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PATHOLOGIE DE

BÂTIMENT

ISTPO 2019-2020
Module: Pathologie de
Bâtiment
Plan des cours
Chapitre 1: Catalogue des pathologies
Chapitre 2: Pathologies relatives au sol des fondations
Chapitre 3: Fissurations et éclatement du béton
Chapitre 4: Humidité et Efflorescence
Chapitre 5: Corrosion
Chapitre 6: Épaufrure
Chapitre 7: Pathologie des éléments verticaux (Poteaux, Murs, Cloisons, …)
Chapitre 8: Pathologies des éléments horizontaux (Planchers, poutres, …)
Chapitre 9 : Pathologies de l’enveloppe (Couverture, Revêtement, Menuiseries, …)
Chapitre 10: Pathologies des charpentes (Métalliques, bois)
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
I) Introduction
L’humidité correspond à une présence anormale d'eau dans un bâtiment. Celle-ci peut être
sous forme de liquide, de vapeur d'eau ou de circulation capillaire.

De nombreuses dégradations dans les bâtiments sont causées par la présence d’humidité.
Certaines sont uniquement d’ordre esthétique (tâches sur les parements…), mais
d’autres peuvent impacter la santé des occupants (développement de moisissures…) ou
la pérennité du bâti (pourrissement de structures en bois…).

La présence d’humidité dans les bâtiments peut provenir de quatre sources différentes :
- Les remontées capillaires ;
- Le phénomène de condensation ;
- Les infiltrations d’eau ;
- Les fuites accidentelles.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
1) Les remontées capillaires
1.1)Définition
C’est un phénomène physique naturel caractérisé par la remonté d’eau souterraine au
niveau des matériaux souvent poreux et perméables.
Ce phénomène se continu jusqu'à une hauteur H=1.50m ou il serra stoppé par la
pression, la pesanteur et éventuellement des évaporations.

3 conditions réunies pour qu’il y ait remontée :


 matériau au contact de l’eau ;
 matériau poreux (L’eau pouvoir pénétrer le matériau) ;
 matériau capillaire (Permettre à l’eau de circuler).
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
1) Les remontées capillaires
1.2)Causes possibles
Sol faiblement perméable ;
Manque de revêtement d’étanchéité à l’extérieur de la parois ;
Absence de drainage ;
Absence de coupure de capillarité ou d’arase étanche ou barrière étanche ;
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
1) Les remontées capillaires
1.3)Comment prévenir ?
Pour prévenir il est important de réaliser :
Une coupure de capillarité lors des travaux de construction ;
Réalisation du drainage ou cuvelage ;
Les matériaux utilisés pour la coupure de capillarité sont
-Membrane imperméable ou film étanche ;
-Bande de bitume armé ;
-Film de polyéthylène ;
-Chape de mortier hydrofuge d’épaisseur 3 à5cm en mortier de ciment 500 à 600 kg/m3
Drainage ou cuvelage
Coupure de capillarité
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
2) Le phénomène de condensation
2.1)Définition

Lorsque l’air d’un local se refroidit ,son humidité relative augmente jusqu’à atteindre la
saturation , la vapeur d’ eau commence à se condensé et se transformer en liquide, la
température de l’ air à ce moment est donc appelée température de rosée. La température
de rosée est déterminée par le diagramme de Molier.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
2) Le phénomène de condensation
2.1)Définition
L’air contient un % de vapeur d’eau : degré d’humidité ou humidité relative (HR)
dépendant des :
 Sources d’humidité ( évaporation des plans d’eau, respiration, cuisson, bain…) ;
 Ventilation ;
 Température ;
 Limite de saturation : Quantité limitée d’eau que peut contenir l’air en fonction de sa
température ;
 Point de rosée: Température à laquelle la vapeur d’eau se transforme (se condense)
en eau liquide.
Exp: pour une famille de 4 personnes, plus de 20 l de vapeur d’eau/jour sont rejetés dans
l’air ambiant.
Soit un état de l’air défini par une température sèche de 21°C et une humidité relative de 80%.
Si on abaisse la température de l’air , avec la teneur en vapeur d’eau restant constante à
12,5g/kg ,l’humidité relative augmente pour atteindre la saturation à 100%.La température qui
correspond à cette limite est dans ce cas-ci de 17.5 °C (Température de rosée ou point de
rosée).
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
2) Le phénomène de condensation
2.2) Causes

Production de la vapeur d’eau ( cuisine, salle de bain, chambres) presque toujours


suffisante pour saturer l’air ambiant.

