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Banni pendant longtemps des autorités de la Réunion car il dénoncait l’oppression des
colons sur les esclaves, le Maloya vit maintenant au grand jour grâce à G. Pounia et
son groupe Ziskakan.
Au départ, une association pour la valorisation et la propagation de la culture
réunionnaise, Ziskakan est rapidement devenu le fer de lance de la culture créole.
« A la base, ce n’était pas Ziskakan, c’était quelques personnes, quelques poètes,
écrivains, tout ça, des gens qui avaient des choses à dire autre que…l’île, c’est la mer,
c’est la montagne. C’est aussi ça, c’est beau. Il faut venir, c’est beau mais l’histoire
c’est que y’avait pas seulement ça.. Y’avait des choses qui se disait tout bas parce
qu’il y avait une crainte du pouvoir en place à ce moment là. Donc, il y avait quelques
fous qui ont osé prendre la parole. »
Après des actions militantes, Ziskakan s’est tourné vers la musique pour toucher un
public plus large et lutter de manière pacifique. Les premiers albums étaient
entièrement autoproduits et développaient un concept moderne du Maloya sans en
renier les racines.
« Donc, on a décidé avec les copains d’étoffer un p’tit peu et de mettre un support
donc on a « gratté un peu la guitare ». On a créé un réseau parallèle. On a créé notre
propre réseau c’est-à-dire, jouer chez les gens. On jouait devant la porte des gens, euh,
on jouait dans les champs de cannes. On a créé notre propre espace comme ça et il
s’est constitué du public et à un moment donné, le pouvoir en place ne pouvait plus
nous, nous …certains interdits ont commencé à sauter. Donc, c’était une phase
violente quoi, que nous aussi on a fait; cette violence, on l’a faite par nos textes mais
c’était une violence « cassée/ brisée » , c’était une violence qu’on voulait constructive.
Bah…il y a tellement d’apports à la réunion. C’est naturel, pour moi, c’était naturel
d’avoir des « tablas » indiens à un moment donné, des cithares, de jouer avec le côté
populaire et intégrer d’autres instruments de musique. Au départ, c’était très roots ».
Aujourd’hui, avec son groupe, il donne des concerts alliant succès et nouvelles
chansons. Le style tend plus vers la variété que vers les mélanges musicaux de ses
débuts mais sa présence sur scène reste toujours aussi poétique. La sortie du prochain
album en octobre réserve néanmoins des réunions musicales assez riches.
« Cet album comme à chaque album, j’ai essayé de faire un voyage. J’ai travaillé avec
des musiciens du Proche-Orient, Tunisiens, Turcs, du Maroc. Y’a donc une coloration
dedans. C’est la rencontre des cultures sans que l’une mange l’autre.
Correction du quizz
Question 1 :Qu’est-ce que le Maloya ?
Question 10 : La Maloya a :