de ce schéma que nous allons donner l’expression du couple
électromagnétique produit par la machine. Exprimons la puissance transmise
au rotor
Expression du Couple
électromagnétique
Expression du Couple électromagnétique

Couple maximal
Variation de vitesse de la machine
asynchrone
Le point de fonctionnement (C, Ω) dans le quadrant I en régime établi de l’ensemble
machine plus charge se situe à l’intersection des caractéristiques Ce = f(Ω) du moteur
et Cr = f(Ω ) de la charge
Réglage de la vitesse

Pour un couple donné on veut régler la vitesse :


n = (1-g) ns = (1-g) 60 f/p

 Action sur la fréquence


 Action sur le nombre de paire de pole
 Action sur le glissement g
 Action sur la tension stator V1
Action sur le nombre de paire de pole
Action sur la tension stator
• Tmax = a.V1² ; gmax = Cste

Le résultat dépend de la charge:


Tr =Cste : peu efficace
risque de décrochage
Tr =k.n² : efficace
pas de décrochage

Dans tous les cas :


• V1 étant limitée par la saturation , on ne
peut guère que diminuer n
• n diminue g augmente donc le rendement
diminue
Action sur la tension stator

• Avantages :simplicité ; il suffit d'une source de


tension variable
• Inconvénients :
– peu efficace sauf pour les charges de couple résistant
augmentant fortement avec la vitesse
– risque de décrochage
– diminution du rendement avec la vitesse
 Méthode réservée à l'entraînement de pompes et
ventilateurs
 Alimentation par gradateur
Action sur la fréquence stator
Tmax = a.f² ; gmax = b/f ; ns = 60.f/p

Dans tous les cas :


 la vitesse est quasi proportionnelle à la
fréquence
 le glissement est faible
 risque de décrochage à fréquence élevée

Φ= k.V1/f
Si f diminue à tension constante, le flux
augmente, la machine se sature
fortement et le courant magnétisant
devient largement supérieur au courant
nominal
Action sur la fréquence stator
• Avantages : vitesse quasi proportionnelle à la
fréquence
• Inconvénients :
– couple maximal faible à fréquence élevée
– limitation de la fréquence minimale en raison de
la saturation
Méthode réservée à de faibles variations de
vitesse
Alimentation par onduleur autonome
Action simultanée sur la tension et la
fréquence

Pour faire varier la vitesse en gardant le flux


constant, il suffit d'avoir
V1/f = Cste
On a alors Tmax = Cste et gmax = b/f

Dans tous les cas :


 la vitesse est quasi proportionnelle à la
fréquence
 pas de décrochage
Action simultanée sur la tension et la
fréquence

La théorie donne un bon résultat avec


un calcul simplifié pour R1<< Lf.w

Pour f -> 0, cette approximation est


fausse et le résultat est modifié comme
le montre la figure

Le réglage de vitesse dit à " U / f = Cste " est fréquemment utilisé en raison de sa
simplicité : un onduleur fournit les tensions triphasées à fréquence variable; la variation
de tension est obtenue en alimentant l'onduleur sous tension variable par un hacheur ou
un redresseur commandé. Ce mode ne convient pas pour les vitesses faibles
Action simultanée sur la tension et la
fréquence
• Avantages : fonctionnement assez stable dans une
large gamme de vitesses
• Inconvénients :
– Couple très faible à basse vitesse
– Complexité de la commande

 Méthode réservée à l'entraînement de pompes et


ventilateurs
 Alimentation par hacheur ou redresseur (réglage V1) +
onduleur (réglage f)
 ou par onduleur MLI réglage simultané V1 et f
Réglage par action sur le glissement
 Action sur la résistance du rotor

Cette méthode est applicable pour le moteur à rotor bobiné Dans ce cas,
Rr est reliée par l’intermédiaire de bagues et de balais à un rhéostat Rh
Réglage par action sur le glissement
 Action sur la résistance du rotor

Pour les machines à rotor bobiné, on peut


augmenter R2 en branchant un rhéostat
entre les bagues

Tmax = Cste; gmax = k.(R2+Rh)

Dans tous les cas :


 on ne peut que diminuer faiblement n
 si n diminue g augmente donc le
rendement diminue et les pertes sont très
fortes dans le rhéostat
Réglage par action sur le glissement
• Avantages :simplicité ; il suffit d'une résistance
variable , augmentation du couple au démarrage
• Inconvénients :
– peu efficace
– diminution du rendement avec la vitesse
– difficulté de réaliser une résistance variable de forte
puissance
 Méthode réservée à des démarrages avec fort
couple résistant
Réglage par action sur le glissement
 Action sur la résistance du rotor par hacheur
Réglage par action sur le glissement
 Cascade hyposynchrone

 Avantages : variation assez importante de la vitesse, rendement correct


 Inconvénients :
o complexité
o faible facteur de puissance
Réglage par action sur le glissement
 Cascade hyposynchrone

la tension continue aux bornes du pont redresseur a pour expression :


la tension aux bornes du pont onduleur a pour expression :
Uc et U’c sont-elles égales et opposées :
Fonctionnement dans les 4 quadrants
Freinage du moteur asynchrone
Freinage en génératrice
En génératrice :
si n > ns Tem < 0 donc la machine oppose un couple résistant

Freinage hypersynchrone :
Lorsque la vitesse du rotor est
supérieure à la vitesse du
champ tournant, le moteur
freine. Couplé à un variateur de
fréquence qui diminue
progressivement la vitesse du
moteur on peut arrêter un
moteur.

