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SECTIONI 

: DEFINITION ET TYPOLOGIE DES STOCKS

1 - Définition des stocks :


 Selon le dictionnaire universel de la francophonie1, le stock est :
"l'ensemble des matières premières, de produits en cours de fabrication et
des produits finis qu'une entreprise détient à une date donnée".
 Selon François BLONDEl2 : "les stocks sont constitués par l'ensemble des
produits finis, semi - oeuvrés, matières premières qui :

· sont présents dans l'entreprise ;

· appartiennent à l'entreprise ;

· sont destinés à être transformés et/ou vendus."

 Dans "la pratique de la gestion des stocks" Pierre ZERMATI 3 affirme


que : "le stock est la provision de produit en attente de consommation.

Par produit on sous entend :

- les marchandises, produits achetés pour être vendus en l'état ;

- les matières premières qui servent de base à la fabrication, qui se trouvent dans
les produits fabriqués ;

- les matières consommables ;

- les produits finis ;

- les emballages ;

- les déchets venant de la fabrication ou venant de récupération de domicile. "

 
1
dictionnaire universel de la francophonie
 
2
François BLONDEL (1999) : Gestion de la production ; édition Dunod.
3
Pierre ZERMATI (1985) : la pratique de la gestion des stocks. 3ème édition Dunod
 Quand au SYSCOHADA4, il donne la définition suivante : "le stock est
l'ensemble des marchandises, matières premières et fournitures liés, des
produits intermédiaires, des produits finis ainsi que des produits services
en cours qui sont la propriété de l'entreprise à la date de l'inventaire."

Les stocks s’agit donc des biens ou services entrant dans le cycle d’exploitation
de l’entreprise pour être vendus en l’état ou après production ou transformation,
ou être consommés à la première utilisation. Ils doivent appartenir à
l’entreprise, et celle-ci doit en être propriétaire au moment de l’inventaire, ce qui
signifie en particulier que doivent être compris dans les stocks les produits en
cours d’acheminement ou reçus, mais dont la facture n’a pas encore été
comptabilisée,
et à l’inverse doivent être exclus les produits qui ont été livrés aux clients mais
non encore facturés.

2 - Typologie des stocks:


a/ Stocks et immobilisations :
La qualification de stock pour un bien ne dépend pas de la nature du bien, mais
de sa destination : sont considérés comme des stocks les biens destinés à être
revendus, et non à être conservés dans l’entreprise pour y être utilisés
(immobilisations). Exemple : dans une entreprise d’achat et vente de matériel
informatique, les ordinateurs sont des éléments de stocks, sauf ceux qui sont mis
en service pour ses propres besoins, qui sont des immobilisations.
b/ Les stocks se différencient selon leur origine :
 Stocks achetés : matières et fournitures (comptes 31) et marchandises
(comptes 30)
 Stocks produits : produits finis (comptes 35) – en cours de
production(compte 34)…

4
Le praticien SYSTEME COMPTABLE OHADA - SYSCOAHADA
3 - Les coûts liés au stock :

Les différents coûts engendrés par la constitution du stock d'un article donné
sont :

 Le coût de passation d'une commande ou de lancement : Ce coût


comprend l'ensemble :

- des coûts salariaux des agents d'approvisionnement, de ceux des services


comptables chargés des achats ;

- des coûts de réception et de contrôle des articles ;

- des coûts d'imprimerie (bon de commande, etc.) ;

 Le coût d'achat : C'est le prix d'achat de l'article augmenté des frais de


transports et de douane et autres frais directement liés à l'achat.

 Le coût de possession du stock ou stockage : Ce coût est masqué par


quatre réalités distinctes à savoir :

 le coût de magasinage : Ce coût comprend l'ensemble des coûts de


fonctionnement des magasins (salaire, loyer, chauffage) au prorata de la
surface, entretien des locaux, informatique, assurance etc ;

 le coût de rémunération des capitaux investis : Les capitaux investis


pour l'acquisition et la gestion du stock produiraient des intérêts s'ils
étaient placés sur le marché financier. Pour évaluer ce manque à gagner, il
faut tenir compte de l'inflation courant et du taux d'intérêt.

 le coût de rupture ou de pénurie : C'est l'ensemble des coûts liés à une


rupture ou à une pénurie. En ce qui concerne la production, on peut citer :

 le blocage de la production ;
 la détérioration des produits complémentaires disponibles ;

 les coûts de chômage des ateliers.

