Vous êtes sur la page 1sur 10

Le poulpe Séverin Le Gasparreux et les êtres marchants

Jeunesse et intrépidité vont souvent de pair.

Est-ce un défaut ? Une qualité ? Notre conte veut essayer d' apporter une réponse à cette

difficile question.

Le poulpe Séverin Le Gasparreux nageait le long de la plage des Marinières. Il s'était réveillé

tôt ce matin-là, désireux de perdre un surplus de quelques grammes, résultat d'un festin de crustacés

et de méduses, la veille, ainsi que de chasser les brumes qui obscurcissaient son cerveau du fait

d'une surconsommation d'absinthe de taxifolia avec ses amis, pour fêter son anniversaire.

Cet alcool est particulièrement nocif et interdit à la vente, c'est ce qui fait son attrait, avec sa

belle couleur verte, aux yeux de la jeunesse un peu turbulente de la rade de Villefranche.

Séverin était un jeune poulpe intrépide. Il n'avait peur de rien. Sa poche emplie d'encre noire

lui assurait, pensait-il une sécurité totale.

Ses amis étaient le bar Zéphyrin Pasodoble et la daurade Annabelle Pictoire, eux aussi adeptes

du non respect des interdictions imposées par le conseil des podestats de ladite rade, pour rendre la

vie des jeunes aussi morne que la leur.

La mer était calme, chaude d'un soleil endimanché plein de lui-même.

Déjà quelques baigneurs et baigneuses s'y aventuraient. Un peu plus tard dans la journée ils

seraient beaucoup plus nombreux.

C'était pour Séverin Le Gasparreux un spectacle réjouissant qu'il ne se lassait pas de

contempler. Il s' amusait de les voir empêtrés dans l'eau; certains moulinant de leurs raides

tentacules pour se maintenir difficilement à la surface; on aurait dit des corps blafards de poulets

auxquels on venait de couper la tête et qui tentaient par leur agitation de la retrouver. D'autres munis
d'un hublot et d'un siphon à un bout de leur corps et de palmes de caoutchouc à l'autre jouaient les

poissons de manière risible. Il semblait que parmi cette espèce le ridicule fût devenu inoffensif.

Un autre spectacle tout aussi réjouissant mais pour Séverin plus difficile à contempler était de

les observer aplatis sur la plage à griller au soleil. Quelle crabe les avait piqués pour s'exposer ainsi

à ces rayons dangereux ?

On aura compris : Séverin Le Gaspareux était curieux de cette humanité bizarre. Il mourait d'

envie d'en savoir plus sur elle.

Il avait consulté à ce sujet Thomasus Réalphinesius, un savant dauphin de réputation

méditerranéenne. Les dauphins ayant lié avec les hommes des liens durables, lui avait-on certifié.

Thomasus Réalphinesieus avait tenté d'expliquer à Séverin toute la complexité de ces êtres

non aquatiques. Notre poulpe se souvenait de quelques unes de ses affirmations:

«Les hommes vivent hors de la mer. Quel caprice de l'évolution a abouti à ce non-sens ? La

question très débattue par les scientifiques et les philosophes maritimes n' a pas trouvé de réponse

satisfaisante. Comme toujours les religieux en ont fournie une; ils affirment que les hommes ont été

punis par les dieux pour avoir voulu les défier, qu'ils les ont condamnés à s'étouffer dans un air

nauséabond. Explication un peu courte me semble-t-il».

«Quant ils s'aventurent sur la mer ils se livrent très souvent au rapt systématique de certaines

espèces, les thons, les sardines par exemple, au moyen de grandes chaussettes ou de grandes

barrières grillagées. Qu'en font-ils par la suite ? Mystère. Certains indices laissent à penser,

horreur ! qu'ils les mangent ! J'ai du mal à le croire...».

Au «Pourquoi» de Séverin, Thomasus Réalphinesius avait répondu:

«Lorsque l'un d'entre nous, dauphin, se trouve pris dans ces chaussettes ou ces barrières

métalliques ils le libèrent, et s'il s'est noyé ils le rendent à la mer pour qu'il ait une sépulture

décente. On connaît mêmes des occasions où ils nous soignent, lorsque nous sommes malades ou

blessés. Je ne peux croire que des êtres qui font preuve d'une telle compassion soient pisciphages.»