Ce procédé suppose l'alimentation du moteur par un variateur de vitesse. On


pilote alors le variateur de façon à diminuer la fréquence de la tension
d'alimentation du moteur, ce qui revient à diminuer la fréquence de rotation
du champ tournant. Entraîné par la charge, le rotor tourne alors plus vite que
le champ tournant : le glissement est alors négatif.
Freinage à contre-courant
A contre - courant:
si on inverse deux phases le champ stator tourne à -ns et g est proche de 2 et la
machine fonctionne en frein
Le couple est faible et le courant élevé
Risque de redémarrage en sens inverse

Le procédé consiste à inverser 2 phases, et seulement deux, de l'alimentation du


moteur. Ce croisement a pour effet d'inverser le sens de rotation du champ tournant.
La difficulté consiste à arrêter cette alimentation croisée avant que le moteur ne se
mette à tourner dans l'autre sens. On utilise généralement un capteur de vitesse de
type centrifuge pour couper cette alimentation. Pour limiter le courant dans le stator
qui peut atteindre des valeurs très importantes, on insère souvent des résistances en
série avec le stator
Freinage par injection de courant
continu

Injection de courant continu :


on alimente deux phases en série par une source continue
la machine oppose un couple résistant qui diminue avec la
vitesse

Si nous coupons l'alimentation triphasée du stator et si nous


injectons un courant continu dans ce bobinage, la machine
fonctionne comme un alternateur en court-circuit. Elle
oppose donc un couple résistant. Ce procédé est surtout
efficace aux vitesse élevées et le couple de freinage est nul à
l'arrêt.
Probleme de courant demarrage de
MA
Pour n = 0 , g = 1; la machine se comporte comme transformateur
statique en court-circuit
Sous tension nominale le courant de démarrage est très grand
devant el courant nominal
Problèmes posés par le démarrage
Au démarrage le moment du couple est souvent faible devant le
couple nominal
Pour pouvoir démarrer en charge, il faut Tdem > Tr (n=0)
Pour rendre le démarrage possible, il faut :
èprioritairement limiter le courant appelé pour éviter l'intervention
intempestive des protections et pour éviter de perturber le réseau
èavoir un couple assez élevé par rapport au couple résistant pour
assurer un démarrage rapide
Action sur la résistance du rotor
Pour les machines à rotor bobiné
Il est possible d'augmenter la résistance du rotor par un rhéostat
branché entre les bagues

On constate :
diminution du courant
(R2 augmente)
augmentation du couple

En utilisant un rhéostat à plots,


il est possible de maintenir le couple et le courant
dans une fourchette durant tout le démarrage
Action sur la résistance du rotor
Démarrage : action sur la résistance du rotor

Pour les machines à rotor bobiné

Ce mode est très performant car il


permet un fort couple avec un faible
courant
Son inconvénient est le coût de la
machine à rotor bobiné et du rhéostat
Il est réservé aux charges à fort
couple résistant au démarrage
Action sur la tension stator
• utiliser un coupleur étoile-triangle
• alimenter le moteur par un auto-
transformateur
• alimenter le moteur par un gradateur triphasé
Action sur la tension stator
Démarrage : action sur la tension stator

Si on ne dispose pas d'un réseau triphasé variable, pour réduire la tension on peut :

Utiliser un démarreur étoile - triangle

Le moteur est normalement couplé en triangle; on a alors V1 = U ; I1 = Jd.3


Au démarrage on le couple en étoile : V1 = V donc
k = 3 ; le courant est Jy=Iy = Jd/3=I1/3
Le couple est divisé par k² = 3
Le rapport I/T est inchangé
Action sur la tension stator
Démarrage : insertion de résistance statorique
Action sur la tension stator
Démarrage :Autotransformateur

Soit m < 1 le rapport de transformation, la tension secondaire appliquée au


moteur est Vs = m.V1; le courant de démarrage est alors Js = m.Jd < Jd
Le courant primaire est Jp = m.Js = m².Jd
Le couple au démarrage est m².Td
On laisse donc inchangé le rapport I/T
Action sur la tension stator
Démarrage : Utiliser un gradateur triphasé

La tension varie de 0 à V1 donc k de l'infini à 1


Cela convient bien pour les charges ayant un faible couple à l'arrêt
Action sur la tension stator

Dans tous les cas on réduit le couple au démarrage en même


temps que le courant
Cela ne convient donc qu'aux charges à faible couple à l'arrêt
MAS+Gradateur
Pour régler la vitesse lorsqu’on utilise ce procédé, on place entre
le réseau et le moteur un gradateur pour chacune des phases .
Chaque branche se compose de deux thyristors montés en
têtebêche, permettent de tronquer successivement et
symétriquement chaque alternance de la tension diminuant ainsi
la valeur efficace. Cette solution déforme cependant l’onde de
tension engendrant des pertes supplémentaires.
MAS+Gradateur
L'allure de la tension et courant du gradateur sont donnés par la figure suivante:

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