En ce qui concerne la distribution, on peut citer :

 le manque à gagner résultant des ventes perdues ;

 la perte d'une clientèle ;

 la détérioration de l'image de marque ;

 le paiement éventuel des pénalités de retard ou de non livraison.

 le coût d'obsolescence : Il est lié au vieillissement de certains articles


qu'on ne peut plus vendre ou consommer.

 Le coût complet d'approvisionnement d'un article : Coût complet


d'approvisionnement =coût de passation d'une commande +coût d'achat
+coût de possession.
SECTION II : ASPECTS GENERALS RELATIFS A LA
GESTION DES STOCKS

1 – définition et objectif de la gestion des stocks :


La valeur des stocks dans un bilan d’une entreprise est souvent très élevé.
Un stock mal géré peut conduire à des difficultés parfois fatales à l’entreprise.
C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de le faire tourner rapidement
(rotation) sans risquer une rupture de stock.

L’objectif de la gestion des stocks est de réduire les coûts de possession


(stockage, gardiennage, …) et de passation des commandes, tout en conservant
le niveau de stock nécessaire pour éviter toute rupture de stock, pouvant
entraîner une perte d’exploitation préjudiciable. Pour cela l’entreprise doit
définir des indicateurs précis, et contrôler le mieux possible les mouvements de
stocks et leur état réel.
La gestion des stocks représente un coût parfois non négligeable car les stocks
occasionnent des frais :

 Au moment de leur constitution (préparation de la commande, lancement


de la commande, suivi de la commande, réception et contrôle des articles,
rangement des articles en magasin).
 Au moment de leur détention (loyer et charges des locaux destinés à
héberger les articles, installations particulières, frais de gardiennage,
obsolescence, assurance contre le vol et l’incendie).

2- Les paramètres de gestion des stocks :

Ceux sont des paramètres qui influent sur le coût du stock. On peut citer entre
autres :

 Le prix unitaire d'achat : Plus il est élevé, plus le coût du stock sera
élevé. Toute l'importance de la recherche d'un meilleur rapport qualité-
prix se trouve là.

 Le coût de fabrication : Il équivaut à l'ensemble des charges entrant dans


la production de l'article. Ce coût peut être déterminé grâce aux
techniques utilisées en comptabilité analytique.

 Le délai d'approvisionnement : C'est le temps qui sépare le lancement


d'une commande et la livraison. Il est distinct de la période de
réapprovisionnement qui est le temps qui sépare deux livraisons.

 Le coût de lancement : Plus il est élevé, et pour une consommation


annuelle donnée, on a intérêt à diminuer le nombre de lancement par
l'augmentation de la quantité commandée et / ou le délai entre deux
commandes.
 Le coût de possession dans une période : Contrairement au coût de
lancement, plus il est élevé et plus on a intérêt pour une consommation
annuelle donnée à diminuer la possession donc la quantité commandé ou
la  période de réapprovisionnement ;

 La consommation annuelle : C'est une donnée du problème dont on doit


connaître la valeur pour pouvoir calculer puis optimiser le coût de
stockage.

3 - Les indicateurs de gestion des stocks :


Pour une bonne maîtrise de ses stocks, l’entreprise utilise différents indicateurs
de gestion des stocks :
 Stock de sécurité : c’est la quantité en dessous de laquelle il ne faut pas
descendre
 Stock d’alerte : c’est la quantité qui détermine le déclenchement de la
commande, en fonction du délai habituel de livraison
 Stock minimum : c’est la quantité correspondant à la consommation
pendant le délai de réapprovisionnement, donc stock minimum = stock
d’alerte – stock de sécurité
 Stock maximum : il est fonction de l’espace de stockage disponible, mais
aussi du coût que représente l’achat par avance du stock

4 - Les documents de gestion des stocks :


