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Pauvretés et violences conjugales
« Un des besoins essentiels des êtres vivants est de pouvoir se reposer en paix et
donc d’avoir confiance de façon stable en ses proches et son entourage » F. Héritier
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constats de départ:
- Les concepts d’auteurs et de victimes propres aux violences conjugales
occultent la complexité de la souffrance familiale.
- La souffrance des enfants interpelle les parents et les services d’aide aux
familles.
- La violence conjugale affecte la parentalité, et est un facteur de précarité et de
rupture des liens.
Un questionnaire sous forme d’entretien semi-structuré pour explorer les représentations des pères et des mères au
sujet de la violence et des besoins de leurs enfants
Une intervention groupales avec des mères axée sur le vécu maternel et la dynamique familiale
Un protocole d’intervention familiale axé sur les enfants et la parentalité. Avec pour objectif une sensibilisation aux
besoins de leur enfant, et plus largement d’amener parents et enfants à se rejoindre tout en favorisant une
différenciation des vécus.
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Caractéristiques spécifiques à la parentalité en contexte de violences conjugales
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Choix des outils d’intervention
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Représentation familiale d’un enfant, 9 ans
maman
papa
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Le protocole d’intervention familiale
•Séance 1/ rencontre individuelle et parcours de vie autour de la parentalité
•Séance 2/ entretien parent/enfants autour de l’histoire familiale (adaptation
du jeu de l’oie systémique)
•Séance 3/ entretien avec le parent ; représentations parentales de la
dynamique familiale de violence (figurines)
•Séance 4/ entretien avec l’enfant ; représentation de la dynamique familiale
(vidéo et figurines)
•Séance 5/ entretien avec le parent : projection de la vidéo et travail autour
des représentations/sensibilisation au vécu de l’enfant
•Séance 6/ entretien familial : clôture ; reconnaissance de la place de chacun
et de la différence des vécus.
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Résultats groupe de mères et enquête
Ce que le groupe a permis : a) l’homme est repositionné par la mère en tant que
père de l’ enfant et plus uniquement en tant qu’acteur de violence. b) Prise de
conscience que la violence conjugale éloigne le parent des besoins et des affects de
son enfant et que la violence conjugale est un facteur de précarisation économique
psychique et sociale des mères et des enfants
Ce que l’enquête nous apprend :
-La majorité des pères et mères reconnaissent l’impact des VC sur les enfants (même bébés)
-89% des parents estiment que leur enfant a été exposé à la VC
-61% des parents estiment que l’arrivée de l’enfant a augmenté les tensions (21% estiment que
cela a diminué les tensions)
-Pendant les conflits, les émotions des enfants majoritairement perçues par les parents sont la
peur et la tristesse
-60% des parents pensent que l’autre parent s’éloigne de l’enfant suite à la V.C ;
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Suite enquête….
• 30% des pères en contexte de violence conjugale s’attribuent la responsabilité de
la souffrance de l’enfant, et 19% des mères s’attribuent cette responsabilité.
• Concernant les interventions parentales après les conflits : 32% des parents
tentent d’apaiser l’enfant par des câlins (sans parole), 28% ne posent aucun acte
direct pour apaiser l’enfant, 20% parlent à l’enfant
72% des pères vont d’abord se centrer sur eux (se calmer, sortir de la maison,
s’éloigner du conflit)
• 84% des parents pensent que leur enfant aurait besoin de parler à l’extérieur de
la famille de ce qu’il vit.
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« …nulle part, un homme et une femme ne suffisent à faire à eux seuls un
enfant…» (M. Godelier)
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