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LE GUIDE POUR UNE VIE VERITABLE…

L’HYGIENE MORALE

PAR SUPAWAN P. PANAWONG GREEN

Un guide pratique pour comprendre et suivre le chemin Bouddhiste


Vers le Véritable bonheur.

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LE GUIDE POUR UNE VIE VERITABLE… L’HYGIENE MORALE

Par Supawan P. Panawong Green.


Traduit de l’anglais par Kouam Kamdem Bertin.

Titre original: The User Guide to Life… The moral Diet.

ISBN 978-974-8092-10-2

Copyright©2007 par SUPAWAN P. PANAWONG GREEN


Tous les droits réservés. Ce livre ne doit être reproduit, ni en totalité ni en partie sans au
préalable la permission écrite de Supawan P. Panawong Green.

National Library of Thailand Cataloging in Publication Data


Supawan P. Panawong Green
Le Guide pour une vie véritable…_L’Hygiène Morale. …Bangkok :
Q Print Management, 2007.
208 p.
1. Dharma(Bouddhisme).I. Title
294.3149

Première Edition : Mars 2007


2000 copies
Couverture : Arpavadee Rak

Distribué par Amarin Book Center Co., Ltd.


65/60-62 Chaiyaphruk Road, Taling Chan, Bangkok
Tel. 0-2423-9999 Fax. 0-2434-1382, 0-2434-1384, 02-882-2255
Site Web: http://www.naiin.com

Prix: 195 Baht

Imprimé par Q Print Management CO., Ltd.

Tel. 0-2800-2292, 08-4913-8600 Fax : 0-2800-3649

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NOTES DE LA TRADUCTION

Chers lecteurs et lectrices, il nous parait important de vous apporter quelques précisions sur
cette traduction que vous avez en main d’une des œuvres majeures de Supawan Green. En
effet, cet auteur est sans aucun doute un guide spirituel véritable qui, contrairement à
beaucoup d’auteurs qui, sous l’effet de la mode actuel de l’ « orientisation » de la vie, veulent
vendre des recettes qu’ils ne connaissent pas pour ne les avoir jamais expérimentées eux-
mêmes.

Le chemin présenté par l’auteur revêt des caractères spéciaux qui en font un outil fiable dans
la quête ô combien difficile de l’Homme à la recherche de lui-même. Le chemin de la
réalisation de l’Être par chaque être humain tel que présenté par l’auteur, fondé sur la divine
sagesse du Bouddhisme authentique est clair, concret et extrêmement simple. Cette profonde
simplicité, qui est l’essence même de la spiritualité vivante, nous apporte la preuve s’il en est
encore besoin, du niveau d’éveil peu commun qu’a atteint l’auteur.
Beaucoup de pseudo spiritualistes de toutes les traditions particulièrement les spécialistes auto
proclamés du Bouddhisme ne manqueront pas de s’offusquer de la « prétention » de l’auteur à
pouvoir donner une carte du chemin ; qu’importe ceux qui savent ne discutent pas, ne jugent
pas et ne participent pas des guerres d’opinions qui nous enfoncent plus encore dans les
ténèbres de l’ignorance.

C’est avec beaucoup d’humilité que nous vous soumettons ce travail réalisé sans aucune
prétention étant nous-mêmes encore à la maternelle de la spiritualité, la compréhension
profonde d’une œuvre aussi riche et dense que celle de l’auteur requiert un degré d’éveil que
nous sommes loin d’avoir atteint.
De même, l’extrême simplicité et le style particulier de l’auteur qui écrit ses œuvres dans
l’intention d’une « conversation directe », d’un face à face avec le lecteur, fait de la traduction
de ses œuvres une gymnastique très particulière. Lisez donc cet ouvrage en tenant compte de
cette importante particularité.

L’auteur nous dit elle-même qu’elle a essayé de son mieux d’exprimer dans une langue
(l’anglais) qui n’est pas sa langue maternelle, une sagesse multimillénaire et elle espère avoir
donné le meilleur d’elle-même. Nous aussi, en plus de l’handicape de devoir travailler dans
deux langues (anglais et français) que nous n’avons pas « tétées au sein », sommes loin de
l’illumination qui nous aurait permit de dire en français et avec toute la fidélité requise la
sagesse authentique enseignée par l’auteur ; nous sollicitons votre indulgence pour tous nos
manquements.

Puisse la Sagesse éternelle du Bouddha illuminer la vie de tous les Êtres de la terre !

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MES PLUS HUMBLES RESPECTS ET
TOUTE MA GRATITUDE AU PLUS
GRAND PROFESSEUR DU MONDE,
LE BUDDHA.

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AVANT PROPOS

Lorsque Sue m’a demandé pour la première fois d’écrire cet avant-propos, je me suis sentie
tout d’abord honorée et puis après anxieuse. Que pouvais-je écrire sur son livre ? Après tout
je ne suis qu’une femme au foyer avec deux enfants, deux chiens et un mari extrêmement pris
par son travail dont je dois m’occuper, puis il m’est apparu que c’était justement pour cette
raison que Sue voulait avoir mon avis. Si quelqu’un comme moi (certainement pas
intelligente, intellectuelle ou versée dans la religion) était capable d’être touchée par son
enseignement, toute autre personne le serait aussi quelque soit son statut ou sa place dans la
société.

J’ai rencontré Sue la première fois à son cours de Tai chi qu’elle dispensait dans notre
localité. Je ne savais pas ce que je recherchais à ce moment là, quelque chose ayant à voir
avec la relaxation et qui m’aiderait à faire face au stress de la vie de tous les jours. Je n’avais
aucune idée sur ce à quoi je pouvais aboutir. L’espace d’une demie heure à suivre son cours,
je su que j’avais trouvé quelque chose de spécial et quelqu’un d’unique. Je me rappelle
toujours ses paroles. Elle a dit qu’elle pouvait nous apporter la paix du mental, le calme
intérieur ici et maintenant, pas dans une semaine ou après des années de pratique, mais
certainement à ce moment même. Et comme elle l’avait affirmé, au fur et à mesure que nous
avancions dans le cours, en ralentissant mes mouvements de Tai chi, en observant mes
sensations et en regardant mes pensées et mes sentiments passer à travers mon mental, j’ai
atteint un état de paix que je n’avais jamais connu jusque lors. J’étais accrochée ! Si ceci
pouvait arriver dans la première heure, qu’est qui peut avoir été atteint aujourd’hui ?!

Aujourd’hui, presque trois ans après, je me rends compte qu’en fait, Sue enseigne le
Bouddhisme, mais d’une façon tout à fait unique. Elle nous apporte cette très ancienne
sagesse dans de mots que nous sommes tous capable de comprendre et, par des méthodes, qui
peuvent être mis en pratique par toute personne qu’elle soit assise à une table ou soit entrain
de faire du repassage. Dans Le Guide pour une Vie véritable…, elle est très claire et très
honnête avec nous, et nous parle de ses propres expériences et vécus intérieurs. Elle nous
indique ce qu’il faut faire et s’offre comme guide à ceux qui veulent suivre ce chemin, avec
comme destination finale la paix intérieure et le bonheur.

La Vie set un vaste sujet, rempli de tours et détours et, avec une infinie complexité. Sue
commente tous sujets de la Vie avec franchise et une compréhension remplie de compassion,
vraiment tout, du problème du vieillissement, du sexe dans les relations, de l’euthanasie
jusqu’au dilemme de la vie moderne que suscitent les avancées de la science telles que les
recherches sur les gènes humains etc.… Les défis de la vie sont communs à tout le monde
quelques soient nos croyances. Ceci est le moment où la justesse des enseignements de Sue
nous est vraiment utile. Le langage de Sue même quand elle explique les complexités du
Karma et bien plus le casse tête de la balance du temps Bouddhiste est toujours simple et
direct.

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Le Guide pour une Vie véritable s’avéra être une lecture inestimable pour celui qui espère
trouver un sens et un but pour sa vie. La plus grande recommandation que je puis faire c’est
que les enseignements de Sue ont accompli tout ceci pour moi et pour cela je suis
éternellement reconnaissante.

Juliet Banyar
Rednal
Birmingham, UK
9 February 2001

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INTRODUCTION
(A la première version)

Parmi tous les chemins, il n y a aucun doute que le chemin vers l’illumination ultime est le
plus difficile à parcourir. Après Une Poignée de Feuilles, mon expérience spirituelle n’a cessé
de progresser régulièrement ce qui m’a permis de voir et de comprendre plus de choses que je
ne le pouvais avant. En conséquence, cela signifie que je devrais être capable de guider les
gens sur ce difficile chemin avec plus de clarté et d’indications que ce que j’ai fait dans Une
Poignée de Feuilles.

J’ai tout aussi pensé à mes anciens étudiants qui ne peuvent plus venir à mes cours. Pour un
grand nombre d’entre eux, je sais que la pratique du Vipassana qu’ils ont apprise de moi va
disparaître dans l’air parce que la majorité d’entre eux vivent dans de pays non-bouddhistes
et spécialement dans de communautés où ils n’ont pas un accès facile aux temples
bouddhistes ou aux sages personnes qui peuvent partager cette connaissance avec eux. Ainsi,
mes cours de Tai chi et moi même seront réduits à des expériences passagères qu’ils auront
eu durant leurs années d’études. Malgré cela, je sais aussi que même si cela leur est difficile
de ramener la pratique du Vipassana dans leurs Vies, le concept à propos de la vie et de son
but que je n’ai cessé de leur marteler quand ils étaient avec moi, va encore résonner dans leur
tête pour un long moment. C’est le résultat de ce que j’ai planté la graine de l’illumination
dans leurs cœurs. Alors que cette jeune pousse veut desespèrement être consolider pour
qu’elle puisse grandir et devenir forte, le facteur essentiel qui peut soutenir la vie de cette
jeune pousse c’est d’avoir un enseignant pour les guider, ce qui prend fin quand ils doivent
quitter mon cours. A moins qu’ils ne trouvent une autre personne possédant cette sagesse ou
un professeur pour les ramener sur les bons rails, ils auront à faire à une importante confusion
et même des troubles dans leurs vies. J’ai des lettres de mes anciens étudiants qui m’avouent
qu’ils ont eu de terribles troubles et même des dépressions, et ils se rappellent toujours les
bons vieux jours de mes cours. Ceci est véritablement le plus troublant et le plus frustrant état
pour eux.

C’est spécialement le cas pour ceux qui ont un réel potentiel pour suivre la voie du Dharma.
C’est parce que ce qu’ils ont apprit de moi et la réalité du monde aujourd’hui sont plus ou
moins les deux extrêmes. Avoir eu la chance de goûter la paix intérieure que procure le
Vipassana pendant qu’ils assistaient à mon cours, c’est comme d’avoir la chance de prendre
un bain spirituel et mental qui leur permet de débarrasser leur mental de toute saleté ou
ordure. Même s’ils ne sont venus à mon cours que pendant une semaine, ils ont toujours aussi
eu à goûter la saveur de la vraie propreté ou paix du mental. Et puis ils partent vivre dans le
monde concret sans plus avoir un moyen d’être en contact avec moi pour que je les harcèle
d’être toujours conscients d’eux-mêmes. Avoir à vivre dans le monde concret où la
compétition, le gain et la perte sont l’essence de la société met inévitablement beaucoup de
pression et de stress sur ceux qui essayent de dénoncer ces fausses valeurs. Alors qu’ils ne
sont pas encore suffisamment forts, ils doivent faire avec plein de chose qu’ils veulent
condamner. Et après, ils se sentent coupables et le problème recommence. C’est comme
revenir se rouler dans une mare de boue et d’ordure après avoir pris un bain. C’est la
principale raison pour laquelle tous ceux qui débutent dans la pratique du Vipassana doivent
souffrir pendant une longue période ce qui est une expérience que je connais très bien.

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Ayant eu à penser à toutes ces choses, j’ai essayé de penser à un moyen qui me permettrait de
continuer de consolider cette jeune pousse d’illumination que j’avais planté dans leurs cœurs
jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment forts pour se débrouiller seuls, sur le plan interne bien
sûr. Ceci m’a amené à écrire Le Guide pour une Vie véritable… qui est en fait un titre plein
de défis. D’une part, certains trouveront ce titre offensant dans ce sens que l’auteur est trop
sûr d’elle. Comment est-ce que quelqu’un pourrait écrire un guide pour la vie ? D’autre part,
un tel titre pourrait donner plus de confiance aux lecteurs dans le sens que l’auteur doit savoir
de quoi elle parle. Si quelqu’un ne sait pas nager, comment pourrait-il prétendre enseigner aux
autres comment nager ? Quelque soit la réaction que chacun aura, il serait plus juste de lire
d’abord ce livre avant de porter un quelconque jugement.

En ce qui me concerne, c’est la dernière raison qui m’a poussée à donner un titre aussi plein
de challenges à ce livre. Comment pourrais-je guider les gens sur le chemin le plus difficile
qui existe sur la terre s’ils n’ont tout ‘abord pas confiance en moi. Vous devez tout d’abord
avoir confiance en votre guide pour pouvoir le ou la suivre n’importe où. Si vous n’avez pas
confiance en votre guide vous serez peu disposer à le suivre. Ceci est une logique très simple.
J’ai dit dans ce livre que peu m’importait le nombre. Si ce livre peut aider juste une seule
personne sur cette planète à atteindre l’illumination même si cette probable personne vienne
cinquante ans ou quelques siècles après ma mort, mes efforts auront été toujours bien
récompensés. Aussi, en essayant de me faire confiance comme votre guide, vous pouvez
escompter tirer meilleur profit des mots de ce livre.

Certains érudits bouddhistes qui ont profondément étudié le canon Pali et peuvent citer le
Dharma mot pour mot pourraient ne pas être d’accord avec la manière dont je présente et
explique les sujets sur le Dharma dans ce livre, particulièrement le chapitre sur le Kharma.
J’aimerais repreciser que je ne suis pas une savante bouddhiste et n’a aucunement la capacité
d’écrire un savant texte bouddhiste. Mes écrits interviennent dans une vie chargée en tant
qu’épouse, mère et enseignante, je n’ai tout simplement pas de temps pour des lectures et des
recherches sérieuses. Mon approche se base purement sur mon expérience et beaucoup de mes
références au Dharma proviennent de la mémoire de ce que j’ai lu bien avant. De plus, ayant
eu des difficultés à essayer de comprendre les savants textes bouddhistes moi même dans le
passé, je n’ai aucune intention d’embrouiller inutilement les lecteurs en ajoutant plus de
couches au bouddhisme. Mon but est plutôt à l’opposé. J’essaye de faire de ce très difficile
idéal de vie quelque chose de facile, d’abordable et accessible aux personnes ordinaires
particulièrement les non-bouddhistes afin qu’ils puissent comprendre la vie comme un tout et
pas nécessairement le bouddhisme. Mon Maître Spirituel chinois Tang Mor Sieng, a raconté
une très belle histoire de laquelle j’aimerai suivre un tel exemple. C’était une histoire sur un
poète bouddhiste. Tous les poèmes qu’il écrivait, il les apportait au marché et demandait soit à
un vendeur soit à n’importe quelle ménagère de lire son poème. Si ces personnes bougeaient
leurs têtes comme pour dire qu’elles comprenaient, il gardait le poème. Si elles secouaient la
tête et disaient qu’elles n’ont pas comprit, il déchirait le papier et jetait ce poème au loin. Pour
moi, cette histoire dit que l’essence du bouddhisme est en fait à propos de ce qui est ordinaire
et simple. Si les personnes ordinaires quelque soient leurs croyances ne peuvent pas
comprendre les mots bouddhistes qu’on leurs présente, alors cela ne vaut pas la peine. Cette
histoire correspond aussi au précepte scientifique qui dit que si toutes les choses sont égales
l’explication la plus simple est la meilleure. Ceci m’a aussi donné l’idée de faire honneur à un
de mes élèves, Juliet une ménagère et mère de deux enfants d’écrire l’avant-propos de ce
livre. Je crois que ça fait un agréable changement que d’écouter l’opinion d’un intellectuel.

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Le Guide pour une Vie véritable est fondamentalement une carte de la vie plus détaillée
comparée à Une Poignée de Feuilles. Ceci peut donner aux gens des directives pour aller pas
à pas sur ce chemin spirituel avec succès. J’y raconte aussi plein d’histoire parce que je pense
que c’est un moyen concret de faire passer le message et aussi ça rendra la lecture moins
ennuyeuse. J’ai aussi pensée à ceux qui voudraient suivre mes cours mais n’ont pas la chance
de pouvoir le faire. Dès lors, mes écrits essayent de créer une atmosphère comme si le lecteur
était assis ou comme s’il se tenait devant moi pendant mon cours. Mon anglais écrit n’est pas
encore très bon, aussi ai-je tendance à écrire comme je parle de toute façon. En utilisant ce
style et cette approche, j’espère que je peux réellement faire sentir à ceux qui n’ont jamais pu
assister à mes cours la sensation d’être dans mon cours de Tai chi.

Le Guide Utile pour la Vie se compose de deux parties principales. La première partie
concerne tous les prés requis dont j’ai besoin de votre part avant que vous ne puissiez
effectivement suivre le chemin. Bien que le Noble Octuple sentier soit fait pour tous les êtres
doués de sentiments, cela ne signifie pas que tout le monde peut facilement le suivre. Tout le
monde n’a pas cette chance malheureusement. Pour vous rendre le chemin un peu facile, vous
devez être apte jusqu’à un certain degré. Sans ces prés requis, cela ne sera pas facile du tout.
Aussi la première partie de ce livre va donner une claire idée de ce que vous devez et pouvez
faire maintenant cela étant les concepts de base de la vie en général. Il n y a rien de vraiment
religieux dans cela non plus. Vous pouvez le faire quelque soit votre race, votre sexe, votre
religion ou votre statut social. Par exemple je dis comment garder les préceptes moraux de
base, comment être simple, donner, faire face à la mort, etc.…. Vous pouvez certainement
accomplir cette partie en ayant une pensée juste, les idées justes ou simplement voir le monde
d’un autre angle ce que vous n’aviez jamais fait avant. Vous pouvez faire tout ceci sans rien
savoir de la pratique du Vipassana qui est l’objet de la deuxième partie de ce livre. Une fois
que vous êtes d’accords avec ces prés requis et que vous voulez les introduire dans votre vie,
vous aurez certainement accompli quelques pas sur ce difficile chemin. Le reste du voyage
sera plus facile si on a un bon départ. Je pense que c’est presque un défi pour vous si vous
êtes capables de réaliser ces prés requis.

La seconde partie de ce livre est à propos de la pratique du Vipassana ou les quatre


fondements de l’éveil de la conscience sur lesquels je n’ai pas encore écrit en détail.
Toutefois, cette partie concerne la pratique pas à pas ce qui inclus tous les détails sur lesquels
j’ai travaillé avec mes étudiants pendant les cours. C’est la partie où j’espère faire avoir aux
lecteurs l’impression qu’ils sont assis devant moi pendant mon cours et que je les guide tout le
long de la pratique.

Je ne sais pas quand la seconde partie de ce livre sera faite et complétée car je voudrais
d’abord partager cette première partie avec mes compatriotes thaïlandais. Comme je l’ai dit
avant, la culture Thaï a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. C’est le moment de leur
exprimer ma gratitude et leur donner quelque chose en retour. Aussi vais-je prendre du temps
pour traduire ce livre en Thaï avant d’en écrire la seconde partie. Toutefois, le contenu de
cette partie est suffisamment important pour constituer un livre à lui tout seul. Tandis que les
enthousiastes et potentiel pratiquants du Vipassana attendent que la seconde partie du « Le
Guide Utile pour la Vie » sorte, je peux juste vous conseiller de lire Une Poignée de Feuilles
dans lequel j’ai parlé des quatre fondements de l’éveil de la conscience. De plus, si vous
pouvez vous procurer un quelconque cours sur le Vipassana, vous pouvez toujours
commencer. Il est évident que le problème ne se pose pas pour ceux qui vivent dans un pays
bouddhiste. Toutefois, le Bouddhisme et sa pratique ont fleuris dans les sociétés occidentales
ces deux dernières decénies, spécialement en Angleterre, dans certains pays européens et en

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Amérique. Il existe plusieurs temples où les cours sur la méditation et des retraites sont
disponibles pour tout le monde quelque soit la Foi. Je suis sûr que si vous êtes vraiment prêts
pour suivre ce chemin, vous trouverez un moyen de rencontrer un Maître qui vous enseignera
le Vipassana. Je vous souhaite le meilleur de la chance.

Je voudrais saisir cette opportunité pour remercier Frère Nicolas Alan de la société de saint
François qui m’a aidé à corriger ce livre.

J’ai vraiment l’espoir que ce livre vous aidera à comprendre la Vie et son but ultime et que
tous les prés requis consignés ici ne sont pas trop difficiles à accepter et à suivre pour vous.
S’il vous plait faites de votre mieux et j’attends impatiemment de vous parler encore dans la
seconde partie de ce livre.

Supawan P. Panawong Green.


Birmingham
UK
27 Mai 2001/ 2544

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TABLE DES MATIERES
REMERCIEMMENTS
AVANT-PROPOS DE Juliet BANYARD
INTRODUCTION de la version de 2001
INTRODUCTION

Chapitre Un MON ILLUMINATION

Chapitre Deux MISE AU POINT

- Deux sortes de guide


- Se fier aux divines indications
- Un nouveau jeu de balle
- Le voyage intérieur
- Les mots sont différents mais il s’agit de la même chose
- Le touriste intérieur !

Chapitre Trois POURQUOI NOUS DEVONS NOUS ACCROCHER A NOTRE


HYGIENE MORALE

Chapitre Quatre NE TUE PAS ! NE VOLE PAS !

- Vous ne tuerez pas


- Vous avez un seul choix
- Qui tuera donc les animaux dont nous devons nous nourrir ?
- Le boucher et le petit porc
- Devrez-vous être végétarien ?
- Juste pour survivre
- Ne jamais se vanter d’être humble et compatissant
- Que doit faire un végétarien ?
- Hui Neng
- Une divergence d’opinions.
- Tout est à propos de comment vous mangez et non de ce que vous mangez
- Ne volez pas
- Une histoire
- Prenez la viande avec vous !
- Pao Boon Jin

Chapitre Cinq L’AMOUR, LE SEXE ET LES RELATIONS

- Ne pas commettre l’aldutère

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- Ne le refaites pas
- Faites ce qui est bien et soyez patient
- Etre célibataire et espérer avoir une relation stable
- A propos de la procréation
- Récompense
- Les ingrédients de l’Amour
- Sexe sans Amour
- La crise de la quarantaine
- Rechercher désespérément les plaisirs
- La dégénérescence humaine
- Ce qui fait de l’être humain un être supérieur parmi les animaux
- Cultiver l’amour
- Responsabilité et engagement
- L’étonnant processus de la grossesse
- Instinct maternel
- Partager le même sort
- La famille traditionnelle
- La volonté de la Nature
- L’échelle vers la paix et l’harmonie
- Falsifier la nature
- Déviances sexuelles
- Auto respect
- Compatibilité
- Le facteur karmique
- Rien n’est parfait
- Plutôt vous connaissez, mieux c’est
- Ouverture
- Sirima

Chapitre Six MENSONGES ET INTOXICATION

- Ne mentez pas
- La vérité blesse
- Mensonge sans conséquences et bavardage inutile
- Pieux mensonge
- Ar Peng
- La règle cruciale – intoxication
- La préparation
- La sobriété est une nécessité absolue
- Le protocole social
- Résumé

Chapitre Sept DONNER

- L’égoïsme blesse

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- Le voyage intérieur appartient à l’être intérieur (Soi mental)
- Ego au niveau zéro
- Faire passer un chameau à travers le trou d’une aiguille
- La bonté neutralise l’égoïsme
- Donner s’apprend
- Casser la cuillère
- Les directives suivantes vont vous aider à perdre votre égoïsme
- Deux doigts en l’air
- Ne dites jamais qu’un franc est peu et mille francs plus
- Le maître avare

Chapitre Huit L’HYGIENE DE LA SIMPLICITE

- Vérifier encore le but


- Vous ne pouvez pas tout avoir
- Fausse idée
- Comment être simple ?
- La morale et l’hygiène de la simplicité
- Le danger de la richesse et de la renommée
- Invisibilité et dénégation
- Chacun veut se sentir spécial
- Dégâts causés par un ego blessé
- Accomplir un grand travail
- Une tasse de thé qui déborde
- Kwain Shane Cane

Chapitre Neuf LA RELATION AVEC LA MORT

- La peur de la douleur
- Mort tragique
- Les fantômes du tsunami
- Souhaiterez-vous être une âme errante ?
- Se préparer une bonne mort
- La peur de l’inconnu
- Ceux qui croient en Dieu
- Ceux qui ne croient en rien
- Faire de la place pour la sagesse
- La mort est un évènement naturel
- Puissiez-vous tous mourir ainsi !
- Les trois vieilles dames et mes parents
- Ca dépend de l’âge et du statut social
- Le Titanic
- Savez-vous ce qu’il ya au tournant ?
- Quand la mort est inévitable
- L’euthanasie
- Attitude hypocrite
- La culture de l’ « Unité des Soins Intensifs »
- La culture de l’illumination
- Fausse idée
- Faire face à la mort

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- Exercice pour la mort
- Etre prêt
- Suivre les directives

Chapitre Dix LA RELATION AVEC LA MORT, suite

- Visakha
- Pra maha (le vénérable) Katjayana
- Kisa Gotami
- Enseignement simple
- La fille du tisserand

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INTRODUCTION

L’édition originale de « Le Guide pour une Vie véritable » a été écrite quelques treize mois
avant le deuxième millénaire c'est-à-dire juste un an après mon expérience de l’illumination
en 1997. J’ai été inspirée de produire un document dans lequel mes élèves de Tai Chi
pourraient continuer de suivre mes indications après qu’ils aient quitté mon cours à
l’Université de Birmingham.

Cela fait à peu près sept ans depuis la première publication de ce livre, dont les trois mille
premières copies ont été vendues en temps très court. Pendant le processus d’édition avant
cette seconde publication, j’ai réalisé que mon niveau d’écrit et d’expression de l’anglais allait
croissant au même rythme que ma connaissance spirituelle. J’ai en conséquence apporté de
modifications importantes dans le contenu de ce livre, l’une d’elles étant de séparer le contenu
de l’ancienne version en deux. Ce livre que vous tenez est la première partie et sera suivi de sa
suite : « Le Guide pour une Vie véritable… La Loi du Karma ». J’ai aussi remplacé les
deux premiers chapitres par de nouveaux.

Mon Maître spirituel chinois Tang Mor Sieng a raconté une très belle histoire que je voudrais
vous dire. C’était une histoire à propos d’un poète bouddhiste. Chaque poème qu’il écrivait, il
le portait toujours au marché et demandait soit à un vendeur soit à une ménagère de lire son
poème. Si ces personnes secouaient leur tête en signe de compréhension alors il gardait le
poème. Si ils secouaient la tête et disaient qu’ils n y comprennent rien, il déchirait le papier et
jetait le poème bouddhiste au loin.

Pour moi, cette histoire signifie que l’essence du bouddhisme est totalement dans la simplicité
et comment atteindre cette simplicité. Cette histoire correspond aussi au précepte scientifique
attribué à Occam Razot, qui dit que, si toutes les choses sont égales, l’explication la plus
simple est celle qui est juste. J’ai toujours su que le difficile jargon bouddhiste est une barrière
qui empêche que les gens puissent comprendre le bouddhisme. J’espère que ce livre est
suffisamment simple pour vous permettre de me suivre. L’histoire citée plus haut m’a aussi
donner l’idée de faire honneur à un de mes élèves, Juliet, une ménagère et mère de deux
enfants, pour écrire l’avant propos de ce livre. Je crois que cela constitue un changement très
appréciable que d’écouter le point de vue d’un intellectuel.

Ce livre est vraiment comme une carte de la vie qui a pour but de vous donner les directives
pas à pas pour que vous ayez une claire idée de comment suivre ce chemin spirituel avec
comme finalité de découvrir la Vérité à propos de votre Être Réel.

Je saisis cette occasion pour remercier tous mes lecteurs thaïs et non thaïs aussi qui m’ont
donné force et encouragements. Ma reconnaissance à l’endroit de Jess Koffman le co-éditeur
de ce livre et mes soutiens thaïs qui travaillent depuis pour moi et qui aussi organisent les
retraites spirituelles. Tout leur dur labeur est très estimé et reconnu. Je n’aurais pas pu aller
aussi loin sans eux.

Je vous souhaite à tous le meilleur de la chance dans ce voyage de la Vie.

Supawan Pipatpanawong Green


14 Fevrier 2007
Birmingham, UK.

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CHAPITRE 1 MON ILLUMINATION

Cela est arrive dans l’éclair d’un moment et de façon très inattendue, un mardi après-midi du
mois d’Octobre 1997 alors que j’étais dans le dojo entrain d’enseigner mes élèves de Tai chi,
de l’université de Birmingham. J’enseignais la maîtrise de la méditation depuis un certain
temps à mes élèves sans leur dire que c’était en fait basé sur la connaissance bouddhiste. Et
comme ce cours était composé de mes élèves avancés les plus sérieux, j’ai pensé que cela les
avantagerait de connaître la véritable terminologie bouddhiste, juste au cas ou ils pourraient la
rencontrer dans un livre ou dans une conversation. Au moins, ils sauraient qu’ils sont
réellement engagés dans cette pratique bouddhiste dans ma classe de Tai Chi. Je décidais
alors d’écrire « les quatre fondements de la conscience » et le « Vipassana » entre parenthèses
sur le tableau blanc et aussi en dessous une courte description concernant ce sur quoi on doit
porter son attention en ce qui concerne chaque fondement.

Comme j’écrivais le quatrième fondement de la conscience, à la différence des trois premiers


que j’étais certaine de comprendre, je me suis dit que je devais être franche avec mes élèves
en leurs disant la vérité sur ce que je n’avais pas la moindre idée de ce que voulait dire
« dhamma-nu-passana » et qu’ils devaient faire avec la description originale classique sans
aucune aide supplémentaire de ma part. Habituellement il m’est aisé de simplifier les concepts
difficiles en de mots simples mais pas celui-ci puisse que je ne le comprenais pas moi-même.

Ayant fini d’écrire je m’éloignais du tableau pour me placer devant mes élèves. Comme
j’ouvrais ma bouche, je jetais un coup d’œil rapide au tableau blanc situé à quelques cinq ou
six pas derrière moi à droite ; c’est l’instant ou tous les cieux volèrent en éclat. Le moment le
plus magique a été quand j’ai eu à me chuchoter à moi-même devant les élèves « Oh… mon
Dieu, je sais ! »

Tout à coup, c’était comme si un raz de marée de sagesse pénétrante affluait dans mon mental
ce qui m’a permis de CONNAÎTRE les réponses à quelques questions vraiment importantes ;
réponses que je cherchais depuis quelques années auparavant. L’un de ces morceaux de
connaissances était bien sûr, la signification tant espérée du quatrième fondement de la
conscience sur laquelle il y a juste quelques instants j’étais dans le noir complet.

La connaissance, inondant mon esprit à ce moment là, m’a donné la plus puissante et
perspicace illumination que je n’avais jamais eu à expérimenter de toute ma vie avant. L’éclat
combiné de dix soleils même ne peut pas être comparée à la lumière d’une telle sagesse et que
je recevais à ce moment là.

Les pièces éparpillées du puzzle sur la vie et la mort et même au-delà soudainement se
mettaient en place. Cette connaissance déterminante a apporté avec elle une immense
sensation de soulagement, de délivrance. J’ai profondément ressenti que j’avais tous les droits
de me dire à moi-même »enfin je suis libre », libérée de l’esclavage de « ne pas connaître »,
de l’ignorance.

Recentrée, dirigée par cette rencontre extraordinaire et essayant d’intégrer cette connaissance
qui s’est soudainement présentée à moi, j’ai commencé à réaliser que sept paires d’yeux
étaient fixées sur moi attendant et j’avais un cours de Tai chi à faire. Je me résolu à dire à mes
élèves que j’étais sur le point de les mettre face à la vérité de ce que je ne connaissais pas le
point central du quatrième fondement de la conscience mais que quelque chose vient juste de
m’arrivé et maintenant je connais la réponse. Dès lors j’ai dirigé le cours normalement mais

16
avec plus de confiance dans la connaissance que je leur transmettais. Depuis ce moment, mon
savoir a grandi de façon constante. Toute mon œuvre littéraire est le résultat de cette
expérience d’illumination qui est arrivée cet après-midi d’automne.

Tout le message que je voudrais vous apporter est que : il existe un état appelé « la Vérité
Ultime ». Trouver cette ultime entité est la même chose que de trouver notre » Être Réel ».
C’est l’unique raison pour laquelle nous sommes ici et où le bonheur éternel existe. Le
chemin direct vers ce lieu, cet état sont les quatre fondements de l’éveil de la conscience que
j’ai baptisé « ramener notre mental à la maison ».

J’espère que ce chapitre pourra vous aider à avoir une meilleure compréhension de ce livre,
qui vous prépare à embarquer pour un voyage à la recherche de votre Être Réel.

17
CHAPITRE 2 MISE AU POINT

Deux sortes de guides.

Lorsque vous voulez vous rendre en un lieu qui vous est inconnu, vous avez très souvent
recours à un guide pour vous y conduire. Il est tout aussi possible que votre guide n y soit
jamais allé non plus, toutefois, il peut tenir lieu de guide parce qu’il a une carte qui permet d’y
arriver alors que vous n’en avez pas.

Ce guide doit suivre scrupuleusement la carte. Il pourrait exister un raccourci qui ne figure
pas sur la carte ; un tel guide ne pourrait le savoir. Si la carte est fausse, le guide et ceux qui le
suivent se perdront et ainsi vont gaspiller leur temps.

Mais voici un autre type de guide qui a déjà été au lieu de la destination. S’il y a déjà été
plusieurs fois et a eu ainsi plusieurs occasions d’explorer la région, il aurait plus
d’informations que ce qui est dit sur la carte. Probablement qu’il saurait aussi les raccourcis.
L’avantage d’avoir un tel guide, c’est que l’on économise son temps et surtout on est certain
de ne pas se perdre.

Se fier aux divines indications.

Tous les maîtres spirituels ne peuvent enseigner qu’en fonction de l’étendue de leur savoir. Ils
peuvent s’ils le veulent enseigner moins que ce qu’ils savent mais ils ne pourraient en aucun
cas enseigner plus qu’ils ne savent.

En ce moment précis, je ne peux dire ce qu’il y a au dessus de moi, de mon savoir car je
l’ignore. Toutefois, je peux vous dire ce que je sais jusqu’ici. Je sais que mon premier livre
« Cher Colin…Quel est le sens de la vie ? », qui a été écrit entre 1991 et 1994 me montre
quand j’étais ce guide qui n’était pas encore allé au lieu de destination. Mes indications
étaient beaucoup plus fondées sur la foi inébranlable que j’avais dans le Bouddha. Je devais
donc me fier à la carte ou le livre saint de façon stricte. Mon enseignement était fragmenté, je
ne pouvais pas relier toutes les différentes questions entre elles aussi clairement que je le fais
aujourd’hui.

Un nouveau jeu de balle.

Ensuite est arrivé mon expérience d’illumination en 1997 ou un jeu absolument nouveau a
commencé. C’était l’année où j’ai écris « Un Caterpillar peut-il être parfait ? Dans lequel j’ai
introduit des concepts nouvellement créées tels que « Tom et Jerry », l’hologramme mental,
« la perception innocente ». Ces inventions de terminologies ont été faites dans le but de
faciliter la compréhension de cette conception orientale de la vie aux lecteurs. Bien que je
pense que mon expérience était claire et certaine en ce temps là, c’était simplement la marche
qui conduisait à mon savoir actuel. On pourrait dire à titre de comparaison que, pour la
première fois, le guide venait juste d’atteindre le lieu de destination et le réalisait avec une
profonde certitude et que, l’exploration des différentes routes y menant allait juste
commencer.

Deux ans après, j’ai eu plus de temps pour explorer les chemins qui mènent à la destination
ultime. Je me suis finalement rendue compte que le Bouddha les avait tous bien décrit de long

18
en large. Les quatre fondements de l’éveil de la conscience (vipassana1) sont en fait le
raccourci vers la destination ultime de la vie. Je ne pourrais rien faire de plus que ce qu’il a eu
à faire, sinon me soumettre humblement à sa très ingénieuse et incomparable sagesse. Que
puis-je faire d’autre que de divulguer et certifier sa connaissance à l’humanité ; la seule chose
que je pus ajouter a été probablement d’essayer de rendre le langage et l’approche un peu plus
accessible aux gens de cette époque.

« Une Poignée de Feuilles » a été le résultat de ce stade de ma pratique pendant lequel je pus
peindre un tableau plus clair de la structure de la vie. Le contenu de ce livre, en dehors de ce
qu’il certifie le but ultime de la vie, certifie aussi les voies les plus courts pour atteindre le
but- les quatre fondements de l’éveil de la conscience. Dans ce livre, je découvre que j’ai plus
de liberté à m’exprimer. J’ai ressenti que je n’avais pas trop besoin de me référer au livre saint
comme je le faisais avant.

Pour avoir vu le lieu de destination avec mes propres yeux (intérieurs) un nouveau jeu de
balle s’est créer pour moi quand je parle aux gens. Cela signifie que je peux explorer la route
moi-même avec mon langage à moi et une approche personnelle et aussi bien que savoir que
je ne me perdrais plus. Qu’importe la route que j’empreinte, je rentre toujours à la maison.
Ceci est une capacité que je n’avis pas quand j’ai écrit les deux premiers livres.