 Ventilation insuffisante pour le renouvellement nécessaire de l’air.


Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
2) Le phénomène de condensation
2.3) Comment prévenir
Bonne ventilation.
Avoir une quantité d’isolation thermique des parois pour que la température de
surface est partout maintenue supérieure au température de la rosée.
Chauffé la face intérieure de la parois.
Diminuer l’humidité relative de l’air par ventilation complémentaire du local.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
3) Les infiltrations d’eau
3.1) Définition

En façade, les fissures, les joints dégradés, la porosité d’enduit favorisent les
infiltrations d’eau de pluie. Il est donc nécessaire de refaire les joints voire l’enduit.

Les exemples les plus fréquents des infiltrations d’eau sont :


 Infiltration dans la toiture ;
 Infiltration sous le balcon ;
 Infiltration par le seuil d’une porte-fenêtre ;
 Infiltration au niveau des joints de dilatation ;
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
3) Les infiltrations d’eau
3.2) Infiltration dans la toiture
Causes:
 Un mauvais entretien du toit ;
 Des défauts de construction (Mauvaise pente) ;
 Mauvaise étanchéité ;
 Gouttière mal installé ;
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
3) Les infiltrations d’eau
3.2) Infiltration dans la toiture
Comment prévenir:

 Prévoir une étanchéité ;

 Adopter une pente adéquate pour l’évacuation des eaux pluviales ;

 Utiliser des produit anti-infiltration ;


Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
3) Les infiltrations d’eau
3.3) Infiltration sous le balcon
Causes:
 Absence d’étanchéité de la dalle balcon ;
 Mauvaise évacuation des eaux pluviales ( mauvaise pente, mauvais dimensionnement des
orifices).
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
3) Les infiltrations d’eau
3.3) Infiltration sous le balcon
Dispositifs à prévoir:

 Prévoir une équerre d’étanchéité contre la façade, afin d’éviter la pénétration d’eau au
niveau de la dalle ou par capillarité ;

 Avoir une pente vers l’extérieur ( > 0.01m/m ) ;

 Prévoir une goutte d’eau.


Stalactite : Concrétion de particules de calcaire sous l’action de l’humidité, de forme pointue
qui descend du plafond, d’une cavité rocheuse par exemple une grotte.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
3) Les infiltrations d’eau
3.4) Infiltration par le seuil d’une porte -fenêtre
Causes:

 Absence ou défaillance de la barrière étanche située sous la porte-fenêtre ( à la liaison


entre la terrasse et le scellement de la porte-fenêtre) ;

 La déformation ou le retrait des ouvrants non compensés par les joint ;


Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
3) Les infiltrations d’eau
3.4) Infiltration par le seuil d’une porte -fenêtre
Dispositifs à prévoir:

 Créer une barrière étanche au niveau du balcon ;

 Possibilité de prévoir une marche ou un socle en béton entre le balcon et le plancher


intérieur ;

 Bien concevoir et réaliser la liaison entre la menuiserie et la maçonnerie;


Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
3) Les infiltrations d’eau
3.5) Infiltration au niveau
des joints de dilatation

Photo: infiltrations au niveau du sous


sol (avec une terrasse-jardin au dessus)
Niveau des terres
trop haut

Infiltrations au droit
du joint de dilatation
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
4) Les fuites accidentelles
4.1) Définition
Nombreux sinistres occasionnés par la fuite engendrée par les ruptures au niveau des
raccordements de canalisations ou de branchements.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
4) Les fuites accidentelles
4.2) Causes

 Erreur de conception

- Non prise en compte des DTU (Documents Techniques Unifiés) ;

-Sous dimensionnement des canalisations ;

 Attaque du métal et corrosion

-Absence du contrôle sur les caractéristiques de l’eau ;

-Non adéquation de la qualité de l’eau avec le métal utilisé.


Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
4) Les fuites accidentelles
4.2) Causes

 Erreur de mise en œuvre

-Défaut d’assemblage par collage ou par soudure,

-Rupture par un écrasement de la canalisation.


Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
4) Les fuites accidentelles
4.3) Comment remédier
1. Couper l’arrivée d’eau, et remédier à l’origine de la fuite.
2. Éliminer tous les éléments gorgés d’eau (moquette, bois…).
3. Laisser sécher les murs et sols en chauffant et en aérant la pièce (pour favoriser
l’assèchement).
4. Après assèchement, appliquer un revêtement imperméable des murs intérieurs ou du
plafond.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
II) Origines de l’humidité
4) Les fuites accidentelles
4.4) Comment prévenir

Pour prévenir il faut veiller à :


 La conformité des conduites et des raccordements ;
 Une mise en œuvre selon les règles en vigueurs.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
Le problème de l’humidité engendre plusieurs types de détériorations au niveau du
bâtiment. Elles peuvent apparaitre à l’intérieur, à l’extérieur et sur les éléments en bois.
1) Détériorations à l’intérieur
1.1) Décollement du papier peint
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
1) Détériorations à l’intérieur
1.2) Salpêtre
Le salpêtre est un sel qui se caractérise par la présence d’un dépôt blanc ou gris qui a
l’apparence de petits cristaux. Souvent localisé dans la partie basse des murs, il se
forme par le contact des bactéries et de l’ammoniac (contenus dans les eaux
souterraines) avec le carbonate de potassium (présent dans les maçonneries) et
l’oxygène.

Le salpêtre se développe dans la maçonnerie sous l'action de 3 facteurs: l'humidité, les


bactéries et une température comprise entre + 10°C et +15°C.

le salpêtre est également source d’allergies et de problèmes respiratoires, en


particulier quand il s’accompagne de moisissures et de champignons.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
1) Détériorations à l’intérieur
1.3) Moisissures
Les moisissures sont des champignons microscopiques. Elles peuvent être responsables
de manifestations allergiques. Elle prend habituellement l’aspect d’une tâche plus ou
moins large, de couleur blanche, grise, brune, verte ou noir.

Elles se développent, en général, dans les endroits humides et mal aérés, le plus
souvent entre 10 et 30°C. On les rencontre à l’intérieur des habitats humides, dans les
salles de bain, les cuisines…
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
1) Détériorations à l’intérieur
1.4) Cloquage revêtement et peinture
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
1) Détériorations à l’intérieur
1.5) Tâches d’humidité
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
2) Détériorations à l’extérieur
2.1) Encrassement, salissures
Le fait d’encrasser, de s’encrasser, c’est de se couvrir de dépôt résiduel. Dépôt de la
poussière atmosphérique sur l’enduit de la façade (Rugosité, éclaboussures,
efflorescences, décolorations…).
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
2) Détériorations à l’extérieur
2.2) Efflorescences
Par la porosité des matériaux ou par des fissures, l'eau s'infiltre dans les murs et dissout
des sels minéraux. Lorsqu'elle s'évapore, les sels se déposent sous forme de dépôts ou de
traces blanchâtres à la surface des murs et forment des efflorescences.

L’efflorescence apparaît souvent sur les parements de briques, sur les dalles en béton ou
sur les murs.

Elle ne peut être que de couleur blanche contrairement à la moisissure qui peut être de
plusieurs couleurs (noire, jaunâtre) et tend à se dissoudre dans l’eau, contrairement à
cette dernière.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
2) Détériorations à l’extérieur
2.3) Mousse

Les mousses (Champignon) aiment à s’installer sur des supports humides et on peut donc
en retrouver un peu partout : sur les toitures, murs, dallages etc.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
2) Détériorations à l’extérieur
2.4) Rouille

Ensemble de tâches plus ou moins rougeâtres, souvent dues à l'humidité ou des dépôts
aériens, qui apparaissent avec le temps sur certains matériaux.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) 2)
Les pathologiesà engendrées
Détériorations l’extérieur par l’humidité
2.5) Effritement des matériaux
L’effritement des matériaux dans un bâtiment fait partie des nombreuses manifestations
de l’humidité. L’humidité présente dans un mur a pour conséquence de nuire au
matériau en lui-même.

L’effritement des matériaux vient à fragiliser le mur, qui perd alors ses propriétés
mécaniques. Un matériau peut s’effriter pour plusieurs raisons, à savoir des remontées
d’eau par capillarité, des infiltrations d’eau par la façade ou la toiture, une cause
accidentelle (dégât des eaux, rupture de canalisation, inondation, etc.), condensation,
etc.

