MILES DAVIS
Decoy
Grente_ans
apres
EN AVRIL 1984 PARAISSAIT “DECOY”, ABOUTISSEMENT
DE CE QUE MILES AVAIT ENTREPRIS QUATRE ANS PLUS TOT
AVEC “THE MAN WITH THE HORN” ET AMORCE D’UN TOURNANT
VERS SA MUSIQUE DE LA SECONDE MOITIE DES ANNEES 1980.
COMME CHAQUE NOUVEAU DISQUE DU TROMPETTISTE,
IL SUSCITA L'INCOMPREHENSION AUPRES D'UNE PARTIE
DE SON PUBLIC QUI TRENTE ANS PLUS TARD POURRAIT
BIEN LENTENDRE D'UNE AUTRE OREILLE... VISITE GUIDE,
PAR FRANCK BERGEROT
aren ret srt nn eeeDOSSIER MILES DAVIS:
Decoy, une
146 1979, Miles Davis, 52
ans, #velle d'un long
ceauchemar qu
Va wustenfermer chez lui
dans la déprime. Tl
Emerge de cette longue
retraite stimulé par son
neveu, Vince Wilburn,
Celui-ci fai partie d'une
bande d'instrumentistes
de Chicage, formés dans différentes écoles et qui pra:
‘Squent un mélange de soul, funk et fusion dans esillage
‘darth Wind & Fire, Stevie Wonder, Tower Of Power,
Stanley Clarke, George Duke... Miles es prend en affee-
tion et permet l'un de leurs groupes, ALT, de venir
‘enregistrer & New York davril 3 juin 1980, De la quin-
zine de titres enregistrés, Miles ne garde que deux qu'il
‘qualifiera de « Buble gum music »: Shout et The Man
With The Horn. ILy ajoute sa trompette en janvier 198
alors qu'il réunitun nouveaw groupe en studio pour le
reste de Talbum, qui prend sa forme régulitre lors des
‘concerts de promation de album du retour, “The Man
‘with the Horn”, au début de été 198,
Engage par Miles la place du saxophoniste dAL7 ds
les séances de 1980, Bill Evans (23 ans en 1981) est un
disciple de Dave Licbman sideman de Miles en 1972 et
1973) qui le lui a présenté. Evans a retenu de Liebman
tua phrasé, une abstraction chromatique ct un godt de
Vnaprovisation interactive qui remontent arc recherches
de John Coltrane et aux audaces du Second Quintette
de Miles, Reeommandé par Evans pour la derniére
séancede “The Man with the Hom, Mike Stern (28 ans)
{intel langage chromatique asimilé lors de son passe
ie redécawverte
La asia de "Dea prs nol 1884, pas ne dente saeau par appt co
(ie Mies avs ms asa eaten 1583. ete une, jeme appltatoamse awit |
‘uconvspnd ltt msi de Star Pop pare manos, Mi tom enh ctl
‘ patageal spats de gare, Tern Bary replant Maes
aoe et pugs de ate emble
is ore
5 as simer su "Dy, lp |
Dar nesses de maces de Rabe ng oar ane msique ane part dsb top
ttingunt mais dees ass ce gue alas ner es cmpostins, peta calls,
(elbin Sz desamas seu a guar eles ste BansMarslis vue parte
au mois d peste magi, Assi de moet cliags sds
esta sein gue |
eles, par oul ental aes ps ts asin de saa qu, x 5 Us ae
un ceca de cartaces afb dela esque de "spalit eMles™Pootant
isos aes que jose Sn pb et anniversaire on enue Ge "Decay" est tease,
‘qu ction dt tile arn dere lu ste de eco agli
‘es ets Pu! Tngan It Core Cl 2 ot as trogiee FB
(0 mest ee eens es us, Pa Tey, abana angi) |
(2 ase, eats al 18-191, Gee Tests Pes eis)
244 JAZZMAGAZINE JAZZMAN / Nico 563 / Jie 2014
au Berlce College of Music de Boston d'un son et d'un
phrasé trés rack. Egslement consellé par Bill Evans,
Mareus Miller (2 ans) ese un bassiste dees recherché
dans les studios et dot d'un vocabulaire trés large, dela
walking bass sur progressionsharmoniques sophistiquées
su groove slappédes nouveaux bassistes de funk. Lebat-
‘eur Al Foster (37 ns) fait ses vrais débuts phonoge-
phiques sur Blue Note auprés du trompettiste Blue
Mitchell en 1967 eta reoint le groupe de Miles en 1972.
