Page ci-contre : relief de la tombe des
Hateri. Le treuil, reprdsentd sur le c6td,
indique peut€tre que les Hateri dtaient des
entrepreneurs en bAtiment. La tombe est
ornde de portraits des membres de la famille.
En haut : portrait sur lin de lo momie d'un
'homme. Dans sa main droite, il tient une
grappe de roisin, dans la gauche, une
guirlande. Le fond dtait ddcord de symboles
dgyptiens, dont deux sont encore visibles. Le
faucon reprdsente peut-€tre l:[orus et lo figure
aux ailes ddploydes, Isis ou Osiris.
Pendant neuf jours aprds les fun6railles, les membres de la famille res-
taient en deuil et n'dtaient pas tenus de s'acquitter de leurs devoirs de
citoyens. Au terme de cette pdriode, on organisait prds de la tombe un
banquet souvent somptueux en I'honneur du d6funt. On offrait ir ce der-
nier des libations de vin et de lait, et les convives se parfumaient avec des
onguents.
En plus des Parentales, qui avaient lieu en f6vrier, on celebrait les 9, ll
et 13 mai une dtrange f6te des morts, celle des Ldmures, afin d'apaiser les
spectres des disparus, qui 6taient cens6s, pendant cette p6riode, r,evenir
hanter les maisons oir ils avaient v6cu. I1 n'existe pas de r6cit de saCrifices
faits d cette occasion, mais Ovide d6crit les rites auxquels se livraient les
chefs de famille pieux. A minuit, I'homme qui craignait les dieux, faisant
un signe pour 6carter les spectres et s'6tant lav6 les mains d I'eau de
source, prenait une poignde de fdves noires (la couleur noire 6tait associ6e
aux enfers) et, s'6loignant, les jetait par terre en chantonnant : < Voici mes
offrandes, avec elles je me rachdte, moi-m0me et les miens. > Il r6p6tait ce
mandge par neuf fois, sans se retourner. On croyait en effet que les spec-
tres suivaient, invisibles, et ramassaient les fdves. L'homme se lavait de
nouveau les mains et frappait un instrument de bronze en r6p6tant neuf
fois : < Spectres de mes ancOtres, partez! > M0me d l'6poque d'Auguste, il
semble que les spectres aient 6td fort redout6s. M6cdne, le riche protecteur
de Virgile et d'Horace, ddfinissait les esprits des morts comme < un trou-
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