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Le problème d’humidité, causes, conséquences, et méthodes de lute

Enseignant chargé de module : Mr A. Siad


- Le comportement hygrométrique des bâtiments:

• Afin d’éviter de contracter les problèmes d’humidité, il vous suffit de tout faire pour
obtenir le taux d’humidité recommandé par les experts, à savoir entre 45 et 65 %..
Lorsque le taux d’hygrométrie dans un logement atteint 70 %, les effets de l’humidité deviennent
visibles et perceptibles :
 
• condensation sur l’intérieur des vitres ;

• des auréoles et tâches sur et les plafonds ;

• apparition de moisissures… de champignons,


• la maçonnerie et notamment les joints se désagrègent ;
• gonflement et écaillage des peintures ;
• décollement du papier peint ;
• gonflement du bois des menuiseries ;
• apparition de rouille sur les objets métalliques ;
• odeurs de moisissure.
• Leurs origines sont:
• soit le manque d'entretien.
• soit les changements apportés dans l’utilisation du bâtiment,
• soit enfin par un changement radical de l'environnement
Ancien bâti
Bâti contemporain
• Les sources de vapeur d’eau dans les bâtiments ne sont pas vraiment nouvelles. Ce qui a
changé, c’est notre compréhension des phénomènes et les réponses que l’on peut apporter
aujourd’hui au contrôle et aux modes d’évacuation de cette humidité vers l’extérieur.
• Parfois, un simple manque de ventilation est à la racine du mal.
• il arrive qu’un défaut de construction de la toiture crée bien des malheurs et des soucis.

Expertise Humidité dans les bâtiments


7-1 Généralités :

• L’humidité correspond à la teneur en vapeur d’eau toujours présente dans l’air.


L’humidité se définit par une mesure absolue : celle de la quantité de vapeur d’eau par
quantité d’air

• L’air chaud a la propriété de pouvoir contenir plus d’eau


que l’air froid.
7-2 Les sources d’humidité dans les bâtiments:

Les sources d’humidité dans les bâtiments se répartissent en trois grandes familles :
Les sources extérieures au bâtiment : elles sont principalement constituées de la pluie
(pénétration par la façade ou par la toiture) et des remontées capillaires (par les fondations
ou les murs enterrés).
Exemples sur des murs affectés par
remontées capillaires

Comment combattre la capillarité ?


La barrière étanche pour lutter contre l'humidité
Les sources provenant du bâtiment lui-même : que ce soit en neuf ou en rénovation, les
matériaux possèdent une certaine humidité qu’ils vont dans certains cas devoir évacuer. C’est le
cas du séchage du béton ou des enduits par exemple.

Les sources liées aux usagers : une personne émet de la vapeur d’eau par respiration. La cuisine
et WC sont aussi des sources d’humidité liées à l’utilisation du bâtiment.
7-3 Les pathologies dues à l’humidité

Dégradation des performances thermiques :


• La conductivité thermique de certains isolants augmente avec leur teneur en eau.
• Ainsi, par exemple, la conductivité thermique de la ouate de cellulose saturée est plus de 14
fois supérieure à celle de la ouate sèche.

Le tableau ci-dessous donne l’évolution de la conductivité thermique de quelques isolants


entre l’état sec et l’état saturé.
• Rappelons que pour la plupart des isolants, la conductivité thermique n’évolue quasiment pas

en dessous de 80 % d’humidité relative. Au delà, seule la conductivité thermique des

isolants naturels commence à augmenter.

• Pour la laine minérale, il faut attendre 95 % d’humidité relative pour observer une hausse

significative.

• Pour le polystyrène, il n’y a saturation qu’en cas d’humidité accidentelle (fuite d’une

canalisation par exemple)


Dégradation de la durabilité:
Bois :

• les structures peuvent être touchées : trop humide, le bois pourri, fragilisant les charpentes
L’acier

Corrosion de l’acier
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C’est quoi la corrosion? Fe, Cu,


Métal
Al, Zn, Ni

Dégradation d’un métal par interaction


chimique avec le milieu environnant Eau
environnement
Air
Liquide
Gaz
Nature
𝐹𝑒 2 𝑂 3
𝐴𝑙 2 𝑂3
Etat naturel Etat naturel
ZnO

Transformation par la
métallurgie Corrosion

Fe
Etat transformé Al Etat transformé
Zn

Vie courante
On distingue deux type de corrosion :

La corrosion par carbonatation du la pénétration des chlorures


béton, notamment sous l’effet d’une dans le béton, que ce soit sous
alternance de phases d’humidité et de l’action de l’air véhiculant des
séchage ; sels marins, ou bien de sels de
déverglaçage.
 L’une des principales solutions pour la protection contre la corrosion et :
• les revêtements antirouille,
• Brunissage (une solution d’acide, cuivre, sélénium e l’eau)
• Zingage (une solution de zing)…..etc.
• Protection cathodique
 Des autres solutions sont utilisées telle que l’utilisation des aciers inoxydable
pour lesquels l’effet de la corrosion est quasiment nul.