Pour un bon suivi des mouvements de stocks, l’entreprise utilise des documents
plus ou moins normalisés :
 Bon de livraison (ou de réception ou d’entrée) des matières,
marchandises, produits, où l’on enregistre par type d’élément, les
caractéristiques, la date d’entrée en stock, les quantités et prix unitaires
de chaque élément
 Bon de sortie (ou d’enlèvement ou de matière) : date, caractéristiques,
quantités, prix unitaires

5- Les méthodes de gestion des stocks :

Pour réduire ses coûts de gestion l’entreprise peut mettre en place des méthodes
globales de suivi administratif des stocks, en classant les articles stockés selon
les quantités et les chiffres d’affaires concernés pour chaque article :
 Méthode des 20 / 80 : 20% des articles en nombre représentant 80% des
articles en valeur seront suivis de façon approfondie , les autres seront
suivis de façon plus souple
 Méthode ABC : 3 groupes sont distingués, le groupe A représentant
10% des produits (les plus utilisés) pour un CA de 60 à 70% sera très
contrôlé, le groupe B (25 à 30% des produits pour 25 à 30% du CA) sera
géré de façon plus souple, et pour le groupe C (60% des produits pour
10% du CA) l’entreprise évitera simplement la rupture de stocks.
L’entreprise peut également, dans le cadre de certains types d’activités ou de
production, essayer de faire quasiment disparaître les coûts de stockage en
pratiquant la méthode du « juste à temps », également nommée flux tendu
ou zéro stock, en utilisant les fournitures ou matières dès leur livraison. Pour
cela les entreprises passent des accords avec leurs fournisseurs pour être
livrées juste à temps, à l’aide d’une gestion informatisée de la production et
un déclenchement des livraisons par systèmestélématiques.
SECTION III : LA VALORISATION DES STOCKS

1 - Enregistrement des mouvements du stock :

Les mouvements du stock sont constatés par des entrées et sorties de stock.

* les entrées en stock sont constatées lors de la livraison après achat ou lors de la
fabrication de l'article. Lors de l'entrée, le chargé de la gestion du magasin
procède au contrôle de la qualité entrée et au remplissage des documents comme
les bons d'entrée, les fiches de stocks etc. Elle se matérialise par l'augmentation
du stock existant.

* Les sorties du stock sont constatées lors de la livraison après vente ou lors de
la livraison pour consommation des articles. Lors de la sortie, le chargé de la
gestion du magasin procède à la sortie de la quantité demandée et au
remplissage des documents fondamentaux que sont le bon de sortie ou le bon de
livraison on encore bordereau de livraison, la fiche de stock etc. La sortie du
stock se matérialise par la diminution du stock existant.
2 – La valorisation des stocks :
L'inventaire permanent suit l'état des stocks de manière continue. Cette méthode
nécessite le suivi des flux réels (entrées, sorties) des biens stockés.
Le suivi concerne pour chaque bien stocké, à la fois les quantités et les valeurs.
S'il est aisé de connaître les mouvements en quantités, il est par contre
nécessaire de s'interroger sur la valorisation des entrées et des sorties
- pour les entrées : faut il retenir un prix brut ou un coût intégrant certains frais
annexes ?
- pour les sorties : faut il retenir le coût du premier ou du dernier bien entré en
stock, ou encore un coût moyen ?

2 – 1 - La valorisation des entrées :


Les entrées sont valorisées au coût réel qui dépend de la nature du stock.
stock Coût Composition
Marchandises, coût d'achat Achats nets valorisés HT+
Matières premières de la période Frais directs d'achat (port,
Autres assurance, droits de
approvisionnements douane;
etc.)+ Frais indirects
(frais
de réception, de stockage,
etc.)
En-cours de production coût de Charges directes
de biens production de (matières
Produits finis la période premières, main-d'oeuvre,
autres charges spécifiques,
etc.)
Charges indirectes
(maind'oeuvre,
fournitures, autres
Produits intermédiaires
charges non spécifiques,
etc.)
2 – 2 - La valorisation des sorties :
Plusieurs méthodes permettent de valoriser les sorties :
• soit on détermine le coût unitaire de sortie en temps réel par :
- la méthode du premier entré, premier sorti (PEPS),
- la méthode du dernier entré, premier sorti (DEPS),
- la méthode du coût moyen pondéré après chaque entrée (CMP),
• soit on détermine le coût unitaire de sortie en temps différé
La méthode du coût moyen pondéré de la période (CMP-P), calculé sur la valeur
totale des entrées de la période, avec reprise ou non du stock initial en quantité
et valeur.
La période retenue n'excède pas, en principe, une durée moyenne de stockage.
3 - Les méthodes de valorisation des sorties de stocks:
Les entrées étant valorisée au coût réel, la valeur du stock final est donc fonction
de la méthode utilisée pour valoriser les sorties.