Les murs composés de matériaux poreux sont davantage vulnérables à la survenue


d’humidité et présentent donc plus de risques de s’effriter.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
2) Détériorations à l’extérieur
2.6) Cloquage des enduits et des revêtements
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
3) Conséquence sur le bois
Le bois est un matériau qui est très sensible à l'humidité. Lorsqu'il reste humide pendant
de longues périodes, le bois gonfle et la structure se déforme, ce qui dégrade rapidement
une construction.

Les risques causés par l'humidité dans les bois sont :

 Inconfort 

Un bois humide dégage en pourrissant des odeurs de moisissures en plus d'abaisser la


température ambiante.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
III) Les pathologies engendrées par l’humidité
3) Conséquence sur le bois
 Allergies 

Les moisissures, champignons et lichens se développant dans le bois humide dégagent


des spores qui sont vecteurs de maladies et causes d'allergies respiratoires.

 Dangers 

L'humidité dans le bois favorise l'apparition de mérule (Une espèce de champignons) et


d'insectes xylophages. Les termites, capricornes et vrillettes qui se nourrissent de la
cellulose du bois s'attaquent plus volontiers à des bois humides qu'à des bois secs et bien
conservés. Une structure en bois affectée par des insectes xylophages peut présenter des
risques d'effondrement ou se voir condamnée à la destruction après avoir perdu toute
valeur vénale.
Bois attaqué par la mérule et les termites
Capricorne
Vrillette
Lyctus
Termite
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
IV) Le diagnostique
1) Objectifs
Un désordre mineur d’humidité non traité peut devenir dramatique et atteindre les parties
structurelles du bâtiment.

C’est pourquoi il faut impérativement faire appel à un spécialiste qui établira un diagnostic
d’humidité et vous proposera des travaux à entreprendre.

Le diagnostic est primordial pour déterminer la cause de vos désordres et choisir le ou les
traitements qui y mettront fin efficacement et durablement.

En effet, choisir un traitement sans un diagnostic préalable comporte le risque d’appliquer


une solution qui ne ferait que camoufler temporairement le problème, mais sans le
résoudre.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
IV) Le diagnostique
2) Rôle de l’expert
Lors de son diagnostic, le professionnel mesure le taux d’humidité de la zone à traiter (murs,
sols…) avec un testeur d’humidité. L’appareil électronique délivre alors
immédiatement le taux d’humidité.

Il réalise, lorsque cela est possible, un prélèvement du matériau endommagé et faire des
analyses chimiques pour déceler la provenance de l’humidité ( égouts détériorés,
nappes phréatiques …).

Le professionnel consciencieux fera aussi un examen complet du bâtiment (murs intérieurs


et extérieurs, cave, toit…) sans oublier le système de ventilation.
TESTEUR
D ' HUMIDITE
ANALOGIQUE
TESTEUR D ' HUMIDITE
DIGITAL

Les deux pointes de l’appareil sont enfoncées dans le matériau dont on veut
évaluer l’humidité et on lit directement le % d’humidité relevé.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
Plusieurs mesures sont prises en compte pour remédier aux pathologies engendrées par le
problème de l’humidité à savoir :
1) Le déshumidificateur d’air
Un déshumidificateur d’air (Absorbeur d’humidité) est un appareil qui permet de faire
baisser le taux d’humidité du bâtiment. Il régule l’humidité due à la respiration et
minimise la formation de condensation.

L’absorbeur d’humidité a un principe de fonctionnement simple : l’air ambiant, aspiré par un


système de ventilation, se condense et se transforme en eau qui est récupérée dans un
bac que l’on vide au fur et à mesure.
Absorbeur
d’humidité
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
2) La ventilation naturelle

La ventilation est la solution la plus efficace pour lutter contre l’humidité due à la
condensation à l’intérieur d’un bâtiment, particulièrement dans les pièces humides :
créez des courants d’air.

Il s’agit d’aérer le local sans aide mécanique, en ouvrant les fenêtres et les portes.

La ventilation naturelle peut être complétée par un absorbeur d’humidité lorsque cela est
nécessaire.
ventilation
naturelle
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
3) L’assèchement des murs

L’assèchement des murs humides (ou assèchement préventif) se fait grâce à un boîtier
électronique placé directement sur le mur.