A la demande de Séverin concernant les poulpes, Thomasus avait été évasif ce qui avait accru
la curiosité de notre intrépide ami.

A la demande de Séverin concernant les bars et les daurades, Thomasus avait été obligé de

révéler les témoignages qui indiquaient de source sûre que des prisons existaient où ils étaient

maintenus en captivité. Il y étaient nourris gratuitement, semblait-il, et une fois bien gras, ils

disparaissaient. De plus en plus d'indices démontraient que comme les thons, les sardines, ils étaient

ensuite dévorés. Un de ses parents en difficulté parce que trop aventuré au bord de la plage, avait

été aidé par quelques baigneurs qui l'avaient tiré de sa mauvaise brasse, il avait eu le temps de

sentir une horrible odeur de bars grillés qui s'échappait des rochers préfabriqués qui longeaient le

littoral où ces êtres bizarres s'installaient pour manger.

«Et les tortues ?» s'était écrié Séverin Le Gaspareux de plus en plus intrigué et résolu à

découvrir la vérité. Thomasus Réalphinesius avait répondu qu'il ignorait quel traitement leur

réservaient les hommes, tout ce qu'il savait c'est que leur nombre diminuait au grand plaisir des

méduses, leur mets préféré comme il n'était pas sans l'ignorer.

Adoncques, comme tous les savants Thomasus Réalphinesius avait été plus conjectural qu'

affirmatif, augmentant s'il se pouvait la volonté de Séverin d'en avoir le coeur net.

Ce matin semblait à notre poulpe l'occasion rêvée pour entrer en contact avec ces humains. Il

avisa un petit groupe de baigneurs qui pataugeaient dans l'herbier de posidonies non loin du rivage

et se profilant comme un bar il s'approcha. Soudain il se trouva bec à hublot face à un de ceux-ci.

Surpris il s' apprêtait à lâcher un nuage d'encre pour couvrir son repli, mais sa curiosité et la

certitude d' échapper en cas de besoin à cet être marchant si maladroit dans l'eau l'en dissuadèrent.

Derrière le hublot du malheureux, il découvrit deux yeux ronds d' un peu de frayeur et aussi,

devina-t-il, d'intérêt. Séverin s'enhardit et allongea un de ses tentacules vers le membre rigide du

baigneur qui se terminait par cinq petits appendices. Celui-ci laissa Séverin enlacer son bras gauche

tandis qu'avec le droit il lui caressa la tête. Séverin trouva que ces appendices avaient une texture

particulière et une chaleur inattendue. Ainsi, ces êtres avaient une température corporelle élevée,

première indication intéressante. A la réflexion pensa Séverin, rien d' étonnant à cela, puisqu'ils
vivaient dans ce milieu bizarre et très inconfortable qui flotte au-dessus de la mer. Les

présentations ainsi faites et comme aucune hostilité n'était perceptible de la part du baigneur, au

contraire, Séverin Le Gasparreux saisit l'opportunité de lier parole avec lui. Notre octopode ami, en

plus de ses dons de transformation, nous avons vu que pour approcher les humains il avait adopté la

forme profilée d' un bar, était bien que jeune, octolingue : il parlait le poulpe, l'espérantomer qui

permet à tous les habitants aquatiques de se comprendre, le niçois, le russe, l'espagnol, l'anglais, le

corse, le français. Les probabilités pour qu'il ait affaire à un anglais, un russe ou un espagnol était

les plus grandes. Il espéra n'être point en présence d' un allemand ou d' un japonais parce qu'il ne

connaissait pas ces langues plus exotiques. Il commença par l'anglais :

- Good morning sir, fit-il en laissant échapper quelques bulles de son bec.

L'habitant des confins aériens, de surprise, avala une grande goulée de mer. Sa tête disparut.

Séverin resta perplexe. Ce n'était donc point un touriste anglais ? Pourtant en cette saison, ils étaient

nombreux. Un peu dépité, il s'apprêtait à s'éloigner lorsqu'il vit reparaître la tête munie de son

hublot accompagnée de deux autres têtes, elles aussi pourvues de hublot, mais ceux-ci plus petits et

doubles.