Le voyage intérieur.

Ce livre, « Le Guide pour une Vie véritable … l’Hygiène Morale », est encore aujourd’hui
une autre tentative de vous aider à arriver au moins à mi-chemin de la destination. Le voyage
intérieur se base sur le même principe que le voyage physique dans le sens que, vous devez
d’abord savoir où vous allez. Une fois que vous connaissez le but, alors vous allez vous
engager avec certitude dans un voyage qui va d’un point A à un point B. connaître où on va
(l’ultime but de la vie) est d’une importance capitale. Vous ne pouvez pas vous engager dans
un voyage sans savoir où vous allez, n’est ce pas ? Si vous le faites, vous serez considéré
comme une personne à qui il manque « une case ». Le voyage intérieur est plus complexe
qu’un simple voyage physique. Malheureusement, les gens font exactement ceci : ils tournent
en rond sans savoir exactement s’ils avancent ou reculent ! C’est la principale raison pour
laquelle le mental humain est si confus, complexe et si en peine. Si vous savez exactement ce
que vous faites et où vous allez, cela vous rendra certainement la vie plus facile et vous vous
sentiriez bien mieux. Mon devoir en tant que votre guide est de vous créer des raccourcis
aussi bien que des chemins clairs pour votre voyage intérieur.

Les mots sont différents mais il s’agit de la même chose

De mon expérience d’illumination, je sais maintenant où nous devons nous diriger. Je vais
vous donner une liste de terminologie en des termes religieux et scientifiques. S’il vous plait,
rappelez-vous cette simple logique : s’il existe vraiment une Vérité ultime, il devrait y avoir
UN seul état final et pas plus. Aussi, s’il vous plait gardez à l’esprit que partout où vous
verrez l’un de ces mots ou phrases de ce livre ou dans mes autres écrits, tous font référence à
la même définition et plus précisément à la même expérience. Cette question ultime est la

1
S’il vous plait sachez que les quatre fondements de l’éveil de la conscience (éveil), le
vipassana et « ramener le mental à la maison » ont exactement la même signification. Je vais
toutefois, utiliser le terme vipassana pour écrire court dans ce livre.

19
destination finale de la vie où tout être humain devra aller et devrait faire de son mieux pour y
arriver. Voici les mots et les phrases faisant référence à cette Vérité Unique :
1- L’illumination ultime
2- Le nirvana
3- Le royaume de Dieu
4- L’arbre de la Vie
5- Le paradis
6- Le Tao
7- L’Eternité
8- L’immortalité
9- L’ultime (absolue) Vérité
10- La Réalité ultime
11- Le Grand Ultime (définition du Tai Chi)
12- Le point absolu dans la nature (un concept d’Einstein, l’origine de la théorie de la
relativité)
13- La Simplicité absolue
14- L’Absolu ordinaire
15- L’Absolue normalité
16- L’Être véritable
17- L’Être réel
18- La paix éternelle, l’harmonie
19- La Liberté ultime
20- La fin de la souffrance
21- Le véritable (réel) bonheur
22- Ici et maintenant
23- La frontière finale
24- La perception innocente (ma création)

Cette large gamme de terminologies peut diminuer votre confusion, votre embarras et vous
aider à avoir de meilleures perspectives en ce qui concerne l’ultime destination de la vie.
Vous pouvez maintenant voir clairement que l’humanité, ceux qui croient en Dieu et ceux qui
ne croient pas, partage le même but dans la vie. Nos différences religieuses, qui donnent
souvent lieu à de conflits politiques et violents, selon mon opinion, sont simplement le résultat
de la mauvaise interprétation des différents jargons causée par le manque de la véritable
ultime expérience (particulièrement parmi les leaders religieux). Nous pourrions facilement
vivre dans une grande harmonie si nous étions conduits par des leaders sages qui sont nantis
du bon savoir, du véritable savoir.

Touriste intérieur !

Le point essentiel est que, si le guide (l’entraineur de la vie, le clergé) ne connaît pas le
véritable lieu de destination, comment pourrait-il savoir à quoi ressemble le royaume de Dieu
ou le Nirvana ? C’est à peu près la situation suivante : plusieurs touristes qui visitent Londres
sont en plein milieu du jardin « Covent Garden » mais ils n’ont même pas le moindre soupçon
qu’ils y sont déjà, aussi continuent-ils de regarder sur la carte, essayant de trouver la route qui
mène au Covent Garden. Ce problème peut facilement être résolu juste en demandant aux
gens du coin où se trouve Covent Garden.

De même en ce qui concerne le voyage intérieur, vous avez besoin d’un guide local qui
connaît avec exactitude la véritable expérience contenue dans ces mots. Seulement alors il ou

20
elle sera capable de vous mener à la destination finale sans se perdre dans votre jungle
mentale.

Sans mon expérience d’illumination, je n’aurais eu qualité pour être votre guide local car
j’aurais été comme vous un touriste intérieur !

21
CHAPITRE 3 POURQUOI NOUS DEVONS NOUS ACCROCHER A NOTRE
HYGIENE MORALE

Notre égarement massif dans la vie nous a amené à créer une société mondiale qui est
profondément infestée par des maladies sociales : les conflits, les guerres, terrorisme sous
toutes les formes, une vaste immigration économique, la déforestation, la disparition
d’animaux jusqu’au réchauffement de la planète. Par conséquent, chaque être humain autant
que chaque animal et chaque plante sur cette planète reçoit sa part de souffrance.

Toutes les tragédies qu’elles soient du fait de la Mère Nature ou du fait des humains et de
l’avancée de la science sont quelques unes des raisons essentielles qui détruisent la Foi des
gens et font que Dieu devienne de moins en moins important. Les stars de cinéma, de la pop
musique et du sport sont plus populaires que le Dieu tout puissant et sont largement adorés.
Les églises et les temples ont été remplacés par les centres commerciaux et les bistrots. Ceci a
entrainé l’inévitable crise morale.

Dans toutes les sociétés, il existe un ensemble de valeurs morales qui aide à garder la société
dans un bon ordre. Quand le standard moral baisse dans une société, la Loi doit alors être
imposée. Alors que la morale est un autocontrôle, la Loi est une obligation. Une société qui a
beaucoup de lois, en fait, a échoué à garder son standard moral et ceci est juste le début des
problèmes sociaux qui conduisent à plus de tourments et de souffrances.

Prenons un peu de temps pour investiguer sur la cause de notre déclin moral. Je n’ai aucun
doute que la raison principale à l’origine de notre dilemme moral c’est parce que beaucoup de
personnes ne savent pas pourquoi ils doivent avoir une bonne morale. Bien penser, bien parler
et bien agir ne sont pas des tâches faciles. C’est extrêmement difficile. Répondre à nos désirs
tels que soulevés par nos pensées et nos sentiments est plus facile à faire. Nous avons aussi
l’exemple des gens qui arrivent à se faire un chemin dans la vie, à réussir par des chemins
immoraux. En réalité, il ya des gens qui s’en sortent par le meurtre. Il y a beaucoup de
personnes qui deviennent extrêmement riche en vendant la drogue, les armes et même des
êtres humains.

Nous vivons aussi dans un monde qui carbure à la frénésie des médias, les jeunes
d’aujourd’hui arrivent à peine à distinguer la réalité de leur monde imaginaire. Les messages
transmis à travers l’industrie du spectacle, particulièrement les jeux-vidéo sont presque
choquants. Ils enseignent principalement à nos jeunes que la violence et le meurtre sont des
choses justes à faire. Pourquoi ne pas tout simplement leur apprendre à tuer ! Telles sont les
raisons qui mettent notre morale à genoux. Nous ne devrions pas être très surpris.

Que les gens sachent la raison d’être des valeurs morales et pourquoi nous devons avoir une
discipline morale, alors nous serons capables de ramener la morale au milieu des humains et
de percevoir une lueur d’espoir dans l’humanité. Nos institutions religieuses et éducatives ont
échoué à apporter cet important message à nos enfants. A juger par les scandales en
premières pages causés par le clergé et les enseignants, il tout à fait certain qu’eux-mêmes
n’ont pas la réponse. Si donc ceux qui sont supposés nous donner la réponse ne l’ont pas eux-
mêmes, qui sera dès lors notre model ? C’est comme si nous avions ici une situation
inextricable classique, n’est-ce pas ? Et qui viendra briser ce cercle vicieux ?

22
Je vais essayer. Je dirai sans ambages que, suite à mon expérience d’illumination, j’ai
découvert qu’il existe dans la nature une entité appelée « la Vérité ultime », qui est le même
état que notre « Être véritable ». Quand vous trouvez l’un, vous allez toujours trouver l’autre
parce que en définitif toutes les choses se fondent en une seule. Si vous arrivez à trouver cette
entité ultime, vous trouverez aussi par la même l’harmonie éternelle et vous serrez à même de
vivre heureux à jamais. Cet aboutissement idéal est vraiment possible dans la vie de tous les
jours si seulement vous savez comment trouver votre Être réel.

L’image du triangle ci-dessous vous donnera un plus clair aperçu sur les incidences positives
qu’entrainerait pour nous l’observation de nos préceptes moraux. Je vais placer les termes la
Vérité ultime, Être véritable et Paix éternelle au sommet du triangle. En bas à gauche, nous
ferons voir par une échelle jusqu’où la morale peut nous mener, alors que , en bas à droite,
sera l’échelle qui montre où nous conduit la méditation.

Connaître la Vérité ultime,


notre Être véritable, La Paix éternelle

Niveau
qu’on
atteint par
la morale Niveau
qu’on
atteint par
la
méditatio
n.

Maintenant pouvez vous voir la raison pour laquelle nous devons préserver nos valeurs
morales ? En définitive, c’est pour notre propre stabilité et notre harmonie mentale, et non
pour les autres.

Ce qui n’a pas marché dans nos sociétés est que nous ne possédons pas de sagesse véritable
capable de nous conduire vers le but réel de la vie ie trouver notre Être réel et la paix
véritable. Sans un savoir aussi essentiel, nous faisons avec un semblant de bonheur qui tourne
autour du gain matériel, de la haute position sociale et du pouvoir. Nous pensons qu’aussi
longtemps que nous aurons de l’argent et du pouvoir, nous pourrons acheter le bonheur.
Pendant que les pauvres et laissés pour compte luttent pour conquérir une place sur l’échelle
sociale, essayant de gagner ainsi leur petite part de bonheur, les riches et les puissants savent
déjà qu’il il n y a rien de ce qu’on peut appeler bonheur à l’autre bout de l’échelle. Si ce
bonheur y est, il n’est que temporaire et ne dure pas bien longtemps. Personne n’emporte ses
cartes de crédits dans la tombe. Mais tout le monde a à se découvrir, n’est-ce pas ? Aussi
revenons nous au point de départ parce que la lutte pour le bonheur et la paix est devenue la
cause véritable de notre tourment, de notre agressivité et des éternelles complications qui
surviennent dans notre vie.

23
La sagesse véritable nous raconte une histoire totalement différente. Selon le dessin que nous
avons fait plus haut, la morale est l’échelle directe vers le bonheur. Si nous voulons
l’harmonie, nous devons nous tenir fermement sur nos valeurs morales et ne pas faillir malgré
les tentations. Ne jamais se préoccuper de ce que disent les autres.

Il apparaît que la Mère Nature nous a accordé un précieux présent appelé la conscience. Cet
instrument crucial nous empêche naturellement de franchir le seuil de la moralité car il
enracine notre pensée dans ce qui est conforme à l’éthique. C’est bien que nous ressentions
vraiment des remords lorsque nous posons un acte immoral et que nous ayons du mal à nous
respecter nous-mêmes dans cet acte. Nous devons réparer, corriger nos mauvais actes et
admettre notre faute pour nous sentir mieux. Ainsi, une leçon est apprise. Nous apprenons
aussi à ne pas faire deux fois la même erreur. Quand nous avançons en âge nous devons avoir
accumulé suffisamment d’expérience pour savoir que la morale apporte la stabilité mentale et
l’immoralité est source de tourments. Ceci est le merveilleux processus qui a conduit à l’unité
des communautés dans le passé. Cela marche grâce à cet ingrédient qui nous a été donné : la
conscience.

Quelque soit l’action que nous voulons poser, si nous ressentons de la honte ou de la
culpabilité, cela a quelque chose à voir avec notre conscience. Quand la tentation apparaît,
nous devons tout arrêter à l’instant, y réfléchir profondément avant de faire un autre pas car ne
pourrons plus revenir en arrière.

A vrai dire, si on exclut le fait de tuer les gens, tuer pour la consommation les gros et même
les petits animaux tels que le bœuf, les porcs et les poulets n’est pas chose facile à faire du
tout à moins que, nous ne nous entrainions à le faire. Combien de personnes peuvent égorger
eux-mêmes leur poulet pour le rôti de dimanche ? Je ne pense pas qu’ils soient nombreux.
C’est la raison pour laquelle nous avons des structures comme Tesco, Sainsbury’s et
Morrisson pour faire ce travail à notre place.

Malheureusement, beaucoup de personnes n’ont plus de conscience. Les commerçants se font


plein d’argent par des affaires immorales et causent ainsi une immense souffrance à
l’humanité, aujourd’hui, ils ne ressentent plus ni remords, ni culpabilité. Tuer des gens est
devenu aussi facile que déterrer des carottes. Les assassins ne ressentent même aucun
remords. Nous devons nous en prendre à nous même car c’est nous qui avons enseigné à nos
enfants à tuer. Les politiques complexes du monde sont aussi l’un des facteurs favorisant ces
bombes assassines qui fleurissent dans le monde en ce moment.

Quand on exclut la conscience de nos actes, il est extrêmement difficile de la ramener et


l’anarchie pointe à l’horizon. Sans la conscience du bien et du mal dans l’humanité, la
confrontation globale se fera inévitable à un certain moment. Il faudrait que la véritable
sagesse soit introduite dans l’éducation à travers le monde, pour que nous puissions voir une
lueur d’espoir dans l’humanité. Nous devons diriger notre civilisation vers la bonne direction
dans la vie. Tout d’abord, nous devons dire aux gens quel est le vrai but de la vie. Nous
sommes ici sur terre pour une seule raison- pour trouver notre Être véritable. C’est seulement
alors que nous pouvons atteindre notre paix éternelle.

Nous disons alors à nos enfants que, la morale est la marche de l’échelle qui permet
d’atteindre ce but afin que, nous puissions vivre l’harmonie véritable. Enseignez leurs les cinq
principes fondamentaux de la morale et montrez leur comment gravir cette échelle morale en
devenant l’exemple qu’ils doivent suivre. Théoriquement, cela veut dire que prêtres, parents,

24
enseignants, les ministres aussi bien que les respectables cadres doivent se conduire de façon
à promouvoir la morale. Encore une situation sans issue !

Vous penserez que je vis dans un monde irréel pour faire de telles propositions. En réalité,
non. C’est pourquoi mon travail en réalité se concentre sur vous qui lisez cette phrase-ci. Je ne
veux pas changer le monde car je ne le peux pas. Mais j’espère sincèrement pouvoir vous
changer vous. Si vous aspirez à votre stabilité mentale, à votre tranquillité, faites de votre
mieux pour préserver votre hygiène morale. Ce régime morale, malgré ses difficultés, peut
vous mener à la fin à mi-chemin de votre illumination. J’espère que ce livre, que vous tenez,
sera à même de vous guider quelque soit le problème moral que vous aurez à affronter. Vous
devez aussi prêter attention à l’autre échelle en bas à droite de notre dessin, la méditation, que
j’ai appelé »ramener notre mental à la maison » ou revenir dans sa maison.

Je crois fermement que, notre paix interne individuelle, peut être le point central autour
duquel l’humanité dans toutes ses croyances peut être unie autant les croyants que les non-
croyants. La paix intérieure est universelle. Il en est de même des pleures et des rires. Si nous
mettons des bébés noirs, blancs et jaunes dans la même salle et que nous fermions la porte,
saurons-nous à quel bébé appartient telles pleures ou tels gargouillements ? Non, nous
pourrons le dire. Si nous voulons que l’humanité survive à une éventuelle apocalypse, nous
devons mettre de côté toutes les différences religieuses et raciales et partager le même but :
atteindre une harmonie éternelle.

La paix dans le monde n’est plus ou moins qu’une casserole contenant les ingrédients de la
paix intérieure individuelle mis ensemble. C’est seulement ainsi que cette casserole spéciale
pourrait être appréciée par toute l’humanité.

25
CHAPITRE 4 NE TUEZ PAS ? NE VOLEZ PAS

Maintenant que vous connaissez la raison d’être de la morale, nous examiner chaque précepte
dans les moindres détails.

Tu ne tueras point.

Bien que ce précepte vous dise qu’il ne faut pas tuer, en fait il s’entend aussi de tout
dommage corporel infligé aussi bien aux humains qu’aux animaux. Mais tuer est le plus grand
tord qu’on puisse leur faire. Aussi, parlerais-je d’abord de l’acte de tuer. A ce niveau, cela
signifie toute atteinte directe et franche à la vie entrainant la mort des personnes et des
animaux, grands ou petits, y compris les fourmis, les insectes etc. le meurtre volontaire
commence par l’intention de tuer et s’achève par l’accomplissement de l’acte. Sans intention,
l’acte ne pourrait avoir lieu. Pour le moment nous laisserons de côté tous les meurtres
indirects, accidentels et les meurtres nécessaires tels que tuer les microbes, les maladies, les
animaux nuisibles, tuer des animaux pour faire des tests, tuer des animaux soit parce qu’ils
sont malades ou dangereux, tuer les ennemis en guerre et l’exécution des peines capitales. La
morale en ce qui concerne ce genre d’actes de tuer sera un peu plus claire quand vous allez
faire la méditation- vipassana mais pas maintenant parce qu’ils ne sont pas délibérés et puis
dans la vie tout n’est pas toujours blanc ou noir.

Vous avez un seul choix.

S’il vous plaît comprenez que maintenant je m’adresse à vous qui voulez suivre le chemin qui
mène à l’éternité. Ces mots ne sont pas pour tout le monde, mais uniquement pour vous qui
voulez ce qu’il y a de mieux dans la vie. Si votre moyen de vie implique tuer les animaux ou
toute autre forme de meurtre nécessaire et que vous voulez aussi entrer dans le royaume de
Dieu, je vous conseille fortement de changer de métier. Vous devez arrêter de tuer à l’instant
même. Vous ne pouvez pas suivre les deux voies. Vous devez choisir entre les deux. Si vous
voulez aller en enfer alors continuez de tuer mais si vous voulez aller au paradis et y vivre
avec Dieu, vous devez arrêter de tuer maintenant. C’est aussi simple que ça.

Qui tuera donc les animaux pour nous nourrir ?

Comment est-ce que les gens vont se nourrir si personne ne tue les animaux ? Ne vous en
faites pas, il y aura toujours des gens pour faire ce travail, en fait, ils seront toujours très
nombreux. Mes enseignements ne changerons même pas d’un iota quelque chose dans
l’industrie du crime, croyez moi. Même le Bouddha n’a pas pu empêcher que sa famille
s’entre tue. Ainsi, si vous vous inquiétez de ce que personne ne fera ces crimes commerciaux
nécessaires, ne vous en faites plus. Il y aura toujours des gens pour faire ce genre de boulot ;
laissez les le faire et vous devez vous engager dans une autre chose qui n’a rien à voir avec
tuer, parce que vous avez rendez-vous avec Dieu.

Le boucher et le pourceau.

J’avais toujours l’habitude de raconter cette histoire à mes enfants quand ils étaient petits. Je
l’ai apprise de mon défunt maître spirituel chinois Tang Mor Sieng. J’ai suivi ses

26
enseignements sur l’éveil (dharmma) pendant près de trente ans. Il affirmait que c’était une
histoire réelle qui est arrivée quelque part en chine.
C’était un boucher qui vivait dans une de ces rues bordée de maisons-boutiques. Tous les
matins il devait passer devant une maison dont le propriétaire avait un pourceau qui rôdait
toujours autour de la famille. Chaque fois que le boucher passait devant cette maison, pour
une mystérieuse raison, le pourceau filait comme un éclair et allait mordre le pied du boucher.
Le boucher alors donnait un coup de pied au pourceau et jurait sur celui-ci. Ceci avait lieu
tous les jours entre le pourceau et le boucher. Et il avait remarqué que le pourceau n’avait
jamais essayé de mordre une autre personne que lui. Après qu’il ait donné un bon coup de
pied au pourceau et ait juré sur lui, le boucher regardait le pourceau droit dans les yeux et
grognait avec colère, « un jour je t’achèterais à ton propriétaire et je vais m’assurer que tu sois
sur mon comptoir de boucher aussitôt. Maintenant vas loin de moi, porc stupide ! »

Le boucher acheta finalement le pourceau qui était devenu un porc à son propriétaire. Après
avoir payé la somme due, il amena le porc chez lui. Il attacha solidement le porc par son cou
le regarda droit dans les yeux et lui dit d’être prêt à mourir le lendemain. Le boucher fut
réveillé en plein milieu de la nuit par un terrible cauchemar, qui était en rapport avec le porc.
Il s’assit sur son lit suant abondement, son cœur remplit de peur. Il secoua sa tête doucement
et grommela : « c’est donc pourquoi ce porc ne m’aime pas et insiste à me mordre tout le
temps. J’ai tué tellement de porc dans ma vie. Inévitablement cela devait me revenir un jour ».

Il se leva et alla regarder le porc qu’il avait attaché. Le porc le regarda avec des yeux tristes.
Le boucher se fit plus doux et dit, « si je te tue aujourd’hui, je devrais payer ce karmma et
quand est-ce que tout ceci finirait ? J’ai décidé de ne pas te tuer aujourd’hui, mais que ferais-
je donc de toi ? »

Plutard dans la journée le boucher se rendit dans le temple le plus proche et eu une longue
conversation avec l’un des plus âgés parmi les moines à qui il confia le rêve qu’il avait fait.
Après cela, il retourna chez lui chercher le porc. Tout le monde dans le voisinage pensait qu’il
amenait ainsi le porc à l’abattoir. A la surprise générale, le boucher dit : « non, je vais plutôt
le laisser au temple ». Il changea aussi de métier et devint un homme à tout faire, un bricoleur
dans le village voisin. Tout le temps qu’il le pouvait, il rendait visite au porc. Le porc qui
n’était pas bien nourrit et demeurait maigre, courrait vers lui et cette fois ne mordait pas
l’homme. Au contraire, le porc grognait et frottait de son groin les pieds du monsieur et
voulait jouer avec lui. Un jour, l’homme se courba, caressa la tête du porc et lui chuchota
tendrement : « merci de m’avoir averti avant qu’il ne fut trop tard. Tu m’as donné la chance
d’avoir une nouvelle vie ».

Devez-vous devenir végétarien ?

Si vous êtes déjà végétarien et heureux de l’être, tant mieux continuez. Par contre si vous ne
l’êtes pas et n’avez aucunement l’intention d’en devenir un, c’est aussi bien, vous n’avez pas
à être végétarien pour trouver votre Être véritable. Si vous mangez de la viande, s’il vous plait
suivez les recommandations suivantes :
- Achetez toujours la viande, le poulet et le poisson apprêtés, ne les attrapez et ne les tuez
pas vous-mêmes, même le poisson.
- Ne vantez pas combien est tendre ou délicieux la viande, le poulet ou le poisson comme
le font la plupart. Rappelez-vous toujours que les rôles pourraient être inversés et vous
seriez alors dans le plat, comment vous sentiriez-vous ? après tout il est question d’une
vie.

27
- Ne consommez pas la viande, le poulet ou le poisson avec plaisir mais avec humilité car,
nous le faisons juste pour vivre.
-
Juste pour survivre.

Mon maître à Suan Mokkh, au Sud de la Thaïlande me racontait souvent cette histoire ci : un
homme, une femme et un jeune enfant marchaient dans le désert. L’enfant n’a pas survécu.
Quand leur nourriture est finie, l’homme et la femme ont été obligés de manger la chair de
leur propre enfant pour pouvoir vivre.

Ils n’ont pas mangé cette viande avec joie et plaisir mais avec un sentiment de repentance
dans l’unique but de survivre. Il y a eu en fait un véritable drame semblable à cette histoire :

Quand l’avion ayant à son bord une équipe argentine de joueurs de cricket s’est écrasé dans
les Andes, ils ont été égarés pendant soixante-douze jours dans les montagnes avant d’êtres
retrouvés. Quand la nourriture est finie, les vivants ont été obligés de manger la chair de leurs
défunts amis juste pour survivre. Eux aussi ont eu à manger cette viande avec des sentiments
d’excuse.

Ne jamais se vanter d’être humble et compatissant.

L’histoire ci-dessus devrait être la manière dont vous mangez la viande. Après avoir dit ceci,
nous rappelons qu’il ne faut pas en faire un drame. Cela doit être fait calmement dans notre
mental pour que personne d’autre ne sache ce que nous faisons. Sinon, cela pourrait être un
sujet de moquerie pour les personnes avec qui vous vivez. Il n’est pas nécessaire de créer une
atmosphère d’équivoque. Hormis cela, en gardant cela secret, vous vous mettez à l’abri de la
vanité. Se vanter de son humilité et de sa compassion est un péché sournois et peut être très
difficile à détecter. Ceci est l’un des nombreux pièges sur ce chemin qui conduit à la vérité
ultime. Cela vous fera croire que vous êtes meilleur que les autres parce que vous avez de la
compassion et les autres n’en ont pas. Aussi, faites très attention !

Vous continuez de manger votre sandwich de la même manière que vous le faites quand vous
sortez manger mais quand tout le monde se met à apprécier la viande dans son plat, soyez
suffisamment rusé et ne le faites pas avec eux. Le silence est la meilleure porte de sortie,
restez calme et si possible déviez la conversation sur un autre sujet.

Que dois faire un végétarien ?

Si vous êtes devenu végétarien parce que vous refusez qu’on tue les animaux pour les manger,
cela est vraiment une pensée noble et compatissante. C’est bien et c’est bon pour vous.
Toutefois, il y a une chose dont vous devez faire attention.

Le végétarien toutefois ne devrait pas se sentir supérieur à celui qui mange de la viande, ni
ressentir de la répugnance à leur égard. Manger de la viande a probablement toujours été un
fait habituel dans l’humanité depuis le commencement. Vous devez comprendre que cela fait
partie de la chaine alimentaire et de la nécessité de survie. Que cela change est peu probable.
Aussi devrez vous faire avec et vous arranger à vivre avec les autres et en faire cas le moins
possible. Ne mettez pas les gens mal à l’aise quand ils sont en votre compagnie, respectez
leurs actes.

28
Manger de la viande ne fait pas de quelqu’un une mauvaise personne, tout comme manger les
végétaux ne fait pas de quelqu’un une personne meilleure. Les deux, les végétariens comme
les mangeurs de viande ont les mêmes chances d’entrer au Nirvana.

Hui Neng.

Quand Hui Neng, le sixième suprême patriarche bouddhiste en chine était en fuite parce que
des personnes voulaient le tuer, il a passé une période caché dans un groupe de chasseurs en
plein forêt. Hui Neng était déjà en ce moment là un Arahant, un Être entièrement illuminé, et
aussi un végétarien. Pour les chasseurs, Hui Neng était juste un homme. Il n »était pas
possible au saint homme de pratiquer le végétarisme tout en vivant au milieu d’une bande de
chasseurs. Toutefois, le sage homme n’en a pas fait cas, il choisit de manger juste les légumes
cuits avec la viande. Les hommes de la forêt n’ont jamais remarqué ce que Hui Neng
mangeait.

L’histoire de Hui Neng a donné naissance à une phrase neg pee chai, (en dialecte Tia Chew)
ce qui veut dire, « les légumes par la viande ». Ma mère fut la première à me raconter cette
histoire et m’a enseigné à pratiquer neg pee chai quand la situation l’imposait. Bien que les
gens de nos jours soient plus ouverts au végétarisme, et il n’ya aucune raison pour que le
végétarien ait recours à cela, cette pratique peut néanmoins rendre la vie facile à un végétarien
dans certaines circonstances.

Une divergence d’opinions.

Les opinions sont partagées sur le point de savoir si les moines bouddhistes doivent être ou
non végétariens. D’un côté il ya ceux qui pensent que les moines doivent propager l’amour, la
bonté et la compassion et devraient être des modèles pour les autres ; ils ne devraient pas
manger la viande. De l’autre côté, il ya ceux qui pensent que les moines devraient avoir une
vie simple et ne pas créer trop de pression sur les personnes de qui ils dépendent ; ils
devraient manger tout ce qu’on leur donne. Ceci a été un sujet à discussion depuis longtemps.
C’est aussi la question de savoir si le Bouddha et ses disciples ont mangé ou non de la viande.
La plupart de moines thaïlandais ne sont pas végétariens.

Tout est à propos de comment vous mangez et non de ce que vous mangez.

Que vous mangiez de la viande ou des légumes, vous devez garder à l’esprit que vous mangez
les quatre éléments, la terre, l’eau, le feu et l’air pour pouvoir vivre et remplir votre devoir en
tant que être humain, c'est-à-dire entrer au Nirvana. Le Bouddha a instauré cette discipline
pour que nous ne mangions pas avec avidité, car aussi bien les végétariens que ceux qui
mangent de la viande peuvent manger leur nourriture avec gourmandise, avidité s’ils ne sont
pas conscients d’eux-mêmes. Un plat végétarien peut être si bien fait et être tellement
délicieux qu’il nous fait facilement oublier la viande.

En tant que laïque et ayant à prendre soin de ma famille, faire des repas délicieux est mon
devoir en tant que mère te épouse. Comme beaucoup d’autres personnes, les plats délicieux
m’attirent facilement. Dans le passé, je mangeais souvent avec avidité lorsque je mettais les
aliments trop vite dans la bouche. Il ya quelques années, je me suis trouvée un moyen de
manger avec le moins d’avidité en observant la montée du goût. Avant de manger, je prenais
le temps de regarder la nourriture devant moi et de voir montée mon envie. Si je salivais,

29
j’attendais et continuait de fixer la nourriture jusqu’à ce que mon sens du goûter cesse de
produire la salive. Après seulement je pouvais manger. Ça marchait parfaitement ! Je pouvais
ainsi vaincre la tentation. Après quelques années de pratique, j’ai maintenant un meilleur
contrôle sur mon sens du goût chaque fois que je mange et je n’ai plus besoin de fixer la
nourriture autant qu’avant. Je voudrais vous transmettre cette pratique.
Vous pourrez penser que cette façon de faire a pour but de tuer toute joie de manger, ce qui
manifestement serait un défi à la nature humaine. S’il vous plait n’oubliez pas que nous
sommes en voyage pour la Paix éternelle. Vaincre la tentation est l’un des tâches les plus
pénibles que vous aurez à faire. Ceci doit vous amener à changer vos mauvaises habitudes
mentales où se cache la tentation. Changer vos habitudes mentales revient à changer votre
façon de manger et non ce que vous mangez. Vous pouvez dès lors, soit contempler les quatre
éléments avant de manger- méthode utilisée par les moines bouddhistes- soit, vous observez
votre sens du goût. S’il vous plait persévérez dans la méthode que vous aurez choisie aussi
longtemps que cela vous empêchera de manger avec avidité. Cette noble façon de manger va
en retour, accroître votre niveau de conscience de vous-mêmes, ce qui est une très bonne
habitude mentale. Cette bonne habitude mentale va accélérer votre voyage vers le royaume de
Dieu. Vous serez surpris que cela ne soit pas aussi mauvais que vous le pensez une fois que la
mettez en pratique. Vous aurez une expérience totalement nouvelle en mangeant. Essayez !

La noble dame et le Bhikkhu2 souffrant.

L’histoire suivante peut répondre aux deux questions soulevées plus haut : manger en état de
contemplation et le fait historique que le Bouddha et ses disciples ont été peut être des
mangeurs de viande aussi.

Il y avait une noble dame du temps de Bouddha qui faisait très régulièrement des offrandes
aux Bhikkhu. Un jour, elle sut qu’un Bhikkhu souffrant voulait manger une soupe à la viande.
Malheureusement, c’était un jour de carême et il n y avait pas de viande à acheter au marché.
La dame décida de couper la chair de sa cuisse pour que la servante puisse faire la soupe au
moine malade. Le bouddha vint à la maison de la dame le lendemain mais ne put voir la
dame. Il sut que la dame était alitée avec une forte fièvre due à la blessure. Le Bouddha fit un
miracle et la blessure de la dame fut guérie. Quand le Bouddha rentra au monastère, il alla
voir le moine malade et lui demanda s’il avait contemplé les quatre éléments avant de manger
la soupe. Le moine répondit qu’il ne l’avait pas fait. Le Bouddha condamna ce mauvais acte
du moine et lui recommanda de contempler chaque fois les quatre éléments avant de manger.

Cette histoire, basée sur des faits réels pourrait indiquer qu’à l’époque du Bouddha, les
moines n’étaient pas végétariens. Ce fait peut être corroboré par un autre évènement réel.
Devadhat, disciple et cousin de Bouddha, une fois eut un conflit avec les moines et quitta
l’ordre pour aller fonder sa propre école. L’une des règles de son nouvel enseignement était
de demander à ses disciples d’être végétariens pour ainsi se distinguer de la doctrine
traditionnelle prônée par le Bouddha.3

Ne volez pas.
Ce précepte moral signifie que vous ne devez pas prendre ce qui ne vous appartient pas. Le
principe est le même que pour le premier précepte. Suivez juste votre instinct et éviter tout
acte qui vous apparaît avec certitude comme mauvais.

2
Bhikkhu veut dire moine bouddhiste. C’est par ce mot que le Bouddha désignait ces disciples
3
Devadhat est l’équivalent de Judas dans le christianisme. Il était jaloux du Bouddha et fit quelques tentatives
pour assassiner celui qui est digne mais en vain.
30
Le monde est devenu trop complexe. Voler sur une plus large échelle à travers des
manipulations économiques et le système bancaire a cours en fait de façon permanente. Vous
pourriez être un élément de ce système sans le savoir. Ne vous en inquiétez pas car, vous
devez gagner votre vie pour vous nourrir et probablement aussi votre famille. Si vous pouvez
choisir un métier où il n y a pas du tout de vol, cela est merveilleux ; sinon, cela n’est pas
grave. Nous ne pouvons pas faire grand-chose contre cela car cela signifierait, de changer
entièrement le concept de comment faire fonctionner l’économie mondiale. Ceci devrait
certainement attendre que vous deveniez le président des Etats-Unis d’Amérique ! se faisant,
si votre mental n’est pas corrompu par l’invincible pouvoir des hommes d’état, vous pourrez
alors créer pour tous un monde de amical et de bonne moralité. Et que Dieu vous protège
durant tout ce temps et vous garde des assassinats ! Pour le moment, soyons réalistes et
fermes dans le contrôle de nos actes pour ne pas voler… n’est-ce pas ?

Vous m’interrogerez peut être à propos des vols « moraux », tels ceux de Robin des Bois dans
la forêt de Sherwood à Nottingham. Je ne suis pas certaine que nous soyons nombreux à être
comme Robin des Bois de nos jours. Toute fois si vous êtes d’une quelconque façon impliqué
dans un vol « moral » vous devez suivre les règles suivantes de la sagesse thaïe :
1) Ne jamais voler une pauvre famille.
2) Ne jamais blesser ou tuer les personnes que vous volez
3) Ne prendre que ce dont vous avez besoin.
Je ne peux honnêtement pas imaginer de nos jours un voleur qui suivrait de si nobles
directives, mais je suis presque certaine que cela a eu lieu dans la société thaïe à l’époque où
la culture de l’illumination était florissante. Le voleur et le propriétaire avaient du respect l’un
pour l’autre. L’histoire suivante démontre aussi l’esprit de générosité et l’habitude de donner
des ancêtres thaïs.

Prenez la viande avec vous !

C’est un fait connu que les vieilles personnes dorment peu. Etant dans un pays chaud, les
vieux thaïs se lèvent très souvent avant l’aube et s’assoient tranquillement dans un coin
sombre de la maison, mâchant leur noix de betel. Cela est arrivé aussi à une dame dans une
concession donnée. Elle était debout depuis un certain temps déjà et s’était assise dans son
coin habituel à côté de son panier de betel, préparant ses feuilles et ses noix de betel. A cette
heure matinale de la journée, avant que la première lumière n’ait été jetée sur le monde, était
le meilleur temps pour un voleur pour opérer. Un voleur est entré dans la cuisine grimpant
sans bruit les quelques marches et a volé quelque chose. La vieille dame entendait tous les
bruits mais elle ne faisait ni ne disait rien qui aurait pu effrayer le voleur, jusqu’à ce qu’elle
soit certaine qu’il avait fini sa besogne et qu’il était sur le point de descendre les marches et
partir. Elle s’adressa en direction de la cuisine qui n’était qu’à quelque mètre de l’endroit où
elle se trouvait assise. La vieille dame parla gentiment avec sa douce voix habituelle comme
si l’intrus était un membre de sa famille : « il y a un morceau de viande sur l’étagère. Je l’ai
préparé hier. Emporte le aussi ».
Le voleur accepta l’offre et disparu dans l’obscurité.

Pao Boon Jin.

L’histoire chinoise suivante a eu lieu quand la chine était riche de ses principes éthiques et
moraux dus à l’influence de Confucius. Il implique aussi un vol qui nécessite un juge très
sage pour juger l’affaire.

