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Prévu par la loi du 2 avril 2006 sur l’égalité des chances, l’obligation de mettre en place un
système d’anonymisation des candidatures n’a toujours pas fait l’objet de décrets d’application.
Pour autant, ce processus apparaît plus que nécessaire pour neutraliser les discriminations
commises dans le cadre de la sélection des candidats. En effet, il a été démontré que les
personnels chargés du recrutement étaient plus attentifs aux informations concernant la
personnalité du candidat, à savoir l’état civil, l’âge, le sexe, la photo, l’adresse et les hobbies au
lieu de s’attacher uniquement aux compétences. Par ailleurs, il a été constaté un phénomène de
« recrutement à son image » qui conduit les recruteurs à pratiquer des discriminations
« inconscientes ».
Avec le CV anonyme, les responsables des ressources humaines n’auront pas d’autres choix que
de sélectionner des candidats sur le seul critère objectif des compétences.
Obligation pour les entreprises de tenir un registre des candidats à l’embauche afin de
pouvoir vérifier si les embauches ne se font pas faites sur une base discriminatoire
Il s’agit, par exemple, pour les cabinets d’intérim et de recrutement, de former les commerciaux
en contact avec la clientèle qui sont souvent confrontés à des demandes discriminatoires.
L’argumentaire consiste à expliquer que la discrimination est punie par la loi et qu’ils ne peuvent
donner une suite favorable à leur demande.
Obligation pour les Pôles emplois et les missions locales de signaler toutes les
discriminations à l’emploi dont ils ont connaissance
Mise en place d’un système de détection des discriminations au sein des entreprises par la
méthode de l’audit interne ou de l’autotesting
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Suppression des dispositions législatives instaurant des discriminations légales à
l’embauche en raison de la nationalité du candidat (emplois fermés pour les ressortissants
non européens) dans les emplois privés, les entreprises publiques et la fonction publique
Interdiction de postuler à des marchés publics pendant 5 ans pour les entreprises
condamnées pour discrimination
Condamner les entreprises à payer une amende supplémentaire dès lors qu’elles sont
reconnues coupables pour avoir pratiqué des discriminations. Cette amende
supplémentaire, égale à 5 fois le montant de la peine initiale, servira à financer les projets de
lutte contre les discriminations (campagnes associatives, audits des entreprises volontaires...)
Améliorer l’accès aux stages avec la mise en place d’une convention entre les établissements
scolaires et les entreprises qui s’engagent à recevoir, en fonction de leurs disponibilités, les
élèves envoyés par l’établissement. En outre, un agent sera spécialement affecté pour suivre
le bon déroulement des stages
Renforcer les programmes d’histoires et d’Education civique sur les questions mémorielles
(guerre d’Algérie, esclavage, shoah, colonisation …) afin d’éviter une concurrence des
mémoires et endiguer les dérives communautaristes.
Rétablir la carte scolaire afin d’assurer une plus grande mixité sociale dans les
établissements
Prévoir des sanctions disciplinaires dans les règlements intérieurs pour les propos racistes
ou les actes racistes.
Prévoir des mesures de dissolutions des organisations étudiantes qui prônent des discours
haineux.
Prévoir une rupture des partenariats entre les universités et les structures extérieures
(permis par la LRU) en cas de condamnations pour discriminations. Par ailleurs, ces
structures devront souscrire une charte aux termes de laquelle elles s’engagent à engager
une politique de non-discrimination
Responsabiliser les universités dans le cadre de l’obtention de stages pour les étudiants
devant valider leur diplôme par une période de formation en entreprise.
Mettre en place un comité de contrôle pour lutter contre les discriminations dans le cadre
des procédures d’orientation et d’inscription en ligne (RAVEL, SESAME, admission post-bac,
etc…).
Anonymiser les demandes auprès du CROUS : pour les bourses, les logements étudiants,
etc,
Renforcer les moyens alloués dans le cadre la semaine étudiante contre le racisme.