- Buongiorno, émit une de ces têtes, celle qui avait un hublot double et les membres couverts

de toutes sortes de bracelets et au bout, à ses petits appendices, de bagues qui scintillaient sous

l'eau. Séverin poussa un soupir de soulagement ; il avait donc affaire à des italiens. Le contact en

serait facilité; il connaissait de notoriété la bonhommie parfois exubérante de ces humains.

Buongiorno, répliqua-t-il, en essayant de laisser échapper le moins de bulles possibles de son

bec pour ne pas effrayer ces interlocuteurs. Peine perdue ! Les trois têtes s'envolèrent abandonnant

leurs malheureux corps blêmes dans l'eau.

Notre dialogue va se révéler plus difficile que je le croyais se dit Séverin Le Gasparreux, ces

êtres sont ou très craintifs ou très pointilleux sur le savoir vivre, puisqu'ils ne semblent pas

supporter la régurgitation de quelques bulles. Chez les habitants des immensités maritimes, la

régurgitation de bulles d'air n'est pas le symbole de la meilleure des éducations, quand on cause.
Tout le monde le sait, il faut, ou bien se retenir ou bien mettre une nageoire ou autre devant ses

ouïes ou son bec ou sa bouche. Si par chance les humains italiens replongeaient leur tête sous l'eau,

il se promit de s'en souvenir. Il n'eut pas à attendre longtemps pour voir réapparaître cette fois-ci

non plus trois mais cinq têtes, les nouvelles sans hublot, mais elles repartirent presque aussitôt.

Séverin se présenta:

- Mi chiamo Séverino Il Gasparrino, dit-il en plaçant deux de ses tentacules devant sa bouche

et en italianisant son nom comme l'exigeait la politesse maritime.

- Incantato, répondirent les humains italiens dans de grandes gerbes de bulles. Séverin

connaissait leur sans gêne et ne s' en formalisa pas.

Leur difficulté à s'exprimer correctement sous l'eau, rendit la conversation chaotique.

Elle fut de simple politesse après leur étonnement d'entendre un poulpe s'exprimer en italien,

d'apprendre qu'il parlait d'autres langues, et que tous les êtres aquatiques disposaient de

l'espérantomer pour communiquer entre eux dans toutes les mers et océans du monde.

Séverin reporta au lendemain, les questions qui lui brulaient le bec. On se souhaita l'au revoir

et chacun courut rendre compte de cette exceptionnelle rencontre, les humains italiens aux autres

humains sur la plage et Séverin à ses amis Zéphyrin Pasodoble et Annabelle Pictoire qui se

montrèrent très dubitatifs, à sa grande déception.

- Vous ne me croyez pas ?

- C'est-à-dire...

- Quoi ? Je mens ?

- Non, mais...

- Il n'y a pas de non-mais ! Vous ne me croyez pas ! C'est tout !

- Ne te fâche pas...

- Je ne me fâche pas ! Je constate que mes soi-disant meilleurs amis mettent ma parole en

doute, comme, comme, si j'avais un petit vélo dans la tête! Piqués des vers que vous êtes ! Faux

comme des jetons de casino que vous êtes! Mauvais coucheurs que vous êtes ! Ignorants crasseux
que vous êtes !

Nous le découvrons, Séverin le Gaspareux avait le sang chaud, quoique bleu, comme celui de

tout poulpe normalement constitué. Zéphyrin et Annabelle le savaient , mais cette fois-ci la pilule

qu'il voulait leur faire avaler était trop amère : un poulpe tout sucre tout miel avec des humains !

C'en était trop ! Ce n'était pas la première fois qu'il essayait de leur faire le coup, en inventant des

balivernes plus grosses que son ventre ! Tant va la cruche à terre qu'elle se casse ! A trop avaler

d'anguilles on finit par ne plus ménager chèvre ni poulpe ! Le moment était venu de ne plus

renvoyer la balle ! De qualifier de roupie de sansonnet cet exposé sur l'amitié entre espèces aussi

dissemblables !