L’assèchement des murs est un procédé naturel et écologique. Il convient très bien aux murs
car ce système ne nécessite aucun forage et ne produit pas de vibrations qui pourraient
abîmer les murs.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
3) L’assèchement des murs
La solution d’assèchement repose sur le principe de l’électro-osmose. Un faible champ
électromagnétique est produit par un boîtier qui inverse la polarité entre les murs (à
charge positive) et le sol (à charge négative). Ce processus stoppe l’ascension
capillaire et la renvoie vers le sol.

Ce boîtier doit être posé sur une surface plane et branché sur une prise de terre. En cas de
panne de courant, une batterie de secours offrant une autonomie de trois mois prend la
relève.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
4) L’injection de résine (Hydrofuge interne)
On injecte une résine liquide en bas du mur dans des trous réalisés tous les 15 cm environ.
Au contact de l’eau, la résine se plastifie et crée une barrière étanche sur tout le bas du
mur, et quasiment dans toute son épaisseur, cette barrière étanche empêchera donc
l’eau de remonter.

Ce traitement anti-humidité est très efficace, car la résine, pénètre dans les capillarités les
plus fines et agit en profondeur. De plus, il est actif dès 48 h après les injections.
Les phases d’injection d’une résine dans le mur humide :
- Essais réalisés à un niveau du mur facilement accessible;
- Analyse de la nature et de la porosité du matériau;
- Percement de 5 trous alignés horizontalement, suivant une inclinaison vers le bas;
- Injection de la résine soit par gravité, soit sous pression.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
5) La pose d’une membrane étanche
La pose d’une membrane étanche concerne l’humidité de vos murs, notamment ceux au rez-
de-chaussée et au sous-sol, soumis aux remontées capillaires, et pour lesquels les
autres solutions de traitement anti-humidité comme l’injection de résine ne sont pas
envisageables.

La membrane d’étanchéité se pose tout le long de vos murs enterrés, à l’extérieur. La


membrane (en bitume et caoutchouc) forme ainsi une barrière étanche empêchant les
remontées capillaires, les infiltrations et les problèmes de salpêtre.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
6) Le cuvelage
Le cuvelage est un caisson étanche installé dans le sous-sol. Il est destiné à empêcher les
remontées capillaires et les infiltrations dans les murs enterrés (caves, sous-sol…).

Le cuvelage seul déplace le problème d’humidité plus haut dans le mur, c’est pourquoi il
doit être accompagné d’autres traitements : drainage, pose d’une membrane étanche,
injection de résine, hydrofuge de surface…
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
7) Les traitements de surface
Contrairement aux traitements de masse, les traitements de surface permettent de lutter
superficiellement contre l’humidité.

Il s’agit de différentes solutions qui imperméabilisent les surfaces poreuses ou fragilisées,


refuges de l’humidité.

Chaque traitement s’attaque à un problème spécifique : salpêtre, condensation… Tous


n’agissent pas de la même manière.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
7) Les traitements de surface
7.1) Peinture anti-humidité
La peinture anti-humidité s’adapte à un usage intérieur comme extérieur et s’applique sur
tous les supports : béton, enduit, mortier, ciment, brique… Elle s’applique à la brosse
ou au rouleau et est sèche en deux heures.

La peinture anti-humidité est efficace si vous avez des problèmes mineurs d’humidité due à
la condensation, par exemple. Mais si vos problèmes sont plus profonds (remontées
capillaires, infiltrations…), if faut faire recours aux autres moyens de traitement.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
7) Les traitements de surface
7.2) Hydrofuge de surface
Les hydrofuges de surface permettent de lutter contre l’humidité due aux infiltrations d’eau.
Ils imperméabilisent les matériaux poreux sans en changer l’apparence.

Les traitements hydrofuges s’appliquent au rouleau, à la brosse, sur des surfaces saines, bien
nettoyées.

Plusieurs couches sont nécessaires jusqu’à saturation et imprégnation totale de la surface


traitée.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
7) Les traitements de surface
7.3) Enduits anti-humidité
Les enduits anti-humidité ont un effet « bouche-pore» des surfaces traitées. Composés de
résines et d’un durcisseur, ils possèdent une bonne résistance chimique et mécanique et
adhèrent même sur des supports humides.