31
Un père avait deux garçons. Le plus âgé était riche et le plus jeune était pauvre. Bien que le
père vivait avec l’aîné, il n’était pas heureux car son fils était trop prêt de ses sous, avare. Le
père recevait une toute petite allocation de son fils tous les mois, et le frère pauvre ne recevait
rien. Le père faisait donc des économies sur son allocation mensuelle afin de pouvoir donner
quelque chose à son autre fils qui devait lutter pour joindre les deux bouts. Par respect de sa
propre personne, le père ne demandait pas d’argent quelle que soit la situation dans laquelle il
pouvait se trouver.

Il arriva un moment où le jeune fils eut besoin de d’argent de toute urgence. Il est allé voir son
père comme à son habitude et lui a parlé de son problème, ce à quoi le père a répondu : « je
suis désolé fils, je ne peux vraiment pas t’aider cette fois-ci car je t’ai tout donné mon
allocation mensuelle et il ne me reste plus rien en ce moment ».

Le fils supplia, « mais père, tu devrais en parler à mon grand frère pour moi. Si tu lui en
parlais, je suis sûr qu’il m’aiderait ».
Le père trouva que se serait très humiliant pour lui de demander de l’argent à son propre fils
et ne savait pas quoi faire. Pour aider son fils cadet, le père pensa qu’il allait plutôt voler son
fils aîné. Il savait que son fils gardait son argent dans un tiroir de son lit.

Le père attendit en plein milieu de la nuit quand son fils était profondément endormi. Il se
glissa dans la chambre obscure, tira le tiroir et se mit à rechercher l’argent. Le fils fut réveillé
par le bruit et il pensa que c’était un cambrioleur, il saisit un bâton sous son lit et frappa
l’intrus aussi fort qu’il le put. Il entendit un cri de douleur et le bruit de quelqu’un qui tombe
sur le sol. Il alluma rapidement une chandelle, et constata horrifié que la personne qui gisait
morte sur le sol était son propre père !

L’affaire fut portée devant un juge local qui déclara le fils non-coupable. La raison était
simplement que le fils n’avait pas délibérément tué son père ; il pensait que c’était un intrus et
il avait le droit de se défendre. Toute fois, le public était d’avis contraire et la plupart n’était
pas content du verdict mais ils n’avaient pas suffisamment d’arguments pour défendre leurs
points de vue. A la fin, l’honorable Poa Boon Jin (parfois appelé Poa Gong) a été sollicité
pour rejuger l’affaire. Il était très célèbre pour sa sagesse et son usage du jugement moral. Le
fils une fois de plus a été amené devant la cour et cette fois-ci devant le juge le plus sage de la
chine. Après avoir étudié le cas, Poa Gong a condamné le juge local pour manque de
discernement et d’avoir été incapable de trancher l’affaire avec sagesse. Pour Poa Gong,
l’affaire était suffisamment claire pour mériter un verdict de culpabilité. He dit alors les deux
célèbres phrases qui plutard ont eut un impacte important sur la population. Elles étaient :
« Le père vole à cause d’un mauvais fils. Si le père a un bon fils, il n’a aucune raison de
voler »

Poa Gong regarda le prisonnier qui avait la tête baissé devant lui, avec colère et dit :
« Si tu avais pratiqué la piété filiale et n’avais pas été si chiche avec ton père, il aurait été
heureux de vivre avec toi et se serait senti libre de parler ou de discuter avec toi de toute
chose. Ton père a été obligé de te voler parce que tu n’as pas pratiqué tes devoirs filiaux. Tu
mérite d’être puni ».

Tout le monde dans le tribunal applaudi et fût heureux des explications fournies et du verdict.

32
CHAPITRE 5 L’AMOUR, LE SEXE ET LES RELATIONS

Ne commettez pas l’adultère.

Dans un monde où les gens font face à un chaos moral, commettre l’adultère est
progressivement devenu un évènement banal. Ceci est une question suffisamment importante
pour qu’on en parle. Je ne peux partager avec vous que les points essentiels qui vous sont
nécessaires de connaître. Je ne m’attends pas certainement que tout le monde soit d’accord
avec moi mais j’espère que vous le serez puisque vous avez accepté de suivre le chemin qui
conduit à votre Être réel.

Ne le refaites pas.

Il se peut que vous soyez marié et que vous ayez eu à commettre l’adultère avant. Disons que
votre mariage n’a pas été très mauvais et que votre adultère était une véritable erreur. Peut
être que votre partenaire l’a découvert ou même non. Je suis sure que vous avez vécu un
profond sentiment de culpabilité, de honte aussi bien que beaucoup d’embarras. Si on vous a
pardonné et que malgré cela votre honte et votre culpabilité continuent de vous tracasser, mon
conseil est que vous devez vous pardonner vous-même. Vous ne pouvez pas faire revenir le
temps, ce qui est fait est fait. Apprenez de vos erreurs, faites la paix avec votre partenaire et
ne le refaites plus. Vous ne pourrez pas être apte à parcourir ce chemin et vous ne pourrez pas
trouver votre Être véritable si passez votre temps à répéter les mêmes erreurs toujours et
toujours. Ce n’est pas important de savoir combien de fois vous avez trompé votre partenaire,
une fois que vous avez pris ce livre et que vous décidé de faire ce voyage intérieur, vous
devez arrêter à l’instant. Vous devez être fort et avoir des actes moralement juste à partir de
maintenant.

Faites ce qui est juste et soyez patient.

Si vous êtes très malheureux dans votre mariage pour quelque raison que se soit, réglez votre
problème de la façon la plus juste et de la meilleure des manières que vous pouvez. Divorcez
si c’est la seule chose à faire pour pouvoir garder votre santé psychologique. Si vous n’avez
pas le choix et vous êtes contraint de subir cette souffrance parce que des enfants sont peut
être impliqués, alors vous faites ce qui est juste parce que vous faites passer les enfants en
premiers. S’il vous plait soyez patient, mon travail est conçu pour vous aider. A ce stade, il est
important pour vous d’être extrêmement patient. Si vous êtes toutefois, entrain de vivre une
grande douleur mentale à cause de votre relation catastrophique, je vous conseille de vous
mettre sans perdre de temps à la pratique de la méditation-vipassana.

Etre célibataire et espérer avoir une relation équilibrée.

Si vous célibataire et encore jeune, entre l’adolescence et la trentaine, vous avez déjà dû vivre
toute l’expérience du sexe et des relations. Pour certaines raisons, vous avez adhéré à ce livre
et vous voulez donner une suite à cela. Allez-vous vivre vos relations et votre sexualité sur la
base de cette adhésion dorénavant ?

33
Je vais vous donner un peu d’éducation sexuelle qui sera tout à fait différent de ce que vous
avez appris. Cette éducation sexuelle, toutefois, se base sur la compréhension des intentions
de la Mère Nature. Je suis mère de trois garçons adolescents et j’ai aussi expérimenté la Vérité
ultime. Ceci probablement me donne le droit de parler au nom de la Mère Nature.

Stratégie pour la procréation.

Tout phénomène naturel qui existe à sa raison d’être. Les instincts sont aussi donnés aux
humains et aux animaux pour une raison. L’instinct est le nom que les scientifiques donnent
aux phénomènes lorsqu’ils ne peuvent les expliquer rationnellement et logiquement. Pour la
Mère Nature, les instincts sont un outil qu’elle utilise pour que certains travaux soient réalisés
pour son intérêt à elle. Aussi bien les animaux que les humains suivent les instincts sans avoir
besoin de les apprendre vraiment.

L’instinct sexuel est la sensation la plus puissante dont la Mère Nature a doté les humains et
les animaux pour une seule raison : la procréation. La Mère Nature prépare graduellement les
garçons et les filles en leur donnant des hormones pour que leurs corps soient prêts à se
reproduire. La puberté est l’âge où le corps physique commence à être prêt pour l’acte sexuel.
La puissante attraction sexuelle instinctive due à l’action des hormones (chimie interne) au
bon âge est aussi une stratégie de la Mère Nature qui essaye d’amener un homme et une
femme à des relations intimes pour qu’ils puissent accomplir la reproduction pour elle.

La récompense.

La relation sexuelle est si pénible que personne ne veux le faire sans récompense. Alors la
Mère Nature nous a donné un « encourageant », suffisamment substantiel pour pousser deux
personnes à avoir une relation sexuelle. Sans la corruption telle que le plaisir intime du corps
et l’orgasme, l’humanité aurait disparu depuis. Apparemment, l’orgasme est supposé être la
meilleure sensation physique que le corps humain puisse atteindre.

Néanmoins, toute la relation sexuelle, qui se passe de façon instinctive, existe pour une seule
raison qui est d’ajouter un être humain de plus sur la terre. Sans le travail des hormones et de
l’orgasme, il n y aurait pas d’acte sexuel. Les humains et les animaux sont égaux en ce qui
concerne l’activité sexuelle. Nous faisons fondamentalement la même chose pour servir le but
de la Mère Nature. C’est ainsi que je considère le sexe du point de vue de la Mère Nature. En
tout cas, il s’agit ici du côté mécanique et chimique de la chose. Vous devez-vous demander
où se trouve l’amour dans tout ceci.

Les ingrédients de l’Amour.

Ce n’est pas facile de comprendre ce que c’est que l’amour. Il n y a pas de sentiment propre
ou un acte honnête que l’on peut appeler amour. Toutefois nous pouvons exprimer notre
amour envers quelqu’un en étant gentil, attentif, compréhensif, doux, utile, plein d’égards,
patient et ainsi de suite. Une fois que ces ingrédients moraux sont mis ensemble, le résultat est
un gros pot d’amour. Seul l’être humain est capable d’exprimer une émotion aussi belle que
l’amour. Tous ces ingrédients sont des émotions morales qui sont aussi un autre cadeau de la
Mère Nature et ils font la différence entre les humains et les animaux. Sans amour, les gens
agiraient suivant leurs instincts sexuels, ce qui ne serait pas différent des animaux.

34
Ainsi, ce qui attire et unit deux personnes de façon intime c’est la chimie interne et l’amour.
Si vous réussissez à réunir ces deux éléments, vous serez une personne très chanceuse. Ce que
vous êtes capable d’expérimenter le plus spécial et le plus agréable des sensations physique et
mental que l’être humain puisse atteindre. Sans amour, l’acte sexuel est simplement instinctif.
Il y a quatre fonctions dans lesquelles l’être humain et l’animal sont égaux : manger,
l’excrétion des déchets, dormir et avoir des rapports sexuels.

Ce qui rend l’être humain supérieur aux animaux, c’est nos émotions morales, nos
engagements et nos responsabilités. Ces merveilleuses qualités peuvent être cultivées dans les
humains. Les animaux ne peuvent pas le faire comme nous. Si un couple veut avoir une très
longue et stable relation, ils doivent cultiver l’amour dans ce couple et non seulement avoir
des relations sexuelles. Mais quand vous êtes jeune et sexuellement actif, il est vraiment
difficile de séparer l’amour du sexe. Sur ce point vous avez non seulement besoin
d’expériences de la vie mais aussi de sagesse.

Sexe sans amour.

Nous savons tous qu’une relation basée uniquement sur le sexe sans amour ne dure pas
longtemps. Ce genre de relation est facilement détectable. Quand l’un des partenaires n’a pas
suffisamment de sexe, il en ressort beaucoup de bouderies, du mécontentement, de l’agitation,
de la frustration, du chantage émotionnel, etc. dans le couple. Les choses peuvent vraiment
aller très mal si l’un n’a pas d’amour envers l’autre. Habituellement, ce genre de relations
entraine des violences conjugales, quand les femmes sont violées par leurs propres maris et
obligées de pleurer dans le silence.

La crise de la quarantaine.

Quand ce qu’on appelle la crise de la quarantaine arrive, c’est un moment de défi pour vous
prouver à vous-même combien vous comprenez et estimez l’amour. Quand les performances
sexuelles sont en décroissance, sans sagesse, la plus part des hommes et probablement
certaines femmes aussi vont penser qu’ils sont moins attirants et commencer à perdre leur
confiance. Vous pourrez penser que le viagra est une aubaine et la meilleure chose que la
science ait apportée aux hommes. La sagesse nous dit que cette pilule magique n’est rien
d’autre qu’une compensation de la perte de la récompense ou des plaisirs que la Mère Nature
nous a concéder pour faire le travail pour elle. Entrer dans la quarantaine ne doit pas
nécessairement être une crise. Au contraire, l’expérience de ces années passées devrait donner
à ceux de cet âge là suffisamment de sagesse pour mieux comprendre la vie que les jeunes
personnes. Cette expérience de la vie devrait leur permettre de passer ce seuil important avec
dignité et confiance, et non de l’autre façon.

Si vous accordez plus de valeur à l’amour qu’au sexe, vous préserverez vos vœux de mariage
jusqu’à ce que la mort vous sépare. Malheureusement, si l’on considère les statistiques
choquantes sur le divorce qui a ébranlé le fondement de l’institution familiale, cela ne peut
signifier qu’une chose : les gens n’ont pas suffisamment compris ce qu’est l’amour.

Rechercher désespérément les plaisirs.

Sans la véritable sagesse en ce qui concerne les intentions de la Mère Nature, l’être humain
prend la récompense comme allant de soi et devient gourmand. La manière dont les hommes
et les femmes adultes cherchent désespérément leurs récompenses sexuelles n’est pas

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différente de la manière dont les jeunes enfants pleurent pour leurs sucreries. Chaque fois que
les enfants voient une barre de chocolat ou un paquet de bonbons, ils sautillent avec beaucoup
d’excitation les yeux grands ouverts. C’est ainsi que font les adulte avec le sexe. C’est la
principale raison pour laquelle, les crimes les plus affreux qui ont lieu dans notre société à
l’heure actuelle sont en rapport avec le sexe. Finalement ils conduisent à une seule chose- la
recherche désespérée des plaisirs sexuels.

La dégénérescence humaine.

L’abus, la corruption et l’exploitation de ce sac de récompenses sexuelles ont fait dégénérer


les humains jusqu’en-dessous du niveau des animaux. Le puissant instinct sexuel et la volonté
de procréer font de l’humain et de l’animal des égaux. Mais si nous regardons avec attention,
nous verrons que les animaux n’ont des rapports sexuels que durant la période des amours
ainsi peuvent-ils produire des descendants pour la Mère Nature- la mission. Quand le moment
arrive, certains animaux tels que les saumons, les crabes et les pingouins vont accomplir le
voyage le plus extraordinaire d’une vie jusqu’à leurs lieux de reproduction pour pouvoir y
pondre des œufs et accomplir ainsi le devoir de leur vie. Après, les animaux ne feront plus cas
du sexe jusqu’à la prochaine saison d’amour, certains ne vivent même pas jusqu’à cette
prochaine saison des amours ! Ils n’ont pas des rapports sexuels excessifs comme le font les
humains, particulièrement les rapports sexuels à la demande.

Les animaux n’exploitent pas non plus les récompenses de la Mère Nature. La contraception
et le viagra sont des moyens d’avoir les plaisir sans endosser les responsabilités. De même,
ces des choses peuvent semble t-il aboutir à quelques bonheurs dont nous sommes supposés
avoir droit. Mais comment pouvons-nous nous placer au-dessus des animaux alors que nous
avons tous ces problèmes d’ordre sexuel tels que le viol, la pédophilie, la prostitution et le
trafic d’êtres humains ? Les animaux ne peuvent pas faire du sexe une industrie de milliards
de livres sterling et réduire les humains à des esclaves sexuels, n’est-ce pas ? Le trafic d’êtres
humains est l’un des plus brutaux crimes internationaux organisés qui inflige le plus de
souffrances à leur propre espèce. Tous ces problèmes liés au sexe ont rendu l’humain de loin
plus mauvais que les animaux et nous devrions avoir honte de nous-mêmes.

Ce qui rend l’humain supérieur parmi les animaux.

Vous pouvez constater que ce troisième précepte moral- ne pas commettre l’adultère ainsi
que tous les problèmes liés au sexe- n’est pas facile du tout à mettre en pratique si l’on a pas
comprit l’intention de la Mère Nature. La seule voie par laquelle l’humain peut se rendre
supérieur parmi les animaux est notre capacité artistique de cultiver et d’exprimer l’amour
aussi bien que d’assumer la responsabilité de nos propres actes. Si l’humain peut exploiter le
don des émotions morales comme il le fait avec les plaisirs sexuels, notre société toute entière
ne serait pas dans ce désordre. C’est aussi pour se prémunir pour que, quand la Mère Nature
voudra nous retirer son sac de plaisirs, que nous puissions facilement l’accepter et nous
adonner à quelque chose qui est de loin supérieur au sexe- l’amour. Sans cette sagesse, nous
perdons notre temps et nos ressources à essayer de résoudre les crimes liés au sexe, qui ne
sont que la partie visible de nos problèmes.

Cultiver l’amour.

Quand vous êtes jeune et manquez d’expérience de la vie, il est très difficile de séparer le sexe
de l’amour. L’amour ne peut être compris qu’à travers les années, la maturité et l’expérience

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de la vie. Quand deux personne passent trente ans ou quelque chose dans cet ordre de leur vie
ensemble, élèvent leurs enfants et traversent des hauts et des bas, dans la santé comme dans la
maladie, l’amour grandi pendant ce temps comme un arbre qui déploie ses branches, ses
feuilles, ses fleurs et ses fruits. Aussi longtemps que ces deux personnes nourrissent cet arbre
d’amour avec beaucoup d’émotions morales et de responsabilités- la bienveillance,
l’attention, la compréhension, le pardon, la patience, etc. il grandira toujours plus fort comme
n’importe quel arbre dont on prend soin. Ceci est une expérience que vous ne pouvez
connaître qu’à travers le processus de la vie, et, malheureusement, il n y a pas de raccourci
vers ça. Il n ya non plus de formule précise qui dise comment faire grandir l’arbre. Chaque
personne est une individualité ; vous devez juste apprendre et ramasser vos propres
ingrédients afin que cette recette de l’amour fonctionne pour vous. Cependant, je suis certaine
de la nécessité d’un ingrédient pour faire grandir l’amour- la patience et il en faut beaucoup !

Quand vous arrivez au stade et à l’âge où il est très peu ou pas du tout question de sexe, et
lorsque vous regardez la face ridée de votre partenaire, vous pouvez continuer de voir la
beauté à travers ces lignes de l’âge et vous pouvez naturellement exprimer vos émotions
morales sans le réaliser, ceci c’est quand vous pouvez vraiment affirmer que vous connaissez
l’amour. Et en fait, vous êtes une personne chanceuse parce que, en accomplissant toutes ces
difficiles tâches pour garder votre mariage et la survie de votre famille, vous aurez plus de
chance de connaître votre Être véritable et de gagner votre paix éternelle.

Responsabilités et engagements.

Nous ne pouvons pas parler d’amour, de sexe et de relation sans parler de responsabilités et
d’engagements. La Mère Nature met deux personnes ensemble pour une seule raison et c’est
d’ajouter un autre être humain sur la terre. Une fois de plus, la mère nature utilise ses
importants instruments- les hormones et les instincts- pour s’assure qu’une nouvelle vie sera
recherchée, qu’on en prendra soin et qu’elle survivra. Toute la grossesse, l’accouchement de
l’enfant et le lien entre la mère et l’enfant est simplement le travail magique de la Mère nature
qui n’a pas besoin d’explication scientifique. Tout a été attentivement et parfaitement fait
pour qu’un humain puisse naître, grandir et vivre pour accomplir lui aussi son cycle de vie.

L’étonnant processus de la grossesse.

Quand une femme est enceinte, son corps est merveilleusement préparé à garder l’enfant
jusqu’à ce qu’il soit prêt à venir au monde. Malgré son complexe processus, tout le système
marche avec douceur et de façon extraordinaire. Seules les femmes peuvent expérimenter ce
si puissant instinct maternelle envers l’enfant à qui elles ont donné le jour. Toutes les femmes
qui allaitent ont déjà expérimenté un phénomène particulier, celui de leur lait qui coule du
sein chaque fois que leur bébé pleure pour avoir à manger alors qu’elles ne sont pas près de
lui. J’ai eu la saveur d’une si belle et spéciale expérience, tel que j’ai eu à me dire que j’étais
si chanceuse d’être une mère ! Sans de si merveilleuses émotions morales, chaque mère aurait
juste un enfant pas un de plus ou tout simplement aucun du tout et la race humaine aurait
disparu !

L’instinct maternel.

Mon expérience d’illumination m’a donné l’autorisation d’aller un peu plus profondément
dans le cœur de la Mère Nature et m’a permit de comprendre pourquoi d’aussi merveilleux
sentiments sont donnés à une mère. Une fois encore, c’est une corruption- encore un autre sac

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de plaisirs- que le tout-puissant a accordé aux mères mais cette fois nous l’appelons « instinct
maternel ». Cette suite de merveilleuses émotions morales (des cadeaux) c’est pour s’assurer
que la mère prendra soin de son nouveau né pour que ce bébé puisse survivre et atteindre son
âge adulte et un autre cycle de vie va recommencer. Sans ce sain instinct (le sac de
récompenses), qui va porter cette immense responsabilité de prendre soin d’un enfant qui ne
fait rien d’autre que pleurer, dormir, manger et se salir ? Prendre soin des bébés et des enfants
est un très dur travail. Ceci est un fait très connu que toutes les mères savent. C’est pourquoi,
la Mère Nature a donné cette étonnante obligation morale telle que le puissant instinct
maternel pour que la mère et l’enfant puissent se lier émotionnellement. Ceci est le plus
unique et le plus fort lien relationnel entre deux êtres humains qu’aucune autre relation ne
pourrait surpasser.

Partage le même sort.

Ainsi donc, les humains et les animaux partagent à égalité ce sac de plaisirs. Les animaux tout
comme les humains ont le devoir de prendre soin de leurs couvées. Mais avec notre avantage
physique (nous avons un cerveau plus gros), nous avons une meilleure opportunité et plus
d’habilité pour exploiter et affiner ce divin cadeau. C’est un privilège extraordinaire pour une
mère de consacrer sa bonne santé et son affection à son enfant. Sans cet inconditionnel amour
parental, l’humanité et tout le règne animal ne pourrait survivre4.

La famille traditionnelle.

La famille naturelle est cimentée par le lien biologique et l’affection naturelle entre les parents
et leurs descendants. Avoir les deux parents pour élever un enfant est une fonction naturelle
que beaucoup de personnes perdent de vue de nos jours. La Nature a créée à la fois le mâle et
la femelle avec des buts différents. A par la procréation, le mâle et la femelle sont supposés
jouer des rôles différents dans la tâche d’élever un enfant. L’un pourvoie aux besoins de la
famille et l’autre est utile à la maison. Une famille en bonne santé veut dire le mâle et la
femelle jouant chacun son rôle. Un homme a besoin d’une femme et une femme a besoin d’un
homme. Un enfant bien équilibré a besoin de l’apport de sa mère et de son père. La famille
elle- même est le reflet des besoins de toutes les parties spécialement ceux de l’enfant qui a
besoin de plusieurs années de soins et d’attentions.

Que le couple soit marié ou non n’est pas important. Tant qu’ils vivent ensemble comme une
famille, s’aiment, assument leurs responsabilités et leurs engagements l’un envers l’autre à
travers les hauts et les bas de la vie, se seront ça les choses qui comptent. L’amour est
moralement juste par lui-même même sans un papier légal. La famille traditionnelle est le
milieu naturel construit par la Mère Nature et que l’humanité ne devrait pas falsifier.

Les changements sociaux ont fait qu’un grand nombre d’enfants de nos jours ont grandis dans
une famille monoparentale. Tous les parents « célibataires » ont compris combien il est
difficile d’élever un enfant tout seul. Les recherches ont démontré que les enfants de familles
monoparentales sont plus sujets à des problèmes psychologiques que ceux de familles

4
Toutes les mères ont instinctivement un lien avec leurs bébés. Les sociétés qui ont le plus de mères qui
abandonnent leurs bébés montrent ainsi leurs maladies. Ce phénomène va croissant dans notre société. A la fin, il
nous revient de condamner la cause qui fait que des mères se détachent de ce fondamental instinct ; elle a ses
origines dans la politique, la finance et le social. Infanticide féminin en chine est purement politique. Cela
signifie qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans cette société. Finalement, nous devons parler du bon type de
culture (la culture de l’illumination) qui peut aider à maintenir l’équilibre de la nature.
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biparentales. Ces résultats tendent à nous montrer qu’il n’est pas naturel qu’un enfant
grandisse dans une famille mono parentale. Les femmes se sont prouvées à elles-mêmes
qu’elles étaient capables de faires ce que font les hommes dans biens des domaines. Cela est
en fait une grande libération pour la femme. Néanmoins, cette liberté ne vient pas sans un prix
à payer.

La volonté de la nature.

Je sais que je serais crucifiée en disant que le travail de la femme est au foyer, à la maison. Je
ne suis pas moi-même complètement d’accord avec ce point de vue mais, je demeure tout à
fait partisane de ce que la mère doit passer plus de temps avec leurs enfants car c’est la
volonté de la nature. Je ne peux pas empêcher que le monde tourne, je ne peux non plus
arrêter les changements sociaux. Je sais aussi que les familles de travailleurs ont besoin
d’avoir deux sources de revenus pour faire vivre leurs familles même dans les pays riches
sans parler des pays pauvres où toutes les mères doivent travailler vraiment dure pour faire
vivre leurs familles. Quoiqu’il en soit, j’aimerai souligner le fait que, la famille traditionnelle
est conforme à l’intention de la mère nature.

L’échelle pour la paix et l’harmonie.

L’institution familiale est le fondement de toute société depuis Dieu a créé le monde.
Pourquoi ? Parce que c’est le facteur clé pour une nation ou une société équilibrée et
pacifique. Le cœur d’un enfant est comme une toile vierge, sur laquelle les parents peuvent
peindre n’importe quel dessin. Quand les enfants grandissent dans leur environnement
d’adultes, ce n’est pas seulement la pointure de leurs chaussures qui grandit avec eux mais
aussi leurs valeurs morales. Les valeurs émotionnelles et psychologiques, bonnes ou
mauvaises, sont le résultat des dessins que les parents ont peint dans leurs cœurs. Finalement,
c’est le cœur et les mains des mamans qui façonnent et moulent la nation en fin de compte.
Derrière chaque bon homme, il y a une meilleure femme.

Il revient maintenant aux gouvernements de rendre la vie plus facile aux couples pour qu’ils
puissent constituer avec bonheur une famille sans avoir trop de problèmes financiers à
résoudre dès le début. Si chaque enfant peut être élevé dans une famille stable où il fait bon
vivre, le résultat nous affecterait tous parce que nous ferons partie aussi d’une société stable et
harmonieuse. Je n’irait pas jusqu’à penser que nous pouvons créer une société exempte de
crimes mais une vie moins destructrice suffira, ce qui semble même déjà être un concept un
peu utopique. N’oublions pas notre premier but dans la vie qui est de trouver la vie éternelle.
Cet objectif peut être plus facilement atteint si nous avons la chance de vivre dans une société
plus stable et plus pacifique. Et comment pouvons nous ériger cette culture idéale, cela doit
commencer dans cette institution fondamentale- la famille.

C’est pourquoi, nous devons rentrer en arrière et rattacher cet idéalisme à la culture de
l’illumination. Quand les leaders politiques et religieux ont la sagesse de vie telle que décrite
ci-dessus, et respectent le travail de la nature, ils peuvent au moins rendre ce voyage intérieur
vers la liberté ultime possible en créant le bon type de culture5.

5
La culture de l’illumination a été détaillée dans mon livre Une Poignée de Feuilles.
39
Falsifier la nature.

En ce qui concerne l’unité familiale naturelle, il est alarmant de voir comment l’humanité
falsifie, manipule la nature et même va encore plus loin. Les avancées scientifiques qui
peuvent induire la procréation d’êtres humains ont engendré un nouveau phénomène social
qui n’aurait jamais pu avoir lieu dans le passé. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère de
bébés sur mesure. Voyons comment se chroniqueur décrit notre horrible « futuristique «
société.

« Nous allons clairement vers une situation dans laquelle, les enfants sont créées sur la base
d’un idéal spécifique et seulement issu de ceux dont ils reçoivent les gènes. C’est-à-dire que,
les gènes ne sont pas eux-mêmes produits en laboratoire. On nous dit que, d’ici vingt ou trente
ans, il sera courant et banal pour les femmes de faire conserver leurs ovules avant l’âge de
trente ans, pour leur permettre de choisir le sperme du donneur qui rempli leurs spécifications,
pour pouvoir en fait produire leurs enfants ou les faire produire par une autre personne quand
elles seront dans la soixantaine ou plus tard encore. Il y aura des clones et des cuves pleines
d’ovules et d’embryons, attendant le bon vouloir d’adultes égoïstes, pour être soit utilisés, soit
jetés6.

L’insémination artificielle a permit à la femme célibataire d’avoir un enfant sans avoir à


cohabiter avec un mâle ; les couples de lesbiennes peuvent aussi avoir des enfants de la même
façon. Les couples homosexuels ont commencé eux aussi à avoir des enfants par mères
porteuses. La grossesse a été retardée pour permettre aux femmes de poursuivre leurs
carrières. La fécondation in vitro a rendu possible pour les femmes ménopausées d’avoir des
enfants. Mais s’il vous plait ne pensé pas que l’on puisse avoir tout ceci sans payer un prix. Il
est dit que, les enfants conçus suites à des traitements de fertilisation, ovulation provoquée,
insémination artificielle et in vitro (dans les tubes test) sont plus sujets aux malformations
congénitales. Tous ces évènements ne sont pas naturels et défient la nature. Tout ceci a plongé
notre société déjà si compliquée dans un traumatisme encore plus profond, ce dont nous
n’avions absolument pas besoin vu la situation existante.

Il ya une histoire sur le dilemme de jumeaux « portés » qui sont nés sans parents biologiques
ou légaux. Emma et Danielle âgées de six mois, ont été conçues dans un laboratoire grec, du
sperme donné par un américain anonyme dans un laboratoire danois et l’ovule d’une inconnue
anglaise. Elles ont été implantées dans le ventre d’une mère porteuse anglaise qui avait un
contrat avec un italien et son épouse portugaise. Quand le couple a apprit que les jumeaux
étaient de sexe féminin, il n’en voulait plus et a demandé à la mère porteuse d’avorter. Au lieu
de cela, la mère porteuse est passée par une agence américaine qui lui a trouvé un couple de
lesbiennes qui voulaient adopter les jumelles. La suite de l’histoire c’est que la mère porteuse
et le couple de lesbiennes se sont brouillés à propos de la facture médicale de 25 000£. Les
bébés sont élevés par une nounou.

Nous marchons sur un terrain vraiment dangereux quand nous pensons imprudemment que
nous pouvons maîtriser la nature. Quelques soient les bonnes raisons qui peuvent être
évoquées, la finalité c’est que nous falsifions sérieusement la nature. C’est la Mère Nature qui
a le dernier mot et certainement pas nous les humains. Peut être que, le virus VIH, le sida, le
retour de bactéries résistantes à tout antibiotique et toute sorte de maladies mystérieuses

6
Par Anthony O’Hear, Daily Mail, page 10 du lundi 8 mai 2000.
40
pourrait nous faire comprendre quelque chose. Ceci est, quoiqu’il en soit une bombe à
retardement que nous devrons ne pas vivre pour voir le désastre qui s’en vient.

Déviances sexuelles.

Les moines bouddhistes spécialement ceux qui sont ordonnés à un jeune âge peuvent résister
au puissant instinct sexuel et aux expériences sexuelles déviantes, mais seule une poignée
d’entre eux survivent ; ceux qui sont déterminés qui honnêtement s’engagent vers leur ultime
illumination. Si les moines s’accrochent à leurs strictes pratiques, qui reposent essentiellement
sur la méditation, ils expérimenteront la paix intérieure la plus raffinée. Ceci en retour peut
adoucir, calmer leurs puissants désirs sexuels et compenser leurs besoins sexuels.

Malgré que la vie monastique soit un raccourci vers l’éternité, elle n’est certainement pas faite
pour tout le monde. Ce livre est alors tout désigné pour vous qui voulez vivre une vie normale
et qui voulez tout aussi trouver la paix éternelle. Quoiqu’il soit plus difficile d’y arriver ainsi,
cela n’est pas impossible pourvu que vous travailliez un peu plus durement.

L’auto-respect.

Le voyage pour découvrir votre Être véritable requiert un haut degré d’auto-respect. Aussi ne
faites jamais rien qui vous fera perdre le respect de vous-même, surtout si vous êtes une
femme. Suivez votre instinct de honte et de culpabilité. La vie n’a pas trop de valeur si vous
perdez le respect de vous-même ! Plus important, vous ne réussirez jamais à trouver votre
Être réel si vous perdez le respect de vous-même. Résister aux tentations est la partie la plus
difficile de ce voyage, c’est pourquoi ce livre ne peut que vous amener à mi-parcours de votre
lieu de destination. Pour réclamer votre Être véritable, vous devrez plus tard, faire attention à
cultiver votre habilité à la méditation- ramener votre mental en vous tout le temps.

Compatibilité.

Choisir le bon partenaire qui a le même niveau de compréhension que vous est le facteur le
plus important pour qu’un mariage aille bien. Ne pas vous engager dans une relation jusqu’à
ce que vous en soyez sûr. Selon Bouddha, le facteur significatif qui peut lier deux personnes
ensemble est la compatibilité morale des deux personnes. Si un partenaire a des valeurs
morales plus élevées que l’autre, il est peu probable que la relation survive. Ainsi, il est
important de choisir quelqu’un qui soit moralement compatible avec vous. En vous
maintenant fermement sur vos principes moraux, il est probable que vous allez attirer le type
de personnes qui ont des qualités similaires aux vôtres.

Le facteur karma.

Si vous êtes célibataire, détestez d’être seul et voulez désespérément trouver l’homme ou la
femme juste pour être votre partenaire intime, je comprends ce que vous ressentez. Hors mis
l’attraction physique et la chimie qui font que deux personnes s’entichent, il ya en fait, un
troisième facteur- le karma ! Le facteur karmique va pousser deux personnes à se trouver quoi
qu’elles fassent et parfois dans des situations les plus inattendues et les des plus étonnantes.
Ce facteur pourrait correspondre à cet adage : « on ne trouve pas l’amour, mais l’amour vous
trouve ». Mais s’il vous plait ne vous emballez pas trop pour le moment. Ce n’est pas une
question de blanc ou noir, il y a des nuances.

41
En ce qui concerne le karma, cela peut être aussi bien votre précédent bon ou mauvais karma
qui fera que vous tombiez sur un parfait inconnu et que finissiez par vivre toute votre vie
ensemble. Si c’était votre bon karma, li est très probable que votre relation sera moins
ennuyeuse, avec peu de conflits, ce qui est l’approche la plus véridique. Je ne voudrais pas
vous donner un faux concept tel que, si votre précédent karma était bon, tout vous sera rose.
Ceci n’est pas la réalité parce que la vie est comparable à une grande montagne russe, les
hauts et les bas font partie de la vie véritable. Au contraire, si c’est le mauvais karma qui met
deux personnes ensemble, cela pourrait être le temps de payer les dettes-cela peut être
quasiment effroyable ! Cela dépend de qui devait à qui dans le passé. Je suis sûre que vous
avez beaucoup d’exemples de personnes autour de vous aussi bien que dans les journaux
quotidiens. Parfois il est difficile pour une tierce personne de comprendre pourquoi certaines
personnes ne quittent pas tout simplement leurs relations brutales, pourquoi encaisser les
punitions et supporter l’immense douleur. Bien, pour tout vous dire, c’est le karma.

S’il vous plait ne paniquez pas après avoir entendu cela. Les conséquences du mauvais karma
peuvent être adoucies et rendues moins rigoureuses à condition que vous compreniez
comment fonctionne le karma. Cela dépend très certainement du karma actuel, qui est
entièrement sous votre contrôle. Il est très important que vous compreniez la loi du karma
pour que vous sachiez à quoi vous attendre aussi que d’avoir une chance de planifier votre
future un peu mieux. Je parlerais du karma dans mes derniers chapitres.

Rien n’est parfait.

Qu’importe le genre de vie que vous menez, marié ou célibataire, avec ou sans famille
rappelez- vous que personne ne peut avoir tout parfait dans la vie. Chacun a ses problèmes en
rapport avec son âge, son sexe et son statut. Rappelez-vous que la vie n’est rien d’autre
qu’une montagne russe permanente. Du moins vous pouvez descendre d’une dans un parc
mais pas dans la vie réelle, jusqu’à ce que vous soyez mort. Pour votre information, la mort ne
mettra pas non plus fin à tous vos problèmes, pas maintenant. Sans la connaissance du but
véritable de la vie, nous ne serons pas capables de résoudre toutes ces questions importantes
de la vie.

La vérité à propos de la vie est que, mais si vous ne cherché pas d’histoires, les histoires vous
chercherons d’une façon ou d’une autre et s’imposerons à vous sans y être invitées. Aussi il
n’est pas besoin de comparer, se mesurer ou être jaloux de qui que se soit. Croyez- moi,
chacun vit sur sa planète, riche ou pauvre, grand ou petit, nous partageons tous de même les
problèmes de la vie. Si vous connaissez le but ultime de la vie et réussissez à trouver votre
Être véritable en suivant ce noble chemin, vous serez alors capable de triompher de tous les
défis et obstacles que la vie vous enverra.

Plutôt vous savez, mieux c’est.