Ce qu'ils firent en termes peu diplomatiques :

- Poulpe boiteux ! Tu nous fais une belle jambe avec ta marotte ! Tu t'es mis dans de beaux

draps ! Cesse de filer ce mauvais coton ! Nous avons fini d'avoir bon dos ! Tu as fais chou blanc !

Nous n'enfourcherons pas ton dada ! Nous te faisons faux bond ! Arrête de nous faire une belle

jambe avec ta marotte ! Et cesse de faire ces yeux de merlan frit !

En plus de son intrépidité, dont nous cherchons à savoir si elle est qualité ou défaut, la jeunesse

est prompte à s'emporter et à en venir aux mains, nous n'osons qualifier cette aptitude de peur de

paraître un grincheux cacochyme et parce que tel n'est pas notre propos dans cette histoire.

C'est Martin Blockhaus qui empêcha que la querelle ne dégénère en pugilat. Martin était le

rocher qui abritait le plus souvent les frasques de nos amis devenus apparemment les pires ennemis

de la méditerranée :

- Holà, on se calme les moussaillons, tonitrua-t-il de sa voix caverneuse, sinon vous allez en

prendre pour votre misérable grade !

- Ce n'est pas de ma faute, dit Séverin.

- Encore moins de la notre, lancèrent à la cantonade Annabelle et Zéphyrin.

- Messieurs les ce-n'est-pas-moi-c'est-lui, taisez-vous ! J'ai tout entendu, je sais de quoi il

retourne. Vous avez intérêt et capital à vous serrer tentacules et nageoires et à le prendre sur un
autre ton ! Allez ! Obtempérez !

Nos plus grands ennemis récents de la Méditerranée ne se le firent pas dire deux fois. Ils

obéirent tête basse. Puis chacun alla bouder dans son coin.

C'est une de ses qualités, cette fois je n'ai pas peur d'être considéré comme un grincheux

cacochyme, que d'affirmer que la jeunesse n'est pas rancunière., Ce qui explique qu'au bout de

quelques flux et reflux de vague nos protagonistes se retrouvèrent les meilleurs amis de la

Méditerranée.

Ma tentation est grande, parvenu à cette conclusion plutôt réjouissante d' arrêter ici et de

remettre à plus tard la résolution du problème que j' avais envisagé au début, à savoir si l'intrépidité

de la jeunesse est défaut ou qualité.

Je crois percevoir comme une légère déception parmi mes honorables lecteurs et me résous à

poursuivre, en conséquence, mon bonhomme de conte.

Le lendemain, Notre Séverin se hâta avec ses amis de se rendre au rendez-vous fixé d' un

commun accord avec les humains italiens. Il les retrouva impatients de reprendre langue avec lui.

Ils lui souhaitèrent la bienvenue avec force gestes et rejets de bulles. Ils poursuivirent leur

conversation de manière aussi chaotique mais suffisamment efficace pour que Séverin finissent par

poser les questions qui lui brûlaient le bec : « Etait-il vrai que thons, sardines étaient capturés par

ces grands murs grillagés et ces grands chaussettes évoqués par le savant de notoriété mondiale

Thomasus Réalphinesius ?». «Etait-il vrai que des bars, des daurades et d'autres étaient

emprisonnées dans de grandes cages, engraissées avant d' être mangées par les humains

marchants ?».

Les humains italiens avaient semblé redoubler de difficulté à répondre; Séverin avait constaté

qu'ils s'étaient encore plus étouffés en avalant de grandes goulées d'eau et que certains avaient fuit

comme s'il était non plus un simple poulpe mais une pieuvre aussi terrible que celle inventée par le

grand Victor Hugo, paix à son âme! Qu'il lui soit pardonné d'avoir inventé ce mot effrayant de

pieuvre qui complique tant la vie des poulpes dans leurs rapports avec les êtres marchants.
La réponse lui fut apportée par un humain russe de manière laconique :

- Da !

– Elle fut confirmée par un humain anglais :

– - Yes ! But... Il ne put poursuivre car son «but» lui fit avaler une grande rasade de mer qui le

contraignit à sortir la tête de l'eau.

