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20 février 2009

SOMMAIRE

Economie

Humeur :
2
Comment sortir de la crise par le haut ?

Quid de l’économie cette semaine ?


3
La déflation aux portes de la France.

La météo économique de la semaine écoulée. 4

Les marchés :
5
L’euro sens dessus dessous.

Les évènements à suivre du 23 au 27 février :


6
Les consommateurs français font de la résistance

Calendrier complet des statistiques et évènements économiques


7
de la semaine.

Chiffres de la semaine du 16 au 20 février 8

Synthèse sectorielle de la semaine 9

Calendrier des publications et versements de dividendes 10

Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour


11
2009
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Humeur :
Comment sortir de la crise par le haut ?
Baisse historique du PIB français et européen, hausse vertigineuse du chômage un peu partout dans le monde,
résultats des entreprises globalement décevants, annonce de plans de licenciement, poursuite de la baisse des indices
boursiers à travers le monde, écroulement des pays d’Europe de l’Est, guérilla urbaine en Guadeloupe… A l’évidence,
les dernières nouvelles de la planète sont guère réjouissantes et risquent de donner envie à certains de baisser les bras,
en sombrant dans un pessimisme démesuré.
Si la tentation de noircir le tableau est évidemment forte voire pratique pour certains, elle constitue inévitablement la
pire des solutions. En effet, après un an et demi de crise, nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins. Soit nous
nous décourageons et nous sommes alors sûrs de perdre, car le pessimisme est, par définition, auto-réalisateur et par là
même destructeur. Dans ce cadre, comme nous l’écrivions déjà en octobre dernier, il faut se barricader, s’acheter un
lopin de terre pour cultiver ses légumes et élever ses chèvres, tout en se munissant d’un fusil pour défendre le tout…
En revanche, nous pouvons toujours opter pour la deuxième solution : celle de la sortie de crise par le haut. Pour se
faire, il suffit de se retrousser les manches et de retrouver une certaine dose d’espoir, voire d’optimisme. De la sorte,
nous pourrons profiter à plein des plans de relance mis en place à travers le monde, de la baisse des taux d’intérêt et du
repli des prix des matières premières. N’oublions pas que l’économie est une science humaine, sur laquelle les hommes
et les femmes ont donc un véritable pouvoir et pour laquelle il n’y a donc pas de fatalité. Notre avenir est entre nos mains
et si nous n’en sommes pas conscients, nous devenons alors la proie du doute et de la faillite.
Malheureusement pour nous, c’est-à-dire les Français et les Européens continentaux, cette réalité et cette conviction
que tout devient possible grâce à la volonté ont du mal à être intégrées culturellement. De la sorte, nous devenons
beaucoup plus vulnérables que nos partenaires anglo-saxons, sans parler des pays émergents et notamment de la Chine
chez qui la vision d’avenir est une seconde nature. Soyons donc clairs : si nous continuons de broyer du noir, si la BCE
refuse de baisser son taux refi à 1 %, si les gouvernements de la zone euro ne réussissent pas à se mettre d’accord pour
unir leurs forces, si les partenaires sociaux refusent de s’entendre, alors l’Euroland sera la grande perdante de cette
crise, avec certainement le Japon qui souffrira peut-être encore plus que nous, ce qui ne constitue néanmoins pas une
consolation.
Les comptes nationaux du quatrième trimestre ont d’ailleurs déjà confirmé que la zone euro et le Japon sont déjà les
plus affectés par la crise. Compte tenu d’une baisse du PIB de respectivement 1,5 % et 3,3 % au quatrième trimestre