Lorsque vous pouvez comprendre tout ce que j’ai dit plus haut, vous aurez une meilleure
chance de faire grandir votre arbre d’amour pour que vous puissiez entretenir une belle
relation avec ceux que vous aimez. Plutôt vous savez, mieux c’est. N’oubliez pas l’ingrédient
essentiel, qui fait qu’une relation marche : la patience et en quantité infinie !

Ouverture.
Avant que je ne vous raconte une histoire sur l’amour, je vous prie de souffrir cette brève
ouverture. L’amour ne brûle pas seulement mais mord aussi terriblement. Rare est celui qui

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peut échapper à la douleur causée par l’amour, le sexe et la relation entre deux personnes.
L’histoire qui va suivre nous montre comment l’amour et la passion peuvent brûler et mordre
un jeune moine et comment le Bouddha a enseigné à ses disciples comment vaincre de si
puissants sentiments instinctifs. Les occidentaux pourraient trouver cette histoire offensante et
même la classer comme taboue. S’il vous plait comprenez que cette histoire a eu lieu en inde
il ya plus de 2 500 ans et le Bouddha a simplement affirmer la dure réalité de la vie. Je vous
recommande de ne pas vous appuyer sur les standards modernes pour juger les gens d’une
culture et d’une époque différentes. Au contraire, essayez de saisir le concept important que
cette histoire essaye de nous enseigner.

Sirima.

A l’époque du Bouddha, dans la cité de Rajagaha (ou Rajgir dans l’inde moderne) où régnait
le roi Bimbisara, il y avait une très célèbre prostitué nommée Sirima. Tous les hommes pas
seulement ceux de cette cité mais bien loin au-delà avaient entendu parler de son charme
irrésistible et sa beauté qui était des plus frappante. C’était un fait connu de tous que tous les
hommes de Rajagaha paieraient jusqu’à 1000£7 pour passer une nuit avec Sirima. Ce n’était
une surprise que Sirima ait fait fortune grâce à sa profession puisque il y avait plein
d’hommes qui faisaient la queue juste pour l’apercevoir.

Un jour, une femme nommée Utara vint voir Sirima et lui offrit 7000£ pour qu’elle
entretienne son mari pendant 7 jours. Utara était une dévote bouddhiste et voulait une grande
offrande au Bouddha et à la Sangha (l’ordre des moines), mais son époux n’était pas
bouddhiste. Pour être en mesure d’offrir son aumône, son père lui envoya 7000£ et conseilla à
sa fille d’engager Sirima pour entretenir son mari pour qu’elle fût libre pendant 7 jours. Ce
contrat fut très bien mené. Le mari était subjugué, hypnotisé par la beauté et le charme
magnétique de Sirima. Il avait complètement oublié sa femme et la laissa offrir son aumône
sans la tracasser ou l’importuner.

Le septième jour, le mari regarda par la fenêtre et vit son épouse très occupée dans la cuisine.
Elle était couverte de suie et de sueur parce qu’elle cuisinait sous une immense poêle qui
marchait au charbon de bois. A distance, le mari regardait son épouse avec dédain et souriait
avec mépris. Toutefois, Sirima ne sut pas le véritable sens de ce sourire. Malgré qu’elle ait été
engagée pour faire un travail, elle ne pouvait s’empêcher d’être possessive envers l’homme
pour lequel on l’avait payée d’entretenir, de distraire. Aussi, sa jalousie prit le dessus sur elle.
Elle était curieuse de savoir à qui souriait son client. Elle regarda par la fenêtre dans la même
direction que l’homme et vit Utara.

Sous l’emprise de ce puissant ressentiment, Sirima délaissa son client dans la chambre et
dévala les escaliers se dirigeant vers la cuisine avec l’intention de nuire à Utara par tous les
moyens. Sa beauté si renommée avait soudainement disparue, remplacée par une figure
enlaidie par la rage. Utara était au contraire d’elle une noble femme, intelligente et gentille.
Elle sut immédiatement ce que la prostitué avait l’intention de faire quand celle-ci fit
soudainement irruption dans la cuisine et alla directement vers la poêle d’huile bouillante.
Utara se mit rapidement à prier le Bouddha, demandant à son bon karma de la protéger de tout
danger à venir.

7
La monnaie ayant cours du temps de Bouddha était appelée gahapana mais j’utilise la livre sterling ici pour
faciliter l’écriture et la compréhension de l’histoire.
43
Devant toutes les servantes horrifiées, Sirima essaya de jeter une cuillère d’huile chaude à la
face de Utara. Malgré l’imminence du danger, Utara paraissait calme et gardait le contrôle
d’elle-même. Elle priait le Bouddha pour sa protection pendant tout le temps que cette
horrible scène se passait. Ses prières reçurent une réponse quand la vicieuse attaque de Sirima
échoua pour la première fois. Bien que l’huile chaude ait éclaboussé le visage de Utara, elle
ne la brûla pas pour des raisons inconnues. Sirima essaya une seconde fois et échoua et obtint
le même résultat la troisième fois. Toute la cuisine était remplie de hurlements terribles des
domestiques, excepté Utara qui faisait tout pour garder son calme. Les serviteurs ne savaient
pas comment ils pourraient arrêter cette effrayante situation qui contre toute attente leur était
tombée dessus.

Après que sa troisième tentative ait échoué, Sirima est soudainement revenue en elle. Elle
était comme si elle s’était subitement réveillée d’un très mauvais rêve et subitement recouvrait
ses esprits. Elle réalisa alors combien elle était dan l’erreur et se sentit terriblement coupable
d’avoir laissé la colère prendre le dessus sur elle. Elle tomba à genoux sur le sol, la tête
baissée avec ses deux mains serrées fortement l’une contre l’autre et tout son corps tremblait
de peur. Utara n’avait non seulement aucune haine envers sa supposée ennemie, mais elle lui
exprima aussi ses inquiétudes et sa gentillesse. Elle se dirigea lentement vers la prostitué
accablée et culpabilisante et se mit à genoux près d’elle. La noble femme posa gentiment ses
mains sur les épaules de Sirima et la serra tendrement pour la consoler. Comme elle caressait
les noirs et brillants cheveux de Sirima, Utara lui dit d’un ton vraiment calme :
« Ma sœur pourquoi a tu choisis de faire un karma (action) aussi horrible ? »

Ayant entendu cette voix si sereine, Sirima leva lentement sa tête et regarda la maîtresse de
maison à qui elle avait voulu faire mal il ya quelques instants. Sirima était déconcertée par
cette gentillesse inhabituelle qu’on lui témoignait. Que Utara l’eut insultée ou ait montré de la
colère, elle se serrait sentie mieux. La seule compassion de la noble dame fit Sirima se sentir
plus coupable encore. Elle pleurait à en perdre la voix et sa voix tremblait lorsqu’elle essaya
de dire que :

« Maîtresse pourquoi n’est tu pas en colère contre moi ? Tu es supposée être jalouse de moi et
non le contraire. J’ai essayé de faire contre toi le plus méchant des karmas mais comment
peux-tu ne pas me haïr et être en colère contre moi ? Comment peux-tu être aussi calme et
gentille avec moi ? »

« C’est le sublime Bouddha qui m’a enseigné comment rester calme et en paix. C’est lui qui
m’a enseigné comment vaincre la colère et la jalousie. Maintenant tu peux comprendre
pourquoi je t’ai engagée pour prendre soin de mon mari pendant sept jours pour que je puisse
avoir le temps de faire la grande aumône à celui qui est digne et à ses Bhikkhus 8 ,» expliqua
Utara.

Sirima écouta attentivement Utara. Son cœur était rempli d’un immense plaisir lorsqu’elle
entendait le mot « Bouddha » et comment il pouvait transformer la vie des gens. Elle supplia
Utara de l’amener voir le Bouddha. Après sa première rencontre avec le Bouddha et après
qu’elle ait écouté ses enseignements, Sirima atteignit le premier niveau de la sainteté. Sirima
devint une bouddhiste pratiquante et donnait chaque jour l’aumône à huit moines dans sa
maison. Mais les moines qui n’avaient pas encore atteint la sainteté, attendaient
impatiemment d’aller voir Sirima et sa beauté enchanteresse.

8
Bhikkhus veut dire moines
44
Un jour, un moine qui avait toujours entendu parler de la beauté de Sirima, eut la chance
d’aller chez elle recevoir l’aumône. Sirima était malade ce jour là, mais elle restait toujours
aussi belle et le moine ne pouvait pas s’empêcher de lui jeter un coup d’œil de temps en
temps. Il était rempli de désirs et de convoitise toute la journée et n’arrivait même pas à
manger la nourriture qu’elle lui avait donnée car c’était son seul lien avec Sirima.

Cette nuit là, Sirima mourut soudainement. Et comme elle était l’un des soutiens les plus
importants de Bouddha, le roi Bimbisara en informa le Bouddha. Le Bouddha y trouva
immédiatement un moyen d’enseigner à ses bien aimés disciples aussi bien qu’à tous ceux qui
étaient dévorés par la beauté de Sirima. Le Bouddha fit parvenir un message au roi Bimbisara
et lui demanda de transférer le corps de Sirima dans la tombe non couverte qui se trouvait à
l’entée sud de la cité.
« Désigne des gardes pour veiller sur le corps de Sirima et assure toi qu’aucun animal ne
pourrait s’en approcher. Ensuite demande à tes sujets de rassembler toutes les personnes
vivant dans la cité au cimetière dans trois jours à partir d’aujourd’hui », tel était le message
que le Bouddha envoya au roi Bimbisara qui accepta et fit selon ses indications.

Trois jours plus tard, une foule de gens se mit à se rassembler dans le cimetière conformément
aux ordres de leur roi. Seules les vieilles personnes et les très jeunes enfants furent autorisés à
rester à la maison. Le Bouddha demanda à tous ses Bhikkhus de le suivre au cimetière. Le
moine malade d’amour était très content car li allait voir Sirima pour une dernière fois. Il
n’avait ni mangé, ni dormi depuis le jour où il avait vu Sirima.

Comme tous les autres corps dans le cimetière, après avoir été une belle femme dans la vie,
elle était maintenant réduite à un corps décoloré et puant. Des liquides dégoulinaient de toutes
les fentes de son corps. Il n y avait plus de signe de beauté du tout. En attendant que le
Bouddha arrive, la foule ne pouvait se retenir de détourner leurs têtes du corps.

Au cimetière, le Bouddha se tenait sur un promontoire entouré de ses Bhikkhus, Bhikkhunis,


ses disciples mâles et femelles. Il demanda alors au roi Bimbisara qui se tenait à ses côtes :
« Votre majesté, qui est ce corps ? »
« C’est le corps de Sirima, mon seigneur » répondît le roi.
« Ainsi, c’est donc là Sirima », le Bouddha confirma par là la
réponse du roi et secoua sa tête lentement. Il continua alors :
« Votre majesté, s’il vous plait demandez à un de vos serviteurs de
s’adresser à voix haute à la foule maintenant même. Voyons s’il y a un homme qui veut payer
1000£ pour Sirima ».
Le serviteur du roi prit l’ordre et cria à la foule et demanda si y avait quelqu’un qui voulait
bien payer 1000£ pour avoir Sirima. La foule était inhabituellement silencieuse. La plus part
des hommes gardaient leurs têtes baissés et évitaient de regarder le serviteur du roi de peur
que leur attitude ne donne un mauvais message. Le serviteur du roi fit graduellement chuter le
prix, de 1000£ à 500£, 100£, 50£, 10£, 5£, 1£, 0,5£ à 0,1£ mais personne ne parla pour avoir
Sirima. Le roi Bimbisara informa le Bouddha que personne ne voudrait d’elle-même si on la
donnait pour rien.
Le Bouddha prit une légère pause et dit : « écoutez attentivement Bhikkhus. Regardez Sirima.
Voici la femme qui était la chose la plus désirée de beaucoup de personnes. Il n y a pas
longtemps, les hommes de Rajagaha faisaient la queue pour payer 1000£ juste pour passer
une journée avec elle. Il n y a que trois jours qu’elle est morte mais personne ne veut d’elle-
même gratuitement. Ce beau corps a cessé de vivre et a été conditionné par la loi de la

45
transformation. Ceci est la vérité de ce corps. Ce qui arrive à ce corps arrive aussi aux autres
corps. Ce qui arrive aux autres corps arrive aussi à ce corps.
Ecoutez Bhikkhus, regardez ce corps pourri qui dégage une si mauvaise odeur. Il a des os, de
la chair, du sang et la peau ceux-ci ont été créées parfaits par le karma. Ce corps est en réalité
très triste parce qu’il est soumit à la loi du changement et qu’il n’est pas éternel. Aujourd’hui,
les personnes stupides pensent encore à ce corps avec grand plaisir, et développent très
facilement la fascination et veulent s y accrocher. »

Si tôt que le Bouddha a finit d’enseigner qu’un grand nombre de Bhikkhus et de laïcs ont
acquit différents niveaux d’illumination. Le jeune moine qui avait été mordu par l’amour et la
fascination a aussi atteint le premier niveau de la sainteté.

46
CHAPITRE 6 MENSONGES ET INTOXICATION

Ne mentez pas

Mentir est un autre précepte difficile à observer. C’est parce que le mensonge sort si vite qu’il
est souvent trop tard pour arrêter quand on réalise ce qu’on a dit. De plus, le monde réel dans
lequel nous vivons tourne autour du mensonge, soit de véritables mensonges, soit de pieux
mensonges. Quelqu’un a dit : sans mensonges, l’humanité périrait de désespoir et d’ennui, et
le monde pourrait s’arrêter de tourner !

Un mensonge vient généralement avec la peur et la cupidité.la peur et la cupidité sont deux
sensations qui s’appuient l’une sur l’autre. Si vous voulez désespérément quelque chose, vous
pourrez aller jusqu’au mensonge pour l’avoir. Une fois que vous l’avez, vous avez peur de la
perdre. Les peurs les plus courante sont celle de perdre un bien matériel et celle de perdre la
face. Ces deux sortes de peur poussent les gens à mentir tout le temps, ce qui est chose
courante dans notre société moderne.

Dire la vérité vous fait vous sentir bien et vous évite les inquiétudes qui vont aboutir à des
ennuis inutiles. S’il vous plait, rappelez-vous qu’être véridique peut purifier votre mental.
Ceci va vous amener à découvrir plus facilement votre Être véritable plus tard. Observer ce
précepte c’est comme enlever une épaisse couche de saletés de votre mental d’abord pour
pouvoir affronter avec les couches les plus subtiles quand vous allez-vous engager dans la
pratique de la méditation-vipassana. Il est donc important que vous fassiez de votre mieux
pour observer ce précepte.

A ce stade, vous devez réellement arrêter avec toutes sortes de paroles mensongères qui
mettent directement les autres dans des problèmes. Il s’agit des mensonges réels et des
tricheries que vous n’éprouverez aucune difficultés à abandonner si vous voulez suivre ce
chemin. Hors mis cela, vous devez utiliser votre propre jugement et écouter vos sensations de
honte et de culpabilité une fois de plus. S’il y a quelque chose que vous avez à dire et qu’en
même temps vous entendez une voix dans votre tête qui vous demande de ne pas le dire, vous
devez résister à la tentation de parler. Le silence est toujours une bonne solution.

La vérité blesse.

Dire la vérité n’est pas toujours facile. Cela dépend grandement à qui vous parlez et quelle est
la personnalité de cette personne. Certaines personnes acceptent les critiques constructives,
mais d’autres non. Faire face à la vérité négative à propos de nous même est toujours
douloureux. Vous avez besoin d’une bonne dose de courage pour l’accepter. Si vous êtes celui
qui a une vérité à dire et que cette vérité va blesser des gens, particulièrement ceux que vous
aimez, voici quelques tuyaux.

1. Examiner votre intention. Rassurez-vous que vous voulez dire la vérité à cette personne
pour son bien et non pour une autre raison. Ne le faites pas pour gonfler votre propre
ego.
2. Ayez du tact et choisissez le bon moment. Ne jamais humilier et déprécier une
personne spécialement devant d’autres personnes. Bien peser le pour et le contre
surtout si vous savez que cette personne est mentalement fragile. Vous devez être aussi

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capable de maitriser la situation si la personne à qui vous vous adressez ne peut digérer
la vérité et/ou réagit mal.

Si l’autre ne veut pas de votre aide, il vous faudra peut être battre en retraite, laisser
faire pour le moment et sachez que c’est l’autre qui perd. Au moins, vous avez fait de votre
mieux. Excusez-vous si nécessaire et terminer amicalement le problème. Il n’y a pas de
formule arrêtée pour le faire, vous aurez à utiliser votre propre jugement pour trouver une
issue. Rassurez-vous que vous avez bien apprécié tous les faits d’abord.

3. Si c’est vous qui devez faire face à la vérité, écoutez attentivement et faites face avec
beaucoup de courage. Si cela n’est pas vrai parce que les faits sont faux, ne vous mettez
pas en colère ; expliquez de façon calme et résolvez la situation de façon pacifique. Ne
faites pas que l’autre se sente coupable et maladroit. Souriez et restez amical. Si la
critique est vraie, soyez reconnaissant et ayez de la gratitude pour cette personne qui a
de si bonnes intentions à votre égard. Voyez cette personne comme quelqu’un qui vous
a révélé un trésor caché. Si vous ne connaissez pas vos fautes, vos erreurs, comment
pouvez-vous réellement vous améliorer

Mensonges blancs (sans conséquences) et bavardages inutiles.

Malgré que les mensonges « blancs » soient sans conséquences pour les gens, je continue de
penser que ça serait mieux si vous n’en disiez pas. Ne rien dire est une bonne alternative aux
mensonges blancs. Les mensonges blancs qui aident les gens à se sortir d’embarras, d’une
difficulté ou à renforcer leur confiance en eux-mêmes sont quelque peu acceptables tant qu’on
n’exagère pas. Toute fois, essayer d’avoir les gens en disant des choses fausses juste pour
flatter leurs egos et obtenir d’eux quelque chose est inacceptable. Stimuler la confiance de
quelqu’un en lui-même est noble mais flatter l’ego de quelqu’un est dommageable pour toutes
les parties. Avoir un gros ego n’est pas sain en ce qui concerne suivre ce chemin. Vous devez
aussi prendre soin des autres et faire de votre mieux pour essayer de garder leur ego bas. Un
jour cette personne pourrait vouloir suivre ce chemin comme vous pour trouver son Être
véritable.

Ce principe ne signifie pas uniquement les paroles mensongers, mais aussi les bavardages
inutiles, les grossièretés, faire des remarques désobligeantes, fausse découverte, juger,
critiquer, avoir mauvaise langue, jurer etc. dire des choses inutiles et des grossièretés arrive
toujours quand on parle trop. Si vous voulez observer ce précepte de façon effective, parler le
moins possible peut être d’une grande aide. Beaucoup parler vous conduira à faire beaucoup
d’erreurs en ce qui concerne la mauvaise façon de parler. Soyez conscient de ce que vous
allez dire. Si vous ne vous sentez pas à l’aise par rapport à ce que vous allez dire parce que
cela n’est pas tout à fait vrai même si cela ne fera pas de tort, mieux vaut ne pas le dire. Ne
faites pas de promesse que vous ne pourrez pas tenir.

Pieux mensonges.

Il existe toute fois un type de mensonge qu’on peut justifier comme moral. Vos paroles
peuvent être totalement mensongères mais vous le faites pour de bonnes raisons et non pour
un intérêt personnel. Dans le monde réel, hors mis les gens qui mentent tout le temps pour
sauver leurs peaux, il est agréable de voir il ya aussi des gens qui disent des pieux mensonges
pour sauver quelqu’un d’un embarras ou pour éviter à quelqu’un de se trouver dans des

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problèmes. Ce genre de mensonges peut moralement se justifier aussi longtemps que le
résultat de ces mensonges ne fera de tort à personne.

Ar Peng

Cette histoire a été racontée par le défunt maître Tang Mor Seing. Elle a eu lieu dans la chine
ancienne.

Il était un jeune homme qui faisait son apprentissage très loin de la maison familiale. Les
jeunes hommes apprenaient leurs métiers et en acquéraient la maîtrise en vivant avec la
personne chargée de leur formation et il n y avait pas de frais à payer en retour. Cela faisait
deux ans que Ar Peng faisait son apprentissage d’imprimerie. A trois jours du nouvel an
chinois, son aimable propriétaire lui dit :

« Bon, Ar Peng, cela fait deux ans maintenant que tu travailles avec moi et tu n’es pas allé à la
maison. Tu m’as dit que ta mère t’avait arrangé le mariage avec une fille. Pourquoi n’irais-tu
pas à la maison, passer le nouvel an avec ta famille et peut être en profiter pour te marier
aussi. »

Ar Peng répondit :

« C’est très gentil à toi monsieur mais je pense que j’attendrais deux autres années encore.
Une fois que j’aurais fini mon apprentissage avec toi, je pourrais travailler pendant une année
pour toi pour gagner un peu d’argent et ainsi, j’aurais suffisamment d’argent pour en offrir à
mes parents aussi bien que pour mon mariage. »

« Cela n’est pas un problème. Je vais te donner 300 yuans comme cadeau pour le nouvel an.
Ceci devrait couvrir tes frais de voyage pour passer le nouvel an avec tes parents et
probablement, cela serait assez pour te permettre de te marier aussi, »suggéra l’aimable
homme, qui remit à Ar Peng une enveloppe rouge contenant les 300 yuans.

Ar Peng était très content et touché par le geste aimable de son vieux patron. Il exprima sa
gratitude et se mit en marche pour le long voyage le lendemain matin. C’était un voyage de
deux jours et il devait s’arrêter à une auberge de campagne et y passer une nuit. Cette nuit là,
après qu’il eut eu son diner, il eut une causerie avec un vieil homme assis près de l’auberge.
Alors qu’ils conversaient, Ar Peng entendit un bruit comme si quelqu’un pleurait. Il n’en était
pas très sûr au début et il demanda au vieil homme s’il avait entendu cela.

« Oh oui, tu as bien entendu. Quel honte… c’est une si triste histoire. » Le vieil homme
secoua sa tête ; sa face empreinte de tristesse et continua avec son histoire.

« Les cris de pleurs viennent de cette maison. Une belle-mère et sa jeune belle-fille et son
petit-fils de quatre ans pleurent parce qu’ils seront séparés demain. Le mari a laissé sa mère et
sa femme juste après qu’elle ait eut l’enfant. Au début ils eurent de ses nouvelles mais
soudainement plus rien. Ils ont dépensé toues leurs économies pour faire vivre la famille mais
l’argent est fini il y a quelques mois. Iles ont dû aller emprunter chez l’usurier du village
espérant qu’elles pourraient rembourser quand le fils leur enverrait de l’argent. Ils ont attendu
tous ces mois mais il n ya toujours pas de nouvelles de l’homme de la famille. Maintenant,
demain l’usurier viendra chercher la belle-fille comme paiement de leur dette. C’est pourquoi
ils sont désemparés. En fait, ils pleurent depuis des jours par peur d’être séparés ».

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Ar Peng écouta attentivement la tragique histoire de cette famille. Ensuite, il demanda au
vieil homme le nom du fils et la raison de son départ.

« Bien, le fils était réellement un jeune homme bien instruit et il s’en est allé chercher fortune.
C’est ce qu’a dit sa mère. C’est peut être la guerre qui a fait qu’il cesse de donner de ses
nouvelles et d’envoyer de l’argent à sa famille ; qui sait ? »

Ar Peng s’excusa auprès du vieil homme et disparu dans sa chambre. Une heure après, il sorti
avec une lettre dans sa main et alla directement vers la maison où les femmes pleuraient. Il
cogna à la porte. La plus âgées des femmes vint ouvrir la porte avec ses yeux tous gonflés.

« Excusez-moi de vous déranger. Vous ne me connaissez pas mais j’ai un message de Tay
Toh Hui. Je crois que c’est votre fils. Bien, quelqu’un m’a donné cette lettre avec cette
enveloppe rouge quand il a su que je passerai par ce village. La personne m’a demandé de
vous transmettre cette lettre, » dit Ar Peng gentiment à la vieille femme.

La vieille femme ouvrit la lettre et trouva qu’elle avait été écrite par son fils. Dans la lettre, le
fils demandait pardon à sa mère, à sa femme et à son fils qu’il n’avait pas pu joindre depuis à
cause de la guerre. Il avait toute fois fait un voyage dans région étrangère et rentrerait bientôt
à la maison. Entre temps, il s’est arrangé avec son ami et a ainsi envoyé 300 yuans à sa
famille pour couvrir leurs dépenses.

La vieille femme partagea la bonne nouvelle avec sa belle-fille et elles étaient heureuses de ce
qu’elles avaient suffisamment d’argent pour payer leurs dettes et être à l’abri pour quelques
temps. Les deux femmes remercièrent Ar Peng pour avoir apporté la bonne nouvelle sans rien
soupçonner.

En fait, Ar Peng avait en plus de la lettre, donné même son argent du nouvel an à cette
famille qui en avait tant besoin. Alors, il se rendit compte qu’il n’avait pas d’argent pour se
rendre chez lui pour le nouvel an. Il décida de rentrer chez son patron et monta une histoire
comme quoi il avait été volé et tout son argent dérobé pendant son voyage et qu’il voulait
rester travailler pour son patron. Son patron ne soupçonna rien du tout et lui dit de ne pas s’en
faire pour l’argent.

Une année plus tard, le patron de Ar Peng lui offrit encore d’aller chez lui. Il refit le voyage
qu’il avait fait un an plutôt et une fois de plus s’arrêta dans la même auberge. Il ne savait pas
qu’il avait été repéré par la vieille dame avec qui il avait eu une brève rencontre. Tard cette
nuit là, un respectable monsieur dans la trentaine l’approcha et lui demanda de lui écrire
quelques mots sur un bout de papier. Après que le monsieur eut regardé les mots sur le papier,
il demanda à Ar Peng s’il était venu à cette auberge il y a un an. Ar Peng lui dit que oui. Sur
le champ, le respectable monsieur tomba à genoux et présenta ses respects à Ar Peng qui était
seulement dans sa vingtième année. Tout le monde était surpris de l’évènement. Le
respectable monsieur était Tay Toh Hui qui alors raconta aux gens présents dans l’auberge
que cet homme avait sauvé sa famille de la séparation un an plutôt. C’était le moment pour lui
de montrer sa gratitude à ce jeune homme.

Il demanda à Ar Peng de venir voir sa mère, sa femme et son fils qui eux aussi vinrent à tour
de rôle lui présenter leurs profonds respects. La maison était bien plus prospère comparée à
l’année précédente. Ceci parce que, trois mois après que Ar Peng ait laissé la lettre et l’argent

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à ces dames, le fils était rentré à la maison avec une grande fortune gagnée dans une région
étrangère. Le mensonge de Ar Peng s’est avéré être une bénédiction pour cette famille. La
famille offrit une grosse somme d’argent à Ar Peng pour qu’il puisse avoir sa propre affaire.
Ar Peng refusa d’abord car dit-il, il devait montrer sa gratitude à son patron. Sans la
gentillesse de son patron, il n’aurait jamais eu les 300 yuans qu’il a donnés à la famille. Ar
Peng leur raconta alors la véritable histoire.

Finalement, Ar Peng retourna à son village et épousa la fiancée que lui avait choisie sa mère.
Grâce à la générosité de Tay Toh Hui, il put monter sa propre imprimerie et il demanda à son
vieux patron de prendre sa retraite afin qu’il put s’occuper de lui aussi bien que de sa propre
famille.

Le principe crucial- l’intoxication.

Ce précepte est un autre précepte vraiment difficile à observer dans notre société moderne où
la consommation de l’alcool et l’utilisation de drogues sont profondément ancrées dans la
culture. Naturellement vous voulez savoir comment vous pouvez observer ce précepte si vous
aimez prendre un verre de temps en temps. Je mets l’accent sur la consommation d’alcool
parce que c’est la tendance principale, mais en fait ce précepte inclut la prise de tout ce qui
peut intoxiquer l’organisme. Toute fois, l’utilisation de certains types d’alcool aussi bien que
certaines formes de drogues à de fins médicales et pour des raisons de santé sont les seules
exceptions qu’admet ce précepte.

La préparation

Pour comprendre combien c’est important d’observer ce précepte nous devons revenir à notre
but final dans la vie. S’il vous plait regardez le dessin suivant.

Connaître la Vérité ultime,


notre Être véritable, La Paix éternelle

Niveau
qu’on
atteint
par la Niveau
morale qu’on
atteint
par la
méditatio
n.

51
Pour découvrir votre Être véritable, vous avez besoin d’utiliser les deux moyens- observer les
préceptes moraux et pratiquer la méditation-vipassana. Les deux voies vont vous préparer à
avoir le plus haut degré de l’auto-conscience. La personne qui est totalement illuminée est
celle qui a aussi une conscience totale d’elle-même. La méditation-vipassana, sur le côté droit
du dessin, a des lors pour but d’accroître votre auto-conscience jusqu’à son maximum. Plus
vous vous efforcerez à ramener votre mental à la maison (en vous-même), plus vous pourrez
atteindre le plus haut niveau d’auto-conscience, ce qui veut dire la meilleure chance de révéler
votre Être véritable.

Pour cette raison, la morale au côté gauche est là pour vous préparer au moins à avoir le
niveau de base de l’auto-conscience. Ceci ne peut être atteint que si vous vous abstenez de
consommer de l’alcool et spécialement les drogues (même certaines drogues prescrites) parce
que ces substances peuvent faire décroitre votre niveau d’auto-conscience de dessous
l’acceptable jusqu’à la faire disparaître complètement. Ceci vous laisse très peu de chance de
vous réunir à votre Être réel ou aucune chance du tout si vous êtes devenu accro. Votre vie
des lors peut emprunter une spirale descendante, et vous perdrez alors complètement le
contrôle de votre vie, ce qui est vraiment effrayant. C’est pourquoi vous devez résister à la
tentation et ne jamais vous plonger dans un total gâchis avant même de le réaliser.

La sobriété est mieux

Vu ce qui précède, ce précepte moral bouddhiste est le plus sérieux parmi les cinq préceptes
fondamentaux. Une fois que vous perdez la conscience de base qui est la conscience de vous-
même, il vous est alors facile de violer les quatre autres préceptes sans même vous en rendre
compte. Les ivrognes, à part le fait que ce sont des personnes qui causent beaucoup d’ennuis,
n’ont en plus aucune honte et aucun sentiment de culpabilité. Ils peuvent poser toutes sortes
d’actes honteux, dégradants, offensants et même violents ce qu’ils n’auraient jamais fait s’ils
étaient sobres. Lorsqu’ils reviennent à eux, qu’ils recouvrent leurs sens, ils se sentent mal par
rapport à leur comportement honteux et, s’ils n’ont pas la force intérieure pour lutter, ils
retombent dans l’alcool et la drogue pour oublier leurs problèmes. Le cercle vicieux
commence, une telle vie n’est pas la vie- un rebus !

C’est pourquoi la plupart des crimes dans la société sont reliés à la drogue et à l’alcool.
L’abus de drogues et d’alcool est aussi la principale raison qui ruine l’institution familiale.
Maintenant, pouvez-vous comprendre pourquoi le gouvernement britannique autorise les pubs
à ouvrir 24h/24 ? D’un côté, ils essayent de résoudre les crimes, qui résultent essentiellement
de l’abus des drogues et de l’alcool quoiqu’il en soit ; et de l’autre côté, l’état laisse les pubs
ouverts 24h/24. C’est un peu comme essayer d’éteindre un feu en y versant beaucoup plus de
pétrole. Sans parler de la somme énorme dépensée dans le domaine de la santé pour essayer
de soigner les maladies liées à l’alcool, la drogue et la cigarette. Est-ce que toutes ces
contradictions ont un sens pour vous ? Ceci est une question globale qui a besoin d’une
immense sagesse pour être résolue. Autrement, nous perdons notre temps et nos ressources en
essayant de prendre le problème par sa queue.

Comprenez-vous pourquoi je ne veux aider que vous ? Quoiqu’il en soit, être sobre est la
meilleure chose que vous puissiez faire si vous voulez trouver votre Être véritable. C’est aussi
simple que ça.

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Le protocole social

Cela peut être à des moments très difficile ou presque impossible de suivre ce précepte si vous
devez observer le protocole social où prendre un verre est quelque chose de très important.
Sur ce point, vous devez répondre pour vous-même. Je ne peux vous être d’aucun conseil
parce que pour moi, l’alcool n’est pas bon du tout. Je ne peux partager la plaisir de boire avec
personne car je ne bois pas d’alcool. Toute fois, je ne vais pas vous faire vous sentir coupable
parce que vous avez besoin de prendre le verre de l’amitié de temps en temps. Vous devez
connaître vos limites. Etre modéré est important. Toujours garder en esprit les raisons que je
vous ai données plus haut.

Malgré que ce précepte soit difficile à suivre, je continue de croire que si vous êtes sérieux à
propos de retourner à votre Être normal, vous devez déjà avoir à l’intérieur de vous certaines
qualités et se saouler ne doit pas être l’une d’elle.

Résumé

Bien qu’il n y ait que cinq préceptes moraux de base à suivre, vous pouvez voir qu’il est plus
facile d’en parler que de les mettre en pratique. S’il était facile de les suivre, ce monde ne
serait pas dans un tel désordre.

A ce niveau, j’attends de vous que vous fassiez de votre mieux. Je n’attends pas de vous que
vous soyez plus blanc que neige. En même temps, je ne souhaite pas vous voir vous faire trop
d’excuses non plus. Suivez vos instincts de honte et de culpabilité. Ces sentiments éthiques
sont des cadeaux de la Mère Nature, qui vous aide à ne pas franchir le seuil de ce qui est
moralement acceptable. Si vous avez fait quoique se soit qui vous fait vous sentir coupable ou
honteux, apprenez de vos erreurs et essayez de plus refaire cela.

Une voie que vous commencez à emprunter la voie de la morale, vous allez rapidement
découvrir les complications et quelques situations vraiment délicates dont je n’ai pas parlées.
La vie en relation avec l’univers dans lequel nous vivons est une énorme énigme. Il ya en fait,
beaucoup de questions non résolues en ce qui concerne la morale. Toutes ces questions ne
peuvent êtres clarifiées que quand vous avez-vous-même gagnez votre sagesse à travers la
méditation-vipassana. Plus important, votre but dans la vie doit être clair comme du cristal
d’abord. Sinon, toutes ces pièces éparses du puzzle ne pourront être mises à leurs bonnes
places. Une fois que le but est clair, les moyens pour atteindre se but commencerons à prendre
un sens à vos yeux ; autrement, il y aura toujours une pièce de perdue ici et là. Ainsi, c’est
encore mieux si vous pouvez suivre à la fois les voies de la morale et de la méditation, parce
qu’elles se soutiennent l’une l’autre. Vous ne pouvez pas faire une sans l’aide de l’autre.

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CHAPITRE 7 DONNER

Hormis les cinq codes moraux de base, donner est aussi un autre facteur, qui peut accélérer
votre voyage pour retrouver votre Être véritable. Quand j’ai parlé de la culture de
l’illumination dans « Une Poignée de Feuilles », j’ai aussi parlé de l’esprit du don qui existe
chez le peuple thaï. Dans ce chapitre, je mettrais plus d’accent sur le fait de savoir comment
donner peut vous aider à être meilleur tout au long de ce chemin.

L’égoïsme blesse

Avant que vous ne puissiez apprécier le bonheur qu’il ya dans le don, vous devez d’abord
connaître la douleur du défaut qui lui est contraire : égoïsme. De façon générale, nous
sommes un peu tous égoïstes d’une façon ou d’une autre et à un grand ou petit degré.
J’aimerai que vous vous rappeliez la sensation quand vous avez été contraint de céder quelque
chose, ou encore, de donner ou de perdre involontairement quelque chose. Pouvez-vous vous
rappelez la sensation horrible dans votre cœur et dans votre estomac ? C’était une sensation
d’agonie, n’est-ce pas ?

Les gens sont différents. Certains ont le cœur léger et leurs dons est presque toujours quelque
chose de naturel pour eux, si facile à faire. Alors que certains sont extrêmement avares même
avec leurs supposés partenaires bien aimés et leurs propres enfants. Nous ne pouvons croire
combien certaines personnes peuvent être radines. Ne parlons même pas de ceux qui
prétendent être gentils ou généreux envers les autres juste parce qu’ils veulent quelque chose
en retour. Ces personnes utilisent leurs richesses pour se faire leur chemin dans la vie, bien
entendu aussi longtemps qu’elles auront de l’argent.

Je m’en vais parler de situations normales qui arrivent à tout le monde, quelque soit le statut
social, riche ou pauvre. Disons que vous êtes une personne normalement sensée et même
bienveillante. Une fois dans votre vie, vous avez eu à expérimenter une telle sensation quand
vous avez eu à donner quelque chose. Cette chose avait une certaine importance pour vous.
Après que vous l’ayez donnée, vous avez senti un regret et avez souhaitez qu’on vous le
rende. Mais c’était trop tard, ainsi, vous avez dû éprouver du chagrin à ce propos pendant un
moment jusqu’à ce que vous ayez oublié. C’est une expérience humaine tout à fait courante
qui semble ne faire du tord à personne, n’est-ce pas ?

Mais ceci est précisément le point sur lequel je voudrais que vous mettiez toute votre attention
si vous voulez sérieusement éclaircir votre Être véritable. Bien que cette sensation pas
plaisante ne cause pas du tort aux autres, elle vous mord et vous pique un bon coup pendant
qu’elle dure. Si vous laissez une si basse sensation vous arriver trop souvent sans y remédier,
cela va très certainement ralentir votre voyage intérieur vers votre destination. Pourquoi ?

