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A L'AFFICHE CINMA
Patricia Mazuy dpeint la cruaut des rapports de classe au prisme dun haras hupp.
On entre dans Sport de filles au galop et en pleine tempte : Gracieuse, farouche jeune et belle femme, claque la porte au nez de son employeur, leveur de chevaux. On lui avait promis un cheval dobstacles quelle voit vendre sous ses yeux. Elle hurle et se casse. Elle repart aussitt zro : palefrenire dans un haras cossu dirig par une matresse femme, Josphine, qui tient galement sous sa coupe un entraneur allemand extrmement convoit, le tnbreux Franz. Si elle a dans le sang la mme profonde connaissance intuitive des chevaux, Gracieuse ne partage aucun des codes sociaux, perversement nous autour de questions dargent et de pouvoir, qui forment le socle des relations entre les membres de la socit o elle atterrit, et qui dailleurs mettront un temps considrable seulement la considrer. Lourd handicap donn ds le dpart, cette ignorance parfaite de Gracieuse se rvlera peut-tre son meilleur atout pour tout saisir linstinct, lequel reste fix sur son objectif merveilleusement but: un cheval, un cheval soi quel que soit le chemin. Dans son mouvement gnral comme dans ses petites mcaniques internes, Sport de filles fait parfois leffet dune double et brillante traduction du monde laquelle sattacherait la mise en scne de Patricia Mazuy. Dune part, un dcodage des formules secrtes de la socit dominante lintention de la dmunie Gracieuse. Dautre part, un dcryptage pour le spectateur de la passion quine dans son spectre le plus large, puisquil stend de cette forme vitale, pure et dsintresse quincarne lhrone cette forme plus amre, souvent hautaine et aux idaux aristocratiques dvoys que le systme de Josphine reprsente. Redoutable troka. Ce systme inspire Mazuy de superbes scnes daffrontements humains plus ou moins transposs sur les champs de la libido, de largent et mme de la comptition loyale. La figure de Franz
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