2008, ces deux puissances économiques déclinantes affichent d’ores et déjà des acquis de « décroissance » pour 2009
de - 1,3 % et - 3 %. Il faut donc agir vite pour éviter la transformation de cette récession en dépression, cette dernière
signifiant une baisse forte et durable du PIB de l’ordre de 10 %. Le Japon a déjà fait la moitié du chemin, puisque au
cours des trois derniers trimestres, son PIB a reculé de 4,8 % en volume. Si bien que la richesse nipponne actuelle se
situe à son niveau du troisième trimestre 2005.
Si la situation eurolandaise est certes moins catastrophique, elle n’en est pas moins calamiteuse. Par rapport à son
niveau du premier trimestre 2008, le PIB de la zone euro affiche ainsi une baisse de 1,9 % et se situe désormais sur un
plus bas depuis le quatrième trimestre 2006. A titre de comparaison, le PIB américain n’a reculé que de 0,4 % depuis le
premier trimestre 2008 et se situe à un niveau similaire à celui du troisième trimestre 2007. Une fois encore, nous avons
donc la preuve mathématique que les Etats-Unis souffrent beaucoup moins que nous. En outre, grâce à une réactivité
structurelle et à une culture de la prise de risque et de l’investissement sur l’avenir, ils sauront relever les défis de cette
crise et surprendre par la rapidité et la vigueur de leur reprise.
En revanche, dans la mesure où tel n’est pas le cas chez nous et où, au contraire, c’est la culture de la fatalité, du
pessimisme et du regard dans le rétroviseur qui persiste, nous sommes en danger. Pour éviter la dépression tant
économique que psychologique, nous avons donc l’obligation de nous prendre en main sans trop compter sur les
pouvoirs publics qui, de toutes façons, finiront par nous faire payer la facture en ré-augmentant les impôts.
Pour une entreprise, cette volonté de ne pas sombrer dans le défaitisme peut passer par trois voies stratégiques : des
stratégies de niches, sur des produits et des services sur lesquels elles ont un savoir-faire et ne doivent donc pas hésiter
à le faire savoir. Supprimer les dépenses de communication serait ainsi une erreur. Deuxième stratégie : l’innovation et
les efforts de Recherche-développement, de manière à conserver en permanence un ou deux trains d’avance sur la
concurrence, notamment en provenance des pays asiatiques. Et enfin, troisième stratégie : le développement à
l’international, en particulier dans le monde émergent qui continue de réaliser, malgré la crise, les deux tiers de la
croissance mondiale. Si une entreprise développe ces trois stratégies, elle est donc sûre de sortir gagnante de la crise. Si
elle en dispose d’une ou deux, cela ira. Par contre, si elle n’en a aucune, il faut absolument qu’elle s’en trouve une.
Quant aux salariés, un comportement similaire doit être adopté : se retrousser les manches, se rendre indispensable,
adhérer au projet de l’entreprise, améliorer ses compétences, ne pas hésiter à aller voir ailleurs et notamment à
l’international. Quand on sait qu’actuellement de plus en plus de financiers occidentaux rendus malheureux par la crise
retrouvent un job… en Asie, on se dit qu’il n’y a pas de quoi se décourager. A l’inverse, celui qui baisse les bras, qui ne
se remet pas en question, qui joue contre son entreprise et compte sur l’Etat pour lui sauver la mise est sûr de perdre.
Espérons donc qu’à l’instar de nos partenaires américains, anglais, irlandais, chinois ou indiens, de plus en plus de
Français et d’Européens continentaux, entreprises et ménages confondus, sauront retrouver une vision d’avenir et
relever les défis de demain avec espoir, car, ne l’oublions pas, seul l’optimisme paie…
Marc Touati