Le voyage intérieur appartient à l’état mental (Etat intérieur).

Le Bouddha a dit que la porte d’entrée au Nirvana (le Royaume de Dieu) est en fait très
étroite. Si vous prenez un seul brin de cheveux et que vous le coupiez en trois, il demeurerait
encore trop gros pour passer la porte du Nirvana. Pour atteindre le Royaume de Dieu, nous
devons utiliser notre état intérieur et certainement pas notre être physique. Alors comment

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pouvons-nous savoir si notre état intérieur est gros ou petit ? Et, s’il est trop gros, comment
l’affiner à tel point que nous puissions nous faufiler à travers l’étroite porte du Nirvana ?

Niveau zéro ego

A la différence de l’état mental, les dimensions du corps sont visibles. Si nous devenons très
gros, nous pouvons dans tous les cas, le voir et faire quelque chose pour y remédier. La
grosseur mentale est invisible, ce qui fait qu’il est difficile de savoir si l’état mental est gros
ou petit. Mais si vous pouvez établir une relation entre votre état mental et le mot « ego »,
cela vous donnera une meilleure idée de combien est grand, moyen ou petit votre état mental
pourrait être. Apprécier du point de vue de ce que le Bouddha a dit, il semble que notre état
mental doive atteindre la largeur zéro pour pouvoir entrer dans le Royaume de Dieu.

Malgré son invisibilité, la grosseur mentale peut être appréciée par notre égoïsme et notre
manque de charité. Ce sont des défauts défavorisant qui font la grosseur du mental et vous
empêchent de montrer votre gentillesse, qui vous permet de donner et d’être généreux. Votre
grosseur mentale va grandir ou diminuer en accord avec le niveau d’égoïsme et
d’égocentrisme que vous avez à l’intérieur de vous-même. Plus vous en avez, plus votre ego
sera gros et vice versa.

L’histoire suivante, qui n’est pas éloignée de la réalité que nous vivons dans le monde
aujourd’hui, pourra vous donner un aperçu de ce que peut être la grosseur de votre état
mental.

Faire passer un chameau par le trou d’une aiguille.

Une fois, alors que Jésus Christ enseignait la parole de Dieu, il fut approché par un marchand
avec sa caravane de biens.
« Que dois-je faire pour entrer dans le royaume de Dieu » demanda le marchand.
« Tu dois aimer Dieu plus que toute autre chose » répondit le Christ.
« J’aime déjà Dieu plus que toute autre chose. Que dois-je faire ensuite ? » Poursuivit le
marchand.
« S’il en est ainsi, tu dois apprendre à aimer tes ennemis et tes voisins comme toi-même » dit
le Christ.
« J’ai aussi fait cela. S’il te plait dis-moi ce que je dois faire d’autre si je veux entrer dans le
royaume de Dieu » insista le marchand.
Le Christ regarda le marchant droit dans les yeux et lui dit fermement :
« Si tu as fait toutes ces choses, alors abandonne toutes tes richesses et suis moi. »
Le marchand s’arrêta un moment, fit rebrousser chemin à son chameau et s’en alla sans dire
un seul mot. Alors le Christ dit :
« Il est plus facile de faire passer un chameau par le trou d’une aiguille qu’un riche d’entrer
dans le royaume de Dieu. »

Le Bouddha avant lui a dit exactement la même chose :


« Il est plus facile pour un éléphant de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer
au Nirvana. »

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La bonté neutralise l’égoïsme

Je voudrais clairement vous faire comprendre que révéler votre Être véritable est la même
chose que amener votre état mental au niveau zéro. Alors que l’égoïsme fait gonfler votre état
mental (ego), donner le fait maigrir. Tous ces éléments positifs tels que : la gentillesse, la
compassion, hospitalité et la générosité peuvent neutraliser l’égoïsme, la mesquinerie,
l’avarice, l’avidité, l’égocentrisme et ainsi de suite. La pratique de ces éléments constructifs
peut être vraiment douloureux spécialement si votre état mental (ego) au moment où vous
commencez est dans ses plus grosses dimensions. Bon, ceci est la mauvaise nouvelle !

Donner s’apprend

Mais la bonne nouvelle est que, ces qualités positives peuvent s’apprendre et être cultivées
aussi longtemps que vous savez pourquoi vous voulez et devez le faire. Pratiquer la charité
peut être comparé au fait tordre une cuillère en métal, ce qui est difficile à faire au début. Si
vous êtes une personne égoïste et totalement absorbée par vous-même, cela est difficile de
donner et de franchir ce seuil douloureux qui vous permet de commencer. Il y a de
nombreuses résistances- difficile à tordre ou difficulté de donner. Toute fois, si vous essayez
avec plus de persévérance et continuez de tordre la cuillère, le métal deviendra plus souple, la
résistance va s’amoindrir en rapport avec les efforts que vous aurez fournis. Plus vous
apprenez à donner, plus vous pourrez-vous débarrasser de votre égoïsme, plus facilement
vous donnez, mieux vous vous sentez.

Casser la cuillère

Votre objectif en tordant cette cuillère c’est de la casser en deux parce que vous vous êtes fixé
le but d’entrer dans le Royaume de Dieu. L’entrée au Nirvana requiert la grosseur zéro pour
notre état mental, n’est-ce pas ? C’est pourquoi vous devez casser cette cuillère. En d’autres
mots, vous devez faire diminuer votre état mental (sensation du je) jusqu’au niveau le plus
bas, à ras le sol. Seulement après cela serrez-vous capable de vous faufiler à travers cette
porte étroite qui mène au Nirvana, où vous trouverez votre Être véritable. Avant d’y arriver,
vous devez ne ressentir aucune douleur, aucune difficulté à donner. Votre charité ne devra
avoir aucune limite. Vous devez être capable d’exprimer votre amour, votre amabilité sans
conditionnement. Ceci est la qualité suprême à laquelle peut accéder votre Être véritable.

Les directives suivantes vont vous aider à perdre votre égoïsme

1- Si vous disséquez le mot égoïste en anglais « selfish », vous verrez que le soi
« self » est « fishy » et « smelly » c’est-à-dire le soi sent mal et sent le poisson.
Alors être égoïste ne vous fait pas sentir bon !

2- Apprenez d’abord à vous débarrasser de ce qui n’est plus utile ! si vous n’aviez
pas l’habitude de donner avant et éprouvez des difficultés à donner même les
choses qui ne vous servent pas, alors commencez à cultiver l’habitude de donner
par là. Regardez dans votre armoire, votre garde-robes, votre garde-manger et
votre garage, s’il s y trouve des choses dont vous n’avez pas besoin et que vous
n’utiliserez pas et qui sont encore en bon état. Donnez- les à une œuvre de charité
ou à des personnes que vous connaissez et qui en ont besoin. Ne jamais donner ce
qui est trop vieux ou trop usé aux gens. Jeter ces choses là à la poubelle !

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3- Donnez même les objets les plus insignifiants. vous pouvez être le type de
personne qui se débarrasse facilement des choses inutiles mais qui éprouve des
difficultés à jeter la moindre chose en bon état même si elle n’a pas une grande
valeur pour elle. Donnez les soit à une œuvre de charité, soit à une personne qui en
besoin et qui l’appréciera. Vous pouvez trouver que vous devez jongler avec vos
résistances qui viendront par des pensées et des émotions. Soyez fort, une fois que
vous mettez cet objet dans un sac, ne l’ouvrez plus jusqu’à ce que vous l’ayez
donné.

4- Donnez ce qui nous est le plus cher ! Cette sorte de don nécessite une bonne
dose de courage. Il tout à fait normal pour les gens de garder le meilleur pour eux.
Le terme « meilleur » s’entend d’une valeur monétaire ou sentimentale ou encore
quelque chose que vous aimez le plus même si ça n’a pas beaucoup de valeur.
Trouvez une chose couteuse que vous n’utilisez plus mais dont vous restez attaché
à sa valeur ou à son importance, et trouvez une bonne place ou une bonne
personne à qui vous allez l’offrir. Il sera plus douloureux de vous séparer d’une
telle chose. Soyez fort et courageux. Si vous réussissez à le faire, cela vous
débarrassera d’un bon morceau de votre ego. Toute fois, si cette chose a une trop
grande valeur sentimentale, et ce n’est pas une photo, donnez le à vos enfant si
vous en avez et ne leur demandez pas ce qu’ils en feront. Si vous n’avez pas
d’enfant, trouvez un bon endroit où l’offrir.

5- Recevez vos invités avec les meilleurs aliments que vous avez à la maison. Ne
cachez aucun aliment savoureux dans votre frigo ou votre congélateur pour
pouvoir le manger tout seul. Sortez-le et offrez-le à vos invités. Difficile au début
mais avec la pratique cela devient facile.

6- Si vous avez vraiment une vie confortable et n’avez pas à vous souciez des
questions d’argent, cela signifie que vous avez plus de capacité à donner le
superflu plus que ceux qui n’ont pas beaucoup de moyens. Ne laisser pas trop
d’argent derrière vous dans votre testament à moins que ce ne soit des biens
immobiliers. Vous ne pourrez pas emporter de l’argent avec vous à votre mort.
Vous venez au monde nu et vous partirez de ce monde nu. Rappelez-vous qu’il est
préférable d’être en mesure de donner et d’être heureux de voir les faces joyeuses
de ceux qui ont besoin de votre aide pendant que vous êtes encore bien en vie. Ils
peuvent être des membres de votre famille, des parents, des amis proches, des
voisins ou même une bonne, un cuisinier ou même un concierge que vous
connaissez sur votre lieu de travail. Aidez-les lorsqu’ils sont dans le besoin.
Comme récompense, vous verrez leur visage heureux et leur reconnaissance.

7- Donnez de l’argent à des œuvres de charité de temps en temps en fonction de


vos capacités. Un homme pourrait donner juste 1£ et un autre donnerait jusqu’à
1000£ à son œuvre de charité préférée. Et vous pourriez penser que le second est
plus charitable que le premier. Ce n’est pas toujours le cas. Le premier peut en fait
être plus charitable que le second par exemple s’il gagne 2.5£/heure et a trois
enfants et une épouse dont il doit s’occuper alors que l’autre monsieur gagne
1000£/heure et est classé parmi les personnes les plus riches du pays. Les chinois
ont un adage : « ne dites jamais qu’un franc c’est peu et mille francs c’est plus ».
ceci parce que quand il s’agit de donner, le résultat est le même. Un franc de la

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part d’un mendiant et 10 000 de la part d’un riche marchand, une fois donnés, ont
la même conséquence : réduire la grosseur de l’égoïsme.

8- Ne soyez pas trop avare avec vos propres parents. Pendant qu’ils sont encore en
vie, rendez-leur la vie confortable, prenez soin d’eux du meilleur que vous
pouvez. Bien traiter ses parents est le meilleur don que vous pourrez jamais
faire.ils représentent un champ où vous pouvez faire vos plus beaux actes. Faites
grandir l’arbre des mérites sur vos parents ; cela peut aider à se défaire d’un gros
morceau d’ego. Si vous vivez dans un pays bouddhiste, alors vous êtes très
chanceux d’avoir l’opportunité de donner chaque jour lorsque les moines passent
pour l’aumône.

9- Toujours trouver un moyen de donner, si ce n’est pas matériellement, cela peut


être par votre travail, en écoutant ou par votre temps. Ecouter, donner de votre
temps et être patient avec les personnes qui ont besoin de parler est important et
très utile. Ceci est aussi le meilleur moyen de donner quand on n’a pas beaucoup
d’argent ou de biens pour aider les autres. Des morceaux d’égoïsme peuvent être
supprimés de cette façon.

10- Une fois que vous avez donné quelque chose, que cela fut un objet, de l’argent,
le travail ou votre temps, ne vous en vanter pas. Même quand cela vous vient à
l’esprit et que vous commenciez en être fier, soyez attentif à ce genre de
sentiments et laissez-les passer. Ne flattez pas votre ego même si personne n’en
sait rien.

Peut être que vous penserez à quelque chose d’autre que vous pouvez faire pour diminuer
votre égoïsme et votre avidité : faites le sans aucune hésitation.

Deux doigts en l’air.

J’ai eu cette histoire du défunt maître Tang Mor Sieng. Etre trop avare peut vous hanter
jusque sur votre lit de mort. Vous allez certainement voir ce défaut dans sa plus forte
expression.

Il était une fois, un chinois qui avait une femme et deux fils. Il était propriétaire d’une
boutique de prêt sur gage et accordait des crédits avec des intérêts très élevés. Cette façon de
vivre l’avait rendu très riche mais de très mauvaise réputation parmi ses connaissances et ses
clients. Il n’avait presque personne qu’il pouvait appeler avec fierté mon ami. Tout le monde
savait qu’il était extrêmement avare et méchant avec qui que se soit, même avec son épouse et
ses fils. Bien qu’il eut suffisamment d’argent pour vivre une ou deux vies, il ne dépensait le
moindre franc à moins d’une bonne raison. Toutes les dépenses de la concession étaient
minutieusement budgétisées. Ils ne mangeaient que les aliments bon marcher. Bien qu’ils
aient une grande maison avec plusieurs pièces, une seule lumière était allumée à la fois. Ils
vivaient constamment dans une atmosphère morne et dépressive.

Quand ses deux fils ont eu l’âge de se marier, il essaya de leur trouver des fiancées par des
entremetteurs mais tous les arrangements échouaient les uns après les autres. Il n’était jamais
d’accord avec la dot demandée par la famille de la femme. Il était absolument décidé de ne
rien donner. Ceux qui connaissaient son avarice légendaire n’avaient aucune envie de se lier à

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lui de quelque façon que se soit. Il se plaignait très souvent auprès de sa femme qui en avait
marre de la chicheté de son mari mais ne savait pas quoi faire.

« Ils sont trop gourmand. Je ne vais pas leur donner autant d’argent. Je suis sûr qu’il y a des
familles qui sauront apprécier ce que j’offre. Non… je ne vais pas les payer. J’attendrais. Trop
gourmands… trop gourmands », il secouait sa tête d’un côté à un autre pendant qu’il se
plaignait.

Quelques années passèrent et il était plus inquiet de l’avenir de ses fils. Toute fois, il ne
pouvait pas voir que c’était son égoïsme qui lui causait tant de détresse. Finalement, il tomba
malade et ne put guérir de sa maladie. Il atteint l’état où il lui était même impossible de parler.

Au dernier jour de sa vie, sa servante, qui avait servit dans cette maison pendant des années,
était entrain de lui servir de l’eau mais refusa de boire. Pour des raisons inconnues, il
s’entêtait à garder ses deux doigts en l’air. La servante alla rapidement chercher la maîtresse
de maison pour qu’elle vienne voir son mari, pensant que le maître de maison voulait dire
quelque chose avant de mourir. La femme vint et s’assit tout près de lui. Le mourant regarda
sa femme et leva ses deux doigts une fois de plus.

« Ne t’en fait pas pour nos deux garçons. Bien qu’ils ne soient pas mariés, ils sont maintenant
des adultes, ils peuvent prendre soin d’eux-mêmes. Après tout, nous avons notre affaire
familiale. Ils ont encore un gagne pain, tu ne devrais pas t’en faire mon mari. »

La femme consola gentiment son mari agonisant. A sa surprise, la face de son mari devint
rouge de colère. Il essaya de dire quelque chose mais aucun mot ne pouvait sortir. Il gardait
toujours ses deux doigts levés et les pointait vers le haut. Alors que la femme était confuse et
essayait de deviner ce que son vieux mari essayait de lui dire, la vieille servante, qui se tenait
à côté, comprit soudain le sens des deux doigts levés. Elle alla rapidement vers le coin de la
pièce et éteignit une des ampoules. Aussitôt qu’une des lumières s’éteignit, la femme vit un
grand contentement sur le visage de son mari. Alors, il mourut.

Ne dites jamais qu’un franc c’est peu et 10 000 c’est plus.

J’ai aussi eu cette histoire ci du défunt maître Tang Mor Sieng.


Il était une fois, un vieux maître qui vivait dans un temple avec son jeune disciple. Un jour, le
vieux eut à sortir très tôt pour aller voir quelqu’un dans le village voisin. Ayant pratiqué la
méditation jusqu’à acquérir une supra connaissance, le maître pouvait lire dans le future.
Avant de quitter le temple, il dit à son jeune novice :

« Tu gardes bien le temple aujourd’hui car une noble et riche femme viendra offrir l’aumône.
Elle devra se sentir la bienvenue. Je reviendrai tard dans l’après-midi. »
« Oui maître, je m’occuperais du temple et attendrai la riche dame. »

Le jeune disciple inclina plusieurs fois la tête devant le maître comme pour lui signifier qu’il
avait bien comprit ses ordres. Il était heureux de savoir qu’une riche et noble dame allait venir
offrir l’aumône. Cela signifiait qu’il aurait un repas délicieux ce jour. Il était très heureux et
passa la matinée à attendre impatiemment l’arrivée de la dame.

Entre temps, dans le village voisin, il se trouvait une vieille dame qui était très pauvre mais
avait très bon cœur. C’était son anniversaire et elle voulait faire une offrande aux moines.

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Etant très pauvre, elle n’avait pas d’argent pour acheter de la bonne nourriture pour l’aumône.
Elle décida d’aller dans le champ de riz tôt le matin et de ramasser tous les grains de riz qui
jonchent le sol même si certaines graines étaient endommagées ou sales. Elle les rapporta à la
maison et décida de préparer un plat de bouillie de riz. Ajoutant de l’eau au riz pour en
augmenter la quantité.
« Ceci devrait être suffisamment bon pour être offert aux deux moines. »
Se dit la vieille dame avec fierté en regardant le bol de bouillie entre ses mains. Elle était très
contente de ce que, enfin elle pourrait fêter son anniversaire en faisant une aumône aux
moines. Elle marcha lentement vers le temple, et tenait délicatement le bol de riz dans ses
deux mains.

Quand elle arriva à la porte du temple, elle pouvait voir le jeune novice se tordant le cou,
regardant par-dessus elle comme s’il essayait de voir quelqu’un un peu plus loin. C’était juste
quinze minute avant la fin du temps des offrandes (les moines ne sont pas supposés manger
après midi). Il était évident pour la vieille dame que le jeune moine était très inquiet et agité.
Ella s’approcha du jeune novice qui semblait ne pas lui accorder la moindre attention et lui dit
gentiment en souriant :
« Est-ce que le vieux maître est là ? Est ce que tu peux lui dire que je suis venue aujourd’hui
faire une offrande parce que c’est mon anniversaire ? »

Alors le disciple regarda la vieille dame qui tenait un bol de bouillie de riz dans ses mains. Le
bol n’était pas couvert et, de la maison au temple, des morceaux de saletés et de petites
feuilles étaient tombés dans le bol et s’étaient mélangés avec quelques grains de riz
endommagés dans l’eau à la surface du bol. Cela ne semblait pas du tout appétissant au jeune
moine surtout qu’il avait impatiemment attendu un riche et délicieux repas d’une riche dame
comme le lui avait dit son maître. Ayant attendu toute la matinée une personne qui ne s’était
pas montrée, le jeune moine devenait de plus en plus agité et anxieux quand il lui vint à
l’esprit que, il aurait peut être à manger ce bol de bouillie si la dame riche ne se montrait pas
dans ce laps de temps. Il répondit à la vieille dame d’une voix agressive.
« Non, le vieux maître est sorti tôt ce matin et ne sera pas là avant la fin de l’après-midi. »
La vieille dame ne se senti pas la bienvenue et fut étonnée par l’inattendue réaction du moine.
Toute fois, elle pensa que tout serait encore bien si le jeune moine acceptait son offrande.
Aussi, elle lui dit :
« S’il en est ainsi, peux-tu s’il te plait accepter mon offrande alors puisque c’est mon
anniversaire. J’ai l’intention par là de me faire un peu de mérite pour espérer être riche dans
ma future vie. »
Le moine ne pouvait refuser l’offrande de la vieille dame. Il demanda à contrecœur à la vieille
dame de le suivre dans la salle de l’autel où devait avoir lieu l’offrande. Il ne pouvait
s’empêcher de jeter un autre regard vers l’entrée avec l’espoir que la riche dame pourrait
arriver, mais il n y avait toujours aucun signe de la noble dame encor moins du délicieux
repas qu’elle devait apporter. Le temps des offrandes tirait presque à sa fin, aussi son espoir
d’avoir de la bonne nourriture c’était envolé. Ce jeune moine était très déçu et fâché parce
qu’il allait avoir comme repas de la journée cette sale bouillie de riz au lieu de quelques mets
délicieux, délicatement préparés et appétissant.

L’impatience du novice se changea en ressentiment et en colère. Aussitôt que la vieille dame


franchit la porte du temple que le jeune moine sorti de la salle de l’autel et versa tout le
contenu du bol dans la cour pour les oiseaux. Au même moment, il arriva que la vieille dame
se retourne et surprit le méchant acte du moine. Elle fut très choquée et abasourdie par cette

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scène blessante et très déçue par l’explosion de colère du moine. La vieille dame se tint à
l’entrée du temple tremblante de colère et cria à l’endroit du moine.
« Comment oses-tu ? Comment peux-tu jeter mon offrande ? Puisqu’il en est ainsi, à partir de
ce jour, je n’aurai plus rien à faire avec les moines. »

Après cet inattendu et décevant évènement, la vieille dame ne fit plus d’offrande et ne mit
plus ses pieds dans un temple. Elle condamna et maudit ouvertement le moine devant la
population. Elle mourut quelques jours après et emporta avec elle l’amertume et la colère
qu’elle avait envers le moine.

Entre temps, le vieux maître revint au temple cet après-midi. La première question qu’il
demanda était :
« Bien, est-ce que la riche et noble dame est venue faire son offrande ? »
Le disciple était encore très fâché et déçu de n’avoir pu avoir le délicieux repas qu’il avait
espéré. Il répondit au maître avec une figure grincheuse.
« Qu’est-ce que tu entends par noble et riche femme, maître ? J’ai attendu toute la matinée
mais personne ne s’est montré excepté cette vieille dame avec un bol de reste de bouillie qui
semblait vraiment repoussant. Je n’ai même pas essayé de le manger. Je l’ai plutôt jeté aux
oiseaux. » Raconta le novice.
Le maître ne pouvait pas croire ce qu’il avait entendu et il s’exclama :
« Oh… Bouddha vient nous en aide ! Tu ne réalise pas ce que tu viens de faire à cette vieille
dame. Quand j’ai dit qu’il y aurait une riche et noble dame qui viendrait faire une offrande, je
parlais de cette vieille dame. Elle était riche et noble parce qu’elle était très gentille, généreuse
et faisait de son mieux pour donner l’aumône malgré sa pauvreté. Elle a passé toute la
matinée à ramasser les grains de riz dans le champ juste pour faire ce bol de bouillie de riz
qu’elle nous a apporté. Tu lui as brutalement enlevé sa générosité. »

Le jeune moine était choqué par les paroles du vieux moine. Il se sentit très honteux et
coupable pour son comportement impardonnable. Il demanda à son maître ce qui leur arrivera
à lui et à la vieille dame. Le maître garda le silence un moment et lui dit avec tristesse :
« Bien ce qui va arriver est que, cette vieille dame qui va mourir dans quelques jours va
renaître riche dans sa prochaine vie parce qu’elle a accomplit des actes de mérite. Mais la
colère qu’elle a envers toi va lui faire commettre beaucoup de mauvais karma envers les trois
joyaux. Ce mauvais karma va la faire renaître en enfer. Tu vas alors renaître comme son fils
dans une de tes existences et tu vas ainsi l’aider quand elle sera en enfer. »

Dans une vie, cette vieille dame naquit dans une riche famille et se maria à un riche homme
qui était un bouddhiste très croyant mais qui décéda à l’âge adulte. Avec l’amertume et la
colère qu’elle avait apportées de sa précédente vie, la femme était très en colère de ce que son
mari n’est pas vécu longtemps bien qu’il ait été un fervent bouddhiste. Elle fit plus de
mauvais karma en insultant les trois joyaux, en n’ayant aucun respect pour les moines et ne
faisant pas d’offrande.

On était arrivé à l’époque du Bouddha Gotama. Le jeune novice, toute fois, était né en tant
que Maha Moggallana, le bras gauche du Bouddha, qui avait aussi le super savoir pour
accomplir les miracles. Après la mort de sa mère, il se rendit au ciel pour savoir où était sa
mère. Il découvrit que sa mère était née en tant que fantôme affamé en enfer. Il accomplit
rapidement un miracle et donna à sa mère un bol de riz et de l’eau. En ne voulant pas partager
son repas avec quelqu’un d’autre, le fantôme affamé reçu le bol de riz et plaça ses mains et
ses bras tout autour du bol pour pouvoir avoir le repas pour elle seule. Soudain la nourriture se

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changea en charbon rouge et elle ne put le manger. Moggallana essaya encore et le même
phénomène se répéta indéfiniment. Il revint rapidement et alla voir le Bouddha pour lui
demander comment sauver sa mère de l’enfer. Le Bouddha lui conseilla de faire des offrandes
aux moines des quatre directions et de demander aux moines de partager le mérite avec sa
mère. Il accomplit cela sitôt. Grâce au mérite que Moggallana envoya en enfer à sa mère elle
naquit plus tard au paradis.

J’ai écrit cette histoire exactement telle qu’elle m’a été contée par le défunt maître Tang Mor
Seing. Elle est tirée du Bouddhisme Mahayana. Le maître conclut que, la signification du
festival de la mi-année qui se tient au milieu du septième mois, largement célébré parmi les
chinois est basée sur cette histoire, quand Moggallana voulait aider sa mère à sortir de l’enfer.
Des millions de chinois préparent une variété de plats et les offrent aux esprits affamés afin
qu’ils puissent s’affranchir de leurs souffrances9.

Le maître avare.

Voici une autre histoire racontée par Tang Mor Seing. Elle est se rapporte étroitement au
sujet de ce chapitre, c’est pourquoi je voudrais la partager avec vous.

La société indienne a une classe moyenne très peu nombreuse ; les gens sont soit très riches,
soit très pauvres. Il était une fois, un millionnaire qui avait une grande maison avait toute une
flotte de serviteurs. Malheureusement personne ne l’aimait du tout. Tous ses serviteurs et
même sa femme et ses enfants ne l’appréciaient pas du tout. En fait, il était un misérable
grippe-sou, très avare. Malgré son immense richesse, son égoïsme l’avait rendu impopulaire
et avait éloigné tous ses amis. Commenter de la chicheté du maître était le passe-temps favori
des serviteurs et des gens du voisinage. Bien qu’il ait un nom de famille, personne ne le
connaissait et tout le monde l’appelait « le maitre avare ». Alors que les autres millionnaires
de la ville organisaient des banquets et nourrissaient des centaines de mendiants chaque jour,
le maitre avare était loin d’être un philanthrope, il n’avait aucune intention de faire comme
eux. La plus part des mendiants connaissaient son avarice légendaire et passaient devant sa
maison sans se donner la peine de quémander.

Le grand roi Sakka ou Indra était le maitre suprême des Êtres divins appelés Tavatimsa – le
royaume des trente-trois dieux. Il prenait souvent soin des évènements qui se passaient sur la
terre et mettait les choses en ordre le cas échéant. Un jour, il se dit qu’il allait corriger le
caractère du maitre avare. Il descendit donc sur terre. En utilisant ses divins pouvoirs, il se
transforma et pris la physionomie du maitre avare, il devint physique son jumeau. C’était un
jour de festival. Tout le monde avait mit ses plus beaux vêtements pour aller à la foire
exceptés les gens de cette riche concession. Ils n’avaient non seulement pas de beaux habits à
mettre comme les autres mais n’avaient pas d’argent de poche à dépenser à la foire. La vie
allait son cours comme d’habitude dans cette concession.

Toute fois, le maitre avare se rendit tout seul à la foire sans demander à sa femme et ses
enfants de l’accompagner de peur d’avoir à payer pour tout ce qu’ils voudraient acheter à la
foire. Il prit avec lui juste quelques petites pièces d’argent. Il passa devant presque tous les
stands de gastronomie mais ne pouvait se décider sur ce qui valait la peine qu’il y dépense son

9
Seuls les bouddhistes ont la tradition de transmettre le résultat de leurs bonnes actions (appelée »Boon » en
thaï) aux êtres des autres règnes. C’est un moyen d’aider et de réduire la souffrance de ceux qui ont une
mauvaise renaissance. J’apporterai plus de détails sur ce sujet dans mon prochaine livre : Le Guide de la Vie
Véritable… la Loi du Karma, qui sortira bientôt.
62
argent. Seulement, il avait un doux penchant pour les sucreries, et sa bouche se remplit
abondamment de salive quand il se tint devant une étale regardant un homme faire des barbes
à papa de couleurs multiples. Cela lui convint tout à fait car c’était l’une des sucreries les
moins chères qu’on trouvait à la foire et il ne pensait pas devoir payer 2 pièces pour quelque
chose qu’il aimait vraiment manger. Il se promenait avec sa barbe à papa dans les mains, la
mangeant avec joie.

« Je dois être le millionnaire le plus chanceux de la ville parce que je peux me promener dans
cette foire et manger la plus délicieuse des barbes à papa », se dit le maitre avare. Son
égoïsme ne lui faisait voir que ce qu’il avait envie de voir et rien d’autre.

A peine le maitre avare avait quitté sa maison que, le roi Sakka arriva à l’entrée de la maison
avec exactement le même aspect que le maitre de maison. Il marcha dans la cour en souriant
et salua tous les serviteurs avec gentillesse et chaleur. Tout le monde était choqué, et ne
pouvait croire que cet homme gentil et joyeux pouvait être le maitre avare. Ceci parce que le
maitre avare n’avait jamais sourit à personne, il ne faisait que gémir et se plaindre des gens.
Au début, les serviteurs ont pensé que c’était le frère jumeau du maitre avare. La grande déité
sut exactement ce qui se passait dans la tête de chacun. Il demanda à tous de se réunir dans la
cour et leur dit :
« Ne soyez pas inquiets, je sais quels sont vos pensées. Aujourd’hui est un jour heureux et
j’ai décidé de changer, d’être une autre personne. A partir d’aujourd’hui, je serais gentil et
généreux avec chacun de vous. Bientôt, vous m’appellerez le bon maitre au lieu de maitre
avare. Aussi, de suite, j’aimerai que chacun de vous prenne sa journée et qu’il aille s’amuser à
la foire. Mais avant que vous ne partiez, j’aimerai que vous vous revêtiez de nouveaux habits.
J’ai beaucoup de vêtements neufs cachés dans la chambre de derrière. Allez et servez-vous.
Vous aurez aussi un peu d’argent à dépenser à la foire. Raju, mon intendant va vous donner
de l’argent avant que vous ne partiez. »

A peine avait-il fini son discours, qu’un tonnerre d’applaudissements et de joie explosa parmi
tous les membres de la concession. Tout le monde accueilli la bonne nouvelle avec un grand
plaisir malgré que quelques uns étaient surpris par le brusque changement d’attitude de leur
maitre. Quoi qu’il en soit, toute la maison était remplie de rires, de joie et de bonheur. Les
gens se mirent à chanter, à danser et à se taquiner les uns les autres pendant qu’ils allaient
choisir leurs nouveaux vêtements et se préparer à partir pour la foire. Ils étaient tous heureux
de voir qu’enfin leur maitre était devenu un philanthrope.

Le grand Être divin dans une forme humaine se tourna alors vers la femme et les enfants qui
étaient encore sous le choc et qui ne pouvaient croire au soudain altruisme de leur vieil
homme et leur dit :
« Maintenant, je sais que vous voulez toujours donner aux pauvres et aux mendiants.
Pourquoi ne le ferez-vous pas aujourd’hui ? Vous savez où tout se trouve. Allez-vous servir et
prenez ce que vous voulez donner. Ne me demandez pas d’autorisation, faites seulement ce
que vous avez à faire. »

La femme et les enfants se prosternèrent de façon à toucher les pieds de leur mari et père en
signe de respect, sans savoir que c’était le grand Indra venu du ciel. Puis, ils sortirent faire ce
que des millionnaires sont supposés faire, donner aux pauvres et aux mendiants. Avec l’aide
des enfants et de quelques serviteurs, ils donnèrent de la nourriture, des vêtements et de
l’argent aux pauvres et aux mendiants du voisinage. La nouvelle se rependit rapidement et
bientôt il eut une longue queue devant la maison.

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Entre temps, alors que le maitre avare prenait du plaisir à la foire, il était salué avec beaucoup
de oie par certains de ses serviteurs qui venaient d’arriver. Certains d’entre eux se
prosternèrent pour toucher ses pieds et lui dire merci. Le maitre avare était bien surprit par le
comportement de ses serviteurs parce que personne dans sa maison ne l’avait jamais salué en
souriant, sans parler de lui témoigner un si grand respect. Il ne comprenait pas ce qui pouvait
les rendre aussi heureux. Tout à coup, il remarqua que les serviteurs qui étaient venus le
saluer avaient tous de nouveaux habits et aussi de l’argent à dépenser. Il commença à devenir
soupçonneux et sut que le seul moyen de savoir ce qui se passait était d’aller à la maison.

Comme il tournait le coin de la rue qui conduisait à sa maison, il vit une longue queue de
mendiants alignés. Quand il allongea le cou pour voir d’où venait la file, il était presque sûr
qu’il y avait une grande foule amassée à sa porte. La peur s’empara très vite de son cœur et il
ne pouvait imaginer ce qui se passait dans sa concession particulièrement à sa richesse. Il
pouvait entendre son cœur battre comme un tam-tam avec une grande vitesse. Il courut tout
droit dans sa maison, repoussant les gens de ses deux mains pour pouvoir atteindre la grille
d’entrée.

Le maitre avare était glacé par le tableau qu’il voyait devant lui. Sa bouche était sèche et ses
yeux grand ouverts. Il ne pouvait parler et était profondément choqué. Ce qu’il voyait, c’était
sa souriante épouse, ses enfants et quelques serviteurs, occupés à donner de la nourriture, des
habits et de l’argent aux pauvres. Soudain, il jaillit du maitre avare un grand cri :
« Arrêtez, arrêtez, que tout le monde arrête tout à l’instant ! »

Son visage était rouge et rempli de colère. Alors le silence se fit, se faufilant du lieu où il se
trouvait jusqu’à couvrir tous les endroits aux alentours. Tout le monde regardait fixement le
maitre avare et essayait de comprendre ce qui se passait. Soudainement le grand être divin
Indra apparu en plein milieu de la foule avant quelqu’un ait pu dire quoi que se soit. Le roi du
paradis avait toujours la même apparence physique que le maitre avare. En fait, tous les deux
se faisaient face. Le silence se fit encore plus profond lorsque la foule vit les deux hommes
qui se faisaient face étaient parfaitement identiques. Indra prisa le silence en premier et dit :

« Je suis Indra, le grand roi de Tavatimsa – le royaume des trente-trois dieux. Je suis
descendu des cieux aujourd’hui pour donner une leçon à cet égoïste homme. La réputation de
ton avarice a atteint le ciel et rendu mon fauteuil inconfortable. C’est pourquoi j’ai dû
descendre pour te remettre sur le droit chemin. »

A peine avait-il fini de parler que son corps se transforma en le plus magnifique et glorieux
homme dont chaque cellules exprimait son Être divin. La foule laissa explose un cri de
tonnerre, puis s’arrêta aussi soudainement car tout le monde était à genoux y compris le
maitre avare qui tremblait de peur.
Le grand roi regarda le maitre avare qui tremblotait et continua :

« Je sais qu’à l’instant, ta peur de perdre ta fortune est plus grande que la peur que tu as de
moi. Tu es une personne méprisable. Ton égoïsme t’a rendu détestable aux yeux de tous. Je
voulais que tu goutes au fait d’être aimé, adoré et d’être respecté par les autres ce qui est
quelque chose que tu n’as jamais connu avant, parce que tu aimes trop ton argent. »

Le maitre avare se mit à se rappeler les sentiments qu’il a eu brièvement à la foire quand ses
serviteurs sont venus le saluer avec joie et ont touché ses pieds. Malgré qu’il était déconcerté

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par cet évènement des plus imprévus, il devait admettre qu’en réalité cela faisait beaucoup de
bien, cela était agréable de savoir que quelqu’un l’aimait et le respectait. Les paroles du grand
roi le touchèrent au fond de son cœur. Il commença à voir combien il était misérable. Ayant
vu le bonheur sur le visage de son épouse et sur ceux de ses enfants alors qu’ils faisaient des
dons aux pauvres, lui fit comprendre combien ils avaient pu souffrir de son égoïsme.

