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DES
EMPLOIS ET DES COMPETENCES
I- PRESENTATION DE LA METHODE
1. DEFINITION :
C’est une démarche prospective et stratégique : il faut que l’entreprise soit capable d’appréhender
les situations de travail sur un mode prospectif :
Ø L’enjeu est dans une capacité à éclairer le futur.
Ø Ce futur n’est pas une donnée, il dépend des choix stratégiques.
n C’est une approche collective dont l’objet est l’ensemble des compétences de l’entreprise.
C’est une approche qualitative : c’est sur le terrain (formation, recrutement, orientation professionnelle,
évolution des organisations) que les décisions et les orientations générales doivent être définies très tôt.
Ø Gérer les compétences, au-delà des analyses, cela signifie des individus qui bougent, de manière
plus ou moins volontaire, mais en connaissance de cause.
Le risque existe toujours de voir la GPEC limitée à l’élaboration d’analyses « bureaucratiques ».
Ø Les opérations de réduction massive des effectifs,
Comme la fermeture d’un établissement, montrent ainsi clairement qu’en dehors du développement des
initiatives des personnes et d’une individualisation des solutions :
Qu’il n’y a pas de méthodes de reconversion ou de reclassement satisfaisant. Des structures (cellules de
reconversion), des outils (bilans de carrières) contribuent à telles opérations.
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La définition et les concepts évoqués ci-dessus, introduisent implicitement deux notions : une notion
de temps et une notion de risques.
2. LA NOTION DE TEMPS
Ø Certes, on peut :
F Définir a priori les besoins en emplois avec une certaine précision, en fonction de la pyramide des
âges et des taux de rotation du personnel, afin de pourvoir les postes rendus vacants, soit par départ
fortuit, soit par départ à la retraite, soit par promotion.
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Ø Mais, il faut aussi :
F Tenir compte des changements prévisibles qui toucheraient les caractéristiques des postes de travail,
les exigences relatives aux profils correspondants, l’organisation de l’entreprise, etc.
Les postes qui seront libres à l’horizon T+1, présenteront-ils les mêmes caractéristiques que celles
actuelles ?
Le nouveau titulaire devra-t-il avoir un profil identique ou différent de celui de son prédécesseur ?
Peut-on, par exemple, penser quelles seront les questions auxquelles aura à répondre un Directeur
du Personnel dans 10 ans ?
Une gestion prévisionnelle ne s’improvise pas ; elle doit inclure dans ses composantes cette notion de
temps.
3. LA NOTION DE RISQUE
La GPEC consiste à prévoir, à prévenir et à gérer des risques afin, si possible, de les transformer en
opportunités pour les Hommes et pour l’entreprise.
B. BESOINS DE L’ENTREPRISE
L’inadéquation entre les besoins de l’entreprise et ses ressources peut être d’ordre quantitatif ou/et
qualitatif. Elle n’a de signification pour orienter les décisions que si elle est exprimée :
Soit au niveau des grandes catégories de personnel (cadres, maîtrises, etc..) ; c’est ce qu’on appelle
les risques catégoriels.
F Soit aux niveaux des métiers ; c’est ce que nous appellerons les risques professionnels.
Tous ces risques peuvent se traduire par des surplus ou des pénuries.
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Ceux relevant d’une mauvaise répartition des âges et des compétences dans la structure de
l’entreprise ; nous les appellerons les risques structurels.
F Ceux consécutifs à une mauvaise inadéquation entre les exigences d’un poste et la compétence de
son titulaire : ce sont les risques d’incompétence ou de démotivation.
Les attentes désignent les demandes ou les revendications, quelle qu’en soit la nature. Elles
couvrent de façon plus générale « tout ce que le personnel estime mériter » ou « tout ce qu’il
souhaite trouver dans l’entreprise ou recevoir d’elle ».
L’inadéquation entre les attentes des personnes et les réponses de l’entreprise est généralement
qualitative et ne peut donc être jugée ni appréciée objectivement.
Nous sommes la dans un domaine où tout ne se mesure pas, un domaine qui échappe à la logique et au
rationnel, un domaine ou il faut, pour résoudre les problèmes poses, avoir d’autres recours que la
référence au passe.
1. LE CONCEPT D’ACTEUR.
F Ce concept est « éthique », sociologique et « technique » à la fois. Il définit l’homme que l’on privilégie.
Il n’y a pas de GPEC dans son sens moderne sans la reconnaissance de la dimension « d’acteur
stratégique et identitaire » des salariés » :
Gérer un « salarié objet » par la contrainte pure ou à coups de promotions, de primes, est devenu top cher.
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Faire appel à la rationalité des acteurs, à leur volonté, à leur intelligence pour arriver au même résultat est
une procédure potentiellement d’un meilleur rendement.
Le deuxième concept est « méthodologique ». C’est « l’emploi type » comme instrument de description et
de gestion. Ce dernier désigne :
un ensemble de situations de travail présentant des contenus d’activités identiques ou similaires,
suffisamment homogènes pour faire l’objet d’une gestion des compétences adaptée.
Ø Il regroupe plusieurs postes, éventuellement des postes différents par les intitulés, les catégories et les
statuts des personnes concernées présentes sur les lieux, dans les branches, dans les établissements et
même dans les entreprises différentes.
C’est donc, un ensemble de postes de travail concrets qui présentent des proximités
suffisantes pour être analysées et traitées de façon globale.