3 – 1 - La méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP) après chaque


entrée :
a/Mode de calcul :
Le coût moyen unitaire pondéré est calculé après chaque entrée en divisant la
valeur du stock restant, majoré du montant de l’entrée, et divisé par la quantité
du stock restant majoré de la quantité entrée.
Toutes les sorties sont effectuées à cette valeur unitaire jusqu’à l’entrée
suivante.
b/Particularités :
La valeur unitaire du stock reste inchangée tant qu’il n’y a pas d’entrée : dans
cette méthode, ce sont seulement les entrées qui modifient le coût moyen
unitaire pondéré, les sorties ne le modifient pas.
3 – 2 - La méthode du coût moyen unitaire pondéré (CMUP) en fin de
période :
a/Mode de calcul :
Le coût moyen unitaire pondéré est calculé à la fin de la période en divisant la
valeur du stock de début de période, majoré du montant des entrées de la
période, et divisé par la quantité du stock initial majoré des quantités entrées
dans la période.
b/Particularités :
Toutes les sorties de stock de la période se font à la même valeur, et ne peuvent
être calculées qu’à la fin de la période.

3 – 3 - La méthode du premier entré - premier sorti (PEPS) (en anglais


First In First Out –FIFO) :
a/Mode de calcul :
La méthode « Premier entré – premier sorti » est d’une grande simplicité et ne
nécessite aucun calcul préalable pour la valorisation des sorties, puisque celles-
ci se font dans l’ordre chronologique des entrées, sans mélanger les éléments
entrés à des dates différentes dans le stock.
b/Particularités :
Les sorties sont parfois composées d’éléments à des prix unitaires différents.
C’est une méthode qui s’applique plutôt à des produits périssables, car on
conserve la mémoire de l’antériorité dans les stocks, et on élimine en premier les
éléments les plus anciens.

3 - 4 - La méthode du dernier entré-premier sorti (LIFO) :


a/Mode de calcul :
Méthode de valorisation des sorties de stocks fondée sur l'inverse de la
chronologie d'entrée des différents lots. Autrement dit, les sorties de stocks
seront sensées être puisées dans les lots les plus récemment acquis et, donc,
valorisées aux coûts d'entrée de ces lots (coûts d'achat ou de production).
b/Particularités :
Les principales conséquences de la méthode « Dernier entré, premier sorti »
sont :
 une valorisation des stocks en magasin aux coûts les plus anciens,

 une évaluation des sorties qui suit la tendance générale d'évolution des
coûts.

Si cette méthode n'est pas admise par l'administration fiscale pour valoriser les
existants en stock, elle reste néanmoins très utilisée pour évaluer les sorties à des
coûts relativement actuels.

SECTION V : LA POLITIQUE DE GESTION DES STOCKS :

1 – Pourquoi une politique de gestion des stocks :


Gérer les stocks, c'est répondre à deux questions :
 Quand acheter ?
 Quelle quantité acheter ?
Il est souvent nécessaire d'assurer un compromis.
Les objectifs de la gestion des approvisionnements sont de :
 minimiser le risque de rupture de stock,
 minimiser le coût du stockage des biens.