Suite au divin discours et après qu’il ait comprit les différentes implications de son
comportement, le maitre avare eut honte de lui et voulu tout d’abord présenter ses sincères
excuses. Ensuite, il avança en rampant pitoyablement vers le grand roi venu du ciel et posa
ses mains sur les divins pieds, face contre terre. Tout à coup, il fut saisit par la peur de la
mort. Il s’adressa d’une voix tremblante au divin Être :

« Je vous prie de me pardonner mon seigneur. Je promets de changer. Dès aujourd’hui mon
cœur va changer. Je le promets. S’il vous plait ne m’enlevez pas la vie. Je serai un bon
millionnaire et je donnerai la charité chaque jour. »

Le grand roi de Tavatimsa était heureux d’entendre la réponse du maitre avare qui était sur le
point d’avoir un changement de cœur. Il dit alors :

« Bien, c’est ce que je voulait entendre et tu ferais bien de tenir à ta promesse. Sinon, je
reviendrai ! En passant, t’inquiète. Tous les vêtements, nourritures et l’argent que tous ces
gens ont eut aujourd’hui venaient de moi. »

Juste à l’instant, le grand roi de Tavatimsa disparu avec tous les vêtements, la nourriture et
l’argent qui attendaient d’être distribués plutôt. Le maitre avare se mit débout et prit le
contrôle de la situation. Il proclama gravement à la foule :

« S’il vous plait attendez un instant. Je vous apporterais plus de nourritures, de vêtements et
d’argent. »

La foule exulta de joie devant le geste philanthropique de leur maitre. Le maitre avare disparu
dans la maison. Un court instant après, il ressortit avec une file de serviteurs qui transportaient
de la nourriture et de beaux vêtements. Lui-même transportait un grand bol rempli de pièces.

Depuis ce jour, le maitre gentil, ce qui était son nouveau nom, donnait régulièrement aux
pauvres. Finalement il a rejoint les autres millionnaires charitables de la ville et est devenu un
vrai philanthrope. Il était désormais très aimé et respecté par sa famille, ses serviteurs et la
population. Il n’eut plus jamais d’autres visites du grand roi.

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CHAPITRE 8 L’HYGIENE DE LA SIMPLICITE

Vérifier encore le but

Vous devez déjà avoir comprit à ce niveau que la porte du Nirvana est incroyablement mince
et seulement avec un niveau zéro de l’état mental (sensation du je) pouvons nous trouver un
moyen d’y entrer. Pour cette raison, nous sommes encore en train de tourner autour de ce
concept d’ego dans le sens de trouver plus de voies pour réduire notre ego à nous jusqu’à
atteindre le niveau zéro. Réduire l’ego peut s’avérer être un concept difficile pour les
occidentaux parce que, la culture occidentale, à un certain degré, insiste sur la stimulation de
l’estime de soi en permettant que l’on ait un peu d’un ego. Ceci est considéré comme un
facteur important de la concurrence et du succès jusqu’à un certain point. Sinon comment
pouvons-nous survivre dans ce monde de haute compétition sans penser à notre propre intérêt,
qui se bâtît autour de l’égocentrisme ?

Ainsi, une fois de plus, il est important de réexaminer ton but ultime dans la vie, sinon, vous
vous embrouillerez autrement. Il est vrai que le degré zéro de l’ego (état mental) est un
concept difficile à assimiler même pour les bouddhistes, ne parlons même pas des non-
bouddhistes particulièrement les occidentaux qui n’ont pas été élevés dans une culture
bouddhiste. C’est pourquoi votre but final doit vous être bien clair et vous devez être aussi
fermement décidés à l’atteindre coûte que coûte. Autrement, vous serez terriblement confus et
vous ne verrez pas pourquoi vous devez-vous mettre en marge de la société, faire
différemment que les autres, nager à contre courant.

Vous ne pouvez pas tout avoir

Quand votre but est clair comme du cristal, vous pouvez alors comprendre que c’est la
mauvaise orientation dans la vie qui fait que les gens ne trouvent pas de problèmes à avoir
l’ego et aussi à nourrir la sensation du « je », à lutter pour leur seul intérêt ce qui les empêche
de s’unir à leur Être réel et à concrétiser le bonheur qui en découle dont tout le monde en parle
et auquel tout le monde aspire. Sans ce but final, la mauvaise orientation va maintenir de
façon constante une situation de stress et de malaise dans laquelle on tourne en rond et de
laquelle il est difficile de se libérer. Ce cycle infernal produit plus de contradictions et de
confusion au sein de la population et ceci est la recette idéale pour provoquer un chaos social.

Je désolée de devoir vous le dire, vous ne pouvez pas tout avoir vous devez choisir l’un ou
l’autre. Vous ne pouvez pas utiliser votre personnalité égocentrique pour rechercher votre
succès dans ce monde pendant que vous êtes au bureau et, quand vous êtes de retour à la
maison, vous vous revêtez de d’altruisme pour pouvoir coûtez à la paix intérieure. C’est tout
comme mettre un petit agneau dans une même cage qu’un tigre affamé et vous voulez savoir
si cet agneau survivra ou non. Votre âme (être intérieur) ne peut être qu’à un seul lieu à la fois
à un moment donné. Vous ne pouvez pas choisir d’avoir un gros ego et espérer vous faufiler à
travers la porte étroite du royaume de Dieu en même temps, pouvez-vous ? Je suis désolée
mais cela ne marche pas ainsi.

66
Fausse idée

Donc, il ya un sens profond et une raison précise à tout ceci. Si vous retournez au chapitre
deux, qui s’intitule « mots différents mais même signification », vous verrez la liste des mots
et des phrases qui partages tous la même ultime signification et renvoient à la même
expérience ; l’un de ces mots est « l’absolue simplicité » (No 13). Le Nirvana c’est la même
chose que l’absolue simplicité, ce qui équivaut au niveau zéro de l’ego. Vous devez peut être
avoir connu les terminologies bouddhistes telles que : le vide et le non-soi, que j’ai évité
d’utiliser. C’est parce que ces termes créent un grand nombre de fausses idées sur le Nirvana.
Ils donnent un sens de vide, de néant et rien ce qui pourrait épouvanter les gens surtout si
vous n’êtes pas bouddhiste et n’avez pas grandi dans une culture bouddhiste. Il est vraiment
difficile de comprendre des notions aussi extrêmes à propos de l’existence et la vie. Mais les
fervents bouddhistes luttent pour comprendre de telles pensées.

Pourtant, vous devez écouter la sagesse de ceux qui son illuminés qui parlent tous le même
langage en ce qui concerne l’expérience ultime. Tous les sages vous donneront le même
message que le Nirvana est vide et n’a aucune sensation de soi, de « je » mais ce n’est pas un
espace vide comme on l’imagine. Cela n’est pas vrai du tout. Vous pouvez me faire confiance
car je l’ai expérimenté. Par conséquent, tout demeure exactement identique, il n ya qu’une
chose qui n’est plus – la sensation de « je ». J’essaye donc d’éloigner de vous la peur du vide
total et toutes ces fausses idées en mettant en avant les mots tels que : la simplicité, le normal,
l’ordinaire, le niveau zéro de l’ego et l’Être véritable. Je crois ces mots représentent
l’expérience ultime mieux que le vide et le non-soi. Vous pouvez aussi comprendre cela en ce
que ceux qui sont complètement illuminés sont ceux qui ont l’absolue simplicité et l’absolue
ordinaire complètement intégrés dans eux. Cette extrême simplicité a amené le bouddha a
refuser d’enseigner au départ de peur que personne ne comprenne.

Je ne peux réellement pas trouver de solution miracle. Si vous êtes le genre de personne qui
n’aime pas être ordinaire et simple, vous ne réfléchirez même pas à ce concept, n’est-ce pas ?
C’est pourquoi je vous ai donné une liste de vingt-quatre termes parmi lesquels vous pouvez
choisir celui qui vous inspire le plus pour suivre ce difficile chemin. L’Être véritable est aussi
un terme intéressant que je préfère utiliser. Quoiqu’il en soit, je ne peux résoudre le problème
de tout le monde, n’est-ce pas ? Je travaille seulement avec vous. Allons de l’avant.

Comment être simple

Peut être qu’il sera plus facile de commencer par le défaut correspondant. Les gens qui ont
l’ego tendent à avoir au moins un ou plusieurs des caractéristiques suivantes : ils sont
arrogants, prétentieux, supérieurs, suffisants, difficiles, vaniteux, trop sûrs d’eux, avares,
quémandeurs, difficiles à satisfaire, etc. ces vilains défauts gonflent le sentiment du « je »
jusqu’à l’amener à sa plus grande expression.

D’un autre côté, les qualités suivantes vont réduire votre sentiment du « je » jusqu’au niveau
zéro. Ce sont : être accommodant, humble, être terre-à-terre, être équilibré dans sa tête, être
ordinaire, pratique, être sans ennuis, ne pas importuner les autres, être simple, généreux,
modeste, économe, serein, naturel, effacé, etc. tous ces ingrédients altruistes constituent une
bonne recette pour un « régime de la simplicité ». Si vous êtes capables de tenir ce régime,
vous prendrez certainement quelques pas sur la ligne de perdition du mental et votre sensation
du soi, du « je » va progressivement décroitre vers zéro.

67
La morale et l’hygiène de la simplicité.

Plus votre statut dans la société est élevé, soit du fait de la fortune, de la renommée ou du
pouvoir politique ou autre – plus vous serrez disposé à perdre votre simplicité. Une position
élevée permet que votre ego grandisse et s’épanouisse. Cela pourrait engendrer des
complications dans votre vie même si vous ne les avez pas cherchées. Rien ne semble être
vrai avant que nous ne l’ayons vécu. Une vie de grand style vous empêche avec certitude
d’être simple et ordinaire. A moins de connaître son but et d’être ferme dans le suivi de son
régime de la simplicité, on ne peut être équilibré. Sans le strict régime de la simplicité, il est
difficile de prendre quelques distances même quelques pas par rapport à notre comportement
déviant et notre ego peut largement grandir avant qu’on en soit conscient.

Le danger de la richesse et de la renommée

Que vous l’admettez ou non, la richesse, la renommée et le pouvoir arrive toujours à détruire
la vie des gens d’une façon ou d’une autre. Hormis le fait qu’ils vous rendent égomaniaque,
ils vous font perdre tout contact avec le monde réel, particulièrement chez les pauvres et non-
privilégiés. Quand vous êtes très riche te puissant, avec juste un claquement de doigts, tout est
fait selon vos désirs. A la fin, ces personnes ne savent plus même comment ouvrir une porte.
Cela est triste si vous regardez le problème d’un autre point de vue. Si une catastrophe arrive
et affecte la société entière, ceux qu’on appelle les « chanceux » ne sauront pas comment faire
pour survivre et seront parmi les premières personnes à mourir. Malheureusement, la plupart
des gens ne voit pas le danger qu’il ya à vivre de cette façon là et essayent désespérément
d’atteindre ce niveau de vie, pour retrouver le clan des « célébrités ».

Le pire c’est que, notre culture principale qui nous vient d’Hollywood est faite pour satisfaire
ce faux rêve. Cette ignoble fantaisie a apporté plus de complications dans notre société. Cela a
créée plus de compétitions, de cupidité, d’égoïsme et pousse les gens à aller plus loin dans la
violation de leurs préceptes moraux. Dès lors on en arrive à tourner en rond ce qui ajoute à la
confusion et entraine et accentue le vide moral dans la société.

Il est dès lors très important que, vous vous rappeliez le suprême but de la vie et de faire de
votre mieux pour vous cramponner à votre hygiène de la simplicité et à la morale. Même les
religieux et les moines ne sont pas à l’abri s’ils permettent que, les valeurs de ce monde – la
richesse et la renommée se glissent dans leur vie. Le vêtement religieux ne pourra pas les
protéger de l’égoïsme. Ils sont autant susceptibles d’être touchés par l’égoïsme que les
laïques. Citer les textes sacrés ne fait pas d’une personne une sainte si celle-ci ne se défait pas
de l’ego.

L’invisibilité et la dénégation

Le problème c’est que, les gens qui ont un gros ego, ne peuvent se voir eux-mêmes car l’état
mental est invisible. Aussi, quand notre état mental gonfle du fait de l’ego, ils ne le réalisent
pas. Cela est même plus grave lorsque l’entité qui en est responsable est déniée. Ils ne peuvent
voir comment grand est leur état mental. Les dimensions du corps physiques sont bien
visibles. Si l’on est gros, obèse, grassouillet, la dure réalité sera là et visible pour tous et on
pourra faire quelque chose pour y remédier.

Ceci n’est pas le cas en ce qui concerne l’état mental et l’ego. L’état mental peut croître de
zéro à l’infini et son propriétaire n’aura même pas l’idée de combien égoïste il est devenu du

68
fait que cela n’est pas visible à l’œil nu. Pour cette raison, il est important que votre but vous
soit clair comme du cristal d’’abord et que vous ouvrez grand votre cœur à ces dures vérités
telles que : faire face à vos faiblesse morales et accepter votre égoïsme ; alors seulement
pourrez-vous accepter un changement radical dans votre vie.
Chacun veut se sentir spécial

Parmi toutes les vertus simples que j’ai mentionné plus haut, se faire discret est très saint
particulièrement lorsque vous avez un certain talent. Cela est difficile dans notre société
moderne où les gens veulent se faire connaître d’une façon ou d’une autre et veulent faire
n’importe quoi juste pour cinq minutes de célébrité pour que leur ego soit flatté. Voilà à quoi
sert la télé réalité. Cela me rappelle une triste histoire, qui est passée à la télévision sous la
forme d’un drame intitulé « Londres brûle » et était presque réelle. Les pompiers essayaient
de découvrir qui s’entêtait à déclencher l’alarme dans un hôpital. Ils ont finalement découvert
que c’était un laveur de vitre. Lorsqu’on lui demanda pourquoi il l’avait fait, il répondit que
c’était pour se faire remarquer et cela mettait un peu de piment dans sa vie car son travail
l’ennuyait à mourir – laver les vitres tous les jours ! en fait, certains vont même plus loin et
vont jusqu’à feindre la maladie et souhaitent être opérés comme cela ils pourraient se faire
remarquer par les infirmiers et les médecins ; tout ceci leur laisse l’impression qu’ils sont
spéciaux. Ceci est une variété de symptômes construits autour de notre état mental ou ego.
Cela démontre aussi que nous sommes des animaux sociaux et avons besoin de contact
humain spécialement des soins tendres et aimables.

C’est pourquoi j’ai plutôt tendance à ne pas croire que les magnifiques grands cercles tondus
découverts dans certains champs ont été faits par des blagueurs. Des personnes aussi
talentueuses pourraient se faire une grosse fortune et marqueraient à jamais l’histoire de
l’humanité. Pour le moment, ils ne souhaitent pas se faire connaître du moins à cette époque.
Les personnes qui se sont présentées comme auteurs ne peuvent pas avoir réalisé ces figures
qui nous intriguent tant. Mais ne me demandez pas qui a réalisé ces fantastiques figures, je
suis aussi intriguée que vous.

Dégâts causés par un ego blessé

Un grand nombre de troubles intérieurs provient de l’ego blessé. Certaines personnes peuvent
réagir très négativement si leur ego était froissé pour quelques raisons que se soit. La réaction
peut être une rage qui aboutit à une agression ou à une violence. Si les egos touchés le sont
sur des questions politiques ou religieuses, la colère collective du public peut déclencher une
hystérie collective et aboutir à un grand bouleversement. Voilà ce que l’égoïsme peut faire à
l’individu et à la société en général. Les génocides faits soit par Hitler, Mao Tse Toung, Pol
Pot ou d’autres leaders fous sont le résultat direct de leurs supers gros egos. Lorsqu’un
« égomaniaque » prend le pouvoir politique, les tragédies humaines et le chaos général sont
imminents. Vous pouvez apprécier par vous-même combien de vies humaines ont été rasées
de la surface de la terre et combien de souffrances cela a apporté à l’humanité du fait de
quelques leaders égocentriques absolument fous. Malgré les dommages importants qu’on a
eu, les gens semblent ne pas voir le danger qu’il ya à avoir un gros ego. Il n ya aucun moyen
de démêler ce paquets de ficelles à moins de trouver l’un de ses bouts – connaître le but
ultime de la vie.

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Accomplir un grand travail

Au contraire, si vous faites bien votre hygiène morale et votre régime de la simplicité, il est
certain que votre état mental va diminuer jusqu’à atteindre le niveau zéro. Ce n’est qu’après
ça que vous serez capable d’accomplir un grand travail ; il vous sera possible de faire face aux
défis, des grands comme des petits, sans ressentir de souffrance. La douleur mentale est
intimement liée à l’état mental (ego). Si votre ego est petit, vous n’aurez que peu de
souffrances. Des lors, ceux qui survivrons aux défis quotidiens sont vraisemblablement ceux
qui auront peu ou pas du tout d’ego. Les politiciens sont des égoïstes notoires mais, ils
réussiront bien s’ils pouvaient être véritablement altruistes, ce qui leur aurait permit de
montrer leur gentillesse et leur compassion au public.

Les personnes bienveillantes doivent travailler durement à réduire leur ego pour pouvoir
gagner suffisamment de force intérieure pour continuer d’aider les gens. Sans cette discipline,
personne ne survivrait. Ils ne doivent rien espérer en retour sauf l’espoir de retrouver leur état
normal en fin de compte, ce qui ne représente rien aux yeux de la plus part des gens. Pour les
personnes altruistes, c’est une longue et large route de pur don sans être reconnu ou
remarqué ; pire encore, malgré ce dur labeur, certains pourraient être mal compris, humiliés
en public ou même persécutés. Néanmoins, ceci est le prix que l’on doit payer pour gagner
son saint statut, ceci pourrait être la seule voie pour parvenir à l’amour inconditionnel. Les
moyens et le but vont se fondre en une seule chose. Pratiquer l’altruisme c’est être
désintéressé.

Seules les personnes désintéressées peuvent véritablement aimer tout le monde et vouloir
donner à tous la meilleure chose qui soit, la connaissance ultime de l’illumination !

Voici une liste de faits qui peuvent vous aider à garder un contact avec la simplicité et ce
qui est ordinaire.

1. Beaucoup travailler avec son cerveau et très peu avec sa tête fait perdre sa
simplicité. Il est très sain d’accomplir de petites tâches autour de la maison ou dans la
maison. Les tâches les plus simples dans la société, celles des basses classes sont celles
qui sont le plus susceptibles de nous rendre simples. Si vous êtes jeune et que vous
vivez encore avec vos parents, ne laisser pas votre maman crier après vous, rangez
toujours là où vous avez mit du désordre. Faites vous-même vos travaux ménagers,
faire la cuisine, le repassage, la lessive, etc. tous ces travaux vous rendent bien réalistes
et vous gardez les pieds sur terre et vous vous en sortirez mieux dans le monde réel.

2. Ne pensez jamais que vous êtes tellement important que vous ne pouvez pas
nettoyer les toilettes. Ne laissez pas votre mère nettoyer les toilettes ou faire appel à un
agent d’entretient. Faites-le vous-mêmes de temps en temps. Nettoyer les toilettes peut
faire maigrir rapidement votre ego !

3. Le jardinage est aussi une activité très saine qui vous fait garder le contact avec
la terre.

4. Ne soyez pas arrogant au point de ne pas pouvoir présenter ses excuses et


baisser la tête devant quelqu’un particulièrement quand vous avez tort. Voyez de quelle
catégorie vous ressortez :

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Si vous pouvez calmement accepter les critiques de quelqu’un qui vous est supérieur alors
vous êtes un sage ;
Si vous pouvez calmement accepter les critiques de quelqu’un qui est votre égale alors vous
êtes un noble ;
Si vous pouvez calmement accepter les critiques de quelqu’un qui vous est inférieur alors
vous êtes un saint.

5. Il n’est pas facile du tout d’accepter la critique de n’importe qui parce que ça
froisse votre ego. La plus part des gens réagissent avec du ressentiment, sinon avec
colère même si cette critique est justifiée. Si vous pouvez prendre les critiques avec
calme sans être sur la défensive même si celle si se base sur de faits inexactes, cela
signifie que vous êtes d’une grande simplicité. Si vous voulez les corriger, faites le sans
colère, garder votre calme. Si non, laissez aller puisque vous savez très bien que cette
critique n’est pas vraie. Plus votre ego est petit, moins vous souffrez. Que vous soyez
capable de prendre la vie comme un saint ou non est quelque chose que vous pouvez
travailler. Ce livre essaye de vous aider dans cette direction. Aussi, si vous pouvez
commencer à y travailler maintenant, vous n’aurez pas beaucoup de difficultés plus
tard.

6. Il est aussi très sain de donner du respect à ceux qui le méritent, c’est-à-dire les
parents, les enseignants, les ainés, les places saintes et les personnes saintes. Observer
avec attention les différences culturelles et respecter tout ce qui est important pour les
membres d’une autre culture. Cela rend notre mental doux, gentil et simple.

7. Ne jamais se vanter et montrer ses réussites. Il est préférable de se faire très


discret. Se vanter de quelque chose que l’on a est compréhensible même si cela n’est
pas très sain mais se vanter de ce que l’on ne possède pas est inacceptable et démontre
l’immensité de notre ego.

8. Toujours faire que les gens se sentent à l’aise, biens et confortables spécialement
si vous êtes une personne de la haute société que se soit du fait de votre fortune, de
votre profession, de votre renommée ou du pouvoir que vous détenez. Toujours
accorder de l’attention envers ceux qui sont d’un rang social inférieur au vôtre. Ne
prenez pas comme normal qu’ils soient là à vous servir particulièrement ceux qui font
de petits travaux pour vous. Montrez leur votre gratitude. Votre sourire peut signifier
beaucoup pour eux et parfois valoir plus que l’argent. Prenez une minute pour bavarder
avec eux et apprécier le bon travail qu’ils font pour vous. Montrez leur votre
contentement. Si les gens pouvaient faire ainsi, le laveur de vitre dont nous avons parlé
plus haut n’aurait pas fait résonner une fausse alarme et beaucoup d’autres n’auraient
pas fait de choses très idiotes juste pour se faire remarquer. Plus votre rang social est
élevé, plus vous pouvez rendre les gens heureux. Mais vous ne pouvez faire ceci que si
votre ego est petit et que si vous êtes d’une grande simplicité.

Une tasse de thé qui déborde

Il était une fois un intellectuel qui avait entendu parler d’un maître Zen. Il eut alors l’intention
de trouver se maître et de lui poser quelques questions intelligentes. A son arrivée, sa tête était
pleine de questions qu’il voulait poser non pas pour satisfaire sa curiosité mais pour montrer
son immense connaissance des textes bouddhistes.

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Le maître était calmement assis avec une théière devant lui et, observa le jeune intellectuel
lorsque celui-ci entra dans la pièce, présenta ses respects et posa ses questions. Le sage maître
écouta avec sérénité le jeune intellectuel parler de son intérêt pour le Bouddhisme et ensuite
les questions. Le maître remua la tête comme pour dire qu’il comprenait ce que l’élève avait
dit. Au lieu de répondre aux questions, le maître remplit sa théière d’eau et versa le thé dans la
tasse. Le jeune homme observait ce que faisait le maître tout en continuant à parler pour
remplir le silence, espérant que le maître allait intervenir avec une réponse. Malgré ses essais,
le maître ne donnait pas toujours suite à ses espoirs. Au contraire, il remuait doucement la tête
et continuait de remplir la tasse de thé d’eau jusqu’à ce qu’elle déborde dans le plateau. Le
jeune élève, maintenant, ne se sentait pas à l’aise. Il n’arrivait pas à se faire à se silence
pesant. Alors, il continuait de parler et essayait de rassurer le maître encore plus de son grand
intérêt pour le bouddhisme et qu’il voulait apprendre de lui.

Finalement, le maître déposa la théière, regarda le jeune intellectuel, sourit et lui dit
gentiment :

« Bien, comment apprécies-tu mes réponses à tes questions ? »

Le jeune homme était surpris et intrigué par la question du maître.

« Qu’entend-tu par là maître ? Je t’ai posé beaucoup de question mais tu ne m’as pas répondu
du tout. Je t’ai vu juste remplir la tasse de thé. Comment puis-je savoir dans ce cas si j’ai aimé
ta réponse ou non ? »

« Ah… mais le fait pour moi de remplir la tasse de thé était la réponse à toutes tes
questions ! »

Le jeune homme atteint subitement l’illumination !

Utiliser quelques mots pour provoquer une illumination subite est la caractéristique de
l’enseignement Zen. J’avoue que je n’ai pas comprit du premier coup le sens de cette histoire
quand je l’ai entendu pour la première fois. S’il vous plait ne pensez pas que je vous traite
avec condescendance. Juste au cas où vous n’aurez pas saisi le sens de cette histoire non plus,
je vous l’explique un peu.

Le maître essayait de faire comprendre au jeune intellectuel que sa tête était déjà pleine de
connaissance et ne pouvait donc plus rien recevoir, ce qui était comme la tasse de thé qui
débordait. En fait, le sage homme essayait d’enlever du jeune homme son auto considération
qui l’empêchait d’apprendre quoi que se soit.

Si vous êtes intellectuellement intelligent, faites grand cas de cette histoire. L’arrogance, la
fierté, trop de confiance en soi et l’auto considération sont des défauts importants qui
pourraient vous empêcher de suivre le chemin. Il est très difficile de se défaire de tels défauts
si on les a. Vous devez être très honnête avec vous-même et avoir un bon maitre pour vous
guider.
J’enseigne à mes élèves de Tai chi à être simples et humbles aussitôt qu’ils entrent dans ma
classe. Je leur suggère la culture orientale de faire une révérence les uns aux autres comme un
effort qu’ils doivent accepter s’ils veulent faire du Tai chi avec moi. Le but derrière tout ceci
est de leur faire perdre leur auto considération. Si les élèves peuvent s’incliner devant moi et

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devant les uns et les autres avec un véritable respect, leurs cœurs auront suffisamment
d’espace pour apprendre. Ceux qui éprouvent de la difficulté à le faire vont quitter le cours.
C’est le moyen que j’utilise pour sélectionner mes élèves. Le véritable enseignant choisit ses
élèves et non le contraire. Les étudiants peuvent penser qu’il leur revient de choisir s’ils
veulent faire le Tai chi avec moi ou non. Ils peuvent choisir de venir à mes cours mais je suis
la seule habilitée à décider s’ils sont ou non qualifiés pour suivre le cours. Ceux qui restent
dans mon cours sont ceux que j’ai choisit d’enseigner même s’ils ne sont que quelques uns à
la fin ! Je ne pouvais pas m’en tenir à cette noble attitude dans le passé mais maintenant si.

Kwai Shane Cane

Après avoir dit comment un véritable professeur va choisir ses élèves, je me rappelle un
célèbre film appelé Kung Fu, dans lequel il y avait une scène où le maître essayait de choisir
le garçon le plus convenable à qui il allait transmettre tout son savoir. Les arts martiaux dans
la chine ancienne étaient intimement liés au Bouddhisme et à ses pratiques. Cela montre que,
quand le Bouddhisme est arrivé en Chine, il a eu un grand impacte dans la culture chinoise et
aussi dans les arts martiaux. Shoa Lin n’était pas seulement une célèbre école d’arts martiaux
dans l’ancienne chine, mais également un temple bouddhiste. L’art martial était initialement
enseigné dans un temple bouddhiste pour que les élèves apprennent comment vivre une vie
noble. Ceci incluait l’initiation au but ultime de la vie et le chemin qui y mène, la méditation
étant la grande part de ce chemin. Tout au long du processus d’apprentissage, on enseignait
aux élèves à voir la véritable face de leurs ennemis, les défauts. Les élèves arrivaient donc à la
connaissance que, leurs véritables ennemis n’étaient pas une personne qu’ils détestaient et
dont ils étaient prêts à se venger. Leurs vrais ennemis étaient leurs propres gourmandises,
cupidité, haine, envie, la colère et les désillusions qui constituent leurs egos. Ainsi, avant
qu’on enseigne un art martial, les étudiants devaient apprendre à se battre avec leurs ennemis
internes d’abord. Ceci était le seul moyen de s’assurer que les experts en arts martiaux
n’utiliseraient pas leurs connaissances pour des motifs erronées. S’il se trouvait une raison
pour un pratiquant d’arts martiaux de se battre, cette raison devrait être de protéger le droit et
la justice. Sans cette sagesse l’art martial se réduirait à une simple self défense, si non à un
outil pour gonfler l’ego.

Kung Fu, joué par David Carradine, dépeint exactement ce que devrait être l’art martial.
Beaucoup de personnes s’attendent à voir plein de scènes de violence quand ils entendent le
titre du film. C’est tout à fait le contraire ; ce film présente un artiste martial Kwai Shane
Cane, qui établit une relation très intime avec son vieux maître aveugle de qui il apprend
beaucoup de sagesse.

Le film commence avec une vingtaine ou une trentaine de jeunes garçons entre le début et le
milieu de l’adolescence assis devant l’entrée principale du temple de Shao Lin attendant
d’être admis à y entrer. Tous les matins, un vieux moine sortait du temple et pointait du doigt
certains garçons et leur disait :
« Toi, rentre chez-toi. Toi, rentre chez-toi… »

Les garçons étaient assis de jours comme de nuits, par vents, pluies et orages. Le nombre de
garçons diminuait au fur et à mesure que le temps passait jusqu’à ce qu’il ne reste que quatre
garçons. Ils furent alors invités dans la salle de thé du temple. Comme ils étaient assis autour
d’une table avec des tasses de thé, le maître invita les garçons d’un geste de la main et dit :
« S’il vous plaît servez-vous. Vous devez être tous très assoiffés. »

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Trois des garçons remercient de la gentillesse du geste du maître et lèvent la main pour se
saisir de la tasse de thé posée devant eux sauf le quatrième. Quand les trois autres garçons
eurent fini de siroter leurs tasses de thé, le maître leur dit d’une voix calme :
« Vous les trois garçons vous pouvez rentrer chez vous maintenant. »

Les trois garçons quittèrent la salle de thé et le maître demanda au quatrième garçon qui était
assis la tête baissée :
« Pourquoi n’as-tu pas bu ton thé comme les autres ? »
Le garçon répondit calmement au maître :
« Il ne m’est permis de boire qu’après les ainés, maître. »

Finalement, Kwai Shane Cane, a été le seul garçon à être choisit pour entrer dans le temple de
Shao Lin.

Au fil de l’histoire, Kwai Shane Cane tisse une relation vraiment intime avec son maître
aveugle qui lui enseigna comment écouter les bruits de la sauterelle et du vent, comment
marcher sur une longue bande de papier de riz sans laisser de traces, etc. Il y avait aussi
toutes sortes de techniques de méditation que le maitre transmit au jeune novice. C’était un
long processus sur comment aider le jeune homme à affronter ses ennemis internes et à
trouver la Vérité. Le jeune Cane grandit entre les murs du monastère et acquit la plus
précieuse des connaissances. Au moment où il quitta Shao Lin, il était devenu un adulte avec
un bon cœur, et expert dans les arts martiaux. Il refusait toute confrontation et menait une vie
humble. Il apprit bien vite que le monde hors du temple était bien différent de celui qu’il
connaissait.

Ce film était basé sur des concepts bouddhistes et ceux-ci ont été bien exprimés. Dans les
temps anciens, la relation entre le maître spirituel et un novice était très intime, ce qui a été
correctement décrit dans ce film. Je vous conseille de voir ce film. Les films modernes sur les
arts martiaux qui montrent principalement la violence et la vengeance sont loin de la véritable
sagesse qu’enseignent les arts martiaux.

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CHAPITRE 9 LA RELATION AVEC LA MORT

Pour la plus part des gens la mort est l’évènement le plus effrayant qui soit et, chaque qu’il est
évoqué, cela donne presque toujours des frissons dans le dos. C’est tout simplement parce
que nous aimons tellement notre vie que nous voulons pouvoir la conserver le plus longtemps
possible. Alors, c’est presque toujours un tabou que de devoir en parler ; nous parlons de tout
ce qui existe sous le soleil mais dès qu’il est question de mort, nous esquivons très souvent le
sujet. Mais comment pouvons-nous écarter quelque chose d’aussi réel, la chose la plus
certaine, qui dément même le fameux adage « ne jamais dire jamais » qui marche toujours
jusqu’à ce que nous soyons confrontés à la mort. Ainsi, il est arrivé le moment où nous
devons parler de la mort comme nous parlons du temps qu’il fait. Saisissons la question avec
courage et compréhension et, espérons que d’ici la fin de ce chapitre, nous aurons réduit
considérablement notre peur de la mort.

La peur de la douleur

Théoriquement, vous ne pouvez pas avoir peur de quelque chose que vous n’avez pas
expérimenté avant. Par exemple, vous savez que le feu brûle parce que vous avez déjà été
brûlé par le feu dans le passé. Vous faites donc attention au feu parce que vous avez peur de la
douleur que cela pourrait vous causer. La mort est quelque chose que vous n’avez jamais
expérimenté avant et vous n’avez aucune idée de ce que ça peut être, n’est-ce pas ? Par
conséquent vous ne devrez pas avoir peur de la mort. Les pensées et les sentiments de peurs
que la plus part des gens a envers la mort sont en fait, une association de plusieurs
choses telles que la douleur, la souffrance, l’hospitalisation, le traitement et ainsi de suite.
Toutes ces choses font encore partie du vivant, de la phase de la vie qui précède la mort ; ce
n’est pas encore la mort elle-même. La maladie et l’hospitalisation sont d’autres faits de la vie
que nous devons aussi apprendre à affronter avec courage.

La douleur et la souffrance qui résultent de la maladie sont des choses dont nous pouvons
parler parce que nous avons déjà eu à les vivre avant. Sinon, nous avons déjà vu d’autres
personnes les vivre. Ainsi, nous avons peur de la douleur et de la souffrance qui très souvent
conduisent à la mort.

Mort tragique

Cela est tout à fait correct quand certaines personnes disent qu’elles n’ont pas peur de la mort
mais ont plutôt peur de la façon dont elles vont mourir. Ceci peut conduire à quelques
exemples de plus à propos de mort tragique et de la souffrance qui la précède.

Le taux croissant de violence et de crime dans la société de nos jours fait que les gens se
sentent vulnérables et incertains quant à leur sécurité. Nous ne pouvons plus considérer la
sécurité de nos propres maisons comme un acquit. Malheureusement, nous sommes tous des
victimes potentielles des violences et des crimes. Je ne sais pas pour vous mais j’avais
l’habitude de penser que les mauvaises personnes ne font pas de mal aux enfants, aux femmes
enceintes et aux personnes âgées. Je ne savais pas en réalité de quoi les pédophiles étaient
capables, pas avant que je me sois mariée et installée en Angleterre. Ceci montre combien
j’étais naïve. Le fait le plus alarmant est que, plus les victimes sont jeunes, plus les criminels

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le sont aussi. (Il ya eu un cas horrible dans un pays européen où deux jeunes garçons de six
ans ont agressé et tué une petite fille du même âge qu’eux sur une aire de jeux.) La
vulnérabilité et l’insécurité en publique nous donnent certainement beaucoup de raisons d’être
effrayés de ce que nous même nous pourrons être des victimes. Bonne chose pour les
entreprises de sécurité qui peuvent ainsi vendre tous leurs produits grâce à cette ambiance !

Si ce n’est pas le crime, les révolutions politiques, les répressions, le terrorisme et l’anarchie
peuvent aussi causer beaucoup de souffrances et la peur de la mort parmi les gens. Tout le
monde peut se trouver prisonnier de cette situation de peur généralisée. En ce qui concerne le
terrorisme, personne n’est en sécurité sur la terre. Vous pouvez être en train de boire une bière
dans le bar du coin, de diner dans votre restaurant préféré avec votre famille, en train de faire
une promenade dans un monument historique, être à votre bureau au centième étage d’un
immeuble ou être confortablement assis dans un avion et, tout à coup l’enfer peut se
déchainer. Avant même de vous en rendre compte, vous êtes un parmi tant d’autres victimes
des carnages dû à une attaque terroriste. Dans les pays en guerre, des innocents sont capturés,
torturés et même persécutés en grand nombre. Dans ces circonstances de terreur, il est très
difficile d’éviter la pensée de la mort avec son cortège de douleurs et de souffrances !

A un moindre degré, vous pouvez être pris dans un horrible accident ou dans une grande
catastrophe naturelle où vous êtes sujets à une grande douleur et à une grande souffrance
avant de mourir. Le tsunami asiatique de 2004 a fait que beaucoup de personnes ont mit de
l’ordre dans leurs vies. Bien que cette vague gigantesque ait apporté une inimaginable dose de
souffrances aux membres de notre humanité, elle a aussi confirmé la triste vérité : personne
n’est invincible et même le Dieu tout puissant n y peut rien ! Ceci devrait heureusement vous
ouvrir le cœur un peu plus grandement et que vous essayiez de comprendre la mort avec
courage. Je suis aussi là pour vous aider à vaincre cette éventuelle peur.

Les fantômes du tsunami

En parlant du tsunami asiatique, j’ai récemment lu un article dans le British Newspaper où le


journaliste parlait de fantômes du tsunami qu’on aurait aperçus à Phuket et dans d’autres
régions où le tsunami est passé dans le sud de la Thaïlande. L’auteur de l’article expliquait
que la mort soudaine n’avait pas préparé ceux qui sont morts à la vie dans l’au-delà comme
une mort naturelle ou préparée aurait fait. Ceux qui ont connu des expériences proches de la
mort décrivent des phénomènes semblables comme de voir un tunnel éclairé avec à l’autre
bout leurs parents et amis ou encore ceux qui voient leurs parents morts du même côté du
tunnel qu’eux. Si les gens sont malades et que leur mort est imminente, le moribond et ses
parents défunts sont tous préparés et il est possible qu’il soit guidé dans le nouveau monde où
il va.

Ceci ne s’applique pas à une mort soudaine et tragique. Par conséquent, le défunt ne sait
vraiment pas quoi faire et où aller. Il n y avait pas de parents bien aimés près de lui pour le
guider dans ce nouveau monde particulièrement quand cette mort soudaine a lieu loin de la
maison. Il est même très probable qu’il ne sait pas qu’il est mort. Résultat de tout ceci, son
âme est comme prisonnière du temps, ce qui est comme vivre un rêve permanent ou plutôt un
cauchemar et être incapable de se réveiller !