Chaque emploi-type est décrit à partir du contenu réel de l’emploi en termes d’activité selon cinq
(5) dimensions :
La technicité.
Le traitement et transmission de l’information
La transmission de l’information.
Les communications-relations-insertion.
la contribution économique et la structuration personnelle de l’emploi. (schéma)
LES DIMENSIONS DE L’EMPLOI
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du point de vue de la formation, les descriptions d’emploi-type présentent l’intérêt de faire
apparaître les transférabilités de savoir, la filière de mobilité et les
contenus de formation.
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Autres activités liés à l’hébergement de la clientèle
Se tient à la disposition des clients (en cas de réclamation..) ;
Peut aussi organiser des soirées récréatives, mettre sur pied des excursions dans la région...)
Responsabilité et autonomie
Instruction :
Le directeur détermine lui-même les objectifs commerciaux et les moyens d’y parvenir ;
Il doit respecter et appliquer les réglementations en vigueur ;
Il veille à la satisfaction de la clientèle.
Ä Contrôle
Il contrôle systématiquement l’activité de l’hôtel ;
Il analyse lui même les résultats commerciaux
RELATIONS FONCTIONNELLES
Il encadre une équipe restreinte. Cette équipe peut comprendre des membres de la famille.
Remet au comptable les informations qui lui sont nécessaires et analyse avec lui les résultats.
Entre en contact avec différentes administrations pour toutes les questions touchant le
fonctionnement ou au contrôle de l’établissement
Entretien des relations régulières avec les organismes professionnels du secteur hôtelier et avec ses
confrères.
Est en contact permanent avec la clientèle séjournant dans son établissement.
Environnement
Milieu
Travail impliquant des déplacements dans tout l’hôtel pour superviser le fonctionnement des
services.
Rythme
Horaire irréguliers, de très grande amplitude et soumis aux exigences de la clientèle ;
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Ä L’emploi sensible est l’emploi dont la probabilité d’évolution est la plus forte dans les cinq années à
venir.
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LES FACTEURS D’EVOLUTION DES EMPLOIS
Choix organisationnels
Facteurs de volontarisme de l’entreprise Chois technologiques
Choix stratégiques
Matché / Produits
EMPLOI
l’objectif principal de la gestion par emplois sensibles est dans une aide à l’orientation et la
reconversion de compétences collectives, notamment par des actions de formation spécifiques,
d’emplois jugés prioritaires.
L’étape essentielle de la gestion par emplois sensibles consiste à « définir les critères de
sensibilité » de ces emplois, puis à les analyser, identifier les écarts de compétences et mettre en
œuvre des plans d’action de correction ou de prévention.
Ä Le tableau ci-dessus donne un exemple de critères de sensibilité :
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Emplois sensibles : formulation de critère de sensibilité : 6 critères.
Emplois dont le contenu doit évoluer au point d’exiger des titulaires un autre profil professionnel à
terme
Emplois dont les effectifs seront réduits au-delà du mouvement des départs naturels
emplois-clés pour le développement des activités, dont les titulaires sont actuellement en nombre
insuffisant
emploi à contenu pauvre, n’offrant pas de perspective d’enrichissement professionnel à leurs titulaires
Emploi comportant des tâches qui seront percutées du fait de l’évolution du contenu d’autres emplois
Emploi à caractéristiques de pénibilité élevée, dont les effectifs ne peuvent pas être sensiblement réduits
et qui provoquent avec le temps un pourcentage significatif de cas d’inaptitudes
Ä Savoir et savoir-faire: connaissance acquise par l’étude, par l’expérience. On range sous cette
appellation l’ensemble des connaissances générales et technologique, l’ensemble des informations qu’il est
nécessaire de posséder pour exercer avec aisance une activité professionnelle.
· Ä Savoir-faire : niveau de performance (compétence) technique allié à l’exercice d’une activité
professionnelle.
Remarque :
La compétence d’une entreprise ne relève pas de la simple addition des compétences individuelles mais,
de leur complémentarité (compétence collective
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F La compétence est le savoir mobiliser ses connaissances et qualités pour faire face à un problème
donné, autrement dit, les compétences désignent les connaissances, performances professionnelles et
qualités humaines (comportement ...) mise en situation.
Ä Les compétences se décrivent en terme :
de démarches appliquées à un domaine.
« d’être capable de... ».
F Les démarches servant à appréhender les compétences sont décrites de façon à relever les
dimensions de l’activité (l’emploi). Ces dimensions sont :
ü La technicité, c’est à dire le domaine travaillé et les outils mis en œuvre.
ü Le réseau de relations dans lequel s’insère l’activité et qui est considéré dans son entendu
(interlocuteur) et dans son objet (communication, collaboration, encadrement).
·ü La contribution à l’amélioration des performances de l’entreprise que nous conviendrons d’appeler
contribution économique ; celle-ci s’exerce par le biais de chantiers ou à travers l’activité quotidienne.
Déclinés à partir des activités réelles, les référentiels de compétences s’expriment à l’aide de
verbes d’action décrivant des « capacités ».
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Présenter clairement des arguments persuasifs.
F Le tableau ci-dessous en donne une illustration avec un extrait de la nomenclature des emplois d’une
entreprise d’assurance.
Famille Administration et services généraux (AM), sous famille administratif et juridique (AMA).