Acier inoxydable = Fer + Carbone +Chrome + Autres éléments

1,2 ≤ % Cr ≤ 10,5
Le Louvre Abu Dhabi
Le dôme est composé de 8 couches (Quatre couches extérieures revêtues d’acier inoxydable et quatre
couches intérieures revêtues d’aluminium)
Béton

• Le béton est un matériau poreux. En d’autres termes, il comporte des pores ou vides.
• Ces pores sont déterminants pour la résistance et la durabilité du béton (porosité)

Béton de bon qualité Béton non-poreux (faible porosité)

• La porosité est la conséquence naturelle de la quantité d’eau mise en plus de celle


nécessaire à l’hydratation et des vides éventuels présents dans les granulats.
• lorsque l’humidité relative dépasse 80 %, le composant alcalin de la pâte de ciment réagit alors
en absorbant le CO2 de l’air pour former du carbonate de calcium et de l’eau:

• Ca(OH)2 + CO2 -> CaCO3 + H2O

carbonate de calcium
• Le pH de la pâte de ciment diminue de ce fait de 12,5 en
moyenne à moins de 10, ce qui signifie que la protection
anticorrosion initiale de l’acier d’armature utilisé dans le
béton est en grande partie perdue.

• L’acier d’armature est par conséquent touché par la


corrosion, et l’augmentation de volume qui en résulte se
traduit par un écaillage de la surface du béton, qui a pour
effet d’accélérer encore davantage la corrosion des
armatures.
• L’humidité relative de l’air joue un rôle important sur la vitesse de carbonatation.
• Pour les bétons courants, elle est maximale pour une humidité relative de l’ordre de 60 % et
presque nulle en atmosphère sèche ou saturée en eau

• test de pH : le test est réalisé à la phénol-phtaléine. La phénol-


phtaléine est un réactif utilisé comme indicateur de pH. La
phénol-phtaléine est incolore à l’origine et vire au violet à partir
d’un pH de 9,2. 
Risques pour la santé des occupants:

• Au niveau des points froids sur les parois intérieures des


bâtiments, l’humidité peut provoquer l’apparition de
moisissures, le décollement du papier peint ou l’écaillage des
peintures. Les occupants risquent alors d’inhaler des composés
pathogènes.
Les symptômes qui peuvent être associés à une exposition aux moisissures sont variables.
Chacun peut réagir différemment selon son degré d’exposition et son état de santé général.
Les principaux symptômes sont les suivants :

• irritation des yeux, du nez et de la gorge;


• écoulement nasal, congestion des sinus, symptômes
s’apparentant à ceux du rhume;
• respiration sifflante;
• toux;
• augmentation de la fréquence et de la gravité des
crises d’asthme;
• fatigue chronique, maux de tête.
7-6 comment éviter les problèmes d’humidité ??

• La première mesure de sécurité à prendre consiste, sans nul doute, à opter pour
un revêtement de toiture de qualité. Il faut utiliser des matériaux qui permettent de
garantir une étanchéité totale de la toiture, notamment les infiltrations d’eau, d’air…etc.

• Supprimer les zones froides, Les ponts thermiques sont des zones où vont se concentrer les
pathologies : l’air intérieur, chaud et chargé en humidité, va entrer en contact de ces parois,
froides car mal isolées, et l’humidité relative au voisinage de ces points va donc être très
élevée, ce qui provoque l’apparition de moisissures. Quel que soit le procédé constructif
choisi, il faut donc limiter au maximum les ponts thermiques (privilégier l’isolation
extérieure)
• Réduire la production de vapeur

• La ventilation et le chauffage du logement.

• contre les remontées capillaires :

• Le drainage

• Dégagement de la base des murs


7-7 Relation humidité toiture:

• C’est peut-être dans la toiture des bâtiments que l’on observe le plus de pathologies dues à

l’humidité. Il faut donc particulièrement soigner sa conception et sa réalisation.


• La spécificité des toitures est d’être le siège de sollicitations thermiques de grande

amplitude entre le jour et la nuit, et entre l’été et l’hiver.

• En hiver, le soleil chauffe peu la toiture.

• En été, le soleil peut faire monter la température de la toiture à plus de 70°C.

• Les flux d’humidité au sein des toitures sont donc complexes et très fluctuants.

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