‘Veuéran de Torcheste, ies le gardien du temple éifié
ssutour de Miles dans les snnges 1970, sur Is base d'un
‘backheat souple et implacable. Le percussionists mar~
tiniquais grandi en France Mino Cinelu (23 ans) est le
dernier recruté, pour le retour de Miles sur scéne. «vee
Ii out a commened se mettre en place» sume Miles.
Soit une musique tr'souvert sur un matériel composi-
ine minimal, mais d'une lisiblié mélodque et ryth-
migue tournant le dos & la luxuriance free des années
1970, plus ane palette découlant de Féclectisme de Mar-
‘cus Mille (funk slappé, regeae, swing... Hen résulte un
album lve enregistré entre juin et octobre a Boston, New
York et Tokyo: “We Want Miles”. Le public qui avait
‘oudé les cites pop de “The Man With The Horn” est
suré, méme si certains fans regrettentleradicalisme
‘du Second Quintete ou des années 1970. Restent les nos-
talgiques de “Milestones” et “Kind Of Blue”. Pour ceux
ies est définitivement perdu.
De Mike Stern a John Scofield
‘Debut 1982, une attaque paralyse momentanément la
main droite du trompettiste et sonne comme un salu-
‘sire coup de semonce pour un Miles resté fragile ot
sujet aux comportements addictfs. Avec le soutien de
sanouvelle épouse, Cicely Tyson, il simpose une nou
‘elle hygiéne de vie, Sur le plan de la trompette,ca sen-
tendra bientét, mais son orchestre rencontre d'sutres
problémes avec Taddiction deson guitarste. Bn novern-
‘bre 1982, Miles engage John Scofield en soutien & Mike
Stern qui sera éearté en juin 1982, Recommandé par
David Liebman depuis 1980, Scofield a prés de 21 ane
lorsquillrejoine Stern surseéne en novembre 1982. Cet
éeadiant du Berklee College se fait remarquer par les
Juazfans lors des retrouvailles de Chet Baker et Gerry
“Mulligan en 1974 au Carnegie Hall, puis par les ama-
teursde jazz-rock auprés de Billy Cobham, mais est
surtout dans entourage de David Liebman, puis au sein
lu trio quil partage avee Steve Swallow et Adam Nuss-
‘baum, qu'il marque une génération de guitaristes par
son approche chromatique, on enracinement dans le
blues ecun phrasé en arriére du temps que Miles Iai
reprocheralorsqu'l se séparera de Iui,mais qui fait une
grande part de son charme. Le jeune public, quita
Hr THE ROAD,
ktDOSSIER MILES DAVIS:
see découvre Miles et, avee lui
univers du jazz, opposera leton plus
direct et franchement rock de Mike
Stem di lapensée plus tortueuse de
“Seo” qui ravit plutdt les jazzfans
plussensibles dune certain saphis-
Uieation harmonique et rythmique.
Chromatic funk
aru en avril 1983 et enregistré de
fagon un pew décousue (trois
séances de Pété 1982 et de janvier
1983, un concert d'aoit 982¢t un
autre de férier 1983), “Star People”
témoigne de Varrivée de Scofield et
‘du départ de Marcus Miller, ret=
placé sur seéne par Tom Barney
début 1983 (Speck). Le blues lent
y fait un retour en foree avec It
Gets Better et surtout Star People,
Iritier de Blue Haze, quisera Poe:
ceasion tout au Tong des années
1980 de longs et poignants solos
detrompette. Gil Evans est auss
deretour et donne au répertoire
un aspect plus structuré que les
jams des deux précédents albums, en piochant dans
lesbandes des fragments de solos des uns et des autres
pour en sire de nouveaux thémes, tele Star on Cicely
dont les phrases thématiques sont empruntées Mike
‘Stem, Speak et It Gets Better étant repiqués dans les
‘improvisations de Scofield, Ces emprunts et le chro
matisme des solistes, wire du bassist (Star On Ciel),
inspirent a Paul Tingen,spécialiste dela période lec
trique de Miles, expression souvent reprise de “chro-