2
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Quid de l’économie cette semaine ?


La déflation aux portes de la France.
Alors qu’une petite lueur d’espoir s’était allumée en
Le climat des affaires atteint un plus bas historique
janvier grâce à la stabilisation du climat des affaires dans
l’industrie, les deux statistiques publiées aujourd’hui nous 130
a/a, %
5,0
rappellent tristement que l’économie française est de plus 125 4,5
en plus menacée par la déflation. 120 4,0
115 3,5
En effet, après déjà six mois de baisse continue, les prix 110 3,0
à la consommation ont reculé de 0,4 % en janvier, portant 105 2,5

leur glissement annuel à + 0,7 %, un plus bas depuis 100 2,0


95 1,5
septembre 1999. 90 1,0

Bien entendu, cette baisse de janvier s’explique 85 T4 08 0,5


80 0,0
principalement par un effet soldes (-7 % pour les prix dans 75 -0,5
le secteur « habillement et chaussure ») et par la 70 -1,0
Fev
poursuite de la baisse des prix énergétiques (-2,2 %). 65 -1,5
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09
Pour autant, ce repli a aussi été réalisé en dépit de Climat des affaires (enquête INSEE) - G - PIB en volume - D -
l’augmentation des tarifs publics des transports et de celle
des prix des produits frais (+4,7 %), histoire de rappeler Source : Datastream
que, même si l’hiver a été rude, la répercussion de la
baisse des prix agricoles (-15 % depuis un an en France)
sur les prix à la consommation a du mal à se faire. Bien loin des profits encore importants de certaines
entreprises du Cac 40 qui réalisent d’ailleurs l’essentiel de
Toujours est-il que malgré ces éléments haussiers, ces derniers grâce à leurs activités à l’international, cette
l’indice des prix sous-jacent a stagné en janvier, atteignant enquête souligne la fragilité des industriels français. Ceux-
un glissement annuel de 1,7 %. ci pensaient effectivement avoir atteint le fond
Autrement dit, la faiblesse des prix et les risques de dernièrement mais maintenant, ils doivent creuser.
déflation ne sont pas seulement dus à un effet « pétrole » Autrement dit, à l’instar de leurs homologues
mais sont malheureusement bien plus profonds. eurolandais, les industriels français ont besoin d’aide.
D’ailleurs, même si les prix à la consommation stagnent Celle-ci doit passer par un taux refi de la BCE de 1 % au
ou augmentent de 0,3 % en février et mars 2009, leur plus vite, par un euro sous les 1,15 dollar et par une
glissement annuel passera sous les 0 % à partir de mars. relance budgétaire conséquente à l’échelle européenne et
La déflation ne sera alors plus potentielle mais effective. qui ne se traduise pas in fine par une augmentation de la
pression fiscale, comme nos gouvernements nous y ont si
Cette triste perspective est d’autant plus crédible souvent habitués. Dans ce cadre, les entreprises pourront
qu’après un sursaut en janvier, l’enquête de l’INSEE dans préserver l’emploi, donc les revenus et la consommation.
l’industrie de février s’avère catastrophique. En effet,
après une petite amélioration des perspectives de Le plus triste dans cette situation réside que cette
production et des carnets de commande le mois dernier, dernière est prévisible depuis au moins six mois. Or, par
ces deux indicateurs avancés de la conjoncture manque de réactivité, par dogmatisme, par absence de
industrielle se sont effondrés en février. Et ce non courage et de volonté, les dirigeants politiques et
seulement sur toutes les activités mais aussi en atteignant monétaires de la zone euro ont refusé d’agir. Ils vont le
des plus bas historiques. faire à présent, mais les conséquences positives de ces
actes ne se produiront qu’à partir de l’automne prochain,
Conséquence logique de cette déconfiture, l’indice du obligeant les entreprises et les ménages de la zone euro à
climat des affaires a chuté de 5 points en février, portant vivre une traversée du désert qui a déjà commencé dès le
son plongeon à 40 points par rapport à mars 2008. Avec deuxième trimestre 2008 et qui devrait encore durer
désormais un niveau de 68, il atteint même un plus bas pendant six mois. Espérons donc que les Européens
historique, jamais observé depuis que l’enquête existe, auront la force et le courage de patienter sans se lancer
c’est-à-dire 1976. dans des dérapages sociaux qui seraient pour le coup
fortement et durablement destructeurs.

Marc Touati

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

La météo économique de la semaine écoulée :