J’ai suivi une histoire semblable d’un de mes étudiants thaï pendant le stage de formation en
2006. Tao et quatre de ses amis rentraient de Phuket une nuit, à un moment, tout le monde

76
aperçu au loin un homme de type occidental (un farang), faisant de l’auto stop à un arrêt bus,
elles s’arrêtèrent pour prendre l’auto-stoppeur mais il disparu dans l’air !
Apparemment l’esprit qui s’est montré était un étranger et non un thaï. L’auteur de l’article
ajoute que ce phénomène à quelque chose à voir avec la culture. Les thaïs grandissent dans un
environnement bouddhiste où ils sont éduqués à croire à la loi du karma et à la réincarnation.
Il y a aussi des rituels qui permettent aux vivants d’envoyer les bénéfices de leurs bonnes
actions (Boon) aux esprits de leurs défunts pour que leurs âmes puissent être conduites à des
endroits agréables dans l’au-delà. De tels rituels ont été immédiatement accomplis à
l’attention de victimes thaïes, soit par leurs familles, soit par les moines des différents temples
locaux de façon collective. Par conséquent, les esprits des défunts locaux (thaï) savaient
exactement quoi faire et où aller ; ce qui n’était pas le cas des occidentaux dont la majorité
était des athées.

Souhaiterez-vous être une âme errante ?

S’il vous plait ne concluez pas trop vite que j’essaye de faire de vous un bouddhiste. Vous
devriez me connaitre suffisamment maintenant pour savoir que je ne ferais pas une telle
chose. Mon but principal en parlant des esprits du tsunami est de vous presser de faire très
sérieusement une place dans votre cœur pour mes conseils. Pour avoir vécu en occident, j’ai
eu à connaître divers concepts sur la vie après la mort de différentes personnes. Certains sont
convaincus qu’ils en sauront plus après leur mort, alors que d’autres pensent qu’ils n y a rien
après, tout retourne au néant à l’instant de la mort. J’ai eu du mal à comprendre des pensées
aussi superficielles et irrationnelles. Si vous considérez que l’au-delà est une destination de
vacances où vous n’êtes jamais allé, oui vous pourrez en apprendre plus ou encore savoir
maintenant qu’il existe un endroit où vous n’êtes jamais allé. Mais l’au-delà est loin d’être
une destination de vacances, n’est-ce pas ?

Si tout ceci est un sujet si facile à résoudre, comment expliquer le phénomène de ces esprits
errants après le tsunami ? Selon moi, ces esprits déconcertés, prisonniers dans la région des
limbes, n’ont absolument aucune idée à propos de quoi faire d’eux même et spécialement
comment faire pour partir de là.

Bon, si certains parmi vous ne croient pas à ces esprits du tsunami, il vous sera difficile de
continuer. Il existe quelques certitudes absolues dans la vie et la mort certainement l’une
d’elle. A moins que vous ne vouliez prendre un risque, attendre que cela arrive réellement, et
découvrir par vous-même qu’il existe en fait, une vie après la vie et que rien ne disparaît
comme vous l’aviez imaginé, alors vous croirez aux histoires de fantômes. C’est bien, mais
j’espère que ce ne sera pas trop tard. Quand vous vous en rendrez compte vous serez déjà
devenu vous-même une des ces âmes errantes. A moins d’être préparé à être emprisonné dans
les limbes ou dans un rêve permanent, je vous conseil, de m’écouter d’abord au moins et de
ne pas avoir de préjugés. Les notions de karma et de réincarnation dont je parlerais dans mon
prochain livre vous donneront de meilleures perspectives quant à la vie après la vie. Par
conséquent, mon travail tout entier est de vous préparer à savoir vivre, à mourir et aussi à
savoir comment gérer l’après vie10.

10
En réduisant le contenu de l’édition originale de Le Chemin de la vie Véritable, j’ai décidé de faire de tout le
contenu de la partie sur la loi du karma et du cycle de renaissances, un livre à part : Le Chemin de la Vie
Véritable… la Loi du Karma, qui sortira très bientôt. Vous trouverez toutes les informations sur mon site web.
77
Se préparer une bonne mort

Si vous êtes effrayé par l’étape juste avant la mort où vous pouvez avoir à souffrir une grande
douleur du fait de la maladie ou d’une longue hospitalisation, j’aimerai que vous vous
tranquillisiez d’abord, car il vous est possible de vous préparer une bonne mort, surtout si
vous êtes encore jeune. Admettons que cela semble très osé et même outrageant de suggérer
une chose telle que « se préparer une bonne mort ». Certains d’entre vous penseront même
que je suis en train de parler de l’organisation d’un suicide collectif comme l’ont fait certains
leaders spirituels avec leurs fidèles. Non, absolument pas. En fait, se suicider, peu importe la
méthode utilisée n’est certainement pas une bonne mort encore plus lorsqu’il s’agit d’un pacte
de suicide collectif.

En fait, se préparer une bonne mort dans mon sens est à propos de suivre les directives que je
vous donne dans ce livre et sa suite où je parlerais de la croyance dans la loi de l’action
(karma), qui vous fera réfléchir aux conséquences de vos propres actes. Seulement après cela
que je vous dirais exactement quoi faire pour vous préparer une bonne mort. Entre temps,
j’aimerai que vous ne vous inquiétiez pas et que vous sachiez qu’il existe quelque chose que
vous pouvez faire pour avoir une mort paisible. Vous pouvez voir par vous-même que dans le
monde réel tout le monde n’a pas à souffrir avant de mourir. Certains peuvent quitter ce
monde sans aucune douleur et paisiblement. Pour le moment, sachez juste que vous n’avez
pas à avoir peur de la mort et cherchez ardemment ce que vous pouvez faire pour vous
garantir une bonne mort. Bizarre comme recherche, n’est-ce pas ?

La peur de l’inconnu

Je vous disais plutôt que vous ne pouvez raisonnablement pas avoir peur de quelque chose
que vous n’avez jamais expérimenté telle que la mort. Ensuite, je vous ai expliqué que votre
peur est vraisemblablement liée à la douleur et à la souffrance qui précèdent la mort qu’à la
mort même. Je suis même allé un peu plus loin en essayant de vous tranquilliser en vous
disant qu’il vous est même possible de vous préparer une bonne mort. Bien que vous puissiez
comprendre toutes ces notions que j’ai évoquées, certains d’entre vous découvriront que la
peur de la mort existe toujours en eux. Bien que les mots et les arguments développés aient un
certain sens à vos oreilles, vous ne pouvez pas éviter le nœud qui vous vient à l’estomac et la
peur qui s’empare de votre cœur dès qu’on parle de mort. Si c’est le cas, alors il est probable
que vous ayez peur de l’inconnu, du mystère et de l’incertitude qui plane derrière votre mort
physique. Pouvez voir combien il est difficile d’éviter la connaissance sur l’après vie ? A
moins que vous ne soyez capable d’aller facilement dans l’au-delà et de revenir partager ton
expérience, une fois de plus, vous devez écouter ceux qui ont la connaissance. Ceci est l’un
des sujets les plus difficiles à en parler.

Ceux qui croient en Dieu

A ce stade, ceux qui ont une foi profonde en Dieu, sauront mieux gérer ce genre de peur. Si
vous croyez en Dieu, et que vous avez suffisamment de bonté et que vous croyez fermement
que vous irez dans le royaume de Dieu après votre mort, vous ne devrez avoir aucunement
peur de la mort. Cela signifie que vous aurez ce que vous voulez- vous unir au Tout-puissant.
Cette pensée réconfortante dissipera votre peur. Mais si cette notion ne vous aide pas, vous
devez interroger votre foi et spécialement le concept de Dieu. Interroger le concept de Dieu
c’est interroger le but ultime de la vie. Cette importante notion dont j’ai parlé dans les deux
premiers chapitres de ce livre et en fait dans tout mon œuvre. Ceci vous conduira à boucler le

78
cercle. J’espère que vous commencez à comprendre pourquoi j’ai utilisé 24 termes pour
représenter l’expérience ultime. Quelque soit le sujet dont vous voulez parler, tôt ou tard vous
retomberez sur cette question.

Ceux qui ne croient en rien

Si toutefois vous pensez que tout va disparaître à l’instant de la mort ou que tout va retourner
dans le néant où il n y a ni enfer ni paradis qui vous attend, vous devrez être quelqu’un qui
sautent de joie et qui n’a pas peur de la mort quel qu’elle soit. Cela signifie que vos actes bons
ou mauvais ne produisent aucun résultat. Vous n’avez même pas à assumer la responsabilité
de vos actes de votre vivant. Pourquoi aurez-vous peur de mourir si vous êtes si sûr que tout
va disparaître dans le néant ?

Ainsi, ce serait une bonne chose pour vous de regarder de prêt vos sentiments par rapport à la
mort et l’au-delà. Si vous êtes un adepte de la science, vous ne pouvez penser que logique et
rationalité, vous pourrez refuser le concept de l’après mort et les fantômes du tsunami comme
quelque chose de totalement idiot et risible. S’il en est ainsi, vous ne devrez avoir aucun
problème avec la mort et ce qu’il y a après : une fois que la masse de ce corps tombe, la vie
s’évanouit dans l’air ! Nous ne sommes qu’un tas de science !?

Mais si toutefois il demeure encore quelques incertitudes au fond de votre cœur qui s’oppose
à votre croyance rationnelle, cela signifie que vous êtes confus. Vous êtes peut être en train
d’utiliser l’approche de la totale négation pour vaincre votre peur de la mort et de ce qu’il y a
après. Votre négation peut éviter votre peur lorsque vous êtes jeunes et avez encore 40 ou 50
ans à vivre. Mais personne ne demeure jeune, cela est certain que vous vieillirez, c’est
seulement alors que vous pourrez éprouver la solidité de vos croyances scientifiques. Aussi,
n’oubliez pas la mort soudaine que peut prématurément vous apporter soit un accident, soit
une catastrophe telle que celle dont j’ai parlé plus haut. Avant de vous en rendre compte, vous
pourrez être un esprit errant emprisonné dans les limbes. Alors s’il vous plait soyez très
honnête avec vous-même et rassurez-vous que votre négation de tout ne joue aucun rôle dans
votre croyance.

Faire de la place pour la sagesse

Si votre croyance en Dieu ou dans le néant vous aide à vous défaire de la peur de la mort, je
vous conseille de vous y accrocher pour le moment. Toutefois, il n’est pas donné à tout le
monde d’implanter de telles croyances dans leur tête et de s y cramponner. Même les
véritables croyants peuvent chanceler sur certains points. La majorité des gens continue
d’avoir peur de l’inconnu, de la même façon que nous avons peur du noir. Une telle peur ne
s’élimine pas facilement.

Je serai complètement folle si je vous disais que je sais ce qu’il ya après notre mort physique.
Je ne le sais pas non plus. Je dois aussi écouter les experts, en l’occurrence ici le Bouddha. La
question est d’être capable de comprendre le profond concept à propos de l’après vie, il y a
des pré-requis. Vous devez suivre les pratiques bouddhiste jusqu’à obtenir votre propre
sagesse d’abord. Votre niveau de compréhension va correspondre au niveau de sagesse que
vous aurez atteint. J’ai fait la pratique jusqu’à atteindre le niveau de sagesse qui me permet
d’avoir suffisamment de confiance pour être votre guide. Par conséquent, je suis entrain de
travailler sur les pré-requis qui vont paver la voie qui vous mènera à la compréhension de
l’après vie : le contenu de ce livre et sa suite, aussi bien que la pratique de « ramener son

79
attention sur soi » (vipassana). Si vous pouvez suivre mon guide sur le chemin de la vie
véritable, vous aurez assez de sagesse pour comprendre la vie, la mort et l’au-delà. Ainsi,
votre peur de la mort va graduellement disparaître aussi, vous serez capable de tenir la mort
comme une pincée de sel. Je pense que ceci est ce que vous pouvez faire de mieux pour vous-
même en ce qui concerne la mort.

J’espère que vous pouvez voir que ceci est une situation où personne ne gagne parce que, si
vous rejetez le concept de l’après vie comme étant insensé et irrationnel et que vous ayez tort,
vous amènerez votre fausse croyance par conséquent dans l’après vie, votre ignorance vous
suivra où que vous alliez. Vous êtes vous déjà demandé si votre fausse attitude que vous avez
actuellement n’était pas le résultat de l’ignorance que vous aviez dans votre vie précédente et
que vous avez apporté avec vous dans cette vie ? Dans mon prochain livre, je vous dirais
comment la force du karma influence la formation de nos gènes et de l’ADN, que la science
nous a fait accepter comme étant le schéma créant l’individu. Pour le Bouddha, le véritable
architecte qui fait que nous devenons des êtres humains c’est nous-mêmes, nos propres
pensées, sentiments et actions. Je vous en dirais plus plus tard. Entre temps, il est très
important de mettre de côté vos barrières scientifiques et de faire de la place dans votre cœur
pour la sagesse qui attend d’y entrer. C’est le seul moyen pour vous d’apprendre.

La mort est un évènement naturel

Bon essayons de trouver entre temps d’autres façons de penser qui pourrait vous aider à vous
défaire de la peur de la mort, une de celles-ci est de voir la mort comme un évènement
naturel. La naissance, la vieillesse, la maladie et la mort sont le cycle naturel de la vie du quel
personne ne peut échapper. Toutes les formes de vie viennent et partent tout le temps. Essayez
de penser que tous ceux qui ont vécu dans le passé sont morts, tous ceux qui sont sur terre en
ce moment vont tous mourir et ceux qui viendront dans le future mourront aussi. La naissance
et la mort sont comme deux faces d’une même pièce. Vous ne pouvez pas choisir une et
rejeter l’autre, elles forment un tout. Où il y a naissance, il y a toujours la mort.

Je ne sais pas pourquoi je veux comparer la mort à la naissance d’un enfant. Quand j’étais
petite fille, je ne savais pas comment une femme donnait naissance à un bébé. J’étais terrifiée
à cette pensée de la même façon que j’étais terrifiée par l’idée de la mort. Quand j’attendais
mon premier bébé, j’avais toujours cette peur. Alors, j’ai essayé de me raisonner en me disant
que toutes les femmes dans le passé sont passées par l’accouchement, tout comme les femmes
de ce moment ci et celles qui existeront dans le future. Donner naissance à un enfant est un
évènement naturel que doit vivre la plus part des femmes. Si les autres femmes ont pu le faire
alors je pourrais aussi. Autant prendre son courage et y aller ! Me suis-je dit.

Ce raisonnement m’a aidé à avoir moins peur de l’accouchement et je l’ai fait trois fois en
cinq ans ! Je sais qu’accoucher n’est pas comme mourir. Mais si vous pouvez appliquer ce
raisonnement sur la mort en la regardant comme un évènement naturel, vous pourrez éliminer
une certaine quantité de peur. Je dois certainement être la seule personne au monde qui
conseille aux gens de considérer la mort comme le fait d’aller accoucher ! Mes excuses aux
femmes et aux hommes qui ne peuvent pas bénéficier de ce conseille.

Puissiez-vous tous mourir ainsi !

Cette histoire vraie pourrait aussi vous aider à avoir plus de sagesse en ce qui concerne la
mort.

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Il était une fois une famille chinoise composée de quatre générations qui allée voir un diseur
de bonne aventure à l’occasion du 90ème anniversaire de l’arrière grand-père. La famille
s’attendait à ce que le diseur de bonne aventure leur dise plein de choses agréables et qu’il
bénisse la famille pour qu’elle continue d’avoir leur grande fortune, santé et prospérité. Le
vieux diseur de bonne aventure regarda la large famille avec un large sourire sur son visage.
Pendant qu’il secouait doucement sa tête, il pointait chaque génération de la famille du plus
vieux au plus jeune et dit :
« Toi, tu mourras en premier, toi ensuite, et après toi et toi le dernier. »

La famille était abasourdie et demanda une explication. Le diseur de bonne aventure sourit
une fois de plus et demanda au grand père calmement :
« Souhaites-tu que ce bébé meurt avant toi ? »

Tout à coup, tous les membres âgés de la famille se ressaisirent et secouèrent leurs têtes de
bas en haut en signe d’acquiescement. Alors le diseur de bonne continua :
« He bien, si vous pouvez tous mourir en accord avec votre âge, cela est une grande fortune
pour votre famille, n’est-ce pas ? »

Les trois vieilles dames et mes parents

Il y a de cela plusieurs années, à la télévision britannique, il y avait une émission


appelée « au-dessus des nuages » qui montrait la vie au quotidien des gens de la province de
Lijieng en Chine. Parmi les quelques familles et les gens qu’ils avaient filmés, il y avait trois
vieilles dames qui passaient beaucoup de temps à bavarder ensemble et discuter de leurs
tracas quotidiens. Une des vieilles dames parla tristement de son passé et dit :
« J’ai connu tant de privations et de souffrances pendant la guerre et la famine. Je peux
maintenant laisser tout ça derrière moi et attendre avec impatience ma mort. »

La manière dont ces vieilles dames parlaient de la mort était étonnamment naturelle. Elles
n’avaient aucune peur et étaient totalement détendues. Vous voudriez peut être créé la
discussion que, après avoir vécu pendant la dictature de Mao et son régime répressif où la
famine, les privations, la torture et les persécutions étaient courantes, elles ont de bonnes
raisons d’attendre impatiemment leurs morts. Oui, cela est aussi vrai, je ne le discute pas.
Néanmoins, une telle attitude détendue peut rarement être vue dans les sociétés occidentales.
Je ne dis pas que tous les orientaux sont totalement détendus et attendent impatiemment leur
mort. Je n’irais pas jusque là mais, cela est vrai quelque par ; et je crois que, cela a quelque
chose à voir avec les concepts bouddhistes du karma et du cycle des renaissances.

Cette attitude des vielles dames est à tout point semblable à celui de mes parents. Il y a
plusieurs années, mon père, alors qu’il était dans ses soixante-dix ans, m’a envoyé quelques
photos. Cela semblait être une grande journée de sortie familiale : mon père, mon frère, son
épouse et leurs enfants. Dans la lettre, mon père me disait que c’était le jour où ils sont sortis
pour aller voir l’emplacement de sa future tombe ! Les chinois sont très susceptibles dès lors
qu’il s’agit de l’endroit où ils seront enterrés, cet endroit doit avoir un bon Feng shui pour
garantir une bonne chance à la famille11.

11
Le Feng shui est une ancienne croyance chinoise qui dit que, la façon dont vous construisez votre maison et la
façon dont vous y rangez les objets influent sur votre succès, votre santé et votre bonheur. Les caveaux de
famille spécialement doivent avoir un bon Feng shui.
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Mon père est décédé en 1995 et les chinois ont festival dénommé « nettoyage des tombes »
quelque part en avril. C’est le moment où la plupart des familles chinoises iront sur les
tombes de leurs ancêtres. Ils feront leurs respects à leurs ancêtres en préparant de délicieux
plats pour faire des offrandes au cimetière. Après cela, ça devient comme un pique-nique
familial où tous les membres de la famille vont manger et passer une journée ensemble. Par-
dessus tout, c’est le jour où on se souvient de ses parents et de ses grands-parents. Ma famille
elle aussi a suivi cette tradition depuis le jour où mon père a été enterré dans ce bout de terrain
qu’il avait choisit pour lui-même. Ça été une grande sortie familiale suivie par une randonnée
à une chute d’eau toute proche. Vivant très loin de la maison, j’ai manqué l’évènement. Je
pense que c’est une très bonne tradition à conserver. La nouvelle génération peut continuer à
garder un lien avec leurs ancêtres en gardant cette tradition vivante.

Je suis rentrée en Thaïlande pour le premier anniversaire de mon père. Il eut une nuit où, ma
mère, âgée de quatre-vingt ans, était entourée de cinq de ses sept enfants et quelques petits
enfants et, nous parlions tous de tout et de rien dans une atmosphère chaleureuse. Un instant
plus tard la conversation changea complètement et, on se mit à parler des funérailles de ma
mère. Ma maman nous a dit exactement comment elle voudrait que ses funérailles soient. Elle
était très détendue et parfaitement à l’aise à propos de cette question. Trois mois après cette
réunion familiale et sept semaines après que je sois rentrée en Angleterre en 1997, ma mère
décéda. Nous avons donné à notre chère mère un bon au revoir, exactement comme nous
l’avait demandé. En passant, ma mère n’a pas demandé à être enterrée à côté de mon père.
Elle a demandé à être incinérée et ses cendres jetées dans la mer. Malheureusement, ils
n’étaient pas de très bons amis !

Ainsi, ces histoires des vieilles dames et de mes parents sont ce que j’entends par voir la mort
comme un évènement naturel. J’espère qu’elles vous auront aidé à gagner une certaine
sagesse sur la question.

Cela dépend de l’âge et du statut social

La peur de la mort varie et dépend de l’âge et du statut social. Personne ne veut mourir jeune,
bien entendu. Si vous êtes disons vieux et, avez une santé fragile, vous pouvez être surpris de
vous voir espérer impatiemment votre mort comme les vieilles dames chinoises que j’ai
mentionné plus haut. Ceux qui ont une vie facile et confortable ne veulent pas vite mourir ;
alors que ceux dont la vie est une longue série de lutte et d’épreuves pourraient voir la mort
comme une délivrance, une bénédiction. Tout ceci dépend beaucoup des circonstances dans
lesquelles se déroule votre vie.

Le Titanic

Les spectateurs peuvent extraire et apprendre tout ce qu’ils veulent bien d’un film. Pour moi,
Titanic était particulièrement un bon film parce qu’il dépeint un évènement réel, qui peut
absolument arriver à n’importe qui n’importe où, même maintenant. Quand la mort est
inévitable et juste à quelques respirations, vous avez le choix soit de l’accepter et de vous en
accommoder juste comme accoucher, ou vous vous laissez posséder par la peur et essayez de
fuir loin des griffes de la mort du mieux que vous pouvez. Qu’importe votre choix, le résultat
est le même : la mort.

Maintenant, s’il vous plait pensez-y attentivement. Si vous vous trouviez dans de telles
circonstances où il n y a aucun moyen de fuir quel qu’il soit, quel est votre meilleur choix ? Je

82
suppose que vous avez vu le film Titanic. Votre premier choix est d’accepter le mort, de s y
préparer et d y aller avec un certain degré de dignité et on l’espère de paix. Les personnages
qui ont fait ce chois étaient le capitaine, l’architecte du navire insubmersible, le vieux couple
qui s’est couché dans le lit l’un dans les bras de l’autre, la maman qui bordait son enfant dans
le lit, les musiciens qui ont joué jusqu’au tout dernier moment et le prêtre et tous ses pieux
fidèles.

L’autre choix est celui de lutter pour s’enfuir du bateau condamné avec une lueur d’espoir de
survivre. En le faisant, vous serrez envahis par une terreur totale et la peur absolue de la
mort ; ce qui fut le choix de la majorité des personnages du film. Je sais qu’ils n’avaient pas
beaucoup d’options de choix mais si vous devez choisir, quel sera votre choix ?

Savez-vous ce qui est au tournant ?

Depuis la fin du millénaire, l’humanité a vécu beaucoup de catastrophes humaines causées


soit par le terrorisme, soit par des calamités naturelles. Les évènements du 11 septembre 2001
et le fameux jour du tsunami en 2004 devraient être des alarmes pour nous réveiller et nous
faire comprendre à haute et intelligible voix que, cela pourrait être n’importe qui entre nous.
Je n’ai pas vu la chose comme une malédiction, un mauvais présage ou une malchance. Je ne
peux que voir le bon côté de la chose ; une telle alarme devrait nous pousser à nous préparer à
de tels incidents. La vérité est que nous ne savons pas ce qu’il y a au tournant. La vie est
pleine de surprises et très souvent elles sont réellement désagréables et nous tombent dessus à
l’improviste et nous ne les souhaitons à personnes spécialement pas à nous-mêmes et à ceux
que nous aimons. Même si vous avez des dons spéciaux et pouvez voir le future, cela ne
change rien même pas d’un iota. Si c’est ton jour, c’est la fin de tout. C’est pourquoi c’est
important pour vous d’apprendre toutes ces choses de la vie et essayer de vaincre la peur de la
mort. La meilleure des solutions est de sortir de ce cycle de renaissance pour de bon. C’est
pourquoi je suis ici pour vous aider.

Quand la mort est inévitable.

Si je devais répondre à la question posée ci-dessus de savoir comment je choisirais de mourir,


je choisirais sans aucun doute de mourir avec un certain degré de paix et de dignité. Je suis
sure que tel serait votre choix et celui de beaucoup d’autres. Le problème est que nos souhaits
sont une chose et, la réalité peut être quelque chose de bien différent. Mais là est toute la
question car vous pouvez apprendre à mourir dans la paix avec toute votre dignité. Je vous
dirais exactement quoi faire si vous voulez quitter ce monde le plus paisiblement possible.
Une fois de plus, cela parait grandement présomptueux, mais c’est quelque chose que je peux
réellement vous promettre. Ce que vous devez faire à l’instant c’est de satisfaire à tous les
pré-requis en suivant les directives données dans ce livre.

L’euthanasie

Alors que la plus part des gens pensent que personne ne veut mourir, il y a en fait, des
personnes qui ne partagent pas cette opinion. L’euthanasie ou le meurtre par pitié est un sujet
largement débattu pendant ces dix dernières années et les partisans de cette option ont essayé
fortement de légaliser cette action. Il y a des personnes qui veulent mourir dans la vie réelle.
La Hollande est le premier pays dans le monde à légaliser l’euthanasie (décembre 2000) bien
que le meurtre par pitié ait été pratiqué depuis 1973. Plus de 3 000 personnes ont été aidées à
mourir l’année passée par des médecins hollandais y compris un monsieur de 89 ans qui

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n’était pas malade mais à simplement dit qu’il était fatigué de la vie. 12 Dans le même article,
il y avait l’histoire émouvante d’une mère de 4 enfants de 46 ans souffrant de sclérose en
plaques. Elle dit : « les nouvelles venant de la Hollande me donnent un tel espoir. Maintenant
les gens comme moi qui veulent choisir le moment de leur mort ont enfin une porte ouverte.
Quand le jeu est fini, vous devez avoir le droit de quitter le terrain. Je saurai quand j’en aurai
mare et je veux le droit de le dire. Je sais que le Dieu que j’aime est plein de compassion et ne
me condamnera pas pour euthanasie. » Elle a déjà prévu le genre de mort qu’elle souhaiterait
avoir et en parle de la même façon que les gens parlent de mariage.

Lorsque nous sommes jeunes et en santé, la mort se trouve être une autre planète mais nous
sommes tous de potentiels victimes de maladie. A moins de devenir nous même une personne
très malade nous ne pouvons pas vraiment comprendre pourquoi certaine personnes
accueillent la mort avec joie. Je pense aussi à la récente grande découverte de l’humanité,
l’ADN et les manipulations génétiques qui peuvent offrir à l’être humain un espoir de vie
jusqu’à 1000 ans. Je suppose que nous n’avons aucune idée sur comment on peut se sentir
après avoir vécu quelques centaines d’années. Mais je pense que la profonde histoire du
monsieur de 89 ans qui était simplement fatigué de la vie nous en dit assez ; ne le pensez-vous
pas ? Je pense aussi que beaucoup de vieilles personnes sont aussi fatiguées de la vie mais
n’ont pas assez de courage et d’honnêteté pour l’admettre. C’est parce que la culture
occidentale ne permet pas de le faire. Pendant que j’écris sur ce sujet, la Une de l’information
anglaise de ce jour (12/2/2007) est à propos d’une femme mariée de 30 ans qui a souffert
toute sa vie d’une maladie et vit dans une douleur constante. Elle a essayé plusieurs fois sans
succès de se suicider. Elle veut maintenant porter son histoire devant la justice pour que son
avocat puisse défendre de ce qu’elle en a assez de vivre et veut mettre fin à sa misère. Kelly
espère que le jury comprendra et permettra à son médecin de l’aider à mourir sans encourir de
poursuites. Le journal rapporte aussi que, il y a une anglaise qui est allée à Zurich pour
pouvoir recevoir un traitement par l’euthanasie. A la suite de la Hollande, la Suisse et la
Belgique sont deux autres pays où l’euthanasie est légalisée. Kelly quant à elle ne voit pas
pourquoi elle doit quitter son pays pour en bénéficier ; elle veut plutôt mourir dans son
environnement familial entourée de sa famille.

Lorsque le Bouddha a dit que la vie n’est que souffrance, il le pensait vraiment. Ce n’est
qu’une question de temps pour que vous puissiez vous en rendre compte.

Les attitudes hypocrites

En ce qui me concerne, je n’ai aucune objection à propos de l’euthanasie. Réfléchissez à


l’histoire suivante : un père et son fils sont allés faire de l’escalade et le fils est tombé de la
falaise. La branche d’un arbre lui a traversé la poitrine. Il souffrait énormément et sa mort
n’était qu’une question de temps vu l’importantes blessure qu’il avait à la poitrine. Il supplia
son père de l’aider. Comment aurez-vous aidé votre fils si vous vous trouviez dans la même
situation ? Vous savez que votre fils n’a aucune chance de vivre. Vous pouvez l’aider soit en
mettant fin le plutôt à sa souffrance, soit si vous pensez que la vie est trop précieuse,
prolonger la sienne ce qui signifierait prolonger son immense souffrance.

Nous pouvons nous montrer hypocrites face à cette question parce que pendant longtemps,
nous avons eu pitié et avons délivré les animaux de la souffrance en les tuant. Lorsque nous
amenons nos animaux très malades chez le vétérinaire pour qu’il puisse les abattre, nous

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Daily mail samedi, 2 Décembre 2000
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considérons cette action comme une marque de bonté envers nos animaux. Mais lorsqu’il
s’agit d’un être humain, c’est une autre affaire. Je pense que si nous pouvons trouver un
moyen de faire l’euthanasie sans en abuser, je ne vois pas pourquoi cela ne pourrait pas être
légalisé. Cela signifie que le docteur ou le parent qui veut accomplir un tel acte devrait être
réellement compatissant et vouloir véritablement aider le malade à mettre fin à ses
souffrances. Le malade lui aussi doit être préparé à quitter ce monde de façon pacifique. Toute
fois, je comprends aussi qu’on puisse facilement abuser d’une telle pratique.

La culture l’ « Unité de Soins Intensifs »

En fait, si nous n’avions la technologie moderne, la question de l’euthanasie ne se poserait


pas. Tout ceci a beaucoup à voir avec la propagation des unités de soins intensifs. Sans la
technologie médicale, les médicaments sophistiqués et les unités de soins intensifs où les
malades en phase terminal sont artificiellement maintenus en vie, tous les grands malades
mourraient naturellement. Cette question ne se pose pas dans les pays pauvres du fait de
l’insuffisance de la couverture médicale. L’euthanasie intervient parce qu’il n’est pas permis
aux patients de mourir de façon naturelle.

La culture de l’illumination

Dans le passé, les bouddhistes thaïs engagés faisaient de leur mort un évènement naturel.
Quand ils atteignaient la vieillesse et que survenait la maladie, ils refusaient d’être
hospitalisés et de prendre les médicaments. Ils ne considéraient pas leurs maux comme une
maladie mais simplement comme l’effet de la vieillesse ! Si leur situation empirait, ils
refusaient de s’alimenter. Quand les vieilles personnes commençaient à refuser de boire de
l’eau, la famille savait immédiatement qu’elles étaient prêtes à quitter ce monde. Ceci était
une pratique commune et considérée comme faisant partie de notre culture ancestrale de
l’illumination.

Fausse idée

Lorsqu’il n y a pas de véritable sagesse, les gens pensent que sauver la vie est toujours la
meilleure des choses à faire et donc, nous devons veiller à ce que le cœur fonctionne toujours.
Nous nous appuyons parfois sur le passé pour sauver des vies et ne permettons pas aux grands
malades de mourir rapidement. Le problème est que si nous ne connaissons pas le but réel de
la vie, faire que le cœur continue de battre n’est pas la bonne solution pour sauver la vie.

La véritable sauvegarde de la vie est d’aider les gens à se libérer de cette gigantesque prison
qu’est le samsara où quitter ce cycle de renaissance définitivement. Si vous ne le faites pas,
vous reviendrez répéter le processus de la vie et mourir exactement comme vous le faites en
ce moment. Ceci n’est pas la première fois que l’on se plaint d’être fatigué de la vie. Les êtres
doués de vie se plaignent depuis des éons, et jusqu’à présent nous n’en savons pas un bout.

Du fait du manque de la véritable sagesse dans nos sociétés contemporaines, nous nous
faisons de fausses idées sur la vie, l’immortalité et l’éternité. Nous pensons qu’il s’agit d’être
éternellement jeune et étendre la durée de notre vie aussi loin que nous pouvons. De telles
fausses idées favorisent les unités de soins intensifs où les grands malades sont
artificiellement maintenus en vie. Pour résoudre tous ces problèmes, vous devez connaître
votre soi véritable, ce qui vous ramène au début de ce livre une fois de plus. Les personnes
sages sauront comment vivre et comment mourir, dans la paix et la dignité.

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Je ne vais pas vous créer des confusions à ce stade ; vous en saurez plus dans mon prochain
livre. La mort physique n’est vraiment pas quelque chose à redouter.

Faire face à la mort

Faire face à la mort est l’expérience la plus solitaire qui existe sur la terre. Personne ne peut
partager ses sensations avec vous. Même si la personne qui vous aime le plus vous arrête la
main et vous dit d’être brave, vous aurez toujours à affronter la mort seul et vous partirez de
ce monde seul.
Savoir comment gérer ce court instant juste avant la mort est une aptitude que l’on peut
acquérir pendant que l’on est vivant ; et ce par quoi on doit commencer, est de réduire la peur
de la mort. Une fois que vous avez moins peur, vous ne paniquerez pas et il sera possible
d’avoir une bonne mort. Je suis presque certaine que tous ceux qui croient en Dieu et ceux qui
ne croient pas, une fois qu’ils sont sur le point de mourir, sont curieux de savoir où ils iront
après. Je ne vois pas comment les gens pourraient s’en sortir sur le sujet s’ils ne se réfèrent
pas à la sagesse du passé.

Ainsi, supposons qu’effectivement il y a une Âme qui survit à la mort du corps physique et
vous (votre Être réel) doit passer à une autre dimension ou quelque soit le nom que vous
voulez lui donner. Admettons ensuite qu’il ya un paradis et un enfer qui vous attendent. Si
vous pouvez admettre tout ceci, je veux juste m’assurer que vous irez au moins au bon
endroit, peut être au paradis. Je ne pense pas que quelqu’un veuille aller en enfer à moins d’y
être contraint.

Exercices pour la mort

Pour garantir un bon départ, il m’est venu l’idée bizarre de comment préparer mes élèves de
Tai chi à faire face au dernier moment de leur vie. J’ai amené mes élèves à pratiquer ce que
j’ai appelé l’exercice de la mort. Ceci pourrait vous donner la chair de poule mais cela ne sert
à rien. Vous l’aimerez ou ne l’aimerez pas. Je ne l’enseigne pas aux novices jusqu’à la fin du
semestre quand ils se sont entrainés avec moi pendant un certain temps. Même ainsi, j’arrivais
à faire fuir presque toute la classe juste en soulevant le sujet. Ceci m’a fait comprendre
combien les occidentaux sont fragiles en ce qui concerne la question de la mort. Néanmoins,
j’ai eu quelques réponses vraiment positives dans ma classe avancée où mes élèves m’ont dit
que cela pourrait les aider à vaincre la peur de la mort. Une fois, Christophe, un de mes élèves
d’Austin au Texas joyeusement demandé de jouer à ce jeu alors que j’étais sur le point de
faire autre chose pendant le cours. Cela vous serait très difficile d’imaginer ce que je fais avec
mes élèves en classe ! Hormis le Tai chi, je fais toute sorte d’autres choses du hockey-coker à
l’exercice de la mort !

Etre prêt

Supposez en ce moment que vous êtes un de mes élèves et que vous prenez part à cet exercice
de la mort avec moi. Tout d’abord, couchez-vous et adoptez la position dans laquelle vous
souhaiterez mourir de telle sorte que vous puissiez-vous imaginer dans une situation
inévitable où dans les deux minutes qui suivent vous serez mort. Fermez les yeux et imaginer
qu’il ne vous reste que deux minutes à vivre. Il n y a aucun moyen d’échapper à la mort, vous
devez y passer un point c’est tout. Supposons en plus que vous êtes tellement chanceux que

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votre mort ne suppose aucune douleur physique du tout ou alors très peu et vous n’êtes pas
non plus dans le coma. Donc vous êtes complètement conscient.

Naturellement il y aura de nombreuses pensées et des émotions qui vont affluer dans votre
tête et dans votre cœur durant ses deux minutes. Parmi elles, il y a la peur et les inquiétudes
envers tous ceux que vous aimez et que vous êtes sur le point de laisser derrière vous dans ce
monde. Si vous êtes une personne gentille et prévenante, cette peur pourrait effacer le peur
même de la mort. Si cela arrive, vous devez vous dire qu’il faut se laisser aller car il n y a rien
que vous puissiez y faire pour le moment. La vie continue même après votre mort. Les
personnes que vous aimez vont trouver leur chemin dans la vie et vont survivre.