matic funk”. Bile qualifiejustement la nature de ces
‘ances, aveclerecul on peut entrevoirlesprémices
CHAPEAU, MILES
En jul 196, pour la cowertur de "Decoy, Giles
Larrain a saisi Miles cafe un chapeau desomals
aleve, lca ramont, Une sie de cliches également
iiss pourlescowerures @Aua™, de
"autobiographie edigte par Quincy Toupe des des
‘olumes dela biographie de Jeck Chanter. Ce
Chapeau, oe conalsait 2, puisqae Mies lepotat
les de la seance elise par Guseppe Pine dans un
suionon-yorats vip. 38. + rb
26 JAZZMAGAZINE JAZZMAN (Nico
de “Decoy” dans usage
par Miles du synthériseur
Oberheim OBX-a,certaines
pratiques d'overdub et Pap-
parition sur la couverture
des premiers dessins de
Miles. Mais ily manque un
producteur dont la technique
de montage et de mixage
corresponde ice que Miles
2 désormais dans Voreille,
Comme jamais il ne Pavitt,
Tetrompettiste prend Vinitia-
tive sinvesticdansla post-pro-
duction jusqu’a sinterposer
centre Vingénieur du son Ron
Lorman et Teo Macero qui
signe la sa deriére collabora
tion avec Miles, Letrompettste
assurera lui-méme la produe-
tion de son prochain disque,
“Decoy” eréitant Robert ving
comme co-producteur assist’ de
ince Wilburn, Revoic leneveu
cet ses potes de Chica.
Freaky Deady !
Le premier des Chicagoans a rejoindre lorchestre est
Darry/| Jones. II ne igurait pss sur “The Man With The
Hoorn” dont la basse était tenue par Felton Crews. Fils
d'un batteur du South Side de Chicago, Darryl Jones
ies aisséséduire pa la basse de on voisin, Angus Tho-
mas, son ainé de six ans, qui li enseigne Vinstrument.
1 étudie Vharmoni ila Chicago Vocational High School,
‘passe une année la South Ilinois University ettapele
boeuf chez le guitariste Jean-Claude Bourelly aux alen-
tours de 1979 avec la bande WALT. Lorsque, sur les
conseils de son neveu, Miles appelle Darryl Jones en
‘mai 1983, pour remplacer Tom Barney, ila 21 ans mais
test dé fait une belle réputation & Chicago, comme
bassiste de funk, pour son slap virtuose ct puissant. En
juin 198%, fait ses débuts sur scéne avec lorchestre de
(Miles, qu'il galvanise para présence et accompagne en
studio le 20 juillee pour un premier morceau, Si Miles
met Darryl Jonesimmédiatement& contribution, ce nest
‘cependant pas pour le placer dans ses res de prédilec-
‘pour accoucher une idée que
{a formuler, un
letrompettste aen téte sans parver
motif obsédant remontant ses jeunes années, qui rou-
leraicindéfiniment, Darryl Jones lui soumet ne suite
bluesy de notes qu'il monte et descend réguliére-
tpi
tessommest
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‘ites hiET VETTES
‘or enregisté ou tourné avec Mies, est
camime ére marque sans douleur au fer
blew: méme aprés avoir quits, on reste
souvent un “et” dutrompetste, En 1984,
‘tombe entre euxétaien acts. Coux qui
avant particpé a “Decoy” en tte,
[Cann 0 Deca" consace de fgan lta
bs tlt de alist td compnsteur de Jen
‘eof celui publi “Electric Ot’, son
remle album pour Gramaviion, aa tes att
‘on suv alr de rs, Outre ls patos de
{ilre, "So" assurat cals eave! hase.
Pte Levin, cetes moins ltr que son free
“ary, jute a quelques touches
snthSiques, Steve onan, en lene mutation
sigue (écouter aussi les doz dsques qu'il
voit denagistir avec Steve Kha, WOR
invert des grees ious, urd et subi
lofos. Quart aux deviitesRay Arden
{tombe biant dans st My Lock, que ies
aut rs bien pu sjutr dso pero...) at
David Sanbos (sac alte danstristites, is
‘sjoualntchacun sa tou, entre oft une
jourunotascinaton por eiage de Ray
‘Chares (partagte aves “Seo? pour taut.