4
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Les Marchés :
L’euro sens dessus dessous.
1,60 dollar en avril puis en juillet 2008, 1,24 le 20 Or, il paraît clair que si la récession américaine était déjà
novembre, 1,44 le 17 décembre et entre 1,25 et 1,27 dans les cours, celle de la zone euro a été, comme
aujourd’hui. A l’évidence, l’euro/dollar aime les d’habitude, sous estimée. Si bien qu’à présent que les
montagnes russes. En fait, cette extrême volatilité de la pendules se mettent à l’heure, l’écroulement économique
devise européenne face au billet vert s’explique de la zone euro est devenu inévitable. En outre, le
principalement par les soubresauts de la croissance des développement des risques sociaux, la flambée des dettes
deux côtés de l’Atlantique et par les atermoiements de publiques dans la zone euro et les dérapages dans les
la Fed et de la BCE qui décidément n’ont vraiment pas pays de l’Est qui rechignent désormais à rejoindre la zone
la même vision du monde. ont réduit l’appétence pour l’euro.
En effet, après avoir flambé au premier semestre Certes, le mouvement de baisse de l’euro n’est pas
2008 dans le sillage du fort assouplissement monétaire rectiligne et des phases de prise de bénéfices régulière
de la Réserve fédérale américaine alors que la Banque devraient encore s’imposer pendant quelques semaines.
Centrale Européenne s’amusait à augmenter son taux
Néanmoins, à partir des mois de mars-avril qui devraient
refi pour casser davantage une économie eurolandaise
consacrer une légère amélioration des indicateurs
déjà à l’agonie, les marchés se sont progressivement
d’activité outre-Atlantique et une stagnation à un niveau
rendu compte de l’absurdité de la politique de la BCE et
très bas de ceux de la zone euro, une baisse encore plus
des effets dévastateurs d’un euro trop fort sur l’activité
franche de l’euro/dollar devrait se produire.
économique dans l’UEM.
Les écarts de croissance reprennent le dessus.
A partir de l’automne, ils ont alors laissé de côté le
différentiel de taux monétaires toujours très élevés entre a/a, %
1,6 -2,0
les deux côtés de l’Atlantique pour se focaliser sur
l’entrée en récession de la zone euro. Ce mouvement 1,5
-1,5

était au surplus facilité par le début de la phase 1,4


-1,0

d’assouplissement monétaire de la BCE. -0,5


1,3
0,0
Malheureusement, après avoir logiquement atteint
1,2 0,5
1,24 dollar en novembre 2008, l’accélération de la
baisse du taux objectif des federal funds tandis que la 1,1 T4 08
1,0

réduction du taux refi marquait le pas a relancé les 1,0


1,5

marchés dans leur préoccupation des spreads de taux. 2,0

D’où une remontée à 1,44 dollar le 17 décembre. 0,9


2,5

Le différentiel de taux Fed-BCE limite la baisse de 0,8


96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09
3,0

l’euro. Taux de change dollar / euro - G -

EURO/USD Points de pourcentage Différentiel de croissance économique Etats-Unis - Euroland (en échelle inversée)- D
1,60 3,0
-
1,55 2,5
1,50
2,0 Sources : Datastream, Calculs Global Equities
1,45
1,5
1,40 Et ce d’autant que la BCE va forcément baisser son taux
1,0
1,35
0,5
refi, au moins à 1,5 % dès mars, voire 1 % en avril.
1,30
1,25 0,0 Dans ce cadre, l’euro va mécaniquement revenir vers
1,20
1,15
-0,5
ses niveaux d’équilibre que sont le Natrex (taux de change
-1,0
1,10 naturel en fonction des fondamentaux économiques) et la
-1,5
1,05
-2,0
parité des pouvoirs d’achat, soit respectivement 1,15 et
1,00
-2,5
1,05 dollar pour un euro.
0,95
0,90 -3,0
Voilà pourquoi, nous maintenons notre prévision d’un
0,85 -3,5
95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 euro à 1,10 dollar à l’horizon de l’été prochain.
Taux de change euro / dollar - G - Spread de taux monétaires : BCE - FED - D - Seul problème : une fois que les marchés seront lancés
dans un mouvement de dépréciation de la devise
Sources : Datastream, Calculs Global Equities européenne, il sera difficile de les arrêter. Des surprises
ne sont donc pas à exclure. Et elles seront forcément
Depuis la publication vendredi 13 février des chiffres
bonnes, puisque plus l’euro baissera, plus la croissance
catastrophiques du PIB eurolandais du quatrième
eurolandaise aura des chances de rebondir. Et elle en a
trimestre, les marchés ont de nouveau changé leur fusil
bien besoin…
d’épaule pour revenir davantage vers des
préoccupations en termes d’activité.
Marc Touati

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Les évènements à suivre du 23 au 27 février :