Le stock d'alerte doit permettre à l'entreprise de couvrir les sorties (ou


consommations) qui auront lieu entre la date de passation de la commande et la
date théorique de livraison.
Le stock d'alerte intègre le stock de sécurité qui doit permettre de faire face à un
éventuel retard de livraison ou un aléa de consommation. On peut donc dire
qu'une livraison effectuée à la date normale intervient au moment où le stock de
sécurité est atteint.
Il est nécessaire de tenir compte du temps qui s'écoule entre la commande et la
livraison ceci afin d'éviter des ruptures de stock. éviter les ruptures
Le niveau de ce stock résulte d'un calcul probabiliste en période d'incertitude
(coûts, délais)

2 - Choisir une politique d’approvisionnement :


La recherche des plannings de gestion des approvisionnements suppose de
prévoir le rythme de consommation.
2 -2 - Acheter des quantités fixes à des dates fixes :
On prévoit des livraisons à dates fixes. Les quantités livrées sont égales.
Cette méthode peut être appliquée à des produits
 Dont la consommation est régulière
 De faible valeur.
Avantages :
 Simplifie la gestion des stocks
Inconvénients :
Si la quantité de réapprovisionnement est mal calculée ou si la consommation
n'est pas régulière il y a risque :
 D'inflation du stock
 De rupture du stock.

2- 3 - Acheter des quantités fixes à des dates variables :


Cette méthode consiste à définir le niveau de stock qui doit permettre de
déclencher l'ordre d'achat de façon à être livré juste au moment de l'utilisation de
la dernière pièce. Ce niveau de stock doit permettre de satisfaire les besoins
durant le délai allant de la date de connaissance de ce niveau à la date de
livraison.
Lorsque le stock de produits atteint un stock minimum appelé « stock
d'alerte », l'entreprise doit passer commande auprès de son fournisseur. La
quantité théorique à commander est fonction des prévisions de besoins et du
nombre théorique de commandes à effectuer pendant la période de référence (en
général, l'exercice).

Besoin théorique de l'exercice


Quantité à commander =
Nombre théorique de réapprovisionnements de
l'exercice

Il est nécessaire de définir "le point de commande" par la formule :

Quantité
Point de commande = X Délai de Livraison
Temps de consommation de cette quantité

Avantages :
 Permet d'éviter les ruptures de stocks
 Adapté à une consommation irrégulière
Inconvénients :
 Impose un suivi permanent des stocks pouvant entraîner des coûts
administratifs importants;
 Peut encourager à faire des stocks de sécurité
 Difficulté de calculer le DL (Délai de Livraison), qui dépend à la fois :
 Du délai fournisseur :temps annoncé par le fournisseur pour la livraison
de la marchandise après réception de la commande;
 Du délai administratif : Temps qui s'écoule entre la connaissance du
niveau de stock et l'arrivée de la commande chez le fournisseur. Il
comprend le tempsadministratif interne (à l'entreprise) et le temps
administratif externe( envoi au fournisseur)
 Du temps de connaissance du niveau des stocks : Temps qui s'écoule
entre le moment où le stock arrive à un niveau physique donné et le
moment où les services fonctionnels, chargés des commandes) sont au
courant.

2– 4 - Acheter des quantités variables à des dates fixes :


Dans ce cas, lorsque la date de commande est atteinte, l'entreprise doit
passer commande auprès de son fournisseur. Le calcul de la quantité théorique à
commander est égal à la somme des prévisions de besoins (ou consommations)
entre la livraison à venir et la livraison suivante.
Le nombre annuel de commandes à passer détermine le délai séparant
deux commandes. Il est fixé autoritairement en fonction des contraintes
matérielles et financières internes à l'entreprise, mais également des contraintes
externes provenant du fournisseur.
Méthode appliquée à des produits :
 Dont la consommation est régulière;
 Coûteux, périssables ou encombrants.
Avantages :
 Gestion des stocks simple;
 Immobilisation financière faible ou maîtrisée
Inconvénients :
 Possibilité de rupture de stocks.

2-5-Acheter des quantités variables à des dates variables :


Cette méthode est principalement utilisée pour des articles dont les prix de
revient varient fortement ou dont la disponibilité n'est pas permanente.
L'achat se fait en fonction des opportunités du marché.
Avantages :
 Permet de profiter des variations de prix;
Inconvénients :
 Impose un suivi permanent des coûts du marché pour effectuer les
achats les plus intéressants
 Ne peut être utilisé que pour un nombre réduit d'articles, sinon
risque de d'une gestion extrêmement complexe;
 Peut favoriser la spéculation.