Il existe également des enduits anti-salpêtre et anti-moisissures qui s’appliquent en surface


(brosse).

Ces enduits conviennent pour étanchéifier les murs intérieurs, en sous-sol ou enterrés. Mais
en traitement curatif, les enduits s’appliquent après un drainage et une fois le mur
asséché.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
7) Les traitements de surface
7.3) Enduits anti-humidité

Faire disparaître les traces du salpêtre :


1) Retirer complètement les enduits atteints par le salpêtre. Ils sont en effet définitivement
contaminés.
2) Brosser le mur avec une brosse, puis rebouchez les fissures éventuelles avec un enduit de
rebouchage.
3) Appliquez alors un enduit anti-salpêtre avec un pinceau ou un rouleau.
4) Après séchage, vous pouvez revêtir votre mur comme il vous plaît : peinture, papier peint,
etc.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
7) Les traitements de surface
7.3) Enduits anti-humidité

Faire disparaître les traces de moisissure


Pour enlever la moisissure sur les murs, le produit, de loin le plus conseillé, reste l’eau de
Javel.
1) Munissez-vous d’abord de gants et d’un masque, afin de ne pas être en contact direct avec
le produit.
2) Puis diluez la Javel dans un peu d’eau et versez ce mélange dans un vaporisateur.
3) Vaporisez-le alors sur les taches de moisissure et frottez ensuite avec une brosse.
4) Appliquez alors un enduit anti-moisissure avec un pinceau ou un rouleau.

Bon à savoir : n’utilisez pas d’eau de Javel sur du plâtre !


Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
8) Traitements du bois
Même si les traitements sont compatibles avec toutes sortes de bois, ils ne s'appliquent que
sur un bois sec et brut de finition.

Lorsqu'une agression est due à un taux d'humidité élevé, il faut s'attacher en premier lieu à
assécher l'environnement du bois, ou si en extérieur, assécher la partie à traiter.
Puis il faut préparer le support à traiter.

- Décaper les anciennes finitions.


- Dépoussiérer.
- Renforcer ou remplacer les éléments de bois trop affaiblis.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
8) Traitements du bois
8.1) Traitement préventif
De façon générale, il est important d'appliquer un traitement préventif aux éléments bois de
la construction si le taux d'humidité de la région est élevé.

Un traitement préventif garantit une protection pour une période d'environ 10 années
mais variable selon les produits.

Avant une éventuelle peinture ou vernis, appliquer à la charpente en bois un traitement


insecticide, fongicide (champignons) ou hydrofuge (humidité).
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
8) Traitements du bois
8.2) Traitement curatif
Le traitement curatif est une opération de traitement appliquée sur un bois attaqué. Si la
présence d'un champignon ou d'un insecte est détectée, il est alors nécessaire
d'appliquer un traitement sur le bois visant à éliminer tout agresseur.

Aussi, préalablement à tout traitement curatif, il peut être utile de rechercher et supprimer
toutes les causes d'humidité.

Dans le cas où le bois serait sérieusement infesté par les insectes ou très attaqué par les
champignons, il est préférable de faire appel à un spécialiste qui saura éliminer
l'agresseur au moyen d'outillage adapté.
Chapitre 4: Humidité et
efflorescence
V) Le Traitement des pathologies observées
8) Traitements du bois
8.2) Traitement curatif
1) Par aspersion ou pulvérisation avec un pistolet électrique muni d'un kit d'injection ou au
pulvérisateur.
Il s'agit d'injecter le produit si possible dans le bois afin de noyer les galeries d'insectes.

2) Percer des trous sur les bois attaqués.


Il s'agit de creuser des trous verticaux de 8 à 10 mm de diamètre dans les éléments en bois
épais d'au moins 50 mm, près des points de jonction et d'attache.
Remplir alors les trous de produit actif à l'aide, au fur et à mesure qu'il diffuse dans le bois.
Répéter l’intervention jusqu'à ce que toute la fibre du bois soit imprégnée.
Reboucher ensuite à l'aide de tourillons en bois dur.
BROSSAGE ET DÉPOUSSIÉRAGE DU BOIS
LE PERÇAGE
MISE EN PLACE DES INJECTEURS
L’ INJECTION
LA PULVÉRISATION
Conclusion

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