Les consommateurs français font de la résistance.
du Conference Board américain qui semble avoir touché le
Aux Etats-Unis, on suivra la seconde estimation du PIB
fond devrait se stabiliser au niveau de 38 en février,
américain pour le quatrième trimestre 2008 qui devrait
malgré le fait que les prix à la consommation qui ne
afficher une chute plus importante que lors de la première
bénéficient plus de la baisse des prix du baril ont
estimation, du fait du déficit de la balance commerciale
augmentés de 0,3% au mois de janvier.
qui s’est avéré plus important que prévu au mois de
décembre. On suivra également la confiance des jeudi 26 février, 11h00 : l’indice de confiance dans
consommateurs qui se stabilisera ainsi que les l’économie demeurera faible mais se stabilisera dans
commandes de biens durables qui continueront de la zone euro au mois de février.
décliner mais à un rythme moins rapide.
Reculant tous les mois depuis juin 2008 et après avoir
En Europe, on suivra l’indice de confiance dans atteint un plus bas historique au mois de janvier à 68,9
l’économie qui demeurera faible mais restera stable dans l’indice de confiance dans l’économie de la zone euro qui
la zone euro. On suivra en Allemagne l’indice IFO du semble avoir touché le fond devrait se stabiliser au faible
climat des affaires qui se stabilisera à l’instar de l’indice niveau de 69,2 au mois de février. En effet, quasiment tous
de confiance dans l’économie en France. On suivra les pays de la zone euro traversent leur plus sévère
également les dépenses des ménages français qui ont récession depuis les années 70.
augmenté au mois de janvier principalement du fait des
Jeudi 26 février, 14h30 : les commandes de biens
soldes.
durables reculeront encore aux Etats-Unis au mois de
Mardi 24 février, 08h45 (heure de Paris) : la confiance janvier.
des consommateurs français restera stable au mois
Après avoir atteint un plus bas depuis 2006 en octobre à -
de février et les dépenses des ménages augmenteront
8,5% et avoir chuté de 4,0% au mois de novembre et de
au mois de janvier.
2,6% au mois de décembre, les commandes de biens
Après avoir atteint un plus bas au mois de juillet à -47 durables aux Etats-Unis ne reculeront que de 1,5% au
alors que l’inflation était au plus haut (4,0% en glissement mois de janvier notamment du fait de la hausse du poste
annuel) avec un baril à $147, la confiance des nouvelles commandes de l’ISM manufacturier. En effet,
consommateurs atteindra un plus haut depuis neuf mois à après avoir atteint un plus bas en décembre a 23,1, les
-41 au mois de janvier tirée par une faible inflation (- 0.4% nouvelles commandes de l’ISM manufacturier sont
sur le mois et 0,7% en glissement annuel). La déflation est remontées à 33,2 au mois de janvier soit leur meilleur
aux portes de la France et les prix à la consommation vont niveau depuis septembre 2008. Toutefois les commandes
encore décliner au mois de février ce qui maintiendra la de biens durables aux Etats-Unis demeurerons sur une
confiance des consommateurs à -41, son plus niveau tendance baissière du fait du ralentissement de la
depuis avril 2008. demande mondiale (récession au Japon et dans la zone
euro et ralentissement en Chine) et de la crise du crédit.
Malgré la dégradation du marché de l’emploi et la crise
du crédit, les dépenses des consommateurs bénéficiant de
l’effet des soldes sur les prix ( -7% pour les prix dans le Vendredi 27 février, 14h30 : la deuxième estimation
secteur « habillement chaussure ») et de la poursuite de la révèlera une aggravation de la chute du PIB américain
baisse des prix énergétiques (-2.2%) vont augmenter de pour le quatrième trimestre 2008.
0,2% au mois de janvier et de 0,2% en glissement annuel.
Alors que le consensus annonçait un plongeon du PIB
Mardi 24 février, 10h00 : l’indice IFO du climat des américain de 5,5% en rythme annualisé pour le quatrième
affaires en Allemagne se stabilisera au mois de février. trimestre 2008, la première estimation avait fait état d’une
variation de « seulement 3,8%. » Malheureusement, les
Après atteint un plus bas historique depuis 1991 à 82,7 au
chiffres du commerce extérieur américain ont affiché un
mois de décembre, l’indice IFO de la confiance des
déficit supérieur aux attentes de $-39.9 milliards. De fait la
entrepreneurs en Allemagne qui a remonté pour la
contribution du commerce extérieur au PIB américain sera
première fois depuis huit mois en janvier à 83,0 devrait se
quasi nulle et ce dernier devrait chuter de 4,4% en rythme
stabiliser au mois de février. En effet, bien que l’Allemagne
annualisé au quatrième trimestre 2008.Par ailleurs, le
soit largement dépendante de ses exportations face à une
credit crunch, l’effondrement de l’immobilier et du secteur
demande mondiale atone pesant sur la confiance des
automobile affectent durablement l’économie américaine,
entrepreneurs, cet indice qui semble avoir touché le fond
pénalisant l’emploi, la consommation des ménages ainsi
demeurera stable au niveau de 83,0 .
que l’investissement des entreprises. Il nous faudra donc
Mardi 24 février, 16h00 : l’indice de confiance des attendre le deuxième trimestre 2009 pour retrouver une
consommateurs du Conference Board américain variation positive du PIB américain.
stagnera au mois de février. Jérôme Boué
Après avoir atteint un plus bas historique au mois de
janvier (37,70), l’indice de confiance des consommateurs