2-6-Le stock zéro :


Tendre vers le stock zéro est une politique qui organise la production ou la
distribution en flux continus, de chaque service fournisseur vers chaque service
utilisateur du bien.
L'entreprise évite ainsi les coûts et l'espace de stockage, mais reporte ce
problème sur ses fournisseurs et ses sous-traitants.
Le "juste à temps" consiste à mettre en fabrication quand la commande est
là, avec un cycle de production le plus réduit possible.
L'objectif recherché est : le "zéro stock" (le plus faible possible).
Conditions de réussite du "juste à temps" :
- management refondu - qualité des ressources humaines
- simplifier les flux de documents ( paperasse)
- réduire le nombre de fournisseurs (Peugeot : de 2000 à 900 !)
- fonction, acceptation de la polyvalence, nouveau rôle de la maîtrise
- flexibilité des compétences, horaires, mentalité
- prise de responsabilité face aux aléas.

SECTION VI : L'INVENTAIRE PERMANENT ET LA FICHE


DE STOCK

1 – L’inventaire permanent :
La méthode de l'inventaire permanent prend en compte, en temps réel, tous les
mouvements affectant le stock. On constate cependant que seuls les
mouvements clairement identifiés par des documents (factures, bons d'entrée ou
de sortie, etc.) sont retenus.
Le système d'information de la gestion des stocks est fondé sur les seuls flux
"officiels" de biens. En effet, certains événements tels que la destruction
accidentelle, le vol, les erreurs d'enregistrement ou de magasinage ne sont pas
pris en compte et entraînent une fausse évaluation du stock.
En comptabilité de gestion, il est donc important de vérifier ponctuellement si le
stock réel correspond au stock calculé en inventaire permanent, pour procéder
aux ajustements nécessaires (positifs ou négatifs).
Cette différence entre le stock réel et le stock calculé en inventaire permanent
constitue une différence d'inventaire.
L'évaluation des quantités réelle ment en stock se fait par un comptage physique
des biens dans les rayons et autres lieux de stockage. On parle alors d'inventaire
des stocks.
La périodicité de cette opération est fonction de l'importance des flux, de la
nature des biens stockés, de la précision et de l'exactitude de l'information dont
on souhaite disposer en matière de gestion des stocks.

Ne sont donc pas compris dans les stocks :

· Les marchandises, matières premières et emballages détenues par l'entreprise à


titre de dépôt ;

· Les marchandises, matières premières et fournitures achetées mains non encore


livrées.

· Les biens vendus avec clause de réserve de propriété.

Plusieurs méthodes d'inventaire existent :

 L'inventaire intermittent : Au Bénin comme dans d'autres pays, il est fait


obligation à toute entreprise d'établir un inventaire au moins une fois par
an. Cette technique entraîne un travail considérable qui perturbe en
général l'activité de l'entreprise.

 L'inventaire permanent : cette technique consiste à tenir à jour en


permanence les quantités en stock de chaque article. Les articles
mouvementés sont enregistrés à partir des bons d'entrée et des bons de
sortie ou du bordereau de livraison et des fiches de stock.
 L'inventaire tournant : cette méthode consiste à examiner le stock par
groupes successifs d'article et à vérifier l'exactitude des quantités de ces
produits. Il est possible de définir des périodes d'inventaires différentes
suivant l'importance des produits mais il faut à tout moment connaître la
dernière date de l'inventaire.

Enfin, il faut noter que les résultats d'inventaire sont fixés dans un livre
d'inventaire.

2 - La fiche de stock :

La fiche de stock d'un article est un document retraçant les données relatives à
l'identité de l'article, ses caractéristiques permanentes ainsi que l'historique
récent des mouvements de stock effectués sur cet article. Elle permet de suivre
l'évolution des stocks.

Elle comprend au minimum les renseignements ci-après :

· Numéro de l'article, sa désignation ;

· L'unité de comptage ;

· Date et nature du mouvement ;

· Numéro du bon ;

· Entrée, sortie et stock actuel.

Néanmoins, les informations suivantes qui aideraient à la gestion peuvent s'y


ajouter comme :

· Stock critique ;

· Unité d'emballage ;
· Consommation mensuelle prévue ;

· Indice permettant de reconnaître les articles à approvisionner, à épuiser ou à


éliminer ;

· Repère pour placer les cavaliers de couleur si le stock critique est atteint.

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