Faciliter la mise en place d’initiatives dans les universités sur les thématiques liées au
racisme et à la lutte contre les discriminations (expositions, débats ...). Par ailleurs, les
universités devront mettre à disposition les moyens dont elles disposent pour le bon
déroulement de ces actions (salle, autorisations pour tables associatives, forum étudiants…).
Etablir des partenariats avec les associations anti-racistes, dans le cadre des modules
d’interventions sur la lutte contre les discriminations.
Rendre obligatoire une formation contre les discriminations et le racisme pour l’intégralité
du personnel permanent dans les universités.
Elaborer un guide d’information à destination des étudiants sur les droits et les procédures
à mettre en œuvre en cas d’actes racistes ou de discriminations.
Rachat de logements privés par les offices HLM dans les agglomérations ne disposant pas
d’espace suffisant pour de nouvelles constructions de logements sociaux.
Mise en place d’un processus d’anonymisation des demandes de logement HLM pour éviter
toute discrimination en raison de la nationalité, voire de l’origine supposée des demandeurs
en fonction de la consonance de leur patronyme ou de leur lieu de naissance.
Formation des intermédiaires de logement, telles que les agences immobilières, leur
permettant de faire face aux demandes discriminatoires des propriétaires
Pour lutter contre les contrôles au facies, remise d’un ticket de contrôle à chaque personne
contrôlée par la police où figurent le numéro de matricule de l’agent, l’heure et les
circonstances du contrôle.
Formation des policiers, lors de leur enseignement initial mais aussi tout au long de leur
carrière, à tout ce qui a trait à la politique de la ville, aux cultures du monde, aux
discriminations, au communautarisme et à la laïcité.
Contrôle de la création des fichiers de police par le législateur : La création des fichiers de
police est souvent faite par voie de décret ou d’arrêté banalisant ainsi le traitement de
données à caractère personnel et notamment celles touchant à l’origine. En outre, la
commission Baeur a soulevé la problématique liée à la création de sous-fichiers clandestins
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par les services de police ou de gendarmerie, pratique portant atteinte aux libertés
individuelles. La commission nationale informatique et libertés a montré les limites de ses
pouvoirs dans cette matière. L’intervention du législateur dans le cadre de la création des
fichiers de police ou tout fichier lié à la sécurité apparaît de plus en plus nécessaire au regard
des dérives politiques sur le problématiques sécuritaires.
Renforcer les pôles anti-discriminations mis en place dans chaque parquet et l’intégration
du juge d’instruction dans les actions menées par cette structure.
Former des magistrats tout au long de leur carrière à tout ce qui a trait à la politique de la
ville, aux cultures du monde, aux discriminations, au communautarisme et à la laïcité.
Renforcement des moyens alloués à l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée
aux Technologies de l'Information et de la Communication en préconisant une
orientation de la politique répressive en matière de propagande raciste et non plus
seulement limitée à la lutte contre la pedo-pornographie ou le téléchargement illégal
Mise en œuvre d’une grande campagne d’information sur les dangers liés à la
propagande raciste sur le réseau internet et les peines encourues pour les auteurs de tels
propos.
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SOS RACISME a mis en place un partenariat avec le club de football du Paris Saint-Germain,
confronté depuis de nombreuses années à un racisme exacerbé et violent de la part de
certains supporters. L’action est axée sur deux volets : d’une part, un volet préventif avec des
actions et initiatives à vocation éducative, des programmes de sensibilisation et de
conscientisation et, d’autre part, un volet répressif permettant de localiser, repérer,
identifier les hooligans violents avec pour objectif de les écarter partiellement ou
définitivement du stade. L’association se chargera en outre d’engager des poursuites
judiciaires à l’encontre des individus identifiés et pris en flagrant délit. Enfin, sont mises en
place des actions ponctuelles (match amicaux, animations à destination des jeunes…) de
promotion de la diversité, de métissage, de tolérance et de fraternité.