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Calendrier complet des statistiques et


évènements économiques de la semaine :

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Chiffres de la semaine du 16 au 20 février

cours de clôture cours 10h45 % Chg


Indices % Chg Ytd
vendredi 13 fev vendredi 20 Fev semaine
S&P 500 826,84 778,94 -5,79% -13,76%
DJ 600 191,27 178,82 -6,51% -9,85%
Eurostoxx 50 2 228,29 2 054,74 -7,79% -16,05%
CAC 40 2 997,86 2 778,42 -7,32% -13,66%
DAX (XETRA) 4 413,39 4 096,68 -7,18% -14,83%
FTSE 100 4 189,59 3 928,08 -6,24% -11,41%
TOPIX 764,59 739,53 -3,28% -13,93%
NIKKEI 7 779,40 7 416,38 -4,67% -16,29%
BOVESPA - Brésil 41 673,62 39 730,33 -4,66% 5,81%
MICEX - Russie 732,21 637,07 -12,99% 2,83%
SENSEX - Inde 9 634,74 8 821,38 -8,44% -8,56%
SHANGAI Composite - Chine 2 320,79 2 261,48 -2,56% 24,20%
HANG SENG - Hong Kong 13 554,67 12 699,17 -6,31% -11,74%

cours de clôture cours 10h45 % Chg


Matières premières % Chg Ytd
vendredi 13 fev vendredi 20 Fev semaine
Or $/oz 941,7 980,38 4,11% 11,15%
Brent $/b 43,65 40,97 -6,14% -1,89%

cours de clôture cours 10h45 % Chg


Devises % Chg Ytd
vendredi 13 fev vendredi 20 Fev semaine
EUR/USD 1,2862 1,261122 -1,95% -9,74%
EUR/JPY 118,37 118,370 0,00% 6,58%
EUR/GBP 0,89631 0,8845 -1,31% 7,36%
EUR/CHF 1,4932 1,4970 0,25% -0,27%
USD/JPY 91,93 93,86 2,09% -3,42%
GBP/USD 1,4355 1,4258 -0,68% -2,30%

cours de clôture cours 10h45


Taux
vendredi 13 fev vendredi 20 Fev
USA
Directeurs (US Fed Funds) 0-0,25%
JJ 0,25% 0,20%
3 mois 0,29% 0,28%
10 ans 2,89% 2,78%
Zone euro
Directeurs (Refi) 2,00%
JJ 1,27% 1,05%
3 mois 0,97% 0,97%
10 ans (German Bund rate) 3,11% 3,02%
Japon
Directeurs (Overnight) 0,10%
3 mois 0,23% 0,24%
10 ans 1,27% 1,29%

Source : Bloomberg

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Synthèse sectorielle de la semaine


DJ Stoxx 600

Performances sectorielles sur les 5 derniers jours (20/02/09)

0
Fd&Bvr

-2
Util
Retail
-4 Hea Care
Media Trv&Lsr
Pr &Ho Gd
-6 Oil&Gas Telecom
Chem
DJ STOXX 600
Indus Gd
-8
Fin Svcs Tech