Malang savamment dos do jaz de unk ot do
blues, "lctric Ou’ rest oe puro des
alums ls plus appre da gular,
‘ara u aussi de a patcpation au groupe de
Miles (gérde 1980-1982), Ie sample Bi
rans ta coutlomert atch a 1984 ohn
‘cLaugia vent en fare spophonse
on Mahavishnu fateanent acti, Beltre
‘Musician un lba qu avait actatventen
paupe que Grams, publi sen premier
‘opus ptsontel, “Living in Te Crest OF The
ove, Ertouré exellent sigemen —le
clave Nite Forman, Fancienpereussinniste
te Weather Report Mande Brena le bate
‘Adam Nussbaum et x-sctinnthmigu du Pat
‘Meteny Group. Mark Egan et Danny tte
homanyne dps cere pianist & antes do
la golase Miles sgnat Fn ses meilous
albums, reft¢ une dquo oe jaz tse,
ie sombrat pas dans la "snotitde”
insonte poacait encra tre nent, ors
‘ue son age dor Bat ja pase
abe néo-boppeur cre “re len’,
‘Branford Marais, dent a major Columbia
publat également premier alban. chit
‘edonmer au jaz acoustique se tes
rablesce vc, entre ates. Mulgrew Miler,
‘Kenny Ketlan6, Ron Carter, Marvin Sith tft
Wats dou stars montanes de a batter,
fest reve d'une peronnalte ts eines
ur son ge (24 ans): orerté moat,
Aechnigu av-desss dela rnyene, prasé
agus, sans esbout postcoltraiene ni
rime bracken, Quant auramake
inattend de Scenes The Gide Chars
Mingus, morceau “cnématique eis ago
Spike Le, ile plat demblé dans l tation
ea "pale nie’, e'un spon word ancestral
‘ual, quelques années plus tad fe
‘approche 4 inp
Tandis qe less produit dans des sales de
user plus grandes sor vew compan Gi
rans lsat daniel chaque nd so au Snot
Basil de New Yr. vee son Monday Night
chest, i eistalt devant une ceotane de
personnes ses popes clases, mas aussi
‘eux erie Hancock (Prince OF Caries,
‘armen un cin dw...) e Chats Mingus
(Goede Prk Pe Hat ou dein Hendrie (Stone
Fre, Vodoe Chia. ambiance lit chaude et
les improvisations brates. Dans cet rcheste
pyustmetehantqu, "The Master (le earnom
{elles dome a Gl Evans en 197, année
esa nor) lass ie cous es sles,
(e Lew Sobtt a Hiram Bul (ui itun bet
‘passage dans le rope eles en 1987) en
passant par Mio Ciel (quai pasta
{rendre Weather Repo, Howard son,
Gearge Adams... (eee treate ans apis
Jes eu ilumes de “Live Swee Basil” a
‘quelque chose démpavet La msique caquat
susenleumures, les cadres Bait apparent,
tune crane de Gu joc lortae uit en
es unis sa on ora...
Quand Marous Miler quite les tn 1982
(quate ars avant sa deur cllabratin aver
Je tompetiste pour trmphal Tutu"), est
‘our Taner dans le RAB, tout ncotinuant de
teampase daranger et de pure pour David
Sanbom, tha Fann Luthar andres. Mas
es dee albums sucess “en chaleur”
renchanlrentgutele public... Carce nest
‘hiderment pas avers vi u'chant le
ioe mais ave se basse scrque La prewe
1981, ce st pas parson dewee album
penymequ'lmarque es exp (es chansons
calbrées fet frewsement eighties’ fonder
ans les encontes, mas as dans es yp),
ais acta turigsime int slapped Fr
over, dans le “Stag 0 The Heat” de sn
copainSanbun Dans la ogiste RUB,
*Seiethngs On Yeu Mind’, ke dete lou
de D-iinegoupe du chaoteuret multi-
instumentist James Wiliams, art touche un
publi plas large que cou e Moras il. Mis
luimme en rarendra la chensoritre en
version instrumental dans "Yue Under rest”
1985. Mas cost di une autre
Nite... « meaemCNT
‘SELECTION CD.