C'est une humaine française qui précisa ces «da», «yes», «but» par un «oui», par un «faut

-comprendre», par un «nécessité-de», par un «nourrir», par un «l'humanité», par un «mais-il-y-a-des

-quotas», par un «la-pêche-commence», par un «à-être-remplacée-par-l'élevage». Sur ce, elle

s'étouffa et fut obligée d' aller respirer son air terrestre.

Séverin et ses amis étaient consternés. Ils devaient fuir au plus tôt cette espèce piscivore. Il

fallait prévenir Thomasus Réalphinesius afin qu'il donne l'alarme et que les podestats prennent les

mesures adéquates. Un rapide conciliabule mit nos amis d'accord. Tandis que Annabelle Pictoire et

Zéphyrin Pasodoble voleraient auprès de Thomasus Réalphinesius pour préciser de quoi il

retournait avec ces êtres marchants, Séverin resterait sur place pour leur donner le change. Aussitôt

dit, aussitôt fait.

Heureusement, les humains ne se formalisèrent point du départ des deux amis de Séverin. Le

dialogue continua dans un grand concert de bulles. Séverin eut besoin de tout son sang froid pour

faire bonne figure. Mais il n'avait plus le coeur à discuter et, de manière un peu abrupte, il prit

congé de ses interlocuteurs, peut-être céphalopodophages.

Chemin faisant, il croisa un autre humain marchant entièrement revêtu de caoutchouc, avec à

un bout, hublot et siphon et à l'autre palmes. Il s'approcha, intrigué et le salua. Il ne prit pas garde

à l'instrument qu'il tenait entre ses appendices à l'extrémité d'un de ses tentacules rigides. Il crut

saisir dans son regard une étincelle de satisfaction. Au même moment une douleur insoutenable

parcourut son corps. Il comprit qu'il avait été atteint par un objet tranchant. Il lâcha toute l'encre

qu'il avait dans sa poche et dans cette obscurité, il tenta de s'enfuir. Il se rendit compte qu'il était

entravé par l'objet acéré qui avait transpercé un de ses tentacules. Il essaya de se dégager. Il ne le
put. Il se résolut à trancher son bras avec son bec. Malgré la douleur il ne cessa de cisailler son

membre pour se libérer. Ainsi amputé il gagna tant bien que mal le rocher Martin Blockhaus où il

se réfugia dans son nid.

Le docteur Pierre Rouget de l'isle fut mandé. Il administra à notre amputé poulpe une

préparation de sa façon à base d'algue et de plancton qui calmerait ses souffrances en attendant que

son tentacule repousse, ce qui n'est pas le moindre des exploits de ces sympathiques octopodes,

comme vous n'êtes pas sans l'ignorer.

A ce point de notre conte il est possible de répondre à notre question sur l'intrépidité de la

jeunesse défaut ou qualité. L'aventure de Séverin Le Gasparrreux nous fait pencher pour l'intrépidité

comme qualité, même si elle est parfois cher payée.

Cette histoire à une suite dont les humains terrestres font la dure expérience. En effet, d'autres

témoignages recueillis auprès d'autres jeunes êtres marins intrépides par les chercheurs aquatiques

permirent d'arriver à des résultats scientifiques incontestables.

Puisque l'humanité avait tendance à considérer cette planète et tous ses membres comme étant

à sa disposition, il fallait lui montrer le contraire.

Adoncques, ordre fut mandé aux océans et plus particulièrement à Atantique Charlie et à

Pacifique Tango de dérégler pour le premier les va-et-vient du fameux anticyclone des Açores et

pour le second le fameux phénomène d' El Niño, afin de rendre moins confortable aux humains

l'utilisation de la planète. L'espoir était qu'ils comprendraient et reviendraient à de meilleurs

dispositions, c'est-à-dire plus respectueuses d'autrui.

Thomasus Réalphinesius s'était opposé à ces mesures qu'il avait jugé trop dangereuses et

insuffisantes pour amener à de meilleurs sentiments un être aussi peu réfléchi que l'homme.

Quant à Séverin Le Gasparreux une fois son pied repoussé, il continua les promenades dans sa

rade sans vouloir éviter à tout prix de lier parole avec les humains, mais en prenant garde qu'ils ne

fussent tout de caoutchouc vêtu.

.

Vous aimerez peut-être aussi