Sociologie des organisations pour

l’ingénieur en système d’information

Le taylorisme et ses avatars

 Plan du cours (voir plan détaillé)

1) Contexte d’apparition et principes du

taylorisme
2) L’ « application » du taylorisme dans les
usines Ford
3) Néo ou Post taylorisme : un faux débat ?
 Contexte d’apparition et principes du
taylorisme

Taylor (1856-1915)

Au plan biographique, trois idées reçues à dépasser :

Il est un pur autodidacte
Il a été longtemps ouvrier
Il voulait « taper sur les ouvriers »

S’inscrit dans une sorte de capitalisme moral

Idée de recherche d’une « prospérité partagée »
 Contexte d’apparition et principes du
taylorisme

La Révolution Industrielle

Intensification de la division du travail,

généralisation de l’usine, progression du
machinisme
Période de forte immigration aux US
Fort besoin d’ingénieurs, ceux des « grands corps »
ne suffisant plus
 Contexte d’apparition et principes du
taylorisme

Deux points de départs

La recherche de la « prospérité partagée »

“ aucun système ou plan d’organisation ne mérite de
considération s’il ne donne satisfaction à l’employeur,
comme à l’employé, pendant un fonctionnement de
longue durée, s’il ne leur démontre avec évidence que
leurs intérêts sont mutuels ” (Taylor)
“ les patrons sont en quelque sorte les directeurs du
syndicat qui appliquent le règlement et notent les
résultats, puisque les intérêts de la compagnie sont
identiques et solidaires de ceux des ouvriers ” (Taylor)
 Contexte d’apparition et principes du
taylorisme

La flânerie systématique
Penchant naturel de l’homme à la flânerie
Caractère systémique et systématique de cette flânerie
« La flânerie systématique est pratiquée par les ouvriers
avec l’intention délibérée de maintenir leurs patrons dans
l’ignorance de la vitesse à laquelle un travail peut être
accompli (et de consacrer) une part considérable son
tempsà étudier à quelle juste lenteur il peut travailler pour
convaincre encore son patron qu’il marche à une bonne
allure » (Taylor)
 Contexte d’apparition et principes du
taylorisme

Les principes concrets de l’OST

Décomposition des tâches par chronométrage pour en faire des
unités, puis recomposition
One best way : partout dans l’organisation.
Séparation conception/exécution : « Enlever le contrôle de
l’atelier d’usinage des mains des ouvriers pour la placer
entièrement dans celles de l’encadrement, c'est-à-dire
substituer le contrôle scientifique à l’empirisme » (Taylor)
Passage du commandement des choses à l’administration
scientifique des hommes

En quoi l’OST n’est pas « scientifique » ?

Pas contestable
Doctrine scientiste
 L’ « application » du taylorisme dans les
usines Ford

Mise en œuvre de la chaîne de montage

Généralise la parcellisation et la spécialisation
Eradiquer toute forme de temps mort : « La
marche à pied n’est pas une activité
rémunératrice » Ford
 L’ « application » du taylorisme dans les
usines Ford

Développement des activités par intégration

verticale

Le fordisme constitue un « compromis » dans

une période de prospérité et d’équipement en
bien de consommation
« Five dollars days »
 Néo ou post-taylorisme, un faux débat ?

Le toyotisme, un post taylorisme ?

Remet en cause l’intégration verticale de la firme
Production plus flexible avec recherche du « zéro
stock »
D’un autre côté, la recherche du « zéro défaut »,
de l’amélioration continue, ravive des principes non
appliqués du taylorisme
 Néo ou post-taylorisme, un faux débat ?

Ce débat est tronqué si l’on confond

Organisation (ses formes) et activité
organisatrice (efforts et moyens que l’on
déploie pour arriver à un état souhaité de
l’organisation) (Alter, 2000)
les formes changent mais les principes et les
techniques qui les fondent demeurent… et restent
largement tayloriens
 Conclusion générale

Le taylorisme en tant qu’effort de

rationalisation du travail n’est pas
fondamentalement « périmée » car l’effort de
rationalisation se perpétue au travers d’autres
formes et est animé par d’autres forces
consécutivement aux évolutions de
l’économie