Etre capable de se laisser aller à ce stade final signifie que vous avez eu à pratiquer le laisser
aller quand vous étiez debout et bien portant. Si vous n’avez jamais apprit à laisser aller avant,
il est peu évident que vous arriviez à détacher votre Âme de ces douloureuses pensées et
émotions durant ces deux minutes cruciales précédant votre mort. Aussi quand je vous
demande de vous détacher, je présume que vous avez pratiqué le détachement avant et que
vous pouvez le faire. (Tout ce livre a été fait pour vous aider à laisser aller.) Ceci va vous
préparer à une bonne mort et votre esprit va voyager vers une dimension meilleure.

Si par contre vous n’êtes pas inquiet pour ceux que vous aimez mais avez peur de la mort,
vous devez penser de la manière que je vous ai indiquée dans ce chapitre. Dites-vous que la
mort est un évènement naturel ; tout le monde doit passer par là. Maintenant c’est votre tour et
vous allez affronter la situation avec beaucoup de courage.

Suivre ces directives

Je vous ai demandé de laisser aller et de voir la mort comme un évènement naturel pour
pouvoir regagner votre self-control aussi vite que possible. Ensuite, suivez ces directives qui
vous sont applicables.

1. Si vous êtes un chrétien pratiquant et avez une forte foi dans le Christ et en
Dieu, vous devez concentrer votre esprit soit sur le Christ, soit sur Dieu. En répétant
continuellement un de ces noms, cela réduirait votre peur, calmer votre mental et vous
permettre d’être en paix. Faites ceci jusqu’à votre dernier souffle.

2. Si vous êtes un pieux bouddhiste, vous pouvez soit répéter le mot Bouddha, soit
le mot Arahant. Continuez de répéter ce mot jusqu’à votre dernier souffle.

3. Si vous croyez au néant (le grand zéro), vous devez concentrer votre mental sur
le vide ou le néant et répéter ce mot.

4. Si vous ne croyez en rien, ne laisser pas votre mental vagabonder, concentrer


vous complètement sur votre respiration jusqu’au dernier moment.

5. Si vous êtes incapable de faire une des choses décrite ci-dessus et avez beaucoup
de peur, chantez la phrase « n’aies pas peur, retourne à le nature ». ceci ne sera pas
facile mais essayez de toute façon.

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Bien que se soit prématuré de vous dire tout ce qui a été dit précédemment cela est
nécessaire juste au cas où, Dieu nous en préserve, quelque chose pourrait vous arriver
avant que vous ayez eu la chance d’apprendre plus de moi. Si la mort est inévitable, au
moins vous avez une idée de comment faire face à ce dernier instant de votre vie et
vous garantir une meilleure après vie. Je souligne encore que laisser aller ne se fait pas
d’un claquement de doigts, c’est comme tordre une cuillère, vous devez pratiquer et
apprendre à laisser aller pendant que vous êtes vivant.

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CHAPITRE 10 LA RELATION AVEC LA MORT – suite

J’ai décidé de vous raconter les histoires suivantes qui ont toutes un lien avec la mort
dans ce chapitre au lieu de faire un trop long chapitre. Elles ont été transcrites dans le
Tripitaka (les saintes écritures bouddhistes) et ainsi sont basées sur des faits historiques
réels qui ont été racontés et entendus des milliers de fois parmi les bouddhistes.

Visakha

Parmi les personnes ressources féminines du temps de Bouddha, Visakha a joué le plus
important rôle et a grandement aidé le Bouddha à asseoir le bouddhisme ; un de ses
actes a été de construire le temple bouddhiste appelé Pubbarama.

Bien que Visakha fut capable de se défaire facilement de ses valeurs matérielles, quand
il s’est agit de perdre son bien aimé, elle dû lutter pour libérer son cœur.
Malheureusement, Vanna, sa petite fille préférée, fut atteinte par une grave maladie et
mourut très jeune. Selon les anciennes traditions de l’Inde, lorsque quelqu’un mourait
dans la famille, la coutume voulait que ses parents les plus âgés se trempent dans la
rivière pour se débarrasser de tous les péchés.
Après que Visakha se soit immergée dans la rivière côtoyant le temple où le Bouddha
résidait, ses fins vêtements étaient complètement trempés. Visakha était complètement
abattue par le chagrin du fait d’avoir perdu sa petite fille préférée aussi n’est-elle-même
pas rentré à la maison se changer, au contraire elle est allée directement voir le
Bouddha. Le Bouddha a regardé avec gentillesse Visakha ravagée par le chagrin et a
dit :

« Visakha, si tout le monde à Savatthi était aussi bon que Vanna ta petite fille bien
aimée, souhaiterais-tu qu’ils furent tous tes enfants et petits enfants et les aimerais-tu
du même amour ? »
« Si tous les gens de Savatthi étaient tous bons, j’aurais bien sûr aimé qu’ils furent
mes enfants et je les aurais aimé de même, mon Seigneur, » répondit Visakha.
« Maintenant dis moi Visakha, combien de personne meurt chaque jour à Savatthi ? »
demanda le Bouddha.
« Bon, certains jours ils peuvent être cent ou plus mais d’autres jours, ils sont neuf ou
dix. Quoiqu’il en soit, il y a au moins une personne qui meurt chaque jour. » Visakha
essaya de répondre au mieux.
« Maintenant alors Visakha, si cela est ainsi, est ce que cela signifie que tu devrais
être trempée, mouillée et en pleurs tous les jours comme maintenant ? Il n y aurait
donc pas du tout de jour où tes vêtements et tes cheveux seraient secs et ainsi de tes
larmes. N’est-ce pas vrai ? »
Visakha écouta la simple logique que le Bouddha lui donnait. Elle demeura
silencieuse pendant un moment et secoua la tête en signe de compréhension du sens de
ces simples mots. Elle sécha ses larmes et dit :
« Cela est vrai mon Seigneur. Si j’aime tous les gens de Savatthi comme j’aime ma
petite fille, il n y aurait pas de jour où je serais au sec ; j’aurais à m’immerger dans
l’eau tous les jours. »
« Visakha, peux-tu voir que là où il y a de l’amour, il y a la souffrance, le chagrin et
le désespoir quand tu perds ceux que tu aimes. Si tu aimes une centaine de personnes,
ton chagrin va s’élever de cent pieds. Si tu aimes dix personnes, ton chagrin sera

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proportionnel à cela. Plus il y a de personnes que tu aimes, plus de souffrance et de
chagrin auras-tu à souffrir quand tu les perdras. C’est pourquoi j’enseigne à mes
disciples à aller au-delà de l’amour ainsi il n y aura aucune souffrance à supporter, » le
Bouddha expliqua.

Visakha était très impressionnée par les enseignements du Bouddha et elle dit : « je
ne souhaite plus du tout avoir une grande famille. » Cette simple logique l’a aidée à se
défaire de ce chagrin qui pesait dans sa poitrine. Elle remercia et présenta ses respects
au Bouddha et s’en fut chez elle.

Le vénérable Katjayana

Le ven. Katjayana était un Arahant (celui qui est complètement illuminé) et un des
disciples de Bouddha qui a aidé à propager le bouddhisme du vivant de Bouddha. Une
fois, il arriva dans un royaume où le roi était dans une grande tristesse du fait de la
perte de son épouse bien aimée. Le roi avait demandé à un sculpteur de sculpter le
visage de son épouse sur du marbre fin et il passa des jours et des nuits devant cette
statue sans vie. Un des sujets alla informer le roi qu’un des disciples du Bouddha qui
était aussi un Arahant était en ville. Le roi accablé de chagrin fut rempli de joie à
l’instant dans l’espoir que, le moine illuminé pourrait ramener son épouse à la vie. Il
est presque normal pour les personnes qui sont désespérées de croire qu’un miracle
peut leur arriver.

Katjayana fut amené à rencontrer le roi sur la place. Le roi était tellement heureux
parce que son cœur était rempli d’espoir. Il dit au moins qu’il était prêt à tout faire pour
aider le moine à ramener sa chère femme à la vie. Katjayana ne parla pas beaucoup. Il
regarda le roi et lui demanda gentiment :
« Votre majesté, pouvez-vous aller dans votre jardin et me cueillir une branche de
ce grand arbre ? »

Pensant que la branche de l’arbre faisait partie du rituel sacré, le roi courut dans le
jardin et cassa une branche de l’arbre comme le moine le lui avait demandé. Il revint
vers le moine avec des yeux étincelants et un sourire sur le visage qui avait disparu
depuis la mort de son épouse. Katjayana prit la branche des mains du roi. Alors il
regarda attentivement le roi qui attendait patiemment la prochaine étape. Ensuite,
Katjayana éleva la branche de ses deux mains et la remit au roi et lui dit calmement :
« Maintenant votre majesté, prenez cette branche et remettez là sur l’arbre. »
Le roi n’avait vraiment pas comprit et dit :
« Mais vous ne pouvez pas faire ça. La branche a déjà été coupée. Il n y a aucun
moyen que je la remette sur l’arbre comme avant. »
Alors Katjayana dit gentiment au roi :
« Est-ce que ceci pourrait être la même réponse pour votre défunte épouse, votre
majesté ? »
Le roi regarda la branche dans ses mains et essaya de digérer la signification de ces
simples mots. Bien que la réponse ne fût pas celle qu’il attendait, elle l’aida à redonner
un sens à sa vie. Il remua la tête doucement comme pour montrer qu’il avait comprit ce
que le moine avait essayé de lui dire. Il remercia le digne moine et l’invita à revenir au
palais le jour suivant pour son offrande avant de quitter la ville.

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Katjayana saisit l’occasion pour instruire le roi et ses sujets sur la noble vérité de la
souffrance et comment mettre fin à la souffrance. Le roi parvint finalement à sortir de
son chagrin et devint un bouddhiste engagé depuis lors. Un grand nombre de ses sujets
en firent autant.

Kisa Gotami

Suivant le system hindou des castes, Kisa Gotami était né dans une famille de la plus
basse caste. Toute fois, sa beauté fit qu’elle rencontra quelqu’un d’une caste supérieure
qui tomba amoureux d’elle. Il l’épousa et Kisa Gotami se retrouva dans une famille qui
la considérait toujours avec dédain. Son sort changea en bien quand elle donna
naissance à un garçon. Pour la première fois de sa vie de femme mariée, elle fut
heureuse de se sentir acceptée par la famille de son mari.

La vie parfois, est remplie de cruelles surprises. Malheureusement, son bonheur ne


dura pas du tout. Alors que le bébé n’était que âgé de huit mois, il mourut suite à une
cause inconnue. Kisa Gotami était dévastée. Hormis la douleur qu’elle devait supporter
pour avoir perdu son premier enfant, elle ne pouvait pas imaginer comment elle serait
traitée par la famille de son mari. Dans un état de choc, Kisa Gotami ne pouvait pas
admettre que son bébé soit réellement mort. Elle s’écroula complètement. Elle serra
fortement son bébé sur sa poitrine dès l’aube et hurla de façon incontrôlable. Plus tard
dans la matinée, elle quitta la maison et demandait à tous ceux sur qui elle fonçait de
l’aider à ramener la vie dans son bébé. Certains la considéraient avec beaucoup de
sympathie amis d’autres secouaient leur tête, riaient et al raillaient.
« Toi la folle, ton enfant est mort comment peux-tu le ramener ? »

Finalement, Kisa Gotami rencontra une personne gentille qui lui dit :
« Tu devrais aller au monastère de Veluvanna et demander à voir le Bouddha, il peut
t’aider. »
C’étaient les premiers mots réconfortants qu’elle avait entendu depuis la matinée
lorsqu’elle avait quitté la maison. Elle ne perdit pas de temps et courut directement à la
recherche du Bouddha. Une fois arrivée, elle plaça son bébé mort droit devant le
Bouddha et le supplia de l’aider.
Le Bouddha regarda gentiment la jeune maman bouleversée et dit :
« Bien sûr que je peux t’aider mais tu dois d’abord faire quelque chose pour moi. Tu
dois aller chercher une poignée de graines de choux. »

Le Bouddha n’avait pas fini de parler que Kisa Gotami se leva rapidement, prête à aller
chercher quelques graines de choux avec l’espoir que cela servirait certainement à faire
une potion. Le Bouddha la stoppa rapidement et dit :
« Attends Kisa Gotami, attends, écoute moi attentivement d’abord. Je ne veux pas
juste de n’importe quelles graines de choux. Tu dois trouver une concession où
personne n’est jamais décédé dans cette famille avant. Seules les graines provenant
d’une telle famille pourraient t’aider. Maintenant tu peux partir, et amène ton bébé avec
toi, » lui expliqua le Bouddha.

Le cœur de la mère était rempli d’espoir. Elle sécha rapidement ses larmes, porta son
bébé et quitta le monastère. Elle alla alors cogner à la porte de toutes les concessions et
demanda une poignée de graines de choux. Mais lorsqu’elle demandait si quelqu’un
était déjà mort dans la famille, elle devait à contre cœur remettre les graines avec une

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grande déception. A la fin de l’après-midi, Kisa Gotami n’arrivait pas toujours à
trouver une seule famille où personne ne fut décédé avant. Il y avait toujours eu le
décès d’un grand parent, d’un parent, d’un oncle, d’une tante, d’un frère, d’une sœur,
d’un fils ou d’une fille. Elle découvrit aussi qu’il n y avait pas seulement les vieux pour
mourir mais aussi les jeunes et même des nouveaux nés. Elle commença à réaliser
qu’elle n’était pas la seule à avoir eu à subir une si grande perte dans la vie. En fait,
d’autres personnes aussi étaient dans la même situation qu’elle et devaient supporter la
même douleur et le même chagrin, pas moins qu’elle du tout.

Au soir, le corps de son enfant commença à sentir du fait de la chaleur du soleil et de


son corps. C’est alors seulement qu’elle prit conscience du poids de son bébé mort dans
ses bras. Elle s’assit sur le sol épuisée et mit son bébé par terre juste devant elle. Elle
regarda son bébé mort mais cette fois-ci d’un point de vue plus éclairé. Ses larmes
avaient séché et elle n’avait plus du tout envie de pleurer. Elle porta son fils une fois de
plus et se dirigea vers la rivière où les gens avaient l’habitude de brûler leurs défunts.
Elle aussi obéit à cette tradition qui s’était transmise de générations en générations en
Inde sans interruption. Alors qu’elle regardait le feu brûler son bébé, elle était surprise
qu’elle ne s’était pas rendu compte de ce fait de la vie plutôt.

Cette nuit là, Kisa Gotami retourna voir le Bouddha. Le Bouddha lui demanda si elle
avait trouvé les graines de choux.
« Il y en avait partout mais il n’en avait pas d’une famille où personne ne fut mort
avant, mon Seigneur, » répondit calmement la jeune mère.
Le Bouddha sourit un peu et dit gentiment :
« Je suppose alors que tu as apprit quelque chose à propos de la vie. »
« En effet, mon Seigneur. »
« Maintenant où as-tu laissé ton enfant ? » demanda le Bouddha curieux.
« Je l’ai déjà incinéré près de la rivière, » répondit-elle.
« Qu’est ce que tu veux faire maintenant alors ? » Demanda le Bouddha, bien qu’il sût
que le karma de cette femme était suffisamment mûr pour qu’elle fût illuminée.

Kisa Gotami réalisa alors qu’il n y avait plus de vie pour elle dans la concession de son
mari. Ils n’allaient pas accepter une belle-fille qui avait perdu son premier né garçon.
Ils allaient faire de sa vie un enfer. Elle demanda alors au Bouddha de faire d’elle une
Bhikkhuni. Le Bouddha l’accepta. Kisa Gotami travailla alors très dur dans sa pratique.
Peu de temps après cela, elle fut complètement illuminée et devînt une Arahant.

Un enseignement simple

Nous pouvons facilement sentir un lien entre notre vie et les trois histoires ci-dessus
qui sont arrivées du vivant du Bouddha. Faire face au désespoir né de la perte d’un être
cher est toujours difficile quelque soit le lieu ou l’époque dans lesquels nous vivons. La
douleur d’une mère qui perd son bébé ou d’une personne qui perd son ou sa partenaire
d’une longue vie, est toujours la même douleur que celle des personnes qui ont vécu il
y a des milliers d’années, pas moins pas plus. Néanmoins, je voudrais vous faire
remarquer avec insistance que, ni le Bouddha, ni ses disciples n’ont fait ou dit rien
d’extraordinaire pour aider ses personnes à comprendre la mort et à vaincre leur
désespoir. Il y avait juste des mots simples pleins de sens, extrêmement puissants, qui
ont eu un impact direct sur ceux qui écoutaient. C’est surtout aussi une question de dire
les mots qu’il faut au bon moment. Quand le mental d’une personne est miné par le

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désespoir ou toute autre émotion violente, elle ne peut pas réfléchir de façon équilibrée
et toute sa raison l’abandonne complètement. Avoir quelqu’un avec qui parler peut
certainement aider à revenir un peu à la raison. En ce qui concerne Kisa Gotami, le
Bouddha savait que son chagrin était trop grand et qu’elle ne pouvait comprendre
aucun enseignement à ce moment, c’est pourquoi, elle devait découvrir la vérité par
elle-même.

La fille du tisserand

Une fois, le Bouddha et ses disciples arrivèrent à un lieu appelé Arawi. C’était un
grand honneur pour les arawéens et ils firent un grand accueil au Bouddha en lui
offrant ainsi qu’à ses disciples de merveilleux plats et toutes sortes de commodités.
L’Exalté leur montra sa gratitude en donnant un sermon. C’était le plus grand jour pour
les arawéens et il y avait donc une foule immense. Parmi eux, il y avait une jeune fille
de quinze ans appelée Kumarika. Elle était la seule fille d’un tisserand du coin.

Le Bouddha choisit de parler de la conscience de la mort. Il dit :


« Écoutez ceci arawéens, la vie est impermanente mais la mort est certaine. Il est
certain que chacun de nous va mourir un jour, tôt ou tard. La mort est l’aboutissement
de toute vie. Ainsi, vous devez tous être conscients de la mort. Ceux qui n’ont jamais
pensé à la mort avant, quand elle arrivera, vous serez terrifiés et envahis par la peur
comme si vous étiez face à un animal féroce et furieux. D’un autre côté, ceux qui
pratiquent la conscience de la mort, ne seront pas inquiets et effrayés quand la mort
viendra.

« La vie des gens est très courte. Nous devons tous aller vers une autre existence,
accomplissez donc vite le bien autour de vous et vivez une vie sainte. Il n y a
absolument personne sur la terre qui peut choisir de ne pas mourir. Même ceux qui
vivent longtemps atteignent au plus les cent ans ; il y a très peu de personnes qui
peuvent vivre plus que ça. Ne soyez pas complaisants et orgueilleux en vous disant que
vous pourrez avoir une longue vie. Vous devez rapidement faire beaucoup de biens
comme si vous aviez du feu sur la tête et que vous deviez vite l’éteindre. Vous devez
avoir la conscience de la mort et être heureux d’avoir vécu jusqu’à ce moment et que
jusqu’à présent, aucun danger ne vous menace. C’est pourquoi vous devez écouter les
enseignements de tous les Bouddha.

« Combien de fois devez-vous pratiquer la conscience de la mort ? L’on pourrait penser


que cela est assez d’être conscient de la mort tous les jours, deux fois par jour, ou
encore toutes les heures. Vous êtes dans l’erreur si vous pensez que cela est suffisant.
Idéalement, la conscience de la mort doit être pratiquée après chaque respiration. »

Après le sermon, les arawéens présentèrent leurs respects au Bouddha et rentrèrent à


leurs occupations et à la lutte pour le pain quotidien. Ils oublièrent bien vite les
enseignements, sauf Kumarika. Pendant qu’elle rentrait à la maison, elle se dit à elle-
même :
« Oh ! Les paroles du Bouddha étaient magiques et des plus inspirant. Je n’avais
jamais entendu d’enseignements aussi merveilleux de toute ma vie. Je dois faire
exactement ce que le grand maître a dit. Je vais pratiquer la conscience de la mort. »

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Elle se mit à pratiquer la conscience de la mort de jour comme de nuit, à chaque
respiration, du mieux qu’elle pouvait. Elle découvrit bien vite que, la conscience de la
mort pouvait réellement l’aider à trouver la paix intérieure et à se libérer de toute peur.
Elle en gagna de la conscience et vit la triste vérité de la vie, qui tourne autour de la
naissance, la vieillesse, la maladie et le mort. Elle continua régulièrement sa pratique
pendant trois ans, développant graduellement son aptitude et obtenant de bons résultats.

Un matin, le grand professeur, le seigneur Bouddha Gautama se mit à chercher


télépathiquement quelqu’un qu’il pourrait aider ; ce qui était une tradition pratiquée par
tous les Bouddhas dans le passé. Il vit alors Kumarika, la fille du tisserand de Arawi,
entrer dans son mental. Quand il y regarda attentivement, le Bouddha put voir que
Kumarika avait bien suivit son conseil à propos de la conscience de la mort et qu’elle
avait fait la pratique depuis trois ans à ce jour. Le Bouddha devina aussi qu’elle avait
acquit l’habitude de dharma, ce qui signifiait qu’elle méritait de devenir une Sotapanna
( le premier niveau de la sainteté). Alors le Bouddha se dit qu’il devait aller à Arawi
poser les quatre questions à Kumarika, ce qui l’amènerait à vivre l’état de Sotapanna.

Ainsi, l’exalté Bouddha, suivi de ses disciples se mirent en voyage pour Arawi. La
nouvelle de leur arrivée se rependit rapidement. Les arawéens virent rapidement
présenter leurs respects au Bouddha et, attendaient impatiemment de suivre ses
enseignements. Kumarika était heureuse d’entendre la nouvelle. Son cœur était rempli
d’une joie immense et elle était très excitée à l’idée de revoir le Bouddha.

« Mon père qui est aussi mon maître est arrivé. Cela fait trois ans depuis la
dernière fois où j’ai vu le seigneur Bouddha qui a un caractère en or. Aujourd’hui,
j’aurai la chance de le revoir et d’écouter ses enseignements si inspirants. »
Alors qu’elle se préparait à sortir, son père lui dit :
« Oh ! Kumarika, je suis en route pour aller voir un de mes clients. Il voudrait que
je lui tisse une pièce de fin tissus pour une occasion spéciale. J’ai déjà commencé mais
j’ai besoin de trouver quelques détails de plus pour les motifs et aussi j’ai déjà
commencé à filer. Peux-tu faire plus de fils pour moi, pour que je puisse continuer à
tisser à mon retour ? »

Kumarika ne s’attendait pas à ce que son père lui donne du travail aussi soudainement.
Elle était très déçue car son cœur était déjà avec son père spirituel, le seigneur Bouddha
mais elle ne pouvait pas dire non à son père de peur d’avoir des ennuis. Elle se dit
qu’elle ferait mieux de rester et de terminer rapidement le travail et ainsi elle pourrait
plus tard aller voir le Bouddha. Elle transforma avec empressement le panier de coton
en fils pour que tout fût prêt pour son père quand il reviendrait. Mais, son esprit n’était
pas dans son travail comme à l’habitude. Elle était si anxieuse de voir le Bouddha
qu’elle ne finit pas le panier de coton comme avait eu l’intention de faire. Elle décida
de laisser les derniers ballots de coton.
« Mon père aura suffisamment de fis à tisser à son retour. Je reviendrais rapidement à
la maison pour finir le reste de ballots, » se dit-elle. Elle se fit propre rapidement et se
dirigea au Vihara.

Entre temps, les arawéens s’étaient rendus au Vihara munis des mets les plus délicieux
pour en faire offrande au Bouddha et à ses disciples. C’était une tradition bouddhiste
qu’après le repas, le Bouddha, pour montrer sa gratitude, donnerait un enseignement et

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des paroles de bénédiction à l’assistance (anumodana). C’est une façon de se réjouir et
d’approuver les bonnes actions de la population.

Quand ce fut le moment de l’anumodana, le leader de la communauté s’approcha du


Bouddha. Il s’attendait à ce que le Bouddha lui remette son bol d’offrande pour
pouvoir commencer l’anumodana. Celui qui est digne regarda dans l’assistance bondée
de gens. Il ne voyait pas Kumarika dans la foule. Alors le Bouddha se dit à lui-même :
« J’ai fait trente yojana13 pour pouvoir donner un enseignement à la fille du
tisserand. Elle n’est pas encore arrivée. J’attendrais jusqu’à ce qu’elle soit là alors je
ferai le anumodana. »
Le Bouddha ne donna pas son bol d’offrande au chef des arawéens. Il s’assit dans une
totale sérénité comme à son habitude, regarda dans la foule et demeura silencieux.
Quand le Bouddha était silencieux, personne n’osait produire le moindre son. Le
silence s’étendit progressivement sur toute l’assistance. Tout à coup, c’était comme si
personne ne se trouvait à ce endroit. Si le Bouddha refusait de parler, personne dans les
trois mondes n’aurait pu le faire parler. Cette atmosphère de silence fut pendant un
long moment jusqu’à ce que Kumarika tourne le coin et s’arrêta à la lisière de la foule
juste à l’entrée. Elle regarda directement dans la direction du plus grand des
enseignants du monde et brûlait d’envie d’admirer sa gracieuse apparence et son
caractère d’or. Elle pouvait se rendre compte que le Bouddha se tordait le cou pour la
regarder et alors tout le monde se retourna pour regarder dans la même direction que le
Bouddha.

Kumarika était une fille intelligente. Elle comprit que le Bouddha l’attendait.
Finalement elle se retrouva devant le Bouddha qu’elle avait considéré comme son père
spirituel ces trois dernières années. Elle présenta avec beaucoup d’attention ses respects
au Bouddha et lui offrit un panier contenant des bandes de coton. Le Bouddha accepta
l’offrande et la posa à côté. Il regarda gentiment la fille et demanda :
« Kumarika d’où est-ce que tu viens ? »
« Je ne sais pas mon seigneur, » répondit-elle.
« Où vas-tu ? » demanda encore le Bouddha.
« Je ne sais pas mon seigneur, » répondit-elle.
« Ne sais-tu pas ? » demanda ensuite le Bouddha.
« Oui, je sais, » Kumarika secoua sa tête.
« Sais-tu ? » demanda le Bouddha encore.
« Non, je ne sais pas, mon cher père. » Kumarika secoua doucement sa tête
alors qu’elle répondait à la dernière question.

A peine la conversation entre le Bouddha et la fille était terminée que la foule montra
son mécontentement envers la fille du tisserand. Il y avait des réactions de colère et des
sifflements dans la foule :
« Comment peut-elle raconter des choses sans sens au Bouddha ? Pourquoi n’a-t-
elle pas répondu la vérité en disant qu’elle vient de la maison de son père ? »

Le Bouddha connaissait les réactions de colère et les paroles dures à l’encontre de la


jeune fille. Il leva alors la main et la foule se tut une fois encore. Alors le Bouddha
demanda encore à la fille :
« Que voulais-tu dire en disant que tu ne sais pas d’où tu viens ? »

13
Yojana est la mesure de distance dans l’Inde ancienne. Un yojana équivaut à 10 miles ou 16 kilomètres
95
« Je sais que je viens de la maison de mon père mais je ne sais pas où
j’étais avant de naître dans ce monde, votre seigneurie, » expliqua Kumarika.
« Que voulais-tu dire en disant que tu ne sais pas où tu vas ? » demanda le
Bouddha.
« Je sais que lorsque je partirai d’ici, je vais rentrer à la maison de mon
père mais je ne sais pas où j’irai après ma mort, mon seigneur. Je ne sais pas si je
renaîtrais en tant que être humain, animal, fantôme affamé, un être infernal ou un être
paradisiaque dans une dimension supérieure, seigneur. »
« Et que voulais-tu dire par je sais ? Que sais-tu exactement ? »
« Je sais que je mourrai un jour, tôt ou tard. C’est la seule chose dont je suis
certaine. »
« Ensuite, tu as répondu à ma dernière question en disant que tu ne savais
pas. Que voulais-tu dire Kumarika ? »
« Je voulais dire que je ne sais pas quel jour je mourrai, ni où et comment
je mourrai, mon seigneur. »

Le Bouddha se réjouit de chaque explication apportée aux réponses par la fille du


tisserand. Ensuite il s’adressa à la foule :
« Ecoutez ceci, tous. Vous avez blâmé cette fille parce que vous ne
compreniez pas la profonde signification des réponses qu’elle m’a données. Maintenant
qu’elle a clairement expliqué ses réponses, j’approuve totalement et la bénis. Elle a
correctement répondu à toutes mes questions. Ceux qui ont de la sagesse le
comprendront aisément. »

Le Bouddha s’arrêta un moment et regarda partout dans l’assistance. Ensuite il


continua :
« Ce monde est complètement noir. La majorité des gens est encore aveugle.
Il y a très peu de personnes qui peuvent être illuminées. Il y a aussi très peu de
personnes qui iront au paradis. La plupart des êtres sont prisonniers de l’obscurité
comme des oiseaux pris dans le filet d’un chasseur. Il y a très peu qui peuvent s’en
échapper. Ce monde est complètement obscure non par manque de la lumière du soleil,
mais à cause de l’ignorance et de l’incompréhension que les gens ont de leurs vies. Les
gens ont tellement vécu dans les ténèbres de l’ignorance jusqu’à s’en être habitué. Il
faudrait qu’ils aient une chance de sortir de ces ténèbres et d’expérimenter doucement
la lumière pour atteindre le point où ils peuvent faire la différence entre les ténèbres et
la lumière. Seulement alors ils comprendront que vivre dans les ténèbres de l’ignorance
c’est vivre dans le danger, les menaces et le hasard permanent. Cela est une vie risquée
et vulnérable. Il n y a rien d’agréable. Au contraire, vivre dans la lumière de la sagesse,
peut apporter beaucoup de joie, de paix, le véritable bonheur et une chance de connaître
la vérité. C’est vraiment une honte que seule une poignée de personnes puisse voir
ceci. »

Juste après que le Bouddha ait fini son discours, Kumarika est entrée dans le courant de
la sainteté et est devenue une Sotapanna. Bien que le Bouddha ait voulu aider
Kumarika à être illuminée, un grand nombre de personnes dans la foule gagnèrent
beaucoup de sagesse de ses enseignements. Ils étaient très contents et se réjouissaient
en celui qui est digne.

La foule se dispersa et Kumarika se dépêcha de rentrer à la maison terminer le travail


qu’elle avait laissé inachevé. Quand elle entra dans la pièce, elle vit son père assit en

96
face de son métier à tisser. Apparent il était tombé dans le sommeil alors que sa main
droite tenait encore la navette mobile. Kumarika ne voulait pas déranger son père
fatigué. Elle s’assit par terre devant son panier contenant quelques ballots de coton
qu’elle y avait laissés et allait filer plus de fils pour son père. Subitement, elle laissa
tomber le rouleau en bois sur le sol, le grand bruit éveilla son père. Alors que le
tisserand essayait de recouvrer ses esprits, il jeta machinalement au loin la navette
mobile qui était dans sa main droite. Sans avoir le contrôle de ce qu’il faisait la navette
mobile ne s’arrêta pas et vola de l’autre côté du métier à tisser. Le bout pointu de
l’aiguille alla s’enfoncer tout droit dans la poitrine de Kumarika qui était assise du côté
gauche du métier à tisser. Elle lança un grand cri. Le père se leva et courut vers sa fille
unique qui à cet instant était affalée sur le sol. Elle était couverte de sang. Le père ne
savait pas quoi faire et il cria au secours. Le docteur est arrivé mais il n y avait plus rien
à faire. Elle était morte sur le champ.

Le tisserand se lamenta rempli de culpabilité et de douleur d’avoir perdu sa seule fille à


un si jeune âge. Il ne pouvait faire face à une si importante perte et ne pouvait non plus
vivre avec une si grande honte. Il savait que le Bouddha devait encore être au Vihara. Il
alla rapidement à sa recherche car il savait que le Bouddha était la seule personne qui
pouvait l’aider à se défaire de son immense souffrance.

Assit et sanglotant devant le Bouddha, le père désespéré sollicita l’aide du Bouddha.


Celui qui est exalté regarda le pauvre homme avec gentillesse et bienveillance et le
consola avec des paroles de vérité.
« Ecoute attentivement Pesaka :
S’il te plait ne soit pas triste. La longueur du samsara est si grande que personne ne
peut connaître sa fin. Nous tous avons déjà eu à perdre un être cher. Ceci n’est pas la
première fois que tu perds ta chère fille. Les larmes de ceux qui ont soufferts de la perte
d’un être cher quelque part dans ce samsara sont aussi nombreuses que les eaux de
l’océan, sinon plus. A cette heure-ci, ta fille est déjà devenue est Sotapanna. Elle a
connu la voie pour sortir du samsara. Elle ne pourrait naître dans un monde moins
élevé que celui des êtres humains. La porte des enfers lui est complètement fermée. Tu
ne devrais pas t’inquiéter. »

Le tisserand écouta attentivement les enseignements du Bouddha, qui était rempli de


bon sens. Malgré que trois ans plutôt il n’avait pas beaucoup prêté attention au sermon,
aujourd’hui il pouvait absorber tout le sens profond du Dharma, qui avait pénétré son
cœur. Tout à coup le désespoir et le profond chagrin avaient quitté son cœur. Il décida
de suivre les pas du Bouddha et humblement, il demanda à celui qui est digne de
l’ordonner moine. Pesaka se consacra grandement à sa pratique, et avant pas
longtemps, il devint un Arahant, un entièrement illuminé qui avait laissé définitivement
derrière lui le samsara.

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LES ŒUVRES DE SUPAWAN GREEN

EN ANGLAIS

1. Dear Colin what’s the meaning of life? Minerva press

2. Can a caterpillar be perfect? Mental health publication

3. A handful of leaves (2nd edition) released soon, distributed by Amarin

4. The user guide to life… the moral diet. Distributed by Amarin

5. The user guide to life… the law of karma. Distributed by Amarin

6. Do you know what a normal mind is? Skybook

7. Einstein questions, Buddha answers. Skybook

8. Buddha answers Einstein questions. (The collection of No 6 and 7 put


together). released soon, distributed by Amarin

9. Bringing our mental self back home. (A series) released soon, distributed by
Amarin.

10. Understanding Buddhism and the 6th sense. Free distribution- please visits the
web site for more details.
.

EN FRANCAIS

1. Une Poignée de Feuilles - consulter le site web

2. Le guide pour une vie véritable… l’Hygiène Morale - consulter le site web

3. Le guide pour une vie véritable… La Loi du Karma – bientôt disponible sur
le site web

98
INFORMATIONS

Si vous voulez en savoir plus sur les œuvres de Supawan, s’il vous allez sur les sites suivants.

www.supawangreen.in.th

www.hereandnowholiday.com

email : supawanpg@gmail.com

innocentperception@gmail.com

Adresse : PO box 2034


Post Office Branch Rama V
(Chulalongkorn University)
10332
Bangkok Thailand

Tel. 089 0195656, 086 6100001


086 5639031, 081 8066009
Vous vous adresserez aux responsables en Thaïlande

99
RETRAITES DE VACANCES : ICI ET MAINTENANT

Passez trois jours le renommé auteur Supawan Green pour qu’elle puisse vous guider à travers
une série de causeries informelles qui vous conduiront vers la Vérité Ultime.

La connaissance fondamentale dont Supawan gratifie l’humanité vous est donnée dans ce
stage de vacances, où vous aurez la possibilité de trouver votre Être véritable à travers des
techniques de méditation auxquelles seront associés le Tai Chi Qi Gong et le Yoga enseignés
par l’auteur dans les livres tel que, le guide pour une vie véritable, etc.

Les stages de vacances avec pour thèmes essentiel ÊTRE ICI ET MAINTENANT, ont lieu
dans la belle et merveilleuse région de Nakhon Nayok en Thaïlande, logée dans une forêt d’un
vert éternel le long de quelques sources tranquilles, provenant des chutes magiques de Nang
Rong.

Voir nos sites web :


www.supawangreen.in.th

www.hereandnowholiday.com

email : supawanpg@gmail.com

innocentperception@gmail.com

100
COMMENT VOUS POUVEZ AIDER SUPAWAN

J’espère que la lecture de ce livre vous a été agréable. Si vous êtes d’accord avec moi et que
vous voulez m’aider à diffuser cet enseignement, ses paroles de vérité à l’humanité, vous
quelques chose que vous pourrez faire :

1) Parler de mes livres ou de mon site web à au moins une personne que vous
aimez et qui est prêt à entendre ce message.
2) Donner mes livres à au moins une librairie de votre choix.
3) Contribuer à mon fonds d’édition, qui sert à financer mes livres en anglais et en
thaï pour être distribués gratuitement. Votre contribution sera bien utilisée pour
diffuser la Vérité.
S’il vous plait veuillez faire vos virements à ce compte.

Nom du compte : Ekaaluk and M.


(Compte d’épargne)

Banque : Kasikorn Bank


Agence : Ekamai
No de compte : 059- 2 38880- 6

J’aimerai saisir cette opportunité pour vous remercier par avance de votre aide quelque
soit la voie que vous choisirez pour nous l’apporter.

Supawan Green

101
LE GUIDE POUR LA VIE VERITABLE… L’HYGIENE MORALE

Il faudrait que les gens aient comprit les raisons qui se cachent derrière
les valeurs morales et pourquoi nous devons avoir une discipline morale,
pour que nous soyons capables de ramener la morale dans l’humanité et
pouvoir espérer en elle. Nos religions et nos systèmes éducatifs ont
échoué à délivrer cet important message à nos enfants. Du fait de mon
expérience de l’illumination, je sais pourquoi nous devons nous
accrocher à notre hygiène morale. En fin de compte, c’est dans l’intérêt
de notre propre stabilité mentale et notre harmonie propre, et non pour
les autres.

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