-10
Bas Res
-12 Aut&Prt
Cns&Mat
Banks
-14

-16 Insur

Source : Bloomberg

Performances sectorielles depuis le début d’année (20/02/09)

5
Retail
Oil&Gas

0
Bas Res
Pr &Ho Gd
-5
Hea Care
Chem Fd&Bvr
Media
Indus Gd Trv&Lsr Tech
-10 Telecom
DJ STOXX 600
Util
-15
Cns&Mat Aut&Prt Fin Svcs

-20

-25
Banks

-30 Insur

Source : Bloomberg

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Calendrier des publications et versements de dividendes

Résultats Dividendes Évènements

lundi 23 févr ACS / Maroc Telecom ST Micro ($0.09)

Akzo Nobel / Corio / Deutsche


mardi 24 févr Boerse / Theolia / OZ Minerals / Novartis AGM
Heinz / Home Depot /

Accor / CNP / Vallourec / Heinkel /


BHP Biliton ($0.455556) / Reckitt
mercredi 25 févr ASM International / OMV / Apple AGM
Benckiser (GBp 53,3333)
Telekom Austria / Cadbury

Allianz (BMO) / BASF (BMO) /


Acciona / RWE / British American
jeudi 26 févr Tobacco / Dexia / Deutsche Post /
Eiffage / Thales / Dell / Safeway /
GAP
Acerinox / Aviva / Deutsche Tel /
vendredi 27 févr Gruppo Ferovial /Gamesa / Holcim Novartis (CHF 2.00)
/ AIG

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Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières.


Croissance du PIB Inflation Taux de chômage
en volume en moyenne annuelle en moyenne annuelle
2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009
Etats-Unis 2,9 2,0 1,3 1,0 3,2 2,9 3,8 0,4 4,6 4,6 5,8 7,7
Japon 2,4 2,1 -0,7 -0,2 0,1 0,5 1,2 -0,2 4,1 3,9 4,1 4,5
Euroland 2,8 2,7 0,7 0,0 2,2 2,1 3,3 0,9 7,9 7,4 7,4 8,5
Allemagne 2,9 2,5 1,0 0,0 1,8 2,1 2,6 0,7 10,8 9,0 7,8 8,7
France 2,2 1,9 0,7 0,0 1,9 1,6 2,8 0,5 8,8 8,0 7,5 8,5
Italie 1,9 1,7 -1,0 -0,5 2,2 2,2 3,2 1,3 6,8 6,2 6,9 8,5
Espagne 3,8 3,8 1,2 0,0 3,6 3,2 3,5 1,3 8,6 8,3 10,5 13,0
Royaume-Uni 2,8 3,1 0,7 0,2 2,3 2,3 4,0 1,1 5,5 5,4 5,6 7,2
Monde 5,1 5,0 3,0 2,5

Taux d'intérêt directeurs Taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans


20 févr à 3 mois à 6 mois à 1 an 20 févr* à 3 mois à 6 mois à 1 an
Etats-Unis 0-0,25 0-0,25 0,50 1,50 Etats-Unis 2,74 2,90 3,20 3,90
Euroland 2,00 1,00 1,00 1,50 Euroland 3,00 3,50 3,90 4,10
Royaume-Uni 1,00 1,00 0,50 1,00 Royaume-Uni 3,42 3,90 4,00 4,10
Japon 0,10 0,10 0,10 0,10 Japon 1,28 1,40 1,50 1,70

Taux de change Bourses internationales


20 févr* à 3 mois à 6 mois à 1 an 20 févr* à 3 mois à 6 mois à 1 an
EUR/USD 1,2563 1,25 1,20 1,15 Dow Jones 7 440 9 000 11 000 12 000
USD/JPY 94,2 95 110 115 Nikkei 7 416 8 700 10 000 10 300
EUR/JPY 118,3 118,8 132,0 132,3 Cac 40 2 765 3 300 3 900 4 300
EUR/GBP 0,88 0,90 0,88 0,83 Euro Stoxx 50 2 026 2 500 2 900 3 200

* Niveau à 15h30 (heure de Paris)

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