‘Seal. "Elect Grane)
(ian: "Lomgla Crest Aare ete Msi]
Starord rsa -Sceres ney” Cail
‘ras & Te Handy chest "Lie Set
fava Puen
rae Ts Moy ee
fall eer
Sd Sot Srapt oh ear” Maro re)
(an “Sonethigs 1 Yur tn
9 Ln RSet
| JATEMAGAZINE JAZZMAN 27uo nga rasa
DOSSIER MILES DAVIS:
s++_-menttoutau long du morceau, pendant que Miles
sso 8 Féconomie sure synthétiseur comine sil des-
nat avec un gros pinceau a Fenere de chine sur un fond
moucheté par Scofield, Foster et Cinelu, Le morceau
qui en result, Freaky Deady, rappelleles ambiances hal-
lucinées de Rated X et He Loved Him Madly sur “Get
Up with It” mais aussi certains climats eréés par Joe
Zawinul. «Je veux vraiment écouter a. Freaky dead?»
murmure Miles la fin du morceau, reprenant une
‘expression angotique désignant quelque chose debizarre,
vec une connotation sexuelle
Robotique
Rien ne sorts des ances des deux jours suivants au
ARR studios, mais on note que le? juillet, Branford
Marsalis (prés ce 23a) a invité prendre momen-
tanémentla place de Bil Evans. Apres quot lesepttte
rSgulierpren le route des festivals dete Tretourne en
studio le 29 anit, une fois de plus sans résultat, au Record
Plant Studios ot Te reste de laloum sera enrgiseé et
‘qui correspond aux nowvelles orientations de Miles
Celle-cise précisentavee entrée en action de Robert
Irving (30 ans) invite mixer Falbum en cours. Le
trompettst se fera désormats de plus en pls absent
‘en studio, déléguant la direction & Trving assisté de Vince
‘Wilburn, communiquant avec le studio par tephone,
se fasant envoyer chaque jour des copies sur casette
des bandes 24 pistes qui tournent en continw, méme
pendant ler répions,ne se déplagant que pour enre-
fistrerea compere aurle marie! enregisté au préa-
Inble. Robert Irving tat Vauteur de Space, le morcent
du groupe AL? quia déidé Miles le faire venir & New
‘Yorken978 Irving. commence par over des cuivres,
LALLINN DRUM,
C'EST QUOI?
Sucotdent an premi¢es bates &thme
lectroniques(arum machine
préprogrammées cont ante este
‘iythmicor ge Leon Termin 1820), ls
tits 2 tne dos années 1970 80,
1872; Aco Toe, 1875 Rela, 1978)
pesmettaert de programmer so-méme
‘thm, Un nouveau pas fu ranch
ave a Linn Lu ofa des sons
Cigtaux échanilnnés technique do
-semplng® pani de ais sons de
bate et un programme sng.
Invent par Roger Li in des
années 1970 et inset av catalogue
ie Linn Electrics en 1979, ele fu la
fremire dun grand tombe de modes
(org, beri, aan etc) aut
‘marquee son u unk a pop et
‘u hip top des années 1980. C'est une
‘dum machine da marque Linn que Bobey électronique de a marque Simms,
Inving wise sur ‘Decoy, LD ou M2
(également appt Linn Drum). Sor
"Tutu", Marcus Miler wisera Line
5000 commercialise en 1984
1: La ceum machine ve eit pas te
‘anon avec a baler ectrnique
puis du piano pour parfaire son éducation théorique,
‘udiant la composition et Parrangement Vuniversite
‘de Caroline du Nord. Sur “The Man With The Horn’,
Foosigne Shout et le théme-tite, puis il sefaitconnaitre
‘comme arrangeur et producteut, notamment pour Ram
sey Lewis,
Le septembre 1983, Irving répond i laconvoeation de
Miles au Record Plant pour travaillersur un bref inter
Jude d'une minute, Partant d'un fragment de solo de
Miles tiré ’un blues en 6/8 enregistré en concert ily
‘superpose un groove et des harmonies totalement dif
{érents quilsélaborent en studio, sur une drum machine
(boite rythme) de marque Linn et férentes couches
de syntheiseurs. A quoi sajoutent juste les congas de
Mino Cine. Baptisée Robor 45 de maniére aussi signi-
ficative (Robot) qu'énigmatique (415), cette piéce fut
reprise parla violoniste classique Viktoria Mullova en
‘ing arrangements différents de Matthew Barley du vio-
loncelliste Matthew Barley (*Throught the Looking.
Glass”, Philips, 200.
‘De nouvelles séances sont programmées aux alentours
‘du 10 septembre avec le groupe au complet, Branford
remplagant 8 nouveau Bill Evans. Invité par Miles 3
porter ses compositions, Irving sest rendu cn studio
Chicago pour prépazer Ia maquete un morceau ttré
Outer Space, aide de sa drum machine et de différents