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OBJECTIFS
La négociation est la recherche d’un accord, centrée sur des intérêts
matériels ou des enjeux quantifiables entre deux ou plusieurs
interlocuteurs (on ne négocie pas avec soi-même, on délibère), dans un
temps limité.
Cette recherche d’accord implique la confrontation d’intérêts
incompatibles sur divers points (de négociation) que chaque
interlocuteur va tenter de rendre compatibles par un jeu de
concessions mutuelles.
Elle dépend d’un certain nombre de facteurs tels que la personnalité du
négociateur et les caractéristiques de son entreprise ou encore du
nombre de participants
la négociation commerciale peut enregistrer un différentiel de pouvoir
entre les acteurs, qui, bien sûr, diffère notamment selon la nature de
l’accord recherché.
Toute négociation suppose donc deux protagonistes au moins, représentant
leur intérêt propre ou celui d’un groupe. Chaque acteur baigne dans un
environnement qui influence ses choix et doit prendre en compte :
• l’environnement sociologique : son entreprise, le groupe qu’il représente,
sa fonction, son pouvoir et ses devoirs ;
• l’environnement psychologique : ses valeurs, ses besoins, ses craintes et
ses aspirations.
L’enjeu est l’objet même de la négociation. Il permet de satisfaire les besoins
convergents ou divergents de chacune des parties.
Les parties recherchent la même chose Les parties recherchent quelque chose
dans l’enjeu de la négociation. de différent dans l’enjeu de la
négociation
La négociation met en jeu trois éléments fondamentaux :
La négociation distributive
Situation d’affrontement dans laquelle chacun des
protagonistes cherche à obtenir la plus grande part d’un
même « gâteau ».
La négociation est considérée comme un jeu à somme nulle,
c’est-à-dire une situation dans laquelle tout ce que l’un des
protagonistes obtient, il l’acquiert au détriment de l’autre.
Les protagonistes sont donc des adversaires et chacun va tout
entreprendre pour imposer son point de vue dans un contexte
conflictuel.
L’enjeu sera réparti en fonction du rapport de force, au mieux
50 %50 % si le rapport de force est équilibré.
Types de négociation commerciale
La négociation intégrative
Situation de coopération dans laquelle les deux protagonistes
cherchent ensemble à maximiser la solution globale.
La négociation est considérée comme un jeu à somme
croissante, c’est-à-dire une situation qui permet d’augmenter
le bénéfice mutuel de chacun.
Les protagonistes sont des partenaires et leurs attitudes
s’appuient sur un climat de confiance et de coopération au sein
duquel les objectifs de chacun sont respectés.
Les protagonistes ne cherchent pas exactement la même chose
dans l’enjeu, chacun d’eux peut obtenir 100 % de ce qu’il
recherche.
La négociation distributive repose sur le postulat que chaque négociant désire
obtenir de l’un le maximum de concessions au détriment de l’autre.
Les objectifs d’une partie sont en conflit direct avec ceux de l’autre partie.
Les ressources sont fixes et limitées. Chaque partie veut maximiser sa part de
bénéfices. C’est toujours le cas lorsque les deux protagonistes sont exactement
intéressés par le même aspect de l’enjeu et qu’on se trouve en présence de besoins
convergents.
• La négociation intégrative, quant à elle, repose fondamentalement sur la
possibilité de trouver des besoins divergents qui permettent d’augmenter la
satisfaction de chacun en tenant compte des intérêts de l’autre.
Même dans le cas de besoins divergents, les protagonistes peuvent céder à
la négociation distributive s’ils ont une culture personnelle du rapport de force,
si l’un d’entre eux est certain de gagner facilement en cas de conflit ou si, d’une
manière générale, le rapport est très déséquilibré.
Les tactiques de la négociation distributive
La négociation raisonnée
LES VALEURS
1- Positionner l’objectif
C’est ce que l’on estime pouvoir obtenir avec un bon niveau d’exigence, ce
qui conviendrait en tous points (prix, délai, caractéristiques techniques…).
2- Déterminer le « dernier prix » (seuil minimum ou maximum) C’est le
niveau extrême au delà duquel on refuse d’aller.
3- Envisager un seuil de satisfaction
C’est le niveau intermédiaire entre l’objectif et le dernier prix dont on
pourra, tout de même, être satisfait.
4- Fixer la « première offre » (proposition de départ élevée ou très basse)
C’est « mettre la barre » très haut pour protéger l’objectif et tenter de «
faire un coup ».
L’écart entre la première offre et l’objectif permet de faire des concessions :
c’est la marge de manoeuvre.
5- Imaginer une hypothèse de repli
Si un accord ne peut être trouvé, c’est modifier un élément de la donne de
départ pour ouvrir de nouvelles possibilités de convergence. C’est également
se donner un temps de réflexion pour prendre du recul.